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OPÉRATIONS

Opérations du SSA

prépositionnées et forces

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F O C U S

En 2019, la charge opérationnelle pour le SSA est restée forte. Les engagements opérationnels ont revêtu de multiples formes : OPEX 1 , MISSOPS 2 , MCD 3 au sein des forces pré positionnées et participation à des exercices majeurs internationaux. 1 966 personnels appartenant à la fonction Santé ont ainsi été engagés (544 officiers, 809 sous-officiers et 613 militaires du rang). Les exercices majeurs internationaux parfois interarmées et/ ou interalliés ont sollicité les moyens et savoir-faire du SSA dans toutes ses composantes.

En ce début d’année 2020, la résurgence de risques infectieux du type Chikungunya, Dengue, ou EBOLA en Afrique, la pandémie naissante de Coronavirus COVID-19 a conduit le SSA à mettre en œuvre de nouvelles capacités sur le terrain (laboratoire PCR, tests de diagnostic rapide, etc.) et à concourir aux actions Situation février 2020 simultanées du MINSAN 4 et du MEAE 5 , notamment dans le cadre de l’évacuation de ressortissants français et européens de Chine.

Au Sahel, les caractéristiques de l’engagement et l’immensité de la zone d’action conduisent la force BARKHANE à poursuivre le développement des plans de coopération et le renforcement des mesures de coordination avec ses alliés. La constitution de la TF 6 TAKUBA au MALI permettra, à ce titre, des actions d’envergure conjointes s’inscrivant dans la durée.

Le SSA se doit donc d’adapter en permanence son dispositif tant sur le plan capacitaire qu’organisationnel pour mener à bien sa mission première de soutien médical des forces armées en opérations.

1 OPEX : opération extérieure ; 2 MISSOPS : mission opérationnelle ; 3 MCD : mission courte durée ; solidarités et de la santé ; 5 MEAE : ministère de l’Europe et des affaires étrangères ; 6 TF : task force 4 MINSAN : ministère des

Sur le vif : la médecin chirurgienne viscérale Myriam

En opération extérieure depuis 3 mois au Tchad, le médecin Myriam sauve des vies. Elle a réalisé plus de 120 opérations pendant son mandat, permettant de soigner des militaires français et tchadiens, mais aussi des civils tchadiens dans le cadre de l’aide médicale à la population.

« J’ai toujours été passionnée par le fonctionnement de la machine humaine. La physiologie et l’anatomie du corps humain me fascinaient, et à défaut de pouvoir construire le vivant, je me suis dit qu’il fallait que je le répare. C’est pour cela que je me suis orientée vers des études de médecine. J’avais également très envie d’un métier manuel, de réparer de mes mains et non pas seulement à l’aide de médicaments. Le choix de la chirurgie s’est donc très vite imposé à moi », explique-t-elle.

Dès le début de son cursus de médecine, Myriam a choisi de réaliser ses études au sein de l’école de santé des armées. « J’ai toujours été très attirée par les situations d’urgence et la médecine de catastrophe, et je savais qu’en devenant médecin militaire, j’allais être pleinement satisfaite de ce côté ».

Pendant ses six années d’étude à la faculté de médecine de Lyon, Myriam a

réalisé plusieurs formations militaires, deux stages en unité et un module spécifique de médecine tropicale. Elle choisit par la suite de se spécialiser en chirurgie viscérale et entame un cycle d’internat de cinq ans. « La chirurgie digestive est une spécialité vaste qui a trait à de nombreux organes, dans les domaines de la traumatologie, de l’infectiologie, de la cancérologie, etc. ». De plus, « le chirurgien digestif déployé en opération extérieure doit savoir être polyvalent et prendre en charge toutes les lésions viscérales, qu’elles soient thoraciques, cardiaques, digestives, vasculaires ou urologiques. Les blessures par arme à feux, parce qu’elles peuvent léser de nombreux organes, sont d’ailleurs très intéressantes à prendre en charge », précise Myriam.

Pendant son internat, Myriam a réalisé un stage de deux mois au Tchad. De retour dans ce pays en tant que chirurgien sénior, elle a réalisé plus de 120 opérations au profit des militaires français mais aussi tchadiens, ainsi qu’au profit des populations locales. « En France, je travaille au contact de patients civils et traite des pathologies diverses et variées. En mission, je prends en charge d’autres types de pathologies et plus de traumatologie viscérale, c’est aussi ce changement qui est plaisant ».

Myriam conclut : « la chirurgie de guerre et d’urgence a ce côté stimulant ; quand la situation est grave, il faut aller vite mais bien faire les choses. C’est vraiment ce que j’aime et c’est là toute la particularité de notre métier de chirurgien militaire. C’est un de ces métiers-passion qu’il faut réaliser dès lors que l’on en a envie ».

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupera bientôt environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.

La directrice centrale en

déplacement au Liban auprès des unités SSA déployées dans le cadre de l’opération DAMAN

Du 28 au 30 décembre, les équipes médicales de l'opération Daman ont accueilli la visite de la directrice centrale du service de santé des armées : la médecin général des armées Maryline Gygax Généro.

Déployées sur les sites de Deir Kifa et Naqoura, les équipes médicales de la Force Commander Réserve (FCR) et des Aero Medical Evacuation Team (AMET) sont composées de praticiens, infirmiers et auxiliaires sanitaires qui assurent le soutien médical de l'opération

Daman, mise en place dans le cadre de la Force Intérimaire des Nations-Unies au Liban (FINUL). Au cours de sa visite, la médecin général des armées Maryline

Gygax Généro a pu échanger avec les équipes médicales afin d'appréhender la qualité de leurs infrastructures et la diversité des actions qu'elles conduisent au quotidien.

La médecin général des armées s'est ensuite exprimée, dans une allocution, pour affirmer sa fierté à l'égard de l'engagement de ses équipes : « Je suis particulièrement heureuse d'être parmi vous aujourd'hui, en ce moment tout particulier de veille de réveillon du nouvel an. Notre présence militaire au Liban est ancienne et le soutien santé que vous assurez chaque jour au profit de nos unités déployées est absolument capital et déterminant pour la réussite de cette mission essentielle pour la paix. Je tiens donc ici à vous remercier pour votre investissement au quotidien qui honore le Service de santé des armées. Vous redire combien je suis fière de diriger un Service composé de femmes et d'hommes comme vous, engagés loin de leurs familles pour défendre nos idéaux ».

A la fin de sa prise de parole, la directrice centrale du Service de santé des armées a conclu en présentant ses vœux à

l'ensemble des équipes médicales : « Je vous souhaite le meilleur pour l'année 2020 qui s'annonce : qu'elle soit riche de satisfactions sur le plan professionnel et de moments de bonheur dans votre vie personnelle. Loin des vôtres mais avec une cohésion à la hauteur de votre engagement, abordons tous ensemble 2020 avec passion, engagement et optimisme ! ». La directrice centrale a rencontré des unités engagées dans l’opération des Nations Unies et avec lesquelles la France noue des liens étroits, notamment en matière d’évacuation sanitaire. La médecin général des armées Maryline Gygax Généro a ainsi visité le groupement Italair, un magnifique exemple de coopération internationale, au service de la paix : à bord des hélicoptères italiens, l’équipe médicale aéronautique françaises du SSA réalise des évacuations de blessés dans le cadre de l’opération Daman. Enfin, à l’issue de sa visite officielle, la directrice centrale a rencontré le général italien Stefano Del Col, commandant la force des Nations Unies au Liban. Les échanges ont été particulièrement riches sur les enjeux de la coopération internationale dans un cadre onusien.

En opération, nos soldats sont exposés à des risques sanitaires importants. Afin de maîtriser ces risques, des experts agissent au quotidien pour veiller au bien-être et à la sécurité de tous. Portrait de la capitaine Lucie, engagée comme vétérinaire au sein de l'opération Daman au sud-Liban et que la directrice centrale a pu rencontrer lors de son déplacement officiel au Liban fin décembre.

Les vétérinaires militaires assurent un rôle majeur en opération afin de conseiller les soldats en matière de sécurité et de maîtrise des risques sanitaires. Ils sont notamment garant de la sécurité sanitaire des denrées et de l'eau en opération, de la maîtrise de l'environnement et de la mise en œuvre du plan de maîtrise sanitaire en opération (PMSO) édité par le Service de santé des armées.

Déployée pour la première fois en opération, la capitaine Lucie est pleinement investie et bien consciente de ses grandes responsabilités : « Mon rôle est de pouvoir participer à la pleine capacité opérationnelle de nos soldats tout au long

© EMACOM

DAMAN : dans la peau d’une vétérinaire en opération

de la mission en veillant à la gestion et la maîtrise de leur environnement. Cela consiste en premier lieu, au contrôle de l'eau et de l'alimentation. »

La capitaine Lucie est également « en charge de la santé animale avec bien sûr des visites vétérinaires auprès des chiens du détachement cynotechnique auprès de qui j'apporte un soutien médical si nécessaire. (…) Au Liban, certains animaux peuvent être porteurs de la rage ou de maladies transmissibles à l'homme, j'assure donc un rôle de prévention pour sensibiliser nos soldats sur ces questions sanitaires afin d'assurer une bonne maitrise de l'environnement ».

© EMACOM « Enfin, je conseille les soldats en matière de sécurité sanitaire lors des manœuvres logistiques de FRET qui transite entre le théâtre et la France. Je contrôle ainsi la bonne application des procédures de nettoyage et de décontamination des matériels et véhicules qui rentrent en métropole. »

La capitaine Lucie est très fière de son engagement quotidien au service des casques bleus de l'opération Daman : « le métier de vétérinaire au sein des armées reste peu connu, il n'en est pas moins extrêmement riche et passionnant. Notre rôle de conseiller spécialisé nous permet de participer à de très nombreuses missions et d'apporter notre soutien pour garantir le succès des opérations. »

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