La case mousgoum

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Université IBN Khaldoun L’école supérieure d’architecture Protection du patrimoine et du bâti

Quatrième année. Gr : 2

LA CASE OBUS MOSGOUM (NORD-CAMEROUN)

Année universitaire : 2014 / 2015 Fait par

: KAMLO Kouakam Adam’s SANOGO Baba Moussa OUATTARA Ibrahim Khalil

SOMMAIRE I.

SITUATION DE LA VILLE DANS LE PAYS 1. Aperçu géographique de l’Afrique 2. Situation et présentation du Cameroun 3. Présentation du peuple Mousgoum

II.

PRESENTATION DE LA CASE MOUSGOUM « CASE OBUS »

1. Site d’implantation 2. Une conception simple et intelligente 3. Construction et conservation 4. Les matériaux 5. Pérennisation d’un savoir-faire

III.

LES CRITERES D’INSRIPTION DANS LA LISTE DU PATRIMOINE MONDIAL DE L’UNESCO

1. Critère 1 : 2. Critère 2 : 3. Critère 3 :

IV.

PHOTOS ET ILLUSTRATIONS

I. SITUATION DE LA VILLE DANS LE PAYS

1. APERCU GEOGRAPHIQUE DE L’AFRIQUE L’Afrique est le troisième continent de par sa superficie, il couvre 6 % de la surface terrestre et 20,3 % de la surface des terres émergées2. Sa superficie est de 30 415 873 km2 avec les îles. Avec plus de 1,1 milliard d'habitants, l'Afrique représente 16 % de la population mondiale. Le continent est bordé par la mer Méditerranée au nord, le canal de Suez et la mer Rouge au nord-est, l’océan Indien au sudest et l’océan Atlantique à l’ouest. Depuis l'accession à l'indépendance du Soudan du Sud en 2011, l'Afrique compte 54 États souverains (dans notre étude, nous nous appesantirons sur le Cameroun).

L'Afrique présente une grande variété de climats, d'équatorial au centre a tempéré chaud en Afrique du Nord et en Afrique australe. Les plaines du nord sont désertiques et très chaudes en raison de la grande distance qui les sépare de l'océan. Les différences de température entre l'été et l'hiver, ainsi qu'entre le jour et la nuit, y sont les plus importantes. Plus au sud, la chaleur est atténuée par l'humidité apportée par l'océan ainsi que par l'altitude, particulièrement sur les hauts plateaux d'Afrique de l'Est. La végétation y est également plus dense. Enfin, les extrêmes nord et sud connaissent tous deux un climat tempéré, quoique plus frais et plus humide au sud.

La température la plus haute relevée en Afrique est de 58,20°C à El Azizia, en Libye. Ce record mondial qui se produisit le 13 septembre 1922, fut invalidé le 13 septembre 2012 par l'Organisation météorologique mondiale. Le record est maintenant de 55°C mesuré le 7 juillet 1931 à Kébili, en Tunisie. Cependant, certaines sources donnent Marrakech, au Maroc, avec 56,90°C enregistré le 20 août 2010, ce qui serait la 5e plus haute température mondiale après Koweït et Bassora en Irak.

Le continent Africain regorge de beautés naturelles. Le mont Kilimandjaro est le point culminant de l’Afrique avec ses 5 895 mètres d’altitude. Au nord plus à l’ouest, on trouve les chaînes de l’Atlas qui s’étendent du Maroc jusqu’à la Tunisie. Le Sahara, toujours aussi fascinant, couvrant à lui seul une superficie de 9 065 000 km2 se prolonge de l’Atlantique à la mer Méditerranée. Quant aux fleuves, le plus long fleuve du monde, le Nil, se déverse sur 6 650 km ; vient ensuite le Congo avec 4 400 km et le Niger avec environ 4 200 km. Les Grands Lacs se trouvent en Afrique de l’Est où l’on peut admirer le Lac Victoria, le troisième lac du monde par sa taille. On peut voir également dans cette région le Lac Malawi, le Lac Tanganyika ou encore le Lac Edouard.

2. SITUATION ET PRESENTATION DU CAMEROUN Le Cameroun, en forme de triangle grossièrement dessiné, est situé au fond du golfe de Guinée, sur la côte Ouest, juste à l’endroit où le continent africain se creuse, à l’articulation entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, entre les cuvettes du Niger, du Tchad et du Congo. Cette situation explique la variété des paysages et la diversité culturelle de sa population qui caractérise ce pays, souvent surnommé « l’Afrique en miniature ».

Les voisins du Cameroun sont : au Sud, la Guinée équatoriale, le Gabon et le Congo ; à l’Ouest, le Nigéria son unique voisin le long de cette frontière ; à l’Est, la république Centrafricaine et le Tchad.

Le Cameroun est un pays qui compte plusieurs grandes villes parmi lesquelles Yaoundé, la capitale politique du pays qui compte plus d'un million d'habitants, Douala la capitale économique compte plus de deux millions d'habitants. Ensuite viennent des villes comme Garoua, Bafoussam, Maroua, Bamenda, ... qui sont d'importants centres urbains.

a) Population Le Cameroun compte 240 ethnies, réparties en trois grands groupes (Bantous, Semi-Bantous, Soudanais) et correspond à 240 langues nationales. Les ethnies les plus représentatives sont : -Bantous : Béti, Bassa, Bakundu, Maka, Douala, Pygmées …

-Semi-Bantous : Bamiléké, Gbaya, Bamoun, Tikar,…

-Soudanais : Foulbé, Mafa, Toupouri, Arabes-Choas, Moundang, Massa, Mousgoum,… b) Langues Le français et l’anglais sont les langues officielles, elles sont parlées respectivement par 70 % et 30 % de la population. L’Espagnol et l’Allemand sont également connus par de nombreux citadins. c) Religions Le Cameroun est un état laïc. Deux principales religions y sont pratiquées : le Christianisme et l’Islam. On note aussi la pratique de l’Animisme par de nombreuses populations.

3. PRESENTATION DU PEUPLE MOUSGOUM Les Mousgoum peuplent les plaines du bas Logone qui fait frontière entre le Tchad et l’extrême nord du Cameroun. Leur dispersion sur une vaste aire géographique rend compte d’une histoire mouvementée. Ce peuple de pêcheurs et d’éleveurs de poneys, haut en couleurs, a suscité dès le XIX° siècle l’intérêt des grands voyageurs. Par la suite, on considéra sans doute qu’ils étaient suffisamment connus pour ne pas aller plus avant dans leur étude.

Cette méconnaissance des Mousgoum par le “regard extérieur” s’est doublé d’un désintérêt des Mousgum eux-mêmes quant à leur propre héritage jusqu’à ces toutes dernières années.

II.

PRESENTATION DE LA CASE MOUSGOUM «CASE OBUS»

Situé dans la zone de la cuvette du lac Tchad, à l’extrême nord du Cameroun, sur les territoires riverains du fleuve Logone qui sépare le Cameroun de la république du Tchad, le territoire Mousgoum abrite l’une des cultures constructives les plus remarquables du Cameroun. La case des Mousgoum est célébrée depuis le XIXe siècle.

Sa monumentalité et ses formes courbes élancées étonnaient déjà les voyageurs. Les explorateurs Heinrich Barth, Schweinfurt ou Nachtigal y font allusion sous le qualificatif de hutshells, traduit plus tard par les colons français par « case obus ».

La case obus a stimulé l’imaginaire de nombreux écrivains européens. André Gide écrivait dans voyage au Congo (1927) qu’elle était aussi étrange que belle : « Sa pure ligne courbe qui ne s’interrompt point de la base au faite est comme mathématiquement ou fatalement obtenue : on y suppute intuitivement la résistance exacte de la matière ».

A l’occasion de l’exposition coloniale de 1931 à Paris, l’architecte français Fichet s’inspira de la forme architecturale de la case obus ^pour concevoir le pavillon du gouverneur général qui abrita la section de l’Afrique équatoriale française.

Pourtant cette magnifique culture architecturale est en train de disparaitre. Les cases obus sont devenues rares, certaines sont en ruines. Aujourd’hui, elles ne sont plus aussi monumentales ; ce sont souvent des modèles de démonstration ou des cuisines. Néanmoins elles témoignent encore de toute l’intelligence qui s’y révélait, tant dans le processus de construction que dans celui des pratiques traditionnelles favorisant la conservation.

1. SITE D’IMPLANTATION

Le choix initial du site d’implantation d’une concession de case obus dépendait de la nature métaphysique du terrain. Le site était testait à minuit : il fallait que le sol dégage une fraicheur (symbole de paix avec la nature). Si le terrain chauffait (symbole de dérangement), il était conseillé de trouver un autre emplacement.

2. UNE CONCEPTION SIMPLE ET INTELLIGENTE

Difficile de dater ces cases obus : l’origine des premiers Mousgoum qui bâtirent leurs villages dans ce style architectural demeure un mystère, même si la tradition orale fait remonter au XIVe siècle leur installation dans cette région alors souvent inondée par les crues du fleuve Logone.

Repliées sur elles même, les cases obus se referment en un cercle parfait. Ce type de concession peut compter une quinzaine de case abritant toute une famille (des grands-parents aux petits-enfants) organisées autour de la case du chef de famille. Dans la cour centrale, est installé un grenier qui reçoit la réserve de mil. Le reste de la cour contient un lieu de réunion pour les adultes, un lieu d’initiation et les espaces de jeu pour les enfants. Une concession avant d’être occupée est toujours bénie par un rituel de sacrifice pour chasser les esprits impurs.

Les cases obus ont toujours été très élancées, avec un diamètre pouvant atteindre 5 mètres et une hauteur 8 mètres. La terre argileuse est le seul matériau disponible en quantité suffisante dans la région.

Maitrisant bien la poterie, les Mousgoums auraient construit leurs cases en utilisant la même technique de façonnage qui imposait une fermeture progressive donc très haute. Toutefois, malgré son apparente simplicité, ce modèle de case permettait de répondre de façon judicieuse et économique à de nombreux besoins et de faire face à de sérieux problèmes. Les Mousgoums auraient eu le souci de se protéger contre les feux de brousses (fréquent en saison sèches) autant que des razzias de tribus guerrières (les cases pouvaient être confondues avec des termitières et ne pas attirer l’attention). En outre, du faite des cases on pouvait surveiller tout mouvement à grande distance ou transmettre des messages d’un village à un autre à l’aide d’une corne d’animal.

L’ouverture au sommet de la case obus permettait d’évacuer la fumée (cuisine, chauffage) et de moduler la ventilation ; en cas de pluie, on refermait cette ouverture avec un ‘‘chapeau’’ en vannerie. Les moulurations pratiquées sur l’extérieur de la construction permettaient d’accéder au sommet de la case et de profiter de tous ces avantages.

Le Cameroun estime que ce concept est d’une valeur économique intéressante compte tenu de sa dimension en matière de promotion des projets dans le secteur de l’écotourisme.

Ces cases sont construites dans un mélange de terre et d’herbe, sur un plan circulaire, par superposition d’assises successives, pour des unités pouvant atteindre 6 à 15 m de hauteur et un diamètre de 5 à 10 m. Cette case est une unité qui fait généralement partie d’un ensemble composé de 5 cases, dont une est traditionnellement réservée au bétail. Au centre de la concession se trouve en général une énorme urne qui sert de grenier à mil ; le mil étant un des composants de base de l’alimentation des populations du nord Cameroun. La réserve stockée dans ce grenier permet de faire vivre la famille pendant la saison sèche, c’est à dire de novembre à juillet.

Les cases sont bien protégées de la chaleur du soleil, grâce à l’utilisation de la terre pour la construction des parois. Les murs à la base font une trentaine de centimètres d’épaisseur et seulement une dizaine au sommet.

3. CONSTRUCTION ET CONSERVATION

L’édification de la case obus se fait par couches successives façonnées. Non cuit, le matériau de la construction composé de terre argileuse, d’une herbe et de crottin de chèvre devrait pourtant assurer un minimum de durabilité et notamment une bonne résistance à l’écoulement des eaux de pluies. Aussi les différentes étapes de sa préparation, nécessitant une macération, faisaient-elles l’objet d’une longue et minutieuse attention.

Il faut environ six mois pour élever l’une de ces cases, contre quelques jours à peine pour une case ronde ordinaire. On comprend alors mieux pourquoi elles ont tendance à disparaître. La porte d’entrée ressemble souvent à un bouclier guerrier. En plaçant des barres de bois derrière, les habitants peuvent s’isoler complètement de l’extérieur et se protéger du vent chaud et de la poussière notamment.

Dans chacune des maisons se trouve une sorte de salle du trésor où le chef de la famille conserve ses biens les plus précieux :

bijoux, tissus, secrets de famille, etc. L’accès à cette salle est lui aussi protégé en général par un bouclier. Ensuite viennent les pièces réservées aux femmes. La chambre de la femme est reliée à la salle du trésor par un petit couloir étroit et sombre, surveillé par deux gardiens, qui ne sont pas visibles à l’extérieur.

La construction d’une case obus ne nécessite pas de fondation. Pour construire, le maçon commence par nettoyer le sol et tracer la circonférence de la case. Le diamètre peut quelque fois atteindre 5m. C’est cette dimension qui donne une idée de la hauteur finale de la case qui peut monter à 7 ou 8m de haut. Dès la première assise, le travail d’ajustement des boules de terre se fait avec régularité et précision. La construction monte à une inclinaison que seul le maçon à la capacité de déterminer. Il s’agit de respecter dès la base la pente des pluies pour rendre stable la construction. A environ 2m du sol, les femmes se mettent à réaliser les moulures qui serviront d’échafaudages pour la suite du chantier, et qui renforceront la structure de la coque. Au fur et à mesure que la case monte, l’inclinaison est de plus en plus accentuée jusqu’à ce que le cercle se referme. La case obus doit comporter un trou à son sommet. Cette ouverture se ferme de l’intérieur grâce à une corde qui commande le positionnement de la cloche de vannerie, et autour de laquelle est attachée une corde qui permet de grimper de l’extérieur.

Les parois sont façonnées à la base avec une épaisseur de 15 cm environ. Au fur et à mesure que la construction avance, cette épaisseur diminue pour atteindre que 5 à 8 cm à la fin. Une fois terminée, la construction met en évidence le problème de la dégradation par l’effet des pluies. La femme doit alors entretenir les murs extérieurs, au minimum tous les deux ans avec un mélange de terre fine, de bouses de chèvre et pour les parties très abimées d’un ajout d’huile de poisson.

La réalisation de l’enduit intérieur et de l’ornement est aussi à la charge des femmes. La technique consiste à dessiner sur les murs des motifs géométriques stylisés ou symboliques, qui sont simplement des lignes brisées burinées dans l’enduit encore frais.

Trois mois de pluies annuelles dans la région ne manquaient pas d’engendrer une érosion progressive des cases Mousgoums. Trois dispositions permettaient d’éviter les fortes dégradations : une courbure précise de la case, les moulurations et un entretien annuel. La pente

devait limiter l’impact direct de la pluie sur la paroi et favoriser le drainage de la surface de l’eau. Si les moulures n’avaient pas une fonction première ornementale, elles permettaient, somme toute de manière forte élégante, de renforcer la structure de la case, et surtout de freiner et de repartir de façon homogène l’écoulement des eaux de pluies depuis le sommet, limitant les effets de ravinement sur la paroi.

Deux types de dessins de mouluration ont existé dans la case obus des Mousgoums : le type Mourla parfaitement droit et le type gaya de forme Y, de forme renversé.

La construction de la case obus, on l’a vu, est un phénomène global : la manifestation d’une intelligence constructive qui prend vie dans la confrontation entre les contraintes physique d’un territoire, des potentialités des matériaux naturels disponibles, et des croyances coutumières structurant la vie des Mousgoums.

4. LES MATERIAUX

Les Mousgoums se fournissent en matériaux dans la ‘‘brousse’’. L’édification de la case obus nécessite de mélanger la terre dure (c’est-à-dire comportant beaucoup d’argile) avec une herbe spéciale (mousmouss en langue Mousgoums), fine de petite taille qui pousse en liberté dans la nature, et qui devient rougeâtre en saison sèche, et enfin la bouse de vache ou de chèvre. La préparation de la pâte se fait de la manière suivante : la terre piochée, répartie en cinq ou six tas, est d’abord mouillée et rendue pâteuse. Ensuite, on la mélange avec la bouse de vache ou de chèvre. Parallèlement, on apprête l’herbe finement coupée. Elle est ensuite repartie sur les différents mélanges.

L’ensemble est arrosé et de nouveau mélangé jusqu’à l’obtention d’un produit homogène. Une fois cette opération achevée, il faut laisser pourrir ce dernier mélange pendant sept ou huit jours tout en l’arrosant de temps en temps. Au bout de cette période, il faut recommencer le pétrissage jusqu’à ce que le mélange dévient noir. Si une forte odeur de pourrissement se dégage, c’est le signe que la pâte est prête à l’utilisation. Habituellement quand la préparation est bien faite, on ne remarque plus la présence de l’herbe dans le produit fini.

5. PERENNISATION DU SAVOIR FAIRE

La conservation de la case obus des Mousgoums intégrait autrefois parfaitement la dimension vivante du territoire environnant, ses contraintes, ses potentialités physiques et humaines, mais aussi ses menaces ; elle s’inscrivait dans un ensemble structuré dans lequel les croyances animistes et les pratiques rituelles jouaient un rôle primordial dans le maintien de l’équilibre de la société. Si l’on peut aujourd’hui regretter la disparition progressive des cases Mousgoums, il semble toutefois difficile de la stopper. D’après l’anthropologue américaine Dana Goodhue, cette disparition progressive s’explique par les besoins de « modernisme » et la volonté d’intégration des Mousgoums à des formes de vie et d’organisation sociale nouvelles. Or il semblerait que les aspects techniques et organisationnels de la conservation des cases Mousgoums aient été parfaitement intégrés dans le contexte physique et socio-culturel de la région et que les causes de sa disparition soient donc tout autres.

Quoi qu’il en soit, outre l’intérêt historique et culturel de ces cases, il est important de bien rappeler qu’elle représente une prouesse technique dont le résultat simple et esthétique répond à de très nombreux besoins. Une leçon d’architecture, de construction et de respect de l’environnement. La nécessité de leur conservation est donc une évidence. Mais elle repose avant tout sur la conservation du savoirfaire qui leur est lié. Cela doit bien entendu passer par un approfondissement des recherches et de la collecte d’informations auprès des derniers détenteurs de ce savoir-faire, mais aussi par une réflexion sur les possibilités de sa pérennisation.

III.

LES CRITERES D’INSRIPTION DANS LA LISTE DU PATRIMOINE MONDIAL DE L’UNESCO

1. CRITERE 1 : Représenter un chef d’œuvre du génie créateur

La case Mousgoum est une œuvre créée uniquement par le peuple mousgoum. Cette case est particulière de par son authenticité, sa forme, les techniques utilisées pour sa mise en œuvre et aussi ce savoirfaire (en ce qui concerne sa construction) lié à la culture du peuple Mousgoum.

2. CRITERE 3 : Témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue

Ce qui fait la particularité, l’unicité de cette case mousgoum est le fait qu’on ne la rencontre uniquement qu’en territoire mousgoum.

Cette case est unique à son genre de par sa monumentalité, sa forme aussi étrangère que belle qui ne laisse indifférent la plupart des touristes et explorateurs l’ayant rencontré.

3. CRITERE 5 : Exemple éminent d’établissement urbain traditionnel, de l’utilisation traditionnel du territoire ou de la mer, qu’elle soit représentative d’une culture ou de culture(s) ou de l’interaction humaine avec l’environnement spécialement quand celui est devenue vulnérable sous l’impact d’une mutation irréversible.

Les cases Mousgoums sont des cases qui abritent l’une des cultures constructives les plus remarquables du Cameroun. A travers l’architecture mousgoum (architecture vernaculaire), il est aisé de se rendre compte que l’homme s’est inspiré des termitières dont il a pris, et la forme de l’architecture, et le matériau utilisé.

En effet, de même que la termite utilise l’argile et les matières organiques pour bâtir son logis, de même l’homme mousgoum allie les deux matériaux pour construire son habitat traditionnel qui constitue une spécificité pour le Cameroun.

IV.

PHOTOS ET ILLUSTRATIONS

La carte de l’Afrique

Drapeau camerounais

sceau camerounais

Carte du Cameroun

La carte de l’extrême nord du Cameroun (situation des Mousgoums)

Quelques images du peuple Mousgoum

La case Mousgoum

Plan et coupes d’un ensemble de case obus

Similitude entre une case obus (gauche) et une termitière (droite). Au milieu nous avons l’obus (origine du mot case obus de par la ressemblance)

Construction et escalade de la case Mousgoum

Les cannelures de la case Mousgoum (élément d’échafaudage, d’écoulement des eaux mais aussi constructif)

A gauche, la grande entrée dans l’ensemble des cases et à droite l’entrée dans une case obus

Vue panoramiue de l’ensemble des cases (generalement composé de 05 cases)

Orifice(ouverture) au sommet de la case pour l’aeration

Quelques vues intĂŠrieures de la case

Le grenier est toujours situÊ au milieu de l’ensemble des cases

Quelques vieilles images des cases obus Mousgoum