Torah-Box Magazine n°313 France - Vayakhel

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n°313 19 mars 2025 I 19 Adar 5785 I Vayakhel

L'ÉDITO DE LA SEMAINE

Innover dans la Torah ? !

Les années 70 ont connu un réveil surprenant du judaïsme chez des personnes éloignées, particulièrement parmi la jeunesse. Chronologiquement, nous nous trouvons dans une période marquée par de grands bouleversements dans la société occidentale, à la suite des nouvelles conceptions qui ont émergé à cette époque. On ne veut plus de guerre, on prône la liberté dans tous les domaines, on repense la famille, la femme s’émancipe, les rapports entre enfants et parents sont bouleversés, on conteste le pouvoir ; on aspire, en fin de compte, à un autre monde, plus pacifique, dans lequel on pourra rêver et dont l’avenir apparaîtra rassurant. Les artistes participent à tous ces changements et en deviennent même les meneurs.

Pourtant, face à la réalité, des brèches apparaissent dans tous ces mouvements. Les Juifs qui y ont pris part perçoivent très vite l’impasse vers laquelle ils se dirigent et cherchent déjà à rebondir vers d’autres voies. C’est dans ce contexte qu’apparaissent les premières lueurs de la Téchouva moderne, qui va se développer de plus en plus.

Le Rav Nota Schiller, décédé récemment, réalise alors qu’il est primordial de créer une structure pour cette jeunesse errante en quête de sens. Pur produit des grandes Yéchivot des Etats-Unis et d’Israël, il envisage alors d’ouvrir une Yéchiva adaptée aux Ba’alé Téchouva anglophones. Il est conscient qu’il est impensable de calquer le modèle dans lequel il a été formé. En effet, comment enseigner toute la journée des passages du Talmud (sujet principal d’étude dans une Yéchiva) à des jeunes qui ne savent même pas qui sont Avraham ou Moché ? Comment instituer trois prières par jour pour des personnes qui, parfois, ne savent même pas lire l’hébreu ? Leur connaissance de la loi étant négligeable – pour certains, ils vivent leur premier contact avec le Chabbath –, comment leur faire découvrir le Choul’han ‘Aroukh sans les rebuter ?

Mais le Rav y croit et, avec patience et doigté, il saura mettre sur pied un programme d’étude correspondant au niveau de ces jeunes. Il réalise que, s’il est essentiel de répondre à leurs questions existentielles et de les éclairer sur l’apport du judaïsme, l’étude du Talmud possède cette qualité unique de “transformer” l’étudiant. Le Chabbath, il invitera régulièrement des élèves chez lui afin de leur faire découvrir la beauté de ce jour saint. L’atmosphère de liberté qui règne dans la Yéchiva et propice à la construction personnelle, ainsi que la présence d’une équipe de Rabbanim dévoués, faciliteront l’intégration de ces jeunes et leur épanouissement. Les résultats ne se feront pas attendre, et la véritable révolution commence : des milliers d’étudiants en feront l’expérience, s’approchant doucement mais sûrement de la pratique et fondant plus tard leur foyer dans le berceau du judaïsme.

La Yéchiva Or Saméa’h du Rav Schiller –dont un département francophone verra le jour – servira de modèle à de nombreuses autres Yéchivot pour Ba’alé Téchouva. Ce Rav visionnaire aura eu le mérite d’avoir ouvert la porte à d’autres initiatives bénéfiques, qui ont permis à ce mouvement de retour de la fin des temps de prendre son essor. Son secret ? Il était convaincu que la Torah, dans son essence, s’adresse à tous, quel que soit son passé ; le seul enjeu est de trouver l’approche adéquate pour la diffuser. Son innovation ne touche, en fin de compte, que la forme, sans dévier d’un millimètre de la pure Tradition.

L’action du Rav Nota Schiller s’inscrit dans la lignée de toutes celles que le peuple hébreu a entreprises tout au long de l’Histoire pour diffuser la Torah, un engagement nécessitant abnégation et courage, mais aussi créativité, une qualité indispensable. Torah-Box n’en est-il pas aussi l’expression ?

Rav Daniel Scemama

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SOMMAIRE

Rav Daniel Scemama

L'Édito - Innover dans la Torah ? !

Actualités

Rav Franck Daniel Teboul

Le message du grand rabbin de Nice

Femmes

Rav Yehonathan Gefen

Un outil génial pour s’organiser efficacement !

Parachat Vayakhel – Le Chabbath et l’unité du peuple

juif

Shabatik

Histoire

Le Shtreimel à 7000 Chékels

Flash Chabbath

Vu sur le Net

Devinettes sur la Paracha

Dossier Astrologie & Judaïsme

L’astrologie vue par le judaïsme

Comment détecter un vrai kabbaliste d’un diseur de bonne aventure ?

Astrologie juive : Adar, le signe du Poisson !

Histoire à suivre - La vie en Froum

Episode 32 : Epilogue

Questions au Rav

La Paracha pour les enfants

Tout de suite, maman !

au chocolat et à la vanille avec ganache

Responsable publication

David Choukroun

Rédacteurs

Rav Daniel Scemama, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Ariel Marciano, Noémie Hadida, Rav Franck Daniel Teboul, Rav Yehonathan Gefen, Rav Nathaniel Mimoun, Sarah Kisielewski, Mia Atlan, Rav Gabriel Dayan, Rav Réouven Attias, Murielle Benainous

Mise en page

Dafna Uzan

Secrétariat 01.80.20.5000

Publicité Yann Schnitzler yann@torah-box.com 04.86.11.93.97

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 Ce magazine contient des enseignements de Torah, ne pas le jeter dans une poubelle

CALENDRIER DE LA SEMAINE

Daf Hayomi Sanhédrin 92

Michna Yomit 'Edouyot 1-14

Daf Hayomi Sanhédrin 93

Michna Yomit 'Edouyot 2-2

Daf Hayomi Sanhédrin 94

Michna Yomit 'Edouyot 2-4

Parachat Vayakhel

Daf Hayomi Sanhédrin 95

Michna Yomit 'Edouyot 2-6

Daf Hayomi Sanhédrin 96

Michna Yomit 'Edouyot 2-8

Daf Hayomi Sanhédrin 97

Michna Yomit 'Edouyot 2-10

Daf Hayomi Sanhédrin 98

Michna Yomit 'Edouyot 3-2

Mercredi 19 Mars

Rav Yossef 'Haïm Zonnenfeld

Jeudi 20 Mars

Rav Yoël Sirkiss

Vendredi 21 Mars

Rav Chlomo Zalman Auerbach

Rabbi Elimélekh de Lizensk

Rav Its'hak El'hanan Spector

Rav 'Hanania Chaoul

Samedi 22 Mars

Rav Ye'hiel Mikhal Epstein

Horaires du Chabbath

Paris Lyon Marseille Strasbourg

Entrée 18:47 18:36 18:34 18:25

Sortie 19:54 19:41 19:36 19:32

Zmanim du 22 Mars

Paris Lyon Marseille Strasbourg Nets 06:49 06:40 06:38 06:28 Fin du Chéma (2) 09:53 09:43 09:41 09:31 'Hatsot 12:57 12:47 12:45 12:36

Chkia 19:06 18:56 18:53 18:45

Gaza : Israël élimine une cellule terroriste qui lançait des drones à Beth Lahia

L'armée de l'air israélienne a mené ce weekend une frappe contre une cellule terroriste dans le secteur de Beth Lahia, dans le nord de la bande de Gaza. Selon un communiqué du porte-parole de Tsahal, parmi les terroristes éliminés figurait un homme qui avait participé à l'attaque du 7 octobre contre Israël ainsi qu'un autre qui avait été récemment libéré de prison dans le cadre de l'accord sur les otages. Les autres terroristes opéraient sous couvert d'activités journalistiques. La cellule ciblée utilisait un drone destiné à des attaques contre les troupes israéliennes déployées dans la bande de Gaza. "D'après les renseignements concernant l'activité terroriste dans la zone, il a été établi que ce drone était régulièrement utilisé par l'organisation terroriste du Djihad islamique, y compris lors de ses opérations aujourd'hui", précise l'armée.

La Turquie a accueilli 15 terroristes palestiniens libérés par Israël dans le cadre de l'accord de libération des otages

Citant des sources égyptiennes, le journal qatari Al-Arabi Al-Jadeed a rapporté que la Turquie avait accueilli 15 terroristes palestiniens relâchés par Israël dans le cadre de l'accord pour la libération d'otages signé avec le 'Hamas. Selon certaines sources, la Malaisie et l’Indonésie devraient elles aussi absorber un certain nombre de détenus récemment libérés. D'après le média qatari, deux pays musulmans d'Afrique, qui avaient initialement accepté de contribuer à l'accueil de terroristes libérés, ont fait marche arrière. Le mois dernier, un rapport publié par un centre de recherche israélien affirmait que l'exil de ces terroristes en Turquie contribuerait à renforcer la base arrière du 'Hamas dans le pays, et assurer le réarmement et la réorganisation du groupe terroriste à Gaza.

Jérusalem : Un projet d'attentat

déjoué pendant le Ramadan

Les forces de sécurité israéliennes ont démantelé une cellule terroriste qui planifiait de commettre une fusillade à Jérusalem pendant le Ramadan. Le principal suspect a été arrêté en février lors d'une opération du Chin Beth et de la police israélienne. L'enquête a révélé que le terroriste projetait de tirer sur des policiers et des civils juifs à la porte de Damas (Vieille ville de Jérusalem). Pour ce faire, il s'était procuré une arme illégale et s'était entraîné à l'utiliser. Cette arme a été retrouvée en possession de son frère, également arrêté pour complicité.

Neuilly-sur-Seine : Un couple victime d’une agression antisémite devant une synagogue

Jeudi 13 mars, un couple a été victime d'une agression antisémite devant la discrète synagogue 'Habad de la rue Paul Chatrousse à Neuillysur-Seine. Alors qu'une conductrice avait stationné quelques instants pour saluer son mari qui se rendait à la synagogue, un automobiliste aurait alors quitté son véhicule pour prendre à partie la conductrice, au secours de laquelle son mari est venu. "L’homme est retourné à sa voiture pour s’emparer d’un couteau avec lequel il a fini par menacer le couple", a indiqué une source policière. L’agresseur aurait tenu des propos antisémites qui auraient déclenché l’intervention du service de sécurité de la synagogue. Connu des services de police, le prévenu a été place en à vue.

En France, les incidents antisémites ont augmenté de plus de 350 % depuis le 7 octobre 2023.

Macédoine du Nord : Israël envoie une équipe médicale d'aide suite à l'incendie meurtrier

Une délégation médicale israélienne du centre médical Chiba s'est envolée lundi pour la Macédoine du Nord pour apporter son aide après l'incendie d'une discothèque de la ville de Koćani, qui a fait 59 victimes et des dizaines de blessés. La délégation, qui comprend l'ambassadrice itinérante israélienne en Macédoine du Nord, des médecins, des infirmières, dont des

spécialistes des brûlures et des orthopédistes du centre médical Chiba Tel Hachomer, fournira une assistance médicale d'urgence aux hôpitaux locaux. L’équipe israélienne travaillera en pleine coopération avec les équipes médicales de Macédoine du Nord et avec les autorités locales pour fournir des soins vitaux et aider à la réadaptation des blessés.

Washington : "Les frappes contre les 'Houthis se poursuivront jusqu'à ce qu'ils cessent d'attaquer les navires"

Washington a fait savoir que les frappes contre les 'Houthis de ce week-end se poursuivraient jusqu'à ce que l'organisation terroriste cesse ses attaques contre les navires en mer Rouge. Le Conseiller à la sécurité nationale Mike Walz a indiqué que de nombreux dirigeants 'houthis avaient été éliminés par les frappes américaines. Ces

attaques menées par les airs et par la mer samedi soir à Sanaa et le port d'Hodeidah visaient les stocks d'armes et les centres de commandement 'houthis. "Votre heure est venue", a déclaré Donald Trump peu après le lancement de ces frappes, affirmant que "l'enfer s'abattrait sur eux" si les 'Houthis continuaient leur harcèlement en mer Rouge.

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La BBC récidive : La chaîne confond Tibériade avec une "colonie" du Golan et présente ses excuses

La BBC a du de nouveau présenter des excuses après avoir qualifié la ville de Tibériade, dans le Nord d'Israël, comme une "colonie" du plateau du Golan. La fausse information a été signalée par le Comité pour l'exactitude des reportages sur le Moyen-Orient (CAMERA), contraignant la BBC à republier la vidéo avec les images correctes. "Tibériade est une ville avec une présence juive continue depuis au moins les années 1700", a souligné un porte-parole de CAMERA au Jewish Chronicle.

"En laissant entendre qu'il s'agit d'une 'colonie', BBC Arabic alimente le stéréotype antisémite selon lequel les Juifs d'Israël ne peuvent jamais être véritablement autochtones."

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Tal Choham, otage récemment libéré : "J'ai décidé de ne jamais leur montrer ma peur"

Dans sa première interview accordée aux médias depuis sa libération, Tal Choham a livré à Fox News un témoignage bouleversant sur ses 16 mois de captivité à Gaza. Enlevé du kibboutz Beeri le 7 octobre 2023, l'Israélien de 40 ans a détaillé l'horreur de sa détention et son refus constant de s'humilier devant ses geôliers. "J'ai décidé de ne jamais leur montrer ma peur. Peu importe ce qui arriverait, je maintiendrais ma dignité humaine", a déclaré Choham. Il a témoigné n'avoir eu droit qu'à 300 calories et 300 ml d'eau par jour, à la fois pour boire et se laver. Malgré les maltraitances, Choham souligne la solidarité entre otages : "Entre nous, il y avait de la pureté et du respect. Ils nous ont infligé toutes les horreurs imaginables, mais nous avons préservé notre humanité. C'était essentiel pour sortir entiers."

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Emplacement

LE MESSAGE DU GRAND RABBIN DE NICE

Retrouver l’unité spirituelle à travers le Michkan

Les Parachiot actuelles de la Torah traitent de la construction du Michkan, le Tabernacle. La première directive mentionnée concerne le Chabbath, qui précède la description du Michkan. La Torah nous invite ainsi à réfléchir sur la signification profonde de ce sanctuaire. L’idée bien connue du Michkan comme un microcosme, c’est-à-dire une représentation miniature de l’univers, mérite d’être approfondie. Selon les sages d’Israël, chaque élément présent dans le monde physique et naturel doit être représenté au sein du Beth Hamikdach.

pour commettre la faute devient donc précisément l’outil pour réparer et établir une demeure pour la Présence divine.

Selon les kabbalistes, le Michkan incarne un second "Tsimtsoum", une deuxième contraction de la Présence divine. Lors de la création du monde, D.ieu avait déjà "limité" Sa lumière infinie afin que la matière puisse exister. De même, pour permettre l’existence du Michkan, D.ieu "limite" à nouveau Sa présence. Cette idée suscite une discussion fondamentale chez les Richonim, les grands Maîtres des XIIème et XIIIème siècles. Certains, comme le Ramban, pensent que le Michkan était prévu dès l’origine : idéalement, le monde entier devait naturellement être un Michkan, lieu de résidence parfaite de la Présence divine.

D’autres soutiennent que le Michkan n’est apparu qu’en réponse à la faute du Veau d’or, servant alors de réparation nécessaire après cet événement dramatique. Selon cette dernière approche, le sanctuaire serait donc une compensation spirituelle permettant à Israël de restaurer son lien avec D.ieu.

Cette idée trouve un écho intéressant dans le Midrach, selon lequel ceux qui avaient utilisé leur or pour créer le Veau d’or durent ensuite apporter de l’or, mais cette fois-ci pour construire le Michkan, réalisant ainsi une réparation spirituelle. La matière employée

Cette notion permet également une riche comparaison entre le Michkan et le corps humain. Comme indiqué précédemment, chaque élément du monde est symboliquement présent dans le sanctuaire, et par extension dans le Beth Hamikdach. Le Ram’hal explique que les quatre règnes— minéral, végétal, animal et humain— étaient effectivement représentés dans le Michkan

Le Cohen, lorsqu’il apportait les offrandes, élevait ces éléments matériels à une dimension spirituelle supérieure. Ainsi, l’humain, représenté par le Cohen ou le Cohen Gadol, symbolise l’humanité rédimée, celle qui a réparé ses erreurs pour atteindre un état de pureté spirituelle.

Le Ram’hal établit même une correspondance précise avec l’anatomie humaine : les jambes, l’appareil digestif et la tête. Cette analogie est particulièrement intéressante dans la structure du Michkan et du Beth Hamikdach, divisés en trois grandes parties.

La première partie, accessible à tous malgré certaines restrictions, représente les jambes, symbolisant le mouvement, l’entrée et l’action humaine. Ensuite, l’appareil digestif est représenté par l’autel extérieur, où les graisses et certains sacrifices étaient consumés, illustrant ainsi la transformation intérieure.

Enfin, le Kodech Hakodachim, le Saint des Saints, abritant l’Arche Sainte avec les Tables de la loi, symbolise les facultés cérébrales et la connexion la plus intime avec le divin. Cette partie supérieure incarne donc la dimension intellectuelle et spirituelle de l’homme.

LE MESSAGE DU GRAND RABBIN DE NICE

Approfondissons encore cette réflexion.

L’Arche Sainte était surmontée d’un couvercle appelé Kaporet, sur lequel se trouvaient deux chérubins, les Kérouvim. Leur représentation est particulièrement intrigante si l’on considère la traduction du Targoum, qui traduit Kérouvim par Kéravia, signifiant littéralement "comme des enfants".

Cette lecture symbolique présente ces chérubins comme deux enfants, l’un représentant l’aspect féminin et l’autre l’aspect masculin. Ainsi, au cœur du Michkan et du Beth Hamikdach, situés précisément à Jérusalem se trouve une dualité essentielle marquant le début et la finalité ultime de toute la création.

Oulpan

Entrer dans le Beth Hamikdach, c'est donc retourner spirituellement à cet état de pureté originelle. "

Il n’est donc pas étonnant que les sages d’Israël enseignent dans un célèbre Midrach : "l’homme a été créé précisément à l’endroit destiné à son expiation". Cela implique que lorsqu’une personne faute, elle doit retourner spirituellement à la source même de son existence. Comme quelqu’un qui, après s’être éloigné de ses origines et avoir commis des erreurs, revient vers ses racines pour retrouver sa véritable identité, l’homme est appelé à revenir vers Jérusalem, vers ce lieu sacré où il peut rétablir sa relation avec son Créateur.

Le Kodech Hakodachim, partie la plus sacrée du Temple, abrite justement l’Arche Sainte (Aron Hakodech) surmontée de deux chérubins en forme d’enfants, symboles

Chabbath chez des amis

Ce Chabbath, nous sommes invités chez des amis pour le dîner. Avant le repas, les enfants courent chercher des

Sidourim pour chanter

Chalom ‘Alekhem. Sur la table, il y a des ‘Halot, du poisson assaisonné et une multitude de salades. Après le repas, les hommes partent ensemble étudier au Beth Midrach, tandis que les femmes discutent entre elles dans la cuisine.

Vocabulaire

(Mouzmanim) – invités •

(‘Havérim) – amis, membres d’une congrégation •

(Arou’hat ‘Erev) – dîner •

(Ratsim) - courent •

(Léhavi) – apporter, amener •

(Lézamèr) – chanter, fredonner

(Métoubal) –assaisonné

(Salatim) – salades

(Mépatpétot) – bavardent

(Bamitba’h) – dans la cuisine

D’autres mots avec la racine נִ.

. (envoyer, livrer, expédier)

(Léhazmin) – inviter, réserver

(Hazmana)– invitation

(Mouzman) – invité, réservé

d’une innocence originelle retrouvée. Entrer dans le Beth Hamikdach, c’est donc retourner spirituellement à cet état de pureté originelle.

Certains approfondissent encore cette dualité, y voyant un Zivoug, c’est-à-dire une union spirituelle profonde. La Guemara (Guitin 56) raconte que lorsque Titus pénétra dans le Beth Hamikdach pour le détruire, il vit les deux chérubins entrelacés.

Or le Talmud explique que lorsque les enfants d’Israël accomplissaient la volonté divine, ces chérubins se faisaient face, symbolisant l’harmonie parfaite entre D.ieu et Son peuple. Cela signifie que le lien entre D.ieu et Son peuple était au plus fort, alors même que le Temple était en proie à la destruction !

Le Maharal de Prague apporte une lecture complémentaire en soulignant que les sacrifices réalisés dans le Temple symbolisent la transformation profonde de l’animalité intérieure de chaque personne en une

dimension spirituelle élevée. C’est précisément cette élévation et cette transformation qui constituent la vocation essentielle du Beth Hamikdach : unir la matérialité présente en chacun de nous avec le spirituel.

C’est donc cela le sens du Beth Hamikdach : prendre l’animalité en nous, la transformer, et la connecter au spirituel, avec Hachem.

En définitive, le Michkan et le Beth Hamikdach ne sont pas simplement des sanctuaires matériels, mais avant tout des lieux de transformation intérieure. Ils nous invitent à transcender notre propre matérialité pour renouer constamment avec notre essence spirituelle, rappelant que chaque élément de la création a une place précise et un rôle fondamental dans le rapprochement entre l’humain et le divin.

Grand rabbin de Nice, Franck Daniel Teboul, (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)

Vol affrété au départ de Tel-Aviv

FEMMES

COUPLE

Un outil génial pour s’organiser efficacement !

Que ce soit en vue du programme ménager de Pessa’h, ou du quotidien en général, nous ne pourrons plus faire l’économie de cet outil simple mais aussi concis qu’efficace, j’ai nommé… la matrice d’Eisenhower !

Une meilleure organisation, c’est nécessaire à nous toutes. Que ce soit en vue du programme ménager de Pessa’h, ou du quotidien en général, nous ne pourrons plus faire l’économie de cet outil simple mais aussi concis qu’efficace, j’ai nommé… la matrice d’Eisenhower.

Cette matrice a été attribuée à l’ancien président des États-Unis, Dwight D. Eisenhower, qui était précisément connu pour être un maître dans la bonne gestion de son temps, pour faire ce qu’il fallait au bon moment.

En quoi cela consiste-t-il ? Très simple. Prenez une grande feuille blanche (encore mieux, investissez dans un grand tableau en ardoise accroché en permanence) pour noter les actualités de la famille - courses à faire, progrès de tel enfant, titre de l’histoire à raconter ce soir...

Dessinez un tableau en 4 parties.

En haut à gauche, inscrivez la rubrique "Important, mais pas urgent" 1

Ces tâches ne sont pas à faire tout de suite, mais elles sont importantes. Vous devez donc décider quand elles devront être faites. Il faudra absolument adjoindre des dates limites

avec des échéances précises pour chacune de ces tâches.

Par exemple : acheter le cadeau d’anniversaire de ma fille avant le jour-J (20 mars), faire le contrôle technique de ma voiture avant la date d’expiration de la vignette (15 juillet)… ou rédiger cet article à temps pour le diffuser avant Pessa’h !

En haut à droite "Important et urgent" 2

Ce sont les tâches qu’il faut faire tout de suite. Impossible de se défiler : ces tâches doivent être sous notre contrôle à 100%, et démarrées au plus tôt.

Par exemple : réviser avec mon fils son examen de demain, regonfler les pneus de ma voiture avant de prendre la route demain ; ou, quelques jours avant Pessa’h, dire aux enfants de ne plus manger de ‘Hamets dans les chambres, et terminer rapidement le nettoyage et la cachérisation de Pessa’h dans la cuisine pour pouvoir enfin commencer à cuisiner avant la fête.

En bas à gauche "Pas important, pas urgent" 3

On pourra reporter ces tâches à plus tard (fixer à quel moment).

Par exemple : songer à faire un devis pour repeindre les murs de la maison (projet qui peut attendre des mois tranquillement…), ranger la cave, faire le tri des vêtements qui ne vont plus aux enfants, développer enfin les photos des vacances d’il y a deux ans ; ou après Pessa’h, noter ce qu’il reste comme produits en stock pour éviter de tout racheter à Pessa’h prochain...

4

En bas à droite "Urgent, mais pas important"

On peut parfois les faire faire par autrui. Notre cher et tendre, nos enfants…

Par exemple : demander à notre mari ou à un grand enfant de sortir la poubelle, passer au pressing récupérer notre tenue de ce soir, ou acheter en urgence des couches pour le bébé (en rupture de stock à la maison…) ; ou, avant Pessa’h, aller vite acheter du papier aluminium pour recouvrir les étagères du réfrigérateur.

Ce qui donne ci-dessous :

Pas mal, non ?

Encore deux règles fondamentales, systématiquement respectées par le multimilliardaire Warren Buffett (comme dirait ma chère belle-mère : "Que Hachem lui rajoute, mais qu’il ne nous oublie pas ! ") : dans nos listes de tâches en général, toujours s’efforcer de commencer par la tâche en tête de liste, et ne passer à la suivante qu’une fois celle-ci terminée.

C’est parti, et bonne chance à nous toutes ! Noémie Hadida

ENFANTS & ADULTES

BAC ISRAÉLIEN & ACCÈS AUX GRANDES YECHIVOT

4 & 5 Yehidot en hébreu ou en français

POSSIBILITÉ D’INTERNAT

Le cursus scolaire qui allie l’Etude et les études

AVEC L’APPROBATION DE

Rav Yehia Teboul chlitaAv Beith-Din de Lyon et Région

Rav Alain Shlomo Senior chlita Grand Rabbin de Paris 16e

Rav Yossef Eliahou chlita Rosh Collel à Jerusalem

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Supplément spécial Chabbath MAGAZINE

Pour en profiter, veuillez le détacher avant Chabbath...

Vayakhel – Le Chabbath et l’unité du peuple juif

Avant de détailler longuement les détails de la construction du Michkan, Moché rappelle aux Bné Israël la Mitsva de Chabbath, mentionnée plusieurs fois dans la Torah auparavant. Pourquoi était-il nécessaire de parler à nouveau de ce sujet à cet instant précis ?

"Moché convoqua toute la communauté des enfants d’Israël, il leur dit : ‘Celles-là sont les paroles qu’Hachem a ordonnées de faire. [Pendant] six jours, le travail sera fait, et le septième jour sera pour vous sainteté, un Chabbath de chômage [consacré] à Hachem ; quiconque y fait un travail sera mis à mort’." (Chémot 35, 1-2)

La Paracha commence par préciser que Moché Rabbénou rassembla (Vayakhel) toute la nation pour lui donner de brèves instructions concernant le Chabbath, puis des injonctions plus détaillées sur la construction du Michkan. Les commentateurs soulignent que le terme employé pour parler du rassemblement n’est utilisé nulle part ailleurs dans la Torah et ils expliquent de diverses façons l’accent mis, précisément à ce moment, sur le rassemblement que fit Moché de l’ensemble du peuple.

La désunion fait la faiblesse

Cet événement eut lieu peu de temps après la faute du Veau d’or et l’un des reproches fait aux Juifs en cette occasion fut leur manque d’unité. Celle-ci se manifesta tout d’abord par le meurtre de ’Hour qui les avait réprimandés. De plus, le Talmud de Jérusalem affirme que chaque tribu façonna et vénéra un veau différent, ce qui montre que même dans leur rébellion contre Hachem, ils n’étaient pas unis. Rav Ya’akov Kamenetsky souligne que Moché les réunit précisément à cet instant, pour rectifier le manque d’unité dont ils avaient fait preuve.

Une autre question peut alors être soulevée. Avant de détailler longuement les détails de la construction du Michkan, Moché rappelle aux Bné Israël la Mitsva de Chabbath, qui a préalablement été mentionnée plusieurs fois dans la Torah. Pourquoi était-il nécessaire de parler à nouveau de ce sujet à cet instant précis ? Rachi explique que la mention du Chabbath précédant les lois du Michkan nous enseigne que la construction de ce dernier reste soumise aux lois du Chabbath.

Chabbath indivisible

On peut ajouter que la Torah voulut insister sur le lien entre l’unité au sein du peuple juif et son respect du Chabbath. Selon le Léka’h Tov, le verset précité indique que pendant Chabbath, les gens se rassemblent dans les maisons d’étude et étudient ensemble les lois relatives au Chabbath. On voit, là aussi, un lien direct entre le Chabbath et l’indivisibilité du peuple.

L'unité est liée au Chabbath plus qu’à n’importe quelle autre Mitsva. Pendant Chabbath, dans la ‘Amida de Min’ha, nous disons : "Tu es Un, Ton Nom est Un et qui est comme Ton peuple, Israël, nation unique sur terre." Cette prière montre l’unicité du peuple juif dans son service divin.

Rav Méir Tsvi Bergman évoque cette idée quand il parle de la Néchama Yétéra que nous recevons pendant Chabbath. Il écrit : "Il semble que le Néfech de Chabbath est la Néchama Yétéra qui provient de Celui dont tous les êtres vivants dépendent ; il ne s’agit pas d’une âme différente

pour chaque membre du peuple d’Israël, mais plutôt d’une même âme à laquelle tout Israël est lié. Il s’agit de la Néchama de Chabbath et elle unifie le Klal Israël." Bien que profonde, cette idée prise au sens simple indique que la Néchama Yétéra de Chabbath comprend l’âme de tout Juif. Nous savons que le peuple juif est à tout moment considéré comme une seule entité, mais il semblerait que, pendant Chabbath, l’unité du peuple juif atteint un niveau plus élevé.

Vague à l’âme

Le Chem Michmouel demande pourquoi il n’y a pas de Mitsva de Réiya (de se rendre au Beth Hamikdach) pendant Chabbath, comme c’est le cas pendant Yom Tov Il explique que, spirituellement parlant, le peuple juif forme une seule entité et il n’est donc pas nécessaire que chacun aille au Beth Hamikdach. Il suffit que les Cohanim et les personnes impliquées dans le service du Mikdach le fassent et l’on considère que toutes les âmes juives s’y trouvent, bien qu’elles en soient physiquement éloignées. En revanche, pendant Yom Tov, les Bné Israël n’atteignent pas le même niveau d’unité et chacun est donc tenu de se rendre personnellement au Beth Hamikdach.

De quelle manière ces idées sont-elles pertinentes dans nos vies ? Tout d’abord, il est évident qu’il faut veiller, particulièrement pendant Chabbath, à éviter toute Ma’hloket (discorde), parce que c’est l’antithèse de ce que représente le Chabbath.

Notons, deuxièmement, que de nos jours, la majeure partie des Juifs à travers le monde ne respectent pas le Chabbath. Étant donné l’unité accrue des Juifs en ce jour, cela signifie que notre respect du Chabbath n’est pas complet si autant de gens n’en savent rien. L’une des solutions au problème est d’inviter des Juifs chez soi le Chabbath pour leur montrer la beauté de cette journée unique. On sait que dans le monde du Kirouv, le Chabbath est l’une des façons les plus efficaces de rapprocher nos frères du judaïsme.

De nombreuses personnes commencèrent une vie conforme à la pratique des Mitsvot grâce au fameux projet visant à ce qu’un maximum de Juifs respectent au mieux un Chabbath par an. Ainsi, une multitude de Juifs, de tous milieux, se lient les uns aux autres par leur observance commune du Chabbath.

Résumé de la Paracha

1 Moché rappelle le commandement du Chabbath et l’interdiction d’effectuer certaines activités en ce jour saint, comme celle d’allumer un feu.

2 Les Bné Israël sont sollicités pour participer financièrement à la collecte de matériaux nécessaires à l’édification du Michkan et à la confection des habits des Cohanim.

3 Hachem désigne Betsalel et Aholiav afin de construire le Michkan et ses accessoires à l’aide d’autres artisans qualifiés.

4 Le peuple répond avec une générosité telle que Moché est obligé d’annoncer publiquement l’arrêt de la collecte.

5 Le Michkan est édifié : on fabrique les tentures, les rideaux, l’arche du témoignage, le couvercle de l’arche, les chérubins, la table des pains de proposition et ses accessoires, le chandelier à sept branches en or massif fait d’un seul bloc et doté d’ornements, l’autel des encens, l’huile d’onction et des encens, l’autel du sacrifice journalier ‘Ola et ses accessoires, la cuve servant à laver les mains et pieds des Cohanim fabriquée à l’aide des miroirs remis par les femmes d’Israël, et enfin les murs d’enceinte de la cour du Michkan.

SHA TIK BA

N°419

Feuillet parents-enfants pour Chabbath édité par

PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :

Bougies de Yom Tov : s’assurer qu’elles sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas

USTENSILES À NE PAS OUBLIER :

Vayakel 5785

Un étui pour ranger l’Afikomane

Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »

JEU PAR ÉQUIPE 1

Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête

Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)

Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)

Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne

Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !

Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”

Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies

Des récompenses pour les enfants afin qu’ils participent au Séder

PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS :

Trouvez un Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. (

2.É u

Pour chacun des éléments suivants, qui saura donner la bonne réponse en premier parmi les La vache - Le veau - Aucun des 2 - Les deux.

Le premier qui donne la bonne réponse remporte le point

• Sa mère est vache. > veau.

• Rime avec “beau”.

• Surtout pas en or. > veau.

• Mon père est le taureau.

> les 2.

• Se mange en blanquette.

> veau.

QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR

• Rime avec tache. > vache.

A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main

> veau.

• Purifie quand elle est rousse.

> vache.

• Est herbivore.

> les 2.

Hidour (au mieux)

• On dit “fort comme…”

> ni l’un ni l’autre.

MAROR

• Paro en a rêvé.

Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich)

• Le Korban Pessa’h > ni l’un ni l’autre.

• Se dit “’Éguel” en hébreu.

> veau.

• Se dit “Par’a” en hébreu. > vache.

Etapes du Séder Maror

• En noir et blanc. > vache.

La quantité de Maror 1 Kazayit

JEU

SHABATIK SHA 3 2

UNE FAMILLE EN OR

(jeu d’intuition)

Citez des goûts de milkshake.

Chocolat.

Vanille.

Fraise.

Café.

Mangue / Banane.

JEU

Ce que les enfants adorent faire dans un magasin qui énerve les parents.

Faire un caprice.

Toucher tous les produits.

Demander des jouets sans arrêt.

Se cacher dans les rayons.

Courir et faire du bruit.

LES DÉFIS DE LA SEMAINE

Répète sans te tromper, 7 fois, la phrase

Endroits où les enfants se cachent pendant un jeu.

Derrière un rideau.

Sous un lit / Sous une table.

Dans un placard.

Derrière un canapé.

Derrière une porte.

“Ton thé t’a-t-il ôté ta toux ?, disait la tortue au tatou...”

• Record : À quel âge record, Lord Renton a-t-il passé son permis ? (8 réponses possibles. Répondre par “plus” ou “moins”) ?

> 95 ans.

• Le saviez-vous ? D’où vient le mot “copain” ?

> au 18ème siècle, on appelait celui avec qui on partageait son pain, un copain.

• Le saviez-vous ? Qu’est-ce que le légume appelé le “Carolina Reaper” ?

> c’est le piment le plus piquant du monde.

• Question à l’envers : Qui est la première fille de Ya’akov ? (Retrouver la bonne question en inversant les mots en gras)

> Binyamin est le dernier fils de Ya’akov.

• Le saviez-vous ? Quel animal appelle ses congénères par leur prénom ?

> les dauphins possèdent l’équivalent de nos noms et prénoms, sous forme d’un sifflement signature, encore appelé signature sifflée.

• Devinette : Avec quelle coiffure dort-on le mieux ?

> avec une couette.

• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.

• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.

• Chante un chant de Chabbath.

Répondez à la question proposée et gagnez 1 point pour chaque réponse qui se trouve dans la liste proposée.

3

SHA TIK BA

ÉNIGMES

(pour les petits)

1ère énigme

Énigme : Pierre, Paul et Jean se croisent à la gare. L’un est chimiste, un autre est artiste et le troisième est architecte (évidemment pas dans cet ordre-là).

Le chimiste, qui est le plus vieux des trois est le cousin de Paul. Pierre est plus jeune que l’artiste. Quelle est la profession de chacun ?

Le chimiste n’est pas Paul, qui est son cousin. Le chimiste qui est le plus vieux n’est pas non plus Pierre, qui est plus jeune que l’artiste. Jean est donc le chimiste. Pierre est plus jeune que l’artiste. Pierre est donc l’architecte. Paul est ainsi l’artiste.

Quelle opération mathématique permet d’arriver à 100 en utilisant 6 chiffres identiques ?

Il y a 10 enfants et un bol avec 10 oranges dedans. Comment répartir les oranges de façon à ce que chaque enfant reçoive une orange, mais qu’il en reste une dans le bol ?

Le dernier enfant prend l’orange avec le bol.

Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. point à son équipe.

1. Oui, dans tous les cas.

2. Non, jamais.

3. Oui, mais à condition d’ouvrir la fenêtre et de vaporiser le produit à côté des insectes.

Peut-on tuer une mygale pendant Chabbath ?

1. Oui.

2. Non.

3. Oui, mais par l’intermédiaire d’un non-juif. Réponse : 1 Réponse : 3

SHA TIK BA

A RACHI L’A DIT / RACHI L’A PAS DIT

Chap. 35, verset 1 :

> “Moché rassembla toute la communauté” : le lendemain de Yom Kippour, lorsqu’il est descendu de la montagne.

Chap. 35, verset 3 :

> “Vous n’allumez pas de feu dans toutes vos demeures le jour du Chabbath” : en allumer pour le service des sacrifices.

Rachi l’a pas dit.

BRachi l’a pas dit.

“Et les femmes filaient la laine des chèvres” : elles filaient directement sur le dos des chèvres.

Le but de ce jeu est de trouver le mot mystère en s’aidant uniquement d’un mot indice. Une autre indication est le thème du jeu

Les participants doivent dire si les commentaires sur la Paracha ci-dessous ont été écrits par MOTS MYSTÈRES :

Rachi l’a dit.

(Jeu de rapidité)

Envoyez-nous vos commentaires sur www.torah-box.com/shabatik

Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box

Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche

Le Shtreimel à 7000 Chékels

Chez le Rav Auerbach, on est perplexe : pourquoi le Rav porte-t-il un nouveau shtreimel beaucoup trop grand ?

Dov habite le quartier de Méa Ché’arim à Jérusalem. Il a grandi dans une famille ‘Hassidique traditionnelle où le judaïsme est pratiqué de façon authentique selon des coutumes spécifiques transmises de génération en génération.

À son adolescence, Dov fréquente des jeunes gens dont le judaïsme ressemble plus à un folklore occasionnel qu’à un mode de vie quotidien.

Leur influence se fait rapidement sentir : il ne se rend plus à tous les offices à la synagogue, il étudie beaucoup moins la Torah, il aide moins à la maison et se met à traîner dans la rue, à fumer des cigarettes, à boire, à dépenser l’argent de ses parents en jeux d’argent....

Solution mariage

Les parents sont dubitatifs mais suivent le conseil du rabbin, et la période des présentations commence. Contrairement à leur scepticisme, cette initiative enchante Dov et l’effet recherché a lieu. Le jeune homme se reprend en main, retourne à la Yéchiva et diminue drastiquement sa consommation de tabac. Il remet même sa chemise blanche et sa veste longue pour se rendre plus "présentable" aux yeux de sa potentielle future fiancée.

Dov réalise que sa tenue traditionnelle – son chapeau, sa veste noire longue et son Talith Katan porté sur sa chemise blanche – ne correspond pas à son nouveau mode de vie. Il les remplace par un jean, des tee-shirts colorés, et il taille ses longues Péot qui descendent le long de son visage.

Tout cela se fait au grand désarroi de ses parents. À l’allure où vont les choses, ils se demandent ce que sera leur fils dans quelques années.

Les parents consultent leur Rav qui leur dit : "Votre fils a 20 ans. Démarrez au plus tôt les Chiddoukhim, les rencontres en vue d’un mariage. Cette perspective va le freiner dans sa chute. Il souhaitera certainement rencontrer une fille de sa communauté d’origine et il ne pourra plus traîner dans la rue."

Un jour, il rencontre une jeune fille de bonne famille qui, comme lui, s’était éloignée du chemin de ses parents avant de revenir doucement il y a quelques mois. Les deux jeunes ont un parcours similaire, ils assument ce décrochage et ce retour qui leur donnent des similitudes.

Ils se plaisent et quelques mois plus tard, Mazal Tov ! Ils se marient. Une nouvelle vie commence pour Dov et sa jeune épouse ‘Aliza, qui s’éloignent progressivement de leurs anciens amis pour prendre le chemin d’une vie plus équilibrée dans le chemin de la Torah.

Étonnante surprise

Dov continue son retour dans le judaïsme ‘Hassidique et achète un jour un magnifique Shtreimel, le fameux chapeau en fourrure que les Juifs ‘Hassidiques portent pour toutes les grandes occasions comme le Chabbath et les jours de fête. À peine arrivé chez lui, il veut partager la bonne nouvelle avec sa femme.

Plein d’enthousiasme, il met le Shtreimel sur sa tête et lui dit : "Aliza, regarde-moi, surprise !"

Sa femme ne semble pas vraiment partager son enthousiasme et elle demande avec réprobation : "Combien ça t’a coûté ?"

Dov, décontenancé par sa réaction négative, répond que le couvre-chef lui a coûté 7000 Chékels, soit environ 1700 €.

‘Aliza hausse le ton : "C’est énorme, non ?"

Dov est choqué, il va de mauvaise surprise en mauvaise surprise. "Le shtreimel, c’est un peu la couronne chez nous, les ‘Hassidim. Je ressens le besoin de le porter pour me rapprocher d’Hachem.

- Dov, bravo pour ton avancée dans la Torah, mais quand je t’ai connu, tu venais d’arrêter de dépenser ton argent dans des bars et des machines à sous. Aujourd’hui, tu veux que je sois contente parce que tu vas mettre un shtreimel sur la tête à chaque grande occasion ? Désolée mais non. Je tiens à ce que tu restes avec une Kippa évidemment, pas plus."

La transaction du siècle

- Rav, avec tout mon respect, comment mettre de côté ce chapeau qui m’a coûté une fortune, en attendant une opportunité incertaine que ma femme l’accepte un jour ?

- Et si je te le rachetais au prix où tu l’as acheté ? Je serais bien content d’en avoir un neuf !"

Dov est agréablement surpris par cette proposition qu’il accepte. Quelque temps plus tard, le temps de réunir la somme, Rav Auerbach fait l’acquisition du shtreimel. Dov est soulagé, il rentre chez lui et sa femme est ravie de la transaction.

Le jeune homme se reprend en main, retourne à la Yéchiva et diminue drastiquement sa consommation de tabac.

En revanche, chez le Rav Auerbach, on est perplexe : pourquoi le Rav porte-til un nouveau shtreimel beaucoup trop grand ? Il est inhabituel de voir un Rav aussi incontournable avec un shtreimel mal taillé qui descend sur sa tête ! La réponse du Rav ne se fait pas attendre et nous donne une leçon de vie. "Un chapeau qui fait du Chalom Bayit, qui permet l’harmonie conjugale, j’aimerais le porter tous les jours de ma vie ! Je veux manger avec, dormir avec et être enterré avec lui, parce qu’il vaut tout !"

Dov est très contrarié et décide d’aller voir Rav Chlomo Zalman Auerbach, un immense Rav de la génération passée, décédé en 1995 et dont l’influence reste toujours prégnante actuellement. Dov raconte au géant toute son histoire et conclut ainsi : "Maintenant, je ne demande qu’à honorer Hachem avec mon shtreimel, mais ma femme refuse, et cela me peine beaucoup."

Le Rav lui fait un grand sourire comme il en avait l’habitude : "Pardon, je ne comprends pas ta question. Ta femme apprécie ton retour à la Torah, non ? Alors, range ton shtreimel pour le moment et un jour, elle sera d’accord pour que tu le portes !

Et vous avez déjà deviné ce qu’Aliza a offert à Dov pour leur premier anniversaire de mariage…

On apprend de cette réponse et du "sacrifice" improbable du Rav l’importance du Chalom Bayit et de l’entente conjugale, socle du développement des foyers juifs et de la transmission de la Torah de génération en génération. Rav Auerbach vivait sa Torah intensément, à chaque instant de sa vie, jusqu’à payer à prix d’or un chapeau mal taillé pour préserver l’harmonie conjugale. Voilà le chemin des Tsadikim qui ne se donnent aucune limite pour respecter la parole d’Hachem.

Alexandre Rosemblum

FLASH CHABBATH

Une perle sur la Paracha

Un enfant change le monde

"Ces chérubins auront les ailes étendues en avant […]" (Chémot 37, 9)

Il existe des enfants qui ont de grandes aspirations spirituelles. C’est sur ce point que le verset témoigne qu’ils sont comme "des ailes étendues en avant". Les parents, comme les enseignants, se doivent de développer ces aspirations afin de les mener à terme.

Méir Chapira faisait partie de ces enfants. Très jeune, germa dans son esprit l’idée du Daf Hayomi, alors que tout le monde se moquait de lui…

Lorsqu’il grandit et devient le Rav Méir Chapira, il se rendit dans la ville où les gens se moquaient de lui. Il reconnut immédiatement ces derniers et leur dit : "Il ne manquait pas grand-chose à vos rires pour que j’abandonne l’idée…"

Imaginez la perte infinie, le mérite de tout un peuple, si ce n’était l’idée d’un enfant… Le ‘Hazon Ich a dit : "Tout enfant qui étudie a la possibilité de devenir un géant en Torah."

Les lois du langage

Pardon d’avoir colporté !

Le ‘Hafets ‘Haïm nous enseigne que le seul moyen de se repentir de la Rékhilout, du colportage, est d’obtenir le pardon de celui que l’on a mis en cause.

Après cela, il devra reconnaître sa faute auprès d’Hachem, la regretter, Lui demander pardon et être fermement résolu à ne pas récidiver.

Rabbi Elimélekh de Lizensk, le No’am Elimélekh

Ce vendredi 21 Adar (21/03/2025) tombe dans le calendrier hébraïque la Hiloula, le jour anniversaire du décès de Rav Elimélèkh de Lizensk, connu sous le nom de No’am Elimélèkh, du nom de l’ouvrage qu’il écrivit. Ce commentaire sur la Torah est considéré comme l’un des principaux ouvrages du ‘Hassidisme.

Ce livre est aussi une célèbre Ségoula pour les bénédictions, la guérison et l’accouchement

N’oubliez pas d’allumer une bougie en son honneur afin qu’il prie pour vous !

Halakha x 3

Pessa’h : les produits de nettoyage sans Cacheroute sont-ils permis ?

Oui, le savon, le cirage etc. sont permis à Pessa’h, même sans label de Cacheroute, même s’ils peuvent contenir du ’Hamets. Mais pas le dentifrice, car il est susceptible d’être avalé. (Téfila Lémoché II, 5)

Haricot blanc, permis à Pessa’h ?

Oui, il ne fait pas partie des cinq céréales pouvant devenir ‘Hamets. Néanmoins, les Ashkénazes et certains Séfarades s’en abstiennent. (Rama, Choul’han ‘Aroukh 453 et 464)

Du pain derrière une lourde armoire, l’extraire pour Pessa’h ?

Non, tout endroit inaccessible à Pessa’h n’a pas besoin d’être nettoyé de son ‘Hamets, on ne démontera donc pas l’armoire mais on récitera le Bitoul. (Choul’han ‘Aroukh 438,2)

Hiloula

Nous avons a eu l'honneur de rendre visite à Yo'haï Yéhouda Badlov, un soldat israélien de l'unité Golani, grièvement blessé à Gaza.

Touché par des tirs lors d'affrontements avec des terroristes du 'Hamas à Sajayia, dans le nord de la bande de Gaza, Yo'haï a traversé une épreuve des plus difficiles. Hospitalisé dans un état critique, il vient tout juste de sortir des soins intensifs après une longue rééducation.

Malgré la douleur, son regard s'est illuminé lorsqu'il nous a confié son admiration pour Ichay Ribo et Ya'akov Shwekey. Sans hésiter, nous avons organisé une visio surprise avec eux directement depuis sa chambre d’hôpital ! Lorsqu’ils sont apparus à l’écran et ont chanté spécialement pour lui, l’émotion était indescriptible.

Il a encore besoin de nos prières. Voici son nom : Yo’haï Yehouda Ben Esther.

Thème : Commandements négatifs

Règle du jeu :

Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un א, la deuxième par un ב, etc. Les participants doivent trouver le mot exact en hébreu. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot surligné dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.

Cet interdit lié à la consommation, même les nonjuifs sont tenus de le respecter.

(membre arraché d’un animal vivant)

Ces deux aliments sont Cachères, mais il est interdit de les manger ensemble.

Avant de cuire la viande, on la sale pour en faire sortir cet interdit.

Du mélange de lait et de viande, même d’en tirer un, c’est interdit.

Si elles ne sont pas de la même espèce, il est interdit de les semer côte à côte.

Cette viande est interdite à la consommation, elle est bonne à donner aux chiens.

Marqué dans les dix commandements, il est interdit de jurer de cette façon

Celui qui transgresse cet interdit devra rembourser le double au propriétaire.

Le Roi d’Israël a un interdit d’en avoir trop, de peur qu’il ne ramène le peuple en Égypte.

Il est interdit de s’habiller avec un vêtement fait d’un mélange de lin et de … .

(la viande et le lait) (et vous n’explorerez

Cet interdit que l’on récite tous les jours dans le troisième paragraphe du Chéma’ nous apprend à faire attention à notre cœur et à nos yeux.

Cet interdit demande à chaque Juif de bien se comporter en public car il porte sur lui le Nom d’Hachem.

La veuve et lui, il est interdit de les faire souffrir.

Bon nombre d’interdits sont punis de cette manière, pouvant aller jusqu’à quarante.

L’un des 10 commandements est de ne pas en porter un faux contre son prochain.

(profanation du Nom d’Hachem)

En faisant attention à ces règles, on se préserve de transgresser bon nombre d’interdits liés à la consommation.

Chez les non-juifs, c’est un plat qui se mange froid ; chez nous, c’est un interdit !

Même si on ne leur voue aucun culte, il est interdit d’en fabriquer ou d’en posséder.

Il est interdit d’en prononcer une contre un Juif, et cet interdit est même passible de mort pour celui qui la prononce contre ses parents.

Le nombre officiel de commandements négatifs dans la Torah.

Lorsque quelqu’un prête de l’argent, il lui est interdit d’imposer cette condition.

Devant un aveugle, tu ne … pas d’obstacle.

Quelle place accorder aux influences cosmiques dans le judaïsme ? De l’astrologie à la kabbale, en passant par le Mazal du mois d’Adar, notre dossier sur l’astrologie dans le judaïsme explore le rapport du judaïsme à ces forces invisibles. Destin tout tracé ou libre arbitre ? Véritables guides spirituels ou imposteurs ? Découvrez la réponse à ces questions et bien d’autres dans les lignes qui suivent.

L’astrologie vue par le judaïsme

Dans notre époque ultramoderne, à la pointe de la technologie, l’astrologie reste pourtant indéniablement à la mode et son attrait ne cesse de croître. Le plus puissant des ordinateurs n’a pas réussi à faire “de l’ombre” à Mme Soleil… Plusieurs tendances et facteurs expliquent cet engouement : les réseaux sociaux, notamment Instagram et TikTok, jouent un rôle clé dans la démocratisation de l’astrologie, les applications d’astrologie comme Co-Star ou The Pattern continuent de séduire grâce à leurs analyses personnalisées, mais surtout, dans un monde à haute instabilité, chacun rêve de pouvoir se rassurer avec quelques prévisions sur mesure, dictées du cosmos…

Mais, le peuple juif, lui-même comparé aux étoiles, a-t-il sa place dans ce grand dialogue interstellaire ?

Quand la science s’en mêle…

L’astrologie se base sur la croyance que les étoiles et les signes du zodiaque progressant au firmament peuvent influencer ce qui se passe sur terre. Les 7 planètes (le Soleil, la Lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne) ainsi

que les 12 signes du zodiaque, constellations d’étoiles lointaines formant des formes célestes selon leur disposition, se déplacent sur la voûte céleste. Ces déplacements impliqueraient des influences diverses selon le temps. Leurs différentes combinaisons, vu que chaque mois a son signe et chaque heure sa planète, pourraient prédire l’avenir de celui qui est né, ou a vécu de grands évènements à l’instant où l’influence du signe s’exerce.

Durant des millénaires, les domaines de l’astronomie et de l’astrologie étaient confondus. De puissantes civilisations comme l’Egypte, Babylone, ou même la Grèce croyaient dur comme fer dans l’astrologie et l’ont développée et approfondie.

Avec le développement de la méthode scientifique et des sciences exactes, ces deux domaines se sont scindés. L’astronomie devint une science précise et vérifiable par le biais de calculs et de télescopes de plus en plus puissants, tandis que l’astrologie n’a pas pu apporter de preuves scientifiques à la véracité de ses théories et prévisions.

Astrologie & Judaïsme

Les recherches scientifiques ont systématiquement échoué à démontrer la validité des affirmations astrologiques. Une étude menée par le physicien Shawn Carlson dans les années 1980 a montré que les astrologues n’étaient pas plus performants que le hasard pour associer des profils de personnalité à des thèmes astraux. Une étude similaire réalisée en août 2024 a confirmé ces résultats : 152 astrologues n’ont pas réussi à faire mieux que le hasard pour associer des thèmes astraux à des questionnaires de personnalité.

Pas de Mazal pour Israël

De puissantes civilisations comme l’Egypte, Babylone, ou même la Grèce croyaient dur comme fer dans l’astrologie "

Le regard que jettent le Talmud et la Halakha sur l’astrologie est assez complexe.

A de nombreuses reprises, les maîtres talmudiques et midrachiques nous parlent d’astrologues et de leurs prévisions. Les astrologues de Pharaon lui font craindre la venue d’un libérateur, ils annoncent un carnage dans le désert lors de la sortie d’Egypte.

Même nos Maîtres nous donnent des recommandations en fonction du Mazal : Rav Papa (Ta’anit 29) recommande de fixer la date d’un jugement en Adar car le Mazal du peuple d’Israël y est puissant.

Nos Maîtres (Chabbath 156a) voient aussi une certaine prédestination dans le caractère de celui qui serait né sous l’influence du Soleil, qui atteindra la grandeur, tandis que celui qui serait né sous l’influence de la Lune serait menacé de graves difficultés dans la vie et celui qui serait né sous l’influence de Mars aura une inclinaison à verser le sang…

Mais c’est là que nos Maîtres donnent toute la puissance de leur vision : “En Mazal Lé-Israël”, il n’y a pas de prédestination pour le peuple d’Israël. S’il est possible que l’on naisse avec un certain destin, voire de manière plus large, que

chacun naît avec ses cartes personnelles dans le grand jeu de la vie, en termes d’intelligence, de santé ou de richesse, rien n’est jamais joué de façon définitive. Par sa prière, par ses efforts, par son travail sur lui-même bien des destins peuvent être modifiés ou plus précisément redirigés. Ainsi, poursuit le texte, celui qui est destiné à verser le sang pourra, s’il se laisse aller à ses instincts criminels, devenir un brigand et un assassin, mais il pourra être tout simplement boucher ou s’il travaille suffisamment sur lui-même, un Mohel, un péritomiste. Nous assistons à une canalisation nouvelle de l’influx originel.

On verra le sang du carnage vu par les astrologues égyptiens se transformer en sang du sacrifice pascal et sang de la Mila effectuée

juste avant la sortie d’Egypte. Moché sera sauvé de l’eau du Nil où les astrologues avaient vu sa perte, mais sera puni, 120 ans plus tard, en donnant à boire à son peuple à Mey Mériva

Dans le traité de Chabbath (156b) nous est rapporté l’étrange concours entre l’Amora Chmouel et Avlet, éminent astrologue. Avlet prédit qu’un certain bûcheron ne reviendra pas vivant de son expédition dans la forêt. Chmouel aura cette phrase mémorable : s’il est juif, il reviendra. Lorsque le bûcheron revient vivant, sous le regard incrédule d’Avnet, Chmouel retrouve dans son fagot un serpent mort, tranché en deux. Le bûcheron, devant Chmouel souriant et Avnet ébahi, raconte qu’il avait réalisé ce jour-là un acte de Tsédaka méritoire, ce qui l’a sauvé de la mort.

Même face à un destin funeste, tout dépend finalement de nos actions et de notre rapport à Hachem.

En pratique, quel doit être le regard d’un juif d’aujourd’hui sur l’astrologie ?

Interdite pour certains, crédible pour d’autres

A l’époque du Talmud où l’astrologie était considérée comme une science, nos maîtres lui ont donné une certaine pertinence. Mais, par la suite, la crédibilité des astrologues s’est effondrée. Tout d’abord, la complexité incommensurable des interconnexions célestes à combiner avec la psychologie et les ressorts sociétaux et économiques rendait ardue toute prédiction précise sur l’avenir d’un homme. La précision de leurs réponses ne pouvait plus rivaliser avec celle des réponses scientifiques. Les meilleurs astrologues devinrent astronomes et les astrologues restants devinrent moins compétents.

Le regard va donc changer à la fin du Moyen Age, où vont se dissocier l’astrologie et l’astronomie.

Selon le Rambam, comme la sorcellerie et le reste des pratiques magiques, l’astrologie n’est que mensonge. Il est donc strictement interdit par la Torah de s’y adonner ou de la consulter. Ceci rappelle aussi la célèbre phrase du Rav

Chakh selon qui “la première Mitsva de la Torah est l’interdiction d’être stupide”, ce qui nous interdit de nous baser sur des prédictions irrationnelles. On ne peut laisser la place aux charlatans abusant de la crédibilité de personnes fragiles.

Certains, comme le Rachba ou le Ibn ‘Ezra, n’y voient pas d’interdit car il n’est pas ici question de sorcellerie.

D’autres, enfin, qui constituent la majorité des maîtres, suivront Nahmanide, et concluent que, s’il est vrai qu’il n’y a pas d’interdiction de sorcellerie, il y a une Mitsva d’être “Tamim (entiers) avec l’Eternel ton D.ieu” (Dévarim 18,13). Ce verset nous recommande de ne pas chercher à prédire l’avenir par les astres mais de faire confiance à Hachem, Maître de nos destins. En clair, ne pas être dans les étoiles, mais au contraire, bien plus haut, en se rattachant à la source de toute vie. Si Hachem souhaite nous dévoiler un pan de l’avenir par un prophète ou par les Ourim Vétoumim du pectoral, nous L’écouterons, mais nous plaçons notre espoir en Hachem pour qu’il nous envoie ce qui est le meilleur pour nous.

En pratique, lire son horoscope n’est pas recommandé par la Torah. D’après Nahmanide, on passe outre ici à la Mitsva de “Tamim Tihyé”, d’être entier avec Hachem. D’après certains (Rambam), on transgresse même une interdiction. Enfin, pour la majorité absolue des astrologues, leurs prédictions n’ont absolument aucune valeur, et il serait pure folie de leur faire confiance pour diriger notre avenir.

Celui-ci est fixé en rapport avec la mission que Hachem nous a confiée et en fonction de nos bonnes actions et de notre prière.

Ceci peut même s’appliquer aux Nations du monde, car Hachem dirige Sa création en fonction des actes d’Israël. Pour reprendre la merveilleuse phrase du grand rabbin Sitruk, de mémoire bénie : “Au lieu de consulter leur horoscope, les nations feraient mieux de consulter leur IsraéloScope !”.

Rav Nathaniel Mimoun

Comment détecter un vrai kabbaliste d’un diseur de bonne aventure

Le point selon Rav Ya’akov Hillel

Comment choisir son Rav ? Comment identifier les vrais Tsadikim des diseurs de bonne aventure ? Et que se passa-t-il le jour où un riche homme d’affaires offrit un million de dollars à Baba Elé’azar en signe de reconnaissance pour sa Brakha ? Le point avec Rav Ouri Lévy, qui nous rapporte l’opinion du Rav Ya’akov Hillel.

Le Rav Ya’akov Moché Hillel est l’un des plus grands kabbalistes de notre génération. Reconnu en tant que tel par l’ensemble des Grands d’Israël, il dirige entre autres institutions l'une des plus célèbres Yéchivot de kabbalistes d’Erets Israël, Ahavat Chalom à Jérusalem et est auteur de très nombreux ouvrages de kabbale. Parmi ses livres, Le Rav Hillel a rédigé un essai intitulé Tamim Tihyé ("Intègre tu seras") qui est une analyse approfondie de la Mitsva de consacrer une foi pleine et simple en Hachem, et de l’impératif de fuir les faux kabbalistes et diseurs d'avenir qui éloignent l’homme de la Emouna authentique. Un sujet qui tient à cœur au Rav, souvent confronté à ce type de questions et qui doit donc s’employer à mettre le public en garde contre ces déviations, hélas devenues monnaie courante.

Il y a une quinzaine d’années, le Rav Ouri Lévy a accompagné Rav Hillel lors d’un passage en France auprès de plusieurs communautés. Le but de ce voyage ? Mettre en garde le public français contre les faux "babas" et autres marabouts qui pullulent un peu partout et sèment la destruction sur leur passage, que ce soit en France ou ailleurs.

Rav Lévy a accepté de nous rapporter l’opinion du Rav Hillel et de faire le point sur ces questions pour Torah-Box Magazine.

Quel est le mode d’action de ces imposteurs ?

Sous couvert de mysticisme, certains personnages distribuent bénédictions et prétendent prédire l’avenir, moyennant paiement évidemment. Ils profitent de la détresse et de la naïveté de certaines personnes afin d’arriver à leurs fins. Ils utilisent leur logique,

Astrologie & Judaïsme

leur intuition et leur esprit de déduction pour détecter les faiblesses de leurs interlocuteurs et mieux les manipuler. On a aussi souvent eu vent de cas d’abus physiques sur des femmes, en plus de l’emprise psychologique, ce qui est bien sûr d’une gravité extrême.

Il faut savoir qu’en Israël, ces personnages sont relativement assez rapidement démasqués, ce qui n’est hélas pas le cas en France où ils peuvent causer d’immenses dégâts, dans la mesure où les gens ont peut-être tendance à accorder plus facilement leur confiance à toute personne qui a l’aspect religieux.

On pourrait légitimement se demander : comment expliquer que des gens sensés se laissent si facilement duper ?

La première raison est que lorsque les gens sont plongés dans la détresse, ils sont hélas prêts à se fier à n’importe quelle personne qui leur promet un soulagement rapide de leurs souffrances. Impuissants, ils espèrent trouver un réconfort facile auprès de ces personnes charismatiques qui semblent s’intéresser sincèrement à leur sort et semblent capables de leur prédire l'avenir.

conduite normative. Il faut également que le Rav en question soit connu et reconnu dans la communauté rabbinique ; on s’éloignera donc des outsiders et autres personnages qui font soudainement leur apparition dans le monde rabbinique et kabbalistique. Il faut aussi savoir que les vrais Tsadikim ne réclament pas d’argent en échange de leurs Brakhot.

En conclusion de cette mise au point du Rav Lévy, rapportons l'anecdote suivante : on raconte que Baba Elé’azar, de mémoire bénie, reçut un jour un Juif accompagné d’un riche homme d’affaires non-juif venu spécialement d’Inde afin de recevoir la bénédiction du Tsadik, après de longues années où lui et son épouse n’avaient pas pu avoir d’enfant.

Lorsque les gens sont plongés dans la détresse, ils sont hélas prêts à se fier à n’importe quelle personne qui leur promet un soulagement rapide

L’ayant reçu avec affabilité, Baba Elé’azar lui affirma que lui et sa femme ne souffraient d’aucun problème de santé particulier à même d’expliquer leur stérilité. Il conseilla à l’homme de renforcer sa foi en un D.ieu unique, Créateur de l’univers et le bénit que par ce mérite, sa femme puisse rapidement enfanter.

Une autre raison réside dans la nature même de la Kabbala : il s’agit d’une science cachée, qui se transmet dans la discrétion de maître à élève, peu connue. Or cette zone d’ombre est aisément exploitable par des personnes peu scrupuleuses. Ainsi, même lorsqu’un comportement chez le "Rav" ne trouve pas d’explication rationnelle, on le justifiera par notre incompétence dans cette discipline plutôt que d’y déceler quelque chose d’anormal.

Une personne souhaite s’attacher à un maître. Comment être sûr qu’elle a affaire à quelqu’un de fiable et non à un charlatan ?

Tout d’abord le lien de maître à élève se doit d’être basé sur une approche rationnelle, une

Or un an plus tard, le miracle se produisit : sa femme mit au monde un merveilleux bébé ! L’Indien vint à nouveau rendre visite à Baba Elé’azar, pour le remercier cette fois. Pour ce faire, il vint avec une mallette contenant la somme… d’un million de dollars ( !), qu’il souhaitait offrir au Rav en guise de reconnaissance.

Savez-vous ce que fit Baba Elé’zar ? Il déclina gentiment le don de l’homme d’affaires et lui déclara plutôt : "Dans votre village natal, il n’y a pas de dispensaire [d’où le Rav le savait-il… ?] ; avec cet argent, offrez à la population un accès décent aux soins médicaux", ce que l’homme accepta finalement de faire…

Propos recueillis par Rav D. Scemama, rédigé par E. Boukobza

Astrologie juive : Adar, le signe du Poisson !

Comme nous l'avons vu, le peuple d'Israël n'est pas soumis au déterminisme de l'astrologie. Pourtant, la Torah admet que chaque mois hébraïque correspond à un signe astrologique qui, selon nos Sages, est lié à certaines tendances qui peuvent influencer les traits de caractère des natifs de ce mois… Mais attention, c’est surtout par nos actions que nous pourrons nous améliorer et construire notre destinée. Aujourd'hui découvrons ensemble le signe du Poisson, lié au mois d'Adar.

Le mois d’Adar marque la fin de l’obscurité des mois d’hiver et est le mois le plus favorable de l’année juive pour le peuple d’Israël ; son Mazal y est le plus élevé et c’est ce qui explique le sauvetage miraculeux des Juifs de l’empire perse suite au décret diabolique de Haman, vizir du roi Assuérus. De même, c’est le seul mois de l’année où il est permis de s’enivrer (lors du festin de Pourim) : cet acte prohibé le reste de l’année prend ici une dimension particulière et permet de dévoiler les secrets de la Torah.

En parlant de Torah, justement Adar est le mois de la Torah par excellence ! La Torah est symbolisée par l’eau : à l’image des poissons qui ne peuvent vivre en dehors de l’eau, ainsi le peuple juif ne peut survivre sans la Torah. Le miracle de Pourim vient d’ailleurs marquer un évènement majeur de notre histoire puisque c’est à sa suite que les Juifs acceptèrent une nouvelle fois la Torah, de bon cœur et dans l’allégresse cette fois. C’est

aussi en Adar que naquit Moché Rabbénou, le Maître d’Israël qui donna au peuple d’Israël la Torah au mont Sinaï.

De la joie et de la Brakha !

À l’image des poissons qui ne peuvent vivre en dehors de l’eau, ainsi le peuple juif ne peut survivre sans la Torah. "

"Dès que débute le mois d’Adar, on multiplie la joie" enseignent nos Sages dans le Talmud (Ta’anit 29). Ce n’est pas un hasard si le mois de la Torah est celui de la joie, car quelle est la source véritable de joie si ce n’est justement la Loi divine dont nous sommes les heureux dépositaires ?

La Torah est aussi porteuse de Brakha : c’est pourquoi le mois d’Adar est celui de la Brakha, celui où un flux ininterrompu de bénédictions divines est déversé sur le peuple juif, à l’image des poissons qui se multiplient justement à cette période de l’année. Cette propension particulière à la Brakha provient également des spécificités astrales de ce mois : la planète Jupiter, qui est associée au mois d’Adar, voit en effet son

Astrologie & Judaïsme

rayonnement assombri par la proximité de Saturne et Mars. C’est D.ieu en personne qui vient octroyer gracieusement un surplus de lumière à Jupiter afin qu’elle puisse rayonner à travers la galaxie. De là, "Pour les Juifs, ce ne fut que lumière, joie, allégresse et marques d’honneur…" (Méguilat Esther 8, 16).

Deux poissons à l’abri des regards

Si le signe des Poissons est au pluriel, c’est parce que la constellation de ce mois fait en effet apparaître un couple de poissons têtebêche. Nos Sages expliquent que cette image fait référence aux deux facettes de la Torah, la Torah écrite et la Torah orale. D’autres suggèrent qu’elle symbolise le couple Mordékhaï-Esther, qui sauva le peuple juif du décret de mort lors de l’histoire de Pourim. Le pluriel est là encore synonyme de bénédiction : les poissons furent bénis par D.ieu lors de la Création et furent les seuls êtres vivants en dehors de l’Arche à survivre au Déluge. C’est aussi le signe que les poissons échappent à l’emprise du mauvais œil et qu’ils fructifient de manière prodigieuse, bien à l’abri des regards.

C’est pourquoi D.ieu débuta le dénombrement du peuple juif précisément en Adar : bien que le fait de dénombrer des individus soit prohibé par la Torah, D.ieu s’y attela malgré tout car il s’agissait là purement d’un acte d’amour, à l’image d’un homme riche qui compterait ses pièces d’or.

Enfin, les poissons symbolisent le peuple juif : de la même manière que les poissons ne s’accouplent jamais avec d’autres espèces, ainsi le peuple juif reste à l’écart des autres nations.

Un être souple, pudique et généreux

Avec toutes ces prédispositions, on se doute que les Poissons sont des êtres d’exception, aimés de leur entourage, intelligents, ambitieux, agréables et qui amènent la bénédiction partout où ils se glissent ! Les Poissons sont des personnes très souples, capables de s’adapter à toutes les situations pour en tirer toujours le meilleur parti.

Sachant se contenter de peu, les Poissons ne sont pas attirés vers la matérialité. Ils sont même capables de délaisser les plaisirs de ce monde pour s’élever très haut dans la Torah –c’est pourquoi nombre de leaders du peuple juif sont natifs de ce Mazal. Certains d’entre eux sont des artistes, ce qui leur permet d’exprimer leur intériorité sans pour autant s’exhiber. Par contre, si les Poissons ne canalisent pas cette propension dans la bonne voie, ils peuvent en venir à fuir la réalité – qui les oppresse parfois – pour s’adonner à la rêverie, à la boisson ou à toute autre forme d’évasion du monde. Ce sont d’ailleurs souvent de gros dormeurs…

Le Poisson est également une personne silencieuse et discrète qui aime vivre à l’écart (c’est d’ailleurs pourquoi le mauvais œil n’a pas d’emprise sur lui). Il tient à préserver sa vie privée, sa famille et n’apprécie guère que l’on vienne s’ingérer dans ses affaires. Il évite généralement de solliciter l’aide des autres. Si ces caractéristiques dénotent une pudeur certaine, il n’en reste pas moins que le Poisson doit veiller à ne pas verser dans l’extrême : en cas de difficulté, qu’il n’hésite pas à s’ouvrir aux autres, qui pourront alors lui offrir leur aide.

L’une des caractéristiques extraordinaires de ce signe est la grande propension de ses natifs au ‘Hessed : on peut même dire que s’il n’est pas en mesure de répandre le bien autour de lui, le Poisson en souffre comme si on l’avait sorti de l’eau ! Sachez que l’on peut compter sur le Poisson ; il répond présent dès qu’il est sollicité pour apporter son aide.

Attention à la contrariété !

Le mois d’Adar étant profondément lié à la senteur (Mordékhaï est à rapprocher de Mor, la myrrhe et Esther se prénommait également Hadassa, qui signifie le myrte), les Poissons sont en général dotés d’un excellent odorat, voire d’un flair, une sorte de sixième sens qui leur permet de détecter rapidement les situations et les gens qu’ils rencontrent. Ils ont parfois la santé fragile, un peu comme les poissons de mer qui vivent dans l’humidité des fonds marins. Les pieds sont un autre organe sensible chez eux :

L'astrologie

ils doivent veiller à ne pas "perdre pied" dans tous les sens du terme !

En effet, le Poisson a tendance à se laisser facilement déstabiliser. Il a un besoin vital d’évoluer et d’aller vers l’avant ; s’il est entravé dans son évolution, il a la sensation d’étouffer. Complexé et ambivalent, il se "noie" aisément à la première contrariété. Le Poisson a parfois la fâcheuse habitude de se faire "tout un monde" du moindre souci, même minime. Cependant, étant doté d’une grande foi en D.ieu, il possède la faculté de trouver en lui les ressources pour faire face aux aléas de la vie.

Enfin, les natifs de ce signe sont en général très attachés à leur famille. Ils sont attentifs aux besoins de leurs enfants, auxquels ils ont bien du mal à opposer le moindre refus…

Je m’améliore

Nous l’avons vu, le Poisson est un être fascinant : généreux, souple, inspiré et discret,

il a tout pour plaire ! Cependant, pour ne pas se noyer dans l’eau de la contrariété, le Poisson doit apprendre à :

- Cultiver la patience : le monde ne s’est pas créé en un seul jour ! C’est là la solution ultime à tous ses maux.

- Maîtriser sa colère : car celle-ci est destructrice pour lui comme pour son entourage.

- Prendre pied dans la réalité, en l’acceptant pleinement et en cessant de s’évader dès qu’une difficulté remonte à la surface.

- Donner la Tsédaka, et non pas seulement aider les autres en offrant son écoute ou ses services. Il bénéficiera ainsi pleinement des bénédictions que D.ieu lui réserve !

Elyssia Boukobza, inspiré d'un cours du Rav David Touitou

Articulations qui grincent : les aliments anti-douleur

Vos genoux craquent au moindre escalier ? Votre dos vous lance dès le réveil ?

Découvrez ces merveilles présentes dans votre cuisine capables de calmer l’inflammation !

• Le duo oméga-3/curcuma : les poissons gras (sardine, saumon) et l’épice dorée font équipe pour calmer le feu dans vos articulations. Effet anti-inflammatoire garanti !

• Le gingembre : il bloque les mêmes voies inflammatoires que certains médicaments. Une infusion quotidienne et vos genoux vous remercieront ;

• Les fruits rouges (mûres, myrtilles, framboises) : riches en antioxydants et anthocyanes qui protègent vos cartilages de l'usure ;

• L’avocat et les noix : bourrés de vitamines E, ils neutralisent les radicaux libres responsables des dégâts dans vos articulations ;

• L’ail et l’oignon : redoutables contre l’inflammation ;

• Les légumes verts à feuilles (épinards, chou kale) : riches en antioxydants et en vitamine K qui aident à réduire les problèmes articulaires ;

• Les agrumes : leur vitamine C stimule la production de collagène, essentiel pour la santé des cartilages. La clé ? La régularité ! Ces aliments ne produiront pas de miracle instantané, mais sont des alliés de fond. Intégrez-les progressivement dans votre quotidien et donnez à vos articulations le carburant dont elles ont besoin pour fonctionner sans douleur.

HISTOIRE À SUIVRE

La vie en Froum – Episode 32 : Epilogue

Chaque semaine, retrouvez les aventures d’Eva, célibattante parisienne de 30 ans… Super carrière, super copines. La vie rêvée ? Pas tant que ça ! Petit à petit, Eva découvre la beauté du judaïsme et se met à dessiner les contours de sa vie. Un changement de vie riche en péripéties… qui l’amèneront plus loin que prévu !

Dans l’épisode précédent : Eva organise son premier grand évènement pour Israël ‘Hessed, une grande collecte pour les familles nécessiteuses. C’est un grand succès ! A la fin de la journée, une surprise inattendue l’attend... Elle tombe nez à nez avec Michaël !

"Bien sûr Michaël que je me souviens de toi (la réalité était qu’après tous ces mois sans nous voir, je continuais à penser à lui) ! Comment vas-tu ? Je suis désolée, je ne m’attendais pas du tout à te voir aujourd’hui. Tu es venu chercher les colis pour les familles de ton quartier, c’est ça ?

- Oui, tu n’as pas oublié, ça me fait plaisir", répondit-il avec un grand sourire.

Je me sentais comme une idiote, j’avais beaucoup de choses à lui dire, plein de questions à lui poser, mais d’un coup, j’avais perdu tous mes moyens. C’est lui qui prit le relais.

"C’est toi qui as organisé cet évènement ? C’est génial ! Une vraie réussite à ce que je vois, Baroukh Hachem, tu peux être contente.

- Ah mais justement ! C’est Hachem qui a tout fait ! Moi j’ai juste fait venir des banderoles et des animations, le reste, c’est Lui qui a tout envoyé.

- Une vraie Tsadékèt !"

Et sur ces mots, il s’éloigna pour récupérer les cartons. Je n’arrivais plus à me concentrer. Qu’est-ce qu’il faisait là, devant moi, aujourd’hui et maintenant ? Je n’avais pas cessé de l’observer, et alors qu’il commençait à s’éloigner avec les autres jeunes hommes de sa Yéchiva, il revint sur ses pas. Vers moi.

"Eva, ça m’a fait plaisir de te revoir, je ne savais pas que tu vivais à Jérusalem maintenant.

- Euh… oui, depuis quelques mois. Il y a eu pas mal de changements en fait. Et de ton côté ?

- Moi ? Je me marie la semaine prochaine."

Craaaaack. Ça c’est le bruit de mon cœur qui tombe en miettes sur le sol.

"Je plaisante ! Je ne suis ni marié, ni même fiancé. Et puisque j’ai l’occasion de te croiser, je vais être franc : j’ai vraiment regretté que tu aies mis fin à notre Chidoukh…"

Ascenseur émotionnel, là tout de suite, devant les portes du supermarché. Qui aurait cru qu’en un instant, je passerais du désespoir aux papillons dans le ventre ? Preuve s’il en fallait qu’Hachem n’est jamais très loin… Incapable de prononcer un mot, je restais muette. Mais mon sourire immense suffisait à lui seul à exprimer tout ce que je ressentais.

"Tu serais ok si je demandais à Mme Friedman, la Chadkhanit, de nous arranger un nouveau rendez-vous ?

- Ok (super, à quoi ça sert de faire des études supérieures, si c’est pour être incapable de prononcer un mot de plus de 2 lettres ? !).

- Alors ‘ok’", reprit-il avec le sourire.

Et sur ces mots, il s’éloigna rejoindre ses amis.

Le soir même, Mme Friedman m’appela, alors que je n’avais pas réussi à la joindre depuis plusieurs semaines. Quand je lui en fis la remarque, elle me répondit en rigolant : “C’est drôle comme Hachem fait les choses”. Le rendez-vous fut pris… et je revis Michaël.

Pas de café au programme, mais une longue promenade un soir de pleine lune dans le Gan Saker. On n’arrêtait pas de parler ! Tellement de choses à se raconter sur ces 6 derniers mois, on riait et on discutait en même temps.

Et puis d’un coup, il s’arrêta et me dit : “Tu sais, je voulais m’excuser, j’ai dû t’effrayer quand je t’ai dit que je voulais étudier la moitié de la journée, à l’époque je n’avais pas réalisé que c’était quelque chose de nouveau pour toi et je m’en suis voulu par la suite, de ne pas avoir su bien partager mes idées, mes envies.”

J’étais bluffée ! Non seulement, il n’avait rien fait de mal, mais en plus il se reprochait ma décision, qui n’était autre à l’époque qu’un manque de Bita’hon, de confiance en Hachem.

"Tu n’as pas à t’excuser Michaël. A l’époque, je vivais encore en France et j’étais convaincue que le travail était la règle de base pour assurer une sécurité financière. Ma vie en Israël m’a depuis montré le contraire. Ici, tout dépasse la logique ! Je vois des gens qui travaillent du matin au soir et qui gagnent autant que d’autres qui étudient à mi-temps. Ça m’a rappelé que c’est Hachem qui gère les finances, pas Eva et ses certitudes.

m’a pas quittée, mais ça y est, le puzzle a pris forme.

Je suis assise sur ce beau fauteuil blanc et je ferme les yeux, sans cesser d’y penser.

Aujourd’hui, toutes les pièces se sont emboîtées. Je me marie avec Michaël.

Dans ma belle robe blanche, je suis assise et je prie de toutes mes forces. Je remercie Hachem pour tout ce chemin incroyable, pour cette Téchouva du bonheur, pour ces rencontres exceptionnelles qui ont jalonné mon chemin, et qui sont aujourd’hui en face de moi. Elles ont toutes fait le déplacement pour le mariage. Guila et son bébé, Karen et les filles, la Rabbanite de Paris, Mme Charbit du séminaire, Mme Friedman qui ne cesse de rire, et ma famille bien sûr. Mon père est si fier, et, du coin de l’œil, je vois ma mère pleurer dans les bras de ma grande sœur.

- Content de l’entendre, dit-il avec un grand sourire. Et est-ce qu’Eva-et-ses-certitudes accepterait une nouvelle rencontre, pour que cette fois-ci on prenne le temps de parler du genre de foyer qu’on aimerait fonder ?

- Avec plaisir."

Je n’avais même pas besoin de répondre en réalité, mon sourire qui s’étendait d’une oreille à l’autre parlait tout seul.

Une autre rencontre, il y en a eu, plusieurs même. Et à chaque rencontre, j’avais ce même sentiment étonnant : comme si les pièces du puzzle se mettaient en place…

Je ne savais pas combien cette impression présageait de la suite. Aujourd’hui, 3 mois ont passé et ce sentiment, non seulement ne

Il y a tant d’amour dans la salle, tant de joie. Et je prie sans m’arrêter, parce que je sais qu’Hachem m’entend en ce jour si spécial, et qu’en fait, Il m’a toujours entendue, même quand je croyais le contraire.

Je prie pour toutes les jeunes filles à marier, pour tous les malades à guérir et pour tous les bébés à naître.

Et quand arrive le moment où Michaël s’approche de moi pour me mettre mon voile de Kala, entouré de son père et son frère, avec derrière eux tous les hommes qui chantent et jouent de la musique, à ce moment précis, je comprends combien D.ieu m’aime et combien Il va m’aider à réaliser cet immense projet de construire un foyer de Torah et de joie.

Et plus que jamais, je remercie Hachem pour cette nouvelle vie qui commence… la vie en Froum !

Visiter le cimetière du Père-Lachaise

Je connais une personne juive qui veut visiter le cimetière du Père-Lachaise parce qu’il y a des célébrités. A-t-on le droit ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Si on n’est pas Cohen, la Halakha n’interdit pas de se rendre dans un cimetière (même si des non-juifs y sont enterrés), d’autant plus que c’est une occasion unique pour réfléchir sérieusement à notre mission sur terre.

Une visite au cimetière rappelle que notre existence ici-bas est temporaire et que notre vraie mission est de se préparer pour le monde futur - le ‘Olam Haba. Nos Sages enseignent que la vie icibas est comparée à un hall d’entrée, elle n’est qu’une préparation à quelque chose de plus grand, le palais. (Pirké Avot 4, 16)

Chaque Mitsva, chaque bonne action, chaque bonne pensée et chaque mot de Torah préparent notre place aux côtés du Créateur et de nos ancêtres. (Méssilat Yécharim 1) Dans le cimetière du Père-Lachaise, il y a des "carrés" juifs. Il est vivement conseillé de s’y rendre. Vous verrez, entre autre, la tombe du premier grand rabbin de France, Rav Yossef David Sintzheim de mémoire bénie, l’auteur du Yad David (commentaires sur une partie du Talmud).

Minyan obligatoire pour le Séder de Pessa’h ?

Est-il vrai qu’il faut minimum dix personnes pour célébrer le repas du Séder ? Si oui, pourquoi et quelle est la symbolique ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Il n’est absolument pas nécessaire d’être en présence de dix personnes pour célébrer le Séder. (Talmud Pessa’him 116a ; Choul’han ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm 473, 7).

Le proverbe dit : "Plus on est de fous, plus on rit". Dans certaines familles, pour le Séder, on préfère, donc, réduire, tant que possible, le nombre d’invités, afin que la soirée ne se transforme pas en un concert cacophonique durant lequel il sera difficile d’investir de la concentration sur le récit de la Haggada et sur les autres moments forts du Séder.

Le vin est-il permis à Pessa’h ? !

À Pessa’h, pourquoi peut-on consommer du vin alors que c’est un produit obtenu par la fermentation du raisin avec un ferment ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Durant Pessa’h, c’est uniquement un processus de fermentation qui a pour origine l’une des cinq céréales qui est interdit. Toute autre fermentation n’est pas interdite.

Lorsque l’une de ces 5 céréales (blé, orge, épeautre, seigle et avoine) est en contact avec de l’eau pendant une certaine durée (= 18 minutes), il y a un processus de fermentation qui est déclenché et dont le résultat est nommé : ‘Hamets.

Toute autre fermentation ne porte pas le nom ‘Hamets !

Psyllium blond, Cachère Lépessa’h ?

Peut-on consommer du psyllium blond à Pessa’h ?

Réponse de Rav Réouven Attias

Le psyllium est une graine d’une plante appelée "plantain des Indes". Il fait partie de la famille des légumineuses. Cependant, certaines firmes ajoutent des additifs fibreux ‘Hamets, comme le son de blé. Il est donc strictement interdit de le consommer sans tampon de Cacheroute pour Pessa’h

Inscriptions sur le boîtier d’une Mézouza

Puis-je écrire, en décoration, sur le boîtier d’une Mézouza, le verset du Chéma’ Israël ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

On n’inscrit rien sur le boîtier d’une Mézouza, sauf cas vraiment exceptionnel, et après avoir consulté un Rav. On se suffira, éventuellement, de la lettre Chin gravée sur certains boîtiers. On doit garder à l’idée que les versets inscrits sur le parchemin se trouvant à l’intérieur du boîtier sont suffisamment puissants pour apporter le bénéfice dont on peut en tirer. L’homme doit se faire à l’idée que les Mitsvot dictées par D.ieu sont suffisamment parfaites et qu’il n’est pas nécessaire de leur apporter une "valeur ajoutée".

Tête couverte pour lire des Téhilim pour une femme

Une femme doit-elle avoir la tête couverte pour lire les Téhilim ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Si la femme est mariée, elle doit se couvrir la tête au moment de la récitation de Téhilim, des prières et des bénédictions. (Yé’havé Da’at V, 6 ; Or Létsion II, 7, 14 ; Tsits Eli’ézer XII, 13 ; Halikhot Bat Israël 5, 3 ; Yabi’a Omer VI, 15 ; Choul’han ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm 91, 3)

Travailler dans des vignes non-Cachères

Je voulais savoir s’il était permis de travailler dans des vignes non-Cachères si on n’a pas d’autre choix pour gagner de l’argent ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Il n'existe aucune interdiction à ce sujet. Vous pourrez consommer des raisins mais en ce qui concerne le jus si vous avez soif, ce sera à vous d'en faire. Si vous êtes Séfarade et que vos fonctions s'étendent également à la manipulation du jus de raisin une fois qu'il devient interdit, cela peut poser un problème dans certains cas. Mais n'en tirez aucune conclusion avant de nous contacter.

LA PARACHA POUR LES ENFANTS

Tout de suite, maman !

Les enfants, travaillons cette semaine sur une belle qualité : faire immédiatement ce que l’on nous demande, sans attendre !

L'HISTOIRE

Réouven et sa sœur jouent aux cartes. Le suspens est à son comble quand Réouven tombe sur une mauvaise pioche. Pas de chance, il doit passer un tour. Sa sœur avance beaucoup plus vite que lui et va gagner ! Réouven pioche à nouveau une carte. Ouf ! Bonne pioche : il va pouvoir poser trois cartes d’un seul coup. Quelle chance !

A côté d’eux, le petit frère joue avec son tracteur. "Vroum, vroum, vroum… !", claironne-t-il en écrasant presque le pied de Réouven. "Va-t’en !", lui ordonne Réouven, en essayant de se concentrer sur son jeu.

Réouven se demande qui va gagner cette incroyable partie quand soudain, il entend la voix de maman. "Les enfants, qui peut me donner un coup de main ?"

Réouven pioche une carte et s’empresse de s’en débarrasser. C’est le tour de sa sœur.

Pourquoi ne joue-t-elle pas ? "Qui vient m’aider ?", redemande maman.

Réouven n’a pas l’intention d’interrompre son jeu. Sa sœur semble ne pas voir les choses de la même manière. Elle pose ses cartes à l’envers sur la table et court vers maman.

"Bon, je joue pour toi", lance Réouven à sa sœur. Elle fait un signe de tête pour montrer qu’elle est d’accord, et s’empresse d’aller aider maman.

Réouven continue de jouer pour lui et pour sa sœur. Mais ce n’est pas aussi drôle de jouer avec soi-même ! Son petit frère en a assez lui aussi de jouer seul avec son tracteur. Il s’approche de la table et mélange toutes les cartes. "Mais qu’est-ce-que tu fais ? !", s’emporte Réouven.

En fait, peu lui importe que les cartes soient toutes mélangées : il n’a plus envie de jouer. Peut-être va-t-il aller voir de quoi maman a besoin ? "Maman, comment je peux t’aider ?", demande-t-il.

Maman le regarde en souriant : "Désolée, c’est trop tard", dit-elle. "Tu as raté la Mitsva."

Les enfants, posons-nous les bonnes questions !

Que perdons-nous en ne faisant pas les choses avec suffisamment d’empressement ?

L'ENSEIGNEMENT

Dans la Paracha de cette semaine, il est écrit : "Les princes apportèrent les pierres de Choham […]" (Chémot 35, 27)

Pour l’inauguration du Michkan, Rachi demande pourquoi les princes des tribus d’Israël ont apporté leurs offrandes avant tout le monde.

Il explique qu’au début des travaux du Michkan, ils s’étaient montrés paresseux et avaient offert leur contribution seulement après que les Bné Israël aient offert leur part. Cette fois, ils ont voulu rectifier leur comportement et ont donné avec empressement avant tout le peuple.

Des histoires qui inspirent

Le Ba’al Hatourim écrit que Naftali, le fils de Ya’akov Avinou, était le symbole par excellence de l’empressement à accomplir les choses. Il est dit à son propos : "Naftali est une gazelle élancée […]" (Béréchit 49, 21)

Lorsqu’il a fallu enterrer Ya’akov dans le caveau de Makhpéla, son frère ‘Essav a retardé l’enterrement de notre patriarche. Il prétendait en effet qu’en tant qu’aîné, c’est à lui que revenait le droit d’être enterré à cet endroit. Il a donc fallu aller chercher en Égypte la preuve de la vente du droit d’aînesse d’Essav à Ya’akov. Naftali, qui était une personne rapide et empressée, a été choisi pour remplir cette mission. De cette façon, l’enterrement de Ya’akov a pu se faire dans les meilleurs délais.

Pour illustrer la qualité de l’empressement, lisons cette histoire.

Maman a acheté un pantalon à Avraham pour Chabbath, mais il est trop grand pour lui. Il faut le raccourcir un peu pour qu’il puisse le porter Chabbath, mais maman est malade : elle n’a pas la force de faire de la couture maintenant !

Qu’est-ce qu’Avraham va bien pouvoir porter ce Chabbath ? Il demande de l’aide à sa sœur Myriam.

"Tu peux raccourcir le pantalon que Maman m’a acheté, s’il te plaît ?

- Bien sûr", répond Myriam.

Sauf que le Yétser Hara’ s’empare de Myriam et lui murmure : "Dis-lui que tu es très fatiguée, que tu t’excuses, ce sera pour une autre fois…"

Myriam dit à Avraham qu’elle s’occupera des ourlets, mais une autre fois…

Avraham décide donc de demander ce service à son autre sœur, Ra’hel.

"Bien sûr", répond Ra’hel.

Mais le Yétser Hara’ s’empare de Ra’hel et lui murmure en secret : "Dis-lui que tu es très fatiguée, que tu t’excuses, ce sera pour une autre fois…"

Ra’hel dit à Avraham qu’elle s’occupera des ourlets, mais une autre fois…

Dans la nuit, Myriam se lève et se souvient soudain du pantalon d’Avraham. Elle attrape sans plus attendre une paire de ciseaux et le raccourcit.

Un peu plus tard dans la nuit, Ra’hel se lève et se souvient qu’elle a promis à son petit frère de s’occuper de son pantalon. Elle le raccourcit et le pose sur la chaise.

Chabbath arrive, Avraham enfile son pantalon. Que s’est-il passé ? ! Il lui arrive aux genoux ! Que faire maintenant ? Il est très ennuyé. Maman explique : "Tout cela est dû au Yétser Hara’. Lorsque quelqu’un a besoin d’aide, nous devons réagir immédiatement. Il nous faut courir pour accomplir les choses qu’on nous demande. Rappelez-vous, mes filles chéries, il faut toujours effectuer les Mitsvot avec empressement. Et Avraham, de ton côté, n’attends pas pour apprendre à coudre !"

L'exercice de la semaine

Les enfants, cette semaine, essayons d’accomplir immédiatement tout ce que nous demandent papa et maman.

Gâteau marbré au chocolat et à la vanille avec ganache

Un dessert élégant qui marie la douceur de la vanille à l’intensité du chocolat, sublimé par une ganache fondante.

Pour 8 personnes

Difficulté : Facile

Temps de préparation : 20 min

Temps de cuisson : 40-45 min

Ingrédients

Pour le gâteau :

• 200 g de farine

• 180 g de sucre

• 4 œufs

• 180 g de beurre (ou de margarine) fondu

• 100 ml de lait (ou lait de soja pour une version Parvé)

• 100 g de chocolat noir

• 1 cuil. à soupe d’extrait de vanille

• 1 sachet de levure chimique

Pour la ganache :

• 200 g de chocolat noir

• 100 ml de crème liquide

Réalisation

- Dans un saladier, mélangez les œufs, le sucre, le beurre fondu, la farine, la levure et le lait jusqu’à obtention d’une pâte lisse.

- Séparez la pâte en deux parts égales. Incorporez la vanille dans l’une et le chocolat noir fondu dans l’autre.

- Versez alternativement les deux pâtes dans un moule à cake beurré et fariné, puis mélangez légèrement avec la pointe d’un couteau pour former des marbrures.

- Enfournez à 180°C pendant 40 à 45 min, jusqu’à ce qu’un couteau en ressorte sec. Laissez refroidir.

- Faites chauffer la crème liquide sans la faire bouillir, puis ajoutez le chocolat noir en morceaux. Mélangez jusqu’à obtenir une texture lisse et brillante.

- Versez la ganache sur le gâteau refroidi et laissez prendre avant de servir.

Bon appétit !

Pour une touche raffinée, ajoutez des fruits rouges ou des feuilles de menthe en décoration.

Astuce
Perle

de la semaine par

"Face à la vérité, tout le monde s'annule."
(Rav Yossef Itshak Schneerson)

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