SÉNÉGAL I GAMBIE
BLACK LIFESTYLE
G U A D E L O U P E
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M A R T I N I Q U E
AÏSSA MAÏGA x S.PRI NOIR SPÉCIAL DJOLOF
Premium Aïssa Maïga x S.Pri Noir nous parlent du Sénégal Mode Alicia Aylies, Miss France 2017 I Adama Paris I Wally Seck I Haby Taylor Sall I F.I.MA 2018... Beauté Miss Gambie Fr 2018 I Les rituels beauté traditionnels du Sénégal I Tutos beauté... Racines L’empire Djolof I Les confréries du Sénégal I Les tirailleurs I Kunta Kinté I Gorée, au delà du mythe... Business Pape Diouf I Aïssa Moments I Samba Kanté I Binetou Sylla I John Diemé I Kader Jawneh I Mariame Touré... Mode Clarisse Hieiraix, la grâce dekandia Marie-Galante Gastronomie Recettes : Soupe I Le caldou I Jus de bissap I le thiof, star du Sénégal I Noix de cola... Mode Retour sur la Black Fashion Week Chidid BeautéCulture/Art CommentVivianne entretenir sesI Cheick locks ?Tidiane Fall I Lefa I Barack Adama I Rokhaya Diallo I Moussier Tombola...
Beauté Dossier spécial NAPPY Racines Les Coolies, hindous des Antilles Racines Coulies, les hindous des Antilles
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N°
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N° PRINTEMPS N° / ÉTÉ
2019
Editorial
Editorial
ROOTS Paris spécial Sénégal/Gambie, rebaptisé édition spéciale Djolof. Un clin d’œil à l’histoire et à l’Empire du Djolof, fondé vers le XIIIe siècle et qui s’étendait entre la vallée du fleuve Sénégal et la Gambie : une bonne piqûre de rappel à ceux qui douteraient encore de la riche histoire du continent mère. C’est ainsi que nous avons décidé de décliner des éditions spéciales pays, après l’édition Kongo (RDC/Congo Brazza) en référence au Royaume Kongo et l’édition Mandé (Mali/Guinée) en référence à l’Empire du Mandé de Soundiata Keïta et qui abritaient, chacun en leur sein, les pays concernés. Revenons à cette édition spéciale Djolof pour laquelle nous avons tenté de brosser un large panorama de la FROM culture sénégalo-gambienne et une revue d’effectif des forces vives de sa diaspora. Tout STARTED ROOTS MAGAZINE d’abord, une cover exceptionnelle réunissant Aïssa Maïga - sans doute la comédienne noire la plus célèbre de France - et S.Pri THE BOTTOM... 8-10 rue Etienne Marey Noir - sans doute le rappeur le plus « hype » de la capitale. Exceptionnelle, car c’était la première fois que nos deux protago75020 PARIS Deux ans… la grâce a deopéré. Dieu. Deux que ROOTS s’installe, pas à pas, et dans le paysage tendresse médiatique et charisme, comme s’ils nistes se rencontraient... EtPar la magie Un ans shooting mêlant complicité élégance, direction@rootsmagazine.fr hexagonal. Vous connaissez notre leitmotiv : Black Excellence. ROOTS c’est une famille, génération, +33 7 68 40une 93 11 se connaissaient depuis toujours ! une aventure, mais surtout une envie de (dé)montrer la grandeur d’une culture mise au ban des clichés, des complexes et tout ce qui va avec. I have a dream : que ce magazine traverse les frontières, traverse les
mentalités. Que les noirs de ce pays cessent de se regarder avec défiance et/ou envie et que le regard posé sur eux ne soit plus celui de la crainte et/ou du dédain. Vœu pieux ou candeur exacerbée me répliquerez-vous ? Il y Objet pour : MANDAT DE REPRÉSENTATION DE ROOTS MAGAZINE a forcément un peu de cela, mais je reprendrai des mots employés deux ans auparavant le premier opus
MONTRONS LES TALENTS DE LA “SÉNÉGAMBIE” 2.0 de la saga Roots : « basculons du black is beautiful au black is brillant ».
Pour info, le swag… ça vous ne payeferez pas. Comprendra qui voudra. À travers ces quelques 244 pages, une immersion totale au Sénégal, pays de la térenga, et son cousin de toujours, Puisque c’est mon édito, et qu’après tout j’en fais un peu ce que je veux, je tenais à remercier la femme de ma la Gambie. Vous retrouverez des portraits de chefs d’entreprises excellant dans leurs domaines respectifs : Pape Diouf, Adama vie (Queen Mum) pour son amour éternel, ma sœur, mes proches, mes gens sûrs et la Roots family : Eva, en Paris, Aïssa Moments, les fondateurs de Groomer’s (John Diemé) et Afrik’n’Fusion (Kader Jawneh)... Je, soussigné Michael Kamdem, directeur du publication de ROOTS magazin Des interviews à cœur ouvert d’artistes ou intellectuels qui contribuent au rayonnement degamme la diaspora sénégalaise Cheick et digital haut de sur le lifestyle afropolitain,: don ne mandat, par la pr “basculons du black is beautiful POLYVALENT ENTREPRISE (CPE), représentée par POUABOUD AISSATOU F Tidiane Fall, Lefa, Barack Adama, Moussier Tombola, Rokhaya Diallo... Des sportifs aux parcours d’exception, de Souleymane de représentation commerciale du magazine ROOTS sur le march au black is brillant” RAH SONI, Cissokho (boxeur médaillé olympique) à Aïssatou Tounkara (joueuse de footballCede l’équipe France deannonceurs Gambie)... mandat donnede droit à CPE deoriginaire prospecter des publicitaires et effec saires à la réalisation du contenu promotionnel éditions, au nom du magaz Des éditoriaux exclusifs avec deux des pontes la musique ausoleil Sénégal : laArmand, diva Vivianne Ndour et Wally Seck, de le ses chouchou premier lieu, « mon deuxième cerveau »,de Diane, notre rayon de quotidien, dont le sens artistique n’a d’égal que sa désorganisation chronique (sans doute est-ce des génies), Orphée notre œil photo de ces dames... Une interview de la Miss Gambie France 2018, desl’apanage shootings avec les gagnantes de notre casting (iinstagram: - Le montant de la commission sur une prestation signée et reglée par l’annonceu inspiré, Amany notre attachante styliste farfelue, Marina la petite dernière et véritable encyclopédie de l’univers @roots_djolof) répartis tout au long du magazine... Enfin, comment oublier la sublime AliciaHT. Aylies - Miss France 2017 et origi20% du montant hip hop, et j’en oublie… - Le reglèment de la commission s’effectuera après paiement de l’annonceur et à naire de Guyane Trop - quideablabla rendu l’Afrique deremerciements l’Ouest dans une série modepour nommée : West African Queen. Le plus tue lehommage blabla, alors jeàferai court : des infinis à nos annonceurs leur confiance, CPE. auxlaisser lecteursdécouvrir pour leur soutien une longue vie à ROOTS : un lifestyle d’un nouveau genre. simple est de vous toutetcela par vous-même.
Entrez dans l’univers ROOTS Djolof… La génération ROOTS est en marche. Michael Kamdem Directeur de publication
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SÉNÉGAL I GAMBIE
Sommaire Contributeurs
PRINTEMPS/ÉTÉ 2019
Ils ont contribué à ce numéro Fashion 30
Premium 21
Food 187
Amany
Beauty 81
Styliste Age : 00 ans Racines : Côte d’Ivoire Centres d’intérêt : On kiffe : L’oeil mode artistique de la maison. Sous ses airs de modeuse excentrique, à la chevelure mi rasée, mi colorée, Roots 132 se cache notre fausse timide mais très inspirée… Amany. Si je te dis “ROOTS” :
Orphée
Laurie
Photographe réalisateur Age : 00 ans Racines : Côte d’Ivoire Centres d’intérêt : On kiffe : L’oeil mode artistique de la maison. Sous ses airs de modeuse excentrique, à la chevelure mi rasée, mi colorée, Business 146 se cache notre fausse timide mais très inspirée… Amany. Si je te dis “ROOTS” :
Présidente du club READ / Rédactrice culture/art Age : Racines : Martinique Centres d’intérêt : On kiffe : Malgré un fuseau horaire trop souvent déréglé, cette adepte des retards à répétition est notre maitre es bouquin. Férue de littérature et cinéma afroaméricains et afrocaribéens, notre très parisienne présidente du club READ nous délecte de son regard avisé sur l’art et la culture afro dans sa globalité. Si je te dis « ROOTS » :
Culture / Art 219
Sport 236
014 Premium 023 Mode 075 Beauté 121 Racines Disponible en ligne : www.rootsmagazine.fr - Et sur Facebook : Roots magazine - Directeur Général : Michael Kamdem : redaction@rootsmagazine.fr - Publicité/ recrutement : direction@rootsmagazine.fr - Communication : Eva Youmbi / Diane Audrey Ngako / 139Rédaction Business Morgane Mare. - Directeur artistique : Noukelak - Directeur technique : SBY RPCO - Stylisme : Amany Gogo 169 Gastronomie Photographes : SBY RPCO / Orphee Noubissy / Sonyiah Lawson / David :Ekue / Enkiel - Photo de couverture : David Ekue , chez Afrik ‘N’ Fusion Cover Aïssa Maïga x S.Pri Noir Nous remercions : 199 Culture / Art Diffusions papier : 10Photo 000 exemplaires : Audran Sarzier : Ambassades africaines, agences de voyage, compagnies aériennes, instituts de beauté afroantillais, bars lounge, restaurants afroantillais, boutiques de 233Lieux Sport Direction artistique : Amany Gogo vêtements, fichier de VIP ... la liste détaillée sur www.rootsmagazine.fr - Périodicité : Bimestrielle Impression : Espagne - Toute ou partielle reproduction du magazine sans autorisation expresseMake de l’éditeur Maquillage : Richie up est interdite. Edition appartenant à K&M Environnement. Coiffure Femme : Nadeen Mateky
Coiffure Homme : Kevin Mbo (Groomer’s)
Précurseur & Leader du fast casual africain depuis 2011
Sur place / En livraison / À emporter
09.72.50.05.55 WWW.AFRIKNFUSION.FR NOS RESTAURANTS 13 ème 54 rue jeanne d'arc 75013 PARIS 20 ème 330 rue des pyrénées 75020 paris 18 ème 28 avenue de saint-ouen 75018 PARIS CERGY 12 SQUARE COLUMBIA 95000 CERGY EVRY 108 PLACE DE L'AGORA 91000 EVRY VILLETANEUSE 8 ROUTE DE SAINT-LEU 93430 VILleTANEUSE
Et bientôt près de chez vous Suivez nous sur les réseaux
SÉNÉGAL I GAMBIE
Contributeurs
Elles Ilsont ont contribué contribué à cenuméro numéro à ce
Diakha Amany Faty
Sarata Orphée Balde
Mathita Laurie N’Diaye
Styliste Présidente de ans Miss Gambie France Age : 00 Racines : Gambie Racines : Côte d’Ivoire Grande amatrice de tout ce qui Centres d’intérêt : africaine, touche la culture ouest j’ai eu chance, étant néeartistique en Onlakiffe : L’oeil mode France, dans de de la grandir maison.baignée Sous ses airs de la tradition de mes parents, ce qui modeuse excentrique, m’a permis de découvrir la danseà la chevelure mi rasée, mi colorée, africaine, d’effectuer des tournées ouestse africaines et surtout ren- mais cache notre faussede timide contrer énormément de persontrès inspirée… Amany. nes. Suite à cela, mon combat est Si je te disà “ROOTS” : de contribuer l’émancipation de la Gambie, plus précisément dans le domaine de l’éducation. Grâce à l’élection Miss Gambie France que j’organise depuis 4 ans, mon projet Taling Taling (Il était une fois) écrit son histoire et aspire à de plus grands projets.
Photographe réalisateur Consultante Age : en 00 communication ans Racines : Sénégal / Guinée Racines : Côte d’Ivoire « Née à Paris, d’origine sénégaloCentres : guinéenne. J’aid’intérêt été élevée dans ma double culture, lesmode richesses On kiffe : L’oeil artistique que j’ai ont Sous transformé de héritées la maison. ses airs de ma vie. Dès mon plus jeune âge, j’ai eu modeuse le privilège excentrique, de voyager auà la chevelure mi rasée, mi Sénégal et de m’imprégner de colorée, la térangasesénégalaise. à mais cache notreDéterminée fausse timide contribuer au développement de très inspirée… Amany. ce pays, j’ai aujourd’hui la chance Si je te dis plusieurs “ROOTS” : projets d’entreprendre sur place qui me font découvrir de plus en plus de choses de mon beau pays. Ils me construisent incessamment en tant que femme fière et digne de ses racines. »
Présidente du club READ / Make-up artist culture/art Rédactrice Racines : Sénégal Age : « Mathita ou Mathy. Martinique À vousRacines de voir :comment vous préférez m’appeler... Centres d’intérêt : Aussi On loinkiffe que : je m’en rappelle, j’ai toujours été passionnée par le MalgréAprès un avoir fuseau horaire maquillage. suivi une trop souvent déréglé, formation intensive à Makeup Aca-cette demy, adepte entre autres, et travaillé pour des retards à répétition les marques de maquillage Milani, est notre maitre es bouquin. Laura Sim´S ou encore True Colors ; Férue aujourd’hui de littérature et cinéma Je sublime particuliers afroaméricains etnom afrocaribéens, et professionnels sous le Beauty By Mathy. notre très parisienne présidente Maquilleuse internationale, j’évolue du club READ nous délecte de son depuis près de 5 ans dans le monde regard aviséen surpassant l’art etpar la culture de l’événementiel le Congoafro Brazzaville, le Bénin, le Sénédans sa globalité. gal, la Si Belgique Luxembourg. je te diset« le ROOTS »:
Instagram: @missgambie_france
Instagram: @sarataaa__
Instagram: @beautybymathy
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Disponible en ligne : www.rootsmagazine.fr - Et sur Facebook : Roots magazine - Directeur Général : Michael Kamdem Rédaction : redaction@rootsmagazine.fr - Publicité / recrutement : direction@rootsmgazine.fr - Casting : casting@rootsmagazine.fr Faites la promotion de votre activité ou marque dans ROOTS : +33.7.68.40.93.11 Disponible en ligne : www.rootsmagazine.fr - Et sur Facebook : Roots magazine - Directeur Général : Michael Kamdem Directeur de publication : Michael Kamdem - Coordinateur de rédaction & relations publiques :: Sarata Balde Rédaction : redaction@rootsmagazine.fr - Publicité/ recrutement : direction@rootsmagazine.fr - Communication Eva Youmbi / Diane Audrey Ngako / Rédaction : Marie-Pierre Morgane Boule / Monica Belizaireartistique / Fidievna: Noukelak Nkoulou--Directeur Direction artistique - Stylisme : Amany: Amany Gogo Gogo / Linda Bitsong Mare. - Directeur technique : SBY RPCO - Stylisme Nous /remercions : La/ génération ROOTS Photographes : SBY RPCO / Orphee Noubissy Sonyiah Lawson David Ekue / Enkiel - Photo de couverture : David Ekue , chez Afrik ‘N’ Fusion Nous remercions : exemplaires Diffusion papier : Paris, Dakar, Banjul // 30 000 Diffusions papiersénégalais : 10 000 exemplaires Lieux : Ambassades du Sénégal et de Gambie à Paris, restaurants à Paris, grands hôtels, instituts de beauté et Lieux : Ambassadessalons africaines, agences de voyage, aériennes, institutsdéfilés, de beauté afroantillais,et bars lounge, restaurants afroantillais, boutiques de afros, concept stores,compagnies de vêtements, évènements concerts... vêtements, fichier de VIPboutiques ... la liste détaillée sur www.rootsmagazine.fr - Périodicité : Bimestrielle La liste détailléereproduction sur www.rootsmagazine.fr - Périodicité : Semestrielle Impression : Espagne - Toute ou partielle du magazine sans autorisation expresse de l’éditeur est interdite. Edition appartenant à K&M Impression : Espagne - Toute ou partielle reproduction du magazine sans autorisation expresse de l’éditeur est interdite. Environnement.
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“LE MEILLEUR DES
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Horaires : Lundi au vendredi 8h - 2h Samedi et dimanche : 16h - 2h
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MAKING OF ROOTS #21 SPÉCIAL SÉNÉGAL/GAMBIE #GénérationRootsDjolof #RootsDjolof Instagram : @roots_djolof
Alex Thiam
Aïssa Maïga Moussier Tombola
Rokhaya Diallo
Édito beauté
Miss GAMBIE France 2018
Aïssa Maïga & S.Pri Noir
Wally Seck
Souleymane Cissokho Cheick Tidiane Fall
Binetou Sylla
Aïssa Moments
Édito mode Miss France 2017 en African Queen
Édito food
Lefa
Barack Adama
Groomer’s P’tit Georges
Aïcha Ndaw
Pape Diouf
Adama Paris
Messy Wax
PHOTOGRAPHE AUDRAN SARZIER DIRECTION ARTISTIQUE / STYLISME AMANY GOGO MAQUILLAGE RICHIE MAKE UP BARBER // COIFFURE FEMME KEVIN MBO (GROOMER’S) // NADEEN MATEKI
AÏSSA MAÏGA Veste : ROUGE MARGAUX Jupe : LINDA BITSONG Paire de boucles d’oreilles : OLIVIA YAO
S.PRI NOIR Chemise bicolore : ANDREA CREWS Veste : HOUSE OF THE VERY ISLAND’S Pantalon : ISSEY MIYAKE MEN
AÏSSA MAÏGA Top : AFTERHOMEWORK Sandales en fourrure : CESARE PACIOTTI Paire de boucles d’oreilles : ZOE JANE S.PRI NOIR Blouson : MICHAEL KORS Pull : ISSEY MIYAKE MEN Pantalon : ISSEY MIYAKE MEN Baskets : TIGER OF SWEDEN
AÏSSA MAÏGA Robe : KIMPAA PARIS Paire d’escarpins : CESARE PACIOTTI Paire de boucles d’oreilles : HELENE ZUBELDIA S.PRI NOIR Chemise : JOEL MANK Blazer : RYNSHU Pantalon : ISSEY MIYAKE MEN Baskets : TIGER OF SWEDEN
AÏSSA MAÏGA S.PRI NOIR ENFANTS DU DJOLOF
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? S.Pri Noir : S.Pri Noir, 195 ans. Je suis né en 1823, d’où mon son Highlander (rires). Je suis rappeur, réalisateur et entertainer. Aïssa Maïga : Née en mai 1923, 100 ans après S.Pri, j’ai acquis une longue expérience qui nourrit ma patience (rires). Je suis comédienne. J’écris de plus en plus, j’espère de mieux en mieux, pour raconter des histoires à travers des films documentaires ou des fictions.
C’est un numéro spécial Djolof, en clin d’œil à l’Empire Djolof qui réunissait le Sénégal et la Gambie. Vous êtes tous deux originaires du Sénégal. Que cela représente-t-il pour la personne que vous êtes devenue et/ou aspirez à devenir ?
S.Pri, vous êtes reconnu dans le milieu comme l’un des artistes avec la meilleure identité visuelle et artistique. Vous n’avez pas encore eu l’envie de faire un clip grandiose au Sénégal ? S.Pri : Dans mon album, j’ai fait un son en hommage à ma mère. J’aimerais bien le cliper au Sénégal, mais j’ai un gros souci du détail. De plus, nous, les Sénégalais, avons une certaine pudeur, et je suis encore incertain sur l’idée de devoir cliper ce morceau. L’avoir écrit et chanté est peut-être suf fisant. Si je clipe au Sénégal, je veux vraiment pousser le délire artistique à son maximum, montrer une vraie carte postale du pays. Pourquoi pas avec Viviane Ndour avec qui j’ai collaboré sur un autre morceau ?
Aïssa, il y a eu un énorme buzz pour la sortie de votre livre Noire n’est pas mon métier. Est-ce une fierté ou n’avez-vous pas peur que cela vous mette encore plus dans une case ? Aïssa : Qu’on dise de moi « l’actrice noire », ça ne me fatigue pas. Ce qui me fatigue, c’est ce que je constate depuis plus de 20 ans de la réalité de mon métier, ce que je redoute pour mes enfants. L’avenir nous appartient mais il faut des actes pour faire bouger les choses. Ce livre est une somme de toute ma combativité, mêlée à des moments de fatigue et d’impatience. Ce livre est une fierté, car on a réussi à construire une communauté d’idées à partir de nos expériences vécues. Nous sommes une minorité dans une minorité : femmes noires actrices en France. Avec ce discours que nous avons porté, nous avons fait entendre des choses qui dépassent notre condition et qui parlent de l’altérité, de ce qu’est ne pas appartenir à la norme en 2018.
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Aïssa : Mon père était originaire du Mali et j’ai été élevée du côté paternel. Quant à ma mère, elle est Sérère du Sénégal et de la Gambie. Je suis née au Sénégal et je l’ai quitté quand j’avais 4 ans et demi. La première fois que j’y suis retournée, j’avais 25 ans. Ce pays représente pour moi le lieu de l’exil, le lieu de la perte. C’est aussi le lieu des attaches viscérales, des retrouvailles familiales, la découverte d’une fratrie. Le Sénégal, c’est évidemment cet art de vivre, la Téranga, qui est majeur dans l’identité du pays. Ce sont aussi des paysages dont je ne me souviens pas mais qui me manquent. Le Sénégal, c’est aussi une langue, le wolof, que j’ai parlé jusqu’à ce que mon père vienne me récupérer à 4 ans et demi. C’est quelque chose qui m’appartient mais qui m’échappe beaucoup, contrairement au Mali où les attaches sont plus évidentes. Concernant mes projets, tout ce que j’écris me renvoie à mes racines maliennes ou sénégalaises, à des endroits en Afrique de l’Ouest en général. S.Pri : Mon père vient de la Guinée-Bissau, mais c’est un Mandjack qui a été élevé au Sénégal, en Casamance. Ma mère est Sérère, elle vient de Joal-Fadiouth, l’île aux coquillages. Je suis né en France et je suis allé au Sénégal, pour la première fois, à 3 ans pour ma circoncision. C’est d’ailleurs mon 1er et l’un de mes seuls souvenirs que j’ai en-dessous de mes 5 ans, c’est vous dire à quel point j’ai eu mal (rires) ! Tous les 2 ans, j’allais au Sénégal voir ma famille proche, puisque tous mes cousins germains sont sur place. Avec mes potes de Paris, on a l’habitude de se dire qu’on a une double culture : je ne suis ni d’ici, ni de là-bas. Je suis attaché à la France, même s’il y a quelques problèmes d’acceptation, et je suis attaché au Sénégal, bien qu’eux me voient comme un Français: dans ma façon de m’habiller à l’occidental, ma façon de m’exprimer, je ne parle pas spécialement wolof…
Malgré tout cela, le Sénégal est gravé dans ma chair. Maintenant que j’ai grandi, que je connais les codes, les mœurs, j’essaie de m’y investir. J’ai pas mal de projets dans la pierre, j’ai repris la maison de ma mère, j’essaie de prendre des terrains et construire. Étant fan de moto, j’ai également réalisé un documentaire qui visait à faire rencontrer les mecs qui font de la moto là-bas et ceux d’ici.
en tant que réalisateur avait autant d’impact sur les mentalités ». Elle a changé le récit du personnage de son film et a dit à Sonia qu’elle ne verrait plus les choses de la même manière. C’est déjà une belle victoire !
Un livre à destination des réalisateurs et producteurs ? Aïssa : C’est un livre qui interpelle les personnes du cinéma, du théâtre, de la télévision. Mais ce qu’on pointe du doigt dépasse l’horizon du cinéma. À la rigueur, s’il n’y avait que quelques actrices noires qui souffraient en France, ce ne serait pas très grave, mais notre condition révèle des injustices qui sont pires et qui s’exercent à tous les âges de la vie des personnes non-blanches dans notre pays. Encore une fois, ce livre est une fierté, mais je tiens à préciser que je me considère comme une hyper métisse. J’ai grandi avec plein d’adultes qui m’ont aidée, les uns après les autres, parce que la vie l’a voulu. Du coup, dès l’âge de 8 ans, je côtoyais des Blancs, des Asiatiques, des Noirs, des Musulmans, des Juifs… Cela a toujours fait partie de qui j’étais. Et pour moi, il n’était pas question, en pointant du doigt ce qu’on vit, de se recroqueviller sur ce qui est censé être notre identité, car mon identité est multiple.
Le livre est sorti juste avant le Festival de Cannes 2018. Avez-vous senti les lignes bouger ? Aïssa : En fait, il y a un paradoxe énorme. On n’a pas envie d’être réduite à notre apparence dans le cinéma français mais, en même temps, en dénonçant cette chose, on apparaît vraiment comme le fait d’être des femmes noires (rires). L’idée n’est pas de s’enfermer, mais bien de déconstruire les clichés. Je pense que l’on a réussi à faire entrer le message dans l’esprit de ceux pour qui c’était quelque chose de nouveau ou d’un peu complexe. Mais il y a plusieurs temps: il y a tout d’abord le temps du livre, où on s’extrait du monde pour écrire. J’ai accompagné l’éditrice qui a fait un boulot de dingue, Charlotte Rotman, parce qu’on avait un mois pour tout créer. Puis, il y a le temps de la préparation, de la promotion, le Festival de Cannes. Ce n’est pas un temps où on peut interpeller les gens du métier. Ce temps de la médiatisation était hyper important car c’était le moment pour atteindre la majorité silencieuse. Ensuite, vient le temps du militantisme concret et il commence maintenant. Aujourd’hui, nous avons la presse et l’opinion publique avec nous. Pour faire bouger les lignes, il fallait qu’on ait ce genre d’initiatives. Désormais, j’ai envie que l’on fasse passer des mesures ultra concrètes, car il ne doit pas s’agir uniquement de beaux discours.
S.Pri Noir à Aïssa : Tu n’as pas peur que cela te ferme des portes ? Aïssa : Au contraire, je pense que cela a ouvert des portes pour d’autres. J’ai un super exemple : Sonia Rolland, lors du Festival de Cannes. Le lendemain de notre montée des marches, une réalisatrice qui lui avait confié un rôle de nounou pour un prochain film lui a dit : « je ne savais pas que ce qu’on produit en terme d’imaginaire
S.Pri, Outre-Atlantique, les rappeurs font facilement la transition entre musique et cinéma ou série télé. Est-ce un univers qui vous attirerait également ? S.Pri : Bien sûr, ce serait un rêve ! L’année dernière, j’ai rencontré Nawell Madani qui souhaitait utiliser des sons que j’avais produits pour son film. À force de discuter ensemble, elle m’a dit qu’elle me verrait bien au cinéma… Il y a quelques projets, je pense même à écrire mon histoire... C’est vraiment un univers qui peut m’intéresser.
Quelle est votre actualité sur cette période automne / hiver 2018-2019 ? S.Pri : J’ai encore 2/3 clips que je dois lancer, afin de défendre mon premier album (Masque Blanc) et atteindre la certification Or, car nous y sommes presque. D’ailleurs, les clips sont une manière de me faire mon petit cinéma (rires). Je prévois également une tournée et je poursuis mon partenariat pour Adidas, avec 2/3 paires qui sortiront prochainement. Aïssa : J’ai bossé avec Julien Abraham, qui est le réalisateur de La Cité Rose, et qui a écrit cette histoire qui se passe autour de l’univers carcéral des mineurs en France. Je ne peux pas trop en dire plus, mais ça va être un très beau film sur l’adolescence à la dérive, sur la résilience et auquel a d’ailleurs participé MHD. Après cela, j’ai tourné dans une série en Irlande et cela m’a vraiment fait du bien. Le fait de tourner à l’étranger permet de multiplier les opportunités, cela donne accès à des rôles plus intéressants. J’ai également bossé sur une autre série anglaise, qui a été tournée en Afrique du Sud, au mois de novembre.
Si vous aviez un conseil à un lecteur qui souhaiterait se lancer dans la musique ou dans le cinéma ? Aïssa : Je dirais que rien ne résiste au travail. Cela commence par le travail sur soi-même, en se formant. Mais une chose est très importante: être force de proposition, ne pas attendre qu’un rôle vienne à vous et être dans une confiance au-delà de tout ce que le contexte peut ériger comme barrière psychologique dans votre esprit. S.Pri : Comme je le dis souvent aux petits de mon quartier : « il ne faut pas courir après la gloire ». Aujourd’hui, au-delà du métier, les gens veulent juste être des stars. On le voit notamment avec cette génération qui aspire à percer via la téléréalité. Si tu maîtrises un art, mon conseil est le suivant: « Persiste dedans et travaille-le à fond, le succès viendra après ».
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Si je vous dis le mot ROOTS, cela vous évoque quoi ? S.Pri : La Jamaïque et le mouvement rastafari. Aïssa : Le ciel. Le fait de s’élever en s’appuyant sur ses racines.
AÏSSA MAÏGA Robe : ROUGE MARGAUX Paire de boucles d’oreilles : HELENE ZUBELDIA S.PRI NOIR Chemise : ROUGE MARGAUX Pantalon : ISSEY MIYAKE MEN
Robe : BAZARAPAGNE
MISS FRANCE 2017 EN... WEST AFRICAN QUEEN
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PHOTOGRAPHE : VIANA PHOTOGRAPHY DIRECTION ARTISTIQUE : LINDA BITSONG MAQUILLAGE : RICHIE MAKE UP COIFFURE : ALEXANDRINE PIEL pour Niwel MANNEQUIN : ALICIA AYLIES (Miss France 2017)
Miss France 2017
en “West African Queen”
Tenue : LINDA BITSONG
Miss France 2017
en “West African Queen”
Robe : LINDA BITSONG
Miss France 2017
en “West African Queen”
Robe : MIKI TUMONA
030 PHOTO : MARIO EPANYA
Mode
ADAMA PARIS
PRÊTRESSE DE LA MODE AFRICAINE Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je suis Adama N’Diaye, plus connue sous le nom d’Adama Paris. Je suis Sénégalaise, j’ai 41 ans et je suis une entrepreneure culturelle.
Depuis votre première Dakar Fashion il y a 16 ans, de l’eau a coulé sous les ponts... Racontez-nous le déploiement de vos fashion weeks itinérantes.
Daniel Hechter est fabriquée en Afrique, leur démarche m’a fait plaisir et rassurée. J’ai fixé mes conditions, à savoir faire partie du processus de création (sélection des tissus, moodboard...) et ils ont accepté. J’ai d’ailleurs fait shooter tout le lookbook Daniel Hechter en Afrique, avec des photographes africains, en utilisant des mannequins africains... Tout le monde a pu en profiter. Ensuite, pour le show qu’ils souhaitaient faire avec Adama Paris, je leur ai proposé de ne pas défiler toute seule et de mettre en avant d’autres créateurs.
Effectivement, on a été en République Tchèque, en France, au Brésil, au Canada... Outre mes événements, nous sommes aujourd’hui reconnus sur le continent et produisons annuellement 5 à 6 événements qui ne sont pas les nôtres. Depuis 4/5 ans, je produis l’Angola Fashion Show et un show en Gambie, on est également intervenants dans des défilés comme la Brazza et Congo Fashion Week.
Avec toutes ces activités, comment trouvez-vous le temps de créer ?
À l’époque, il y avait le Labo Ethnik et la Black Fashion Week qui étaient les événements mode afro référence à Paris. Aujourd’hui, tout a été stoppé. Pourquoi avoir déserté la capitale de la mode ?
Créer est ce que je fais continuellement, toute seule, que je voyage ou non. Pour les autres activités, je suis entourée et j’ai la chance de bosser avec la même équipe depuis 15 ans, à quelques personnes près, donc nous avons nos automatismes. Il faut juste être bien organisée.
Tout simplement parce que Paris, c’est naze (rires). Les noirs de France peuvent se rendre compte eux-mêmes que si ça marchait tant que ça, personne n’irait ailleurs. Or aujourd’hui, tout le monde part en Afrique pour trouver l’eldorado. Je fais beaucoup plus d’argent sur le continent que je n’en aurais jamais fait en France. J’ai également perdu ma sœur à cette époque, et je n’avais plus envie de retourner à Paris. Après mûre réflexion, je me suis dit : pourquoi insister sur Paris alors que, par exemple, une ville comme Montréal est beaucoup plus propice pour générer plus d’argent, avoir plus de considération et moins de problèmes. J’ai désormais décidé de travailler sans la pression ni des médias ni de qui que ce soit. Du coup, j’ai mis Paris quelque peu en stand by. Ça n’avait pas de sens de faire un event juste pour faire plaisir aux gens. C’était donc un gros ras-le-bol de la France...
Vous êtes une jeune parisienne rentrée au Sénégal et semblez épanouie comme jamais ! Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaiterait rentrer s’installer à Dakar ? Je suis la preuve concrète que le rêve africain existe et que lorsque l’on veut quelque chose et qu’on s’en donne les moyens en travaillant dur tout est possible. Je suis à fond pour l’entrepreunariat, mais l’entrepreunariat ce n’est pas critiquer tout ce qui se passe en Afrique derrière son clavier d’ordinateur, et c’est ce que je reproche à beaucoup d’Africains de la diaspora. Il faut juste se retrousser les manches et oser y aller.
Quel est votre état des lieux de la mode au Sénégal ? Votre show en septembre dernier « We Wax the World » avec Daniel Hechter n’était pas en quelque sorte une mini Black fashion week parisienne ?
Si je vous dis le mot “ROOTS”... Mon foyer, mon clan, ma tribu... Le Sénégal !
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D’une certaine manière oui, on peut dire. L’équipe de Daniel Hechter m’a contactée car ils avaient suivi mon parcours et vu ce que j’avais fait auparavant en Afrique. Ils voulaient utiliser mon nom et mon image afin de collaborer sur la première ligne de wax qu’ils comptaient lancer. À la base, je ne suis pas spécialement une grande fan du wax. Je préfère faire la promotion des tissus fabriqués en Afrique. Étant donné qu’une grande partie du wax utilisé par
Elle se porte à merveille. Nous sommes un géant silencieux. En comparaison avec nos voisins, nous sommes pourtant un petit pays de seulement 13 millions d’habitants, mais l’activité mode et artistique est très dynamique. Nous avons de supers créateurs comme Selly Raby Kane, Bulldof et plein d’autres jeunes que j’ai vu naître et croître via la Dakar Fashion week que j’organise depuis 16 ans !
Gastronomie Mode
AU SÉNÉGAL Champagne
LA DIVERSITÉ DU auTISSAGE goût amer Un artisanat multiethnique
Si dans des pays d’Afrique Noire on peut trouver des objets tels que des sculptures traditionnelles ou des effigies, au Sénégal, l’artisanat est multiple. Le textile y est très fortifiant et possède son importance. Au marché, on retrouve tout le long des trottoirs des tisserands exposant des tissus à la longueur impressionnante et aux couleurs flamboyantes, de quoi attirer le regard des passants.
(c)Danish Cook
Depuis des années, les Guyanais et les Antillais sont les plus gros consommateurs de champagne de France. Punchs, alcool de banane, planteur... S’il est à consommer avec modération, le rhum a une renommée mondiale, tant pour son goût que pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais le champagne le supplante dans les habitudes de consommation Outre-mer. Ainsi en 2007, la Le pagne Manjak Guadeloupe et la Martinique occupaient Le pagne tissé à la main étant beaucoup plus apprécié chezdéjà les le Manjak, son acquisition signe derang luxe.du Lanombre légende de populaire premier et est deuxième bouteilles raconte que,importées par le passé,par un an. homme originaire village de Patrick, jeunedu entrepreneur Kalëkis (au Nord de la Guinée-Bissau) a été initié par un esprit à guadeloupéen à Roots son étonnement face la pratique du tissage suite à confie un pacte. Le pagne tissé étant« affectionné par les femmes, il à ceManjak plébiscite. Dans mon enfance, on préférait se retrouve le dans toutes les maisons devient rhum. Maintenant, le sénégalaises champagne et coule à flots presqu’une tradition. Cependant, la création n’est réalisée que à toute c’est dingue. » Dominique par des hommes, lesoccasion, femmes pouvant seulement effectuerPierre, la finition. Appelé serru rabal » en Wolof, « sëru njaagoFeuillatte » ou PDG« de la marque bien connue Nicolas encore « bléénj représentation multiple. en préfait»,lesa même constat.est«Le taux Offert de pénétration sent, il se retrouve dans différentes cérémonies, aussi bien dans qui du La champagne les baptêmesdes quepersonnes les mariages et consomment même funérailles. signification de cette variable, elle peut être synonyme est offrande de 60%est aux Antilles-Guyane contre 30% sur de respect, joie et amour» comme de tristesse. Lede pagne tissé l’Hexagone se félicitait-il auprès caribmag.fr, permet en quelque sorte d’exprimer les pensées de l’envoyeur. lors de son passage aux Antilles en 2012.
pour les Antilles
En matière coton, malgré son épaisseur une fois finalisé, il est fabriqué manuellement ce qui favorise la durée de sa souplesse pure. Noué souvent autour de la taille ou simplement comme un foulard, il est l’accessoire qui complète gracieusement une tenue. Le Une pagne n’estqui pas un mélange de coloris, il cuvée faituniquement tache serait un atout identitaire les de communautés, des motifs Il tente d’expliquer les pour raisons cet engouement, étant attribués par ethnies et régions. Néanmoins, on retrouve toujours à caribmag.frsur « Les gensManjak consomment presque systématiquement le pagne des losanges ou du triangles, uniformisés servant de généalogie champagne lors ou du croisés, carnaval, lors de fêtes de au propriétaire. famille, aux baptêmes, communions et autres En utilisant un pochoir en bois humidifié par de la cire chaude, en àaoût, du retour de lace qui les rassemblements, artisans parviennent créer lors des motifs en reliefs rajoute une charge de couleurs. on peutPatrick, aussi y retrouver diaspora au pays et en finEnfin, d’année» luidesmême représentations animaux, fleurs ou objets, un parfois symbofan du :nectar pétillant avance autre liques ou purement décoratifs.
argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, les populations sont parfois très pauvres Le champagne est un gage de qualité, c’est un produit raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en métropole et fait partie de la diaspora évoquée par Dominique Pierre. Le jeune homme note toutefois un bémol. « On en achète par caisses en France métropolitaine, pour les acheminer, car cela reste Dans ethnies trèsles cherautres de se fournir sur place ». De plus, le climat Étonnement, on ne retrouve pas de grands tisserands chez les ne permet pas de produire le champagne sur Diola, au véritable nom « Ajamaat ». Contrairement aux Manjak, place. que représente marché antillais ce sont lesL’aubaine femmes qui tissent dans lale région de Séléki. Travaillantpour en binômes, elles utilisent une quenouille, instrument les producteurs français n’encourage pas qui leur facilite l’opération du tissage, chacune s’exécutant selon le toujours le respect des consommateurs. Ainsi un rôle lui étant attribué : l’une lance la navette, soulevant le fil de champagne nommé Code noir atandis été proposé partisse la à la l’instrument en s’aidant d’une pédale que l’autre main avec les fils lancés. maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, Semblables aux dessins des pagnes Manjak, ils forment égalecela fait référence à la méthode de pressage ment un assemblage de couleurs accompagnées d’illustrations et que à lades couleur du raisin. Certains telles personnages ou animaux queUltra-marins, l’on retrouve chez leurs compères, etpar le plus noir ou blanc. représentés le souvent comité pigmentés Devoir deenmémoire Le tissage est beaucoup plus conventionnel chez les castes entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, Peuls et les Toucouleurs, le métier est exercé exclusivement par l’esclavage et lefemmes. code noir régissait les marquée Maboulés,par hommes comme Lesqui hommes confectionnent tissu tandis que les femmes couleurs. cette le pratique déshumanisante auélaborent XVIIème les siècle. Issus d’un peuple croyant et superstitieux, ils fabriquent des Les militants associatifs se sont mobilisés pour Gris-Gris afin que leur commerce prospère ou d’éloigner les interdire le champagne incriminé. de nouer leurs fils. mauvais esprits qui seraient susceptibles
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Aujourd’hui, le commerce du tissage connaît quelques difficultés depuis la modernisation, en partie à cause de l’arrivée des machines facilitant le progrès et la rapidité.
Monica Belizaire Dolores Bakéla
@paulelle
Paul Elle
contact@paulelle.com
+33 7 82 86 89 44
La marque Paul Elle a été officiellement lancée en décembre 2013 au Sénégal. La première collection a été vue à un défilé de mode en décembre de cette même année. Depuis, la marque a servi un éventail de clientèle, non seulement au sein qu’en dehors de l’Afrique. Les créations de Paul Elle sont purement africaines ce qui veut dire que chaque pièce étant 100% « MADE IN AFRICA » est inspirée d’influences du monde. Une collection typique Paul Elle raconte toujours la même histoire (le savoir faire Africain), mais dans des dimensions différentes. Il respire toujours la puissance, la présence et la force du peuple. Quel que soit leurs âges, nos clients ont toujours un réel plaisir à porter nos créations. Chaque pièce Paul Elle est conçue d’abord pour le confort de nos clients puis pour compléter leur style. La marque Paul Elle est forte, déterminée, sophistiquée et africaine.
W W W . P A U L E L L E . C O M
034 PHOTO : DIDIER TEURQUETIL
Mode
MARIÈME SALL
FONDATRICE DE PAUL ELLE Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je m’appelle Marième Sall, j’ai 24 ans et je suis Sénégalaise. Je suis également connu sous mon surnom : Paul Elle, qui est aussi le nom de ma marque de vêtements.
Vous êtes un chef d’entreprise « touche-à-tout ». Revenons sur votre parcours, en commençant par la création de Paul Elle... Paul Elle a commencé quand j’avais 19 ans. C’est l’époque où je cherchais un style que je ne trouvais pas. Je n’ai pas une idée de la mode arrêtée, je peux mettre un peu tout et n’importe quoi. J’ai donc commencé à réaliser mes propres tenues. Les autres élèves m’ont encouragé et eux aussi voulaient que je leur confectionne des pièces. J’ai donc été voir mon tailleur à la fois pour mes commandes et celles de mes camarades. Je me suis alors posée et j’ai réfléchi : Pourquoi serais-je juste l’intermédiaire de mes amies ou des amies de mes amies ? Je peux carrément lancer ma propre marque et faire de ma passion une activité prospère. Quelques mois après mes débuts, des personnes qui organisent souvent des défilés au Sénégal ont repéré m’ont travail, m’ont invité à participer à un show et c’est ainsi que tout a réellement démarré.
Quel est l’A.D.N de Paul Elle ? Le savoir-faire africain. Ce qui m’a étonné le plus lorsque j’ai commencé dans ce milieu est le savoir-faire incroyable des Sénégalais. Ils arrivaient à donner vie à toutes mes idées de création, malgré la complexité parfois de certains modèles imaginés pour mes sacs à main et chaussures, qui sont les produits que je vends principalement. C’est donc cette excellence sénégalaise qui marque l’A.D.N de Paul Elle.
Si vous aviez une baguette magique, quelle serait l’égérie parfaite pour représenter la marque ? Je choisirais une femme porteuse de voix, ces femmes que l’on appelle des « change makers ». Je pense naturellement à Michelle Obama, Naomi Campbell qui ne vieillit pas, ou encore Imane.
images. Le Sénégal m’a forgée et représente tout ce que je suis devenue. Le Sénégal m’a permis de rencontrer de nombreuses femmes fortes qui se battent tous les jours, notamment dans ma famille. Le Sénégal, c’est ma vie.
Au-delà de la mode, vous avez également développé une activité de wedding planner... Suite à mon diplôme en 2018, j’ai eu à travailler avec l’agence qui m’a fait la formation, en qualité de stagiaire sur de nombreux mariages organisés. Depuis maintenant un an, je vole de mes propres ailes. Petit à petit, je développe ma clientèle. J’ai déjà organisé quelques mariages et c’est également une activité dans laquelle je m’épanouis pleinement. J’aime l’organisation, la décoration, la relation client... C’est un secteur complémentaire à la mode.
Enfin, vous cumulez une dernière casquette dans l’immobilier... Je travaille effectivement dans l’immobilier. Cela me permet d’assurer mes arrières et ne pas subir les aléas de la vie de l’entrepreneur. Je fais des transactions d’immeubles en bloc ou de la transaction sur des terrains. Hormis l’immobilier, j’ai été nommée « Woman Deliver 2018 », ce qui consiste à penser et réfléchir avec des gens qui se battent pour les droits de la femme et des jeunes. Je suis porteuse de voix dans ce sens et je fais tout ce qui est possible pour véhiculer un message important. J’aimerais que les femmes comprennent qu’elles ne doivent pas se fixer de limites et qu’elles doivent mettre toutes les chances de leur côté pour mettre sur pied leurs projets. Je me bats en permanence pour les droits et l’émancipation des femmes, leur expliquer qu’elles peuvent s’occuper de la famille, du mari et des enfants mais qu’elles ont aussi le droit de s’épanouir et d’être libres de rêver.
Si je vous le mot « Roots », cela vous évoque quoi ? Ce numéro est un spécial Sénégal/Gambie. Que représente le Sénégal pour vous ? Le Sénégal est ma muse. J’y retrouve le potentiel que j’ai toujours recherché, c’est ma source d’inspiration, c’est un vécu, ce sont des
C’est la liberté, le droit de rêver comme je le disais précédemment. On a une grande chance, en France, d’avoir un magazine comme le vôtre qui nous représente et nous donne la possibilité de nous exprimer pleinement !
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Gastronomie Mode
BIN-BIN Champagne
Outil traditionnel de séduction au goût amer
pour les Antilles
Depuis quelques années maintenant, on le voit dans tous les clips, toutes les stars phares le portent aux hanches : de Beyoncé à Shakira... véritable objet de mode et de séduction, j’ai nommé le Baya (Mali) ou le Bin-Bin (Sénégal). Mais saviez-vous que ce petit accessoire était en réalité un objet traditionnel au Mali, en Gambie et au Sénégal ?
Une cuvée qui fait tache Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment Les Colliers de L’amour du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de Les Bin-Bin sont des colliers de perles colorés que l’on retrouve famille, aux baptêmes, communions et autres en Afrique de l’Ouest. Ces perles africaines, appelées Baya en rassemblements, en août, lors du retour de la Malinkés, sont des accessoires de beauté, de protection et de santé. C’est aussi un objet de séduction qui revêt un caractère diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luiaphrodisiaque et érotique. Les femmes maliennes et sénégamême fan du nectar pétillant avance un autre laises le portent autour de leurs hanches et il est réservé à l’inargument. «Aux États-unis, les pauvres dans les timité de la femme dans son couple. Il en existe plusieurs sortes et chaque Baya a sa propre utilité. quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, porte sous les vêtements mais lorsque l’on met un (c)Danish Cook Il se les populations sont parfois très pauvres Le Le Djadjal : Constitué de très petites perles, c’est le plus pagne, le Bin-Bin peut se porter par-dessus. Dans ce cas, champagne est un gage de qualité, c’est un produit il est conseillé d’opter pour le Ferle car les perles sont plus utilisé autour des reins, destiné à charmer son homme. raffiné. acheter permet de ne se tromper et grosses doncEn plus visibles. Le Bin-Bin estpas transmis de mère Le Ferle : Fait avec de grosses perles, celui-ci se porte autour arme secrète séduire son coup mari. Au Mali, Depuis années,des lesmâles Guyanais eténorméles Antillais en fille decomme montrer qu’on a lespour moyens. » Faire double du cou et sert à attirerdes l’attention car il fait il y a même un rituel chez ces femmes. Le soir venu, elles ment de bruit. sont les plus gros consommateurs de champagne parfument pour une fête réussie, en somme. Patrick réside les en les pièces d’Oussounan (encens) et portent Le Pême : C’est le « Bin-Bin lumineux », il scintille dans la de France. Punchs, alcool de banane, planteur... Bayasmétropole et l’homme fait partieà de la diaspora évoquée par pour retenir la maison. nuit, il sert à illuminer le nid d’amour lors des ébats. ce n’est pas Pierre. tout, le Le Baya est aussi porté par toutefois les nourS’il est à consommer avec modération, le rhum a MaisDominique jeune homme note Le Soupo-candja : Celui-ci tire son nom d’une spécialité rissons pour calmer la poussée dentaire. Il protègerait aussi une renommée tant pour en sonWolof. goût que contre unles bémol. « On en et achète pardes caisses en sorts. France culinaire sénégalaise. Ce nom mondiale, signifie sauce gombo mauvais esprits guérirait mauvais Madame Sarrpour affirme serait « magique », enroulé la qu’il multiplicité des formes qu’il autour prend. Mais Cependant, métropolitaine, pour car cela reste de plus en plusles de acheminer, jeunes femmes le portent du poignet il pimenterait les rapports sexuels. des hanches, laissant sur entrevoir de leurs fesses le champagne le supplante dans les habitudes autour très cher de se fournir place la ». raie De plus, le climat et s’éloignant pour le coup de sa fonction première, qui est Le Môrô-môrô : C’est un Bin-Bin parfumé. Son odeur ensorOutre-mer. Ainsi en 2007, la de protéger, ne permet pas(dans de l’intimité) produire et le guérir. champagne séduire C’est un sur accelante seraitde unconsommation puissant aphrodisiaque. Guadeloupe et la Martinique occupaient déjà le cessoire place. que de représente le marché antillais de L’aubaine beauté et non dépravation. Ce collier a touportéles ses fruits dans le foyer de la n’encourage femme ouest-afripremier et deuxième rang du nombre de bouteilles jourspour producteurs français pas caine et beaucoup s’insurgent (sans doute à raison) que sa importées par an. Patrick, jeune entrepreneur fonction toujours le respect des consommateurs. Ainsi un tende à se dénaturer. guadeloupéen confie à Roots son étonnement face Le Bin-Bin champagne noir a étémais proposé par la orne etnommé magnifieCode nos hanches, n’est-ce pas encoreHenri de le Giraud porter dans le respect traditions ? à ce plébiscite. « Dans mon enfance, on préférait mieux maison en 2012. Selondes cette dernière, le rhum. Maintenant, le champagne coule à flots cela fait référence à la méthode de pressage à toute occasion, c’est dingue. » Dominique Pierre, et à la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, PDG de la marque bien connue Nicolas Feuillatte représentés par le comité Devoir de mémoire fait le même constat. «Le taux de pénétration entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, des personnes qui consomment du champagne marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, Les militants associatifs se sont mobilisés pour lors de son passage aux Antilles en 2012. interdire le champagne incriminé.
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DoloresNkoulou Bakéla Fidievna Melouni
@imaravi_officiel
IMARAVI
https://imaravi.afrikrea.com/
034 PHOTO : ALBERT KOUAM
MASSIGA SINERA
Mode
FONDATRICE DE MESSY WAX Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Quelle est votre gamme de prix ?
Sinera Massiga, j’ai 30 ans, j’habite à Pantin (93) et je suis Française, d’origine gambienne. Il y a maintenant 3 ans, j’ai créé une marque de vêtements qui s’intitule Messy Wax. Je customise des vêtements pour femmes, hommes et enfants et les produits viennent à 100% de la Gambie. J’utilise du wax gambien que je vais chercher au marché de Serrekunda (Banjul) et je confectionne avec des artisans et tailleurs locaux.
Ce sont des prix abordables. Par exemple, un t-shirt homme peut coûter 30€, une robe pour femme 50€, qu’il s’agisse de sur-mesure ou prêt-à-porter. Pour le sur-mesure, il faudra compter environ 2 à 3 semaines, étant donné que tout est confectionné en Gambie.
Quelle est la genèse de la marque ? Il y a 3 ans, en allant au travail, j’arborais souvent des foulards ou accessoires en wax. J’essayais de mettre en avant ma culture africaine et tous mes collègues étaient curieux et intéressés. À partir de là, j’ai commencé à leur rapporter des petits accessoires, des sacs... Puis, je me suis mise dans la conception de jupes taille haute. J’étais tout d’abord focalisée sur la femme. Ensuite, les hommes ont commencé à me solliciter pour des t-shirts et des ensembles. C’était au moment où tout le monde portait des vêtements en motifs dashiki (motifs éthiopiens). J’ai donc suivi la tendance du dashiki pour homme avant de décider de mettre mon propre wax gambien sur une base de tissus en coton ou satin, afin de mixer modernité et africanité.
Vous avez habillé les candidates lors de l’élection Miss Gambie France 2018. Quel souvenir en gardezvous ? C’était une expérience enrichissante. C’était également très excitant, car c’était la première fois que j’habillais autant de personnes, pour un événement d’une telle ampleur. Les filles ont aimé leurs tenues, donc que du positif !
Que représente la Gambie pour la personne que vous êtes devenue et aspirez à devenir ? C’est mon pays, cela représente tout. J’espère y vivre dans le futur et y développer d’autres activités.
Si je vous dis ROOTS, cela vous évoque quoi ? Je pense forcément à Kunta Kinte, originaire de la Gambie !
messy_glam
Messy Wax
+33 6 68 34 46 31
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Des modèles mixtes, en wax et confectionnés en Gambie ! De cette façon, Messy Wax tend à favoriser le développement économique du pays en y achetant les tissus et le matériel de couture et en y créant de l’emploi avec une équipe de tailleurs locaux. C’est avec beaucoup de fierté que je vous présente ma nouvelle collection 100% made in Gambia.
Gastronomie Mode
BAZIN Champagne
LE PARTENAIRE DE GALA au goût amer En Afrique, certains événements sont représentés par un met, une tenue, des émotions, un tissu... Le bazin est l’allié des grandes occasions, il est l’un des plus célèbres tissus africains et c’est au Mali et au Sénégal qu’il est le plus porté.
Conseil de fabrication
La teinture du bazin est un travail laborieux, majoritairement réservé aux femmes. Il existe deux types de teintures, la teinture du bazin uni et la teinture du bazin attaché. Pour réaliser la teinture du bazin uni, on a besoin d’une eau très chaude dans laquelle on va tremper le tissu encore blanc. La chaleur va permettre aux couleurs de mieux adhérer au tissu. Ensuite, on va le rincer plusieurs fois afin d’éliminer l’acide. L’amidon est l’étape clé car c’est lui qui donne au tissu sa rigidité et sa brillance. Pour terminer, on va l’étendre au soleil et l’envoyer chez un tapeur qui va lui donner un aspect plus esthétique. Le bazin issu de cette coloration sera moins onéreux que celui qui va suivre. Le bazin attaché est un bazin riche, sa fabrication variant entreCook (c)Danish 15 jours et 3 mois. Le tissu est attaché de façon à obtenir des dessins et/ou des formes géométriques. Contrairement à la première coloration, celle-ci nécessite plusieurs couches et plusieursDepuis couleursdes (il n’y a pas de de couleurs). Par années, les limites Guyanais et les Antillais exemple, si on utilise 10 couleurs, il faut attacher le tissu 10 sont les plus gros consommateurs de champagne fois. Ces attachés se nomment « pot-pot » ou « citi », et cerde France. Punchs, de banane, taines couleurs correspondent aualcool gris mélangé, au vertplanteur... citron, saumon marron ouàauconsommer mauve. S’il est avec modération, le rhum a
une renommée mondiale, tant pour son goût que pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais le champagne le supplante dans les habitudes de consommation Outre-mer. Ainsi en 2007, la Guadeloupe et la Martinique occupaient déjà le premier et deuxième rang du nombre de bouteilles importées par an. Patrick, jeune entrepreneur guadeloupéen confie à Roots son étonnement face à ce plébiscite. « Dans mon enfance, on préférait le rhum. Maintenant, le champagne coule à flots à toute occasion, c’est dingue. » Dominique Pierre, PDG de la marque bien connue Nicolas Feuillatte fait le même constat. «Le taux de pénétration des personnes qui consomment du champagne est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, lors de son passage aux Antilles en 2012. Mokobé et Fally Ipupa en bazin
pour les Antilles
Une cuvée qui fait tache Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de famille, aux baptêmes, communions et autres rassemblements, en août, lors du retour de la diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luimême fan du nectar pétillant avance un autre argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les Brillant comme un Bazin de c’est belles baskets. Aux Antilles, « Lequartiers dimancheportent à Bamako, le jour du mariage (…) Les bazins au rendez-vous, le jour du pauvres mariage ».Le Ce les sont populations sont c’est parfois très sontchampagne les paroles de des de chansons célèbres chanestl’une un gage qualité,des c’est un produit teurs maliens Amadou et Mariam. Deux grands artistes raffiné. En acheter permet de pasmalien. se tromper et mais aussi deux ambassadeurs du ne bazin En effet, le bazin trouve qu’on aussi bien place dans descoup soirées monde montrer a lessa moyens. » Faire double daines grandes cérémonies familiales. pourque unedans fêteles réussie, en somme. Patrick réside Lors en de ces événements, le bazin revêt un aspect différent, il métropole et fait partie de la diaspora évoquée par est décoré avec des broderies et/ou surpiqûres. Plus qu’un tissu, le bazin est un véritable l’élégance. Les Dominique Pierre. Le jeunesymbole hommedenote toutefois politiciens aussi«l’ont compris,par c’estcaisses le cas du un bémol. On bien en achète enPrésident France actuel du Mali Ibrahim Boubacar Keïta qui n’hésite pas à métropolitaine, pour acheminer, carDe cela resteil porter le bazin lors de sesles sorties officielles. même, est très impensable des musulmans célébrer la climat Tabaski cher depour se fournir sur place de ». De plus, le sansneleur bouboupas en bazin. permet de produire le champagne sur place. L’aubaine que représente marché antillais Vous l’aurez compris, le bazin est la le pièce indispensable dans le dressing de tout Ouest-Africain se respectant ! pas pour les producteurs français n’encourage toujours le respect des consommateurs. Ainsi un champagne nommé Code noir a été proposé par la maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, cela fait référence à la méthode de pressage et à la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, représentés par le comité Devoir de mémoire entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. Les militants associatifs se sont mobilisés pour interdire le champagne incriminé.
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Dolores Bakéla Marie-Pierre Boulé
@werewere_bazin
Wéré Wéré Bazin
wereweredyax
PHOTOGRAPHE : VISUEL R // MANNEQUIN : HABY TAYLOR DIRECTION ARTISTIQUE / ASSISTANTE STYLISME AMANY GOGO / KEESHA MORISMA MAQUILLAGE : ANDRÉE ETTÉ
Total look : TIDJANE KENNY Paire de boucles d’oreilles : NAD DE PARIS
Veste et jupe : AFTERHOMEWORK
Robe : LINDA BITSONG Durag : FILLE DE JOIE
Pantalon : FILLE DE JOIE
Robe : AFTERHOMEWORK Collant : FALKE Boucle d’oreille : NAD DE PARIS
Mode
A$AP ROCKY L’ambassadeur d’Harlem
Dans le vide dressing de... Haddy Faye BANJUL
© Interview magazine
Contrôle d’identité, s’il sous plaît ?
Quelle est votre icône fashion ?
Haddy Faye, 30 ans, je suis née et j’ai grandi en Gambie. Entrepreneur, fashion merchandiser et productrice d’événements professionnels.
J-Lo & Kim Kardashian. J’aime leur sens du style et elles peude sa marque Asap ou de celle de ses amis de chez vent toutes les deux porter n’importe quelle tenue.
S’il est un nom que les hypeux ne cessent
d’évoquer lorsqu’il s’agit de ?mode, c’est bien celui Comment décririez-vous votre style
dechic Rakim alias Asap en Rocky. Pour J’aime être maisMayers simple. Je m’habille fonction deceux mon qui ne le connaissent Asapdes Rocky est sombres, un rappeur humeur. Durant l’hiver, je portepas souvent couleurs originaire qui plus a led’éclat. vent en poupe et pendant l’été, j’aimede les Harlem couleurs avec Sinon, je aussi ne porte quasiment de mini jupes, je préfère bien pour sajamais musique que pour son style les pantalons et robes qui recouvrent le genou. vestimentaire. Des designers tels que Jeremy Scott J’utilise peu maquillage et celaWang ne meont prend généralement ou de encore Alexander déjà eu à collaborer pas plus d’une minute. Pour mes cheveux, j’aime les avoir lâavec lui tant sa vision de la chose est avant-gardiste. chés et lisses ! Je suis très différente en matière de style vestiLa dénomination de son style est le « Street Goth », mentaire du reste de mes amies, mais c’est ce qui fait de moi forme hybride du style gothique et du streetwear. un être à part. Que dire de plus ? J’aime chiner dans les bouLes caractéristiques sont des tee-shirts extra larges tiques vintage, trouver des pièces insolites et uniques. Enfin, je des matières improbables tel que le cuir ou porte peudans de bijoux, juste des bagues, des montres, et parfois de la peau de python, des pantalons serrés quelquesencore bracelets. ou larges selon l’humeur du jeune homme et des couleurs qui tournent principalement autour du noir et du blanc. Le tout accompagné de casquettes
« BLVCK SCVLE » (nb : qui se prononce Black Scale). Ses marques de prédilection sont «EN NOIR», Quelle est la pièce incontournable de votre dressing ? Wang», Céline « Pyrex » pour que & Je«Alexander dirais mes lunettes et ma paire ne de citer Van’s noire celles-là. Son influence se fait sentir à beaucoup blanche. de niveaux notamment lorsqu’on observe dans la sphère parisienne la fashion créationfaux-pas de marques qui Quel est pour vous “THE” ? Être autaine avec les gens, souslapretexte se croit stylée. s’inspirent de lui comme marquequ’on « Mort » dont le lookbook a déjà été repris par plusieurs sites Siinternet vous deviez passer en unelajournée avec un Rocky créateur spécialisés matière. Asap est? Calvin Klein. Cet homme, âgé de 75 ans, a dominé l’industrie également à l’origine de la popularité de la marque de la mode comme top designer avec une expérience et un « Comme des Fuckdown » dévirée de « Comme des flair incroyables ! garçons » et que tout hypeux engagé a dans sa garde robe. La suite logique serait qu’il développe Une couleur préférée ? Leune noir.gamme de produits un peu plus élaborée à l’instar de son collègue Big Sean .En attendant il n’a de cesse de nourrir l’inspiration de bon nombre de jeunes qui rêvent de ressembler au « Pretty Flaco » comme il aime être appelé.
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Marina Wilson pour hypeplayground.wordpress.com
Quel budget moyen pour un look au top ? Je ne me fixe pas de limites de budget.
Votre parfum du moment ? Narciso Rodriguez et Elie Saab.
Si vous deviez donner un conseil mode ? « Si c’est un décolleté plongeant, alors ne montre pas tes jambes. Si ce sont tes jambes, alors couvre-toi le haut ». En résumé, ne vous dévoilez pas trop.
Que représente la Gambie pour vous ? Peut-on le percevoir dans votre style ? La Gambie représente absolument tout! Actuellement, je vois beaucoup de bonnes vibes dans la mode en Gambie, et j’ose croire que cela peut facilement se percevoir dans mon propre style.
Instagram : @bblackbarbie
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Mode
A$AP ROCKY L’ambassadeur d’Harlem
Dans le vide dressing de... Timodelle PARIS
© Interview magazine
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Quelle est la pièce incontournable de votre dressing ?
Aïssata Kamara aka Timodelle, du nom du blog que j’ai lancé en janvier 2009 pour partager ma passion pour la mode, l’Afrique et l’écriture. « Timodelle, The Soul Of Fashion » parce que ce qui S’il est un nom que les hypeux ne cessent compte pour moi c’est la personne derrière la marque, le joli d’évoquer lorsqu’il s’agit de mode, c’est bien celui visage, son message et son histoire.
Mon perfecto en cuir noir Schott, je le porte avec tout ! Pour de sa marque Asap ou de celle de ses amis de chez le boulot, en soirée, le weekend ! Avec une paire d’escarpins « BLVCK SCVLE » (nb : qui se prononce Black Scale). ou des sneakers. C’est un indispensable du dressing féminin Ses marques de prédilection sont «EN NOIR», et masculin.
de Rakim Mayers alias Asap Rocky. Pour ceux qui
nedécririez-vous le connaissentvotre pas style Asap ?Rocky est un rappeur Comment originaire qui basique a le vent en poupe Je dirais casual chic, jede parsHarlem toujours d’un que j’associe à des pièces plus fortes. Monsa style dépend que beaucoup messtyle aussi bien pour musique pourdeson humeurs vestimentaire. ! Un mix de streetwear old school (grande influence Des designers tels que Jeremy Scott des 90’s) ou et de Parisian chic avec Wang beaucoup pièces encore Alexander ont de déjà eu à vintage collaborer ou inspirées des 50’s ! avec lui tant sa vision de la chose est avant-gardiste. La dénomination de son style est le « Street Goth », forme hybride du style gothique et du streetwear. Solange Knowles pour son style unique qui reflète son état Les caractéristiques sont des tee-shirts extra larges d’esprit : une femme noire, fière et surtout libre, elle n’a pas dans des et matières tel que leetcuir peur de s’exprimer, souvent improbables ses choix vestimentaires ca- ou encore la peausurdesapython, pantalons serrés pillaires en disent de beaucoup façon de des penser, le message ou larges qu’elle souhaite faireselon passer.l’humeur du jeune homme et des couleurs qui tournent principalement autour du noir et du blanc. Le tout accompagné de casquettes Quelle est votre icône fashion ?
«Alexander Wang», « Pyrex » pour ne citer que celles-là. Sonvous influence fait sentir à beaucoup Quel est pour “THE” se fashion faux-pas ? de niveaux notamment lorsqu’on observe Imiter le style des autres, vouloir suivre absolumentdans toutes sphère parisienne la avec création de marques qui leslatendances ! C’est à éviter, les réseaux sociaux le phénomène s’est de multiplié, on voit et revoit les mêmes tenues, s’inspirent lui comme la marque « Mort » dont leslemêmes soient-disant « it repris » que tout monde s’arrache. lookbook a déjà été par leplusieurs sites S’habiller aussi s’exprimer, donc ne pas avoir son propre internetc’est spécialisés en la matière. Asap Rocky est style c’est un peu comme ne rien avoir à dire ! également à l’origine de la popularité de la marque « Comme des Fuckdown » dévirée de « Comme des Une couleur préférée ? garçons » et que tout hypeux engagé a dans sa Toutes les couleurs... mais j’ai une préférence pour le noir. garde robe. La suite logique serait qu’il développe de produits un peuavec plusunélaborée Siune vousgamme deviez passer une journée créateurà? l’instar de son collègue n’a Karl Lagerfeld, juste pour leBig fun Sean ! Il dit.En les attendant choses sansillangue cesse de nourrir l’inspiration de bon nombre de dede bois. jeunes qui rêvent de ressembler au « Pretty Flaco » comme il aime être appelé.
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Marina Wilson pour hypeplayground.wordpress.com
Quel est votre budget mensuel pour vous saper ? En moyenne 300€, mais cela dépend. Si j’ai un coup de cœur, je n’hésite pas à me faire plaisir.
Votre parfum du moment ? Narciso Poudrée de Narciso Rodriguez.
Si vous deviez donner un conseil mode ? Be Yourself ! Please Yourself ! La mode c’est se faire plaisir et se plaire à soi-même avant tout !
Que représente le Sénégal pour vous et peut-on le percevoir dans votre style ? Mes racines, le pays du donner et du recevoir, ma source d’inspiration au quotidien. C’est aussi le pays de la liberté de s’exprimer et de créer. Côté mode, je l’exprime avec les bijoux artisanaux ou les vêtements en wax ou bazin de ma propre création @turbanistaparis (mon second blog dédié à l’art du turban).
Instagram : @timodelle
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Gastronomie Mode
SELECTOR
Champagne
TOTAL DENIM au goût amer
pour les Antilles
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Une cuvée qui fait tache Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de famille, aux baptêmes, communions et autres rassemblements, en août, lors du retour de la diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luimême fan du nectar pétillant avance un autre 2. 3.. argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, (c)Danish Cook les populations sont parfois très pauvres Le champagne est un gage de qualité, c’est un produit raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et Depuis des années, les Guyanais et les Antillais de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double sont les plus gros consommateurs de champagne pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en de France. Punchs, alcool de banane, planteur... métropole et fait partie de la diaspora évoquée par S’il est à consommer avec modération, le rhum a Dominique Pierre. Le jeune homme note toutefois une renommée mondiale, tant pour son goût que un bémol. « On en achète par caisses en France pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais 5. 6. les acheminer, car cela reste métropolitaine, pour le champagne le supplante dans les habitudes très cher de se fournir sur place ». De plus, le climat de consommation Outre-mer. Ainsi en 2007, la ne permet pas de produire le champagne sur Guadeloupe et la Martinique occupaient déjà le place. L’aubaine que représente le marché antillais premier et deuxième rang du nombre de bouteilles pour les producteurs français n’encourage pas importées par an. Patrick, jeune entrepreneur toujours le respect des consommateurs. Ainsi un guadeloupéen confie à Roots son étonnement face champagne nommé Code noir a été proposé par la à ce plébiscite. « Dans mon enfance, on préférait maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, le rhum. Maintenant, le champagne coule à flots cela fait référence à la méthode de pressage à toute occasion, c’est dingue. » Dominique Pierre, et à la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, PDG de la marque bien connue Nicolas Feuillatte représentés par le comité Devoir de mémoire 8. 9. fait le même constat. «Le taux de pénétration entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, des personnes qui consomment du champagne marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait 1. LOUIS VUITTON X SUPRÊME Veste en jean 5140 € est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur pratique déshumanisante au XVIIème siècle. 2. GUCCI Mini sac GG Marmontcette matelassé 1590 €3. ESCALEauprès Casquette marin jean 39 €Les - 4. WEEKDAY 50 € - se sont mobilisés pour l’Hexagone » se félicitait-il de caribmag.fr, militants Jeans associatifs 5. son BALMAIN Veste € - 6. Bottes le cuissardes à bout ouvert 84 € lors de passage aux1590 Antilles enPRETTY 2012. LITTLE THINGS interdire champagne incriminé. 7. CHANEL Lunette masque 319 € - 8. CICHIC Sandales Chunky Buckle 22,51 € 9. ASOS Design Chemise en jean 27,99 € Dolores Bakéla Imane Elhami
DIJCHIC
Mode
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Alphadi, créateur de mode et fondateur du FIMA, aux côtés de la top-model Noémie Lenoir pour la clotûre de son défilé.
Gastrono Mode
RETOUR SUR LE
F . I . M . A 2018 Le Festival International de la Mode Africaine, FIMA pour les intimes, est devenu La Mecque des créateurs de mode du continent mère. Les plus grands y ont défilé (de Kenzo à Jean-Paul Gautier), beaucoup y ont amorcé leur carrière (d’Adama Paris à Elie Kuame) et que dire de l’effet de projecteur sans commune mesure sur des pays que l’on ne soupçonnait pas d’abriter des talents de couture. Le concept est aussi simple que féérique : organiser une semaine de la mode dans le désert du Sahara, au Niger, dans le pays natal d’Alphadi. Alphadi, métisse du Mali, du Niger et d’Algérie, est un visionnaire panafricain qui a compris avant tous la nécessité de promouvoir la mode africaine à une échelle internationale. En 2013, ROOTS devenait partenaire pour la première fois de cet événement de prestige, clôturé par un défilé de gala où étaient présentes les premières dames du Niger, du Mali et du Burkina Faso… Rien que ça. Car dans la team Alphadi, on sait faire les choses en grand et, pour ce 20ème anniversaire, le FIMA aura répondu à toutes les attentes. Jusqu’à présent, le Prince du désert (surnom affublé au fondateur) n’avait pas voulu franchir les frontières de son pays, l’idée étant justement d’amener l’Afrique à Niamey (la capitale) ou Agadez (la porte du désert) afin de redorer le blason d’un pays aux indices économiques catastrophiques. Cette fois-ci, changement de programme avec une édition exclusive ayant eu lieu au Maroc, sous le haut-patronage du Roi Mohammed VI. Dahkla, à 3 heures de Casablanca et à quelques encablures du Sahara Occidental, s’est transformé en lieu de villégiature pour cette 20ème édition.
D s d S u p l d G p i g à l à P f d e l l
La presse internationale, des mannequins venant de tout le continent et un gratin de personnalités ont répondu présents. On pourra notamment citer la top-model Noémie Lenoir, l’acteur Gary Dourdan, Asalfo du groupe Magic System ou encore madame Georgette Eto’o (épouse du Lion indomptable)…
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F I M A 2018
LES MOMENTS FORTS DU PLUS GRAND FESTIVAL DE MODE PANAFRICAIN LES DÉFILÉS Jour 1 : Les nouveaux talents Le premier jour de défilé avait pour but de présenter les talents de demain, avec un concours récompensant le meilleur jeune créateur, le meilleur maroquinier et les meilleurs espoirs mannequins homme et femme. Une première soirée au spectacle intéressant, quoiqu’inégal. Les niveaux entre les différents rookies de la mode étant trop disparates, il était compliqué de se faire un avis tranché. Mais au milieu de toutes ces performances, quelqu’un va sortir du lot et magnifier l’ensemble: Nadeen Mateki, originaire du Congo. Je vous le concède, Nadeen n’est pas une petite nouvelle, c’est même l’une des baronnes de la coiffure africaine à Paris… Mais croyez-moi sur parole, elle nous a offert un show qui a mis le feu au runway, avec une scénographie façon « Reines d’Afrique » absolument grandiose (3) ! Ce fut LA standing ovation de ce jour 1 des défilés. Au rayon récompenses, c’est le designer marocain Youssef Drissi (4) qui a raflé la mise du meilleur jeune créateur. Il a été récompensé de 35.000 dirhams alloués par le FIMA et l’OCP, en plus d’une bourse d’une valeur de 500 euros comme aide à la création, et d’une résidence d’artistes de quatre mois à l’Université internationale de Rabat, offerte par l’agence marocaine de coopération internationale. En lisse face à 16 autres stylistes, il se place devant l’Ivoirien Kevin Santony et le Burkinabé Black qui complètent le podium.
Jour 2 : Le défilé Panafricain
Jour 3 : Défilés des 5 continents Place au grand soir, avec les pontes de la mode africaine pour la clôture de cette édition marocaine du FIMA 2018. Un dernier grand moment au nom évocateur : le défilé des 5 continents. On y retrouve évidemment le maître des lieux, Alphadi, pour une collection qui respire le désert à plein poumon, élégante et intemporelle, incroyablement ancrée dans ses racines du Niger et du Mali, avec du bogolan par-ci, des couleurs sable par-là. Un show tonitruant conclu par la mannequin guest star de ce FIMA: la sublimissime Noémie Lenoir (8), dont le poids des années ne semble avoir aucune emprise. Rayonnante en reine du désert, elle a mis un point final à cette semaine de la mode africaine, au bras de celui qu’on ne présente plus. Hormis tonton Alphadi, on notera la collection toute en couleurs et délicatesse de l’inamovible Pathé’O. Mais comment ne pas mentionner également la ligne présentée par le Marocain Karim Tassi (7). Un 20/20 en termes de bon goût, une collection se jouant avec maestria du bleu royal, pour des coupes littéralement princières ! Il serait trop long d’énumérer l’ensemble des créateurs présents pendant cette semaine de folie, j’ai donc essayé de vous transmettre mes principaux coups de cœur, ceux qui ont déclenché en moi ce petit quelque chose en plus. Mais une chose est sûre : le FIMA 2018 était THE place to be pour cette fin d’année 2018 et nous sommes impatients de retrouver le Niger, dans 2 ans, pour le retour au bercail.
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Le niveau s’élève et c’est l’occasion pour certains créateurs d’envoyer un uppercut au menton des convives ébahis. Mention spéciale pour 3 designers. Tout d’abord, la marque Bull Doff (5), un couple de créateurs du Sénégal, et Hamza Guelmouss, lauréat marocain du concours des jeunes créateurs lors du précédent FIMA 2016. Chacun à leur manière, ils ont électrisé la salle avec deux défilés sur des musiques très futuristes, avec des looks all black, dignes des plus grands Marvel, nous plongeant tout droit dans Gotham CIty. Deux passages remarquables et remarqués ! On retiendra également la belle performance de la Béninoise Sonia Damala, lauréate pour sa part du FIMA 2013, qui confirme son bel envol dans le secteur de la mode africaine. Mais en ce jour 2, la palme revient à Alia Bare qui aura ému et donné la chaire de poule à toute l’assemblée.
Alia Bare, c’est la chouchou d’Alphadi et on comprend pourquoi si on s’arrête deux minutes sur l’histoire les reliant. Alia est la fille de l’ancien Président du Niger Ibrahim Baré Maïnassara, abattu à bord de son avion lors du coup d’Etat de 1999. Un président qui fut le premier à soutenir le FIMA et à croire en Alphadi, dès sa première édition en 1998. La belle créatrice a alors profité de ce défilé pour rendre un vibrant hommage, 20 ans après, à son défunt père. Le thème de sa collection ? Le rouge et noir, couleurs du sang et du deuil. Des lignes, des dessins, des matériaux d’une élégance rare, aussi bien pour l’homme que pour la femme. Le tout sur la bande son du film Gladiator… Émotion assurée. L’intensité atteignit son pic lorsque la créatrice monta sur le podium, emboitant le pas de ses mannequins, avant de s’écrouler en larmes dans les bras de « tonton » Alphadi (6). Le FIMA, c’est aussi cela : de l’humanité, des destins croisés et de belles histoires. Assurément, mon coup de coeur de la semaine, après le coup d’éclat de la veille signé Mateky.
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NOS COUPS DE COEUR DU FIMA 2018 Alia Bare
Bull Doff
Nadeen Mateky
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Chemise : CAFÉ COTON Blazer : RYNSHU
WALLY SECK
PHOTOGRAPHE ISSA TALL DIRECTION ARTISTIQUE / STYLISME AMANY GOGO MAQUILLAGE ANJALI BEAUTY ARTIST
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Mode
WALLY SECK LE GOLDEN BOY
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Wally Ballago Seck, né le 27 avril 1985, à Dakar. Je suis un chanteurauteur-compositeur de nationalité sénégalaise.
J’ai d’ailleurs fait une chanson qui s’intitule « faramareen ». C’était pour montrer d’où je viens, qui étaient mes ancêtres et ce morceau est dédié à tous les faramareen qui sont mes fans.
Pourquoi avoir choisi la musique au lieu du football ? L’Homme n’est pas ce qu’il était mais ce qu’il devient. J’ai été footballeur pendant un temps mais, actuellement, je suis chanteur-auteurcompositeur, car ainsi est mon destin. Ce qui me passionne dans la musique est de pouvoir faire plaisir à mon public, un point commun avec le football.
Quels sont vos projets pour 2019 ?
Qu’avez-vous pris ou appris de votre père Thione Seck ?
On a vu sur les réseaux sociaux que vous préparez un featuring avec Vegedream qui explose en ce moment avec son titre « Ramenez la coupe à la maison ». Racontez-nous les coulisses de cette rencontre...
Il m’a appris à être pieux et à être un bon musulman pour être digne de soi-même.
Quels objectifs vous fixez-vous dans votre carrière ? Je me vois aller au sommet. Être un monument international, africain et pas seulement du Sénégal. Je veux être reconnu mondialement et vraiment faire partie des symboles africains comme Salif Keïta.
Quel est votre plus beau souvenir en « live » ? Bercy 2016 car toute la diaspora et l’Afrique m’ont soutenu. Il y avait beaucoup de monde, c’était ma plus grande scène et je l’ai remplie en moins de 3 mois !
On remarque dans vos chansons que les femmes sont une forte source d’inspiration. Pourquoi ? Parce que je suis aimé par toutes les femmes (rires). À mes premiers concerts, il n’y avait qu’elles qui aimaient Wally, maintenant il y a tout le monde, mon public est plus mixte.
Comment décririez-vous la femme sénégalaise ? Sympa, géniale, sociable... Elle a beaucoup de qualités, je dirais même toutes les qualités. Selon moi, la femme sénégalaise est la plus belle femme d’Afrique.
Vous êtes très proche de votre public qui se fait appeler les « faramareens ». D’où vient ce nom ? « Fara » veut dire « venin » et « Mareen » est le nom du village d’où viennent mes ancêtres. Pour ne pas dire « venin de mareen », j’ai choisi « faramareen ».
Beaucoup de projets, beaucoup de featurings et Bercy en 2019, inch’Allah. Il y a également un album international que je suis en train de préparer. Il y aura beaucoup de surprises, avec différents artistes français et africains.
Cela s’est très bien passé. Il est sympa, génial, simple et vraiment modeste. Il est venu me voir, il a accroché avec mon monde musical, il m’a proposé qu’on fasse un morceau ensemble et cela m’a vraiment plu. J’espère que notre duo va cartonner à sa sortie !
Vous êtes un artiste impliqué auprès de la jeunesse, pourquoi autant d’implication ? Et si vous aviez un message à faire passer ? C’est normal, je me sens concerné, je suis un jeune et un ambassadeur de cette jeunesse. Il faut que je me batte avec positivité pour que tout se passe bien, je veux être un exemple pour eux. Mon message serait d’être zen, calme, patient, déterminé, croire en soi-même et avoir foi en Dieu, c’est très important. Ma phrase de motivation est: travailler beaucoup et parler peu.
Si vous aviez un ami non-sénégalais qui voulait visiter le Sénégal, quels endroits lui recommanderiez-vous ? Je lui dirais de visiter la ville de Touba car c’est une ville sainte. Je suis Mouride et fier de l’être. Il aura ainsi l’occasion de découvrir et parcourir différentes régions, autres que Dakar que tout le monde connaît. Chez nous, il y a le soleil, la chaleur et des bénédictions.
Si je vous dis le mot « Roots », cela vous évoque quoi ? Pureté et originalité.
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Chemise : CAFÉ COTON Blazer : RYNSHU
Chemise : CAFÉ COTON Veste : RYNSHU
Chemise : CAFÉ COTON Veste et pantalon : RYNSHU
Mode
Selector Homme
Loza Maleomboh ORANGE MANIA une mode équitable
Des collections culturellement éclectiques, 1. 2. ses silhouettes sont à la fois modernes mais aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh est une créatrice qui ne cessera de nous surprendre. Ses vêtements mettent en exergue la qualité des tissus africains tels que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce qui lui permet de créer des emplois Loza Maleomboh est née au Brésil et à grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les différentes cultures qu’elle a connu influent 5. 4. sur ses créations. L’Afrique regorge de talents et de matériaux de qualité, Loza fait parti de ces personnes qui internationalise ces forces.
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1. Maillot Pays-Bas 1983 SCORE DRAW 40 € 2. Porte-carte VERSACE 160 € 3. Chemise RALPH LAUREN 145 € 4. Baskets AIR JORDAN 1 110 € 5. Sac à dos KENZO 595.00 € 6. Blouson THE NEW DESIGNERS 255,00 € 7. Casting RALPH LAUREN 39 € 8. Écharpe BURBERRY 480,00 € Une première collection à l’inspiration Touareg 9. Gants cuir CRAVATE-AVENUE.COM 65 € 9. Montre HERMÈS 2450 € 10. Eva Youmbi 11. Sneakers ML574 NEW BALANCE 90 € 8.
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Une nouvelle collection plus géométriques et colorées
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CHAUSSURES : FRANCESCA & FRANCESCO COLLECTION URBAN ETNIC 18-19 Photographie : Sébastien Faye Réalisation : R.elle Niane
BOUTIQUE GOYA 53, AV DE LA MOTTE PICQUET 75015 PARIS DU LUNDI AU SAMEDI 10H30-19H30 01 48 87 65 23 GOYAPARIS
Mode
A$AP ROCKY L’ambassadeur d’Harlem
Dans le vide dressing de... Badara Ndiaye MIAMI
© Interview magazine
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Quelle est votre icône fashion ?
Né au Sénégal, ancien joueur de basketball mesurant 2m11, je vis entre Miami et Paris. Après une blessure au genou, je me suis orienté vers le mannequinat. Je suis apparu dans de nomS’il est un nom que les hypeux ne cessent breuses pubs télé avec des joueurs de NBA, par exemple pour d’évoquer lorsqu’il s’agit de mode, c’est bien celui Samsung avec Lebron James ou pour une marque chinoise de de Rakim alias Asap Rocky. ceux qui sneakers avec DwayneMayers Wade, ou encore dans le clipPour de Jennifer neit up. le connaissent Rockydeest un rappeur Lopez Live Très impliqué pas dansAsap le domaine la mode, je originaire dedirector Harlem qui a le vent en poupe suis désormais creative et contributeur pour l’Officiel Hommes Ukraine et le New Guide. Depuis, je multiplie aussi bien pourYork saStyle musique que pour son style les projetsvestimentaire. sous légide de ma structure BADARAOFFICIAL. Des designers tels que Jeremy Scott
J’ai peur de devoir dire que je n’ai pas réellement d’icône de de sa marque Asap ou de celle de ses amis de chez mode. Cependant, je suis toujours inspiré par les gens dont « BLVCK SCVLE » (nb : qui se prononce Black Scale). j’apprécie le style.
ou encore Alexander Wang ont déjà eu à collaborer
Comment décririez-vous votre ? est avant-gardiste. avec lui tant sa vision destyle la chose Je dirais éclectique. Je pense que mon style ne suit pas les La dénomination de son style est le « Street Goth », tendances, je préfère mettre ma personnalité en avant dans la forme hybride du style gothique et du streetwear. façon de m’habiller.
Les caractéristiques sont des tee-shirts extra larges dans des matières improbables tel que le cuir ou encore de la peau de python, des pantalons serrés ou larges selon l’humeur du jeune homme et des couleurs qui tournent principalement autour du noir et du blanc. Le tout accompagné de casquettes
Ses marques de prédilection sont «EN NOIR», «Alexander Wang», « Pyrex » pour ne citer que ? Quelle est la pièce incontournable de votre dressing celles-là. Son influence se fait sentir à beaucoup Les pièces que je me suis fait faire au Sénégal, par un couturier de niveaux notamment incroyable nommé Momar Seck.lorsqu’on observe dans la sphère parisienne la création de marques qui Quel est pour “THE” fashion faux-pas ? » dont s’inspirent devous lui comme la marque « Mort Lelefait de ne pasa s’habiller soi-même, en concordance lookbook déjà étépour repris par plusieurs sites avec qui vous êtes est unen fashion faux-pas.Asap Je rajouterais égaleinternet spécialisés la matière. Rocky est ment le fait de ne pas savoir accorder les couleurs. également à l’origine de la popularité de la marque « Comme des Fuckdown » dévirée de « Comme des Une couleur préférée ? garçons » et que tout hypeux engagé a dans sa Le bleu marine. garde robe. La suite logique serait qu’il développe de produits un peuavec plusunélaborée Siune vousgamme deviez passer une journée créateurà? l’instarpassé de son collègue .En attendant n’a J’aurais du temps avecBig deSean nombreux designers,ilsurtout de cesse nourrir les l’inspiration bon nombre deque ceux qui ontderepoussé limites du de conventionnel, tels jeunes qui rêventCela de me ressembler au « penser Pretty Flaco » Jean-Paul Gaultier. fait d’ailleurs au photographe sud-africain Justin Dingwall avec qui j’ai eu l’occasion comme il aime être appelé.
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de passer du temps lorsqu’il était à Paris pour le salon d’art AKAA.
Marina Wilson pour hypeplayground.wordpress.com
Quel budget moyen pour un look au top ? C’est assez décent. Vous n’avez pas besoin de dépenser beaucoup pour être stylé. Juste un peu de cash et une mentalité très créative suffisent.
Votre parfum du moment ? Rakaan par Swiss Arabian, mais également la marque italienne Damiani.
Si vous deviez donner un conseil mode ? Il ne faut pas être effrayé ou freiné par sa propre créativité. It’s ok to stand out !
Que représente le Sénégal pour vous ? Peut-on le percevoir dans votre style ? Le Sénégal a toujours fait partie de moi, et j’ai toujours essayé de le promouvoir dans mon travail. Quand je vois des personnes comme Adama Paris bossant dur pour représenter le Sénégal en montrant ce qu’il a à offrir à de multiples niveaux, cela me rend fier d’être un natif du pays de la Teranga.
Instagram : @badaraofficial
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Selector Homme
Loza Maleomboh AFRICAN HERITAGE une mode équitable
Des collections culturellement éclectiques, 1. 2. ses silhouettes sont à la fois modernes mais aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh est une créatrice qui ne cessera de nous surprendre. Ses vêtements mettent en exergue la qualité des tissus africains tels que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce qui lui permet de créer des emplois Loza Maleomboh est née au Brésil et à grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les différentes cultures qu’elle a connu influent 5. 4. sur ses créations. L’Afrique regorge de talents et de matériaux de qualité, Loza fait parti de ces personnes qui internationalise ces forces.
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1. Bombers BAZARAPAGNE 90 € 2. Smoking NEFER 399 € 3. Parapluie BABATUNDE 65 € 4. AIR JORDAN 1 BHM (Black History Month) En exclu sur le compte IG @makiaamaxx 5. Chemise FRENCH DEAL 890 € 6. Chemise DELASEBURE 75 € 7. Sac à dos MY KILIM 310 € 8. Baskets GOYA 275 € Une première collection à l’inspiration Touareg 9. Short de bain EXOTICA SWIMWEAR 49 € 10. Cartable SOUMANO COUTURE 130 €
Une nouvelle collection plus géométriques et colorées
Eva Youmbi 9.
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Quand le luxe français rencontre l’Afrique
neferofficiel
WWW.NEFER.FR
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PHOTOGRAPHE VIANA PHOTOGRAPHY DIRECTION ARTISTIQUE / STYLISME LYNDA BITSONG / IMANE ELHAMI MAQUILLAGE ANJALI BEAUTY
FATOUMATA (Sénégal)
AMINATA (Miss Gambie France 2018)
AWA (Sénégal)
MARINA (Sénégal - Togo)
Gastronomie Beauté
Champagne au goût amer
pour les Antilles Une cuvée qui fait tache Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de famille, aux baptêmes, communions et autres rassemblements, en août, lors du retour de la diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luimême fan du nectar pétillant avance un autre argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, les populations sont parfois très pauvres Le champagne est un gage de qualité, c’est un produit raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en métropole et fait partie de la diaspora évoquée par Dominique Pierre. Le jeune homme note toutefois un bémol. « On en achète par caisses en France métropolitaine, pour les acheminer, car cela reste très cher de se fournir sur place ». De plus, le climat ne permet pas de produire le champagne sur place. L’aubaine que représente le marché antillais pour les producteurs français n’encourage pas toujours le respect des consommateurs. Ainsi un champagne nommé Code noir a été proposé par la maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, cela fait référence à la méthode de pressage et à la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, représentés par le comité Devoir de mémoire entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. Les militants associatifs se sont mobilisés pour interdire le champagne incriminé.
LE KARITÉ
TRÉSOR D’AFRIQUE DE L’OUEST (c)Danish Cook
Le beurre de karité a toujours fait partie du quotidien des peuples de Depuis l’Afrique des de l’Ouest. années, les Guyanais et les Antillais Oui, il y a toujours un pot dans la plupart des foyers, si bien sont les plus gros consommateurs de champagne qu’on n’y fait même plus attention. banane, Il nous suit de toutFrance. au long Punchs, de notre alcool vie maisde toujours trèsplanteur... discrètement, tantôt huile de massage avec pour modération, nouveaux nés,letantôt S’il est à consommer rhum a crème TRÈS hydratante (je ne compte plus le nombre de fois une renommée mondiale, tant pour son goût que où il a fait briller mon front !), soin pour les cheveux, ou bien sûr pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais baume à lèvres... Il est tellement ancré dans notre quotidien que, petit ses le champagne le supplante dans lesà petit, habitudes lettres de noblesse lui ont été retirées. Outre-mer. en voudra 2007, la Bon marchéde et consommation d’allure peu ragoûtante, on neAinsi vous en Guadeloupe Martinique occupaient déjà le pas si vous considérez queetcelan’est pas l’ « Idriss Elba » des soins corporels ! premier et deuxième rang du nombre de bouteilles Utilisé par nos parents, grands-parents et leurs ancêtres, le importées par an. Patrick,unjeune entrepreneur beurre de karité est souvent vu comme soin artisanal, loin confie d’être la starguadeloupéen de notre salle de bain. à Roots son étonnement face Essence de la végétale africaine, le karité est un à richesse ce plébiscite. « Dans mon enfance, onproduit préférait bio qui ne pousse que dans les savanes d’Afrique de l’Ouest. De le rhum. Maintenant, le champagne coule à flots nombreuses marques de cosmétiques se ruent d’ailleurs vers toute occasion, c’est dingue. » Dominique Pierre, l’aubaine deà ce produit jaunâtre extrait d’amandes pilées. Mali, Sénégal, Nigeria Faso se partagent la proPDG et deBurkina la marque bien connuelargement Nicolas Feuillatte duction. D’après la légende, la reine Nefertiti, connue pour sa fait le même constat.à utiliser «Le taux de pénétration beauté légendaire, fut la première le karité pour ses des personnes qui dus’en champagne vertus réparatrices de la peau. Lesconsomment sportifs africains servent pour le massage des60% muscles l’effort, les pêcheurs du lacsur est de aux après Antilles-Guyane contre 30% Rose l’utilisent pour prévenir leur peau du soleil, tandis que les l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, mères enduisent leurs bébés pour réparer ou prévenir les irrilors de son passage aux Antilles en 2012. tations.
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Dolores Bakéla
Gastronom Beauté Les vertus du karité Particulièrement vertueux, voici 7 raisons qui prouvent que le beurre de karité est une pépite d’or :
1. C’est un véritable cocktail de vitamines : notamment les vitamines A, D et E qui sont très bénéfiques pour la peau, il contient également du latex et des acides gras. 2. Il redonne de l’élasticité à la peau ce qui diminue les effets du temps. 3. Il prévient l’apparition des vergetures (le meilleur ami de la femme enceinte !) et estompe les cicatrices. 4. Très efficace contre les gerçures des lèvres et les mains sèches. 5. Un allié de taille pour les cheveux secs et colorés. 6. Mini prix pour un maximum de bienfaits. 7. Il laisse une peau lisse et soyeuse et la préserve après épilation. Alors, convaincues ? Au premier abord, il ne paye pas de mine, mais le beurre karité est un véritable couteau suisse cosmétique, joyau de l’Afrique de l’Ouest ! Eden Gallo
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086 PHOTO : DIDIER TEURQUETIL
Beauté
N’néné GASSAMA
Fondatrice de NESSAMA COSMETICS Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Gassama N’néné, 24 ans, d’origine sénégalaise, guinéenne et gambienne. J’habite à Paris, je travaille en tant que coordinatrice import-export et, à côté de cela, je suis fondatrice de la marque Nessama Cosmetics.
Revenons sur la genèse de la marque... La marque a été créée sur la base d’un constat. J’ai des sœurs qui sont foncées de peau et qui ne trouvent pas forcément leur bonheur dans le choix du maquillage, ni des produits adaptés à leur peau et carnation. J’ai donc lancé la marque Nessama Cosmetics le 8 mai 2017. C’est une marque de produits cosmétiques made in Canada, fabriquée en laboratoire. On mise sur la qualité et la diversité de nos produits.
Quel est votre lien avec le Sénégal et y avez-vous des projets de développement ? Pour moi, le Sénégal représente la femme coquette, c’est le pays de ma mère, c’est celui que je connais le plus par rapport à la Guinée et la Gambie. Pour moi, c’est l’avenir, c’est le développement. C’est le pays où il y a tout à faire et j’aimerais y faire croître ma marque. L’idée serait, dans un futur proche, d’y ouvrir une boutique Nessama Cosmetics.
Où peut-on se procurer vos produits ?
La fourchette de prix oscille entre 13,90€ et 24,99€. J’ai fait ce choix en fonction de mon étude de marché des produits présents sur le même segment que moi. À qualité égale de certaines grandes marques, je me suis à la place de la femme qui a un portefeuille moyen. Je propose des fonds de teint fluide, des poudres, des gloss mates, des rouges à lèvres, des highlighters et des concealers.
Que vous soyez à Dakar ou Paris, vous pouvez commander les produits sur le site www.nessamacosmetics.fr À Paris, j’ai des clientes qui souhaitent tester directement à domicile et, pour cela, il y a différentes façons de procéder. Sur le site, j’ai mis une rubrique « Help Nessama ». On peut communiquer directement dessus via le tchat ou alors en utilisant le formulaire qui est en ligne. Vous pouvez d’ailleurs envoyer une photo de vous pour qu’on puisse vous aider à choisir votre teinte. Enfin, vous pouvez utiliser cette même interface et remplir le formulaire pour demander un rdv. Je me rends à domicile à partir de 3 personnes, ou alors je peux vous recevoir chez moi. Concernant Dakar, les produits sont disponibles à l’immeuble Kebe, un point incontournable de Dakar, en plein centre-ville. De la même manière, vous pouvez prendre rdv sur la rubrique « Help Nessama » de notre site.
Avez-vous rencontré des difficultés pour mettre une marque de cosmétiques sur pieds ?
Quel est votre plan de développement à court et moyen terme ?
Il y a toujours des difficultés au début, que ce soit au niveau du financement ou de la législation. En France, la législation est très stricte lorsqu’il s’agit d’importer des produits sur le territoire, notamment en matière de règles d’hygiène. Il faut donc être bien informée, on apprend aussi de ses erreurs.
À court terme, implanter une boutique au Sénégal. Je souhaite également établir des partenariats avec des personnalités et influenceuses du continent et développer ma marque le plus loin possible.
Quels sont les gammes de prix et le type de produits que Nessama Cosmetics commercialise ?
Si je vous dis ROOTS, cela vous évoque quoi ? Si vous aviez une baguette magique, qui serait l’égérie parfaite pour représenter votre marque ?
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Vous savez, à la base, j’ai créé Nessama Cosmetics pour que les femmes s’acceptent comme elles sont. Surtout au Sénégal, on voit des femmes avec des fonds de teint trop clairs pour elles, parce qu’elles veulent paraître plus claires. Si j’avais la possibilité de choisir n’importe quelle égérie, je dirais Naomi Campbell, qui est la star noire absolue et qui n’a jamais eu recours à l’éclaircissement de sa peau, en conservant son teint noir magnifique durant toute sa longue carrière. Sinon, côté francophone, je choisirais la bloggeuse Fatou N’diaye (BlackBeautyBag).
Cela me fait penser à l’Afrique, de façon globale. C’est un concentré de plusieurs choses, de plusieurs origines. Quand je pense à Roots, je pense au pouvoir, à la puissance de notre continent.
Gastronomie Beauté
THIOURAYE Champagne
La fragrance sénégalaise au goût amer
pour les Antilles
Le thiouraye chez les femmes sénégalaises est indissociable du désir de séduction. Les effluves de ce parfum sont connus pour éveiller le désir et les sens de l’homme. Utilisé en parfum d’ambiance ou corporel, il reste le produit de séduction par excellence. Les secrets de fabrication de ce parfum sontqui jalousement Une cuvée fait tache gardés et transmis à la jeune filleIlau moment du mariage comme de le voudrait la tradition. tente d’expliquer les raisons cet engouement,
toujours à caribmag.fr « Les gens consomment dudissuader champagne lors du de fêtes de Pour les jeunes fillescarnaval, curieuseslors et impatientes de le tester, on dit au Sénégal et aucommunions Mali que la jeune qui le famille, aux baptêmes, etfille autres fait aura du mal à trouver un mari. Donc seules les femmes rassemblements, en août, lors du retour de la mariées doivent, en théorie, se parfumer d’encens. diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luifan du pétillant avance un autre Le même thiouraye, toutnectar un rituel Avant la nuit tombée, pour parfumer ses vêtements, argument. «Aux États-unis, les pauvres dans lesla femme s’empare de son djandjigui (encens très fins et coûquartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, teux). Elle pose alors ses vêtements dans un panier d’osier lessoirpopulations parfois pauvres Le et, le venu, l’encenssont libèrera toutes très ses fragrances. champagne est un gage de qualité, c’est un produit Le thiouraye, fragance made in Sénégal, demeure encore raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et l’un des derniers bastions des rituels de beauté traditiona les! moyens. » Faire coup double nelsde dumontrer pays de qu’on la Teranga pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en métropole et fait partie de la diaspora évoquée par Dominique Pierre. Le jeune homme note toutefois un bémol. « On en achète par caisses en France métropolitaine, pour les acheminer, car cela reste très cher de se fournir sur place ». De plus, le climat ne permet pas de produire le champagne sur place. L’aubaine que représente le marché antillais pour les producteurs français n’encourage pas toujours le respect des consommateurs. Ainsi un champagne nommé Code noir a été proposé par la maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, cela fait référence à la méthode de pressage et à la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, représentés par le comité Devoir de mémoire entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. Les militants associatifs se sont mobilisés pour interdire le champagne incriminé.
Petite anecdote
(c)Danish Cook
Depuis des années, les Guyanais et les Antillais sont les plus gros consommateurs de champagne de France. Punchs, alcool de banane, planteur... S’il est à consommer avec modération, le rhum a une renommée mondiale, tant pour son goût que pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais Les femmeslesénégalaises ontleleurs petits secrets rendre champagne supplante dans pour les habitudes les hommes fous. L’un d’entre eux est un parfum : Le thiouraye. de consommation Outre-mer. Ainsi en 2007, la Appelé wusulan au Mali, le thiouraye est un produit que l’on Guadeloupe et la occupaient consume comme de l’encens surMartinique des braises pour parfumerdéjà les le vêtements...premier ou charmer l’être aimé. et deuxième rang du nombre de bouteilles Adame Ba Konaré, ex-Première Dame du Mali et militante de importées par an. Patrick, jeune entrepreneur la cause des femmes consacre un livre au wusulan qui s’intià Roots son étonnement tule Parfumsguadeloupéen du Mali : dans confie le sillage du wusulan, aux éditionsface Jamana en à1993. Dans cet ouvrage, elle nous emmène à la ce plébiscite. « Dans mon enfance, on préférait découverte du charme et savoir érotique des femmes du Mali. le rhum. Maintenant, le champagne coule à flots à toute occasion, c’est dingue. » Dominique Pierre, de la marque bien connue Nicolas Feuillatte La recettePDG du Thiouraye Très simple,fait vous de «Le très taux peu d’ingrédients: le aurez mêmebesoin constat. de pénétration herbes, huiles et résines. Les herbes et résines sont pilées et des personnes qui consomment du champagne recouvertes au préalable d’une base alcoolique. Evaporez le est de 60% auxmatière Antilles-Guyane contre 30% tout, puis recouvrez cette parfumée d’huiles odo- sur rantes. Après une longue»macération, la matière sur l’Hexagone se félicitait-il auprèsest debrûlée caribmag.fr, les braises. lors de son passage aux Antilles en 2012.
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Gastronomie Beauté
Selector Parfums
Champagne
ÉPICÉS & EXOTIQUES au goût amer
pour les Antilles
1.
4.
Une cuvée qui fait tache Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de famille, aux baptêmes, communions et autres rassemblements, en août, lors du retour de la diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luimême fan du nectar pétillant avance un autre argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, (c)Danish Cook les populations sont parfois très pauvres Le champagne est un gage de qualité, c’est un produit 2. 3. raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et Depuis des années, les Guyanais et les Antillais de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double sont les plus gros consommateurs de champagne pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en de France. Punchs, alcool de banane, planteur... métropole et fait partie de la diaspora évoquée par S’il est à consommer avec modération, le rhum a Dominique Pierre. Le jeune homme note toutefois une renommée mondiale, tant pour son goût que un bémol. « On en achète par caisses en France pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais métropolitaine, pour les acheminer, car cela reste le champagne le supplante dans les habitudes très cher de se fournir sur place ». De plus, le climat de consommation Outre-mer. Ainsi en 2007, la ne permet pas de produire le champagne sur Guadeloupe et la Martinique occupaient déjà le place. L’aubaine que représente le marché antillais premier et deuxième rang du nombre de bouteilles pour les producteurs français n’encourage pas 5. 6. importées par an. Patrick, jeune entrepreneur toujours le respect des consommateurs. Ainsi un guadeloupéen confie à Roots son étonnement face champagne nommé Code noir a été proposé par la à ce plébiscite. « Dans mon enfance, on préférait maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, le rhum. Maintenant, le champagne coule à flots cela fait référence à la méthode de pressage 1. SISLEY Eau Tropicale (accord floral exotique accentué par une bergamote zestée et un gingembre éclaà toute occasion, c’est dingue. » Dominique Pierre, et à la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, tant) 50 ml - 75 € PDG de la marque bien connue Nicolas Feuillatte représentés par le comité Devoir de mémoire 2. ROCHER & GALLET Eau Parfumée Bienfaisante Gingembre 29,10 € 3. YVES SAINT LAURENT Manifesto Eaupénétration de Parfum (Une entre brassée de jasmin notes vertes fait le même constat. «Le L’Éclat taux -de autres, y ont griffée vu unede référence à leurethistoire, un audacieux sillage de bois, vanille et fèves 60,90 € marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait des personnes qui consomment du tonka) champagne 4. CARTIER La Panthère (Un floral-fauve né de la rencontre d’un gardénia éclatant et délicat avec les notes est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. sensuelles du musc) 50 ml - 94,99 € l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, militants associatifs seml sont pour 5. CHRISTIAN DIOR Cuir Cannage (cuiré et fleuri, mêlé de fleur Les d’oranger et bois fumé) 250 - 285mobilisés € 6. HERMÈS jardin sur leaux Nil (Mangue verte, lotus, encens, calamus et le bois de sycomore) 50 ml - 49.60 € lors deUn son passage Antilles en 2012. interdire champagne incriminé.
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Gastronomie Beauté
Champagne
SACRÉ YALLA au goût amer
UN SYMBOLE DE BEAUTÉ pour les Antilles Dents du bonheur, de la chance, diastème ou sacré yalla, c’est un écart entre les incisives avec lequel naissent Une cuvée qui fait tache certaines personnes dans le monde. Quand certains Il tente d’expliquer les raisons deaucet engouement, font le choix de le corriger grâce port d’un appareil dentaire, estiment que gens ce détail physique fait toujoursd’autres à caribmag.fr « Les consomment toute la différence.lors du carnaval, lors de fêtes de du champagne
(c)Danish Cook
Depuis des années, les Guyanais et les Antillais sont les plus gros consommateurs de champagne de France. Punchs, alcool de banane, planteur... S’il est à consommer avec modération, le rhum a une renommée mondiale, tant pour son goût que pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais le champagne le supplante dans les habitudes de consommation Outre-mer. Ainsi en 2007, la Guadeloupe et la Martinique occupaient déjà le premier et deuxième rang du nombre de bouteilles importées par an. Patrick, jeune entrepreneur guadeloupéen confie à Roots son étonnement face à ce plébiscite. « Dans mon enfance, on préférait le rhum. Maintenant, le champagne coule à flots à toute occasion, c’est dingue. » Dominique Pierre, PDG de la marque bien connue Nicolas Feuillatte fait le même constat. «Le taux de pénétration des personnes qui consomment du champagne est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, La bloggeuse Aïchata Touré lors de son passage aux Antilles en 2012.
famille, aux baptêmes, communions et autres D’un critère d’inaptitude à un symbole de la beauté août, lors du retour detoutes la Larassemblements, légende raconte en qu’on a commencé à mettre diaspora au pays fin d’année» Patrick, les personnes ayantet desendents espacées dans desluicases àmême l’époque Les soldats fan de du Napoléon. nectar pétillant avancenapoléoniens un autre avaient autant besoin de leurs dents que de dans leurs mains argument. «Aux États-unis, les pauvres les pour aller au front. En effet, pendant que leurs mains quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, tenaient leur fusil, leurs dents permettaient d’ouvrir la les populations sont parfois très pauvres poudrière et le recharger. Imaginez-vous la scèneLe avec une fente entre Cela prendrait champagne estles undents gage?de qualité, c’est certainement un produit plus de temps... Donc, pourde Napoléon, personnes raffiné. En acheter permet ne pas seces tromper et étaient inaptes à combattre. de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double pour une fête somme. Patrick réside Au Sénégal, en réussie, Gambie en et au Nigéria, ce détail estenune tendance D’ailleurs, la évoquée tradition,par cette métropolebeauté. et fait partie de la selon diaspora rareté recherchée divine. Le prophète Mahomet Dominique Pierre.serait Le jeune homme note toutefois lui-même en aurait eu un. Ainsi, dans les pays pré-ciun les bémol. « Onqui enont achète par caisses en France tés, femmes un “sacré yalla” sont considémétropolitaine, les acheminer, car celaenreste rées comme pluspour séduisantes. Pour mettre avant cetrès détail n’hésitent pas à se cherde dedentition, se fournirces surdernières place ». De plus, le climat tatouer les gencives indigo afin faire ressortir ne permet pas deenproduire le de champagne surleur magnifique sourire. place. L’aubaine que représente le marché antillais pour les célébrités producteurs français n’encourage pas Quelques ayant un sacré yalla Les chanteuses sénégalaises Ngone NdiayeAinsi et Arame toujours le respect des consommateurs. un Thioye, la femme d’affaires Ameerapar Fofana champagne nommé Code gambienne noir a été proposé la et les Français Yannick Noah et Vanessa Paradis... maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, cela fait référence à la méthode de pressage et à la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, représentés par le comité Devoir de mémoire entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. Les militants associatifs se sont mobilisés pour interdire le champagne incriminé.
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Gastronomie Beauté
Selector Beauté
Champagne
MADE WITH
HIBISCUS au goût amer
pour les Antilles
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Une cuvée qui fait tache Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de famille, aux baptêmes, communions et autres rassemblements, en août, lors du retour de la diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, lui2. même fan du3. nectar pétillant avance un autre argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, (c)Danish Cook les populations sont parfois très pauvres Le champagne est un gage de qualité, c’est un produit raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et Depuis des années, les Guyanais et les Antillais de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double sont les plus gros consommateurs de champagne pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en de France. Punchs, alcool de banane, planteur... métropole et fait partie de la diaspora évoquée par S’il est à consommer avec modération, le rhum a Dominique Pierre. Le jeune homme note toutefois une renommée mondiale, tant pour son goût que un bémol. « On en achète par caisses en France 5. 6. pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais métropolitaine, pour les acheminer, car cela reste le champagne le supplante dans les habitudes très cher de se fournir sur place ». De plus, le climat de consommation Outre-mer. Ainsi en 2007, la ne permet pas de produire le champagne sur Guadeloupe et la Martinique occupaient déjà le place. L’aubaine que représente le marché antillais premier et deuxième rang du nombre de bouteilles pour les producteurs français n’encourage pas importées par an. Patrick, jeune entrepreneur toujours le respect des consommateurs. Ainsi un guadeloupéen confie à Roots son étonnement face champagne nommé Code noir a été proposé par la à ce plébiscite. « Dans mon enfance, on préférait maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, le rhum. Maintenant, le champagne coule à flots cela fait référence à la méthode de pressage à toute occasion, c’est dingue. » Dominique Pierre, et à la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, 8. Nicolas Feuillatte 9. le comité Devoir de mémoire PDG de la marque bien connue représentés par fait le même constat. «Le taux de pénétration entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, PHYTODESS masque cheveux à l’hibiscus (200 ml) € des personnes 1. qui consomment du champagne marquée par 33,50 l’esclavage et le code noir qui régissait 2. ROSE Hibiscus Hydrating Face Mist (100 ml) 32 USD est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. 3. SHEA MOISTURE Embellisseur de boucles à la noix de coco et à l’hibiscus (326 ml) 15,45 € l’Hexagone » se félicitait-il dePalm caribmag.fr, Les(50 militants 4. AERINauprès Hibiscus Eau de Parfum ml) 102 €associatifs se sont mobilisés pour lors de son passage aux Antilles 2012.de douche hibiscus interdire le champagne incriminé. 5. AHAVA Mineral Botanicen Crème & sauge (500 ml) 11,95 € 6. HIBISCUS BIO Eco-responsable - 200 gélules 11,95 € 7. KHADI Huile hibiscus visage et corps pour les peaux sensibles (100 ml) 14,60 € Dolores Bakéla 8. OL’AFRO Après-shampooing hydratant et démêlant à l’hibiscus 13,50 € 9. ACTIVILONG Gel hydra-gloss “effet mouillé” natural touch à l’hibiscus et aloe vera 7 €
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Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Que représente la Gambie pour toi ?
Bonjour, je suis Mane Aminata. J’ai 21 ans et je vis dans le 19ème arrondissement de Paris. J’ai travaillé plusieurs mois dans le domaine de la mode. J’ai, par la suite, débuté une formation dans l’hôtellerie de luxe et, en parallèle, j’ai donné naissance à mon fils en juin 2017 qui a aujourd’hui 1 an et se porte très bien.
Mon pays a beaucoup souffert lors de la dictature de Yahya Jammeh qui a duré près de 22 ans. Depuis 2016, après l’élection d’Adama Barrow, la Gambie tente de se reconstruire, petit à petit, et s’en sort par la grâce de Dieu. La Gambie abrite le siège de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples chargée de surveiller la mise en œuvre de la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. Mise à part le fait politique, les Gambiens sont très généreux et c’est un pays très soudé. Un peuple très chaleureux qui n’hésite pas à donner sans rien attendre en retour.
Qu’est-ce que le fait d’être Miss a changé dans ta vie ? Le fait d’être Miss a énormément eu d’impact dans ma vie. L’opportunité de représenter ce pays est une très grande fierté. Je me sens beaucoup plus confiante et à l’aise avec les autres, je sais désormais qui sera toujours là pour moi et, à l’inverse, qui le sera moins. Dans cette aventure, j’ai rencontré plusieurs personnes et, au fil de l’année, je vois que nous sommes parfois déçues, mais je ne retiens que le meilleur car c’était une excellente aventure à mes yeux. Pour moi, ce n’était pas juste un concours de beauté mais plutôt une expérience très humaine et enrichissante.
As-tu un modèle dans la vie ? Si j’ai un modèle ? Bien sûr que oui. Mon seul et unique modèle reste ma maman, c’est une femme en or, une femme qui ouvre toujours ses portes aux personnes qui en ont besoin. Ma maman m’a très bien éduquée et je lui en serai reconnaissante à vie. C’est beaucoup plus qu’un modèle pour moi, c’est ma MAMAN ! Je suis la Miss Gambie France 2018 mais ma maman restera ma miss tout au long de ma vie.
Comment appréhendes-tu ton année de règne ?
Si tu avais une baguette magique, quel serait ton voeu ?
Je n’ai aucune appréhension. Cependant, le fait de participer à des défilés me met souvent la pression, car chaque miss a cette peur avant de monter sur scène. L’idée de pouvoir trébucher ou tomber... Ou même de ne plus se souvenir de son texte lors des discours. Ce sont mes seules appréhensions, à part ça, je crois que je gère plutôt bien mon année de règne.
Je choisirais de scolariser tous les enfants de toute l’Afrique gratuitement, car pour moi l’éducation est la plus grande arme et c’est avec celle-ci que nous irons au bout de nos rêves.
Peux-tu nous parler de ton projet humanitaire ? Il s’agit de venir en aide aux étudiants les plus défavorisés d’une école de Kanifing dans la région de Serrekunda. En effet, les étudiants du Great 9 au Great 12 se voient bénéficier d’une bourse scolaire à hauteur de 100€/an pendant 3 ans. Nous les suivrons par la suite afin de savoir s’ils veulent poursuivre leurs études ou bien apprendre un métier. Je suis la 3ème personne à me rendre en Gambie pour en sélectionner d’autres.
Quels sont tes projets pour l’avenir ? J’aimerais devenir directrice d’un grand hôtel de luxe, en Gambie, plus précisément. Selon moi, il n’y a pas assez d’hôtels luxueux dans ce pays malgré ces paysages plus beaux les uns que les autres. J’aimerais contribuer au développement touristique de mon pays.
Si je te dis ROOTS, ça t’évoque quoi ? Tout d’abord ROOTS veut dire RACINES ce qui m’évoque la base, l’origine, la source. Pour moi, c’est LE magazine « AFRICAIN ». Il met en avant les artistes noirs dans toutes catégories et domaines. Ce qui me plaît le plus dans ce magazine, ce sont les différents shootings, tous aussi magnifiques les uns que les autres !
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Gastronomie Beauté
RETOUR SUR
Miss GAMBIE France2018 Champagne au goût amer
pour les Antilles
(c)Danish Cook
Depuis des années, les Guyanais et les Antillais sont les plus gros consommateurs de champagne de France. Punchs, alcool de banane, planteur... S’il est à consommer avec modération, le rhum a une renommée mondiale, tant pour son goût que pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais le champagne le supplante dans les habitudes de consommation Outre-mer. Ainsi en 2007, la Guadeloupe et la Martinique occupaient déjà le premier et deuxième rang du nombre de bouteilles importées par an. Patrick, jeune entrepreneur guadeloupéen confie à Roots son étonnement face à ce plébiscite. « Dans mon enfance, on préférait le rhum. Maintenant, le champagne coule à flots à toute occasion, c’est dingue. » Dominique Pierre, PDG de la marque bien connue Nicolas Feuillatte fait le même constat. «Le taux de pénétration des personnes qui consomment du champagne est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, lors de son passage aux Antilles en 2012.
PHOTOS : DIDIER TEURQUETIL
Une cuvée qui fait tache Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de famille, aux baptêmes, communions et autres rassemblements, en août, lors du retour de la diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luimême fan du nectar pétillant avance un autre argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, les populations sont parfois très pauvres Le champagne est un gage de qualité, c’est un produit raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en métropole et fait partie de la diaspora évoquée par Dominique Pierre. Le jeune homme note toutefois un bémol. « On en achète par caisses en France métropolitaine, pour les acheminer, car cela reste très cher de se fournir sur place ». De plus, le climat ne permet pas de produire le champagne sur place. L’aubaine que représente le marché antillais pour les producteurs français n’encourage pas toujours le respect des consommateurs. Ainsi un champagne nommé Code noir a été proposé par la maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, cela fait référence à la méthode de pressage et à la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, représentés par le comité Devoir de mémoire entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. Les militants associatifs se sont mobilisés pour interdire le champagne incriminé.
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Dolores Bakéla
PHOTO : DIDIER TEURQUETIL
Beauté
LA FONDATRICE DES SECRETS DE LOLY CÉLÈBRE LES 10 ANS D’UNE SUCCESS STORY !!!
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Beauté
KELLY MASSOL
LA BARONNE DES COSMÉTIQUES CAPILLAIRES NATURELS Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Kelly Massol, j’ai 35 ans et je suis la fondatrice de la marque Les Secrets de Loly, spécialisée en cosmétiques capillaires naturels pour cheveux à texture.
Vous vous êtes lancée en indépendante et n’étiez pas forcément du métier. Revenons sur vos débuts... J’ai créé mon entreprise Les Secrets de Loly à l’âge de 25 ans. Au départ, c’était un site internet qui vendaient d’un côté des matières premières cosmétiques style des huiles, du beurre de karité, etc. et l’autre côté, une petite gamme de produits capillaires à base de produits naturels. De base, je n’étais pas chimiste, je travaillais à l’époque en tant que téléconseillère pour l’État. J’avais une problématique capillaire, je n’arrivais pas à m’occuper de mes cheveux bouclés-crépus par moi-même. Je ne trouvais rien qui me convenait et c’est ainsi que j’ai commencé à fabriquer mes propres produits capillaires. Petite à petit, j’ai commencé à fournir mes copines, puis les copines de mes copines. Au bout d’un moment, j’avais tellement de produits chez moi, que j’étais obligé d’écouler le stock sur internet.
Quel a été l’élément déclencheur pour te décider à en faire un business prospère ? Nous étions des centaines de femmes sur les forums et chats de discussions à avoir la même problématique : En France, il n’ y avait pas ou peu de solutions et produits adaptés pour permettre aux femmes comme moi de porter leurs cheveux naturels. J’étais sur Boucle et Coton, le premier forum francophone dédié à l’entretien du cheveu afro au naturel et, à force de décrypter les compositions, j’ai commencé à me passionner sur la manière de composer des cosmétiques. J’aimais fabriquer des formules, des shampoings, des savons... Les géants de l’industrie ne nous écoutaient, pour eux le segment « afro » représente une goutte d’eau et on devait se contenter des miettes que l’on voulait bien nous donnait. Cette situation me paraissait anormale et, au bout d’un moment, je me suis dit que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. C’est ainsi qu’a germé l’idée de me lancer dans le créneau.
De nombreuses marques ont suivi la vague du cheveu « nappy ». Qu’est-ce qui a fait que vous êtes devenue l’un des gros poissons de ce marché, 10 ans après ? L’authenticité. Je n’arrive pas à vendre un produit cosmétique à une cliente que je n’utiliserai pas moi-même. Quand je formule, je formule égoïstement, pour moi et pour des femmes comme moi. Je ne cherche pas à créer un besoin, mais à réellement répondre à des besoins existants. Quand je me pose la question sur le nouveau produit que je vais sortir, je me demande ce dont les filles ont besoin.
Qu’est-ce qui a fait l touche « Les Secrets de Loly » ? Quel produit s’est tiré du lot ? Au delà de la qualité des compositions, nous avons fonctionné énormément avec le bouche à oreille. J’ai tout mis dans les produits. Aujourd’hui encore on me le reproche maintenant que je suis plus grosse. Le coût de vos matières premières, de vos formules est parfois 5 à 10 fois plus cher que des marques comme Kerastase ou autre, avec des prix pourtant inférieurs. Je ne suis pas là pour me gaver, j’essaye de faire au mieux et d’être la plus honnête dans la formulation, dans les compositions et dans le marketing.
Le karité de chantilly a été l’un de vos premiers produits phares... C’est le premier produit que j’ai créé, et d’ailleurs le nom m’appartient. Cela a été un tournant. A l’époque, Danielle de Best of Day l’avait élu meilleur produit capillaire de l’année sur son blog et cela a beaucoup aidé dans sa popularité. C’est un produit qui a clairement marqué les esprits. Aujourd’hui, ce n’est pas ce que je vends le plus. Il y a des produits qui entrent et sortent immédiatement et où je suis quasi en rupture H24 comme la gelée capillaire ou le dernier : le Kurl Nectar.
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Beauté
“Je veux tout le gâteau. On ne devrait pas être cantonnées aux magasins spécialisé pour acheter nos produits. Mon rêve est que toute femme à cheveu à texture [...] puisse aller au coin de la rue et trouver un produit adapté lorsqu’elle est en galère.” Quels sont les 3 moments marquants de l’histoire des Secrets de Loly ? - Le 1er anniversaire de la boutique les Secrets de Loly. Lorsque j’ai signé le bail, personne n’y croit, tout le monde se dit « mon Dieu, elle va droit dans le mur ». Je continuais à bosser à la Sécurité Sociale en parallèle. Je bossais plus de 70 heures par semaine. Pour célébrer la 1ère année, j’ai invité pas mal de femmes et on a passé une soirée exceptionnelle. C’était la première boutique véritablement afro-naturelle et j’avais tissé un vrai lien avec ces femmes. - L’autre moment où j’ai fait fort est le moment où je suis entrée en distribution chez MGC. Personne ne s’y attendait car MGC faisait l’apologie du défrisage. C’est MGC qui m’a supplié que j’accepte qu’ils vendent mes produits. Le directeur commercial des magasins m’avait dit que toute l’équipe me recommandait. C’était le monde à l’envers. J’ai accepté mais j’ai posé mes conditions. Mon oncle qui n’est plus là aujourd’hui m’avait dit d’aller au rendez-vous et de ne prendre ma décision qu’après leur avoir parlé. C’était son dernier conseil de business car il est décédé deux jours après. Ce rdv avec MGC a été capital car il a permis à mon entreprise de passer à une échelle plus importante. C’était en 2015, et après les avoir signé j’ai décidé d’industrialiser mon process. Car de 2009 à 2015, j’ai fabriqué l’intégralité des produits à la main, dans mon laboratoire, tous les jours. Je suis tombée enceinte en janvier 2015, puis est arrivé MGC dans la foulée et je savais que si je n’industrialisais pas le process je ne pourrai pas m’en sortir. C’était indispensable pour partir à la conquête de nouveaux points de distribution et sortir de ma zone de confort avec les 8-9 points qui me distribuaient jusqu’alors.
- Le 3ème tournant fut quand j’ai embauché le directeur commercial de MGC et que c’est devenu mon directeur. Il a continué à nous suivre car il trouvait qu’il y avait un potentiel. Quand je l’ai embauché, nous avons doublé notre chiffre d’affaires et là nous allons le quadrupler depuis le moment où il est arrivé.
Si vous aviez un conseil de femme entrepreneur à succès auprès de lecteurs qui auraient des envies d’entreprendre ? Une phrase clé : « Petit à petit, l’oiseau fait son nid. » À partir du moment où tu marches propre, où tu es carrée, tu n’as pas à t’inquiéter. Il faut apprendre la patience et le succès arrivera après une accumulation de petits efforts qui te paraîtront parfois insignifiants.
Si vous aviez un message à adresser aux femmes. Quelle image voudriez-vous qu’elles retiennent de votre marque ? Les Secrets de Loly contribue à être belle au naturel. Je l’ai lancé en étant une jeune femme de 25 ans, pleine de doutes. N’ayez pas d’étiquettes, ne cherchez pas à entrer dans un cadre. Cela entre dans l’ère du self estime, donc c’est très à la mode de dire cela, mais c’est une ma réalité. Tu peux arrondir les angles, mais tu n’as pas besoin de te transformer en quelqu’un d’autre. Voici les valeurs des Secrets de Loly.
Quel est votre prochain challenge ? Je veux tout le gâteau. On ne devrait pas être cantonnées à aller en magasin spécialisé pour acheter nos produits. Mon rêve est que toute femme à cheveu à texture crépue, bouclée, frisée ou ondulée puisse aller au coin de la rue et trouver un produit adapté lorsqu’elle est en galère. Je veux entrer chez Monoprix, Naturalia, La Vie Claire... Dans des réseaux beaucoup plus grands. Je veux tout simplement faciliter la vie des femmes. Cela fait deux ans que nous faisons un travail d’éducation auprès de ces acheteurs pour leur faire comprendre que : « oui la femme noire a un pouvoir d’achat, oui elle a des besoins spécifiques, oui elle est prête à dépenser ». Certains grands groupes sont en train de mettre de côté une niche à cause d’a priori ou de fausses idées.
Si je vous dis le mot « Roots », cela vous évoque quoi ? Il faut savoir être ancrée quelque part. Désormais, mes racines, ce sont mon foyer et ton foyer peut être partout à partir du moment où tu es entourée des gens que tu aimes.
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SUBLIME VOS CHEVEUX AU NATUREL
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PEULH Secrets de Beauté A la frontière entre les traits physiques « blancs » et les traits physiques « noirs », les Peulhs sont un peuple de nomades qui se distingue notamment par la prétendue beauté que l’on prête à ses femmes, objets de fantasmes et convoitises. Mais qu’est-ce qui fait la particularité des femmes Peulhs ? Voici quelques-uns de leurs secrets de beauté traditionnels...
Gastronomie Beauté
Champagne
PEULH / FULANI au goût amer
SECRETS DEpour BEAUTÉ les Antilles cuvée qui fait tache LaUne peau
Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement,
Pour s’hydrater la peau, les« Peulhs utilisent souvent le toujours à caribmag.fr Les gens consomment beurre de karité car il est riche en acide gras et en vitamines duE,champagne lorslaitiers du carnaval, lors A, D, ou des produits mélangés oude nonfêtes à desde végétaux et quiaux ont baptêmes, des bienfaits communions pour la peau. et autres famille,
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Lediaspora tatouage au pays et en fin d’année» Patrick, lui-
(c)Danish Cook
Depuis des années, les Guyanais et les Antillais sont les plus gros consommateurs de champagne de France. Punchs, alcool de banane, planteur... S’il est à consommer avec modération, le rhum a une renommée mondiale, tant pour son goût que pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais le champagne le supplante dans les habitudes de consommation Outre-mer. Ainsi en 2007, la Guadeloupe et la Martinique occupaient déjà le premier et deuxième rang du nombre de bouteilles importées par an. Patrick, jeune entrepreneur guadeloupéen confie à Roots son étonnement face à ce plébiscite. « Dans mon enfance, on préférait le rhum. Maintenant, le champagne coule à flots à toute occasion, c’est dingue. » Dominique Pierre, PDG de la marque bien connue Nicolas Feuillatte fait le même constat. «Le taux de pénétration des personnes qui consomment du champagne est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, lors de son passage aux Antilles en 2012.
nectar de pétillant avance un autre Le même tatouagefan est du synonyme séduction. Il inspire l’estime, l’amour et le respect chez l’époux argument. «Aux États-unis, les pauvres dans ou lesle futur mari et il en existe deux types. D’une part, le tatouage quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, temporaire des pieds et des mains, emprunté à la culture les populations trèspermanent pauvres de Lela arabo-berbère. D’autresont part, parfois le tatouage bouche, appelé est « Tunpungalle ou « Tchoodi auproduit Mali. champagne un gage de» qualité, c’est »un Elles le réalisent à la puberté sur la partie inférieure de la raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et lèvre et, une fois mariée, sur la partie supérieure. montrer qu’on a les » Faire ont coup double La de légende raconte que lesmoyens. femmes Peulhs commencé cette pratique pour se protéger d’un roi Patrick qui jetait son dévopour une fête réussie, en somme. réside en lu sur des jeunes filles à la peau claire. L’idée primaire était métropole et fait partie de la diaspora évoquée par de s’enlaidir pour échapper à leur terrible destinée. Avec le Dominique Pierre. Leest jeune homme note toutefois temps, cette technique devenue signe de beauté, car elleun permet de«mettre avant lapar blancheur dents et bémol. On enenachète caisses des en France le sourire. métropolitaine, pour les acheminer, car cela reste très cher de se fournir sur place ». De plus, le climat Les accessoires ne permet pas de produire le champagne sur Il est rare L’aubaine de voir uneque femme Peulh sans ses parures de biplace. représente le marché antillais joux, les plus étant en ambre et or. Les jeunes pour les importants producteurs français n’encourage pas filles arborent à leurs poignets et à leurs chevilles plusieurs toujours le respect des consommateurs. Ainsi un anneaux d’argent ou de cuivre symbolisant leur richesse. champagne nommé Code noir a été proposé par la maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, cela fait référence à la méthode de pressage et à la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, représentés par le comité Devoir de mémoire entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. Les militants associatifs se sont mobilisés pour interdire le champagne incriminé.
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Dolores Bakéla
Gastronom Beauté Les cheveux Les femmes Peulhs sont réputées pour avoir des cheveux souples, lisses et longs, quasiment comme s’ils avaient été défrisés. L’un des meilleurs exemples étant la bloggeuse beauté Fatou Ndiaye (BlackBeautyBag). Leurs cheveux s’abîment difficilement, notamment grâce aux nombreux soins à l’argile et au karité qu’elles appliquent. De nombreuses coiffures peulhs sont devenues des références, c’est notamment le cas des fulani braids. Des nattes couchées aux formes géométriques (ovales ou triangulaires) et avec la particularité de tomber de chaque côté du visage. Certaines de ces coiffures ont d’ailleurs été rendues célèbres par des célébrités telles que Alicia Keys ou Yemi Alade.
Les plus belles femmes d’Afrique ? Teint clair, taille fine, traits fins, beau sourire, cheveux soyeux, autant de clichés qui collent à la peau des femmes Peulh. Mythe ou réalité ? Comme tout groupe ethnique, les Peulhs ont leur particularisme, mais il serait réducteur d’affirmer que toutes entrent dans ces cases. Par ailleurs, ces critères pré-cités font-ils une équation qui amènerait à la conclusion que les Peulhs sont les plus belles du continent Mère ? Selon les canons de beauté occidentaux, la réponse pourrait être affirmative. Selon les canons de beauté africains, cela se discute, car la femme noire est belle dans tous ses dégradés de couleurs et dans toute sa diversité de morphologies faciales et corporelles. Allez demander à Lupita Nyongo si son teint ébène n’en fait pas rêver plus d’un...
Fidievna Melouni Nkoulou
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Beauté
DANS LA SALLE DE BAIN DE
AÏCHA NDAW
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je m’appelle Aïcha Ndaw, j’ai 22 ans, je suis 100% Sénégalaise d’un mélange Wolof / Peulh et je suis modèle photo. Quelle est votre marque préférée ? Je dirais MAC. Quelle est votre routine beauté ? Elle est très simple. Je me démaquille avec du savon Avène et sinon j’utilise une huile pour le visage Bio Oil et un lait parfumé pour le corps Mauboussin. Les produits qui ne vous quittent jamais ? Ma crème pour les mains Avène. L’indispensable dans la trousse d’une femme ? Un parfum ! Un maquillage pour séduire ? Je suis plutôt neutre donc je dirais un maquillage nude, en forçant légèrement sur les yeux avec un eye liner et du mascara.
Avez-vous une icône de beauté qui vous inspire ? C’est cliché mais je dirais Naomi Campbell. Je ne m’identifie pas spécialement à elle, mais j’aime son style et ce qu’elle représente. Des produits qui ont changé vos habitudes capillaires ? Pas vraiment, car je n’ai pas énormément le temps de prendre soin de mes cheveux, du coup j’utilise beaucoup de tissages. Pour l’entretien de mes cheveux, je n’ai pas un produit en particulier, j’en essaie et change régulièrement. Le seul produit qui m’ait marquée est un mélange à base d’huile de ricin, entre autres, pour la repousse du cheveu. C’était très efficace mais le nom de la marque m’échappe. Votre parfum fétiche ? Pour votre homme ? Pour moi, La Vie est belle de Lancôme. Pour un homme, Black Orchidée de Tom Ford. Vous ne vous couchez jamais sans… ? Mon portable !
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@aiichaaaaa
PHOTOGRAPHE : COCONUT PHOTO STYLISME & D.A : LYNDA BITSONG
Robe : NADOUCHKASTYLE
Kimono : DIMBU VAN DESIGN Pantalon : WALK IN PARIS
Robe : NADOUCHKASTYLE Bouquet de fleurs couleurs Sénégal : MONCEAU FLEURS
LE SÉNÉGAL VU PAR
@blackbeautybag Fatou Ndiaye, la célébre bloggeuse beauté, Parisienne d’origine malienne, ivoirienne et nigériane, nous montre une autre facette de Dakar, l’une de ses villes coup de coeur à travers ce medlay photos !
Didi Stone Olomide
Édito Baby roots
Didi Stone Olomide
LA GAMBIE VUE PAR
@i.niceta Petit tour d’horizon de la Gambie sous le regard de Diariatou, une Gambienne de la diaspora. Amoureuse de son pays, elle nous partage les photos de son récent séjour pour notre plus grand plaisir !
Didi Stone Olomide
Édito Baby roots
Didi Stone Olomide
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ROOTS Photograph : Soniyah LAWSON Artistic Director : Amany GOGO Make up : Sabrina TEBSY Model : Binta GAKOU
Chemiser et pantalon : TAMBERE Moccassins : CYRILLUS
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Gastronomie Racines
Champagne au goût amer
pour les Antilles
(c)Danish Cook
Depuis des années, les Guyanais et les Antillais sont les plus gros consommateurs de champagne de France. Punchs, alcool de banane, planteur... S’il est à consommer avec modération, le rhum a une renommée mondiale, tant pour son goût que pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais le champagne le supplante dans les habitudes de consommation Outre-mer. Ainsi en 2007, la Ancien empire situé dans l’ancienne Sénégambie, le Djolof a Guadeloupe et la Martinique occupaient déjà été fondé par Ndiadiane Ndiaye, premier Bourba (roi) Djolof au le premier et des deuxième nombre médiévaux de bouteilles 13ème siècle. C’est un grands rang états du musulmans d’Afrique deimportées l’Ouest. par an. Patrick, jeune entrepreneur guadeloupéen confie à Roots son étonnement face Ndiadiane Ndiaye, le premier Bourba ce plébiscite. Dans mon enfance, préférait Ndiadiane àNdiaye était chef« du royaume du Oualoon(l’actuel Nord-Ouestledurhum. Sénégal). Le Bourbaleréunit d’après la tradition Maintenant, champagne coule à flots toutes les populations d’ethnie Wolof pour fonder cet empire à toute occasion, c’est dingue. » Dominique Pierre, qui fut dirigé par le clan des Ndiaye. D’ailleurs, le patronyme PDG de la marque bien connue Nicolas Feuillatte Wolof existe toujours... Les habitants du Djolof sont appelés « Djolof-Djolof fait ».le même constat. «Le taux de pénétration des personnes qui consomment du champagne est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, lors de son passage aux Antilles en 2012.
Une cuvée qui fait tache Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de famille, aux baptêmes, communions et autres rassemblements, en août, lors du retour de la diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luimême fan du nectar pétillant avance un autre argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, les populations sont parfois très pauvres Le champagne est un gage de qualité, c’est un produit raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en métropole et fait partie de la diaspora évoquée par Dominique Pierre. Le jeune homme note toutefois un bémol. « On en achète par caisses en France métropolitaine, pour les acheminer, car cela reste très cher de se fournir sur place ». De plus, le climat ne permet pas de produire le champagne sur place. L’aubaine que représente le marché antillais pour les producteurs français n’encourage pas toujours le respect des consommateurs. Ainsi un champagne nommé Code noir a été proposé par la maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, cela fait référence à la méthode de pressage et à la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, représentés par le comité Devoir de mémoire entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait Son Histoire L’Empire est déshumanisante issu d’une unionauvolontaire entre les cette pratique XVIIème siècle. royaumes Wolof, Sérère et Peul. Au 12ème siècle, dans Les militants associatifs se sont mobilisés pour la région du Djolof vivaient divers peuples (Toucouleurs, interdire champagne incriminé. Soninké,lePeuls et Maures). Ils finirent par créer au fil du
EMPIRE du DJOLOF
Quand Sénégal et Gambie ne faisaient qu’un
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temps une culture homogène et une langue commune: le Wolof. C’est eux qui formeront l’État du Djolof.
Dolores Bakéla
Gastronom Racines Après avoir connu un rayonnement sans précédent, l’Empire finit par s’affaiblir en 1549 avec la mort de l’empereur Lele Fouli Fak Ndiaye. Les régions prirent leur indépendance, petit à petit, jusqu’à réduire cet immense empire à l’état d’une royauté. Dans la seconde moitié du 19ème siècle, les colons français annexèrent progressivement tous les royaumes du Sénégal. Le Djolof fut le dernier royaume annexé sous l’impulsion de Louis Faidherbe.
Une organisation sociale L’éthnie Wolof a longtemps régné sur ce Royaume. Ils vivaient dans une société bien hiérarchisée, divisée en castes, chacune ayant un rôle bien défini. Au sommet de cette hiérarchie : Les Gor (nobles), parmi eux les Garmi qui constituent l’aristocratie éligible pour diriger le Royaume. Ces deux détiennent le pouvoir temporel et politique, puis viennent les Nye Nyo (forgerons et artisans), les Griots et enfin les Diamé (anciens esclaves). Seuls les mariages réalisés au sein d’une même caste étaient permis. La lignée des empereurs du Djolof est matrilinéaire comme en Egypte, les femmes n’abandonnant pas leur nom de famille lorsqu’elles se marient.
La résistance de Lat Dior De son nom complet Lat Dior Ngoné Latyr Diop, le résistant laissera son empreinte dans l’Histoire du Sénégal et de tout le Continent. A l’âge de 14 ans, après le décès de son frère, il décide de rentrer dans la Case de l’Homme qui est un rituel d’intégration chez l’adolescent africain, où l’on accepte officiellement la Loi sacrée aux yeux de tous. Malgré son jeune âge, Lat Dior espère perpétuer le gouvernement de Cayor (un des 4 royaumes résultant de l’éclatement de l’empire Djolof ) au sein de sa famille. Il va s’opposer au règne du Damel (souverain), Madiodio Déguéne Codou, qu’il estime être corrompu par son alliance avec Louis Faidherbe, le gouverneur colonial français. Il réussira, en 1861, à défaire Madiodo et les Français lors de la bataille de Coki. Après de multiples affrontements avec les forces coloniales, dont la bataille de Mekhe où il repoussera glorieusement les troupes françaises, Lat Dior est reconnu Damel de Cayor en 1871. Il sera tué lors de son dernier affrontement, en 1886, ainsi que ses deux fils. 33ème Damel de Cayor, il est le plus aimé par son peuple et devient une figure héroïque, symbole de la résistance face à la colonisation française. Les Français s’installent à Saint-Louis en 1659, s’ensuit une guerre où l’Afrique est divisée par ses envahisseurs. L’Empire Djolof est renommé « Afrique occidentale française » en 1900 par les Français, le Bourba est alors évincé du pouvoir et remplacé par un gouverneur français. Le peuple garde néanmoins un infini respect pour la famille royale et suivra ses préceptes moraux, jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale.
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Fidievna Melouni Nkoulou
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WOLOFS MYTHIQUE TRIBU
Racines
Les Wolofs constituent une population d’Afrique de l’Ouest vivant principalement au Sénégal où ils représentent près de la moitié de la population (43,3 %). Les Wolofs sont des cultivateurs sédentaires qui produisent essentiellement de l’arachide dans le pays. Ils ont réussi à imposer leur langue comme une langue nationale. Cette langue, qui est aussi parlée en Gambie et en Mauritanie, connaît une expansion culturelle qui tient en partie à son unité.
L’HISTOIRE DU PEUPLE WOLOF Comme en témoignent les Cahiers de Yoro Booli Jaw, célèbre chroniqueur sénégalais dont les récits constituent la source principale de la tradition historique, les Wolofs sont originaires de la vallée du Nil. De cette migration, le Sénégal doit en partie son peuplement au XIXème siècle. Les Wolofs ont d’abord cohabité avec les Berbères dans le Sud-Est de la Mauritanie, mais aussi avec les Peulhs, des groupes Mandingues, des Soninkés et des Sérères. Tous ces groupes de Noirs étaient appelés “Bafours” par les Berbères. À l’époque de l’Empire du Ghana, les Wolofs étaient de religion “traditionnelle”. Ils habitaient le Tekrou, royaume vassal du Ghana situé dans la vallée du fleuve Sénégal et l’un des grands foyers culturels des Toucouleurs. La tradition orale confirme que le berceau de la culture wolof fut le delta du fleuve Sénégal au Waalo où régna l’ancêtre mythique des Wolofs, Ndiadiane Ndiaye.
LE COEUR ISLAMIQUE DES WOLOFS
ressortir leurs dents blanches. éthiopien Les hommes du peuple portent souvent un pantalon bouffant chantage avec un boubou par dessus, entouré d’une large ceinture en cuir, même le et chaussent des babouches ou des sandales. Quant à leurs coiffemmes a fures, elle ont évolué selon les périodes. Lorsqu’ils étaient de reli[l’injectio gion tiédo, une croyance traditionnelle issue d’anciens royaumes sénégalais, leurs cheveux étaient tressés et parés de bijoux. relate Les Ha hommes issus de l’aristocratie wolof, eux, arboraient toutes sortes novembr de coiffures en fines tresses. de l’Hom
écrivent
Une culture riche, un peuple fascinant et rempli de sagesse. seule rép Nous conclurons sur ces quelques proverbes wolof : Ron Gam “Lu la mar mayul, màtt du la komay”, “Ce que lécher ne peut donner, promotio mordre ne le donne pas”. injecter l “Yàlla, yàlla, bey sa tool”, “Aide-toi et le ciel t’aidera”. qu’elles e À bon entendeur... La génération ROOTS est en marche !
Bérénice Essoungou
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Chez les Wolofs, l’imprégnation de la religion musulmane arriva relativement lentement. On peut estimer qu’elle remonte à la fin du XIXème siècle. En effet, ils adhèrent aux confréries soufies, une tradition et une initiation qui constituent le coeur de leur tradition islamique. Ce sont des communautés de personnes suivant un chemin spirituel sous les conseils d’un maître (Cheikh). Les membres de cette confrérie sui-vent cette voie en vivant “normalement”, il n’y a pas de célibat ni de vie monastique exigés. Cependant, il existe également des groupes chrétiens, très minoritaires, et d’autres qui sont encore de religion traditionnelle. Ces cavaliers rebelles qui refusent de se plier à l’islam ou au christianisme sont appelés Tiédos, ils pratiquent le totémisme, le matriarcat, l’hommage aux ancêtres, mais reconnaissent l’existence d’un Dieu unique et créateur. La tradition africaine reste très vivace, et les talismans (objets magiques qui porteraient des vertus occultes attirant des influences bénéfiques) sont fréquemment arborés, en protection contre les djinns (esprits malfaisants). La religion “traditionnelle” d’origine a davantage été conservée chez les Lébous, qui l’ont adaptée avec l’islam.
Le 10 ja Haaretz LES PATRONYMES gouverne Les noms les plus portés chez les Wolofs sont : Ndiaye, Diop, Fall, avoir inje Diagne, Dièye, Guèye, Mbaye, Mbengue, Thiam, Dieng, Seck, (contrace Mbacké, Beye, Mbow, Lô, Samb, Boye, Ndaw, Wade, Ndiouck, nombreu Mbodj, Leye, Gaye, Diaw, Niang, Niasse, Péne, Kassé, Mboup, Gaye… On en compte plus d’une centaine. juives d’E années d LES VALEURS ET TRADITIONS réfutée e Les Wolofs sont très accrochés à leurs traditions et à leurs valeurs. C’est un r Dans le pays, le jom est porteur de 6 valeurs fondatrices de l’ethnie Gabbay Wolof : le courage, le respect des anciens, l’honneur, la modestie, la program générosité et le contrôle de soi. Il y a aussi la Teranga, c’est-à-dire Chaine leur capacité à accueillir les étrangers avec respect et aisance pour qui met que le visiteur garde un très bon souvenir de sa visite (d’où la flatpoudres. teuse réputation d’accueil du peuple sénégalais). voir le no Falashas L’ESTHÉTISME CHEZ LES WOLOFS Dans le pays, les femmes sont vêtues de pagnes, le plus souvent Sainte s de couleur bleue indigo. Elles arborent des coiffures variées et très comme hautes, entremêlées de cauries (une variété de coquillage), souchagrin vent ornées de bijoux, de monnaie d’or et d’argent... Des détails dix ans), qui dépendent évidemment des moyens de chacune. Dernière les tém coquetterie : elles se tatouent les lèvres supérieures afin de faire de 35
Les Sérères L'ethnie tranquille du Sénégal
Crédit photo: Vincent Saadat - Toutain
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Les Sérères ont développé leurs lieux de vie vie près près des fleuves. fleuves. Partis Partisdedel’Égypte-Nubie, l’Égypte-Nubie, uneune des des rérégions vallée ils atterrissent gions dede la la vallée du du Nil,Nil, ils atterrissent dansdans un un de leurs premiers points de chute : le Tekrour de leurs premiers points de chute : le Tekrour (dé(déformé la suite en «Toucouleur»), du formé par par la suite en «Toucouleur»), près duprès fleuve fleuve Sénégal. Pour fuir l’islamisation de ce petit Sénégal. Pour fuir l’islamisation de ce petit état où état où ils étaient basés en Afrique de l’Ouest, les ils étaient basés en Afrique de l’Ouest, les Sèrères Sèrères migrèrent dans la région du Sine entre le migrent dans la région du Sine entre le XIème et XIème et le XIIIème siècle. Ces agriculteurs anile XIIIème siècle. Cescultivaient agriculteurs animistes et mistes et sédentaires majoritairement sédentaires cultivent majoritairement le mil et le mil et l’arachide, pratiquaient aussi l’élevage et l’arachide, font aussidedecette l’élevage et migration, pêchent. Au la pêche. Au cours longue ils cours de cette longue migration, fuient égalefuirent également la sécheresse quiilsmenaçait leurs ment la sécheresse quiforment menaceune leurssociété activités. Les activités. Les Sérères plutôt égalitaire, sans caste. L’arrivéeplutôt des Malinkés dusans KaSérères forment une société égalitaire, buu va L’arrivée quelquedes peuMalinkés changerdu la Kabuu donne.va Laquelque cohabicastes. tation donna naissance de Sine et peu changer la donne.aux La Royaumes cohabitation donne de Saloum au début du XVème siècle. La société naissance aux royaumes de Sine et de Saloum au sérère est alors organisée en castes, selon l’activité début du XVème siècle. La société sérère est alors professionnelle de ses membres. Les artisans, tisorganisée en castes, selon l’activité professionnelle serands, teinturiers… sont tous représentés par de ses membres. Les artisans, tisserands, teintules Griots. Le Royaume du Sine cesse d’exister en riers … sont tous représentés par les griots. Le tant qu’entité pour être incorporé au Sénégal inRoyaume du cesse tantetqu’entité dépendant enSine 1969. Aux d’exister côtés du en wolof du peul, pour êtreest incorporé Sénégal indépendant en le sérère devenu au l’une des langues officielles 1969. Aux côtés du wolof et des du peul, le sérère est du Sénégal. Connus au-delà frontières du pays devenu des langues officiellesles duSérères Sénégal.ont où cettel’une ethnie est majoritaire, inspiré nom du hip-hop Sa-Ra Creative Connusleau-delà desgroupe frontières du pays où cette ethPartners. Pour certains scientifiques, le mot nie est majoritaire, les Sérères ont inspiré lemême nom «du sérère » serait issu de l’égyptien se-re ou sa-raPour qui groupe hip-hop Sa-Ra Creative Partners. veut direscientifiques, « fils de Dieule».mot À l’instar Badu, certains même «d’Erykah sérère » serait férue del’égyptien l’ânkh, la se-re croix ou égyptienne, et d’autres arissu de sa-ra qui veut dire « fils tistes de la vague nu-soul des années 90, l’héritage de Dieu ». Autant dire qu’à l’instar d’Erykah Badu, laissé par les esclaves arrivés en Amérique est très férue de l’ânkh, la croix égyptienne et d’autres arvivace. tistes de la vague nu-soul des années 90, l’héritage Les Serères, l’ethnie “tranquille” du Sénégal, marlaissé par lesseuls esclaves arrivés en Amérique est très quent à eux la richesse culturelle du pays de vivace. L’engagement des États-Unis va plus loin. la téranga. Comme le relatent plusieurs journaux, dont le quotidien sénégalais Le Soleil, près de 9 millions de FCFA (environ 18 000$) vont être débloqués afin de préserver la musique sérère, comme l’indique la convention de financement signée en novembre par l’actuel ambassadeur américain au Sénégal Lewis Lukens. Dolorès Bakela
Dolores Bakela
Racines
BAYE FALL LA BRANCHE “ATYPIQUE” DES MOURIDES
Ils sont souvent décrits par l’apparence, vêtements bayadère (le ndiakhass) et locks. Rapidement catalogués comme les « rastas musulmans », l’histoire des Baye Fall ne peut être évoquée sans celle de Cheikh Ibrahima Fall et Cheikh Ahmadou Bamba. Ce dernier, théologien et mystique, né en 1853 et mort en 1927, crée les conditions pour qu’émerge le mouridisme, une confrérie soufie, l’une des plus importantes au Sénégal, avec le tijanisme, dans un contexte politique troublé. Populaire mais dérangeant les colons, son engagement lui vaut d’être envoyé en exil au Gabon en 1895. Outre la valorisation de la science, il met l’importance du travail au cœur de sa doctrine. Un de ses fidèles compagnons, Cheikh Ibrahima Fall, né en 1858 et en quête d’absolu religieux, s’élève au rang de premier taalibé (disciple) et fait acte d’allégeance à Bamba en 1883, date-clé. Devenu guide spirituel, il reprend en partie les préceptes forgés par le maître de Touba, perçue comme la Mecque africaine et ville vers laquelle les croyants effectuent le grand Magal (pélerinage). Il imprime sa marque en renforçant le lien que les taalibés entretiennent avec leurs marabouts.
Le 10 ja Haaretz Les Baye Fall doivent respecter le djebbelou, la soumission à gouverne leur serigne (guide spirituel), à qui ils doivent tout. Autre particularité : ils ne jeûnent pas. Le fait de prier pouravoir le inje (contrace marabout les exempt d’observer cette règle. L’aumône remnombreu place ce devoir religieux et mendier devient alors une preuve d’ascétisme (discipline volontaire du corps et de l’esprit cherjuives d’E chant à tendre vers une perfection, par une forme de renonceannées d ment ou d’abnégation). Cela écorne évidemment leur image réfutée e actuelle. Souvent caricaturés pour leurs cheveux locksés àC’est la un r manière des rastafaris et leurs boubous multicolores, le véritaGabbay ble Baye Fall est avant tout un être au grand cœur, qui ne doit program avoir de rancune envers personne et être soumis à son maraChaine bout. De nos jours, certaines personnes qui prétendent être qui met des Baye Fall s’éloignent des préceptes originaux et dégradent poudres. l’image initiée par son créateur. voir le no En 2008, Youssou N’Dour leur a dédié une chanson, Baay Faal, Falashas rappelant si besoin qu’ils se doivent avant tout d’être des croyants zélés. Sainte s comme chagrin dix ans), les tém de 35
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Dolorès Bakela
éthiopien chantage même le femmes a [l’injectio relate Ha novembr de l’Hom écrivent seule rép Ron Gam promotio injecter l qu’elles e
Gastronomie Racines
LES CONFRÉRIES Champagne
P.Diddy, Rick Ross, Kid Ink, Miguel, Omarion, Flo Rida, Frank Ocean, Fabolous, Axel Tony, Booba et Maître Gims, Kalash, X-men, Sike, Erik Peduran... Autant d’artistes passés entre ses mains
GARDIENNES DU auSÉNÉGAL goût amer
pour les Antilles
Une cuvée qui fait tache Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de famille, aux baptêmes, communions et autres rassemblements, en août, lors du retour de la diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luimême fan du nectar pétillant avance un autre argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, (c)Danish Cook les populations sont parfois très pauvres Le champagne est un gage de qualité, c’est un produit raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et Depuis des années, les Guyanais et les Antillais de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double sont les plus gros consommateurs de champagne pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en de France. Punchs, alcool de banane, planteur... métropole et fait partie de la diaspora évoquée par S’il est à consommer avec modération, le rhum a Dominique Pierre. Le jeune homme note toutefois une renommée mondiale, tant pour son goût que un bémol. « On en achète par caisses en France Une population des confréries pour la homogène multiplicité des formes qu’il prend. MaisApparition métropolitaine, pour les acheminer, car cela reste Majoritairement musulmane, à 90%, l’implantation de Aucune rupture envisageable religion et le champagne le supplante dans les habitudes très cher de n’est se fournir sur placeentre ». De la plus, le climat la religion au Sénégal a unifié ses habitants à travers une la politique qui fonctionnent main dans la main. Bâties de consommation Outre-mer. Ainsi en 2007, la ne permet pas de produire le champagne sur dévotion puissante, autant dans les mœurs que dans les par cette croyance, les décisions politiques sont prises Guadeloupe et la Martinique occupaient déjà le place. L’aubaine que représente le marché antillais pratiques. minutieusement et en accord avec les dogmes de celle-ci. premier et deuxième rang du nombre de bouteilles pour les producteurs français n’encourage pas Il est impossible d’étudier les diverses confréries sénégaLes confréries sont dirigées par un marabout, guide spiimportées par an. Patrick, jeune entrepreneur toujours le respect des consommateurs. Ainsi un laises sans passer par l’apprentissage de la religion qui est rituel dont la figure est semblable à un accompagnateur. guadeloupéen confie à Roots son étonnement face Codede noir a été proposé par àla le pilier de ces dernières. Très champagne influent, il a nommé la possibilité conduire ses fidèles à ceà plébiscite. Dans mon enfance, préféraitvotermaison Giraud enlors 2012. Selon cette De sa genèse aujourd’hui,« la place de l’Islam ne on cesse pour unHenri parti politique d’élections ou à dernière, se mobile rhum. le champagne coule fait référence à la des méthode de pressage de s’accroître dans leMaintenant, pays de la Teranga, prouvant uneà flotsliser. cela Aujourd’hui, l’émancipation consciences et de la croyance religieuse quasi unanime (le Sénégal compte Pierre,modernisation freinent du peuraisin. à peu cette emprise, mais leur à toute occasion, c’est dingue. » Dominique et à la couleur Certains Ultra-marins, une très faible minorité de chrétiens, pourNicolas la plupart reste capitale. PDG de la marque bien connue Feuillatteimportance représentés par le comité Devoir de mémoire catholiques, évaluée à 5%). constat. «Le taux de pénétration fait le même entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, de l’Islam,par de l’esclavage multiples rituels ont été engendes personnes qui consomment du champagneIssus marquée et le code noircréés, qui régissait drant de nombreux cultes sous différentes formes : ainsi est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. naissent les confréries du Sénégal. l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, Les militants associatifs se sont mobilisés pour Comme la majorité des ordres religieux, les Mourides et les lors de son passage aux Antilles en 2012. interdire le champagne incriminé.
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Tidjanes sont des courants du soufisme, sans doute ceux ayant le plus d’impact dans la collectivité sénégalaise.
Dolores Bakéla
Racines Le tidjanisme
Les autres confréries
Le nom de la confrérie Tijâniyyah voit le jour en 1765. Il provient de son créateur lui-même : Ahmed Tidjani. Aujourd’hui, le tidjanisme est la confrérie la plus populaire de par son grand nombre d’adeptes et ses rituels faramineux. Le gamou est un pèlerinage effectué par les tidjanes, chaque année, afin de commémorer la naissance du prohète Mahomet, au centre de Tivaouane, situé au Nord du Dakar.
Bien qu’elles soient plus discrètes, d’autres corporations, au nombre d’adeptes assez élevé, sont également présentes au Sénégal. Historiquement, la première d’’entre elle est la confrérie de Xaadir (Qadiriyya). Originellement fondée par le mystique soufi Abd al Qadir al-Jilani au XIIe siècle, cette organisation panislamique a atteint le Sénégal au cours du XVIIIe siècle, largement diffusée dans le pays par Cheikh Saad Bouh. Le 10 ja
Le mouridisme Fondée par le marabout Cheikh Ahmadou Bamba au début du 20ème siècle, la confrérie des Mourides a un grand rôle au niveau politique et économique. Le disciple de la Mouridiyyah a le devoir perpétuel de travailler sur son accroissement spirituel, l’objectif étant de se purifier continuellement pour atteindre la perfection. Cet accomplissement est l’œuvre d’une vie dont le quotidien est constamment en amélioration, aidé par le marabout, ce qui diffère des Tidjanes, légèrement plus indépendants car ils se basent intégralement sur le Coran, la Sunna ainsi que le wird tidjane (versets coraniques). Les muqqadams sont les dignitaires choisis par le Guide afin d’encadrer les nouveaux apprentis sur la recherche spirituelle à travers le Coran. Un fervent mouride doit principalement améliorer son mode de vie et celui des autres, s’il en a le pouvoir. La générosité fait donc pleinement partie de ses principes et le travail relève d’une importance centrale. C’est d’ailleurs pour cela que le Mouride est très actif dans l’évolution du pays, que ce soit dans l’économie, le commerce ou les transports.
Haaretz
gouverne Vêtus le plus souvent de blanc en signe de pureté, les Layènnes représentent la quatrième confrérie. Née à Yoff, avoir inje surnommé le village des pêcheurs, elle a pour fondateur (contrace Seydina Limamou Laye qui enseigna un art de vivre harmonombreu nieux par la bonté. Considérant tous les individus comme juives d’E égaux, il inculquait la paix face à la violence, préférant fuir années d plutôt que de riposter. Chez eux, la caste n’existe pas et réfutée e tout le monde est placé au même rang. Leurs adorations C’est un r très dynamiques les distinguent des autres communautés, Gabbay ils chantent avant et après les prières et, contrairement program aux autres confréries, durant les ablutions, ils se lavent Chaine jusqu’aux genoux et non jusqu’aux chevilles. qui met
Ces divergences de rituels ne brisent aucunement poudres. l’harmonie des fidèles. L’Islam reste la racine de ce multivoir le no culturalisme et ces 4 grandes confréries soufies demeurent Falashas les gardiennes du temple de la stabilité sociale du pays. Sainte s
comme chagrin dix ans), les tém de 35
Monica Belizaire
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GORÉE AU-DELÀ DU MYTHE Situation géographique Située dans la baie de Dakar au large des côtes sénégalaises, Gorée est à première vue une île précieuse, aux formes du continent, fragile et plus récemment menacée par le climat. Elle est tristement célèbre pour avoir été le plus grand centre de commerce d’esclaves du XVe au XIXe siècle.
Un symbole incontesté de l’exploitation humaine De 1536 à 1848 a eu lieu le plus important trafic de personnes au monde. En effet, ce sont tout de même plus de 20 millions des plus braves Africains qui ont été capturés et revendus comme esclaves à des négriers en direction de l’Europe, des États-Unis et des Caraïbes. Dans l’imaginaire collectif, Gorée c’est la maison des esclaves. Construite vers 1780 par Nicolas Pépin, la structure de cette maison est assimilable à l’utilité qu’on devait en faire. Au rez-de-chaussée, on retrouvait les esclaves enchaînés au cou et au bras, entassés les uns sur les autres dans des pièces de 30 mètres de long sur 30 mètres de large pour une contenance de... 300 hommes ! À l’étage, les négriers étaient paisiblement installés. La vente d’un enfant leur rapportait le prix d’un miroir, et celle d’un homme le prix d’un fusil. L’un des symboles les plus forts de ce lieu reste la porte du voyage sans retour, porte par laquelle les esclaves étaient embarqués dans les navires négriers ou, pour les plus malheureux, jetés à la mer.
Le travail de mémoire de Joseph Boubacar Ndiaye
Révisionnisme de l’histoire de la part de chercheurs ou sensationnalisme de la part du conservateur ? Les doutes sont permis, mais une certitude reste : ce lieu a bel et bien abrîté l’indescriptible, en témoigne cette glaçante porte du non-retour. Le 10 ja
Haaretz gouverne Si les négriers se sont disputés l’occupation de Gorée du fait de avoir inje sa situation géographique idéale, il n’en demeure pas moins que (contrace plusieurs d’entre eux se sont installés sur d’autres territoires cônombreu tiers. Là aussi, l’esclavage a malheureusement continué et laissé juives d’E des marques indélébiles. C’est notamment le cas de la maison années d des esclaves à Agbodrafo au Togo, la route des esclaves à Ouidah réfutée e au Bénin ou les forts Prinzenstein et Singelenburgh au Ghana. C’est un r Cameroun, Congo, Gabon, Sierra Leone et Nigéria ont eux aussi Gabbay connu les atrocités de la traite négrière, sans pour autant avoir gardé de sanctuaire qui en fasse l’écho. program Chaine Une « île mémoire » devenue business touristique ? qui met En faisant des recherches sur les lieux mythiques à visiter au Sénépoudres. gal, l’une des toutes premières suggestions à apparaître est l’île de voir le no Gorée. De 06h15 à 01h15 a lieu la traversée de l’île, dont le montant Falashas est de 5000 CFA pour les non-résidents et de 2000 CFA pour les résiSainte s dents sénégalais, à cela rajouter 500 CFA pour visiter la maison des esclaves. L’île de Gorée représente tout de même entre 160 000comme et chagrin 170 000 visiteurs annuels, selon les statistiques du port autonome dix ans), de Dakar. Le tourisme constitue donc inévitablement la principale activité de l’île. De ce fait, Gorée est-elle une île mémoire dans les tém l’esprit des autochtones ou un parc devenu quasi « attraction » ?de 35
Les négriers sont aussi passés par là
Toujours est-il qu’au-delà de la maison des esclaves, Gorée rayonne éthiopien de part ses ruelles aux couleurs chaudes et vives, plébiscitées chantage par les photographes du monde entier. Un contraste saisissant pour même le une île dont la douceur n’a d’équivalent que la douleur de son femmes a lourd passé.
Marie-Pierre Boulé
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« Oui pour pardonner, mais non pour oublier » ce sont les mots du conservateur de la maison des esclaves, Joseph Boubacar Ndiaye, celui qui a fait connaître au monde le sombre passé de l’île, jusqu’à en faire son sacerdoce. Néanmoins, des historiens et scientifiques pensent que l’histoire de Gorée a été édulcorée à bien des égards. Certains pensent que le nombre de déportations prêtées au port de Gorée ne correspond pas à la réalité et que l’île était un point de départ mineur, en comparaison à l’étendue de cette macabre entreprise que fut l’esclavage. Au-delà du nombre d’esclaves y ayant transité, d’autres nient tout simplement le rôle de maison d’esclaves qu’aurait joué cette bâtisse, émettant la thèse qu’il ne s’agissait pas d’une maison d’esclaves mais tout simplement d’un entrepôt - doté d’une « captiverie » au rez-de-chaussée tout de même. Ils arguent d’ailleurs que les négriers n’auraient pas pu vivre au-dessus des cellules contenant des centaines de captifs privés de l’hygiène de base, avec les odeurs pestilentielles que l’on devine aisément...
Racines
Gastronomie Racines
KUNTA KINTÉ Champagne
P.Diddy, Rick Ross, Kid Ink, Miguel, Omarion, Flo Rida, Frank Ocean, Fabolous, Axel Tony, Booba et Maître Gims, Kalash, X-men, Sike, Erik Peduran... Autant d’artistes passés entre ses mains
UNE HISTOIRE GAMBIENNE au goût amer
pour les Antilles
Une cuvée qui fait tache Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de famille, aux baptêmes, communions et autres rassemblements, en août, lors du retour de la diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luimême fan du nectar pétillant avance un autre argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, (c)Danish Cook les populations sont parfois très pauvres Le champagne est un gage de qualité, c’est un produit raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et Depuis des années, les Guyanais et les Antillais de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double sont les plus gros consommateurs de champagne pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en de France. Punchs, alcool de banane, planteur... métropole et fait partie de la diaspora évoquée par S’il est à consommer avec modération, le rhum a Dominique Pierre. Le jeune homme note toutefois une renommée mondiale, tant pour son goût que un bémol. « On en achète par caisses en France Kunta Kinté,pour au même titre que Salomon Northup years MaisCapturé et transportépour à Annapolis, il seracar vendu un la multiplicité des formes qu’il(12prend. métropolitaine, les acheminer, cela àreste a slave) ouleencore Emily (Uncle Tom’s Cabin), s’ajoute à la planteur de Spotsylvania County, en Virginie. champagne le supplante dans les habitudes très cher de se fournir sur place ». De plus, le climat liste des personnages « esclaves » ancrés dans la mémoire En 1767, alors qu’il se promène, il est capturé et embarqué de consommation Outre-mer. Ainsi en 2007, la ne permet pas de produire le champagne sur collective américaine voire mondiale. C’est avec une vive dans un navire négrier où il voyagera 3 mois avant d’arriver Guadeloupe et la Martinique occupaient déjà le place. L’aubaine que représente le marché antillais émotion que beaucoup ont regardé, durant leur enfance en Amérique. Des 140 Africains à bord, il est l’un des 98 à premier et deuxième rang du nombre de bouteilles pour les producteurs français n’encourage pas ou adolescence, la série Roots, adaptation télé du roman survivre. À son arrivée à Maryland, il est vendu à un planimportées par an. Patrick, jeune entrepreneur le respect des ». consommateurs. Ainsi un éponyme d’Alex Haley. On ne pouvait faire une édition spéteur toujours qui le renomme « Tobby Dans la mini-série, reste guadeloupéen confie à Roots son étonnement face champagne nommé Code noir a été proposé par ciale Sénégal/Gambie sans évoquer le natif de Gambie le gravée dans nos mémoires la scène où le jeune Kunta estla à de ce l’histoire plébiscite. « Dans mon enfance, préféraitfouetté maison Girauddeen 2012. Selon dernière, plus célèbre cinématographique : Kunta on Kinté. parceHenri qu’il refuse prononcer soncette nouveau nom le rhum. Maintenant, le champagne coule à flotsd’esclave cela « fait référence à la méthode de pressage Tobby »! Qui est Kunta Kinte occasion, ? persévérance, il ne délaisseUltra-marins, jamais ses à toute c’est dingue. » Dominique Pierre,On apprécie et à la sa couleur du raisin. Certains PersonnagePDG historique semi-fictif, Kunta Kinté Nicolas voit le jour de liberté et tente de comité s’échapper à plusieurs reprises de la marque bien connue Feuillatterêvesreprésentés par le Devoir de mémoire en 1750 à Juffure, Gambie de l’Ouest. y laisser sa jambe. fait le en même constat. «Le Son tauxpère de Omoro pénétrationjusqu’à entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, et sa mère Binta sont des guerriers Mandingues et jeune Les marquée aventurespartélévisées du régissait jeune des personnes qui consomment dule champagne l’esclavage malheureuses et le code noir qui Kunta grandit dans la religion musulmane. Mandingue ont rythmé le quotidien d’une génération est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. de jeunes Noirs, partout dans le monde, qui en gardent l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, Les militants associatifs se sont mobilisés pour encore bien souvent un souvenir empreint d’émotion. lors de son passage aux Antilles en 2012. interdire le champagne incriminé.
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Dolores Bakéla Fidievna Melouni Nkoulou
« KING KUNTA » Kunta Kinté a marqué toute une génération, tant est si bien qu’une réadaptation en série de la vie du héros est sortie fin 2018. Les artistes non plus ne manquent pas la moindre opportunité de rendre clin d’œil, avec de nombreuses références à Kunta Kinté dans les textes de rap américain. Plus récemment, Kendrick Lamar titrait une de ses chansons : « King Kunta » en hommage à notre vaillant héros Mandingue. En France, la liste des rappeurs y ayant fait allusion est longue : IAM, MC Solaar, Booba, Sefyu, Sexion d’assaut, Kaaris, Médine... « Je ne reconnais que le ventre que j’ai quitté, ma vélocité vient de Kunta Kinté », Kaaris dans l’album Or Noir.
« J’suis comme Kunta Kinté, j’sais où sont mes racines, j’ai rien à voir avec un pays qui pille et qui assassine », le rappeur Sheryo sur Radio Plurielle. « Dans tous les scénarios, les Noirs meurent les premiers, ça passe bien depuis Kunta Kinté », le rappeur Sefyu dans l’album Qui suis-je ? Ceci montre ô combien le roman d’Alex Haley s’est répandu comme une trainée de poudre dans les franges de la culture populaire. Kunta Kinté représente pour ces artistes un modèle, une source d’inspiration, une fierté individualisée et un symbole de rébellion face à l’oppression. Kunta Kinté, une histoire gambienne, scellée à jamais dans l’histoire de l’humanité.
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Gastronom Racines
Tirailleurs Sénégalais LES SOLDATS DE L’OMBRE Les Tirailleurs sénégalais... mais pas que ! Longtemps méconnus, ces héros que Léopold Sédar Senghor appelait ses « frères obscurs », formaient un corps de militaires dans l’Empire colonial français en 1857. C’est au Sénégal que s’est constitué le premier régiment de soldats africains, à l’initiative de Faidherbe. Cette primeur dans le temps explique pourquoi l’Histoire n’a retenu que les Sénégalais, alors que les tirailleurs venaient en réalité de différents pays d’Afrique sub-saharienne. L’origine de l’expression « Tirailleurs » : Le terme apparaît fin XVIIe - début XVIIIe siècle. La légende raconte que lorsque l’on demandait aux tout premiers soldats des troupes coloniales françaises de tirer ici ou là, bien souvent ils tiraient ailleurs, d’où « Les Tirailleurs».
Durant la Première Guerre Mondiale De 1914 à 1918, près de 170 000 hommes, recrutés en Afrique Occidentale Française (AOF) ont combattu au sein de l’armée française et dans les Balkans. Communément appelées « la force noire », les unités de troupes africaines ont contribué à la bataille contre les troupes allemandes, bulgares et turques.
Durant la Seconde Guerre Mondiale
Qui sont-ils ? Avant d’être des soldats, ce sont des hommes d’une très grande dignité qui ont combattu lors de la Première et Seconde Guerre Mondiale aux côtés de la France. Au départ, s’effectue un processus de recrutement forcé, il faudra attendre la fin du XIXe siècle pour qu’ils deviennent volontaires. À la Libération, la France ne leur accorda que de maigres droits et gela leurs pensions. Certains sont retournés au Pays, d’autres sont restés en France... Ils demeurent néanmoins quelques temps des oubliés de l’Histoire.
150 000 tirailleurs prennent part à la Seconde Guerre Mondiale pour défendre le drapeau tricolore. À l’issue des deux guerres, le retour des tirailleurs sénégalais est difficile, pour de multiples raisons mais notamment une : ils font face à la lenteur de la bureaucratie française. On rechigne à leur verser une pension ou une retraite. Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, beaucoup de ces tirailleurs sont blessés et mutilés et ne bénéficient d’aucune prise en charge. Bien que leur salaire ait toujours été moindre que celui de leurs compagnons d’armes métropolitains, le sort semble s’acharner contre les tirailleurs lorsque le 26 décembre 1959 un décret bloque les retraites, pensions et allocations payées par l’État français. En 2001, le Conseil d’État condamne l’administration française car celle-ci pratiquerait « une différence de traitement entre les retraités en fonction de leur seule nationalité ». Ce n’est qu’en janvier 2007 que les tirailleurs sénégalais peuvent enfin bénéficier comme les soldats français d’une pension « normale ». Un moindre mal, dont beaucoup n’eurent le temps de pouvoir en profiter. Toujours est-il qu’il convenait de saluer la mémoire de ces héros d’un autre temps, que l’Histoire a parfois eu tendance à minimiser, au mieux, négliger, au pire.
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AÏSSA MOMENTS LE COACHING 2.0
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Aïssa Moments, j’ai 29 ans, d’origine sénégalaise et je suis coach en relation de couple et développement personnel.
Vous êtes devenue un personnage public très suivi sur les réseaux, revenons sur vos débuts de coach 2.0… Au début, j’ai commencé en faisant des vidéos d’interviews. J’avais 25 ans et mon but était de devenir une sorte d’Oprah Winfrey française. J’ai loué du matériel, des caméras pour recevoir les artistes invités… Et cela commençait à revenir cher. Il me fallait trouver une solution, alors je me suis dit : « tu vas prendre ton téléphone portable et faire des vidéos sur des sujets que tu maîtrises ». Le premier sujet abordé fut : « femme célibataire indépendante ». C’était la première vidéo, avec mon téléphone, affalée chez moi (rires), et ça a buzzé directement !
Nous sommes dans une ère du “black woman empowerement” et beaucoup d’initiatives nouvelles vont dans ce sens. Comment avez-vous réussi à vous démarquer face à la pléiade d’influenceuses, bloggeuses et coach en toute sorte qui fleurissent sur le web ? Ce n’est pas un objectif pour moi de devenir une femme de pouvoir et je ne me considère pas spécialement comme étant une influenceuse. Par contre, ma plus value est que je suis dans un domaine qui concerne tout le monde mais qui n’est pas abordé par tout le monde : l’amour. Je suis sur un créneau quasiment vierge en France, car la plupart des filles de ma génération font des vlogs mode, lifestyle, beauté… mais ne traitent pas des relations de couple.
Étant donné votre jeune âge (29 ans), on pourrait se demander votre légitimité à prodiguer vos conseils ? Je fais du développement personnel depuis mes 19 ans, donc déjà 10 ans. La base d’une relation de couple est aussi basée sur du développement personnel. Le nombre de mails, de témoignages, de personnes que j’ai coachées, de livres que j’ai lus… On dit d’une personne que : plus elle pratique, plus elle devient experte. J’ai interrogé, j’ai découvert… et c’est ce qui me rend experte dans ce que je fais.
Le titre de la conférence était : Les Journées du Bonheur. Le but était d’être bien dans son corps, sa tête et son cœur. Il s’agissait de
Beaucoup vous prennent pour modèle, comment gérez-vous cette pression ? Que l’on me prenne pour une grande sœur, pas de problème. En revanche, que l’on me prenne pour modèle me met mal à l’aise. J’ai parfois l’impression que les gens attendent que je leur montre la personne avec laquelle je suis, veulent savoir si j’ai des enfants, etc. On en attend trop de moi. Chacun a sa vie. Par exemple, si demain je suis en couple et que je divorce, ça ne doit pas impacter le quotidien, le jugement ou la morale de qui que ce soit. Ceux qui pensent que, parce que je suis coach, je serais une personne parfaite qui doit être prise pour modèle, se trompent.
Que représente le Sénégal pour la personne que vous êtes devenue et avez-vous des projets à destination du pays ? Mes deux parents sont Sénégalais, c’est donc une grande partie de ma vie. Quand je suis dehors, je suis franco-sénégalaise, mais quand je suis à la maison, c’est le Sénégal : on mange sénégalais, on regarde la télévision sénégalaise… Plus jeune, on y a souvent été et j’ai de très bons rapports avec ma famille au pays. Par ailleurs, j’ai une grosse communauté de followers à Dakar et j’envisage d’y faire une conférence au printemps prochain.
Si vous aviez un conseil gratuit en développement personnel pour nos lectrices ? Les filles, faites ce que vous avez envie de faire. Soyez les femmes que vous avez envie d’être, tout en vous respectant et en respectant les autres. Le but est de ne jamais se mentir et toujours être soi-même, que ça plaise ou non.
Si je vous dis le mot « ROOTS », cela vous évoque quoi ? Je pense à mes deux racines : la France et le Sénégal.
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Vous développez un nouveau créneau : les conférences. Vous venez de clôturer votre première, était-ce juste un « one shoot » ou aspirez-vous à le répéter ?
développement personnel et de travail sur la relation sentimentale en couple. Je n’étais pas seule, il y a plusieurs intervenants qui sont venus témoigner, et je suis vraiment satisfaite de cette première édition ! Le but est que cette conférence découle sur une tournée dans toutes les grandes villes de France : Paris, Marseille, Lyon, Lille. J’envisage ensuite de faire la Belgique, la Suisse et l’Afrique.
PHOTO : ARIEL PHOTOGRAPHE
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Retour sur un entretien exclusif réalisé avec Pape Diouf, l’homme aux 1001 vies. Journaliste, ancien agent de joueur, ancien Président de l’Olympique de Marseille, le charismatique ex-boss de la Cité Phocéenne nous délivre un message d’optimisme et sans langue de bois.
“Mettre la plume sur la plaie, peu importe si cela fait plaisir ou non... Je suis comme cela.”
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PAPE DIOUF
“LE REFUS DE LA MÉDIOCRITÉ” De quel métal est forgé le parcours de Pape Diouf ? Je dirais que mon parcours est une affaire de circonstances. Circonstances heureuses ou malheureuses. J’ai eu un parcours relativement atypique puisque, contrairement à certains, je n’ai pas eu la possibilité de faire de hautes et profondes études. J’ai dû très rapidement travailler. Quand je suis arrivé en France, je devais faire prioritairement l’école militaire, avec un engagement dans l’armée, ce qui ne m’enchantait pas. J’ai fait des petits boulots : coursier, manutentionnaire, postier et c’est à partir de là que j’ai pu faire des concours pour devenir journaliste, entrer à La Marseillaise et y finir responsable du football. Après quelques années de pratique, j’ai été amené à créer une société d’agents, avec plus de 70 joueurs pros, dont certains grands internationaux africains, mais pas que… Il y a eu Desailly, Bell, Boli, Drogba, Kanouté, Nasri, Foé, Abedi Pelé, Song, Bernard Lama, entre autres. Après cette période en tant qu’agent de joueur, je suis entré à l’Olympique de Marseille comme dirigeant puis comme président.
À la suite de cette aventure olympienne, vous avez ouvert une école de journalisme ? Oui, j’ai ouvert une école à Marseille il y a 8 ans, avec mon ami Jean-Pierre Foucault. D’ailleurs, j’y enseigne des cours d’éthique et de déontologie. J’aurais pu faire des investissements plus ludiques de style restaurants ou boîtes de nuits, mais l’éducation m’a rattrapé.
Vous avez eu 1001 vies. Vous considérez-vous comme un journaliste, un entrepreneur, un personnage hybride ? J’ai toujours dit qu’on ne sortait pas en réalité du journalisme. Je suis journaliste, définitivement, et j’ai d’autres activités professionnelles, par ailleurs. Le journalisme est mon métier originel et celui qui reste au plus profond de moi.
Dans la vie, la chose la plus essentielle est le refus de la médiocrité. Je n’ai pas de ligne directrice à donner dans la mesure où chaque personne est à elle seule une aventure. Il faut penser à trouver une synthèse entre ce qui se passe là-bas et ici. Mais honnêtement, je serais d’assez mauvais conseil étant donné que je vis ici, à Marseille. Mais ça ne m’ empêche pas, quand il s’agit de le faire, d’être en phase avec ce qui se passe sur le continent.
On vous connaît pour votre franc-parler - concernant notamment la thématique des relations entre la France et l’Afrique - et comme étant celui qui assène des vérités qu’on n’entend pas partout. Est-ce ce qui a fait votre force ? Et pourquoi vos messages sont-ils si peu audibles de la part d’autres figures noires ? Il est très difficile de parler de soi. On en dit souvent trop ou pas assez. Je dirais que, chez moi, ont gouverné deux notions : Premièrement : toujours dire les choses telles que je les sentais, telles que je les pensais. Je reprendrai ce que disait Albert Londres : le truc consiste à mettre la plume sur la plaie, peu importe si cela fait plaisir ou non, et je suis comme ça. Deuxièmement : le refus de la médiocrité. On commence à être médiocre lorsque l’on magouille ou maltraite la déontologie. Ce sont les deux mamelles sur lesquelles je me suis appuyé pour avancer. Et c’est pour cela que la politique ne m’a jamais intéressé autrement que sous l’aspect sociologique et science politique, puisque la politique requiert précisément des gens capables de dire blanc le matin et noir le soir-même. Mon franc-parler ira à l’encontre de la ligne de conduite en rang d’un parti. Je ferais donc un très mauvais militant.
Que peut-on vous souhaiter de plus pour les 5 prochaines années ? La santé. C’est ce qui reste le baromètre absolu de l’Homme. Le reste importe peu. Aujourd’hui, j’apprends avec beaucoup d’application la paresse.
Si je vous dis le mot ROOTS… Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes de la diaspora aspirent à un African Dream. Vous les encouragez à se battre et entreprendre en France ou à développer le continent, ou un mix des deux ?
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J’ai commencé en disant que la vie était une affaire de circonstances, heureuses ou malheureuses. Donc je ne peux pas tracer un trait égal pour tout le monde.
Avoir dénommé un journal ROOTS était déjà une belle ingéniosité. On le parcourt avec beaucoup de plaisir car il y a la forme et le fond. Le fond, c’est ce qu’il y a dedans, qui donne la mesure de ce que nous sommes. La forme, car il y a de très belles photos, les hommes et femmes y sont magnifiquement mis en valeur.
142 PHOTO : DIDIER TEURQUETIL
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ALEX THIAM
FONDATEUR DE BABEL AUTO Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Alex Thiam, Sénégalais, né le 15/08/1982. Je suis chef d’entreprise et je dirige Babel Auto.
Quelle est l’offre proposée par Babel Auto ? Babel Auto est une concessionnaire installé au 98 avenue du Président Wilson à La Plaine-Saint-Denis (93210) qui vous propose une large gamme de véhicules, de la petite citadine, berline, utilitaire jusqu’aux grosses cylindrées.
Si vous aviez un message à adresser à la diaspora sénégalaise ? Juste leur dire que ce n’est pas facile, mais que l’on peut toujours s’en sortir, si on y croit bien sûr. Ne jamais baisser les bras et savoir pourquoi on est là, quel est le but à atteindre dans nos vies.
L’automobile, une passion ou une simple opportunité de business ? C’est une passion depuis mon enfance. J’ai toujours aimé la conduite, en commençant par le vélo, puis le scooter, les motos, les voitures, etc. J’ai ouvert différents business dans ma trajectoire d’entrepreneur, puis j’ai décidé d’investir dans les voitures et je ne regrette pas. Il n’y a rien de mieux que de pouvoir vivre de sa passion.
Vous êtes un jeune entrepreneur, quelles sont selon vous les clés de la réussite ? Dans toute chose, il faut y croire, se donner à fond, ne jamais se décourager et toujours foncer devant. Une chose est sûre : seul le travail paye.
Vous êtes un ancien lutteur. La pratique de cet art vous a-t-il aidé dans votre vie de business man ? J’aime la lutte qui est notre sport national, mais je ne l’ai jamais envisagé autrement que comme un amusement, je n’ai jamais voulu en faire mon métier. Cependant, on y retrouve des vertus de tenacité et de combattivité qui sont indispensables à la réussite d’un entrepreneur.
Que représente le Sénégal pour vous ? Y avez-vous des projets de business ?
C’est un mot que j’apprécie particulièrement. Quand j’entends Roots, je pense aux rastas. Pour moi, un rasta vit sa vie comme il le sent et dans la simplicité. L’important dans la vie est d’être humble envers tout le monde, être en paix avec les autres, être digne et sincère. Voici ce à quoi me réfère le moi Roots. BABEL AUTO : 98 av du Président Wilson 93210 Saint-Denis +33 6 52 04 07 83
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Le Sénégal est mon pays natal, cela représente absolument tout. J’aimerais aussi bientôt pouvoir y travailler en nouant des partenariats en concession automobile avec Babel Auto. J’y pense tous les jours et j’espère pouvoir avancer rapidement sur un développement à l’international.
Si je vous dis “ROOTS”, cela vous évoque quoi ?
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BINETOU SYLLA GARDIENNE DU TEMPLE Contrôle d’identité s’il vous plaît ? Binetou Sylla, 30 ans. Française, Sénégalaise, Malienne, Guinéenne.
Vous avez été interviewée il y a 3 ans, peu de temps après la reprise du label Syllart Record, fondé par votre défunt père. Quels ont été les changements depuis tout ce temps ? Quand vous m’aviez interviewée, j’étais au tout début de la reprise du label et j’apprenais. Je continue toujours à apprendre, mais j’étais bien plus novice à l’époque. Il y a des projets qui ont été faits, un catalogue et un patrimoine ont été sauvés. En fait, tout a changé. Un projet de compilation autour du rap afro est sorti, des albums d’artistes de mon label sont sortis, des concerts organisés dont un avec Sidiki Diabaté, une collaboration avec la fondation Louis Vuitton, des travaux avec Le Monde, la production d’un format de vidéos africaines, j’ai changé de distributeurs... Côté business, j’ai énormément appris et le bilan global est positif.
À part produire, faire de la musique en tant qu’artiste ne vous as jamais intéressée ? Ah non ! C’est comme si tu me demandais si je voulais être pâtissière (rires). Je ne suis pas une artiste. J’ai grandi dans cet environnement parce que mon père était producteur. C’est le côté business qui m’attire, même s’il y a aussi un côté artistique, dans le fait de dénicher des artistes, être en studio avec eux... J’aime profondément la musique, j’aime la façon dont on peut créer cet art, mais ce n’est pas mon destin de devenir une artiste.
Si vous deviez changer, ajouter ou modifier quelque chose dans la musique africaine actuelle, ce serait quoi ? Beaucoup de choses sur le côté business. Je suis assez frustrée de ce qu’il se passe. Cela fait 3-4 ans qu’il y a un renouveau dans le marché africain et les artistes africains qui arrivent à s’internationaliser. C’est super, mais la réalité concrète du business est extrêmement difficile et les artistes ne sont pas rémunérés à la hauteur de ce qu’ils devraient être. Les plateformes où l’on peut écouter de la musique ne sont toujours pas disponibles sur le continent africain. C’est vrai que cela peut paraître très trivial quand je le dis parce que personne n’en parle. L’envers du décor est qu’aujourd’hui, quand tu es un artiste africain et que tu veux faire écouter ta musique sur le continent et être rémunéré pour ces écoutes, ce n’est pas possible. C’est super d’avoir des artistes comme Wizkid, Davido, Fally, etc, mais ceux-là ne peuvent pas être écoutés par les Africains, ou en tout cas s’ils le sont, leurs musiques ne peuvent pas être rémunérées.
C’est quand même extrêmement injuste et problématique puisque c’est censé être leur premier public. Sachant que l’on est dans l’ère du streaming, comment un artiste africain peut-il avoir un Disque d’Or ? Mission quasi impossible parce qu’il n’y a ni YouTube, ni Deezer, ni Spotify sur le continent africain. Me concernant, mes auditeurs et consommateurs sont à 35% sur le continent. J’ai des millions et millions de streams et cela me rapporte zéro. Il y a une injustice et un écart entre ce que valent réellement les artistes africains et ce qu’ils gagnent.
Par rapport à ce problème de streamings non rémunérés, quelle serait la solution pour créer une plateforme musicale en Afrique accessible à tous ? Il y a plein qui essayent. Plein de minis Spotify, Deezer, etc. Le problème est que cela reste à l’échelle locale, c’est-à-dire que le Kenyan aura le sien, le Nigérian aura le sien, etc. Alors certes, c’est toujours bien d’avoir une plateforme locale forte, c’est mieux que rien du tout, mieux que Spotify ou YouTube qui ne rémunèrent pas les streams sur le continent africain ; mais cela reste problématique. La plus grosse plateforme, c’est YouTube. Tu peux avoir un million de vues sur ta vidéo YouTube, cela te rapportera zéro lorsque ces vues proviennent du continent. Alors vous me direz : pourquoi ? On vous répondra que c’est grâce à la publicité que les revenus de YouTube sont générés. En gros, il n’y a pas de champs possibles pour la pub sur le continent mais, pour les artistes africains, c’est injuste ! Il faut construire cet écosystème africain, fait par les Africains. Je mets aussi le doigt sur le fait que « par les Africains » ne signifie pas forcément la diaspora parce que j’estime qu’ils ne sont pas nécessairement légitimes sur tout ce qui se passe sur le continent. Il ne faut pas que la diaspora ait le syndrome de certains Occidentaux de se dire qu’on fait mieux que les Africains. Les Africains ont leurs propres solutions parce qu’ils vivent là-bas, qu’il y a une jeunesse extrêmement créative, inventive et qu’ils savent comment déterminer leur vie. Je ne suis donc pas la plus légitime pour parler du continent, parce que je n’ai pas grandi là-bas. Il est important d’avoir ce recul. Quand je vais en Afrique, je ne travaille qu’avec des gens qui sont sur place. Je leur fais confiance et j’apprends. Ce n’est pas eux qui apprennent, c’est moi. Je peux leur expliquer ce qui se passe ici, leur donner mon point de vue, mais je ne peux pas mieux parler qu’eux de ce qui se passe sur le continent. Ce n’est donc pas à moi de trouver cette solution.
Votre père était Sénégalais et votre mère est Malienne. Que représentent ces deux pays pour vous ? Quel est votre état des lieux de la place des femmes dans la musique africaine ? Comme dans la plupart des industries, les femmes sont beaucoup moins présentes que les hommes. J’ai la fierté que mon père ait révélé beaucoup d’artistes féminines, il a vraiment participé à les promouvoir. Je pense à N’vi Gabelle, Youndo Sisters, Tchalla Mona, Jenny Basset... Il a surtout aidé à professionnaliser les relations que pouvaient avoir les chanteuses et les producteurs parce que, pendant très longtemps, ils étaient les pygmalions, maris... Il y avait cette ambiguïté, ce qui créait pas mal de problèmes d’émancipation, en termes de liberté artistique. Une femme qui est sur le devant de la scène, qui danse, qui est libre de son corps, qui s’exprime à travers des paroles... C’est quelque chose de positif. Mais il faut dire les choses clairement, tout est bien plus difficile quand tu es une femme. Il va y avoir des critères physiques qu’on ne demandera pas à un homme, il va falloir qu’elle soit sexy, qu’elle plaise en tout cas ; et si ce n’est pas le cas, elle va susciter des moqueries et commentaires sur son physique que les hommes ne subissent pas. Du coup, je favorise plutôt les femmes pour être équitable.
Si vous aviez un message à adresser aux artistes africains ? Notre génération se débrouille pas mal, après que la musique africaine ait connu un petit creux de vague à un moment. Musicalement, il ne faut pas qu’ils aient peur de transgresser, de rénover, de fusionner, de mélanger et de s’inspirer du patrimoine musical immense qui existe en Afrique. Si ce n’est pas eux qui le font, les Américains le feront, prendront nos vieux titres et les remixeront. Nos artistes africains doivent se décomplexer et cesser de sousestimer nos musiques. Rire de nos musiques parce que ce serait « kitsch » ou « has-been », pourquoi ? Les Afro-américains connaissent leur passé et en usent. Ils connaissent le jazz, les Nina Simone... et ils les remixent. Pourquoi ne le ferions-nous pas ? À cause de ce complexe, on pense à imiter les autres et regarder ailleurs, alors que tout le monde vient prendre l’inspiration chez nous. Le conseil que je pourrais donner aux artistes, en toute humilité, est de ne se mettre aucune limite de créativité. Créativité qui tendra d’autant plus vers l’excellence s’ils la puisent dans leur patrimoine musicale. Je vous assure que les musiques africaines sont un trésor caché. Si un jeune artiste africain débarque en faisant un truc complètement barré qu’on n’a jamais entendu et s’inspire de musiques des années 50-60, il aura gagné. Vous l’aurez compris, je suis plutôt pour essayer des choses et ne pas avoir peur d’affirmer son identité.
Le Sénégal, c’est mon pays. Je suis Sénégalaise de nationalité et de culture, c’est un tout. Mon père est né à Dakar, la maison familiale s’y trouve. C’est là où repose ma famille, et mon père aussi. Cela représente tout pour moi, je vis et respire Sénégal. Je cuisine bien le thieb aussi ! (rires). Ma mère est Malienne, donc je place ces deux cultures au même niveau. Ce que je tiens de mon côté sénégalais est ma féminité, même si j’ai été éduquée par une Malienne. En effet, j’étais souvent avec mes cousines du côté de mon père et j’allais régulièrement dans les mariages sénégalais. Le côté très coquet des femmes sénégalaises est quelque chose que j’ai pris. Savoir cuisiner, bien accueillir les gens, toutes ces choses qui sont très valorisées au Sénégal. C’est le cas pour l’Afrique, en général, mais il est vrai que les femmes sénégalaises mettent un point d’honneur à toujours faire en sorte que tout soit bien préparé, qu’elles soient toujours bien apprêtées... Tout cela m’a été transmis. De plus, mon père avait un goût très raffiné et j’ai grandi dans la musique sénégalaise, lui qui en a produit beaucoup.
Qu’en est-il de la Guinée, que vous avez évoquée en introduction ? La Guinée, c’est particulier, parce que c’est mon grand-père paternel qui est Guinéen, et qui a émigré au Sénégal, comme beaucoup. À la maison, là où mon père a grandi, tout le monde parle le « peul guinéen ». À Dakar les gens disaient souvent qu’on était une famille guinéenne et c’est vrai. Malgré tout, le lien avec la Guinée est plus distendu, car mon père est Sénégalais, il est né là-bas, a grandi là-bas et ne partait pas nécessairement en Guinée. Moi, j’y suis allée pour la première il y a seulement 5 ans et j’ai appris à découvrir le pays de mes ancêtres. En fait, la culture guinéenne s’est surtout transmise par la cuisine.
Aujourd’hui, que signifie le mot ROOTS pour vous ? Il y a 3 ans, je t’aurais répondu que Roots, c’est l’Afrique. Désormais, pour moi, c’est être bien avec soi-même, et pour cela il faut faire beaucoup d’introspection. Il faut rentrer en soi, s’interroger sur soi. Se connaître soi-même, s’accepter physiquement, psychologiquement. C’est aussi connaître sa ou ses différentes cultures, que tu sois Malien, Sénégalais, même la partie de soi qui est française parce que cela fait aussi partie de notre histoire. Si nous, la génération d’afro-descendants, avons autant de questions identitaires, c’est bien parce que nous sommes nés en France. Quelqu’un qui est né et a grandi en Afrique ne se pose pas toutes ces questions-là.
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PHOTO : DIDIER TEURQUETIL
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JOHN DIEMÉ
FONDATEUR DE GROOMER’S Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Diemé John, mais tout le monde dans la rue m’appelle Sycap, en clin d’œil au nom de mon quartier au Sénégal. J’ai 33 ans, je suis un jeune entrepreneur à la tête d’une holding qui s’appelle Afropean Retail Group et qui pilote la chaîne de barbershops Groomer’s.
Racontez-nous votre parcours d’entrepreneur jusqu’à la création de la chaine de barbershops Groomer’s ?
On se démarque tout simplement parce que nous sommes les précurseurs de ce mouvement. Nous avons approfondi notre réflexion au maximum avant de nous lancer, alors que les autres ne se mettent dedans que par opportunisme, pensant qu’il suffit juste d’avoir un local et des fonds pour qu’un barber naisse et fonctionne. L’architecture, l’âme, tout a été fait avec stratégie. Par exemple, si tu regardes la déco du Groomer’s de Saint-Denis, il y a plein de codes qui nous rappelle d’où on vient : la rue. Il y a une cage, pour symboliser la prison, il y a des alarmes, pour nous rappeler que l’on doit se réveiller, il y a ce bois et ces couleurs marron pour symboliser que c’est fait pour nous, par nous. Et tout cela en utilisant des matériaux et mobiliers de grand standing. Tout est pensé, rien n’est laissé au hasard. Par exemple, nos coiffeurs, pour la plupart, ne sont pas des coiffeurs de métier. Ce sont des jeunes de quartiers que nous avons pris, formé aux côté des meilleurs et éduqué à notre état d’esprit Groomer’s. Nous sommes une véritable famille et cela se ressent dans le très faible turnover de nos coiffeurs, là où d’autres salons sont constamment en déficit de personnel qualifié.
Que représente le Sénégal pour vous ? La dernière fois que j’y suis allé, c’était en 2007. Je me suis promis que j’y reviendrai pour construire. Cela fait 10 ans que je ne suis pas parti en vacances, que je me sacrifie au travail et je compte bien tenir ma promesse. Je prends des nouvelles, je sais que le pays se développe, et tout sera prêt quand j’arriverai. Je me concentre pour construire quelque chose de solide à Paris pour débarquer au Sénégal en étant crédible, en ayant un véritable poids et pour évidemment y développer Groomer’s. Quand tu veux faire bouger les choses avec les poches vides, personne ne va t’écouter. Si tu arrives avec un empire derrière toi, ce n’est plus la même histoire... Mais au-delà du Sénégal, c’est toute l’Afrique que je porte dans mon cœur. Je n’oublie pas que ce sont les Européens qui ont dessiné nos frontières, nous sommes avant tout des Africains.
Si je vous dis le mot “ROOTS”, cela vous évoque quoi ? Ça m’évoque moi, tout simplement. C’est ce que je suis. Quand je vois le travail qui est fait dans le magazine, la vision, la qualité, j’y vois notre nouvelle génération.
@groomer.s @groomers_lab
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Entrepreneur depuis que j’ai 3 ans, débrouillard dans la rue, j’ai commencé mon apprentissage de la vraie vie entrepreneuriale en 2009 en suivant mon cousin Youssouf qui venait d’ouvrir un restaurant sénégalais. J’ai longuement observé, puis je me suis lancé dans le grand bain en créant mon agence de modèles : Lixya Agency. À cette époque, nous avons fait un bon buzz et l’idée était de mettre en avant les femmes afrocaribéennes, notamment, avec leurs formes et dans toute leur diversité. Par la suite, j’ai récupéré un salon de coiffure mixte à Aulnay où j’ai d’ailleurs fait travailler les filles de mon agence. Ensuite, nous avons ouvert un salon de coiffure femme dans Paris : Maridié by Lixya. C’était l’un des plus beaux salons afro de la communauté et un lieu de rencontres. Nous y avons réalisé de nombreux évènements, notamment des cocktails du magazine ROOTS. Nous voulions créer des synergies au sein de la diaspora. Avec un frère, Sambou Sissoko, nous avons réfléchi à ouvrir un barbershop pour homme et avons créé 235th Barber Street. Ce premier barber que nous avons ouvert dans le 19ème arrondissement a fait un véritable boom dans Paris ! Nous en avons d’ailleurs inspiré plus d’un puisque de nombreux autres ont voulu se lancer dans le même créneau. Au départ, nous faisions plus de 100 clients par jour, je vous laisse imaginer. À un moment donné, ma vision du développement a commencé à diverger avec le co-fondateur et il est dur de cohabiter avec deux capitaines dans un même bateau ne partageant pas la même vision. J’ai cédé mes parts à Sambou, et j’ai décidé de monter une autre chaine de barbers, avec mes propres convictions, valeurs et plans de développement. J’ai donc fermé Maridié, cédé 235th Barber Street et j’ai décidé de tout re-structurer. Je me suis associé avec de jeunes entrepreneurs dont Boniface N’Cho, qui venait de monter sa société de conseil. Nous avions la même vision et avons tous ensemble décidé de créer notre holding : Afropean Retail Group, élaborateur de concepts et distributeur de produits. C’est ainsi qu’est né Groomer’s Barbershop. Nous en avons aujourd’hui 3 : Saint-Denis (93), Arcueil (94) et Paris (2ème arrondissement).
Avec le 235th Barber, puis Groomer’s, vous avez lancé le boom des barbershops « hype » sur Paris. Comment faitesvous pour vous démarquer de la concurrence ?
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NDEYE FATOU NDOYE FONDATRICE DU NILAJA
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Pouvez-vous nous décrire la carte du Nilaja ?
Ndeye Fatou Ndoye, Sénégalaise, maman de deux petites filles, fondatrice et propriétaire du restaurant Le Nilaja, à Paris.
Je suis une « Panafricaniste » convaincue qui essaye, au quotidien d’abattre les frontières. L’idée est de réunir une large palette des gastronomies d’Afrique en un seul lieu et de permettre aux gens de goûter à toutes ces cuisines magnifiques. Trop souvent, les restaurateurs africains se replient dans un communautarisme par ethnie ou par pays. Au Nilaja, vous retrouverez donc le poulet DG et le ndolé du Cameroun, le saka-saka du Congo, la soupe yel, le yassa et le soup kandia du Sénégal, le kedjenou de poulet ou la sauce graine de la Côte d’Ivoire, le mafé du Mali, des vins d’Afrique du Sud... Une visite guidée du continent !
Revenons sur votre parcours... Je suis arrivée en France, en 1999, pour devenir chef de cuisine. Après un Bac ES, j’ai fait une école d’hôtellerie à Toulouse durant 3 ans. Drainée par mes aptitudes dans les études, j’ai décroché, en 2007, un diplôme de management international de l’Essec et un double diplôme de l’ESSEC Cornell University. J’ai ensuite intégré Accenture dans le conseil en strategie, système d’information et travaillÉ essentiellement sur SAP. J’ai, par la suite, quitté Accenture pour BearingPoint où j’ai écourté ma période d’essai pour me lancer dans mon projet de restaurant que je commençais déjà à construire. Je me suis lancée en 2010 et le restaurant a ouvert ses portes le 14 février 2011.
D’où est venue cette envie d’ouvrir un restaurant de gastronomie africaine ? Il s’agissait d’un rêve, un projet qui s’est développé durant mes études d’hôtellerie où j’ ai pu faire le constat que la gastronomie africaine était sous-considérée. Un état de fait que je déplorais, car je considérais que l’on possèdait une gastronomie africaine très riche par son grand nombre de pays, d’ethnies, de fruits, de légumes, de produits... Je trouvais cela assez dégradant de ne pas pouvoir donner à cette gastronomie toute la place qu’elle méritait.
Quel état des lieux faites-vous de la gastronomie africaine en France ?
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À l’époque, le constat que j’en faisais est qu’il s’agissait d’un secteur très masculin qui laissait peu de places aux femmes. Au niveau de la qualité, on déplorait nombre de restaurants au cadre peu accueillant, ne reflétant pas la qualité de notre gastronomie. On y retrouvait de très bon plats, mais le cadre était trop souvent mis de côté. On en avait une image de cuisine grasse, lourde... Je pense qu’il fallait justement travailler sur l’esthétique du lieu et la présentation des plats afin d’attirer le public, sans pour autant dénaturer les recettes, afin de répondre à une diaspora de plus en plus exigeante. Une diaspora qui vit à l’air de la mondialisation, qui connait les standards internationaux et qui aura pourtant toujours envie de retrouver les plats de son enfance. Au-delà de la diaspora, le défi était de s’ouvrir à une clientèle européenne plus large et curieuse de tester et découvrir notre patrimoine culinaire. Depuis que j’ai ouvert Le Nilaja, et que cette problématique est mon quotidien, je tire un bilan très positif. Le milieu est devenu très concurrentiel ce qui est une très bonne chose. Les standards se sont relevés. Aujourd’hui, on constate, dans quasiment tous les établissements qui ouvrent, un effort au niveau du cadre, du packaging, de l’accueil... Les nouveaux entrants innovent dans le traitement des produits, créent des espaces modernes et tendances, font de la cuisine fusion, etc. Au final, tout le monde y trouve son compte : les nostalgiques de la cuisine de maman ou des ambiances chaudes du pays, comme ceux à la recherche de nouvelles saveurs ou d’établissements de bon standing.
Quel état des lieux global faites-vous de l’entrepreunariat noir en France ? Quelle serait votre façon de mettre une pierre à l’édifice ?
“ Au Nilaja [...] Le poulet DG du Cameroun, le saka-saka du Congo, le soup kandia du Sénégal, la sauce graine de la Côte d’Ivoire, le mafé du Mali, des vins d’Afrique du Sud... Une visite guidée du continent ! ” Dans un univers de plus en plus concurrentiel, quel a été le secret du Nilaja pour perdurer et s’inscrire comme un restaurant africain référence de la capitale ? Mon âme entrepreneuriale. L’entrepreunariat, surtout dans la restauration, n’est pas un long fleuve tranquille. Il s’agit d’un chemin avec des creux, des bosses, des montées, des vallées et je pense qu’il faut être entrepreneur dans l’âme pour tenir dans le temps, savoir s’adapter à la clientèle et toujours se remettre en question.
Selon vous, arrivera-t-on au jour où la cuisine africaine sera démocratisée à l’instar de la cuisine chinoise ou thaïlandaise à Paris ? Cela prendra du temps, certes, mais on y arrivera. Notre culture culinaire se propage, on retrouve même aujourd’hui des produits bien conditionnés tels que le bissap chez Métro, dans les supermarchés... Plusieurs marques se sont développées et ont permis de vulgariser notre gastronomie, des concepts de restauration rapide qui s’installent et possèdent une visibilité allant au-delà de l’habituelle clientèle africaine. Aujourd’hui, l’Afrique de manière générale est devenue « tendance », mais il y a encore beaucoup de travail pour changer durablement les esprits des gens. Trop souvent, lorsque l’on parle de l’Afrique on parle de fléaux, de catastrophes, de maladies, de mal bouffe... Alors qu’il y a tant de richesses à raconter ! Cela prendra donc du temps pour déconstruire ces idées sombres dans la tête des gens. Je pense que plus on aura d’entrepreneurs, quelque soit le domaine, qui se lanceront dans des activités qualitatives, plus les gens nous regarderont différemment. Le chemin est donc encore long.
La nouvelle génération est très dynamique. Aujourd’hui, même ceux qui sont salariés entreprennent des activités annexes. C’est un élan qu’il faut encourager. Il faut que les entrepreneurs se structurent, quitte à créer un MEDEF version black et ne plus collectionner les organisations qui malheureusement aujourd’hui sont encore trop en fonction des pays d’origine des acteurs. Il faudrait une vision plus globale. Concernant la restauration précisément, l’offre africaine représente moins de 1% du marché de la restauration francilienne. Se fédérer devrait être possible ! Il faudrait que nous, les acteurs, ayons conscience que nous pouvons, en nous regroupant, relever le niveau de qualité de nos établissements, avoir plus de visibilité et peser sur nos fournisseurs car nous utilisons quasiment tous les même produits. Une sorte de syndicat au sens noble du terme. Cela profiterait à tous et surtout à s’imposer sur le marché. La concurrence ne doit pas être entre nous mais plutôt face aux autres types de cuisine. Je ne considère aucun autre restaurant de spécialités africaines comme un concurrent. Cela, les Asiatiques, les Auvergnats et autres l’ont bien compris. Pour ma part, j’aimerais, dans un futur proche, encadrer et coacher les jeunes startupers de la diaspora en leur transmettant mon expérience et mon expertise. Activité que j’ai déjà eu à exercer à la Chambre de Commerce des Hauts-de-Seine en tant que consultante création et développement des petites et moyennes entreprises. Bien qu’il y ait des exceptions, la formation et l’encadrement demeurent des éléments essentiels à la réussite d’un projet entrepreneurial.
Il s’agit d’une édition spéciale Sénégal/Gambie, que représente le Sénégal pour la personne que êtes devenue et que vous aspirez à devenir ? Le Sénégal, c’est tout pour moi ! Ce sont mes racines, mes origines, là où je me ressource quand mes batteries sont à plat, là où je trouve mon inspiration. C’est mon équilibre !
Si vous aviez un ami non-Sénégalais qui venait à passer 48h au pays, quels endroits lui recommanderiez-vous ? Cela dépendra de ce qu’il recherche, mais je lui préconiserais les îles du Sine-Saloum pour ceux qui aiment le coté authentique des choses, la Corniche pour ceux qui aiment le poisson frais ; et se mettre en bordure de mer pour observer le coucher de soleil, c’est toujours un moment magique !
Si vous aviez un message à adresser à la diaspora sénégalaise ?
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Lancez-vous ! Nous possédons tellement de talents, osez l’entrepreneuriat !
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AFRIK’N’FUSION
RÉVOLUTIONNE LA CUISINE AFRICAINE On remarque immédiatement la décoration aux codes couleurs modernes et la grande carte de l’Afrique incrustée au mur. Avoir un lieu qui « a de la gueule » était une volonté forte de votre part ?
Contrôle d’identité, svp ? Je m’appelle Jawneh Abdelkader et je suis le président du groupe Afrik’n’Fusion, une chaîne de restauration fast casual africaine. Actuellement, il y en a 6 et d’autres en cours d’ouverture.
Revenons ensemble sur la genèse d’Afrik’n’Fusion… Afrik’n’Fusion est né en janvier 2011. ROOTS et Afrik’n’fusion, nous avons quasiment démarré ensemble. Je me rappelle encore lorsque Michael (fondateur du magazine) est venu nous voir à l’ouverture en disant chercher des annonceurs pour sa 1ère édition, alors on s’est dit : « le concept est propre, allez, on s’entraide, on y va ! ». Mais l’idée originelle est née en 2007-2008. À l’époque, je travaillais dans le secteur des énergies renouvelables. Je me suis rendu compte, lorsque nous avions faim, qu’en matière de fast-food nos choix étaient restreints : chinois, japonais, kebabs… et puis c’est tout. Je me suis dit qu’il y avait de la place pour une restauration africaine dite « fast », sans tomber cependant dans le cliché des « bouie-bouie » : de la nourriture rapide, dans un cadre soigné et design, participant ainsi à la démocratisation de la cuisine africaine.
Quelles ont été les épreuves au commencement ? Beaucoup ont eu l’idée, mais vous avez été les premiers à tenter le pari… Il y en a eu de toutes sortes : financière, organisationnelle, la partie processus-cuisine pour apporter la rapidité tout en gardant la qualité des plats. Sans compter le fait que nous n’étions pas des professionnels de la restauration : nous avons dû nous former, apprendre les normes d’hygiène, etc. La constitution n’a pas été facile, pour preuve : nous y avons pensé en 2008 et la réalisation s’est faite en 2011.
L’élaboration des mets africains est souvent fastidieuse, comment arrivez-vous à concilier « fast food » & « fast good » ? La cuisine africaine, dans sa base, n’est pas différente des autres. C’est avec du travail, de la réflexion, des processus et de « l’engineering de cuisine » qu’on arrive au même résultat final, plus rapidement. Adapter des techniques de cuisines d’ailleurs pour les intégrer aux nôtres nous a également été très utile.
@afrik_n_fusion
Un lieu soigné faisait partie des premières prérogatives à la genèse du restaurant. Nous ne nous voyions pas avoir une décoration et un design bancals. Nous voulions un lieu où l’individu moyen pourrait y aller avec sa femme, ses enfants, sa famille et/ou ses amis, s’y sentir à l’aise, sans forcément avoir de prix exorbitants. Un lieu convivial où, quelles que soient les origines, tout le monde s’y sente à sa place.
Quel est votre plan de développement à court et moyen termes ? Nous lançons le développement de franchises, avec une ouverture à Cergy, Evry et dans plusieurs autres villes d’Île-deFrance. Pour 2019, nous prévoyons d’autres ouvertures de restaurants, avant d’entamer une expansion à l’étranger.
Quel conseil donneriez-vous à un petit frère voulant se lancer dans l’entrepreneuriat, comme vous à vos débuts ? Je lui demanderais jusqu’où est-il prêt à aller car, dans le business, les épreuves sont constantes et seule la détermination le différenciera des autres. Tout en gardant à l’esprit que l’échec fait aussi partie de la réussite de celui qui aura su se relever.
Que représente le Sénégal pour la personne que vous êtes ? Projetez-vous d’y investir ? Cela représente la paix et le fait de se ressourcer. Je retourne souvent à Dakar avec de petits projets et je pense pouvoir y installer Afrik’n’Fusion. Le but est de redonner à l’Afrique ce qu’elle nous a donné. Et je n’oublie pas la Gambie, puisque j’en suis également originaire.
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SAMBA KANTÉ
RÉVÉLATEUR DE TALENTS Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je m’appelle Samba Kante, j’ai 42 ans et je suis originaire du Sénégal. Mon métier est producteur de spectacles, avec notamment le Samba Show comme projet fil rouge.
Vous êtes un dénicheur de talents hors-pair, raconteznous votre parcours... J’ai commencé en tant que comédien, mais les opportunités étaient rares et peu diversifiées. C’est en partant de ce postulat que j’ai su qu’il y avait quelque chose à faire par nous et pour nous. J’ai donc créé, en 2009, une plateforme sur laquelle tous les Noirs seraient les bienvenus, c’est le Samba Show, un show de deux heures avec du chant, de la comédie et de la danse. Le Samba Show a d’abord été diffusé sur une chaîne panafricaine, puis nous avons joué au Casino de Paris et, maintenant que la famille s’est agrandie, nous jouons au Palace. Durant toutes ces années, nous avons fait éclore des talents tels que Moussier Tombola, Bayou Sarr, Ahmed Sylla...
D’après votre expérience, qu’est-ce qui explique le manque de diversité toujours latent dans le milieu audiovisuel et cinématographique en France ? Nos prédécesseurs auraient dû s’intéresser davantage aux médias. Commencer par investir en eux, car en tant que moyens de diffusion de l’information et des opinions, ils auraient pu changer la perception du public ; et des portes seraient déjà ouvertes pour beaucoup d’entre nous. Je n’ai pas une approche victimaire, c’est à nous de nous affirmer et c’est ce que j’ai tenté de faire avec le Samba Show.
Les rares qui émergent, certains étant issus de vos rangs comme vous l’avez rappelé, sont quasiment tous dans le registre de la comédie. Est-ce la condition sine qua none pour être visible ? Je crois sincèrement qu’il y a, en France, de nombreux potentiels Will Smith ou Denzel Washington. Malheureusement, face aux refus se cumulant, la déception s’installant, la comédie
est vue par beaucoup comme un tremplin pour atteindre le but ultime, à savoir le cinéma. C’est le prochain défi qui nous attend : donner la possibilité à des acteurs noirs d’interpréter des rôles d’envergure et pas uniquement dans le registre de la caricature ou de l’humour.
Quels conseils donneriez-vous aux plus jeunes, à ceux qui voudraient devenir acteurs ou comédiens en France ? Je leur dirais de ne surtout pas faire les mêmes erreurs que nous, les aînés. Pour voir le succès frapper à sa porte, il ne faut jamais se laisser déconcentrer, quelque soit la situation. Mais j’ai confiance en l’avenir, ils appartiennent à une génération différente, une génération qui ose et qui s’impose.
Quels sont vos projets pour 2019 ? En 2019 aura lieu le premier Dakar fait sa comédie. C’est un festival dédié à l’humour et servant à rendre hommage à cette jeunesse africaine talentueuse. Nous avons été reçus officiellement par le Président Macky Sall qui nous a assuré de son soutien.
Que représente le Sénégal pour vous ? Le Sénégal m’a formé, m’a éduqué et a fait de moi l’homme que je suis.
Si un ami non-Sénégalais passait quelques jours au pays, quels endroits lui recommanderiez-vous ? En premier lieu, il faut aller manger un bon thieb, ensuite, faire un tour à Missirah (village dans le Sine-Saloum) histoire de voir qu’il suffit de peu pour être heureux, passer par Dakar et, enfin, aller dans le « ter-ter » et non les endroits « bling-bling » …
Si je vous dis le mot « Roots », vous me répondez quoi ? Je réponds que vous faites quelque chose de formidable, que je suis derrière vous et que je vous encourage !
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MARIAME TOURÉ
DU 19ème AU BARREAU DE PARIS Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Quel a été votre modèle d’inspiration ?
Je me nomme Mariame Touré, j’ai 34 ans et suis originaire de la Gambie. Je suis avocat au Barreau de Paris.
J’ai eu plusieurs modèles d’inspiration. J’ai toujours été inspirée par certains confrères comme Eric Dupont Moretti et Christian Saint-Palais, mais aussi par des secrétaires de la conférence comme Yassine Yakouti.
Pouvez-vous nous raconter votre parcours jusqu’ aujourd’hui ? Mon parcours est un parcours assez atypique. En effet, j’ai obtenu mon baccalauréat technologique au Lycée Henry Bergson situé dans le 19ème arrondissement. Ensuite, j’ai voulu m’inscrire à la fac de droit mais le choix des facs était assez compliqué étant donné que mes professeurs me disaient que ce n’était pas fait pour les élèves ayant fait un parcours technologique. J’ai tout de même persisté et je me suis inscrite à la faculté de Paris VIII où j’ai étudié durant quatre années. Une fois mon Master en droit des affaires en poche, je me suis inscrite à l’IEJ (Institut d’Études Judiciaires) de Paris XIII afin d’y passer l’examen sélectif d’entrée à la profession d’avocat. Cet examen sélectif est composé d’épreuves écrites d’admissibilité et d’épreuves orales d’admission. Cet examen est redouté de tous les étudiants, tant par le niveau de stress qu’il provoque que par le niveau exigé pour faire partie des admis. Ensuite, je me suis inscrite à l’EFB (Ecole de Formation professionnelle des Barreaux de la Cour d’appel de Paris) pour y suivre une formation s’étalant sur 18 mois. Ces 18 mois sont composés de 6 mois de scolarité à l‘EFB, 6 mois de stage en projet pédagogique individuel (PPI) pour finir par un stage de 6 mois en cabinet. À la fin de ma scolarité, j’ai passé une série d’examens afin d’obtenir le certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA). J’ai prêté serment à la Cour d’appel de Paris et j’ai choisi de m’inscrire au Barreau de Paris et d’y exercer la profession d’avocat. Je me suis installée directement à mon propre compte, et je ne regrette pas d’avoir fait ce choix étant donné que j’ai toute mon indépendance et ma liberté... Cela n’a pas de prix !
Pourquoi avoir choisi le droit ?
Un modèle, je ne sais pas, mais une chose est sûre : tout est possible avec de la détermination et de la volonté. J’y suis arrivée avec énormément de travail, mais il y a de la place pour tout le monde. Je dirais qu’aujourd’hui le métier d’avocat est accessible, la porte est grande ouverte pour la nouvelle génération. Comme me le disait si bien un président de Cour d’Assise, Monsieur Jean Paul Albert : « Là où il y a une volonté, il y a un chemin ». Il avait bel et bien raison.
Quelle a été la clé pour réussir à sortir du lot ? La détermination, la confiance et le travail.
Quel est votre état des lieux de la place des afrodescendants dans la magistrature et France ? Malheureusement, force est de constater qu’il y a peu de magistrats issus de la communauté noire en France. Cela pourrait changer avec la nouvelle génération, il faut garder espoir.
Quels sont vos objectifs à moyen et long termes ? Agrandir mon cabinet en développant de plus en plus ma clientèle et en ayant, à l’avenir, pourquoi pas des collaborateurs.
Cette édition sera une spéciale Sénégal/Gambie. Que représente la Gambie pour vous ? Je suis née en France mais la Gambie est le pays de mes parents et de mes ancêtres. C’est un pays plein d’amour, de couleurs, de générosité, de paix et où il fait bon vivre.
Si je vous dis ROOTS, cela vous évoque quoi ? Un chemin, un retour aux sources !!!
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J’ai toujours voulu faire des études de droit. Le droit est partout et il est utile dans la vie quotidienne. Le droit est sans doute le domaine d’études qui offre le plus de possibilités en termes de métiers et de débouchés. Le droit est tout simplement une matière passionnante dès lors que l’on commence à le maîtriser mais, pour cela, il faut du temps. Enfin, je dirais que le droit développe l’esprit d’analyse, le sens de la précision ainsi que les capacités de rédaction.
Vous êtes issue de Cambrai, quartier sensible du 19e arrondissement, et faites figure de réussite. Souhaitezvous jouer un rôle de modèle pour les plus jeunes ?
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PHOTOGRAPHE CHRISSE JOHNSON DIRECTION ARTISTIQUE / STYLISME LINDA BITSONG / ISKANDER TRABELSI MANNEQUINS (De gauche à droite) HATY (Mali) / ABSATOU (Mali) / MOUNA (Sénégal)
Robe : ANICET PHAM Robe : VALENCI (Zarafet Galleries) Robe : VALENCI (Zarafet Galleries)
Robe : VALENCI (Zarafet Galleries)
Robe : ANICET PHAM
Robe : VALENCI (Zarafet Galleries)
© LisaMarie-Photographie
Dans la cuisine
© Dan Daniel
de... Sokna Taste.Of.Sun Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Sokhna Niang, 27 ans. Née à Ziguinchor, en Casamance, j’ai grandi entre Dakar et Ziguinchor dans une famille sénégalo-capverdienne. Je suis arrivée en Alsace à l’âge de 13 ans. Après des études dans le tourisme et une certification en tant que guide touristique nationale, je suis devenue commerciale internationale dans le tourisme fluvial. Mais, en 2017, j’ai tout quitté pour me reconvertir dans la cuisine. Le blog Taste of sun voit le jour en octobre 2017, suivi d’une multitude d’autres projets et me voilà aujourd’hui « cuisinière ».
D’où est venue cette passion pour la cuisine ? De l’envie de me rapprocher de ma mère. Cuisinière de métier, ma mère est venue en France avant mon frère et moi, nous avons été séparés pendant presque 5 ans. À nos retrouvailles, ici en France, disons que l’ambiance n’était pas la même que celle dans notre maison/restaurant à Ziguinchor. Elle gérait sa boutique et son service de traiteur, puis a entamé une formation de cuisine pour valider ses « compétences » en France. La cuisine et l’entrepreneuriat étaient son langage, je m’y suis donc mise.
Comment décririez-vous votre univers culinaire ? Je propose une cuisine simple, accessible et avec beaucoup de couleurs. Elle n’arrive pas à la cheville de celle d’un Dieuveil Malonga, soyons objectif et réaliste (rires), mais elle reflète un peu qui je suis. C’est un peu un mélange de ma double culture : une note de Sénégal et une pincée de France. Certains diront « cuisine fusion » mais moi je préfère dire que je rajoute juste un goût de soleil dans la cuisine occidentale, d’où le nom « Taste of sun », un goût de soleil.
Les aliments ou produits que l’on retrouve souvent dans vos plats ? Le gingembre, la mangue, la patate douce, la grenade, beaucoup d’herbes aromatiques et de l’hibiscus sous toutes ses formes (rires).
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Gastronomie
QUELQUES-UNES DE MES CRÉATIONS...
Des épices favorites ? Cela varie souvent en fonction des saisons. En hiver, je suis très cannelle, badiane, muscade cumin, curcuma… Mais, en général, mes indispensables sont mon poivre blanc de Penja, mes herbes aromatiques (thym, basilic, origan, aneth…) et, pour finir, le sumac et le za’atar (mélange d’épices du Moyen-Orient) que j’ai découvert dernièrement et qui sont devenus mes chouchous du moment. Smoothie bowl mangue
Votre cuisine favorite ? La cuisine familiale, celle des mamans et des grand-mères, qui se partage en famille et entre amis.
Votre plat français préféré ? Votre plat africain préféré ? Alors, pour le plat français je dirais : le cordon bleu avec un gratin dauphinois ! On fait dans le light ici (rires). Et pour le plat africain : le thiéboudienne boulettes de ma tante Aïda. Indétrônable !
Un chef pour modèle ? Ma mère qui, avec presque rien, te fait des merveilles. Sinon, le chef Dieuveil Malonga qui redore le blason de la gasBurger de patate douce, poulet et oignons confits
Yassa Bowl
tronomie africaine avec génie et délicatesse.
Depuis de sont les pl Les bonnes adresses pour faire vos courses ? de France. Les marchés et les producteurs locaux. Rien à rajouter (rires). S’il est à c Sinon, si vous cherchez des magasins spécialisés africains, ici à une renom Strasbourg où je vis, ce n’est pas ce qui court les rues, mais je pour la m dirais Taky Exotic. le champa de consom Que représente le Sénégal pour vous ? Le ressent-on Guadeloup dans vos plats ? premier et Le Sénégal représente… Je ne sais même pas comment répondre à cette question. Je suis partie à l’âge de 13 ans, je importées l’ai vu et vécu avec mes yeux d’enfant, je n’y suis retournée queguadeloup 2 fois depuis, j’ai tellement de choses à y découvrir avec mesà yeux ce plébis d’adulte. Un retour aux sources s’impose. Même si lesle parrhum. M fums de mon enfance et mes souvenirs sont toujours intacts, à toute occ je ressens aujourd’hui le besoin de redécouvrir mon pays et je PDG de la pense que cela donnera un autre parfum à ma cuisine. fait le mê des person Si je te dis le mot « Roots », cela vous évoque quoi ? est de 60% L’héritage, la tradition, l’histoire qui se partage et se chérit. l’Hexagone lors de son Instagram : @so.tasteofsun
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Gauffre au poivre blanc de Penja mousse de chévre et figues
Gastronomie Gastronomie
BISSAP Champagne
LA RECETTE au goût amer
pour les Antilles
“Foléré” au Cameroun, “boisson des Pharaons” en Egypte, “Da bilenni“ en Côte d’ivoire, “Bissap” au Sénégal et en Guinée... Le jus de Bissap est une boisson très consommée en Afrique pour son parfum de fruits rouges, son goût acidulé et surtout ses vertus thérapeutiques. Une cuvée qui fait tache Nous allons vous livrer la recette de ce précieux nectar...
Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment Les ingrédients du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de Très peu d’ingrédients vous seront nécessaires pour réaliser cette famille, auxvosbaptêmes, boisson qui va réjouir convives ! communions et autres rassemblements, en d’hibiscus août, lors du retour de la - 100 grammes de fleur d’oseille pays et en fin d’année» Patrick, lui- Feuilles diaspora de mentheau fraîches - 150 grammes sucre mêmedefan du nectar pétillant avance un autre - 2,5 à 3 litres d’eau «Aux États-unis, les pauvres dans les argument. quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, La préparation (c)Danish Cook les populations sont parfois très pauvres Le Munissez-vous d’une casserole, d’un récipient, d’un tamis et c’est parti ! champagne est un gage de qualité, c’est un produit Faites au préalable infuser les fleurs d’oseille dans l’eau toute la nuit. raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et Le jour J, faites bouillir les feuilles de menthe dans de l’eau pendant Depuis des années, les Guyanais et les Antillais de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double cinq minutes puis retirez-les du feu et réservez. sont les plus gros consommateurs de champagne pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en Ensuite, prenez votre préparation de la veille, qui est maintenant de France. Punchs, alcool de banane, planteur... métropole et fait partie desuit la diaspora teinte d’un beau rouge. L’étape qui nécessiteévoquée un tamispar afin de S’il est à consommer avec modération, le rhum a lesDominique Pierre.etLe note toutefois retirer feuilles de bissap nejeune garderhomme que le jus. Ajoutez au jus le une renommée mondiale, tant pour son goût sirop que de menthe, un bémol. On en achète caisses en France puis«sucrez selon votrepar goût. pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais métropolitaine, pour les acheminer, car cela reste Mélangeztrès biencher jusqu’à dissolution complète le champagne le supplante dans les habitudes de se fournir sur place ».du Desucre plus,et leréservez climat au Servez le pas très frais vos convives. Ils vont se régaler de consommation Outre-mer. Ainsi en 2007,réfrigérateur. la ne permet de àproduire le champagne sur ! Guadeloupe et la Martinique occupaient déjà le L’aubaine que représente le marché antillais Selector JUS DE place. BISSAP premier et deuxième rang du nombre de bouteilles pour les producteurs français n’encourage pas Biss’n’love toujours le respect des consommateurs. Kifsa Moriba importées par an. Patrick, jeune entrepreneur Ainsi un guadeloupéen confie à Roots son étonnement face champagne nommé Code noir a été proposé par la à ce plébiscite. « Dans mon enfance, on préférait maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, le rhum. Maintenant, le champagne coule à flots cela fait référence à la méthode de pressage à toute occasion, c’est dingue. » Dominique Pierre, et à la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, PDG de la marque bien connue Nicolas Feuillatte représentés par le comité Devoir de mémoire fait le même constat. «Le taux de pénétration entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, des personnes qui consomment du champagne marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, Les militants associatifs se sont mobilisés pour lors de son passage aux Antilles en 2012. interdire le champagne incriminé.
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Fidievna Melouni DoloresNkoulou Bakéla
Gastronomie
P’TIT GEORGES
LES MEILLEURS POISSONS DU SÉNÉGAL Quelle est la spécificité du poisson sénégalais ? Le poisson star est le thiof, qui est aussi appelé mérou en France. Il a énormément de succès et on l’utilise pour la préparation du fameux thieboudienne, plat national du Sénégal. Le thiof restant tout de même un produit coûteux, d’autres poissons sont disponibles pour faire ce type de plats, je pense notamment au barracuda ou à la grosse daurade. De manière générale, on trouve tout type de variétés de poissons dans les eaux du Sénégal, avec un goût qui n’a pas d’équivalent.
Quel est le « plus » de petit Georges ? Le savoir-faire et la relation humaine que j’entretiens avec mes clients. Aujourd’hui, je suis petit, j’apprends tous les jours, mais ce qui fait que les restaurateurs nous font confiance est avant tout la qualité de nos poissons et le capital humain.
Quel est votre diagnostic sur l’éclosion de la cuisine africaine avec la présence croissante de restaurants de standing à Paris ?
Georges William Turpin, mais on m’appelle Petit Georges. J’ai 37 ans et une expérience de 20 ans dans le métier. J’ai commencé en 1998, à mon arrivée en France, à bosser avec mon père qui avait créé une société existante depuis 1986. Cela m’a forgé dans le métier, j’ai pu développer un savoir-faire et je vole aujourd’hui de mes propres ailes. En 2015, j’ai pu créer l’entreprise P’tit Georges et mon objectif est d’en décliner autant que possible dans les années à venir.
Vous avez une clientèle d’affaires africaine étrangère, mais aussi des Noirs qui vivent en France, qui recherchent du standing et ne peuvent plus manger dans des « bouis-bouis ». L’offre s’est donc adaptée à cette nouvelle demande et je suis heureux de voir l’éclosion de ces restaurants africains qualitatifs, aussi bien au niveau du fond que de la forme... Et ce n’est que le début ! Aujourd’hui, vous avez de véritables références à Paris et celui qui désire dîner dans un cadre de qualité trouvera forcément chaussure à son pieds : l’Albarino, l’African Lounge, le Nilaja, la Villa Maasai qui a ouvert il y a un an, l’Équateur qui est là depuis plus de 20 ans... Le choix est vaste.
Pourquoi le nom P’tit Georges ?
Que représente le Sénégal pour vous ?
Georges est le prénom du petit frère de mon père. Pour faire la distinction entre nous, on appelle mon oncle « Grand Georges » et moi « Petit Georges », malgré mes 1m90 pour 100 kilos (rires).
C’est mon pays natal, ce sont mes origines, celles de mes grands-parents, de mes arrières grands-parents et ce le sera aussi – si Dieu veut - pour mes arrières-petits enfants. Je ferai toujours tout pour mettre en valeur les capacités de ce pays, ainsi que ses grandes valeurs.
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Quel est le champs d’actions de P’tit Georges ? Nous sommes spécialisés dans les poissons surgelés exotiques. Nous arrivons aujourd’hui à fournir 4 à 5 tonnes de poissons par semaine, dont 90% proviennent tout droit du Sénégal.
Si je vous dis ROOTS, cela vous évoque quoi ?
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Je pense à votre magazine qui met en avant une culture, une jeunesse, une ambition, donc bravo ROOTS !
Le dimanche
Du lundi au samedi
9h-14h
9h-20h
L’un des meilleurs grossistes de poissons de France
29, rue Myrha 75018
Château Rouge
09.81.73.18.62
www.ptitgeorges.fr
Gastronomie Gastronomie
Champagne au goût amer
pour les Antilles
(c)Danish Cook
Une cuvée qui fait tache Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de famille, aux baptêmes, communions et autres rassemblements, en août, lors du retour de la diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luimême fan du nectar pétillant avance un autre argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, les populations sont parfois très pauvres Le champagne est un gage de qualité, c’est un produit raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en métropole et fait partie de la diaspora évoquée par Dominique Pierre. Le jeune homme note toutefois un bémol. « On en achète par caisses en France métropolitaine, pour les acheminer, car cela reste RECETTE très cher de se fournir sur place ». De plus, le climat Ecaillez et videz le poisson. Rincez-le. Entaillez-le pour ne permet pas de produire le champagne sur que la marinade pénètre bien dans la chair. Mettez-le place. L’aubaine que représente le marché antillais dans une bassine, salez très peu, poivrez et réservez. Mixezles les producteurs piments oiseaux, le poivre noir en grain,pas l’ail et pour français n’encourage les 2 cubes de bouillon. Introduisez un peu de cette farce toujours le respect des consommateurs. Ainsi un dans les entailles du poisson et mettez le reste dans la champagne nommé Code noir a été proposé la bassine en mélangeant bien, puis ajoutez le juspar de citron. Emincez les oignons au mixeur sans trop les maison Henri Giraud et enpassez-les 2012. Selon cette dernière, réduire en purée, il doit rester des petits morceaux. Ajoucela fait référence à la méthode de pressage tez-les sur le poisson dans la bassine. etEmincez à la couleur du raisin. Ultra-marins, très finement la chairCertains des tomates, ajoutez-la au poisson puis par laissez moins 20 minutes. représentés le mariner comitéauDevoir deà 30 mémoire Dans une marmite, faites chauffer de l’huile sur environ entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, 1 centimètre de hauteur. Lorsque l’huile est bien chaude, marquée l’esclavage et le code qui régissait mettez-ypar tous les condiments de lanoir marinade ainsi que son jus. cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. Au bout de 6 à 10 minutes, ajoutez le poisson et le piLes militants associatifs se sont mobilisés pour ment rouge entier, couvrez avec un peu d’eau. Goûtez et interdire champagne incriminé. rectifiez le l’assaisonnement si nécessaire, puis laissez cuire
CALDOU
Depuis des années, les Guyanais et les Antillais sont les plus gros consommateurs de champagne de France. Punchs, alcool de banane, planteur... S’il est à consommer avec modération, le rhum a une renommée mondiale, tant pour son goût que pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais Le caldou ou kaldou est unleplat originairedans de lalesrégion de le champagne supplante habitudes Casamance, au Sénégal, mais aussi très apprécié en Gambie. de consommation Outre-mer. Ainsi en 2007, la À vos papilles, on vous livre tous les secrets pour un caldou Guadeloupe et la Martinique occupaient déjà le réussi ! premier et deuxième rang du nombre de bouteilles INGRÉDIENTS importées par an. Patrick, jeune entrepreneur - Du poisson (daurade ou tilapia) guadeloupéen confie à Roots son étonnement face - 3 tomates fraîches à ce plébiscite. « Dans mon enfance,- 2 onoignons préférait - 1 gousse le rhum. Maintenant, le champagne coule d’ail à flots - 1 piment rouge à toute occasion, c’est dingue. » Dominique Pierre, - 3 ou 4 piments oiseaux - Cubes de bouillon PDG de la marque bien connue Nicolas Feuillatte - Le jus de 3 verts fait le même constat. «Le taux decitrons pénétration - Huile d’arachide des personnes qui consomment du noir champagne - Poivre et sel. est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, lors de son passage aux Antilles en 2012.
LA RECETTE MADE IN CASAMANCE
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environ 20 minutes à feu doux.
Dolores Bakéla Servez chaud avec du riz blanc. Bon appétit !
Gastronomie Gastronomie
CAFÉ TOUBA
DÉLICE POIVRÉ, HÉRITÉ DES MOURIDES Des confins de la ville sainte de Touba, les habitants ne s’imaginaient pas avoir donné le nom à un café qui fait des adeptes partout dans le monde. L’odeur interpelle d’abord. Deux gorgées plus tard, le coup de foudre ! Il s’agit du café Touba... Qu’at-il de si particulier me direz-vous ? Un goût très prononcé dû aux clous de girofle, poivre de Guinée et piment noir utilisés lors de sa confection. À la base, ce café était consommé par la confrérie des Mourides, un mouvement très présent au Sénégal et en Gambie, et dont les membres sont pour la plupart issus de la culture wolof. Il sera importé par le chef des Mourides Cheikh Amadou Bamba, après un exil au Gabon... En plus d’être franchement goûtu, certains lui reconnaissent des vertus thérapeutiques : il serait bénéfique pour la vue et l’action du clou de girofle en ferait un bon anesthésiant à la douleur. Café Touba ou diar en wolof : un délice poivré, une merveilleuse façon de ponctuer vos dîners avec originalité !
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Mabeu Teuzer
Depuis de sont les pl de France S’il est à c une renom pour la m le champa de consom Guadeloup premier et importées guadeloup à ce plébi le rhum. M à toute oc PDG de la fait le mê des perso est de 60% l’Hexagone lors de son
Gastronomie Gastronomie
Champagne au goût amer
pour les Antilles Une cuvée qui fait tache Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de famille, aux baptêmes, communions et autres rassemblements, en août, lors du retour de la diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luimême fan du nectar pétillant avance un autre argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, les populations sont parfois très pauvres Le champagne est un gage de qualité, c’est un produit raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en métropole et fait partie de la diaspora évoquée par Dominique Pierre. Le jeune homme note toutefois RECETTE unVous bémol. en achèteplace par àcaisses enmaintenant France ! avez«lesOn ingrédients, la recette Dans une grande marmite, chauffez car l’huile dereste palme et métropolitaine, pour les acheminer, cela ajoutez-y le jeté, la viande, des oignons et faites dorer. très cher de se fournir sur place ». De plus, le climat Ensuite, ajoutez de la tomate concentrée et faites frire nependant permet5 pas de produire champagne sur et minutes. Ajoutez delel’eau dans la marmite laissez bouillir pendant 30minutes. place. L’aubaine que représente le marché antillais Lorsque la viande est presque cuite, versez les crabes, pour les producteurs français n’encourage pas crevettes et poissons. Laissez mijoter 5 minutes. toujours respect des consommateurs. Ainsi un Ensuite,lejetez-y les gombos, lancez le piment, le netétou, l’ail et le cube Maggie. Laissez champagne nommé Code noir cuire a été pendant proposé20 parminutes la en remuant, de temps en temps, pour éviter que la sauce maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, ne colle au fond de la marmite. cela faitet poivrez référence à fois la méthode de servez pressage Salez ! Une la sauce prête, avec du et rizà blanc. la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, représentés par le comité Devoir de mémoire Bon appétit ! entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. Les militants associatifs se sont mobilisés pour interdire le champagne incriminé.
SOUPOU KANDJA (c)Danish Cook
PAR AMOUR DU GOÛT... ET DU GOMBO !
Depuis des années, les Guyanais et les Antillais sont les plus gros consommateurs de champagne de France. Punchs, alcool de banane, planteur... S’il est à consommer avec modération, le rhum a C’est sans doute l’un des plats favoris des Sénégalais, après le une renommée mondiale, tant pour son goût que thieboudienne. La soupou kandja, aussi appelée soupe de gombos est pour la multiplicité des« formes qu’il prend.»,Mais un ragoût de gombos à l’huile de palme. Beaucoup l’accomle champagne le supplante dans les habitudes pagnent de riz parfumé, d’autres de pain. Je vois déjà les plus ded’entre consommation Outre-mer. gourmands vous s’affoler : « commentAinsi ça ? Ilen n y a2007, pas dela viande ? ».Guadeloupe Ne vous inquiétez on le mange avec du poisson, et lapas, Martinique occupaient déjà le mouton ou boeuf, à votre guise ! Vous pouvez même y ajoupremier et deuxième rang du nombre de bouteilles ter d’autres fruits de mer comme les gambas ou encore des crevettes.importées Rassurés ? par an. Patrick, jeune entrepreneur Attentionguadeloupéen tout de même, confie le secret de la préparation de ce plat à Roots son étonnement face sénégalais réside dans le choix d’ingrédients de qualité. Ne à ce plébiscite. « Dans mon enfance, on préférait s’improvise pas expert de soupou kandia qui veut ! le rhum. Maintenant, champagne à flots À commencer par le tiir (huile delepalme). Si elle coule n’est pas de qualité, vous pouvez renoncer la preparation qui risque de à toute occasion, c’està dingue. » Dominique Pierre, ne pas avoir le goût escompté. Puis, il vous faut des gombos PDG de la marque bien connue Nicolas Feuillatte de calibre moyen car les plus gros seront trop secs et les plus faitgoûteux. le même constat. «Le taux de pénétration petits moins Après, viennent les épices indispensables pour donner à ce plat des personnes qui consomment du champagne les saveurs authentiques : le netétou et le yet ! est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur On opte pour un poisson avec beaucoup de chair, sans trop » seLe félicitait-il auprès est de un caribmag.fr, d’arêtes etl’Hexagone plein de saveur. bar, par exemple, excellent choix. lors de son passage aux Antilles en 2012.
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Dolores Bakéla
N°1 DU VAL D’OISE !!! LIVRAISON de 1h à 4h du MATIN « C’est avec un plaisir immense que je vous conte mon passage au restaurant O’zamaldi, que dire... Tout simplement exquis ! La cuisinière, que je félicite abondamment, a une aisance à préparer de très bons plats, très rapidement. Lorsque l’on trouve LE restaurant favori, on ne le quitte plus et là, débute une histoire d’amour entre le palais et les aliments. J’ai commencé la mienne dans ce petit restaurant charmant que je va-li-de ! La douceur chaude des allocos, la sauce aux oignons croquants et la tendresse de l’agneau braisé m’ont tout bonnement envoûtée. Quant au Bissap, le meilleur que je n’ai jamais goûté ! Mon estomac et moi-même vous remercions. Mention spéciale pour la magnifique carte de l’Afrique incrustée au mur et l’accueil chaleureux de Papys, fondateur d’O’Zalmadi » Monica, rédactrice chez ROOTS.
Papys, fondateur d’O’Zalmadi
O’Zalmadi
13 rue de Rouen 95300 Pontoise 01 34 25 07 04
Ouverture :
Du lundi au dimanche : - 11h30 à 15h et de 19h à 1h sur place - 1h à 4h à emporter ou en livraison
Retrouvez-nous sur : ozalmadi_restaurant O’Zalmadi ozalmadi
Gastronomie Gastronomie
LECETGOMBO AMI QUI VOUS VEUT DU BIEN
(c)Danish Cook
Depuis des années, les Guyanais et les Antillais sont les plus gros consommateurs de champagne de France. Punchs, alcool de banane, planteur... S’il est à consommer avec modération, le rhum a une renommée mondiale, tant pour son goût que pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais Prenant racine du mot « ki-ngombo » de la langue bantou de le champagne le supplante dans les habitudes région angolaise, le gombo est un aliment à part dans la gasconsommation Ainsid’une en 2007, tronomie de africaine. Originaire Outre-mer. d’Afrique et fort histoirela qui transcende les frontières, il était jadis une pitance dédiée Guadeloupe et la Martinique occupaient déjà le aux esclaves noirs des plantations américaines, notamment au premier et deuxième rang du nombre de bouteilles sud. Il constitue aujourd’hui le fer de lance de l’art culinaire de importées an.« okra Patrick, jeunele entrepreneur la Louisiane, où il est par appelé » et dont nom originel « gombo »guadeloupéen est désormais celui d’une célèbre de la cuisine confie à Roots sonsoupe étonnement face cajun. Son engouement est tel que quasiment aucun restauà ce plébiscite. « Dans mon enfance, on préférait rant de cette région des États-Unis n’est exempt de gombo dans le rhum. Maintenant, le avant champagne couledans à flots la composition de ses menus. Mais de s’installer le pays de l’oncle Tom, le gombo a connu une longue migration. à toute occasion, c’est dingue. » Dominique Pierre, En effet, les Egyptiens furent les premiers à le cultiver, sur le PDG de la marque bien connue Nicolas Feuillatte bassin du Nil. Le légume vert arrivera en Europe au XIIe siècle fait le même «Le taux puis de au pénétration grâce à l’importation des constat. Maures espagnols, Brésil, au XVIIe siècle, l’arrivée des esclavesdu africains, avant desavec personnes quipremiers consomment champagne de s’étendre sur la Guinée hollandaise, la Nouvelle-Orléans et est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur les Etats-Unis plus sporadiquement. l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, lors de son passage aux Antilles en 2012.
Champagne au goût amer
pour les Antilles Une cuvée qui fait tache Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de famille, aux baptêmes, communions et autres rassemblements, en août, lors du retour de la diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luimême fan du nectar pétillant avance un autre argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, les populations sont parfois très pauvres Le champagne est un gage un produit Mais le gombo n’est pasdeunqualité, alimentc’est comme les autres... Et pour il permet possèdede dene nombreuses et spectacuraffiné. En cause, acheter pas se tromper et laires vertus pour l’ensemble de notre corps. Pourvu ded’une montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double forte concentration en vitamine A, il est reconnu pour une fêtepour réussie, en somme. Patrick réside en et bénéfique renforcer le muscle cardiaque booster les sécrétions de laglandes sexuelles. métropole et fait partie de diaspora évoquéeUne parsorte de viagra 100% bio. Consommé en soupe, il lutte contre Dominique Pierre.Consommé Le jeune homme note la constipation. cru, il agit sur toutefois les problémauntiques bémol. « On en achète par Aux caisses en France d’incontinence urinaire. Antilles, on l’utilise également pour calmer les troubles car gastro-intestinaux, métropolitaine, pour les acheminer, cela reste après une bonne cuite. Tandis que des nutritionnistes très cher de seà fournir ». De plus, climat s’accordent dire quesur le place gombo aurait la le vertu de faire nechuter permet pas de decholestérol produire chez le champagne sur l’aule taux l’individu. Vous rez donc compris, gombo a tout de l’aliment parfait : place. L’aubaine quelereprésente le marché antillais globetrotter, aide-soignant et nourrissant. Présent dans pour les producteurs français la plupart des cuisines des foyersn’encourage africains, il estpas décliné toujours le respect des consommateurs. Ainsi un le sous mille et une recettes. C’est ainsi que l’on retrouve foufou et poisson sauce le soupou champagne nommé Codegombo noir a au étéCameroun, proposé par la kandja au Sénégal, le mafé sauce arachide et gombo au maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, Mali, le placali sauce gombo en Côte d’Ivoire ou encore cela fait référence à citron la méthode de pressage le touffé de requin au vert et gombo aux Antilles. goût, c’est les couleurs, ça ne se discute et Quant à la au couleur du comme raisin. Certains Ultra-marins, pas... représentés par le comité Devoir de mémoire entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. Les militants associatifs se sont mobilisés pour interdire le champagne incriminé.
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Yememca Dolores Bakéla
LE DJEMBE
AFRICAN & CARIBEAN FOOD
LE DJEMBE 11 Bis rue Eugène Jumin 75019 Paris M° : Porte de Pantin - Ouvert du mardi au dimanche @ledjemberesto
Leresto Djembe
09.54.31.87.82 II 06.98.93.96.50
Gastronomie Gastronomie
THIAKRY Champagne
LE DESSERT MADE AFRICA auINgoût amer Le thiakry (appellation au Sénégal) ou déguê (appellation en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Mali), est un dessert à base de yaourt - traditionnellement de lait caillé - et de granules ou billes de mil ou millet, qui se déguste très frais. Le terme ‘’dèguè’’ désigne en fait le mil utilisé (voir photo), que vous pourrez retrouver dans les épiceries africaines ou asiatiques. Le dessert obtenu doit être plus ou moins ‘’lourd’’ (le yaourt à la base doit être un yaourt ferme et non de type brassé) et est généralement parfumé à l’aide de muscade, jus de citron et/ou sucre vanillé, selon les goûts. Pour obtenir une bonne consistance, certains combinent du fromage blanc et de la crème fraîche et y rajoutent même du beurre ! Pour ma part, j’utilise simplement un yaourt nature à 2% de matières grasses et du lait concentré sucré. (c)Danish Cook La recette que je vous présente est en fait ultra simple à réaliser. Il importe cependant de distinguer les deux formes sous lesquelles le produit est commercialisé : Depuis des années, les Guyanais et les Antillais soit les granules - utilisées dans cette recette (voir photo sont les plus gros consommateurs de champagne n°2) - soit les micro-billes faites de pâte de mil (dans ce de France. alcool banane, planteur... dernier cas, fiez-vous auxPunchs, indications de de l’emballage S’il est à consommer avec modération, le rhum a pour la cuisson).
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une renommée mondiale, tant pour son goût que Ingrédients :pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais • 1 pot de 750 le gr de yaourt nature M.G champagne le 2% supplante dans les habitudes • 1/4 tasse (60 de ml) consommation de couscous de mil ou dèguè Ainsi en 2007, la Outre-mer. • 1 boîte de 300 ml de lait concentré sucré Guadeloupe et la Martinique occupaient déjà le • 1 cuillère à café rase de muscade en poudre 2 premier et deuxième rang du nombre de bouteilles importées par an. Patrick, jeune entrepreneur Méthode guadeloupéen confieà àébullition Roots son1 étonnement face Dans une petite casserole, porter tasse plébiscite. « Dans mon enfance, (250 ml) d’eau,à àcefeu vif. Incorporer le dèguè et laisseron préférait le pendant rhum. Maintenant, le champagne cuire, sur le feu, 4 minutes. Une fois ce tempscoule à flots écoulé, bien égoutter le dèguè àc’est l’aide d’une »passoire à toute occasion, dingue. Dominique Pierre, fine, le rincer àPDG l’eaude froide puis égoutter nouveau. la marque bien de connue Nicolas Feuillatte Mettre le dèguè grandconstat. bol, ajouter yaourt, faitdans le un même «Leletaux delepénétration lait concentré des (3/4 personnes à 1 boîte selon vos goûts) et la musqui consomment du champagne cade. Bien mélanger. est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur À servir très frais ! l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, lors de son passage aux Antilles en 2012.
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Par http://suitegourmande.blogspot.fr
pour les Antilles Une cuvée qui fait tache Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de famille, aux baptêmes, communions et autres rassemblements, en août, lors du retour de la diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luimême fan du nectar pétillant avance un autre argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, les populations sont parfois très pauvres Le champagne est un gage de qualité, c’est un produit raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en métropole et fait partie de la diaspora évoquée par Dominique Pierre. Le jeune homme note toutefois un bémol. « On en achète par caisses en France métropolitaine, pour les acheminer, car cela reste très cher de se fournir sur place ». De plus, le climat ne permet pas de produire le champagne sur place. L’aubaine que représente le marché antillais pour les producteurs français n’encourage pas toujours le respect des consommateurs. Ainsi un champagne nommé Code noir a été proposé par la maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, cela fait référence à la méthode de pressage et à la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, représentés par le comité Devoir de mémoire entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. Les militants associatifs se sont mobilisés pour interdire le champagne incriminé.
Dolores Bakéla
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Gastronomie Gastronomie
CALEBASSE Champagne
P.Diddy, Rick Ross, Kid Ink, Miguel, Omarion, Flo Rida, Frank Ocean, Fabolous, Axel Tony, Booba et Maître Gims, Kalash, X-men, Sike, Erik Peduran... Autant d’artistes passés entre ses mains
L’OUTIL DU QUOTIDIEN au goût amer
pour les Antilles
Instrument de musique
Pour pouvoir l’utiliser comme instrument de musique, la calebasse est séchée au soleil afin de perdre toute son eau. Seules les graines restent à l’intérieur du légume et, en le secouant, se produit un bruit semblable aux On s’en sert aussi pour fabriquer Une cuvée quimaracas. fait tache des instruments à vent, à cordes et à touches comme la kora, le Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, djembé et le balafon.
toujours à caribmag.fr « Les gens consomment champagne lors du carnaval, lors de fêtes de Usage du domestique famille, aux baptêmes, communions et autres Les femmes africaines l’utilisent en cuisine comme accessoire, rassemblements, en août, lors du retour de la rémais elle peut aussi bien servir à puiser de l’eau que comme au gourde, pays etsaladier, en fin passoire, d’année»louche Patrick, luicipient,diaspora assiette, bol, et cuillère... même fan du nectar pétillant avance un autre Courgeargument. décorative«Aux États-unis, les pauvres dans les Pour décorer intérieur, certains designers rivalisent quartiersson portent de belles baskets. Aux Antilles, d’ingéniosité pour habiller la calebasse : lampes, photophores, (c)Danish Cook les populations sont parfois très pauvres Le plafonnier ou encore coffres à bijoux. champagne est un gage de qualité, c’est un produit raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et Depuis des années, les Guyanais et les Antillais de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double sont les plus gros consommateurs de champagne pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en de France. Punchs, alcool de banane, planteur... métropole et fait partie de la diaspora évoquée par S’ilune est gourde, à consommer avec modération, le rhum a Dominique Pierre. Le jeune homme note toutefois Avant d’être un accessoire de cuisine ou renommée mondiale, tant pourest sonungoût que un bémol. « On en achète par caisses en France encore unune objet de décoration, la calebasse légume, une courge qui appartient donc à la famille des pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais métropolitaine, pour les acheminer, car cela reste cucurbitacées et qui est multifonction. le champagne le supplanteImaginez dans lesune habitudes très cher de se fournir sur place ». De plus, le climat bouteille de sphérique, d’environ 2 kilos, voilàen ce 2007, la deforme consommation Outre-mer. Ainsi ne permet pas de produire le champagne sur à quoi ressemble une calebasse. À première vue, diffiGuadeloupe et la Martinique occupaient déjà le place. L’aubaine que représente le marché antillais cile d’imaginer qu’elle puisse servir à tant de choses si premier et deuxième rang du nombre de bouteilles pour les producteurs français n’encourage pas Un objet de tradition différentes. importées par an. Patrick, jeune entrepreneur toujours le respect des consommateurs. Ainsi un En Afrique de l’Ouest, dans des pays comme le Mali, le Sénégal, la guadeloupéen confie à Roots son étonnement face Coderevêt noirune a été proposé par la Légume magique Gambiechampagne ou la Guinée,nommé la calebasse utilité très importante à ce « Dans mon enfance, on préférait maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, La calebasse estplébiscite. originaire d’Afrique, elle se consomme dans la société traditionnelle. On lui attribue des vertus multiples Maintenant, le sa champagne coule à flots celadevenue fait référence à par la méthode pressage en légumeleetrhum. a un goût proche de voisine, la couret elle est le récipient excellence. de À noter qu’on la gette. Beaucoup fleur blanche est Pierre, à toutel’ignorent occasion,mais c’est sa dingue. » Dominique à laque couleur Ultra-marins, préfère et vieille neuve.du Tantraisin. qu’elleCertains est récupérable, il est déégalementPDG comestible, elle se mange comme conseillé de la jeter. Pour “mystiques”, c’est l’objet de la marque bien connue NicolasunFeuillatte représentés par les le usages comitéplus Devoir de mémoire légume vert, en salade. La graine de ce légume dans lequel concoctés lesune potions, remèdes et sacrifices. faitcuite le ou même constat. «Le taux de pénétration entresont autres, y ont vu référence à leur histoire, La se mange des grillée ou torréfiée peut même servir la calebasse s’inscritpar dans tous les rites, de la noir naissance en passant personnes quiet consomment du àchampagne marquée l’esclavage et le code qui régissait confection d’une huile de friture. par le mariage et la mort. Lors des funérailles, alors que d’autres est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. instruments sont proscrits, la calebasse est autorisée à être jouée. l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, Les militants associatifs se sont mobilisés pour La calebasse est donc un objet reconnu, utilisé et respecté dans lors de son passage aux Antilles en 2012. interdire le champagne incriminé.
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Fidievna Melouni Nkoulou
tout le continent africain. Elle fait partie de l’inconscient collectif et de l’héritage ancestral des populations sub-sahariennes.
Dolores Bakéla
Gastronomie Gastronomie
NOIX DEChampagne COLA LE SYMBOLEau DUgoût LIENamer
pour les Antilles
(c)Danish Cook
Depuis des années, les Guyanais et les Antillais sont les plus gros consommateurs de champagne Vous souvenez-vous avoir déjà goûté de la noix de cola ? de France. Punchs, alcool de banane, planteur... Et si je vous dis Coca Cola, je suis presque sûre que ça vous est ce à consommer avec au modération, le rhum a revient. EnS’ileffet, petit fruit africain goût si amer et une renommée mondiale, tant pour son goût que âpre sert à préparer le plus célèbre soda au monde, qui pour au la fait multiplicité des formes qu’il prend. Mais doit son nom que la première recette contenait le champagne les cola. habitudes principalement de la feuilleledesupplante coca et de ladans noix de Plus communément, la noix deOutre-mer. cola est unAinsi fruit issu du de consommation en 2007, la colatier, cet arbre qui pousse les régions équatoriales Guadeloupe et ladans Martinique occupaient déjà le d’Afrique,premier mesurant souvent une dizaine de mètres de et deuxième rang du nombre de bouteilles haut et pouvant vivre des siècles. Le fruit est contenu dans importées par an. Patrick, jeune entrepreneur des cosses et renferme plusieurs noix. Elles sont blanches guadeloupéen confie à Roots son étonnement face ou roses et deviennent brunes une fois sèches. Au quotià ce plébiscite. « Dans mon enfance, on préférait dien, elle est consommée par mastication pour son effet le rhum. Maintenant, le champagne coule à flots stimulant. à toute africain, occasion, c’est » Dominique Sur le continent elle est dingue. l’objet d’un commercePierre, PDG de la marque bien connue Nicolas Feuillatte prospère. Même les pays qui n’en produisent pas connaisfait leune même constat. «Le taux sent également forte demande de noix de de cola.pénétration des personnes qui consomment du champagne est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, lors de son passage aux Antilles en 2012.
Une cuvée qui fait tache Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de famille, aux baptêmes, communions et autres rassemblements, en août, lors du retour de la diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luimême fan du nectar pétillant avance un autre argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, les populations sont parfois très pauvres Le champagne est un gage de qualité, c’est un produit raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en La Côte d’Ivoire est le plus gros producteur avec 75 000 métropole et fait partie de la diaspora évoquée par tonnes par an. Le Mali, quant à lui, en est le plus grand conDominique Pierre. Le jeune homme note toutefois sommateur. bémol. « On en d’Afrique, achète par caisses en de France Dansuntoutes les contrées la particularité cet alimétropolitaine, lesqualités acheminer, car cela ment ne provient paspour de ses gustatives maisreste plutôt très cher de se fournir place De plus, le climatlors de l’aspect culturel de son sur usage. Car».elle est présente de toutes sortes pas d’événements : mariage, baptême, nomine permet de produire le champagne sur nation d’unL’aubaine chef, achat terrain, réconciliation... Son rôle place. quedereprésente le marché antillais est sacré différentes manières de l’offrir etpas de la pour etlesil existe producteurs français n’encourage recevoir selon l’occasion. Dans la tradition, sa fonction est toujours le respect des consommateurs. Ainsi unde rendre un événement solennel, à amplifier son importance, champagne nommé Code noir a été proposé par la exprimer son accord, témoigner son respect. C’est par la maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, dégustation de la cola que l’on marque le consentement cela fait référence à la méthode de pressage définitif à un fait. et àest la certainement couleur du raisin. Certains Ultra-marins, La cola parmi tous les aliments africains représentés par le comité Devoir de mémoire celui qui a le plus grand pouvoir symbolique. C’est peut-être ontlesvuanciens une référence à leur pourentre cetteautres, raison yque diront que son histoire, amertume marquée l’esclavage et le représente lespar épreuves de la vie ! code noir qui régissait cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. Les militants associatifs se sont mobilisés pour interdire le champagne incriminé.
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Mabeu Teuzer Dolores Bakéla
LE CHEF AHAMADA BINALI Ahamada Binali, 43 ans, originaire des Comores, les îles de la Lune, dans l’Océan Indien. Il réside en région Parisienne, où il s’est familiarisé avec la cuisine et la
gastronomie du monde. Il décidera d’orienter ses
études vers la cuisine après avoir découvert la cuisine
aux côtés de sa mère, son appétence pour la gastronomie se fait vite ressentir dans ses plats.
Bavette mariné, sauce hibiscus / Frite de patates douce
MASSIWANI TRAITEUR En 2014 il crée « Massiwani Traiteur » (Traiteur des îles en comorien), un creuset avec la signature du chef, une
Tarte fine aux fruits exotiques
cuisine originale : l’association subtile de produits exotiques aux produits occidentaux dans des mets résolument modernes. Une créativité qui se dévoile à travers des plats hauts en couleurs et en saveurs, tout en mettant l’Afrique à l’honneur.
LES FORMATIONS MASSIWANI AUDACE : Fusionner les saveurs pour créer une symbiose entre tous les fins palais. La marque Paul Elle a été officiellement lancée en au Sénégal. La première collection a été vue à un CONVIVIALITÉ : Vous offrir des moments dedécembre plaisir à2013 2 ou défilé de mode en décembre de cette même année. Depuis, la marque a servi un éventail de clientèle, non seulement bien au plus. sein qu’en dehors de l’Afrique. Les créations de Paul Elle sont purement africaines ce qui veut dire que chaque 100% « MADE IN AFRICA » inspirée RIGUEUR : Penser à pièce tousétant les moindres détails pour est aller au d’influences du monde. Une collection typique Paul Elle raconte toujours la même histoire (le savoir faire Africain), mais dans des dimensions delà de vosIl espérances. différentes. respire toujours la puissance, la présence et la force du peuple. Quel que soit leurs âges, nos clients ont
Croquettes de patates douce auxclients crevettes. toujours un réel plaisir à porter nos créations. Chaque pièce Paul Elle est conçue d’abord pour le confort de nos puis pour compléter leur style. La marque Paul Elle est forte, déterminée, sophistiquée et africaine.
Chef Ahamada Binali ⏐ 06.76.15.88.19 ⏐ contact@massiwani-traiteur.com ⏐ massiwani-traiteur.com
Ensemble : LINDA BITSONG
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ROKHAYA IN THE CITY PHOTOGRAPHE : CHRISSE JOHNSON DIRECTION ARTISTIQUE : LINDA BITSONG MAQUILLAGE : BELLISSIMA BEAUTY MANNEQUIN : ROKHAYA DIALLO
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Robe veste : BAZARAPAGNE
Robe : KNITTS
Ensemble : LINDA BITSONG
Culture/art
ROKHAYA DIALLO À COEUR OUVERT
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Rokhaya Diallo, je suis journaliste, réalisatrice et écrivaine, âgée de 40 ans. Je suis née à Paris de parents Sénégalais et Gambiens.
On vous connaît en tant que écrivaine, journaliste, chroniqueuse, militante... Quelle casquette définit, selon vous, le mieux Rokhaya Diallo ? Je ne suis pas très partisane des étiquettes. Comme dans la vie, selon le temps, la météo, ses envies, on peut changer de casquettes et ma vie correspond bien à cela. S’il y a un point commun à toutes mes activités c’est le fait d’écrire. J’écris des chroniques, des livres, des bandes dessinées, des documentaires que j’ai réalisé... J’aime la variété des expressions et le fait de ne pas être classée ou classable. Ce qui importe c’est ce que je dis et pas la manière dont je le dis.
Vous êtes aujourd’hui l’un des porte-voix de la communauté noire en France. Est-ce un fardeau ou une fierté à porter ? Je ne me considère pas comme une représentante, je parle en mon nom. J’aime toujours à rappeler que personne ne m’a élu pour représenter les Noirs de France. Maintenant, il est vrai que je m’attache à porter des thématiques qui concernent les Noirs de France, notamment les injustices. Quand on m’arrête dans la rue pour me remercier d’aborder certaines thématiques, quand des gens ont l’impression que je porte leur parole, cela me touche, me flatte et m’honore.
Depuis le début de vos différentes luttes, quel est votre diagnostic de l’émancipation entrepreneuriale, sociétale et culturelle de la communauté noire de France ? Pour rappel, j’ai créé mon association Les Indivisibles en 2007. Avant, j’étais plutôt dans les cercles féministes et altermondialistes. J’ai posé mon engagement dans l’antiracisme en 2004, et ai été très active dès 2009. Depuis 10 ans, Il y a des débats qui ont été amené dans l’espace public et qui n’existaient pas avant. Je trouve que le fait qu’il y ait beaucoup d’agressivité dans les réactions d’hommes blancs dominants sur les expressions des minorités ou les miennes montrent bien que quelque chose a bougé. Auparavant, il y avait une forme d’indifférence. Si aujourd’hui nos détracteurs sont plus agités, c’est parce qu’ils sentent qu’il y a un fléchissement dans le rapport de force. Le fait que des gens se mettent à débattre de mes thématiques sur des plateaux télé montrent que les choses ont réellement évolué. Le chemin sera long, les réseaux sociaux peuvent aussi aider à accélérer les processus. Le fait qu’Aïssa Maïga et d’autres actrices aient écrit le livre Noire n’est pas mon métier et aient occupé les marches de Cannes, le fait qu’Amandine Gay diffuse son film Ouvrir la voix sur Canal +, le fait que Laura Nsafou fasse son livre pour enfants Comme des millions de papillons noirs... Il y a plein de choses qui n’existaient pas et qui font émerger des problématiques que l’on contournait et c’est un réel pas en avant.
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Culture/art
Vous êtes parfois caricaturée et vilipendée, notamment par certains éditorialistes présents dans les médias « mainstream ». On a l’impression que les critiques glissent sur vous sans avoir d’emprise, d’où puisez-vous cette force ? Je viens juste de finir un bouquin sur cela et qui explique comment j’ai survécu à pas mal d’attaques. Il s’appelle Ne reste pas à ta place et est paru chez Marabout le 27 mars 2019. La vérité est que je ne suis pas sensible à la haine de gens que je ne connais pas et pour lesquels je n’ai pas d’affection. Ce qui m’importe dans la vie, c’est l’amour des miens et des gens que j’aime. Je suis juste triste pour ces personnes qui se donnent autant d’énergie pour de la haine à l’encontre d’une personne qui ne leur porte aucun intérêt. Cela me permet de mettre de la distance. La deuxième chose, je pense que les gens s’en prennent à un personnage, parce que les gens qui me connaissent ne s’en prennent jamais à moi publiquement. Je vois bien qu’il y a une forme d’hystérie, parfois, autour de ma personne, alors que je suis une femme qui n’a pas de parti politique ou organisation, je suis juste la seule journaliste dans l’espace public à porter ce genre de discours. Enfin, ma vie ce n’est pas Twitter, ce sont mes amis, ma famille... Et puis j’ai la chance de voyager beaucoup, cela permet de relativiser. Relativiser sur le poids de la France dans le monde, relativiser sur le poids des personnes qui s’en prennent à moi dans le monde.
Cette édition sera un social Djolof ? Que représente pour vous le Sénégal ? Et la Gambie, même si le lien est plus diffus ? Y avez-vous des projets ou ambitions ? J’ai toujours du mal avec l’idée qu’en tant que membre de la diaspora on a un rôle spécifique à jouer dans nos pays d’origine. Il y a des gens au Sénégal qui sont compétents et qui sont plus aptes que moi à agir au Sénégal. Mon rôle serait peut-être de me faire l’écho de leur problématiques là où je pourrai le faire. Maintenant, il est évident que je suis attachée au Sénégal. C’est le pays de mes parents, le wolof est la langue dans laquelle j’ai été bercée. J’y allais régulièrement quand j’étais petite, et j’aimerais bien y retourner davantage et échanger afin de savoir ce que cela veut dire qu’être une femme noire dans le monde. J’ai envie d’agir sur l’estime de soi, notamment au Sénégal avec la problématique du blanchiment de la peau. C’est extrêmement grave et je pense qu’on peut trouver des solutions pour que les femmes s’aiment telles qu’elles sont et cessent de se mettre en danger. Quant à la Gambie, c’est la terre natale de mon père. J’aimerais découvrir ce pays, rencontrer mes cousins. J’en connais certains avec qui je communique et qui sont en Angleterre, mais j’aimerais m’y rendre.
Que peut-on vous souhaiter pour 2019 ? Il y a mon livre sur l’estime de soi qui sort le 26 mars 2019. Je prépare également un documentaire. On peut donc me souhaiter que la réalisation se passe sans accroc et que je puisse enclencher mes prochains projets de docus. C’est un domaine dans lequel j’aimerais approfondir mes compétences.
Si vous aviez un message à adresser à la diaspora sénégalaise ? Je trouve l’idée de diaspora très belle. J’aimerais simplement qu’on parvienne à se connaître et à s’envisager.
Si je vous dis le mot « Roots », cela vous évoque quoi ? Un point de départ important, un encrage. L’idee d’une possibilité de se re-créer, je crois aux racines mais aussi en la possibilité d’une double culture.
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Robe : KNITTS
Robe veste : BAZARAPAGNE
Gastronomie Culture/art
Champagne au goût amer
pour les Antilles
(c)Danish Cook
Une cuvée qui fait tache Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de famille, aux baptêmes, communions et autres rassemblements, en août, lors du retour de la diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luimême fan du nectar pétillant avance un autre argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, les populations sont parfois très pauvres Le champagne est un gage de qualité, c’est un produit raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en métropole et fait partie de la diaspora évoquée par Dominique Pierre. Le jeune homme note toutefois un bémol. « On en achète par caisses en France métropolitaine, pour les acheminer, car cela reste très cher de se fournir sur place ». De plus, le climat ne permet pas de produire le champagne sur Un Crédo : « La Négritude » place. L’aubaine que représente le marché antillais En 1934, Senghor fonde avec Aimé Césaire et Léon pour les laproducteurs français n’encourage pas Damas, revue L’Etudiant Noir dans laquelle il développe le concept de Négritude. toujours le respect des consommateurs. Ainsi un « Ma Négritude point n’est sommeil de la race mais champagne nommé Code noir a été proposé par la soleil de l’âme, ma négritude vue et vie maison Henri Giraud en 2012. Selonestcette Ma Négritude est truelle à la main, lancedernière, au poing Réécade. Il n’est question de boire, dedemanger l’instant cela fait référence à la méthode pressage qui passe et à la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, Tant pis si je m’attendris sur les roses du Cap-Vert ! représentés pard le comité Devoir Ma tâche est ‘éveiller mon peupledeauxmémoire futurs flamboyants entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, Ma joie de créer des images pour le nourrir, ô lumières marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait rythmées de la Parole ! » cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. des Senghor définit la Négritude comme l’ensemble culturelles de se l’Afrique. C’est l’union Lesvaleurs militants associatifs sont mobilisés pour des valeurs économiques, politiques, intellectuelles, morales, interdire le champagne incriminé.
LEOPOLD SEDAR SENGHOR
Depuis des années, les Guyanais et les Antillais sont les plus gros consommateurs de champagne de France. Punchs, alcool de banane, planteur... S’il est à consommer avec modération, le rhum a une renommée mondiale, tant pour son goût que pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais le champagne le supplante dans les habitudes de consommation Outre-mer. Ainsi en 2007, la Sortir un ROOTS spécial Sénégal-Gambie sans parler du poète Guadeloupe la Martinique occupaient déjà le Léopold Sédar Senghoretserait une infamie. On ne le présente et deuxième rang du nombre de bouteilles plus, c’estpremier un poète, écrivain, humaniste, premier Président du Sénégal et premier élu à l’Académie Française. importées parAfricain an. Patrick, jeune entrepreneur Quel Noir n’a jamais rêvé en voyant son parcours brillant, dire guadeloupéen confie: à« Roots son étonnement face à la manière d’ un victor Hugo Je veux être Leopold Sedar à ce plébiscite. « Dans mon enfance, on préférait Senghor ou rien. » Finalement, le concept de la Négritude de Senghor et ROOTS se rejoignent : parler coule de l’Afrique, le celui rhum.deMaintenant, le champagne à flots célébrer ses traditions et chanter ses beautés. à toute occasion, dingue. » Dominique Raisonnent encore dans nosc’est têtes le « Tamtam sculptéPierre, TamPDG la marque bien NicolaslesFeuillatte tam tendu » dudepoème Femme Nueconnue Femme Noire, vers de Liminaire fait témoignant de constat. son engagement « Jepénétration déchirerai le même «Le taux : de les rires Banania sur tous les murs de France. » ou encore son des personnes qui consomment champagne recueil Ethiopiques aux sonorités africaines. Sa du poésie, souvent ests’inspire de 60% Antilles-Guyane 30% sur symboliste, duaux chant incantatoire dontcontre les mots et les rythmes se lient au corps et félicitait-il à la pensée.auprès de caribmag.fr, l’Hexagone » se lors de son passage aux Antilles en 2012.
L’ORPHÉE NOIR
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artistiques et sociales des peuples d’Afrique et des minorités noires d’Amérique, d’Asie, d’Europe et d’Océanie.
Dolores Bakéla
Gastronomie Culture/art
1930 est une année charnière pour le poète, puisqu’il publie Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache, une anthologie précédée par une préface de Jean-Paul Sartre intitulée « Orphée Noir » où le concept de négritude éclate et surtout l’idée que l’Afrique n’a jamais été dépourvue de culture et littérature comme l’ont laissé entendre les théoriciens de la colonisation.
Senghor, le président poète
Il est élu premier Président de la République du Sénégal, le 5 septembre 1960, ce qui fait de lui un vrai pionnier. Son action politique a été en faveur de la décolonisation. Il sera élu cinq fois au suffrage universel, réintroduira le multipartisme et organisera des élections régulières. Il quitte le pouvoir volontairement (ce qui n’est pas anodin en Afrique) en 1980 et passe le relais à Abdou Diouf, il a alors 74 ans. Il aura contribué à faire du Sénégal l’une des plus grandes démocraties de l’Afrique francophone. Le chantre de la Négritude décède à l’âge de 95 ans dans sa maison, en Normandie. En France, on retiendra les paroles de Jacques Chirac prononcées à l’église de Saint-Germaindes-Prés le 29 Janvier 2002 : « La poésie a perdu un maître, le Sénégal un homme d’État, l’Afrique un visionnaire et la France un ami. »
« La poésie a perdu un maître, le Sénégal un homme d’État, l’Afrique un visionnaire et la France un ami. » Jacques Chirac
Depuis sont les de Fran S’il est à une reno pour la le cham de cons Guadelo premier importé guadelo à ce plé le rhum à toute o PDG de fait le m des per est de 6 l’Hexago lors de s
Fidievna Melouni Nkoulou
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Gastronomie Culture/art
LITTÉRATURE Champagne SÉNÉGALAISE
TOUR D’HORIZON PAR READ!amer au goût Marqué par son considérable dynamisme culturel qui s’exprime dans le cinéma, la musique, les arts plastiques ou la littérature, le Sénégal est l’un des pays les plus importants de l’Afrique francophone. Dès les années 70, on assiste à une remarquable entrée des femmes en littérature avec Mariama Bâ, Aminata Sow Fall, Ken Bugul ou Fatou Diome. Léopold Sédar Senghor est LE grand écrivain et célèbre poète de la Négritude. Parmi les nombreux autres écrivains qui se sont illustrés, nous pouvons citer : Ousmane Sembène, Cheikh Hamidou Kane, Babacar Sall ou Birago Diop. Et des auteurs plus récents comme : Boubacar Boris Diop, Asasse (c)Danish Cook N’Dione ou Insa Sané.
Depuis des années, les Guyanais et les Antillais Sélection READ! sont les plus gros consommateurs de champagne
Mariama Bâ, Une si longue lettre de France. Punchs, alcool de banane, planteur... 1979, éditions du Rocher S’il est à consommer avec modération, le rhum a Correspondances entre Ramatoulaye une renommée mondiale, tant pour son goût que Fall - veuve - et sa meilleure amie. pourintime la multiplicité des formes qu’il prend. Mais Voici un tableau de la condichampagne le supplante dans les habitudes tion fémininele en Afrique. Mariama Outre-mer. Ainsi en 2007, la Bâ, née le 17 de avrilconsommation 1929 à Dakar, s’est imposée comme une voixetmajeure Guadeloupe la Martinique occupaient déjà le de la littérature africaine en deuxrang du nombre de bouteilles premier et deuxième livres, celui-ciimportées et Un chant écarlate. par an. Patrick, jeune entrepreneur
guadeloupéen confie à Roots son étonnement face à ce plébiscite. « Dans mon enfance, on préférait le rhum. Maintenant, le champagne coule à flots à toute occasion, c’est dingue. » Dominique Pierre, PDG de la marque bien connue Nicolas Feuillatte fait le même constat. «Le taux de pénétration des personnes qui consomment du champagne est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, lors de son passage aux Antilles en 2012.
pour les Antilles
Fatou Diome, Celles qui attendent 2013, éditions J’ai lu Deux hommes, fils et époux à la fois, partent pour l’Europe. Esseullées, Une cuvée qui fait tache les mères et femmes cessent de Il tente d’expliquer les raisons deles cetprintemps. engouement, compter toujours à caribmag.fr La « Les gens consomment vie n’attend pas les absents : du champagne lors du les carnaval, fêtes affleurent, de secretslors de de famille petites et grandes trahisons famille, aux baptêmes,lescommunions et autres alimentent chronique et rassemblements, en août, lors dula retour de sociale la la Patrick, nature des diaspora au pays et endéterminent fin d’année» lui-retrouvailles. Leavance visage un qu’on retrouve même fan du nectar pétillant autre n’est pas forcément celui qu’on atargument. «Aux États-unis, les pauvres dans les tendait...
quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, les populations sont parfois très pauvres Le Ken Bugul, Le baobab fou, champagne est un gage de qualité, c’est un produit 2010, Présence Africaine éditions raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et La narratrice Ken Bugul pose aussi la de montrer a les moyens. » Faire coup double question desqu’on conditions du dialogue pour une fête réussie, en somme. et de la fraternité et dessine les rap-Patrick réside en métropole et fait qu’entretient partie de la diaspora évoquée par ports particuliers avec Dominique Pierre. en Le plein jeunedésarroi homme note toutefois le Sud un Occident qui part et de un réclame bémol. ««saOn end’exotisme achète par caisses en France culpabilité ». Des pour questions toujours car cela reste métropolitaine, les acheminer, d’actualité un livre très cher depour se fournir surfondateur place ». De plus, le climat et qui contient en germe toutes le les champagne sur ne permet pas de produire réflexions. place. L’aubaine que représente le marché antillais pour les producteurs français n’encourage pas Sembène,Ainsi Les Bouts de toujours le respect desOusmane consommateurs. un bois de Dieu, 1960, Pocket champagne nommé Code noir a été proposé par la Après cinq mois de conflit, les 20 maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, 000 cheminots de la ligne Dakarcela fait référence à la méthode de pressage Bamako - nommés « Bouts de et à la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, bois de Dieu » - parviennent représentés par le comité à faireDevoir plier dela mémoire direction et entre autres, y ont vu une référence à leurde histoire, obtiennent gain cause. Cet marquée par l’esclavageaffrontement et le code noirtrès qui régissait dur marque cette pratique déshumanisante au XVIIème un tournant profondsiècle. dans les relations la population et Les militants associatifs se sontentre mobilisés pour coloniale. Chacun interdire le champagnel’administration incriminé.
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Dolores Bakéla Laurie Pezeron
affronte la répression et la faim, les dissensions et les doutes pour faire, enfin, triompher la solidarité…
PHOTO : DIDIER TEURQUETIL
VIVIANE CHIDID LA DIVA DU SÉNÉGAL
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PHOTO : DIDIER TEURQUETIL
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Culture/art
CHEICK TIDIANE FALL LÉGENDAIRE JAZZMAN
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je m’appelle Cheick Tidiane Fall, je suis d’origine sénégalaise, je suis un musicien de jazz. Je suis arrivé en France en 1969, où j’ai fait des études de cinéma à l’ENPC Louis Lumière. J’ai dû aller en Belgique et c’est dans ce pays que ma carrière de musicien de jazz a commencé. J’y ai rencontré des cinéastes, dont Delphine Seyrig qui m’a présenté ses amis qui louaient une maison, dans laquelle il y avait un théâtre. Ils m’ont autorisé à l’utiliser, je me suis donc mis à jouer de la conga (tambour africain). Cela a attiré mes amis qui sont venus répéter avec moi. C’est comme ça que j’ai commencé la musique. Plus tard, c’est dans un club de Belgique que j’ai rencontré de très grands musiciens de jazz et c’est avec eux que je suis devenu percussionniste. Dans ce pays, j’ai eu la chance de jouer avec Chris Joris, Paul Van Gysegem ou encore Gérard Montrose.
Vous êtes d’une famille avec de nombreux musiciens et êtes une légende de la musique africaine. Pouvez-vous nous raconter votre parcours ? Notre famille a participé comme beaucoup d’autres Sénégalais à l’essor de cette « culture musicale ». Les gens connaissent ma tante car elle a composé des chants traditionnels et religieux et ils référencent notre famille à la musique par rapport à elle. Pour ma part, je comptais faire des études de cinéma, il n’y a eu au départ aucun contact avec la musique. Après la Belgique, quand je suis arrivé en France, j’ai monté un groupe: Assum. Comme j’avais eu de l’expérience dans la percussion et que j’avais du matériel, j’ai monté un groupe avec Agid Dieng et Nana Vasconcelos et le succès fut au rendez-vous ! J’ai commencé comme ça, en montant des groupes. J’ai joué partout dans le monde, on a fait pas mal de tournées, j’ai travaillé avec beaucoup de gens... C’est ainsi que j’ai eu la chance de me produire dans énormément de pays : Maroc, États-Unis, Japon, Mozambique…
Quelle collaboration artistique vous aura le plus marqué dans votre carrière ? Toutes ! Dans la musique, il n’y a pas de jalousie ou discrimination, parce que tout le monde a un caractère différent. J’ai une grande tolérance pour toutes les formes d’expression artistique, les gens ont une créativité qui leur est propre et chaque collaboration m’aura apporté un plus.
Votre fils Lefa a également connu une carrière à succès en tant que membre de la Sexion d’Assaut et maintenant en solo. Quel regard portez-vous sur son ascension ? En solo, j’adore ce qu’il fait ! Je ne dis pas cela parce que c’est mon fils, mais j’aime bien ce qu’il fait parce que c’est intelligent. C’est ma façon de faire aussi qui, quelque part, a dû jouer un rôle. J’aime particulièrement les titres En terrasse et J’me téléporte. Il a une approche originale de la musique. Je l’écoute et le suis depuis tout jeune. Je me rappelle quand ses amis Barack Adama, Maska et Bilal (Maître Gims) venaient à la maison tous les jours, je les emmenais au foot, je les conseillais et je suis fier d’avoir assisté à leur décollage.
Quels sont vos projets pour 2019 ? Mon dernier disque a été repris par Socadisc (distrbuteur de musique indépendant) et un autre, plus ancien, par un second label afin de les rééditer et de les vendre à travers le monde. J’ai encore pas mal de dextérité (rires). Je fais une très belle musique, j’ai des très grands musiciens qui ont joué avec moi et qui sont prêts à rejouer avec moi. Si je trouve quelqu’un qui est intelligent, qui peut rentabiliser cela, tant mieux. Sinon, je le ferai moi-même.
Vous êtes installé depuis un moment en France où vous avez fondé votre famille. Comment décririez-vous votre lien avec le Sénégal ? Je n’ai jamais abandonné le Sénégal, mes enfants sont allés làbas, ma mère était là-bas, mes neveux, on a une grande famille et on a une maison sur place. Mon lien avec le Sénégal est resté intact. J’habite à Paris depuis plus de 50 ans, mais quand je vais au Sénégal tout le monde sait où je suis, tout le monde me connaît. Le travail que j’ai fait tout au long de ma carrière, je l’ai fait pour mon pays.
Si vous aviez un message pour la diaspora... Je dirais : « Continuez toutes vos initiatives, c’est très bien ! Parce que vous êtes en train de sortir vos parents de l’anonymat ». Je suis donc optimiste quand je vois cette jeune diaspora pleine d’initiatives et qui veut valoriser le pays de ses ancêtres.
Si je vous dis le mot « Roots », cela vous évoque quoi ? Roots, cela me fait penser au nom de mon groupe : « African Roots in Jazz ». Ce sont les Africains qui ont amené le groove dans le jazz, ce sont eux qui ont amené la rythmique, c’est ça Roots.
PHOTO : TARIK BAOU (FULL.)
LE FA
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ENSEMBLE : C PAS FACILE PHOTO : TARIK BAOU (FULL.)
Culture/art
LEFA
“Le Sénégal [...] j’aimerais y développer une vraie fan base, y faire des concerts ou des collaborations avec des artistes locaux.” Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Karim Fall, 33 ans, de père Sénégalais et de mère Française. Connu sous le nom de Lefa, je suis artiste, auteur-compositeur, interprète et depuis peu producteur.
Si je vous donne une baguette magique et que vous deviez faire un featuring avec n’importe quel artiste anglophone, qui choisiriez-vous ? Je dirais Drake, Kendrick Lamar et J-Cole qui sont, selon moi, les 3 plus gros artistes américains du moment.
Revenons sur vos débuts dans la Sexion d’Assaut... J’ai rencontré Barack Adama, dans le 18ème arrondissement, là où j’ai grandi. Barack et Masca venaient du 9ème arrondissement, nous étions donc issus de quartiers voisins. On a très vite découverts que nous avions cette passion en commun : le rap. Au départ, c’était un passe-temps entre nous 3. Puis, on a commencé à rencontrer d’autres rappeurs venus d’autres coins de Paris et la Sexion d’Assaut a pris forme. On faisait des freestyles dans la rue. Au début, on était une trentaine, et avec le temps, les plus déterminés ont formé un noyau dur.
Quels sont vos meilleurs souvenirs ? Les tournées ! À cette époque, on ne partait pas en vacances, donc les tournées étaient comme des vacances entre potes, c’était la colonie (rires). Une bande de potes qui vit de sa passion, qui rencontre son public, qui tape des barres de rire du matin au soir. Les tournées en Afrique, plus particulièrement, ont été des moments inoubliables, l’accueil y a toujours été incroyable.
À la scission du groupe, lorsque Maître Gims est parti en solo, pourquoi avoir décidé de stopper votre carrière ? De nature, je suis quelqu’un d’assez discret. C’est d’ailleurs pour cela que je porte des lunettes afin de garder l’anonymat et pouvoir mener une vie tranquille, loin des paillettes. À l’époque, on sortait de l’album L’Apogée et cela prenait des proportions hallucinantes. L’ambiance commençait à devenir lourde et j’avais besoin de prendre un break, passer plus de temps avec ma famille.
Ce numéro est un spécial Sénégal/Gambie, que représente le Sénégal pour vous ? Je suis né en France, ma mère est Française et mon père du Sénégal. Je n’ai pas eu la chance de parler le wolof car, à la maison, mon père n’avait personne avec qui parler la langue. Mais cela reste mon pays d’origine et, avec mon père, nous sommes d’ailleurs en train de rénover la maison familiale à Dakar. À long terme, j’aimerais pouvoir m’y installer, acheter une maison au bord de la mer. Je pense que c’est le rêve de tous les ressortissants. Il m’est difficile d’expliquer ce que mon père m’a transmis du Sénégal. C’est un lien naturel, il m’a éduqué comme lui l’a été. Ce sont des valeurs de partage, d’humilité, de responsabilité de la famille, des principes de vie.
Quel bilan faites-vous de cette année 2018 et que pouvons-nous attendre pour 2019 ? En 2018, j’ai sorti un album qui s’appelle 3 du Mat et qui a très bien été reçu. Cet album m’a permis de tourner un peu partout en France, j’ai enchaîné pas mal de dates donc c’était vraiment cool. Pour 2019, je pars sur le prochain album. Je suis actuellement en studio et j’ai déjà enregistré plusieurs titres. J’espère pouvoir faire une belle tournée, ici et en Afrique. Le Sénégal fait aussi partie de mes envies, j’aimerais pouvoir y développer une vraie fan base et y faire des concerts ou des collaborations avec des artistes locaux. J’ai d’ailleurs fait un featuring avec un artiste de Dakar, qui m’a invité sur son prochain album car lui aussi essaye de s’exporter. Je sais qu’il y a beaucoup de talents au Sénégal, des compositeurs, des beatmakers... Alors pourquoi ne pas en profiter ?
Quel élément déclencheur vous a poussé à revenir ? Cela s’est fait naturellement, avec le temps. J’avais de l’inspiration, j’avais des bouts de phrase, des rimes qui me venaient à l’esprit, je ressentais cette envie d’écrire à nouveau. Petit à petit, j’ai commencé à retourner en studio et, à partir du moment où tu te remets dans le bain, les choses vont vite.
Si je vous dis « ROOTS », cela vous évoque quoi ? Nos origines sont notre socle, notre stabilité. Tu avances dans la vie, tu fais des rencontres, mais le meilleur moyen de rester soi-même est de toujours regarder en arrière pour garder son identité.
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Culture/art
BARACK ADAMA
LUMIÈRE SUR L’HOMME DE L’OMBRE Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Adama Diallo, 32 ans. Rappeur, producteur, musicien, compositeur, interprète. Originaire de la Guadeloupe et du Sénégal, plus précisément dans le Nord, la région du Fouta. Fouta, qui signifie « rassemblement », est le lieu où tu trouveras tous les Peulhs et, chez nous, c’est le Fouta-Toro.
Revenons à la genèse de Sexion d’Assaut… C’était une bande de potes qui a grandi dans des quartiers voisins. Notre quartier de rassemblement était Anvers, dans le 9ème arrondissement de Paris, mais tu avais des mecs du 18ème, du 10ème, du 3ème, du 94. Notre point commun était que l’on rappait tous et on recrutait, naturellement, les meilleurs rappeurs de chaque quartier. À cette époque, on avait 14/15 ans. Au départ, on rappait juste par plaisir, mais quand on s’est mis en mode Sexion d’Assaut, c’était pour faire carrière. On voulait fumer le monde ! On était ambitieux dès le début du groupe et c’est pour cela qu’on prenait les meilleurs.
Vous avez eu des inspirations de groupes ? Saïan Supa Crew, on s’en est beaucoup inspiré pour la présence scénique, mais c’est clairement le G-Unit (groupe du rappeur 50Cent) qui a changé la vie de la Sexion d’Assaut. Quand ils sont arrivés dans le game, avec leurs refrains chantés, cela a décomplexé notre groupe. Il y avait déjà Gims qui chantonnait, mais quand on a vu 50-Cent le faire, cela a crédibilisé notre démarche. Il a rendu le chant accessible aux rappeurs. À partir de là, tout a changé. Il y a une autre anecdote, tirée du film Get Rich or die trying. Quand on a vu 50-Cent graver des CD et les vendre dans la rue, ça nous a donné envie de faire la même. On est sorti du cinéma, on est parti faire une mixtape chez un pote et, en deux semaines à peine, on a gravé et vendu dans la rue quasiment 1000 exemplaires à 5 euros ! On donnait aux petits de chez nous, qui allaient ensuite les vendre. Quand je parle des petits, aujourd’hui ils sont grands, il y avait par exemple Abou De Being, avec leur équipe L’Institut.
Votre plus beau souvenir avec la Sexion ? Les concerts en Afrique. La première date en Côte d’Ivoire fut l’une des plus belles. On était accueilli comme des rock stars, logés dans de grands hôtels... C’était la première fois pour le public africain d’accueillir de cette manière un groupe de rap. Il y avait bien le Bisso Na Bisso (collectif réunissant des membres Congolais du Secteur Ä tels que Passi, Benji…) qui l’avait fait quelques années avant, mais ce n’était pas la même chose. Leur musique s’inspirait de l’Afrique, alors que la nôtre pas spécialement, c’était du pur hip-hop français.
Quelle a été votre réaction au moment de la scission du groupe ? On s’était tous dit que Gims partirait en solo. C’était une évidence, mais il l’a fait plus rapidement que ce que j’aurais imaginé. C’est un mec qui déborde d’inspiration et il ne pouvait pas aller au bout de son art en étant dans un groupe. Il était déjà prêt à faire carrière solo, ce qui n’était pas le cas pour tous les autres. Je me suis mis dans l’ombre, j’ai bossé avec Gims sur l’écriture de son premier album. Par la suite, j’ai fait la même chose avec Black-M, j’ai co-réalisé tout son premier album, je l’ai accompagné au maximum, puis j’ai fait de même avec Masca et Dry avec qui j’ai bossé en sousmarin. J’étais toujours présent dans le milieu musical, mais en off. 3 ans plus tard, quand Lefa - qui est mon acolyte dans la musique - est revenu, cela m’a redonné goût et je me suis également lancé.
Quelle est votre actualité pour 2019 ? 2018 a été une année creuse, car c’est une année où j’étais énormément en studio. En Février/Mars 2019, je vais certainement sortir le projet et un deuxième qui suivra dans l’année. Ce sera un projet très hip-hop, avec quelques sonorités afro, de temps en temps. Hormis mes propres projets, j’ai signé 3 artistes. Je me fais mon expérience en tant que producteur. Et évidemment, en allant au Sénégal, si je croise des talents, je ne vais pas hésiter à signer. L’objectif est de faire de l’argent et si je peux en faire avec mon peuple, c’est tout bénéf !
Que représente le Sénégal pour vous ? Déjà, je compte retourner m’installer au Sénégal dans un avenir très très proche. Il faut rapatrier les compétences au pays, tout en continuant ma carrière en France, à l’instar d’un Booba qui est à Miami ou Gims qui vit au Maroc. Je suis Sénégalais/Guadeloupéen, mais on va dire que l’éducation de mon père a pris le dessus. Même ma mère qui est Guadeloupéenne passe quasi toutes ses vacances au Sénégal. Je parle ma langue, je la comprends, je porte des vêtements africains, je connais bien la scène musicale sénégalaise et, quand je suis au Sénégal, je me sens bien, apaisé.
Si je vous dis le mot ROOTS, cela vous évoque quoi ? C’est un mot très riche. Je pense à mes ancêtres, à mes grands-parents... Du côté de la Guadeloupe, ce sont les ancêtres esclaves et du côté du Sénégal, ce sont les nobles guerriers.
Culture/art
FADING LE D L’ENFANT DU XIX
Que nous réserve cet album en préparation pour 2019 ? Contre toute attente, on y retrouvera énormément de sonorités africaines. J’ai quelques featurings sur le feu, mais on va garder un peu de suspense.
Un artiste en particulier qui vous a inspiré ? Havoc de Mobb Deep. Je l’ai beaucoup écouté via mon grandfrère. J’aimais son flow, sa prestance sur scène. C’est avec lui que je me suis réellement initié au rap.
Si je vous donnais une baguette magique et vous offrais la possibilité d’un featuring avec n’importe quel artiste anglophone et francophone vivant, qui choisiriez-vous ?
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
En artiste américain, je choisirais donc Havoc. En francophone, je dirais Dry, le rappeur de la Mafia K’1 Fry. Le flow, la technique, la simplicité… voici pourquoi j’apprécie cet artiste.
Fading le D, 29 ans, j’habite dans le 19e arrondissement et suis originaire du Sénégal. Je fais de la poésie urbaine, du rap, appelez cela comme vous voulez (rires).
Quelle est la particularité des MCs du 19ème arrondissement ?
Revenons sur votre parcours dans l’univers du hip-hop… Je n’ai pas atterri dedans par hasard. Plus jeunes, j’avais des potes qui faisaient du rap et j’étais souvent avec eux. Je faisais les « back ». En 2011, j’ai eu le déclic de faire également du rap et j’ai commencé à écrire et posé en studio. Je faisais partie d’un collectif : C.B.R, qui signifiait « Collectif Braqueur de Rimes », en clin d’œil à notre quartier d’enfance : Cambrai. On a sorti une première mixtape avec l’équipe en 2012. Par la suite, les aléas de la vie ont fait que nous n’avons plus été aussi soudés qu’au départ, et je me suis concentré sur des projets solos. Des projets qui me correspondraient plus et où je pourrais entièrement maitriser mon image. J’ai donc sorti un projet solo qui s’appelle Les Fadingueries et qui a tourné dans le quartier et un peu partout dans Paris. En ce moment, je suis en préparation d’un album un peu plus approfondi et que j’espère totalement abouti.
Comment décririez-vous l’univers « Fading » ? C’est la folie, la joie, la peine, ce que je vis au quotidien. Je reste authentique, je n’essaye pas de m’inventer une vie ou un personnage. Les thématiques que j’aborde sont souvent autour de la rue, parce que j’en viens, mais aussi des sujets plus festifs ou plus conscients, comme lorsqu’il s’agit du Sénégal.
C’est le même rap que les autres coins d’Île de France, à une grosse différence : le « vaveu ». En quelque sorte, on invente nos mots, on a pour habitude de rajouter notre propre sauce au vocabulaire « normal ». Pour dire « bon » on dira « bavon », pour dire un « feu » on dira un « faveu », et ainsi de suite. Ça se ressent immédiatement quand tu entends un mec du 19 poser.
Justement, en parlant de « vaveu », Maître Gims dans son dernier album l’utilise pour l’un de ses morceaux. Voyezvous cela comme une fierté ou comme une réappropriation de votre identité ? Je le vois comme un clin d’œil. Si d’autres artistes utilisent nos mots, c’est qu’on est entendu et écouté, donc ça ne peut être qu’une fierté.
Cette édition fait un focus sur le Sénégal. Que cela représente-t-il pour vous ? C’est ma moitié. Je suis né en France, mes parents sont Sénégalais. Le Sénégal, même si je n’y mets pas les pieds souvent, c’est mon second souffle, ma Terre mère. Ces dernières années, j’ai appris à redécouvrir mon pays, sa culture, sa richesse…
Si je vous dis ROOTS, cela vous évoque quoi ?
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L’Afrique ! Propos recueillis par Michael Kamdem
Gastronomie Culture/art
Champagne DJEMBÉ
P.Diddy, Rick Ross, Kid Ink, Miguel, Omarion, Flo Rida, Frank Ocean, Fabolous, Axel Tony, Booba et Maître Gims, Kalash, X-men, Sike, Erik Peduran... Autant d’artistes passés entre ses mains
au goût amer L’INSTRUMENT DES NUMU
pour les Antilles
(c)Danish Cook
Depuis des années, les Guyanais et les Antillais sont les plus gros consommateurs de champagne de France. Punchs, alcool de banane, planteur... Il S’il anime fêtes, les mariages baptêmes. Ille accomestles à consommer avec et modération, rhum a pagne également les troupes tant et ballets une renommée mondiale, pourafricains, son goûtj’aique nommé le djembé ».des Il est le tambour par excelpour la: «multiplicité formes qu’il prend. Mais lence de l’Empire Mandé et serait apparu les le champagne le supplante dans les chez habitudes Malinkés, il y a 700 ans. Autrefois, les femmes s’en de consommation Outre-mer. Ainsi en 2007, la servaient comme mortier pour piler des graines, araGuadeloupe et la Martinique occupaient déjà le chides et autres. Une peau d’antilope a été rajoutée premier et deuxième rang du nombre de bouteilles sur la partie supérieure et des lanières de cuire pour importées par an. Patrick, jeune entrepreneur donner naissance à cet instrument de percussion qui guadeloupéen confie à Roots son des étonnement face est très vite devenu l’incontournable cérémonies à ce plébiscite. « Dans mon enfance, on préférait mandingues. le rhum. Maintenant, le champagne coule à flots à toute occasion, c’est dingue. » Dominique Pierre, Les Numu LaPDG légende quebien le djembé aurait été créé par de laraconte marque connue Nicolas Feuillatte lafait casteledes forgerons (Numu). effet,decespénétration derniers même constat. «Le En taux possédaient les outils et undu certain poudes personnes qui adéquates consomment champagne voir. Premiers à jouer du djembé lors des cérémonies est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur d’excision et circoncision, les Numu ont exporté cet l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, instrument à travers le continent mère. lors de son passage aux Antilles en 2012.
Une cuvée qui fait tache Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de famille, aux baptêmes, communions et autres rassemblements, en août, lors du retour de la diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luimême fan du nectar pétillant avance un autre argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, les populations sont parfois très pauvres Le champagne est un gage de qualité, c’est un produit raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en métropole et fait partie de la diaspora évoquée par Dans les années 50, leLedjembé voyage hors fronDominique Pierre. jeune homme notedes toutefois tières de l’Afrique l’Ouest et ce aux tournées un bémol. « Ondeen achète pargrâce caisses en France des « ballets africains de Guinée. Danscar lescela années métropolitaine, pour» les acheminer, reste 60, il est enseigné aux États-Unis par Ladji Camara, très cher de se fournir sur place ». De plus, le climat ancien membre des « ballets africains ». ne permet pas de produire le champagne sur Aujourd’hui, l’instrument est utilisé de manière plus place. L’aubaine que représente le marché antillais moderne. Des artistes comme Jason Mraz ou Chrispour les producteurs français n’encourage pas tina Goh s’en servent pour accompagner des titres toujours le respect des consommateurs. Ainsi un pop rock, blues ou afro-rock. champagne nommé a été proposé Voici d’ailleurs quelquesCode nomsnoir de Djembefola qui par ont la maison Henri Giraud en de 2012. Selon cette dernière, contribué à la renommée l’instrument : Mamady cela Famoudou fait référence à François la méthode de Amadou pressage Keita, Konaté, Dembelé, Kienou... et à la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, Le djembé, plus instrument, représentés par qu’un le comité Devoirune de véritable mémoire boussole de la culture musicale d’Afriqueà de l’Ouest ! entre autres, y ont vu une référence leur histoire, marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. Les militants associatifs se sont mobilisés pour interdire le champagne incriminé.
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Dolores Bakéla Fidievna Melouni Nkoulou
KORA
L’HÉRITAGE MANDINGUE
Une fierté pour toute une culture
De quoi parle t-on ?
Née en Afrique de l’Ouest entre le 13ème et le 18ème siècle, la kora est un instrument de musique de la famille des harpes à calebasse. Elle est l’emblème de l’Empire Mandingue et l’un des quatre principaux instruments utilisés par les griots, notamment au Sénégal, en Guinée, au Mali et en Gambie. Traditionnellement, elle comporte 21 cordes (équivalentes à 3 octaves) et les plus évoluées peuvent atteindre jusqu’à 32 cordes.
Comment tenir une kora ?
Comme un enfant requiert toute l’attention de ses parents, la kora sollicite les 10 doigts de nos deux mains. Soit trois doigts pour tenir les bulkalam (les poignées situées de part et d’autre de la calebasse et servant à tenir l’instrument debout) et les pouces et index pinçant les cordes pour la jouer.
Un moyen de faire communier des époques et des cultures diverses
Si les modifications apportées à la kora au cours des années ont été vues d’un mauvais œil par les anciens, au point de créer des tensions, il n’en demeure pas moins que ces facettes en font sa richesse. Ainsi, on retrouve des mélodies complètement traditionnelles dans le générique du film Kirikou composé par Youssou N’dour. Autre exemple, l’album Lamomali de Sidiki Diabate, Toumani Diabate et Mathieu Chedid montre la facilité qu’a la kora à se mêler à la pop française. Enfin, à l’initiative de Baaba Maal et Ludwig Göransson, elle trouve même sa place dans un Marvel tel que Black Panther.
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Marie-Pierre Boulé
Si les Ouest-Africains présentent la kora comme la « carte d’identité » de leur culture, c’est parce qu’en plus de préserver le caractère ancestral d’un empire qui n’est plus, c’est un instrument riche et original. En effet, son originalité lui vient de son esthétique, d’une part, et de sa sonorité inégalable, d’autre part. Esthétiquement, c’est l’instrument à cordes le plus perfectionné d’Afrique, élaboré avec divers matériaux peau de vache (de bœuf ou de daim), bois de vène - et orné de sculptures. Le son de la kora touche le cœur et produit une grande douceur ; d’aucuns pensent même qu’elle a des valeurs thérapeutiques.
Didi Stone Olomide
Édito Baby roots
Didi Stone Olomide
Gastronomie Culture/art
OMAR BA
UN PEINTRE ENGAGÉ EN PLEINE ASCENSION !
LE NOUVEAU VISAGE DE L’ART CONTEMPORAIN
Artiste engagé, Omar Ba le prouve par son exposition Autopsie de nos consciences qui frappe un grand coup dans l’Art du Sénégal. Il transforme l’usage habituel de l’art pour en faire une fin moralisatrice. Plus qu’une histoire de culture, Omar Ba souhaite rétablir une vérité à travers les images qui seraient, selon lui, trop longtemps cachées. Ses œuvres sont inspirées du folklore, chose qu’il n’espérait pas être un atout pour un artiste africain. Les faits lui ont prouvé le contraire puisque ses peintures valent aujourd’hui entre 10 et plus de 40 000 euros. Au départ destiné à la mécanique, il suit des études de mécanique générale dans une école technique, à Dakar, puis se forme à l’école des Beaux-Arts. Il part ensuite à Genève poursuivre son ambition, mais reste proche de sa terre natale en effectuant de nombreux allers-retours au Sénégal. Son nom circule de plus en plus en Europe, plus particulièrement à Bruxelles, Milan, Marseille et bien sûr Genève et Dakar. Apprécié pour son adresse au pinceau, il attire aussi son public par ses messages impactants. En 2017, Omar Ba participe à la grande exposition de la fondation Louis Vuitton : Art/Afrique, Le Nouvel Atelier. Une nouvelle chance pour lui de se faire connaître plus largement des Occidentaux, à Paris. Né au Sénégal en 1977, Omar Ba continue d’y travailler et d’y promouvoir son travail. Il milite d’ailleurs pour un nombre d’artistes africains plus large en Europe. En 2013, il fait une exposition individuelle à Dakar à la galerie Le Manège de l’Institut Français : Pandore. Omar Ba est le premier Africain présenté par l’un des plus grands galeristes de Paris : Daniel Templon. Il est à l’origine de l’éclosion de nombreux artistes en France comme Andy Warhol ou encore Willem de Kooning. Concernant les œuvres d’Omar Ba, il explique à TV5 Monde : « L’Afrique m’intéresse parce qu’elle a quelque chose de différent et c’est ce que j’ai trouvé dans la peinture d’Omar Ba ».
Ornées d’animaux fantastiques, de personnages hybrides et de végétations denses, ses peintures semblent à la fois personnifiées et irréelles. Il crée un univers où ses illustrations sont fictions mais aux messages réalistes. Omar Ba n’hésite pas à imposer ses critiques sur l’écologie et ses idéaux politiques, n’en déplaisent à certains. Inspiré par sa Terre natale, il ressent le besoin de se ressourcer de temps en temps : « En passant la moitié de mon temps à Dakar, je retrouve un souffle, la pulsion de la vraie vie » se confie-t-il au Figaro. Les couleurs utilisées sur ses tableaux sur fonds bleus glacés ou noirs représentent pour la plupart l’univers coloré de l’art au Sénégal, que l’on retrouve autant dans la peinture sous verre (suwer en wolof ), sur les pagnes ou autres objets d’artisanat. Une ambivalence est créée entre l’illustration des couleurs et le message sombre qui en ressort. Inspiré par ce qu’il considère comme la déchéance politique au Sénégal et sur tout le continent, Omar Ba expose la tromperie dont serait victime le peuple par ses dirigeants. Nombreuses sont les illustrations où il laisse comprendre un système qui serait totalement corrompu et amènerait le peuple africain à sa perte, des images qui se veulent brutes pour justement éveiller les consciences, comme son nom d’exposition à la Galerie de Templon l’indique. Il ira jusqu’à faire allusion à un monde apocalyptique et en voie de destruction. L’artiste a un désir de changer les choses et le fonctionnement des mœurs en Afrique mais aussi chez les Occidentaux. En plus des œuvres, les titres de ses toiles sont aussi choisis de manière à ce que l’impact et la compréhension soient à la portée de tous, notamment avec l’œuvre « Afrique, Afrique, Afrique » où l’image de l’homme étendu sur le sol, lessivé ou peut-être mort, suscite des questions que personne n’ose se poser ; ou encore la peinture « Processus de mystification » qui malgré le mélange coloré, reflète l’horreur psychologique que subit l’Afrique. Ce choc émotionnel est volontaire et expose un sentiment de lutte chez Omar Ba. Sur son avenir dans la peinture, l’artiste reste optimiste et, en plus de vouloir ouvrir les esprits, souhaite revendiquer une place de l’Afrique dans l’Art : « J’ai ma place ici. Je ne vois pas pourquoi un artiste africain coûterait moins cher qu’un autre. Le fait d’être le seul artiste africain de la galerie Templon me motive encore plus pour être à la hauteur des autres. » (via LaDiplomatie).
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Monica Belizaire
Depuis sont les de Fran S’il est à une reno pour la le cham de cons Guadelo premier importé guadelo à ce plé le rhum à toute o PDG de fait le m des per est de 6 l’Hexago lors de s
224 PHOTO : INÈS TEFRIDJ
Culture/art
MOUSSIER TOMBOLA “JE DOIS TOUT AU SÉNÉGAL”
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Moussier Tombola, 31 ans, d’origine sénégalaise. Je suis humoriste, comédien, présentateur télé, auteur-compositeur, interprète et voix off.
Travailler dans « l’entertainment », une envie de toujours ? J’ai longtemps oscillé entre deux rêves : être comédien ou handballeur professionnel. J’ai fait du handball pendant 11 ans, mais pour passer pro, il fallait être bon à l’école, ce qui n’était pas mon cas, alors je me suis tourné vers l’humour (rires). L’histoire de mon personnage « Moussier Tombola » est née en 2009. J’ai fait une vidéo et, 2 jours plus tard, mon manager Samba Kanté m’a proposé de faire partie d’un plateau d’humoristes sur Paris appelé le Samba show. Depuis, on ne s’est plus quitté et cela va faire 10 ans, aujourd’hui. Entre temps, il y a eu la parenthèse musicale… J’ai toujours été dans la musique, faisant partie d’un collectif appelé le « C.A.M.P ». On a fait des spectacles dans le monde entier. C’était quelque chose d’assez sérieux. On était une quinzaine sur scène, avec des acteurs, chanteurs, slameurs... En entrant dans la peau du personnage de Moussier Tombola, le plus dur n’était donc pas le côté artistique, car j’adorais ça, mais le fait d’être seul, pour la première fois de ma carrière.
Comment est né le tube Corde à sauter ? Tout a débuté sur un pari. J’étais dans un parc d’attractions avec une amie. Tout le trajet, nous avons écouté du coupé-décalé et je n’en pouvais plus (rires). Alors, en sortant de la voiture, je lui ai dit: « Ça, ce n’est pas de la musique ! Je te promets que demain, je te chie une bêtise pareille ! » (rires). Le lendemain, je me rends en studio et voilà... On clipe la musique avec tous mes amis et, au bout d’une semaine, on arrive à 100 000 vues. Un soir, à 3 heures du matin, un ami m’appelle pour me dire que mon son passe en boîte de nuit ! Quelques jours après, on m’appelle pour faire mes premiers bookings. Je n’avais jamais fait ça de ma vie mais ça s’est très bien passé... Ce que je trouve génial, c’est que même les enfants nés après Corde à sauter écoutent le mocreau ! Ça a été le morceau de ma vie, on n’en fait pas deux comme ça.
Quelle est votre valeur ajoutée par rapport à la pléiade de néo-humoristes des réseaux sociaux, qui aspirent à la même carrière que vous en télé ? La chance que j’ai eue est que les enfants font partie de 80% de mon public. Quand tu as les enfants avec toi, tu as tout gagné, parce que les parents valident, surtout si tu inspires un personnage positif comme le mien. Grâce à eux, j’ai aujourd’hui une émission chez Gulli France, Gulli Africa et SafariGo en Afrique du Sud.
Quelle est votre actualité artistique ? Je prépare un spectacle musical pour le début de l’année 2019. C’est un spectacle pour les enfants, mais actuel, qui ressemble aux enfants d’aujourd’hui. Il s’agira d’une sorte de tour du monde de Moussier Tombola. Dans chaque pays où il se balade, il y aura une énigme, et le but sera de rassembler des pierres. Lorsque l’on réunit toutes ces pierres, le génie de la pierre apparaît et nous exaucera un vœu. Ma mission et celle des enfants sera donc de rétablir le bonheur dans le monde entier. L’idée étant de leur faire comprendre qu’on peut vivre heureux, tous ensemble.
Que représente le Sénégal pour vous ? Mes parents sont Sénégalais et c’est cette culture sénégalaise qui a influencé mon personnage et conquis la France. Le Sénégal représente toute ma vie. D’ailleurs, j’y retourne souvent. Avec Samba Kanté, nous avons créé un festival d’humour appelé Dakar fait sa comédie. Pour la première édition, l’année dernière, nous avons même été invité par Macky Sall, au palais présidentiel. Il nous a dit qu’il adorait ce que nous faisions et qu’il tenait à nous soutenir dans ce projet ! Je dois tout au Sénégal.
Que pouvons-nous vous souhaiter pour cette année 2019 ? Que les parents fassent plus d’enfants, comme ça j’aurai plus de vues (rires). Plus sérieusement, souhaitez-moi d’avoir la santé, ça me suffira amplement.
Si je vous dis « ROOTS », qu’est-ce que ça vous évoque ? Quand j’entends « Roots », je revois mon pote de 6e de collège, aux longs cheveux, qui ne se lavait pas… Lorsqu’on lui demandait : « mais pourquoi tu fais ça ? », il répondait : « J’suis un roots ! » Voilà ce que ça m’évoque ! (Rires).
Ceux qui font
LE SPORT
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Gastronomie Culture/art
Champagne au goût amer
pour les Antilles Une cuvée qui fait tache Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de famille, aux baptêmes, communions et autres rassemblements, en août, lors du retour de la diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luimême fan du nectar pétillant avance un autre argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, les populations sont parfois très pauvres Le champagne est un gage de qualité, c’est un produit raffiné. En acheter permet de ne pasduselutteur tromper Après avoir visionné l’entraînement LacetRose demontrer Fass, Abdou directeur »technique de qu’onBadji, a les moyens. Faire coupnational, double déclare : « J’étais dans mon salon et j’ai crié au scandale. ». pour une fête réussie,soulevé en somme. Patrick En voyant le lutteur une barre de réside 150 kg,en le dimétropole fait partie de la diaspora évoquée par recteur s’enetprend aux méthodes colossales des athlètes qui ne reposent que la force. Il poursuit : « C’est pour Dominique Pierre. Lesur jeune homme note toutefois soulever quel lutteur sénégalais qui pèse 150 kg ? C’est ça un bémol. « On en achète par France le problème. La preuve lors de soncaisses combatencontre Garga métropolitaine, pour les150 acheminer, car pu cela Mbossé qui ne fait pas kg, il n’a pas le reste soulever. Lescher gensdeconfondent les place qualités physiques très se fournir sur ». De plus, le d’un climatsportif. ». Abou Badji explique la différence entre le poids de ne permet pas sur de laproduire champagne sur est forme et le poids balance : «leMon poids de forme place. que représente marché celui L’aubaine qui me permet d’accomplirletoutes les antillais tâches avec aisance efficacité. Or, lefrançais poids normal sur la balance pour lesetproducteurs n’encourage pas est un poids mort fait de graisse et autres. » toujours le respect des consommateurs. Ainsi un champagne nommé Code noir a été proposé par la maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, cela fait référence à la méthode de pressage et à la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, représentés par le comité Devoir de mémoire entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. Les militants associatifs se sont mobilisés pour interdire le champagne incriminé.
LA LUTTE
DISCIPLINE NATIONALE DISTINCTION ROYALE (c)Danish Cook
La naissance d’une pratique
Appelée Làmb en Wolof et Njomles en Guyanais Sérère, avant d’être un Depuis des années, et les Antillais sport de combat traditionnel, la lutte sénégalaise voit le jour sont les plus gros consommateurs de champagne en tant que célébration de la fin des récoltes. Cette pratique de France. alcool de et banane, planteur... naît premièrement chezPunchs, les ethnies Sérères Diolas du pays, avant de connaître expansionavec importante au sein la a S’il est à une consommer modération, le de rhum communauté. une renommée mondiale, tant pour son goût que La lutte était également une méthode forte et radicale afin pour lachampion multiplicité des formes qu’il prend. Mais d’élire le nouveau du village en confrontant la force et la bravoure des hommes, le ce supplante qui reste le dans principe sport. le champagne les du habitudes Les règles restent partiellement les mêmes qu’en Europe : de consommation Outre-mer. Ainsi en 2007, la chaque lutteur doit faire tomber son partenaire ; ainsi, le preet la occupaient déjà mier au solGuadeloupe sur le dos, avec sesMartinique quatre appuis ou qui sort du le cercle est immédiatement déclarérang perdant. premier et deuxième du nombre de bouteilles Ornés de bijoux aux genoux et aux bras, les Xons sont les Grisimportées par an. Patrick, jeune entrepreneur Gris des lutteurs, l’origine étant liée à la croyance, ils serviraient guadeloupéen confie à Roots son étonnement face de protection. Bijoux qui mettraient en exergue le prestige du guerrier, le àbut aussi d’apparaître avec la prestance d’un ceétant plébiscite. « Dans mon enfance, on préférait futur Roi des arènes, titre que détient le champion de lutte. Un le rhum. Maintenant, le champagne coule à flots certain physique est recommandé pour cette discipline, la matoute occasion, sénégalais c’est dingue. » Dominique Pierre, jeure partieàdes combattants possédant une imposante massePDG corporelle ce qui estbien un avantage d’éviter plus de la marque connue afin Nicolas Feuillatte facilement de tomber face à l’opposant. De larges épaules, des fait le même constat. «Le taux de pénétration cuisses amples et des bras costauds sont les critères physiques des personnes qui consomment du champagne que l’on retrouve chez les compétiteurs. Cependant, si la force physique est unde atout dans les Antilles-Guyane combats, il y a aussi l’importance est 60% aux contre 30% sur des techniques qui peuvent faire basculer les chances des atl’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, taquants.
lors de son passage aux Antilles en 2012.
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Dolores Bakéla
Gastronomie Culture/art Des chants et danses perpétuels
La lutte sénégalaise ne pourrait être complète sans l’éloge cérémonial de ces jolis chants rythmés qui génèrent à eux-seuls cette pression auprès de la foule et des combattants, provocant par la suite l’excitation de tous. Le Baccou est un chant d’intimidation qui consiste, par le rythme fougueux et aux danses frénétiques, à déconcerter l’adversaire durant l’affrontement. Malgré le fait qu’il se veuille provocateur, le Baccou encourage également son guerrier à se surpasser face à l’opposant. Tout le long du combat, les femmes effectuent la chorégraphie du Ndawrabine, en tenue traditionnelle. Inventé par les femmes de la communauté Lébou, une ethnie Wolof, la danse est depuis lors fondamentale dans la lutte au Sénégal ! Cette coutume ne sert pas uniquement de divertissement, elle permet de rassembler le peuple et son histoire en passant par toutes les ethnies, du Sine-Saloum à la Casamance. Ces chants et danses sont un rappel de l’origine du cheminement de la lutte, jadis une pratique traditionnelle avant de devenir un sport de combat professionnel. La violence des combats, mêlée à l’effervescence du public, ravive la passion du Sénégal à la lutte à chaque combat. Une atmosphère euphorique qui amène à comparer la passion pour le football à celle de la lutte.
Les lutteurs sénégalais emblématiques
D’abord, Yakhia Diop, plus connu sous le nom de Yékini, est ancien champion du titre du « Roi des Arènes ». Originaire de la communauté Bassoul, dans le Sine-Saloum, il compte 19 victoires, un palmarès impressionnant qui ne comptera qu’un match nul et deux défaites dont la dernière lui fera prendre la décision, en 2016, de prendre sa retraite. Durant 24 ans de carrière, Yékini est resté invaincu de 1997 à 2012, ce qui lui a valu le respect inconditionnel du Sénégal. Balla Gay II, également une grande figure de la lutte sénégalaise, a un parcours aussi grandiose que celui de Yékini. De son vrai nom Omar Sakho et surnommé « le lion de Guediawaye », sa ville d’origine, il a disputé 24 combats pour 20 victoires et 4 défaites.
Enfin, Bombardier, nom d’arène de Serigne Ousmane Dia, voit sa carrière décollée suite à sa victoire par KO face au lutteur Tyson, champion à cette période. Roi des arènes à deux reprises, Bombardier compte 18 victoires et 8 défaites. Aujourd’hui, la lutte sénégalaise est toujours autant prisée. Lac de Guiers II, le dernier adversaire de Yékini, continue la lutte ainsi que Balla Gay II.
La place des sénégalaises dans la lutte
Si la lutte fait instantanément penser à un combat d’hommes, les femmes ont également une place dans ce sport de combat. En effet, nombreuses sont les femmes sénégalaises qui disputent des combats de lutte. Ayant autant d’énergie que les hommes, les confrontations sont toutes aussi violentes. Dans nombre de régions d’Afrique, la lutte serait interdite aux femmes, le ring serait uniquement assimilé à la gent masculine. Les mœurs seraient responsables de ce blocage, en particulier par rapport à la tenue légère des combattantes, totalement opposée aux tenues traditionnelles habituelles des femmes.
Depuis sont le de Fra S’il est Pourtant, quelques femmes ont su dévier la tradition pour réaune ren liser leur rêve en se tournant vers la pratique olympique. C’est le cas d’Isabelle Sambou (ci-dessus), lutteuse professionnellepour la sénégalaise. Elle débute à l’âge de 19 ans, en 1999, et remportele cham son premier titre de championne d’Afrique. Depuis là, elle ende con chaîne les victoires. Avec ses 1.52 m, Isabelle Sambou est neuf fois championne d’Afrique de lutte. Porte-parole des femmesGuadel dans le milieu sportif, elle s’exprime sur les idées reçues quipremie relient toutes les sociétés : « Partout dans le sport, quand tu es import une femme, on t’embête, on te dit que ce n’est pas bon. J’ai tout entendu. On m’a dit, tu vas devenir comme un homme, personneguadel ne va te marier, car tu ressembles à un homme ». à ce pl Malgré les critiques, elle n’en démord pas et poursuit son oble rhum jectif principal : la lutte. Elle obtient le prix Sport et Femmes en 2016, décerné par la Fédération de Lutte Association afinà toute qu’elle reste un exemple pour les lutteuses et toutes les ath-PDG de lètes. « Être un exemple pour beaucoup de filles aujourd’hui, c’est fait le une immense fierté. Plein de filles que je croise me disent pratiquer des pe la lutte grâce à moi. » conclut Isabelle Sambou. est de La lutte, plus qu’un sport, est aujourd’hui l’un des patrimoines l’Hexag nationaux du pays de la Teranga, également très populaire en lors de Gambie.
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Monica Belizaire
Contrôle d’identité s’il vous plaît ?
Que représente le Sénégal pour vous ?
Souleymane Cissokho, 27 ans, né le 4 juillet 1991 à Dakar. Sportif de haut niveau, je suis boxeur et j’ai représenté la France aux Jeux Olympiques de Rio 2016, où j’ai été médaillé et aussi capitaine de l’équipe. Je suis passé professionnel, j’ai fait 7 combats pro pour 7 victoires. Je m’entraîne actuellement aux États-Unis. En parallèle, je suis aussi étudiant et je prépare un Master 2 Droit du Sport.
Mes racines, tout ! J’y suis né et cela représente énormément de choses. C’est un pays qui m’envoie beaucoup de force et où j’y ai énormément de supporters. C’est aussi une terre d’accueil, la « Téranga », et c’est toujours un plaisir pour moi d’y aller, au moins 2 à 3 fois par an. J’y ai d’ailleurs créé une association, Secteur Sport Éducation, et je suis en train de développer pas mal de projets sur place.
Revenons sur votre carrière. Quels ont été les étapes les plus marquantes ? La plus marquante a été lorsque j’ai intégré l’équipe de France, très jeune, à l’âge de 16 ans. J’ai commencé chez les cadets puis chez les juniors, pour finir chez les seniors. M’imposer dans cette équipe et surtout dans toutes les catégories m’a vraiment marqué. Ensuite, il y a eu ma première grosse compétition : les Jeux de la Francophonie. C’était en 2009, avec la présence de plusieurs pays d’Afrique. Un événement riche en sport mais aussi en culture ! Ces Jeux de la Francophonie étaient un avant-goût des Jeux Olympiques de Rio. Là, ce fut l’apothéose avec la médaille de bronze olympique. Quand tu es sur le podium et qu’on te remet une médaille... C’est un moment qui marque à vie !
Parlez-nous de votre association Secteur Sport Éducation... Secteur Sport Éducation se veut ambassadeur de bonnes causes. Cette association, née en 2011, s’est beaucoup inspirée de Giving Back. Plus jeune, j’ai fait pas mal d’actions avec eux et, aujourd’hui, je suis même devenu un ambassadeur. On a fait beaucoup d’interventions sur place, au Sénégal, et cela ma beaucoup apporté. Comme Giving Back, mon association donne en retour, à travers l’éducation sportive, aux jeunes défavorisés. Au Sénégal, on fait pas mal de soutien scolaire et on épaule une école de football. En France, cela passe par la mise en place d’activités sportives et de sorties socioculturelles.
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Culture/art
SOULEYMANE CISSOKHO THE CHAMP’ IS HERE !
Quel est votre diagnostic du sport en Afrique ? C’est un sujet très compliqué parce que les fédérations manquent de moyens pour suivre convenblement les athlètes, il leur manque beaucoup d’infrastructures. Après les Jeux, je suis parti plusieurs fois au Sénégal rencontrer les jeunes, la fédération et pas mal de boxeurs. Je les ai questionnés et j’ai pu constater la difficulté pour eux de représenter leur pays car, pour aller au tournoi de qualification aux J.O, il fallait qu’ils payent de leur poche les billets d’avion, hébergement et frais de participation... Sachant que ce sont généralement des personnes qui ne travaillent pas, et que les boxeurs sont souvent issus d’un milieu populaire, l’équation devient impossible. J’ai trouvé cela très dommage car le potentiel est là. C’est pour cela que beaucoup de ces jeunes essayent de partir ailleurs pour s’entraîner et là je parle de ceux qui ont de la chance de bénéficier d’une bourse olympique, si elle leur est versée...
“Ce fut l’apothéose avec la médaille de bronze olympique. Quand tu es sur le podium et qu’on te remet une médaille... C’est un moment qui marque à vie.” Pensez-vous déjà à votre reconversion ?
Est-ce un domaine dans lequel vous souhaiteriez vous investir à la fin de votre carrière ? Oui, je vais ouvrir mon académie de sport de combat. Je suis en plein dedans et je sens un énorme potentiel. Entre la lutte, le taekwendo, le judo, le karaté qui devient sport olympique et la boxe, il y a de quoi faire pour monter une académie de sports de combat. De plus, le Sénégal organise les Jeux Olympiques de la Jeunesse pour 2022 et ce sera un bon moyen de s’impliquer directement. Le pays va forcément se réveiller et ils essayeront de booster les jeunes pour ramener un maximum de médailles.
Actuellement, je suis déjà plus ou moins dedans. Je prépare mon avenir en finissant mon Master 2. J’ai également ma société SC Agency qui tourne et je suis, comme je vous l’expliquais, impliqué dans le milieu associatif.
Si vous aviez un message à adresser à la diaspora et la jeunesse sénégalaise ? Croire en ses rêves. On doit être optimiste, mais il faut se donner les moyens de réussir. On peut évoluer, on peut être grand et, aujourd’hui, c’est de cette grandeur que les jeunes de la diaspora doivent rêver. Moi, je suis parti de rien, j’ai commencé la boxe par hasard, je n’étais rien du tout et je me suis retrouvé capitaine de l’équipe de France. Cette évolution n’est pas due au hasard mais au travail.
Si je vous dis le mot « Roots », cela vous évoque quoi ? Racines, ce qui est en toi, là où tu puises.
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Par Sarata Baldé
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Culture/art
AÏSSATOU TOUNKARA SURDOUÉE DU BALLON ROND
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Tounkara Aïssatou, 23 ans, originaire de la Gambie, footballeuse professionnelle à l’Atletico de Madrid et joueuse de l’équipe de France.
À quel moment avez-vous su que vous feriez de votre passion votre métier ? Je l’ai su assez tard que je pouvais en faire mon métier et en vivre. Il y a quelques années encore, beaucoup de joueuses avaient un travail en parallèle au football. Heureusement, depuis moins d’une décennie, le football féminin s’est beaucoup développé.
Plus jeune, à quel footballeur célèbre vous identifiezvous ? Aviez-vous un modèle ? Plus jeune, j’aimais beaucoup regarder Messi car ce qu’il réalisait sur le terrain était assez incroyable !
Nouvelle aventure avec l’Atletico Madrid. Un rêve qui se réalise ? Un rêve non, mais aujourd’hui je suis très contente de faire partie de l’Atletico de Madrid, un des plus grands clubs. Ici, en Espagne, je découvre un nouveau championnat et une nouvelle culture.
Originaire du 19e arrondissement, vous arborez le numéro 19 en club. Quelle place occupe votre quartier d’enfance dans votre cœur ? En effet, j’ai demandé à avoir le 19 car c’est un numéro que j’apprécie énormément. Je viens du 19ème arrondissement de Paris et le fait de porter ce numéro est un petit clin d’oeil, je n’oublie pas d’où je viens. Cela me permet de représenter le 19, ce qui signifie beaucoup pour moi car c’est là-bas que j’ai grandi et c’est sur le terrain en bitume, à l’époque, que j’ai commencé à jouer au football.
Pouvez-vous nous raconter la rencontre avec Dawala qui s’occupe désormais de votre image. Et ce que cela implique désormais ? J’étais encore gamine quand j’ai rencontré Dawala, il y a plus de 10 ans maintenant. Il vient aussi du 19. Il s’est toujours occupé de mon image, me conseille sur le plan sportif mais aussi personnel et m’aide à faire mes choix de carrière. Il joue aussi le rôle de “grand frère” pour moi, il est très expérimenté et c’est une personne en qui j’ai toute confiance.
Ce numéro est un spécial Sénégal/Gambie. Que représente la Gambie pour vous et dans votre vie ? La Gambie représente mes origines, le pays de mes parents, là où ils ont grandi. Mes parents m’ont transmis la culture gambienne, m’ont appris notre langue le soninké. J’ai peutêtre grandi en France, mais j’ai aussi grandi avec les traditions de mon pays d’origine.
Si je te dis le mot Roots (racines), cela t’évoque quoi ? Roots me fais penser à l’Afrique, à ma famille qui est en Gambie.
“Je viens du 19ème arrondissement de Paris et le fait de porter ce numéro est un petit clin d’oeil, je n’oublie pas d’où je viens.”
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234 PHOTO : DIDIER TEURQUETIL
Culture/art
KEBBA CISSÉ
CELUI QUI RÊVAIT DE DÉVELOPPER LE FOOTBALL EN GAMBIE Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Kebba Cissé, j’ai 34 ans et suis d’origine gambienne. Je suis recruteur dans une agence de football qui s’appelle SMC.
Actuellement, quel est votre portefeuille de joueurs ? Je bosse avec un certain Doug Pingisi qui est l’agent de Nicolas Anelka et Youssouf Mulumbu, capitaine du Congo. En ce moment, nous gérons pas mal de petits jeunes, notamment: un international français U18 qui joue au Torino (Italie), un joueur d’origine angolaise, Nzola M’Bala, qui évolue à Capri, des joueurs qui évoluent en France dont un à Montpellier et un autre au Paris FC.
Comment avez-vous atterri dans le monde du football ? Êtes-vous un ancien joueur ? Ancien joueur, c’est un grand mot. J’ai joué au foot, notamment à Créteil, mais à un niveau amateur. J’ai fait pas mal de tests en France et Belgique mais, malheureusement, je n’ai pas pu percer. Ce sport est avant tout une passion et c’est pour cela que j’ai choisi de rester dans le milieu. J’ai aidé pas mal de petits jeunes à faire des tests partout en France. C’est ainsi que j’ai pu rencontrer un certain George Claire, qui s’occupeait d’Hatem Ben Arfa . Il m’a lancé dans le milieu. Aujourd’hui, il s’est retiré du monde du foot et travaille à la mairie de Gennevilliers. C’est comme cela que j’ai commencé mes débuts d’agent, j’accompagnais des petits avec du talent, je les envoyais partout, de gauche à droite. Jusqu’au jour où j’ai rencontré Doug, qui est maintenant devenu un grandfrère. Il m’a beaucoup appris dans ce milieu, me ramenait avec lui dans ses rendez-vous, et nous ne nous sommes plus quittés jusqu’à présent. Je suis plus sur les terrains, j’aime aller voir les matchs des U19, la CFA... Et Doug s’occupe des papiers, de la partie strictement business.
Concernant le foot gambien, le fait que le pays soit à l’intérieur des frontières du Sénégal condamne-t-il l’équipe nationale à ne pas pouvoir décoller ?
Cela vous motive-t-il à aller chercher des jeunes Gambens pour les placer en Europe ? On y travaille. J’ai récemment fait venir un jeune pour des tests mais il est reparti. Mais bien évidemment, notre but est de pouvoir récupérer pas mal de joueurs gambiens. Si notre sélection gambienne n’arrive pas à atteindre le niveau des autres équipes africaines, c’est tout simplement parce que nos joueurs ne jouent pas dans les championnats importants et partent, quasiment tous, vers des destinations footballistiquement « exotiques », comme la Slovaquie, la Norvège, etc.
Aujourd’hui, qui est LA star du football gambien ? On a Modou Barrow qui joue à Reading, en Angleterre. Je pourrais citer Musa Barrow qui est un attaquant qui évolue à Atlanta, un joueur très prometteur. Ou encore Steve Traore qui évolue au Clermont foot.
Cette édition sera un numéro spécial Sénégal / Gambie. Avez-vous des projets pour y investir ou créer des activités ? Bien sûr ! Je suis actuellement sur un projet avec un joueur qui s’appelle Kylian Djéter. Il a déjà commencé à développer une académie et je compte m’associer avec lui. On est entrain de voir pour le projet de l’académie pour sortir des jeunes talents de Gambie car ils ne manquent pas. Ce n’est qu’une question d’organisation.
Si vous aviez un message à transmettre à la diaspora Gambienne qui va vous lire... ? Je leur dirais de partir dans le pays pour le visiter, cela vous donnera des idées pour y faire des choses.
Si je vous dis le mots « ROOTS », cela vous évoque quoi ? La couleur, la solidarité africaine... Dans votre magazine, tu peux voir tous les pays rassemblés et j’aime cette idée de rassemblement.
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À ma connaissance, je n’ai jamais vu de joueur gambien jouer pour le Sénégal. Si la Gambie n’émerge pas et ne parvient même pas à se qualifier juste pour la CAN (Coupe d’Afrique), c’est dû à un problème d’organisation au niveau de la fédération. Car les talents sont là. Il y a de très bons résultats en
équipes de jeunes qui ont déjà gagné la Coupe d’Afrique des U17 ou des U20, mais on ne les entend jamais lors de la « grande » Coupe d’Afrique...
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