






























C’est avec un chant de la liturgie juive qu’El’hanan, le père d’Ouri Danino - l’un des 6 otages fusillés dernièrement par le ‘Hamas -, conclura son Hesped (oraison funèbre) lors de l’enterrement. Les premières et dernières strophes de ce long chant avec lequel on commence la prière de Yom Kippour seront ainsi entendues par des milliers de personnes venues rendre un dernier hommage à ce jeune soldat courageux, qui s’était mis en danger en ce jour du 7 octobre 2023 pour sauver le maximum d’innocents.
“Lékha E-li téchoukati, békha ‘hechki véahavati…”
“Vers Toi mon D.ieu va mon désir, à Toi je dédie ma volonté et mon amour…”
Cet homme qui a attendu 10 mois le retour de captivité de son fils aîné, voyageant dans le monde pour réclamer l’aide des Nations et demander de prier pour la libération tant attendue de son fils, aura la force d’exprimer sa Emouna en public. Il ajoutera que tous les engagements pour se renforcer dans le judaïsme et les prières exprimées pour le mérite d’Ouri ne sont pas vains, mais serviront sans le moindre doute pour d’autres.
La terrible nouvelle de l’assassinat de ces 6 jeunes otages a remué tout le peuple juif, réveillant d’autre part la polémique autour de la nécessité ou non de racheter les prisonniers du ‘Hamas “à tout prix”. “Leur libération représente la priorité du moment !”, entend-on un peu partout. Depuis le début de cette guerre, une partie de l’opinion publique soutenue par les médias scande ces slogans. Sans se prononcer sur ce débat douloureux, on comprend bien qu’une telle démarche n’est pas évidente. Rappelons que la libération d’un millier de terroristes - dont Sinwar - en échange de Guilad Chalit a provoqué dans une certaine mesure les attaques de Sim’hat Torah, puisque ils en ont été les instigateurs.
De plus, se retirer de Gaza en laissant le contrôle au ‘Hamas permettra à cette organisation de se réarmer et de renouveler - à D.ieu ne plaise - ses attaques envers les civils israéliens, et la perte de nos soldats n’aura en définitive servi à rien.
D’un autre côté, on pourrait se demander si, malgré tout, on se préoccupe vraiment du sort de ces malheureux captifs, qui sont entre les mains de barbares sanguinaires dénués du moindre sentiment. El’hanan Danino pourrait lui aussi en vouloir au chef d’Etat et aux autres responsables de ne pas en avoir fait assez pour les libérer, mais cet homme courageux voit ces événements sous une autre dimension : il sait que si le destin le voulait, son fils serait revenu vivant quels que soient les desseins de ses gardiens, comme d’autres y sont parvenus. De manière générale, cette attaque du 7 octobre n’aurait jamais dû se produire quand on sait combien de miracles connaît ce pays depuis ses débuts. Lorsque malheureusement cela se déroule autrement, ce n’est nullement grâce à la sagacité de nos ennemis ni même à cause d'une erreur militaire de Tsahal, mais bel et bien parce que dans le Ciel, on a manqué de mérites.
C’est pourquoi El’hanan se tourne vers D.ieu en Lui exprimant notre attachement envers Lui, notre reconnaissance, notre regret pour nos égarements et notre souhait de résider dans Son jardin, comme l’expriment les autres couplets du chant. C’est là que réside la force intérieure du Juif devant laquelle personne ne peut s’interposer, et qui lui assure la protection du Tout-Puissant.
Ce message doit nous frapper en ce mois de Eloul propice à la Téchouva, en souhaitant que cette terrible nouvelle soit la dernière, que les autres otages soient rapidement libérés sains et saufs, et que l’on puisse voir bientôt l’Eternel appliquer Sa justice dans ce monde et venger le sang de ces innocents.
A la mémoire d’Ouri Danino.
Rav Daniel Scemama
Rav Daniel Scemama
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Rav Daniel Scemama, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Pr Daniel Sebbag, 'Haïm Sebbag, Alexandre Elicha, Rav Yehonathan Gefen, Rav Yossef-'Haï Abergel, Binyamin Benhamou, Binyamin Tagger, Rav Daniel Béhar, Rav Ouri
Lévy, Rachel S., Mia Atlan, Rav Gabriel, Dayan, Rav Avraham Garcia, Rav Yona Ghertman, Dan Cohen, Murielle Benainous
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Attentat meurtrier au pont Allenby : Trois Israéliens tués, le terroriste éliminé
Un attentat sanglant a frappé le pont Allenby, point de passage entre Israël et la Jordanie, dimanche matin, faisant trois victimes israéliennes, trois hommes âgés d'une soixantaine d'années. Le terroriste, venu de Jordanie, a été éliminé par les forces de sécurité. Selon les premières informations,
l'attaque s'est produite vers 9h55 au terminal de fret du pont Allenby. Un chauffeur de camion aurait dissimulé une arme de poing dans son véhicule. À son arrivée au poste de contrôle, il serait descendu de son camion et aurait ouvert le feu à bout portant sur les personnes présentes.
Un couple inculpé à Paris dans un complot iranien visant des Juifs en France et en Allemagne
Un tribunal parisien a inculpé et placé en détention provisoire un couple soupçonné d'être impliqué dans des complots iraniens visant à assassiner des Israéliens et des Juifs en Allemagne et en France, selon des sources policières. L'affaire, baptisée "Marco Polo", signale une résurgence du terrorisme parrainé par l'État iranien en Europe. L'objectif des services de renseignement iraniens était de cibler des civils et de semer la peur en Europe parmi les Juifs et les Israéliens. L'Iran est accusé de recruter des criminels, y compris des barons de la drogue, pour mener de telles opérations.
"Erdogan collabore depuis des années avec l'Iran. Il ferait mieux de se taire et d'avoir honte." (Israël Katz)
Le ministre des Affaires étrangères israélien, Israël Katz, a réagi aux propos du président turc Recep Tayyip Erdogan qui avait plus tôt appelé le monde musulman à s'unir contre "l'expansionnisme d'Israël", affirmant qu'il "continue de jeter le peuple turc dans les flammes de la haine et de la violence au profit de ses amis du 'Hamas".
Selon Katz, "Erdogan a appelé les pays islamiques à former une alliance contre l'État d'Israël, affirmant qu'Israël 'cherche à conquérir des pays de la région, y compris la Turquie'. C'est un mensonge grave et une incitation à la haine".
La BBC de nouveau accusée de partialité contre Israël
Selon un rapport publié samedi par The Telegraph, la BBC aurait enfreint ses propres directives éditoriales plus de 1.500 fois depuis le début de la guerre entre Israël et le 'Hamas. Cette étude, menée par l'avocat britannique Trevor Asserson, a analysé quatre mois de production de la BBC à travers la télévision, la radio, les actualités en ligne, les podcasts et les médias sociaux. Le rapport fait état d'un "schéma profondément inquiétant de parti pris contre Israël". Dans sa version en langue arabe, certains des journalistes de la BBC auraient célébré les actes terroristes du 'Hamas sur d'autres plateformes ou manifesté de la sympathie pour l'organisation terroriste.
Le 'Hezbollah sévèrement affaibli, l'ampleur des destructions révélée par Tsahal
Selon des données de l'armée israélienne, environ 7.000 lanceurs du 'Hezbollah ont été détruits depuis la frappe préventive majeure du 25 août dernier. Cette opération s'inscrit dans une stratégie continue visant à réduire les capacités militaires de l'organisation terroriste. Les estimations actuelles de Tsahal indiquent que près d'un cinquième des roquettes à courte portée du 'Hezbollah ont été neutralisées. Le chef d'état-major de Tsahal Herzi Halévi a déclaré lors d'une visite à la frontière nord : "Tsahal est très concentré sur le combat contre le 'Hezbollah. Je pense que le nombre d'attaques au cours du mois dernier, les terroristes tués, les roquettes détruites, les infrastructures détruites, est très important."
Sinwar a planifié une fuite en Iran avec des otages israéliens (média)
Selon une information publiée dimanche dans le Jewish Chronicle, Sinwar, leader du 'Hamas, a élaboré un plan pour s'échapper vers l'Iran en compagnie d'autres dirigeants du 'Hamas et d'otages israéliens.
Cette information, attribuée à des services de renseignement, prouve l'importance stratégique du corridor de Philadelphie, situé à la frontière entre Gaza et l'Égypte.
Le plan de Sinwar aurait consisté à utiliser ce corridor pour atteindre le Sinaï puis se rendre en Iran.
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Ces révélations ont été obtenues lors de l'interrogatoire d'un haut responsable du 'Hamas capturé par Israël et grâce à des documents saisis le jour où les corps de six otages israéliens abattus ont été découverts. Hagdoud Aivri 5/12, Gan Hayir, 77456 Ashdod
Un Pakistanais inculpé pour avoir planifié un "massacre" dans un centre juif de New-York le 7 octobre
Un homme de 20 ans d'origine pakistanaise a été arrêté au Canada cette semaine, soupçonné de préparer une fusillade de masse dans un centre juif à Brooklyn à NewYork. L'attaque était prévue pour coïncider avec le premier anniversaire des massacres du 'Hamas du 7 octobre dernier. L'individu avait tenté de se rendre du Canada, où il
réside, à New-York dans le but avoué de "massacrer, au nom de l'État islamique, le plus grand nombre possible de personnes juives". Il a été appréhendé le 4 septembre et inculpé pour tentative de soutien matériel à une organisation terroriste, en l'occurrence l'État islamique d'Irak et du Levant (EIIL).
Sauvetage du monde de la Torah : Le Rav Hirsch s'est envolé pour une tournée d'une semaine en Amérique latine
Dans la continuité des efforts menés par les Grands de notre génération afin de sauver le monde de la Torah - dont les étudiants sont menacés par des décrets les touchant en Erets Israël - le Roch Yéchivat Slabodka et Gaon Rav Moché Hillel Hirsch s'est envolé dès la sortie de Chabbath pour l'Amérique
du sud, pour une tournée d'une semaine. En compagnie d'autres grands Rabbanim, le Rav Hirsch renforcera les communautés juives du Brésil, de Panama et du Mexique et s'efforcera d'y collecter des fonds afin d'assurer le maintien des Yéchivot et Kollélim d'Erets Israël
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Le 'Hezbollah tire 50 roquettes sur le nord d'Israël, Tsahal riposte au Liban
Le porte-parole de Tsahal a rapporté une série de tirs depuis le Liban vers le nord d'Israël. Une trentaine de roquettes ont traversé la frontière après les dernières alertes en Haute-Galilée. Plus tard, 20 tirs supplémentaires ont été enregistrés, d'abord vers 1h00 du matin, puis entre 2h00 et 3h00 dans la nuit de samedi à dimanche. Un impact direct a été signalé à Kiryat Chemona. En réponse, Tsahal a mené des frappes ciblées contre des infrastructures du 'Hezbollah dans le sud du Liban. La veille au soir, un drone israélien a éliminé des terroristes de l'organisation Amal, qui opéraient dans le sud du Liban.
Impasse dans les négociations : le 'Hamas durcit le ton, les États-Unis temporisent
Les négociations pour un accord sur les otages semblent dans l'impasse, alors que le 'Hamas durcit ses positions et que les États-Unis hésitent à présenter une nouvelle proposition. Le chef de la CIA, William Burns, a déclaré samedi lors d'une conférence à Londres que la négociation dépendait de "la volonté politique des deux parties", mettant Israël et le 'Hamas sur un pied d'égalité. Cette déclaration a suscité la déception des responsables israéliens.
Malgré la promesse de Burns de présenter une proposition américaine dans les prochains jours, Washington semble temporiser, le président Biden cherchant à éviter tout revers qui pourrait affecter la campagne de Kamala Harris.
Elyssia Boukobza
Quel que soit le titulaire du poste, la position de la France restera plus ou moins identique face aux crises au Proche-Orient : appel au cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, libération des otages israéliens, renforcement de l’aide humanitaire en faveur des Gazaouis. C’est la ligne Macron ; ce sera sans doute la ligne Barnier.
Il aura fallu attendre soixante jours après le second tour des législatives pour que soit nommé un nouveau Premier ministre pour la France. C’est donc Michel Barnier, 73 ans, qui succède à Matignon à Gabriel Attal, 35 ans. Le plus vieux chef du gouvernement de l’histoire de la République prenant la suite du plus jeune Premier ministre en exercice, le dit “ancien monde” écartant – provisoirement ? –le prétendu “nouveau monde”. Là n’est pas le moindre paradoxe de la situation que d’aucuns dans le camp présidentiel attribueront au caractère élastique du macronisme, quand beaucoup d’autres cingleront comme l’énième illustration des grands écarts du Président de la République.
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La retraite à 62 ans commence
C’est donc Michel Barnier qui accède à Matignon après une longue carrière politique : conseiller général de Savoie à 22 ans, plus jeune député de France en 1978, sénateur au milieu des années 1990, ministre sous François Mitterrand (de l’Environnement entre 1993 et 1995), Jacques Chirac (délégué aux Affaires européennes entre 1995 et 1997, ministre des Affaires étrangères en 2004-2005) puis Nicolas Sarkozy (Agriculture et Pêche entre 2007 et 2009). Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services, c’est surtout sa fonction de négociateur en chef du Brexit à partir de 2016 qui lui verra prendre la lumière. Pendant cinq ans, sa détermination, sa patience et son art de la négociation en feront un interlocuteur coriace pour les gouvernements britanniques successifs. Fort de cette expérience, il se présentera, sans succès, à la primaire des Républicains pour la présidentielle de 2022.
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A priori, l’action de Michel Barnier ne sera pas dominée par la gestion des affaires internationales, même si les crises du globe, en Ukraine comme au Moyen-Orient, continueront d’influer en partie sur certains choix de politique intérieure. Dans ses premières prises de parole depuis sa nomination le 5 septembre, le nouveau Premier ministre n’a pas parlé de politique étrangère et ce n’est pas un hasard. D’abord, parce qu’il souhaite se concentrer sur les priorités des Français : pouvoir d’achat, sécurité, immigration, accès aux services publics. Ensuite, parce que dans cette cohabitation que l’Elysée présente comme une “coalitation”, Michel Barnier pourrait moins chercher à imprimer sa marque dans ce qui est du ressort du “domaine réservé” de l’Elysée, à savoir les Affaires étrangères et les Armées. Les titulaires du dernier gouvernement Attal, respectivement Stéphane Séjourné - dont certaines prises de position sur le conflit israélopalestinien ont été peu appréciées à Jérusalemet Sébastien Lecornu pourraient être maintenus à leur poste. Des rumeurs envoient néanmoins
Gérald Darmanin au Quai d’Orsay, le ministre de l’Intérieur démissionnaire ayant fait savoir qu’il entendait mettre un terme à ses fonctions au Quai des Orfèvres.
Mais Emmanuel Macron, désormais contraint au rôle de garant et d’arbitre, acceptera-t-il de placer aux Affaires étrangères un homme (ou une femme) qui pourrait lui faire de l’ombre en cherchant à faire entendre sa différence ? On peut en douter.
Autre nom évoqué, celui de Bernard Emié. L’ancien patron du renseignement extérieur (DGSE) a l’expérience et les réseaux nécessaires à la fonction. Ce chiraquien connaît bien les problématiques européennes (ambassadeur à Londres), mais aussi le monde arabo-musulman pour avoir été ambassadeur en Jordanie (19982002), en Turquie (2007-2011) et en Algérie (2014-2017), mais aussi au Liban entre 2004 et 2007. Son action au pays du cèdre intervenait au moment de la crise ouverte par l’assassinat du premier ministre sunnite Rafiq Hariri, crise à laquelle la France prendra toute sa part sous l’égide du président Chirac, proche du défunt, mais aussi du ministre des Affaires étrangères de l’époque, un certain Michel Barnier.
Reste une question centrale : ces nominations auront-elles un impact sur la ligne diplomatique au Moyen-Orient, et dans la relation à Israël ? Oui, mais surtout sur le plan formel. Quel que soit le titulaire du poste, la position de la France restera plus ou moins identique face aux crises au Proche-Orient : appel au cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, libération des otages israéliens, renforcement de l’aide humanitaire en faveur des Gazaouis, efforts redoublés pour aboutir à une sortie de crise diplomatique entre Israël et le ‘Hezbollah au Liban. C’est la ligne Macron ; ce sera sans doute la ligne Barnier.
Michel Barnier s’est déjà rendu deux fois en Israël depuis le 7 octobre, notamment dans les jours qui ont suivi les massacres pour y afficher sa solidarité avec les Israéliens meurtris. Il y est retourné en février dernier, à l’invitation du CRIF, pour y célébrer le soixante-quinzième anniversaire des relations diplomatiques entre la France et l’Etat hébreu. “Dans les kibboutz martyrs tout le long de la bande de
Gaza, comment ne pas être bouleversé par les témoignages de tant de rescapés, de héros du quotidien à l’exemple du policier Itamar Alus dans sa ville Ofakim ? Aucune cause ne peut justifier une telle barbarie. La France s’honore quand elle agit par sa diplomatie pour obtenir la libération de tous les otages”, écrivait-il à son retour sur le réseau social X. Mais il ajoutait ses remarques qui seront certainement son mantra dans les mois à venir. “Dans ce Proche-Orient si compliqué, si fracturé, il faudra pourtant qu’un jour le peuple d’Israël et le peuple palestinien trouvent les moyens de vivre côte à côte, en sécurité et en se respectant. Cela devrait être l’une des priorités diplomatiques à Paris, Bruxelles, Londres, Washington et pour les puissances de la région”. On voit ici vers quoi tendront les inclinaisons diplomatiques du gouvernement Barnier. Tout cela promet des échanges cordiaux mais non moins “directs” avec le gouvernement de Binyamin Netanyahou.
Daniel Sebbag, Professeur, spécialiste des relations internationales
Pendant le mois d’Eloul qui précède Roch Hachana, des centaines de milliers de Juifs récitent chaque jour les Séli’hot. Nous nous sommes rendus à la célèbre Yéchiva Or Ha’haïm à Jérusalem, qui accueille chaque année des milliers de Juifs venus de tout Israël pour les Séli’hot.
Roch Hachana, c’est bien sûr la nouvelle année mais c’est surtout le jour du grand jugement pour chacun d’entre nous. C’est à ce moment qu’Hachem décide de tout ce que nous recevrons pour l’année à venir : la santé, les enfants, la réussite matérielle et spirituelle, etc.
L’équipe Torah-Box a interrogé les participants aux célèbres Séli’hot de la Yéchiva Or Ha’haïm du Rav Réouven Elbaz à Jérusalem pour en savoir plus sur cette coutume ancestrale.
Nous avons interrogé des jeunes afin de savoir d'où ils venaient : "De Natanya, on a loué une voiture et on est venus.
- Moi je suis de ‘Hadéra.
-Moi de Beer-Chéva’.
- Et moi d’Eilat !", lance un quatrième.
D’autres jeunes que nous avons croisés sont venus spécialement de Paris !
"Les Séli’hot ici sont extraordinaires, plein de gens viennent ici", nous explique un jeune Israélien.
Et quand on leur demande ce qu'ils ressentent pendant les Séli'hot : "Une proximité avec D.ieu, c’est quelque chose de très fort. Et le Rav Elbaz… C’est un ange ! Ton âme s’ouvre et tu ressens la puissance de la prière. La prière ici, c’est unique.
Ca n’a rien à voir avec le reste de l’année. On sent qu’il s’agit d’un moyen de déverser son âme face à Hachem."
"J’essaie chaque année de venir aux Séli’hot, au moins le premier jour, pour me renforcer", nous confie un autre participant. "Ici, c’est un endroit saint, plein de gens différents viennent de lieux complètement différents. C’est un plaisir d’être là, on a l’impression d’être au Temple de Jérusalem à prier avec ces centaines d’étudiants en Torah, ça ravive l’âme !"
Parmi les ‘Hazanim qui montent sur la Téva, on remarque le célèbre chanteur Meydad Tassa, qui fait vibrer les fidèles de sa voix envoûtante.
Enfin, nous les interrogeons pour savoir ce qu'ils demandent à Hachem pendant ces prières : "D’être pardonné, déjà. Les Séli’hot sont faites pour cela. Et de bénéficier d’une bonne année, dans la Torah et les Mitsvot."
Après avoir discuté avec les fidèles, nous sommes allés rencontrer le maître des lieux et l’instigateur des plus célèbres Séli’hot au monde, le Rav Réouven Elbaz.
Rav Réouven Elbaz, le capitaine des Séli'hot, combien de gens étaient là ce soir ?
Comme vous le voyez, quelques centaines. C’est sans compter les 600-700 femmes et jeunes filles à la ‘Ezrat Nachim.
Les femmes aussi viennent ?
Notre Yéchiva compte déjà 700 étudiants à plein temps. Mais pour les Séli’hot, les gens viennent de l’extérieur.
Qu’est-il préférable, de réciter les Séli’hot comme ici dans la nuit ou bien le matin, comme le font certains ?
"
Le principal, c’est de prier et qu’Hachem agréé nos prières.
Bien sûr, elles viennent prier, se renforcer, recevoir un surplus de crainte du Ciel. Il s’agit d’une coutume du peuple d’Israël qui est ancré dans notre cœur, les Séli’hot ! Et cela engoue tout un chacun.
Que doit-on demander lors des Séli’hot ?
La délivrance finale, la protection pour le peuple d’Israël où qu’il se trouve et que D.ieu nous octroie la réussite.
Cette affluence dans votre Yéchiva, est-ce toute l’année ou bien seulement pour les Séli’hot ?
Le moment le plus propice est de ‘Hatsot (la mi-nuit) jusqu’à l’aube. Mais même à un autre moment, c’est bien. Le principal, c’est de prier et qu’Hachem agréé nos prières. Chers Torah-Box, vous avez un immense mérite, celui d’apporter la parole de D.ieu aux autres, où qu’ils se trouvent. Je vous souhaite de réussir, de faire grandir la Torah et hâter la Délivrance !
Pour conclure, précisons que chez les communautés séfarades, on commence à réciter les Séli’hot dès le début du mois d’Eloul. Chez les Ashkénazes, on commence seulement quelques jours avant Roch Hachana. Ces Séli’hot nous permettent surtout d’aborder la nouvelle année avec crainte et humilité. L’essentiel des Séli’hot se situe dans le cœur, la concentration, la tranquillité et l’acceptation du joug divin.
Nous vous souhaitons à tous une bonne et douce année, puissiez-vous tous être inscrits dans le livre de la vie. Chana Tova !
‘Haïm Sebbag, retranscrit par Elyssia Boukobza
Le Rav Réouven Elbaz dirigera les Séli'hot du rassemblement historique le mercredi 18 sept. au Dôme de Paris
Comment aider nos jeunes à se réaliser ? Comment aider nos ados à révéler leur propre mélodie ? Découvrez le pouvoir de la musique et de la joie auprès de nos jeunes.
Ca y est, les grandes vacances ont touché à leur fin et nos enfants reprennent enfin le chemin de l’école. Alors que les adultes s’apprêtent eux aussi à retrouver leur routine, nous avons souhaité nous pencher sur le monde des adolescents et les réponses à apporter aux nombreuses questions que pose cet âge pas toujours évident : comment aider nos jeunes à se réaliser ? Comment exploiter leur potentiel et les aider à révéler leur propre mélodie ?
Guila Journo, musicothérapeute et fondatrice de l’association Métarei Halev qui aide les jeunes filles à s’épanouir, a répondu à nos questions.
Guila Journo, bonjour. Votre association Métarei Halev permet aux jeunes filles de s’épanouir et de se réaliser par le biais de la musique et la danse. En quoi l’art peutil aider à solutionner les problèmes liés à l’adolescence ?
En tant que musicothérapeute, je constate tous les jours à quel point l’art permet à la personne d’exprimer son être profond de manière positive, en musique et non plus par des sentiments négatifs. De plus, l’art est utile dans le sens où il permet de déplacer le focus : grâce à lui, on ne met plus l’accent sur les problèmes mais sur les talents et les forces de la personne. C’est là toute ma méthode. De mon expérience avec les jeunes filles, je peux affirmer que du moment où on laisse les talents s’exprimer, la quasi-totalité des problèmes sont réglés, qu’ils soient d’ordre émotionnel, social ou personnel.
Le fait de se fixer un objectif de réalisation est un autre atout, cela confère tout de suite une dimension de grandeur autour d’un projet commun. En fait quand une personne trouve sa place et qu’on lui offre la possibilité de
s’exprimer, il lui devient alors inutile d’aller chercher ailleurs pour combler ses besoins.
Quels sont les problématiques que vous rencontrez au quotidien chez les jeunes filles que vous côtoyez ?
Je n’aime pas parler de "problèmes" car pour moi, il n’existe que des solutions. Malgré tout, lorsque les jeunes filles se confient à moi, je peux constater que les mêmes thèmes reviennent souvent : difficultés sociales, problèmes familiaux, addictions, mésentente avec les parents, contact destructeur avec les garçons, compétition, alcool, drogue, etc.
Ces problématiques sont en fait le résultat de besoins émotionnels qui n’ont pas été comblés chez la jeune fille et que j’essaye d’identifier afin d’y apporter une réponse adéquate.
Pouvez-vous nous donner un exemple concret ?
Une jeune fille me confie par exemple qu’elle est contact avec un garçon et que celui-ci joue avec ses sentiments. Elle en souffre terriblement et ce "problème" l’obnubile complètement. De mes échanges avec elle, je comprends que cette jeune fille a en fait un fort besoin de reconnaissance et d’estime.
Pour déplacer le focus du problème, je décide donc de lui proposer un rôle de premier plan dans la troupe afin de mettre en valeur ses talents et lui permettre d’être enfin reconnue pour ce qu’elle est de manière positive. De cette façon, la jeune fille oublie le problème qui la taraudait, elle s’investit pleinement dans le rôle qui lui a été confié, elle jouit de réalisation de son potentiel et de valorisation. Ses manques sont enfin comblés. J’ai vu ce processus produire vraiment des miracles.
Votre manière de travailler avec les jeunes
suscite parfois l’étonnement, mais elle a largement fait ses preuves au cours des années. Expliquez-nous votre méthode.
Alors que le monde de la thérapie se focalise bien souvent sur la problématique, je suis d’avis que ce n’est pas en mettant l’accent sur un problème que l’on va réussir à le résoudre. Au contraire, on risque de l’amplifier et le faire exister. Je crois profondément dans le pouvoir de la joie et de l’optimisme, je pense aussi que l’on sous-estime la capacité des jeunes de puiser en eux les forces de s’auto-guérir.
En faisant passer le message que la vie est belle, qu’il y a toujours de l’espoir, que les solutions existent, on guide les jeunes vers la résolution de leurs problèmes et ce, sans moralisation ni aucun jugement.
Parlons de jugement justement. Vos réalisations avec ces jeunes filles, que ce soient vos spectacles ou vos clips, sont d’un haut niveau professionnel. Comment parvenez-vous à obtenir le meilleur des
jeunes filles sans jamais passer par la case jugement ?
Tout d’abord, on voit une aide du Ciel constante nous accompagner. Je ressens réellement la présence d’Hachem à chacun de mes pas avec les jeunes filles. Mais cette réussite est indubitablement due aussi au pouvoir du cœur. Lorsque j’aime une personne, je vais avoir envie de lui faire confiance. Et lorsque je lui fais confiance, elle ne me décevra pas. D’ailleurs, ce qui est vrai avec les ados est vrai avec tout un chacun.
Pour ma part, je n’hésite pas à exiger des filles le sérieux, la ponctualité, la régularité. A mon sens, il ne faut pas avoir peur d’exiger le meilleur, surtout de la jeunesse, c’est justement une marque de confiance et d’estime. Et lorsqu’une personne est valorisée de cette façon, elle va forcément exprimer le meilleur d’elle-même. La jeunesse est belle, forte, capable, il suffit de lui faire confiance !
Propos recueillis par Elyssia Boukobza
Co-fondateur de la maison de prêt-à-porter The Kooples avec ses frères Laurent et Raphaël, Alexandre Elicha nous livre l’histoire de son retour aux sources, entre passion pour la mode et émerveillement pour les valeurs du judaïsme : les Tsitsit, les Téfilin, le Chabbath et la 'Hassidout… Un créateur de mode Chomer Chabbath avant tout !
"Je suis né dans une famille juive traditionaliste. Tous les vendredis soir, on faisait le Kiddouch, et ensuite, je rejoignais mes potes en boîte de nuit…
Ce qui m’a marqué quand j’étais plus jeune, c’était la volonté de mon père, malgré le fait qu’on n’était pas religieux pratiquants, de nous mettre dans une école juive pour rester ancrés dans nos racines, comprendre notre histoire. C’était son souhait et aujourd’hui, je l’en remercie.
Les Tsitsit, ces fils qui lient à D.ieu
C’était une école ‘Habad et le premier jour de classe, le professeur m’a proposé de mettre les Tsitsit. Je ne savais pas trop ce que c’était, mais l’habit me plaisait. Je l’ai mis et le soir, quand je suis arrivé chez moi, mon père a découvert ces petits fils qui pendaient au bout de mes vêtements.
On était loin de tout ça et je comprends qu’il ait décidé de me demander d’enlever les Tsitsit, de les replier et avec un grand sourire, de me dire "Ramène-les au Moré, pour l’instant on
n’est pas encore prêts." Je les ai ramenés avec un pincement au cœur.
Aujourd’hui, ils ne me quittent pas, même pour dormir ! Et au-delà de leur aspect fort et spirituel, ce que j’aime dans les Tsitsit, c’est leur esthétique, c’est ce qu’Hachem m’a fait comprendre, et cela compte beaucoup pour moi.
Un voyage et une rencontre qui changent une vie
J’ai eu un vrai doute sur ma trajectoire de vie à la fin de mes études de commerce, quand j’ai commencé à me plonger dans la vie active. Je ne voulais pas rejoindre l’entreprise familiale, c’était un chemin trop classique pour moi. J’ai voulu partir à Paris et travailler à la télé, sur la chaîne Comédie. Ça a été des années folles. Je me suis retrouvé dans des soirées avec des comédiens, des présentateurs télé, j’ai écrit un duo comique. J’étais jeune, je me suis laissé aller dans les excès de ce monde.
Heureusement, mes parents l’ont compris et ils ont vu un danger. Régulièrement, ils
m’appelaient pour m’inviter à rejoindre l’entreprise familiale, mais j’étais toujours hésitant. Mon père m’a alors proposé quelque chose de très étrange. Il était responsable communautaire, président de la communauté juive de Toulouse, et il m’a dit : ‘Je te propose qu’on fasse un voyage tous les deux. Tu es hésitant, je ne sais pas où tu veux aller, mais pourtant il faut prendre une décision. Viens avec moi en Israël et on va rencontrer là-bas un Rav, pour peut-être te donner une vision.’ Franchement, c'était très loin de moi, mais le fait de partager un voyage avec mon père et de partir tous les deux en Israël, c’est ça qui m’a plu. On est arrivés dans cette ville qui s’appelle Bné Brak. Ça a été un choc, encore une fois un choc visuel. J’ai vu ces hommes habillés de noir, avec des vestes plus ou moins longues, des chemises blanches, des chapeaux de différentes formes, des chaussettes blanches, des manteaux rayés. J’ai tout de suite adoré l’esprit des vêtements et le choc des cultures. D’ailleurs, jusqu’à aujourd’hui, cela m’inspire dans mes collections. Quand je vais créer des chemises, des manteaux, des pantalons, je vais rajouter certains codes du milieu ‘Hassidique.
dans ma bibliothèque, qui n’ont pas encore été assez ouverts.
Je m’assois à côté de lui, on lui pose des questions, on lui demande vers où je dois me diriger. Je ne suis pas surpris quand il me dit : ‘Tu dois rester près de tes parents : rejoins l’entreprise familiale, tu vas te perdre dans le monde de la télé et de l’image, il n’est pas fait pour toi.’ Il n’allait pas me conseiller d’aller à la télé et de faire partie du monde du spectacle. C’était peut-être une évidence, mais je reste marqué par ses paroles, son assurance, dans ce lieu vrai et authentique.
"Quand je vais créer des chemises, des manteaux, des pantalons, je vais rajouter certains codes du milieu
‘Hassidique.
On arrive devant un petit immeuble un peu délabré. Je comprends que le Rav habite ici et je monte avec mon père.
Quand on rentre, on sent que la place n’est pas au matériel : une petite table, des chaises en plastique, des meubles abîmés et lui au fond à sa table, en train d’étudier des livres usés par le temps et par l’étude ; pas comme les livres
Les Téfilin pour un lien éternel au divin
On part avec mon père au Kotel. Et là, il me prend sous son Talith et prie Hachem de m’ouvrir les yeux et de me guider vers la meilleure décision à prendre pour moi. Quand on rentre à Toulouse, mon père me dit qu’il décide de prendre sur lui Chabbath.
C’est quand même très fort pour nous qui ne sommes pas religieux. Il est très marqué par le voyage et il me demande : ‘Alexandre, qu’est-ce que tu prends sur toi ?’ Je lui dis : ‘Chabbath, c’est sûr que non, c’est trop d’un coup, mais je veux bien mettre mes Téfilin.’
Depuis ma Bar-Mitsva, je ne mets pas mes Téfilin. J’ai 26 ans, je commence à mettre les Téfilin tous les matins. D’abord, l’objet me plaît énormément : son design, les lignes épurées, le lien en cuir noir, noir sur noir, ton sur ton, magnifique… Hachem est le meilleur designer, ça c’est sûr ! Je ne sais pas encore vraiment prier, mais je fais Chéma’ Israël Je verse une larme en disant : ‘Hachem, guidemoi, montre-moi que c’est le bon chemin.’
Téchouva en soirée et premier Chabbath à Ibiza
Un mois plus tard, nous voyageons à Ibiza avec mon frère. On arrive dimanche après-midi à l’hôtel. Je sors mes Téfilin, je commence à les mettre et là, mon frère me dit : ‘Donne-moi tes Téfilin, je vais les mettre aussi.’ On vit un moment assez fort tous les deux, surtout avant de sortir. C’est un peu étrange mais c’est ça, le chemin de vie vers la lumière !
On arrive dans une immense fête d’Ibiza. Mais dès l’entrée, on n’est pas comme d’habitude, on n’a pas le même feeling, on a un regard un peu étrange, extérieur… on parcourt l’endroit, on peut se positionner au-dessus et visionner tout le complexe : on y voit l’imagerie classique du diable, avec un lieu rouge, des flammes, mais surtout, en plein milieu, un diable de trois mètres de haut, des gens qui dansent autour, qui boivent, qui fument…
L’image est trop forte, avec ce côté ‘Avoda Zara (idolâtrie). À ce moment-là, quelqu’un vient
derrière nous et nous dit : ‘On est au paradis ici !’ On se retourne avec mon frère et on a cette même image au même moment, on lui dit : ‘Non, c’est pas le Paradis, c’est l’Enfer !’ Tous nos souvenirs d’époque rejaillissent et là, on se dit que c’est le moment de changer réellement. On n’arrive plus à rester, on sent que l’endroit ne nous correspond pas, ne correspond plus. On a besoin de sortir, on se sent décalés et là, on est prêts à recevoir le message, on sent qu’Hachem nous appelle afin de nous faire comprendre quelque chose de fort.
On rentre à l’hôtel et on parle toute la nuit de nos vies, de notre histoire, de notre parcours qui fait ce qu’on est aujourd’hui et on se dit qu’il est peut-être temps d’évoluer, de revenir un peu plus à nos racines, à notre histoire, celle de notre peuple.
Alors on devient Chomer Chabbath à Ibiza, à notre manière, puisque c’est le début. On cherche un restaurant, pas forcément Cachère, mais où on paye à l’avance pour pouvoir y passer
Chabbath, puisqu’on ne peut pas payer ou sortir de l’argent Chabbath.
On apprend qu’on peut faire par exemple Kiddouch, si on n'a pas de vin sur un morceau de pain. On essaie d’appliquer les règles à droite à gauche, et on est guidés vers un Chabbath très spécial, notre premier Chabbath, à Ibiza… mais qui va donner l’impulsion à toute notre vie spirituelle.
Quand on rentre en France après ce message fort reçu à Ibiza, on fait Téchouva, un retour vers Hachem. On ne comprend pas encore réellement le sens de nos textes, de notre histoire. On va se couper de nos amis, de notre famille, de plein de choses, et c’est trop violent. Ce n’est qu’après, avec un peu de temps, de la patience et surtout de l’étude que l’on commence à trouver une vitesse de croisière qui devient beaucoup plus personnelle.
J’ai compris qu’il n’y avait pas plus branché et plus pointu que Chabbath !
Avec mes frères, on a toujours eu le souci de créer une fusion entre notre judaïsme et la mode. Je crois qu’on y est arrivés, à notre manière, avec notre histoire. J’ai toujours aimé dans la mode le côté artistique, mais pas l’aspect. C’est pour ça qu’on a toujours fui les soirées mondaines, les strass, les paillettes, la futilité. Pour pouvoir avancer dans le monde de la mode, il faut être fort, sûr de soi, savoir où on va ; et la Torah donne cette force.
On peut aussi dire que le vêtement joue un rôle essentiel dans la vie juive. On voit une mode ultra pointue dans les différents milieux : le choix de la hauteur du Shtreimel, son type de fourrure, la longueur d’un Sirtouk, sa matière, jusqu’au type de Kippa que l’on porte, qui définira le juif que l’on est.
Kanyon Ramot | 255 Sdérot Golda Meir Jerusalem | Mini Mall | 3ème étage Du Dimanche au Jeudi de: 14:00 - 21:00 | Vendredi de: 10:30 - 13:00 +972 58 32 37 101 @101privateline |
J’ai toujours cherché à ce que chaque objet ou chaque pièce que je porte ait une histoire. Par exemple, le cas des têtes de mort qu’il y a chez moi et sur mes bagues, ont un sens très particulier. Plus jeune, j’ai évolué dans un univers punk, dans le sens de profiter du moment présent, pas forcément dans le bon sens du terme, parce que demain on va mourir et tout va s’arrêter.
Après avoir eu ce déclic spirituel et persuadé que ce monde est un passage, la tête de mort prend une autre signification : cette vie terrestre va s’arrêter à un moment donné, mais c’est le passage vers autre chose, vers l’éternité. Ce passage va se faire de la meilleure manière si tu sais que chaque moment ici est important pour faire du bien aux autres, à ta famille, à tes amis, pour faire le maximum de Mitsvot et se rapprocher d’Hachem.
J’ai fait ma 'Alya il y a quelque temps avec ma famille et je pense que c’était le très bon timing pour nous. Notre volonté était de changer, de tourner une page. On était en recherche
d’une nouvelle influence, à la fois créative et spirituelle. J’ai toujours été à la recherche de ce qui est branché, pointu et en avance sur le temps.
Quand j’ai découvert Chabbath, j’ai compris qu’il n’y avait pas plus branché et plus pointu que Chabbath ! Une notion tellement avantgardiste : à un moment donné, décider de s’arrêter, d’arrêter le temps et de mesurer son intériorité.
Quand on me demande si je suis un ‘Hassid, je dis que je suis avant tout un juif qui souhaite vivre son judaïsme de la manière la plus joyeuse et la plus ouverte possible. Celui qui se lève le matin et qui fait en sorte que sa journée sera meilleure que celle de la veille est un ‘Hassid Ce message m’a toujours marqué parce que je pense que c’est le but de ce monde : se dépasser continuellement et faire en sorte d’être meilleur tous les jours.
Alexandre Elicha
Pour en profiter, veuillez le détacher avant Chabbath...
Les épreuves à surmonter seront nombreuses malgré nos efforts, et le fait de les affronter nous permet de grandir. Mais il ne faut pas choisir l’épreuve et se placer de plein gré dans une situation difficile.
"Quand tu sortiras en guerre contre tes ennemis [et que] Hachem, ton D.ieu, les donnera dans ta main et que tu leur feras des prisonniers ; et tu verras dans la captivité une femme belle de forme et tu la désireras – tu te [la] prendras pour femme " (Dévarim 21,10-11)
La Paracha de Ki Tetsé commence par l’étonnante Mitsva de la Yéfat Toar, la femme de belle apparence. La Torah présente un scénario éventuel, en fin de combat. Elle reconnaît que si un soldat juif voit une non-juive durant la bataille, il risque d’éprouver un désir incontrôlable à son égard. Plutôt que de prendre le risque qu’il agisse de manière interdite, la Torah ouvre une voie au soldat envieux et lui permet d’assouvir son désir.
Il semble que ce soit la seule situation où la Torah reconnaît la puissance du Yetser Hara’ et ses dangers, au point qu’elle offre un moyen de permettre un acte normalement interdit. Pourquoi cette situation est-elle considérée comme plus difficilement surmontable que les myriades d’autres occurrences où l’individu doit énormément lutter pour ne pas tomber dans les filets du Yetser Hara’ ?
Courage, fuyons !
Lors de presque chaque Nissayon (épreuve) où l’on risque de tomber dans le piège du Yetser Hara’, il convient d’éviter au possible cette situation et si
l’on s’y trouve malgré tout, il faut se protéger du danger le plus vite possible. Toutefois, ce ne sont pas des options envisageables pour un soldat qui mène une guerre sainte – il a l’obligation de partir au front et une fois qu’il y est, il lui est interdit de déserter. N’ayant aucune échappatoire face à cette épreuve, la Torah reconnaît que la situation est trop difficile à surmonter. Cela ne s’applique à aucun autre cas, parce que généralement, il n’est pas prohibé de fuir.
Nos Sages parlent souvent de l’importance d’éviter la situation d’épreuve. Par exemple, si quelqu’un doit se rendre à un endroit et qu’il peut emprunter deux chemins, dont l’un jonché d’images indécentes, il doit passer par le second. Sinon, il est appelé Racha’ (mécréant), quand bien même il parvient à surmonter le Nissayon et qu’il ne regarde pas ces spectacles indécents. Ceci, car il est défendu de se placer dans une épreuve si celle-ci n’est pas indispensable (Baba Batra 58a, Brakhot 61a). D’ailleurs, nous demandons chaque jour à Hachem de ne pas nous mettre à l’épreuve, par crainte de trébucher. Bien entendu, les épreuves à surmonter seront nombreuses, malgré nos efforts et le fait de les affronter nous permet de grandir. Mais on apprend ici qu’il ne faut pas choisir l’épreuve et se placer de plein gré dans une situation difficile.
Nos Maîtres, en dépit de leur contrôle de soi, faisaient tout pour éviter de devoir affronter un Nissayon. Rav Chalom Shwadron racontait
souvent l’histoire suivante à propos de Rav Aharon Kotler.
Affronter ou fuir
Quand Rav Aharon vivait à Kletzk, son domicile se trouvait à une certaine distance de la Yéchiva ; emprunter les rues principales mettait à risque sa Chemirat ‘Enaïm, le fait de garder ses yeux. Ainsi, il passait par les arrière-cours, bien que cela lui demandait parfois de passer au-dessus de hautes barrières et autres difficultés. Une fois, deux jeunes hommes vinrent discuter avec lui de sujets de Torah jusqu’au moment où il leur fallait retourner à la Yéchiva. Il leur proposa de les raccompagner, en passant, comme d’habitude, par-derrière. Ils ne purent refuser. Quand ils atteignirent une allée avec de gros chiens aboyant férocement, ils avaient trop peur de continuer. Rav Aharon leur enjoignit de tenir
les pans de son manteau et de marcher à ses côtés. Tremblants, ils obéirent et avancèrent. Et voilà que ces chiens ignorèrent le trio !
Rav Yossef Chlomo Goldschmidt souligne que Rav Kotler préférait de loin franchir de hautes barrières et passer à côté d’animaux dangereux plutôt que de passer par des rues où il verrait des images interdites. C’était ce qui lui importait – éviter le Nissayon.
L’individu affronte inévitablement plusieurs épreuves difficiles au cours de sa vie, mais il lui incombe tout de même d’éviter de se placer dans une situation d’épreuve. Ainsi, on réduit grandement le potentiel d’action du Yetser Hara' qui tente, par tous les moyens, de nous faire succomber.
1 La Paracha contient 74 des 613 commandements que chaque Juif doit observer.
2 On parle d’abord des lois de la "belle captive", de l’héritage du premier-né, du fils rebelle, de l’enterrement et du respect du défunt, puis des lois relatives à la restitution des objets trouvés, au renvoi de la mère d’oisillons trouvés, au devoir d’ériger un parapet pour prévenir toute chute d’un toit, ainsi que les différents croisements interdits (entre espèces végétales ou animales différentes).
3 On y décrit aussi les procédures judiciaires et les sanctions applicables dans le cas d’adultère, de viol et de séduction d’une jeune fille non-mariée, ainsi que celles sanctionnant un mari qui accuserait injustement son épouse d’infidélité.
4 Les personnes suivantes ne peuvent épouser un homme ou une femme d’ascendance juive : le Mamzer
Rav Yehonathan Gefen
(enfant adultérin), l’homme moabite ou le descendant des Ammonites, la première et la deuxième génération d’Édomite ou d’Égyptien.
5 On évoque ensuite les lois régissant la pureté que doit conserver un campement militaire, l’interdiction de renvoyer un esclave étranger qui viendrait trouver refuge en Israël, le devoir de payer un salarié en son temps, et de lui permettre de consommer des fruits du champs au moment où il y travaille, les lois de l’emprunteur et l’interdiction du prêt à intérêt, les lois du divorce, la peine des 39 coups pour celui qui enfreint une interdiction de la Torah, la procédure du Yiboum (lévirat)...
6 Notre Paracha se conclut sur le fameux passage Zakhor ("Souviens-toi"), qui nous demande de nous rappeler de l’attaque sauvage qu’Amalek a déclenchée à l’encontre du peuple d’Israël, sans motif apparent, sinon la haine d’Hachem et du Juif.
PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :
Bougies de Yom Tov : s’assurer qu’elles sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas
USTENSILES À NE PAS OUBLIER :
Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête
Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)
Un étui pour ranger l’Afikomane
Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »
Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)
Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne
Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !
Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”
1. 3 Matsot chemourot (rondes, faites à la main)
2. Épaule d’agneau
Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies
Des récompenses pour les enfants afin qu’ils participent au Séder
:
7.Oeuf dur
1. Donnez un nom composé d’un mot qui se répète (exemple :les grands grands) équipe. ( 2 points pour le slogan le plus sympa) 3. Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. ( pour les plus convaincants, 2 points pour les plus drôles)
4.
3. Maror (laitue romaine)
4. Karpass (céleri)
5. ‘Hazeret (laitue ou endives)
2.É u 6.‘Harossèt 5.Hazeret
6.‘Harossèt
7. Oeuf dur
8. Bol d’eau salée
• S’il n’a pas été vendu à un non-juif, on le brûle.
> Que fait-on si l’on trouve du ‘Hamets pendant ‘Hol Hamo’ed ?
Ce jeu est un quiz d’un genre différent, puisque on vous donne la réponse et c’est à vous de trouver la question. Chaque bonne “question” rapporte 1 point à son équipe.
• Le Loulav, l’Étrog, les Hadassim et les ‘Aravot
• Lorsque Yom Tov tombe un vendredi pour permettre de cuisiner pour le Chabbath.
> Quels sont les 4 éléments qui composent le bouquet de Souccot ?
• Bila.
A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main
> Comment s’appelle la servante de Léa Iménou ?
Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun (fin du repas)
> Quand fait-on le Érouv Tavchilin ?
• Il s’appelle le Chabbath Hagadol
> Comment s’appelle le Chabbath qui précède Pessa’h ?
Hidour (au mieux)
• Car on ne risque pas de les enlever dans le domaine public.
MAROR
> Pourquoi peut-on sortir avec des lunettes de vue à Chabbath ?
• Près de l’endroit où l’on mange.
> À quel endroit faut-il poser les bougies de Chabbath ?
• Selon la Torah, c’est le mois de Nissan.
Kazayit
> Quel est le 1er mois de l’année selon la Torah ?
Etapes du Séder Maror Kore’h (sandwich) La quantité de Maror 1 Kazayit 1 Kazayit
• Il peut en avoir au maximum 18. Quel nombre maximum de femmes peut avoir un roi ?
(jeu d’intuition)
Citez des desserts populaires
Tarte aux pommes
Crème brûlée
Éclair au chocolat Tarte au citron
Gâteau au chocolat
Profiteroles.
Citez des sites touristiques célèbres en Europe
Tour Eiffel (France).
Colisée (Italie)
Mur de Berlin (Allemagne) .
Big Ben (Royaume-Uni)
Palais de Buckingham (Royaume-Uni)
Répète sans te tromper, 8 fois, la phrase
Citez une marque de lunettes de soleil
Ray-Ban / Oakley.
Maui Jim / Dior / Michael Kors. Gucci / Prada.
Chanel / Armani.
Tom Ford / Versace.
Ah pourquoi Pépita sans répit m’épies-tu ?
• Mr et Mme Lisemédicale ont une fille, comment s’appellet-elle ?
> Anna.
• Vrai ou Faux : il est interdit de faire labourer un bœuf et un âne attelés ensemble, car ils n’ont pas la même endurance.
> Faux, c’est parce que, du fait que le bœuf rumine, l’âne pourrait souffrir en pensant que le bœuf mange à chaque instant.
• Le saviez-vous : Quelle était la vitesse maximale permise en ville en Angleterre pour les premières voitures en 1865 ?
> 3 km/h seulement pour éviter d’effrayer les chevaux.
• Le saviez-vous : Que faisait le pharaon Pépi d’être ennuyé par les mouches ?
> Il gardait autour de lui certains de ses esclaves,
qu’il enduisait de miel.
• Quiz : Pourquoi est-il interdit de haïr les Égyptiens ?
> Pour reconnaître le bien qui a été fait à Ya’akov qui est descendu en Égypte pour éviter de subir la famine.
• Quiz : Quel pourcentage de l’héritage, l’aîné qui a un seul frère reçoit-il ?
> Il reçoit 1/2 de l’héritage.
• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.
• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.
• Chante un chant de Chabbath.
1ère énigme
Peux-tu citer cinq jours de la semaine consécutifs sans les nommer ou donner de chiffres ?
Réponse : : Avant-hier, hier, aujourd’hui, demain et après-demain.
2ème énigme
Monsieur et Madame Tartofrigo ont une fille, comment s’appelle-t-elle ?
Réponse : : Jémila
3ème énigme
Comment appelle-t-on un hippopotame qui fait du camping ?
Réponse : : Un hippocampe.
Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1 point à son équipe.
Dans quoi doit-on faire tremper les fraises pour les nettoyer ?
1. Quand on les achète surgelées.
2. Quand on les achète fraîches.
3. Toutes les réponses sont bonnes.
Réponse : 3
Dans quel cas fait-on Chéhé’héyanou sur les fraises ?
1. S’ils sont coupés avec un couteau réservé à cet effet.
2. S’ils sont coupés en grande quantité.
3. Dans tous les cas.
Réponses : 1 et 2
(Remplir les trous)
C’est dans notre Paracha qu’on apprend la Mitsva de Chiloua’h Zaken (Haken). C’est la Mitsva de renvoyer le père (la mère) oiseau avant de prendre ses jeux (œufs).
La Torah promet à quiconque observe ce commandant (commandement) une récompense exceptionnelle : la popularité (longévité), également attribuée à celui qui respecte ses garants (parents) et à celui qui veille bien aux principes de poids et chaussures (mesures) et ne vole personne par son imprévision (imprécision)
La Mitsva de Chiloua’h Haken ne s’applique que si l’on passe justement devant un nid, et non si l’on s’y prépare à l’avance.
Lire une première fois le texte d’une traite, et demander aux participants combien d’erreurs ils ont détectées.(2 points si la réponse est bonne). Puis le relire en attendant que les participants vous arrêtent dès qu’ils aperçoivent une erreur. (1 point par erreur corrigée) Les erreurs sont en gras et les corrections entre parenthèses. (8 erreurs.)
(Jeu de rapidité.)
La 1ère équipe qui donne la bonne réponse gagne 1 point.
1. Je suis celui contre qui on sort en guerre.
> Le Yétser Hara’.
2. Je suis le glouton et ivrogne de la Paracha.
> Le fils rebelle.
3. Je suis celui dont on doit se souvenir.
> ‘Amalek
4. Je suis la Mitsva de la Paracha en rapport avec les oiseaux.
> Chiloua’h Haken.
5. Je suis la Mitsva de la Paracha en rapport avec la maison.
> La Mitsva de Maaké - le parapet.
6. Je suis l’interdit des mélanges.
> L’interdit de Kilaïm.
7. Je suis la Mitsva qu’il vaut mieux éviter de faire.
> Faire un vœu - Néder.
8. Je suis un interdit en rapport à l’argent.
> Les prêts à intérêt.
9. Je suis celui qui prend 2 parts.
> L’aîné.
10. Je suis un peuple avec lequel il est interdit de se marier.
> Amon.
Envoyez-nous vos commentaires sur www.torah-box.com/shabatik Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box
Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche
Des promoteurs construiront prochainement un grand immeuble de commerce et de bureaux à l’endroit même où je suis installé !
Un Rav s’est rendu il y a quelques mois à Ofakim donner une conférence. Ses paroles de Torah encouragent le public, et une fois la conférence terminée, il prend la route du retour. Il trouve un restaurant de falafels où il s’arrête pour se restaurer.
On lui demande 2 Chékels, soit 50 centimes d’euros pour son sandwich, un prix dérisoire pour cette spécialité nationale qui coûte plutôt dans les 15 Chékels (environ 4€). Comment un restaurant peut-il proposer ce sandwich en divisant sept fois son prix ?
boucle pas ses fins de mois. Je décide donc de renoncer à l’héritage en sa faveur afin qu’il puisse se consacrer sereinement à l’étude de la Torah et à l’éducation de ses enfants.
"
Je vends à perte
!
Ma volonté, c’est de réjouir mon peuple en ces temps difficiles.
Le restaurateur dit : "Je vends à perte ! Ma volonté, c’est de réjouir mon peuple en ces temps difficiles." Le Rav est touché par cette magnifique initiative, mais se demande comment le restaurateur fait pour vivre.
Céder un héritage
Ce dernier fixe attentivement le Rav et raconte : "Il y a longtemps, mon frère et moi avons reçu en héritage un appartement estimé à 3 millions de Chékels. Il était prévu de vendre le bien afin que chacun puisse recevoir la moitié du prix. Or mon frère étudie la Torah et a la charge d’une grande famille. Je sais qu’il se contente du minimum vital et qu’il ne
Quand nous sommes devant le notaire pour la répartition de l’héritage, j’indique mon choix de renoncer à ma part, rendant mon frère seul héritier réservataire de l’appartement. Il est bouche bée, il refuse mon offre mais il n’a pas d’autre choix que de signer l’accord successoral. À la sortie de l’office notarial, il me bénit pendant de longues minutes. De mon côté, je prends conscience que j’ai une part dans l’étude de la Torah de mon frère, comme dans le récit biblique d’Issakhar et de Zévouloun, ce dernier commerçait et soutenait l’étude de la Torah d’Issakhar.
Quelques mois passent et je me retrouve en difficulté financière en raison de l’inflation galopante. Je décide de changer d’orientation professionnelle et j’ouvre un restaurant de falafels après une étude de marché basique : il y a un nouveau grand centre commercial qui s’est ouvert à deux pas de chez moi mais qui ne propose pas de restauration bon marché. Je fais venir une caravane sur le terrain vague
juste à côté du centre commercial et je propose ma carte avec ma spécialité, un falafel avec un œuf.
Dès le certificat de Cacheroute reçu, j’ouvre mon restaurant. Très vite, je rencontre un succès inespéré. Des dizaines de clients et d’employés du centre commercial prennent leurs habitudes en venant déjeuner souvent.
Malgré l’amélioration de ma situation financière, mon installation est illégale, je n’ai pas d’accord de la municipalité. Depuis peu, des agents de police me demandent des autorisations que je n’ai pas. Je sollicite leur aide pour les démarches et en attendant, mon commerce tourne à plein régime. Ce "petit manège" dure des années jusqu’à ce qu’un matin, un grand panneau d’affichage est installé en face de ma caravane, indiquant que des promoteurs viendront construire un grand immeuble de commerce et de bureaux à l’endroit même où je suis installé !
Démêlés judiciaires
Mes clients habituels découvrent le panneau avec stupéfaction. Parmi eux, des avocats en droit immobilier et en droit des affaires me rassurent, m’expliquant qu’il sera difficile de m’expulser. Je suis un peu rassuré, mais mes craintes restent, tandis que mon dossier est pris à bras-le-corps par ces experts du droit. Quelques mois plus tard, je suis convoqué au tribunal pour statuer de l’avenir de mon commerce. Les avocats des promoteurs de l’immeuble d’affaires sont intransigeants : tenant un commerce illégal, sans aucune autorisation, il convient d’appliquer le droit et m’expulser. Mes avocats me défendent : il est vrai que je ne suis pas en règle, mais les passages des forces de l’ordre et le laisser-aller de la mairie prouvent que mon commerce est toléré de fait. Dans une brillante et audacieuse plaidoirie, ils soulignent ma bonne foi, mon manque de temps et de savoir pour accomplir les démarches administratives, et demandent l’officialisation de mon commerce.
Je prie pendant que les juges délibèrent, demandant à Hachem de faire preuve de clémence et de pitié envers moi. Le verdict est sans appel : l’État doit me dédommager en reconnaissant mon commerce dans le droit, car il a fait preuve de négligence en ne m’aidant pas à régulariser mon travail au service du public. Les promoteurs ont acheté légalement le terrain mais doivent me céder un étage entier dans le nouveau centre commercial. Mes avocats étaient plutôt confiants mais ne s’attendaient pas à une décision aussi favorable pour moi. C’est un miracle !
Je suis tellement abasourdi par ce prodige que je décide d’en parler à mon Rav qui me pose une seule question : "Ces derniers temps, astu fait une action particulièrement généreuse où tu aurais donné de toi ?" Je comprends immédiatement que c’est dû au fait que j’avais renoncé il y a quelques années à ma part d’héritage au profit de mon frère.
Dans la surface qui m’est accordée, j’ouvre une synagogue et un Beth Hamidrach avec des cours durant la journée pour les employés."
Le rabbin est ébloui par cette histoire exceptionnelle. Mais pourquoi le restaurateur continue à faire des falafels ?
"Ça me tient à cœur car je sais que toute ma réussite, je la dois à la part d'héritage que j'ai cédé à mon frère. Je tiens à conserver cette simplicité, celle de savoir que toute ma réussite, je ne la dois pas à mon intelligence, mais seulement à Hachem qui m’a accordé Ses bontés infinies."
En renonçant à un héritage au profit de son frère étudiant en Torah, le restaurateur a ouvert des portes de bénédictions incommensurables. Hachem voit nos actions et nous rétribue avec largesse dans ce monde et dans le monde futur. Le soutien au monde de la Torah, la reconnaissance des érudits et nos bonnes actions sont toujours récompensées, tôt ou tard, pour l’éternité.
Alexandre Rosemblum
1. Faire un nœud de cravate le Chabbath, permis ?
> Oui, à une des 2 conditions : a) avoir l’intention de le défaire dans les 7 jours (Séfarades), 24h pour les Ashkénazes ; b) faire un nœud simple qui se dénoue en tirant une fois sur l'une des extrémités. (Yalkout Yossef)
2. Cachériser une cuillère en bois, possible ?
> Oui :
a) attendre 24h après utilisation ;
b) faire bouillir de l’eau dans une casserole ;
c) introduire la cuillère pendant que l’eau bout.
3. Purée de pommes de terre : quelle Brakha ?
> On récitera Boré Péri Haadama, même si le légume de base n’est plus reconnaissable. (Yab’ia Omer 7, 29)
Le ‘Hafets ‘Haïm nous enseigne qu’il est interdit de complimenter excessivement une personne, même devant des individus qui n’éprouvent aucune animosité à son égard, puisqu’on craint qu’un auditeur vienne apporter un bémol en faisant état de ses défauts.
Hiloula du jour
Ce lundi 13 Eloul (16/09/2024) tombe dans le calendrier hébraïque
la Hiloula de Rabbi Yossef ‘Haïm de Bagdad, connu sous le nom de Ben Ich ‘Haï. Il vécut au 19e siècle et représente jusqu’à aujourd’hui l’une des plus importantes autorités Halakhiques du monde séfarade. Il était également versé dans l’étude de la Kabbale. Il rédigea une centaine d’ouvrages, parmi lesquels le livre éponyme, le Ben Ich ‘Haï, un livre de référence en matière de Halakha. N’oubliez pas d’allumer une bougie en son honneur afin qu’il prie pour vous !
Une perle sur la Paracha "[...] "
[...]" Tu devras te garder de toute action mauvaise. "(Dévarim 23, 10)
Rav Steinmann racontait que Rav Mordekhaï Yaffé, l’auteur de la série de livres intitulés Lévouchim ("Les habits"), était un très grand érudit en Torah. Le titre de ses livres illustre son sacrifice afin de ne pas fauter.
Un jour, une femme le poursuivit pour le faire fauter. Il se jeta dans les ordures et, à ce moment précis, il revêtait sur lui 10 habits. Pour chacun d’eux, il écrivit la série des Lévouchim.
Comme il était très beau, il était souvent confronté à cette épreuve. Il décréta alors que sa descendance serait laide jusqu’à la 10e génération !
Rav Steinmann ajouta qu’un jour, il y avait un jeune étudiant en Torah particulièrement beau. Son père était très laid, et tout le monde pensait qu’il ne pouvait pas être son père. Celui-ci répondit qu’il provenait de la 10e génération du Rav Yaffé, et que son fils n’était donc plus concerné par le décret du Rav !
Un événement historique pour la Torah se prépare à Paris.
Le Gadol Hador, le plus grand maître spirituel de notre génération, se rendra de Bnei Brak en France le mercredi 18 septembre au Dôme de Paris.
À première vue, on n’a pas l'impression qu'il soit indispensable de s'y rendre, puisqu'il serait possible d'écouter ses enseignements plus tard.
Cependant, cette réflexion peut montrer une incompréhension de l'importance de cet événement.
Le Gadol Hador est le guide spirituel ultime du peuple Juif.
Ses décisions influencent ta vie, même si tu n'en es pas conscient.
C'est le rabbin qui guide les rabbins des rabbins de tes propres rabbins.
Il est capable de saisir les véritables enjeux spirituels de notre époque.
Il peut éclaircir ta voie en un instant et répondre à tes interrogations.
Comme Avraham Avinou et Moché Rabbénou avant lui, il a le pouvoir d’éveiller ton âme en quête de vérité.
Mais ce n'est pas sans raison qu'il est le Gadol Hador : il n'a jamais cherché à grandir pour lui-même, se consacrant entièrement à D.ieu, jour après jour, année après année, au service du peuple Juif.
Le Rav Dov Landau sera à Paris le 18 septembre, au Dôme de Paris, où 6000 personnes se rassembleront pour écouter son message inspiré.
Rabbi 'Haim Kanievsky, de mémoire bénie, affirmait que le Rav Landau le surpassait en matière d'étude de la Torah.
Autour de cet événement, des centaines de grands Rabbanim se déplaceront pour honorer cette occasion exceptionnelle... parmi eux, le prestigieux Rav Réouven Elbaz, qui n'a pas voyagé en France depuis 24 ans.
Surtout en ces temps de guerre, de détresse, et d'antisémitisme, en plein mois d’Eloul, juste avant Roch Hachana, qui déterminera le cours de notre année.
Avec l’aide de D.ieu, je viendrai également de Jérusalem pour participer à cet
par Michaël Lumbroso
Règle du jeu :
Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un A, la deuxième par un B, etc. Les participants doivent trouver le mot exact en français. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot surligné dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.
Porter un vêtement ayant nombre de coins oblige d’y ajouter des Tsitsit
Lorsque le bœuf est en train de faire cela, il est interdit de le museler.
Cette petite Paracha qui se situe à la fin de la nôtre, est lue aussi le Chabbath précédent Pourim.
Semer une vigne à côté de céréales de blé ou d’orge, c’est transgresser cet interdit.
Ce cas est unique, on le condamne à mort parce qu’il adopte un comportement qui l’amènera certainement à commettre plus tard de graves crimes.
rebelle( et dévoyé
On ne doit pas rejeter l’Égyptien car nous l’étions dans son pays lors de la famine.
Si on veut utiliser un bœuf pour labourer, on ne pourra pas lui associer cet animal dans son travail.
Lorsqu’on en fait un, il ne faut pas tarder à le payer.
Un vêtement de laine ne doit surtout pas contenir la moindre fibre de cette autre matière.
Il faut se soucier du bien d’autrui, et donc accomplir cette Mitsva devant le bien égaré de son prochain.
perte( une )restituer
Mot qui se trouve dans le premier verset de notre Paracha et qui se lit aussi bien de droite à gauche que de gauche à droite.
Le peuple de Moab, ayant loué les services de Bil’am contre nous, on ne recherchera jamais cela pour eux.
Les Moabites ne rentreront pas dans l’assemblée d’Hachem car ils n’ont pas accueilli les Bné Israël avec de l’eau et cela
La plus sévère des peines capitales.
La captive non-juive devra les laisser pousser pour s’enlaidir.
donnera( te )il
Il faut s’équiper de cet outil pour garder la sainteté du camp.
bien-être( )son
pelle( )une
Lorsqu’on construit une nouvelle maison, il faut aussi construire cela autour des endroits dangereux.
protection( de )barrière
Un homme de ce peuple ne peut se marier avec une Juive, même sa dixième génération.
Afin que le camp des Bné Israël reste ainsi, il ne doit pas s’y trouver de la saleté ou un manque de pudeur.
à réaliser avant de saisir des œufs ou des oisillons dans
Ce qu’Hachem a dit de faire du souvenir d’’Amalek.
L’homme fut créé à Roch Hachana. Et c’est à Roch Hachana qu’il peut renaître. Nous avons la capacité en ce jour d’atteindre quasiment le même niveau que celui d’Adam Harichon avant la faute ! Et c’est alors que nous pouvons procéder à de réelles transformations de notre personnalité. Rav Yossef-‘Haï Abergel nous en dévoile les clés.
Il est une coutume dans certaines communautés de réciter, durant tout le mois d’Eloul, le chapitre 27 des Psaumes : "Mizmor Lédavid Hachem Ori Véyich’i…" Nos Sages expliquent que le terme "Ori" (ma lumière) du premier verset fait référence à Roch Hachana, tandis que le terme "Yich’i (ma délivrance) qui suit fait allusion à Yom Kippour.
Si on comprend que le jour de Yom Kippour représente une délivrance puisqu’il vient purifier l’individu de toutes ses fautes, en revanche, on comprend mal pourquoi Roch Hachana est appelé une "lumière"…
Faire la lumière sur nos actes
La Guémara (Brakhot, 28b) raconte que les disciples de Rabbi Yo’hanan Ben Zakaï vinrent lui rendre visite à la fin de sa vie. En les apercevant, le Maitre se mit à pleurer. A ses disciples qui l’interrogèrent, Rabbi Yo’hanan répondit : "Si j’allais à la rencontre d’un roi fait de chair et de sang pour qu’il me juge, je serais inquiet ; mais à présent que je m’apprête à me présenter devant le Roi des rois, pour Qui rien n’est caché, qu’adviendra-t-il de moi ?"
Imaginez que vous entriez dans une immense caverne très sombre. En tâtant tout autour de vous, vous sentez que la caverne est remplie de petits objets, mais vous en ignorez la nature. Plongé dans la pénombre, vous en faites tomber quelques-uns au passage… Soudain, la lumière s’allume. Vous réalisez alors que vous êtes en présence d’objets de très grande valeur, en or et en argent, de bijoux sertis de pierres précieuses.
Il en est de même de nos actions sur terre. Le monde dans lequel nous vivons est appelé ‘Olam
en hébreu, qui provient de la même racine que ‘Elèm, qui signifie "caché, dissimulé". La valeur spirituelle de nos actes nous est cachée. Nous ignorons l’impact de notre Téfila, de notre étude ou de nos actes de ‘Hessed. Et la gravité de la faute nous est inconnue ! Si nous avions conscience de la valeur réelle de nos actes, nous envisagerions la vie d’un tout autre œil. C’est la signification de la phrase prononcée par Rabbi Yo’hanan : au ciel, on fera la lumière sur tous ces éléments que nous ignorons de notre vivant, et c’est aussi ce qui se passe à Roch Hachana, que le psaume appelle "lumière"…
Parfois, certains se demandent quelle importance peut-il bien y avoir à des actes aussi insignifiants que ceux d’allumer la lumière ou d’appuyer sur le bouton de l’ascenseur pendant Chabbath. La réponse est que l’homme ignore en fait tout des conséquences de ses actes. Une personne appuie seulement sur la gâchette d’une arme et par ce geste, ôte la vie d’une autre. Une autre personne actionne une manette et largue une bombe atomique qui tue des millions d’individus. Nous voyons donc bien que ce n’est pas tant l’effort que nous mettons en place qui importe, mais bien la conséquence qui va découler de notre geste. Notre Néchama est liée aux mondes supérieurs, desquels nous ne savons rien, ou très peu. Et même une action insignifiante à nos yeux peut déclencher des cataclysmes au ciel.
L’héritier qui s’ignorait
Dans son Maguid Mécharim, Rabbi Yossef Karo rapporte plusieurs enseignements originaux sur la Torah, qui lui furent dévoilés par un certain Maguid (que l’on pourrait traduire par
"précepteur céleste"). Rabbi Yossef Karo relate qu’un soir, le Maguid lui annonça qu’il allait lui dévoiler quelle était la source spirituelle de l’âme de son épouse. En effet, ajouta le Maguid, bien que Rabbi Yossef avait pour habitude de témoigner à son épouse toutes les marques de respect qui lui étaient dues, cependant il convenait à présent qu’il prenne conscience de la véritable valeur de celle-ci, tant son âme était élevée. Ainsi, expliqua le Maguid, il réaliserait à quel point il devait être méticuleux dans ses rapports avec elle.
Or, il faut savoir qu’après 120 ans, on ne nous dévoilera pas seulement la valeur des autres âmes, mais également celle de la nôtre ! Et nous découvrirons peut-être que nous étions animés de qualités exceptionnelles et de capacités hors du commun que nous n’avons hélas pas exploitées comme il se devait !
A l’approche de Roch Hachana et Yom Kippour, cette idée s’avère plus vraie encore. En effet, ce jour qui est associé à la lumière nous dévoile le poids de nos pensées, de nos paroles et de nos actes.
Le moment pour retrouver les vraies valeurs
"
Même une action insignifiante à nos yeux peut déclencher des cataclysmes au ciel.
A ce sujet, le Rav Chakh (grand dirigeant spirituel du monde orthodoxe décédé en 2001) racontait la parabole suivante : imaginez un homme très âgé, alité, esseulé, au chapitre de la mort. On frappe à sa porte. Le vieillard se lève tant bien que mal pour ouvrir. Devant lui se tient un messager porteur d’une lettre qui s’exclame : "Enfin ! Cela fait 50 ans qu’on vous cherche ! Un de vos proches décédé vous a légué toute sa fortune, plus d’un million d’euros".
Notre homme est désemparé : dire qu’il a vécu sa vie dans la plus grande pauvreté, esseulé, alors qu’un trésor inestimable lui appartenait ! Il en est de même pour l’homme. Celui-ci peut passer son existence dans l’ignorance totale des trésors spirituels à sa disposition. Il peut posséder de grandes qualités morales, des capacités intellectuelles exceptionnelles, il aurait pu accomplir de grandes choses. Mais il en ignore tout. Ce n’est qu’après avoir quitté ce monde, une fois qu’il est impuissant, qu’il réalise ce qu’il a manqué.
Il y a quelques dizaines d’années, dans une petite ville, les Juifs avaient l’habitude à l’approche de la fête de Souccot d’acheter des branches de myrte que les non-juifs vendaient au marché, pour recouvrir leur Soucca. Une année, ces derniers se mirent d’accord pour augmenter de concert les prix des branches, conscients de l’importance qu’elles revêtaient pour les Juifs.
Les Juifs, au vu des prix exorbitants pratiqués sur le marché, se consultèrent et décidèrent de s’approvisionner d’une autre sorte de branches pour la fête. Mais avant cela, ils souhaitèrent tout de même demander l’avis du Rav de leur ville, un homme d’une grande piété. Après avoir écouté leurs doléances, le Rav répondit :
"Vous avez tout à fait raison, les prix sont bien trop élevés. Pourtant, quelque chose me taraude. Je ne parviens pas à comprendre où vous trouvez la disponibilité d’esprit pour vous occuper de ce genre de choses… Croyez-moi, même dans les conditions matérielles précaires qui sont les miennes, s’il m’arrivait de trouver dans la rue une bourse pleine d’argent, il ne me viendrait même pas à l’esprit de la ramasser, tant je suis absorbé par l’atmosphère des Jours redoutables !"
Evidemment, si pour votre part vous trouvez une bourse d’argent entre Yom Kippour et Souccot, ramassez-la, il n’y a pas de problème. Mais cette histoire nous enseigne tout de même l’importance cruciale de ces jours. Sachons les exploiter comme il se doit !
Rav Yossef-‘Haï Abergel
L’art
de faire
Quelle est la première exigence de la Torah pour l'armée juive ? Comment la présence divine doitelle influencer notre comportement au quotidien ? Pourquoi la sainteté est-elle si importante à la synagogue et dans le foyer juif ? Comment la technologie moderne peut-elle influencer la présence divine dans nos foyers ?
La Torah parle du soldat juif qui part au combat (Dévarim 23, 10). Dans son équipement militaire, il possédait une épée, un arc, une lance, mais il emportait avec lui un élément très étrange : "Tu auras aussi une petite pelle dans ton équipement" (Dévarim 23, 14) parce que les soldats réservaient une certaine zone à l’extérieur du camp militaire pour se soulager. Le soldat devait sortir du camp pour ses besoins en prenant avec lui sa petite pelle, faire un trou et les recouvrir ensuite.
Nous aurions pu imaginer une autre introduction par la Torah au concept de "l’armée juive" : préparation stratégique, préparation spirituelle… mais la première chose qu’exige la Torah est de s’assurer de maintenir la propreté du camp. Pourquoi ?
Le verset d’après nous enseigne : "Car D.ieu marche au centre de ton camp" (Dévarim 23, 15). La Chékhina, la Présence divine, était bien là, aidant et faisant réussir Son armée car elle partait en guerre sur ordre des Sages, donc de D.ieu. Et qui dit Présence divine dit ajustement de notre conduite : "[…] il ne doit rien s’y trouver de honteux ou de déplaisant, sinon la Présence divine t’abandonnerait." (Ibid.)
Introduire D.ieu dans notre vie
Précisons avant de continuer : lorsqu’on parle d’une armée d’Israël, on ne parle pas de l’armée israélienne d’aujourd’hui qui certes fait bien son travail, mais de l’armée idéale décrite dans la Torah qui n’agissait que sur ordre des Sages, qui appliquait les versets de la Torah à la lettre, où chaque camp militaire était un lieu saint d’étude de Torah : "Votre camp doit être saint." (Ibid.)
Nous sommes d’accord pour dire que faire ses besoins naturels sans les recouvrir n’est pas gravissime. Mais cela devient grave lorsque vous avez conscience que la Présence divine est là, car en présence de D.ieu, notre conduite, notre
façon de parler ou d’agir doit être totalement différente. Nous ne nous conduisons pas de la même façon devant notre voisin que devant le roi. Voici donc la grande leçon de notre verset : apprendre à introduire la Présence divine dans nos vies. Plus nous agissons de manière digne pour Elle, plus Elle descend vers nous. D’autant plus que D.ieu est présent dans le monde entier : "Il n’y a pas un espace sans D.ieu." (Yicha'yahou 6, 3)
Il fait nuit, la pièce dans laquelle vous vous trouvez est fermée et les volets sont baissés, la lumière est éteinte, personne ne vous voit ?
Si, il y a bien Quelqu’un qui vous voit : la Présence divine. C’est pourquoi un Juif fait toujours attention à ne pas se dévêtir (Choul’han ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm 2), si ce n’est aux toilettes ou dans une salle de bain, par respect pour la Présence divine. Ce sont avec ces efforts que nous ancrons en nous cette grande vérité que la Présence divine Se trouve partout dans le monde.
Temple, synagogue et respect de la Présence divine
Quand nous parlons de Chékhina, nous pensons tout de suite au Beth Hamikdach, au Temple dans lequel D.ieu résidait parmi nous. Le Talmud nous enseigne que nous ne devons pas craindre le Temple en tant que tel, mais D.ieu (Yébamot 6a). C’est à Lui que nous devons penser. Nous n’avons pas de crainte particulière vis-à-vis du bâtiment, mais uniquement vis-à-vis de la Présence divine. De nos jours, en l’absence (provisoire) de Temple, la synagogue est devenue notre Mikdach Mé'at, notre petit temple. La Présence divine réside dans chaque synagogue. Par conséquent, nous devons nous y conduire différemment, pas parce que le rabbin nous observe, mais parce que la Chékhina y réside. La synagogue n’est pas un club d’amis où l'on plaisante avec nos amis comme au
bistrot, où on parle au téléphone comme dans la rue. Nous devons entrer dans la synagogue avec crainte : "Et Mon sanctuaire vous craindrez." (Vayikra 19, 30) Sinon, la Présence divine Se retire, car elle ne peut résider que dans un lieu de bonne conduite.
Nous le savons tous, le sujet du bavardage dans les synagogues est une tragédie. Si un nonjuif venait dans une synagogue et observait une scène avec des amis en train de bavarder, de boire et de rire… il perdrait tout intérêt et respect pour ce lieu saint. Rav Avigdor Miller ne mâche pas ses mots, il parle d’un vrai "cancer" car une telle conduite repousse la Présence divine hors du camp.
D’ailleurs, dans le Choul’han ‘Aroukh, il est écrit que si une personne discute de choses futiles à la synagogue, elle doit être réprimandée, car elle dérange non seulement les autres, mais elle manque de respect à la Présence divine: "C’est une faute trop lourde qui ne peut jamais être pardonnée." (Choul’han ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm 124). Et si, même en parlant de ce sujet au Rav de la synagogue, cela continue, changez de synagogue car l’endroit ne bénéficie plus de la Chékhina C’est vous que vous sauvez. S’il y avait le feu chez vous, vous vous sauveriez immédiatement. Notre vie dépend de nos prières et du respect que l'on témoigne à D.ieu.
Imaginons une personne qui s’étire à la synagogue et qui bâille. Est-ce une faute de bâilleriez ? Non. Est-ce évitable ? Oui. Lorsque vous vous tenez face au président de la République ou a fortiori face au Rav ‘Ovadia Yossef, je peux vous assurer que vous ne bâillerez pas, même si vous n’avez pas dormi de la nuit, car vous éprouveriez respect et crainte en vous tenant face à lui. Si vous êtes célibataire et que vous rencontrez une magnifique jeune fille, même si vous êtes épuisé, vous ne bâilleriez pas, car votre souhait de faire bonne impression est plus fort. Rav Avigdor Miller raconte qu’il admirait beaucoup un maître surnommé le Saba de Slabodka et qu’il l’observait de très près. Il ne l’a jamais vu bâiller au centre d’étude de toute sa vie. Bâiller est tout de même un signe de mépris : on s’excuse toujours de bâiller devant une personne, cela donne une impression de désinvolture. Plus
nous honorons la Présence divine, plus Elle nous octroie la réussite.
Présence divine dans le couple : notre responsabilité est engagée !
Nous ne pouvons pas évoquer la Présence divine sans parler du foyer juif, car le couple est un lieu de Présence divine.
Lorsque le prophète Bil’am alla maudire la nation juive, en nous voyant dans le désert pour la première fois, il s'enflamma et fut contraint de nous bénir : "Qu’elles sont belles tes tentes, Ya’akov, tes habitations Israël !" Comme le foyer juif est beau ! Qu’est-ce que Bil’am vit de si beau ? Des lustres ? Non. Des tapis et des rideaux à la mode ? Non plus. Des palais, des penthouses ? Non plus. Des home cinema et des télés géantes à écran incurvé ? Encore moins, D.ieu préserve ! Il vit de la sainteté, de la pudeur et de la décence. Il vit des tentes bâties de telle sorte que jamais l'entrée d’une tente ne faisait face à une autre entrée. Vous ne pouviez jamais voir l’épouse de votre voisin alors que nous étions extrêmement serrés : il y avait au moins 600 000 tentes. Bil’am ne vit pas, ne serait-ce qu’une seule fois, une entorse à cette règle. Il a vu un peuple qui vivait selon les règles de la décence jusqu’au moindre détail, un peuple qui attirait la Présence divine. Un foyer juif pratiquant est un temple. Peu importe qu’un appartement soit délabré avec des murs qui craquellent et des meubles à bout de souffle. Si ce sont des gens humbles et pieux qui y résident, la Présence divine y est présente.
C'est pourquoi un mariage a tant de valeur. Lorsque deux personnes se marient, la Présence divine est là, comme le dit le Talmud (Sota 17a) : "Quand la paix réside entre un homme et une femme, la Présence divine réside parmi eux." (Sota 17a) Lorsqu’un ‘Hatan dit à sa Kala sous la ‘Houppa : Haré At Mékoudéchet Li, "Tu m’es consacrée", Hachem vient et dit : "Je Me trouve aussi avec vous." Il paraît qu’un certain Rabbi pensait de cette façon lorsqu’il regardait sa femme. Il imaginait voir la Présence divine entre lui et elle, et il travaillait beaucoup sur ce point-là, pour toujours se comporter dignement en toutes occasions. S’il est certain que mari et femme sont différents, la présence de D.ieu
transcende les différences. Il est vrai que votre conjoint a d’autres centres d’intérêt que vous, il aime beaucoup parler et vous moins, mais peu importe : ces petites différences sont insignifiantes lorsque nous savons que nous faisons descendre la Présence divine dans ce monde.
C’est d’ailleurs pour cela que le Talmud enseigne que si un couple rompt son mariage, cela équivaut à une destruction du Temple : "L’Autel du Temple verse des larmes" (Guitin 90b). Pourquoi ? Parce que la Présence divine a été chassée, comme si un Temple a été détruit. Nous devons apprendre à modifier notre conduite, avoir une nouvelle perspective du foyer juif qui doit engendrer une nouvelle façon de se conduire à la maison.
Le Rabbi de Telz, par exemple, ne retirait jamais sa veste longue à la maison, même en été : il s’habillait pour la Présence divine. Un autre Rav ne laissait jamais ses enfants se pavaner sur le canapé en journée. Il les a fait grandir avec l’idée que la Présence divine Se trouve à la maison. Bien sûr, nous ne sommes pas forcément à ce niveau-là, mais nous devons garder en tête l'idée que D.ieu est là, et ce n’est qu’en adoptant ensemble cet objectif ambitieux de vouloir introduire la Présence divine dans notre foyer que nous pouvons aussi y introduire la réussite et la bénédiction.
Sainteté de la maison : le défi des nouvelles technologie
Personne n’est un ange et ne réussit à 100%.
Il y a des hauts et des bas, mais nous devons vouloir que notre foyer soit un petit Temple ! Essayons d’y introduire de la sainteté plutôt que des smartphones qu’on regarde du matin au soir, chacun dans son coin en visionnant toutes sortes de sottises.
D’ailleurs, lorsque vous passez la porte de votre entrée, la Mézouza nous rappelle que la Présence divine est là. Nous ne pouvons pas passer notre temps à crier dans un endroit de Présence divine, à prononcer des mots impolis et irrespectueux. Un certain respect et une certaine paix doivent régner. Votre conjoint vous dit une chose désagréable. Allez-vous vous emporter ? La Présence divine est là, et
si nous nous mettons en colère, c’est le signe que nous ne pensons pas du tout à elle. Il faut également l’inculquer aux enfants : "Les enfants, à la maison, on adopte une bonne conduite ! La Présence divine est à la maison, ce n'est pas un arrêt de bus ici, ce n'est pas un cinéma, ce n'est pas un bar tabac. C’est un lieu où on récite des bénédictions, où on fait sa prière, où on mange Cachère, où on prononce des enseignements de Torah."
Lorsqu'on y pense, y a-t-il quelque chose de plus saint qu’une maison juive ? Dites à vos enfants qu'à chaque bonne action de leur part, elle devient encore plus sainte grâce à eux. N’y faites pas entrer des journaux malsains ou stupides. C’est le contraire de l’idée de la Torah qui dit au soldat qui a besoin de se soulager : "Sors du camp et recouvre-le." Quelle est l’impureté qu’on doit "recouvrir" aujourd’hui ? Internet.
Internet est un progrès, mais aucun mot n’est assez fort pour décrire la calamité qui a inondé nos foyers. On ne peut pas construire un Temple à la maison avec une connexion Internet sans filtre, accessible à tous les enfants de la maison. Imaginez-vous le Cohen Gadol entrer dans le Saint des Saints avec un smartphone sans filtre à la main ? C’est soit l’un soit l’autre : soit vous faites entrer la Présence divine chez vous, soit vous la faites fuir.
Alors, n’oublions pas la petite pelle en bois qui était suspendue à la ceinture du soldat juif dans la Torah. C’était une médaille d’honneur, car son but était le respect de la Présence divine qui était reconnue par le soldat, même à la guerre. La Présence divine est partout. Elle est proche de celui qui pratique la Torah et nous devons être conscients que c’est cette présence qui nous fera réussir. Enfin, grâce à ce respect, D.ieu va reconstruire Jérusalem et le Temple où nous pourrons jouir de Sa présence à une échelle encore bien plus grande et majestueuse.
Binyamin Benhamou (d’après les enseignements du Rav Avigdor Miller)
Pour retrouver ce cours en version intégrale et en vidéo : www.torah-box.com/kitsour
En ces temps où tellement de dangers rôdent autour de nous, ne soyons pas avares dans l’expression de notre reconnaissance et de nos louanges pour le drame qui nous a été épargné.
La Grande-Motte : ce n’est plus un incident à ajouter dans la liste déjà longue des agressions et insultes, c’est un véritable attentat, qui aurait pu se terminer en tragédie.
Pour rappel, le matin du 24 août, un homme a tenté d’incendier la synagogue juste avant l’office du Chabbath : deux véhicules ont été incendiés devant la synagogue et une explosion provoquée par une bouteille de gaz a ensuite eu lieu.
Mais la Providence divine veillait, de façon si visible et si étonnante ! En ces temps où tellement de dangers rôdent autour de nous, ne soyons pas avares dans l’expression de notre reconnaissance et de nos louanges pour le drame qui nous a été épargné. Mais l’événement résonne aussi à nos oreilles comme le son d’un Chofar d’alerte. Car en cette période de vacances où, pour beaucoup de familles juives, il faisait si bon d’être sur les plages de France, sur ses belles montagnes ou dans ses vertes campagnes, me revient à l’esprit l’enseignement de nos Sages : "Le Saint béni soit-Il a établi trois séparations ou distinctions, dans son monde : entre la lumière et l’obscurité, entre le Chabbath et les six jours de semaine, entre Israël et les peuples du monde. Un gardien veille sur chacune de ces séparations. Pour ce qui est d’Israël, ce sont les peuples eux-mêmes qui veillent à cette séparation."
Or un détail des révélations de l’enquête m’a interpelé, et ce détail peut faire sens : l’auteur de l’attentat est d’origine algérienne. C’est-àdire qu’il vient de ce pays où, là comme ailleurs, bien des Juifs ont pu, le temps de quelques générations, verser dans l’illusion : la France
libératrice et émancipatrice, en supprimant ghettos et mellahs, avait aboli toute séparation.
Il aura suffi de ce misérable Algérien pour que la Providence divine, en nous manifestant Sa compassion et Sa protection, nous invite aussi à la réflexion : la séparation du peuple d’Israël du milieu des peuples opère une distinction.
Or distinguer, en Français, signifie certes séparer mais aussi percevoir, comprendre. Et même mettre à l’honneur. Soyons-en dignes !
Binyamin Tagger
La Paracha de Ki-Tetsé regorge de Mitsvot, avec pas moins de 74 commandements positifs et négatifs. Cette abondance de Mitsvot nous conduit à une réflexion intéressante : où se situe l’essentiel dans l’accomplissement des Mitsvot, dans la quantité ou plutôt la qualité ?
D’un côté, le Midrach nous enseigne que D.ieu a intentionnellement caché la récompense spécifique de chaque Mitsva et ce, pour éviter que nous ne fassions des calculs opportunistes. L’objectif est clair : nous pousser à accomplir toutes les Mitsvot sans distinction, assurant ainsi que nous nous investissions dans leur totalité.
les Mitsvot ! D’autant qu’une autre question se pose : de nombreuses Mitsvot de la Torah ne sont pas réalisables par tous les Juifs : certaines ne concernent qu’Erets Israël, d’autres uniquement les femmes, d’autres encore seulement les Cohanim… comment donc accéder à la totalité des Mitsvot ?
Si cette approche semble souligner l’importance de la quantité, un autre Midrach, ainsi qu’une Michna bien connue dans Pirké Avot, nous rappellent que la récompense d’une Mitsva est proportionnelle à l’effort investi pour l’accomplir. La qualité de l’accomplissement, mesurée par l’intensité de l’investissement personnel, semble donc prévaloir. Le Rambam, dans son commentaire sur la Michna de Makot, va encore plus loin et affirme qu’une seule Mitsva accomplie de manière parfaite tant dans ses détails que dans l’intention, peut garantir à celui qui la réalise le ‘Olam Haba, le monde futur. L’accent semble donc se déplacer de la quantité vers la qualité.
En fait, ce commentaire du Rambam va nous permettre dé résoudre en partie cette question de la quantité et de la qualité : en effet, il ajoute que si D.ieu nous a donné de nombreuses Mitsvot, c’est précisément pour nous offrir la chance d’en accomplir une à la perfection ! Ainsi la quantité des Mitsvot permet en fait d’accéder à la qualité de leur accomplissement. De plus, il faut comprendre que l’ensemble des Mitsvot fonctionne un peu comme l’ADN humain : chaque cellule du corps humain contient l’intégralité de notre patrimoine génétique ; de même, chaque Mitsva contient en elle l’essence de toutes les autres. Ainsi, en réalisant une Mitsva avec dévotion, amour et intégrité, nous accédons à l’essence de toutes
En fait, comme nous venons de l’expliquer avec la parabole de l’ADN, la réalisation parfaite d’une seule Mitsva peut en réalité englober l’ensemble des 613 Mitsvot. Et là encore, la question de la quantité et de la qualité se trouve résolue : la qualité de l’accomplissement d’une Mitsva va permettre d’accéder à la perfection dans la quantité, en ce sens que l’homme va pouvoir atteindre l’essence de toutes les Mitsvot, même celles qui ne le concernent pas !
L’effort personnel, notre maturation spirituelle et les circonstances de vie nous amènent, peut-être après de nombreuses années, à accomplir cette Mitsva parfaite. Chaque Mitsva accomplie, même imparfaite, prépare et affine notre capacité à en réaliser une qui sera le sommet de notre vie spirituelle, qui justifiera notre passage sur terre.
Enfin, alors que nous nous approchons de Roch Hachana, cette réflexion prend une résonance particulière. Ce jour-là, nous sommes invités à proclamer la Royauté divine, à affiner notre aspiration à voir D.ieu régner sur le monde. Nos prières et nos actions durant cette période visent à purifier nos intentions et à réaliser une introspection sur l’année qui s’est écoulée, afin de donner à chaque Mitsva accomplie une dimension de perfection. Ainsi, nous aspirons non seulement à mériter le monde futur, mais aussi à aligner notre vie entière sur la Volonté divine, accomplissant ainsi la mission spirituelle qui nous est confiée. Chana Tova !
Rav Daniel Béhar, Rav de Beth Annaelle à Jérusalem & Roch Collel Midrach Idan (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)
Torah-Box vous propose la traduction de quelques passages les plus connus des Séli’hot, ces vibrantes prières de supplication et de pardon à D.ieu, lues depuis le début du mois d’Eloul pour les Séfarades et la semaine précédent Roch Hachana pour les Ashkénazes, jusqu’à la veille de Yom Kippour.
D.ieu clément et miséricordieux, nous avons péché devant Toi, aie pitié de nous.
Dispensateur du pardon, Celui qui scrute les cœurs, Celui qui dévoile les mystères cachés, Celui qui s’engage auprès de Son peuple à rendre la justice.
Nous avons péché devant Toi, aie pitié de nous.
Auteur majestueux de toutes merveilles, puissant consolateur, gardien de l’alliance avec les Patriarches, qui scrute les reins.
Nous avons péché devant Toi, aie pitié de nous.
Bienfaiteur envers Ses créatures, Toi qui connais les secrets, qui détruis les péchés, Toi qui T'enveloppes de charité.
Nous avons péché devant Toi, aie pitié de nous.
Infini en perfections, redoutable et digne de louanges, pardonnant les fautes et qui nous exauce au moment de nos malheurs.
Nous avons péché devant Toi, aie pitié de nous.
Créateur des saluts, qui prévoit le futur, Toi qui appelles les générations à l’existence, Celui qui siège dans les cieux, Toi qui entends les prières, Celui qui a la connaissance parfaite.
Nous avons péché devant Toi, aie pitié de nous.
D.ieu de miséricorde est Ton nom. D.ieu de grâce est Ton nom. D.ieu lent à la colère est Ton nom. Tu es d’une bonté infinie. Ton Nom repose sur nous. Pour l’amour de Ton Nom, Seigneur, agis pour Ton Nom.
Traduit et expliqué par Rav Ouri Lévy
FEMMES
COUPLE FAMILLE
Une autre voie allait s’offrir à moi et m’apporterait beaucoup plus que le simple plaisir de mettre mon ex dans une situation difficile : saisir l’opportunité de ne pas me venger…
Je n’avais qu’une idée en tête : me venger de mon exmari. Je le détestais tellement après notre divorce ! J’avais été blessée, trompée, abandonnée et du coup, j’étais certaine qu’à la moindre occasion de pouvoir lui rendre la pareille, j’allais la saisir au vol.
Mon cœur débordait de ressentiment et j’étais dans l’optique de répondre par la négative à la moindre de ses demandes, de le critiquer auprès de tous et de couper court à toute espèce de coopération.
Après tout, cet homme n’avait-t-il pas brisé toutes mes illusions de la vie maritale ? J’étais prête à lui donner ma vie et voilà qu’à présent, je me retrouvais seule à élever notre enfant en comptant chaque sou précieusement avec la peur du lendemain. Je prenais le chemin de la rancœur et de toute façon, qui m’en voudrait après ce que j’avais vécu ?
Et pourtant, une autre voie allait s’offrir à moi, une voie qui, même si je l’ignorais à l’époque, allait m’apporter beaucoup plus que le simple plaisir de mettre mon ex dans une situation difficile : j’allais saisir l’opportunité de ne pas me venger…
Des couches ou du lait ?
Je me suis mariée jeune et je savais que mon mari aimait bien sortir avec ses amis, mais pour moi il ne s’agissait que d’un hobby. Ce n’est que plus tard que j’ai compris qu’il s’agissait d’un véritable fléau. Nous avons eu une fille, mais malgré notre nouvelle vie de famille, mon mari continuait à sortir tous les soirs, ne rentrant qu’à l’aube et pouvant même dépenser des sommes folles en une seule soirée, simplement
pour faire plaisir à ses copains, et ce malgré nos difficultés financières.
J’en arrivais à devoir choisir entre du lait ou des couches pour notre bébé car je ne pouvais pas me permettre d’acheter les deux.
Je me réveillais seule en pleine nuit, pratiquement toutes les nuits.
Et je pleurais jusqu’à ce que je l’entende rentrer. Il me mentait pour pouvoir retrouver ses copains et pendant que je pensais qu’il allait voir un Rav pour améliorer son comportement, il partait s’amuser auprès de ses amis. Et il finissait par dépenser tout ce qui nous restait pour manger.
Encore et encore, jusqu’au point où je ne pouvais plus avoir confiance en lui. J’ai tout essayé pour que l’on s’en sorte à deux mais hélas parfois, il faut savoir rendre les armes…
Nous avons donc divorcé et je me revoie à serrer ma fille, encore bébé, et me demander comment nous allions nous en sortir.
Rancœur contre bon sens
Quand un jour, il m’a appelée pour me demander une faveur, je n’avais qu’une envie : raccrocher ! Ça m’aurait fait du bien sur le moment de lui hurler au téléphone de ne jamais me rappeler et de nous oublier pour le restant de ses jours. Il voulait que nous parlions de l’éducation de notre fille et que nous décidions de mettre toutes nos rancœurs de côté et oublier ce qu'il s’était passé entre nous pour l’élever dans la meilleure coopération possible. Surtout, il voulait que je ne parle jamais à notre fille de la raison de notre divorce pour ne pas qu’elle ait une mauvaise image de lui.
J’aurais pu dire : "Non, tu te débrouilles, tu as gâché ma vie, à moi de gâcher la tienne !" et ainsi lui faire la guerre au travers de notre fille. Mais je ne sais pas pourquoi, je l’ai écouté, et j’ai accepté sa proposition, pour le bien de ma fille. Je n’ai jamais regretté cette décision.
C’est 13 ans plus tard que j’ai compris combien j’avais eu raison de laisser mes ressentiments de côté. Ma fille me demandait souvent pourquoi nous avions divorcé avec son père et je restais toujours évasive dans mes réponses, gardant en tête ma promesse et ne voulant pas critiquer mon ex-mari.
Puis la crise d’adolescence aidant, ma fille me reprochait de plus en plus d’être la cause de ce mariage raté. Mais je tenais bon, ne voulant pas égratigner l’image qu’elle avait de son père qu’elle mettait comme toutes les filles de son âge sur un véritable piédestal. Du coup, cela se retournait contre moi et elle m’en voulait.
Puis un soir, le choc. Nous mangions tranquillement et soudain, elle m’a regardée dans les yeux et elle m’a dit : "Maman, je sais pourquoi vous avez divorcé papa et toi. Tu sais… ses sorties et les difficultés financières qui vont avec.
- Quoi ?! Mais… comment l’as-tu appris ?" J’étais tellement choquée que je n’arrivais plus à trouver mes mots.
"C’est papa qui m’a tout raconté.
- Ah bon ? Mais comment ça… Qu’est-ce qu’il t’a dit ?
- Pendant toutes ces années, je me doutais qu’il y avait quelque chose que vous me cachiez, mais je préférais t’en vouloir à toi plutôt qu’à papa que je vois moins souvent. Finalement, j’ai pris mon courage à deux mains, je lui ai posé la question et il m’a tout dit. Il m’a raconté ses soirées avec ses copains et son obsession à vouloir s’amuser et oublier sa vie de famille… Il n’en était pas fier."
Puis elle ajouta : "Merci pour tout, maman."
Grandir dans l’amour et le respect
Je peux vous dire que ce moment restera gravé à tout jamais dans ma mémoire. Ce merci était si sincère et il représentait tant de sacrifices ! Je ressentais tellement de gratitude !
Tout d’abord envers mon ex-mari qui avait su lui expliquer avec ses mots notre histoire, sans pour autant abîmer leur relation. Puis, envers ma fille qui, du haut de ses 14 ans, avait eu l’intelligence de demander des explications directes à son père sans se laisser enfermer dans ses certitudes. Mais aussi et surtout envers ma décision de ne jamais le critiquer ni le rabaisser auprès de notre fille, qui ainsi avait pu grandir dans le respect et l’amour de son père.
Il faut bien l’avouer, c’est très dur de ne pas céder à ses pulsions de vengeance, encore plus quand on en a l’occasion. Mais j’ai choisi un autre chemin. J’avais accordé une faveur à l’homme qui m’avait le plus déçue 13 ans plus tôt, mais aujourd’hui je me rendais compte que c’était moi que j’avais le plus aidée.
S..
Chaque semaine, retrouvez les aventures d’Eva, célibattante parisienne de 30 ans… Super carrière, super copines. La vie rêvée ? Pas tant que ça ! Petit à petit, Eva découvre la beauté du judaïsme et se met à dessiner les contours de sa vie. Un changement de vie riche en péripéties… qui l’amèneront plus loin que prévu !
Dans l’épisode précédent : Des rumeurs de plus en plus persistantes concernant Eva et son chef circulent dans les couloirs de la boîte. Alors que l’équipe se retrouve autour d’un pot, une stagiaire lance à Eva une phrase qui la laisse sans voix…
Elle me regardait (ainsi que tout le monde) avec de grands yeux inquisiteurs, donc j’inspirais profondément et lui demandais : “Qui est-ce qui t’a dit ça ? C’est complètement faux !
- Je ne sais pas, j’ai entendu dire que tu fanfaronnais parce que tu avais eu le nouveau projet alors que Franck te l’a confié juste parce que vous vous… fréquentez”.
J’avais des envies de meurtre ! Mais je voyais bien que la pauvre n’y était pour rien et qu’elle répétait des idioties sans même réfléchir.
“Non, on ne se fré-quen-te pas. Franck est mon directeur. On m’a confié ce projet parce que mon travail a parlé pour moi depuis toutes ces années. Pour ta prochaine expérience en entreprise, évite les commérages, ça ne te mènera nulle part”.
Il fallait que je sorte prendre l’air, le petit café était devenu soudain étouffant.
Comment pouvait-on croire si facilement ce genre d’imbécilités ? A croire qu’une femme ne pouvait pas obtenir des projets ni des promotions grâce à son intelligence et son mérite. Bizarrement, je n’avais jamais entendu un ragot pareil vis-à-vis d’un homme. Il y avait quelque chose qui clochait dans ce monde du travail...
Je retrouvais Karen, qui était en train de rire avec des filles des autres départements. J’essayais de me joindre à elles, histoire de me changer les idées. Mais à peine arrivée, les autres filles se
turent et s’éclipsèrent, me laissant en tête à tête avec Karen.
“Je vous ai interrompues ?
- Non, pas vraiment, me répondit sèchement Karen.
- J’avais besoin de prendre l’air, la stagiaire a balancé devant tout le monde une énormité ! Elle a insinué que Franck et moi sommes ensemble, tu imagines !
- Et alors… c’est vrai ?
- Karen, je te l’ai déjà dit, je ne suis avec personne. Je sais qu’on se voit moins qu’avant, mais c’est juste que j’ai décidé d’être plus pratiquante depuis quelque temps. Le vendredi et samedi, comme c’est Chabbath, je ne suis plus disponible pour les sorties et les restos. En dehors de ça, je suis toujours aussi présente pour toi et pour le reste. Et tu te doutes que si j’avais rencontré quelqu’un, je t’en aurais parlé… bien avant de me fiancer !
- Comment ça, tu es devenue pratiquante ?”
J’entrepris alors de lui raconter ma découverte de la synagogue, des prières, des cours qui m’inspiraient et façonnaient ma vision de la vie, que je voulais plus profonde, plus riche.
Karen m’écouta attentivement, puis elle me regarda longuement dans les yeux :
“Tu penses vraiment que je vais te croire ? Je sais qu’il y a quelque chose entre Franck et toi, sinon, comment tu expliques que, non seulement tu ne travailles plus les week-ends, mais qu’en plus il t’ait donné ce nouveau client directement ?
A te voir, on dirait que tu fanfaronnes dans les couloirs !
- Alors toute cette sale rumeur vient de toi, Karen ? C’est toi qui fais courir le bruit qu’il y a quelque chose autre que professionnel entre Franck et moi ?
- Ben quoi ? Quand je t’ai posé la question de savoir si tu étais avec quelqu’un, tu n’as pas nié, pour le reste, c’est plutôt évident.
- Tu es à côté de la plaque, Karen ! J’ai envie de vivre une vie qui a un sens, je ne vois pas en quoi ça justifie d’inventer des choses à mon sujet ! Tu te rends compte que ça pourrait me coûter ma place ?
- Ben, tu aurais dû y penser plus tôt avant de faire des cachotteries et de te couper de tes amies”.
Et bien moi qui appréhendais de raconter mon évolution à Karen, je m’apercevais qu’au lieu d’agir comme une amie, elle m’avait au contraire fait beaucoup de mal. J’étais victime d’une rumeur qui pouvait mettre en péril mon poste, voire me causer du tort à l’extérieur de l’agence (que diraient les clients s’ils entendaient ce genre de ragots ?). Je ne savais pas vraiment comment agir. Est-ce que je devais me venger ?
(Pourquoi ne pas jouer au même jeu que Karen et répandre sur elle les pires rumeurs ? Après tout, elle ne s’en était pas privée !)
Je n’avais pas envie de déranger Guila, jeune mariée, avec mes problèmes. La Rabbanite saurait sûrement me conseiller sur la meilleure attitude à adopter.
Ça tombait bien, il y avait un cours pour dames le lendemain soir à la synagogue et c’est elle qui l’animait. A la fin du cours (ironiquement le thème était : “Comment maîtriser sa colère ?”), je lui racontais ma situation.
J’aimais tellement la Rabbanite, elle semblait vraiment touchée par mon problème de rumeur.
Par contre, elle m’arrêta tout de suite dans mon élan quand je suggérais de me venger : “Lo Tikom Vélo Titor : Tu ne te vengeras pas ni ne
garderas rancune”. Ce que ton amie a fait est très grave : le fait de dire du mal d’autrui (que ce soit de vraies ou fausses rumeurs) est du Lachon Hara’ (médisance). Hachem a horreur de cela et nous l’interdit formellement, parce que les conséquences sont désastreuses, non seulement pour celui qui en est victime… mais aussi pour son auteur ! Par contre, ce n’est pas parce que tu es victime de ragots que tu peux t’y livrer par vengeance. Tu serais doublement perdante. La meilleure solution dans ce genre de cas malheureux, c’est de parler à l’autre, comme tu l’as fait. Maintenant, d’expérience, reste concentrée sur ton travail et n’y prête pas attention. Non seulement les rumeurs finiront par disparaître, mais quand les gens s’apercevront que tu continues de rester professionnelle sans pour autant avoir de relation privilégiée avec ton patron, ils réaliseront leur erreur et n’accorderont plus de crédit aux paroles de ton amie.”
Conseil précieux mais ô combien difficile à appliquer. Les deux semaines suivantes, je pris sur moi à chaque fois que je croisais des regards suspicieux ou des murmures près de la machine à café. A chaque fois, j’avais envie de hurler : “Tout ceci est faux ! Karen est une menteuse !” Mais je réussis à tenir.
Et la Rabbanite avait raison. Un mardi, les rumeurs finirent par s’arrêter. Le renvoi inattendu d’Audrey de la compta prit tout le monde de court, et on m’oublia vite. A mon grand soulagement, je quittais l’agence sereine ce soir-là, sans la boule au ventre que j’avais depuis plusieurs semaines et qui venait de disparaître… Jusqu’à ce que je découvre David qui m’attendait en bas de mon immeuble… Moi qui pensais être enfin tranquille… Ce ne serait pas pour cette fois !
Mia Atlan
Est-il possible d’avoir comme témoin ma plus chère amie pour mon mariage ? N’ayant pas d’ami homme proche, cela me parait une évidence de l’avoir à mes côtés.
Réponse de Rav Gabriel Dayan
Il n’est pas possible d’agir comme mentionné dans votre question.
Explications : pour célébrer un mariage religieux, il faut et il suffit que ce soit en présence de deux témoins Cachères.
Les témoins peuvent être choisis par le ‘Hatan et/ou la Kala. En général, chacun choisit un des deux témoins. L’essentiel est que cela se fasse dans la paix et l’harmonie.
Attention : les témoins doivent obligatoirement répondre à quatre critères essentiels :
1. Ils ne doivent pas être de la famille du ‘Hatan ou de la Kala. Les détails sont nombreux.
2. Ils ne doivent pas être en famille (eux-mêmes). Exemple : deux frères ou un père et son fils ne peuvent pas être témoins.
3. Les témoins doivent respecter le Chabbath et être les plus religieux possibles.
4. Les témoins doivent être hommes, âgés de plus de 13 ans.
Si l’un des quatre critères n’est pas respecté, le mariage n’est pas valide.
(Choul’han ‘Aroukh ‘Hochen Michpat 34, 2, 17 et 24 ; Choul’han ‘Aroukh Harav Diné ‘Edout 7 ; Bina Vada’at 24, 1 et p. 13-25 ; Rambam Hilkhot ‘Édout 10, 5 ; Choul’han ‘Aroukh Even Ha’ézer 42, 5 ; Choul’han ‘Aroukh ’Hochen Michpat 34, 1-35.)
Tsédaka à toutes les personnes qui tendent la main au
Kotel ?
Si on va au Kotel et que quelqu’un nous demande de l’argent, il y a une grande probabilité qu’il ne soit pas pauvre du tout. Si on lui donne de l’argent, a-t-on toujours le mérite d’avoir donné de la Tsédaka ou alors s’il n’est pas pauvre ce n’est pas une Mitsva ? Et combien faut lui donner ? 1 Chékel ? 10 ? 50 ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
Dans le doute, vous n’avez aucune obligation de donner quoi que ce soit. Vous pouvez, cependant, donner un demi Chékel. Il faut toujours prier afin que nos dons de Tsédaka parviennent entre les mains de ceux qui le méritent vraiment, sans quoi, la récompense ne sera pas toujours assurée. (Talmud Baba Batra 9b)
A-t-on le droit d’enlever une écharde à un enfant pendant Chabbath ?
Réponse de Rav Avraham Garcia
Si nous savons qu’il est possible que le sang ne sorte pas, cela est permis. Par contre, s’il est évident qu’en enlevant l’écharde, le sang va sortir, on devra essayer d’éviter de faire sortir le sang, mais dans l’impossibilité, la chose reste permise. (Tossefot Chabbath 107a ; Michna Beroura 328,88 ; Cha’ar Hatsiyoun 63 ; Biour Halakha 308, 11) Au passage, l’étude du Zohar est une Ségoula pour enlever les échardes. (Imré Pin’has 309, 3)
Quelles sont les interdictions pour une femme lors d’une conversion ?
Réponse de Rav Yona Ghertman
Une femme en préparation à la conversion peut observer toutes les lois de la Torah, à l’exception du Chabbath. (Hilkhot Mélakhim 10, 9-10) Cela concerne également les personnes en conversion. Il est recommandé de ne faire qu’un seul interdit durant le Chabbath, par exemple, de porter un mouchoir dans sa poche lorsqu’on se déplace de chez soi à la synagogue. Pour le reste, il faut s’habituer à vivre pleinement le Chabbath afin de se préparer à sa future vie de juive. (La conversion au judaïsme 83-79 ,2)
De manière générale, une femme en conversion ne doit pas laisser croire qu’elle est juive. Une telle confusion peut avoir de graves conséquences. Il est donc nécessaire de se faire connaître auprès du Rav de la communauté fréquentée, et de s’abstenir de relations d’amitié avec des hommes juifs, ainsi que d’être trop avenante. (La conversion au judaïsme 2, 84)
En ce qui concerne l’étude de la Torah, bien que les Sages du Talmud considèrent que les non-juifs en soient exclus (‘Haguiga 13a ; Sanhédrin 59a) – à l’exception des lois le concernant en tant que Ben Noa’h –, la tendance des décisionnaires est de suivre l’opinion du Maharcha, selon qui une personne en conversion peut étudier la Torah (Chabbath 31a ; Iguérot Moché 3, 90 ; Min’hat El’azar 4, 63 ; Michnat Haguer Hilkhot Guérim 1, 62). Cela est même recommandé pour vous préparer à la rencontre avec le Beth-Din (La conversion au judaïsme 2, 8).
En résumé, et pour répondre précisément à votre question, une femme en conversion ne doit pas respecter le Chabbath dans tous ses détails, ni laisser croire qu’elle est juive alors qu’elle ne l’est pas, ni avoir tout comportement susceptible de provoquer un rapprochement avec des hommes juifs.
Je voulais savoir si les framboises entourées de chocolat de la marque Franui sont Cachères ?
Réponse de Dan Cohen
Bien que ce produit dispose d’un certificat de Cacheroute chilien assurant la Cacheroute des matières premières autorisées, ce certificat n’assure pas le nettoyage scrupuleux des framboises. Or, les framboises sont réputées infestées par de nombreux nuisibles. Il est donc impossible de s’appuyer sur ce certificat pour consommer ces framboises, et comme il s’agit d’un produit censé être prêt à l’emploi, je doute que les consommateurs s’attèlent à une vérification scrupuleuse avant de consommer le produit. Vous trouverez sur le site de Torah-Box la méthode de vérification requise avant de consommer des framboises.
Les enfants, cette semaine, faisons preuve de patience et de reconnaissance en attendant que toute la famille, en particulier Maman, soit à table avant de commencer à se servir. Tous ensemble, le repas de Chabbath sera encore plus savoureux !
L'HISTOIRE
Ce vendredi soir, les bougies de Chabbath brillent de mille feux dans leurs bougeoirs étincelants. 'Haïm chante avec Papa et ses frères des Zemirot de Chabbath.
Toute la famille s’apprête à déguster un succulent repas. Maman est affairée dans la cuisine tandis que les enfants vont et viennent, posant sur la table des mets appétissants.
Papa se sert, puis c’est le tour des enfants. Chacun choisit les salades qui lui plaisent : il y en a pour tous les goûts !
‘Haïm est sur le point de goûter avec appétit le poisson, quand il s’aperçoit que la place de Maman est vide. Elle est encore dans la cuisine, occupée à tout préparer pour que personne ne manque de rien.
Quand va-t-elle manger ? Elle ne va pas tarder à arriver, mais tout le monde aura déjà fini les salades et elle mangera toute seule.
l’attendra. Il peut bien patienter quelques instants. Et puis, il a déjà mangé de la ‘Halla ‘Haïm observe tranquillement sa famille.
Ils se régalent tous des plats succulents préparés par Maman en l’honneur du Chabbath. ‘Haïm attend patiemment que Maman revienne pour commencer à manger.
Après un bon moment, Maman arrive enfin à table. Toutes les assiettes de la famille sont vides, exceptée la sienne... et celle de ‘Haïm. Maman le félicite, et tous deux commencent enfin leur repas.
Ce Chabbath, ‘Haïm trouve les plats particulièrement savoureux, et pas seulement parce qu’il a faim...
Est-ce que Chabbath chez toi, c’est un peu comme chez ‘Haïm ?
Comment te comportes-tu ?
Le fait que maman mange en dernier et seule ne plaît pas à ‘Haïm. Cette fois, il
L'ENSEIGNEMENT
Nos Sages disent que le Yétser Hara’ est aussi appelé Satan ou ange de la mort (Baba Batra 16a).
Cet ange propose à l’homme de mauvaises tentations, puis l’accuse pour sa mauvaise conduite, et lui fait subir le châtiment qui en découle.
Cet ange a l’habitude, depuis des milliers d’années, de lutter avec toutes sortes de personnes dans le monde.
Penses-tu que Maman serait contente qu’on l’attende avant de commencer à manger ?
Comment un homme peut-il lutter contre un tel ange ? Le combat est inégal !
Notre Paracha nous apporte des éléments de réponse. C’est à l’homme de commencer le combat contre le Yétser Hara’. Ce n’est qu’après ce travail qu’il recevra une aide d’Hachem.
Nous apprenons cela du verset "Lorsque tu partiras en guerre contre ton ennemi (le Yétser Hara’), Hachem te le livrera." (Dévarim 20, 1)
Rav Avraham Yicha'ya Karelitz, connu sous le nom de ‘Hazon Ich, avait une habitude bien particulière avec sa mère déjà âgée.
Tous les jours, il lui rendait visite, et il discutait avec elle pendant une demi-heure. Le maître de la génération ne s’entretenait avec elle ni de son étude de Torah, ni de Talmud, ni de Choul’han ‘Aroukh. Ils parlaient de choses et d’autres. Le but du ‘Hazon Ich était de réjouir le cœur de sa mère et de la divertir.
se leva immédiatement et se rendit en courant chez sa mère.
La Rabbanite Kanievsky essaya de le rattraper afin de le calmer, mais ce fut peine perdue : son frère courait chez leur mère à la vitesse d’une gazelle. Rien n’aurait pu l’arrêter !
Un jour, il était tellement plongé dans son étude qu’il oublia de rendre visite à sa mère.
Or, ce même jour, sa sœur, la Rabbanite Kanievsky, se rendit chez leur mère. Elles parlèrent un moment de choses et d’autres. Au cours de la discussion, la mère dit à la fille qu’elle n’avait pas reçu aujourd’hui la visite habituelle de son fils.
La Rabbanite Kanievsky se rendit alors chez son frère – le ‘Hazon Ich – et lui rapporta les propos de leur mère. Le ‘Hazon Ich fut très peiné par son oubli. Il
Si le ‘Hazon Ich consacrait chaque jour une demi-heure de son temps si précieux à la Mitsva du respect des parents, nous aussi les enfants, nous pouvons attendre quelques minutes que Maman ait fini ses préparatifs pour manger avec elle.
Si nous commençons à faire de petits efforts, Hachem nous aidera à les poursuivre, et à réussir par la suite de grandes Mitsvot.
Les enfants, essayons de nous retenir de manger tant que maman ou papa ne se sont pas assis avec nous.
Comment ne pas en avoir entendu parler ? Le pain au chocolat diététique et bluffant grâce à la feuille de riz ! Pour retrouver le croustillant de la pâte feuilletée, nous vous donnons deux astuces essentielles en fin de recette.
Pour 4 portions
Temps de préparation : 10 min
Temps de cuisson : 20 min
Difficulté : Facile
Ingrédients
• 12 feuilles de riz
• Graines de sésame
• 1/2 tablette de chocolat
Pour la pâte :
• 250 ml de lait (soja ou amande pour la version Parvé)
• 3 œufs battus
• 2 cuill. à café de miel ou miel de dattes
• 1 pincée de sel
Astuces essentielles pour un résultat croustillant
1. Travaillez avec au moins 3 feuilles de riz, car une seule ne donnera pas le résultat escompté.
2. Trempez la feuille de riz dans la pâte pendant 2 secondes maximum pour conserver son croustillant.
Réalisation
- Versez le mélange pour la pâte dans une assiette large et plate.
- Trempez chaque feuille de riz dans la pâte une seconde de chaque côté, faites de même pour les 2 autres feuilles, puis superposez-les sur du papier sulfurisé.
- Au centre des feuilles de riz, placez 4 carrés de chocolat ou la garniture de votre choix.
- Rabattez les côtés, puis terminez le pliage de la feuille de riz.
- Badigeonnez un peu de pâte sur la feuille de riz et saupoudrez de graines de sésame.
- Enfournez dans un four préchauffé à 180°C en mode turbo pendant 20 min.
Bon appétit !
Murielle Benainous
!
Tout le reste à la remise des clés, SANS