Africa Israel Résidences et A.A-R.P présentent : Une expérience résidentielle unique à Ramat Sharet, Jérusalem
Savyonei Ramat Sharet
Premium - bien plus qu’un lieu de vie, un art de vivre.
Niché au cœur d’une oasis urbaine verdoyante, Savyonei Ramat Sharet Premium redéfinit le concept du haut standing à Jérusalem.
Découvrez deux élégantes tours de 19 étages, avec jardins en terrasse, galerie commerciale, salle de sport, espaces de coworking et domotique avancée. Profitez d’une vie communautaire riche et agréable dans un cadre prisé, alliant élégance et confort au quotidien.
Choisissez parmi une sélection exclusive d’appartements de 3, 4 et 5 pièces, avec ou sans jardin et de superbes penthouses.
L'image est fournie à titre d'illustration. Des modifications peuvent être apportées selon les décisions des autorités locales et. selon les exigences des autorités et les décisions de la société. Le développement des espaces publics peut changer selon les décisions de l'autorité locale.
L'ÉDITO DE LA SEMAINE
Comme un juif en Galout
L’actualité change très rapidement et les événements de la veille sont vite recalés au passé, remplacés par d’autres infos qui viennent capter notre attention, elles aussi pour peu de temps. Mais il existe certains faits qui perdurent, car en définitive ils concernent aussi le présent, voire même le futur. Le pogrom perpétré contre des supporters israéliens à Amsterdam fait partie de cette catégorie. Il est le résultat de la réalité actuelle en Europe, dans laquelle une population d’origine étrangère non intégrée sème la pagaille lorsque quelque chose ne lui plaît pas. Face à des gouvernements faibles et frileux, ils en profitent, cherchant à ainsi démontrer que ce sont eux les véritables maîtres des lieux.
Lorsque les victimes viennent d’Israël, le problème est encore plus grave dans la mesure où les autorités européennes elles-mêmes ne sympathisent pas particulièrement avec ce pays. C’est ainsi qu’un lynchage organisé a pu se produire dans cette ville hollandaise, alors que la police avait été prévenue d’une telle éventualité. Cette situation peut se représenter, à D.ieu ne plaise, et la preuve en est des précautions prises pour le match de football France-Israël au stade de France.
Mais il nous a paru important d’apporter à cette triste réalité un angle peu développé mais assez fondamental, et qui trouve source dans notre Tradition.
Depuis que les Hébreux partirent en exil après la destruction du second Temple, ils cherchèrent certes à se réunir et à former des communautés afin de continuer à vivre selon la tradition. Mais ils se soucièrent de tout faire afin de ne pas attiser la haine du pays d’accueil. Ils remplirent leurs obligations civiques et respectèrent les lois locales, mais au cours de leur histoire, ils ont aussi agi dans la discrétion la plus totale
afin de ne pas attirer l’attention sur eux. Cela leur a permis dans une large mesure de pouvoir mener le mode de vie particulier qui était le leur en terre sainte sans éveiller jalousie ni animosité. Lorsque les Juifs ont accédé – volontairement ou malgré eux – à des postes-clés (ministres, conseillers financiers, médecins de la cour, etc.), ils ont souvent subi de fausses accusations de la part de ceux qui enviaient leur situation. L’époque moderne a vu – ou a cru voir – chez les Nations une ouverture d’esprit libérale envers les minorités et les différences de culture et plaçant tout le monde à la même enseigne. Le jeune État hébreu a lui aussi voulu profiter de cet ordre pour participer aux activités culturelles et sportives du monde, et se faire ainsi accepter comme une Nation parmi les autres. La réalité est tout autre et l’attentat perpétré contre les sportifs israéliens aux jeux olympiques de Munich en 1972 en est la démonstration. Après ce carnage, Israël aurait dû réaliser que le monde n’a pas changé. La haine viscérale d’Edom change de visage mais ne disparaît pas. Il nous semble que si l’État hébreu s’était éloigné alors des phares médiatiques internationaux, certains des problèmes rencontrés avec ses voisins arabes auraient pu être évités.
Il est important dans notre conduite personnelle d’éviter tout comportement ostentatoire et “tape-à-l’œil”. Déjà dans les temps anciens, lorsque Ya’akov Avinou envoya ses enfants en Égypte chercher de la nourriture, il les prévint de ne pas se faire voir tous ensemble, afin de ne pas éveiller l’attention et la jalousie (de par leur aspect extérieur remarquable). Le message de notre patriarche reste totalement d’actualité, et il nous incombe d’en tenir compte.
Rav Daniel Scemama
SOMMAIRE
Rav Daniel Scemama
L'Édito - Comme un juif en Galout
Actualités
Rav 'Haïm Mayer
Dysphorie du genre, cause palestinienne...
Comment l’idéologie a supplanté la réalité
Documentaire exclusif
Les femmes orthodoxes dans la high-tech
Rav Its’hak Toledano
Le message d'un rabbin de Paris
Femmes
Hier, une femme a failli trébucher...
Vu sur le Net
Devinettes sur la Paracha
Rav Yehonathan Gefen
’Hayé Sarah – La lutte entre le corps et l’âme
Shabatik
Histoire
Si la synagogue vient à moi..
Flash Chabbath
Vu sur le Net
Devinettes sur la Paracha
Dossier : L'enterrement juif
D'Avraham à nous : l'honneur dû aux morts et la sainteté du corps
Pillages de tombes, fausses rumeurs, incinérations, covid... Conseiller funéraire, un métier joyeux !
L’interdiction de l’incinération
Histoire à suivre - La vie en Froum
Episode 17 : Un seul maitre à bord
Questions au Rav
La Paracha pour les enfants
Merci, maître !
au chocolat
Responsable publication
David Choukroun
Rédacteurs
Rav Daniel Scemama, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Rav ‘Haïm Mayer, Raphaël M., Rav Its’hak Toledano, Sarah Kisielewski, Rav Yehonathan Gefen, Rav Nathaniel Mimoun, Jocelyne Scemama, Mia Atlan, Rav Gabriel Dayan, Rav Yigal Avraham, Binyamin Benhamou, Rav Avraham Garcia, Murielle Benainous
Mise en page Dafna Uzan
Secrétariat 02.37.41.515
Publicité
Daniel Peretz daniel26mag@gmail.com 054-24-34-306
Distribution diffusion@torah-box.com
Remarques & commentaires magazine@torah-box.com
Abonnement torah-box.com/magazine
Les annonces publicitaires sont sous la responsabilité de leurs annonceurs
Ne pas lire pendant la prière
Ce magazine contient des enseignements de Torah, ne pas le jeter dans une poubelle
CALENDRIER DE LA SEMAINE
20 Nov.
19 'Hechvan
21 Nov.
20 'Hechvan
22 Nov.
21 'Hechvan
23 Nov.
22 'Hechvan
24 Nov.
23 'Hechvan
25 Nov.
24 'Hechvan
26 Nov. 25 'Hechvan
Daf Hayomi Baba Batra 148
Michna Yomit Baba Batra 4-1
Daf Hayomi Baba Batra 149
Michna Yomit Baba Batra 4-3
Daf Hayomi Baba Batra 150
Michna Yomit Baba Batra 4-5
Parachat 'Hayé Sarah
Daf Hayomi Baba Batra 151
Michna Yomit Baba Batra 4-7
Daf Hayomi Baba Batra 152
Michna Yomit Baba Batra 4-9
Daf Hayomi Baba Batra 153
Michna Yomit Baba Batra 5-2
Daf Hayomi Baba Batra 154
Michna Yomit Baba Batra 5-4
Jeudi 21 Novembre
Rav Mordekhai Charabi
Vendredi 22 Novembre
Rabbi David Ben Zimra (Radbaz)
Rabbi Avraham Azoulay
Samedi 23 Novembre
Rav David Chlomo Eibchitz
Rabbi Yissakhar Dov Rokéa'h (de Belz)
Dimanche 24 Novembre
Rav Yossef Rafaël 'Hazan
Lundi 25 Novembre Benyamin
Horaires du Chabbath
Jéru. Tel Aviv Achdod Natanya
Entrée 15:56 16:17 16:18 16:16
Sortie 17:16 17:17 17:18 17:16
Zmanim du 23 Novembre
Jéru. Tel Aviv Achdod Natanya
Nets 06:15 06:17 06:17 06:17
Fin du Chéma (2) 08:50 08:52 08:52 08:52
'Hatsot 11:26 11:27 11:28 11:27
Chkia 16:36 16:37 16:38 16:36
COP29 : Le Président Herzog annule sa participation pour des raisons de sécurité
Le bureau du président israélien a annoncé qu'Isaac Herzog ne participera pas à la conférence des Nations Unies sur le climat (COP29), qui se tient à Bakou, en Azerbaïdjan, jusqu'au 22 novembre. Les chefs d’État et de gouvernement, dont le président américain Joe Biden et le président chinois Xi Jinping, y discuteront de la coordination autour des questions internationales. Ainsi, des centaines de personnes ont participé à un rassemblement pro-palestinien et anti-israélien à Rio, au Brésil, avant le sommet du G20. Des banderoles et des slogans anti-israéliens ont été scandés et des thématiques complotistes y ont été relayées.
Nord : Une synagogue de 'Haïfa touchée de plein fouet lors d'une salve de roquettes
Lors d'une salve de roquettes tirées sur le Nord d'Israël par le 'Hezbollah samedi, la synagogue Avot Oubanim de la ville de 'Haïfa a été touchée de plein fouet, entrainant d'importants dégâts. Miraculeusement, l'impact n'a pas eu lieu au moment de l'office de Chabbath auquel participent une centaine de fidèles. Deux personnes ont été blessées. "Il s'agit là d'un autre exemple
clair de la manière dont le 'Hezbollah cible délibérément les civils israéliens" depuis le Liban voisin, a annoncé dans un communiqué l'armée israélienne.
Dès la sortie du Chabbath, des secouristes et des bénévoles se sont rendus sur les lieux de l'impact pour commencer les travaux de remise en l'état des lieux.
Au retour de l'enterrement de son mari, la veuve d'un soldat de Tsahal reçoit un colis particulièrement émouvant
Evri Dickstein, soldat de Tsahal tombé au combat la semaine passée au Sud-Liban, a été inhumé vendredi au cimetière du Mont Herzl à Jérusalem. A son retour de l'enterrement, son épouse Myriam a reçu l'appel puis la visite d'un livreur, lui apportant un colis composé de fleurs et de chocolats envoyé par son mari en l'honneur de Chabbath avant son décès quelques
jours auparavant. "Ma chère épouse, je suis là, heureux, en train d'accomplir quelque chose de grand pour notre peuple. Je te demande de sourire et de relever la tête, je vais bien, ne t'inquiète pas pour moi", étaient les mots qui accompagnaient son cadeau, tels un testament ultime laissé à son épouse.
Argentine : Saisie de nombreuses armes à feu nazies et d’objets de l’époque hitlérienne
La police argentine a arrêté un homme, à Buenos Aires, qui était en possession d’un grand nombre d’armes datant de l’époque nazie, décorées des symboles du troisième reich, ont fait savoir des responsables du pays dans la journée de vendredi. Les forces de l’ordre ont confisqué plus de 60 armes à feu – dont 43 fusils qui portaient l’emblème
de l’aigle nazi, 15 pistolets, cinq baïonnettes et une mitrailleuse, a fait savoir la police fédérale argentine dans un communiqué.
Des drapeaux nazis, des uniformes militaires, des chapeaux, des casques ainsi que des bustes de Hitler ont aussi été saisis par les autorités, a précisé le communiqué.
Un hôtel italien refuse la réservation d’un couple israélien, accusé de "génocide"
Le gérant d’un petit hôtel du nord de l’Italie a refusé une réservation faite par un couple israélien en accusant le peuple israélien d’être "responsable d’un génocide". A la veille de leur départ, le couple a reçu un message de l’hôtel : "Bonjour. Nous vous informons que les Israéliens, responsables d’un génocide en cours, ne sont pas des clients bienvenus dans notre établissement." L’incident a attiré l’attention du ministère des Affaires étrangères qui a confirmé avoir ouvert une enquête. Vendredi, Booking. com, plateforme via laquelle la réservation avait été faite, a indiqué avoir supprimé l’hôtel de sa plateforme. "Nous ne tolérons pas les discriminations, quelles qu’elles soient (...) . Nous expulserons toutes les structures concernées de notre plateforme comme nous venons de le faire dans ce cas précis", a indiqué le site.
Allemagne : La police met en garde contre des attaques de cibles israéliennes dans les prochains jours L'Office fédéral de la police criminelle (BKA) a émis une mise en garde contre d'éventuelles attaques d'installations israéliennes en Allemagne et dans d'autres pays dans les prochains jours. Les menaces proviennent du 'Hamas et ont été diffusées sur la chaîne Telegram de l'organisation terroriste. Le 'Hamas appelle à viser les ambassades de "l'entité sioniste et des pays qui la soutiennent". Le communiqué indique également que les actions doivent être dirigées contre le siège du nord de la bande de Gaza, la poursuite de "la guerre d'extermination et de famine contre les civils palestiniens" et "le soutien américain, britannique et allemand à l'occupation".
Manifestations : La police arrête trois suspects après le tirs de fusées éclairantes sur la résidence des Netanyahou
Trois suspects ont été arrêtés dans la nuit de samedi à dimanche suite à des tirs de fusées éclairantes visant la résidence du Premier ministre Netanyahou à Césarée. La police et le Chin-Beth ont annoncé que les suspects ont été placés en garde à vue pour interrogatoire. Netanyahou et sa famille n'étaient pas présents au moment des faits. Ce n'est pas la première fois qu'un tel
incident se produit. La semaine passée, une fusée similaire avait été tirée sur la maison des Netanyahou à Jérusalem, mais le suspect avait été libéré avant d'être à nouveau arrêté samedi soir. Le président Herzog a indiqué avoir discuté avec le chef du ChinBeth : "J'ai souligné l'urgence d'enquêter et de traiter les responsables de cet incident immédiatement."
Gaza : Un organisme de veille dénonce les "liens profonds" de l’UNRWA avec le 'Hamas au sein des établissements scolaires
Un organisme de surveillance de l’éducation au Moyen-Orient a accusé jeudi l'UNRWA d’entretenir des "liens profonds" avec des groupes terroristes, soulignant le programme d’études haineux de cinq écoles de l’UNRWA dans la bande de Gaza qui sont dirigées par des membres haut placés du groupe terroriste palestinien du 'Hamas. L’Institute for Monitoring Peace and Cultural Tolerance
in School Education (IMPACT-se) affirme que l’agence palestinienne pour les réfugiés "n’a pris aucune mesure significative pour lutter contre la glorification de la violence ou la rhétorique antisémite dans ces écoles", et que de nombreux membres de son personnel qui ont contribué aux activités du 'Hamas et du Djihad islamique sont toujours employés par l’agence.
Washington soumet une proposition de cessez-le-feu à Beyrouth
L’ambassadrice américaine au Liban, Lisa Johnson, a soumis un projet de trêve au président du Parlement libanais, Nabih Berri, selon une information rapportée par Reuters. Le gouvernement libanais a confirmé étudier la proposition. Selon le Wall Street Journal, le président-élu des États-Unis, Donald Trump, aurait approuvé cette proposition dimanche lors d’une réunion avec le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, à Mar-a-Lago. De son coté, le ministre israélien des AE, Guid'on Sa'ar, s’est entretenu jeudi avec son homologue français, Jean-Noël Barrot, et lui a fait part des "progrès" réalisés dans les tentatives de parvenir à un cessez-le-feu. Sa'ar aurait insisté sur la nécessité de garanties pour tout accord, notamment l’éloignement du 'Hezbollah de la frontière.
Le chef de l'AIEA effectue une visite inédite des sites nucléaires iraniens sensibles
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a visité deux sites nucléaires majeurs lors de son déplacement en Iran en fin de semaine dernière. Selon Reuters, il s'est rendu au complexe de Natanz ainsi qu'au site d'enrichissement de Fordow, une installation fortifiée située à environ 100 kilomètres au sud de Téhéran. Cette visite intervient alors que l'AIEA cherche depuis plusieurs années à obtenir des réponses sur l'origine et la localisation actuelle de particules d'uranium d'origine humaine découvertes sur deux sites non déclarés, Varamin et Turquzabad. L'agence a également publié plusieurs rapports révélant que l'Iran a considérablement augmenté son stock d'uranium enrichi à des niveaux proches de la qualité militaire. Elyssia Boukobza
Dysphorie du genre, cause palestinienne... Comment
l’idéologie a supplanté la réalité
Qu’est-ce qui relie ensemble la cause palestinienne, les trans et le réchauffement climatique ? Ce sont tous les trois des théories fumeuses, filles d’idéologies visant à détrôner la réalité pour des vérités. Il serait bon d’arrêter d’exploiter le malheur des pauvres gens et d’essayer d’analyser la cause du vide existentiel de leurs vies pour qu’ils aient besoin d’avoir recours à de telles folies.
Si les mentalités évoluent, ce n’est pas seulement du fait que les époques changent mais bien le fruit de tout un système très complexe aux influences multiples.
En philosophie, on distingue deux notions : celle de réalité et vérité. La distinction entre ces deux notions est assez simple. Une personne est réelle ; moi qui vous écris cette tribune suis bien réel, en chair et en os. A l’opposé, une théorie scientifique est une vérité. Ainsi, une idée peut être infiniment vraie mais elle ne sera jamais réelle. Alors que la majestueuse tour Eiffel en plein Paris est bien réelle mais elle n’est pas vraie.
Et mes lecteurs qui je l’espère avaient apprécié ma précédente tribune qui analysait le non-dit derrière la tentative d’assassinat de Donald Trump, fraîchement réélu, se demandent bien que féru de philosophie, je suis en train de raconter pour une tribune politique touchant l’actualité.
Homme ? Femme ? Prouvez-le !
Aujourd’hui, dans les écoles de vos enfants, partout dans le monde, de Paris à Tel Aviv, de la maternelle au lycée, des cours de philo aux interventions de personnes éducatives bienveillantes, on enseigne cette phrase qui revient sans cesse sur les plateaux réunissant le gratin intellectuel bobo parisien : "une femme est un homme comme un autre" ou inversement "un homme est une femme comme une autre".
Il me faudrait encore beaucoup de tribunes pour réellement analyser en profondeur ce phénomène avec un recul historique. Cependant, vous comprenez déjà le lien à effectuer entre notre bienveillante leçon de philosophie et ces phases que tout être sain ne peut qualifier que d’absurde…
Aujourd’hui, si je sors dans les rues de Paris et que j’affirme courageusement haut et fort avec force, vigueur et conviction, "je suis un homme", je risque de récolter trois réactions.
La première, l’indignation. On m’insultera de fasciste. Technique classique.
Ensuite, la moquerie et la condescendance. Méthode phare de notre époque qui permet de discréditer tout ce qui sort du champ du politiquement correct.
Enfin, la troisième qui est la plus inquiétante, la plus récurrente aussi et la plus sérieuse, celle qui relève selon mon humble avis de la psychiatrie et qui consiste à répliquer : "Prouvez-le !"
Mais comment prouver que je suis un homme ? Peut être parce que j’ai des organes masculins que les femmes ne sont normalement pas censées avoir ? Mais la question centrale n’est pas là, cela ne devrait pas être comment prouver que je suis un homme, mais bien pourquoi ai-je besoin de devoir prouver l’évidence.
Bien qu’elle mériterait sans soute une tribune en soi, l’idéologie woke veut que toute identité soit une construction de l’esprit. Elle est aussi l’étendard de la théorie de l’intersectionalité des luttes. En gros, noirs, femmes, arabes, musulmans, lgbtqia+, levons-nous tous contre l’homme blanc occidental biblique.
Ainsi, tout est toujours lié. Si être homme ou femme n’est qu’une identité, et que cette identité n’est qu’en construction dans mon esprit, je peux affirmer tout en étant un homme être une femme et inversement. C’est l’inversion entre réalité et vérité. Entre le vrai et le faux face au réel et l’imaginaire ou le fantasme.
L’on peut clairement et nettement voire le lien entre philosophie innocente, le monde médiatique et culturel et la sphère politique.
Il est impossible aujourd’hui de regarder une série Netflix, une publicité dans le bus, une bonne comédie familiale bon enfant sans un personnage de cette mouvance, et je le dis sans outrance.
Tous ceci est le fruit d’une idéologie portée par la fameuse-fumeuse théorie du genre plébiscitée par le puissant et influent lobby lgbtqia+, n’oubliez pas le précieux + qui fait l’économie de toute recherche scientifique ou médicale.
C’est d’ailleurs la définition de l’idéologie : ensemble des idées, des croyances et des doctrines propres à une époque, à une société ou à une classe, elle s’oppose à la science. Elle fonctionne donc en circuit fermé. Elle se suffit à elle-même. Elle voit toutes les interactions du monde sous un seul, unique et même prisme. J’ai coutume de dire que si vous avec cerné l’idéologie de votre interlocuteur, vous saurez avant lui les réponses aux questions qu’il ne se pose encore même pas. Rien de plus ennuyant que de parler avec un idéologue.
Pourtant, en classe de 4ème j’avais bel et bien appris par mon professeur de S.V.T que les hommes avaient deux chromosomes X-Y et que les femmes deux chromosomes X-X. Mais les théories n’ont que faire de ce vilain
Y. Les théories n’ont que faire de la réalité. On revient au début de notre tribune et la boucle est bouclée, une théorie vraie n’est jamais réelle, alors une théorie vaseuse…
Mais aujourd’hui, des petits enfants mignons et innocents de sept ans passent sur France 2 pour témoigner devant le monde que dès à présent ils ne s’appellent plus Paul mais Pauline, que "la nature s’est trompée". Allez comprendre cette élucubration qui n’a aucun sens factuel, qui nie d’un revers de main toute réalité, qui biaise totalement le rapport entre l’homme et le réel qui l’entoure, qui encourage le ressenti face à l’évidence. Résumé, en un mot : l’absurdité.
Le plus comique dans cette histoire est quand même de savoir que l’on répare la nature à coup d’injections et de piqûres, irréversibles au passage. Ainsi, pour transiter de femme à homme, on vous injecte de la testostérone, hormone masculine - étonnant non ?, sachant
qu’on nous ressasse sans arrêt qu’il n’y a pas de masculin ni de féminin.
D’ailleurs, les féministes sont agacées. Elles qui expliquent que les femmes sont l’équivalent des hommes et doivent être respectées pour ce qu'elles sont, sont désormais prises au piège du progrès et traitées de nazies par les wokistes, puisque ces concepts d’homme et femme sont ringards et dépassés.
Mais à qui profite le crime ?
Le monde de la chirurgie se frotte les mains, les psychologues et thérapeutes en tous genres aussi. On a même inventé de nouvelles maladies : après la gastro-entérite et la fièvre, voici la dysphorie de genre.
Cette déviation nette de la civilisation occidentale nous conduit sur une autoroute de tous les plaisirs. Il n’y a plus de réalité, plus de faits historiques, plus de consensus biologiques sur des questions relativement basiques. On nage aujourd’hui en eaux troubles dans lesquelles tout un chacun est volontairement perdu et incapable de répondre à des questions simples et primaires comme : qui suis-je ?
Bref, si aujourd’hui n’importe quel péquenaud étudiant à Science-Po, sensé représenter l’élite de la France de demain, scande Free Palestine et From the river to the sea (sans même savoir de quel fleuve on parle), c’est évidemment du à un antisémitisme crasse. Mais c’est aussi une continuité de la même idée, soit faire abstraction du réel et des faits historiques et politiques, pour y mettre à la place de l’idéologie et du mythe.
Qu’est-ce qui relie ensemble la cause palestinienne, les trans et le réchauffement climatique ? Ce sont tous les trois des théories fumeuses, filles d’idéologies visant à détrôner la réalité pour des vérités. Il serait bon d’arrêter d’exploiter le malheur des pauvres gens et d’essayer d’analyser la cause du vide existentiel de leurs vies pour qu’ils aient besoin d’avoir recours à de telles folies.
Le peuple juif ne connaît qu’une seule et unique vérité, vérité absolue incontestable et spatiotemporelle : Moché Emet Vétorato Emet (Moché est vrai et sa Torah vérité) !
Rav ‘Haïm Mayer
Au cœur du monde religieux : Les femmes orthodoxes dans la high-tech
L’équipe de Torah-Box Femmes s’est rendue à Kamatech pour aller à la rencontre de ces femmes religieuses qui ont choisi de travailler dans le secteur branché et porteur de la high-tech. Mais comment font-elles pour concilier une vie de Torah, une famille souvent très nombreuse, et un poste à responsabilité ? C’est ce que nous allons voir tout de suite avec ces high-techeuses 2.0 !
Kamatech est un accélérateur de création de start-up. Depuis sa création il y a 10 ans, des dizaines de start-up ont accédé à l’accélérateur ; ces sociétés emploient aujourd’hui des centaines de salariés et ont déjà généré plus de 100 millions de chékels de chiffre d’affaires.
Que leur mari travaille ou étudie la Torah à plein temps, ces femmes ont décidé de lancer leur propre business. Il suffit de passer 10 minutes dans les couloirs de Kamatech, où règnent la bonne humeur et l’esprit du travail, pour rencontrer des dizaines de femmes orthodoxes entrepreneuses et dévouées à leur travail.
le choix de la femme elle-même, selon ce qui lui convient.
Et votre mari, dans quoi travaille-til ? Il vous aide à la maison ?
Mon mari est conseiller retraite à la banque, depuis déjà longtemps. C’est un travail stable. Il est salarié, ce qui m’a permis de lancer ma société l’esprit tranquille. En ce qui concerne les tâches domestiques, il est entièrement associé avec moi. Même si naturellement, c’est moi qui fais plus… C’est ainsi ! (Rires)
Certains pensent que pour une femme religieuse, il est interdit de travailler. Que leur répondriez-vous ?
Au détour d’un couloir, nous rencontrons Adi Weiss, qui a ouvert sa start-up il y a 7 ans et qui accepte de répondre à nos questions.
Adi, bonjour, que faites-vous exactement ?
Je travaille dans le secteur du design digital. J’ai créé mon site internet, qui s’appelle “Métayélim Békipa” (Voyages en Kippa), qui est un blog qui propose des solutions à toutes les personnes qui veulent voyager partout dans le monde, tout en respectant la Cacheroute.
Dans votre entourage, les femmes orthodoxes sont plutôt actives professionnellement ou femmes au foyer ?
Dans mon entourage, les femmes travaillent, c’est devenu un standard. Je pense que le fait que je sois orthodoxe ne m’empêche pas de travailler dans de nombreux domaines. J’ai aussi la possibilité de travailler de la maison, et ça n’est pas moins agréable ! Quant à celles qui ne travaillent pas, si ça leur convient et qu’elles sont satisfaites, alors pourquoi pas ? C’est un choix complètement légitime. Je pense que ça doit être
C’est assez paradoxal, car la majorité des femmes orthodoxes travaillent ! Il est donc impossible de dire une chose pareille. C’est aujourd’hui une réalité sur le terrain.
Sari Roth, la première startupeuse orthodoxe d’Israël
Après Adi, nous nous rendons auprès de Sari Roth, l’une des directrices de Kamatech, qui nous en dit plus sur ce phénomène qui peut surprendre certains.
"J’ai été la première, en tant que femme orthodoxe, à créer une start-up, nous explique Sari. J’ai réussi à collecter des fonds auprès d’investisseurs très importants. A l’époque, tout le monde me disait : tu es une pionnière ! Si tu arrives à développer quelque chose, alors d’autres en feront de même grâce à toi. Et effectivement, en 2019 près de 40 start-up avaient déjà vu le jour par l’intermédiaire de Kamatech. Nous collaborons très activement avec les sociétés de high-tech qui emploient de nombreux salariés et qui sont prêtes à faire les ajustements nécessaires pour que les femmes
orthodoxes puissent travailler dans un cadre qui leur est adapté.
Chaque année, il y a près de 1000 jeunes femmes en Israël qui étudient au séminaire et se spécialisent en informatique et développement logiciel. Ces jeunes femmes, au séminaire, peuvent déjà intégrer le marché au sein de grandes sociétés, comme Apple, Amazon ou Mobileye.
De nombreuses personnes pensent qu’une femme orthodoxe reste à la maison avec ses 10 enfants, et qu’elle ne travaille pas. Qu’en pensez-vous ?
Qu’ils ne savent pas ! Il y a beaucoup de désinformation dans les médias. On trouve des femmes dans l’import/export, des femmes expertes-comptables, des architectes, elles travaillent vraiment dans énormément de domaines. La plupart des femmes sortent, étudient et travaillent. La seule chose que nous faisons ici, c’est de leur donner l’égalité des chances. Mais à la base, elles sont talentueuses et vouées à la réussite.
Qu’est ce qui fait que les femmes orthodoxes sont si appréciées dans le domaine professionnel ?
Ce qu’il y a de très beau chez elles, c’est qu’elles sont toutes très travailleuses, très assidues. Si on leur propose un travail avec de bonnes conditions et un bon salaire, elles seront satisfaites, elles ne chercheront pas ailleurs sans cesse.
De leur point de vue, ce n’est pas seulement le salaire qui est déterminant. Si l’ambiance est agréable, sympathique et stimulante, cela ne compte pas moins que le salaire."
A Kamatech, d’autres femmes que nous rencontrons nous parlent de leurs activités. Certaines sont réflexologues, animent des ateliers parentaux, sont organisatrices d’évènements, louent des espaces de travail…
Un bel exemple à même de nous inspirer et casser certains de nos préjugés sur le monde religieux !
Elyssia Boukobza
IMMOBILIER ACCESSIBLE À TOUS EN ISRAËL
Seulement 136 000 shekels d’acompte (33 000€), solde dans 30 mois
A Ofakim, ville en pleine expansion, programme de 3 et 4 pièces, Penthouse et rez de jardin, prix fixe et sans indexation. Résidence de standing, terrasse, parking
1 361 527 shekels ( 330 000€)
Accompagnement jusqu'à la livraison Obtention de crédit
Gestion du bien Plus value
Réduction d'impôt
A 7 min de Beer Sheva
LE MESSAGE D'UN RABBIN DE PARIS
Surmonter nos épreuves grâce à Avraham Avinou
Les Parachiot de Béréchit, notamment depuis Lekh Lekha, s’enchaînent et nous offrent de précieux enseignements sur la Emouna et la persévérance. Les Sages nous enseignent que chaque individu, en tant que descendant spirituel des patriarches, est tenu d’espérer et de chercher à atteindre les niveaux spirituels d’Avraham, Its’hak et Ya’akov. Leur exemple, tel qu’il est relaté dans la Torah, n’est pas un simple récit historique, mais un guide pour notre vie quotidienne.
En effet, la Michna, dans le cinquième chapitre des Pirké Avot, nous rappelle que dix générations séparèrent Noa’h d’Avraham ; la patience de Hachem fut mise à l’épreuve face à ces générations qui n’ont pas su saisir les leçons divines. C’est Avraham qui, par sa Emouna et ses actions, a récupéré et transformé cet héritage pour préparer le chemin des générations futures.
Rav ‘Haïm de Volozhin, dans son commentaire sur Pirké Avot, explique que ces épreuves d’Avraham, loin d’être uniquement des tests personnels, étaient aussi destinées à léguer aux générations à venir une leçon d’engagement et de Messirout Nefech face aux épreuves.
Depuis des siècles, ce lien avec Erets Israël, même en exil, est resté intact. Rav ‘Haïm souligne que cet attachement provient directement de l’épreuve initiale d’Avraham, qui quitta son pays natal et sa famille sans savoir où il allait, mais avec une confiance absolue en la Volonté divine.
Or cette aptitude se manifeste encore aujourd’hui, dans les moments de difficulté extrême, où la foi des Juifs en Erets Israël et leur attachement à la terre promise perdurent malgré les siècles d’exil. Ce lien n’est pas l’apanage exclusif des érudits ou des Tsadikim, mais il s’étend à toutes les couches du peuple
juif, même à ceux qui ne sont pas plongés dans l’étude de la Torah ou la pratique des Mitsvot. Comme on le sait, une des plus grandes épreuves d’Avraham fut la ‘Akédat Its’hak, le sacrifice de son fils. La Torah raconte qu’après avoir eu un enfant à un âge très avancé, Avraham se voit confier la mission de sacrifier son fils sur le mont Moria. Et la Torah de raconter que sans hésitation, Avraham se prépara minutieusement à cette épreuve.
En cela la ‘Akédat Its’hak dépasse le sacrifice d’un individu ou d’un moment précis. Elle incarne un principe fondamental du judaïsme : la soumission complète à la Volonté divine, même lorsque celle-ci défie notre compréhension.
Avraham, tout au long de sa vie, avait pourtant diffusé l’idée qu’Hachem répugne aux sacrifices humains, qui étaient monnaie courante à son époque parmi les idolâtres ; pourtant, lorsqu’Hachem le lui demande, Avraham, avec une conviction totale, obéit sans poser de questions. Cette foi inébranlable nous enseigne que, même dans les moments de grande épreuve, nous devons agir avec la conviction que tout fait partie du plan divin.
Rabbi ‘Haïm de Volozhin nous rappelle également que l’héritage spirituel que nous avons reçu des patriarches, et en particulier d’Avraham, nous accompagne dans notre quotidien.
Dans notre vie moderne, nous n’avons peut-être pas à affronter des épreuves aussi difficiles, mais chaque jour, dans notre travail, nos relations et nos choix, nous faisons face à des défis. C’est là l’héritage d’Avraham : agir avec détermination et garder en tête que chaque épreuve est une occasion de grandir spirituellement. A notre tour, inspirons-nous de cet héritage afin de surmonter les épreuves qui se présente à nous avec Émouna.
Les épreuves qui nous attendent, bien que différentes, sont des occasions pour nous de développer une confiance totale en Hachem et de maintenir la connexion profonde que nous avons héritée de nos ancêtres.
Rav Its’hak Toledano, ancien rabbin de la communauté Or Yossef à Paris (retranscrit d’après un cours paru sur torah-box.com)
SI L’UN DE VOS AÏEUX EST INHUMÉ DANS UN CIMETIÈRE MUNICIPAL
EN FRANCE
Afin de préserver son repos éternel, vous devez en priorité vous renseigner auprès du cimetière
Nom et adresse du concessionnaire 2 1
Durée de la concession
SI LA CONCESSION EST À DURÉE LIMITÉE
Au terme du contrat de concession la municipalité n’a pas l’obligation de rechercher le propriétaire de la concession ni les héritiers du défunt ; La commune informe uniquement par affichage administratif et pancarte sur la tombe de sa « reprise administrative ».
En cas de non renouvellement du contrat, la cimetière procède à une exhumation et devient propriétaire des ossements qui sont déposés dans l’ossuaire public puis avec le temps insinérés.
Même plusieurs années avant l’expiration du contrat de concession, il est possible de le renouveler pour une durée plus longue et idéalement pour une durée « perpétuelle » si le cimetière donne cette possibilité.
SI LA CONCESSION EST « PERPÉTUELLE »
Si la sépulture n’est pas régulièrement entretenue, il n’existe aucune garantie de perpétuité.
Le cimetière peut constater l’état d’abandon d’une tombe (aspect délabré, surtout lorsque la stèle est verticale avec menace d’effondrement causée par les intempéries..).
Un procès verbal d’abandon est établi et adressé à la dernière adresse connue du concessionnaire d’où l’obligation de vérifier et de bien mettre à jour cette adresse dans le dossier surtout en cas de résidence à l’étranger.
En cas de non réparation de la tombe, il est procédé à une « reprise administrative » avec les conséquences ci-dessus exposées.
Pour toute question, des bénévoles à votre écoute : sosnechama@gmail.com
FEMMES
COUPLE
Hier, une femme a failli trébucher...
En général, ça commence par un Chalom Bayit boiteux, pas entretenu, qui laisse une épouse en colère, dépitée et frustrée…
L’autre jour j’ai vu une vidéo qui m’a fait l’effet de la "Madeleine de Proust", faisant ressurgir en moi des souvenirs enfouis depuis des années. Je prends mon courage à deux mains et j’ose briser la gêne pour partager avec vous son message, qui est de première importance.
Le Rav Fanger, dans ce mini-cours filmé, explique à quel point nous sommes vulnérables et comment même une femme mariée et pratiquante, peut trébucher, presque malgré elle, et se retrouver au bord de l’abîme...
une fois je n’ai pas réfléchi, et je n’ai pas refusé. Je pensais que ce n’était que serrer une main, presque un acte passif. Mais ce n’était pas "que".
Le Rav explique : "En général, ça commence par un Chalom Bayit boiteux, pas entretenu, qui laisse une épouse en colère, dépitée et frustrée, et ça continue par un collègue qui, en vous voyant arriver au travail avec une toute petite mine, vraisemblablement après une énième dispute à la maison, vous dit : "Mais qu’est-ce c’est que ce visage défait… ? C’est pas possible. J’te fais un café..."
Rav Fanger mime la situation à la perfection, met en garde, et j’ai cru alors voir ce qui m’est arrivé il y a 10 ans.
On déroule la bobine
Je me suis mariée jeune. À 20 ans j’étais déjà maman de deux adorables petits garçons. Mais notre couple n’était pas entretenu. Les cadeaux, le feu d’artifice des fiançailles, le tourbillon de la soirée du mariage ont vite disparu, engloutis dans le train-train du quotidien.
Les enfants ont grandi et j’ai commencé à travailler dans des milieux mixtes et non-juifs.
Au travail, j’ai découvert un monde nouveau et le plaisir de faire partie d’un groupe. La première fois qu’un homme m’a serré la main, je savais que c’était interdit mais encore
Lorsque j’ai reçu le premier compliment d’un collègue, cela m’a fait l’effet d’une renaissance. Je rentrai dans son cœur, il rentrait dans le mien. Tous les jours je me sentais exister grâce à lui et je me suis surprise à me faire belle avant d’aller au bureau. Et un jour, au lieu de me serrer la main, il s’est approché de moi. Le gouffre était béant, à mes pieds. Et le vide était si attirant...
Des années de chantier
Prise dans une sorte de vertige incontrôlable, j’ai accepté un rendez-vous en dehors de notre lieu de travail. Mais ce jour-là… En quittant la maison, j’ai pris par erreur le portable de mon mari qui, lui, a pris le mien, bien sûr.
Et là, il a tout vu : les échanges, les mails, les Whatsapp.
Lorsque je me suis rendue compte que mon portable était chez mon mari, j’ai ressenti cette "honte" qui anéantit, où vous n’êtes plus rien, indigne, déshonorée, pulvérisée jusqu’au tréfonds de votre être.
La reconstruction avec mon mari a été très longue. La confiance qui régnait dans notre couple, base de toute vie à deux, avait été gravement fissurée. Le bateau tanguait, et les enfants, malheureux et hagards, étaient secoués par les vagues qui menaçaient de faire couler notre petit radeau.
Je dois dire que mon mari, très intelligemment, au lieu de m’entretenir dans la culpabilité et le regret, s’est lui aussi remis en question. Il m’a demandé ce qu’il me manquait. Il a
fait des efforts remarquables. Il ne voulait plus qu’aucun homme ne puisse me rendre heureuse à sa place ! Aujourd’hui je peux dire qu’il a réussi. Cela n’a pas été l’histoire d’un jour mais d’années de reconstruction.
Si j’ai tenu à partager mon histoire avec vous c’est parce qu’elle contient plusieurs messages de vie très importants.
Tout d’abord, ne croyez pas que par erreur vous vous êtes mariée avec lui - ou marié avec elle - et que dans d’autres conditions (par exemple avec plus de maturité), vous auriez choisi un autre conjoint. Faux !
C’est l’axiome premier : l’acceptation.
Sans cela, on restera d’éternels insatisfaits, incapables de s’investir car toujours dans le doute. Mais attention, cela ne veut surtout pas dire passivité.
Et là je passe au deuxième message qui est : ne pas se laisser porter par la vie.
Toute relation humaine à laquelle on tient, s’entretient ! Elle demande réflexion et investissement. Si un problème surgit, on doit s’en occuper et ne pas le laisser s’installer.
Il faut savoir se poser les questions. Pourquoi en suis-je arrivée là ? Pourquoi mon mari n’est pas pour moi le plus important ? Mon couple ne vaut-il pas plus cher que tout ? Chercher, si besoin, de l’aide lorsque la situation n’est pas simple. L’importance étant d’identifier le problème au lieu de l’occulter et de se mentir, car la négligence mènera infailliblement à une gangrène.
Le dernier point sur lequel j’aimerais insister est : ma responsabilité.
Dans un différend, on a toujours tendance à penser que c’est l’autre qui a tort. Mais ce qu’il faut se demander, c’est comment moi, à mon niveau, avec mes moyens, je peux améliorer la situation. Parfois, si moi je décide de changer certaines choses, alors j’enclenche un mécanisme positif.
Avant de terminer, je voudrais faire remarquer à quel point les règles de Yi’houd qui entourent et protègent la femme juive sont essentielles et prennent en compte le fonctionnement et la vulnérabilité de l’être humain. Oui ! Une anodine poignée de main peut mener loin et s’isoler avec un homme étranger est à bannir. Oui, avant de travailler dans un milieu laïc, non juif, ou même religieux mais mixte, il faut demander à un Rav.
Si dans mon cas, je peux dire qu’au bord du précipice j’ai été sauvée, je sais que malheureusement d’autres ont sombré. Et ces "dérapages" ne mènent pas seulement à l’anéantissement d’un foyer, mais également à la destruction psychologique d’êtres, broyés dans leurs remords.
Voilà mon histoire. Merci de m’avoir lue. Et si mon récit aura pu aider ne serait ce qu’une femme, j’en serai profondément heureuse.
Jocelyne Scemama, d’après un témoignage reçu.
VOTRE
UNE PREETUDE DE VOTRE
DOSSIER
AVANT
DE VOUS
ENGAGER
AVEC NOUS
RETRAITE FRANÇAISE
La retraite à 62 ans commence
Vous avez exercé une activité en France ?
"Nous vous assistons complètement jusqu'à l'obtention de tous vos droits à retraite"
Si vous êtes déjà retraité du régime Français et vous rencontrer des problèmes de toute nature www.optimum-retraite.net
Nous vous aidons à régler tous ces problèmes
Nos services :
- Pension de réversion
- Bilan Retraite
054
494
72 41
Pourquoi des gens biens souffrent alors que des mauvais réussissent ? Mon D.ieu, pourquoi
Mais que se passerait-il si D.ieu nous donnait toutes les réponses au mystère ?
Si nous avions toute l’explication, le désespoir des gens deviendrait tolérable, et nous accepterions que des cœurs soient brisés et que des vies soient détruites.
Nous deviendrions indifférents à la souffrance des autres. Leur douleur ne nous toucherait plus !
Mais tant que la souffrance des gens biens reste une question, nous avons un devoir : la soulager. Acceptons que nous ne pouvons pas comprendre toutes les voies de D.ieu et utilisons cette colère comme moteur pour les aider. Combattons la douleur dans le monde avec de la bienfaisance, la sagesse de la Torah et des bonnes actions. Allégez les souffrances partout où vous le pouvez.
Nous ne voulons pas seulement des réponses, nous voulons mettre fin à la souffrance. Ne laissons pas seul D.ieu S’en charger. C’est aussi à nous d’agir.
C’est ce que nous faisons ici, chez Torah-Box.
Agissez de même là où vous êtes !
sur la Paracha
par Michaël Lumbroso
Règle du jeu :
Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un A, la deuxième par un B, etc. Les participants doivent trouver le mot exact en français. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot surligné dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.
L’oreiller de Ya’akov Avinou
La seule fille de la famille de Ya’akov.
Servante de Léa, maman de Gad et Acher.
Ya’akov tout seul a réussi à en débloquer l’accès en soulevant l’énorme pierre qui le recouvrait.
À la fin de leur dernière rencontre, Ya’akov et Lavan se sont jurés de ne pas le dépasser.
Dans notre
Paracha, Ya’akov en a fait deux et Lavan en a fait un.
Pour Lavan, c’est le plus important dans la vie, avant même ses enfants.
Après s’être réveillé, Ya’akov en a prononcé un
Lorsqu’il a vu que celui de Lavan avait changé, Ya’akov comprit que c’était le moment de partir.
Elle a tellement pleuré que ses yeux en ont gardé la trace. (le
Pour éviter à sa sœur de se faire humilier, elle lui a transmis les signes.
Le comble ! C’est Lavan qui traite Ya’akov de … !
La réaction de Ya’akov Avinou après s’être réveillé de son rêve.
Si ces bêtes naissaient comme , elles étaient pour Ya’akov.
Elle avait la tête dans le ciel et les pieds sur terre.
Enfant de Ya’akov dont le prénom évoque la reconnaissance de sa mère envers Hachem.
Ya’akov s’est enrichi, bien que Lavan lui en ait changé cent fois les conditions.
Ya’akov Avinou a institué cette prière quotidienne.
Après avoir travaillé quatorze ans à garder celui de Lavan, Ya’akov a travaillé six ans pour avoir le sien. Condition météorologique difficile que Ya’akov a dû surmonter certaines nuits pour garder le troupeau.
Le nombre d’années à travailler pour se marier avec une fille de Lavan.
Ra’hel les a dérobées, pensant par là, détacher son père de l’idolâtrie.
puits)
(il fut saisi de crainte)
(voleur)
(son salaire)
(Dinah
(Zilpa)
Le match de football entre la France et Israël s’est terminé sur un score nul de 0-0. L’équipe de France a manqué de nombreuses occasions. Malgré cela, elle a tout de même assuré sa qualification pour les quarts de finale de la Ligue des nations. L’ambiance était tendue, en raison des incidents survenus à Amsterdam la semaine précédente.
Vocabulaire
(Mis’hak) – match
(Kadouréguèl) - football
(Histayem)- s’est terminé
(Tiko) – match nul, à égalité
(Niv’hérèt) – équipe nationale
(Fisfessa) – a raté, a manqué
(Hivti’ha) – a assuré
(Hizdamnouyot) – occasions, opportunités
• תוֹמוּאֲ (Oumot) – nations
הָריוִוֲאֲ (Avira Métou’ha) –atmosphère tendue
(Erou’im) – les évènements
D’autres mots avec la racine ח.ט.ב
(Bitoua’h) – assurance (contractuelle)
(Havta’ha) – promesse
(Bita’hon) – foi, confiance, sécurité
Attention aux sucres cachés !
Les sucres rapides (bonbons, sodas, gâteaux…) peuvent à haute dose provoquer des ravages : diabète, obésité ou encore des troubles de l’attention et hyperactivité (TDAH).
En revanche, saviez-vous que certains aliments font aussi exploser incognito notre consommation de sucre bien au-delà des seuils recommandés ?
• Les aliments transformés : repas industriels, bouillons en poudre, sauces, vinaigrettes, soupes instantanées – des classiques mais bourrés de sucres cachés ;
• Certaines conserves de légumes : vérifiez bien la mention "sans sucres ajoutés" !
• Certaines charcuteries du commerce : gorgées d’additifs, de colorants et… de sucre ! Préférez, avec modération, la charcuterie du boucher ;
• Les aliments "light" : certes moins riches en graisses, mais compensés par des sucres ;
• Les apéritifs : crackers, chips et autres, sont presque aussi salés que sucrés ;
• Les jus de fruits : contiennent généralement peu de fruits et beaucoup plus de sucres ajoutés.
• Les céréales du petit-déjeuner : pratiques, mais avant tout chargées en sucres et additifs.
Résultat : loin de fournir l’énergie vantée par les publicités, elles surexcitent nos enfants, rendant la concentration à l’école bien plus difficile.
La solution : ne bannissez pas ces aliments, mais limitez drastiquement leur présence ! Optez pour le "fait maison" et inspectez les étiquettes. Le sucre peut se glisser partout, mais en adoptant les bons réflexes, on peut facilement le repérer !
Sarah Kisielewski
Supplément spécial Chabbath MAGAZINE
Pour en profiter, veuillez le détacher avant Chabbath...
’Hayé
Sarah – La lutte entre le corps et l’âme
La lutte entre le corps et l’âme est longue et difficile, mais si nous parvenons, au moins, à engager le combat, la victoire est à portée de main.
Après l’épreuve de la ‘Akéda et celle de la mort de sa femme, Avraham est contraint de négocier longuement avec Efron, un homme mauvais et rusé, afin d’acheter une sépulture pour Sarah Iménou. Il acquiert le terrain pour la somme exorbitante de 400 pièces d’argent. Les commentateurs soulignent l’absence inhabituelle de la lettre Vav dans le nom d’Efron. Rachi explique qu’il a beaucoup parlé et peu agi ; il avait dit à Avraham qu’il souhaitait lui offrir la parcelle de terre et finalement, il lui en demanda un prix très élevé.
Mouvement de balancier entre spirituel et matériel
Le Ba’al Hatourim note que le nom Efron, sans Vav, a pour valeur numérique 400. (‘Hayé Sarah 23, 16) Rav El’hanan Fishman, Machguia’h de la Yéchiva Torat Moché à Jérusalem, affirme que lorsqu’Efron reçut cet argent, il estima qu’il valait 400 pièces d’argent. Son évaluation personnelle dépendait de sa situation financière. Il fut la proie du Yétser Hara’ qui incite à voiler le niveau spirituel au profit du statut matériel.
C’est une tendance naturelle chez l’homme, depuis la faute d’Adam Harichon – l’individu est bien plus marqué par son physique que par son âme. Rav Motty Berger, conférencier à la Yéchiva Ech Hatorah, remarque que nous nous identifions généralement à notre corps ; une personne malade dira : "Je ne me sens pas bien",
impliquant que son corps représente son être. Il serait plus correct de dire : "Mon corps ne se sent pas bien", montrant ainsi que notre âme est le principal "nous".
Quand Efron reçut l’argent, il se sentit plus important – il était dès lors riche. Mais il a en réalité perdu une lettre à son nom ; or le nom représente l’essence de la personne. Il perdit donc de la valeur, de sa véritable valeur. Notons que la lettre qu’il lui manque est le Vav, qui marque le lien entre deux concepts, deux choses, il signifie "et". Son lien avec Hachem s’est émoussé. Lorsqu’un individu accorde une plus grande importance à son corps, son âme est inévitablement éprouvée.
Le contrepoids entre Edom et Israël et ses conséquences
Le rapport inverse entre le corps et l’âme se retrouve dans la Paracha prochaine, Toldot. Rivka apprend que les deux enfants présents dans son ventre deviendront deux nations opposées, en conflit, et que lorsque l’une tombera, l’autre grandira. Selon le sens simple, le peuple juif et celui d’Essav se feront contrepoids, quand l’un monte, l’autre descend. Une analyse plus approfondie montre que la lutte oppose le corps (‘Essav) et l’âme (Ya’akov) et les deux forces sont en conflit continu. Si l’âme prend une place prépondérante, le corps est automatiquement affaibli et l’inverse est vrai également.
Comment réussir à engager le combat et éventuellement à remporter la victoire ? Le roi David nous apprend qu’il y a deux façons de travailler sur soi et de s’améliorer : abandonner le mal et faire le bien. (Téhilim 34) L’abandon du mal signifie, dans ce contexte, affaiblir l’emprise du corps. Par exemple, s’abstenir de trop manger. Mais il faut aussi "faire le bien" ; en s’élevant spirituellement, notre attache au monde matériel sera alors forcément amoindrie.
Moins de mal, plus de bien
Un étudiant de Yéchiva demanda un jour à Rav Orlowek, Machguia’h de la Yéchivat Torah Or et auteur de nombreux ouvrages, comment cesser d’attendre avec plus d’impatience le déjeuner que la prière de Min’ha. Le Rav lui répondit qu’il devait apprécier davantage la Téfila afin de réduire sa préférence pour le repas.
Rav Brevda propose de se concentrer durant les dix premières minutes des Psouké Dézimra et de ne porter son regard que sur le Sidour pendant ce temps. C’est un exercice qui empêche la dissipation et qui aide donc à améliorer notre ‘Avodat Hachem.
La lutte entre le corps et l’âme est longue et difficile, mais si nous parvenons, au moins, à engager le combat, la victoire est à portée de main. Le Maharal fait une remarque sur le commentaire de Rachi à propos du destin inversement proportionnel de Ya’akov et d’Essav. (Gour Arié, Toldot 25, 23, Ot 33) Quand Ya’akov tombe, ‘Essav s’élève ; quand Ya’akov s’améliore, ‘Essav trébuche. C’est Ya’akov qui mène la barque : ‘Essav ne peut s’élever qu’en résultat de la chute de Ya’akov et si Ya’akov triomphe, ‘Essav est impuissant. Il en est de même pour la lutte entre le corps et l’âme. On peut décider de celui qui vaincra – si l’on s’efforce de renforcer notre âme, la force du corps décline.
Puissions-nous tous engager et remporter la bataille entre notre corps et notre âme.
Rav Yehonathan Gefen
Résumé de la Paracha
1
Sarah, femme d'Avraham, décède à 127 ans à ‘Hévron. Avraham veut acquérir la grotte de Makhpéla pour l’enterrer. Il sollicite Efron qui lui propose de la lui donner mais finit par exiger une somme d’argent exorbitante.
2
3
Avraham mandate son serviteur Eli’ézer pour trouver une épouse à Its’hak, son fils.
Arrivé sur place, près d’un puits, Eli’ézer prie Hachem et tout de suite après, Rivka arrive sur les lieux. Elle accepte la demande d’Eli’ézer de lui puiser de l’eau et se propose de puiser de l’eau pour tous les chameaux.
4
Eli’ézer offre des bijoux à Rivka et accepte son invitation chez ses parents. Il leur demande la main de Rivka pour le fils de son maître. Après avoir demandé l’avis de Rivka, ils acceptent et Rivka retourne avec Eli’ézer en terre de Canaan.
5
Arrivés à destination, ils aperçoivent Its’hak en pleine prière et Rivka se voile le visage. Its’hak épouse Rivka.
6
Avraham se marie en seconde noce avec Hagar et il aura avec elle six garçons.
7
8
Avraham lègue toute sa fortune à Its’hak et offre des cadeaux aux enfants de ses concubines.
Avraham meurt à l’âge de 175 ans. Yichma’ël et Its’hak, ses 2 fils aînés, l’enterrent à Makhpéla.
9 Yichma’ël meurt à l’âge de 137 ans.
SHA TIK BA
Feuillet parents-enfants pour Chabbath édité par
PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :
Bougies de Yom Tov : s’assurer qu’elles sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas
USTENSILES À NE PAS OUBLIER :
‘Hayé Sarah 5785
Un étui pour ranger l’Afikomane
Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »
JEU PAR ÉQUIPE 1
Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête
Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)
Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)
Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne
Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !
Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”
IDENTIFICATION
DES ÉQUIPES 1 JEU
1. 3 Matsot chemourot (rondes, faites à la main)
2. Épaule d’agneau
Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies
PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS
:
7.Oeuf
dur
3. Maror
1.Donnez un nom qui fait genre “sérieux” à votre équipe. 2. Trouvez un le slogan le plus sympa) 3. Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. ( 2 points pour les plus drôles)
4.Karpass
3. Maror (laitue romaine)
2
4. Karpass (céleri)
L’UN, L’AUTRE OU LES 2 ?
5. ‘Hazeret (laitue ou endives)
6.‘Harossèt
7. Oeuf dur
8. Bol d’eau salée
2.É u 6.‘Harossèt 5.Hazeret
• Sa servante s’appelle Hagar.
> Sarah.
Des récompenses pour les enfants afin qu’ils participent au Séder 1.MatsotChemourot
• Elle est la fille de Bétouel.
> Rivka.
• Elle était stérile.
> Les 2.
Pour chacun des éléments suivants, vous direz s’il concerne Sarah Iménou, Rivka Iménou, aucune des 2 ou les 2. Sarah, Rivka, Aucune des 2, Les 2.
• Elle s’appelle aussi Yiska.
> Sarah.
• Elle abreuve les chameaux d’Eliézer.
• Son fils a failli être sacrifié par son mari.
> Sarah.
QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR
> Rivka.
• Elle est la fille de Haran.
• Son mari l’a fait passer pour sa sœur.
A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main
> Les 2.
Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun (fin du repas)
• Elle est la sœur de Lavan.
> Rivka.
• Elle est la mère de Its’hak.
Hidour (au mieux)
> Sarah.
• Elle a eu 2 fils.
MAROR
> Rivka.
> Sarah.
• Son mari a épousé sa sœur.
> Aucune des 2.
• Elle donne naissance à des jumeaux.
> Rivka.
• Elle est la sœur de Loth.
> Sarah.
• Elle a eu une fille.
> Aucune des 2.
Etapes du Séder Maror Kore’h (sandwich) La quantité de Maror 1 Kazayit 1 Kazayit
8. Bold’eau sa l é e
JEU
SHA TIK BA
3 JEU EN ÉQUIPE (SUITE) 2
JEUX
UNE FAMILLE EN OR
(jeu d’intuition)
Répondez à la question proposée et gagnez 1 point pour chaque réponse qui se trouve dans la liste proposée.
Citez des femmes bibliques (Pentateuque seulement).
Eve
Rivka / Sarah
Ra’hel / Léa
Myriam / Tsipora
Tamar / Hagar
JEU
Citez des jeux de cartes qui se jouent en famille.
Rami / Uno
Tarot / belote
Bataille
Pouilleux / 8 américain
7 familles
LES DÉFIS DE LA SEMAINE
Répète sans te tromper, 6 fois, la phrase
Citez des légumes qu’on ne met jamais dans une soupe.
Laitue / Aubergine
Artichaut / Maïs
Betterave
Concombre / Poivron
Radis / Fenouil
“Six chérubins siciliens, juchés sur six sièges, chuchotaient ceci.”
• Le saviez-vous : Tous les ans aux États-Unis, environ 450 personnes meurent de cette mort étrange. De quoi s’agit-il ?
> Ils meurent en tombant de leur lit (cela concerne des personnes âgées en général).
• Terminez la blague : On ne dit pas “c’est l’Amazone” mais c’est la que… ?
> … j’habite.
• Question : Qui aurait bien aimé marier sa fille à Its’hak ?
> Eliézer, le serviteur d’Avraham.
• Question : De qui Eliézer est-il le petit-fils ?
> Il est le petit-fils de Nimrod (‘Hizkouni).
• Terminez la blague : On ne dit pas “Un parrain”, mais
> … Chacun son tour.
• Le saviez-vous : Qu’arrive-t-il de particulier à la Tour Eiffel en été ?
> Elle augmente jusqu’à 17 cm à cause de la dilatation thermique
• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.
• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.
• Chante un chant de Chabbath.
SHA TIK BA
3 ÉNIGMES
1ère énigme
(pour les petits)
Qui suis-je : On me met sur la table, on me coupe, mais on ne me mange pas.
Réponse : : Qui suis-je : On me met sur la table, on me coupe, mais on ne me mange pas.
2ème énigme
HALAKHA QUIZ
Souvent difficile à fermer, personne ne souhaite m’avoir sous les yeux. Qui suis-je ?
Réponse : Une valise
3ème énigme
Je suis dessous, pourtant certains m’ont vu tout là-haut. Je vole, mais pas dans les magasins. Enfin, je suis le fruit d’une intelligence supérieure.
Réponse : : Une soucoupe
Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1 point à son équipe.
Si je loue une maison de vacances en Israël, faut-il mettre une Mézouza ?
1. Si j’y reste plus d’un mois, je dois poser des Mézouzot dès le premier jour.
2. Non, car il s’agit d’une maison de vacances.
3. Si le propriétaire est juif, je suis obligé de mettre les Mézouzot.
Réponse : 1
En Israël, à partir de quand est-on obligé de fixer les Mézouzot ?
1. À partir du moment où on fait sa Alyah.
2. À partir du 1er jour, où l’on y habite.
3. Quand on fait la ‘Hanoukat Habayit (inauguration de la maison).
Réponse : 2
SHA TIK BA 4 JEUX
A RACHI L’A DIT / RACHI L’A PAS DIT
Les participants doivent dire si les commentaires sur la Paracha ci-dessous ont été écrits par Rachi ou non pour gagner 1 point.
Chap. 23, Verset 1
> La vie de Sarah : “Elle est morte en apprenant par le Yétser Hara’ que son fils Its’hak avait été offert en sacrifice.”
Rachi l’a pas dit.
Chap. 24, Verset 17
> Le serviteur (Éliézer) courut à sa rencontre (de Rivka) : “Parce qu’il avait vu que l’eau montait vers elle.”
Rachi l’a dit.
B
ÉNIGME TRALALA
Chap. 24, Verset 22
> Au sujet de : “Éliezer offrit deux bracelets à Rivka” : “Ils font allusion aux deux Tables de la Loi.”
Rachi l’a dit.
Chap. 24, Verset 28
> Au sujet de : Rivka courut raconter à la maison de sa mère : “Une jeune fille ne se confie qu’à sa mère.”
Rachi l’a dit.
On lit une première fois l’énigme TRALALA, puis l’équipe 1 décide lequel des mots TRALALA, TRILILI ou TRULULU, elle souhaite qu’on lui dévoile. Elle peut ensuite proposer une solution à l’énigme. Si elle gagne, elle marque 2 points, sinon c’est au tour de l’équipe 2 de dévoiler un mot et de tenter de résoudre l’énigme. (Jeu de réflexion)
On peut me trouver dans une TRALALA, dans la TRILILI ou dans la TRULULU Je suis le TRALALA du TRILILI aux deux TRULULU.
• TRALALA : L’accessoire qui se transforme en fugitif dès que tu as besoin d’une paire.
• TRILILI :On me vide avant Pessa’h car je suis souvent plein de miettes…
• TRULULU : Le coin de ton cerveau où les souvenirs s’accumulent
Réponse
Un trou (On peut me trouver dans une chaussette,
• TRALALA : Le véhicule qui prend les vagues au sérieux.
• TRILILI : Le vaste terrain de jeu où les cactus sont les seuls amis.
• TRULULU : Le petit monticule qui apparaît sur ta tête après un choc.
Réponse
Envoyez-nous vos commentaires sur www.torah-box.com/shabatik
Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box
Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche
Si la synagogue vient à moi...
La prière est très émouvante, surtout quand les mots du Kaddich Yitgadal Véyitkadach retentissent dans le terminal de Port Authority…
Rav Ron Its’hak Eisenman habite la ville de Passaic dans le New Jersey, aux États-Unis. Sa célébrité locale fait qu’il est régulièrement abordé, en tous lieux – à la pharmacie, à la banque, au supermarché… - et en tout temps, par des gens, juifs ou non-juifs, qui lui posent des questions diverses et variées sur le judaïsme.
Pourtant, Rav Eisenman n’est pas du tout préparé à l’expérience qu’il s’apprête à vivre à Port Authority, au terminal des bus à Manhattan en décembre 2013.
Port Authority est le plus grand terminal de bus des États-Unis et le plus fréquenté au monde. Il brasse 225 000 personnes en moyenne par semaine et plus de 65 millions d’usagers par an. Avec un trafic aussi intense, la seule chose que les gens ne font pas là-bas, c’est de rester les bras croisés ou de flâner.
Une demande bien particulière
C’est bien le dernier endroit où Rav Eisenman aurait pensé être abordé… Mais c’est pourtant bien ce qui s’est passé. Il est rare que Rav Eisenman se rende en plein cœur de Manhattan, mais ce jour, il devait s’y rendre pour une démarche administrative ; et c’est en fin de journée, au moment de prendre un bus pour rentrer chez lui, qu’un homme âgé l’arrête.
"Excusez-moi, vous êtes rabbin ?
- Oui, en effet, je peux vous aider ?
- Je m’appelle Arthur. Je suis originaire du quartier de Crown Heights à New York, ma femme et moi y avons vécu jusqu’à ce que le quartier commence à changer, puis nous avons déménagé dans le New Jersey. Il y a environ un an, ma femme est décédée. Je sais que ce n’est pas bien, mais je ne suis pas encore allé à la synagogue faire le Kaddich pour elle."
Rav Eisenman regarde attentivement Arthur. Il n’est pas question pour lui de lui adresser une quelconque réprimande, mais il veut juste savoir où son interlocuteur veut en venir. Arthur reprend la parole et il en vient à formuler sa demande :
"Voilà Rav, je me demande si vous pourriez dire le Kaddich pour ma femme quand vous irez à la synagogue ce soir ?"
C’est une demande récurrente que l’on présente au rabbin : réciter le Kaddich pour les défunts qui n’ont personne pour le réciter.
Le Rav accepte volontiers sur le principe, mais il veut essayer de profiter de cet échange pour rapprocher Arthur de la synagogue et du judaïsme. "Avec plaisir, mais je pense qu’il serait beaucoup mieux que vous alliez à la synagogue pour dire le Kaddich vous-même."
Arthur sourit et répond : "Vraiment, j’aurais beaucoup aimé, mais je ne conduis plus et je ne peux pas me rendre dans une synagogue… à moins qu’une synagogue ne vienne à moi."
"Excusez-moi, vous êtes juif ?"
Le Rav s’attendait à tout, sauf à cette réponse. Il demande à Arthur avec le sourire : "Comment une synagogue pourrait-elle venir à vous ?
- Rav, il m’arrive de voir des gens comme vous se mettre à prier dans la rue au coin d’un bâtiment. Peut-être que vous pourriez organiser pour moi une prière juste ici ?"
Rav Eisenman réalise que la demande d’Arthur est tout ce qu’il y a de plus sérieuse, mais il veut être sûr de son engagement avant de commencer à rassembler un Minyan, au moins dix hommes Juifs ayant atteint l’âge de la majorité religieuse, c’est-à-dire 13 ans.
Rav Eisenman aurait aimé regagner son domicile au plus tôt, mais comment refuser une telle demande ? "
"Si nous organisons un Minyan ici, vous réciterez le Kaddich pour votre épouse disparue ?
- Oui Rav, je n’ai qu’une parole : si vous arrivez à organiser une prière ici, je réciterai le Kaddich pour ma femme !"
Rav Eisenman aurait aimé regagner son domicile au plus tôt, mais comment refuser une telle demande ? Le voilà pris dans une situation complexe et un peu embarrassante, à demander aux passants s’ils sont juifs et s’ils peuvent les rejoindre pour la prière. Imaginez la scène : "Excusez-vous, est-ce que vous êtes juif ?"
Dans la plus grande gare américaine, où chaque heure est une heure de pointe, le Rav reçoit des réponses de tous types à une question pareille : "Euh, je ne suis pas sûr. Et toi ?", "Pourquoi tu me demandes, mon frère ?", "Non, mais j’ai toujours voulu l’être. Pouvez-vous m’aider ?" et ainsi de suite.
Min’ha à Port Authority
Au bout de quelques minutes, en persuadant quelques Juifs qui se définissent comme "pas
vraiment pratiquants" de les rejoindre, le Rav réussit l’exploit de rassembler un Minyan en pleine gare routière. La prière est très émouvante, surtout quand les mots du Kaddich Yitgadal Véyitkadach retentissent dans le terminal de Port Authority. Quand ce Minyan improvisé se disperse à la fin, Arthur s’approche du Rav, les larmes aux yeux et la gorge serrée :
"Vous savez, la dernière fois que j’ai fait le Kaddich, c’était en 1953 à la mort de mon père."
- Il est décédé quel jour ?
- Eh bien, il me semble que c’était à cette période de l’année, en décembre… le 9 décembre 1953, je crois bien. Oui, c’est ça, le 9 décembre."
Arthur remercie profondément le Rav Eisenman pour ce moment riche en émotion et en sainteté, avant de se fondre dans la masse des usagers.
Ce même jour, en date du 3 Tévet sur le calendrier hébraïque, Rav Eisenman arrive à la synagogue et pense à cette date du 9 décembre 1953. Quelque chose le pousse à chercher la date hébraïque correspondant à ce fameux 9 décembre 1953… Vous l’avez compris, c’est le 3 Tévet !
Rav Eisenman est ébloui par cette coïncidence : en répondant favorablement à la demande d’Arthur, cet homme âgé loin de ses racines, il lui a permis de réciter le Kaddich pour son épouse et en même temps pour son père !
Le principe de la Michna selon lequel Mitsva Goréret Mitsva, une Mitsva entraîne une autre Mitsva, se vérifie une nouvelle fois dans cette belle histoire, où les deux hommes n’avaient aucune chance de se croiser et où le Kaddich, l’une des prières centrales du judaïsme glorifiant et sanctifiant le Nom divin tout en élevant l’âme des disparus, a pu être récité pour deux personnes en même temps.
Alexandre Rosemblum
1. Réchauffer un plat sur la Plata pendant Chabbath ?
> Oui, si le plat a totalement cuit avant Chabbath, à condition que la majorité du plat soit sec.
Mais interdit si la majorité du plat est liquide. (Yé’havé Da’at 2, 45)
2. Boire un café au lait avant la prière, permis ?
> Oui, surtout pour une personne faible. (Yabi’a Omer 4, 12)
3. Peut-on avoir toutes sortes de discussions à la synagogue ?
> Non, interdit d’y avoir des discussions futiles, aussi bien les hommes que les femmes, particulièrement pendant la prière et la lecture de la Torah. (Béer Moché 8, 85)
Hiloula du jour
Vendredi 21 ‘Hechvan (22/11/2024) tombe dans le calendrier hébraïque la Hiloula de Rav David Ben Zimra, connu sous le nom de Radbaz.
Grand rabbin et érudit, il a dirigé les communautés juives d’Égypte et de Tsfat pendant 60 ans, au cours des 15ème et 16ème siècle.
On comptait le Ari Zal parmi ses disciples les plus célèbres.
N’oubliez pas d’allumer une bougie en son honneur afin qu’il prie pour vous !
FLASH CHABBATH
Une perle sur la Paracha
"Mets, je te prie, ta main sous ma hanche, pour que je t’adjure par l’Éternel, D.ieu du ciel et de la terre…" (Béréchit 24, 2-3)
En faisant jurer son serviteur, Avraham Avinou voulut nous inculquer les véritables valeurs, notamment lorsqu’il s’agit de nos enfants et de leur avenir.
Un jour, Rav Chalom Chvadron marchait dans la rue lorsqu’un qu’un enfant tomba de son vélo. Le sang coulait abondamment de son menton. Le Rav emmena immédiatement l’enfant en direction de l’hôpital, et sur le chemin, les passants disaient : "Avec l’aide d’Hachem, tout ira bien."
La mère de l’enfant les aperçut de loin, et sans reconnaître son fils, elle affirma elle aussi : "Ce n’est pas grave, Hachem le guérira." Mais dès l’instant où elle comprit qu’il s’agissait de son enfant, elle manqua de s’évanouir.
Le Rav Chvadron s’interroge : pourquoi ce changement d’attitude ? Tout simplement parce qu’elle se sentit subitement beaucoup plus concernée par la situation, la santé de son fils était en jeu… Elle put ainsi donner beaucoup plus de cœur à l’ouvrage.
De la même manière, lorsque nous nous empressons d’accomplir une Mitsva, cela démontre que nous nous sentons concernés par celle-ci, et par conséquent, nous sommes plus pointilleux dans son accomplissement.
Par son inquiétude et une telle exigence envers son serviteur, Avraham Avinou nous a montré le chemin à suivre concernant les valeurs authentiques que nous devons rechercher pour nos enfants.
Les
lois du langage
La Rékhilout, le colportage, demeure interdite que l’on colporte sur un juif auprès d’un juif ou d’un non juif, ce qui est plus grave encore.
DOSSIER
Depuis Ya'akov, les Juifs aspirent à être enterrés en terre d'Israël. En effet, notre patriarche a donné tout son argent à 'Essav pour acquérir le droit d'être enterré dans la Mé'arat Hamakhpéla. Ce mérite était tellement puissant qu’il fera jurer à son fils Yossef de l’y enterrer, et un violent combat opposera les enfants de Ya'akov à 'Essav qui lui refusera ce droit.
D'Avraham à nous : l'honneur dû aux morts et la sainteté du corps
L'acquisition de la caverne de Makhpéla : un acte de foi intemporel
Dans la Paracha de 'Hayé Sarah, nous assistons à l’acquisition de la caverne de Makhpéla par notre patriarche Avraham. Selon nos maîtres, le prix fixé par Efron le 'Hitit était exorbitant : les 400 sicles d’argent étaient en fait 400 Kanterin soit 17 tonnes d’argent, l’équivalent actuel de plus d’un million et demi d'euros…
Mais pour enterrer Sarah, sa demi-âme, la compagne avec laquelle il a traversé toutes les épreuves, à la porte du Jardin d’Eden, dans la grotte où sont déjà enterrés Adam et 'Hava,
Avraham verse sans hésiter ce que demande Efron.
Honorer les morts à tout prix
Pour rendre ce comportement encore plus perceptible, je voudrais partager avec vous une question qui a été posée à l'un des plus brillants décisionnaires de notre époque, le Rav Its'hak Zilberstein, gendre du Rav Yossef Chalom Eliachiv. Durant la Shoah, un homme voit sa femme enlevée par les nazis et deportée, le laissant tout seul avec un petit bébé. Pour se cacher, il décide, en désespoir de cause, de s’installer chez sa voisine non juive avec son fils. En passant pour son mari non-juif, il reste
L'enterrement juif
en sécurité jusqu’à la fin de la guerre. Le calme revenu et la reconnaissance et la vie commune aidant, il se marie avec cette non-juive duquel il aura un autre garçon, puis s’installera aux Etats-Unis. Si son fils non juif devient un parfait américain, son fils juif lui, décide de renouer avec ses racines, et monte en Israël où il étudie dans une Yéchiva avant de s’installer à Bné Brak.
Un jour, il reçoit un appel. Au bout du fil, son “demi-frère” non juif lui annonce le décès de leur cher père. Au cours de la conversation, il apprend que son géniteur a laissé un héritage de 50 millions de dollars dont la moitié lui revient. Cependant, on lui annonce aussi que le père doit être enterré aux cotés de sa femme non-juive dans un cimetière chrétien..
Il discute, arguant de l’importance pour un juif d’être enterré dans un cimetière juif et ira même jusqu’en justice pour cela, sans succès. La Cour tranchera que, vu le désaccord entre les enfants, le corps devra être incinéré, et les cendres seront partagées entre les deux cimetières.
l’enterrement coûte particulièrement cher, mais ceci ne change pas la Halakha… Et c’est ce que notre juif héroïque accomplira, payant 25 millions de dollars la tombe de son père en cimetière juif et reproduisant de nos jours l’acte de notre ancêtre Avraham ! Nous voyons ici l’importance capitale du respect que le peuple juif témoigne au corps du défunt.
L'enterrement : une Mitsvah essentielle
Mais pourquoi est-il si important d’enterrer nos chers disparus ? Pourquoi, confronté à la plus profonde douleur, un juif prend-il un tel soin d’ensevelir dans la terre le corps de l’être aimé?
Le corps des Tsadikim ne se dégrade pas, même dans la tombe, s'étant élevé d’une basse matérialité vers quelque chose de plus sublime.
Mais notre juif ne baisse pas les bras et propose une sérieuse contrepartie financière. Voyant une merveilleuse occasion se profiler à l’horizon, le demi-frère non juif accepte, à une seule condition : qu’il renonce à toute sa part d’héritage, soit 25 millions de dollars!
Étant religieux, le juif se tourne vers le Rav Zilberstein : doit-il aller jusque là pour l’honneur de son père?
Le Rav répondra : Si la concession doit être achetée, elle le sera avec l’argent de l’héritage avant même la répartition entre les enfants, comme des dettes que l’on rembourserait en priorité avec l’argent de l’héritage. Sauf qu’ici,
Bien entendu, nous retrouvons dans la Torah de nombreuses occasions où les défunts furent enterrés : Avraham enterre Sarah, Ya'akov est enterré par ses enfants, jusqu’à Moché Rabbénou qui est enterré par Hachem Lui-même. Mais ceci semble aller plus loin et s’étendre même jusqu’aux autres nations, puisque Yehochoua enterre, lui aussi, le roi vaincu de la ville d’Aï sous un tumulus de pierres.
Il semble donc que l’enterrement humain prend sa source dans la parole que Hachem adressa au premier homme Adam : “Car tu es poussière, et tu reviendras a la poussière”. Selon Pirké Dérabbi Eli'ézer, Adam se serait inspiré, pour procéder à l’inhumation de son fils Hevel, d’un corbeau qui enterrait l’un de ses congénères,. On ne peut s’empêcher de voir ici une image très forte : même le corbeau, considéré comme cruel, nous apprend l’importance de la générosité à témoigner au défunt par l’enterrement.
Ne pas être enterré est vu comme une terrible malédiction dans la paracha de Ki Tavo qui décrit une atroce situation où : “Ta dépouille
servira de pâture aux oiseaux du ciel et aux animaux de la terre, et nul ne les troublera”.
Lorsque les morts de la ville de Beitar, qui tomba le 9 Av 135 aux mains du cruel Hadrien après trois ans et demi de siège, purent enfin avoir accès à une digne sépulture, nos Maîtres instituerent la 4ème bénédiction du Birkat Hamazon : ”Hatov vehametiv” remerciant Hachem qui est bon et qui fait le bien.
Pourtant le Talmud, après réflexion, apprendra finalement la Mitsva de l’enterrement du verset de Parachat Ki Tetsé qui nous parle du condamné à mort : “Tu ne laisseras pas séjourner son cadavre sur le gibet, mais tu auras soin de l’enterrer le même jour”. En effet, il est possible que tous les enterrements de nos patriarches soient dus à la coutume, mais si le texte nous enjoint d’enterrer et de témoigner du respect même au condamné à mort qui a été créé à l'image de D.ieu, a fortiori faut-il en témoigner à une personne de bien. Le Rambam concluera dans son Séfer Hamitsvot qu’il s’agit ici d’une Mitsva positive de la Torah que d’enterrer le mort le plus vite possible et ce, même s’il demande qu’on ne le fasse pas.
service divin pendant des décennies et mérite donc l’honneur dû aux objets de Mitsva voire parfois même chez certains justes, l’honneur d’un objet saint comme un Séfer Torah.
De la même manière que chaque lettre d’un Séfer Torah est indispensable, chaque juif, à travers son expérience de vie vécue dans sa confrontation avec ce même corps, apporte un enseignement que personne ne pourra jamais remplacer. C’est avec, et à travers ce corps que le juif a réussi à révéler le divin dans ce monde de matière par le biais d’une multitude d’actes positifs. Le coeur se serre mais admire les efforts incroyables que réalisent des hommes d’exception comme les employés de Zaka pour collecter et enterrer chaque particule de corps lors d’attentats, témoignant ce respect d’un corps et de sa sainteté.
D’après le Zohar, l’âme souffre et reste connectée au corps tant qu’il n’est pas enterré, et n’atteint la sérénité qu’après l’enterrement.
La Torah voit le corps à la fin de l’odyssée d’une vie, non pas comme un morceau de chair sans vie, mais comme une matière créée par Hachem qui a été impactée par tous nos efforts pour faire le bien durant cette vie. Nous savons aujourd’hui que le corps enregistre les traumatismes et les joies de nos plus puissantes expériences. Notre sagesse acquise emplit notre esprit, c’est évident, mais imbibe aussi notre corps. C’est la raison pour laquelle le corps des Tsadikim ne se dégrade pas, même dans la tombe, s’étant élevé d’une basse matérialité vers quelque chose de plus sublime. Le corps porte en lui le résultat de nos Mitsvot et mérite notre respect. Plus que cela, il a été l’instrument indispensable de notre
Enfin, un des principes de base de la foi juive est la foi dans la résurrection des morts : à la fin des temps, l’âme reviendra dans le corps qui, lui aussi, reviendra, car la mission ne sera complétée qu’avec l’âme et le corps ensemble. De même qu’une plante renaît après sa décomposition et produit de nouveaux fruits, le corps est semé et se décompose pour accéder à un nouveau niveau de vie.
Nous entendons ici la profonde contradiction entre la crémation et toute la sainteté que nous voyons dans le corps. En le brûlant et le détruisant, nous refusons au corps toute valeur et toute renaissance. Certains maîtres écrivent même que l’on brûle avec le corps la part d’âme qui y est restée attachée et ne s’en sépare que dans la tombe. Ceci serait donc comparable à la combustion d’une part d’homme vivant…
L'enterrement juif
L’enterrement en terre d’Israël
Depuis notre patriarche Ya'akov, les juifs aspirent à être enterrés en terre d’Israël. En effet, la Psikta nous raconte que Ya'akov a donné tout son argent à 'Essav pour acquérir le droit d’être enterré dans la Mé'arat Hamakhpéla. Ce mérite était tellement puissant qu’il fera jurer à son fils Yossef de l’y enterrer, et un violent combat opposera les enfants de Ya'akov à 'Essav qui lui refusera ce droit.
Ceci nous enseigne, nous dit le Ibn Ezra, la supériorité de la terre d’Israël, pour les vivants, comme pour les morts. Le Talmud dira même que : ”Tout celui qui est enterré en terre d’Israël, c’est comme s’il était enterré sous l’autel”, car la terre d’Israël réhabilite son peuple.
La Mitsva de l’enterrement fait aussi partie de la Mitsva d’ “aimer son prochain comme soi-même”. Cette Mitsva est une des formes du 'Hessed, de notre générosité et du soutien à autrui. Mais elle touche encore à un niveau supérieur, absolu, de l’altruisme.
L’aide à autrui peut toujours être empreinte d’un sentiment de réciprocité. Il est possible qu’aujourd’hui, je sois le donneur, mais il n’est pas exclu que demain, je me retrouve au poste du nécessiteux. Mais, dans l’honneur dû aux morts, nous savons tous que le mort ne peut nous rendre le bien que nous lui faisons, ce qui donne à la Mitsva le statut de “'Hessed chel Emet" un bienfait de vérité. Dans l’honneur rendu aux défunts, nous touchons à la partie divine de notre être : le privilège de donner sans aucun espoir de retour.
Mais elle touche encore à un niveau supérieur, absolu, de l’altruisme. "
La Mitsva de l'enterrement est une des formes du 'Hessed, de notre générosité et du soutien à autrui.
Bien que, comme le souligne le Rambam, il est mieux de décéder en Israël que d’y être seulement enterré, on peut apprendre de Ya'akov et Yossef, décédés en Egypte, mais qui demandent que leur corps soit porté en Israël, que le mérite d’une sépulture en Israël est important. La terre d’Israël étant proche de la Porte du Ciel, le voyage de l’âme en est facilité. De plus, les morts enterrés en Israël seront les premiers à bénéficier de la résurrection des morts, leur épargnant un long transfert souterrain dont ne peuvent bénéficier que les justes.
C’est de cet enseignement qu’est venue la coutume de mettre un peu de terre d'Israël dans la tombe lors de l’enterrement. Même si certains comme le Or Zaroua' en discutent, le Rama, mais aussi le Ma'avar Yabok de Rabbi Aharon de Modene ou encore Rabbi Eliahou Hacohen de Izmir dans son Midrach Talpiot ramènent cette coutume.
C’est bien pourquoi le Talmud nous enseigne : “La Torah débute avec de la générosité et se conclut par la générosité: elle commence avec Hachem qui habille Adam et 'Hava qui sont nus et se conclut avec Hachem qui enterre Moché Rabbénou".
Comme conclusion de toute formation, Hachem nous apprend à donner totalement et ceci s’exprime dans ce bienfait final ou nous confions un homme à la terre, au Kéver, en nous rappelant que le Talmud appelle aussi l’utérus maternel Kéver, car cette tombe est la source d’une renaissance future lors de la résurrection des morts, très bientôt, avec l’aide de D.ieu.
Que nous voyons tous s’accomplir de nos jours les paroles du prophète Isaïe : “À jamais Il anéantira la mort, et ainsi le D.ieu éternel fera sécher les larmes sur tout visage et disparaître de toute la terre l’opprobre de son peuple."
Rav Nathaniel Mimoun
Pillages de tombes, fausses rumeurs, incinérations, covid... Conseiller funéraire, un métier joyeux !
Torah-Box a reçu dans ses bureaux Ména’hem Perez, agents funéraire de la communauté juive… Interviewé en face-à-face par Joseph Berrebi dans le cadre de l’émission "Panim El Panim", il nous révèle les dessous fascinants d’un métier méconnu !
Ména’hem Perez est le professionnel que l’on espère rencontrer le plus tard possible… Ce conseiller funéraire a partagé avec nous ses expériences : comment il a réussi à sauver des personnes de la crémation, la vérité troublante sur le pillage des tombes à Pantin, l’absence légale d’un carré juif dans les cimetières et la période incroyablement éprouvante qu’il a vécue pendant le Covid. Il a également abordé l’image souvent injuste des croque-morts, qui sont en réalité des personnes parmi les plus sympathiques…
Ména’hem Perez, tu es un personnage de la communauté, à la fois connu et peu connu. Comment l’expliques-tu ?
Disons que les gens auraient aimé ne pas me connaître (rires). On aimerait ne pas avoir affaire à moi. D’ailleurs, quand j’accompagne
une famille, elle me dit toujours : "Bon, j’espère vous voir dans très longtemps. Je veux plus vous voir plus tard possible, le plus tard possible".
Comment s’appelle ton métier ? Maître des cérémonies, agent de pompes funèbres, croque-mort ? Et en quoi consiste-t-il exactement ?
Mon métier, on pourrait l’appeler dans mon cas conseiller funéraire, pour faire simple. Je n’ai pas vraiment d’horaires de travail, car, disons, l’ange de la mort n’en a pas non plus… On peut être sollicité 24h/24, sauf Chabbath et les jours de fête, où on ne travaille pas. C’est le moment où vraiment l’on se ressource et où l’on peut se détendre du reste de la semaine. Notre rôle consiste à être présent pour les gens du début jusqu’à la fin de l’inhumation : à partir du décès jusqu’à ce que l’enterrement ait eu lieu.
L'enterrement juif
Le meilleur & le pire des enterrements juifs
On entend souvent que des gens d’autres communautés organisent leur enterrement à l’avance. Est-ce que ça marche comme ça aussi chez nous, dans la communauté juive ?
Ca marche, mais un peu différemment. D’abord, c’est un peu tabou chez nous parce qu’on aimerait vivre éternellement. Penser à la vie d’après, c’est un peu difficile. Mais, en tout cas, les personnes qui sont dans une situation où personne ne va penser à elles après 120 ans, ou pas comme elles voudraient, prennent les choses en main de leur vivant déjà. Ceux qui n’ont pas d’enfants, par exemple, vont se prendre en main.
classique pour obtenir ce qu’ils souhaitent. Mais il peut arriver que des gens ignorent beaucoup de détails de la loi juive. On leur explique que ça ne peut pas se passer comme cela et ils acceptent.
Alors, oui, cela coûte de l’argent, mais il ne faut pas être riche pour mourir dignement. Les communautés et associations se mobilisent toujours. "
J’ai vu une vidéo il y a quelque temps, où une personne avait mis un enregistrement humoristique dans son cercueil. Est-ce qu’on a ce style de choses dans la communauté juive ?
(Rires) Alors, surtout pas chez nous. Parce que si chez nous on entend quelqu’un toquer de l’intérieur comme dans la vidéo, je peux vous assurer que trois minutes plus tard, les gens seront embêtés et crieront : "Il est vivant, il est vivant !"
En tant que conseiller funéraire, es-tu obligé d’accepter toutes les demandes des familles ?
La réponse légale est oui. On doit accepter toutes les demandes de tout le monde. Mais en général, les gens qui ont une demande particulière, qui ne va pas de pair avec la loi juive, ne vont pas se tourner vers des pompes funèbres spécialisées dans les obsèques israélites. Ils vont aller voir une pompe funèbre
Tu as des exemples de demandes particulières qui t’ont marqué ?
Oui. Par exemple, dans la tradition juive, il est important d’enterrer un défunt très vite. Il est déjà arrivé que des gens ne connaissent pas cette loi et demandent de laisser le temps aux amis lointains d’arriver. En expliquant simplement que c’est bien d’enterrer vite, on va réduire d’une semaine à deux jours, par exemple. Et c’est là l’importance d’un conseiller funéraire, qui est là pour conseiller les gens. Quand on conseille les gens pour le bien du défunt, alors ils acceptent ce qu’on leur suggère et le font pour le bien du défunt.
La question de l'incinération
Justement, dans les demandes que tu peux recevoir, il y a l’incinération. C’est un sujet assez lourd. Comment tu gères ça ?
Personnellement, cela ne m’est jamais arrivé qu’une famille entre dans mon bureau pour me dire qu’elle souhaite incinérer un défunt. Mais ça m’est déjà arrivé que des rabbins me contactent pour me faire part d’une situation où un Juif de la communauté va être incinéré, soit parce que c’était sa volonté, soit parce que c’est la volonté de la famille, soit parce qu’il ne savait pas que c’était interdit.
Dans ces cas-là, on me demande de contacter les familles. J’essaie alors de prendre contact et d’aller doucement, poser des questions,
comprendre pourquoi. Il faut beaucoup de tact, d’amour et d’abnégation. La personne en face doit sentir que ce problème vous touche profondément, au fond de votre âme. Il nous est déjà arrivé plusieurs fois de réussir à faire changer d’avis des familles.
Les dessous du métier
On imagine souvent ton métier comme sombre et triste. Est-ce facile, tous les jours, d’aller au travail ?
Je veux vous rassurer : vous ne le savez pas, mais chaque année, vous passez par l’anniversaire de votre décès. La mort fait partie de la vie ! D’ailleurs, vie en hébreu se dit ‘Hayim, au pluriel. Cela inclut la vie ici-bas et celle dans l’au-delà. Donc, non, ce n’est pas angoissant. Et je peux te dire qu’on rit beaucoup dans ce métier, probablement plus que dans d’autres, parce qu’on relativise tout. On comprend l’importance de profiter de chaque instant pour laisser à nos proches un héritage de bonnes actions. Cela dit, oui, certaines situations sont très difficiles, particulièrement quand elles concernent des enfants. Cela prend des semaines, parfois des mois, pour s’en remettre.
d’être enterrée ne le soit pas dignement. Même quelqu’un inconnu des services sociaux juifs sera enterré dans les 24 à 48 heures, comme tout le monde, parfois même mieux. Pourquoi ? Parce qu’on sait que personne ne s’occupera de leur sépulture. Alors, oui, cela coûte de l’argent, mais il ne faut pas être riche pour mourir dignement. Les communautés et associations se mobilisent toujours. Si une famille n’a pas les moyens, on trouve des solutions : échéances, tarifs préférentiels pour les pierres tombales, aides de la communauté. Tout le monde finit par avoir ce qu’il faut.
Est-ce que les gens qui optent pour l’incinération ne le feraient pas parfois justement pour des raisons de coût ?
Il se passe des choses incroyables dans ce métier. Je dis souvent : “Si tu ne crois pas en D.ieu, viens avec moi deux semaines et tu deviendras un grand croyant.”
C’est possible. Une incinération coûte environ 3 000 €, soit moitié moins qu’un enterrement. On a connu une dame non juive dont l’ami, juif, était décédé. Elle avait 3 500 € pour une crémation et pensait ne pas pouvoir faire autrement. On lui a expliqué que nous allions trouver une solution. Avec l’aide d’une association qui a pris en charge la toilette rituelle, on a pu organiser une inhumation pour cette somme. Le monsieur a été enterré comme il se doit.
La vérité sur les cimetières parisiens
Je suis obligé d’aborder le sujet : le coût d’un enterrement. En France, on parle d’environ 6 000 €. Pourquoi est-ce si cher ?
Un jour, au Canada, ils sont allés voir un homme riche pour demander de l’argent afin d’enterrer un pauvre. Il a répondu : "Désolé, je ne donne pas pour les morts". Pourquoi ? "Parce qu’on ne voit jamais un mort traîner dans la rue". Et c’est exact : dans notre communauté, cela n’existe pas qu’une personne qui n’a pas les moyens
Un problème majeur à Paris, c’est la saturation des cimetières parisiens. Une vidéo de Pierre Liscia il y a quelques années mentionnait des exhumations pour voler des dents en or. Info ou intox ?
Au cimetière de Pantin, il y a quelques années, un poids lourd a perdu le contrôle et est entré dans des tombes. Immédiatement,
L'enterrement juif
certains sur internet ont crié à l’incident antisémite, alors que c’était un accident. Donc il faut rester circonspect. Concernant Pierre Liscia et le pillage des tombes, je pense qu’il a été mal informé, peut-être par quelqu’un travaillant dans le cimetière. En réalité, il n’y a aucun pillage organisé par la ville de Paris. Pour clarifier : lorsqu’une personne achète une sépulture dans un cimetière communal parisien (non exclusivement israélite), elle peut choisir une concession de 10, 30, 50 ans ou à perpétuité. Mais si ces concessions ne sont pas entretenues, même celles perpétuelles, la mairie se réserve le droit d’exhumer les corps, à cause de la saturation des cimetières. Chaque ossement retrouvé lors des exhumations est immédiatement pris en charge par un service dédié pour être placé dans un suaire.
Est-ce qu’on fait assez aujourd’hui pour protéger les tombes juives ?
Il n’y a pas de carré juif officiel selon la loi. Par exemple, au cimetière de Pantin, il existait des divisions où les Juifs venaient enterrer leurs défunts, mais cela restait officieux. Pantin contient environ 200 000 tombes pour plus d’un million d’inhumations depuis sa création. Pour les concessions de dix ans, elles peuvent être renouvelées à tout moment pour devenir perpétuelles. Mais la saturation reste un problème, et des efforts sont faits, notamment grâce à des personnes comme Serge Benhaïm, qui travaillent jour et nuit pour trouver des solutions.
En tant que conseiller funéraire, y a-t-il des cimetières que tu recommandes ou déconseilles ?
Je recommande le cimetière de Thiers, car on a plus de chances de se retrouver entouré de personnes de la même communauté. À Pantin, c’est plus incertain : on peut se retrouver à côté de sépultures non juives, avec des croix à proximité, ce qui peut poser problème. Un autre bon choix est le cimetière de Valenton. Il est ouvert à tout le monde et n’exige pas d’être résident de Valenton pour y être enterré.
La violence du Covid
On revient sur une période très difficile, celle du Covid. Comment as-tu géré cette période où les gens mouraient les uns après les autres ?
Ça a été d'une violence inouïe. On est passé d’une moyenne de trois décès par jour à 15, 16, voire 17 décès par jour. Ce n’était pas progressif : du jour au lendemain, les gens ont commencé à partir les uns après les autres. Cela coïncidait avec Pessa’h, une période avec deux jours de fête et un Chabbath, ce qui a rendu la situation encore plus compliquée. Le premier jour, j’ai convoqué toutes mes équipes pour leur dire : “C’est la guerre, il faut être forts, ça va passer.” Heureusement, mon employeur avait raison quand il disait que ça durerait trois semaines. Mais ces trois semaines ont été catastrophiques. Les gens attendaient parfois trois jours pour être inhumés, ce qui était impensable. De nombreuses familles ont fait preuve d’un sacrifice incroyable en acceptant que leurs proches soient enterrés en Israël sans pouvoir assister aux obsèques en raison des restrictions de voyage. Certaines d’entre elles n’ont pas pu faire leur deuil correctement et en souffrent encore aujourd’hui.
L’une des personnalités parties à cette période est le Rav ‘Hamou. Je crois que c’est toi qui t’es occupé de ses obsèques.
Oui, j’ai eu le mérite de contribuer à son rapatriement en Israël. C’était une situation très spéciale. Avant lui, quatre autres personnes étaient décédées, et nous ne savions pas comment organiser leur départ pour Israël. En Israël, il existe une loi dite "au formol" datant de 1951. Elle impose l’injection de formol dans les corps atteints de maladies infectieuses pour leur conservation, mais la Halakha interdit cette pratique. C’était un énorme problème. Ce fut un véritable bras de fer avec le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Santé et le ministère des Affaires étrangères. Initialement, ils avaient accepté que Rav ‘Hamou puisse partir, mais pas les quatre autres défunts.
Comme c’est moi qui détenais tous les documents nécessaires pour les cinq défunts, j’ai déclaré aux autorités : “Vous faites d’abord partir les quatre autres, puis je vous envoie les documents pour Rav ‘Hamou.” C’était une prise de position forte, et les discussions ont été intenses. Finalement, grâce à l’intervention du bras droit d’Aryé Derhy, qui nous a soutenus jour et nuit, ils ont trouvé une solution. En 24 heures, la loi a été modifiée, et les cinq défunts ont pu partir pour Israël ! C’est grâce à Rav ‘Hamou que tous les défunts du Covid ont ensuite pu être rapatriés en Israël. On peut dire qu’il a comme ouvert la mer Rouge pour les autres.
Le respect des traditions
Le voir pour le croire
Cela fait 11 ans que tu exerces ce métier. Astu vécu des choses qui sortent de l’ordinaire ?
On parle de l’importance des traditions. As-tu déjà été confronté à des familles souhaitant moderniser les rites funéraires ? Comment gères-tu ces situations ?
En France, même si les gens ne sont pas forcément très religieux, ils respectent les traditions. Pour beaucoup, les rites comme la Brit-Mila ou le mariage sont vus comme des actes de tradition juive avant d’être des commandements religieux. Cela passe donc mieux. Cependant, il arrive que certaines familles expriment des demandes particulières : de la musique classique, des fleurs, ou d’autres choses qui ne sont pas conformes à la Halakha. Dans ces cas-là, nous trouvons toujours un compromis. Par exemple, si une famille veut de la musique, on leur propose de la mettre avant ou après la cérémonie, quand le cercueil est encore dans le corbillard, afin de limiter l’écart avec la tradition. On essaie de suivre ce principe : la main gauche repousse, mais la main droite rapproche. Cela signifie qu’on cherche à rapprocher les gens de la tradition, tout en expliquant pourquoi certaines demandes ne sont pas possibles. Il ne s’agit pas de s’adapter entièrement, mais d’expliquer avec bienveillance.
Il se passe des choses incroyables dans ce métier. Je dis souvent : “Si tu ne crois pas en D.ieu, viens avec moi deux semaines et tu deviendras un grand croyant.” On voit des miracles tous les jours : des familles qui trouvent l’endroit parfait pour enterrer leur proche ou des situations qui se dénouent de manière surnaturelle. A 38 ans, je pense avoir vu des choses que des gens n’ont pas en 3 vies. Je fais aussi partie de l’équipe internationale de Zaka, et nous sommes souvent témoins d’une aide divine extraordinaire. Je vais te raconter une histoire. Mendel Eckstein, un ‘Hassid de Bné Brak, un homme incroyable qui nous a formés aux exhumations, nous a raconté ceci : il y a quelques années, il s’est rendu en Ukraine pour exhumer un Juif décédé 70 ans auparavant, à la demande de son fils. En ouvrant la tombe, il a découvert que le Talith du défunt était parfaitement intact, ce qui est exceptionnel, surtout dans un enterrement sans cercueil. Normalement, la laine se décompose rapidement. Mendel a ramené le Talith et la dépouille en Israël, puis il a demandé au fils : "Raconte-moi quelque chose sur ton père." Le fils a répondu : “C’était un Juif simple. Mais je me souviens qu’à partir de l’instant où il mettait son Talith à la synagogue, il ne disait que les mots de la prière, rien d’autre.”
Le relationnel avec les familles est sans doute une partie essentielle de ton métier. Comment gères-tu les conflits, par exemple quand des membres de la famille ne sont pas d’accord sur le lieu d’inhumation ?
Je leur dis : “Si vous ne vous mettez pas d’accord, on coupe en deux et on enterre une partie ici et l’autre là-bas !” Et en général, ils trouvent un compromis en cinq minutes ! (Rires) Plus sérieusement, dans ces situations,
L'enterrement juif
il est essentiel d’écouter toutes les parties. Souvent, ce sont des frères ou des sœurs qui ne se parlent plus, mais ils ont tous un souhait commun : respecter la volonté du défunt. Parfois, nous faisons appel à un Rav pour trancher et suivre ses instructions. Une fois que tout est clarifié, les familles sont soulagées, car elles ont la satisfaction de savoir qu’elles ont fait ce que le défunt aurait souhaité.
Tu as un profil un peu atypique pour un conseiller funéraire. Là où on imagine souvent quelqu’un de très sobre, toi, tu n’hésites pas à faire une blague, même lors d’une exhumation. Est-ce une approche complètement folle ?
Pas du tout. C’est important de détendre les familles. Il ne faut pas confondre : les familles ne sont pas toujours tristes dans ces circonstances. Souvent, elles sont plutôt soulagées et heureuses de pouvoir transférer leur proche en Israël, par exemple. Mais elles sont angoissées par la situation, par ce qu’elles vont voir ou ressentir. C’est là que mon rôle dépasse le cadre technique. En plaisantant un peu, on les aide à traverser cette étape. D’ailleurs, cette approche ne se limite pas aux exhumations. Il m’arrive de recevoir au bureau des familles pas du tout religieuses, qui veulent un rabbin libéral pour les funérailles. En discutant, elles réalisent que notre approche est, en réalité, beaucoup plus ouverte et compréhensive que ce qu’elles imaginaient. On comprend l’autre. Un rabbin libéral va peut-être accepter tout ce que les gens demandent. Nous on n’accepte pas tout ce qu’ils font, mais on les aime tels qu’ils sont. Ils imaginent trouver face à eux des orthodoxes qui vont leur imposer la religion. Certes on impose certaines choses, mais on leur donne l’impression qu’on les leur propose… (Rires). Le Rabbi de Loubavitch disait : “Quand deux Juifs
se rencontrent, il doit en sortir quelque chose de spirituel.” Parfois, des familles me disent après coup : “Vous nous avez réconciliés avec la religion.” Les moments de deuil réveillent souvent une grande Emouna chez les gens, et ils deviennent plus réceptifs. On peut leur suggérer d’allumer les bougies de Chabbath, de dire le Kaddich, etc. Comme ces demandes sont faites par quelqu‘un qui les a réellement accompagnés, soutenus et aimés, ils acceptent.
Un rabbin libéral va peut-être accepter tout ce que les gens demandent. Nous on n’accepte pas tout ce qu’ils font, mais on les aime tels qu’ils sont.
Y a-t-il des idées fausses sur ton métier que tu aimerais corriger ?
Oh, il y en a plusieurs ! Premièrement, certaines personnes pensent que nous, les conseillers funéraires, sommes froids ou peu sympathiques. C’est faux. On peut tout entendre, même les choses les plus difficiles. Il est important que les familles sachent qu’elles peuvent tout nous dire, sans filtre. Et plus vite elles nous les disent, plus vite nous pourront les aider. Deuxièmement, beaucoup croient que certaines situations n’ont pas de solution. Mais je peux affirmer, après 11 ans dans ce métier, qu’il y a toujours une solution. Les gens m’appellent parfois "Monsieur Solutions"... Qu’il s’agisse d’un problème lié à l’âme d’un défunt, d’une exhumation ou d’un conflit familial, on finit toujours par trouver une issue.
Un dernier mot pour conclure ?
Merci de m’avoir permis de parler de ce métier. C’est un travail chargé et exigeant, mais profondément humain.
Cela dit, on ne souhaite qu’une chose : être rapidement au chômage, avec la venue du Machia’h et la résurrection de tous nos proches disparus. Amen !
Propos recueillis par Joseph Berrebi
L’interdiction de l’incinération
Essayons de comprendre ce qui peut motiver un nombre toujours croissant d’individus à décider sciemment de brûler leur corps après leur mort et en quoi ce processus est-il en flagrante opposition avec la vision juive de la vie et de la mort.
En France, ils sont plus de 32% à opter pour la crémation. Et c’est l’un des chiffres les plus bas d’Europe, puisque c’est le choix de 90 % des habitants de Londres et de 95 % de ceux de Copenhague. Concernant la communauté juive, si l’idée d’incinération rebute généralement ses membres car elle est associée à des périodes sombres de l’Histoire juive, force est de constater que, pour certains, ce procédé n’est pas moins acceptable que la traditionnelle mise en terre. Essayons de comprendre ce qui peut motiver un nombre toujours croissant d’individus à décider sciemment de brûler leur corps après leur mort et en quoi ce processus est-il en flagrante opposition avec la vision juive de la vie et de la mort.
jeté ; la sainteté qu’il a acquise en tant qu’objet de Mitsva ne le quitte pas : il doit être enterré avec le plus grand respect. Il en est de même des pierres du Temple de Jérusalem, qui, bien que celui-ci fut détruit depuis de nombreuses années, conservent leur caractère sacré (à ce propos, il existe des histoires véridiques de personnes ayant emporté avec elles des morceaux de pierre du Mur Occidental et qui le regrettèrent amèrement par la suite, comme si la sainteté de ces pierres ne pouvait supporter d’être profanée…).
Un esprit sain(t) dans un corps sain(t)
Pour le Judaïsme, le but de la venue de l’homme sur terre est clair : se lier à D.ieu par l’entremise d’actes matériels, les Mitsvot. L’homme enroule autour de ses bras des lanières de cuir fabriquées selon un procédé bien précis, et le voilà auréolé d’une aura de spiritualité ; il dépose quelques pièces dans une boîte de Tsédaka, et voilà que, par son acte altruiste, il se retrouve connecté à D.ieu Qui a ordonné d’agir ainsi ; il s’attable pour le repas du Chabbath entouré de son épouse et de ses enfants autour d’une table garnie de mets délicieux, et le voilà devenu le partenaire de D.ieu dans la Création. C’est ainsi que toute la matière qui environne le Juif peut être mise à profit et canalisée vers des buts hautement spirituels.
Ainsi, non seulement le Juif s’élève vers D.ieu, mais il hisse avec lui la matière qui acquiert par là un caractère sacré. C’est la raison pour laquelle un Séfer Torah par exemple, dès lors qu’il n’est plus utilisable, n’est pas détruit ni
Il en va de même du corps de l’homme, enveloppe matérielle d’une âme d’essence spirituelle. Il n’est pas anodin à ce propos de relever que le terme hébraïque pour "os", ‘Etsèm, signifie également "essence", comme si l’on voulait nous signifier le lien intrinsèque qui lie ces deux entités entre elles. Ce même corps qui abrite l’âme lors de son passage sur terre et constitue l’outil grâce auquel l’âme peut accomplir les Mitsvot, acquiert par là-même une sainteté qui ne le quitte pas, même après que l’âme s’en soit détachée.
Voilà pourquoi le Judaïsme répugne tant à l’idée d’incinérer le corps du défunt ; en accomplissant les Mitsvot ici-bas, celui-ci a acquis un caractère sacré qui ne va pas de pair avec le fait de le détruire.
Une reconnaissance élémentaire
La seconde Paracha du second livre de la Torah, Chémot, nous relate la manière dont D.ieu frappa les Egyptiens de plaies diverses et variées. Pour ce faire, D.ieu désigna Moché et son frère Aharon afin de se rendre chez Pharaon et le prévenir de l’imminence des plaies s’il persistait à retenir les Hébreux esclaves en Egypte. Or, le lecteur perspicace ne manquera pas de relever un fait surprenant : ce n’est pas Moché, mais Aharon,
L'enterrement juif
qui est mandaté pour frapper successivement le Nil puis la terre d’Egypte pour les trois premières plaies (le sang, les grenouilles et les poux). Ce détail étrange a suscité l’interrogation chez nos commentateurs : pourquoi D.ieu ne demanda-t-Il pas à Moché de frapper le Nil et la terre et lui préféra Aharon ?
La réponse surprenante à cette question est la suivante : D.ieu souhaita enseigner à Moché la reconnaissance. En effet, bien des années avant, alors que Moché n’était qu’un nourrisson, sa mère Yokhévèd qui craignait qu’il ne lui soit arraché par les sbires de Pharaon puis jeté au fleuve, décida de tenter de le sauver. Elle lui confectionna un berceau de jonc qu’elle imperméabilisa de bitume et y plaça l’enfant ; elle déposa le berceau sur les eaux du Nil, espérant que la miséricorde divine lui réserverait un sort favorable.
Nous voyons donc qu’à deux reprises, Moché dut son sauvetage à des éléments de la nature : une première fois aux eaux du Nil, qui abritèrent avec bienveillance son berceau, et une seconde fois, bien des années plus tard, à la terre qui recouvrit le sang du bourreau égyptien.
Une leçon de gratitude
D.ieu, mais il hisse avec lui la matière qui acquiert par là un caractère sacré. "
Non seulement le Juif s’élève vers
Or, il se trouve que la fille de Pharaon, la princesse Batya, était justement en ce moment même affairée à sa toilette dans le Nil, accompagnée de ses suivantes. En apercevant le petit berceau flottant à proximité et en découvrant avec stupeur qu’il contenait un adorable bébé, elle décida de l’adopter. C’est ainsi que le petit Moché, futur libérateur de la nation juive, échappa à une mort certaine orchestrée par Pharaon pour grandir au sein du palais royal, sur les genoux de celui-là même qui avait cherché à l’éliminer…
Bien plus tard, lorsque Moché grandit et qu’il quitta le cocon douillet et insouciant qu’était pour lui le palais royal pour partir à la rencontre de ses frères opprimés, il ne put rester insensible à leur condition misérable. Témoin de la violente agression d’un pauvre esclave hébreu par l’un des contremaîtres égyptiens, il décida de réagir : il tua sur-le-champ le contremaître et l’enterra promptement afin que son acte reste secret et ne le compromette pas auprès du souverain égyptien.
Pour D.ieu, il était inconcevable que Moché, qui bénéficia de la bienveillance du Nil et de la terre égyptienne, soit mandaté pour les frapper. Même des objets inanimés méritent qu’on leur témoigne notre gratitude. Non pas pour eux, puisqu’ils ne sont dotés d’aucune conscience, mais pour l’homme luimême, qui acquiert par-là la vertu de la reconnaissance. C’est un tel niveau de gratitude qui est attendu de nous, pas moins. Cet enseignement d’une grande profondeur nous permet d’en comprendre davantage quant à l’opposition absolue du Judaïsme à l’incinération. Si Moché ne frappe ni le Nil ni la terre d’Egypte car il leur doit sa survie, comment dès lors concevoir qu’un corps qui a servi son propriétaire avec dévouement le temps d’une vie puisse être traité avec si peu de déférence que ne le font ceux qui optent pour la crémation ? L’enveloppe corporelle qui a permis à l’âme d’interagir sur le monde mérite non point d’être réduite en cendres, mais bien d’être traitée avec le plus grand respect.
Voilà résumées quelques-unes des raisons pour lesquelles les Juifs répugnent généralement à avoir recours à l’incinération pour leurs obsèques. Ce corps, qui côtoya une âme d’essence divine, mérite trop d’égards pour qu’on le malmène tel un vulgaire objet dont on n’a plus que faire. Si en plus l’on sait que ce procédé était chéri aux yeux de nos plus vils ennemis, comment l’envisager un seul instant… ?
Elyssia Boukobza
HISTOIRE À SUIVRE
La vie en Froum – Episode 17 : Un seul maitre à bord
Chaque semaine, retrouvez les aventures d’Eva, célibattante parisienne de 30 ans… Super carrière, super copines. La vie rêvée ? Pas tant que ça ! Petit à petit, Eva découvre la beauté du judaïsme et se met à dessiner les contours de sa vie. Un changement de vie riche en péripéties… qui l’amèneront plus loin que prévu !
Dans l’épisode précédent : Eva confie ses soucis à la Rabbanite qui lui fait une proposition plutôt insolite… Et si Eva partait en séminaire d’étude de la Torah pour quelques semaines à Jérusalem ?!
“Wouaw ! Tu pars en Israël ? C’est super, ça va énormément t’enrichir ce voyage !” Cette réaction spontanée et sincère, je la devais à Louise, une ancienne collègue devenue une copine depuis. Je lui racontais mes dernières nouvelles un jour que je la croisais devant le nouveau salon de manucure du quartier. Ses paroles me réchauffaient le cœur. Depuis que j’avais pris ma décision, je n’étais pas très fière de moi. J’avais l’impression de fuir mes problèmes d’un côté, mais de l’autre, je me sentais comme attirée vers Jérusalem et ses promesses de Torah. J’avais été un peu vite à me confier à Louise, je ne l’avais même pas annoncé au travail ni à ma famille.
Quant à David… je n’avais même pas le courage de le recontacter. J’arrivais à ne pas trop culpabiliser en me répétant que lui m’avait fait attendre des mois et des mois, mais quand même, ce n’était pas mon genre et je n’avais pas envie de lui ressembler sur ce point.
Depuis la dernière discussion avec ma mère, où elle avait cru que faire Téchouva signifiait en français devenir une orthodoxe rigide comme de l’acier, on s’était contentées des échanges minimum et j’appréhendais de lui dire que je partais en Israël ! Mais bon, je n’avais pas le choix, mes parents allaient bien finir par s’apercevoir de mon absence après quelques jours !
Étonnamment, mes parents accueillirent plutôt bien la nouvelle quand je leur racontais mes projets autour du couscous d’anniversaire
(oui, ça existe !) que ma mère avait préparé à la demande de ma grande sœur. Leur seule inquiétude était de savoir si mon absence momentanée allait porter préjudice à mon travail (j’avais pris sur moi de ne pas leur dire qu’à mon avis, mon poste était en train de sombrer plus vite que le Titanic), mais ils n’osèrent pas émettre de critiques trop vives (ok, je fis semblant de ne pas entendre quand ma mère lâcha “j’espère qu’ils ne vont pas te farcir la tête avec des idées bizarres”). Pour le reste, ils étaient plus intéressés par nous raconter leur expérience en Israël du temps de leur jeunesse et leur plantation de bananiers dans les Kibboutzim du Golan.
Cette première étape passée avec succès me redonna un surplus de courage. Maintenant, il fallait que je puisse obtenir de mon travail l’autorisation d’un congé sabbatique. Même si j’avais le sentiment d’être de moins en moins utile dans cette agence, ce n’était pas dit qu’ils me laissent partir aussi facilement. J’avais demandé un rendez-vous à la DRH et, en attendant, je n’en menais pas large, donc j’étais partie préparer mon discours et mes arguments chez Guila qui me servait de coach.
C’était une super prof, mais moi j’avais l’air d’un perroquet à répéter mon texte pour la 10ème fois, je saturais et je proposais une pause goûter.
Pendant que je mordais sans retenue dans une madeleine faite maison par Guila, elle me dit avec beaucoup de douceur : “Tu sais, ça ne sert à rien d’apprendre par cœur ton texte, ce qu’il faut, c’est juste que tu remettes les choses à leur place. Qui est le patron ?”
- Ben, ché Fwanck, dis-je la bouche pleine en m’étouffant à moitié. Tu sais, Franck mon directeur, je t’en ai déjà parlé.
- Je sais, mais non, ce n’est pas lui Le “vrai” Patron. Je te parle de Celui qui t’a mise sur terre, Celui qui renouvelle chaque jour le monde en t’y donnant une place à part. C’est Lui le vrai patron ! En hébreu, on dit : “Ein’ Od Milévado”, ça veut dire “Il n’y a rien ni personne au-dessus de D.ieu”. C’est donc Lui que tu dois convaincre, pour le reste, il n’y a pas à s’inquiéter.
- Guila, tu as raison en théorie, mais si jamais la DRH et Franck refusent mon congé sabbatique, comment je fais moi pour aller étudier à Jérusalem ?
- C’est ce que j’essaie de te faire comprendre. Au lieu de répéter tes arguments, répète plutôt cette phrase et tu laisses Hachem gérer le
reste… Tu verras, quand on Lui fait confiance, Il peut faire des miracles… comme pour moi !"
Elle n’avait pas besoin de m’en dire plus… j’avais compris ! Guila attendait un bébé. D’un coup, les larmes me montèrent aux yeux. C’était magnifique ! Je savais qu’elle s’inquiétait parce qu’elle-même était fille unique après beaucoup d’années d’attente chez ses parents, alors forcément, elle avait craint la même chose pour elle. Mais finalement, elle serait maman à peine un an après son mariage.
Je quittais Guila plus heureuse que jamais et remontée à bloc. “Ein ‘Od Milévado”, elle avait raison. Après tout, je voulais prendre du temps pour étudier la Torah et me rapprocher d’Hachem, c’était sûr que D.ieu Lui-même serait de mon côté !
Mia Atlan
Donald Trump de nouveau président, bon signe ?
Donald Trump est devenu président des États-Unis. Bon signe pour les juifs, pour Israël et les otages ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
La réponse est très courte. Mais chaque mot vaut son pesant d’or : Hachem, le Maître du monde, est Celui Qui dirige tout. Nous pouvons Lui faire confiance ! Lisez la traduction du Téhilim 127.
L’adage est connu : "Je pense, donc, je suis." La Émouna du peuple juif est fondée sur une base bien précise : face à la grandeur du Maître du monde, nous avons le devoir de nous effacer. Car, Qui mieux que Lui sait ce qui est bon !
Votre question est : "Que pensez-vous de Donald Trump ?"
Réponse : laissons penser le Maître du monde et faisons-Lui confiance !
Que signifie "Hachem" ?
Que veut dire le mot "Hachem" exactement ? C’est l’équivalent de "Maître" ? "D.ieu" ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
Le mot "Hachem" signifie "Le Nom".
Étant donné qu’il est interdit de prononcer le Nom du Créateur si ce n’est dans le cadre d’une prière ou d’une bénédiction, il a été habituel depuis des millénaires d’utiliser ce mot pour y faire allusion, et, ce, sans risquer d’enfreindre la moindre interdiction. (Iguerot Moché Yoré Déa’ 2, 138 ; Sdé ‘Hémed Ma’arékhèt Haalef Klalim 80 "Véhiné" ; Guinzé Hakodech 7, 5)
L’interdiction en question est mentionnée dans Chémot 20, 7 ; Dévarim 6, 13 - 28, 58 ; Talmud Tmoura 4a ; Rambam, Hilkhot Chvouot 12, 11.
Les différents noms du Machia’h
Quels sont les différents noms du Machia’h ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
On trouve (entre autres) dans nos sources les noms suivants : Chilo, Yinon, ‘Hanina, Mena’hem, Tséma’h, Aviad, Néhira, Chalom. (Talmud Sanhédrin 98b ; Midrach Rabba 1, 51 sur Méguilat Ekha ; Talmud Yérouchalmi Brakhot 2, 4 [17a] ; Kolbo 118 ; écrits de nos maîtres)
Nuit blanche et bénédictions du matin
Comment dois-je faire Nétilat Yadaïm, Modé Ani, et les Birkot Hacha’har (bénédictions du matin) si je n’ai pas dormi du tout pendant la nuit ?
Réponse de Rav Yigal Avraham
Vous faites tout normalement, à l’exception de Nétilat Yadaïm que vous ferez sans réciter la bénédiction. En effet, le Choul’han ‘Aroukh (Ora’h ‘Haïm 4, 13) doute sur la nécessité de réciter la bénédiction au moment de procéder à Nétilat Yadaïm pour une personne n’ayant pas dormi de la nuit. Or, en cas de doute sur la prononciation d’une bénédiction, la règle est de s’abstenir.
Un Goy peut-il prier au Kotel ?
Je suis Chrétien et je souhaite mettre une prière au Kotel lors de ma visite. Est-ce possible ? Merci de votre réponse.
Réponse de Binyamin Benhamou
Vous pouvez venir y prier, déposer une prière dans le mur. Le tout en prenant soin de porter une Kippa sur la tête et respecter le lieu par des habits décents.
Assister à l’enterrement d’un non-juif
Je souhaiterais savoir s’il est permis d’assister à l’enterrement d’un non-juif ? Je ne rentrerai pas à l’église, mais y a-t-il une interdiction d’assister à l’enterrement au cimetière ?
Réponse de Rav Avraham Garcia
Il n’y a aucune interdiction d’assister à un enterrement d’un non-juif. D’ailleurs, selon le Ramban, il y a même une Mitsva d’enterrer un défunt non-juif. (Ki-Tetsé 21, 22 ; ‘Hatam Sofer Ora’h ‘Haïm 208)
Par contre, vous devez faire attention à ne pas vous trouver dans les deux mètres d’une des croix ou crucifix, car ils sont considérés comme idoles (‘Avoda Zara).
De plus, vous devez faire attention de ne pas vous baisser face aux croix ou crucifix, ce qui pourrait paraître comme une prosternation à une idole. (‘Avoda Zara 12 ;17 ; Choul’han ‘Aroukh Yoré Déa’ 150, 1-2)
Profiter des soldes liées à une fête Goy
S'il y a des promotions dans un magasin à l'occasion des fêtes non-juives (comme Halloween etc.), est-il permis d'en profiter ?
Réponse de Rav Avraham Garcia
En effet, selon les propos du Talmud ('Avoda Zara 2a et 6b), on ne pouvait pas faire de commerce avec les païens et autres idolâtres trois jours avant leur fête en Israël, et le jour même de leur fête en dehors d'Israël (Choul'han 'Aroukh Ora'h 'Haïm 156 et Yoré Déa' 148).
Mais de nos jours, cela est permis, entre autres car les Goyim ne sont plus réellement idolâtres (Choul'han 'Aroukh Yoré Déa' 148, 12).
LA PARACHA POUR LES ENFANTS
Merci, maître !
Les enfants, cette semaine, ne quittez pas votre classe sans avoir dit "merci" à votre professeur !
L'HISTOIRE
Aujourd’hui, à l’école, les élèves sont tous captivés : le maître a apporté plusieurs Souccot (cabanes) miniatures pour montrer à la classe les différentes sortes de Souccot dont il est question dans le traité Soucca de la Michna Fascinés, les enfants examinent les fines cloisons des maquettes et le minuscule toit de branchages (le Skhakh). Ils s’extasient devant les mini décorations accrochées à l’intérieur de chaque Soucca. À la fin du cours, les élèves remercient le maître : "Merci beaucoup, c’était vraiment extraordinaire aujourd’hui !"
Simon aussi remercie son professeur ; mais à son grand étonnement, au cours suivant, beaucoup plus classique, Simon voit Yéhouda dire au professeur : "Merci beaucoup". Et rebelote après le cours de maths !
Simon ne peut plus se contenir. Il demande à Yéhouda :
"Pourquoi as-tu remercié le maître ?
- Non, je n’aime pas les fractions !", répond Yéhouda, amusé. "Mais à partir du moment où il m’apprend quelque chose de nouveau, je sens que je dois le remercier.
- Attends, ça veut dire que quand maman prépare un repas pour Chabbath, il faut la remercier ?
- Bah oui !
- Mais elle cuisine pour elle aussi !
- C’est vrai, mais aussi pour toi, donc c’est obligé d’être reconnaissant et de dire merci.
- Eh bien ! Ce n’est pas pour rien que l’on t’a appelé Yéhouda [vient de la racine "remercier" en hébreu]", dit Simon, "Tu es vraiment le roi du remerciement !"
- Ben, pourquoi pas ? Grâce à lui je sais maintenant faire des fractions, alors je lui dis merci !
- Hein, tu aimes les fractions ?! C’est son travail de nous apprendre, on n’a pas besoin de le remercier !
L'ENSEIGNEMENT
Dans la Paracha ‘Hayé Sarah, Eli’ézer, le serviteur d’Avraham, a pour mission de trouver une épouse pour Its’hak.
Eli’ézer remercie deux fois Hachem :
- la première fois après avoir trouvé Rivka : "Béni soit l’Éternel, D.ieu de mon maître Avraham, qui ne lui a pas retiré Sa bonté et Sa fidélité. Me trouvant sur le chemin, Hachem m’a conduit vers la maison des frères de mon maître." (Béréchit 24, 27)
Les enfants, posons-nous les bonnes questions !
Est-ce que tu as déjà remercié un de tes enseignants ?
Tu as compris pourquoi il faut leur être reconnaissant ? Essaye d’expliquer l’importance du sentiment de gratitude.
- la seconde fois lorsque Lavan et Bétouel ont permis à Rivka de se marier à Its’hak : "Il se prosterna à terre, devant l’Éternel." (Béréchit 24, 52)
Pourquoi Eli’ézer remercie Hachem ? Il n’a fait qu’aider Avraham !
L’explication est la suivante : le fait qu’Hachem l’ait conduit rapidement vers la jeune fille qui était destinée à Its’hak lui évite d’avoir à continuer la recherche, et donc à se donner davantage de peine.
C’est pour cette raison que, lui aussi, doit remercier Hachem.
Des histoires qui inspirent
Un homme travaille dans une usine.
Chaque matin en arrivant et chaque soir avant de partir, il s’adresse en souriant au concierge de l’usine et le remercie.
Un jour, une panne importante survient dans l’usine. Tous les ouvriers quittent leur activité et sortent.
Notre homme est un peu retardé car il est en train de terminer un travail dans le coffre-fort de l’usine. Soudain, la porte du coffre-fort se referme sur lui, sans qu’il ne puisse l’ouvrir de l’intérieur. Il est pris au piège.
La peur se transforme en danger : l’homme craint pour sa vie, surtout que l’air dans cette pièce se raréfie à chaque instant.
Désespéré, il frappe à la porte, appelle au secours, sans que personne ne lui réponde. Et pour cause… ce jour là, tout le monde est parti de bonne heure en raison de la panne générale dans l’usine.
Mais le concierge est resté dans l’usine. Comme il est habitué à ce que l’homme le remercie chaque jour en partant, il s’étonne qu’il ne l’ait pas salué aujourd’hui. Il ne trouva pas cela normal et il décide donc de se mettre à sa recherche.
Lorsqu’il arrive à côté du coffre-fort, il entend les appels de notre homme.
Il lui ouvrit et lui sauva la vie !
L'exercice de la semaine
Les enfants, cette semaine, essayons de remercier un de nos professeurs.
Soufflé au chocolat
Un dessert savoureux, classique et délicat où la cuisson est cruciale pour obtenir un cœur fondant.
Pour 8 soufflés
Temps de préparation : 20 min
Temps de cuisson : 20 min
Difficulté : Facile
Ingrédients
• 200 g de chocolat noir
Réalisation
- Faites fondre le chocolat et l’huile au micro-ondes, jusqu’à obtenir une consistance lisse.
- Dans un autre bol, battez les œufs avec la farine et le sucre à l’aide d’un fouet.
- Mélangez délicatement le mélange d’œufs avec le chocolat fondu, en remuant constamment pour éviter que le chocolat chaud ne cuise les œufs.
- Préchauffez le four à 200 °C. Versez la pâte dans des moules individuels. Utilisez une poche à douille pour éviter de salir les bords des moules.
- Enfournez pour 8-10 min, selon la chaleur de votre four. Le soufflé doit être cuit sur les bords avec un cœur fondant.
- Servez chaud et saupoudrez de sucre glace, si désiré.
Bon appétit !
Murielle Benainous
Prières // Renforcement // Témoignages // Paroles de Torah // Explications géopolitiques sur les lieux de l'attaque du 7 octobre
P.A.F : 180₪ (avec collation) - Départ de Jérusalem à 9h00 Renseignements et réservation au : 0545502338 / torah-box.com/evenements
Perle de la semaine par "Les blessures d'un ami prouvent sa fidélité, mais les baisers d'un ennemi sont trompeurs." (Roi Salomon)
*selon les possibilités
Chouva*
Zikim*
Sdérot*
Pèlerinage sur le caveau du Tsadik Baba Salé A Nétivot