Lois & Récits de Pureté Familale
TRADUCTION Annael ANIDJAR • RELECTURE Yaël OUAKNINE • DIRECTION Binyamin BENHAMOU
Publié et distribué par les
EDITIONS TORAH-BOX France Tél.: 01.80.91.62.91 Israël Tél.: 077.466.03.32 contact@torah-box.com www.torah-box.com
© Copyright 2012 / Torah-Box
• Imprimé en Israël
Ce livre comporte des textes saints, veuillez ne pas le jeter n’importe où, ni le transporter d’un domaine public à un domaine privé pendant Chabbath.
Note de l’éditeur Béni soit l’Eternel notre D.ieu, qui nous a choisis parmi les nations, nous a élevés et nous a sanctifiés par Ses commandements. Au firmament de tous Ses commandements, s’élève celui de la “Pureté Familiale“ pour laquelle le peuple d’Israël s’est toujours battu, corps et âme. Les « Editions Torah-Box » ont donc le plaisir de vous présenter le livre sur la Pureté Familiale de la série « Lois & Récits », ayant pour objectif, l’accès facile à la connaissance et à la pratique du Judaïsme. Dans le Livre des Prophètes (‘Amos 8,11), il est écrit : « les jours viendront où la terre souffrira de la famine. Le peuple n’aura cependant pas faim de pain ni ne sera assoiffé, mais il sera épris du désir ardent d’écouter les paroles divines ». Cette prophétie s’accomplit véritablement dans notre génération, où nom-breux sont ceux qui retournent aux sources du judaïsme et désirent ac-complir les commandements divins. Cependant, lorsqu’ils s’apprêtent à les mettre en pratique, ils sont souvent confrontés à une certaine difficulté. Etudier les lois à partir d’un livre n’est effectivement pas donné à tout un chacun, puisqu’il s’agit de notions nouvelles, qui sont souvent exprimées dans un langage et un style qui leur sont étrangers. Malgré leur bonne volonté, certains se découragent face aux multiples dé-tails qu’il faut mettre en application. C’est pour cette raison que nous avons pris conseil auprès des Grands de la génération et avons cité uniquement les lois actuelles, qui sont usuelles, en précisant celles qu’un couple doit impérativement appliquer (environ une soixantaine de lois). Ceci aidera les couples à commencer puis, une fois engagés, ils pourront également appliquer le reste des lois citées. Notre souci ayant été que les lois soient présentées très clairement, ce livre
apportera énormément aux enseignants qui préparent les couples avant leur mariage pour fonder un foyer dans la pureté et la sainteté. Efforçons-nous donc d’étudier, avec le plus grand sérieux, les lois de la “Pureté Familiale" afin de pouvoir correctement les respecter. Puisse le mérite de cette Mitsva hâter la délivrance, moment propice où Hachem nous purifiera et où la terre entière reconnaîtra enfin la royauté du Tout Puissant ! Une partie de ce livre est également disponible sur notre site Internet en version « ebook », consultable et téléchargeable librement à l’adresse : www.torah-box.com/ebook Nous témoignons ici notre gratitude à Mme Annael ANIDJAR pour la qualité de sa traduction, ainsi qu’à Mesdames Yael OUAKNINE et Tamara ELMALEH pour leur participation essentielle.
להגדיל תורה ולהאדירה L’équipe Torah-Box
Que ce livre contribue à la réussite de la
Yéchiva « Vayizra’ Itshak »
Centre d’étude de Torah pour Francophones à Jerusalem
sous l’enseignement du rav Eliezer FALK à la mémoire de M. & Mme Jacques -Itshak- BENHAMOU au Roch-Collel : Rav Eliezer FALK aux Rabbanim : Rav Tséma’h ELBAZ Rav ‘Haïm BENMOCHÉ Rav Tsvi BREISACHER Rav Eliahou UZAN et à leurs chers étudiants assidus et dévoués pour la Torah : Rabbi Michael ABITBOL Rabbi Mikhael ALLOUCHE Rabbi Yona ATHLAN Rabbi Moché AVIDAN Rabbi Binyamin BENHAMOU Rabbi David BRAHAMI Rabbi Mikhael COHEN Rabbi Yaron COHEN Rabbi Anthony COOPMANS Rabbi Binyamin JAMI Rabbi Its’hak KOUHANA Rabbi David SITBON Rabbi Nethanel OUALID Rabbi Nathan SABBAH Rabbi Lionel SELLEM Rabbi Mordékhai STEBOUN Rabbi Itshak ZAFRAN Rabbi Emmanuel ZAOUI
Qu’ils puissent grandir ensemble dans la Torah et la Crainte du Ciel.
OVADIA YOSSEF
RICHON LETSION ET PRESIDENT DU CONSEIL DES SAGES DE LA TORAH
Jérusalem, le 6 Kislev 5768 / 16 Novembre 2007
APPROBATION Des extraits du fascicule « Lois et Récits de Pureté Familiale » m’ont été présentés. Il vient s’ajouter à plusieurs autres livrets portant sur différents sujets liés aux lois des jours de fêtes. C’est une véritable œuvre d’art au goût de la Manne, « une douceur pour le palais, respirant de délices » (Chir HaChirim 5,16). Il a été composé avec discernement et clairvoyance par un Rav (souhaitant rester anonyme), homme précieux parmi les pieux, qui s’adonne quotidiennement à l’étude de notre sainte Torah. Cet ouvrage a été rédigé de manière juste et conforme, telles « des pommes d’or gravées sur des plateaux d’argent, chaque parole venant à propos » (Michlei 25,11). Les lecteurs y trouveront beaucoup d’intérêt et de sagesse. Face à cette grande œuvre, je proclame: « Votre vigueur est à la Torah! » Que la volonté d’Hachem soit entre ses mains et qu’il mérite de voir l’accomplissement de son ouvrage prochainement. Qu’il puisse jouir d’une grande vigueur et d’un éclat suprême durant de longues années et des jours heureux, avec bonheur et douceur et qu’il soit comblé de joies et de félicité. « Il sera tel un arbre planté au bord de l’eau, qui offre des fruits en son temps, et dont les feuilles ne fanent pas, et tout ce qu’il entreprendra, il le réussira » (Téhilim 1,3).
Ovadia Yossef
ShLOmO mOShé AmAR
Richon léTsion - Grand-Rabbin d’Israël
Président du Grand Tribunal Rabbinique
Jérusalem, le 12 Kislev 5768 LETTRE DE BENEDICTION J’ai consulté cet excellent livre : « Lois & Récits de Pureté Familiale » qui aborde la description des notions essentielles sur ce sujet. Son contenu provient d’un véritable maître (souhaitant rester anonyme) dont j’ai pu constater l’investissement considérable dans la Torah. En outre, l’auteur a rédigé cet ouvrage dans un langage clair et agréable, parvenant à embellir cette Torah d’Hachem parfaite, empreinte de sagesse et de clairvoyance. Puisse Hachem lui accorder le mérite de poursuivre son oeuvre, dans la santé et la sérénité, que toutes ses actions soient consacrées à la gloire de l’Éternel. Que ses paroles soient reçues et acceptées par les sages et leurs disciples, avec grâce et bonté, et que le mérite de son dévouement pour la Torah, nous permette d’assister «au rassemblement de son peuple Israël. Que son héritage s’obtienne» dans la délivrance et la miséricorde», en ces jours, très prochainement.
Dans l’attente de la miséricorde rédemption, Shlomo moshé AmAR Le Richon léTsion, Grand-Rabbin d’Israël
Acher Zélig WEISS Kagan 8, Jerusalem Jérusalem, le 10 Tévet 5768 / 19 Décembre 2007 Le précieux fascicule «Lois et Récits» m’a été présenté. Je n’ai malheureusement pas eut la possibilité de le consulter comme je l’aurai réellement désiré mais j’ai pris connaissance de la renommée de l’auteur, qui est un homme précieux œuvrant pour renforcer la Torah et la crainte du ciel et rapprocher les cœurs des Enfants d’Israël de leur Père qui est aux cieux. J’ai également vu les autres approbations des grands de notre génération qui témoignent de la qualité de cet ouvrage et qui encouragent également ce travail. Je bénis l’auteur et lui souhaite d’avoir le mérite de renforcer et de sublimer la Torah comme son cœur le désire. En l’honneur de la Torah, Acher Zélig WEISS Président du tribunal rabbinique «Darké Oraha»
Précisions aux lecteurs : • Il est important de spécifier que les lois, qui sont citées dans ce livre, s’appliquent tant aux Séfarades qu’aux Achkénazes. • Nous avons précisé lorsque l’avis du Rav Moché Isserlis (appelé le “Rama", référence des Achkénazes) et de Rabbi Yossef Karo (l’auteur du “Choul’han ‘Aroukh", référence des Séfarades) divergeaient. • Ces lois ont été vérifiées plusieurs fois par des autorités rabbiniques Achkénazes et Séfarades, qui ont ajouté d’importantes annotations.
TABLE DES MATIÈRES • Avant-propos
p. 13
première partie
RÉCITS Cette partie foisonne d’idées diverses et d’explications variées, accompagnées d'histoires et d’éléments, qui permettent de mieux appréhender le sujet.
• Chapitre 1 : p. 21 La "Pureté Familiale" : gage de santé et bonheur dans la vie conjugale Déclaration du docteur londonien Krapfild lors du congrès mondial de la santé. Lien entre le respect des lois de la "Pureté Familiale" et la santé physique et pschologique du couple. • Chapitre 2 : p. 41 Accomplir les lois de la "Pureté Familiale", c’est choisir la vie ! Certaines personnes choisissent de vivre comme bon leur semble, sans se souci des conséquences de leurs actes. Est-il possible d'adopter une telle attitude dans le cadre de la "Pureté Familiale" ? • Chapitre 3 : p. 61 La "Pureté Familiale" : affaire personnelle ou responsabilité collective ? Comment considère-t-on dans la Torah une personne qui ne fait de mal à personne mais qui ne respecte pas les lois de la "Pureté Familiale" ? • Chapitre 4 : p. 75 Que signifie être "impure" ? Pourquoi la Torah attribue-t-elle à la femme le statut d'impureté, qui semble la rabaisser ?
• Chapitre 5 : p. 91 Les vertus du Mikvé, le "Bain Rituel" Est-il encore nécessaire d'aller au Mikvé dans la société actuelle où les conditions sanitaires se sont nettement améliorées ? N'est-il pas suffisant de se laver dans une baignoire ? Quel est le niveau de propreté de l'eau du Mikvé ? • Chapitre 6 : Un Juif peut-il concevoir sa vie sans "Pureté Familiale" ?
p. 105
• Chapitre 7 : La Mitsva de la "Pureté Familiale" : « Un long mais court chemin » N'est-il pas trop compliqué de respecter les lois de pureté ?
p. 111
• Chapitre 8 : Histoires vécues
p. 119
• Chapitre 9 : La "Pureté Familiale" : un guide de la "maîtrise de soi" Des gens au tempérament fougueux peuvent-ils réussir à respecter les lois de la "Pureté Familiale" ?
p. 125
• Chapitre 10 : p. 133 Opposition à la "Pureté Familiale" : la "Sagesse" des femmes édifie la maison ! Comment une femme peut-elle respecter les lois de pureté lorsque son mari s'y oppose ? N'est-il pas plus important de garder la paix dans son foyer ? • Epilogue : Lettre qui s’adresse à tous, et de tout cœur !
p. 143
deuxième partie
LOIS Cette partie facilitera, avec l'aide de D.ieu, le respect des lois de la "Pureté Familiale".
• Chapitre 1 : Quand la femme devient-elle Nidda ? Couleurs impures, sensations, tâches de sang, examen interne.
p. 161
• Chapitre 2 : Hefsek Tahara : le "test de propreté"
p. 179
• Chapitre 3 : Chiv'a Nékiim : les "sept jours de propreté"
p. 193
• Chapitre 4 : p. 203 Tévila : l’immersion au Mikvé Préparation à l'immersion, cas particuliers et lois relatives à ce qui fait obstacle à l'eau du Mikvé. • Chapitre 5 : Har'hakot : comportement des conjoints en période d'impureté
p. 231
• Chapitre 6 : Pericha : séparation à l’approche des règles Calcul du moment, les différents cycles, comportement des conjoints.
p. 249
• Chapitre 7 : Lois relatives à une nouvelle mariée
p. 271
• Chapitre 8 : Lois relatives à l’accouchement
p. 283
• Chapitre 9 : L'union conjugale ou Mitsvat ‘Ona Lois et attitudes liées à l'union conjugale.
p. 291
• Chapitre 10 : La sainteté de l'homme Pudeur et sainteté, lois relatives aux fiancés, l'interdiction de verser vainement du liquide séminal.
p. 321
troisième partie
PRATIQUE • Madrikhim : Liste de formateurs et rabbanim francophones sur le sujet
p. 347
• Mikvés : Adresses de bains rituels autour du monde
p. 353
13
AVANT-PROPOS Les cinq employés échangèrent des regards perplexes. Plus ils observaient leur employeur et l'objet qu'il tenait dans ses mains, plus leur stupéfaction grandissait ! Tout commença deux semaines auparavant, quand leur employeur, un diamantaire, les recruta en vue d'un travail de fouille intensif. Il leur indiqua précisément où et comment creuser. Ils creusèrent sans relâche toute la journée et ne comprenaient pas quel était réellement le but de cette fouille. Mais peu leur importait, l'essentiel étant, à leurs yeux, le salaire conséquent qu’ils allaient percevoir à l’issue de leur labeur ! Pourtant, ils furent surpris lorsque, quelques instants auparavant, ils remarquèrent soudain des signes d'émotion sur le visage de leur employeur. Il pénétra profondément dans l’excavation et en ressortit, le visage rayonnant et profondément ému, tenant dans ses mains un objet de la taille d'un œuf. Emplis de curiosité, les employés se regroupèrent autour de lui et l'entendirent murmurer : « Cela valait vraiment la peine ! Je ne m'attendais pas à une telle trouvaille ! » Il répétait sans cesse ces mots, comme une litanie, tout en caressant l'objet qu'il tenait précieusement entre ses mains. Les employés observèrent l'objet et n'en crurent pas leurs yeux ; il s'agissait d'un simple morceau de terre ! Ceci dépassait l'entendement ! En quoi cela valait-il la peine de les employer deux semaines pour un morceau de terre aussi insignifiant ? Est-il possible qu'une telle chose éveille tant d'émotion ?
14
Après mûre réflexion, les employés conclurent que leur patron avait, tout simplement, perdu la raison ! Rémunérer cinq personnes si grassement, durant deux semaines, pour une motte de terre, relevait de la folie ! Les employés s'empressèrent aussitôt de demander leur dû. Sain d'esprit ou non, cela n'était pas leur affaire, l'essentiel étant qu'il les paie comme promis ! L'employeur retira immédiatement son portefeuille de sa poche et leur donna tout l'argent qui leur revenait, accompagné même d'un généreux pourboire. Les employés quittèrent l'endroit tandis que le diamantaire resta encore seul sur place pendant un long moment. Il caressa sans cesse ce “morceau de terre”, ayant du mal à réaliser qu’il possédait un diamant dont la taille dépassait de loin tous ses rêves ! Il le nettoierait de toute la saleté qui le recouvrait et le polirait ensuite avec une grande délicatesse. Après quoi, il l'amènerait à la bourse aux diamants ! Qui sera en mesure d'évaluer la valeur d'un diamant aussi rare et d'une si grande taille ? Dans un petit village éloigné de Hongrie, une tempête de neige soufflait en plein cœur de la nuit et obligeait les habitants à se confiner au chaud, dans leurs demeures. Quand soudain, une femme, à l’air décidé, se dirigea vers le fleuve, tenant dans sa main une pioche. Arrivée au bord du fleuve, elle cassa après maints efforts la glace, formant ainsi une fosse obscure. Après cet épuisant travail, elle s'y immergea, pénétrant dans les eaux glacées du fleuve ! « Pourquoi s'efforce-t-elle, dans ce froid terrible, de creuser si péniblement ? Pour quelle raison plonge-t-elle son corps dans les eaux gelées ? » Si on l’interrogeait, elle nous répondrait sans hésitation, d'une voix claire et avec un regard qui en dit long : « Afin d'accomplir le commandement de la "Pureté Familiale" ! »
15
A Varsovie, fraîchement conquise par les nazis, que leur souvenir soit effacé, avait été décrété que quiconque sortirait de sa maison serait automatiquement mis à mort. Pourtant, voici qu’à la tombée de la nuit, une femme sortit sur la pointe des pieds d'une des maisons, rasant les murs pour ne pas se faire remarquer, et se dirigea, pas à pas, vers le Mikvé de la ville. « Pourquoi se mettait-elle en danger ? Pour quelle raison risquait-t-elle sa vie ? » Elle nous rétorquerait d'une voix entendue et aussi fièrement que la première dame : « Afin d'accomplir le commandement de la "Pureté Familiale" ! » ••• En Russie, le sifflement du train qui se rendait à Moscou, résonnait au loin. Le voyage dans ces trains, qui grinçaient et vrombissaient, était long et exténuant. Douze heures de route éreintantes étaient le lot des passagers pour atteindre leur destination. Voici que le voyage touchait à sa fin. Les passagers, soulagés, se levèrent de leurs sièges pour descendre du train et parmi eux, une femme juive. Elle quitta le quai de la gare et se dirigea vers un bâtiment. Elle en sortit et retourna directement sur le quai, afin de rejoindre sa ville. Encore douze heures de voyage ! Pour cet aller-retour, loin d’être une partie de plaisir, elle devait débourser une somme qui correspondait à la moitié du salaire mensuel de la famille ! « Qu'avait-elle donc de si urgent à régler à Moscou ? Qu'est ce qui valait tellement la peine pour voyager vingt quatre heures et payer, dans ce but, une si grande somme d'argent ? »
16
Si on la questionnait, elle nous répondrait, sans l’ombre d’un doute, emplie d'allégresse : « Afin d'accomplir le commandement de la "Pureté Familiale" ! » Préjugés contemporains sur la Mitsva de la "Pureté Familiale" Voici quelques réactions habituelles : « La "Pureté Familiale"? Nous en avons entendu parler une fois, il s'agit d'une loi démodée qui date du Moyen-âge où les conditions sanitaires étaient des plus précaires et où il était nécessaire d'instituer des règles de propreté convenables. Aujourd'hui, avec nos baignoires resplendissantes, nos jacuzzis, qui a donc besoin de cela ? » « La "Pureté Familiale" ? C’est terriblement dévalorisant pour la femme ! La Torah attribue à la femme le titre d’ “impure”, recommande de s'en éloigner et interdit de la toucher ! Il s'agit d'une loi qui va à l’encontre de l'égalité des droits. Elle est humiliante et n'a aucune place dans le monde moderne. » « La "Pureté Familiale" ? C'est une loi qui convient aux ascètes ! C’est une loi ancestrale, qui empêche de jouir de la vie, nous restreint et rend l'existence difficile. » S’ils savaient à quel point ce commandement est précieux ! S’ils savaient combien d’idées fausses sont répandues à son sujet ! Les employés du diamantaire évoqués au début de notre propos n’avaient rien compris, ils considérèrent ce joyau comme un vulgaire “morceau de terre”, comme « une loi ancestrale, avilissante et démodée ». Cependant, les experts, eux, savent reconnaître ce qu’est une véritable pierre précieuse, dont la valeur est inestimable et pour laquelle on sera prêt, en toute circonstance, à casser la glace du fleuve, à s'immerger dans ses eaux glacées, quitte à mettre sa vie en danger.
17
Qu’elle est l’importance de la Mitsva de la "Pureté Familiale" ? · C’est le secret du bonheur et de l'amour, au sein de la famille juive ! · C’est la préservation de la sainteté inhérente au peuple juif ! · C’est par-dessus tout, un décret divin qui nous a été donné, avec amour, par le Créateur du monde ! Dans le présent ouvrage, nous allons, avec l'aide de D.ieu, répondre aux questions concernant la "Pureté Familiale", qui souvent perturbent les hommes et les femmes de notre génération. Nous enlèverons ainsi, avec l'aide de D.ieu, la “couche de poussière”, à savoir, les idées erronées qui entachent ce précieux commandement, afin qu’il retrouve toute sa splendeur et sa place de choix. Nous commencerons par expliquer brièvement en quoi consiste ce commandement. En quoi consiste le commandement de la "Pureté Familiale" ? Le Saint Béni soit-Il a dit aux enfants d’Israël (Vayikra 18, 4-5) : « C'est à Mes statuts que vous devez obéir, ce sont Mes lois que vous respecterez dans votre conduite : c'est Moi, l'Eternel, qui suis votre D.ieu. Vous observerez donc Mes lois et Mes statuts, parce que l'homme qui les pratique obtient, par eux, la vie : Je suis l'Eternel... (Vayikra 18, 19) Lorsqu'une femme est isolée par son impureté, n'approche point d'elle pour découvrir sa nudité... (Vayikra 18, 2830) Craignez que cette terre ne vous vomisse si vous la souillez, comme elle a vomi le peuple qui l'habitait avant vous. Car, quiconque aura commis une de ces abominations sera retranché de son peuple. Soyez donc fidèles à Mon observance, en ne suivant aucune de ces lois infâmes… et ne vous souillez point par leur pratique : Je suis L'Eternel, votre D.ieu » Pendant la période où la femme est Nidda (à partir du moment où elle identifie un écoulement de sang utérin), la Torah interdit au mari et à
18
la femme d'avoir des relations intimes et plus généralement, un contact physique. Jusqu'à quand la femme garde-t-elle ce statut de Nidda, qui interdit aux conjoints d’avoir des contacts physiques ? Sur ce, la Torah nous répond (Vayikra 15, 28) : « Lorsqu'elle sera délivrée de son flux, elle comptera sept jours, après quoi elle sera pure. » Ceci nous apprend qu'une fois que le sang a cessé de couler, la femme compte “Chiv’a Nékiim” (littéralement “sept jours propres”) au cours desquels elle s'assure de l'absence de toute trace de sang utérin, puis se purifie en s'immergeant dans un Mikvé (“Bain Rituel”). A la suite de quoi, les conjoints peuvent avoir, à nouveau, des relations intimes et tous les contacts physiques leur sont à nouveau permis. L'interdiction d'avoir des relations avec une femme Nidda est une des plus graves de la Torah. S'en préserver et respecter toutes les lois qui y sont associées correspond au respect de la "Pureté Familiale". Nous allons expliquer les avantages et le sens de cette Mitsva dans la partie “Récits” de ce livre et nous développerons les détails des règles qui la concernent, dans la partie réservée aux “lois”.
Bonne lecture, bonne étude !
19
première partie
RÉCITS a b
21
Chapitre 1
La "Pureté Familiale" : gage de santé et bonheur dans la vie conjugale
un gage de santé et bonheur dans la vie conjugale
Question :
« Je me suis rendue dernièrement dans la section cytologique de l'hôpital Beilinson pour effectuer une série d'examens. On m'a demandé de remplir un questionnaire et j'ai été surprise de voir que, dès la première question, on me demandait si je respectais les règles de la "Pureté Familiale". Est-ce qu'il existe réellement un lien entre les lois de la "Pureté Familiale" et l’état de santé ? »
Réponse : Vous serez certainement surprise d'entendre qu'au congrès mondial de la santé, le docteur Karfild de Londres s'est levé et a déclaré qu'il aurait été souhaitable que toute l'humanité respecte les règles de la "Pureté Familiale"! Le docteur Karfild n'est pas le seul. De plus en plus de médecins et d’experts (dont nous rapporterons les propos par la suite) arrivent aujourd'hui à la même conclusion : le respect des lois de la "Pureté Familiale" a une influence très bénéfique sur l'état de santé et sur le bonheur du couple. Comment expliquer cela ? Est-ce que les règles de la "Pureté Familiale" correspondent à des règles de santé ? Sont-elles le résultat de recherches récentes ? Peut-être tirent-elles leur source d'un livre antique de médecine chinoise ? Non ! En aucun cas ! Les règles de la "Pureté Familiale" proviennent de la Torah que le Créateur du monde a donnée au peuple juif. Hachem, qui a composé Lui-même la Torah (selon des principes dépassant l'entendement humain), a créé et institué les lois de la nature, y compris notre corps merveilleux avec toutes ses particularités.
23
24
récits
Il en ressort qu'il y a une correspondance extraordinaire entre les lois de la Torah et les lois de la nature ! Par exemple, parmi les lois de la Torah, dont nous ne saisissons pas le sens, se trouve le devoir de circoncire un nouveau-né à l'âge de huit jours. En fonction de ce commandement, Hachem a institué dans les lois de la nature que la coagulation du sang atteigne, le huitième jour de la vie de l'homme, son point le plus élevé. (Docteur S.I. McMillen dans son fameux bestseller : « Maladie Ou Santé À Votre Choix ») Il en est de même pour le commandement de la "Pureté Familiale". Le Créateur du monde l'a institué pour des raisons saintes dont nous ne pouvons appréhender le sens. En fonction de ce commandement, Il a créé la nature de l'homme et de la femme, leur système biologique, hormonal et sentimental, afin qu’ils l’accomplissent au mieux. Celui qui respecte les lois de la Torah respecte, en fait, le "mode d'emploi" du monde et il est évident qu’il ne peut en ressortir que du bien. Quel bénéfice médical résulte du respect des lois de la "Pureté Familiale" ? Nous trouvons la réponse dans le merveilleux article du Docteur Eli Chosseim "Santé et bonheur dans la vie conjugale": « La Torah, qui dirige l'homme juif, en lui indiquant comment se comporter depuis sa naissance jusqu'à son dernier jour, n'a pas besoin d'approbation scientifique ou médicale. Malgré tout, il est intéressant de savoir que la médecine actuelle approuve la logique de ces lois, qui se conforment parfaitement aux règles biologiques et physiologiques du corps humain. Cette conclusion s’applique tout particulièrement aux lois juives qui régissent le lien conjugal. »
un gage de santé et bonheur dans la vie conjugale
Une correspondance infiniment précise existe entre la loi et la science médicale, en ce qui concerne les trois étapes du cycle menstruel de la femme sur le plan physiologique. 1 - Ce que la médecine appelle "menstruation", moment où la membrane muqueuse, qui recouvre l'intérieur de l'utérus, se désintègre et cause un flux sanguin qui s'écoule de la femme, est identique au moment fixé par la Loi Juive, appelé également "menstruation", au cours duquel les deux conjoints ont l'interdiction d'avoir des relations intimes. Il n'est pas nécessaire d'apporter de nombreuses explications scientifiques, afin de prouver la raison pour laquelle il n'y a aucune logique médicale à avoir des relations intimes pendant la période des menstruations, si on prend en compte les données physiologiques suivantes qui surviennent, pendant cette période, chez la femme : - Pendant cette période du cycle menstruel, l'utérus est blessé. - La membrane intérieure de l'utérus se désagrège et disparaît complètement. - Les vaisseaux sanguins, qui se trouvent sous la membrane muqueuse qui s'est détachée, sont ouverts et saignent. Ce qui transforme cet organe en une sorte d'éponge pouvant aspirer dans le cycle sanguin les microbes, qui pourraient s'insérer au cours de relations intimes. - Pendant cette période, le col de l'utérus s'ouvre davantage afin de permettre au sang de s'écouler plus facilement. Cette ouverture le rend donc plus sensible aux infections qui pourraient survenir lors de relations intimes. - Il existe un acide sécrété dans le vagin (partie qui conduit à l'utérus) qui constitue une substance désinfectante contre les microbes extérieurs qui pourraient atteindre l'utérus. Pendant la période des règles, le
25
26
récits
sang (qui est une substance à base alcaline) annule l'acidité de cette substance, qui perd alors totalement son pouvoir désinfectant. - De plus, les hormones sécrétées pendant cette période rendent naturellement la femme réticente à toute relation intime, que ce soit physiquement ou sentimentalement parlant. 2 - La période des sept jours qui suit celle des règles, dénommée en physiologie "période de croissance", pendant laquelle l'utérus reforme la membrane qui s'était désagrégée, correspond exactement à la période des "sept jours de propreté" qui débute après la cessation de l'écoulement sanguin. Pendant ces sept jours, selon le judaïsme, la femme procède à des examens internes afin de s'assurer que le sang a totalement cessé et les conjoints ont toujours l'interdiction d'avoir des relations intimes. S'abstenir d'avoir des relations intimes pendant la période même des règles paraît sur le plan médical tout à fait évident, mais quelle logique y a-t-il donc à s'abstenir, une fois que l'écoulement sanguin s'est terminé et que la femme ne voit même plus une seule goutte de sang ? Cette question, qui semble sans réponse, s’éclaircit après avoir approfondi ce qui se passe dans l'utérus durant cette période. Le fait que l'écoulement sanguin ait cessé à la fin des règles, ne prouve aucunement que l'utérus se soit totalement remis du processus de désintégration qu'il vient de subir. La cessation du saignement annonce uniquement le début de la formation de nouvelles cellules ainsi que la reconstitution de la membrane muqueuse, recouvrant l'intérieur de l'utérus précédemment désagrégée. Ce processus dure sept jours. Ce n'est qu'à la fin des sept jours de cette "période de croissance", après qu'une nouvelle muqueuse se soit formée à l'intérieur de l'utérus, que ce dernier se rétablit entièrement. Avoir des relations intimes pendant cette période peut donc entraîner toutes sortes d'infections.