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Mélissane Damen-Joyeux

sera Jeanne d'Arc

Dito

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de Simon Ksiazenicki, journaliste

Ferme et définitif ?

Créée à Sydney en Australie par Mark Hawwa en 2012, la Distinguished Gentleman's Ride (DGR) est une parade à thème réunissant des dizaines de milliers de motards dans le monde entier autour d'une cause : la santé masculine, en mettant en lumière des préoccupations telles que le cancer de la prostate ou des testicules, ou encore la prévention du suicide. Cette année, elle se déroulera dimanche 21 mai. A Reims, la DGR est organisée depuis 2017. Pour l'occasion, une centaine de participants sont attendus dans la cité des sacres. Après la traditionnelle balade en ville d'une grosse demiheure et un arrêt à la concession Triumph, partenaire majeur de la DGR depuis 10 ans, le cortège s'élancera sur les routes de la Montagne de Reims. Pour participer, il suffit de s'inscrire et de faire un don : gentlemansride.com/rides/france/reims

Cette année, c’est Mélissane Damen-Joyeux qui incarnera Jeanne d’Arc lors des prochaines Fêtes Johanniques de Reims, samedi 3 et dimanche 4 juin. Âgée de 18 ans et élève en classe de terminale au lycée Jean XXIII, cette cavalière émérite sera donc de tous les temps forts lors des festivités organisées autour de la cathédrale, mais aussi, comme l'an dernier, au pied de la basilique Saint-Remi. Le samedi matin, elle accompagnera notamment Charles VII pour la remise symbolique des clés de la ville par le maire de Reims, tandis que le soir, elle prendra la tête du cortège de la Grande Parade.

Le pigeonnier de l'abbaye d'Andecy va reprendre son envol

L’un des plus grands pigeonniers de la région, fort de 3 000 boulins, ces pots en terre cuite servant à abriter les colombidés, va retrouver une seconde jeunesse. Retenu en 2021 par la Mission Stéphane Bern de la Fondation du Patrimoine, le pigeonnier de l'abbaye d'Andecy à Baye, petit village situé au sud d’Épernay, va voir ses maçonneries, sa charpente, sa couverture et ses boulins entièrement restaurés. Près de 300 000 € ont été collectés, notamment grâce à la Mission Bern, qui va remettre un chèque de 242 000 €, le 19 juin prochain. Le pigeonnier pourrait ensuite être ouvert au public, comme l’est déjà l’abbaye d’Andecy. Il est encore possible de soutenir ce projet. Infos : fondation-patrimoine.org

C’est une première dans l’histoire de la République : un ancien chef de l’État a été condamné à de la prison ferme. Nicolas Sarkozy, puisque c’est de lui qu’il s’agit, vous l’aurez deviné depuis le temps qu'il fréquente les couloirs des tribunaux, s’est rendu coupable, selon l’arrêt de la cour d’appel de Paris, d’avoir utilisé son avocat et ami Thierry Herzog, ainsi que le haut magistrat Gilbert Azibert, afin d’obtenir illégalement des informations sur des enquêtes judiciaires en cours et d’avoir, en contrepartie, promis d’appuyer la candidature de ce dernier à un poste au Conseil d’État de Monaco. Son prédécesseur à l’Élysée, Jacques Chirac, avait, lui aussi, dû affronter la justice dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, mais il n’avait écopé que de deux ans d’emprisonnement avec sursis. Mais Nicolas Sarkozy ne dormira pas dans une geôle pour autant, puisque sa peine de prison ferme étant égale à un an, il la purgera à domicile, sous surveillance électronique. Et encore, sa condamnation sera suspendue dès son pourvoi en cassation. À cette annonce, certains petits malins se sont amusés à déterrer quelques-unes des citations de l'ancien chef de l'État, telles « Je souhaite qu’il n’y ait pas de mesure d’aménagement de peine pour les peines supérieures à six mois » en 2015, ou « Quand un individu revient pour la 17e fois devant le tribunal, il doit être puni pour l’ensemble de son œuvre » en 2014. On peut comprendre ce qui a motivé la décision de la cour d’appel de Paris, à savoir que la présence en liberté de Nicolas Sarkozy ne représente pas un danger pour la société, mais elle devrait accentuer le sentiment d'une justice à deux vitesses. « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir », écrivait, il y a trois siècles et demi, Jean de la Fontaine. Pour les adeptes de la saga Sarkozy, celle-ci est encore loin d’être achevée. L'appel de sa condamnation d'un an de prison ferme dans l’affaire Bygmalion, pour des faits de financement illégal de campagne électorale, sera étudié en novembre et le fondateur des Républicains est aussi mis en examen pour association de malfaiteurs et corruption dans le scandale des financements libyens, un dossier dans lequel le Parquet national financier vient de requérir son renvoi en correctionnelle. Enfin, le nom de Nicolas Sarkozy est cité dans l’affaire du « Qatargate » et du rachat du PSG, ainsi que dans l’affaire Mimi Marchand. Un beau palmarès pour un président qui aura sans doute plus marqué l’histoire par son style et ses démêlés judiciaires que par son action politique.

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