Torah-Box Magazine n°307 France - Bechala'h

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n°307 5 février 2025 I 7 Chevat 5785 I Béchala'h

L'ÉDITO DE LA SEMAINE

Le regard d’un enfant

Un père de famille de Jérusalem tirait sa subsistance de l’aumône. Durant de longues années, il avait cherché quotidiennement un travail dans les petites annonces, sans succès. Après son décès, on aperçut un jour son fils aînéun vieux garçon qui vivait chez ses parents -, lui aussi en train de quémander. Tout en lui remettant un billet, une connaissance lui glissa : “Ah, la charge de la famille retombe maintenant sur toi”. Mais le jeune homme répondit par la négative, affirmant qu’il se préoccupait uniquement de ses propres besoins. Etonné, le bienfaiteur lui fit remarquer qu’à son âge, il devait travailler ou suivre une formation et non pas demander la charité. L’orphelin, tout aussi étonné, ne comprit pas son interlocuteur, et lui répondit qu’en définitive, “il s’agissait là d’une occupation comme une autre !”

Observant la scène, je réalisai que ce jeune mendiant, sachant pertinemment que son père avait vécu de dons pour soutenir sa famille, n’avait en réalité jamais ressenti, pas même chez sa mère, qu’il y avait dans cette “activité” un déshonneur flagrant. D’ailleurs, lorsque j’avais rendu visite à la famille lors de la semaine de deuil, j’avais remarqué que l’atmosphère ambiante était tout à fait normale. On rapportait les valeurs du défunt et ses bonnes actions, sans que le fait qu’il vivait de la charité ne soit ressenti. Il est donc à supposer qu’il considérait que la responsabilité qu’il endossait de nourrir sa famille justifiait sa conduite, faute d’avoir trouvé d’autre solution.

Sur le coup, cette image m’a fait penser - Léhavdil - à une BD de Lucky Luke dans laquelle les quatre frères Dalton - tous des brigands - relataient avec nostalgie “les coups” de maître que leur père défunt avait réalisés en matière de cambriolage. Les jours où le père revenait à la maison et racontait ses aventures, toute la famille réunie autour d’un bon repas, représentaient des moments

de bonheur qui les comblaient. Là aussi, malgré le côté négatif d’une telle activité, dans la mesure où le chef de famille le vivait bien, et la percevait comme normale et ordinaire, les enfants non seulement ne le jugeaient pas, mais ils en avaient fait leur propre occupation.

De façon générale, certains métiers perçus dans la société comme peu flatteurséboueurs, balayeurs, gardiens -, peuvent être bien vécus si ceux qui les exercent savent accepter leur lot. Nos Sages nous ont d’ailleurs enseigné : “Dépouille des charognes au marché, mais refuse la charité !”

Le contraire est tout aussi vrai : on peut réaliser de grandes œuvres et de bonnes actions, mais si on le vit mal, si elles sont ressenties comme une souffrance, les enfants forcément s’en détourneront. Ainsi Rav Moché Feinstein expliquait le phénomène de toutes ces familles pratiquantes arrivant aux Etats-Unis depuis l’Europe de l’Est, et dont la descendance quittait la voie de la Torah malgré l’abnégation de leurs parents. Il s’avérait que très souvent, le père, après avoir perdu son emploi pour avoir refusé de travailler le Chabbath, soupirait et exprimait sa peine face à l’épreuve. Cette réaction va marquer sa descendance, qui cherchera à l’avenir d’autres horizons.

La pratique des Mitsvot est souvent accompagnée de concessions : le Chabbath, la Cacheroute, l’éthique, l’étude de la Torah peuvent “coûter cher”. Ces sacrifices sont très louables, mais nous devons apprendre à les assumer dans la sérénité et la joie. Lorsque cela n’est pas le cas, il ne faut pas s’étonner des réactions brutales de l’entourage proche, dont on devra assumer la responsabilité. L’éducation passe par l’exemple personnel, à la fois dans la conduite, et aussi - peut-être surtout - dans la manière dont elle est vécue !

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L'Édito - Le regard d’un enfant

Actualités

Dan Cohen

Tou Bichvat : Comment vérifier les fruits du Séder

Hiloula de Rabbi Its’hak Abi’hssira

Biographie du Tsadik

Un enseignement de Rabbi Its’hak :

Vivre en sanctifiant le nom de D.ieu

Rav Yehonathan Gefen

Parachat Béchala’h - Se dévouer malgré ses difficultés

Shabatik

Histoire

Au cœur des tombes du mont des Oliviers

Flash Chabbath

Devinettes sur la Paracha

Rav Professeur F.H. Lumbroso

Le message d'un rabbin de Jérusalem

Pensée juive

Chabbath Chira : Découvrez 10 miracles lors de la traversée de la mer

Femmes

Histoire vécue : Le pouvoir de la ‘Amida !

Histoire à suivre - La vie en Froum

Episode 28 : Difficile retour

Questions au Rav

La Paracha pour les enfants

Nos amis les bêtes

Recette

Muffins aux pommes et aux noix de pécan

CALENDRIER DE LA SEMAINE

5 Février 7 Chevat

Daf Hayomi Sanhédrin 50

Michna Yomit Makot 3-8

7 Février 9 Chevat

8 Février 10 Chevat

9 Février 11 Chevat 6 Février 8 Chevat

10 Février

12 Chevat

11 Février 13 Chevat

Daf Hayomi Sanhédrin 51

Michna Yomit Makot 3-10

Daf Hayomi Sanhédrin 52

Michna Yomit Makot 3-12

Parachat Béchala'h

Daf Hayomi Sanhédrin 53

Michna Yomit Makot 3-14

Daf Hayomi Sanhédrin 54

Michna Yomit Makot 3-16

Daf Hayomi Sanhédrin 55

Michna Yomit Chvou'ot 1-2

Daf Hayomi Sanhédrin 56

Michna Yomit Chvou'ot 1-4

Jeudi 6 Février

Rav Makhlouf Abi'hssira

Vendredi 7 Février

Rav Réfaël Yicha'ya Azoulay

Samedi 8 Février

Rav Ra'hamim 'Haï 'Houita Hacohen

Grand Mazal-Tov à Daniel & Céline Peretz pour la naissance de leur petit-fils !

Horaires du Chabbath

Paris Lyon Marseille Strasbourg

Entrée 17:40 17:37 17:40 17:19

Sortie 18:49 18:44 18:45 18:28

Zmanim du 8 Février

Paris Lyon Marseille Strasbourg

Nets 08:10 07:53 07:46 07:48

Fin du Chéma (2) 10:37 10:24 10:19 10:15

'Hatsot 13:05 12:55 12:53 12:43

Chkia 18:00 17:57 18:00 17:39

70 terroristes palestiniens libérés par Israël bloqués en Egypte : "Aucun pays ne veut d'eux"

Soixante-dix terroristes du 'Hamas libérés des prisons israéliennes sont actuellement bloqués dans un hôtel du Caire, les pays s'étant engagés à les accueillir n'ayant pas encore accepté de le faire.

"À ce jour, aucun pays arabe n'a accepté de recevoir ne serait-ce qu'un seul prisonnier palestinien libéré et expulsé", a déclaré une source de l'Autorité palestinienne des

prisonniers à Ynet. Les ex-détenus, qui ne sont pas autorisés à quitter leur hôtel, décrivent leur situation comme un passage "d'une prison israélienne à une prison égyptienne".

La source rapporte qu'ils ont dû rester longtemps avec leurs vêtements et sandales de prison, ajoutant que "les Égyptiens ne les traitent pas de manière chaleureuse".

Liban : Les funérailles de 'Hassan Nasrallah auront lieu le 23 février

L'actuel secrétaire général du 'Hezbollah a annoncé dimanche que les funérailles de 'Hassan Nasrallah, son prédécesseur, et de Hachem Safi Al-Din, brièvement nommé pour lui succéder, se tiendront le 23 février prochain, soit près de cinq mois après leur élimination par Israël.

Dans sa déclaration, Naïm Qassem a confirmé que Safi Al-Din, le successeur éphémère de Nasrallah, avait été lui aussi éliminé alors qu'il venait d'accéder au poste de secrétaire général, son assassinat survenant juste avant l'annonce officielle de sa nomination.

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Plus de 50 terroristes éliminés depuis le début du coup de filet anti-terroriste en Judée-Samarie

Plus de 35 terroristes ont été tués par les forces de Tsahal lors d'opérations à Djénine, Tulkarem et dans la région de Tamoun, tandis que 15 autres ont été éliminés lors de frappes de drones. Il a également été signalé que plus d’une centaine de Palestiniens recherchés ont été arrêtés. L'armée israélienne a ajouté

qu'environ 40 armes ont été saisies lors de l'opération et que plus de 80 engins explosifs ont été neutralisés.

L’opération "Mur de fer" a débuté le 21 janvier et l’armée estime qu’elle se poursuivra encore plusieurs semaines.

La Jordanie ordonne l'expulsion de la terroriste condamnée pour l'attentat de Sbarro ayant fait 15 morts, dont 5 d'une même famille

La Jordanie a ordonné l'expulsion de 'Halam Al-Tamimi, la terroriste condamnée à 16 peines de prison à perpétuité pour complicité dans l'attentat du restaurant Sbarro en août 2001 à Jérusalem et libérée dans le cadre de l'accord de libération du soldat Guil'ad Chalit.

Cet attentat reste gravé dans les mémoires, ayant fait 15 morts dont plusieurs enfants et 5 membres d'une même famille et 130 blessés.

Condamnée initialement à 16 peines de prison à perpétuité en Israël, Tamimi avait été libérée après seulement 12 ans. Son rôle dans l'attentat avait été crucial : elle avait effectué la reconnaissance du site et conduit le terroriste porteur de la ceinture explosive jusqu'au restaurant.

Manger moins vite pour manger mieux

Vous avez tendance à dévorer votre déjeuner en 3 minutes chrono ? Stop ! Prenez le temps de savourer chaque bouchée. Non seulement vous apprécierez davantage vos repas, mais votre digestion sera transformée. La clé ? Mâcher consciemment ses aliments. Voici pourquoi c’est si important :

• Votre cerveau a besoin de 20 minutes pour recevoir le signal de satiété. En mangeant trop vite, vous risquez de manger beaucoup plus que de raison, avant même de réaliser que vous n’avez plus faim. Résultat : sensation de lourdeur et risque de prise de poids ;

• La digestion commence dans la bouche : plus vous mâchez, plus vous facilitez le travail de votre estomac, car la mastication transforme déjà les aliments. Profitez de ce mini robot de cuisine présent dans vos dents !

• Manger lentement = moins de stress. Poser ses couverts entre chaque bouchée, c’est s’offrir une vraie pause dans sa journée. Désactivez le mode pilote automatique, et reconnectez-vous pleinement à vos sensations !

• Bonus minceur : en prenant votre temps, vous mangez naturellement moins. Plusieurs études montrent qu’on peut réduire ses portions de 15% juste en ralentissant le rythme !

Et si vous faisiez le test ? Cette semaine, transformez vos repas en moments de plaisir conscient. Vous verrez qu’aussitôt cette nouvelle habitude prise, vous ne voudrez plus revenir en arrière !

Sarah Kisielewski

Israël va accorder le statut de résidents permanents aux cinq otages thaïlandais récemment libérés

Le ministre israélien de l'Intérieur, Moché Arbel, a annoncé dimanche accorder le statut de résident permanent aux cinq ressortissants thaïlandais libérés par le 'Hamas en même temps qu'Agam Berger, Arbel Yéhoud et Gadi Mozes. Cette annonce a été faite lors d'une rencontre entre le ministre Arbel et son homologue thaïlandais, Maris Sanggiampongsa, venu spécialement en Israël pour rencontrer ses compatriotes libérés. Au cours de cet entretien, Arbel a également révélé qu'une délégation israélienne s'était rendue en Thaïlande pour explorer de nouvelles pistes de coopération entre les deux nations.

"Nous pouvons élargir le cercle de la paix", déclare Netanyahou avant de s'envoler pour Washington

Binyamin Netanyahou s'est envolé dimanche pour Washington, accompagné d'une délégation comprenant notamment Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques, que Netanyahou envisage de nommer à la tête de l'équipe de négociation pour la deuxième phase de l'accord sur les otages, ainsi que Gal Hirsch, coordinateur des prisonniers et disparus, et Tsa'hi Braverman, chef de cabinet.

Le Premier ministre a souligné l'importance d'être le premier dirigeant étranger reçu par Donald Trump. "Nous pouvons élargir encore plus le cercle de la paix et apporter une ère merveilleuse dont nous n'avons pas rêvé. Une ère de prospérité, de sécurité et de paix basée sur la force", a-t-il déclaré.

Après sa libération, un ex-prisonnier palestinien s’en prend au 'Hamas

Mohammed AlTous, prisonnier palestinien incarcéré pour atteinte à la sécurité en Israël récemment libéré, s’est élevé contre le pogrom du 7 octobre perpétré par le 'Hamas dans deux entretiens distincts accordés à des médias arabes.

"Aujourd’hui, je dis à mes petits-enfants de ne pas suivre la voie des attaques", a déclaré cet ancien détenu âgé de 69 ans. Mercredi, Al-Tous a accordé une interview au média émirati Al-Mashhad, dans laquelle il a critiqué les dirigeants du 'Hamas lorsqu’on l’a interrogé sur les massacres du 7 octobre qui ont finalement conduit à sa libération.

ACTUALITÉ

Un an de prison ferme pour le coupable d’une violente agression antisémite dans le métro parisien

L’homme qui, en août dernier, s’en était violemment pris verbalement à une famille juive sur la ligne 9 du métro parisien, a été reconnu coupable "d’apologie de crime contre l’humanité" et de "violences à raison de l’appartenance de la victime à une religion déterminée" et condamné à un an de prison ferme. Les faits jugés remontent au 14 août 2023. Sur une vidéo devenue virale, l’homme s’attaque à une famille juive en les insultant, avant de lâcher : "Hitler avait raison, il aurait dû tuer tous les Juifs". La jeune femme à l’origine de la vidéo avait ordonné à l’homme de sortir de la rame de métro et s’était faite agresser à son tour. C’est elle qui a déposé plainte contre le prévenu.

"J'ai choisi la voie de la Emouna" : Pendant sa captivité, Agam Berger a trouvé un Sidour avec lequel elle a pu prier

Depuis sa libération, Agam Berger ne cesse de partager des histoires poignantes de

Emouna pendant sa captivité. C'est ainsi qu'elle a rapporté avoir providentiellement trouvé un Sidour à Gaza, probablement oublié sur place par un soldat de Tsahal, et qu'elle a ainsi pu prier avec tout au long de sa captivité. Dans le passé, des témoignages d'otages détenus avec elle ont fait état de son observance du Chabbath - elle a catégoriquement refusé de cuisiner pour ses geôliers pendant Chabbath -, de la manière héroïque dont elle s'est abstenue de viande et autres aliments Taref et d'autres pratiques encore.

À l’Oulpan, la professeure commence le cours en hébreu facile. Les élèves apprennent de nouveaux mots et s’entraînent à parler. Pendant la pause, les étudiants boivent du café et discutent avec leurs amis. À la fin de la journée, tous les élèves disent "au revoir" et rentrent chez eux.

Vocabulaire

(Oulpan) – centre d’apprentissage de l’hébreu

(Mora) – professeure

(Chi’our) – cours

(Safa) – langue

(Lomdim) – apprennent/étudient

(Milim) – mots

(Mitraglim) – s’entraînent, s’habituent

(Hafsaka) – pause

(‘Havérim) – camarades, amis

(Léhitraot) – au revoir

D’autres mots avec la racine ד.מ.ל (apprendre, étudier) :

(Lélamèd) – enseigner

(Léhitlamèd) – s’entraîner, apprendre par soi-même

(Mélamèd) – instructeur, celui qui enseigne

Keith Siegel forcé d'écrire une "lettre de remerciements" à ses geôliers ; la famille dénonce la manipulation psychologique opérée par le 'Hamas

Une nouvelle facette de la manipulation psychologique du 'Hamas a été révélée dimanche. L'organisation terroriste a en effet publié une prétendue "lettre de remerciements" attribuée à Keith Siegel, l'un des otages libérés samedi, une manœuvre immédiatement dénoncée par sa famille comme une tentative de propagande.

"Les terroristes du 'Hamas qui détenaient Keith l'ont forcé à leur écrire une lettre de remerciement détaillée", a déclaré la famille Siegel dans un communiqué. "C'est un exemple parmi tant d'autres de la conduite cruelle et cynique de l'organisation terroriste du 'Hamas et de l'urgence de ramener tous les otages en Israël."

L’Iran dévoile une deuxième base navale souterraine

La force maritime des Gardiens de la Révolution a dévoilé samedi une nouvelle base navale souterraine, selon des images diffusées par la télévision d’Etat, deux semaines après la présentation d’un site similaire. "Des centaines de missiles de croisière capables de contrer la guerre électronique des destroyers ennemis sont entreposés

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dans cette ville souterraine", a affirmé la télévision iranienne. Cette démonstration de force intervient dans la foulée de la prise de fonctions le 20 janvier du président américain Donald Trump, artisan lors de son précédent mandat (2017-2021) d’une politique de "pression maximale" envers Téhéran.

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Tou Bichvat : Comment vérifier les fruits du Séder VÉRIFICATION DES ALIMENTS par Dan Cohen

Avant de vous délecter des délicieux fruits du Séder de Tou Bichvat mercredi soir 12 février, une étape essentielle et obligatoire s’impose à nous tous : la Bdikat Tola'im, la vérification de la présence d’insectes dans les fruits que vous vous apprêtez à consommer. Il serait absurde –et c’est un faible mot – de transgresser six interdits de la Torah à chaque consommation. Il est bon de prendre quelques instants pour faire les choses comme il faut, alors au travail !

Tou Bichvat, le 15 Chevat, est le nouvel an des arbres, comme l’indique la première Michna du traité Roch Hachana. Les traditions allégoriques, kabbalistiques et 'hassidiques regorgent d’enseignements sur cette notion.

Physiquement, le 15 Chevat marque le moment où la majorité des pluies sont tombées et où la sève commence à monter, préparant les arbres à une nouvelle récolte. Pour nous, c’est avant tout une date "fiscale" déterminant à quelle année du cycle chabbatique appartiennent

ces fruits, influençant ainsi les prélèvements rituels : Téroumot et Ma’asrot.

Au XVIème siècle, sous l’impulsion des kabbalistes de Tsfat, Tou Bichvat devient une fête populaire. On y célèbre la nature divine à travers un Séder, mêlant consommation de fruits, bénédictions et enseignements de Torah. Torah-Box saisit l’occasion pour rappeler l’importance de vérifier minutieusement les fruits avant consommation. Un insecte, même minuscule, peut entraîner jusqu’à six interdits de la Torah s’il est ailé, et cinq s’il est terrestre !

Les 6 interdits de la Torah transgressés pour la consommation d’un insecte

Insectes terrestres

Interdiction de consommer des rampants car ils sont abominables (Vayikra 11, 41)

Interdiction de consommer tout rampant qui se meut sur la terre (Vayikra 11, 42)

Interdiction de se rendre abominable par la consommation d’un rampant (Vayikra 11,43)

Datte

Interdiction de se rendre impur par eux (Vayikra 11, 43)

Interdiction de rendre impur nos âmes par tout rampant qui se meut sur la terre (Vayikra 11.44).

Insectes volants

Interdiction de consommer un rampant ailé (Dévarim 14, 19).

Vérification des fruits du Séder de Tou Bichvat

Ouvrir le fruit en deux et retirer le noyau.

Vérifier à la lumière l’absence de bêtes ou de points noirs entre la peau et la chair.

(Les points blancs sont généralement des cristaux de sucre, pas des signes d’infestation.)

Figue fraîche

Rincer abondamment la figue.

Ôter les éventuels pucerons à la surface du fruit ainsi que l’opercule (l’ouverture en bas de la figue).

Ouvrir la figue en deux et la retourner, chair vers l’extérieur, pour mieux observer entre les graines.

Vérifier l’absence de larves blanches.

Si la figue est propre, la plonger dans un récipient transparent rempli d’eau, chair vers l’eau, et vérifier si des larves blanches en sortent.

Si une bête est détectée à n’importe quelle étape, ne pas consommer la figue.

Olive Figue sèche

Vérifier l’absence de tâches sombres ou noires ainsi que de trous, signes d’infestation par des larves de mouches.

Vérifier la surface extérieure pour détecter des acariens minuscules (visibles à l’œil nu).

Rincer abondamment la figue.

Couper l’opercule (l’ouverture en bas de la figue).

Couper la figue en deux et l’observer à la lumière. Si nécessaire, retirer les graines pour une meilleure visibilité.

Étirer la peau élastique pour faciliter l’inspection.

Si une bête est trouvée à une étape, ne pas consommer la figue.

VÉRIFICATION DES ALIMENTS (suite)

Vérification des fruits du Séder de Tou Bichvat

Grenade

Si la peau est intacte (sans trou) et que la partie sombre n’est pas molle, le fruit est présumé propre.

Fraises

Choisir des fraises fermes et non abîmées.

Couper le pédoncule avec environ 2 mm de chair rouge.

Si le fruit est plié, couper à la pliure pour une meilleure inspection.

Tremper les fraises dans une solution d’eau savonneuse pendant 3 minutes et les remuer à la main.

Frotter chaque fraise délicatement avec une brosse, une éponge souple ou le doigt.

Rincer abondamment sous l’eau courante.

Noix

Avec coquille : Après retrait de la coquille, vérifier l’absence de fils de soie ou de larves.

Sans coquille : Vérifier l'absence de fils de soie reliant les noix et rechercher des larves ou des mites entre les morceaux.

Amandes

Vérifier tout signe d’infestation extérieure : fils de soie, trous, etc.

Si des signes d’infestation sont présents, ouvrir toutes les amandes pour vérifier l’absence de bêtes.

Si aucun signe n’est visible, vérifier un échantillon de 10% des amandes en les ouvrant en 2, pour vérifier l’absence de bêtes.

Raisins secs

Vérifier l’absence de résidus sombres sur les raisins secs ou dans le sachet.

Séparer les raisins collés.

Les tremper pendant 10 minutes dans de l’eau chaude.

Remuer l’eau et, lorsque celle-ci se stabilise, vérifier l’absence d’insectes, de larves ou de cocons.

Rincer les raisins secs dans une passoire.

Dan Cohen

Hiloula de Rabbi Its’hak Abi’hssira

A l’occasion de la Hiloula de Rabbi Its’hak Abi’hssira ce mercredi 14 Chevat (12/02/2025), Torah-Box vous présente quelques éléments de sa biographie. Allumez une bougie en son honneur et priez en invoquant son mérite !

Rabbi Its’hak Abi’hssira est né en 1859 à Rissani dans la région du Tafilalet au Maroc. Son père est Rabbi Ya’akov Abi’hssira, surnommé le Abir Ya’akov, qui est le fondateur de la prestigieuse et sainte dynastie Abi’hssira. Il est descendant de Rabbi Chmouel Elbaz, le principal élève de Rabbi ‘Haïm Vital, lui-même principal élève du Arizal Hakadoch, le plus grand kabbaliste des 500 dernières années.

En 1857, Rabbi Yaakov Abi’hssira a déjà 5 enfants : deux filles, Esther et Fré’ha et 3 garçons, Rabbi Mess’od, Rabbi Aharon et Rabbi Avraham.

En 1858, Rabbi Ya’akov fait un rêve dans lequel Rabbi Its’hak Louria Achkénazi, le Arizal, lui apparaît en rêve pour lui annoncer qu’il va engendrer un fils dont l’âme proviendrait d’une source extrêmement élevée et lui demande

que l’on prénomme l’enfant Its’hak. Voilà que 9 mois plus tard, son quatrième fils voit le jour…

Enfance et prédispositions à la Kabbale

Tout jeune déjà, Rabbi Ya’akov prévenait chacun de traiter le petit Its’hak avec un grand respect dû à son âme particulière. Le principal maître du petit Its’hak est son père. Rabbi Ya’akov avait un plaisir particulier à étudier la Torah avec lui car son fils avait un esprit de déduction très aiguisé et une grande volonté de se sanctifier.

Son âme étant issue de celle du Arizal, il s’intéresse très tôt à l’étude de la Kabbale. Il excelle rapidement au point que ses connaissances et sa compréhension des secrets de la Torah n’ont pas d’égal dans toute la région du Tafilalet. Depuis petit, il prie déjà

avec les intentions mystiques rapportées dans le livre “Cha’ar Hakavanot” du Arizal

Prodige face à la lune

Rabbi Israël Abi’hssira, surnommé Baba Salé et qui est le neveu de Rabbi Its’hak, aimait raconter chaque année le jour de sa Hiloula le prodige suivant alors que Rabbi Its’hak avait à peine 8 ans :

Nous sommes en 1867 en plein hiver, un soir nuageux, les fidèles de la communauté du Abir Ya’akov n’arrivent pas à voir la lune pour prononcer la bénédiction sur la lune. Ils attendent depuis un long moment que les nuages se dissipent... Le Abir Ya’akov fait appeler son jeune fils Its’hak âgé de 8 ans alors qu’il dort. Le petit Its’hak monte sur l’un des bancs de la cour et s’adresse directement à la lune : "Lune ! Comment peux-tu froisser l’honneur de mon père et faire perdre du temps à toute l’assemblée réunie ici en te cachant ?"

père de venir au centre d’étude, dissimulant un morceau de papier dans sa poche. Pour s’excuser de son retard, Its’hak se met à réciter le poème qu’il venait de composer ce matin-même et qui s’appelle “A’oufa Echkona”. Son père écoute chaque mot et dit avec émotion : "Ce poème dépasse en sainteté toute la Torah que nous aurions étudiée aujourd’hui !"

Ce poème est devenu un Piyout, un chant célèbre et que vous connaissez probablement. Il exprime la profonde nostalgie de la Présence divine à être en exil, l’amour de D.ieu et l’espérance de la Guéoula, la rédemption finale. Il est inspiré du troisième chapitre du Chir Hachirim, le Cantique des antiques.

Tout jeune déjà, Rabbi Ya’akov prévenait chacun de traiter le petit Its’hak avec un grand respect dû à son âme particulière.

A peine le temps d’achever ses paroles, déjà la lune se dévoile. Le public est ébahi, ils récitent la bénédiction avec une ferveur particulière. Son père Rabbi Ya’akov a ajouté avec émotion : "Vous voyez, Its’hak est le plus jeune mais il les surpasse tous…"

A’oufa Echkona

Chaque jour, le jeune Its’hak étudiait la Torah avec son illustre père sans discontinuer, passant en revue tous les domaines d’étude : Michna, Talmud, loi juive, ‘Hok Léisraël, Zohar… Un jour en 1871, à l’âge de 12 ans, Its’hak n’est pas au rendez-vous quotidien, alors qu’il est de coutume très assidu. Son père inquiet envoie un élève le chercher ; celui-ci trouve Rabbi Its’hak isolé dans sa chambre à l’étage, penché sur sa table d’écriture. Le jeune Rabbi Its’hak répond à la convocation de son

Mariage & ‘Alyah

Rabbi Its’hak se marie à ‘Aziza qui lui donne 2 filles, Ra’hel et ‘Hanna ainsi qu’1 fils, le futur Rabbi Abba. Entre-temps, son père décède en Egypte alors qu’il n’est âgé que de 20 ans.

Il quitte le Maroc en 1884 à l’âge de 24 ans pour se rendre en terre sainte pendant 13 ans, principalement à Tsfat, afin de se rapprocher de son âme originelle, le Arizal qui y est enterré. Il se ressource aux origines de la Kabbale, écrit ses premiers livres et revient au Maroc à Rissani en 1897, à l’âge de 37 ans.

Dévoué aux autres autant qu’à la Torah

Complètement désintéressé par la richesse, Rabbi Its'hak dirigeait la communauté avec beaucoup de justice, ne craignait aucun homme et était empli d’une authentique crainte du Ciel. Rabbi Its’hak n’a jamais occupé aucune fonction officielle de juge rabbinique. Et même si l’amour pour l’étude brûlait en lui, il avait choisi d’assurer les besoins matériels des pauvres et assurait même le financement de la grande Yéchiva de son père. Il devait donc quitter son foyer et sa communauté

pour de longues périodes afin de rassembler les fonds nécessaires. En effet, on raconte qu’il était difficile de lui mentir en prétextant qu’on n’avait pas d’argent à donner. Beaucoup témoignent qu’il était capable de "sentir" la vérité des paroles qu’on lui adressait, tout comme la souillure des péchés. A tel point que certains fuyaient quand il s’agissait de le rencontrer…

Une mort tragique

Le mort de Rabbi Its’hak intervient d’une manière tragique. Une nuit de jeudi à vendredi, il voit son père en songe qui lui ordonne de se rendre dans la ville de Toulal pour acheter un certain coq appartenant à une famille juive et lui faire la Ché’hita. Il s’agit en fait de permettre à l’âme d’un grand Tsadik, réincarnée dans le coq, d’atteindre sa réparation et accéder au Gan ‘Eden. Rabbi Its’hak s’empresse de faire la volonté de son père, accompagné par son serviteur Chlomo Ittah.

Peu après, des chevaux se font entendre, montés par des assassins. L’un d’eux arrive à hauteur de Rabbi Its’hak, dégaine un glaive et le plante en plein cœur. Rabbi Its’hak tombe à terre. Le mécréant lève à nouveau son épée pour le frapper une seconde fois mais Rabbi Its’hak lui crie “Racha’ !” (mécréant !). La main de l’assassin se fige. Voyant cela, ses acolytes se seraient enfuis, paniqués, abandonnant leurs projets de meurtre contre la communauté juive. La volonté de Rabbi Its’hak s’était donc accomplie dans son intégralité : il était mort en Kiddouch Hachem et avait protégé de la sorte ses frères d’une tragédie.

Hiloula à Toulal

Dès la première année après son décès, la Hiloula de Rabbi Its’hak est célébrée par tous les Juifs du Tafilalet, du Gourrama et d’autres régions.

Vendredi après-midi, 2 février 1912/14 Chevat 5672, Rabbi Its’hak et son serviteur retournent dans leur région du Tafilalèt et Rabbi Its’hak s’arrête en chemin afin de prier Min’ha, conduite inhabituelle pour le Juste qui récite généralement cette prière juste avant le coucher du soleil et en présence de la communauté. Son serviteur l’interroge à ce sujet ; Rabbi Its’hak répond alors qu’il voit par inspiration divine que des rebelles arabes s’apprêtent à attenter à la vie des Juifs de la région de Gourrama et qu’il préfère rester aux alentours pour faire don de sa vie à la place des Juifs de la communauté.

Son serviteur a témoigné qu’à l’issue de la prière de Min’ha, qui a duré plus longtemps que de coutume, Rabbi Its’hak était paisible. C’est avant de mourir qu’il a composé un chant qui s’appelle “Yom Hachévi’i”.

Beaucoup ont l’habitude de dire : "Chez Rabbi Its’hak, on ne prie pas, on demande des miracles !" Partout où la Hiloula est célébrée, on rapporte des récits des miracles et des prodiges qui se sont produits pour ceux venus se recueillir sur la tombe du Tsadik.

Hiloula 2025

Comme depuis plusieurs années maintenant, Torah-Box organise un voyage exclusif au Maroc à l'occasion de la Hiloula de Rabbi Its'hak les 11 & 12 février 2025. Un vol est affrété spécialement par Torah-Box de Paris à Errachidia, suivi d'un séjour comprenant hôtel, pension complète, pèlerinage des tombeaux des Tsadikim de la famille Abi'hssira et beaucoup d'autres surprises. Tentez de vous inscrire au +33 6 28 70 22 80 (FR)/ +972 58 726 08 93 (ISR), même si à priori, l'événement est complet !

Binyamin Benhamou

PERLES DE SAGESSE

Un enseignement de Rabbi Its'hak : Vivre en sanctifiant le nom de D.ieu

Rabbi Its’hak Abi’hssira est l’auteur de plusieurs ouvrages profonds sur la Torah. A l’occasion de sa Hiloula, Torah-Box vous propose de découvrir l’un de ses enseignements.

Rabbi Its’hak Abi’hssira est l’auteur de sept ouvrages :

Elef Hamaguen : Explications et messages cachés dans les versets de la Torah, organisés selon l'alphabet.

Lev Tahor : Cinquante explications et messages sur la prière, cachés dans le mot "Tefila".

Cha’aré Bina : Cinquante explications et messages cachés dans le verset "Chir

Hachirim Acher Lichlomo".

Hachabbath Hagadol : Comment sont insinuées toutes les 613 Mitsvot de la Torah et les sept Dérabbanan dans le mot "Hachabbath".

Ziv’hé Tsédek : Lois et coutumes concernant la Ché’hita (abattage rituel).

Dans les trois livres Elef Hamaguen Tahor et Cha’aré Bina, Rabbi Its’hak écrit et interprète des passages de la Torah dans le style de son père, le saint Rabbi Ya’akov Abi’hssira, dont la plupart des livres sont des enseignements de morale sur la Torah, la prière et le service divin, la réparation des traits de caractère et l’accomplissement des Mitsvot de manière parfaite, dans l’intention de sanctifier le nom de D.ieu. Il cache chaque enseignement dans les versets de la Torah.

Charvit Hazahav : Idées novatrices sur le Talmud. Ce livre ne nous est jamais parvenu.

Keter Torah : Discours. Ce livre non plus n’a pas survécu à travers les âges.

Voici l'un de ses enseignements, compilé à partir de plusieurs extraits de ces trois livres et présenté dans un langage accessible.

L’une des choses les plus étonnantes que Rabbi Its’hak ait écrites concerne la valeur de l’abnégation d’une personne qui donne sa vie pour sanctifier le Nom de D.ieu. Lorsqu’une personne se trouve

face à l’épreuve de transgresser la Volonté de D.ieu ou de donner sa vie pour la sanctification du Nom de D.ieu, elle doit choisir de se sacrifier et d’affronter la tentation du mauvais penchant en se rappelant qu’au final, tout le monde mourra de la même manière, et qu’il est préférable de mourir maintenant pour la sanctification du Nom de D.ieu, car la récompense sera infiniment grande comparée à une mort ordinaire. C’est du reste ce qui arriva exactement à Rabbi Its’hak, qui donna sa vie pour sanctifier le Nom de D.ieu et sauva ainsi les Juifs de sa région. Cela ressemble à ce qui est dit dans la Guémara (Brakhot 61b) au sujet de Rabbi ‘Akiva qui, lorsqu’il fut mis à mort en sanctifiant le Nom de D.ieu et que sa chair était lacérée avec des peignes en fer, récita le Chéma’ Israël et dit à ses élèves : "Toute ma vie, j’attendais le moment où je pourrais accomplir ce verset ‘Békhol Nafchékha’ (de tout ton cœur)".

PERLES DE SAGESSE

Rabbi Its’hak écrit dans son livre Cha’aré Bina (explication 30) :

La Guémara dans Brakhot (5b) dit à propos du verset (Téhilim 4 :5) : "Tremblez et ne péchez pas ; parlez en votre cœur, sur votre lit, et gardez le silence, Séla !" : "Rabbi Levi Bar Chama a dit au nom de Rabbi Chim’on Ben Lakich : Un homme doit toujours provoquer son bon penchant contre son mauvais penchant, comme il est écrit ‘Tremblez et ne péchez pas’. S’il le vainc, tant mieux ; sinon, il doit étudier la Torah, comme il est dit ‘Parlez en votre cœur’. S’il le vainc, tant mieux ; sinon, il doit réciter le Chéma’ Israël, comme il est écrit : "Sur votre lit". S’il le vainc, tant mieux ; sinon, il doit se rappeler le jour de la mort, comme il est écrit ‘Et gardez le silence, Séla’".

penchant pour lutter contre le mauvais penchant, afin de vaincre ce dernier et accomplir la volonté de son Créateur. C’est ce que veut dire "Un homme doit toujours provoquer son bon penchant contre son mauvais penchant", c’est-à-dire "toujours", même face à la mort.

"Si il le vainc, tant mieux, sinon il doit s’occuper de la Torah" : Cela signifie que si la personne a le temps d’étudier la Torah pour comprendre la grande récompense qui attend celui qui meurt pour sanctifier le Nom de D.ieu et si cela l’aide ainsi à vaincre son mauvais penchant qui le pousserait à choisir l’autre option, tant mieux.

Le remède contre le mauvais penchant

Rabbi Its’hak commence par poser plusieurs questions, puis il écrit que ce passage peut être interprété à propos de l’abnégation pour la sanctification du Nom de D.ieu. Il existe en effet plusieurs Mitsvot dans la Torah, dont les Sages disent qu’un homme doit être prêt à mourir plutôt que de les transgresser, comme la sanctification du Nom de D.ieu, à l’image d’Avraham Avinou qui fut jeté dans une fournaise, ou encore Daniel et ses compagnons ‘Hanania, Michaël et ‘Azaria.

Cela s’interprète ainsi : la Guémara avertit chaque Juif que s’il est confronté aux choix de transgresser la Volonté divine et rester en vie ou bien de ne pas la transgresser et mourir, il doit se sacrifier et sanctifier D.ieu en public. Sa récompense sera immense. A ce moment-là, il ne doit pas écouter son mauvais penchant qui le pousse à outrepasser la parole de son Créateur, mais il doit provoquer son bon

Sinon, l’homme devra réciter le Chéma’ Israël, comme il est dit dans Dévarim (6, 5) : "Tu aimeras D.ieu ton Seigneur de tout ton cœur et de toute ton âme", et les Sages expliquent (Brakhot 61b) : "Même s’Il prend ta vie". En récitant le Chéma’, le Satan n’a pas de prise.

Si, même après avoir récité le Chéma’, il n’a pas réussi à vaincre son mauvais penchant, il doit se rappeler le jour de la mort, c’est-à-dire qu’il doit dire à son mauvais penchant : "Pourquoi me pousses-tu à ne pas mourir maintenant pour la sanctification du Nom de D.ieu ? Si je devais survivre après, ton argument serait valable, mais si je survis à cette mort, je mourrai de toute façon comme tout le monde, alors il est préférable de mourir maintenant pour la sanctification du Nom de D.ieu et obtenir une récompense infiniment grande". Ainsi, "il se rappellera de la mort", car il n’y a pas de plus grand argument que celui-ci : si l’on ne meurt pas maintenant pour sanctifier le Nom de D.ieu, on finira par mourir comme tout le monde, donc il est préférable de mourir maintenant pour Le sanctifier.

Supplément spécial Chabbath MAGAZINE

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Béchala’h - Se dévouer malgré ses difficultés

Les bonnes actions dont il est question sont les adoptions faites par les survivants lors de la sortie d’Égypte, en dépit de leur situation déjà difficile…

"Les enfants d’Israël étaient ‘Hamouchim quand ils sortirent d’Égypte." (Chémot 13, 18)

Selon Rachi, le terme ’Hamouchim signifie qu’un cinquième fut délivré et que quatre cinquièmes moururent durant les trois jours d’obscurité. Le Targoum Yonathan explique quant à lui que chaque Juif sortit d’Égypte avec cinq enfants. Tandis que le Targoum Yérouchalmi estime que le peuple sortit d’Égypte "armé" de bonnes actions.

Un mot, trois explications

"Lorsque l’on est dépassé par ses propres affaires, préoccupé par ses propres problèmes, on peut se sentir "dispensé" d’aider les autres et de soulager leurs souffrances.

Ces trois explications semblent n’avoir aucun rapport. Rachi, sur la base de la Mékhilta et du Midrach Tan’houma, relie le mot ’Hamouchim au chiffre cinq (‘Hamech) et affirme qu’un cinquième des Juifs sortit d’Égypte et que le reste du peuple périt au cours de la plaie de l’obscurité. Le Targoum Yonathan utilise également le lien avec le chiffre cinq, et précise que chaque famille sortit avec cinq enfants. Enfin, le Targoum Yérouchalmi traduit ’Hamouchim par "armés" ; les Juifs ne portaient pas de véritables munitions, mais ils étaient équipés de bonnes actions. À noter que Rachi, dans sa première explication, écrit qu’ils sortirent avec de réelles armes.

Ces interprétations soulèvent plusieurs questions. Tout d’abord, comment concilier tant d’explications disparates sur un seul et même mot ? Qui plus est, le Béer Yossef repousse l’interprétation du Targoum Yonathan, selon laquelle chaque famille aurait eu précisément cinq enfants ; il est difficilement concevable que toutes les familles juives aient eu exactement le même nombre d’enfants. Et puis, à quelles bonnes actions fait référence le Targoum Yérouchalmi ? Nos Sages affirment pourtant qu’en sortant d’Égypte, les Juifs n’avaient aucun mérite, c’est pourquoi Hachem leur donna les Mitsvot de Mila (circoncision) et de Korban Pessa’h (sacrifice pascal)…

En réalité, ces trois explications sont étroitement liées. Le Béer Yossef explique en premier lieu celle de Rachi, selon laquelle quatre cinquièmes de la population juive moururent. Seuls les adultes périrent, tandis que les enfants – des âmes innocentes – restèrent en vie. Par conséquent, quatre cinquièmes de ceux-ci devinrent orphelins. Ce qui nous mène

au Targoum Yonathan qui affirme que chacun sortit avec cinq enfants. Cela ne signifie pas que chaque couple avait cinq enfants, mais qu’ils sortirent avec cinq "sets" d’enfants. Les adultes survivants adoptèrent quatre familles orphelines, ce qui, additionné à leurs propres enfants, fait un total de cinq séries d’enfants.

Armés de bonnes intentions

C’est ce qui permet de comprendre l’explication du Targoum Yérouchalmi : les bonnes actions dont il est question sont les adoptions faites par les survivants, en dépit de leur situation déjà difficile. Il est déjà suffisamment compliqué d’éduquer un seul enfant en période normale, mais dans leur cas, la situation était déjà très précaire, ils s’apprêtaient à faire un long voyage dans le désert… et ils acceptèrent volontiers d’élever quatre autres fratries esseulées. C’est à ces bonnes actions que la Torah fait référence lors de la sortie d’Égypte.

Le Béer Yossef rapporte les propos d’un Sage qui estime qu’il est fait allusion à ces bienfaits dans le verset de Yirmiyahou, lorsqu’Hachem dit : "Je me suis souvenu des bontés de ta jeunesse… d’aller derrière Moi dans le désert vers une terre inculte." (Yirmiyahou 2.2) Les bontés dont il est alors question sont l’aide et l’affection des Juifs à l’égard de ces orphelins, malgré les difficultés et les dangers du désert.

Plusieurs enseignements peuvent être tirés de l’explication du Béer Yossef. On apprend, entre autres, que lorsque l’on est dépassé par ses propres affaires, préoccupé par ses propres problèmes, on peut se sentir "dispensé" d’aider les autres et de soulager leurs souffrances. Nos soucis sont déjà tellement prenants… C’est, certes, compréhensible en un sens, mais l’exemple de la bonté du peuple juif à leur sortie d’Égypte nous montre qu’un tel dévouement malgré la situation difficile du bienfaiteur est d’autant plus digne de louanges, ce sont de tels bienfaits que le prophète rappelle et dont Hachem Se souvient !

Rav Yehonathan Gefen

Résumé de la Paracha

1

2

Hachem conduit les Hébreux dans le désert pour arriver en Israël. Ils prennent avec eux les ossements de Yossef. Les Bné Israël sont guidés par une colonne de nuée le jour et de feu la nuit.

Pharaon rassemble son armée pour rattraper les Bné Israël dont il regrette la libération. Coincés entre la mer et l’armée égyptienne, les Hébreux redoutent le pire.

3 Hachem demande aux Bné Israël d’entrer dans la mer et réalise le miracle de l’ouverture de la mer que les Bné Israël traversent à pied sec. L’armée égyptienne les poursuit, la mer se referme et elle se noie.

4 Les Bné Israël expriment leur reconnaissance envers Hachem en chantant.

5 Rapidement, ils se plaignent de l’eau amère et de la faim, demandant du pain et de la viande. Hachem leur envoie des cailles et la manne.

6 Hachem ordonne de ne pas mettre la manne de côté et d’en ramasser une double part le vendredi car elle ne tombera pas le Chabbath.

7

Les Bné Israël mangent de la manne pendant 40 ans.

8 Moché frappe un rocher duquel jaillit de l’eau car les Bné Israël sont assoiffés.

9

Les Bné Israël sortent victorieux de la guerre contre ‘Amalek, premier peuple à les défier après la sortie d’Égypte. Hachem promet d’effacer le souvenir d’Amalek.

SHA TIK BA

N°413

Feuillet parents-enfants pour Chabbath édité par

PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :

Bougies de Yom Tov : s’assurer qu’elles sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas

USTENSILES À NE PAS OUBLIER :

Bechala’h 5785

Un étui pour ranger l’Afikomane

Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »

JEU PAR ÉQUIPE 1

Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête

Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)

Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)

Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne

Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !

Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”

JEU

1

IDENTIFICATION

Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies

PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS

DES ÉQUIPES

1. 3 Matsot chemourot (rondes, faites à la main)

2. Épaule d’agneau

2

:

7.Oeuf

dur

3. Maror

1. Donnez un nom formé de 2 mots qui riment à votre équipe. 2. points pour le slogan le plus sympa) 3. Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. ( convaincants, 2 points pour les plus drôles)

4.Karpass

3. Maror (laitue romaine)

L’UN, L’AUTRE OU LES 2 ?

4. Karpass (céleri)

5. ‘Hazeret (laitue ou endives)

2.É u 6.‘Harossèt 5.Hazeret

6.‘Harossèt

7. Oeuf dur

8. Bol d’eau salée

• Les Bné Israël ont chanté un chant.

> Dans le désert.

Des récompenses pour les enfants afin qu’ils participent au Séder 1.MatsotChemourot

• Les Bné Israël ont travaillé dur.

> En Égypte.

Pour chacun des éléments suivants, qui saura donner la bonne réponse en premier parmi les réponses suivantes ? En Égypte - Dans le désert - Dans les deux - Dans aucun des deux.

Le premier qui donne la bonne réponse remporte le point

• Il y a des pyramides.

> En Égypte.

• Il y a souvent du chocolat.

• Il n’y a pas d’eau.

> Dans le désert.

• Il y coule le Nil.

Hamikdach

> Dans aucun des deux

• Le Rambam y a vécu.

> Dans le dessert.

• Les Bné Israël ont sacrifié un agneau.

> En Égypte.

QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR

> En Égypte.

• Les Bné Israël ont fait la Brit-Mila

• Ya’akov Avinou y a vécu.

> Dans les deux.

• L’armée de Pharaon a poursuivi les Bné Israël

A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main

Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun (fin du repas)

> En Égypte.

> En Égypte.

• Il y a eu des miracles.

> Dans les deux.

> Dans le désert.

• Moché Rabbénou y est né.

• Les Bné Israël ont mangé de la manne.

• Yossef a retrouvé ses frères.

Hidour (au mieux)

> Dans le désert.

• Il y a des chameaux.

MAROR

> Dans les deux.

> En Égypte.

• Il y fait très chaud.

> Dans les deux.

• Les voisins des Bné Israël étaient égyptiens.

> En Égypte.

• Le Roi Chlomo y a construit le Beth

> En Égypte.

Kazayit

• Yitro y a rejoint les Bné Israël

Etapes du Séder Maror Kore’h (sandwich) La quantité de Maror 1 Kazayit 1 Kazayit

> Dans le désert.

Bold’eau

JEU

SHA TIK BA

3 JEU EN ÉQUIPE (SUITE) 2

JEUX

UNE FAMILLE EN OR

(jeu d’intuition)

Répondez à la question proposée et gagnez 1 point pour chaque réponse qui se trouve dans la liste proposée.

Qu’aimeriez vous avoir avec vous si vous étiez perdu dans le désert ?

Eau / Nourriture.

Un téléphone qui capte.

Un ami.

Un chameau.

Protection solaire.

JEU

4

Citez quelque chose que les gens aiment faire lorsqu’ils prennent leur retraite.

Voyager / Se reposer.

Étudier la Torah.

Jardiner / Pratiquer un hobby (peinture, couture, etc.).

Passer du temps en famille / Cuisiner.

Faire du bénévolat.

LES DÉFIS DE LA SEMAINE

Répète sans te tromper, 7 fois, la phrase

Citez un animal que les enfants aimeraient avoir comme animal de compagnie.

Chien.

Chat.

Lapin / Hamster.

Poisson.

Perroquet / Tortue.

“Quatre coquets coqs croquaient quatre croquantes coquilles.”

• Record : Combien de musiciens étaient réunis lors du concert de musique classique qui a eu lieu le 1er Septembre 2019 à St Petersbourg ? (10 propositions. Répondez par plus ou moins)

> 8097 musiciens.

• Le métier bizarre : Devinez quel est ce métier bizarre en rapport avec le commerce. (10 questions permises. Répondre par oui ou par non.)

> Client mystère. Commandité par des entreprises, le client mystère est un “faux client” chargé de contrôler la qualité d’un produit ou d’une prestation suivant des critères bien précis.

• Chantez “Az Yachir Moché”.

> Tous les convives votent pour décider si le défi est remporté.

• Qui fut la seule femme du Klal Israël qui ne mérita pas d’entonner le cantique de la mer rouge avec Myriam ?

> Tsipora, la femme de Moché. Elle se rattrapera plus tard,

puisque son âme se réincarnera en Dévora, la prophétesse qui eut le mérite de composer et chanter la fameuse “Chira Dévora”. )

• Le saviez-vous : Combien de tableaux le célèbre peintre Van Gogh a-t-il vendus de son vivant ?

> 0

• Le saviez-vous : Qu’est-ce qu’il ne convient pas de faire dans les restaurants au Japon ?

> Il est très mal perçu de laisser un pourboire. Si vous le faites, le serveur vous poursuivra pour vous rendre votre argent.

• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.

• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.

• Chante un chant de Chabbath.

SHA TIK BA 3 ÉNIGMES

1ère énigme

(pour les petits)

Par un après-midi d’été, un taureau et un scorpion sont dans un champ. Au bout d’un moment, le scorpion finit par porter le taureau sur son dos.

Comment est-ce possible ?

Réponse : Le taureau est un petit garçon et le scorpion est son père, il s’agit simplement de leurs signes astrologiques.

2ème énigme

25 - 24 - 22 - 19 - 15

ème énigme

Quel est le prochain nombre ?

Réponse : 10. (25-1/24-2/22-3/...)

Que chante un musicien en rentrant chez lui ?

Réponse : Domicile adoré ( do, mi, si, la do, ré).

HALAKHA QUIZ

Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1 point à son équipe.

La coutume est de faire sur le Tsitsit :

1. 4 nœuds.

2. 7 nœuds.

3. 10 nœuds.

Réponse : 3

De quelle façon peut-on accomplir la Mitsva de réjouir les jeunes mariés ?

1. Par des paroles de Torah.

2. Par des attentions particulières.

3. Par le chant et la danse.

Réponses : 1, 2 et 3

SHA TIK BA 4 JEUX

A RACHI L’A DIT / RACHI L’A PAS DIT

Les participants doivent dire si les commentaires sur la Paracha ci-dessous ont été écrits par Rachi ou non pour gagner 1 point.

> Chap. 14, Verset 4

Je renforcerai le cœur de Pharaon : pour l’amener à poursuivre les Bné Israël et le mener à sa perte.

Rachi l’a pas dit.

> Chap. 14, Verset 15

Hachem dit : “Parle aux enfants d’Israël et qu’ils avancent…” : le mérite de leurs pères et leur foi en Moi suffiront à leur ouvrir la mer.

Rachi l’a dit.

B

ÉNIGME TRALALA

> Chap. 14, Verset 19

L’ange se positionna derrière eux : pour empêcher les flèches et les projectiles des Égyptiens de les atteindre.

Rachi l’a dit.

> Chap. 14, Verset 29

Les eaux recouvrirent toute l’armée de Par’o : seul Par’o lui-même fut épargné.

Rachi l’a dit.

On lit une première fois l’énigme TRALALA, puis l’équipe 1 décide lequel des mots TRALALA, TRILILI ou TRULULU, elle souhaite qu’on lui dévoile. Elle peut ensuite proposer une solution à l’énigme. Si elle gagne, elle marque 2 points, sinon c’est au tour de l’équipe 2 de dévoiler un mot et de tenter de résoudre l’énigme. (Jeu de réflexion)

Énigme TRALALA

Énigme TRALALA 1 2

TRALALA TRILILI qui fait du TRULULU.

• TRALALA : Pas grand.

• TRILILI : Famille d’animaux invertébrés à 6 pattes.

• TRULULU : Substance sucrée produite à partir du nectar des fleurs.

Réponse

Une abeille (Petit insecte qui fait du miel.)

Un TRALALA TRILILI qu’on TRULULU.

• TRALALA : Pousse généralement dans un arbre.

• TRILILI : La couleur obtenue en mélangeant du rouge et du vert.

• TRULULU : Enlever la peau ou plus précisément les parties non comestibles, sales, inutiles ou abîmées.

Réponse

La banane (Un fruit jaune qu’on épluche.)

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Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box

Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche

Au cœur des tombes du mont des Oliviers

Juste à côté de sa tombe, je vois un amas de cailloux regroupés de façon étrange, dessinant nettement une direction à suivre…

Un séjour est organisé dans un hôtel luxueux à Tibériade pour des veuves qui viennent d’Amérique et d’Israël. L’occasion pour ces femmes, jeunes et âgées, de se ressourcer et de tisser des liens avec d’autres femmes partageant ce funeste destin.

Pendant le séjour, Keren se lie d’amitié avec Léa, qui a perdu son mari au cours de la tragédie de Méron à Lag Ba’omer, le 30 avril 2021, où 45 hommes ont perdu la vie lors d’un mouvement de foule.

Léa habite le quartier de Méa Ché’arim à Jérusalem où elle élève seule ses dix enfants. Elle a une grande force en elle, mais Keren remarque que quelque chose lui pèse.

Un projet complexe Lé’ilouy Nichmat

Le Chabbath, Léa se confie à Keren.

"Quelque temps après la tragédie, il y a eu des initiatives pour écrire un Séfer Torah en souvenir des victimes. Il y a eu beaucoup d’enthousiasme et les dons ont afflué du monde entier. Mais au bout d’un certain temps, les organisateurs ont réalisé que couvrir la somme de 45 Sifré Torah est irréaliste. Chaque Séfer Torah représente un travail conséquent et un coût élevé.

Les organisateurs ont décidé d’apporter une contribution importante de départ à chaque Séfer Torah, à condition que la famille entreprenne de lever les fonds manquants.

Si une famille n’arrive pas à atteindre la somme, l’accord est annulé et le Séfer Torah ne peut voir le jour dans le cadre de ce projet.

Les organisateurs nous accordent encore une semaine pour réunir la somme, je ne me vois pas y arriver..."

Des larmes coulent sur ses joues. "C’est tellement important pour mes enfants, leur père leur manque terriblement ! Mais j’ai déjà beaucoup de mal à joindre les deux bouts et à subvenir à nos besoins."

Keren prend très à cœur le sujet. Il y a quelques femmes dans ce séjour qui sont à l’aise financièrement, et à la fin de Chabbath, elle lui propose de l’accompagner pour aller leur parler de ce sujet.

Léa surmonte son malaise, raconte son histoire et reçoit quelques promesses de don, mais elle est encore loin du compte. Keren l’encourage, lui rappelant que Hachem peut permettre ce miracle en un clin d’œil. Elle sait que l’un des organisateurs, monsieur Fried, a beaucoup de relations et qu’il est très généreux.

Monsieur Fried est ému par la souffrance de la veuve. Il lui laisse sa carte et lui dit de l’appeler dans quelques jours. Léa lui donne son numéro, résignée. Elle se console en se disant qu’elle aura fait de son mieux, elle a dépassé ses limites pour son mari défunt.

Les deux nouvelles amies se quittent avec émotion le dimanche soir. Keren rappelle à Léa de prier pour débloquer cette situation, puis elle rejoint le groupe des américaines en direction de l’aéroport tandis que Léa rentre à Jérusalem.

Mercredi soir, alors que Keren pense à Léa avec un pincement au cœur, son téléphone sonne.

C’est Léa, qui annonce : "J’ai les fonds pour faire écrire le Séfer Torah à la mémoire de mon mari !"

Coup du sort

Keren, stupéfaite, veut en savoir plus. Léa dit : "Dans l’autobus du retour, je n’ai eu de cesse de pleurer en implorant Hachem de m’aider.

Lundi, monsieur Fried m’appelle : ‘Ne vous inquiétez pas à propos du Séfer Torah. Je vais personnellement lever des fonds et traiter avec le Sofer, le scribe qui va écrire le parchemin. Annoncez aux organisateurs que tout est arrangé.’

Je n’arrive pas à y croire, je remercie monsieur Fried en lui demandant des précisions.

‘Pour tout vous dire, votre mari a pris la peine de me le demander lui-même.’

Pardon ? ! Mon mari est décédé, que veut-il dire ?

Monsieur Fried reprend son récit : ‘Avant de rentrer aux États-Unis, j’avais prévu de me recueillir au mont des Oliviers sur la tombe de mon grand-père. Le taxi m’indique qu’il est difficile d’accéder dans la zone spécifique où mon grand-père est enterré. Il faut prendre une route étroite et encombrée. S’il croise une voiture dans le sens opposé, il sera obligé de faire marche arrière ; et c’est ce qu’il se passe. Je finis à pied mais je me perds complètement. Je me retrouve dans une section inconnue, sans la moindre idée de la façon dont trouver la tombe de mon grand-père.

Aide providentielle d’outre-tombe

Je supplie Hachem de me diriger au bon endroit. D’un coup, j’aperçois un escalier étroit sur ma

droite que j’emprunte jusqu’à la zone où sont situées des tombes. Je m’arrête net, et quand je lève la tête, je tremble : la première tombe que je rencontre, parmi les dizaines de milliers du mont des Oliviers, c’est celle de votre mari !

Je frissonne, prenant conscience de la force du message divin. Samedi soir, vous me demandiez de vous aider à réaliser le Séfer Torah pour votre mari ; le lendemain, je me retrouve en face de sa tombe, complètement perdu dans l’immense cimetière.

Marqué par cette "coïncidence" extraordinaire, je veux rendre hommage à votre mari en déposant un caillou sur sa tombe comme le veut notre coutume. Je vois un amas de petits cailloux regroupés de façon étrange, dessinant nettement une flèche, une direction à suivre. Je suis instinctivement la direction indiquée par les cailloux, et je tombe sur la tombe de mon grand-père. J’ai encore des frissons en vous parlant.

Sur la tombe de votre mari, je remercie Hachem de m’avoir aidé par le mérite de votre mari, et je m’engage à réaliser le rêve de vos enfants…"

L’écriture des premières lettres du Séfer Torah a lieu au domicile du Sofer en présence de Léa et de ses enfants. Presque six mois plus tard, par le mérite d’une prière d’une veuve éplorée, l’écriture du Séfer Torah a été complétée, et une Mitsva de la Torah accomplie pour l’élévation de l’âme du mari tragiquement disparu.

Les veuves et les orphelins occupent une place très spéciale auprès d’Hachem, Maïmonide nous enseignant la valeur unique de la Mitsva de réjouir le cœur des veuves et des orphelins.

Dans cette histoire, la main d’Hachem est partout, nous rappelant avec quelle précision Il dirige le monde. Que nous ayons tous le mérite d’orienter nos prières et nos pensées constamment vers le Ciel !

1. Nettoyer ses lunettes avec son Talith, permis ?

> Non, c’est un mépris pour sa sainteté. Idem pour nettoyer des fruits, ses mains, son visage, c’est interdit. Le bien mérité par l’honneur qu’on lui porte est inimaginable. (Kaf Ha’haïm 21, 10)

2. Fruits au sirop, tous Cachères ?

> Oui, sauf si la mention "jus" ou "sucre de raisin" est indiqué dans les ingrédients. (Rav Michael Gabison)

3. Vérifier les pruneaux avant consommation ?

> Non, car ils sont très rarement infectés, surtout s’ils ont été cultivés en France ou en Californie. Si l’extérieur du fruit est blanchâtre et en cas de présence d’insectes, ne pas les consommer. (Bedikat Hamazon Kahalakha II, 146)

Hiloula du jour

Ce vendredi 9 Chevat (7/02/2025) tombe dans le calendrier hébraïque la Hiloula de Rabbi Chalom Char'abi. Le Rachach Hakadoch, comme il est souvent appelé, naquit au Yémen en 1720 avant de rejoindre Jérusalem. En raison de son immense savoir, il y dirigea la Yéchiva des Kabbalistes de Beth-El et instruisit de grands Rabbanim, dont le ‘Hida. Il édita le Sidour Hakavanot qui fut utilisé notamment par le Chla, Rabbi Nathan Adler et le ‘Hatam Sofer. Ce livre de prières est aujourd’hui le Sidour principal des Kabbalistes. N’oubliez pas d’allumer une bougie en son honneur afin qu’il prie pour vous !

FLASH CHABBATH

Une perle sur la Paracha

"Israël a vu la grande main d’Hachem en Égypte, et le peuple a commencé à craindre et à croire en Hachem et Moché Son serviteur."

(Chémot 14, 31)

Est-il possible de penser que le peuple d’Israël, qui a mérité de voir l’intervention spectaculaire du Créateur du monde en Égypte, n’ait atteint le niveau de croyance en Hachem qu’au moment de la traversée de la mer ?

En Égypte, le peuple d’Israël pensait avoir assisté à toute la puissance d’Hachem.

Ainsi, les Bné Israël pensaient "connaitre le Créateur". Essayons d’illustrer cette idée par une histoire authentique.

Un jour, un Rabbi s’adressa à ses fidèles : "Je ne suis pas croyant !", dit-il. Surpris par les propos de leur Rav, ce dernier s’empressa de rajouter : "Je ne suis pas croyant… Je connais le maître du monde ! Lorsque les Bné Israël se sont trouvés face à la mer, ils ont constaté la ‘grande main’, c’est-à-dire cinq fois plus de plaies qu’en Égypte, ces dernières n’étant en fait qu’un échantillon de la force du Créateur."

Le peuple était en fait très éloigné de la véritable connaissance des possibilités sans fin du Maître du monde au moment de la traversée de la mer Rouge.

Les lois du langage

Le ‘Hafets ‘Haïm nous enseigne que médire d’une personne décédée est formellement interdit, à plus forte raison si celleci était érudite en Torah.

Thème : Les Bné Israël dans le désert

Règle du jeu :

Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un א, la deuxième par un ב, etc. Les participants doivent trouver le mot exact en hébreu. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot surligné dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.

son mérite, les Bné Israël étaient entourés de nuées protectrices dans le désert.

Aviram et lui ont tout fait pour décourager et rebeller le peuple contre Moché.

Par le mérite de Myriam, les Bné Israël se procuraient de l’eau dans le désert grâce à cela

Là-bas, les Bné Israël ont reçu la Torah.

“ Ainsi parle l’Éternel : “Je te garde le souvenir de l’affection de ta jeunesse, de ton amour au temps de tes fiançailles, quand tu Me suivais dans le désert, dans une région ... “. (Jérémie 2:2)

La manne descendait sur le camp, entourée d’une couche de cela en-dessous et au-dessus d’elle.

Les explorateurs en commettant cette faute sur la Terre d’Israël, ont retardé l’entrée du peuple en Israël de 40 ans.

Dans quoi habitaient les Bné Israël lors de leur séjour dans le désert ?

La faute des explorateurs a provoqué cette … contre la génération du désert.

Ce verset, chanté dans certaines communautés lors de la sortie de la Torah, nous apprend ce que disait Moché lorsque l’Arche voyageait.

Elles étaient en argent, et leur sonnerie servait de communication entre Moché et le peuple.

Les Bné Israël ’ont traversée à pied sec.

Dans le désert, les Bné Israël ont mis Hachem en … à dix reprises, surtout lors du veau d’or.

Ce lieu de résidence de la Présence divine se trouvait au centre du campement des Bné Israël.

Le premier ennemi qui est venu attaquer les Bné Israël dans le désert.

Selon Rabbi ‘Akiva, c’est cet homme qui a transgressé Chabbath dans le désert ; par ailleurs, ses filles sont réputées pour leur sagesse.

Les Nuées de Gloire éliminaient les animaux dangereux tels que les scorpions ou les … .

Il a bravement tué Zimri ben Salou et mis fin au fléau qui s’abattait sur les Bné Israël.

Cet homme a initié un mouvement de révolte contre l’autorité de Moché et a fini englouti dans la terre.

Durant ces 40 ans dans le désert, leur vêtement ne s’est pas usé et ils n’ont pas enflé.

La nourriture principale du désert était la manne, et à certaines périodes, cette viande.

À Elim, les Bné Israël ont trouvé 12 sources d’eau et soixante-dix … .

des Joncs)

LE MESSAGE D'UN RABBIN DE JÉRUSALEM

Le secret pour recevoir la manne quotidiennement

Lorsque le peuple d’Israël est sorti d’Égypte, il n’avait que peu de biens, sans ressources, et s’est retrouvé dans un désert aride, sans terres à cultiver ni moyens de subsistance. Pendant quarante ans, l’Éternel a fait descendre du ciel un pain miraculeux, la manne, nourrissant ainsi le peuple jour après jour.

Hachem a donné à Moché l’ordre de dire à Aharon de prélever un récipient de cette manne et de le conserver pour les générations futures. Pourquoi cela ? Ce reste devait enseigner aux générations futures que la manne ne concernait pas uniquement les Juifs du désert, mais qu’elle est une réalité encore actuelle. Aujourd’hui, au XXIème siècle, la Parnassa demeure un enjeu, et l’on pourrait croire que nos revenus dépendent uniquement de nos efforts, de nos diplômes ou de notre intelligence commerciale. Pourtant, il faut comprendre que chaque source de subsistance est une forme de manne, descendant du ciel sous une apparence différente. Rien n’a changé en essence : c’est toujours une manne. Intégrer cette idée transforme notre regard sur notre travail et nos moyens de subsistance.

À l’époque du prophète Yirmiyahou, peu avant la destruction du premier Temple, celuici interpella les Juifs en leur demandant : “Pourquoi avez-vous négligé ou abandonné l’étude de la Torah ?” Les gens lui répondirent : “Comment pourrions-nous abandonner notre travail ? Qui nous procurera notre subsistance ? Nous devons assurer la Parnassa pour nous, nos enfants et nos épouses, nous n’avons pas d’autre choix.” En réponse, le prophète leur montra la fiole contenant la manne et leur déclara : “Observez cette manne ! Vos ancêtres ont vécu quarante ans grâce à elle, leur permettant d’étudier la Torah avec Moché Rabbénou en toute tranquillité. Cette manne n’est pas un souvenir lointain, elle est toujours d’actualité.” Autrement dit, le prophète

Jérémie voulait leur rappeler que l’étude de la Torah est essentielle et que les préoccupations matérielles ne devraient jamais la supplanter. De la même manière qu’Hachem a nourri la génération du désert afin qu’elle puisse se consacrer à la Torah, Il continue de subvenir aux besoins de chacun sous différentes formes. La Parnassa n’est pas seulement le fruit du travail et des efforts personnels, mais une bénédiction céleste. Si l’on croit que notre subsistance ne dépend que de nous-mêmes, on se trompe. Chaque revenu, quelle que soit son origine, est en réalité une manne envoyée par le ciel. C’est pourquoi la Paracha rapporte : "Le peuple sortait chaque jour dans le désert", car la manne était une provision quotidienne qui tombait avant le lever du soleil et disparaissait ensuite. Le verset indique que cette manne servait à "éprouver le peuple". En quoi consistait cette épreuve ? Certains, pris d’angoisse pour le lendemain, tentaient de récolter davantage de manne. Cependant, en rentrant chez eux, chacun trouvait dans son panier exactement un ‘Omèr, soit environ trois litres et demi, quelle que soit la quantité ramassée. C’était un miracle supplémentaire : non seulement la manne descendait chaque jour, mais sa quantité restait toujours identique pour chacun.

Ceux qui essayaient d’en stocker trouvaient leur ration quotidienne inchangée, tandis que ceux qui n’avaient récolté que peu recevaient la même portion. C’est pourquoi la manne représente une épreuve. Allons-nous, par crainte économique, travailler davantage au point de délaisser la Torah ? Ou bien nous dirons-nous : "Je dois étudier la Torah, c’est mon devoir et la meilleure manière de progresser et de me rapprocher de mon Créateur. J’ai confiance en Lui, Il me procurera ma manne, tout comme Il l’a donnée à mes ancêtres."

Celui qui pense ainsi vit encore aujourd’hui de la manne. En revanche, celui qui s’inquiète excessivement pour l’avenir et se détourne de l’étude de la Torah à cause de ses soucis économiques se prive de cette vision et adopte une approche opposée à celle de ceux qui mangent la manne.

Illustrons cette idée par une histoire du Talmud Kétouvot. Un jour, un homme pauvre se rendit chez le grand sage Rava pour solliciter une aide alimentaire. Rava lui demanda : "Que mangestu habituellement ?" Avec une assurance surprenante, le pauvre répondit : "Du poulet farci et du vieux vin." Interloqué, Rava lui rétorqua : "Ne trouves-tu pas cela excessif ? N’as-tu pas de scrupules à coûter si cher à la communauté ?" L’homme lui répondit : "Je ne dépends pas de la communauté, mais de Hachem. Ce que vous recevez comprend une part qui m’est destinée. Comme j’ai l’habitude de manger du poulet farci et du vieux vin, c’est ainsi qu’Hachem pourvoit à mes besoins."

Ce que disait ce pauvre fut rapidement confirmé. Le Talmud poursuit : alors qu’ils conversaient, la sœur de Rava, qu’il n’avait pas vue depuis 13 ans, arriva inopinément avec un panier contenant du poulet farci et du vieux vin, en guise de cadeau. Face à cette coïncidence frappante, Rava comprit le message. Il s’excusa auprès du pauvre pour l’avoir remis en question et l’invita à partager son repas. Ainsi, Rava reconnut que cet homme faisait partie de ceux qui mangent la manne, ceux qui vivent avec une confiance absolue en Hachem et ne s’inquiètent pas du lendemain. Rava conclut : "Ce repas de luxe, que je ne consomme même pas habituellement, je le partage aujourd’hui avec toi, grâce à ta Emouna et ta confiance en Hachem."

Enfin, considérons cet enseignement du Talmud Nida : durant les neuf mois qu’il passe dans le ventre maternel, le fœtus se nourrit de ce que sa mère mange et boit. Durant cette période, un ange lui enseigne toute la Torah, qu’il assimile naturellement et sans effort. Cet état précède son arrivée dans ce monde et a pour but d’imprégner l’enfant d’un attrait inné pour

l’étude de la Torah. Toutefois, au moment de la naissance, l’ange lui fait tout oublier. Pourtant, cette empreinte demeure en lui, semblable à un bien précieux qu’on lui aurait retiré, éveillant en lui le désir de le retrouver. Ainsi, en grandissant, il ressentira une inclination naturelle à étudier la Torah. Lorsqu’il s’y consacrera, il comprendra que, tout comme dans le ventre de sa mère il était nourri sans effort tout en étudiant la Torah, Hachem pourvoira aussi à ses besoins dans ce monde, s’il place la Torah au centre de sa vie. Notre peuple s’est construit sur cette confiance absolue. Il a traversé la mer, marché dans un désert aride sans ressources, porté par la certitude qu’Hachem pourvoirait à ses besoins. Cette confiance est un héritage intemporel que nous devons préserver et perpétuer.

Rav Professeur F.H. Lumbroso, conférencier de Torah et professeur agrégé de physique (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)

PENSÉE JUIVE

Chabbath Chira : Découvrez 10 miracles lors de la traversée

de la mer

Le Chabbath de la Parachat Béchala’h, où l’on lit dans la Torah le passage du cantique de la mer des Joncs, est appelé Chabbath Chira. Découvrez 10 miracles qui se produisirent lors de la traversée de la mer et qui à eux seuls justifient d’entonner un chant exalté !

Dans le Talmud, Sanhédrin 91b, nos Sages accordent une très grande importance à la récitation de la Chira. Rabbi Yéhochoua’ Ben Lévi dit : "Celui qui récite le cantique dans ce monde-ci méritera de le réciter dans le monde futur, comme il est dit : ‘Heureux ceux qui habitent dans Ta demeure, ils réciteront encore Tes louanges’ (Téhilim 84, 5)".

Les grands ouvrages de notre tradition indiquent que, pendant la récitation de la Chira, chaque individu peut atteindre les sommets spirituels qu’avaient jadis atteints nos pères lors de l’ouverture de la mer et accéder aux visions prophétiques que même les servantes perçurent à l’époque.

En route vers… le désert ?!

Après une sortie en grande pompe du pays d’Égypte, voici que Moché indique au peuple, sur ordre divin, de se diriger vers… le désert. Le désert ? Ce lieu qui regorge de bêtes féroces, où l’eau et la nourriture se font rares, où la chaleur est torride le jour et le froid glacial la

nuit ? C’est sans parler du fait que cet itinéraire n’est même pas le bon !

Mais pour le peuple juif, point de place pour de telles questions. Un peuple qui fut témoin des prodiges et des hauts-faits opérés par D.ieu n’a pas le temps pour les tergiversations. Si telle est la Volonté divine, il faut s’y plier sans atermoyer. C’est ainsi que tous, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes prennent la direction du désert.

C’est l’explication de la phrase prononcée plus tard par le prophète : "Ainsi parle l’Éternel : Je te garde le souvenir de l’affection de ta jeunesse, de ton amour au temps de tes fiançailles, alors que tu Me suivis dans le désert, dans une région inculte" (Yirmiyahou 2, 2).

En voyant les nombreux miracles que le Saint béni soit-Il accomplit en leur faveur lors de l’ouverture de la mer des Joncs, les enfants d’Israël Le glorifièrent par une Chira, un chant, pour Lui rendre grâce et exalter Sa puissance infinie. Il faut savoir que, hormis les nombreux

miracles dont bénéficia le peuple juif en Égypte, cinquante autres prodiges se produisirent entre leur libération et l’anéantissement de l’armée égyptienne sur la mer.

Tous ces miracles transgressèrent totalement les lois de la nature. À la vue de tels miracles,

il devient incontestable que le Créateur dirige le monde à Son gré, qu’Il accorde à chacun ce qu’il mérite et qu’Il opère des prodiges en faveur de ceux qui Lui sont fidèles.

Parmi les cinquante miracles qui se déroulèrent durant cette période, en voici dix.

10 miracles parmi 50

Trois jours après la sortie d’Égypte, le Saint béni soit-Il endurcit le cœur de Pharaon, le poussant à poursuivre les enfants d’Israël. Pourtant, cette démarche est de toute évidence contre nature. Trois jours plus tôt, c’était lui-même, Pharaon, qui s’était levé en pleine nuit pour chasser les Hébreux de son territoire. Et voilà qu’à présent, lui et son armée se lancent à leur poursuite avec une détermination telle qu’aucun d’entre eux ne faiblit ni ne renonça à les pourchasser. De surcroit, D.ieu raccourcit leur trajet de façon prodigieuse, puisqu’ils franchirent en un seul jour la distance que les émissaires de Pharaon avaient parcourue en six jours, 3 jours de marche aux côtés des Bné Israël et trois autres jours pour rejoindre le palais du monarque. Au constat de la facilité avec laquelle il avait rattrapé le peuple juif, Pharaon fut plus que jamais confiant dans sa démarche. Or cette assurance lui fut inspirée par D.ieu pour le précipiter vers sa perte.

L’armée égyptienne était composée d’un bataillon de trois cents archers qui tiraient des flèches et des pierres. Pourtant, aucune d’entre elles n’atteignit les Hébreux !

Lorsque le lit de la mer s’assécha lors du passage des enfants d’Israël, il ne forma pas un bloc uniforme, mais il prit la forme d’un sol carrelé, semblable à ceux pavés de marbre qui ornent les palais royaux. On retrouve une allusion à ce miracle dans les Psaumes : "C’est Toi qui, par Ta force, a effrité la mer" (Téhilim 74, 13). C’est-à-dire que les eaux formèrent de petits fragments

semblables aux dalles marbrées en l’honneur du peuple d’Israël.

Lorsque les Hébreux traversèrent la mer, les petits enfants eurent faim et se mirent naturellement à pleurer. Le Saint béni soit-Il fit donc pousser, de part et d’autre de leur route, des arbres chargés de fruits savoureux, que les mères purent cueillir pour nourrir leurs enfants. De même que durant les quarante ans de pérégrinations dans le désert ils ne manquèrent de rien, il en fut de même dans les flots de la mer.

Parmi le peuple hébreu se trouvaient de nombreuses femmes enceintes qui risquaient de faire des fausses couches à cause du tumulte des flots et de la frayeur suscitée par les flèches et les pierres lancées par les Égyptiens. Mais le Saint béni soit-Il les protégea et on ne compta pas une seule fausse couche parmi toutes les femmes enceintes.

Les Egyptiens pénétrèrent de leur plein gré dans la mer à la poursuite des enfants d’Israël. Or cela constitue un miracle formidable plus prodigieux que les dix plaies réunies ! En effet, comment ne craignirent-ils pas de s’exposer à un tel péril, sachant que les plaies d’Égypte avaient systématiquement épargné les Hébreux ?

En cette occasion, le Saint béni soitIl suscita deux vents contraires qui cohabitèrent de façon miraculeuse. En effet, un vent froid souffla d’un côté pour refroidir les eaux et les faire geler afin qu’elles se dressent comme des murailles et de

PENSÉE JUIVE

l’autre côté, souffla un vent chaud qui fit fondre les eaux pour engloutir les Egyptiens.

Le Saint béni soit-Il remua les Egyptiens à la manière dont on remue et mélange le contenu d’une marmite. Ainsi, les flots soulevèrent dans les airs chaque soldat avec son cheval, ils les retournaient et les enfonçaient dans les eaux de sorte que la bête était en haut et son cavalier en bas, décuplant ainsi les souffrances de ces mécréants.

Lorsque les Egyptiens furent rejetés sur le rivage, ils n’étaient pas encore tout à fait morts, malgré tous les supplices que les flots leur avaient infligés. Il s’agissait d’un phénomène contrenature car généralement, la mer ne rejette que des cadavres ! Deux motifs justifient ce miracle. Premièrement, c’est afin que les Egyptiens voient que les enfants d’Israël étaient sortis indemnes de la mer, et deuxièmement, c’était

afin que les enfants d’Israël puissent se venger d’eux ; étant agonisants, les Egyptiens purent reconnaître leurs anciens esclaves et comprendre que leur punition était survenue en conséquence de l’oppression qu’ils leur avaient fait subir.

Il s’agit du plus grand miracle parmi tous ceux mentionnés jusqu’ici. Rabbi Yossi dit : "Au moment où Israël sortit de la mer, ils se préparaient à dire le cantique. Et comment l’entonnèrent-ils ? L’enfant qui était sur les genoux de sa mère et le nourrisson après avoir lâché le sein de sa mère, s’exclamèrent : ‘C’est mon D.ieu et je Le glorifie’". Même les fœtus prononcèrent ce chant depuis le ventre de leur mère !

Tiré du Chemin de la foi, Recueil sur la traversée de la mer des Joncs et la Chira

FAMILLE ÉDUCATION

Histoire vécue : Le pouvoir de la ‘Amida !

FEMMES

COUPLE

FEMMES COUPLE

Un jour, une amie m’a demandé si je savais que la prière de la ‘Amida pouvait être un remède efficace pour soulager mes douleurs de dos. À vrai dire, je n’y avais jamais songé...

Hachem est notre plus grand médecin ! Je veux témoigner, je dois témoigner... C’est ce que je me répète en boucle depuis quelques jours, sans trop savoir quand le faire ni comment m’y prendre.

Ceux qui me connaissent savent combien je souffre de douleurs intenses au niveau du dos depuis de nombreuses années. Il s’agit d’une douleur qui ne me laisse aucun répit et m’accompagne dans toutes mes tâches quotidiennes.

Plein le dos

Lorsque je vivais en France, je consultais deux fois par semaine une kinésithérapeute qui parvenait à atténuer ma douleur, mais en arrivant en Israël, bien qu’ayant frappé à la porte de nombreux spécialistes avec mon époux, je n’ai pas réussi à trouver de personne susceptible, sinon de me guérir, au moins de me soulager de ces douleurs invivables. Quotidiennement, j’ai commencé à prendre des antidouleurs à raison de six par jour environ, sans d’autres résultats que d’affreuses brûlures d’estomac...

Avant de poursuivre, il est de mon point de vue important de préciser que je suis issue d’une famille peu pratiquante. Il m’a fallu du temps avant que je puisse me construire en tant que jeune fille juive pratiquante, puis en tant que femme mariée. Ayant le souci de me hisser à la hauteur de mon époux ainsi que de me renforcer dans la pratique de la Torah et des Mitsvot, je me suis attelée à faire rayonner la lumière d’Hachem dans notre foyer. C’est ainsi que, progressivement et encouragée par mon époux, j’ai commencé à réciter les Brakhot (bénédictions) du matin, en plus des autres résolutions que j’avais déjà prises sur moi des années auparavant.

La prière, ce médicament ultime trop souvent oublié

Et puis, il y a quelques jours, une amie qui était au courant de mes problèmes de dos m’a téléphoné. Au cours de la conversation, et alors que je lui faisais part de ma difficulté à supporter la douleur au quotidien, elle m’a demandé si je savais que la prière de la ‘Amida pouvait être un remède efficace pour soulager

mes douleurs. Je n’y avais jamais songé à vrai dire...

Une fois la conversation terminée, mon époux (qui a certainement entrevu ici l’opportunité de me voir prendre sur moi la Téfila du matin en plus des Brakhot) s’est empressé de sauter sur l’occasion et de me donner les explications Kabbalistiques propres à la ‘Amida

Après quelques jours de réflexion, je décidai donc Chabbath dernier de réciter le Chéma’ Israël et la ‘Amida, conformément à ce qui est demandé aux femmes juives qui ne sont pas tenues de prier autant que les hommes, dans la mesure où nous, les femmes, excellons dans la pratique du dialogue spontané avec Hachem - la Hitbodédout

La délivrance en un clin d’œil

Et l’improbable se produisit… Aussi incroyable que cela puisse paraître, depuis ce fameux Chabbath où je prie chaque jour la ‘Amida, je

n’ai pas eu à prendre un seul médicament ! Les nœuds que je sentais rouler en bas de mon dos ont totalement disparu, emportant avec eux la douleur insoutenable dont je souffrais quotidiennement depuis des années, sans un seul jour de répit !

Une personne m’a fait remarquer qu’en hébreu, les termes ‘Amida et ‘Amoud Hachidra ("colonne vertébrale") provenaient de la même racine, les lettres ‘Ayin, Mèm, Daleth

En prenant sur moi de réciter la ‘Amida chaque jour, ma colonne vertébrale a guéri !

Il est écrit dans Chir Hachirim Rabba (5,3) : "Ouvrez-Moi une porte de Téchouva grande comme le chas d’une aiguille et Je vous ouvrirai une porte par laquelle des charrettes et des carrosses pourront entrer !"

Merci Hachem…

Anonyme

Détartrage avec produit non surveillé, permis ?

En Israël, après un détartrage pour un enfant, le professionnel (Chinanit ) applique une gomme à base de fluoride pendant un certains temps sur les dents. Le goût est bon (2 goûts au choix). Est ce permis ou y a-t-il un problème de Cacheroute ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Selon la Halakha stricte, les dentifrices et les médicaments pour la bouche ne nécessitent pas la surveillance d’une autorité rabbinique, que ce soit durant l’année ou durant Pessa’h, et ce même s’ils ont un goût agréable. Ceci est également valable pour les adultes.

En général, le goût agréable facilite l’utilisation du produit mais en aucun cas, il ne donne une envie folle de le sucer / de le mâcher et de le consommer. Donc, il n’est pas touché par l’interdiction d’en avaler involontairement.

Consommer une boisson dans un établissement non Cachère

Je voulais savoir s’il est permis de s’asseoir dans un restaurant non Cachère, un restaurant d’hôtel, une terrasse ou autre et prendre juste un Coca par exemple, sachant qu’il y a avec moi des gens qui consomment de la nourriture non Cachère et qui sont Juifs. Même question si je ne mange ni ne bois rien du tout, mais que les personnes avec qui je suis mangent.

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Que vous consommiez une boisson ou non :

s’il s’agit d’un "restaurant" où l’on consomme généralement des repas, il est interdit d’agir comme mentionné dans votre question ; s’il s’agit d’un "établissement où l’on consomme des boissons", cela n’est pas interdit mais ce n’est pas une chose à faire étant donné qu’il faut éviter de se trouver aux côtés de personnes consommant du non Cachère, d’autant plus qu’il est recommandé de leur faire prendre conscience (avec douceur et gentiment) de la gravité de l’interdiction qu’ils transgressent.

Tout n’a pas été dit à ce sujet.

Il n’a eu que des filles, a-t-il accompli la Mitsva ?

Celui qui n’a eu que des filles et qui pourtant a tout essayé, a-t-il accompli la Mitsva d’avoir des enfants ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Hachem n’attend de notre part ni des résultats, ni des performances, ni des records ! Il attend de nous voir agir. (Pirké Avot 2, 16)

Il ne juge pas en fonction des succès remportés ; Il juge en fonction du chemin parcouru et des efforts fournis.

Si la personne n’a pas eu de garçon, "ce n’est pas de sa faute". La peine qu’elle a pour cela aura la même valeur que la Mitsva elle-même. (Talmud Brakhot 6a, Chabbath 63a)

Il est vrai que l’on doit avoir au moins un garçon et une fille (Choul’han ‘Aroukh Even Ha’ézer 1, 5) mais comme nous venons de le voir, rien n’est entre nos mains, si ce n’est que de prier.

Je suis en couple avec un homme issu d’une famille très pratiquante (Chabbath, Cacheroute, Yom Tov, Tsni’out etc.), alors que lui ne portait qu’un intérêt "traditionaliste" à la religion - tout comme moi - lorsque nous nous sommes rencontrés.

Aujourd’hui, notre relation devient de plus en plus sérieuse, et je le vois se rapprocher des pratiques de sa famille. Issue d’une famille pas forcément très pratiquante, je fais en sorte de m’engager progressivement dans la religion, malgré le fait que certaines choses (tels qu’un mariage séparé ou la Tsni’out) restent inenvisageables pour moi de par mon éducation et mes envies.

Comment réussir à concilier nos deux visions de la vie sans avoir à se changer mutuellement ? Car s’il y a bien une chose qui est certaine, c’est que nous sommes amoureux l’un de l’autre. Cela est-il possible ? Faire des compromis au niveau de la religion suffirait-il à construire une relation saine et durable ?

Réponse de Rav Yigal Avraham

On peut faire des concessions ponctuelles et temporaires pour améliorer la vie d’un couple au jour le jour, mais on ne peut pas faire de concessions lorsqu’on parle de la direction et des aspirations vers lesquelles nous souhaitons avancer dans la vie.

Si vous n’êtes pas convaincue que la voie de la Torah et des Mitsvot est la bonne voie pour réussir sa vie, il y a en effet un véritable problème qui ne pourra aller qu’en grandissant ; à moins que vous n’ayez une prise de conscience et une sincère volonté d’avancer dans le chemin de la vérité, même si ce dernier n’est pas toujours facile et qu’il demande parfois des sacrifices.

Le but de la vie d’un Juif est de vivre une relation de proximité et d’amour avec son Créateur, et il n’existe pas de plus grand plaisir et de plus grand bonheur que de vivre cette proximité. Mais qui dit amour dit efforts, et parfois sacrifices, comme dans une relation entre un homme et une femme. Vous comprenez bien que si votre mari vous disait qu’il vous aime sans jamais faire d’effort ou de sacrifice pour vous, vous douteriez fort de l’authenticité de son amour.

Aussi, comme dans toute relation d’amour, il y a des hauts et des bas, des moments où l’on est prêt à tout faire pour l’être aimé de bon cœur ; et des moments où l’on se renferme sur soi-même et où tout effort pour l’autre est comme une montagne à gravir.

La religion est une direction, un choix de vie, en réalité, c’est le choix de LA vie, comme nous l’ordonne la Torah : "Et tu choisiras la vie." (Dévarim 30, 19-20) Pour tous les efforts que vous feriez dans le domaine de la pudeur, de la sainteté du grand jour de votre mariage, vous serez récompensée au centuple, mais cela demande dans un premier temps des efforts, et surtout de la foi, car l’investissement est à long terme. D.ieu vous a envoyé un homme qui semble avoir compris tout cela, ne gâchez pas cette aide extraordinaire de la Providence. Que D.ieu vous guide sur le bon chemin.

À SUIVRE

La vie en Froum – Episode 28 : Difficile retour

Chaque semaine, retrouvez les aventures d’Eva, célibattante parisienne de 30 ans… Super carrière, super copines. La vie rêvée ? Pas tant que ça ! Petit à petit, Eva découvre la beauté du judaïsme et se met à dessiner les contours de sa vie. Un changement de vie riche en péripéties… qui l’amèneront plus loin que prévu !

Dans l’épisode précédent : Après avoir donné une réponse négative à la Chadkhanit, Eva se plonge à nouveau dans ses études qui la passionnent au séminaire. La fin de l’année arrive rapidement, les filles se préparent à se séparer lors d’une sortie émouvante au Kotel et déjà Eva se retrouve dans son avion de retour en France. Une soirée de retrouvailles avec ses amies l’attend.

Quelques heures à peine après mon retour, je faisais le récit à ma bande de copines de mes aventures israéliennes : pêle-mêle mon apprentissage du ‘Houmach, ma découverte des bus israéliens, ma visite émouvante au Kotel, ma rencontre avec la Chadkhanit, mes fous-rires avec les filles du séminaire, mes rendez-vous professionnels à Tel Aviv…

Par contre, j’avais volontairement oublié de leur parler de ma rencontre avec Michaël, j’avais envie de garder cette rencontre pour moi (et je ne me sentais pas de répondre à leurs questions, quand même moi, je ne connaissais pas les réponses !).

Exceptionnellement, je restais dormir chez ma sœur. Je n’avais pas envie de me retrouver seule chez moi. En réalité, je n’arrivais pas à me délester de cette déprime qui me pesait. Ce n’était pas pareil que le retour après les vacances à l’étranger, c’était autre chose, mais

je n’arrivais pas trop à l’analyser. Bon, c’était sûr qu’avec le temps, ça allait passer !

Sauf que ça ne passait pas. Les jours, les semaines défilaient et ce petit truc restait en moi. J’avais revu tout mon entourage, mais je me sentais comme spectatrice, je n’étais pas 100% présente. Idem au travail. Alors que j’étais retournée à l’agence et que Franck mon directeur m’avait donné un nouveau projet hyper excitant - trouver des clients de start-up pour organiser leurs évènements -, je n’arrivais pas à trouver de motivation.

La chaleur de Jérusalem me manquait, cette proximité de chaque instant entre les gens et avec Hachem aussi. Pourtant, ce n’était pas comme si j’avais atterri dans le désert ! Grâce à D.ieu, la communauté dans laquelle j’évoluais était très accueillante. Et d’ailleurs, c’était ma décision de rentrer à Paris, depuis le début, j’avais pris un billet aller-retour, alors où était le malaise ? C’était à n’y rien comprendre !

Il y avait une personne que je n’avais pas encore revue, et c’était Guila. Pour cause : elle était alitée en attendant que bébé se décide à faire son entrée dans ce monde. Les mains chargées de cadeaux achetés en Israël, je débarquais chez elle en ayant hâte de la voir avec son ventre arrondi.

Elle était magnifique ! J’avais toujours été impressionnée par Guila qui avait une capacité à tout accepter de la vie comme des cadeaux d’Hachem. Même l’expérience d’une grossesse risquée, elle ne l’avait pas vécue comme une épreuve. Non, elle avait patienté sagement, convaincue que le Maître du monde avait beaucoup de bénédictions pour elle en réserve.

Et même là, alors qu’elle devait rester allongée toute la journée pour ne pas risquer une naissance prématurée, elle ne vivait pas sa situation comme une contrainte.

C’était quoi son secret ?

“La Emouna (foi en D.ieu), Eva ! Je te l’ai dit ! Douter, c’est normal, c’est humain. Avoir confiance, c’est surhumain, c’est ça qu’Hachem attend de nous. Ne crois pas que du matin au soir j’ai le moral gonflé à bloc. Mais c’est tout le travail d’essayer de maintenir un niveau élevé et de comprendre que les baisses de régime ne sont que temporaires.

- Mais Guila, moi aussi j’ai la Emouna. Regarde, je suis partie en Israël sans savoir où j’allais atterrir et j’ai fait confiance à Hachem quand il a fallu prendre la décision de tout quitter pour aller étudier. Mais malgré ça, je ne me sens pas sereine 24h/24 comme toi.

- Personne n’est serein 24h/24, voyons ! On se pose des questions, on hésite, on doute. Ça fait partie du jeu. Ce n’est pas parce que je ne le montre pas, mais grâce à D.ieu, on finit toujours par trouver la réponse à nos questions.

- Tu as raison, mais c’est bizarre. Depuis mon retour, je n’arrête pas de me poser la question de savoir qu’est-ce que je vais faire maintenant. J’étais super heureuse à l’idée de revenir à Paris, mais depuis que je suis rentrée, c’est comme si tout était fade. Je n’arrête pas de me poser des questions et je ne trouve aucune réponse.

- Quelles questions par exemple ?

- Je me demande si la vie que je menais avant me convient toujours, si j’ai fait les bons choix.

- Tu t’imagines vivre en Israël ?

- Je ne sais pas… Tu vas me prendre pour une folle, mais la veille de mon départ, j’ai ressenti

quelque chose, comme si ma place était là-bas. J’ai mis ça sur le compte du blues du départ, mais même un mois après, j’y pense tous les jours ! Pourtant, je n’ai rien là-bas ! Pas de famille, ni travail, ni même un point de chute. C’est absurde !

- C’est fou ce que tu me racontes ! Ce matin, j’écoutais un cours qui s’appelle : “Avant qu’il ne soit trop tard”. La Rabbanite explique que pour donner un sens à sa vie, ça aide de s’imaginer comment on sera quand on aura 80 ans : en train de parcourir le monde ou en train d’aider dans une association ? En réalisant quel est notre objectif de vie dès maintenant, on ne perd pas de temps et, dès aujourd’hui, on fait tout pour l’atteindre. Moi par exemple, à 80 ans, je me vois chez moi recevoir tous mes enfants et petitsenfants à une grande table de Chabbath. Et toi, tu te verrais où ?

- A Jérusalem !"
Mia Atlan

LA PARACHA POUR LES ENFANTS

Nos amis les bêtes

Les enfants, témoignons de la gratitude aux animaux, en ayant à l’esprit que D.ieu les a créés avant l’homme et que nous leur devons tant.

L'HISTOIRE

En arrivant à la maison, Réouven fonce vers la cuisine, attiré par les bonnes odeurs.

"C’est bientôt prêt, maman ?

- En général, je dois t’appeler plusieurs fois avant que tu ne viennes manger. Tu n’as pas mangé ton repas aujourd’hui, à l’école ?

- Non, je n’ai rien mangé."

Maman ouvre le cartable de Réouven. "Où est ton sandwich ?

- Je l’ai laissé en classe, sur le rebord de la fenêtre", admet Réouven.

Maman a de la peine. Elle s’est donné du mal pour préparer le casse-croûte aux aurores.

Et son fils a choisi de le laisser traîner sur le rebord de la fenêtre sans y goûter !

"C’est pour les oiseaux", répond Réouven qui a déjà compris qu’il n’a pas bien agi.

"Mais nous ne sommes pas Chabbath Chira aujourd’hui !", s’exclame maman.

"C’est vrai", admet Réouven. "Mais pourquoi les oiseaux devraient avoir faim tout le reste de l’année ?

- Pourquoi est-ce toi qui devrais avoir faim ?", demande maman. "En plus, peutêtre qu’après avoir goûté, ils se sont dit en

L'ENSEIGNEMENT

Dans le désert, après la sortie d’Égypte, les enfants d’Israël se nourrissaient de la manne envoyée chaque jour par Hachem. Pour les repas de Chabbath, Moché Rabbénou leur avait dit qu’il n’y aurait pas de manne. (Chémot 16, 26) Les Bné Israël devaient donc ramasser le vendredi une ration double.

Datan et Aviram sortirent dans la nuit la veille de Chabbath et répandirent sur le sol les morceaux de manne qu’ils avaient gardés à

sifflotant : ‘Comme c’est dommage, nous pensions que c’était du bon pain sec, mais c’est humide et gras, vraiment pas bon ‘ !"

Réouven rigole. Maman reste sérieuse.

"Oui, les oiseaux se sont bien comportés envers les Bné Israël lorsqu’ils étaient dans le désert. Par reconnaissance, nous les nourrissons. Mais il n’est écrit nulle part qu’il faut leur donner le casse-croûte que je t’ai préparé pour l’école ! J’ai une idée : à chaque fois qu’il nous restera du pain sec, je te le donne pour que tu puisses nourrir les oiseaux. Mais le repas que je prépare est pour toi !"

Réouven est d’accord, et maman lui sert pour le souper une succulente assiette.

Les enfants, posons-nous les bonnes questions !

Pourquoi est-il important d’exprimer notre gratitude envers les animaux ?

Outre les oiseaux, connaissezvous d’autres animaux qui ont fait du bien au peuple juif, et envers qui nous devons exprimer notre reconnaissance ?

cet effet. Ils voulaient ainsi confondre Moché et prouver que contrairement à ce qu’il avait dit, il y aurait de la manne Chabbath. Ils incitèrent donc le peuple à aller recueillir la manne le Chabbath matin. Cependant, lorsque les Bné Israël arrivèrent, il n’y avait plus rien : les oiseaux avaient tout mangé.

En signe de gratitude, nous avons pris l’habitude de nourrir les oiseaux durant Chabbath Chira, le Chabbath où tombe la Parachat Béchala'h, qui parle de la manne.

Des histoires qui inspirent

Voici d’autres exemples de situations où l’on rencontre des signes de gratitude envers les animaux.

La Mitsva du rachat du premier-né de l’âne

Bien qu’il s’agisse d’un animal impur qu’il est interdit d’offrir en sacrifice, il y a dans l’âne une parcelle de sainteté. De ce fait, lorsqu’un âne premier-né vient au monde, nous le "rachetons" avec un agneau qui sera offert au Cohen à sa place.

Pourquoi l’âne mérite-t-il ce statut si spécial ? Les ânes ont aidé les enfants d’Israël durant la sortie d’Égypte. Chaque Hébreu possédait au moins quatre-vingtdix ânes robustes, chargés de l’or et de l’argent que les Égyptiens leur avaient donnés (Békhorot 5, 2).

La récompense du chien

Il est écrit : "Vous ne mangerez pas de la chair déchirée dans le champ, vous la jetterez aux chiens." (Chémot 22,30) Pourquoi la donner précisément au chien ?

Rachi nous explique qu’Hachem – qui ne retient le salaire d’aucune de Ses créatures – a voulu récompenser le chien pour son comportement lors de la sortie d’Égypte. En effet, aucun chien n’a aboyé ni troublé le départ des Bné Israël d’Égypte.

Dans le Talmud de Jérusalem, nos Sages racontent une histoire à propos d’un homme qui invitait des grands de ce monde. Lorsqu’il mangeait, un chien se tenait à ses côtés. On lui demanda s’il ne voyait pas dans cette situation une atteinte à son honneur, ainsi qu’à celui de ses invités. Il répondit que grâce à ce chien, il avait bénéficié d’un grand miracle. Une fois, des brigands ont agressé sa femme et ont tenté de l’enlever. Ce n’est que

grâce à ce chien qui a mordu les agresseurs et les a fait fuir qu’elle a été sauvée. Depuis, en signe de reconnaissance envers ce chien, il se comportait ainsi. Après avoir entendu son explication, les Sages lui donnèrent raison. (Téroumot 44, 2)

Il y a quelques années, un grand miracle a eu lieu en Israël. Un âne s’est approché de l’entrée d’un village et a été mordu par un des chiens de garde. Lorsque l’âne s’est affaissé au sol, on a découvert qu’il était piégé et portait sur lui une énorme charge explosive. Si, à D.ieu ne plaise, l’âne avait explosé à l’intérieur du village, cela aurait pu causer une terrible catastrophe.

Rav Zilberstein, à qui les habitants ont rapporté l’incident, a conseillé de retrouver le chien qui par son comportement, les avait préservés ; et de lui offrir, en guise de reconnaissance, la viande de l’âne.

L'exercice de la semaine

Les enfants, cette semaine, efforçons-nous de donner à manger aux oiseaux chaque semaine et pas seulement à l’occasion du Chabbath Béchala’h.

Muffins aux pommes et aux noix de pécan

Tou Bichvat arrive, et quel meilleur moment pour préparer des douceurs à base de fruits ? Dégustez ces muffins savoureux, entre moelleux et croquant, avec une tasse de thé.

Pour 6 muffins

Temps de cuisson : 25 min

Temps de préparation : 45 min

Difficulté : Facile

Ingrédients

Pour la garniture aux pommes :

• 2 tasses de pommes pelées et coupées en dés

• 1 cuil. à soupe de sirop d’érable

• 1 cuil. à soupe de beurre (ou margarine)

• ¼ cuil. à café de cannelle

Pour la pâte :

• ½ verre de poudre d’amande

• ½ verre de flocons d’avoine

• 2 cuil. à soupe de sirop d’érable

• ¼ cuil. à café de cannelle

• 1 cuil. à café de levure chimique

• ¼ cuil. à café de bicarbonate de soude

• 100 g de beurre (ou margarine) froid coupé en dés

• 3 cuil. à soupe de noix de pécan hachées grossièrement

Réalisation

- Faites fondre le beurre dans une poêle avec le sirop d’érable. Ajoutez les pommes, mélangez et laissez cuire quelques minutes jusqu’à ce qu’elles soient tendres. Incorporez la cannelle, mélangez et retirez du feu.

- Dans un robot, mixez la poudre d’amande, les flocons d’avoine, le sirop d’érable, la cannelle, la levure chimique et le bicarbonate de soude. Ajoutez le beurre froid et mixez jusqu’à obtention d’une texture sableuse. Incorporez 2 cuil. à soupe de noix de pécan et mélangez brièvement.

- Beurrez des moules à muffins. Remplissez-les à mihauteur, ajoutez une fine couche de pommes, parsemez de noix de pécan, puis complétez avec le reste de pâte.

- Enfournez à 180 °C pendant environ 25 min. Laissez refroidir.

- Placez les muffins au réfrigérateur pendant une heure avant de les démouler. Laissez-les revenir légèrement à température ambiante avant de les remettre au frais.

Bonne fête et bonne dégustation ! Murielle Benainous

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