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A Reims, 20 000 logements chauffés à l’énergie renouvelable
Après deux ans de travaux, une nouvelle chaufferie, située dans le quartier Croix-Rouge, a été inaugurée. Sa particularité : elle fonctionne à 90 % grâce à une énergie renouvelable et locale.
Totem de Reims malgré elle, la chaufferie du quartier Croix-Rouge, dont la cheminée culmine à 72 mètres de hauteur, n'a pas fini de faire parler d'elle. Dix ans après une première amélioration qui a permis de porter à 50 % son alimentation en énergie renouvelable, en l'occurrence du bois, l'équipement accueille désormais une nouvelle installation faisant grimper ce chiffre à 90 %. « Il y a 50 ans, on a commencé par du fioul, ensuite dans les années 80, on est passé au charbon, puis aux déchets dans les années 90 et le bois en 2012, a rappelé Yann Rolland, directeur général d'Engie, lors de l'inauguration qui s'est tenue mardi 16 mai. C'est remarquable et c'est bon pour la planète, l'économie locale et le portefeuille des habitants. » La chaufferie de Croix-Rouge fournit chauffage et eau chaude sanitaire à l'équivalent de 20 000 logements, mais aussi plusieurs établissements publics, tels que le CHU, des écoles ou le campus universitaire. Aujourd'hui, avec cette nouvelle chaufferie, l'alimentation du réseau de chaleur de Croix-Rouge est donc issue à 90 % d'une énergie renouvelable, du bois de plaquette, depuis 2012, auquel s'ajoutent aujourd'hui des déchets de bois, issu d'emballage traité, d'ameublement ou encore du bois de démoli- tion, provenant d’un rayon de 100 km. Le gaz assure les 10 % restant. Présidente du Grand Reims, Catherine Vautrin a, elle, souligné, « un choix exemplaire qui permet également d'améliorer la qualité de l'air. Cet équipement signifie l'arrêt définitif du charbon, dont l'utilisation était ponctuelle, mais qui existait encore. » En supprimant presque totalement l'apport d'énergie carbonée pour son alimentation, le réseau de chaleur urbain de CroixRouge a divisé par six ses émissions de dioxyde de carbone et par huit celles de dioxyde de soufre. A noter aussi, qu'avec un bois provenant du territoire rémois, ce projet permet en outre de créer une filière de recyclage, avec à la clef entre 20 et 30 emplois. Ce chantier ambitieux, le plus grand du genre en Grand Est et l'un des plus importants à l'échelle du pays, aura coûté 17 M€, mais au final, presque rien à la collectivité. « L'investissement est neutre pour le Grand Reims », a ainsi assuré Catherine Vautrin. En effet, le budget a largement été abondé par divers partenaires institutionnels, dont l'Ademe, qui a apporté à elle seule la moitié des deniers nécessaires.
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