FHT mĂŠthode de dĂŠveloppement personnel & spirituel Rav Its'hak Fanger
AUTEUR Rav Its’hak FANGER • TRADUCTION Noah DAHAN • RELECTURE Tamara ELMALEH • COUVERTURE Mendel TOUBOUL • DIRECTION Binyamin BENHAMOU
Publié et distribué par les
EDITIONS TORAH-BOX France Tél.: 01.80.91.62.91 Israël Tél.: 077.466.03.32 contact@torah-box.com www.torah-box.com
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• Imprimé en Israël Ce livre comporte des textes saints, veuillez ne pas le jeter n’importe où, ni le transporter d’un domaine public à un domaine privé pendant Chabbath.
Note de l’éditeur Les Editions Torah-Box ont la joie de vous présenter l’ouvrage « FHT », rédigé par le Rav Its’hak Fanger. Dans une génération avide de bien-être, les méthodes holistiques de toutes inspirations voient régulièrement le jour en rencontrant plus ou moins de succès. Ces disciplines, qui ne sont pas forcément en phase avec les critères de la loi juive, ne peuvent donc pas toujours convenir à un public respectueux de la Torah. Rav Its’hak Fanger, fort de son expérience de thérapeute holistique auprès de milliers de personnes à travers le monde, nous présente ici sa méthode alternative pour atteindre le bien-être ; celle-ci fait appel aux forces insoupçonnées enfouies en nous, capables de nous aider à surmonter les épreuves de la vie et d’atteindre la plénitude. Au fil des pages ponctuées, nous apprendrons à gérer nos douleurs et à transformer la pensée positive en puissant outil de thérapie. - D’où proviennent les souffrances ? - Comment se débarrasser des pensées négatives qui polluent notre quotidien ? - Améliorer nos vies par le travail sur nos traits de caractère, est-ce possible ? - Comment transformer notre réalité par la pensée positive ? Un grand bravo à Mme Noah Dahan pour l’excellente traduction. להגדיל תורה ולהאדירה L'équipe Torah-Box
Que ce livre contribue à la réussite du
Collel « Vayizra’ Itshak »
Centre d’étude de Torah pour Francophones à Jerusalem
sous l’enseignement du rav Eliezer FALK à la mémoire de M. & Mme Jacques -Itshak- BENHAMOU au Roch-Collel : Rav Eliezer FALK aux Rabbanim : Rav Tséma’h ELBAZ Rav ‘Haïm BENMOCHÉ Rav Tsvi BREISACHER Rav Eliahou UZAN
et à leurs chers étudiants assidus et dévoués pour la Torah : Rabbi Michael ABITBOL Rabbi Yaakov ADLER Rabbi Moché AVIDAN Rabbi Binyamin BENHAMOU Rabbi David BRAHAMI Rabbi Yaron COHEN Rabbi Yossef COHEN Rabbi Anthony COOPMANS Rabbi M. Moché GOLDBERGER
Rabbi Binyamin JAMI Rabbi Moché KRAKOVITCH Rabbi Yonathan LUMBROSO Rabbi Nethanel OUALID Rabbi Mikhael RIMOKH Rabbi Nathan SABBAH Rabbi Raphael SABBAH Rabbi Franck SAYADA Rabbi David SITBON Rabbi Itshak ZAFRAN
Que ce livre contribue à la réussite du
Collel « Torat Yé’hia »
Centre d’étude de Halakha pour francophones à la mémoire de M. & Mme Yé’hia TEBOUL au Roch-Collel : Rav ‘Haïm BENMOCHÉ
et à leurs chers étudiants assidus et dévoués pour la Torah : Rabbi Shlomo AFLALO Rabbi Gamliel LEVY Rabbi Mikhaël MATÉ Rabbi Lionel SELLEM Rabbi Ye’hezkel TAIEB
Qu’ils puissent grandir ensemble dans la Torah et la Crainte du Ciel.
Table des matières Prologue p.7 Introduction : Les malheurs, un signe du Ciel p.17 • Chapitre 1 - L’idée de base de la méthode
Soumission, distinction et adoucissement
p.25 p.27
• Chapitre 2 - La construction personnelle Croire en la méthode Première étape : la soumission Deuxième étape : la distinction Troisième étape : l’adoucissement Notre confiance en nos capacités d’atteindre notre but
p.31 p.33 p.36 p.48 p.59 p.67
• Chapitre 3 - L’évacuation des toxines spirituelles La force de la pensée dans le judaïsme L’impact de la pensée et ses répercussions L’influence de la pensée sur le corps La force de la pensée négative Des phénomènes saisissants Utiliser la force de la pensée pour atteindre des objectifs « Pense bien et tu recevras tout ce que tu veux ! » Le danger de la réussite
p.81 p.83 p.86 p.94 p.104 p.108 p.114 p.119 p.129
• Chapitre 4 - L’étape suivante: de la théorie à l’action La soumission La soumission : trouver la racine de notre problème
p.133 p.135 p.139
La distinction p.148 L’adoucissement p.157 Concrètement… p.166 Exemple d’exercice p.177
• Chapitre 5 - La thérapie par le toucher L’importance du contact par le toucher Les bienfaits du contact Comment procède-t-on à la thérapie ?
p.185 p.187 p.195 p.205
• Chapitre 6 - Application de la méthode à travers la thérapie p.209 La soumission p.211 La distinction p.215 L’adoucissement p.218 • Glossaire
p.223
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Prologue Un voleur invétéré rôdait à la recherche d’une proie éventuelle lorsqu’il remarqua soudain un homme riche qui fermait son immense magasin, tenant en main un attaché-case dans lequel était précieusement déposé un diamant très onéreux. Les yeux avides du voleur s’illuminèrent. Le riche monta dans le train pour rentrer chez lui. Le voleur, qui le suivait discrètement, monta lui aussi dans le train. Le riche entra dans son compartiment afin de profiter de ce long voyage pour se reposer. Le voleur, bien évidemment, prit place tout près de lui. Il resta en alerte, attendant patiemment que le riche s’endorme enfin. Ce n’est que tard dans la nuit que ce dernier finit par sombrer dans le sommeil. Le voleur imaginait déjà avec délice le doux contact du diamant tant convoité entre ses doigts. Il s’empressa d’ouvrir l’attaché-case, mais à sa grande stupéfaction, le diamant ne s’y trouvait pas. Il introduisit délicatement sa main dans la poche du riche, mais le diamant n’y était pas non plus. Même dans un autre petit sac du voyageur, il n’y avait pas l’ombre de la pierre précieuse. Le voleur ne se découragea cependant pas si vite. Il fouilla à nouveau l’attaché-case de fond en comble, scruta chaque poche, mais la réalité s’imposa cruellement à lui : tous ses efforts avaient été vains. Le soleil pointa à l’horizon et le voleur, bredouille, était dépité. Les premiers rayons du soleil tirèrent le riche de son sommeil. Il ouvrit les yeux et découvrit le voleur assis à côté de lui, désemparé et abattu, en train d’essuyer ses yeux rougis. – Pourquoi avez-vous l’air si déprimé ?! lui demanda-t-il. – Je vais vous dire la vérité, répondit le voleur. Je vous suis depuis que je vous ai vu en possession d’un diamant, car je projetais de vous le dérober. C’est en principe mon travail. Mais à présent je peux vous assurer, et je vous en donne ma parole d’honneur, que je ne vous le volerai pas ! Je
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ne vous demande qu’une chose, s’il vous plaît, dites-moi où vous l’avez caché ! De toute ma vie, cela ne m’est jamais arrivé de désirer un objet et de ne pas réussir à me l’approprier ! – Je vais vous expliquer, lui répondit le riche, j’ai compris que vous étiez un voleur, car j’ai vu que vous me suiviez comme mon ombre. Je me suis douté que vous essayiez de me voler le diamant. Ainsi, lorsque vous êtes entré dans le compartiment, je l’ai discrètement introduit dans votre poche… L’homme est prêt à faire le tour du monde pour trouver la solution à son problème, mais il oublie de chercher avant tout… en lui ! Les résultats d’une longue recherche Il y a de cela environ 25 ans, je me mis à la recherche d’une médecine alternative qui apporterait des solutions efficaces et optimales à de nombreux problèmes et difficultés. La recherche débuta dans des contrées lointaines. Je me penchai sur la médecine chinoise. Trois ans plus tard, une nouvelle méthode vit le jour : le reiki. C’est le Japonais Mikao Usui qui en fut l’instigateur en 1922. Le reiki est une technique de relaxation et d’évacuation de la tension et du stress, qui sont à la source de nombreuses maladies. Cette méthode novatrice touche de nombreux domaines. Lors d’une séance de reiki, le thérapeute applique ses mains à différents endroits du corps du patient et une énergie est ainsi transmise du thérapeute au corps du patient, laquelle permet à ce dernier de retrouver son état de santé. En 1937, la méthode arriva aussi en Occident, surtout aux États-Unis, par le biais d’une femme, Hawayo Takata. Elle l’enseigna à 22 élèves et à partir de là, la méthode se répandit à une vitesse fulgurante. Un sondage de l’Institut américain National Health Interview Survey publiait que 1,2 million d’adultes et 161 000 enfants avaient eu recours à des thérapies par le contact des mains (tel le reiki) en 2006.
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D’après la fédération des hôpitaux américains, the American Hospital Association, au moins 15 % des hôpitaux aux États-Unis proposent des thérapies comme le reiki parmi leurs prestations. Personnellement, je commençai à étudier cette discipline ici, en Israël avant de me rendre aux États-Unis pour me perfectionner. C’est là-bas que j’obtins mon Master en reiki qui est le diplôme le plus élevé en la matière. Je commençai d’ailleurs également là-bas à pratiquer la profession. Je reçus mon diplôme des mains du « petit-fils » de Hawayo Takata. Quand je dis « petit-fils », je ne sous-entends évidemment pas son petit-fils biologique, mais spirituel ! En effet, cette femme transmit son savoir à 22 élèves et j’étudiai avec l’élève de l’un de ses élèves. J’étais ainsi sûr, du moins c’est ce que je pensais, d’avoir eu l’opportunité de boire l’eau à sa source ! Je suis de nature curieuse et quelque peu extrémiste et lorsque je me lance dans quelque chose, j’essaye avec l’aide d’Hachem, d’être le meilleur dans le domaine. À ce stade de ma quête, je ressentis une soif d’apprendre encore, de brasser d’autres connaissances, d’aller plus loin. Mon professeur m’assura qu’il m’avait déjà enseigné tout ce qu’il savait et que si je voulais me spécialiser, je devais me rendre en Extrême-Orient. Je partis donc pour le nord de l’Inde, dans un endroit nommé Dharamsala et je fus l’élève du Dalaï-Lama, considéré comme la plus grande sommité dans l’art du reiki. Seulement, durant ce long voyage, avant d’arriver au nord de l’Inde, je fis un détour par San Francisco. C’est là-bas que ma croyance en la méthode vit sa première brèche. Je rencontrai l’un des 22 élèves qui avaient étudié la méthode à sa source. Cet homme détenait les secrets de la base même de la méthode, qui n’ont d’ailleurs pas changé depuis. Je me présentai comme un jeune diplômé de reiki, pourtant très sûr de lui. J’avais déjà exercé mon activité à travers de nombreuses thérapies réussies et les élèves qui avaient pu profiter de mes enseignements témoignaient combien ces derniers les avaient fait évoluer au niveau personnel. Mon professeur fut très interpelé que je vienne d’Israël et prit le temps de s’asseoir près de moi afin d’évaluer mes connaissances. Il faut savoir que le reiki est basé sur quatre mots en japonais, qui sont en fait des
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symboles (la langue japonaise est constituée de symboles et non de lettres à proprement parler). Le professeur me demanda donc de lui montrer les symboles avec lesquels je travaillais. Les professeurs de reiki tiennent à garder ces symboles secrets. Il est interdit de les transmettre à une personne qui n’aurait pas passé toutes les étapes de l’apprentissage de la discipline. Lorsque je montrai au professeur les symboles ainsi que la manière dont je les utilisais pour travailler, il me répondit que c’était bien, mais que cela manquait de précision. J’en fus très surpris. Comment était-ce possible ?! La méthode telle que je l’utilisais marchait très bien et d’ailleurs, même les élèves à qui je l’avais enseignée en témoignaient. Grâce aux symboles que je leur avais inculqués, ils avaient pu valider les différentes étapes d’apprentissage qui se nomment ’Hanikha (une personne désireuse d’apprendre la discipline doit passer par un processus d’apprentissage auprès d’une personne diplômée afin de devenir à son tour un conduit capable de transmettre la méthode). Interloqué, je demandai donc au professeur : « Si mes symboles sont inexacts ou imprécis, comment se fait-il que je réussisse dans l’exercice de la profession et sois témoin de nombreuses réussites ?! » Il se déroba et me proposa de passer un certain temps pour étudier avec lui, me promettant qu’il éluciderait tous les mystères… Dans la mesure où ma destination initiale était l’Extrême-Orient, je préférai ne pas perdre de temps et puisqu’il fallait élucider ce mystère, je décidai d’aller le faire directement à la source. En Extrême-Orient, je découvris, en échangeant mes expériences avec d’autres diplômés de reiki, que nos symboles étaient souvent différents. Il faut savoir que d’après la méthode du reiki, cela est impossible. Les professeurs sont fermement convaincus que sans les symboles exacts, une personne ne peut pas passer les étapes d’apprentissage et par la suite, transmettre les énergies du reiki. Comme dit précédemment, la réussite de la méthode dépend des symboles, mais nous constatâmes que même lorsque nous utilisions des symboles
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différents, cela marchait quand même ! Chaque personne diplômée témoigna de la réussite de ses thérapies, frôlant parfois le miracle. S’il en était ainsi, nous pouvions en déduire que le reiki ne dépendait pas des symboles, point final ! Après un certain temps, je retournai en Israël et y fus accueilli comme le spécialiste du reiki. Je décidai de mettre en place des ateliers d’apprentissage, mais à cette étape de mon évolution, je sentis naître en moi une attirance pour le judaïsme. Ainsi, je constituai un groupe que je divisai en deux. À l’un, j’enseignai la méthode avec les symboles du reiki et à l’autre, je l’enseignai avec des mots qui n’avaient pas l’ombre d’un rapport avec le sujet. Au terme du cycle, il s’avéra qu’il n’y avait eu aucune différence entre les deux groupes. Pour les élèves du premier comme du deuxième, cet enseignement fut une expérience marquante et enrichissante à laquelle ils se révélèrent extrêmement réceptifs. Si la réussite dépendait des symboles, comme le prétendaient les professeurs, le cycle d’apprentissage n’aurait pas été si fructueux auprès d’élèves à qui l’on n’avait pas enseigné l’ombre d’un symbole… Encore une fois, j’arrivai à la même conclusion claire et sans équivoque : la réussite du reiki ne dépendait pas des symboles, ils étaient inutiles ainsi que ce fameux cycle d’apprentissage censé les inculquer ! Il est important de noter que le sujet fut soumis à des décisionnaires qui tranchèrent que l’utilisation de ces symboles bouddhistes soulève un problème halakhique au Juif et qu’il lui est interdit de les utiliser. Conclusion D’un côté, les thérapeutes utilisant la méthode du reiki témoignent de leurs réussites, de l’autre, les patients témoignent de l’efficacité de la méthode. Le nombre de thérapeutes et de patients va en augmentant en Israël et à travers le monde. Tout ce que nous avons développé jusque-là prouve a posteriori que la méthode fonctionne.
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Pourtant, les professeurs de reiki attestent que la méthode ne peut être effective que par l’utilisation des symboles et que sans cela, il est tout simplement impossible de l’utiliser. Ils dispensent à leurs élèves cet apprentissage qui est selon eux indispensable afin de devenir un conduit capable de transmettre la discipline. La seule manière d’après eux d’inculquer ce savoir passe par ces fameux symboles. Seulement, si cela était vrai, les symboles auraient dû être identiques chez tous les thérapeutes et si l’un d’eux avait utilisé des symboles différents, la méthode aurait dû se révéler totalement inefficace. Dans la réalité, nous voyons pourtant que chaque personne ayant utilisé la méthode du reiki témoigne de son efficacité, de la sensation de sérénité éprouvée et de la rapidité de la thérapie, quels que soient les symboles utilisés. Les conclusions sont les suivantes : 1) Le reiki ne dépend pas des symboles ; 2) Il n’y a pas besoin de passer par le processus d’apprentissage (la ’Hanikha) ; 3) Nous avons tous une prédisposition au reiki, une énergie positive qui existe en nous et que nous pouvons transmettre. Le reiki existe en nous depuis l’aube de notre vie. De là, nous comprenons que le reiki en tant que tel n’est foncièrement pas juif ! De nombreux diplômés de reiki, lorsqu’ils entendirent que la pratique authentique de la méthode posait un problème halakhique, tentèrent de changer tout simplement les symboles japonais en symboles juifs ! Au lieu d’utiliser des mots en japonais, ils utilisèrent des mots porteurs d’un sens juif. J’entendis ainsi parler de certains qui utilisèrent des mots tels que « lumière », « paix », les sept espèces de la Terre d’Israël, etc. Tout cela est très joli, mais comment ces mots peuvent-ils guérir une personne ?! Ils n’ont a priori aucun rapport avec le reiki, c’est une sorte de déviation de la méthode initiale.
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Le reiki : partie intégrante de la méthode FHT Au fil des années, de nombreuses personnes me demandèrent : « Pourquoi n’avez-vous pas essayé de prendre le bon côté du reiki puisque la méthode aide des milliers de personnes à travers le monde, en laissant tout simplement de côté les fameux symboles prohibés par la Halakha ?! » En d’autres termes, utiliser le reiki, mais de manière Cachère et adaptée à tous, y compris à ceux qui ne font pas un pas sans la Halakha. À dire vrai, je réfléchis beaucoup à cela et décidai de créer, avec l’aide de D.ieu, une méthode qui reflèterait le verset dans Massékhet ’Haguiga (15b) : « Mange l’intérieur et jette l’écorce ». C’est-à-dire, utiliser la méthode dans sa forme et ses techniques, mais lui conférer une tout autre essence, l’améliorer, la rendre plus vaste et l’approfondir. La rendre tout simplement plus juive. C’est cette création que je vous propose de découvrir à travers ce livre. Seulement, elle ne peut vous être présentée seule, car elle perdrait ainsi de son efficacité. Elle ne peut exercer ses bienfaits de manière maximale que lorsqu’elle s’insère dans une méthode plus large englobant d’autres éléments. Je m’explique : la méthode authentique du reiki manque, selon moi, de consistance. Poser ses mains sur une personne et transmettre ainsi de l’énergie est-il en effet suffisant ? C’est bien et c’est d’ailleurs ce que nous faisons nous aussi à travers notre méthode, mais qu’en est-il des changements dans le mode de pensée de la personne ? Recevra-t-elle des clés pour affronter les problèmes de la vie ? FHT est une méthode qui regroupe en son sein trois éléments. Chacun d’entre eux recèle sa propre puissance et devient encore plus efficace lorsqu’il est allié aux deux autres. Le premier fondement de la méthode est l’exercice (Imoun). C’est une méthode de travail permettant le développement de la personnalité et la réalisation personnelle ainsi que l’acquisition d’outils concrets pour affronter les défis de la vie.
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En parallèle, et pour entériner le premier élément, vient le deuxième qui se définit par la force de la pensée. À lui seul, il a la capacité de guérir une personne à travers des exercices de mémorisation et d’imagination guidée ainsi que des exercices de relaxation. La thérapie à l’aide de la force de la pensée permet à l’homme de véritablement évacuer ses toxines spirituelles, ce qui est indispensable à la santé aussi bien du corps que de l’esprit. Chacun de nous a vécu depuis sa naissance des expériences agréables ou non qui ont laissé leur empreinte. La force et la portée de cette empreinte dépendent de plusieurs facteurs, par exemple le degré de bonheur que cette expérience a pu procurer quand il s’agit d’une expérience positive. Lorsqu’une personne est blessée physiquement, il est évident pour n’importe qui de sensé qu’elle doit soigner ses blessures physiques proportionnellement à leur niveau de gravité. S’il s’agit d’une plaie superficielle, il faudra désinfecter, appliquer de la crème et bander. Dans les cas plus compliqués, il faudra parfois faire appel à des soins professionnels. Pourtant, lorsqu’il s’agit de blessures morales ou émotionnelles, la majeure partie des gens ne s’efforce même pas de stopper le problème ou d’y réfléchir ! Dans de nombreux cas, cette négligence provient tout simplement d’un manque de conscience. L’homme ignore que ces expériences douloureuses et l’empreinte qu’elles ont laissée sur lui ont des répercussions. Il faut savoir que les sentiments négatifs comme l’échec, le rejet, la déception, la solitude, l’amertume, la jalousie ou la colère sont aussi des « blessures » qu’il incombe à l’homme de soigner le plus vite possible ! Soigner les répercussions d’une expérience douloureuse n’est pas moins important que traiter une plaie quelconque. Une voiture nécessite d’être révisée tous les 10 000 km. Or, un être humain serait-il moins important que sa voiture ?! Chaque personne a besoin d’une thérapie personnelle afin d’évacuer les toxines accumulées avec le temps, et ce, bien plus souvent que tous les 10 000 km !
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Ainsi, la méthode FHT permet entre autres l’évacuation des toxines psychologiques par le biais de la force de la pensée. Elle procure à l’homme les outils permettant de s’épurer véritablement en se débarrassant des empreintes négatives que les expériences douloureuses de sa vie ont laissées sur lui. Lorsque cette thérapie est suivie sérieusement, l’homme parvient ainsi à se libérer de ses handicaps avant que ces derniers ne le paralysent. Il faut savoir que tout un chacun a non seulement le droit, mais le devoir de jouir de cette désintoxication tellement vitale ! Cette combinaison inédite d’exercices, d’imagination guidée et de thérapie à travers le toucher est une méthode d’une efficacité maximale, susceptible de métamorphoser la vie de l’homme, et ce, à une échelle mondiale ! Ce livre n’est pourtant qu’un premier pas vers la découverte du vaste monde qu’est notre intériorité. À travers les ateliers que nous mettons en place en Israël et dans le monde, nous apprenons à mettre en pratique tous ces enseignements afin d’en faire un véritable mode de vie. Je remercie infiniment le Maître du Monde qui a permis à ce livre de voir le jour et je souhaite de tout mon cœur qu’Il me donne le mérite d’en faire paraître d’autres. Je remercie ma femme pour son aide, ses conseils, son soutien et pour tout le reste que cette page ne pourrait contenir… En espérant que la lecture de ce livre vous sera profitable et apportera de vrais changements dans vos vies. Tous mes souhaits de réussite. Its’hak Fanger
Introduction
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Introduction Les malheurs : des signes du Ciel « Au moment où les souffrances sont envoyées à l’homme, on leur fait jurer d’arriver à un jour précis, de repartir à un jour et un moment précis, par le biais d’une personne et d’un moyen précis » (Avoda Zara, 55a). Le hasard n’existe pas Coïncidence… Un homme entre dans un pub et entend la conversation de deux hommes ivres. – Hé toi ! Où tu habites ? demande le premier complètement soûl à son ami. – À Tel-Aviv ! répond ce dernier, la tête affalée sur le comptoir. – Je n’y crois pas ! s’exclame le premier, moi aussi j’habite là-bas ! Dans quelle rue ? – Allenby ! – Ce n’est pas possible, moi aussi ! À quel numéro ? – Au 37 ! – Je n’en reviens pas, moi aussi ! – L’homme qui est entré dans le pub, en pleine possession de ses moyens, est abasourdi. – Vous entendez cela ? demande-t-il au serveur, que dites-vous de ces étonnantes coïncidences ? Le serveur jette un regard sur les deux énergumènes, sourit et rétorque : – Une coïncidence ?! Mais c’est un père et son fils !
Il n’y a pas de hasard. Les concours de circonstances, les coïncidences miraculeuses ou même celles qui ne le sont pas forcément, tout est méticuleusement fixé d’avance. Tous les événements sont programmés et mis en œuvre par la Main divine après qu’ils aient été décrétés dans le Ciel. Ainsi, le judaïsme voit dans
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tout événement la conséquence d’un fait antérieur et cela est d’autant plus vrai dans les cas de maladies, malheurs, difficultés et défis qui jonchent la vie d’un être humain. Chaque souffrance ou tragédie survient dans un but bien précis. La souffrance sert en tout premier lieu à réveiller l’homme, à l’inciter à scruter ses actes et à rectifier son chemin de vie. Le sens profond des malheurs Rava l’Amora dit, et d’après certains, Rav ’Hisda l’aurait dit aussi : « Lorsque l’homme voit des malheurs s’abattre sur lui, qu’il scrute ses actions ! », comme il est écrit dans Ekha, 3, 40 : « Examinons nos voies, scrutons-les et retournons à l’Éternel ! » (Brakhot, 5a). On peut comparer les malheurs à la lumière rouge qui clignote parfois dans une voiture. Il est vrai que c’est agaçant pour le conducteur, mais il serait fou de se contenter d’aller chez un électricien pour qu’il arrange le problème ! Un homme sensé doit comprendre que la lumière rouge n’est pas le problème en soi, mais qu’elle est le signe indiquant qu’il y a un problème. Il convient, bien évidemment, de régler le problème de fond et non se contenter de trouver une solution pour que la lumière rouge arrête de clignoter. En général, la lumière rouge se met à clignoter dans une voiture pour indiquer au conducteur que l’engin souffre d’un dysfonctionnement qu’il faut réparer au plus vite, sans quoi cela occasionnerait des dégâts considérables, voire mettrait la vie du conducteur en danger. La lumière rouge de la médecine holistique La médecine alternative ou, comme elle est appelée, la médecine holistique, voit l’homme comme une entité composée de deux éléments indissociables, le corps et l’esprit. Le corps est influencé dans une très large mesure par l’esprit qui l’habite. Chaque dysfonctionnement physique qui surgit n’est qu’un symptôme de ce qui se passe en l’homme et n’est pas la racine du problème. Ce symptôme est en fait un signal d’alarme annonçant l’apparition d’un problème qu’il faut traiter. Cette optique s’oppose à la médecine conventionnelle qui s’intéresse surtout aux symptômes physiques et ne
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soigne d’ailleurs que le corps physique. Lorsqu’un malade se plaint de maux de tête par exemple, il fera une radio ou une IRM. Si on ne lui trouve rien, on lui prescrira des cachets contre les douleurs. Les raisons psychologiques et émotionnelles du problème de cet homme ne seront pas envisagées un seul instant. Cette optique est diamétralement opposée à la médecine alternative qui se base sur deux principes fondamentaux : 1) le patient est une entité dont le corps et l’esprit sont indissociables et 2) il est indispensable d’effectuer une réelle recherche afin de découvrir la racine du problème. La thérapie doit traiter le problème lui-même et pas seulement les symptômes physiques qu’il engendre. Un problème à l’épaule (Kétef) provenant d’un manquement à l’accomplissement immédiat (Tékhef) d’une Mistva Le judaïsme nous permet de faire un pas supplémentaire puisqu’il demande à l’homme de scruter ses actions afin d’essayer de comprendre lequel de ses actes est à la source de son mal. Le Ari Hakadoch, le plus grand Mékoubal (qui vécut à Tsfat il y a environ 400 ans), était capable de définir le lien entre une action et sa conséquence et ce, même si ce lien était totalement invisible extérieurement. Un jour, Rabbi ’Haïm Vital, son brillant élève, ressentit des douleurs à l’épaule. Le Ari lui révéla que s’il éprouvait cette douleur, c’était parce qu’il n’était pas pointilleux dans l’accomplissement du Maïm A’haronim (ablution des doigts après avoir consommé un repas avec du pain). Cette Mitsva doit s’accomplir tout de suite (Tékhef) avant le Birkat Hamazone et puisqu’il ne l’avait pas accomplie tout de suite, ses douleurs à l’épaule (Kétef, mot composé des mêmes lettres que Tékhef) venaient lui rappeler qu’il devait rectifier ce manquement à un commandement de la Torah. Nous sommes évidemment très loin du niveau du Ari Hakadoch et ce n’est donc pas étonnant que nous ne soyons pas de grands spécialistes pour établir ces relations de cause à effet. Cependant, le principe subsiste : la maladie est un message pour le malade et ce dernier doit arrêter un instant la course folle de la vie pour en comprendre la raison.
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Méthode FHT « Ma femme n’a pas l’air bien… » – En pleine nuit, le téléphone sonne dans la maison d’un médecin. – Oui, répond-il d’une voix ensommeillée. – Oh, Docteur, s’exclame l’homme au bout du fil, visiblement inquiet, ma femme n’a pas l’air bien ! – Ma femme non plus ! rétorque le médecin, mais je ne réveille pas les gens au milieu de la nuit pour ça !
Il est certain que chaque petit problème n’est pas une raison pour courir chez le docteur. Mais ce dernier, de son côté, doit se montrer indulgent et compréhensif lorsqu’un patient sollicite son aide dans un domaine plutôt personnel que médical, ce qui est quelque peu… pénible. Ce côté agaçant vient probablement de sa vulnérabilité. Essayons donc de dépasser tous ces sentiments puérils et de devenir, pourquoi pas, nos « propres médecins » ! Ainsi, nous serons à même de comprendre le message que la maladie cherche à nous transmettre et nous nous ferons le plus grand bien… Les souffrances proviennent de nos actes et disparaissent grâce à nos actes La notion évoquée précédemment ne s’applique pas seulement aux cas de graves maladies, mais à n’importe quelle douleur venant perturber l’homme. Même un simple mal de dents a une raison profonde. La Guémara raconte que Rabbi Yéhouda Hanassi, surnommé Rabbénou Hakadoch souffrit de maux de dents pendant 13 ans. Nos Sages, de mémoire bénie, affirmèrent : « Ces souffrances ont été engendrées par un acte et disparaîtront aussi grâce à un acte ! » Pourquoi Rabbi Yéhouda Hanassi dut-il endurer ces souffrances ? Car un jour, alors qu’un troupeau de veaux en chemin vers l’abattoir passa près de lui, l’un des animaux sortit du troupeau et courut vers lui. Il enfouit sa tête dans les vêtements du Rabbi et se mit à braire comme pour insinuer : « Au secours ! Sauvezmoi ! »
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Rabbénou Hakadoch lui répondit : « Va-t-en ! C’est pour cela que tu as été créé ! » Il est vrai que les animaux ont été créés pour l’homme et que leur réparation dans ce monde est d’être abattus selon le rituel en vigueur, d’être consommés sur une table dressée en l’honneur de Chabbath et des fêtes après que les bénédictions appropriées aient été prononcées. Seulement, il n’était pas digne de Rabbénou Hakadoch de répondre ainsi à ce momentlà. Son niveau était tellement élevé que son attitude témoigna quelque peu d’un manque de miséricorde à l’égard des animaux. Il fut alors décrété dans le Tribunal céleste : « Puisqu’il n’est pas miséricordieux, il devra subir des souffrances ! » Ainsi, Rabbénou Hakadoch endura 13 années de terribles souffrances. Ces dernières furent engendrées par un acte et se terminèrent également par un acte. Un jour, alors que la servante de Rabbénou Hakadoch était en train de nettoyer la maison, elle trouva des petits rats. Elle demanda donc à son maître la permission de s’en débarrasser, mais Rabbénou Hakadoch l’enjoignit de les laisser vivre. « À propos d’Hakadoch Baroukh Hou, il est écrit : « Sa miséricorde s’étend à toutes Ses créatures » (Téhilim, 145, 9), lui dit Rabbénou Hakadoch, alors nous, les êtres humains, devons marcher dans Ses voies et faire preuve de miséricorde ! » Lorsque l’on vit, depuis le Monde de Vérité, la miséricorde dont faisait désormais preuve Rabbi Yéhouda Hanassi à l’égard des animaux, on mit fin à ses souffrances (Baba Métsia, 85a, Midrach Rabba, 33, 3). Pourquoi les tonneaux de vin tournèrent-ils au vinaigre ? La Guémara Brakhot (5b) évoque un cas dans lequel nos Sages mirent en lumière un lien apparemment imperceptible à l’œil nu entre un acte et sa conséquence. Dans la cave du saint Amora Rav Houna, quatre tonneaux de vin tournèrent au vinaigre. Rabbi Yéhouda et Rav Sala vinrent le voir et, après avoir constaté ce qui lui était arrivé, lui dirent : « Scrute tes actions et peut-être que tu trouveras la raison du dommage que tu as subi ! »
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Méthode FHT
Rav Houna leur répondit : « Suis-je si suspect à vos yeux ?! » Les deux Sages lui répondirent : « Et Hakadoch Baroukh Hou est-Il si suspect à tes yeux pour qu’Il t’inflige un châtiment sans raison ?! » Rav Houna leur dit : « Si l’un d’entre vous a entendu ou sait que j’ai fait quelque chose de mal, qu’il me le dise s’il vous plaît ! » Les deux hommes ramenèrent effectivement un acte que Rav Houna avait commis et qui n’était pas tout à fait digne de son niveau extraordinaire. Il avait diminué la rémunération du fermier qui travaillait pour lui, car ce dernier l’avait volé. Le montant que le fermier avait volé était nettement supérieur au montant que Rav Houna s’était permis de retirer de sa paie. Il était donc permis à Rav Houna de réduire quelque peu l’ampleur de sa perte. Pourtant, du fait de sa grandeur, cet acte recélait une certaine imperfection. Les deux Sages lui dirent donc : « Un homme qui vole un autre homme, même si ce dernier l’a volé, commet lui aussi un acte de vol ! » Rav Houna déclara au même moment : « J’accepte d’un cœur entier la réparation de mon acte frauduleux ! » À ce moment-là, le vin qui avait tourné au vinaigre redevint du bon vin et ainsi, Rav Houna ne subit aucune perte. C’est véritablement de cette façon que le judaïsme considère les événements qui se passent autour de nous et dans le monde. Au lieu de faire dépendre la fermentation du vin de mauvais raisins, d’une mauvaise température de la cave ou de tonneaux défectueux, il faut en rechercher la vraie raison. Il est certain malgré tout que l’homme doit faire ce qu’il faut à son niveau pour que tout se passe bien. Dans notre exemple, il fallait choisir de beaux raisins et faire en sorte que la température soit adaptée, mais dès lors qu’un événement survient, au-delà des contingences matérielles, il incombe à l’homme de scruter ses actions afin de découvrir la raison profonde de la souffrance qui s’abat sur lui.
Introduction
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Lorsque la lumière rouge s’allume et se met à clignoter, il faut s’arrêter un instant et se poser la question : « Qu’est-ce que je dois réparer et améliorer ? », « Comment vais-je traiter le problème à sa source afin de le régler et qu’il ne se reproduise plus ? » Voici les trois questions essentielles que l’homme doit se poser afin de détecter le problème de fond : Pourquoi ce problème-là ? Pourquoi dans ces circonstances ? Pourquoi à ce moment-là ? En parallèle, il incombe à tout un chacun de scruter en profondeur ses rapports avec ses semblables et avec Hakadoch Baroukh Hou afin de savoir quelle carence il doit combler et quel défaut il doit rectifier. « Considérez les autres comme vous aimeriez que l’on vous considère ! »
Fixer un rendez-vous au meilleur prix… Un homme radin contact un dentiste et demande à ce dernier combien cela lui coûterait de se faire arracher une dent sans faire d’implants par la suite. – 500 Shékel ! lui répond le dentiste. – Moins, ce n’est pas possible ?! – Sans anesthésie, cela vous fera 300 Shékel ! – Pouvez-vous me faire une petite réduction ? insiste notre homme. Le dentiste commence à s’énerver et lui dit : – Vous savez quoi ? Ce sera 100 Shékel si je fais ça avec une tenaille ! – Baissez-moi encore le prix ! supplie le patient. Le dentiste, qui veut se débarrasser de ce patient insupportable une bonne fois pour toutes, lui répond : – L’homme de service, qui n’est pas dentiste peut vous faire ça pour 20 Shékel ! – Formidable ! s’exclame le patient fou de joie, je voudrais fixer un rendez-vous pour ma femme !
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Méthode FHT
La méthode que j’ai développée permet d’aider les autres et donne aussi les ustensiles pour faire sa propre thérapie. Une personne qui voudrait faire sa propre thérapie doit toutefois faire montre d’une grande honnêteté et d’un véritable désir de changer. Je n’ai aucun doute que si nous devenons nos propres patients, nous saurons être les meilleurs thérapeutes…
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L’idée de base de la méthode