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Le centre de transfusion sanguine des armées évolue
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Mieux répondre au besoin des forces en opérations, tout en diminuant le coût des collectes de sang, tels sont les défis que le Centre de transfusion sanguine des armées (CTSA) doit relever.
Le CTSA, situé sur l’îlot Percy à Clamart, est chargé d’approvisionner en sang et dérivés du sang les hôpitaux et les Opérations extérieures (OPEX). Il produit le Plasma cryodesséché sécurisé déleucocyté (PCSD) utilisé par les unités médicales opérationnelles et conduit, en partenariat avec l’Hôpital d’instruction des armées (HIA) Percy, des travaux de recherche sur la prise en charge des brûlés et des blessés irradiés.
En janvier 2010, le Département d’audit interne du service de santé des armées (DAISSA) a audité le CTSA. Les conclusions de son rapport ont conduit à arrêter les mesures suivantes.
Passer une convention avec l’Établis
sement français du sang (EFS) pour la fourniture de produits sanguins et la collecte de sang total. Cette évolution est justifiée par le coût très élevé en ressources humaines et financières des collectes faites par les équipes mobiles du CTSA. L’EFS fournira les produits sanguins pour les trois HIA de la région parisienne et l’HIA Sainte-Anne qu’il n’approvisionne pas encore, et pour le soutien des forces. Le CTSA continuera à assurer l’interface entre l’EFS et les théâtres d’opération afin de garantir la disponibilité et la délivrance des produits sanguins qui leur sont destinés.
Les établissements régionaux de l’EFS collecteront le sang dans les emprises militaires jusque-là abonnées au CTSA, comme cela se passe déjà dans les zones où ce dernier n’intervient pas.
Maintenir la production de PCSD, spécifique aux armées françaises, sans équivalent à ce jour. Le PCSD a un intérêt reconnu pour le traitement des blessés hémorragiques, tant en termes de facilité d’utilisation que d’efficacité. Sa délivrance de plus en plus fréquente en OPEX le confirme. Le CTSA augmente actuellement sa capacité de production et conservera, à cet effet, ses deux sites de collecte de plasma à Clamart et à l’HIA Sainte-Anne à Toulon.
Développer l’activité de recherche dans le domaine des biothérapies
sur le site de Percy en étudiant son rattachement à l’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA).
Une étude complémentaire est en cours afin de préciser le jalonnement des différentes mesures ainsi que les modalités de leur mise en œuvre qui s’étalera de mai à décembre 2011.
L’information des armées sur cette évolution du CTSA revêt une grande importance, pour maintenir la fidélité aux collectes du personnel de la Défense. Le don de plasma indispensable pour la production de PCSD reste une priorité pour le CTSA. Les chefs de corps et commandants de
© CTSA
bases, où les collectes étaient jusqu’à maintenant pratiquées par le CTSA, seront sollicités directement par l’EFS.
Cette transformation permettra au CTSA de bénéficier des capacités de l’EFS, opérateur national qui représente aujourd’hui plus de 99 % des collectes de sang en France. Il pourra recentrer son activité sur le soutien opérationnel du combattant et conforter ainsi sa mission prioritaire. Dans cette perspective, le CTSA mettra en place de nouvelles modalités pour aider les unités à réaliser des groupages sanguins et la présélection des donneurs volontaires pour le don de sang total en OPEX.
Quelles que soient les modalités de collecte, le don du sang anonyme et gratuit est un geste de fraternité indispensable pour soutenir les soldats engagés en opérations extérieures. Le commandement et le SSA poursuivront leur coopération pour maintenir ce maillon essentiel de la chaîne de solidarité au service des militaires blessés. Médecin chef des services Philippe Mauclère DCSSA – Bureau technique