Torah-Box Magazine n°302 France - Vayigach

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n°302 1er Janvier 2025 I 1 Tévèt 5785 I Vayigach

L'ÉDITO DE LA SEMAINE

Les études profanes raffinent-elles le caractère ?

Bachar Al-Assad, chef d’État de la Syrie depuis 2000, a pris la fuite, quittant le pouvoir au grand soulagement de nombreux Syriens. Il est en effet accusé de crimes graves contre des opposants et des civils, incluant des détentions arbitraires, des tortures systématiques et l’utilisation d’armes chimiques contre des populations civiles. Il avait succédé à son père, Hafez Al-Assad, dont le règne autoritaire fut également marqué par de graves violations des droits de l’homme.

Lorsque Bachar, le fils, monte au pouvoir, on s’attend à voir naître un régime plus libéral, mettant fin aux méthodes brutales et aux crimes de son prédécesseur. N’avait-il pas suivi de hautes études d’ophtalmologie en Angleterre après avoir obtenu son diplôme de médecin ? Tout portait à croire que cet apprentissage des sciences médicales, ainsi que la fréquentation d’une certaine élite estudiantine loin de son père, ferait de lui une personne raffinée, civilisée et sensible aux besoins d’autrui. Mais voilà, ces espoirs se révélèrent vains, puisqu’il se montra encore plus cruel que son père !

En vérité, les études profanes n’ont absolument aucun impact sur le caractère de celui qui s’y plonge. Nos Sages l’ont affirmé de manière catégorique : "Si l’on te dit qu’il existe de la sagesse chez les Nations, tu peux y croire ; mais si l’on t’affirme qu’il y a de la morale chez elles, n’y crois pas !" Seule la Torah, transmise par D.ieu, possède le pouvoir de raffiner les traits de caractère et d’élever l’homme audessus de ses instincts primitifs. Les Pirké Avot, un recueil d’enseignements moraux, commencent justement par la réception de la Torah au mont Sinaï, comme pour dire que seule la Révélation divine permet d’acquérir les outils nécessaires pour affiner son caractère. La fréquentation des Sages et du Beth Hamidrach est incontournable

pour l’apprentissage des bonnes Middot, ainsi que pour la Émouna et la morale. C’est pourquoi Ya’akov Avinou, avant même de descendre en Égypte, un pays païen aux mœurs corrompues, enverra d’abord son fils Yéhouda pour y fonder une Yéchiva. Il est convaincu que seule cette démarche permettra à sa descendance de rester fidèle aux valeurs qu’il incarne avec les autres Patriarches. Tout au long de l'Histoire, le peuple hébreu a toujours fait de la construction de lieux de culte et d’étude une priorité absolue. Les communautés qui ont négligé cet impératif se sont toutes assimilées.

En parallèle, il convient également de se tenir, autant que possible, à l’écart des environnements étrangers à la Torah. Lorsque l’on annonce à Ya’akov Avinou que Yossef est "vivant" et qu’il règne sur l’Égypte, il peine à y croire. Pour lui, "vivre" signifie rester intègre dans les valeurs morales qu’il lui a transmises. Or, pour diriger un État, il est nécessaire d’être en contact constant avec des conseillers, des responsables, des chefs militaires et d’autres acteurs politiques. "Comment ne pas subir leur influence ?", pensait Ya’akov. Pour ces mêmes raisons, il refusera, plus tard, de bénir les deux fils de YossefEfraïm et Ménaché - qui ont grandi dans le palais royal, percevant, par esprit divin, que des impies descendront de ces deux petitsenfants. Là encore, il attribue cette réalité à l’ambiance néfaste du milieu dans lequel ils évoluent.

L’histoire ne change pas, et nos défis restent identiques à ceux de nos ancêtres. Par conséquent, la seule solution qui s’offre à nous pour les surmonter demeure les principes qu’ils nous ont légués, comme le fait de chercher à évoluer dans un cadre favorable au judaïsme.

Rav Daniel Scemama

SOMMAIRE

Rav Daniel Scemama

L'Édito - Les études profanes raffinent-elles le caractère ?

Actualités

Professeur Daniel Sebbag

L’Histoire s’accélère et Israël peut en tirer profit

Yedia

Ombres sur Notre-Dame

Rav Jacky Bismuth

Le message d'un rabbin de Villeurbanne

Femmes

Le pouvoir du toucher

Vu sur le Net

Devinettes sur la Paracha

Culture

Noël & jour de l'An : Le vrai visage

Rav Yehonathan Gefen

Responsable publication

Parachat Vayigach - La maîtrise de soi de Yossef

Shabatik

Histoire

De ‘Hassid à biker italien

Flash Chabbath

Dossier : La conversion

Devenir Juif

Les conversions aujourd’hui : Entretien avec Rav Yona Ghertman

Histoire à suivre - La vie en Froum

Episode 23 : Mon premier Chidoukh !

Questions au Rav

La Paracha pour les enfants

T’as fait la Brakha ?

Recette

Ragoût épicé à la viande en robe de pain

David Choukroun

Rédacteurs

Rav Daniel Scemama, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Pr Daniel Sebbag, Binyamin Tagger, Sarah Kisielewski, Ariel Marciano, Myriam H., Rav Jacky Bismuth, Rav Yehonathan Gefen, Mia Atlan, Dan Cohen, Roger Stioui, Rav David Haddad, Rav Avraham Kadoch, Murielle Benainous

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CALENDRIER DE LA SEMAINE

'Hanouka 7ème jour

Daf Hayomi Sanhédrin 15

Michna Yomit Sanhédrin 5-3

Roch 'Hodech

6 janv. 6 Tévet 7 janv. 7 Tévet

'Hanouka 8ème jour

Daf Hayomi Sanhédrin 16

Michna Yomit Sanhédrin 5-5

Daf Hayomi Sanhédrin 17

Michna Yomit Sanhédrin 6-2

Parachat Vayigach

Daf Hayomi Sanhédrin 18

Michna Yomit Sanhédrin 6-4

Daf Hayomi Sanhédrin 19

Michna Yomit Sanhédrin 6-6

Daf Hayomi Sanhédrin 20

Michna Yomit Sanhédrin 7-2

Daf Hayomi Sanhédrin 21

Michna Yomit Sanhédrin 7-4

Vendredi 3 Janvier

Rav 'Haïm Chmoulevitch

Rav David Ben Baroukh

Rabbi Ya'akov Cohen Gadicha

Samedi 4 Janvier

Rabbi 'Haïm Chaoul Hacohen Dweik

Dimanche 5 Janvier

Rav Avraham Ya'akov de Sadigora

Lundi 6 Janvier

Rabbi Ye'hezkel Chraga

Horaires du Chabbath

Paris Lyon Marseille Strasbourg

Entrée 16:48 16:51 16:57 16:28

Sortie 18:02 18:00 18:04 17:41

Zmanim du 4 Janvier

Paris Lyon Marseille Strasbourg

Nets 08:44 08:22 08:11 08:21

Fin du Chéma (2) 10:49 10:33 10:27 10:27

'Hatsot 12:56 12:46 12:44 12:34

Chkia 17:07 17:10 17:16 16:47

Les États-Unis optimistes sur une libération prochaine des otages

En dépit de la stagnation des pourparlers entre Israël et le 'Hamas, l'administration américaine s'est montrée optimiste en début de semaine quant à la possibilité d'un accord en vue de libérer les otages détenus pr l'organisation terroriste, ou du moins d'une première phase, avant l'entrée en fonction de Donald Trump. "Il y a des indications de convergence, il existe encore une bonne chance pour un accord sur les otages", ont déclaré des responsables américains aux familles. "Le 'Hamas doit prendre une décision et ouvrir la voie à un accord", indiquent des sources israéliennes, alors que l'organisation n'a toujours pas fourni la liste des captifs.

Une immense 'Hanoukia faite de débris d'obus exposée à Tel-Aviv

Crédits photos: Paolina Petimer

Samedi soir, une grande 'Hanoukia confectionnée à partir de débris d'obus, de roquettes et de drones lancés contre Israël par des groupes terroristes a été exposée puis allumée sur la Place des otages à TelAviv. C'est l'artiste Eli Gross qui a créé la 'Hanoukia, oeuvre qu'il a accompagné des mots : "Chaque débris raconte l'histoire d'un sauvetage. Des morceaux de missiles balistiques iraniens, des débris de drones yéménites et des roquettes du Liban sont symboles d'espoir et de lumière qui jaillit dans l'obscurité."

L’élimination de Haniyeh a failli dérailler en raison d’un climatiseur défectueux

Un climatiseur en panne a failli faire échouer l’assassinat par Israël du chef du 'Hamas, Ismaïl Haniyeh, le 31 juillet dernier. Le chef terroriste avait failli changer de chambre avant que le personnel de la maison d’hôtes ne parvienne à réparer le système de refroidissement, d’après un reportage de la chaîne N12 diffusé samedi. Selon les médias étrangers, le plan initial d’Israël était de tuer Haniyeh lorsqu’il se rendrait à Téhéran pour

les funérailles du président Ebrahim Raïssi, mort dans un accident d’hélicoptère le 19 mai. L’opération avait toutefois été abandonnée, car on craignait qu’elle n’entraîne la mort de civils.

Israël avait attendu plus de deux mois avant de poursuivre l’opération, lorsque Haniyeh était revenu pour l’investiture du nouveau président iranien Massoud Pezeshkian.

Le Premier ministre opéré de la prostate dimanche

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a subi avec succès une ablation de la prostate dimanche, a annoncé son cabinet par voie de communiqué. Mercredi dernier, il avait subi un examen à l’hôpital Hadassah de Jérusalem, à l’issue duquel les médecins avaient découvert une infection résultant d’une hypertrophie bénigne de la prostate. Depuis le diagnostic, Netanyahou a été traité par des antibiotiques qui ont permis d’enrayer l’infection, a précisé le cabinet du Premier ministre. Le Conseil des ministres de ce dimanche a toutefois bien eu lieu, a indiqué le cabinet de Netanyahou. En raison de cette intervention chirurgicale, le ministre de la Justice Yariv Levin a assuré temporairement l’intérim, ont indiqué les médias israéliens.

Une octogénaire tuée dans une attaque terroriste à l’arme blanche à Herzliya

Une femme âgée de 83 ans a été poignardée et a succombé à ses blessures lors d’une attaque à Herzliya vendredi matin. La police a confirmé qu’il s’agissait d’une attaque terroriste. Grièvement blessée, Ludmilla Lipovski, a été transportée d’urgence par les secouristes de Maguen David Adom au centre hospitalier Ichilov, où son décès a été prononcé. Selon le site d’information Walla, la victime résidait dans une maison de retraite et était sortie du bâtiment en attendant que sa fille vienne la chercher pour l’emmener chez le médecin. Le terroriste a été neutralisé par des agents de sécurité du quartier. Il était un ancien informateur du Chin Beth, selon l’agence de sécurité, avant d'être découvert. Il aurait ensuite été transféré en Israël à des fins de réintégration.

Appel à la vigilance face aux inondations dans le nord et le centre d’Israël

Les services de secours ont appelé les Israéliens à se montrer vigilants après de fortes pluies dans la nuit de samedi à dimanche qui ont provoqué des crues soudaines dans certaines parties du nord du pays et ont entraîné des dégâts matériels. Au moins une personne a dû être extraite d’un

véhicule inondé. Les Services d’incendie et de secours ont demandé aux Israéliens de s’abstenir de "traverser des routes inondées, les cours des ruisseaux et autres sources d’eau, ce qui pourrait mettre des vies en danger", appelant la population à l’appeler en en cas d’urgence.

Gaza : Tsahal arrête des centaines de terroristes dans un hôpital utilisé par le 'Hamas

Des avions de combat de l'armée israélienne ont bombardé des terroristes du 'Hamas cachés dans un ancien hôpital de la ville de Gaza, Kamal Adwan, servant de base opérationnelle au groupe terroriste, a annoncé Tsahal. Le bâtiment n'est plus un hôpital actif et a été utilisé par les terroristes pour planifier et exécuter des attaques contre les forces de Tsahal. Plus tôt, les Palestiniens avaient fait état de "sept morts dans une attaque israélienne contre un hôpital de la ville de Gaza". La veille, un raid de l'armée dans le même complexe avait permis l'arrestation de 240 terroristes, dont le directeur de l'hôpital.

Crash d'avion en Corée du Sud : 179 morts,

2 rescapés

179 personnes ont été tuées après qu'un avion de ligne a dévié de sa trajectoire à l'atterrissage et s'est écrasé contre le mur de l'aéroport international de Muan, en Corée du Sud, dimanche. L'accident s'est produit après l'atterrissage du vol Jeju Air 7C2216, qui transportait 181 passagers et membres d'équipage en provenance de Bangkok (Thaïlande). Tous les passagers, à l'exception de deux membres d'équipage, ont péri. "La cause de l'accident est présumée être une collision avec des oiseaux combinée à des conditions météorologiques défavorables", a déclaré Lee Jeong-hyun, chef de la caserne de pompiers de Muan, lors d'un point de presse. Elyssia Boukobza

La Rabbanite Nathalie Benchetrit nous a quittés

La Rabbanite Nathalie Benchetrit, épouse du Rav Yehia Benchetrit nous a quittés ce mardi 23 Kislev, veille de ‘Hanouka. Elle a été inhumée le lendemain au cimetière Har Haménou’hot de Jérusalem en présence de centaines de personnes venues d’Israël et de France.

Lors de son Hespèd, Rav Benchetrit, entouré de ses proches, a rappelé l’immense contribution et la Méssirout Néfech de son épouse envers son travail de diffusion de la Torah, le tout avec sagesse et simplicité. "Tout ce que j’ai pu faire, c’est grâce à elle, a-t-il dit. Pendant les 40 ans que nous avons passés ensemble, elle a accepté mes absences très fréquentes, des centaines de Chabbatoth passés loin de la maison, tout cela pour rapprocher nos frères de la Torah. ‘C’est notre capital, nous sommes milliardaires’, disait-elle. Elle-même, grâce à ses cours, a sauvé d’innombrables couples et a servi d’exemple à tant de femmes qui ont à leur tour fait le choix d’élever de grandes

familles", a-t-il rappelé. Il a aussi évoqué le dévouement de son épouse pour élever leur grande famille alors qu’elle-même était fille unique, famille à laquelle sont venus s’ajouter avec les années des gendres, des brus et des petits-enfants.

Le Rav a tenu à remercier longuement la communauté juive de France et d’ailleurs pour son extraordinaire mobilisation depuis ce 2 novembre, jour où la maladie de la Rabbanite a été diagnostiquée : des milliers de livres de Téhilim, des centaines de cours, de Hafrachot ‘Hala et de bonnes résolutions ont ainsi été dédiés à sa guérison. "Des mérites immenses qui maintenant l’accompagnent", a ajouté le Rav.

Puisse l’âme de cette Tsadéket, Odaya Nathalie Kamra Benchetrit, reposer en paix pour l’éternité et puisse-t-elle, de là où elle se trouve, entourer sa famille et tous ceux qui l’ont côtoyée, et les réconforter dans ces moments difficiles.

L’Histoire s’accélère et Israël peut en tirer profit

Le constat est à l’évidence paradoxal mais il est pour autant incontestable : Israël se trouve dans une situation géostratégique des plus confortables, quinze mois à peine après le tremblement de terre qu’ont constitué les massacres du 7 octobre 2023. Un genou à terre, meurtri en son cœur, l’Etat hébreu avait vu alors sa dissuasion affectée, sur le front Sud face au ‘Hamas comme sur le front septentrional face au ‘Hezbollah, actionnant dès le lendemain du pogrom une guerre d’usure épuisante pour les habitants du Nord du territoire. Si l’on y ajoute les attaques des ‘Houthis depuis le Yémen, l’équation stratégique posée par l’axe pro-Iran à Jérusalem était sans doute l’une des plus complexes jamais rencontrées depuis 1948. Le tableau est aujourd’hui autrement différent. Et l’on ne peut qu’insister sur le caractère spectaculaire et hors norme des dynamiques en cours au Moyen-Orient. L’histoire de ‘Hanouka et de ses lumières ne nous invite-t-elle pas à considérer les péripéties du peuple juif audelà du seul prisme des rapports de force et des antagonismes territoriaux ? Une nouvelle architecture régionale se met en place et l’Histoire s’accélère.

Nombre d’observateurs estiment qu’Israël n’a jamais été aussi puissant depuis plusieurs décennies. Jamais peut-être depuis le début des années 1990, sa position vis-à-vis de ses adversaires et ennemis régionaux n’avait été aussi favorable. Que l’on en juge. Le ‘Hamas dans la bande de Gaza ? Il demeurera sans doute, après l’établissement d’un cessez-le-feu et le retour des otages, une force locale qui cherchera à harceler les troupes israéliennes sur place et à tenter de fomenter des attentats terroristes sur le territoire israélien. Il ne sera plus toutefois un acteur de premier plan, disposant du pouvoir dans la bande de Gaza et des moyens militaires s’y adossant. Le maintien du contrôle israélien sur les corridors de Nétsarim, coupant la bande de Gaza en deux, et de Philadelphie, zone tampon de 14 km séparant Gaza de l’Egypte, sera l’une des questions les plus sensibles

auxquelles devra répondre le gouvernement Netanyahou dans les prochains mois.

Plus au Nord, le ‘Hezbollah, tout le monde en convient, a commis une énorme faute politique en rejoignant le ‘Hamas dans la guerre le 8 octobre 2023. Depuis, son chef emblématique, l’archi-terroriste ‘Hassan Nasrallah a été tué, son commandement décimée, son arsenal militaire et balistique considérablement anéanti. Les effets de la Seconde guerre du Liban de 2006 avaient duré 17 ans. On ne peut pas dire que la dissuasion israélienne à l’égard du ‘Hezbollah durera cette fois aussi longtemps. Mais on peut affirmer sans vaciller qu’Israël et son armée ont redéfini, avec force et courage, les règles de jeu dans le Nord et modifié en leur faveur le rapport de force. Reste à savoir si l’affaiblissement politique du ‘Hezbollah sur la scène intérieure se poursuivra - suivons ainsi de près ce qu’il se passera au Parlement libanais le 9 janvier prochain, séance au cours de laquelle il reviendra aux députés de s’entendre, enfin, sur le nom de leur futur président.

Calme restauré donc, dans les grandes lignes, au Sud et au Nord, mais tout cela serait incomplet sans la Syrie. Or la chute du régime de Bachar Al-Assad constitue une date rupture dans l’histoire contemporaine du Moyen-Orient et un événement duquel jaillissent pour Israël aussi bien opportunités qu’interrogations. La fuite du dictateur alaouite et le bombardement massif de ses installations militaires dans une campagne aérienne historique de l’aviation israélienne renvoient la reconstitution d’une puissance militaire crédible syrienne aux calendes grecques. Elle ôte en outre l’Iran et la Russie d’un pion majeur de leurs systèmes d’alliances régionales respectifs. Et il sera sans doute plus difficile pour Téhéran que Moscou d’obtenir des concessions du nouveau pouvoir syrien sunnite, dirigé par Ahmed Al-Charraa alias Abou Mohammed Al-Joulani. Le chef du groupe terroriste Hayat Al-Tahrir envoie depuis plusieurs semaines des gages de sa modération dans le but d’acquérir une nouvelle

respectabilité dans le concert des nations. Mais personne n’est naïf côté israélien. Il faudra surveiller comme le lait sur le feu les décisions du nouveau pouvoir damascène, en particulier les risques de rééermergence d’un péril djihadiste aux frontières d’Israël. L’état-major politique et militaire israélien redoute encore davantage les aspirations turques dans la zone. Car à l’évidence, la Turquie est l’autre grand gagnant régional de l’effondrement du régime d’Assad. Comment Recep Tayyip Erdogan cherchera-til à en profiter, après s’être une nouvelle fois illustré ces derniers mois par une rhétorique incendiaire, et souvent antisémite, contre Israël ? D’aucuns phosphorent déjà sur le remplacement à terme de Téhéran par Ankara comme menace stratégique numéro 1 de Jérusalem.

Mais le facteur X de la période s’appelle bien sûr Donald Trump. Le retour à la Maison Blanche de l’ancien président républicain est susceptible de faire bouger de nombreuses lignes du jeu international. Qu’en sera-t-il par exemple du

nucléaire iranien ? L’entourage de Trump a fait savoir que le président élu n’exclurait pas de régler cette question par l’usage de la force. Décidera-t-il par ailleurs d’accentuer les frappes contre la milice ‘houthie au Yémen qui, ne semblant rien avoir à perdre, multiplie les tirs de missiles contre Israël et les perturbations du trafic maritime international ? Deux dossiers d’une importance cruciale pour les intérêts israéliens. Et Binyamin Netanyahou sait pouvoir compter en la matière sur un allié déterminé à user de toutes les cartes de son jeu pour faire plier ses adversaires, y compris la ruse et la surprise opérationnelle.

Cinq ans après les Accords d’Abraham, le magnat immobilier ambitionne enfin de nouer le deal du siècle : un accord de normalisation entre Jérusalem et Riyad. Le symbole serait inouï et l’isolement de l’Iran renforcé.

Daniel Sebag, professeur, spécialiste de relations internationales

Ombres sur Notre-Dame

Le choix, conscient ou par "inadvertance", du maintien de cette statue comme élément du narratif de la cathédrale, vient donc assombrir le tableau de lumière, jeter une note discordante dans le concert de l’émotion esthétique…

La restauration de la grande cathédrale parisienne, après le terrible incendie qui l’avait frappée en 2019, aura donc été un succès. Au point que tout le who’s who planétaire aura tenu à participer à la cérémonie de réouverture. On n’a cessé alors de célébrer l’impressionnante beauté de l’édifice et, plus particulièrement, la lumière accrue que la restauration des murs et des vitraux lui aura conférée.

Peu auront pourtant remarqué une ombre troublante, au sein de cet océan de lumière…

reprise à l’identique de tous les éléments de l’édifice.

"N'eut-il pas été opportun de faire œuvre

de

lumière en retirant

de

la façade cette statue aux yeux voilés d'un voile infâmant

?

Des yeux voilés, au pays de la laïcité ?

Il ne s’agit pas ici de dénigrer l’extraordinaire prouesse d’une restauration, menée tambour battant depuis cinq ans, dans une synergie de talents et de savoir-faire que l’on croyait parfois oubliés ; ni la volonté de principe d’une

Il semble toutefois légitime de s’interroger : à la Révolution, nombres de statues et autres objets d’art ont été détruits et la Restauration, au début du XIXème siècle, a imposé une reconstitution à l’identique des trésors médiévaux. Choix qui peut se comprendre et même se justifier : les cathédrales ont en effet été conçues et édifiées à une époque où la grande masse du peuple était analphabète ou, à tout le moins, illettrée et privée de l’accès aux Écritures, réservé aux hommes d’Église. Les murs et vitraux devaient donc offrir aux croyants une sorte de livre ouvert, exposant dans la pierre, le stuc et le verre les grands événements et personnages de la sainte histoire biblique.

Et, à Paris comme à Strasbourg ou ailleurs, dans ce narratif muet de la puissance de

l’Église, deux personnages devaient se faire face : d’un côté une statue représentant l’Église fière et triomphante, couronne sur la tête et une lance à la main ; de l’autre, une statue figurant la Synagogue, tête baissée, lance brisée, coiffée du chapeau d’humiliation imposé au Moyen-âge aux Juifs de France ; et, surtout, les yeux voilés d’un bandeau, pour symboliser l’aveuglement obstiné des Juifs face aux lumières du christianisme. Cette statue avait été, comme nombre d’autres, détruite à la Révolution mais reconstituée à la Restauration.

L’occasion manquée

Notre question semble donc s’imposer d’ellemême : à une époque telle que la nôtre, où tant de choses ont bougé dans le monde chrétien, afin de rejeter certaines pratiques ou notions historiquement et négativement marquées ; à l’heure où, après un incendie dévastateur, des choix s’imposaient pour décider des

Le pouvoir des épices

modalités de la restauration du "livre ouvert" de la cathédrale ; n’eut-il pas été opportun de faire œuvre de lumière dans ce domaine-là lui aussi, en retirant de la façade cette statue aux yeux voilés d’un voile infâmant, symbole par excellence de l’anti-judaïsme chrétien ?

Dans un pays qui se targue d’ôter tout voile obscurantiste, marque d’infériorité et de discrimination, un tel geste aurait sans aucun doute représenté un acte fort et novateur.

Le choix, conscient ou par "inadvertance", de son maintien comme élément du narratif de la cathédrale, vient donc assombrir le tableau de lumière, jeter une note discordante dans le concert de l’émotion esthétique.

Singulièrement, en ce mois de Kislev qui vit d’autres lumières, celles de ‘Hanouka, rayonner face aux charmes factices de l’esthétisme hellénique.

Binyamin Tagger

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LE MESSAGE D'UN RABBIN DE VILLEURBANNE

Préserver son identité dans l’adversité

La Parachat Vayigach nous présente les retrouvailles entre Yossef et ses frères, mais aussi entre Yossef et son père, Ya’akov. Ces moments vont bien au-delà d’une simple réunion familiale. Yossef y révèle sa véritable identité et les valeurs qui l’ont toujours guidé.

Dans les premières

Parachiot, Yossef peut donner l’impression d’être calculateur ou opportuniste, mais dans Vayigach, il dévoile la facette d’un homme qui n'a jamais abandonné les valeurs puisées dans la maison de son père. Derrière des actions parfois perçues comme froides ou stratégiques, on découvre un frère qui aspire réellement à reconstruire des liens et à préserver l’héritage des douze tribus d’Israël.

vie ?” Ces mots ne visent pas à humilier, mais à provoquer une réparation. En effet, par cette déclaration, Yossef montre à ses frères que leur jugement passé était erroné : ils avaient ignoré l’impact de leurs actes sur leur père.

Pour amener ses frères à une prise de conscience, Yossef adopte une méthode singulière et très subtile. Plutôt que de les confronter directement à leurs erreurs passées, il les place face à une situation qui reflète ce qu’ils lui avaient euxmêmes fait subir des années auparavant. En cachant une coupe dans le sac de Binyamin, il recrée une épreuve similaire à celle où ils l’avaient vendu, les incitant ainsi à une Téchouva sincère. Ce stratagème pousse Yéhouda à plaider pour son frère : “Monsieur le dirigeant de l’Égypte, vous ne pouvez pas agir ainsi. Si Binyamin, que vous voulez retenir en otage, nous est enlevé, notre père en mourra, et nous en porterons la responsabilité.”

Malgré tout, Yossef ne garde aucune rancune. Il interprète leur trahison comme une pièce essentielle du plan divin. “Ce n’est pas vous qui m’avez envoyé ici, mais Hachem, pour préparer votre avenir.” Par ces mots, Yossef montre qu’il n’a jamais nourri de ressentiment envers ses frères. Il a conservé une foi inébranlable en Hachem, leur démontrant qu’il n’a jamais douté de la justesse des desseins divins et qu’il a su maintenir son niveau spirituel élevé malgré les épreuves.

Malgré tout, Yossef ne garde aucune rancune.
Il interprète leur trahison comme une pièce essentielle du plan divin.

Cette stature spirituelle est particulièrement remarquable lorsqu’on examine l’apparente transformation de Yossef en Égypte. En effet, Yossef semble, au premier abord s’éloigner des valeurs héritées de son père. En Égypte, il adopte une nouvelle identité : il s’appelle désormais Tsafnat Pa’anéa’h (“celui qui déchiffre les énigmes”), parle la langue locale et porte des vêtements royaux. Cette transformation est si marquée que Ya’akov, pendant un temps, peine à croire que Yossef puisse encore être en vie ou qu’il soit resté fidèle à son héritage !

C’est à cet instant crucial, ému par le plaidoyer de Yehouda, que Yossef décide de se révéler : “Je suis Yossef. Mon père est-il encore en

Cependant, lorsqu’il se fait reconnaître par ses frères, Yossef envoie à son père des signaux explicites de son attachement aux enseignements reçus. Il choisit d’envoyer des chars (‘Agalot) qui rappellent leur dernier sujet d’étude commune, la ‘Egla ‘Aroufa (la génisse

dont on brisait la nuque) Par ce geste, Yossef démontre à son père Ya’akov qu’il n’a jamais abandonné les valeurs transmises avant leur séparation. De plus, il envoie du vieux vin un écho à l’enseignement de Pirké Avot : il ne faut pas juger un tonneau à son aspect extérieur, car un tonneau neuf peut contenir du bon vin, tandis qu’un vieux tonneau peut être vide.

Ce message est clair : malgré son apparence extérieure transformée, Yossef a conservé une authenticité intacte.

Yossef nous enseigne donc une leçon essentielle : préserver son identité, même dans un environnement hostile et étranger. Bien qu’il fût pleinement intégré à la société égyptienne où il occupait une position élevée, il maintint une distance morale et spirituelle. Et il agit en vue de protéger ses frères de l’influence néfaste de l’Egypte : il leur conseilla par exemple de se présenter comme bergers, une profession méprisée par les Égyptiens.

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Ce choix stratégique leur permit de rester à l’écart de la culture dominante et de préserver leur identité et leurs valeurs. Yossef Hatsadik montra ainsi qu’il était possible d’être impliqué dans une société tout en gardant une fidélité inébranlable à ses racines.

À travers Yossef, nous apprenons nous aussi à conjuguer intégration et fidélité, en trouvant l’équilibre entre une implication active dans le monde et un attachement à nos valeurs spirituelles. Son parcours est bien la preuve que l’exil n’est pas une justification pour diluer son identité, mais au contraire une occasion de la renforcer, tout en apportant une contribution positive à la société environnante. Il nous enseigne que, même dans les contextes les moins favorables, le peuple juif a la mission de continuer à éclairer le monde par ses valeurs.

Rav Jacky Bismuth, Enseignant et responsable d’école à Villeurbanne (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)

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Bombe UNIQUE
Coup de fusil
Hagdoud Aivri 5/12, Gan Hayir, 77456 Ashdod

FEMMES

COUPLE

Le pouvoir du toucher

Que ce soit pour un genou écorché, un bonbon volé, une chemise salie, un cœur brisé ou une crise d’identité, votre enfant a besoin de votre chaleur.

À l’occasion de mes 50 ans, mes enfants m’ont offert un bon pour un massage relaxant en institut. Et je dois avouer que si j’étais quelque peu sceptique en y allant, je suis revenue conquise et régénérée.

Un cadeau régénérant

Quels ne furent pas ma joie et mon étonnement de voir à quel point ce moment me fut bénéfique ! Au fur et à mesure que ses doigts massaient mes épaules, mon visage, mes pieds, je me détendais, mon esprit s’apaisait, les douleurs que je ressentais depuis des années me quittaient, c’était magique. J’étais arrivée anxieuse, pressée, j’avais mal au genou et à la hanche, je repartais toute neuve, j’avais gagné 20 ans. Tout ça grâce à un massage d’une heure ? C’était incroyable, et pourtant bien réel. Cette séance m’a fait réfléchir sur le pouvoir du toucher. J’avais déjà entendu que le toucher pouvait guérir, mais, après mon expérience, j’ai dû me rendre à l’évidence. Le toucher fait bien plus que cela : il apaise, il réconforte, il construit. Le toucher est sacré. Et je comprenais alors tout d’un coup pourquoi la Torah nous ordonnait de l’utiliser à bon escient, avec les bonnes personnes, au bon moment.

Les vertus du toucher dans l’éducation

En tant que maman, je me suis mise à réfléchir en quoi le toucher pouvait m’aider dans ma mission quotidienne. La première chose à laquelle je pensais a été évidemment mes enfants. Nous rencontrons toutes des difficultés avec certains de nos enfants, que ce soit un enfant difficile, ou une période difficile, comme l’adolescence par exemple, nous sommes parfois contraintes de nager en eaux troubles.

Le contact physique, comme la Torah l’entend, est quelque chose de pur et de hautement spirituel. "

Lorsque vous sentez que vous avez épuisé les mots et métaphores pour faire entendre votre voix, lorsque vous sentez que vous vous heurtez à un mur et que vous êtes sur le point de craquer, essayez le câlin. Je sais que c’est dur, surtout quand on est énervés et qu’on a en face de soi un géant qui fait deux fois notre taille et notre force. Mais dites-vous bien que si vous brisez cette carapace, vous trouverez un enfant apeuré, indécis, qui a besoin de vous pour être guidé, même s’il ne l’avouera jamais, au grand jamais.

Que ce soit pour un genou écorché, un bonbon volé, une chemise salie, un cœur brisé ou une crise d’identité, votre enfant a besoin de votre chaleur. Il a besoin d’être réconforté et apaisé, et le prendre dans vos bras, l’étreindre pendant de longues secondes, lui donnera

tout l’amour et la confiance en soi dont il a besoin à ce moment-là pour aller de l’avant, bien plus que tous les discours du monde. Si la nourriture et l’eau nous sont indispensables pour vivre, au même titre, les câlins et bisous nous sont indispensables pour grandir. Ne soyez pas avares en gestes affectueux, certains enfants donnent l’impression d’être forts et indépendants, mais c’est probablement eux qui en ont le plus besoin.

Un toucher négatif… à appréhender du bon côté

Néanmoins, il existe des "mauvais câlins", des étreintes ou contacts physiques qui n’ont pas lieu d’être. Des marques d’affection mal distribuées, aux mauvaises personnes, aux mauvais moments, peuvent être néfastes et destructrices.

En effet, la Torah est très claire à ce sujet. Il est interdit à une femme de faire la bise, de serrer la main, ou même de tenter n’importe quel contact physique avec un homme étranger (par "étranger", j’inclus les oncles, les cousins, les beaux-frères, les amis de longue date…), et pareillement pour l’homme vis-à-vis des "femmes étrangères ".

Lorsque j’ai eu vent de cette Halakha pour la toute première fois, j’ai réfléchi au côté négatif. "En quoi une étreinte avec un ‘étranger’ peut me porter préjudice… ?", je trouvais des réponses évidemment, mais je n’étais pas entièrement satisfaite. Jusqu’à ce que mon mari me dise : "Change ta façon de voir les choses et pense positif."

Toucher sanctifié

Et là, ça a été la révélation. Le toucher est en fait sacré.

Lorsque deux jeunes mariés se prennent la main en sortant de la ‘Houppa après avoir été bénis, ce contact est sacré ;

Lorsque la maman apaise son enfant en le tenant dans ses bras, ce contact est sacré.

Il devenait alors évident qu’on ne gagnerait rien à banaliser un geste tellement pur et à le distribuer à tort et à travers.

Dans le Sanctuaire, se trouvait la sculpture en or des Chérubins. Ces personnages représentaient l’étreinte d’un homme et d’une femme. Si notre Créateur a décidé de mettre une telle sculpture dans l’endroit le plus saint au monde, ce n’est pas pour rien. En effet, le contact physique, comme la Torah l’entend, est quelque chose de pur et de hautement spirituel.

Ce cadeau d’anniversaire, pour le moins surprenant, m’avait ouvert de nouvelles perspectives sur le toucher et son pouvoir. Je le voyais totalement différemment et j’étais prête à utiliser ce sens qu’Hachem m’avait offert pour Le servir et remplir pleinement et avec amour ma mission de maman et d’épouse.

Cette semaine, je parlais avec un responsable communautaire de la décision halakhique d’un Rav très réputé, et puis, pour me persuader que la Halakha prononcée par cet honorable rabbin n’était selon lui pas juste, il me dit : "Bon mais tu sais qu’il est converti puisque j’ai moimême été mêlé à sa conversion il y a 30 ans». Une parole sale sans aucun intérêt 

On comprend mieux pourquoi le Rambam enseigne dans Hilkhot Dé’ot (6-4) que s’il y a un commandement d’aimer son prochain comme soi-même, il y a 2 commandements relatifs à l’amour qu’on doit porter à un véritable converti au Judaïsme : 1- celui de l’aimer comme n’importe quel prochain et 2- celui de l’aimer particulièrement car la Torah dit : "Vous aimerez le converti" ... statut qui le poursuivra (trop) même après 10 ans, 20 ans, ou 30 ans, qu’il soit devenu rabbin et que ses enfants aussi...

(Binyamin Benhamou)

Règle

Thème : Les 12 Tribus

du jeu :

Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un א, la deuxième par un ב, etc. Les participants doivent trouver le mot exact en hébreu. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot surligné dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.

Cet empire a exilé les 10 Tribus d’Israël et depuis, on ne sait ce qu’elles sont devenues.

Le cadet des douze frères.

Un des descendants les plus connus de cette tribu est Samson, qui a combattu les Philistins.

Dans cette Paracha, Moché Rabbénou bénit les 12 tribus.

Les noms des douze tribus étaient écrits sur le ‘Hochen (pectoral), sur quatre … de trois pierres précieuses.

La seule tribu qui n’a pas de part dans la terre d’Israël, car Hachem l’a consacrée.

La Torah décrit en détail le … de campement et de déplacement des tribus dans le désert autour du Michkan.

Cette tribu s’est associée à l’étude de la Torah de la tribu d’Issakhar en la soutenant financièrement.

La royauté ne quittera pas cette .

Cette tribu ainsi que celle de Réouven se sont installées à l’est du Jourdain avec l’accord sous condition de Moché.

Les dix … … ont servi d’expiation à la faute des dix frères qui ont vendu Yossef.

Il y a douze tribus, et elles ont un parallèle avec les douze … de l’année.

Onze, qui sait ce que c’est ? Onze, je sais ! C’est les onze … (extrait de la Haggada).

Cette tribu a été divisée en deux lors de son installation de part et d’autre du Jourdain.

Tous les frères se sont prosternés devant lui, sauf Binyamin qui n’était pas encore né.

est comparé à la gazelle, qui court très vite.

Lors de cet épisode décrit dans la Bible, la tribu de Binyamin a bien failli être décimée.

Après l’épisode de Réouven et de Bilha, la Torah réécrit ensemble les noms des douze fils, pour témoigner qu’ils étaient tous des … .

Même chez les fils de Ya’akov, il y a eu ce mauvais sentiment qui s’est installé et cela a causé la descente de la famille en Égypte.

L’aîné des douze tribus.

Après sa mort, les douze Tribus se sont séparées en deux clans : royaume de Yéhouda et royaume d’Israël.

Il y a 12 fenêtres dans le ciel, et la … de chaque tribu passe par sa fenêtre.

(Binyamin)
(Yéhouda)
(Lévi)
(Gad)
(Martyrs)
(Ménaché)
(l’Assyrie)
(les mois)
(Naftali)
('Essav)
(Dan)
(Zévouloun)
(les étoiles)
(la concubine de Guiva)
(jalousie)
(Réouven)

CULTURE

Noël & jour de l'An : Le vrai visage

Si on vous montrait dans quelques décennies vos descendants en train de faire la fête un soir du 7 octobre, que ressentiriez-vous ? Et si certains d'entre nous ressemblaient eux-mêmes à ces Juifs... ?

Pendant des siècles, les fêtes de Noël et de la St-Sylvestre furent synonymes de terreur pour les Juifs d’Europe et d’ailleurs. Nourries par les accusations de "juifs déicides", ces fêtes étaient le prétexte à des violences contre les communautés juives, perpétrées en toute allégresse et surtout impunité.

Saturnalia, la fête barbare

Peu sont ceux à le rappeler, mais de nombreux aspects de Noël tirent leur origine des antiques fêtes romaines des Saturnales. Les Romains y instituaient une période d’une semaine, du 17 au 25 décembre, durant laquelle les lois étaient tout bonnement abolies, les tribunaux fermés et les crimes impunis. Chaque communauté élisait un "ennemi public", qui devenait le "seigneur de l’anarchie". Contraint de se livrer à des excès, la victime était ensuite brutalement assassinée le 25 décembre, dans le but de "purifier" la société.

des Saturnales, bien que cette date ne repose à l’origine sur aucun fondement biblique.

JC est-il né le 25 décembre ?

Dans "The Battle for Christmas", publié en 1996, l’historien Stephen Nissenbaum explique que pour favoriser l’adhésion des païens pour qui l’abandon de ces pratiques dévoyées aurait été rédhibitoire, l’Église catholique permit que Noël conserve les excès des Saturnales : alcool, débauche, chants ivrognes dans les rues. En 1687, le révérend Increase Mather de Boston observait que "les premiers chrétiens qui célébrèrent la naissance de JC le 25 décembre ne croyaient pas que le Christ était réellement né ce mois-là. Ils voulaient simplement transformer les fêtes païennes de Saturnalia en célébrations chrétiennes".

Lucien de Samosate, poète et historien grec, décrit dans son essai "Saturnalia" cette fête comme étant marquée par des sacrifices humains, des abus d’alcool, des chants dénudés de maison en maison et des orgies. Les Romains y consommaient également des biscuits en forme humaine, une tradition toujours présente dans les pays anglo-saxons (les célèbres gingerbread men).

Pour faciliter sa diffusion et son implantation parmi les populations païennes au IVème siècle, le christianisme adopta les rituels débridés des Saturnales. Et pour rendre cette transition encore plus attractive, les ecclésiastes fixèrent la naissance de leur dieu au 25 décembre, le jour

C’est ainsi que certaines des pires coutumes des Saturnales furent ravivées par l’Église à Noël en 1466, sous le pontificat du pape Paul II, dans le but affiché de divertir les citoyens romains. Des Juifs furent ainsi forcés de courir nus dans les rues de Rome, après avoir été abondamment nourris, ce qui rendait l’épreuve encore plus ardue et surtout amusante pour la foule. Des témoignages rapportent que le pape, observant cette impudique humiliation, se délectait bruyamment depuis son balcon. Plus tard, aux XVIIIème et XIXème siècles, les rabbins du ghetto de Rome furent accoutrés en clowns et contraints de défiler dans les rues sous les quolibets et les jets d’objets des spectateurs. En 1836, à la communauté juive de Rome qui le suppliait de mettre fin à ces abus, le pape Grégoire XVI répondit évasivement : "Le moment n’est pas opportun pour faire des innovations"…

Joyeux Noël ?

Si les Juifs se sont toujours faits discrets à la période de Noël, la raison n’est pas anodine. De tous temps en effet, la soirée du 25 décembre fut marquée par des pogroms et des émeutes antijuives. Le 25 décembre 1100 par exemple, Baudouin de Boulogne est couronné roi de Jérusalem au terme de croisades meurtrières. En 1312, des émeutes antijuives sanglantes éclatent en Europe germanique le jour de Noël. En 1881, une bousculade mortelle lors d’une veillée de Noël dans une église bondée de Varsovie est attribuée à tort aux Juifs, laissant place à un pogrom qui dure trois longs jours. Des foules en furie investirent les rues, assassinant et violentant tout ce qui avait le malheur de se trouver sur leur passage. Des

centaines de maisons et de commerces furent dévastés. Un proverbe Yiddish ne dit-il pas : Niti iz a beyzer layd ("Noël est un lourd fardeau")… ?

"St" Sylvestre

Ils s’emparèrent de tous les rouleaux de la Torah des synagogues, qu’ils profanèrent. S’y opposant, des milliers de juifs furent sauvagement assassinés

La soirée du 31 décembre célèbre dans le calendrier chrétien le "saint" Sylvestre. Mais qui était donc cet ecclésiaste ?

St Sylvestre était un théologien chrétien qui fut également couronné pape en 314, durant le concile de Nicée (325). L’année précédant le concile de Nicée, Sylvestre s’employa à convaincre l’empereur romain Constantine d’interdire aux Juifs d’habiter Jérusalem et sa région. C’est ainsi que sous

Les plages cristallines les plus spectaculaires de la région la plus envoûtante

s’arrêta pas là : l’année suivante, il s’arrangea pour faire passer de nombreuses législations antisémites au concile de Nicée.

Bonne année

En 46 avant JC, l’empereur romain Jules César avait été le premier à établir le jour du nouvel an au 1er janvier. Il y ordonna la violente éradication des mouvements révolutionnaires juifs de Rome. Les rues baignaient littéralement dans le sang des Juifs.

En 1582, l’un des antisémites les plus virulents de l’histoire de l’humanité, Ugo Boncompagni, alias Grégoire XIII, rétablit officiellement le nouvel an dans son calendrier éponyme (bien qu’il célébrait déjà le nouvel an le 1er janvier avant 1582).

Le jour du nouvel an 1577, ce pape décréta que tous les Juifs de Rome devaient venir, sous peine de mort, écouter avec attention le sermon de conversion au catholicisme donné dans toutes les synagogues après la prière du vendredi soir. Non satisfait de ces seuls méfaits,

il promulgua ensuite une loi instaurant une taxe réservée uniquement aux Juifs et destinée à financer "la maison de la conversion" ainsi que les prêtres qui se rendaient chaque semaine dans les synagogues pour y prononcer leurs sermons. Donc contraints de payer eux même les prêtres qui cherchaient sans succès aucun à leur imposer la croix !

Pour couronner le tout, le jour du nouvel an 1581, Grégoire ordonna à ses sbires de confisquer tous les livres appartenant aux Juifs de Rome. Ces troupes s’emparèrent de toutes les copies du Talmud et de tous les rouleaux de la Torah des synagogues, qu’ils pillèrent et profanèrent. S’y opposant, des milliers de juifs furent sauvagement assassinés : torturés, brûlés vifs sur les bûchers avec leurs Sifré Torah Et vous, comment célèbrerez-vous désormais les fêtes de fin d'année ?

Marciano (tiré d’un cours de Rabbi Lawrence Kellemen)

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Vayigach - La maîtrise de soi de Yossef

Pourquoi Yossef avait-il besoin de se contenir ? Et que signifient les mots "en présence de ceux qui se tenaient devant lui" ?

"Yossef ne pouvait plus se contenir en présence de ceux qui se tenaient devant lui. Il s’écria : ‘Faites sortir tout le monde d’ici !" Et aucun homme ne fut présent lorsque Yossef se fit connaître à ses frères’." (Béréchit 45, 1)

La Paracha de Vayigach commence par le point culminant de la confrontation entre Yossef et Yéhouda et continue par la révélation poignante de Yossef. Deux questions peuvent être posées sur ce verset. Tout d’abord, pourquoi Yossef avait-il besoin de se contenir ? Et que signifient les mots suivants : "en présence de ceux qui se tenaient devant lui" ?

Une sanction nécessaire

L’explication du Kli Yakar sur ce passage nous aide à répondre à la première interrogation. Il précise que tout ce que Yossef fit subir à ses frères avant de se dévoiler à eux était planifié à l’avance afin de leur faire réaliser la gravité de leur faute et afin de la rectifier. Il fit en sorte d’agir mesure pour mesure, que ce soit en emprisonnant Chim’on qui était l’instigateur du complot contre lui, ou bien en voulant garder Binyamin, le deuxième fils de Ra’hel pour voir si leur haine à l’égard de Yossef avait disparu (et la détermination de Yéhouda pour sauver Binyamin prouva bien que le but avait été atteint)…

Le Chem Michmouel explique qu’après le plaidoyer passionné de Yéhouda, Yossef ne pouvait plus continuer sa comédie, car, comme

l’affirme le Midrach, Yéhouda était sur le point de le tuer. Ce qui laisse sous-entendre que sans cela, il aurait poursuivi — parce qu’il voyait que la haine et la méfiance semées plusieurs années auparavant n’avaient pas totalement disparu. (Béréchit 45, 1) Mais ses émotions étaient trop fortes et il ne pouvait plus continuer, même s’il connaissait l’importance de ce supplice pour les frères.

Rav Yérou’ham Leibovitz fait une remarque qui peut résoudre le deuxième problème posé, celui concernant la présence de tierces personnes. Yossef ne voulait pas embarrasser ses frères en se dévoilant devant tous les Égyptiens présents, c’est pourquoi il les renvoya. Malgré sa grande émotivité, Yossef eut la présence d’esprit d’écarter les étrangers pour ne pas faire honte à ses frères. (Da’at Torat Vayigach, Biourim 255)

Vitesse et précipitation

À l’inverse, Réouven, le frère de Yossef, est critiqué par Ya’akov pour avoir trébuché dans ce domaine. Plusieurs années auparavant, il déplaça le lit de son père. (Béréchit 35, 22) Quand Ya’akov bénit ses enfants, il blâme Réouven pour son impétuosité. À cause de ce défaut, il perdit le droit d’aînesse. D’où le caractère pernicieux de la Béhala. La véhémence et l’empressement poussent la personne à prendre des décisions impulsives, irréfléchies, sans prêter l’attention nécessaire aux conséquences de ses actions. Précisons que Réouven était un grand Tsadik et,

comme souvent, la Torah grossit son erreur pour que nous puissions en tirer leçon.

Notons que c’est précisément Yossef qui remplaça Réouven dans son statut de Bekhor (d’aîné), puisqu’il reçut une part double – ses deux fils, Éphraïm et Ménaché devinrent des tribus à part entière. C’est certainement du fait que Yossef excellait dans le domaine qui faisait défaut à Réouven.

Agir de façon réfléchie

Ces traits de caractère – la placidité et la fougue – nous accompagnent au quotidien et il faut connaître leurs implications dans notre vie. Tout d’abord, savoir réagir correctement aux émotions qui nous envahissent parfois, savoir se maîtriser.

Les Guédolim excellent dans ce domaine. En un jour enneigé, Rav Sim’ha Zissel Broïde, le Roch Yéchiva de ’Hevron, ouvrit la porte de la Yéchiva pour en sortir, au moment où un Ba’hour un peu exubérant lançait une boule de neige – bien évidemment, sans aucune intention de viser le Roch Yéchiva ! La plupart des gens auraient machinalement tourné la tête en direction du lanceur, mais pas Rav Broïde. Il se contint et ne chercha pas à savoir qui était le coupable ! Le jeune homme en question n’avait assurément pas fait exprès de lui causer du tort et il n’y avait donc aucune nécessité de lui faire honte en le dévisageant.

Bien sûr, ce genre de réactions ne peut survenir qu’après des années de perfectionnement de soi, mais chacun peut tenter de l’émuler à son niveau.

Prenons l’exemple d’un téléphone qui sonne en pleine Téfila, à la synagogue. Évidemment, il convient de faire attention à ce que chaque téléphone soit éteint (ou au moins silencieux) avant d’entrer à la Choul, mais cela peut arriver d’oublier. Si une sonnerie se fait entendre, il n’y aucun intérêt à tourner la tête pour voir de qui cela provient, si ce n’est de gêner son propriétaire... S’abstenir de regarder demande un certain niveau de maîtrise de soi.

Puissions-nous tous mériter de suivre les pas de Yossef dans sa présence d’esprit et dans sa remarquable capacité à se contrôler.

Résumé de la Paracha

1 Yéhouda propose à Yossef de le prendre en esclave en échange de son frère Binyamin.

2 Yossef se dévoile enfin à ses frères. Ils sont stupéfaits et craignent la vengeance de Yossef, mais il les rassure. Il leur demande de prendre leur père Ya’akov et de venir s’installer à Gochen, en Égypte.

3 Pharaon ordonne à Yossef de remettre des chariots à ses frères afin de transporter Ya’akov et sa famille de Canaan vers l’Égypte.

4 Les enfants de Ya’akov annoncent à leur père que Yossef est en vie et qu’il est vice-roi d’Égypte.

5 Ya’akov et sa famille comptant 70 personnes au total, déménagent en Égypte.

6 En route pour l’Égypte, Ya’akov fait une halte à Béer Chéva’ pour y offrir des sacrifices. Hachem rassure Ya’akov et lui annonce qu’aucun mal ne lui sera fait en Égypte et qu’il sera inhumé en terre d’Israël.

7 Yossef présente son père et cinq de ses frères à Pharaon.

8 Yossef vend la nourriture à tous les habitants du pays pendant les années de famine. L’argent des Égyptiens étant épuisé, ils achètent de la nourriture contre leur bétail dans un premier temps puis contre leurs terrains. Petit à petit, Pharaon devient propriétaire de toute l’Égypte.

SHA TIK BA

N°408

Feuillet

parents-enfants

PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :

Bougies de Yom Tov : s’assurer qu’elles sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas

pour Chabbath édité par Vayigach 5785

USTENSILES À NE PAS OUBLIER :

Un étui pour ranger l’Afikomane

Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »

JEU PAR ÉQUIPE 1

Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête

Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)

Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)

Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne

Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !

Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”

JEU

1

IDENTIFICATION

Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies

PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS :

DES ÉQUIPES

1. 3 Matsot chemourot (rondes, faites à la main)

2. Épaule d’agneau

7.Oeuf dur
3. Maror

1. Donnez un nom qui sonne espagnol à votre équipe. 2. Trouvez un le slogan le plus sympa) 3. Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. ( 2 points pour les plus drôles)

2.É u

4.Karpass

3. Maror (laitue romaine)

2

4. Karpass (céleri)

L’UN, L’AUTRE OU LES 2 ?

5. ‘Hazeret (laitue ou endives)

6.‘Harossèt

7. Oeuf dur

8. Bol d’eau salée

• Kora’h se rebelle.

> Aucun des 2.

> Chémot.

Des récompenses pour les enfants afin qu’ils participent au Séder 1.MatsotChemourot

• La traversée de la mer.

6.‘Harossèt
5.Hazeret

Pour chacun des éléments suivants, vous direz s’il concerne Sarah Iménou, Rivka Iménou, aucune des 2 ou les 2. Le Séfer Béréchit, le Séfer Chémot, Les 2 ou Aucun des 2.

• Deux sœurs ont le même mari.

> Béréchit.

• Un idolâtre se convertit.

> Chémot.

• Une petite montagne devient célèbre.

> Chémot

QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR

• Je compte 10 Parachiot.

> Aucun des 2.

A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main

• Un homme tue son frère.

> Béréchit.

• On y rencontre Paro’.

> Les 2.

• Hachem envoie des plaies.

> Les 2.

• Un père a presque tué son fils.

• Hachem se révèle dans un buisson.

• Des villes sont détruites par le feu.

Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun (fin du repas)

> Béréchit.

Kazayit 1 Kazayit

> Chémot

Hidour (au mieux) 2 Kazayit 2 Kazayit

> Béréchit.

MAROR

• Des hommes vendent leur frère.

> Chémot.

• La création du monde.

> Béréchit

• Les explorateurs médisent sur Israël.

> Aucun des 2.

Etapes du Sé Kore’h (sandwich)

La quantité de Maror 1 Kazayit

Bold’eau

JEU

SHA TIK BA

3 JEU EN ÉQUIPE (SUITE) 2

JEUX

UNE FAMILLE EN OR

(jeu d’intuition)

Répondez à la question proposée et gagnez 1 point pour chaque réponse qui se trouve dans la liste proposée.

Que fait-on pour éviter un coup de soleil ?

On met de la crème solaire.

On garde son T-shirt.

On se met sous un parasol.

On porte un chapeau.

On sort la nuit.

JEU

Citez des animaux célèbres de la Bible.

Le serpent de la faute.

L’agneau pascal.

Le veau d’or.

Le corbeau / La colombe de Noa’h.

L’âne de Bila.

LES DÉFIS DE LA SEMAINE

Répète sans te tromper, 7 fois, la phrase

• Mr et Mme Rivtoutaleur ont une fille, comment s’appellet-elle ?

> Elsa.

• Le nombre-clé : Quel âge a Ya’akov lorsqu’il descend en Égypte ?

> 130 ans.

• Le métier bizarre : Devinez quel est ce métier bizarre qui est en rapport avec un jeu qui se joue en plein air en posant 8 questions.

> Métier à découvrir : Ramasseur de balles de golf (Ce métier existe vraiment)

Terminer la blague : La vitamine C, mais…

> … elle ne dira rien.

Citez des bonnes résolutions que l’on a du mal à tenir.

Faire du sport régulièrement.

Manger plus sainement / Perdre du poids.

Arrêter de fumer

Se coucher plus tôt

Diminuer le temps passé sur les écrans.

“ Je veux et j’exige ; j’exige et je veux.”

• Record : Quel est le record du monde de balancement sur un pied détenu par l’Indien Arulanantham Suresh (8 propositions permises. Répondre par plus ou moins.)

> Près de 77 heures.

• Le saviez-vous : Quelle est la taille maximale constatée d’un anaconda vert , le serpent le plus long du monde ?

> 8.6 mètres pour 230 kg.

• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.

• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.

• Chante un chant de Chabbath.

SHA TIK BA

3 ÉNIGMES

1ère énigme

(pour les petits)

Dans une ferme, il n’y a que des vaches et des humains. Sachant qu’il y a 30 têtes et 104 pieds.

Combien y a-t-il de vaches et de personnes ?

Réponse : : S’il n’y avait que des vaches, il y aurait 1201 pieds (30x4) soit 16 pieds (120-104) de plus que les 104. Il y a donc 8 personnes (16/2) et 22 vaches (30-8).

2ème énigme

Araban Madou, mage réputé, se vantait de pouvoir répondre à n’importe quelle question concernant les événements futurs sans jamais se tromper. Il est vrai qu’il possédait un don lui permettant de voir dans l’avenir. Cependant, son disciple trouva une question très simple sur un événement futur à laquelle le mage ne put pas répondre.

Quelle est cette question ?

3ème énigme

HALAKHA QUIZ

Réponse : « Le prochain mot que tu vas prononcer est-il “Non” ? »

Je vis dans la forêt et je fais peur aux enfants On se cache lorsqu’on me porte sur le visage

Réponse : : Un loup

Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1 point à son équipe.

Qui recevra la punition la plus sévère ?

1. Celui qui dit du Lachon Hara’.

2. Celui qui écoute et qui y croit.

3. Les deux.

Réponse : 2

Dans quel cas n’a-t-on pas besoin de demander pardon à quelqu’un sur qui on a dit du Lachon Hara’ ?

1. Quand il habite dans un autre pays.

2. Quand ce qu’on a dit est vrai.

3. Quand il risque de nous haïr après cela.

Réponse : 3

SHA TIK BA 4 JEUX

A RACHI L’A DIT / RACHI L’A PAS DIT

Les participants doivent dire si les commentaires sur la Paracha ci-dessous ont été écrits par Rachi ou non pour gagner 1 point.

> Chap. 44, Verset 18

Yéhouda s’avança vers Yossef : “Tel un lion qui s’avance vers sa proie.”

Rachi l’a pas dit.

> Chap. 44, Verset 22

Si Binyamin quittait son père, celui-ci mourrait : “Les frères avaient peur que Binyamin meure en route car sa mère aussi est morte en route.”

Rachi l’a dit.

B

ÉNIGME TRALALA

> Chap. 46, Verset 4 Hachem dit à Ya’akov : “Je te remonterai d’Égypte vers Israël” : “Hachem lui garantit qu’il sera enterré en Erets Israël et pas en Égypte.

Rachi l’a dit.

> Chap. 46, Verset 29 Yossef attela son carrosse : “Il l’a attelé lui-même dans son zèle à vouloir honorer son père.”

Rachi l’a dit.

On lit une première fois l’énigme TRALALA, puis l’équipe 1 décide lequel des mots TRALALA, TRILILI ou TRULULU, elle souhaite qu’on lui dévoile. Elle peut ensuite proposer une solution à l’énigme. Si elle gagne, elle marque 2 points, sinon c’est au tour de l’équipe 2 de dévoiler un mot et de tenter de résoudre l’énigme. (Jeu de réflexion)

Énigme TRALALA

Énigme TRALALA 1 2

Tu y TRALALA un TRILILI pour en récupérer de TRULULU. Ces TRALALA du TRILILI sur qui tu peux TRULULU.

• TRALALA : Quand tu propulses un objet avec style, en espérant qu’il atteigne sa cible.

• TRILILI : le fidèle compagnon de plage et de jardin, qui rêve secrètement d’être rempli d’eau… mais finit toujours plein de sable ou de cailloux !

• TRULULU : Liquide transparent que l’on chauffe pour boire du thé.

Réponse

récupérer de l’eau.)

Un puits (Tu y lances un seau pour en

• TRALALA : Souvent dotés de super pouvoirs, ils passent leur temps à sauver le monde.

• TRILILI : Ce qui se passe tous les jours, comme une routine qui te suit partout.

• TRULULU : L’art de réciter les nombres dans le bon ordre.

Réponse

Les parents (Ces super-héros du quotidien sur qui tu peux compter.)

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Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box

Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche

De ‘Hassid à biker italien

Soudain, une énorme moto arrive avec grand bruit et s’arrête juste à côté d’eux. À travers le casque du motard, on aperçoit un visage pas très engageant…

Un groupe de juifs ‘Hassidiques américains fait un voyage en Italie, à la découverte de l’immense héritage juif du pays, dans les villes de Livourne, Florence, Rome, Venise…

Alors qu’ils sont dans un car privatisé, un énorme embouteillage se forme sur une route habituellement peu fréquentée...

Min’ha, Min’ha

Le groupe de touristes avait prévu de prier Min’ha à leur retour à l’hôtel, mais ils réalisent qu’ils n’arriveront pas à temps, avant le coucher du soleil. Les ‘Hassidim demandent à leur guide de s’arrêter à la prochaine station-service pour prier.

Le guide touristique rétorque : "On ne prie pas dehors comme ça, ici ! Surtout qu’on se trouve dans un coin où les gens n’ont pas l’habitude de voir des Juifs, et encore moins des comme vous avec de longues vestes, des barbes fournies et des longues Péot ! Je ne prendrai pas ce risque !

- Quelqu’un qui embellit une Mitsva, il ne peut rien lui arriver de mal !", répliquent-ils.

Le guide lâche prise et demande au chauffeur de s’arrêter à la station-service. Les ‘Hassidim descendent quand brusquement, une énorme moto déboule avec grand bruit et freine juste à côté d’eux. À travers le casque du motard, on aperçoit un visage pas très engageant. L’homme retire son casque, il a les cheveux totalement

rasés sur les côtés et une longue queue de cheval. Il demande au groupe :

"Min’ha ?"

Les ‘Hassidim, étonnés, répondent par l’affirmative. L’homme descend d’un bon et dit : "Ok, cool." Les ‘Hassidim ne sont pas au bout de leur surprise : l’homme prie Min’ha avec eux et récite le Kaddich. Aussitôt la prière est finie, l’homme lance : "Merci les gars, à plus", mais un ‘Hassid le retient avant qu’il ne parte :

"Excusez-moi, je voulais vous dire quelque chose. En vous voyant, je n’aurais jamais pensé que vous étiez juif…"

De la Kippa à la Harley

Le motard lui répond :"Grosse erreur, mon pote. J’ai grandi à Jérusalem dans une maison Froum. À mon adolescence, je me suis mis en retrait du modèle familial, je suis parti à l’étranger et c’est vrai que je suis tombé très bas. J’ai tout lâché, sauf ma croyance en D.ieu. Je suis resté convaincu de Son existence, mais j’ai réussi à me persuader que la pratique n’est pas essentielle.

Entretemps, mon père est décédé, il était très malade. Quelques jours avant sa mort, il m’appelle au téléphone.

‘Mon fils, tu sais à quel point ton éloignement de la famille et de la religion me brise le cœur. Je t’ai longtemps supplié de mettre au moins

tes Téfilin et de garder le Chabbath, mais j’ai l’impression de parler à un mur. Aujourd’hui, je suis sur mon lit de mort, je te demande juste une seule chose : quand j’aurai rejoint le monde de vérité, fais le Kaddich pour moi !

- Tu veux que je dise le Kaddich ? ! Mieux vaut pas pour toi ! Je mange pas du tout Cachère, je dis des vulgarités et ça fait des dizaines d’années que je ne fais plus attention à ne pas dire de médisance. Même si je récitais le Kaddich, ma bouche est trop polluée pour aider ton âme !

- Pourtant, il semble que D.ieu ait décidé que ce soit ce Kaddich-là que je mérite… Tout ce que je te demande, quand je ne serai plus de ce monde, c’est de faire le Kaddich, une fois par an, le jour de ma Azkara. C’est tout. Une fois par an ! Tu peux faire ça pour moi ?’

Un Kaddich par an

un de Tes enfants les plus dévoués. Si Tu veux que je fasse le Kaddich pour papa, fais en sorte que j’ai un Minyan ! Ce sera pour moi un signe : si mon Kaddich a une quelconque valeur à Tes yeux, je trouverai un Minyan ! Mais si mon Kaddich ne vaut rien, alors je n’en trouverai pas !’

"
Aujourd’hui, je suis sur mon lit de mort, je te demande juste une seule chose : quand j’aurai rejoint le monde de vérité, fais le Kaddich pour moi !

Je ne me vois pas refuser cette dernière volonté à mon père… Et je m’y tiens. Chaque année, je récite le Kaddich le jour de sa Azkara, je n’ai jamais oublié une seule fois de le réciter. Sauf que aujourd’hui, j’ai prévu de voyager depuis le petit village d’Italie où je vis jusqu’en Slovénie, à 700 kilomètres, pour rejoindre des copains. Et voilà qu’en plein voyage, je me souviens brusquement que c’est le jour anniversaire de la disparition de mon père aujourd’hui. Le problème, c’est que dans toutes ces petites villes sur la route, il n’y a pas de synagogue, pas de Minyan, donc pas de possibilité de réciter le Kaddich.

Pendant que je conduis ma moto, je ne sais pas quoi faire, alors je prie D.ieu le plus sincèrement possible, du fond de mon cœur, jusqu’à ce que des larmes d’émotion coulent sur mon visage : ‘D.ieu, je sais que je suis l’un de Tes enfants les plus rebelles, mais voilà, j’ai une demande spéciale, et cette demande, c’est pas pour moi, c’est pour mon papa qui est décédé, et lui, c’est

Je continue à rouler à vive allure et le soleil commence à se coucher. Je comprends que mon Kaddich ne vaut rien, ce qui m’a pas mal attristé. Je n’ai plus beaucoup d’essence, je m’arrête à une station-service et je vois un groupe de ‘Hassidim sortis de nulle part, qui s’apprêtent à prier. Ouah, des vrais ‘Hassidim, comme quand j’étais petit à Jérusalem… Mon cœur a fait un bond : D.ieu m’a permis de dire le Kaddich pour mon père ! D.ieu m’a montré que mon Kaddich vaut quelque chose !"

Le ‘Hassid écoute, très ému, ce récit incroyable et remarque : "D.ieu a créé tout cet embouteillage au beau milieu de la campagne en Italie, Il a fait arrêter une bande de ‘Hassidim qui a tout fait pour prier Min’ha du mieux possible… tout ça pour quoi ? Parce que tu devais réciter le Kaddich aujourd’hui ! Te rends-tu compte de la valeur de ton Kaddich ? Maintenant, j’ai une question très simple : pourquoi faire seulement le Kaddich une fois par an, alors que tu aurais pu le faire trois fois par jour ?"

Cet échange bouleverse le motard qui reste en contact avec le ‘Hassid et qui, progressivement, revient à la pratique de la religion.

Cette histoire nous montre que D.ieu est prêt à agencer des faits qui nous semblent invraisemblables, pour notre bien, pourvu que nous fassions preuve de bonne volonté. On apprend aussi la valeur unique de la prière dès lors qu’on la prononce d’un cœur sincère.

Alexandre

1. Réveiller son père pour la prière, permis ?

> Oui, pour une Mitsva obligatoire à délai limité comme la prière ou le Kiddouch. Le fils demandera à une autre personne que lui de le réveiller, sauf s’il est seul pour le faire. Mais pour une Mitsva facultative (Tsédaka, Minyan) c’est strictement interdit. (Yalkout Yossef 499)

2. Chabbath, recouvrir toutes les tables avec une nappe ?

> Non, seule la table qui sert aux trois repas devra être recouverte d’une nappe tout le Chabbath. Il est conseillé d’agir ainsi pour les autres tables aussi, mais ce n’est pas obligatoire. (‘Aroukh Hachoul’han 262, 2)

3. Réciter la bénédiction Chéhé’héyanou pour un smartphone ?

> Non, mais si l’appareil coûte plusieurs centaines d’euros et procure une grande joie, on pourra la réciter mais sans prononcer les noms d’Hachem. (Kaf Ha’haïm 223, 20)

Les lois du langage

Le ‘Hafets ‘Haïm nous enseigne qu’il est interdit de médire des défauts du prochain, et de dire par exemple qu’il manque d’intelligence. En outre, si, à ces propos diffamatoires, se mêle une déclaration mensongère, la faute est plus sérieuse encore et correspond à du Motsi Chem Ra’, de la calomnie.

Qualifier quelqu’un de peu intelligent est autrement plus grave, puisque cela risque de lui porter préjudice, allant même jusqu’à la perte de son emploi ou de sa respectabilité.

Une perle sur

la Paracha FLASH CHABBATH

"[…] Je suis Yossef, votre frère, que vous avez vendu pour l’Égypte." (Béréchit 45, 4)

Le Ktav Sofer pose la question suivante : pourquoi Yossef a-t-il prononcé à ce moment les mots "votre frère", alors que dans le verset précédent, il a simplement dit "Je suis Yossef" ?

Dans le premier verset, lorsqu’il se dévoila à ses frères, Yossef voulait leur faire une réprimande indirecte : "Si nous sommes frères, comment avez-vous pu faire une telle chose et me rendre esclave ?" C’est pourquoi il n’a pas dit qu’il était leur frère.

Lorsque ses frères entendirent cela, ils eurent honte. Or, nos Sages nous enseignent que lorsque quelqu’un a honte de sa faute, elle lui est pardonnée. (Brakhot 12b)

Lorsque Yossef constata qu’ils avaient honte, il déclara : "Je suis Yossef, votre frère."

Hiloula du jour

Ce vendredi 3 Tévet (05/01/2025) tombe dans le calendrier hébraïque

la Hiloula de Rabbi ‘Haïm Chmoulevitch. Gadol Hador ayant vécu au siècle dernier, il déplaça avec lui la Yéchiva de Mir de la Lituanie vers Shangaï, lors de la Seconde Guerre mondiale, avant de monter en Israël. Ses cours de pensée juive qui firent déplacer les foules ont été retranscrits dans le livre

Si’hot Moussar. Près de 100 000 personnes sont venues lui rendre un dernier hommage à son décès, en 1979.

N’oubliez pas d’allumer une bougie en son honneur afin qu’il prie pour vous !

DOSSIER

Devenir Juif

La conversion au judaïsme est un merveilleux voyage, spirituel, exigeant, qui traverse les âges et les frontières. Ce dossier explore les fondements halakhiques et philosophiques de la vision juive de la conversion, tout en éclairant le regard bienveillant que la Torah porte sur les convertis. À travers des exemples historiques et modernes, découvrez comment le judaïsme, sans prosélytisme, accueille avec amour et respect ceux qui choisissent de rejoindre le peuple d’Israël et d’embrasser le joug des Mitsvot. Immersion au cœur d’une tradition millénaire.

Disons-le d’emblée : le peuple juif s’est toujours montré ouvert et accueillant à l’égard des convertis. Le Créateur aime les prosélytes et nous avons nous aussi le devoir de les aimer. La Torah nous interdit à six reprises brimades ou vexations à l’égard des prosélytes, dont la sensibilité exige des égards particuliers. Preuve en est le nombre de personnalités marquantes du peuple juif étant elles-mêmes originaires de peuples étrangers.

Commençons par le premier et le plus grand, Moché Rabbénou, qui épousa une convertie. Le prophète ‘Ovadia était un converti. Le début de la lignée messianique commence avec Ruth qui était elle-même une convertie moabite. La Guémara nous révèle que même des ennemis réputés d’Israël ont eu parfois une descendance prestigieuse dans le peuple juif, tels que Naaman, un général syrien de l’époque biblique, ou Névouzaradan, le général

La conversion

babylonien qui détruisit Jérusalem – tous deux finirent par se convertir. Des petits-fils d’Haman, qui a voulut exterminer le peuple juif comme il est écrit dans la Méguilat Esther, ont enseigné la Torah à Bné-Brak. Des descendants de Sisra, un général qui combattit les Hébreux à l’époque des Juges, assumèrent la tâche éminemment sainte d’enseigner aux enfants de Jérusalem. Ceux de San’hériv, qui exila les dix tribus perdues, comptèrent parmi les plus prestigieux maîtres du Sanhédrin, Chéma’ya et Avtalion. Ajoutons que selon certains avis, Rabbi ‘Akiva serait le descendant d’une famille de convertis, tout comme Rabbi Méïr Ba’al Haness. Onkélos, dont la traduction araméenne de la Torah fait autorité absolue, aurait été semble-t-il le propre neveu de l’empereur Hadrien, un ennemi juré du peuple d’Israël !

Selon certains avis, Rabbi
‘Akiva serait le descendant d’une famille de convertis, tout comme Rabbi
Méïr Ba’al Haness

du meurtre inclut l’euthanasie, le suicide et l’avortement. L’interdiction de consommer un membre ou de la chair d’un animal encore vivant comprend selon certaines opinions la consommation du sang et la vivisection. Il leur est également interdit de blasphémer, et de là l’interdiction de fonder une religion en s’appuyant sur une révélation personnelle. Le vol leur est interdit sous toutes ses formes, y compris la fraude fiscale, le non-paiement d’un employé, le chantage et l’endommagement d’un bien d’autrui. Ils ont l’obligation par ailleurs de nommer des juges, afin de veiller à exercer la justice entre les hommes et de faire appliquer les lois noa’hides, comme de légiférer selon les lois que la raison humaine impose pour le bien public.

Aimé Pallière

Les lois noa’hides

Le judaïsme n’est pas une religion prosélyte. Il offre en revanche un cadre social où pourront prendre place tous les non-Juifs, qui sont appelés les Bné Noa’h, étant donné que Noa’h (Noé) fut le père commun de l’humanité. Le judaïsme laisse ainsi place à une expression différente du rapport au divin. La Torah prescrit en effet sept commandements comme étant des impératifs moraux exigés de toute l’humanité issue de Noa’h après le déluge. Jusqu’à la destruction du Second Temple, ces sept Mitsvot assuraient au nonJuif qui en prenait l’engagement le statut de Guèr Tochav, c’est-à-dire de prosélyte ayant droit de résidence en Erets Israël.

Voyons quels sont ces sept Mitsvot Bné Noa’h. L’idolâtrie leur est interdite quelle que soit sa forme, y compris l’astrologie. L’interdiction

L’exemple le plus célèbre de Ben Noa’h, à l’époque moderne, est assurément Aimé Pallière, jeune chrétien d’origine lyonnaise. Il avait été attiré par le judaïsme et était entré en contact avec le Rav Eliyahou Benamozegh de Livourne. Celui-ci, conformément aux thèses développées dans ses œuvres, lui déconseilla de faire acte de conversion, et le poussa plutôt à observer et diffuser dans son entourage les lois noa’hides. Mais Aimé Pallière était isolé, à une époque et dans une société qui n’était assurément pas encore mûre pour qu’une telle démarche puisse faire école.

Le ‘Hida, dans ses notes de voyage concernant son séjour à Paris, nous rapporte déjà l’exemple d’un chrétien auquel il enseigna les préceptes noa’hides. Lors de ses séjours successifs à Paris, le ‘Hida avait rencontré M. Fabre, un érudit chrétien versé dans les Ecritures comme dans les textes de la Kabbala traduits en latin. M. Fabre avait été d’une grande

utilité pour permettre au ‘Hida d’accéder aux manuscrits hébraïques détenus par la Bibliothèque Nationale. Lors de son dernier séjour parisien, le ‘Hida poussa plus encore leurs entretiens. Il demanda à ce chrétien, écrit-il, de lui expliquer ce en quoi il croyait. Fabre lui répondit : "au D.ieu d’Israël". Le ‘Hida lui dit alors : "Puisque c’est ainsi, récitez matin et soir le verset ‘Chéma’ Israël’, observez les sept préceptes et gardez-vous de croire en plus d’un dieu, de quelque manière que ce soit, mais seulement en l’unité absolue, le D. ieu d’Israël". L’homme accepta et promit de ne prier désormais que le D.ieu d’Israël.

Nous voyons que liberté est donc donnée à tout un chacun de rejoindre le peuple juif en acceptant le joug des Mitsvot, mais aussi à celui qui souhaite s’associer à lui dans la connaissance du monothéisme authentique et l’adhésion à l’universelle loi noa’hide.

En quoi consiste la conversion ?

ceux qui les transgressent. De même qu’on lui fera connaître les punitions, on lui exposera la récompense des Mitsvot, et comment en les accomplissant, il aura une part dans le monde futur.

La liberté est donc donnée à tout un chacun de rejoindre le peuple juif en acceptant le joug des Mitsvot "

Toute personne peut se convertir au judaïsme. Une seule condition est exigée : la conversion doit avoir pour but l’accomplissement des Mitsvot ! Si la motivation est de se marier avec un Juif, la recherche d’un intérêt matériel, le désir de partager la situation favorable des Juifs, d’obtenir un avancement, etc., alors la conversion ne sera pas acceptée. Il en sera de même si le motif est la crainte de la puissance politique ou militaire du peuple d’Israël. C’est la raison pour laquelle les Sages d’Israël refusaient de procéder à des conversions à l’époque du roi David ou du roi Chlomo. Pour la même raison, on ne pourra accepter de conversions à l’époque du Machia’h

Première étape : s’enquérir de la motivation profonde du candidat à la conversion ! Après avoir vérifié qu’il n’y a de sa part aucune démarche intéressée, on lui demandera pour quelle raison il souhaite se convertir au judaïsme. Pour s’assurer de sa sincérité, on demandera au candidat s’il sait que le peuple juif a toujours été l’objet de la haine des nations et que par conséquent, il souffre. S’il répond qu’il le sait et qu’il n’est pas digne d’en faire partie, on l’accepte immédiatement. On enseignera ensuite au candidat à la conversion les grands principes de foi juive que sont l’unicité de D.ieu et la prohibition de l’idolâtrie. On lui enseignera aussi quelques Mitsvot ainsi que les châtiments encourus pour

Au cas où la conversion aurait été effectuée sans examen préalable des motivations de la personne, que l’on ait omis d’enseigner au converti les punitions dues à la transgression des Mitsvot et la récompense de leur accomplissement, ou que l’on ait appris après coup que la conversion n’avait d’autre but qu’un profit quelconque, les avis sont partagés sur la question de savoir si la conversion reste valable.

Pour que la conversion soit effective, le converti doit être circoncis et s’immerger dans un Mikvé en présence de trois membres du tribunal rabbinique qui lui rappelleront en même temps quelques unes des Mitsvot qu’il sera tenu de respecter une fois juif.

Le statut du Guèr

Désormais juif à part entière, le Guèr est assujetti à toutes les Mitsvot. Bien que ne

La conversion

descendant ni des patriarches ni des Bné Israël qui ont conquis la terre promise, un Guèr peut néanmoins dire dans la première bénédiction de la ‘Amida : "...D.ieu de nos pères..." et dans la seconde du Birkat Hamazon : "Nous Te remercions... pour la terre que Tu as léguée à nos ancêtres".

En effet, quand le nom d’Avram fut changé en Avraham, D.ieu dit alors au Patriarche : "Je t’ai fait père d’une multitude de peuples". En d’autres termes, Avraham devint dès lors père de tous les futurs convertis au judaïsme. De là, sans doute, le nom de Ben Avraham que l’on a coutume de leur attribuer.

Quelques Juifs convertis célèbres

L’incroyable épopée de ‘Ovadia, le "prosélyte normand"

Johannes naquit en 1070 en Italie. Son père était un aristocrate de la famille d’Hauteville. Pendant sa jeunesse passée en Normandie, Johannes avait été très impressionné par la conversion au judaïsme à Constantinople de l’archevêque de Ban avec une partie de sa communauté. D’autres événements contribuèrent sans doute à ébranler sa foi chrétienne, entre autres les persécutions dont les Juifs étaient victimes et sa grande soif d’études bibliques. En 1102, au moment même de prononcer ses vœux pour rentrer au couvent, coup de théâtre, il annonça qu’il se convertissait au judaïsme.

Sa conversion eut lieu à l’époque des Croisades, trois ans après la prise de Jérusalem par Godefroy de Bouillon. Il avait alors trentedeux ans. Dans le climat de fanatisme religieux qui régnait alors, la conversion de Johannes fut considérée comme une provocation. Devenu ‘Ovadia, il rapporte les propos tenus par les Croisés avant de se livrer aux effroyables massacres qui ont anéanti tant de communautés juives : "Pourquoi aller si loin dans le pays de nos ennemis alors que dans

nos contrées et nos propres villes, se trouvent nos ennemis et ceux qui détestent notre foi ?"

Suite à sa conversion, ‘Ovadia le Normand fuit pour échapper au courroux de son entourage. Arrivé à Alep en Syrie, les édiles de la communauté l’installèrent dans la maison de prière où on lui apportait de quoi se nourrir. Par la suite, le directeur de la Yéchiva de Bagdad l’invita à se joindre à la classe des orphelins afin qu’il apprenne la Torah.

‘Ovadia poursuivit ses pérégrinations à Bagdad, à Damas, et de là, se rendit en Erets Israël, à Dan (aujourd’hui Banias), au pied du Mont ‘Hermon. Il se rendit ensuite à Tyr d’où il embarqua pour l’Egypte, où il s’établît définitivement.

Dans le manuscrit qu’il laissa, se trouvent quatre pages de notation musicale de Piyoutim et de versets bibliques. Les mélodies d’Ovadia le Normand se retrouvent dans la cantilation biblique des Juifs de Syrie, de Djerba, d’Irak et d’Italie jusqu’à aujourd’hui.

Le Graf Pototski

Valentin Pototski appartenait à la noblesse lituanienne du XVIIIème siècle. Son père, seigneur de la ville de Vilna et de la province environnante, était un personnage influent. Fils unique de parents vouant une particulière dévotion à l’Eglise catholique et à ses dogmes, il avait été, dès son jeune âge, destiné à la fonction sacerdotale. Mais plus il grandissait, et plus le doute s’installait dans le cœur du jeune homme, dont ni l’esprit éveillé ni l’âme assoiffée de justice et de vérité ne pouvaient trouver satisfaction dans les pompes et la puissance d’une Eglise forte de ses dogmatiques certitudes. S’étant ouvert de ses doutes à son fidèle ami Zarembo, ils conçurent tous deux le projet de parfaire leur éducation en parcourant les grands centres de l’Europe. Devant son insistance, ses parents se résignèrent à le laisser partir, certains de le voir bientôt revenir mûri et assagi par l’expérience, afin d’assumer les charges élevées qui lui étaient destinées.

Amsterdam, ville de la liberté

Amsterdam la protestante était alors assurément un havre de liberté. Loin des tribunaux et des bourreaux de l’Inquisition, les Juifs y jouissaient d’une liberté peu commune pour l’époque. Les Marranes espagnols et portugais pouvaient y afficher sans crainte leur judaïsme, et une vie juive foisonnante y régnait. Trois communautés cohabitaient alors à Amsterdam : la grande communauté portugaise était dirigée par le ‘Hakham David Israël Eliahou. Les Juifs allemands avaient à leur tête le Rav Arié Leib Loewenstamm, le gendre du célèbre ‘Hakham Tsvi. Une petite communauté polonaise était par ailleurs en voie de formation. Les détails du séjour à Amsterdam des deux anciens séminaristes de Vilna ne nous sont pas connus. Une chose est sûre : tous deux y vinrent au terme de leur quête et entrèrent dans l’alliance d’Israël. Deux nouveaux Juifs vivaient donc désormais dans la ville et fréquentaient les Yéchivot pleines d’une intense vie d’étude, Avraham Ben Avraham Pototski et Baroukh Ben Avraham Zarembo.

semble pouvoir expliquer ce retour à Vilna, rechercher la proximité de celui qui dominait de sa haute stature le judaïsme de son temps : le Gaon de Vilna.

Le village d’Iliya

Avraham Pototski regagna donc la Lituanie, douze ans après l’avoir quittée. Soit de sa propre initiative, soit sur le conseil du Gaon de Vilna, il choisit de s’installer dans le petit village d’Iliya, non loin de la capitale. Dans ce village paisible, au milieu de Juifs pieux et érudits qui d’emblée l’accueillirent comme un fils, Avraham connut des jours heureux. Passant ses journées au Beth Hamidrach, profitant des leçons des uns et des autres, il s’y élevait en sagesse, en érudition et en crainte du ciel. Sur les terres mêmes qui auraient dû lui revenir en héritage, il pénétrait un nouveau royaume, le royaume de la Torah et de ses Sages. Emus et impressionnés par sa ferveur, la noblesse de son âme et sa vive intelligence qui en peu de temps lui conférèrent la stature d’un futur Talmid ‘Hakham, les Juifs d’Iliya veillaient au moindre de ses besoins. Le drame n’allait cependant pas tarder à éclater…

Et là, pour la première fois, leurs chemins allaient se séparer. Baroukh Zarembo décida de passer le restant de ses jours en Erets Israël et, après d’émouvants adieux à son ami, s’embarqua pour Akko. Avraham Pototski ne put se résoudre à l’accompagner. Une idée mûrissait en effet dans son esprit, regagner Vilna. Il était bien sûr hors de question pour lui de reprendre contact avec sa famille. Inquiets de la brusque rupture de toute correspondance avec leur fils, avertis sans doute de rumeurs diverses, ses parents usaient de leur influence et de leurs relations pour le faire rechercher dans toute l’Europe. Il était également hors de question de résider à Vilna même, on aurait tôt fait de le reconnaître, malgré la barbe qui ornait désormais son visage, et l’Inquisition ne manquerait pas de s’intéresser à un cas aussi singulier. Dans le doute, une seule supposition

La dénonciation

Avraham Pototski était un jour assis au Beth Hamidrach, comme à l’accoutumée. Un groupe d’enfants juifs entra soudain dans la salle et, dans un joyeux chahut, le troubla dans son étude. Le vacarme persistant, Avraham finit par leur demander de regagner la cour. Tous sortirent sans faire de problème, mais l’un d’entre eux s’obstina, tournant dans le Beth Hamidrach dans le seul but d’y semer le désordre. Avraham Pototski se leva alors, saisit l’enfant à bras-le-corps, et le fit sortir en fermant la porte à clé. Le jeune garçon courut chez lui en pleurant, affirmant qu’on l’avait battu et même menacé de mort. Son père se précipita sans tarder au Beth Hamidrach, où il apostropha Pototski dans les termes les plus violents.

La conversion

C’était l’heure de Min’ha. Les Juifs d’Ilya se rendaient à la prière, et dans la rue une vive discussion éclata entre eux et le père de l’enfant au sujet du Guèr Tsedek. Un non-Juif qui comprenait un peu le Yiddish surprit quelques bribes qui lui permirent de deviner l’identité du nouveau Juif habitant la localité. D’autres affirment que le père de l’enfant, animé par la jalousie, dénonça aux autorités le nouveau converti. Le fait est qu’Avraham Pototski fut bientôt arrêté et mené sous bonne garde à Vilna.

Sanctifier le Nom

Vilna la catholique était sous le choc. L’héritier de l’une des plus illustres familles de Lituanie, promis de surcroît à un avenir prometteur, n’avait donc trouvé rien de mieux que de renier la sainte église pour embrasser la foi juive ! La famille Pototski eut recours à tous les moyens pour tenter de ramener le fils prodige à de meilleurs sentiments. Ses anciens maîtres du séminaire intervinrent eux aussi pour rappeler à la réalité le jeune homme.

Mais rien n’y fit. Il semble qu’Avraham Pototski ait hésité sur la conduite à suivre, proclamer son innocence et soutenir qu’il n’était pas le fils du noble Pototski, ou au contraire faire front et revendiquer son adhésion à l’alliance d’Israël. On sait en tout cas que le Gaon de Vilna était parvenu à lui faire passer un message, dans lequel il lui proposait de mettre en œuvre des moyens surnaturels pour le sortir d’épreuve. A quoi le Guèr Tsedek aurait répondu que, puisqu’il avait déjà entrepris de sanctifier le Nom, son intention était désormais d’aller jusqu’au bout. Telle était bien d’ailleurs aussi l’intention du tribunal de l’Inquisition, décidé à châtier de façon exemplaire ce fils indigne et rebelle, qui s’obstinait à refuser de revenir dans le droit chemin. Vilna la juive craignait les représailles des Chrétiens. Les Juifs ne cessèrent de prier pour la sauvegarde du Guèr Tsedek. Dans les synagogues et les Talmudé Torah, on récitait chaque jour des Psaumes pour sa délivrance prochaine.

Épilogue

La sentence de l’Inquisition ne tarda pas. La mère de Pototski, torturée par le remords, avait tenté de sauver son fils à la dernière minute, en émettant des doutes sur l’identité du jeune homme qui lui avait été présenté. Peut-être, soutenait-elle, la vieillesse et la douleur avaient-elles troublé son jugement. Mais il était trop tard. L’Eglise qui se sentait bafouée par une telle conversion voulait se venger. L’estrade dressée sur la grande place donna dans la ville le signal que l’on approchait du tragique dénouement. Le second jour de Chavou’ot, Avraham Pototski fut porté sur le bûcher pour y rendre l’âme à son Créateur, tandis qu’il récitait le Chéma’ Israël

Dans la synagogue du Gaon de Vilna, on s’apprêtait en ce jour de fête du don de la Torah à réciter la prière du Yizkor, pour le repos de l’âme des défunts. Le Gaon fit alors signe à l’assistance d’attendre un instant. Un lourd et long silence emplit la salle. Au loin, depuis le petit matin, on entendait le lugubre tintement des cloches. Et puis, soudain, elles se déchaînèrent, célébrant l’apparente victoire d’une folie meurtrière. Baissant la tête quelques instants, le Gaon saisit enfin le Séfer Torah, s’écriant : "Puisse D.ieu avoir souvenir de l’âme du pieux et saint Guèr Tsedek Avraham Ben Avraham qui a fait don de sa vie pour sanctifier le nom d’Hachem !"

Le baron et la baronne Von Manstein

Fanny Betzold appartenait à une famille proche de la cour royale de Bavière, où sa mère était dame de cour. Dans la ville de Heidingsfeld, non loin de Würtzburg où elle résidait, elle fit connaissance de la famille Zilberschmidt, des Juifs pratiquants dont elle devint la locataire. Eduquée dans le protestantisme puis le catholicisme, sa quête passionnée de la vérité et d’une règle de vie authentique transperçaient dans les articles qu’elle écrivait pour diverses revues allemandes. Le tableau du judaïsme que lui offrit la famille Zilberschmidt,

puis celui du Rav Yits’hak Gutman qu’elle connut par son intermédiaire, touchèrent son cœur autant que son esprit. La découverte fortuite des écrits du Rav Chimchon Réfaël Hirsch produisit alors sur elle une impression profonde qui la conduisit lentement à la décision de se joindre au peuple d’Israël.

C’est ainsi qu’elle se convertit en 1885 à Würtzburg, où elle avait suivi les Zilberschmidt. Et c’est dans ce bastion du judaïsme allemand, où se trouvaient des autorités telles que le Rav Lipmann Bamberger et le Rav Jonas Ansbacher, qu’elle fit connaissance de celui qui allait devenir son époux. Le jeune baron Ernst Von Manstein, héritier d’une vieille famille aristocratique comptant de nombreux généraux célèbres, se trouvait lui aussi à Würtzburg pour une période de manœuvres militaires, et s’en vint louer une chambre chez les Zilberschmidt.

L’impression que fit sur lui la rencontre d’une famille juive orthodoxe le poussa à s’intéresser au judaïsme, à fréquenter les rabbins et les érudits de Würtzburg, pour enfin se convertir. Pour une raison inconnue, c’est à Amsterdam, où l’accompagna le Rav Ansbacher, qu’Ernst Von Manstein entra dans l’alliance d’Israël. Peu après sa conversion, en 1892, il épousa Fanny Sara Betzold, à laquelle l’unissaient des dons et un intérêt commun pour le dessin et la musique.

Ayant quitté l’armée après sa conversion, le baron entreprit d’enseigner le dessin dans la communauté juive orthodoxe de Würtzburg. La profondeur de son engagement comme son dévouement sans borne pour le judaïsme ne manquaient pas d’impressionner son entourage. Il fut ainsi élu administrateur de la synagogue de Würtzburg, charge qu’il conserva jusqu’à la disparition, sous le régime nazi, de la communauté de cette ville. On y chantait un air de sa composition pour la sortie et la rentrée du Séfer Torah lors des lectures publiques. La résidence qu’il avait acquise possédait un grand jardin. Il y respectait scrupuleusement les règles de la loi juive, interdisant de manger les fruits d’un arbre durant les trois premières années suivant sa

plantation et de greffer plusieurs espèces d’arbres fruitiers.

Le baron Von Manstein avait coutume de se rendre tous les matins à la synagogue, enveloppé de son Talith et de ses Téfilin. Il resta fidèle à cette habitude même sous le régime hitlérien, et porta l’étoile jaune bien que son origine aryenne le dispensât d’une telle mesure. Roué de coups à plusieurs reprises dans la rue, il ne fut pourtant jamais interné. Les nazis embarrassés par son cas n’arrivaient pas à accepter qu’un membre de l’aristocratie allemande puisse appartenir à la "race inférieure".

Le couple Von Manstein désirait au plus haut point quitter l’Allemagne nazie, vendre sa propriété et s’installer en Erets Israël. L’un de leurs amis non-Juifs, de retour d’un voyage d’études à Tel-Aviv, avait pourtant tenté de les en dissuader. Il leur écrivait ainsi : "Vous qui, à Würtzburg, fermez vos fenêtres le Chabbath pour ne pas souffrir du vacarme des voitures dans la rue, comment pourrez-vous supporter Tel-Aviv ?" Tous leurs efforts pour liquider leurs biens et obtenir un visa d’émigration échouèrent malheureusement.

Ernst Von Manstein et sa femme assistèrent donc, la mort dans l’âme, aux tragédies de l’époque nazie. Agée et brisée par les épreuves, Sara Fanny Von Manstein mourut en 1941 et fut enterrée au cimetière juif de Würtzburg. Après son décès, son époux chercha une dernière fois à fuir le Troisième Reich mais, atteint d’une grave maladie, il fut transféré avec le reste de la communauté juive dans un "home juif", pour finalement mourir à l’hôpital catholique de la ville en 1944. Avertis de son décès, les membres de la S.A. nazie s’emparèrent du cercueil du baron, qu’ils recouvrirent d’une croix gammée, pour l’enterrer au cimetière catholique. Ainsi pensaient-ils exercer une vengeance posthume à l’encontre d’un "traître" à la cause aryenne. Ce n’est qu’en 1960 que la communauté juive de Würtzburg obtint le transfert de ses restes au cimetière juif local.

Dossier Kountrass revisité par Torah-Box

Les conversions aujourd’hui : Entretien avec Rav Yona Ghertman

Quelle est la motivation principale des candidats ?

Quelle est la position de la Halakha concernant les couples mixtes ? Et le "après- conversion", comment ça se passe ?

Quelle est la motivation principale des personnes qui viennent se convertir ?

Les profils sont différents : Certains se sentent attirés par le judaïsme car ils ont une origine juive du côté de leur père ; d’autres sont en couple avec une personne juive.

D’autres encore font cette démarche après une recherche intellectuelle, une étude personnelle consécutive à une recherche de sens.

Quel est le profil que vous rencontrez le plus fréquemment ?

Il est vrai qu’avec l’explosion des mariages mixtes dans la génération précédente, je vois beaucoup d’enfants issus de ces mariages se sentant plus proches du judaïsme.

Toutefois, de plus en plus de non-juifs se sentent en déphasage avec la culture du vide offerte dans le monde occidental, et cherchent donc une certaine spiritualité. Ils sont également nombreux.

Dans ce cas, pourquoi vont-ils plus vers le judaïsme que vers une autre religion ?

Lorsqu’on leur pose la question, la réponse est sensiblement la même : La Torah est "l’original", les autres religions monothéistes s’en sont inspirées. Il est donc plus logique de s’y intéresser.

Comment les Rabbanim réagissent-ils à une demande de conversion ?

Dans le livre de Ruth, Na’omi décourage ses belles-filles à trois reprises lorsqu’elles émettent le désir de se convertir. Bien que le Midrach apprenne de là que les tribunaux rabbiniques doivent en faire de même (Midrach Rabba Ruth 2, 16), cette condition n’est pas retenue en pratique dans le Choul’han ‘Aroukh. Toutefois, il y est exigé de vérifier la motivation et la sincérité des personnes entamant cette démarche (cf. Yoré Dé’a 268, 2 et Michnat Haguèr, Hilkhot Guérim 1, 2 et 1, 23-24).

La conversion

En pratique, il est important de responsabiliser sur les enjeux d’une conversion. Une fois converti, il n’est plus possible de revenir en arrière (Yoré Dé’a 268, 12). Il s’agit davantage de responsabiliser que de repousser. D’ailleurs, lorsqu’on lit le livre de Ruth, on remarque que Na’omi parle toujours avec bienveillance à ses belles-filles.

En ce qui concerne les couples mixtes, quelle est la position de la Halakha concernant la conversion du conjoint nonjuif ?

La règle est que ces conversions ne sont pas acceptées à priori (cf. le Ba’h sur Yoré Dé’a 268, 4). Toutefois, il peut y avoir des exceptions dans certains cas particuliers, notamment lorsqu’il apparaît aux yeux du Beth-Din que la conversion de la conjointe non-juive permettra une véritable Téchouva du conjoint juif (Yabi’a Omer 8, Yoré Dé’a 24).

Lorsqu’on se convertit dans un milieu religieux et que l’on est bien intégré, il y a plus de chances de rester pratiquant. "

étant sujet à controverse (cf. Michnat Haguèr, Hilkhot Guérim 1, 38 et 79, p.707-708). En pratique, il est vrai que leur motivation est assez claire, et l’enquête rabbinique à ce propos est donc moins approfondie. Cependant, il ne suffit pas de vouloir "être juif", il faut accepter sur soi le joug des Mitsvot. Il convient donc d’expliquer à toutes ces personnes qui se sentent déjà juives, que la conversion implique de respecter pleinement la Halakha.

En plus de l’identité "culturelle" qu’ils ont déjà en partie, ils doivent acquérir une identité "halakhique".

D’un côté, il est donc plus facile pour eux de se convertir car ils ont déjà en eux une part de l’identité juive. D’un autre côté, cela peut s’avérer plus difficile si la motivation est de ressembler à l’entourage juif non-pratiquant.

Dans un tel cas, les Rabbanim responsables de la conversion exigent du conjoint juif une véritable implication dans la démarche de sa conjointe. Malgré tout, cela doit rester exceptionnel, car rappelons-le : un juif doit se marier avec une juive ! C’est pourquoi en pratique, la majorité de ces demandes ne sont pas acceptées dans les Baté-Dinim sérieux, notamment en raison du manque d’implication du conjoint juif.

Qu’en est-il des personnes nées de père juif ? Est-il plus facile pour elles de se convertir ?

Le Choul’han ‘Aroukh n’effectue aucune distinction entre la conversion des personnes de père juif et les autres. Néanmoins, certains décisionnaires minoritaires pensent qu’il y a une Mitsva supplémentaire de les rattacher au peuple d’Israël ; cette opinion

Il y a la conversion, et il y a également le "après". Or on entend souvent parler de personnes qui arrêtent de pratiquer quelques mois ou quelques années plus tard. Confirmezvous ce phénomène, et comment l’expliquer ?

Les Richonim remarquaient déjà ce phénomène à leur époque (cf. Tosfot sur Kidouchin 70b). Il est réel et s’explique notamment par le statut extrêmement fragile du converti. Rappelons qu’il y a une Mitsva importante d’aimer les convertis, et une autre de ne pas les blesser. C’est-à-dire que celui qui cause du tort à un converti transgresse deux interdits : l’un car il l’a blessé en tant que Juif, et l’autre en tant que converti ! Lorsqu’on vient d’une famille juive, et à fortiori d’une famille pratiquante, il y a un entourage qui peut nous soutenir en cas de baisse spirituelle. Celui qui se convertit n’a pas cette chance. On peut dire qu’il évolue "sans filet". Une fois qu’il disparaît de la communauté, il peut se perdre totalement. C’est pourquoi le phénomène que vous

mentionnez doit aussi être nuancé : Lorsqu’on se convertit dans un milieu religieux et que l’on est bien intégré, il y a plus de chances de rester pratiquant. En outre, il faut toujours rester en contact avec son Rav, qui saura conseiller et être présent dans les moments de doutes (Cf. Avot 1, 16). La réussite du "après" en dépend beaucoup.

Quels conseils donner à une personne souhaitant se convertir ?

Il faut prendre conscience que l’acceptation des Mitsvot est un engagement sur le long terme, concernant la vie dans ce monde ci, mais également dans le monde futur. Si l’on ne se pense pas capable d’assumer les exigences de la Halakha, il reste possible de rester proche d’Hachem en accomplissant les sept lois de Noa’h.

Si on se décide finalement à accepter pleinement la Torah et à intégrer le peuple juif, il faut s’attacher aux bonnes personnes, notamment en ce qui concerne les Rabbanim Bien entendu, cela exclut les conversions libérales (et assimilées) qui n’ont aucune valeur dans la Halakha (Iguérot Moché 1, 160 et 2, 127). Ceci-dit, il faut également faire très attention

et bien se renseigner car certains Baté-Dinim s’annonçant "orthodoxes" procèdent aussi à des conversions qui ne sont pas reconnues… D’où l’importance d’être bien guidé dans sa démarche.

Pour conclure, pouvez-vous nous faire part d’une ou deux anecdotes particulières que vous avez vécues dans votre mission d’accompagnement à la conversion ?

Honnêtement, il y en a tellement qu’il serait quasiment possible d’écrire un troisième tome de mon livre sur la conversion au judaïsme ! Je vais vous en partager deux, très différentes, et étant intervenues à différentes périodes :

La première concerne une jeune femme s’étant convertie il y a plusieurs années. A l’époque, j’étais chargé de donner des cours au sein du Consistoire de Nice et de la région, mais je n’étais pas encore impliqué dans les décisions du Beth-Din local. Cette jeune-femme métisse avait connu le judaïsme… au Club-Med !

Elle y partageait la table d’une famille juive et avait fait le Kidouch avec eux. Inutile de vous préciser que rien n’était Cachère et que le Chabbath n’était sûrement pas respecté. Pourtant, elle a eu à partir de ce moment-là une sorte de déclic, et a décidé de se convertir. Avec mon épouse, qui suit avec moi les jeunesfemmes en conversion, nous étions assez dubitatifs sur sa motivation.

Après quelques mois de cours, il y eut un mariage dans la communauté que je dirigeais alors, et cette jeune femme y était invitée. Mon épouse me fit la remarque que sa tenue n’était pas Tsni’out, ce qui rajouta à nos doutes quant à sa démarche. Toutefois, avec le temps, nous avons commencé à constater un changement chez elle. Les tenues devenaient naturellement plus décentes, et une véritable Emouna commençait à éclore.

Au bout de quelques mois encore, cette jeune-femme a finalement été convertie.

La conversion

Aujourd’hui, elle habite à Jérusalem dans un quartier religieux, mariée avec des enfants, une véritable Echet ‘Haïl avec une grande crainte du Ciel. On pourrait nommer cette anecdote : "Du club-Med à la Torah" !

La seconde anecdote est bien connue des responsables de Torah-Box, et elle est aussi incroyable que la première : j’ai été contacté il y a environ deux ans par Torah-Box afin de conseiller une famille désirant se convertir et vivant au Brésil. J’y ai découvert une mère célibataire vivant avec ses deux fils adolescents… "comme des juifs".

Francophones, ils suivaient régulièrement tous les cours possibles sur la plateforme de TorahBox et lorsque j’ai commencé avec eux un programme de cours, je me suis aperçu qu’ils avaient atteint de cette manière un niveau de connaissances incroyable.

Oulpan

Mais surtout, toute la famille est ensuite venue à Nice, et les impressions à distance se sont confirmées : les jeunes-hommes portaient Péot et chapeaux et tous les trois avaient une grande Yirat Chamaïm ainsi que des Midot incroyables. Nous avons donc pu procéder à leur conversion il y a quelques mois. Aujourd’hui les fils étudient à la Yéchiva à Jérusalem et leur mère attend de les rejoindre. J’ai eu la grande surprise de les revoir en vidéo dans un clip paru il y a quelques semaines sur Torah-Box, et on sent à quel point leur Néchama était déjà prête à rejoindre le monde de la Torah depuis très longtemps.

Rav Yona Ghertman,

Auteur des livres "Une identité juive en devenir, la conversion au judaïsme" (tomes I & II),

Accompagnement & conseils pour la conversion : ravyonaghertman@gmail.com / www.gueroute.fr

A la pharmacie

Je suis entré dans une pharmacie pour acheter les médicaments que le médecin m’avait prescrits. J’ai donné l’ordonnance au pharmacien, et j’ai aussi demandé un thermomètre et de l’Acamol pour faire baisser la fièvre. Le pharmacien m’a également recommandé un vaccin contre la grippe

Vocabulaire

(Nikhnasti) – je suis entré(e)

(Beth Merka’hat) – pharmacie

(Troufot) – médicaments

(Rofé) - médecin

(Racham) – prescrits

(Mircham) – ordonnance

(Rokéa’h) – pharmacien

(Mad’hom) – thermomètre

(Horadat Ha’hom) –faire baisser la fièvre

(‘Hissoun) – vaccin

(Chapa’at) – grippe

D’autres mots avec la racine מ.ש

HISTOIRE À SUIVRE

La vie en Froum – Episode 23 : Mon premier Chidoukh !

Chaque semaine, retrouvez les aventures d’Eva, célibattante parisienne de 30 ans… Super carrière, super copines. La vie rêvée ? Pas tant que ça ! Petit à petit, Eva découvre la beauté du judaïsme et se met à dessiner les contours de sa vie. Un changement de vie riche en péripéties… qui l’amèneront plus loin que prévu !

Dans l’épisode précédent : Eva rencontre Mme Friedman la Chadkhanit, qui s’intéresse à son parcours et dresse un parfait portrait de son caractère et de ce qu’il lui conviendrait. Quelques heures seulement après leur entretien, elle a déjà une proposition à lui faire…

A la base, si j’avais été chez la Chadkhanit, c’était uniquement parce que les filles (Léa en tête) m’y avaient poussée et que j’étais curieuse de nature. Mais je n’avais pas pensé qu’elle pourrait connaître quelqu’un susceptible de me correspondre. J’étais donc plus que surprise par son appel ! Léa faisait des bonds sur son lit en criant : “Dis oui !” avec de grands gestes. Intriguée, je voulais en savoir plus.

“Alors, il s’appelle Michaël, il a ton âge, il est français et ça fait 6 ans qu’il vit ici avec sa famille, dans le quartier. Il étudie dans une Yéchiva en ville. C’est un très bon garçon, il présente bien physiquement. Il sait ce qu’il veut, il est sociable (il dirige une association d’aide aux familles dans le besoin). Il a donné le nom d’un rabbin et celui d’un ami à lui si tu souhaites par la suite te renseigner sur lui, pour savoir comment les autres le perçoivent. Est-ce que ça te dit de le rencontrer ?”

Aïe ! La description était tentante, mais moi, je n’étais pas du tout préparée à l’idée de rencontrer un inconnu ! J’avais mille et une raisons de décliner (que faire si on ne se plaisait pas ou si on n’avait rien à se dire ?).

Et alors là, je ne saurai jamais dire ce qu'il s’est passé, mais alors que je voulais refuser, je m’entendis dire : “Ok, pourquoi pas”. Le temps que je réalise ce que je venais de dire, Mme Friedman me donnait une heure et un lieu de rendez-vous pour le jour-même… pendant que Léa redoublait ses bonds sur le lit en tapant des mains, elle était euphorique !

Il fallait que je m’assoie, j’étais sous le choc ! Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir faire dans un Chidoukh ? ! Organiser un défilé de mode, je savais faire. Faire des présentations financières aux clients les plus exigeants, aussi. Mais alors là… aller à un rendez-vous avec un inconnu… et religieux en plus !

Léa vit ma tête et vint s’assoir à côté de moi : “Ecoute Eva, la première rencontre, c’est juste pour faire connaissance, et voir si Mme Friedman a bien fait de penser à vous deux, ou au contraire, s’il n’y a aucun rapport entre vous. Rien de plus. On ne va pas lancer ‘d’alerte Chidoukh’ dans l’étage. ‘La Brakha réside dans ce qui est caché de l’œil’. Tu vas déjà aller rencontrer ce Michaël le temps d’un café, et après, tu auras tout le temps de te poser pleins de questions. Et tu pourras contacter son rabbin et son ami pour en savoir plus, chaque chose en son temps”.

Ok, ok… Je suivis son conseil et décidais de prendre cette rencontre avec légèreté (et puis cette sortie serait un bon prétexte pour inaugurer ma nouvelle blouse bleu marine). Par contre, 5 minutes après avoir quitté le bâtiment, mon côté serein avait bel et bien disparu et je commençais à me reprendre la tête avec un million de questions !

Dans le bus, plus je m’approchais du lieu de rendez-vous... plus mon visage prenait la teinte de ma blouse ! Comme par hasard, je reçois un sms de Léa qui me dit : “N’oublie pas le plus important : demande à Hachem qu’Il t’aide à ouvrir les yeux pour y voir clair et sois sûre que chaque rencontre rapproche de son Zivoug”. Merci ma Léa ! Voilà un message qui remettait les idées en place. Ein ‘Od Milévado ! Je fermais les yeux et oubliais que je me trouvais au fond du bus et me mis à parler avec simplicité : “Hachem, je ne sais pas trop ce que je suis en train de faire ni même si c’est une bonne chose,

mais Toi qui sais tout, aide-moi s’il Te plaît à y voir clair”.

Le rendez-vous était convenu devant l’entrée de l’hôtel Jerusalem Gate, près de la gare. Mais comment allais-je reconnaître Michaël au milieu de tous ces chapeaux et Kipot ?

Je me mis à l’endroit indiqué et heureusement, je n’eus pas à attendre, j’entendis dans mon dos en français : “Bonsoir”. Je pivotais et me trouvais face à un homme assez grand en costume noir, chemise blanche et Kipa sur la tête. Ok, Mme Frideman n’avait pas menti quand elle avait dit qu’il présente bien. Et quand il se mit à sourire, j’étais même tentée de penser “mieux que bien”. J’étais un peu intimidée, je ne savais pas trop comment on se comporte dans un Chidoukh et, pour une des rares fois dans ma vie, je ne savais pas vraiment de quoi parler. On avançait en silence vers le café quand il me dit : “Mme Friedman m’a dit que c’est ton premier Chidoukh, ça doit te faire bizarre !” On se mit à rire et c’est comme ça qu’il réussit à briser la glace !

De façon naturelle, la discussion s’engagea sur la vie à Jérusalem, sur notre parcours. Il me posait des questions et ce que je lui racontais semblait l’intéresser. Ce qui était super agréable, c’est que ce n’était pas un monologue, au contraire ! C’était fluide et c’était la première fois que quelqu’un comprenait en profondeur mon chemin dans la Téchouva. Lui s’était installé en Israël à l’âge de 25 ans avec sa famille (mais avant, il avait vécu à Paris, donc il comprenait le petit “choc des cultures”). Tout le temps de notre discussion, je n’arrêtais pas de penser à ce que Léa m’avait dit : “Les discussions sont plus sincères et profondes dans un Chidoukh”.

Au bout de 3 heures, on finit par quitter le café et, très poliment, il me remercia pour cet agréable moment et me dit au revoir. Mme Friedman m’avait expliqué qu’elle me ferait part des impressions de Michaël sur la rencontre, qu’elle écoutait les miennes, et qu’en fonction… on déciderait ou non de se revoir.

Chocolats Jeff de Bruges, Cachères ?

Les chocolats Jeff de Bruges sont-ils Cachères ?

Réponse de Dan Cohen

Il existe un certain nombre de chocolats Jeff de Bruges autorisés dans la liste du Consistoire (édition 5785, pages L13 et L14).

Il faut évidemment préciser qu’il s’agit pour la plupart de chocolats au lait (poudre de lait), et qu’il s’agit d’un lait non-surveillé. Il est recommandé de se montrer plus strict et de ne prendre que du lait surveillé.

Même les chocolats noirs Jeff de Bruges sont à éviter pour les personnes qui ne prennent que du lait surveillé (ce qui est recommandé).

Enfin, lorsqu’on achète des chocolats Jeff de Bruges en magasin, il est nécessaire de bien vérifier que le vendeur sélectionne les chocolats autorisés. En effet, chaque magasin dispose de la liste des chocolats autorisés par le Consistoire, mais on n’est pas à l’abri d’une erreur.

Critères de calculs du calendrier d’après Rav ‘Ovadia

Quels sont les critères de calculs du calendrier pour le Rav ‘Ovadia Yossef ? Car selon lui, on peut, par exemple, mettre les Téfilin plus tôt que selon Rav Posen. ‘Alot Hacha’har et la nuit de Rabbénou Tam sont aussi différentes selon ces deux avis. Sur quoi se basent-il et où se trouve précisément leur désaccord ?

Réponse de M. Roger Stioui

Les horaires des Téfilin de Rav ‘Ovadia Yossef sont plus tardifs que ceux de Rav Posen, et non l’inverse. ‘Alot Hacha’har et la nuit de Rabbénou Tam correspondent au moment où le soleil est à -16,1° sous l’horizon pour Rav Posen, et à 72 min Zmaniot avant le lever ou après le coucher du soleil pour Rav ‘Ovadia Yossef.

Nétilat Yadaïm pour les aliments mouillés

Lorsqu’on mange un Kazaït de gâteaux ou de biscuits qu’on trempe dans du thé ou du café, doit-on procéder auparavant à l’ablution des mains, à titre d’ "aliments mouillés" ?

Réponse de Rav David Haddad

Si en trempant le biscuit, on ne touche pas au liquide – soit parce qu’on n’immerge qu’une partie du gâteau, soit parce qu’on le mange à l’aide d’une cuillère –, il n’est pas nécessaire de faire Nétilat Yadaïm. En effet, dans ce cas, deux raisons justifient qu’on ne procède pas à l’ablution des mains :

1) le liquide a été bouilli, ce qui dispense de Nétilat Yadaïm selon certains avis ;

2) on ne touche pas la partie mouillée du biscuit. Mais si l’on touche avec ses mains la partie mouillée du gâteau, il faudra procéder à Nétilat Yadaïm sans dire de bénédiction, comme on le fait pour tout "aliment mouillé" qu’on consomme (Halikhot ‘Olam I, 331).

Mais ceci n’est valable que dans le cas où l’on consomme au moins un Kazaït de gâteau. Dans le cas contraire, il ne sera pas nécessaire de faire une ablution des mains, même si l’on touche le liquide, car ici aussi, deux raisons justifient qu’on en soit dispensé :

1) on mange moins d’un Kazaït, ce qui dispense de Nétilat Yadaïm selon certains avis ;

2) le liquide a été bouilli, or dans ces circonstances, on n’applique pas deux ‘Houmrot simultanément.

Parler après Birkat Hamapil

A-t-on le droit de parler après avoir récité la Birkat Hamapil (Brakha suivie du Chéma’ avant de dormir) ?

Réponse de Rav David Haddad

Il faut s’efforcer de ne pas parler entre cette bénédiction et le moment où l’on s’endort. Si toutefois, on en vient à parler, cette bénédiction n’aura pas le statut d’une bénédiction prononcée en vain et il ne faudra pas la répéter (Chout Yé’havé Da’at IV, 21). L’auteur du Ben Ich ‘Haï (Pékoudé 12) préconise de ne pas mentionner le Nom divin de peur d’en venir à parler. Mais Rav ‘Ovadia Yossef considère qu’il ne faut pas renoncer à une bénédiction instituée par nos Sages à cause du risque d’en venir à parler.

Quelles questions poser en vue d’un Chidoukh ?

Mon fils doit faire un Chidoukh. Quelles questions dois-je poser aux personnes qui doivent me renseigner sur la personne qu’il doit rencontrer ?

Réponse de Rav Avraham Kadoch

Tout d’abord je tenais à vous féliciter de passer par le système de Chidoukh pour présenter à votre fils sa future épouse, Bé’ezrat Hachem. Avant de commencer les rencontres en présentiel entre les deux concernés, vous devez tout d’abord prendre des renseignements sur la famille de la jeune fille concernant :

- vérifier la judéité, un nom de famille juif ne veut pas obligatoirement dire que la prétendante est juive...,

- le niveau social et d’études de la jeune fille (il n’est pas bon que le ‘Hatan subisse des pressions financières trop importantes ou soit au-dessous du niveau intellectuel de la jeune fille…),

- le Chalom Bayit qui règne dans la maison dans laquelle elle a grandi (dans un cas de divorce des parents, comment a-t-elle rebondi de son histoire, comment s'est elle reconstruite ?),

– le niveau de pratique religieuse (bien que l’essentiel soit de vérifier combien la jeune fille tient à évoluer…).

Après cela, vous demanderez les numéros de téléphone de plusieurs Rabbaniot ou enseignantes qui connaissent bien la jeune fille, ainsi que deux ou trois de ses amies, qui pourront également vous donner des renseignements utiles.

En général, toutes ces personnes ne feront que des louanges sur la personne concernée, c’est pourquoi vous devrez préparer en amont des questions qui vous permettront de voir quelles sont les spécificités de cette jeune fille, notamment en terme de Middot essentielles que sont : la pudeur, la crainte du Ciel, l’empathie, la joie de vivre, etc. Ne soyez pas passive lors de ces entretiens. Et surtout, n’oubliez jamais que l’essentiel réside dans la prière pour qu’Hachem vous dirige vers celle à qui il est destiné…

LA PARACHA POUR LES ENFANTS

T’as fait la Brakha ?

Les enfants, avant de prier et de manger, on essaiera de se concentrer davantage pour bien faire les choses !

L'HISTOIRE

Simon a faim. L’heure du repas du soir n’est pas encore arrivée. Il n’a pas envie de se laver les mains et de s’asseoir pour manger. Il est trop tôt. Mais que peut-il bien grignoter maintenant ?

"Maman, qu’est-ce que je peux manger ?", demande-t-il.

"Ouvre le réfrigérateur et regarde. Il y a des fruits et des légumes. Tu peux prendre ce que tu veux", lui répond maman.

Simon ouvre le réfrigérateur. Il voit des concombres et des poivrons. Il n’a pas envie de les rincer, de les peler et de les couper en morceaux. Peut-être qu’il prendra quelques légumes ce soir. Bon, qu’y a-t-il d’autre pour tout de suite ? Ah ! Il voit des pommes. Cela lui va parfaitement. Il suffit juste de les rincer, et hop, il peut les manger.

Simon choisit une pomme dans le panier, la passe sous l’eau, marmonne quelque chose et s’apprête à croquer dedans.

"Un instant !", s’écrit maman, "Et la Brakha ?"

"C’est comme cela qu’on fait une Brakha ?", s’étonne Maman.

"Mais oui, je l’ai faite. Je m’en souviens. J’ai prononcé chaque mot de la bénédiction !", promet le garçon.

"Ah bon ! J’ai eu l’impression que tu parlais à la pomme. Comme si tu lui marmonnais quelque chose !"

Simon devient tout rouge. Il regarde la pomme à moitié entamée et prend alors conscience du semblant de bénédiction qu’il vient de bredouiller.

Quoi, c’est comme ça qu’il remercie Hachem pour la nourriture qu’Il lui donne ? C’est de cette façon qu’il demande à Hachem l’autorisation de manger les bonnes choses qu’Il lui procure généreusement ? C’est plutôt honteux…

"Je l’ai faite !", rétorque Simon, en s’empressant d’avaler le morceau de pomme qu’il vient de croquer.

L'ENSEIGNEMENT

Dans la Paracha, Yossef s’adresse à ses frères en leur disant : "Je suis Yossef. Mon père est-il encore vivant ?"

Ses frères ne pouvaient lui répondre, car ils avaient peur.

Yossef ajoute : "Je suis Yossef, votre frère que vous avez vendu pour l’Égypte."

(Béréchit 45, 3-4)

Apparemment, Yossef demande à ses frères si son père est en vie. Mais finalement, il leur fait un reproche.

Les enfants, posons-nous les bonnes questions !

Comment pries-tu ? Comment formules-tu les bénédictions envers Hachem ? Avec sérieux et ferveur ou à la va-vite ?

Comment pouvons-nous déduire cela ?

Et de quelle sorte de réprimande est-il question ici ?

Rabbi Yossef Dov Halévi Soloveitchik (le Beth Halévi) pose une question : pourquoi Yossef demande à ses frères si son père est encore vivant ? Yéhouda lui a pourtant déjà évoqué la peine qu’aurait Ya’akov si Binyamin était retenu en Égypte.

Il répond en disant que la meilleure des réprimandes qui puisse être faite est celle qui amène celui qui faute à fixer lui-même sa sanction.

Le moment venu, Hachem mettra chacun d’entre nous face à ses contradictions, ses incohérences, les fausses raisons qu’il se sera données pour justifier ses actes.

Lorsqu’une personne arrive au Ciel, on lui demande par exemple pourquoi elle n’a pas étudié la Torah.

Si elle répond qu’elle n’a pas eu le temps, on lui fera remarquer qu’elle a pourtant eu le temps de lire le journal ou de traîner sur son smartphone.

Des histoires qui inspirent

Il y a de nombreuses années, un mariage fut célébré dans la ville de Ramlé.

Le père de la mariée portait sur lui une somme d’argent importante qui devait servir à payer la salle à la fin de la fête.

À un moment donné, celui-ci a placé sa veste sur une chaise pour danser avec sa fille.

À la fin de la soirée, lorsqu’il voulut retirer l’argent de sa veste, il s’aperçut avec stupeur que ses poches étaient vides. L’argent avait disparu !

On lui demandera aussi pourquoi elle n’a pas fait la Brakha avant de manger. Si elle répond qu’elle l’a faite, on lui montrera toutes les fois où cela n’a pas été le cas, et toutes les fois où elle l’a faite à la va-vite.

La personne verra alors qu’à la place de dire Boré Péri Ha’ets (qui bénit les fruits de l’arbre), il a dit Brépri’ets

On lui dira qu’elle a fait une Brakha qui n’est pas reconnue dans les Cieux et sera mise face à la vérité, sa vérité.

Soudain, apparaît sur l’écran une personne qui s’approche de la chaise où est posée la veste. On voit cette personne prendre l’argent de la veste et le mettre dans sa poche. À ce moment-là, on reconnait alors clairement le

Une profonde tristesse s’empara de lui…

Le lendemain, les deux familles se rassemblèrent pour célébrer les Chéva’ Brakhot. Au cours de cette soirée, ils visionnèrent le film du mariage.

Quelle ne fut pas leur surprise de voir que le photographe avait filmé le père de la mariée au moment où il enlevait sa veste et la posait sur la chaise. Peut-être avait-il aussi filmé le voleur ?

Au fur et à mesure que le film avançait, tout le monde retenait son souffle. Allaiton démasquer le voleur ?

Et de qui s’agit-il ? Du père du

Oui, le père du marié, qui visionnait le film avec tous les invités présents Chéva’ Brakhot était démasqué. Sous le choc et la honte, il s’évanouit.

Cette histoire illustre ce qui se passera dans le monde futur pour chacun d’entre nous. La vérité sur nos agissements nous sera distinctement révélée.

Quelle honte éprouverons-nous face à nos mauvaises actions ! Pensons-y dès maintenant.

L'exercice de la semaine

Les enfants, cette semaine, essayons de prononcer chaque Brakha distinctement et avec une concentration particulière.

Ragoût épicé à la viande en robe de pain

Sous une croûte délicieusement croustillante, se cache une préparation à la viande et aux tomates épicée, qui commence sur le feu et se termine au four. Un régal original et élégant !

Pour 8 personnes

Temps de préparation : 1h (+1h30 de levée pour le pain)

Difficulté : Moyen

Ingrédients

• 1 kg de viande hachée

• 2 oignons finement hachés

• 3 gousses d’ail coupées en dés

• 400 g de tomates en conserve, hachées finement

• 3 cuil. à soupe d’huile d’olive

• 1 cuil. à café de cassonade

• 1 cuil. à café de ras el 'hanout

• 1 cuil. à café de paprika

• 1 cuil. à café de sel

Pour le pain :

• 500 g de farine

• 1 cuil. à soupe de levure sèche

• 1 cuil. à soupe de sucre

• 1 cuil. à café de sel

• 50 ml d’huile

• 250 ml d’eau

• Huile d’olive (pour badigeonner)

• Graines de sésame

Réalisation

- Mélangez l’eau tiède, la levure sèche et le sucre dans un bol. Laissez reposer quelques minutes jusqu’à ce que le mélange mousse.

- Ajoutez la farine et le sel, puis l’huile. Pétrissez jusqu’à obtenir une pâte souple. Couvrez et laissez lever pendant 1h30, jusqu’à ce que la pâte double de volume.

- Faites chauffer l’huile d’olive dans une grande poêle. Faites revenir les oignons et l’ail jusqu’à ce qu’ils soient translucides.

- Ajoutez les épices (ras el ‘hanout, paprika, sel) et mélangez bien.

- Incorporez les tomates hachées et la cassonade, puis laissez mijoter quelques minutes.

- Ajoutez la viande hachée et faites cuire à feu moyen jusqu’à ce que les liquides s’évaporent et que la sauce épaississe.

- Répartissez le ragoût dans 8 moules ronds (environ 20 cm de diamètre).

- Étalez la pâte levée sur un plan de travail fariné, découpez des cercles de pâte et recouvrez chaque moule. Badigeonnez la surface de chaque pain avec un peu d’huile d’olive et saupoudrez de graines de sésame.

- Faites cuire dans un four préchauffé à 220°C pendant 10 à 15 min, jusqu’à ce que le pain soit doré.

Bon appétit !

Murielle Benainous

LE COIN SYMPATIK

Deux bonnes blagues & un Rebus !

Ch’ha appelle son ami au téléphone : "Jeannot, viens m’aider, ça fait 2h que je suis sur un puzzle et je n’y arrive pas ! Toutes les pièces se ressemblent !!

- Tu as un modèle ?

- Oui, il y a un très beau coq vert sur la boîte.

- Bon je viens t’aider."

10 min après, le copain de Ch’ha arrive, il trouve son ami parterre très frustré.

"Ch’ha remet ces cornflakes dans la boîte et jouons à autre chose, OK ?"

Le jeudi 2 janvier à 23h59, dernier jour de 'Hanouka : n'oubliez pas de reculer vos balances de 5 kg.

Prions pour la guérison complète de

Yoel Eli ben Routh

Nathan Chlomo ben Esther

Louis Isthak Davut ben Rahel Ester

Michel Schmouel ben Mona

Ela

Vera bat Ines

Georges ben Suzanne

Ema bat Tzipora

Fredj ben Esther

bat Cynthia Raphaël Yossef ben Johanna Messaouda

Daniel ben Ghezala

Kamouna Mona Hannah bat Simha Ya'acov Chalom ben Rahel

Fredj ben Esther Meir Michel ben Rina Sultana

Vous connaissez un malade ? Envoyez-nous son nom www.torah-box.com/refoua-chelema

Rebus Par Chlomo Kessous

Il faut 7 critères pour definir un idiot ou un sage

•Repas inclus TOUT COMPRIS

•Vol privé A/R

•Déplacements en bus

•Hôtel de standing * * * * à Erfoud

•Orchestre

•Hiloulot mémorables

•Pèlerinages & visites de lieux saints

•Cacheroute Viande (Rav Rottenberg)

•Machguia’h Cacheroute

• Paetanim

• L’équipe Torah-Box • Binyamin Benhamou

• Des Rabbanim prestigieux • Descendants de la dynastie Abi’hssira

180 PLACES DISPONIBLES

CHAMBRE DOUBLE 989 €/personne

prix coûtants Infos & Réservations

CHAMBRE SINGLE 1139 €/personne

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