Kaktüm #_Janvier 2014

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SOMMAIRE 2 INSOLITE

Rêve d’enfant

3 J’Y ETAIS PAS

La plus grande merguez du monde

4 A SAVOIR OU NON

Paradoxe de la tortue ninja

6 MUSIQUE

Nik Bärtsch Ronin, l’Artiste. Analyse d’un morceau

8 ART

De l’ethique de l’inesthétique

12 SURVIE URBAINE

Objet du quotidien Peu chère Astuce

14 LITTERATURE

Névroses romanesques

16 REGARD SUR

Désillusion contemporaine

18 VU PAR CHEZ NOUS

Pemtagon J’aurais du lui offrir une cigarette Haine des chaînes

20 LUDIQUE

Têteketa Hipster ou serial killer ?

Des remarques, des critiques, des contributions, écrivez-nous à : kaktum.magazine@gmail.com

Un grand merci à :

KOPECK


Alors voila, c’est parti. On fait un magazine. Cette idée trottait dans nos têtes depuis un petit bout de temps, mais cette fois c’est la bonne. L’opportunité s’offre à nous. Nous la saisissons. Qu’avons-nous à dire à travers ce magazine ? Beaucoup de choses en fait. La première est notre confiance dans le potentiel de l’objet papier par rapport au média Internet. Nous aurions pu tenir une sorte de webzine, mais ce n’est pas ce qui nous intéresse. Nous voulons ressentir le plaisir de l’aboutissement de notre pensée en un objet tangible. La deuxième est notre désir d’apporter un éclairage personnel sur des sujets nous tenant à cœur, et en conséquence vous les faire découvrir. Ces sujets sont multiples, ils tiennent principalement de la culture et d’une douce divagation. La dernière est notre envie de traiter l’information par un ton décalé. Par moments il se fera léger, frivole ; par d’autres il retrouvera de son sérieux, de sa gravité ; mais à tout moment il vous fera esquisser un sourire. Jusqu’à votre plus beau, nous l’espérons. Ici vous ne trouverez pas du sensationnel, de l’inédit ou de l’inconnu. Ni même ce qui est déjà disponible ailleurs. Nous serons dans un entre-deux périlleux. Il est évident que ce que nous vous proposons avec ce premier numéro risque d’évoluer. La seule chose que nous pouvons vous demander est d’être indulgents. Les Potes


Rêve d’enfant Par Ocheune

Tout petit garçon qui se respecte à un jour rêvé de construire sa propre voiture. BMW à décidé de réaliser ce rêve, celui d’Eli, 4 ans, qui avait imaginé une voiture avec 42 roues motrices, 19 moteurs Porshe et 3 postes de pilotage. Bien entendu, la voiture serait équipée d’un coffre rempli de jouets !! Le constructeur automobile à posté sur Facebook une photo concept de cette merveille. Une utopie peut être pas si folle que ça, qui fait penser aux véhicules futuristes régulièrement dessinés par les designers automobile. Tout les objets qui nous entoure n’ont-ils pas été le rêve d’un inventeur à un moment donné? Le monde ressemblera-t-il un jour à un gigantesque rêve d’enfant? On attend avec impatience l’arbre à Lego!! Ocheune

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Insolite


J’y étais pas mais.. ça s’est sûrement passé comme ça ! La plus longue merguez du monde à Marseille Il y a quelque temps, j’ai raté un événement fou : la préparation de la plus longue merguez du monde à l’occasion de la fête de la gastronomie française ! Comme vous le savez, la merguez n’est pas vraiment marseillaise. Les symboles culinaires marseillais sont plutôts liquides (et clichés) : Ricard ou 51! Pour les néophytes culinaires, la merguez est d’origine maghrébine, inventée lors d’un combat entre un boeuf-mouton et un porc. Le monde entier connait maintenant le vainqueur du match, et donc la recette de la merguez. «La merguez est le pont culinaire qui relie tous les peuples vivant autour de la Méditerranée», «une sorte d’image du cosmopolitisme marseillais», diront les organisateurs. Mais la merguez c’est surtout un membre quasi-permanent de la confrérie de l’été : soleil-amis-apéro. C’est pour cela qu’elle a été accueillie et acclamée au camping alternatif de l’Estaque, «Yes We Camp», projet porteur d’un message de convivialité et de fraternité souhaité par le OFF de MPM 2013. Mesurant entre 10 et 14 mètres de long, THE merguez a demandé la mobilisation d’un mouton dont on ne vante plus la longueur de l’intestin, et de deux bouchers spécialistes. Les marin-pompiers marseillais ont été appelés en renfort pour gérer l’affaire : dérouler la merguez, la porter, et contrôler le

J’y étais pas mais...

feu a necessité toute une caserne qui en a profité pour déguster le met délicieux. Autour du plus gros barbeuc’ marseillais, quelques uns des plus hauts dirigeants marseillais, costard-cravate et sourire en coin, se mélaient au peuple. Ce peuple ils l’ont parfois négligé pour Marseille Capitale de la Culture 2013, au profit d’un Marseille carte postale de l’imposture, rayonnante avec son nouveau Vieux Port, ses musées, sa belle rue de la République, etc. C’est beau et propre, c’est sûr, mais qu’a apporté réellement l’année 2013 aux Marseillais ? Ne soyons pas trop médisants non plus, cette année 2013 a été animée par de nombreux évènements dont ont pu profiter les marseillais. On pense notamment à la splendide cérémonie d’ouverture, et autres manifestations publiques, gratuites, dont fait partie la dégustation collective de la merguez ! Au final, cette maxi-saucisse cosmopolitaine propose un bel avenir pour les relations entre politiques et marseillais, qui, merguez à la main, main opposée sur le coeur, mistral dans les cheveux et regard lointain, peuvent venir voir se conclure cette année 2013 qui a vu Marseille être Capitale.

Rem’s

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« Il disait : c’était gratuit, de faire l’amour, c’était un des rares loisirs qui était gratuit, alors j’en ai profité. » Raphael Meltz

Paradoxe de la tortue ninja

Dans leur dernier ouvrage, De Zéro à Z, L’abécédaire de l’inutile, -que nous vous conseillons par ailleursPlonk et Replonk clament que l’on peut décompter chaque information, que toute donnée est quantifiable objectivement. A titre d’exemple, ils posent une question saugrenue mais très pertinente : Combien de litres de sueur, combien d’heures d’entraînement faut-il à une tortue pour devenir ninja ? Avant de répondre à cette interrogation, il faut définir deux choses. Tout d’abord, précisons ce qu’est un ninja. Ensuite, estimons le temps que met un homme pour le devenir. Enfin, déduisons le temps que mettrait une tortue en appliquant une règle de trois. Commençons par le ninja. Avant d’écrire cet article, je pensais qu’il serait relativement aisé de caractériser un ninja. Mais détrompez vous, cela relève de la gageure. Après un voyage dans les affres d’Internet peu reluisants, il ressort qu’un ninja est un homme maîtrisant le Ninjutsu. Le Ninjutsu est une notion à définition

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fluctuante, l’acceptation commune étant l’ensemble des savoirs, compétences et techniques destinés à des fins d’espionnage. Il comprend pas moins de 18 disciplines distinctes dont le combat à mains nues, l’escrime au sabre et au bâton, le lancer de lames et bien d’autres. Il est aussi important de souligner que le Ninjutsu n’est plus enseigné de nos jours, mais seulement quelques une des ses disciplines à travers le Bujinkan. De plus, le Ninjutsu n’est pas une activité physique, ni un art martial, ni même une technique de combat, mais tient plutôt d’une philosophie, d’une éthique et d’un art. Les ninjas ne sont aucunement des guerriers, ce sont avant tout des espions. D’ailleurs ce n’est que très récemment que des grades sont apparus pour conférer le statut de ninja, le titre étant surtout honorifique dans le Japon médiéval. Historiquement, cet homme accomplit sa mission sans blesser, ni l’être, il ne prend pas de risques, ne se fait pas repérer et évite le combat. S’il trahit une de ces prérogatives, il ne mérite pas son titre.

A savoir ou non


En prenant comme base le seul entraînement technique et physique pour devenir un ninja et en omettant les à côtés (nutrition, stages, réflexions, exercices de maintenance), on peut poser comme base qu’il faut une quinzaine d’années à raison de sept heures par semaine. Ce qui nous donne 52 semaines fois 7 heures fois 15 ans. Cela nous donne un total de 5460 heures passées au dojo.

ninja, la tortue devra donc endurer 20 fois 5460 heures pour arriver à une perfection humaine, soit près de 109 200 heures. Cela correspond en gros à 12 années et demi d’entraînement non stop, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, soit près d’un quart de vie d’une tortue avec une espérance de vie moyenne (50ans). Et quand à la sudation, il est difficile de l’estimer car je crois qu’une tortue ne sue pas, arrêtez moi si je me trompe. On aura donc répondu à la question de Plonk et Replonk avec une première approximation, même s’il nous apparaît plus sage de conseiller aux tortues d’éviter un tel effort pour obtenir une reconnaissance bien loin de sa signification originelle. CQFD. Hood

Considérons maintenant le facteur de vitesse entre une tortue terrestre et un homme moyen. L’homme se déplaçant à une vitesse moyenne de 5km/h et la tortue à 0,25 km/h, la tortue est donc 20 fois plus lente que l’homme. Pour devenir un

A savoir ou non

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« Le public est merveilleusement tolérant, il pardonne tout, sauf le génie. » Oscar Wilde

L’image véhiculée par l’industrie hollywoodienne est donc fallacieuse, les tortues-ninja ne sont pas dignes de cette qualification. Outre le fait que le Ninjutsu n’est plus enseigné, et ne l’est que de manière illusoire hors du Japon ; il devient alors compliqué à nos chères tortues New-Yorkaises de prétendre à ce rang. Mais oublions ce fait et tentons de répondre à la question.


Musique & Boule de Gomme : Nik Bärtsch Ronin, l’Artiste. En fait, c'est pas tout à fait juste. L'artiste (le pianiste), c'est Nik Bärtsch, et Ronin, c'est le nom du groupe. La rencontre entre les deux donne ce nom à dormir dehors et à prononcer avec une angine carabinée : Nik Bärtsch Ronin. Jusque là, pas d'erreur de logique. Pour le petit contexte historique, cet assemblage de musiciens existe depuis 2001. Ils ont sortit 7 albums depuis le dernier en 2012 du nom de "Live". (qui n'en est pas un, là il y a une erreur logique.) C'est un groupe dont les membres viennent de pays différents, mais le compositeur principal, Nik Bärtsch, est suisse. Le groupe se compose de 5 membres. On distinguera donc un piano, des percussions, une batterie, une basse et un saxophone. Parlons maintenant de la musicalité : ici, on ne dit pas «quel goût ça a», «à quoi ça ressemble», mais «comment ça sonne». Et c'est maintenant que je vais vous donner envie. On parle pour Nik Bärtsch Ronin de «zen-funk». En fait je les soupçonne d'avoir eux même inventé le terme. Il n'est pas faux pour autant. Zen, parce que c'est une musique assez minimaliste, assez répétitive. Rien n'est jamais trop rapide (on parle de tempo médium), on prend son temps. Les morceaux font rarement moins de 7 minutes, et sont plutôt lentement évolutifs. Pour ce qui est du funk, on le percevra plus dans la rythmique, avec un Groove complexe.

et vous remettre à votre place. Mais quoi qu'il arrive, un groove, c'est «en place». Personnellement, je les classerait aussi dans la catégorie du jazz. Un jazz progressif. Nik Bärtsch Ronin, c'est quelque chose qui s'écoute. Certains parlerons de musique d'ascenseur, et je ne pourrais pas leur en vouloir. Ensuite, discrètement, lorsqu'ils auront le dos tourné, je leur dirais d'aller se faire voir chez les grecs. Avec ce groupe, le nombre d'écoutes importe énormément. Plus on y passe de temps, plus c'est compréhensible et appréciable : c'est illimité, il y a toujours quelque chose de nouveau à découvrir. Certes, c'est clairement un peu étrange, perturbant. C'est une musique assez mathématique rythmiquement parlant, on mélange les styles et les temps. On joue sur des mesures «paires» et «impaires». Avec leurs mélodies lentes, harmoniques, subtiles et magnifiques, tout s'imbrique, se désaxe et se complète. Ils nous transportent, et nous font sourire à chaque mesure. Il sont complexes et linéaires, constants et surprenants, arythmiques et dans les clous… Tout est beau. Bref, je vous le dis sans détours, ils déboitent.

Groove : c'est assez difficile à expliquer. On pourrait simplifier la chose en disant que c'est une façon de penser le rythme de façon entraînante, et surprenante. On joue du contretemps, des triolets, et toute sorte de chose qui peuvent vous perdre

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Musique


analyse d'un morceau : Modul 36, Album : Stoa Les intros sont parfois très longues, prenez votre temps, un champagne, un cigare, le tout dans un bon fauteuil. Grosse soirée Mojo en perspective. De 0:00 à 2:15 : Ne soyez pas pressés, car ceci est l'introduction (Et elle n'est pas finie !). Nous entendons un piano, avec un écho très prononcé… Il nous fait languir, attendre, nous ne savons pas quand sa seule et unique note reviendra nous toucher de plein fouet dans ce silence de marbre, avant de nous laisser une nouvelle trace qui peu à peu disparaitra. Ces notes, étendues sur un tel temps, nous perdent: impossible de déterminer un tempo, impossible de savoir avec précision quand tombera la prochaine, même s'il nous semblait que la dernière était plus proche de celle d'avant, etc. Alors, nous attendons, impatiemment, la suite… Mystère. C'est de cette attente et de cette tension que nous nous délectons. De 2:15 à 3:00 : Le rythme à changé, il s'est dédoublé.. Toujours pas de tempo perceptible, mais il nous en donne une idée, une ébauche. La solitude de l'instrument n'est plus aussi frappante ni agressive. De plus, en fond, un carillon viens titiller nos esgourdes. Une promesse musicale, une invitation à écouter la suite... De 3:00 à 6:00 : C'est la que réside l'essence de cette introduction. Le piano devient continu, inlassable, on entend des carillons, des cym-

Musique

bales, des percussions aux sons clairs... Nous comprenons : tout n'est qu'une montée progressive, un crescendo subtil, qui nous étreint. à 3:33, une seconde «nappe» de piano vient se superposer, les percussions deviennent plus présentes. à 3:45, on entend une basse timide qui vient pointer le bout des ses notes longues, rondes et languissantes. à 4:00, une troisième nappe de piano apparaît, à l'octave, plus aiguë, on ne peut plus distinguer, entre toutes ces nappes et l'écho, combien il y a de pianos, on se rend compte alors que cette basse timide est plus marquée, et qu'elle fait un solo, minimaliste, harmonique, simple. Tout monte, en volume, en présence, en tonalité, ce crescendo si faible semble s'étendre sur mille ans et pourtant… Nous sommes au paradis, et nous pourrions rester des heures à écouter cette ambiance. Tranquille... Mélancolique... De 6:00 à 7:00 : C'est le corps de l'introduction : on pourrait même dire que cela représente un thème. C'est l'entrée de la batterie qui vient structurer rythmiquement les mesures. La basse vient alors se caler, elles marchent de pair. On a du mal à distinguer la coïncidence rythmique entre le piano et la batterie, c'est d'autant plus marqué que les percussion font toujours des apparitions incontrôlées et erratiques. On ne peut pas «compter les temps», mais pourtant, tout colle, tout s'imbrique parfaitement... C'est ça, la force de Nik Bärtsch Ronin.Pour couronner le tout, et nous montrer que l'on peut toujours faire plus, je vous laisse apprécier la 4ème nappe de piano, 6:40. Zephyr

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« Le seul, le vrai, l'unique voyage c'est de changer de regard. » Marcel Proust

De l’éthique de l’inesthétique Patricia Piccinini est une artiste plasticienne australienne, qui depuis les années 90 s’interroge sur les notions de gène et de mutation. Ses sculptures hyperréalistes (entre autres travaux dont je ne parlerai pas ici...) faites en silicones, matériaux plastiques et organiques (poils humains et animaux), dérangent. Êtres hybrides, monstres dégoûtants présentant la plupart du temps des caractéristiques humaines et côtoyant des enfants. L’artiste joue sur l’ambiguïté pour nous poser des questions sur la normalité physique et la frontière entre l’Homme et l’animal. Ses mises en scène poétiques nous entraînent dans un univers mi cauchemardesque, mi féerique. Les thèmes de la maternité et de l’enfance sont récurrents, et on ne sait plus que ressentir, tendresse ou effroi? Patricia Piccinini explique au sujet de son oeuvre The Long Awaited: « L’empathie est au coeur de ma pratique. Je ne pense pas que vous pouvez - ou devez - vraiment essayer de comprendre l’éthique de quelque chose sans émotions. [...]. Les émotions sont désordonnées et elles entravent vraiment le discours raisonnable [...]. [Mais] l’éthique n’est pas un principe moral figé, elle doit être constamment négociée. »

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Dans une société où l’apparence physique est plus que jamais un critère de normalité - la preuve c’est notre dégoût devant ses sculptures - où la science nous rapproche petit à petit de «l’être parfait» (sur des critères plus ou moins universels), quelle est la place de l’éthique ? A l’instar du siècle précédent où le progrès scientifique semblait être une évolution bénéfique et nécessaire, nous nous questionnons de plus en plus sur le futur de notre évolution naturelle. Les progrès techniques sont-ils toujours une bonne chose ? Peut-on et faut-il lutter contre ? Ce sont des questions d’actualités qui nous renvoient à notre condition d’Homme et à notre volonté innée d’évoluer. Mais à quel prix ? Entre nous, devant son travail, auriezvous tenté de percer le secret de son message ? Et si elle ne l’expliquait pas, en aurait-on saisi toute la subtilité? La morale de cette histoire c’est qu’il ne faut jamais s’arrêter à l’apparence!! (et il ne faut jamais dire jamais non plus...) Ocheune www.patriciapiccinini.net

Art


«Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible. » Patrick Le Lay

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Art

Leather Landscape - 2003 Big Mother - 2005

The Long Awaited - 2008




Objet

du quotidien Par Mo

À l’heure où la moindre économie fait du bien à notre budget, certains objets «gadgets» deviennent des dépenses auxquelles on réfléchit à deux fois avant de les faire. Mais pourtant ces derniers nous simplifierait bien le quotidien. Par exemple : le scoth double face. Certes le ruban adhésif permet de remplacer la colle pour bien des supports mais il détient d’autres secrets. L’attrape mouches : en été il fait chaud, on ouvre les fenêtres, les mouches rentrent et là commence le combat ultime pour les déloger. Spray insecticide (vous transforme la maison en une gigantesque chambre à gaz irrespirable et ne les tient pas longtemps à distance), diffuseur électrique (c’est un peu cher), raquette en plastique ou encore la bonne vieille chasse avec un journal (rappelons nous que nous sommes en été et que le moindre mouvement devient une épreuve

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insurmontable ) mais la solution la plus pratique reste ces espèces de surface adhésives certes peu esthétiques mais efficaces. Saviez vous que 4 de ces rubans attrape mouche de 30 cm coûtent environ 5 euros alors qu’un scotch double face de 16m coûte 14,50 euros ? Ce qui revient à environ 4,10 euros/mètre contre 1,1euro/ mètre! Mais vous me direz que ce ne sont pas les mêmes choses et c’est vrai! Mais voici comment transformer un simple ruban adhésif en arme de destruction antimouche. Prenez votre scotch, déroulez le sur 35 cm, saupoudrez le légèrement de sucre (les mouches en raffolent) et accrochez le près d’une fenêtre. Le tour est joué, plus aucune mouche ne rentrera dans votre appartement sans s’y coller! Marche aussi pour les guêpes et frelons. L’anti-decolleté plongeant : vous savez cette petite robe qui reste au fond du placard à cause de son décolleté plus que suggestif ? Vous pouvez la remettre! Il suffit de se la jouer à la Marilyn, un peu de double face sur chaque sein et c’est tout, votre poitrine sera à l’abri toute la soirée. L’anti chute de collants : Autre problème encore plus fréquent : les collants qui descendent! Quelle insupportable sensation que de sentir ses collants glisser petit à petit sans pouvoir y faire quoi que se soit mis à part courir au petit coin les remonter. Idem, un peu de scotch sur chaque cuisse et problème est réglé!

Survie Urbaine


PEU

CHère

Par Rem’s

- Les muffins de LIDL : Vanille, Caramel ou Chocolat, ces muffins n’ont rien à envier à leurs confrères de chez Starbucks ou autres. *A consommer de préférence en fin de soirée. - Le jus pomme-banane de LIDL : Son nom dit tout, son étiquette un peu moins, mais le résultat en bouche est frais, vivace et réveille tes papilles. - Les maxi-paquets gâteaux chocolat de LIDL : En soi, le produit n’est pas top, c’est l’emballage XXL qui fait la différence. Explications : en concert ou en festival, il est interdit d’amener sa bouteille d’alcool, mais, une bouteille camouflée en paquet de gâteau, là, oui.

AStuce

Par Ocheune

Chers amis, la saison des grippes et autres rhumes est arrivée !! Votre nez coule ? Vous avez mal à la tête? Vous avez froid ? Faites vous un grog !! Le but de cette recette est de vous faire transpirer pour évacuer les microbes. Pour cela, munissez vous d’une tasse d’eau bouillante (pour le réconfort), pressez un demi citron dedans (pour désinfecter l’estomac), 1 ou 2 cuillères de miel (pour adoucir la gorge), et ajoutez 2,5 cl de rhum (pour bien dormir...). Vous pouvez aussi mettre un peu de cannelle pour le goût. Attention, ne prévoyez pas une charrette après ça !! De toute façon votre corps optera de lui-même pour une bonne nuit de sommeil...

1 : Vider les gâteaux. 2 : Mettre votre bouteille favorite dans le paquet. 3 : Replacer deux ou trois biscuits sur la bouteille. 4 : Appréciez la musique aromatisée à la saveur de votre choix.

Survie Urbaine

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« Ce qui distingue un homme sain d’un aliéné, c’est précisément que l’homme sain a toutes les maladies mentales, et que l’aliéné n’en a qu’une ! » Robert Musil

Névroses romanesques de références culturelles, elle interroge de manière sous-entendue les névroses de l’être humain. Meurtres, harcèlement moral, viol, schizophrénie, etc. peuplent ses écrits. Mais pas que. L’amour et l’amitié, l’admiration, l’attachement, sont toujours présents, causes ou effets des névroses précédemment citées.

Amélie Nothomb c’est cette espèce de personnage excentrique chapeauté que l’on voit de temps en temps passer à la télé, dans les interminables émissions littéraires, qui vous parle sans cesse du Japon et a des activités bizarres. Elle est le genre d’auteur à qui l’on offre un pneu pour montrer son admiration (lors de la publication de son roman Barbe Bleue)... Mais, heureusement, on ne peut pas la réduire à ça. Amelie Nothomb, c’est aussi un écrivain extraordinaire, dont les romans et pièces de théâtre sont traduits dans une vingtaine de langues différentes et publiés dans le monde entier. Sa marque de fabrique, c’est la psychologie. Dans des romans pleins

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Ses romans autobiographiques sont tirés de la mémoire de ses séjours au Japon (Métaphysique des tubes, Biographie de la faim, La nostalgie heureuse, ...), tandis que ses fictions ressemblent la plupart du temps à des enquêtes, sur les autres et sur soi-même (Cosmétique de l’ennemi, Attentat, Antéchrista, Mercure). Elle possède une force de description formidable, ses mots sont pointus, choisis. Dans un style très imagé, allégorique, elle décrit des personnages ravagés, en dérive, persécutés, ou qui tendent, subrepticement, au fil des lignes, vers la folie. Dans Journal d’Hirondelle paru en 2006, le personnage principal est un tueur à gages, qui après une rupture amoureuse décide de tuer ses sensations physiques, et qui, par la suite, s’essaie à de nouvelles expériences sensorielles. L’homme est un psychopathe, mais ce mot n’est pas utilisé une seule fois dans le roman. Au lieu de ça, Amélie Nothomb nous donne des descriptions de ses activités, qui illustrent ses névroses et son état d’esprit:

Littérature


Morceaux choisis « Existe-t-il un traité des bonnes manières pour les assassins ? Un précis de savoir-vivre pour les victimes ? La prochaine fois, je vous promets que je tuerai avec plus de politesse.»

Tout est dans l’art de flouer le personnage. On entre petit à petit dans sa tête, on le cerne, il nous échappe, on ne le comprend souvent qu’à la fin. Une fin qui la plupart du temps décontenance, soit par son improbabilité, soit par sa violence. Et on en redemande. Elle a reçu plusieurs prix littéraires, dont le Grand prix du roman de l’Académie française pour son livre Stupeur et tremblements sorti chez Albin Michel en 1999.

Les Catilinaires, 1997

Des intrigues bien ficelées, des questionnements très intéressants sur la condition humaine, une écriture aiguisée, à découvrir si vous n’avez pas peur de la folie... Ocheune

Littérature

Hygiène de l’assassin, 1992 « Un jour compte vingt-quatre heures. Deux heures, c’est le douzième d’un jour. Autant dire rien. Nous avons vingt-deux heures de bonheur quotidien. Au nom de quoi oserions-nous nous plaindre? Tu as songé au sort de ceux qui n’ont même pas deux heures de bonheur par jour ? »

« -Leur scélératesse est autorisée et donc créée par les spectateurs, dit Pannonique. Les politiques sont l’émanation du public. Quand aux organisateurs, ce sont des requins qui se contentent de se glisser là où il y a des failles, c’est à dire là où il existe un marché qui leur rapporte. Les spectateurs sont coupables de former un marché qui leur rapporte. - Ne pensez-vous pas que ce sont les organisateurs qui créent le marché, comme un publicitaire crée un besoin? - Non. L’ultime responsabilité revient à celui qui accepte de voir un spectacle aussi facile à refuser. »

Acide sulfurique,2007

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«Quelquefois les brigands surpassent en audace les preux chevaliers» Georges Brassens

«Après réflexion, il est une autre partie de moi qui appelle l’eau glaciale et que le reste de mon corps détesterait. C’est le visage, à l’exclusion du crâne. Autant mes membres ont besoin du confort de la chaleur, autant mon visage et mes mains recherchent l’effroi du gel. Quel est le point commun entre le visage et les mains? C’est le langage, que l’un parle et les autres écrivent. J’ai le verbe froid comme la mort.»


Désillusion Vous êtes jeune. Plein d’entrain. Prêt à tout pour réussir. Vous êtes motivé. Enfin, vous croyez l’être. Vous voulez entrer dans le monde fantastique du travail, celui des actifs, qui produisent de la richesse. Mais avant d’arriver dans ce milieu, vous allez devoir passer par plusieurs étapes cruciales. La première d’entre elle est d’arriver à décrocher un entretien par le seul fait de votre CV et d’une lettre de motivation.Quelle belle trouvaille que cette lettre de motivation. Rite obligé de toute tête blonde souhaitant intégrer une entreprise. Malheureusement, le tour de la question a déjà été fait. Qui a déjà écrit une telle lettre sait que la même a été écrite des milliers de fois auparavant. Nous plaignons ces pauvres directeurs des ressources humaines, au titre si déshumanisé, qui doivent endurer les mêmes litanies depuis des années. Quoiqu’il n’est même pas sûr qu’ils daignent y jeter un œil. Du moins c’est ce que nous ferions si nous étions à leur place. Devant les clichés de cette figure imposé, tels que la disponibilité, le dévouement, la motivation, l’écoute et tout un tas d’autres adjectifs mielleux, on se trouve vite confus. En effet, comment être innovant tout en éveillant l’attention et la curiosité de votre hypothétique interlocuteur. En terme d’innovation il existe deux options. Soit c’est par la forme que l’on procède. Nous avons tous un ami qui a écrit cette fameuse lettre sur un papier de couleur, ou dans une police et/ou couleur inattendue. On peut aussi penser à enlever tous les repères conventionnels tel que la date, le lieu, les détestables hypocrisies de fin de missives et bien d’autres. Soit c’est sur le fond que l’on intervient. Une méthode existe mais se situe sur un terrain très glissant. Il est nécessaire d’avoir le sens du verbe pour y recourir, sinon vous passerez pour un pignouf. Par exemple, un de nos rédacteur a postulé récemment pour un poste d’agent d’accueil pour billetterie.

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Regard sur


contemporaine Quels motifs invoquer pour signifier sa motivation à distribuer des billets ? Pour ma part je n’en vois aucun. Comment faire alors pour feindre une motivation à être un larbin insignifiant ? Votre salut sera de ne pas parler de vos supposés qualités à votre futur employeur. Il en jugera par un entretien ou lors de votre période d’essai. Parlez lui d’autre chose, des raisons qui vous poussent à gagner de l’argent, ou même de la pluie et du beau temps. Dites le sincèrement, avec vos tripes, n’hésitez pas à lui rentrer dedans, à user d’ironie et de sous-entendus. Montrez lui que vous en avez une sacré paire. Insultez le si vous vous sentez d’humeur. Avec un peu de chance il vous convoquera pour une rencontre dans ses locaux. La plupart du temps vous l’aurez arraché à sa morne monotonie du quotidien. Ce qui constitue une belle victoire. Enfin, les plus courageux ont la possibilité d’effectuer un geste héroïque : dire la pure vérité. Son job est tout pourri, vous n’en voulez pas, vous le refusez. Et lui faites comprendre qu’aucune personne sensée n’acceptera ce travail. C’est ce que fait avec brio Julien Prévieux, à travers des lettres sarcastiques regroupées dans le recueil Lettres de nonmotivation1. Même si cela reste un luxe de refuser des offres, cela reste un luxe fort plaisant. Les probabilité qu’on vous convoque suite à un tel type de lettre tendent irrémédiablement vers un chiffre proche de zéro. Mais qui sait, les originaux doivent aussi exister dans ces milieux-là. Offrez vous une fois ce plaisir. Hood 1 Paru chez Zones en 2007, à consulter ici :

http://www.previeux.net/pdf/non_motivation.pdf

Regard sur

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«Par l’art, pour l’humanité» Maurice Pottecher

Pemtagon par Rem’s

J’aurais du lui offrir une cigarette. Il est vrai que l’augmentation de nos chères blondes nous coupe l’envie d’en offrir, il est pourtant si bon de mégoter en la présence de quelqu’un. Outre le plan drague bien connu, le partage des fumistes est très important dans les relations sociales. J’ai d’ailleurs rencontré la plupart de mes ami(e)s autour d’une première cigarette. Qu’en est-il de la nouvelle, la seule, la notre ; la cigarette électronique ? Celle qui ne se partage surtout pas, qu’on tient très élégamment et qui sent la fraise ou le bonbon... Comment pouvoir se lier aux autres, quand bien même la simple question « auriez vous du feu ? » ne serait plus possible...Le problème arrive. Cachée dans votre pochette à clip, cette nouvelle amie vous éloigne de la collectivité. Encore plus seul et encore mieux ? Mais pour combien de temps ? Mona

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Vu par chez nous


Il peut s’apparenter à un simple et vulgaire escalier tagué. Sa fonction première est le passage, il sert à amener un individu d’un lieu à un autre. Un jour, il amène les jeunes impatients vers un concert, et le lendemain, des passionnés d’art vers une exposition. Ce lieu a vu passer plein d’individus, il a été piétiné, écrasé, foulé. Il n’est pour certains qu’une transition, un lieu d’attente, amenant, aboutissant vers quelque chose... Ce n’est pas ce que l’on peut appeler un endroit tranquille, calme ou paisible. Il y a, en bruit de fond, le chuchotement des roulettes de skate sur le goudron, les cris lointains des adolescents, le bourdonnement des machines... Ce n’est pas un lieu où l’on peut s’arrêter pour penser. Et pourtant, si on s’y attarde, il peut être bien plus qu’une simple et vulgaire transition. Cet escalier enfermé entre quatre murs est envahit de tags. D’ailleurs, ce sont plus des annotations, des citations, des phrases, des pensées qui sont inscrites. Elles l’envahissent, débordent sur les murs et le font vivre. Parce que, oui, pour moi ce lieu est vivant, il parle, raconte, transmet, «partage» tellement de choses... Ainsi, si on prend la peine de s’asseoir, de se poser dans cette «vulgaire transition», on se rend compte que cet endroit est poétique, qu’il transpire de réflexions et

Vu par chez nous

de pensées. Toutes ces pensées écrites donnent l’impression d’une grande liberté. La liberté d’expression est à l’image de ce lieu, et c’est ce qui le rend si vivant, si différent, si unique. Il y a d’ailleurs écrit, quelque part sur un des murs, «Haine des chaines», comme si cet espace minuscule, si anodin, venait renverser les interdits. Il est l’image, la matérialisation d’un esprit qui divague, qui pense. C’est sublime : un lieu où la liberté de pensée n’a aucune limite; où il y a cette «haine des chaines», cette haine de toutes ces normes qui nous oppressent. Alors quelque part, on s’y sent libre, libre de penser, libre de se sentir soi. Un lieu donc où l’on est soi-même, où l’on se retrouve face à face avec soi et en même temps face au monde, aux individus, à la vie. Oui, parce qu’il a vécu, vit et vivra encore. Il est comme une trace, comme un vieux sage qui raconte ses histoires pour instruire les plus jeunes... C’est beau, oui, même magnifique, parce qu’il transmet, partage, raconte. Et qui a envie de transmettre quelque chose, l’écrit sur le mur et se transforme en vieux sage... Face à ce lieu, on ne peut que se sentir comme une poussière, parce que malgré sa petitesse, il révèle la grande beauté du partage, de la liberté, de la vie... Moesta

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tête que t’as ! Par Mona BLOND :

NEZ POILUS :

Il serait temps pour vous d’accélérer la cadence. Une certaine monotonie s’installe à votre issue au cœur de vos relations. Laissez la vibrance vous conduire là vous devez aller.

Raser n’est vraiment pas le meilleur moyen…Munissez vous de la pince et que ça saute!

JOUFFLU : Rien ne sert de pâlir il faut agir à point. Elles ne cessent de rougir dans le froid ? Vos joues ne vous aimes plus. Préférez l’huile d’olive au beurre salé. L’eau au boissons sucré. BRAS BALLANTS : Trop de fatigue et de sarcasmes. Raccourcissez vos efforts. Prenez place dans le bus de la spatialité et optez pour du jaune.

BOUCHE EN CŒUR : La pause des ducks face et les yeux de biche ça vous arrive souvent. Ça marche sur vos idoles mais pour combien de temps ? Allons! Réagissez une fois pour toute et souriez tout est permis! QUEUE DE CHEVAL : Tirés, plaqués, oreilles en avant. Vraiment pas terrible pour le coup et puis votre situation financière en est à l’image. Attendez vous à rencontrer l’amour une fois les mèches rebelles sorties.

Hipster ou Serial Killer ? Par TH-

Un jeu à retrouver sur: www.noussommesbobbywatson.com

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Ludique




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