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Le peuple juif en général, et la Communauté en particulier, ne peuvent se concevoir que par leur vocation à rassembler et à fédérer toutes les énergies dans le but éminemment positif d’assurer la pérennité et, à tout le moins, la transmission du Judaïsme. Mais la Communauté ne peut être qu’un acteur, elle ne pourra jamais se substituer aux parents et au milieu familial.
Les parents devront toujours être vigilants pour veiller à ce que leurs enfants reçoivent harmonieusement ce qu’ils leur auront transmis. Il s’agit de montrer aux enfants l’importance que l’on ressent à ce que la chaîne de la transmission continue – les enfants sont le miroir de nos sentiments profonds. Pour cela il faut de la volonté et de bonnes résolutions.
A Pessa’h nous relatons la sortie d’Egypte. Suivant la Parole de nos Sages, le mot Pessa’h peut être découpé en deux et devient Pé : la bouche – Sa’h : qui relate. C’est donc par excellence la fête de la transmission.
Bien plus qu’un moment de retrouvailles familiales (qui ont aussi leur importance !) c’est un moment unique dans l’année juive où l’envie de faire partie d’une Communauté de peuple et de destin, le fait d’accepter l’héritage plurimillénaire de la Torah, peut se dévoiler autour de la Table du Seder. Ce soir là, les enfants prennent une place primordiale, car ils sont l’avenir du peuple juif. On les fait participer activement au déroulement de la soirée, car demain ce sera à leur tour de mener le Séder. Quelle chance, mais aussi quelle responsabilité !
La sortie d’Egypte constitue l’élément fondateur de notre Peuple. C’est par elle que nous trouvons notre raison d’exister et, donc, de transmettre.
Ce n’est pas pour rien qu’elle constitue l’élément central de (la)(s) soirée(s) du Seder. On y discute d’ailleurs de l’opportunité de rappeler la Sortie d’Egypte tous les soirs de l’année. Le Talmud nous enseigne : « on mentionne la sortie d’Egypte tous les soirs ; » Rabbi Eléazar ben Azaria dit « j’étais comme un homme de 70 ans et je n’avais pas réussi à faire mentionner la Sortie d’Egypte (dans la prière du ) soir jusqu’à ce que Ben Zoma ait interprété (le verset) comme il est dit « afin que tu te souviennes du jour de ta sortie de la terre d’Egypte tous les jours de ta vie » . (La mention) les jours de ta vie (nous apprend) qu’on la rappelle en journée. Tous les jours (le mot tous étant superflu est interprété ainsi par Ben Zoma) fait référence aux nuits. Les Sages disent : « les jours de ta vie (fait référence) à notre monde (‘olam hazé) ; tous les jours (fait référence) aux temps messianiques (yemot hamashia’h).
Le Rav Itzhak Hutner (zal) rapporte cette discussion entre Ben Zoma et les Sages ; à savoir si l’on mentionnera encore la sortie d’Egypte aux temps messianiques. Il cite l’opinion du Maharal de Prague selon laquelle le rappel de la Sortie d’Egypte aux temps messianiques va de paire avec la mention de la Sortie d’Egypte le soir de Pessa’h. Ce qui implique que d’après les Sages, qui considèrent que l’on ne mentionnera pas la Sortie d’Egypte aux temps messianiques, il n’y aura pas, non plus, de relation de la Sortie d’Egypte le soir de Pessa’h.
Mais cette opinion, nous dit le Rav Hutner, ne peut être acceptée que dans la mesure où la mention de la sortie d’Egypte est considérée comme un commandement positif par nos maîtres. Le fait de ne pas comptabiliser la Relation de la sortie Sortie d’Egypte tous les jours comme un commandement positif de la Torah signifie que la Relation qui en faite le soir de Pessa’h est éternelle L’un de nos plus grands maîtres, le Rambam (Maïmonide) a comptabilisé la relation de la Sortie d’Egypte le soir de Pessa’h dans son livre des commandements (Sefer Hamitzvot), ce qui implique qu’il la considère comme un commandement éternel, non lié aux évolutions de l’Histoire.
Une question demeure, et elle est posée par le Rav Hutner. Qu’est-ce qui justifie le distinguo opéré entre la mention de la Sortie d’Egypte que nous faisons chaque jour et celle que nous faisons le soir de Pessa’h ?
Le Talmud rapporte à ce propos la métaphore suivante : « Il s’agit d’un homme qui cheminait tranquillement, à pied, pour voyager d’une ville à l’autre. En chemin, il est attaqué par un loup auquel il échappe. Il commence à raconter ce qui lui est arrivé lorsqu’un serpent le prend à parti. Il lui échappe et ainsi de suite, un danger chassant le précédent à tel point que lorsque le voyage est fini les premiers dangers sont complètement oubliés. » Ainsi Israël à travers l’Histoire, qui n’a cessé depuis la Sortie d’Egypte, d’échapper à des dangers tous plus terribles les uns que les autres ? De quoi se souvient-on à la fin de l’histoire [aux temps messianiques] ? Dans cette optique, on comprend que les malheurs qui nous ont assaillis à travers l’histoire font, qu’aux temps messianiques on ne mentionne plus la Sortie d’Egypte tous les jours ; elle est comme le loup du début du chemin. Par contre, le soir de Pessa’h qui est l’évènement fondateur du ‘Am Israël (du peuple juif) il en va différemment car nous devons nous considérer comme étant nous-mêmes sortis d’Egypte.
A tel point que le Talmud par la bouche de l’un de ses plus éminents Maîtres, Rava, nous enseigne que nous avons l’obligation, dans chaque génération, de nous considérer comme étant nous-même sortis d’Egypte.
Dans cette optique, nous ne pouvons pas avoir oublié ce que nous avons vécu nous même !
C’est là le challenge d’un Séder réussit ; celui que l’on quitte à regret en attendant le prochain avec impatience. Pourquoi une telle tension, voire un quasi acharnement autour de la Sortie d’Egypte ? Parce que la Torah et les Sages savent que là, se joue l’avenir du Peuple Juif. C’est autour de la Table du Seder, toutes générations confondues, que nous pourrons construire la Communauté de demain en assurant une transmission que l’on veut éternelle et…harmonieuse.
La bénédiction sur les arbres est une bénédiction relativement rare, vu qu’elle ne peut être dite qu’une fois par an, ce en quoi elle diffère des autres bénédictions faites sur certains spectacles particuliers qui peuvent être dites toute l’année, ou de la majorité des bénédictions sur les mitsvots.
Les décisionnaires ainsi que les kabbalistes ont beaucoup développé l’importance capitale de cette bénédiction et des réparations dans les mondes spirituels qu’elle a le pouvoir d’effectuer. La source de cette bénédiction se trouve dans le
Talmud Berahot 43b : « Rav Yehouda nous enseigne : Celui qui sort pendant le mois de Nissan et voit des arbres en fleur récitera la bénédiction : « Béni soit celui qui n’a privé son monde d’aucun bienfait et y a créé de bonnes créatures et de bons arbres pour en faire profiter les hommes ».
Même si la version talmudique originale de la bénédiction se conclut par les mots « Lehitnaot bahem bné adam. », la coutume est de suivre la formule adoptée par le Shoulhane Arouh
« Lehanot bahem bné adam ». Cette formulation suit, en effet, le sens expliqué par Rachi : « en faire profiter les hommes ».
Il faut cependant noter l’explication donnée par le « Magid Taaloumot » du mot « Lehitnaot », qui signifie accomplir une condition.
En effet, D… a posé comme condition, à l’instant de la création, qu’un jour viendrait où il ressusciterait les morts. Lorsque nous prononçons cette bénédiction sur des arbres qui, par la volonté divine, reviennent à la vie après leur profonde hibernation hivernale, nous rappelons cette condition préalable.
Les décisionnaires discutent de la signification exacte des mots du Talmud « pendant le mois de Nissan ». Certains pensent que seul le mois de Nissan est propre à la bénédiction.
D’autres pensent que tant que les arbres sont en fleur, la bénédiction est possible, et le Talmud n’a mentionné le mois de Nissan que parce que la floraison y a généralement lieu.
En pratique, nous faisons les efforts nécessaires pour pouvoir prononcer cette bénédiction durant le mois de Nissan en évitant de l’avancer au mois de Adar ou de la retarder au mois de Iyar. Cette conduite est particulièrement recommandable d’après les kabbalistes.
Cependant, dans certains cas particuliers, il sera possible de dire la bénédiction entière, en y incluant le nom de D… et la mention de la Royauté, même en dehors du mois de Nissan. Dans certaines zones du globe où la floraison a lieu à un autre moment de l’année, il est possible, à priori, de dire cette bénédiction au moment adéquat même s’il ne correspond pas au mois de Nissan ; à condition qu’en Nissan on ne puisse trouver d’arbres en fleur. Lors d’une année embolysmique, où il y a sérieusement lieu de craindre qu’en Nissan les arbres ne soient plus en fleur, il sera possible de dire cette bénédiction dès le mois de Adar.
Celui qui n’est pas parvenu à prononcer la bénédiction durant tout le mois de Nissan pourra la dire même durant le mois de Iyar à condition que les arbres soient toujours en fleur.
Il est entendu que le 30 Nissan, bien qu’étant aussi Roch Hodech Iyar, est aussi considéré comme faisant parti du mois de Nissan et sera donc apte à priori à y dire la bénédiction.
Selon certains décisionnaires, on ne peut réciter cette bénédiction le chabbat ou le Yom Tov pour plusieurs raisons.
-De peur qu’on en vienne à arracher quelque chose de l’arbre.
-Selon la kabbala, cette bénédiction a la capacité d’extraire des étincelles de sainteté des arbres et ce
travail est interdit Chabbat en tant que Borère (trier).
-Cette bénédiction est faite en générale hors de la ville, ce qui peut entraîner un certain nombre de transgressions. Cependant, de nombreux décisionnaires autorisent de faire cette bénédiction Chabbat ou Yom Tov.
-Il n’y a pas lieu de craindre qu’on en vienne à arracher quoique ce soit puisqu’il suffit de regarder les arbres pour dire la bénédiction, et il n’est même pas nécessaire de les toucher. D’après le Shoulhan Arouh (Chap. 336), il est même permis de toucher les brins de myrtes pour profiter de leur parfum et il n’y a pas lieu de craindre qu’il en arrive à les détacher du sol. Par conséquent, dans notre cas, même si la personne touchait les fleurs, il n’y aurait pas lieu d’interdire.
-L’interdiction de trier ne s’applique pas aux extraction
En pratique, nous nous efforçons de dire cette bénédiction un jour de semaine, mais celui qui juge que l’occasion ne se représentera plus en dehors de Chabbat ou Yom Tov, pourra la réciter même ces jours là. De la même manière, lorsque le dernier jour de Nissan tombe un chabbat, il sera préférable à celui qui ne l’a pas encore fait, de dire la bénédiction chabbat et de ne pas la repousser au mois de Iyar.
-Il n’y a pas lieu de craindre que certaines personnes sortent leur livre de prière. On ne peut pas inventer de nouvelles interdictions qui n’ont pas été instaurées par nos grands sages.
La majorité des décisionnaires s’accorde à dire que les femmes peuvent réciter cette bénédiction avec le nom d’Hachem et la mention de Sa royauté. Cette bénédiction n’est pas considérée comme dépendant du temps. En effet, même si elle n’est récitée que durant le mois de Nissan cela est dû au fait que la floraison n’a lieu qu’à ce moment et non parce qu’elle doit être récitée exclusivement durant ce mois.
Ce cas est semblable à la bénédiction de Sheheheyanou récitée sur un fruit de saison, aussi bien par les hommes que par les femmes, où la bénédiction est impossible la saison passée puisque le fruit y est alors introuvable.
Les décisionnaires écrivent que sur ce point, cette bénédiction est comparable aux autres bénédictions récitées à la vue de certains phénomènes. En effet, il n’y a pas d’obligation de partir à la recherche d’arbres en fleurs pour pouvoir réciter la bénédiction, de la même manière qu’il n’y a pas d’obligation de voyager pour voir la mer et dire la bénédiction « Ossé maassé béréshit » ou d’aller au zoo pour réciter la bénédiction sur un singe ou un éléphant.
L’obligation qui nous incombe de réciter la bénédiction n’apparaît qu’à l’instant où nous rencontrons le phénomène : arbre en fleur, mer, animal mais nous n’avons pas d’obligation de provoquer la rencontre.
Cependant, vu l’importance de cette bénédiction, la coutume s’est répandue dans le peuple juif de se montrer zélé et de se rendre spécifiquement aux endroits où l’on peut trouver des arbres en fleurs pour se donner la possibilité de réciter cette bénédiction.
Certains décisionnaires déduisent des termes du Talmud « des arbres en fleurs » que la bénédiction ne peut être récitée que sur deux arbres au minimum. Même selon cette opinion, les arbres peuvent être de la même espèce et il n’est pas nécessaire de rechercher deux arbres d’espèces distinctes.
D’ autres décisionnaires désapprouvent cette déduction et tranchent que la bénédiction peut être récitée entièrement même sur un seul arbre, et ainsi se serait comporté, selon des témoins dignes de foi, le Rav Moché Feinstein. Un comportement semblable est attribué au rav Shlomo Zalman Auerbach.
C’est pourquoi, même si, à priori, il est bien de réciter la bénédiction sur de nombreux arbres (selon le Hida) ou au moins sur deux arbres ; celui qu n’a pas la possibilité pourra la réciter sur un seul arbre.
La bénédiction n’est récitée, selon les décisionnaires, que sur des arbres fruitiers et non sur des arbres stériles ou décoratifs.
On pourra néanmoins réciter la bénédiction sur des citronniers car même si généralement les citrons ne sont pas consommés indépendamment, ils font partie de notre nourriture et contribuent à « faire profiter les hommes » comme nous disons dans cette Brakha .
Pour cette même raison, certains décisionnaires autorisent de dire la bénédiction sur des rosiers en fleur, puisque les pétales sont comestibles, principalement en confiture, et que nous profitons de leur parfum.
Cependant, de nombreux décisionnaires n’ont pas mentionné cette possibilité, et il semblerait qu’ils ne souscrivent pas à cette possibilité.
C’est pourquoi il est préférable de réciter la bénédiction sur d’autres arbres.
Le Talmud précise explicitement que les arbres doivent être en fleur. Un arbre dont les fleurs sont tombées et dont les fruits ont commencé à se développer mais n’ont pas atteint leur maturité finale est l’objet d’une controverse entre les décisionnaires.
Selon le Pri Mégadim, il est toujours possible de dire la bénédiction ; c’est ainsi que tranche le Michna Broura et telle est la coutume ashkénaze à posteriori lorsqu’il n’est plus possible de trouver un arbre où les fleurs sont toujours présentes.
Selon une partie des décisionnaires, dès l’instant où les fleurs sont tombées, la bénédiction devient impossible, et ainsi tranche Rav Ovadia Yossef Zatsal.
Cependant, si des fleurs restent dans l’arbre, il sera possible, selon toutes les opinions, de dire la bénédiction et ce, même si des fruits sont déjà apparus.
Celui qui a contemplé des arbres en fleur mais pour certaines raisons n’a pas dit la bénédiction à ce moment, rentre dans une controverse entre les décisionnaires pour savoir s’il pourra par la suite dire cette bénédiction, ou qu’il a, à cet instant, perdu le droit de la dire en une autre occasion. La majorité des décisionnaires tranche qu’il lui sera toujours possible de réciter la bénédiction toute entière.
Cependant, selon le Michna Broura, cette permission n’existe que tant qu’il y a toujours des fleurs sur l’arbre. Mais, celui qui aurait contemplé une première fois l’arbre en fleur sans faire la bénédiction et voudrait la faire à une autre occasion alors que l’arbre a perdu toutes ses fleurs et porte uniquement des fruits n’ayant pas atteint leur maturité, se verrait dans l’impossibilité de la réciter. Par conséquent, il est recommandé à tout celui voyant des arbres en fleur pendant le mois de Nissan et même avant, de s’abstenir de les contempler et de regarder avec insistance leurs fleurs pour pouvoir réciter la bénédiction en son temps selon toutes les opinions.
Certains décisionnaires déduisent des termes de Talmud «Celui qui sort pendant le mois de Nissan», qu’il est nécessaire de sortir de la ville pour réciter la bénédiction. Cependant de nombreux décisionnaires, en se basant sur d’autres sources, tranchent que cette sortie est superflue.
Le Rav Ovadia Yossef Zatsal écrit que si de cette sortie résultait une perte d’un temps ordinairement réservé à l’étude de la Torah, mieux vaudrait s’en abstenir et procéder à la bénédiction à l’intérieur de la ville. C’est d’ailleurs ainsi que se conduit Rav Mordéhai Eliahou Zatsal en réunissant un grand nombre de personnes pour la dire dans son propre quartier.
On s’efforce de dire cette bénédiction dès le premier jours du mois de Nissan au matin après la prière pour montrer notre zèle à l’accomplir. On s’efforce aussi de réunir un quorum de dix personnes au moins pour réciter ensemble la bénédiction accompagnée de tout le rituel imprimé dans les livres de prière.
“Baroukh Ata A-donaï E-lohénou melekh haolam, chélo ‘hisser béolamo cloum, ouvara vo béryot tovot véilanot tovot, léhanot bahème bénei adam.”
Traduction : “ Bénis sois-Tu Hachem, notre Dieu, Roi du Monde, dont l’univers ne manque de rien, et qui y a créé de bonnes créatures et de bons arbres, afin que les hommes en profitent.”
Copyrightmyleava
CerésuméaétérédigéparleRavCohen-ArazienHébreu, puistraduitparleRavNathanielMimoun
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Hag sameah et à très bientôt !
La fête que nous nous proposons d’étudier est désignée dans la Torah par deux noms, correspondant à ses deux significations : ‘hag hamatsot, la fête des pains azymes, comme il est dit : « Tu garderas la fête des azymes » (Ex 23, 15 ; cette dénomination reparaît en d’autres occurrences dans la Bible) ; et ‘hag ha-Pessa’h, fête de la Pâque, comme il est dit : « Le sacrifice de la fête de Pâque » (Ex 34, 25). Le nom de « fête des azymes », ‘hag ha-matsot, fait référence à la révélation de la foi, celui de « fête de Pâque », ‘hag ha-Pessa’h, à l’élection d’Israël. En effet, lors de la sortie d’Egypte, la providence divine s’est révélée de la façon la plus manifeste et la plus sensible. Le principe de la foi en Dieu (émouna) est donc ancré dans l’évènement de la sortie d’Egypte. C’est à cela que fait allusion la matsa, le pain azyme, comme nous le disons dans la Haggada : « Cette matsa que nous mangeons, pourquoi [la mangeons-nous] ? Parce que la pâte de nos ancêtres n’avait pas eu le temps de fermenter avant que le Roi des rois, le Saint béni soit-Il se fût dévoilé à eux, et qu’Il les délivrât. »
La thématique du peuple d’Israël est, elle aussi, apparue lors de la sortie d’Egypte : chacune des plaies qui frappèrent le pays a mis davantage en relief la différence existant entre les Hébreux et les Egyptiens, en ce que les Egyptiens furent frappés et les Hébreux furent épargnés. Le faîte de ce phénomène fut atteint lors de la mort des premiersnés égyptiens : l’ange exterminateur atteignit toutes les maisons égyptiennes, tandis qu’il « sauta » (passa’h) au-dessus des maisons israélites. Cette thématique trouve son expression dans le sacrifice pascal, qui met en relief l’élection d’Israël. Ces deux principes, émouna (foi) et peuple d’Israël, sont liés et interdépendants. À la différence des autres peuples, nés de la convergence de tendances humaines, le peuple d’Israël fut fondé lors de la sortie d’Egypte, de manière divine, par l’effet de miracles et de prodiges, afin que ce peuple reçoive la Loi de l’Eternel. Tout le sort d’Israël dépend de sa relation au divin : dès lors que le peuple d’Israël accomplit la volonté divine et dévoile le Nom divin dans le monde, il mérite de voir se réaliser en lui toutes les bénédictions annoncées par la Torah ; mais lorsqu’il n’accomplit pas la volonté divine, les malédictions décrites par la Torah l’atteignent.
À l’inverse, la révélation du Nom divin – c’est-à-dire la révélation des valeurs divines dans le monde –dépend d’Israël, comme il est dit : « Ce peuple, Je l’ai créé pour Moi, il racontera ma louange » (Isaïe 43, 21). C’est pourquoi nos sages nous enseignent : « La conception d’Israël précéda toute chose » (Gn Rabba 1, 4), c’est-à-dire qu’avant que ne fût créée aucune chose au monde, l’intention de créer le peuple d’Israël fut formée. Car c’est par le biais d’Israël que se révèle le but même de la création du monde. C’est bien ce qu’enseignent nos sages, de mémoire bénie : « Le Saint béni soit-Il a assorti l’œuvre de la Création d’une condition, en disant [aux éléments de la Création] : “Si Israël reçoit la Torah, vous vous maintiendrez, sinon je vous ferai revenir au tohu-bohu” » (Chabbat 88a). L’élection d’Israël s’est révélée avec d’autant plus de force que Dieu nous a choisis pour être son peuple et ses enfants, bien que nous fussions des esclaves humiliés, enfoncés dans quarante-neuf degrés d’impureté.
Il se trouve donc que les deux noms de la fête désignent deux aspects d’une même réalité : la révélation du Nom divin dans le monde par le biais d’Israël.
Pourquoi Israël a-t-il dû, avant d’advenir en tant que peuple, connaître un asservissement si redoutable en Egypte ? L’explication simple est la suivante : la vocation du peuple juif est de réparer le monde d’un point de vue moral ; or pour réaliser cette mission, il doit connaître de façon sensible la souffrance et la douleur que l’homme peut causer à autrui. Ainsi, lorsque la Torah légifère sur les relations entre l’homme et son prochain, elle rappelle à plusieurs reprises notre épreuve égyptienne. Par exemple : « Tu n’opprimeras pas le prosélyte ; en effet, vous connaissez [les tourments éprouvés par] l’âme du prosélyte, car vous fûtes étrangers en terre d’Egypte » (Ex 23, 9). De même : « Lorsqu’un prosélyte habitera avec toi dans votre pays, vous ne le léserez pas. Il sera pour vous comme un autochtone d’entre vous, le prosélyte qui réside avec vous, et tu l’aimeras comme toi-même, car vous fûtes étrangers en terre d’Egypte ; Je suis l’Eternel votre Dieu
Fête des azymes (‘hag ha-matsot) et fête de Pâque (‘hag ha-Pessa’h)
Dans le même sens, nos sages enseignent qu’avant de frapper les Egyptiens, le Saint béni soit-Il ordonna à Moïse de transmettre à Israël le commandement de l’affranchissement des esclaves ; cela, afin qu’avant même d’être libérés de l’Egypte, les Hébreux prissent sur eux, lorsqu’ils seraient libres et posséderaient eux-mêmes des serviteurs, de ne point les maltraiter et, passées six années, de les libérer en leur offrant de généreux cadeaux (Talmud de Jérusalem, Roch Hachana 3, 5).
En effet, une chose extraordinaire s’est produite lors de la sortie d’Egypte : lorsque quelque peuple au monde réussit à vaincre ses oppresseurs, il s’enorgueillit et se transforme à son tour en oppresseur de ses anciens maîtres. Israël au contraire, après que les Egyptiens furent totalement réduits, n’a pas essayé de les soumettre ni de les asservir, mais seulement de sortir libres.
C’est la première fois dans l’Histoire qu’apparaît l’idée morale de liberté de l’homme.
C’est pour cette raison que la fête de Pessa’h s’appelle aussi ‘hag ha-‘hérout, fête de la liberté, selon la dénomination instituée par les sages dans le texte de la prière : zman ‘hérouténou, « le temps de notre liberté ». Et ce n’est pas pour rien que Pessa’h constitue la première des fêtes du calendrier liturgique, car le principe de liberté de l’homme s’y trouve inscrit, et, partant, le principe de responsabilité morale de l’homme à l’égard de tout acte qu’il accomplit, tant comme individu que comme membre d’une société. C’est peut-être aussi la raison pour laquelle on comptait autrefois les années des règnes successifs à partir du mois de nissan, afin que l’idée de liberté fût à la base de la royauté d’Israël.
Le ‘hamets est l’objet d’un interdit particulièrement sévère, pendant Pessa’h : la Torah n’a pas seulement interdit de le manger, elle a de plus interdit qu’il en soit vu ni qu’il en soit trouvé dans notre domaine ; nos sages, quant à eux, ont ajouté l’interdit d’un quelconque mélange contenant du ‘hamets. En d’autres termes, l’éloignement d’avec le ‘hamets à Pessa’h est total. Cela, parce que le ‘hamets représente le mal, comme l’enseigne le Zohar (II 40b) selon lequel le ‘hamets incarne le penchant au mal (yétser hara’). Nos maîtres expliquent que le ‘hamets fait particulièrement allusion à l’orgueil. En effet, la fermentation entraîne le gonflement de la pâte, ce qui évoque la vanité, l’épanchement de la matière, tout comme l’orgueilleux se grossit lui-même.
À l’inverse, la matsa fait allusion à la qualité de modestie, car elle se maintient à sa taille initiale, telle que le Saint béni soit-Il l’a créée.
De prime abord, cela semble difficile à admettre. Si le ‘hamets exprime la penchant au mal, pourquoi sa consommation n’est-elle en rien interdite durant le reste de l’année ? Nous voyons au contraire que l’un des titres de gloire de l’homme est de savoir, à partir de grains de blé, faire de beaux gâteaux à pâte levée (cf. Tan’houma, Tazria 5). À cette fin, le Créateur a doté l’homme d’intelligence, d’aptitude technique afin qu’il puisse se livrer au perfectionnement du monde. À ce propos, c’est à dessein que le Saint béni soit-Il créa un monde inachevé, pour que l’homme puisse, en développant la science, la technologie, et en œuvrant avec zèle, s’attacher aux œuvres divines et participer au parachèvement du monde en d’autres termes : « dilater » et améliorer la nature afin de produire des gâteaux de pâte levée. Nous voyons donc que le ‘hamets est une bonne chose. Il y a cependant deux sortes de fierté.
L’une, orgueilleuse, consiste pour l’homme à exagérer la louange de soi-même, à se croire plus sage, plus fort qu’il ne l’est, à s’attribuer plus de réussite qu’il n’atteint en vérité. Toute personne raisonnable comprend qu’une telle fierté porte atteinte à la capacité de l’homme de manifester concrètement les qualités dont il est pourvu. En effet, la faculté de jugement est en ce cas entièrement altérée, de sorte que l’on n’est plus en mesure de concevoir convenablement ses voies : au lieu de pouvoir se réjouir de ses actes, on ne peut que déplorer les erreurs et les déceptions dont l’existence est remplie.
Un tel orgueil est interdit toute l’année, et n’a aucun lien avec l’interdit du ‘hamets : au contraire, il abîme le bon ‘hamets de toute l’année, puisqu’il détourne l’homme de la création de belles choses en ce monde. La deuxième sorte de fierté, à laquelle se rapporte l’interdit du ‘hamets à Pessa’h, est la fierté de l’homme face à son Créateur, à son Dieu. Le fondement de la foi consiste, pour tout Juif, à savoir que le Saint béni soit-Il créa le monde et fixa sa destination, et que la racine de toute chose dépend de Lui seul. Quoique le Saint béni soit-Il ait conféré à l’homme la possibilité de perfectionner et de développer le monde, il ne s’agit que du développement des branches, tandis que sur les racines des choses, l’homme n’a aucune prise : elles sont création toute divine. Saint béni soit-Il créa le monde, et c’est Lui qui dispense la vie à tout homme, qui choisit Israël pour lui être un peuple particulier, et lui fit don de la Torah.
Sur tous ces fondements, l’homme n’a aucun titre à intervenir. Aussi, quand l’homme se tient devant son Créateur, il doit se parer d’une grande modestie, et s’empêcher, de toutes ses forces, de mêler aux principes de la création des pensées humaines insignifiantes : elles y seraient aussi interdites que le ‘hamets à Pessa’h. De même qu’un homme hésitant à porter atteinte à sa vie est affecté d’un grave travers – car il est interdit d’attenter à la vie que Dieu nous a donnée –, de même, celui qui mêle des pensées humaines aux fondements de la foi abîme beaucoup ceux-ci.
La fête de Pessa’h, en particulier la soirée du Séder, a pour but d’enraciner en nous les principes de la foi : existence d’un Créateur du monde, qui exerce sa providence sur ses créatures, et qui a choisi le peuple
d’Israël afin que celui-ci dévoile son Nom dans le monde. Or chaque fois qu’il est question du dévoilement d’un principe divin dans le monde, ce principe se manifeste de façon entièrement miraculeuse, afin de nous faire savoir que nous sommes là dans le domaine du divin et non de l’humain. Aussi, la sortie d’Egypte se produisit par le biais de miracles et de prodiges, afin qu’il fût manifeste aux yeux de tous que l’élection d’Israël relève de Dieu seul. De même, la Torah fut donnée par le biais de miracles manifestes, en une génération qui vécut dans des conditions miraculeuses durant quarante ans, dans le désert ; cela, afin qu’il fût notoire que le don de la Torah relève entièrement du divin. En d’autres termes : nous intégrons les principes de la foi, mais nous ne les créons point. Quiconque mêlerait une facette humaine aux fondements de la foi pécherait par idolâtrie. Nos maîtres font allusion à cela dans le Zohar, en assimilant le ‘hamets, à Pessa’h, à l’idolâtrie (II 182a).
Aussi, à Pessa’h, fête destinée à l’enracinement en nous des fondements de la foi, devons-nous prendre grand soin de nous abstenir de la moindre trace de ‘hamets, dans notre alimentation et dans notre domaine, car le ‘hamets est l’expression du côté humain, le nôtre, côté humain qu’il est interdit de mêler lorsqu’on se consacre aux fondements de la foi et à ses racines. Tout au long de l’année, en revanche, nous nous consacrons aux branches, que nous devons développer et perfectionner : alors le ‘hamets est souhaitable.
Copyrightpninéhalkha
1) Contrairement à ce que l’on peut penser, il est totalement interdit de faire certains travaux pendant les jours de Hol Hamoéd. Selon un grand nombre de décisionnaires cela est interdit par la même Tora au même que titre que Yom Tov, et selon d’autres décisionnaires cela est interdit par les Hakhamim. La Guemara (Pessa’him 118, a) compare celui qui profane Hol Hamoèd à l’idolâtrie.
2) Le Rambam précise que les jours de Hol Hamoéd sont appelés Mikraé Kodech (jours saints). Toute personne est tenue d’honorer ces jours-là par l’étude de la Tora, des beaux vêtements, des repas copieux, de viande et vin, (un repas le soir et un repas le midi si cela est possible. Si on a omis de dire Yaalé Véyavo on ne redit pas le Birkat Hamazone). A ce sujet, les Hakhamim nous enseignent (Pirké Avot 3, 15) celui qui méprise les jours de Hol Hamoéd n’a pas droit au Olam Aba.
3) C’est un Mitsva de se couper les cheveux avant
Yom Tov, afin d’être soigné pendant la fête. De ce fait, il est interdit de se couper les cheveux ou de se raser (ou tailler) la barbe pendant Hol Hamoéd. Et cela, même si la personne a voulu le faire avant Yom Tov et a eu un empêchement. Cette interdiction est aussi valable pour une personne qui se rase tous les jours.
4) Cette interdiction ne concerne que les cheveux et la barbe et non les autres parties du corps. De même, il est permis de se tailler la moustache (Cf. Hol Hamoéd Kehilkhata).
5) Il est permis de couper les cheveux d’un enfant. Selon certains avis, seulement si cela est gênant pour l’enfant. Il est permis de couper les cheveux d’un enfant dont l’anniversaire des trois ans tombe pendant Hol Hamoéd.
6) Toutes les nécessités corporelles sont permises (se laver, chauffer l’eau…)
Certains permettent même de réparer le chauffe-eau ou la robinetterie. Il est permis de le faire par un non juif, même s’il s’agit d’un professionnel.
7) Selon le Choulkhan Aroukh (coutume séfarade) il est permis de se couper les ongles pendant Hol Hamoéd. Selon la coutume ashkénaze, cela est interdit sauf en cas de nécessité (comme pour le Mikvé). Par contre, il est permis de le faire avec les dents.
8) Contrairement à Chabat et Yom Tov, tout acte médical est permis, même si l’on doit pour cela faire un véritable travail.
9) Les décisionnaires précisent toutefois qu’il faut éviter de programmer une opération ou un autre acte médical pendant Hol Hamoéd si cela peut se faire avant ou après la fête.
10) Il est interdit de laver du linge pendant Hol Hamoéd (cela afin de préparer des vêtements propres en vue de la fête.)
11) Même si tous les vêtements sont sales, on ne peut les laver (on achètera donc des vêtements si cela est nécessaire).
12) Il n’y a pas de différence entre laver à la main ou à la machine. Il est interdit de faire laver du linge par un non juif.
13) Retirer ou une des tâches à sec, ne s’appelle pas laver (pour Hol Hamoéd). Certains décisionnaires (Igrot Moché, Chevet Halévi) permettent même de laver la tâche avec de l’eau, à condition que celle-ci ne date pas d’avant Yom Tov.
14) Les personnes qui utilisent des serviettes de table et qui les changent tous les jours, ont le droit de les laver. Il est permis de laver les torchons de cuisine. Selon le Choulkhan Aroukh (coutume séfarade) il est permis de laver les serviettes de bain. Selon le Michna Beroura, cela reste interdit. Cependant pour les endroits communautaires (Mikvé, Synagogue) cela est permis.
15) Il est permis de laver les vêtements des nourrissons ou très jeunes enfants, et cela même en grande quantité.
16) Il est permis de laver les vêtements des jeunes enfants (environ jusqu’à l’âge de trois ans) qui se saillissent en permanence seulement un par un et non en grande quantité. Si l’on fait une machine, on peut laver d’un seul coup, même une grande quantité de vêtements pour de jeunes enfants. Mais on ne peut pas y rajouter les vêtements pour adultes ou du linge qu’il est interdit de laver.
17) En vue d’une Tévila une femme peut laver ses vêtements blancs ou draps blancs."
18) Un vêtement tâché et qui risque de s’abîmer s’il n’est pas nettoyé rapidement peut être lavé pendant Hol Hamoéd.
19) Pendant Hol Hamoéd il est permis de repasser du linge ou vêtement à condition de ne pas y former des plis.
20) Il est permis de brosser un vêtement.
21) Il est permis de cirer des chaussures, cependant certains évitent de le faire.
22) Il est interdit de réparer ou de faire réparer une machine à laver (même par un non juif).
23) Tout ce qui touche au nettoyage de la maison est permis (sol, vitres, aspirateur). Malgré tout on ne fait que ce qui est nécessaire. Le grand nettoyage est interdit. Il est interdit de laver une voiture. Le Michna Beroura énumère cinq catégories de travaux permis à Hol Hamoéd :
a) S’il y a un risque de perte d’argent.
b) Les travaux nécessaires à l’alimentation pour la fête.
c) Une personne qui n’a pas de quoi se nourrir peut travailler.
d) Les travaux professionnels nécessaires au public (pour la fête)
e) Les travaux simples nécessaires à la fête qui ne nécessitent pas un professionnel.
24) Une écriture professionnelle (comme celle d’un Sofer) est totalement interdite, sauf cas de besoin communautaire comme réparer un Sefer Tora (s’il n’y en a pas d’autre) ou en cas de perte financière. De même une écriture non hébraïque est interdite si cela demande un professionnel.
25) Une simple écriture est en général permise si cela est nécessaire pour la fête. Selon le Rama et le Michna Beroura (coutume ashkénaze) il faut éviter d’écrire et si cela est nécessaire, on le fera d’une manière inhabituelle comme en écrivant des lignes inclinées. Le fait de tenir le crayon de manière inhabituelle ne constitue pas un changement.
26) Une personne qui, au milieu de son étude, a découvert de nouvelles choses et qui a peur de les oublier, peut les écrire pendant Hol Hamoed (et ce, même d’une manière professionnelle).
27) Un professeur ne pourra pas écrire pour préparer ses cours, ou corriger des copies.
28) Écrire sur un écran d’ordinateur ne s’appelle pas écrire, et c’est donc permis si cela est nécessaire à la fête. Par contre, on ne pourra pas imprimer (sauf en cas de perte).
29) De même, a priori, il est interdit de photographier ou de filmer. Cependant, si la situation ne va pas se présenter à nouveau après la fête, il est permis de le faire.
CUISINER
30) Toute forme de cuisine nécessaire à la fête est permise, même si cela demande de faire appel à un professionnel. Cela est permis seulement pour la fête et sera interdit pour après Yom Tov. Il n’est pas nécessaire de se limiter à la quantité minimale pour Yom Tov.
31) Si un repas de circonstance a lieu Issrou ‘Hag (le lendemain du dernier Yom Tov) il faut demander à un Rav comment faire pour préparer pendant Hol Hamoéd.
32) Il est permis de réparer un chauffage même si cela nécessite un professionnel. Réparer un ventilateur si cela nécessite un travail professionnel on le fera réparer à priori par un non juif.
33) Il est permis de voyager si cela est nécessaire à la fête."
Le mot Pessa’h n’est pas toujours très bien compris. La plupart des gens sont habitués à sa traduction «Pâque» et certains savent qu’elle fait référence au fait que D.ieu est passé au-dessus des maisons des Juifs durant la plaie des premiers-nés en Égypte (voir Exode 12:13).
De manière plus directe, nous sommes reconnaissants envers D.ieu de nous avoir épargnés durant cette plaie. Toutefois, cette explication comprend deux difficultés manifestes.
Premièrement, le fait que D.ieu ait sauté de maison en maison est plutôt contradictoire avec ce que nous connaissons de Lui. Il est capable de frapper n’importe quelles maisons de Son choix, toutes au même moment précis. Pour un Être de nature infinie, «sauter» une maison n’a aucun sens. Il n’est pas Superman volant dans les airs.
Lorsque le mot Pessa’h devint le nom d’une fête, un fait métaphysique fut concrétisé au sujet de la semaine de Pâque : la possibilité de faire un bond dans son développement spirituel.
Deuxièmement, le fait d’avoir sauté de maison en maison n’est certainement pas le point le plus significatif de l’Exode. Pourquoi nommer une fête d’après une partie d’une seule plaie ? Et les neuf autres ? Et qu’en est-il de la délivrance de l’esclavage ? Et du partage de la Mer Rouge ? On aurait plutôt tendance à penser que le nom d’une fête corresponde à la caractéristique la plus extraordinaire de tout l’événement.
La réponse à chaque question permettra de résoudre la suivante. Lorsque D.ieu nous a dit de répandre du sang sur le linteau des portes de la maison afin qu’elle soit sautée, Il sous-entendait que les Juifs méritaient d’une certaine manière que la plaie des premiers-nés les affectât eux aussi en même temps que les Égyptiens. Soit dit en passant, le commandement de racheter les premiersnés, mentionnée dans l’Exode 13:12, fait écho à l’idée que D.ieu a épargné nos premiers-nés. C’est la miséricorde de D.ieu qui L’a incité à sauter les maisons juives.
La miséricorde de D.ieu L’a également incité à nous épargner de nombreuses années de la période d’exil en Egypte telle qu’elle avait été initialement prévue. En effet, à l’origine, Il avait dit à Abraham que ses descendants seraient asservis durant 400 ans. Pourtant, la durée de l’exil fut raccourcie à 210 ans.
Un autre type de saut se produisit la nuit même de l’Exode. La sortie d’Egypte donna lieu à une course insensée qui trouva son expression dans le fait qu’on ait sauté le détail pratique de laisser à la pâte le temps de lever. Bien entendu, D.ieu peut nous faire enjamber le temps ou l’espace à Son gré pour renforcer notre relation avec Lui.
À quoi se rapportent donc tous ces éléments ? Lorsque le mot Pessa’h devint le nom d’une fête, un fait métaphysique fut concrétisé au sujet de la semaine de Pâque : la possibilité de faire un bond dans son développement spirituel.
Le mot «pessa’h» lui-même renferme une notion de saut mystique. Pessa’h se compose de trois lettres: Pé, Samekh et ‘Het. Les kabbalistes disent que pessa’h peut être lu en deux mots, révélant ainsi un sens plus profond : Pé Sakh, ce qui signifie : «la bouche parle». Ces deux mots sont formés de quatre lettres : Pé, Hé, Samekh et ‘Het. La Tradition Orale nous dévoile donc que la lettre Hé fut sautée. Qu’est-ce que parler ? C’est rendre réel des idées. Partir d’un potentiel pour en faire une réalité. Du point de vue conceptuel, la «bouche qui parle» fait référence à ce qui se passe durant le Séder lorsque nous racontons la sortie d’Egypte. Le mot Haggada signifie «parole». La Kabbale nous enseigne que chaque mois du calendrier possède un lien étroit avec une faculté humaine spécifique. Ce mois de Nissan est relié à la faculté de parler. Qu’est-ce que parler ? C’est rendre réel des idées. Partir d’un potentiel pour en faire une réalité. Nissan est le mois au cours duquel le monde est devenu une réalité. C’est également le mois durant lequel le peuple juif, de nation potentielle, est devenu une réalité. Cette transformation de potentialité à réalité a nécessité un bond surnaturel procuré par D.ieu. Telle est l’essence même de Pessa’h. Nous désirons tous donner plus de sens à notre vie. Nous aimerions vivre une expérience transcendante. Mais, il nous faut lutter pour nous élever spirituellement. C’est difficile et demande que nous nous changions.
Durant Pessa’h, nous avons une occasion exceptionnelle d’utiliser les câbles de démarrage de D.ieu : le «bond» suprême. Saisissez l’opportunité qui se présente à vous et demandez à D.ieu de vous donner le tonus que vous attendez.
Traduction et adaptation : Ra’hel Katz
Seulement vous !
Ne vous sous-estimez jamais. Pessah vient vous montrer que vous êtes capable de faire des choses qui semblent bien au-delà de votre portée.
Pessah et l’auto-évaluation vont de pair, car cette fête n’est pas seulement celle de notre liberté en tant que peuple, mais aussi celle de notre liberté personnelle. Pessah nous oblige à briser les chaînes d’influences dans notre vie, qui n’ont rien à voir avec le fait de se rapprocher d’Hachem, de la Torah, de la Emouna, des mitsvotes et de la prière. Si vous regardez sérieusement, vous découvrirez que ces influences vous empêchent de réaliser tout ce que vous pouvez atteindre et d’être tout ce que vous pouvez être. Pensez-y et vous serez étonné de la façon dont vous vous sentirez éclairé.
Arrêtez de vous trouver toutes sortes de défauts. Les gens n’ont pas le droit de vous critiquer, quand eux-mêmes ne savent pas ce qu’ils font sur cette terre. Vous sous-estimer est un crime – vous vous privez vous-même à la fois de votre avenir et de votre potentiel. Pessah vient nous enseigner que notre nation est capable d’accomplir des choses dont personne ne nous avait jamais crus capables. Pourquoi ? Nous avons Hachem qui nous propulse vers l’avant. Mais, pour être en propre mode de turbo-réalisation, vous devez vous connectez avec Hachem. Si notre peuple a un potentiel illimité, alors chacun de nous – en tant que parties individuelles d’un ensemble plus grand – possède les caractéristiques de cet ensemble. Tout l’ADN se reflète dans chaque cellule du corps d’une personne, notre ADN en tant que peuple se reflète dans chacun de nous, les petits-enfants de Jacob et des douze tribus. Rabbi Nah’man nous le dit explicitement : « Chacun doit se dire, « Le monde a été créé pour moi… Je suis donc obligé de regarder et de voir ce qui a besoin de correction dans ce monde ; je dois donc rectifier toute lacune et prier pour le monde… »
On peut lever les sourcils en lisant cette directive de Rabbi Nah’man et se demander : « Comment pourrais-je assumer la responsabilité de quoi que ce soit dans le monde ? »
La réponse est que si Hachem a mis votre âme sur la terre, c’est que le monde ne peut pas fonctionner correctement sans vous. Vous êtes une des pièces les plus essentielles du puzzle. Nous voyons qu’Hachem fait des choses incroyables pour le peuple juif. Pourtant, la correction du monde – est notre tâche spécifique. Hachem fait beaucoup pour nous ; le moins que nous puissions faire est de faire tout notre possible pour faire de ce monde un monde meilleur.
Comment ? Nous en avons le pouvoir. Et la réponse est la Emouna.
Savez-vous ce qui arrive quand une personne fait un pas au-delà de sa routine habituelle et se renforce dans la Emouna ? C’est ahurissant. Si un Juif décide qu’il va parler à Hachem une heure par jour, d’un coup, un terroriste de Daesh qui complotait pour tirer une roquette sur Eilat voit son lanceur de missiles lui exploser dans son visage. Ces choses se produisent chaque heure, chaque jour. Nous ici, en Israël, survivons parmi nos voisins hostiles en vertu de la Torah et de la Emouna des Juifs du monde entier. Lorsqu’une femme juive de Paris décide de couvrir ses cheveux, la tumeur maligne qui se développait dans le cerveau d’un enfant juif de Toronto disparaît miraculeusement. Si vous saviez combien de puissance vous avez, et si vous saviez que vous seul pouvez accomplir certains objectifs apparemment inaccessibles sur terre, vous rechercheriez la Torah et la Emouna avec tout votre cœur. N’oubliez pas, la mer Rouge ne s’est pas ouverte jusqu’à ce que Nach’shon ben Aminadav saute à l’eau, De la même manière, en ce moment même, un grand miracle est sur le point de se manifester dans le monde, il attend que vous renforciez votre Emouna.
Tout dépend de vous, mes chers frères et sœurs. Puissiez-vous avoir la plus heureuses des fêtes de Pessah, et puissions-nous mériter ensemble de partager l’agneau Pascal dans notre Temple Saint reconstruit, rapidement, amen !
Rav Chalom Arouch Joie2vivre.orgRejoignez-nous sur Whatsapp +972584204425
Il n’est un secret pour personne que les noms des fêtes dans le Judaïsme portent souvent plusieurs noms Pessah est ainsi appelée la fête des Matsoth ou des Azymes, Hag HaAviv (fête du Printemps), ou encore Hag HaHérouth ou fête de la Liberté…
Or, si Joseph est arrivé en tant qu’esclave en Egypte les 70 âmes qui sont arrivées en Egypte étaient libres et ce n’est qu’après la mort de Joseph et du pharaon que les Hébreux de l’époque étaient bien libres….
Et ils servaient tous le seul et unique D, le seul et unique Maître du Monde, le seul auquel Abraham a obéi…
Entrer en Egypte fut un acte non dépourvu de conséquences. En effet, vivre dans ce pays immense tant de par ses dimensions que par son impureté dont le niveau avait atteint pratiquement le sommet (49 mesures d’impureté sur 50 !)…. n’était pas un acte anodin puisque l’un des effets percutants fut - pour une grande partie des descendants des tribus de Jacob – l’abandon des mitsvoth transmises par Abraham à ses petits-enfants…..
Ce séjour fut un exil, une galouth. La Guéoula qui fut la libération/sortie d’Egypte ne se fit qu’à UNE SEULE CONDITION : REVENIR VERS HASHEM. La différence orthographique entre le mot gola (guimel-vav-lamed-hé) ou exil et le mot guéoula (guimel-alef-vavlamed-hé) ou libération/rédemption réside en un ALEF qui n’est autre que le symbole de l’Unicité de D, la foi en D. Les souffrances physique et morale sont arrivées à leur paroxysme et donc, le cinquième du peuple juif résidant en Egypte croit en cette opportunité qui s’offre à eux: sortir d’Egypte et revenir vers ce pays offert et promis à Abraham….
C’est pourquoi HaShem permit à Moïse de L’apercevoir de dos seulement et c’est ainsi que le plus prestigieux des Prophètes vit le nœud des tefiline divins.
Le nœud des tefiline de la tête effectué à l’aide des deux lanières de cuir qui «bordent» le boîtier de la tête se croisent derrière (sur la nuque) en formant un «daleth» et un «youd» qui, avec la lettre «shine» écrite sur le boîtier forment l’un des noms d’HaShem : «Sha-da-y»…
Dans la haggada de Pessah que chaque Juif a le devoir de lire le soir de Pessah (ou les deux soirs pour ceux qui ne résident pas en Israël) et d’en enseigner le contenu ne comporte pas une seule fois le nom de Moïse (ni même celui d’Aharon le Grand Prêtre) pour quelles raisons ? C’est parce que HaShem le dit Lui-Même parce que tous ces prodiges, tous ces miracles ont été faits UNIQUEMENT PAR HASHEM et non par un envoyé !!! D’ailleurs le retour en soi de Moïse en Egypte était en lui-même un acte absolument un acte miraculeux car le prophète ne voulait décidément pas fouler le sol égyptien à nouveau et il fallut à HaShem déployer tous Ses moyens pour convaincre le fils d’Amram et Yokhéved d’accepter la mission dont HaShem l’investissait !! Ainsi pour éviter que toute confusion ne se glisse dans un esprit humain, Moïse n’est nullement cité dans la Haggada.
La nuit qui précède Pessah est appelée «LEYL SHIMOURIM» soit la nuit de la sauvegarde parce que c’est durant la journée qui précéda cette nuit que furent sacrifiés les agneaux et que leur sang fut badigeonné sur les linteaux des portes.
Le Zohar enseigne que les «candidats» à la sortie d’Egypte peignirent les linteaux des portes de l’intérieur et, lorsqu’ils fermèrent leurs portes ils continuaient de voir le sang de l’agneau et rien ne se remarquait de l’extérieur et l’Ange de la Mort («HaMashhith») sautait au-dessus de ces maisons-là et les protégeait des anges destructeurs…. Pour comprendre ceci, nous devons imaginer la scène telle qu’elle se présente : les Hébreux se retrouvent assis chez eux à manger de l’agneau (pascal) qui représente la fin de l’idolâtrie.
prendre conscience du fait que c’est le D d’Abraham, d’Isaac et de Jacob qui vient les prendre dans Ses bras pour les transporter ailleurs, les sortir de la fange pour les emmener sur une terre où la Sainteté sera tangible. L’isolement va leur permettre de prendre conscience de tout ce qui eut lieu avant cette nuit et d’imaginer un futur plus serein.
La valeur numérique de pat (pâte) est 480. Lorsque l’homme est rassasié son cœur est heureux et serein (on dit en hébreu «saâd eth libo»). Ainsi, Myriam prit son tambourin et accompagnée des autres femmes elle entonna le cantique (dit de la Mer Rouge : Az yashir Moshé) Le mot tambourin se dit TOF en hébreu et il s’écrit pé-tav valeur numérique 480. Quel est donc le message ? Si l’on consomme du pain en louant HaShem nous serons dans la joie et la pureté et si, au contraire on consomme ce pain différemment que ce que la Torah nous l’enseigne nous pourrions aussi arriver à autre chose… Le nom de la cheffe des Mezikine est désignée par un surnom «pelonith» car son nom est d’un total de 480 et elle est considérée comme étant l’écorce la plus dure qui existe (haklipa hakhi norayith). En nous contraignant à vivre selon la Torah on peut arriver à des degrés de sainteté les plus élevés qui soient et en vivant en dehors de la Torah on peut arriver au contraire…
Il en est de même pour Pessah, celui qui respectera les règles de Pessah sera récompensé.
Lors de la génération de la Tour de Babel (dor haplaga) les hommes d’alors ont appris à fabriquer des briques (lévinim).
En Egypte, ils ont appris à construire des villes pour augmenter la renommée de l’Egypte. A Babel, ils ont été détruits et dispersés. En Egypte ils ont voulu détruire les Hébreux et ils ont été détruits par euxmêmes.
En sortant d’Egypte, ils ont eu la vie sauve ont été libérés et ils ont reçu la Torah et c’est le Royaume des Cieux qu’ils ont découvert : םימש תוכלמ תא וליגו םירצממ ולאגנ (nig’alou mmitsrayim veguilou malkhout shamayim).
Ce «alef» qui accompagnait ce peuple né d’Abraham tant qu’il était en Canaan s’est envolé lorsqu’ils franchirent les frontières de l’Egypte laissant un peuple grandir démuni de ses identifiants.
En revenant vers l’Egypte à seule fin d’accomplir la parole divine, Moïse ramène avec lui le Alef de la Emouna, le Alef de la présence divine ou Shékhina.
Moïse fut le seul à «voir» HaShem : il LE vit de dos car nul être fut-il Moshé Rabbénou ne peut voir l’Eternel et rester en vie.
Le Rambam (Maïmonide) enseignait ce qui se trouve également dans la Guemara c’est qu’il est conseillé de prendre un peu de pain le matin pour pouvoir jouir d’une bonne santé et pour pouvoir être bien disposé à l’étude de la Torah. Or, ce pain que l’on désigne par le mot תפ en hébreu (comme le mot pâte en français) est interdit à Pessah. Deux questions se posent à nous.
La première est plus ésotérique que matérielle. En badigeonnant le sang de l’agneau sur les linteaux et chambranles des portes et de fermer ces portes oblige les Hébreux à rester isolés et à leur faire
Il est écrit dans la Guemara que c’est en Nissan que nous avons été libérés et que c’est en nissan que nous le serons encore à la fin des temps. Il est écrit aussi que dans l’année qui suit une année de shemita (année shabbatique) nous serons libérés aussi, unissons nous pour prier en espérant que cette année en nissan le Mashiah arrive pour libérer et le peuple juif et le monde et qu’enfin soit reconstruit le 3ème Temple Amen veAmen.
est une Enseignante du Judaïsme, historienne, conférencière, essayiste, traductrice. Elle est l'auteur d'un livre sur l'Histoire des Juifs de Chine, et de milliers d'articles sur le Judaïsme en général.
Elle a eu l'idée d'expliquer dans un langage clair ce que parfois on n'ose pas poser comme question : Pourquoi fait-on ceci ? Quelle est la signification de ces usages ?
Comment célèbre-t-on cela ???
Les concepts du judaïsme ne sont pas toujours exposés et l'on se pose des questions pour lesquelles vous trouverez des réponses. Ce livre s'adresse aux Juifs comme aux NonJuifs dans une simple quête d'informations. Pour chaque sujet, Caroline Elishéva Rebouh répond de manière succincte, claire et précise.
Ça y est Pessah arrive et bien sûr, tout le monde pense immédiatement au nettoyage, courses, cuisine, Seder... La chasse au ‘Hamets commence, les balais, aspirateurs et autres torchons sont fin prêts à leurs postes…
Rappelons les faits ! La Torah interdit à Pessah à la fois de consommer, de tirer profit et de posséder du ‘Hamets.
Comment faire pour ne pas en posséder ? Très simple ! Il suffit de nettoyer la maison afin de la débarrasser de toute trace de ‘Hamets !
Exit le nettoyage, il va nous suffire d’effectuer la vente de notre appartement pour être le plus légalement du monde débarrassé de notre ‘Hamets pendant la durée de la fête.
Mais joie et bonheur, la lecture attentive des journaux communautaires nous laisse entrevoir une lueur d’espoir… Si notre compte en banque nous le permet, s’offre à nous la possibilité de passer un Pessah en vacance dans des cadres les plus divers et variés. Exit le nettoyage, il va nous suffire d’effectuer la vente de notre appartement pour être le plus légalement du monde débarrassé de notre ‘Hamets pendant la durée de la fête.
Serait-ce à dire qu’il n’y à plus lieu d’effectuer un quelconque nettoyage ? Nous savons que la Thora, en nous donnant l’obligation de faire disparaître le ‘Hamets pendant toute la fête, cherche entre autre à nous apprendre que le symbole de ce que représente le ‘Hamets, l’orgueil, doit être complètement chassé de chez nous. Il ne peut y avoir une once de ce défaut qui est l’expression même du déni de D.ieu ; l’orgueilleux ne peut, dans sa nature profonde, se plier et se soumettre à son créateur, comme le dit le texte : « le moi (de D.ieu) et son moi (à l’orgueilleux) ne peuvent pas coexister ».
Nous savons tous que cette pâte qui monte et qui va être ‘Hamets, représente aussi toute la problématique du paraître, de cet individu complètement vide et qui est en représentation permanente ; cette pâte qui semble si volumineuse mais qui n’est que remplie d’air, créant l’illusion pour les autres, mais aussi, et c’est bien plus grave pour celui qui s’imagine au bout d’un moment être réellement l’image qu’il propose de luimême.
Nos sages nous enjoignent de ne pas mentir aux autres, à D.ieu, mais surtout à nous même.
S’il est vrai que nous ne sommes jamais totalement dans notre réalité intérieure à l’image de que nous présentons aux autres de nous même, être dans la conscience de cette réalité nous permet de ne pas tomber dans ce piège dont le danger le plus grand est l’arrêt de toute forme d’évolution personnelle.
Rester figé dans notre posture spirituelle, dans nos modes de fonctionnements au quotidien, voila sans doute un des plus grands dangers qui nous guette.
Nous pouvons comprendre aisément la raison pour laquelle cette recherche n’est pas juste « technique » mais qu’elle représente une nécessité d’introspection renouvelée sur nous même.
La Halakha nous enseigne qu’une pâte devient ‘Hamets au bout de 18 minutes si nous ne l’avons pas travaillée. Si nous observons cette pâte nous ne semblons pas constater de grand changements entre 17 minutes et 19 minutes, et pourtant son statut se transforme, elle est impropre à la confection des Matsot, mais plus encore il faut s’en débarrasser.
Il y a ici une leçon capitale : l’orgueil n’est pas nécessairement dans le domaine du visible. Il peut être l’expression d’un regard méprisant sur le monde qui nous entoure, une dimension hautaine qui nous habite profondément mais qui ne s’exprime pas nécessairement dans des mots ou des attitudes.
Cet orgueil c’est celui qui nous empêche d’être attentif à la parole de l’autre, empêtrés dans nos certitudes que nous avons mises en place et que rien ne peut perturber ; incapacité d’imaginer le bien-fondé d’une réflexion différente à la sienne, impression que notre regard est LE vrai, et que l’univers entier autour de nous se fourvoie complètement.
Cette dimension qui est l’expression de la rigidité de l’être, peut se retrouver chez n’importe quel individu quel que soit son système ; c’est ce qui va lui permettre de justifier la totalité de ces actions parfois les plus basses, comme la médisance, la délation, la violence, et ce au nom des certitudes inamovibles qu’il à créées. En détruisant l’autre il pense être dans la vérité et il regarde d’un air étonné ceux qui lui proposent de reposer un regard sur ses modes de fonctionnements ; cette attitude est d’autant plus difficile à corriger, car à l’opposé des autres interdits de la Thora, qui sont clairs, même si malheureusement on peut parfois les transgresser, celui-ci ne semble même pas en être un.
Rav Israël Salanter, maître de l’école du Moussar (éthique) explique que l’individu pourra agir de cette manière et penser même que c’est une Mitsva, un commandement, ainsi on comprend ô combien cette démarche de recherche du ‘Hamets va être importante, et ce, qu’on quitte notre domicile ou pas !
Au-delà de cette dimension, rappelons-nous de l’importance qu’a l’éducation de nos enfants et plus particulièrement à cette fête. Toute la soirée du Seder est consacrée à cette transmission, à travers le récit de la Haggadah tournant autour du questionnement de l’enfant.
La transmission ne se situe pas uniquement au moment de la soirée du Seder mais aussi dans tout ce qui a trait à ses préparatifs. Si nous n’y prenons pas garde, notre enfant risque de donner un autre nom à cette fête. Pessah : la fête des « signatures ». Signature sur l’acte de vente de toute notre maison et du ‘Hamets qui est dedans, signature du chèque pour le lieu de vacances où l’on va passer la fête !
Le degré d’investissement personnel, dans la joie, pour réaliser le commandement d’Hachem, va graver chez l’enfant et surtout s’il est petit, toute la valeur et l’importance de cette Mitsva.
Pour ne pas tomber dans ce travers, il existe un principe talmudique nous enseignant que l a préparation à la Mitsva à plus d’importance que la Mitsva elle-même. Bien sûr la Mitsva doit être effectuée, et la préparer sans la réaliser n’a pas de sens, mais nos maîtres veulent nous apprendre que l’investissement et l’effort consacré à la Mitsva va lui donner tout son cachet, et à travers cela lui donner l’importance et l’impact nécessaire. C’est à travers les efforts que nous consacrons aux choses, ou aux autres, que nos enfants en perçoivent la valeur.
Le degré d’investissement personnel, dans la joie, pour réaliser le commandement d’Hachem, va graver chez l’enfant et surtout s’il est petit, toute la valeur et l’importance de cette Mitsva.
Décider d’organiser quand même la « chasse au ‘Hamets » vas permettre de réaliser pour toute la famille que notre rapport à la Thora n’est pas juste du domaine du folklore mais bien plus du domaine de l’effort.
Cette notion d’effort est un point capital dans tout ce qui a trait à l’éducation. Ne pas vouloir choisir la solution de facilité, même si elle est autorisée, représente un choix réel dans la manière d’appréhender la vie.
Nos enfants découvriront à travers notre attitude ce qu’est véritablement un adulte ; une personne qui ne cherche pas à trouver de manière systématique des « trucs » pour ne pas être obligé de trop s’investir !
Le dépassement de nous-mêmes ne trouve pas juste sa valeur dans le résultat concret qu’il met en place, mais avant tout dans la transformation de celui qui le met en place.
En nous voyant faire des efforts et ce, même si cela ne nous semble pas techniquement nécessaire pour chercher et éliminer le ‘Hamets, nous nous exposons à poser la question sur l’importance de cette Mitsva et à partir de cela, à la vivre avec une dimension nouvelle, porteuse de changements à l’intérieur de nous même, dont le retentissement influera sûrement sur tout notre entourage.
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Quelques interrogations les plus courantes en matière d’héritage, partage et mariage, accompagnées de nos réponses pour vous éclairer au mieux et éviter certains écueils.
Comment faire payer moins de droits de succession à mes enfants ?
Une des principales préoccupations des Français qui se sont constitués un patrimoine est de pouvoir transmettre une bonne partie de celui-ci à ses héritiers en limitant au maximum les droits de succession. Pour réduire la « facture fiscale » de l’héritage, plusieurs solutions existent.
Voici trois astuces pour diminuer les droits de succession :
•Optimiserlatransmissiondeson patrimoinegrâceàladonation
Bien connu des Français, la donation est une des solutions les plus efficaces. La donation démembrée d’un bien immobilier présente l’avantage que les droits de donation sont assis sur le montant de la nue-propriété et non de la pleine propriété. Outre un bien immobilier, les parents peuvent donner de l’argent à leurs enfants : aucune obligation de se rendre chez le notaire tant que vos enfants déclarent les dons reçus à l’administration fiscale.
L’abattement d’un montant de 100.000 € prévu par enfant par parent en cas de donation est reconstitué tous les 15 ans, ce qui permet d’étaler les donations dans le temps.
•Leprésentd’usage: uncadeaunontaxable.
Le présent d’usage est une autre solution permettant la transmission du patrimoine aux enfants sans droit de succession. C’est un don manuel (c’est-à-dire qu’il est effectué de la main à la main) de somme d’argent, bijoux, œuvres d’art, véhicule, et fait lors d’évènements particuliers de la vie tels qu’un mariage, un anniversaire, l’obtention d’un diplôme… Ce dispositif qui permet de gratifier ses proches est sans impact fiscal à condition que le montant du don ne soit pas disproportionné par rapport au patrimoine du donateur. A défaut, cela peut alors devenir un véritable cadeau empoisonné…
L’assurance vie est connue pour ses nombreux avantages notamment en matière de succession. Le montant de votre assurance vie n’est pas comptabilisé dans votre patrimoine et ne fait donc pas partie de l’ensemble à partager entre vos héritiers.
Vous pouvez désigner le ou les bénéficiaires de votre choix, qu’ils soient de votre famille ou non. Vous pouvez donc souscrire une assurance vie au profit d’un ami ou même d’une personne morale, comme une association reconnue d’utilité publique.
Attention cependant, les avantages successoraux de l’assurance-vie ne jouent pas pour les versements effectués après les 70 ans du souscripteur, au-delà d’un certain montant. De plus, il faut veiller à ne pas trop abonder ces contrats surtout quand le ou les bénéficiaires ne sont pas les héritiers. En effet, si les primes sont manifestement exagérés par rapport à l’actif successoral du souscripteur, les héritiers pourront demander en justice la réintégration du ou des contrats dans la succession.
Bon à savoir : ANTICIPER POUR MIEUX TRANSMETTRE ! N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec votre notaire pour faire un point sur votre situation patrimoniale et familiale. Il évaluera la fiscalité du futur héritage et/ou vous aidera à prévoir un éventuel partage.
• Héléna ATTIAS
Responsable des legs et donations
FSJU/AUJF
• 39 rue Broca – 75005 Paris
• h.attias@fsju.org - 01 42 17 10 55
MARAN écrit dans le Choulh’an ‘Arouh’ au début des Halah’ot relatives à Pessah’ : Nous questionnons au sujet des Halah’ot relatives à Pessah’ 30 jours avant la fête.
Le RAMA écrit : Il est d’usage d’acheter du blé afin de le distribuer aux nécessiteux pour les besoins de la fête.
Il écrit dans la Torah : « Durant 6 jours tu consommeras des Matsot et le 7ème jour sera un évènement pour Hachem ton D… Tu ne feras aucun travail…Tu te réjouiras devant Hachem ton D., toi, ton fils, ta fille, ton serviteur, ta servante, ainsi que le Levi qui habite parmi toi, et l’étranger ainsi que l’orphelin et la veuve qui sont au milieu de toi, à l’endroit qu’Hachem ton D. choisira pour y faire résider son Nom. » (Dévarim chap.16)
Rachi explique au nom du Midrach : le Levi, l’étranger, l’orphelin et la veuve, ces 4 sont à moi, comme les 4 qui sont à toi et qui sont ton fils, ta fille, ton serviteur et ta servante.
C'est pourquoi il est une sainte obligation qui incombe chaque juif de donner de la Tsédaka aux nécessiteux avant la fête de Pessah’, afin qu’ils aient de quoi acheter le nécessaire pour Pessah’.
Il existe aujourd’hui – grâce à D. – des organismes de Tsédaka dignes de confiance, et il est possible de leur confier l’argent de Kimh’a Dé-Pish’a (Tsédaka avant Pessah’) qu’ils redistribueront aux nécessiteux.
De même, il existe des endroits dans lesquels les administrateurs des synagogues collectent des fonds auprès des fidèles, et sont responsables de la redistribution de cet argent aux nécessiteux. Il faut veiller à ne confier l’argent qu’à des organismes dignes de confiance.
Il s’est passé un fait il y a environ 30 ans.
persuadant de donner pour le prestige de la Torah.
En effet, plusieurs des notables de la ville offrirent de l’argent, pour que l’on puisse acheter tout le nécessaire pour Pessah’.
Mais voici qu’un habitant de la ville - un commerçant qui possédait un très grand magasin rue ALENBI en ville, un endroit central et propice aux affaires à cette époque - avait lui aussi été convoqué par notre maître le Rav z.ts.l.
L’homme arriva au bureau de notre maître le Rav z.ts.l, et notre maître le Rav le persuada comme il avait persuadé les autres notables de la ville, en lui expliquant la situation très difficile des étudiants de la Yechiva, ainsi que la vie qui était chère.
Le Rav lui précisa que les étudiants n’avaient même pas de quoi s’acheter le nécessaire pour la fête, et c’est pourquoi, il le sollicitait lui aussi dans cet objectif.
A partir de là, nous prenons conscience que celui qui se souci de réjouir les nécessiteux durant Pessah’, le Levi (qui ne possédait pas d’argent durant Pessah’ car ils ne possédaient aucun terrain en Erets Israël), l’étranger, l’orphelin et la veuve, pour lesquels Hachem se soucie et les considère comme étant « à lui », Hachem récompensera et réjouira les 4 qui sont à ce bienfaiteur.
Si par contre, l’homme ne réjouit pas les 4 qui appartiennent à Hachem, Hachem ne se souciera pas de réjouir les 4 qui sont à lui, son fils, sa fille…
Lorsque notre grand maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l habitait la ville de Tel-Aviv (il occupait les fonctions de Grand Rabbin de Tel-Aviv), la situation financière était très difficile, et de nombreux habitants de la ville, en particulier des Talmidé H‘ah’amim (érudits dans la Torah) qui étudient la Torah, voyaient leurs situations financières au plus mal, et ils n’avaient pas suffisamment d’argent pour acheter – pour eux comme pour leurs familles - tout le nécessaire pour la fête.
Ces Talmidé H’ah’amim étudiaient à la Yechiva de Torah Ve-Horaa qui était dirigée par le Gaon Rav Eliyahou SHREIM z.ts.l.
Celui-ci, voyant la situation difficile que traversaient les étudiants de sa Yechiva, il consulta notre maître le Rav z.ts.l, afin qu’il joue de son influence auprès des notables de la ville afin qu’ils offrent de l’argent aux étudiants de la Yechiva. Notre maître le Rav z.ts.l convoqua les notables de la ville en les
L’homme répondit immédiatement au Rav que sa situation n’était plus aussi bonne qu’elle ne l’était, et qu’il avait de nombreux engagements dans différentes affaires, et de ce fait il lui était très difficile de donner pour les étudiants de la Yechiva.
Notre maître le Rav z.ts.l savait que la situation de cet homme était excellente, et qu’il ne cherchait qu’un prétexte pour se dérober à son devoir sacré.
Notre maître lui dit : « Regarde, nos maîtres enseignent dans le Midrach : si tu réjouis les 4 qui sont à moi, je réjouirais les 4 qui sont à toi. Mais si tu ne réjouis pas les 4 qui sont à moi, je ne réjouirais pas les 4 qui sont à toi. C’est pourquoi, j’insiste une nouvelle fois auprès de toi, afin que tu réjouisses ces nécessiteux pour lesquels Hachem recherche le bien. Par le mérite de cette Mitsva, tu auras toi aussi le mérite de te réjouir durant la fête de Pessah’. »
Si tu réjouis les 4 qui sont à moi, je réjouirais les 4 qui sont à toi.
Mais ces paroles restèrent inefficaces et ce riche resta dans sa position et continua à prétexter que sa situation était présentement difficile et qu’il n’était pas disposé à aider le Rav d’une quelconque façon.
Le Rav – voyant que ses propos tombaient dans des oreilles sourdes – libéra le riche en lui souhaitant
« Hatslah’a Vé-Kol Touv ».
Immédiatement après la fête de Pessah’, le téléphone sonna au domicile du Rav z.ts.l. A l’autre bout du fil, l’homme riche qui avait refusé d’aider la Yechiva avant Pessah’. Le Rav lui demanda ce qu’il désirait, et l’autre lui répondit qu’il désirait rencontrer le Rav de toute urgence. Le Rav accepta et lui fixa un rendez-vous à son bureau dans l’immédiat. L’homme arriva au bureau du Rav et l’on pouvait reconnaître à travers son visage qu’il était en état de choc et de déprime.
Le Rav lui demanda :
« Qu’est-il arrivé pour que tu désires me rencontrer si rapidement ? »
Immédiatement, le riche commença à raconter au Rav en pleurant :
« Le Rav se souvient sûrement que quelques jours avant la fête, il m’a convoqué et m’a sollicité afin de donner de la Tsédaka pour les étudiants de la Yechiva. »
Le Rav répondit : « Je m’en souviens. »
L’homme dit :
« Le Rav se souvient-il aussi qu’il m’a aussi dit : Si tu réjouis les 4 qui sont à moi, je réjouis les 4 qui sont à toi, mais sinon, je ne réjouirais pas les 4 qui sont à toi ? »
Le Rav lui répondit :
« Je m’en souviens. »
Le riche dit :
« Au moment où le Rav m’a dit ces propos, j’ai ri en moi et je me suis dit :
« je possède une grosse fortune et je mène une vie paisible. Mes enfants me respectent énormément.
Ma femme vit en paix avec moi. C’est pourquoi il me semble évident que ma joie ne fera qu’augmenter durant la fête qui approche. Que peut vouloir le Rav en me disant : si tu ne réjouis pas les 4 qui sont à moi, je ne réjouirais pas les 4 qui sont à toi ?! Ainsi, je suis rentré chez moi heureux de tout le bien que je possède et pour le fait d’avoir réussi à me dérober de ce que le Rav voulait m’imposer.
Mais voici que le soir du Seder, lorsque je suis rentré de la synagogue, mes 2 grands enfants étaient assis dans le salon. Lorsqu’ils ont vu que j’étais rentré, je leur dis quelque chose. Mes 2 enfants se sont levé immédiatement contre moi et m’ont attrapé des 2 côtés. Ils me dirent : « Ça suffit ! On en a assez de toi et de tes sottises ! » Ils m’ont ensuite jeté de la maison et la refermèrent. J’ai passé toute la nuit du Seder dans la cour de la maison, à pleurer pour le mal que m’avaient fait mes 2 enfants à qui j’avais prodigué tant de bien. Je réfléchissais et demandais pourquoi Hachem m’avait infligé cela. Et soudain je me suis souvenu des propos du Rav qui m’avait dit : « Si tu ne réjouis pas les 4 qui sont à moi, je ne réjouirais pas les 4 qui sont à toi. » J’ai honteusement compris à ce moment-là ce qu’il m’était arrivé.
C’est pourquoi je suis venu rencontrer le Rav afin de l’informer que je fais Téchouva et je demande pardon pour mes fautes. De grâce Rav, pardonne-moi toi aussi pour t’avoir menti, et bénis-moi afin qu’Hachem me réjouisse et que mes enfants marchent dans le droit chemin. » Fin de l’histoire.
Que chacun sache en prendre de la morale.
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de Lag
:
Le 33ème jour du Omer, c’est la Hilloula du Tsadik Rabbi Chimon Bar Yo’haï ztl à Lag Baomer, qui fait que cette semaine est remplie d’une abondance de bénédictions avec les Chaaré Chamaïm, les portes des cieux sont ouvertes, on peut dès lors se connecter à la Chekhina.
Allumer 7 bougies correspondantes aux 7 sefirot et en l’honneur de Rabbi Chimon Bar Yo’haï. Mais ne faire qu’UNE SEULE demande. A chaque fois après avoir allumé la bougie, faire la seule et même demande.
1) Il faudra déposer sur un plateau 7 bougies, que l’on allumera dans l’ordre indiqué des sefirot.
2) Dire les phrases suivantes avant chaque allumage, et procéder ensuite à l’allumage et à la demande :
1ère bougie : Haréni madlik (pour une femme madlika) ner zé kenegued
séfirat haHessed velikhvod nichmat adonénou hakadosh Rabbi Chimon
Bar Yo’haï, zekhouto yaguen alenou amen.
Faire sa demande
2ème bougie :
Haréni madlik (pour une femme madlika) ner zé kenegued
séfirat haGuévoura velikhvod nichmat adonénou hakadosh Rabbi Chimon Bar Yo’haï, zekhouto yaguen alenou amen.
Faire sa demande (la même demande à chaque fois).
3ème bougie :
Haréni madlik (pour une femme madlika) ner zé kenegued
séfirat Tiferet velikhvod nichmat
adonénou hakadosh Rabbi Chimon Bar
Yo’haï, zekhouto yaguen alenou amen.
Reçu des Mekoubalim Hakadmonim (Tsadik d’avant).
Faire sa demande.
4ème bougie
Haréni madlik (pour une femme madlika)
séfirat Netsa’h adonénou hakadosh Rabbi Chimon
Bar Yo’haï, zekhouto yaguen alenou amen.
Faire sa demande
5ème bougie :
Haréni madlik (pour une femme madlika) ner zé kenegued
séfirat Hod velikhvod nichmat
adonénou hakadosh Rabbi Chimon
Bar Yo’haï, zekhouto yaguen alenou amen.
Faire sa demande
6ème bougie : Haréni madlik (pour une femme madlika) ner zé kenegued séfirat Yessod velikhvod nichmat
adonénou hakadosh Rabbi Chimon
Bar Yo’haï, zekhouto yaguen alenou amen.
Faire sa demande
7ème bougie : Haréni madlik (pour une femme madlika) ner zé kenegued séfirat haMalkhout velikhvod nichmat adonénou hakadosh Rabbi Chimon Bar Yo’haï, zekhouto yaguen alenou amen.
Faire sa demande
Yehi ratson, que l’on entende que des Nissim Veniflaot Bera’hamim.
Pendant Péssa’h, on ne doit pas utiliser les ustensiles que l’on a utilisé durant toute l’année, car ces ustensiles dans lesquels on a cuisiné toute l’année ont contenus des aliments chauds, et les parois de ces sutensiles ont « absorbé » le goût de ces aliments.
C’est pourquoi, comme nous séparons la vaisselle de viande et celle de lait durant toute l’année, ainsi nous devons séparer la vaisselle de toute l’année et celle de Péssa’h.
Les lois de la Cachérisation des ustensiles pour Pessah’ sont complexes aussi bien du point de vue Halah’ique, que du point de vue technique.
Notre grand maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l nous a clarifié – à travers ses cours et ses nombreux ouvrages – les lois relatives à la Cachérisation des ustensiles pour Pessah’.
De notre époque, où l’on vit depuis des générations pleine__ de l’abondance Divine, la plupart des gens possèdent des ustensiles spécifiques à Péssa’h. Par conséquent, la plupart des gens n’ont absolument pas d’utilité à « Cachériser » des ustensiles spécifiques pour la fête de Péssa’h, excepté les plans de travail de la cuisine, la gazinière ou autre, qu’il est nécessaire de Cachériser.
Nous allons d’abord expliquer brièvement la définition de la Cachérisation, et ensuite nous expliquerons quelques règles les plus fréquentes et les plus nécessaires.
Le procédé de Cachérisation de tout ustensile fait de métal ou de plastique dépend de son mode d’utilisation, car nous avons un grand principe selon lequel : un ustensile « rejette comme il absorbe » (Kébol’o, Kah’ Polto).
Par conséquent, un ustensile dans lequel on a fait cuire du H’amets au moyen d’un liquide - comme une marmite ou une casserole sur le feu - doit être cachérisé par Hag’ala, c’est-à-dire, être immergé à l’intérieur d’un ustensile qui se trouve sur le feu, et qui est remplie d’eau bouillante. Il faut impérativement que l’eau bouillante dans laquelle on va immerger l’ustensile à cachériser soit celle qui se trouve à l’intérieur du Kéli Richonn (dans une marmite qui se trouve sur le feu). C’est-à-dire, il faut immerger l’ustensile à Cachériser, exclusivement dans un ustensile contenant de l’eau bouillante et qui se trouve encore sur le feu, et non dans de l’eau qui a bouilli
sur le feu et qui a été ensuite transvidée dans un autre ustensile, car ce nouvel ustensile s’appelle « Kéli Chéni ». Or, l’eau bouillante qui se trouve dans un Kéli Chéni, n’a pas la capacité suffisante pour causer le rejet de ce qui est absorbé dans les parois de l’ustensile à Cachériser.
C’est pourquoi, les couteaux, cuillères et autres couverts peuvent être Cachérisé en les immergeant dans l’eau bouillante de la bouilloire électrique (Koumkoum), en trempant d’abord un côté du couteau, et ensuite l’autre côté. (Si les manches des couteaux sont faits de bois, il est impossible de les Cachériser par Hag’ala). Bien entendu, avant la Hag’ala, il faut veiller à nettoyer correctement l’ustensile de toute trace de saleté ou de rouille. Il faut s’efforcer de ne pas utiliser un ustensile qui a servi avec du ‘Hamets (ou avec de la viande ou avec du lait durant toute l’année) durant 24h avant de le Cachériser par Ha’gala.
Les ustensiles en bois ont le même statut que les ustensiles en métal, et leur mode de Cachérisation est le même que celui des ustensiles en métal. De ce fait, si l’ustensile en bois a été introduit dans une marmite chaude contenant un plat ‘Hamets sur le feu, cet ustensile devra être Cachérisé par Ha’gala dans une marmite d’eau bouillante sur le feu comme nous l’avons expliqué.Et ainsi de suite.
flamme (« Liboun »)
Les broches et les grilles que l’on utilise directement avec le feu, sans la présence du moindre liquide, nécessitent une Cachérisation par Libounn, c’est-à-dire, un passage à la flamme jusqu’à produire des étincelles, ce qui correspond au stade où le métal devient rouge. Il en est de même pour un ustensile dans lequel on fait cuire un gâteau sur les feux de la gazinière, durant toute l’année. La Cachérisation de cet ustensile ne peut se faire que par Libounn total, c’est-à-dire, jusqu’à produire des étincelles.
Mais généralement, ces ustensiles ne sont pas assez résistants pour supporter ce genre de traitement, et c’est pourquoi il faut acheter des ustensiles à gâteaux spécialement pour Pessah’.
Mais par contre, une marmite dans laquelle on a cuit du H’amets avec un liquide, cette marmite est tout à fait cachérisable par immersion dans de l’eau bouillante (Hag’ala).
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Le Rabbi de Loubavitch, Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson, septième héritier de la dynastie du ‘Hassidisme Habad-Loubavitch, est considéré comme étant la personnalité juive la plus phénoménale des temps modernes. Pour des centaines de milliers d’adeptes et des millions de sympathisants et d’admirateurs à travers le monde, il était – et demeure, malgré son décès – « le Rabbi », sans aucun doute l’individu responsable plus que tout autre du regain de conscience et d’éveil spirituel du monde juif.
Le Rabbi naquit en 1902, le 11 Nissan (18 avril) à Nikolaiev en Ukraine au foyer de Reb Levi Its’hak et de la Rabbanit ‘Hanna. Il doit de porter le même patronyme que Rabbi Yossef Its’hak, son futur beau-père auquel il succèdera, au fait que tous deux descendent, à travers deux lignées différentes, de Rabbi Mena’hem Mendel de Loubavitch, troisième de la lignée, le célèbre Tsema’h Tsédek, dont le nom lui fut donné. Il passera sa jeunesse à Yekatrinoslav (rebaptisée Dniepropetrovsk par les bolcheviks) dont son père Rav Levi Its’hak est le rabbin. Rav Levi Its’hak est un maître inspiré de la Kabbale, qui explore le Zohar et le Talmud en identifiant les âmes de leurs Maîtres aux sphères du divin. En 1911, au moment de l’affaire Beilis, la dernière et spectaculaire affaire de meurtre rituel, il sera chargé de constituer le dossier kabbalistique de l’instruction. On dit que le petit « meka » qui a alors neuf ans lui sera d’une aide précieuse.
Sa mère se plait à vanter ses capacités d’absorption – celles qui lui permettront, le moment venu, de dicter la réponse à une lettre en en lisant trois autres. On sait également qu’il ne prise guère les distractions de son âge et que les livres sont déjà sa patrie.
Pour les qualités humaines, sa mère relatera tardivement qu’il sauta à l’âge de dix ans dans le Dniepr gelé pour sauver un enfant qui se noyait et qu’il manquera d’être emporté par le typhus contracté lors d’une épidémie après s’être porté secouriste volontaire. Peu de choses tout de même au regard de ce que l’avenir révélera. Le jeune homme s’intéresse à tout. C’est à dire à tous les déploiements intellectuels dont il fera plus tard usage pour valoriser le Créateur et la profession de foi rédemptrice de la Torah. Il s’inscrit en candidat libre dans divers établissements et y obtient des diplômes. La chose jure un peu avec l’orthodoxie de son extraction, mais ce ne sera que le premier des paradoxes dont le personnage foisonnera.
Contre toute attente, le futur Rabbi de Loubavitch ne fréquentera pas de Yéchiva. En dehors d’un premier maître avec lequel il fera ses premiers pas dans les textes – et auquel il vouera une éternelle déférence –, son père sera son unique précepteur. On aime à dire de tels personnages que dès leur tendre enfance ils étaient des prodiges. En l’occurrence, l’euphémisme est émouvant. Reb Levik prescrit à son fils un cursus de 16 heures d’études quotidiennes allouées à la Torah et lui abandonne les huit qui restent pour s’alimenter, dormir et... pour les études profanes avec différents professeurs de la ville dont la communauté juive est une pépinière d’intellectuels. L’enfant soutient le défi. Il accumule les lectures, dévore des dictionnaires de langues, tout en passant le plus clair de son temps à étudier les ouvrages dont il devra un jour assurer l’héritage. Sa chambre est tapissée de cartes astronomiques.
Au moment où il rencontre Rabbi Yossef Its’hak en 1923, à Rostov, il est quasiment inconnu de la communauté ‘hassidique qui campe autour du maître. Elle est même un peu surprise par ce jeune homme de vingt et un ans, impeccablement mis, et aux manières raffinées assez peu rencontrées sous ses latitudes, d’autant plus que l’on saura vite que le sémillant jeune homme est destiné à épouser la dernière des filles du Rabbi : ‘Haya Mouchka. Le Rabbi rassure ses disciples en attestant que ce jeune homme un peu suspect sait mot à mot les deux Talmud et les grands décisionnaires, et que les larmes qu’il verse lors du Tikoun ‘hatsot – ces lamentations que les très pieux récitent quotidiennement à minuit – sont indicibles.
En 1927, l’enfer carcéral du bolchevisme commence à broyer les institutions religieuses et Rabbi Yossef Its’hak qui ne laisse planer nulle équivoque sur le mépris qu’il voue à ce régime et du peu de cas qu’il fait de son règlement est arrêté. La sentence de mort prononcée contre lui est miraculeusement commuée en exil et durant l’été suivant, il doit quitter la patrie du ‘Hassidisme pour Riga ou il établira six ans durant son « gouvernement en exil ».
Il emmène sa famille, ses proches disciples et son futur gendre qui fait un ultime adieu à parents.
Le 27 novembre 1928 à Varsovie, Rabbi Mena’hem Mendel épouse la fille de Rabbi Yossef Its’hak, la Rabbanit ‘Haya Mouchka. Lors de ce mariage, la capitale polonaise, haut lieu s’il en fut, du Judaïsme d’Europe centrale connaîtra une de ses dernières effervescences avant l’épouvante. Des sommités rabbiniques dont le lieu foisonnait à l’époque, eurent alors l’occasion de mesurer la texture intellectuelle de cet homme apparu ganté de blanc qui leur fournit une matière édifiante.
Le nouveau couple part ensuite s’installer à Berlin où le futur Rabbi fréquentera l’université, et un grand nombre d’intellectuels juifs dont la cité s’honore encore (il se souviendra par la suite y avoir vu Albert Einstein jouer du violon...) En 1933, la montée au pouvoir du nazisme les fait quitter Berlin pour Paris. Là, il fréquentera la Sorbonne et d’autres établissements de l’enseignement supérieur tout en revivifiant l’esprit des nombreux réfugiés que la tourmente commence à déverser dans la Ville des lumières. Il assure aussi un cours quotidien à l’oratoire du 17 rue des Rosiers. Ceux qui fréquentent le couple, qui habite à quelques encablures de la station Mouton Duvernet, attesteront que l’ouverture de cet homme aux êtres et aux idées cohabite avec une piété méticuleuse. De son séjour dans la capitale française, le Rabbi gardera toute sa vie un attachement particulier au judaïsme français, dont l’histoire par la suite le lui rendra bien. Au point même que lors d’un mémorable Sim’hat Torah en 1974 à New York, auquel assistaient quelque cinq cent Français, devant une communauté médusée, il fit danser les Français sur l’air de... la Marseillaise qu’il entonna sur les paroles d’un cantique à la gloire de D.ieu, récité le Chabbat et les Fêtes à la synagogue.
En 1941, l’invasion de la France le fait quitter Paris pour la Zone libre. Son périple le conduit à Vichy puis à Nice. Certains témoignages attestent qu’il y aura des liens avec la Résistance locale, et qu’il emmènera même des jeunes en montagne la nuit pour confectionner des Matsot à l’approche de Pessah. Entre temps, en Russie, son père exaspère les bolcheviks en refusant de jouer leur jeu. Une nuit précédant la Fête de Pessa’h 1939, le NKVD fait irruption chez lui et l’emmène. Après avoir transité de prison en prison, il est envoyé en exil dans un cloaque du Kazakhstan où il quittera ce monde le 9 août (20 Av) 1944 dans une pitoyable déchéance physique. C’est là-bas qu’avec de l’encre confectionnée par son épouse - laquelle l’aura rejoint entre temps - il écrira ses commentaires kabbalistiques du Zohar, sur les marges des quelques livres qu’il aura pu emporter. Son fils les publiera par la suite et les commentera abondamment.
En mai 1941, le Rabbi et son épouse embarquent à Marseille pour Barcelone. Peu après, ils embarqueront à Lisbonne pour accoster à New York le 23 juin 1941. Son beau-père s’y trouve depuis mars 1940 après avoir échappé d’une façon aussi rocambolesque que miraculeuse à l’anéantissement des Juifs de Varsovie. Le Mena’hem Schneerson qui arrive à New York est aussi méconnu de la colonie Loubavitch américaine qu’il l’était de l’entourage de son beau-père en Russie. Il est enjoué, plein d’humour et de distinction, mais très réservé. Dans un premier temps, il se consacre exclusivement à la maison d’édition fondée par son beau-père et qui s’est donnée pour tâche de publier l’immense patrimoine accumulé depuis deux siècles. Mais la santé de son beau-père décline et il est appelé à le remplacer pour célébrer les Farbrenguen, ces réunions ‘hassidiques lors desquelles les interventions du Rabbi alternent avec les chants. C’est ici que l’on va découvrir la trempe de ce charmant intellectuel que son beau-père appelle « mon ministre de la culture ».
Dans ses interventions il fait sauter les clivages qui cloisonnent apparemment les diverses disciplines du savoir accumulé par la tradition juive. Le pilpoul talmudique est soudain chamarré de Kabbale, le sens littéral devient écarlate quand la sève du ‘Hassidisme ‘Habad les irrigue et les irradie. Cet homme qui n’a pas cinquante ans fait boire, danser, exulter et réfléchir des doctes qui ont parfois deux fois son âge et qui n’aperçoivent rien de semblable dans leur expérience passée. Au printemps 1947, il fait son ultime voyage à l’étranger en revenant à Paris accueillir sa mère qui a réussi à quitter l’Union soviétique. Il ne quittera plus jamais son fief de Crown Heights à Brooklyn.
Le 10 Chevat 5711, 17 janvier 1951, Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson s’assoit sur le siège laissé vacant, par le départ de son beau-père un an auparavant et devient le septième Rabbi de Loubavitch. Il abat très vite ses cartes et sa profession de foi se résume en un mot : « Oufaratsta », la diffusion de la Torah et de ses valeurs vers tous les horizons juifs qu’elles n’ont pas encore atteintes. C’est le saut à corps perdu dans cette entreprise qui attestera du véritable attachement de ses ‘hassidim à son enseignement. D’un ghetto où s’est replié un quarteron de juifs timorés par un passé traumatisant, il fera une citadelle où afflueront chaque année des dizaines de milliers de juifs venus de tous horizons intellectuels et géographiques. Les Farbrenguen qu’il célèbre – lesquels peuvent parfois durer huit heures et plus, et durant lesquels il discourt sans notes – exaltent jusqu’à ceux qui n’entendent pas un mot à son yiddish talmudique et didactique. Dans ce foisonnement d’enseignements, une profession de foi générique : le refus de relativiser le moindre aspect d’une Torah divine, servi par un désir effréné d’asseoir chaque enseignement dans le monde du concret. Son sourire ne laisse personne intact et personne ne sait résister à un mouvement de son bras lorsqu’il demande d’augmenter la vigueur du chant, ou lorsqu’il porte deux doigts vers sa bouche pour demander de ...siffler.
Le déploiement in extenso de toutes ses interventions approche la centaine de volumes... Il discourt et chante, mais écrit aussi, et à tous. Aux rabbins, aux hommes d’État, à des artistes, des écrivains – Élie Wiesel compte parmi ceux dont il a marqué l’esprit – à des enfants et à tous ceux qui recherchent son conseil, qui dans le domaine de la Torah, qui pour son travail qui pour ses études... Quelque trente volumes de sa correspondance ont été publiés Il reçoit aussi beaucoup. Pendant plus de trois décennies, il donnera à raison de deux nuits par semaine des audiences privées lors desquelles, durant parfois un tour de cadran, il écoute et conseille ceux qui auront sollicité une entrevue. Tous ceux qui auront vécu l’un de ses instants en resteront définitivement marqués. Il intercède aussi pour ceux qui lui en font la demande. Il passe régulièrement des heures, à jeun, et parfois sous un soleil de plomb à lire, sur la sépulture de son beau-père, les demandes de bénédictions qui affluent tous les jours à son secrétariat.
Après un accident cardiaque au beau milieu de la joie des danses de la Fête de Sim’hat Torah en 1977, il met son entourage à la torture en refusant de prendre du repos. À 76 ans, après avoir récupéré d’un épisode qui incite généralement à lever le pied, il repart de plus belle. Il célèbre un Farbrengen toutes les semaines, sans compter des interventions publiques inopinées à l’issue des offices du soir. Pour couronner le tout, les audiences particulières interrompues après son incident cardiaque reprennent en la matière du « dollar » qu’il distribue chaque dimanche matin à des centaines de personnes qui passent devant lui - parfois pendant huit heures d’affilée - et demandent sa bénédiction et son conseil. Il y en a pour tout le monde : religieux, non-religieux, hommes, femmes et enfants, célébrités de toutes sphères. Certains échanges, saisis lors de ces moments, constituent des morceaux d’anthologie du rayonnement moral et de la sensibilité à autrui.
Au début des années 80, le Rabbi passe l’ultime et incontournable vitesse. Il annonce que les pas du Messie résonnent déjà et engage tous ceux qui aspirent à eux à les hâter en s’en faisant l’écho par l’étude des enseignements et des lois liés à l’époque messianique, en s’attachant à convaincre tous ceux qu’ils peuvent atteindre que la venue du Messie est une réalité qui n’attend que notre foi en elle pour prendre corps. Dès lors à chacune de ses interventions il accentuera encore l’urgence de l’effort à déployer pour faire aboutir l’ultime parachèvement de la Création.
Au début des années 90, il déclare que les bouleversements politiques intervenus en Europe et qui mettent fin à la Guerre Froide sont un signe caractéristique du prochain avènement messianique. Il relie le fait que ces mutations se soient effectuées sans effusion de sang aux prémices d’une ère de paix universelle.
Lorsque éclate la première Guerre du Golfe, il déclare qu’il s’agit de la réalisation des termes du Midrash Yalkout Chimoni annonçant, pour « l’année où le Machia’h se dévoilera », la guerre du dirigeant de la « Perse » (qui avait dans l’Antiquité sa capitale à Bagdad) contre un pays arabe et le désarroi mondial qui en résultera. Le Rabbi ne cesse d’encourager la population d’Erets Israël et annonce prophétiquement qu’il n’y aura à craindre aucune attaque non conventionnelle et que la guerre se terminera à Pourim, contrairement aux prévisions de tous les experts stratégiques. Dans la confusion régnante, il est la seule voix qui rassérène et donne espoir aux Juifs du monde entier. Le soir du 12 avril (28 Nissan) 1991, dans une intervention d’une vigueur et d’une intensité jamais atteintes, il admoneste ses ‘hassidim en disant son amertume et sa déception de n’avoir pas vu accomplir tout l’effort qu’il sollicitait pour susciter l’avènement messianique. Avec quelques soupçons perceptibles de dépit, il affirme avoir accompli le travail qui relevait de sa tâche et que le reste appartient désormais à ceux qui l’écoutent. Il passera l’année qui suivra à commenter la section hebdomadaire de la Torah en s’attachant particulièrement à montrer comment le monde dans sa finitude aussi bien que l’homme, tout humain qu’il soit, sont des vecteurs de l’Infini. Engageant chacun à révéler cette dimension dans sa vie quotidienne, il ne cesse d’annoncer que nous nous trouvons désormais au seuil de la Rédemption et qu’il suffit « d’ouvrir les yeux » pour en prendre conscience.
Le 27 Adar (2 mars) 1992, alors qu’il se trouve sur la sépulture de son beau-père, une violente attaque cérébrale le soustrait aux yeux d’une communauté juive suspendue à ses lèvres. Après des mois d’une convalescence lors de laquelle il n’a cessé de répondre aux demandes de bénédictions et désormais atteint d’hémiplégie, il réapparaît dans sa synagogue le jour de Roch Hachana de l’année 5753, à l’automne 1992. Au prix de grands efforts physiques, il tiendra à assister aux offices quotidiens, à l’occasion desquels les ‘hassidim lui témoignent de leur attachement à la mission qu’il leur a imparti.
Le 3 Tamouz 5754, le 12 juin 1994, il disparaît aux yeux d’un monde qui résonne encore quotidiennement de ses enseignements sur tous les horizons de la planète, nous laissant la promesse de la Délivrance et l’injonction de travailler « de nos propres forces », de celles des profondeurs de l’âme, pour en concrétiser l’avènement.
Que ce soit en priant au « Ohel » où il repose auprès du Rabbi précédent ou en écrivant une lettre qu’il est d’usage d’envoyer sur le Ohel après l’avoir glissée dans un volume de son œuvre, tous ceux qui sont attachés à lui continuent de recevoir ses bénédictions.
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Crise bancaire aux EtatsUnis: « pas de risque de contagion possible » en France.
C'est le président de la Fédération bancaire française qui l'assure. « Les banques françaises sont très solides du fait de la régulation » et « il n'y a pas de mécanisme, comme il pouvait y en avoir dans le
passé, de propagation », a déclaré, optimiste Philippe Brassac au micro d'une journaliste de France Inter le 18 mars et répondant ainsi à l'inquiétude après la banqueroute de la Sillicon Valley Bank aux Etats-Unis, une semaine avant et alors que l'orage gronde également sur Europe Crédit Suisse.
INGRÉDIENTS :
Pour 6 à 8 portions :
• 1 grosse aubergine (environ 1 kilo)
• 1 oignon coupé en dés
• 1 poivron rouge coupé en dés
• 2 cuillères à soupe de pignons
• 1 cuillère à soupe d’huile d’olive
• 2 cuillères à soupe de basilic frais
haché menu
• 2 œufs battus
• 1 Matza émiettée en morceaux
• 2 cuillères à soupe de margarine
• Sel et poivre
INGRÉDIENTS :
• 180 grammes de pépites de chocolat noir
• 2 cuillères a soupe de sucre en poudre
• 4 œufs
• 2 cuillères à café d’extrait de vanille
• 5 cm de racine de gingembre non pelée et râpée
• jus de citron
• Sucre glace
• Margarine non salée et sucre pour tapisser les moules à soufflés
Préchauffer le four à 190°C. Préparer un moule pour soufflés individuels (6) en le tapissant de margarine fondue puis de sucre.
Faire fondre lentement le chocolat au bainmarie ou au micro-ondes, puis laisser refroidir à température ambiante.
par Ezra BenhamouPeler l’aubergine et la débiter en petits dés. Cuire dans de l’eau salée frémissante et couvrir jusqu’à ce que l’aubergine soit tendre (environ 20 minutes). Égoutter et réduire en purée. Entre temps temps, faire revenir l’oignon, le poivron et les pignons dans l’huile d’olive à feu moyen jusqu’à ce que les légumes perdent leur croquant. Rajouter ensuite le basilic, le sel et le poivre.
Mélanger les morceaux d’aubergines avec les œufs légèrement battus et les légumes. Ajouter la Matza et bien remuer. Verser le tout dans un moule graissé avec des morceaux de beurre ou de margarine. Cuire dans un four préchauffé à 175°C pendant 35 minutes ou jusqu’à coloration dorée sur le dessus et aspect croustillant sur les côtés.
Séparer les blancs des jaunes d’œufs. Fouetter dans un bol les jaunes en ajoutant la vanille. Pressez le gingembre râpé dans le bol et incorporer le jus obtenu à la préparation des œufs, en rejetant la pulpe. Puis rajouter le chocolat fondu.
Dans un autre bol, fouetter les blancs d’œufs avec un jus de citron jusqu’à obtention d’une consistance mousseuse. Ajouter progressivement le sucre en continuant de fouetter les blancs en neige.
Rajouter un tiers des blancs en neige au mélange de chocolat pour l’alléger, puis incorporer le mélange de chocolat au reste des blancs en neige.
Transférer le tout dans un pichet pour faciliter le versement dans le moule. Remplir jusqu’en haut et enlever le surplus à l’aide d’un couteau.
Cuire au four sur la grille inférieure jusqu’à ce que les soufflés se mettent à gonfler (environ 12 minutes). Saupoudrer de sucre glace et servir chaud.
La fête de Pessah’ est une fête où le vin occupe une place particulièrement prépondérante. En particulier le vin rouge. Pour accompagner un authentique kugel de légumes, il est préférable de s’orienter vers un vin frais et peu tannique, dont l’acidité contrebalancera la douceur des aubergines et l’amertume des poivrons. Nous vous proposons de tester une association avec un Lalande de Pomerol, en l’occurrence le Château La Petite Duchesse
Ce vin est élaboré dans une région qui jouxte les prestigieux vignobles de SaintEmilion et de Pomerol, sur la rive droite du bordelais. Les vins de Lalande de Pomerol sont appréciés pour leur fraicheur et leur légèreté, avec des tannins moelleux qui s’adapteront à merveille à un tel plat. Les arômes de fruits rouges, du Merlot, présent en majorité dans ce vin, seront appréciés des dégustateurs avertis.