Torah-Box Magazine n°300 Israël - Vayéchev

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n°300 18 décembre 2024 I 17 Kislev 5785 I Vayéchev

Jerusalem Up Votre Bien, Notre Coeur

Situés au cœur de la capitale, deux derniers biens de choix pour propriétaire d’exception.

Méticuleusement conçus dans un quartier où Torah et Communauté donnent le ton, on y trouve l’harmonie parfaite entre le caractère typique de Jérusalem et le Standing d’une Haute Exigence.

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L'ÉDITO DE LA SEMAINE

Mazal Tov, Torah-Box magazine !

Nous souhaitons un grand Mazal Tov à Torah-Box Magazine, qui célèbre aujourd’hui son 300ème numéro. En général, lorsqu’on fête un anniversaire, on ne cherche pas forcément à mettre en lumière une évolution particulière par rapport à l’année précédente, car il se peut que la personne ou l’organisation concernée n’aient pas connu de changement notable. On se contente simplement de constater qu’une année de plus vient s’ajouter.

Mais lorsqu’il s’agit d’un journal, c’est tout autre chose : une telle célébration est l’occasion de souligner les défis auxquels il a dû faire face, et de reconnaître sa capacité à trouver les approches et les mots qui lui ont permis de captiver son public et de le fidéliser, faute de quoi, il aurait disparu de la scène médiatique.

Afin de conserver leur impact, certains médias n’hésitent pas à repousser les limites : rechercher des scoops, diffuser des fake news, alimenter des scandales ou rapporter des faits parfois violents et immoraux, dans l’unique but de satisfaire un lectorat avide de sensations fortes, quitte à mentir ou à colporter des rumeurs.

Torah-Box Magazine se tient pourtant à mille lieues de cette approche, qui contredit les valeurs fondamentales de la Torah qu’il cherche justement à promouvoir. On pourrait donc s’attendre à ce que ce journal n’éveille que peu d’intérêt. Et pourtant, la réalité est tout autre : la demande ne cesse de croître un peu partout dans le monde, ce qu'on s’efforce dans la mesure du possible d’honorer.

Une question nous interpelle donc : quel est le secret de la réussite de ce magazine ? Pourquoi est-il attendu avec tant d’impatience dès sa sortie ? Pourquoi certains points de distribution voient-ils leur stock s’épuiser rapidement, provoquant la déception de ceux qui n’ont pas pu se le procurer ? “Un Chabbath sans Torah-Box Magazine n’est pas un vrai Chabbath”, nous écrivent certains lecteurs.

D’autres s’inquiètent : “Pourquoi n’y a-t-il pas de numéro en août ?” Ces témoignages reflètent l’impact profond de ce magazine.

Le succès de Torah-Box Magazine repose en réalité sur l’alliance de deux éléments essentiels. D’abord, bien sûr, la transmission des enseignements profonds de nos Sages, des paroles intemporelles qui traversent l’Histoire et nourrissent notre âme en quête de véritables valeurs et de spiritualité. Même les Juifs les plus éloignés (et parfois des nonJuifs) reconnaissent dans le judaïsme un patrimoine divin qui éclaire le quotidien et donne du sens à la vie.

Ensuite, tous les chroniqueurs et contributeurs du magazine s’efforcent de transmettre ces enseignements dans un langage moderne, avec des références familières et des illustrations parlantes. Cet effort d’adaptation est indispensable, car il permet de créer un lien avec le lecteur, quel que soit son degré d’engagement religieux. Inutile de préciser aussi que chaque numéro demande un travail colossal tout au long de la semaine qui précède sa parution. Tout y est réfléchi, discuté, et en fin de compte supervisé par des autorités rabbiniques.

En ce jour de célébration, nous regardons à la fois le passé et l’avenir : nous remercions l’Éternel pour avoir permis à ce projet de dépasser nos espérances, et Lui demandons de continuer à nous accorder Son aide, afin de produire toujours plus de contenus de qualité.

C’est aussi l’occasion de remercier Binyamin Benhamou, responsable de Torah-Box, et David Choukroun, directeur de la publication, de m’avoir intégré à l’équipe éditoriale. Je peux témoigner de leur engagement sans limite à tous les niveaux, ainsi que de celui de toute l’équipe qui participe grandement à cette aventure extraordinaire.

Rav Daniel Scemama

SOMMAIRE

Rav Daniel Scemama

L'Édito - Mazal Tov, Torah-Box magazine !

Actualités

Tribune

Des débuts des médias jusqu'à Torah-Box...

Société

Médias : A chaque époque sa "trompette"

Spécial numéro 300 :

Ce que nos confrères pensent de nous !

Vos feedbacks

Devinettes sur la Paracha

Rav Yehonathan Gefen

Parachat Vayéchev - Chacun a un défi personnel

Shabatik

Histoire

Rejeté de la prestigieuse Yéchiva

Rav Michel Gugenheim

Le message du grand rabbin de Paris

Spécial numéro 300 :

Responsable publication

David Choukroun

Rédacteurs

Rav Daniel Scemama, David Choukroun, Alexandre

Rosemblum, Elyssia Boukobza, Binyamin Benhamou, Rav

Israël-Meir Lau, Rav Yehonathan Gefen, Rav Michel Gugenheim, Binyamin Tagger, Mia Atlan, Rav Gabriel Dayan, Rav

Avraham Garcia, Dan Cohen, Murielle Benainous

Mise en page

Dafna Uzan Anaïa Kessous

Découvrez l’équipe derrière le magazine !

Histoire Juive

19 Kislev : Plongez au cœur du Roch Hachana de la ‘Hassidout !

Femmes

Histoire vécue : ne perdez jamais espoir !

Histoire à suivre - La vie en Froum

Episode 21 : Rencontres d’un nouveau genre

Questions au Rav

La Paracha pour les enfants

Tout de suite, maman !

Secrétariat 02.37.41.515

Publicité

Daniel Peretz daniel26mag@gmail.com 054-24-34-306

Distribution diffusion@torah-box.com

Remarques & commentaires magazine@torah-box.com

Abonnement torah-box.com/magazine

 Les annonces publicitaires sont sous la responsabilité de leurs annonceurs

 Ne pas lire pendant la prière

 Ce magazine contient des enseignements de Torah, ne pas le jeter dans une poubelle

CALENDRIER DE LA SEMAINE

Daf Hayomi Baba Batra 176

Michna Yomit Baba Batra 10-7

Déc.

Kislev

Déc.

Kislev

Daf Hayomi Sanhédrin 2

Michna Yomit Sanhédrine 1-1

Daf Hayomi Sanhédrin 3

Michna Yomit Sanhédrine 1-3

Parachat Vayéchev

Daf Hayomi Sanhédrin 4

Michna Yomit Sanhédrine 1-5

Daf Hayomi Sanhédrin 5

Kislev

23 Déc.

Kislev 24 Déc. 23 Kislev

Michna Yomit Sanhédrine 2-1

Daf Hayomi Sanhédrin 6

Michna Yomit Sanhédrine 2-3

Daf Hayomi Sanhédrin 7

Michna Yomit Sanhédrine 2-5

Mazal Tov à Avraham Farahat pour la naissance de Dov Yaacov !

Mazal Tov à Aurélia Sabbah pour la naissance de Yaël !

Mazal Tov à Israël Yaacov & Tsipora Cohen pour la naissance de Pin’has Eliahou !

Horaires du Chabbath

Jéru. Tel Aviv Achdod Natanya

Entrée 15:59 16:20 16:21 16:19

Sortie 17:20 17:21 17:22 17:20

Zmanim du 21 Décembre

Jéru. Tel Aviv Achdod Natanya

Nets 06:35 06:38 06:38 06:38

Fin du Chéma (2) 09:06 09:08 09:08 09:08

'Hatsot 11:37 11:39 11:40 11:39

Chkia 16:39 16:40 16:41 16:39

Violents heurts entre l'AP et terroristes du Djihad à Djénine, crainte d'un embrasement général comme en Syrie

Les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne ont tué un commandant appartenant à la brigade de Djénine, une brigade du groupe terroriste du Djihad islamique samedi matin, ce qui a provoqué de violents affrontements dans cette ville de Judée-Samarie. Des coups de feu et des explosions ont été entendus au sein de la localité, devenue un nid de terrorisme ces dernières années. Le

commandant en question était recherché à la fois par l’Autorité palestinienne et par Israël. Le président Ma'hmoud Abbas a personnellement ordonné une intervention musclée de ses forces, menaçant de licenciement tout officier qui s'y refuserait. Cette décision reflète l'inquiétude d'un "effet Syrie" - la crainte que des terroristes islamistes ne renversent l'AP comme les rebelles ont tenté de le faire en Syrie.

Le 'Hezbollah reconnaît ne plus pouvoir être ravitaillé militairement via la Syrie

Le nouveau chef du 'Hezbollah a reconnu samedi que son groupe terroriste ne pouvait plus être ravitaillé militairement via la Syrie, après la chute de son allié le dictateur Bachar El-Assad, renversé par les rebelles islamistes. "Le 'Hezbollah perd […] une ligne de ravitaillement militaire via la Syrie, mais cette perte reste un détail dans le cadre

de l’action de résistance" à Israël, a déclaré Naïm Qassem lors d’un discours télévisé, ajoutant que "la résistance doit s’adapter aux circonstances". Qassem a dit espérer que les nouvelles autorités syriennes, qui ont renversé Assad, "ne normaliseront pas" leurs relations avec Israël, ennemi juré du groupe terroriste chiite libanais soutenu par l’Iran.

Le bilan des morts à Gaza "gonflé", selon un think tank britannique

Le nombre de civils tués à Gaza aurait été gonflé dans le but de présenter Israël comme ciblant délibérément des populations civiles, selon une étude publiée par le groupe de réflexion Henry Jackson Society et relayé par The Telegraph. Les chercheurs accusent le ministère de la Santé de Gaza de surévaluer les données sur les victimes en incluant les décès naturels et en ne faisant

pas la distinction entre les victimes civiles et les terroristes. Selon le ministère de la Santé de Gaza, plus de 44.000 personnes ont été tuées par Israël depuis le 7 octobre.

Cependant, selon des rapports militaires et de renseignement israéliens et américains cités par l'étude, environ 17.000 de ces victimes sont des terroristes du 'Hamas.

Israël : Près de 40 % des enfants vivent dans la pauvreté, selon un rapport annuel

L'organisation humanitaire israélienne

Latet a publié lundi son rapport annuel sur la pauvreté en Israël. 678.200 familles (22,3%) et 2.756.000 individus (28,7%) dont 1.240.000 enfants (39,6%), vivaient dans la pauvreté en 2024, selon l'enquête. Selon la définition de l'Assurance Nationale, le seuil de pauvreté est définit lorsque le revenu par habitant est inférieur à 50 % du

revenu médian de l'économie. Le rapport annuel d'Elem, organisation israélienne d'aide aux adolescents, a également été publié lundi matin pour 2024. 45% des jeunes à risque rencontrés par ses équipes déclarent consommer de l'alcool, 35% souffrent de détresse mentale et 30% déclarent ne pas fréquenter régulièrement l'école.

Une rue de Téhéran rebaptisée au nom de Binyamin Netanyahou !

Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux et partagée notamment par l’association française "Femme Azadi", qui s’engage en soutien au peuple iranien contre le régime des mollahs et l’islamisme, montre une rue de Téhéran rebaptisée "rue Netanyahou" par des militants antigouvernement. Le compte partage la vidéo non datée prise par un Iranien et traduit ses propos en persan comme suit : "Les amis, nous avons rebaptisé cette rue : Netanyahou, le destructeur du mal. C’est un message du peuple iranien au peuple israélien pour la paix et la liberté". Jeudi dernier, le Premier ministre Binyamin Netanyahou s'était adressé au peuple iranien, lui promettant qu'"un jour, l’Iran sera libre".

Nucléaire iranien : Paris, Londres et Berlin évoquent un possible retour de sanctions

Dans une lettre qu'ils ont adressée au Conseil de sécurité de l’ONU, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont évoqué un possible recours aux sanctions contre l’Iran pour l’empêcher de développer son programme nucléaire. "Le E3 reste engagé à une solution diplomatique sur le dossier nucléaire iranien", ajoutent les trois pays dans cette lettre datée du 6 décembre.

"Nous nous approchons rapidement d’un moment critique pour la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU l’année prochaine. L’Iran doit ralentir son programme nucléaire pour créer un environnement politique favorable à des progrès significatifs et à une solution négociée", insistent encore les trois pays.

Football : La présidente de la Fédération norvégienne s'oppose aux matchs contre Israël La présidente de la Fédération norvégienne de football et ancienne joueuse, Lise Klaveness, a publié hier soir une déclaration controversée après le tirage au sort qui a placé la Norvège et Israël dans le même groupe des qualifications pour la Coupe du monde. "La Fédération norvégienne de football se tient aux côtés du gouvernement norvégien dans sa demande d'arrêt immédiat des attaques disproportionnées contre les civils innocents à Gaza", a-t-elle déclaré dans son communiqué. Klaveness a également indiqué que la Norvège participe activement aux appels à des sanctions contre Israël sur la scène internationale.

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Les équipes d'Israël et de Norvège doivent se rencontrer les 25 mars et 11 octobre dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde. Kanyon Ramot | 255 Sdérot Golda Meir Jerusalem | Mini Mall | 3ème étage Du Dimanche au Jeudi de: 14:00 - 21:00 | Vendredi de: 10:30 - 13:00 +972 58 32 37 101 | www.101privateline.com

Sur les traces d'Eli Cohen : Israël relance les recherches pour rapatrier les restes du célèbre espion

Selon le journal libanais Al-Akhbar citant des sources diplomatiques, Israël a initié de nouveaux contacts pour tenter de localiser la sépulture d'Eli Cohen, l'un des plus célèbres espions de son histoire. Cohen, qui s'était infiltré en Syrie sous l'identité d'un prétendu homme d'affaires issu d'une famille syrienne émigrée en Amérique latine, avait réussi à tisser un réseau d'influence impressionnant avec les plus hauts responsables politiques et militaires syriens avant d'être démasqué. Il fut exécuté sur la place Marjeh, au centre de Damas, le 18 mai 1965. Le journal révèle qu'Israël cherche également à retrouver la dépouille d'un des trois soldats disparus lors de la bataille de Sultan Yacoub en 1982. Cette double démarche israélienne s'inscrit dans une tradition constante de l'État hébreu de tout mettre en œuvre pour rapatrier ses soldats et agents, vivants ou morts.

Netanyahou : "Comme je m'y étais engagé il y a un an, Israël est en train de changer la face du Moyen-Orient"

Dans une allocution vidéo dimanche soir, le Premier ministre Binyamin Netanyahou a dressé un bilan régional, affirmant que son pays est en train de "changer le MoyenOrient" comme il l'avait promis il y a un an. Concernant la Syrie, Netanyahou a souligné qu'Israël n'avait "aucun intérêt à l'affronter", tout en rappelant que Damas avait "permis à l'Iran d'armer le 'Hezbollah à travers son territoire". "En quelques jours, Israël a détruit les capacités que le régime d'Assad avait bâties pendant des décennies", a-t-il affirmé. Le Premier ministre a par ailleurs révélé avoir discuté avec Trump, lors d'une conversation qu'il a qualifiée de "très amicale, très chaleureuse et très importante", de la "nécessité d'achever la victoire", dans une "réalité dynamique qui change rapidement".

Négociations sur les otages : L'émissaire de Trump attendu en Israël

Adam Boehler, conseiller du président élu Donald Trump pour les otages, est attendu en Israël dans les prochains jours. Selon des sources proches du dossier, l'émissaire américain doit tenir des consultations concernant un potentiel accord sur les otages détenus par le 'Hamas à Gaza. Trump a déjà exhorté le 'Hamas à libérer les otages avant son investiture

le 20 janvier, sous peine de "graves conséquences". "Ce sera L'ENFER au Moyen-Orient", a déclaré le nouveau président sur sa plateforme Truth Social. Selon des sources diplomatiques, la première phase serait humanitaire, impliquant la libération d'otages en échange d'un cessezle-feu de sept semaines.

"Les attaques du 7/10 se sont retournées contre nous", admet un haut dirigeant du 'Hamas

Un haut dirigeant du 'Hamas qui a fui en Turquie a dressé un constat d'échec des attaques du 7/10, affirmant que l'opération "s'était retournée contre l'organisation", évoquant une "véritable crise de leadership". "Gaza a été complètement détruite", a confié le terroriste à Ilaf, un journal saoudien, ajoutant que l'organisation place désormais ses espoirs dans un accord sur les prisonniers pour "sauver l'honneur des dirigeants du

Déluge d'Al-Aqsa". En outre, les nouvelles autorités syriennes ont sommé les factions palestiniennes de fermer leurs bureaux, de remettre leurs armes et de quitter leur territoire dans les plus brefs délais.

Au Qatar aussi, les dirigeants du 'Hamas doivent maintenir un profil bas : interdiction de réunions et de contacts avec la presse étrangère.

Elyssia Boukobza

Des débuts des médias jusqu'à Torah-Box...

A l’occasion de ses 7 ans de parution, Torah-Box Magazine vous propose un petit retour sur l’histoire parfois tumultueuse entre le judaïsme et les médias, jusqu’à ce qu’un jour, TorahBox fasse son apparition…

Le XIXème siècle amplifie cette révolution. Avec la presse à grand tirage, les journaux deviennent accessibles à tous, portés par l’essor de l’industrialisation et l’alphabétisation croissante. À mesure que les rotatives s’activent, le monde se lit dans les pages des grands titres. La photographie ajoute une force émotionnelle inédite, tandis que le télégraphe accélère la transmission des nouvelles, abolissant les frontières temporelles.

simples gazettes à une force planétaire, ils ne se contentent plus d’informer : ils règnent.

Le XXème siècle est celui des ondes et des écrans. Dans les années 1920, la radio transforme les foyers en lieux de connexion instantanée, permettant aux voix des leaders et aux récits du monde de pénétrer chaque maison. Puis vient la télévision, reine des années 1950, offrant des images animées qui captivent les esprits et redéfinissent les récits collectifs. Les médias deviennent alors des acteurs centraux, capables de façonner la politique et de vendre des rêves.

Mais le vrai bouleversement arrive avec Internet. Dès les années 1990, les informations cessent de suivre un flux contrôlé : elles explosent en millions de directions. Debut 2000, les réseaux sociaux prennent les rênes, transformant tout internaute en journaliste potentiel et chaque clic en influence. Les influenceurs numériques et les algorithmes, souvent invisibles, deviennent les architectes silencieux de ce que nous voyons et croyons.

Aujourd’hui, les médias sont partout, omnipotents et insaisissables. Qu’ils soient traditionnels ou numériques, ils orientent les choix politiques, modèlent les comportements et définissent notre vision du monde. De

Les médias ont souvent été des catalyseurs de changements majeurs dans l’Histoire. Lors de l’Affaire Dreyfus (1894-1906), des articles comme «J’accuse» d’Émile Zola ont mobilisé l’opinion publique contre une injustice flagrante. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la radio a joué un rôle essentiel, avec des discours inspirants comme ceux de Winston Churchill, galvanisant les populations. Plus tard, les reportages sur la guerre du Vietnam, notamment les images graphiques diffusées à la télévision, ont transformé l’opinion publique américaine en opposition à la guerre.

Le scandale du Watergate (1972-1974), dévoilé par le Washington Post, a démontré le pouvoir du journalisme d’investigation en provoquant la démission d’un président américain. Lors de la chute du mur de Berlin (1989), la couverture médiatique a amplifié les appels à la liberté, influençant la fin de la guerre froide. Plus récemment, durant le Printemps arabe (20102012), les réseaux sociaux ont permis de coordonner les protestations et de diffuser rapidement des informations, contribuant à la chute de plusieurs régimes autoritaires.

Ainsi les médias, en éclairant des injustices, en galvanisant l’opinion publique et en facilitant les mouvements populaires, ont été des acteurs clés du changement sociopolitique à travers les époques.

Il y a environ 180 ans, Rav Ya’akov Etinguer a lancé un projet audacieux pour son époque : créer un média destiné aux Juifs pratiquants, le Chomèr Tsion Hanééman (Le gardien fidèle de Sion). Cette idée, innovante et peut-être

même surprenante pour l’époque, avait en fait une vocation aussi bien spirituelle que sociale. On pourrait se demander quel lien un tel média pouvait bien avoir avec la Torah, dont les valeurs intemporelles sont gravées dans la pierre. Pourtant, ce journal s’inscrivait dans un contexte historique précis, marqué par l’émancipation et l’influence grandissante de la Haskala. Face aux arguments des «éclairés» de l’époque, Rav Etinguer souhaita offrir une réponse intellectuelle et spirituelle forte qui permettrait d’affirmer les valeurs de la Torah et de renforcer les Juifs dans leur foi. Ce pionnier des médias juifs initia aussi le traitement des problématiques actuelles sous l’angle de la Halakha, tout en offrant une alternative aux journaux ambiants, marqués par la médisance et l’immoralité.

La priorité accordée à la diffusion de la pensée juive était si forte que certains rabbins y virent une mission sacrée. Consulté sur la question, le Rav Moché Solovietchik de Zurich affirma par

exemple à un Rav que le fait d’écrire pour un journal juif était plus important que de diriger une Yéchiva, vu la possibilité de toucher un large public par ce biais.

Aujourd’hui, cette approche est monnaie courante, au point que l’on ne se pose plus la question de sa pertinence. La preuve en est avec Torah-Box, qui dispose de son propre magazine qui permet entre autres de perpétuer la mission initiale de l’association en adaptant le message du judaïsme aux défis contemporains. Il permet aussi aux grands Rabbanim de partager leurs réflexions sur des problématiques modernes et d’apporter la sagesse de la Torah sous un format accessible et attrayant.

Par ces efforts constamment renouvelés, TorahBox illustre parfaitement comment un média peut rester fidèle aux valeurs qu’il souhaite véhiculer tout en répondant aux besoins d’une époque en constante évolution !

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SOCIÉTÉ par Rav Israël-Meir Lau

Médias : A chaque époque sa "trompette"

Chaque génération doit trouver les outils adaptés pour transmettre le message divin. Si le contenu de la Torah demeure immuable, les moyens de communication, eux, doivent évoluer avec leur temps pour rester efficaces et atteindre chaque juif.

Dans le livre de Bamidbar, au chapitre 10, Hachem ordonne à Moché Rabbénou : “Faistoi deux trompettes d’argent.” Ces trompettes avaient pour fonction de convoquer le peuple et de guider les légions lors de leurs déplacements dans le désert, grâce à des signaux sonores préétablis. Une Téki'a, une sonnerie longue et claire, ou une Térou'a, une sonnerie saccadée, transmettaient des messages précis que le peuple apprenait à reconnaître. Ces sons rythmaient leur vie dans le désert, décidant de leurs mouvements et de leur organisation.

La communication à l'ère du désert

il faut savoir s’adapter aux outils de communication propres à chaque époque.

Pourtant, le Talmud dans le traité Mena’hot fait une remarque surprenante : “Tous les ustensiles confectionnés par Moché Rabbénou dans le sanctuaire étaient beaux, pour leur époque et pour les générations futures, à l’exception des trompettes d’argent, qui n’étaient belles que pour leur temps.” Pourquoi une telle différence entre ces instruments et les autres objets sacrés du sanctuaire, comme l’Arche, le Candélabre ou la Table des pains de proposition, qui ont traversé les âges ?

Les trompettes d’argent jouaient un rôle fondamental à leur époque : elles étaient l’outil de communication entre Moché et le peuple. Dans le désert, les douze tribus étaient organisées en quatre groupes autour du Michkan (sanctuaire), trois tribus dans chaque direction. Les trompettes permettaient de transmettre des messages clairs et immédiats à l’ensemble du camp, unissant les tribus dispersées autour du sanctuaire. Cependant,

une fois le peuple entré en terre d’Israël, les conditions changeaient. Désormais répartis sur un vaste territoire, de Jérusalem au nord jusqu’au fleuve Prat, ces trompettes ne pouvaient plus remplir leur rôle. Il fallait de nouveaux moyens pour annoncer, par exemple, la sanctification du nouveau mois. C’est pourquoi on utilisait des feux allumés au sommet des montagnes pour transmettre cette information, atteignant même les communautés les plus éloignées.

De cet enseignement, nos Sages tirent une leçon essentielle : pour transmettre la parole d’Hachem et enseigner la Torah, il faut savoir s’adapter aux outils de communication propres à chaque époque. Les trompettes d’argent de Moché étaient parfaites pour leur temps, mais inutilisables dans les générations suivantes. Aujourd’hui, nos “trompettes” ont pris d’autres formes : livres imprimés ou encore médias électroniques. Ces outils modernes ne sont pas simplement des innovations techniques, mais des moyens nécessaires pour assurer que la Torah atteigne chaque individu, dans son contexte et dans son époque.

Cette capacité d’adaptation est cruciale pour la pérennité de la Torah et la connexion entre le peuple et ses dirigeants. Comme Moché Rabbénou dans le désert, chaque génération doit chercher les moyens les plus efficaces pour transmettre le message divin. Car si le contenu reste éternel, les moyens de communication doivent évoluer avec le temps.

Rav Israël-Meir Lau

Ce que nos confrères pensent de nous !

A l'occasion de son 300ème numéro, l'équipe de Torah-Box Magazine est allée interroger des confrères du milieu médiatique juif pour recueillir leur avis sur votre hebdomadaire préféré... Découvrez leurs réponses !

Nul doute que Torah-Box ajoute énormément dans le domaine des médias desservant la communauté juive de langue française !

Cela est vrai au premier chef dans le domaine de la diffusion de la Torah et de sa connaissance, de la Halakha et des minhaguim, des informations sur la manière dont nous devons organiser notre vie, mais cela l’est également dans celui de la bonne Hachkafa, de la compréhension juste des éléments de la vie que nous rencontrons au quotidien, et face auxquels, si l’on n’a pas reçu une éducation juive adéquate, on risque de commettre de très grandes erreurs, pour soi-même et surtout pour ses enfants.

Dans tout cela ce média, sous toutes les formes de service qu’il propose au public, joue de nos jours un grand rôle, et nous lui souhaitons de parvenir à persévérer sur sa voie, afin de renforcer notre communauté et d’y diffuser plus encore la Torah !

Nous vivons dans un monde où la communication est omniprésente. L’année écoulée nous a montré combien nos ennemis ont utilisé la communication comme arme de guerre à notre insu. Mais leur arme ne se nourrit que de haine, de mensonges et de destruction. Notre arme, c’est notre foi. Ô combien de miracles avons-nous assisté depuis le 7 octobre 2023. Face aux paroles destructrices de nos ennemis, nous puisons des paroles positives de nos textes sacrés.

Nous avons donc besoin d’organes de communication pour propager ces paroles et les rendre accessibles le plus simplement possible sur toutes les plateformes. J’en profite donc pour rendre hommage au travail formidable de Torah-Box ces dernières années pour l’accomplissement de cette mission. Je leur souhaite longue vie et qu’ils puissent contribuer par leur travail à la transmission de nos valeurs et à l’unité du peuple juif. Amen.

Son format et sa maquette sont très agréables au regard, on sent une emouna éditoriale et votre magasine a sans aucun doute son lectorat , et je vous souhaite bonne route et rendez-vous SDV pour le numéro 1000. Et la paix en Israël et libération rapide des otages .

Cordialement shalom

Lydia Benattar

Mazal Tov… le 300, ça se fête !

Pourquoi je le lis ? Pour trois raisons essentielles :

1. Il me rappelle Le P’tit Hebdo de l’époque, très bien distribué, toujours ponctuel, et jouant un rôle de pont entre toutes les communautés, aussi bien en Israël qu’en France.

2. Il est parfaitement structuré, avec un graphisme soigné et une mise en page professionnelle.

3. Enfin, il est ouvert à tous, y compris aux plumes qui ne partagent pas entièrement les mêmes idées. Pour moi, cela représente une véritable grandeur, du journalisme dans sa plus belle expression.

Longue vie à Torah-Box ! Avraham Azoulay

SPÉCIAL NUMÉRO 300 !

Vos feedbacks

Suite au grand appel lancé la semaine passée, nous avons récolté un déluge de témoignages de personnes qui ont souhaité exprimer leur avis sur le magazine. Voici quelques extraits !

Nous attendons chaque semaine le magazine Torah-Box avec impatience. Toute la famille aime les différents articles. Torah-Box nous accompagne depuis toujours dans notre long cheminement vers Hachem. Un parcours de Téchouva pour mon mari et de conversion pour moi, accompagnée par mes deux filles aînées.

Aujourd’hui notre foyer de Torah s’est agrandi grâce à D.ieu, et Torah-Box nous accompagne toujours via le magazine que j’affectionnne particulièrement, mais aussi WhatsApp.

Mon rêve serait de pouvoir intégrer l’équipe pour pouvoir faire perdurer votre travail et participer à la lumière que vous offrez à des milliers de personnes.

Merci pour tout et surtout continuez avec l’aide de D.ieu ! Qu’Hachem vous accorde une grande réussite.

Véroniqute Ra’hel

Un grand Mazal Tov pour le 300ème numéro de Torah-Box Magazine. Continuez à nous divertir, à nous apprendre et à nous faire rire.

Lire le magazine est toujours un moment de détente et d’apaisement dont on sort grandi !! Kol Hakavod pour ce magnifique travail hebdomadaire !

Le magazine a révolutionné ma maison et surtout le Chabbath. Tout le monde se l’arrache au sens propre du terme.

Ma mère déchire la recette pour la mettre dans son livre de cuisine.

Mon père veut lire les news.

Ma femme analyse la photo et se casse la tête pour savoir s’il y a un lien avec la Paracha ou l’actualité.

Mes enfants veulent les devinettes.

Si j’ai de la chance, j’arriverai à lire un mot sur la Paracha, en attendant je vous dis à la semaine prochaine !

Benjamin

Je travaille comme phoniste chez Torah-Box et j’ai le mérite de parler tous les jours à ceux qui suivent nos actions. On nous félicite très souvent sur le magazine. Que ce soit en France ou en Israël, c’est pour beaucoup l’outil incontournable de leur Chabbath. Que toute l’équipe magazine poursuive son précieux travail avec une grande Hatsla’ha ! Hannah

Le magazine de Torah-Box est le plus riche que je connaisse pour passer un bon Chabbath ! Paroles de Torah, histoires, des témoignages qui renforcent, conseils, des jeux pour toute la famille, recette, blague…La liste est longue, il ne manque rien ! Et tout ça en seulement 50 pages ! Incroyable ! Merci et surtout continuez !

Sarah Cohen

Aurelia

Chère équipe de Torah-Box, C’est toujours un grand plaisir de vous recevoir dans ma boîte aux lettres.

J’attends chaque semaine avec une certaine impatience de vous lire. Je ne suis pas (encore ) de confession israélite. De part ma nature philosémite, mon âme se sent en pleine plénitude à vous lire. TorahBox m’apporte beaucoup de connaissances sur la religion juive et sa culture. J’apprécie la mise en page et son petit lexique hébreu qui m’offre un peu de vocabulaire.

C’est avec joie que j’espère lire mon témoignage dans votre prochaine publication.

Avec tous mes remerciements.

Bonne continuation et félicitations à vous tous

Bravo pour votre magazine qui contribue à étancher notre soif de Torah sous une forme si agréable, avec des articles de qualité et un enthousiasme qui transparaît à chacune de ses pages. C’est toujours un plaisir de lire Torah-Box Magazine et d’apprendre autant de choses dans des domaines aussi variés que l’actualité, l’histoire juive, la Paracha, les questions au Rav et même des recettes pour Chabbath !

Ce magazine est devenu indispensable pour le public francophone et a créé un lien entre les différentes tendances du peuple juif, favorisant ainsi l’union entre nous.

Je lui souhaite une longue vie et qu’un jour il puisse annoncer dans l'édito l’arrivée du Machia’h bientôt et de nos jours !

Tout d’abord,un immense Mazal Tov pour le 300ème numéro du magazine !

Le magazine a su se rendre indispensable grâce au travail passionné de toute l’équipe.

'Hazak Oubaroukh !

Voici un témoignage qui le confirme.

L’une de mes amies de New-York recevait sa maman qui habite Paris pour les fêtes de Tichri.

Elle a demandé à Torah-Box de lui faire suivre le magazine à son domicile pendant toute cette période car "il s’agit du 'Oneg Chabbath de Maman !"

Kol Touv et Béhatsla'ha !

Magazine TB, rdv de la semaine devenu indispensable pour nous, bravo pour votre immense travail

B.

Hugues Bouchu
Joseph

SPÉCIAL NUMÉRO 300 !

A mes yeux, c'est la révélation Torah-Box 2024.

Il a explosé, quantitativement mais surtout qualitativement.

Un appel sur 3 au standard le concerne. A savoir : "Pourquoi on ne le reçoit plus à...", "Où on peut le trouver à..." etc. etc. Alors d'où vient le succès ? A part le travail acharné de l'équipe mag, (témoin optique, je suis là le lundi et je vois son sérieux), le journal a un ton, une unité, et même s'il est très grand public, il n'est pas qu'une addition d'articles et de rubriques, mais chaque numéro possède sa couleur, construit autour du dossier central, toujours intéressant.

Bravo, bravo, bravo.

De 7 à 77 ans, mais surtout, du traditionaliste light, à l'orthodoxe. Vous avez couvert tout 'Am Israël.

Jocelyne, secrétaire de Torah-Box

Mazal Tov à toute l’équipe du Torah-Box

Magazine pour ce 300ème numéro !

300 occasions d’informer, mais surtout 300 fois plus de rapprochement de Juifs entre eux, des Juifs avec la Torah et de nous rapprocher tous de la Guéoula !

La fidélité des lecteurs, ainsi que l’attente du magazine chaque semaine, de tant de francophones est le meilleur des témoignages de l’impact positif immense de votre travail chaque semaine.

Qu’Hachem vous bénisse de réussite et vous accorde la force de continuer à éclairer le chemin de tant de personnes à travers vos merveilleux contenus !

La lecture hebdomadaire du magazine Torah-Box est un vrai ravissement, une délectation dont on ne peut plus se passer !

Les articles sont très intéressants et accessibles, donnent matière à réflexion et le design est super convivial. Un magazine qui transmet avec talent l'amour de la Torah.

Un imense bravo à toute l'équipe car on imagine volontiers le travail phénoménal que cela requiert. On souhaite beaucoup de Brakha au magazine Torah-Box et à ceux qui lui donnent vie. Ruth Enkaoua

LE GRAND GALA ANNUEL des Institutions

Autour d’un repas de Mélavé Malka, nous aurons l’honneur de recevoir Rav Yéhia Benchetrit chelita

Ainsi que la bénédiction d’un Gadol de notre génération.

Eli Herzlich

Venez vous joindre à ce moment incontournable de A’hdout et de Ahavat haTorah où se retrouvent de nombreuses communautés francophones

Motsaé Chabbat

Parachat Vayechev

21 Décembre 2024 à 19h30

Dmall Platinum 1, rehov Zeev Jabotinsky Ramat Gan

(Jérusalem, Raanana, Ashdod, Tel Aviv, Netanya, Guivat Shemouel…)

p.a.f: un billet de tombola donne droit à deux entrées, à un cadeau de participation et à l’assurance de passer une soirée inoubliable !

Pour acheter à l’avance votre billet et réserver votre place appelez nous au : 036199022 - 0548275273 - 0768085165

Thème : Yossef Hatsadik

Règle du jeu :

Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un א, la deuxième par un ב, etc. Les participants doivent trouver le mot exact en hébreu. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot surligné dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.

Le nom de la femme de Yossef.

Une des raisons pour lesquelles ses frères le haïssaient, c’est que Yossef les rapportait à son père.

Ya’akov portait une vive affection à Yossef car il était un fils de sa …

Yossef est resté douze ans là-bas, à cause d’un crime qu’il n’a pas commis.

Yossef incarne bien ce verset de Michlé / Proverbes : “Tsadik … ‘Olam”, le Juste est un … du monde.

Yossef a fait croire qu’en la regardant, il pouvait magiquement deviner des choses.

Partout où Yossef allait, Hachem était avec lui, et il avait cela dans toutes ses actions.

D’avoir raconté les siens lui a causé des problèmes, d’avoir écouté ceux des autres l’a sorti de ses problèmes.

Cet habit, offert par son père, a attisé la haine de ses frères.

Lorsque Yossef a vu que la femme de Potiphar lui a pris son vêtement, alors il a fait cela.

Pharaon le retira de sa main et le mit à la main de Yossef lui confiant la charge de tout le pays d’Égypte.

Vendu en tant qu’esclave en Égypte, puis jeté en prison, Yossef va le devenir du jour au lendemain.

Celui qui fait partie de la descendance de Yossef ne sera pas sujet à cette mauvaise influence.

Celui de Yossef se trouve à Chekhem jusqu’à nos jours.

Ya’akov et Moché ont employé ce terme en bénissant Yossef, traduisant qu’il a été séparé de ses frères.

La spécialité de Yossef, qui lui a valu de se faire remarquer auprès de Pharaon.

de rêves)

Il a réussi à faire de l’Égypte un pays très puissant et riche malgré cet évènement difficile qui était prévu de durer sept ans.

L’ange Gabriel est venu lui apprendre les 70 ..., la veille de sa rencontre avec Pharaon.

À la difference de Yéhouda qui a fait Kiddouch Hachem en public, Yossef a fait Kiddouch Hachem en …

Le surnom de Yossef que Pharaon lui a attribué.

Panéa’h)

Yossef, dans les bénédictions de Ya’akov et de Moché, est comparé à cet animal

Il ne s’est pas révélé à ses frères lorsqu’il les a reconnus, pour les aider à faire cela

Supplément spécial Chabbath MAGAZINE

Pour en profiter, veuillez le détacher avant Chabbath...

Vayéchev - Chacun a un défi personnel

Une petite faiblesse à la racine peut grandir, se développer et prendre des proportions bien plus pernicieuses…

Quand Yossef raconta ses rêves à ses frères, ils le soupçonnèrent de vouloir régner sur eux. Ceci leur déplut et ils dirent avec mépris : "Vastu devenir notre roi, vas-tu nous dominer ?" (Béréchit 37, 7) Le Chem Michmouel demande pourquoi les frères jugèrent cette éventualité à ce point ahurissante. Si c’était parce que Yossef était l’un des plus jeunes, en quoi diffère-t-il tellement de Yéhouda, qui n’avait que trois ans de plus que lui et qu’ils acceptèrent comme dirigeant ? Qui plus est, David Hamélekh était le plus jeune de sa fratrie et pourtant il devint roi.

Le Machia’h doit être parfait

Pour répondre à cela, il faut d’abord comprendre les rôles qu’eurent Yossef et Yéhouda dans l'Histoire. ’Hazal affirment que deux Machia’h viendront délivrer le peuple juif : Machia’h ben Yossef et Machia’h ben David. Le premier s’occupera de l’aspect Sour Méra’ (s'éloigner du mal) en détruisant les ennemis de la nation juive. C’est ainsi qu’il pavera la voie au Machia’h ben David qui devra compléter le travail par le ‘Assé Tov (accomplir le bien) – le rassemblement des exilés et la reconstruction du Beth Hamikdach

Et dans chaque génération, certaines personnes ont le potentiel de remplir ces rôles, mais elles échouent, soit à cause de leurs erreurs personnelles, soit à cause des failles du peuple. Ainsi, le roi Chaoul devait devenir Machia’h ben Yossef en anéantissant ‘Amalek. S’il l’avait fait, David serait devenu le roi Machia’h. Il n’aurait pas eu besoin de mener tant de combats et il aurait pu construire le Beth Hamikdach. En conséquence de l’erreur de Chaoul, David dut

remplir le rôle du Machia’h ben Yossef et faire plusieurs guerres. Et à cause du sang versé, il ne put construire le Beth Hamikdach. (Divré Hayamim I, 22, 6-10)

Notons que Chaoul est issu de la tribu de Binyamin, pas de Yossef. Certes, Binyamin est également le fils de Ra’hel et a donc une force particulière d’abolir le mal incarné par ‘Amalek, mais pourquoi le premier roi d’Israël ne pouvaitil pas être un descendant de Yossef ?

À manquement minime, conséquences imprévisibles

Le Chem Michmouël rapporte le commentaire du Ramban sur le verset : "Il pourrait exister parmi vous une racine d’où naîtraient des fruits vénéneux et amers." (Dévarim 29, 17) Il nous apprend qu’une petite faiblesse à la racine peut grandir, se développer et prendre des proportions bien plus pernicieuses.

Le Chem Michmouël précise que Yérov'am, un mauvais roi de la tribu d’Éfraïm, devait naître de Yossef. Il fut le premier roi des tribus d’Israël. Au début, il était un homme très sage et vertueux, mais, craignant la chute de son royaume, il empêcha les Juifs de se rendre à Jérusalem et mis en place deux Veaux d’or dans son territoire. Il entraina donc la terrible faute de ‘Avoda Zara au sein du peuple. Il est l’exemple type de celui qui fait fauter autrui (Avot, 5 :21). Or, la Torah nous raconte que Yossef médit sur ses frères (Béréchit 37, 2). Il est évident que la faute de Yossef était minime ; il pensait réellement que ses frères agissaient mal et

ses motivations étaient certainement des plus nobles. Malgré tout, cela lui est reproché, à son niveau, et la Torah considère ceci comme du Lachon Hara’.

Les gros défauts de Yérov'am provenaient de cette petite faille "insignifiante" perçue chez Yossef. Cela ne signifie pas que Yérov'am n’avait pas de libre arbitre, auquel cas il n’aurait pas été puni. Mais les personnes importantes ont généralement une protection spirituelle plus grande qui les aide à surmonter leur Yétser Hara’. Et à cause de la faute de Yossef, cette protection manque à ses descendants.

Yérov'am devint roi après la construction du Beth Hamikdach. Sa personnalité était si mauvaise que s’il avait régné avant la construction du Beth Hamikdach, le désastre spirituel provoqué aurait été tellement important qu’il en aurait empêché l’édification ! Il fallait donc que le premier roi soit un descendant de Ra’hel, mais pas de Yossef.

Capital de départ n’est pas rédhibitoire

Revenons à notre question de départ. Pourquoi les frères de Yossef avaient-ils tant de mal à envisager qu’il soit roi ? Le Chem Michmouël explique qu’ils virent ce petit manquement et comprirent qu’il pouvait s’aggraver et s’avérer désastreux à l’avenir. Ils eurent, certes, raison concernant Yérov'am, mais Yossef eut d’autres descendants qui suivirent le droit chemin et celui qui pavera la voie du Machia’h ben David sera issu de Yossef.

Ainsi, bien que les gènes spirituels d’une personne jouent sur son caractère, elles le ne définissent pas. Chacun est jugé sur ses propres traits de caractère, sur sa façon de gérer ses challenges, de surmonter les tests qui lui sont présentés. Les descendants de Yossef ont peut-être une propension à fauter dans certains domaines, mais nombreux sont ceux qui parvinrent à se dominer et à devenir de grands Tsadikim, l’exemple le plus connu étant celui de Yéhochoua’.

Puissions-nous tous mériter de surmonter les défis auxquels nous sommes confrontés et d’atteindre notre propre, unique potentiel.

Rav Yehonathan Gefen

Résumé de la Paracha

1 Ya’akov confectionne une tunique à Yossef, son fils préféré, entraînant une haine des autres enfants envers leur frère.

2 Yossef raconte à ses frères deux rêves dans lesquels il a l’ascendant sur eux, augmentant cette haine.

3 Ses frères le jettent dans un puits et le vendent comme esclave à une caravane ismaélite.

4 Les frères trempent la tunique de Yossef dans le sang et l’envoient à leur père pour faire croire à la mort de Yossef. Ya’akov prend le deuil longtemps et est inconsolable.

5 Tamar tombe enceinte de Yéhouda et accouche de jumeaux dont Pérets, d’où la dynastie du roi David sera issue.

6 Yossef est vendu en esclave à Potiphar en Égypte. L’épouse de Potiphar accuse Yossef à tort d’avoir voulu l’agresser, et Yossef va en prison.

7 L’échanson et le panetier du Pharaon se retrouvent incarcérés avec Yossef.

8 La nuit, l’échanson rêve de vignes dont il presse le jus dans une coupe avant de la transmettre au Pharaon.

9 Le panetier rêve de paniers remplis de pain qu’un oiseau picore.

10 Yossef interprète ces rêves et annonce à l’échanson qu’il sera libéré et reprendra ses fonctions d’échanson pour le roi. Yossef annonce au panetier qu’il sera pendu dans trois jours. Les prédictions annoncées se réalisent.

SHA TIK BA

N°406

PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :

Bougies de Yom Tov : s’assurer qu’elles sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas

Feuillet parents-enfants pour Chabbath édité par Vayéchev 5785

USTENSILES À NE PAS OUBLIER :

Un étui pour ranger l’Afikomane

Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »

JEU PAR ÉQUIPE 1

Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête

Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)

Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)

Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne

Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !

Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”

JEU

1

IDENTIFICATION

Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies

PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS

:

DES ÉQUIPES

1. 3 Matsot chemourot (rondes, faites à la main)

2. Épaule d’agneau

7.Oeuf

dur

3. Maror

1Donnez un nom qui sonne anglais à votre équipe. 2. Trouvez un slogan le plus sympa) 3. Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. ( 2 points pour les plus drôles)

4.Karpass

3. Maror (laitue romaine)

2

4. Karpass (céleri)

L’UN, L’AUTRE OU LES 2 ?

5. ‘Hazeret (laitue ou endives)

6.‘Harossèt

7. Oeuf dur

8. Bol d’eau salée

• J’ai fait des rêves.

> Yossef.

Des récompenses pour les enfants afin qu’ils participent au Séder 1.MatsotChemourot

2.É u 6.‘Harossèt 5.Hazeret

Pour chacun des éléments suivants, vous direz s’il concerne Sarah Iménou, Rivka Iménou, aucune des 2 ou les 2. Yossef, Yéhouda, Les 2, Aucun des 2.

• Ma mère était la préférée de mon père.

> Yossef.

• Je suis le père de Zéra’h et Pérets.

> Yéhouda.

• Ma mère était servante.

> Aucun des 2.

QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR

• La servante de ma mère s’appelle Zilpa.

• Je suis le préféré de mon père.

> Yossef.

• Je suis le père d’Ephraïm et de Ménaché.

A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main

> Yéhouda.

> Yossef

Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun (fin du repas)

• Mon père s’appelle Ya’akov.

> Les 2.

Hidour (au mieux)

• Ma sœur par ma mère s’appelle Dina.

> Yéhouda.

• Mon père m’a donné une jolie tunique.

> Yossef.

• J’ai été en prison.

> Yossef.

MAROR

• Le Rav ‘Ovadia a mon prénom pour nom.

> Yossef.

• Je suis l’ancêtre du Roi David.

> Yéhouda.

Etapes du Séder Maror Kore’h (sandwich)

• Ma femme s’appelle Tamar.

> Aucun des 2.

• Le chef des Maccabim porte mon prénom.

La quantité de Maror 1 Kazayit 1 Kazayit

> Yéhouda.

8. Bold’eau sa l é e

JEU

SHA TIK BA

3 JEU EN ÉQUIPE (SUITE) 2

JEUX

UNE FAMILLE EN OR

(jeu d’intuition)

Répondez à la question proposée et gagnez 1 point pour chaque réponse qui se trouve dans la liste proposée.

Citez une raison pour laquelle quelqu’un pourrait continuer à utiliser un téléphone cassé

Coût de remplacement trop élevé

Les données et contacts importants ne sont pas sauvegardés ailleurs

Attente d’une mise à jour ou d’un nouveau modèle à venir.

Pas le temps d’en acheter un nouveau

Pense pouvoir le réparer soi-même

JEU

LES DÉFIS DE LA SEMAINE

Répète sans te tromper, 7 fois, la phrase

Citez des femmes qui ont été longtemps stériles dans la Torah.

Sarah Rivka Ra’hel

‘Hanna

La mère de Chimchon Haguibor.

“Étant sorti sans parapluie, il m’eût plus plu qu’il plût plus tôt.”

• Le nombre-clé : À quoi correspond le nombre 17 dans notre Paracha ?

> C’est l’âge de Yossef lorsqu’il a été vendu par ses frères.

• Quizz Paracha : Qui est comparé à un ours dans notre Paracha ?

> La femme de Potiphar.

• Le métier bizarre : Devinez quel est ce métier bizarre qui est en rapport avec la bicyclette en posant 8 questions.

• Métier à découvrir : Pêcheur de bicyclettes. (Ils repêchent près de 15000 vélos par an dans les canaux d’Amsterdam.)

• Chante un chant de Chabbath.

• Énigme : Que dit une noisette quand elle tombe à l’eau ?

> “Je me noix”.

• Quizz Paracha : Après quel événement Bilha et Zilpa sontelles désormais les femmes de Y’aakov ?

> Après la mort de Ra’hel Iménou

• Terminer la blague : On ne dit pas “Javellisé” mais…

> Mon “J’ai lu”.

• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.

• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.

SHA TIK BA

3 ÉNIGMES

1ère énigme

(pour les petits)

Ils sont nés de la même mère, la même année, le même mois, le même jour et à la même heure et pourtant, ils ne sont pas jumeaux. Pourquoi ?

Réponse : : Ce sont des triplés.

2ème énigme

Mélasse qui transforme chaque pas en aventure, je me forme après la pluie.

3ème énigme

Réponse : La gadoue

Apprécié des gourmets et redouté par les frigos. Je coule, même hors de l’eau.

Réponse : : Le fromage

HALAKHA QUIZ Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1 point à son équipe. Si l’on a placé la ‘Hanoukia dans un endroit où il était certain que le vent éteindrait les bougies, doit-on les rallumer ?

1. Oui, mais sans bénédiction.

2. Oui, avec bénédiction.

3. Non.

Peut-on déplacer la ‘Hanoukia en restant dans la même pièce où on l’a allumée ?

1. Oui, dans tous les cas.

2. Non, en aucun cas.

Réponse : 1

3. Seulement si on a une raison valable, mais il faut tout faire pour l’éviter.

Réponse : 3

SHA TIK BA 4 JEUX

A RACHI L’A DIT / RACHI L’A PAS DIT

Les participants doivent dire si les commentaires sur la Paracha ci-dessous ont été écrits par Rachi ou non pour gagner 1 point.

> Yossef dit : “Écoutez ce rêve que j’ai fait” : “Il insiste pour tenter de convaincre ses frères que ses rêves sont prophétiques.”

Rachi l’a pas dit.

Chap. 37, Verset 10

> Ya’akov blâma Yossef : “Parce qu’il attirait la haine sur lui.”

Rachi l’a dit.

Chap. 37, Verset 11

> Au sujet des rêves de Yossef : “Ya’akov garda la chose” : “Cela signifie qu’il espérait qu’ils se réaliseraient.”

Rachi l’a dit.

Chap. 37, Verset 15

> Lorsque Yossef part à la recherche de ses frères, il rencontre un homme : “Il s’agit de l’ange Gabriel.”

Rachi l’a dit.

B

ÉNIGME TRALALA

On lit une première fois l’énigme TRALALA, puis l’équipe 1 décide lequel des mots TRALALA, TRILILI ou TRULULU, elle souhaite qu’on lui dévoile. Elle peut ensuite proposer une solution à l’énigme. Si elle gagne, elle marque 2 points, sinon c’est au tour de l’équipe 2 de dévoiler un mot et de tenter de résoudre l’énigme. (Jeu de réflexion)

Réponse Énigme TRALALA Énigme TRALALA 1 2

Chaque TRALALA nous sommes plus TRILILI sur le TRULULU. Je suis un TRALALA TRILILI qui n’aime pas TRULULU.

• TRALALA : Le long voyage de 365 jours où l’on commence avec plein de résolutions.

• TRILILI : Adjectif au feminin qui désigne une grande quantité et rime avec “Joyeuse”.

• TRULULU : Le dessert qui est toujours là pour célébrer les bons moments.

Réponse

plus nombreuses sur le gâteau.)

La bougie (Chaque année nous sommes

• TRALALA : Pas grand.

• TRILILI : Je suis synonyme de Bébête et je rime avec “balle”.

• TRULULU : Le verbe qui désigne une façon de faire disparaître de l’argent en acquérant un objet. (rime avec “penser”).

Un rat (Je suis un petit animal qui n’aime pas dépenser.)

Envoyez-nous vos commentaires sur www.torah-box.com/shabatik

Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box

Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche

Rejeté de la prestigieuse Yéchiva

"De toute façon, je ne suis pas comme mes frères, alors autant faire quelque chose que eux n’ont jamais fait…"

Une famille religieuse de Jérusalem a sept garçons talentueux. Les six premiers ont étudié dans une Yéchiva réputée, et ont le mérite d’avoir épousé des femmes d’exception.

Le cadet, Chim’on, est lui aussi particulièrement brillant, mais d’une nature bien plus fragile. Il passe l’examen d’entrée de la Yéchiva de ses frères, mais submergé par le stress, il commet beaucoup erreurs. Et à son grand désarroi, il n’est pas accepté à la Yéchiva. Ses parents tombent de haut. Ils courent déposer une réclamation, mais la réponse de la direction est sans ambiguïté. "Inutile d’insister, votre fils n’a pas du tout le niveau requis pour notre établissement."

Ils n’ont pas d’autre choix que de l’inscrire dans une autre Yéchiva. L’établissement qu’ils trouvent est nettement moins prestigieux, et Chim’on a le cœur brisé. Le refus qu’il a essuyé, et le fait de se retrouver à étudier dans une petite Yéchiva plutôt qu’une salle d’étude géante de plus de mille élèves où l’étude de la Torah bat son plein le déprime. Surtout, il se sent inférieur à ses frères, qui ont réussi là où il a échoué.

Petit professeur

Un jour, pendant qu’il prend une pause à l’extérieur de sa Yéchiva, une femme pieuse lui demande : "Je veux organiser un cours de Pirké Avot chez moi, tu serais d’accord de donner ce cours tous les Chabbath ?"

"Pourquoi pas ?", se dit Chim’on. "De toute façon, je ne suis pas comme mes frères, alors autant faire quelque chose que eux n’ont jamais fait." Il accepte et, dès le Chabbath suivant, le cours hebdomadaire de Pirké Avot commence.

La femme a rassemblé un petit groupe de personnes âgées, et chaque Chabbath aprèsmidi, pendant que ses amis se reposent, Chim’on donne cours. Les participants apprécient beaucoup, si bien que quand ils ont fini les Pirké Avot, ils lui demandent de traiter d’autres sujets. Chim’on accepte et dispense des cours sur la Paracha de la semaine, sur les prophètes, et à chaque approche des fêtes, il donne des cours pour bien s’y préparer. Et pendant six ans, Chim’on donne ce cours chaque Chabbath.

Home Sweet Home

Le jeune homme arrive en âge de se marier. Il rencontre une jeune fille Froum d’origine modeste. Il sait qu’il n’aura pas les moyens d’acheter un appartement à Jérusalem, il espère seulement qu’il sera un jour en mesure d’en acquérir un ailleurs. Malgré la joie du mariage, il ne peut pas s’empêcher de se comparer à nouveau avec ses frères, tous propriétaires de leur appartement.

Chim’on se lamente : "Mon D.ieu, pourquoi tu me fais prendre un chemin moins brillant ? Je n’ai pas été accepté dans la Yéchiva que je voulais, je n’ai pas d’appartement, pourquoi ? Suis-je tellement moins bien que mes six grands frères ?"

Il sait qu’il doit travailler sur lui et rester fort. Progressivement, il parvient à travailler sur ses traits de caractère et à se satisfaire de ce qu’il a.

Un jour, la femme chez qui il donnait le cours le Chabbath l’appelle. Elle lui demande à ce qu’il vienne chez elle car elle a quelque chose d’important à lui dire…

Le secret de la femme pieuse

Quand il arrive chez elle, un homme est présent à ses côtés. La femme lui dit : "Je vais vous raconter mon histoire : je suis la petite-fille d’un commandant nazi qui a tué beaucoup de Juifs pendant l’Holocauste. Quand j’ai réalisé ce que mon grand-père avait fait, j’ai été tellement bouleversée par sa cruauté que j’ai décidé de rejoindre la nation qu'il avait voulu exterminer, et je me suis convertie au judaïsme. Ma famille était très riche, sans doute en raison de l’argent que mon grand-père avait volé aux Juifs, et je n’ai eu aucun problème à acheter ce bel appartement de 5 pièces pour moi dans le quartier de Ré’havia, à Jérusalem.

Avec le temps qui passe, j’ai décidé que je devais expier, à mon niveau, les crimes de mon grand-père. J’ai donc décidé de donner le bel appartement que je me suis achetée à un vrai étudiant en Torah. Pendant six ans, Rabbi Chim’on, vous êtes venu donner un cours de

Torah gratuitement dans ma maison, alors voilà, j’ai décidé que vous serez cet étudiant en Torah."

La dame lui cède sur place sa maison en présence de l’homme à côté d’elle, qui est avocat.

Le jeune homme est abasourdi, il refuse mais la femme ne lui donne pas le choix. Chim’on devient en quelques instants le propriétaire d’un luxueux appartement d’une valeur très importante, sans avoir eu à débourser le moindre centime.

Il ne réalise pas vraiment ce qu'il vient de lui arriver, et après la remise des clés, il se rend directement au Kotel s’adresser au Maître du monde :

"Mon D.ieu, pardonne-moi ! Depuis 6 ans, je me demande pourquoi Tu n’as trouvé que moi pour donner des cours chaque Chabbath à Ré’havia, et maintenant, je comprends que Tu voulais m’exercer à parler en public et à diffuser la Torah. Tu savais aussi que mon mariage avec une femme merveilleuse serait conclu sans accord financier, et Tu m’as arrangé à l’avance un magnifique appartement gratuit, sans aucun emprunt bancaire. Tu m’as montré que Tu planifies tout de la meilleure façon possible." Chim’on est aujourd’hui Rav d’un grand quartier de Jérusalem. Il attribue ses talents oratoires à ses six années de cours hebdomadaire.

Cette histoire n’est qu’un petit exemple de toutes les choses qui nous paraissent à première vue négatives ; en fait, elles sont là pour nous renforcer et nous faire comprendre que tout ce que fait Hachem est pour le bien, que nous parvenions ou non à le comprendre dans ce monde.

Baissons la tête et acceptons tout avec amour quand on voit qu’on ne peut rien faire de plus : des bénédictions et des délivrances sans précédent sont peut-être au bout.

Le combat permanent des Tsadikim

Cette année, la fête de ‘Hanouka coïncide avec la lecture de la Parachat Vayéchev, ce qui nous invite à y puiser des enseignements pour mieux comprendre le sens de cette fête lumineuse.

Le premier verset de la Paracha, “Ya’akov s’installa dans la terre où avaient séjourné ses pères, dans la terre de Canaan”, semble anodin mais suscite l’étonnement de Rachi. En citant le Midrach, il explique que Ya’akov aspirait à une vie paisible. Cependant, Hachem lui adressa un message clair : “Les justes ne peuvent aspirer à la tranquillité dans ce monde. Le repos qui leur est réservé dans le monde futur est amplement suffisant.” Cette leçon fut illustrée par l’épreuve de la tragédie de Yossef, qui vint bouleverser la quête de sérénité de Ya’akov.

est marquée par l’allumage des lumières, un symbole d’élévation et de spiritualité.

Cette distinction entre Pourim et ‘Hanouka reflète deux types de combats. À Pourim, le combat était intérieur : il s’agissait d’une menace directe envoyée par Hachem pour pousser les Bné Israël à faire Téchouva. En réponse, le peuple juif s’est tourné vers le jeûne, la prière et le repentir. À ‘Hanouka, en revanche, le combat était extérieur : les forces impures cherchaient à anéantir la pratique religieuse. Dans ce contexte, la réaction appropriée était de prendre les armes et de résister activement.

“Les justes ne peuvent aspirer à la tranquillité dans ce monde.

Mais pourquoi les justes ne pourraient-ils pas jouir d’une existence paisible ici-bas tout en accédant aux récompenses dans le monde futur ? Et pourquoi Rachi attribue-t-il ces paroles à Hachem, alors que dans le Midrach original, elles émanent du Satan ? Ces interrogations trouvent un éclairage dans l’analyse des événements de ‘Hanouka et de Pourim, deux fêtes très proches mais fondamentalement différentes.

Le repos qui leur est réservé dans le monde futur est amplement suffisant. "

Rav Kahanman, le fondateur de la Yéchiva de Poniewicz à Bné Brak, pose une question fascinante. Dans "'Al Hanissim", que nous récitons dans la 'Amida et le Birkat Hamazon à Pourim et ‘Hanouka, nous remercions Hachem pour les miracles, pour les délivrances, pour les sauvetages et pour les guerres qu’Il a menées pour nos ancêtres. Pourquoi remercier pour les guerres, et non exclusivement pour les victoires ?

Pourim commémore un miracle face à une menace physique : Haman avait décrété l’extermination du peuple juif. Les festivités de Pourim, axées sur la joie corporelle et les festins, reflètent cette nature physique de la menace. ‘Hanouka, en revanche, commémore une menace spirituelle : les Grecs cherchaient à effacer la Torah et à interdire les Mitsvot essentielles. Ainsi, la célébration de ‘Hanouka

La réponse réside dans la nature même des combats. Les guerres mentionnées ne sont pas uniquement physiques, mais également spirituelles. Ces combats, qu’ils soient contre le Yétser Hara' ou contre des forces extérieures cherchant à éloigner les Juifs de leur foi, sont permanents et ne prennent fin qu’à la fin des temps. Ainsi, nous ne remercions pas encore pour la victoire finale, mais pour la force que Hachem nous accorde afin de mener ces batailles avec courage.

Prenons l’exemple de ‘Hanouka : outre la guerre contre les Grecs, un conflit interne était présent. Les Hellénistes, des Juifs ayant adopté la culture grecque, encouragaient l’assimilation et affaiblissaient la cohésion spirituelle du peuple juif. Ce double ou triple combat est encore pertinent aujourd’hui. Nous remercions donc Hachem non seulement pour les miracles passés, mais aussi pour la capacité qu’Il nous donne de continuer à résister et à préserver notre identité spirituelle, en attendant la victoire ultime.

Cela nous renvoie à la question posée par Rachi : pourquoi les justes ne peuvent-ils pas aspirer à une vie tranquille ici-bas ? Parce que le combat fait partie intégrante de leur mission. Même les Tsadikim doivent lutter constamment : contre leur propre Yétser Hara', contre les influences extérieures qui menacent la Torah, ou encore contre les tentations qui peuvent détourner les autres de leur foi. Hachem leur dit donc : “Votre vocation dans ce monde est de lutter et de persévérer. Ce n’est qu’après, dans le monde futur, que vous pourrez aspirer au repos.”

Quant à la divergence entre le Midrach et Rachi, où le premier attribue ces paroles au Satan et le second à Hachem, elle s’explique par la complémentarité des deux perspectives. Hachem utilise le Satan comme un outil pour mettre les justes à l’épreuve, les pousser à se dépasser et à croître spirituellement. Le Satan existe pour être combattu et vaincu. Ainsi, c’est dans la lutte contre ces épreuves que les individus réalisent la volonté divine. En attribuant ces paroles à Hachem, Rachi veut souligner que chaque épreuve, même lorsqu’elle semble venir du Satan, a pour objectif ultime de renforcer notre foi et de nous faire avancer sur le chemin de la spiritualité.

Pour conclure, la Parachat Vayéchev nous enseigne une leçon essentielle : quelle est l’arme la plus puissante pour relever les défis de la vie ? La réponse se trouve dans l’attitude de Yossef.

murmurait avant d’entrer et de sortir d’une pièce. Selon les commentateurs, ces murmures représentaient la révision de la Torah transmise par son père, Ya’akov. Plus tard, face à la tentation de la femme de Potiphar, Yossef trouva la force de résister grâce à la vision du visage de son père, un reflet de ses efforts constants pour intérioriser les enseignements de Torah qu’il avait reçus.

Ainsi, l’étude de la Torah se révèle être notre arme la plus puissante. Nous avons tous un combat incessant à mener : contre notre Yétser Hara', contre les forces extérieures, et contre les influences assimilationnistes qui cherchent à nous affaiblir dans notre fidélité à Hachem. Nous devons rester fermes et continuer à lutter, parfois même au péril de notre vie. Et surtout, sachons que nous possédons une arme puissante et incontournable : l’étude de la Torah.

Rav Michel Gugenheim, grand rabbin de Paris (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)

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SPÉCIAL NUMÉRO 300 !

N°300 : Découvrez l’équipe derrière le magazine !

A l’occasion de son n°300, Torah-Box Magazine vous présente son équipe et son travail en coulisses ! Quels retours émouvants notre équipe réceptionne-t-elle ? Quelles questions improbables les publicitaires reçoivent-ils sur leurs téléphones ? Que se passa-t-il le jour où la principale rédactrice resta bloquée à l’étranger ? Les réponses dans les lignes qui suivent.

David Choukroun, responsable publication

D’un point de vue personnel, Torah-Box Magazine c’est avant des lundis trépidants. Ce jour-là, on ne fait rien d’autre que travailler sur le magazine : on ne se fiance pas, on ne marie pas ses enfants, on ne célèbre pas de Bar-Mitsva, on ne naît pas et encore moins on accouche un lundi !

Plus globalement, Torah-Box Magazine est l’hebdomadaire qui a révolutionné la communauté. Il permet à tous de profiter des contenus Torah-Box, même le Chabbath.

Mon rôle consiste à coordonner toute l’équipe : rédacteurs, graphistes, commerciaux, Rabbanim et bien sûr M. Benhamou. Il s’agit de s’assurer du respect des délais, de la pertinence et de la qualité des contenus, et tant d’autres points encore.

Une anecdote ? La fois où ma rédactrice resta coincée en France pendant plusieurs semaines suite à la guerre, un contretemps parmi tant d’autres qu’il a fallu savoir gérer !

Binyamin Benhamou, responsable Torah-Box

Pour moi, Torah-Box Magazine est le compagnon idéal pour tout Juif qui souhaite garder les pieds sur terre tout en restant connecté au ciel.

Mon rôle dans la réalisation de ce magazine consiste à m’assurer qu’il suit la ligne directrice de l’association Torah-Box, pour laquelle il a été créé. Cela inclut notamment la sélection de certains contenus publiés, le choix des titres et des photos qui doivent être, au minimum, attrayants et inspirants. Je veille aussi à ce qu'il n'y ait aucun lien entre la couverture et le contenu du magazine ou l'actualité ! (Rires)

Je n’oublierai jamais ce témoignage touchant d’une femme qui m’a raconté que, chaque semaine, à leur table de Chabbath, chaque membre de sa famille lisait à tour de rôle les pages du magazine !

Rav Nethanel Abib, responsable comité d'éthique

Torah-Box Magazine, c'est la découverte d'un journal en action et en développement perpétuel. Jamais satisfait de ses prouesses, cherchant toujours à s’améliorer, toucher davantage le public, le rapprocher encore plus de la Torah Mitsvot, c'est ça la constante aspiration du magazine de Torah-Box. Le magazine, c'est aussi savoir manier la sensibilité des différents publics aux attentes parfois opposées. En partant des plus sensibles comme les jeunes lecteurs, les publics qui vivent protégés des différentes attaques des médias jusqu’aux publics ultra connectés qui ont besoin qu'on parle leur langue.

En bref, Torah-Box Magazine est une mission impossible, qui réussit cependant à être le magazine de référence du public juif de langue française. Le secret ? Vouloir profondément faire le bien pour les autres. Bravo Torah-Box et Mazal Tov !

Daniel Peretz, responsable publicitaire Israël

Torah-Box Magazine est le moyen de transmettre la Torah durant Chabbath et à toutes les personnes qui ne sont pas connectées à Internet. C’est aussi le moyen de partager avec des personnes pas très pratiquantes des contenus Torah susceptibles de les intéresser. Les gens le partagent en famille, en discutent autour de la table de Chabbath et plus encore.

Comme je suis un des seuls collaborateurs du magazine dont le n° de téléphone apparait sur le magazine, j’ai non seulement le privilège de m’occuper de la pub, mais aussi de réceptionner toutes sortes de demandes et de questions, voire même de répondre aux gens sur des questions de Halakha ou de prodiguer des conseils en Chalom Bayit ! Je pense que l’on mesure aussi le succès du magazine à la quantité d’appels que je reçois lorsque les personnes n’arrivent pas à se le procurer et expriment leur mécontentement.

Alexandre Rosemblum, rédacteur

Torah-Box Magazine, c’est enfin la possibilité pour chacun de bénéficier d’un journal de qualité 100% Cachère, dont la structure profondément réfléchie correspond aux besoins variés de notre communauté.

Si le défi de réussir à développer un hebdomadaire papier en plein 21ème siècle ne va pas de soi, il semble bien que le magazine soit l’une des pièces maîtresse de l’échiquier juif proposé par Torah-Box à la communauté. Face au torrent de folies qui bouillonne dans nos rues, nos kiosques, parfois nos maisons et nos écoles, et bien évidemment dans nos équipements électroniques, Torah-Box fait front partout et propose des alternatives captivantes, nourrissantes et qui renforcent.

Mon rôle consiste à écrire des articles et à compiler différentes sources afin de les inclure dans les colonnes du magazine.

Écrire pour un hebdomadaire n’est pas une sinécure : charge de travail, respect des délais, conscience d’appartenir à une chaîne de production dont le moindre retard engendre des conséquences négatives appelle à un devoir de responsabilité. Il ne faut pas regarder la couleur du ciel pour savoir quand s’arrêter de travailler. Mais écrire pour l’hebdomadaire de Torah-Box nous oblige encore bien davantage. Chaque mot doit être réfléchi, précautionneusement mis sur la balance, car comme le dit remarquablement le roi Salomon : "La mort et la vie sont au pouvoir de la langue." Il ne faut pas avoir la main qui tremble et surtout, comme en toutes choses, beaucoup prier Hachem.

Je tiens à remercier Hachem, mon épouse et Torah-Box de la patience, de la compréhension et de la confiance qu'ils me témoignent à chaque instant.

Pour moi, le magazine est comme un ami qui s’intéresse à nos problèmes, nous accompagne et nous propose des solutions. Il rafraîchit notre âme assoiffée et nous donne des forces dans notre quotidien. On peut s’appuyer sur lui car il nous donne confiance et il est source de joie.

Mon rôle est d’écrire l’édito de la semaine. Mais je participe aussi à l’élaboration des dossiers du magazine.

Il m’est arrivé qu’après avoir terminé d’écrire l’édito, est survenu un événement imprévisible et incontournable qui m’a obligé à changer le contenu, partiellement ou même totalement. C’était un peu la panique… Heureusement, avec l’aide d’Hachem, on est parvenu à relever le défi !

Yann Schnitzler, responsable publicitaire France

Torah-Box Magazine est un concentré de Torah et un lieu de partage pour toute la famille. En plus des Divré Torah, on y retrouve de l’actualité, des jeux et même des blagues (cherchez bien) ! Malgré les événements difficiles que nous avons traversés cette dernière année, la team mag s’efforce chaque semaine d’apporter une dose d’anti-stress pour atterrir ensuite, on l’espère, sur votre table du Chabbath.

Notre plus grande satisfaction est de réceptionner les témoignages de personnes, voire de familles entières, qui se sont renforcées dans leur pratique du judaïsme grâce à la lecture du magazine.

Je me rappelle d’une histoire particulièrement émouvante, la fois où une personne nous a adressé une dédicace pour l'élévation de l'âme de sa belle-mère, une femme exceptionnelle, et nous a assuré que celle-ci adorait le magazine, qu’elle l’attendait avec impatience chaque semaine et que chaque samedi soir dès la sortie du Chabbath, elle appelait ses enfants pour partager avec eux les contenus qu’elle y avait lus !

Je souhaite encore longue vie au magazine et à ses lecteurs !

SPÉCIAL NUMÉRO 300 !

Pour moi, le magazine Torah-Box est bien plus qu’un simple recueil de pages : c’est une véritable passerelle entre les enseignements éternels de notre Torah et notre quotidien. Il permet à chacun de se reconnecter avec nos valeurs profondes tout en apportant un éclairage accessible, inspirant et parfois même amusant sur de nombreux sujets. Il est devenu indispensable pour vivre un Chabbath de qualité en famille !

Mon rôle dans ce magazine consiste à rédiger des articles sur la Paracha de la semaine et à retranscrire des vidéos Torah-Box variées, afin de transformer les trésors que l’équipe propose en des contenus réactualisés et accessibles à tous.

Ce qui me marque le plus, dans ce projet comme dans tous ceux de Torah-Box, c’est l’investissement sans faille de toute l’équipe. Tout le monde travaille avec passion et bienveillance, sans jamais compter les heures. On sent une véritable mission commune, où chaque membre est animé par le désir constant d’apporter toujours le meilleur aux lecteurs !

Sommeil : votre bouclier

Le sommeil est pourtant bien plus qu'une simple pause nocturne. C'est le carburant de votre corps et de votre cerveau. Moins on dort, plus on s'affaiblit.

Les ravages d'un sommeil insuffisant sont multiples :

• L’hormone du stress explose, générant tensions et anxiété. Le système immunitaire en pâtit directement.

• Des fringales constantes et des kilos qui s'installent.

• Un cerveau fatigué perd en performances. Mémoire, créativité, attention : tout s'effondre.

• Humeur instable. L'irritabilité devient votre nouvel ami et votre seuil de tolérance est proche de 0. Quelques stratégies simples à adopter :

1. Déconnexion digitale : Dites stop aux écrans 30 minutes avant le coucher. La lumière bleue tue la mélatonine (l’hormone du sommeil).

2. Rituel apaisant : Tisane, lecture légère, méditation… Votre corps a besoin de signaux pour comprendre qu’il est l'heure de se relaxer.

3. Environnement optimal : Chambre fraîche, obscure et silencieuse.

4. Régularité : Même heure de coucher, même heure de réveil. Votre horloge biologique adore la constance. Le sommeil n'est pas un luxe, mais une nécessité vitale. L’OMS recommande de dormir entre 7h et 9h par nuit, alors pas question de le considérer comme un temps perdu. C'est l'investissement le plus simple et le plus efficace pour votre santé globale.

Pour la communauté, je pense que Torah-Box Magazine est devenu un incontournable, que ce soit pour découvrir le judaïsme, le point de vue de la Torah sur tous les sujets de la vie, pour partager la Torah en famille, pour lire des actualités fiables et pour passer un bon Chabbath ! Il est venu combler un manque crucial et les nombreux messages que nous recevons sont bien la preuve de son succès et qu’il ne laisse pas indifférent.

Au niveau plus personnel, le magazine représente ma mission principale au sein de Torah-Box. On ne compte plus les heures. J’y investis avec toute l’équipe énormément de temps, d’énergie, d’idées et de compétences pour apporter le meilleur de nos contenus à la communauté. C’est aussi des lundis fous, avec parfois 13 ou 14h de travail intense d’affilée, avec beaucoup de pression mais dans la bonne humeur. Malgré la quantité de travail, c’est au final un immense privilège que de pouvoir travailler au service de la communauté. Nous essayons toujours de prendre en compte les remarques des lecteurs (surtout si elles sont dithyrambiques !) et de grandir des critiques (parfois acerbes il faut bien le dire) qui nous sont adressées.

Je n’oublierai pas la fois où dans un avion Paris-Tel-Aviv, j’ai vu de nombreux passagers lire le magazine, notamment une femme assise près de moi qui lisait un de mes articles avec beaucoup d’attention !

Dafna Uzan, graphiste

Mon rôle est la mise en page des articles pour que le magazine soit agréable et attrayant à l'œil et à l'esprit ! Rien ne peut repousser les lundis du bouclage, nos familles et proches savent tous que le lundi nous ne sommes pas là ! Même les sirènes ne peuvent nous distraire de notre travail (ou presque) ce jour-là.

Pour moi, le magazine est devenu le pilier de la table de Chabbath pour tout juif, du plus orthodoxe jusqu'à celui se trouvant aux Bermudes ...Récemment, j'ai rencontré une francophone qui travaille à la radio israélienne (une jeune femme pas très pratiquante) qui m’a dit chercher chaque jeudi "son magazine" et qu’elle en "déguste les articles". A suivre…

HISTOIRE JUIVE par Rav Zalman Gurewitz

19 Kislev : Plongez au cœur du Roch Hachana de la ‘Hassidout !

Que se passa-t-il exactement ce 19 Kislev 1798 ? En quoi cette date marque-t-elle un tournant décisif pour le mouvement ‘hassidique ? Et comment cette fête si particulière estelle célébrée à travers le monde ? Le point avec le Rav Zalman Gurewitz, Chalia’h ‘Habad à Lyon-Villeurbanne, à l'occasion du 19 Kislev (ce vendredi 20/12/24).

Le 19 du mois de Kislev (ou Youd Tèt Kislev) est une date particulière dans la ‘Hassidout.

Ce jour est en effet célébré comme le "Roch Hachana de la ‘Hassidout". Que se passa-til exactement ce 19 Kislev 1798 ?

En quoi cette date marquet-elle un tournant décisif pour le mouvement ‘hassidique ? Et comment cette fête si particulière estelle célébrée à travers le monde ?

Le point avec le Rav Zalman Gurewitz, Chalia’h ‘Habad à LyonVilleurbanne.

Un peu d’histoire

Remontons quelques 300 ans en arrière. C’est à cette époque, au début du 17ème siècle, que le Ba’al Chem Tov fonda le mouvement de la ‘Hassidout quelque part dans les plaines de la Podolie.

Tov crut déceler un risque de schisme au sein du peuple juif ; c’est ainsi que ce géant de la pensée et de la bonté entreprit de revaloriser la ‘Avodat Hachem de tout un chacun, même du plus simple des Juifs : la Hassidout était née.

Maguid de Mezeritch, l’un des principaux élèves du maître de la ‘Hassidout, eut à son tour un élève d’un niveau inégalé, Rabbi Chnéor Zalman de Lyadi (17451812), qui devint plus tard le premier Admour de la dynastie Habad. Dans son œuvre principale le Tanya, celui qu’on surnommait l’Admour Hazaken vulgarise certains concepts jusque là réservés à seuls quelques initiés et s’emploie à diffuser le message révolutionnaire de la ‘Hassidout au plus grand nombre.

Il faut savoir qu’à cette époque, le peuple juif était divisé en deux catégories, formant chacun une sorte de caste : les Juifs instruits qui étudiaient la Torah, occupaient des postes importants ou faisaient du commerce ; et les Juifs simples, artisans ou travailleurs de la terre. Si tous étaient pieux, ils n’en constituaient pas moins deux groupes distincts que rien ne semblait rapprocher. Ils vivaient à part, ne se mariaient pas entre eux et parfois même priaient dans des synagogues différentes. Le fossé était tel que le Ba’al Chem

Les ‘Hassidim aiment du reste à rappeler que le nom Chnéor (qui signifie littéralement "deux lumières") est une référence au fait que le Ba’al Hatanya brilla aussi bien dans la Torat Haniglé (la face révélée de la Torah) que la Torat Hanistar (la Torah ésotérique).

Accusation mensongère et procès expéditif Mais en plus de son incommensurable érudition, l’Admour Hazaken s’employait également à une autre activité, hautement

plus suspecte aux yeux des fonctionnaires du Tsar : il colletait et envoyait des fonds aux Juifs vivant dans le dénuement le plus total en Erets Israël, alors terre désertique et infertile. Il n’en fallut pas plus à certains pour accuser le Rabbi de trahison envers la Russie tsariste et d’intelligence avec l’ennemi, soit l’Empire ottoman qui régnait alors en maitre sur Erets Israël.

Le Rabbi fut brutalement arrêté, accusé puis emprisonné dans les geôles tsaristes d’une forteresse située sur une île de la Neva, à Petersburg. Il y accueillit quelques jours plus tard ses maîtres, venus lui rendre visite. L’Admour Hazaken les interrogea : "Quelle terrible accusation céleste me vaut un tel châtiment ?", ce à quoi les Sages répondirent : "Tu es accusé dans le Ciel d’avoir pris des diamants [les enseignements ésotériques de la ‘Hassidout] et de les avoir traînés dans la boue [rendus accessibles au commun des mortels et non plus à une élite] !"

Plus qu’une libération personnelle, le 19 Kislev fut un événement décisif dans l’histoire du ‘Hassidisme, annonçant une nouvelle ère dans la révélation de "l’âme intérieure" de la Torah".

Récits et Farbrengen

C'est à cette date que l'Admour Hazaken comprit que sa diffusion de la 'Hassidout
était agréée par le Ciel.

"Devrais-je stopper mon œuvre ?", interrogea encore le Rabbi. "Non, tu la poursuivras car elle est appelée à s’étendre jusqu’aux confins de l’univers", répondirent alors les maitres, dans une phrase depuis restée célèbre.

Le 19 Kislev de la même année, alors que l’Admour Hazaken était plongé dans la lecture du psaume 55 et qu’il prononçait les mots : "Il libéra mon âme saine et sauve", on vint lui annoncer sa libération. Les accusations avaient été démontées, le mensonge été dévoilé. L’Admour Hazaken put regagner sa communauté et rejoindre ses disciples. Fort de l’affirmation de ses maîtres, il entreprit de diffuser avec plus de force encore les enseignements de la ‘Hassidout, désormais parfaitement convaincu de la nécessité d’une telle démarche.

"Aujourd’hui, ce ne sont pas seulement les ‘Hassidim de ‘Habad qui fêtent le19 Kislev, mais l’ensemble des ‘Hassidim tous mouvements confondus et même audelà", nous confie Rav Zalman Gurewitz. Et lorsqu’on lui demande comment se faitil que plusieurs figures de la dynastie ‘Habad furent emprisonnées mais que leur libération ne suscita pas forcément de célébrations similaires, il répond : "Certes, mais il faut savoir qu’il s’agit ici à la fois du fondateur de la ‘Hassidout ‘Habad mais aussi du premier Rabbi ayant connu un tel sort. Mais la véritable raison qui rend cet évènement si fort est qu’il permit à l’Admour Hazaken de comprendre que son œuvre de diffusion de la ‘Hassidout était agréée par le Ciel et qu’il la décupla dès sa libération de prison. C’est pourquoi du reste cette date ne concerne pas uniquement la communauté ‘Habad, mais l’ensemble de la mouvance ‘Hassidique."

Aujourd’hui, le 19 Kislev suscite d’importantes célébrations, aussi bien en Israël qu’à travers les communautés juives du monde entier. Les Juifs s’y réunissent afin d’écouter récits et cours de Torah, généralement inspirés de la ‘Hassidout, mais aussi fêter ce nouvel an particulier autour de Farbregen.

Souhaitons une belle et heureuse année à la ‘Hassidout ; puissent ses enseignements éclairés traverser les mers et atteindre les confins de l’univers !

Propos recueillis par Elyssia Boukobza

FEMMES

COUPLE

Histoire vécue : ne perdez jamais espoir !

J’ai du mal à comprendre. Est-ce que je n’arrive seulement pas à y croire ? ! Je lui repose la question trois fois d’affilée, et elle me répond la même chose !

J’ai décidé d’écrire ce message afin de pouvoir redonner de l’espoir à des couples qui attendent depuis un moment pour connaître la joie de devenir parents. Avec mon mari, nous sommes mariés depuis 13 ans, nous sommes heureux, et la seule chose qui manque à notre bonheur, c’est cet enfant tant attendu depuis des années...

Nous habitions dans le sud de la France, où nous avons fait des examens et plusieurs traitements qui, malheureusement, n’ont pas marché. À chaque fin de traitement lourd, une réponse négative, les embryons n’avaient pas tenu…

rester 14 jours à la maison et me reposer avant de faire cette fameuse prise de sang pour savoir si j’étais enfin enceinte.

C’était très long et je ne pouvais m’empêcher d’y penser… Le premier soir de ‘Hanouka, le mois des miracles, je reçois les résultats.

J’appelle ma Koupat ‘Holim et je leur dis : "Voilà, j’ai reçu mes résultats sanguins et j’ai un taux de 74."

Elle me répond : "Si c’est en-dessous de 5, c’est négatif, et si c’est supérieur, c’est positif."

Ce fut une grande déception, des larmes, très difficile moralement et psychologiquement, car je vois arriver vers la quarantaine et toujours pas cette joie d’être maman…

Une montée pour tout changer

Avec mon mari, nous décidions de tout laisser et de repartir à zéro en faisant notre Alya Comme dit le fameux dicton : Méchané Makom, Méchané Mazal, ce qui veut dire "Quand tu changes d’endroit, ta chance change" ! Nous voulions y croire.

Baroukh Hachem, nous arrivons donc en terre Sainte, chez nous, la place de chaque Juif. J’ai dû attendre six mois pour avoir ma Koupat ‘Holim, étant donné que j’avais déjà vécu en Israël et j’avais donc perdu mes droits de ‘Ola ‘Hadacha. Mon statut était celui de Tochav ‘Hozéret, et il a donc fallu attendre six mois pour que je puisse enfin commencer les traitements.

Dans ma tête, je me suis dit que ça n’allait pas marcher. J’en étais vraiment persuadée, car, malheureusement, j’avais l’habitude des déceptions… À la fin du protocole, je devais

La grande nouvelle

J’ai du mal à comprendre. Est-ce que je n’arrive seulement pas à y croire ? ! Je lui repose la question trois fois d’affilée, et elle me répond la même chose !

Je raccroche, j’appelle mon mari qui est au travail, je lui raconte, et il me dit : "Alors 74, c’est supérieur à 5, tu es enceinte ma femme !"

J’aurais aimé lui annoncer autrement du coup…

Je ne réalise pas ! Je fais venir l’infirmière à la maison pendant deux semaines pour faire la prise de sang pour m’assurer que le taux monte… Et Baroukh Hachem, il monte !

Je vais à ma Koupat ‘Holim, et je vois la personne que j’avais eue au téléphone, et elle me dit discrètement : "Je ne te l’ai pas dit au téléphone, mais Mazal Tov, tu es bien enceinte !"

Je vais faire ma première échographie, j’étais avec mon mari, et tout d’un coup, on ne voit pas un, mais deux embryons...

Coup dur et délivrance

nous accordes encore plein de bébés en bonne santé, Amen ! !

Mon cœur se met à battre, des larmes à couler… Des larmes de joie !

Malheureusement, au bout du quatrième mois, on m’annonce que le cœur d’un des bébés s’est arrêté. Sur le coup, ce fut très dur pour moi et je me mis à pleurer.

Et dès le lendemain, j’ai regardé le Ciel et j’ai dit : "Hachem, j’accepte. Merci de m’avoir laissé un enfant. Puisse-t-il grandir dans mon ventre en bonne santé !"

Le désespoir n’existe pas et Hachem n’oublie personne.

Mesdames, j’ai oublié de vous préciser qu’avant de commencer les traitements, j’ai été à Ouman, chez le Tsadik Rabbi Na’hman. J’ai prié et pleuré de tout mon cœur en lui demander de me venir en aide. Mon mari est allé seul également, a aussi pleuré de tout son cœur, et a fait Hidbodédout (s’isoler).

Baroukh Hachem, j’ai accouché d’une Tsadéket !

Merci Hachem de tout mon cœur de m’avoir permis d’être enfin cette maman qui a tant d’amour à donner, de faire la Mitsva à mon mari de devenir papa, et que Bé’ézrat Hachem, Tu

Comment arrive-t-on à la gare centrale ? Je dois prendre le bus numéro

5. Combien coûte un ticket de transport ?

Est-ce que cette ligne s’arrête à ma station ? Si

Je tenais à apporter ce témoignage sur les conseils d’une amie, afin de pouvoir dire à ces futurs parents que le désespoir n’existe pas et qu’Hachem n’oublie personne.

Ne baissez jamais les bras et que l’on n’entende que des bonnes nouvelles, Amen !

D’après un témoignage reçu (anonyme)

Transports en commun

ce n’est pas le cas, où faut-il descendre et prendre un autre bus ? Merci beaucoup !

Vocabulaire

(Ta’hana) – station, arrêt

(Merkazit) – centrale

(Otobus) – bus

(Mispar) – numéro

(‘Olé) – coûte, monte

(Kartis Nessi’a) – ticket de transport

(Kav) - ligne

(‘Otsèr) – s’arrête

(Larédèt) – descendre

(La’alot) – monter

D’autres mots avec la racine ע.ס.נ (voyager)

(Nossé’a) – passager / il voyage

(Hassa’a) – car de ramassage, transport organisé

(Massa’) – expédition, voyage long

HISTOIRE À SUIVRE

La vie en Froum – Episode 21 : Rencontres d’un nouveau genre

Chaque semaine, retrouvez les aventures d’Eva, célibattante parisienne de 30 ans… Super carrière, super copines. La vie rêvée ? Pas tant que ça ! Petit à petit, Eva découvre la beauté du judaïsme et se met à dessiner les contours de sa vie. Un changement de vie riche en péripéties… qui l’amèneront plus loin que prévu !

Dans l’épisode précédent : Après avoir fait connaissance avec Mme Charbit, la directrice du séminaire, ainsi qu’avec la chambre exigüe qui lui a été attribuée, Eva entame son premier cours de Torah qui faillit bien lui faire regretter sa décision… Les trois premières semaines de séminaire étaient passées en une fraction de seconde. J’avais réussi à m’intégrer bien plus facilement que je ne l’aurais cru. Bon ok, le réveil aux aurores c’était pas encore ça, mais en gros, vraiment, je me sentais comme un poisson dans l’eau (même si mon aquarium avait été réduit de moitié niveau espace).

J’avais troqué mes talons de 8 cm pour une paire de ballerines, seule concession à mon style chic parisien… mais il fallait penser pratique quand on se déplaçait dans une ville sans métro et savoir marcher vite si on ne voulait pas rater son bus !

Mon grand bonheur, c’était les cours où on étudiait le ‘Houmach. Chaque page que je découvrais me donnait l’impression d’ouvrir un coffre à trésors ! Même des passages sur les habits du Cohen Gadol réussissaient à m’intéresser et pas uniquement parce que ça parlait mode ! Mais à chaque cours, j’avais le sentiment que mon lien avec Hachem devenait plus profond et fort. C’était le bonheur !

A l’étage des chambres, c’était bonne ambiance, un peu comme une colo pour adultes. Personne ne se prenait au sérieux et ça faisait du bien. Je partageais ma chambre avec Léa. On était très différentes, mais la cohabitation était chouette (même si je ne comprenais toujours pas pourquoi elle laissait systématiquement ses portes d’armoires ouvertes). Léa venait de terminer ses études d’ingénieur en réseaux télécoms. Oui, oui, c’était une tête (mais à force de papoter avec elle le soir avant de dormir,

j’avais découvert qu’elle avait aussi un grand cœur).

D’ailleurs, ce soir, elle était assise en tailleur par terre, écouteurs dans les oreilles, en train de rédiger un devoir, pendant que moi j’entamais mon deuxième yaourt liégeois avec pépites de choco qui était dangereusement addictif, quand on entendit un cri de ralliement dans les couloirs : “Alerte générale, préparation pour Chidoukh, rendez-vous immédiat dans la chambre de Dana !”

Je crois que s’il y avait eu une alerte incendie, on ne se serait pas levées plus vite ! En moins d’une minute, on avait fait un débarquement en force dans la chambre de Dana qui se tenait face à la glace avec un tas de jupes dans les mains.

“Bon, les filles, nous dit Hanna, Dana est en méga-stress : c’est sa deuxième rencontre avec Raphaël et elle panique sur le choix de la jupe : je suggère un vote !”

C’était toujours l’euphorie, les préparatifs au Chidoukh : ça débattait des coiffures, du choix des tenues, de la coordination des accessoires… mais c’était tout sauf superficiel ! En fait, le vrai but de la manœuvre, c’était de détendre l’atmosphère avant le rendez-vous pour ne pas que la fille n’arrive trop anxieuse, ni stressée. Et pour mettre l’ambiance, Hanna, c’était la meilleure. Ce soir encore, on eut le droit à pas mal de blagues sur le sujet. J’avais vite compris depuis mon arrivée que lesChidoukhim, c’était LE sujet au séminaire, quand on ne parlait pas Torah. D’ailleurs, une fois de retour dans notre chambre, Léa me demanda d’un air songeur : “Tu n’aimerais pas toi aller en Chidoukhim à Jérusalem ?”

J’avoue que ça ne m’était pas venu à l’esprit depuis mon arrivée à Baté Sarah !

"Je ne sais pas, ça me paraît un peu démodé comme mode de rencontre. C’est quelqu’un qui

décide pour nous qui on devrait rencontrer… comme si on était incapable de trouver par soi-même. En plus, je me vois mal assise en face d’un inconnu lui dire si je rêve d’une famille nombreuse ou lui demander s’il y a des antécédents d’allergies dans sa famille… Bonjour le romantisme !

- Hein ? Mais c’est quoi ce gros cliché ? Dé-modé ? Il faut que tu révises tes classiques, parce que c’est la seule méthode qui a fait ses preuves à travers les siècles. D’ailleurs, comment tu crois qu’Its’hak a rencontré Rivka ? Par appli ? Non, madame ! Le premier Chadkhan (marieur), c’était Eli'ézer… Tu vois, le Chidoukh, c’est un concept Made In Torah. Et Eva, ce que tu décris, ce n’est pas un Chidoukh : c’est un questionnaire médical... Toi, ça se voit que tu n’as jamais fait de Chidoukh !

- Parce que toi oui ?

- Pas encore en Israël, mais en France, oui. Moi perso, les garçons, je ne les fréquente pas. Donc, j’ai pas d’occasion d’en rencontrer. En plus, je suis contente qu’une femme d’expérience soit

capable de me proposer de rencontrer des personnes qui pourraient me correspondre, plutôt que de faire confiance à mon instinct ou à un 6ème sens que je n’ai pas ! Et oui, ça m’est arrivé plus d’une fois d’avoir des rendez-vous très romantiques, bien plus que si j’avais vécu la rencontre magique via réseaux sociaux !

- Ah bon, romantique comment (oui j’avoue elle me donnait envie d’en savoir plus) ?

- Déjà, quand tu vas en Chidoukh, tu as des discussions vraiment intéressantes. Tu parles de ta vision des choses, de la place du judaïsme, comment tu te vois avancer dans la vie, de ce que tu aimes… et l’autre aussi, ce qui te donne un aperçu sincère dès les premières rencontres. Et pour moi, il n’y a pas plus romantique que de voir deux personnes qui s’intéressent réellement l’une à l’autre pour ce qu’elles sont. Et si ça ne marche pas ? Et bien, on s’arrête là sans pression et ça n’aura coûté qu’un café et quelques heures de notre temps."

À l’hôpital pendant ‘Hanouka !

Je suis à l’hôpital pendant ‘Hanouka. Les règles sont que je ne peux allumer à l’intérieur du bâtiment, mais seulement à l’extérieur. Comment faire ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Dans une situation telle que la vôtre :

1. si vous êtes marié, vous êtes acquitté par l’allumage de votre épouse, mais il est bien d’agir comme mentionné dans le paragraphe suivant,

2. si vous n’êtes pas marié, vous allumerez une torche électrique ou tout appareil d’éclairage (lampe de chevet, etc.) et vous réciterez la Brakha en pensée, sans bouger les lèvres. (Kaf Ha’haïm 673, 19 ; Yabi’a Omer 3 Ora’h ‘Haïm 35 ; Ye’havé Da’at 4, 38 ; Or Israël 4, 24 ; Rambam Hilkhot Brakhot 1, 7 ; Mo’adé Hachem ‘Hanouka 6, 9)

Faire son lit pendant Chabbath

Peut-on faire son lit le Chabbath matin, même si on ne va pas forcément le réutiliser pendant Chabbath mais seulement après Chabbath ? Y a-t-il un interdit à ce sujet dans le cas où on préparerait quelque chose inutile pour Chabbath, et justement pour après Chabbath ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Si l’intention est d’avoir une chambre bien rangée en l’honneur du Chabbath, c’est permis. (Michna Beroura 302, 19 et 289, 1 ; Ktsot Hachoul’han 117, 9) Certains décisionnaires pensent que si on n’a pas l’intention de rentrer dans la chambre où se trouve le lit, la permission est à revoir. (Choul’han ‘Aroukh Harav 302, 10 ; ‘Arokh Hachoul’han 302, 13 ; Darké ‘Oneg 2, 475, 8)

Qu’est-il interdit de faire pendant ‘Hanouka ?

Y a-t-il des interdits pendant ‘Hanouka (par exemple, travailler certains jours, écrire à la main, etc.) ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

1. Durant ‘Hanouka, tous les travaux sont permis. Par contre, il est interdit de jeûner, le jour anniversaire du décès de l’un des parents, par exemple. (Choul’han ‘Aroukh Ora'h ‘Haïm 670, 1 ; ‘Arokh Hachoul’han Orah ‘Haïm 670, 8)

2. Les femmes ont l’habitude ne pas s’adonner à certains travaux durant la première demi-heure suivant l’allumage des bougies de ‘Hanouka : couture et lavage du linge.

Mais les tâches ménagères telles que la cuisson (sans limite) et le nettoyage de la maison, si cela est vraiment nécessaire, sont permises.

Certaines femmes ne font strictement rien si ce n’est la friture des fameux beignets et la cuisson du repas des enfants, si cela n’a pas été fait auparavant. (Choul’han ‘Aroukh Orah ‘Haïm 670, 1 ; Mibeth Lévi 18, 3 ; Michna Broura 670, 3, 15)

Comment réparer un ‘Hiloul Chabbath ?

Comment réparer une profanation du Chabbath ?

Réponse de Rav Avraham Garcia

La réparation à faire en cas de ‘Hilloul Chabbath est mentionnée (Rama 334, 26) mais, de nos jours, les décisionnaires sont d’accord pour préférer une autre sorte de Tikoun, plus constructive par rapport à notre niveau : organiser par exemple une étude sur les lois de Chabbath, qui sera bien plus réparatrice. Le Gaon de Vilna a déjà innové à son époque avec le Ta’anit Dibour (jeûne de la parole), c’est-à-dire de ne pas parler pendant une journée si ce n’est des paroles de Torah.

Si l’acte a été commis par inadvertance, on pourra aussi offrir la somme d’un agneau ou d’une chèvre à la Tsédaka et lire la Paracha du sacrifice expiatoire qui se trouve dans Vayikra (4, 2735). Si possible, on lira aussi la Parachat Tsav 6, 17-23. Il est préférable de réaliser cette lecture debout, et on devra la lire avec ferveur et le cœur brisé. À la fin de cette lecture, on dira Yéhi Ratson Miléfanékha Chéyéhé Zé ‘Hachouv Oumékoubal Kéilou Hikravti Korban ‘Hatat.

Red Bull, Cachère ?

J’aimerais savoir si le Red Bull goût myrtille, goût pastèque et goût mûre vanille sont Cachères en France ? Si oui, sont-ils autorisés dans tous les magasins ?

Réponse de Dan Cohen

Selon la liste du Rav Wolff, les trois Redbull que vous citez sont autorisés :

- Blue Edition (goût myrtille)

- Red Edition (pastèque)

- Winter Edition (mûre givrée et vanille)

Prénom "Yarden" pour une fille

Est-ce que le prénom Yarden peut être attribué à une fille ? Si oui, est-ce un bon prénom à donner ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Le prénom Yarden ne figure pas dans la liste des prénoms établie par nos maîtres. Pour quelques idées maîtresses à propos du choix des prénoms et pour le plus grand bien de votre bébé / enfant, rendez-vous sur le site de Torah-Box.

LA PARACHA POUR LES ENFANTS

Tout de suite, maman !

Les enfants, cette semaine, quand papa et maman vous demandent quelque chose, ne répondez pas "Attends", mais "Tout de suite" !

L'HISTOIRE

Simon est revenu de la bibliothèque tout excité : il a trouvé le fameux livre qui vient de sortir ! Il n’y avait pas beaucoup de chances pour qu’il puisse l’emprunter, et il a été surpris quand le bibliothécaire l’a désigné et a inscrit son nom sur la fiche d’emprunt.

Simon se hâte de rentrer chez lui. La couverture lui donne encore plus envie de découvrir l’histoire.

Il entre à la maison, marmonne un rapide bonjour et s’installe sur le canapé. Il ouvre le livre et se plonge dans sa lecture.

Dès les premières lignes, Simon n’est déjà plus là. Il se trouve dans une ville lointaine et froide, là où un enfant, perdu parmi des étrangers, essaie en vain de retrouver son papa. Le jeune enfant se retrouve seul, entouré de méchants individus. Et il les entend dire qu’ils ont l’intention de faire exploser toute la ville… "Simon !"

La voix de maman l’appelle avec une pointe de fébrilité. Simon s’extrait difficilement de son livre.

Quoi ? Sortir maintenant alors qu’il est en plein suspens ?

"Attends, maman", répond Simon en lisant son livre, "Je finis juste ce chapitre."

Maman donne son accord et Simon est à nouveau absorbé par son histoire.

Son héros s’est maintenant enfui. Mais sa cachette n’est pas très sûre. Les malfaiteurs risquent de le trouver d’un instant à l’autre…

"Simon !"

C’est à nouveau maman.

"J’attends toujours. Laisse un instant ton livre et file à l’épicerie."

Mais Simon ne voit pas les choses de cette façon. Encore un peu et les méchants vont l’attraper ! Comment pourrait-il maintenant s’occuper de ces histoires de tomates ?

"Maman, encore un moment ! Je suis en plein suspens…", répond Simon.

"Simon, tu veux bien s’il te plaît aller chez l’épicier et acheter deux kilos de tomates ?"

L'ENSEIGNEMENT

À la demande de Ya’akov, Yossef va rendre visite à ses frères bergers.

Sur la route, l’ange Gabriel essaie d’avertir Yossef du danger qu’il encourt, afin qu’il n’aille pas à la rencontre de ses frères qui ont l’intention de lui faire du mal.

Yossef est prévenu des intentions de ses frères. Malgré cela, il va à leur rencontre, comme lui a demandé son père.

Nous remarquons ici la Messirout Néfech totale dont fait preuve Yossef afin

Les

enfants, posons-nous les bonnes questions !

Toi aussi, tu t’es déjà retrouvé dans une situation comme celle de Simon ?

À ton avis, comment Simon aurait dû se comporter ?

d’accomplir la Mitsva de Kiboud Horim, le respect des parents.

La Torah met en évidence un autre point important. Lorsque Ya’acov a demandé à Yossef d’aller voir comment se portaient ses frères, Yossef lui a répondu : "Me voici" (Béréchit 37, 13).

Cette réponse signifie : "Je suis prêt à faire ce que tu me demandes, papa. Pas dans un moment, mais tout de suite."

Nos maîtres montrent l’exemple

Le Rav de Pechiskha, le Yéhoudi Hakadoch, étudie avec ses élèves.

Le Tsadik est complètement absorbé par son étude. Il ne se rend pas vraiment compte de ce qu'il se passe autour de lui.

Soudain, l’un des élèves a faim et rentre chez lui manger.

Après son repas, il s’apprête à rejoindre l’étude quand il entend la voix de sa mère.

"Peux-tu monter au grenier récupérer du foin ? Je suis incapable de grimper et j’en ai besoin de suite.

- Désolé, je dois retourner étudier, le Rav doit nous expliquer un passage difficile d’un instant à l’autre.

- D’accord, excuse-moi de t’avoir sollicité. J’ai besoin de ton aide de temps en temps. Ce n’est pas toujours facile d’être veuve ", dit la maman la voix sanglotante.

Alors qu’il sort de la maison en se dirigeant vers le Beth Hamidrach, les mots qu’a prononcés sa mère tourbillonnent dans sa tête. "Pourquoi j’étudie ? L’objectif de mon étude n'est-il pas d’utiliser ce que j’apprends dans ma vie quotidienne ? Il faut donc que je rentre à la maison et que je fasse ce que maman m’a demandé."

Le jeune homme récupère le foin dont maman a besoin et, honteux, le tend à sa mère : "Maman, voilà ce que tu m’as demandé. Excuse-moi de ne pas l’avoir fait immédiatement."

Un air d’immense satisfaction illumine le visage de maman.

"Un grand merci, mon fils. Et maintenant, va étudier. J’espère que tu n’as pas raté la leçon du Rav."

Il court étudier et prie : "S’il te plaît Hachem, je ne veux rien perdre des

précieuses paroles du Rav. Aide-moi à ne pas arriver trop tard !"

Quand il entre, il reste bouche bée : son Rav est encore plongé dans son étude !

Quelques instants plus tard, le Tsadik relève la tête de son livre, se lève et se dirige vers son élève pétrifié sur le seuil du Beth Hamidrach.

"Quelle Mitsva importante as-tu accomplie pour mériter que vienne avec toi un invité si prestigieux ?"

Le jeune orphelin baisse les yeux. Lui et ses camarades ne comprennent pas.

Le Rav poursuit :

"Quand tu es entré, j’ai vu qu’Abayé, le Sage du Talmud, t’accompagnait. À son entrée, il m’a aidé à répondre à la question difficile sur laquelle je butais depuis plus d’une heure.

Le jeune homme dit : "Lorsque j’ai compris que je commettais une erreur, je suis revenu chez moi pour faire ce que ma mère m’avait demandé."

Le Rav conclut : "Abayé était orphelin de père et de mère. Son nom en hébreu est composé des initiales qui forment la phrase suivante : "Par Toi, l’orphelin trouvera la consolation." Durant sa vie, Abayé n’a pas pu accomplir la Mitsva d’honorer son père et sa mère. C’est pourquoi, depuis son décès, il souhaite accompagner ceux qui accomplissent cette Mitsva."

L'exercice de la semaine

Les enfants, cette semaine, efforçons-nous d’accomplir immédiatement ce que nos parents nous demandent.

Fleurs de filo à la crème et au fromage

Voici une recette de fleurs de filo fourrées à la crème et au fromage. Une combinaison de textures et de saveurs facile à préparer en l’honneur de ‘Hanouka ou toute autre occasion !

Difficulté : Facile

Temps de cuisson : 20 min

Pour 6 personnes

Temps de préparation : 50 min

Ingrédients

• 1 paquet de pâte filo décongelée la veille au réfrigérateur

• 140 g de fromage kashkaval (ou tout fromage à pâte dure)

• 140 g de fromage feta émiettée (ou un autre fromage, même à tartiner)

• 1 œuf

• 200 g de crème fraîche

• Beurre fondu

• Sel (uniquement si les fromages ne sont pas déjà salés)

Réalisation

- Préchauffez le four à 200 °C. -Battez l’œuf avec la crème, puis ajoutez les fromages émiettés ou râpés. Salez si nécessaire.

- Coupez la pâte filo en carrés égaux et badigeonnez-les de beurre fondu. Tapissez un moule à muffins (12 cavités) avec les carrés de pâte. Remplissez chaque cavité du mélange de fromages.

- Enfournez jusqu’à ce que les fleurs de filo soient légèrement dorées, environ 20 minutes. Servez chaud.

Bonne fête de ‘Hanouka à tous !

Murielle Benainous

Perle de la semaine par

"La Torah est la lumière qui éclaire notre chemin dans l'obscurité de l'ignorance." (Rav 'Ovadia Yossef)

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