L'Eclosion _ Semaine du 21 janvier

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L’ÉCLOSION ASSOCIATION ÉTUDIANTE DU CÉGEP DE SAINTE-FOY

XIX

NUMERO - 4 POLITIQUE - ECOLOGIE - CINEMA - JEUX SEMAINE DU 21 / 01


PENSÉE DU 21/01 « La vie est une succession de portes : celles qui s’ouvrent et celles qui se ferment. » PAR CATHERINE SAVOIE-PERRON

SOMMAIRE DU 21/01

L’ÉQUIPE Coordonnatrice

Anne Shirley Lebel Coordonnatrice adjointe

Mylène Beuchée Caricaturiste

Marie Ève Fortier Graphiste

César Monchablon Chroniqueur

Baconneries p.001 Se déplacer plus vite que la lumière p.002 Décoder le non-verbal p.003 Finis l’apathie p.004 Pas de vacances pour les athlètes p.005 Rock p.006 Blizzard médiatique p.007 Une rentrée sous le signe de la conformité p.008 Le déclin de l’exploration spatiale p.009 La tequila pendant les examens : pour ou contre? p.010 Sudoku p.011-012 L’ÉCLOSION, LA CONSCIENCE D’UNE NATION... (ALBERT CAMUS BIS)

Félix Rivard Louis-Phillipe Pleau Rédactrice

An-Laurence Higgins Audray Langevin Arkadem Ruby Geneviève Dufour Sarah Lazzaroni Alexei Yanick Maxime Pelletier Sarah Tardif Johanie Martin-Lafond

ET POURQUOI PAS

VOUS ? ECLOSION@GMAIL.COM


LE MOT DE LA RÉDACTRICE EN CHEF

BON RETOUR À L’ÉCOLE COMPAÑEROS ! L’équipe du journal tient à vous souhaiter bien du plaisir (et un peu de succès) au cours de cette session. Nous sommes de retour, les piles sont rechargées et la motivation est à son comble pour vous offrir des parutions dignes des cégépiens que nous sommes! Soyez sages et bonne lecture! P.S. On est pas une clique! Ne soyez pas gênés de venir nous voir au M-111 ou de nous envoyer des articles au j.leclosion@gmail. com, on aime tout le monde et on apprécie la contribution de tous!


Semaine du 21 janvier

Baconneries Chronique 16 : Re-bienvenue dans mon monde Par Louis-Philippe Pleau

Nouvel an. Résolutions, nouvelle session… Des décisions et des choix. Et que suis-je, sinon résolut? Si, non résolue, l’énigme que j’incarne persiste à se complaire dans son identité incertaine, je me résous cependant à trouver qui je suis, moi. Je me costume sans cesse, mais il vient un moment où il me faudra choisir. Des portes, des portes et des portes, et une seule que je puisse ouvrir, et de là mon existence prendra son envol. Il y en a des petits rigolos qui me disent que je n’ai pas à être certain tout de suite. Et quoi encore? Je ne suis pas un électron, je ne risque pas d’en passer plusieurs à la fois, et puis même pour l’électron, il finit bien par percuter un écran un jour, et moi j’espère bien que Dieu (ça c’est aussi moi, je le sais bien, me-ception) m’a placé dans une expérience avec un écran, parce que j’ai envie d’aboutir quelque part. Je ne veux pas prendre la place de ce pauvre chat au sort inconnu. Arrêtez d’ouvrir sa boîte ou de vous satisfaire de votre propre incertitude, et entendez le miauler, non de moi! Tué par la curiosité. Pauvre bête. Mais il est vrai que, enfant privilégié que je suis, j’ai le loisir de faire erreur et de revenir en arrière. En outre, vous aurez compris que, comme pour beaucoup d’autres cégépiens, le moment critique approche : l’inscription à l’université me tend la main. Et pour parler de résolutions, je prends celle de faire le bon choix. Et aussi celle de partager mon bacon avec les gens du couloir, au moins une fois cette session, si en contrepartie ils me chantent une jolie chanson. Qu’est-ce qui me passionne, au fond? La question se pose, et c’est la principale, parce qu’entre nous, s’il faut passer la majorité de notre existence à pratiquer une certaine activité (excluant dormir), il vaudrait mieux qu’elle nous motive, et le reste on s’en balance. Exercez un métier qui vous passionne, et vous n’aurez jamais à aller travailler. Vous me comprenez. Horreur, je suis de ces gens comblés (ou blasés de l’existence, ou trop philosophiques) qui souhaiteraient, devant le génie de la lampe, à connaître ce qu’ils veulent souhaiter. Je veux être heureux, je crois. Voilà qui ne m’avance guère. Et puis quoi? Je ne souhaite pas vous ennuyer avec mes choix personnels. Mais re-

levons ceci : parfois, le plus difficile est de savoir ce que l’on veut. Des gens s’arrachent les cheveux en cherchant un sens à leur vie, veulent allumer la flamme qui vaudra la peine d’y consumer tout leur être. D’autres encore croient à tort avoir trouvé leur sens dans les plaisirs et les choses éphémères, sans savoir que c’est une quête perdue d’avance. On frappe toujours le ballon plus loin, on se lasse de ce qu’on obtient et on souhaite plus, et même quand on atteint le sommet, on se surprend parfois à vouloir revenir en arrière… Parlez-en aux riches et célèbres, ces nostalgiques de la normalité! D’autres constats importants pour l’année qui commence: - Arrêtez de courir après l’amour, il arrive quand ça lui chante et souvent sans prévenir. - Êtes-vous vraiment sûr que vous allez en médecine pour les bonnes raisons? - Gangnam style est officiellement le truc le plus mainstream sur Terre (du moins, de l’Internet) - La science est maintenant religion la plus populaire du monde - En démocratie, l’argent et les médias ont plus de pouvoir que la politique - Quand on nourrit des animaux sauvages, ils ont moins tendance à chasser par eux-mêmes, et cela fini par leur nuire -Ce n’est pas parce que vous avez écouté 200 épisodes de Naruto que vous pouvez affirmer parler japonais - Les sous-vêtements, c’est TELLEMENT 2012 Tient, j’ai trouvé mon champ d’étude : domination du monde par le bacon. Si cela n’existe pas, je l’invente. Les diplômés de ce cours pourront participer avec moi à l’accomplissement de mon utopie. Les 10 premiers inscrits auront une chambre avec vue sur la Terre dans ma base lunaire (parce que regarder du côté de la face cachée de la Lune, c’est «plate» à l’année longue). Contingentement à déterminer.

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Carricature : RDI nouvelle Par Marie Fortier

Se déplacer plus vite que la lumière? Par Gabriel Rivard

Je suis certain que vous avez tous déjà entendu parler d’histoires où il était possible de voyager plus vite que la lumière, que ce soit dans des films, des séries télévisées ou des jeux vidéo. Jusqu’à présent, c’était une idée exclusivement réservée au domaine de la science-fiction. Jusqu’à maintenant? Croyez-le ou non, un groupe de physiciens de la Nasa dirigé par Harold White planche sur un concept qui permettrait à l’humain d’accomplir cet exploit impossible à première vue. Selon la théorie de la relativité d’Einstein, il faudrait une quantité infinie d’énergie afin de permettre à un corps possédant une masse de voyager à la vitesse de la lumière. Cependant, cette limite ne s’applique qu’à l’intérieur de l’espace-temps et l’espace-temps lui-même peut théoriquement voyager à des vitesses supérieures à celle de la lumière. La notion de créer un dispositif permettant de déformer l’espace-temps autour d’un vaisseau afin de le propulser dans l’espace interstellaire a pour la première fois été exprimée dans la communauté scientifique en 1994 par Miguel Alcubierre. Il théorisait qu’en contractant l’espace-temps devant l’engin et en le dilatant derrière, il serait possible de créer une «bulle» d’es-

pace-temps autour de l’appareil, bulle qui pourrait se déplacer à près de 3 000 000 000 mètres/seconde (10 fois la vitesse de la lumière) même si le vaisseau reste immobile à l’intérieur. Pourquoi la Nasa a-t-elle attendu près de 20 ans avant d’examiner de plus près cette brillante théorie? Parce qu’elle présentait un hic de taille : selon les calculs, il serait nécessaire de fournir l’équivalent de l’énergie de masse de la planète Jupiter au dispositif pour qu’il soit fonctionnel... Cependant, le physicien Harold White a récemment découvert qu’en changeant la géométrie dudit dispositif, sa consommation énergétique baisserait en principe jusqu’à l’équivalent de l’énergie de masse de la sonde Voyager 1, soit 722 kilogrammes. Cette avancée a convaincu la Nasa de lui confier la direction d’une équipe de recherche chargée de recueillir des preuves expérimentales de son concept. Aucun résultat n’a été rendu public jusqu’à présent, mais White assure que les expérimentations vont de bon train et que plusieurs approches sont considérées dans le but de générer les distorsions de l’espace-temps qui viendront confirmer son hypothèse et, espère-t-il, éventuellement permettre au genre humain de voyager dans l’espace intersidéral.

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Décoder le non-verbal par Virginie Beauchesne-Michaud

Le corps parle malgré tout, et même avec une bonne maitrise de soi, il y a des gestes qui nous trahissent. Tout d’abord, certaines parties du corps sont plus démonstratives que d’autres comme les mains, les jambes, les traits du visage, les yeux et la bouche. Lors d’une conversation, la politesse voudrait que l’on se montre ouvert et réceptif aux propos d’autrui, mais si le corps est fermé, cela donnera une impression négative. Par exemple, il est mal vu de croiser les bras pendant que l’on discute, car c’est à la fois un signe de manque d’intérêt ou encore de nervosité puisqu’on fait barrière à l’autre.

tout comme une posture avachie ou penchée vers la sortie la plus proche. Pour ne pas perdre de la prestance, il vaut donc mieux se tenir droit, les épaules larges. Un maintien abattu démontre la domination d’une personne par une situation ou par son interlocuteur. Lorsqu’un individu entre dans l’espace de l’autre pour dire quelque chose en se penchant légèrement vers lui, on en déduit que les propos seront de nature plus personnelles, intimes ou concernant un sujet commun.

D’un autre côté, en cas de malaise, les gens ont tendance à dissimuler leurs mains ou à gesticuler et à jouer avec ce qui se trouve à leur portée. Les mains enfouies dans les poches sont souvent interprétées à tort comme de la nonchalance ou comme une tentative de dissimuler quelque chose. Cependant, la possibilité de pouvoir bouger les mains est utile à la réduction du stress. C’est un peu comme un échauffement avant un effort physique, cela détend les muscles ou plutôt, les nerfs dans ce cas. De plus, les mains permettent d’envoyer des messages encore plus subtils. Se jouer dans les cheveux ou se gratter l’oreille montre un intérêt pour la personne à qui on s’adresse. Une poignée de main faite en terme amical se fera toujours de côté, chacune des mains à la même hauteur, mais dans un rapport hiérarchique, il n’est pas rare que la main du supérieur se trouve sur le dessus en symbole de dominance. De plus petits détails encore permettent d’identifier le tract : la fréquence des battements de paupières plus élevée est signe qu’il y a beaucoup de réflexions en cours chez un individu. Une bouche crispée ou le mordillement des lèvres démontre une tension qui peut être en lien à la fois à l’agressivité ou à une envie violente, mais cela se produit également lorsqu’une personne se retient de dire quelque chose. Le regard fuyant démontre un ennui ou une intention de fuite

Pour les jambes, surtout en position assise, la direction vers laquelle pointe les pieds d’une personne montre le sujet de son attention. Des jambes croisées sont plutôt le signe d’une envie de se mettre en valeur ou de fermeture. Enfin, de manière plus générale, quelqu’un qui agite ses pieds de manière compulsive démontre de l’énervement, du stress ou une envie de fuite. En définitive, bien que cela ne soit pas toujours bien pratique, notre non-verbal parle autant que les mots qui sortent de notre bouche.

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Finie, l’apathie! Par Mylène Beuchée

Après le mouvement Occupons, qui avait pris une tournure assez importante, c’est « Idle no more » qui devient international. Effectivement, les 4 femmes qui sont à l’origine des contestations (Nina Wilson, Sheelah Mclean, Sylvia McAdam et Jessica Gordon) ont des appuis maintenant jusqu’en France alors que les États-Unis, Hawaï et la Nouvelle-Zélande l’ont déjà précédée. Une manifestation aux pieds de la Tour Effel est en effet prévue pour le 19 janvier prochain. C’est bien beau, tout ça, mais c’est quoi, exactement ? Pourquoi tout le monde en parle ? Avez-vous entendu parler du projet de loi omnibus C-45 (maintenant appelé loi 2012 sur l’emploi et la croissance) ? En fait, celui-ci regroupe plusieurs modifications aux lois existantes ainsi que l’ajout de plusieurs nouvelles, et ce, adoptées en bloc. Ainsi, pour n’en citer que trois majeures, la loi sur la protection des voies navigable, la loi concernant les Amérindiens et la loi canadienne sur l’évaluation environnementale ont été modifiées, mais pas forcément pour le meilleur. De ce fait, des dizaines de milliers de lacs et rivières qui étaient protégées auparavant, il ne reste que 62 fleuves et 97 lacs sous protection, soit environ 0.1% des cours d’eau du territoire. En outre, la Loi sur les Amérindiens, modifiée par la loi de 2012 sur l’emploi et la croissance (Loi C-45) change la façon de déterminer l’utilisation des terres dites ancestrales, c’est-à-dire que cela permet de remettre en cause des traités territoriaux et des droits qui étaient considérés comme acquis par les autochtones. Finalement, les approbations environnementales seront plus expéditives que par le passé, de par les changements apportés à la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale. C’est donc ce projet de loi qui est à la base des revendications autochtones, ou du moins, comme le dirait Lynda Kitchikeesic Juden, une des organisatrices de la manifestation d’Idle No More à Ottawa : « Le projet de loi C-45 a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Nous sommes maintenant à un point de

non-retour. » Ces lois ne sont toutefois pas les seules que les autochtones décrient. Effectivement, ce mouvement social en profite pour mettre de l’avant la pauvreté élevée à laquelle les communautés autochtone sont confrontées, le haut taux de suicide, le trop grand nombre de femmes victimes de violence, la pénurie d’eau potable et le pillage des terres autochtones par certaines grandes compagnies. De plus, ils s’insurgent contre l’absence de consultation du gouvernement lorsque des lois qui les touchent personnellement sont modifiées (qui a dit transparence?!). Les mouvements pour se faire entendre sont pacifiques et consistent en marches, en messages dans les réseaux sociaux, en perturbations ferroviaires, en danses dans les rues ou encore, comme le fait la chef Spence, en grève de la faim. Effectivement, cet acte s’inscrit dans la vague de contestation prenant le nom d’Idle no more, et est rapidement devenue un symbole puissant de la cause autochtone. La chef Crie se limite ainsi à boire de l’eau, du thé, et du bouillon de poisson, et ce, depuis début décembre. Le début de sa grève a notamment coïncidé avec la Journée d’action nationale et de solidarité du 10 décembre. Une rencontre entre Stephen Harper et les chefs autochtones était prévue le 11 janvier, et d’ici quelques jours, nous auront la possibilité d’en savoir plus. Toutefois, de par un ancien chef autochtone, nous savons que le gouverneur général s’est vu refusé la participation à la rencontre et que Harper a bien voulu élargir l’ordre du jour, qui au départ, ne contenait que les points concernant les traités et le développement économique pour rajouter les dossiers du logement, des femmes autochtones assassinées ou disparues et celui sur l’impact environnemental des lois budgétaires conservatrices. Un profond manque d’écoute est à la base du mouvement Idle No More, qui a pour message de passer de l’inactivité à l’action, et les prochaines semaines pourront nous permettre de mieux comprendre les enjeux reliés à ce dossier qui risque de continuer de faire jaser.

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Pas de vacances pour les athlètes Par Maxime Pelletier

Que vous ayez passé un mois à travailler intensivement ou un mois à ne rien faire de constructif en tant que cégépien hors de votre habitat naturel, la planète sport de son côté n’a pas arrêté une seconde. Voici un petit résumé des évènements marquants de ce mois agréable passé loin des salles de cours. Comme chaque année, la fin de la saison régulière apporte son lot de congédiements. La saison 2012-2013 du la NFL restera longtemps marquante quant à la quantité de licenciements : 7 entraineurs et 5 directeurs généraux. La majorité de ceux-ci trouvera, ou a déjà trouvé, un emploi similaire dans une autre équipe. Il reste maintenant le Super Bowl qui se tiendra le 3 février.

avoir concrétisé une saison parfaite de 12 victoires, les Fighting Irish de l’université Notre Dame, pourtant classés premiers au pays (parmi 120 équipes), se sont fait démolir par la marque de 42 à 14 par les Crimson Tide de l’université d’Alabama. Les numéros deux au classement menaient 28 à 0 à la mi-temps dans ce match à sens unique qui leur a permis de remporter leur troisième championnat en quatre ans. Ce début de session ne marque pas que fatigue et devoirs, il marque également le premier Grand Chelem de l’année en tennis. Les gagnants de l’Australian Open seront couronnés

Fidèle à la tradition, Red Bull commence l’année en force en battant deux records Guinness. Cette année, l’évènement New Years, No Limits a mis de l’avant les plus longs sauts de motoneige et de motocross de l’histoire. Sur sa motoneige, Levi Lavallée a parcouru une distance de 412 pieds (125,6 mètres) au-dessus du sol alors que son confrère Robbie Maddison a volé sur une distance de 378 pieds (et 115,2 mètres) en motocross. La planète soccer vient de couronner celui qui est peut-être le plus grand footballeur de l’histoire. Lionel Messi devient le premier joueur à recevoir quatre fois le Ballon d’Or, prix du joueur par excellence de l’année. Âgé de 25 ans, il reçoit ce prix pour la quatrième année consécutive. Cette année, l’Argentin a marqué 91 buts en 69 parties durant l’année 2012, ce qui représente une moyenne de 1,3 but par rencontre et qui est plus élevé que le record du plus grand nombre de buts par match en une saison de hockey, soit 1,15 par Wayne Gretzky (92 buts en 80 parties). La saison de football de la NCAA (ligue de sport universitaire américaine) a pris fin par le carnage des champions. Après

ce dimanche 27 janvier. Au cours de la même journée, la consécration du premier champion sumo de l’année au Japon aura lieu. Enfin, j’aurais bien pu vous parler du lock-out de la LNH, mais il est relativement impossible d’être Canadien et d’éviter d’en être informé avec ou contre son gré!

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Rock’ n Roll Racing Par Félix Rivard

Salut à tous, j’espère que vous avez passé de belles vacances reposantes et que vous êtes prêts pour de bon vieux jeu rétros, car cette session-ci, j’ai du lourd pour vous. Alors, commençons sans plus tarder avec l’un des premiers jeux de la compagnie Blizzard Entertainement datant de l’époque où elle s’appelait encore Silicon & Synapse. Fans de gros moteurs, d’explosions, de gloire et de musique rock laissez-moi vous présenter Rock’ n Roll Racing. Sorti en 1993 sur la Megadrive et la SNES, ce jeu devait à la base être la suite de RPM Racing, mais quand Interplay ajouta de la musique à licence au titre, celui-ci devint Rock ‘ n Roll Racing. Dans ce jeu, vous incarnez l’un des sept coureurs qui devra se démarquer sur plus de cinquante circuits en 3D isométrique répartis sur plusieurs planètes en faisant exploser les voitures de ses concurrents à coups de laser, de mines et de missiles tout en évitant les pièges disséminés le long des pistes. À la fin de chaque course, vous vous voyez attribuer un montant d’argent selon votre position et vos actions que vous pouvez dépenser en améliorant votre véhicule ou en achetant un autre plus performant et plus meurtrier. Si jamais c’est votre véhicule qui se fait démolir, vous demeurez immobile durant quelques secondes et

pouvez continuer la course pour vous venger. Seul défaut du jeu : son système de sauvegarde est archaïque et requiert la prise de note des mots de passe extrêmement longs, ce qui peut rapidement devenir frustrant, mais étant donné le grand nombre de variables à prendre en compte (personnage, positions, montant d’argent, amélioration du véhicule, niveau actuel,etc.) pour baser notre jugement sur ce jeu, on lui pardonne vite cet accroc. Comme vous aurez pu le deviner rapidement par son titre, l’un des aspects important de ce jeu est la musique. En effet, tout au long de l’aventure, on est bercé par les excellents morceaux que sont Paranoid de Black Sabbath, Highway Star, Born to Be Wild et Bad to the Bone. Tous ces fantastiques morceaux ont été numérisés en version instrumentale et le résultat est d’une qualité digne de Donkey Kong Country. En conclusion, Rock’ n Roll Racing est un excellent jeu, avec un gameplay innovateur, une bande sonore qui déchire et il est sans conteste l’une des raisons qui permit à Blizzard Entertainement de devenir la référence qu’elle est aujourd’hui.

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Blizzard médiatique Par Geneviève Dufour

La neige tombe romantiquement sous les lampadaires, semblant léviter, suspendue dans l’air comme les mots d’un poème récité au ralenti, savouré jusqu’à la dernière goutte. Il fait froid, mais les tempêtes rafraîchissent les esprits et les éveillent. Le blizzard nous éveille et nous force à respirer ce grand bol d’air frais qui nous frappe au visage. L’hiver est entamé et l’année 2012 est enfin terminée, bonne comme mauvaise, comme toutes les années, avec son lot de péripéties et de surprises. Vous remarquerez que la nouvelle année implique toujours une rétrospective en détail des événements vécus dans les 365 derniers jours. Un peu avant le 31 décembre, jour de tempête, je feuilletais tranquillement le magazine l’Actualité, édition du mois de décembre 2012, qui scrutait à la loupe les événements marquants de l’année. Je profiterai de la tribune qui m’est offerte pour dénoncer une erreur qui, selon moi, n’est pas bien loin d’être scandaleuse.

tion horrible. Le fait qu’il soit reconnu dans les personnalités marquantes de l’année amène le public à le considérer comme quelqu’un de célèbre, quelqu’un qui a fait un acte brillant. Un peu comme le tsunami international qu’avait créé l’affaire Magnotta. Ces assassins sont en grande majorité des gens malades, des gens pour qui leurs actes ne sont que plaisir et fantasmes, des gens pour qui faire la manchette du journal s’avère être une réussite en soi. Je crois ne rien vous apprendre lorsque j’avance que certains Québécois sont portés à croire tout ce qu’ils lisent dans les médias, comme un lavage de cerveau quotidien qui efface peu à peu leur jugement critique. Il est donc malheureux de constater que certains médias encouragent ces actes moribonds en donnant à leurs auteurs une tribune plus que convoitée.

Je vous explique. Sous le titre « Ils ont fait 2012 », la revue regroupait des personnalités s’étant démarquées au cours de l’année. Une bannière annonçait les grands gagnants : Léo Bureau-Blouin, Pauline Marois, Françoise David, etc. Se retrouvait alors dans le coin supérieur droit, tout au bout de cette même bannière, le nom de Richard Henry Bain, l’homme instable ayant impitoyablement abattu Denis Blanchette, technicien de scène du Métropolis le soir de l’élection provinciale. Rappelons-le, c’est certes un technicien qui est décédé ce soir-là, mais l’attentat semblait clairement viser la nouvelle première ministre Marois. Richard Henry Bain est un homme frustré, probablement malade, qui n’acceptait pas que notre nouveau gouvernement soit souverainiste, Bain étant un anglophone. Là est le problème, qui m’a apporté un élan de rage soudain, combiné à une indignation pour nos médias. Placer Bain dans la catégorie « Ils ont fait 2012 », c’est lui accorder la gloire qu’il demandait, lui donner raison et presque le féliciter pour ses actes monstrueux du 4 septembre. Le placer aux côtés de politiciens marquants, c’est mettre un meurtrier sur le même piédestal que ceux qui nous gouvernent, c’est influencer l’opinion populaire en dédramatisant une situa-

Mais bon, malgré tout, la neige continue à tomber dehors, la vie continue. Peut-être y aura-t-il d’autres tempêtes médiatiques sur des meurtriers fous qui enlèveront la une à des nouvelles enrichissantes, mais ce sera dans ce cas à nous de réfléchir avant de gober ce lot de scandales bon marché. Peut-être les véritables héros seront-ils un jour reconnus… Qui sait.

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Semaine du 21 janvier

Une rentrée sous le signe de la conformité Par Catherine Savoie-Perron

Pour plusieurs, le cégep est synonyme de conformité À l’aube d’une nouvelle session, nombreux sont ceux qui adopteront le style cégépien en vigueur : sac à bandoulière, cellulaire dans la poche de jeans, café à la main. Mais la question que je me pose est la suivante :

Qui êtes-vous? Oui, vous, qui, pour un parfait inconnu, pourriez être aisément confondu avec votre voisin de table! En effet, je gage que pour un observateur médiocre 85 % des étudiants faisant le relai entre la cafétéria et la bibliothèque sont « tous pareils ». Non seulement ont-ils le même style vestimentaire, mais en plus ils possèdent une personnalité « patron » qui, d’un point de vue extérieur, ne permet pas de bien distinguer une personne d’une autre. Vous êtes surpris? Vous criez au scandale? Eh bien moi je vous dis que d’après ce que j’entends dans les corridors, vos vies semblent être toutes les mêmes : le chum ou la blonde, l’amie qu’on garde mais qu’on aimerait jeter, la dernière sortie au bar…

dit? Bien malin qui pourrait dire d’où viennent ces modes qui vont et qui passent comme la brise sur une joue… C’est la rentrée! Allez-y, promenez-vous avec un gros – et c’est un euphémisme – W sur le chandail et portez fièrement vos sacs Adidas… Mais sachez que peu importe la mode ayant cours à un moment, il y aura toujours un moyen d’emprunter le chemin de l’authenticité plutôt que celui de la conformité et ainsi de se trouver un style – et une personnalité – bien à soi. Il fait bon de commencer l’année en se vidant le cœur… Sans rancune.

Je pourrais donner une longue description des étudiants que je croise quotidiennement au cégep, mais je me contenterai de mentionner quelques attirails trop souvent observés chez les deux sexes. Pour les filles, ce sont les jeans skinny, les hauts super serrés (ou super amples, il n’y a pas d’entre-deux), ainsi que les cheveux plaqués. Les garçons, eux, portent des jeans délavés qui laissent trop souvent apercevoir leur sous-vêtement et arborent fièrement la coiffure à la mode au dit moment, comme si elle faisait partie d’eux depuis toujours. Mon point est le suivant : les modes changent, mais la situation reste la même, le conformisme est PARTOUT. Et gare à ceux qui mettront ne serait-ce qu’un pied à côté de la track dictée par… Par qui, au juste? Par des vedettes, par un non-

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Le déclin de l’exploration spatiale Par Anne Shirley LeBel

Maintenant que l’Homme est allé sur la lune à plusieurs reprises, les grands jours de l’exploration spatiale sont révolus. C’est en tout cas ce que plusieurs se plaisent à dire. Cependant, on continue d’envoyer des astronautes dans la station spatiale internationale et de nombreux projets sont toujours en cours. Peut-on alors vraiment parler de déclin? Actuellement, six personnes sont à bord de la station spatiale internationale (dont un canadien) et elles produisent des expériences en fonction des recherches effectuées partout dans le monde dans le but de vérifier si les résultats concordent avec les théories actuelles sur la physique élémentaire. De plus, on teste constamment de nouvelles technologies là-haut. C’est sans oublier que l’on étudie les effets de l’apesanteur sur la santé des astronautes, ce qui permet de faire des avancées dans ce domaine sur Terre. La mission actuelle a des objectifs assez inédits comme l’étude des délais de communication sur l’efficacité de l’équipe en place, délais qui augmentent avec la distance et donc cette étude permettrait de mettre en place un système de communication pour les missions éloignées (sur Mars par exemple). Enfin, On ne peut certainement pas s’abstenir de mentionner la coopération internationale qui existe à bord de cette station, coopération qui relève presque de l’impossibilité dans le domaine scientifique une fois sur la terre ferme.

Bien entendu, il ne faudrait pas oublier le rover Curiosity qui a atterrit sur Mars en août 2012 et dont l’apport technologique en étude de sol permet désormais d’enlever la poussière de la roche avant de l’analyser. Une avancée qui semble anodine après la découverte de l’eau sur cette planète, mais cruciale dans l’avancement des recherches. L’objectif global du rover est de découvrir des traces de composés organiques dans les sédiments Finalement, un petit clin d’œil au télescope Hubble qui est en place depuis 1990, mais qui permet encore aujourd’hui d’observer des parties de l’univers jusqu’à lors invisible à l’œil humain. Il y a à peine deux ans, celui-ci permettait de comprendre l’harmonie qui règne au sein des amas d’étoiles grâce à l’attraction mutuelle entre chacun de ses membres. Cela nous montre qu’en outre de ses superbes photos de nébuleuses et de galaxie, le bon vieux Hubble a toujours sa place au sein de la communauté scientifique.

En mars 2013 On prévoit envoyer trois nouveaux membres à la station spatiale internationale. Un nouveau rover sur Mars dont le modèle sera basé sur les découvertes de son prédécesseur devrait être lancé en 2020. Un télescope de nouvelle génération remplacera le fameux Hubble en 2018.

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La tequila pendant les examens : pour ou contre? Un article pas tant scientifique Par Anne Shirley LeBel

Malgré les réticences continuelles des professeurs, de nombreuses études (commandées par des étudiants bien sûr) sont venues confirmer des théories existant depuis des décennies : l’utilisation de tequila pendant les examens a des conséquences positives sur les résultats des étudiants. L’alcool diminue les capacités cognitives, me direz-vous, mais sachez que la cause première d’échec (outre l’absence d’étude) est le stress. Et quoi de plus relaxant que quelques petits shooter face à des vrai ou faux à correction semi-négative? Bien entendu, la modération est de mise puisque du vomi sur une copie d’examen n’offre jamais une bonne première impression au correcteur.

Il ne faudrait pas oublier un avantage très important à la consommation de la tequila : un sentiment d’accomplissement et de réussite qui est bénéfique aux démarches intellectuelles de mise lors d’évaluations. Cela s’explique par le fait que l’étudiant transfère le sentiment de victoire qui accompagne généralement la fin des tests avec une soirée bien arrosée au moment présent, c’està-dire à l’évaluation elle-même. Célébrer le succès à l’avance, pourquoi pas? Ainsi chers collègues, je vous souhaite bien du sel, du citron et du bang bang dans vos prochaines épreuves.

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