Ah bon n°7 - Automne 2013

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Le problème de la dénatalité au Japon

No. 7 Automne 2013

Inventeurs de génie


Sommaire www.yokohama足 magazine.fr

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La calligraphie La calligraphie

06

Le bonimenteur

Le bonimenteur

facebook.com/ ah.bon.japon

08

Iizuka Igashichi

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Hiraga Gennai

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Recette d'automne

Dossier spécial : Dossier spécial : Métiers d'autrefois

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Quiz : Les bonnes manières à table

22 La dénatalité au Japon

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Culture 足 B2

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Cinéma ­ B1

Le bonimenteur Miki Takehara

Avez­vous déjà vu un film muet? Il y a beaucoup de gens qui répondent "oui" à cette question, après le succès du film "The Artist", un film français récent. Et un film muet japonais? Il n' y en aurait pas beaucoup, peut­être. Mais, si vous voulez, vous pouvez avoir l'occasion de voir des films muets japonais à Tokyo...

Wikipédia

A

l'ère

du

L

film

muet

Le Benshi commente les films en lisant les intertitres et en énonçant les dialogues des acteurs durant la diffusion. En Europe et aux Etats­Unis, les textes étaient écrits sur l'écran pour faire mieux comprendre l'intrigue. Quant au Japon, il y avait un ou des benshis dans tous les théâtres. Un plateau était posé devant l'écran pour le benshi et les musiciens

Octobre 2011

d'accompagnement. Le benshi y parlait en regardant la scène et le spectateur tour à tour.Les Japonais étaient habitués à la narration par le Kabuki, le Nô et le Ningyô­ Jôruri, c'est pourquoi le benshi a acquis une grande popularité. Il y avait parfois les benshis qui étaient plus connus que les acteurs et les réalisateurs. Leur popularité a légèrement retardé l'arrivée de l'époque du film parlant au Japon.

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Christelle

A

l'ère

du

film

parlant

deux ou trois professions, comme acteurs, réalisateurs.Il existe aussi les théâtres qui passent des films muets. En plus, la fête du film muet a lieu de temps en temps. Les benshis sont toujours là, parce que le cinéma muet japonais est presque incompréhensible sans benshi, car il a été produit en supposant la présence du benshi.

Cœur de pierre à Kagoshima ­ japon.dokokade.net

Selon le développement du film parlant, les benshis ont perdu l'emploi. Beaucoup d'entre eux sont devenus animateurs, présentateurs, meneurs de jeu, en exploitant leurs art de bien parler. Il existe plusieurs benshis en activité de nos jours. Cependant les benshis qui vivent seulement de cette profession sont rares. La plupart de benshis cumulent

Christelle

*

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Portrait ­ B1

Toru Kurokawa

Iizuka Igashichi Un inventeur des dernières années d’Edo.

L Wadokei (horloge japonaise)

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Il est né dans une région du nom de Yatabe dans le département d’Ibaraki et y a passé toute sa vie. Il est né dans une grande famille d’agriculteurs très riche qui prêtait sa terre aux petits fermiers. Cette ambiance heureuse lui a donné l’occasion d’apprendre les sciences depuis son enfance (surtout les mathématiques qui l’intéressaient beaucoup), ce qui l’a amené par la suite à créer plusieurs œuvres. Il était surnommé « Karakuri Iga ou Karakuri Igashichi, qui veut dire « Igashichin expert du mécanisme. » Récemment, on a commencé à l’appeler le « Léonard de Vinci de Tsukuba ». Après avoir appris les sciences hollandaises, il est devenu architecte, mathématicien et savant tout en continuant à travailler en tant que chef des paysans. Il a fabriqué des montres de style japonais, un

I

avion qui devait voler par force humaine, et une batteuse. Il a aussi publié une carte du Japon et a construit des monuments religieux : « Tahoutou », une tour bouddhiste, et « gokakudo », une chapelle bouddhiste pentagonale. Ces activités variées ne cessaient d’étonner les villageois. Comme la région où il a vécu a subi à plusieurs reprises des désastres tels que la sécheresse, l’épidémie, la famine, des inondations, il était très sensibilisé à faire quelques chose qui servait à améliorer la vie quotidienne du peuple. Dans les dernières années de sa vie, les finances de la région se sont aggravées à cause des intempéries qui ont dévasté tous les produits agricoles. C’est pour cela que des paysans ont fui et que d’autres se sont révoltés contre le seigneur. Il s’est

Wikipédia

donc appliqué à l’arbitrage afin d’éviter des conflits inutiles. Il semble qu’il ait eu plusieurs facettes : scientifique, inventeur, mais aussi dévot et humaniste. Un épisode intéressant, mais tragique : lorsqu’il a inventé un avion manuel, il a demandé l’autorisation de voler à son seigneur. Malheureusement, cette demande a été refusée parce que le vol se ferait au­dessus du seigneur et serait une attitude d’irrespect, et, ce qui est pire, toutes les inventions ont été détruites et il a été arrêté. Il est mort à l’âge de 74 ans. Wikipédia

L

Gokakudo (Pavillon pentagonal)

Photos : Wikipédia

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Portrait ­ B2

Toru Kurokawa

L'excentrique et génial Hiraga Gennai Scientifique de génie aux multiples talents, botaniste, géologue, spécialiste des études hollandaises, médecin, entrepreneur, écrivain, peintre, inventeur, Gennai Hiraga est un grand homme de l'ère d'Edo.

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I

Il naquit en 1728 dans une famille de samurai à Takamatsu, qui appartient à la région de Shikoku au sud du Japon. Il apprit le hollandais, la médecine et la peinture à l'occidentale à Nagasaki qui était le seul endroit pour étudier la culture occidentale à cette époque­là. En 1756, il alla à Edo et exploita beaucoup de musées comme entrepreneur. Et il ouvrit une exposition qui présentait plusieurs remèdes fabriqués par lui en utilisant les connaissances en botanique et en médecine. Mais son résultat majeur, c'est l'invention d'une machine

"Eleki­tel". C'était un appareil qui générait de l'électricité statique. Mais cet appareil n'était pas utilisé en pratique parce qu'il n'y avait pas de technologie qui permît à "Eleki­tel" de l'utiliser efficacement. D'un côté, il déploya ses compétences dans le domaine scientifique. De l'autre, il acquit une réputation dans le domaine littéraire. Il écrivit un roman qui ressemblait aux Voyages de Gulliver de Jonathan Swift et ce roman eut du succès et se vendit bien. Gennai était aussi un homme excentrique et homosexuel. Si bien que,

malgré son talent, il était considéré comme un homme bizarre. En 1779, il tua un homme et il mourut en 1780 dans une prison d'Edo. De nos jours, Gennai Hiraga est bien apprécié et sa vie est souvent comparée à celle de Léonard de Vinci. Les contemporains aiment cet homme de génie qui était en avance sur son époque et on peut le voir souvent comme personnage de roman ou à la télé.

Photos : Wikipédia

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Dossier :

Métiers d'autrefois Machiko

Miyadaiku

L

Le système d’apprentissage japonais qui existait chez les artisans à l’époque d’Edo a presque disparu actuellement. Cependant, il reste encore quelques domaines de métiers qui représentent la culture traditionnelle japonaise. La tradition technique et professionnelle était transmise d’un maître à son apprenti. Le miyadaiku est un charpentier particulier qui construit des temples et des sanctuaires, et en répare aussi d’anciens qui sont devenus des trésors nationaux et biens culturels importants. C’est un travail hautement technique parce

que les toits, les piliers et les poutres des anciens temples sont des formes complexes et courbes. L’ancêtre des miyadaiku est un moine venu de Corée au cours de la période Asuka (Vie siècle­ 710). Il a construit l’ancien temple Asuka­dera. Pour devenir Miyadaiku, il faut travailler d’abord dans les constructions de logements ordinaires, où on apprend la base de la technique de charpentiers, et ensuite l’apprenti continue son apprentissage chez un miyadaiku expert. L’apprentissage du métier de miyadaiku demande de la

patience et de grandes connaissances techniques. De plus, comme il y a peu de réparations et de constructions nouvelles de temples et de sanctuaires, peu de jeunes veulent devenir miyadaiku. C’est donc un métier qui demeure difficile. Actuellement, il y a environ 50 miyadaiku, dont la plupart ne restent pas dans la même région, et vont parcourir les sites des temples et des sanctuaires. C’est un métier très important afin de préserver la culture du Japon.

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Métiers d'autrefois

Asako Miyashita

Botefuri

A

Aujourd’hui, nous pouvons acheter des choses nécessaires à la vie quotidienne au supermarché, dans une supérette et sur Internet, n’importe où et quand. D’un côté nous les acquérons facilement, de l’autre, l’achat sans communication est un peu insipide et l’acquisition d’un objet sans le voir peut même nous inquiéter. Cependant, à l’ère d’Edo, il existait un métier appelé « botefuri », grâce auquel on pouvait agréablement choisir ce que l’on voulait. Qu’est­ce qu’un botefuri ? C’était une personne qui colportait des choses en suspendant un panier à chaque bout d’un bâton. Les colporteurs les transportaient partout dans la ville d’Edo, non seulement dans les rues, mais aussi

jusqu’aux portes des gens avec des appels ou le son d’une clochette. Pour exercer ce métier, il fallait le permis du gouvernement de Tokugawa. S’ils avaient violé des règles, ils étaient sévèrement punis. A cette époque­là, ce que les colporteurs vendaient était par exemple les aliments suivants : du tofu, des légumes, des poissons frais, des fruits, du miso, des œufs ; des marchandises de saison : au printemps, du bonite. En été, des poissons rouges (pour les regarder), des éventails ronds en papier ; en automne, du matsutake (une sorte de champignons). En hiver, des patates grillées, de la bouillie d’haricots rouges sucrés, etc. Et en outre, même des fleurs, à chaque saison. Et bien d’autres choses encore ! Le choix était varié, à notre

grande surprise. Chaque marchand avait une sorte unique de choses. Malheureusement, ce métier est tombé en désuétude. Nous ne pouvons que le connaître à travers des films ou des romans historiques. Les habitants d’Edo n’achetaient que des choses dont ils avaient besoin ce jour­là. Ils bavardaient avec le botefuri en vérifiant la fraîcheur ou leur qualité et pour sentir le changement de saisons. Bien que les gens aient vécu modestement et qu’ils avaient mené une vie moins facile que maintenant, quelle élégance, quelle animation !

Photos : Wikipédia

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Métiers d'autrefois

Chindon­ya

U

Un métier menace de disparaître : celui de chindon­ ya, qui fait de la publicité dans la rue. Ils forment une équipe. Cette équipe se compose d’environ quatre personnes : une personne distribue des propectus et harangue les passants, et les autres jouent de la fanfare (taïko, flûte, clarinette, etc.) en marchant dans la rue où leur clientèle passe. Leur origine est un marchand de bonbons qui habitait Osaka à l’époque d’Edo. Il haranguait les gens pour les inciter à entrer dans sa boutique. Il recevait des

demandes pour faire de la publicité dans la rue, car il savait bien bonimenter. Puis, avec l’apparition du cinéma parlant, des musiciens ont commencé à s’associer au chindon­ya. Donc, le chindon­ ya s’était fixé sous une forme qui se composait de boniments et de fanfare. Vers 1950, ce métier était au sommet de la prospérité, mais vers 1970, il a commencé à décliner, mais maintenant il n’en reste plus qu’un poignée de personnes. En 1959, l’empereur Showa décéda et ils ne travaillèrent pas pendant un an, jusqu’à ce

Yoko

que le deuil prenne fin, car ils sont des symboles de bouffons et de pitres. Yoko

chindon­ya/wiki

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Métiers d'autrefois

Kami­yui

K

« Kami­yui », ça veut dire coiffer les cheveux. C’est aussi le nom du coiffeur pour les hommes à l’ époque d’Edo. Le kami­yui qui n’avait pas de boutique allait chez ses clients ; la plupart des kami­yui travaillaient comme cela. Ils portaient une boîte dans laquelle il y avait une sorte de peigne, de l’huile de coiffure, des ciseaux, un rasoir, etc. Il y avait une partie du crâne où il n’y avait pas de cheveux dans les coiffures des hommes : c’est le « sakayaki ». Les kami­yui prenaient donc soin du « sakayaki » et du « magué » tous les jours. Le « magué » est une

Yoshiko

partie de la coiffure qui ressemble à un chignon. Cependant, au début de l’ère Meiji, une loi qui recommande de couper le magué a été adoptée. Les magué disparurent de plus en plus, les kami­yui aussi. Ils finirent pas disparaître complètement. Mais on peut encore voir le kami­yui dans une pièce de kabuki : « kami­yui shinza ». Shinza est le prénom d’un kami­yui. Il expédie ses affaires en bavardant avec ses clients. Ses outils, ses gestes et son air sont très intéressants pour nos contemporains.

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Métiers d'autrefois

Hikyaku­ya

H

« hi » de hikyaku veut dire accourir, « kyaku » veut dire « jambe. Ça veut dire que c’est la personne qui court au loin pour livrer une lettre à toutes jambes. Ils livraient aussi les mandats, les petites marchandises tout seuls ou deux par deux, à pied ou à cheval. Ils apparurent à la fin de l’époque Heian (795­1185). Au début, les correspondants n’utilisaient pas de chevaux. A l’époque de Kamakura (1185­ 1333), il y eut un hikyaku qui apporta un cheval de Kamakura à la cour impériale de Kyoto. A l’époque d’Edo, le hikyaku a pris son essor. Il y avait ceux pour le shogunat de Tokugawa, ceux pour les seigneurs et ceux pour le commerce privé. Les hikyakus avaient de bonnes jambes et pouvait courir très vite d’une manière spéciale qui s’appelait « la course de hikyaku » : le

bras droit et la jambe droite avançaient en même temps. On dit que cette manière permet de courir plus vite et n’use pas la force physique. Dans les rues d’Edo (Tokyo), le hikyaku courait généralement seul en portant un long bâton sur l’épaule. Au bout de ce bâton, une lettre ou un petit paquet étaient accrochés, ainsi qu’une petite clochette en métal. C’est pour cela que les gens l’appelaient « hikyaku de drelin, drelin ». Pendant le second tiers de l’époque d’Edo et au début de l’ère Meiji, les magasins de vente en gros se sont organisés. Ils ont mis en place un système de hikyaku. Ils livraient en changeant d’hommes et de chevaux en profitant d’étapes sur la route. En chemin, à cause des encombrements, des changements d’hommes et de

Satoko

chevaux, des vols, des montées des eaux et des séismes, parfois, les colis n’arrivaient pas ou arrivaient en retard. Les maisons de vente en gros avaient des fonctions de transmission des informations de sinistres, de tremblements de terre, d’incendies, d’inondations et d’informations sur des guerres. Ils informaient également des changements du prix du riz. En l’an 4 de l’ ère Meiji (1821), comme l’institution de la poste a été créée, les personnes qui déployaient leur activité sont devenus des facteurs et des conducteurs de pousse­ pousse. Les maisons de vente en gros ont été réorganisées, et c’est sous cette forme qu’elles continuent d'exister au Japon.

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Métiers d'autrefois

Un ancien moyen de transport : Cago Toru Kurokawa

S

Sous l'ère d'Edo (1618­1867), les Japonais, se déplaçaient à pied, même s'ils allaient loin. Par exemple, un homme pouvait marcher à partir d'Edo jusqu'à Kyoto en une quinzaine de jours. Mais les aristocrates, les seigneurs, les commerçants et femmes riches utilisaient souvent le cago, qui était une sorte de moyen de transport. Il consistait en une cage en bois dans laquelle un passager s'asseyait et en un bâton en bois placé sur la cage et qui dépassait de la longueur de la

cage. Et deux hommes la portaient sur l'épaule. A l'ère de Meiji (1867­1912), un nouveau moyen de transport apparut. Cela s'appelait le Jinriki­sha. Jinriki signifiait la "puissance de l'homme" et sha signifiait "le véhicule". C'est­à­dire qu'un homme tirait une cage avec deux personnes munie de deux bâtons et de deux roues. Et, au début de l'ère Showa (vers 1930) apparut le Rintaku. Le rintaku ressemblait au jinrikisha, sauf que cela n'était pas un homme, mais une mobylette qui

tirait la cage, et le nombre de passagers était de trois ou quatre, alors que celui du jinrikisha était d'un ou deux. Le taxi commença à se développer à partir de 1912, et en plus il se développait, plus le nombre de rintaku et de jinrikisha diminuaient. Si bien que ces trois moyens de transports : le cago, le jinrikisha et le rintaku, mais vous pourrez les trouver dans les sites touristiques comme Asakusa ou Kyoto.

Photos : Wikipédia

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Cuisine ­ B1

Tarte aux champignons Goûtons les saveurs d’automne avec un plat de champignons !

Junko Suggestion : Idéal pour l’entrée du menu d’automne Niveau de difficulté : ** Temps de préparation : 1 h30 Temps de cuisson : 45 minutes Pour 4~8 personnes

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Quiz­ A2

Connaissez­vous les bonnes manières à table? :

Miki, Chieko et Tomonori Pour le savoir, répondez aux questions de ce quizz !

Q

Question 1 : Vous arrivez au restaurant avec des collègues et votre patron. Qui s'asseoit au kamiza? (kamiza : la place loin de la porte). a. le patron b. un de vos collègues. c. vous Question 2 : On commence le repas avec : a. le takuwan b. le thé c. la soupe

Question 3 : Est­ce qu'on peut mélanger du wasabi avec de la sauce de soja? a. oui b. non

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Question 4 : Est­il poli de se verser le sake soi­même dans son verre au restaurant? a. oui b. non Question 5 : Quand on ne veut plus boire de sake, que fait­on? a. On dit qu'on ne veut plus boire. b. On renverse son verre. c. On verse de l'eau dans son verre. Question 6 : Quand on est invité au Japon, qu'est­ce qui est bien élevé? a. On arrive un peu avant. b. On arrive à l'heure. c. On arrive un quart d'heure en retard. Question 7 : Pendant la cérémonie du thé, quand mange­t'on les gâteaux? a. Avant de boire le thé. b. Pendant qu'on boit le thé. c. Après avoir bu le thé. Question 8 : On sert plusieurs sortes de tempura dans une assiette. Par où vaut­il mieux commencer à manger? a. Par le tempura le plus proche. b. Par le tempura le plus loin. c. Par celui du milieu. Question 9 : Comment mange­t'on la nourriture dans un bol? a. On laisse le bol sur la table. b. On lève le bol avec la main gauche. Question 10 : Comment mange­t'on le poisson? a. On mange un côté du poisson, et on le retourne pour manger l'autre côté. b. On mange un côté du poisson, on enlève les arrête et on mange l'autre côté sans le retourner.

*

Réponses :

Question 1 : a, Question 2 : c, Question 3 : b, Question 4 : b, Question 5 : a, Question 6 : a ou b, Question 7 : a, Question 8 : a, Question 9 : b, Question 10 : b. Photos : Christelle

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Société ­ B2

Haruki Kawano

La dénatalité au Japon

Un taux de natalité faible

L

Le problème structurel du Japon et le vieillissement de la population. Ces deux facteurs devraient avoir des effets négatifs sur l’économie japonaise, si on ne prenait pas des mesures appropriées. Je vais parler ici de la dénatalité en utilisant

des chiffres publiés par le Ministère de la Santé, l’Emploi et de la Protection Sociale. La natalité est en général montré par l’indicateur conjoncturel de fécondité. On peut voir et comparer dans le graphique ci­contre l’évolution du taux de fécondité de plusieurs pays. Le taux du Japon s’améliore depuis 2005, mais il n’est que de 1.41 en 2012. Par ailleurs, dans les pays développés, en France, aux Etats­Unis, au Royaume­Uni et en Suède, ces taux sont plus élevés et ils atteignent à peu près 2.0. Avoir deux enfants par couple en moyenne correspond bien à ce chiffre et à ce niveau on peut espérer maintenir la

population actuelle. En regardant ce graphique, il me semble que le Japon est très en retard et son chiffre est misérable. D’où vient ce décalage ? On peut faire remarquer plusieurs points, le retard des politiques sociales tel que l’insuffisance des crèches, le manque de moyen d’encouragement pour les accouchements, l’inégalité de salaires hommes­femmes, etc. Le gouvernement a déjà annoncé plusieurs mesures, comme par exemple, l’élargissement de l’allocation familiale et la subvention de crèches, nous espérons que la situations changera graduellement.

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Etats­Unis Corée Italie Suède Royaume­Uni France Japon

Source : http://www2.ttcn.ne.jp/honkawa/1550.html Le cas des naissances hors­ mariage En ce qui concerne les naissances hors­mariage, le pourcentage est de 46% en France. Le chiffre au Japon est de seulement 2.1% qui est extrêmement bas. Pourquoi ? Au Japon, les enfants nés hors mariage, considérés comme des bâtards quelquefois, se sentaient honteux. Avant la guerre, ces enfants étaient appelés « enfant sans père » et ils étaient en butte aux moqueries. Par ces contraintes sociales, les Japonais essayaient d’éviter d’avoir des enfants hors mariage. Il y avait des cas où on était obligé de choisir

l’avortement. Aujourd’hui, on se marie avec précipitation après avoir su la grossesse de sa partenaire. En Europe, il me semble que le droit du bébé est bien respecté et la société considère que l’enfant est un trésor commun. Donc les Européennes accouchent plus librement et plus aisément grâce à l’existence de la sécurité sociale, d’un service soigné et de la compréhension de l’entourage. Moins on est stressé, plus on a des bébés. On peut remarquer que des mesures prises en Europe pour relever la natalité apportaient de bons résultats. J’ai eu l’impression qu’au fond de ces problèmes­là, il y a une différence entre le Japon

et la France (l’Europe), sur ce qu’on pense que doit être la société. Une approche socio­ démocratique a été abandonnée suite au changement de pouvoir l’année dernière au Japon, mais pour tous les gouvernements, ces problèmes socio­ économiques sont à résoudre immédiatement. Pour conclure, je suggère d’apprendre plus profondément des expériences en Europe, particulièrement en France, et de repenser bien l’ordre de priorité des politiques.

Photo : Christelle

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Ah Bon ?! No7, Automne 2013. Conçu et édité par des élèves et enseignants de l'Institut franco­japonais à Yokohama (www.institutfrancais.jp). Responsable projet, design, maquette : Christelle Veloso. Comité de rédaction et rédacteurs : Junko, Miki, Tomonori, Mikie. Merci à toutes les personnes nous ayant fait parvenir articles et photos. © 2013. Textes, photos et dessins restent la propriété de leurs auteurs respectifs. Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas celles des institutions mentionnées. Réalisé avec le logiciel Scribus.


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