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Activités opérationnelles

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Vie du service

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Une antenne chirurgicale l’ ANA hospital au sein de

Dans les semaines à venir, le Service de santé des armées (SSA) mettra en place, à la demande de l’état-major des armées, une antenne chirurgicale au sein de l’hôpital militaire de l’armée afghane à Kaboul, l’ ANA (1) hospital.

Cette équipe chirurgicale remplira une mission permanente dans l’ANA hospital, avec des mandats d’une durée de trois mois. Rattachée au détachement français Epidote, intégré à la NATO training mission in Afghanistan (NTMA) dirigée par les Américains, elle sera constituée, à tour de rôle, par une des cinq antennes chirurgicales.

La mission de cette antenne sera de conseiller les équipes chirurgicales afghanes. Elle traduit la volonté de la France d’accroître sa participation dans la formation de l’ANA, pour lui permettre de reprendre à son compte les missions de sécurisation.

L’antenne travaillera et vivra avec les Américains déjà présents sur le site de l’ANA hospital. Son action se limitant au mentoring (conseil) des confrères afghans, son personnel sera projeté sans équipement.

Ainsi, le SSA élargit son champ d’action à Kaboul en ajoutant, à la composante soins représentée par l’hôpital médico-chirurgical de KAIA, une activité de tutorat spécialisé.

Médecin principal Xavier Desruelles DCSSA - EMO santé

Deux mois en mission à Faya-Largeau

Au titre de l’opération Epervier, un Poste médical (PM) est implanté dans la palmeraie de Faya-Largeau, au nord du Tchad. Le médecin principal (R) Jean-Philippe Micalef a soutenu pendant deux mois le détachement français. Récit.

Notre détachement est composé de huit permanents, dont le médecin, de sept soldats du détachement de protection (PROTERRE) auxquels sont adjoints six personnels civils de recrutement local et un infirmier de l’armée tchadienne. Ma vie de médecin se partage entre activités militaires (tir), consultations et soins auprès des personnels du détachement, et conseils aux populations. Une à deux fois par semaine, je participe à l’accueil des équipages et des passagers lors des liaisons par Voie aérienne militaire (VAM).

Au cœur de la population

L’aide médicale aux populations se répartit tout au long de la semaine avec des visites dans les dispensaires de Djidji, Tsang-Sous et Dozanga au nord, d’Amoul au sud. Ces visites sont indispensables car près de quarante patients consultent quotidiennement. Le médecin militaire est le seul à se déplacer pour apporter son diagnostic et prescrire un traitement, dont la durée est limitée à trois jours compte tenu du stock de médicaments. La visite médicale se déroule en présence de l’infirmier local, qui parle arabe et français, et souvent d’une autre personne chargée de traduire du dialecte en arabe.

Retour à la pratique clinique

Le samedi matin est consacré aux soins, à la petite chirurgie et à l’entretien des locaux. L’hôpital central, en reconstruction, dispose de moyens limités en soins et en médicaments. La chirurgie s’y résume à des césariennes, réalisées sous anesthésie de surface par deux médecins tchadiens. Les autres patients sont dirigés vers N’Djamena, soit par voie routière, soit par VAM. Je suis souvent sollicité par mes confrères tchadiens. L’absence de radiologie simplifie l’exercice médical et m’oblige à revenir à la pratique clinique pure. Les analyses biologiques réalisées par l’hôpital local se limitent aux numérations formules sanguines, aux «bébétests » (1) et aux tests pour le paludisme. La dotation (ECG, matériel de réanimation) du PM permet de prendre correctement en charge les militaires du détachement en attendant leur évacuation si nécessaire. Par mon aide au commandement, je sers de ciment au détachement. Réserviste, je réapprends la vie en communauté où chacun apporte son savoir, sa pierre et doit déployer des trésors d’ingéniosité pour améliorer la vie de tous. Après deux mois dans ce lieu mythique où ont séjourné les généraux Largeau et Leclerc, le retour au mode de vie occidental ne me fait pas oublier l’humilité et la sérénité qu’impose le désert, résumées par ce proverbe africain : «si tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens ».

Médecin principal (R) Jean-Philippe Micalef Poste médical - Faya-Largeau 1 er juin - 28 juillet 2010

(1) Test de grossesse

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