L'Eclosion _ Semaine du 4 mars

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L’ÉCLOSION ASSOCIATION ÉTUDIANTE DU CÉGEP DE SAINTE-FOY

XIX

NUMERO - 6 POLITIQUE - ECOLOGIE - CINEMA - JEUX SEMAINE DU 04 / 03


PENSÉE DU 04/03 « Écrire, c’est chercher à la fois à créer quelque chose d’inédit et à rejoindre le plus de gens possible en leur parlant de quelque chose qu’ils connaissent bien. » PAR CATHERINE SAVOIE-PERRON

SOMMAIRE DU 04/03

L’ÉQUIPE Coordonnatrice

Anne Shirley Lebel Coordonnatrice adjointe

Mylène Beuchée Caricaturiste

Marie-Ève Fortier Baconneries Je t’aime, tu m’aimes... c’est chimique!

p.001 p.002 LE VIEILLISSEMENT p.003 CANDYLAND p.003 LA CHRONIQUE POLITICO-PHILOSOPHICO-SOCIALE p.004 INSPIRATION SPONTANÉE p.005 SAVIEZ-VOUS QUE…? p.005 LA CULTURE DU RISQUE p.006 SPÉCIAL TU VOULAIS PAS LE SAVOIR p.007-008 LA CARRICATURE p.008 STARCRAFT -PARTIE 2 p 009 LA CORÉE DU NORD CES TEMPS-CI... p.010 LA FACE CACHÉE DU LAIT p.011 L’IGNOBLE NOBEL p.012 VAGINA DENTATA p.013-014 LES PARASITES p.015 GANDHI p.016 L’ÉCLOSION, LA CONSCIENCE D’UNE NATION... (ALBERT CAMUS BIS)

Graphiste

César Monchablon Chroniqueurs

Félix Rivard Louis-Phillipe Pleau Charles Baril Rédactreurs

An-Laurence Higgins Audray Langevin Geneviève Dufour Sarah Lazzaroni Alexei Yanick Julien Roy Maxime Pelletier Sarah Tardif Johanie Martin-Lafond Gabriel Rivard

ET POURQUOI PAS

VOUS ?

J.LECLOSION@GMAIL.COM


LE MOT DE LA RÉDACTRICE EN CHEF

Les éclosiens se sont bien creusé la tête dans la dernière semaine pour vous écrire sur des choses que vous ne vouliez pas nécessairement savoir! Que voulez-vous? Nous on aime bien les thématiques! En bref, cette parution comporte des articles sur des sujets plus difficiles à aborder et les chroniqueurs émettent des opinions plus pointues que jamais. On note aussi la collaboration de nouveaux membres (ah la folle jeunesse!) et l’apparition d’une nouvelle chronique bien sympathique : T’ça pour dire. L’équipe tient aussi à vous rappeler quelques petites choses : -« Manger ses cinq portions de Coffee Crisp par jour c’est rester bien éveillé pendant les cours » -Les pandas peuvent monter à dos de licorne dès 14h le 12 mars -La petite monnaie est glissante lorsque laissée par terre Vous ne vouliez pas le savoir? Eh bien, maintenant, c’est le cas!

À aimer ou à détester, mais surtout ne vous gênez pas pour participer en nous envoyant vos articles à j.leclosion@gmail.com ou venez nous rencontrer au M-111 (dans le corridor entre le G et le P, tsé cet endroit un peu sombre et mystérieux!)


Semaine du 4 mars

Baconneries Chronique 18: Encore un journal avec un thème…. Par Louis-Philippe Pleau

On me dit que le thème de cette parution, c’est «les choses que vous ne voulez pas savoir». Bref, je dois vous entretenir de sujets sans intérêts ou simplement dégoûtants. Ainsi soit-il. Parlons de mes ITS.

Bon, voilà qui devrait suffire à atteindre personnellement quelques personnes. Ou peut-être que je ne suis pas assez vague et méchant. Vous voulez vraiment connaître la vérité que vous ne voulez pas connaître? D’accord.

Vous n’avez pas mal lu. Je souffre de plusieurs infections transmises socialement. Ce n’est pas de ma faute, c’est de la vôtre. Si vous usiez de protection et de bon jugement, je ne serais pas envahi par vos saloperies. Mais comme vous vous bornez à afficher au grand jour vos grosses pustules contagieuses et à me les faire éclater en plein visage, je me trouve maintenant à en avoir plein les yeux, et suis contraint de vous observer à travers l’opacité de leur immonde pus.

Vous le sentez, ici, que c’est un beau paragraphe d’humour qui approche? Eh bien non, pas cette fois, il faut bien que je donne le fond de ma pensée, à l’occasion.

Je parle de préjugés, bien sûr. Et maintenant que nous y sommes, je vous ferai part de quelques-uns d’entre eux, puisqu’il faut bien, pour suivre le susnommé thème, soit vous dégoûter de ma personne, soit muscler votre indifférence. Voilà donc, à la «confession bear», pour ceux qui connaissent, ce dont je suis affligé : Quand je vois une personne à la peau orange, j’assume spontanément qu’elle est hautement superficielle (ou qu’elle adore vraiment beaucoup les Cheetos). Si vous utilisez un MacBook, je suppose que vous ne connaissez pas grand-chose à l’informatique. En fait, si vous possédez un MacBook, un iPhone, un iPad, ou des écouteurs Beats by Dr Dre, vous aurez fort à faire pour me convaincre que vous êtes un consommateur avisé. Surtout si vous utilisez lesdits écouteurs pour écouter de la musique pop. D’ailleurs, parlant de pop, si je veux connaître votre musicien préféré et que vous me donnez le nom d’un artiste qui sonne comme un porcelet qu’on castre derrière un ventilateur (et dont la profondeur des paroles s’apparente aussi à cela), je me dis que vous ne savez tout simplement pas apprécier la musique. De même si vous m’énoncez que le jazz est un ramassis sans queue ni tête ou que chanter du heavy metal ne requiert aucun talent. Quoi d’autre… Si vous êtes en première session et que vous me dites vouloir aller étudier la médecine, je m’empresse spontanément de tester avec subtilité votre intelligence pour savoir si vous avez une chance d’y arriver. Et parlant d’intelligence, j’ai un préjugé négatif envers les religieux conservateurs. Enfin, je sais reconnaître une écharpe de hipster quand j’en vois une.

Votre liberté de pensée est une illusion. Vous êtes en fait manipulés dans toutes les sphères de votre vie. Vous suivez les feux de circulation, vous basez vos opinions sur les journaux, vous aspirez à des buts et des possessions que d’autres entités vous ont suggérés. Si vous portez attention au quotidien et que vous remettez constamment vos actions en question, vous remarquerez à quel point plusieurs de vos choix sont justifiés par une influence extérieure. Vous êtes toujours sous le joug d’une idée, d’une convention, d’un préjugé parfois bénin, mais irréfutablement manipulateur. Avez-vous remarqué comme l’escalier du dégagé G est beaucoup plus sale d’un côté que de l’autre, parce que les gens qui entrent par l’entrée Métro le descendent dans le sens conventionnel de la circulation automobile? Je vous parie qu’en Angleterre, c’est l’autre côté qui est sale! Peut-être agirez-vous différemment, la prochaine fois que vous emprunterez cet escalier, du fait d’avoir lu le présent article, mais cela n’empêche que, sans remise en question, beaucoup de gens agissent de façon automatique et populaire. Mais si vous empruntez l’autre côté des escaliers suite à cette lecture, n’est-ce pas alors passer d’un maître à un autre, et faire comme je le demande? Je vous taquine, bien sûr. Il n’y a pas de mal en soi à agir conventionnellement. Il faut de ce genre de comportement pour une société ordonnée. Peut-être êtes-vous de ces personnes qui cherchent à se dissocier de la masse à tout prix, histoire de justifier leur existence. Moi, je vous dis qu’il n’y a pas de mal à suivre le courant si vous le faites consciemment. Mais quand même, ne vous prenez pas trop la tête. Vous restez tous pour moi de fascinants engins déterministes complexes. Ça, c’est une façon de dire que vous êtes fondamentalement des robots. Tous joyeusement prisonniers de ce programme que vous appelez «personnalité», qui s’imbrique si bien dans la causalité. En tout cas, moi je suis un robot. Et tout le monde veut me faire croire que je suis humain.

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Semaine du 4 mars

JE T’AIME,

un consommateur obsessif, l’amoureux aura besoin de ses doses régulières d’endorphine, sans quoi il montrera des syndromes de sevrage (agressivité, dépression, irritabilité, troubles de sommeil, etc.). De plus, l’amoureux deviendra tolérant à ses sécrétions d’endorphine, tout comme un consommateur devient tolérant à sa substance avec le temps : un coup de foudre s’efface donc à la longue parce que l’amoureux a de moins en moins l’impression d’être en amour en raison de ses hormones. Par opposition, une relation à long terme se base sur une hormone appelée l’ocytocine, hormone qui stimule un sentiment de confort et de confiance. Cette hormone a été observée en concentration plus importante chez des individus formant des couples durables et solides.

TU M’AIMES...

C’EST CHIMIQUE! PAR ALEXEI YANNICK

Les anthropologues décrivent l’amour comme un instinct primordial de reproduction qui nous sert à assurer la survie de l’espèce, mais est-ce seulement cela? Dans le contexte de la société hypersexualisée qui est la nôtre, il est facile de voir qu’un « six pack » pour les hommes et qu’un look de « top modèle » pour les femmes sont les outils modernes pour attirer son ou sa partenaire. Toutefois, cette attirance n’est que le résultat de conditionnements psychologiques constants : télévision, mode et affiches grand format sur le bord des autoroutes pour en nommer quelques formes. Cette attirance envers l’autre, notre partenaire, d’où vient-elle? L’amour, le vrai, existe-t-il vraiment? L’amour, ce sentiment de désir, d’obsession presque, est, comme tout autre sentiment et fonction du corps, un simple cocktail d’atomes arrangés en molécules, puis liés en hormones qui envoient des signaux au cerveau humain. C’est d’une banalité et d’un commun impressionnant : l’euphorie que l’on ressent lorsqu’on compte un but au hockey, lorsqu’on remporte le plus grand concours de poésie du Québec ou encore la première fois que nos lèvres rencontrent celles de notre élue est causée par les mêmes hormones principales, soit la dopamine, l’endorphine et la phényléthylamine. En effet, elles sont connues comme étant les hormones du « bien-être », celles qui nous amènent la joie et la bonne humeur. Ces dernières nous procurent un « high » de bien-être lorsqu’en concentration importante, ce qui arrive notamment lorsqu’on a un coup de foudre. En effet, un coup de foudre cause dans le corps une énorme production d’hormones, un peu comme prendre une injection de drogue, et même si certains diront que cette comparaison est poussée, elle est en fait très proche de la réalité : comme

On en vient à se demander si on a en fait un choix quant à qui on aime. La réalité est que le cerveau est conçu pour déterminer de façon « objective » et mathématique la partenaire idéale avec laquelle il vous faut s’accoupler. Ceci dit, plusieurs conditions sont nécessaires pour « aimer » et avoir une relation à long terme avec une personne. Ces conditions sont en majeure partie résultantes de l’influence du domaine socioculturel comme les valeurs familiales et religieuses et les intérêts personnels. Toutefois, des facteurs plus primaux sont priorisés par le cerveau pour initier la relation. Il considère d’abord le physique de l’autre, pas sa « beauté », mais sa qualité en terme de survie d’espèce : anciennement, un homme musclé attirait une femme, pas parce qu’il était « beau », mais parce que son enfant avait de meilleures chances de survie dans la nature. Dans un deuxième temps, le corps humain sécrèterait ce qu’on appelle des phéromones, soit des molécules que l’on dégage et qui servent à envoyer des messages : les phéromones d’une femme captées par un mâle lui indiquent en quelque sorte qui elle est et si le cerveau aime ce qu’il reçoit, alors l’homme sera attiré par la femme. Selon certaines recherches, les phéromones permettraient aussi d’envoyer à l’autre notre état mental et émotionnel. Ainsi, ce qui débute vraiment une relation amoureuse, c’est l’attirance physique et le déclenchement de la sécrétion d’hormones alors que ce qui la garde à long terme, c’est nos valeurs et nos intérêts personnels. Vous devez certainement être frustrés de maintenant comprendre que votre amour n’est que le résultat d’une sécrétion d’hormones qui vous procurent des sensations plaisantes, le tout déclenché par des facteurs prédéterminés et logiques, que l’amour est éphémère dans la plupart des cas et qu’il n’est rien de plus qu’un instinct de survie. Même si cela est une froide et indéniable réalité, je ne partage pas cette opinion : l’amour, c’est unique, c’est plus grand que nature, c’est plus fort que nous. Trop souvent on observe autour de nous des personnes qui ressentaient une attirance pour une autre personne, mais pour qui les pressions sociales du contexte moderne ont poussé à soit abandonner soit nier leurs sentiments. Finalement, la vénération du « six pack » et des « top modèle » d’aujourd’hui grugent et tourmentent nos jeunes jusqu’à les blesser ou les rendent anorexiques, dépressifs, voire même suicidaires. Tout cela mérite qu’on se mette à remettre nos standards de beauté, d’attirance et d’amour en question. En conclusion, même si l’amour est biologiquement explicable, il reste un sentiment, une expérience magique et unique que je souhaite à tous et chacun de vivre un jour.

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Semaine du 4 mars

LE VIEILLISSEMENT : PAR GABRIEL RIVARD Un jour ou l’autre, que ce soit en s’approchant du miroir ou en vous rendant compte que vous n’êtes plus capable d’effectuer une activité X, vous vous rendrez compte que vous êtes devenus vieux. Quoique ce processus soit parfaitement normal et appliqué à la plupart des espèces vivantes, l’être humain moyen semble avoir de la difficulté à accepter le fait qu’il doive vieillir et, éventuellement, mourir et disparaître… Qu’est-ce qui cause ce vieillissement, cette dégénérescence des facultés de l’individu, ainsi que les changements corporels qui accompagnent l’avènement de l’âge d’or? Plusieurs théories ont été avancées au fil des découvertes. Selon l’une d’elles, le processus de vieillissement serait un sous-produit de l’évolution : certains gènes qui permettent une meilleure condition physique et/ou un meilleur taux de survie lorsque l’individu est jeune et fertile ayant été favorisés. Or, ces mêmes gènes peuvent avoir des conséquences néfastes sur l’organisme une fois qu’il a atteint un certain âge et qu’il ne se reproduit plus autant : par exemple, le gène responsable de la calcification osseuse, assurant une armature solide et résis-

tance aux chocs, entraîne aussi le dépôt du calcium à l’intérieur des artères, ce qui, à la longue, augmente la pression artérielle et, ainsi, les risques de problèmes cardiovasculaires. Une autre théorie décrète qu’une combinaison de dégradations biologiques serait la cause principale de vieillissement. Selon cette hypothèse, basée sur les travaux de Denham Harman et d’Alekseï Olovnikov, tous deux éminents biologistes, le vieillissement serait causé par l’accumulation des dommages biologiques que l’organisme subit au cours de sa vie. Ces dommages seraient principalement causés par les radicaux libres d’oxygène à l’intérieur des cellules, ainsi que par la destruction d’une partie du matériel génétique survenant durant la division cellulaire. Ces théories ne s’excluent cependant pas les unes les autres et restent ce qu’elles sont : des hypothèses. Peu importe ce qui le cause, le vieillissement est bien réel, et il aura raison de nous tous, chers compatriotes lecteurs. Nous sommes tous périssables; prétendre autre chose serait nous illusionner.

CANDYLAND :

L’ÉPOPÉE DES MÉDICAMENTS BONBONS PAR ANONYME bien par le fait que beaucoup moins de gens consomment des drogues illicites.

La drogue, c’est dangereux. Ah oui, c’est bon, on a compris. Maman et papa nous l’on dit. Mais quand un docteur avec un diplôme nous en prescrit (des drogues, au sens large du terme), sont-elles plus sécuritaires? Statistiquement, plus de 106 000 personnes meurent chaque année aux États-Unis de la consommation de médicaments prescrits par un médecin et près de deux millions souffrent de graves effets secondaires… La drogue plus létale à elle seule est le tabac, avec près de 443 000 morts par année! En troisième position, nous retrouvons l’alcool avec 75 000 morts par année. Les drogues illégales comme la cocaïne et l’héroïne se retrouvent loin derrière en se partageant un maigres 15 000 morts par année. Cette dernière donnée, plus faible que les autres, se justifie très

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Mais bon, le problème est clair et demeure : quand près de 11% des américains de 12 ans et plus, soit 35 millions de personnes prennent des médicaments sous prescription et qu’un nombre trop grand d’entre eux en souffrent, peut-on vraiment être sûrs que ce qui nous est recommandé sans trop de tralala est bien pour nous? En conséquence, oui la drogue est dangereuse, mais ce sont toutes les drogues qui le sont, les illégales comme les légales. La seule drogue sans mortalité directe est la marijuana, qui reste pernicieuse en créant une dépendance psychologique et en marquant le début d’épisodes schizophréniques chez certains consommateurs. On pourrait dire que l’important quand on prend des substances ayant un effet sur notre corps, c’est d’être informé le plus possible et de savoir quand s’arrêter, qu’il s’agisse d’alcool ou d’un de ses dérivés.


Semaine du 4 mars

LA CHRONIQUE

POLITICO-PHILOSOPHICO-SOCIALE : INTIMIDATION 101*

- PAR SOPHIE KHALBASH

Marc travaille dans une boutique de chaussures, il a trente ans environ. Beau garçon, vif d’esprit, charmant, père d’un petit garçon de cinq mois. Un jour, on lui a demandé depuis quand il travaillait là-bas. Il a répondu que c’était son métier depuis qu’il avait fini l’école secondaire. Mais pour quelle raison ce type ultra-intéressé par la biologie et l’informatique n’a-t-il pas continué au collège, à l’université? « Parce que je craignais l’intimidation, vois-tu? Après l’école, je me suis dit que c’était fini. Plus jamais je n’oserais retourner dans un contexte scolaire où tous les jours, on me crachait au visage et on me battait. » Fléau aux conséquences insoupçonnées, l’intimidation a laissé son empreinte sur bien des jeunesses. La plupart des gens que nous croisons, même ceux que l’on croit être des modèles pour les autres, ont déjà été victimes d’intimidation. Pour quelles raisons? Souvent, ils ne le savent même pas. Et c’est le plus terrible. « Au primaire, se souvient Annie, j’étais toujours le souffre-douleur de ma classe, pour des raisons que j’ignore. Pourtant, je n’arrivais pas à mettre le doigt sur ce qui pouvait autant déranger les autres dans ma personnalité. J’essayais de plaire à tout le monde, d’être la petite fille gentille. Ça n’a jamais marché… ». Philippe a un petit cousin de six ans, il a commencé sa première année cet automne. « Parfois, raconte-t-il, il a des ennuis avec ses petits amis, à l’école. Je ne sais jamais quoi lui répondre, comment le guider. Il lui reste encore plus de dix ans de scolarité à faire. J’espère qu’il ne souffrira pas trop. » En effet, comment aider un enfant éprouvant des difficultés relationnelles à l’école? Depuis le suicide de Marjorie Raymond, en 2011, cette jeune fille de quinze ans originaire de Sainte-Anne-des-Monts qui s’est enlevée la vie parce qu’elle ne pouvait plus endurer la violence dont elle était victime, toute la société semble avoir été prise d’un soubresaut de conscientisation, se rendant enfin compte qu’il était temps de mettre en place des mesures efficaces pour contrer l’intimidation en milieu scolaire. Toutefois, je ne crois pas que tous les actes d’intimidation ont désormais cessé dans toutes les écoles. Personne n’est dupe. Si la majorité des cas passent inaperçus, il y a tout de même des conséquences désastreuses découlant directement de 004

l’intimidation, ce qui peut parfois déboucher sur des cas d’autant plus malheureux, comme la fusillade à l’école secondaire Columbine en 1999, aux États-Unis, organisée par deux garçons constamment intimidés ayant décidé de se venger pour de bon. Pour ceux qui oublient avec le temps, qui pardonnent et qui réussissent bien leur vie malgré tout, des séquelles restent encore longtemps. Isabelle, victime d’intimidation durant plus de dix ans, en milieu scolaire surtout, mentionne qu’elle était devenue complètement paranoïaque après la fin de ses études. « Je ne pouvais plus me défaire de mes vieux schémas de pensée. Chaque fois que j’entendais mon nom, je me retournais, cherchant à surprendre des bribes de conversations, convaincue d’être victime d’un complot!» D’où vient-elle, la violence? Des nuages? « Tu ne peux pas faire souffrir quelqu’un consciemment à ce point-là, à moins d’être complètement sadique », affirme Marc. « Intimider quelqu’un, tous les jours, c’est d’accepter que tu es complètement responsable de toute la douleur que tu lui infliges, même si ton but n’est pas nécessairement de lui faire du mal », pense encore Marc. Au fond, je pense comme lui. Si les gens intimident, c’est parce que c’est drôle sur le coup. C’est drôle un roux, c’est drôle un noir, c’est drôle un gros, un grand, un petit, un maigre. Que croyez-vous qu’il se passe dans la tête des intimidateurs? « Un gars en train d’se faire casser la gueule, man […] tsé, c’est trop drôle, ça arrive pas souvent!» Justement. Tout le plaisir est là, c’est un véritable divertissement de voir quelqu’un d’autre se faire tabasser, en autant que ce ne soit pas notre petite personne. Chaque fois que l’agresseur agit, il en retire un orgasme émotionnel sans précédent. C’est drôle. Si la petite victime ne fait rien, ne dit rien, comme souvent on le lui conseille, le vilain agresseur va continuer. Encore et encore. Il ne s’arrêtera pas. Jamais. Dans ce cas, comment vaut-il mieux réagir? *Les prénoms utilisés sont fictifs


Semaine du 4 mars

INSPIRATION SPONTANÉE, PAR CATHERINE SAVOIE-PERRON

Vous arrive-t-il de ne pas savoir quoi répondre à quelqu’un qui vous pose toujours les mêmes questions? Vous arrive-t-il de ne trouver les réponses qu’une fois rendu bien loin?

AVERTISSEMENT : ce texte ne contient aucun fil conducteur et beaucoup trop de points d’interrogation. Pour philosophes avertis seulement.

CÉGÉPIENS, CÉGÉPIENNES, N’êtes-vous pas comme moi? Ne désirez-vous pas une perfection dans votre vie? N’avez-vous pas, cachée quelque part, une liste secrète des choses que vous voudriez faire avant de mourir? La partagez-vous, cette liste, ou la gardez-vous pour vous? Aimez-vous vous replonger dans vos vieux et beaux souvenirs? Est-ce que, comme moi, vous préférez n’apprivoiser que quelques personnes à la fois? Mais avez-vous parfois l’impression de ne pas exister aux yeux des autres? Est-ce que, comme moi, vous rêvez de vous révéler, d’être vraiment vous-mêmes, de laisser tomber toutes les barrières mentales qui vous empêchent de crier le fond de votre pensée? Si oui, peut-être devriez-vous écrire? «Écrire, c’est aussi ne pas parler. C’est se taire. C’est hurler sans bruit. », disait Marguerite Duras. C’est vrai!

Faites-vous comme moi? Remarquez-vous toutes les coïncidences de votre vie? Que pensez-vous de ces supposés hasards? Est-ce joyeux ou troublant pour vous? …Les deux? Vous arrive-t-il de penser que si vous pouviez avoir deux vies, vous en mèneriez une toute belle et toute droite, et que vous feriez tout ce que vous voudriez dans l’autre? Croyez-vous que vous seriez plus heureux dans votre vie éclatée? N’êtes-vous pas heureux? À condition que vos besoins de base soient comblés, bien sûr. Si c’est le cas, alors vous n’avez PAS LE DROIT d’être malheureux sous prétexte que votre cell vous a lâché! Vous n’avez pas le droit d’être malheureux pour des peccadilles, et pourtant, vous l’êtes. Je le sais, je l’entends. Vous avez si facilement le soupir à la bouche. Comme si vos travaux et vos examens étaient des montagnes à soulever. Lorsque vous aurez 80 ans, vous vous direz que vos années de scolarité étaient vraiment les plus belles de votre vie. Alors aujourd’hui, maintenant, VIVEZ! Vivez avec un V majuscule, et tentez de voir le côté positif des choses! Car ce qui nous semble une montagne devient une poussière avec le temps. Il ne faut pas s’en faire. Il ne faut PAS s’en faire. Respirez à fond, et calmez-vous. Vous voulez vraiment passer votre vie à stresser..? …Non? Alors cessez de vous en faire, et souriez. :)

SAVIEZ-VOUS QUE…? PAR: JOHANIE MARTIN-LAFOND

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Semaine du 4 mars

LA CULTURE DU RISQUE PAR JULIEN ROY

Au moment où j’écrivais un article dans la cuisine d’un ami dont les parents étaient partis se promener aux Chics-Chocs, nous laissant le domicile pour la fin de semaine, le CH se portait bien, Sotchi était en chemin, et Pistorius s’était fait libéré sous caution par les « chiens ». Il est fort possible que vous vous foutiez de tout ça. En tous cas, c’est de t’ça qu’avait l’air l’actualité sportive au moment j’me suis posé cette question-là : « Pis les blessures sportives? » J’ignore si l’on s’en souvient, mais l’actualité sportive avait connu un gros « buzz » au sujet des blessures sportives dans le sport professionnel, plusieurs demandaient que les règles soient renforcées, les sanctions plus sévères. J’étais curieux de savoir où était rendue cette affaire-là? J’t’allé voir! J’voulais en savoir plus au sujet de la sociologie des blessures (sportives ou autres), ou comme plusieurs l’appellent, la culture du risque, à ses causes, ses conséquences et la principale façon dont je pourrais catégoriser les faits que j’allais trouver. Physiologiques? Sociaux? Juridiques? Les enjeux physiologiques sont connus de tous, le corps humain connaît des limites. Certains mouvements ou aspects du jeu représentent, pour le sportif professionnel, un réel défi, et ce, même avec l’intensité et l’efficacité indéniables de son entrainement. Il est certain que certaines blessures ont pu être causées lors d’accidents et de bévues (bel euphémisme!). C’est l’une des bases du sport, en fait, et l’exigence physique est l’attrait le plus apprécié de certains athlètes, je le concède. Les causes sociologiques de la culture du risque, car il y en a, sont moins égayantes. La pression exercée sur certains joueurs par leurs entraîneurs qui les somment de surmonter la douleur,

de performer et de performer, ah et encore de performer, est énorme. Ou encore le facteur psychologique, un mélange entre les exigences du sportif qui se convainc lui-même d’affronter sa douleur et de repousser ses limites jusqu’à traîner ses blessures de force derrière lui. La médiatisation de la blessure joue, elle aussi, un gros rôle, trop gros pour l’exploiter et espérer être intéressant. Ce phénomène existe bel et bien et certaines études datant de ’86-’89, celle de Sabo et celle de Donnelly et Young le décrivaient déjà. Vient ensuite l’aspect juridique de la chose, car la Loi, comme plusieurs l’affirment, « manque de sévérité » et cette lacune est souvent dépeinte comme la principale cause du trop grand nombre de blessures, d’où l’apparition de cette campagne exigeant que la règlementation soit revue et corrigée. Ce problème n’est énoncé que troisième, car nous le connaissons tous et que l’information est bien couverte, pour et selon ceux qui la cherchent bien sûr. Je m’arrête. En conclusion - parce que mon premier article se devait de terminer avec ce bon vieux « En conclusion » - les causes de la culture du risque, pour ceux qui m’auraient perdu (on ne sait jamais), sont variées et méritent peut-être bel et bien qu’un règlement soit établi, en allant jusqu’à puiser leurs sources en société, l’affaire qu’on doit partager, là. Au moment d’écrire ces dernières lignes, j’étais aux premières loges d’un flamboyant duel de « Guess Who? » et d’une réelle démonstration de ce qu’est un vrai board gamer moderne, personnellement, pour ceux qui veulent mon avis(pour ceux qui aiment avoir des avis et qui s’intéressent aux opinions, si c’est le cas, vous êtes cool), je trouve ce jeu low tier. C’est de la merde.

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SPÉCIAL

TU VOULAIS PAS LE SAVOIR LE TOP 5 DES POTINS ON NE PEUT PLUS INTÉRESSANTS SUR LES STARS LES PLUS BRANCHÉES ! Par Marie-Ève Fortier, qui s’est dédiée pour la cause du ridicule

#5 : Les derniers surnoms de couple Hollywood et son entourage ont perpétué depuis des lustres une coutume hautement pertinente : affubler d’un nom le duo que forme chaque couple de stars. En voici 10 qui sont soit récents, soit célèbres

10. le rappeur Kanye West + Kim Kardashian = Kimye 9. Taylor Swift + Harry Styles = Haylor Swiyles, un couple qui

5. Kristen Stewart + Robert Pattinson = Robsten 4. Avril Lavigne + Chad Kroeger, du groupe Nickelback = Chavril 3. Ashton Kutcher + Demi Moore = Ashmi 2. Jennifer Garner + Ben Affleck = Garfleck 1. Les derniers mais non les moindres, Brad Pitt + Angelina Jolie = Brangelina

n’aurait apparemment pas fait long feu

8. Beyoncé + le rappeur Jay-Z = Jayoncé 7. Britney Spears + Kevin Federline = Spederline, qui sont maintenant divorcés

6. Taylor Swift + Taylor Lautner = Taysquared

#4 : Tyra mêle amour et travail ! La célèbre top modèle Tyra Banks, qui anime aussi l’émission «La prochaine top modèle américaine», a bien choisi son entourage quant au panel des juges de l’émission de la saison 2012. En effet, elle a personnellement sélectionné Rob Evans, avec qui elle a maintenant une relation.

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Ratoureuse, cette Tyra sait comment trouver ses hommes, même lorsqu’ils sont plus jeunes qu’elle de 14 ans.

#3 : La rupture difficile de Kim Kardashian et Kris Humphries, des gens dont les noms donnent beaucoup trop de points au scrabble. En effet, leur histoire d’amour s’est terminée suite à la demande de divorce de Kim. Selon les dernières nouvelles, elle aurait fait cette demande 72 jours après leur mariage en direct parce que Kris aurait décidé que sa vie privée était trop perturbée par le fait d’être filmé 24 heures sur 24 pour l’émission de télé-réalité de Kim. Pour celle-ci, cette émission est pratiquement tout ce qui compte. Elle est filmée sept jours sur sept, scénarise sa vie privée et en fait un spectacle pour des milliers d’auditeurs. Wow, qui ne rêve pas de cette vie de célébrité et dans laquelle toute trace d’intimité a disparu ? Se donner en chair à pâté aux médias et tout faire pour que les cotes d’écoute augmentent, ça, c’est la vraie vie! Ainsi, sa réaction était tout à fait prévisible, et acceptable, surtout que tout porte à croire que le mariage était arrangé de toute façon, «pour le show».

#2 : Rihanna aurait-elle le syndrome de la femme battue ? Après avoir laissé Chris Brown dans le passé parce qu’il l’aurait battue, la superbe chanteuse de la Barbade récidive encore. Ce n’est pas la première fois qu’on la voit en compagnie du rappeur depuis leur rupture. En effet, alors que la chanteuse avait laissé entendre qu’elle passait son anniversaire seule, des paparazzis

(une chance qu’ils sont là pour fouiner partout et mener la vie dure aux stars !) ont découvert qu’elle était plutôt à Hawaï en compagnie du beau Chris Brown. Peut-être que ce dernier a décidé de se montrer plus doux depuis que Rihanna s’est mise à revoir Matt Kemp, un de ses ex. En effet, il paraît que cela n’a pas laissé Chris de glace ! Que de suspens ! J’espère que vous suivrez la suite des évènements avec autant d’avidité que moi !

#1 : Évidemment il fallait qu’on potine sur Justin Bieber ! Eh oui, encore des potins sur ce jeune garçon qui fait autant tourner les têtes que les imprimantes des magazines comme «star système». Une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous très chères fans. Et dépendamment de votre taux d’intérêt pour ce jeune homme, ce sera la première ou la deuxième qui sera bonne. Premièrement, le chanteur pop se serait fait laisser tomber par son ex petite copine, Selena Gomez. Accrochez-vous, ce qui va suivre semble sans queue ni tête, mais c’est bien vrai, puisque les revues à potin le disent ! Apparemment, cette séparation sera définitive, et ce malgré les réconciliations entre les deux tourtereaux lors de leurs ruptures précédentes, parce que Selena a appris que Bieber aurait eu une histoire d’un soir avec la vedette du #4, vous l’avez deviné, cette chère Rihanna. Cependant, malgré sa tristesse, le jeune Justin semble se remettre assez vite, puisque, suite à sa tournée des boîtes londoniennes, on l’aurait vu en compagnie d’une jolie brune : Ella Paige. La jeune fille de 18 ans cherche d’ailleurs à se faire connaître sur la scène musicale !

LA CARRICATURE PAR MARIE-ÈVE FORTIER

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Semaine du 4 mars

STARCRAFT

- PARTIE 2 PAR FÉLIX RIVARD

Nous étions sur une bonne lancée la dernière fois, alors ne perdons pas un mot de plus et lançons nous à nouveau au cœur de l’histoire. L’histoire de Starcraft à la base, assez simple. Je ne vais pas ici vous résumer l’histoire de Starcraft et de Broodwar, car cela ne serait pas aussi bien que d’y jouer ou de lire le manuel, un véritable bijou plein d’illustrations et d’historiques pour chaque unité. Mais il faut bien contextualiser un peu. Tout commence quand la Confédération, gouvernement Terran dans le secteur Koprulu, découvre une étrange et agressive race d’extraterrestre insectoïde et décide de l’étudier. Malheureusement pour eux, ces insectes nommés Zerg viennent en masse pour les assimiler et ainsi vaincre leur ennemi de toujours : les Protoss qui eux détruisent par le feu toute planète Terran infestée (ce qui déclenche évidemment la colère de ces derniers). Maintenant, intéressons-nous à ce qui a fait de Starcraft le succès qu’il est aujourd’hui. L’univers et l’intrigue de l’histoire sont certes des indices, mais le véritable cœur de la réponse tient en son gameplay à la fois classique et innovateur. En effet, si le jeu s’appuie sur des bases communes, chaque race se joue complètement différemment et n’est pas le miroir des autres. Par exemple, les Zerg mutent pour devenir leur bâtiment, les Terran les construisent et les Protoss ne font que les téléporter sur le champ de bataille. Chaque race dispose de son identité propre : salles de briefing, écrans de transitions et interfaces sont différents pour chaque. Les Terrans dégagent une ambiance très industrielle, tout y est gris et blindé avec des panneaux striés jaunes et noirs et de gros moteurs polluants et bruyants. Ils ont aussi droit au bon vieux rock and roll comme musique d’ambiance, laissant bien voir leur petit côté cowboy de l’espace et leur tactique est bien représentée par le char de siège, une avancée lente et inexorable. Par ailleurs, ils peuvent réparer leurs unités mécaniques. Les Protoss, quant à eux, ont une ambiance plus égyptienne, plus mystique, avec des couleurs chaudes rappelant les déserts et des bâtiments rappelant les pyramides. Ils disposent de musiques plaintives faisant écho à un peuple sentant venir son déclin et si leurs unités sont bien plus coûteuses que celle des autres races, elles sont aussi bien plus résistantes avec un bouclier personnel

qui se recharge. Les Zerg ne laissent aucun doute sur leur nature plus organique : chaque bâtiment est l’évolution d’un drone récolteur, il saigne quand blessé et bat selon son rythme cardiaque. Le tout accompagné par une musique difficile à décrire qui est composée de bruits organiques donnant une atmosphère très troublante. Comme vous l’avez probablement remarqué, ces trois races ne sont pas désignées par hasard, elles correspondent toutes à un stéréotype de la science-fiction des années 70 à 90. Les Terrans rappellent forcément les marines du film Starship Trooper qui, notons-le, sont eux aussi aux prises avec une race d’extraterrestres insectoïdes. Les Zerg font très Alien avec leur côté évolutif basé sur l’assimilation et leurs tactiques. Le fonctionnement des bâtiments Protoss fait immédiatement penser à la Stargate, c’est d’ailleurs le nom de l’un d’entre eux. Enfin, le parallèle avec l’univers de Warhammer 40 000 saute aux yeux, Terran et Space marine, Zerg et Tyranides et Protoss et Eldar. Il est amusant de voir qu’un jeu de stratégie en temps réel sortira quelques années plus tard sur l’univers de Warhammer 40 000, comme quoi Games Workshop a su tirer profit des enseignements de Blizzard dans un monde où ils s’influencent l’un et l’autre depuis 20 ans. Je dois absolument mettre en lumière un procédé narratif incroyable qui permet vraiment au joueur de s’impliquer dans l’histoire d’abord classique, puis prenante : le joueur dispose de sa propre identité dans le jeu et les personnages s’adressent à lui par son grade. Même s’il ne dispose pas d’avatar graphique, il se sent devenir partie intégrante de l’histoire et cela lui permet de développer des liens affectifs avec les personnages. Jumelez à cela le fait que les événements importants ont lieu durant les phases de jeu et vous obtenez la recette pour l’addiction à ce cher Starcraft. Je dois malheureusement m’arrêter ici, alors si vous voulez en apprendre plus, allez voir le documentaire « Spawn more overlord » et surtout revenez, car j’ai un petit cadeau à vous offrir pour la sortie de « Heart of the Swarm».

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Semaine du 4 mars

T’ÇA POUR DIRE : LA CORÉE DU NORD CES TEMPS-CI... PAR CHARLES BARIL Quelques jours après la Saint-Valentin, fête de l’amour, du rouge ‘pis des trucs cute, le 19 février, la Corée du Nord profite du débat des Nations Unies au sujet du désarmement nucléaire pour nous rappeler les bonnes manières locales : «Comme dit le dicton : ‘’un chiot ne connaît pas la peur du tigre’’. Le comportement erratique de la Corée du Sud entraînerait sa destruction finale.» (déclaration du diplomate nord-coréen Jon Yong Ryong). Pour faire une histoire courte, la Corée du Nord n’aime pas la Corée du Sud ainsi que les impérialistes américains depuis la division de la Corée en 1945. Le Nord était russe, le Sud, américain. Communisme vs capitalisme, Guerre de Corée, un million de morts, 50 milliards en dette américaine, Platoon ‘pis toutes les choses awesome que l’impérialisme peut nous procurer. Depuis, ‘y s’aiment pas. Le 23 janvier, la Corée du Nord tease l’ONU en affichant son programme nucléaire en réponse aux menaces de sanctions en raison du test de missiles du mois dernier. Le lendemain, la même Corée scande que son programme «pourrait» viser les États-Unis en faisant un troisième test de plus grande envergure. Personne sait comment réagir aux Nations Unies, la Corée du Nord a l’air d’un enfant excité de voir autant de gens qui l’écoute... ou ‘ben d’un joueur de quatrième trio pas ‘ben ‘ben bâti, qui veut se battre dès la mise en jeu. La Russie et la Chine restent muettes, bouchebée. L’ambassadrice américaine Laura Kennedy répond timidement aux provocations en marmonnant que c’est «offensant». Juste «offensant»? On s’dirait à la maternelle! Corée du Nord, arrête d’embêter le monde, cinq tours de trotteuse dans l’coin d’la salle de jeu! Crime c’t’une pas pire menace, ça... La «destruction totale» ou un programme qui «pourrait» viser des méchants. ‘Touka, moi j’serais plus qu’offensé, mais bon, c’est l’ONU, on s’retient un peu. T’ça pour dire, depuis quelques temps, la Corée du Nord se fait la Kardashian de l’ONU, toujours aux news, à dire des choses provoquantes qui veulent pas dire grand chose. Arrête! Ta mère t’as jamais dit qu’on règle pas les choses avec la violence, mais avec les mots? C’est ça, écoute-la! Mais en même temps, c’ben comique à lire.

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LA FACE CACHÉE DU LAIT PAR ANNE-MARIE NOREAU Les croyances populaires veulent que la production laitière ne cause aucune cruauté animale envers qui que ce soit. Détrompez-vous, la réalité est tout autre. Portrait sur un massacre animalier que subissent les vaches laitières, dont 370 000 seulement au Québec. Évidemment, comme dans le cas de chaque mammifère, la vache doit d’abord être enceinte pour produire du lait. Malgré qu’une infime quantité de fermes laissent encore le travail de fécondation au taureau, la méthode de l’insémination artificielle domine dans 65% à 70% des cas. Cette méthode consiste à enfoncer un long manche en fer couvert de sperme, ou encore une main, dans le vagin de la vache, ce qui est communément appelé un viol. Durant la grossesse, son pis se remplit tranquillement de lait. Une fois le veau né, on l’arrache de sa mère et on les sépare aussi vite que quelques heures après la naissance. Pourquoi? Si l’industrie ne les sépare pas, le veau tétera naturellement le lait de sa mère, qui a été produit spécifiquement pour lui, comme les femmes qui doivent allaiter leurs enfants avec le lait provenant de leurs seins. Or, l’industrie exploite les vaches pour la consommation humaine, ce qui veut dire qu’elle doit garder chaque goutte de lait maternel pour nous les vendre. Cette séparation immonde et monstrueuse cause un stress inimaginable tant pour la mère que pour le petit veau. Gary Yourofsky, un activiste pour la cause animale de renommée internationale, a décrété dans sa conférence à Gorgia Tech

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en 2010 : «Le cri le plus horrible que je n’ai jamais entendu : une mère vache dans une laiterie, elle crie et mugit de tout ses poumons, jour après jour, pour son bébé volé, pour qu’on le lui rende» (je traiterai dans un autre article de ce qui advient du veau). Elle doit ensuite se faire siphonner 40 litres de lait par jour (dans les années 50, c’était 6 litres par jour), à l’aide de tubes qui sucent et tirent sur ses mamelons plus que gercés et blessés. À peine 3 mois après son accouchement, elle est inséminée à nouveau, et devra donner du lait tout en étant enceinte, encore un autre 7 mois, pour ensuite accoucher de son deuxième veau, être séparée encore et le cycle recommence. Après 2 ou 3 veaux, donc âgée entre 3 et 5 ans, la vache est envoyée à l’abattoir pour être transformée en bœuf haché, suite à une diminution de sa production de lait ainsi qu’à sa stérilité, causées par l’épuisement chronique et l’exténuation totale. La durée de vie moyenne d’une vache en liberté est de 25 ans Je pourrais aussi parler des maladies de stress, du grossissement du pis qui peut aller jusqu’à l’éclatement, de l’arthrite, de leur incapacité à soutenir leur poids, de l’administration massive de drogues (hormones de croissance, antibiotiques) pour augmenter la production, de la nourriture inadaptée, des malformations des pattes, de la longueur de leur chaîne ridiculement courte empêchant le mouvement, etc. Heureusement, il existe entre autres la boisson (lait) de soya, de riz, d’amande, de chanvre, de noix de coco et de noisettes.


Semaine du 4 mars

L’IGNOBLE NOBEL PAR MAXIME PELLETIER Célébrer le banal, l’inusuel, le ridicule, l’échec et ce qui frôle l’inutile du monde scientifique, tel est la mission des prix Ig Nobel. Un petit coup d’œil et vous voilà remplis de connaissances plus ou moins pertinentes revenant pratiquement toujours à la question : « mais pourquoi perdre son temps là-dessus? ». Sautons dans le vif du sujet avec des exemples tirés de la thématique du présent journal qui vous permettront de « cultiver » votre esprit scientifique. Saviez-vous qu’un adolescent moyen se fouille dans le nez en moyenne quatre fois par jour? Même que presque 8% des adolescents le font plus de 20 fois par jour! Sans la recherche statistique du récipiendaire du Ig Nobel de la santé publique de 2002, vous n’auriez jamais su que cette action légèrement tabou se produisait assez souvent pour être comparée à plusieurs actions habituelles comme se mordiller les ongles. Vous n’auriez également pas su que 25% des adolescents sondés expérimentent d’occasionnels saignements de nez dû à leur activité… Autre chose que vous ne saviez pas : une colonoscopie entraîne un risque d’explosion chez le patient. Rassurez-vous, le lauréat 2012 en médecine a offert des formations afin de limiter ce risque. De plus, sachez que Wikipédia m’indique que de telles explosions de gaz coliques sont rares même sans cette formation. La discipline médicale a également couronné l’inventeur de testicules synthétiques pour chiens. Eh oui, depuis 2005, il vous est maintenant possible d’offrir de nouveaux testicules à votre chien castré! Celles-ci sont disponibles en trois formats et trois degrés de fermeté… La biologie amène également son lot de recherches ridicules : le prix de 2010 a été remis à un groupe de recherche chinois pour avoir observé et documenté la fellation chez certaines chauves-souris. La palme d’or va cependant au lauréat de

2003 pour avoir recensé la première activité d’homosexualité nécrophile dans le monde animal. L’observation purement hasardeuse, accompagnée de photos, a valu la mention « recherche qui ne peut, et ne devrait pas être reproduite. » Sortons du répugnant animal quelques secondes pour se concentrer sur le purement inutile. Grâce aux lauréats, l’univers scientifique est maintenant enrichi de connaissances pertinentes, comme la pression exercée par les pingouins afin de rejeter leurs matières fécales loin du nid (dynamique des fluides 2005), ou bien que les poulets préfèrent les humains présentant des préférences sexuelles humaines (interdisciplinaire 2003) et même que les chimpanzés peuvent reconnaître leurs pairs seulement avec une photo de la région anale (anatomie 2012). Vouliez-vous savoir cela? Non. Ces connaissances sont-elles réellement utiles au patrimoine universel? Certainement pas. Mais, elles font tout de même partie de l’ensemble qu’est le projet scientifique. Par l’humour, le comité du Ig Nobel ne cherche pas à dénigrer les chercheurs, mais plutôt à faire réfléchir le lecteur. Bien sûr, il est drôle de savoir qu’il est maintenant possible d’extraire le mucus d’une baleine (Génie 2010), ou bien qu’il est possible de faire léviter une grenouille avec des aimants (Physique 2000). Cependant, l’effet comique est rapidement remplacé par un « pourquoi? ». Pourquoi y a-t-il de la nécrophilie homosexuelle chez le canard? Comment peut-on exploser d’une colonoscopie? Pourquoi certaines personnes ont-elles de la mousse de nombril et pourquoi change-t-elle de couleur (Interdisciplinaire 2002)? L’expérience fait d’abord rire, puis penser. Et vous, ne vous êtes-vous donc jamais demandé comment s’expliquent les choses loufoques de notre monde et les aspects les plus banals de la vie? 012

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VAGINA DENTATA PAR AUDRAY LANGEVIN Vagin. Oui, j’ai dit le mot vagin. Tant de honte et de gêne à parler du sexe féminin, alors qu’on parle du sexe mâle de façon beaucoup plus ouverte. Pénis game, ça vous dit quelque chose? Ce jeu où l’on doit à tour de rôle crier le mot PÉNIS le plus fort possible sans trop glousser ou rougir? Vous ne trouvez pas étrange que Vagin game n’existe pas? Qui aurait l’audace, l’impureté et l’exhibition nécessaires pour dire le mot vagin de toute façon… Mais on n’ose pas en parler. On évite ce mot-là… On évite de parler de masturbation féminine ou d’anatomie sexuelle féminine parce que ça nous rend inconfortables. La journée de la femme approche. Le 8 mars prochain, on se demandera collectivement où est réellement rendu le statut de la femme. Les féministes branleront leurs pancartes pour scander les inégalités qui subsistent et je les supporterai rêvant d’une réelle libéralisation de la sexualité féminine.

La peur du corps féminin La peur du corps féminin refait surface. Au Québec, on pensait s’en être sorti après une révolution sexuelle splendide dans les années 1970. Mais voilà que peu à peu, on régresse et on s’approche d’une époque pas si lointaine où on se forçait à croire que les femmes n’avaient pas de sexualité à proprement parler. Tant chez les hommes que chez les femmes, on s’enfonce dans le vagina dentata. Le vagin denté. Le vagin qui vous avale tout cru, qui tyrannise les hommes par sa puissance et qui terrifie les femmes par son mystère. Le vagina dentata, cette angoisse irrationnelle et inconsciente qui suppose le pouvoir cruel de castration du vagin vengeur. Bref,

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Semaine du 4 mars

la peur que le vagin ne tranche le pénis lors du coït, privant l’homme de sa masculinité. Cette peur se transfère maintenant au niveau social. On a peur de prononcer le mot défendu, on a peur du sexe féminin. Il est à se demander si la misogynie de nos prédécesseurs n’aurait pas évolué vers une peur globalisée du corps féminin. Parce que, rappelons-nous-le, la misogynie se définit par une « détestation des femmes qui va de l’aversion pour leur corps au mépris pour leur comportement et leur personnalité. » Que ce soit de l’aversion, de la répugnance, de la dissemblance ou du rejet, il reste que la sexualité de la femme est mystérieuse. Et ce qu’on méconnait fait peur.

Deux corps deux mesures

Éducation sexuelle absente Mais pourquoi la sexualité féminine est-elle si ésotérique? C’est d’abord parce que l’absence d’éducation sexuelle au Québec rend la sexualité en général énigmatique. Les cours d’éducation sexuelle à l’école secondaire sont disparus en 2005. Les élèves reçoivent maintenant de l’information sur la sexualité dans le cadre d’autres cours. L’abolition de ces cours concorde étrangement avec l’augmentation du nombre de cas d’infections transmises sexuellement chez les jeunes. Les cas de chlamydia sont passés de moins de 700 en 2005 à plus de 1000 en 2012 tandis que les cas de gonorrhée ont plus que doublé dans la même période. Cela s’explique par le fait que la pornographie, surtout virtuelle, remplace peu à peu ces cours. Le problème avec la pornographie, c’est qu’elle modifie rapidement le rapport que les jeunes ont avec la sexualité.

La force des stéréotypes sexuels en Amérique du Nord fortifie la dichotomie sexuelle. Certes les rôles sexuels sont fixés, mais les pouvoirs sexuels le sont aussi. On peut le remarquer facilement en analysant superficiellement le vocabulaire utilisé de nos jours. Un jeune homme qui profite de son célibat en forniquant à gauche et à droite est un player, terme qui est beaucoup plus mélioratif que celui utilisé pour l’équivalent féminin : pute. Pourquoi la dichotomie est-elle ainsi? Parce que le corps de la femme est sacralisé, il est beaucoup plus facile de souiller le corps d’une femme que celui d’un homme. Si le vagin est aussi sacré, ce n’est pas en raison d’une chasteté unique et glorieuse. Les hommes possèdent un avantage dans la découverte de leur sexualité : leur sexe est extérieur à leur corps et ils apprennent donc dès un très jeune âge qu’ils ont un pénis. Les femmes ont plutôt un sexe intérieur qui est donc caché et qui rend donc difficile la compréhension de la sexualité. C’est pourquoi on met entre autres l’accent sur le vagin et non la vulve qui serait plus appropriée pour comparer les deux sexes. Si on parle du vagin (lorsqu’on réussit à prononcer le mot…), c’est parce que c’est lui qui reçoit le sexe mâle. La sexualité d’un sexe ou de l’autre est donc toujours mise en relation avec la sexualité masculine qui entraîne moins de questions, tout simplement parce qu’elle est moins énigmatique.

Le visionnement de films pornographiques permet l’apprentissage du savoir-faire : les techniques, l’anatomie de façon très sommaire. Mais le savoir-être est totalement mis de côté. Ce sont tous ces facteurs qui participent à la dissimulation du sexe dans toute sa complexité. Ce sont aussi tous ces facteurs qui font en sorte que depuis le début de la lecture de cet article, vous ressentez un profond malaise et une gêne indomptable.

Du cul égalitaire Le 8 mars prochain, je souhaite que le statut de la femme prenne un tournant vers l’égalité une bonne fois pour toutes. Le 8 mars prochain, je souhaite qu’on puisse tous, hommes et femmes, crier haut et fort vagin sans avoir honte ou sans se sentir castré. Je souhaite pouvoir lire sur les lèvres de tous : VAGIN! VAGIN! VAGIN! pour enfin avoir du cul égalitaire. Merci à Geneviève Quinty, intervenante au PIPQ, et aux professeurs du Cégep de Ste-Foy derrière la conférence l’Imposture du 20 février dernier qui a inspiré cet article. Un merci particulier à Sissy. 014


Semaine du 4 mars

LES PARASITES PAR AN-LAURENCE HIGGINS De toutes les formes de vie existantes, j’ai toujours considéré que les animaux parasitaires étaient vraiment les seuls qui méritaient pleinement le dégout, le mépris, et bien sûr, la mort. Ils infestent, nuisent et grugent de manière impardonnable l’intégrité des autres êtres vivants, et ce, totalement gratuitement! C’est dans le but des les détester encore plus que je mettrai en lumière l’existence et le mode de vie de certains d’entre eux.

Cordyceps unilateralis Les champignons sont des organismes que l’on pourrait croire plutôt passifs et relativement peu dangereux. Il existe pourtant un type de champignon capable de s’infiltrer dans le corps des fourmis, de se frayer un chemin jusqu’à leur cerveau…et de les contrôler! La pauvre se retrouve donc à la merci d’un minable organisme appartenant au règne des fungi qui lui commandera de se hisser sur la plus haute brindille d’herbe dans le but fallacieux de lui faire exploser la tête et ainsi de répandre ses spores, nouvelle génération parasitaire.

Nématomorphe Les vers évoquent le gluant, le dégoutant, l’insignifiant…Ce qui pourrait faire débouler un ver ordinaire au bas de toutes les échelles de respect des êtres vivants serait son statut de parasite. Heureusement pour nous, le nématomorphe choisi habituellement d’infester des sauterelles. S’installant à l’état de larve dans le corps de l’insecte de son choix, il se nourrit de ses entrailles jusqu’à sa maturité sexuelle. Il devient alors lui aussi maître-manipulateur et ordonne à son hôte de se jeter dans une étendue d’eau, point de rendez-vous pour adultes nématomor-

phes seulement. Il évacuera finalement le corps de la sauterelle, qui, elle, est vouée à la noyade.

Cymothoa exigua Peut-être verrez-vous un jour un poisson avec un drôle de langue. Si vous avez l’estomac solide, pensez à vérifier si vous ne seriez pas en présence de cymothoa exigua. Il s’agit en fait d’un petit crustacé qui se fixe à la langue du vivaneau rose et y suce son sang jusqu’à ce que l’organe en question soit atrophié. Dans toute sa prétention, il se croit dès lors digne de remplacer la langue du poisson et y éliera domicile. Adepte du mucus de son hôte, il ne s’intéresse même pas à la nourriture qu’ingurgite le poisson.

Ténia Encore plus méprisables que les nématomorphes, les ténias incarnent l’ultime déchéance du point de vue humain. Mieux connus sous le nom de ver solitaire, le ténia infeste plusieurs vertébrés dont les humains, qu’il atteint à l’aide d’hôtes intermédiaires, desquels ils parasiteront les muscles et même parfois le cerveau. Les personnes atteintes vont peut-être vomir, avoir des douleurs abdominales, mais il arrive que les symptômes ne soient pas apparents. Ils pondront alors leurs œufs qui éclorons dans nos selles et répandront ainsi une nouvelle vague d’infamie. Les humains sont généralement des hôtes « principaux », mais il peut arriver, qu’ayant été en contact avec des selles d’animaux infectés, des larves de ténias prennent des enfants comme hôte intermédiaire…Ce qui peut se révéler fatal.

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GANDHI, UN GRAND HOMME MAIS PAS PLUS QU’UN HOMME par Pier-Olivier Bourque

Le fervent pratiquant et défenseur de la paix que nous connaissons tous fut irréfutablement un grand homme et ses actions ont causé, pour la plupart, des changements de nature positive dans le monde. Par contre, le Gandhi que nous voyons tous comme un saint avait un côté caché assez odieux. Du racisme aux procédures médicales forcées, voilà les actions que ce gagnant du prix Nobel de la paix n’a pas réussi à garder cachées.

Il y a plusieurs articles et enregistrements de la main de Gandhi qui expriment clairement sa vision très dénigrante de la population de race noire. Il les a souvent nommés publiquement ‘’Kaffirs’’, l’équivalent du mot ‘’nègre’’ dans sa langue d’origine. Voici un texte d’une nature dénigrante qu’il a écrit à leur égard (cette phrase fut dite après sa visite d’une prison pour les noirs) : ‘’Nous pouvions comprendre que nous n’étions pas classés avec les blancs, mais être classés au même niveau que les indigènes était trop pour nous. Les Kaffirs sont inébranlablement non-civilisés- Les détenus encore plus. Ils sont synonymes de problèmes, très sales et ils vivent comme des animaux. ‘’. L’opinion et l’estime que Gandhi éprouvait face aux afro-américains étaient extrêmement dénigrantes. Il semble qu’il tentait plutôt d’élever le statut des Indiens par rapport à celui des Noirs, tout en le rapprochant de celui des Européens de l’époque Un petit exemple de deux poids deux mesures de la part d’un homme que l’on considère comme un saint. Qui plus est, Martin Luther King Jr. fut, ironiquement, énormément influencé par cet homme et certains vont jusqu’à dire qu’il fut sa plus grande influence non-chrétienne.

Selon une entrevue avec l’auteur G. B. Singh, un homme qui a passé plus de vingt ans à collectionner les textes de Gandhi et qui en a ultimement produit plusieurs livres, ce ‘’saint’’ appréciait dormir nu avec des jeunes filles vierges et se retenir de ses bas instincts. Il faisait cela car ce ‘’contrôle de soi’’ lui donnait plus de pouvoir dans la religion hindouiste. Il est aussi reconnu que Mahatma Gandhi était obsédé par la pureté et se soumettait lui-même à des lavages intestinaux environ deux fois par jour. De plus, il est documenté qu’il s’informait souvent de la fréquence des mouvements intestinaux de ses jeunes disciples féminines et les obligeait recevoir des lavages intestinaux de sa propre personne quotidiennement. Il va sans dire que cet homme n’était pas un saint. Malgré son amour pour l’imposition de lavages intestinaux, sa passion pour la préservation de son sperme en compagnie de jeunes vierges nues et son dédain envers les hommes noirs, les doctrines et idéaux enseignés par Gandhi étaient et sont toujours des enseignements dignes d’être suivis. De plus, ses actions sont encore admirées aujourd’hui. Par contre, il ne faut pas oublier que nous ne sommes tous que de simples humains et qu’il est impossible d’y échapper, même pour les grands hommes comme Gandhi.

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DÉPÔT LÉGAL: BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DU QUÉBEC ET DU CANADA ISSN-0318-1710

TU AS ENVIE DE T’IMPLIQUER DANS TON CÉGEP AFIN DE LE RENDRE PLUS VERT? TU T’INTÉRESSES À L’ENVIRONNEMENT ET AUX ENJEUX ÉCOLOGIQUES DE NOTRE PLANÈTE? LE COMITÉ ENVIRONNEMENTAL GAÏA SERAIT RAVI DE TE COMPTER PARMI SES MEMBRES. VIENS FAIRE UN TOUR AU LOCAL M.110-04 POUR T’INSCRIRE! DES RÉUNIONS AMICALES ET CHALEUREUSE SE DÉROULENT LE LUNDI À 18H AU LOCAL DU COMITÉ AFIN D’ORGANISER DES ACTIVITÉS COMME COMME LA FRIPERIE TROCTES-TRUCS, DES VISIONNEMENTS DE DOCUMENTAIRES, DES SOUPERS PROMOUVANT L’ACHAT DE PRODUITS LOCAUX ET BIOLOGIQUES, DE LA SENSIBILISATION ET DE L’INFORMATION AUPRÈS DES ÉTUDIANTS!


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