Torah-Box Magazine n°304 Israël - Chemot

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n°304 15 janvier 2025 I 15 Tévet 5785 I Chémot

L'ÉDITO DE LA SEMAINE

C’est quoi au fait un serviteur de D.ieu ?

L’histoire du peuple hébreu commence étonnamment dans la souffrance et l’esclavage. Généralement, chaque nation se forme à partir de conquêtes et de victoires, installée sur sa propre terre. Mais pour nous, ce n’est pas le cas. Durant 210 ans, nos ancêtres ont subi l’assujettissement des Égyptiens, doublé de sadisme et de crimes. C’est dans ce contexte qu’ils se sont développés et multipliés, jusqu’à devenir le ‘Am Israël “Certes, ils sortiront d’Égypte de manière miraculeuse, en possession de grandes richesses, mais à quel prix !”, pourrait-on penser.

Si notre histoire débute ainsi, “du pied gauche”, il y a lieu de supposer que cette expérience contient un enseignement fondamental et indispensable pour que le peuple juif puisse devenir le peuple élu par D.ieu, celui qui va Le représenter.

Comme le mentionne la Torah, par ce passage en Égypte, nous avons pris conscience de ce que signifie être un étranger. Ainsi, lorsque des prosélytes ou des non-juifs respectant les sept lois noa’hides se joindront aux Juifs en terre d’Israël, nous devrons faire preuve de compassion à leur égard et chercher à les aider, car “toi aussi tu étais étranger en Égypte”. La souffrance conduit à l’humilité et à ressentir les peines de son prochain. Cependant, ce qui est plus difficile à comprendre dans cet exil en Egypte, c’est l’esclavage : il s’agit d’un état dégradant qui laisse des traces profondes dans la psyché de ceux qui l’ont vécu.

C’est la Torah elle-même qui nous en donne l’explication : D.ieu nous a fait sortir d’Égypte pour Le servir (voir Chémot 3, 12). En d’autres termes, nous devions passer par l’état d’esclaves chez les païens afin de devenir des serviteurs de D.ieu. Mais cette réponse apparait insuffisante : comment justifier que 210 années d’esclavage pénible aient été nécessaires uniquement pour inculquer ce sentiment de soumission ?

Le service d’un esclave implique une annulation de soi au profit de son maître. Dans le cadre du service divin, cela se traduit par une soumission de la pensée et de la volonté à celles de D.ieu. Lorsque les Bné Israël recevront la Torah, ils accéderont à la vérité la plus limpide, à la connaissance de D.ieu, aux secrets de la création, à des réponses aux questions existentielles, à des directives pour harmoniser le matériel et le spirituel ; finalement à un guide pour évoluer dans ce monde.

Mais il existe un danger : ces cadeaux extraordinaires, placés entre les mains de l’homme, pourraient le conduire à développer un culte de la personnalité, le détournant paradoxalement de D.ieu. Il pourrait s’en servir pour s’élever et se perfectionner tout en érigeant la Torah et D.ieu en simples “étendards”, avec le sentiment que “c’est moi qu’il faut glorifier !”

Pour éviter ce détournement, il est primordial de s’annuler devant D.ieu, comme un véritable serviteur. L’expérience de l’esclavage en Égypte a en fait préparé nos ancêtres, les formant à cette condition essentielle lors de la réception de la Torah. C’est sous cette forme de servitude qu’ils ont transmis leur patrimoine, qui s’est conservé tout au long de l’Histoire.

Un des plus beaux exemples est celui du Rambam - Maïmonide, géant en Torah, reconnu même par les non-juifs pour sa sagesse, ses connaissances en médecine, en astrologie et autres sciences. Il restera malgré tout un vrai serviteur de D.ieu, ne recherchant que la connaissance de D.ieu et de Sa Torah, avec une humilité incroyable qui se reflète dans ses écrits, tout en se préoccupant de ses frères physiquement et spirituellement. Nous essaierons dans ce magazine de vous rapporter certaines facettes de ce maître incontesté.

Rav Daniel Scemama

Partenaire officiel

SOMMAIRE

Rav Daniel Scemama

L'Édito - C’est quoi au fait un serviteur de D.ieu ?

Actualités

Rav Dan Jacob

Le message d'un rabbin de Kiryat Séfer

Femmes

Mesdames, ne tournez pas le dos à la bénédiction !

Couple

'Alyah : quitte ou double pour le couple

Communauté

Veuves, orphelins, soldats, familles... :

Torah-Box illumine le ‘Hanouka du ‘Am Israël !

Rav Yehonathan Gefen

Parachat Chémot - Yossef, une capacité à préserver son identité

Shabatik

Histoire

Mon généreux voisin sans héritiers...

Flash Chabbath

Vu sur le Net

Devinettes sur la Paracha

Dossier : Le Rambam (Maïmonide)

Les grandes étapes de la vie et de l'œuvre du Rambam

La lettre au Yémen, ou quand Maïmonide devint le maître des Juifs Yéménites

Le Guide des Egarés est-il une œuvre controversée ?

Histoire à suivre - La vie en Froum

Episode 25 : Chidoukh...un choix difficile !

Questions au Rav

La Paracha pour les enfants

Passe le Kéli à ton voisin !

Recette

Tarte aux noix de pécan et toffee caramel !

Responsable publication

David Choukroun

Rédacteurs

Rav Daniel Scemama, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Rav Dan Jacob, ‘Haya B., Rav Yehonathan Gefen, Rav Nathaniel Mimoun, Léa Nabet, Mia Atlan, Rav Gabriel Dayan, Rav Yehiel Brand, Murielle Benainous

Mise en page

Dafna Uzan

Anaïa Kessous

Secrétariat 02.37.41.515

Publicité

Daniel Peretz daniel26mag@gmail.com 054-24-34-306

Distribution diffusion@torah-box.com

Remarques & commentaires magazine@torah-box.com

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 Ne pas lire pendant la prière

 Ce magazine contient des enseignements de Torah, ne pas le jeter dans une poubelle

CALENDRIER DE LA SEMAINE

15 janv.

15 Tévet

Daf Hayomi Sanhédrin 29

Michna Yomit Sanhédrin 9-2

Daf Hayomi Sanhédrin 30

16 Tévet

17 janv. 17 Tévet

18 janv. 18 Tévet

19 janv.

19 Tévet 16 janv.

20 janv.

20 Tévet

21 janv.

21 Tévet

Michna Yomit Sanhédrin 9-4

Daf Hayomi Sanhédrin 31

Michna Yomit Sanhédrin 9-6

Parachat Chémot

Daf Hayomi Sanhédrin 32

Michna Yomit Sanhédrin 10-2

Daf Hayomi Sanhédrin 33

Michna Yomit Sanhédrin 10-4

Daf Hayomi Sanhédrin 34

Michna Yomit Sanhédrin 10-6

Daf Hayomi Sanhédrin 35

Michna Yomit Sanhédrin 11-2

Grand Mazal Tov à Rav Eliahou Uzan pour la naissance de son arrière petit-fils !

Grand Mazal Tov à notre bénévole assidu, Chlomo Dahan, pour la Bar Mitsva de son fils, Elone Mordehai

Grand Mazal Tov à notre bénévole assidu Lévy Farahat pour le mariage de sa fille Rou'hama

Horaires du Chabbath

Jéru. Tel Aviv Achdod Natanya

Entrée 16:19 16:41 16:41 16:40

Sortie 17:40 17:41 17:42 17:40

Zmanim du 18 Janvier

Jéru. Tel Aviv Achdod Natanya

Nets 06:39 06:41 06:41 06:41

Fin du Chéma (2) 09:14 09:16 09:16 09:16

'Hatsot 11:50 11:51 11:52 11:51

Chkia 17:00 17:01 17:02 17:00

Tsahal se prépare à une nouvelle offensive majeure à Gaza

Tsahal intensifie ses préparatifs pour une possible offensive majeure dans la bande de Gaza, notamment dans les zones jusque là épargnées, alors que l'issue des pourparlers pour la libération des otages reste incertaine. A Beth 'Hanoun, les forces israéliennes poursuivent les démolitions systématiques des bâtiments surplombant Sdérot et Erez, une opération

cruciale pour la sécurité de ces zones frontalières. À Jabaliya, le bataillon Tsabar de la brigade Guiv'ati continue d'enregistrer des succès significatifs, éliminant "des dizaines de combattants ennemis lors d'affrontements rapprochés", selon un communiqué de Tsahal. "Les terroristes ont tiré les leçons de leurs défaites précédentes", indique une source militaire à Ynet

En attente du Machia'h : Les 'Hassidim de Karlin inaugurent un Séfer Torah pour la synagogue qui sera construite près du Beth Hamikdach !

Un Séfer Torah écrit pour la synagogue qui sera érigée près du Beth Hamikdach, bientôt et de nos jours, a été offert en attendant à la Yéchiva de Karlin située à Kyriat Séfer, lors d'une soirée particulièrement animée et émouvante. C'est le Rav Israël Elboim qui a offert le Séfer

Torah, dont les dernières lettres ont été écrites par le Rabbi de Karlin, par son fils le Rav Israël 'Haïm Cho'het, l'adjoint au maire Touvia Freind et d'autres figures rabbiniques de la ville.

Un évènement unique et porteur d'espoir !

Une enseignante de droit à Columbia, accusée d’avoir discriminé des Israéliens, prend sa retraite anticipée

Une professeure de droit de l’université Columbia a quitté l’établissement après qu’une enquête a révélé qu’elle avait fait preuve de discrimination à l’égard d’Israéliens. Dans une interview accordée en janvier 2024 à Democracy Now, un média new-yorkais, Katherine Franke, professeure de longue date, avait déclaré : "Un grand nombre des étudiants israéliens qui viennent ensuite sur

le campus de Columbia, sortent tout juste de leur service militaire. Ils sont connus pour harceler les étudiants palestiniens et d’autres sur notre campus." D’autres professeurs de la faculté de droit avaient déposé une plainte contre Franke le mois suivant. La plainte indiquait que Franke "a harcelé des membres de la communauté de Columbia en raison de leur origine nationale".

Yémen : Vingt jets israéliens attaquent des cibles utilisées par les 'Houthis

L’armée de l’air israélienne a frappé des cibles 'houthies au Yémen vendredi, alors que des responsables israéliens ont menacé de traquer les dirigeants du groupe terroriste soutenu par l’Iran s’ils ne mettaient pas fin à leurs attaques aux drones et aux missiles.

Les frappes israéliennes ont eu lieu peu de temps après que la coalition dirigée par les

États-Unis a frappé des sites 'houthis au nord de Sanaa. Plus de vingt avions de l’armée de l’air israélienne – dont des chasseurs, des ravitailleurs et des avions espions –ont participé aux frappes , larguant une cinquantaine de munitions sur trois cibles principales : les ports de Hodeidah et de Ras Isa et la centrale électrique de Hezyaz, près de la capitale, Sanaa.

Urgences

Pénales 24h/24 (hors Chabat) 050-38-18-358

Droit Pénal

Meurtre | Agression sexuelle | Violence | Délinquance en col blanc | Drogue | Arrestation | Négociation de peine | Préparation en vue d’interrogatoire | Droit des mineurs | Infraction Cyber et Informatique | Appels

Droit Routier

Conduite en état d’ivresse | Accident impliquant des victimes | Appel au volant | Excès de vitesse

Représentation devant tous les tribunaux du pays.

Bureaux à Jérusalem et Tel Aviv.

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Surendettement | Négociation et réduction de dette | Sortie du territoire | Regroupement et mensualisation des dettes | Levée de saisie sur les comptes / Salaires / Biens | Protection du bien familiale | Protection sur l’héritage | Faillite personnelle ou professionnelle

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Sydney : Tentative d'incendie contre une synagogue

Les autorités de Nouvelle-Galles du Sud ont confirmé qu'une attaque contre une synagogue de Sydney samedi dans le quartier de Newtown marque "une escalade dans les crimes antisémites" dans l'État. Le Premier ministre Chris Minns a exprimé sa vive inquiétude après que la police a révélé qu'une tentative d'incendie criminel accompagnait les graffitis antisémites découverts sur l'édifice. Dans l'est de Sydney, une maison a également été vandalisée avec des graffitis antisémites. Selon un rapport, plus de 2 000 incidents antisémites ont été enregistrés entre octobre 2023 et septembre 2024, soit quatre fois plus que l'année précédente. La majorité de ces actes ont été signalés à Sydney et Melbourne, où réside 85% de la population juive du pays.

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Quatre soldats israéliens tués et six blessés dans des combats au nord de Gaza

Quatre soldats ont été tués et six autres blessés lors d'affrontements dans le nord de la bande de Gaza samedi, a annoncé Tsahal. L'incident s'est produit lors de l'offensive renouvelée de l'armée dans le secteur de Beth 'Hanoun. Les victimes ont été identifiées comme étant le sergent-major Alexander Fedorenko (37) de Bat Yam, le sergent-chef Danila Diakov (21) de Ma'alé Adoumim, le sergent Yahav Ma'ayan (19) de Modi'in et le sergent Eliav Astuker (19) d'Achdod. Parmi les six soldats blessés, deux sont dans un état grave. Selon l'enquête préliminaire de Tsahal, les soldats ont été touchés par un engin explosif déclenché par des terroristes armés, qui ont également ouvert le feu sur eux.

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Un attentat imminent contre des civils israéliens déjoué

Dans une opération menée samedi à Chekhem, les forces de sécurité ont intercepté deux individus liés au Djihad islamique soupçonnés de vouloir perpétrer une attaque imminente. Les deux hommes ont été appréhendés alors qu'ils circulaient en voiture, lourdement armés. Lors de la fouille de leur véhicule, les forces israéliennes ont découvert un véritable arsenal : deux fusils d'assaut de type M16, des gilets tactiques, des masques, ainsi qu'une importante quantité de munitions. Les terroristes avaient quitté la région de Djénine avec l'intention de perpétrer une fusillade. Le Chin-Beth poursuit ses investigations sur cette affaire.

L'accord "final" de libération des otages envoyé à Israël et au 'Hamas pour approbation

Une version finale du projet d'accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers a été envoyée au 'Hamas et à Israël pour approbation, a rapporté lundi l'agence de presse Reuters, citant une source proche des négociations. Cette avancée fait suite aux discussions nocturnes entre le chef du Mossad, Dedi Barnea, le Premier ministre du Qatar et l'envoyé de Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff. Les négociateurs travaillent actuellement sur les détails concernant la libération des terroristes détenus en Israël et les cartes des zones de retrait israélien.

L'accord en 3 phases porterait sur la libération de la totalité des 98 otages détenus par le 'Hamas à Gaza.

Transports

Solidarité des communautés juives face aux feux de forêt en Californie

Les incendies qui font rage depuis mardi à Los Angeles et ont déjà coûté la vie à 5 personnes et détruit 1900 habitations ont aussi impacté les communautés juives locales. Les dirigeants s’efforcent d’offrir du réconfort face à la catastrophe. Le Rav Chalom Beer Diskin, émissaire 'Habad dans la zone, a déclaré au journal Hamevasser : "Plusieurs de nos véhicules et de nos entrepôts ont brûlé. Toute la communauté est solidaire, chacun propose des lieux où dormir et de l'aide." Les rouleaux de la Torah de plusieurs synagogues ont pu être sauvés. "Nous sortirons plus forts de cette épreuve et continueront à bâtir notre belle communauté", a affirmé le Rav Diskin.

Oulpan

L'AP dénonce l'utilisation par le 'Hamas de boucliers humains en Judée-Samarie

De nouvelles tensions entre le 'Hamas et l'Autorité palestinienne ont éclaté samedi, le 'Hamas reprochant à l'AP de tenter d'assassiner ses membres après que les forces de sécurité palestiniennes ont tiré sur un véhicule du groupe terroriste. En réponse, le Fata'h, qui contrôle l'AP, a publié une déclaration affirmant qu'il "ne permettra pas au 'Hamas, qui a mis en péril les intérêts et les ressources du peuple palestinien en faveur de l'Iran et causé la destruction de Gaza, de reproduire ses activités en Cisjordanie".

Le Fata'h a également accusé le 'Hamas d'utiliser les civils gazaouis "comme boucliers humains au lieu de les protéger".

Aujourd’hui, je suis allé au marché pour acheter des légumes et des fruits. Au stand, j’ai acheté un kilo de tomates, un demi-kilo d’oranges et un sachet de pommes vertes. Ensuite, je me suis arrêté à un stand de falafel et j’ai mangé une pita avec des falafels et des cornichons. C’était une excellente journée au marché !

Vocabulaire

• קוּשׁ (Chouk) – marché

(Liknot) – acheter

(Yérakot) – légumes

(Pérot) – fruits

(Doukhan) – stand

(‘Atsarti) – je me suis arrêté

(‘Hamoutsim) – cornichons

(Néhédar) – excellent, merveilleux

D’autres mots avec la racine הְ.נ.

(acheter) :

(‘Agvaniot) - tomates

(Tapouzim) – oranges

(Tapou’him Yéroukim) – des pommes vertes

(Kniya) – achat

(Kanyon) – centre commercial

(Koné/Konim) – client/ clients

Au marché

Un possible accord sur les otages prévoit la libération de plus de 3000 terroristes palestiniens

Le responsable palestinien des prisonniers, Kadura Farès, a révélé dimanche les contours d'un possible accord d'échange entre Israël et le 'Hamas. Selon lui, la première phase de l'accord prévoirait la libération de 25 otages israéliens en échange de plus de 3000 terroristes palestiniens, dont "48 détenus libérés lors de l'accord Chalit et réincarcérés depuis, environ 200 condamnés à perpétuité, ainsi que près de 1000 autres prisonniers, incluant des jeunes, des femmes et des malades". Dans un entretien à l'agence palestinienne Maan, Farès précise que ce nombre élevé s'explique par l'insistance d'Israël à inclure dans la liste "des otages supplémentaires, dont des soldats blessés".

Les prisonniers condamnés à perpétuité seraient exilés vers "le Qatar, l'Égypte ou la Turquie", tandis que les autres "rentreraient chez eux, que ce soit en Israël, à Gaza ou en Cisjordanie".

Le président libanais élu promet de respecter la trêve avec Israël

Le président libanais élu, Joseph Aoun, a déclaré jeudi que son élection marquait le début d’une "nouvelle ère" de l’histoire du pays, s’engageant à mener des réformes. Il a annoncé qu’il s’emploierait à "consacrer le droit de l’Etat à avoir le monopole des armes", après une guerre dévastatrice entre le 'Hezbollah, groupe terroriste proiranien lourdement armé, et Israël.

Le nouveau président s’est aussi engagé à respecter la trêve avec Israël après un accord de cessezle-feu fin novembre qui prévoit le déploiement de l’armée libanaise dans les zones frontalières. Elyssia Boukobza

LE MESSAGE D'UN RABBIN DE KIRYAT SÉFER

Rien de grand ne se fait sans patience

Dans la Parachat Chémot, la Torah nous introduit à une nouvelle étape de l’histoire du peuple juif. Après avoir conclu le livre des Patriarches, qui relate les fondements posés par Avraham, Its’hak et Ya’akov, nous entamons le livre de la délivrance. Ce livre raconte non seulement l’exil et la rédemption, mais également la formation du peuple d’Israël en tant que nation. La figure centrale de cette Paracha est Moché Rabbénou, qui se voit confier une mission d’une ampleur extraordinaire : celle de conduire le peuple hors de l’asservissement en Égypte.

“Pourquoi moi ?” demande-t-il. Mais Hachem "insiste".

Moché vivait tranquillement à Midian. Après avoir fui l’Égypte, il avait trouvé refuge chez Yitro, épousé Tsipora et construit une vie confortable, loin des souffrances de son peuple. Pourtant, Hachem l’appelle : il doit tout abandonner, son foyer, sa sécurité, et même son anonymat. Retourner en Égypte signifiait affronter Pharaon, le roi impitoyable, mais aussi plonger dans la douleur de ses frères asservis. Moché hésite :

VOTRE RETRAITE FRANÇAISE

UNE PREETUDE DE VOTRE DOSSIER AVANT DE VOUS ENGAGER AVEC NOUS

La retraite à 62 ans commence

Hachem engage Moché dans un dialogue pour lui faire comprendre l’importance de sa mission. Il lui demande : “Qu’astu dans ta main ?” Moché répond : “Un bâton.” Cet objet simple prend alors une dimension symbolique immense. Un bâton peut guider, corriger ou soutenir. Mais il peut aussi représenter l’autorité et la miséricorde, à l’image du sceptre d’un roi. Hachem transforme alors ce bâton en “Maté Elokim”, le bâton divin, confiant à Moché le pouvoir d’accomplir des miracles et lui enseignant que tout outil, bien utilisé, peut nous conduire à accomplir notre mission.

Mais attention, ce leadership ou cette mission doit se faire avec bienveillance. Pour illustrer cette leçon, Hachem transforme le bâton de Moché en serpent. Terrifié, Moché recule. Cette image forte signifie ainsi que toute responsabilité mal assumée peut avoir des conséquences dangereuses. Un leader, qu’il soit chef de famille, chef d’entreprise, responsable spirituel ou même simple aîné au sein d’un foyer, doit exercer son autorité avec une combinaison de compassion pour éviter que le pouvoir ne devienne destructeur. C’est d’ailleurs pourquoi Hachem a mandaté Aharon pour accompagner Moché et réaliser cette mission à deux. Aharon incarne la bonté (‘Hessed), toujours prêt à réconcilier et à apaiser, tandis que Moché représente la vérité stricte (Emet), donc l'autorité. La distinction entre leurs rôles apparaît également dans la manière dont leurs décès sont relatés.

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Lorsque Aharon quitte ce monde, la Torah rapporte que “toute la maison d’Israël” pleure sa disparition. Homme de paix, Aharon avait su se faire aimer de chacun par son approche empreinte de douceur et de conciliation. En revanche, lors de la mort de Moché, ce sont les “fils d’Israël” qui pleurent : Moché, en incarnant la vérité absolue, avait touché ceux qui recherchaient la vérité et la justice, mais n’avait pas toujours atteint les cœurs de tous. Moché et Aharon représentaient deux qualités fondamentales et complémentaires : Aharon portait la paix et l’amour à tous, tandis que Moché incarnait la rigueur et la droiture

nécessaires pour guider un peuple vers son destin spirituel. Ensemble, ils montrent que le leadership idéal exige un équilibre entre fermeté et bienveillance.

Un autre détail important de cette Paracha est l’utilisation de l’âne par Moché. Selon Rachi, cet âne est le même que celui qu'Avraham a pris pour le sacrifice d'Its'hak et que le Machia’h chevauchera pour annoncer la rédemption. Cet animal incarne la patience et la persévérance nécessaires pour accomplir des objectifs significatifs. Il nous rappelle que chaque étape, même lente et laborieuse, est essentielle pour atteindre un but plus élevé. Les Septantes, en traduisant la Torah en grec, furent d'ailleurs confrontés à une difficulté avec ce passage. Ils ont opté pour traduire "âne" par "transporteur d’hommes", convaincus qu’un roi ne pouvait pas comprendre ce symbole de lenteur, incompatible avec sa vision d’une grandeur immédiate.

Cependant, pour le peuple juif, cette lenteur est une qualité, non un défaut. Elle reflète une vérité fondamentale : les grandes choses, celles

qui changent une vie ou un monde, prennent du temps. Elles nécessitent de la réflexion, de la préparation et un engagement sincère. Chaque action alignée sur une vision divine demande d’être menée avec patience et sincérité, loin de la course à l’immédiateté ou à l’efficacité superficielle.

Cette Paracha nous pousse alors à une réflexion essentielle : sommes-nous prêts à sortir de notre confort et à investir le temps nécessaire pour accomplir des choses vraiment significatives ? Avons-nous la patience et la sagesse d’attendre que nos efforts mûrissent ? Moché et Aharon nous enseignent que la vraie grandeur n’est jamais précipitée. Elle se construit avec une réflexion et un engagement constant.

Chaque geste, même petit, s’inscrit dans ce processus et peut, avec foi et dévouement, transformer non seulement notre vie mais aussi le monde qui nous entoure.

Rav Dan Jacob, ancien Machguia‘h de la Yéchiva de Pavée, Yad Mordekhai (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)

FEMMES

COUPLE

Mesdames, ne tournez pas le dos à la bénédiction !

Le Chabbath et les fêtes, nous sommes nombreuses à nous retrouver côté femmes, à la synagogue. Mais savez-vous que beaucoup d’entre nous, sans le savoir, passent à côté de grandes bénédictions ?

Celles des Cohanim...

Pendant l’office du matin, plusieurs étapes saintes se succèdent pour nous rapprocher d’Hachem. L’un des points culminants est la Birkat Cohanim, la bénédiction des Cohanim pour toute l’assemblée, y compris pour nous.

La signification

Savez-vous que la bénédiction des Cohanim a été instaurée par Hachem directement ? Pourquoi une telle demande explicite ?

Dans le Midrach Tan’houma, il est ramené : "Lorsque les Bné Israël ont entendu le Saint, béni soit-Il, dire : 'Voici comment vous bénirez les

enfants d'Israël', l’assemblée d’Israël s'adressa à Lui : 'Maître du monde ! Tu demandes aux Cohanim de nous bénir ? Nous n’avons besoin que de Ta bénédiction, d’être bénis par Ta bouche, comme il est dit : 'Jette un regard du haut des cieux, Ta sainte demeure, et bénis Ton peuple Israël'.' Le Saint, béni soit-Il, leur répondit alors : 'Bien que j’aie demandé aux Cohanim de vous bénir, Je suis parmi eux et vous bénis, comme il est dit : 'Ils imprimeront ainsi Mon nom sur les enfants d’Israël et Moi, Je les bénirai'.'"

On comprend à présent qu’il s’agit d’un moment solennel, où le Créateur du monde est présent, et à travers Ses intermédiaires, nous envoie un flux de bénédictions.

S’ouvrir à la Brakha

Par ignorance, beaucoup de femmes se détournent des Cohanim pendant qu’ils récitent la bénédiction, alors qu’il faut justement être face à eux, mais en gardant les yeux baissés. La confusion vient du fait qu’à l’origine (à l’époque du Beth Hamikdach), il était interdit de regarder les Cohanim au moment de la bénédiction (même une seule seconde), car c’est à ce moment précis que la Présence divine reposait sur eux. Mais aujourd’hui, et puisque les Cohanim se recouvrent de leur Talith, cette Halakha n’a plus cours.

Cependant, on continue de veiller à ne pas les contempler (c’est-à-dire à ne pas les regarder fixement pendant un long moment) pour une autre raison : il s’agit de ne pas se déconcentrer soi-même, au risque de passer à côté de la Brakha. (Michna Beroura 2, 128, Halakha 23)

Bénéficier au mieux de la bénédiction

Déjà, pour la recevoir au mieux, on doit donc se tourner vers eux et baisser la tête, ou fermer les yeux (même si nous sommes bien sûr séparées par un rideau, un paravent, ou toute sorte de Mé’hitsa qui crée un espace 100% féminin et Cachère). L’objectif est de bien penser à chaque mot prononcé pour recevoir ces puissantes bénédictions.

Il est aussi important de comprendre le sens des trois versets prononcés par les Cohanim, afin de pouvoir se concentrer au mieux. Voici ci-dessous la traduction en français :

"Que D.ieu te bénisse et qu’Il te garde,

Que D.ieu éclaire Sa face vers toi et qu’Il te prenne en grâce,

Que D.ieu tourne Sa face vers toi et qu’Il te mette la paix."

Ces bénédictions évoquent successivement la réussite matérielle, la réussite dans l’étude de la Torah, l’instauration du Chalom (la paix et la

quiétude)... et nos Sages enseignent que la Birkat Cohanim contient toutes les bénédictions ! Elle peut donc nous aider à obtenir tous nos besoins. Ne passons pas à côté...

La force de la prière personnelle

Avez-vous remarqué que les Cohanim égrènent lentement chacun des mots qui composent cette bénédiction ? À la différence des autres, pourquoi, spécialement pour celle-ci, doivent-ils marquer des pauses entre chaque mot ?

Réponse : parce que toute l’assemblée doit prendre part à cette prière, même nous (surtout nous, car nous connaissons la force des prières des mamans) !

Ainsi, chacun des mots renferme une force de bénédiction exceptionnelle. Il est bon d’accompagner (à voix basse) par une prière personnelle, ou par des extraits des textes saints (entre chaque mot prononcé par les Cohanim, mais pas pendant).

FEMMES

FEMMES

COUPLE

Dans beaucoup de livres de prières, vous trouverez en hébreu les passages bibliques à réciter.

Mais vous pouvez aussi laisser parler votre cœur et votre Néchama (âme) pendant ces instants de grande bienveillance de la part de notre Créateur. Confiez-Lui vos doutes et vos espoirs.

La plus forte des Ségoulot

Il n’y a aucun doute à dire que la force de cette bénédiction est plus grande que toutes les Ségoulot.

D’ailleurs, le Rav Steinman avait dit à ce propos : "Il est très fréquent que des visiteurs viennent me voir pour divers problèmes, ils demandent à obtenir des bénédictions, et très souvent, ils sont prêts à voyager loin dans ce but, même

s’ils n’ont aucune garantie de l’effectivité des Brakhot de ceux qui les bénissent.

Ils ne font pas attention au fait que tout près de chez eux, chaque jour, ils peuvent bénéficier d’une Brakha garantie par le Saint, béni soitIl, qui apporte de nombreux bienfaits", tout en éclaircissant ses propos : "C’est la Birkat Hacohanim… Pourquoi ne pas faire l’effort de rechercher le mérite de la bénédiction des Cohanim ?!"

Rappelez-vous que, de la même façon que vous n’auriez jamais idée de tourner le dos à votre père qui vous souhaite le meilleur, ainsi, vous devez vous tenir face aux Cohanim, prêtes à recevoir l’amour d’Hachem, Sa bonté et Sa réussite.

Que par le mérite de la Birkat Cohanim, toutes vos prières soient agréées !

Béhatsla’ha à toutes !

‘Haya B.

FEMMES

COUPLE FAMILLE

'Alyah : Quitte ou double pour le couple

Beaucoup de couples rêvent d’une 'Alyah qui transformera leur vie, mais la réalité peut vite les rattraper. Les défis d’intégration, les différences culturelles et les tensions financières agissent comme un révélateur des fragilités préexistantes dans le couple.

Rachel et David avaient ce projet en tête depuis des années : un jour, ils feraient leur 'Alyah. Leur vision était claire, presque idyllique : une vie sous le soleil d’Israël, des enfants grandissant dans une société connectée à leur judaïsme, et un quotidien baigné de spiritualité. En France, leur vie était confortable et bien réglée. David travaillait dans une grande entreprise, Rachel jonglait entre son emploi et la maison, et leurs enfants fréquentaient une bonne école. Tout était fluide, sans surprises.

Si la routine n’était pas toujours passionnante, elle avait ses avantages : peu de véritables sources de tension. Les semaines s’enchaînaient avec une certaine facilité, rythmées par des tâches bien définies et des week-ends en famille où chacun retrouvait sa place. Ce n’était pas parfait, mais ils s’en contentaient.

Quand ils ont enfin décidé de faire le grand saut, tout semblait aligné. Ils avaient économisé, planifié, et s’étaient préparés à ce qu’ils imaginaient être une transition harmonieuse.

Mais dès les premiers mois, leur quotidien a pris un tout autre tournant. Entre les démarches administratives interminables, les différences culturelles et le coût de la vie bien plus élevé que prévu, les premiers signes de tension sont apparus. Rachel, habituée à une organisation précise avec de l’aide à la maison, s’est sentie débordée par l’imprévisibilité des journées. Elle passait des heures à tenter de comprendre le fonctionnement des écoles, à naviguer entre les rendez-vous mal expliqués et les après-midi interminables avec les enfants.

David, lui, a vite réalisé que trouver un poste à la hauteur de son expérience serait bien plus compliqué qu’il ne l’avait imaginé. Il a dû accepter un emploi en dessous de ses

qualifications, avec des horaires étendus et un salaire insuffisant. Le stress grandissait, mais il gardait le silence, pensant qu’il devait simplement "tenir le coup."

Peu à peu, ce qui semblait être un rêve commun a commencé à les diviser. Rachel se sentait isolée, tandis que David, absorbé par le stress, devenait de plus en plus distant. En France, leur quotidien structuré les protégeait des conflits ; ici, chaque défi prenait une ampleur démesurée. Une facture imprévue ou une parole maladroite suffisait à déclencher des disputes.

Puis, un jour, tout a éclaté. Rachel a reçu un appel de l’école : leur fils s’était battu avec un autre élève et lui avait cassé le bras. La phrase du directeur était sans appel : "Si vous ne traitez pas ce problème, nous serons obligés de le renvoyer."

De retour à la maison, la pression était si forte que David et Rachel se sont disputés violemment, chacun accusant l’autre d’être la cause de leurs échecs. Puis, soudain, leur fils en larmes hurla : "J’en peux plus de vos disputes ! Je veux mourir !"

Un tournant pour Rachel et David

Ce cri de leur fils fut un choc brutal pour Rachel et David. En une seconde, ils réalisèrent que leurs tensions, leur silence, et leurs reproches mutuels avaient fini par affecter profondément leurs enfants. Ce moment devint un tournant, les obligeant à revoir leurs priorités et à chercher activement des solutions pour sauver leur famille.

L’histoire de Rachel et David n’est malheureusement pas unique. Beaucoup de couples rêvent d’une 'Alyah qui transformera leur vie, mais la réalité peut vite les rattraper. Les

défis d’intégration, les différences culturelles et les tensions financières agissent comme un révélateur des fragilités préexistantes dans le couple.

Cependant, il est important de savoir que ces difficultés ne sont pas insurmontables. Les premières années après une 'Alyah sont une phase d’adaptation intense qui dure souvent deux ans. Avec le temps, les repères reviennent, les défis s’allègent et une nouvelle routine finit par s’installer. Mais pour traverser cette période, il est essentiel d’être préparé et de faire front ensemble.

Un couple solide avant tout

La 'Alyah ne doit pas être un projet individuel, mais bien un projet commun, porté main dans la main. Les couples qui arrivent à surmonter les épreuves sont souvent ceux qui prennent conscience, avant même de partir, qu’il y aura des moments difficiles. Ces couples solides s’appuient sur une communication fluide et un soutien mutuel. Ils acceptent que l’autre puisse avoir des moments de doute, et cherchent à avancer ensemble, plutôt que de se rejeter la faute.

Quelques clés pour tenir le cap : anticiper les défis : parlez ensemble des aspects pratiques de la 'Alyah avant le départ. Quel sera votre budget ? Qui s’occupera des enfants ? Comment allez-vous gérer les imprévus ? Ces discussions permettent de limiter les frustrations ; prendre soin de la relation : même dans les périodes les plus stressantes, réservez des moments pour votre couple. Un dîner, une promenade ou simplement un temps d’échange hebdomadaire peuvent faire la différence ; demander de l’aide : il existe des structures pour accompagner les familles qui montent en Israël. Ne restez pas isolés : des conseillers conjugaux, des Rabbanim ou des groupes de soutien peuvent vous guider ;

se rappeler pourquoi vous êtes venus : en période de doute, rappelez-vous de vos

motivations initiales. Quelle était la vision que vous aviez pour votre famille ? Garder cette perspective peut aider à traverser les moments difficiles ;

faire preuve de patience : n’oubliez pas que la phase d’adaptation dure environ deux ans. Ce n’est pas un échec si tout ne fonctionne pas immédiatement.

En fin de compte, faire sa 'Alyah est un apprentissage : celui de transformer un projet idéal en une réalité imparfaite mais enrichissante. Aujourd’hui, Rachel et David partagent leur expérience pour aider d’autres couples à naviguer dans cette aventure, avec un message clair : la 'Alyah ne gomme pas les défis, mais elle peut devenir un tremplin pour un couple prêt à s’adapter et à grandir ensemble.

Léa Nabet, directrice du Centre de la Famille Juive www.centredelafamillejuive.com

COMMUNAUTÉ

Veuves, orphelins, soldats, familles... :

Torah-Box illumine le ‘Hanouka du ‘Am Israël !

Alors qu'en dehors, la guerre et l'incertitude règnent, l'association a organisé une série d'événements investis et réconfortants à travers tout Israël. Retour sur un 'Hanouka tout en lumière !

Veuves et orphelins du 7/10 : Séjour exceptionnel de 3 jours à l’hôtel

Torah-Box a réuni les familles des victimes de la guerre pour un séjour exceptionnel riche en attractions et en surprises.

L’objectif ? Leur faire oublier la douleur et l’absence de leur proche et leur faire passer une fête aussi joyeuse que possible.

Un moment de grande émotion : chaque maman a reçu un bijou en or à l’effigie de leur mari défunt serti d’un véritable diamant !

Au programme : trampolines, distribution de cadeaux, animateur, magicien, cirque africain pour les enfants, mais aussi soins du corps, manucure, coiffure, piscine et zumba pour les mamans, qui ont enfin pu prendre le temps de penser à elles, chose qu'elles ne font jamais depuis le 7/10.

Ichay Ribo réunit 2500 francophones pour un concert exceptionnel

2500 personnes se sont réunies pour une soirée exceptionnelle autour de la star Ichay Ribo, après une première partie enflammée avec les artistes Torah-Box.

Le point culminant de la soirée ? L’appel du Admour de Ungvar, suite auquel 60 % des participants ont pris sur eux d’accomplir une Mitsva parmi celles qui sont souvent délaissées !

"Merci Torah-Box pour ce concert incroyable, on a passé une soirée de folie !"

Visites et cadeaux aux veuves et orphelins des attentats et Méron

Pour certaines familles, cela fait plus de 10 ans que Torah-Box pense à eux : une équipe de Rabbanim et de membres de l’association viennent rendre visite à ces familles touchées par le terrorisme et la tragédie, offre à chaque enfant le cadeau de son choix (même s'il faut pour cela aller le chercher à l'autre bout du pays !) et fait en sorte de leur faire passer une soirée de ‘Hanouka inoubliable par des paroles de réconfort et de soutien.

Notre équipe Bikour ‘Holim apporte réconfort et cadeaux dans les hôpitaux d’Israël

150 bénévoles et musiciens ont parcouru les différents services des hôpitaux d’Israël – Jérusalem, Natanya, Achdod, ‘Hadéra – pour semer sourire et cadeaux sur leur passage.

Ce sont des centaines de malades et d’enfants à qui notre notre équipe dévouée a redonné le sourire !

Zot ‘Hanouka : Notre équipe booste les soldats sur le point de rentrer à Gaza

A l’occasion de la 8ème bougie de ‘Hanouka, notre équipe a rendu visite aux soldats de Tsahal postés dans une base d’entrainement située à quelques minutes seulement de Gaza.

Une ambiance de folie, qui a duré jusqu’aux petites heures de la nuit !

Ces jeunes sur le point de rejoindre la ligne de front et habitués aux Manot Krav (menu du combattant – composé de thon, haricots blancs et cacahuètes) étaient émerveillés face au barbecue géant organisé sur place, accompagné de musique et d’une distribution de Kippot, Tsitsit, et Sidour Elyssia Boukobza

Supplément spécial Chabbath MAGAZINE

Pour en profiter, veuillez le détacher avant Chabbath...

Chémot - Yossef, une capacité à préserver son identité

Yossef subit de grandes souffrances, mais Hachem le protégea et il ne fut pas détruit physiquement. Qui plus est, il parvint à éduquer dignement ses fils malgré les menaces spirituelles de l’exil.

Nous avons tous entendu parler de l’épisode du buisson ardent, lors duquel Hachem est apparu à Moché Rabbénou dans un buisson enflammé qui ne se consumait pas (Chémot 3). Hachem parla alors à Moché de sa mission – celle de délivrer le peuple juif. Après plusieurs années, Moché rappelle cet incident lorsqu’il bénit la tribu de Yossef.

Il dit : "Les délices du sol et son abondance, et la faveur de Celui qui trôna dans un buisson… Puisse-t-elle reposer sur la tête de Yossef, sur le front de l’élu de ses frères." (Dévarim 33, 16) Rachi estime que cela se réfère à l’épisode du buisson ardent dans lequel Hachem Se dévoila à Moché.

Les mérites de Yossef

Quel rapport y a-t-il entre le buisson ardent et Yossef ? Le Béer Bassadé, un commentateur de Rachi, soulève cette question. (Dévarim 33, 16) Pour y répondre, il rapporte le Yalkhout Chim’oni (Chémot 3, 2) : "Et voici que le buisson brûlait dans le feu – Hakadoch Baroukh Hou dit : ‘C’est à cause de la haine des frères à l’égard de Yossef qu’ils durent descendre en Égypte et c’est par son mérite que Je me dévoile dans le buisson et que Je les délivrerai’, comme il est dit : ‘Tu as

délivré Ton peuple par Ton bras, les enfants de Ya'akov et de Yossef’." (Téhilim 77, 16)

Le Béer Bassadé explique que ce n’est que par le mérite de Yossef qu’Hachem apparut à Moché. Il ajoute que le terme ינכוש (Chokhéni) employé dans le verset aurait dû se lire ןכוש (Choken), sans la lettre Youd. La valeur numérique de celle-ci étant de 10, cela fait allusion aux dix années que Yossef passa dans le cachot égyptien. Il est vrai que Yossef resta emprisonné 12 ans, mais seules 10 années lui sont comptées comme mérite, car les deux autres années lui furent ajoutées à cause de la confiance trop importante qu’il accorda au maître échanson.

Cette survie du peuple juif est tout aussi prodigieuse sur le plan spirituel – en dépit de toutes les menaces d’assimilation, nous restons loyaux à Hachem et à la Torah. "

Le peuple ardent

Le Yalkout Chim’oni précise que le feu du buisson symbolise les grandes souffrances que subiront les Juifs lors des quatre exils, mais le fait que le buisson ne se soit pas consumé indique que le peuple juif ne sera miraculeusement pas détruit malgré toutes ses épreuves, grâce à la protection divine. Cette survie du peuple juif est tout aussi prodigieuse sur le plan spirituel – en dépit de toutes les menaces d’assimilation, nous restons

loyaux à Hachem et à la Torah et les Bné Israël ne seront jamais avalés par les autres peuples. C’est unique au peuple juif – toutes les autres nations qui furent exilées se trouvèrent assimilées par la société environnante.

De la même manière, Yossef subit de grandes souffrances, mais Hachem le protégea et il ne fut pas détruit physiquement. Qui plus est, il parvint à éduquer dignement ses fils malgré les menaces spirituelles de l’exil. D’ailleurs, si l’on bénit nos enfants et qu’on leur souhaite d’être comme Efraïm et Ménaché (et pas comme les Patriarches), c’est, entre autres, parce qu’ils furent les premiers enfants juifs à avoir vécu dans un environnement complètement coupé de toute spiritualité et à avoir maintenu leur haut niveau religieux.

Vaincre l’assimilation

Dans le même ordre d’idées, Rav Its’hak Hutner souligne que Yossef représente plus qu’une tribu, il est un "quasi patriarche". Il compléta le rôle du troisième patriarche, Ya'akov. Dans quel sens ? Ya’akov fut le premier des Avot dont toute la descendance demeura juive. C’est dès lors que tout individu né d’une mère juive est (et reste) juif, peu importe ses actions.

Mais sa mission était encore incomplète, car la continuité du peuple juif n’était pas encore assurée. C’est là que Yossef joue son rôle déterminant. Contrairement à ses frères, il vécut dans une société étrangère et dut surmonter de grandes épreuves, en particulier celle de la femme de Potiphar qui tenta de le séduire. Grâce à sa capacité à y faire face et à préserver son identité juive, il inculqua à toutes les générations futures une disposition à surmonter les épreuves d’assimilation des divers exils. C’est en ce sens que Yossef paracheva la mission de Ya’akov, en donnant à tout Juif la force de refuser le mariage mixte. Son mérite est donc la cause directe de la délivrance de l’asservissement égyptien.

Puissions-nous tous continuer de nous protéger et nous motiver à reproduire ce noble comportement.

Rav Yehonathan Gefen

Résumé de la Paracha

1 Craignant la croissance démographique considérable des Hébreux, le nouveau Pharaon leur impose des travaux forcés.

2 Pharaon ordonne aux sagesfemmes juives la mise à mort des nouveaux-nés mâles israélites, mais elles désobéissent. Pharaon ordonne de noyer dans le Nil tous les bébés garçons nés en Égypte.

3 Un nouveau-né est déposé dans un berceau sur le Nil. La fille de Pharaon le sauve et le nomme Moché.

4 Moché grandit et met à mort un Égyptien ayant essayé de tuer un Israélite. Moché doit fuir l’Égypte et trouve refuge à Midian.

5 Moché secourt les filles de Yitro malmenées par des bergers locaux. Il épouse l’une d’elles, Tsipora, et Guerchom, leur premier fils, voit le jour.

6 Hachem entend la détresse des Bné Israël et se dévoile à Moché dans un buisson ardent qui ne se consume pas. Il lui demande de retourner en Égypte afin de délivrer les Bné Israël.

7 Aharon, frère de Moché, est sollicité par Hachem pour l’accompagner chez Pharaon.

8 Tsipora met au monde leur second enfant, Eli’ézer.

9 Moché et Aharon demandent à Pharaon de libérer les Bné Israël. En réponse, il durcit leurs conditions de travail et les Bné Israël en veulent à Moché et Aharon.

SHA TIK BA

Feuillet parents-enfants pour Chabbath édité par

PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :

Bougies de Yom Tov : s’assurer qu’elles sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas

USTENSILES À NE PAS OUBLIER :

Chemot 5785

Un étui pour ranger l’Afikomane

Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »

Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête

Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)

Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”

JEU PAR ÉQUIPE 1 IDENTIFICATION

Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)

Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne

Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !

Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies

DES ÉQUIPES 1 JEU

PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS

:

7.Oeuf

dur

3. Maror

1. 3 Matsot chemourot (rondes, faites à la main)

2. Épaule d’agneau

3. Maror (laitue romaine)

2

1. Donnez un nom formé de 2 mots qui riment à votre équipe. 2. points pour le slogan le plus sympa) 3. Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. ( convaincants, 2 points pour les plus drôles)

4.Karpass

4. Karpass (céleri)

L’UN, L’AUTRE OU LES 2 ?

5. ‘Hazeret (laitue ou endives)

6.‘Harossèt

7. Oeuf dur

8. Bol d’eau salée

• Il a été frappé par une plaie.

> Le Nil.

Des récompenses pour les enfants afin qu’ils participent au Séder 1.MatsotChemourot

2.É u 6.‘Harossèt 5.Hazeret

Pour chacun des éléments suivants, vous direz s’il concerne

• Il donne son nom à un pays contemporain.

> Le Jourdain.

Le Nil, Le Jourdain, les 2 ou aucun des 2.

• Le Général Naaman y a été guéri de la lèpre.

> Le Jourdain.

• Les Hébreux l’ont traversé sous la direction de Yéhochou’a.

> Le Jourdain.

QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR

• Il se trouve à l’Est d’Israël.

> Le Jourdain.

• Les grenouilles en sortent lors d’une plaie.

> Le Nil.

• Il est l’un des 2 plus grands fleuves du monde.

A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main

• Les Égyptiens y ont jeté les bébés hébreux.

> Le Nil.

> Le Nil.

Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun (fin du repas)

• Il abreuve la Mer morte.

> Le Jourdain.

• Ses rives sont très fertiles.

Hidour (au mieux)

> Les 2.

• Pharaon s’y baigne.

MAROR

> Le Nil.

• Bitya en sort Moché.

> Le Nil.

• Il passe en Irak.

> Aucun des 2.

• L’armée égyptienne y périt.

> Le Nil.

2 Kazayit

• Il est long de 360 km.

Etapes du Séder Maror Kore’h (sandwich)

> Le Jourdain.

La quantité de Maror 1 Kazayit 1 Kazayit

8. Bold’eau sa l é e

JEU

SHA TIK BA

3 JEU EN ÉQUIPE (SUITE) 2

JEUX

UNE FAMILLE EN OR

(jeu d’intuition)

Peux-tu citer des aliments de couleur orange ?

Orange/Mandarine. Carotte.

Mangue.

Potiron/Patate douce. Abricot.

JEU

Que feraistu si tu étais millionaire ?

Investir. Tsédaka.

Cadeaux à la famille.

Voyager.

Belle maison / voiture.

LES DÉFIS DE LA SEMAINE

Répète sans te tromper, 7 fois, la phrase

Citez un roi juif.

Salomon. Chaoul.

David.

Re’hovoam / Jéroboam.

A’hav / Ménaché / Zékharia.

“Si six scies scient six cigares, six-cent-six scies scient six-cent-six cigares.”

• Record : Combien d’œufs Ashrita Furman a-t-il cassés sur sa tête en une minute ? (6 propositions permises. Répondre par plus ou moins.)

> Il a cassé 80 œufs sur sa tête en une minute.

• L e métier bizarre : Devinez quel est ce métier bizarre qui est en rapport avec les fêtes en posant 8 questions.

> Métier à découvrir : invité professionnel (Ce métier existe vraiment, par exemple au Japon et en Corée du Sud).

• Savez-vous quel est l’animal qui tue le plus de personnes chaque année ?

> Le moustique.

• Mr et Mme Ulan-Matt ont une fille, comment s’appelle-telle ?

> Hélène.

• Chante un chant de Chabbath.

• Le saviez-vous : Combien de siestes de 1 minute une fourmi fait-elle tous les jours ? (8 propositions permises. Répondre par plus ou moins.)

> Environ 250.

• Le saviez-vous : Quelle est la longueur de la muraille de Chine ? (8 propositions permises. Répondre par plus ou moins.)

> Plus de 80.000 km de long

• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.

• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.

Répondez à la question proposée et gagnez 1 point pour chaque réponse qui se trouve dans la liste proposée.

3

SHA TIK BA

3 ÉNIGMES

1ère énigme

HALAKHA QUIZ

Un médecin vous donne 4 comprimés à avaler toutes les demi-heures.

En combien de temps allez-vous les avaler ? (pour les petits)

Réponse : : 1h30 (Entre la première prise et la deuxième s’écoulent 30 minutes, puis 30 minutes pour la troisième et encore 30 minutes pour la quatrième.)

2ème énigme

En biologie, je filtre l’air. En mathématiques, je sers a calculer l’angle d’un triangle.

Réponse : Le sinus.

ème énigme

Je suis un félin mais aussi un fleuve.

Réponse : : Le tigre, le Tigre.

Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1 point à son équipe.

Dans quel cas est-il permis de se venger ?

1. Lorsque le préjudice qu’on a subi est d’ordre financier

2. Si la vengeance ne cause pas à l’autre un préjudice financier

3. Cela n’est jamais permis

Réponse : 3

Dans quel cas doit-on juger positivement ?

1. Quand il est évident que la personne a fauté.

2. Lorsqu’il y a une ambiguïté dans l’interprétation de ce que l’autre a dit ou a fait.

3. Uniquement quand il s’agit d’une personne que l’on connaît.

Réponse : 2

SHA TIK BA 4 JEUX

A RACHI L’A DIT / RACHI L’A PAS DIT

Les participants doivent dire si les commentaires sur la Paracha ci-dessous ont été écrits par Rachi ou non pour gagner 1 point.

> Chap. 1, Verset 8

Se leva un nouveau roi en Égypte qui ne connaissait pas Yossef : “Il a fait comme s’il ne le connaissait pas.”

Rachi l’a dit.

> Chap. 1, Verset 22

Pharaon ordonna de jeter tous les nouveauxnés mâles dans le Nil : “Son décret visait aussi son propre peuple.”

Rachi l’a dit.

B

ÉNIGME TRALALA

> Chap. 2, Verset 2

À la naissance de Moché Rabbénou, sa mère vit qu’il était bon : “Car la maison s’est remplie de lumière.”

Rachi l’a dit.

> Chap. 2, Verset 5

La fille de Pharaon se lavait dans le fleuve : “Elle venait de se convertir : C’était son mikvé.”

Rachi l’a pas dit.

On lit une première fois l’énigme TRALALA, puis l’équipe 1 décide lequel des mots TRALALA, TRILILI ou TRULULU, elle souhaite qu’on lui dévoile. Elle peut ensuite proposer une solution à l’énigme. Si elle gagne, elle marque 2 points, sinon c’est au tour de l’équipe 2 de dévoiler un mot et de tenter de résoudre l’énigme. (Jeu de réflexion)

Je suis un petit TRALALA TRILILI qui fait des TRULULU. La grande TRALALA qui TRILILI TRULULU.

• TRALALA : Être vivant qui boit, qui mange, mais qui ne parle pas.

• TRILILI : Quand le feu a cette couleur, ce sont les voitures qui passent.

• TRULULU : Le fait de se propulser en hauteur.

• TRALALA : Être humain feminin qui rime avec “drame”.

• TRILILI : Je suis au sommet.

• TRULULU : La capitale de la France.

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Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box

Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche

Mon généreux voisin sans héritiers...

La cérémonie est très émouvante et Yossef prend la parole, en larmes."Je demande pardon à D.ieu et à mes parents de leur avoir causé autant de souffrances…"

Un Rav, conférencier en Israël, est parti il y a quelques mois rencontrer des familles du Nord du pays, évacuées en raison de la guerre.

Le Rav arrive dans un hôtel à Tibériade reconverti en refuge pour les populations déplacées. Le conférencier fait de son mieux pour apporter des paroles de renforcement et de foi. À la fin de son intervention, au premier rang, une jeune fille lève la main. Elle livre une vraie pensée de sagesse sur les enseignements du Rav, et elle le remercie ensuite avec une voix et des mots d’une pure bonté.

des substances illicites, à fréquenter des lieux peu recommandables et a entraîné sa sœur dans sa chute.

Le conférencier est touché au plus profond de lui-même par ces paroles. La conférence achevée, il rencontre le père de la jeune fille et lui demande : "Par quel mérite avez-vous une telle fille ?"

Le papa sourit et répond : "Je vais vous raconter une histoire à couper le souffle."

Remettre sur le droit chemin

"J’habite à Kiryat Chemona. Avec ma femme, après 25 ans de mariage, nous n’avions toujours pas d’enfants et nous avons appris que nous n’avions aucune chance d’en avoir. Cette nouvelle fut extrêmement difficile à accepter mais finalement, nous nous sommes résolus. Après tout, le ‘Hazon Ich n’avait pas d’enfants, le Rabbi de Loubavitch non plus, leurs élèves étaient leurs enfants…

Il se trouve que j’ai un voisin avec qui j’entretiens de bonnes relations qui a un fils, Yossef, et une fille, Dina.

Malheureusement, Yossef est devenu un adolescent rebelle. Il s’est mis à consommer

Un matin, au bord du désespoir, mon voisin laisse s’échapper : ‘Tu n’as pas d’enfants, mais je crois que ce n’est pas plus mal…’

Ces mots terribles sortaient de son cœur meurtri. Je lui propose sans détour : enfants sont comme les miens. Je vais tout d’abord m’occuper de Yossef, es-tu Mon voisin accepte, faute de choix.

Je vais effectivement à la rencontre de Yossef et lui parle d’un ton décidé : ‘Dis-moi quel genre de voiture tu veux. Je l’achèterai pour toi.

- Es-tu sérieux ou il s’agit d’une plaisanterie ?’, me répond le jeune homme.

Je le rassure. ‘Je ne manque pas d’argent, grâce à l’excellent métier que j’exerce et vu que je n’ai que peu de dépenses… Je souhaite t’acheter une voiture, je ne te demanderai qu’une seule chose en échange.’

Yossef fronce les sourcils, s’attendant à ce que je lui tende un piège. Mais je poursuis :

‘Je te demande de cesser tes folies. Arrête de consommer de la drogue et de fréquenter des endroits malsains. Acceptes-tu ma proposition ?’

Yossef réfléchit, et répond par l’affirmative. En l’échange de cet inestimable cadeau, il met un stop à son train de vie destructeur, suit une cure de désintoxication et commence à revenir sur le droit chemin. Je constate que les résultats dépassent mes attentes, et son

revirement influence positivement Dina qui commence aussi à faire Téchouva.

Après un an d’étude en binôme, nous clôturons ensemble un traité du Talmud. Conformément à l’usage, je lui annonce qu’on va organiser un Siyoum Massékhet, à laquelle on va convier ses parents et ses amis".

De la joie au deuil

"
J’ai beaucoup

"La cérémonie est très émouvante et Yossef prend la parole, en proie à l’émotion. ’Je demande pardon à D.ieu et à mes parents de leur avoir causé autant de souffrances.’ Il me remercie de lui avoir acheté une voiture, il a vécu cela comme une marque d’affection qui l’a aidé à se remettre sur le droit chemin. À la fin de son discours, toute l’assemblée se met à danser autour de lui dans une joie indescriptible.

d’argent de côté Je veux t’acheter
une voiture, je ne te demanderai

Je vous passe l’émotion extrême lors de la BritMila. Je suis le Sandak de mon propre fils que je nomme Yossef, et à la fin de la cérémonie, mon voisin s’approche de moi pour solliciter une bénédiction. Il me bénit à son tour :’Non seulement tu mérites un Yossef pour avoir fait faire Téchouva à mon fils Yossef, mais tu mérites aussi une Dina, parce que ma fille Dina est revenue à la pratique grâce à l’aide précieuse que tu as apportée à Yossef. Qu’Hachem te fasse mériter d’avoir aussi une fille et d’accomplir ainsi la Mitsva de procréer et de peupler la terre, c’est-à-dire d’avoir au moins un fils et une fille.’

qu’une seule chose en échange. Tu es d'accord ?"

Un an et demi plus tard, nous avons une fille que nous prénommons Dina…"

Le papa présente au Rav, bouleversé par cette histoire, ses deux enfants :

Le lendemain, hélas, Yossef traverse la route et se fait tragiquement renverser par un camion. L’impensable se produit : il meurt sur le coup… Nous ne sommes rien dans ce monde et chaque instant vaut son pesant d’or.

Je me conforme aux Chiva’, la semaine du deuil, comme si j’étais le père de Yossef, aux côtés de son vrai père, avec ma chemise déchirée en signe d’affliction. À la fin des Chiva’, je monte au cimetière avec mon voisin."

Requête au cimetière

"Face à la tombe de son fils, le papa récite le Kaddich et crie : ‘Maître du monde, Tu m’as pris mon fils ! Je Te demande une faveur : prends sa Néchama et confie-la à mon ami, donne-lui un enfant, il en sera plus digne que moi !’

Une stupeur indescriptible a saisi notre communauté quand, un an plus tard, soit après 25 ans d’attente, mon épouse accouche d’un garçon…

" Voici Yossef et Dina, mes deux grandes âmes ! Ils sont toujours assis au premier rang, que ce soit en classe ou à la synagogue !"

Il faut parfois savoir placer une distance émotionnelle avec nos enfants, pour les aider et les regarder comme s’ils étaient les enfants d’un voisin que nous apprécions. Nos enfants vivent dans leur propre monde et leur Néchama suit un chemin qui leur est propre, qui n’a rien à voir avec le nôtre. N’oublions pas que presque tous les grands personnages de notre histoire ont connu des soucis avec leurs enfants : Adam, Noa’h, Avraham, Its’hak, Ya’akov, les rois David et Salomon, ‘Eli Hacohen, Chmouel, ‘Hizkiyahou, Chim’on Hatsadik…

Nous avons tous des montagnes à escalader dans notre existence. En tant que parents, nous devons continuer à gravir notre propre montagne ; être persuadés que nos efforts, notre amour et le temps que nous consacrons à nos enfants ne seront pas vains et les aideront à relever leurs défis.

1. Faire briller mes chaussures avec une brosse le Chabbath, permis ?

> Non, il est interdit de les faire briller avec une brosse ou un chiffon (même sans cirage), mais il est permis de retirer la poussière à la main ou avec un chiffon sec, à condition de frotter délicatement sans les faire briller. (‘Aroukh Hachoul’han 327, 4)

2. Allumer une seule bougie de Chabbath, permis ?

> Selon la loi stricte, oui. Toutefois, l’habitude est d’en allumer au moins deux, alors que certains ont la coutume d’en allumer autant qu’ils ont d’enfants. (Choul’han ‘Aroukh 263, 1)

3. Puis-je manger de la viande après un plat lacté ?

> Oui, mais il faudra : se laver les mains, boire un peu et manger un morceau de pain, surtout en cas de consommation de "fromage dur". En cas de trous dans les dents, il faudra les nettoyer scrupuleusement. Certaines communautés ashkénazes attendent une demi-heure. (‘Hazon ‘Ovadia)

Hiloula du jour

Ce vendredi 17 Tévet (17/01/2025) tombe dans le calendrier hébraïque la Hiloula de Rabbi Ya’akov Wolf Krantz, plus connu sous le nom de Maguid de Douvno. Il est très connu pour les paraboles qu’il employait dans ses Divré Torah et dans ses écrits. Le Gaon de Vilna l’appelait "celui qui est cher à mon âme".

Ses élèves ont rassemblé ses enseignements dans les ouvrages O’hel Ya’akov, Hamidot et Kol Ya’akov.

N’oubliez pas d’allumer une bougie en son honneur afin qu’il prie pour vous !

FLASH CHABBATH

Une perle sur la Paracha

"Faut-il t’aller quérir une nourrice parmi les femmes hébreues, qui t’allaitera cet enfant ?" (Chémot 2,7)

La sœur de Moché Rabbénou proposa à la fille de Pharaon de chercher une nourrice pour allaiter Moché car il refusait de boire du lait maternel des Égyptiennes. Rachi nous explique que c’est parce que Moché allait plus tard parler avec la Chékhina, la Présence divine !

Ceci nous apprend un grand enseignement en matière d’éducation des enfants.

Le Rama nous enseigne la Halakha suivante : "Le lait maternel des Égyptiennes est comme le lait maternel des femmes juives. Cependant, il n’est pas permis d’allaiter un enfant par une nourrice égyptienne s’il est possible de le faire par une nourrice juive, car le lait des idolâtres rend impur le cœur et provoque de mauvais traits de caractères."

Quelle est l’origine de cette Halakha ? Le Gaon de Vilna nous explique que Moché Rabbénou refusait d’être nourri par ce lait car il allait parler face-à-face avec Hachem.

Mais pourquoi nous enseigner une telle Halakha pour nous ? Est-ce que chacun d’entre nous peut parler avec Hachem ?

La réponse est : oui ! Chaque enfant peut arriver au niveau exceptionnel de parler avec la Présence divine. C’est pourquoi l’éducation des enfants depuis le berceau doit se faire dans la plus grande pureté possible.

Les lois du langage

Le ‘Hafets ‘Haïm nous enseigne que dans certains cas, il peut être recommandé d’écouter le Lachon Hara’ afin de disculper la victime auprès de celui qui la dénigre et interpréter les propos diffamatoires à son mérite ; par exemple, si l’on souhaite apaiser notre interlocuteur et l’empêcher de propager sa médisance.

Il est 22h45 et je suis encore au bureau de Torah-Box.

Car je tenais absolument à isoler et sous-titrer une partie du hesped (oraison funèbre) prononcé par le Rav Yehia Benchetrit en hommage à sa femme Nathalie, décédée il y a sept jours.

Il évoque notamment que :

- Tout son succès et toutes ses mitsvot ne sont pas dus à sa sagesse ou à son charisme, mais au fait qu'il avait l’esprit tranquille grâce à sa femme, qui s’occupait pleinement et avec conviction de leur "équipe de foot" d’enfants, convaincue que ce que faisait son mari était la meilleure chose.

- En 40 ans, elle ne lui a jamais demandé d’annuler un cours ou un Shabbat plein hors de la maison, même s’il pouvait passer jusqu’à cinq Shabbat d'affilée loin de chez eux.

- Le seul désir de sa femme était qu’il enseigne la Torah et, plus encore, qu’il retourne étudier la Torah au kollel.

- Elle n'a jamais été égoïste en l'appelant pour des futilités toutes les cinq minutes, ni en voulant le garder pour elle, même si cela lui aurait fait du bien.

- Son dévouement et son acceptation étaient totaux. Ils avaient un tel partenariat que Rav Benchetrit ne quittait jamais la maison sans qu’elle lui souhaite "réussite".

Binyamin Benhamou

Thème : l'Égypte

Règle du

jeu :

Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un א, la deuxième par un ב, etc. Les participants doivent trouver le mot exact en hébreu. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot surligné dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.

Le premier Juif à être descendu en Égypte et en être ressorti avec de grandes richesses.

Cette première plaie d’Égypte a frappé cette ressource naturelle que les Égyptiens ont divinisée.

Lorsque les Bné Israël étaient en Égypte, ils n’ont pas changé leur nom, leur langue ni leurs … .

sang)

Les plaies d’Égypte commencent à être décrites dans la Torah à partir de cette Paracha.

L’Égypte en était remplie, si les Bné Israël étaient restés un instant de plus, ils se seraient enfoncés dans la 49ème porte.

Pharaon, durant toutes les plaies, a maintenu le sien endurci, et a refusé de laisser partir les Bné Israël

(son cœur)

La Torah met en garde le Roi de ne pas en avoir beaucoup, auquel cas il serait tenté d’aller en Égypte pour s’en procurer.

chevaux)

Une seule grosse est sortie du Nil, et plus les Égyptiens la frappaient, plus elle se divisait en une myriade d’essaims.

La région en Égypte où les Bné Israël se sont installés.

(leurs vêtements)

La Torah permet le mariage d’une Juive avec le petitfils d’un converti égyptien, car on a cette dette envers eux, lorsqu’ils nous ont accueillis dans leur pays pendant la famine.

Le saviez-vous ? Il y a 32 Mitsvot qui sont liées ainsi à la sortie d’Égypte.

était à la tête de l’Égypte et c’est lui qui a appelé sa famille à venir s’installer là-bas.

de reconnaissance)

Les Égyptiens descendaient de ce de Noa’h.

(en souvenir de la sortie d’Égypte) (les poux)

Le nombre d’années durant lesquelles Bné Israël étaient en Égypte.

L’Égypte était réputée pour être un pays duquel jamais un tel homme n’avait réussi à s’enfuir.

grenouille)

Cet animal était pris pour une divinité en Égypte, d’ailleurs Hachem a demandé qu’on l’égorge et le consomme avant d’en sortir.

esclave)

Cet épisode a eu lieu sept jours après la sortie des Bné Israël de l’Égypte et a marqué leur libération totale.

mer rouge s’est fendue)

Cette plaie, même les grands sorciers d’Égypte n’ont pas réussi à la reproduire.

Ce fleuve, abreuvant toute l’Égypte, était pris pour une divinité par les Égyptiens.

Les Hébreux ont construit pour Pharaon, Ramsès et cette ville.

Ce grand maître du judaïsme médiéval a principalement vécu en Égypte.

Chaque homme doit les porter sur son bras et sur sa tête tous les jours et se rappeler de la sortie d’Égypte.

(Yossef)
(Goshen)

DOSSIER

A l’occasion de l’anniversaire de son décès ce lundi 20 Tévèt (20/01/25), Torah-Box vous présente un dossier spécial qui survole plusieurs aspects de la vie et de l’œuvre du Rambam, Rabbi Moché Ben Maïmon, surnommé aussi Maïmonide. Impossible de cerner la totalité des aspects de ce géant en Torah, nous nous concentrerons donc sur sa biographie, l'épisode de l’Épître au Yémen ainsi que les questions théologiques autour de son Guide des Égarés. Son génie, sa stature et son impact ont fait dire à beaucoup, comme Rabbi Itshak Ibn Latif : “De Moché (Rabbénou) à Moché, nul ne s’est levé semblable à Moché !”

Les grandes étapes de la vie et de l'œuvre du Rambam

Décisionnaire ayant traité tous les domaines de la Halakha, philosophe d’une rare profondeur, médecin novateur, parmi les premiers à parler de médecine préventive ou de diabète, le Rambam ne laisse personne indifférent chez les Juifs comme chez les non juifs.

Mais de nombreux aspects de sa personnalité si riche sont assez méconnus : son expertise sur le Talmud de Jérusalem sur lequel il rédigea un commentaire semblable à celui du Rif sur le Talmud de Babylone, son action en tant que Raïs al Yahoud, chef du monde juif méditerranéen pour soutenir les communautés juives en difficulté, sa discussion avec les médecins de son temps sur l’origine des venins de serpents (point sur lequel nous savons aujourd’hui qu’il avait raison !).

En l’honneur du 820e anniversaire de son décès, le 20 Tévet, nous essaierons de redécouvrir cet itinéraire hors du commun…

D’illustres ancêtres et maîtres

Rabbi Moché naquit à Cordoue, en Andalousie alors musulmane, en 1138, certains disent le 14 Nissan, à la veille de Pessa’h. Son père, Rabbi Maïmon est le Dayan, juge rabbinique de la ville. Sa famille porte le nom de Ibn Abdallah ou Ibn ‘Ovadia, par son illustre ancêtre, Rabbi ‘Ovadia, juge de Cordoue huit générations plus tôt. Il descend par lui en droite ligne de Rabbi Yéhouda Hanassi, rédacteur de la Michna, et par conséquent du roi David.

Le Rambam put affirmer que toute sa grandeur lui vient d’un baiser reçu à l’âge de 5 ans. Ce

Le Rambam (Maïmonide)

baiser, accompagné d’une bénédiction, lui fut donné par celui qu’il considère comme son maître : Rabbi Yossef Ibn Migach, élève du Rif, Rabbi Its’hak ElFassi. Il étudiera avec le "Ri Migach", mais surtout avec son père qui a reçu de ce maître toute la Torah du Rif qu’il transmettra à son fils.

Rabbi Moché se plonge dans le Talmud, les écrits des Guéonim et surtout les écrits du Rif qu’il considérera toujours comme son maître. En parallèle, il découvre les mathématiques, la philosophie et la médecine, qu’il approfondit avec son ami musulman, Jabir Ibn Aflah, futur astronome et mathématicien de Séville.

La famille Maïmon continue donc son périple pour se rendre en terre d’Israël. Elle sera accueillie chaleureusement dans la ville d’Acre, alors plus grande communauté juive du pays.

"Mais la situation difficile en terre sainte les contraint à plier à nouveau bagage pour l’Egypte. Ils s’installent au début à Alexandrie mais passent rapidement à Fostat, dans la banlieue du vieux Caire.

La famille part donc pour le Maroc. Là, le Rambam commence à rédiger son célèbre commentaire de

Alors que le Rambam a à peine 10 ans et est déjà considéré comme un enfant prodige, les Almohades conquièrent l’Andalousie. Si les Almoravides étaient tolérants, les Almohades, berbères venant d’Afrique du Nord le sont beaucoup moins, et la situation se détériore rapidement. De plus, Rabbi Maïmon souhaite que ses deux fils, David et Moché, étudient auprès de Rabbi Yéhouda Hacohen Ibn Chouchan à Fès. La famille part donc pour le Maroc. Là, le Rambam commence à rédiger son célèbre commentaire de la Michna, qu’il finira dix ans plus tard en Egypte. Il a déjà produit plusieurs ouvrages comme son “Explication des Halakhot difficiles de tout le Talmud”, ses “Halakhot du Talmud de Jérusalem”, ouvrage de conception semblable au commentaire du Rif sur le Talmud de Babylone, dont seuls quelques fragments nous sont parvenus, ou son “ Maamar HaIbour”, sur les calculs relatifs au calendrier juif.

la

Michna, qu’il finira dix ans plus tard en Egypte

Le Rambam épouse la fille de Rabbi Mikhaël Halévy Alteka et voit naître son premier fils, Rabbi Avraham. Il va être nommé dès son arrivée Raïs al Yahoud, dirigeant des Juifs, titre qui lui sera renouvelé à la fin de ses jours en 1196.

Le Rambam est donc le dirigeant de la communauté juive locale, le Av Beth-Din, mais aussi Roch Yéchiva d’une institution prestigieuse où étudient des Sages comme Rabbi ‘Hanania Ben Chmouel, futur dirigeant des juges rabbiniques de la ville. La fille de Rabbi ‘Hanania se mariera d’ailleurs avec Rabbi Avraham, le fils du Rambam.

Auprès de la communauté juive égyptienne

Mais cinq ans plus tard, les Almohades conquièrent aussi le Maroc et sèment la terreur, entre autres en assassinant Rabbi Yehouda Ibn Chouchan.

Le Rambam se lance aussi dans un projet monumental. Durant dix ans – de 1157 à 1167 –il rédige le Michné Torah, un monumental ouvrage de référence de 14 tomes (d’où son nom de Yad Ha’hazaka, "la main puissante", Yad équivalant au chiffre 14) où il synthétise, résume et organise toutes les lois du Talmud et régissant la vie juive. Rien ne lui échappe, que ce soit les lois de la vie quotidienne comme les lois civiles, jusqu’aux lois du mariage ou de l’agriculture. Il ira même jusqu’à traiter les lois de la royauté et du service du Temple, domaines que Rabbi Yossef Caro dans son Choul’han ‘Aroukh ne traitera pas. Cette réelle œuvre d’art, rédigée en hébreu, permet à tout juif, même s’il ne peut se retrouver dans les méandres du Talmud, de trouver la réponse précise et concise à toutes ses questions.

Quand tout bascule

Alors que tout semble se passer pour le mieux, un séisme bouleverse la vie du Rambam. Son frère David, négociant en pierres précieuses, subvenait jusqu’à présent à tous ses besoins selon un accord de type Issakhar et Zevouloun. En 1177, lors d’un voyage qui l’emmène du Soudan vers les Indes, l’embarcation est perdue corps et biens. Le décès de son frère écrase le Rambam qui en tombe malade pendant un an. Convalescent, Rabbi Moché réalise qu’il n’a plus de moyens de subsistance. Il se met alors à pratiquer la médecine dont il dispose de larges connaissances par son étude du Talmud, tout d’abord, mais aussi par ses lectures des maîtres grecs comme Galien et Hippocrate ou arabes comme Ibn Zur.

Rapidement remarqué comme un brillant praticien, il devient l’un des meilleurs médecins du Caire avant d’être nommé, en 1185, médecin personnel d’Al-Fadil, grand vizir de Salah’ Al

Din ou Saladin. Le grand Saladin le nommera médecin de la cour, et plus principalement de son fils, le prince Al-Malik.

C’est à cette époque que prennent place les nombreux récits décrivant les complots et autres machinations d’une vie de cour empoisonnée par la jalousie et la trahison. Beaucoup de médecins musulmans ont du mal à accepter la place de choix qu’un Juif a obtenue par ses compétences supérieures. On raconte qu’un concours est même organisé entre le Rambam et un concurrent nommé Kamoun. Le sultan fixe une règle très simple : que chacun essaye d’empoisonner l’autre et le survivant aura la place ! Rabbi Moché se protège admirablement des pièges et des poisons violents que son adversaire essaie de lui faire absorber. Mais de son côté, sa foi juive lui interdit d’ôter la vie de qui que ce soit. Kamoun ne voyant toujours pas l’attaque venir, sombre dans la paranoïa et dépérit. Jusqu’au jour où devant la remarque innocente du Rambam sur le seul lait qu’il boit, Kamoun meurt de terreur ! Le sultan, émerveillé

Résistez à l’hiver grâce à ces aliments

Cet hiver encore ne nous a pas épargné : déjà près d’un million de cas de grippe recensés depuis octobre 2024 en Israël. Notre système immunitaire étant bien plus fragilisé lors de la saison froide, découvrez ces super-aliments qui vont naturellement renforcer vos défenses contre tous types de virus.

Voici les alliés à privilégier dans votre assiette :

• le poivron rouge : champion incontesté de la vitamine C, bien avant les agrumes ;

• les épinards : riches en vitamines et antioxydants, ils protègent les cellules des agressions extérieures ;

• les brocolis : véritables concentrés de vitamine C et de zinc, ils stimulent la production d’anticorps ;

• l’ail : antibiotique naturel par excellence pour combattre les infections ;

• les myrtilles : leurs antioxydants puissants renforcent le système immunitaire tout en protégeant les cellules ;

• la patate douce : sa richesse en bêta-carotène renforce les barrières naturelles et booste l’immunité ;

• les champignons : grâce aux bêta-glucanes, ils stimulent l’activité des cellules immunitaires (en particulier les champignons shiitake).

Malgré les différents types de compléments alimentaires se trouvant sur le marché, il faut garder à l’esprit que l’alimentation est votre première ligne de défense contre les infections. En intégrant régulièrement ces aliments à vos repas, vous donnez à votre corps les armes dont il a besoin pour rester fort et résistant.

Sarah Kisielewski

Le Rambam (Maïmonide)

par sa sagesse et son bon cœur, vit dans son médecin juif quelqu’un qui soignait le corps mais savait aussi guérir l’âme, et plus personne ne voulut désormais prendre sa place.

Médecin sans frontières

Comme le décrira le Rambam à son élève, Rabbi Yéhouda Ibn Tibbon, son emploi du temps devient extrêmement chargé : le matin, il soigne le prince et les nobles ; l’après midi, il ouvre sa porte à tous, dont beaucoup de déshérités, qu’il soigne souvent gratuitement. En parallèle, il continue son œuvre torahique en se lançant de 1187 à 1191, dans la rédaction de son magnum opus philosophique : le Guide des égarés.

Dans ce brillant ouvrage rédigé en judéo-arabe, Maïmonide présente la vision du judaïsme et guide ceux qui se sont perdus dans les contradictions de la philosophie aristotélicienne grecque et sa négation d’un D.ieu créateur et unique.

En parallèle, sa réputation grandit et atteint même Richard Cœur de Lion, souverain des

croisés, qui lui demande de devenir son médecin personnel, ce que le Rambam refusera.

Al Said Ibn Sinna écrira : “Si Galien guérissait les corps, Moussa ben Maïmon lui, guérit les corps et les âmes, il a su nous faire oublier les douleurs de l’ignorance !”

L’approche médicale du Rambam, combinant les théories grecques et arabes à ses propres études, est parfois révolutionnaire. Il écrit de nombreux traités médicaux : sur l’asthme, les poisons, un traité sur les médicaments où il cite plus de 2000 produits différents. Son Pirké Moché compte plus de 1500 recommandations médicales dont beaucoup relèvent de la médecine préventive. A l’époque, suggérer à un calife qui vit dans le tourbillon de la vie mondaine de la cour et qui dispose d’un harem aux centaines de concubines, de mener une vie mesurée et de ne pas sombrer dans les excès, relève du tour de force ! Maimonide écrira pourtant un traité sur la vie conjugale équilibrée à destination du fils du calife…

Le Rambam retire complètement la magie et la superstition de la médecine et deviendra ainsi, avant Roger Bacon, le premier médecin moderne. Il est le premier médecin arabe à parler de diabète et repère des dizaines de cas alors que le grand Galien, grec, n’en avait reconnu que deux dans toute sa carrière.

Alors que tous pensent que le venin du serpent provient de la vésicule biliaire de l’animal, le Rambam défend, avec raison, la position du Talmud dans le traité de ‘Avoda Zara, comme quoi les glandes à venin se trouvent à proximité des crochets du serpent. Il sera un des premiers à distinguer le venin hémotoxique de la vipère, s’attaquant au système sanguin, et celui, neurotoxique du cobra, s’attaquant au système nerveux.

Une grandeur inégalée

En parallèle de tout son travail halakhique et médical, Maïmonide remplit avec grandeur le rôle du Guide de la génération. Des questions

lui sont adressées de tous les coins du monde et les nouvelles des souffrances de ses frères finissent sur sa table. Une partie de ses lettres et réponses halakhiques sont rassemblées dans les “Igrot Harambam” et les “Téchouvot Harambam - Péèr Hador”.

Bien plus tôt, lors de son séjour en terre d’Israël, il rédige sa “Lettre sur la persécution” où il console ceux qui ont été contraints par la force à la conversion et fixe qu’ils ne sont pas considérés comme des idolâtres, qu’ils font toujours partie du peuple juif tout en les encourageant à se réfugier au plus vite là où ils pourront vivre comme des Juifs.

La communauté juive du Yémen est alors la proie de terribles pogroms ainsi que de la venue d’un faux messie. Le Rambam les soutient dans sa désormais célèbre “Épître au Yémen” de 1173, où il leur détaille les bases de la Emouna, la foi dans la Délivrance, ainsi que la manière de distinguer le Machia’h d’un imposteur. Les Juifs yéménites lui en seront

Le Rambam (Maïmonide)

tellement reconnaissants qu’ils ajouteront dans le texte du Kadich : “Que nous soyons délivrés de notre vivant et du vivant de notre maître Rabbi Moché Ben Maïmon” !

En 1191, le Rambam écrit son “Épître sur la résurrection des morts”, qui définit sa vision de cette étape indispensable de la Délivrance finale. Il développe ainsi une de ses introductions à la Michna dans le traité de Sanhédrin (chapitre 10 “’Hélek”) où il détaille les 13 principes de la foi, les 13 ‘Ikarim, dont la foi dans la résurrection des morts. Le texte classique des treize ‘Ikarim résume son développement.

Malheureusement, le 20 Tévèt 1204, le Rambam quitte ce monde à l'âge de 66 ans, laissant une œuvre impressionnante. Son fils, Rabbi Avraham Ben Harambam, auteur du Sefer Hamaspik Lé’ovdé Hachem, lui succède à la tête du judaïsme égyptien.

Le Arizal, tel que le rapporte son élève Rabbi ‘Haïm Vital, témoignera de l’endroit de sa

sépulture. Le Rambam ayant demandé, à l’instar de Ya’akov Avinou : “ ne m’enterrez point en Egypte”, son corps sera transféré puis enterré au bord du Lac de Tibériade. À proximité de son tombeau, on trouve la sépulture de Rabbi Yo’hanan Ben Zakaï et du Chla Hakadoch.

Plus de 800 ans plus tard, Rabbi Moché Ben Maïmon ne quitte pas nos bouches et nos esprits. Il reste la référence de la sagesse, ses décisions sont la base de toute décision du Choul’han ‘Aroukh et son nom résonne à l’infini dans les Yéchivot ou tous se passionnent pour sa réflexion.

Sa personnalité et sa vie laissent en nous un parfum d’infini et une aspiration à la perfection : celle d’un homme qui était Ich Echkolot, l’homme en qui tout se trouvait, celui qui réussit à tout comprendre, tout savoir et tout réaliser en incarnant l’apogée de l’accomplissement humain.

Rav Nathaniel Mimoun

La lettre au Yémen, ou quand Maïmonide devint le maître des Juifs Yéménites

Avec l’expédition de sa Lettre au Yémen, le Rambam s’est non seulement imposé comme le maître médiéval à l’influence la plus étendue du point de vue géographique, autant qu’il aura réconforté et consolidé une communauté lointaine en proie aux affres de la Galout… Mais qu’est-ce donc que la Lettre au Yémen ?

Comme on peut aisément le constater, notamment en Erets Israël où vit une importante communauté yéménite, les Juifs yéménites suivent l’avis de Maïmonide dans tout ce qui touche à la loi juive. Curiosité d’autant plus frappante que les autres Juifs séfarades agissent pour leur part selon l’opinion de Rabbi Yossef Caro, auteur du Choul’han ‘Aroukh !

A la genèse de ce lien se trouve la Lettre au Yémen (Iguérèt Téman), une missive envoyée par Maïmonide aux Juifs du Yémen en réponse à leurs interrogations, lettre qui inaugurera un lien indéfectible entre le “Grand Aigle” et cette communauté.

Le soleil décline sur Sanaa

Rabbi Nethanel Al-Fayoumi (1090-env. 1165), contemporain de Maïmonide, était à cette époque le chef spirituel de la communauté

juive du Yémen. Érudit, philosophe, visionnaire, Rabbi Nethanel assista sur ses vieux jours à l’inexorable déclin de sa communauté, en proie aux persécutions incessantes, aux massacres, aux conversions forcées mais aussi à l’émergence de mouvements messianiques qui semaient la confusion et le doute dans le cœur des fidèles. C’est dans ce contexte douloureux que Rabbi Nethanel entreprit de s’adresser à celui dont le nom avait traversé les continents de par sa grandeur et sa stature : Rabbi Moché Ben Maïmon, surnommé le Rambam. Dans la missive qu’il fait parvenir au maître, Rabbi Nethanel sollicite conseils et réconfort pour apaiser les eaux troubles traversées par sa communauté.

Hélas, le temps que la missive ne parvienne au Rambam, le maître apprend la disparition de ce monde de son auteur. C’est le fils de Rabbi Nethanel, Rabbi Ya’akov, qui prend la relève

Le Rambam (Maïmonide)

à la tête des Juifs du Yémen. C’est ainsi que la réponse que Maïmonide expédiera sera adressée aux deux Sages, père et fils, que le Rambam couvre d’honneurs avant de détailler sa réponse.

Le contenu de la lettre

Après avoir, contrairement à sa légendaire concision, longuement loué les qualités des deux dirigeants spirituels, Maïmonide adresse des paroles de réconfort à la communauté, mettant en avant leur extraordinaire endurance face aux souffrances.

Il exhorte enfin les Juifs du Yémen à rester unis, à se renforcer dans l’observance des Mitsvot et à ne pas céder à la peur et la confusion.

Un impact millénaire

L’objectif premier de la lettre - encourager les Juifs yéménites plongés dans le désarroi et les épreuves - aura été remarquablement atteint : les conseils de Maïmonide octroieront en effet à ces Juifs les forces et le courage de résister aux tentatives de conversion forcée ainsi qu’aux augures mensongers des faux-messies qui menaçaient la cohésion de la communauté.

Il exhorte enfin les

Il l’encourage ensuite à ne pas désespérer et à garder foi dans la promesse de la rédemption et insiste sur l’importance de la patience, affirmant que le temps de la rédemption est entre les mains de D.ieu. Il les assure qu’après les épreuves, la Délivrance finira par arriver ; ce ne sera non point, précise-t-il, par le biais des faux-messies qui apparaissent en leur sein, pas plus que par celui des fausses religions qui cherchent à supplanter le judaïsme - le christianisme et l’islam, religions dont il raille sans complexe les faux prophètes. Il affirme que les faux-messies sont motivés au mieux par des erreurs théologiques, au pire par l’ambition personnelle. Il précise ensuite que l’avènement du messie attendu par les Juifs se produira conformément aux prophéties contenues dans nos écrits saints, sans nécessiter de signes extraordinaires ou de calculs complexes. Il s’emploie ensuite à réfuter certaines critiques théologiques formulées par les oppresseurs musulmans contre la foi de Moïse, tout en défendant la vérité et la supériorité intellectuelle de la tradition juive.

Juifs du Yémen à rester unis, à se renforcer dans l’observance des Mitsvot et à ne pas céder à la peur et la confusion.

Mais la lettre aura également donné lieu à une étonnante relation qui, bien au-delà des distances culturelles et géographiques, perdurera à travers les âges.

Par sa lettre, Maïmonide se positionna ainsi en protecteur et en guide spirituel pour les Juifs du Yémen. La similitude philosophique qui caractérisait sans aucun doute les approches théologiques du Rambam et celles des Juifs yéménites aura certainement pesé dans le tissage de ce lien si fort et singulier.

Bien après le décès de Maïmonide, les Juifs yéménites restèrent fidèles à leur guide spirituel, s’attachant à le considérer comme leur autorité principale en matière de lois et de coutumes. Transmise à travers les âges de génération en génération, la vénération pour Maïmonide et la primauté accordée à son opinion halakhique devinrent avec le temps partie intégrante de l’identité religieuse des Juifs yéménites, pour perdurer jusqu’à nos jours.

Compilé par Rav Daniel Scemama, Rédigé par Elyssia Boukobza

Le Guide des Egarés est-il une œuvre controversée ?

En dépit (à cause ?) de son indiscutable érudition, le Moré Névoukhim a la réputation d’un ouvrage qui aura longtemps divisé les Sages. Mais le Guide ne s’adresse pas qu’aux égarés de la foi : il est un véritable mode d’emploi pour atteindre l’amour de D.ieu et la perfection dans le service divin.

Le Guide des Égarés (ou Moré Nevoukhim), rédigé en 1191 par le Rambam, constitue une œuvre philosophique de tout premier plan, dont la trame principale vise à guider le croyant égaré entre sa foi et la philosophie rationnelle. Œuvre de pensée et d’éthique fondamentale, le Guide des Egarés servira de référence pour nombre de nos Sages, voire même bien au-delà. Mais le Guide ne s’adresse pas qu’aux égarés de la foi : il est un véritable mode d’emploi pour atteindre l’amour de D.ieu et la perfection dans le service divin.

Son

message

Si l’on se devait de résumer pour les non-initiés les principaux messages de l’ouvrage, nous citerions :

- La nature de D.ieu : D.ieu est transcendant et incompréhensible. On ne peut parler de Lui qu’en termes négatifs car il est impossible de décrire ce qu’Il est, seulement ce qu’Il n’est pas. Toute recherche dans ce domaine demande beaucoup d’investissement et d’approfondissement.

- La création : Bien que Maïmonide rapporte différentes théories sur la création du monde, il s’emploie à prouver la véracité du récit biblique par des arguments solides.

- L’interprétation de nos textes : Beaucoup de passages de la Torah ne doivent pas être pris au pied de la lettre (comme les citations anthropomorphiques) ; il convient donc d’en approfondir loe sens afin de les appréhender justement.

- Le but ultime de l’homme : La connaissance de D.ieu, du monde des anges et des lois naturelles est le moyen de s’élever spirituellement et d’accéder à la félicité.

- Les prophéties : Les prophètes ne sont pas simplement des individus inspirés par D.ieu, mais des personnes dotées d’un haut niveau moral e intellectuel, capables de recevoir et de transmettre les messages divins.

- Éthique : La Torah propose un cadre légal et moral qui guide les hommes vers une vie vertueuse. Les nombreuses lois de la Torah ne sont pas arbitraires mais visent le bien-être collectif et la perfection individuelle.

- Tanakh : Maïmonide expose ses explications sur des passages obscurs des livres de Job et Yé’hezkel.

Les critiques et les autres

En dépit (à cause ?) de son indiscutable érudition, le Moré Névoukhim a la réputation

d’un ouvrage qui aura longtemps divisé les Sages. Mais en réalité, son seul grand opposant est Rabbénou Yona, qui lui-même finit par se ranger à l’avis du Rambam et regretta sa prise de position.

Souvent pointé du doigt pour avoir rapporté des concepts philosophiques étrangers à la doctrine torahique, ceux-ci ne représentent en fait que 17 chapitres, alors que dans les 161 autres, Maïmonide n’en fait aucune référence. Il ne s’y intéresse pas, mais ne se sert de la philosophie que comme moyen d’aborder certains concepts complexes du judaïsme, dans le seul but de les éclaircir.

Mais bien plus que de critiques, c’est une vénération sans borne qu’aura soulevé le Guide des Egarés, pour preuve les Maîtres ayant tout au long de l’Histoire reconnu et cité le Moré Névoukhim dans leurs propres travaux. En voici quelques-uns parmi les plus marquants.

Parmi les Richonim

dans Métsoudat David, citent abondamment Maïmonide, même lorsqu’ils adoptent une approche plus mystique basée sur le Sod, les secrets cachés de la Torah.

Un guide jusqu’à nos jours

Mais bien plus que de critiques, c’est une vénération sans borne qu’aura soulevé le Guide des Egarés

Le Rachba rapporte des enseignements du Moré Névoukhim dans ses responsa, attestant de sa validité aussi bien sur le plan éthique que juridique.

Rabbénou Avraham Aboulafia rédigea trois commentaires sur cet ouvrage. De même, des commentateurs tels que Rabbénou Ba’hya Ben Acher, le Ramban et le Récanati l’intègrent dans leurs commentaires du ‘Houmach. Le Ralbag, dans son œuvre Mil’hamot Hachem, le cite également comme une source majeure.

Plus tard, le Ran, dans ses Drachot Haran, s’appuie sur le Moré Névoukhim pour expliquer des concepts ardus tels que la faute d’Adam Harichon Rabbénou Don Its’hak Abarbanel a composé un commentaire sur plusieurs passages du Moré Névoukhim, tandis que le Séfer Ha’ikarim y fait à plusieurs reprises référence. Le Maabit, dans son "Beth Elokim, et le Radbaz,

Rabbi ‘Haïm Vital, principal disciple du Arizal, intègre le Moré Névoukhim dans ses commentaires sur le Zohar. Le Ram’hal, dans son livre Dérekh Tévounot, rapporte par trois fois les paroles du Moré Névoukhim, sans citer d’autres Richonim. Dans son œuvre Tiférèt Israël, le Maharal de Prague s’appuie lui sur plus de cinquante passages inspirés du texte de Maïmonide. Le Rama rapporte également des idées du Moré Névoukhim dans son Torat Ha’ola lorsqu’il cherche à clarifier des passages difficiles. Son premier ajout sur le Choul’han ‘Aroukh est du reste un passage du Moré Névoukhim.

Le Moré Névoukhim n’aura pas seulement inspiré les auteurs classiques, il aura également trouvé sa place dans des cercles ‘hassidiques et mystiques. Des figures comme le Admour Hazaken, fondateur de la dynastie ‘Habad, et d’autres grands leaders hassidiques comme Rabbi Sim’ha Bunim de Peshischa et Rabbi Mendel de Kotzk, ont exploré cette œuvre avec leurs disciples. Le ‘Hatam Sofer y fait référence dans ses "Drachot sur la Torah".

Relevons aussi le Rav Sim’ha-Cohen dans son Méchekh ‘Hokhma, le Rav Yérou’ham Leibovitch de Mir, le Rav Yoël de Satmer, ainsi que le Rav Ye’hezkel Sarna de la Yéchiva de ‘Hévron, se sont tous inspirés du Moré Névoukhim et l’ont étudié avec enthousiasme.

Compilé par Rav Daniel Scemama, Rédigé par Elyssia Boukobza

HISTOIRE À SUIVRE

La vie en Froum – Episode 25 : Chidoukh...un choix difficile !

Chaque semaine, retrouvez les aventures d’Eva, célibattante parisienne de 30 ans… Super carrière, super copines. La vie rêvée ? Pas tant que ça ! Petit à petit, Eva découvre la beauté du judaïsme et se met à dessiner les contours de sa vie. Un changement de vie riche en péripéties… qui l’amèneront plus loin que prévu !

Dans l’épisode précédent : Eva a reçu une réponse positive de Mickaël, qui souhaite également la revoir après leur première rencontre. Tout se passe merveilleusement bien, jusqu’à ce qu’au détour de la conversation, Mickaël annonce qu’il souhaite étudier la Torah à mi-temps ! Une idée un peu trop révolutionnaire pour notre Parisienne…

Michaël venait de me dire de façon naturelle qu’il envisageait d’intégrer un Kollel à mi-temps après la Yéchiva. Et j’en déduisis qu’il n’envisageait pas de travailler à plein temps !

Pour la working-girl que j’étais, je m’attendais à tout sauf à ça et ça m’avait quelque peu coupé la parole. Il fallait que je trouve quelque chose d’intelligent à dire et vite, pour ne pas lui montrer que j’étais perturbée par ce qu’il venait de dire.

“Ah ok !” (pas trouvé mieux !)

Après ça, mon enthousiasme était quelque peu retombé. Même si le reste de la soirée était tout aussi agréable, dans ma tête, il y avait une réunion au sommet : “Alors comment va-t-il faire pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa future famille s’il ne travaille presque pas ? Et quoi, ce serait à la femme de travailler pour faire vivre la famille ?”

Je ne laissai rien paraître de mon tumulte intérieur et lui dit au revoir avec un aussi grand sourire que le sien. J’étais perplexe : je n’avais jamais envisagé ce mode de vie, et peut-être qu’après tout, il était trop tôt pour l’envisager, on ne s’était vus que deux fois !

Une fois rentrée au séminaire, je racontai ma soirée à Léa et je partageai avec elle mon désarroi :

“Tu devrais appeler la Chadkhanit. Tu lui as raconté ton parcours et tes attentes, elle a dû y penser avant de te le présenter. Moi, je ne suis pas à ta place, pour le coup, c’est un choix très personnel, donc je ne peux pas te dire si tu dois continuer ce Chidoukh ou l’arrêter… Désolée !”

Me voilà pas beaucoup plus avancée. Je mis fin à la réunion dans ma tête et décidai de me repencher dessus après une bonne nuit de sommeil.

Le lendemain, je profitais de mon trajet en bus vers Tel Aviv pour appeler Mme Friedman, la Chadkhanit, parce que Léa avait raison : je devais savoir pourquoi elle avait pensé que ça pourrait coller entre Michaël et moi !

“Oui, bien sûr que je sais que Michaël envisage d’intégrer un Kollel à mi-temps après le mariage.

- Alors pourquoi avoir choisi de me le présenter ?

- Parce qu’Eva, je te sens à la croisée des chemins et qu’il m’a semblé que ce serait un choix que tu serais susceptible d’embrasser pour ta vie future.

- Ah oui ? ?... Euh… Bon… Mais, à vrai dire, je ne sais même pas ce que je souhaite pour ma vie future ! Quand même, c’est un sacré choix de vie... Attention, je n’ai rien contre ! Mais je ne sais pas si c’est fait pour moi.

- Et bien, pourquoi ne pas en discuter avec lui si justement, tu n’es pas décidée ? Il souhaite te revoir, ça pourrait être intéressant d’échanger franchement avec lui sur le sujet.

- Oui, pourquoi pas ?”

Après tout, un Chidoukh servait à aborder les sujets importants. Au moins, cette fois-ci, je n’aurais pas l’angoisse de ne rien avoir à dire !

Ohlala, c’était compliqué tout ça ! D’un côté, j’avais vraiment accroché avec Michaël et c’était très agréable d’être en sa compagnie, d’écouter son avis, d’apprendre à le connaître. De l’autre, est-ce que ça valait vraiment la peine de se revoir au risque de perdre notre temps, si nos ambitions étaient si opposées ?

La réponse à ma question, je l’aurais plus tard, parce que là, j’arrivais au terminus à Tel Aviv.

La fête des filles, c’est quoi ?

J’ai entendu parler autour de moi de la fête des filles. Je n’ai jamais entendu parler de cette fête. Pouvez-vous me dire de quoi il s’agit ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

1. Il s’agit d’une fête célébrée dans les communautés d’origine tunisienne.

2. Elle est célébrée le premier jour de Roch ‘Hodech Tévet, coïncidant avec le sixième soir de ‘Hanouka

3. Les principales intéressées sont les jeunes filles non encore mariées.

4. Elles se rassemblent dans la maison de l’une d’entre elles. Chacune participe financièrement à l’achat des matières premières que l’on utilisera pour la préparation, en présence de toutes les filles, de bons gâteaux et de bons plats.

5. Une fois que tout est fin prêt, elles récitent avec ferveur les bénédictions avant la consommation des différents aliments et entonnent des chants en l’honneur d’Hachem.

6. Il est habituel de penser que les filles ayant participé à ce rassemblement, mériteront de trouver un ‘Hatan (fiancé) charmant et dont les qualités plaisent beaucoup.

7. La fête a été fixée ce jour pour deux raisons : 1. C’est déjà un jour de fête pour les filles et les femmes. 2. C’est le seul jour de Roch ‘Hodech où le Hallel récité est le Hallel complet (c’est donc un jour propice).

8. D’après certains, cette fête est une manière de commémorer le miracle dont a bénéficié Yéhoudit.

9. Les filles n’oublient surtout pas les bénédictions finales, récitées après la consommation des différents aliments. (Chorachim Béyahdout Tounissia 94, 4 ; ‘Alé Hadass 676-677).

Moché "intelligent" d’avoir pris les ossements de

Yossef ?

Le Midrach Rabba dit que Moïse était "intelligent" de prendre les ossements de Yossef. N’y a-t-il pas un meilleur titre qui s’associe avec l’acte de Moïse que "intelligent", par exemple "juste" ?

Réponse de Rav Yehiel Brand

"Alexandre le Grand a demandé aux Sages du sud : Qui est appelé ‘Hakham (sage, intelligent) ? Ils ont répondu : celui qui (pré)voit le futur." (Tamid 32a) Le roi David dit dans le Hallel : "La mer a vu et a fui." (Téhilim 114, 3) Le Midrach dit : "Qu’a vu la mer ? Le cercueil de Yossef, qui a fui devant la femme de son patron."

Si Moché n’avait pas apporté le cercueil de Yossef, la mer ne se serait pas coupée en deux ; Moché prévoyant cette situation, l’a alors apporté. Pour cela, Moché s’appelle ici ‘Hakham.

Chabbath : lire

Je souhaiterais savoir si je peux lire toutes les rubriques du magazine Torah-Box pendant Chabbath ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

1. Les publicités ainsi que les informations (actualité, politique, etc.), ne doivent pas être lues durant Chabbath. (Ayil Mechoulach 86, 18 ; Menou’ha Chléma 240)

2. Le magazine n’est pas Mouktsé même s›il contient quelques pages dont le contenu ne doit pas être lu. (Ayil Mechoulach 82, 9)

3. Parfois, certaines informations provoquent de la peine ou du chagrin, l’interdiction est d’autant plus grave. (Ktsot Hachoul’han 107, 43 ; Béer Moché 6, 66)

Prénom "Jade" pour une fille

Je souhaiterais savoir ce que vous pensez du prénom Jade ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Le prénom Jade ne figure pas dans la liste des prénoms établie par nos maîtres.

Origine du mot ‘Hanoukia

J’aimerais savoir d’où vient le mot ‘Hanoukia ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

1. Vraisemblablement, le terme ‘Hanoukia ne tire son origine ni dans la littérature midrachique, ni dans la littérature talmudique, ni dans les écrits de nos maîtres, les décisionnaires, où l'on trouve plutôt le terme Ner ou Ménora. (Choul’han ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm 672, 1)

2. Nombreux sont ceux qui pensent qu’il s’agit d’une invention des temps modernes, mais ce n’est pas si évident.

3. Au Maroc, il était habituel d’utiliser le mot ‘Hanouka (pour désigner la ‘Hanoukia). Le Ben Ich ‘Haï, également, utilise ce mot. (Ben Ich ‘Haï I, Mikets Halakha 4)

4. Il est à noter que l’on trouve le terme ‘Hanoukia (écrit de cette manière : האִיקֶונח) dans l’ouvrage Sdé Haarets. (Ora’h ‘Haïm 38 ; Yalkout Yossef ‘Hanouka 5780, 89 Véyech Létsayen)

5. Certains de nos maîtres pensent que le mot ‘Hanoukia a été utilisé afin de ne pas faire de confusion avec la Ménora à sept branches, qui se trouvait dans l’enceinte du Beth-Hamikdach. (Divré ‘Héfets 5, 199-210)

LA PARACHA POUR LES ENFANTS

Passe

le Kéli à ton voisin !

Les enfants, cette semaine, pensons davantage aux autres dans nos actes au quotidien : remplir le Kéli après avoir fait Nétilat Yadaïm pour la personne derrière nous, ne pas ranger uniquement nos affaires mais aussi celles des autres, tenir la porte ouverte à la personne derrière nous, céder notre place dans le bus…

L'HISTOIRE

La sonnerie retentit dans l’école, c’est la pause. Le maître embrasse sa Guémara pendant que les élèves rangent leurs affaires et sortent en courant de la salle de classe. Dehors, les enfants se pressent au niveau du lavabo, ils font la queue pour se laver les mains et prendre leur goûter.

Le Maître observe attentivement la situation, comme l’un de ses élèves, Réouven, qui remarque que Simon n’a pas versé suffisamment d’eau sur chaque main. Gadi, lui, n’a pas remonté ses manches. Yéhouda ne s’est pas essuyé, et Moché a chuchoté la Brakha !

Heureusement, quelques enfants ont fait les choses comme il faut.

Quand vient son tour, Réouven fait attention à la Halakha. Il verse abondement de l’eau sur chaque main, deux fois la main droite, deux fois la main gauche. Après les avoir secouées, il les lève et récite à voix haute la Brakha. Pour finir, il s’essuie les mains avec soin.

semble que le maître le regarde d’un air désapprobateur.

Pourquoi ? Il a tout fait selon les règles. Il s’est lavé les mains comme il faut, avec la Brakha à voix haute, il n’a poussé personne dans la file d’attente…

À la fin du goûter, le maître dit :

"Mes chers élèves ! Savez-vous que lorsque vous vous apprêtez à vous laver les mains, vous avez une occasion de faire une très grande Mitsva ?

- Oui ! ! La Mitsva de Nétilat Yadaïm !"

"Vous avez raison", dit le maître en souriant. "Mais je parle d’une occasion en or d’accomplir une autre Mitsva importante, tout en vous lavant les mains… Faire du ‘Hessed ! Comment ? En remplissant le Kéli pour le camarade derrière vous."

Avez-vous déjà rempli le Kéli après l’avoir utilisé ?

Les enfants, posons-nous les bonnes questions !

Malgré toute l’application que Réouven met pour faire Nétilat Yadaïm comme il faut, il lui

On lit dans la Paracha : "Moché alla parmi ses frères et vit leurs lourdes peines." (Chémot 2, 11)

Rachi explique que bien que Moché vivait dans le palais de Pharaon durant l’esclavage du peuple juif, il s’appliquait à ressentir les souffrances de ses frères.

Il aurait pu se dire que cela ne le concernait pas. Mais il ne chercha pas à se désolidariser des Bné Israël. Au contraire, il souffrait avec eux et faisait tout ce qu’il pouvait pour les

Dans notre histoire, pourquoi est-ce que le maître dit que c’est un acte de ‘Hessed ?

aider. Le Midrach souligne qu’il "essayait d’aider chacun en portant leur fardeau."

Moché ne s’est pas contenté de rendre visite à ses frères. Il pleurait sur leur sort, prêt à perdre sa vie pour alléger celle des autres.

Il a demandé à Hachem de les aider. "Je souffre avec eux et donnerais ma vie pour eux."

Nous apprenons de Moché comment aider au mieux notre prochain dans les épreuves qu’il rencontre.

Nos maîtres montrent l’exemple

Une vieille dame habitant Jérusalem avait pris sur elle une Mitsva bien particulière…

Elle arpentait les ruelles de la vieille ville avec un long tablier où se trouvaient deux poches.

Dans la poche de droite, elle ramassait des papiers qui traînaient par terre, sur lesquels étaient inscrits le nom d’Hachem ou des textes de Torah. Elle les mettait à la Guéniza. La poche de gauche lui servait à amasser des morceaux de verres cassés qui se trouvaient sur son chemin et qui représentaient un danger potentiel pour les autres.

Cette dame a eu le mérite de vivre jusqu’à un âge avancé. Quelque temps avant son décès, elle se rendit au Beth-Din de Rabbi Yéhouda Ha’hassid.

Elle lui demanda d’écrire dans son testament qu’elle souhaitait, lorsque le jour serait venu, que la ‘Hévra Kadicha l’enterre enveloppée de ce fameux tablier avec lequel elle parcourait les rues de Jérusalem.

Au jour de sa mort, de nombreuses personnes accompagnèrent cette vieille dame à sa dernière demeure et louèrent ses mérites.

L'exercice de la semaine

Lors du Hesped - éloge funèbre - le Av Beth Din (Président du tribunal rabbinique) lut le testament de la dame.

Trois jours après son enterrement, la vieille dame apparut en rêve au président du tribunal rabbinique. Elle lui raconta que, dans le monde de vérité, ses mérites ont été pesés. Le contenu des poches de son tablier a été placé dans une balance en or pur.

Le ‘Hessed qu’elle avait fait avec la poche gauche de son tablier - aider son prochain, en lui évitant de chuter - a fait pencher la balance en faveur de son entrée dans le monde futur

Les enfants, cette semaine, essayons de remplir le Kéli de Nétilat pour la personne qui se lave les mains après nous. Faisons

Tarte aux noix de pécan et toffee caramel !

L’association des noix de pécan grillées, du caramel toffee et de la pâte croustillante crée une merveilleuse bouchée gourmande.

Pour 8 personnes

Temps de cuisson : 40 min

Ingrédients

Pour la pâte croustillante :

• 100 g de beurre (ou margarine) froid coupé en cubes

• 50 g de sucre

• 140 g de farine

• 1 pincée de sel

• 1 œuf

• 1 cuil. à soupe d’eau

Temps de préparation : 30 min

Difficulté : Moyen

Pour la garniture aux noix de pécan :

• 100 g de beurre ou margarine

• 150 g de cassonade

• 50 g de miel

• ¼ cuil. à café de sel

• 120 ml de crème sucrée (‘Halavi ou Parvé)

• 200 g de noix de pécan grillées et hachées grossièrement

• Noix de pécan entières pour la décoration

Pour la sauce toffee au beurre salé (facultatif) :

• 100 g de sucre

• 100 ml de crème sucrée (‘Halavi ou Parvé), très chaude

• 10 g de beurre ou margarine

• ¼ cuil. à café de fleur de sel

Conseils :

* Pour une présentation parfaite, servez la tarte accompagnée d’une boule de glace à la vanille ou de chantilly.

Réalisation

- Dans le bol d’un robot, mélangez le beurre, le sucre, la farine, le sel, l’œuf et l’eau jusqu’à obtenir une pâte homogène. Enveloppez-la dans un film plastique et placez au congélateur pendant 1h.

- Étalez la pâte dans un moule de 20 à 22 cm de diamètre. Placez au congélateur 30 min. Pendant ce temps, préchauffez le four à 170 °C (chaleur tournante).

- Dans une casserole, mélangez le beurre, la cassonade, le miel, le sel et la crème sucrée. Portez à ébullition et laissez mijoter 5 min jusqu’à obtenir une sauce onctueuse. Incorporez les noix de pécan grillées, mélangez bien, puis versez sur la pâte congelée. Disposez les noix de pécan entières en décoration.

- Enfournez pour 30 min. Laissez refroidir complètement.

- Préparez la sauce toffee (facultatif) : Faites fondre le sucre dans une casserole à feu moyen jusqu’à obtenir un caramel doré. Incorporez lentement la crème chaude tout en mélangeant vivement. Retirez du feu, ajoutez le beurre et la fleur de sel, puis mélangez. Servez la sauce en nappage sur la tarte.

Bon appétit !

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"Plus le monde se développe, plus l'intellect se détruit."
(Rabbénou Bé'hayé Ibn Pekouda )
Perle de la semaine

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