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Les promenades nous emmènent le long d’avenues portant des noms évocateurs des projets du souverain, bordées de maisons magnifiques, IQUE BASIL les vestiges ou le long de vieilles chaussées rythmées A par L E AV. D AV. D de logements ouvriers, d’ateliers d’artisans et d’estaminets. U PA NTHE Nous découvrons également les remarquables habitations UX ON RE . LEP UX sociales réalisées par quelques architectes Emodernistes R. O LEPR R E M koekelbergeois. des années 1930 pour le compte du Foyer R. O
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Dans la première partie, nous retournons dans le temps pour nous retrouver à l’époque où les moutons pâturaient encore sur le plateau de Koekelberg. Nous découvrons ensuite comment l’industrie s’installa dans la commune avant l’entrée en scène de Léopold II qui intègrera la IS ÔPITAL FRANCA AV. DE L'H commune dans son vaste projet de développement urbain.
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Les solutions du jeu (pages centrales). Dans le sens des aiguilles d’une montre en commençant par le coin supérieur gauche : 2B, 3C, 9I, 5E, 7F, 4D, 10J, 1G, 6A, 8H.
Koek elberg à la carte Au cœur du vieux Koekelberg
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Cette promenade nous emmène sur les traces du passé industriel du quartier et de la vie quotidienne des ouvriers de jadis, leurs cafés, leurs écoles, leurs logements… Durée : environ 1h30
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Une promenade sur le plateau de Koekelberg, dans un quartier destiné initialement à accueillir le roi Léopold II et la haute bourgeoisie. Un parcours à la découverte d’hôtels de maître et de maisons bourgeoises, mais aussi d’habitations plus modestes ou plus récentes. Durée : environ 1h30
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Un paysage champêtre Les chaussées de Gand et de Jette Un hameau médiéval L’émergence d’un faubourg industriel Impasses et cités industrielles Victoria, biscuits et chocolats Le plateau de Koekelberg Le chemin de fer, césure urbaine Une nouvelle artère, le boulevard Léopold II
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Koekelberg, industrielle et royale Au XIIIe siècle, Koekelberg est un petit bourg champêtre, établi dans la vallée du Paruck autour de la seigneurie de Koekelberg et essentiellement tourné vers des activités agricoles et d’élevage. Regroupé lors de l’occupation française avec Berchem-Sainte-Agathe, le village de Koekelberg devient une entité à part entière en 1841, quand il acquiert son autonomie. À l’inverse de Berchem-Sainte-Agathe, qui reste essentiellement rurale, la commune accueille des activités industrielles et artisanales dans sa partie basse. Elles attirent une importante population ouvrière qui se regroupe autour d’une multitude de ruelles, de cours et d’impasses. Le tissu urbain se densifie, le nombre d’habitants passe de 1.900 en 1841 à 5.000 en 1880. Sous le règne de Léopold II, l’urbanisation se poursuit vers l’ouest. Le plateau de Koekelberg, qui offre une vue incomparable sur Bruxelles, est choisi en 1880 pour y développer un quartier résidentiel destiné aux classes aisées, autour d’un vaste parc. Poumon vert de la commune, le parc Élisabeth abrite aujourd’hui ce monument emblématique pour l’ensemble du pays, la basilique nationale. Avec ses 20.000 habitants, la deuxième plus petite commune de la région bruxelloise (1,17 km2) est aujourd’hui essentiellement résidentielle. La parcourir, c’est aller sur les traces d’un passé industriel, découvrir des quartiers d’essence très différente et une immense richesse patrimoniale. Rédaction, recherches et iconographie Anne-Marie Pirlot Comité d’accompagnement Anne-Sophie Walazyc, Cabinet du Ministre-Président Aude Stordeur et Gaëtan Van der Smissen de la commune de Koekelberg Coordination Paula Dumont, Direction des Monuments et des Sites Relecture Murielle Lesecque et Brigitte Vander Brugghen, Direction des Monuments et des Sites Autres illustrations Archives d’Architecture Moderne Archives de la commune de Jette Archives générales du Royaume, cartes et plans – © AGR
Cartes : Bruxelles Urbis ®© – Distribution : CIRB av. des Arts 20, 1000 Bruxelles Collection Belfius Banque-Académie royale de Belgique – © ARB-MRBC Philippe de Gobert © AAM Alfred de Ville de Goyet © MRBC-MBHG Wim Robberechts © MRBC-MBHG Marcel Vanhulst © MRBC-MBHG
Remerciements Le Collège des Bourgmestre et Échevins de la commune de Koekelberg Graphisme www.generis.be Impression JCBGAM printing
© Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Direction des Monuments et des Sites, CCN – Rue du Progrès 80 – 1035 Bruxelles – éditeur responsable A. Verkruyssen, Directeur général Dépôt légal D/2013/6860/008. Cette carte-promenade est distribuée gratuitement.
à la carte
Un paysage champêtre
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Jusqu’à son voûtement, en 1869, le ruisseau du Paruck, affluent de la Senne, marquait la séparation entre Molenbeek-Saint-Jean et le hameau de Koekelberg. Ses méandres expliquent la sinuosité des limites communales… Dans la vallée du Paruck, les terres humides favorisent le développement d’une activité d’élevage et de maraîchage. Plusieurs étangs, alimentés par le ruisseau, servent de viviers. Quant au plateau de Koekelberg, il est mis en exploitation céréalière dès le XIIe siècle.
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C’est l’acquisition, vers 1250, d’un domaine situé entre Berchem, Molenbeek-Saint-Jean et Laeken par la famille seigneuriale « de Koekelberg » qui est à l’origine du hameau de Koekelberg. En 1264, la seigneurie est inféodée à l’abbaye de Dieleghem à Jette tandis que la chapelle Sainte-Anne, fondée vraisemblablement au début du XIVe siècle par le seigneur de Koekelberg, dépend de l’abbaye de Grimbergen. Elle sera rattachée ultérieurement à la paroisse de Berchem-Sainte-Agathe. Le village s’étend peu à peu, à proximité du manoir et le long des chaussées de Gand et de Jette.
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Les chaussées de Gand et de Jette sont toutes deux des voies de circulation très anciennes. Dès le début du XIIIe siècle, le Steenwech, actuelle chaussée de Gand, relie Bruxelles à la Flandre et la Rhénanie. C’est une route commerciale très fréquentée, capitale pour les échanges entre la ville et la campagne et l’approvisionnement urbain en denrées alimentaires. L’ancien chemin de Wemmel, actuelle chaussée de Jette, facilite les communications entre l’abbaye de Dieleghem et Bruxelles. C’est essentiellement le long de ces deux artères que va se concentrer l’habitat.
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Un athénée Art Déco « L’école, c’est par excellence le lieu familier de l’enfant et plus cet endroit sera clair et beau et plus l’enfant y développera son cerveau dans des conditions harmonieuses » (Henri Jacobs, 1924). Expérimenté en matière d’architecture scolaire, l’architecte Henri Jacobs (1864-1935) a déjà derrière lui la construction d’une quinzaine d’établissements scolaires – dont deux rue Herkoliers – lorsqu’il accepte d’édifier, en 1933, l’Athénée royal de Koekelberg (rue Omer Lepreux 15). Principalement connu pour ses réalisations Art nouveau, Jacobs nous surprend en rompant radicalement avec son style de prédilection pour ce nouveau bâtiment scolaire. Le programme imposé par l’administration communale est important : 39 classes, deux
salles de dessin, quatre laboratoires dédiés à la physique, la chimie et la biologie, une salle de gymnastique, une salle de musique, une bibliothèque et deux salles d’étude. Un principe général doit déterminer le choix des matériaux : « un maximum de qualité pour un prix de revient relativement bas ». En collaboration avec son fils Henri-Aimé (1896-1964), Jacobs conçoit un édifice de style Art Déco, dont la façade monumentale et géométrique est soulignée par un porche d’entrée imposant, souligné par un balcon en fer forgé. L’ossature est en béton armé, les façades étant recouvertes d’un parement de brique, de pierre bleue et de granito lavé. De grandes baies flanquées de châssis métalliques permettent à la lumière de pénétrer
dans les locaux. Dotée de tout le matériel didactique moderne, l’établissement répond, selon les critiques de l’époque, « à ce qu’on peut attendre de mieux dans ce domaine ». En cinq ans, la population scolaire de l’école passera de 60 à 600 élèves !
à la carte
Koekelberg
Victoria, biscuits et chocolats
Au XIXe siècle, la partie basse de la commune s’industrialise. Fabriques (briqueteries, fonderies…) et industries (ateliers de tissage, teintureries, tanneries, distilleries, brasseries…) s’établissent à proximité du ruisseau du Paruck et des étangs. Ces activités artisanales et industrielles attirent une importante population ouvrière. Cette poussée démographique fulgurante entraînera en 1841 la scission entre les villages de Koekelberg et Berchem-Sainte-Agathe, réunis depuis l’occupation française en une seule entité. Koekelberg devient ainsi une commune autonome à part entière, devant assumer intégralement les difficultés administratives et financières liées à cette vague de migration ouvrière.
En 1896, une biscuiterie industrielle, créée par trois pâtissiers bruxellois, s’installe sur le plateau de Koekelberg. Dénommée « Manufacture de biscuits et desserts Victoria », elle produit, en s’inspirant des productions anglaises, boudoirs, macarons, petits-beurre... En 1908, elle ajoute la fabrication de chocolat à ses activités. Après la Première Guerre mondiale, le succès de la production chocolatière nécessite la construction d’une nouvelle chocolaterie, rue de l’Armistice (arch. Arthur Pladet, 1921). Le célèbre grenadier, emblême de la marque, voit le jour en 1938 et son produit phare, le Big Nuts, en 1953. À l’Expo 58, le pavillon Victoria accueillera plus de 230.000 enfants en cinq mois ! L’usine Victoria fermera ses portes en 1970. Une partie de ses bâtiments sera cédée à la chocolaterieconfiserie Godiva tandis qu’un espace dédié au chocolat – le Belgium Chocolate Village – sera installé dans l’ancienne biscuiterie, rue De Neck.
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L’émergence d’un faubourg industriel
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L’afflux d’ouvriers et d’artisans, attirés par les manufactures et les usines, engendre une importante densification du parcellaire et l’apparition de multiples quartiers d’habitations ouvrières. Les familles s’entassent dans des maisons basses insalubres, situées dans des ruelles et impasses débouchant sur la chaussée de Jette, des bataillons carrés – maisons ouvrières sur cour étroite – ou des cités de logements ouvriers groupés autour d’un espace commun. Le paupérisme croissant favorise la propagation de maladies. Les épidémies de choléra de 1832, 1849 et 1866 sont particulièrement sévères dans la localité.
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Au temps où Koekelberg brassait… Les brasseries De Boeck, construites entre 1877 et 1897, produisaient « lambic, faro, bière de ménage, bière brune et blonde… » et leur spécialité était le vieux lambic. Elles formaient autrefois un complexe important et homogène de bâtiments – brasserie, malterie, magasin à bière, bureaux... –, organisés autour de rues intérieures (rues Delcoigne, Van Hoegaerde et Schmitz). De cet ensemble industriel, seule subsiste aujourd’hui la maison des maîtres-brasseurs à l’angle des rues Delcoigne et Van Hoegaerde. Autrefois, la bière était préférée à l’eau, souvent impropre à la consommation et soupçonnée d’être à l’origine d’épidémies de peste ou de choléra. C’était la boisson populaire par excellence, consommée en grande quantité par les Bruxellois.
À Koekelberg, une activité brassicole est attestée dès le XIIIe siècle. Au XVIIe siècle, on y dénombre huit brasseries. Mais c’est le XIXe siècle qui est l’âge d’or des bières koekelbergeoises avec l’installation de deux établissements dont la croissance fut spectaculaire. D’artisanale, l’activité devient industrielle.
La Grande Brasserie de Koekelberg, en exploitation depuis 1887 sur le plateau de Koekelberg (avenue de la Liberté), fut l’une des premières, avec la Brasserie WielemansCeuppens de Forest, à brasser la Pilsner ou « pil’s ». En effet, le succès grandissant
des bières tchèques et allemandes auprès des consommateurs incita des industriels entreprenants à se lancer dans la fabrication de bières de fermentation basse. Ses produits phares étaient la Munich, la Petite Bavière (bière de ménage) et surtout le Bock de Koekelberg.
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Koekelberg
En décembre 1868, le conseil communal approuve, d’après le plan de Victor Besme, la création « d’un nouveau quartier sur le plateau » organisé autour d’un Palais de l’Industrie. Abandonné, ce projet est remplacé en 1872 par l’idée d’un « Quartier royal » : Besme conçoit un immense parc au centre duquel est implantée une résidence royale entourée de villas. La résidence ne voit pas plus le jour. Léopold II propose ensuite l’érection d’un Panthéon national, commémorant le 50e anniversaire de l’Indépendance de la Belgique. Un parc, dont les 17 hectares s’étendent sur les communes de Koekelberg et Ganshoren, lui sert d’écrin. Autour du parc, sont tracées plusieurs avenues, dénommées du Panthéon, des Gloires nationales, de l’Indépendance... Ce nouveau plan est mis en œuvre dès 1880 mais finalement, en 1903, Léopold II décidera de remplacer le Panthéon par une basilique dédiée au Sacré-Cœur.
Dès 1861, l’ingénieur Victor Besme projette la création d’un boulevard qui prolongerait le boulevard d’Anvers et relierait le nord de Bruxelles au plateau de Koekelberg. Pour clore la perspective, il imagine d’édifier un Palais de l’Industrie dans l’axe du boulevard. Si le projet de voirie est approuvé par arrêté royal en août 1864, ce n’est qu’en 1891 que l’artère est enfin terminée. Elle facilitera le développement d’un nouveau quartier sur le plateau et jouera un rôle important dans l’expansion démographique de la commune. Le long du boulevard s’élèveront peu à peu hôtels de maître et maisons. En 1956, en prévision de la venue de millions de visiteurs à l’Expo 58, un plan de modernisation de la voirie, mis en œuvre pour faciliter l’accès au Heysel, transforme le boulevard arboré en autoroute urbaine. La perspective de la basilique de Koekelberg est défigurée par un viaduc routier et il faudra attendre 1986 pour qu’il soit démonté et remplacé par un tunnel.
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Une nouvelle artère, le boulevard Leopold II
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2.500 dessins laissés par l’architecte. Consacrée en 1951, la basilique ne sera cependant réellement terminée qu’en 1970. Elle répond aux vœux du cardinal Mercier qui préconisait une plus grande centralité de l’autel. Placé sous la coupole, il est bien visible depuis les 4.000 places mises à disposition des fidèles. L’intérieur de la basilique dégage une atmosphère unique due à l’emploi de blocs décoratifs en terracotta de teinte jaune ocre. Leur fonction est à la fois esthétique et fonctionnelle : creux au niveau des colonnes et des nervures de voûte, ils sont « farcis » de béton armé pour renforcer la structure en béton. Visuellement, ces blocs en terre cuite émaillée donnent à la décoration intérieure de l’édifice une remarquable cohérence et font de cet édifice un ensemble unique dans l’histoire de l’architecture.
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À la mort de Van huffel en 1935, le projet est poursuivi par Rome sur base des quelques
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En 1904, un premier projet de basilique est confié à l’architecte louvaniste Pierre Langerock. Celui-ci dessine les plans d’une flamboyante église néogothique inspirée de la « cathédrale idéale » de Viollet-le-Duc. La cérémonie de pose de la première pierre a lieu en 1905 et les fondations débutent en 1908.
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La Basilique nationale du Sacré-Cœur, chef-d’œuvre Art Déco Mais la Première Guerre mondiale interrompt le chantier et en 1920, après bien des aléas, l’architecte Albert Van huffel est sollicité pour un nouveau projet, moins onéreux que le précédent. Il ébauche les esquisses d’un édifice en béton armé, qui sont approuvées, et présente à l’Exposition des Arts décoratifs de Paris en 1925 une maquette en plâtre qui remportera le Grand prix d’architecture. Pour mener ce projet pharaonique à bien, Van huffel s’entoure de l’ingénieur Raphaël Verwilghen et du spécialiste en béton armé Gustave Magnel ; l’ingénieur-architecte Paul Rome les rejoint en 1930. De nouvelles fondations sont réalisées entre 1926 et 1930, la construction de l’abside débute en 1930.
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En 1871-1872, la construction de la ligne de chemin de fer de ceinture, qui relie par l’Ouest les gares du Nord et du Midi, aura pour effet de retarder l’urbanisation vers l’ouest et d’accentuer les différences entre le cœur de Koekelberg, faubourg industriel, urbanisé et populaire, et le haut-Koekelberg essentiellement résidentiel. En outre, l’absence d’harmonisation entre l’ouverture de la ligne de contournement et le projet d’urbanisation du plateau de Koekelberg isolera la place Simonis pendant presque un quart de siècle.
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Le chemin de fer, césure urbaine
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Le plateau de Koekelberg
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Promenade 1 Au cœur du vieux Koekelberg Cette promenade nous emmène sur les traces du passé industriel du quartier et de la vie quotidienne des ouvriers de jadis, leurs cafés, leurs écoles, leurs logements…
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Plan à l’intérieur du rabat Départ : rue Deschampheleer – métro Ribaucourt (lignes 2 et 6) A Arrivée : place Victoria – bus 20 Durée : environ 1h30 D
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é Rue Deschampheleer 16-22, 1886
( Chaussée de Jette 117-119,
La société Adolphe Delhaize a aussi édifié pour ses directeurs quatre maisons d’habitation. Observez-les bien : de style néoclassique, elles sont rigoureusement identiques.
arch. J. Costermans, 1913 Cet immeuble de rapport cache une ancienne mini « cité industrielle ». En effet, alors que son immeuble de rapport est en cours de construction le long de la chaussée de Jette, le propriétaire sollicite l’autorisation « de pouvoir construire des ateliers dans les fonds du terrain », de part et d’autre d’une impasse accessible par une entrée cochère intégrée dans le bâtiment à front de rue. Très rudimentaires, ces petits ateliers étaient loués à des artisans. En passant, jetez un coup d’œil aux trois maisons éclectiques situées aux nos 139, 141 et 143. Construites à la fin du XIXe siècle, elles abritaient toutes trois un estaminet au rez-de-chaussée ! D’ailleurs, à cette époque, presqu’une maison sur deux de la chaussée de Jette était un débit de boisson…
“ Impasse des Combattants, 1840-1880 Au XIXe siècle, les impasses étaient nombreuses du côté de la chaussée de Jette. Pour des questions de salubrité, elles ont peu à peu disparu. Cette impasse, dénommée jusqu’en 1918 « impasse de l’Empereur », est l’une des rares à avoir subsisté. Comme vous pouvez le voir, les maisons sont toutes bâties sur le même plan : deux travées et un seul étage. Au total, quatre pièces et un grenier sous comble où s’entassaient des familles entières. Aujourd’hui, les maisons de l’impasse, charmante petite enclave tranquille, sont très recherchées !
Fernand, Victor, Albert ou Arthur Voici quatre détails des immeubles du Foyer koekelbergeois, situés rue Antoine Court. Fernand Brunfaut est l’auteur de l’immeuble d’angle, viennent ensuite les immeubles signés par Victor Bourgeois (nos 1-3), Albert de Valeriola (nos 5-7) et Arthur Pladet (no 9). Pouvez-vous restituer chaque détail à leur auteur ?
De gauche à droite : Albert de Valeriola, Arthur Pladet, Fernand Brunfaut, Victor Bourgeois.
Ici se trouvaient autrefois les anciens établissements Adolphe Delhaize et Cie. L’immeuble à front de rue, de style néoclassique, abritait les bureaux. N’hésitez pas à franchir le passage couvert, vous découvrirez à l’arrière, en intérieur d’îlot, les anciens ateliers et entrepôts. En 1895, le succès conduit la société à construire, à l’angle des rues Deschampheleer et du Jardinier, un immeuble de rapport avec une vaste
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‘ Chaussée de Jette 107, XIX siècle Cette maison, en décrochement par rapport à l’alignement, nous rappelle que la chaussée de Jette est une très ancienne voie de communication, le long de laquelle l’habitat était dense et essentiellement populaire. Des boutiques d’artisans et surtout des cafés-estaminets étaient installés tout au long, à l’exemple de cette bâtisse qui fut longtemps un café. D’autres constructions de la rue sont également très anciennes. Essayez de les repérer, elles n’ont qu’un étage… e
épicerie Adolphe Delhaize au rez-de chaussée (no 34). En 1900, elle poursuit son extension et érige des écuries du côté de la rue du Jardinier (nos 82-102) : celles-ci pouvaient accueillir plus de septante chevaux ! En 1919, les bâtiments sont cédés aux Grandes Laiteries réunies tandis que Delhaize s’installe au quartier maritime. En 2001, les ateliers en intérieur d’îlot seront restaurés par l’architecte anversoise Inge Sleutel.
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N° 110, n° 115 et plus loin, les nos 145-147 ou les nos 151-153-155-157…
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§ Chaussée de Jette 149, arch. Maurice Van Cauwelaert, 1930 Dans ce quartier au bâti plutôt ancien, les immeubles modernistes sont rares. Cet austère bâtiment en briques sombres, qui surplombe les maisons voisines, capte le regard. La façade, très simple, est inspirée de l’architecture hollandaise. C’est le contraste entre les bandeaux de fenêtres horizontales et la baie verticale de la cage d’escalier qui lui donne vie. Des carreaux de céramique noire soulignent le rez-de-chaussée commercial, occupé jusque dans les années 1960 par un café.
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è Chaussée de Jette 184, arch. Hilaire Schoeps, 1906 Cet immeuble de rapport éclectique attire l’attention avec sa façade polychrome, mêlant briques blanches vernissées et briques orangées. L’architecte a jonglé avec les couleurs en soulignant les bandeaux et les encadrements de baies. Admirez la travée centrale soulignée par deux balcons en fonte et l’allège fleurie en céramique. ! Le Foyer koekelbergeois, chaussée de Jette 190 et rue de la Sécurité 51, arch. Auguste Roussel, 1954 Créée en avril 1921, la société du Foyer koekelbergeois fut très active durant l’entre-deux-guerres. La Seconde Guerre mondiale mit un frein à ses activités. Ce n’est qu’en 1954 que de nouvelles constructions sont entreprises. Cet immeuble de quatre étages abrite au total seize appartements : huit par entrée. Il est assez représentatif de l’architecture moderniste : les lignes horizontales sont très marquées, accentuées par les fenêtres en bandeaux tandis que les cages d’escalier en briques de verre, traitées en décrochement, accentuent la géométrisation de l’ensemble. La même année, Roussel signera non loin de là un immeuble d’angle similaire (rue Herkoliers 30, rue du Relais sacré 24). En face, de l’autre côté de la rue, se trouve un autre immeuble du Foyer koekelbergeois, signé par les
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architectes Arthur Pladet et Albert de Valeriola (rue Herkoliers 4-6-8, rue de la Sécurité 30, rue du Relais sacré 27). Comparez les deux immeubles, ils ont été construits à vingt ans d’intervalle…
à Maison communale, place Henri Vanhuffel 6, arch. Constant Delplace, 1882 ; François Deplaen 1903 ; Henri-Aimé Jacobs, 1939 et 1957 En 1880, quasi 40 ans après la constitution de Koekelberg en commune autonome, la construction d’une maison communale est enfin approuvée. Son plan est classique : un plan rectangulaire, deux étages, une toiture à la Mansart, un porche et un escalier monumental. L’édifice est inauguré en juillet 1882. En 1903, l’architecte communal Deplaen ajoute une aile au bâtiment, dans le respect du style initial. Son aspect actuel est l’œuvre d’Henri-Aimé Jacobs qui remaniera l’ensemble en 1939, lui conférant un style Art Déco géométrique. À l’intérieur, admirez l’escalier monumental. Avec ses rampes en fer forgé, il est particulièrement réussi…
ç Rue Herkoliers 35-37, arch. Henri Jacobs, 1907 Nous voici devant l’ancienne école communale des filles, composée de deux bâtiments en brique jaune, rehaussés de pierre bleue. Ils s’articulent autour d’un préau couvert orné d’une spectaculaire frise de sgraffites signée Adolphe Crespin qui représente les cinq continents et leur faune ainsi que plusieurs symboles et allégories. Plusieurs sgraffites ornent la façade de style éclectique : vous pouvez notamment y voir le hibou, symbole de la connaissance. Construite en intérieur d’îlot, sur une parcelle de superficie limitée, l’école s’intègre parfaitement dans le tissu urbain. Aujourd’hui, le bâtiment abrite un espace culturel et social, l’Atelier 35. Dans la même rue, au n° 68, se trouve une autre école signée Jacobs, l’actuelle Gemeentelijke Basisschool « De Kadeekes », construite en 1912. Vous verrez que dans ces deux édifices, Jacobs utilise le vocabulaire décoratif de l’Art nouveau avec sobriété.
) Église Sainte-Anne, rue de l’Église Sainte-Anne 66, arch. Jean Cosse et Brigitte De Groof, 1986-1989 Cette église est la troisième église Sainte-Anne ! La première, construite en 1839, s’est avérée au fil du temps trop exigüe et est remplacée, en 1908, par une église de style néogothique signée par l’architecte Edouard Ramaekers. Cette dernière est finalement démolie en 1985 pour des raisons de stabilité. Lui succède un édifice contemporain, d’une grande simplicité, dessiné par l’architecte Jean Cosse. Observez
Si vous tournez à gauche dans la rue de l’Église Sainte-Anne, vous arrivez place Vanhuffel. Elle a été dessinée par Victor Besme en 1873 et réaménagée en 2008 par le bureau d’études AGORA.
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la façade, elle est rythmée par un étonnant clocher et un mur aveugle dans lequel sont inscrits des similipilastres. N’hésitez pas à pousser la porte : à l’intérieur, vous pourrez découvrir des céramiques de l’artiste Max der Linden, représentant les saints.
- Rue de l’Église Sainte-Anne 61, 1890 D’inspiration néogothique, la maison ne manque pas d’attirer l’attention avec son arc trilobé reposant, au niveau de l’étage, sur des colonnettes en pierre bleue posées sur des consoles. Observez la lucarne : son petit pignon en bois répond au pignon principal.
a Foyer Victoria, rue Autrique 21 et rue du Cubisme 22, arch. Arthur Pladet, 1922 Ces deux immeubles de douze logements, séparés par une cour intérieure, sont construits à l’initiative de la société coopérative Le Foyer Victoria, fondée en 1922 par la biscuiterie-chocolaterie du même nom. Comme vous pouvez voir, chaque immeuble est prolongé par un immeuble du Foyer koekelbergeois (rue Autrique 23-25, arch. Arthur Pladet ; rue du Cubisme 24-26, arch. Albert de Valeriola). Perpendiculairement à ces deux ensembles, sur la même parcelle, s’élève un immeuble de Fernand Brunfaut (rue Stepman 6-10). Les cinq immeubles s’élèvent sur quatre niveaux. Si les matériaux sont homogènes, une certaine diversité au niveau de l’ornementation des façades les caractérise.
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En 1970, lorsque Victoria cessera ses activités, le Foyer Victoria sera absorbé par le Foyer koekelbergeois. Et, pour la petite histoire, à cet emplacement coulait autrefois le Paruck… Au bout de la rue, vous pouvez voir, transformé en centre sportif, le bâtiment des anciennes caisseries Van Campenhout, elles-mêmes installées à la place d’une ancienne tannerie fondée en 1842…
Une promenade sur le plateau de Koekelberg, dans un quartier destiné initialement à accueillir le roi Léopold II et la haute bourgeoisie. Un parcours à la découverte d’hôtels de maître et de maisons bourgeoises, mais aussi d’habitations plus modestes ou plus récentes…
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programme de construction. Afin de diversifier le paysage urbain, la société subdivise le terrain à bâtir en plusieurs parcelles, confiées chacune à un architecte. Au total, une cinquantaine de logements sont mis en chantier. Si les gabarits des immeubles sont homogènes, les façades présentent des différences notables. Les voyez-vous ? La société sera modérément satisfaite du bâtiment construit par Bourgeois (nos 1-3) auquel elle reproche l’austérité de la façade. Bourgeois sera le seul des quatre architectes du groupe à être écarté des projets suivants ! Observez bien la grille qui ouvre sur l’intérieur d’îlot, du côté de la rue Jean Jacquet. Nous venons de voir sa jumelle. Vous en souvenez-vous ?
z Bovenhuis, rue du Cubisme 11-21, arch. V. Bourgeois, 1922 Ce sévère immeuble à appartements de dix logements peut être considéré comme le premier manifeste de l’architecture moderniste à Bruxelles. Il est construit à l’initiative de la toute jeune coopérative de propriétaires de la Cité Moderne de Berchem-SainteAgathe. Chaque appartement dispose d’une entrée individuelle au rez-dechaussée d’où le nom « Bovenhuis » (maison à l’étage), un concept importé des Pays-Bas par Bourgeois. Il en résulte un enchevêtrement complexe de logements ! En 1923, la rue prend le nom de rue du Cubisme, en référence au cubisme architectural.
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Allons voir si la rose… Lors de la promenade, nous allons découvrir plusieurs maisons construites par Fernand Lefever. Si vous êtes joueur, voici plusieurs détails de fleurs. À vous de les retrouver.
Rue Stepman 6-10. De gauche à droite : 90, 84, 77, 93 avenue Seghers.
& Avenues du Panthéon 1 et de la Liberté 2, arch. Albert Callewaert, 1930 Cet imposant hôtel particulier, construit à la demande de l’industriel Oscar Bossaert – par ailleurs bourgmestre de la commune et directeur de la chocolaterie Victoria –, s’inscrit dans la mouvance Art Déco, très en vogue dans l’entre-deux-guerres. Il témoigne du savoir-faire de l’architecte : admirez la composition originale du bâtiment et la douceur de l’angle arrondi au croisement des deux rues, les frises sculptées soulignant l’encadrement des baies et la corniche, la porte d’entrée
e Le Foyer koekelbergeois, rues Antoine Court 1-9 et Jean Jacquet 14-16, arch. Fernand Brunfaut, Victor Bourgeois, Albert de Valeriola, Arthur Pladet, 1921 Quelques mois après sa création au mois d’avril 1921, le Foyer koekelbergeois lance ce premier
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Plan à l’intérieur du rabat Départ et A Arrivée : angle avenue de la Liberté et avenue du Panthéon Bus 20 (Liberté), tram 19 (Besme), métro Simonis Durée : environ 1h30
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en ferronnerie, très représentative du style… La propriété, très arborée, est importante : avenue de la Liberté, vous verrez les garages à côté du n° 10. Traversez l’avenue du Panthéon et admirez les maisons avec du recul en empruntant le chemin qui longe le parc. Elles sont très différentes, comme vous allez le découvrir, et nombre d’entre elles attirent le regard… En traversant, soyez prudents et faites attention au tram ! Un petit coup d’œil en passant sur trois maisons jumelles de style éclectique, construites en 1900 (nos 6-7-8).
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Promenade 2
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arch. Henri Mardulyn, 1928 Nous voici devant la maison personnelle de l’architecte Mardulyn. Il l’occupera pendant plus de quarante ans ! L’immeuble, qui s’inscrit dans la tendance Art Déco, est particulièrement soigné. Admirez la composition de la façade, rythmée par l’alternance de brique rouge et de pierre blanche, les détails décoratifs et les ferronneries, très réussies. Au n° 18, vous pouvez voir un bel exemple de façade de style néoclassique…
“ Avenue du Panthéon 25-26, arch. Jean L’Ancre, 1913 Avec leurs panneaux de céramique, ces deux maisons jumelles de style éclectique attirent le regard ! Au nombre de quatorze, ils sont placés en allèges sous les fenêtres et les bow-windows et représentent des cygnes, des fleurs et deux têtes féminines... La céramique décorative de façade aura beaucoup de succès entre la fin du XIXe siècle et la Première Guerre mondiale, ensuite elle disparaîtra peu à peu.
‘ Villa Madeleine, avenue du Panthéon 27, arch. Edmond Douay, 1910 Cette maison bourgeoise, de style éclectique, arbore au deuxième étage un panneau en céramique portant l’inscription « Villa Madeleine ». En dénommant ainsi leur habitation, les propriétaires entendent sans doute affirmer leur réussite sociale !
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Voyez-vous la petite niche au faîte du pignon ? Une figure est sculptée à l’intérieur. Un petit détour par l’avenue de l’Indépendance belge vous permettra de découvrir une maison d’un style assez peu représenté dans la commune, le style cottage.
plusieurs maisons individuelles. À l’aise avec les styles, il manie tout aussi bien le style Beaux-Arts que l’éclectisme ou, comme pour cet immeuble, l’Art Déco. Remarquez le contraste entre les briques sombres Belvédère et les bandeaux clairs soulignant les volumes des loggias. Cela confère du rythme et une expressivité certaine au bâtiment. Admirez aussi les petits vitraux : ces assemblages de formes géométriques, dans l’esprit du temps, sont très décoratifs ou plutôt… Art Déco. Les réalisations de Lefever sont signées en façade, en bas à droite. Attention, la pierre bleue est parfois très usée, il faut être très attentif…
( Villa Jeanne, avenue de l’Indépendance belge 16, arch. C. Van Wilder, 1912 Inspiré de l’architecture rurale anglaise, le style cottage est rarement utilisé pour des maisons entre mitoyens mais est plutôt réservé à des villas. Il privilégie les pignons ornés de colombages, les fermes apparentes, les loggias et les balcons en bois… La façade, recouverte de briques vernissées, est particulièrement réussie. N’hésitez pas à continuer dans l’avenue. Un peu plus loin, au n° 26, s’élève une intéressante maison néo-baroque de l’architecte Borgers.
Avenue du Panthéon, il y a sept maisons qui portent sa signature. Pouvez-vous les retrouver ?
è Avenue du Panthéon 41, arch. S. Raemdonck, 1908 Voici une maison qui vaut la peine d’être distinguée car sa composition est assez complexe. Au-dessus de la porte d’entrée, l’imposte – composée d’une fenêtre géminée soulignée d’une arcature en pierre bleue –, est prolongée par un cul de lampe sur lequel repose un petit oriel en pierre. Celui-ci occupe la travée de droite tandis que le long des deux autres travées court un balcon en fonte. Au-dessus, un toit formant auvent soutient, sur toute la largeur
En revenant vers l’avenue du Panthéon, regardez bien la loggia de la maison Art Déco au n° 12, sa géométrisation est peu banale !
§ Avenue du Panthéon 31-32, avenue de l’Indépendance belge 6, arch. Fernand Lefever, 1932 Voici notre première rencontre avec l’architecte Lefever, très actif dans la commune. Outre cet immeuble à appartements d’angle, il a signé dans l’avenue, entre 1916 et 1927,
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Nos 46, 55, 56, 58, 59, 61, 64.
é Avenue du Panthéon 14,
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de la façade, un deuxième balcon. Sous la corniche, un spectaculaire panneau de céramique représente des cigognes.
! Avenue du Panthéon 59, arch. Fernand Lefever, 1913 Nous voici devant la maison personnelle de l’architecte Lefever. Elle est particulièrement soignée, c’est la carte de visite de l’architecte qui y a installé ses bureaux ! De style Art nouveau, elle arbore d’intéressants sgraffites et ferronneries. Deux putti jouent sur la porte d’entrée, les voyez-vous ? Admirez aussi la finition des fenêtres divisées par des petits bois et l’auvent vitré au-dessus de la porte d’entrée. Contrairement à l’apparence, la maison n’est pas en pierre mais recouverte d’un enduit qui imite ce matériau : c’est beaucoup moins coûteux ! Que sont des putti ? Ce terme, emprunté à la Renaissance italienne, désigne des petits enfants joufflus ou des angelots. Ils symbolisent l’amour.
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Tournez à gauche dans l’avenue Seghers
ç Avenue Seghers 103, arch. Victor Bourgeois 1925, 1934 et 1948 C’est dans l’idée d’en faire le quartier général du mouvement moderne à Bruxelles que Bourgeois construit cette habitation en 1925. Influencée par Le Corbusier, elle est organisée de façon peu conventionnelle : les espaces de vie sont au sous-sol, le bureau d’architecte au rez-de-chaussée et, au premier étage, un espace libre. On accède à la maison par la porte du garage, il n’y a pas de porte d’entrée.
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Plusieurs transformations successives modifieront radicalement la façade et feront oublier que l’habitation de Bourgeois était, à l’origine, l’un des premiers manifestes de l’architecture moderniste à Bruxelles.
Lefever manie très tardivement le style Art nouveau, généralement abandonné après la Première Guerre mondiale. La façade est décorée d’un grand panneau en sgraffito dans les tons ocres, orné de compositions florales. Certains motifs, comme les guirlandes de roses stylisées, rappellent la manière de Paul Cauchie (si vous en avez l’occasion, ne manquez pas d’aller voir la maison personnelle de l’artiste, rue des Francs 5 à Etterbeek, elle est remarquable). Admirez aussi l’allège en sgraffito, traitée dans le même esprit.
Comparez l’immeuble actuel avec la photo ancienne : voyez-vous ce qui a changé ?
) Avenue de l’Indépendance belge
Comme le long de l’avenue du Panthéon, elles sont toutes signées. Essayez de les repérer… Côté impair : 73, 77, 79, 81, 83, 85, 89, 91, 93. Côté pair : 82, 84, 90, 92, 94.
à Avenue Seghers 77, arch. Fernand Lefever, 1924 Avec cette maison inscrite dans la lignée de la Sécession viennoise,
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54, arch. R. Claeys, 1936 Ce petit immeuble à appartements, d’une symétrie parfaite de part et d’autre de l’angle, est manifestement inspiré par le modernisme : notez la sobriété des lignes et les balcons arrondis aux rampes tubulaires, recouverts d’un enduit. Comme vous le constatez, l’accent est particulièrement mis sur l’angle avec un jeu de décrochements. Dès la construction, un commerce est installé au rez-de-chaussée. Regardez attentivement le parement clair qui souligne la vitrine, il est délicatement moucheté de bleu ciel ! Si vous tournez à droite, dans l’avenue de l’Indépendance belge, vous pourrez découvrir de nombreuses maisons Art Déco. L’une d’entre elles, avec ses deux hublots, est représentative du style paquebot. La voyez-vous ?
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- Avenue Seghers 21 et 44,
z Avenue de la Liberté 29-31
arch. L. et R. Bonne, 1960 (n° 21) et 1962 (n° 44) Ces deux immeubles d’angle, situés de part et d’autre de l’avenue, sont signés par les mêmes architectes. Dans l’esthétique du style Expo 58, ils marient divers matériaux pour les façades et halls d’entrée : briques vernissées, mosaïques, céramiques, bois exotiques… Dans un souci de diversité, les panneaux de mosaïque bleu clair sont cependant posés différemment : verticaux d’un côté, horizontaux de l’autre. De même, vous remarquerez que les architectes n’ont pas traité l’angle de la même manière : d’un côté, avec son pan coupé, l’immeuble a trois façades tandis que son vis-à-vis est à deux façades. Jetez un petit coup d’œil sur la poignée de la porte d’entrée du n°44 : elle est décorée d’un discret motif émaillé. Continuez l’avenue Seghers et tournez à gauche dans l’avenue de la Liberté.
Construites en 1881, ces deux maisons aux pignons en escalier sont de style néo-Renaissance flamande, en vogue dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Symétriques, elles se différencient par la couleur de leur parement en brique : jaune au n° 29 et rouge au n° 31. Il y a d’autres différences, les voyez-vous ?
a Avenue de la Liberté 42-44, 34-36, 28-30, 10-12 Ces maisons jumelles de style néoclassique ont été construites en 1882 et figurent parmi les plus anciennes du quartier. Les façades, enduites de blanc, sont très sobres. Chaque paire a cependant une particularité : les maisons sont construites en miroir, une entrée à gauche et une entrée à droite !
N° 88.
Du Lefever, encore et toujours du Lefever ! On pourrait presque rebaptiser l’avenue du nom de l’architecte. En effet, il n’y construit pas moins de quatorze maisons entre 1923 et 1931, réparties des côtés pair et impair ! Avec brio, il jongle avec les différents styles ; l’éclectisme, l’Art nouveau ou l’Art Déco n’ont pas de secret pour lui.
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Balcon, ancres…
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JEU / SPEL
1. Trouvez les détails
au cœur de la basilique La Basilique nationale du Sacré-Cœur n’est pas une église comme les autres. Voulue par le roi Léopold II, c’est un monument national, construit sur un plateau qui domine la ville de Bruxelles. C’est aussi une des plus grandes basiliques du monde, après la Basilique Saint-Pierre de Rome. N’hésitez pas à faire, extérieurement, le tour du monument. Vous verrez que tous les volumes convergent vers le dôme (X). Du côté du parc, l’édifice est précédé d’escaliers monumentaux et d’un narthex à cinq arcades (Y). Les deux parties du transept se terminent chacune par cinq chapelles rayonnantes : elles sont dédiées aux neuf provinces et à la colonie du Congo (Z) et affirment le caractère national de l’édifice.
Les photographies dans les médaillons représentent du mobilier ou des objets liturgiques. Promenez-vous dans l’église pour tenter de les retrouver et inscrivez dans la première bulle le numéro qui correspond à leur emplacement sur le plan.
2. Trouvez le terme juste Comme vous allez le découvrir, le vocabulaire liturgique est tout à fait spécifique. Trouvez la correspondance entre le détail et son appellation et inscrivez cette lettre dans la seconde bulle. Solutions du jeu ? Voir sur le rabat des cartes
A. autel B. confessionnal C. lutrin D. fonts baptismaux E. crucifix F. tabernacle G. bénitier H. tintinnabule (clochette) I. conopée (baldaquin) J. orgue
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In het hart van de basiliek De Nationale Basiliek van het Heilig Hart is geen kerk als alle andere. Gebouwd op aandringen van koning Leopold II is het een nationaal monument, gelegen op een hoogte die de stad Brussel domineert. Het is ook een van de grootste basilieken ter wereld, na de Sint-Pietersbasiliek in Rome. Neem rustig de tijd om langs buiten helemaal rond de basiliek te wandelen. U zult zien dat alle volumes gericht zijn op de koepel (X). De hoofdingang, langs de kant van het park, wordt voorafgegaan door een brede monumentale trap en een narthex of portaal met vijf arcaden (Y). De twee delen van het transept eindigen elk op vijf straalvormige kapellen die gewijd zijn aan de negen Belgische provincies en de vroegere kolonie Congo (Z). Ze onderstrepen het nationale karakter van de basiliek.
1. Vind de details De foto’s in de medaillons tonen kerkmeubilair of liturgische voorwerpen. Probeer ze te vinden terwijl u door de kerk wandelt en schrijf in de eerste cirkel het nummer dat overeenstemt met hun plaats op het plan.
2. Vind de juiste term Zoals u zult zien, heeft de katholieke liturgie haar eigen specifieke woordenschat. Vind de overeenkomst tussen het detail en zijn benaming en noteer deze letter in de tweede cirkel. Oplossingen van het spel? Zie omslag
A. altaar B. biechtstoel C. koorlessenaar D. doopvonten E. kruisbeeld F. tabernakel G. wijwatervat H. tintinnabulum (klokje) I. conopeum (baldakijn) J. orgel