Torah-Box Magazine n°303 Israël - Vaye'hi

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n°303
8 janvier 2025 I 8 Tévet 5785 I Vayé'hi

L'ÉDITO DE LA SEMAINE

Prêts pour la signature ?

Parmi les multiples contrats établis entre deux individus, il en existe un qui dénote : le contrat Issakhar-Zévouloun.

Un engagement étonnant, où une personne accepte de soutenir financièrement un érudit en Torah, mois après mois, afin qu’il puisse se consacrer pleinement à l’étude sans distraction matérielle. En échange ? Le partage d’un trésor immatériel : le mérite de cette étude dans le monde futur. Une idée qui semble presque irréelle, et pourtant, elle s’enracine dans les textes sacrés et le Choul’han ‘Aroukh (Yoré De’a 246, 1).

Ce pacte singulier tire son origine de la Torah elle-même : Dans les temps anciens, la tribu de Zévouloun, commerçante et prospère, soutenait financièrement sa tribu-sœur Issakhar, dévouée à la Torah (cf. Rachi, Parachat Vayé’hi 49,13). Un modèle qui a traversé les âges, jusqu’à nos jours, où il continue de prendre vie à travers des contrats soigneusement rédigés, balisant les engagements mutuels.

Certains s’étonneront : qu’offre celui qui étudie ? Rien de matériel, ni de tangible. Seulement un partage de mérite dans un monde que l’on ne peut voir ni toucher.

Et pourtant, ce choix implique parfois des sacrifices importants pour le bienfaiteur : renoncer à des vacances luxueuses, repousser l’achat d’une voiture dernier cri ou le renouvellement de son salon, voire accepter un compte bancaire moins rempli. Tout cela pour un "retour sur investissement" invisible ici-bas. Un acte de foi pur et désintéressé !

Ces réflexions mettent en évidence le fait que pour beaucoup d’entre nous, la valeur de l’étude de la Torah reste souvent méconnue. Pourtant, cette étude est le pilier même du judaïsme. Elle permet déjà à celui qui s’y adonne de pouvoir devenir érudit, mais ce n’est pas là l’unique objectif : elle constitue avant tout l’âme de notre peuple, sa sagesse, sa richesse, ce qui lui permet de se relier au spirituel et à l’éternité.

Il est intéressant de relever que le soutien financier en ce qui concerne l’étude de la Torah n’est pas une obligation dans le judaïsme, contrairement à d’autres domaines. C’est ainsi que chaque propriétaire terrien devait expressément reverser un dixième de ses récoltes aux Leviim, afin qu’ils se consacrent au service du Temple. Les Cohanim, pour les mêmes raisons, recevaient 24 dons différents des Bné Israël. Pourquoi en est-il autrement de l’étude ? Parce que, contrairement au service au Temple, chaque Juif a le devoir de s’adonner au Talmud Torah. Cependant, pour ceux qui ne peuvent y consacrer suffisamment de temps, et désirant tout de même acquérir les mérites du Limoud, soutenir ceux qui s’y dévouent continuellement est une alternative d’une portée spirituelle incommensurable.

Le Talmud raconte l’histoire de Hillel, ce sage d’une grandeur inégalée. Bûcheron de métier, il vivait dans une pauvreté extrême, mais n’a jamais cessé de poursuivre l’étude de la Torah, au prix de sacrifices immenses.

Son frère, qui était riche, n’a jamais pensé à l’aider… jusqu’au jour où Hillel devint une sommité. Mais alors, il était trop tard, et il n’est pas possible d’acquérir ce mérite rétroactivement. Quelle leçon !

Et que dire de l’ange de ‘Essav, qui ne put que frapper la hanche de Ya’akov lors de leur lutte ? Ce geste symbolise un point faible universel : le soutien matériel. Le Yétser Hara’ sait qu’il ne peut ébranler la foi d’un homme droit, mais il s’attaque souvent à son appui financier.

Sachons que pour chaque Mitsva, une récompense nous attend dans le Ciel. Mais le plus grand mérite de tous reste celui lié à l’étude de la Torah. Et ce mérite ne s’acquiert que par une prise de conscience véritable et un engagement profond.

Alors, sommes-nous prêts à participer à cet héritage éternel ?

Rav Daniel Scemama

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SOMMAIRE

Rav Daniel Scemama

L'Édito - Prêts pour la signature ?

Actualités

Avraham Azoulay

Une guerre éternelle...

Spécial Jeûne du 10 Tévet

10 Tévet, ou la pédagogie d’un jeûne

Jeûne du 10 Tévet : Quand la traduction est une trahison

Lorsque le jeûne du 10 Tévet tombe vendredi, veille de Chabbath

Rav Moché Boyer

Passer du potentiel au réel

Rav Yehonathan Gefen

Parachat Vaye’hi - Atteindre la perfection

Shabatik

Histoire

Monsieur Adler est mort il y a quelques heures !

Flash Chabbath

Rav Lionel Cohn

Le message d'un rabbin d'Ofakim

Devinettes sur la Paracha

Vie juive

La fascinante histoire de la "Iguérèt Hachabbath"

Culture

Alfred Dreyfus : Une affaire de trahison et d’injustice

Éducation

Éducation : vive les câlins !

Histoire à suivre - La vie en Froum

Episode 24 : En Chidoukh : Jamais 2 sans 3 ?

Questions au Rav

La Paracha pour les enfants

Un, deux, trois... Souriez !

Recette

Soupe d’hiver au basilic

Responsable publication

David Choukroun

Rédacteurs

Rav Daniel Scemama, Avraham Azoulay, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Sarah Kisielewski, Arié Lévy, Rav Yoël Hattab, Rav Lionel Cohn, Rav Moché Boyer, Rav Yehonathan Gefen, Rav Nathaniel Mimoun, ‘Haya B., Mia Atlan, Rav Aharon Sabbah, Rav Gabriel Dayan, Rav Yehiel Brand, Murielle Benainous

Mise en page

Dafna Uzan Anaïa Kessous

Secrétariat 02.37.41.515

Publicité

Daniel Peretz daniel26mag@gmail.com 054-24-34-306

Distribution diffusion@torah-box.com

Remarques & commentaires magazine@torah-box.com

Abonnement torah-box.com/magazine

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 Ne pas lire pendant la prière

 Ce magazine contient des enseignements de Torah, ne pas le jeter dans une poubelle

CALENDRIER DE LA SEMAINE

Daf Hayomi Sanhédrin 22

Michna Yomit Sanhédrin 7-6

Daf Hayomi Sanhédrin 23

Michna Yomit Sanhédrin 7-8

Daf Hayomi Sanhédrin 24

Michna Yomit Sanhédrin 7-10

Parachat Vayé'hi Jeûne du 10 Tévèt

Daf Hayomi Sanhédrin 25

Michna Yomit Sanhédrin 8-1

Daf Hayomi Sanhédrin 26

Michna Yomit Sanhédrin 8-3

Daf Hayomi Sanhédrin 27

Michna Yomit Sanhédrin 8-5

Daf Hayomi Sanhédrin 28

Michna Yomit Sanhédrin 8-7

Vendredi 10 Janvier

Rabbi Nathan de Breslev (Sternhartz)

Rav Moché Shapira

Mazal Tov à Mme Dafna Uzan pour le mariage de son fils ! et à Mickaël & Sarah Abitbol pour la Bar Mitsva de leur fils ! Horaires du Chabbath

Jéru. Tel Aviv Achdod Natanya

Entrée 16:13 16:34 16:35 16:33

Sortie 17:34 17:35 17:36 17:35

Zmanim du 11 Janvier

Jéru. Tel Aviv Achdod Natanya

Nets 06:40 06:42 06:42 06:43

Fin du Chéma (2) 09:13 09:15 09:15 09:15 'Hatsot 11:47 11:49 11:49 11:49

Chkia 16:54 16:55 16:56 16:54

Fusillade mortelle en Samarie : 3 morts et 7 blessés, dont plusieurs grave

Trois personnes ont été tuées et sept autres blessées, dans une attaque à l'arme à feu sur la route 55 entre les localités israéliennes de Karné Chomron et Kedoumim. Les terroristes ont réussi à prendre la fuite et une chasse à l'homme a débuté. L'un des deux bus touchés, qui transportait des enfants, ne compte heureusement pas de victimes. Deux passagères de l'autre

bus, âgées d'une soixantaine d'années ont été tuées, sept autres passagers blessés, dont le chauffeur, dans un état grave mais conscient. La troisième victime circulait dans un autre véhicule. Le mouvement des Moudjahidin palestiniens a salué l'attaque : "Nous appelons notre peuple à intensifier ses attaques afin de faire payer à l'entité sioniste ses crimes en cours".

A nouveau, un soldat de Tsahal fait l'objet de poursuites, au Brésil cette fois

Un tribunal brésilien a ordonné à la police d'enquêter sur un soldat de Tsahal en visite dans le pays, pour "crimes de guerre" commis dans la bande de Gaza. L'ex soldat a finalement pu quitter le Brésil sans être inquiété.

La plainte a été déposée par l'organisation palestinienne Hind Rajab, dont le but est d'éplucher les publications des soldats israéliens sur les réseaux, afin de trouver des motifs pour déposer des demandes d'arrestation à l'international. Le soldat est un survivant du massacre de Nova où il a sauvé plusieurs personnes. Jusqu'à présent, l'organisation n'a jamais réussi à faire arrêter de soldats, mais ses plaintes ont incité un officier de réserve à quitter Chypre précipitamment et un autre soldat à quitter le Sri Lanka.

Beyrouth : Un avion iranien soupçonné de transporter des fonds pour le 'Hezbollah immobilisé au sol

Un nouvel incident diplomatique s'est produit entre Beyrouth et Téhéran suite à l'immobilisation jeudi d'un avion de la compagnie Mahan Air à l'aéroport de Beyrouth. Les services de sécurité libanais soupçonnent l'appareil, appartenant à une compagnie étroitement liée au régime iranien, de transporter des fonds en espèces destinés au 'Hezbollah. La situation a provoqué une mise en alerte immédiate de l'aéroport et le déploiement de l'armée libanaise dans le secteur.

La tension est montée d'un cran lorsqu'un diplomate iranien, présent dans le hall des arrivées, a refusé de se soumettre à une inspection de ses bagages personnels.

Tsahal a détruit une fabrique d'armes souterraine au centre de Gaza

L'unité Yahalom, opérant sous le commandement de la 99ème division, a découvert et détruit un complexe souterrain de fabrication d'armes du 'Hamas dans le centre de Gaza. Le site contenait des tours et des machines de découpe, ainsi que des équipements militaires, des documents et du matériel informatique. Les forces du génie ont également trouvé un tunnel équipé de portes blindées.

Tout le matériel a été saisi avant la destruction du site, portant un nouveau coup aux capacités de réarmement du groupe terroriste.

"Notre patience envers Israël pourrait s'épuiser avant les 60 jours" (nouveau chef du 'Hezbollah)

Dans une série de déclarations, le nouveau secrétaire général du 'Hezbollah, Naïm Qassem s'est montré menaçant envers Israël : "Notre patience pourrait s'épuiser avant les 60 jours prévus par l'accord, comme elle pourrait se prolonger au-delà", a averti

Israël : La Brakha du Gadol qui a amené la pluie aux agriculteurs !

Israël a connu plusieurs jours de pluies intenses la semaine passée. Une histoire a révélé ce qui avait eu lieu quelques jours auparavant dans la demeure du Dayan Rav Israël Its'hak Mendelzon : des agriculteurs du mochav Komémiout étaient venus le consulter pour faire part au Rav de leurs vives inquiétudes face à la sécheresse des derniers mois. Le Rav a de suite étudié avec eux un passage traitant de la pluie tiré d'un ouvrage du Rav Yonathan Eibeschutz, le Yé'arot Devach, assurant que le mérite de l'étude de la Torah avait le pouvoir de déclencher des pluies abondantes. Le Rav en fit de même pendant Chabbath en compagnie de dizaines d'étudiants venus lui rendre visite. Et quelques jours plus tard, l'incroyable se produisait : des pluies soudaines et abondantes se déversaient sur tout Israël... !

le leader du 'Hezbollah, faisant référence à la période de calme relatif négociée à la frontière israélo-libanaise.

Il précise que cette décision dépendra uniquement de "la direction de la résistance".

Otages : "Nous ne sommes pas encore au moment de 'finaliser' l'accord"(responsable israélien)

"Il y a des progrès sur les questions en discussion entre Israël et le 'Hamas, ce qui a d'ailleurs conduit à l'autorisation du départ de la délégation pour Doha il y a quelques jours", a déclaré lundi à Kan un haut responsable israélien au sujet des négociations. Cependant, il a souligné : "Nous ne sommes pas encore au moment de 'finaliser' l'accord pour la libération des otages". La liste publiée dans la journée de lundi ne précise pas qui parmi les otages sera rendu vivant ou mort, et comprend entre autres 10 femmes, 11 hommes âgés de 50 à 85 ans et également deux "jeunes enfants". Il s'agirait des enfants Ariel et Kfir Bibas, accompagnés de leurs parents Chiri et Yarden.

Biens spoliés : Une enquête accablante révèle la collaboration des banques suisses

Une nouvelle enquête révélée par le Wall Street Journal met en lumière l'étendue des relations entre les banques suisses et le régime nazi. Une investigation dans les années 90 avait déjà conduit à un accord de dédommagement de 1,25 milliard de dollars pour les victimes, mais les découvertes récentes suggèrent une implication bien plus importante. Les conclusions des chercheurs indépendants, soutenus par le Sénat américain, révèlent que le nombre de comptes nazis est très supérieur aux estimations précédentes.

Les établissements ont non seulement fermé les yeux sur le blanchiment des biens spoliés, mais ont également tenté de minimiser leur rôle dans la machine de guerre nazie.

Le 'Hamas diffuse une vidéo de la soldate Liri Albag, capturée le 7/10

Le 'Hamas a publié samedi une vidéo qui semble récente montrant Liri Albag, une observatrice

militaire capturée au poste de Na'hal

'Oz. Sur les 7 soldates capturées ce jour-là, une otage a été secourue et une autre a été retrouvée morte à Gaza. Quatre autres - Karina

Araiev, Agam Berger, Na'ama Levy et Daniella Guilboa - sont toujours détenues avec Albag.

Cette diffusion s'inscrit dans la stratégie de guerre psychologique menée par le groupe terroriste, qui publie régulièrement de telles images pour faire pression sur le gouvernement israélien dans les négociations en cours.

Les deux Israéliens blessés dans l'attentat de la Nouvelle-Orléans ont combattu à Gaza et au Liban

Les deux jeunes Israéliens blessés dans l'attentat de la Nouvelle-Orléans le 1er janvier dernier et qui a coûté la vie à 15 personnes et fait des dizaines de blessés ont combattu dans la bande de Gaza et au Liban, a rapporté le quotidien Yédi'ot A'haronot.

Selon le média, les deux hommes étaient en vacances aux États-Unis après une longue période de réserve lorsqu'ils ont été blessés dans l'attentat à la voiture-bélier du jour de l'an. L'un des deux hommes a subi deux interventions chirurgicales et reste dans un état critique. Les deux victimes ne seront transportées en Israël que lorsque leur état se sera stabilisé.

Les ministres français et allemand des Affaires étrangères en visite historique en Syrie

"Une main tendue" mais aussi des "attentes claires" : c'est en ces mots qu'a annoncé la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock sa visite auprès du nouveau gouvernement syrien en compagnie de son homologue français Jean-Louis Barrot, après la chute du régime d'Assad le 8 décembre dernier. "Nous savons d'où vient idéologiquement le HTS

et ce qu'il a fait dans le passé", a-t-elle souligné, tout en reconnaissant "le désir de modération et de compréhension avec d'autres acteurs importants." Les deux ministres prévoient également de visiter la tristement célèbre prison de Sednaya, près de la capitale, symbole des atrocités commises contre les opposants d'Assad.

Le grand rabbin des Juifs syriens d'Israël demande au nouveau dirigeant de préserver la communauté et les sites historiques

Le grand rabbin des Juifs syriens d'Israël, Rav Binyamin 'Hamra de 'Holon, s'est adressé au nouveau dirigeant de la Syrie, Abu Muhammad Al-Jolani, dans une lettre l'appelant à protéger ce qu'il reste de la communauté juive sur place ainsi que leurs biens et leurs lieux saints. "Pendant des milliers d’années, la communauté juive de Syrie (...) a fait partie intégrante du peuple

syrien, écrit-il. Dans toute la Syrie, il existe des sites historiques, d'anciennes synagogues et des tombes de justes, qui constituent un précieux héritage culturel et religieux pour les Juifs du monde entier. (...) J'espère que nous pourrons coopérer afin de permettre à la communauté juive de Syrie de venir visiter notre patrie et de préserver notre patrimoine commun", indique-t-il.

Elyssia Boukobza

Une guerre éternelle...

Donald Trump a bien de la chance. Sans bouger, tout se déroule devant lui comme un tapis rouge. Que va-t-il lui rester à faire en arrivant le 20 janvier ? Va-t-il dire merci à Bibi pour ce beau cadeau ? Notre Premier ministre a pratiquement fait tout le sale boulot. Il lui restera à traiter, dans notre quartier mal famé du Proche-Orient, le dossier des ayatollahs. Une petite affaire pour Trump, quand on voit l’état de l’Iran, actuellement au bord du gouffre économique et sans trop d’amis, après la disparition de certains ces derniers mois, sous les bombes israéliennes. Même un scénario de Spielberg n’aurait pas imaginé autant d’actions, de surprises, de douleurs et de retournements de situation. L’histoire a débuté le 6 octobre par un chaos que nous n’avions jamais connu : une haine grandissante entre nous, des manifestations, un appel à la désobéissance au sein de Tsahal, même des pilotes de chasse… Puis il y a eu le 7 octobre ! Les habitants terroristes de Gaza nous ont envahis, assassinant, brûlant, violant et enlevant…

Pendant ce temps, notre armée de défense a changé de visage. Hachem a permis à Tsahal de devenir une force offensive fougueuse et audacieuse, qui n’attend plus le feu vert des nations. Enfin, les ennemis tremblent. Ils voient Gaza et comprennent. Ce revirement n’est pas seulement une évolution stratégique : c’est une redéfinition de l’esprit de dissuasion dont on a tant parlé. Les terroristes ne se sentent plus à l’abri nulle part, surtout pas dans leur lit, même à 2 000 kilomètres de nos frontières.

Le pays fait face à des tensions persistantes et doit se reconstruire, tant au nord et au sud
qu’en son sein, surtout.

2025 s’annonce avec une multitude de rebondissements. On y retrouve pratiquement les mêmes personnages, comme le retour du célèbre cow-boy "Mystère Trump" qu’il faudra quand même tempérer. Sortez les mouchoirs et restez branchés, on ne va pas s’ennuyer ! Notre talon d’Achille reste celui des otages kidnappés à Gaza. A ‘Hanouka, nous avons allumé chaque bougie dans l’espoir qu’ils reviendraient. Les bougies se sont éteintes, et ils ne sont toujours pas là. Douleur extrême, inconcevable. On prie tous pour leur retour, vivants…

Vous souvenez-vous des prédictions de nos ennemis ?

En 2000, Hassan Nasrallah comparait Israël à une toile d’araignée fragile et vulnérable. D.ieu merci, "la réalité est bien différente : Israël, telle une toile, est souple, résistante et indestructible." Ce que d’autres prenaient pour une faiblesse est devenu notre plus grande force. Comme une toile tissée dans le vent, Israël fait face à la tempête avec une Emouna qui lui permet de prospérer, même face aux pires adversités. Rappelez-vous aussi quand certains à l’intérieur du pays ont parlé de milliers de morts, de l’effondrement de l’économie et de la fuite des investisseurs et des cerveaux… Qu’en est-il ? Tout faux, au contraire.

L’année écoulée a été marquée par de terribles sacrifices humains qui ont permis des avancées historiques : frappes chirurgicales contre des figures du ‘Hamas et du ‘Hezbollah, libération d’otages et une mobilisation nationale surprenante. Israël a non seulement maintenu sa stabilité, mais a aussi prouvé sa capacité à transformer chaque menace en opportunité. Qui aurait cru que nos valeureux soldats résideraient à présent sur l’autre pan du Golan, ce que Jabotinsky a appelé "la couronne du Hermon" ?

Au cœur de cette transformation se trouve Binyamin Netanyahou qui a su naviguer dans la tempête avec un leadership très critiqué mais remarquable. Après le pogrom du 7 octobre, sa vision a permis à Israël de faire face à l’urgence et de poser les bases de sa renaissance. Ce n’était pas seulement une question de survie, mais de stratégie à long terme. "Quel peuple préférez-vous ? Celui qui crie ‘Akhchav (maintenant) ou celui qui pense Nétsa’h (l’éternité) ?" Sous sa direction, Israël a su préserver sa sécurité et sortir renforcé.

Alors que 2025 commence, Israël se trouve à une croisée des chemins. Le pays fait face à des tensions persistantes et doit se reconstruire, tant au nord et au sud qu’en son sein, surtout. Ce que cette guerre a montré, c’est que notre peuple a su relever la tête, se renforcer et se préparer pour l’avenir. Aujourd’hui, Israël accélère. L’économie redémarre, la construction bat des records, et les enfants

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de tous pays arrivent en nombre. Ce n’est pas seulement une victoire militaire, mais aussi une victoire de l’esprit, de la foi et de la résilience. Que de preuves de l’amour d’Hachem pour Son peuple qui espère en Lui !

Il reste cependant la tête de la pieuvre : l’Iran. Attendez-vous à un matin où vous apprendrez que le programme nucléaire iranien est parti en fumée durant la nuit. Ce moment pourrait marquer la fin de cette guerre interminable, ou bien le début d’une nouvelle qui se profile déjà… En effet, toujours très "réaliste", le président français, un "ami" sur qui l’on peut compter, prépare pour cette année le "Salon de l’État palestinien" à Paris. Il a simplement oublié de nous inviter à ce salon de l’ingérence. Décidément, le peuple juif, même s’il ne cesse jamais de se réinventer et de prier, n’a pas le droit de somnoler…

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Nouveau programme en prévente à Ashdod "Tet Zayin" du 2 au 5 pièces

partir de 1

Avraham Azoulay
Hagdoud Aivri 5/12, Gan Hayir, 77456 Ashdod

10 Tévet, ou la pédagogie d’un jeûne

Les tragédies liées à la destruction du Beth Hamikdach suivent une logique applicable dans les faits : le début de malheur est le plus douloureux, le plus insoutenable. Là aussi, le judaïsme va user de pédagogie, voire de psychologie.

Une semaine après l’illumination, l’éclat, le scintillement des flammes de ‘Hanouka, nous voici déjà de retour à une invitation à la réflexion.

Le jeûne du 10 Tévèt va nous interpeller : ce jeûne - le premier de l’année qui évoque la destruction du Beth Hamikdach - intervient en pleine période hivernale.

Avouons en passant que cette singularité n’est pas pour nous déplaire. Ce jeûne particulièrement court nous permettra de le vivre pleinement, avec une réflexion plus alerte que celle qui sature parfois lors des jeûnes plus longs.

Puisque nous aurons l’esprit vif pour méditer, questionnons-nous sur cet évènement. Sa signification, sa place, ses secrets, ses appels…

Le siège de Jérusalem

Bien des années avant le 10 Tévet 3336, D.ieu avait averti Israël que le Temple et le peuple juif étaient en danger.

Les prophètes s’efforçaient de sermonner le peuple, invitant chacun à se reprendre. Mais ces appels furent - au mieux - tournés en dérision, voire considérés comme des vociférations de "mauvaise augure", ou – au pire – suivis de violences vis-à-vis de ces prophètes, pourtant bien inspirés.

Hélas, le 10 Tévet 3336, Nabuchodonosor et ses armées assiégèrent Jérusalem.

Malgré cela, D.ieu, dans Sa grande miséricorde, attendit la Téchouva possible du ‘Am Israël. Le

prophète Jérémie s’employa de toutes ses forces à alerter le peuple et provoquer un repentir. Mais la nation, loin de s’en émouvoir, envoya Jérémie en prison.

Après 30 mois, les murailles de Jérusalem furent brisées (le 17 Tamouz 3338) et le 9 Av suivant, le Beth Hamikdach fut détruit et le peuple juif exilé.

Il est rapporté dans le Talmud que la Présence divine qui pouvait se percevoir dans le cœur du Beth Hamikdach, s’est retirée par étapes, au fur et à mesures des tragédies annonciatrices d’une probable destruction du Temple. (Roch Hachana 31a)

Rabbi Yo’hanan cite ces étapes. Tout d’abord, la Chékhina s’éloigna du Kodech Hakodachim, sortit vers l’extérieur du Temple, rejoignit la ville de Jérusalem, le mont des Oliviers, puis gagna le désert, pour finalement rejoindre les cieux.

Le message est clair. Le siège de Jérusalem le 10 Tévet était un évènement de malheur, mais aussi de mise en garde. D.ieu, dans Sa miséricorde et Son amour infini pour le peuple juif, ne souhaite pas son malheur. Avec patience, D.ieu nous teste, nous attend…

Le 8 Tévet : la traduction de la Torah en grec

La singularité de ce jeûne est qu’il est bordé d’évènements qui indiquent que ce n’est pas uniquement une journée qui est rappelée avec douleur ; il s’agit plutôt d’une période. Du 8 au 10 Tévet (voire plus tard), le ‘Am Israël a connu des moments difficiles.

Le 8 Tévet 3515, l’empereur gréco-égyptien

Ptolémée emprisonna 72 Sages dans des cellules différentes, leur demandant de traduire la Torah en grec. Par miracle, leurs 72 versions furent identiques.

Mais nos Sages ont tout de même jugé que cette traduction était une tragédie, une forme de dénaturation du texte divin. Certains n’hésitaient pas à parler d’entreprise aussi néfaste que la fabrication du Veau d’or.

Mais à y réfléchir, pourquoi cette traduction semblait-elle si catastrophique ? L’accès à la compréhension du message divin qu’est la Torah ne pourrait-il pas constituer un atout ?

En réalité, la volonté de cet empereur grec était totalement perverse. Il souhaitait vulgariser la Torah, la vider de son sens sacré et l’intégrer à une littérature grecque des plus ordinaires.

Le 9 Tévet : décès de 'Ezra Hassofer

Le 9 Tévet de l’an 3448, ‘Ezra Hassofer (le Scribe) quitta ce monde. Ce dirigeant hors norme conduisit le peuple juif vers Israël après l’exil de Babylone, exil consécutif à la destruction du premier Temple.

Si son décès fut si douloureux, c’est qu’il fut un leader particulièrement entreprenant et audacieux, dans le bon sens du terme.

Il prit l’initiative de construire le deuxième Temple. Il restaura une pureté de mœurs au sein du peuple juif, durement malmenée à cette époque. Il créa la Grande Assemblée et compila la Bible (Tanakh) en 24 livres. Il instaura en outre avec courage des lois pratiques et souvent révolutionnaires qui régissent, depuis, le judaïsme tel que nous le pratiquons.

Ce début du mois de Tévet est donc un moment plutôt austère. Mais nos Sages ne souhaitaient pas instaurer trois jours de jeûne consécutifs. Ils se sont accordés pour fixer la date du jeûne au 10 Tévet. D’autant que le Tanakh rapporte que D.ieu apparut en rêve au prophète Yé’hezkiel pour lui demander d’inscrire le 10 Tévet comme jour de commémoration du siège de Jérusalem.

Vendredi aussi !

La question revient souvent. Pourquoi le jeûne du 10 Tévet est-il observé même s’il tombe un vendredi - c’est le cas cette année, 5785 (vendredi 10 janvier 2025) -, alors que tous les autres jeûnes sont repoussés s’ils tombent vendredi ?

Là aussi, le judaïsme va user de pédagogie, voire de psychologie. Les tragédies liées à la destruction du Beth Hamikdach suivent une logique applicable dans les faits : le début de malheur est le plus douloureux, le plus insoutenable.

De ce principe découlent des lois de comportement pratiques, en particulier le jour de Ticha’ Béav. La chronologie nous apprend que le Temple a commencé à brûler le 9 Av, mais a brûlé toute la journée du 10 Av. Pourquoi dès lors ne pas jeûner le 10 Av ? Parce que le début, le déclenchement du malheur, est le plus pénible. De même le 9 Av : plus la journée avance, plus les lois de deuil s’assouplissent.

Dans cet esprit, le 10 Tévet est bien le premier évènement qui, chronologiquement parlant, déclenche les différentes étapes malheureuses qui amèneront à la destruction du Beth Hamikdach. Ce jour porte donc une gravité particulière, la rigueur et la pénibilité du commencement du malheur. Voilà pourquoi le 10 Tévet ne porte pas ce traitement de faveur, permettant de remettre le jeûne à plus tard. Ce principe de la douleur du début du malheur doit nous inspirer espoir et approche positive. Le parcours crescendo qui part du bas pour se diriger vers le haut, du moins bon vers le meilleur, doit en effet nous rassurer.

Et si nous nous permettions d’y voir ce signe nous indiquer que le début, avec ses douleurs et ses rigueurs, est terminé, et que l’année et l’avenir s’acheminent vers la douceur et la Guéoula ?

Jeûne du 10 Tévet : Quand la traduction est une trahison

Traduire sans rester dans le cadre de la sainteté ne peut être qu’une trahison. Cette perte de sainteté, commune aux quatre malheurs du 10 Tévet, surgit le mieux dans le contexte de la traduction.

Le 10 Tévet est observé pour 4 raisons différentes qui incluent toutes un danger de chute morale :

début de la destruction du premier Temple par les Babyloniens, fin de la prophétie avec la mort de ’Ezra, début de la religion chrétienne, avec la naissance du 25 décembre, apparemment un 10 Tévet, du fondateur du christianisme, traduction de la Septante, de la Torah en grec.

C’est sur cette dernière transformation qu’il importe de réfléchir, car elle inclut, d’une part, un danger grave de sécularisation, et d’autre part, elle a entraîné une obscurité dans le monde, pendant 3 jours.

Divine nature incréée : le panthéisme contre le Créateur

Essayons d’expliquer le danger d’une traduction. La parole de D.ieu devient une parole profane. Le sacré devient laïc, l’infini se réduit au fini, et c’est là qu’apparaît le danger, d’une gravité extrême, du panthéisme. C’est la raison qui a poussé les rabbins à excommunier Spinoza, car cet objectif est fort séduisant : s’approprier ce qui n’est pas à nous.

C’est cela qui, voulu délibérément, déchire la Création, car l’on retrouve ici un refus du Créateur, plus grave que l’idolâtrie – qui accepte l’idée qu’il y ait des êtres immortels – ou que l’athéisme – qui nie l’existence d’un Être éternel, pour penser que la nature est incréée.

La météo

En Israël, le climat varie d’une à l’autre. En hiver, il y a parfois des vents forts accompagnés de tempêtes et de tonnerres, mais en général, le soleil revient rapidement.

Vocabulaire

(Mézeg Ha’avir) – climat,

(Michtané) – change/varie

(Ezor) – région, zone

(‘Horef) – hiver

(Lif’amim) - parfois

(Rou’hot) – vents

(‘Hazakot) – fortes

(Soufot) – tempêtes

(Ré’amim) – tonnerres

(Bédérekh Klal) – en général

(‘Hozérèt) – revient

D’autres mots avec la racine ה.נ.ש (changer) :

(Chinouy)– changement

(Léchanot)– changer

(Choni) – différence

SPÉCIAL JEÛNE DU 10 TÉVET

Le panthéisme, lui, estime qu’il y a une divinité dans l’être naturel. Pan signifie en grec "Tout" et Théisme veut dire "divinité". Tout est divinité : là est le danger. Le créé et le Créateur ne sont qu’un, et pour éviter la difficulté existante entre l’être qui donne et l’être qui reçoit – puisque c’est, selon le panthéisme, le même être –, Spinoza distingue la natura naturans agissante, active, de la natura naturata agie, passive.

C’est ici que se rencontrent et se confondent dans l’Être l’agissant et l’agi. Ainsi peut-on comprendre le but de la traduction d’un texte sacré : le traduire, c’est en transformer l’essence, le débarrasser de sa gangue sacrée. C’est le grave danger pour ceux qui veulent désacraliser le sacré, profaner ce qui est saint, puisque provenant de la source de la sainteté.

Une traduction qui oblitère le sacré

Si le but de la traduction est de rapprocher le lecteur du texte original, il ne faut pas oublier l’aphorisme italien : tradutore, tradittore Traduire, c’est toujours un peu "trahir", cela peut être conscient ou non !

Ce n’est pas un hasard si Levinas remarque que Spinoza a inauguré la critique biblique, tout en soulignant que la critique biblique ne ruine qu’une foi ébranlée. (Difficile liberté, 146) Le panthéisme est une liberté devant les textes. Et Levinas ajoute, avec une remarquable clairvoyance : "Étudiés pour eux-mêmes, (ces textes éternels) n’attestent-ils pas la valeur divine de leur inspiration, le miracle purement spirituel de leur réunion. Miracle d’autant plus miraculeux qu’il s’agit de fragments plus nombreux et plus disparates. Merveille d’autant plus merveilleuse que le rabbinisme y trouve un enseignement concordant. Or la lecture de ces textes peut nourrir une fidélité au judaïsme." (Ibid.) Si l’on se souvient combien Spinoza nie l’existence du miracle, ce texte de Levinas tient réellement du miracle !

Mais nous voulons expliquer pourquoi c’est le problème de la traduction qui semble inclure les trois autres dangers. Fin de la prophétie, annonce de la destruction du Temple, naissance d’une nouvelle religion sont des étapes vers une baisse spirituelle immanquable, qu’il importe de

stigmatiser, et contre laquelle il convient de se protéger ; cependant, traduire est différent, car c’est une épée à double tranchant, et l’intention de la traduction en éclaire la signification.

La décisive intention dans la traduction

À un Mendelssohn qui, tout en restant luimême orthodoxe, traduisit en allemand le Tanakh pour le "laïciser", pour le présenter comme une "littérature" semblable aux autres cultures – et s’est donc heurté à l’opposition des Sages de sa génération –, on peut comparer la traduction en allemand, cent ans plus tard, par le Rav Chimchon Raphaël Hirsch, encouragé par les grands de son époque. Son but était de rapprocher le public de la foi en un Créateur, et le convaincre de la vérité de la Torah. Traduction aussi, intention essentiellement différente.

C’est là la raison qui nous permet de dire que ce danger, la traduction, peut être transformé en auxiliaire de la Torah. Alors, importance de l’esprit dans lequel une traduction du Tanakh est faite. Rendre le texte encore plus sacré, ou, ce qu’à D.ieu ne plaise, le désacraliser, c’est le but de la traduction.

Le gluten : ami ou ennemi ?

Il convient donc de garder les choses dans leurs proportions. Si le ‘Hatam Sofer estime que le jeûne du 10 Tévet inclut, au-delà des événements passés, un avertissement pour l’avenir, c’est à ce niveau qu’il importe de définir le défi que cette date implique. Le défi serait de perdre la sainteté, la spiritualité, qui est la finalité de la Création, comme le signifie la Révélation. Celle-ci a été révélée dans les 70 langues, ainsi que l’écrit Rachi (Dévarim 1, 5), mais c’était au nom de la Transcendance. Traduire sans rester dans le cadre de la sainteté ne peut être qu’une trahison. Cette trahison, cette perte de Kédoucha, est commune aux quatre malheurs du 10 Tévet, mais surgit le mieux dans le contexte de la traduction.

À nous de relever ce défi, afin de retrouver notre Beth Hamikdach à Jérusalem et qu’arrive, bien vite, bientôt, le temps où les Nations viendront prier à Jérusalem qui doit redevenir le Tel Talpiot, le lieu où ont prié nos Patriarches et où doivent se retrouver les descendants des prophètes.

Rav Lionel Cohn

Faisons le point sur ce mélange de protéines très controversé !

Les avantages :

- pour la majorité d’entre nous, cette protéine est une vraie mine d’or ! Elle apporte de l’énergie longue durée, des protéines végétales et des fibres qui font du bien à notre transit. De plus, c’est le gluten qui permet de faire lever le pain et lui donne de l’élasticité ; - il permet d’être rassasié plus longtemps et est riche en vitamines B, essentielles au bon fonctionnement du système nerveux.

Les points de vigilance : - pour certaines personnes, c’est une autre histoire. Les personnes intolérantes (maladie cœliaque) doivent absolument l’éviter ! D’autres peuvent être sensibles au gluten, avec des symptômes comme des ballonnements ou de la fatigue ; - attention aux idées reçues : non, le gluten ne fait pas grossir ! Et non, un régime sans gluten n’est pas forcément plus sain. D’ailleurs, certains produits sans gluten sont plus caloriques que leurs versions classiques ; - on le trouve aujourd’hui partout, même là où on ne l’attend pas (sauces, bonbons...), ce qui peut mener à une surconsommation, et c’est là le réel danger.

Verdict : si vous n’avez pas de problème particulier avec le gluten, inutile de vous en priver ! Le secret, comme toujours, c’est l’équilibre : variez vos céréales (quinoa, riz, seigle...), privilégiez les versions complètes, et écoutez votre corps. C’est lui qui sait le mieux ce qui lui convient ! Sarah Kisielewski

Lorsque le jeûne du 10 Tévet tombe vendredi, veille de Chabbath

Cette année 5785, le jeûne du 10 Tévet tombe ce vendredi 10 janvier 2025 Il y a quelques Halakhot à connaître.

Heure de la fin du jeûne

Comme chaque Chabbath, il est défendu de manger sans réciter tout d’abord le Kiddouch. Ainsi, on pourra mettre fin au jeûne à partir de la sortie des étoiles, uniquement après avoir fait le Kiddouch

Attention, la fin du jeûne n’est pas à l’heure de l’entrée du Chabbath, mais à la sortie des étoiles.

Kiddouch seul

S’il est difficile pour la femme d’attendre et le mari tarde à revenir de la Téfila vendredi soir, elle aura la possibilité de faire le Kiddouch à l’heure de la fin du jeûne. Dans ce cas, elle fera attention, tout de suite après le Kiddouch, de manger au minimum un Kazaït de pain (27 g) ou de Mézonot. En cas d’impossibilité, elle pourra se contenter d’un Révi’it (81 ml de jus de raisin).

Prier tôt

On fera attention d’organiser les prières veille de Chabbath plus tôt que d’habitude, afin que tout le monde puisse revenir à la maison faire Kiddouch et manger sans trop tarder.

Si ‘Arvit a été récitée avant l’heure de la sortie des étoiles, on est dans l’obligation de réciter à nouveau les trois paragraphes du Chéma’.

Manger après le Kiddouch, avant Nétilat

Pour certains, manger directement un repas consistant après le jeûne est compliqué. Ils

pourront faire le Kiddouch et manger un Kazaït de gâteau. Dans ce cas, ils devront faire attention de réciter la bénédiction finale sur le gâteau, attendre un peu et faire un Hésséa’h Hada’at (détacher son esprit, sortir quelques instants de la maison par exemple) avant de faire Nétilat Yadaïm et débuter le repas.

Chalom ‘Alékhèm

Si les membres de la famille perdent patience, on récitera une seule fois chaque passage du Chalom ‘Alékhèm.

Se laver à l’eau chaude

Certains sont stricts de ne pas se laver à l’eau chaude durant un jeûne en général. Mais ils seront d’accord que lorsque le jeûne tombe un vendredi (exclusif au 10 Tévet), il sera permis de se laver à l’eau chaude en l’honneur de Chabbath.

Se couper les cheveux et les ongles, se raser la barbe

Certains décisionnaires contemporains, au vu de l’importance du jeûne du 10 Tévet, ont interdit de se couper les cheveux durant ce jeûne. Cependant, lorsque celui-ci tombe veille de Chabbath, il sera permis de se couper les cheveux et se raser la barbe veille de Chabbath. Mais si cela est possible, il sera préférable de s’occuper de cela un autre jour de la semaine.

Se couper les ongles est permis.

Rav Yoël Hattab

Passer du potentiel au réel

L’estime de soi est une force essentielle, souvent sous-estimée, qui façonne nos choix, nos relations et notre accomplissement personnel. Pourtant, combien d’entre nous prennent vraiment le temps de réfléchir à leur propre valeur ? Sommes-nous conscients de ce qui la nourrit et des pièges qui peuvent l’affaiblir, comme le regard des autres ou l’influence de notre environnement ?

Rabbénou Yona enseigne qu’une personne qui sert D.ieu doit connaître sa propre valeur. Cette notion de valeur personnelle est à la fois un besoin spirituel et matériel. Cependant, le mauvais penchant concentre ses efforts pour affaiblir cette perception, non seulement dans nos actions et nos pensées, mais également dans notre rapport à nous-mêmes.

Dès la naissance, l’homme construit son estime de soi à travers les interactions avec son entourage. Les paroles bienveillantes, l’amour et les marques d’estime qu’il reçoit jouent un rôle fondamental dans son développement. Cependant, cette dépendance naturelle peut avoir des conséquences négatives. Le Rambam souligne que l’environnement façonne profondément l’individu : un entourage positif favorise les bonnes actions et les qualités, tandis qu’un milieu nocif peut, hélas, conduire à adopter des comportements destructeurs. Ainsi, beaucoup d’individus construisent une "valeur environnementale", entièrement dépendante du regard des autres.

Cette dépendance à l’entourage engendre deux problèmes principaux. Premièrement, elle limite l’individu dans l’accomplissement de sa mission unique, car il finit par vivre selon les attentes des autres. Deuxièmement, elle fragilise son estime lorsqu’il est confronté à des critiques ou à un entourage négatif.

Passer d’une valeur dépendante à une valeur personnelle

Pour s’affranchir de cette dépendance, il est crucial de se poser des questions fondamentales : Qui suis-je vraiment ? Quelle est ma mission dans ce monde ? Qu’est-ce qui me rapproche de D.ieu et m’apporte de la joie ? Ces réflexions sont les premières étapes vers une transition d’une “valeur dépendante” à une “valeur personnelle”.

Nos Sages disent : “Les cœurs sont influencés par les actions.” Cela signifie que chaque petite action qui reflète les aspirations d’une personne renforce sa connexion à sa véritable valeur. Par exemple, une personne peut sentir qu’elle se

connecte mieux à D.ieu dans un lieu de prière différent ou en étudiant un sujet qui lui parle davantage. Cependant, elle peut hésiter par peur du jugement de son entourage. Dans ce cas, elle doit s’interroger : “Quelle décision m’aidera à me rapprocher sincèrement de D.ieu ?”

Rav Steinman illustre bien cette notion. Lors d’un voyage en Europe, alors qu’il devait s’adresser à des milliers de personnes, il choisit de ne raconter que des histoires, sans enseigner de Torah. Interrogé sur cette décision, il répondit : "J’avais une légère crainte de devoir me rendre aux toilettes et de transgresser l’interdit de se retenir. Par conséquent, j’ai décidé de ne pas enseigner de Torah mais seulement de raconter des histoires. Je ne prends pas en compte s’il y a 10 000 ou 100 000 personnes. Je fais ce que je dois faire.” Cette réponse résume la véritable estime de soi : agir en fonction de ce que l’on doit faire.

transformer ce monde en une demeure pour D.ieu. Comme le disent nos Sages : “Chacun doit se dire : le monde a été créé pour moi.” Cette réflexion pousse chaque personne à explorer sa valeur intrinsèque et ses aspirations.

Une personne qui dépend des attentes de son entourage risque de négliger son rôle unique. Elle peut se conformer aux attentes des autres et ainsi passer à côté de sa mission. Il est donc essentiel de se connecter à soi-même, d’identifier ses aspirations véritables et de les concrétiser progressivement.

Un entourage positif favorise les bonnes actions tandis qu’un milieu nocif peut conduire à des comportements destructeurs. "

Ce cheminement, bien que progressif, n’est pas toujours facile. Prenons le cas des familles qui, par pression sociale, inscrivent leurs enfants dans des écoles prestigieuses mais inadaptées à leurs besoins. Ou encore celles qui choisissent un conjoint pour leurs enfants en fonction du regard des autres plutôt que de la compatibilité réelle. Ces choix peuvent avoir des conséquences profondes et durables. En revanche, une personne qui cultive une véritable estime de soi saura prendre des décisions alignées avec ses valeurs profondes, même si elles vont à l’encontre des attentes sociales.

Reconnaître et accomplir sa mission unique

Chaque individu possède une mission unique dans ce monde, et c’est en accomplissant cette mission qu’il participe à la volonté divine :

Comme le rappelle le Midrach : “Rien n’est plus précieux qu’une personne qui accomplit la mission pour laquelle elle a été envoyée.”

Lorsqu’une personne agit en fonction de ses talents – qu’elle soit rabbin, enseignant, médecin ou artiste – elle prouve que D.ieu agit à travers elle. Notre monde peut être comparé à une usine où chaque individu est une machine conçue pour une tâche unique. Une machine qui fonctionne bien est précieuse, mais si elle reste inactive ou imite une autre, elle perd sa raison d’être.

Rav Steinman illustre cette vérité avec force. Lorsqu’on lui demanda pourquoi, malgré son âge avancé, il continuait de parcourir le monde, il répondit : “Mes amis de mon âge sont déjà sous terre. C’est parce que j’agis et fais ce que je dois faire que je suis encore vivant.” Cette leçon souligne que l’action, alignée avec sa mission, confère un véritable sens à la vie.

Pour découvrir sa mission, il est nécessaire de se poser les bonnes questions : “Quelle est ma mission dans ce monde ?” Une fois la réponse identifiée, il faut agir progressivement. Demander conseil à des Sages peut être précieux, mais, en fin de compte, chacun

DÉVELOPPEMENT PERSONNEL par

doit trouver sa propre voie et s’y engager pleinement.

Surmonter les blocages internes

Chaque individu a une mission unique à accomplir dans ce monde. Lorsqu’une personne ne parvient pas à identifier et concrétiser son rôle, elle peut ressentir un profond mal-être, même si tout semble aller bien extérieurement. Le Steipler, de mémoire bénie, expliquait que ce mal-être découle souvent d’une déconnexion entre les aspirations profondes de l’âme et les actions concrètes de la personne. “Si eux ne le voient pas, leur Mazal le voit”, disait-il, soulignant que l’âme perçoit cette dissonance, ce qui engendre tristesse et troubles intérieurs.

Ce blocage interne empêche l’ouverture à de nouvelles possibilités et limite la capacité à découvrir ses talents ou à explorer des chemins différents.

"
La véritable estime de soi : agir en fonction de ce que l’on doit faire.

Pour surmonter ce mal-être, il recommandait de poser une question simple : “Dans quel domaine vous sentez-vous doué ?” Qu’il s’agisse d’écrire, de chanter ou d’enseigner, révéler ses talents et les concrétiser est essentiel pour aligner l’âme et les actions. Lorsque l’âme commence à s’exprimer pleinement, cela se reflète par une joie et une lumière intérieure.

Cette connexion à soi-même va au-delà de l’accomplissement personnel. Nos Sages enseignent que l’âme monte chaque nuit dans les sphères célestes. Si elle constate que ses actes sont appréciés dans le Ciel, elle redescend avec une énergie positive, apportant satisfaction et sérénité. En revanche, si elle perçoit une insatisfaction divine, cela peut engendrer des perturbations intérieures.

L’ouverture aux nouveaux horizons

Un obstacle majeur à l’accomplissement de sa mission est la dépendance aux habitudes et aux schémas de pensée figés. Après avoir surmonté l’influence de son entourage, une personne peut être freinée par la croyance que certains aspects ou expériences “ne lui correspondent pas”.

Le récit d’un étudiant illustre bien cette réalité. Lors d’un Chabbath organisé pour un public diversifié, un étudiant en Kollel, habitué à un cadre strict, fut déstabilisé par les pratiques et traditions qu’il découvrit. Il s’opposa violemment, affirmant que cela ne correspondait pas à sa manière de servir D.ieu.

Après une discussion calme et respectueuse, il réalisa que la Présence divine peut résider dans des formes de prière différentes et qu’il y a une richesse à explorer au-delà de son cadre habituel. Ce moment d’ouverture lui permit de découvrir de nouvelles dimensions en luimême.

Cet exemple montre que pour avancer, il est crucial d’élargir ses horizons, d’oser apprendre et d’explorer des domaines inconnus. Cela peut impliquer d’étudier un sujet nouveau, découvrir un nouveau travail ou encore s’ouvrir à des perspectives inattendues. En surmontant l’obstacle de l’habitude, une personne peut non seulement mieux comprendre sa mission, mais aussi l’accomplir pleinement.

Dans le domaine professionnel, cette dynamique est tout aussi essentielle. Une personne qui dirige une entreprise mais refuse d’innover ou de s’adapter perdra rapidement en pertinence. De même, dans la vie spirituelle et personnelle, rester figé dans un état présent empêche toute progression. Le judaïsme met l’accent sur la volonté de progresser. Tous ceux qui ont osé avancer ont découvert de nouvelles dimensions en eux-mêmes. Mais rester immobile, c’est stagner, et cela peut rendre l’accomplissement de sa mission extrêmement difficile.

Rav Moché Boyer

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Vaye’hi - Atteindre la perfection

Si chaque frère fut doté des qualités de tous les autres, à quoi bon les avoir bénis individuellement ? Pourquoi les enfants de Ya’akov avaient-ils besoin de recevoir une part de chaque Brakha ?

Notre Paracha termine par les bénédictions que Ya’akov Avinou donna à ses enfants. Chaque fils reçut une Brakha unique qui correspondait exactement avec ses talents et à ses besoins. Puis la Torah nous affirme que Ya’akov les bénit à nouveau.

Rachi précise que dans cette Brakha finale, Ya’akov inclut chaque enfant dans la bénédiction des autres. Ainsi, Yéhouda fut béni d’une force égale à celle du lion, et dans la dernière Brakha, tous les frères reçurent cette Mida de puissance. (Béréchit 49, 21) Cette interprétation de Rachi soulève une question : si chaque frère fut doté des qualités de tous les autres, à quoi bon les avoir bénis individuellement ?

Bénédiction de la polyvalence

"

Berkovitz explique qu’une personne peut se spécialiser dans un certain domaine, mais il faut s’intéresser aux autres sujets également. Ce concept touche notre rôle dans la vie (rôle de parent, de conjoint, d’amis, d’enfants, d’enseignants, de collègues…), les Midot, l’étude de la Torah.

Les épreuves que connurent les Patriarches les firent aller à l’encontre de leur penchant naturel.

Par exemple, on peut prêter une attention particulière au ’Hinoukh (l’éducation des enfants), mais cela ne doit pas exclure le reste ; il ne faut pas que les autres rôles que nous jouons dans la vie en pâtissent. Il faut garder l’équilibre entre le travail, le temps passé avec son conjoint, ses enfants, l’étude de la Torah, le ’Hessed à prodiguer autour de soi et toutes les autres choses qu’un bon Juif doit accomplir.

Le Maharal répond que la Brakha finale de Ya’akov ne rendit pas les frères égaux dans tous les domaines – chacun gardait ses points forts, mais reçut également une étincelle des Midot des autres. Ainsi, Yéhouda fut loué d’un plus grand niveau de Guévoura que ses frères, mais cette Brakha finale octroya à chacun d’eux un peu de cette qualité. (Gour Arié 49, 21)

Pourquoi chaque frère avait-il besoin de recevoir une part de chaque Brakha ? Rav Its’hak

Sortir de sa zone de confort

Cette Chlémout (perfection) est également nécessaire en ce qui concerne les Midot. Un Ba’al ’Hessed (une personne qui prodigue beaucoup de bienfaits) aura davantage tendance à aider les autres et moins à s’introspecter et à se discipliner. Il est normal de se concentrer sur ses points forts, mais l’individu sera bien plus récompensé s’il exploite et travaille sur les choses qui ne lui sont pas naturelles.

Rav Ya’akov Kaminetsky note que les épreuves que connurent les Patriarches les firent aller à l’encontre de leur penchant naturel. Avraham Avinou, l’homme du ’Hessed par excellence, dut surmonter l’épreuve de la ‘Akéda – c’està-dire se montrer prêt à tuer son fils. Ya’akov dut faire preuve de ruse alors qu’il incarnait la Mida de Émet, la vérité. (Chabbath 89b ; Mikhtav Mééliahou II, Lekh Lékha, p.162-163 concernant le test d’Its’hak)

L’étude de la Torah a aussi son application dans cet enseignement. La Michna dans Avot affirme : "S’il n’y a pas de Torah, il n’y a pas de Dérekh Erets et sans Dérekh Erets, il ne peut y avoir de Torah." (Pirké Avot 3, 21) Le Rambam estime que les deux éléments se complètent – on ne peut pas se contenter du Limoud Torah sans se pencher sur le Tikoun Hamidot (amélioration des traits de caractère) et l’inverse est également vrai.

Personne n’est parfait… mais tout le monde peut l’être

Et dans l’étude même, il faut savoir toucher à tous les sujets, quand bien même un domaine spécifique nous intéresse, comme la Guémara. Si l’on ne consacre aucun temps à la Halakha, on ne pourra pas observer correctement les Mitsvot. Et si l’on ne consacre au ’Houmach que le temps nécessaire pour lire rapidement le Chnaïm Mikra Véé’had Targoum - lire chaque verset de la Paracha hebdomadaire deux fois en hébreu (Chnaïm Mikra) et une fois en traduction (Véé’had Targoum) –, on risque de rester avec des notions enfantines de l’histoire des Avot !

Ainsi, les bénédictions données par Ya’akov à ses enfants nous enseignent plusieurs leçons. On apprend par exemple que même si l’on se spécialise dans un domaine, on se doit d’être complet dans les autres. C’est une tâche ardue, mais Ya’akov a béni tout le peuple juif et nous avons donc tous le potentiel de réussir.

Puissions-nous tous atteindre la Chlémout !

Rav Yehonathan Gefen

Résumé de la Paracha

1 Ya’akov, âgé de 147 ans, demande à Yossef d’être enterré en terre de Canaan.

2 Yossef présente ses deux fils à Ya’akov afin qu’il les bénisse. Ya’akov pose sa main droite sur Efraïm et sa main gauche sur Ménaché. Yossef veut interchanger les mains de son père qui s’obstine à laisser sa main droite sur Efraïm car le devenir de ses descendants sera plus glorieux que ceux de son frère aîné.

3 Ya’akov fait venir ses enfants afin de leur annoncer ce qu’il adviendra d’eux à la fin des temps. Il adresse à chacun des bénédictions et/ ou des reproches.

4 Yaa’kov les bénit ensuite collectivement et leur enjoint de l’enterrer dans la grotte de Makhpéla, avec son épouse Léa, ses parents et ses grands-parents.

5 Ya’akov décède. Yossef et une foule nombreuse accompagnent Ya’akov vers sa dernière demeure. Des oraisons funèbres sont faites et un deuil de sept jours est observé.

6 Les frères de Yossef redoutent sa vengeance. Yossef les rassure et continue à assurer leur subsistance.

7 Yossef voit la naissance de ses arrière-arrière-petits-enfants.

8 Yossef fait jurer à ses frères de faire monter ses ossements en terre d’Israël, lorsqu’ils quitteront l’Égypte.

9 Yossef décède et est enterré en Égypte.

SHA TIK BA

N°409

PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :

Bougies de Yom Tov : s’assurer qu’elles sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas

Feuillet parents-enfants pour Chabbath édité par Vayéh’i 5785

USTENSILES À NE PAS OUBLIER :

Un étui pour ranger l’Afikomane

Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »

JEU PAR ÉQUIPE 1

Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête

Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)

Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)

Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne

Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !

Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”

1 JEU

IDENTIFICATION

Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies

PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS

:

DES ÉQUIPES

1. 3 Matsot chemourot (rondes, faites à la main)

2. Épaule d’agneau

7.Oeuf

dur

3. Maror

1. Donnez un nom qui commence par un N à votre équipe. 2. Trouvez un le slogan le plus sympa) 3. Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. ( 2 points pour les plus drôles)

4.Karpass

3. Maror (laitue romaine)

2

4. Karpass (céleri)

L’UN, L’AUTRE OU LES 2 ?

5. ‘Hazeret (laitue ou endives)

6.‘Harossèt

7. Oeuf dur

8. Bol d’eau salée

• Il a eu 2 fils.

> Yossef.

Des récompenses pour les enfants afin qu’ils participent au Séder 1.MatsotChemourot

2.É u 6.‘Harossèt 5.Hazeret

Pour chacun des éléments suivants, vous direz s’il concerne Sarah Iménou, Rivka Iménou, aucune des 2 ou les 2. Y’aakov, Yossef, les 2 ou aucun des 2.

• Il est descendu en Égypte.

> Les 2.

• Il a vécu chez Lavan.

> Les 2.

• Il se déguise avec le manteau de son frère.

• Il a acheté le droit d’aînesse à son frère.

QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR

> Ya’akov.

• Il a été en prison.

A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main

> Ya’akov.

• Son père est marié à deux sœurs.

> Yossef.

> Yossef.

• Son grand-père est Avraham.

> Ya’akov

Hidour (au mieux)

• Il préfère l’un de ses fils aux autres.

> Ya’akov.

MAROR

• Il promet à son père de l’enterrer en Israël.

> Yossef.

• Il a rêvé.

> Les 2.

• Il a eu 12 fils.

Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun (fin du repas)

> Ya’akov.

• Il a des conflits fraternels.

> Les 2.

• Il a combattu un ange.

> Ya’akov.

Etapes du Séder Maror Kore’h (sandwich)

• Il interprète les rêves.

> Yossef.

La quantité de Maror 1 Kazayit 1 Kazayit

8. Bold’eau sa l é e

JEU

SHA TIK BA

3 JEU EN ÉQUIPE (SUITE) 2

JEUX

UNE FAMILLE EN OR

(jeu d’intuition)

Citez des animaux mignons.

Pandas. Koalas.

Écureuils.

Lapins.

JEU

Chatons / chiots.

Répondez à la question proposée et gagnez 1 point pour chaque réponse qui se trouve dans la liste proposée.

Citez des pays anglophones africains.

Afrique du Sud. Nigeria. Ghana.

Kenya / Botswana. Ouganda / Zimbabwe.

LES DÉFIS DE LA SEMAINE

Répète sans te tromper, 7 fois, la phrase

• Mr et Mme Vaisselle ont une fille, comment s’appelle-telle ?

> Aude.

• Le nombre-clé : Combien de jours les Égyptiens ont-ils pleuré la mort de Ya’akov ? (Béréchit 50:3)

> 70 jours.

• Le métier bizarre : Devinez quel est ce métier bizarre qui est en rapport avec les bonbons en posant 8 questions.

> Métier à découvrir : Gumologist : Il mastique des chewing-gums et teste leur goût et leur durée de vie (Ce métier existe vraiment).

• Terminer la blague : Une bière tombe à l’eau et elle crie : “Au secours…

> … Je ne sais panaché.”

• Chante un chant de Chabbath.

Citez des Réchaïm (personnages) méchants du Tanakh

Pharaon.

Bil’am / Le roi A’hav.

Goliath / Haman.

Lavan / Loth.

San’heriv / ‘Essav.

“Il m’eût plus plu qu’il plût plus tôt.”

• Record : Quelle est la taille de l’arbre le plus haut du monde ? (8 propositions permises. Répondre par plus ou moins.)

> 115 mètres. Il s’agit d’un Séquoia découvert en septembre 2006 en Californie du Nord mais sa localisation exacte n’a pas été donnée pour le protéger des dégâts d’éventuels touristes.

• Le saviez-vous : Quelle est la profondeur du Lac Baïkal (Sibérie), le lac d’eau douce le plus profond du monde ? (8 propositions permises. Répondre par plus ou moins.)

> Il descend jusqu’à 1620 mètres de profondeur.

• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.

• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.

SHA TIK BA

3 ÉNIGMES

1ère énigme

(pour les petits)

La famille Dujour compte 7 enfants, tous nés à 2 ans d’intervalle. L’aîné des enfants Dujour a 19 ans.

Quel âge a le plus jeune des enfants de cette famille ?

Réponse : : Le petit dernier de la famille a 7 ans. Le premier a 19 ans, le deuxième a 17 ans, le troisième a 15 ans, le quatrième a 13 ans, le cinquième a 11 ans, le sixième a 9 ans et enfin le septième et dernier enfant de la famille à 7 ans.

2

ème énigme

Dans la nuit, je brille mais changez une lettre de mon nom et sur la neige, je glisse.

Réponse : La lune et la luge. La lune brille dans la nuit et la luge glisse sur la neige.

3ème énigme

Je flotte sur l’eau, mais changez la première lettre de mon nom et je deviens une trace, un signe qui sert à repérer, à reconnaître quelque chose.

Réponse : : Une barque qui devient une marque.

HALAKHA QUIZ

Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1 point à son équipe.

Dans quel cas est-il permis de se venger ?

1. Lorsque le préjudice qu’on a subi est d’ordre financier.

2. Si la vengeance ne cause pas à l’autre un préjudice financier.

3. Ça n’est jamais permis.

Réponse : 3

La vengeance et la rancune sont-elles permises entre époux ?

1. Non.

2. Oui car ça favorise la paix au sein du couple.

3. Oui, car entre époux on pardonne facilement.

Réponse : 1

SHA TIK BA 4 JEUX

A RACHI L’A DIT / RACHI L’A PAS DIT

Les participants doivent dire si les commentaires sur la Paracha ci-dessous ont été écrits par Rachi ou non pour gagner 1 point.

> Chap. 48, Verset 1

Yossef amena ses deux fils à son père

Ya’akov : “Il voulait qu’il les bénisse avant sa mort.”

Rachi l’a dit.

> Chap. 48, Verset 17

Qu’il se multiplient : “Comme les poissons qui se multiplient sans que le mauvais œil n’ait de prise sur eux.”

Rachi l’a dit.

B

ÉNIGME TRALALA

> Chap. 50, Verset 3

Les Égyptiens pleurèrent Ya’akov pendant 70 jours : “Car c’est le temps qu’il faut pour embaumer un corps.”

Rachi l’a pas dit. (Mais il a dit 40 jours pour l’embaumement et 30 jours de pleurs).

> Chap. 49, Verset 29

Ya’akov expira, il rejoignit ses ancêtres : “Puisque le terme de mort n’est pas employé à son sujet, nos maîtres ont enseigné : Ya’akov n’est pas mort !”

Rachi l’a dit.

On lit une première fois l’énigme TRALALA, puis l’équipe 1 décide lequel des mots TRALALA, TRILILI ou TRULULU, elle souhaite qu’on lui dévoile. Elle peut ensuite proposer une solution à l’énigme. Si elle gagne, elle marque 2 points, sinon c’est au tour de l’équipe 2 de dévoiler un mot et de tenter de résoudre l’énigme. (Jeu de réflexion)

2

Il est TRALALA d’en TRILILI le TRULULU TRALALA de TRILILI ou on dit TRULULU.

• TRALALA : Oh la la c’est dur.

• TRILILI : L’art de quitter un endroit.

• TRULULU : Moment de la journée qui démarre juste après le lever du soleil..

• TRALALA : Endroit délimité par des frontières, une langue et une monnaie.

• TRILILI : Le continent de la France et de l’Italie.

• TRULULU : Mon premier est une boisson transparente, mon deuxième est une boisson blanche.

Envoyez-nous vos commentaires sur www.torah-box.com/shabatik

Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box

Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche

Monsieur Adler est mort il y a quelques heures !

"Monsieur Adler était juif. Il doit être incinéré dans le crématorium en face…" Incinéré ? ! Mais c’est formellement interdit dans le judaïsme !

‘Haïm fait partie d’une communauté juive ‘Hassidique de Brooklyn. Un jour, dans le cadre de son travail – transport de marchandises –, il passe la nuit à Cleveland. Dès le lendemain après-midi, il doit faire le voyage retour en voiture.

Sur la route de Brooklyn

Une longue route d’environ 800 kilomètres l’attend. Il faut bien compter une dizaine d’heures pour rejoindre la côte Est américaine, et le voilà qui parcourt au volant de sa vieille fourgonnette l’un des tronçons de la gigantesque route 80 qui traverse toute la Pennsylvanie.

Après 5 heures de route, ses paupières sont lourdes. Il multiplie les pauses café, mais rien n’y fait, la fatigue est trop forte. Il est imprudent de rouler dans des conditions pareilles, surtout que la nuit arrive. ‘Haïm cherche un endroit où reprendre des forces, mais à l’époque de notre histoire, il n’y a pas d’application comme Waze pour le guider.

Il arrive dans un petit village de Pennsylvanie et il trouve un bâtiment qui ressemble à un hôtel. Il entre : silence complet à l’intérieur. Peut-être s’est-il trompé ? Il traverse un long couloir et enfin, il finit par trouver un dortoir où se trouve un réceptionniste.

‘Haïm demande une chambre pour la nuit, le réceptionniste lui répond : "Navré monsieur, ici, c’est une maison de retraite. Il n’y a pas d’hôtel dans le coin."

‘Haïm insiste. Il a absolument besoin de se reposer quelques heures avant de reprendre la route.

Le réceptionniste hésite. Il comprend la détresse de son interlocuteur mais s’il accepte une demande pareille, il risque le licenciement immédiat, surtout que son patron arrive à la maison de retraite à 8h du matin. ‘Haïm le rassure, il lui dit qu’il sera parti à 5h du matin pour aller prier Cha’harit à Brooklyn.

Devant l’hésitation du réceptionniste, ‘Haïm tend un billet de 100$ et dit : "S’il vous plaît, j’ai vraiment besoin de dormir !"

Le réceptionniste soupire, prend le billet et les clés d’une chambre. "À 4h du matin, je vous réveille, vous vous préparez et vous partez."

‘Haïm le remercie, entre dans la chambre et voit un lit avec écrit "Monsieur Adler". Sa fatigue est immense et il s’endort juste après avoir récité le Kriat Chéma’ ‘al Hamita

À 4h du matin, le réceptionniste le réveille comme convenu. ‘Haïm a récupéré des forces, et une fois prêt à partir, il demande au réceptionniste qui est ce monsieur Adler, le nom écrit sur le lit sur lequel il a dormi.

"C’était un pensionnaire de notre maison de retraite, il est décédé quelques heures avant votre arrivée. Il repose dans la chambre froide de notre maison de retraite. Puisse le D.ieu des Juifs lui accorder le repos éternel !"

‘Haïm est sous le choc : il vient de passer la nuit dans le lit d’une personne qui a quitté ce monde il y a quelques heures ! De plus, il croit comprendre que monsieur Adler était Juif. Le réceptionniste ajoute :

"Monsieur Adler était juif, comme vous. Ce matin, il doit être incinéré dans le crématorium

en face, si jamais vous souhaitez participer à la cérémonie."

Une livraison inattendue

Incinéré ? ! Il s’agit d’une pratique formellement proscrite et gravissime dans le judaïsme. ‘Haïm est bouleversé, il réalise à cet instant précis que c’est sans doute la Providence divine qui l’a guidé jusqu’ici.

Le réceptionniste précise que Monsieur Adler n’a aucune famille, pas d’enfants, pas de femme, pas d’amis, personne. ‘Haïm respire profondément, il annonce au réceptionniste qu’il va prendre en charge les funérailles…

Deux heures plus tard, le directeur de la maison de retraite arrive. ‘Haïm explique sa situation et demande à ce que les rites funéraires juifs soient respectés. L’homme n’y voit pas d’inconvénient, et délivre rapidement toutes les autorisations nécessaires à ‘Haïm.

"Regardez la grandeur de la Providence divine : je me suis arrêté ici par ‘hasard’, en plein milieu d’un long trajet Cleveland - Brooklyn, j’ai effectué hier une livraison avec une fourgonnette, et me voici à quelques instants d’une crémation interdite pour ce Juif qui vient de décéder, avec mon véhicule spacieux et vide après la livraison, prêt à le conduire à sa dernière demeure ! Extraordinaire !"

Une fois arrivé à Brooklyn, ‘Haïm explique la situation au responsable de la ‘Hevra Kadicha. Ce dernier répond : "Écoutez : il y a vingt ans, un homme m’a demandé comment nous nous occupions des défunts sans entourage. Voyant que nous manquions cruellement de solutions pour faire face à ce type de problème, cet homme m’a confié une grande somme d’argent pour acheter douze tombes, à l’unique condition que nous utilisions ces tombes pour des gens qui n’ont vraiment personne dans leur entourage.

Il se trouve qu’en 20 ans, j’ai dû utiliser onze des douze tombes financées par le généreux donateur. On dirait vraiment que la douzième et dernière tombe attendait monsieur Adler !"

‘Haïm est ébahi par la bonté du donateur. Grâce à lui et à la merveilleuse Providence divine, monsieur Adler va pouvoir trouver le repos éternel en étant enterré en accord avec la Halakha.

‘Haïm se charge d’organiser la Lévaya. Pendant ce temps, le responsable de la ‘Hevra Kadicha se charge des obligations légales et des vérifications d’identité.

La Mitsva qui revient

Le responsable découvre le visage du défunt pour l’identifier. Quand il le voit, il se prend la tête entre les mains et se met à pleurer. ‘Haïm accourt, le responsable lui dit, la voix entrecoupée par les sanglots : "L’histoire de celui qui a acheté les douze tombes il y a vingt ans, c’est cet homme là… Monsieur Adler. C’était lui qui a acheté les tombes, et la dernière des tombes qu'il a achetées pour les autres l’attendait, lui, qui n’a ni femme ni enfants pour s’occuper de lui…”

‘Haïm est bouleversé par cette histoire extraordinaire de bonté et de respect envers les défunts. Imaginez tous les événements qu’il a vécus en une journée : de retour d’une longue livraison, il est pris d’une fatigue irrépressible sur la route, il s’arrête au hasard dans un petit village en Pennsylvanie, il pense trouver un motel qui est en fait une maison de retraite, on lui accorde un lit qui est celui d’un Juif, Monsieur Adler, décédé quelques heures plus tôt. Il se trouve que ce Juif va être incinéré, et ‘Haïm fait tout son possible pour lui permettre un enterrement conforme à la loi juive. Il parvient à trouver dans sa ville de résidence, à Brooklyn, le dernier emplacement libre et déjà acheté, que Monsieur Adler, le défunt, avait acheté avec onze autres tombes 20 ans plus tôt, spécialement pour les personnes isolées, sans famille, sans enfants, sans proches… sans savoir que 20 ans plus tard, Monsieur Adler allait luimême décéder seul, et ‘Haïm a été l’envoyé du Ciel pour lui permettre de reposer en paix.

La moralité de l’histoire, c’est que quand on accomplit une action de ‘Hessed, de bonté, elle nous est toujours rendue, tôt ou tard, et toujours en bien, à l’infini… Et comme Monsieur Adler, on ne le voit pas toujours de notre vivant, mais ce qui est certifié par la Torah, c’est qu’on en récolte les fruits pour l’éternité, et pour le bien.

Alexandre Rosemblum

1. Débarrasser la table après Sé’ouda Chlichit, permis ?

> Oui, si le but est de ne pas attirer les insectes ou que la pièce soit propre et rangée. C’est interdit si c’est durant les derniers instants de Chabbath et qu’on ne compte pas rester dans la pièce. C’est également interdit de débarrasser la table en plein jour si on compte quitter les lieux jusqu’à la sortie de Chabbath. (Chemirat Chabbath Kéhilkhéta 1, 12-36)

2. Une femme doit-elle aussi réciter la Téfilat Hadérekh (prière du voyage) ?

> Oui si l’occasion se présente et que personne l’en acquitte déjà, car cette prière est récitée en tant que protection. (Elia Rabba 239, 4)

3. Entrer dans une église, permis ?

> Non, car un tel endroit est considéré comme idolâtre. Cela reste interdit dans tous les cas, pour n'importe quelle raison (Yabi'a Omer 3, 25)

Les lois du langage

Le ‘Hafets ‘Haïm nous enseigne que, lorsque le Lachon Hara’ est formulé par deux personnes ou plus, la faute est plus grave encore, étant donné qu’une information rapportée par plusieurs individus semble plus véridique.

FLASH CHABBATH

Une perle sur la Paracha

"Vous, vous aviez médité contre moi le mal : D.ieu l’a combiné pour le bien […]" (Béréchit 50, 20)

Lorsque Yossef se dévoila à ses frères, ceux-ci pensaient lui avoir fait du mal en lui faisant vivre l’esclavage. Yossef les tranquillisa en leur répondant que toutes les actions d’Hachem n’ont qu’un seul but : le bien.

En effet, nos Sages enseignent que chaque évènement qui se produit, même s’il semble mauvais, est en réalité totalement bénéfique. Ainsi, nous devons bénir Hachem pour le bien comme pour le mal.

Cela dit, cette obligation de bénir Hachem, même pour le mal, reste limitée. En effet, lorsqu’un évènement apparemment négatif se produit, on ne doit Le bénir qu’une seule fois et non se répandre en louanges. En revanche, concernant le bien, nous pouvons bénir le Créateur sans interruption !

Hiloula du jour

Ce vendredi 10 Tévet (10/01/2025) tombe dans le calendrier hébraïque la Hiloula de Rabbi Nathan Sternhartz de Breslev. Principal disciple de Rabbi Na’hman de Breslev, il consigna tous ses enseignements dans une série de collections, très utilisée de nos jours en particulier par la communauté Breslev. De l’aveu de Rabbi Na’hman de Breslev, sans Rabbi Nathan, tous ses enseignements seraient demeurés oraux et se seraient perdus. N’oubliez pas d’allumer une bougie en son honneur afin qu’il prie pour vous !

LE MESSAGE D'UN RABBIN D'OFAKIM

Une

vérité qui transcende le temps

La Parachat Vaye’hi conclut le livre de Béréchit en racontant les derniers moments de Ya’akov et l’avenir qu’il dessine pour ses enfants. Elle marque la fin de l’histoire des Patriarches et le début d’une nouvelle étape : celle de la formation du peuple juif.

Dans cette Paracha, Ya’akov, sentant sa mort approcher, appelle Yossef et lui demande de l’enterrer en Israël, auprès de ses pères. Il explique pourquoi Ra’hel, son épouse bien-aimée, repose en chemin à Bethléem : pour qu’elle puisse intercéder en faveur de ses descendants lorsqu’ils passeront par son tombeau en exil. Ce geste révèle l’amour et le dévouement de Ra’hel pour ses enfants. Ya’akov bénit ensuite les fils de Yossef, Efraïm et Ménaché. Cette bénédiction devient un modèle pour toutes les générations : “Que Dieu te rende comme Efraïm et Menaché.” Pourquoi eux, parmi toutes les tribus ? Parce que ces deux petits-fils représentent un modèle d’identité spirituelle exemplaire, ayant su préserver leur foi et leurs valeurs malgré les influences de l’Égypte. De plus, leur double ascendance, issue à la fois de Ra’hel (par Yossef) et de Léa (par Osnat), incarne l’unité et la cohésion indispensables pour assurer la continuité du peuple juif.

l’essentiel : une foi commune et une direction spirituelle partagée.

Mais la mission de Ya’akov ne s’arrête pas à ces bénédictions. Elle est fondamentalement différente de celle d’Avraham, qui reposait sur le ‘Hessed (la bonté) et celle d’Its’hak, axée sur le Din (le jugement). Ya’akov, lui, intègre ces qualités pour créer une harmonie basée sur le Emet, la vérité. Toute sa vie, Ya’akov a dû lutter pour que la vérité triomphe, que ce soit contre ‘Essav, avec Lavan ou dans les nombreuses épreuves qui ont jalonné son existence. Cette lutte pour la vérité a été la pierre angulaire de sa vie et de son héritage spirituel.

Ce combat n’est pas qu’une histoire du passé. Aujourd’hui encore, nous, descendants de Ya’akov, faisons face à des idéologies trompeuses et à un monde souvent dépourvu de repères spirituels. Pourtant, à travers l’héritage qu’il nous a transmis, nous trouvons la force de rester ancrés dans la vérité divine. Ce n’est pas uniquement une question de convictions personnelles, mais d’une profonde compréhension de la Torah comme guide pour nos vies.

Mais la bénédiction de Ya’akov ne s’arrête pas là. Il réunit tous ses fils pour leur transmettre une vision de l’avenir. Chaque enfant reçoit une bénédiction unique, qui reflète son caractère et son rôle futur dans le peuple d’Israël. Cependant, lorsque Ya’akov veut révéler ce que l’avenir réserve au peuple juif, la Présence divine Se retire, laissant planer le mystère. Plutôt que de se laisser abattre par cette épreuve, ses enfants le réconfortent en proclamant avec ferveur : “Chéma’ Israël, Hachem Elokénou, Hachem E’had”. Par cette déclaration, ils affirment leur unité indéfectible et leur fidélité à Hachem. Apaisé, Ya’akov comprend que sa mission est bel et bien accomplie, ayant transmis à ses enfants

Le titre de cette Paracha, “Vaye’hi Ya’akov” (Et Ya’akov vécut), semble paradoxal puisque cette Paracha parle de sa mort. Pourtant, ce titre illustre une vérité transcendante : la vie d’un individu ne se limite pas à son existence physique. Ya’akov "vit" encore à travers l’héritage spirituel qu’il a transmis à ses enfants. Cet héritage, fait de vérité et de foi, continue d’inspirer et de guider les générations qui suivent, leur rappelant que les actions et les valeurs que nous semons aujourd’hui peuvent nourrir la vie bien au-delà de nous-mêmes.

Rav Lionel Cohn, fondateur et directeur du séminaire Ofakim (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)

Thème : les bénédictions

Règle du jeu :

Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un א, la deuxième par un ב, etc. Les participants doivent trouver le mot exact en hébreu. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot surligné dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.

Il est … de profiter de ce monde-ci sans faire auparavant une bénédiction.

Ce Roi a institué de réciter 100 bénédictions par jour.

Les bénédictions que l’on fait avant d’accomplir une Mitsva contiennent ce mot.

(et nous as prescrit)

La seule bénédiction qui est ordonnée par la Torah.

Lorsqu’on rentre d’un voyage en avion, on récite à la synagogue cette bénédiction.

Si on … un aliment sans l’avaler, on ne récite pas de bénédiction.

Une fois par mois, on fait la bénédiction sur , en général le Motsaé Chabbath.

Cette bénédiction contient 10 mots, il faudra donc tenir l’aliment sur lequel on bénit avec ses 10 doigts.

Le matin, on récite cette bénédiction en remerciement à Hachem pour le fait qu’on puisse se mettre debout et marcher droit.

redresses ceux qui sont courbés)

On doit réciter cette bénédiction après chaque passage aux toilettes, “ Achèr

Si on a oublié un jour cette Mitsva, alors on ne pourra plus continuer à la faire avec bénédiction.

Si on a devant nous deux fruits qui ont la même bénédiction, on privilégiera le fruit qui est notre … .

Chaque matin, on remercie Hachem de nous avoir rechargé nos batteries, “ hanotèn layaéf “.

Toute bénédiction qui ne contient pas la mention du Nom d’Hachem ou de Sa … , n’en est pas une.

du )Omer'

Ce mot de quatre lettres fait référence au 90 Amen, 4 Kédoucha, 10 Kaddich et 100 bénédictions qu’on doit prononcer chaque jour.

réciter avant de consommer un nouveau fruit de saison.

Chaque matin, on remercie Hachem de nous avoir créés libres, “ chélo assani … “.

On fait cette bénédiction au réveil le matin ou avant de consommer du pain.

Tous les matins, on récite cette bénédiction pour remercier Hachem du fait que nos yeux fonctionnent.

Si nos Sages ont fixé une bénédiction longue, on n’a pas le droit de la changer en bénédiction … .

rends la vue aux aveugles)

Lorsqu’on l’entend, on récitera la bénédiction “ … dont la force et la puissance emplissent l’univers “.

tonnerre)

Lorsqu’on récite ses bénédictions, on a l’habitude de les faire suivre de la lecture de la Birkat Cohanim.

Birkat( )Hamazone
(le Gomel)
)Hamotsi(
Nétilat( )Yadaïm
David( )Hamélekh

La fascinante histoire de la "Iguérèt Hachabbath"

Alors qu’il dort paisiblement une nuit de Chabbath, apparaît au Ibn ‘Ezra en rêve un ange, mandaté par le Chabbath, pour lui transmettre une lettre mystérieuse... ... Retour sur cet épisode fascinant, à l'occasion de la date anniversaire de la Lettre du Chabbath mercredi 15 Tévèt (15/01/2025).

Nombre de tables juives vibrent chaque

Chabbath aux notes du fameux “Ki Echméra Chabbath Kel Yichméréni”, “Lorsque je respecte le Chabbath, Hachem me gardera”, composé par le célèbre Rabbi Avraham Ibn ‘Ezra. Mais, connaissez- vous “La Lettre du Chabbath”, qui lui fut adressée par le Chabbath lui-même ?

Voici sa merveilleuse histoire…

Pérégrinations en bassin méditerranéen

Rabbi Avraham Ibn Ezra est un sage juif médiéval aux innombrables facettes. Né en 1089 (ou 1092) à Tudèle, à la fin de l’âge d’or de la culture juive en Espagne, il quitta dès sa jeunesse Tudèle pour Tolède, où beaucoup de Juifs se spécialisent alors dans les traductions de textes arabes en langues romanes ainsi que de textes hébreux et grecs en arabe. Les Juifs contribuent aussi à la botanique, à la géographie, à la médecine, aux mathématiques, à la poésie et à la philosophie. Rabbi Avraham continue sa route jusqu’à Lucena puis Cordoue, centre spirituel, économique et culturel. C’est alors principalement un poète, mais il peine beaucoup à gagner sa subsistance. Il plaisante souvent sur son manque de chance légendaire, en disant que toutes ses entreprises commerciales échouent, à tel point que s’il se lance dans le commerce des linceuls mortuaires, les gens arrêteront de mourir…

La suite de ses pérégrinations l’emmène en Afrique du Nord, accompagné de Rabbi Yéhouda Halévy, auteur du Kouzari. Il traversera le Maroc, où il se lie d’amitié avec le poète et médecin du roi de Marrakech, Iyov Chlomo Ibn Al Mou’alem. En Tunisie, une mutuelle estime le liera à Rabbi Chmouel Ibn Jamma, président du Tribunal Rabbinique de Gabès.

Il continue sa route en Europe et parcourt l’Italie où il commence à rédiger de nombreux

livres, principalement des commentaires sur la Torah.

En 1148, il arrive en France où il se présente comme Avraham le Sefaradi, l’Espagnol, et est accueilli avec de grands honneurs. A Béziers, Narbonne, Rouen, Rabbi Avraham diffuse la profondeur de la Torah venue d’Espagne, qui est chaleureusement accueillie par la population locale. Il se liera aussi avec Rabbénou Tam, petit fils de Rachi, avec qui il poursuivra des échanges épistolaires. Il est même cité dans les gloses des Tossefot (comme dans Ta’anit 20b) !

Un auteur infatigable

Il rédige un commentaire monumental sur les cinq livres de la Torah, les cinq Méguilot, une partie des Prophètes comme Icha’ya, et une partie des Hagiographes comme les Psaumes. Précis, concis, il utilise beaucoup les outils de la grammaire pour décrypter le sens simple du texte.

Ses poèmes font partie intégrante de notre liturgie et en accompagnent les instants les plus émouvants. Son “Ki Echméra Chabbath” bien sûr, mais aussi son “Agadélkha, Eloké Kol Néchama” rythment nos tables du Chabbath. Son “Lékha Kéli” nous projette directement dans la pureté sublime de Yom Kippour. Son “Ech Toukad Bekirbi”, comparant les miracles de la sortie d’Egypte aux désastres de la sortie de Jérusalem, récité le 9 av, arrache des larmes aux cœurs les plus durs…

Il est un spécialiste reconnu en grammaire, sur laquelle il rédige de nombreux ouvrages, mais aussi en astronomie avec plusieurs ouvrages, comme le Réchit ‘Hokhma ou le Séfer HaIbour, ses tables astronomiques, en arithmétique avec son “Livre du Nombre”. Il y a d’ailleurs

aujourd’hui sur la Lune un cratère nommé en son honneur : le cratère Ibn Ezra !

La tradition veut qu’il pousse son odyssée jusqu’en terre d’Israël avant d’atteindre ce qui était alors considéré comme le bout du monde : l’Angleterre, où il réside à Londres. C’est là, le 15 Tévet 4919 (1159), un an après son arrivée, que prendra place l’épisode marquant de sa “Lettre du Chabbath”. Voici son témoignage.

Un ange du Chabbath en pleine nuit

Alors qu’il dort paisiblement une nuit de Chabbath, apparaît au Ibn ‘Ezra en rêve un ange, mandaté par le Chabbath pour lui transmettre une lettre. Dans cette missive, rédigée en vers rimés, le Chabbath décrit sa beauté et sa puissance :

“Je suis le Chabbath, couronne de la religion d’hommes de valeur.

Quatrième des dix commandements, entre D.ieu et Ses enfants,

Je suis un signe, une alliance éternelle de génération en génération,

Et par moi, Hachem a conclu toutes Ses actions…”

Si la beauté des mots du Chabbath émeut profondément Rabbi Avraham Ibn ‘Ezra, les derniers mots le glacent : “ Si tu m’as fidèlement gardé dans ta jeunesse, dans ta vieillesse, une erreur a été commise, car tu as fait rentrer dans ta demeure des livres où il est stipulé la transgression du Septième jour. Comment resteras tu muet, au lieu de rédiger des missives pour diffuser la vérité à ce sujet ?”

Rabbi Avraham Ibn ‘Ezra se réveille en sursaut et identifie l’ouvrage qu’on vient de lui apporter (à ce sujet consulter l’introduction de Rav David Rouzhin, chap. 3, sur le commentaire du Rachbam sur la Torah). Il se précipite à l’extérieur pour le lire à la lumière de la lune. Et là, il découvre une explication concluant que la nuit suit le jour et laissant suggérer par extrapolation que le Chabbath commencerait

le samedi matin. Hésitant à déchirer ce texte dangereux pendant Chabbath même, il se contient jusqu’à la sortie du saint jour.

Le rêve devient réalité

Il se met alors au travail pour rédiger un traité complet qui viendra contredire cette théorie.

Dans l’introduction, il ramène toute l’histoire de son rêve, ainsi que le splendide poème que le Chabbath lui a transmis.

Par la suite, dans une réflexion en trois parties, se basant sur les références torahiques et l’astronomie, il prouve que l’année commence le soir (première partie : Béréchit Hachana, Au début de l’année) que les mois commencent le soir (Deuxième partie : Bérechit Ha’hodech, Au début du mois), et enfin que chaque jour commence la veille au soir (Troisième partie : Béréchit Hayom, Au début du jour).

Ce texte sera diffusé dans tout le monde juif pour lutter contre certaines théories qui commençaient à se répandre, comme en témoigne le grand voyageur Rabbi Binyamin de Tudèle, selon lesquelles le Chabbath ne commencerait que le samedi matin, contrairement à la tradition millénaire et immuable de faire rentrer le Chabbath le vendredi soir.

Jusqu’à aujourd’hui, la “Lettre du Chabbath” est incluse dans le Sidour “Téfilat Ha’hodech” imprimé à Livourne, dans lequel prient une grande partie des Juifs d’Afrique du Nord depuis des siècles. On peut la trouver aussi dans le Sidour “Ich Matslia’h”, de rite tunisien.

Par la plume de Rabbi Avraham Ibn 'Ezra, résonne jusqu’à nous la voix du Chabbath proclamant : "Je suis une source de joie pour les vivants sur la terre, et un apaisement pour les âmes de ceux qui reposent dans les tombes… Je t’ai gardé en tout temps, car tu me préserves précieusement depuis tes jours de jeunesse."

Rav Nathaniel Mimoun

Alfred Dreyfus : Une affaire de trahison et d’injustice CULTURE

A l'occasion du 130 ème anniversaire de la dégradation publique du capitaine Dreyfus, Torah-Box revient sur l'affaire qui aura durablement divisé la société française à l'aube du XX ème siècle...

Né le 9 octobre 1859 à Mulhouse, en Alsace, Alfred Dreyfus était le benjamin d’une fratrie de neuf enfants. Ses parents, Raphaël et Jeannette Dreyfus (née Libmann), étaient issus d’une famille juive assimilée et prospère. Raphaël, ancien colporteur, avait fait fortune dans l’industrie textile.

Les Juifs vivaient en Alsace depuis le Vème siècle, mais les premières communautés stables de la région datent du XIème siècle. Comme beaucoup d’autres, ces communautés furent souvent persécutées. En 1215, le Concile de Latran imposa ainsi aux Juifs de porter des vêtements distinctifs et leur interdit de rejoindre les guildes et autres groupes sociaux. En 1349, une grande partie des Juifs d’Alsace furent même massacrés ou expulsés. Ceux qui par la suite revinrent furent fréquemment victimes de violences et d’accusations calomnieuses. Malgré cela, au XVIème siècle, environ 160 familles juives vivaient dans la région.

Lorsque Dreyfus naquit, Mulhouse était une ville prospère d’Alsace. Bien que Raphaël parlât

yiddish, la langue maternelle de la plupart des enfants Dreyfus était l’allemand. Seuls Alfred et l’un de ses frères reçurent une éducation en français. En 1871, après l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne à la suite de la guerre francoprussienne, la famille Dreyfus s’installa à Paris.

Engagement militaire exemplaire et vie familiale

En 1878, Alfred Dreyfus intégra l’École Polytechnique à Paris. Il poursuivit ensuite sa formation à l’école d’artillerie de Fontainebleau et accéda au rang de lieutenant 1885. En 1889, il fut promu capitaine et nommé adjoint au directeur de l’École Centrale de Pyrotechnie Militaire.

En 1890, il fut accepté à l’Éc ole Supérieure de Guerre. Peu après, à 31 ans, il épousa Lucie Eugénie Hadamard, une jeune femme de 20 ans issue d’une famille religieuse. Leur mariage fut célébré sous une ‘Houpa à la grande synagogue de Paris par le grand rabbin Zadoc Kahn. Le couple eut deux enfants, Pierre et Jeanne.

L’accusation

Le 1er novembre 1894, le journal La Libre

Parole titrait : "Haute trahison : arrestation de l’officier juif Alfred Dreyfus".

Tout commença le 27 septembre 1894, lorsqu’un document contenant des informations confidentielles sur l’armée française fut découvert dans une poubelle de l’ambassade d’Allemagne. Ce document, appelé le bordereau, fut comparé à des échantillons d’écriture de Dreyfus, après que le commandant Armand du Paty de Clam lui eut dicté un texte à recopier. Sur cinq experts consultés, seuls trois estimèrent que les écritures étaient similaires.

La presse s’empara de l’origine de Dreyfus et remit en question sa loyauté : était-il avant tout français ? Allemand ? Ou faisait-il partie d’une "conspiration juive internationale" ?

L’enfer de l’île du Diable

Conformément à sa peine, Dreyfus fut déporté à l’île du Diable, une ancienne colonie de lépreux située au large de la Guyane française. Il y vécut dans une cabane en pierre, entourée d’un mur haut, partageant son espace avec des scorpions et des vermines. Enchaîné pendant de longues périodes, il mangeait des repas avariés dans des boîtes de conserve rouillées.

Le procès se déroula à huis clos, et des documents falsifiés furent présentés aux juges. Dreyfus fut condamné à la déportation à vie.

Malgré l’absence de preuves plus solides, Dreyfus fut arrêté le 15 octobre 1894. En novembre, le ministre de la Guerre, le général Mercier, déclara publiquement qu’il détenait des preuves irréfutables de la culpabilité de Dreyfus. Le procès se déroula à huis clos, et des documents falsifiés furent présentés aux juges. Dreyfus fut condamné à la déportation à vie.

Le 5 janvier 1895, lors d’une cérémonie publique, Dreyfus fut dégradé : ses galons et boutons furent arrachés, son sabre brisé.

Dreyfus passa 1 517 jours sur cette île, du 13 avril 1895 au 9 juin 1899. Ignorant l’agitation qui régnait en France autour de son affaire, il resta un prisonnier modèle.

Combat pour la vérité

En France, la famille Dreyfus luttait sans relâche pour sa libération, en dépit du déchaînement de la presse sur le cas Dreyfus. Des journaux comme La Libre Parole d’Edouard Drumont, publiaient sur une base quotidienne des caricatures antisémites ordurières. Si au départ, l’opinion publique était largement antidreyfusarde - l’antisémitisme aidant –, des soutiens commencèrent timidement à émerger.

En mars 1896, les services de renseignement français découvrirent un nouveau document dans la même ambassade allemande. Ce papier promettait de nouvelles livraisons de secrets militaires français. L’écriture était identique à celle de la note qui avait servi à condamner Dreyfus. Or, Dreyfus étant emprisonné sur l’île du Diable à ce moment-là, il ne pouvait en être l’auteur !

CULTURE

Les experts en écriture attribuèrent cette fois l’écriture au commandant Walsin-Esterhazy, un officier connu pour ses dettes de jeu. Malgré des preuves accablantes, Esterhazy fut acquitté, l’armée préférant protéger l’un des siens. Esterhazy s’enfuit en Belgique, puis à Londres.

J’accuse

L’affaire Dreyfus devint un scandale national. La presse se déchaîna, publiant des éditoriaux de chaque côté du débat. L’écrivain Émile Zola publia alors une lettre ouverte au président de la République intitulée "J’accuse", en première page du journal L’Aurore. Il accusa le gouvernement et l’armée d’avoir condamné Dreyfus sur des bases fallacieuses et dénonça la trahison de l’humanité en exploitant l’antisémitisme pour détourner l’attention des échecs politiques.

faux du colonel Henry et les écrits attribués à Esterhazy. Cependant, après moins d’une heure de délibération, le tribunal militaire déclara de nouveau Dreyfus coupable, tout en réduisant sa peine à 10 ans de réclusion pour "circonstances atténuantes".

L’indignation fut immédiate, tant en France qu’en Europe occidentale. Dans un souci d’apaiser l’opinion publique, le président de la République, Émile Loubet, accorda un pardon présidentiel. L’acquittement complet de Dreyfus n’interviendra que 7 ans plus tard.

L’article eut un immense retentissement – 200 000 exemplaires furent vendus rien qu’à Paris. A sa suite, Zola fut poursuivi pour diffamation et condamné.

Pendant ce temps, le tribunal militaire demanda au colonel Henry de fournir ses prétendues preuves secrètes contre Dreyfus. Il fut alors découvert que ces documents n’étaient que des faux maladroits. Le colonel Henry fut emprisonné et se suicida peu après.

Le nouveau procès

Dreyfus fut rapatrié de l’île du Diable pour être rejugé. Lors de ce second procès, les responsables militaires et la presse catholique royaliste firent des déclarations ouvertement antisémites, allant jusqu’à avertir que les Juifs risquaient une extermination de masse.

Malgré ces pressions, Dreyfus bénéficia cette fois de preuves solides en sa faveur, incluant les

Le tournant

L’Affaire Dreyfus fut un tournant dans l’histoire du judaïsme européen. Certains furent stupéfaits qu’un tel événement puisse se produire en France, pays censé être celui des droits de l’homme. Le fait que l’opinion publique et des membres influents du clergé et de la noblesse aient perçu Dreyfus – juif assimilé – comme un étranger montrait qu’en dépit de l’émancipation, l’assimilation en laquelle tant avaient placé leurs espoirs n’était qu’un leurre.

A noter : non loin de l’Ecole militaire, vivait un certain juif autrichien du nom de Théodore Herzl. Correspondant viennois à Paris, Herzl couvrit l’Affaire Dreyfus et assista même à sa dégradation publique. Outré de l’antisémitisme décomplexé qui s’affichait, ce Juif assimilé admit lui aussi que l’émancipation n’avait pas d’avenir. L’Affaire Dreyfus le poussa à envisager et à promouvoir une autre voie : celle du nationalisme juif, qui allait donner naissance au sionisme politique et, finalement, à l’État d’Israël.

ÉDUCATION

ÉDUCATION

FEMMES

COUPLE FAMILLE

Éducation : vive les câlins !

Même si chaque maman aime ses enfants de manière inconditionnelle, est-ce qu’ils le ressentent toujours ? Comment faire en sorte qu’ils se sentent toujours aimés par les parents ?

Lorsqu’il reçoit de l’affection, votre enfant se sent aimé. Être câliné, consolé ou bercé lui permet d’être bien, de se sentir rassuré et de s’ouvrir au monde.

Un outil "médical" contre la douleur

Dans une étude publiée en 2017 dans la revue médicale Scientific Reports, une équipe de chercheurs de l’université de 'Haïfa a montré que si un homme prend la main de sa femme en cas de douleur, leurs rythmes cardiaques et respiratoires se synchronisent, ce qui atténuerait cette douleur.

D’après les résultats obtenus, les scientifiques ont affirmé que la femme avait nettement moins mal au bras lorsque son époux était présent et qu’il lui tenait la main. Selon eux, le toucher stimulerait le "circuit de la récompense", un circuit hormonal qui serait en lien avec la baisse de la douleur.

Prendre quelqu’un dans ses bras, tout contre son cœur, a des vertus fabuleuses. En effet, lorsque nous sommes physiquement touchés, l’ocytocine est sécrétée. Cette hormone est aussi appelée "l’hormone du bonheur", car elle diminue le stress, augmente nos défenses immunitaires, déclenche une sensation de

bien-être, diminue notre rythme cardiaque et apaise les douleurs.

La super glue des relations humaines

C’est pour cette raison que, dans le judaïsme, le contact est encadré avec beaucoup de précautions. Comme l’a nommé Guila Manolson, dans son célèbre livre La magie du contact, c’est "la super glue des relations humaines".

Et si une simple action de toucher l’autre déclenche une série de réactions physiologiques ainsi qu’une proximité immédiate entre deux personnes, imaginez si en plus on ajoute une dose d’attirance physique : "une vaguelette de sympathie peut alors se transformer en razde-marée émotionnel." C’est pour cela qu’en dehors des liens du mariage ou de la filiation, il faut, au contraire, aménager un espace sans contact physique avec l’autre.

Le toucher est donc essentiel à notre épanouissement et à notre croissance. Ce qui est vrai pour les adultes l’est tout autant pour les bébés et les enfants.

Saviez-vous que les carences affectives (comme dans les cas extrêmes de la maltraitance) détruisent les neurones des jeunes enfants ? C’est dire si le corps humain réclame attention et contact de la part de ses parents. Car c’est

ainsi qu’Hachem a créé l’Homme : dépendant de l’amour de son prochain. Une nécessité aussi essentielle que l’air qu’on respire.

Le neuropsychiatre français, Boris Cyrulnik, l’évoquait : "Donnez de l’affection à un enfant abandonné, ses connexions synaptiques pousseront comme du blé qu’on arrose."

Dr Cyrulnik sait de quoi il parle : enfant Juif caché pendant la Seconde Guerre mondiale, il a perdu ses deux parents déportés à Auschwitz. Privé d’affection et de tout contact physique, cette expérience a été traumatisante à plus d’un titre, jusqu’à ce qu’il soit recueilli après la guerre par sa tante maternelle. Et qu’il reçoive enfin les marques d’affection qui lui manquaient tant.

vous y pensez ou le sentez, faites un bisou ou un câlin, sauf si vous voyez que l’enfant n’en veut pas à cet instant.

"
Quand un enfant se sent aimé et sécurisé, il a une facilité à suivre les consignes de ses parents, ce qui l’aide dans son évolution.

Pensez aussi à des petits gestes quotidiens, comme poser la main sur son épaule lorsqu’il ou elle vous parle, lui prendre la main (pas pour l’aider à traverser, mais juste pour être en contact direct avec votre enfant).

Hachem a donné au contact physique un pouvoir extraordinaire, qui peut littéralement apaiser, réconforter et transmettre de l’affection. Utilisons sans compter ce merveilleux outil de D.ieu avec ceux qui nous sont le plus précieux : nos enfants !

À

consommer sans modération !

À tout âge, vos enfants ont besoin de vos câlins

Les gestes affectueux ont aussi un effet positif sur le comportement de l’enfant. Quand un enfant se sent aimé et sécurisé, il a une facilité à suivre les consignes de ses parents, ce qui l’aide dans son évolution.

De 0 à 1 an : à cet âge, l’affection passe beaucoup dans les soins au bébé. Le nourrir, le bercer, changer sa couche : tout cela aide à développer son sentiment de sécurité et à créer le lien d’attachement.

De 2 à 3 ans : comme il n’est pas toujours capable de faire ce qu’il veut, il peut être frustré et faire des colères. Il est très important de continuer à donner de l’affection à votre enfant, même quand il fait une crise. Vous pouvez le serrer contre vous pour le réconforter quand la crise est finie.

De 3 à 5 ans : l’enfant a encore besoin de câlins, mais il affirme son indépendance et apprécie de plus en plus la présence des autres enfants. Il n’y a pas de limites à la démonstration physique de l’affection parentale, et, dès que

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HISTOIRE À SUIVRE

La vie en Froum – Episode

24 : En Chidoukh : Jamais 2 sans 3 ?

Chaque mercredi, retrouvez les aventures d’Eva, célibattante parisienne de 30 ans… Super carrière, super copines. La vie rêvée ? Pas tant que ça ! Petit à petit, Eva découvre la beauté du judaïsme et se met à dessiner les contours de sa vie. Un changement de vie riche en péripéties… qui l’amèneront plus loin que prévu !

Dans l’épisode précédent : Après son entretien avec Mme Friedman, Eva a rendez-vous pour son premier Chidoukh avec un certain Mickaël, un jeune homme agréable au parcours similaire au sien…

Si je devais qualifier cette rencontre, je n’aurais qu’un mot : “agréable”. J’avais bien fait de sortir de ma zone de confort. A Paris, impossible de sortir sur un coup de tête, je devais tout programmer des semaines à l’avance.

Et depuis mon arrivée à Jérusalem, je me laissais porter par cette atmosphère si spéciale, comme si, quel que soit mon choix, je pouvais le faire en toute confiance.

Vraiment, il y avait quelque chose dans l’air de Jérusalem. Je me sentais pleine d’énergie, comme si tout était possible !

Baroukh Hachem, dès le lendemain matin, j’avais Mme Friedman au téléphone qui me confirmait que Michaël aussi avait passé une soirée agréable et souhaitait me rencontrer une nouvelle fois. Cool ! Ça faisait du bien ce genre de nouvelles ! Bon, mon large sourire suffit à passer l’info à Léa qui me demanda si maintenant elle pouvait lancer l’alerte à l’étage… Mais pas question ! Un peu de discrétion me ferait le plus grand bien, comme elle me l’avait dit : “La Brakha réside dans ce qui est caché…”

J’avais donc un deuxième rendez-vous prévu dans la semaine et une bonne nouvelle en entraînant une autre, l’agence évènementielle que j’avais contactée pour mon étude de marché me confirma dans la foulée un rendezvous dans leurs bureaux de Tel Aviv !

Le soir de notre deuxième rencontre, j’étais quand même un peu stressée. J’avais oublié cette petite excitation mêlée d’appréhension avant un rendez-vous. Je ne tenais pas en place ! Et ça tombait bien, parce que je rencontrais cette fois-ci Michaël près du Gan Saker, ce grand parc au cœur de Jérusalem. Par peur d’être en retard, j’étais arrivée quelques minutes en avance (une première pour moi) et je faisais les 100 pas à l’endroit du rendez-vous. L’air était léger ce soir à Jérusalem. Ça sentait bon les grillades dans le parc, il y avait des familles entières, pendant que des couples en Chidoukh se promenaient le long de l’allée.

Je n’avais aucune idée de ce qu’on allait faire, mais j’aurais bien passé toute ma soirée dans cet endroit. Et à peine arrivé, Michaël me proposa d’aller dans le nouveau café au milieu du parc : Gan Sipour. Parfait !

Tout était parfait. J’étais en bonne compagnie, dans un endroit charmant, il faisait un temps de rêve. Quelle poétique image d’une soirée en Israël, une vraie pub pour l’office du tourisme !

Je racontais à Michaël mon prochain rendezvous à Tel Aviv et on se mit à discuter carrière : "Ça te plaît d’organiser des évènements ?

- Oui, beaucoup ! On s’imagine qu’il s’agit juste d’envoyer les invitations et de réserver

une salle, mais c’est bien plus ! Ça demande de la rigueur, de la créativité et il faut aimer travailler en équipe. Et toi, il paraît que tu gères une association pour les familles démunies ?

- Oui, ça s’est fait un peu par hasard. J’ai commencé à aider une famille de mon quartier. J’allais leur apporter des courses toutes les semaines, ensuite, j’ai entendu qu’une deuxième famille était dans le besoin et ainsi de suite. J’ai depuis mis en place une chaîne, on s’est réunis à plusieurs, on met notre Ma’asser en commun et avec ça, on achète ce qu'il manque aux familles.

- C’est superbe ! En t’écoutant, je me rends compte que la dimension humaine, c’est ce qui manque à mon travail. J’aimerais vraiment pouvoir me rendre utile pour les autres."

Michaël sourit en coin et ajouta sur le ton de la confidence :

"Rien ne t’en empêche, puisque ton métier demande de la créativité, tu sauras trouver comment faire du ‘Hessed, du bien autour de toi.

- Merci, c’est très encourageant ! Et toi, que comptes-tu faire quand tu auras terminé la Yéchiva ? Tu vas reprendre tes études de kiné comme en France ?

- Je ne sais pas encore… en tout cas, ce qui est certain, c’est que je ne compte pas arrêter l’étude. Je continuerai au moins à mi temps !"

Pardon ? Ça veut dire qu’il envisage d’étudier toute sa vie… sans vraiment travailler ? Je n’avais pas vu arriver le changement d’air ! Un vent frais se leva qui faisait frissonner. Ou alors peut-être était-ce dû à la déception qui venait de m’envahir, à l’idée que peutêtre nous ne serions pas compatibles… ?

Application KosherScan, fiable ?

L’application KosherScan est-elle fiable pour savoir si un produit acheté en grande surface (par exemple) est Cachère ?

Réponse de Rav Aharon Sabbah

L’application KosherScan opère en se basant uniquement sur la lecture des ingrédients ou / et de la fiche technique du produit en question. Tout produit autorisé par cette application n’est donc pas supervisé physiquement par une quelconque autorité rabbinique lors de son élaboration.

Or, il faut savoir qu’en l’absence de surveillant de Cacheroute permanent en usine, les industriels peuvent modifier la composition du produit à chaque instant et à l’insu du consommateur. Il faut donc, dans la mesure du possible, toujours consommer des produits sous certification rabbinique permanente, car c’est le seul véritable moyen de garantir la Cacheroute de l’aliment.

Cependant, en cas d’impossibilité d’accès à de tels produits, on pourra se fier à cette application. En effet, le Rav qui en est responsable est reconnu pour son expérience et sérieux dans ce domaine.

Prénom "Roufina" pour une fille

Est-ce que Roufina (le prénom de la seconde femme de Rabbi ‘Akiva) est un prénom Cachère ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

1. Durant sa vie, Rabbi ‘Akiva s’est marié quatre fois. La seconde femme était la fille de Kalba Savoua’. (Ketoubot 62b)

2. Dans Avot Derabbi Nathan 6, il est mentionné que son prénom était Ra’hel.

3. Roufina était sa troisième (ou quatrième) femme. Elle était la veuve de Tornosropous et s’est convertie. (Midrach Tan’houma 3 sur Terouma , Nédarim 50b)

4. Le prénom Roufina ne figure pas dans la liste des prénoms établie par nos maîtres.

Manger ou boire dans un jacuzzi

Si je fais un jacuzzi dans un hôtel dans une salle privative ne comprenant que le jacuzzi, puis-je manger ou boire ? Qu’en est-il de la Brakha ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

1. Il est interdit de réciter une Brakha ou d’étudier dans un jacuzzi ou dans une salle de bain, même s’il n’y a pas de toilettes. (Halakha Broura V, 139, 142, 143 ; ‘Amoudé Habayit I, 69, 41 ; Piské Techouvot 84, 5 ; 171, 9 ; Michpete ‘Ouziel, Tinyana I, Ora’h ‘Haïm 5)

2. A priori, il est bien d’éviter d’introduire des aliments dans un jacuzzi ou dans une salle de bain, mais, en cas de vrai besoin, cela est permis (certains cachérisent leur viande dans la salle de bain où il n’y a pas de toilettes). (Baère Hétev 84, 2 ; ‘Amoudé Habayit I, 69, 37, 41 ; Yalkout Yossef 4, 90-91 ; Piské Techouvot 171, 9 ; Yabi’a Omer III, 1 ; Yabi’a Omer IV, Ora’h ‘Haïm 5, etc.)

Résurrection et réincarnation

La religion juive parle de résurrection du corps à la fin des temps, alors que la sagesse de la Kabbale – Rav Laitman – parle de réincarnation après la mort, que l’on revient effectuer une nouvelle vie. Et cela autant de fois que nécessaire tant que nous n’avons pas effectué les corrections nécessaires pour atteindre Kéter de notre vivant, et ainsi ne plus se réincarner si nous effectuons toutes les corrections à notre âme, au cours de notre vie terrestre. Pourrais-je avoir l’avis du Rav, car je suis perturbé par ces points de vue différents ?

Réponse de Rav Yehiel Brand

Ce sont deux notions différentes. La réincarnation a pour but de donner une chance au pécheur de se rattraper ; la résurrection des morts a pour but de donner la possibilité de récompenser le juste pour ses actions. Pour ce que vous dites, que la réincarnation se fait autant de fois qu’il faut, cela n’est pas forcément juste ; elle se fait autant de fois que D.ieu le juge. Bien qu’il existe un "réveil" pour les méchants (Daniel 12, 2), il est plutôt une mort pour eux (Isaïe 66, 24). Dans le judaïsme, lorsqu’on parle communément de la "résurrection des morts", on pense à celle des justes (Ta’anit 7a). Les châtiments pour les méchants seront plutôt administrés avant la résurrection, soit dans ce monde à travers les souffrances dans les différentes vies de réincarnation, soit dans l’enfer ou autres.

Déduire le Ma’asser d’un crédit

Je vais recevoir un crédit pour rembourser des frais et dettes. Est-ce qu’on doit déduire le Ma’asser de cette somme ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Vraisemblablement, part le mot "crédit", vous entendez "emprunt". Étant donné que la somme reçue doit être remboursée, il ne s’agit pas d’un gain, donc, elle n’est pas soumise aux lois du Ma’asser. Par contre, vous devez remercier Hachem, le Créateur et reconnaître profondément que c’est Lui Qui vous aide à travers l’établissement bancaire (ou le particulier au bon cœur) en vous ayant permis d’obtenir cet emprunt.

Incirconcis, est-il juif ?

Mon mari est de mère israélite mais il n’est pas circoncis. Est-il juif ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Si la maman de votre mari est juive, alors, il est juif. Il a l’obligation d’accomplir la Mitsva de la Brit-Mila le plus rapidement possible.

LA PARACHA POUR LES ENFANTS

Un, deux, trois... Souriez !

Les enfants, cette semaine, nous allons tester le pouvoir de sourire sur notre humeur et autour de nous : parents, frères et sœurs, famille, professeur, amis, commerçants… Souriez sans compter !

L'HISTOIRE

Simon se réveille en sursaut. Une lumière intense l’éblouit. Que se passe-t-il ?

En voyant son petit frère, il commence à comprendre. Celui-ci s’est réveillé de bonne heure et a décidé de réveiller tout le monde : les stores sont grands ouverts et les rayons du soleil entrent largement par la fenêtre. Pas le choix, il se lève…

Simon se lave les mains, dit Modé Ani. Il est vraiment tôt, il a encore une bonne heure de sommeil devant lui avant de se préparer !

Simon ferme les stores et retourne au lit, mais il n’arrive pas à se rendormir. Que c’est agaçant, une heure entière de sommeil bêtement perdue ! Il va être fatigué toute la journée.

Du coup, il s’énerve sur son frère "Pourquoi tu m’as réveillé ?"

Le petit frère s’enfuit, il a peur !

Simon va à la cuisine, sa maman lui lance un joyeux "Bonjour !"

Simon marmonne en grognant.

Simon explique son réveil en gémissant, maman se montre compatissante et dit :

"Maintenant que tu es levé, tu vas pouvoir prendre un bon petit-déjeuner. Nous allons boire tranquillement tous les deux, sans que personne ne nous dérange. Finalement, ça va être très agréable, pour toi et pour moi !"

Agréable ? ! Simon est loin de trouver la situation agréable !

"Allons Simon, pourquoi ne pas sourire ?

Si tu choisis de ne pas faire la tête et de sourire, cela fera du bien à tout le monde, à toi en premier !", lui fait remarquer maman.

Simon s’attable. Maman lui sert un bol de lait bien chaud. Il fait la Brakha et sirote tranquillement sa boisson. Soudain, le monde paraît plus plaisant. Simon se détend et sourit timidement.

"Quelque chose ne va pas, Simon ?", s’étonne maman.

L'ENSEIGNEMENT

Quand Ya’akov bénit Yéhouda, il dit : "Les yeux seront rouges de vin et les dents blanches de lait." (Béréchit 49, 12)

Il est écrit : "Montrer à son ami la blancheur de ses dents (lui sourire) est encore mieux que de lui donner du lait (lui offrir à manger)." (Kétoubot 111, 2)

Rabbi Chlomo Zalman Aueurbach illustre ainsi la grandeur du sourire : imaginons la veillée d’étude de Chavou’ot au Kotel

Le matin, après la prière, tout le monde est fatigué. Le chemin pour rentrer à la maison

Les enfants, posons-nous les bonnes questions

!

As-tu l’habitude de sourire souvent ?

Quelle est ton humeur au réveil ? Quel visage montres-tu autour de toi ?

est long. Et voici qu’à la sortie du Kotel, une personne offre du lait à tous les fidèles.

Grande Mitsva, n’est-ce pas ? Pourtant, nos Sages disent que si le donateur en question se tient à l’entrée du Kotel en souriant largement à chacun, il accomplit une action encore plus importante que tous les verres de lait distribués…

"Accueille chaque personne de façon avenante." (Avot 1, 15)

"Accueille chaque personne avec joie." (Avot 3, 12)

Nos maîtres montrent l’exemple

Lorsque nous sourions, nous effectuons de nombreuses Mitsvot Par exemple, nous réjouissons les autres, ce qui fait du sourire un acte de ‘Hessed authentique.

Un jour, un prisonnier demanda à rencontrer le Rav Arié Lévin. Une fois devant lui, il lui annonce qu’il a désormais décidé de ne plus fumer le Chabbath.

Le Rav est étonné et lui demande ce qui l’a amené à prendre une telle décision.

Le prisonnier lui répond que lorsque le Rav est venu un Chabbath lui rendre visite, il lui a adressé un chaleureux bonjour. Le Rav lui a alors pris chaleureusement la main.

Le prisonnier conclut en réaffirmant au Rav Lévin sa résolution.

Nous voyons à travers cette histoire qu’un petit signe d’affection, un sourire, un geste affectueux peuvent amener beaucoup de bien. Pensons-y,

Lorsque nous revenons de l’école, essayons d’avoir un visage rayonnant et d’afficher un large

De même, quand nos parents rentrent à la maison après leur journée de travail, accueillonsles avec une mine réjouie. commencer à nous entraîner à sourire dès aujourd’hui avec l’exercice suivant.

Alors qu’il était découragé, ce simple signe d’affection l’a grandement réconforté. Durant tout le temps de la rencontre avec le Rav, le prisonnier avait son autre main dernière le dos pour cacher une cigarette allumée. La chaleur de la cigarette le brûlait. Il sentait le feu embraser sa peau. Cette situation a amené le prisonnier à réfléchir.

Le Rav lui a fait tellement de bien en lui étreignant si affectueusement sa main, alors que lui tenait dans l’autre main une cigarette allumée le jour du Chabbath !! Non, ce n’est plus possible !

Lorsque notre frère entrera dans la chambre, accueillons-le avec un sourire éclatant et lançons-lui un joyeux : "Bonjour, comment tu vas ?"

Ensuite, observons sa réaction. Il y a de fortes chances que notre sourire et notre accueil chaleureux l’amènent à sourire en retour.

L'exercice de la semaine

Les enfants, essayons cette semaine de montrer un visage avenant et souriant à toute notre famille, le matin, au moment du réveil.

Soupe d’hiver au basilic

Pour réchauffer les froides soirées d’hiver, cette soupe parfumée au basilic est un incontournable. À déguster bien chaude, pour un moment de douceur et de réconfort !

Ingrédients

• 1 tête de chou-fleur ou un sac de chou-fleur surgelé, nettoyé vérifié (privilégiez une Cacheroute Laméhadrin)

• 1 carotte

• 1 courgette

• 1 pomme de terre

• 1 oignon

• 1 bouquet de feuilles de basilic

• 2 v. de vin blanc

• 2 cuil. à soupe d’huile

• Sel et poivre au goût

Pour 4 personnes

Temps de préparation : 15 min

Temps de cuisson : 40 min

Difficulté : Facile

Préparation :

- Faites revenir l’oignon dans l’huile jusqu’à ce qu’il commence à dorer, puis ajoutez tous les autres légumes épluchés, rincés et coupés en morceaux et laissez-les caraméliser légèrement.

- Ajoutez le vin blanc et de l’eau juste assez pour couvrir les légumes. Incorporez les feuilles de basilic, salez et poivrez selon votre goût.

- Laissez mijoter à feu doux pendant 40 minutes, jusqu’à ce que les légumes soient bien tendres.

- Avant de servir, mixez la soupe pour obtenir une texture veloutée.

Bon appétit !

Murielle Benainous

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Perle de la semaine

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