«Diário dos Infiéis»
Journal des Infidèles « Un roman mature sur des hommes et des femmes, le mariage et l’infidélité, le désir et l’amour. La solitude entre deux personnes et ce qui n’a pas été dit même après les adieux. Dans un voyage au sein du monde de 3 – João Morgado
«Diário dos Infiéis»
l’érotisme, ils découvrent tout ce qui touche au désir ou à son absence. Et dans ce journal des émotions intimes, quatre couples, huit personnages parlent à la première personne de ce qu’ils ressentent en eux-mêmes et par rapport aux autres. Ils déduisent que, chacun à sa façon, tous ont été infidèles : en action, pensée ou omission. Un péché qui leur aura valu de ne jamais être heureux. Avec des vies entrelacées, chacun écrit dans son journal son voyage à travers le monde du sexe, du désir, de la pudeur, de l’égoïsme, de l’amour-propre, de la vieillesse, du rêve et de la mort… bref, la matière première de laquelle est faite la vie de personnes banales. “Sur nous personne n’écrira un roman“, dit l’un des personnages ». 1ª Édition
DES INFIDÈLES 4 – João Morgado
«Diário dos Infiéis»
CITATIONS
« Une rose sent la rose. Un œillet sent l’œillet. Je ne sais pas ce que sent une orchideé e. Mais je sais que toutes les orchideé es sentent pareil… Les femmes, par contre, n’ont jamais la meê me odeur. Celles qui nous rafraîêchissent ont une odeur de fleuve, celles qui nous emplissent ont l’odeur de la mer. Toutes les femmes ont une odeur humide. Comme la bouche. Comme le sexe. » « J’ai perdu mes illusions lorsque les autres ont traiteé mes reê ves de folie… et moi, aà les en croire, je suis devenu fou. » « On n’aime une femme que lorsqu’on aime son odeur. Quand tout nous ameà ne aà la boire, comme un theé chaud, excitant, aromatiseé . Si nous n’aimons pas son odeur, nous ne pouvons l’aimer, ni dans la peau, ni dans l’aê me. Nous pouvons eê tre amis, compagnons, jamais amants. Aimer c’est boire une odeur. C’est la transporter aà l’inteé rieur de nous-meê mes. »
« J’ai deé couvert que si le bonheur est voyageur, la douleur est reé sidente. » 5 – João Morgado
«Diário dos Infiéis»
« Rien n’est plus deé sert que le vide de la parole qui n’est pas neé e. »
« La lingerie cache toujours trop et montre toujours trop. Et entre les extreê mes elle leà ve le voile de l’imagination masculine, ce qui rend les femmes plus deé sirables. Exciter, n’est-ce pas excitant ? »
« Je t’ai aimeé e comme je ne me suis jamais aimeé . Quel amour peut eê tre plus fort que cela ? »
« Comment te dire que j’eé tais heureuse aà tes coê teé s ? Crois-moi, j’eé tais heureuse, treà s heureuse. Mais qui est heureux, a tout de meê me besoin, parfois, de partir… » « Plus triste qu’eê tre seul, avoir quelqu’un aà nos coê teé s qui empeê che que la solitude ne nous abandonne, que quelqu’un ne nous deé livre. »
6 – João Morgado
«Diário dos Infiéis»
« Je suis suê re que je t’aime et nous avons tout ce dont nous avons reê veé pour eê tre heureux, hormis le fait que nous sommes de tristes eê tres ! »
« La mort est une fin, mais l’indiffeé rence est une fin inacheveé e. Elle est pour cette raison une agonie. »
« Un corps est un corps, quand nous le perdons, nous nous perdons en meê me temps. Malgreé le deé gouê t, nous sommes obligeé s de dormir et nous reé veiller dans ce meê me corps. »
« Les seins libeà rent une odeur comme les fleurs qui germent et la salive la rend plus intense. Les seins jeunes sont des marguerites et le sexe timide sourit comme les coquelicots. Et il libeà re une odeur de champ apreà s la pluie qui devient intense lorsqu’on s’aime. » « La meé moire de la peau est breà ve en comparaison de celle du cœur. »
7 – João Morgado
«Diário dos Infiéis»
« Un jour j’ai tellement haîï une femme que le deé sir que j’avais pour elle m’eé tait douloureux. (…) Je suis parvenu aà me haîïr moi-meê me pour la deé sirer autant. Malgreé cela, je la deé sirais avec toute la haine que j’avais pour elle. Une haine si profonde, si intense, qui ne parvient que laà ouà parvient un grand amour. »
« …baisant le ventre, nous deé couvrons qu’il existe un monde inconnu qui reé sonne aà l’inteé rieur. Et nous deé sirons ardemment poursuivre l’eé cho. Deé florer les roses rouges et boire au calice le sang des frontieà res franchies par l’eé peé e. Pour deé couvrir, aà la fin, que nous ne sommes pas dans un autre monde, simplement dans ce qui manque au noê tre. »
« Pour faire l’amour il faut plus, beaucoup plus, que deé veê tir son corps. Il faut deé veê tir son eê tre jusqu’aà l’innocence. Et nous livrer nus, deé veê tus du monde et sans peur de perdre son aê me. » « Les hommes ont beaucoup de regards. Mais les hommes tristes ont toujours dans les yeux les neé buleuses d’hiver que laissent les mouettes sur la terre. » 8 – João Morgado
«Diário dos Infiéis»
« En divisant le froid des draps par le nombre de corps qui dorment dans le lit, nous obtenons le coefficient de notre solitude. »
« Est-ce que les aveugles voient quand ils ferment les yeux ? » « L’amour est seulement un eé tat feé brile plus ou moins transitoire, mais le deé sir existe, reé siste, est farouche et se fixe au corps. »
« Les silences tristes ferment les feneê tres aà l’inteé rieur des femmes. Jusqu’aà ce qu’elles se perdent dans leur obscuriteé comme dans une chambre obscure ouà elles se reé veà lent. Nous perdons une femme lorsqu’elle sort d’elle-meê me par une porte diffeé rente de celle par laquelle elle est rentreé e. »
9 – João Morgado
«Diário dos Infiéis»
« Il n’y a pas de manieà re indolore d’annoncer la mort. Crois-moi, j’ai chercheé tous les mots, tout comme j’ai pleureé toutes les larmes que cette douleur meé rite et je suis deé jaà monteé e un nombre incalculable de fois au sommet de la montagne pour crier toute l’eé tendue de ma rage, contre tout e tous, Dieu y compris. »
« Le secret du bonheur – la femme payeé e ne s’attache pas. Les hommes doivent simplement profiter des plaisirs de son corps, laissant au diable la taê che ardue de conqueé rir son aê me. Le corps de la femme, chronomeé treé sur la montre preà s du lit, deé tient en lui l’enchantement d’avoir un deé but et une fin, comme l’eé clat de l’arc-en-ciel. »
« La tentation d’eé terniser est infernale. Au contraire, l’eé pheé meà re peut devenir peé renne, pour autant qu’il soit veé cu au bon moment. Meê me la Bible a un nombre limiteé de pages et n’en est pas moins un livre sacreé . »
« Je ne veux rien qui m’apporte du bonheur, ni qui me rende malheureux. » 10 – João Morgado
«Diário dos Infiéis»
« C’est dans cette chambre trop petite pour un amour sans fin que je deé veê tis ton corps pour t’habiller de moi ! C’est laà que je deé chire mon regard sur la pointe de tes seins et que je deé barrasse mon corps de douleurs et de peurs ! (…) C’est dans cette chambre trop petite pour un amour profond que nous nous deé nudons aveugleé ment pour ne pas voir le monde ! C’est laà que, les mains tremblantes et la voix rauque, nous nous deé nudons des autres et nous habillons de nous-meê mes ! »
« Apreà s avoir eé teé aimeé e dans son corps, la femme est comme la terre deé coiffeé e aux marges du fleuve, ouà les animaux ont deé jaà repu leur soif et se recueillent. Comme mon sexe qui se remet au repos dans l’ombre de mon corps, leé chant le parfum de ce fleuve inteé rieur auquel il a bu. »
« J’abhorre la mort et la souffrance, comme s’il s’agissait de la bave du deé mon deé goulinant sur mon visage. J’aime penser que je suis plus qu’un corps… »
11 – João Morgado
«Diário dos Infiéis»
« La lingerie…le plaisir d’eé lire la peau de notre peau jusqu’aà la rencontre d’une autre peau. »
« Je regrette que ma pudeur m’aie toujours empeê cheé e de prendre en photo mon corps nu, quand, dans sa jeunesse, il eé tait, meê me sans parfum, parfumeé . »
« Nous avons tous un journal intime, si intime, que nous n’osons meê me pas y eé crire. Un journal que nous gardons dans notre inconscient et ouà s’inscrivent nos deé sirs les plus cacheé s. Parfois, nous ne savons meê me pas ce qui y est inscrit. »
« Le plaisir est un jeu dont le sexe n’est qu’une partie. »
« La passion ne meurt pas par ce que l’on dit, mais toujours pas les mots non prononceé s. »
12 – João Morgado
«Diário dos Infiéis»
« Un jour j’ai tant haîï une femme que le deé sir que j’avais pour elle me meurtrissait. » « Je la deé sirais avec toute la haine que j’avais pour elle. Une haine si profonde, si intense, qu’elle n’arrive que laà ouà arrive un grand amour… »
« Personne ne connaîêt l’odeur de la solitude, mais il s’agit d’une odeur humide que l’on sent aà distance. La solitude a une odeur, comme la peur, comme la mort. »
« L’aê me ne sort pas de nous, mais en nous il y a suffisamment de place pour qu’une aê me se perde. »
« Je me suis sentie humide comme un aquarium ouà son doigt nageait comme un poisson d’eau chaude. Et immeé diatement j’ai senti qu’il eé tait aussi un poisson d’eau profonde, quand il a vogueé en moi, vigoureux, connaissant les chemins. » 13 – João Morgado
«Diário dos Infiéis»
« La nostalgie de quelqu’un que l’on aime est un polygone constitueé de beaucoup d’areê tes, auxquelles notre corps se blesse constamment et vit marqueé de bleus que nous nommons ombres de tristesse. »
« Seuls existent l’amour-propre et l’amour du sang – entre parents et enfants – comme extension de ce meê me amour. Tout le reste est un involontaire et insenseé deé sir… ! »
« Tous les jours je voyais passer le temps et le temps passait sans me voir. C’eé tait ainsi que je passais le temps. »
« … les corps, lorsqu’ils sont aimeé s, perdent du poids ; ils libeà rent la sombre pesanteur des jours. » 14 – João Morgado
«Diário dos Infiéis»
« Le sexe peut n’eê tre que de la peau suante, comme dans une partie de tennis. Le sexe peut ne meê me pas eê tre une trahison. On ne trahit que lorsqu’on ferme son aê me aà quelqu’un, le laissant aà l’exteé rieur. »
« Je croyais que le baiser, en tant que langage universel, devait contenir tous les mots qui neé cessitaient d’eê tre dits. Je l’ai embrasseé pour ne pas avoir besoin de parler. » « Newton a deé couvert la Loi de la Graviteé quand un corps de femme lui est tombeé dessus. La pomme a eé teé l’excuse biblique pour son peé cheé originel d’attraction mutuelle des corps. »
« … et la langue de glace, mentholeé e, avec le mousseux peé tillant dans mon sexe guindeé au palais de sa bouche m’enflammait les sens. Et je me sentais de plus en plus chaud dans ce baiser froid, qui descendait et montait, deé calquant avec les leà vres mes veines, denses, en eé tat de guerre.» 15 – João Morgado
«Diário dos Infiéis»
JOÃO MORGADO www.joaomorgado.net mail@joaomorgado.net
16 – João Morgado
«Diário dos Infiéis»
Facebook: https://www.facebook.com/JoaoMorgadoOficial/
17 – João Morgado