L'ÉDITO DE LA SEMAINE
“Qu’attendez-vous pour reconstruire le Temple ?”
Voilà près de 2000 ans que notre Temple a été détruit et chaque année, nous marquons cet évènement tragique par un jeûne et des prières afin de mériter sa reconstruction. Un regard extérieur pourrait s’étonner : “Mais vous êtes enfin chez vous, à Jérusalem, commencez les travaux au lieu de vous lamenter ! Et si vous tenez au lieu précis où se tenait l’ancien Temple, arrangez-vous donc avec les Musulmans pour qu’ils déplacent leur mosquée, ou bien vous-même décalez votre Temple un peu sur la droite, et l’affaire est réglée !” Ce genre de propos met en relief un point fondamental qui échappe à cet étranger : reconstruire techniquement le Temple tel qu’il était conçu ne constitue pas un véritable problème, car effectivement dans l’absolu cela est réalisable. Notre véritable souci, c’est davantage de savoir comment ramener la Chékhina (Présence divine) dans cette demeure, là où Elle résida pendant des centaines d’années.
Pour cela, il ne suffit pas de matériel et de main d’œuvre, mais il importe que notre cœur soit assez pur pour mériter une telle réalisation. En effet, la Chékhina ne repose parmi le peuple d’Israël que lorsqu’il n’existe pas d'obstacle qui l'en empêcherait. Ces obstacles, ce sont nos fautes, nos égarements, nos désirs étrangers à la Torah qui causent l’éloignement de D.ieu de la terre. C’est pourquoi nos Sages se sont interrogés sur les causes spirituelles qui ont mené à la dévastation du Beth Hamikdach, afin de savoir sur quel domaine il est important de se parfaire. Lorsque cette réparation se réalisera, le Temple sera immédiatement reconstruit, et d’après certains de nos Maîtres, il descendra tout droit du ciel.
Dans ce dessein, sont organisés chaque année de grands rassemblements, particulièrement à Jérusalem, durant lesquels interviennent de grands Rabbanim pour se renforcer dans la Chémirat Halachon,
“la surveillance de la parole”. En effet, nos Sages nous ont enseigné que l’une des raisons principales qui causèrent la destruction du second Temple était la haine gratuite. C’est pourquoi il y a plus d’un siècle, le Rav Israël Méïr Kagan rédigea un livre traitant de l’interdiction de la médisance intitulé “‘Hafets ‘Haïm” (qui deviendra plus tard le surnom de son auteur), afin de prendre conscience de la gravité de cette faute et de connaître les lois la régissant. Depuis, ce livre se trouve pratiquement dans chaque foyer juif, traduit dans d’innombrables langues, et il est étudié dans de nombreux cercles d’étude.
On pourrait s’étonner du fait que l'abstention de proférer du Lachon Hara’ aurait, à elle seule, le pouvoir de nous sortir d’un si long exil. Le Rav Yé’hezkel Levinstein, dirigeant spirituel de la Yéchiva de Poniewicz, expliquait que l’étude des lois de la médisance n’est pas suffisante pour s’assurer de ne pas prononcer de paroles malfaisantes, car si on ne raffine pas parallèlement ses traits de caractère, le venin sortira forcément de notre bouche. De plus, il faut acquérir la Émouna parfaite que tout provient de D.ieu et que nulle créature ne peut nous causer de tort si cela n’est pas décrété par le Ciel, pour surmonter notre désir de nous venger en parlant mal d’une personne qui nous a lésés. Il s’agit donc d’un travail intérieur qui prend toute une vie, autant au niveau des Middot que de la foi, qui nous permettra de ne pas proférer du Lachon Hara’. Après ces explications, on comprend pourquoi ces efforts peuvent nous amener à la Délivrance tant attendue.
À l’approche du 9 Av qui nous rappelle chaque année notre passé glorieux, nous devons nous pencher vers notre propre ‘Horban (destruction) intérieur, et réfléchir sur la source de notre situation. Souhaitons que grâce à cette introspection, nous puissions mériter très bientôt de voir ce jour se transformer en jour de fête, Amen !
Rav Daniel Scemama
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SOMMAIRE
Rav Daniel Scemama
L'Édito - “Qu’attendez-vous pour reconstruire le Temple ?”
Actualités
Rony Hayot
L'énigme druze
Nos Sages
L'incroyable assiduité du Rav Elyashiv
Réflexion
Les 3 semaines : De l'obscurité jaillit la lumière
Rav Daniel Obadia
Le message d'un rabbin de New York
Binyamin Benhamou
Responsable publication
David Choukroun
Pas de Rav, pas de vie : 90% des personnes sans Rav ont échoué
Jérome Touboul
Matot-Mass’é - Mots d’esprit à travers la Paracha
Shabatik
Histoire
La tribu perdue d’Éthiopie
Devinettes sur la Paracha
Découverte
Exclusif : Découverte des tunnels du Kotel et du "petit Kotel"
Témoignage
Noa Hassoun, 2 ans et demi, sauvée du syndrome de Guillain-Barré
Opinion
L’été s’ra chaud... et décent !
Chants du Chabbath expliqués
Ménou’ha Véssim'ha
Femmes
L’effet ressort
Histoire à suivre - La vie en Froum
Episode 9 : Sœurs de cœur
Questions au Rav
La Paracha pour les enfants
Tu aideras tes parents comme toi-même
Recette Glace Parvé maison sans sorbetière !
Rédacteurs
Rav Daniel Scemama, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Rony Hayot, Rav Yits’hak Assuli, Rav Daniel Obadia, Binyamin Benhamou, Jérôme Touboul, Jocelyne Scemama, Moshé 'Haïm Sebbah, Noémie Hadida, Mia Atlan, Rav Gabriel Dayan, Rav Shimon Griffel, Rav Aharon Sabbah, Rav Emmanuel Bensimon, Murielle Benainous
Mise en page
Dafna Uzan
Couverture rami_cohen
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CALENDRIER DE LA SEMAINE
31 juillet
25 Tamouz
1er août
26 Tamouz
2 août
27 Tamouz
3 août
28 Tamouz
4 août
29 Tamouz
5 août
1 Av
Roch 'Hodech
6 août
2 Av
Daf Hayomi Baba Batra 36
Michna Yomit Kiddouchin 3-12
Daf Hayomi Baba Batra 37
Michna Yomit Kiddouchin 4-1
Daf Hayomi Baba Batra 38
Michna Yomit Kiddouchin 4-3
Parachat Matot-Mass'é
Daf Hayomi Baba Batra 39
Michna Yomit Kiddouchin 4-5
Daf Hayomi Baba Batra 40
Michna Yomit Kiddouchin 4-7
Daf Hayomi Baba Batra 41
Michna Yomit Kiddouchin 4-9
Daf Hayomi Baba Batra 42
Michna Yomit Kiddouchin 4-11
Mercredi 31 juillet
Rav Arié Leib Ginzbourg
Vendredi 2 août
Rabbi El'azar Abi'hssira
Samedi 3 août
Rav Yossef Chalom Elyashiv
Rav Chlomo Ganzfried
Rav Ya'akov Chaoul Elyachar
Rav Moché Teitelbaum
Horaires du Chabbath
Jéru. Tel Aviv Achdod Natanya
Entrée 18:54 19:16 19:16 19:17
Sortie 20:14 20:16 20:16 20:16
Zmanim du 3 Août
Jéru. Tel Aviv Achdod Natanya
Nets 05:56 05:58 05:59 05:57
Fin du Chéma (2) 09:20 09:22 09:22 09:21
'Hatsot 12:45 12:47 12:48 12:47
Chkia 19:33 19:36 19:36 19:36
Netanyahou accueilli en héros au congrès US ; Harris absente le prévient qu'elle ne "gardera pas le silence" face à Gaza
Le Premier ministre Binyamin Netanyahou, son épouse et sa délégation composée de soldats de Tsahal, de familles d'otages et de Noa Argamani, ont été accueillis en héros au congrès US, devant lequel le dirigeant israélien a prononcé un discours d'une durée de 55 minutes, dont la majorité de standing ovations par une assemblée qui s'est levée pour applaudir longuement le Premier ministre pratiquement à chacune de ses phrases. Netanyahou y a rappelé les atrocités perpétrées par le 'Hamas lors de l'attaque du 7/10, la haute moralité et la bravoure des soldats de Tsahal bien audelà de ce qu'exige le droit international, l'implication de l'Iran qui mène un combat
en premier lieu contre les Etats-Unis, et bien d'autres thèmes encore. Son discours a été salué jusque dans l'opposition en Israël. Netanyahou s’est également entretenu tour à tour à la Maison Blanche avec le président américain Joe Biden et son adjointe Kamala Harris puis avec le candidat Républicain à la présidentielle, Donald Trump, dans sa résidence au Floride.
Lors de sa conférence de presse d’après réunion avec Netanyahou, Harris a rappelé qu’Israël avait "le droit de se défendre", tout en soulignant qu'elle ne garderait pas le silence face à la "situation catastrophique à Gaza".
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Le « niveau principale » (environ 200 m²) est composée d'un salon, qui donne sur un balcon (66 m²) offrant une vue imprenable sur l'extérieur Une salle à manger et une cuisine donnant accès à un autre balcon (12 m²) En outre, il y a trois chambres à coucher principales, une salle de bains et une salle d'eau
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La start-up israélienne Wiz décline
l'offre d'acquisition de Google de 23 milliards de dollars
Les négociations de Google pour l'acquisition de la société israélienne Wiz pour un montant prévu de 23 milliards de dollars ont échoué, la société de cybersécurité ayant décliné
l'offre du géant américain, selon une source proche du dossier ce mardi. D'après le Wall Street Journal, le PDG de Wiz, Assaf Rappaport, a informé ses employés par e-mail que l'entreprise visait plutôt une introduction en bourse. Wiz propose une solution de pointe en cybersécurité. Elle permet aux entreprises de surveiller l'activité de leurs employés, de repérer tout comportement inhabituel et d'en alerter immédiatement le responsable de la sécurité informatique de l'organisation.
Gaza : Les corps des 5 otages récupérés par Tsahal étaient cachés dans un tunnel sous une zone humanitaire
Les corps de cinq Israéliens tués et pris en otage par des terroristes du 'Hamas le 7 octobre, et rapatriés en Israël lors d’une opération spéciale mercredi dernier, ont été localisés dans un tunnel situé dans la zone humanitaire désignée par Israël dans le sud de la bande de Gaza à Khan Younès, a déclaré l’armée israélienne. Lors de l’opération de mercredi, les corps de Ravid Katz, 51 ans, Oren Goldin, 33 ans, Maya Goren, 56 ans, le sergent Kiril Brodski, 19 ans, et le sergent-major Tomer Ya'akov A'himas, 20 ans, ont été retrouvés par les forces spéciales de l’armée et des membres de l’agence de sécurité intérieure du Chin-Beth
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JO : Des données personnelles sensibles d’athlètes israéliens divulguées ; l’OFAC saisi
Des données personnelles concernant des athlètes israéliens participant aux JO de Paris ont été divulguées vendredi sur des réseaux sociaux, et l’Office anticybercriminalité (OFAC) français a été saisi pour obtenir leur retrait des supports concernés, a-t-on appris samedi de sources policière et proche du dossier.
Ces informations, notamment des résultats d’analyses sanguines ou des identifiants et mots de passe pour accéder à différents services, ont été diffusées vendredi en milieu d’après-midi sur une chaîne Telegram. D’autres données concernant des athlètes israéliens ayant été ou étant militaires, avaient été aussi divulguées de manière illicite.
Antisémitisme : Un homme du New Jersey condamné à 40 ans de prison
Un résident du New Jersey a été condamné à 40 ans de prison fédérale et à cinq ans de liberté surveillée pour une série d’agressions contre des hommes juifs orthodoxes à Lakewood en avril 2022.
Le Secure Community Network (SCN), une organisation nationale de sécurité juive, a salué les efforts déployés par les forces de
l’ordre pour poursuivre l’affaire ainsi que la peine prononcée.
"Le peuple juif des États-Unis ne devrait pas avoir à craindre pour sa sécurité. En imposant une peine sévère, notre système judiciaire envoie un message clair que les crimes de haine contre la communauté juive ne seront pas tolérés", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Israël promet une riposte après l'attaque meurtrière du 'Hezbollah à Majdal Shams, qui a coûté la vie à 12 jeunes
Le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou a juré samedi que l'attaque meurtrière à Majdal Shams, qui a coûté la vie à au moins 12 jeunes âgés de 10 à 16 ans qui jouaient sur un terrain de sport, "ne restera pas sans réponse". Cette frappe du 'Hezbollah est la plus meurtrière depuis le début des affrontements à la frontière israélo-libanaise
le 8 octobre dernier. Netanyahou a promis que le 'Hezbollah "paiera un lourd tribut" alors que le cabinet de sécurité israélien devait se réunir dimanche après-midi pour discuter des options de riposte. Netanyahou a assuré que "toute la nation se tient aux côtés de la communauté druze en ces moments difficiles".
Tsahal annonce le décès du sergent Yonathan Aharon Greenblatt, blessé le 20 juillet à Rafia'h
Le Parisien a révélé qu'un adolescent de 15 ans originaire d'Ivry-sur-Seine a été interpellé à Grenoble, où il était en vacances, pour des menaces en ligne contre le président israélien Its'hak Herzog, dans le contexte des JO de Paris. Le journal rapporte que le 21/07, l'adolescent a posté un message sur X : "Un attentat par
pitié", en réaction à la venue du président israélien pour les JO. Le parquet de Créteil a ouvert une enquête, confiée au groupe de lutte antiterroriste (GLAT) du service départemental de police judiciaire du Valde-Marne. Selon le parquet de Créteil cité par Le Parisien, l'individu "fera l'objet d'un stage de citoyenneté".
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Tsahal frappe plus de 35 cibles à Gaza au cours des dernières 24 heures
Les avions de combat et les drones ont frappé plus de 35 cibles dans la bande de Gaza
au cours de la journée écoulée, selon l’armée israélienne. Les forces israéliennes indiquent que les cibles comprennent des cellules d’hommes armés, des bâtiments utilisés par des groupes terroristes, des bâtiments piégés et d’autres infrastructures terroristes. Ces frappes interviennent alors que les troupes de Tsahal continuent d’avancer dans le sud de la bande de Gaza, à Khan Younès et Rafia'h. Tsahal indique que les troupes de la 98ème et 162ème divisions ont tué plusieurs hommes armés lors de combats rapprochés et en dirigeant des frappes aériennes à Rafia'h au cours des dernières 24 heures.
Rentrée 2024-2025
Le 'Hezbollah au Sud-Liban en état d'alerte maximale par craintes de représailles israéliennes
Après la mort de 12 enfants et adolescents à Majdal Shams dans le nord d'Israël samedi, le 'Hezbollah évacue ses installations stratégiques terroristes dans le Sud et l'Est du Liban par crainte de la riposte israélienne.
Malgré les démentis du 'Hezbollah, Israël affirme avoir la preuve que le tir de roquette de fabrication iranienne Falaq-1 provenait bien du Sud-Liban. Les États-Unis soutiennent cette version, le secrétaire d'État Anthony Blinken déclarant : "Tous les indices pointent vers le 'Hezbollah". Il a réaffirmé le droit d'Israël à l'autodéfense tout en appelant à la désescalade.
Elyssia Boukobza
L'énigme druze
Jusque-là, les Druzes du Liban soutenaient le ‘Hezbollah sans réserve avec à leur tête le leader druze Walid Joumblatt. Depuis le 8 octobre 2023, les Druzes du Liban sont divisés et certains de leurs dirigeants commencent à hausser le ton envers le ‘Hezbollah qui, par ses actions terroristes envers Israël, met l’ensemble des Libanais en danger.
Samedi 27 juillet 2024, le ‘Hezbollah depuis le Liban a tiré plus de 50 roquettes sur le nord d’Israël. L’une d’entre elle, chargée de 50 kg d’explosifs, a touché Majdal Shams, un village druze dans le Golan, faisant 12 morts et plus de 35 blessés parmi les enfants qui jouaient au football à ce moment-là.
Le chef spirituel des Druzes d’Israël Cheikh Muafak Ṭarif a fortement critiqué l’incapacité de l’État à protéger ses citoyens : "Un pays digne de ce nom ne peut se permettre de laisser ses citoyens et résidents être continuellement attaqués", a-t-il déclaré, "ajoutant que cette soirée a franchi toutes les limites".
Israël a déclaré : "C’est un incident que nous ne laisserons pas passer. Il y aura une réponse sévère". Cette déclaration n’a pas vraiment rassuré les Druzes du Golan, qui réclament vengeance. Ils n’ont pas confiance dans la réaction de Tsahal. Après avoir fixé un ultimatum à Israël pour une réponse forte, ils réfléchissent à un œil pour œil, par leurs propres moyens.
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a appelé à "mener une enquête internationale ou tenir une réunion du comité tripartite par le biais de la Finul pour connaître la vérité" sur cette attaque. Curieux que ce même ministre ne demande
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jamais d’enquête lorsque les victimes ne sont pas Druzes… Il va jusqu’à oser une hypothèse, qu’il puisse s’agir "d’une erreur israélienne".
Cela démontre une complicité évidente entre le gouvernement libanais et les terroristes du ‘Hezbollah. On comprend mieux pourquoi la majorité des Israéliens, Druzes compris, réclament du gouvernement israélien de punir le Liban, aux ordres du groupe terroriste.
Le ‘Hezbollah règne en tyran sur l’ensemble du monde politique au Liban et adopte la même stratégie que le ‘Hamas. Il se cache derrière les civils libanais en installant ses états-majors dans les centres villes et plus particulièrement à Beyrouth.
Le résultat macabre de cette guérilla menée au Nord d’Israël depuis le 8 octobre 2024 et qui a déplacé plus de 60 000 israéliens de leurs domiciles, est pour le moment d’au moins 527 tués au Liban, pour la plupart des terroristes du ‘Hezbollah, mais également 104 civils selon un décompte de l’AFP, et du côté israélien, 22 militaires et 24 civils tués selon les autorités israéliennes. A cela vient s’ajouter les victimes du dramatique bombardement du 27 juillet dernier.
Pour comprendre les conséquences militaires et politiques de ce qu’il vient de se passer ce samedi 27 juillet, nous devons tout d’abord comprendre le monde druze dans la région.
Les Druzes représentent environ 1,2 million de personnes réparties essentiellement sur trois pays. Au Liban ils sont 300 000, en Syrie 600 000 et en Israël environ 150 000 personnes. Les Druzes vivant en dehors du Proche-Orient sont estimés à environ 100 000.
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La discipline religieuse druze constitue un courant monothéiste par excellence et insiste sur l’unité absolue de D.ieu. La plupart des Druzes ne s’identifient pas comme musulmans et la majorité des différentes autorités religieuses
des courants de l’islam ne les considèrent pas comme musulmans.
Jusque-là, les Druzes du Liban soutenaient le ‘Hezbollah sans réserve avec à leur tête le leader druze Walid Joumblatt. Depuis le 8 octobre 2023, les Druzes du Liban sont divisés et certains de leurs dirigeants commencent à hausser le ton envers le ‘Hezbollah qui, par ses actions terroristes envers Israël, met l’ensemble des Libanais en danger. Des bruits courent à Beyrouth que les Druzes du Liban songeraient à se débarrasser de ‘Hassan Nasrallah, chef du ‘Hezbollah. Le fait que le ‘Hezbollah ait pris peur en niant toute implication dans le bombardement du village druze démontre bien que la situation risque d’échapper à Nasrallah face à une nouvelle coalition de Druzes de plus en plus solidaires. Le ‘Hezbollah vient de fédérer l’ensemble du monde druze contre lui, et il commence à le comprendre.
Les Druzes d’Israël quant à eux sont divisés en deux, 125 000 d’entre eux sont les Druzes vivant dans les frontières d’avant 67. Ils sont israéliens, sionistes et patriotes. Le mouvement sioniste druze a été fondé en 1975 par Yossef Nasser Al-Din, et en 2009 ce mouvement a organisé le premier congrès sioniste druze.
Les 25 000 autres sont les Druzes du plateau du Golan, refusant pour 90% d’entre eux la nationalité israélienne, ils refusent également de faire l’armée et se considèrent pour le moment comme des réfugiés syriens en Israël. Prétendant un manque de positionnement clair de la part des autorités israéliennes, ces 25 000 Druzes vivent avec la certitude qu’un jour Israël cédera le plateau du Golan pour une paix avec la Syrie, et ce jour-là, la Syrie se vengera contre eux. Les habitants du village de Majdal Shams, victime du bombardement par le ‘Hezbollah samedi dernier, font partie de ces Druzes. La situation entre eux et l’Etat d’Israël est de plus en plus compliquée suite à différents conflits tels que la nouvelle loi sur la nation, l’installation d’éoliennes sur leurs terres et la façon dont ils sont traités par Smotrich et Ben Gvir. D’ailleurs la plupart des ministres venus visiter le village et les familles des endeuillés ont été reçus avec des insultes et ont été mis dehors.
Les Druzes de Syrie sont hostiles au régime de Bachar El-Assad ; ils refusent de quitter leur région et refusent également de faire leur service militaire, malgré la tentative restée sans succès du président syrien en 2008 pour les enrôler.
Rien ne garantit que ces trois régions habitées par les Druzes n’organisent pas leur indépendance. Les Druzes du Golan, du Liban et de Syrie sont en conflit avec les dirigeants des pays où ils sont installés. Malgré leur sacrosainte devise "Tu appartiens au pays ou tu vis", nous savons que depuis le 7 octobre, les Druzes de la région parlent entre eux, et de plus en plus.
Maintenant supposons que le plan des Druzes libanais réussisse contre Nasrallah, la région vivra une véritable révolution dont les conséquences peuvent être surprenantes et pas forcément bonnes pour Israël.
Rony Hayot
L'incroyable assiduité du Rav Elyashiv
À l'occasion du jour anniversaire de décès du Rav Yossef Chalom Elyashiv ce Chabbath 28 Tamouz (03/08/2024), l’équipe Torah-Box vous offre quelques anecdotes sur sa vie. Celui qui s’intéresse et parle d’un Juste le jour de sa Hiloula, le Tsadik prie pour lui !
Le Rav Yossef Chalom Elyashiv naquit en 1910 à Šiauliai, Empire russe, commune aujourd’hui située en Lituanie. Lorsque la première guerre mondiale éclata, la famille du Rav fuit la Lituanie qui était alors en proie aux combats et se dirigea vers Homel, en Biélorussie. Rav Avraham, le père du jeune Yossef Chalom, fut nommé Rav de la ville et y œuvra au renforcement de la pratique des Mitsvot.
Très tôt, Rav Yossef Chalom prit l’habitude d’étudier seul, faisant preuve d’une persévérance exemplaire. Le Rav étudiait chaque jour pendant de longues heures, sans faire de pause. Ainsi, alors que la guerre faisait rage dans le monde, il s’enferma dans le Beth Hamidrach, loin des jeunes de son âge, et se plongea dans l’étude.
Se préparer à la ‘Alyah – la méthode du jeune
Yossef Chalom
A la fin de la guerre, avec le début du mandat britannique, son grand-père, le saint kabbaliste surnommé le Ba’al Haléchem, décida de monter en Israël avec sa famille. Ses efforts portèrent leurs fruits et en 1922, la famille Elyashiv put obtenir l’autorisation tant attendue.
En chemin pour la terre d’Israël, ils s’arrêtèrent dans la ville portuaire d’Odessa, qui était un point de transit pour les immigrants venant des pays tels que la Russie ou l’Ukraine. Ils y patientèrent deux semaines avant l’arrivée du bateau qui les emmena vers la Terre Sainte.
Le jeune Yossef Chalom, qui était déjà très assidu dans l’étude, ne prêta aucune attention à ce qui se passait autour de lui et ignorait complètement où il se trouvait. Il fixa son lieu d’étude dans la grande synagogue et y resta pendant les deux semaines que dura l’attente. Là-bas, il plongea dans les profondeurs de la Torah du matin au soir. C’est ainsi qu’il se prépara à monter en terre sainte.
Tous les Sages de Jérusalem se réjouirent à l’idée de la venue du Ba’al Haléchem qui était déjà considéré comme l’un des plus grands kabbalistes de la génération. Lorsqu’il se rapprocha de Jérusalem, ils sortirent pour guetter son arrivée et lui offrirent un accueil digne de son extraordinaire grandeur.
La famille s’installa dans un petit appartement, dans le quartier de Méa Ché’arim.
Une estime exceptionnelle
Le Ba’al Haléchem vouait une estime sans borne à son petit-fils, Rav Yossef Chalom, comme le montre ces propos extraits d’une introduction à l’un de ses livres : "Ici s’achève le commentaire traitant de l’existence des anges et des légions céleste. Cette explication fut très difficile pour moi à rédiger. Je l’ai écrite avec l’aide de mon petit-fils, Yossef Chalom, fils de ma fille ’Haya Moussa."
Il est à noter que notre maître était âgé d’une dizaine d’années lorsque son nom fut ainsi mentionné !
Les grands érudits admiraient également le jeune homme. En effet, celui qui allait devenir par la suite son beau-père, Rav Arié Lévin, écrivit un livre en souvenir de son maître, le Ba’al Haléchem, dans lequel il fit allusion à Rav Yossef Chalom : "Après un long périple, nous avons eu l’honneur d’accueillir notre maître et les membres de sa famille, dont sa fille, la Tsadéket ’Haya Moussa, qui l’accompagna pendant plusieurs années, avec son mari Rav Avraham, qui œuvra sans relâche pour la Torah, et leur cher fils Rav Yossef Chalom qui, alors qu’il n’était qu’un enfant, eut le mérite de mettre par écrit certains passages du livre Léchem Chévo Véa’hlama."
Voici la lettre du Ba’al Haléchem annonçant la naissance de son petit-fils : "Hier, nous avons fait la Brit Mila de mon petitfils. Il s’appelle Yossef Chalom et il illuminera le monde entier."
Le voici !
soir de Chabbath, une veine éclata près de son cœur. La situation était critique.
Alors qu’il était allongé et souffrait, il continuait à murmurer des paroles de Torah. La nouvelle de son état lui parvint vers 2h du matin, une demi-heure avant le début de son premier Séder d’étude de la journée. Son gendre entra dans sa chambre et le Rav lui demanda : "Que disent les médecins ?"
"
Son interlocuteur pointa du doigt Rav Elyashiv : "Le voici ! Ce même 'enfant' est toujours assis à la même place depuis 80 ans !"
Il y a une vingtaine d’années, un Juif américain de passage à Jérusalem se mit à la recherche du Beth Hamidrach Ohel Sarah. Il avait passé son enfance dans cette ville et l’avait quittée avec les membres de sa famille, alors qu’il était âgé d’une dizaine d’années, pour se rendre aux Etats-Unis. Il arrêta un passant et lui dit : "Lorsque j’habitais ici, il y avait un enfant de mon âge qui était plongé, avec une assiduité extraordinaire, dans l’étude de la Torah. Aujourd’hui, je suis curieux de savoir ce qu’il est devenu."
Son interlocuteur pointa du doigt Rav Yossef Chalom Elyashiv : "Le voici ! Ce même 'enfant' est toujours assis à la même place depuis quatrevingts ans. Il possède les clés de la synagogue et s’y enferme chaque jour afin que personne ne le dérange dans son étude."
Etre serein même dans ses dernières heures
Notre maître parvint à garder sa sérénité même dans les moments les plus difficiles de sa vie. Un
Il répondit, le visage pâle et grave : "Ils parlent de quelques semaines…" Le Rav jeta un œil à sa montre et déclara : "Il reste une demi-heure avant le Séder, je dois aller dormir". Il ferma ses yeux et s’endormit pendant une demi-heure.
Après ce laps de temps, il se mit à étudier, sans rien changer à son habitude. Notre maître venait tout juste d’entendre que son état était critique et que sa vie était en danger. Il était probablement en train de vivre ses dernières heures sur terre. Toutefois, il ne montra aucun signe d’inquiétude et ne fit pas son examen de conscience, comme le font la plupart des personnes dans ce cas-là. Mais il se contenta simplement de regarder sa montre et s’endormit.
A chaque moment de sa vie, notre maître accomplissait la volonté divine. Même la pire des nouvelles ne pouvait pas lui faire perdre ses moyens, lui qui se demandait constamment quelle est la volonté de son Créateur. Il n’avait nul besoin de faire d’examen de conscience, car il réfléchissait avant chacune de ses actions.
Même en étant conscient que le Tout-Puissant pouvait décider de le ramener à Lui au milieu de son sommeil, il n’éprouva pas de regrets en s’endormant, car telle était la volonté divine : il devait reprendre des forces pour pourvoir ensuite étudier !
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RÉFLEXION par Rav Yits'hak Assuli
Les 3 semaines : De l'obscurité jaillit la lumière
Les trois semaines de Ben Hamétsarim représentent une période obscure qui véhicule la destruction, la faute, le deuil, tandis que les trois semaines de Roch Hachana à Hocha’ana Rabba font référence à un nouveau départ et à l'espoir de nous améliorer. Quel peut être le parallèle entre ces deux périodes que tout semble opposer ?
La période entre le 17 Tamouz et 9 Av s’appelle selon nos sages Ben Hamétsarim ("passage entre des lieux étroits").
Quelqu’un passe par un chemin étroit : il avance avec difficulté, ses ennemis peuvent aisément l’atteindre. De même durant la période des trois semaines, le peuple d’Israël perd de sa force, il est vulnérable.
A la base de cette période difficile, on trouve bien sûr la faute majeure du Veau d’or qui eut lieu le 17 Tamouz. Quant au 9 Av, cette date tragique pour le peuple juif trouve sa source dans la faute des Explorateurs, qui médirent de la terre d’Israël en laissant entendre qu’Hachem n’était pas en mesure de nous faire hériter de la terre.
du 9 Av, soit le même intervalle qui sépare Roch Hachana de Hocha’na Rabba (le jour de Sim’hat Torah étant le 22ème jour). Cette concordance laisse supposer que ces deux périodes ont quelque chose en commun. Pourtant, les trois semaines de Ben Hamétsarim représentent une période obscure qui véhicule la destruction, la faute, le deuil, le mauvais Mazal, tandis que les trois semaines de Roch Hachana à Hocha’ana Rabba font référence à un nouveau départ, au blanchissement de nos fautes, à l’espoir de nous améliorer et à la lumière divine qui se propage au travers de la joie et des festivités. Quel peut être le parallèle entre ces deux périodes que tout semble opposer ?
Voici donc le peuple d’Israël pris au piège entre deux fautes qui l’entrainent vers une phase difficile où il voit son Mazal affaibli. La question est de savoir comment vivre cette période aujourd’hui et quelle leçon peut-on en tirer dans notre vie de tous les jours.
Il est mentionné dans le verset que le 9 Av est un jour de fête, comme il est dit : "Hachem a convoqué pour moi une assemblée" (Kara ‘Alay Mo’èd) (Eikha/Lamentations 1, 15).Or nos Sages précisent qu’Hachem pleure avec Son peuple le jour du 9 Av ! Comment comprendre cette contradiction ?
Ce sont les questions que nous tenterons d’aborder ensemble dans les lignes qui suivent.
Deux périodes que tout semble opposer
Le Maharcha dans ses écrits sur le Talmud fait remarquer que 21 jours séparent le 17 Tamouz
En réalité, explique le Maharcha, ces deux périodes bien différentes dans leur forme visent toutes deux un même objectif final : la réunion et la proximité avec notre Créateur !
Pour
le meilleur comme pour le pire
Dans la Torah, le terme Mo’èd, qui apparait notamment dans le verset de Eikha que nous avons mentionné précédemment, évoque une célébration. Le Rav Moché Shapira explique que le mot Mo’èd est associé à l’idée de rencontre, de rassemblement ; en effet au moment des fêtes, les Juifs se rencontrent et se réunissent. Or si le 9 Av est appelé un Mo’èd, c’est parce qu’au terme des trois semaines de Ben Hamétsarim, Hachem vient à la rencontre de Son peuple le jour du 9 Av pour pleurer avec lui la destruction de Son sanctuaire. Ainsi qu’il est dit dans les Téhilim du roi David (91, 15) : "Je suis avec lui [Israël] dans la détresse".
De la même manière que la finalité des fêtes de Tichré est la rencontre sublime avec Hachem lors de Sim’hat Torah, où alors Hachem exprime Son amour pour nous à travers la Torah, de même en est-il avec le 9 Av, qui est un moment de proximité, dans le deuil cette fois, avec Hachem. Le message est clair : Hachem Se tient avec Son peuple dans les joies comme dans les peines.
Rien ne va plus ?
Le livre de Eikha mentionne le célèbre verset : "Tous ceux qui la pourchassaient l’atteignirent sur d’étroits passages" (םירצמה
).
Plusieurs explications ont été données sur ce verset. Au sens simple, celui-ci signifie qu’à la période de Ben Hamétsarim, le peuple juif est faible et qu’il peut facilement tomber entre les mains de ses ennemis. Mais au sens plus profond, il peut également se lire : "Toux ceux qui Le recherchent l’ont atteint à Ben Hamétsarim" : ceux qui recherchent la proximité avec Hachem peuvent justement l’atteindre à Ben Hamétsarim.
Hachem Se tient avec Son peuple dans la souffrance, dans l’éloignement réside le rapprochement. "
Lorsque les Romains pénétrèrent dans le Saint des Saints, ils ouvrirent l’Arche sainte et y trouvèrent les chérubins enlacés l’un avec l’autre. Or nos Sages s’interrogent : nous savons que les chérubins s’enlaçaient lorsque les Juifs accomplissaient la volonté d’Hachem ; lorsqu’au contraire ils s’en éloignaient, les chérubins se plaçaient dos à dos. Comment comprendre qu’au moment où la colère divine s’abattait sur le peuple d’Israël, les chérubins étaient enlacés ? La réponse qu’apportent nos Sages est édifiante : Hachem Se tient avec Son peuple dans la souffrance, dans l’éloignement réside le rapprochement. Un peu comme un père qui, après avoir châtié son fils, viendrait l’enlacer pour lui prouver son amour.
Que signifient les lois du deuil ?
Dans la vie, il arrive parfois de constater que tout nous réussit, que nous sommes appréciés, qu’Hachem est proche de nous. Cependant, d’autres périodes plus difficiles peuvent survenir : rien ne va plus, nos projets échouent et nous sommes en proie au désespoir. Mais il faut savoir qu’en réalité, ces situations difficiles renferment notre délivrance et notre réussite ! C’est dans l’obscurité que la lumière se cache ; ce qu’on pense être une faiblesse s’avère être en réalité notre force ! Ainsi, de la même manière que les 21 jours qui séparent Roch Hachana de Hocha’ana Rabba visent le rapprochement avec D.ieu, ainsi en est-il des trois semaines qui séparent le 17 Tamouz du 9 Av !
Lorsqu’un Juif quitte ce monde, ses proches doivent respecter les règles de deuil, telles que nos Sages les ont définies dans la Halakha. Ces rites ne constituent pas seulement un témoignage et une marque de respect vis-à-vis du défunt, mais aussi une aide précieuse pour lui dans l’Au-delà. En effet lorsqu’un homme quitte ce monde, sa Néchama doit passer plusieurs étapes avant d’arriver à bon port. Or le respect des lois du deuil a la capacité d’aider la Néchama à gravir les échelons, un peu comme on accompagne une personne qui nous quitte afin de nous assurer qu’elle arrive saine et sauve à destination.
Ainsi, les lois de deuil que nous devons observer durant cette période de l’année vont nous aider à nous connecter à l’événement et à participer activement à la reconstruction du troisième Beth Hamikdach.
Puissions-nous vivre l’époque finale où Hachem Se dévoilera à nous et nous permettra d’accéder enfin à la lumière de la vérité, Amen !
Rav Yits’hak Assuli
LE MESSAGE D'UN RABBIN DE NEW YORK
Pourquoi rentrer dans une épreuve ?
Chalom Ouvrakha, nous lirons cette semaine les Parachiot de MatotMass’é. Avant de commencer, posons-nous une question : pourquoi certaines années y a-til un décalage entre les Parachiot d’Erets Israël et celles de la diaspora, et pourquoi ce décalage ne se résorbe-t-il que cette semaine, après plus de trois mois ? Lorsqu’en dehors d’Israël, le premier jour de Pessa’h tombe un Chabbath, on lit le dernier jour de la fête la Paracha de la fête, tandis qu’en Erets Israël, Pessa’h est déjà terminé, on lit donc la Paracha de A’haré Mot. Mais pourquoi attendre plus de trois mois pour recoller ce décalage ?
étaient de dangereux criminels, tandis que les seconds étaient d’honnêtes personnes qui avaient vu le destin changer et avaient fait faillite. Ils étaient en prison pour impayés et attendaient que le juge atteste de leur faillite afin de les libérer de leurs créanciers.
Nos Sages ont toujours privilégié que les Parachiot de Matot et de Mass’é soient lues ensemble autant que possible. Et en effet, elles sont rarement séparées. En Israël, c’est une fois tous les cinq ans, et en dehors, une fois tous les dix ans. En fait, les Sages voulaient que les Parachiot lues pendant les trois semaines entre le 17 Tamouz et Tich’a Béav soient toujours les mêmes.
La Paracha de Matot débute par le thème des promesses. La Torah est très stricte sur ce point : une personne qui fait des promesses doit les accomplir. Les Sages soulignent la gravité de ne pas tenir ses promesses, qu’il s’agisse de faire quelque chose de bien ou de s’abstenir de faire quelque chose de mal. Le célèbre Maguid de Doubno rapporte une parabole pour illustrer cette idée :
Un jour, un homme sans travail se rendit en ville pour tenter de trouver un emploi. Il se rendit au poste de police, où on lui indiqua qu’on n’avait pas besoin de policiers mais qu’en revanche, la prison voisine manquait cruellement de gardiens. Il s’y rendit et fut immédiatement embauché. On lui fit visiter les lieux – lugubres – et quelque chose piqua sa curiosité au vif. L’homme remarqua en effet que certains détenus étaient enchaînés et maintenus dans des conditions terribles, tandis que d’autres bénéficiaient de conditions plus convenables. Lorsqu’il interrogea ses supérieurs, on lui répondit que les premiers
A ces paroles, l’homme n’hésita pas : il démissionna sur-le-champ et se rendit à l’hôtel le plus luxueux de la ville. Sur place, il demanda à occuper la plus belle suite et se mit à commander toutes sortes de boissons et de plats coûteux. Lorsque quelques jours plus tard, la réception lui demanda de régler l’addition, il rétorqua d’un ton parfaitement assuré qu’il était en faillite et n’avait pas de quoi s’acquitter de sa dette ! Le juge devant lequel l’homme fut traîné le réprimanda sévèrement et le condamna à une lourde peine, expliquant que la faillite concernait le cas d’hommes honnêtes qui avaient vu la chance tourner, et non pour ceux qui abusaient sciemment de cette modalité !
Cette parabole est claire : lorsqu’une personne commet une faute par erreur, elle est en mesure de demander à Hachem de la lui pardonner. Si en revanche elle prend sciemment des engagements qu’elle ne peut tenir, la sanction sera sévère. De même, dans nos vies, nous devons éviter de nous placer volontairement dans des situations compromises. Si par exemple, quelqu’un se rend délibérément dans un endroit inapproprié, il ne pourra pas se justifier !
La Torah nous rappelle que si l’on fait une promesse ou un engagement, on doit le tenir. En cette période d’été, préparons-nous à la rentrée et au mois d’Eloul en choisissant judicieusement nos activités et nos destinations. Ne nous mettons pas dans des situations où nous ne pourrons pas nous défendre contre le Yétser Hara'
Puissions-nous mériter la Guéoula rapidement et de nos jours ! Chabbath Chalom.
Rav Daniel Obadia, Rav à New York et Roch Yéchiva de Yéshivat Chamche America (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)
Le billet de Binyamin Benhamou
Pas de Rav, pas de vie : 90% des personnes sans Rav ont échoué
Juste avant d’entrer en terre d’Israël, D.ieu demande au peuple juif de créer six 'Aré Miklat (villes de refuge) (Bamidbar 35, 10). À l’époque, si une personne commettait un homicide involontaire, elle devait s’y réfugier pour éviter les représailles de la famille de la victime, jusqu’à ce qu’un jugement équitable soit rendu.
Le verset nous dit : "[...] en se réfugiant dans une de ces villes, et il vivra." Nos Sages nous apprennent du mot Va’haï, "et il vivra", qu’il faut donner au "réfugié" tout ce dont il a besoin pour mener une vie normale : de quoi manger sainement, des vitamines, des médicaments, des livres… Le Talmud (Makot 10a) explique que lorsque la Torah dit "il devra vivre", c’est une vie d’après la définition de la Torah. Vivre ne signifie pas simplement "vivoter" ni être un "mortvivant" sur le mode du métro-boulot-dodo.
Être vivant pour la Torah, c’est que son Rav, son maître en Torah, l’accompagne dans cette ville refuge. Imaginez un rabbin qui a sa vie, ses responsabilités : la Torah lui impose d’abandonner sa maison et ses activités pour accompagner son élève présumé innocent, mais en danger, dans la ville refuge pour respecter le précepte de Va’haï ("et il vivra") car "une vie sans un Rav n’est pas une vie". Comment comprendre ce raisonnement ?
L’âme du rabbin, une Torah vivante
En fait, la Torah n’est pas un livre de mathématiques. Quand nous apprenons les mathématiques, notre professeur ne nous donne pas une partie de son âme. Il écrit sur le tableau une formule sèche (c2 = a2 + b2) et il nous l’explique plusieurs fois. La Torah n’a rien à voir
avec cela, elle est un mode de vie, elle a pour but de faire partie intégrante de notre personnalité.
C’est au contact d’un Rav que nous accédons à la Torah, pas seulement à travers les mots, les phrases et les raisonnements écrits. Nous avons besoin de son caractère, de sa personnalité, de ses expressions de visage, de ses émotions pour percevoir tout ce que le texte n’est pas capable de faire transiter. La Torah n’est pas un corpus de lois sèches à appliquer. Quand un véritable Rav avec de la personnalité s’exprime, l’élève absorbe une partie de son âme et de ses idéaux. La Torah, c’est notre vie, donc l’enseignement du Rav nous fait véritablement vivre et c’est grâce à lui que l'on accède au monde futur.
Libre arbitre à utiliser avec modération
Mais il y a une deuxième raison au fait qu’un Rav donne la vie à son élève. Il existe le commandement de Ouba'harta Ba’haïm, "et tu choisiras la vie" (Dévarim 30, 19). D.ieu nous demande de choisir la bonne voie, celle qui nous conduit vers le monde à venir. Mais si nous avons un libre arbitre, comment arriver à prendre toujours les bonnes décisions ?
À part l’être humain, rien n’est autonome dans ce monde. Le vent ne choisit pas de souffler, la pluie ne décide pas de tomber, elle fait partie d’un système déterminé par D.ieu de cause à effet. Les animaux suivent tous les instincts dont ils ont été dotés. Pourquoi cet oiseau sautille avec une feuille en bouche ? Pourquoi décidet-il de construire un nid maintenant ? Lui-même n’a pas de choix, il est né avec les informations déjà programmées dans son cerveau. Il en est Quelle était la fonction des "villes de refuge" en Israël du temple de la Bible ? Pourquoi un Rav accompagne-t-il l’élève présumé innocent dans la ville refuge ? En quoi consiste la vie selon la définition de la Torah ? Pourquoi est-il nécessaire d’avoir un Rav pour apprendre la Torah et la vivre ? Quelle est l’origine de la tragédie de la destruction du Temple en lien avec la négligence d’avoir un Rav ?
de même pour l’abeille : à sa naissance et alors qu’elle n’a pas été scolarisée, elle sait pourtant tout de suite comment collecter du pollen et du nectar.
Quiconque étudie ces phénomènes comprend que chaque objet, chaque action est le résultat d’une cause. Si l’homme avait été forcé à faire un choix, la récompense n’aurait aucun sens, et il serait même injuste de nous punir.
Par conséquent, comment gérer ce libre arbitre ? Rav Avigdor Miller explique que pour faire les bons choix de vie, il faut justement priver au maximum notre libre arbitre ; en d’autres termes, l’utiliser pour le limiter. Avoir un Rav, être sous sa supervision force à choisir le bien et la vraie vie. Nous préférons souvent faire ce que l’on ressent, au moment où on le ressent, sans être forcé. Mais Rabbi Yérou’ham de Mir disait que "nous devons prier d’être forcé dans notre crainte du Ciel." Sans être un peu forcé, nous courons le risque de tomber et de faire les mauvais choix. Si je vis dans un quartier empreint de Yirat Chamaïm, de crainte du Ciel, je serai poussé vers cela.
D’autres exemples :
aussi grâce à des stratégies qui forcent notre libre arbitre à faire les bons choix.
Une crainte salvatrice
Pour faire les bons choix de vie, il faut justement priver au maximum notre libre arbitre ; en d’autres termes, l’utiliser pour le limiter. "
Quel que soit notre âge, que nous soyons un homme simple ou un érudit, nous avons tous besoin d’un Gavra Démitsefina Miné, d’un "homme qu’on craint" comme le dit le Talmud (Mo’ed Katan 24a). Lorsque le Rav est présent, il y a une certaine force qui nous retient, nous réfléchissons à deux fois avant de faire quelque chose, nous commettons moins d’erreurs, nous nous perdons moins… Aujourd’hui, avec 20 ans de recul sur le monde de la Téchouva et des centaines de personnes que j’ai vues revenir à la Torah, 90% de ceux qui ont échoué ont un point commun : ils se sont pensés autonomes, ils n’avaient pas de Rav.
- j’ai un ami érudit mais qui est toujours tiraillé pour faire autre chose qu’étudier la Torah. Il a ouvert un Collel et s’est nommé enseignant principal pour s’obliger à étudier la Torah pleinement chaque jour ;
- j’avais un Rav à la Yéchiva qui, pour être certain de se lever tôt chaque matin pour la prière, buvait beaucoup d’eau avant de dormir… le besoin de se rendre aux toilettes le forçait à être à l’heure ;
- lorsque l’on s’astreint à porter une Kippa, un chapeau, des Tsitsit, nous contraignons notre libre arbitre à ne pas nous entraîner vers des endroits qui ne conviennent pas à un bon Juif. Le commandement de choisir la vie s’atteint
Les vagues de la vie sont puissantes. Il y a beaucoup de décisions déterminantes à prendre. Lorsque nous tombons, nous ne pouvons pas nous en tirer tout seul. Nous devons nous attacher à un Rav, lui-même attaché à la Torah et qui lui, est passé, avant nous, sur le même chemin. Ce principe est inscrit dans le Talmud : Lé’olam Yadour Adam Bimkom Rabo, "un homme doit toujours résider là où habite son Rav" (Brakhot 8a), pas uniquement pour recevoir des bénédictions de temps en temps, pas le Rav qu’on appelle juste pour des questions de Cacheroute… on parle ici d’être proche d’un Rav principal, celui à qui vous posez vos questions essentielles, vos vrais choix de vie. Et si vous ne pouvez pas vivre près de lui, il faut faire en sorte de le rencontrer autant que possible. Je me rappelle de Rabbanim importants qui m’ont raconté leur stratagème pour être proche de leur Rav, celui qui s’était proposé d’être son chauffeur, l’autre son dépanneur attitré… tout cela pour être proche d’un Rav.
Si votre rabbin est malheureusement décédé, il faut en trouver un autre. ‘Assé Lékha Rav, "Faistoi un Rav", nous ordonne la Michna (Pirké Avot
Le billet de Binyamin Benhamou
1, 16). Même si vous vous inspirez de la pensée de Rabbi Na’hman de Breslev par exemple, qui est décédé il y a 200 ans, faites-vous un Rav vivant, car nous vivons sur terre. Peu importe notre âge, nos connaissances, le Talmud dit Lé’olam, il faut "toujours" avoir un Rav et rester sous sa tutelle spirituelle.
Une négligence aux conséquences insoupçonnées
Puisque nous sommes actuellement dans la période de deuil liée à la destruction du Temple, saviez-vous que l’origine de cette tragédie a été la négligence de l’importance d’avoir un Rav ? Le Talmud explique : "Si Chim’on Ben Guéra (le Rav du roi Salomon) était en vie, le roi Salomon n’aurait pas épousé la fille de Pharaon", union qui a entraîné une grande détérioration spirituelle dans le peuple d’Israël.
C’est uniquement après le décès de son Rav qu'il prit cette décision, conduisant au final à la destruction du Temple. Alors que la sagesse du roi Salomon était supérieure à celle de tous les hommes, y compris à celle de son Rav, alors qu’il
avait l’autonomie et l’intelligence pour prendre les bonnes décisions, le Talmud dit que c’est uniquement parce que son Rav était mort que le roi Salomon prit la mauvaise décision. Il ne l’aurait pas fait si son rabbin se trouvait dans les environs, parce que la simple présence de son Rav l’aurait fait reculer. Mais les graines de la destruction du Temple étaient semées… pour le reconstruire, voilà une bonne occasion pour nous tous d'avoir un Rav, si ce n’est pas encore le cas.
Pour finir, retenons cette leçon capitale. La seule présence d’une personne qui regarde au-dessus de notre épaule est d’une importance telle que l’avenir du peuple en dépend, et notre avenir personnel également bien entendu. Nous n’avons certes plus de prophètes pour nous remettre sur le droit chemin, mais nous avons l’obligation d’être proche d’un Rav qui nous guide et nous dit la vérité, pour accéder au monde éternel.
Binyamin Benhamou (d’après les enseignements du Rav Avigdor Miller) Pour retrouver ce cours en version intégrale et en vidéo : www.torah-box.com/kitsour
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Matot-Mass’é - Mots d’esprit à travers la Paracha
Voilà matière à réflexion pour ceux qui pensent que les paroles n’engagent pas leur auteur. La Torah évoque explicitement la dimension sacrée de la parole humaine en exigeant de l’homme qu’il ne profane pas sa parole.
Les deux Parachiot de cette semaine, MatotMass’é, possèdent une grande solennité dans la mesure où nous sentons poindre le départ de Moché Rabbénou, l’angoisse qui étreint les
Bné Israël à cette idée, et la fin d’un premier chapitre de l’histoire de notre peuple.
Parmi les différents thèmes évoqués dans Matot, une notion centrale concerne les vœux que l’homme formule afin de s’interdire de profiter de certaines choses. Ces développements sont à nouveau l’occasion pour le lecteur de mesurer l’importance du langage et de la parole.
Les premières lignes de la Paracha nous enseignent donc qu’il est possible pour l’homme, même si ce n’est pas souhaitable a priori, de s’ajouter des interdictions au-delà de ce que prévoit la Torah.
Des mots qui engagent
Précisons que la Torah ne préconise pas l’ascétisme comme mode de vie, elle a même tendance à réprouver le fait de se rajouter des interdictions. Cependant, elle conçoit que certaines personnes peuvent avoir besoin, parfois pour une durée limitée, de s’interdire certaines choses qui les menacent ou les déséquilibrent.
C’est ainsi que l’homme, par sa seule parole, peut s’imposer des obligations auxquelles il n’a pas le droit de déroger, et qui ont une valeur presque semblable aux Mitsvot énoncées dans la Torah. Voilà matière à réflexion pour ceux qui pensent que les paroles n’engagent pas leur auteur. La Torah évoque même explicitement la dimension sacrée de la parole humaine en exigeant de l’homme qu’il ne profane pas sa
parole, comme le dit le verset : "Il ne profanera pas sa parole" (Bamidbar 30, 3), que Rachi commente ainsi : "Il ne fera pas de ses paroles quelque chose de profane". (Sifri)
Une parole encadrée est une parole sacrée
Pour comprendre cette dimension sacrée de la parole, il faut se remémorer l’origine de la parole humaine. Lors de la création de l’homme, "D.ieu insuffla à l’homme une âme de vie et l’homme devint un être vivant." La traduction en araméen, le Targoum, interprète ce verset comme signifiant que l’homme est devenu un "être parlant".
certains évènements de la vie où il suffit que nous prononcions certaines phrases pour créer des réalités, notamment lors du mariage.
"
L’homme doit faire de sa parole un outil pour bâtir et enrichir ses relations sociales.
La parole est donc intimement liée à la vocation spirituelle de l’homme et à sa proximité avec Hachem. Le souffle qui sort de la bouche de l’homme a une dimension divine, il a donc la responsabilité d’en préserver la pureté et la sainteté.
Dès lors, de nombreuses règles viennent encadrer l’usage que l’homme doit faire de la parole : ne pas la souiller par des propos inconvenants ou vulgaires, ne pas utiliser sa parole pour dénigrer ses prochains, et également ne pas l’utiliser pour formuler des vœux et prendre des engagements qu’il ne tiendra pas.
Il est recommandé que l’homme fasse un usage positif de sa parole, en témoignant de la sollicitude, de l’affection, des sentiments positifs à ses proches. Un usage sacré de la parole réside également bien sûr dans la prière et l’étude de la Torah.
Un mot, une réalité et des relations sociales
La parole est si forte que notre tradition nous enseigne que le monde a été créé grâce à la parole : "Que la lumière soit ! Et la lumière fut."
Le langage possède ainsi une force créatrice intrinsèque, "performative" selon les linguistes, que nous retrouvons parfois encore dans
La législation relative aux vœux a également ceci de spécifique qu’elle prévoit les conditions d’annulation des vœux. Selon les cas de figure, différentes personnes sont habilitées à annuler les vœux qu’une femme ou un homme ont formulés. Ce qui est intéressant là encore, c’est de constater que la Torah n’appréhende pas l’homme comme une entité isolée, mais qu’elle le considère toujours comme membre d’une société, d’un collectif. Et c’est uniquement grâce à l’intermédiaire d’un tiers qu’il a la possibilité d’être libéré de son vœu.
Cette spécificité nous rappelle également que le langage a pour vocation de rendre l’homme sociable, capable d’échanger avec ses semblables. Dès lors, l’homme doit faire de sa parole un outil pour bâtir et enrichir ses relations sociales.
Lorsque Moché énonce cette législation relative aux vœux, il l’introduit en précisant : "Voici la parole que D.ieu a ordonnée." De même, notre Haftara commence par l’exhortation faite aux enfants d’Israël d’écouter le Davar de D.ieu, la parole divine. Ces expressions renvoient à l’idée d’une parole forte, claire, limpide, mais aussi éminemment constructive dans son objet. Ce sont là les principales qualités que nous devons rechercher dans l’usage que nous faisons de la parole.
Puisse Hachem nous aider à raffiner notre parole, à en faire un outil de construction pour développer des relations d’affection et de sollicitude au sein de notre peuple. En devenant ainsi des orfèvres de la parole, nous serons en mesure de développer cet amour gratuit entre les enfants d’Israël, la Ahavat ‘Hinam, auquel nous appelle notre tradition afin de permettre la reconstruction du Temple.
Jérome Touboul
SHA TIK BA
PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :
Bougies de Yom Tov : s’assurer qu’elles sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas
Feuillet parents-enfants pour Chabbath édité par Matot Massé 5784
USTENSILES À NE PAS OUBLIER :
Un étui pour ranger l’Afikomane
Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »
JEU PAR ÉQUIPE 1
Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête
Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)
Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)
Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne
Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !
Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”
JEU
1
IDENTIFICATION DES ÉQUIPES
PLATEAU DU
SÉDER
7.Oeuf dur
Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies
Des récompenses pour les enfants afin qu’ils participent au Séder
: ORDRE DES ALIMENTS :
3. Maror
1. Donnez à votre équipe qui contient le nom d’un légume. 2. points pour le slogan le plus sympa) 3. Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. ( convaincants, 2 points pour les plus drôles)
1. 3 Matsot chemourot (rondes, faites à la main)
2. Épaule d’agneau
2
3. Maror (laitue romaine)
4.Karpass
L’UN, L’AUTRE OU LES 2 ?
4. Karpass (céleri)
5. ‘Hazeret (laitue ou endives)
6.‘Harossèt
• Souccot.
7. Oeuf dur
2.É gneau 6.‘Harossèt 5.Hazeret
La Paracha Massé liste les 42 étapes du voyage du peuple juif dans le désert, pour chacun des endroits suivants, vous devez dire si c’est une étape ou si cela n’est pas une étape : Étape - Pas étape.
• Ouagadougou
• Kadech.
8. Bol d’eau salée
> Étape
• Mara.
> Étape
> Pas étape.
• Midbar Sin.
> Étape
> Étape
• Joinville-le-pont.
> Pas étape.
QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR
• Eilat.
• Ouarzazate.
• Yotvata.
A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main
> Pas étape.
• Refidim.
> Étape
Hidour (au mieux)
• Jérusalem
> Pas étape.
MAROR
> Pas étape.
• ‘Hachmona.
> Étape
• Tel Aviv.
> Étape.
Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun (fin du repas)
• Juan-les-Pins.
> Pas étape.
• Le désert du Sinaï.
> Pas étape.
> Étape.
Etapes du Séder Maror Kore’h (sandwich)
La quantité de Maror 1 Kazayit 1 Kazayit
JEU
SHA TIK BA
3 JEU EN ÉQUIPE (SUITE) 2
JEUX
UNE FAMILLE EN OR
(jeu d’intuition)
Répondez à la question proposée et gagnez 1 point pour chaque réponse qui se trouve dans la liste proposée.
Citez des symptômes de la grippe.
Fièvre / Frissons. Courbatures.
Fatigue.
Maux de tête.
Toux sèche / Maux de gorge.
JEU
4
Citez des jeux de société classiques.
Monopoly / Risk.
Scrabble
Cluedo / Pictionary.
Trivial Pursuit
Uno /Mille Bornes.
LES DÉFIS DE LA SEMAINE
Répète sans te tromper, 8 fois, la phrase
Nommez des pays où l’on parle anglais.
États-Unis.
Royaume-Uni.
Canada.
Australie / Nouvelle-Zélande.
Irlande / Afrique du Sud.
“Trois petites truites cuites, trois petites truites crues.”
• Monsieur et Madame Tassion ont une fille, comment s’appelle-t-elle ?
> Félicie.
• Chante un chant de Chabbath. Page 3
• Qui ne suis-je pas ? “café - Reine - Un - Minuit - Mule”
> Les rois de Midyan : “Lait - Roi - Deux - 2 - MidiÂne”
• Plus ou moins : Combien y a t-il eu de morts parmi les Bné Israël, lors de la guerre contre Midyan ? (Répondre par “plus” ou “moins”. 4 tentatives permises.)
> Zéro.
• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.
• Terminez la phrase : “La parole est la plume du cœur, le chant est …
> (la plume de l’âme) Ba’al Hatanya
• Le saviez-vous : Quelle est la vitesse record atteinte par la sonde Parker Solar Probe, lancée en 2018 en direction du soleil ? (aider les participants en répondant par “plus ou par “moins”.)
> 343000 km/h. (Elle atteindra à peu près 700000 km/h lors de son approche du soleil.)
• Le saviez-vous : Que s’est-il passé d’exceptionnel le 25 Mars 2015 dans la ville de Calama (143000 habitants) qui se situe dans le désert d’Atacama au Chili ?
> Il a plu ce jour-là, ce qui ne s’était pas passé depuis des siècles.
• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.
SHA TIK BA
3 ÉNIGMES
1ère énigme
Il y a deux coiffeurs dans une petite ville. Le premier coiffeur a une coupe de cheveux magnifique et toujours bien entretenue. Le deuxième coiffeur a une coupe de cheveux désordonnée et mal coiffée. Si vous aviez besoin d’une coupe de cheveux.
Chez lequel des deux coiffeurs iriez-vous et pourquoi ?
Réponse : : Vous devriez aller chez le coiffeur mal coiffé.
HALAKHA QUIZ
Voici pourquoi : dans une petite ville où il n’y a que deux coiffeurs, chaque coiffeur doit se faire couper les cheveux par l’autre coiffeur. Donc, si le coiffeur mal coiffé a une mauvaise coupe de cheveux, cela signifie que le coiffeur bien coiffé n’est pas très bon dans son travail. En revanche, si le coiffeur bien coiffé a une belle coupe de cheveux, cela signifie que le coiffeur mal coiffé est en réalité très compétent.
Que crie une ampoule quand elle se fait agresser ? 2ème énigme
Réponse : : Elle crie à LED.
Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1 point à son équipe.
L’interdit de boire du lait d’ânesse provient :
1. De la Torah.
2. De nos Sages.
3. D’une coutume.
Réponse : 1
En cas de doute concernant un danger de mort, peut-on manger du porc ?
1. Oui.
2. Non.
3. Seulement s’il est bouilli.
Réponse : 1
SHA TIK BA 4 LE TEXTE FOU
JEUX
A
LE DVAR TORAH
(Remplir les trous)
Les tribus de Réouven et de _____ (Gad) ont de nombreux _____ (troupeaux). Elles demandent à Moché le droit de s’installer dans les prés du _____ (Gilad), à l’est du _____ (Jourdain), endehors d’Israël. Au départ, Moché n’approuve pas car il craint de semer au sein des autres tribus un sentiment _____ (d’injustice). En effet, cela signifierait que les tribus de Réouven et de Gad n’auraient pas à conquérir _____ (Erets Israël) aux côtés des autres.
Cependant quand les tribus de Réouven et de Gad promettent de participer à la _____ (conquête), Moché accède à leur _____ (requête). Il demande à son successeur, _____ (Yéhochou’a), de s’assurer que ces deux tribus tiennent _____ (parole)
Dans le cas contraire, elles perdront le droit de _____ (s’installer à l’est du Jourdain).
B
QUI SUIS-JE ?
(Jeu de rapidité.)
La 1ère équipe qui donne la bonne réponse gagne 1 point.
1. Je suis un Racha’ mort à la guerre dans cette Paracha
> Bil’am.
2 Nous sommes les 3 Parachiot du Séfer Bamidbar qui commencent par un “B”.
> Bamidbar, Béhaalotékha, Balak.
3. Je suis une parole prononcée qui m’engage.
> Un vœu en hébreu “néder”.
4. À ma mort, les tueurs involontaires peuvent quitter les villes de refuge.
> Le Cohen Gadol.
5. Je suis une Tsadeket descendante de Midyan.
> Naama.
6. Je suis l’endroit qui protège le tueur involontaire.
> La ville de refuge, en hébreu “Ir Miklat
7. J’ai le droit de tuer le tueur involontaire sous certaines conditions.
> Le vengeur de sang, en hébreu “Goel Hadam”.
8. On parle encore de mes filles dans la Paracha
> Tsélof’had.
9. Je suis une Tsadeket descendante de Moav. > Ruth.
10. Je suis la première étape et je suis aussi le nom d’une fête.
> Souccot
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Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box
Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche
La tribu perdue d’Éthiopie
Yoël a du mal à trouver le sommeil avant la journée à Jérusalem. Pourquoi le petit Moché parle sans arrêt du Beth Hamikdach ? Pourquoi le père veut-il acheter un Korban ?
En 1984, 9 ans après que Rav ‘Ovadia Yossef ait reconnu les communautés juives d’Éthiopie, Israël lance l’opération Moïse. Cette mission top secrète est la première des trois grandes opérations de rapatriement des juifs d’Éthiopie en Israël.
L’État juif rapatrie clandestinement par voie aérienne 8000 juifs éthiopiens. L’opération en elle-même est un succès, bien que plus d’un millier d’enfants se retrouvent en Israël loin de leur famille bloquée en Afrique et qui ne les rejoindra que 6 ans plus tard, au cours du dernier pont aérien, l’opération Salomon.
la famille Mengitsu visiter le pays. La famille est émerveillée de découvrir la terre de ses ancêtres, surtout le petit Moché qui a 9 ans, qui est un pratiquant fervent et enthousiaste.
Première étape, Tel Aviv, en plein boom économique. Yoël le guide explique : "Si vous souhaitez participer à la croissance économique du secteur tertiaire du pays, c’est ici que ça se passe !"
Moché regarde les grues et les buildings en construction avec un air un peu interrogateur. Il n’a jamais vu cela de sa vie.
Outre leur précarité extrême, les nouveaux arrivants ont un point commun : l’attachement à la tradition juive plurimillénaire. La communauté juive éthiopienne, qui descendrait de la tribu de Dan, était déjà installée en Éthiopie bien avant la destruction du deuxième Temple. Dans les années 1980, la communauté juive éthiopienne vivait encore un peu comme à l’époque du Beth Hamikdach sous certains aspects, en faisant par exemple le sacrifice pascal, le Korban Pessa’h, faute de pouvoir monter au Temple de Jérusalem.
Après leur arrivée, les nouveaux immigrants sont répartis dans des centres d’intégration installés par l’Agence juive où on leur fournit pendant un court laps de temps logement, nourriture, cours d’hébreu et différents services d’intégration.
Visite guidée en terre promise
Yoël travaille au sein de l’un de ces centres. Aujourd’hui, il part pour une semaine avec
Yoël le remarque et il lui demande : "Tu aimes Tel Aviv, Moché ?
- Oui, comme chaque recoin de ma terre, mais je veux voir Jérusalem et le Beth Hamikdach."
Yoël le guide sourit à cette plaisanterie enfantine, et le groupe continue le parcours le lendemain en visitant le Kibboutz Dgania, le premier Kibboutz juif fondé en 1909, à côté du lac de Tibériade, presque 40 ans avant la création de l’État. Yoël demande au petit
garçon :
"Alors, ça te plaît ? Tu préfères la vie en collectivité au Kibboutz ou la frénésie de la grande ville ?
- Je préfère Jérusalem et le Beth Hamikdach, j’ai hâte d’apporter un Korban Toda, un sacrifice de remerciement à Hachem !"
Yoël sourit et décide de revoir le programme. Demain, il amènera la famille directement à Jérusalem afin qu’elle puisse prier au Kotel.
Jérusalem d’or et de lumière
Quand il annonce la nouvelle, il remarque une grande exaltation de la famille Mengitsu qui se met à réciter le Téhilim de remerciement Mizmor
Létoda. Le père demande à Yoël s’il connaît un endroit où se procurer des sacrifices pour les apporter au Temple. Yoël est très étonné de la question, il le dévisage pour voir s’il rit ou non. Le père n’a pas l’air de plaisanter, ce qui étonne encore plus Yoël, il se contente de dire qu’il n’est pas nécessaire d’apporter des Korbanot.
Dans la nuit, Yoël a du mal à trouver le sommeil avant la journée à Jérusalem. Pourquoi le petit Moché parle-t-il sans arrêt du Beth Hamikdach ? Pourquoi le père veut-il acheter un Korban ? Yoël n’est pas religieux du tout, mais ces questions le touchent. Cette communauté éthiopienne, esseulée dans la corne de l’Afrique depuis des millénaires, qui ne jure que par Jérusalem et par le Temple, cela lui tire quelques larmes.
C’est l’affliction totale pour la famille Mengitsu. Ils s’effondrent en larmes, au sol, Moché et son père déchirent une partie de leur chemise "
Yoël décide d’éclaircir le sujet une bonne fois pour toutes : "Je pensais que vous le saviez, mais le Temple a été détruit une première fois par les Babyloniens, avant d’être reconstruit puis d’être détruit par les Romains il y a moins de 2000 ans. Il n’est pas reconstruit depuis et sur le mont du Temple ont été édifiés par les premières armées musulmanes le dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa."
Les membres de la famille se regardent, puis le papa dit : "Ce n’est pas drôle du tout, Yoël, amenez-nous maintenant au Temple !" Yoël affronte l’énervement et l’incrédulité de la famille. Finalement, il interpelle un juif éthiopien qui passe, il lui explique le contexte et la difficulté qu’il rencontre avec la famille, et l’Éthiopien confirme en langue amharique, la langue officielle de l’Éthiopie, le récit du guide.
Le lendemain, la famille attend le guide depuis un bon moment. Quand Yoël arrive, il voit chaque membre de la famille revêtir de beaux habits froissés et abîmés par le voyage périlleux depuis la frontière soudanaise. À peine arrivés à Jérusalem, les Mengitsu embrassent en pleurant le bitume de la route de Jérusalem. Au Kotel, la famille comprend qu’il s’agit d’un lieu saint et se met à y prier avec une grande dévotion.
Une désillusion inimaginable
Puis le petit Moché demande à Yoël : "Et le Beth Hamikdach, on y va quand ?" Yoël lit dans les yeux de l’enfant et des membres de la famille une grande attente, et il comprend cette fois que la question n’est peut-être pas une plaisanterie.
Et là, c’est l’affliction totale pour la famille Mengitsu. Ils s’effondrent en larmes, au sol, Moché et son père déchirent une partie de leur chemise et se lamentent sur la destruction du Temple. Rien n’est feint, tout est vécu : cette famille vient d’apprendre la destruction du Beth Hamikdach et en souffre terriblement. Eux qui avaient vécu si longtemps loin des actualités et des informations continuaient à pratiquer leur judaïsme en se doutant de la présence permanente du Temple.
Comment vivons-nous la destruction du Beth Hamikdach : comme un fait historique défavorable ? Comme un aléa d’une histoire juive lointaine ?
S’endeuiller sur la destruction du Beth Hamikdach, c’est déjà une prise de conscience de la distance qui nous sépare de la volonté divine, et du chemin qu’il nous reste à parcourir pour le reconstruire, bientôt et de nos jours Bé’ezrat Hachem. Alexandre Rosemblum
sur la Paracha par
Michaël Lumbroso
Règle du jeu :
Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un A, la deuxième par un B, etc. Les participants doivent trouver le mot exact en français. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot surligné dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.
Nombre de villes données aux Lévites.
S’il a versé celui de son prochain, sa Kappara (expiation) sera que le sien soit versé.
Les Bné Israël ont tué tous de Midyan.
L’assassin involontaire devra rester dans la ville de refuge jusqu’à sa mort.
a été chercher son salaire à Midyan, il y a trouvé la mort.
Sa tribu avait énormément de troupeaux.
Une manière de s’interdire quelque chose volontairement.
On apprend ici combien il faut faire attention à ce que l’on en sort.
D’habitude un sur quatre, un des cinq.
5 Rois de Midyan)
Lorsqu’il annule un vœu, c’est de manière rétroactive.
D’habitude cette tribu ne participe pas aux guerres, mais ici, elle l’a fait. (Bil'am)
Procédé de cachérisation d’un ustensile utilisé avec de l’eau chaude.
Mot de trois lettres répété six fois dans un même verset.
Même si l’on a cachérisé la casserole d’un Goy, il faudra faire cela avant de l’utiliser.
Deux tribus n’ont pas voulu le traverser.
Cette tribu a été coupée en deux par Moché Rabbénou
Une fille qui ignore que son vœu a été annulé et l’a transgressé, aura tout de même besoin qu’Hachem le lui octroie.
Bijou porté au poignet.
Ce qu’on prend aux ennemis, pendant une guerre, après la victoire.
Trois à l’ouest du Jourdain et trois à l’est.
de refuge)
Calev est surnommé ainsi dans la Paracha (Matot).
Nom d’une des filles de Tsélof’had.
DÉCOUVERTE
Exclusif : Découverte des tunnels du Kotel et du "petit Kotel"
Suivez Torah-Box et Dan Levy pour une visite des tunnels du Kotel et du "petit Kotel" afin qu’ensemble, nous puissions mieux réaliser ce que nous avons perdu et ce pour quoi nous prions chaque année à la période de Ben Hamétsarim. Découvrez ce qui se cache sous le mur qui chaque jour accueille les prières de milliers de Juifs…
A l’occasion de la période des trois semaines de deuil, nous aimerions vous faire découvrir deux lieux magiques de la Vieille ville de Jérusalem : les tunnels du Kotel et le "petit Kotel" à proximité. Nous allons donc pénétrer dans les profondeurs de la terre pour découvrir les dernières fouilles entreprises à Jérusalem et qui ont été rendues accessibles au public. Nous espérons de cette manière peut être comprendre pourquoi nous nous endeuillons mais aussi vers quoi nous nous dirigeons. Alors que nous inaugurons cette période de deuil pour la destruction du Temple, c’est peut-être l’occasion de se représenter la reconstruction de ce troisième Temple que nous attendons tous.
Les travaux des templiers
Le but de cette visite est de se rapprocher au maximum de l’endroit du Kodech Hakodachim, lieu où se trouve la pierre du fondement du monde, et essayer de se ressourcer dans ce lieu qui fait face au Kodech Hakodachim et vers lequel toutes les synagogues du monde convergent…
Nous nous trouvons ici sous le Kotel Hama’aravi, la plateforme où des milliers de gens prient. Lors de fouilles récentes, ont été mises à jour des catacombes qui datent de l’époque des chevaliers des Croisades, au XIIème siècle. Ces infrastructures furent installées par les templiers, les soldats croisés affectés au Temple. On peut observer les clés de voûte qui sont en forme de croix et qui soutiennent ce merveilleux édifice qu’est le Kotel Hama’avi. Ce n’est pas un hasard si cette architecture rappelle un peu les châteaux-forts de France puisque nombre de Croisés étaient français. Les templiers arrivés à Jérusalem trouvent en effet une Jérusalem en ruine, plongée dans la désolation. Ils vont alors entreprendre de récupérer des pierres pour consolider ce lieu.
Ici se trouve également un puits qui nous permet de comprendre que toute Jérusalem était irriguée d’eau, cette même eau qui à l’époque du Temple remplira les bassins rituels destinés à permettre aux Juifs de s’apprêter
en vue de leur arrivée au Beth Hamikdach. Aux époques où ces différents Mikvé ne sont plus en usage, les Croisés y puiseront de l’eau pour leurs besoins.
Il y a un an et demi, les dernières fouilles du tunnel permettent de mettre à nu la véritable profondeur du Kotel Hama’aravi. Lorsqu’on prie face au mur, sous nos pieds sont cachées les pierres du Kotel, ces mêmes pierres colossales de par leur taille qui furent transportées ici par le roi Hérode afin de soutenir le mont du Temple. Ces pierres furent enterrées successivement par les Romains, les Byzantins, les Mamelouks, les Croisés, par des civilisations qui ont tenté d’ensevelir l’histoire du peuple juif sous des couches de terre et de pierres.
Descendre pour mieux s’élever
Mais le peuple juif qui a versé tant de larmes aspire aujourd’hui à retrouver son histoire et ses lieux saints et témoigner son attachement à son D.ieu. Ces larmes versées au cours des siècles n’auraient-elles pas le pouvoir de remplir un Mikvé à même de nous purifier en vue de la reconstruction du Beth Hamikdach… ?
Avant de monter au sommet du mont Moria, sur l’esplanade du Temple, la Tradition nous enseigne qu’il faut absolument savoir descendre, savoir acquérir l’humilité, savoir faire un avec l’eau, symbole de la vie, afin de pouvoir donner un sens à sa vie. Ce n’est qu’ensuite que l’on peut espérer remonter les escaliers et se rapprocher de D.ieu. Et c’est
pourquoi nous trouvons un Mikvé à cet endroit, à l’approche du Beth Hamikdach, là où hommes, femmes et ustensiles étaient purifiés. C’est comme si une fois cette immersion réalisée, on pouvait enfin s’immerger dans le monde de la prière…
La découverte troublante du Rav Guetz
Le Rav Méir Guetz était le Rav du Kotel durant de nombreuses années. Monté en Israël depuis la Tunisie en 1949, il perdit un fils pendant la Guerre des Six jours. Venu s’endeuiller à Jérusalem, il lui fut immédiatement proposé d’officier en tant que Rav des lieux, car on le reconnut rapidement comme un Tsadik et très grand kabbaliste. Pendant plus d’une trentaine d’années, Rav Guetz va suivre les travaux journaliers du tunnel et va réussir à localiser une porte qui menait en droite ligne au Beth Hamikdach. Cette porte se trouve juste en face du Saint des Saints et fut condamnée par les templiers qui bloquaient aux Juifs les accès à leur lieu de culte de manière systématique. Lorsqu’en 1967, on découvre cette porte, on va réaliser que celle-ci correspond de manière précise aux dimensions qui sont indiquées dans le traité Midot du Talmud, soit 10 m de hauteur sur 5 m de largeur.
Une synagogue fut ici construite pour le Rav Guetz, afin qu’il puisse y prier tous les soirs, se mettre à terre et pleurer la destruction du Beth Hamikdach, implorant Hachem que la porte s’ouvre enfin et que nous puissions pénétrer dans l’enceinte du Beth Hamikdach.
DÉCOUVERTE
Découvrons un autre lieu particulier : la rue du Temple, celle où des millions de Juifs transitaient en chemin vers le Temple. Lors de leur passage, ces Juifs pouvaient observer les pierres du mont Moria, cette même montagne où D.ieu créa le monde et où Avraham sacrifia son fils avant d’être sauvé par la main de D.ieu. Its’hak légua ainsi au peuple juif la force d’affronter les innombrables conquérants et les siècles d’Histoire, pour enfin regagner cette même montagne, là où tout commença.
Le petit Kotel
Au cœur du quartier arabe de la Vieille ville, niché entre les maisons ancestrales, se loge une petite cour baignée de sainteté. Il s’agit du "petit Kotel", un lieu privilégié, unique et méconnu, dévoilé selon certains par le prophète Elyahou en personne au Ari Hakadoch. Il s’agit du lieu le plus proche du Kodech Hakodachim auquel il nous est donné d’accéder aujourd’hui ; c’est pourquoi de nombreux maîtres et kabbalistes
aimaient à s’y rendre pour y épancher leur cœur en prières. Le calme et la proximité avec le lieu saint y étaient pour beaucoup. Aujourd’hui, seuls les élèves des Yéchivot attenantes situées en plein quartier arabe ont le privilège d’y prier ; chaque jour la prière de Min’ha Guédola y est organisée ainsi que l’office du vendredi soir chaque semaine, sous haute surveillance policière.
Si ce lieu fut si prodigieusement conservé –au contraire des autres vestiges du Kotel, sur lequel les Arabes construisirent des latrines –c’est parce qu’il était abondamment irrigué en eau qui servait la population locale. Parmi les Sages qui élurent le petit Kotel comme lieu de prières privilégié, on compte le Ari Hakadoch, le Ridbaz (16ème siècle), ou encore le Maharil Diskin et Rabbi Chemouel Salant (19ème siècle). Abandonné dès 1967 et difficile d’accès, le petit Kotel perdit hélas de son aura. Aujourd’hui, il est toujours possible de s’y rendre – pour peu que l’on soit convenablement accompagné par un guide – en empruntant le petit passage qui se situe sur l’esplanade du Kotel à gauche des toilettes, puis en prenant à droite après le barrage militaire quelque 60 m plus loin.
Chers amis, notre visite s’achève. S’il nous est impossible de retourner dans le passé, nous pouvons en revanche espérer affronter le futur en nous chargeant de notre histoire plusieurs fois millénaire. Et cette rue, cette montagne, ces pierres et cette cour nous racontent l’histoire et l’avenir de Jérusalem, la ville sacrée du peuple juif.
Le Kotel Hama’aravi, dont nous venons de découvrir les faces cachées, n’est pas le seul mur qui subsiste de cette période glorieuse. Si le Kotel reste l’endroit le plus proche du Kodech Hakodachim, il reste encore trois autres murs d’enceinte, tous passionnants à découvrir.
C’est dans l’espoir de voir le Beth Hamikdach promptement reconstruit et tout le peuple juif réuni ensemble à Jérusalem que je vous quitte. A très bientôt pour une prochaine visite !
Dan Lévy, Elyssia Boukobza
Noa Hassoun, 2 ans et demi, sauvée du syndrome de Guillain-Barré
Guillaume Hassoun revient sur la guérison miraculeuse de sa petite Noa, âgée de deux ans et demi, quand un des cas les plus graves du syndrome de Guillain-Barré lui est diagnostiqué. Une maladie qui a entraîné la paralysie totale du corps de la petite fille, et qui présentait un risque élevé d’attaquer les fonctions vitales. Un incroyable message de Émouna et de miracles !
Je m’appelle Guillaume Mordékhaï Hassoun. J’ai décidé de témoigner du miracle que nous avons vécu, ma femme et moi, pour notre petite dernière, Noa Myriam, qui a guéri d’une encéphalite causée par un syndrome de GuillainBarré. Elle a été paralysée du corps du bas jusqu’en haut. Cela aurait même pu atteindre ses fonctions vitales, mais Baroukh Hachem et grâce à une chaîne de miracles, elle a été sauvée.
4 options
Tout a commencé par un virus banal pour Noa, qui était alors âgée de deux ans et demi. Cela a duré environ une semaine. Nous avions consulté notre médecin généraliste, et il semblait que tout allait rentrer dans l’ordre. Pourtant, le Chabbath suivant, l’état de Noa s’est subitement dégradé. Elle a commencé à vomir dès qu'elle mettait quelque chose en bouche. Sa fièvre a grimpée à 40°C. Dès la sortie de Chabbath, nous avons décidé de l’emmener aux urgences, il était évident que quelque chose n'allait pas.
Sur place, les médecins ont effectué des analyses. Finalement, 4 diagnostics ont été envisagés, du simple virus ou bactérie à la dernière option, la pire, la méningite. Malheureusement, il s’est avéré que c’était le cas. En une semaine, Noa a perdu toutes ses capacités motrices et cérébrales. Cela a été très rapide, comme un jouet sans pile. Elle a d’abord arrêté de marcher, puis elle ne pouvait plus bouger son bras, ensuite elle ne pouvait plus manger ni s’exprimer et s’endormait en plein milieu d’une action…
Les médecins étaient perplexes. Le cas de Noa était une rareté, tous les médecins ne parlaient que de ça. Ils ont cherché ce qui pouvait être la cause de cette dégradation si grave et rapide. Ils ont administré à Noa plusieurs médicaments censés la stimuler, comme des stéroïdes, mais il n’y avait aucune réaction. Ils ont commencé à évoquer le syndrome de Guillain-Barré, une
maladie rare dont nous n’avions jamais entendu parler. Avec ma femme, nous avons tapé le nom sur Google et avons découvert qu’il s’agit d’une paralysie progressive, qui commence par des picotements dans les jambes avant de s’étendre au reste du corps et aux fonctions vitales. Ce qui était étonnant, c’est que ce syndrome ne touche généralement que les adultes, hommes de surcroît !
De la joie dans la chambre d’hôpital
Au début, j’étais dans un état de transe. En fait, je refusais de laisser quoi que ce soit de négatif atteindre ma fille. Je voulais qu’il y ait de la joie autour d’elle, des paroles positives, c’était comme un médicament pour moi. Tout le monde pensait
qu’elle était dans le coma, pour ma part j’étais persuadé qu’elle nous entendait mais qu’elle était prisonnière de son corps. C’est comme ça que je lui parlais chaque jour, je faisais les questionsréponses… Plus tard, ma fille m’a raconté des choses que je lui avais dites ou qu’elle avait vues dans sa chambre ; c’est bien le signe qu’elle était là, avec nous.
A cette période, je priais beaucoup. Je faisais mes prières quotidiennes, j’ai participé un nombre incalculable de fois à la Brikat Kohanim. Comme c’était Soukot, j’avais entendu parler d’une Ségoula qui consiste à faire tourner le Loulav au-dessus de sa tête… Bref, je faisais tout ce que je pouvais. A cette même période, je me souviens être arrivé à une telle proximité avec Hachem que je Lui avais dit : "Hachem, quoi que Tu décides, je l’accepte". Je n’avais pas besoin de comprendre le pourquoi. Ca peut sembler fou, mais je pensais à Avraham Avinou, qui lui aussi avait du sacrifier son fils. Il ne l’avait pas fait par résignation, mais avec joie, car il était pénétré de l’idée qu’Hachem ne prend jamais de mauvaise décision.
A Sim’hat Torah, des gens incroyables sont venus avec des Sifré Torah pour apporter de la joie dans cette chambre d’hôpital. Et c’est ce que je voulais. À un moment donné, deux de mes amis proches m'ont proposé d'aller prier sur le tombeau de Rabbi Méir Ba’al Haness à Tibériade. Après plusieurs jours en soins intensifs sans aucune avancée, j’ai accepté. C’était au moment où l’équipe médicale venait de tenter un ultime traitement pour essayer de stabiliser l’état de Noa. Avec mes amis, nous avons pris la route et prié là-bas. Au moment de repartir, un jeune nous a fait remarquer que la tombe du Rambam se trouvait aussi à proximité. Nous y avons donc aussi prié, avant de rentrer.
Ca peut paraitre incroyable, mais le lendemain, on nous a annoncé que le traitement commençait à fonctionner ! Le surlendemain, Noa est sortie des urgences. C’était radical, un vrai miracle !
Le miracle de ‘Hanouka Noa a passé un mois en rééducation. Il lui a fallu tout réapprendre : marcher, manger, parler, etc.
01.43.70.33.54 Contact@iadbs.fr
Il faut savoir que le syndrome dont a souffert Noa comporte plusieurs variantes : l’une d’elle est récurrente, l’autre non. Lors de deux tests effectués à l’hôpital, on nous avait annoncé que Noa avait été atteinte par la souche qui développe une maladie récurrente… Autant dire que les chances d’obtenir des autres résultats étaient nulles.
‘Hanouka est arrivé et ma femme a entendu parler de la Ségoula consistant à écrire un vœu sur un papier que l’on place sous la ‘Hanoukia. Elle a réalisé cette Ségoula et peu de temps après, nous avons obtenu de nouveaux résultats qui nous annonçaient que la maladie de Noa n’était Baroukh Hachem pas récurrente !
Noa a été sauvée. Alors bien sûr, il reste des séquelles, elle a encore des gestes à réapprendre, elle est devenue hyperactive et hypersensible. Mais cela n’a rien à voir avec son état initial.
Si je témoigne aujourd’hui, c’est pour remercier Hachem pour Ses miracles et aussi dire : l’espoir
encore. Nous avons prié et nous nous sommes renforcés dans notre pratique des Mitsvot Moi qui par exemple ne portait le Tsitsit que le Chabbath, j’ai décidé de le porter tous les jours, pour remercier Hachem.
Après la guérison de Noa, nous avons organisé une Sé’oudat Hodaya, un grand repas pour remercier Hachem. Ce qui était incroyable, c’est que Noa, qui n’avait que deux ans et demi, est allée de personne en personne, comme si elle voulait remercier chacun d’être venu et d’avoir prié pour elle.
Nous sommes retournés à l’hôpital pour remercier le personnel exceptionnel, rendre visite aux malades, leur apporter des cadeaux et les réconforter. Nous voulions leur dire : nous aussi sommes passés par là, ne perdez pas espoir ! C’était notre manière de témoigner notre gratitude à Hachem.
J’aimerais aussi remercier les gens pour leur soutien leurs prières. "Les Juifs sont garants les uns des autres", cela on l’a vraiment ressenti. Et
L’été s’ra chaud... et décent !
Alors que le féminisme était censé défendre nos droits, nous rendre notre respectabilité perdue, dénoncer abus et profits commis sur notre compte, les plages de l’an deux mille offrent le spectacle désolant de notre honneur bafoué, de notre féminité livrée en pâture, de notre corps ridiculisé, comme jamais auparavant.
Je connais une très jolie fille, notaire émérite, profondément croyante et pratiquante, qui évite toute rencontre de business en live, avec la gent masculine.
Elle sait.
Elle sait ce qu’elle "dégage", et ce que le reflet qu’elle rencontre dans son miroir peut provoquer, observé de trop près par un homme.
Elle connaît la nature humaine et respecte à la lettre les paroles de nos Pères : Ein apotropous la’arayot… Il n’y a pas de garant aux relations interdites.
Et même mariée avec bonheur et mère d’un petit garçon, elle pense qu’on ne joue pas avec les allumettes.
Pas question de "s’amochir", de se surcouvrir, d’emprunter des habits uniquement dans le vestiaire du sobre et de l’austère. Ça ne serait pas elle. Mais connaissant très bien les limites de la loi juive sur le sujet, elle va intelligemment les emboîter à sa personnalité.
C’est cela, la femme Kchéra dont parlent nos Sages, il me semble. Et non pas celle qui démissionne de sa féminité.
La nature sociable et bienveillante de mon amie, son humour, sa facilité d’élocution et celle à engager rapidement un relationnel humain décontracté, elle ne les changera pas. Elle évitera simplement les terrains minés, vaseux, et toutes les pentes savonneuses qui y dégringolent. C’est sa force.
Elle travaille sans WhatsApp sur son simple petit téléphone, Cachère lui aussi. Pour une avocate, c’est une pointure, je vous l’accorde.
Et ce niveau-là ne peut pas s’atteindre avec des gimmicks et des enthousiasmes passagers faits de hauts et de bas, mais seulement sur la base d’une solide réflexion sur ce que "je choisis comme valeurs dans ma vie."
Au fait, pourquoi je vous parle de cette amie ?
Solidité de l’échafaudage
Parce que l’autre jour, un proche parent, talmudiste à plein temps, me demande si je connais un avocat dans la branche immobilière. Jeune marié et bientôt papa, il veut essayer d’acheter un appartement. Mais comme ses moyens sont ce qu’ils sont, il cherche un avocat aux honoraires accessibles.
Cette amie, qui en général perçoit un montant fixe pour ce genre de dossiers, me dit que comme il s’agit d’un étudiant en Torah, elle veut lui donner son Ma’asser, sa dîme mensuelle (!!) pour ainsi réduire de moitié les frais d’appointement.
Vous comprenez ! C’est ça, des fondations profondes et solides. C’est sur cette échelle de valeurs, exacte et intégrée, qu’ensuite, elle peut bâtir une judéité forte, sans iPhone, sans rendez-vous d’affaires avec l’autre sexe (même s’ils peuvent s’avérer très fructueux), et évoluer avec aisance et décence, prudente et alerte, dans le monde du Très-Haut, le D.ieu d’Israël, défini par nos Sages comme Soné Zima : Celui Qui hait la luxure…
La pudeur n’est pas un fardeau que l’on porte en victime ou en martyre : ces positionnements faux sont inexistants dans le judaïsme, et ne le reflètent en rien.
La vraie Tsni’out, c’est la ligne fine et subtile entre l’obéissance rigoureuse à la loi juive et la fidélité à soi-même. Il ne peut y avoir de collision, de torsion entre les deux : à chacune d’entre nous de trouver son équilibre à partir de ces données, sans chercher de raccourcis (c’est le cas de le dire… !), d’une part comme de l’autre.
Notre "genre", en l’occurrence le féminin, est à prendre très au sérieux et mérite qu’on s’y arrête un instant. Il y va de notre épanouissement.
Si par exemple, dans la Tsni’out on cherche la facilité, réduisant tout à un va-etvient entre "permis-interdit", Assour-Moutar, sans aucune modulation à sa personne, la cocotte-minute risque bientôt de siffler, ou d’imploser. Au choix.
de maillots, qui se demande, crayon en main, où il va bien pouvoir encore couper.
À peine nos libertés et nos égalités acquises que déjà, sans en être conscientes, nous faisons le jeu des pervers, qui ont trop bien compris que l’affranchissement des femmes sera en fait sa plus terrible aliénation.
Et plus personne n’est là pour oser le combat de la décence.
Qu'avons nous gagné, déshabillées dans des tenues grotesques et avilissantes ?
Et si l’on parle du respect qui nous est dû, ouvrons ici une parenthèse, nous concernant toutes, Bnot Israël et femmes du monde.
Prises au piège
Alors que le féminisme était censé défendre nos droits, nous rendre notre respectabilité perdue, dénoncer abus et profits commis sur notre compte, les plages de l’an deux mille offrent le spectacle désolant de notre honneur bafoué, de notre féminité livrée en pâture, de notre corps ridiculisé, comme jamais auparavant.
Et personne ne proteste.
Où sont soudain les pasionarias qui ont voulu nous "sauver" des fourneaux, de l’aiguille, des carcans et des stéréotypes de la femme-objet ? Silence.
Où sont-elles, les militantes aux discours enflammés, lorsqu’il faut condamner ceux qui profanent notre pudeur, broyée impitoyablement par les diktats d’un designer
Car l’impudeur est devenue loi.
Qu’avons-nous gagné, habillées (ou plutôt déshabillées) dans ces costumes grotesques et humiliants, pensés uniquement pour nous avilir - ce dont, ironiquement, nous avions tellement peur -, et nous réduire à l’animalité : la nôtre, hélas, et celle de ceux qui nous voient ainsi affublées.
L’été sera chaud. Les courants marins tirent sous nos pieds.
Même si en français, les vacances viennent du mot "vacant", vide, on peut (on doit !) insérer des valeurs dans cette pause soleil. Et justement, lors de cette parenthèse, nos enfants jugeront et jaugeront nos valeurs, nos forces et nos faiblesses…
Un enfant qui verra ses parents respecter des règles, se mettre (et lui mettre) des limites, même pendant cette période "vacante", aura acquis le temps d’une villégiature une bien belle leçon.
Mes amies, sœurs, filles, petites-filles, cette année, cet été, commençons à parler la langue du bon sens, et… de la noblesse.
Celle qui nous habite et que personne (personne !) ne doit oser nous dérober.
Jocelyne Scemama
FEMMES
COUPLE
Chère amie,
L’effet ressort
Le grand sourire enthousiaste de son mari qui vient de rentrer à la maison, accueilli en fanfare par la joyeuse maisonnée, et qui s’attend à sortir avec elle dix minutes plus tard, ne manque pas de la presser…
Ma copine Déborah m’a raconté un épisode récent de sa vie m’ayant beaucoup fait réfléchir.
Voici son récit :
Baroukh Hachem, elle est mariée à Chlomo ; ils ont été bénis d’une moitié d’équipe de foot qui l’occupe du matin au soir (le sommeil nocturne est si doux pour elle !), comme l’on pourrait s’en douter. Son mari, amoureux, veut continuer à vivre tout autant avec elle, la mère de ses enfants, qu’avec sa femme, sa Kala chérie depuis 12 ans.
Chérie, on sort ce soir !
Il lui propose donc d’établir comme une règle fixée d’avance et ne pouvant souffrir d’exceptions, de sortir ensemble un soir par
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semaine. Mais Déborah, bien que toujours charmée et flattée par l’idée, n’en a pas toujours le courage, le soir venu. Et depuis la dernière récente naissance, le besoin de repos nocturne se fait sentir davantage.
Pour sortir le soir, depuis cette sixième joie, il lui faut déployer des forces plus importantes que d’habitude, initiative qui renforce beaucoup leur relation ; alors entre les petits qui lui tirent la jupe jusqu’au pas de la porte, et les grands qui se plaignent de ne pas se sentir, avec la baby-sitter, sous la protection de leurs parents en leur absence, le cœur de Déborah se fend à chaque fois…
Malgré cela, cette amie, bien consciente qu’il n’y a pas d’enfant équilibré sans que le couple des parents ne le soit au préalable, a accepté
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pendant plusieurs mois de sortir plutôt que de se reposer.
Un effort louable…
"Il l’ouvre, et lui présente une montre merveilleusement belle, et très coûteuse…
Elle a donc joué le jeu, avec plus ou moins de difficultés, jusqu’à ce fameux mardi soir où, épuisée et déprimée après une soirée houleuse avec l’un de ses jeunes coéquipiers, elle tergiverse… "Dois-je partager avec Chlomo mon état mental et physique négatif de ce soir pour annuler notre sortie ?" ou, bien consciente de l’objectif constructif de ces escapades hebdomadaires, devait-elle prendre sur elle de vite se revêtir d’une jolie robe, en même temps que d’un état d’esprit positif ?!
Le grand sourire enthousiaste de son mari qui vient de rentrer à la maison, accueilli en fanfare par la joyeuse maisonnée, et qui s’attend à sortir avec elle dix minutes plus tard, ne
manque pas de la presser incognito vers son dressing, pour troquer son triste pyjama contre… un peu plus de raffinement.
Ni une, ni deux, un rapide maquillage, et dans le vacarme habituel, les tourtereaux filent donc à l’anglaise et se retrouvent au restaurant. Déborah, dont l’action a primé sur la réflexion ce soir-là, a tout juste eu le temps de finir de se convaincre de la nécessité de ces escapades.
Elle paraît donc enjouée malgré son état d’esprit initial, et se détend peu à peu.
… Pour une surprise louable !
Le hors-d’œuvre leur est servi, et Chlomo fait mine d’avoir oublié sa Kippa dans la voiture… Il s’esquive, l’air de rien, quelques brèves
FEMMES
FAMILLE
FEMMES
COUPLE
minutes et revient avec un sac plastique, paraissant anodin.
Le plat leur est servi et ça y est, Chlomo se lance… "Mon amour, j’ai un petit cadeau pour toi. Je voulais pouvoir te l’offrir depuis longtemps, le voici." Et là, de ce vulgaire sac en plastique, sa main présente tendrement à Déborah une boîte à bijoux affichant fièrement son prestige. Il l’ouvre, et lui présente une montre merveilleusement belle, et très coûteuse…
Déborah, tellement surprise, verse une larme d’émotion : non pas qu’elle soit attachée ni à la valeur, ni à la notion du bijou en lui-même - une montre ne sert bien qu’à lire l’heure a priori -, mais parce qu’à ce moment-là, elle a pu ressentir les conséquences de l’effet ressort… Qu’est-ce donc au juste ? C’est le résultat grandiose que l’on récolte, un jour ou l’autre, lorsque l’on parvient à accumuler beaucoup
d’efforts et de travail sur soi-même. C’est rester fixée sur un certain but - ici, travailler à l’épanouissement de son mari et donc de leur couple - pour que les moyens à employer pour l’atteindre ne soient jamais détournés.
En effet, lorsque nous avons des buts élevés, nous serons systématiquement tentées de relâcher juste un peu nos efforts.
Or, si l’on parvient à ne pas céder, nous verrons sans exception, à un moment ou à un autre, la grande explosion de joie qui nourrira nos forces pour un autre projet encore. Mais aussi combien nos forces pouvaient s’étendre et agir favorablement sur notre entourage pour toujours.
Ce soir-là, elle a constaté à quel point toute sa Messirout Néfech (don de soi) lui permet au quotidien d’avoir un couple solide, heureux et amoureux.
C’est l’effet ressort, attention à ne rien lâcher ! Noémie Hadida
CHANT DU CHABBATH EXPLIQUÉ
Ménou’ha Véssim'ha
Moché Bar Klonimos
L’observance du Chabbath atteste de la création du monde, tant dans les mondes supérieurs qu’inférieurs. Par l’observance du Chabbath et ses prières, Hachem agréera les actions humaines. Celui qui respecte les lois des repas, avec le Kiddouch, le pain de réserve, et les mets savoureux, méritera la vie éternelle.
Repos de toute activité profane et joie, lumière pour les Juifs, le jour de Chabbath, jour des délices. Ceux qui l’observent et ceux qui s’en souviennent sont le témoignage qu’en six jours, toutes les créatures de ce monde ont été créées et se tiennent debout
Que comprend l’œuvre de la Création ? Les cieux des cieux, la terre et les mers. Toute l’armée céleste, qui est élevée et sublime. De même les créatures du monde inférieur telles le dragon, l’homme et les bêtes puissantes. Car par les lettres du nom divin Youd et Hé, l’Éternel, le créateur des mondes.
C’est Lui le Créateur Qui a parlé et ordonné à Israël Son peuple élu : " Garde-le pour le sanctifier, depuis son entrée jusqu’à sa sortie ", le saint Chabbath, jour de Son délice. Car en ce jour du Chabbath, D.ieu S'est reposé de toute Son œuvre réalisée pendant les six jours de la Création.
Par le mérite de l’observance du commandement du Chabbath, D.ieu te renforcera. C’est pourquoi, lève-toi, appelle-Le, et alors Il se hâtera de te renforcer. Tes prières seront celles de Nichmat Kol ‘Haï et la Kédoucha de Na’aritsakh (celle de Moussaf selon le rite ashkénaze) et après ces prières, va et mange avec joie, car Il t’a déjà agréé (tes prières).
Et tes repas de Chabbath se feront avec deux pains et un grand Kiddouch (du Chabbath matin), avec une abondance de mets savoureux et un état d’esprit joyeux. Tous ceux qui se délectent en ce jour mériteront une grande bonté, par la venue du Rédempteur, qui leur feront accéder à la vie éternelle
Traduit et expliqué par Moshé 'Haïm Sebbah
HISTOIRE À SUIVRE
La vie en Froum – Episode 9 : Sœurs de cœur
Chaque semaine, retrouvez les aventures d’Eva, célibattante parisienne de 30 ans… Super carrière, super copines. La vie rêvée ? Pas tant que ça ! Petit à petit, Eva découvre la beauté du judaïsme et se met à dessiner les contours de sa vie. Un changement de vie riche en péripéties… qui l’amèneront plus loin que prévu !
Dans l’épisode précédent : Après le mariage de Guila qui l’a profondément marquée, Eva retrouve son train-train quotidien. Elle décide enfin de parler à sa mère, qui l’a plusieurs fois invitée pour le repas du vendredi soir, de sa récente décision d’observer le Chabbath. Elle se heurte à son incompréhension…
Il valait mieux partir sans en rajouter. Une vraie épreuve, je me dépêchais de sortir, j’étais à deux doigts d’exploser ! Toute la soirée, je me repassais la discussion en boucle : j’avais justement sélectionné avec attention mes mots pour lui faire partager mon amour du Chabbath. Comment ma mère avait-elle cru qu’elle et mon père n’étaient pas assez bien pour moi ? Je ne comprenais pas comment cette conversation avait pu déraper !
Comme par hasard, deux jours après, je reçus un appel de ma sœur (qui n’appelait jamais sauf pour mon anniversaire) qui me proposait… un café pour dimanche après-midi. Ça, à tous les coups, ça voulait dire qu’elle était au courant de ma visite chez maman et qu’en bonne grande sœur, elle voulait arrondir les angles.
Je mis plusieurs heures avant de lui répondre, j’étais tellement énervée. Je n’avais aucune envie de revivre la confrontation que j’avais eue avec ma mère. Mais bon, je devais admettre qu’elle venait avec une branche d’olivier (sous forme de café), je pouvais au moins accepter sa proposition. Je la retrouvais donc le dimanche après-midi et, bien sûr, je n’avais pas besoin de la mettre au courant de ma récente visite chez nos parents.
“Bon alors, on ne t’a pas vue vendredi soir, j’en déduis que, ça y est, tu nous boycottes ?” Elle me dit ça en riant, elle avait toujours aimé me taquiner. “N’importe quoi ! Ce n’est pas parce que j’ai décidé de respecter le Chabbath que je vous boycotte, c’est maman qui t’a dit ça ?
- Alors pourquoi tu t’es fâchée avec maman ?”
Là, elle ne riait plus. L’heure était sérieuse.
“C’est elle qui s’est excitée en me disant que j’étais ‘religieuse’, comme si c’était un statut de condamnée ! Elle est devenue super agressive, comme si je l’insultais. Je suis désolée si ça la contrarie, mais je ne reviendrai pas sur mes choix.”
Après un moment de silence, je repris sur une voix moins dur : “Tu sais, c’est un sentiment que je n’avais jamais connu avant. Ni au travail, ni en soirée, et encore moins en tête à tête avec David. J’ai changé certaines choses dans ma vie. J’ai non seulement pris sur moi de respecter le Chabbath, mais aussi d’en apprendre plus sur le judaïsme. Et plus j’apprends, plus je pratique et plus je me sens à ma place”.
Les derniers mots étaient sortis tout seuls. Directement de mon cœur. Et je me sentais plus vulnérable que jamais.
Il y eut un nouveau silence et cette fois, c’est ma sœur qui prit la parole : “Tu sais, les parents t’ont aimée bien longtemps avant que tu ne deviennes religieuse, laisse-leur une chance de t’aimer encore plus. Tu serais surprise de leur attitude si tu choisissais de leur parler comme tu viens de le faire avec moi.
- Tu penses qu’ils ne se sentiraient pas blessés que je refuse de passer Chabbath avec eux ou que j’arrête de les accompagner dans des endroits non-Cachères ?
- Tout dépend comment tu abordes la situation ! Si tu le leur imposes ou si tu leur donnes le sentiment que le fait d’avoir une vie religieuse rend les liens avec la famille incompatibles, alors oui... c’est sûr que tu t’exposes à une réaction explosive. Donne-leur déjà le temps d’intégrer ces informations. Et, par la suite, tu pourras aussi leur faire partager tes sentiments.
Ils seront fiers de voir combien tu t’affirmes dans tes choix, si de ton côté tu acceptes qu’on n’avance pas tous au même rythme que toi.
- Mais moi je ne veux rien imposer ! C’est déjà beaucoup de chamboulements dans ma tête et dans ma vie. La seule chose que je souhaite c’est qu’on comprenne mes choix.
- Leçon de vie ma chère petite sœur : il faut déjà être en accord avec toi-même. Tu ne laisserais personne te faire croire que porter des mules en fourrure c’est tendance ? Ben là, c’est pareil avec D.ieu. Si tu sens que tu es là où tu dois être, alors le reste suivra....”
Elle avait raison, je devais déjà être en phase avec moi-même dans mes choix de vie. Pour l’instant, avec tous ces chamboulements, il valait mieux que je laisse le temps apaiser toutes les tensions.
La suite la semaine prochaine...
Mia Atlan
Je n’ai pas de quoi me marier : commencer les rencontres ?
Doit-on commencer les Chiddoukhim si l’on n’a pas de quoi se marier (financièrement) ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
L’argent ne doit pas être un frein aux Chiddoukhim. Mais vous avez raison, il faut un certain minimum.
Attention ! Il n’est pas indispensable de faire des folies pour les dépenses d’un mariage :
1. il n’est pas nécessaire de dépenser des milliers d’euros pour des cartes d’invitation que l’on souhaite originales. En 2024, il suffit de penser à une belle invitation électronique, envoyée en message groupé, un petit mailing, etc., quelques coups de fil et le tour est joué ;
2. il n’est pas nécessaire de dépenser des milliers d’euros pour des fleurs naturelles, certes jolies, mais non indispensables. Il existe des fleurs artificielles tout aussi belles ;
3. aucune obligation de louer une Limousine pour arriver à la ‘Houppa. Un membre de la famille se fera un plaisir de mettre sa belle voiture à votre service ;
4. il n’est pas obligatoire de choisir un orchestre avec 62 musiciens, un bon DJ fait tout aussi bien l’affaire, si ce n’est mieux ;
5. la robe de mariée peut être empruntée, il n’est pas obligatoire d’y investir une somme faramineuse ;
6. les invités : pas nécessaire d’inviter tous les paysans du village ;
7. il n’est pas nécessaire de choisir des menus dont le prix s’élève à 400 € / personne. Si le repas ne plaira pas aux invités (CQFD) et qu’ils resteront sur leur faim, n’ayez crainte, ils trouveront une solution. Parole d’honneur !
8. la salle : les invités viendront vous réjouir même si vous ne choisissez pas le Domaine de Patras ou le Palais 91 ;
9. un mariage peut se terminer en beauté sans pièce montée et même si elle ne vaut pas 4000 €.
Continuer des travaux pendant Ben Hamétsarim
Dans notre famille, nous entreprenons l’extension en hauteur de notre maison. De gros travaux se déroulent. Pouvons-nous, selon la Torah, continuer ce travail pendant Ben Hamétsarim ?
Réponse de Rav Shimon Griffel
Même si vous construisez cette extension par simple confort, il n’y a pas de problème à continuer la construction pendant la période de Ben Hamétsarim jusqu’à Roch ‘Hodech Av.
Durant les neufs jours, il vous sera possible de continuer la construction uniquement si elle répond à un véritable besoin, comme par exemple si la maison est devenue trop petite pour votre famille.
Mais si vous ne le faites que par simple confort ou pour louer cette extension, il sera interdit de continuer la construction durant cette période. (Choul’han Aroukh Ora’h ‘Haïm 551, 2 ; Michna Beroura 551, 12).
Le jour du jeûne du 17 Tamouz, comme les autres jeûnes (mis à part celui d’Esther), est régi par les mêmes règles que les neuf jours. (Biour Halakha 551)
Ceinture lombaire durant Chabbath
Mon épouse a des douleurs lombaires chroniques. Durant ses crises, elle porte une "ceinture lombaire" non-électrique. Il s’agit d’un dispositif qu’elle entoure autour de ses lombaires et d’une partie de l’abdomen afin de maintenir la colonne vertébrale et apaiser ses douleurs. Elle a une autorisation pour la porter le Chabbath à la maison. Toutefois, nous n’avons pas eu de réponse claire à la question suivante : est-elle autorisée à sortir avec ce dispositif dans un Carmélit / domaine public ? Pourquoi ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
Durant Chabbath, il est permis de porter la ceinture en question même en étant dans la rue. Elle permet au corps de "fonctionner" d’une manière normale, elle est bien fixée au corps, elle est considérée comme partie intégrante du corps; donc, cela est permis, pareillement aux appareils dentaires, par exemple. (Piské Téchouvot 5781, 301, 37)
Examen de grossesse pendant Ben Hamétsarim
Pendant la semaine de Ticha’ Béav, j’ai des examens de grossesse importants. Puis-je les faire ou dois-je les repousser ?
Réponse de Rav Aharon Sabbah
Il est possible d’effectuer tout examen de grossesse pendant la semaine de Ticha’ Béav, car il n’est pas censé entraîner un quelconque danger. (Kovets Mibeth Lévi 13, 11 ; Chalmé Mo’ed 90 ; Emet Léya’akov 225, 515)
Anniversaire de mariage pendant Ben Hamétsarim
Ce mercredi, je fêterai un an de mariage avec mon mari, et vendredi je ferai ma première échographie trimestrielle, car je suis enceinte, grâce à D.ieu. Je voulais savoir si je pouvais me réjouir et fêter cela avec mon mari en allant au restaurant jeudi soir, étant donné que nous sommes dans une période de deuil jusqu’au 9 Av. Bien entendu, il n’y aura pas de musique ou de danse, ce sera juste un moment agréable en tête à tête pour "marquer" notre anniversaire de mariage puis l’heureux événement qui nous attend.
Réponse de Rav Emmanuel Bensimon
Il est totalement permis d’aller au restaurant avec votre mari pour fêter votre anniversaire de mariage durant la période des trois semaines de deuil, à condition bien entendu de ne pas écouter de musique.
LA PARACHA POUR LES ENFANTS
Tu aideras tes parents comme toi-même
Les enfants, cette semaine, apprenons à faire du bien à nos parents et à les soutenir, sans attendre qu’ils nous le demandent et même s’ils ne nous demandent pas de leur rendre service.
L'HISTOIRE
Quelle chaleur aujourd’hui ! David ouvre le réfrigérateur pour la troisième fois en une heure, il a tellement soif…
Il fait la Brakha Chéhakol et boit, puis récite la Brakha A’harona Boré Néfachot, il s’apprête à ranger la bouteille, mais quelque chose le retient.
Maman est en train d’étendre le linge sur le balcon sous un soleil de plomb. Lui qui a chaud à l’intérieur, alors dehors, Maman étouffe ! Ce serait une bonne idée de lui préparer une boisson fraîche, non ?
D’accord, cela demande un petit effort : il doit sortir un verre propre de l’armoire, le remplir d’eau fraîche, puis le porter à Maman, sans rien renverser, jusqu’au balcon.
- A vrai dire, maman le mérite bien ! Elle mérite en fait bien plus, David lui doit tant !
- Maman se lève tous les matins très tôt pour le réveiller, afin qu’il n’arrive pas en retard à l’école ;
- chaque soir, elle lui prépare des habits propres et repassés à côté de son lit, pour le lendemain ;
- chaque jour, elle lui cuisine un repas chaud et équilibré ;
Elle se donne tellement de mal !
David veut faire quelque chose, même une petite chose pour sa maman qui fait tant d’efforts pour s’occuper de lui ! De toute façon, la Mitsva de Kiboud Horim (respect des parents) n’est pas liée à ce que maman fait - ou ne fait pas - pour nous.
David remplit un verre d’eau glacée et se dirige vers le balcon en faisant attention à ne rien renverser.
Lorsqu’il arrive sur le balcon, Maman se baisse pour attraper dans le panier à linge un pantalon. Tiens, c’est celui de David d’ailleurs !
Elle se relève et aperçoit son fils lui tendant un verre d’eau fraîche.
Un grand sourire illumine le visage de Maman. "Merci David !", dit-elle d’un ton joyeux et reconnaissant.
David est tout content. Cela valait vraiment la peine de faire ce petit effort !
- elle se soucie de lui en toute circonstance ;
- elle prie pour sa réussite…
L'ENSEIGNEMENT
Dans la Paracha de cette semaine, il est écrit "Exerce sur les Midianites la vengeance des Bné Israël, après quoi tu rejoindras tes pères [tu quitteras ce monde-ci]" (Bamidbar 31, 2).
Moché Rabbénou a donc reçu l’ordre d’Hachem de combattre le peuple de Midian. Il s’est empressé de Lui obéir, mais n’a cependant pas combattu lui-même.
Les enfants, posons-nous les bonnes questions !
À votre avis, à propos de quoi nous devons être reconnaissants envers maman et papa ?
De quelle façon leur montrer notre reconnaissance ?
Il a envoyé Pin’has commander l’armée d’Israël.
Pourquoi donc ? En raison du sentiment de gratitude qu’il nourrissait pour les Midianites, chez qui il avait vécu après s’être enfui d’Égypte. Le Midrach dit : "Ne jette pas de pierre dans un puits duquel tu as bu". (Bamidbar Rabba 22, 4)
Nos maîtres montrent l’exemple
Rav Pin’has Segal raconta un jour ce qui lui était arrivé durant la Shoah, alors qu’il était un jeune enfant.
Un curé l’avait recueilli et caché tandis que les nazis étaient à la recherche des Juifs.
Un jour, l’ecclésiastique lui fit savoir que s’il ne se convertissait pas au christianisme, il ne pourrait plus lui offrir un refuge.
L’enfant ne voulait absolument pas renier sa foi et n’avait donc plus le choix : il s’enfuit de chez le curé.
Rapidement, comme il avait faim, il frappa au hasard à une porte pour demander un peu de nourriture.
Malheureusement, il tomba sur un officier nazi qui reconnut immédiatement qu’il s’agissait d’un enfant juif.
Il lui fit subir un difficile interrogatoire au cours duquel il lui demanda comment il avait survécu jusqu’à ce jour. Qui l’avait caché ?
L’officier nazi fit beaucoup souffrir le petit garçon pour lui faire avouer. Mais le petit Pin’has ne céda pas. Il ne dévoila rien et ne dénonça pas l’identité de son bienfaiteur, le curé, pour ne pas le mettre en danger. Par reconnaissance envers celui qui l’avait protégé pendant une certaine période, il était prêt à beaucoup souffrir.
Il éprouvait en effet un grande gratitude envers ce curé, même si celuici l’avait renvoyé de chez lui, le mettant donc en très grand
Il réussit à s’échapper et à survivre sans avoir donné le nom du curé.
Essayons cette semaine de faire du bien à nos parents même s’ils ne nous le demandent
pas :
Leur servir un verre d’eau de notre propre initiative, les aider davantage à la maison…
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Glace Parvé maison sans sorbetière !
Je vous propose cette semaine une recette de base pour une délicieuse glace Parvé maison sans sorbetière. Il ne vous reste plus qu’à décliner les garnitures selon vos goûts et vos envies !
Pour 6 personnes
Temps de préparation : 40 min
Difficulté : Facile
Ingrédients
•1 tasse de dattes Medjool hachées
•1 tasse de lait de soja/ d’amande/d’avoine/de coco
•400 ml de crème à fouetter
Parvé
•Extraits d’arôme au choix (vanille, fraise, amande, etc.)
Ajouts possibles
• 100 g de pistaches hachées/ pépites de chocolat/fruits frais hachés, etc.
Réalisation
- Dans une casserole, mélangez les dattes hachées et le lait et faites cuire à feu moyen. Lorsque le lait bout, retirez du feu et couvrez la casserole. Laissez tremper les dattes dans le lait jusqu’à refroidissement complet.
- Versez la préparation dans un mixeur et broyez-la à grande vitesse jusqu’à obtenir une consistance lisse. Transférez le mélange dans un bol et placez au réfrigérateur.
- Fouettez la chantilly jusqu’à ce qu’elle soit bien ferme.
- Ajoutez le mélange de dattes et quelques gouttes de l’extrait d’arôme de votre choix à la crème fouettée (une fois la glace froide, les arômes s’estompent, n’hésitez pas à ajouter plus de gouttes d’extrait d’arôme). Fouettez jusqu’à ce que le mélange soit bien homogène.
- Incorporez les garnitures au mélange et versez le tout dans un moule type english cake. Placez au congélateur pendant 3 à 4 heures, jusqu’à ce que la glace soit ferme.
Chabbath Chalom !
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"Méfiez-vous des autorités qui sont favorables à une personne pour leur intérêt. Elles paraissent l’aimer quand cela leur est bénéfique, mais elles ne se tiennent pas à ses côtés lorsqu’elle est en détresse." (Rabban Gamliel)