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Mon enfant se vexe

ENFANCE PAR JULIE TIMSITt mon enfant SE VEXE tout le temps!

On ne peut RIEN lui dire sans qu’il se braque. Même si elle nous agace, cette émotion complexe est révélatrice.

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On a eu le malheur de faire une réflexion et le voilà braqué pour longtemps.

Pourquoi mon boutchou est-il si susceptible ?

Ce trait de caractère, comme les autres, est plus ou moins marqué chez les enfants.

A cela, une cause parfois héritée, certaines familles comptent de nombreuses personnes « susceptibles ».

Notre enfant peut aussi être fatigué, avoir faim, être excité, manquer de mots pour s’exprimer…ou encore il a compris que se braquer était un moyen efficace d’obtenir ce qu’il veut ! En fait, le degré de sensibilité d’un enfant est le savant mélange de son caractère et des expériences qu’il a vécues qui peuvent avoir entaché sa confiance, et le rendre susceptible, accordant ainsi trop d’importance au regard et à l’avis des autres.

Il peut s’agir d’une hyper sensibilité acquise lors de son (petit) parcours de vie (enfant rabaissé, souhaitant avoir de l’attention). Parmi ses manifestations, on évoque une forme d’orgueil qu’on nomme plus tard lorsqu’il grandit une hypertrophie de l’ego ; c’est la surestimation de ses propres capacités et de son importance, qui se manifeste par la suffisance, l'orgueil, l'égocentrisme et un sentiment de supériorité avec autoritarisme/ psychorigidité. Ce peut être une manière de surcompenser toute une série de fissures, comme le fait d'avoir été le moins aimé dans une fratrie ou d'avoir dû composer avec un handicap physique. Quelle qu’en soit la cause, la susceptibilité révèle bien souvent une forme d’hypersensibilité. L’enfant manifeste de la colère car il ne parvient pas à s’exprimer.

Chez les tout petits, les crises de colère font partie du développement normal de l’enfant, soit à partir de 18 mois. Chez les plus grands, les manifestations de susceptibilité apparaissent généralement autour de l’âge de trois ans, la période où l’enfant est en général socialisé et fait face au regard (et moqueries parfois) des autres.

Comment gérer sa susceptibilité ?

Avant tout, même si son comportement nous agace, il faut éviter de se mettre soi-même en colère ; perdre son contrôle aux yeux de l’enfant amplifierait la sienne et on tournerait en rond.

La bonne attitude ?

S’il s’agit d’un tout petit enfant, observez-le de loin en restant dans son champ de vision et laissez passer la crise sans intervenir, sauf pour assurer sa sécurité (s’il lance des objets ou met les autres/se met en danger). Reconnaîssez son émotion (« Je vois que tu es très fâché! ») et l’accepter (« je comprends ») aidera les uns et les autres à l’identifier et mieux gérer sa susceptibilité.

Essayez de mettre des mots dessus, de comprendre ce qui déclenche sa susceptibilité et ce qui l’apaise.

On peut aussi évoquer nos propres émotions (quand tu te braques comme ça, je me sens impuissant(e)…), gardons à l’esprit que nos enfants grandissent en nous imitant et en s’identifiant à nous. Ne vous souciez pas de ce que pensent les gens autour de vous (dehors, en famille), restez concentré sur la meilleure manière d’affronter la situation. Quand la crise est finie, tenez votre enfant contre vous pour l’apaiser et rassurez-le en parlant de ce qui s’est passé. Par la suite, vous pourrez lui proposer de remplacer sa susceptibilité par autre chose (respiration, dessiner ce qui le contrarie…).

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