L'ÉDITO DE LA SEMAINE
Le prix de la paix
Il y a quelques semaines, Jimmy Carter, 39ᵉ président des États-Unis, est décédé à l’âge de 100 ans. On se souviendra de lui comme celui qui a négocié l’accord de paix historique entre l’Égypte et Israël en 1979, un traité qui perdure jusqu’à aujourd’hui. Cependant, après avoir quitté la présidence, il s’est fait remarquer par ses positions radicales antiisraéliennes, prenant systématiquement le parti des Palestiniens. Il est allé jusqu’à entretenir d’excellentes relations avec les terroristes Yasser Arafat, chef de l’OLP, et Ismaïl Haniyeh, chef du 'Hamas. Il a exhorté les dirigeants américains à réduire leur aide militaire à Israël, accusé ce pays d’être responsable de l’absence d’une paix réelle au Moyen-Orient, et qualifié la politique israélienne d’apartheid.
Lors du fameux accord de Camp David, signé par Anouar Sadate et Ména’hem Begin, il est apparu que Carter avait agi avec mépris envers ce dernier, soutenant toutes les exigences du chef d’État égyptien au détriment d’Israël. Il s’était montré très déçu de ne pas avoir obtenu un retrait intégral de tous les territoires conquis par Israël lors de la guerre des Six Jours, sans qu’aucune avancée significative ne soit réalisée pour les Palestiniens. En réalité, c’est le président égyptien qui avait poussé à concrétiser ce traité de paix, et il a été signé grâce à la volonté commune des deux antagonistes, dans le cadre proposé par Jimmy Carter.
En conséquence de cet accord, Israël a dû restituer tout le Sinaï, abandonnant les infrastructures construites sur cette terre, avec tous les risques inhérents à une telle décision (comme en effet le ‘Hamas en profitera pour s’armer en toute quiétude). Géopolitiquement, on peut comprendre qu’un refus de restituer une bande de terre stratégique, essentielle pour la sécurité face à un pays qui a attaqué Israël à plusieurs
reprises en moins de 40 ans, n’aurait pas relevé d’un nationalisme exacerbé. D’ailleurs, on réalise aujourd’hui combien un accord similaire avec la Syrie, impliquant le retrait total du Golan, aurait placé Israël à proximité immédiate des milices terroristes qui se sont emparées du pouvoir.
En théorie, selon la loi juive (Halakha), il est permis - dans certains cas et d'après certains décisionnaires -, de céder des portions de la terre d’Israël afin d’obtenir une paix durable. Cependant, Israël doit composer avec des voisins politiquement instables, comme l’a démontré le "Printemps arabe" de 20112012. Le risque de voir ces traités violés en cas de changement de dirigeant, combiné à la perte de territoires stratégiques cruciaux pour sa sécurité, impose une grande prudence et des garanties solides dans toute démarche de paix.
À ce propos, le grand maître spirituel Rav Chakh avait souligné, à l’époque de la signature du traité de paix avec l’Égypte, qu’il s’agissait d’un accord à haut risque, nécessitant d’implorer la miséricorde divine dans nos prières. Il avait également rappelé l’importance de renforcer la "voix de Ya’akov" (l’étude de la Torah), seule véritable garantie pour surmonter les ennemis dont "le glaive est constamment dans les mains", cherchant à nous anéantir. Cette citation biblique de notre patriarche Its’hak (Béréchit 27, 22) reste d’une actualité frappante, surtout lorsque l’on constate que même des médiateurs de paix comme Carter se sont révélés être des antisémites notoires.
Alors qu’un accord avec le ‘Hamas, impliquant la libération des otages, divise profondément le peuple d’Israël, nous ne pouvons que nous en remettre à D.ieu en nous renforçant dans la Torah et la Téchouva, avec l’espoir d’une délivrance finale imminente !
Rav Daniel Scemama
SOMMAIRE
Rav Daniel Scemama
L'Édito - Le prix de la paix
Actualités
Professeur Daniel Sebbag
Enfin libres !
Pr Gilbert Daniel Nessim
Les rêves et leur signification
Rav Yechaya Arrouas
Le message d'un rabbin de Jérusalem
Ma Techouva c'est ça...
Yossef Harakdan, du show-biz à la danse ‘hassidique !
Rav Yehonathan Gefen
Parachat Vaéra - La plaie des bêtes sauvages, un exercice pratique
Shabatik
Histoire
Mes bottes d’hiver et mon manteau
Flash Chabbath
Vu sur le Net
Devinettes sur la Paracha
Merci Hachem
"Merci Hachem de m’avoir sauvée de l’attentat de l’Hypercacher" (Zarie Sibony)
Femmes
Pédouth Rotnemer, la naine qui vise haut !
Reportage
Au Maroc sur les traces des Tsadikim de la famille Abi'hssira
Histoire à suivre - La vie en Froum
Episode 26 : A la croisée des chemins
Questions au Rav
La Paracha pour les enfants
Objet de respect
Responsable publication
David Choukroun
Rédacteurs
Rav Daniel Scemama, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Pr Gilbert Daniel Nessim, Rav Yechaya Arrouas, Rav Yehonathan Gefen, Mia Atlan, Rav Gabriel Dayan, Rav David Haddad, Murielle Benainous
Mise en page Dafna Uzan Anaïa Kessous
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CALENDRIER DE LA SEMAINE
22 janv. 22 Tévet
23 janv.
23 Tévet
24 janv. 24 Tévet
25 janv.
25 Tévet
26 janv.
26 Tévet
27 janv.
27 Tévet
28 janv.
28 Tévet
Daf Hayomi Sanhédrin 36
Michna Yomit Sanhédrine 11-4
Daf Hayomi Sanhédrin 37
Michna Yomit Sanhédrine 11-6
Daf Hayomi Sanhédrin 38
Michna Yomit Makot 1-2
Parachat Vaéra
Daf Hayomi Sanhédrin 39
Michna Yomit Makot 1-4
Daf Hayomi Sanhédrin 40
Michna Yomit Makot 1-6
Daf Hayomi Sanhédrin 41
Michna Yomit Makot 1-8
Daf Hayomi Sanhédrin 42
Michna Yomit Makot 1-10
Jeudi 23 Janvier
Rav Vidal Hatsarfati
Rav Avraham Palagi
Rav Réfaël Its'hak Zar'hiya
Grand Mazal Tov au Rav Eliézer Nakache, Roch Collel Torah-Box, qui apporte de la joie aux malades chaque semaine, pour la Bar Mitsva de son fils, Moché Betsalel
Horaires du Chabbath
Paris Lyon Marseille Strasbourg
Entrée 17:17 17:17 17:22 16:56
Sortie 18:29 18:25 18:27 18:08
Zmanim du 25 Janvier
Paris Lyon Marseille Strasbourg
Nets 08:29 08:10 08:01 08:07
Fin du Chéma (2) 10:46 10:31 10:26 10:24
'Hatsot 13:03 12:53 12:51 12:41
Chkia 17:37 17:36 17:41 17:16
Retour en Israël des otages Romi Gonen, Emily Damari et Doron Steinbrecher ; pleurs de joie dans l'ensemble du monde juif
Au terme de 471 jours de captivité, les trois otages Romi Gonen (24), Emily Damari (28) et Doron Steinbrecher (31) ont enfin été libérées suite à la signature d'un accord de cessez-le-feu avec le 'Hamas qui a divisé le pays. Pourtant, c'est le même peuple qui, dans sa totalité, n'a pu retenir ses larmes et ses clameurs de joie aux premières images des otages enfin de retour en Israël. Un important dispositif a été mis en place en Israël pour assurer leur accueil et leur prise en charge dès leur arrivée, dont des tests médicaux et un accompagnement psychologique. Selon les premières informations recueillies, Gonen et Damari étaient ensemble durant leur captivité. Lors d'un point presse, l'hôpital
Shiba de Tel-Hachomer, où les jeunes femmes sont prises en charge, a fait savoir que l'état de santé des trois otages permettait de repousser les premiers examens médicaux afin de les laisser se concentrer sur les retrouvailles avec leurs proches. La classe politique dans son ensemble, y compris les députés opposés à l'accord, a salué le retour émouvant des trois otages à la maison, qui a également fait la une de nombreux médias à travers le monde dès lundi matin. En marge de leur retour, le Premier ministre Binyamin Netanyahou a remercié tous les acteurs ayant permis la mise en œuvre de l'accord et a promis que tous les objectifs de la guerre - et parmi eux le retour de tous les captifs - seraient atteints.
Accord sur les otages : Le ministre Ben Gvir et son parti quittent le gouvernement
Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a officiellement annoncé dimanche sa démission du gouvernement avec les membres de son parti 'Otsma Yéhoudit, suite à la signature de l'accord de cessez-le-feu avec le 'Hamas, réduisant ainsi la coalition à 63 sièges sur 120 à la Knesset. Dans leur lettre de démission, les ministres dénoncent "un accord irresponsable avec l'organisation terroriste 'Hamas" et "la libération de centaines de meurtriers dont les mains sont couvertes du sang d'hommes, femmes et enfants".
Le ministre de la Sécurité intérieure a indiqué qu'il pourrait revenir si "la guerre contre le 'Hamas reprend avec intensité pour atteindre une victoire décisive et les objectifs de guerre non atteints".
Le grand rabbin de Rome fustige le pape François pour ses propos sur Israël
Le grand rabbin de Rome a vivement critiqué le pape François pour ses récentes sorties à l’égard de la campagne militaire d’Israël contre le groupe terroriste du 'Hamas à Gaza, dans un discours inhabituel prononcé lors d’un événement annuel de dialogue entre Juifs et catholiques. Riccardo Di Segni, qui dirige la communauté juive de Rome depuis 2001, a déclaré jeudi que le pape avait injustement concentré son attention sur Israël par rapport à d’autres conflits mondiaux en cours, notamment au Soudan, au Yémen, en Syrie et en Éthiopie. "L’indignation sélective […] affaiblit la force du pape", a déclaré Di Segni.
Crus ou cuits : comment tirer le meilleur parti de vos légumes ?
Pour une alimentation optimale, les experts recommandent de consommer autant de légumes crus que cuits dans une journée. Si certains gardent toutes leurs propriétés à l’état naturel, comme la majorité des légumes verts, d’autres libèrent certaines propriétés à la cuisson : la carotte : sa cuisson libère un antioxydant qui aide à prévenir les cancers du sein et de la prostate ; l’oignon : à consommer de préférence haché avant cuisson. Cette étape permet d’activer certaines propriétés anti inflammatoires et anti allergiques ; l’ail : trop cuit, il perd ses vertus antibiotiques. On le consomme cru ou l’ajoute en fin de cuisson pour garder ses bienfaits ; la patate douce : en perte de poids, on évite de la cuire au four, car elle libère du sucre. Privilégiez-la en soupe ou à la vapeur ; le poivron rouge : croquez-le à pleines dents ou intégrez-le dans vos salades, afin de conserver sa richesse en vitamine C ; les champignons : une poêlée rapide suffit ! Juste saisis, ils conservent leur valeur nutritive tout en développant leurs saveurs.
En conclusion, ne culpabilisez pas si vous préférez vos légumes cuits plutôt que crus, et inversement ! Même si certains perdent une partie de leurs atouts nutritionnels à la cuisson, vous serez toujours gagnant à en consommer, quelle que soit leur préparation. La clé ? Manger des légumes, tout simplement ! Sarah Kisielewski
Après 10 ans : La dépouille d'Oron Chaoul récupérée par Tsahal à Gaza
Les services de sécurité israéliens ont annoncé avoir récupéré la dépouille du sergent Oron Chaoul, tué le 20 juillet 2014 lors de l'opération Bordure Protectrice. Le soldat avait été capturé par le 'Hamas après une attaque qui avait également coûté la vie à six autres combattants de la brigade Golani. Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a
déclaré : "Cette nuit, dans une opération spéciale du Chin-Beth et de Tsahal, avant le début du cessez-le-feu, nous avons rapatrié en Israël le corps du combattant de Golani Oron Chaoul. J'entoure de tout mon soutien la famille Chaoul et je félicite les forces du Chin-Beth et de Tsahal pour leur ingéniosité et leur courage."
Iran : deux juges de la Cour suprême abattus dans leur bureau
Deux juges de la Cour suprême iranienne, motivations de l’auteur des faits, mais Mizan
Les plages cristallines les plus spectaculaires de la région la plus envoûtante du sud de l’Italie : Bienvenue dans les POUILLES à CASTELLANETA !
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Cours de Torah
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Kiddouch royal
Haute Gastronomie
Repas en buffets
Somptueuse mimouna
Chefs : Français et Israélien
Bar à Vin
En présence du Hazan honoraire de Luxembourg
Michel Heymann
Levée de l'embargo sur le matériel militaire : Les USA préparent une importante livraison d'équipement à Israël
Dans le cadre des subventions accordées par les États-Unis à Israël suite à la conclusion de l'accord de libération des otages, l'administration américaine a commencé à lever partiellement l'embargo sur le matériel militaire imposé à Israël pendant les mois de guerre, rapporte Israël Hayom Des responsables sécuritaires israéliens
révèlent qu’une cargaison d’environ 70 bulldozers D9, achetés par Israël il y a une dizaine de mois, est sur le point d’être expédiée. En novembre dernier, il avait été rapporté qu’une importante cargaison de 134 bulldozers D9, commandés et payés par Israël, était bloquée dans les usines Caterpillar aux États-Unis.
1 904 prisonniers, dont des assassins lourds, seront libérés dans la phase 1 contre 33 otages
Israël va libérer jusqu’à 1 904 prisonniers palestiniens, dont beaucoup purgent des peines de prison à perpétuité, en échange de 33 otages israéliens détenus par les groupes terroristes de Gaza, au cours de la première phase de 42 jours prévue par l'accord de cessez-le-feu. Aucun d'eux toutefois n'a participé au pogrom du 7 octobre. Parmi les prisonniers qui seront libérés figure Zakaria
Zubeidi, terroriste notoire arrêté en 2019 pour avoir participé à de nombreux attentats terroristes.
La liste comprend également Mahmoud Abu Varda, qui purge 48 peines de prison à perpétuité pour avoir organisé plusieurs attentats terroristes, notamment un attentat à la bombe contre un bus à Jérusalem en 1996, qui avait fait 45 morts.
Antisémitisme : Un homme d'affaires israélien et sa famille expulsés en pleine nuit glaciale d'un palace suisse
L'homme d'affaires
israélien Yaniv Bender affirme avoir été victime d'un grave harcèlement antisémite dans un hôtel de luxe de la station de ski Arosa en Suisse. Bender, qui porte Kippa et Tsitsit, et sept membres de sa famille, dont 3 enfants en bas-âge, ont été expulsés de l'établissement en pleine nuit par -13°C, alors que son beau-frère avait l'épaule cassée et son épouse souffrait d'une forte fièvre. Bender a déclaré : "Nous avons demandé au directeur s'il avait un problème avec le fait que nous soyons juifs, il a répondu 'oui'. Il est devenu ensuite grossier et violent et a appelé la police. Nous étions complètement choqués, nous n'avions rien fait de mal." Bender a promis de poursuivre la chaîne hôtelière.
TikTok cesse ses activités aux États-Unis après l'échec des négociations de vente
L'application TikTok n'est plus disponible aux États-Unis depuis ce dimanche, quelques heures avant l'entrée en vigueur officielle de son interdiction. Les utilisateurs ne peuvent plus accéder à l'application ni au site web du réseau social, qui a également disparu des boutiques d'applications américaines. La Cour suprême avait rejeté il y a deux jours l'appel de TikTok contestant sa fermeture, écartant l'argument selon lequel cette mesure violait la liberté d'expression.
Suite à cette décision, la Maison Blanche a déclaré que "le réseau social peut continuer à opérer aux États-Unis, mais uniquement sous propriété américaine ou dans des conditions qui résolvent les préoccupations de sécurité nationale soulevées par le Congrès."
Elyssia Boukobza
TRIBUNE par Professeur Daniel Sebbag
Enfin libres !
Retour sur la libération tant attendue des trois premières otages israéliennes suite à l'accord de cessez-le-feu signé avec le 'Hamas.
Il y eut d’abord la réaction d’une mère qui pensait ne jamais pouvoir honorer son fils tombé au combat. “Je pensais que cela n’arriverait pas, et maintenant c’est arrivé”.
Cette mère, Zahava, c’est celle d’Oron Chaoul, tué le 20 juillet 2014 lors de l’opération Bordure Protectrice dans le quartier de Shejaiya à Gaza. Ce jeune soldat de 20 ans avait été capturé par le ‘Hamas après une attaque qui avait également coûté la vie à six autres combattants de la brigade Golani. Quelques heures plus tôt, Zahava Chaoul et sa famille ont appris la réussite d’une opération clandestine impliquant plusieurs unités d’élite de Tsahal et du Chin-Beth. La dépouille de leur fils était là, enfin ; le temps du deuil pouvait démarrer. “Dix ans trop tard”, commentait un frère ému aux larmes et digne.
Ha’olam Matir Assourim”, “Sois béni Hachem, notre D.ieu Maître du monde, Qui délivre les prisonniers”. Romi Gonen, Emily Damary, Doron Steinbrecher sont désormais libres.
Combien de temps leur faudra-t-il pour se reconstruire, pour réapprendre à vivre ? Guérit-on un jour d’un tel traumatisme ?
Romi, Emily et Doron ont quitté leurs geôles avec un petit sac brun en papier. Dessus, un logo imprimé du ‘Hamas.
A l’intérieur, des “présents” du groupe terroriste "
Il y eut ensuite cette prière, celle d’un père. Celui de Romi Gonen, l’une des trois premières otages libérées dans le cadre de l’accord de trêve signé par Israël et le ‘Hamas. Au micro d’une journaliste émue aux larmes, Eitan Gonen s’élance : “Baroukh Ata Hachem Elokénou Mélekh Ha’olam Chéhé’hiyanou Vékiyémanou Véhigui’anou Lazéman Hazé”. Le moment est en effet inouï. “C’était comme attendre une naissance”, confiait-il pendant ces longues heures d’attente qui le séparait des retrouvailles avec sa fille.
Il y eut ensuite cette autre prière, en conclusion d’un communiqué du bureau du Premier ministre israélien, dimanche. “Baroukh Ata Hachem Elokénou Mélekh
Les premières images de leur libération, après 471 jours de détention, résumaient l’enfer dans lequel ces jeunes filles furent plongées. D’abord leur arrivée en voiture au milieu de terroristes armés jusqu’aux dents et d’une foule hurlant, au nom d’Allah : “Ô Juifs, Khaybar Khaybar reviens”, en référence à une bataille sanglante menée en 628 par Mahomet contre les Juifs de cette oasis saoudienne. Les otages libérés en novembre 2023 avaient décrit plus tard comment ce moment de la sortie les avait plongés dans une peur intense, une redoutable crainte d’être agressés par une horde animée par la haine et excitée par l’occasion d’humilier, une dernière fois, les Juifs capturés.
Romi, Emily et Doron ont quitté leurs geôles avec un petit sac brun en papier. Dessus, un logo imprimé du ‘Hamas. A l’intérieur, des “présents” du groupe terroriste : une carte de la bande de Gaza et une “photo souvenir” de leur détention par le groupe terroriste. Cynisme absolu, jusqu’au bout. Le Mal reste le Mal. Seuls les esprits animés par des visions antisémites ou iréniques peuvent prétendre le contraire. Il conviendra dans ces conditions, sans doute, qu’Israël exige du ‘Hamas que
les prochaines libérations se déroulent dans des conditions plus sécurisées et dans des lieux moins exposés à des rassemblements de Gazaouis que les membres du mouvement islamiste semblaient avoir mieux du mal à contrôler.
Prochaine date cochée dans les agendas des Israéliens : le 25 janvier. Jour 7 d’une trêve dont la première phase doit s’étaler sur 42 jours. Quatre nouveaux otages, des femmes là aussi, seront à leur tour libérés. Il reste 93 otages à Gaza, dont 33 doivent être échangés contre des terroristes d’ici ce premier palier, vivants ou morts. Là aussi les retards “techniques” invoqués par le ‘Hamas dimanche dernier pour repousser de quelques heures la libération des trois jeunes filles cachent mal leur intention de jouer sur toutes les cordes de la guerre psychologique à destination de l’opinion publique israélienne. Les débats, légitimes, sur les sacrifices consentis par Binyamin Netanyahou pour signer cet accord sont également du pain béni pour le ‘Hamas : divisez, divisez, il en restera toujours quelque chose. Les dernières épreuves du peuple juif nous ont suffisamment enseigné pourtant, dans le sang et les larmes, le coût des fractures internes.
Ces images de libération, dans un espacetemps ô combien symbolique, celui du début de la lecture du Livre de Chémot (l’Exode), invitent également à remercier ceux qui ont contribué à ramener à la maison Romi, Emily et Doron. Le gouvernement Netanyahou, malgré ses opposants internes à l’accord. Les soldats valeureux de Tsahal ensuite qui, parfois en échange de leurs vies, n’ont jamais cessé, jour et nuit, de traquer la moindre trace de leurs frères et sœurs enfermés. “Nous avons tout fait pour vous retrouver. Quel bonheur de vous savoir de retour. Nous vous attendions”, avait écrit un soldat sur un tas de pierres longeant la route prise dans Gaza par les trois femmes. On ne pourrait le dire mieux. Le Chabak et les équipes de négociateurs ensuite.
Il faut ensuite saluer l’activisme des Américains, de l’administration Biden et plus encore peutêtre de Donald Trump. Investi en début de semaine, le nouveau président américain avait promis au ‘Hamas “l’enfer sur terre” s’il ne libérait pas avant le 20 janvier de nouveaux otages.
Et cela n’aurait pas été possible si une femme dans l’ombre n’avait pas demandé à Donald Trump d’agir sans tarder : Myriam Adelson. La veuve du milliardaire Sheldon Adelson a été la plus grande contributrice de la campagne du candidat républicain avec Elon Musk. Et elle n’a pas lésiné sur les moyens, si j’ose dire, pour convaincre M. Trump de la possibilité de sauver une grande partie des otages que ce dernier pensait pour la plupart déjà morts.
Remercier enfin et surtout l’Eternel. Hodou LaHachem Kitov Ki Lé’olam ‘Hasdo !
Daniel Sebag, professeur de relations internationales
SCIENCES & TORAH par Pr Gilbert Daniel Nessim
Les rêves et leur signification
Les rêves, à la croisée de la science et de la Torah, dévoilent leur double rôle : régénérer le corps et l’esprit tout en portant parfois des messages spirituels.
Chaque nuit, lorsque nous fermons les yeux et sombrons dans le sommeil, un monde mystérieux et fascinant s’ouvre à nous : celui des rêves. Ces instants éphémères, parfois absurdes, parfois prophétiques, intriguent les scientifiques et passionnent les sages depuis des siècles. Mais qu’en est-il réellement ? Les rêves sont-ils de simples rémanences de notre journée ou bien des messages empreints de spiritualité ? Explorons ensemble la science du sommeil et ce que la Torah nous enseigne sur ces mystères nocturnes.
Le sommeil et ses cycles
Le sommeil est une fonction vitale pour notre organisme et suit un processus bien défini, composé de plusieurs cycles d’environ 90 minutes. Chaque cycle se divise en deux grandes phases : le sommeil NREM (Non-REM), qui est majoritaire et dédié à la régénération du corps, et le sommeil REM (Rapid Eye Movement, ou mouvements oculaires rapides), également appelé sommeil paradoxal, où les rêves prennent forme. Durant le sommeil NREM, le corps traverse plusieurs étapes, débutant par une transition douce où le rythme cardiaque ralentit, la respiration devient régulière et les muscles se relâchent. Ensuite vient le sommeil profond, moment crucial pour la réparation des tissus, le renforcement du système immunitaire
et la consolidation de l’ADN, où le corps recharge pleinement ses batteries. Cette phase est comparable à une "recharge physique", essentielle pour notre vitalité.
Le sommeil REM, quant à lui, se distingue par une activité cérébrale intense. Les yeux bougent rapidement sous les paupières, le rythme cardiaque et la température corporelle augmentent légèrement, et c’est pendant cette phase que les rêves se manifestent. Ces rêves, souvent riches en symboles et émotions, jouent un rôle crucial dans le traitement des souvenirs et des émotions complexes. En effet, le cerveau utilise cette phase pour organiser les informations de la journée et explorer des connexions inattendues, stimulant ainsi la créativité.
Au fil de la nuit, les proportions entre ces phases évoluent : en début de nuit, le sommeil profond domine, tandis que la durée du sommeil paradoxal augmente dans les cycles ultérieurs, rendant les dernières heures particulièrement riches en rêves et réparatrices sur le plan mental.
Les rêves sous l’œil de la Torah
La Torah et nos Sages accordent une grande importance aux rêves, qu’ils considèrent comme une possible interface entre le divin et l’humain. Dès le livre de Béréchit, les rêves tiennent un rôle
central : qu’il s’agisse des visions de Yossef, des songes de Pharaon ou encore du rêve de Yaakov sur l’échelle reliant ciel et terre, ces exemples montrent que certains rêves peuvent porter un message divin. Cependant, il est essentiel de discerner leur nature.
Nos Sages avertissent que tous les rêves ne sont pas prophétiques. Beaucoup reflètent simplement les pensées ou les événements marquants de la journée précédente. Pourtant, certains rêves, en particulier ceux qui surviennent au petit matin, lorsque la phase REM atteint son apogée, peuvent contenir des messages significatifs.
Cycle du sommeil
expliquent que lorsque nous dormons, notre âme, ou Néchama, quitte temporairement le corps pour rendre compte des actions de la journée devant le Créateur.
"
Certains rêves, en particulier ceux qui surviennent au petit matin, peuvent contenir des messages significatifs
La Guémara dans Bérakhot enseigne que “un rêve non interprété est comme une lettre non lue”. Cela met en lumière l’importance de l’interprétation, qui joue un rôle déterminant dans la réalisation du rêve. Les mots choisis pour expliquer un songe peuvent en orienter le sens et même son accomplissement. C’est pourquoi nos Sages recommandent de toujours chercher une interprétation positive, en s’appuyant sur la sagesse d’un rabbin ou d’un érudit.
Que retenir pour nos nuits ?
La science et la Torah s’accordent sur l’importance fondamentale du sommeil, une étape essentielle de notre existence qui offre un renouvellement tant physique que spirituel. Un sommeil insuffisant, notamment la réduction du sommeil paradoxal, peut avoir des conséquences graves : troubles de la mémoire, baisse de créativité et difficulté à gérer le stress. Pour cette raison, il est primordial de consacrer entre 7 et 9 heures par nuit à un repos de qualité, permettant un équilibre optimal entre les phases de sommeil et assurant la santé du corps et de l’esprit.
En plus de ses bienfaits biologiques, le sommeil possède une dimension spirituelle. Nos Sages
Ce moment est considéré comme une forme de purification, un temps où l’âme se régénère et se prépare à être restituée au réveil. Les Sages enseignent d’ailleurs que le sommeil est semblable à un soixantième de la mort, symbolisant ce détachement temporaire entre le corps et l’âme.
Ce parallèle met en lumière l’importance de ce processus nocturne dans le renouvellement spirituel. Ainsi, au réveil, nos premiers mots, "Modé Ani" ("je Te remercie"), expriment une gratitude profonde envers D.ieu pour le retour de notre âme, un cadeau divin qui nous permet de débuter une nouvelle journée avec énergie et clarté.
En conclusion, le sommeil ne doit jamais être perçu comme une simple nécessité biologique ou un simple temps de repos. Il est une opportunité unique de réparation, de régénération et de connexion spirituelle.
Alors, la prochaine fois que vous fermerez les yeux, souvenez-vous que vos rêves et votre sommeil portent en eux une signification bien plus profonde qu’il n’y paraît. Doux rêves à tous !
Pr Gilbert Daniel Nessim
LE MESSAGE D'UN RABBIN DE JÉRUSALEM
Sortir d'Egypte : Une libération éternelle
Dans la Parachat Vaéra, Hachem révèle à Moché les promesses de la libération imminente des Bné Israël. Ce qui interpelle, ce sont les quatre expressions utilisées pour décrire cette délivrance : "Je vous ferai sortir", "Je vous sauverai", "Je vous libérerai", "Je vous prendrai comme peuple". Pourquoi une telle précision ? Ces termes, bien que proches en apparence, expriment en réalité des étapes distinctes de la rédemption et des enseignements profonds pour chaque génération.
à des menaces existentielles ; la Grèce a cherché à effacer l’âme juive à travers une culture matérialiste ; et Édom, notre exil actuel, est marqué par “l’éparpillement de l’esprit”.
"Selon le Malbim, ces quatre expressions représentent les étapes historiques de la libération d’Égypte. La première promesse, "Je vous ferai sortir", évoque la fin des travaux les plus écrasants imposés par Pharaon, rendue possible par les dix plaies.
La deuxième, "Je vous sauverai", correspond à la sortie effective d’Égypte, marquant la fin de l’asservissement. La troisième étape, "Je vous libérerai”, se réalise lors de la traversée de la mer Rouge, où les Égyptiens sont anéantis. Enfin, "Je vous prendrai comme peuple" symbolise le don de la Torah au mont Sinaï, l’instant où les Bné Israël deviennent une nation unie sous l’égide divine.
Jamais aucun exil ne pourra anéantir le peuple juif. À chaque instant, le peuple juif peut choisir de briser les chaînes de l'exil.
Ce dernier exil, celui d’Édom, est, en effet, caractérisé par une dispersion mentale qui empêche de vivre pleinement le moment présent et de profiter des instants précieux offerts par Hachem. Submergés par des distractions permanentes et un rythme de vie effréné, nous peinons à nous recentrer sur nos priorités et à nous investir dans des relations significatives ou des projets porteurs de sens.
Cette dispersion affaiblit non seulement notre énergie mentale, mais aussi notre lien spirituel, nous rendant souvent incapables de construire un avenir cohérent.
Au-delà de l’histoire de la sortie d’Égypte, nos Sages enseignent que les quatre expressions de libération trouvent un écho dans les quatre grands exils de l’histoire juive : Babylone, la Perse, la Grèce et Édom.
Chaque exil a imposé des défis spirituels spécifiques. Babylone a confronté le peuple juif à l’idolâtrie ; la Perse, à l’immoralité et
Bien que spécifique à l’exil d’Édom, ce défi trouve un parallèle évident avec l’exil égyptien. En imposant des travaux accablants et en privant les Bné Israël des moyens nécessaires pour accomplir leurs tâches, Pharaon cherchait à briser leur capacité à espérer et à se projeter dans l’avenir. Cette oppression mentale détruisait leur esprit d’initiative et leur volonté de bâtir un avenir meilleur, une stratégie délibérée visant à affaiblir leur cohésion spirituelle et morale.
Ainsi, l’exil égyptien n’était pas seulement une période de souffrance : il préfigurait déjà les quatre grands exils de l’histoire juive.
En Égypte, les Bné Israël furent confrontés à l’idolâtrie imposée par Pharaon, qui se
considérait comme une divinité. Ils vécurent également dans un contexte d’immoralité généralisée. Enfin, Pharaon chercha à détruire l’âme même du peuple juif en ordonnant de jeter les garçons dans le Nil, tout en les accablant de tâches visant à les épuiser mentalement et physiquement.
Cela nous enseigne que lorsque Hachem a libéré le peuple juif d’Égypte, Il l’a fait pour assurer une libération éternelle. Tous les exils à venir étant résumés dans l’exil égyptien, cette libération transcendait les limites du temps : elle offrait au 'Am Israël la capacité de surmonter les épreuves de tous les exils futurs. Ainsi, jamais aucun exil ne pourra anéantir le peuple juif. À chaque instant, le peuple juif peut choisir de briser les chaînes de l’exil. Dans l’exil d’Édom que nous vivons aujourd’hui, il est facile de se sentir submergé et mentalement accablé. Pourtant, Hachem
Oulpan
Au centre-ville, il y a une station de taxis ouverte tout le temps. Mais je préfère aller tous les jours au travail à pied ou en vélo.
Vocabulaire
nous a également libéré de cet esclavage mental en nous offrant, dès la sortie d’Égypte, la force de surmonter tous les défis que nous pouvons rencontrer.
C’est pour cette raison que nous rappelons matin et soir, dans le Chéma‘ Israël, la sortie d’Égypte. Cette Mitsva nous enseigne qu’à chaque instant, nous devons garder la conviction que, tout comme Hachem nous a libérés d’Égypte, Il nous a conféré la force de surmonter toutes les épreuves de l'Histoire.
De la même manière qu’Hachem a personnellement orchestré cette libération pour offrir au peuple juif une rédemption éternelle, nous possédons, grâce à elle, la capacité de redéfinir notre avenir avec force et clarté.
Rav Yechaya Arrouas, Rav et Roch Collel de la communauté de Torat Chlomo à Bayit Vegan (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)
(Merkaz Ha’ir) – centre-ville
(Ta’hana) – station
(Monit) – taxi
(Patoua’h/Petou’ha) –ouvert/ouverte
(Kol Hazman) – tout le temps
(Ma’adif/Ma’adifa)préfère
(Lalékhèt) – aller, marcher
D’autres mots avec la racine כ.
(Holekh Réguel)
(Mahalakh) – processus, progression
Ma téchouva ?
Ma Téchouva c’est ça – Yossef Harakdan, du show-biz à la danse ‘hassidique !
Découvrez l’incroyable parcours de Yossef Chouchan, danseur, chanteur et acteur à la TV française, qui après un réveil spirituel met de côté sa carrière dans le monde du strass et des paillettes. Découvrez comment il a eu le privilège de se rapprocher du grand rabbin d’Israël, Rav Mordékhaï Eliahou, qui lui donnera son nouveau nom de scène et qui en fera son danseur attitré.
Bonjour, je m’appelle Yossef Chouchan, mais tout le monde me connaît sous le pseudonyme de "Yossef Harakdan", c’est à dire "Yossef le danseur". J’étais chanteur, danseur et acteur à la télévision française. Aujourd’hui, je suis toujours chanteur et danseur, mais tout se passe en Israël et dans la Torah !
Enfant prodige
Quand j’étais enfant, mon judaïsme se résumait à ce que je voyais à la maison. Mon père ne travaillait pas le Chabbath, mais moi, j’allais à l’école ce jour-là. Je ne savais pas que travailler était interdit. Mes parents nous ont transmis beaucoup
de valeurs : la crainte de D.ieu, l’amour de chaque juif. On respectait les fêtes comme Kippour, mais par exemple je ne connaissais pas l’étude de la Torah.
J’ai commencé à l’âge de neuf ans avec un show d’imitations. Un imprésario m’a remarqué et voulait me faire faire une grande tournée, mais mes parents ont refusé : ils avaient peur que ça me monte à la tête. Plus tard, à 12 ans, une maison de disques m’a pris, mais le projet n’a pas abouti parce que ma voix muait. Ensuite, à 17 ans, j’ai commencé à suivre des cours de danse, à hauteur de 6h par jour, à chanter et à faire des spectacles. J’ai travaillé à la télévision, j’ai même sorti un disque. Mais je restais toujours à la limite de la grande réussite sans jamais vraiment l’atteindre.
Le retour vers la Torah
C’est ma sœur, qui était un peu plus avancée que moi dans le judaïsme, qui m’a invité à aller à la synagogue. Nous avons d’abord été à Copernic. Je me rappelais que quand j’étais
petit à la synagogue, les hommes et les femmes ne priaient pas ensemble, et là je ne comprenais pas pourquoi ils étaient mélangés. Ensuite, nous avons assisté à un cours chez ‘Habad, et là tout a changé.
Le Rav parlait de la Cacheroute, des Téfilin, du Chabbath. Autant de Mitsvot que j’ai pris sur moi immédiatement. J’ai compris que manger Cachère, c’est avoir un lien direct avec Hachem. Si on ne mange pas Cachère, c’est comme si le canal vers le divin était obstrué.
Mais le plus dur pour moi a été d’arrêter de travailler le Chabbath. Mes spectacles étaient souvent prévus ce jour-là. Cela fut très difficile sur le plan financier et social, mais Baroukh Hachem j’ai tenu bon.
Les premières semaines sans travailler le Chabbath ont été une épreuve. Mes amis et collègues ne comprenaient pas : "Tu te rends compte que tu es en train de gâcher tout ce sur quoi tu as tant travaillé ?" Oui, je me rendais compte, mais je sentais aussi que c’était le chemin à suivre. Je commençais à comprendre ce que signifiait vraiment être connecté à Hachem.
cette époque, alors que j’avais 28 ans, j’ai eu la chance de partir à New York pour un projet professionnel. Là encore, ce projet n’a pas abouti mais spirituellement, ce fut une révolution.
Dès mon arrivée, je suis rentré dans un groupe de célibataires et nous passions les Chabbath ensemble. C’est là que j’ai découvert réellement le plaisir du Chabbath, chose que je n’avais pas ressentie en France avant à cause des contraintes et de la solitude que je ressentais pendant Chabbath. A New York, j’ai découvert les chants, la joie, la beauté réelle du Chabbath.
Les premières semaines sans travailler le Chabbath ont été une épreuve. Mes amis et collègues ne comprenaient pas
La rencontre avec le Rav Sitruk et la découverte du Chabbath
Ma sœur travaillait à cette époque avec le Rav Joseph Sitruk et m’a proposé d’assister à un de ses cours. J’ai découvert un message à la fois simple, beau, clair, accessible, le tout avec tellement d’humour et d’humilité. Je me suis tout de suite senti connecté à lui et je suis devenu l’un de ses proches élèves. A
Un soir de Chabbath justement, un ami me proposa de rester dormir chez lui pour ne pas avoir à rentrer chez moi en transports, mais j’ai refusé. Finalement, je me suis décidé à rentrer à pied pour éviter de transgresser Chabbath. Pour arriver chez moi, je devais traverser Central Park, c’était très dangereux, surtout la nuit. Pour éviter les risques, j’ai décidé de prendre un tunnel où passaient beaucoup de voitures mais étonnement, au moment où je m’y suis engagé, plus aucune voiture ne passa et je me suis retrouvé dans l’obscurité totale. J’étais terrifié.
Une fois arrivé chez moi, cette nuit-là, j’ai fais deux rêves étranges : dans le premier, j’ai vu Baba Salé et dans le second, je me suis vu passer devant un tribunal céleste, où mon cas était jugé. J’ai vu un Rav que je ne connaissais pas en train de plaider pour moi. Ce rêve m’a marqué, et des années plus tard, j’ai réalisé qu’il s’agissait du Rav Mordekhaï Eliahou, de qui je suis devenu très proche.
Ma téchouva ?
Une nouvelle vie en Israël
Mon ‘Alyah en Israël a été très soudaine, en seulement 3 jours ! C’était juste après des vacances en Israël où, un jour que j’étais au Kotel avec ma sœur, je vis soudain un grand Rav arriver.
Ma sœur me dit : "C’est le grand rabbin d’Israël, Rav Mordekhaï Eliahou, va vite lui demander une Brakha !" En le voyant, je sentis immédiatement une connexion très forte, comme si un rayon laser me traversait. Le Rav me bénit, notamment de faire ma ‘Alyah. Et très peu de temps après, j’étais ici, pour débuter une nouvelle vie.
Ici, je me suis beaucoup rapproché du Rav, dont je suis devenu le danseur attitré. Je n’ai pas seulement dansé devant lui mais aussi avec lui en de nombreuses occasions. J’ai beaucoup affiné et épuré mon style de danse, pour en faire un style unique qui mêle la danse ‘hassidique et la danse moderne.
Un jour, j’avais un spectacle très important pour moi. Une semaine avant, je suis tombé malade d’une forte grippe qui m’a laissé totalement aphone. Malgré une visite chez le médecin et des médicaments, ma voix ne revenait pas, et le jour du spectacle, je pouvais à peine parler, chanter semblait impossible.
Désemparé, je suis allé voir le Rav Mordekhaï Eliahou après la prière du matin pour lui demander conseil. Il a souri, a sorti trois bonbons de son tiroir et m’a dit : "Prends-en un maintenant, un autre dans une demi-heure, et le troisième dans une heure. Et chante bien !"
Plein de confiance dans la bénédiction du Rav, j’ai suivi ses instructions. Pourtant, même une heure avant le spectacle, je n’avais toujours pas de voix. Mais j’étais sûr que tout allait bien se passer. En montant les escaliers de la scène, ma voix n’était toujours pas audible. Mais je restais confiant dans la Brakha du Rav.
Et une fois sur scène, j’ai pris le micro et ma voix est revenue soudainement, puissante et claire, comme si je n’avais jamais été malade !
J’ai chanté plusieurs chansons, et ensuite j’ai voulu adresser quelques mots au public. Mais impossible, je ne pouvais pas parler. Etrange… Je me suis remis à chanter sans problème et le spectacle a pris fin. À la fin, je suis retourné voir le Rav pour le remercier et lui ai raconté ce qu’il s’était passé. Avec un grand sourire, il m’a répondu : "Tu ne m’as pas dit que tu avais besoin de parler !"
En Israël, j'ai eu la chance de collaborer avec Torah-Box sur 2 projets qui ont eu beaucoup de succès et j'en suis très fier.
En France, malgré le succès, je ressentais un grand vide. Sur scène je vibrais, mais dans la vraie vie, j’étais très déprimé, je ne parvenais pas à atteindre la spiritualité ni à tisser des relations authentiques et profondes autour de moi.
En Israël, j’ai trouvé la joie d’être pleinement juif. Quand je suis sur scène, je transmets cette joie, et les spectateurs viennent souvent me dire : "Ton histoire m’a touché. Moi aussi, je veux avancer."
Ma Téchouva, c’est ça !
Supplément spécial Chabbath MAGAZINE
Pour en profiter, veuillez le détacher avant Chabbath...
Vaéra - La plaie des bêtes sauvages, un exercice pratique
Hachem récompense le bien de manière bien plus marquée qu’Il ne punit le mal. S’Il fit en sorte que chaque détail de la plaie vienne sanctionner les mauvaises actions des tortionnaires, combien de bontés sont réservées à Son peuple qui accomplit Sa volonté ?
Il est écrit dans notre Paracha : "Car si tu n’envoies pas Mon peuple, voici que J’enverrai contre toi, tes serviteurs, ton peuple et tes maisons, des animaux sauvages en masse ; et les maisons d’Égypte seront envahies par le mélange ('Arov) ainsi que la terre sur laquelle ils résident." (Chémot 8, 17)
"Hachem fit ainsi ; un énorme essaim d’animaux entra dans le palais de Pharaon et dans la maison de ses serviteurs et dans tout le pays d’Égypte ; la terre fut détruite à cause du mélange." (Chémot 8, 20)
Sept plaies, parmi les dix envoyées sur l’Égypte, sont décrites dans cette Paracha. La quatrième est celle des bêtes sauvages. Le Béer Yossef pose plusieurs questions sur le récit que nous en fait la Torah.
Les mystères des animaux sauvages
Cette plaie est appelée 'Arov, qui signifie "mélange", indiquant la diversité des animaux qui vinrent attaquer les Égyptiens. Le Béer Yossef demande pourquoi la Torah définit cette plaie d’après ce détail ; il aurait été plus logique de l’appeler Michla’hat - essaim, masse - qui décrit davantage l’aspect principal du fléau. De plus, que signifie l’ajout "ainsi que la terre sur laquelle ils résident" ? À quoi cela fait-il référence ?
Enfin, quand on nous décrit les événements, la Torah affirme : "dans tout le pays d’Égypte, la terre fut détruite". Comment comprendre qu’elle fut anéantie par des animaux ?
Pour répondre à la première question, il souligne que le mélange avait un rôle essentiel dans le miracle de la plaie. Si une seule espèce était venue attaquer les Égyptiens et qu’elle avait accompli sa mission, on aurait pu dénier l’intervention divine, étant donné qu’il arrive parfois qu’une horde d’animaux d’une même espèce attaque. Toutefois, le fait qu’il y ait eu plusieurs sortes d’animaux (souvent hostiles entre eux) qui viennent à l’unisson assaillir les Égyptiens, prouve ouvertement le prodige de D.ieu.
Un miracle dans chaque détail
Il remarque ensuite que cette variété d’espèces animales sous-entend que leurs milieux naturels étaient également différents – certains étaient habitués aux climats chauds, d’autres vivaient dans les neiges. On sait que les animaux se sentent bien dans leur environnement naturel et que lorsqu’ils en sont arrachés, ils tombent malades. Hachem accomplit un miracle supplémentaire : chaque animal fut accompagné du climat dont il avait besoin, afin que chacun se sente bien et que l’attaque n’en soit pas gênée. Il ajoute que ces changements de climats impliquèrent une modification de la température du sol (là où marchait l’animal). C’est ainsi que lorsqu’un ours polaire avançait, le sol devenait glacé et que quand un animal habitué aux grandes chaleurs marchait, la terre devenait chaude. La température du sol changeait donc continuellement, en fonction de la bête qui le foulait.
C’est ainsi que l’on peut répondre à la troisième question, concernant l’ajout dans le verset : "dans tout le pays d’Égypte, la terre fut détruite." Les changements drastiques de température endommagent considérablement le sol et c’est ce qui se produisit durant cette plaie.
Punition limitée, récompense illimitée
Tout ceci est fort intéressant, mais en quoi est-ce pertinent dans nos vies, dans notre quotidien ? L’objectif principal des dix plaies était d’enseigner la Émouna aux Égyptiens et au reste du monde. Elles furent également là pour punir les Égyptiens, de la façon la plus précise qui soit, du traitement abominable qu’ils firent subir au peuple juif. Nous savons qu’Hachem récompense le bien de manière bien plus marquée qu’Il ne punit le mal. Donc s’Il fit en sorte que chaque détail de la plaie vienne sanctionner les mauvaises actions des tortionnaires, on imagine combien de bontés sont réservées à Son peuple qui accomplit Sa volonté ! Le problème est que l’individu a tendance à s’habituer aux infinis bienfaits qu’Hachem lui prodigue et à les considérer comme un dû, puis à se concentrer sur les aspects "négatifs" de sa vie. Rav Chaoul Rosenblatt en parle dans son ouvrage Why Bad things don’t happen to Good people (Pourquoi rien de mal n’arrive aux gens bien). Il décrit la période où lui et sa femme, atteinte de la grave maladie et qui en mourut par la suite, travaillèrent pour apprécier ce qu’ils avaient.
Chaque jour, ils partageaient cinq actes de bonté qu’Hachem avait accomplis à leur égard. Ils remerciaient par exemple pour le délicieux petitdéjeuner qu’ils avaient pris ensemble et présentaient les bienfaits dans leurs moindres détails (à quel point les céréales étaient croustillantes, le lait était frais, le sucre bien dosé…).
C’est ainsi qu’ils louaient Hachem pour toutes les choses "banales" de la vie, comme une promenade sympathique, un beau temps, le fait que leurs enfants s’étaient réveillés de bonne humeur... C’est une démarche qui changea toute leur conception de la vie. L’exemple de la plaie de 'Arov nous rappelle la nature détaillée de la Providence divine. Des "exercices" comme celui des Rosenblatt nous aideront à réaliser qu’Hachem est tout aussi "attentionné" envers nous et que nous avons des myriades de remerciements à Lui adresser pour tous ces bienfaits.
Rav Yehonathan Gefen
Résumé de la Paracha
1 Hachem promet à Moché de faire sortir les Bné Israël d’Égypte et de les amener en terre d’Israël.
2 Moché est mandaté par Hachem pour demander à Pharaon, via Aharon, de faire sortir les Bné Israël d’Égypte.
3 Pharaon demande à Moché et Aharon de prouver la véracité de leur mission par le biais d’un miracle. Aharon jette son bâton à terre qui se transforme en serpent. Les magiciens de Pharaon font de même mais le bâton d’Aharon avale celui des magiciens.
4 L’Égypte est frappée par la plaie du sang, qui touche tous les points d’eau.
5 Un essaim de grenouilles envahit l’Égypte.
6 La plaie des poux frappe l’Égypte. Bien que les magiciens de Pharaon ne réussissent pas à reproduire cette plaie, Pharaon refuse de laisser partir les Bné Israël.
7 Des animaux sauvages envahissent l’Égypte et y sèment la terreur.
8 Tous les animaux égyptiens se trouvant à l’extérieur sont frappés par la plaie de la vermine.
9 Des ulcères recouvrent le corps des Égyptiens.
10 Une grêle constituée d’eau et de feu tombe sur l’Égypte, détruisant les récoltes et causant des victimes parmi la population égyptienne.
11 Pharaon implore Moché à plusieurs reprises afin que certaines plaies cessent pour renvoyer les Bné Israël, mais il finit par changer d’avis.
SHA TIK BA
N°411
Feuillet parents-enfants pour Chabbath édité par
PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :
Bougies de Yom Tov : s’assurer qu’elles sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas
USTENSILES À NE PAS OUBLIER :
Vaéra 5785
Un étui pour ranger l’Afikomane
Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »
Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête
Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)
Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”
JEU PAR ÉQUIPE 1 IDENTIFICATION
Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)
Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne
Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !
Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies
Des récompenses pour les enfants afin qu’ils participent au Séder
DES ÉQUIPES 1 JEU
PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS :
3. Maror
7.Oeuf dur
1. 3 Matsot chemourot (rondes, faites à la main)
2. Épaule d’agneau
3. Maror (laitue romaine)
2
1. Donnez un nom formé de 2 mots qui riment à votre équipe. 2. points pour le slogan le plus sympa) 3. Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. ( convaincants, 2 points pour les plus drôles)
4.Karpass
4. Karpass (céleri)
L’UN, L’AUTRE OU LES 2 ?
5.Hazeret
5. ‘Hazeret (laitue ou endives)
6.‘Harossèt
7. Oeuf dur
8. Bol d’eau salée
• Le rhinocéros
> Dangereux.
• Le lapin Mignon.
• Le scorpion
> Dangereux.
• Le serpent
.MatsotChemourot 2.É u 6.‘Harossèt
• La biraffe > Pas animal.
• Le crocodile > Dangereux.
• L’araignée loup > Dangereux.
• La douche
Pour chacun des animaux suivants, vous direz s’il est mignon, dangereux ou si ce n’est pas un animal. Mignon, dangereux ou si ce n’est pas un animal.
• Le toudoux > Pas animal.
QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR
> Pas animal.
• Le chakophère > Pas animal.
• Le wouawoua > Pas animal.
• La lilicellule > Pas animal.
A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main
• Le petit chat > Mignon.
Le tigre > Dangereux.
• Le requin > Dangereux.
• Le piranha > Dangereux.
Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun (fin du repas) Minimum 1 Kazayit
> Dangereux.
• Le koala > Mignon.
• La tordue > Pas animal.
• le panda > Mignon.
• La gourbille > Pas animal.
• L’ours > Dangereux.
• L’écureuil roux > Mignon. Le fa Mignon.
Kazayit
Hidour (au mieux) 2 Kazayit 1 Kazayit
• Le glou > Pas animal.
MAROR
• Le lion > Dangereux.
La quantité de Maror 1 Kazayit
Etapes du Séder Maror (sandwich)
JEU
SHA TIK BA
3 JEU EN ÉQUIPE (SUITE) 2
JEUX
UNE FAMILLE EN OR
(jeu d’intuition)
Citez des signes de vieillesse
Rides.
Problèmes d’ouïe/de vue. Pertes de mémoire.
Cheveux blancs.
Prise ou perte de poids.
JEU
Citez des animaux qui sautent haut
Kangourou. Sauterelle. Grenouille.
Puces / Chat.
Antilope / Gazelle.
LES DÉFIS DE LA SEMAINE
Répète sans te tromper, 7 fois, la phrase
• Record : En combien de temps l’Australien Lee Stewart a-t-il tapé tous les nombres de 1 à 1 million en toutes lettres sur une machine à écrire.(8 propositions. Répondez par plus ou moins)
> 16 ans (19890 feuilles de papier.)
• Quel animal qui n’est pas un poisson peut-on manger sans faire de Ché’hita ?
> La sauterelle Cachère.
• Énigme : Je suis immobile durant ma vie et me promène durant ma mort, qui suis-je ?
> Une feuille d’arbre.
•Termine la blague :Deux poissons se disputent. Quand soudain, l’un d’eux voit une étoile de mer et s’écrie : “Attention > …voilà le shérif.”
• Chante un chant de Chabbath.
As-tu été à Tahiti ?
Citez des objets ou animaux qui sont noir et blanc
Piano. Damier / Échiquier. Panda.
Pingouin . Zèbre.
• Le saviez-vous : Quel est le seul animal invertébré qui ne bâille pas ?
> La girafe, car son cycle de sommeil est très court : des phases de 3 minutes pour un total de 2 heures par jour.
• Le saviez-vous : Que font le dauphin et le requin de particulier ?
> Ils dorment en nageant. Les mouvements ralentis mais continus leurs permettent de continuer à s’oxygéner. Ils se repèrent aux vibrations de l’eau.
• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.
• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.
SHA TIK BA
3 ÉNIGMES
1ère énigme
(pour les petits)
Quel est votre lien de parenté avec la femme du père du père du mari de votre mère ?
Réponse : :C’est votre arrière-grand-mère.
2ème énigme
Un homme entre dans un bar et demande un verre d’eau. Le barman lui pointe un revolver. L’homme dit “merci” et s’en va.
Pourquoi ?
Réponse : L’homme avait le hoquet. Le barman a voulu lui faire peur pour le guérir.
3ème énigme
Combien de fois peut-on soustraire 1 de 1 111 ?
Réponse : : Une seule fois, car ensuite vous soustrairez à 1 110, puis 1 109 et ainsi de suite.
HALAKHA QUIZ Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1 point à son équipe.
Qu’apprend t-on du mot “Ète” en trop du verset d’honorer ses parents ?
1. Qu’il faut honorer son oncle.
2. Qu’il faut honorer ses beaux-parents (conjoint des parents).
3. Qu’il faut honorer le grand frère.
Réponse : 2
Qu’apprend t-on de la lettre Vav en trop du verset d’honorer ses parents ?
1. Qu’il faut honorer son oncle.
2. Qu’il faut honorer ses grands parents.
3. Qu’il faut honorer le grand frère.
Réponse : 3
SHA TIK BA 4 JEUX
A RACHI L’A DIT / RACHI L’A PAS DIT
Les participants doivent dire si les commentaires sur la Paracha ci-dessous ont été écrits par Rachi ou non pour gagner 1 point.
> Chap. 7, Verset 12
Le bâton d’Aharon a englouti : Il est redevenu bâton, puis il a avalé les autres bâtons.
Rachi l’a dit.
> Chap. 7, Verset 19
“Dis à Aharon”… : Ce n’est pas par la main de Moché que sera frappé le Nil car le fleuve avait protégé Moché quand on l’y avait jeté.
Rachi l’a dit.
B
ÉNIGME TRALALA
> Chap. 8, Verset 3
Les sorciers aussi firent monter des grenouilles… : Leurs grenouilles provenaient des pays voisins… elles ne sortaient pas du Nil.
Rachi l’a pas dit.
> Chap. 9, Verset 24
Au sujet de la plaie de la grêle : Il se produit un miracle au sein d’un miracle puisque le feu et l’eau se sont mélangés lors de cette plaie.
Rachi l’a dit.
On lit une première fois l’énigme TRALALA, puis l’équipe 1 décide lequel des mots TRALALA, TRILILI ou TRULULU, elle souhaite qu’on lui dévoile. Elle peut ensuite proposer une solution à l’énigme. Si elle gagne, elle marque 2 points, sinon c’est au tour de l’équipe 2 de dévoiler un mot et de tenter de résoudre l’énigme. (Jeu de réflexion)
Énigme TRALALA
Énigme TRALALA 1 2
TRALALA TRILILI utile en TRULULU TRALALA en TRILILI à notre TRULULU.
• TRALALA : Substance qui s’adapte à tout... sauf à rester dans ton verre quand tu es maladroit !
• TRILILI : Ce petit quelque chose de douillet et de savoureux qui fait tant plaisir à nos papilles et fait tant de peine à notre ligne.
• TRULULU : L’endroit où on se retrouve généralement en famille pour les repas, en semaine.
Réponse
• TRALALA : Faire du mal.
• TRILILI : Le voyage que l’on fait quelque temps après l’aller.
• TRULULU : Celui qui s’attaque à moi… c’est mon …
Réponse
(Liquide gras utile en cuisine.) La vengeance (Nuire en retour à notre agresseur.)
De l’huile
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Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box
Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche
Mes bottes d’hiver et mon manteau
Avraham doit-il demander à son fils de récupérer ses bottes ? D’un côté, il est conscient que ce ne serait pas une belle leçon d’éducation, mais d’un autre côté, comment permettre à son fils d’y renoncer si facilement ?
Pologne, quelques années avant la Shoah. L’hiver est glacial. Parmi la communauté juive nécessiteuse d’un village, un foyer est moins en difficulté. Avraham est médecin, veuf, et décide d’acheter cet hiver une paire de bottes pour que son fils Méir puisse traverser sans trop souffrir les mois glacés qui s’annoncent. À cette époque, une paire de bottes représente bien plus qu’un simple cadeau, c’est un luxe.
Méir a conscience de la valeur du cadeau. Dès le lendemain, il part tout content au ‘Héder, à l’école juive, avec ses bottes toutes chaudes.
Choix cornéliens
Deux jours plus tard, le petit garçon revient de l’école avec ses chaussures basses habituelles. Son papa l’interroge, Méir lui explique : "Dans ma classe, un enfant n’a ni père ni argent, et il ne mange pas tous les jours. Il est souvent malade à cause de ses chaussures trouées, alors je lui ai donné mes nouvelles bottes."
Avraham est ému, mais doit-il pour autant demander à son fils de récupérer ses bottes ? D’un côté, il est conscient que ce ne serait pas une belle leçon d’éducation de lui dire cela. Mais d’un autre côté, comment permettre à son fils de renoncer si facilement à sa nouvelle paire de bottes ?
Après avoir réfléchi un moment, il décide de ne rien dire. Son fils réalisera ainsi la valeur et les
conséquences de ses propres actions. Chaque fois qu’il aura froid aux pieds, il se souviendra de son acte de bonté. Avraham observe attentivement quelle leçon son fils va en tirer.
Un an plus tard, l’hiver est à nouveau très difficile. Avraham achète un nouveau manteau bien chaud à Méir. Quelques jours plus tard, Meir revient de l’école sans son manteau. Son père l’interroge : "Méir, où est ton manteau ?
- Papa, tu te souviens du garçon à qui j’ai donné mes bottes l’an dernier ? Comme j’ai encore mon manteau de l’année dernière, je lui ai donné le nouveau."
Avraham trouve que cela commence à faire beaucoup. Comment réagir ? Son fils sait que son père n’a pas non plus les moyens d’en racheter un.
Avraham décide derechef de ne rien dire. Le problème, c’est que l’ancien manteau de Méir est trop petit et en mauvais état, il doit enfiler plusieurs pulls avant de mettre le nez dehors, et le manteau ne peut pas se fermer dans ces conditions. Pas idéal pour affronter l’hiver polonais !
Disparition inquiétante
Quelques semaines passent et en rentrant de l’école, Méir dit : "Papa, le garçon à qui j’ai
donné mes bottes et mon manteau a perdu sa maman et il n’a pas d’endroit où dormir. Il peut venir chez nous ?"
Avraham est sous le choc, mais il y a très peu d’espace à la maison et il n’a pas assez d’argent pour subvenir aux besoins d’un autre enfant. "Je ne peux pas le faire, Méir, désolé. Quelques jours oui, mais pas plus. Peutêtre que le professeur pourrait trouver quelqu’un d’autre dans la classe qui puisse le faire ?"
En fin d’après-midi, Méir va chez un ami, mais à la nuit tombée, il n’est toujours pas rentré. Les minutes passent, Avraham s’inquiète et se rend chez les parents de l’ami en question, sans succès. C’est la panique : son fils a-t-il fugué ou pire, a-t-il été enlevé ? Le père mobilise les parents du quartier pour mener une battue.
et n’ose le déranger. Au bout d’une heure, Méir se prépare un café et Joseph l’interpelle : "Tu te souviens de moi, Joseph ?"
Méir est très ému : "Je ne peux pas y croire ! J’ai très souvent pensé à toi, je ne savais même pas que tu avais survécu à la guerre !"
L’éducation des enfants passe avant les désirs et les besoins personnels. "
Les deux hommes discutent de leurs situations respectives, et Joseph déclare : "Je vais payer le mariage de tous tes enfants, tenues comprises. Tu m’as habillé à tes dépens alors que j’étais seul et sans le sous, jamais je ne l’oublierai."
Moins d’une demi-heure plus tard, l’enfant est retrouvé à la synagogue, dans la ‘Ezrat Nachimla partie de la synagogue réservée aux femmes. Il dort sur un banc avec Joseph, le garçon orphelin à qui Méir a donné ses bottes et son manteau. Après s’être réveillé, Méir explique qu’il ne voulait pas que le garçon dorme seul.
Des années passent. Les deux garçons quittent la Pologne peu avant la Seconde Guerre mondiale sous la pression des pogroms et se perdent de vue. Joseph trouve refuge dans un orphelinat juif aux États-Unis pendant que Méir et son père déménagent en terre d’Israël…
À la croisée des chemins
Des années plus tard, Joseph fait fortune aux États-Unis. De son côté, Méir étudie la Torah, devenant un érudit renommé. Père d’une famille nombreuse, il vit dans un appartement exigu.
Un jour, la réputation de Méir est telle qu’elle parvient aux oreilles de Joseph qui décide de voyager en Israël saluer son copain d’enfance. Joseph trouve Méir en pleine étude à la Yéchiva
Méir est bouleversé mais n’a pas le temps de refuser que Joseph annonce : "Ah oui. J’achèterai aussi un appartement à chacun de tes enfants lorsqu’ils se marieront. Quand j’ai perdu ma maman, tu es venu me rejoindre à la synagogue et tu ne m’as pas laissé dormir seul."
Joseph a tenu ses incroyables promesses d’une générosité qui force l’admiration. Mais n’oublions pas le père du garçon, qui a accepté de céder les bottes et le manteau de son fils dans des circonstances difficiles. Si le père avait eu une réaction normale, et qu’il avait demandé à son fils de récupérer ses affaires, tout cela ne se serait jamais passé.
En n’adressant aucune réprimande à son fils, ce papa a perdu une certaine somme d’argent mais il a appris à son fils la générosité. Et Hachem a enrichi considérablement le bénéficiaire de sa générosité qui, à son tour, assiste directement sans limites ses petits-enfants.
L’éducation des enfants passe avant les désirs et les besoins personnels. Le papa a vécu pour quelque chose de plus grand que lui : D.ieu et la Torah. Inspirons-nous de lui, dans la mesure de nos moyens, pour bien réagir aux situations et donner le meilleur à nos enfants.
Alexandre Rosemblum
1. Presser des fruits sur de la nourriture le Chabbath, permis ?
> Oui, et même presser une grappe de raisin dessus, à condition que le jus améliore la nourriture ou s’y mélange, en tout cas en majorité. (Yabi’a Omer 8, 36)
2. Goûter les plats de Chabbath le vendredi, permis ?
FLASH CHABBATH
Une perle sur la Paracha
Et Moché était âgé de 80 ans […]"
(Chémot 7, 7)
Moché Rabbénou a atteint l’âge honorable de 80 ans, et jusqu’à présent, il ne savait ni ne ressentait qu’il allait devenir le rédempteur du peuple d’Israël.
> Oui, c’est même une Mitsva pour s’assurer que tous les plats soient "à point" en l’honneur de ce jour. On promet une longue vie à celui qui y goûtera chaque vendredi. (Kaf Ha’haïm 250, 8)
3. Mettre une bague à son mari sous la ‘Houppa, permis ?
> Non, car c’est une coutume non-juive et cela pourrait laisser croire qu’une femme peut réaliser elle aussi l’acte de mariage. Mais si la femme l’offre à son mari à un autre moment que la ‘Houppa, il lui est permis de la porter, car c’est en tant que bijou et pas "acte de mariage". (Iguerot Moché Even Ha’ézer 4)
Le ‘Hatam Sofer nous explique la chose suivante : la dernière délivrance ressemblera à la première délivrance.
Immédiatement après la destruction du Beth Hamikdach est né un homme capable de remplir la mission de délivrer le peuple d’Israël ; et il en est ainsi à chaque génération où nait un homme exceptionnel de par ses qualités, capable d’être le Machia’h. Viendra le temps où Hachem Se dévoilera à lui et l’enverra accomplir sa mission. Alors, il sera investi d’un esprit prophétique issu des confins du ciel jusqu’à son dévoilement total.
Malheureusement, de nombreux Tsadikim, potentiellement aptes à être le roi Machia’h, nous ont déjà quitté du fait que la génération n’était pas préparée à la délivrance.
Ce Chabbath 25 Tévet (25/01/2025) tombe dans le calendrier hébraïque la Hiloula de Rabbi Eliahou Eli’ézer Dessler. Grand érudit lituanien ayant vécu au 20e siècle, il fut directeur spirituel de la Yéchiva de Poniovicz. Il est particulièrement célèbre pour son ouvrage Mikhtav Mééliahou, une référence d’étude du Moussar, de morale, discipline dont il fut l’un des plus grands maîtres contemporains.
N’oubliez pas d’allumer une bougie en son honneur afin qu’il prie pour vous !
Mais viendra le temps où Hachem Se dévoilera comme à Moché dans le buisson ardent, et Il accomplira la mission tant attendue de délivrer Son peuple.
Le ‘Hafets ‘Haïm nous enseigne que, dans le cas d’une réunion, si la conversation à peine entamée glisse vers des sujets interdits et qu’il est possible de quitter les lieux, il ne faut pas y rester un seul instant. Si ces personnes sont connues pour tenir des propos médisants et qu’on se joint malgré tout au groupe, on transgresse l’interdit d’entendre du Lachon Hara’. Hiloula du jour
Les lois du langage
Rav Arié Levine monta un jour dans un taxi...
Le chauffeur lui demanda l’adresse de sa maison, mais le Rav ne lui répondit pas...
Étonné par ce silence, le chauffeur insista, et le Rav expliqua : "Depuis le jour où mon épouse est décédée, je n’ai plus de maison. J'ai une adresse, mais pas de maison."
En effet, dans le Talmud, Rabbi Yossi enseigne : "Je n'ai jamais appelé mon épouse 'Ichti' (ma femme), mais 'Béti' (ma maison)" (traité Brakhot 8a).
La maison d'un homme est son épouse, car elle est l'essence même de son foyer.
Car, explique Rachi, le devenir et l'épanouissement de son mari et de ses enfants dépendent de ce qui émane d'elle, car la femme possède ce pouvoir unique de donner vie à toute chose.
Thème : la Téfila
Michaël Lumbroso
Règle du jeu :
Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un א, la deuxième par un ב, etc. Les participants doivent trouver le mot exact en hébreu. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot surligné dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.
ont institué le texte de la prière.
hommes de la Grande Assemblée)
Il faut prier Hachem comme un … qui supplie à la porte du riche pour qu’il lui accorde bonté.
Bien que la Téfila soit une Mitsva qui dépend de ça, les femmes en sont tout de même astreintes, car c’est une demande de miséricorde.
a institué la prière du soir, ‘Arvit.
Ce lieu est consacré à la prière, et il est grave d’y parler durant celle-ci.
La ‘Amida se découpe en trois parties, louanges, demandes et …
Il faut faire attention à la prière de … , car Eliahou Hanavi a été exaucé lors de ce moment de la journée.
La prière est appelée le … du cœur, comme on en déduit du premier verset du second paragraphe du Chéma’.
Nos Sages ont institué les trois prières quotidiennes en rapport avec les … du Temple.
Une prière sans ferveur, c’est comme un … sans âme.
Nom de Paracha de la Torah qui signifie “ j’ai prié “.
De la prière de cette femme, mère d’un grand prophète, nos Sages apprennent beaucoup de lois sur la prière.
Si quelqu’un ne l’a pas eue au moment de dire le premier paragraphe de la ‘Amida, il n’est pas quitte de son obligation.
Le moment le plus propice pour faire la ‘Amida de Cha’harit (du matin).
Le mot Téfila a pour racine ce verbe qui veut dire juger.
Ce jour-là, tout le monde s’investit dans sa prière car toute l’année va en dépendre.
Lorsqu’on rentre à la synagogue, on récite le verset suivant : “ Ma … ohalékha Ya’akov, michkenotékha Israël “.
Il faut le faire à quatre reprises lorsque l’on récite la ‘Amida.
Un des livres les plus anciens de notre tradition, qui regroupe l’ensemble des prières.
Une Téfila qui provient d’elle, Hachem ne la délaisse jamais.
Avraham Avinou a institué cette prière.
Dans les moments de joie comme dans les moments de détresse, ce livre écrit par le Roi David est le compagnon inséparable du Juif.
"Merci Hachem de m’avoir sauvée de l’attentat de l’Hypercacher" (Zarie Sibony)
Rescapée de l’attentat du magasin Hypercacher du 9 janvier 2015, la jeune femme raconte, non sans émotion, les miracles vécus au cœur de la prise d’otages : la main de D.ieu qu’elle a ressentie tout au long de cette terrible épreuve, la reconnaissance infinie qu’elle a envers Hachem depuis ce jour-là pour lui avoir fait "don de la vie" une seconde fois, la bénédiction du Rav ‘Haïm Kanievsky et la mission dont elle se sent désormais investie. Un témoignage bouleversant qui laisse sans voix et nous engage tous à prendre sur nous des Mitsvot à la mémoire des victimes disparues en sanctifiant le nom divin.
9 janvier 2015, 13h. Un terroriste fait irruption dans le magasin Hypercacher de la porte de Vincennes à Paris, assassinant quatre personnes. Lourdement armé d’un fusil d’assaut, d’une carabine semi-automatique, de plusieurs pistolets, d’explosifs et porteur d’un gilet pare-balles, le meurtrier retient en otage 17 clients et employés pendant de longues heures, dans une ambiance de terreur. En fin d’après-midi, les unités d’élite interviennent, mettant fin à la prise d’otages et neutralisant le terroriste. Zarie Sibony, alors hôtesse de caisse dans le magasin, témoigne.
"J’ai été prise en otage pendant 4 heures. À plusieurs reprises, ma vie a été mise en danger mais grâce à D.ieu, je suis sortie du magasin sans aucune égratignure.
J’habitais en Israël, j’avais déjà fait ma ‘Alyah, j’étais rentrée quelques mois à Paris travailler
pour pouvoir continuer mes études et passer un peu de temps avec ma famille.
Pendant la prise d’otages, je voulais absolument survivre et j’y pensais à chaque instant. J’ai même supplié le terroriste d’arrêter de tirer et de tuer les gens. C’est justement cet instinct de survie qui a fait que j’ai pu lui parler, bouger et faire ce qu’il me demandait de faire.
Je ne peux pas savoir ce qu’il se serait passé si je n’avais pas été là ce jour-là. Ce qui est sûr, c’est que D.ieu a fait que tout s’est passé exactement comme Il avait prévu que ça se passe.
"Tu n’as pas à avoir peur, prie !"
J’avoue ne pas avoir tout de suite pensé à D.ieu. La personne qui m’a "rappelé à l’ordre" et qui m’a fait penser à Hachem pour que je me tourne vers Lui, c’est ma mère. Nous n’avions pas accès à nos téléphones parce que
le terroriste avait tout récupéré. Mais à un moment, il est allé dans le bureau pour faire quelque chose sur l’ordinateur. J’en ai profité pour prendre mon téléphone et appeler mon frère afin de le rassurer, parce que je ne voulais pas que ma mère panique. Sauf que c’est ma mère qui a répondu...
Au lieu que ce soit moi qui la rassure, c’est l’inverse qui s’est produit. J’ai commencé à pleurer parce que j’avais l’impression que je lui disais au revoir. Elle m’a dit de ne pas m’inquiéter, elle a allumé des bougies, tout le monde priait pour moi, tous les Rabbanim du monde aussi, et Rav Kanievsky lui a dit que tout se passerait bien.
Je lui réponds : "Maman, tu ne comprends pas ce qui se passe ! Nous sommes enfermés, il est armé, il y a des corps par terre, il y a du sang partout. Il n’a aucune pitié, ce n’est pas un être humain normal. Comment je peux croire qu’Hachem veut me faire ça, c’est impossible !"
Elle m’a répondu : "Zarie, n’oublie pas ta Émouna et ton Bita’hon (foi et confiance en D.ieu). C’est dans les moments où tu penses qu’il n’y a aucun espoir qu'il faut que tu te tournes vers Hachem. De toutes façons, tu n’as pas d’autre choix, alors prie !"
objectif de rester en vie. Vivre était la chose la plus importante pour moi.
Chaîne de miracles
Chaque instant dans cette prise d’otages est un miracle. J’y ai vécu plusieurs miracles personnels :
quand j’ai essayé de me cacher sous ma caisse, le terroriste m’a vue et m’a dit : "T’es pas encore morte toi, tu ne veux pas mourir ?" Cela fait écho à cette phrase que je me répétais : "Non, je ne veux pas mourir, et je ne mourrai pas." Il a continué à tirer, et je ne comprenais pas comment les gens mouraient autour de moi, tandis que je pouvais encore parler et bouger ;
Le terroriste m’a vue et m’a dit : "T’es pas encore morte toi, tu ne veux pas mourir ?"
Je n’avais pas de Sidour avec moi, et elle m’a dit : "Pense à n’importe quel Téhilim qui te vient à l’esprit et fais-le en boucle." Le premier qui m’est venu en tête est le Téhilim 121 : "[…] Je lève les yeux vers les montagnes pour voir d’où me viendra le secours. Mon secours vient de l’Éternel qui a fait le ciel et la terre [...]" En le disant à voix basse, je me suis concentrée sur les mots et c’était tellement représentatif de la situation que je n’ai jamais fait un Téhilim avec autant de ferveur de toute ma vie. Il n’y a que Hachem qui peut me sauver la vie.
Le mérite revient à ma mère qui m’a redonné les forces d’avancer, de bouger, de faire tout ce qu’il me demandait de faire, en ayant pour
au moment où le rideau de fer s’est fermé, il y avait déjà trois morts. Dès qu’il est entré, c’était la panique, tout le monde a entendu les coups de feu, l’a vu et les gens sont allés se cacher dans la réserve. J’étais coincée à la caisse et je n’ai pas pu bouger, et il s’est adressé à moi : "Toi, tu travailles ici, tu as 10 secondes pour aller chercher les gens qui se sont cachés en bas." J’ai dû faire plusieurs allers-retours et les gens sont montés au fur et à mesure. Quand Yoav (l’une des victimes du terroriste) est monté, je l’ai vu regarder vers le terroriste qui avait laissé une arme de côté parce qu’il était avec la police au téléphone, et j’ai entendu comme une dispute qui a commencé. Quelqu’un qui est venu me voir et m’a dit : "C’est bon, il va le tuer, ouvre le rideau de fer pour qu’on puisse sortir." Sans réfléchir, j’ai appuyé sur le bouton pour l’ouvrir, sauf que c’est très long et je n’ai pu le remonter que de quelques centimètres. Puis j’ai entendu une détonation, je me suis dit qu'il était mort et j’ai continué à ouvrir le rideau. Mais le terroriste vient vers moi et me dit : "Qu’est-ce que tu essayes de faire ?" Déjà que je pensais que j’allais mourir, là, j’en étais sûre et certaine. Il m’a demandé de le refermer immédiatement, puis il nous a réunis autour du corps de Yoav et
MERCI HACHEM !
a dit : "Regardez ce qui arrive à celui qui tente de faire quelque chose." Après coup, je me suis dit qu’à ce moment-là, il aurait pu me tuer aussi vu que je lui avais désobéi quand j’ai essayé de remonter le rideau. Pourquoi ne m’a-t-il pas tuée ? Je ne sais pas ; lors de l’assaut du RAID (unité d’élite de la Police nationale française), les deux portes étaient barricadées. On a entendu une explosion et des coups de l’autre côté, avec la police qui n’arrivait pas à forcer la porte barricadée ;
Le terroriste était alors au fond du magasin en train de prier. Nous pensions que c’était sa dernière prière avant de tuer tout le monde, nous étions très stressés. Comme nous entendions la police de l’autre côté du rideau de fer, nous nous sommes mis à plat ventre pour ne pas être pris entre deux feux. J’ai vu le terroriste avancer avec une arme dans une main et son téléphone dans l’autre, constamment en ligne avec la police. Il disait aux policiers : "Si vous essayez encore de rentrer, je les tue tous."
J’entends le bruit du rideau qui s’ouvre, mais c’était tellement long qu’il avait le temps de tous nous tuer. Alors, j’ai commencé à faire le Chéma’ Israël et voilà que la police entre. Il y a eu des tirs ininterrompus pendant de longues secondes et d’un coup, ce fut le silence total. Quelqu’un s’est levé et a dit : "C’est bon, il est mort, on peut sortir !" Je me suis dit que ça n’était pas possible, je n’ai pas bougé jusqu’à ce que la police nous pousse dehors pour que nous sortions. Il voulait faire tout exploser quand la police est entrée pour tuer encore plus de personnes, mais grâce à D.ieu, il n’a pas réussi ; surtout qu’au-dessus du magasin, il y a un immeuble d’habitation et vu la quantité de dynamite, tout l’immeuble aurait pu exploser avec un rayon d’un kilomètre autour…
La défaite du mal et la reconnaissance de la vie
Après toutes ces atrocités, j’aurais pu devenir dépressive et tomber dans la folie. Mais si ça
avait été le cas, le terroriste aurait gagné. Il ne m’aurait pas tuée physiquement le jour de l’attentat, mais il m’aurait tuée mentalement après-coup. Je ne voulais pas lui donner cette satisfaction.
Dans ma tête, j’étais sûre de mourir. Cette épreuve m’a fait devenir la personne que je suis aujourd’hui. Grâce à elle, je peux valoriser la vie. Quand on reçoit une telle claque, on se rend compte de la valeur de la vie. C’est quand la vie est mise en danger, quand on en est à se demander si on va mourir maintenant ou dans deux minutes, qu’on réalise que la vie est la chose la plus importante. Il faudrait remercier des milliers de fois Hachem pour tout : respirer, être en bonne santé, vivre. Le reste n’est pas important, ce n’est que du bonus. Cette épreuve m’a appris à valoriser la vie et surtout à ne pas attendre des drames aussi terribles pour comprendre que tout ce que Hachem me donne, c’est magnifique. Il faut Le remercier pour tout, même pour les plus petites choses de la vie.
Je sais que ça peut sembler étrange, mais il m’arrive de prier Hachem pour me rappeler de cette épreuve dans les détails. Pourquoi ? Parce que je me rends compte que quand on oublie, les choses rentrent dans la normalité. Donc, je demande à D.ieu de me souvenir de tout, comme si le drame s’était déroulé hier, pour avoir toujours plus cette reconnaissance. Je me souviens qu’à chaque prière que je faisais, je ressentais une grande connexion avec Hachem, parce que j’avais vu Sa main. C’était tellement facile de Lui parler, de prier ! Je constate toujours à quel point Il continue de nous aider, même si la reconstruction est difficile. Si je ne ressentais pas Hachem dans ma vie, je n’aurais jamais été là aujourd’hui à vous parler et à être une jeune fille tout à fait normale.
"Rav Kanievsky veut vous voir !"
Le mois suivant l’attentat, en février 2015, Rav Gay de Paris a organisé un voyage pour péleriner les Tsadikim. Un des organisateurs nous a dit, à ma mère et moi : "Vous n’allez pas
me croire, mais Rav Kanievsky veut vous voir. Suivez-moi ! "Ma mère, très connectée aux Tsadikim, m’a prise par le bras et on a commencé à le suivre. Nous avons vu l’entrée principale de la maison du Rav avec une foule de gens qui attendaient pour lui demander une Brakha Son Chamach (assistant) nous a fait passer par derrière. J’ai vu sa petite maison très modeste. Nous étions dans un couloir et son Chamach nous a fait signe de rentrer dans sa chambre. J’avais tellement honte : je sais qu’il ne reçoit pas les femmes, qu’est-ce qui fait que moi oui, et pas les autres ?
Il était plongé dans son livre, il a demandé mon nom et m’a bénie pour trouver mon Zivoug (mon âme sœur) et pour plein de choses, mais après il m’a dit : "Cela t’oblige !" Son Chamach nous a expliqué que par tous les miracles que j’ai vécus, j’ai l’obligation de raconter, de faire Kiddouch Hachem (sanctifier le Nom divin) et de perpétuer ces miracles pour que les gens puissent les écouter et réaliser compte à quel point la main d’Hachem a été présente ce jour-là.
Bien sûr, j’aurais préféré ne pas être là bas ce jour-là. Mais c’est Hachem qui en avait décidé ainsi. Sur le moment, je ne comprenais pas l’épreuve, pourquoi il m’arrivait quelque chose d’aussi dramatique et horrible. Et avec le temps, j’ai réussi à comprendre que quand Hachem envoie une épreuve, aussi dure soitelle, ce n’est finalement que pour le bien de la personne. Si la personne n’est pas capable de la surmonter, Hachem ne l’envoie pas.
Prendre des résolutions pour la mémoire des victimes
Il ne faut pas oublier que ces personnes sont mortes 'Al Kiddouch Hachem (en sanctifiant le Nom divin), le plus haut degré qui existe pour un Juif. Si je fais ce témoignage, c’est aussi pour demander aux gens de ne pas les oublier. Il faut vraiment essayer de prendre sur nous des Mitsvot et de changer notre vie quotidienne. Il ne faut pas que ces vies soient parties en vain. Il faut réfléchir et se demander de quelle façon chacun peut changer quelque chose dans sa
vie, prendre sur soi quelque chose qui fait que, pour leur mémoire, nous élevions leurs âmes. Personnellement, je raconte et raconterai mon histoire, jusqu’à la fin de mes jours s’il le faut, pour ne pas qu’on les oublie.
La prise d’otages a eu lieu un vendredi, et je ressens depuis un lien très spécial avec Chabbath parce que Hachem nous a libérés à l’entrée du Chabbath. Je me rappelle que quand je suis sortie, j’ai vu la Chkia’ (le coucher du soleil), j’ai remercié Hachem, moi qui voulait tellement ne pas passer Chabbath dans une ambiance aussi angoissante – alors que concrètement, on avait tout ce qu’il fallait sur place, du vin pour le Kiddouch, des ‘Hallot... Je pense que c’est aussi le Chabbath qui nous a sauvés.
Si les lecteurs peuvent prendre sur eux des choses, même minimes, pas forcément liées au Chabbath, pour montrer qu’on n’oublie pas les victimes, qu’on les élève et qu’on avance, j’aurais tout gagné.
On me pose souvent la question suivante : 'Quelle est ta relation avec Hachem depuis l’attentat ?' Tout le monde doit tout à Hachem, et je me rends compte de tout ce que je Lui dois. Je réalise qu’Il m’a donné la vie, pas seulement une première fois quand je suis née, mais en cadeau une seconde fois ce jour-là. Il faut que j’évolue, que je valorise ma vie pour ne pas gâcher ce cadeau. Il faut que cela vienne de moi, j’espère qu’Il est fier de moi. Je sais que quand Il m’a laissé en vie ce soir là, c’est comme s’Il m'avait adressé ce message : "Zarie, J'ai besoin de toi sur terre !" C’est un test, il faut que je remplisse ma mission.
Je ressens une si grande connexion avec Hachem. C’est difficile parfois, mais je sais qu’Il m’aime, qu’Il ne veut que mon bien, qu’Il m’a sauvée. J’espère Le rendre fier à chaque instant, ne jamais Le décevoir ; et que chaque instant que je vis vaut ce cadeau qu’Il m’a redonné ce jour-là. Merci Hachem !"
FEMMES
COUPLE
Pédouth Rotnemer, la naine qui vise haut !
Malgré ses 1m20, elle n’a pas renoncé à son rêve de devenir enseignante. Aujourd’hui, elle parcourt le monde pour enseigner aux autres l’art de poursuivre leurs rêves jusqu’au bout.
Pédouth Rotnemer est enseignante dans l’une des meilleures écoles de Jérusalem. "C’est ça, être naine. Chaque chose que vous voulez réussir à accomplir vous oblige à regarder haut. Même pour attraper une simple salière en haut de l’étagère. Je voulais bien plus qu’une simple salière. Mon rêve était d’être enseignante… et l’ai réalisé !"
Naine et qui ne maîtrise pas la langue !
Revenons quelques années en arrière, bien avant que Pédouth n’ait terminé son diplôme et affronté la petitesse de certaines personnes. Bien avant qu’elle n’ait à prouver que sa taille ne constitue pas une preuve qu’elle ne sait pas enseigner aux enfants, bien au contraire. Pédouth est née en France et a fait sa 'Alyah en Israël avec sa famille à l'âge de 5 ans. "Comme je ne savais pas un mot d’hébreu, j’étais confrontée à un double problème : non seulement certains enfants se moquaient de moi, mais en plus, je ne pouvais pas leur répondre ou, pire, je leur répondais en faisant plein de fautes… Et là, je déclenchais des fous rires", se souvient Pédouth. Avec son cartable lui arrivant jusqu’aux chevilles, Pédouth devint rapidement l’attraction de l’école. Mais grâce à son caractère sociable et bien trempé, elle parvint malgré tout à faire sa place parmi les élèves. "Je me souviens que mes camarades de classe me soulevaient pour que j’atteigne le lavabo du couloir… Finalement, on se retrouvait toutes trempées !", se rappelle-t-elle.
l’ai jamais découvert. Ce n’est que lorsque les autres me l’ont rappelé que je m’en suis aperçue à mon tour ! Cela arrive encore aujourd’hui, lorsqu’on me prend pour une petite fille et qu’on me demande si j’ai besoin d’aide pour traverser la rue… Mais être naine présentait en fait autant d’avantages que d’inconvénients. D’un côté, il y avait certains jeux auxquels je ne pouvais jamais participer – le basket par exemple –, de l’autre, on me réservait toujours des petits cadeaux, des bonbons etc. J’étais un peu leur mascotte."
Ni de fer ni de plomb
"Mais je mentirais si je disais que mes années à l’école ont toujours été faciles. Je suis un être humain comme tout le monde. Certains mots m’ont atteinte comme des flèches en plein cœur. Mais le jour où, plus tard, j’ai compris que les mots prononcés n’appartiennent qu’à leur auteur, alors ma vie a changé et j’ai cessé d’en faire cas."
Pédouth nous livre alors le secret de sa résilience : "Les paroles qu’une personne prononce sur une autre nous renseignent sur celle qui les a prononcées et non sur la personne visée. Quand vous savez cela et que vous l’intégrez bien, alors vous ne laissez plus personne avoir d’emprise sur vos sentiments", explique-t-elle. Une belle leçon à intérioriser !
Un chemin semé d’embûches
Quand on lui demande à quel moment s’estelle aperçue que sa taille était en-deçà de la normale, Pédouth nous surprend : "Je ne
Son bac en poche, Pédouth entame des études d’enseignante et de théâtre, une autre passion. "Quand on me demandait pourquoi j’aimais être sur scène, je répondais en plaisantant que c’est le seul endroit où je suis plus haute
que les autres !" Ses deux diplômes obtenus, elle commence alors à envoyer son CV dans toutes les écoles religieuses de Jérusalem, sans imaginer un seul instant les obstacles qui allaient se dresser sur son chemin. "Non pas que je n’ai pas été convoquée à des entretiens d’embauche", dit-elle. "Mais ayant décidé de ne rien révéler au téléphone de ma taille, je me retrouvais au mieux face à des gens qui me congédiaient sous toutes sortes de prétextes, parfois franchement farfelus, au pire, devant d’autres qui le faisaient de façon un peu moins délicate. Mais tous semblaient me dire : ‘Quel établissement sérieux accepterait d’embaucher une naine comme enseignante’ ? !"
Pédouth explique : "Si vous pensez que je me suis laissée impressionner, vous vous trompez ! Après un entretien pareil, je parvenais à rassembler le peu de forces mentales qui me restaient en me disant haut et fort : naine ou pas, je serai enseignante ! Je ne laisserai rien ni personne me décourager. Je suis née avec certaines données de base et ce n’est pas parce que certains ont décidé de me juger sur ce genre de critères que je vais me laisser briser."
C’est avec ce mental de fer que Pédouth traverse le long chemin semé d’embûches qui devait la mener à la place de prof qu’elle occupe aujourd’hui, à l’école Ahavat Israël ("L’amour pour le peuple d’Israël", il n’y a pas de hasard…), à Jérusalem. "J’ai le bonheur de travailler au sein d’une équipe formidable, sous la houlette d’une directrice qui a su me donner ma chance et ne l’a pas regretté ! Je suis une prof qui sait se mettre à la hauteur de ses élèves !"
À la conquête du monde
En plus de son emploi du temps déjà bien chargé, Pédouth parcourt Israël et s’est même déplacée à l’étranger pour donner des conférences sur l’art de poursuivre ses rêves. Elle s’est déjà tenue face à des dizaines de milliers de personnes, à qui elle a su insuffler des forces renouvelées et une foi indestructible en leur potentiel. "Vous avez un rêve qui plaît à Hachem ? Poursuivez-le jusqu’au bout ! Ne
laissez pas les autres décider à votre place de ce que vous êtes capables de faire ou non. À eux, cela peut sembler impossible, mais il s’agit de leur point de vue strictement personnel et subjectif. Personne à part vous n’est à votre place ! La question n’est pas de savoir si vous y arriverez ou non, mais plutôt combien d’efforts êtes-vous prêts à investir pour atteindre vos objectifs."
Pédouth a déjà remporté le prix Echet ‘Hayil ("La femme vertueuse de l’année") décerné par le célèbre magazine religieux Michpa’ha chaque année à une femme d’inspiration. "J’étais surprise d’avoir remporté le prix, parce qu’il y avait tellement de femmes exceptionnelles en lice. Mais cette victoire confirme ce que j’enseigne aux femmes dans mes conférences : croyez en Hachem, croyez dans le potentiel qu’Il a placé en vous et poursuivez vos rêves jusqu’au bout !"
Adapté par Elyssia Boukobza
Plongée dans un pèlerinage inoubliable réalisé en 2020 au cœur du désert marocain, sur les traces des illustres Tsadikim de la famille Abi’hssira, à travers Rissani, Erfoud et Toulal... en prélude à l’extraordinaire voyage que Torah-Box prépare sur ces lieux pour les 11 et 12 février2025.
Chers amis, embarquement immédiat depuis Israël jusqu’au Maroc en passant par Paris pour une série de pèlerinages extraordinaires à Erfoud, Rissani et Toulal à l’occasion de la Hiloula de Rabbi Its’hak Abi’hssira !
En route vers la région montagneuse et désertique du Tafilalet, située près de la frontière algérienne.
de cet afflux annuel d’étrangers. A Rissani, nous apercevons la tombe de Rabbi Méss’od Abi’hssira, père de Baba Salé. Ce saint est notamment l’auteur d’un poème chanté tous les vendredis soir, "Mizmor Chir Léyom Hachabbath".
Les rabbins de la dynastie Abi’hssira se distinguent tous par leur érudition, leur piété et leur capacité à opérer des miracles jusqu’à aujourd’hui. Nous voyageons en direction de la ville d’Erfoud, en plein désert, le berceau de la famille Abi’hssira.
A Rissani, chez Rabbi Mess'od et Rabbi David Abi'hssira
Sur le trajet, nous apercevons de nombreux cars de pèlerins. Les policiers sont bien au fait
Nous allons ensuite nous recueillir sur la tombe de Rabbi David Abi’hssira, aussi surnommé ‘Atérèt Rochénou, "la couronne de notre tête", le grand frère de Baba Salé qui mourut en martyr. Il est l’un des plus grands saints de la famille Abi’hssira. Ce grand Tsadik se sanctifia toute sa vie et vécut dans un grand ascétisme, s’isolant pendant des années pour étudier la Torah.
A l’époque de Rabbi David, un tyran du nom de Moulay Mohammed accusa mensongèrement les Juifs de la région de collaborer avec l’armée française. Il profita de ce mensonge pour organiser un massacre dans le quartier juif. Mais alors qu’il s’apprêtait à lancer l’assaut, il décida finalement de ne s’en prendre qu’aux chefs de la communauté, Rabbi David, Rabbi Its’hak et Rabbi David Bensimhon. Il plaça ces trois justes dans un canon et leur donna ainsi la mort. Les fautes de la communauté furent expiées par la mort tragique de ces trois Tsadikim.
Toulal : "Chez Rabbi Its’hak, on ne prie pas, on demande des miracles !"
Rabbi Its’hak Abi’hssira est le quatrième fils du Abir Ya’akov et l’oncle de Baba Salé. Il est également l’auteur du célèbre chant "A’oufa Echkona". Un an avant la naissance de Rabbi Its’hak, son père le Abir Ya’akov eut un songe dans lequel le saint Arizal, Rabbi Its’hak Louria, l’informa de la naissance prochaine d’un fils, dont l’âme proviendrait d’une source très élevée et qu’il faudrait appeler Its’hak. Dès son plus jeune âge, Rabbi Its’hak devint effectivement une lumière pour sa génération. Lui aussi mourut en sanctifiant le Nom divin, assassiné à Toulal à l’âge de 52 ans.
Toulal est une une zone caillouteuse, désertique et isolée. Ici, autour du tombeau de Rabbi Its’hak, une vingtaine de familles ont fait construire une maison qu’ils occupent une fois par an seulement, à l’occasion de la Hiloula. À notre arrivée, nous sommes présentés au gouverneur de la province, qui rend visite aux pèlerins avant la fête.
"Depuis 33 ans que je viens à la
Hiloula, à chaque fois que j’ai prié pour quelque chose sur la tombe du Tsadik, je l’ai obtenu
Des centaines d’entre eux sont déjà là, auxquels vont s’associer presque 2000 personnes samedi soir, où ce sera l’occasion pour tous ceux qui n’ont pas pu passer Chabbath ici de venir se recueillir et fêter la Hiloula dans une joie indescriptible.
Vendredi soir, la nuit commence à tomber. Le gouverneur de la région arrive dans la synagogue attenante au tombeau. Le portrait du roi Mohammed VI surplombe les portes d’entrée de chaque maison et synagogue, tant il a œuvré pour permettre le pèlerinage du Tsadik, en construisant notamment des routes et en assurant la sécurité pour les pèlerins.
Dès la fin du Chabbath, dans chaque maison de ce village, des centaines de personnes affluent de tout le Maroc et sont invitées à consommer,
boire, danser, chanter les Piyoutim, ces chants sacrés remplis de secrets de la Torah écrits par les Rabbanim de la famille Abi’hssira. Un immense repas est organisé, d’autres ont même le privilège de boire dans des objets sacrés, par exemple dans le verre de Rabbi Its’hak. C’est le moment de prier, de dire des Téhilim et aussi de remercier pour les miracles accomplis par le Tsadik pour tous ceux qui sont venus prier sur son tombeau.
"Depuis 33 ans que je viens à la Hiloula, à chaque fois que j’ai prié pour quelque chose sur la tombe du Tsadik, je l’ai obtenu", nous confie un fidèle. "Nous avons vécu un Chabbath magique, quelque chose de jamais ressenti auparavant", nous raconte un autre. "Ici, nous rechargeons les batteries spirituelles pour toute l’année. Certains prennent de la vitamine C, nous nous venons prier ici !" s’exclame un autre pèlerin.
Cette année, les 11 & 12 février 2025, TorahBox organise un pèlerinage unique chez le saint et miraculeux Rabbi Its’hak Abi’hssira, au cœur du désert marocain. Pour l’occasion, un vol direct Paris -> Errachidia a été affrété pour Torah-Box (seul avion desservant cette région) ! Venez participer à cette expérience spirituelle hors du temps !
Pour s'inscrire : www.torah-box.com/2025
Depuis la France : +33 6 28 70 22 80
Depuis Israël : +972 58 72 60 893
HISTOIRE À SUIVRE
La vie en Froum – Episode 26 : A la croisée des chemins
Chaque semaine, retrouvez les aventures d’Eva, célibattante parisienne de 30 ans… Super carrière, super copines. La vie rêvée ? Pas tant que ça ! Petit à petit, Eva découvre la beauté du judaïsme et se met à dessiner les contours de sa vie. Un changement de vie riche en péripéties… qui l’amèneront plus loin que prévu !
Dans l’épisode précédent : Eva est perplexe quant à la question de poursuivre son Chidoukh avec Mickaël, après qu’il lui a fait part de son désir d’étudier à mi-temps une fois marié. Tout en réfléchissant à la question, son bus arrive à TelAviv où elle a rendez-vous avec une grande boîte d’évènementiel pour son étude de marché.
Changement de décor ! La gare centrale de TelAviv me rappelait la Gare du Nord, je préférais m’éloigner à pied plutôt que de rester plantée dans cet endroit lugubre à attendre un autre bus.
J’avais repéré que les bureaux de l’agence se trouvaient à quelques pas de la mer, donc je me dirigeai sans trop de peine en direction de mon rendez-vous.
C’est fou ! J’avais l’impression d’avoir changé de pays. Pourtant, je n’étais qu’à une heure et quelques de Jérusalem, mais ici, tout était différent. On aurait dit… Londres avec la mer !
Un mélange de buildings géants et de passants en tongs. Les gens avaient l’air carrément détendus, attablés aux terrasses des cafés avec des styles et des coiffures improbables.
Les rues étaient colorées. J’avais eu peu d’occasions de venir à Tel-Aviv dans le passé,
du coup, je n’avais jamais imaginé que cette ville puisse être si urbaine et cosmopolite.
L’agence d’évènementiel était 100% israélienne, mais très connue jusqu’en France, parce qu’elle s’était spécialisée dans les startup. Alors c’était une super opportunité pour moi d’en apprendre un peu plus sur leur façon de travailler.
Je rencontrai Hadar et Galit, les fondatrices de l’agence, et notre rendez-vous d’une heure déborda, tant on avait à échanger sur le sujet ! C’était très sympa et stimulant ! Mon cerveau s’était remis en mode “travail” et je débordais d’idées.
En fin de journée, je repris la route pour Jérusalem et, pendant que le bus roulait, j’envoyais déjà un premier compte rendu à Franck, le directeur de mon agence à Paris, qui m’avait demandé cette étude pendant mon congé sabbatique. J’étais excitée de lui décrire tout le potentiel qu’il y aurait pour son agence à développer ce nouveau secteur.
J’étais très absorbée dans la rédaction de mon mail (malgré les secousses du bus) et je ne sais pas pourquoi je levai la tête au moment où les collines s’écartaient pour laisser entrevoir Jérusalem tout en haut. C’était la deuxième
fois que je ressentais cela : j’étais absorbée par la magie du spectacle et j’avais l’impression que la sainteté rayonnait dans la ville autour de moi.
Et c’est là que je compris ce que voulait dire la Chadkhanit : la croisée des chemins, c’était Tel-Aviv/Jérusalem ! Tel-Aviv me rappelait mon univers familier de Paris, de l’agence, une certaine forme de sécurité… et Jérusalem, c’était la spiritualité, la beauté et l’inconnu. Et il était encore trop tôt pour moi pour savoir où serait ma place.
Quand je rencontrais Michaël pour la 3ème fois quelques jours après, il était au courant de mon interrogation par rapport à ses projets et, plutôt que de tourner autour du pot, il me dit dès la première phrase : “Alors comme ça, on a un débat à animer ce soir ?”
Il avait une façon si gentille de s’exprimer que je ne me vexais pas du tout, c’était même l’inverse. Il avait un peu dédramatisé la situation et miracle, je retrouvai la parole !
Par contre, plutôt que de lui donner mon point de vue d’entrée de jeu, ça m’intéressait de comprendre le sien. Et sans s’en rendre compte, on se mit à marcher le long de la rue Yirmiyahou en direction du quartier de Guéoula.
"J’ai mis plusieurs années avant d’arriver à cette décision. Pour moi, l’étude, c’est essentiel. Ça renforce ma proximité avec Hachem. Et plus j’étudie, plus j’apprends et plus je mets en pratique. Ça m’aide à m’affiner en tant que personne, à travailler mon caractère et mes pensées, mais pas seulement ! Tu sais que c’est la Torah qui tient le monde ? L’étudier le maintient en équilibre. Et c’est merveilleux de pouvoir participer à ce si grand projet.
- C’est beau !
- Ahah, tu vois, ce n’est pas un concept si éloigné de toi.
- Oui, mais d’un point de vue pratique, ne pas “beaucoup” travailler, c’est se priver de
rentrées d’argent. Et comment fonder une famille dans ces conditions ?
- C’est ce que tu penses, mais ton raisonnement est influencé par tes repères “école, travail, famille” qu’on nous a inculqués en France depuis l’enfance. Rassure-toi, ce n’est pas une critique, je pensais comme toi avant de venir ici.
- Et maintenant ?
- Maintenant, j’ai découvert que la vérité est ailleurs. On peut étudier la moitié de la journée et consacrer l’autre moitié à travailler, ça se fait beaucoup ici. Et ce qui est sûr, c’est qu’en étudiant la Torah, tu reçois un flux de bénédictions qui dépasse toute logique.
- Je vois.”
J’étais touchée par ce qu’il m’expliquait. Il parlait avec le cœur et c’était très fort. Mais peut-être pas assez pour vaincre mes craintes (est-ce qu’un travail à mi-temps ce serait suffisant pour une famille ?). A ce stade de la rencontre, même si je n’avais aucun doute sur le fait que j’appréciais Michaël, je ne me sentais pas capable de décider si je serais partante pour ce type de vie qui me paraissait si éloigné de moi. Si je disais oui maintenant, peut-être que quelques années plus tard, je me sentirais étouffée par ces mêmes choix ?
“A la croisée des chemins”, cette expression tournait dans ma tête toute la fin de la soirée.
La Chadkhanit avait juste oublié de me dire que les chemins étaient escarpés ! Après avoir quitté Michaël, je décidais de rentrer à pied jusqu’au séminaire, j’avais besoin d’air. Tout le long du trajet (qui me prit près de deux heures), je me faisais un film en noir et blanc sur les étapes passées de ma vie, pour essayer de comprendre comment envisager le futur…
Le lendemain matin, j’appelai la Chadkhanit : “Mme Friedman ? Bonjour, c’est Eva, j’ai bien réfléchi et je voulais vous faire part de ma décision…”
Mia Atlan
Pourquoi nommer le cancer "la maladie" ?
J’aimerais savoir pourquoi on dit "la maladie" et pas le mot "cancer" ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
En effet, c’est une habitude très répandue.
1. Le cancer est perçu comme étant une maladie très grave et qui ne peut être guérie (même si, aujourd’hui, de nombreux cancers sont bien traités). On parle souvent de lui comme une maladie contre laquelle on "bataille" et on "lutte". Il est, donc, reconnu comme étant un ennemi redoutable et difficile à vaincre.
2. On oublie, assez souvent, qu’Hachem est le Tout-puissant, qu’Il est à l’origine de tout, et que rien ne peut Lui faire face.
3. Le fait que l’on évite de prononcer explicitement le nom de cette maladie est lié à ce qui est mentionné dans les écrits de nos Sages et de nos maîtres, et surtout, dans les écrits de la Kabbale, à savoir "la portée et la puissance des mots que l’on sort de sa bouche". Autrement-dit, éviter de mentionner le nom de la maladie découle de la crainte de "l’attirer" ou de lui donner de la force.
4. On retrouve une "manière de faire" plus ou moins semblable, à plusieurs endroits des écrits de la Halakha
Exemple : les trois paragraphes du Chéma’ doivent être récités à voix haute - il faut au moins s’entendre. (Choul’han ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm 62, 3) Par contre, dans le second paragraphe, les quelques versets traitant des châtiments divins en cas de non-respect des Mitsvot sont lus à voix basse. (Halakha Broura 4, 319) Le contenu de ce passage est très difficile. En le lisant à voix basse, on exprime une certaine retenue pour ne pas mettre en évidence une envie de les voir se réaliser.
Yi’houd entre un agent immobilier & une propriétaire d’appartement
Je suis agent immobilier, et, dans le cadre de mon travail, je dois organiser une visite d’appartement avec le propriétaire. Le propriétaire est une femme et elle sera seule pendant la visite. Comment éviter le problème du Yi’houd (isolement interdit) ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
Dans votre cas, l’interdiction du Yi’houd n’est pas en vigueur s’il s’agit de l’une des situations suivantes :
1. si la propriétaire de l’appartement est une femme mariée dont le mari est en ville. Si elle est non-juive, cette permission n’est pas en vigueur ;
2. si vous êtes accompagné d’un enfant (fille ou garçon) âgé de 5 à 9 ans (même si le mari n’est pas en ville ou que la femme est célibataire) ;
3. si vous êtes accompagné de votre épouse ;
4. si vous faites fonctionner la caméra de votre appareil téléphonique dès le moment où vous pénétrez dans l’appartement jusqu’au moment où vous sortez et que votre épouse ou votre Rav "vous voit et participe à la visite de l’appartement en étant à distance". (Ohel Ya’akov, Yi’houd 182-190)
Quelle Brakha pour du pain sucré ?
Quelle bénédiction doit-on réciter sur une ‘Hala ou un petit pain au goût sucré (selon les coutumes séfarade et ashkénaze) ?
Réponse de Rav David Haddad
Selon la coutume séfarade, avant de consommer des petits pains ou des ‘Halot sucrés, on prononcera la bénédiction Boré Miné Mézonot, et après avoir fini de manger, on dira ‘Al Hami’hia. Mais ceci n’est vrai que lorsque le goût sucré est clairement perceptible, et non quand leur goût diffère simplement de celui des pains habituels (Choul’han ‘Aroukh 168, 7 ; Kaf Ha’Haïm 58 ; Or Létsion II 97, 4).
Selon la coutume ashkénaze, on prononce la bénédiction Hamotsi sur ce genre de pains, et c’est seulement dans le cas où ils contiennent plus de jus de fruits, de sucre, d’huile, etc., que d’eau – de sorte à ce que le goût de ces aliments soit si perceptible qu’ils deviennent l’essentiel du mélange, davantage que la pâte elle-même – que l’on dira Boré Miné Mézonot. (Rama 165, 7 ; Michna Beroura 33)
Boissons pendant le repas : bénédiction ?
Doit-on prononcer une Brakha pour l’eau et les boissons que l’on boit pendant le repas (hormis le vin) ? Et pourquoi ?
Réponse de Rav David Haddad
On ne prononce pas de bénédiction sur l’eau et les boissons qu’on consomme pendant un repas. Celles-ci sont considérées comme une partie intégrante du repas, étant donné que l’on ne mange généralement pas sans boire (Choul’han 'Aroukh 174, 7).
Lorsque l’on a déjà soif avant le repas, certains ont l’habitude, par esprit de piété, de s’asseoir à leur place et de boire un peu d’eau (moins d’un Révi’it), en ayant l’intention de se rendre quittes, avec la bénédiction Chéhakol, de tout ce qu’ils boiront pendant le repas. Mais le Yalkout Yossef écrit qu’il s’agit d’une rigueur dépassant le cadre strict de la Halakha, puisque la coutume a déjà été admise qu’on ne prononce pas de bénédiction sur l’eau que l’on boit pendant le repas. (Yalkout Yossef III, 172)
Rater la Azkara de mon père pour un examen
Les prières des 11 mois de mon père tombent en même temps qu’un oral très important pour mes études. Ai-je le droit de ne pas assister à la cérémonie du 11e mois ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
Vous pouvez vous rendre à l’examen car l’essentiel des choses à faire le jour de la Azkara ne consiste pas uniquement au fait d’assister physiquement au rassemblement organisé ce jour. Il est vrai que le respect des parents à travers la Azkara est une chose d’une importante majeure (et il faut toujours poser la question en cas d’empêchement) mais lorsqu’il est possible de concilier devoir et obligation, le choix devient évident. Il faudra, bien entendu, réciter le Kaddich, le soir de la Azkara et en journée.
LA PARACHA POUR LES ENFANTS
Objet de respect
Les enfants, cette semaine, manifestons davantage de reconnaissance et de respect pour chacun, et aussi pour chaque chose.
L'HISTOIRE
Réouven enlève son manteau alors qu’il est encore dans les escaliers. Ce manteau ne sert à rien, il fait tellement chaud aujourd’hui !
Il monte les marches deux par deux et rentre à la maison, son manteau traînant derrière lui.
"Bonjour", dit-il en constatant avec enthousiasme que Maman a sorti la boîte de Lego
Il jette son manteau et son sac par terre pour s’empresser de rejoindre son frère et sa sœur qui jouent déjà joyeusement. Ce n’est pas si souvent que maman descend cette énorme boîte du haut de l’armoire.
Le bébé est dans sa poussette ou dans son parc tout l’après-midi. Il faut éviter qu’il puisse mettre à la bouche une petite pièce du jeu de construction qu’il risquerait d'avaler par inadvertance.
Les grands ont carte blanche pour créer toutes sortes de constructions remarquables.
Mais soudain, la voix de maman retentit depuis le fond du couloir : "Les enfants ! Qui a jeté ses affaires par terre ?"
L'ENSEIGNEMENT
Réouven se lève tout de suite, il est très gêné.
"Excuse-moi maman, j’arrive tout de suite pour ranger mes affaires", dit-il à voix basse.
Il ramasse son manteau, son sac et les accroche à leur place. Il ne veut vraiment pas que maman se baisse et range ses affaires à sa place. "Tes excuses sont acceptées", le rassure maman, un sourire aux lèvres.
Puis elle ajoute : "Réouven, j’ai une question. Comment faut-il se comporter envers le manteau qui t’a protégé de la pluie et du froid ? Et ton sac ? Ne doit-on pas avoir une certaine reconnaissance pour lui qui t’a servi à transporter tes affaires scolaires et ton repas ?"
Les enfants, posons-nous les bonnes questions !
Pourquoi doit-on avoir de la reconnaissance même envers des objets qui ne ressentent rien ?
Comment te comportes-tu avec les affaires que tu utilises ?
Dans la Paracha de cette semaine, nous trouvons des exemples de reconnaissance pour des choses inanimées : la poussière et le fleuve du Nil.
Nos Sages posent la question de savoir pourquoi, lors des plaies qui se sont abattues sur l’Égypte, les eaux du Nil ont été frappées avec le bâton d’Aharon et non par celui de Moché ?
Hachem donne la réponse à cette question lorsqu’il dit à Moché : "Ce n’est pas correct
que les eaux qui t’ont protégé lorsque tu as été jeté dans le Nil soient frappées par ta main. Tu ne les frapperas pas. Ce sera Aharon qui s’en chargera." (Midrach Rabba Chémot, 9).
Nos Sages rapportent un autre exemple. Hachem dit à Moché : "Il n’est pas convenable que la poussière et le sable qui t’ont protégé lorsque tu as tué l’Égyptien soient frappés par toi. C’est pour cette raison que trois plaies ont été accomplies par Aharon." (ibid.)
Nos maîtres montrent l’exemple
Rav Dessler explique que même si un objet ne nous fait pas de bien de façon intentionnelle, nous devons lui être reconnaissants. (Mikhtav Mééliahou 3, 100)
Nous devons exprimer notre gratitude à chaque fois que nous bénéficions d’un bienfait, quelles que soient les circonstances ou l’intention de la personne.
À l’inverse, mépriser un objet, ne pas reconnaitre les avantages qu’il nous procure, peut nous amener en fin de compte à nier les bienfaits dont Hachem nous gratifie.
Un matin, après la prière, Rav Eliahou Lopian se servit d’un banc qui se trouvait sur son chemin pour plier convenablement son Talith
Le Rav, remarquant que le banc n’était pas propre, s’apprêta à aller chercher une serviette pour le nettoyer.
Voyant cela, un élève lui proposa avec empressement d’aller lui-même chercher une serviette afin d’éviter au Rav un dérangement inutile.
Le Rav l’arrêta d’un geste en lui disant : "Non ! Ne bouge pas. C’est à moi d’aller chercher cette serviette, car je dois reconnaissance à ce banc pour m’avoir permis de plier mon Talith "
Lorsque le Admour de Klauzenbourg entrait à la Yéchiva, il observait les livres empilées sur les tables. Il attirait alors l’attention des élèves sur l’importance de se conduire avec plus de respect envers ces saints ouvrages. Il expliquait qu’en plus de l’obligation de bien traiter des livres saints, il y a également ici un devoir de reconnaissance envers ces livres et leurs auteurs.
"Puisque j’ai eu le mérite de m’enrichir spirituellement grâce à ce livre, pourquoi je ne me conduirais pas envers lui avec reconnaissance en le remettant à sa place dans la bibliothèque ?"
Rav Israël Zeev Goustman, dirigeant de la Yéchiva Nétsa’h Israël, arrosait lui-même les plantes qui poussaient dans le jardin de son établissement.
Pourquoi ? Lorsqu’il a dû quitter précipitamment Vilna alors qu’il était poursuivi par ses persécuteurs, Rav Goustman a eu la vie sauve en se cachant sous l’un des arbustes qu’il trouva sur son chemin.
Suite à cet incident, le Rav voua durant toute sa vie une grande reconnaissance aux végétaux, qu’il prenait soin d’arroser lui-même.
Et même si les plantes de sa Yéchiva n’étaient pas celles qui lui avaient sauvé la vie – les unes étaient à Vilna et les autres à Jérusalem –, la gratitude du Rav s’exprimait de façon générale envers l’espèce végétale qui l’avait sauvé.
L'exercice de la semaine
Les enfants, essayons cette semaine, en revenant de l’école, de ranger notre cartable et nos vêtements à leur place.
Filets d’Amnon aux mini-poivrons colorés
Le Amnon (tilapia) est très courant en Israël mais vous pouvez utiliser du merlan ou n’importe quel poisson blanc. Un plat simple, épicé et éclatant de couleurs pour régaler vos invités sans effort !
Pour 6 personnes
Temps de préparation : 15 min
Temps de cuisson : 20-30 min
Difficulté : Facile
Ingrédients
• 6 filets d’Amnon
• 15 à 20 mini-poivrons de différentes couleurs
• 1 tête d’ail séparée en gousses et pelée
• ½ v. de vin blanc
• ½ v. d’huile d’olive
• 1 cuil. à café de gros sel
Réalisation
- Préchauffez le four à 180 °C.
- Disposez les filets de poisson dans un plat allant au four. Parsemez-les des gousses d’ail et de mini-poivrons entiers. Arrosez le tout avec l’huile d’olive et le vin blanc, puis assaisonnez avec le gros sel.
- Enfournez pendant 20 min, en veillant à ne pas dépasser 30 min de cuisson. Une cuisson prolongée risquerait d’assécher le poisson et d’altérer sa saveur.
- Servez chaud, accompagné d’un riz blanc ou de pommes de terre sautées.
Chabbath Chalom !
Murielle Benainous
LE COIN SYMPATIK
Deux bonnes blagues & un Rebus !
Rebus Par Chlomo Kessous
Une femme à son mari : "André, ce fils, je ne sais pas de qui il tient, il ne ressemble ni à toi ni à moi !
- C’est normal. Tu te rappelles à la clinique quand tu m’as dit que le bébé avait fait et qu’il fallait le changer ? Bah c’est ce que j’ai fait !"
Deux amies discutent : "Tu sais qui j’ai vu la dernière fois ?
Vanessa ! Mais je crois qu’elle ne m’as pas vue.
- Oui, je sais, répond l’autre. Elle me l’a dit."
Prions pour la guérison complète de
Aaron ben Louis Ziza
Yossef ben Myriam
Mrouni
Danielle bat Nina
Marcel Marhlouf ben
Clémentine Montine
David ben Aliza Veronique bat Mimi Avram ben Myriam
Haya Nathalie
Rachel Yaffa bat 'Hava
Ora Aviva bat
Michèle Layla Israël ben Aicha
Aliza Simha bat Myriam
l'ange qui me délivre du mal bénira les enfants
10.000 exemplaires distribués en France
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Fleurette
Hanna bat
Victorine Nissim ben Solah
Daniel ben Ghezala
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Publié sur le site Torah-Box
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