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RECONVERSION
D’infirmière à directrice de
crèche : une aventure humaine
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Réflexion, préparation, travail ont été les clefs de la reconversion opérée par l’ISG2 Herriot. Nous sommes allés à sa rencontre.
Comment passe-t-on du métier d’infirmière militaire à celui de directrice de crèche ?
C’est avant tout le résultat d’un cheminement personnel qui demande beaucoup de réflexions. On ne quitte pas l’institution facilement lorsque l’on s’y sent bien. C’est un ensemble de paramètres personnels, familiaux et professionnels qui m’ont conduite à envisager ce changement, cette reconversion.
Tout à apprendre !
Effectivement, un véritable challenge, mais bon nombre de compétences, savoirs et savoir-être acquis et développés au sein du service de santé des armées trouvent naturellement leur place dans mes nouvelles fonctions. Je retire des mes expériences sur théâtres d’opérations (Tchad et Côte d’Ivoire), en hôpital ou au sein de la médecine des forces (maintien de l’ordre, opérations…) une réelle capacité d’adaptation, d’organisation, de gestion de crise et d’autonomie que je mets à l’épreuve chaque jours.
Vous avez choisi de rester dans le domaine public, pourquoi ?
Ce sont les mêmes motivations qui m’ont amenées à m’engager (alors même que j’étais déjà infirmière diplômée en poste dans une clinique privée) que celles qui m’ont conduites à rechercher un poste dans le secteur public. La volonté d’avoir une action au service des autres, un métier qui pour moi a du sens, engageant. De beaux défis à relever.
Choisir de quitter l’armée a obligatoirement un impact sur la cellule familiale.
Oui et c’est pour cela que prendre le temps de la réflexion est particulièrement nécessaire. Vous changez votre vie mais aussi celle de ceux qui la partage.
Le dispositif reconversion au sein du ministère des armées et du SSA en particulier vous a-t-il aidé à porter votre projet ?
Se faire accompagner dans son parcours de reconversion est important si l’on veut mettre toutes les chance de son côté. J’ai trouvé des personnes à l’écoute et aidantes. Dans la dernière ligne droite l’ AMACN SACI de la cellule reconversion du SSA a été particulièrement réactive et a mis en œuvre tous les moyens nécessaires pour que les délais soit respectés et que mon dossier franchisse sans heurts les étapes des commissions,
Que conseilleriez-vous à un personnel du SSA en cours de transition professionnelle ?
De prendre la mesure du changement et de se faire accompagner dans son parcours.
Premier séminaire
de la médecine des forces
La DMF a organisé son premier séminaire de la médecine des forces le 22 novembre 2018 sur la Base Aérienne 705 de TOURS. Placé sous la direction du médecin général inspecteur Lécureux, directeur de la DMF, cet événement constituait la première rencontre entre les différents acteurs de la médecine des forces depuis la création officielle de la DMF et son inauguration officielle le 16 novembre 2018.
Après une allocution de madame la médecin général des armées Maryline Gygax Genero, directrice centrale du SSA, ce séminaire a permis aux différents acteurs de la médecine des forces de partager et d’échanger dans le but d’harmoniser et d’améliorer leurs pratiques.
Réunissant des délégations des établissements subordonnés à la DMF ainsi que divers experts de la DCSSA, ce séminaire a permis d’aborder dans une logique de transversalité et de co-construction des thématiques concernant le quotidien des établissements :
réflexion sur le contenu de la visite médicale périodique inventaire et analyse de la charge opérationnelle au sein des antennes médicales ; assurance qualité des médicaments soumis à la chaine du froid : gestion du stock et traitement des écarts organisation territoriale du commandement, des soutiens et notion de formations hébergeantes.
Dans un second temps, un point de situation concernant des projets d’avenir a été présenté :
AXONE (CMA numérisé) le système de management intégré (et son logiciel qualité) La transformation des conseils régionaux de santé.
SLT MOULAI, MC CREPEAU
Le 18 octobre s’est tenue dans toute la France la 1 ère journée en l’honneur des blessés du service de santé des armées.
La Saint-Luc, patron des médecins, était l’occasion idéale de fêter nos blessés.
La directrice centrale a tenu à saluer le courage de son personnel et à assurer de tout son soutien et de son profond respect les blessés et leurs familles.
Le ravivage de la flamme sous l’arc de triomphe par la Directrice centrale et la Secrétaire d’Etat, Madame Genevière Darrieussecq, fut un moment solennel, empreint d’émotion.
Enfin, nos blessés et leurs familles ont pu admirer une exposition photos et assisté à un concert exceptionnel en la Chapelle royale du Val-de-Grâce, sous la direction artistique de Laurent Petitgirard
VIE DU SERVICE
«MERCI A TOUT LE PERSONNEL SSA POUR SON SOUTIEN ET RASSEMBLEMENT EN CETTE JOURNEE NATIONALE DEDIEE AUX BLESSES DU SERVICE DE SANTE DES ARMEES».
aux blessés du service de santé des armées
Les hôpitaux ont également célébré nos blessés ; à l’HIA Bégin, par une messe à la chapelle impériale et l’inauguration d’une exposition de photos, à l’HIA Legouest, par une présentation de médecine physique et de réadaptation proposée par des kinésithérapeutes et ergothérapeutes et à l’HIA ClermontTonnerre par une remise de décorations. Plus au sud, les blessés et leurs familles ont été accueillis à l’HIA Sainte-Anne
par le Médecin général inspecteur Yves Auray, accompagné du Vice-amiral d’escadre Charles-Henri de la Faverie du Ché (Préfet maritime), accueil complété par une visite spéciale guidée des Salins d’Hyères avec un ornithologue de la LPO. Enfin, une sortie conviviale sur le Mont - Faron avec les blessés et leurs familles a été organisée par l’HIA Laveran avec le CMA Marseille Aubagne.
L’IRBA a également eu la belle initiative de soutenir nos blessés par une photo aérienne. Le 16 ème CMA a quant à lui été un lieu de cérémonie où de nombreuses décorations ont été remises. N’oublions pas le CTSA qui, par son action soutenue, a réussi à récolter 58 poches de sang et reçu 75 donneurs au profit de nos blessés. Les élèves de l’ESA à Lyon-Bron ont quant à eux effectué un cross. Au-delà de nos frontières, le soutien médical en opération BARKHANE a transmis une émouvante pensée à tous nos blessés et leurs familles.
Cérémonies...
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Leçon inaugurale du SSA à l’École du Val-de-Grâce
Chaque année, à l’automne, un membre du corps professoral de l’École, prononce une leçon inaugurale en mémoire du premier cours magistral de 1796. Celle-ci est destinée aux élèves et réunit les autorités du service de santé et des universités.
Précédé d’une cérémonie militaire présidée par la médecin générale des armées, Maryline Gygax-Généro, directrice centrale du SSA, cet évènement majeur dans la vie de l’EVDG et du service de santé des armées s’est déroulé le 15 novembre 2018. Le médecin chef des services de classe normale Sylvain, professeur titulaire de la chaire d’anesthésie-réanimation et urgences appliquées aux armées, a prononcé une leçon intitulée « Le service de santé des armées face au terrorisme :
des théâtres de guerre au territoire national ».
CADISMEx 2018 : nouveau challenge réussi !
Pour la 4 ème année consécutive, un stage CADISMEx a été organisé du 08 au 19 octobre 2018 au CEFOS du camp militaire de la Valbonne.
Piloté par l’école du Val-deGrâce, ce cours avancé est une formation d’adaptation à l’emploi opérationnel, obligatoire à la sortie des cours d’infirmiers spécialisés. Cette année, le nombre conséquent de stagiaires, venus de tous les HIA (27 IADE et 13 IBODE) a incité l’équipe fondatrice du stage à renforcer son pool de formateurs en intégrant trois nouveaux personnels (2 IADE et 1 IBODE).
Des intervenants extérieurs ont également été mobilisés pour cette formation : moniteur ISTC, régiment médical, équipe de grimage, CESimMO, 2 IFSI (présence de plastrons), médecins anesthésistesréanimateurs, chirurgiens, équipe TOP.
Une antenne chirurgicale a été déployée et les stagiaires ont eu à la rendre entièrement opérationnelle pour un apprentissage réaliste. Cette formation s’appuie aussi sur des cours magistraux de chirurgie de guerre, réalisés par 2 chirurgiens viscéraliste et orthopédiste et par un médecin anesthésiste-réanimateur. Se voulant pratico-pratique, une grande place est faite aux ateliers avec utilisation du matériel de chirurgie, d’anesthésie et de sauvetage au combat.
Pour mettre en lien tous les enseignements, les stagiaires ont bénéficié d’un entrainement damage control ground zéro en tenue NRBC-E, calqué sur l’enseignement UMDA.
Enfin, pour la première année, les TOP (technique d’optimisation du potentiel) ont été intégrés à l’enseignement. Cette formation a ainsi permis aux stagiaires de mieux appréhender le fonctionnement de la chaine santé en opération extérieure. Durant ces 11 jours
de stage, tout aura été mis en œuvre pour offrir aux nouveaux infirmiers spécialisés une meilleure opérationnalité.