ROOTS AFRIQUE CENTRALE

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BLACK LIFESTYLE

P A R I S

A N G O L A

G U A D E L O U P E

/

M A R T I N I Q U E

C A M E R O U N

D É M O C R A T I Q U E

C E N T R A F R I Q U E

D U C O N G O

C O N G O

T C H A D

G A B O N

S A O

G U I N É E É Q U A T O

R É P U B L I Q U E

KOFFI & DIDI STONE LA DYNASTIE OLOMIDÉ

24

Mode Clarisse Hieiraix, la grâce de Marie-Galante Mode Retour sur la Black Fashion Week Beauté Comment entretenir ses locks ? Beauté Dossier spécial NAPPY ÉDITION Racines Les Coolies, hindous des Antilles Racines Coulies, les hindous des Antilles

AFRIQUE CENTRALE

13 1

N° N° AUTOMNE / HIVER 2020

T O M É P R I C I P E



OTNION 21 GIA T N A O G L N O O R L P T2210 0 2 E P RO L T L E I L U L J I 5 U’A5UJU U Q ’A S U U Q J S U J

KINSHASA EXPOSITION

CHRONIQUES

Palais de Chaillot Trocadéro – Paris 16e citedelarchitecture.fr #ExpoKinshasa

14.10.2020 11.01.2021

Une exposition en co-production avec

© KONGO ASTRONAUTS. Triptyque : RDC, Zaïre, Congo belge (détail), 2018. Courtesy de l'artiste & d'Axis Gallery, New York




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Et bientôt près de chez vous Suivez nous sur les réseaux


Editorial

L’année 2020 s’est achevée, après une période inédite qui aura mis le monde du XXIe siècle sur pause. Initialement prévue pour le début du printemps, c’est finalement sous un manteau d’hiver que cette édition spéciale Afrique Centrale verra le jour. Le fil rouge de ce numéro : Afropolitan Excellence. C’est d’ailleurs ce que STARTED nous avons souhaité refléter à travers cette couverture, capturée par Viana Photography. FROM Une première exceptionnelle en tout point, puisque jamais un magazine n’avait réuni Koffi Olomidé, le baron de la musique ROOTS MAGAZINE THE BOTTOM... 8-10 rue Etienne Marey africaine francophone, et sa fille Didi Stone, la it-girl incontournable de la nouvelle génération, dans un shooting 5 étoiles. 75020 PARIS Au-delà de ce duo féerique, vous tout auans long cess’installe, pages des qui rayonnent dans les secteurs Deux ans… Parretrouverez la grâce de Dieu. Deux quede ROOTS pas àprotagonistes pas, dans le paysage médiatique direction@rootsmagazine.fr hexagonal. Vous du connaissez : Black Excellence. ROOTS c’est une famille, génération, +33 7 68 40une 93 11 de la mode, de la beauté, des arts, sport, notre de laleitmotiv gastronomie, de l’entertainement… Tous ayant pour tronc commun d’être une aventure, mais surtout une envie de (dé)montrer la grandeur d’une culture mise au ban des clichés, originaires de l’Afriquedes Centrale. Côté Gabon, vous retrouverez une interview exclusive de Shan’L qui se livre dans un portrait complexes et tout ce qui va avec. I have a dream : que ce magazine traverse les frontières, traverse les chinois inédit ; des shootings Donia et de la pétillante Salomé ou sur encore un focus sur le mentalités.de Quel’élégante les noirs de ceScheena pays cessent de se regarder avec défiance et/ou envie etJe queT’aime le regard ;posé eux ne soit plus la crainte et/ou du dédain. Vœu pieuxvous ou candeur répliquerez-vous ? Il y Petit Mayombo, la coqueluche du celui web.deCôté Cameroun, je pourrais citerexacerbée l’artisteme montant de la scène musicale afrolove, Objet : MANDAT DE REPRÉSENTATION DE ROOTS MAGAZINE a forcément un peu de cela, mais je reprendrai des mots employés deux ans auparavant pour le premier opus le Franco-Camerounais TayC, dans un édito mode et entretien réalisés juste après sa nomination aux NJR Music Awards ; un de la saga Roots : « basculons du black is beautiful au black is brillant ». papier sur le génial dessinateur Fred Ebami oupas. encore un hommage Pour info, le swag… ça ne paye Comprendra qui voudra. à feu Gillette Leuwatt, l’une des figures marquantes du Puisque du c’estcheveu mon édito,afro. et qu’après tout j’en peu ce que je veux,véritables je tenais à remercier la femme ma combat pour la valorisation La R.D.C etfais le un Congo, biensûr, poumons de de l’Afrique, avec leur lot de vie (Queen Mum) pour son amour éternel, ma sœur, mes proches, mes gens sûrs et la Roots family : Eva, en personnalités et créateurs. Enfin, l’Angola et le Tchad, avec la mise en lumière de membres de la diaspora et de certains pans Je, soussigné Michael Kamdem, directeur du publication de ROOTS m de leur culture. et digital haut de gamme sur le lifestyle afropolitain, don ne mandat, p

“basculons du black is beautiful POLYVALENT ENTREPRISE (CPE), représentée par POUABOUD AISS au black is brillant” RAH SONI, de représentation commerciale du magazine ROOTS sur le

AFROPOLITAN EXCELLENCE AT ITS FINEST

Ce mandat donne droit à CPE de prospecter des annonceurs publicitaires

saires dont à la réalisation du contenu promotionnel de ses éditions, au nom du premier lieu, « mon deuxième cerveau », Diane, notre rayon de soleil quotidien, Armand, le sens artistique

n’a d’égal que sa désorganisation chronique (sans doute est-ce l’apanage des génies), Orphée notre œil photo

- Le montant de la commission sur une prestation signée et reglée par l’an

inspiré,des Amany notre attachante stylisteet farfelue, Marina la petite et véritable encyclopédie l’univers génération de boss Dans la rubrique business, femmes inspirantes motivantes, avecdernière un zoom spécial surmontant cettede nouvelle 20% du HT. hip hop, et j’en oublie… Le reglèment de la commission s’effectuera après paiement de l’annonc ladies. Au rayon gastronomie, des portraits de chefs traiteurs mêlant passion et talent, de Paris à Bruxelles. Trop de blabla tue le blabla, alors je ferai court : des remerciements infinis à nos annonceurs pour leur confiance, CPE. Enfin, notre spécial guest : Gary Dourdan. L’acteur américain nous a offert une séance photo exceptionnelle dans un cadre aux lecteurs pour leur soutien et une longue vie à ROOTS : un lifestyle d’un nouveau genre. idyllique, à Dahkla, en plein Sahara Occidental ! Avec un stylisme 100% afropolitan vibes.

Sans plus attendre, je vous laisse plonger dans l’univers ROOTS.

Michael Kamdem Directeur de publication

007

La génération ROOTS Afrique Centrale est en marche.


ANGOLA I CAMEROUN I CENTRAFRIQUE I CONGO I GABON I GUINÉE ÉQUATORIALE I R.D.C I TCHAD

Sommaire Contributeurs

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AUTOMNE/HIVER 2020

Ils ont contribué à ce numéro Fashion 39

Premium 18

Fashion 78

Amany

Beauty 100

Styliste Age : 00 ans Racines : Côte d’Ivoire Centres d’intérêt : On kiffe : L’oeil mode artistique de la maison. Sous ses airs de modeuse excentrique, à la chevelure mi rasée, mi colorée, Roots 157 se cache notre fausse timide mais très inspirée… Amany. Si je te dis “ROOTS” :

Orphée

Laurie

Photographe réalisateur Age : 00 ans Racines : Côte d’Ivoire Centres d’intérêt : On kiffe : L’oeil mode artistique de la maison. Sous ses airs de modeuse excentrique, à la chevelure mi rasée, mi colorée, Business 187 se cache notre fausse timide mais très inspirée… Amany. Si je te dis “ROOTS” :

Présidente du club READ / Rédactrice culture/art Age : Racines : Martinique Centres d’intérêt : On kiffe : Malgré un fuseau horaire trop souvent déréglé, cette adepte des retards à répétition est notre maitre es bouquin. Férue de littérature et cinéma afroaméricains et afrocaribéens, notre très parisienne présidente du club READ nous délecte de son regard avisé sur l’art et la culture afro dans sa globalité. Si je te dis « ROOTS » :

Food 228

Culture 245

018 Premium 033 Mode 099 Beauté 155 Racines Disponible en ligne : www.rootsmagazine.fr - Et sur Facebook : Roots magazine - Directeur Général : Michael Kamdem : redaction@rootsmagazine.fr - Publicité/ recrutement : direction@rootsmagazine.fr - Communication : Eva Youmbi / Diane Audrey Ngako / 177Rédaction Business Morgane Mare. - Directeur artistique : Noukelak - Directeur technique : SBY RPCO - Stylisme : Amany Gogo 207 Gastronomie Photographes : SBY RPCO / Orphee Noubissy / Sonyiah Lawson / David EkueOlomide / Enkiel - Photo couverture : David Ekue , chez Afrik ‘N’ Fusion Koffi x Didide Stone Nous remercions : 233 Culture / Art Photo &Diffusions Directionpapier artistique : Viana Photography : 10 000 exemplaires Lieux : Ambassades africaines, agences de voyage, compagnies aériennes, instituts de beauté afroantillais, bars lounge, restaurants afroantillais, boutiques de Stylisme : Magalie vêtements, fichier de VIP ... la liste détaillée sur www.rootsmagazine.fr -Swelly Périodicité : Bimestrielle Impression : Espagne - Toute ou partielle reproduction du magazine sans autorisation expresseMake de l’éditeur Maquillage : Richie up est interdite. Edition appartenant à K&M Environnement. Coiffure : Rehma Grace


PARIS


ANGOLA I CAMEROUN I CENTRAFRIQUE I CONGO I GABON I GUINÉE ÉQUATORIALE I R.D.C I TCHAD

Contributeurs

IlsIls ontontcontribué contribué à cenuméro numéro à ce

Naomi Amany Dado

Icemecri

Khadija Anjali Laurie Diallo

Styliste Styliste / RP / Directrice artistique Age : 00 ans Racines : Congo / Mali Racines : Côte d’Ivoire La mode, la mode, la mode. d’intérêt : CetteCentres afropolitaine originaire du Congo et dumode Mali emOnBrazzaville kiffe : L’oeil artistique brassedetoutes les composantes la maison. Sous sesdeairs de la communication dans l’univers modeuse excentrique, à la de la mode : Relation presse, chevelure mi rasée, mi colorée, styliste, directrice et surtout co-fondatrice l’agence Parole se cachede notre fausse timide mais Paris qui met en relation marques très inspirée… Amany. et artistes. Si je te dis “ROOTS” : Ancienne stagiaire chez ROOTS, dès les débuts de l’aventure, Naomi est aujourd’hui l’une des figures montantes de la nouvelle génération parisienne. Une mumpreneur 2.0 !

Photographe réalisateur Photographe Age : 00 ans Racines : Guadeloupe Racines : Côte d’Ivoire “Je suis convaincu que le talent est Centres : un doune affinité qued’intérêt l’on a dans maine et seuls l’acharnement, Onque kiffe : L’oeil mode artistique la réflexion et la discipline sontses les airs de de la maison. Sous clefs de la réussite. modeuse excentrique, Après avoir évolué dans le domaine à la chevelure d’équipe mi rasée, mi colorée, du management dans la hautesejoaillerie, j’ai décidé cache notre fausse timide mais d’aider les artistes, mannequins et très inspirée… Amany. marques à vivre de leur passions en Si je teleur dis “ROOTS” développant image et :leur stratégie de communication à travers mes photos.”

Présidente du club READ / Make-up artist Rédactrice culture/art Racines : Guinée Ageje: poursuivais une carAlors que rière de comptable, j’ai décidé de Racines : Martinique faire de ma passion mon: métier: Centres d’intérêt sublimer les femmes le temps kiffed’un : événement, du d’une On soirée, Malgré fuseau plus beau jour deun leur vie ou tout horaire simplement un tournage. trop sur souvent déréglé, cette Je suis Make-up Artist et également adepte des retards à répétition spécialisée en coiffure et esthéest coiffure, notre maitre es bouquin. tique (CAP esthétique optionFérue massage soin du corps). de etlittérature et cinéma J’ai suivi une formation à l’atelier afroaméricains et afrocaribéens, international du maquillage à Paris notre très parisienne présidente 11ème, en 2014, qui m’a permis du club READ nous délecte de monter en compétences sur de son les techniques de maquillage regard avisé sur l’art etetla culture coiffure chez plusieurs marques : afro dans sa globalité. Sephora, Maccosmetique, Nars, Si jeToo te faced... dis « ROOTS » : Black up,

Instagram : @naomidado @paroleparis

Orphée

Instagram : @icemecri

Instagram : @anjalibeautyartist

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Disponible en ligne : www.rootsmagazine.fr - Et sur Instagram : @roots_afriquecentrale - Directeur Général : Michael Kamdem Rédaction : redaction@rootsmagazine.fr - Publicité / recrutement : direction@rootsmgazine.fr - Casting : casting@rootsmagazine.fr Faites la promotion de votre activité ou marque dans ROOTS : +33.7.68.40.93.11 Directeur de publication : Michael Kamdem - Coordination de- Et rédaction & R.P: :Roots Magalie Swelly / Cécilia Mondele Marie Mbe Rédaction Disponible en ligne : www.rootsmagazine.fr sur Facebook magazine - Directeur Général :/Michael Kamdem : Marie-Pierre Boule / Yememca / Fidievna Nkoulou - Direction artistique - Stylisme : Magalie-Swelly / Kahina Melchane / Naomi Rédaction : redaction@rootsmagazine.fr - Publicité/ recrutement : direction@rootsmagazine.fr Communication : Eva Youmbi / Diane Dado Audrey/Ngako / Viana Photography / Audran Sarzier- Directeur / Icemecritechnique / Marc Martinon / Didier Teurquetil / Abde Amany Gogo - Photographie Morgane :Mare. - Directeur artistique : Noukelak : SBY RPCO - Stylisme : Amany Gogo / Dzees Photographes : SBY RPCO / Orphee Noubissy Sonyiah Lawson David Ekue / Enkiel - Photo de couverture : David Ekue , chez Afrik ‘N’ Fusion Nous /remercions : La/ génération ROOTS Nous remercions : Diffusion papier : Île-de-France // 30 000 exemplaires Diffusions papier : 10 000 exemplaires : Ambassades des pays d’Afrique à Paris, restaurants africains à Paris, grands hôtels, instituts de beauté et Lieux :Lieux Ambassades africaines, agences de voyage, compagnies aériennes, instituts de beauté afroantillais, bars lounge, restaurants afroantillais, boutiques de salons afros, concept stores, de vêtements, défilés, évènements et concerts... vêtements, fichier de VIPboutiques ... la liste détaillée sur www.rootsmagazine.fr - Périodicité : Bimestrielle La liste détailléereproduction sur www.rootsmagazine.fr - Périodicité : Semestrielle Impression : Espagne - Toute ou partielle du magazine sans autorisation expresse de l’éditeur est interdite. Edition appartenant à K&M Environnement. Impression : Europe - Toute ou partielle reproduction du magazine sans autorisation expresse de l’éditeur est interdite.


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Cocktail

ROOTS DJOLOF

SÉNÉGAL GAMBIE Lieu : GROOMER’S LAB Lancement de l’édition Printemps/Été 2019 IG : @roots_djolof


Cocktail

ROOTS MANDÉ

MALI GUINÉE Lieu : L’AFRODISIAC Lancement de l’édition Printemps/Été 2019 IG : @roots_manden


Cocktail

ROOTS KONGO

CONGO R.D.C Lieu : LE CAFÉ COCO Lancement de l’édition Printemps/Été 2019 IG : @roots_kongo


FONDATRICE & CEO : Mme Aïta MAGASSA

Siège social Sénégal (Dakar) : 8 Villa Cité Fidak proche immeuble Uno Liberté 6 Sud Foire

01.76.54.76.92 contact@nawali-group.com nawali-group.com

Bureau France (uniquement sur RDV) : 12/14 rue des Chauffours 95000 Cergy

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MAKING OF ROOTS

Stone Mag

AFRIQUE CENTRALE IG : @roots_afriquecentrale

Charlotte Yoka

Pheel Pambou

Didi Stone & Koffi Olomidé

Ebony Pearls Beauty

Coco Mupala Shan’L

J-B CRÉA

Ah Oui Services Salome Je T’aime

Joss Stinson


Le Petit Mayombo Scheena Donia

Gary Dourdan

Afro.Care

Cindy Gamassa Chef Nerry Lianza

Kinois

TayC For Ages

Pro Kev Le Chef de famille Christelle Mahop

Scheena Donia


KOFFI & DIDI PHOTOGRAPHE VIANA PHOTOGRAPHY DIRECTION ARTISTIQUE / STYLISME MAGALIE SWELLY MAQUILLAGE RICHIE MAKE UP COIFFURE REHMA GRACE

018



020

Long gilet : CLARISSE HIEIRAIX Chemisier : CLARISSE HIEIRAIX Pantalon : MAANA PARIS


Lunettes : THIERRY LASSERI Chemise : FAITH CONNECTION


Premium

KOFFI

OLOMIDÉ

LE RETOUR DU BOSS Être de retour en concert, en France, après plusieurs années... Est-ce une étape importante dans la carrière du « nouveau » Koffi ? J’ai souffert 10 ans pour moi et pour les gens qui m’aiment. Ce concert sera le concert de ma vie, probablement l’un des derniers grands concerts majeurs que je ferai. Quand je vais annoncer l’ouverture de la billetterie, J’invite tous ceux qui me suivent et m’encouragent, depuis toujours, à ne pas hésiter à prendre leur place, car ce sera un show grandiose ! Ce sera le concert de ma vie. C’est un moment unique que j’étais désespéré de retrouver et que je demanderai à Dieu de bénir.

Ce show magistral à l’U Arena sera une revue de toute votre carrière. Y a-t-il des guests attendus ? Bien sûr, j’espère avoir Davido, Charlotte Dipanda, Ninho, et bien d’autres... Et j’inviterai tout le Quartier Latin !

Vous êtes considéré comme l’une des icônes all time de la musique africaine. Depuis 5 ans, en France, la musique urbaine est dominée par des artistes originaires du Kongo (Gims, Youssoupha, Dadju, Ninho, Niska, Naza, Hiro, Kalash Criminel...). Les considérezvous comme vos héritiers, comme un prolongement de ce à quoi vous avez œuvré ? En quelque sorte oui. C’est la confirmation de la suprématie de la musique congolaise. Je l’ai toujours dit : « le Congo est la maternité de la musique africaine ». Il n’y a pas un artiste africain qui ait fait de la musique sans jeter un œil, à un moment donné, sur la musique des Congolais. Je le dis sans ironie, sans méchanceté, c’est simplement la vérité. Notre papa Manu Dibango, originaire du Cameroun, aurait pu le confirmer. Luimême était passé par le Congo à un moment de sa vie. Notre musique est incontournable.

“Si je n’étais pas Koffi, je serais peut-être jaloux de Koffi. Que les gens ne perdent pas patience, rien sur Terre n’est éternel, je cèderai un jour la place...” Vous êtes de retour sur scène, après des années de tentatives de boycott de concerts congolais en Europe. Un mot sur Les Combattants ? Avec l’affaire des Combattants, nous avons connu 15 ans d’impasse, nous étions en off. Cela commence à revenir. Tout le monde a demandé aux Combattants d’être réalistes. Admettons qu’on supprime la musique congolaise et donc les musiciens congolais, vous pensez réellement que les problèmes du Congo seront réglés ? Je ne crois pas. Ce sont les politiciens qui ont fait des actions qui ont desservi le Congo, en signant des contrats nous contraignant, qui ont la responsabilité du sort de notre pays. J’aime profondément le Congo et nous méritons un meilleur sort. Nous sommes potentiellement l’un des pays les plus riches au monde : le cobalt, l’uranium, les diamants, l’or, tout. Pourtant, nous sommes parmi les derniers pays au monde dans tous les classements. C’est incompréhensible. Dès lors que les Combattants auront compris que nous, chanteurs, n’y sommes pour rien, tout ira mieux. Je pense qu’il n’y a pas de pluie sans fin, ce mouvement ne pourra pas durer éternellement car l’activité culturelle des artistes du Congo doit reprendre. Et puis, pour conclure, je tiens à rappeler qu’il n’y a pas un seul pays en Afrique où il n’y a pas de problèmes. Jamais les artistes des ces autres pays n’ont été menacés ou boycottés. Par conséquent, ne soyons pas trop durs avec nous-mêmes.

Le temps semble ne pas avoir d’emprise sur vous. Quel est votre secret de longévité ?

022

C’est le cœur. Je ne fais rien sans amour, je ne fais rien sans aimer. Chanter, c’est laisser parler mon cœur. En plus de cela, j’ai un immense respect pour mon public, ceux qui m’ont soutenu partout. Certains font de la musique parce qu’ils veulent devenir quelqu’un d’autre, copier celui qui a du succès. Dieu sait si moi, son fils Koffi, je suis correct et sincère. Je suis souvent mal jugé. Je suis depuis longtemps en haut de l’affiche et je comprends que cela puisse en irriter plus d’un, nourrir des rancoeurs. Parfois, je me dis que si je n’étais pas Koffi, je serais peutêtre jaloux de Koffi. Que les gens ne perdent pas patience, rien sur Terre n’est éternel, je cèderai un jour la place...


Lunettes : THIERRY LASSERI Veste : PHILIPP PLEIN


Premium

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Robe : CLARISSE HIEIRAIX

Lunettes : THIERRY LASSERI Veste : PHILIPP PLEIN


Premium

Un son a particulièrement « chauffé » durant l’année 2019 : votre featuring avec Singuila, “La femme de quelqu’un”. Racontez-nous cette collaboration... Un jour, Singuila m’a envoyé une musique. J’ai aimé la mélodie. Comme je vous le disais tout à l’heure : chanter, c’est laisser parler mon cœur. Ce que vous avez écouté sur YouTube représente un peu moins de la moitié de ce que j’avais chanté, du début à la fin, pendant 4 minutes. Ceux qui ont entendu l’intégralité de ma partie regrettent que cela ne soit pas sorti. Singuila a écouté et semblait embarrasser de devoir choisir car il trouvait aussi que tout était bon, mais je lui ai laissé le mot final. C’était lui l’initiateur de l’affaire alors il fallait qu’il choisisse. Singuila m’a expliqué le thème de la chanson et je me suis mis à chanter avec une facilité déconcertante. J’étais comme un surfeur dans l’eau, sur les plages d’Australie, les vagues m’emmenaient. C’est un morceau qui restera dans l’histoire, certains appellent cela un « collector ».

Un numéro spécial Afrique Centrale, où vous partagez la cover avec votre fille Didi Stone. Koffi : Il y a moi, deux fois (rires).

Comment décririez-vous ce lien très spécial qui vous unit ?

Si vous aviez un message à adresser à la diaspora congolaise qui va vous lire ? Sachons nous aimer. Sachons être moins méchants les uns visà-vis des autres. Sachons moins jalouser la réussite des autres. Le problème du Congo ? Le Congolais n’aime pas le Congolais. Pourtant, nous avons le lingala, la plus belle langue du monde, la langue de l’amour. Nous ne sommes pas sincères, pas loyaux. On peut nous donner tous les milliards du monde, on ne s’en sortira pas à cause de cette mentalité.

Êtes-vous, tout de même, optimiste pour les générations futures ? Oui, oui, les générations qui viennent... Pour l’An 3050. Il y a du taf... (Soupir). Je vais vous raconter une anecdote. Récemment, j’étais à Londres avec mes enfants. À un moment donné, on me dit que sur internet une vidéo circule affirmant que Koffi s’en prend aux Ivoiriens. Les bras m’en tombent. Jusqu’ aujourd’hui, qui a vu une interview, écouté un audio, lu un écrit, où que ce soit, où Koffi Olomidé parlerait mal de la Côte d’ivoire ? Je dois la moitié de ce que je suis à la Côte d’ivoire. C’est le premier pays africain à avoir cru en moi, je n’y ai que des amis. Il ne me viendrait même pas à l’esprit de dire un mot négatif sur ce pays, alors pourquoi des gens vont créer des cabales si ce n’est pour nuire à ma carrière ou à ma vie ? Que les Ivoiriens qui me liront sachent que mon amour, mon respect et ma considération pour eux sont totaux. Il y a des gens qui souffrent que Koffi soit encore un volcan en activité... Pourtant, si on revisite les textes de Koffi, on ne trouve que du bonheur. Je diffuse de l’amour alors pourquoi tant de haine ? Michael disait : « My problem is that I am Michael ». Mon problème est que je suis Koffi.

Si je vous dis le mot ROOTS, cela vous évoque quoi ? On ne réussit qu’en étant fidèle à ce qu’on est. Il faut toujours se rappeler d’où l’on vient. Mais il ne faut pas être aveugle de ses racines, il faut savoir s’épanouir, car nul ne se suffit à lui-même.

025

Koffi : Quand j’étais jeune étudiant, je rêvais de n’avoir qu’un seul enfant : une fille. Et Didi Stone est née. Didi, c’est le prénom de mon frère qui est décédé, à peu près à la même période. Je m’étais juré que si un jour j’avais un enfant, je lui ferais porter le prénom de mon frère. C’était également l’époque de Sharon Stone, qui était au sommet, notamment avec le film Basic Instinct. D’où le prénom composé Didi Stone. C’est moi en mieux, c’est ma fierté. C’est une gentille et belle fille. Je comprends les gens qui essayent de souiller son nom, son image, mais ils la rendent encore plus forte. Ma fille est comme moi, elle ne désarme jamais. Jusqu’à présent, elle n’a encore rien fait, c’est juste une étudiante et, pourtant, elle est suivie par des centaines de milliers de jeunes femmes sur Instagram. Des jeunes femmes qui s’identifient à elle. Dans tous les pays où je vais avec elle, quand on circule dans la rue, je suis toujours surpris et ému de voir l’émerveillement que Didi Stone peut susciter. Ceux qui essayent de souiller son image en faisant des montages vidéo : honte à eux. Quand on n’arrive pas à atteindre le papa, on tente de s’en prendre à la progéniture. Je prie simplement pour qu’ils nous laissent tranquilles et je reste serein. Aujourd’hui, elle est étudiante dans une prestigieuse école de mode et du luxe. Je ne suis pas du style à obliger mes enfants à suivre telle ou telle direction. Je peux seulement conseiller, selon leurs propres choix. Elle fera ce qu’elle a décidé de choisir et, comme tous les papas, je ne pourrai que la soutenir.

“Dans tous les pays où je vais avec elle, quand on circule dans la rue, je suis toujours surpris et ému de voir l’émerveillement que Didi Stone peut susciter. ”


Lunettes : DIOR (CatStyleDIor1 chez J3 Optical) Veste & Jupe : CLARISSE HIEIRAIX

Lunettes : THIERRY LASSERI Chemise : FAITH CONNECTION

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Veste & Pantalon MAANA PARIS


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Bijou de tête : TILMANN GRAWE Robe : CLARISSE HIEIRAIX

Veste à sequins : DOLCE&GABBANA



Bijou de tête : TILMANN GRAWE



JB CRÉATION « Julie et Lindsey sont 2 soeurs Congolaises qui enflamment le monde de la mode africaine depuis plus d’1 an avec leur univers élégant et sophistiqué, en tant que designers de la marque JB CREATION. Elles n’ont jamais perdu leurs inspirations fantastiques, elles ont réussi à séduire le monde de la musique en habillant des personnalités telles que Makoma, Lylah, Zyon Stylei, et bien plus encore. Elles travaillent le tissu wax de qualité, noble et luxueux et, pour chaque pièce de leur collection, s’inspirent du monde qui les entourent. Les shows, évents et défilés sont des terrains de jeu à exploiter pour leurs esprits créatifs. »


033


PHOTOGRAPHE ICEMECRI DIRECTION ARTISTIQUE / STYLISME AMANY GOGO MANNEQUIN LAUREN ANN (RDC/Congo)

034


LAUREN ANNE

Mode

“IT-GIRL” made in KONGO Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Lauren, Kongolaise avec un « K » car je viens du Congo, de la RDC et du Gabon. J’ai 24 ans et je suis une grande passionnée de mode. Je suis ce que certains appellent une « it-girl ».

Quel est votre rapport à la mode ? J’aime la mode car, tout simplement, je trouve cela beau. C’est un moyen d’exprimer qui on est. Selon moi, notre façon de nous habiller nous définit.

Comment décririez-vous votre style ? Très chic, élégant, osé, mais j’aime ajouter ma petite touche en toute circonstance. J’aime le côté « boyish », à savoir adopter des pièces qui se veulent initialement masculines, tout en gardant notre côté féminin. Par exemple, j’aime les vestes oversize, casser les codes en mettant une robe avec des baskets ou s’habiller en jogging avec une paire de talons.

le garder comme une passion et le prendre avec le sourire. Je sais que ceux qui travaillent dans la mode, du fait des contraintes et de la lassitude, se retrouvent à ne plus autant aimer cela et c’est quelque chose que je veux éviter. Si je devais m’investir dans ce secteur, ce serait uniquement en direction de l’Afrique et du Kongo. Certes, c’est un domaine que certains jugeront superficiels, mais je veux justement montrer qu’il y a bien plus derrière : cela peut développer un secteur porteur d’emplois, mais c’est aussi un levier pour faire émerger de nombreux talents. La mode est de l’art, et nous possédons de nombreux artistes qui ne demandent qu’à être plus visibles et être encouragés. Le Nigéria en est le meilleur exemple.

Avez-vous une icône mode ? Je dirais Gabrielle Chasnel aka « Coco Chanel ». J’ai vu des reportages sur elle et cette femme a toujours su être élégante avec un grand « E ». À travers son style, elle a su affirmer son caractère en tant que femme. Elle a cassé les codes et osé !

Si vous deviez passer la journée avec un créateur ? Tous mes préférés sont morts (rires). Sinon, je citerais le créateur d’Yves Saint-Laurent : Hedi Slimane. C’est quelqu’un avec qui j’aimerais passer une journée pour comprendre sa vision, ce qui l’inspire.

Que représente le Kongo pour vous ? Le Kongo, c’est mon foyer. C’est là que j’ai été élevée, c’est mon éducation, c’est mon TOUT. Cette vie au Congo m’a permis d’avoir une ouverture d’esprit différente de ceux qui n’ont connu que l’Europe ou uniquement l’Afrique.

Quel est THE fashion faux-pas ? S’habiller tout en marque, avec les logos visibles. C’est absolument horrible ! Versace par-ci, Gucci par-là, et que tout soit apparent : NO WAY ! Je préfère avoir une petite touche de mystère, rester discrète. Avoir ce petit truc où, lorsque l’on te voit dans la rue, on se dit : « Ah tiens, elle est bien habillée, mais qu’est-ce que c’est ? ».

Vos couleurs préférées préférées ? Le rouge. Je suis une fille forte, très courageuse et c’est ce que caractérise le rouge. J’aime également, même si ce ne sont pas réellement des couleurs : le noir et le blanc. Je dirais aussi le rose et le bleu.

Votre passion pour la mode est un simple hobby ou voulez-vous vous y consacrer professionnellement ? Beaucoup de gens m’ont demandée pourquoi je n’étais pas dans le secteur de la mode dès maintenant, mais j’ai envie de

Des envies d’agir à destination de la jeunesse ? Je veux me battre pour une cause dans ma vie et pouvoir avoir de l’impact sur mes semblables. Je ne veux pas qu’on se souvienne de moi seulement comme Lauren, le joli mannequin. Je veux apporter du sourire, apporter de la joie aux autres. Je suis consciente que d’autres n’ont pas eu mes facilités et je veux pouvoir rendre aux miens. J’aimerais que les mentalités des futures générations changent, tout en gardant notre essence africaine. Cela pourrait se matérialiser par la création de forums, de séminaires, de plateformes éducatives…

Un message à adresser à la diaspora congolaise ? Revenez au Congo, revenez à la maison, revenez apporter ce que vous avez appris en Europe !

Si je vous dis le mot « ROOTS », cela vous évoque... Ma terre, ma famille, mes mamans qui ont cette joie de vivre, cette joie d’être Africaines et qui se traduit, notamment, à travers leurs magnifiques pagnes.

Interview réalisée par Michael Kamdem


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Robe : CLARISSE HIEIRAIX


Collier : MAISON MONDELE


Mode

ANIFA MVUEMBA

Elle émerveille le monde de la mode avec son défilé sans mannequin A l’origine, le métier de mannequin répondait à un besoin pratique : les designers créaient des vêtements et ils avaient besoin d’eux pour montrer au monde à quoi cela ressemblerait sur de vrais corps. À mesure que l’industrie de la mode s’étendait et devenait de plus en plus compétitive, des agences de top modèles se sont développées et ont créé ces femmes censées proposer un idéal de beauté : les supermodels. L’avènement arrive avec l’âge d’or des supermodels Cindy Crawford, Naomi Campbell, Claudia Schiffer, Linda Evangelista, etc. Ces dernières années, les débats se sont portés sur la pertinence de ces supermodels en terme de représentativité de la femme « normale ». Exit le diktat des canons de beauté, on veut du « girl next door » incluant toutes les couleurs de peau et toutes les formes de corps. La mannequin maigrichonne (pour ne pas dire anorexique) devient alors la cible et est vilipendée sur la place publique. Dans cette même mouvance de révolutionner les codes de la mode, la créatrice Anifa Mvuemba a ébloui tout son monde durant la phase du premier confinement, au printemps 2020. Elle a lâché une bombe dans l’industrie de la mode en créant un défilé entier utilisant uniquement des mannequins 3D, sans visage. D’après la créatrice elle-même, sa volonté était que : 1. L’oeil ne se concentre que sur les détails du vêtement.

2. Chaque femme regardant ce défilé puisse s’imaginer dans le vêtement et se faire une idée la plus précise possible de ce à quoi ressemble le produit. Anifa se definit elle-même comme une femme ayant des courbes, ainsi que la plupart de ses amies et les femmes, dans leur globalité. La mode est un secteur fermé, peu inclusif en terme de morphologie, mais aussi d’origine ethnique. La jeune créatrice, basée aux États-Unis et d’origine congolaise, aura donc fait une entrée par la grande porte en bousculant un milieu parfois trop replié sur ses acquis. La toile s’est emballée, le buzz a fonctionné à plein régime... We wish her all the best !


Mode

Il a d’abord été danseur, mannequin et a également eu une vie de boxeur. Aujourd’hui, Imane Ayissi n’est pas un simple créateur, c’est un designer de haute-couture. Un architecte du vêtement à l’image de Thierry Mugler, Pierre Cardin ou Yves-Saint-Laurent qui met à l’honneur les artisanats, tissus et matériaux nobles des quatre coins du monde. Un patchwork de tissus, raphia teint, travaillé, assoupli ou raidi. Il dessine une femme noble au port altier. Premier Africain de l’histoire à intégrer le calendrier de la haute-couture en Janvier 2020, le créateur est conscient du poids de l’Histoire qui se pose désormais sur ses épaules : « Il fallait que cela arrive et il était temps. Tout le monde s’inspire de l’Afrique, parfois on le fait sans les Africains, il était temps qu’on le fasse avec les Africains ». Confiait-il d’ailleurs à France 24, peu de temps après cette consécration. Couturier et styliste aux milles vies, le Camerounais Imane Ayissi représente le génie absolu de la mode africaine. Espérons que cela ouvre la voix pour d’autres talents encore tapis dans l’ombre.

IMANE AYISSI 1er CRÉATEUR AFRICAIN DE LA HAUTE COUTURE

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Yememca


Mode

Popaul Amisi - Musicien Styliste shooting et clip

Poison Mobutu - Musicien

Styliste shooting

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Olivier De Benoist Humoriste / Comédien « Le petit Dernier » One man show (Assistante styliste)

Photo : Didier Teurquetil


STONE MAG

Mode

STYLISME I CRÉATION I PERSONAL SHOPPING I COACHING EN IMAGE Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je suis Maguy-Camille Tiansende, originaire de la République démocratique du Congo, mariée, mère de trois enfants, passionnée de mode et d’art depuis l’enfance. J’ai commencé mes études dans la mode avec un BEP Métiers de la mode, puis un Bac pro Artisanat et métier d’art, avant de finir par une licence Arts Plastiques à la Sorbonne. Tout de suite après, je me suis directement réorientée vers le prêt-à-porter pour avoir le contact avec la clientèle. J’avais la maîtrise de la création mais je me voyais déjà avoir ma boutique, donc il me fallait maitriser cet aspect afin de satisfaire et connaître les besoins du client.

La mode, une passion de toujours ? La mode, c’est inné chez moi. J’ai toujours aimé ce domaine. Ma famille et mes proches ont toujours ressenti ce besoin de me demander mon avis par rapport à leurs styles vestimentaires. Mon choix de travailler dans la mode était donc clair et c’est ce que j’ai fait. Grâce à mes études et mes stages chez de jeunes créateurs, j’ai pu me perfectionner et développer un œil artistique. C’est fin 2018 que j’ai décidé de créer la structure Stone Mag qui regroupe : stylisme, création, coaching en image et personal shopping. Je réalise aussi des showrooms où je peux exposer mes créations, mais aussi donner la chance à de plus jeunes créateurs de faire parler leur créativité ou à d’autres de vider leur dressing. C’est un projet récent que j’aimerais emmener par la suite au Congo.

Parlez-nous de vos créations : quel est l’ADN de votre marque ? Comment concevez-vous vos vêtements ? De quoi vous inspirez-vous ? À quelles femmes s’adressent-ils et où peut-on se les procurer ?

J’ai eu à habiller une mariée et ses demoiselles d’honneur, sans les rencontrer. En effet, je vis en France et elles au Congo donc tout s’est fait par visioconférence. Pourtant, lorsque l’on fait du coaching, c’est hyper important d’avoir un contact visuel avec le client afin de pouvoir cerner sa personnalité et faire correspondre le vêtement. Je me suis donc lancée avec toutes les informations qu’elle m’avait données car j’avais la conviction que j’en étais capable. Parfois, lorsque je voyais une cliente en boutique ayant la même morphologie que la mariée, je lui demandais d’essayer la robe. Finalement, tout s’est passé à merveille et la cliente a adoré ses robes ! Un autre moment inoubliable de ma carrière fut d’habiller durant la Fashion Week pour de grandes maisons de couture telles que Dior, Armani ou encore Valentino. C’était énorme pour moi d’être en backstage car, en tant que styliste, j’ai eu la chance de travailler avec des matières nobles et de pouvoir m’inspirer de ces créations.

À court et moyen termes, quels sont vos objectifs ? Pour cette année, j’aimerais lancer mon site internet et, si Dieu me le permet, j’envisage aussi d’ouvrir mon atelier au Congo car j’aimerais faire du Made in Congo. J’ai eu ce déclic lors de précédentes vacances. Cela faisait 25 ans que je n’étais pas retournée au Congo, donc je ne connaissais pas du tout. J’ai vu un peu comment cela se passait sur place et je me suis dit que je ne pouvais pas rentrer sans associer mon côté Euro-Parisien à mes origines. De plus, je souhaiterais créer de l’emploi car il y a de très bons couturiers au Congo. Et, à moyen terme, l’objectif serait de réaliser des collaborations avec des artistes internationaux.

Si vous deviez décrire votre style en quelques mots... Je dirais que j’ose. Je ne suis pas forcément extravagante, enfin... Pas souvent (rires).

Si je vous dis le mot « Roots », vous me répondez ? La source, la base. Si je suis celle que je suis aujourd’hui c’est grâce à mes racines qui sont ma force. Je suis fière de mes origines, je le dis haut et fort et je n’hésite pas à inculquer cette fierté à mes enfants.

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Je vise tout le monde avec mes créations, d’ailleurs pas uniquement la femme, et cela se voit avec mes shootings où ne figurent pas de mannequins professionnels. Je souhaite vraiment que n’importe qui puisse se reconnaître et se sentir à l’aise. En réalité, je fais de la création et de la customisation, je m’inspire de la vie de tous les jours, de ce que je vois, de ce que j’entends, du lieu où je me trouve. Il suffit d’un petit truc pour que je puisse être inspirée et créer un vêtement. Je fais aussi des commandes clients, les personnes peuvent me ramener leurs pièces que je retravaille selon leur goût et identité. Pour l’instant, je suis joignable sur les réseaux sociaux, sur les comptes instagram suivants : @stone_mag @stone_mag_création @stonemag_showroom.

Si vous deviez nous relater l’un des moments forts de votre carrière dans la mode ?


Mode

Selector Femme

Loza “MÉTALLISÉ” Maleomboh EFFET une mode équitable

Des collections culturellement éclectiques, 1. 2. ses silhouettes sont à la fois modernes mais aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh est une créatrice qui ne cessera de nous surprendre. Ses vêtements mettent en exergue la qualité des tissus africains tels que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce qui lui permet de créer des emplois Loza Maleomboh est née au Brésil et à grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les différentes cultures qu’elle a connu influent 5. 4. sur ses créations. L’Afrique regorge de talents et de matériaux de qualité, Loza fait parti de ces personnes qui internationalise ces forces.

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1. Escarpins TORY BURCH 510 € 2. T-shirt brodé sequins RETROFETE 350 € 3. Top LISE MARIE FERNANDEZ 235 € 4. Doudoune ISABEL MARANT Étoile 490 € 5. Bikini LISE MARIE FERNANDEZ 6. Short DSQUARED2 1080 € 7. Top crop ALICE McCALL 225 € 8. Jupe crayon INCOTEX 310 € Une première collection à l’inspiration Touareg 9. REEBOK Gold Fury Millenium 170 € 10. Robe MATICEVSKI 1590 € 10. 11. Eva Youmbi 8.

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Mode

Selector Femme

Loza Maleomboh LA VIE EN ROSE une mode équitable

Des collections culturellement éclectiques, 1. 2. ses silhouettes sont à la fois modernes mais aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh est une créatrice qui ne cessera de nous surprendre. Ses vêtements mettent en exergue la qualité des tissus africains tels que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce qui lui permet de créer des emplois Loza Maleomboh est née au Brésil et à grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les différentes cultures qu’elle a connu influent 4. sur ses créations. L’Afrique regorge de talents et de matériaux de qualité, Loza fait parti de ces personnes qui internationalise ces forces.

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1. Robe courte jacquard ROTATE 410 € 2. Jupe WIona HVN 360 € 3. Robe ample PIPPA HOLT 650 € 4. Baskets OFF-WHITE 500 € 5. Robe GANNI 400 € 6. Bob NATASHA ZINKO 225 € 7. Portefeuille MIU MIU 490 € 8. Lunettes de soleil FENDI 440 € Une première collection à l’inspiration Touareg 9. Parapluie MOSCHINO 99 € 10.10. Sneakers STELLA McCARTNEY 495 € Eva Youmbi 8.

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Loza Maleomboh une mode équitable

Des collections culturellement éclectiques, ses silhouettes sont à la fois modernes mais aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh est une créatrice qui ne cessera de nous surprendre. Ses vêtements mettent en exergue la qualité des tissus africains tels que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce qui lui permet de créer des emplois Loza Maleomboh est née au Brésil et à grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les différentes cultures qu’elle a connu influent sur ses créations. L’Afrique regorge de talents et de matériaux de qualité, Loza fait parti de ces personnes qui internationalise ces forces.

Une première collection à l’inspiration Touareg

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Eva Youmbi

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6 FASHIONISTAS IN THE CITY PARIS PARIS LONDRES DUBAÏ PARIS PARIS

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Mode

Loza Maleomboh une mode équitable

Des collections culturellement éclectiques, ses silhouettes sont à la fois modernes mais aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh est une créatrice qui ne cessera de nous surprendre. Ses vêtements mettent en exergue la qualité des tissus africains tels que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce PARIS qui lui permet de créer des emplois Loza Maleomboh est née au Brésil et à grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les différentes cultures qu’elle a connu influent Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Quelle est votre couleur préférée ? sur ses créations. L’Afrique regorge Hello, je m’appelle Catherine DAYAS, j’ai 27 de ans et je suis Ma couleur préférée n’est autre que le rouge ! talentsCamerounaise, et de matériaux de qualité, Loza fait Je suis sur d’origine Douala plus précisément. L’amour. La passion. un parti projetde personnel qui se qui développe petit à petit, influences personnes internationalise Quelle est la pièce phare de votre dressing ? ceuse mes heures perdues, si non Responsable de la relacesàforces.

Dans le dressing

de... Catherine Dayas

tion client pour une enseigne de costumes sur mesure.

Comment décririez-vous votre style ? Bien, je décrirais mon style comme étant « frivole » (rires). J’aime toucher à tout. Deux pièces de différents univers peuvent me séduire et me donner envie de les passer. Pour exemple: une sublime robe de gala face à un magnifique Jogging bien large...

Qui est votre « fashion icon » ?

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Je n’ai pas de « Fashion Icon » en tant que tel. Pour quelqu’un dont le style est « frivole » ce serait compliqué (rires). Je m’inspire de toutes les personnalités que j’aime, de personnes de mon entourage, de tout. Il suffit que je regarde la télé et qu’une femme soit bien habillée, pour que je veuille reproduire la « même chose » façon Catherine.

Je n’ai pas de pièce phare en tant que telle. Par contre, je suis très accessoires. Je trouve qu’une bonne tenue ne serait pas parfaite sans un petit sac ou un petit chapeau pour couronner le tout. Je suis très accessoires, en réalité. Donc je pense que je dirais les accessoires, en général.

Quel est pour vous « The fashion faux-pas » ? Le fashion faux-pas, en dehors du mélange de couleurs qui est souvent incompréhensible, c’est de trop en faire. Quand c’est simple, c’est mieux.

Quel est votre budget mensuel pour vous saper ? Mon budget est tout aussi frivole que mon style (rires). Je peux ne rien dépenser en vêtements (ce qui est rare) comme dépenser plus 1000€ en un mois pour des vêtements. Une première collection à l’inspiration Touareg

Eva Youmbi

Une nouvelle collection plus géométriques et colorées


Instagram : @catherine_dayas

Quel est votre parfum du moment ? Rose Musc de Montale.

Si vous deviez passer la journée avec un créateur ? Azzedine Alaïa. Paix à son âme.

Si vous aviez 1 conseil mode ? Je dirais qu’il faut toujours s’habiller en fonction de sa personnalité et sa morphologie. C’est la meilleure manière de faire ressortir notre beauté dans le vêtement. On peut aimer certaines pièces. Mais tout ne nous va pas toujours.

Que représente le Cameroun pour vous ? Peut-on le percevoir dans votre style ? Le Cameroun, c’est ma patrie et j’en suis fière. J’aime beaucoup les vêtements en Wax. On peut être également sexy avec des tissus de chez nous, tout comme sur la photo en rose. J’ai su adapter mon style en fonction du tissu et mes origines..

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Mode

Loza Maleomboh une mode équitable

Des collections culturellement éclectiques, ses silhouettes sont à la fois modernes mais aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh est une créatrice qui ne cessera de nous surprendre. Ses vêtements mettent en exergue la qualité des tissus africains tels que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce PARIS qui lui permet de créer des emplois Loza Maleomboh est née au Brésil et à grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les différentes cultures qu’elle a connu influent Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Quelle est votre couleur préférée ? sur ses créations. L’Afrique regorge deen banlieue Je m’appelle Sephora Kongo, j’ai 22 ans, je vis Le rouge, c’est une couleur tellement vivante ! Un rouge à talents (94) et deetmatériaux de qualité, Loza fait en agence. parisienne je suis mannequin professionnel lèvres, un bon rouge vif, ça donne toute de suite bonne mine. parti de ces personnes qui internationalise Comment Quelle est la pièce phare de votre dressing ? ces forces.décririez-vous votre style ?

Dans le dressing

de... Sephora Kongo

Je le décrirais comme féminin-masculin. Je m’explique. Je peux porter une robe de gala très féminine comme porter des ensembles costumes hommes. Je dirais que je n’ai pas vraiment de style particulier mais j’ai une petite préférence pour le oversize/masculin.

Le blazer, j’en ai au moins une vingtaine.

Quel est pour vous « The fashion faux-pas » ? Un sac à main de jour (trop grand) en soirée.

Quel est votre budget mensuel pour vous saper ? Qui est votre « fashion icon » ? Je m’inspire de pas mal de personnes femmes comme hommes. Là, si je devais vous sortir la première qui me vient en tête je dirais Elisa Johnson, je la trouve juste incroyable !

Je n’ai pas de budget fixe, je peux dépenser 1000 € dans un mois comme 0 € dans l’autre je fonctionne vraiment par coup de cœur et non par nécessité.

Une première collection à l’inspiration Touareg

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Eva Youmbi

Une nouvelle collection plus géométriques et colorées


Instagram : @sephorakng

Quel est votre parfum du moment ? Le Yes I Aam de Cacharel, je ne peux plus m’en passer.

Si vous deviez passer la journée avec un créateur ? Olivier Rousteing.

Si vous aviez 1 conseil mode ? Pour une femme comme pour un homme, quand on ne sait pas comment s’habiller une tenue all black ça passe partout plutôt que de s’aventurer à mixer des tons qui ne vont pas ensemble.

Que représente la RDC pour vous? Peut-on le percevoir dans votre style ? Ma vraie racine, mon point de départ. Je suis née à Kinshasa donc j’y ai vécu mon enfance et j’ai reçu l’éducation et les valeurs de ce pays. Ce que je suis et deviens encore aujourd’hui c’est le résultat d’un parcours, d’une vie, qui a commencé là-bas. Tous les jours je m’efforce d’avancer vers les objectifs que je m’étais fixée depuis que j’y étais. Le Kongo assure un rôle plus ou moins fondamental dans ma vie.

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Mode

Loza Maleomboh une mode équitable

Des collections culturellement éclectiques, ses silhouettes sont à la fois modernes mais aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh est une créatrice qui ne cessera de nous surprendre. Ses vêtements mettent en exergue la qualité des tissus africains tels que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce LONDRES qui lui permet de créer des emplois Loza Maleomboh est née au Brésil et à Contrôle d’identité, s’il plaît ? les Quelle est votre couleur préférée ? grandit en Côte d’ivoire etvous aux Etats Unis, Salut ! Je m’appelle Chanice mais je suis connue Le rose, en général, mais en terme de mode : le noir. différentes cultures qu’elle a connu influentsous le nom de « DicedChoco ». J’habite à Londres et je suis originaire du sur ses créations. L’Afrique regorge de Quelle est la pièce phare de votre dressing ? Congo Kinshasa. Je suis une mannequin, influenceuse, coiftalents et de matériaux de qualité, Loza fait Actuellement, je dirais les blazers. Ils complètent n’importe feuse et maquilleuse de 24 ans. parti de ces personnes qui internationalise quelle tenue, peuvent être portés avec absolument rien ces forces.décririez-vous votre style ? Comment en dessous tout en restant chic ! J’aime aussi les mules, ma

Dans le dressing

de... Diced Choco

Je dirais que mon style est « classy ». Plus « girly » actuellement, mais j’aime bien changer un peu et être différente. Je me considère comme quelqu’un qui prend en compte la tendance du moment, mais d’un autre côté, je pense que toutes les tendances ne sont pas à suivre.

Quel est votre « fashion icon » ? Quand il s’agit de mon « fashion icon » je ne peux pas penser qu’à une seule personne. Je suis toujours inspirée par Beyonce, Rihanna et les Kardashian lors des grands évènements comme le M.E.T Gala. Je m’inspire de nombreuses personnes, notamment des personnes qui m’entourent, puis je porte l’article à ma manière.

maman en avait tellement quand j’étais jeune et je n’aurai jamais pensé que je les porterais.

Quel est pour vous « The fashion faux-pas » ? Hmm je dirais la ceinture jaune Off-White. Je ne suis pas non plus une grande fan des talons transparents en plastique surtout quand il y a de la transpiration. Mais j’ai vu des personnes qui les portaient bien.

Quel est votre budget mensuel pour vous saper ?

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Honnêtement je fais en sorte que ce soit peu coûteux et avantageux, j’ai toujours acheté chez des marques comme Boohoo. Après, ce qui compte c’est la manière dont tu accessoirises. Peu importe où tu vas, un jean, un beau t-shirt et une paire de talons feront toujours l’affaire. Et bien-sûr, sors Une première collection à l’inspiration Touareg Une nouvelle collection plus géométriques et colorées ton blazer !

Eva Youmbi


Instagram : @dicedchoco

Quel est votre parfum du moment ? Poison Hypnotic de Dior sera toujours mon favori de tous les temps.

Si vous deviez passer la journée avec un créateur ? Hmm Vivienne Westwood, elle a l’air trop cool et originale.

Si vous aviez 1 conseil mode ? Approprie toi ton style ! Peu importe ce que tu portes, juste, approprie-le toi ! Quelqu’un le détestera de tout de manière.

Que représente la RDC pour vous? Peut-on le percevoir dans votre style ? Briser les règles et changer le jeu. Je pense que l’originalité de mon style vient de mes racines. Jouer avec les couleurs et s’inspirer de la « Sapologie » est une victoire assurée.

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Mode

Loza Maleomboh une mode équitable

Des collections culturellement éclectiques, ses silhouettes sont à la fois modernes mais aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh est une créatrice qui ne cessera de nous surprendre. Ses vêtements mettent en exergue la qualité des tissus africains tels que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce DUBAÏ qui lui permet de créer des emplois Loza Maleomboh est née au Brésil et à Contrôle d’identité, s’il plaît ? les Quelle est la pièce phare de votre dressing ? grandit en Côte d’ivoire etvous aux Etats Unis, Laëtitia, 34 ans,cultures chef d’entreprise. Fondatrice et C.E.O de TYS Une petite robe noire Maje. Elle passe partout, que ce soit différentes qu’elle a connu influent Excellence, spécialisée dans la conciergerie de luxe internaavec une petite paire de Louboutin ou des baskets Nike. sur ses créations. L’Afrique regorge de tional et la consulting. Je vis entre Paris et Dubaï depuis 2 ans talents et de matériaux de qualité, Loza fait et demi. Quel est pour vous « The fashion faux-pas » ? parti de ces personnes qui internationalise Mixer un haut décolleté et du court (mini jupe/shorty) en ces forces.décririez-vous votre style ? Comment

Dans le dressing de... Tyslae

bas. L’horreur absolue !

Je dirais éclectique, je n’ai pas un style en particulier, je m’habille au gré de mon humeur du jour. J’assume aussi bien le streetwear qu’une tenue ultra féminine. Après, ce que j’affectionne le plus, c’est le style working girl, tailleur avec une coupe « feetée » et des escarpins ou un combo jeans/ top/veste mais toujours avec des talons hyper féminins.

Quel est votre budget mensuel pour vous saper ? Cela dépend des saisons et en vivant maintenant à Dubaï je dépense beaucoup moins dans tout ce qui est vestes et manteaux... Mais je préfère ne rien dire, ce serait indécent (rires).

Quel est votre parfum du moment ? Quel est votre « fashion icon » ? Naomi, par excellence ! Mais j’aime beaucoup Zendaya, j’aime ses choix qui peuvent être très pointus et très cool à la fois. Elle mixe à la perfection les pièces larges.

Quelle est votre couleur préférée ? Ma couleur préférée est le nude.

Mon parfum du moment est Musk Blanc de Narciso Rodriguez.

Si vous deviez passer la journée avec un créateur ? Si je devais passer la journée avec un créateur ce serait Simon Porte Jacquemus. J’aime beaucoup ce qu’il fait, ce côté vêtement du sud de la France, maxi size ou robe de plage. Les couleurs aussi et ce côté épuré.

Une première collection à l’inspiration Touareg

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Eva Youmbi

Une nouvelle collection plus géométriques et colorées


Instagram : @tyslae

Si vous aviez 1 conseil mode ? Se sentir à l’aise dans ce que l’on porte. Que ce soit une robe moulante ou un survet’, rien de pire qu’un vêtement dans lequel on ne se sent pas à l’aise. Cela peut te gâcher ta journée (rires) !

Que représente le Congo pour vous ? Peut-on le percevoir dans votre style ? Le Congo (Brazzaville) représente beaucoup dans ma culture mode. Les Congolais dans ma famille ont toujours eu une affinité particulière avec la mode. Je me souviens, étant petite, que ma mère avait toujours de beaux sacs et tailleurs. Quand je l’accompagnais à des événements, pour mes tantes et mes oncles c’était la même chose ! Les sacs, les Weston’s... Ce n’est pas pour rien que les Congolais sont les créateurs de la sapologie ! Le dandysme à l’africaine. Le percevoir dans mon style ? Inconsciemment oui, car j’aime les belles pièces !

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Loza Maleomboh une mode équitable

Des collections culturellement éclectiques, ses silhouettes sont à la fois modernes mais aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh est une créatrice qui ne cessera de nous surprendre. Ses vêtements mettent en exergue la qualité des tissus africains tels que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce PARIS qui lui permet de créer des emplois Loza Maleomboh est née au Brésil et à Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? sobres, la coiffure impeccable et une dose de charisme en grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les Je m’appelle Anaïs Ndelia, j’ai 25 ans. Je suis Gabonaise et supplément ?! On adore ! différentes a connu je vis en Francecultures depuis 7qu’elle ans à peu près.influent J’y suis venue dans sur ses créations. regorge le cadre de mes études. L’Afrique J’ai un Master 2 en de Droit privé, et Quelle est la pièce phare de votre dressing ? talents deen matériaux de qualité, Loza fait bientôt un et MBA Communication Publique et d’influence. Le pantalon flare / évasé. J’en ai plus d’une dizaine, de diffépartibeaucoup de ces personnes internationalise J’aime écrire, c’estqui pour cette raison que j’ai lancé rentes marques, coloris et matières. mon blog en 2016/2017 et j’adore les photos ainsi que la proces forces. duction de contenu, d’où mon amour fou pour Instagram ! Quel est pour vous « The fashion faux-pas » ?

Dans le dressing

de... Anaïs Ndélia

Comment décririez-vous votre style ? Je n’ai pas de style de prédilection, je m’essaye à tout en fonction de mes humeurs et en fonction des tendances qui me parlent. J’ai néanmoins une préférence pour des « outfits » simples mais classes, avec une pointe de sophistication. Les pantalons « flare » sont mes préférés, surtout quand ils sont taille haute. Ils me permettent de souligner mes courbes tout en m’élançant et en me faisant des jambes interminables (du haut de mes 1m60).

Pour moi, The Fashion faux-pas c’est de vouloir à tout prix adopter une tendance qui ne vous convient pas. C’est vouloir suivre une mode qui ne convient pas à votre morphologie et qui ne vous met pas en valeur. C’est également acheter et porter des imitations ou des produits contrefaits.

Quelle est votre couleur préférée ? Je suppose que le noir et le blanc ne sont pas des couleurs? (Rires) Si tel est le cas, alors je choisis le bleu marine et le camel ex aequo.

Qui est votre « fashion icon » ?

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J’aime beaucoup le style de Winonah Dejong ainsi que ceQuel est votre budget mensuel pour vous saper ? lui de la styliste sud-africaine Kefilwe Mabote, que je suis Cela dépend vraiment. Ces derniers mois j’essaie d’être plus collection à l’inspiration Touareg sur Instagram depuis 2015 déjà. J’ai également eu un réel Une premièreraisonnable Une nouvelle collection plus géométriques et(annivercolorées et, hormis quelques craquages ponctuels coup de cœur pour le style d’Olivia Pope dans la série amésaire ou Noël), j’essaie de me limiter à 200 euros par mois apricaine Scandal. Les coupes droites et ajustées, les couleurs Eva Youmbi proximativement.


Instagram : @anais_ndelia

Quel est votre parfum du moment ? En ce moment, je suis totalement sous le charme de l’Interdit de Givenchy. Mais mes éternels indispensables resteront toujours Miss Dior (de Christian Dior) et Ange ou Démon de Givenchy.

Si vous deviez passer la journée avec un créateur ? Je choisirais Yves Saint Laurent ! Il s’agit d’un de mes designers préférés, notamment parce que les « Tribute » sont mes chaussures préférées (rires). Je choisirais aussi Andréa Iyamah, une créatrice nigériane que je trouve tout simplement incroyable, tant par ce qu’elle dégage que par ses collections, toujours aussi sublimes les unes que les autres.

1 conseil mode à donner ? C’est la femme qui fait le vêtement. Le meilleur conseil mode que je pourrais donner c’est celui-là. Tout est dans l’attitude.

Que représente le Gabon ? Le percçoit-on dans votre style ? Le Gabon représente mon tout, ma maison et mes repères. Je ne pense pas que l’on arrive à le percevoir dans mon style. Quand je me rends au Gabon en vacances, j’aime toujours farfouiller dans les affaires de ma maman et lui piquer deux ou trois tissus en Wax pour me faire des tenues sur mesure chez mon tailleur / couturier.


Mode

Loza Maleomboh une mode équitable

Des collections culturellement éclectiques, ses silhouettes sont à la fois modernes mais aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh est une créatrice qui ne cessera de nous surprendre. Ses vêtements mettent en exergue la qualité des tissus africains tels que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce PARIS qui lui permet de créer des emplois Loza Maleomboh est née au Brésil et à Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Quel est votre parfum du moment ? grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les Je m’appelle Galié, j’ai 27 ans et je vis à Genève. Depuis peu, Cet hiver mon parfum était mon éternel coup de cœur, Nardifférentes cultures a connu influent visant la j’aspire à me lancer dansqu’elle un projet entrepreneurial cisso Rodriguez FOR HER. Durant l’été, j’aime les parfums assur de sesla femme. créations. L’Afrique regorge de beauté sez doux et en ce moment je porte THE SCENT de Hugo Boss. talents et de matériaux de qualité, Loza fait Comment décririez-vous style ? Quelle est la pièce phare de votre dressing ? parti de ces personnes qui votre internationalise

Dans le dressing de... Galié

Mon est spontané, je ne me mets pas dans une case, cesstyle forces. j’aime me réinventer à travers mes looks. Il est important pour moi de me sentir à l’aise dans mes vêtements, de me sentir confiante en les portant. Ceci dit, j’ai souvent tendance à avoir un look sophistiqué et élégant.

Mes bottines noires en cuire à hauts talons épais et à bouts pointus. Ce sont mes bijoux d’élégance, surtout en hiver. Même si je vois le haut de la tête de tout le monde en les portant, elles sont d’un tel confort !

Quel est pour vous « The fashion faux-pas » ? Qui est votre « fashion icon » ? Bonne question, la réponse ne me vient pas instinctivement car j’aime le style de tellement de personnes et j’en tire ce qui me plaît chez chacune. Je dirais donc... Aleali May, une styliste qui veut imposer les femmes dans le monde du streetwear ; Tracee Ellis Ross, j’aimerais être aussi fashion à son âge and of course our Riri ! Il fallait citer UN seul fashion icon ? Lol

Quelle est votre couleur préférée ?

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Le noir. Ce n’est pas une couleur dit-on, mais ça devrait en être une !

Le fashion faux-pas qui me dérange souvent est le fait de porter des vêtements en totale contradiction avec sa morphologie. S’habiller, c’est prendre en compte plusieurs facteurs, il ne suffit pas juste d’aimer le vêtement, il faut aussi savoir sublimer sa silhouette !

Quel est votre budget mensuel pour vous saper ? Je ne suis pas ce qu’on appelle une acheteuse compulsive, mon shopping dépend vraiment de mes besoins, et mes besoins peuvent variés entre 50 et 600€. Une première collection à l’inspiration Touareg

Eva Youmbi

Une nouvelle collection plus géométriques et colorées


Instagram : @galie.athny

Si vous deviez passer la journée avec un créateur ? Monsieur Gianni Versace, je me demande souvent ce qu’il aurait proposé aujourd’hui et ce qu’il aurait pensé des tendances actuelles, mais je tiens à préciser que j’aime beaucoup ce que la marque Versace propose de nos jours. De son vivant, il avait une vision très assumée et surtout un amour et un respect pour les femmes, sont but était de nous sublimer !

Si vous aviez 1 conseil mode ? N’essayez pas de ressembler aux autres ou de suivre coûte que coûte les tendances, je pense qu’il est important d’écouter ce que l’on veut être et cela vaut pour ce qu’on l’on porte.

Que représente le Tchad pour vous? Le perçoit-on dans votre style ? Le Tchad est mon pays natal, c’est une terre de réconfort et de force pour moi. On ne perçoit pas vraiment mes origines dans mon style mais je pense que ce serait intéressant de développer le stylisme du pays et d’y porter plus d’importance, nous avons de si belles tenues traditionnelles !

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Mode

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Photo :Didier Teurquetil


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HÉLÈNE KOTTO

FONDATRICE DE MPESA BOUTIQUE Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Quels sont vos plans de développement ?

Je suis Hélène Kotto, j’ai 35 ans, je suis d’origine camerounaise et j’ai fondé la marque Mpesa durant l’année 2020.

Le but, à termes, c’est de faire grandir le bébé. Notre concept qui repose sur l’idée du chic africain à petits prix a porté ses fruits. La marque est jeune mais je ne m’attendais vraiment pas à l’engouement qu’elle a suscité ! J’ai également envie de devenir conseillère en image. J’e veux emmener les femmes à avoir confiance en elles, à travers ma marque. Je prévois donc une formation d’1 an de stylisme et conseil en image.

Quelle est la genèse de la marque ? Tout d’abord, c’est un lien familial car ma mère est styliste. J’ai grandi avec la mode. Depuis petite, je voyais ma mère se battre pour nous et nous éduquer, tout cela grâce à la couture. Aujourd’hui, j’ai un master en finance et ma fratrie a suivi le même parcours d’excellence que moi. Je me suis dit que si cette petite femme avait réussi à élever une famille, les placer dans des écoles privées et tout cela via ses revenus issus de la couture, il était temps de lui rendre la pareille et de mettre en avant son art. Je voulais que son travail soit davantage reconnu et c’est ce qui m’a poussé à créer une marque de vêtement, afin de la rendre fière. Le projet était là, mais il fallait le murir. Nous sommes entrés en confinement en début d’année 2020 et cela m’a donné tout le temps de pouvoir travailler et peaufiner mon projet. Je pilote le projet, ma mère aide à la confection et ma sœur nous assiste sur le marketing et la communication. Quant à la signification du mot “Mpesa”, cela veut dire “élégance” en langue Douala.

Comment se procurer des pièces Mpesa Boutique ? Nous avons ouvert notre site le jour de mon anniversaire, le 10 novembre 2020 : www.mpesaboutique.com Nous sommes aussi présents en ligne sur Afrikrea, Vinted et Le BonCoin.

Que représente le Cameroun pour vous ? Je suis fièrement camerounaise, à 1000%. En parallèle à la mode, j’ai ouvert Mpesa Beauté au Cameroun : lunettes de soleil, accessoires de mode, perruques… Tout cela à petits prix.

Si je te dis ROOTS, tu me réponds… Black Business !

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Mode

SAMAKAKA

L’IMPRIMÉ DE L’ANGOLA ! LozaPHARE Maleomboh

Photo : Dodji Toviekou - Modèle : Obrayah Roots

une mode équitable

Des collections culturellement éclectiques, ses silhouettes sont à la fois modernes mais aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh est une créatrice qui ne cessera de nous surprendre. Ses vêtements mettent en exergue la qualité des tissus africains tels que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce qui lui permet de créer des emplois Loza Maleomboh est née au Brésil et à grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les Le Samakaka, c’est le tissu star de ces dernières années, différentes cultures a connu influent on ne voit plus quequ’elle lui, que ce soit dans la série Emsur ses créations. L’Afrique regorge pire, sur Yemi Aladé, ou encore chez lesdebloggueuses talents
Pour et decematériaux de qualité, Lozanous fait nous avenmode. numéro spécial Kongo, turons ences Angola et plus particulièrement parti de personnes qui internationalisedans la tribu des pour vous faire découvrir ou redécouvrir cesMumuilas forces. le motif Samakaka.

Le wax, tissu employé pour faire le Samakaka est en réalité asiatique et plus précisément indonésien. Il s’inspire du batik javanais, une méthode d’impression sur tissu qui prend d’abord ses marques en Indonésie. La société Néerlandaise Vlisco, fondée en 1846 et spécialisée dans le textile, décide d’ouvrir son marché à l’Afrique plus friande de ces matériaux. C’est ainsi que les Angolais ont acquis le wax et y ont transposé le motif samakaka dessus. Le Samakaka, aussi écrit samacaca, est basé sur des symboles de la tribu Mumuila. Les couleurs utilisées sont le rouge, le jaune, le blanc et le noir et sont également présentes sur le drapeau de la république d’Angola, même si le Samakaka se décline aujourd’hui sous d’autres couleurs telles que le bleu, le rose, le vert, l’orange... Les motifs du tissu sont faits à partir de formes géométriques (rond, triangle, rectangle, losange, trapèze) disposées de manières symétriques.

Plus que culturel, le samakaka est un véritable art de vivre pour les femmes et hommes angolais. Plus qu’une manière de s’habiller, il représente l’élégance et le caractère de la femme angolaise. À travers ses habitants en Angola et sa diaspora à l’étranger, le peuple angolais arbore sa culture avec fierté et la diffuse au reste du monde. Podiums, couvertures de magazine, blogs, séries, pyjamas, accessoires de beauté, vêtements du quotidien ou de bureau, le samakaka se déclinera à l’infini, selon vos envies !

Une première collection à l’inspiration Touareg

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Eve Touré

Eva Youmbi

Une nouvelle collection plus géométriques et colorées


CRÉATIONS


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Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Asha : Moi c’est Asha, 39 ans, je suis créatrice et associée pour la marque For Ages. Kim : Je suis Kim la gérante de la société et associée, j’ai 37 ans et je suis d’origine Angolaise. Sandra : Moi Sandra, la cadette de la fratrie, j’ai 35 ans et je suis associée, styliste, créatrice au sein de For Ages.

Revenons sur le parcours professionnel de chacune jusqu’à la concrétisation de votre société. Avez-vous un background dans la mode ? Pourquoi vous êtes-vous lancées dans ce projet ? Asha : De formation, je suis formée dans les sciences du vivant. Mais, par désir de travailler avec mes acolytes et associées, on a décidé de mettre en place For Ages alors que nous n’avions pas de passé dans la mode. Cependant, nous étions déjà amoureuses de la mode, de la qualité et du design depuis toutes petites car ce sont nos parents qui nous ont inculqué cette passion pour celle-ci dès notre plus jeune âge. Kim : Nous avons d’ailleurs une anecdote : lorsque nous étions petites, nous avons réalisé une collection de chapeaux en papier qui avait impressionné nos parents à cette époque. D’ailleurs, nous étions souvent complimentées sur la façon dont nous étions habillées et cela jusqu’à

l’âge adulte. C’est donc une des raisons qui nous a conforté dans l’idée de nous lancer dans la mode. C’était un signe le fait de monter ce projet car toutes les trois, quasi au même moment, on s’était libérées de nos anciens postes et avions décidé de travailler ensemble parce qu’on avait cette passion commune : la mode. Et pour revenir sur ma profession, je suis ingénieure en informatique. Sandra : Et moi, j’ai fait de la linguistique informatique.

Comment avez-vous appris à confectionner vos créations ? Kim : Nous sommes complètement autodidactes. On a vraiment pris le temps d’acquérir de l’expérience, de s’adapter et de faire des choses réalistes car imaginer et concevoir un vêtement avec du matériel spécifique est une grande étape. Et cela nous a pris beaucoup de temps car on est parties de pas grand-chose. Sandra : On s’est habituées au toucher, au tomber des matières pour savoir comment les utiliser. Nous avons été amenées à faire de la veille, raison pour laquelle nous avions déposé la marque et les logos en 2010, avant même de créer la société. Asha : Ce n’est qu’en 2015 que nous avons commencé à nous faire voir, proposer du prêt-à-porter, et à faire des défilés parce qu’avant cela, nous ne proposions que du sur-mesure.

Comment travaillez-vous vos créations ? Asha : Elles sont nées de l’amour et de la qualité. Tout descend de notre inspiration car on ne va pas suivre la tendance et calquer le travail


FOR AGES 3 SOEURS, CRÉATRICES DE MODE !

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Interview réalisée par Chelsy Dacourt

des grands couturiers. Par exemple, une musique peut être une source d’inspiration, comme le flamenco l’a été pour certaines de nos créations, c’est une musique avec beaucoup de caractères et très rythmée. Kim : Parfois, on va dessiner un croquis à deux ou trois, l’une va commencer et les autres vont apporter l’élément manquant avec leur touche personnelle d’inspiration. Asha : Et on peut être amenées à créer un modèle avec le même patron, mais des matières différentes, comme le coton ou encore le jersey, ce qui donne des rendus différents.

Quel est l’ADN de la marque ? Sandra : Nous utilisons principalement des chutes et reliquats couture : Hermès, Givenchy, LV, etc. On prend ce qu’il reste et on en fait nos petites collections, nos séries limitées. C’est pourquoi, on a souvent des pièces uniques car on retrouve rarement le même tissu deux fois. On aime bien travailler des matières nobles, bien faites et bien choisies. On a une mode particulière et très réfléchie parce que notre part scientifique influe sur notre travail d’artistes.

Quel est votre public cible ? Asha : Depuis le début, nous avons fait le choix de faire de l’homme ET de la femme. En fait, nous avons le désir d’habiller les gens qui veulent mettre un peu d’audace dans leur quotidien. C’est d’ailleurs pour ça qu’on fait du prêt-à-porter et du sur-mesure. Nos vêtements n’ont pas pour vocation d’être portés pour des évènements mondains. On veut juste apporter une touche d’originalité et dans les tenues de tous les jours. Cette marque est spécialement dédiée aux femmes et aux hommes qui aiment la mode ou qui veulent se démarquer. Nos clients ne cherchent en rien à suivre la tendance, ils cherchent quelque chose de différent. En somme, ils veulent être eux-mêmes sans avoir l’air déguisés.

Au niveau de la vente, comment ça se passe ?

Sandra : Dans un futur proche, on souhaiterait mettre en place notre propre atelier, où on ferait nos fabrications, on recevrait nos clientes et exposerait quelques modèles. C’est même plutôt urgent puisque notre portefeuille client attend de pouvoir nous retrouver dans un endroit physique. Le confinement nous a conforté dans notre choix de produire local, que ce soit ici, à Paris, ou en Angola qui est d’ailleurs l’un de nos projets à long terme. On souhaite faire du « Made in Angola » et avoir notre atelier sur place. Tout simplement pour être sûre de pouvoir travailler dans de bonnes conditions, faire tourner l’économie du pays et bien sûr parce que le travail est extrêmement valorisé par les locaux.

Quelle est votre gamme de prix ? Kim : Les entrées de gammes sont des t-shirts en coton et coûtent environ 59€. La tranche supérieure du prix des robes est de 299€. On fait également du sur-mesure et, dans ces cas-là, les prix peuvent atteindre le millier d’euros environ.

Quel est votre rapport avec l’Angola ? Quelle est la touche angolaise que vous apportez dans vos créations ? Kim : La femme angolaise est une femme qui ne néglige jamais son apparence et son élégance. Les Angolaises sont des femmes qui généralement aiment la mode et qui l’expriment au quotidien. Sandra : Et je pense que la détermination, la force et l’indépendance de la femme angolaise sont ce que l’on apporte à notre travail.

Un message pour la diaspora angolaise et nos lecteurs ? Asha : Toujours croire en ses rêves car ce n’est pas toujours évident. On a tendance à rencontrer beaucoup d’embuches quand on débute, surtout après une reconversion. Par exemple, l’entrepreneuriat féminin n’est pas quelque chose d’inscrit dans les mœurs en France, c’est un sujet tabou alors que chez nos voisins Allemands ou Anglo-Saxons, c’est déjà plus établi. Sandra : Maintenir ses idées, ses projets et s’entourer des bonnes personnes. Kim : Une bonne équipe est l’élément de base. Lorsqu’on n’a pas ça, on est souvent dans le doute et le travail est moins efficace parce qu’il faut toujours repasser dessus.

Si je vous dis le mot ROOTS, cela vous évoque quoi ? Asha : Mon enfance Kim : La maison, le chez soi Sandra : La force et les valeurs.

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Asha : Durant près de trois ans, nous avons partagé une boutique avec d’autres créatrices dans le 13ème arrondissement de Paris. La boutique a fermé en décembre 2019, nous avons donc été contrainte de partir et de chercher un moyen d’être visibles. En ce moment, on se déplace à domicile, on prend les commandes par téléphone, etc. Mais avec les grèves, le confinement... ça a un peu ralenti les choses. Sandra : Mais rassurez-vous, nous sommes présentes sur les réseaux sociaux et nous aurons très prochainement notre site internet.

Quels sont vos projets à court et long termes ?


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Selector Femme

LozaLÉOPARD Maleomboh une mode équitable

Des collections culturellement éclectiques, 1. 2. ses silhouettes sont à la fois modernes mais aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh est une créatrice qui ne cessera de nous surprendre. Ses vêtements mettent en exergue la qualité des tissus africains tels que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce qui lui permet de créer des emplois Loza Maleomboh est née au Brésil et à grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les différentes cultures qu’elle a connu influent 5. 4. sur ses créations. L’Afrique regorge de talents et de matériaux de qualité, Loza fait parti de ces personnes qui internationalise ces forces.

7.

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7. 10.

8.

1. Blazer MOTHER OF PEARL 2. Jacket FAITH CONNEXION 960 € 3. Trench BURBERRY 2190 € 4. Jupe RED VALENTINO 5. Manteau TOM FORD 6950 € 6. Pull LOUISA CERANO 360 € 7. Pull LIU JO 200 € 8. Baskets MOA MATSER OF ARTS 230 € première collection à l’inspiration Touareg 9. FoulardUneCHRISTIAN DIOR 260 € 10. Bottines TWIN-SET 210 € 10. Eva Youmbi 11. Mini jupe MOSCHINO 180 € 8.

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Une nouvelle collection plus géométriques et colorées

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Contrôle d’identité s’il vous plait ? Béni : Milalu Bénedict, 25 ans, originaire de la R.D.C. Dans la vie, je suis animateur commercial. Cela me permet pour l’instant d’avoir du temps pour moi et de m’occuper du développement de la marque Melanin Vibes. J’ai créé cette marque et, par la suite, j’ai demandé à Rebecca de me rejoindre. Rebecca : Luyeye Rebecca, originaire de la R.D.C également. Je suis travailleur social. J’aime les gens, découvrir l’autre, j’aime le vêtement et c’est ce qui m’a rapproché de Bénedict dans l’envie de faire partie de l’aventure Melanin Vibes. Bénédict, c’est le calme, la discrétion et moi j’apporte la folie. Ce qui est amusant, c’est qu’à la base j’étais son modèle, je shootais pour lui. À force d’échanger ensemble, on s’est découvert de nos nombreux points communs et on a logiquement décidé de s’associer.

La genèse de la marque… Béni : Tout a commencé en 2018. Au départ, c’était juste une idée. En 2019, le projet s’est, petit à petit, mis en forme. Ce n’est qu’en fin 2019 que j’ai eu une vision précise de l’orientation que je voulais pour la marque et que j’ai décidé de faire le Christian Showroom. J’avais vu une vidéo sur des femmes veuves qui se faisaient assassiner au Cameroun. Ce fut le déclic ! Cela m’a bouleversé et je me suis renseigné sur les moyens de venir en aide à ces femmes, à mon humble échelle.

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Aux aléas de mes recherches, je n’ai pas trouvé d’association traitant de cette problématique au Cameroun, mais je suis tombé sur une association congolaise venant en aide aux femmes veuves du pays. Je sortais d’un BTS, j’étais boursier, puis j’ai fait de l’intérim. Mes moyens étaient donc limités mais je voulais tout de même apporter ma contribution. J’ai décidé de créer la marque de vêtement Melanin Vibes. Melanin, parce que cela parle à la communauté afro, mais aussi à tous car tout le monde a de la mélanine. Ce n’est pas une marque communautaire mais universaliste. J’ai demandé au Seigneur de m’amener une personne en qui je pourrais avoir confiance et qui m’aiderait à porter ce projet. Et il m’a envoyé Rebecca. On s’est rencontré sur un de mes shootings. On a commencé à échanger ensemble. Je suis Chrétien, Rebecca aussi. Nous sommes tous les deux originaires de RDC et des fans de la mode. Quant à ma volonté d’action à l’endroit des femmes veuves du Congo, cela a touché Rebecca car elle s’est sentie concernée en premier lieu, de par son histoire. De fil en aiguille, je lui ai proposé de me rejoindre. Notre collaboration était donc une évidence. Rebecca : Étant issue d’une formation professionnelle dans le social et étant une amoureuse de la mode, le projet Melanin Vibes permet d’allier les deux. L’idée n’est pas seulement de vendre un article de mode, mais il y a une envie d’aider autrui.


Mode

MELANIN VIBES

LA MODE AU SERVICE DE L’HUMAIN Comment décrire l’A.D.N de la marque ? Béni : C’est un produit minimaliste et à notre image. Comme on l’a dit juste avant, nous sommes autodidactes. C’est une marque pensée par des gens qui ne sont pas du milieu, qui ne respectent pas les codes et le diktat de la mode. Cela se ressent même dans le choix des modèles photos que l’on utilise. Aucun n’est dans une agence, nous recherchons des personnes atypiques, naturelles, authentiques. Notre touche se retrouve dans l’assemblement des tissus, des matières, les images fortes et/ou inspirantes que l’on va décliner sur nos vêtements.

Numéro spécial Afrique Centrale. Que représente le Congo pour vous ?

Comment se procurer du Melanin Vibes ?

Si je vous dis ROOTS, vous me répondez ?

Rebecca : Sur notre site internet www.melaninvibes.fr Ensuite, nous sommes en train de ficeler des collaborations avec des showrooms parisiens. Béni : À court terme, l’idée serait d’ouvrir des pop-up stores (boutiques éphémères) pour 2021. Car il faut voir nos produits, en vrai. Il faut les toucher et apprécier chaque détail de finition. On a des retours très positifs et il est difficile de se rendre compte de la qualité d’un produit uniquement en photo.

Béni : Je pense au film sur Kunta Kinté. Cela me fait aussi penser à nos cultures oubliées, à la spiritualité africaine. Rebecca : Je pense à notre culture, à nos langues et à nos ancêtres.

D’où vient d’ailleurs cette inspiration ? Béni : De l’Afrique. C’est cette vibe que nous essayons de retranscrire à travers notre marque. Nous mettons en avant l’histoire riche du continent africain par des clins d’œil historiques dans les noms des pièces ou dans les images représentées. Par exemple, le t-shirt Drum en référence au magazine du même nom et qui fait partie de l’histoire de l’Afrique du sud. Il y a Kizemba, qui fait partie des vêtements traditionnels d’Afrique Centrale. D’ailleurs l’un des plus anciens kizemba est gardé au Vatican, grâce au premier ambassadeur du Royaume Kongo de l’époque. Vous retrouverez également le modèle Molokai qui fait référence à Papa Wemba, l’une des légendes de la culture africaine. C’est notre Fela Kuti Congolais.

Quelle est votre gamme de prix ?

Instagram : @melanine_vibes

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Rebecca : Les t-shirts vont de 35 à 50€, selon qu’il s’agisse ou non de séries limitées. Mais nous ne faisons pas que du t-shirt. Nous pouvons également retravailler et customiser une pièce, par exemple un blazer, selon nos envies. Béni : Quoiqu’il en soit, nous sommes accessibles à tous les portefeuilles. La marque reflète notre versatilité. Aujourd’hui, je peux porter une pièce de « frippe » et, demain, je peux mettre une pièce haute-couture. Il en va de même pour Melanin Vibes, tout le monde peut s’y retrouver.

Rebecca : Le Congo, c’est le pays de mes parents, c’est toute mon histoire. Pour nous, aussi bien Melanin Vibes que d’un point de vue personnel, c’est un honneur d’apparaître dans cette édition. Notre vocation, à travers Melanin Vibes, est également d’œuvrer pour le Congo, notamment auprès des femmes veuves comme on vous l’expliquait précédemment. Ma mère est veuve, j’ai perdu mon père étant très jeune. Ma mère a pu subvenir à mes besoins car en Europe il y a des structures qui vous accompagnent. En Afrique, ce n’est pas le cas. On pense souvent aux orphelins, mais rarement aux veuves. Elles restent parfois seules, abandonnées par leur propre famille et soutenues par aucune organisation. Quand je pense à ces femmes, elles pourraient être mes mamans ou mes grands-mères. Béni : Nous aspirons donc à développer deux volets : la mode et l’humanitaire. Cela va se construire avec le temps. Chaque trimestre, nous faisons une cagnotte, extraite de nos bénéfices, qui est reversée à une association qui œuvre en local. Nous voulons une totale transparence. Nous voulons que les gens sachent qu’ils achètent plus qu’un simple produit de mode. Quant à ce que représente l’Afrique Centrale, nos frontières ont été fixées par les Occidentaux. Lorsque je vois des couples mixtes de Gabonais, Angolais, Camerounais ou Congolais, il y a énormément de similitudes dans les mœurs, langues ou gastronomies de ces pays. Nous sommes issus d’un même tronc. Si je dois parler du Congo Kinshasa, à proprement parlé, je pense à l’art, à son sommet. LA RDC est l’un des piliers en matière de beaux-arts sur le continent. Je pense à la musique, la sape, je pense à nos traditions qui ont été exportées au Panama, à Cuba… Les Congolais sont aussi des intellectuels, des Prix Nobel, des grands écrivains... Mon objectif final serait de pouvoir m’installer au Congo et produire localement.


GARY DOURDAN PHOTOGRAPHE VIANA PHOTOGRAPHY DIRECTION ARTISTIQUE / STYLISME MICHAEL KAMDEM MAQUILLAGE NADEEN MATEKY

Veste NEFER COUTURE


Gastronom Mode

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Veste NEFER COUTURE


Tenue ALIA RAYANA BARE




Tenue ALPHADI



Cape KARIM TASSI


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Photo : J’aime L’image


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ÉLISÉE MBANZA

FONDATEUR DE KASAÏ COUTURE “ Messieurs, si vous souhaitez être classes et uniques, tout en évitant le costume classique bleu présidentiel, pensez Kasaï Couture. ” Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Élisée MBANZA, j’ai 33 ans, je suis né à Kinshasa et je suis le fondateur de la marque Kasaï Couture.

Si vous aviez un budget illimité, qui serait l’égérie parfaite pour représenter la marque ? Pour moi, Serge Ibaka serait l’égérie parfaite pour représenter notre marque. J’aime sa prestance et le charisme qu’il dégage. Mis à part ses atouts physiques, j’aime le fait qu’il représente avec fierté son pays et ses origines. Il est important de ne pas oublier ses racines. Toza Bana Mboka (Nous sommes des enfants du pays).

Ce numéro est un spécial Afrique Centrale. Quel est votre lien avec la RDC ? Le Congo m’inspire beaucoup de fierté. Nous sommes un peuple courageux et c’est cet ADN qui est en moi. J’ai une envie, une rage de montrer que nous sommes des gens bien et avec une histoire forte.

La mode, une passion de toujours ? Depuis toujours, j’aime l’art que représente l’habillement, j’aime le style que je considère différent de la mode. La mode dépend des années, des saisons, elle est passagère et reste un mouvement de groupe. Lorsqu’une tendance revient, ceux qui aiment la mode, la suivent. J’aime la singularité du style que chaque individu qui a un oeil aiguisé pour les belles pièces possède. C’est pour cette raison que j’ai créé la marque Kasaï Couture, elle répond aux besoins de ceux qui ne veulent pas se conformer à la vague actuelle.

Que propose Kasaï Couture ? Des costumes sur-mesure en cœur de métier, du prêt-à-porter et des accessoires. En exclusivité, sachez aussi que nous préparons une collection de survêtements sport-chic.

Où trouver Kasaï Couture ? Vous pouvez nous retrouver en région parisienne, plus précisément, dans le Val-de-Marne. Nous avons un showroom, en collaboration avec la marque Queenbridal qui propose des robes de mariées et soirées. Nous sommes également présents sur les réseaux sociaux, notamment à travers notre page Instagram.

Kasaï Couture, une marque uniquement réservée à l’homme ? Dans un premier temps, nous habillons exclusivement les hommes pour différents événements, mariages, fiançailles, pour vos réunions d’affaires. Messieurs, si vous souhaitez être classes et uniques, tout en évitant le costume classique bleu présidentiel, pensez Kasaï Couture. Dans un futur proche, nous allons également créer une collection casual chic destinée aux femmes.

Quelle est la gamme de prix ? Entre 300 € et 1200 €.

Un message pour la diaspora ?

Pourquoi le nom Kasaï Couture ?

Je suis convaincu qu’avec de la détermination, nous pouvons devenir tout ce que nous voulons être dans la vie, c’est avant tout une question de décision.

Je suis Congolais, plus précisément du Kasaï. Je représente avec beaucoup de fierté mes origines ethniques, mais c’est très important de préciser que nous nous adressons à toutes les personnes qui aiment les belles choses.

Si je vous dis le mot « Roots », vous me répondez ?

Pas spécialement (rires). J’ai beaucoup de respect pour ce mouvement, symbole de notre pays, mais on se différencie du fait que nos tenues sont beaucoup plus modernes.

Instagram : kasaicouture E-mail : kasaicouture@yahoo.com

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Peut-on ressentir l’influence de la sapologie ?

La voix et l’image du peuple. Vous démontrez qu’on peut entreprendre et marcher ensemble. C’est très prometteur, alors je ne peux que souhaiter longue vie à ROOTS !


Mode

Selector Homme

Loza Maleomboh BROWN SUGAR une mode équitable

Des collections culturellement éclectiques, 1. 2. ses silhouettes sont à la fois modernes mais aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh est une créatrice qui ne cessera de nous surprendre. Ses vêtements mettent en exergue la qualité des tissus africains tels que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce qui lui permet de créer des emplois Loza Maleomboh est née au Brésil et à grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les différentes cultures qu’elle a connu influent 5. 4. sur ses créations. L’Afrique regorge de talents et de matériaux de qualité, Loza fait parti de ces personnes qui internationalise ces forces.

7.

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7. 10.

8.

1. Manteau HEVO 760 € 2. Montre GUCCI 900 € 3. Veste BY WALID 4560 € 4. Sac fourre-tout ORCIANI 695 € 5. Veste AND WENDER 560 € 6. Baskets AIR JORDAN 7 RETRO 200 € 7. Veston TAGLIATORE 295 € 8. Gants ETRO 340 € Une première collection à l’inspiration Touareg 9. Pull DRUMOHR 307 € 10. Baskets BUTTERO 365 € 10. Youmbi 11. BomberEva GIORGIO BRATO 1020 € 8.

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Une nouvelle collection plus géométriques et colorées

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Beauté Mode

Et si on arrêtait de briller ?!

SHIMMER POWDER. Vous savez cette poudre que l’on applique sur les pommettes pour un look nude mais radieux, genre : « J’te jure j’suis pas maquillée aujourd’hui ! mais j’suis tellement heureuse en ce moment … » Bref vous voyez de quoi je parle ... La belle Alice brille donc, too bad ! La shimmer c’était bien pensé pourtant… Non mais je compatis, ça doit pas être simple… Alors si, comme ma collègue, vous avez la peau grasse, scrutez votre soin quotidien, c’est sûrement lui le coupable, enfin…si vous en utilisez un bien-sûr. Car dans ce cas, la peau produit en grande quantité le sébum qui lui manque. Appliquer une crème de jour c’est comme enfiler un manteau avant de sortir. Quoi l’été ?! Vous sortez en soutien gorge dans P A R I S la rue vous ? Non, vous portez un débardeur, bref, un vêtement plus léger mais un vêtement quand même. Et bien c’est pareil pour la peau, elle a besoin de protection en toutes saisons. Faisons un tour du de côté chez ?CLINIQUE Quelle est la pièce phare ton de dressing

Dans le dressing

de... Henri Lottin Ekamby Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Franco/Camerounais habitant en banlieue parisienne. Dans la vie je suis formateur et créateur de contenu.

Une veste déstructurée achetée à Stockholm dans une boutique archive de la marque Acné.

Comment décrirais-tu ton style ?

Quel est pour toi « The fashion faux pas » ?

Mon style est un ovni, c’est mélange de plein de choses. Des vêtements pas repassés. J’essaye de ne pas porter d’étiquette, mais je m’inspire de Mardi, 11h 30, j’arrive au travail … oui c’est tard, la rue, des films kainris, des années 90 et des tendances acQuelle est ta couleur préférée ? mais je n’ai pas encore dis à quelle heure je partais ! Je n’en ai pas. tuelles.

J’arrive donc…dans les couloirs d’un des lieux les

hypes icon en matière Quel est tonplus « fashion » ? de beauté, si, si, le staff entier Vous allez peut-être ça étrange mais je n’ai pasmake-up. d’icône C’est portetrouver les dernières tendances dans le mondesimple, de la mode. peux ici onJe ose toutreconnaître et ce n’estqu’untel pas moiouqui dirai untel est un vrai swagger mais ça s’arrête là. Auparavant, je 9h00? le contraire. Porter un smoky eye violet dès t’aurais citer un Fabolous un Nas... Bon, today, je vais te citer C’est ce que j’ai fait hier. Dans mon élan je croise un Asap Rocky, Asap Ferg, Allen Onya… Mais, encore une Alice, Dior addict notoire, qui scintille sous sa fois, ce sont des gens dont je reconnais la puissance mais ils ne seront pas mes icônes.

Quel est ton budget mensuel pour te saper ? Je n’ai pas de budget. Si je kiffe fort, je buy. On a les ways pour avoir une petite remise, il faut juste essayer d’acheter de manière smart !

Quel est ton parfum du moment ? CLINIQUE Oulala question difficile ! Excusez-moi, je vais devoir en citer deux. Elevator Music de Byro x Off-White et Ex Nihilo, collection signature (par sur-mesure).

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Instagram : @hzereal

Si tu devais passer la journée avec un créateur ? Teddy Santis (Aime Léon Dore).

Si tu avais 1 conseil mode à donner ? Aime-toi d’abord ! La 1ère personne à satisfaire, c’est toi. Le reste, c’est du bonus. C’est la loi de l’attraction. Qui veut rester avec une personne qui se sous-estime ? Personne.

Que représente le Cameroun pour toi et le perçoit-on dans ton style ? Le Cameroun, c’est la terre de mes ancêtres. Ce sont mes racines profondes, j’aime trop mon pays ! Je ne sais pas si le swagg a une origine, pour moi c’est un état d’esprit qui rejaillit sur ton paraître. Mais, à ma tête, tu peux deviner quelles sont mes origines (rires).

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Mode

A$AP ROCKY L’ambassadeur d’Harlem

Dans le dressing de... Yves Saidi PARIS

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je m’appelle Yves Saidi, connu comme @tingylingyves, né et grandi au Burundi ! D’origine burundaise et congolaise, je vis à S’il est un nom que les hypeux ne cessent Amsterdam, je travaille dans un musée comme host et visual d’évoquer lorsqu’il s’agit de mode, c’est bien celui g. J’ai mon propre entreprise d’évènementiel et je suis le direcde super Rakimmodel Mayers alias Asap Pour ceux qui teur de Miss world wide AfricaRocky. en Hollande.

ne le connaissent pas Asap Rocky est un rappeur

originaire de Harlem quistyle a le? vent en poupe Comment décririez-vous votre bien pour sa bien musique que pour sonetstyle Mon styleaussi est afro king, j’aime montrer d’où je viens aussi mettre l’Afrique en valeur. vestimentaire. Des designers tels que Jeremy Scott ou encore Alexander Wang ont déjà eu à collaborer

Qui est avec votre fashion iconde» la ? chose est avant-gardiste. lui«tant sa vision Ma mère, c’est elle ma fashion inspiration. Elle me photograLa dénomination de son style est le « Street Goth », phie depuis que je suis enfant et elle est toujours à la pointe forme hybride du style gothique et du streetwear. du style.

Les caractéristiques sont des tee-shirts extra larges dans des matières improbables tel que le cuir ou encore de la peau de python, des pantalons serrés ou larges selon l’humeur du jeune homme et des couleurs qui tournent principalement autour du noir et du blanc. Le tout accompagné de casquettes

© Interview magazine

Quelle est la pièce phare de votre ? de sa marque Asap ou de celle de sesdressing amis de chez Le blazer.

« BLVCK SCVLE » (nb : qui se prononce Black Scale). Ses marques de prédilection sont «EN NOIR», Quel est pour vous « The fashion faux-pas » ? «Alexander Wang», « Pyrex » pour ne citer que Porter l’habit et prendre les photos comme tous les influencelles-là. Son influence se fait à beaucoup ceurs sur Instagram, ça pour moi, c’estsentir un No No No No ! de niveaux notamment lorsqu’on observe dans la sphère parisienne la création de? marques qui Quelle est votre couleur préférée s’inspirent de lui comme la marque « Mort » dont Le gris. le lookbook a déjà été repris par plusieurs sites Quel est votre budget saper internet spécialisés en mensuel la matière.pour Asapvous Rocky est ? Jeégalement ne suis pasàun féru des vêtements très onéreux, par conl’origine de la popularité de la marque séquent je ne suis pas sur un budget explosif. « Comme des Fuckdown » dévirée de « Comme des garçons » et que tout hypeux engagé a dans sa Quel est votre parfum du moment ? garde robe. La suite logique serait qu’il développe Eau de parfum Sauvage de Dior. une gamme de produits un peu plus élaborée à l’instar de son collègue Big Sean .En attendant il n’a de cesse de nourrir l’inspiration de bon nombre de jeunes qui rêvent de ressembler au « Pretty Flaco » comme il aime être appelé.

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Marina Wilson pour hypeplayground.wordpress.com


Instagram : @tingylingyves

Si vous deviez passer la journée avec un créateur ? Eminem, je sais que cela n’a rien à voir avec mon style et que ce n’est pas un créateur, mais c’est mon rappeur préféré et son assurance me donne la force d’être qui je suis.

Si vous aviez 1 conseil mode à donner ? Être unique et aussi ne pas avoir peur de faire ce que ton coeur te dit. Le style n’a aucune frontière.

Que représente la RDC pour vous? Peut-on le percevoir dans votre style ? Le pays représente beaucoup pour moi. Les Congolais sont des gens libres qui laissent la place à leur imagination et leur créativité et c’est ce que j’aime chez nous ! Je prépare un projet pour le Congo qui arrivera bientôt, je vous tiendrai bientôt informé !

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Mode

A$AP ROCKY L’ambassadeur d’Harlem

Dans le dressing de... Brian Philipi PARIS

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je m’appelle Aubrian, j’ai 24 ans et je suis de Paris et originaire du Congo Brazzaville. Les gens me connaissent principalement S’il est un nom que les hypeux ne cessent avec comme surnom « Brian Philipi ». Je suis attiré par la culd’évoquer lorsqu’il s’agit de mode, c’est bien celui ture japonaise pour sa simplicité, son excentricité et ses tenues deoriginales Rakim Mayers alias Asap Rocky. Pour ceux qui atypiques, et transgressives.

ne le connaissent pas Asap Rocky est un rappeur

originaire de Harlem quistyle a le? vent en poupe Comment décririez-vous votre aussi bien sa un musique pourUnson Je me considère plutôtpour comme dandy deque la mode. dan-style dy n’a pasvestimentaire. de style prédéfini, passe partout, aime toucher Desildesigners tels ilque Jeremy Scott à tout, siou je encore devais décrire monWang style jeont dirais plutôt « JapAlexander déjà eu à :collaborer moderneavec ». lui tant sa vision de la chose est avant-gardiste. La dénomination de son style est le « Street Goth », forme hybride du style gothique et du streetwear. Ma fashion icon serait Junya Watanabe pour son audace et Les caractéristiques sont des tee-shirts extra larges pour sa collaboration avec Comme Des Garçons, mais égaledans des matières improbables tel que le cuir ou ment pour ses coupes un peu folles et ses finitions. encore de la peau de python, des pantalons serrés ou larges selon l’humeur du jeune homme et des couleurs qui tournent principalement autour du noir et du blanc. Le tout accompagné de casquettes Qui est votre « fashion icon » ?

© Interview magazine

Quelle est la pièce phare de votre ? de sa marque Asap ou de celle de sesdressing amis de chez

J’ai plutôt deux pièces phares. Un long kimono à rayure noire « BLVCK SCVLE » (nb : qui se prononce Black Scale). et blanche de chez Cool Japan et un blazer sur mesure en wax Ses marques de prédilection sont «EN NOIR», qui me rappelle mon beau continent.

«Alexander Wang», « Pyrex » pour ne citer que celles-là. Son vous influence sefashion fait sentir à beaucoup Quel est pour « The faux-pas »? de niveaux notamment lorsqu’on observe dans Les assemblages de couleurs difficiles à porter. Il faut respecter la sphère parisienne la création de marques qui la règle de trois. s’inspirent de lui comme la marque « Mort » dont Quelle est votre couleur préférée le lookbook a déjà été repris par ?plusieurs sites Leinternet gris parcespécialisés que c’est une très difficile porter. est encouleur la matière. AsapàRocky également à l’origine de la popularité de la marque Quel est votre budget mensuel vous saper « Comme des Fuckdown » déviréepour de « Comme des ? Franchement, je n’en ai pas. Si quelque chose me plaît, je ne garçons » et que tout hypeux engagé a dans sa regarde pas le prix, je peux aller jusqu’à 1000 €. garde robe. La suite logique serait qu’il développe une gamme de produits un peu plus élaborée à Quel est votre parfum du moment ? l’instar de sonLancôme collègueetBig Sean .En attendant il n’a L’eau de parfum le parfum Diesel. de cesse de nourrir l’inspiration de bon nombre de jeunes qui rêvent de ressembler au « Pretty Flaco » comme il aime être appelé.

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Marina Wilson pour hypeplayground.wordpress.com


Instagram : @brianphilipi

Si vous deviez passer la journée avec un créateur ? Junya Watanabe. En tant que dandy, je partagerai avec lui mes idées.

Si vous aviez 1 conseil mode à donner ? Le conseil que je donnerais est d’oser les couleurs pour pouvoir se démarquer des autres. Comme je dis souvent : « Paris est endeuillée depuis la nuit des temps » car beaucoup de personnes s’habillent en noir. Beaucoup l’ignorent mais les accessoires jouent un rôle très important dans une tenue.

Que représente le Kongo pour vous ? Je suis du Congo Brazzaville, mais la RDC fait partie de mon deuxième pays, j’ai été élevé par une grand-mère zaïroise. Avant d’être Brazzavillois(e) ou Zaïrois(e), nous sommes avant tout Kongolais, on mène tous le même combat. Alors à nous, la jeunesse, de reprendre le relais !

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Mode

A$AP ROCKY L’ambassadeur d’Harlem

Dans le dressing

de... Yann Megnane PARIS

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Yann Megnane, 25ans, étudiant en Communication Digitale vivant à Paris, je suis né et j’ai grandi à Libreville. La mode, la photographie et la musique sont des passions que je m’efforce S’il est un nom que les hypeux ne cessent de partager et sublimer en toutes circonstances.

d’évoquer lorsqu’il s’agit de mode, c’est bien celui

de Rakim Mayers alias Asap Rocky. Comment décririez-vous votre style ? Pour ceux qui

neinfluencé le connaissent pas Asap Rocky est un mais rappeur Je suis très par les nouvelles tendances mode, de Harlem ventwear enchic. poupe mon styleoriginaire se dirige beaucoup plusqui versale le street J’aime beaucoup les baskets pour leur aussi bien pour oversize sa musique queaspect pourconfortson style able, quevestimentaire. j’associe le plus Des souvent à des pièces issues d’autres designers tels que Jeremy Scott registres ou de mode bien plus basiques et classiques. Le rendu encore Alexander Wang ont déjà eu à collaborer final se doit d’être non sa seulement simple et élégant, mais suravec lui tant vision de la chose est avant-gardiste. tout authentique. La dénomination de son style est le « Street Goth », forme hybride du style gothique et du streetwear. Qui est votre « fashion icon » ? Les caractéristiques sont des tee-shirts extra larges Kanye West !!! Ce mec est un mythe. Il s’impose toujours avec dans matièresqu’il improbables que leetcuir des pièces plus des que décalées assume avectel élégance as- ou encore de la peau python, pantalons serrés surance sans se préoccuper dede l’avis de qui des que ce soit. larges selon du son jeune homme et des Puis, il y aou Matt Pokora que l’humeur je suis depuis passage en tant qui tournent autour que jury couleurs dans le concours The Voiceprincipalement France. Ce n’est pas une du icône mais il m’a complètement par ses looks aussi noir et du blanc. Le toutconquis accompagné de casquettes

© Interview magazine

déstructurés les uns que les autres. C’est l’exemple parfait du streat wear avec la dose de chic qu’il faut.

de sa marque Asap ou de celle de ses amis de chez « BLVCK SCVLE » (nb : qui se prononce Black Scale). Quelle est la pièce phare de votre dressing ? Ses marques de prédilection sont «EN NOIR», Le pantalon tailleur noir. C’est la base !!! Il passe avec tout et «Alexander Wang», « Pyrex » pour ne citer que convainc tout le monde. celles-là. Son influence se fait sentir à beaucoup de niveaux observe »dans Quel est pournotamment vous « The lorsqu’on fashion faux-pas ? la sphère parisienne la création de marques qui Le pantalon patte d’éléphant… NO NO NO les gars ! s’inspirent de lui comme la marque « Mort » dont Quelle est votre couleur préférée le lookbook a déjà été repris par ?plusieurs sites Les couleursspécialisés pâles en général celles qui me Rocky vont le mieux. internet en lasont matière. Asap est C’est aussi sur elles que mon œil se porte rapidement quand également à l’origine de la popularité de la marque il s’agit de faire un choix devant une panoplie de couleurs. « Comme des Fuckdown » dévirée de « Comme des garçons » et que tout hypeux engagé a dans sa Quel est votre budget mensuel pour vous saper ? garde robe. La suite logique serait qu’il développe Je ne m’établis plus de budget mensuel. Pour des personnes une gamme de produits un peu plus élaborée à fans de mode, il est difficile de s’y tenir. Il y a des mois où je l’instar de sond’argent collèguepour Bigme Sean .En d’autres attendant n’a mets un paquet saper, où ilj’achète de cesse de mais nourrir l’inspiration de moins de sape, rares sont les moisde oùbon je nenombre fais quasiment jeunes qui rêvent de ressembler au « Pretty Flaco » pas de shopping. L’important est de savoir rester raisonnable tout en se faisant comme il aimeplaisir. être appelé.

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Quel est votre parfum du moment ? Marina Pi Wilson pour de Givenchy. hypeplayground.wordpress.com


Instagram : @yannmegnane_

Si vous deviez passer la journée avec un créateur ? Sans hésitation Tom Ford, la finesse avec laquelle ses costumes sont dessinés active ma curiosité. Je voudrais tellement être une petite souris et pénétrer son atelier pour voir tous ses petits secrets de conception.

Si vous aviez 1 conseil mode à donner ? Chacun perçoit la mode de différentes façons, c’est d’ailleurs ce qui justifie l’expression « chacun ses goûts ». Pour moi, il n’y a pas de limites dans la mode car tout est à explorer. Il faut tout tester afin d’identifier le style qui nous représente le mieux et nous met le plus en valeur.

Que représente le Gabon pour vous et peut-on le percevoir dans votre style ? Le Gabon c’est la diversité des peuples, de la culture. C’est un berceau de paix, de pureté, d’amour, de gentillesse de tendresse. Ce sont mes racines que je m’atèle à représenter avec fierté dans tout ce que j’entreprends.

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PHOTOGRAPHE : MARC MARTINON DIRECTION ARTISTIQUE : MAGALIE SWELLY MAQUILLAGE & COIFFURE : ANJALI BEAUTY MANNEQUIN : VANESSA CAIXEIRO (RDC/Angola)

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Bustier : BALMAIN


Veste perlée : SITA MURT


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Montre : V.C (VANESSA CAIXEIRO) Veste : J-B CRÉATION



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Beauté

Hommage à...

GILLETTE LEUWAT

PAR AMOUR DU CHEVEU AFRO 1961-2019

Michael Kamdem

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C’est avec effroi et une profonde tristesse que nous apprenions le décès de Gillette Leuwat, le 9 novembre 2019, une figure marquante et inoubliable de la diaspora africaine de France. Après une brillante carrière dans le milieu de la finance, elle avait révolutionné le monde des cosmétiques capillaires en faisant de la valorisation du cheveu naturel afro son cheval de bataille. Suite à un séjour dans son Cameroun natal, elle avait été étonnée de voir la splendeur de la chevelure de certaines grand-mères et avait commencé à s’intéresser aux produits du terroir utilisés par ces dernières. De là, elle crée sa marque éponyme et son institut dans le 15e arrondissement de Paris, spécialisé dans la repousse et fortification du cheveu crépu pour lui redonner son aspect et sa texture originels, ceux de votre enfance.

Dans le prolongement de son combat, elle décide de mettre sur pied Le Sommet de la Beauté Divine, en partenariat avec l’université Paris-Dauphine. Une série de conférences sur les origines de la beauté noire et sur les techniques ancestrales, depuis la civilisation égyptienne. Une femme engagée, passionnée et inspirante. Pour ma part, j’ai perdu une deuxième maman. Une femme que j’ai rencontrée il y a 9 ans à mes débuts à la tête de ROOTS, initialement en tant que cliente puis une relation mère/fils s’est installée entre nous. Je me rappelle de discussions interminables dans son institut, parfois même jusqu’à 1 heure du matin, à refaire le monde et me partager sa sagesse. Elle ressemblait étonnement à ma propre mère, trait pour trait, le même sourire, les mêmes dents du bonheur, les mêmes yeux en amande, sa jumelle ! Elle était originaire d’un village collé au mien... C’était une femme en OR MASSIF. Lorsque nous avions décidé de faire un sujet dans ROOTS sur le Ndop, le tissu traditionnel des notables Bamileke, la seule personne que je voulais shooter pour représenter notre culture, c’était elle : Gillette Leuwat. La photo ci-contre parle d’elle même : UNE REINE D’AFRIQUE. Maman Gillette, moi ainsi que tous ceux qui ont eu la chance de te côtoyer, je le jure devant Dieu, nous ne t’oublierons JAMAIS.


Beauté

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Décrivez-nous l’offre existante sur Ehuble...

Kerilys Mbane,
28 ans,
co-fondatrice eHuble, un site marchand de produits cosmétiques pour toutes les peaux. Je suis d’origine congolaise et portugaise. Baudouin Mbane,
59 ans, co-fondateur eHuble, Congolais.

eHuble est avant tout un service. Notre plateforme vous permet de retrouver plus de 17000 produits de cosmétiques de différentes gammes telles que des produits : - De marques de luxe (Chanel, Dior, La Mer, Shiseido, etc.) - Spécialisés pour les peaux noires et métisses (Ethnik, Serenity Cosmetics, etc). - Naturels, bio et organiques.

Quelle est la genèse de eHuble ? 
 Baudouin Mbane a toujours rêvé de bâtir une entreprise avec ses enfants. Il a su inculquer le goût de l’entrepreneuriat à sa fille Kérilys Mbane depuis son enfance. Notre projet commun de développement très large à plusieurs échelles nous a poussé à créer l’entreprise Huble en 2017. Le site e-commerce eHuble.com a officiellement vu le jour cette année en 2020. C’est donc une très jeune entreprise. Pourquoi eHuble ? Après avoir constaté que le marché actuel n’offrait pas une même plateforme d’achats incluant des produits répondant réellement à l’ensemble des besoins cosmétiques des noirs et métisses en plus des autres types caucasiens, asiatiques, etc. Nous nous sommes lancés ! Nous cherchons donc à offrir des produits disponibles pour tous types de peaux, cheveux et à participer à la mise en avant des marques moins connues qui se spécialisent dans la peau noire, mate et métissée.

Quel est votre avantage comparatif ? En quoi vous démarquez-vous des sites multimarques déjà existants ? En plus d’offrir des produits de qualité reconnue et de luxe, nous offrons également des produits spécialisés pour les peaux noires et métisses. Nous savons que les noirs et métisses utilisent également les grandes marques comme Dior, Chanel, etc. Nous cherchons donc à offrir une large gamme de produits à des prix concurrentiels pour la majorité de nos produits afin de permettre aux noirs et métisse de ne pas avoir à se rendre sur différent site pour trouver leurs bonheurs en cosmétiques. Nous favorisons également les plus petites


Beauté

Kerilys & Baudoin MBANE FONDATEURS DE eHUBLE.com

marques spécialisées dans les peaux noires et métisses qui offrent des produits de qualité afin de les promouvoir davantage.

Quelles sont vos marques coup de coeur pour cette fin d’année et pourquoi ? Weemaï : Gamme de produits qui se spécialise dans les soins de beauté pour les femmes africaines. Les ingrédients sont naturels et particulièrement adaptés aux besoins des peaux noires et métissées. On retrouve dans leurs produits : l’huile de Kigélia, qui est très riche en actifs toniques et raffermissants, l’hibiscus, la mangue, l’aloe vera, etc. La nouvelle gamme de produits Weemai que nous offrons sur eHuble améliore significativement le grain de peau et rend les cheveux doux et en santé. Ethnik Cosmetics : Leurs nouvelles gammes que nous retrouvons sur notre site sont naturelles, formulées sans silicone, sans phénoxyéthanol, sans parabens ni perturbateurs endocriniens, et sans l’utilisation de parfums chimiques. Les ingrédients principaux sont sélectionnés dans la biodiversité tropicale, avec le plus grand soin, parmi les beurres les plus rares et les huiles les plus pures. Nous retrouvons parmi ces ingrédients l’huile de nigelle, le cacao et la mangue, le jojoba et les dattes du désert. Mac cosmetics : tous les âges, toutes les races, tous les sexes... Mac cosmetics, spécialisé en maquillage, offre depuis longtemps des produits adaptés pour les peaux noires et métissées. C’est un incontournable ! Benefit : Les produits Benefit sont les produits cultes. Les produits de cette marque associant soin et maquillage dans un concept unique, basé aussi sur ses fameux produits « astuces ».

Gérer un business entre père et fille, quelle expérience en tirez-vous ?

Baudouin Mbane : J’ai quitté le Congo vers l’âge de 9 ans. J’ai vécu plus de 50 ans en Europe, dont la grande majorité à Paris. Je vois l’Europe comme une bonne école d’apprentissage. Mais mon coeur est au Congo. J’ai toujours voulu transmettre mon apprentissage et investir au Congo pour permettre à notre beau pays de retrouver son image d’autrefois. Nous souhaitons développer eHuble en Afrique dans un avenir proche. Pour le moment, notre famille développe actuellement, en parallèle à eHuble, l’agriculture au R.D. Congo. Nous avons débuté avec 55m2 de terrain, actuellement nous sommes à 300m2. Kerilys Mbane : Le Congo, c’est une grande partie de moi. Mon père et le reste de ma famille congolaise ont su m’inculquer du mieux qu’ils ont pu la culture congolaise et ses valeurs. Aujourd’hui, je ne peux être que fière de mes origines ! eHuble sera disponible en Afrique Centrale et au Congo, à terme. Nous souhaitons inciter la diaspora à se lancer dans cette aventure. Nous avons tous une part de responsabilité dans le développement de l’Afrique et une petite action de chacun peut faire la différence.

Un message à adresser à vos futur(e)s client(e)s ? eHuble est là pour vous faire découvrir les looks des marques cosmétiques les plus populaires et gagner des points sur chaque achat. Nous mettons une priorité à identifier les types de peau, comprendre vos besoins spécifiques et vous permettre d’avoir les clés en main pour sélectionner des produits qui vous correspondent réellement ! Nous aimons ce que nous faisons et sommes motivés par le service que nous vous offrons. Vous êtes notre “motivation”. Nous savons que pour donner le meilleur de vous-même et atteindre l’ensemble des objectifs que vous vous êtes fixés, vous devez vous sentir bien dans votre peau avant tout et confiante ! Nous sommes là pour ça. Nous voulons vos avis sur nos produits sélectionnés, et nous vous donnerons les nôtres !

Si je vous dis le mot ROOTS, cela vous évoque quoi ? Roots c’est notre origine, nos racines. Nous venons d’une même terre mère, nous sommes tous connectés d’une certaine manière. Même sans nous connaître, nous partageons un point commun, une même racine. L’Afrique est cette racine et nous sommes l’Afrique.

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Beaucoup de complicité entre nous. On apprend l’un de l’autre. Il y a une bonne écoute et un grand respect mutuel pour les idées de l’autre. Nous ne prenons pas une décision si l’autre n’est pas en accord avec. Créer une entreprise nous a permis de mieux nous connaître, du moins certains aspects de notre personne que nous ne pouvions pas forcément discerner au quotidien. Mon père a beaucoup d’expérience en tant qu’entrepreneur, il a ouvert plusieurs entreprises. Pour ma part, mon expérience est principalement en entreprise (toujours avec une fibre entrepreneuriale de mon père). Ceci nous permet une fusion de nos connaissances mutuelles. Nous apportons donc, chacun, nos avantages et connaissances.

Que représente le Congo pour vous ?


Beauté

RECETTE MAISON

GOMMAGE PAPAYE

Les malheurs d’Ija

Allo?!

devant la machine à café, elles ont mis en place, un système de reconnaissance vestimentaire que j’appelle “ toutes cuisses dehors “ et, de grâce, ne me lancez pas sur le legging à “ fenêtre sur cour”... Je suis consternée, c’est vrai, après X années de bons et loyaux services chez Y, je pensais avoir tout vu : - La jupe transparente Ce fruit provenant du Mexique et introduit aux Antilles lors de la colonisation, de couleur jaune orangé à maturation, pos- Le soutienVRAIMENT invisible... sède une riche source d’antioxydant ce qui permet de ralentir le vieillissement des gorge cellules. Sa contenance en vitamines C et E fait de lui un régénérant naturel et efficace. Il affine le grain de peauMais et leje teint plus éclatant. meest trompais, le pire reste encore à venir, La papaye interrompt l’apparition des points noirs et contient des acides régénérer réparer les tissus abîmés. et jequineaident suis àpas presséeetde le voir débarquer. Enfin, la papaïne qui est une protéine, favorise la dissolution des cellules mortes de la peau. Pas besoin de vous faire un desEn attendant, je marche seule comme dans la sin, la papaye est un merveilleux outil pour redonner vie à sa peau. chanson, parce qu’il ne manquerait plus que je Francesca Comment élaborer son propre gommage à la papaye ? choisisse mon camps. Et puis, vous trouvez que Ah la joie des coiffures protectrices, la liberté, la j’ai une tête de dinde vous ? Soyons sérieux, bien 1ère recette : fainéantise enfin assumée, la tranquillité pour qu’ayant quelques ennemies jurées et déclarées, - 1 tranche de papaye pas trop mûre trois semaines voire plus si affinités... Plus oui, à qui, je tends, régulièrement, des pièges du plus - 1 cuillère de miel - 1 cuillère decar sucre roux pas ou blanc s’il n’est conseillé de garder un tissage ou grand cru, je n’agis jamais à visage découvert, ça des tresses plus de trois semaines, certaines sont pourrait mettre à mal ma couverture d’espionne et Passons à la fabrication: tentées de laisser passer la date de péremption, à qu’est ce que j’irai dire à mon patron hein ?! leurs risques et périls. Non, je sais allier l’utile à l’agréable. Preuve en est, 1. Coupez et épluchez la papaye en gardant les graines 2. Mixez les morceaux avec le miel et le sucre Si vous suivez mes aventures, vous n’êtes pas sans je ris à gorge déployée aux blagues foireuses de 3. Appliquez savoir sur une peauBureau, propredes en faisant mouvements circulaires non agressifs qu’au clans sedes livrent une guerre Typhaine, car, en ces temps de remise en forme 4. Laissez agir 10 minutes sans merci. Et depuis l’histoire de La Cage Aux express, quinze faux éclats de rire par jour, c’est 5. Rincez à l’eau froide Poules, c’est pire encore ! ( www.lmija.com) .Comme bon pour les abdos ! C’est d’ailleurs au cours d’une quoi, il suffit d’ajouter un homme à l’histoire, pour de ces séances d’abdos-mâchoires, que j’appris la 2ème recettetout : mettre à feu et à sang. rumeur de la semaine et voici ce que Goundo avait - 1 tranche de papaye pas trop mûre Les poules, mes collègues, ont jeté leurs oeufs sur le à dire : - 1 cuillère de miel bas côté pour aller se frotter aux dindes du premier - Quoi t’es pas au courant ?! Et bien j’ai compté, ça - 1 cuillère de sel - 1 cuillère d’huile cocol’oeil victorieux de Satanas, la plus étage,desous fait maintenant six semaines que Gwladys porte ses grande amatrice de volaille que je connaisse. Non box braids. C’est méga, giga, archi crade sérieux! Le même procédé de fabrication que pour la première recette. Vous pourrez trouver la papaye dans les magasins exotiques contentes de se brûler les ailes à chaque passage Nan mais allô quoi ! Tu te coiffes et t’enlèves jamais? de la capitale. Et n’oubliez pas que les résultats ne se voient qu’en persévérant et en ayant une bonne alimentation !

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Katharina Cambré



Photo : J’aime L’image

Beauté

Instagram : afrocare.be

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Pourquoi avoir créé AfroCare ?

Tamara Salawa, 32 ans, je suis d’origine congolaise et j’habite en Belgique. Je suis la fondatrice de la marque de cosmétiques capillaires Afro.Care.

Cela a commencé en 2016, tout d’abord par un questionnement. À l’âge adulte, j’ai réalisé que je ne connaissais pas mes cheveux et ne savais pas comment les soigner. En partageant ce constat autour de moi, je me suis rendue compte que plusieurs personnes rencontraient cette même difficulté. De là, j’ai démarré mon travail de recherches, pour moi mais aussi pour les gens qui m’entourent. Apprendre à connaitre le cheveu crépu, savoir comment les soigner avec des produits naturels. Nous n’avons pas beaucoup de représentation de la beauté de la femme noire naturelle. Quand on voit une femme noire dans les médias, très souvent elle aura une perruque ou les cheveux lisses, défrisés ou, dans tous cas, dénaturés. Avec ce qu’il y a dans la nature, on doit pouvoir se soigner et en faire profiter notre communauté.

Revenons sur votre parcours…

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Je suis diplômée de gestion hôtelière, mais je n’ai jamais vraiment travaillé dans ce secteur. Je me suis dirigée vers une voie plus commerciale. Actuellement, je suis tender specialist pour une société médicale. Le tender specialist a un rôle clef dans le cycle de vente. Sa participation permet d’obtenir un trajet sans faille dans le processus d’offres.


TAMARA SALAWA

Beauté

FONDATRICE DE AFRO.CARE

J’ai commencé mon parcours capillaire en 2011. De 2011 à 2016, l’offre en Belgique était très faible, voire inexistante. Il fallait vraiment fouiller et, le plus souvent, c’était des produits qui venaient des États-Unis. De même, quand on allait chez des professionnels de la coiffure, on était confronté à de l’ignorance parce qu’on vient avec nos cheveux naturels et on nous explique qu’il faut défriser. On n’avait pas réellement d’alternatives.

À quel moment vous êtes-vous dit que vos recherches avaient suffisamment abouti pour proposer un produit commercial ? En 2016 justement, j’ai commencé à partager mon expérience, à faire des workshops. Et durant ces workshops, j’expliquais ce que faisais, ma routine capillaire et les produits que j’utilisais et qui étaient faits main, à la maison. J’ai amélioré mes compositions en suivant des cours en ligne de préparateur en cosmétiques naturelles. Certaines ont testé et j’ai eu des retours extrêmement positifs ! Je me suis alors dit que je pourrais aller plus loin en créant ma propre marque.

Décrivez-nous la gamme de produits proposée. C’est une gamme qui se compose de 7 produits. Il y a 2 shampoings, 2 crèmes, 1 lotion coiffante, 1 spray démêlant et 1 sérum actif plus. C’est une gamme qui peut s’utiliser quotidiennement et réalisée avec des produits à base d’ingrédients 100% naturels. On peut utiliser les produits individuellement ou en complémentarité pour avoir une routine capillaire qui permette de garder l’hydratation dans les cheveux, la nutrition et qui permette de faciliter le coiffage et l’entretien. C’est ce qui est la clé d’une belle chevelure. Il faut une routine qui tienne et qui soit simple à appliquer à long terme, car bien souvent c’est cette supposée rigueur qui freine les envies : « Le cheveux afro ça prend du temps et je n’en ai pas ». Afro.Care permet de soigner chaque jour les cheveux de façon simple et efficace.

Un message à adresser aux femmes qui seraient encore réticentes à arborer leur chevelure afro ? Je leur dirai qu’elles sont nées comme cela. C’est une sorte de développement personnel. Quand on apprend à accepter ses cheveux, peu importe si on veut les lisser, les défriser ou mettre un tissage. L’important est de connaître son cheveu et d’avoir le choix. Mais pour être au plus proche de ce que la nature nous a donné, il me semble plus logique de chercher à valoriser notre cheveu au naturel. Il faut bien retenir que le beau cheveu n’est pas lié à une ethnie ou un métissage particuliers. La seule façon de sublimer son cheveu est de le connaître.

Continuez-vous les coachings auprès de vos proches ? En effet, Afro.Care, ce n’est pas seulement une marque de cosmétiques. C’est aussi de l’accompagnement qui consiste à aidant les personnes à faire leur transition capillaire. Les aider à se connaître, pas à pas. Il peut s’agir d’un premier big shop ou alors de personnes qui ont fait le pas du naturel parce que c’est la tendance mais qui n’ont pas encore accepté ou bien assimilé ce retour au naturel. Il y a deux formules : des coachings individuels ou alors des workshops d’une dizaine de personnes. J’en ai fait pour enfants & parents, pour femmes, pour pères et filles. C’était d’ailleurs très intéressants de voir les pères se soucier de la santé capillaire de leur enfant. Avant la crise du corona virus, j’essayais d’en faire un par mois. Mais, désormais, j’aimerais pouvoir également proposer des coachings lives sur internet pour aider les consommatrices à obtenir des résultats et tenir leur routine capillaire.

Quels sont vos objectifs de développement ? Expansion vers la France et l’Afrique. À long terme, construction d’une communauté forte qui établit la femme noire dans tout ce qui est l’art d’accepter ses cheveux, de connaître ses cheveux et qu’elle est belle comme elle est. Je lisais encore récemment que ça pouvait être un obstacle dans le monde du travail. Quand on aura posé cette communauté de femmes qui s’affirment et s’assument alors le cheveu afro deviendra une normalité, même sur n’importe quel lieu de travail.

Que représente le Congo pour vous ? C’est tout d’abord une attache familiale car je suis née au Congo et une partie de ma famille y réside encore. Avec Afro.Care, je suis dans une démarche de transmission de valeurs. La population du Congo est jeune et cela résonne forcément pour moi. J’ai cette envie de transmettre cette connaissance du cheveu à la jeunesse du Congo. Ils sont l’avenir de demain. Plus ils seront renseignés sur eux-mêmes, plus ils auront la possibilité de faire les propres choix.

Où trouver Afro.Care ? On peut nous retrouver sur sur le site internet www.afrocare. be et sur les réseaux sociaux, Instagram et Facebook. Nous avons également 2 points de vente sur Bruxelles, et nous espérons en compter de nouveaux en France et en Afrique. Nous étudions actuellement quelques pistes du côté de Lumumbashi.

Si je vous dis le mot « Roots », vous me répondez ? Je dis « ancêtres » et « attaches ».


Beauté

P.Diddy, Rick Ross, Kid Ink, Miguel, Omarion, Flo Rida, Frank Ocean, Fabolous, Axel Tony, Booba et Maître Gims, Kalash, X-men, Sike, Erik Peduran... Autant d’artistes passés entre ses mains

CHEVEUX CRÉPUS QUELLE EST VOTRE TEXTURE ? Et si on arrêtait de briller ?!

4C, 3B, 5Z… ? À quoi correspondent ces chiffres et ces lettres ? Mes cheveux, ceux de ma sœur, mon frère, ma voisine, mon amie… sont différents. Notre chevelure est unique ! Ce qui fait cette particularité, c’est bien évidemment ces poils dont la forme est déterminée par nos gènes, qu’on appelle «cheveux» et qu’on retrouve sur nos crânes. Et quel casse-tête pour bien les entretenir, les faire pousser et les coiffer !!! Ils prennent souvent plus de place qu’on ne le pense, dans notre quotidien.

SHIMMER POWDER. Vous savez cette poudre que l’on applique sur les pommettes pour un look nude mais radieux, genre : « J’te jure j’suis pas maquillée aujourd’hui ! mais j’suis tellement heureuse en ce DÉTERMINEZ VOTRE moment … » TYPE DE CHEVEUX : 1/ Lavez vos cheveux, faites vos soins habituels, puis rincez vos Bref vous voyez de quoi je parle ... cheveux à l’eau froide. Vous ne devez avoir aucun produit sur vos La belle Alice brille donc, too bad ! La cheveux. shimmer c’était bien pensé pourtant… Non 2 / Prenez un ou plusieurs cheveux qui représentent la majorité je compatis, ça doit pas être simple… de vosmais cheveux. Alors si, comme ma collègue, vous la 3/ Placez le cheveu sur un morceau de papier blancavez et observez peau grasse, scrutez votre soin quotidien, c’est la forme qu’il prend. sûrement luichevelure le coupable, vous en utilisez 4 / Regardez votre dansenfin…si son ensemble. un bien-sûr. Car dans ce cas, la peau produit en grande quantité le sébum qui lui manque. Appliquer une crème de jour c’est comme enfiler un manteau avant de sortir. Quoi l’été ?! Vous sortez en soutien gorge dans la rue vous ? Non, vous portez un débardeur, bref, un vêtement plus léger mais un vêtement quand même. Et bien c’est pareil pour la peau, elle a besoin de protection en toutes saisons. Faisons un tour du côté de chez CLINIQUE

Type 1 : Cheveux raides Type 2 : Cheveux ondulés (en forme de S allongé) Ils peuvent être fins, épais, denses, plats, secs, gras, raides, 2A : ondulation lâche et détendue / 2B : ondulation plus serrée bouclés, crépus… et régulière / 2C : ondulation resserrée et plus difficile à maîtriser Mardi, visibles 11h 30,etj’arrive …quand oui c’est Tant de possibilités même au plustravail encore on tard, Type 3 : Cheveux bouclés mais d’un je n’aicheveu pas encore dis àprès. quelle heure je partais ! 3A : grosses boucles lâches / 3B : boucles plus dessinées, de taille analyse la forme de plus C’est souvent J’arrive donc…dans les couloirs d’un des lieux les moyenne / 3C : boucles resserrées mais bien définies cette forme du cheveu qu’on appelle communément «texture». Il existe classifications qui si,permettent plus plusieurs hypes en matière de beauté, si, le staff entier Type 4 : cheveux crépus d’identifier saporte texture.les La plus connue est celle d’André Walker, C’est 4A : boucles très resserrées qui frisent facilement / 4B : boucles dernières tendances make-up. coiffeur de stars américaines. Elle classifie les cheveux, suivant simple, ici on ose tout et ce n’est pas moi qui dirai peu définies, courbées en forme de Z / C : aucun modèle de courleur « forme »leetcontraire. leur épaisseur, afin pouvoir identifier plus9h00? bure spécifique Porter undesmoky eye violet dès facilement les soins qui leur sont adaptés.

C’est ce que j’ai fait hier. Dans mon élan je croise Alice, Dior addict notoire, qui scintille sous sa Attention, sachez que déterminer précisément la texture de vos

CLINIQUE cheveux ne vous permettra pas directement de connaître LE soin idéal ou LA routine parfaite car ceux-ci dépendent à la fois du climat et également de l’état de vos cheveux (secs, abîmés, colorés). De plus, une même chevelure peut contenir plusieurs types de cheveux.

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Ursula Seddoh

Alors, que portez-vous ?


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AFFIRMONS NOS DIFFÉRENCES, CULTIVONS NOTRE BEAUTÉ !

Afro.Care est une marque 100% naturelle dédiée au soin et à l’entretien des cheveux frisés et crépus. Nous vous accompagnons dans votre routine capillaire pour vous aider à sublimer vos cheveux de manière simple et efficace. Où nous retrouver ? www.afrocare.be

@afrocare.be


Beauté

Photo : Didier Teurquetil

“ Nuhanciam est présente dans une trentaine de pays, du Pérou au Vietnam, des Caraïbes au Sénégal. ”

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MURIEL BERRADIA

Beauté

FONDATRICE DE NUHANCIAM

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je m’appelle Muriel Berradia, je suis d’origine indienne et j’ai fondé la marque Nuhanciam pour offrir l’excellence cosmétique à toutes les nuances de peaux mates à foncées. Nuhanciam existe depuis dix ans maintenant, elle est distribuée en pharmacie et sur notre site internet, en France et à l’international.

maintient une hydratation 8h. Elle a obtenu le NHA Prize du Meilleur Hydratant Visage 2019 ! Nous n’oublions pas les soins du corps en apportant un maximum d’hydratation dès la douche. Notre Soin Corps Extrême et notre Huile Soin Métamorphose sont plébiscités pour leur efficacité et leur sensorialité merveilleuse !

Quel est le secret de votre pérennité ? Nous avons vécu les débuts de la marque Nuhanciam. Si vous deviez nous faire une rétrospective de son évolution, dix ans après ? Nous avons démarré avec un rituel beauté de trois produits. Avec mon associé Jocelyn Bariteau, nous avons commencé par démarcher les pharmacies en Île-de-France avant de travailler avec une plateforme logistique et des sous-traitants commerciaux jusqu’à finalement embaucher notre propre équipe commerciale. Chaque année, nous avons augmenté notre référencement en lançant de nouveaux produits. En 2020, Nuhanciam affiche dix-sept soins, dont une reformulation de notre soin phare, le Sérum Anti-Taches. Dans le développement constant de Nuhanciam, nous avons voulu être immédiatement multicanal et travailler avec plusieurs réseaux de distribution en France, mais aussi à l’export. Nous avons aussi eu la chance de faire de belles rencontres, dont certaines font désormais partie de notre comité de direction. Il s’agit principalement d’anciens collaborateurs du groupe L’Oréal et leur contribution est toujours précieuse pour monter les stratégies de l’entreprise et réfléchir à son développement. Aujourd’hui, Nuhanciam est présente dans une trentaine de pays, du Pérou au Vietnam, des Caraïbes au Sénégal.

La qualité de nos produits plaît énormément aux femmes et nous allons sans cesse à la rencontre de leurs besoins. Elles se sentent en confiance car nous prenons en considération l’intégralité des spécificités de leur peau. Elles ressentent aussi une grande sécurité avec nos formules made in France, rigoureusement testées sous contrôle dermatologique. Mais au-delà de la satisfaction de nos clientes, je dirais aussi que notre bonne gestion de l’entreprise nous permet d’être structurés, organisés et de tenir le cap !

Quelle est votre stratégie Afrique et Caraïbes ? Nuhanciam était déjà présente en Guadeloupe, Martinique et Guyane via le réseau de Nocibé, un de nos premiers clients. Depuis, nous sommes référencés dans de nombreuses pharmacies des Caraïbes francophones. En ce qui concerne l’Afrique, des personnes viennent à notre rencontre et nous proposent de distribuer la marque dans différents pays. Nous sommes en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Gabon en Afrique du sud et nous étudions de nouvelles opportunités. Ce que nous recherchons est simple : des distributeurs, une structure, des acteurs capables de gérer toute la partie commerciale en introduisant les produits auprès des pharmacies et de communiquer sur la marque, en local.

Décrivez-nous votre gamme actuelle...

Décrivez-nous la femme Nuhanciam, en trois mots...

Notre gamme couvre tous les besoins des peaux mates à foncées : l’unification et l’éclat du teint avec des soins pour le nettoyage du visage, l’hydratation et la matité de la peau ainsi que des soins correcteurs pour lutter précisément contre les taches pigmentaires, le problème n°1 des peaux mates à foncées. Nous proposons, outre notre Sérum Anti-Taches phare, un Contour des Yeux, un Eclaircissant Cernes et Anti-poches. Autre problème majeur des peaux mates à foncées : l’excès de sébum. Nous y répondons par une gamme spécifique avec là aussi un rituel complet comprenant un nettoyant purifiant, un correcteur et une émulsion anti-imperfections. Pour répondre au véritable défi d’hydratation que posent les peaux mates à foncées, nous avons lancé en 2019, la Crème Hydra Intense, une crème visage à base d’aloe vera et d’acide hyaluronique qui

Urbaine, experte et férue de cosmétique !

Un message aux femmes qui vous liront ? N’ayez pas peur d’entreprendre ! Lancez-vous, faites-vous confiance et soyez passionnées. Il y aura des moments d’incertitude mais cela ne doit pas freiner votre envie.

Que peut-on vous souhaiter pour cette année 2020 ? Que nous continuions à séduire les femmes et à nous implanter partout dans le monde !

Si je vous dis le mot « Roots », cela vous évoque quoi ? Je pense à mes origines et à ma famille car ce sont mes racines. Je pense également à votre magazine que j’ai connu dès les débuts et qui fêtera bientôt ses 10 ans comme Nuhanciam !


Beauté

Les malheurs d’Ija

Allo?!

devant la machine à café, elles ont mis en place, un système de reconnaissance vestimentaire que j’appelle “ toutes cuisses dehors “ et, de grâce, ne me lancez pas sur le legging à “ fenêtre sur cour”... Je suis consternée, c’est vrai, après X années de bons et loyaux services chez Y, je pensais avoir tout vu : - La jupe transparente - Le soutien- gorge VRAIMENT invisible... Mais me trompais, pire reste encore à venir, Forte deje son succès, la NHAle organise de plus en plus d’ateliers et et je ne suis pas pressée de le voir débarquer. de conférences animés par des exposants venus du monde enEnpour attendant, marche seule comme dans la mètre tier, l’occasion.jeLes marques s’arrachent le moindre carré afin de parce partager leurs et leurplus savoir à une chanson, qu’il neproduits manquerait que je communauté afromon de plus en plus detrouvez prendre que soin de sa choisisse camps. Et désireuse puis, vous peau, corps... j’ai ses unecheveux, tête de son dinde vous ? Soyons sérieux, bien La qu’ayant NHA n’estquelques pas seulement un lieu de consommation, ennemies jurées et déclarées, c’est aussi une manière de s’informer, de se cultiver, de s’émanciper, à qui, je tends, régulièrement, des pièges du plus tout en s’amusant. Ainsi, vous pouvez déguster votre bokit ou grand cru, je n’agis jamais à visage découvert, ça votre riz sauce arachide signé New soul Food, tout en prenant pourrait mettre à mal ma couverture d’espionne et part à une discussion ayant pour but d’encourager les femmes à qu’est ce que j’irai dire à mon patron hein ?! entreprendre, à réagir face à une situation d’injustice ou à conNon, je« Black sais allier l’utile sommer Owned ». à l’agréable. Preuve en est, je ris à gorge déployée aux blagues foireusespour de tester À l’aide des naturalistas s’étant portées volontaires Typhaine, car, en ces temps de remise en forme les produits des marques présentes au festival, la NHA élit les vainqueurs NHAfaux PRIZES parmide douze C’est ainsi express, des quinze éclats rire catégories. par jour, c’est que de pour jeunes Mango Butterfull, Nuhanciam, bon lesmarques abdos ! comme C’est d’ailleurs au cours d’une Kalia ou encore Les Secrets de Loly,que pourj’appris ne citerlaque les de Nature ces séances d’abdos-mâchoires, plus prisées, vues récompenser pour leur hydratant rumeur deselasont semaine et voici ce que Goundo avait cheveux, hydratant visage, leave-in et huile. à dire : C’est un peu tout ça la NHA, apprendre à aimer sa beauté na- Quoi t’es pas au courant ?! Et bien j’ai compté, ça turelle qu’on soit noire ou métissée, qu’on ait les cheveux 3a ou fait maintenant six semaines que Gwladys porte ses 4c, qu’on ait des formes ou que l’on soit mince. La NHA porte box braids. C’est méga, giga, archi crade sérieux! en son essence même un message d’acceptation. Ici, le mot Nan mais allô n’est quoi pas ! Tu te et t’enlèves communautaire uncoiffes gros mot mais un jamais? enjeu. Et c’est

Natural Hair Academy LA SUCCESS STORY

Chaque année, depuis 2012, les amoureuses du cheveu afrocaribéen se retrouvent à la Natural Hair Academy (NHA) pour célébrer l’empowerment, la culture et la beauté noire. C’est l’évènement incontournable des afropolitaines venues de la France entière, voire même d’Europe. Francesca C’est en 2012, Ah à l’initiative de Clarisse Libène de Bellebène et de la la joie des coiffures protectrices, la liberté, l’agence de communication Ak-a, lancée par Gwladys et Didierpour fainéantise enfin assumée, la tranquillité Mandin, que la Natural Hair Academy dépose ses bagages en trois semaines voire plus si affinités... Plus oui, France. Le concept de la NHA s’inspire de son homologue amécar s’il n’est pas conseillé de garder un tissage ou ricain : faire la promotion des marques dites « Black Owned ».
 Le des tresses plus de trois semaines, certaines sont festival se déroule sur deux jours, le samedi et le dimanche de la tentées de laisser passer la date de péremption, à première semaine du mois de juin, dans le célèbre Parc Floral parleurs risques et périls. isien. Au programme du week-end : Ateliers interactifs sur le soin Si vous suivez aventures, vous n’êtes pas sans du cheveu crépu naturel, des mes diagnostics capillaires, des démos savoir qu’au Bureau, des clans se livrent une guerre de styling ainsi que des partages d’expériences et rencontres avec les personnalités les merci. plus côtées du moment. C’estde ainsi sans Et depuis l’histoire Laqu’au CagefilAux de ces huit éditions se c’est sont pire succédées plus grandes marques Poules, encoreles ! ( www.lmija.com) .Comme et stars du milieu afro, allantd’ajouter de FeliciaunLeatherwood (coiffeusepour quoi, il suffit homme à l’histoire, des stars comme Duvernay Scott), en passant par la toutAva mettre à feu ou et àJill sang. désormais icône Assa Traoré ou encore Serge Beynaud, venu amLes poules, mes collègues, ont jeté leurs oeufs sur le biancer l’édition 2019. Considéré comme le plus grand festival bas côté pour aller se frotter aux dindes du premier afro d’Europe, la NHA ne cesse d’évoluer et de se perfectionner. étage, sous l’oeil victorieux de Satanas, la plus En effet, elle a connu ses grands débuts sur une péniche avec une grande amatrice de volaille que je connaisse. Non capacité d’accueil de seulement 160 personnes, pour désormais contentes brûler leslors ailes à chaque s’étendre sur plus de 6000 de m2se et accueillir de sa dernièrepassage édition plus de 8500 personnes.

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Eve Touré

avec fierté qu’elle revêt sa devise « By us, For us ». Corona oblige, l’édition qui était prévue pour juin 2020 est passée à la trappe, mais nulle doute que l’équipe Ak-A nous prépare de belles surprises pour les prochains mois.


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L’EXCELLENCE COSMÉTIQUE POUR LES PEAUX MATES À FONCÉES www.nuhanciam.com


Beauté

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La première édition des

Cantu Curl Awards France

a été un franc succès avec des créations toutes plus incroyables les unes que les autres. Le challenge n°2 Cosmic Queen a été relevé avec brio par nos 5 dernières finalistes.

Notre gagnante @Wetshi_ a remporté la somme de

5000€

et sera la nouvelle Ambassadrice Cantu France pendant 12 mois.

Suivez-nous sur les réseaux pour suivre son parcours et pour en savoir plus sur la prochaine édition des Cantu Curl Awards.

@CantuBeautyFr

@cantubeautyfrance


Culture/art

Photo : Didier Teurquetil

Instagram : @wetshi_

“J’étais beaucoup moins sereine sur le second challenge, car toutes les personnes du top 10 avaient un très bon niveau. [...] Mais c’était encore une fois l’occasion de m’amuser et de pousser ma créativité toujours plus loin !” Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je m’appelle Aimie Beyuku, j’ai 26 ans, j’habite les Yvelines et je suis à la fois infirmière et coiffeuse afro. Je suis la gagnante des Cantu Curl Awards France et désormais ambassadrice de la marque pour l’année 2021.

Quel est votre parcours dans l’univers de la coiffure ?

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J’ai toujours coiffé, ici et là, souvent auprès de mes 3 petites sœurs. Ce n’était pas quelque chose de sérieux, jusqu’à mes 2122 ans. Quand j’ai commencé mon école d’infirmière, j’ai fait de plus en plus de coiffure, en à-côté, pour subvenir à mes besoins financiers de jeune étudiante. Une fois diplômée, je travaillais de nuit en tant qu’infirmière et, le matin, je coiffais. J’ai fonctionné ainsi pendant quelques temps, puis il y a eu la période Covid. Je ne me suis consacrée qu’à la profession d’infirmière pendant le 1er confinement mais ce fut beaucoup trop difficile. Dès que la période s’est un peu calmée, j’ai décidé de mettre cette activité de côté et de me concentrer à fond sur la coiffure.


Culture/art

WETSHI

GAGNANTE DES CANTU CURL AWARDS J’ai économisé, commencé à financer mes premiers shooting... C’est là que j’ai pu découvrir et creuser mon côté artistique car, au départ, je ne coiffais que mes proches pour de l’argent.

Êtes-vous une autodidacte de la coiffure ? Plus ou moins. J’ai suivi une mini formation à Londres pour appréhender quelques techniques sur les tresses. J’ai également une tante qui possède un salon de coiffure en Écosse et qui m’a prise sous son aile afin de m’apprendre les bases du métier. Pour le reste, à savoir le développement de ma technique, je peux dire que je suis une totale autodidacte.

Comment décririez-vous la « touche » Wetshi ? Ce qui a fait ma particularité est la maîtrise des fausses locks et des braids. Sans prétention, c’est quelque chose que peu de gens savent réellement bien faire. J’ai créé plusieurs textures, plusieurs techniques, et c’est ainsi que Wetshi a pris de l’ampleur et s’est fait un petit nom.

Pourquoi vous être inscrite aux Cantu Curl Awards ? Je connaissais déjà la marque et je suis tombée sur un casting stipulant qu’il y avait 5000€ à remporter. L’annonce a été diffusée peu de temps après un de mes shootings ethniques que je venais de réaliser. Ce sont mes clientes et des amies qui m’ont poussée et encouragée. Elles me challengeaient pour que je puisse montrer jusqu’où j’étais capable d’aller. À force qu’on m’en parle, j’ai finalement décidé de me lancer. J’ai continué sur ma lancée de créations artistiques ethniques et c’est ainsi que j’ai postulé en présentant une coiffure symbolisant un baobab.

Comment s’est déroulée l’aventure ? Il y avait un appel à candidatures ouvert au plus grand nombre, puis une sélection finale qui allait se jouer entre les 10 postulantes retenues. J’étais contente de ce que j’avais proposé et je savais que, pour la première étape, je sortirais du lot avec mon histoire de baobab (rires). Une fois retenue parmi les 10 dernières, je me suis dit que les choses sérieuses pouvaient commencer. J’étais beaucoup moins sereine sur le second challenge, car toutes les personnes du top 10 avaient un très bon niveau. Mais c’était encore une fois l’occasion de m’amuser et de pousser ma créativité toujours plus loin. Finalement, j’ai eu la chance d’être la grande gagnante et devenir l’ambassadrice Cantu Curl Awards France pour l’année 2021 !

À termes, votre objectif est-il d’ouvrir votre salon ? Pas forcément. Je veux voyager, faire des conférences, être experte dans ce que je sais faire, développer mon côté artistique. Tout le monde me pose cette question, mais la réussite ne passe pas forcément par l’ouverture d’un salon. Après, si quelqu’un a les fonds et veut investir (rires)… Ce n’est pas tout d’avoir un salon, il faut former son personnel et si demain j’ouvre un salon Wetshi, je dois être sûre qu’une cliente qui viendra chez moi sera aussi bien coiffée si elle passe entre mes mains ou celles d’une employée. Si j’ai presque tout lâché, c’est par passion. J’essaye donc d’être la plus sérieuse possible et je n’ouvrirai de salon que si je suis sûre de pouvoir dupliquer la qualité Wetshi.

Que représente la RDC, pour vous ? Le Congo a une place centrale dans ma vie. Wetshi, ce n’est pas que la coiffure. C’est aussi un moyen pour que moi, jeune fille née en France, je puisse restée connectée à mon pays. Wetshi, c’est le prénom de ma grand-mère. Cela signifie : « Celle qui soigne ». Quand on rend belle une femme, c’est aussi une façon de la soigner mentalement. Tout me relie au Congo. D’ailleurs, mon premier projet artistique fut culturel. Je suis partie chercher des coiffures du Congo, j’ai essayé de mettre en avant les différentes ethnies de ce grand pays et j’espère avoir contribué à redonner un peu de fierté à certains.

Si je vous dis « Roots », vous me répondez ?

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Je pense aux arbres. Je pense à quelque chose d’ancrer et qui est fait pour durer.


Beauté

MOABI

GÉANT D’AFRIQUE AUX 1000 VERTUS

Le moabi est une ressource forestière de plus en plus rare au Cameroun, Gabon, Congo et Centrafrique. Il est prisé pour son bois qui est vendu très cher sur les marchés nationaux et internationaux. Les populations locales se contentant des quelques pieds qui restent en forêt pour les utiliser dans leur usage quotidien. Les feuilles et écorces servent à se soigner et les fruits permettent d’avoir de l’huile pour la consommation et/ou pour la vente.

Processus d’extraction Extraire les amandes du moabi. Ensuite, griller ou sécher au soleil les amandes afin d’éviter l’humidité qui empêcherait à l’huile de bien sortir. Ensuite, piler les amandes, tamiser la poudre d’amande, puis passer la poudre dans de l’eau chaude

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Yememca

jusqu’à ébullition. Viendra alors le moment d’extraire l’huile. Puis on remet au feu pour nettoyer cette huile, la mousse qui va en résulter étant la saleté qui remonte à la surface et que l’on va enlever. Il ne reste alors plus que de l’huile de moabi prête à la consommation. Outre l’huile, il existe également le beure de moabi, également issu de l’amande de la graine. Un beurre toxique qui devient comestible après traitement. Il est d’ailleurs très apprécié des populations locales, tant sur un plan cosmétique qu’alimentaire. Riche en acide palmitique, stéarique et oléique, ses propriétés sont proches de celles du beurre de karité. En cosmétique, le moabi sera donc prisé pour ses vertus hydratantes, nourrissantes, protectrices, tonifiantes et régénérantes, convenant à la fois aussi bien à l’entretien du cheveu que de la peau. Arbre endémique des forêts dense de l’ouest du bassin du Congo, le moabi trône sur notre flore centrafricaine, atteignant des hauteurs pouvant aller jusqu’à 70 mètres, avec une circonférence de 5 mètres ! Un trésor d’Afrique Centrale à préserver...


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BeautĂŠ

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RAÏSSA WONGUDI

Beauté

FONDATRICE EBONY PEARLS BEAUTY Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Et en termes de prix ?

Raissa Wongudi, je suis Congolaise de la RDC et ambassadrice de la marque Ebony Pearls Beauty.

À Kinshasa, nous avons un Beauty Bar, donc les femmes peuvent venir tester les produits gratuitement lors de la première séance de maquillage pour apprendre à utiliser les produits. Comme je le disais, c’est du maquillage de qualité, mais à prix abordables. L’entrée de gamme est à 5 dollars congolais et le produit le plus cher est le fond de teint liquide à 15 dollars congolais.

Décrivez-nous votre parcours… J’ai fini mes études à l’école belge de Kinshasa où j’ai obtenu le prix de l’excellence. Depuis toute jeune, j’ai toujours visé l’excellence. Ensuite, je suis venue à Paris où j’ai eu une licence en marketing, puis un master en business développement. Après cela, je suis partie 6 mois aux États-Unis pour apprendre l’anglais, une langue indispensable pour le business. À mon retour en France, j’ai décidé de me lancer dans la création d’Ebony Pearls Beauty que j’ai souhaité développer à Kinshasa.

Pourquoi cette volonté de lancer une marque ? Était-ce une envie de toujours ou juste une opportunité de business ? Je voulais répondre à un besoin. En rentrant à Kinshasa, j’utilisais le même fond de teint que celui que j’avais à Paris, mais ça ne donnait pas le même rendu. J’ai commencé à poser des questions, faire des recherches et j’ai découvert qu’au Congo les femmes avaient le même problème. Les grandes marques n’ont pas de réels produits adaptés à notre carnation, à notre météo et les femmes africaines ont besoin qu’on s’intéresse à elles. La femme noire a besoin qu’on lui propose des produits de qualité mais à des prix abordables. L’idée m’est venue de lancer une marque qui va répondre à ces besoins et permettre de valoriser la femme africaine dans toute sa globalité.

Quelle gamme de produits proposez-vous ? On propose une gamme de produits complète pour un maquillage complet. On propose des fonds de teint liquides matifiants avec plusieurs carnations. Le fond de teint liquide est mat mais a une texture à la fois fine et couvrante, ce qui fait que lorsque vous vous maquillez, vous avez un résultat 100% naturel. Nous avons la poudre compacte pour unifier le teint. Nous avons une palette blush avec 3 couleurs au choix. Nous avons également une palette avec des couleurs vives et nudes. Nous avons le rouge à lèvres classique que toutes les femmes utilisent, mais aussi le rouge à lèvres mat mais qui ne frustre pas les lèvres, vous pouvez le mettre le matin comme le soir. Nous avons également le mascara qui est intensément noir mais qui ne crée pas l’effet «paquet». Nous avons l’eye-liner, le crayon à sourcil qui est mat également. En tout, ce sont 10 gammes de produits pour un maquillage complet.

Les produits sont disponibles uniquement à Kinshasa ? Pour le moment, je suis focalisée sur Kinshasa, car je suis la première marque qui offre ce service de beauty bar. Il est sur 2 étages, un espace maquillage et beauty lounge où vous pouvez vous poser entre amies prendre une coupe de champagne ou un café et un espace de vente rapide. Pour l’Europe, nous allons rapidement mettre en place un système de vente en ligne.

Si vous aviez une baguette magique, qui serait l’égérie parfaite ? Sans hésiter, Serena Williams. C’est une super héroïne qui incarne la femme forte, la femme versatile. C’est une maman, une championne, elle est belle intérieurement et extérieurement. Elle répond parfaitement au slogan d’Ebony Pearls : « Naturellement belle ».

Nous sommes à l’heure du black woman empowerment. Avez-vous fait face à des difficultés particulières lors de vos débuts ? C’est un process très difficile, surtout en Afrique et que tu reviens d’Europe. Mais j’ai eu la chance d’être bien entourée, je suis allée demander conseils auprès de grands qui sont déjà établis et j’ai essayé de prendre un maximum de leur expérience. Ce qui m’a vraiment aidé, c’est donc la solidarité au Congo. J’avais d’ailleurs travaillé par le passé avec d’autres marques qui m’ont également conseillée. L’entraide est la base dans toute chose. D’ailleurs, vous savez, Ebony Pearls Beauty travaille sur deux volets. Il y a le volet beauté, maquillage… Mais aussi un volet accompagnement de la femme congolaise. Lorsque je suis conviée à des conférences, je n’hésite pas à aller parler de moi pour encourager les autres à se lancer et faire part de mes retours d’expérience.

Si je vous dis ROOTS, vous me répondez… Retour au pays. Cela m’évoque mon parcours : après avoir fini mes études, je suis retournée pour œuvrer chez moi, à Kinshasa. Instagram : @ebonypearlsbeauty


Beauté

LES MUMUILAS Les malheurs d’Ija Secrets de beauté

Allo?!

POUR LA PETITE HISTOIRE

Les Mumuilas, à l’origine du motif Samakaka (cf page XX), sont un peuple semi-nomade faisant partie du sous-groupe ethnique des Nyaneka-Humbé. Généralement, on les retrouve au sud de l’Angola, le long de la rivière Caculovar. Les Mumuilas, aussi appelés Mwila ou Mwela, sont l’un des premiers peuples bantus et se seraient installés en Angola aux alentours du XVIIème siècle pour fuire une sécheresse de leur terre originelle. Ils vivent majoritairement de l’agriculture et cultivent des denrées alimentaires comme le maïs, la volaille, les chèvres, du bétail ou encore du miel. La tribu est largement réputée pour ses coiffures, la manière dont ils ornent leurs corps de bijoux ou encore leurs tenues traditionnelles, notamment celle en Samakaka.

Francesca

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Ah la joie des coiffures protectrices, la liberté, la fainéantise enfin assumée, la tranquillité pour trois semaines voire plus si affinités... Plus oui, car s’il n’est pas conseillé de garder un tissage ou des tresses plus de trois semaines, certaines sont tentées de laisser passer la date de péremption, à leurs risques et périls. UN PEUPLE FIER Les Mumuilas sont décrits comme peuple très fiern’êtes et faroucheSi vous suivez mesun aventures, vous pas sans ment attaché à savoir leur culture, c’est d’ailleurs cesequ’ils dégagent à qu’au Bureau, des clans livrent une guerre travers leurs tenues et coiffures traditionnelles. En effet, le peuple sans merci. Et depuis l’histoire de La Cage Aux Mumuila et plus particulièrement les femmes sont réputées pour Poules, c’est pire encore ( www.lmija.com) .Comme leurs coiffures hors du commun. La plus!connue ? Celle à base de terre rouge. La technique est d’ajouter bien rodée, l’aide d’une pâte faite quoi, il suffit unàhomme à l’histoire, pour de pierres rouges concassées nommée « Oncula », les femmes tout mettre à feu et à sang. s’enduisent les cheveux et stylisent leurs coiffures à leur guise. Les poules, mes collègues, ont jeté leurs oeufs sur le Perles, fils, laines, coquilles de cauris ou encore aliments séchés, baspour côté pour aller seMumuila. frotter aux dindes du premier rien n’est trop beau les femmes Elles s’inventent et se réinventent, passent et s’expriment grâce àla leurs étage, des sousmessages l’oeil victorieux de Satanas, plus coiffures. Par exemple, faire raser le frontque est je considéré comgrande se amatrice de volaille connaisse. Non me un signe de beauté et se faire des nontombis (dreadlocks) par contentes de se brûler les ailes à chaque passage trois au lieu des quatre ou six récurrentes, signifie qu’un membre de la famille est décédé. Pour prendre soin de cette chevelure, les mwila utilisent des appuis-tête ainsi qu’un mélange d’huile, d’écorce d’arbre broyée, de bouse de vache séchée et d’herbes.

devant la machine à café, elles ont mis en place, TRADITION

unbois, système de reconnaissance vestimentaire que De de boue, de perles, les bijoux font considérablement partie du mode de dehors vie des“ Mumuilas. Ils ne accomj’appelle “ toutes cuisses et, de grâce, pagnent dans àles différentes étapes de me lancezles pasfemmes sur le legging “ fenêtre sur cour”... leur vie et chaque collier a une signification. En effet, Je suis consternée, c’estlesvrai, après X années de collorsqu’elles sont jeunes, filles portent de lourds bons et loyaux services chez Y, je pensais avoir tout liers rouges, faits de perles et recouverts d’un mélange de et de latex. Ensuite, elles commencent à porvuterre : ter ensemble de colliers jaunes en osier recouverts - Laun jupe transparente de terre et appelés “Vikeka”. Elles peuvent le garder au Le soutiengorge invisible... soit le temps coup jusqu’à quatreVRAIMENT années consécutives, Mais je me trompais, le pire reste encore de trouver un mari. Une fois mariées, ellesà venir, portent le “Vilanda”, de perles emet je ne un suisautre pas ensemble pressée dedelecolliers voir débarquer. pilées qu’elles ne retirent seule jamais,comme même dans pas lala nuit. En attendant, je marche chanson, parce qu’il ne manquerait plus que je choisisse mon camps. Et puis, vous trouvez que j’ai une tête de dinde vous ? Soyons sérieux, bien qu’ayant quelques ennemies jurées et déclarées, à qui, je tends, régulièrement, des pièges du plus grand cru, je n’agis jamais à visage découvert, ça pourrait mettre à mal ma couverture d’espionne et qu’est ce que j’irai dire à mon patron hein ?! Non, je sais allier l’utile à l’agréable. Preuve en est, je ris à gorge déployée aux blagues foireuses de Typhaine, car, en ces temps de remise en forme express, quinze faux éclats de rire par jour, c’est bon pour les abdos ! C’est d’ailleurs au cours d’une ces séances d’abdos-mâchoires, la et Ladeculture Mumuila a traversé sièclesque et j’appris générations arumeur espoir de de laperdurer le ce temps. Néanmoins, semaine dans et voici que Goundo avait avec l’américanisation massive du monde, les jeunes Mwilas à dire : sont moqués lorsqu’ils vont au marché et, par conseQuoi t’es pas au courant Et bien j’ai compté, ça quent, cherchent eux aussi ?! à s’occidentaliser. fait maintenant six semaines que Gwladys porte ses box braids. C’est méga, giga, archi crade sérieux! Nan mais allô quoi ! Tu te coiffes et t’enlèves jamais?

Eve Touré



Beauté

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je m’appelle Bénédicte NGIAMBILA, j’ai 27 ans et je suis d’origine congolaise de Kinshasa. Je suis issue d’un BAC professionnel Esthétique Cosmétique Parfumerie (en 3 ans), d’un diplôme de Spa Praticienne, d’un diplôme de Prothésie et Stylisme Ongulaire, d’un diplôme de Maquillage et d’un diplôme d’Epilation au fil. J’exerce en tant que Maquilleuse et Esthéticienne en Free-Lance depuis 11 ans avec le Pseudo “Beauty Make Up Style” Je suis également Wedding & Event Planner “Couleurs du Monde Events” depuis 6 ans, officieusement, et depuis 2 ans, officiellement.

Vous êtes une ancienne miss Congo de la diaspora et désormais l’une des make up artistes les plus reconnues de Paris. Pouvez-nous raconter en quoi cette aventure vous a aidé dans votre future profession ? Dans le domaine de la beauté, j’ai travaillé auprès de nombreux instituts, en tant que dermo conseillère en parapharmacie et pour la boutique de soin dermatologique conçue par L’Oréal (Dermacenter) et pour de grands groupes en parfumerie de Luxe. En parallèle, je faisais du mannequinat et je suis modèle depuis l’âge de mes 15 ans. De là, en 2012, j’ai participé à l’élection Miss Congo France et

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Beauty Make Up Style www.beautymakeupstyle.book.fr Couleurs du Monde Events www.couleursdumondevents.com

j’ai été élue Miss Congo France 2013. 6 mois après j’ai concouru au Congo et j’ai été élue 2ème Dauphine Miss FESPAM 2013 (Festival Panafricain de Musique à Brazzaville) parmis les Miss d’Afrique. J’ai été élue dans le but de faire l’union des 2 Congo. Mon projet, en tant que Miss, était de prôner la beauté noire et donc de sensibiliser les femmes, enfants, hommes sur la dépigmentation de la peau et ses dangers. Et je suis toujours en action dans l’humanitaire avec les associations Ethnic CosmEthic (au Congo Kinshasa et en Belgique) et Esprit d’Ebène (#STOPDEPIGMENTATION) qui ont le même cœur de sensibilisation que moi-même. J’ai créé mon auto entreprise en Juillet 2014 NATURELLEMENT SUBLIME en réponse à mon expertise qui est de sublimer mes clientes en révélant leur potentiel naturel de beauté. J’ai profité de ma polyvalence pour travailler avant tout dans le milieu de l’événementiel, mariage, mode et TV auprès des nombreux artistes qui sont passés sous mes pinceaux. Aussi, j’ai fait partie des 50 finalistes du concours L’Oréal “The Brush Contest” qui permettait d’élire la Maquilleuse qui allait maquiller les égéries pendant 1 an. J’ai pu être Animatrice TV pour Africa 5 TV en tant que Maquilleuse et Conseillère Beauté et j’ai commencé à animer quelques émissions appelé « La Minute Beauté ». J’ai pu voyager et faire le tour de la France en participant au Tour de France Photo. J’ai fait la clôture du Festival de Cannes avec la créatrice Melany Rowe styliste qui a habillé plusieurs célébrités comme Kim Kardashian et Beyoncé. Enfin, en tant que maquilleuse et mannequin, j’ai pu paraître dans une dizaine de magazines... Entre autres, l’aventure Miss Congo France m’a permise d’avoir confiance en moi, de découvrir mon pays le Congo, mais aussi de découvrir la culture des autres pays d’Afrique grâce aux autres Miss.. j’ai toujours pris à coeur mon rôle et celui de valoriser la beauté noire. Je continue aujourd’hui d’oeuvrer au sein de la campagne STOP DEPIGMENTATION sur la sensibilisation et l’utilisation des produits éclaircissants car j’ai eu des clientes dont je m’occupais en institut que j’ai vu dépérir en devenant aveugle et paralysée de leurs jambes. Mon souhait est de montrer que d’être noire n’est pas une honte....

Décrivez-nous vos prestations beauté Soin du visage, teinture des cils et sourcils, épilation au fil et à la cire, soin du corps (gommage et massages), manucure et pédicure (spa, brésilienne, callus peeling...) ,onglerie (pose de faux ongles et semi permanent) , maquillage de jour et de soirée, maquillage mariée, shooting, tv, tournages, édito... Minutieuse, Passionnée, Perfectionniste, Patiente, À l’écoute et Ouverte d’esprit je saurais répondre à chacune de vos attentes. À l’aise avec toutes les carnations et tous les types de peaux. Auprès de votre entreprise, à domicile, pour votre mariage ou lors d’événements je serais là pour révéler la beauté qui est en vous.


Beauté

BÉNÉDICTE NGIAMBILA

MAKE UP ARTIST & WEDDING PLANNER Avez-vous une icône de beauté ? Lupita Nyongo car elle représente et incarne la femme noire dans toute sa splendeur, de par le port de ses cheveux naturels, sa couleur de peau foncée et le fait d’avoir démontré qu’une femme noire peut être elle aussi une icône dans les médias mais aussi par ses actions humanitaires sur l’acceptation de soi sans avoir à s’éclaircir la peau, les abus sexuels et l’éducation des femmes.

Au delà de la beauté, vous êtes aussi wedding planner... Une Wedding Planner est le chef d’orchestre de ses musiciens. Elle supervise l’ensemble des participants (prestataires et invités), gère le planning et résout les inévitables imprévus d’un mariage. Elle saura vous conseiller et vous soutenir, elle sera le seul intermédiaire entre vous et les prestataires ce qui permettra à ce que vous ne vous occupiez de rien. Elle sera là pour vous accompagner tout au long des préparatifs jusqu’au jour J. La gestion du budget ainsi que du bon déroulement de la journée vous évitera tout stress supplémentaire. Vous l’aurez compris elle est dotée d’une capacité pluridisciplinaire avec des connaissances en législation, planification, culture, communication, relationnel, scénographie, colorimétrie… J’ai débuté dans l’événementiel en étant hôtesse et animatrice commerciale pour plusieurs agences. J’ai également travaillé pour Facility Concept qui coordonne la structure Côte d’Ivoire Tourisme qui participe au Salon du Tourisme IFTM qui se déroule chaque année à Porte de Versailles. On m’a attribué le poste d’hôtesse la 1ère année, chef hôtesse la seconde et dès la 3ème année responsable business/Consultante et chargée de missions, la 4ème année. J’étais correspondante directe en France pour Abidjan et ce pendant 6 ans. Enfin, j’ai travaillé pour Fashion worker 7 International qui coordonne l’événement Le Gotha Noir organisé par le Club efficience ; qui se déroule chaque année à l’Hôtel Intercontinental. On m’a attribué le poste de chef hôtesse et responsable de l’accueil VIP pendant 5 ans. J’ai donc pu travailler dans différents domaines : culturel, sportif, événementiel, gastronomique, tourisme, hôtellerie, administratif, accueil, luxe... En 2017 j’ai été nommée pour diriger la Direction Artistique d’un magazine avec la Miss France 2014 Flora Coquerel en Couverture, sur le thème du “Mariage”. Je me suis occupée de la recherche des prestataires pour 8 looks avec 8 thèmes différents, la coordination de l’équipe, la mise en relation et l’organisation du Shooting, le planning et le suivi des prestataires ainsi que le bien-être du modèle. Le 17 mars 2018, j’ai décidé de me marier et d’organiser mon mariage de rêve, de A à Z, avec une de mes meilleures amies Vanessa Bahouna. Et l’aventure de Wedding Planner est née.

Vous l’aurez compris, je baigne dans le monde de l’événementiel depuis 2014 jusqu’à présent. Ce qui me donne 6 années d’expériences dans ce domaine. De par mes nombreuses expériences en tant que demoiselle d’honneur, coordinatrice dans l’organisation et la recherche de prestaire mais encore chorégraphe aux mariages de ses proches, hôtesse d’accueil / événementiel / chef hôtesse dans de grandes entreprises, Directrice artistique et Organisatrice de mon propre mariage j’ai donc une expérience en tant que cliente mais aussi en tant que prestataire. Couleurs du Monde Events répond à toutes les communautés du monde. C’est une agence spécialisée dans le domaine du mariage avec un concept à 360° qui vous permettra d’avoir CE mariage de rêve. Je souhaite offrir aux futurs mariés un service unique qui permettrait de trouver tous les prestataires dont elles rêvent au même endroit, avec un pack qui répondrait aux besoins de chaque communauté en passant par la réalisation et le respect des traditions de celles-ci tout en mettant en œuvre un accompagnement personnalisé auprès des futures mariés afin de rendre leur mariage unique. Couleurs du Monde Events, c’est aussi l’organisation de vos événements privés et professionnels : Enterrements de vie de jeune fille, Demande en mariage, Lune de miel, Baby Shower, Anniversaires, Conférences, Séminaires, Salons, Galas, Masterclass...

Que représente la RDC pour vous ? La RDC représente la terre natale de ma mère, qui m’a permise aujourd’hui d’être la femme que je suis, c’est une richesse d’avoir grandi en France avec la culture congolaise que ma mère m’a inculquée. Lors de mon 1er voyage au Congo en 2013 avec ma mère j’ai eu un sentiment de bonheur d’aller à la rencontre de mes racines. Ce fût un voyage bénéfique pour me renforcer dans l’idée que mon pays regorge d’innombrables richesses. Depuis 2014, je travaille sur ce projet me tenant à coeur, celui d’élaborer ma gamme de produits cosmétiques avec les matières premières du Congo. L’objectif est de faire prendre conscience avec des produits sains tout en révélant la beauté sans se depigmenter, dans un but de prévention sur l’utilisation des produits éclaircissants et dans une réponse à un besoin sur le marché des produits pour peaux noires et métissées en découvrant les vertus des plantes de l’Afrique notamment celles du Congo. J’aimerais également y construire un centre de beauté sur l’éducation de la peau.


Beauté

Quel maquillage pour séduire son homme ? Il est important de comprendre qu’il faut rester simple au quotidien et ne pas vouloir en faire trop. Se maquiller pour séduire son homme ne signifie pas mettre une tonne de rouge à lèvres vif ou d’avoir un teint super chargé comme les YouTubeuses (rires). Les hommes ne recherchent pas un pot de peinture mais plutôt une femme qui sache mettre en valeur ses atouts de façon naturel et sophistiqué. Pour cela il faut allier naturel et maquillage pour se mettre en valeur. Vous êtes toutes différentes mais unique. Par exemple si vous avez un beau regard, n’hésitez pas à travailler minutieusement vos yeux de biche pour que celui-ci devienne renversant, si vous avez de belles lèvres et que vous préférez les mettre davantage en valeur, réalisez un beau trait d’eyeliner et travaillez vos cils avec un bon Mascara, et misez sur un rouge à lèvres matte coloré qui saura porter l’attention sur celles-ci. Pour celles qui préfèrent les textures glossy, ajouter du gloss au centre des lèvres pour donner du relief et apporter de la luminosité à vos lèvres. Ça donnera un effet miroir stupéfiant et la tenue du gloss sera d’autant plus intense. Attention à la vulgarité, n’utilisez pas un crayon contour des lèvres plus foncée que la teinte de vos lèvres ou de votre rouge à lèvres. Il est important de prendre soin également de sa peau, n’oubliez surtout pas de soigner vos imperfections avec de l’huile essentielle d’arbre à thé ou de l’acide salicylique pour assécher vos boutons et de faire un soin du visage (gommage et masque) 1 fois

par semaine, pour celles qui ont des tâches associez de la vitamineC (sérum + crème) à une bonne crème solaire SPF 50 de préférence le soir, ne dormez pas avec votre maquillage, demaquillez-vous avant de dormir et nettoyer Votre peau matin et soir même celles qui ne se maquillent pas et surtout hydrater Votre peau même celles qui ont la peau Grasse car ce sont ces gestes beauté qui amélioreront l’État de votre peau et votre peau vous remerciera, vous aurait alors un teint plus nette et plus de facilité à avoir un teint on fleek. Pour le teint si vous souhaitez un rendu léger et naturel, misez sur une base hydratante ou matifiante selon le type de peau, sur un anti cernes qui camouflera vos imperfection et apportera de la lumière au niveau des cernes et poudre de façon à matifier, suivi d’un fixateur de maquillage afin de fixer le tout. Enfin, pour le premier rdv il est important de s’habiller en fonction du thème de l’endroit où on vous invite, si c’est un restaurant misez sur une robe glamour mais pas trop sexy afin d’imposer les limites, si c’est dans un parc misez sur une tenue décontracté mais chic à la fois afin de montrer que vous vous adaptez à chaque situation et surtout maquillez-vous de façon discrète. Les hommes aiment voir les femmes telles qu’elles sont, notamment les premières fois de manière à se forger une opinion plus claire.

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Beauty Make Up Style By Bénédicte Ngiambila


MAQUILLAGE - TEINTURE DES CILS & SOURCILS - SOINS DU VISAGE & DU CORPS ÉPILATION (FIL & CIRE) - MANICURE & PÉDICURE - POSE DE FAUX ONGLES

Parce qu’en chacun de nous reflète une beauté unique Cultive ta beauté et fais d’elle le plus beau spectacle. WWW.BEAUTYMAKEUPSTYLE.BOOK.FR BEAUTYMAKEUPSTYLES

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BeautĂŠ

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Photo : Didier Teurquetil


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ARIETE DOS SANTOS Sa vie d’ENTREPRENEURE BEAUTÉ Son combat contre la DRÉPANOCYTOSE

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Ariete Dos Santos Richard, Angolaise, 35 ans, entrepreneure. Je suis la créatrice de la marque d’extensions Zuri Hair et fondatrice de l’association Petit Cœur qui lutte contre la drépanocytose.

Parlez-nous de la femme d’affaire que vous êtes... ZURI BEAUTY HAIR est un salon de beauté virtuel, nous proposons des perruques, des accessoires pour cheveux et de la coiffure à domicile. À long terme, nous souhaiterions ouvrir un salon sur Paris. En parallèle à Zuri Hair, j’ai lancé MORIET, une entreprise de conciergerie privée et professionnelle : nous organisons des voyages, des séjours, réservons des hôtels, offrons des prestations de chauffeur privé, locations de voitures, démarches administratives, négociations de contrats et recherches d’investisseurs pour nos clients...

Vous êtes maman d’un enfant atteint de la drépanocytose et avez décidé d’en faire votre combat. Parleznous de cette maladie que tout le monde ne connaît pas forcément ? La drépanocytose, aussi appelée “anémie falciforme”, est une maladie héréditaire touchant l’hémoglobine des globules rouges. Cette maladie génétique très répandue se manifeste notamment par une anémie, des crises douloureuses et un risque accru d’infections. Les traitements actuels ont permis d’augmenter grandement l’espérance de vie des patients affectés, mais elle reste limitée.

Avoir un enfant drépanocytaire, comment cela a-t-il changé votre vie ? Honnêtement, ma vie a basculé, mais de façon positive. J’aime la femme que je suis devenue. Avoir un enfant malade, c’est avoir des obligations. Je me dois d’être présente pour mon fils, le surveiller, être sure qu’il prend bien son traitement, être tout le temps attentive à tout...

“ J’aime la femme que je suis devenue. Avoir un enfant malade, c’est avoir des obligations. ” Au final, je me suis adaptée aux besoins de mon fils. Prenons un exemple : j’ai déjà perdu un emploi car mon fils était en réanimation et mon patron réclamait ma présence. Comme j’étais en CDD, mon contrat n’avait pas été renouvelé, mais je n’ai jamais eu de regret et cela m’a donné encore plus de force à vouloir être mon propre patron ! Je suis très humaine, avec un grand cœur, et toujours prête à aider les autres.

Vous menez un combat à travers votre association. Parlez-nous de Petit Coeur et des actions menées... L’association Petit Cœur a été créée en 2007, après la naissance de mon fils et à l’annonce de sa maladie. L’association a pour but d’aider les enfants malades et sensibiliser leurs familles sur la maladie. Nous menons une action forte en Angola, où chaque année naissent 12 000 enfants malades. Souvent les parents n’ont pas connaissance de la maladie, les familles n’ont pas les moyens de se procurer les médicaments. Notre rôle est de les aider à comprendre la maladie, les orienter vers les hôpitaux spécialisés. Nous aidons les parents en leur fournissant des médicaments mais cela reste insuffisant, environ 24 enfants décédant chaque année par manque de moyens. En ce moment, nous sommes en collaboration avec l’association Drepavie. De mon côté, je souhaite toujours continuer à aider les autres et leur faire comprendre comment vivre avec la maladie, car c’est notre combat à TOUS. Pour apporter votre aide ou une adhésion, merci de nous contacter à cette adresse mail : assopetitcoeur@gmail.com

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Beauté

“ Que tous les futurs parents aillent se faire dépister afin de savoir s’ils ne sont pas porteurs du gène ” Quelle est votre vision du combat contre la drépanocytose ? J’aimerais déjà que toute l’Afrique se réveille pour faire quelque chose autour de cette maladie. Nous avons besoin d’avoir des centres d’information sur la drépanocytose dans nos pays africains. La sensibilisation est très importante, c’est même la base de tout pour pouvoir mener ce combat, car trop de gens la méconnaissent jusqu’à ce qu’un de leur proche ne soit touché.

Que faudrait-il faire pour que la médecine avance ? Il faut faire des dons afin de faire avancer les recherches mais il y a surtout un élément essentiel : Que tous les futurs parents, et même n’importe quel être sur Terre, aillent se faire dépister afin de savoir s’ils ne sont pas porteurs du gène.

Que représente pour vous l’Angola ? Avez-vous des projets sur place ? Cela représente mes racines, mais c’est aussi le futur de nos enfants. Certains projets sont en cours mais je vous tiendrai au courant le moment venu.

Si je vous dis « Roots », cela vous évoque quoi ? Les miennes. Je dirais Kizomba & Semba, c’est sur cette danse que nous sommes identifiés comme Angolais dans le monde.

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Interview réalisée par Michael Kamdem



Beauté

“Le combo : ventre plat et fessier bien galbé. Les demandes qui reviennent souvent sont donc l’augmentation du fessier et la lipocavitation du ventre. “

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Instagram : sweetbody2018

Photo : Didier Teurquetil


AMY CAMARA

FONDATRICE DE

Beauté

SWEET BODY by Mina

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Camara Amy, 33 ans, Guinéenne. Je suis la gérante de SweetBody.

J’aime les femmes qui se battent pour leurs projets professionnels sans pour autant oublier leurs valeurs et leur rôle en tant que pilier de leur foyer.

Quel est l’éventail des prestations chez SweetBody ? - Lifting colombien (augmentation du fessier et hanches). - Lipocavitation, ultra-cavitation, radiofréquence (soin amincissant, resculptant du corps). - Traitement des rides, soin du visage profond, bbglow microneedling et traitement du cheveu. - Blanchiment dentaire. - Maquillage semi-permanent. - Esthétique traditionnelle (extension de cils, rehaussement de cils, épilation, manucure).

Quelles sont les demandes les plus fréquentes ? Je dirais le combo : ventre plat et fessier bien galbé. Les demandes qui reviennent souvent sont donc l’augmentation du fessier et la lipocavitation du ventre. La tendance du moment est bien entendu un visage bien affiné, effectué par la radiofréquence.

La mode est aux formes voluptueuses, notamment les fessiers. Décrivez-nous le processus... Effectivement, avec les réseaux sociaux, de nombreuses femmes ou jeunes filles ont développé des complexes par rapport à leurs fessiers. C’est donc là que le lifting colombien va intervenir. C’est une prestation non-invasive qui va démarrer par un drainage lymphatique/maderotherapie à l’aide d’outils en bois afin de faire remonter la graisse des cuisses vers le fessier. Nous procéderons donc à la pose de ventouses qui vont travailler pendant 1 heure et donner un aspect bombé au fessier. Ce résultat est bien entendu non permanent nous conseillons de l’entretien avec du sport et une séance tous les 2 ou 3 mois après avoir effectué une cure de 3 à 5 séances, selon les besoins de chaque cliente.

Une fois le traitement effectué, comment cela évolue-t-il ? Si la cliente suit nos instructions, elle fera donc partie de nos nombreuses clientes qui continuent leur entretien avec sport, alimentation et suivi du lifting. Elles sont, de manière générale, très satisfaites.

Des femmes ou modèles beauté qui vous inspirent ? Pour ma part, il est très difficile de trouver un idéal féminin car je pense que chaque femme a son charme et sa propre beauté. Il suffit juste de savoir comment la faire ressortir et l’exploiter à bon escient.

Racontez-nous vos débuts jusqu’à l’installation dans votre institut... Quelles ont été les étapes clés ? Avezvous eu des difficultés particulières ? J’ai démarré en faisant de la prestation à domicile, pendant 2 mois. La demande grandissant, j’ai alors loué un petit bureau de 8m2 à Montreuil. Ensuite, dans les mêmes locaux, j’ai changé 3 fois de bureau en moins d’un an car la demande ne faisait que d’accroître et que je développais mon panel de prestations. Ayant reçu un certains nombre d’encouragements de la part de mes clientes, j’ai donc décidé de me mettre en quête d’un local commercial que j’ai pu trouver très rapidement à Champigny-sur-Marne. Pour résumer, en même pas an, j’ai changé 3 fois de bureau et je suis passée d’un 8m2 à un institut d’environ 70 m2 sur 2 étages, avec pignon sur rue et rénové à neuf. Je n’ai pas connu de difficultés particulières, bien au contraire. Comme on dit chez nous, quand tu as la baraka, un cœur pur, le soutien de tes parents et que tu ne fais pas de mal aux gens, alors les portes s’ouvrent sans que tu ne t’en rendes compte. Là, tu t’assois et tu te dis seulement : « God is great ! »

Vos plus belles expériences ou anecdotes ? Ma satisfaction se retrouve dans les moments de pleurs, de joie et de rires que je partage avec mes beautés. J’aime tout particulièrement voir leur sourire quand elles se regardent dans le miroir juste après la prestation. Sinon, je dirais le fait que ma collègue soit devenue ma belle-sœur, après avoir rencontré mon frère lors de l’inauguration !

Un message pour les femmes qui souhaiteraient entreprendre ? N’abandonnez pas vos projets, n’écoutez pas vos amis ou proches qui vous découragent. Ne vous posez pas 1 milliard de questions. Si vous avez la possibilité de garder votre travail de salariée pendant le lancement de votre projet, faites-le (j’ai été responsable RH et esthéticienne pendant 1 an mais cela en a valu le coup). Surtout, le courage et la ténacité !

Si je vous dis le mot « Roots », cela vous envoie quoi ? Ne jamais oublier d’où nous venons car nous avons une histoire et nous nous devons de la transmettre à nos enfants.


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HAUT LES FESSES !

Les malheurs d’Ija

Quel est donc le secret d’une fesse en forme ? Une peau lisse et ferme, quasiment dépourvue de capitons (je dis quasiment car faut pas rêver non plus). Pour cela, commencez par changer un peu vos habitudes alimentaires. Quand on sait que le KFC va droit aux fesses, et bien ma foi, on espace les visites... Un sport d’endurance, c’est bien si vous souhaitez brûler de la graisse, couplé avec quelques exercices très simples, réalisables à la maison et devant la machine à café, elles ont mis en place, vous obtiendrez en quelques semaines le popotin un système de reconnaissance vestimentaire que tant souhaité ! Les fessiers font partie des muscles j’appelle “ toutes cuisses dehors “ et, de grâce, ne les plus gros et les plus puissants du corps. Pour me lancez pas sur le legging à “ fenêtre sur cour”... les muscler en profondeur, il vous faudrait donc Je suis consternée, c’est vrai, après X années de soulever des charges très lourdes. En revanche, bons et loyaux services chez Y, je pensais avoir tout certains exercices peuvent les tonifier et les affiner vu : de manière considérable. En voici quelques-uns : - La jupe transparente - Le soutien- gorge VRAIMENT invisible... Les squats (jambes écartées) : Mais je me trompais, le pire reste encore à venir, L’exercice s’effectue debout, le dos bien droit, et je ne suis pas pressée de le voir débarquer. jambes écartées. L’écartement des cuisses et des En attendant, je marche seule comme dans la pieds modifie l’efficacité sur les muscles. Fixez les chanson, parce qu’il ne manquerait plus que je yeux sur un point afin de maintenir le dos bien choisisse mon camps. Et puis, vous trouvez que droit. Pliez les jambes, comme pour vous asseoir, j’ai une tête de dinde vous ? Soyons sérieux, bien sans quitter le point des yeux, puis remontez en qu’ayant quelques ennemies jurées et déclarées, position initiale. Dans la position basse, vos genoux à qui, je tends, régulièrement, des pièges du plus ne doivent jamais dépasser vos pieds. Poussez grand cru, je n’agis jamais à visage découvert, ça en expirant pour revenir en position debout et pourrait mettre à mal ma couverture d’espionne et inspirez en descendant. qu’est ce que j’irai dire à mon patron hein ?! Non, je sais allier l’utile à l’agréable. Preuve en est, Les fentes avant : je ris à gorge déployée aux blagues foireuses de Debout, une altère dans chaque main (facultatif ), Typhaine, car, en ces temps de remise en forme les bras le long du corps, les pieds légèrement express, quinze faux éclats de rire par jour, c’est écartés. Faites un pas en avant, en plaçant un bon pour les abdos ! C’est d’ailleurs au cours d’une genou au sol, puis revenez à la position initiale en de ces séances d’abdos-mâchoires, que j’appris la expirant. rumeur de la semaine et voici ce que Goundo avait à dire : Le pont : - Quoi t’es pas au courant ?! Et bien j’ai compté, ça Allongée, jambes pliées, les pieds à plat sur le sol. fait maintenant six semaines que Gwladys porte ses Poussez votre bassin vers le haut. Expirez bien box braids. C’est méga, giga, archi crade sérieux! pendant l’effort. Contrôlez votre retour à la position Nan mais allô quoi ! Tu te coiffes et t’enlèves jamais? initiale en inspirant.

Allo?!

Francesca

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Ah la joie des coiffures protectrices, la liberté, la fainéantise enfin assumée, la tranquillité pour trois semaines voire plus si affinités... Plus oui, car s’il n’est pas conseillé de garder un tissage ou des tresses plus de trois semaines, certaines sont tentées de laisser passer la date de péremption, à C’est la course à la et beauté, leurs risques périls.que dis-je ? Le concours du plus on ne compte Si beau vous fessier. suivez C’est mes simple, aventures, vous n’êtesplus pas sans les profils Instagram dédiés à notre body ou notre savoir qu’au Bureau, des clans se livrent une guerre « booty », devrais-je A croire qu’aujourd’hui, sans merci. Et dire. depuis l’histoire de La Cage Aux seulesPoules, nos fesses ontencore la côte, mesdames. En ces c’est pire ! ( www.lmija.com) .Comme tempsquoi, de ilcrise, l’homme un cherche survivre, pour suffit d’ajouter hommeàà l’histoire, manger, reproduire, toutsemettre à feu etilà chasse sang. et ses instincts reprennent le dessus. Parlons ont peu,jeté mais parlons Les poules, mes collègues, leurs oeufs sur le bien. bas Les côté beaux « aller bondas », les aux « tamborzao », pour se frotter dindes du premier les « bobara ba » sont retour. Exit oeufs au étage, sous l’oeilde victorieux deles Satanas, la plus plat, lagrande tendance est à de la fesse ferme, rebondie et Non amatrice volaille que je connaisse. hautement perchée. la sylphide corps de contentes de seFini brûler les ailes àauchaque passage garçon mes amis, ça “squate” sévère dans les salles de sport.


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Beauté

Présentez-nous Nubiance Dermocosmétique, ainsi que son concept ? Nubiance est une marque française, basée à Paris. Nous concevons et commercialisons des soins dermocosmétiques haute performance pour les peaux noires, mates et métissées (phototypes 3 à 6), que nous appelons « peaux nubiennes ».

ce phénomène devenu une vaste problématique de santé publique. Forts des succès que nous avons eu en Afrique, nous avons créé le site www.nubiance.fr en 2017, afin de proposer nos produits en France et en Europe. 2019 a été l’année de notre arrivée en pharmacies et parapharmacies. C’est donc tout récent, et c’est aussi un canal de vente important car nous sommes avant tout une marque prescrite par des dermatologues.

Comment est née la marque ? Nubiance est née en 2014, d’une rencontre entre un Docteur chirurgien plasticien, un scientifique spécialiste de la dermocosmétique et un amoureux de l’Afrique. Ils ont créé une gamme 100% made in France qui répond parfaitement aux problématiques d’imperfection de l’épiderme. Ces 3 collaborateurs sont partis du postulat qu’aucune marque ne proposait de produits dermocosmétiques spécialement adaptés aux peaux nubiennes. Les consommateurs avaient alors le choix entre des produits pas chers mais souvent très mal formulés (hydroquinone, dérivés mercuriels, etc…), et des produits trop chers et non adaptés aux spécificités des peaux noires et métissées. Le challenge était alors de proposer une gamme de produits bien formulés, adaptés aux peaux nubiennes et abordables en termes de prix. Nous avons eu nos premiers succès en Afrique (Cote d’Ivoire, Gabon, Sénégal, Maroc…) notamment grâce aux nombreux dermatologues qui ont prescrit nos produits. En Afrique, la dépigmentation volontaire est un réel fléau, et les dermatologues étaient en manque de solutions pour contrer

Quid de la formulation de vos produits ? Combien de gamme proposez-vous ? Nous formulons tous nos produits avec des ingrédients sélectionnés pour leurs performances et leur innocuité. Ils ciblent particulièrement les problèmes d’hyperpigmentation (taches, melasma, masque de grossesse…) et d’acné. A titre d’exemple, nous avons été l’un des premiers à croire aux vertus du Bakuchiol sur l’acné. (Ndlr : Le Bakuchiol est un ingrédient d’origine végétale aux vertus anti oxydantes, qui réduit les taches pigmentaires causées par le soleil, et apaise la peau). En 2018, nous avons intégré ce composant dans notre Soin Intense anti-imperfections ACT-5 et c’est aujourd’hui l’un de nos best sellers. Le Bakuchiol fait un énorme “buzz” dans l’univers du “skincare” actuellement. C’est une molécule très intéressante car elle possède les avantages du rétinol (actif anti-âge), sans en avoir ses inconvénients (photosensibilité, irritations, rougeurs, sécheresse, gonflement...).


Nos produits sont fabriqués en France, et toutes nos formules font l’objet de tests cliniques poussés, réalisés par des laboratoires indépendants. Nous avons actuellement 8 produits à notre portefeuille et nous travaillons sur 5 nouveaux produits, pour 2021.

Qu’est-ce qui va différencier Nubiance des autres ? Nous nous différencions sur plusieurs points, mais notre principale différence se fait sur notre innovation quant au choix de nos formules et de nos ingrédients. Nous proposons des produits innovants et à forte valeur ajoutée, destinés à des consommateurs(trices) en recherche constante de solutions performantes quant à leurs problèmes de peau. Nubiance est avant tout une marque de dermatologie, nous répondons à des problématiques de peau particulières (taches pigmentaires, acné, melasma...) et nos client(e)s apprécient nos produits pour cela.

Quelles solutions apportez-vous pour répondre aux problématiques des peaux noires ? Nubiance est une marque qui a été pensée et créée pour répondre aux besoins spécifiques des peaux noires, mates et métissées (phototypes 3 à 6). Au-delà de la présence plus ou moins importante de mélanine dans la peau, il existe plusieurs différences entre les peaux nubiennes et les peaux caucasiennes telles que la structure, la couche cornée, la sensibilité aux UV...

Quelle routine proposez-vous pour traiter et prévenir l’apparition des boutons d’acné et des imperfections ? Nous avons une excellente routine Anti-Imperfections pour les peaux à tendance acnéique : Le gel nettoyant Cleanactyl, l’eau Micelliance et notre best-seller, l’Atc-5. Ce sont 3 soins complémentaires qui agissent sur les causes et les conséquences de l’acné. Cette routine comprend bien sûr notre produit phare contre l’acné, l’ACT-5, dont nous parlions précédemment. Il connait un très grand succès à la fois chez les adolescents et chez les adultes, et aussi bien chez les hommes que chez les femmes.

En moyenne, en combien de temps peut-on obtenir des résultats pour faire disparaitre les taches ? Sur notre gamme anti-taches HRB-3, nos études cliniques -réalisées sur 40 volontaires- démontrent des résultats visibles dès 28 jours d’utilisation. Notre soin intense anti-imperfections ACT-5 montre quant à lui des résultats dès 8 jours d’application. Que ce soit pour les taches ou pour l’acné, nous conseillons toujours une durée de traitement d’au moins 1 à 2 mois avant de pouvoir observer des résultats visibles. Dites-vous toujours qu’un produit qui promet des résultats en 1 ou 2 jours est un produit soit dangereux, toxique, ou soit mensonger !

Quel lien entre l’acné et les taches ? Sur une peau foncée, un bouton d’acné donnera quasi systématiquement une tache pigmentaire. Le bouton d’acné (ou comédon) provoque une réaction de défense de la peau, traduite par une surproduction de mélanine qui provoque une tache. C’est ce qu’on appelle l’hyperpigmetation post-inflammatoire.

NUBIANCE DERMOCOSMETIQUE Nubiance a la particularité d’intégrer sa conception jusqu’au niveau du principe actif... En effet, nous avons un partenariat exclusif avec notre fournisseur d’actifs, qui nous permet de bénéficier des dernières innovations technologiques. Les actifs que nous sélectionnons chez ce fournisseur rentrent dans beaucoup d’autres produits de marques plus importantes, notamment le bakuchiol, qui a vraiment le vent en poupe en ce moment.

Comment définiriez-vous un bon produit ? Chez Nubiance, un bon produit doit réunir 4 qualités : - La performance : un produit doit apporter des résultats. - La sécurité : l’absence d’effets secondaires doit être garantie. Nous sommes très vigilants sur les aspects toxicologiques et sur la cosmétovigilance de chaque ingrédient que nous mettons dans nos produits. - L’éthique : un bon produit ne doit pas dénaturer la beauté originelle et naturelle de la peau. - L’accessibilité : avoir une belle peau doit être accessible à tous. Le meilleur produit au meilleur prix… Chez Nubiance, vous ne trouverez jamais de sérum à 90€ par exemple !

3 raisons de se procurer vos produits pour les fêtes ? 1. Les fêtes de fin d’année sont une occasion de se retrouver en famille ou entre amis. On aime se montrer sous son meilleur jour et avoir une jolie peau, sans taches ni sans acné. 2. Notre coffret « Mon rituel Anti-Taches HRB-3 » est une super idée cadeau à mettre sous le sapin ! 3. Nous avons des promotions pour les fêtes ! Pour en bénéficier, rien de plus simple, il suffit de créer votre espace client(e) sur www.nubiance.fr, nous vous enverrons des offres régulièrement.

ùu trouver Nubiance Dermocosmétique ? Principalement en pharmacies et parapharmacies. La liste de nos points de vente est consultable, sur notre site www.nubiance.fr. Sinon, vous pouvez commander en ligne, avec expédition sous 48h, et arrivent chez vous très rapidement avec Colissimo. Nous avons également beaucoup de clientes dans les DOM TOM. Elles peuvent commander sur notre site et nous livrons en moyenne en 5 à 7 jours.

Un dernier mot à nos lecteurs ? Que ce soit pour les taches, l’acné, l’hydratation ou tout simplement pour des produits d’hygiène… Sachez que vous avez une marque qui comprend parfaitement vos problèmes de peau ! Nous serons ravis de pouvoir vous conseiller et vous orienter vers une routine de soins adaptée. A très bientôt sur www.nubiance.fr !


LE CAMEROUN VU PAR @bkpauline



LA CONGO VU PAR @ndozicongo


LA CONGO VU PAR @aysukki


LA RDC VUE PAR @mackwantashi

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L’ANGOLA VU PAR @jessartes

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LE GABON VU PAR @richrev4

Didi Stone Olomide

Édito Baby roots

Didi Stone Olomide

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LE TCHAD VU PAR @mle_nomade

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Coiffure : LOEKA CONCEPT Robe : AFRICAN TOUCH by Sherelec


ROOTS Photograph : Soniyah LAWSON Artistic Director : Amany GOGO Make up : Sabrina TEBSY Model : Binta GAKOU

MISS RDC DIASPORA FRANCE 2020

PHOTOGRAPHE : DIDIER TEURQUETIL DIRECTION ARTISTIQUE : ADJA SANDY MAQUILLAGE : GLOW MAKE UP ARTIST (FABIOLA) COIFFURE : LOEKA CONCEPT MANNEQUIN : TAYLOR MALUNGA (RDC)

Chemiser et pantalon : TAMBERE Moccassins : CYRILLUS

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Coiffure : LOEKA CONCEPT Robe : AFRICAN TOUCH by Sherelec


Veste : DIMBU VAN DESIGN Pantalon : WALK IN PARIS


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Talons : ON FLEEK PARIS


Robe : AFRICAN TOUCH by Sherelec


Racines

TAYLOR MALUNGA

MISS RDC DIASPORA FRANCE 2020

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Malunga Taylor, 23 ans, je suis originaire de RDC. Dans la vie, je suis esthéticienne, et désormais la Miss RDC Diaspora 2020.

Devenir Miss, un rêve de petite fille ? Cela m’est venu de la volonté de réaliser un projet. Je savais qu’en devenant miss on peut mener à bien certaines démarches associatives. J’ai longuement hésité, puis finalement je me suis lancée.

Comment avez-vous réagi en voyant les autres candidates ? Était-ce une surprise de gagner ? C’était une véritable surprise ! Nous avions toutes nos chances. Le fait de les voir et de les rencontrer a aidé à m’ouvrir, à être plus sociable, car je suis une personne très réservée. Certaines filles dégageaient une assurance impressionnante et je ne pensais vraiment pas être celle que l’on sortirait du lot.

“ Je souhaite venir en aide aux enfants drépanocytaires de la RDC en leur apportant des traitements médicaux. Je suis moi-même atteinte de drépanocytose donc c’est un combat qui me touche. ” Comment appréhendez-vous ce voyage au Congo ? Positivement. Comme je vous le disais, le but sera d’aller au Congo pour faire des actions et leur apporter les dons que j’aurai pu récolter ici, en France. Ce sera d’ailleurs mon premier voyage au Congo. J’ai hâte de découvrir mon pays d’origine ! On me le décrit de façon positive. Ensuite, je sais que je devrais m’habituer, les conditions de vie seront très différentes de ce que je connais ici, mais je suis prête.

Comment s’est déroulé le jour J ? Ça restera gravé à vie ! Passer devant les gens, défiler... J’étais stressée, mais une fois la machine lancée, je me suis dit que je ne pouvais plus reculer et qu’il fallait y aller à fond.

Parlez-nous justement de votre projet humanitaire ? Je souhaite venir en aide aux enfants drépanocytaires de la RDC en leur apportant des traitements médicaux. Je suis moi-même atteinte de drépanocytose donc c’est un combat qui me touche. Ici, en France, on est très bien pris en charge. Nous avons nos médicaments remboursés à 100% et, dès que l’on a une alerte de santé, on est prioritaire à l’hôpital. En Afrique, la situation des malades est beaucoup plus compliquée. Il n’y a aucune prise en charge particulière et nombreux sont ceux qui meurent faute d’avoir pu financer leur traitement.

Quel est votre lien avec la RDC ? Le Congo fait partie de moi. Mes deux parents sont d’origine congolaise, ils sont nés là-bas. Même si je suis né en France, Je me sens d’abord Congolaise, avant d’être Française. D’ailleurs, chez moi je parle le lingala, enfin je me débrouille (rires).

Si vous aviez un message à adresser à la diaspora congolaise ? Bolingo, c’est-à-dire l’amour.

Que peut-on vous souhaiter pour cette année post couronnement ? Que je réussisse mon projet humanitaire et que je puisse également évoluer dans le milieu de la mode, de la beauté... que j’apprends à découvrir à travers mon parcours de miss.

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Racines


Racines

TOUMAÏ

À L’AUBE DE L’HUMANITÉ Les passionnés d’histoire le savent, ce nom renvoie aux origines de la race humaine : Toumaï. Un fossile de 7 millions d’années qui, d’avis d’experts, remonterait à plus de 350 000 générations. C’est au Tchad, à 8 000km du Nord de Ndjamena, la capitale, plus précisément à Djourab, que la découverte a été faite le 19 juillet 2001 par 4 hommes (Ahounta Djimdoumalbaye, le premier à toucher le fossile, Fanoné Gongdibé, Mahamat Adoum et Alain Beauvilain qui dirigeait la mission). Une créature d’un mètre pesant 35kg. On parle de créature ici parce que si Toumaï est le plus ancien hominidé découvert à ce jour, il est un bipède dont l’apparence est proche du singe. Une ressemblance qui lui vaut des tas de contestations.

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Décidément polémique De tous les os de Toumaï qui ont été retrouvés, c’est son fémur qui créé la polémique à l’usure. Ce n’est qu’en 2004, que cet os a fait l’objet d’étude ; contrairement à ce que sa forme laisse suggérer à d’aucuns, ce fémur n’est pas celui d’une créature à quatre pattes. D’avis de certains scientifiques, le fossile ne serait rien d’autres qu’un descendant du singe. Dans la publication scientifique Journal of Human Evolution, on apprend qu’il se pourrait qu’il s’agisse d’un quadrupède, d’un paléo-gorille. Pourtant, son crâne et l’orientation de sa colonne vertébrale laissent croire qu’il se tenait sur ses jambes. Cela n’empêche pour autant que Toumaï, tout comme un singe, était doté de la capacité de grimper. Les fervents défenseurs de la thèse d’un potentiel singe ou gorille ont beau émettre des suppositions, rien n’a filtré. Jusqu’ici, aucun argument solide, juste des spéculations. Les paléoanthropologue ne s’accordent pas.


Racines

Michel Brunet était directeur de la mission paléoanthropologique franco-tchadienne et celui qui a étudié le fossile en premier. Il n’était pas présent sur le site le jour J, mais il hérite de la paternité de la découverte et de la controverse qui l’accompagne. Un nom, un hommage

Il faut souligner que le nom Toumaï a été octroyé par le chef d’Etat tchadien, Idriss Deby. Ce nom vient de la langue Gorane et signifie « Espoir de vie ». Au-delà du fait qu’il s’agisse de l’appellation donnée aux enfants nés dans la région en période de saison sèche, cette dénomination a été choisie en hommage à un soldat ami du président, résident dans le Nord du pays où la découverte archéologique a été faite.

Ked de Souza

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Définitivement historique Comme quoi, Toumaï est parvenu à réécrire l’histoire. Réécrire parce qu’en fait, à la base, on a longtemps eu les yeux rivés vers un autre fossile : Lucy. Vieille de 3,2 millions d’années, c’est en Ethiopie dans le village de Hadar qu’elle a été découverte. Excavée en 1974, elle a été longtemps considérée comme le plus vieux fossile humain trouvé. Une découverte qui aura permis d’en apprendre un peu plus encore sur l’existence humaine, notamment sur la façon dont les hominidés se sont déplacés. Un tas de mystères cachés à travers les 47 os de ce fossile qui repose dans un coffre-fort au Musée national d’Ethiopie à Addis-Abeba. Si rien ne filtre véritablement sur l’abri actuel de Toumaï, on sait où il vivait il y a 7 millions d’années.

A l’époque, il porte à croire que la région n’était pas aussi désertique. La présence d’animaux aquatiques à l’instar de poissons, crocodiles, tortues suggère l’existence d’un cours d’eau à une période. Un potentiel cours d’eau et une végétation dense, si on se fie aux restes de carnivores, éléphants, hippopotames, antilopes, singes… qui y ont été découverts. Des signes d’une existence plutôt bien remplie, qui pourrait donner des éclaircies sur notre vie aujourd’hui.


Racines

ROUGE, VERT & JAUNE

Pourquoi ces couleurs sur le drapeau de tant de pays africains ? Les Panafricains de tout bord arborent généralement en étendard de leurs mouvements les couleurs vert, rouge et noir. Ces codes sont repris un peu partout dans l’univers des Afro-américains, chez les Rastafari de Jamaïque ou encore les mouvements indépendantistes des Caraïbes. Il en va de même pour toutes les opérations marketing autour du panafricanisme. Très souvent, c’est ce triptyque qui ressort, à l’instar des Jordan 1 modèle Black History Month de la firme au Jumpman et qui respectait ce même code couleur. Mais les véritables couleurs du panafricanisme sont en réalité : le vert, le jaune et le rouge, que l’on va retrouver présents dans une flopée de drapeaux de pays africains, notamment d’Afrique de l’Ouest. Alors que représentent ces couleurs mythiques ? Revenons un peu plus d’1 siècle en arrière avec la victoire des Ethiopiens et de son empereur Menelik II qui réussit à repousser l’invasion coloniale italienne, en 1897. Fort de ce triomphe, Menelik adopta pour drapeau : Le vert, le jaune et le rouge. Le vert, symbolisant l’espoir et la nature, le rouge pour le sang versé par nos anciens et le symbole de la lutte et, enfin, le jaune pour représenter la puissance du soleil et de l’or. Ce récit glorieux a fait des émules et c’est ainsi que le Ghana, lors de son indépendance

en 1957, devint le premier pays africain à emboiter le pas, avec son célèbre drapeau aux bandes horizontales rouge, jaune, vert et abritant une étoile noire. En 2020, ils sont au nombre de 12, dont 2 en Afrique Centrale : le Cameroun (vert, rouge, jaune et son étoile jaune) et le Congo Brazzaville (vert, jaune et rouge en diagonale). Pour certains, la signification peut légèrement varier. Par exemple, pour le Cameroun, le jaune représentera - en plus de l’or - la savane présente dans le nord du pays et le vert la forêt équatoriale. Vous l’aurez donc compris, chacun sa sauce, mais un même tronc commun : L’affirmation de sa fierté et de sa richesse africaine.


AFONSO Ier de Kongo L’apôtre du Congo

Son engagement en faveur de la diffusion du savoir scientifique européen mais contre la politique de colonialisme, incluant la traite négrière, en a fait un des monarques africains les plus influents de son époque. Sa foi a rythmé ses années de règne et son rapport avec les colons portugais. Fils du roi

par la suite le premier évêque africain de l’Église catholique. Selon Afonso Ier, la modernisation du

Nzingu a Nkuwa, Alfonso Ier Nzinga Mbemba naît en 1456. En 1482, soit 26 ans plus tard, les

royaume passe, en outre, par la destruction des icônes traditionnelles. Le roi mène alors une cam-

colons portugais font leurs premiers pas sur les terres du royaume Kongo. Chaleureusement

pagne à travers le territoire où tout ce qui est lié au paganisme doit être détruit.

reçus, les portugais aspirent à diffuser le catholicisme, leurs arts et leur savoir-faire. Séduit, le roi Nzinga a Nkuwu se convertit au cathol-

DECLIN DU ROYAUME

icisme en 1491 devenant ainsi le premier roi

la colonisation du Brésil. Présents au royaume

chrétien du Kongo. Il sera suivi par son fils qui, une fois baptisé, adoptera le nom d’Afonso Ier. À la mort du roi, Afonso Ier Nzinga Mbemba

Kongo, les Portugais vont alors profiter du commerce triangulaire pour assujettir des hommes et femmes du royaume Kongo, les réduire en

monte sur le trône en 1506 après un duel avec son demi-frère Mpanzu a Kitima, païen et fils illégitime du roi Nzinga a Nkuwu. Une victoire

esclavage et contraindre à la déportation ; le but étant d’apporter de la main d’œuvre sur cette nouvelle terre. Alors que l’harmonie régnait

qu’il attribue à un miracle : l’apparition de Saint

entre les deux civilisations, cette initiative

Jacques et d’une armée céleste, qui aurait fait fuir ses adversaires.

marquera le début d’une détérioration de leurs relations. Excédé par la cruauté de cette pratique, Afonso Ier de Kongo envoie une mis-

Le règne d’Afonso Ier est marqué par sa volonté de moderniser le royaume. Sa priorité : l’éducation. En échange de richesses adressées au roi du Portugal, de nombreux sujets du royaume du Kongo sont autorisés à partir étudier à Lisbonne. Son fils, Dom Henrique Kinu a Mvemba

sive au roi Joao III du Portugal en 1526. Cette dernière étant restée sans suite, il écrit quelques années plus tard au Pape, mais sans succès. Disparu en 1542 ou 1543 selon les historiens, Afonso Ier laisse derrière lui une descendance divisée et un royaume dominé par les Portugais.

Marie-France Makutungu

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a d’ailleurs fait partie de ces envoyés devenant

Au cours du XVIème siècle, le Portugal entame


Racines

IBOGA

PLANTE “SPIRITUELLE”

Au commencement était l’herbe, et les psychotropes ont pris chair. Elément crucial des rites de la religion Bwiti (pratiquée à la base au Gabon), l’Iboga est de ces plantes mystérieuses qui laissent sans voix. Il faut procéder à une escapade au cœur de la forêt équatoriale, non loin des côtes de l’Atlantique, pour trouver cette plante magnifique. Bienvenue au Gabon où l’Iboga révèle ses dons. Plus d’un demi-siècle, aujourd’hui, que cette essence de la verdure est chargée de sens. Comme le prouverait les cultes du rite traditionnel du Bwiti et surtout d’avis de personnes averties, ce sont les Pygmées du Gabon et le peuple Fang qui, depuis des siècles, ont contribué à faire connaitre les vertus de la poudre de la racine, de ce qu’ils caractérisaient déjà de bois sacré. Nombreuses sont les personnes qui affirment pouvoir prodiguer des soins au moyen de ladite plante. La plante s’avère cruciale en matière d’atténuation des maladies, à l’instar de celle de Parkinson et de l’Alzheimer. Ses effets sur les pathologies psychosomatiques et les dépressions sont d’un apaisement surprenant.

Seulement, le revers de l’Iboga est parsemé de travers, car considéré tel un stupéfiant dans de nombreux pays. En France et aux Etats-Unis, par exemple, elle occupe presque le même rang que la cocaïne ; ici on parle clairement d’Ibogaïne. A fortes doses, l’Iboga engendre des hallucinations, provoque des malaises, des vomissements, des convulsions, des troubles psychiques transitoires et peut mener à la mort. D’avis de certains pharmacologues, la plante est à même d’accélérer le rythme cardiaque. C’est dire le danger qu’elle peut constituer. Les initiés sont formels à ce sujet, les méfaits découlant de cette plante sont liés à son mésusage. Sortie de son contexte, celui de rite traditionnel ancestral, il se pourrait que l’Iboga ne puisse pas avoir la même finalité, d’où les cas d’accidents enregistrés. Comme pour dire qu’entre spiritualité et consommation incontrôlée, cette poudre de bois sacré ne cache point son fossé. Pour la consommer, il vaudrait mieux être un initié ou avoir l’aval d’une personne éclairée pour accéder à une potentielle élévation, une probable illumination.

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Ked de Souza


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PYGMÉES

LES ROIS DE LA FÔRET

Ked de Souza

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Plusieurs programmes scolaires africains les présente comme tel : « Les Pygmées sont des hommes de petite taille qui vivent de la chasse, de la cueillette et de la pêche. » Difficile de parler d’une définition erronée, car il s’agit bel et bien de la vérité. Ce peuple d’Afrique centrale jouit d’une renommée ancestrale au cœur de la forêt équatoriale. Une forêt dont il est l’autochtone. Disséminée le long de l’équateur, en plusieurs groupes ethniques, la population pygmée est perceptible dans plusieurs pays de la sous-région d’Afrique centrale, notamment le Cameroun, le Gabon, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda… Pour eux, la forêt n’a plus le moindre secret. Plantes médicinales rares, vertus curatives de la verdure, techniques de subsistance dans la nature, ils maitrisent tout cela à coup sûr. Au-delà la particularité de leur habitacle forestier où maisons et vêtements sont très souvent confectionnés à base de feuilles, il faut dire que leur taille constitue l’une de leur singularité. Ne dépassant pas souvent le mètre 50 pour la majorité, rien à voir avec le nanisme, leur nom « pygmée » est tout justifié. Saviez-vous qu’en grec, il signifie : « Haut comme le poing » ? Un peu comme leurs cousins les aborigènes, leur entourage leur cause de la peine. Bien que classés comme étant des minorités à protéger, d’aucuns semblent profiter de leur vulnérabilité. Abusé par des populations « civilisées », l’Homme pygmée est on ne peut plus fustigé, stigmatisé. Maltraitance, filouterie, escroquerie, abus sexuel, professionnel et autres sont très souvent au chapitre de leurs dénonciations. La faute, peut-être, à leur faible taux de scolarisation, qui leur vaut souvent d’être l’objet de tas de dérisions. Souvent expropriés, ils voient très souvent leurs villages dévastés pars la déforestation. Cependant, derrière cette vulnérabilité voilée, il n’en demeure pas moins que les Pygmées sont craints. En digne seigneurs de la forêt, leur maitrise accrue du mystique leur vaut une réputation unique. Maladies incurables, secours impensables, actions mystiques et magiques sont le propre de ces hommes uniques. Dire donc du Pygmée qu’il est primitif serait plutôt abusif. Il s’agit d’une vérité qui en réalité est aujourd’hui dépassée. L’Homme pygmée a énormément changé, il a bel et bien évolué.


Racines

P.Diddy, Rick Ross, Kid Ink, Miguel, Omarion, LES ETHNIES EN Flo Rida, Frank Ocean, Fabolous, Axel Tony, Booba et Maître Gims, Kalash, X-men, Sike, Erik Peduran... Autant d’artistes passésLeentre ses mains site officiel L’ACRI1. En 2009 déjà, l’association féministe 10 janvier dernier, le site du quotidien israélien

L’eugénisme des ANGOLA FALASHAS d’Israel?

Haaretz lâche une bombe. Une «source gouvernementale» reconnaît pour la première fois avoir injecté sans leur consentement» du Depo Provera (contraceptif d’une durée d’action de 3mois aux nombreux effets secondaires) aux femmes falashas, juives d’Ethiopie. Des aveux qui confirment donc des années de suspicions autour d’une pratique toujours réfutée en bloc par les autorités sanitaires israéliennes. C’est un reportage mené par le journaliste israélien Gal Gabbay pour un programme de la Chaine Educative qui met le feu aux poudres. Inquiet de voir le nombre des Falashas en Terre Sainte se réduire comme peau de chagrin (-50% en dix ans), il recueille les témoignages de 35 femmes

I’Isha, basée à Haïfa, avait été l’une des premières à s’insurger. Hedva Eyal, sa coordinatrice, avait rédigé un rapport dans lequel elle interpellait le gouvernement sur l’utilisation intempestive de Depo Provera, en vain. « A l’époque, nous avions déjà demandé des explications au Ministère de la Santé. On nous avait répondu que le Depo Provera était, pour des raisons culturelles, beaucoup plus utilisé que la pilule contraceptive par les juives éthiopiennes et qu’elles voulaient continuer le traitement une fois en Israël. C’est faux. Je pense que les raisons de cette pratique sont principalement racistes. Et ces aveux sont une étape très importante dans la liberté de ces

éthiopiennes ayant subi intimidations, menaces et femmes», confirme-t-elle par téléphone. En dépit chantage depuis les centres de transit éthiopiens avant d’une Loi du Retour assurant à «tout juif» le droit à même leur arrivée en Israël: «On nous disait que les l’Alyah (s’établir en Israël), la judaïté de ce peuple venu femmes avec beaucoup d’enfants souffrent. On prenait des hauts plateaux d’Afrique de l’Est fut longtemps [l’injection] tous les trois mois mais on ne voulait pas.» contestée. A l’origine: une épopée biblique complexe relate Haaretz. Suite àaux la frontières diffusion de du la programme en Toutefois, Situé au Sud-Ouest de l’Afrique Répubmalgré au la temps colonisation, révolution ou laencore remontant du RoilaSalomon et de Reine la de lique démocratique Congo, la République Congo,des de droits guerreSaba. civile,Aujourd’hui, l’Angola, à travers la force vivent de son ostracisés peuple, a réussi à novembredu2012, sixde associations endu faveurs les Falashas et dans la Zambie de et de la Namibie, est un de plus de 32 maintenir culture, ses langues, son patrimoine...
On l’Homme et l’Angola des droits despays femmes éthiopiennes une sa grande précarité. Ces femmes seront- ellescompte bientôt millions d’habitants. Ancienne colonie portugaise,del’Angola a Pour en Angola trois grands groupes ethniques : Les Ovimbundu écrivent conjointement au Ministère la Santé. en mesure d’attendre des sanctions juridiques qui hérité de la culture et du portugais comme langue officielle. de la population), les Mbundus (25 %), les Bakongo (13 seule réponse, son directeur général, le Professeur (37 %condamneraient ces pratiques eugénistes? Affaire à C’est d’ailleurs le deuxième pays lusophone par son étendue et %), ainsi que d’autres groupes ethniques minoritaires comme Ron Gamzu, envoie une circulaire aux organismes de suivre… En attendant, Israël vient d’élire fin Mars 2013 sa population, après le Brésil et devant le Mozambique. les Lunda-Tchokwés (5,4 %), les Nganguela (6 %), les Nyanekapromotion de la santé avec l’indication de « ne plus la première miss Israël d’origine éthiopienne Yityish Humbé (5,4 %)... parlant près de 38 langues bantoues, en plus injecter le Depo Provera chez les éthiopiennes sans Aynaw,et undu symbole du portugais lingala. fort et peut-être une manière de se qu’elles en comprennent les conséquences» rapporte le faire pardonner, en partie.

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Rosie Gankey


P.Diddy, Rick Ross, Kid Ink, Miguel, Omarion, Flo Rida, Frank Ocean, Fabolous, Axel Tony, L’Angola est subdivisée en dix-huit provinces : Bengo, BenBooba et Maître Gims, guela, Bié, Cabinda, Cuando Cubango, Cuanza norte, Cuanza Kalash, X-men, Sike, sud, Cunece, Huambo, Huila, Luanda, Luanda norte, Luanda Erik Peduran... sud, Melanje, Moxico, Namibe, Uige, Zaïre.
Dans chacune de Autant d’artistes ces provinces, des foyers ethniques historiques y sont installés. passés entre ses mains

Racines

C’est le début du peuple anticolonialiste et politique tel qu’il est connu en Angola. Les Ovimbundus sont depuis le début du XXème siècle à majorité chrétiens et parlent l’umbundu et le portugais. Ce peuple est extrêmement organisé, les femmes sont en charge de l’agriculture, de l’organisation sociale, de la gestion du budget Le 10 ja et des stocks ainsi que la vente des excédents par les hommes. Haaretz Les hommes, quant à eux, s’occupent de la pêche, la chasse (via gouvern rituels magiques), la coupe du bois et des animaux. Ils exercent avoir aussi le rôle de représentant de leur famille... La vie politique de inje (contrac Ovimbundu s’articule autour d’un chef élu par le peuple. Il exerce nombreu les fonctions de juges, distribue les terres, s’occupe des personjuives d’ nes âgées et en situation d’handicap...

années d réfutée e Les Mbundu, aussi appelés Ambundu, sont aussi des descendC’est un ants des populations Bantoues. Ils partagent de nombreux points Gabbay communs avec les Ovimbundu à une différence près : leur foncprogram tionnement est matrilinéaire, c’est-à-dire que la tribu relève du Chaine lignage de la mère. Lorsqu’en 1550, les Mbundus obtiennent leur qui met indépendance du roi de la tribu Bakongo, c’est le début pour eux poudres du commerce avec les Portugais avant la mise en esclavage du peuple. Afin de fuir le travail forcé, certains Mbundu se sontvoir en- le n Falashas fuis vers le centre du pays et, par conséquent, ont perdu la majoriSainte té de leur terre. Aujourd’hui, c’est près de 2,5 millions d’Ambundu qui vivent principalement dans le Nord-Ouest de l’Angola dans comme les provinces de Bengo, Malanje, Cuanze Nord, Cuanze Sud chagrin et la capitale Luanda. Majoritairement chrétiens, même si beaucoup dix ans), continuent de pratiquer rites et pratiques ancestraux, les Mbunles tém du parlent le Kimbundu et le portugais. de 35

Les Mbundu

Les Himbas, à la frontière de la Namibie et de l’Angola

Les Ovimbundu À l’Ouest du pays, dans les provinces de Benguela, Bié, Cuanza sud et Huambo vivent les Ovimbundu, l’ethnie majoritaire du pays. Les Ovimbundus sont des descendants des populations Bantoues venues du nord de l’Afrique vers le IIème millénaire. D’après de nombreuses traditions orales, le premier royaume Ovimbundu « Huambo » aurait été fondé par le Roi Wambu Kalunga et grâce à sa sagesse se serait étendu jusqu’à Zanzibar. Les Ovimbundu sont connus pour être un peuple de commerçants et anticolonialistes. En effet, à l’arrivée des Portugais, les Ovimbundus passent du commerce dit de caravane à l’agriculture commerciale avant de se faire voler et piller leur terre par les Portugais.

éthiopie chantag Autrefois, le royaume du Kongo était un empire de l’Afrique du Sud-ouest, situé dans des territoires du nord de l’Angola,même de le femmes Cabinda, de la République du Congo (Brazzaville), extrémité [l’injectio occidentale de la République démocratique du Congo (RDC, Kinshasa) et une partie du Gabon. L’Angola appartenait donc relate H auparavant au royaume du Kongo et, une fois indépendant, novemb le pays est devenu un état subordonné par les colonies portude l’Hom gaises entre 1891 et 1914. Durant des années, des conflits éclaécrivent tent sur le territoire angolais et c’est en 1950 qu’interviennent seule ré les Bakongo pour reprendre le pouvoir et se joindre à d’autres Ron Gam tribus pour former un parti politique contre la colonie porpromoti tugaise. Ensemble, ils ont contribué à faire abdiquer les injecter dirigeants portugais et à gagner face au colonisateur. qu’elles e

Les Bakongo

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Eve Touré


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Racines

BAMILÉKÉ

LES ÉLÉMENTS CLÉS

D’UNE IMMENSE CULTURE (1)

Les Bamilékés représentent un groupe socio-culturel qui occupe les hautes terres de l’Ouest du Cameroun. Ils descendraient des Baladis partis de l’Egypte au IXe siècle et qui arrivèrent en région Tikar (région des Grassland au centre-ouest de l’actuel Cameroun) vers le milieu du XIIe siècle. Peuple dynamique et entreprenant, les Bamilékés vivent dans les zones montagneuses et constituent le groupe ethnique le plus important, d’un point de vue démographique, des Grasslands.

LES CHEFFERIES

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Le Pays Bamiléké est constitué d’une mosaïque de petites et moyennes chefferies qui se sont formées par segmentation à partir de quelques chefferies de base. L’organisation sociopolitique est également centralisée. L’histoire du peuple Bamiléké a été marquée par plusieurs combats pour la défense de son autonomie et de son territoire et les chefferies ont joué un rôle clé dans la préservation de leur identité. Une chefferie bamiléké est une sorte de mini état centralisé autour d’un chef puissant et jouissant d’un pouvoir de droit semi-divin. Le chef est un descendant de la dynastie fondatrice du village. Mais ce pouvoir est modéré par l’existence de sociétés secrètes. On distingue les sociétés secrètes administratives comme le conseil des 9 (notables représentant chacun les pères fondateurs de la chefferie), des sociétés secrètes religieuses comme le conseil des 7 et les sociétés secrètes guerrières qui combattent les sorciers maléfiques totémiques.

Le La’akam Cela signifie « Le village des notables ». Tout futur chef doit y séjourner avant son intronisation. Cette légitimité lui confère l’autorité de chef. Il devient ainsi le garant de la prospérité et de la survie de sa chefferie. Dans toutes les chefferies bamilékés, l’accession au trône se fait généralement de père en fils, les vœux du défunt roi quant à sa succession ne constituant pas pour autant un choix définitif. C’est le conseil des 7 qui définit le futur chef lors d’une grande cérémonie d’arrestation. Le conseil des 9, quant à lui, se charge d’assurer la formation du nouveau chef durant son séjour au La’akam. C’est un lieu de retraite où, pendant 9 semaines, le nouveau chef subit une formation en investiture et initiation aux mystères du royaume. Pendant ce temps, lui sont « présentées » plusieurs femmes qu’il est supposé - en principe - mettre enceintes. À la sortie du La’akam, le chef est nettoyé de toute sa vie passée. Paré de vêtements royaux, il est alors investi devant tout son peuple au milieu des danses et chants de joie. Le choix du successeur se fait donc par le chef lui-même, avec l’aval du conseil des notables qui seront à même de dire, après avoir interrogé le futur, si tel enfant peut garder ou non un totem, un secret d’état et s’il est disposer à gouverner. Par ailleurs, le successeur et son adjoint doivent être des fils nés durant le règne du chef.


Racines

LES SYMBOLES ET RITES Les symboles de culte et de prestige dans la tradition Bamiléké sont constitués par un ensemble de croyances et rites qui symbolisent toute l’importance que ce peuple accorde à la tradition. Parmi ces symboles, on distingue au rang des plus importants :

Le Ndop : étoffe de rassemblement L’histoire nous dit que cette étoffe provient de la région de la Gamawa où les tisserands Tikar l’échangeaient contre la kola. Les couleurs bleues et blanches sont les tons dominants de ce tissu qui, pendant des années, ne se faisait qu’à la main et coutait alors très cher. Il reste l’un des symboles les plus marquants des Bamilékés. Les cercles, les losanges et les lignes sont autant d’éléments qui donnent au ndop le prestige qui est le sien. Ces différentes figures symbolisent la solidarité, la stabilité, la fécondité et la prospérité. La modernité a permis sa vulgarisation, si bien qu’aujourd’hui il est devenu tissu d’ameublement, tissu d’apparat ou vêtement ordinaire, via de simples imprimés.

LE CULTE DES ANCÊTRES Le peuple bamiléké, en plus d’être connu pour ses lieux sacrés, est aussi connu pour ses rites et pratiques comme par exemple le « culte des crânes » ou « culte des ancêtres ». Chez les Bamilékés, les morts ne sont pas morts. En fait, ils sont dans un monde spirituel et, à partir de là, veillent sur leurs proches descendants qui sont encore sur Terre. Les ancêtres sont considérés comme des intermédiaires entre Dieu et les vivants. Ils sont profondément impliqués dans les affaires des vivants car ils sont les gardiens de la famille et agissent comme police invisible de la famille et de la communauté. Le culte des ancêtres est très vif. Les Bamilékés considérant que l’esprit d’un défunt se trouve dans son crâne, ce crâne sera alors déterré et sera gardé au côté des crânes de toute la famille dans une petite maison destinée à cet effet. Des offrandes sont faites au crâne qui sera consulté fréquemment par le successeur de la lignée, notamment lorsqu’une question difficile concernant la famille se pose. Les funérailles, qui se déroulent une ou plusieurs années après le décès, rythment la saison sèche et constituent de grandes fêtes haute en couleur.

La queue de cheval C’est l’accessoire privilégié dans les toutes les manifestations de joie dans le pays Bamiléké. Les couleurs les plus récurrentes sont le noir, le marron et le blanc. Pour rythmer la danse, la queue de cheval est joyeusement agitée par les femmes ou agitée comme une lance par les hommes. Auparavant, porter une queue de cheval était synonyme de bravoure. Aujourd’hui, le faire relève tout simplement du bon goût. L’usage de la queue de cheval en pays Bamiléké lors de grandes manifestations est synonyme de victoire. C’est ainsi que, lors des funéraires, on le brandit en signe de victoire sur la mort, puisque dans la tradition Bamiléké la mort est juste le passage d’un monde à un autre. Elle symbolise aussi le pouvoir, la notabilité et le prestige, d’où sa présence pendant les danses des sociétés secrètes, les événements culturels ou encore l’intronisation d’un nouveau chef.


Racines

Le Ndinndim : Graine de bénédiction Cette graine noire est le compagnon de protection de toute personne qui entame une mission périlleuse. Ainsi, une gousse entière dans son sac tient lieu de blindage. Dans la tradition, ces graines se mangent en chiffre impair, à l’exception des jumeaux et jumelles qui les consomment en chiffre pair.

Le Ndinndim

Le Nkeng

Le Nkeng : Arbre de paix En pays Bamiléké, la reine des plantes est partout. Sa présence à l’extérieure des maisons est non seulement signe de paix, mais témoigne aussi du fait que vous êtes devant une concession bamiléké. À l’intérieur de la maison, il sert de décoration. Le nkeng est également présent dans toutes les cérémonies. Il incarne la paix dont tout un chacun a besoin. Autrefois, brandir l’arbre de la paix était signe de reddition et de négociation. De nos jours, le brandir à celui avec qui on a un différent signifie que l’on demande l’apaisement. Il est également présenté à chaque fois qu’il y a une naissance de jumeaux dans la communauté et lors de l’intronisation des chefs. Enfin, il sera parfois jeté dans la tombe du défunt pour éloigner les esprits.

SPIRITUALITÉ ET LIEUX SACRÉS Les croyances bamilékés traditionnelles sont toujours très vives. Les Bamilékés croient en l’existence d’un Être suprême appelé « Si » ainsi qu’en de nombreux esprits à portée limitée. Dans la spiritualité bamiléké, l’être humain est considéré comme étant double dans sa constitution. D’un côté, il est physique, visible et, de l’autre côté, il est âme spirituelle et invisible. Les lieux sacrés sont ceux consacrés à Dieu. Le lieu où on va méditer et prier le Si (Être suprême) permet aux Bamilékés d’être en relation directe avec lui. Ces lieux sacrés sont choisis à partir des oracles et des révélations reçues par les différents guérisseurs et médiums. Il peut s’agir par exemple des forêts ou de la case des ancêtres. Dans le pays Bamiléké, l’un des signes qui montrent au voyageur qu’il est aux abords du palais royal ou de la concession d’un grand notable, c’est souvent une immense forêt manifestement bien entretenue. Le lieu sacré sert aussi pour les sacrifices. Cette forêt sacrée est donc un lieu de culte et les totems des chefs et des notables sont réputés s’y cacher. Aussi, c’est dans ses forêts que les guérisseurs vont cueillir les plantes et les herbes pour la médecine traditionnelle. Les forêts deviennent alors le siège des esprits du village.

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BAMILÉKÉ

Racines

LES ÉLÉMENTS CLÉS

D’UNE IMMENSE CULTURE (2) UNE SOCIÉTÉ ÉLITISTE

LANGUES & ORIGINE DU NOM

La société bamiléké est élitiste mais aussi solidaire. La réussite personnelle est encouragée et récompensée par des titres de notabilité au sein de la chefferie.

Aujourd’hui, on dénombre chez les Bamilékés 5 grands groupes linguistiques proches les uns des autres et subdivisionnés en une vingtaine de sous-groupes : - Le Ghom’a-lah (Grande Mifi) - Le Medumba (Ndé) - Le Yemba (Menoua) - Le Ngombaa (Bamboutos) - Le Féfé (Haut-Kam) Les noms de famille définissent l’origine du groupement. Quant aux origines du mot Bamiléké, elles restent mitigées selon les différents clans. Datant de l’époque coloniale, la première hypothèse voudrait que tout cela soit parti d’une erreur de prononciation par l’interprète et du terme « Baboté Ba Léké » qui signifierait « Porteur des masques ». La 2ème hypothèse voudrait que cela provienne de la langue Foto et de l’expression « Pe Me Leke » et qui signifie « Habitants des montagnes ».

ÉLÉMENTS PHARES DE L’ART BAMILÉKÉ

ARCHITECTURE

Michael Kamdem En hommage à Teta Michel, Mony Mamga, Taboue Laurent & Ma’ Marguerite

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L’architecture bamiléké se caractérise par sa démesure et son symbolisme. L’organisation des bâtiments dans une chefferie suit des règles strictes basées sur la cosmogonie bamiléké. Les bâtiments, faits de raphia, bambou et de chaumes, sont surmontés de toitures pyramidales, appelées localement « toits coniques ».


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SPÉCIAL BOSS LADIES

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CINDY GAMASSA NOUVELLE GÉNÉRATION DE FEMME AFRICAINE

PHOTOGRAPHE MARC MARTINON DIRECTION ARTISTIQUE MAGALIE SWELLY STYLISME ISOLA BELLA MAQUILLAGE DYNO AKINDES LIEU FAUCHON L’HÔTEL PARIS




Mode

“ Ma vie a réellement été impactée lors de mon passage aux Etats-Unis. [...] C’est là-bas que je suis devenue une femme”

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je suis Cindy Isola Gamassa, âgée de 25 ans, entrepreneure sociale. Après mes études en relations internationales, je me suis lancée dans le conseil en image en ouvrant ma boite Isolabella et, désormais, j’ai Numerika spécialisée dans la communication digitale. Mon identité se définit autant par mon côté humain que par un cocktail original de valeurs traditionnelles et modernes de la femme africaine.

Atlanta, Paris, Brazzaville... Vous êtes une globe-trotter, en quoi cela a-t-il influencé votre perception de la vie ? En effet, le voyage fait partie intégrante de mon existence, esprit & corps, car j’ai déjà été dans les quatre coins du monde. Je suis née en France, j’ai grandi à Libreville, étudié à Atlanta, et enfin transité par Paris avant de m’installer à Brazzaville. Je retiendrai de ce périple que ma vie a réellement été marquée par mon passage aux Etats-Unis. La culture américaine visant à valoriser d’avantage une personne que ses possessions m’a permis de me lancer dans une quête de soi aboutissant à une découverte de mon identité. C’est là-bas que je suis devenue une femme. Enfin, mon expérience sur le territoire m’a ouvert les portes de l’entrepreneuriat et poussé à mettre en pratique les principes de vie que je communique aujourd’hui.

Vous êtes activiste pour les droits des femmes et speaker à different événements à ce sujet. Avez vous constaté des avancées dans la communauté à travers votre combat ? Je tiens des ateliers à thème pour les jeunes femmes. Celles qu’on édifie souvent trop tard. Je n’ai pas suffisamment d’expérience pour leur apprendre quoique ce soit, au contraire, je veux apprendre avec elles alors je crée essentiellement des espaces de partage dits « safe spaces ». Il y a un véritable réveil en cours, notamment du fait que le marché de la mode et donc de la beauté africaine bénéficient de plus en plus de visibilité. Les femmes communiquent et, ensemble, trouvent la force d’élever la voix pour revendiquer leurs droits afin d’améliorer leur condition de vie.

Nous avons déjà réussi à identifier les challenges des femmes africaines : il s’agit principalement du droit à la parole et de la disposition de son corps qui lui ont longtemps été niés. Dans mon cas, j’ai contribué à la rédaction du manifeste des femmes de l’Afrique Centrale pour le compte de l’Union Africaine ainsi qu’à des tables rondes impliquant le ministère de la Femme afin de passer plus efficacement à l’action. Le grand obstacle se trouve au niveau des mentalités d’une société où la tradition est très encrée et où la loi peine à être appliquée. Mais l’avantage que la communauté possède est d’être très vaste et jeune. Lorsque la femme noire d’Atlanta passe son message, elle le relaie à la femme noire de Paris qui à son tour impacte la femme noire du Kongo. Cette chaîne renforce l’union des femmes noires de tous bords et contribue à la plus belle avancée : l’émanation d’un groupe socio-culturel fort.

Qu’est-ce que l’élégance, selon Isola ? L’élégance n’est pas un style, mais le mode d’expression de la grâce. C’est le résultat d’une harmonie juste, dont le but ne relève pas du paraître. Enfin, l’élégance naît de la simplicité et est de l’ordre du naturel. J’essaie de l’atteindre à travers mon style en mettant en avant des tons neutres, des lignes structurées, un make-up léger et en portant l’afro. Je me donne pour mission de représenter l’élégance à l’africaine et pour une congolaise d’origine, c’est un beau défi.

Les réseaux sociaux, en particulier, et le monde du digital sont devenus votre terrain de jeu. Comment avez-vous fait pour si vite trouver votre place dans cet écosystème ?

Interview réalisée par Michael Kamdem

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J’ai toujours été une usager des plateformes sociales conscientes et engagées. Nous avons contribué à rendre les plateformes Facebook, Instagram, Linkdn ou YouTube géantes et nous influençons au quotidien leurs algorithmes, pas le contraire. Pendant le confinement, la mode était aux lives. Par conséquent, j’ai créé par le biais de mon entreprise de communication Numerika une plateforme A Nous l’Avenir qui favorisait les lives instructifs pour les Congolais. Le concept est de donner la parole aux jeunes entrepreneurs congolais et pour ceux disposés, de passer une journée avec pour comprendre leur quotidien.


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Mode

Cette démarche m’a permis de captiver l’intérêt des autres usagers sur l’importance de l’image digitale et, ainsi, de continuer à élargir ma clientèle en temps de crise. La clé est tout simplement d’entreprendre une action avec un objectif et de se renseigner sur les outils qu’on utilise pour y arriver afin de pouvoir s’adapter aux évolutions. Cela marche pourtout, autant pour la mode que pour la technologie et l’espèce humaine.

“ Avant même d’aspirer au mariage, j’aspire à être une femme accomplie et indépendante. Pour se faire, il ne faut pas hésiter à se lancer dans les expériences de vie professionnelle et personnelle aussitôt que possible.”

À qui s’adressent vos prestations ? Quelle est votre clientèle cible ?

25 ans, un âge clé pour beaucoup... Ressentez-vous une pression particulière due aux codes de la société africaine ?

Depuis la crise sanitaire, mon meilleur ami est mon ordinateur. En un clic, je voyage instantanément et je brave les fuseaux horaires. En effaçant cette barrière physique, je peux viser des clients en quête d’identité visuelle digitale de qualité. Mes prestations sont taillées sur-mesure, en fonction des budgets, afin d’aider tout le monde à faire une bonne transition dans le monde virtuel. Je m’adapte, des plus petits aux plus grands, en m’inspirant de mes techniques de travail du conseil en image. Il faut toujours personnaliser le travail en fonction de l’individu ou de l’entreprise qui se présente. Je fais du travail de veille soit community manager, de la création de contenu et mon équipe se charge du travail de graphisme et des services de webmaster pour livrer des packs complets.

Que ce soit en Afrique ou ailleurs, on a toujours une pression parce que c’est l’heure du premier bilan. Les femmes de la génération précédente pensaient au mariage comme une fin à concrétiser à cet âge. Notre génération est plutôt préoccupée par la réussite personnelle, une forme d’individualisme de ce fait est né. Et je ne suis pas une exception. Avant même d’aspirer au mariage, j’aspire à être une femme accomplie et indépendante. Pour se faire, il ne faut pas hésiter à se lancer dans les expériences de vie professionnelle et personnelle aussitôt que possible. Surtout, je pense à ce que je peux faire pour rendre ma vie et celle des autres meilleures. Il est vrai que 25 ans, c’est un bel âge, c’est le quart de siècle et on y tire des grâces jamais vues avant si on se prépare suffisant à les recevoir.

Quels sont vos objectifs pour cette année 2021 ?

Ce numéro est un spécial “Afrique Centrale” englobant les deux Congo, Gabon, Angola, Cameroun... Que représente le “Kongo” pour vous ?

2021... Je souhaite que ce soit une meilleure année. Je compte ouvrir des bureaux physiques en début d’année pour non seulement pouvoir rencontrer le monde que la plateforme A Nous l’Avenir mobilise dans notre espace de co-working, mais également pour étendre l’activité aux services d’imprimerie pour donner vie à nos créations graphiques. J’espère donc pouvoir évoluer avec une belle clientèle, notamment congolaise, que ce soit pour les services d’optimisation dans le digital ou le conseil en image des entreprises. Ce sera aussi l’occasion d’organiser plus régulièrement des ateliers dédiés aux femmes. En parallèle, je réfléchis également à l’élaboration d’une ligne de vêtements car mon premier amour reste la mode et je souhaite continuer à habiller les femmes d’une manière ou d’une autre. Je ne pourrais sans doute pas réaliser tous ces projets dans la même année, mais je veux rester très ambitieuse. Enfin, j’espère pouvoir continuer à m’épanouir dans ma vie personnelle, car l’un ne doit pas aller sans l’autre ! J’ai trouvé l’amour et je compte bien le conserver.

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Interview réalisée par Michael Kamdem

Le Kongo avec un grand “K” représente l’union, un retour à nos racines. Pour moi, cela prend tout son sens parce que j’ai une double nationalité. Je suis une Congolaise d’origine qui a grandi au Gabon. Je suis heureuse de voir les barrières entre nos territoires disparaître avec ce genre d’initiatives. Nous partageons tant en commun ! À travers mes voyages, j’ai eu la chance d’explorer les autres territoires cités. Nous vivons dans une époque où on peut être noir(e), fièr(e) et porter haut nos couleurs. Ce retour aux sources doit être une volonté d’enrichissement personnel qui devrait tous nous concerner.

Si je vous dis le mot ROOTS, cela vous évoque quoi ? Quand je pense au mot “Roots”, je pense au mouvement religieux et politique Rastafari car il me renvoie à la spiritualité, à mon identité, à ma véritable origine : ma terre. C’est un mot à fortes connotations qui me ramène à méditer sur notre culture, notre religion et ce qui est capable de naître d’une terre bien battue.



Business

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Claudia Yoka, née en mai 1974 ! Calculez l’âge vous-même ! Chez moi, on répond : je suis née vers… (rires). Je suis du Congo-Brazzaville. Je suis à la fois cinéaste et éducatrice.

Si vous aviez une baguette magique, avec quel acteur et quelle actrice vivants aimeriez-vous collaborer ? Forest Whitaker et Gabourey Sidibé.

Quel état des lieux faites-vous de l’industrie du cinéma en Afrique ? Cet état des lieux a été si souvent fait par des cinéastes africains bien plus chevronnés que moi que je ne souhaite pas empiéter et je préfère parler de l’état des besoins, parce que notre cinéma africain doit être aidé ses Etats (sans mauvais jeu de mots), pour être guéri, soutenu, valorisé et être viable esthétiquement et économiquement. Plusieurs pays africains francophones ont des fonds alloués

à la production cinématographique ; Par exemple, le Sénégal et la Côte d’ivoire. Ces productions sont la vitrine d’un pays, son cachet, son identité. Tous les pays devraient y songer.

Nollywood a pris un essor phénoménal et est l’un des secteurs les plus générateurs d’emplois. Comment faire pour que l’Afrique francophone se hisse au même niveau ?

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Nous parlons ici de modèles qui sont « historiquement » différents. Les francophones ont hérité de la bureaucratie de Vincent de Gournay et les anglophones du pragmatisme de Charles Peirce. Ce n’est pas une critique, mais un fait ! Parce que, pendant que les francophones se perdaient à remplir des dossiers de subventions, les anglophones, Nigérians en tête, tournaient des films avec de petites caméras et l’équivalent de 1000 euros en poche ; et, ils se perfectionnaient techniquement, de jour en jour, tout en développant un système de distribution et de diffusion de leurs œuvres qui leur était propre et ils ne s’embarrassaient d’aucune paillette.


Business

CLAUDIA YOKA

BARONNE DU CINÉMA AFRICAIN Et aujourd’hui, c’est Netflix qui leur déroule le tapis rouge ! Donc, pour l’Afrique francophone, que certaines de nos images cessent de faire sourire nos décideurs, parce qu’elles sont dues à un manque de soutien. Nous n’avons plus le temps de reproduire le modèle nigérian de départ. Parce que lorsque nous arriverons à Netflix, les africains anglophones tiendront déjà Hollywood ou les salles seront toutes fermées sur le continent ; qui sait ? et les cinéastes francophones qui ont du succès doivent ouvrir leurs bras à ceux qui peinent.

Vous êtes certainement l’une des femmes les plus influentes dans le paysage cinématographique africain en ayant participé et présidé de nombreuses manifestations culturelles. Quelles sont vos 3 plus beaux souvenirs et pourquoi ? Le compliment est trop grand pour que je l’accepte ! Je parle souvent de moi comme d’une imposture « divine » parce que j’ai bénéficié de trop de grâces dans ce domaine. Présider des festivals est un cocktail de souvenirs impérissables, mais créer mon Festival Tazama a été une révélation. Nous sauvons des vies, notamment celle du petit Emmanuel atteint de rétinoblastome : tumeur de la rétine. Et je le dois à tous les cinéastes qui s’engagent à nos côtés depuis la première édition. 2ème souvenir : avoir eu le privilège de déjeuner avec Morgan Freeman près de ses bureaux de la 2nd street à Santa Monica. Il est tout en sagesse, humilité et grandeur, le tout avec humour. Ce n’est pas un souvenir mais un enseignement. Enfin, après avoir vu le film : The Great debaters de Denzel Washington, j’ai réussi à faire venir les vrais Débatteurs de Wiley college dans mon pays pour créer les premiers clubs de débat dans chaque arrondissement de la capitale avec le soutien de la fondation Melvin Tolson B-Denzel Washington Forensics Society. Le cinéma mène à tout, surtout au leadership des jeunes.

Il s’agit d’une édition spéciale Afrique Centrale. Que représente le Congo pour la femme que vous êtes devenue ?

Quels sont les projets pour 2021 ? Un film en préparation ? Un film, une comédie déjantée : MAYOUYA (L’Arnaque) avec un casting très éclectique ; environ 13 nationalités du continent dont les comédiens font la fierté de leur pays respectif. Le début de tournage au deuxième semestre 2021, s’il plaît à Dieu ; et j’ai tellement râlé pour ne pas le tourner ailleurs que dans mon pays que je dois revoir plusieurs volets de mon budget, parce que j’ai dû renoncer à quelques « avantages » extérieurs. J’échange beaucoup avec des entreprises locales comme pour le Festival Tazama et ça suit son cours. Quand je pense aux nouvelles toilettes de la station spatiale à 23 millions de dollars, je me dis que chacun de nous a ses problèmes à gérer (rires) ; je ne me décourage pas pour notre cinéma !

Si vous aviez un message à adresser à la diaspora qui va vous lire ? Les idées reçues sont préjudiciables lorsque l’on veut changer les choses. Il y a tellement de challenges derrière un film, un festival que nous devrions songer à travailler tous ensemble ; Mon festival a été « catalogué » à une période donnée et ça m’a peinée au point de vouloir le stopper, mais nous avons des malades du cancer qui comptent sur nous ! Alors continuons ensemble…

Si je vous dis le mot « Roots », cela vous évoque quoi ? Mes grands-parents : Jean, Micheline, Colette, Laurent… Des caractères bien trempés et le même héritage : témérité, valeurs et transmission. Dans le cinéma, « Roots » m’évoque la très belle initiative que sont les Sotigui Awards. L’Académie des Sotigui regroupe 10 collèges du cinéma africain et je suis fière d’en être membre depuis décembre 2020. Une belle façon de faire parler de notre art et de valoriser nos racines.

Interview réalisée par Michael Kamdem

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Une terre d’opportunités où les jeunes ont le droit de persévérer, de bâtir et de prospérer. En tant que femme et mère, j’espère le meilleur pour tous les enfants du Congo. Je suis consciente que j’ai eu droit à certains privilèges. J’ai pris l’option de les concentrer dans des études. Et encore aujourd’hui, j’aime suivre des formations.

C’est beaucoup de satisfaction lorsqu’on est une femme africaine de ne pas se voir fixer de barrières dans son éducation.


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Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Sarah Yakan, 31 ans. Je suis d’origine guadeloupéenne et camerounaise. J’ai fondé Femme d’influence, il y a 5 ans, une plateforme qui compte aujourd’hui quasiment 1 millions d’abonnées.

Femme d’influence, c’est quoi ?

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Femme d’influence est un média féminin de développement personnel pour les femmes. Au départ, je l’ai créé pour valoriser la femme noire par le biais des visuels

motivateurs et puissants. L’idée était de booster la confiance en soi à travers nos sujets traités : professionnels, personnels, amoureux... Nos posts abordent également des problématiques de bien-être, de développement personnel et d’apparence. La femme d’influence est celle qui va maximiser les 5 pôles : la beauté (l’apparence), le pouvoir, l’argent, le savoir et l’amour. Quand je parle d’amour, il s’agit de trouver la personne idoine pour nous accompagner dans notre accomplissement.


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SARAH YAKAN

FONDATRICE DE FEMME D’INFLUENCE Au-delà du magazine, vous avez désormais un volet évènementiel... Effectivement. On a commencé en organisant des masterclass. Nous étions curieuses de rencontrer notre communauté, la voir en réel... Nous avons parlé de tous les sujets traités sur nos réseaux, mais les questions tournaient surtout autour de l’épanouissement professionnel. Entourées par des coachs, nos futures femmes d’influence ont pu bénéficier de conseils sur le développement de leur leadership. Ma première surprise fut de constater que notre communauté était beaucoup plus métissée et éclectique que ce que j’avais presuppose. Ce constat m’a donc poussé à réadapter notre ligne éditoriale et nos visuels afin d’englober les femmes dans toute leur pluralité, même si l’objectif de base reste l’émancipation de la femme noire. Quelques temps après nos premières masterclass, nous avons organisé Couple d’influence. Un évent exclusivement dédié à la thématique de l’amour et du couple, avec la présence de la fameuse avocate et coach américaine : Lynn Candace Toler. Le 7 Mars 2020, nous avons fait une Pyjama party, où a pu parler de tout ce dont on parle dans une véritable pyjama party entre copines. On a discuté d’amour, de mecs, de sexe, de bienêtre, de réussite... 300 participantes étaient conviées à l’espace Charenton, toutes en pyjama !

Les évents Femme d’influence se sont exportés sur d’autres territoires. Quelle est votre stratégie de développement ?

Je pense que c’est grâce à notre forte identité de marque. Il faut savoir se différencier visuellement, que nos posts sur les réseaux sociaux soient identifiés Femme d’influence, dès le premier coup d’oeil. Par ailleurs, nous avons réussi à proposer du contenu qui comblait une attente, un besoin, en abordant des themes auxquelles s’intéressent les jeunes femmes d’aujourd’hui. Nous avons su innover et ne pas avoir peur de parler de certains sujets jugés tabous comme l’argent, le pouvoir, le leadership...

Quels sont vos objectifs pour l’année 2021 ?
 Mon premier objectif est d’augmenter mon chiffre d’affaires, comme tout le monde, je pense (rires) ! Le deuxième est de créer une application. J’ai remarqué que depuis 1 ou 2 ans la fréquentation du site a baissé. Je pense que c’est lié au fait que les gens sont plus sur leurs téléphones, les réseaux sociaux ou les applications. Donc je veux créer une application qui va contrebalancer ce problème. Cela me permettrait aussi d’être plus indépendante vis-à-vis des réseaux sociaux. Je me suis déjà faite pirater 2 fois mais, heureusement, j’ai pu récupérer mes comptes Instagram et Facebook très rapidement. Cela peut arriver à nouveau et si, demain, je n’ai plus accès à mes comptes, je pourrai toujours maintenir le contact avec ma cible via mon application, avec des newletters adressées à ma base de données. Si vous aviez un message à adresser à la diaspora ?
 Poursuivez vos projets, pensez-y, visualisez-les, visionnez-les et ensuite accomplissez-les !

Si je vous dis le mot “Roots”, cela vous évoque quoi ? La fierté de soi et de ses racines.

Interview réalisée par Michael Kamdem

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Nous avons fait des évènements en Belgique, Martinique, Haïti et à la Réunion. Ils nous ont permis de rencontrer une cible vraiment très différente de celle que nous côtoyons, plus régulièrement, en métropole. D’un pays à l’autre, on constate que les gens n’ont pas du tout les mêmes besoins, ni les memes attitudes. Par exemple, aux Antilles, les filles sont moins timides, elles se confient plus sur leurs problèmes. Là-bas, c’est beaucoup de problèmes d’amour, très peu de femmes sont célibataires et elles rencontrent de nombreux problèmes de couples. En France métropolitaine, au contraire, les interrogations vont davantage être d’ordre professionnel, les femmes veulent s’accomplir au travail. Selon le pays où on se rend, nos masterclass vont devoir s’adapter aux besoins. Quant à l’Afrique, c’est à venir. Mais cela demande des moyens supplémentaires et du temps pour trouver les personnes de confiance.

Nous sommes dans l’ère du “woman empowerement” et des “boss ladies” parfois auto-proclamées. Comment expliquez-vous le succès de Femme d’influence face à la pléthore d’autres plateformes dans le même créneau ?


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Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je m’appelle Melle Théodose Yessa Fiurella, je suis née le 09 décembre 1983 à Libreville, au Gabon. J’ai 3 frères et une sœur. Je suis un melting-pot culturel à moi seule (rires). D’origine Gabonaise de part ma mère et Franco-Congo-Antillaise-Corse de part mon père.

Racontez-nous votre parcours pro jusqu’à vos débuts chez Sony Music ? Je détiens un master 1 en communication-marketing relation publique et un master 2 en E-business, à Paris à l’ESGCI. À la suite de cela, j’ai collaboré avec Patrice Berre et sa structure de booking Better Way Entertainment. Ensuite, j’ai eu l’honneur et la chance de travailler avec Théo Paris, une prodigieuse équipe jeune et dynamique dans l’univers de l’event à Paris. De là, j’ai enchainé les boulots en intérim et, un matin, j’ai décidé de rentrer au Gabon, mon pays d’origine. En 2012, je rentre au Gabon, j’intègre l’équipe du COCAN,

organisme de la Coupe d’Afrique des Nations de football entre le Gabon et la Guinée Equatoriale, pour la 28ème édition. A la suite de cette belle aventure, je suis repérée par l’une des plus grosses structures event du pays, AFJ Productions, où j’obtiens la place de responsable de stock, ce qui me donne pour responsabilité de gérer l’un des plus grands parcs techniques de l’Afrique Centrale. Deux ans plus tard, j’intègre le service event du palais présidentiel auprès d’un mentor et père Mr E.C. Un an plus tard, je collabore avec une seconde structure d’event de la place et pas des moindres : OSS PROD. Cette collaboration est toujours d’actualité et cela est un plaisir professionnel. En parallèle à toutes ses expériences, j’ai eu la chance de créer deux structures, l’une était une marque de streetwear et agence de consulting créée avec une associée, Denise M. et la seconde est une structure de management et de services.


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FIURELLA THÉODOSE

DIRECTRICE COM SONY MUSIC CÔTE D’IVOIRE En 2016, auto-entrepreneure et face à des réalités économiques dans mon pays, je décide de tenter ma chance hors des frontières avec un billet de 5000 FCFA. Un ange gardien et mère d’adoption, Mme Nadège Tubiana, résidente en Côte d’Ivoire et directrice du média Trace FM, me donna ma chance. Suite à cela, je passais mon premier entretien auprès de Sony Music Côte d’Ivoire avec son Président Mr Da Silva José.

Décrivez-nous vos fiches de mission chez Sony Fin 2016, j’obtiens mon poste de Directrice marketing et communication chez Sony Music Côte d’Ivoire. Mon rôle a été dans un premier temps de positionner la major localement, ensuite j’ai été en charge des campagnes marketing via la publicité, les médias, le référencement, ainsi que la coordination des campagnes marketing, mais aussi la planification et la mise en œuvre des campagnes de promotion et le suivi communicationnel de chaque projet artistique. Deux ans plus tard, avec la charge de travail et les attentes de la major, je deviens la Directrice Communication du label principalement. Avec plus de 20 artistes signés dans la major, je me vois gérer l’image, la communication RS, les médias, les interviews, la promotion et plus pour chaque artiste.

Sony s’est déployé sur le continent africain, avec pour hub Abidjan. Quel regard portez-vous sur l’essor de la musique africaine ? Quelles seront, selon vous, les prochaines places fortes ? En effet, Sony Music s’est installé dans le hub abidjanais, plaque tournante de la musique africaine, et ce n’est pas un hasard. L’essor de la musique africaine est depuis une dizaine d’années en forte croissance. C’est clairement visible via le constat flagrant du positionnement des artistes d’origine africaine dans le monde musical. De plus, la coloration musicale africaine a pris de l’ampleur et s’impose au delà des frontières du continent africain.

À l’heure où l’accès à internet est encore précaire dans certains pays africains, comment ajustez-vous votre stratégie de communication et de diffusion ?

L’enjeu principal a été de positionner la major dans le pays. Car comme vous le savez, l’arrivée des majors en Afrique francophone a été plébiscitée avec de nombreux jugements. Il ne faut surtout pas oublier que le rôle de la major est d’aider, d’accompagner, de positionner les projets artistiques en local et à l’international. Le second enjeu principal est la professionnalisation du métier musical en Afrique, via les diverses institutions existantes.

Quelle est la semaine type d’une Gabonaise à Abidjan ? Vous sentez-vous toujours comme une expat’ ou êtes-vous totalement intégrée ? Une journée type d’une Gabonaise telle que moi à Abidjan serait : Réveil à 7h00 ; prière ; petit dej’ « chap » ; préparation pour le boulot ; 9h00 au plus à mon bureau ; réunion ou point d’équipe ; gestion des calendriers de chaque artiste, rdv médiatique ; gestion et suivi des divers projets en cours… C’est un exemple partiel. Je pense être intégrée à la société ivoirienne, car celle-ci m’a extrêmement bien accueillie et mise à l’aise dans un pays d’adoption à qui je dis « MERCI » !

Si vous aviez un conseil pour des personnes qui songent à rentrer bosser sur le continent ? « Suivez vos rêves, mais assumez vos choix ! »

Que représente le Gabon pour vous ? Le Gabon est mon pays de naissance et de cœur ! Ce pays qui m’a vu naître, grandir jusqu’à mes 10 ans, mais qui m’a ré-accueillie à mes 22 ans (environ) et qui m’a malgré tout donnée ma chance professionnelle. C’est ce pays, si riche, qui m’a formée mentalement au monde professionnel d’aujourd’hui en Afrique francophone.

Un message direct à adresser à la diaspora ? Soutenons nous les uns les autres. Arrêtons la jalousie, le jugement des êtres face à leur apparence et autre. Croyons en notre continent qui n’est autre que l’Afrique et pensons à lui en lui apportant notre expérience et nos connaissances acquises au delà des frontières où nous sommes, en tant que membre de la diaspora.

Si je vous dis le mot “Roots”, vous me dîtes ? « Racines » & « Origine ». Merci pour cette opportunité !

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Il est vrai que l’accès à internet est complexe dans certains pays africains, mais cela n’empêche qu’il se positionne malgré tout en pôle position en terme de moyen de communication principal avec la téléphonie mobile, en Afrique, d’une manière générale. Nos stratégies de communication et de diffusion restent adaptées à chaque pays africain, qui pour chacun d’eux ont des solutions adaptées afin de permettre le positionnement de chaque projet musical.

Quels défis avez-vous dû affronter à votre arrivée ?


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MAGALIE SWELLY réinvente le branding 4.0

Magalie Swelly est la fondatrice du cabinet de conseil Magswelly Agency spécialisé en stratégie d’image et de communication qui accompagne les entreprises et les individus dans la définition et le développement de leur image de marque. Experte en marketing et communication, Magalie Swelly incarne la femme active qui représente le renouvellement à l’air du temps dans une société inclusive. Business Analyst de métier, elle évolue dans le domaine de la mode et de la beauté, en ayant pour mission d’évaluer les performances des offres produits afin de détecter les différents axes d’améliorations en y proposant des plans d’action en support des différents services. De son sens de l’observation et par son pragmatisme, elle remarque l’importance des enjeux et des exigences en matière d’image, que requièrent toutes activités professionnelles. De ce fait, elle crée l’agence Magswelly Visual Identity qui révolutionne la place de l’image dans l’univers professionnel. Construire une image de marque pertinente est le souci primordial que Magalie Swelly a su identifier. Afin de résoudre cette problématique, Magalie Swelly réinvente l’ADN d’un individu ou d’une organisation en prenant en compte un ensemble de paramètres stratégiques afin de créer une image de marque entièrement personnalisée. Pour cela, elle a élaboré un processus de développement à destination des entreprises mais également des porteurs de projet, entrepreneurs et des dirigeants. L’objectif est de les amener vers une nouvelle dimension, en creusant le fond et la forme, afin de créer une réelle valeur ajoutée. Magswelly Agency propose des solutions en stratégie, branding, image et style en proposant de l’accompagnement, du coaching et des formations.

Pour en savoir en plus www.magswellyagency.com

Instagram @magswellyagency Facebook Magswelly Visual Identity Mail contact@magswellyvisualidentity.com

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Photo : Didier Teurquetil


CHRISTELLE MAHOP

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FONDATRICE DE WAOUW

LE CONCOURS QUI VALORISE

LES PORTEUSES D’INITIATIVES Contrôle d’identité s’il vous plait ? Je m’appelle Christelle Mahop mais tout le monde m’appelle « miss Mahop ». Je suis d’origine camerounaise, en grande partie, avec un papa qui était Basa et une maman Bamiléké de Chan. J’ai aussi quelques parents tchadiens d’Arada, une ville au nord du Tchad. J’ai 33 ans et je travaille chez Ubiznews, depuis 11 ans maintenant, en tant que journaliste, présentatrice et productrice. Je suis également la fondatrice du concours d’excellence féminine : WAOW (Woman All Over the World).

Revenons sur votre parcours… J’ai eu un parcours très atypique. J’ai suivi une formation anglophone quand j’étais au Cameroun. Je suis arrivée en France à l’âge de 10 ans, j’avais trois répétiteurs car je ne parlais pas du tout français. J’ai suivi une formation en français et j’ai fini par obtenir un bac ES. J’ai enchaîné avec une licence de langue, en anglais, en commençant par LEA, puis une licence LLCE, pour finir avec un diplôme école de communication évènementiel à Paris 8ème avant de finalement intégrer Ubiznews.

Expliquez-nous la genèse du concours Waouw

Elle a eu lieu dans les locaux d’Ubiznews, à Paris. Il y avait environ 200 personnes et tout s’est relativement bien passé. Nos critères de sélection étaient les suivants : l’impact collectif, l’innovation, la présentation à l’oral du projet et le business modèle. La gagnante, Corinne Tonye, avait un projet dans le domaine de la santé et qui nous concerne tous. Elle a perdu son fils Ulysse à l’âge de 13 ans car, à l’époque, il n’avait pas pu bénéficier d’un don de moelle osseuse. Son initiative a remporté le prix à l’unanimité. L’idée n’est pas seulement d’accompagner la femme durant 1 an mais d’avoir un réel suivi et d’améliorer les conditions de la société, en général. Par la suite, il y a eu une deuxième édition, avec encore plus d’engouement. Cette fois-ci, c’était au Carré Montparnasse. Le jury était composé de personnalités reconnues dans le domaine du journalisme, la culture, l’économie, etc. Nous avons ensuite décidé d’externaliser le concept au Bénin car on ne pouvait pas faire venir certaines candidates à cause de la non-obtention de visas. J’en profite pour remercier les enfants du Président Talon pour l’accompagnement, ainsi que Mathieu Adjovi, député de Ouidah, sans oublier les annonceurs qui nous ont suivis dans cette initiative. Après le Bénin, il était temps d’aller en Afrique Centrale. J’ai hésité entre le Cameroun et le Tchad. J’ai préféré opter pour le Tchad car j’ai senti qu’il y avait un réel besoin, c’est un pays qui ressort de 40 ans de guerre. Ce pays compte de nombreuses femmes très dynamiques, mais on ne les voit que très rarement sur le devant de la scène. Tandis qu’au Cameroun, on a davantage l’habitude de voir des femmes qui entreprennent, avec un beau rayonnement médiatique. J’ai eu la chance d’être accompagnée et d’avoir le parrainage de la 1ère Dame, son Excellence madame Hinda Déby Itno. Je me suis rendue compte qu’il y avait beaucoup de choses à faire au Tchad, que le terrain était quasi vierge et qu’il fallait travailler, tout en y associant les Tchadiens ! Que retenez-vous du Tchad ? Que cela représente-t-il ? Un mélange de modernité et de tradition. Quand on est dans la ville de Ndjamena, on croise aussi bien des 4x4 V8 que des chameaux ou des chevaux qui se baladent (rires). C’est quelque chose qui m’a véritablement marqué ! De même, j’y ai vu une très belle cohabitation entre chrétiens et musulmans et j’espère que ça continuera ainsi car, aujourd’hui plus que jamais, nous devons prôner l’unité et la solidarité.

Si je vous dis ROOTS, vous répondez ? Mes origines, mes traditions, ma terre… Chez moi !

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Quand j’ai rencontré Amobé, le PDG de Ubiznews, il est devenu un peu comme un mentor. Producteur reconnu dans le monde panafricain, je l’ai rencontré il y a 15 ans. J’ai fait partie de l’aventure Ubiznews dès le départ en tant que chargée de communication et je le suis toujours, d’ailleurs. Rapidement, j’ai été en charge du département Divertissement de la chaîne. À force d’assister à des défilés ou concours de miss, je me suis rendue compte que la plupart du temps il s’agissait d’évènements valorisant la beauté extérieure, même si certaines lauréates défendaient des projets humanitaires, plus ou moins concrets. À ce moment, j’avais déjà une émission qui s’intitulait WAOUW. L’idée était de mettre en exergue des femmes qui entreprennent dans tous les domaines, que ce soit politique, économique, social ou culturel. Lorsque j’ai perdu mon papa, en 2014, j’ai suggéré un peu en amont à Amobé d’élargir le spectre d’Ubiznews en organisant le tout 1er concours qui récompenserait des initiatives de femmes dans tous les domaines. On ne va pas apparenter cela à un concours parce que l’idée n’est pas vraiment une compétition. L’idée est de créer une plateforme d’échanges, des passerelles entre les femmes et de valoriser l’entreprenariat avec un « E » majuscule.

Comment se sont déroulées les premières éditions ?


CHRISTIANE B.

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Que propose Ah Oui Services ? Ah Oui Services est une plateforme de services ménagers, installée depuis 2015 sur Paris et sa région. Nous proposons des services de ménage, repassage, nettoyage de vitres et bricolage (travaux de peinture ou pose de cuisine équipée) à domicile ou sur des locaux professionnels. Toutes nos prestations sont déductibles des impôts à 50%. En plus de services de ménage courant, Ah Oui Services propose des prestations REMISE EN ETAT pour du nettoyage intensif : nettoyage pré ou post déménagement.

Comment se porte votre activité depuis la crise COVID 19 ? Avant la pandémie, nous travaillions beaucoup avec des agences immobilières pour le nettoyage de locations de courtes durées. (Une commission de mise en relation est versée à tous nos apporteurs d’affaires).Avec la baisse du tourisme, nous avons perdu une grande partie de notre clientèle.Notre stratégie sera donc de conquérir le marché du nettoyage de locaux professionnels, d’étendre notre offre nettoyage pré ou post déménagement aux agences de gestion de biens immobiliers et de proposer des formules BIO NETTOYAGE avec des produits désinfectant en vue de la prévention du covid. REM ISE EN É TAT D 'APPARTE ME NT - Pe inture -G ros nettoya ge -Bri co lage

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Gastronomie

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Mariée, mère de 2 enfants et entrepreneure dans le milieu de la restauration depuis plus de 10 ans, je m’appelle Tiffany KALEMA. Je suis d’origine de la République Démocratique du Congo et, à 35 ans, je suis la fondatrice et gérante de 2 restaurants à Paris et Viry Chatillon : Afrodisiac Restaurant.

Racontez-nous votre parcours dans la gastronomie africaine ? Je me suis lancée pratiquement sur un coup de tête, en 2010, mais le fait d’être toujours là en 2020, avec 2 restaurants et toutes les difficultés que la restauration rencontre montre bien que je porte la gastronomie africaine en moi. En 2008, alors conseillère en assurance et banque, j’ai fait

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une expérience désastreuse dans un restaurant africain. Les plats étaient bons, seulement l’accueil et le cadre laissaient à désirer. Malheureusement, c’était comme ça dans l’esprit des gens. On n’attendait pas plus d’un restaurant africain...

C’est ainsi que nous étions habitués et nous nous accommodions, je pense, un peu tous. Suite à cette mésaventure, je me suis sentie envahie comme d’une mission. Le patrimoine culinaire aussi riche que dense que possède l’Afrique devait être valorisé et je me devais d’être actrice et ambassadrice, afin de participer à ce changement de paradigme concernant la cuisine africaine.
J’ai donc donné un nouveau sens à ma carrière en créant ma propre entreprise dans la restauration, mon 1er restaurant : Le BCBG (Bon Chic Bon Goût) à Juvisy-sur-Orge qui ouvrira ses portes en décembre 2010... J’ai 25 ans...
Malheureusement, il ne rencontrera pas le succès escompté. En effet, le restaurant est, à l’époque, trop prétentieux pour le secteur géographique et dans les mentalités encore, pour un restaurant Africain. 2012, je décide donc de fermer pour me recentrer sur mon objectif, c’est le pilier de ma réussite ! En 2014, je reviens avec un nouveau concept : l’Afrodisiac


Gastronomie

TIFFANY KALEMA

FONDATRICE DE L’AFRODISIAC qui ouvre ses portes à Viry-Chatillon avec pas moins de 269 m2, une cuisine pleine de saveurs dans un cadre agréable et chaleureux... Conquérir le cœur de la capitale française, afin de poursuivre ma mission fût mon second objectif. Un nouveau restaurant voit le jour en 2018, boulevard Bonne Nouvelle (Paris 2ème), de la cuisine traditionnelle aux concepts novateurs, les fins gourmets sont servis et il y en a pour tous les goûts !

des rencontres – dîners d’entrepreneurs et futurs entrepreneurs... Les Afrodisiac Restaurants sont de véritables immersions culinaires en Afrique mais aussi des lieux de vie de la diaspora incontournables pour des rencontres, des synergies de chaque instant et à tous les évènements.

Comment décririez-vous l’Afrodisiac à un lecteur qui ne connaitrait pas encore le restaurant ?

Le Congo RDC est le pays dont je suis originaire, faire découvrir le Congo dans mes restaurants par la cuisine est une évidence. Pour la décoration de mes établissements, j’ai été inspirée par mon pays : le doré pour l’or, le minerai et le noir pour le pétrole. Ma connection avec le Congo RDC va jusquelà, elle m’inspire à chaque instant.

L’Afrodisiac Restaurant propose une cuisine panafricaine et des saveurs venant des 4 coins de l’Afrique... Des saveurs d’Afrique Centrale et d’Afrique de l’Ouest, des 2 Congo au Sénégal, en passant par le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Plus de 10 pays sont représentés à l’Afrodisiac Restaurant Paris 2. Dans mes restaurants, vous trouverez une âme. Je veux que le client ressente l’amour et la passion qui émanent des murs, de son entrée dans l’établissement jusqu’à son départ et même au-delà.
Les restaurants Afrodisiac sont de véritables invitations au voyage, tant dans le décor raffiné et reposant aux caractéristiques africaines fines et subtiles que dans la diversité des mets proposés.

Sur votre carte, quel est votre plat préféré et pourquoi ? Tous les plats sont goûteux à l’Afrodisiac Restaurant. Notre cheffe cuisinière est une spécialiste du Sénégal mais je vais vous parler des plats d’Afrique Centrale, notamment du Congo, car c’est le focus de cette édition et ce sont mes origines. Je dirais le Fumbwa, le Liboké et le Ntaba. Ils font surgir des émotions et des souvenirs de ma grand-mère (paix à son âme) et me font penser à ma maman.

Outre la restauration, l’Afrodisiac est également un lieu de vie de la diaspora...

2020, une année blanche marquée par la Covid. Que peut-on vous souhaiter pour 2021 ? 2020 année blanche... NON ! Cela n’a pas été une année blanche pour moi. Certes, ça a été difficile pour les restaurants notamment pour celui de Paris qui a subi les grèves, les Gilets Jaunes, puis la Covid, en plus de la concurrence à Paris, mais ça a permis de me renouveler et de m’améliorer. Les mois d’été qui ont suivi le confinement, les restaurants tournaient à plein régime suite aux travaux sur tous les fronts que j’ai menés et réorientés. Tout ceci me permet d’avoir la foi en 2021 et garder mon optimiste. Souhaitez moi de pouvoir continuer ma mission et de l’étendre même, et qu’un grand nombre y adhère !

Un message direct à adresser à nos lecteurs ? La vie est courte, on n’a jamais trop de temps pour réjouir le cœur de tous ceux que nous aimons. Choisissez toujours le bonheur.

Si je vous dis le mot “Roots”, vous me répondez ? Racines... Si la branche veut fleurir, qu’elle honore ses racines. C’est de la racine qu’elle puisera toutes ses forces. ROOTS magazine, l’un des meilleurs magazines, qui met en lumières des fleurs de la diaspora ! Merci ROOTS magazine.

Les 2 Adresses de l’Afrodisiac Restaurant : - 16 Rue Thorel, 75002 Paris - 38 Rue Victor Basch, 91170 Viry-Châtillon

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L’Afrodisiac Restaurant Viry Châtillon propose, en plus de la restauration, un grand coin lounge pour siroter des cocktails exotiques mais également un dancing club pour une ambiance le week-end, des marchés de Noël, des ventes éphémères d’exposants de la diaspora... L’Afrodisiac Restaurant Paris 2, quartier Bonne Nouvelle, propose la découverte des saveurs d’un pays toutes les semaines, des invitations à l’œnologie, des conférences de presse, des présentions de nouveaux concepts, des présentations d’édition de magazine, d’ailleurs ROOTS en a présenté une au sein de l’Afrodisiac,

Cette édition est un spécial Afrique Centrale, que représente le Congo pour vous ?


Gastronomie

RECETTE CAMEROUNAISE

POULET DG Voici les consignes (pour 6 personnes) :

INGRÉDIENTS – 6 ou 8 cuisses de poulet (ou de poule, cela s’émiette moins dans la marmite) – 5 bananes plantains pas trop mûres – 4 carottes – 1 poireau – 1 poivron jaune – 1 poivron rouge – 2 cubes Maggi – Poivre – 2 cuillères à soupe de curry – Huile de tournesol

Pour la marinade – 1 oignon – 1 échalote – 3 gousses d’ail – 100g de persil – 2 cuillères à café de poudre de gingembre Kwenda [Epice puissante, elle saura donner à votre marinade une note relevée et citronnée. (Origine : Madagascar)] – 45 graines de djansan – 5 graines de pépé – 1 cuillère à soupe de gros sel – 300 ml d’eau

Pour la petite histoire… Avant de vous livrer la recette et de vous faire prendre 5 kilos tellement vous vous gaverez de ce délicieux plat, un peu d’histoire : Le Poulet « Directeur Général » ou Poulet DG est un plat issu de la région bamiléké (ouest) du Cameroun, qui s’est propagé dans tout le pays. Ce ragout composé de poulet, de divers légumes (carottes, poireaux, tomates, poivrons… selon les envies) et de bananes plantains, tient son nom du fait qu’on ne le préparait que pour les hommes influents. Qu’il soit sorti des cuisines des circuits (restaurants populaires camerounais) ou de celles d’une épouse ingénieuse, la légende veut que le PDG ait été créé afin de rapidement remplir les panses des hommes d’affaires entre deux rdv, en mélangeant, pour ce faire, dans une même casserole viande, verdure et plantains. Plus besoin d’être CSP+ pour pouvoir gouter à ce plat, petits comme grands, femmes comme hommes, aiment se réunir autour de ce mets rentré dans les annales de la cuisine camer.

PRÉPARATION 1) Hachez grossièrement oignon, échalote, ail, gingembre et persil. 2) Mixez le tout avec les graines de djansan, de pépé et le gros sel, en rajoutant au fur et à mesure l’eau qui facilitera le mixage. 3) Réservez le mélange au frigo. 4) Coupez en rondelles les carottes et le poireau. 5) Coupez en petits carrés vos deux poivrons. 6) Dans une marmite (assez grosse) faites chauffer de l’huile et faites y sauter vos cuisses de poulet (préalablement rincées au vinaigre blanc, facultatif ) pendant une dizaine de minutes. 7) Laissez refroidir le poulet puis introduisez les légumes découpés, la marinade, le kub or, le poivre, le curry et une à deux tasses d’eau. Mélangez. Laissez mijoter à feu doux pendant une vingtaine de minutes.

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Yememca



Gastronomie

“Dans la cuisine africaine, c’est la joie. Dans la cuisine japonaise, c’est le calme, la concentration, notamment dans le maniement des couteaux.”

@pro_kevlechefdefamille kevlechefdefamille@gmail.com Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Kevin Ngoue, 44 ans, originaire du Congo Brazzaville, cuisinier de profession depuis une vingtaine d’années. Je touche un peu à tout, mais je me suis spécialisé dans les sushis.

Un chef Noir spécialisé dans les sushis, c’est suffisamment rare pour que vous nous expliquiez ce parcours atypique ! Mon parcours est assez long. Je suis arrivé en France grâce à mon père pour les études, à l’âge de 7-8 ans. J’ai effectué un C.A.P Cuisine que j’ai raté une première fois. J’ai voulu baisser les bras. Et s’en sont suivies malheureusement quelques conneries de jeunesse. Puis, j’ai compris que je devais me ressaisir. Je savais que

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la cuisine était le domaine dans lequel je devais m’épanouir. Chez nous, la cuisine, c’est dans le sang. Ma grand-mère, mon grand-père, mes tantes, mes frères et sœurs… Tout le monde sait cuisiner. J’ai grandi avec cette richesse et j’ai

compris que je devais me relever. Pendant 2/3 ans, j’ai arrêté la cuisine, j’ai bossé chez Leader Price en tant que chef de rayon. Puis, je suis revenu vers la cuisine. J’étais à Rueil Malmaison, on faisait des canapés et petits fours pour les réceptions, mariages, etc. Quelques temps après, je me suis séparé de ma conjointe et j’ai quitté ce job, vous savez la vie n’a pas toujours été facile avec moi. Je me suis installé à Versailles chez une tante, environ 6 mois. Il fallait que je trouve du travail pour l’aider à payer le loyer. En allant chez Pôle Emploi, j’ai vu une annonce concernant un restaurant de sushi. Je me suis dit que ce serait l’occasion de changer d’univers. L’entretien s’est super bien déroulé, j’ai été pris et il fallait alors faire une formation de 4 mois pour être parfaitement à l’aise avec la technique spécifique à la gastronomie japonaise. Des recruteurs m’ont proposé un CDI dans un restaurant de sushis situé en Bretagne. N’ayant plus réellement d’attaches à Paris, J’ai saisi l’occasion de pouvoir changer d’air et je me suis installé à Rennes, en participant à l’ouverture du franchisé EAT SUSHI. Là-bas, j’ai rencontré un jeune Sénégalais, Modou, qui


KEVIN NGOUÉ

Gastronomie

LE SPÉCIALISTE DES... SUSHIS ! travaillait avec moi. Pendant notre formation, Modou se décourageait souvent et j’étais celui qui le persuadait de ne pas lâcher. Pour ma part, j’ai été pris sous l’aile d’un chef chinois, Gang, avec qui je suis toujours en contact aujourd’hui encore. Il m’a aidé à trouver mon logement, tous les dimanches on allait jouer au football, il m’a été d’une grande utilité pour mon intégration. Dans le restaurant, il m’a bien encadré et m’a permis d’approfondir ma formation. Par la suite, j’ai moi-même formé d’autres personnes, notamment le jeune Modou. Lui était dans la rapidité et moi dans la qualité et la propreté. Mon responsable me répétait sans cesse : « Avec toi Kevin, c’est la qualité au top ». C’est de là que vient mon slogan professionnel : « La qualité, au top ». Avec le temps, Modou et moi sommes devenus les 2 chefs du restaurant et nous avons formé une dizaine de personnes. Les gens hallucinaient de voir deux Noirs spécialistes du sushi. On nous prenait en photo, les gens étaient à la fois surpris et fiers. Tout se passait bien, mais le fait d’habiter à Rennes m’éloignait trop de Paris et de mes enfants. Après 5 ans, je suis donc revenu en l’Île-de-France et ce fut le début de mon aventure solo dans le monde du sushi.

Comme passe-t-on de sushiman dans un restaurant en Bretagne à chef traiteur reconnu à Paris ? On a commencé à me solliciter, surtout dans le milieu musical. Je suis originaire de Trappes et, par le passé, j’ai eu à présenter le rappeur La Fouine à mon grand-frère qui s’est par la suite occupé de sa carrière. J’ai donc participé de façon indirecte à l’éclosion de cet artiste et c’est tout naturellement que l’on a fait appel à moi pour confectionner des buffets sushis lors des séances studio. J’ai pu faire goûter mes réalisations auprès de La Fouine, mais aussi de ses artistes : Sultan, Cindy, Kamelancien… Et cela a permis de crédibiliser d’avantage mon image. À cette époque, je n’avais rien à perdre. Par exemple, j’allais au culot au marché aux Puces, à Clignancourt, pour proposer mes barquettes de sushis. Encore une fois, les gens étaient incrédules face à un Noir qui maîtrise l’art du sushi. Mon nom s’est diffusé, au fur et à mesure, et le bouche-à-oreille a fait le reste.

Quelles sont les qualités d’un bon sushiman ? Comment basculer de la cuisine africaine à la cuisine japonaise ?

Quels ont été les moments dans votre carrière ? J’en citerais deux. Tout d’abord, le jour de l’écoute de l’album de La Fouine. C’était dans un grand studio à Saint-Cloud, il y avait les boss de Sony et Skyrock qui étaient présents. On m’a confié un budget et j’ai préparé des sushis et makis pour tous les invités. Au départ, ils ne savaient pas que c’était moi qui avait cuisiné. Je les ai laissés manger, j’ai observé leurs comportements. Ils n’ont pas laissé une assiette vide et semblaient tous très satisfaits. Je leur ai alors dit que j’étais le sushiman derrière ces mets et ce fut l’étonnement général ! Ce jour m’a particulièrement marqué car je venais d’être « validé » par des boss qui ont l’habitude de manger dans les plus belles tables et goûter aux meilleurs traiteurs. Les gens ont commencé à faire circuler le nom « Kev Le Chef de… Famille » Par la suite, j’ai même eu l’occasion de pouvoir cuisiner pour ses fans, Il y avait énormément de monde, j’ai fait des brochettes poulet, bœuf-fromage, des makis, des sushis… Les gens ont commencé à faire circuler le nom « Kev Le Chef de Famille ». Le deuxième moment marquant fut le jour où j’ai participé à la première édition du salon Le Kongo à l’honneur. Créé par Nelly Biyola et Carole Ndomba et qui s’est déroulé le 25 Janvier 2020. Regroupant les prestataires congolais : traiteurs, wedding planners, créateurs… J’ai été surpris par l’engouement et la curiosité autour de mon stand où les sushis et les makis sont partis comme des petits pains ! C’était un honneur pour moi et une fierté de participer à cet évènement avec mes frères et sœurs du Kongo… Kongo avec un K ! Il s’agissait de moments d’accomplissement et de reconnaissance pour me conforter dans mes choix. Je me suis toujours battu, je me suis fait seul, mais aujourd’hui c’est également avec l’appui et l’accompagnement de ma conjointe que j’avance sereinement vers mes projets.

Que représente le Kongo pour vous ? Le « K » est très important car je considère que ces deux pays (Congo Brazzaville et Kinshasa) forment un même ensemble. Quand on grandit, on se rend compte qu’on est un seul peuple. On mange la même chose, parle la même langue, s’habille de la même façon… Ma mère est M’Bochi, mon père est Lari, je parle lingala, je cuisine congolais… Mon plat préféré est d’ailleurs le fumbwa. Pour moi, le Congo est le centre du monde, je suis fier d’être Congolais et je ne remercierai jamais assez ma famille, et spécialement mes parents, pour cet héritage culturel et leur soutien sans faille.

Si je vous dis « Roots », vous me répondez ? La tranquillité, le calme et soyons fiers de nos origines !

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La cuisine africaine est un héritage familial. Comme je vous le disais auparavant, c’est dans le sang. Mais j’aime la cuisine dans sa globalité, dans sa diversité. Qu’il s’agisse de la cuisine française, marocaine, asiatique… Je suis quelqu’un de curieux et c’est ainsi que j’ai pu basculer dans la cuisine japonaise, avec de la patience et de l’application. Dans la cuisine africaine, c’est la joie.

Dans la cuisine japonaise, c’est le calme, la concentration, notamment dans le maniement des couteaux.


Beauté Gastronomie

RECETTE ANGOLAISE

Ragoût aux

Crevettes Et si on arrêtait de briller ?!

1.

Liste des (2 personnes) SHIMMER POWDER. Vousingrédients savez cette poudre que • 300 g de crevettes l’on applique sur les pommettes pour un look nude • 4 tomates mais radieux, genre : « J’te jure j’suis pas maquillée 1 oignon aujourd’hui ! •mais j’suis tellement heureuse en ce • Vinaigre de Madd Kwenda moment … » [Appelé aussi « Zabban »), il saura offrir à vos Bref vous voyez de quoi je parle ... plats plats (salades composées ou de fruits et La belle Alice brille donc, too bad ! La cocktails) une touche acidulée unique.] shimmer c’était bien pensé pourtant… Non • 15 à 20 cl de lait de coco mais je compatis, • 1 petitça bol doit de riz pas être simple… Alors si, comme collègue, vous avez la • Sel etma poivre peau grasse, •scrutez 1 peu d’votre huile soin quotidien, c’est sûrement lui le coupable, enfin…si vous en utilisez un bien-sûr. Car dans ce cas, la peau produit en grande quantité le sébum qui lui manque. Appliquer une crème de jour c’est comme enfiler un manteau avant de sortir. Quoi l’été ?! Vous sortez en soutien gorge dans la rue vous ? Non, vous portez un débardeur, bref, un vêtement plus léger mais un vêtement 2. quand même. Et bien c’est pareil pour la peau, elle a besoin de protection en toutes saisons. Martine pour Kilomètre-0, Faisons un tour dud’une côté de éco-responsable chez CLINIQUE Le blog cuisine réalisée à partir de produits locaux et de saison

Mardi, 11h 30, j’arrive au travail … oui c’est tard, mais je n’ai pas encore4.dis à quelle heure je partais ! J’arrive donc…dans les couloirs d’un des lieux les plus hypes en matière de beauté, si, si, le staff entier Elle peut très bien être proposée à des invités car elle est vraiporte les dernières tendances make-up. C’est ment sympa, healthy et hyper facile à faire ! Je l’ai faite en simple, ici on ose tout et ce n’est pas moi qui dirai octobre au moment où il y avait encore des tomates de plein le contraire. un smoky dès 9h00? champs. Ah avec la cuisine Porter du monde, on n’esteye pasviolet toujours C’est ce que j’ai fait hier. Dans mon élan je croise raccord sur les produits de saison ! Alice, Dior addict notoire, qui scintille sous sa

5.

2) Lavez les tomates et coupez-les en dés. Epluchez l’oignon et coupez-le en fines lamelles. Poelez-le avec un peu d’huile. Ajoutez les crevettes dans la poële, poursuivez la cuisson une minute en remuant le tout. CLINIQUE

1) Cuisez le riz (un volume de riz avec un volume et demi

3) Ajoutez les dés de tomates…

d’eau légèrement salé). Il est cuit quand il ne reste plus d’eau.Décortiquez les crevettes et lavez-les bien. Séchez-les dans du papier absorbant.

4) … Puis le jus du citron et le lait de coco. Poursuivez la cuisson quelques minutes. Salez et poivrez.

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5) Servez dans des assiettes chaudes le ragoût avec le riz.


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Gastronomie

“ Si vous cherchez LA spécialiste du vin d’honneur, me voici me voilà ! ”

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DIDISA JAMES

Gastronomie

FONDATRICE DE SAVEUR DES NATIONS Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Didisa James, j’ai 38 ans et je suis responsable de la société Saveur des Nations traiteur. Nous proposons des mignardises sucrées-salées et sommes spécialisés dans les vins d’honneur, les cocktails dînatoires, les séminaires, les baby showers et tout type de réceptions.

La cuisine est-elle une passion de toujours ? C’est une passion. Je suis chrétienne et j’ai commencé à l’église quand il y avait des rassemblements avec les jeunes, c’était toujours moi qui faisait la nourriture. À cette époque, on m’a présenté à une jeune femme qui avait un service traiteur et j’ai donc démarré avec elle. À ses côtés, j’ai pu participer à la confection du buffet d’une dizaine de mariages. J’appréciais toujours autant cet univers, alors je me suis dit qu’il était temps de me lancer pleinement dans cette voie. C’est ainsi que j’ai entrepris un C.A.P Cuisine pour pouvoir me lancer, par la suite, à mon propre compte. Depuis, cette passion n’a jamais cessé de m’animer.

Décrivez-nous les prestations de SDN Traiteur... Une prestation chez Saveur des Nations commence par la prise de contact avec les futurs mariés. Ensuite, je leur offre un moment de dégustation pour parler du jour J. Le jour J, je viens avec mon équipe sur place, on se prépare, on met en place toute la décoration en salle et on installe toute la nourriture en cuisine. Une fois que les mariés sont prêts, ma petite équipe et moi nous mettons en place et nous commençons le service. Nous passons ensuite dans les rangs pour savoir ce dont les gens ont besoin, afin que rien ne soit laissé au hasard.

Qu’est-ce qui fait votre particularité ? La force de Saveur des Nations est la spécialisation. J’aurais pu choisir de faire à la fois les vins d’honneur, en journée, et les repas du soir. Mais j’ai préféré me spécialiser sur les vins d’honneur parce que j’aime beaucoup les mignardises sucrées et salées, venant de tous les pays, que je peux proposer. Par exemple, je peux proposer des mignardises du Sénégal, des mignardises du Japon, des mignardises du Mexique, etc. C’est cette mixité qui fait que je me suis spécialisée et qui représente ma touche à moi. Donc si vous cherchez « LA » spécialiste du vin d’honneur, me voici me voilà (rires) !

femme aussi. C’était un très beau mariage et j’y ai mis tout mon cœur, je voulais vraiment quelque chose de magique et mémorable.

Vos objectifs à court et moyen termes ? Je travaille actuellement sur l’ouverture d’un laboratoire traiteur pour faire à manger. Un laboratoire est une cuisine équipée avec des frigos, des pianos (grandes gazinières que l’on retrouve dans les cuisines spécialisées), des grands fours pour réchauffer la nourriture... Sur le long terme, j’aimerais embaucher un peu plus de personnel pour vraiment créer de l’emploi. J’aimerais que SDN puisse grandir et s’étendre à d’autres nations, comme son nom le suggère.

Que représente l’Angola pour vous ? C’est mon pays, je suis née la-bas mais je suis arrivée en France très tôt. À travers mon métier, j’essaye de proposer des plats de chez moi, c’est ma façon de montrer mon appartenance à ce pays que j’aime beaucoup. L’Angola, je la représente notamment à travers certaines de mes mignardises dont les beignets au riz qu’on propose et qui sont typiques de l’Angola et du Congo. Sinon, vous avez les “rissoîches” qui sont une spécialité de l’Angola et du Portugal et que je n’hésite pas à incorporer dans mes petits plats.

Décrivez-nous la gastronomie angolaise. Est-ce la même que celle du Congo ? Dans la gastronomie de ses deux pays, il existe de nombreuses similitudes comme : la semoule (le foufou), le madesu, le pondu... Mais les Angolais ont certaines recettes que l’on ne retrouve pas au Congo, comme le “bakalia”. Chez eux, on appelle cela “bakaliabou” et ils ont une façon particulière de le cuisiner. Il y a également une manière très différente de faire les gâteaux. En Angola, ils sont très sucrés et je sais qu’on n’en retrouve pas de cette sorte au Congo. Mais, hormis quelques differences ici et là, Angolais et Congolais mangent majoritairement la même chose. La cuisine est un des nombreux traits d’union de nos pays.

Si vous aviez un message à adresser à nos lecteurs ? Ne pas avoir peur de tester et de goûter de nouvelles choses. On a souvent trop tendance à aller vers ce qu’on connaît. Chez Saveur des Nations, on met tout en oeuvre pour proposer tout type de mignardises de différents continents. Alors, osez la découverte !

Si je vous dis ROOTS, vous me répondez ? Votre plus beau souvenir lors d’une prestation ?

Les origines, la terre verte, l’Afrique.

@sdntraiteur

+33 6 50 50 68 54

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C’est un mariage que j’ai eu à faire en juillet 2019. Il s’agissait du mariage du meilleur ami de ma petite sœur, un garçon que j’ai vu grandir. Je voyais vraiment qu’il était ému aux larmes, sa


RECETTE GOURMANDE

S’il y a bien une chose que le confinement nous a apporté, c’est du temps coincé chez soi. Certains en ont profité pour faire plus de sport, commencer à apprendre une nouvelle langue, Netflix & chiller mais aussi... cuisiner ! Des photos de bananas breads, brioches maison, tartes, fraisiers et j’en passe ont inondé nos fils d’actualité. Néanmoins, ne devient pas Moulaye Fanny qui veut ! La recette qui va suivre est donc dédiée à mes chers et tendres flemmards, ceux qui veulent se faire plaisir, cuisiner mais pas trop, avec des ingrédients aussi populaires en boisson qu’originaux en pâtisserie ; j’ai nommé : l’hibiscus. Aujourd’hui, je vous propose donc de tester la recette des Cookies Hibiscus Chocolat Blanc signée Kwenda. Kwenda est une jeune entreprise créée par des Franco-Afro-Caribéens et dont le leitmotiv est d’offrir un voyage culinaire («Kwenda» en swahili) accessible à tous. L’hibiscus utilisé vient tout droit du Sénégal. Le principe ? Une préparation tout-en-1 rassemblant tous les ingrédients secs (farine, sucre, pépites de chocolat blanc, poudre de fleur d’hibiscus, poudre à lever et quelques agents émulsifiants) pour réussir vos cookies. Il n’y a plus qu’à ajouter les ingrédients frais (beurre, oeufs) et le tour est joué. Promis, vous n’y passerez pas plus de 15 minutes top chrono ! Ainsi, pour réaliser 15-20 cookies (selon le diamètre) il vous faudra :

COOKIES

HIBISCUS CHOCO BLANC de chez Kwenda

Photo : Julie Kassa Mapsi (popolovescooking)

Gastronomie

PRÉPARATION 1) Préchauffer le four à 180°C 2) Verser le contenu du pot dans un saladier. 3) Faire ramollir le beurre et le rajouter dans le saladier avec le beurre. 4) Ajouter l’œuf. 5) Bien mélanger le tout jusqu’à obtenir une pâte homogène. 6) A l’aide de 2 cuillères à soupe ou de vos mains, former des boules en les espaçant BIEN (elles s’étalent à la cuisson). 7) Cuire 10-15 minutes (selon la puissance de vos fours et votre préférence entre cookies moelleux ou durs). Les cookies doivent être légèrement dorés sur les bords et peuvent se conserver une semaine dans une boîte hermétique. Vous voyez, même votre frère abonné aux pâtes au pesto peut se lancer ! C’est simple, original (surtout cette petite couleur mauve du fait de la poudre d’hibiscus) et délicieux. Y a plus qu’à déguster !

INGRÉDIENTS - Une préparation Kwenda, - 1 oeuf - 150 de beurre demi-sel

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Recette par Yememca Retrouvez les produits Kwenda sur www.kwenda-world.com

NB : Dans le même registre, Kwenda propose également une préparation de muffins hibiscus chocolat blanc, mais aussi une belle gamme de produits d’épicerie fine sucrée et salée (poudre de baobab, poudre de fleur d’hibiscus, sucre d’hibiscus, vinaigre de Madd etc...), avec pour même thématique les saveurs originales.


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NERRY LIANZA

SURDOUÉ DE L’AFRO-FUSION “ON MANGE AVEC LES YEUX” Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Le déclic pour vous lancer à votre compte ?

Je m’appelle Nerry Lianza, j’ai 35 ans, je suis d’origine congolaise et cap-verdienne. Je viens du Luxembourg et de la Belgique. Actuellement, je suis chef traiteur, spécialisé en afro-fusion.

Je me lance des challenges au quotidien et je me suis dit qu’il était temps que j’arrête de me reposer sur les autres et que je puisse décoller par mes propres moyens. Progressivement, j’ai eu la chance de participer à plusieurs évènements durant lesquels je présentais mes plats et mes spécialités. Ensuite, j’ai atterri au Luxembourg où j’ai travaillé dans des restaurants semi-gastronomiques et dans des brasseries de luxe. À un moment donné, la restauration n’était plus un domaine dans lequel je voulais continuer à travailler. Je suis donc allé chez Steffen Traiteur, qui fut pour moi la meilleure école où j’ai pu étudier, pendant 5 ans. Là-bas, j’ai cherché à comprendre comment on faisait pour gérer un évènement de plus de 3 000 personnes et comment je pourrais, par la suite, utiliser la gastronomie à travers nos plats africains. Ce fut une expérience incroyable. Aujourd’hui, cela fait 5 ans que je suis à mon compte, en qualité de traiteur afro-fusion. Je suis basé au Luxembourg, mais mes prestations ont également lieu en France et en Afrique. Par exemple, pour un mariage que j’organise au Congo, je vais favoriser les produits locaux et apporter aux plats quelques aliments européens.

Revenons sur votre parcours dans l’hôtellerie... Pour commencer, c’est un « accident » ou disons une opportunité qui a ouvert la voie à ce chemin. À l’âge de 8 ans, j’ai quitté le Congo, à cause des pillages dans mon pays, pour atterrir en Belgique, à Waterloo. Passionné de football dans ma jeunesse, je voulais rentrer en école de formation mais, pour des raisons familiales, je n’ai pas pu. Je n’ai pas toujours été un élève modèle et j’ai beaucoup été distrait par l’amusement et les activités extérieures. De ce fait, en secondaire (collège), j’ai aménagé chez un oncle chez qui j’ai poursuivi mes études en hôtellerie dans une école privée, Cardinal Mercier, dans laquelle j’étais plus encadré. Ce cursus m’a permis d’apprendre à cuisiner, avoir davantage d’ambition et apprécier l’écoles. J’ai commencé à travailler dans un restaurant afin de faire quelque chose qui me plairait et qui m‘écarterait de la rue. Jongler entre école et travail m’apportait autant en savoir-être qu’en savoir-faire. En effet, il faut savoir que travailler en cuisine demande de la discipline, du respect, de l’obéissance, de l’innovation et de la curiosité. Pour obtenir mon diplôme, j’ai choisi l’option gestion hôtelière et j’ai eu l’opportunité de faire des stages en spécialisation traiteur et banquet. Par la suite, j’ai travaillé 1 an en CDD pour un traiteur et, à la fin de ce contrat, mon responsable m’a poussé à changer de travail car, selon lui, il y avait du potentiel en moi. J’ai par la suite travaillé dans plusieurs restaurants et je me suis rendu compte avec le temps que pour devenir traiteur il fallait que je m’arme de connaissances aussi bien techniques que culinaires.

Comment vous-êtes vous démarqué des autres ? Grâce ma créativité et mon sens de l’imagination. Ce sont mes forces et elles me permettent d’élaborer des recettes mémorables, hors du commun. De plus, je suis pour la mixité et m’intéresse à l’art culinaire de tous les pays, sans exception. J’ai appris sur le terrain mais également grâce à ma mère, mes tantes et mes amis de cultures différentes. C’est-à-dire que les plats qu’ils m’apprenaient, je les reproduisais et cela tout en les rendant visuellement plus esthétiques car, dans un premier temps, « on mange avec les yeux ».

Quelle est votre vision de la cuisine afro-fusion ?

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J’ai fait de la cuisine une passion et j’ai essayé de mettre en avant mon pays à travers elle. Mais mes prestations se différencient selon la demande de ma clientèle, son budget et ses goûts. Selon moi, l’art culinaire africain n’est pas encore assez reconnu, alors que nous avons d’énormes richesses, tant en fruits et légumes qu’en épices. Cela me pousse à créer des recettes et montrer ce dont je suis capable, en mixant les cuisines africaines (car je n’oublie pas d’où je viens) et les cuisines européennes (car ce continent m’a accueilli).


Gastronomie

“ Je suis pour la mixité et m’intéresse à l’art culinaire de tous les pays, sans exception. ”

Quel est votre plat congolais préféré ? Le fumbwa avec la chikwangue. La semoule et le gombo sont des aliments que je n’aimais pas plus jeune mais, aujourd’hui, je les intègre à ma cuisine de façon à les apprécier.

Quels sont vos projets à courts et longs termes ? À court terme, pouvoir agrandir ma structure. À long terme, ouvrir un hotêl-restaurant sur une île.

Si vous aviez un message à adresser à la diaspora... Ne jamais abandonner, croire en ce que l’on fait, persévérer mais surtout avoir la Foi.

Si je vous dis ROOTS, vous me répondez ? Ma grand-mère.

Mariage I Anniversaire I Séminaire I Baptême I Soirée privée

nerrylianza.manager@gmail.com

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France I Luxembourg I Belgique @chef_nerry_lianza


Dans la cuisine

de... Let’s cook with elle Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je m’appelle Princesse Bopu, j’ai 28 ans. Je suis traiteur et fondatrice d’un blog Let’s Cook With Elle qui a remporté un Award. Je suis née en République Démocratique du Congo, puis j’ai déménagé au Royaume-Uni à l’âge de 10 ans. Je suis une amoureuse de la nourriture !

D’où est venue cette passion pour la cuisine ? Ma mère est la meilleure cuisinière du monde. Elle m’a enseignée très jeune comment et pourquoi cuisiner, je devais avoir 7 ans. En goûtant la cuisine de ma mère, j’ai toujours ressenti beaucoup de joie, de bonheur. Je trouve ça magique de pouvoir procurer autant d’émotions avec si peu de choses. Et puis c’est un bonheur partagé où tout le monde y est gagnant au final.

Comment décririez-vous votre univers culinaire ? La cuisine congolaise est la cuisine dans laquelle j’ai grandi, en la mangeant et la préparant. J’y ai appris à cuisiner mes premiers plats et j’aime les faire épicés. Je m’inspire également de la cuisine nigériane, jamaïcaine, chinoise et anglaise.

Les aliments ou produits que l’on retrouve souvent dans vos plats ? Dans mes plats, vous trouverez très souvent de la nourriture africaine comme le pondu, le fumbwa ainsi que du riz jollof, un riz épicé avec de la sauce tomate.

Des épices favorites ?

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J’utilise très souvent du thym, de la noix de muscade et, en ce moment, ce que j’aime par dessus tout c’est le paprika, il est venu installer mes plats à un autre niveau.


Gastronomie QUELQUES-UNES DE MES CRÉATIONS...

Votre cuisine favorite ? La cuisine congolaise bien sûr ! Y a-t-il un doute là-dessus (rires) ?

Quel est votre plat préféré en général ? Et votre plat africain préféré ? Je suis une amoureuse de la nourriture et maintenant que j’en ai fait un blog, je dois explorer un peu plus ce monde donc j’ai énormément de plats préférés. Mais j’aimerai toujours le pondu accompagné de riz, de viande ou du poisson avec du pili-pili (une sauce congolaise pimentée) sur le côté. Pour moi, ce plat est une combinaison créée au paradis.

Un chef pour modèle ? Lorraine Pascale & Gordon Ramsay.

Les bonnes adresses pour faire vos courses ?

Il y a tellement d’endroits pour faire les courses à Londres, des grandes chaînes aux supermarchés ethniques indépendants, il y en a vraiment pour tout le monde. Pour nommer quelques endroits, je dirais Green Street à Upton Park, Catford Broadway et West Green Road à Seven Sisters, ce sont des places avec plusieurs boutiques qui vendent des produits/ingrédients etDepuis épic- de es, particulièrement pour les plats congolais et africains. sont les pl

de France. Que représente la RDC pour vous ? Le ressent-on S’il est à c dans vos plats ? une renom Ça représente la bonne bouffe. J’ai tellement de bons souvenirs pour la m de quand j’étais au Congo. le cuichampa Lorsque nous célébrions, la famille se réunissait, chacun consom sinait quelque chose pour faire un buffet. Les mikaté (desde beigGuadeloup nets congolais) me rappellent les temps sur le chemin de l’école, il y avait une dame qui y vendait les meilleurs beignets etpremier toute et la ville le savait. Je les achetais avec de la pâte d’arachide ou des importées cacahuètes grillées et les mangeais en allant à l’école. guadeloup à ce plébis Si je vous dis le mot « Roots », cela vous évoque le rhum. M quoi ? à toute occ La fondation, la naissance ou l’origine de quelque chose. PDG de la fait le mê des person est de 60% l’Hexagone lors de son

Instagram : @letscookwithelle

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Dans la cuisine

de... Julie Kassa Mapsi Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Bonjour, je m’appelle Julie Kassa Mapsi, je suis Gabonaise et cela fait 6 ans que je vis à Paris. Je suis titulaire d’un BTS en hôtellerie restauration option marketing et gestion hôtelière ainsi que d’une licence professionnelle en hôtellerie de luxe. Je suis actuellement en dernière année de master en management hôtelier au sein du MBA ESG. Parallèlement à mes études, je me suis lancée dans l’entrepreneuriat en 2017 avec la publication de mon premier livre de cuisine l’Afro Apéro. Je suis entrain d’en préparer un deuxième : Wake up Africa !

D’où est venue cette passion pour la cuisine ? Ma passion pour la cuisine a débuté très tôt et m’a été transmise par ma mère. Je suis de nature gourmande donc, dès l’enfance, je passais énormément de temps en cuisine à observer tout ce qui s’y faisait. Au fil du temps, j’ai cultivé cette passion et dès le lycée je savais pertinemment qu’après mon bac je souhaitais poursuivre dans ce domaine.

Comment décririez-vous votre univers culinaire ? J’ai pour habitude de dire que je fais de la cuisine africaine contemporaine. Mon but est de mettre en valeur les produits du terroir en montrant qu’il est possible de les cuisiner de diverses façons.

Les aliments ou produits que l’on retrouve souvent dans vos plats ? Je cuisine beaucoup la banane plantain car je trouve qu’il est possible de la décliner à l’infini, tout comme le bissap et le manioc.

Des épices favorites ? Le gingembre et l’ail indigène, appelé aussi « rondelle », sont les épices coup de cœur.

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Gastronomie QUELQUES-UNES DE MES CRÉATIONS...

Votre cuisine favorite ? Mises à part les cuisines africaines, j’aime beaucoup la cuisine italienne.

Quel est votre plat préféré, en général ? Et votre plat africain préféré ? Ce sont les spaghetti carbonara, je pourrais en manger tous les jours de la semaine ! Quant à mon plat africain préféré, le choix est compliqué mais j’aime beaucoup le tiebou yapp (riz à la viande).

Un chef pour modèle ? Le chef Dieuveil Malonga. Il est très inspirant et la manière dont il sublime la cuisine africaine me fascine.

Les bonnes adresses pour faire vos courses ?

J’aime me rendre à Château Rouge chez le poissonnier à l’entrée du marché quand j’ai le temps pour acheter du bon poisson. Leur maquereau fumé est exquis. J’aime beaucoup Tang Frères qui est une chaîne de supermarchés asiatiques où vous trouverez une grande diversité de fruits et légumes frais. Pour les produits africains, je recommande BAO, le marché du soleil, sinon faites un tour au BMK Paris-Bamako pour dénicher de petites Depuis de merveilles à l’épicerie fine.

sont les pl de France. Que représente le Gabon pour vous ? Le ressentS’il est à c on dans vos plats ? renom Le Gabon représente tout pour moi. Je suis née au Gabonune et j’y pour la m ai passé la majeure partie de mon temps. Il n’y a pas d’endroit champa sur terre où je pourrais me sentir mieux qu’à la maison. Enlecomde consom paraison à la cuisine ivoirienne ou sénégalaise, par exemple, la cuisine gabonaise est beaucoup moins connue. Je m’efforce à la Guadeloup faire découvrir davantage à travers mes plats et les produits que et premier j’utilise comme l’odika (chocolat indigène) ou encore l’atanga importées pour ne citer que ceux-là. guadeloup à ce plébis Si je vous dis le mot « Roots », cela vous évoque le rhum. M quoi ? à toute occ Mes origines. Le fait de se relier à sa culture, d’en apprendre plus PDG de la sur cette dernière et c’est cela qui me guide et me motive dans fait le mê tout ce que j’entreprends. Je souhaite valoriser notre culture à des person travers notre gastronomie mais je pense que bien avant que estpride 60% des personnes extérieures découvrent notre cuisine, il est l’Hexagone mordial que nous-mêmes, Africains, la connaissions et prenions lors de son conscience de sa richesse.

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Instagram : @popolovescooking



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TAYC

PRINCE DE L’AFROLOVE PHOTOGRAPHE AUDRAN SARZIER DIRECTION ARTISTIQUE / STYLISME KAHINA MELCHANE MAQUILLAGE SOFIANE KHALISS

Veste : CHELSEA GRAYS T-shirt : MELANIN VIBES


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Veste : REDSKINS T-shirt : BOOHOO MAN


TAYC

Culture/art

PRINCE DE L’AFROLOVE Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je suis TayC, j’ai 24 ans, d’origine camerounaise. Je suis un artiste, principalement chanteur.

Revenons sur la genèse de votre parcours artistique… Je suis né à Marseille, j’y ai grandi jusqu’à mes 17 ans et mon arrivée à Paris, en 2012. J’étais dans un internat dans lequel il y avait un studio d’enregistrement. C’est là-bas que j’ai commencé la musique, mes premiers pas dans un studio et je n’en suis jamais sorti (rires). J’ai fait un peu de gospel pendant 2-3 mois, puis j’ai fréquenté une église. Ensuite, j’ai intégré un groupe de danse, avant de me focaliser définitivement sur la chanson.

Avec la volonté d’en faire ton métier ou un simple amusement ? Au départ, c’était juste un kiff. J’ai commencé à chanter à Marseille et, Dieu sait qu’à l’époque, c’était compliqué. Les esprits étaient un peu fermés. Je chantais en cachette dans les toilettes de mon collège (rires). On ne donnait du crédit qu’à ceux qui faisaient du rap, ceux qui étaient dans le chant étaient affublés de toutes sortes de commentaires désobligeants. À l’époque, c’était une ville très aliénée, tu ne peux pas chanter, tu ne peux pas mettre tel type de vêtements, etc. Aujourd’hui, les esprits sont plus ouverts. Je gardais la musique pour moi, jusqu’à ce que j’arrive à Paris. Les mentalités étaient différentes, tu pouvais y faire ce que tu voulais et c’est là que les gens m’ont fait comprendre que j’avais un vrai talent et que je devais pousser le chant.

Un don que vous tenez de votre famille ?

R’n’b c’était le mot à ne pas dire (rires) ! Je l’ai vu dès mes débuts. Quand j’ai fait mes premiers rendez-vous avec des petits labels et producteurs. Tout de suite, c’était : « Ah non, pas de r’n’b ». C’était le moment des sons d’ambiance club qui sont arrivés en masse, mais je n’avais pas envie de faire de musique de chichas. Si j’ai pu imposer mon univers musical, c’est grâce à Barack Adama, mon producteur. C’est un grand frère. Il est arrivé dans un moment où je ne savais plus quoi faire. Tu veux que ça fonctionne mais tu comprends que les gens sont hostiles à l’idée de produire un artiste de r’n’b. Barack Adama m’a approché et parlé clairement. Il m’a demandé ce que je savais faire et ce que je voulais faire. Je lui ai dit mes envies et il m’a conseillé de foncer. Si tu veux une longue carrière dans la musique, tu ne peux pas te falsifier, il faut faire ce que tu maîtrises et apprécies.

Que cela vous a-t-il fait d’apprendre votre nomination aux NRJ Music Awards ? C’était un rêve. Je suis un enfant de la télé, j’ai grandi avec Les Enfoirés, Le Juste Prix... Avec toutes ces émissions. Les NRJ Music Awards, c’est quelque chose qu’on ne ratait pas. Et me dire qu’aujourd’hui, c’est moi qui suis sollicité par cette institution… C’est dingue !

C’est une consécration ? Non, je vois cela comme un step de plus. La mentale que nous avons dans notre label : « Tête dans le guidon ». On n’a pas le temps de voir que ça brille, on doit rester concentrés sur les prochaines étapes.

Je vous donne une baguette magique. Avec quels artistes francophones et anglophones feriez-vous un featuring ? Je choisirais Céline Dion pour la voix et le parcours. Elle est une inspiration pour moi, elle a su s’imposer, avec de la musique française, partout dans le monde. Pour le « chill », je dirais Drake, histoire de pondre un petit hit (rires).

Que représente le Cameroun pour vous ? C’est ma terre mère. Je n’ai pas eu l’occasion d’y aller souvent et encore moins depuis que je suis artiste. La dernière fois que j’y étais, c’était en 2015, mais c’était pour les fêtes avec la famille donc je n’ai pas pu bien voir le pays. Le Cameroun, c’est le pays de mes deux parents alors c’est de mon devoir d’y réaliser des choses et de poser des actions. J’ai donc voulu me rattraper et j’ai pu profiter à fond du pays pendant ce mois de décembre 2020, c’était le feu !

Si je vous dis « Roots », vous me répondez ?

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Pas du tout, absolument personne dans ma famille n’était dans le domaine artistique, même si j’avais bien une grande sœur qui chantonnait, mais rien de sérieux. Vous savez, je suis d’origine camerounaise et, chez nous, le domaine artistique est mal perçu. Quand je me suis mis à la danse, c’était la guerre avec ma famille. Ma mère ne voulait absolument pas en entendre parler. Je me réveillais à minuit et devais faire le mur pour aller danser toute la nuit dans les gares. On ne prenait pas un rond mais on kiffait cela ! Ma mère a compris, petit à petit, mais au départ c’était très compliqué. Elle voyait la réussite dans ce type d’activité comme quelque chose de très lointain et incertain. Pour elle, la réussite passait par les diplômes. Aujourd’hui, tout est différent. Je peux dormir en sachant que mes parents sont fiers de moi. Pouvoir subvenir aux besoins de sa famille, c’est la plus belle des choses ! Encore plus pour moi, car je suis le benjamin.

Le r’n’b était une catégorie quasi inexistante en France. Comment expliquer votre succès ?


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Ensemble : ANAEL PARIS T-shirt : MELANIN VIBES



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Blazer : KASAÏ COUTURE



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Veste : BOOHOO MAN


Veste capuche : COLLINI MILANO


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Veste : HOUSE.OF.P Leggings : NOEMIE DEVIME


SHA N’L

A KINDA

PHOTOGRAPHE AUDRAN SARZIER STYLISME AMANY GOGO MAQUILLAGE ANJALI BEAUTY ARTIST


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Veste : HOUSE.OF.P Collier : NAD DE PARIS

Jupe : NOEMIE DEVIME Chaussettes : HAPPY SOCKS



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Kimono : HOUSE.OF.P Colliers : NAD DE PARIS Bottes : ISABELLE MARRANT


Culture/art

SHAN’L Son portrait chinois Rencontre avec la bouillonnante kinda nationale. La belle Gabonaise nous dévoile une partie de sa personnalité à travers ce portrait chinois réalisé lors de son shooting exclusif pour ROOTS spécial Afrique Centrale.

FASHION / BEAUTY

FOOD

Si tu étais une matière, un tissu... De la soie. Si tu étais une couleur... Dorée. Si tu étais un style vestimentaire... Plutôt hip-hop. Si tu étais un créateur, designer... Élie Kuame. Si tu étais une coiffure... Une crête. Si tu étais une marque cosmétique ou capillaire... MAC Cosmetics.

Si tu étais un plat... Du poulet fumé. Si tu étais une épice... Du piment. Si tu étais un restaurant... Un restaurant vietnamien, j’en raffole ! Si tu étais un fruit... Un raisin. Si tu étais une boisson... Du Coca-Cola. Si tu étais un cocktail... Une piscine, composée de champagne, de jus de canne, de gingembre et de glaçons, le tout étant mixé.

ROOTS Si tu étais une période dans laquelle tu aurais souhaité vivre... Les années, lorsque les femmes portaient des corsets avec de grandes robes. Si tu étais un grand personnage historique noir... Nelson Mandela. Si tu étais une ancienne civilisation... Les Maasaï pendant leur heure de gloire. Si tu étais un pays d’Afrique (hors Gabon)... La Côte d’Ivoire. C’est mon pays d’adoption, je l’adore ! C’est un endroit très festif. On dirait le Gabon, en plus grand. Si tu étais une fête ou célébration traditionnelle... Le Ndjembe, un rituel gabonais.

CULTURE/ART

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Si tu étais une chanson africaine... Un tube de Miriam Makeba. Si tu étais une chanson américaine… Leur hymne national. Si tu étais un instrument de musique... Une guitare. Si tu étais une salle de concert... L’Olympia. Si tu étais un rappeur… Youssoupha. Si tu étais un Dj… David Guetta. Si tu étais un livre... Un livre d’Histoire. Si tu étais une actrice… Angélina Jolie. Si tu étais un film ou une série… Game of Thrones.


Culture/art

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Joss Mundele, connu sur les réseaux sociaux sous le nom de Joss Stinson. Je suis d’origine congolaise et togolaise. J’ai 31 ans, j’habite à Paris, je suis producteur, manager et éditeur dans l’univers musical.

plus sérieux, je me suis occupé de S.Pri, puis Still Fresh lui aussi issu du 20ème, j’ai continué avec Lefa, Abou DeBeing, Franglish et c’est devenu de plus en plus gros.

Quand avez-vous décidé d’en faire votre métier ? Revenons sur votre parcours dans l’industrie musicale... J’ai mis un premier pied dans la musique, il y a maintenant 10 ans, au sein du label Nouvelle École, là où un de mes meilleurs amis a débuté : S.Pri Noir. Je suis issu du 20ème arrondissement de Paris, on a commencé dans notre quartier d’enfance. À cette époque, j’avais un boulot alimentaire et la musique n’était qu’un hobby. On allait dans les maisons de quartier, on faisait des freestyles... J’ai toujours eu ce goût de gérer et planifier ce qui se passait autour des artistes. De fil en aiguille, on a commencé à devenir de plus en

Lorsque j’ai décidé quitter le label Nouvelle Ecole, car j’avais ma propre façon d’envisager le game. J’ai compris qu’il fallait que je construise mon propre label et que je parte en guerre avec. C’est ainsi qu’est né Lutèce Music, en 2013. Mon style a commencé à plaire et j’ai décidé de foncer tout droit.

Quels étaient les premiers artistes de votre label ?

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Il y avait Franglish, mon petit frère ; Abou Debeing, qui était chez Wati B et pour qui je ne faisais que du management, à l’époque ; Enfin, Dadju. On a commencé à se construire, à créer une base où on ne faisait que des collaborations entre nous. Et vous connaissez la suite, le vaisseau a décollé.


Culture/art

JOSS STINSON THE FRENCH “DIDDY”

L’apothéose avec la sortie du 1er album solo de Dadju ? La révélation fut effectivement sur l’album de Dadju. Honnêtement, je sentais que son album allait fonctionner, dès les premières écoutes, mais je ne me doutais pas de l’ampleur. Je n’aurais jamais imaginé qu’on remplirait des salles de concerts en quelques minutes, qu’on ferait des tournées internationales… Mais je m’étais tout de même préparé au fait que l’album aurait un beau succès car nous avions bien bossé. Dadju s’était trouvé, les thèmes abordés étaient pertinents et travaillés, quand on postait de petits extraits sur les réseaux sociaux on était convaincu que ça allait plaire. Pareil pour Franglish. Quand on a poussé ses premiers clips, on a senti que la direction qu’on prenait était la bonne.

forcément parti pour cela, vu la situation. Quoiqu’il arrive, les gens continuent d’écouter de la musique, il faut s’adapter.

Des conseils pour quelqu’un qui souhaiterait entreprendre dans le domaine musical ? Crois en toi et en tes rêves. Ne lâche pas, accepte la critique. Il faut savoir prendre beaucoup de recul sur soi-même car c’est un métier dans lequel tu peux galérer pendant 10 ans et, d’un coup, exploser pendant un an et disparaître l’année d’après. Il faut être réactif sur les tendances du moment, savoir se remettre en question et se réévaluer en permanence.

Vos 3 plus beaux souvenirs ? Puis le bébé a grossi et vous avez signé de nouveaux artistes ? Exactement, on a signé de nouveaux artistes, collaboré avec de nouvelles structures. On s’est associé avec l’équipe d’Indifférence Prod qui manage Gims. On est monté dans le même navire pour avancer ensemble. On a créé d’autres labels, Dadju a créé sa structure, on a créé également un label pour Abou Debeing qui a signé Imen Es, par la suite. Je suis toujours un peu derrière à chapoter les différents projets. On a réussi à créer un sacré empire, avec de nombreux trophées à notre actif. Mais on ne lâche rien, on est seulement à 30%, comme dirait Gims (rires).

Vous êtes un peu le personnage de l’ombre. Avez-vous des modèles de référence ? Je regarde beaucoup les documentaires sur ceux qui ont marqué ma profession : Swizz Beatz, Jay-Z, etc. Je trace ma propre histoire, mais je suis un grand fan du travail accompli par P.Diddy, en quasiment 30 ans de carrière dans le game. Ce que j’aime chez ses personnalités, c’est leur façon de bosser avec du monde, s’entourer de personnes en qui tu as confiance et avec qui tu montes des projets.

Comment la crise du Covid vous a-t-elle impactée ?

Que le représente le Congo ? Ça représente tout pour moi. J’ai grandi dans cette culture, je parle lingala, je suis très impliqué dans ce qui se passe au Congo. On a une association, avec Dadju et Nasser, qui s’appelle Give Back Charity et qui vient en aide aux femmes au Congo. C’est une façon de vivre, de voir les choses, de parler, de s’habiller. C’est aussi une façon d’appréhender et d’écouter la musique.

Si je vous dis le mot « Roots », vous me répondez ? Ma mère. Elle m’a inculqué tellement de valeurs dont je me sers, aujourd’hui encore, dans mon travail. Donc quand je pense Roots, je pense à ma Queen Mother.

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Quand le confinement est arrivé, beaucoup de choses ont été annulées, mais j’essaye de garder une attitude positive et la tête haute. Malgré les contraintes, j’essaye tout de même de labourer le terrain et d’élaborer des stratégies. Préparer des projets en fonction du covid, qui font qu’on est toujours sur le devant de la scène. Plutôt que de me dire qu’on est bloqué, je préfère envoyer les artistes en studio, préparer des albums. Comme pour Franglish, son album « Mood » est sorti pendant le 1er confinement et il est aujourd’hui presque Platine, alors qu’on n’était pas

1) On était en Afrique avec Dadju, c’était la première fois qu’on ouvrait la billetterie de nos concerts. On avait un stress incroyable car on n’avait jamais vendu de places de concerts avant. On a ouvert la billetterie à 10h et, à 10h10, la moitié des salles étaient complètes ! La Cigale, on l’avait remplie en 6 minutes, j’étais sous le choc ! On n’y croyait pas, Dadju et moi. C’était un truc de fou ! 2) Lorsque j’ai signé Franglish chez NCA (Universal). Pour moi, cela représentait beaucoup, c’était énorme de lui faire signer un deal en maison de disque. 3) Le disque d’Or de Franglish, qu’on a décroché avec son EP « Mood », issu de l’album « Monsieur ». J’ai eu des certifications avec Dadju, des Platines, des doubles Platines, des Diamants... Ça m’a beaucoup touché, mais ce disque d’Or plus que les autres, parce que c’était son premier et que c’est mon petit frère.


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Culture/art

YA LEVIS

CONFESSIONS D’UNE ROCKSTAR Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Ya Levis, artiste chanteur originaire de la RDC et vivant à Paris, j’ai 26 ans.

La musique, une vocation ? C’est de famille. Depuis tout petit, je suis dans la musique. On va dire que j’ai suivi le chemin de mes parents et mes frères. Je chantais, je dansais, même si je ne pensais pas forcément à en faire carrière. Au départ, je sortais des petits sons sur YouTube, je devais avoir 15-16 ans... Petit à petit, mes frères ont commencé à me motiver, ils étaient persuadés que je pouvais faire quelque chose de mon talent. J’ai suivi leurs conseils, j’ai fait mon bonhomme de chemin, puis j’ai rencontré mon manager Stimo et l’aventure a débuté.

Tu es imprégné de la musique congolaise, elle-même fortement animée par la rumba. Dès le début, as-tu souhaité rester dans cet univers de rumba congolaise ou voulais-tu faire la rupture avec un flow plus parisien ? Au départ, j’étais très rumba mais, en réalité, je ne me voyais pas avoir la même carrière que ces chanteurs congolais. J’étais fou amoureux du r’n’b, notamment de la musique d’Usher et je voulais amener une nouvelle vibe. L’idée était donc de fusionner ces deux styles musicaux pour créer quelque chose de différent. C’est ainsi que j’ai trouvé mon créneau.

Depuis le début de ta carrière, quel est ton plus beau souvenir en live ? Ma première fois en Belgique. C’était le premier véritable showcase estampillé « Ya Levis ». Je ressentais une forte excitation, cette envie de monter sur cette scène, connaître l’effet que cela procure... Mon rêve devenait réel. Voir tout ce monde, venu uniquement pour toi, plus de 600 personnes présentes, quasiment 3 à 400 autres se sont même faites recaler... C’était juste inimaginable !

Qu’est-ce qui a fait la touche Ya Levis ? Ce qui a fait que tu te sois démarqué de toute l’offre déjà existante d’artistes sur internet ? C’est mon style, ma vision des choses. J’ai fait comprendre à mon public que je n’avais pas envie de faire comme tout le monde. J’ai cultivé cette image un peu « rockstar », la veste de motard, ce côté Jackson... Un enchaînement de petits détails qui ont suscité l’interrogation et marqué ma différence.

Ton actualité pour 2021 ? Je travaille sur la sortie de mon premier album. Plusieurs featurings sont dans les tuyaux et j’aimerais faire découvrir plusieurs rythmiques musicales, sortir de ma zone de confort. Mais je garde le secret, vous en saurez plus tout au long de l’année !

Que représente le Congo pour toi ? Quel a été l’élément déclencheur dans ta carrière ? Je pense que c’est « Mokolo y’a l’Amour ». C’est le premier titre à m’avoir permis de monter sur scène, ici, en France. J’ai pas mal tourné avec ce morceau, c’était le début de la création de ma fan base. Puis, il y a eu « #Katchua », qui fut la révélation auprès d’un plus large public.

Quelle est, selon toi, la définition de la femme parfaite ? Cette femme parfaite doit être une battante, respectueuse et patiente dans la vie. Battante, car j’ai été élevée par une femme qui l’était. En revanche, je n’ai pas de critère physique particulier.

Je t’offre une baguette magique. Avec quel artiste francophone et anglophone vivant ferais-tu un featuring ?

Si je te dis le mot “Roots”, cela t’évoque quoi ? Je pense à l’union de nos peuples.

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J’aurai adoré collaborer avec une légende de la musique congolaise : King Kester Emeneya ! J’ai grandi à travers sa musique, c’est un artiste qui a bercé une bonne partie de mon enfance. En anglophone, je dirais Burna Boy, Wizkid ou Davido.

Le Congo représente énormément de choses pour moi. J’ai quitté le Congo à l’âge de 5 ans et suis revenu à Kinshasa à 25 ans. C’est comme si je n’étais jamais parti, je me suis tout de suite senti chez moi, ça ne s’explique pas. C’est une source d’inspiration incroyable. Quand tu sais ce qui se passe dans le pays, mais que tu vois tous ces sourires qui rayonnent, c’est juste fascinant ! Cela te donne envie de faire plein de choses pour que ces sourires continuent à rayonner ! Malheureusement, il manque, selon moi, une seule chose au Congo : l’union, la paix entre artistes, entre les peuples... On s’entretue pour rien. On doit être unis pour faire avancer les choses, mais je veux rester optimiste.


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Photo : Didier Teurquetil - Instagram : kinois_officiel


Culture/art

KINOIS

ITINÉRAIRE D’UN ARTISTE COMPLET Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je m’appelle Kinois, j’ai 28 ans et je suis d’origine congolaise. Ma mère de Kinshasa et mon père de Lubumbashi. Je suis un artiste, chanteur, ambianceur et ma passion - qui est également mon métier - est coach sportif.

La musique, une histoire de famille ? J’ai commencé vers 16-17 ans avec la danse. Je suis originaire d’Orléans et nous avons créé un groupe avec des amis. Nous étions 4 et avons eu le bonheur de faire des scènes un peu partout dans la France : Blois, Poitiers, Bordeaux, Paris... On s’appelait Les Merengue et on avait réussi à se faire un petit nom dans le milieu. Puis, je suis monté sur Paris et j’ai intégré l’équipe de Jessy Matador pendant deux ans. Ce groupe s’appelait Pentagone et ce fut une très belle expérience. Dès que l’aventure s’est terminée, j’avais un goût d’inachevé. J’aime cette relation avec la scène, l’envie de se surpasser devant un public. J’adore surprendre. Ma sœur et mon frère étant dans la musique, je me suis donc logiquement orienté vers la chanson. Je suis parti en studio une première fois, ça s’est mal passé. Une seconde fois, ça s’est encore mal passé. Je suis quelqu’un de très dur avec moi-même et je n’étais pas satisfait du rendu. J’avais encore une grosse marge de progression. J’étais perpétuellement insatisfait jusqu’au jour où j’ai atteint ce qui semblait me correspondre. J’ai évidemment été conseillé par mes « grands » qui m’ont encadré et drivé jusqu’à ce que je puisse sortir mon premier single qui s’appelait : « Irréprochable ». Vu mon parcours, la musique était une évidence !

Comment décrirais-tu ton univers musical ? C’est une bonne question. Je n’aime pas trop qu’on me mette dans une case, mais si je devais choisir je dirais que j’aime beaucoup la pop urbaine. Pour autant, si demain on devait me proposer une prod’ avec des sonorités plus zouk, trap, rap, peu importe... Si ça me parle, je foncerai.

La musique urbaine est aujourd’hui trustée en grande majorité par des artistes originaires du Congo : de Gims à Dadju, de Ninho à Niska, de Damso à Kalash Criminel et on pourrait en citer encore une trentaine. Penses-tu qu’il s’agisse d’un hasard ? Si non, comment expliquer cette hégémonie ? Ce n’est absolument pas le fruit du hasard. Le Congolais est un innovateur, un perpétuel créateur. Ce sont des bosseurs et surtout, j’insiste, ce sont des gens qui créent. À partir de rien, on peut te sortir un rythme, un tempo, des gimmicks...

Que représente le Congo pour toi ? Le Congo, c’est ma terre, mes racines. En toute transparence, je n’y suis pas encore allé. Mais je suis imprégné du pays. Comme tout jeune, je suivais sur Internet ce qui se passait au Congo, les chanteurs et danseurs qui cartonnaient... Au delà du fait d’être des ambianceurs ou des sapeurs, l’histoire du Congo est extrêmement riche et c’est une fierté indescriptible de faire partie de ce peuple.

Si tu avais une baguette magique, avec quels artistes francophones et anglophones fairais-tu un featuring ? En francophone, je dirais Gims que j’aime beaucoup. C’est une fierté pour nous. En anglophone, j’en aime énormément mais je dirais Tory Lanez.

Quels sont les projets à court terme ? Augmenter ma visibilité en faisant un maximum de projets, via des clips, des singles, des vidéos sur plusieurs plateforme. Je veux montrer mon talent, montrer que je suis présent. Aujourd’hui, il y a énormément d’artistes sur le marché, je veux tout faire pour sortir mon épingle du jeu pour que, avec le public, on puisse kiffer tous ensemble !

Quelle est ta force ? Ton avantage sur les autres ? La rumba est le marqueur d’identité de la musique congolaise. Est-ce un créneau dans lequel tu te sentirais à l’aise ? Ce n’est pas un créneau qui est le plus évident pour moi. Je peux y mettre un pied, mais il y a d’autres univers où je suis beaucoup plus dans mon élément. La rumba, c’est un milieu très difficile, avec de vrais poids lourds et des références sur le continent (Koffi, Fally, Ferré...), donc si un jour je dois sauter le pas, je n’irai que si je suis prêt à 100%.

Le fait d’être Congolais (rires). Sinon, je dirais que je suis très créatif, j’innove en permanence mais, surtout, je me remets sans cesse en question pour progresser. Par exemple, mon deuxième single est une remise à zéro par rapport au premier. Je veux toujours surprendre et ne pas laisser mes auditeurs sur leurs acquis ou que l’on m’enferme dans une case. Soyez donc curieux, apprenez à me connaître et je ferai tout pour ne pas vous décevoir.

Si je te dis le mot “Roots”, tu me réponds ? La terre.


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Photo : J’aime L’image


Culture/art

COCO MUPALA PLACE AUX FEMMES !

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Coco Mupala, je suis chanteuse depuis très petite, j’ai 29 ans, j’habite dans le 94 et je suis originaire du Congo (RDC).

Revenons brièvement sur votre parcours musical... Mes parents sont dans la musique et j’ai été bercée dedans, depuis toute petite. Mon père travaillait pour Papa Wemba et ma mère faisait partie d’un groupe de gospel avec une chanteuse Congolaise que l’on connaît tous : Mbilia Bel. Vers 5/6 ans, j’ai commencé à chantonner à la maison. À l’âge de 11 ans, j’ai participé à un concours de chant qui avait lieu dans ma ville. J’ai remporté ce concours, où participaient également des adultes, et cela a créé le déclic. Il y a eu une réelle prise de conscience de la part de mes parents qui se sont dits qu’il y avait un talent à pousser plus loin.

Quand avez-vous décidé de vous professionnaliser ? Une cousine m’a inscrite à un concours à Londres, en 2015. Je n’étais pas au courant, j’arrive sur les lieux, je tombe sur la surprise et je me suis mise à chanter. J’ai été jusqu’en finale, alors que ce n’était ni mon pays d’origine, ni ma langue. J’ai eu une proposition de signature avec la chaîne BBC, mais comme j’étais encore dans mes études, j’ai préféré rentrer en France. J’ai alors eu une véritable prise de conscience, qui cette fois-ci venait de ma part. Et, en 2017, j’ai signé dans une maison de disque à Paris pour un premier projet. C’est ainsi que l’aventure est née.

à une vingtaine de parcours à succès qui ont explosé sur les 5 dernières années.

Je vous offre une baguette magique. Avec quel artistes francophone et anglophone feriez-vous un featuring ? Francophone : Damso, sans hésitation ! Déjà parce qu’il est Congolais, mais surtout parce que j’aime sa plume. Les textes sont travaillés, son image, ce qu’il dégage... Il est, selon moi, la relève du rap francophone. Anglophone : Jessie J car j’adore son timbre vocal, sans oublier Sam Smith !

Aya Nakamura fait figure d’OVNI tant la musique urbaine est composée d’une écrasante majorité d’artistes masculins. Peut-elle ouvre les vannes pour les autres chanteuses féminines, comme vous ? Très clairement, l’explosion d’Aya ouvre de nouvelles perspectives ! C’est rassurant de voir une femme noire française connaître un tel succès national, voire même planétaire ! Ça faisait des années que ce n’était pas arrivé et ça peut permettre de changer certaines mentalités. Il y a eu des chanteuses métissées, mais voire une artiste noire d’origine africaine s’imposer de la sorte... Ça ne peut qu’inspirer de nombreuses jeunes femmes noires en manque d’identification, mais aussi permettre à d’autres artistes comme moi d’avoir plus de crédit aux yeux des professionnels du métier.

Quels sont vos projets artistiques ? Comment décririez-vous l’univers Coco Mupala ? C’est de la pop afro. J’essaye de marier le côté culturel africain de mes origines avec la modernité des musiques actuelles. Lorsque je chante, je place des phrases en lingala que je mélange avec le français. Je tiens à garder cette identité congolaise dans mes titres.

Ces dernières années, les artistes congolais trustent les premières places dans la musique urbaine. Que cela vous inspire-t-il ? Ce n’est pas un hasard. On sait que la musique congolaise parle à énormément de monde. La base part de chez nous. Je trouve cela beau ce qui se passe en France. Auparavant, pour la jeunesse congolaise, nous n’avions pas de références musicales. Nos seules références étaient des « anciens » : Koffi, Papa Wemba, Werrason... À l’exception de Fally que l’on a vu grandir et évoluer. Aujourd’hui, la jeunesse congolaise peut facilement s’identifier

En 2019, j’ai sorti un premier projet, un EP à 8 titres. En 2020, j’ai travaillé avec mon label BACKUP Music sur un premier album. On est en plein boulot avec le fameux beat maker Dany Synthé, qui est d’ailleurs lui aussi Congolais. Et je garde dans un coin de ma tête le rêve d’un feat avec Damso. J’espère que 2021 sera l’année de la concrétisation.

Que représente le Congo pour vous ? Je pense au génocide, à la ville Beni... Il se passe énormément de choses sur place qui ne sont pas assez médiatisées. Si, demain, j’en venais à remplir une salle au Congo, je reverserais les fonds à des associations pour aider les enfants orphelins et les femmes violées. C’est un combat que j’ai envie de mener. J’ai des messages à transmettre, comme sur mon titre « Africa ». Plus je grandis, plus je ressens ce lien fort avec le Congo. Je suis née à Paris, j’ai grandi à Paris, mais je veux réussir via la musique à atteindre mon peuple congolais.


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PHEEL PAMBOU

HOMME DE RADIO, MAIS PAS QUE... Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je m’appelle Pheel Pambou, plus connu sur le nom de Pheel le Montagnard. Je suis d’origine gabonaise, je suis journaliste et animateur sur Africa Radio (ex Africa n°1).

Vous avez un long parcours en radio. Est-ce une volonté de toujours ou un heureux hasard ? Je suis tombé dedans par hasard. Plus jeune, j’avais des amis qui formaient un groupe de rap. Il y avait une émission tous les samedis sur une radio locale gabonaise. J’étais encore au lycée et j’aimais les y accompagner. Un samedi, j’étais à la radio et il manquait une personne dans leur équipe, celui qui était censé donner les informations culturelles, américaines et africaines. Étant passionné de r’n’b, ils m’ont proposé de le remplacer. À cette période, je lisais des magazines r’n’b tels que Vibe ou The Source, je leur ai alors fait savoir que j’étais la personne toute indiquée. La direction a apprécié ce que je faisais et c’est ainsi que l’aventure en radio a commencé et ne m’a jamais lâchée. Avant Africa n°1, j’ai roulé ma bosse dans des radios locales telles que Radio Mandarine ou Radio Nostalgie et c’est à partir de cette radio que je me suis fait connaître de la radio africaine. Radio Nostalgie était, à cette période, la radio phare et j’étais déjà à cheval entre la radio et la télévision. Mon profil a été apprécié par Africa n°1 qui m’a fait une proposition que j’ai accepté. Je voyais en cette opportunité une occasion pour moi de m’étendre à l’international !

Vos moments ou rencontres les plus mémorables ? Il y a eu tellement de bons moments, mais je me lance. Je citerais l’artiste Meiway qui m’avait plus ou moins prédît une carrière internationale. Il avait vu en moi cette flamme, ce désir d’aller plus loin. Il y a également Fally Ipupa qui est un ami aujourd’hui. C’est un artiste qui s’est construit sous mes yeux et j’y ai humblement participé, surtout à ses débuts dans le Quartier Latin (son groupe d’origine). Il a toujours voulu voler de ses propres ailes et ce n’est pas un hasard s’il se fait désormais appeler « l’Aigle de la musique africaine ».

Vous développez un projet Tv autour du gospel… Je précise que cette initiative part d’abord d’une émission appelée Africa Gospel que je présente tous les dimanche sur Africa Radio. C’est un projet qui me tenait à cœur, du fait de mon appartenance chrétienne. Africa Gospel Tv sera une chaîne 100% gospel où l’on pourra véhiculer l’évangile (la parole de Dieu) partout en Afrique, coté francophone et anglophone. Nous avons nos bureaux sur les Champs Elysées, j’ai des partenaires qui ont cru en ce projet de développement d’une télé et d’un magazine autour de cette thématique. C’est le grand projet sur lequel je travaillais depuis plusieurs mois !

Un message à adresser à la diaspora gabonaise? Le message que je passerais à la diaspora gabonaise est de cesser de se focaliser sur la politique parce que c’est un univers qu’il faut laisser aux spécialistes. Je voudrais voir la jeunesse gabonaise s’engager dans l’entreprenariat et poser des actions dans notre pays. En parallèle, le pays doit permettre à cette génération de pouvoir s’établir et monter des projets pour le bien-être des populations.

Si je vous dis « Roots », vous me répondez ? La fierté africaine.

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Avec votre flair, quel est le prochain artiste à suivre ? Je pense qu’il a déjà bien commencé, mais je dirais Inoss’B. J’aime bien son discours, lorsqu’il dit qu’au Congo il y a une dictature des artistes comme Werrason, Koffi Olomidé, J-B Mpiana… Ce sont toujours les mêmes noms, des légendes certes, mais Inoss’B se porte garant pour être l’ambassadeur de la nouvelle génération.

Ce qui est intéressant est qu’il est bilingue. Il peut être l’artiste qui touche toutes les générations, il n’y a pas de vulgarité dans ses textes, par exemple le titre « Yope » en featuring avec Diamond Platnumz qui fut un carton total ! J’ai vu ses vidéos tourner à l’autre bout du monde, aux Etats-Unis, en Arabie Saoudite… C’est un artiste qui devrait marquer cette année. Les Congolais ont dominé pendant 50 ans la musique africaine, ce sont les pères fondateurs, parce que nous avons tous grandi au rythme de la rumba congolaise. Mais, au-delà du Congo, je sens l’affirmation d’une nouvelle génération camerounaise décidée à marquer son temps. Il y a des jeunes artistes comme Daphné ou Locko qui sont extrêmement talentueux et n’ont, pour l’instant, pas véritablement la carrière qu’ils méritent. S’il y avait au Cameroun une réelle industrie qui soit économiquement puissante comme au Nigeria ou au Ghana, le regard serait différent. Enfin, je citerais Shan’L, n°1 des musiques urbaines au Gabon et qui a remoporté le prix Primud 2020, meilleure artiste d’Afrique Centrale !


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Photo : J’aime l’image


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LE PETIT MAYOMBO “ TU VOIS LES RETOMBÉES ? ”

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je m’appelle Nzengue Missengue Chandry Doyle. Je suis né le 3 janvier 1994 à Lébamba, dans la province de la Ngounié. Je suis Gabonais. Je suis artiste, comédien, humoriste ou, du moins, influenceur.

Pourquoi le nom “Petit Mayombo” ? Comment êtes-vous devenu la coqueluche du web ? Toute l’aventure est partie d’un heureux hasard. Des amis m’ont filmé à mon insu et ont posté une vidéo de moi, en plein pendant nos péripéties du pays. C’était en l’an 2014 et cette vidéo est devenue virale. J’étais déboussolé, je n’en croyais pas mes yeux. Je me disais : « Attends, qu’est-ce qu’il m’arrive ? Est-ce que c’est bel et bien moi ? » (Rires). Quant au nom ”Mayombo”, c’est en hommage au nom de l’un de mes amis, décédé en l’an 2015.

Qu’est-ce qui a fait que vous vous êtes dit : « Allez, je vais proposer d’autres contenus sur les réseaux » ? C’est grâce à la force que les gens m’ont apportée, les encouragements. Ils m’ont sollicité, ils m’ont dit : « Continue à faire, continue dans cette lancée. Un jour, tu pourras y arriver ». Je me suis dit : « Bon, dès lors que les gens sont intéressés, que je suis perturbé dans la rue face à cette situation, je dois me lancer. Soit ça passe, soit ça casse ». J’ai commencé par le Festival Gabon 9 provinces, puis j’ai balancé quelques vidéos sur des sujets du quotidien et : « Voilà, les retombées positives ! ».

Vous considérez-vous comme un humoriste ? Oui, humoriste, influenceur, comédien. Un comédien, déjà, parce que j’ai participé à une structure Axiome Production, dans laquelle j’ai joué un rôle de génie. Ça a été super cool !

Un mot sur votre séjour parisien début 2020… Ce séjour parisien s’est passé comme à merveille, c’était magnifique, agréable... Je retiens notamment la participation à l’Olympia, en tant que guest, avec l’artiste international Hiro qui m’a appelé, depuis le pays, pour venir l’accompagner. Tout s’est très bien passé, nous étions en perpétuelle symbiose. Sans oublier, le passage télé sur TPMP avec Cyril Hanouna ! J’ai fait de très belles rencontres et je suis heureux de me retrouver aujourd’hui dans vos locaux (ROOTS).

Quel serait votre plan de carrière idéal ? C’est de toujours poursuivre ce rêve-là, ce rêve qui ne m’était peut-être point destiné. Les choses sont là et je dois continuer à me lancer. Si les gens s’intéressent à moi, je me dois de saisir toutes les opportunités.

Si vous aviez un message à adresser à la diaspora ?
 Lorsque je lis les commentaires, ça vient du Gabon, de Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Congo, du Cameroun, du Bénin, de France… Je leur demanderais de continuer à m’encourager. Tant que je suis encore en vie, ça serait judicieux que vous puissiez protéger ce Petit Mayombo (rires). Je suis déjà là, il reste juste à me contenir, me protéger, à me faire propulser...

Si je vous dis le mot “Roots”, cela vous évoque quoi ?
 C’est la créativité, la vitrine des individus qui rêvent d’aller plus loin.


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FRED EBAMI

DESSINATEUR DE GÉNIE

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Fred Ebami, Franco-Camerounais, 44 ans, artiste pop art peinture et digital, membre du collectif On A Slamé Sur La Lune, un collectif de poètes fous (Marc Alexandre Oho Bambe, dit Capitaine Alexandre et Albert Morisseau Leroy, dit Manalone). Le dessin, une passion de toujours ? Au moins depuis que j’ai 6 ans. Mes derniers souvenirs remontent à cet âge-là, gribouillant sur les murs de ma mère. Comment décririez-vous votre style ? J’ai un style mixed media. Je mélange mes influences old school, pop art, comics avec mes influences modernes, digitales, la photo, les couleurs et mes racines africaines. D’où puisez-vous votre inspiration ? Mon inspiration vient de la société et du monde qui m’entoure, de l’histoire de mon peuple, comme de l’actualité. Les paroles de musique parfois m’inspirent aussi, j’ai toujours voulu m’épanouir dans le monde de la publicité et de l’affiche. Vous avez dessiné les grandes personnalités noires de ce monde. Vous considérez-vous comme un artiste engagé ? Oui, complètement. Et, aujourd’hui, c’est encore plus assumé qu’avant. Ces figures noires font partie d’une Histoire qui me représente. Le combat, la résilience, la beauté, la majesté, le culot, mais aussi la souffrance et les maux qui la minent. Quels ont été les tournants ou les moments les plus marquants dans votre carrière ? Ma première expo, organisée par mon frangin Capitaine Alexandre. Ce fut mon entrée dans le monde inconnu de l’art, je n’étais pas du tout à l’aise. Ensuite, ma première biennale de Dakar avec Wakh’art. Enfin, ma première expo solo à la galerie Jacques Devos / Espace Seven.

“Ces figures noires font partie d’une Histoire qui me représente. Le combat, la résilience, la beauté, la majesté, le culot, mais aussi la souffrance et les maux qui la minent.” Il y a également eu mon Yes We Kanye, qui a dépassé les frontières et est arrivé chez TMZ. Et là, dernièrement, le visuel de Kamala Harris qui accompagne son élection comme vice présidente des États-Unis... Je pourrais en citer d’autres car j’ai tellement de bons souvenirs, comme mon exposition solo à la boutique Nike des Champs Élysées. Du jamais vu dans l’histoire d’un shop Nike, et le fait d’être parmi, sinon le seul artiste pop art d’origine africaine à être répertorié dans le monde... C’est fou ! Édition spéciale Afrique Centrale, que représente le Cameroun pour vous ? Le Mboa, c’est mon sang, c’est ma famille, ma grand-mère, mes racines, d’où je viens, ma fierté. J’aimerais tellement donner plus au pays de mes ancêtres et, aujourd’hui, j’espère que je les rends fiers. Un message pour la diaspora camerounaise ? Keep dreaming, but keep working towards it ! Nous avons de beaux jours devant nous !!! Si je vous dis le mot “Roots”, vous me répondez ? Le sol, les ancêtres, ce qui m’aide à m’encrer dans MON histoire. D’où je viens et ce que je construis. Qui dit roots, dit arbre, tronc, branches, fruits... On travaille pour que cela porte des fruits, on vient de racines qui ont fait germer un arbre et notre excellence en est le fruit. Merci ROOTS... One love !

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Femme trentenaire, née en France, originaire de Guadeloupe et du Cameroun, Emma Ndoe Essono retrace à travers son récit de vie des moments-clé de son histoire qui ont forgé son identité et sa pensée de femme afro-consciente. Sa démarche vise à faire émerger une réflexion sur nos trajectoires de vie tant au niveau individuel que collectif. Emma Ndoe Essono souhaite ainsi questionner l’impact de notre histoire notamment dans les relations intimes, que nous développons entre hommes et femmes. Consciente que l’union profonde et sacrée entre Afros représente un réel enjeu, elle livre avec sincérité son vécu, les interrogations qui l’ont traversée afin de déconstruire ses croyances limitantes et gagner en positivité.

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je suis Emma NDOE ESSONO, auteure du livre S’aimer, Confidences intimes d’une Afro-consciente publié chez KN Editions, ma propre maison d’édition. Je suis née et vis à Paris. L’amour, la famille, l’équilibre et l’empowerment sont les valeurs qui m’animent au quotidien.

Revenons sur votre parcours, pourquoi avoir décidé de se lancer dans l’aventure de l’écriture d’un livre ?

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Petite fille, je possédais déjà un goût prononcé pour l’écriture. Que cela soit à la maison où je passais mon temps libre à écrire des histoires ou à l’école pour réaliser des rédactions, j’appréciais laisser libre cours à mon imaginaire et exprimer mon monde intérieur de cette manière. Toutefois, cette activité qui me procurait du plaisir n’a jamais été valorisée par ma famille ou le système scolaire.


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EMMA NDOE ESSONO

CONFIDENCES D’UNE AFRO-CONSCIENTE Son 1er ouvrage introspectif sur l’amour entre Afros Par conséquent, mon désir pour l’écriture s’est éteint pendant des années. Il a fallu attendre mes 36 ans pour que la nécessité d’utiliser ma plume renaisse. Un jour, sous la douche, alors que je ressentais une vive douleur provoquée par une déception sentimentale, j’ai entendu l’appel d’une petite voix familière, m’invitant à écrire. Écrire pour guérir de mes blessures, écrire pour apprendre à pardonner, écrire pour me réconcilier avec les hommes afros. Ainsi, tout en prenant conscience que l’écriture est un incroyable outil de développement personnel, je réalisais aussi que mes mots pouvaient sans doute profiter à d’autres. J’ai ainsi entrepris l’écriture de mon premier livre.

Votre état des lieux des relations de couples entre Afros ? De ma fenêtre, j’ai le sentiment qu’ici, en France, nous vivons souvent des désunions ou des relations déséquilibrées entre hommes et femmes afros. A mon sens, cela a inéluctablement des conséquences sur notre capacité à penser notre groupe d’appartenance de manière unie et solidaire. Or, je pense que pour gagner en unicité et solidarité entre Afros, il me paraît important que le premier maillon qui donne la vie, le couple, soit en réel symbiose.

À qui s’adresse ce livre et quel message véhiculez-vous ? Ce livre s’adresse à tous les êtres humains mais en particulier aux hommes et femmes afros pour les raisons que j’ai énoncées précédemment. Mon intention est de partager mon expérience de femme afro-descendante et de mettre en évidence les gains personnels que j’ai obtenus à écrire. Le message que je souhaite

véhiculer est : « Apprenons à cultiver l’Amour ». Pour cela, chacun.e doit interroger ses fonctionnements sur sa propre personne, avec ses semblables et dans son intimité avec un homme ou une femme afro.

À l’ère du BLM, comment s’inscrit votre démarche dans cette époque d’affirmation d’identité ? A mon sens, ma démarche s’inscrit dans la longue tradition de résistance et résilience des Afros, en réaction à l’oppression et à la négrophobie exercées par le système occidental depuis des siècles. Cette négrophobie étant pour moi à l’origine des handicaps relationnels et du manque d’amour intériorisé que nous pouvons développer sur notre personne, dans nos familles, nos couples, etc. A la différence que pour moi, il n’est pas question de continuer à donner de l’énergie à ce système pervers et injuste en prenant les armes ou en manifestant dans les rues mais plutôt de me reconnecter à moi-même pour me renforcer individuellement de l’intérieur, accroître des rapports bienveillants entre nous et pouvoir avancer ensemble efficacement.

Édition spéciale Afrique Centrale. Que représente le Cameroun pour vous ? Le Cameroun est la terre de mon père. Je n’ai pas encore eu l’occasion d’y aller. Cela fait partie de mes prochains projets de voyage. Je n’ai pas non plus encore donné la vie mais c’est important pour la transmission générationnelle de pouvoir être enracinée dans son histoire et sa culture. C’est pour cette raison que je souhaite maintenant découvrir mon pays d’origine. Paradoxalement et bien que je n’aie pas grandi avec mon père, je me sens directement connectée avec cette partie du globe : sa culture, son histoire, ses paysages…

Si vous aviez un message pour inciter nos lecteurs à lire votre ouvrage ? « Apprenons à cultiver l’Amour ».

Si je vous dis le mot ROOTS, vous me répondez ? Un média qui exprime son amour pour sa famille afro. C’est la base pour préserver son équilibre et s’élever.

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Pour obternir l’ouvrage : www.emmandoe.com


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Djaïli Amadou Amal

Photo : Joel Saget/AFP

PRIX GONCOURT DES LYCÉENS 2020

Une fierté continentale

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Ked de Souza

« J’ai choisi la littérature ; elle a été pour moi, l’arme qui m’a permis non seulement d’être personnellement forte, mais de l’être suffisamment pour aider les autres ». Comme quoi, au travers d’une nouvelle histoire, il ne sera pas surprenant de la revoir.

Photo : RFI/Sébastien Jédor

Le 02 décembre 2020, l’auteure camerounaise a remporté le Prix Goncourt des lycéens 2020, avec son œuvre Les Impatientes, qui est uneprise en Europe de son roman initial Munyal, les larmes de la patience). A 45 ans, Djaïli, la militante des Droits des femmes, remporte le 33e prix de cette distinction littéraire. Elle succède ainsi à Karine Tuil, grâce à 2000 élèves basés en France, qui avaient le choix entre 14 romans que l’académie Goncourt a sélectionnés à leur attention. Deux jours avant, la Camerounaise a manqué de décrocher le Goncourt. Elle comptait parmi les quatre œuvres finalistes. Féministe dans l’âme, la « plume indomptable » souligne au bout de sa consécration :


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MASSAIZOUBEAUTY54 Par amour de l’artisanat africain.

« Paulina Manuel Nzinga, Angolaise, j’ai 33 ans. Je suis la fondatrice de MassaiZouBeauty54. « Maasai », en clin d’œil au peuple du Kenya et « Zou » pour les Zoulous d’Afrique du sud et « 54 » en référence au nombre de pays africains. Ce sont, parmi les peuples que j’ai rencontrés en Afrique, les derniers qui restent les plus authentiques, utilisant de véritables savoir-faire ancestraux. Les artisans africains ont du mal à se faire connaître au niveau international.

Depuis quelque temps, les tissus africains ont le vent en poupe, mais ma démarche consiste à mettre en avant la partie invisible de l’iceberg : la maroquinerie, les sandales, les colliers, les sculptures, etc. Je récupère les produits directement en Afrique et les ramène en Europe afin de les faire connaître au plus grand nombre. N’hésitez pas à passer commande ! »

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www.massaizoubeauty54.com Instagram & Facebook : massaizoubeauty54


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