L'ÉDITO DE LA SEMAINE
Roch Hachana : Une date universelle
Notre calendrier ne fixe pas le Nouvel An en commémoration d’un événement particulier lié au judaïsme. Roch Hachana marque tout simplement la naissance d’Adam, le premier homme de l’histoire et père de toute l’humanité. Ce jour-là, il fut créé, et ce jourlà, il fut également jugé. C’est pourquoi, chaque premier jour de l’année, toute l’humanité est jugée, individuellement et collectivement, à l’image de son ancêtre. Ce jugement ne vient pas définir notre place dans le monde futur, mais détermine plutôt ce que sera l’avenir de chacun durant l’année à venir, que ce soit en termes de santé, de subsistance, de paix, de vie, etc.
Ce jour redoutable devrait, en toute logique, nous plonger dans la tristesse et l’angoisse. Pourtant, il s’agit d’un jour de fête, où l’on s’habille de nos plus beaux vêtements, où l’on mange des mets raffinés et où l’on chante des louanges. On consomme même des aliments porteurs de messages de bon augure, comme si la rigueur de ce jour ne nous concernait pas véritablement, ce qui peut paraître surprenant !
En réalité, nous sommes pleinement conscients que ce jour est crucial pour notre avenir, mais nous nous réjouissons parce que nous avons un Père qui s’intéresse à nous et qui fera tout pour garantir notre bien. Il sera peut-être sévère – ou du moins, c’est ainsi que nous le percevrons –, mais au final, Ses décisions seront toujours ce qu’il y a de mieux pour notre avenir. C’est pourquoi, le jour de Roch Hachana, nous reconnaissons Sa souveraineté en la proclamant. Nous mettons l’accent sur notre identité juive en nous rappelant la sortie d’Égypte, la révélation au Mont Sinaï et le sacrifice d’Its’hak, grâce auquel Avraham mérita l’élection pour lui et sa descendance. Nous sonnons également du Chofar afin de nous éveiller et de ne pas
laisser la matérialité nous alourdir et nous paralyser dans l’inaction.
C’est, en fait, le peuple juif, qui a connu tout au long de son histoire un parcours difficile, qui prend en charge ce grand jour de reconnaissance de la royauté divine et le célèbre. Tandis que les nations – qui sont tout autant concernées par le jugement divin – n’y prêtent pas attention et ne cherchent même pas à s’y intéresser. Leur seule préoccupation est de jouir d’une tranquillité qui leur permet de profiter des plaisirs de ce monde. Cela pourrait sembler leur donner raison, car leur vie, dans l’ensemble, se déroule sans trop de bouleversements.
Certains se poseront alors une question existentielle : comment se fait-il que ceux qui s’efforcent d’accomplir la volonté divine n'aient pas une existence facile, tandis que ceux qui ne s’en préoccupent pas traversent la vie relativement sereinement ? La réponse est que, justement parce qu’ils refusent de se plier à Lui, l’Éternel ne S’intéresse pas non plus à leur destin, les laissant, en quelque sorte, livrés à euxmêmes. Cet “abandon” est en réalité une forme de punition qui devrait éveiller une inquiétude, car il n’y a rien de pire que de se sentir délaissé.
Durant cette année 5784 qui touche à sa fin, le peuple hébreu a été secoué. Confronté à des épreuves dans son quotidien, ‘Am Israël aura eu le mérite de se rapprocher de la Torah, tout en s’unifiant. Tout réveil d’en bas appelle un réveil d’en haut, et nous espérons que l’année à venir sera marquée par la paix, la joie, l’abondance et une connaissance approfondie de D.ieu. C’est ce que toute l’équipe de Torah-Box souhaite à toute la communauté juive, avec l’espoir de continuer à vous servir fidèlement, jusqu’au moment où nous passerons enfin le relais au Machia’h Tsidkénou tant attendu ! Amen. Rav Daniel Scemama
Responsable publication
David Choukroun
Rédacteurs
Rav Daniel Scemama, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Ariel Marciano, Rabbi
Jonathan Sacks, Binyamin Benhamou, Rav Yehonathan Gefen, Michaël Lumbroso, Rav Moché Eliahou Busso, Sarah Kisielewski, Rav Yossef-‘Haïm
Sitruk, Joseph Berrebi, Rabbi Moché Klein, ‘Haya Esther Smietanski, Rav Elimélekh Biderman, Rav Ouri Lévy, Mia Atlan, Rav Gabriel Dayan, Rav Avraham Garcia, Rav Shimon Griffel, Dan Cohen
Mise en page
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Ce magazine contient des enseignements de Torah, ne pas le jeter dans une poubelle
CALENDRIER DE LA SEMAINE
Daf Hayomi Baba Batra 92
Michna Yomit Baba Metsi'a 2-10
Daf Hayomi Baba Batra 93
Michna Yomit Baba Metsi'a 3-1
Daf Hayomi Baba Batra 94
Michna Yomit Baba Metsi'a 3-3
Parachat Nitsavim Vayélèkh
Daf Hayomi Baba Batra 95
Michna Yomit Baba Metsi'a 3-5
Daf Hayomi Baba Batra 96
Michna Yomit Baba Metsi'a 3-7
Daf Hayomi Baba Batra 97
Michna Yomit Baba Metsi'a 3-9
Mercredi 25 Septembre
Rav Yossef-Haïm Sitruk
Vendredi 27 Septembre
Rav Israël Meïr Hacohen ('Hafets 'Haïm)
Rav Ben Tsion 'Haï Ouziel
Dimanche 29 Septembre
Rabbi 'Haïm Pinto
Rav its'hak Elfayé
Mardi 1er Octobre
Rav Its'hak Akrich
Daf Hayomi Baba Batra 98
Michna Yomit Baba Metsi'a 3-11
Daf Hayomi Baba Batra 99
Michna Yomit Baba Metsi'a 4-1
Roch Hachana 1er jour
Daf Hayomi Baba Batra 100
Michna Yomit Baba Metsi'a 4-3
Roch Hachana 2ème jour
Daf Hayomi Baba Batra 101
Michna Yomit Baba Metsi'a 4-5
Parachat Haazinou
Daf Hayomi Baba Batra 102
Michna Yomit Baba Metsi'a 4-7
Jeûne de Guédalia
Daf Hayomi Baba Batra 103
Michna Yomit Baba Metsi'a 4-9
Jeudi 3 Octobre
Rav Yéhouda Ayache
Vendredi 4 Octobre
Rav Salman Eliahou
Rav Moché Bar Chaoul Hacohen
Samedi 5 Octobre
Rav Ephraïm Hacohen
Dimanche 6 Octobre
Rav Avraham Dantziger
Mazal Tov à notre violoniste dévoué, Chlomo Dahan, qui apporte tant de réconfort dans les hôpitaux, pour la naissance de son fils !
Horaires du Chabbath
Parachat Nitsavim Vayélèkh
Paris Lyon MarseilleStrasbourg
Entrée 19:1919:0919:0818:57
Sortie 20:2220:1020:0720:00
Sortie 20:0719:5719:5519:46 25
Horaires du Chabbath Parachat Haazinou
Paris Lyon MarseilleStrasbourg
Entrée 19:0418:5618:5518:43
Zmanim du 28 Septembre
Paris Lyon MarseilleStrasbourg
Nets 07:4607:3607:3307:25
Fin du Chéma (2) 10:4310:3310:3010:21
'Hatsot 13:4113:3113:2913:20
Chkia 19:3519:2519:2419:13
Zmanim du 5 Octobre
Paris Lyon MarseilleStrasbourg
Nets 07:5707:4507:4107:35
Fin du Chéma (2) 10:4710:3610:3310:25 'Hatsot 13:3913:2913:2713:17
19:2019:1219:1118:59
Guide de Roch Hachana
Chaque année, à Roch Hachana, D.ieu rend Son jugement et met en place toutes les conditions de vie qui vont être les nôtres…
Si ces jours redoutables peuvent nous effrayer, le Midrach nous enseigne qu’ils seront pour nous une grande lumière ! Car lorsque D.ieu nous juge et rend Son verdict, Il n’a qu’un seul objectif : nous aider à nous corriger, nous parfaire et à grandir… En décidant de tout ce que nous recevrons cette année, Il définit en fait le cadre idéal pour nous faire évoluer au maximum de nos possibilités !
Mais Sa décision dépendra aussi de nous ! Notre sincérité à regretter nos fautes, notre volonté de nous rapprocher de Lui, en reconnaissant Sa
royauté et Ses commandements. Nous devons ainsi vivre la fête comme une possibilité de régénération, de renaître à nouveau et réécrire une nouvelle vie ! Car grâce à cette nouvelle énergie, nous avons la capacité de changer les choses et de décider ce que nous souhaitons être...
En cela, le jugement divin est une lumière, une force soutenant nos efforts pour devenir meilleurs, jusqu’à l’année prochaine. Et d’année en année, grâce à l’aide divine, nous progressons, et pouvons atteindre des sommets..
Signification
La Torah nous enseigne que le 1er jour de Roch Hachana (qui dure 2 jours) est le 1er Tichri, qui correspond au jour de la création de l’Homme. Cela nous rappelle ainsi la relation unique de chacun avec D.ieu. Pendant cette fête, toute l’humanité est jugée ! Nous défilons devant Lui en écoutant les célèbres sons du Chofar (corne de bélier), qui éveillent en nous un tremblement intérieur et proclament la royauté divine. Chacun se retrouve avec lui-même, procédant à une profonde introspection, un bilan de l’année
passée et fixant ses engagements pour l’année à venir. Pendant ces 2 jours, nous prions pour bénéficier d’une année heureuse et pour être inscrits dans le livre de la Vie !
Le 1er jour de la fête marque aussi le début des 10 jours de pénitence (qui se terminent le jour de Kippour), pendant lesquels nous montrons sincèrement à D.ieu notre désir de nous rapprocher de Lui et d’accomplir Ses commandements.
ROCH HACHANA : signifie “début de l’année”, car notre jugement déterminera tout ce qui nous arrivera pendant l’année à venir. La fête est ainsi un commencement pour chacun d’entre nous. Elle est aussi appelée Yom Hadin (jour du jugement), Yom Terou’a (jour de la sonnerie) ou Yom Hazikarone (jour du souvenir).
Lois & coutumes
Mois d’Eloul
Ce mois qui précède la Roch Hachana particulièrement propice à l’acceptation de nos prières. Depuis le 1er Eloul (et plus tard pour les Ashkénazes) jusqu’au jour de Kippour, les hommes se lèvent tôt le matin pour implorer le pardon de D.ieu en récitant les Seli’hot (supplications) à la synagogue avant l’office de Cha'harit.
Mercredi 2 octobre 2024 (Veille de fête)
Annulation des voeux (Hatarat Nédarim)
On a l’habitude d’annuler les vœux et les promesses faites l’an passé et qui n’auraient pas été tenues. En présence de dix hommes, chacun récite un texte figurant dans les livres de prières de Roch Hachana.
Pèlerinage des Justes et des proches
L’habitude est de se recueillir sur les tombes de nos proches ou des Justes, afin qu’ils implorent la miséricorde d’Hachem en notre faveur.
Préparation à la fête
Les hommes se coupent les cheveux et vont au Mikvé pour se purifier en l’honneur du jugement. Toute la famille, confiante en la bonté divine, revêt des habits de fête, tout en conservant une certaine sobriété pour ne pas oublier le caractère solennel de ce jour.
Dons à la Tsédaka
Commeàchaquefête,laTorahnousdemandedepenser aux plus démunis pour que tous la vivent dignement. Voter don sur : torah-box.com/ grandappel
Mercredi 2 octobre 2024 (Veille de fête) - suite
‘Erouv Tavchiline
Cette année le 2ème jour de fête est un vendredi.
Avant l’entrée de la fête, il faut préparer un ‘Erouv Tavchiline qui permettra de cuire durant le second jour de Roch Hachana (à partir d’une flamme existante) pour les repas du Chabbath.
On prendra du pain et un plat consommable (poisson, œuf dur..), qui seront ensuite consommés pendant le Chabbath. En les tenant dans la main on récite la bénédiction suivante :
Baroukh Ata Ado-naï Elo-hénou Mélèkh Ha’olam Acher Kidéchanou Bémitsvotav Vétsivanou ‘Al Mitsvat Érouv.
("Béni es-Tu Eternel, notre D.ieu, Roi du monde, qui nous as sanctifiés par Ses commandements et nous as ordonné de procéder au ‘Erouv.")
Ensuite, on dit :
Bedene ‘Érouva Yehé Charé Lana Léafouyé Oulvachoulé Oul-adlouké Chraga
Oulmé’évad Kol Tsorkhana Miyoma Tava Lechabata Lana Oulkhol Israel Hadarim Baïr Hazot.
("Par ce Erouv, il nous sera permis d’enfourner, de cuire, d’allumer des bougies et de faire tout ce qui est nécessaire du Yom Tov au Chabbath, pour nous et pour tous les Bné Israël qui résident dans cette ville.")
Préparation d’une bougie de 48h
On l’allume avant la fête, pour l’utiliser pendant Yom Tov : allumer le gaz pour cuire si besoin, et allumer les bougies du 2ème soir de fête.
Allumage des bougies de Yom Tov
Les femmes allument les bougies avant l’entrée de la fête ou après la tombée de la nuit (à partir d’une bougie déjà allumée).
Mercredi soir (2/10)
On allumera également les bougies de Yom Tov le jeudi soir 3/10 (voir horaires en page 16)
Baroukh Ata Ado-naï Elo-hénou Mélèkh Ha'olam Acher Kidéchanou Bémitsvotav Vetsivanou Lehadlik Ner Chel Yom Tov.
Les Ashkénazes ajoutent :
Baroukh Ata Ado-naï Elo-hénou Mélèkh Ha’olam Chéhé’héyanou Vékiyémanou Véhigui’anou Lazeman Hazé.
Mercredi 2 octobre 2024
Séder du 1er soir
On récite le Kiddouch, on procède à l’ablution des mains (“Nétilat Yadaïm” ) suivie de la bénédiction “Hamotsi” sur du pain que l’on trempe dans du miel, symbole d’une année douce.
Avant de commencer le repas, la coutume est de consommer certains aliments en guise de “bon signe” pour l’année à venir.
Lois de Yom Tov
Pendant les deux jours de Roch Hachana (de mercredi soir 2 octobre au vendredi 4 octobre 2024), les lois sont les mêmes que celles du Chabbath, excepté le fait qu’il soit permis d’allumer un feu à partir d’une flamme existante (veilleuse de 48h allumée avant Chabbath). Mais il est interdit de l’éteindre. Il est également autorisé de porter à l’extérieur des objets nécessaires à la fête.
Bonnes fêtes de Pourim à tous !
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Jeudi 3 & vendredi 4 octobre 2024
Sonneries du Chofar
(Jeudi 3 & vendredi 4 oct. 2024)
Les hommes ont l’obligation d’écouter le son du Chofar le matin à la synagogue. Cette corne de bélier rappelle l’animal offert en sacrifice à la place d’Its’hak : D.ieu Se souvient alors du mérite d’Avraham et d’Its’hak et tendra à nous juger favorablement, face à notre repentir sincère !
Comportement honorable
Afin de mériter un jugement favorable, certains ont l’habitude d’éviter les paroles inutiles, de renforcer l’étude en Torah, de lire des Psaumes (Téhilim) et de ne pas dormir pendant la journée des 2 jours de Roch Hachana
Tachlikh
Après la prière de l’après midi du premier jour, on a la coutume d’aller “jeter” nos fautes près d’un cours d’eau, en récitant un texte s pécifique.
Allumage des bougies du 2ème jour de fête
(jeudi 3 octobre au soir)
A la tombée de la nuit, les femmes allument les bougies de la 2ème fête (cf. horaires page 16) à partir d’une flamme déjà existante. (cf. bénédictions en page 10).
Kiddouch du 2ème soir (jeudi 3 octobre au soir)
Lors du Kiddouch du second soir de la fête, il est vivement recommandé de poser un nouveau fruit sur la table afin de pouvoir réciter la bénédiction Chéhé’héyanou (du Kiddouch).
Séder du 2ème soir (jeudi 3 octobre au soir)
Si l’on n’en possède pas, on récitera malgré tout cette bénédiction. On reprend le même rituel que la veille, en consommant en plus un nouveau fruit.
APRÈS LA FÊTE
Chabbath
Chouva
(vendredi 4 au soir & samedi 5 oct. 2024)
Il a une importance particulière, se situant entre Roch Hachana et Yom Kippour. Nous lisons à la synagogue une Haftara qui parle du repentir, nous encourageant tous à la Téchouva. La coutume est d’aller à la synagogue écouter le discours du rabbin pour cette occasion.
ATTENTION : le vendredi soir, il faut obligatoirement allumer les bougies de Chabbath à l’aide d’une flamme déjà existante ! (cf horaires page 16)
Le jeûne de Guédalia (dimanche 6 octobre 2024)
Il commémore l’assassinat de Guédalia Ben A’hikam le Juste (gouverneur de Judée après la destruction du 1er Temple), le jour de Roch Hachana. Il tombe chaque lendemain de Roch Hachana (le 3 Tichri), sauf si c’est un Chabbath, auquel cas le jeûne est repoussé au dimanche. (Cf. horaires p.16)
* à partir d’une veilleuse allumée depuis avant l’entrée de Chabbath.
par Rabbi Jonathan Sacks
La magie transformative du calendrier juif
Alors que la philosophie cherche des vérités éternelles, le judaïsme prend des vérités et les traduit dans le temps sous la forme de moments sacrés et partagés.
La gestion du temps dépasse la notion de gestion et de temps, touchant à la vie même. D.ieu nous accorde un bienfait par-dessus tout, à tous et sur un pied d’égalité : la vie. Il n’y a que 24 heures dans une journée, 7 jours dans la semaine et une durée de vie qui, peu importe sa longueur, est toujours trop courte. Quelle que soit notre personnalité, notre activité, nos compétences, la chose la plus importante dans notre vie est la manière de passer notre temps.
"La durée de notre vie est de 70 ans, ou, si nous sommes forts, 90 ans", lit-on au Psaume 90, et en dépit de la réduction massive des morts prématurées depuis le siècle dernier, l’espérance de vie moyenne dans le monde, en s’appuyant sur les données des Nations unies (2010-2015) est de 71 ans. "Apprends-nous donc à compter nos jours, pour que nous acquérions un cœur ouvert à la sagesse", conclut le Psaume, nous rappelant que la gestion du temps n’est pas simplement un outil de productivité, mais un exercice spirituel.
Des moments consacrés qui donnent du sens
D’où l’idée suivante, révolutionnaire : ne vous reposez pas exclusivement sur des listes de tâches. Employez un agenda. Les gens qui réussissent le mieux consignent les tâches les plus importantes dans leur agenda. Ils savent que s’ils ne l’inscrivent pas, la tâche ne sera pas exécutée. Les listes de tâches sont utiles, mais insuffisantes. Elles nous rappellent les tâches qui nous attendent, mais sans mentionner de date. Elles ne font pas la distinction entre ce qui est important et ce qui est urgent. Elles encombrent l’esprit avec des trivialités et nous distraient lorsque nous sommes censés nous concentrer sur les choses qui comptent le plus à long terme. Seul un agenda fait le lien entre le "quoi" et le "quand". Ce qui s’applique aux individus s’applique aux communautés et aux cultures.
C’est le sens du calendrier juif. Le chapitre 23 de la Parachat Emor est fondamental pour la vitalité et la pérennité du peuple juif. Il décrit
un calendrier hebdomadaire, mensuel et annuel des moments sacrés. Cela se poursuit dans la Parachat Béhar qui mentionne des intervalles de temps de 7 ans (la Chémita) et de 50 ans (le Yovel). La Torah nous force à retenir ce que la culture contemporaine oublie régulièrement : nos vies doivent avoir des moments consacrés où nous nous concentrons sur les choses qui donnent du sens à la vie. Comme nous sommes des "animaux sociaux", les moments les plus importants sont ceux que nous partageons. Le calendrier juif est précisément une structure de temps partagé.
Nous avons tous besoin d’une identité, qui vient avec son histoire. Il nous faut donc un moment pour nous remémorer l’histoire de nos racines, pourquoi nous sommes et qui nous sommes. Ceci a lieu à Pessa’h, lorsque nous simulons le moment fondateur de notre peuple au début de son long cheminement vers la liberté.
Nous avons besoin d’un code moral, d’un système interne de GPS pour nous guider à travers les méandres du temps. Nous célébrons cela à Chavou’ot lorsque nous revivons le moment où nos ancêtres ont conclu l’alliance avec D.ieu au Sinaï et entendu les Cieux proclamer le Décalogue.
Nous avons besoin d’un rappel régulier de la brièveté de l’existence et la nécessité d’utiliser sagement notre temps. C’est ce que nous faisons à Roch Hachana lorsque nous nous tenons devant D.ieu en jugement et prions d’être inscrits dans le Livre de la vie.
Il nous faut aussi un moment pour affronter nos fautes, nous excuser pour les torts que nous avons causés, nous réhabiliter, nous résoudre à changer et à demander pardon. C’est l’essence de Yom Kippour
Nous devons nous rappeler que nous sommes embarqués dans un périple, que nous sommes des "étrangers et des hôtes" sur terre, et que notre résidence ici-bas n’est que temporaire. C’est l’essence de Souccot.
Il nous faut aussi, de temps en temps, prendre nos distances par rapport à la pression incessante du travail et trouver le repos au cours duquel nous pouvons célébrer nos bénédictions, renouer avec nos relations et retrouver la pleine vigueur du corps et de l’esprit. C’est le Chabbath. Savoir sans vivre
Incontestablement, la plupart des gens - au moins des personnes réfléchies - savent que ces choses sont importantes. Mais le savoir n’est pas suffisant. Ce sont des éléments d’une vie qui devient réelle lorsque nous les vivons, pas uniquement lorsque nous les connaissons théoriquement. Ils doivent se trouver dans notre agenda, pas simplement sur une liste de tâches. Nous savons tous qu’il est important de rétablir des relations brisées. Mais sans Yom Kippour, il y a des pressions psychologiques qui peuvent nous faire reporter sans fin une telle entreprise. Si nous sommes la partie offensée, nous ne voulons peut-être pas montrer aux autres notre douleur. Cela fait de nous des êtres fragiles et vulnérables. Et si nous sommes la partie qui a offensé, il peut être difficile d’admettre notre responsabilité, ne serait-ce que parce que nous nous sentons tellement coupables. Comme il est dit : "Nous sommes tellement désolés que nous nous retrouvons incapables de nous excuser." Le fait même de l’existence de Yom Kippour signifie qu’il y a un jour dans l’agenda où nous sommes tenus de faire ce travail de réparation, et c’est plus facile lorsqu’on sait que tout le monde s’y attèle comme nous.
Nous obéissons aux règles. Nous suivons le calendrier juif, qui extrait les vérités les plus importantes de notre vie et les inscrit dans un calendrier, pas sur une liste de tâches.
Que se passe-t-il lorsque vous n’avez pas ce type d’agenda ? La société occidentale laïque et contemporaine est un cas d’étude des conséquences. Les gens ne relatent plus l’histoire de leur nation. Les identités nationales, en particulier en Europe, appartiennent pratiquement au passé – l’une des raisons du retour de l’extrême-droite dans des pays comme l’Autriche, la Hollande et la France.
La mort n’est pas morte
Les gens ne partagent désormais plus de code moral, ce qui justifie pourquoi des étudiants d’universités cherchent à bannir des orateurs dont ils ne partagent pas le point de vue. Lorsqu’il n’y a pas de code en commun, il ne peut y avoir d’arguments logiques, seul l’usage de la force prévaut.
La vie est brève. Pour s’en souvenir, Roman Krznaric nous rappelle que la société moderne est "destinée à nous distraire de la mort. La publicité crée un monde où tout le monde est jeune pour toujours. Nous reléguons les personnes âgées dans des maisons de retraite, loin de la vue et de l’esprit."
Le repentir et le pardon ont été exclus de la vie publique, pour être remplacés par la honte en public, à cause des réseaux sociaux. Quant au Chabbath, presque partout en Occident, le jour de repos a été remplacé par le "jour sacré" du shopping, et le repos lui-même a été remplacé par la tyrannie incessante des smartphones. Il y a 50 ans, la prédiction la plus répandue était que, de nos jours, presque tout serait automatisé. La semaine de travail serait réduite à 20 heures, et notre plus gros problème serait de savoir comment utiliser tout notre temps libre. Au lieu de cela, la plupart des gens aujourd’hui travaillent plus dur que jamais, avec de moins en moins de temps à consacrer à ce qui confère du sens à la vie. Comme Leon Kass l’a déclaré récemment, les gens "espèrent encore trouver du sens à leur vie", mais ils s’interrogent de plus en plus sur "l’apparence d’une vie digne de ce nom, et comment mener une telle vie".
D’où la magie transformative du calendrier juif. La philosophie cherche des vérités éternelles. En revanche, le judaïsme prend des vérités et les traduit dans le temps sous la forme de moments sacrés et partagés, lorsque nous vivons concrètement des vérités extraordinaires.
Quelle que soit votre visée, inscrivez-la dans l’agenda ou elle ne se réalisera pas. Vivez conformément au calendrier juif si vous voulez vivre, et pas seulement réfléchir occasionnellement aux choses qui donnent du sens à la vie.
Rabbi Jonathan Sacks
Le billet de Binyamin Benhamou
Prononce des paroles exceptionnelles et tu deviendras exceptionnel
Découvrez le secret de la Torah pour rapprocher ses valeurs de notre réalité. Pourquoi répète-t-on tant de fois les mêmes paroles et versets lors de la prière de Roch Hachana ? Quelle était la technique des grands hommes juifs pour atteindre les plus hauts degrés de spiritualité ? Pourquoi l’humanité est tragiquement malheureuse alors que D.ieu souhaite que nous jouissions de ce monde et de Ses bontés permanentes ?
D.ieu affirme que la Torah, ses commandements, ses idéaux, ne sont pas difficiles à respecter : elle ne se trouve pas dans le ciel, ni au-delà de l’océan. Elle est proche de nous pour que nous puissions l’accomplir (Dévarim 30, 11-14).
Pourtant, lorsque nous observons notre service divin, notre niveau, tout ce qu’il nous reste à comprendre et à intégrer – craindre D.ieu, être conscient en permanence de Sa présence, éprouver de la gratitude envers Lui, aimer Sa Torah et la connaître, aimer chaque être humain… – cela semble si éloigné de notre portée.
Comment la Torah peutelle affirmer que tout ce que nous demande D.ieu est en réalité proche de nous ?
“Pouvoir l’observer"
Il s’agit de l’observance, d’actions.
La Torah en trois étapes transformatrices
Le verset nous dit : "La Torah est proche de toi, tu l’as dans la bouche et dans le cœur pour pouvoir l’observer." (Dévarim 30, 14)
Trois étapes pour intégrer la Torah sont ici définies :
"Dans la bouche" 1
Il s’agit d’un travail de la parole.
"Dans ton cœur"
Il s’agit du travail des pensées, des sentiments.
La Torah enseigne qu’il faut tout d’abord exprimer avec notre bouche les idéaux de la Torah en les répétant, pour que cela produise ensuite un effet sur notre cœur, c’est-à-dire notre esprit. Le ‘Hovot Halévavot enseigne que nos pensées sont guidées par les mots : la manière dont nous parlons détermine notre manière de penser. (Porte de l’ascétisme 5) Ce n’est pas immédiat, mais au fil du temps, nos paroles influencent notre esprit. Les actions finales que l’on accomplit prennent leur source dans nos pensées, qui sont déterminées par les mots que l’on prononce. Charge à nous de prononcer les mots appropriés et de nous transformer !
Prononcer, dire, répéter et incarner
Lorsque nous prononçons des mots, nos idées deviennent plus limpides. Le jour de Roch Hachana, dans le rite ashkénaze, le passage "D.ieu règne, a régné et règnera pour toujours" est répété à de nombreuses reprises. Pourquoi le répéter toute la journée, alors qu’il suffirait de proclamer une fois que D.ieu est roi ? De plus, D.ieu a-t-Il vraiment besoin de nous pour savoir qu’Il est Le Roi ?!
Réponse : nous nous parlons à nous-mêmes car en le répétant, nous ancrons dans notre esprit l’idée qu’Il est Un et Unique. Par le biais de notre bouche, cela atteindra notre cœur. (Dévarim 30, 14)
Les grands hommes juifs pratiquaient cette technique. Par exemple, le roi David se parlait à lui-même dans ses Téhilim : "Mon âme, bénis
D.ieu" (Téhilim 104,1) ; "Mon âme, célèbre D.ieu" (Téhilim 146, 1) ; "Je dirai à Hachem : Tu es ma protection, ma forteresse" (Téhilim 91, 2). C’est là la méthode du roi David : parler constamment afin d’ancrer en lui les grands idéaux d’un Juif. Il articulait ses mots pour perfectionner son esprit.
Une question toutefois : pourquoi ne prions-nous pas en pensée ? Après tout, Hachem est omniscient, Il sait ce que nous pensons. Il se trouve qu’en exprimant des mots extraordinaires, nos pensées deviennent extraordinaires. C’est d’ailleurs pour cette raison que le mot Téfila – la prière – vient du mot Pilel qui veut dire "réfléchir".
vous ne ressentirez pas réellement ce que vous dites, mais cela va s’inscrire lentement dans votre cœur.
"
Lorsque nous verbalisons les bonnes choses que nous vivons, nous ne sommes plus la même personne.
Mitpalel - une personne qui prie -, c’est finalement une personne qui "s’entraîne à penser". Si demain, nous récitions les Psouké Dézimra (une partie de la prière composée des Téhilim que l’on récite rapiudement dans certaines synagogues) avec émotion, lentement, comme si chaque mot était un diamant… Nous aurions alors une chance, comme le roi David, que tout ce qu’il mit par écrit s’infiltre dans nos pensées puis dans nos actions.
Tout dépend de ce principe. Imaginons que vous souhaitez devenir quelqu’un qui craint le Ciel, un Yiré Chamaïm, un objectif très élevé donc. Le temps passe, mais vous n’y parvenez pas. La crainte du Ciel consiste à ressentir qu’Hachem vous observe, à être conscient de Sa présence à tous les instants. Comment donc y arriver ? Par la bouche, en l’exprimant verbalement. Vous marchez dans la rue, et vous dites : "D.ieu m’observe." Dites-le plusieurs fois : au départ,
Souhaitez-vous devenir une personne qui aime la Torah ? Il existe des personnes qui étudient la Torah toute la journée depuis des années mais qui n’ont jamais dit : "J’aime la Torah" avec leur bouche. Comment aimer la Torah ? Dites-le ! "Combien j’aime la Torah d’Hachem !" (Téhilim 119,87) Dès que vous ouvrez un livre, dites-le. Dès que vous passez à côté d’un centre d'étude et que vous n’avez pas la possibilité d’y entrer, dites : "J’aime cette synagogue, j’aime la Torah ! J’aurais tellement aimé y entrer." Peu à peu, l’amour de la Torah va commencer à se forger dans votre esprit et étudier la Torah deviendra rapidement un plaisir. Dites-le à voix haute, dites-le devant vos enfants…
Parlons bonheur
Dernier point, et pas des moindres. Quel est l’élément que nous sommes proches d’atteindre sans toutefois réussir à l’atteindre pour la plupart d’entre nous ? Le bonheur. L’une des tragédies de l’humanité, c’est de ne pas apprécier le bonheur, alors que notre existence est gorgée de joies. Comment se fait-il que nous ne savons pas apprécier la vie ? Hachem souhaite que nous jouissions de Son monde ! La Torah nous a pourtant dit qu’elle est proche de nous, alors pourquoi sommesnous si loin de ce bonheur ? Réponse : parce que personne n’en parle, cela ne pénètre donc pas nos pensées. Le roi David, lui, l’a exprimé en ces termes : ‘Olam ‘Hessed Yibané, "le monde a été créé pour la bonté" (Téhilim 89, 3).
Son fils, le roi Salomon, l’a exprimé également : "Si c’est un bon jour, fais en sorte d’être heureux." (Kohélet 7, 14) S’il fait beau dehors, ne vous contentez pas de dire Baroukh Hachem de manière machinale, sans détailler, sans réfléchir, comme une simple formalité. Dites plutôt : " Voilà une belle journée, merci mon
Le billet de Binyamin Benhamou
D.ieu, quel beau temps sec, quel bon air, quel bon vent frais !"
Parlez ! La journée est longue, vous avez l’occasion de remercier
D.ieu des dizaines de fois, et ainsi le bonheur s’infiltrera dans votre esprit. Imaginezvous en train de marcher à la lumière du soleil : vous appréciez le soleil, mais vous ne vous arrêtez pas pour en parler. Dommage, car vous minimisez votre plaisir. Si nous commençons à formuler des mots sur la beauté de la lumière du soleil, cela va accroître notre plaisir au centuple ! Lorsque nous verbalisons les bonnes choses que nous vivons, nous ne sommes plus la même personne.
Torah en Yéchiva. Alors, à la prochaine pluie, vous aurez désormais l’occasion de vous émerveiller du miracle de la vie !
"N’attendons pas que toutes ces opportunités de dire merci à D.ieu pendant que nous vivons bien, en bonne santé, ne soient perdues.
En détectant le bien dans chaque chose, en s’entraînant à employer les bons termes, nous deviendrons sincèrement heureux.
Météo pluvieuse ? Météo radieuse !
En France, les gens se plaignent souvent de la pluie. Rav Avigdor Miller voyait la chose tout à fait autrement : il disait que lorsqu’il pleut, des diamants tombent du ciel, chaque goutte de pluie est porteuse de vie. Le printemps prochain, les arbres fleuriront à nouveau avec leur cortège de merveilleux fruits : pommes, poires, pêches, cerises commenceront à germer grâce à la pluie qui tombe aujourd’hui.
Ce ne sont pas seulement des fruits qui naitront grâce à la pluie : l’eau que nous buvons, le pain que nous mangeons… tout cela, grâce à la pluie ! Quand une mère donne vie à un bébé, celui-ci est majoritairement composé d’eau à sa naissance. Autrement dit, quand il pleut, des êtres humains "descendent" du ciel. Nous sommes composés à 80% d’eau : nous sommes tous "descendus" un jour du ciel par le biais de la pluie. De la pluie tombe ? Deux ans plus tard, vous verrez dans des poussettes des bébés qui seront le produit de la pluie que vous avez appréciée (ou non), et des années plus tard, ce sont ces mêmes enfants qui apprendront la
J’ai récemment visionné une vidéo du PDG d’une grande entreprise. Il dit être détenteur de 100 M Chékels et pourtant, à cause d’un problème de rein, il ne peut ni boire d’eau ni aller aux toilettes. Son compte bancaire est plein pour des générations, et il serait pourtant prêt à vous donner ses millions contre votre bonne santé. Pouvoir manger, boire et se soulager vaudrait donc pour nous 100 millions de Chékels… Bref, nous avons de quoi réciter avec joie les bénédictions avant et après manger, et en sortant des toilettes, non ?
N’attendons pas que toutes ces opportunités de dire merci à D.ieu pendant que nous vivons bien, en bonne santé, ne soient perdues. Prenons l’engagement de faire appel à ce don de la parole autant que possible. Engageonsnous à faire usage du grand cadeau qu’est la parole et qui est le privilège exclusif des êtres humains.
Verbalisons toutes nos belles valeurs et transformons notre personnalité. Chaque minute est précieuse, il y a tant à accomplir ! L’un des moyens les plus simples consiste à articuler les bonnes paroles, pour ensuite avoir les bonnes pensées et enfin accomplir le meilleur, le tout afin de dévénir la meilleure version de nous-mêmes !
Binyamin Benhamou (d’après les enseignements du Rav Avigdor Miller) Pour retrouver ce cours en version intégrale et en vidéo : www.torah-box.com/kitsour
Supplément spécial Chabbath MAGAZINE
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Nitsavim
- La Torah est très proche de nous
Ce n’est que si l’on réalise la primauté de l’étude de la Torah que l’on pourra y consacrer le temps et les efforts requis.
"Car ce commandement que Je t’ordonne aujourd’hui ne t’est pas caché, ni trop loin. Il n’est pas dans les cieux, pour que tu dises : ‘Qui montera pour nous jusqu’au ciel, pour le prendre et nous le faire entendre, afin que nous l’accomplissions ?’ Il n’est pas non plus au-delà de l’océan, pour que tu dises : ‘Qui traversera pour nous la mer, pour le prendre et nous le faire entendre afin que nous l’accomplissions ?’ Car la chose est très proche de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, pour l’accomplir."
(Dévarim 30, 11-14)
Après une longue réprimande concernant les conséquences du non-respect de la Torah, Moché Rabbénou déclare qu’en dépit de l’apparente difficulté à étudier et à observer la Torah, celleci est facile d’accès. Rachi explique que ces versets font référence à l’ensemble de la Torah et non à une Mitsva particulière. Le Ramban est en désaccord avec Rachi, estimant que ces versets font référence à la Mitsva de Téchouva ; le Kli Yakar développe les deux approches.
Qualités requises pour étudier la Torah
Le Tana Débé Eliahou (Ma'ayana Chel Torah, Dévarim 132) cite certaines paroles de Moché Rabbénou et raconte une histoire intéressante concernant Eliahou Hanavi. Ce dernier rencontra un chasseur qui se plaignit du fait qu’il n’avait pas été doté des qualités nécessaires pour étudier et comprendre la Torah ; il était donc exempté d’essayer. Le prophète Eliahou lui répondit que dans ce métier, plusieurs aptitudes
sont fondamentales pour effectuer des tâches difficiles (coudre des filets à partir de matériaux bruts, attraper poissons et volatiles…). S’il est capable d’apprendre et de comprendre toutes ces techniques, il était certainement apte à étudier et à comprendre la Torah, sur laquelle il est dit : "La chose est très proche de toi."
Le Ohel Torah explique ce Midrach. Eliahou voulait montrer au chasseur qu’il n’était pas né avec les connaissances et l’habileté requises pour la chasse. C’est la nécessité de subvenir à ses besoins qui l’avait poussé à apprendre ces techniques. Ainsi, s’il connaissait l’importance primordiale de la connaissance de la Torah, il aurait développé ses capacités à l’étudier, car si l’on a la volonté d’y parvenir et que l’on s’en donne la peine, on réalisera que la Torah n’est pas loin de nous.
Apprécier la Torah à sa juste valeur
Pourtant, il semble que la réussite dans l’étude de la Torah fait défaut à bon nombre de personnes. C’est peut-être parce que, comme le chasseur, l’individu doit d’abord apprécier la valeur et l’importance de l’étude de la Torah pour renforcer son lien avec Hachem et respecter correctement les Mitsvot. On comprend facilement l’importance de gagner sa vie, du fait de la nécessité de pourvoir à ses besoins. On est par conséquent disposé à consacrer plusieurs années d’études, au prix de grands efforts et sacrifices. Ainsi, ce n’est que si
l’on réalise la primauté de l’étude de la Torah que l’on pourra y consacrer le temps et les efforts requis. Il est également probable que les sections de Torah déjà étudiées ne furent pas agréables à la personne et que cela ait affecté son attitude vis-à-vis de l’étude en général. La Guémara affirme que l’homme n’apprend que ce que son cœur désire (‘Avoda Zara 19a) ; or si l’on a été exposé à une seule méthode d’apprentissage, il se peut que l’on n’ait jamais abordé l’étude d’une manière qui nous est agréable et intéressante. Il est donc conseillé d’essayer plusieurs façons d’étudier : la Guémara en 'Iyoun (étude approfondie), la Guémara en Békiout (étude effectuée à un rythme plus rapide),
l’étude de la Guémara à travers la Halakha, ainsi que l’étude d’autres parties de la Torah, comme le Navi, la Michna, la Hachkafa et le Moussar (conception, idéologie et morale juive).
Étudier selon nos aspirations
On demanda à trois Guédolim (érudits en Torah, dirigeants spirituels de la génération) – Rav ’Haïm Kanievsky, Rav Nissim Karelits et Rav Guerchon Edelstein – quelle était la meilleure façon d’étudier la Torah. Ils donnèrent tous la même réponse : il faut étudier ce que le cœur désire. Rav Edelstein raconta qu’alors que la Guémara étudiée dans sa Yéchiva portait sur les lois des préjudices et des dédommagements –un élève lui confia que cette étude ne lui procurait aucun plaisir, aucune satisfaction. Le Rav lui demanda ce qu’il appréciait, le disciple répondit qu’il aimait étudier le Michna Beroura, l’ouvrage célèbre du ’Hafets ’Haïm sur la Halakha, la loi juive. Rav Edelstein lui proposa d’apprendre les mêmes lois (celles étudiées à la Yéchiva), sur la base du Choul’han ‘Aroukh et avec le commentaire du Sma (qui s’apparente au Michna Beroura dans cette section de la Torah). L’élève suivit le conseil du Rav et réussit à approfondir le sujet de manière très profitable, bien que différente de celle de ses camarades. Il continua à progresser et devint un Talmid ’Hakham
Si l’on arrive à valoriser l’importance de la Torah et trouver le domaine que l’on apprécie le plus, on pourra trouver sa place dans l’étude.
Rav Yehonathan Gefen
Résumé de la paracha
1
2
L’alliance contractée par D.ieu avec les Bné Israël inclut les générations à venir. Si une personne s’interpose volontairement contre l’autorité d’Hachem au point de se rebeller et s’adonner à l’idolâtrie, elle sera sévèrement punie.
On parle aussi de la Téchouva que feront les Bné Israël à la fin des temps. Lorsqu’ils subiront les punitions annoncées dans la Parachat Ki-Tavo, qu’ils seront exilés de la terre d’Israël et éparpillés parmi les nations, ils finiront par faire Téchouva. Hachem les ramènera en terre d’Israël et agira avec bienveillance envers eux. Il annulera leur mauvais penchant et les malédictions viseront leurs ennemis.
3
La Torah restera toujours accessible aux Bné Israël dans le sens où ils sauront comment mettre en pratique les prescriptions qui y sont inscrites.
4
Le choix de suivre le bon ou le mauvais chemin est donné à chacun. Moché exhorte le peuple à suivre les prescriptions de la Torah qui est "si proche d’eux".
5 Moché prépare sa succession. encourage le peuple, il ordonne l’écriture de Haazinou et de la Torah.
SHA TIK BA
PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :
Bougies de Yom Tov : s’assurer qu’elles sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas
Feuillet parents-enfants pour Chabbath édité par Nitsavim Vayélèkh 5784
USTENSILES À NE PAS OUBLIER :
Un étui pour ranger l’Afikomane
Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »
JEU PAR ÉQUIPE 1
Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête
Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)
Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)
Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne
Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !
Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”
JEU
IDENTIFICATION
Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies
Des récompenses pour les enfants afin qu’ils participent au Séder
PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS
:
DES ÉQUIPES 1
1. 3 Matsot chemourot (rondes, faites à la main)
2. Épaule d’agneau
7.Oeuf dur
3. Maror
1. Donnez un nom qui donne l’air “intelligent” à votre équipe. 2. points pour le slogan le plus sympa) 3. Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. ( convaincants, 2 points pour les plus drôles)
4.Karpass
3. Maror (laitue romaine)
4. Karpass (céleri)
2
5. ‘Hazeret (laitue ou endives)
CHERCHEZ LA QUESTION
6.‘Harossèt
7. Oeuf dur
8. Bol d’eau salée
• Roch Hachana
.MatsotChemourot 2.É u 6.‘Harossèt 5.Hazeret
> Quelle est la fête du nouvel an juif ?
Ce jeu est un quiz d’un genre différent, puisque on vous donne la réponse et c’est à vous de trouver la question. Chaque bonne “question” rapporte 1 point à son équipe.
• C’est le premier roi d’Israël.
> Qui est le roi Chaoul ?
QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR
• C’est le deuxième roi de la tribu de Yéhouda.
• Tou Bichevat.
A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main
> Qui est le roi Chlomo ?
Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun (fin du repas)
> Quelle est la fête du nouvel an des arbres ?
• Elle n’est ni dans le ciel, ni au-delà des mers.
Hidour (au mieux)
> Où ne se trouve pas la Torah ?
• C’est le Roi qui lit la Torah à cette occasion.
MAROR
• Elle n’est composée que d’un seul chapitre.
> De combien de chapitres est composée la Paracha Vayélekh ?
Kazayit
• C’est l’avant-dernière Paracha de la Torah.
Etapes du Séder Maror Kore’h (sandwich)
> Qui lit la Torah lors du Hakel ?
La quantité de Maror 1 Kazayit 1 Kazayit
> Quelle est la place de la Paracha Haazinou ?
JEU
SHA TIK BA
3 JEU EN ÉQUIPE (SUITE) 2
JEUX
UNE FAMILLE EN OR
(jeu d’intuition)
Répondez à la question proposée et gagnez 1 point pour chaque réponse qui se trouve dans la liste proposée.
Citez une habitude saine pour le corps.
Faire de l’exercice régulièrement.
Manger équilibré.
Boire beaucoup d’eau.
Dormir suffisamment
Pratiquer la méditation ou le yoga.
JEU
4
Citez une chose que l’on vérifie avant de partir en voyage.
Les billets de transport
Les documents d’identité
Les réservations d’hôtel.
Les valises et bagages
L’argent liquide et les cartes de crédit.
LES DÉFIS DE LA SEMAINE
Répète sans te tromper, 6 fois, la phrase
Citez un ustensile de cuisine indispensable.
Couteau de chef
Cuillère en bois.
Spatule / Fouet / Ouvre-boîte.
Pelle à tarte / Éplucheur.
Planche à découper / Tire-bouchon.
“Doudou dina de dix dindons dodus.”
• Monsieur et Madame Leuse ont une fille, comment s’appelle-t-elle ?
> Lara.
• Quelle est la ville la plus peuplée du monde ?
> Tokyo avec plus de 37 millions d’habitants.
• Plus ou moins : Combien de versets y a-t-il dans le Paracha Vayelekh ? (répondre par “plus” ou “moins”. 5 tentatives permises.)
> Il y a 30 versets.
• Monsieur et Madame Dupont ont 6 fils. Ils ont tous une sœur, combien y a-t-il de personnes dans cette famille ?
> Neuf : Le papa, la maman, les 6 frères et la sœur.
• Plus ou moins : Combien de malédictions sont énumérées par Rabbénou dans notre Paracha ? (répondre par “plus” ou “moins”. 7 tentatives permises.)
> 98.
• Mr et Mme Sipourtou ont un fils, comment s’appelle-t-il ?
> Omar.
• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.
• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.
• Chante un chant de Chabbath.
SHA TIK BA
3 ÉNIGMES
1ère énigme
Qu’est-ce qui a six faces et vingt-et-un yeux ?
Réponse : : Un dé.
2
ème énigme
Un petit garçon affirme : “J’ai autant de frères que de sœurs.”
Sa sœur répond : “J’ai deux fois plus de frères que de sœurs.”
Combien y a-t-il d’enfants dans cette famille ?
Réponse : : 4 garçons et 3 filles.
3ème énigme
J’ai un jeu de 32 cartes en main. J’en sors une et je la mets dans ma poche. Je peux seulement vous dire que cette carte est paire mais pas sa moitié. Et qu’elle est noire mais pas du trèfle.
Saurez-vous deviner cette carte ?
Réponse : : Le 10 de pique.
HALAKHA QUIZ
Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1 point à son équipe.
Si une femme a déjà récité la bénédiction
Chéhé’héyanou après l’allumage des bougies à Roch Hachana, que doit-elle faire en l’entendant lors du Kiddouch ?
1. Répondre “Amen” et boire du vin du Kiddouch.
2. Ne pas répondre “Amen”.
3. Se boucher les oreilles.
Réponse : 2
À Roch Hachana, vaut-il mieux faire Motsi et ensuite consommer les fruits du plateau ou le contraire ?
1. Motsi puis consommer les fruits.
2. Consommer les fruits puis Motsi.
3. On peut faire comme bon nous semble.
Réponse : 1
SHA TIK BA 4 JEUX
A LE TEXTE FALSIFIÉ
Des erreurs se sont glissées dans le texte ci-dessous (Elles sont en gras et leur correction est entre parenthèses). Une fois le texte lu, chacun montre avec ses doigts le nombre d’erreurs qu’il pense avoir détectées.
Tous les participants qui auront trouvé le nombre exact d’erreurs remportent 1 étoile.
Notre Paracha évoque la Mitsva du nickel (Hakel), qui signifie littéralement tremblement (rassemblement). Tous les sept dents (ans), après l’année de la pita (Chémita), au deuxième jour de biscotte (Souccot), les Bné Israël ont la Mitsva de se rassembler au Beth Hamikdach pour écouter le premier ministre (roi) lire des passages importants du Séfer Chémot (Dévarim).
Hommes, femmes et animaux (enfants) sont tenus d’assister à cet événement. Nos Sages nous rapportent que les parents ont la Mitsva d’amener leurs enfants afin d’avoir ensuite des frites (du mérite) pour cette fiction (action)
(10 erreurs.)
QUI SUIS-JE ? B
(Jeu de rapidité.)
La 1ère équipe qui donne la bonne réponse gagne 1 point.
1. Je suis le successeur de Moché Rabbénou
> Yéhochou’a bin Noun.
2. Je suis le jour du Grand Pardon.
> Yom Kippour
3. Je suis le rival de Chamaï et je suis mort à 120 ans.
> Hillel.
4. Je suis le mari de Ra’hel et je suis mort à 120 ans.
> Rabbi ‘Akiva.
5. Nous avons la nuque raide.
> Les Bné Israël
6. Je suis la date de Yom Kippour.
> Le 10 Tichri.
7. Je suis le 4ème Roi d’Israël.
> Le Roi Chlomo : Il règne après Chaoul, Ich Bochet et David
8. Je suis l’avant-dernière Paracha de la Torah.
> Haazinou.
9. C’est Moi qui ai désigné Yéhochou’a comme successeur de Moché Rabbénou
> Hachem.
10. Je ne suis composée que d’un seul chapitre.
> La Paracha Vayélekh : Le chapitre
30 du Livre Dévarim
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Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche
Mordékhaï le relieur de livres
"Rabbi Elimélekh, si on vous entend m’appeler comme ça, sans m’ajouter le titre de Rav, vous risquez l’anathème !"
Il y a plus de deux siècles vivait en Pologne le fameux Rabbi Elimélekh de Lizensk.
Un jour, alors que le Rav donne cours chez lui, il perd subitement connaissance.
Ses élèves le portent sur son lit et tentent de le réanimer, sans succès. Ils sont paniqués et courent chercher le médecin du village. Rapidement, le médecin arrive et, après avoir ausculté le Rav, il lève les bras au ciel et dit : "Notre Rebbe est gravement malade, il n’y a plus rien à faire !" Les élèves sont catastrophés, ils se mettent à prier en pleurs et à implorer les Cieux pour la guérison de leur maître.
et nous avons arpenté ensemble les allées fleuries du monde céleste. À un moment, le Rav me dit : ‘J’ai écrit des dizaines de livres de Torah qui sont étudiés dans la Yéchiva céleste. Toi et ton frère, Rabbi Zouché d’Anipoli, vous n’avez rien écrit mais chacune de vos prières, en particulier le Birkat Hamazon, crée des mérites dans le monde entier. Rien que quand tu te prépares pour la prière du matin, les anges tremblent. Maintenant, viens avec moi, nous allons voir un palais."
Un intrus au Paradis ?!
Quelques jours passent et brusquement, le Rav ouvre les yeux, il se lève de son lit comme si de rien n’était : miracle ! Le médecin revient l’ausculter, et effectivement, tout va mieux.
Une expérience paradisiaque
Dès le lendemain, le Rav reprend son cours habituel comme si de rien n’était, mais ses élèves l’interrompent : "Rebbe, racontez-nous cette terrible épreuve que vous venez de traverser !"
Rabbi Elimélekh éclaircit sa voix et prend la parole.
"J’ai vécu une expérience unique qui me lie d’une façon extraordinaire à notre Créateur et m’a fait comprendre à quel point chaque Mitsva a une importance décisive.
Pendant mon coma, mon âme est montée dans les sphères supérieures. Quand je suis arrivé dans les Cieux, j’ai rencontré le saint Rabbi Avraham Azoulay, le ‘Hessed Léavraham,
Je me dirige alors vers un verger d’une beauté à couper le souffle, et nous arrivons après cette marche aux abords d’un magnifique palais. Le ‘Hessed Léavraham m’explique que dans ce palais, Rabbi Chmelké de Nikolsbourg, décédé il y a peu, a déjà établi sa Yéchiva céleste. Je me rapproche et, à l’entrée, je suis stupéfait de voir le vieux Mordékhaï, le relieur de livres de Lizensk qui nous a quittés il y a quelques années.
Je lui demande : 'Mordékhaï, que faites-vous ici ?!'
- Rabbi Elimélekh, si on vous entend m’appeler comme ça sans ajouter le titre de Rav, vous risquez l’anathème !
- Pardon Rav Mordékhaï, je ne voulais surtout pas vous manquer de respect, mais pourquoi ce titre ? Toute votre vie, vous avez fait partie des gens simples de la ville, pas des érudits !
- Vous avez raison, je n’étudiais pas beaucoup. Seulement, après mon décès, quand je suis arrivé dans le monde de Vérité, il s’est passé
quelque chose d’étonnant… Je suis conduit devant le Tribunal céleste et jugé pour chacune de mes actions. Des anges apportent toutes mes actions et les placent sur une balance. Malheureusement, à cause de mes nombreuses fautes, la balance s’est mise à pencher dangereusement du mauvais côté. Puis rapidement, mon jugement est prononcé : le Guéhinom, l’Enfer ! Je suis effrayé, mais n’ai pas d’autre choix que d’accepter mon jugement en sortant du Tribunal, la tête basse.
On me conduit très loin, et au fur et à mesure de cette terrible marche, la chaleur devient de plus en plus intense, difficilement supportable.
Alors que la chaleur est insoutenable, je vois deux émissaires du Tribunal céleste arriver en courant. Ils m’attrapent et me conduisent de nouveau devant la Cour céleste. En arrivant, je vois la balance de mon jugement penchant toujours du mauvais côté, mais des charrettes remplies de sacs viennent d’arriver.
La valeur de la Mitsva
pages', est venu intercéder en ma faveur devant le Tribunal, en disant : ‘Cet homme qui ne connaît pas la Torah a fait particulièrement attention aux honneurs dus aux livres saints. Toute sa vie, il a relié des livres avec amour et crainte, en les réparant, en remettant chaque feuille en place avec une grande précision. Il a été très scrupuleux de placer chaque livre déchiré à la Guéniza, le dépôt des livres inutilisables, sans jamais se précipiter.’ Et voilà, ce sont ces mérites qui m’ont donné droit au monde futur."
attention aux honneurs dus aux livres saints. "
Cet homme qui ne connaît pas la Torah a fait particulièrement
Je suis émerveillé à l’écoute de ce récit, et j’ose poser une question : 'Rav Mordékhaï, comment faites-vous pour étudier à la Yéchiva céleste, vous qui n’avez jamais étudié ?
- Les érudits m’ont appris la Torah afin que je puisse entrer à la Yéchiva du Rav Chmelke de Nikolsbourg, dont j’ai traité avec soin tous les ouvrages sur terre...'
Des émissaires se mettent à vider ces grands sacs et les placent sur les plateaux de la balance. Lentement mais sûrement, la balance remonte, puis s’équilibre, et incroyable : la balance penche enfin du bon côté. J’ai gagné mon jugement pour le Paradis !
À ce moment précis, une voix céleste se fait entendre : ‘Dorénavant, vous vous appellerez Rav Mordékhaï.’
Je n’arrive pas à me remettre de mes émotions et de ces nouveaux honneurs. Je demande à l’un des anges la signification de ces sacs qui m’ont sauvé de l’Enfer pour me conduire au Paradis.
Il m’explique que, pendant qu’on me conduisait au Guéhinom, l’un des anges, le 'gardien des
Pendant qu’il me parle, la porte de la Yéchiva s’ouvre et une voix dit : 'Rav Mordékhaï, le saint relieur de livres, est invité à venir'. Il me salue, rentre dans la Yéchiva et me laisse à la porte. J’essaie d’y entrer, mais la porte ne s’ouvre pas… et à ce moment-là, je me suis réveillé et je suis revenu dans ce monde !"
Chaque bonne action, aussi simple soit-elle, est comptabilisée dans le Ciel : tout est répertorié et contribuera à notre bonheur, dans ce monde et dans le monde futur, pour l’éternité. Le respect de nos textes saints, mentionné notamment dans le Talmud (Chabbath 115a), a fait mériter à Mordékhaï le relieur de livres la félicité éternelle. En ce mois d’Eloul, il appartient à chacun de nous de prendre les meilleures résolutions, par essence impérissables.
Alexandre Rosemblum
sur la Roch Hachana
par Michaël Lumbroso
Règle du jeu :
Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un A, la deuxième par un B, etc. Les participants doivent trouver le mot exact en français. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot surligné dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.
Texte que l’on rajoute après la ‘Amida depuis Roch Hachana jusqu’à Yom Kippour.
La corne de cet animal est la plus recommandée pour réaliser la Mitsva du
La coutume est de sonner en tout ce nombre de sonneries le matin de Roch Hachana
Certains prennent une carotte et demandent à Hachem d’annuler les mauvais ....
On prend ce fruit et l’on souhaite que nous soyons remplis de Mitsvot.
Roch Hachana Hachem écrit le jugement et le jour de …, Hachem le scelle.
On a la coutume de prendre un morceau de feuilles d’épinards ou de blettes et de prier Hachem qu’ils disparaissent.
Roch Hachana est le jour anniversaire de sa création.
Kippour
Ni Tsadik ni Racha’, cet homme ... a autant de mérites que de fautes et son jugement sera donc suspendu jusqu’à Yom Kippour
Roch Hachana, c’est principalement reconnaître et accepter la … d’Hachem sur nous.
Hachem juge si nous avons su faire bon … de ce qu’Il nous a donné.
Celui qui juge ainsi son prochain, alors Hachem le jugera aussi de cette manière.
À la fin de l’office, chacun souhaite à son prochain d’être … dans le livre de la vie.
Le jour de Roch Hachana, il y trois ouverts devant le Saint Béni soit-Il.
Cette prière très émouvante a été rédigée par le Rav Amnon de Mayence.
Ils ont plus de mérites que de fautes.
On trempe la pomme dedans, et on souhaite que l’année soit douce.
Certains ont l’habitude de les réciter et de les finir pendant Roch Hachana
On a l’habitude de se lever tôt avant Roch Hachana et de les réciter.
À la synagogue, les Mitsvot sont réparties par ce moyen, cela montre combien nous sommes attachés à chaque Mitsva.
On prend la tête de poisson et on souhaite qu’on soit à la tête et pas à la …
Cette coutume consiste à aller près d’un point d’eau et à y jeter nos fautes.
Ainsi sont appelés en hébreu les jours entre Roch Hachana et Kippour
Le saviezvous ? le signe du … du mois de Tichri, c’est la Balance !
LE MESSAGE D'UN RABBIN DE JÉRUSALEM
Le Chabbath avant Roch Hachana : Se
préparer pour le grand Jour du
À la veille de Roch Hachana, nous célébrons le dernier Chabbath de l’année, accompagné de la Parachat Nitsavim-Vayélèkh. Ce Chabbath a une importance particulière, car il arrive toujours juste avant le jour du Grand Jugement. Hachem, notre Créateur, y évalue chacun de nous individuellement et collectivement. C’est donc un moment propice pour une introspection, marquée par la Téchouva.
La Parachat Nitsavim met justement en avant le thème de la Téchouva, qui apparaît à quatre reprises dans cette dernière. Ce terme, souvent traduit par "retour", symbolise l’idée de revenir à Hachem avec tout notre cœur et toute notre âme. L’une des dimensions extraordinaires de la Téchouva est la réciprocité entre l’homme et Hachem : quand nous faisons un pas vers Lui, Il fait un pas vers nous. Notre démarche de rapprochement vers D.ieu suscite également un retour de Sa part, et cette dynamique renforce notre lien avec Lui.
Jugement
La Torah décrit également la Téchouva comme un processus simple et accessible. La Paracha nous enseigne : "Car cette Mitsva n’est pas dans les cieux, ni au-delà des mers". En d’autres termes, elle est à portée de main, proche de chacun. Il ne s’agit pas d’une tâche irréalisable, mais d’une démarche que chacun de nous peut accomplir, avec sincérité et engagement. Même une petite résolution, un petit pas vers le bien, est significatif aux yeux d’Hachem.
La Téchouva, surtout en ce mois d’Eloul, se déploie à plusieurs niveaux. Il y a d’abord la Téchouva personnelle, ce travail intérieur que chacun doit entreprendre pour corriger ses comportements, réfléchir à ses actions et s’améliorer progressivement. Ensuite, il y a la Téchouva avec Hachem : il s’agit de renforcer notre lien spirituel avec Lui, par la prière, l’étude de la Torah et l’écoute attentive de Sa voix. Enfin, la Téchouva s’étend à notre prochain. Elle nous appelle à réparer les erreurs commises
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envers les autres, à faire preuve de bienveillance et à rétablir la paix autour de nous. Ces trois dimensions sont toutes interconnectées et nous aident à nous préparer pleinement à Roch Hachana. Chaque petit geste, chaque effort compte dans cette démarche.
La Paracha, enfin, nous confronte à un choix fondamental : "Je mets devant vous la vie et la mort, le bien et le mal". Ce verset met en lumière la responsabilité de chacun dans ses choix. La vie véritable est celle qui est associée au bien, aux bénédictions et à l’accomplissement des Mitsvot. À l’inverse, le mal est étroitement lié à la mort, non seulement physique, mais aussi spirituelle. Nos Sages nous enseignent que les Tsadikim même après leur mort sont considérés comme vivants, tandis que les impies, même de leur vivant, sont déjà spirituellement morts.
En ce Chabbath spécial, à quelques jours de Roch Hachana, nous devons nous rappeler ce choix et prendre la résolution de choisir la vie, celle qui est connectée au bien et aux bénédictions. Hachem nous aime et souhaite que nous
empruntions ce chemin de vie, pour notre bien et celui des générations futures.
Ce dernier Chabbath de l’année est une opportunité unique pour réparer tous les Chabbatot de l’année passée. En l’observant correctement, en y ajoutant une dose supplémentaire de Kédoucha et en nous rapprochant de Hachem par l’étude de la Torah et la pratique des Mitsvot, nous pouvons corriger nos manquements et nous préparer pour Roch Hachana dans les meilleures conditions. En effet, en consacrant ce Chabbath à la spiritualité, à l’étude et aux bonnes actions, plutôt qu’à simplement dormir et manger, nous marquons la fin de l’année sous le signe de la Téchouva, prêts à entrer dans la nouvelle année avec des résolutions fermes.
Chabbath Chalom et Chana Tova !
Rav Moché Eliahou Busso, petit-fils de Baba Salé Retranscrit d’après un cours paru sur torah-box.com
Les compagnies aériennes étrangères, dont la française Air France, ont annoncé en fin de semaine passée la reprise de leur activité à destination et en partance d’Israël, après une pause de plusieurs jours suite à l’attaque des bipeurs au Liban, ayant eu lieu quelques jours auparavant
Vocabulaire
תֹורָבֲח (‘Havarot haté’oufa) : compagnies aériennes •
(‘Hidouch) : reprise, renouvellement, nouveauté
• ֵתֹוסיִט (Tissot) : vols (aériens) •
(Mitkafa) : attaque, raid
(Chavoua’ ché’avar) : la semaine passée
(Hafsaka) : pause
(Bé’ikvot) : suite à
םָּדְקֻמ (Moukdam yotèr) : plus tôt, précédemment
(Biper) : bipeur
D’autres mots avec la racine .ר.ב.
/
(‘Havèr/’Havéra) : ami/e, membre
(‘Hibour) : connexion, lien ; dissertation
(Lé’habèr) : connecter, rédiger
Maîtriser les excès pendant les fêtes de Tichri
Cette année, les fêtes de Tichri sont suivies immédiatement par Chabbath.
Sommes-nous forcément partis pour des kilos en plus ? La réponse est non ! Voici quelques conseils pratiques pour gérer au mieux cette période, sans excès mais sans frustration.
• Buvez de l’eau avant chaque repas : cela aide à remplir l’estomac et favorise l’hydratation, tout en contribuant à l’élimination des toxines.
• Mangez des salades fraîches en entrée : les crudités aident à stabiliser votre glycémie, surtout lorsqu’elles précèdent un repas copieux.
• Goûtez à tout, avec modération : 54 g de pain (pour faire Nétilat avec Brakha, Motsi et Birkat Hamazon), une cuillère de salades qui nous font envie (Matboukha quand tu nous tiens), et une petite assiette du plat principal. Avec les crudités en entrée, vous ressentirez la satiété plus vite que vous ne le pensez !
• Ne renoncez pas au dessert : privilégiez-les le midi et optez pour des fruits frais le soir, lorsque l’activité physique est généralement plus faible, pour éviter le stockage des graisses.
• Bougez ! La fameuse marche après le repas, idéalement entre 30 et 45 minutes, facilitera la digestion et aidera à brûler quelques calories superflues.
En bref, pas de panique : concentrez-vous sur votre spiritualité, et profitez de moments uniques en famille. Ne pensez pas que les fêtes vous feront automatiquement prendre du poids. Appliquez ces conseils, célébrez et préservez votre équilibre sans culpabilité ni frustration !
Sarah Kisielewski
Roch Hachana, ou la force de l’engagement
Comment promettre de ne plus fauter, alors que l’homme est par nature faillible ? Le Rambam nous répond en affirmant qu’Hachem Lui-même témoigne que l’homme ne reviendra plus jamais sur son péché, dès lors que celui-ci s’engage dans une véritable démarche de Téchouva !
Le 25 Eloul, selon la tradition juive, marque la date de la création du monde, six jours avant Roch Hachana. C’est aussi le jour de la création de l’homme, ce qui donne à ce moment une importance particulière.
L’homme est censé ressembler à son Créateur, non seulement en tant qu’être spirituel, mais aussi en étant capable d’agir en accord avec sa parole. Lorsqu’Hachem décida de créer l’homme, Il passa à l’acte immédiatement après l’avoir envisagé. Ce principe devient un modèle pour l’homme, qui doit aussi apprendre à respecter ses engagements.
Un serment vient garantir la sincérité de nos promesses et montre à quel point nous prenons au sérieux notre engagement. "
La puissance créatrice de la parole
La Création elle-même illustre la force et la puissance créatrice de la parole. Lorsque D.ieu dit : "Créons l’homme à notre image", cette parole fut suivie de l’acte de création. D.ieu dit, et l’élément fut. Ce lien entre la parole et l’acte reflète un principe fondamental de la Torah : les mots ont une réalité, un pouvoir intrinsèque. En créant, Hachem nous a enseigné que toute parole prononcée doit être prise au sérieux, car elle a le potentiel de modifier la réalité. Ce principe s’applique aussi bien à la parole divine qu’à celle des êtres humains. Ainsi, chaque engagement verbal doit être perçu comme un acte en soi.
Dans le processus de Téchouva, l’engagement joue un rôle central. Après un sincère regret des fautes passées, l’individu doit s’engager, par la parole, à ne plus retomber dans ces erreurs. Cet engagement verbal marque le retour authentique vers D.ieu. Promettre à Hachem de
ne plus commettre certaines erreurs, c’est un peu comme un enfant qui promet à ses parents de ne plus les décevoir. C’est une forme de renouvellement du contrat qui nous unit à notre Créateur.
Mais comment promettre de ne plus fauter, alors que l’homme est par nature faillible ? Le Rambam nous répond en affirmant que l’Omniscient témoigne que l’homme ne reviendra plus jamais sur son péché, dès lors que celui-ci s’engage dans une véritable démarche de Téchouva. Bien que l’homme puisse succomber à ses faiblesses, son engagement à se repentir sincèrement est pris parfaitement au sérieux par D.ieu, qui devient témoin de cet engagement !
En fait, cette idée reflète l’immense miséricorde divine : malgré nos manquements passés, D.ieu accorde une pleine crédibilité à nos promesses de changement. Ainsi, l’homme peut compter sur D.ieu pour croire en son repentir, et cette conviction doit renforcer son engagement moral.
Un serment est un gage de sincérité
Un élément fondamental de la Téchouva est le serment. Un serment vient garantir la sincérité de nos promesses et montre à quel point nous prenons au sérieux notre engagement. Le roi David disait dans les Psaumes : "J’ai promis et j’accomplirai Tes justes préceptes". Pour être crédible, un engagement doit être scellé par une véritable promesse, et cette promesse, nous devons la faire avec confiance. La confiance en soi est en effet une clé essentielle dans notre relation avec D.ieu, car sans elle, il est
impossible d’avancer. D.ieu atteste que l’homme est capable de tenir ses engagements et cela lui confère la force d’agir en conséquence !
Il faut savoir que la Téchouva est profondément liée au concept de Kédoucha, la sainteté, qui est elle-même une composante essentielle du peuple juif. Cette sainteté revêt deux aspects : la Kédoucha que nous avons héritée des Patriarches, et celle acquise par l’individu à travers ses actions.
La Kédoucha qui émane d’Avraham, Its’hak et Ya’akov est universelle et intouchable : tout Juif en est porteur. Mais la Kédoucha individuelle, celle que chaque personne construit à travers ses actes, dépend entièrement de son vécu personnel, de ses efforts pour se rapprocher de la Torah et de ses préceptes. Ces deux formes de sainteté sont complémentaires, et ensemble, elles garantissent la continuité du lien entre D.ieu et Son peuple.
La Téchouva, loin de se limiter à une simple repentance, constitue un renouvellement de l’alliance avec D.ieu. Cette alliance, conclue au Sinaï et réaffirmée à Moav avant l’entrée en terre d’Israël, est éternelle. Lorsqu’un Juif fait seulement pour lui-même, mais aussi pour les générations futures.
Notre lien avec D.ieu est constamment renforcé par cette démarche de retour, qui est bien plus qu’une purification personnelle. Elle est une reconnaissance du rôle sacré que le peuple juif doit jouer dans le monde.
Les convertis et la
Un parallèle intéressant peut être fait entre la
Le converti, qui accepte le joug de la Torah, adhère pleinement aux valeurs du peuple juif.
Ce qui est extraordinaire, c’est qu’il bénéficie immédiatement de la ce qui lui permet d’affirmer "D.ieu de nos pères" lors de ses prières, comme tout un chacun.
profonde de l’identité spirituelle. Le converti, en intégrant le peuple juif, s’engage lui aussi dans une alliance avec D.ieu, et cet engagement est pris avec la même solennité que celui des Bné Israël au pied du Sinaï !
Jurer par le nom de D.ieu est l’une des 613 Mitsvot. Cela implique que si un homme doit prêter serment, il ne peut le faire qu’au nom de D.ieu, sans quoi il reconnaîtrait l’existence d’autres divinités. Ce serment reflète notre lien exclusif avec le Créateur et souligne l’importance de ne s’inféoder à aucune autre autorité.
Chaque année, à Roch Hachana et à Yom Kippour, les Juifs du monde entier renouvellent leur engagement envers D.ieu, dans une démarche sincère de retour. Le lien indéfectible qui unit le peuple juif à son Créateur transcende les générations et les épreuves. Il est le témoignage vivant de la pérennité d’Israël.
Rav Yossef-‘Haïm Sitruk
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La conversion, en cela, représente une forme de Téchouva, car elle signifie une transformation
HOMMAGE
3 récits inédits sur le Grand Rabbin Sitruk
A l'occasion de la Hiloula du Rav Yossef-'Haïm Sitruk ce mercredi 25/09/24 (22 Eloul), ses enfants Rav Yakov et Rav Ephraïm nous parlent de l’héritage spirituel laissé par le grand rabbin de France à travers 3 anecdotes inédites…
1
La chose la plus importante
Rav Ephraïm raconte : "Une fois, alors que mon père et moi-même vaquions à nos occupations quotidiennes, je lui lançai en plaisantant : ‘Papa, quel héritage vas-tu nous laisser après 120 ans ?!’ Il s’agissait pour moi de plaisanter légèrement, d’autant qu’il n’y avait pas de sujets tabous avec mon père, surtout pas les questions d’argent. Pourtant, mon père marqua un temps d’arrêt, revêtit un air sérieux et me répondit : ‘Je vous laisse en héritage la chose la plus importante qu’il soit : la bonne renommée’. En fait, ce que mon père voulait dire était conforme à l’enseignement de nos Sages dans Pirké Avot (4, 13) selon lequel la couronne la plus importante est celle de la bonne renommée. Bien des années après sa disparition, ses paroles résonnent en nous avec encore plus d’écho, car il nous est donné de voir chaque jour à quel point la bonne renommée qu’il a acquise au cours de sa vie nous est précieuse aujourd’hui. "
La valeur de chaque Juif 2
"L’une des plaisanteries favorites de mon père était de saluer un Juif en lui disant : ‘Bonjour M. le président !’, et lorsque l’autre rétorquait : ‘Mais je ne suis pas président’, mon père répondait : ‘Oui, mais tu le seras un jour’, rapporte Rav Ephraïm. Au-delà du trait d’humour, la leçon que nous a léguée notre père, c’est la valeur incommensurable de chaque Juif, quel qu’il soit. ‘Tous les Juifs sont les fils du Roi des rois, à eux de le découvrir’, disait-il.
Lorsqu’à l’occasion de Yom Hatorah, on lui suggéra de faire venir des personnalités juives du monde du spectacle, mon père accepta de suite, non pas seulement pour attirer du monde et encore moins pour montrer qu’il était l’ami des stars, mais bien pour offrir à ces personnalités une occasion de connaitre un
événement exceptionnel autour de la Torah. Cela lui tenait à cœur de rapprocher chaque Juif. D’ailleurs, quelques jours avant son départ, alors que nous étions sortis en voiture pour lui faire prendre un peu l’air, il puisa dans ses dernières forces pour bénir un jeune couple qui se mariait dans une salle à proximité."
Je n’en veux à personne 3
"Vers la fin de sa vie, nous relate Rav Yakov, l’un de ses élèves envoya à mon père un médecin alternatif, chargé discrètement d’aider mon père à ‘parler’ pour évacuer des émotions négatives qui auraient pu être enfouies en lui et entraver sa guérison. Vous imaginez bien qu’au cours de sa longue carrière, les occasions de frictions avec toutes sortes de personnalités, ou même de communautés entières, ne manquaient pas. Or malgré tous les efforts de ce médecin, mon père resta muet à ce sujet. Dans l’impasse, il se tourna vers ma mère pour qu’elle l’aide dans sa tâche. Lorsque ma mère lui demanda pourquoi il s’obstinait à ne rien dire, mon père répondit le plus simplement du monde, comme s’il n’avait pas eu à gérer les affaires de la plus grande communauté juive d’Europe : ‘Je n’en veux à personne’. Mon père disait souvent : ‘Je me travaille pour que les gens par qui le mal est venu soient transparents. Je ne les vois pas. Je ne vois qu’Hachem’. Je peux témoigner que tout au long de sa vie, je ne l’ai jamais entendu prononcer la moindre phrase négative sur qui que ce soit. Evidemment, c’était la force de sa Emouna, car il savait que seul D.ieu dirige le monde et qu’il était donc inutile d’en vouloir aux autres. Mais c’est aussi indéniablement le fruit d’un énorme travail sur son caractère, qui lui a permis d’effacer toute trace de rancœur et de colère".
Propos recueillis par Joseph Berrebi et Elyssia Boukobza
De quel droit demandons-nous une ‘Bonne Année’ ?
Nous débuterons bientôt l’année avec une fête qui dure deux jours, puis nous enchaînerons de suite avec Chabbath.
Viennent ensuite les 10 Jours de Téchouva, puis la fête de Souccot, qui sont des jours d’élévation et de proximité avec Hakadoch Baroukh Hou. J’aimerais vous délivrer un message bref mais très important, qu’il me tient à cœur de partager avec vous.
A Roch Hachana, nous demandons une bonne et douce année pour nous et nos proches. Quel est notre droit d’exposer une telle demande ?
Quel mérite avons-nous à notre avantage ?
A ce propos, j’aimerais vous rapporter les paroles de mon aïeul, le ‘Hatam Sofèr, dans son commentaire sur la Parachat Noa’h, qui permettront à nos prières d’être exaucées.
Avant de vous les rapporter, chers amis, rappelons-nous que l’année écoulée a été particulièrement éprouvante.
Le massacre sans précédent de Sim’hat Torah a marqué nos esprits, 700 de nos soldats ont été tués, nos otages sont toujours détenus.
Chacun de ces morts atteint un niveau que personne d’autre ne peut atteindre dans le Gan ‘Eden.
Revenons aux paroles du ‘Hatam Sofer : la Torah nous indique que Noa’h bâtit l’arche durant 120 ans. D.ieu lui ordonna d’apporter un couple de chaque espèce animale, afin de les perpétuer. Puis, après la mort de Mathusalem, D.ieu ordonna d’apporter 7 individus de chaque espèce pure.
Le ‘Hatam Sofer pose la question suivante : comment comprendre un tel ordre ? D’un point de vue logistique, l’arche ne contenait de place que pour un couple de chaque espèce animale, la nourriture aussi avait été calculée pour un couple de chaque espèce.
Et si c’était là l’intention de Hachem, pourquoi ne l’avoir communiquée à Noa’h que dans un
deuxième temps et non depuis le départ ?
Et de répondre : avant le décès de Mathusalem, D.ieu ordonna à Noa’h de prendre un couple de chaque espèce afin de tester le comportement des animaux : s’ils se comportaient correctement, ils vivraient ; dans le cas contraire, un nouveau Déluge serait envoyé sur le monde.
Mais Mathusalem était un Juste. Une fois arrivé dans l’au-delà, il pria afin qu’on accorde aux hommes la possibilité d’approcher des sacrifices, demande qui fut exaucée.
C’est pourquoi D.ieu demanda désormais à Noa’h de faire entrer 7 individus de chaque espèce pure, afin que lui et sa famille puissent offrir des animaux en sacrifice.
Concernant la question de la place et de la nourriture, le ‘Hatam Sofer répond : toute chose en lien avec la sainteté ne prend pas de place et ne nécessite pas d’être nourri. De la même façon que Moché Rabbénou resta 40 jours sur le mont Sinaï sans manger ni boire, ainsi en est-il de ces animaux voués au service divin.
Tant de Juifs ont été blessés et tués cette année. Tant de Juifs qui ont perdu leur maison, leur subsistance, leur tranquillité. Tout comme les Justes dont la mort expie les péchés de toute une génération, il ne fait aucun doute que ce sang pur versé et toute cette souffrance montent au Ciel et plaident en notre faveur, afin que nous puissions bénéficier d’une année bonne et bénie, d’une Parnassa en abondance, d’une année où la couronne de la Torah, de ses étudiants et de ceux qui l’accomplissent sera rehaussée, et où la Volonté divine sera réalisée, Amen !
Rabbi Moché Klein, le Admour de Ungvar
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Tout est une question de confiance
Le lien établi avec son enfant depuis le plus jeune âge joue un rôle majeur dans son épanouissement et dans sa proximité avec les valeurs prônées par ses parents.
Lorsque l’on parle de ‘Hinoukh - d’éducation - à une maman, elle pense aussitôt à son quotidien qui la projette bien évidemment dans tous les petits problèmes : lever, coucher, devoirs, obéissance... Mais pensons-nous au climat général qui doit régner dans la maison ? On aimerait y penser, mais nous n’avons pas le temps, prises dans la course effrénée de la vie moderne. Nous aimerions bien trouver quelques astuces pour améliorer notre quotidien.
Arrêtons-nous quelques instants et abordons un sujet impératif : la relation que nous devons établir avec nos enfants. Pourquoi ce sujet estil crucial ? Parce que la relation parents-enfants créée depuis le plus jeune âge est une clé de voûte pour tout ce que les parents souhaitent faire passer à leurs enfants. En d’autres termes, le lien établi avec son enfant depuis le plus jeune âge joue un rôle majeur dans son épanouissement et dans sa proximité avec les valeurs prônées par ses parents.
Un lien solide en toute circonstance
La plus belle relation père-fils que nous voyons dans la Torah est celle de Ya’akov Avinou avec Yossef. Lorsque Yossef Hatsadik était en passe de fauter avec la femme de Potiphar qui ne cessait de lui faire des avances, Rachi explique que, malgré 22 ans d’absence, l’image de son père lui est apparue, l’aidant à ne pas succomber. Et lorsqu’au bout du compte, il a retrouvé son père après toutes ces années de séparation, sa première pensée a été de lui témoigner qu’il a continué à servir Hachem fidèlement et à étudier Sa Torah.
Nous pouvons nous aussi espérer que nos enfants, dans chaque circonstance qui se présente à eux, se demandent si nous agréerions leur comportement.
Tout d’abord, la hiérarchie doit être bien posée.
L’enfant sait que papa et maman sont tout en haut de la pyramide ; pas avec un bâton de dictateur, mais avec amour et respect. Les parents ne sont pas l’égal des enfants, ce ne sont pas des copains, ce sont leurs parents, à qui ils doivent le respect. La Mitsva de Kiboud Av Vaem fait partie des 10 commandements donnés au mont Sinaï !
Mais c’est bien mieux qu'une relation de copinage, car le papa et la maman agissent toujours avec amour et pour le bien de leur enfant. Même les meilleurs amis ne parviennent pas à ce niveau de dévotion pour l’autre. De plus, ne pas être l’égal de mon enfant, mais au-dessus, signifie pour lui qu’il peut s’appuyer sur ses parents comme un arbre solide. Cela est donc très réconfortant pour lui.
Pour reprendre l’exemple de Yossef, il est allé au devant de son père avec des chars, l’accueillant ainsi avec le plus grand respect.
Ensuite, il s’agit d’installer dès le plus jeune âge un climat de confiance.
L’enfant doit savoir que dans toutes les situations, ses parents seront toujours à ses côtés. Quelles que soient ses difficultés, il pourra toujours en discuter avec eux. Cela ne veut pas dire que ses parents sont systématiquement d’accord avec lui, loin de là. Mais l’échange existe, sans suspicion. Le papa et la maman doivent réfléchir au meilleur pour l’enfant, et c’est cela qu’il doit ressentir.
Parfois, l’enfant se verra contraint de renoncer à quelque chose qu’il souhaite, mais il saura que ses parents ont agi pour son bien. Et malgré ses frustrations, il acceptera leur décision.
Montrez à votre enfant que vous avez confiance en lui et il ne vous décevra pas ! À sa naissance, l’enfant a une confiance totale en ses parents, ils représentent son seul univers ! "Mon papa est le plus fort", il le pense vraiment.
Maintenir un haut niveau de confiance
Pourquoi alors cette confiance s’érode-telle avec le temps ? Sans nous en rendre compte, nous décevons nos enfants, nous trahissons leur confiance : une injustice, une parole blessante, un manque d’intérêt pour ce qu’ils aiment sont autant de messages destructeurs pour la solidité de notre lien avec eux. Bien sûr, cela peut arriver, nous ne sommes pas des anges, mais plus nous ferons attention, et plus le lien restera fort.
Dans chaque situation il faut être juste, ne pas conclure hâtivement. L’enfant a peut-être raison, peut-être pas. On ne cherche jamais à accuser. En français, cela s’appelle le bénéfice du doute, dans la Torah, être Dan Lékol Adam Lékaf Zekhout, juger chaque personne du bon côté. Ceci est une Mitsva de la Torah.
"
du quotidien, les plus petits comme les plus importants. Le jour où il sera confronté à une difficulté, à une tentation extérieure, c’est vers ses parents qu’il se tournera pour rechercher la meilleure solution.
Conserver le capital confiance dépend donc de la façon dont je vais régler les problèmes du quotidien
La proximité avec mon enfant ne dépend pas du degré de "copinage" que j’ai avec lui, mais de la confiance que j’aurai su instaurer. Voilà la merveilleuse relation que partageait Ya’akov Avinou avec son fils Yossef.
Cela peut sembler un peu difficile, mais les résultats et les bienfaits sont infinis… Un climat serein et agréable dans la maison, des enfants, petits et grands, proches de leurs parents, et toujours à l’écoute de leurs bons conseils ! Essayez, persévérez, vous avez tout à y gagner.
Il a poussé un enfant, il ne l’a peut-être pas fait exprès. Il a la même copie que son voisin, peut-être ont-ils révisé ensemble ? Ou même, il a effectivement commis la faute, mais ses intentions étaient bien moins graves qu’il n’y parait.
Dans chaque situation, je dois être honnête, uniquement à la recherche de la vérité, avec équité. Si l’école vous appelle, écoutez attentivement, mais ne raccrochez pas en étant énervé contre votre enfant ou contre l’école.
Demandez à votre enfant sa version des faits, détendu, sans animosité, à la recherche de la vérité. Vous serez surpris par des réponses qui annulent fréquemment le problème.
Confiance plutôt que copinage
S’il a tort, vous pouvez lui expliquer tranquillement en quoi il n’a pas bien agi et les conséquences de son acte. Un mauvais comportement d’un enfant est toujours source de tension, mais en prenant du recul et en agissant de la façon la plus équitable possible, vous gagnez à tout jamais la confiance de votre enfant. Conserver le capital confiance dépend donc de la façon dont je vais régler les problèmes
‘Haya
Esther Smietanski
"Très puissante" Ségoula de Roch Hachana
Rabbi Elimélekh Biderman, célèbre érudit et conférencier en Israël, nous livre ici une Ségoula pour toute délivrance. A à accomplir le jour de Roch Hachana !
"Il y a une Ségoula que je mentionne chaque année à Roch Hachana. Je n’en aurais pas parlé, si ce n’est que chaque année, littéralement, des personnes me font part d’incroyables délivrances qui se sont produites après l’avoir accomplie.
Un certain Rav, qui vit à Jérusalem, décisionnaire réputé, me confia un jour que son épouse et lui attendirent 22 ans avant d’avoir un enfant. Lui-même n’avait jamais été friand de Ségoulot, donc il n’en avait jamais essayé de particulière. Il me raconta qu’une année, peu avant Roch Hachana, il trouva dans sa boite aux lettres un petit mot écrit à la main – il ignore jusqu’à aujourd’hui qui en est l’auteur – sur lequel était inscrit qu’il est une puissante Ségoula de lire le premier soir de Roch Hachana 2 fois le livre des Téhilim en entier. Il décida d’essayer. Ecoutez bien, neuf mois et demi après, sa femme mit au monde une fille !
Mais l’histoire ne s’achève pas là. Il me raconta aussi qu’il y a quelques années, il raconta cette histoire dans une Yéchiva où les élèves – 30 en tout – étaient tous des jeunes hommes d’un âge déjà avancé, qui ne trouvaient pas à se marier. Croyez-le ou non, mais trois mois après son
passage dans cette Yéchiva, on l’appela pour lui annoncer que les Ba’hourim avaient décidé d’appliquer la Ségoula – 29 d’entre eux étaient déjà fiancés !
Alors certes, il s’agit d’une Ségoula difficile à appliquer, mais chaque année, on me parle à nouveau des grands miracles qu’elle a provoqués.
L’an dernier, j’étais sur le point d’entrer dans une salle à Jérusalem où je devais prendre la parole et où une grande foule m’attendait. Avant de descendre de la voiture, le chauffeur me dit que quelqu’un souhaitait instamment me parler au téléphone. J’étais réticent, car je ne voulais pas faire patienter le public, mais il m’assura qu’il n’en avait que pour 30 secondes. Il me raconta ce qui suit : ce Juif est avocat, il m’a entendu l’an dernier évoquer cette Ségoula de la lecture des Téhilim ‘J’ai une fille de quarante ans qui n’est pas mariée, me dit-il. Nous avons accompli cette Ségoula à Roch Hachana dernier et là, nous nous apprêtons à célébrer ses fiançailles !’
Chers amis, c’est simple : Roch Hachana est un jour où vos demandes sont exaucées !
Rav Elimélekh Biderman
LES SÉLI'HOT TRADUITES
Adone haSéli'hot
Torah-Box vous propose la traduction de quelques passages les plus connus des Séli’hot, ces vibrantes prières de supplication et de pardon à D.ieu, lues depuis le début du mois d’Eloul pour les Séfarades et la semaine précédent Roch Hachana pour les Ashkénazes, jusqu’à la veille de Yom Kippour.
D.ieu clément et miséricordieux, nous avons péché devant Toi, aie pitié de nous.
Dispensateur du pardon, Celui qui scrute les cœurs, Celui qui dévoile les mystères cachés, celui qui s’engage auprès de Son peuple à rendre la Justice.
Nous avons péché devant Toi, aie pitié de nous.
Auteur majestueux de toutes merveilles, puissant consolateur, gardien de l’alliance avec les patriarches, qui scrute les reins.
Nous avons péché devant Toi, aie pitié de nous.
Bienfaiteur envers Ses créatures, Toi qui connais les secrets, qui détruis les péchés, Toi qui t’habilles de charité.
Nous avons péché devant Toi, aie pitié de nous.
Infini en perfections, redoutable et digne de louanges, pardonnant les fautes et qui nous exauce au moment de nos malheurs.
Nous avons péché devant Toi, aie pitié de nous.
Créateur des saluts, qui prévoit le futur, Toi qui appelles les générations à l’existence, Celui qui siège dans les cieux, Toi qui entends les prières, celui qui a la connaissance parfaite.
Nous avons péché devant Toi, aie pitié de nous.
D.ieu de miséricorde est Ton Nom. D.ieu de grâce est Ton Nom. D.ieu lent à la colère est Ton Nom. Tu es d’une bonté infinie. Ton Nom repose sur nous. Pour l’amour de Ton Nom, Seigneur, agis pour Ton Nom.
Traduit par Rav Ouri Lévy
HISTOIRE À SUIVRE
La vie en Froum – Episode 13 : Etre ou ne pas être (avec David)...
Chaque semaine, retrouvez les aventures d’Eva, célibattante parisienne de 30 ans… Super carrière, super copines. La vie rêvée ? Pas tant que ça ! Petit à petit, Eva découvre la beauté du judaïsme et se met à dessiner les contours de sa vie. Un changement de vie riche en péripéties… qui l’amèneront plus loin que prévu !
Dans l’épisode précédent : Un soir qu’elle rentre du travail, Eva est stupéfaite de trouver David, son ex, qui l’attend en bas de chez elle et lui propose d’aller boire un verre.
Karen était allée inventer que Franck (mon directeur) et moi, nous étions plus que proches.
Bien sûr, personne n’avait pris la peine de vérifier si c’était vrai avant de propager l’information… jusqu’aux oreilles de Franck !
Depuis, il m’évitait comme la peste. Au début, je m’étais crue paranoïaque, mais au fil des semaines, j’avais été forcée de constater qu’il m’évitait, qu’il ne me parlait plus. Je n’avais reçu aucun retour sur la soirée de lancement que j’avais organisée pour la boutique de luxe, alors que c’était lui qui m’avait confié ce projet !
Quant à Karen... mon amie (enfin, je l’avais cru) m’avait trahie et tous les jours ou presque, je la
croisais dans les couloirs et elle faisait comme si elle ne me voyait pas. A la longue, c’était plus que pesant.
Mardi soir, j’avais invité quelques copines, dont Guila, à dîner à la maison. Je regrettais à présent mon idée. J’étais à plat moralement et je n’avais pas la force de jouer les hôtesses souriantes. Mais bon, cette soirée était prévue depuis des semaines, je ne pouvais pas annuler à la dernière minute. Heureusement, pendant le dîner, les sujets de discussion ne manquaient pas et l’ambiance était joyeuse.
Alors que je m’étais éclipsée pour débarrasser les plats, Guila débarqua dans la cuisine pour un petit tête-à-tête improvisé. “Eva, est-ce que tu es sûre que ça va ? Je te trouve un air très fatigué.
- En principe Guila, je devrais me vexer que tu me trouves une vilaine tête, mais pour cette fois, tu as raison, je suis KO.
- Qu’est-ce qui t’arrive ? Je sais que depuis le mariage, on n’a pas eu le temps de discuter, mais je pensais que tout allait bien…
- Ohlala, ça, c’était avant ! Depuis, c’est la cata à tous les étages ! D’abord ma mère qui ne comprend pas que je puisse faire Téchouva, ensuite, au travail, la rumeur court que je suis avec mon directeur et que c’est pour ça que je suis promue. Ah oui, j’oublie de préciser que l’auteur de la rumeur c’est mon ex-super-amie Karen, sympa non ? Bien sûr, maintenant, mon directeur me fuit et je suis mise à l’écart. Et la cerise sur ce merveilleux gâteau, c’est David qui est revenu de nulle part et qui veut qu’on se “redonne une chance”.
- Ah oui, en effet, c’est assez intense. Pas étonnant que tu sois fatiguée.”
Elle était vraiment sincère, c’était touchant. Le simple fait qu’elle comprenne ma situation me donnait l’impression d’alléger un peu le poids de mes galères.
“Bon, comme on dit, le mal est fait pour cette histoire de rumeur, mais que vas-tu faire par rapport à David ? Tu penses que cette-fois ses intentions sont sérieuses ?
- Aucune idée. Ça ne l’a jamais été dans le passé, pourquoi cette fois-ci ça changerait Le problème, c’est qu’une petite partie de moi espère toujours malgré tout.
- Tu sais, j’ai fait plusieurs Chiddoukhim rencontrer Nathan et d’accepter de le revoir. Ce qui a fait la différence, c’est qu’il correspondait aux critères qui étaient importants pour moi ses traits de caractère, sa vision de la vie de couple et de la famille.
fois qu’on me raconte ce genre d’histoires. C’est fou, dans le milieu religieux où j’évolue, je n’ai jamais entendu ce type de rumeurs. Une femme peut tout à fait faire carrière sans que tout de suite on s’imagine des horreurs. Mais ça n’est que mon avis.”
Une fois mes invitées parties, n’ayant aucune chance de trouver le sommeil, face à mon ordinateur, je me mis à lister ce que je recherchais chez un garçon. Et là, je pris conscience que je n’en avais aucune idée ! Désespérée, je me mis à googler “liste Chiddoukh” et là, bingo ! Je tombai sur un livre qui s’appelle “Le Chiddoukh”, hyper clair, qui listait les critères qui pourraient m’aider. Et doucement, j’arrivais à me faire une idée des points qui avaient un écho chez moi : gentil (comme moi), calme (ok, pas comme moi) et… qui a envie de progresser dans la pratique du judaïsme (tout pareil).
Quelques jours plus tard, je retrouvais David après le travail, dans le lobby du nouvel hôtel près du pont de l’Alma…
- Quoi ? Tu es partie rencontrer Nathan avec une liste de cases à cocher
- Ce n’est pas vraiment une liste, mais ça aide Ça t’aide à mettre au clair ce qui compte pour toi et ça évite de se torturer le cerveau… Comme tu le fais maintenant
- 1 point pour toi
- Quant à ton travail, je suis désolée, je ne veux pas juger les gens, mais ce n’est pas la première
Mia Atlan
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Pourquoi ne pas lire l’histoire de la création du monde à Roch Hachana ?
Pour chaque fête, on lit un passage de la Torah en rapport avec la fête. À Roch Hachana, pourquoi ne lit-on pas l’histoire de la création du monde et du premier homme ? Quel est le rapport entre ce qu’on lit à Roch Hachana et la création du monde ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
Le sujet des passages de la Torah à lire durant chaque fête est choisi en fonction de l’essence-même du jour en question. Roch Hachana est le jour durant lequel Hachem juge toutes Ses créatures et pense à leurs besoins pour l’année à venir. C’est pourquoi nous lisons le passage de la Parachat Vayéra relatant le miracle dont a bénéficié Sarah Iménou, où il apparaît qu’Hachem n’oublie jamais qui que ce soit et pense à tous nos besoins. Le second jour de Roch Hachana, nous lisons le passage de la Paracha relatant la ‘Akédat Its’hak car c’est un immense mérite dont nous pouvons bénéficier en ce grand jour. Its’hak Avinou est aussi l’exemple par excellence de la soumission au Créateur. En ce jour, nous devons décider de suivre son exemple pour mériter une bonne année !
Séder de Roch Hachana, obligé de manger les aliments du plateau ?
Arrive Roch Hachana, et j’aurais voulu savoir s’il est obligatoire de manger une grande part de chaque aliment du Séder, ou si juste goûter suffit ? Car il y a certains aliments qui m’indisposent et que j’ai énormément de mal à avaler (ail, courge, épinards...).
Réponse de Rav Gabriel Dayan
Il suffit de goûter l’aliment. Il n’est absolument pas nécessaire d’en consommer une quantité minimale. Les aliments que vous n’aimez vraiment pas : n’en consommez pas du tout. Regardez-les tendrement et récitez la prière adéquate.
Être ‘Hazan pour un veuf à Roch Hachana & Kippour
Un veuf peut-il officier à Roch Hachana et Kippour (Moussaf, Séder Ha’avoda...) ?
Réponse de Rav Avraham Garcia
A priori, on ne pourra pas nommer un ‘Hazan si celui-ci est veuf. Par contre, s’il a été nommé ‘Hazan en étant déjà veuf (plus de trois ans), on ne pourra pas l’en empêcher. S’il était ‘Hazan trois ans avant d’être veuf, à plus forte raison devra-t-on le garder. (Maté Efraïm 581, 27)
Porter un téléphone éteint pendant Yom Tov
Est-il possible de porter à Yom Tov un téléphone éteint ou un portefeuille dans un sac fermé, si les objets y ont été placés avant l’entrée de la fête ?
Réponse de Rav Shimon Griffel
Le téléphone et le portefeuille sont Mouktsé et il est donc interdit de les déplacer. Un objet sur lequel ils ont été posés prend le même statut qu’eux. Il est donc interdit dé déplacer le sac en question. (Choul’han ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm 309, 4)
Nutella vegan, Cachère ?
La marque Ferrero a lancé récemment un Nutella vegan (sans lait). Est-il autorisé à la consommation pour quelqu’un qui ne consomme pas que le lait Chamour et pour quelqu’un qui ne consomme que le lait Chamour ?
Réponse de Dan Cohen
Depuis le lancement du produit dans quelques pays européens, l’enquête est en cours auprès du OU, l’organisme de Cacheroute américain qui habituellement certifie Cachère les produits Ferrero. À ce jour (9 septembre 2024), rien ne permet d’attester que le Nutella Plant Based avec un label vegan soit autorisé, et encore moins qu’il soit consommable pour une personne qui ne consomme que du lait surveillé. L’enquête est en cours et nous vous tiendrons informé dès que possible.
P.-S. : l’information allergène "peut contenir du lait" est sans conséquence d’après la Halakha. Ce qui sera déterminant, c’est si les équipements sont utilisés à chaud avec du lait, en particulier pour la confection du chocolat.
Nommer un enfant du nom "bizarre" du grand-père
Est-il préférable de faire honneur à son père en nommant son fils par son prénom lorsque le père porte un nom bizarre, ou faut-il penser à notre propre enfant qui va porter un nom bizarre toute sa vie et donc ne pas le faire ? On parle évidemment d’un cas où, dans la famille du père, il est très, très important de nommer le grand-père et que nommer en deuxième prénom équivaut à ne pas le nommer…
Réponse de Rav Gabriel Dayan
La diplomatie, c’est l’art de dire "non" de manière à donner l’impression d’avoir dit "oui". Donc, dans votre situation, il faut agir comme suit :
Le jour de la Brit-Mila, la personne qui prononcera la prière incluant l’attribution du prénom au bébé, prononcera le prénom que vous avez choisi suivi du prénom du grand-père (ou l’inverse).
Votre intention est d’éviter des retombées "radioactives" mais au jour le jour, vous utiliserez uniquement le prénom que vous avez choisi avec votre époux / épouse.
En présence du grand-père, vous ajouterez de temps à autres son prénom afin de lui faire plaisir.
Si le grand-père "refuse" que le bébé ait un prénom composé, contactez-nous de nouveau.
Avoir raison sur un sujet est un bon point de départ, certes, mais il faut faire preuve de flexibilité et de compromis pour parvenir à des solutions qui tiennent compte de tous les facteurs en jeu.
LA PARACHA POUR LES ENFANTS
L’heure de rendre des comptes arrive !
Les enfants, cette semaine, ajoutons des Mitsvot en vue de pour une bonne et douce année
L'HISTOIRE
C’est la récré ! Le ballon arrive sur ‘Haïm qui l’attrape. Au même moment, Simon bondit et lui prend le ballon des mains.
‘Haïm hurle "Voleur ! Pourquoi tu m’as pris le ballon ?" Simon fait comme si de rien n’était et s’enfuit à l’autre bout de la cour. ‘Haïm se lance à sa poursuite quand soudain, il lit la banderole accrochée depuis le début de la semaine sur les murs de son école : "Parle toujours calmement avec tout le monde."
C’est sûr, crier sur un copain est exactement l’inverse de parler calmement. Même si Simon a bien mérité qu’on lui hurle dessus. Oui, il a vraiment exagéré ! À bien y réfléchir, c’est exactement le travail de nos traits de caractère qui est demandé en ce mois d’Eloul : parler calmement, sans crier.
‘Haïm prend une longue respiration et va à l’autre bout de la cour où le jeu de ballon se poursuit. Il observe Simon jouer et attraper triomphalement le ballon. La colère surgit à nouveau. Il se demande comment rester calme après que Simon lui ait volé le
L'ENSEIGNEMENT
ballon des mains. Impossible de ne rien dire !
C’est vrai qu’il faut parler posément, sans hausser le ton, surtout en Eloul. Mais à quoi cela peut-il bien servir que ‘Haïm se contienne n’a pas pu se retenir. Il a crié aussitôt qu’il vivait une situation injuste. Cela ne va rien changer qu’il évite – quelques rares fois – de tomber dans le piège de la colère, en ce mois d’Eloul. Durant toute l’année écoulée, il n’a pas vraiment fait attention à son comportement. Il a fait tellement de bêtises que quelques efforts – et quelques Mitsvot ici et là – ne vont pas changer grand chose...
Pendant Eloul, nous essayons de réparer et d’améliorer nos comportements de l’année écoulée. Nous devons montrer au Roi des rois notre travail. Mais comment nous comporter face à Lui ? Que faire ? Nous devons rendre nos actions les plus brillantes possibles : étudier davantage, prier avec plus de ferveur...
Il est impossible de tout réparer. Nous ne pouvons pas combler les manques d’une année entière en un mois ! Mais nous pouvons ajouter quelques bonnes actions :
Les enfants, posons-nous les bonnes questions !
Dans quelle situation n’arrivezvous pas à garder votre calme avec les autres ?
‘Hessed, être plus aimable, aider les autres... D.ieu verra le cœur et l’énergie investis pour nous parfaire, et agira avec nous avec clémence.
Lorsque viendront Roch Hachana et Kippour, nous demanderons à Hachem d’être indulgent. Nous aurons fait des efforts nouveaux, donc des mérites qui plaideront en notre faveur, compensant nos faiblesses et nos fautes.
Hachem nous bénira et nous accordera une bonne année pour réaliser d’autres Mistvot, encore plus belles.
Des histoires qui inspirent
Le Maguid de Douvno raconte la parabole suivante.
Un bijoutier fut convoqué au palais du roi. "J’ai entendu dire que tu es expert en orfèvrerie. Je veux que tu mobilises tout ton talent pour me confectionner une coupe extraordinaire, la plus belle qui soit."
Les yeux du bijoutier brillèrent. "Ce travail prendra une année entière. J’ai besoin d’un kilo d’or pur, de 300 diamants, de rubis, d’émeraudes et de saphir. Je veux un salaire de 100 pièces d’or par mois."
Le roi accorda avec largesse ce que l’orfèvre demanda, et se mit à la tâche. Sauf qu’il ne s’investissait pas beaucoup dans ce projet. Avec le gros salaire versé, il menait une existence large et facile. Son niveau de vie augmenta, ses besoins matériels aussi. Il préleva pour ses propres besoin un peu d’or que le roi lui avait donné pour la coupe. Il vendit un diamant, puis un autre. Il vendit également d’autres pierres précieuses.
Un jour, les messagers du roi lui rappelèrent qu’il devait se présenter le mois suivant au palais et apporter la coupe au roi.
Le bijoutier retrouva sa lucidité, regarda la coupe et eut honte. C’est ça, la coupe du roi ?! Où sont passées les métaux précieux ? Le bijoutier sait qu’il n’a pas du tout mobilisé son talent pour la créer.
Pourquoi le roi l’a-t-il choisi parmi tous les artisans ? Certainement pas pour créer un objet aussi banal !
L’orfèvre avait encore un mois devant lui pour se rattraper. Il dut œuvrer nuit et jour pour l’enjoliver au mieux : la tailler, y graver artistiquement des roses et des fleurs magnifiques, des feuilles et des grappes les plus belles qui soient... Bref,
il allait l’agrémenter de toutes sortes d’ornements fins et originaux dont il a le secret.
Ainsi fut fait. L’orfèvre se mit à la tâche avec acharnement, un mois durant. Chaque instant fut consacré à la réalisation de cette œuvre d’art. Il y investit toutes ses forces, tout son talent, jusqu’au dernier moment, sans se laisser perturber par quoi que ce soit. Il ajouta même quelques fins ornements de qualité.
Lorsqu’il remit la coupe au roi, on n’avait jamais vu si belle coupe ! Mais le trésorier du roi la pesa et se rendit compte qu’il manquait de l’or. Il regarda de plus près et questionna : "Et où sont les diamants ?
Tu as dilapidé l’argent du royaume et trompé la confiance du roi !"
L’orfèvre blêmit. Comme il a eu le mérite de faire plaisir au roi, il supplia qu’on soit indulgent avec lui. Il demanda à être excusé de sa légèreté, de son insouciance et de sa négligence. Il implora qu’on lui donne une chance de se rattraper et une année supplémentaire pour parfaire son travail.
Accordé ! On lui donna donc de nouveaux matériaux et un salaire. Désormais, l’orfèvre devra s’engager à travailler sérieusement et à fournir l’année suivante une coupe remarquable.
L'exercice de la semaine
Les enfants, il nous reste quelques jours avant Roch Hachana. Durant cette période, essayons d’utiliser chaque instant pour rajouter une Mitsva. Efforçons-nous en particulier de parler calmement avec tout le monde, en toute occasion.
Roti tendre à la moutarde et au romarin
Une recette de viande ultra-fondante pour les fêtes que vous allez refaire encore et encore car elle est tout simplement merveilleuse !
Pour 10 personnes
Temps de cuisson : 2-3h
Temps de préparation : 15 min
Difficulté : Facile
Ingrédients
• Morceau de viande n° 5 (paleron) de 2 à 3 kg, de préférence frais
• 6 cuil. à soupe de moutarde à l’ancienne
• 3 brins de romarin
• Sel & poivre noir fraîchement moulu
• 10 gousses d’ail entières et pelées
• 2 v. de vin rouge sec
Réalisation
- Dans un plat allant au four, de préférence avec un couvercle, déposez la viande. À l’aide d’un couteau, faites des entailles et enfoncez-y 8 gousses d’ail entières.
- Dans un bol, mélangez bien la moutarde et le vin, assaisonnez de sel et de poivre noir et ajoutez 2 gousses d’ail écrasées. Versez la sauce sur la viande et déposez dessus les brins de romarin.
- Couvrez le plat avec un couvercle ou 2 morceaux de papier aluminium. Le plat doit être scellé bien hermétiquement pour que la vapeur reste emprisonnée à l’intérieur et que la viande ne se dessèche pas.
- Faites cuire à 220°C pendant 2 à 3 h. Au bout de 2h, vérifiez si la viande est prête et peut être facilement percée avec une fourchette. Sinon, laissez cuire une heure supplémentaire.
- Laissez refroidir avant de couper en fines tranches et servez avec l’accompagnement de votre choix.
Chana Tova !
Murielle Benainous
Nous sommes à 2 semaines de la Grande Distribution des Colis Alimentaires des fêtes et je tenais à vous dire qu’on ne s’imagine vraiment pas les épreuves que les gens peuvent traverser près de chez nous :
Plusieurs familles m’ont confiée qu’elles ne peuvent se permettre qu’1 repas par jour.
Plus de 20% n’ont pas pu faire de courses depuis plusieurs semaines et vivent sur des restes de courses/bienveillance de leur voisinage qui tente d’aider dans la mesure du possible.
15% ont déscolarisé leurs enfants car n’arrivaient plus à assumer les frais scolaires minimaux.
Près de 50 familles vivent dans des logements extrêmement précaires et insalubres.
1/4 sont des mamans seules avec enfants, endettées car n’arrivent pas à supporter les frais avec leur seule paie, et sans aide de leur ex-conjoint.
La plupart de ces familles n’ont aucun filet de sécurité en cas d’urgence, vivant constamment dans l’angoisse de perdre leur toit ou de ne pas pouvoir se nourrir le lendemain. Elles cherchent désespérément une aide pour s’en sortir et n’ont aucune idée de comment passer les fêtes.
En tout, 626 familles sont déjà sur nos listes et je reçois entre 5 et 10 appels par jour pour m’informer de nouveaux cas à prendre en charge.
Eliahou Eliézer Dessler)