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DIANDRA TCHATCHOUANG

LA TÊTE DANS LES ÉTOILES

“J’ai traversé des moments difficiles, de grosses blessures, j’aurais pu tout plaquer mais ma foi m’a toujours guidée et permis de me relever !”

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je m’appelle Diandra Tchatchouang, 30 ans, joueuse de basket fraîchement médaillée de Bronze avec l’équipe de France et joueuse pour le club de Lattes-Montpellier.

Cette médaille olympique avec l’équipe de France de basketball, a dream came true ? Clairement, un rêve vient de se concrétiser. L’équipe de France a toujours été un objectif pour moi. Le fait d’y aller tous les étés n’a jamais été quelque chose que j’ai pris pour acquis ! Repartir de Tokyo en tant que médaillée olympique, c’est juste énorme ! Un sentiment de fierté que je n’avais jamais ressenti sur le plan sportif auparavant.

Avec du recul, comment jugez-vous cette performance ? Comment redescendre d’un tel nuage ? Je suis toujours sur mon nuage ! On en parle forcément assez souvent avec mes proches. Je leur raconte un peu mon expérience à Tokyo et, bien sûr, tout le monde veut voir la médaille ! Je pense que je prendrai conscience vraiment de ce que l’on a réalisé dans quelques années quand je le raconterai à mes enfants.

Vous cumulez sport et études en sciences politiques, notamment. Vous êtes l’incarnation du « French Dream ». Quels sont les moteurs dans votre vie ? Qu’est-ce qui vous pousse à relever tous ces défis ? Ma foi en Dieu. Dans les bons comme dans les mauvais moments, c’est à Lui que je me raccroche. J’ai traversé des moments difficiles, de grosses blessures, j’aurais pu tout plaquer mais ma foi m’a toujours guidée et permis de me relever ! Rencontrer le Seigneur est la plus belle chose qui me soit arrivée… Sans Lui, rien de tout ça n’aurait été possible pour moi. Vous avez pas mal de projets à destination de votre pays d’origine, le Cameroun. Pouvez-vous nous en dire plus ? Nous avons à cœur, avec mon mari, de créer un orphelinat au Cameroun ! C’est vraiment quelque chose que nous aimerions faire à moyen terme. Avant peut-être, par la suite, d’y intégrer une structure sportive qui donnerait encore plus de sens à notre projet à la vue de nos parcours respectifs mais dans un premier temps nous voulons surtout aider ceux qui en ont le plus besoin.

Que représente pour vous le Cameroun ? Si vous aviez un message à adresser à la diaspora ? Pour moi, le Cameroun est mon pays, c’est la terre de mes ancêtres. Je ne peux pas y aller sans passer par le village, à Batoufam ou à Bagangté, pour me recueillir sur la tombe de mes grands-parents. J’ai encore beaucoup de famille à Douala, Yaoundé et Bafoussam! Ça me fait toujours plaisir de passer du temps avec eux. Je me sens chanceuse d’avoir cette double culture ! En tant que jeunes issus de la diaspora, je pense qu’il est primordial que l’on se familiarise avec le pays, nous avons tellement de choses à apprendre et à donner.

Si je vous dis le mot ROOTS, vous me répondez ? Ah ! Je pense à votre magazine avant tout ! C’est tellement un honneur pour moi de collaborer avec vous, encore plus pour ce numéro si particulier. Pour moi, ROOTS est la référence incontournable de la presse afro-caribéenne en Europe. A must read !

COLIN DAGBA

LE TITI PARISIEN

“Le football et le PSG ont toujours été présents dans mon enfance.”

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Colin Dagba, 23 ans, footballeur français évoluant au PSG, d’origine béninoise par mon père.

Vous pouvez sembler introverti. Comment décririezvous Colin Dagba sur et en dehors du terrain ? Sur le terrain, Colin Dagba c’est quelqu’un qui ne compte pas ses efforts, qui est appliqué et qui donne toujours tout. En dehors du terrain, je suis blagueur, bon vivant et toujours de bonne humeur.

Quelles qualités ont, selon vous, primé pour vous faire une place de choix dans cet effectif XXL, tant les places pour les joueurs formés au club sont rares dans l’effectif pro du PSG ? La persévérance, le travail et la qualité technique.

En tant que Titi Parisien, ressentez-vous la fierté et le poids de toute une ville derrière vous ? Comment appréhende-t-on cela à seulement 23 ans ? En tant que « Titi Parisien », on a toujours envie de tout donner pour l’équipe et la ville. On sent toujours l’amour du public et ça fait du bien. On voit sur vos réseaux des photos de vous avec des maillots collector du club, vous semblez très attaché au PSG. Décrivez-nous cette relation qui vous lie à Paris ? Depuis petit, je suis attaché à Paris, c’est une véritable histoire de famille, que cela soit du côté de mes oncles qui allaient au Parc des Princes ou de mes vacances à Paris chez ma grand-mère. Le football et le PSG ont toujours été présents dans mon enfance. Depuis que j’ai signé au PSG, cela a pris de l’ampleur et, pour moi, c’est une évidence qu’il faut tout donner pour ce club.

Tout habitant de Paris et fan du PSG s’est un jour rêvé en joueur du PSG. Que cela représente-til pour un joueur formé au club d’avoir vécu de telles épopées (on pense notamment au parcours des phases éliminatoires face au Barca et Bayern) en se frottant au gratin mondial ? Se dit-on qu’il s’agit d’un rêve éveillé ? Effectivement, c’est comme un rêve éveillé ! On a toujours rêvé de représenter Paris, surtout en Ligue des Champions, de pouvoir défendre les couleurs du club, surtout lors des grands matchs comme celui du Barca et du Bayern, l’année dernière.

COLIN DAGBA

LE TITI PARISIEN

Vous êtes également originaire du Bénin. Que représente cette partie de vous dans l’homme que vous êtes devenu et/ou aspiré à devenir ? La culture béninoise est-elle présente dans votre lifestyle ou votre quotidien ? Comment cela se manifeste-t-il ? Oui la culture béninoise provenant de mon père est présente à la maison. Depuis que je suis tout petit, mon père me fait des plats de chez nous et me parle du Bénin. Je suis déjà allé au pays et je compte réitérer ces voyages là-bas afin d’approfondir ma connaissance du Bénin et surtout me retrouver avec mes racines.

Vous êtes photogénique et avait un visage et une attitude très « mode ». Peut-on s’attendre à un développement de cet aspect de vous dans les prochains mois ou années à venir ? La mode me passionne et c’est quelque chose que je peux développer mais je me focalise surtout sur mon football. Je considère simplement la mode comme un petit plaisir à côté.

Racontez-nous l’envers du décor de ce shooting pour les 10 ans de Roots... Les coulisses du shooting, c’était cool, il y avait de belles pièces, il y a eu des poses où j’arrive à me retrouver et de nouvelles poses que je n’ai pas l’habitude de faire et qui m’ont beaucoup plu. Ce fut un bel après-midi.

Si je vous dis le mot « Roots », que cela vous évoque-t-il ? Ça m’évoque forcement la famille, mes racines, le Bénin et ma culture.

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