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Nouvelles discussions sur la restructuration du centre hospitalier
Amorcée avec l'extension de sa maison de retraite, la restructuration du centre hospitalier Léon-Bourgeois de Châlons fait l'objet d'une énième feuille de route, qui devra prendre en compte la capacité d'endettement de l'établissement, déjà déficitaire de 3 M€.
Fin avril, lors de sa venue dans la Marne, le ministre de la Santé François Braun annonçait que l'Etat soutiendrait à hauteur de 20 M€ la réhabilitation de l'hôpital d'Epernay. Celui de Châlons n'a pas été évoqué au fil de la visite, mais fait lui aussi l'objet d'une restructuration dont il est question depuis 2017 déjà. D'abord baptisé « Hôpital 2023 » et évalué à 46 M€, hors rénovation et extension de l'Ehpad Le Village, chiffrées à environ 17 M€, ce projet a ensuite été révisé dans son intégralité, post-covid. Il semble désormais au point mort et suscite l'inquiétude en local. Le conseiller communautaire et municipal Dominique Vatel (PCF) s'est donc récemment adressé par courrier à Benoist Apparu, maire de Châlons et président du conseil de surveillance de l'établissement. « C'est d'autant plus inquié- tant qu'il semble manquer une partie du financement pour lancer l'opération, alerte l'élu d'opposition. Le ministre nous a snobés et aucun acteur châlonnais n'est allé à sa rencontre pour évoquer ce sujet. Des discussions sont actuellement en cours sur la répartition des fonds de l'Etat. Veillons à ne pas rater le train, surtout si notre projet patine ! » Puis de faire le parallèle avec l'ancien maire d'Epernay
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Franck Leroy, devenu président de la région Grand Est, et le maire de Reims Arnaud Robinet, qui préside par ailleurs la Fédération hospitalière de France. « Ils sont extrêmement bien placés. Châlons ne doit pas louper le coche. »
S'il confirme qu'une autre feuille de route s'élabore pour la restructuration et la modernisation du centre hospitalier, Benoist Apparu rappelle également que les financements initiaux de l'Etat ont été revus à la hausse l'an passé. « L'ARS (Agence régionale de santé, ndlr) s'était engagée à hauteur de 20 M€, peut-être 24 sous réserve de remplir certaines conditions. A l'arrivée, ce sont 30 M€ qui ont été actés. Heureusement qu'on ne se limite pas à la visite du ministre pour avancer. » Reste à savoir, au-delà de cette enveloppe, quelles seront les capacités réelles de financement de l’hôpital. Sachant qu'il affiche un déficit « à hauteur de 3 M€ » et qu'il est soumis, en tant que structure publique, à un plan de retour à l'équilibre budgétaire encadré par l'ARS. « On ne peut pas prétendre à d'autres subventions que celles de l'ARS, ajoute le président du conseil de surveillance. Cette réflexion porte sur toute une série d'hypothèses et de calculs à long terme, notamment sur le niveau d'activité de l'hôpital, ses possibilités d'endettement et de remboursement. L'envolée des taux d'intérêt change aussi radicalement la donne. On pensait être prêt en mars de cette année, j'espère qu'on aura peaufiné notre copie d'ici fin juin et arrêté le volume global d'investissement de ce projet. » Les 46 M€ envisagés au commencement pourraient donc encore évoluer, moyennant un programme de travaux plus ou moins ambitieux.