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Les aliments et l’inflammation
from LABRIOUT N°22
On connait désormais bien les liens entre inflammation chronique et alimentation.
Bien choisir ses aliments permet d’influer sur cette inflammation responsable de certaines maladies comme le diabète, l’obésité, les maladies cardiovasculaires, le psoriasis et la polyarthrite rhumatoïde.
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L’alimentation n’est pas le seul facteur d’inflammation, loin s’en faut, mais elle participe à la diminution ou l’aggravation des symptômes. On n’oubliera pas, par exemple, l’effet bénéfique de l’activité physique ou sportive sur les états inflammatoires systémiques et les effets délétères du stress et du tabac sur l’oxydation cellulaire. Dernièrement, l’étude de cohorte prospective dite Whitehall est venue étayer les soupçons des relations en alimentation et inflammation. Cette étude américaine de grande envergure (4600 participants sur 5 ans) ne cesse de livrer des informations.
En quoi consiste l’inflammation ?
Il faut distinguer deux types d’inflammation. L’inflammation aiguë qui constitue la réponse rapide de notre organisme à une agression : blessure, infection, traumatisme ou mobilisation exagérée d’un muscle ou d’une articulation. Le flux sanguin augmente, conduisant les globules blancs et les facteurs inflammatoires à traiter la zone touchée. Cette inflammation aiguë cesse généralement après le traitement de la lésion. L’inflammation chronique se caractérise par une oxydation cellulaire à long terme. Il ne s’agit pas pour le corps de se traiter ou s’autoréparer mais d’un état prolongé et réactionnel qui se développe sur des mois et des années.
Les causes de cet état sont multiples :
Infections à répétition ou prolongées, affections auto-immunes, exposition à des toxiques (chimiques, tabac, particules, rayonnements ionisants), troubles génétiques autoinflammatoires et stress oxydatif constituent autant de facteurs pouvant induire une inflammation.
Les facteurs de risque de cette inflammation chronique regroupent l’âge, l’obésité, le tabagisme, le stress physique et émotionnel, les troubles du sommeil, le manque d’activité physique et, bien sûr l’alimentation.
La conséquence ? Il en résulte des dommages cellulaires et de l’ADN, responsables de maladies et troubles divers dont les cancers, les MICI (maladies chroniques inflammatoires de l’intestin), les maladies cardiovasculaires, l’obésité, le Diabète Non InsulinoDépendant, certains AVC, certaines maladies rénales et la BPCO (Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive). Certains la mettent en cause dans l’asthme et l’allergie ou la maladie d’Alzheimer. On parlera donc ici des aliments influant sur l’inflammation chronique systémique.
On peut désormais les classer en 2 grandes familles :
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1/ Les aliments qui induisent une inflammation
Le sucre Le rôle du sucre dans l’inflammation n’est plus à démontrer. Sa consommation excessive augmente les marqueurs inflammatoires chez les adultes comme chez les enfants, pouvant conduire à l’obésité dès le plus jeune âge. Les boissons sucrées (1ère source de sucre), les aliments transformés comme les barres chocolatées, les gâteaux, viennoiseries, bonbons, chocolats et pâtes à tartiner…en font partie.
Les Glucides raffinés Il s’agit des sucres complexes obtenus lors de l’ultra raffinage des aliments. • Pain blanc et gâteaux préparés à base de farine blanche • Pâtes alimentaires (à l’exception de celles au blé complet) • Riz blanc • Céréales du petit-déjeuner (la plupart, dont celles pour les enfants) • Galettes de maïs ou de riz
Les Graisses trans Il s’agit de graisses d’origine animale ou issues de transformation. Par exemple lorsque les fabricants ajoutent de l’hydrogène à l’huile végétale, ou lors des fritures. Les graisses trans augmentent les taux de mauvais cholestérol appelé lipoprotéines de basse densité (LDL) et réduisent le bon (lipoprotéines de haute densité ou HDL). Ce qui entraine une augmentation du risque d’artériosclérose.
On les trouve dans les produits laitiers (fromage en particulier), aliments transformés, graisse de bœuf, les viennoiseries, la pâte feuilletée, les frites et aliments frits, la margarine et les soupes déshydratées.
Les Viandes rouges et la charcuterie Très riches en acides gras saturés, ces produits sont désormais bien identifiés dans l’augmentation de l’inflammation.
La charcuterie est particulièrement mise en cause dans les facteurs de risque du cancer du côlon.
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On va retrouver ici les bases du 2/ les Aliments anti-inflammatoiresh Régime Méditerranéen :
• Les fruits et légumes : La recommandation de cinq fruits et légumes par jour tient toujours.
•Les fibres alimentaires.
•Le pain et les céréales complets
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•Les poissons gras ainsi que les huiles de poissons, comme vient de l’appuyer l’étude OPERA menée conjointement aux USA, en Argentine et en Italie.
•Les huiles polyinsaturées : huile d’olive et de noix. J
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En conclusion,
Si les états inflammatoires doivent faire l'objet d’une réelle attention médicale, une alimentation adaptée peut aider à réguler le stress oxydatif pour réduire les crises des malades. Surtout, l’action de l’alimentation est maximale sur la prévention de l’inflammation au long cours grâce à des mesures simples et adaptées pratiquées au quotidien.
• Le curcuma : épice miracle aux multiples vertus.
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