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Ne pas tendre l'autre joue

Le Stade de Reims est tombé de haut, samedi dernier, à Rennes, où il a sans doute joué son pire match de l'ère Will Still. Après cette « claque », les Champenois doivent rebondir, devant leur public, face à Strasbourg, qui joue sa survie.

On n'a pas reconnu le Stade de Reims de Will Still, si combatif et concerné depuis la prise de fonction du technicien belge l'automne dernier et qui a réussi l'exploit d'être invaincu pendant 19 rencontres. Samedi dernier, à Rennes, prétendant déclaré aux places européennes, à l'inverse du club champenois, malgré ce que sa position au classement pourrait indiquer, Reims a sans doute livré « la pire première période » depuis l'arrivée de Still sur le banc rémois, selon le principal intéressé. « Quand tu n’es pas à 200 %, ça devient vite difficile, a expliqué le coach belge. Je n’aime pas perdre, j’ai du mal à cacher ma colère, c’est très frustrant. Mais prendre une claque, ça n’a fait jamais de mal à personne ».

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Les plus observateurs diront que cette lourde défaite (3-0) intervient dans un contexte délicat pour le club champenois. La victoireà Nantes (0-3), au début du mois, qui avait permis aux Rémois de se rapprocher des hautes sphères de la Ligue 1 et aux journalistes de relancer Still sur la possibilité de disputer la Coupe d'Europe la saison prochaine, était en trompe-l'œil. Le Stade de Reims avait été archi-réaliste, au contraire des Canaris. Une semaine après, face à Brest, les Marnais avaient encore une fois eu du retard à l'allumage et n'avaient dû leur salut qu'à une pression tardive et surtout un penalty litigieux (1-1). Vu sous cet angle, la défaite face à Rennes s'explique plus aisément. Still a ajouté, au micro de Prime Video : « On a eu des prestations à un très haut niveau pendant très longtemps. On a fait des choses super intéressantes, mais on sait le coût que cela représente au niveau de l'énergie, de la fraîcheur mentale. J'ai essayé de renouveler, de pousser encore et encore, mais je pense que les limites sont là. Donc penser à l'Europe ou des conneries comme ça, on ne va pas le faire parce qu'on a vu aujourd'hui que cela ne servait à rien. » Le message est clair pour ceux qui ne l'auraient pas entendu, mais on doute que le Belge s'adressait à ses joueurs, suffisamment lucides pour savoir que ce groupe n'est pas programmé pour s'inviter à la table des Européens. Avec huit points de retard sur Lille, 5e, tout reste possible, mais cette équipe, que son entraîneur a senti fatiguée, devra avant tout s'attacher à consolider cette 8e place lors des sept dernières journées.

Il faudra retrouver, dès ce dimanche, les vertus qui ont fait de ce Stade de Reims une équipe imbattable pendant près de six mois puisque Strasbourg s'annonce au stade Auguste-Delaune. Une formation en difficulté, mais qui prouve semaine après semaine, comme lors des défaites étriquées à l’extérieur face à Monaco (4-3) et Lens (2-1), qu’elle luttera jusqu’au bout pour s’extirper de

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