KOSTAR # 25

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LES NAUFRAGÉS DU FOL ESPOIR Du mercredi 4 au dimanche 22 mai 2011 La Beaujoire Parc des expositions – Hall 4

(AURORES)

Une création collective du Théâtre du Soleil mi-écrite par HÉLÈNE CIXOUS sur une proposition d’ARIANE MNOUCHKINE librement inspirée d’un mystérieux roman posthume de JULES VERNE Réservations 02 51 88 25 25 www.legrandT.fr

Production du

Théâtre du Soleil Une coréalisation Le Grand T – La Cité internationale des Congrès Nantes Métropole – TU Nantes – ONYX/La Carrière Saint-Herblain – Le Fanal Saint-Nazaire – Le Grand R La Roche-sur-Yon – Le Nouveau Théâtre d’Angers, centre dramatique national des Pays de la Loire – L’arc-Rezé. Avec le soutien de la Ville de Nantes, du Conseil général de LoireAtlantique, du Conseil régional des Pays de la Loire, de Nantes Métropole et la participation de Expo Nantes Atlantique La Beaujoire – Production exécutive Le Grand T.


inTERviEW sMARTPhonE

tu fais quoi,

leÏla BeKHTi ?

Mardi 25 janvier, 19 : 35 T’es où ? Dans un café dont je ne sais même plus le nom. Ton actu ? Je viens de finir le nouveau film de Radu Mihaileanu et en ce moment, je tourne avec Guillaume : Canet dans le Cédric Kahn Une vie meilleure. Tes envies ? Super bien bouffer. Je fais une sorte de régime qui ne veut rien dire. Je ne mangeupas de la journée pour bea coup manger le soir. Ça ne sert strictement à rien. Tes projets ? Écrire un film. En tous les j’aimerais bien.

cas,

Tes amours ? eu

Je pense à mes petits nev et nièce, Naël et Yamina. Un prophète, ça change la vie ?

Pas la mienne en tout cas

!

Si tu as le César, tu en fais quoi ? .

Je le donne à mes parents Dernières vacances ? En Turquie, l’été dernier. Actrice préférée ?

Il y en a trop. La liste serait non exhaustive. Pourquoi tu ne me pokes sur Facebook ?

pas

Parce que je n’y suis plus depuis plus de huit mois. Elle n’est pas belle la vie ? Si !

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kosta r pa r l e m enu

Chatroom n Leïla Bekhti / P3 le k de kostar n Xavier de Moulins / P8 Les objets du désir n / P10 Shopping n La crème des solaires / P12 Buzz éclair n P14 chef oui chef n La Table du Square / P16 Au tour de la table n Overdose & Petit Mouzillon / P18 Archi n Pôle des Arts Graphiques / P20 Guide me five n P22 Street where ? n Taille patron / P24 TêteS de série n Kloum / P26 n Boy & the Echo Choir / P28 The Last Morning Soundtrack / P28 Katell Le Brenn / P29 n Benoît Landron / P30 Sur son 31 n P31 entretiens n Catherine Blondeau & Patrick Gyger / P32 n Yelle / P 38 Portefeuille n Monstres & Cie, par Jean Jullien / P42 Le moi dernier n par Pierrick Sorin / P48 une ville ailleurs n Valparaiso par Claude Brumachon / P50 Guide Kostar n P53 Expos, spectacles, soirées, festivals… à Angers, Nantes, Rennes et plus loin. BD n Les anectodes urbaines d’Aristide & Max par Jules & Tom / P66 illustration du sommaire # 25

Fabien grolleau pour Kostar

© Guy Delcourt Productions, 2011 - Grolleau sortie de livre Le Masque du fantôme, tome 1, sortie le 6 avril chez Delcourt / Shampooing. Tome 2 en août n Dédicace le 30 avril à L’Art en bulles, Nantes. n Blog http://fabien.grolleau.free.fr/fantome/ « Depuis 60 ans, un comics fait le tour de la planète : Le Fantôme des Everglades. Le plus forcené de ses fans a fini par se prendre pour son héros. Portant à son tour le masque, il sort la nuit pour vivre d’improbables aventures. » n

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de l’artiste of Design™ : C. CLOS. Lords 2008 - 2010, -collection Photographie Les devenirs, Olga Boldyreff, - Musée des Beaux-Arts © Ville de Nantes

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22 octobre 2010 2 janvier 2011

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Modèle : Cédric n Photographe pour la saison 2010/2011 :

Yann Peucat © Atelier PUZZLE (Rennes) n



q ui f ait q uoi ?

KOSTAR est édité par Médias Côte Ouest, SARL de presse au capital de 30 794,70 euros Directeur de la publication n Patrick Thibault. coordination rédaction n Arnaud Bénureau. Graphisme et maquette n Damien Chauveau. Développement n Julien Coudreuse, Marc Grinsell, Patrick Thibault. Publicité pub@kostar.fr SECRÉTAIRE DE RÉDACTION n Cécile You. COMPTABILITÉ n Bénédicte Da Costa. Rédaction redaction@kostar.fr Studio graphique damien@mcomedia.fr Merci à tous ceux qui ont participé à ce numéro. Rédacteurs n Arnaud Bénureau, Vincent Braud, Claude Brumachon, Christophe Cesbron, Camille Chapleau, Julien Coudreuse, Antonin Druart, Marie Groneau, Jean-Claude Le Berre, Christophe Martin, Mathieu Perrichet, Quentin Périnel, Pierrick Sorin. Photographes n Grégoire Alexandre, Arnaud Baraer, Christophe Chalmeau, Caroline Gabard, Tangui Jossic, Benjamin Lamarche, Christophe Martin, Philippe Millet, Delphine Perrin, Yann Peucat, Gildas Raffenel, Pierrick Sorin. GRAPHISTES / Illustrateurs / plasticiens n Fabien Grolleau, Jules & Tom, Jean Jullien, François Ravard, Pierrick Sorin. Styliste n Aurélie Provost. modèle n Cédric. Remerciements n Nathalie Fidalgo, Karine Pain, Thierry Rocourt, Tepr, tous nos annonceurs.

illustration de l’ours # 25

© Ravard François pour Kostar La Faute aux chinois, une comédie noire jubilatoire signée et François Ravard et Aurélien Ducoudray, à paraître aux éditions Futuropolis le 6 juin 2011. n Blog http://francoisravard.canalblog.com sortie de livre

Couverture provisoire

« La vie de Louis Meunier bascule le jour où cet ouvrier prend fait et cause pour la secrétaire du DRH de l’abattoir où il travaille. De fil en aiguille, une histoire d’amour se trame, la famille grandit et l’ascension sociale se fait dans le sang de poulets et d’êtres humains. La lutte des classes commence par le crime, une petite entreprise qui ne connaît pas la crise !» n

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Imprimé en CEE n Dépôt légal à parution n © Kostar 2011 www.kostar.fr *** KOSTAR *** Magazine Cultures & Tendances sur Facebook Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. n Abonnement annuel 30 euros. Médias Côte Ouest, 4 rue Vauban, 44000 Nantes n + 33 (0)2 40 47 74 75. ISSN : 1955-6764 Nos lecteurs et internautes sont informés que l’envoi à la rédaction, par leurs soins, de photographies représentant leur image et destinées à être publiées au sein de la rubrique « Sur son 31 », entraînent de facto leur acceptation : pour diffusion au sein du magazine « KOSTAR » édité par la société « Médias Côte Ouest », pour diffusion au sein des plateformes numériques « www.kostar.fr » et « www.myspace.com/kostar_graphik ». Cette autorisation est valable sans limitation de durée. La rédaction s’engage en contrepartie à ce que les éventuels commentaires ou légendes accompagnant la reproduction ou la représentation de ces photographies ne portent en aucune façon atteinte à leur réputation ou à leur vie privée.



une pe r sonna l ité à l a m ode pa r l e de m ode

XAVIER DE MOULINS

« Je suis dur en affaire avec le costume » interview / Arnaud Bénureau

photo / Arnaud Baraer pour Kostar

Pensez-vous avoir le costume de l’emploi ? n Oui. J’ai un rapport très complexe au costume. Un bon costume doit être sobre et bien coupé. Les choisissez-vous seul ? n Avec ma styliste. Je suis très attentif à ça. Car la télévision, c’est d’abord quelque chose que l’on regarde avant de l’écouter. J’ai besoin d’être bien dans mes fringues. J’ai un code très simple : costume noir et chemise blanche. Une marque préférée ? n En ce moment, je suis très De Fursac, une marque que l’on avait enterrée et qui est en train de revenir. C’est une très bonne maison qui mélange classique et moderne. Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez porté un costume ? n Je devais avoir huit ans. C’était pour un mariage ou un truc dans le genre. Je voulais absolument porter un costard. Comme quoi, j’ai toujours été branché par le costume. Avez-vous déjà retourné votre veste ? n En amour, ça m’est arrivé plusieurs fois. En avez-vous pris des vestes ? n Un paquet mon ami ! Lorsque vous prenez des vestes, ensuite, vous transformez votre propre veste en armure. Quelque part, il est important d’en prendre.

À qui voudriez-vous tailler un costard ? n À Jean-Luc Mélenchon. J’ai envie de lui dire d’arrêter de hurler, car on ne l’entend plus. Le comble du mauvais goût ? n Même si je dois reconnaître que j’ai une certaine tolérance, les chaussettes blanches restent quand même un must. Mais le plus dur est le costume mal coupé. J’aime bien qu’il y ait le bon centimètre entre ma chemise et la poignée de ma veste. Je suis obsessionnel et très dur en affaire avec le costume. Pensez-vous être à la mode ? n Non, mais j’adore ça. Là, le pantalon cigarette coupé court arrive. Je ne serai jamais à cette mode-là. Et en dehors des costumes, je suis très basique : un jean bien coupé, une paire de Converse et un teeshirt American Vintage. Présenter Paris Dernière, était-ce le comble du chic ? n Le vrai chic est de ne justement pas être dans le comble. Mais je considère que ce n’est pas une émission qui est chic ; c’est le type qui la présente qui est chic ou non. Et vous l’êtes ? n Je ne sais pas si je suis un chic type ! n

XAVIER DE MOULINS. UN COUP À PRENDRE (AU DIABLE VAUVERT) Ancien pigiste pour Les Inrockuptibles, Le Monde ou encore Vogue et guide élégant pour le programme noctambule Paris Dernière, présentateur du journal du soir de M6, Xavier de Moulins signe aujourd’hui son premier roman. Dans la veine d’un Nicolas Rey et d’un Frédéric Beigbeder, le journaliste signe le portrait d’un trentenaire qui, du jour au lendemain, décide de plaquer sa femme et son confort moderne. n PA G E 0 8

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nécessai r es accessoi r es

sélection _Camille Chapleau & Arnaud Bénureau

LEICA PINMASTER II Avec le nouveau Leica Pinmaster II, Leica camera AG offre un nouvel outil de mesure laser qui répond aux exigences des golfeurs. Il permet de mesurer avec précision la distance qui sépare le golfeur du drapeau, d’éventuels obstacles, permettant ainsi de faire le bon choix de club. n www.leica-camera.fr

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Cet été, la marqu e japonaise s’habille de blanc pour vous donner l’heure et décline cette ten dance à travers quatre no uveaux modèles issus de s lignes G-Shock, Baby-G et Collection. n

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COCA-COLA INSPIRED BY DAFT PUNK En attendant une collaboration pour l’heure secrète entre le géant américain et les Français, révélée prochainement sur www.daftcoke.com, Coca-Cola présente sa nouvelle édition Club Coke 2011. Les deux bouteilles teintées d’or et d’argent, rappelant les casques des Daft, sont disponibles en club et chez Monoprix. n

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S c r i b e L U

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O p t i q u e


ce et ceux q ui co m ptent aujou r d ’ hui

Vélo, rétro, rando À Londres, il y a la Tweed Run. En Italie, L’Eroica auquel Le coq sportif s’est associé. Parallèlement à une culture fixie qui ne s’est jamais aussi bien portée, le cyclotourisme vintage, où le style compte autant que le braquet utilisé, connaît un essor sans précédent. Les amoureux de la petite reine, les Poulidor du dimanche et les fashion addicts en sont tous accrocs. n L’Anjou Vélo Vintage, organisé par le Conseil général du Maine-et-Loire et dont c’est la première édition, célèbre cet art de vivre à travers trois parcours : découverte, balade, rando. n Ici, on prend davantage son temps que du pot belge. Pour participer, il faudra s’habiller avec classe et enfourcher une bicyclette qui ne soit pas sortie des usines après 1989. Les fixies sont autorisés. Anjou Vélo Vintage, le 18 juin à Saumur. www.anjou-velo-vintage.com

SKINJACKIN’

© SkinJackin’

Ce nouveau phénomène est en train d’irriguer le monde de la night. Le skinjackin’ s’appuie sur le principe du tatouage éphémère. Les interventions sont live et le tatoué laisse carte blanche au tatoueur. n Du 2 au 7 mai, le festival Urbaines à l’Antipode se met à l’heure du skinjackin’ et propose des ateliers. Et à l’heure de la clôture, le 7 mai en compagnie de Don Rimini, une performance customisera le corps des festivaliers. n www.skinjackin.com * www.antipode-mjc.com

L’ENCYCLOPÉDIE APPROXIMATIVE DU PONEY Pour l’instant, en 2011, on se sera marré deux fois. La première, en regardant Chez Gino (le 30 mars), la comédie al dente de Samuel Benchetrit. La seconde, en lisant et relisant jusqu’à ce que mort de rire s’en suive L’Encyclopédie approximative du poney. n Manu Boisteau, Angevin aujourd’hui installé à Paris, va vous aider à parler le poney, à choisir votre poney, à cuisiner le poney… À vivre poney, quoi ! n www.manuboisteau.com * www.editions-thierry-magnier.com PA G E 0 1 4

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Nicolas Maloufi Fabrice Ramalingom Matthieu Hocquemiller Germana Civera Ingeborg Liptay nordwest / TANZCOMPAGNIE Kevin Bruneel / Hélène Maillou Christine Bastin Thomas Lebrun Kubilai Khan investigations ....

Ville de Cholet - Direction de la Communication - mars 2011 - Licences : 1.144840(06) – 2.144841(06) – 3.144842(06) - sous réserve de modifications

1ER › 11 JUIN 2011 BIENNALE DE DANSE CHOLET RÉSERVEZ DÈS MAINTENANT VOTRE PASS FESTIVAL billetterie auprès du Jardin de Verre 13 bd G.Richard, Cholet Tél. 02 41 65 13 58

ville-cholet.fr/effervescence Consultez le programme sur votre mobile

BIENNALE DE DANSE / CHOLET

Louise Bédard


LA TABLE DU SQUARE

Plats © Sébastien AUBINAUD

un cuisinie r su r l e g r i l l

Interview et photos / Christophe Martin

VINs

Perchée à flanc de coteaux, La Table du Square, imaginée par Yoann Ducloux, offre une vue panoramique sur une cuisine éprise de liberté.

Anjou Blanc « Flor de Pierre » 2009

Petite présentation des lieux ? n Cet endroit devait être une salle de dégustation, mais très vite on nous a sollicités pour des déjeuners d’affaires et des repas de famille. On a donc décidé d’ouvrir le restaurant en 2009.

Domaine, comme les sauces au Côteauxdu-Layon, mais aussi des sorbets au vin rouge épicé. En été, on part sur une cuisine plus méditerranéenne car le cadre s’y prête. La lavande, les oliviers, les cyprès et la vigne évoquent la Toscane.

Quel est votre parcours ? n J’ai fait l’école hôtelière à Poitiers. Mon passage à La Grange aux Oies au Château de Nieul en Charente a été déterminant. J’ai toujours cuisiné, je me suis fait la main en invitant les amis.

Cherchez-vous les distinctions ? n Quand on a ouvert, notre principal objectif était d’en faire une bonne table. Pour le reste, notre plus belle récompense, c’est d’avoir une clientèle fidèle. n

Un tel panorama doit forcément inspirer la cuisine de La Table du Square… n On essaie des associations avec les vins du

La Table du Square, Domaine Saint Pierre, Chaudefonds-sur-Layon. www.domaine-saint-pierre.com

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Anjou Rouge Vieille Vignes « Emprynte » 2009

Menu improvisé St Jacques, crème au Côteauxdu-Layon. Grenadin de veau, gratin de macaronis, purée de céleri et carottes pourpres. Carpaccio de poire vanillée, crumble chocolat, glace vanille et verrine sauce chocolat chaud.


t h é

Renseignements / Réservations : Théâtre Interlude / 02 72 77 24 24 9 rue de St Melaine - CHOLET

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Cholet 27>30 AVRIL 2011

Direction de la Communication - Hôtel de Ville de Cholet - Mars 2010 - Licences 1.144840 - 2.144841 - 3.144842 - Jardin de Verre : 1.1013478 - 2.1013479 - 3.1013480 - Photo : E.Lizambard - Crédit photod : Shutterstock

www.ville-cholet.fr/arlequins

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nous c ’ est l e go û t

QUATRE B BIB Gourmand au Michelin 2011, le Quatre B, situé en plein cœur du centre de Rennes, est une adresse chic et branchée à la tête de laquelle on trouve Angélique Anfray et son chef Samuel Sorais. Ce bistrot décontracté à l’heure du déjeuner devient lounge en soirée. n Quatre B, place de Bretagne, Rennes. www.quatreb.fr

JOE CARPA

Spot à la mode situé en face du bar jazzy Le Melocotton, à deux pas de La Cigale, ce restaurant italien au design branché et cosy, tenu par Benoît Kersulec, propose une cuisine qui régale les papilles. Le tout enrobé d’un accueil chaleureux et sympathique. n Joe Carpa, rue de l’Héronnière, Nantes

produit par...

Overdose & Petit Mouzillon Texte et photo / Jean-Claude Le Berre

Quoi ? Du Muscadet en apnée ! Automne 2007, les dix viticulteurs du Pallet s’accordent pour sélectionner leurs meilleurs raisins, les vinifier ensemble et les mettre à fermenter dans une barrique qu’ils enterrent en un lieu encore secret ! Privé d’oxygène dans ce milieu réducteur pendant 620 jours, le moult vit sa vie, devient vin.

Mais encore ? Deux ans plus tard, au soutirage : l’extase ! Un vin à la couleur jaune doré, légèrement oxydatif, un vin plein d’élégance avec de la longueur en bouche. Ce vin d’exception s’appelle Overdose ! Des caractères qui s’associent merveilleusement bien avec un autre produit typique du Vignoble de Nantes : Le Petit Mouzillon. Il avait disparu : mort de la cessation de sa fabrique à Mouzillon. En 2009, il faut la ténacité de

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Jean-Yves Foucher, le patron de l’entreprise Biofournil, pour le faire renaître à partir de produits issus de l’agriculture biologique. Et qui plus est, avec la recette originale retrouvée auprès de l’arrière-petit-fils de Roger Guillaud. Qui luimême la détenait d’un “chercheur de pain”, l’équivalent du routard d’aujourd’hui, qu’il avait recueilli à l’orée de la mort. « Je te donne la recette d’un gâteau qui fera ta fortune », lui avait-il dit.

Pourquoi faire ? Constitué seulement de farine et de jaunes d’œufs, d’une pointe de vanille et doré par une fine pellicule de lait avant de passer au four, Le Petit Mouzillon s’associe parfaitement avec la cuvée Overdose car la suavité de ce vin donne à cette galette à neuf pétales la touche beurrée qu’elle ne possède pas. Les P’tits Beurrés Nantais, les adhérents locaux de Slow Food,

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attachés au maintien du patrimoine culinaire, viennent de vivre un moment d’exception en dégustant cette Overdose avec du Petit Mouzillon. n Pour aller plus loin : www.vigneronsdupallet.com et www.lepetitmouzillon.com Alain Plassard à Nantes. En association avec le lieu unique et Slow Food, il expose ses collages les 2 et 3 avril de 15h à 19h. Il conduit un atelier du goût le 3 avril à 16h. Réservation : www.lelieuunique.com


samedi 2 avril 2011 / 10h-18h

de l’École municipale d’arts plastiques de Cholet

Portes ouvertes de la Classe Préparatoire

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kostar.fr La collection FEUILLETEZ LES ANCIENS NUMÉROS DE KOSTAR Les intégrales LA COMPILATION DES RUBRIQUES PHARES DE KOSTAR * SUR SON 31 FAITES-VOUS PHOTOGRAPHIER DEVANT UN 31 ET ENVOYEZ VOS CLICHÉS À LA RÉDACTION * UNE VILLE AILLEURS UN ARTISTE ÉVOQUE UNE VILLE QUI LE FAIT VIBRE, AILLEURS * HOMONYME LE SAVIEZ-VOUS? JEAN-LUC GODARD ET JAMES BROWN HABITENT PRÈS DE CHEZ VOUS ! * LE MOI DERNIER PAR PIERRICK SORIN KOSTAR A SOLLICITÉ L’ARTISTE POUR QU’IL NOUS ÉVOQUE SON QUOTIDIEN DE CRÉATEUR * CARTE GRAPHIQUE CARTE BLANCHE AUX GRAPHISTES ET ILLUSTRATEURS + Les bonus web + La team kostar


état des l ieux

PÔLE DES ARTS GRAPHIQUES Nantes (44)

JEAN-MARIE LÉPINAY, GILLES CHABENNES & ANGUS SCOTT photos / Stéphane Chalmeau

Conçu par les architectes nantais Gilles Chabennes, Jean-Marie Lépinay et Angus Scott (quais de l’île de Nantes, Audencia, Tour LU…), le Pôle des Arts Graphiques s’est installé en plein cœur du quartier de la création, sur l’île de Nantes. Il regroupe l’École des métiers de l’imprimerie et la filière des arts appliqués et de la communication graphique du lycée de la Joliverie. n Implanté dans un quartier en pleine mutation, à l’angle des boulevards Léon Bureau et Prairie au Duc, ce lieu de 11 000 m2 accueille plus de 600 lycéens ou apprentis depuis septembre dernier. n Le bâtiment est organisé de manière à ce que chaque établissement ait un espace distinct. Le tout articulé autour d’une cour centrale et d’équipements partagés (laboratoire d’imprimabilité, laboratoire multimédia…). n Faisant face à un vaste parvis, le Pôle des Arts Graphiques dispose en rez-de-chaussée d’un lieu d’exposition et de valorisation, ouvert sur la ville. n PA G E 0 2 0

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sélection _Mathieu perrichet

EFFERVESECENCE

© Franck Boulanger

En 2011, Cholet initie un nouveau rendez-vous chorégraphique dont le programme s’annonce gargantuesque. Effervescence, qui prend la forme d’une biennale, a été confié, pour la direction artistique, au chorégraphe Yvann Alexandre. À travers sa forme, déambulatoire, Effervescence propose une nouvelle écriture des lieux et du temps. n

Effervescence, biennale de danse, du 1er au 11 juin, Cholet. www.ville-cholet.fr/effervescence

PrometheusLandscape II

Ratatat

© Pat.Verbruggen

Après le gros coup réalisé avec la venue des Black Keys, L’Olympic, juste avant sa fermeture, remet ça avec Ratatat. Le duo électro-pop newyorkais détonne avec son univers inclassable. Ratatat, c’est comme un carambolage dans lequel les styles musicaux se percutent les uns aux autres avec grâce. Une odyssée rétrofuturiste. n

Dans sa nouvelle production, l’iconoclaste chorégraphe belge Jan Fabre relate les péripéties de Prométhée d’après Eschyle. Dans ce spectacle protéiforme, théâtre, danse et chant se mêlent dans une atmosphère oppressante. Un spectacle à couper le souffle présenté exclusivement à Angers. n Les 18 et 19 mai au Quai, Angers. www.lequai-angers.eu

Beth Ditto

La charismatique Beth Ditto fait une infidélité au groupe Gossip et au rock, en se la jouant solo. À l’occasion de la sortie de son EP, dans lequel les boules à facettes remplacent les riffs de guitares, la chanteuse se produit à Laval pour un set énergique et festif. Un condensé d’électro dance influencé par les producteurs anglais de Simian Mobile Disco. n

Le 24 avril à L’Olympic, Nantes. www.olympic.asso.fr

© Neil Krug

Les 3 Éléphants, du 20 au 22 mai, Laval. www.les3elephants.com

le monde par le trou d’une aiguille

À l’heure du tout numérique, la photo à l’ancienne a encore son mot à dire. Ainsi, le projet de cette manifestation s’invitant dans huit lieux (du Triangle à La Criée en passant par la Galerie Le Carré d’Art) est de faire découvrir le sténopé, procédé original et méconnu, encore pratiqué dans la création photographique contemporaine. n

Jusqu’en juin à Rennes, Vitré, Chartres-de-Bretagne et Vern-sur-Seiche PA G E 0 2 2

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14è édition

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GALERIE DE PORTRAITS

KLOUM Design interactif Texte / Antonin Druart

photo / Yann Peucat pour Kostar

Invités par la DMA Galerie dans le cadre de l’exposition Breizh Design, Design et Métiers d’art, les Rennais Bénédicte Rousset et Antoine Mainguy de l’agence Kloum y étalent tout leur talent polymorphe, alliant l’utile à la poésie. Qu’est ce que Kloum ? Kloum est une entité bicéphale créatrice de formes générant ellesmêmes des interfaces fictionnelles et sensitives. Agence de design créée par Bénédicte Rousset et Antoine Minguy, couple à la ville comme à la scéno, tous deux fraîchement diplômés des Beaux-Arts de Rennes, Kloum signifie nœud en breton. Nœud pas cependant se fier à cet intitulé : il ne s’agit pas d’indépendantistes bretons spécialisés dans le porte-serviette à triskel. Le nœud est ici synonyme de lien, car leur processus créatif se base avant tout sur des échanges et des rencontres : « Notre volonté est de faire travailler les artisans, utiliser les savoir-faire exploitables de notre région ». n En confiant la réalisation de leur projets « parfois farfelus » à des artisans « au regard plus pragmatique », ils cherchent à « créer des coïncidences ». n Le duo s’éloigne

ainsi de la production de masse, et préfère les matières nobles telles que le bois, la céramique ou le plastique. n Et si la Bretagne doit être une influence, « c’est plus par le ressenti, les impressions face aux paysages  ». Par exemple, le banc Coup de vent de Bénédicte, qu’elle présente justement à l’exposition Breizh Design. Si l’usage concret de l’objet est évidemment primordial, « la poésie apportée » a une importance majeure, comme la nécessité de raconter une histoire à travers la forme et la matière. Ainsi, les assiettes Land d’Antoine s’allongent et s’élèvent, soutenues en cela par deux excroissances incongrues, les tabourets pour enfants à suivre sont des pièces de puzzles pouvant s’imbriquer, à l’infini si nécessaire. n Les scénographies de Kloum laissent la part belle à l’interactivité. n www.kloumdesign.com

BREIZH DESIGN, DESIGN ET MÉTIERS D’ART L’Office de Tourisme, attaché à conjuguer patrimoine et modernité, poursuit sa valorisation des créateurs bretons. Une dizaine de projets associant designers et entreprises liées aux métiers d’art engagés dans la démarche Design en Bretagne sont ainsi présentés dans une exposition portée par DMA Galerie. n Breizh Design, Design et Métiers d’art. Du 24 mars au 17 avril à l’Office de tourisme et des Congrès de Rennes Métropole et à la chapelle Saint-Yves. www.toursime-rennes.com * www.dmagalerie.com PA G E 0 2 7

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GALERIE DE PORTRAITS

boy & the echo choir L’attrape-cœurs Texte / Arnaud Bénureau

photo / Caroline Gabard

Parallèlement au duo Tazio & Boy, la Nazairienne Caroline Gabard, Boy, mène une carrière solo bercée par une folk empreinte de culture Do it yourself. La rencontre avec Boy ne date pas d’hier. La première fois où nous l’avions croisée, en compagnie de Tazio, le double mixte voyait à peine le jour. D’emblée leur univers nous avait séduit. Et leur morceau Just another word for allait s’installer durablement sur le podium des musiques mélancoliques. n Aujourd’hui, la jeune femme, qui a ouvert récemment le concert de Syd Matters et qui assurera prochainement la première partie de Joseph Arthur, défend un album sorti l’année dernière : And night arrives in one gigantic step. n Moins catchy que Tender Forever et moins lo-fi que Kimya Dawson, Caroline Gabard se présente – la filiation revient souvent – comme une cousine pas si éloignée de Beth Gibbons, chanteuse de

Portishead. n Son univers, très cinématographique, est peuplé de fantômes. Boy réconforte avec ses comptines offertes à des enfants devenus grands, mais toujours aussi effrayés à l’idée d’affronter le monde de la nuit. n Le 31 mars, dans le cadre des Femmes s’en mêlent, au Pôle étudiant, Nantes. le 16 avril, mélomane, nantes. Le 20 mai à la Chapelle du Trépas, Jans. Le 21 mai à la Chapelle des Lieux Saints, Guénouvry. Le 22 mai à la Chapelle Sainte Magdeleine, Le Gâvre. http://boyandtheechochoir.tumblr.com

The Last Morning Soundtrack

Tous les matins du monde Texte Camille Chapleau

Photo Gildas Raffenel pour Kostar

Rares sont les musiciens capables de nous arracher une larme. Avec son projet intime The Last Morning Soundtrack, le Rennais Sylvain Texier prouve qu’il a ce don. S’il s’est un jour rêvé cinéaste, Sylvain Texier s’est très tôt tourné vers la musique. Bac STT commerce en poche, l’étudiant en Arts du spectacle s’improvise prof de batterie. Un parcours atypique tourné vers un unique objectif : vivre pour et de son art. Aujourd’hui, Sylvain Texier est auteur, compositeur, interprète. n Élevé aux sons de Bon Iver et Sufjan Stevens, il trouve son inspiration dans la tristesse et le recueillement. « La solitude est un état qui est pour moi très créatif. Dès que je peux m’enfermer seul et écrire, je le fais ». Les mélodies de son premier album offrent un écrin souple et raffiné à la voix du jeune homme, empreinte d’une douce mélancolie. Selon lui, « Cocoon a su démocratiser la folk en France ». Souhaitons qu’il en profite. Son sens mélodique et sa science des arrangements devraient l’y aider. n PA G E 0 2 8

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A distance, a lack (Autoproduction / Mosaic Distribution) Le 31 mars au ferrailleur, Nantes. Le 16 avril au Centre culturel Juliette Drouet, Fougères. Le 12 mai à l’Espace culturel de l’université, Angers. Le 14 mai à L’Asphdèle, Questembert. www.myspace.com/thelastmorningmusic


GALERIE DE PORTRAITS

KATELL LE BRENN © Florence Delahaye

Sens dessus dessous texte / Mathieu Perrichet

LE CHANT DU DINDON En racontant la vie d’une tribu nomade, la Compagnie Rasposo fait s’enchaîner, sur des airs tziganes, des numéros acrobatiques. Bienvenue dans le monde des voltigeurs, contorsionnistes, jongleurs et musiciens ! n Du 25 mars au 4 avril au Grand T, Nantes. Relâche les 28 et 31 mars. www.legrandt.fr Du 20 au 22 avril, Base de Dézerseul, Cesson-Sévigné. www.ville-cessonsevigne.fr

photo / Delphine Perrin pour Kostar

Originaire de Saint-Nazaire, la circassienne Katell Le Brenn défie les lois de la physique, ou plutôt du physique, en mettant son corps à rude épreuve. À la fois équilibriste et contorsionniste, la jeune femme garde malgré tout les pieds sur terre. «  Depuis toute petite, je voulais être institutrice ». Son école à elle sera celle du cirque. Katell Le Brenn, 29 ans, commence la contorsion et les équilibres il y a maintenant sept ans. « Donc plutôt tardivement », admet-elle. Et, rien, dans le cadre familial, ne la prédisposait à intégrer un tel univers. n C’est en voyant des spectacles lors d’un festival que l’envie de faire la même chose l’envahit comme une évidence. « Je prenais tellement de plaisir à voir des représentations que je voulais le faire partager aux gens ». Ainsi, après une formation professionnelle de deux ans à l’école de cirque de Lomme, près de Lille, elle s’engage avec des compagnies mêlant le théâtre et le cirque. Timide, cette alchimie entre les deux disciplines lui convient davantage. « Avec un personnage, du jeu, je mets une distance avec le public ». En 2006, Katell Le Brenn crée sa propre compagnie, Pogne et Paluche, lui permettant ainsi de

monter son premier spectacle en tant qu’auteur, Léonce… n Pour elle, le cirque ne doit pas se limiter « aux clowns et aux animaux. Il y a un courant à côté du cirque traditionnel. Dans ce que je fais, la pratique du cirque est le moyen, pas la finalité. C’est une façon de faire passer les émotions. C’est plus expressif ». Et les émotions, voilà ce qui l’intéresse. « Partir de quelque chose de personnel et le rendre le plus universel possible, que les gens soient touchés et puissent s’identifier ». Quand on la questionne sur son avenir, Katell Le Brenn reste lucide : « J’ai tendance à ne pas trop programmer car notre métier est précaire. Je peux me blesser, ou ne plus trouver de travail. Mais mon espoir et mon envie, c’est de continuer le plus longtemps possible. Tout en gardant en tête que tout peut s’arrêter du jour au lendemain ». n www.pogne-paluche.fr PA G E 0 2 9

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GALERIE DE PORTRAITS

BENOÎT LANDRON De bonne lignée Texte / Vincent Braud

LA PREUVE PAR L’ŒUF

Vous avez raté la Saint Valentin et les jeux organisés autour du vin, vous allez adorer la chasse à l’œuf viticole organisée, le samedi 9 avril, dans les vignes. Chocolats et jus de raisin pour les enfants, dégustation de vins pour les parents. n Infos et réservations  : 02 51 12 22 90 PA G E 0 3 0

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photo / Philippe Millet pour Kostar

S’il vit entre deux châteaux, il n’en garde pas moins les pieds sur terre. Benoît Landron est vigneron. De cette nouvelle génération, qui plaide pour que la vigne et le vin se mettent au vert. Entre Clermont, l’ancien château de Louis de Funès au Cellier, et le Ponceau, cet autre château à Ligné, Benoît Landron ne sort guère de “ses” vignes. Premier prix régional de l’installation agricole 2011, il a fait le pari qu’on pouvait vivre de son métier et restaurer une image viticole que la crise n’est pas seule à avoir malmenée. À une trentaine de kilomètres de Nantes, la petite entreprise familiale (Bernard et Françoise, ses parents, sont ses associés) défend « une certaine idée du vin ». n « Il vaut mieux produire moins et produire mieux… » Mais cela ne suffit pas forcément pour vendre. n Alors, à un parcours classique (lycée agricole, stages en biodynamie, en œnologie…), Benoît a ajouté une année de marketing. Le jeune vigneron saison 0 5 / N U M É R O 2 5

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n’ignore rien des outils qui lui permettent de faire partager sa passion. Un site, un blog ou encore une page Facebook relaient les initiatives qu’il met en place. n « Ma passion, c’est d’expliquer le métier, de faire découvrir ou redécouvrir les vins, de parler des sols et des terroirs, d’apprendre à reconnaître les cépages… » Muscadet, cabernet, gamay, malvoisie… qu’il soit blanc ou rouge, sec ou moelleux, le vin se veut riche et authentique. La Cave du Ponceau fait désormais partie des caves touristiques du vignoble de Loire avec, au fil des mois, des samedis dégustation, des pique-niques vignerons en été ou une fête des vendanges en septembre. À Ligné, il suffit (presque) de pousser la porte. n www.landronchartier.fr


toi aussi, envoie tes photos sur ton 31 Faites-vous photographier devant un 31, et envoyez vos clichés par mail à redaction@kostar.fr Tous les 31 sont sur www.kostar.fr

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K O SPTAAGRE 0 3saison 0 5 / N0 U r ai s 22001101 1 saison 5 M/ ÉNRUOM2É4R O 2f 5é v r ie a vrr-im l -am


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CATHERINE BLONDEAU & PATRICK GYGER Nouvelle(s) direction(s) Interview / Arnaud Bénureau et Vincent Braud

photos / Arnaud Baraer pour Kostar

Depuis le début de l’année, la tectonique des plaques culturelles a changé la donne. Deux structures importantes nantaises ont changé de direction. À quelques mois d’une nouvelle saison qui portera leur empreinte, Kostar a fait se rencontrer Catherine Blondeau du Grand T et Patrick Gyger du lieu unique afin de savoir quelles nouvelles orientations ils souhaitent donner à leurs salles. Nous avons noté un point commun entre vous. Pour la direction du Grand T et du lieu unique, vous ne partiez pas favoris. Et pourtant, vous voilà aujourd’hui à la tête de ces salles… n Patrick Gyger : Finalement, c’est ceux dont on ne parle pas qui sont favoris. Cependant, il s’agit d’un signe assez fort de la Ville de Nantes et des collectivités que de choisir des personnes se trouvant en dehors du sérail professionnel, des cercles traditionnels frappant habituellement aux portes des scènes nationales et des lieux labellisés. Il me semble que l’idée était de chercher d’autres propositions. n Catherine Blondeau : Nos deux profils rassemblent des caractéristiques qui ne sont pas forcément marquantes chez les directeurs de structures. J’ai fait une partie de ma carrière à l’université. Quant à Patrick, il a passé plus de temps dans les musées que dans les arts de la scène. Nos parcours vont

nous permettre d’aborder nos métiers d’une manière moins corporatiste et plus ouverte. Pourquoi avez-vous postulé pour la direction du Grand T et du lieu unique ? n C.B. : C’est le résultat d’un parcours. J’ai travaillé à l’étranger, j’ai fait du conseil artistique pour le festival Automne en Normandie, j’ai donc aussi travaillé à l’université… Je me sentais prête à diriger un établissement. La forte dimension théâtre du Grand T ainsi que le travail sur le territoire m’ont attirée. n P.G. : Je suivais le lieu unique depuis un certain temps. J’appréciais sa programmation. Mon ambition n’était pas de transformer les choses mais de guider et d’accompagner les programmateurs, de chercher de nouvelles directions. Et puis, il y avait ce lieu revendiqué dès sa création comme un espace de l’imaginaire et de l’utopie. Le lieu unique, c’était l’appel d’un lieu et d’un territoire. PA G E 0 3 3

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Vous faites tous les deux référence à la notion de territoire. Votre parcours professionnel ou votre expérience personnelle vous ont fait voyager. Est-ce que cette notion de territoire a encore un sens dans ce village mondial tel que nous le connaissons aujourd’hui ? n P.G. : Elle est essentielle. Car pour tisser des liens au niveau international, il faut être ancré quelque part. Pour le lieu unique, qui a parfois pu donner l’impression d’être détaché du territoire nantais, il est important de montrer que ce lieu appartient à la ville et à ceux qui l’habitent. n C.B. : Le passage à l’étranger développe le regard. Mes séjours à l’étranger m’ont appris à m’intéresser à ce qui m’entoure. Même si le monde des arts peut parfois vivre en vase clos, on ne peut pas vivre enfermé dans son propre monde. Cette notion de territoire pose aussi la question de savoir comment un établissement vit en résonance avec l’espace qui l’entoure.

« le lieu unique doit être une usine à fabriquer de l’imaginaire » Patrick Gyger

Catherine Blondeau en 5 dates 1988 : Agrégation de Lettres Modernes 1998 : Direction de l’Institut Français d’Afrique du Sud (Johannesburg) 2002 : Attachée culturelle près l’Ambassade de France en Pologne (Varsovie) 2006 : Secrétaire générale du festival Automne en Normandie (Rouen) 2011 : Direction du Grand T (Nantes) n PA G E 0 3 4

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Patrick Gyger, quel est votre projet pour le lieu unique ? n P.G. : Plus que jamais, il doit être une usine à fabriquer de l’imaginaire, un lieu dans lequel on peut réfléchir à partir de l’imaginaire artistique ou technologique. Il doit présenter des artistes travaillant avec les technologies les plus récentes. Non pas pour faire du techno-fétichisme mais pour être dans une réflexion très contemporaine. Avez-vous déjà réfléchi à une programmation allant dans ce sens ? n P.G. : Je travaille en collaboration avec les différents programmateurs du lieu unique. Il y aura évidemment de nouveaux événements autour d’une nuit, d’une journée ou d’un week-end qui vont faire se rencontrer différentes disciplines. La difficulté et le bonheur du lieu unique, c’est de proposer des espaces de rencontres et de croisements. Car le même soir, il y a une expo, un spectacle et ensuite un club… À la différence de Patrick Gyger, vous ne serez pas, Catherine Blondeau, entourée d’une équipe de programmation… n C.B. : Ça, j’adore. n P.G. : Il y a des avantages et des inconvénients dans les deux situations. Je m’appuie sur cette équipe de programsaison 0 5 / N U M É R O 2 5

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mation. Et franchement, j’avais envie de ça. n C.B. : Malgré tout, nous ne sommes jamais seuls. Au Grand T, des personnes connaissent le théâtre et les compagnies de la région. Je suis une maniaque de l’écriture. Et je suis persuadée que nous sommes des êtres de récit, que nous écrivons nos vies. Et lorsque nous faisons une programmation, nous racontons une histoire. Et l’histoire du grand T, vous allez l’écrire en compagnie des artistes… n C.B. : Il s’agira de l’histoire d’un théâtre qui va être associé à des artistes. Même s’il y aura d’autres compagnons, il était très important de venir avec deux artistes : Wajdi Mouawad et Aurélien Bory. Nous sommes dans une approche populaire et contemporaine du théâtre. Aurélien interviendra à l’École d’architecture. Wajdi va lancer un projet avec les jeunes Nantais. C’est ça le théâtre ! Il ne s’agit pas de financer des spectacles. On va faire ensemble un bout de chemin et j’espère que les gens s’en souviendront. Et pour les artistes, au lieu unique, il y a les arts plastiques et Chantiers d’artistes… n P.G. : Chantiers d’artistes va sans doute prendre une autre forme. Nous souhaitons accompagner les artistes d’une façon un peu plus soutenue. Nous allons avoir des productions, des coproductions. Nous allons mutualiser certaines choses. C’est important d’être une manufacture de projets artistiques et de les montrer également à l’extérieur. Au Grand T, envisagez-vous de rééquilibrer les différentes disciplines ? n C.B. : Non, car nous n’existons jamais tout seul. Le Grand T existe en complémentarité d’une offre déjà importante sur le territoire. Notre idée, avec Patrick, est de nous organiser pour offrir au public une plus grande diversité et pour, à certains moments, unir nos efforts afin de proposer des projets communs. Savez-vous sur quel projet vous allez vous rejoindre ? n C.B. et P.G. : Un petit peu. Pouvez-vous évoquer les grandes lignes de votre prochaine saison ? n C.B. : La présentation de la saison 2011/2012 du Grand T est prévue pour le 30 mai. Pour l’heure, je ne souhaite pas en dire davantage. n P.G.. : Nous sommes en train de caler le calendrier de la prochaine saison du



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lieu unique. Et il reste encore du travail. Pour autant, je peux vous dire que cet été, il y a aura Safari, une grande exposition montée en partenariat avec le Frac et le Musée des beaux-arts.

« Au Grand T, nous avons la conviction que le travail artistique est de nature à toucher les gens, à les faire évoluer, à les faire réfléchir, à les amuser aussi... » Catherine Blondeau L’été 2012 sera marqué par Le Voyage à Nantes. Serez-vous de l’aventure ? n P.G. : Bien entendu. Tout dépendra des moyens dont nous disposerons. Il ne faudrait pas que le Voyage à Nantes vienne pénaliser notre saison. L’été, au niveau du spectacle vivant, est une période de relâche. Je peux cependant vous dire qu’il y aura un gros projet marrant et décalé. n C.B. : Pour nous, ce n’est pas tout à fait la même chose. Le Grand T est financé par le Conseil Général. Le Voyage à Nantes n’est donc pas forcément notre priorité. On peut s’inscrire dans le projet à condition qu’il y ait un apport financier. Le Grand T est certes un théâtre dans la ville, mais il ne peut pas servir uniquement la politique de la ville. Je dois penser à l’ensemble du territoire. Et c’est aussi à ce niveau que nous verrons des innovations.

Patrick Gyger en 5 dates 1984 : 1984 (lecteur). 1998 : L’Épée et la corde (auteur) 2005 : Les Voitures volantes, souvenirs d’un futur rêvé (auteur) 2007 : Le Livre qui rend fou, autour de HP Lovecraft (éditeur) 2011 : Le Capitaine Massacrabord jette l’ancre de Mervyn Peake (traducteur) n PA G E 0 3 6

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Le lieu unique, quant à lui, il est clairement dans la ville… n P.G. : Oui, mais nous sommes en train de lancer une réflexion sur le lieu, son ancrage dans la ville et son évolution. Concrètement, comment cela va-t-il s’exprimer ? n P.G. : Ça passera par des projets participatifs impliquant des acteurs dans des projets artistiques mais aussi cela passera par une offre permettant au public de s’approprier le lieu lui-même. En caricaturant, en tant qu’ancien directeur du festival de science-fiction des Utopiales et fondateur de La Maison de l’Ailleurs en Suisse, vous avez travaillé dans des univers liés à la culture geek. Quel rapport entretenez-vous avec le grand public ? n P.G. : Que ce soit aux Utopiales ou au Musée de l’Ailleurs, ce qui a fonctionné ce sont toutes ces propositions très différentes les unes des autres et qui, finalement, créaient une ligne cohérente et saison 0 5 / N U M É R O 2 5

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attiraient un public très divers. On ne programme pas pour soi mais pour un public que nous devons amener au spectacle. D’où la nécessité d’un travail de médiation qui est fait brillamment au Grand T et qu’on peut développer, je pense, au lieu unique. Cette notion de grand public est-elle aussi importante pour le Grand T ? n C.B. : Au Grand T, nous avons la conviction que le travail artistique est de nature à toucher les gens, à les faire évoluer, à les faire réfléchir, à les amuser aussi… et nous avons envie que le plus grand nombre en profite. Et ce, qu’il s’agisse d’un lycéen, d’un cadre d’entreprise ou d’un serveur dans un bar. Je n’oublie pas que, quand on est enseignant, on cherche aussi à transmettre. Le master que je dirigeais à Rouen s’intitulait « Développement des publics de la culture ». Je l’ai conçu. C’est dire si cette préoccupation n’est pas nouvelle ! Que vous ont dit en partant Jean Blaise et Philippe Coutant, respectivement anciens directeurs du lieu unique et du Grand T ? n C.B. : On vit une période délicate pour la politique culturelle compte tenu de la politique de l’État et des contraintes financières des collectivités. Le vœu de Philippe Coutant, c’est que la bataille pour la survie d’une ambition culturelle soit gagnée. Et que cette ambition soit à la hauteur de celle qu’il a connue. L’enjeu de base, c’est de stabiliser les moyens dont nous avons besoin. Jean Blaise ne vous a rien dit ? n P.G. : Si ! « Tu as mon numéro ». Finalement, à quoi vous intéressez-vous dans la vie culturelle nantaise ? n P.G. : Par exemple, je suis allé au festival Cable#. Mais je peux aussi bien aller à un concert grand public. Cela dit, nous ne sommes pas des consommateurs de spectacles comme les autres. C’est bien aussi de découvrir des lieux, ce qui s’y passe… et de voir éventuellement après ce qu’on peut faire. n CB : Je suis plutôt une obsessionnelle du spectacle vivant. Je sors pratiquement tous les soirs. Même si je ne suis pas blasée, il m’arrive de m’ennuyer. Mon grand plaisir, de spectatrice lambda, c’est le cinéma, mais finalement, il me reste peu de temps. n www.legrandt.fr www.lelieuunique.com



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« Tout est remis à zéro » interview / Julien Coudreuse

photo / Grégoire Alexandre

À l’heure de la confirmation et de la sortie de Safari Disco Club qui succède à la tornade Pop-up, tout roule pour Yelle. Entre promo, tournée aux États-Unis puis en France, retour sur un phénomène qui a parfaitement intégré les codes de l’internationale pop 2.0. Rencontre à une voix avec Yelle et son producteur GrandMarnier. Depuis le début de l’aventure, vous semblez prendre un plaisir fou. Est-ce votre principal moteur ? n Nous n’avons pas du tout de plan de carrière. Nous faisons vraiment les trucs que nous avons envie de faire jour après jour. Nous marchons à l’instinct. Si nous perdons ce plaisir, cette spontanéité, c’est la fin. Pour autant, nous nous appliquons à bien faire les choses, que ça concerne la musique, ou tout l’univers que nous développons autour.

« Musicalement, nous sommes très fiers de tous les nouveaux morceaux enregistrés. » Jusqu’à quel point cultivez-vous votre indépendance ? n Pour ce deuxième album, nous avons créé notre propre label, Recreation Center. Nous sommes producteurs de tout, nous décidons de tout. Les choix artistiques et musicaux ou tout ce qui concerne l’univers visuel viennent de nous. Comment vous sentez-vous à l’heure de la confirmation ? n Avec Safari Disco Club, tout est remis à zéro. Nous avons mis un an à le réaliser. Nous sommes dans une position où nous savons à l’avance ce qui pourrait se passer, sans aucune certitude que ça

se réalise à nouveau. Nous ressentons une certaine appréhension. Musicalement, nous sommes très fiers de tous les nouveaux morceaux enregistrés. Mais ce sera différent. Ce disque est différent. De quelle manière le producteur allemand Siriusmo est-il intervenu sur le disque ? n Avec lui, c’est un peu obsessionnel… Nous sommes vraiment fans de ce qu’il fait. Il sait te balader entre la danse et l’émotion. Il avait fait un remixe du morceau Les Femmes sur le premier album. Là, il nous a envoyé des instrus, certaines qu’il avait déjà, d’autres qu’il a faites vraiment en pensant à nous. Et nous en avons choisi trois. Ça a été une collaboration un petit peu particulière, très 2.0… Siriusmo fonctionne toujours en solo pour composer, chez lui, à Berlin. À la base, il est peintre donc il peint toute la journée. Et le soir, il fait un peu de musique. Il ne fait aucun dj sets. Il est très secret. On vous verrait bien travailler un jour avec Stromae… n Je trouve ça assez cool ce qu’il a réussi à faire. J’aime beaucoup son single Alors on danse. Par contre, dans sa globalité, son album me parle moins. Mais tout ce qui est moderne et original, tout en restant dans un cadre pop, m’intéresse. PA G E 0 3 9

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Comment s’est faite la connexion avec Katy Perry dont vous assurez la première partie en Angleterre ? n Elle nous suit depuis le début, depuis Je Veux te Voir. Elle ne manque jamais une occasion de parler de notre musique. Il y a deux ans, elle nous a demandé un remix. À la base, elle nous invitait pour toute sa tournée européenne. Mais nous n’étions pas disponibles sur toute la période. Nous avons choisi de l’accompagner en Angleterre parce que c’est un pays assez mystérieux pour nous. C’est hyper dur comme pays. Nous allons dans la fosse aux lions… Nous allons jouer dans des salles de 6 000 à 10 000 personnes, et même 17 000 à Wembley, en configuration salle !

« Faire une pub pour un shampoing, nous trouvions ça tellement débile, qu’il fallait qu’on le fasse. » Vous avez également tourné avec MIA… n Nous étions programmés ensemble au festival itinérant Parklife en Australie, avec le même line up plusieurs jours de suite à des endroits différents. Par le biais d’une association, elle avait le projet d’enregistrer un morceau avec des jeunes adolescents en prison, dans la campagne de Sydney. Elle nous a conviés à participer avec elle. Un moment intense. Mais le morceau est resté à l’état d’ébauche… Sur quels critères acceptez-vous ou refusez-vous les sollicitations commerciales ? n Avec Reebok, ça s’est fait à l’envers. Sur la pochette de Pop-up, nous avions choisi plein de modèles Reebok freestyles de couleurs. Nous trouvions ça mortel, ça “matchait” complètement avec ce qu’on voulait faire sur cette pochette. Nous nous en sommes procurés, nous avons fait les photos avec, mais il n’y avait aucun deal à ce moment-là avec Reebok. Ils ont vu ça, ils se sont dits que ça collait bien, et ils sont venus vers nous.

Et avec Dove… n Ce qui nous a intéressés, c’est le côté ultra populaire de ce type de pubs, qui baignent dans un univers à la Gotainer. Faire une pub pour un shampoing, nous trouvions ça tellement débile, qu’il fallait qu’on le fasse. Et là, c’est clairement un deal qui rapporte beaucoup d’argent. Dont nous nous sommes servis pour créer le label Recreation Center par exemple. À l’inverse de ces collaborations lucratives ou pour le moins médiatiques, vous avez également participé en 2008 à un projet plus confidentiel : L’Encyclo de la musicienne… n Vous pouvez le lire, il y a des trucs bien ! Le livre pose des questions “essentielles” : « Comment devenir DJette ? En quoi Madonna est-elle la reine de la pop ? Comment avoir du groove ? Comment se faire des tenues de scène ? » Et les réponses aux questions sont bien les nôtres ! Pour le coup, c’est le projet qui a représenté le plus de boulot et qui a rapporté le moins d’argent. C’était un monstre de travail ce projet. Pour revenir sur votre identité visuelle forte, qui a réalisé l’excellent clip de La Musique ? n Les gars de We are from LA. Nous trouvions cool l’idée des “gif animés”. Et les mecs sont allés tellement loin dans l’exploitation de ça… Nous avons le casting le plus taré de tous les clips ! Finalement, tous les clignotants sont aux verts pour Yelle. Y aurait-il malgré tout un éventuel regret. n Nous avons sollicité Philippe Zdar (membre de Cassius, producteur de Phoenix, N.D.L.R.) pour qu’il mixe Safari Disco Club. Il était partant, mais il a reçu à peu près en même temps un appel des Beastie Boys qui lui proposaient de travailler avec eux. C’était un de ses vieux fantasmes. Nous n’avons pas insisté… n Safari Disco Club (Recreation Center / V2 Records)

ART ROCK Le 10 juin, sur la scène principale du festival avec John Spencer Blues Explosion et The Hives, Yelle sera bien entourée. Éclectique et pluridisciplinaire, Art Rock invite également Bryan Ferry, Yann Tiersen, Agnès Obel, Anne Calvi, le soulman Aloe Blacc, Klaxons, The Raveonettes, Boogers, Hindi Zahra et une rencontre insolite entre Nan Goldin et Tiger Lillies. À noter enfin une large rétrospective des œuvres de Miss.Tic, grapheuse en vue responsable du visuel 2011. n Art Rock, du 9 au 12 juin à Saint-Brieuc. www.artrock.org PA G E 0 4 0

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ca r te b l anche à un a r tiste

MONSTRES & CIE par

JEAN JULLIEN

Texte / Marie Groneau

À la lisière du design graphique et de l’art contemporain, le Nantais Jean Jullien, exilé à Londres, multiplie clients prestigieux et expositions à travers le monde. L’espace LVL l’invite pour sa première expo personnelle dans sa ville natale. Monstrueusement ludique, le travail de Jean Jullien se peuple de personnages hauts en couleurs. Aplats francs, pliages, collages rendent ses lettres de noblesse au bricolage maison et donnent vie à un bestiaire poétique mêlant petits bonhommes chatoyants, bibendums de papiers ou clébards sympas dans un univers unique teinté de mélancolie. C’est ce paysage graphique délicieusement décalé qui a, entre autres, séduit le Centre Pompidou, Nike ou Les Inrockuptibles. Pour l’expo nantaise, installation et série d’affiches investiront l’espace LVL en se propageant jusqu’au lieu unique où l’on pourra découvrir notamment un set du musicien électronique Niwouinwouin avec lequel l’artiste collabore étroitement. n Jean Jullien, à partir du 26 mai à l’espace LVL, Nantes. www.jeanjullien.com Set live de Niwouinwouin le 26 mai au lieu unique, Nantes. www.lelieuunique.com PA G E 0 4 2

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P A G-E le 0 4 8noyé» K O S TA R «binge drinking

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par

pierrick sorin

le travail du Nantais Pierrick Sorin est mondialement connu. Depuis novembre 2006, il nous raconte son quotidien de créateur. signé sorin, naturellement. Photo / P.Sorin

Cannes. La Croisette. Extérieur nuit. Ils sont des milliers, des mecs, debout dans la froidure du soir, autour de petites tables rondes où s’entassent des canettes — le terme désigne de petits récipients contenant de la bière et non des jeunes habitantes de la ville. Les femmes se font rares. Je remarque juste une ou deux traînardes BCBG et quelques Zaïas égarées, en micro-jupes et talons-aiguille, qui chassent les bourses bien remplies. C’est impressionnant. Un apéro-Facebook only for men ? Une image me revient : Montreal, 1995. J’accompagne des amis dans une une boite gay. Au sortir d’un étroit corridor  : une salle immense peuplée de milliers de types, tout en cuir. Mais là, c’est le costume-cravate qui fait autorité, sombre de préférence, ou tout au plus orné de fines rayures. Les têtes sont grises. Le cinquantenaire est roi. Finalement, je me fonds aisément dans cette foule uniforme. Un bourdonnement de paroles (english spoken) se répand de tables en tables. Tous ces hommes sont là « pour affaires » et, le soir venu, poursuivent

« J’envisage de m’interroger sur la valeur de mon implication dans une démarche hygiéniste qui contredit quelque peu mes tendances addictives. » la douce alcoolisation qu’ils ont entamée à la mi-journée, sur les yachts de méga-promoteurs, ou encore sur la plage, dans des enclos privés. Le MIPIM (Marché International des Professionnels de l’Immobilier) vient d’ouvrir. Le Palais des festivals accueille les stands de centaines de villes du monde. Chacune vante son potentiel territorial, sa capacité à accueillir investisseurs et projets de construction. L’entrée visiteur coûte 1 800 euros. n Nantes, Rennes et Saint-Nazaire jouent le tir groupé et apportent une « touche créative » à leur devanture en présentant une

montage Karine Pain

installation artistique « interactive ». Une commande, adaptée à l’événement. J’en suis l’auteur. Gagné par le sentiment d’avoir mis les pieds dans un univers régi par les lois du « grand capitalisme international », j’envisage de m’interroger sur la validité de mon implication dans cette affaire. Mais, un architecte chapeauté (la quarantaine, un jeune…) m’a reconnu. Il m’aborde, s’étonne de me croiser en ces lieux. Nous sommes près du stand de Nijni-Novgorod. Une Russe, bottée, longues jambes fuselées dans un jeans en simili-cuir caca-d’oie, nous sert un cocktail : vodka-champagne et sirop d’airelles. Mes interrogations sont ajournées. Je ne traîne pas, cependant. Le devoir m’attend. Vol du soir pour Nantes. n Une autre commande à boucler en urgence. Une installation vidéo très coûteuse, bourrée d’informatique et de jeux de lumière. Le thème : la prévention des comportements « d’hyper-alcoolisation » qui touchent en particulier les jeunes. Quelques mots clefs : « binge drinking », « alcopops ». Pour les besoins de mes prises de vues, j’ai acheté force bouteilles. J’envisage de m’interroger sur la valeur de mon implication dans une démarche hygiéniste qui contredit quelque peu mes tendances addictives. Mais, je n’ai pas trop le temps de penser. Je siffle une bonne rasade de whisky-coca pour me donner de l’entrain et je me filme, allongé sur un tapis noir. C’est pour figurer un type, genre lilliputien, qui se noie dans un « Get 27 ». Au départ, j’avais opté pour un Djin-framboise qui donnait un côté sanglant à la noyade. Mais le commanditaire trouvait ça trop « gore », trop pessimiste. Avec le « Get 27 », le vert aidant, je transmets à la jeunesse un message d’espoir indéniable… n L’œuvre vidéo «Binge Drinking» sera exposée à partir du 5 avril au théâtre de la Cité internationale des étudiants - Paris.

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VALPARAISO CLAUDE BRUMACHON © Benjamin Lamarche

par

Dans un précédent Kostar, Benjamin Lamarche nous racontait Londres. Aujourd’hui, c’est autour de son complice Claude Brumachon, chorégraphe et co-directeur du Centre Chorégraphique National de Nantes, de nous faire découvrir la deuxième ville du chili  : Valparaiso.

En Valparaiso, on y plonge comme dans un océan. Ville romantique pour les autres poètes, ceux de l’époque du temps lent, de la déambulation, des rêves. Ceux qui croient encore à un temporel charnel et palpable. Il y a quelque chose de sacré à Valparaiso, une magie faite de mélange : époque et population. n Valparaiso est tout en couleur, domine le Pacifique et cohabite avec lui avec amour. Et quel amour ! Des petites ruelles qui montent et qui descendent suivant l’état d’âme. Abruptes, très abruptes. Alors fatigués, le mollet excité, on prend des petits ascenseurs, on se demande s’ils ne vont pas se décrocher. Mais, aventureux, explorateurs, on s’y tasse. À crémaillère bien sûr. Petits ascenseurs chétifs, avec des petits bancs de bois, vieux manèges PA G E 0 5 0

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grinçants. n On ne peut que s’aimer à Valparaiso. Le vent caresse le visage en permanence, les volumes voluptueux des collines aux mille maisons colorées nous chatouillent la rétine, chaque demeure a sa dominance colorée, crue, criarde, pastel, pâle, écrite, dessinée. Le poète est nourri à chaque pas. Il découvre un mur qui raconte une histoire politique fatale ou ancestrale, sur un autre les restes d’une histoire d’amants passionnés, on t’écrit d’éteindre la télé et de vivre ta vie. n Coccinelle du Bon Dieu, Valparaiso reste l’humanité. Les pélicans qui s’y connaissent en poisson savent que là il est bon. Apparaît ici au détour d’un escalier (il y en a beaucoup) une vieille hippie amoureuse au bonnet jaune. Elle vous parle, vous invite et c’est une transmutation. On


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s’arrête, prend le temps, qu’il est bon de prendre le temps, l’hirondelle sait qu’ici l’air est doux. Les couleurs frappent toute la journée, elles changent avec la lumière. « Amo Valparaiso » disait Neruda, on le suit dans son génie, on aime aussi fort que lui. Sa maison, sur le Cerro, « la Sebastiana » domine la toile peinte qu’est la ville. Sebastiana promesse de martyre et d’extase, une jouissance délicieuse pour les sens. Valparaiso, une onde de choc sur une Terre qui tremble au bord du grand océan qui gronde parfois, antiquités, brocantes, petits cafés, très petits très serrés, il faut les trouver, chercher, débusquer un coin, à chaque fois c’est un bonheur, un petit coin de bonheur. n Valparaiso : pour les poètes qui ce jour-là s’en allaient transmettre une danse à l’image

profonde et bariolée de la ville corsaire. n Nous étions trois à enseigner nos gestes pirates pour une ville qui ne l’est pas moins. Débarqué le matin même du bus de Santiago, impact fulgurant. L’envie te vient tout de suite de vouloir t’y perdre. Et c’est tellement agréable de se perdre. En un instant, on se transforme en un individu charmé par les murs pentus. Valparaiso est un port où le désir est prégnant, il te pénètre. n Subitement on voudrait que le temps s’arrête. On est bien là. Un port d’attache. n À ne pas manquer : « La Place des Souhaits » où nous, âmes errantes sur Terre, nous pouvons, l’espace d’une illusion, marcher sur une spirale dessinée au sol par de splendides carrelages et imaginer au bout de cette spirale, au point central, la continuité de PA G E 0 5 1

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BIENVENUE AU PARADIS Si Rome reste la ville aux sept collines, les Chiliens rappellent volontiers que Valparaiso en compte quarante-deux. Avec en prime une vue sur le Pacifique ! La “vallée du paradis” est une ville de marins et de voyageurs, d’écrivains et d’aventuriers. Y aller

notre errance. n « Amo Valparaiso canto encierras y canto irradias novia del oceano » Pablo Neruda n N.B. Pour la dame au bonnet jaune : le jeu est de la chercher. Elle est très présente. Elle a traversé une époque où l’utopie était reine, elle le porte sur elle. Je pense que si tu sais la voir tu peux la rencontrer. n Il y a dans Valparaiso une essence de santal, de patchouli et de musc, une odeur tenace. Autour des pañuelos, un temps s’est arrêté, une modernité arrive, tout ça s’imbrique avec tendresse. n

CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL DE NANTES (CCNN) Le CCNN, dirigé par Claude Brumachon et Benjamin Lamarche, propose de découvrir, pour la première fois depuis sa création en mars 2010 au Théâtre National de Chaillot, Le Prince de Verre, pièce pour huit danseurs (du 29 au 31 mars au Théâtre Graslin de Nantes et le 5 avril au Théâtre de l’Hôtel de Ville de Saint-Barthélemy d’Anjou). n Les 1er et 2 avril au Théâtre Graslin, 20 ans, 20 duos revisite deux décennies de temps chorégraphique selon Claude Brumachon. n Et du 19 au 23 avril au Musée des beaux-arts de Nantes, le CCNN présente sa création 2011 : Opulences Tragiques, déambulatoire autour de l’exposition du Théâtre des Passions. n www.ccnn-brumachonlamarche.com PA G E 0 5 2

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Un peu plus de 14 heures d’avion séparent Paris de Santiago du Chili. Selon les périodes et les compagnies, l’aller-retour se situe aux environs de 1 000 €. Les vols avec une ou deux escales sont parfois moins chers mais beaucoup plus longs. Ensuite, Valparaiso est à une heure et demie de bus (Tur bus). Avec des navettes très régulières pour une douzaine d’euros.

S’y loger Le parc hôtelier est impressionnant. On peut se loger à partir de 25 € en B&B, comme à la Casa Liesel ou au El Mirador. Ou pour 50 € dans un des nombreux deux étoiles de la ville. Un hôtel avec vue sur la baie sera forcément plus cher. Compter une soixantaine d’euros au Robinson Crusoe Inn. Et un peu plus cher (70 €) au Grand House (***), avec une vue imprenable sur la ville et le port.

Circuit Kostar Métropole colorée, bohème et bouillonnante, Valparaiso lézarde au bord d’une somptueuse baie. En bas, “el plan”, la ville basse, avec le port

et les commerces. Et tout autour, un amphithéâtre de “cerros”, ces collines où s’accrochent des milliers de maisons colorées. Un astucieux et historique réseau d’ascenseurs à crémaillère (funiculaires) permet d’aller s’y perdre. Une ligne de métro file vers le Nord, Viña del Mar et ses vastes plages. La ville de Salvador Allende est aussi celle de la Fondation Pablo Neruda, la Sebastiana, créée à l’initiative de son épouse en 1986. Valparaiso possède par ailleurs son Museao a cielo abierto (musée à ciel ouvert). Commandées dans les années 70 à de jeunes artistes chiliens, de grandes fresques murales, aux couleurs aujourd’hui défraîchies, colorent le quartier de Bellavista. Classée au patrimoine de l’Unesco, Valparaiso conserve de son passé colonial quelques joyaux d’architecture souvent mis à mal par les tremblements de terre (1822, 1906 , 1971, 1985) et restaurés avec soin, comme l’église de la Matriz à laquelle on accède par un escalier monumental et les bâtiments des places Santo Domingo et Echaurren. n


expos, spectacles, soirées, festivals… av r i l

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à angers, nantes, rennes et plus loin

AGORIA L e 1 e r av r i l à L’ E s pa c e, R ennes . L e 1 er j u i n a u c h â tea u de K er i ol et, K er i ol et. © Denis Rouvre


spectacle vivant en pleine effervescence

NICOLAS MALOUFI

« La danse, une autre manière d’investir le quotidien »

Il a emprunté des chemins de traverse avant de débouler sur les plateaux de danse. Nicolas Maloufi, créateur avec Bettina Masson, de la compagnie Ma2, est l’un des invités du nouveau festival de danse à Cholet Effervescence. Questions autour d’une carte blanche. interview / Vincent Braud photo / Delphine Micheli

GZA/MASTA ACE/ NAUGHTY BY NATURE Et hop ! Rennes, capitale hip hop du printemps ? L’Antipode MJC accueille trois pointures du genre dans le cadre de deux événements bien distincts : le Dooinit Festival en avril, essentiellement musical, et Urbaines en mai, qui explore les cultures, tendances et pratiques associées. Le premier accueille l’intello du Wu-Tang Genius/GZA et Masta Ace, figure du Juice Crew sans lequel le hip hop newyorkais n’aurait certainement pas eu la même destinée. Quant aux non moins mythiques Naughty by Nature, ils sont les invités surprises d’Urbaines. n Dooinit Festival, du 27 mars au 7 avril, Rennes. www.dooinit-festival.com Urbaines, du 2 au 7 mai, Rennes. www.antipode-mjc.com

En quoi consiste cette carte blanche ? n Le principe est de s’immerger dans la ville, d’être au contact du public. J’ai travaillé avec les élèves du conservatoire de Cholet et nous allons présenter ce travail. Il y aura aussi une expo photo et une performance autour des Effondrés, mais aussi un atelier et des films… Danser aujourd’hui, pour quoi faire  ? Pour dire quoi  ? n Pour moi, la danse est une autre manière d’investir le quotidien. La danse est liée à ce que l’on vit, à un contexte. Je m’empare d’une aspérité pour susciter une interrogation. J’aime travailler en studio ouvert. La pensée se développe dans l’échange avec le public.

Reste ce que la danse donne à voir et à comprendre ? n Le projet ne s’inscrit pas dans une recherche esthétisante. Petites et grandes complications, par exemple, s’inscrit dans l’interaction. Il y a celles et ceux qui dansent, qui font de la musique, qui lisent… Ils peuvent être différents ou être les mêmes. On vit dans un monde complexe. Pourtant il ne faut pas laisser ce monde aux “spécialistes”. n Carte blanche à Nicolas Maloufi dans le cadre de la biennale de danse Effervescence, le 1er juin, Jardin de Verre, Cholet. Biennale de danse Effervescence, du 1er au 11 juin, Cholet. www.ville-cholet.fr

ROYAL DE LUXE Géant ! Royal de Luxe poursuit sa saga des Géants mais cette fois, aux couleurs mexicaines. Tout en poésie, en magie et en merveilleux, ce nouveau spectacle de rue plonge le public dans un monde onirique. Ce conte mexicain met en scène trois Géants manipulés comme des marionnettes. L’occasion de présenter le dernier-né de la compagnie : un Xolo, chien mexicain considéré comme sacré par les Aztèques. n Royal de Luxe, du 27 au 29 mai, Nantes.


spectacle vivant BOOBA

« Je ne suis pas un troubadour » Loin des clichés qu’il peut trimballer, Booba, big boss de la punchline qui cogne, se révèle être un artiste à taille humaine. Extrait d’une interview de longue haleine à l’occasion d’une date unique dans l’Ouest.

© Stépahne Tasse

interview / Arnaud Bénureau

YAKICH ET POUPATCHÉE Servie crue Il n’est pas très beau. Elle n’est pas canon. Leurs familles, juives et désargentées, n’en désespèrent pas moins de les voir assurer leur succession. Les temps sont durs et plus le temps passe, plus l’affaire devient compliquée. Yakich et Poupatchée, c’est d’abord la langue, verte et truculente, de Hanokh Levin pour nous parler d’amour et de désir. C’est ensuite la mise en scène de Frédéric Bélier-Garcia. Dans un astucieux décor, cette “comique tragédie” nous est servie nature, c’est-à-dire crue. Il y a du Rabelais chez Hanokh Levin et du Fellini dans certains personnages. n Yakich et Poupatchée, du 19 au 21 avril, Le Grand T, nantes. www.legrandt.fr

photo / Matt Doyle

Vous souvenez-vous du premier texte que vous avez écrit ? n Pas du tout. Par contre, je me souviens de la première fois où j’ai rappé. Le texte n’était pas de moi. J’avais 16 ans. C’était à Suresnes. À cette époque-là, je n’aspirais à rien. Un pote n’arrêtait pas de m’envoyer des textes. Il voulait que j’essaie. Je l’ai fait pour m’amuser. C’est aussi comme ça que j’ai rencontré Ali et que l’aventure Lunatic a commencé. Aujourd’hui, vous êtes seul sur le trône. Vous êtes donc arrivé là où vous le souhaitiez… n En général, je me bats pour la première place. Mais franchement, avec cet album Lunatic, je n’avais aucune idée quant à son succès. Je n’étais sûr de rien. Quel est votre rapport à l’écriture ? n En général, lorsque je couche mes mots sur le papier, je n’y touche plus ensuite. Je ne fais pas beaucoup de ratures. Comment envisagez-vous la scène ? n J’ai envie de partir à la rencontre du public. Je kiffe les grosses salles. Je ne suis pas un troubadour. J’aime quand les gens se déplacent en masse pour moi.

boss du rap game

Comment vous voyez-vous évoluer ? n Tant que j’aurai l’inspiration, je continuerai. Je ne ferai surtout pas le combat de trop. n Le 6 avril, La Trocardière, Nantes

EMMANUELLE PARRENIN

© Philippe Lebruman

Emmanuelle et les garçons Figure incontournable de la scène folk en France, Emmanuelle Parrenin n’en a pas fini d’étonner. Chanteuse et musicienne peu banale (vielle à roue, piano à pouces, épinette des Vosges, bols chantants...), elle revient sur scène pour un dépoussiérage en règle de son répertoire et présenter son nouvel album Maison Cube. Dans cette création, l’artiste collabore, entres autres, avec Vincent Ségal (Bumcello) et Étienne Jaumet (Zombie Zombie), déjà rencontré sur le disque électro de ce dernier… La soirée se poursuivra au bar avec un mix des boys d’Emmanuelle Parrenin. n Emmanuelle Parrenin, le 15 avril, le lieu unique, nantes. www.lelieuunique.com


spectacle vivant WONDERFUL WORLD

« Je vois un homme qui court... »

La nouvelle création de Nathalie Béasse s’intéresse aux êtres humains et questionne l’instant juste avant que la parole explose. Rencontre avec une artiste ne faisant pas la différence entre théâtre et danse. interview / Arnaud Bénureau

photo / Wilfried Thierry béasse de cœur

Pouvez-vous nous présenter le pitch de Wonderful World ? n Je préfère davantage vous en expliquer la genèse. Au départ, je rencontre un espace : la base sousmarine de Saint-Nazaire. Je vois un homme qui court et qui vient nous annoncer une nouvelle. La pièce est également née du projet que je mène avec des détenus de la Maison d’arrêt d’Angers. Ces histoires de parole qui n’arrivaient pas à sortir m’intéressaient. Qu’est-ce qui vous intéresse dans la parole ? n Ce n’est pas forcément la parole qui m’intéresse, mais l’instant juste avant qu’elle ne naisse, juste avant l’explosion, juste avant la catastrophe. Cette création ne serait ni de la danse ni du théâtre ; mais un entre-deux... n Je viens des Beaux-Arts. Ça résume tout. C’est une globalité. C’est d’ailleurs ainsi que je vois le spectacle. J’ai envie de raconter des choses. Cela passe par le corps, la lumière, le son, l’espace. En France, il faut absolument mettre les gens dans des cases. Je ne comprends pas ça.

Pourquoi donnez-vous à la majorité de vos spectacles des titres anglais ? n Ça me parle davantage que des titres en français. Ça me fait voyager. J’aime leur sonorité, leur graphisme. n Wonderful World, les 21 et 22 mai, Le Quai, Angers. www.lequai-angers.eu

BRIGITTE

« JoeyStarr nous a pris dans ses bras » Sylvie et Aurélie ont donné naissance à Brigitte, une créature folk hybride, pleine de fantaisies. Révélée par sa reprise de Ma Benz de NTM, Brigitte taille aujourd’hui la route. Une révélation qui valait bien trois questions. Interview / Julien Coudreuse

photo / DR

les femmes s’en mêlen t

Comment Brigitte est-elle née ? n Nous avons commencé à faire de la musique ensemble il y a cinq ans environ, Brigitte est née deux ans après. Cette voix que nous avons créée en chantant ensemble nous est apparue comme LA voix de Brigitte. C’est ce mélange qui a créé l’entité. Nous avons constaté que nous avions le même écart de voix que les chanteuses d’ABBA ! NTM a-t-il écouté votre reprise de Ma Benz ? n Un soir, Joey Starr a débarqué à l’un de nos concerts et nous a félicités ! Il nous a pris dans ses bras. Il était honoré par cette reprise et nous a remerciés. Nous n’en revenions pas… Nous l’avons recroisé sur l’enregistrement de Taratata, avec Kool Shen cette fois, très content lui aussi. Plus tard, lors d’une émission de radio, Lord Kossity est venu nous rencontrer. Il a posé sa voix sur le morceau quand nous l’avons chanté. Un rêve… Quelles influences revendiquez-vous ? n Nous aimons la disco, Marylin Monroe, Les Demoiselles de Rochefort, le

Wu-Tang Clan, Johnny Cash, Peggy Lee … Nous faisons de la musique car nous aimons la musique, mais nous n’avons pas de chapelle. n Le 7 avril, Festival nouvelle Chanson, Les Sables-d’Olonne. Le 9 avril, L’Antipode, Rennes. Le 21 mai, Les 3 Éléphants, laval. Le 4 juin, Festival Algues aux Rythmes, Arradon.


spectacle vivant LES NAUFRAGÉS DU FOL ESPOIR

Le fil d’Ariane

Huit théâtres des Pays de la Loire s’associent pour permettre la venue exceptionnelle à Nantes du Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine et de sa dernière création : Les Naufragés du Fol Espoir. Texte / Arnaud Bénureau

photo / Michèle Laurent

Michèle Laurent

© John Hogg

jules verne au soleil

BOUNd / SOUTHERN COMFORT « Ma danse, elle vient de mes mains… » Ce qui intéresse Sidi Larbi Cherkaoui, ce sont les fils, visibles ou non, qui nous relient les uns aux autres. Cette danse, à nulle autre pareille, il l’a partagée avec Gregory Maqoma, chorégraphe comme lui, et Shanell Winlock chez Anne Teresa de Keersmaker. Ce spectacle est né de leurs retrouvailles. Comme une remise à plat de leurs parcours, comme une interrogation sur ce que peut être la danse contemporaine dans l’urgence de la résistance. Entre cordes et percussions, deux duos pour nous parler, au-delà de la couleur et des origines, d’humanité. n Les 8 et 9 avril, Théâtre Jean-Bart, Saint-Nazaire.www.lefanal.fr Le 16 avril, Le Grand T, Nantes. www.legrandt.fr

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Demandez l’humanité

Avec cette libre adaptation des Naufragés du Jonathan, roman posthume de Jules Verne, Ariane Mnouchkine signe « une fable politique et poétique d’aventure. J’avais envie de retourner au classique. Je voulais faire un Macbeth. Mais j’étais en train de le tordre pour parler d’une situation actuelle. Je rabaissais Shakespeare. Et un jour, au marché de Montrouge, je tombe sur un récit de Jules Verne que je ne connaissais pas. L’histoire était très vernienne et très politique. C’est ça que je voulais faire ». Après onze mois de répétitions, la pièce prend corps et cartonne à La Cartoucherie, QG de la compagnie.

En caricaturant à l’extrême, le point de départ des Naufragés du Fol Espoir n’est pas très éloigné de Lost : des hommes et des femmes se retrouvent sur une île. Ici point de mysticisme; mais l’apprentissage de la vie en société. « C’est une réflexion de Jules Verne sur le socialisme ». C’est une nouvelle fois, une ode au théâtre populaire, « le plus beau théâtre du monde. C’est une nourriture intellectuelle, morale, politique et physique. Avec la jouissance en plus ! ». Alors bienvenus à bord ! n Les Naufragés du fol espoir, du 4 au 22 mai, Parc des expositions de La Beaujoire, Nantes. www.legrandt.fr

HAMLET Comme au cinéma Quoi, encore Hamlet ?! Ceux qui n’ont jamais assisté à la représentation d’une pièce mise en scène par le directeur artistique de la Schaubühne de Berlin, Thomas Ostermeier, ne savent pas forcément qu’entre ses mains, cette « matrice du théâtre occidental » ne peut ressembler à aucune autre adaptation de ce classique shakespearien. Violents, drôles, dramatiques, éminemment modernes et cinématographiques, les tableaux successifs mettent en valeur le jeu intense, précis, physique, des comédiens. Ceux qui avaient découvert au TNB Nora (Maison de poupée) ou plus récemment John Gabriel Borkman, vont se ruer sur cet Hamlet les yeux fermés. n Hamlet, du 20 au 22 avril, TNB, Rennes. www.t-n-b.fr


clubbing par _Quentin perinel

CHRONIQUES DU DANCEFLOOR L’INTERVIEW 135DB

AGORIA

Pour le festival Scopitone 2009, Agoria avait livré un live remarquable. Aujourd’hui, il revient avec Impermanence, album aussi épanoui qu’intime.

Dooinit festival n Pour la deuxième édition du festival, DJ Spinna s’invite à l’Ubu. Cet Américain n’a pas seulement collaboré avec Eminem ou samplé Mary J. Blidge., il a aussi un don pour parcourir tous les styles musicaux, et n’en conserver que la crème. Le 1er avril, L’Ubu, Rennes. MY ELECTRO IS ROCK n Cinetic s’offre les Suisses allumés de l’électro rock Solange La Frange. Le trio de Vevey joue une musique qui défonce tout sur son passage. Les Attila du clubbing 2.0. Le 1er avril, L’altercafé, Nantes. © Denis Rouvre

FRESH AIR n Aquabassimo et l’Olympic relancent la fameuse Fresh Air, soirée au carrefour du rock et de l’électro. Pantha du Prince (photo), esthète en matière d’électro minimale, en sera la tête d’affiche. Le 2 avril, L’Olympic, Nantes.

J’ai écouté ton dernier opus. Vraiment cool. Considères-tu que c’est le meilleur des quatre ? n C’est délicat de répondre à une telle question. Mes albums reflètent un contexte, ce que j’ai envie de faire à un moment précis. Donc, oui, aujourd’hui, c’est le meilleur ! Il s’inscrit dans la continuité de mon premier album Blossommon, où j’avais invité tout un panel d’artistes américains. Justement, qu’est ce qui a changé dans ta musique depuis ce premier opus ? n Avec Impermanence, j’ai essayé de faire quelque chose d’assez paradoxal. J’ai eu envie de tracks qui puissent à la fois s’écouter dans un salon tout en conservant le côté club. Avec un peu de recul, je considère que c’est plutôt réussi ! Un DJ que t’admires et qui t’as toujours inspiré ? n Seth Troxler, un DJ américain très pointu qui fait des sets monstrueux. n Le 1er avril à L’Espace, Rennes. Le 1er juin au château de Keriolet, Keriolet.

CEDRIC WOO n Le co-fondateur du collectif londonien Voices Collective mixe sur les traces de la dance music new-yorkaise. Le 8 avril, le lieu unique, Nantes.

CANDLE 2011 n Ripoll sort une nouvelle fois ses bougies house et invite l’Américaine Kate Simko et le Nantais Raphael. Le 8 avril, Le Calysto, Nantes. FRAGIL BIRTHDAY PARTY n Déjà trois ans que Raphael anime les soirées Fragil et rythme les nuits nantaises… Pour le coup, il réinvestit les caves du Castel et invite un panel de DJ’s pour sabrer le champagne. Vous risquez de faire de beaux rave. Le 16 avril, Les Caves du Castel, Nantes.

GYMTONIC n Le collectif et label Fuck That World revient proposer sa séance de Gymtonic. Pour cette nouvelle soirée, il invite Does It Offend You, Yeah ? et Mr Flash, signé sur Ed Banger. Le 22 avril, Le Chabada, Angers.

THE DRIVER & BRODINSKI n Derrière The Driver se cache Manu Le Malin. Et derrière Brodinski, un des producteurs les plus passionnants de la scène électro française. Le 6 mai, La Suite, Brest. FACE festival n Les moins de 16 ans devront s’abstenir. Le FACE vient électriser la scène angevine. Arnaud Rebotini, WhoMadeWho, et les DJ’s du prolifique label Toboggan Records prendront les rènes d’une soirée qui s’annonce colossale. Le 13 mai, Le Chabada, Angers. FAKE PARTY n Pour cette nouvelle Fake party, il faudra compter avec la résidente du Rex Club : Jennifer Cardini. Le 1er juin, Le Liberté/L’Étage, Rennes


02—07 MAI 2011 Cultures, Pratiques & Tendances www.antipode-mjc.com

2 rue André Trasbot / 02 99 67 32 12 Points de Loc habituels


ADS(R)

festivals

BULCINÉ écran total Pour ses dix ans d’activisme exigeant, Bulciné propose cinq soirées où musique et images dialoguent en live. Man, Brome, Angil, ADS(R) et Wilfried Thierry confrontent leurs univers sonores à des œuvres majeures comme Gosses de Tokyo, THX 1138. Bulciné ou le cinéma comme vous ne l’avez jamais entendu aupravant. n

10.11.12 JUIN

Shawn Brackbill

ENTRE RENNES ET CAEN

kurt vile ©

Du 13 au 17 avril au cinématographe, Nantes. www.lecinematographe.com

SAINT-LAURENT DE CUVES

THE HIVES • BEADY EYE EDDY MITCHELL • DUB INC KLAXONS • ZAZ • BEN L’ONCLE SOUL GROUNDATION • YODELICE DIGITALISM• PUGGY•ALOEBLACC LES OGRES DE BARBACK MACEO PARKER • CHINESE MAN THE JON SPENCER BLUES EXPLOSION ABSYNTHE MINDED BEAT TORRENT • COCOON… www.papillonsdenuit.com

www.facebook.com/festivalpapillonsdenuitofficiel

TOP OF THE FOLK La vie est Kurt Fort d’un statut de héros indé, Kurt Vile est en train d’acquérir ses galons de songwriter. Sa réserve et son étrangeté le rendent unique. Les effets s’effacent au fil de ses disques, le chant, tout en mots mâchés et débit flottant, s’affirme d’autant. Sur ses chansons baignent un vent de psychédélisme un peu space qui ne nuit pas à la dynamique. L’enchevêtrement des guitares aux lignes claires, parfois plus rugueuses, forme des mélodies somptueuses, portées en live par ses amis Violators, toutes guitares dehors. Le festival Top of the Folk tient là une sacrée locomotive pour son édition 2011. n Top of the Folk, du 26 au 28 mai à L’aire Libre et à L’antipode, Rennes. www.myspace.com/topofthefolkrennes


festivals

MYTHOS Paroles, paroles Mythos n’a jamais eu besoin de prétexte pour mettre les arts de la parole en fête. Cette édition 2011 n’y déroge pas, encourage, une nouvelle fois, les mélanges et incite à plonger dans l’inconnu. n Sont ainsi annoncés un spectacle inédit de la compagnie belge Clinic Orgasm Society (photo), les solos d’Emma la Clown et de Yannick Jaulin, l’azimuté Fred Tousch, l’incendiaire Didier Super, et une bonne salve de concerts : Stromae, Zone Libre vs Casey & B. James, Florent Marchet… n C’est ainsi, quelque soit la forme, Mythos aime les mots dits. n

RAINBOW arabia © Magda Wosinska

Festival Mythos, du 12 au 17 avril, Rennes. www.festival-mythos.com

SUPER ! FESTIVAL Over the rainbow Après un tour de chauffe au lieu unique, l’agence de booking Super ! revient à Nantes avec son festival. Dan Deacon, qu’on ne présente plus, en sera la tête d’affiche. Par contre, cette soirée sera l’occasion de découvrir en live la nouvelle sensation américaine : Rainbow Arabia (photo). Signé sur le label électro Kompakt, le duo joue une musique diabolique pour clubbers sapés comme des rockeurs indé. n Super ! Festival, le 6 avril à L’Olympic, Nantes. www.olympic.asso.fr


festivals

LES PAPILLONS DE NUIT Papillons de lumière Entre Rennes et Caen, Saint-Laurent-de-Cuves accueille depuis onze ans un festival au succès croissant. En 2010, avec 60 000 festivaliers, l’édition affichait complet. Et vu le programme concocté, pas un de moins attendu cette année. n Au programme : Maceo Parker, Chinese Man, Aloe Blacc, The Hives, Beady Eye (Oasis moins Noël Gallagher), Kaiser Chiefs, Jon Spencer, Eddy Mitchell, Ben l’Oncle Soul, Cocoon, Digitalism, … n Festival Les Papillons de Nuit, du 10 au 12 juin, Saint-Laurent-de-Cuves. www.papillonsdenuit.com

FESTIVAL DU CINÉMA ESPAGNOL Olé ! À l’occasion de la 21e édition du Festival du cinéma espagnol, vingt longs-métrages, du doc au premier film, sont en compétition. Madrid est également mise à l’honneur à travers quinze longs-métrages et autant de courts-métrages. À noter la présence de la comédienne Angela Molina, icône du cinéma espagnol, ou encore d’Alex de la Iglesia qui présentera son dernier film Balada triste de Trompeta (Lion d’argent à la dernière Mostra de Venise). n Festival du cinéma espagnol, du 24 mars au 5 avril, Nantes. www.cinespagnol-nantes.com


expositions YANN THOREAU Old school Saisissantes sont les œuvres de Yann Thoreau, un artiste presque à l’ancienne . En dessinateur obsessionnel, il croque paysages, images d’actualité, figures humaines ou animales. Chez lui, pas de discours alambiqué à plaquer mais une peinture concentrée, méticuleuse, puissante habitée par des âmes silencieuses ultra présentes rappelant bizarrement les têtes de caractères de Messerschmidt. La technique elle-même renvoie à une autre époque avec l’utilisation de la tempera, entreprise délicate appelant constance et application. n M.G. Yann Thoreau, Pentimento, jusqu’au 30 avril à la Galerie Mélanie Rio, Nantes. www.rgalerie.com

DELPHINE GIGOUX-MARTIN La Vague de l’océan On ne sait sur quel pied danser avec Delphine GigouxMartin. On se laisserait facilement séduire par la légèreté apparente de ses installations. S’insinue d’abord une sensation de pureté, d’apesanteur, portée par la délicatesse des techniques, des ambiances, des oiseaux partout. La présence en nombre de la porcelaine y est peut-être aussi pour quelque chose. Mais cette plénitude s’écrase comme ces pigeons de céramiques puisque c’est un drôle de bestiaire qui finalement se profile. Aux dessins, projections vidéos et biscuits viennent s’ajouter les présences naturalisées. C’est soudain que l’animalité sympathique et rassurante se mue en traque obsédante de notre humanité. n M.G. Dephine Gigoux-Martin : La vague de l’océan, jusqu’au 5 juin au Musée de l’Abbaye Sainte-Croix, Les Sables-d’Olonne. www.lemasc.fr

DE L’OMBRE À LA LUMIÈRE

la galerie melanieRio présente :

Tapis en série De Picasso à Grau-Garriga en passant par Miro, l’expo présente une trentaine d’artistes représentatifs de la tapisserie catalane contemporaine. Au total, cinquante-deux œuvres sont présentées au public pour permettre de mieux appréhender ce parcours de la création tissée et textile. En plus des tapisseries sont également exposés des maquettes préparatoires ou cartons pour la tapisserie. Au-delà de la diversité des techniques et des démarches, se dégage la force de la culture catalane faite d’ombre et de lumière, de violence et de douceur. n M.P.

du 15 mars au 30 avril

PENTIMENTO YA N N T H O R E A U du 13 mai au 18 juin

A METAPHYSICAL SURVEY OF BRITISH DWELLINGS

EDGAR MARTINS

www.musees.angers.fr

galerie

De l’Ombre à la Lumière, jusqu’au 29 mai au musée Jean-Lurçat et de la tapisserie contemporaine, Angers.

R

galerie melanieRio, 34 bd Guist’hau, 44000 Nantes www.rgalerie.com / info@rgalerie.com / 02 40 89 20 40 horaires d’ouverture : du mercredi au vendredi de 15h à 19h le samedi de 14h à 18h et sur rendez vous


expositions COMMUNAUTÉ/GEMEINSCHAFT

We are family Texte / Marie Groneau

Échange franco-allemand donc avec Communauté/Gemeinschaft qui accueillera des réflexions autour de l’évolution du monde suite à la déroute du vain modèle capitaliste jusqu’ici prédominant. Face à cet échec, ont émergé diverses formes du « vivre ensemble » dont s’emparent ici les artistes grâce à divers filtres, que ce soit la musique pour Jeremy Deller, la mode avec Katerina Seda. ou le langage avec Bertille Bak. Raumlabor Berlin pour l’occasion mettra en place le projet Le canapé de Saint Nazaire, atelier de fabrication de bancs destinés à être installés dans les espaces publics de la ville, à un endroit que chacun sera entièrement libre de choisir. n C’est cette idée du collectif qu’abordera Communauté/Gemeinschaft, la recréation de lien par le ludique et le participatif loin des considérations ethniques ou

PASCAL RIVET

Dans la grande cour « industrielle » du lieu unique, Pascal Rivet a fait construire un hangar agricole recouvert de tôles blanches et vertes. En partie sous ce hangar, on aperçoit la réplique (échelle 1) en contreplaqué d’une Lincoln Continental des années 60. Impressionnante autant que déroutante, l’installation joue sur des strates de lectures différentes les mettant côte à côte dans des proximités visuelles aussi réjouissantes que déstabilisantes. Le monde du travail agricole croise le monde du rêve, du voyage. Le hangar « ready-made » côtoie l’objet sculpté (la voiture bricolée en contreplaqué). L’objet réel est remis dans une étrange perspective avec l’objet reconstitué. Pascal Rivet questionne les notions de la représentation (emprunt, simulacre, réplique), les notions de travail (assembler, sculpter, cultiver, …), les notions d’espace (intérieur, extérieur) les notions de création (physiques et conceptuelles). La proposition fonctionne comme un précipité : les principes se rencontrent et créent du sens. « C’est une des première fois où je laisse le sens aller… » n C.C. Pascal Rivet, c’est encore loin, jusqu’au 15 mai au lieu unique, Nantes. www.lelieuunique.com

religieuses auxquelles est fâcheusement réduit ce si joli mot. n Communauté/Gemeinschaft, jusqu’au 15 mai, Le Grand Café, Saint-Nazaire. www.grandcafe-saintnazaire.fr

Briac Leprêtre

Si loin, si proche

RN 137

On the road again

Logique, l’événement transitera d’une métropole à l’autre. Visible d’abord à Nantes puis à Rennes, elle soulignera l’effervescence exceptionnelle de ces deux cités en matières de création plastique animée notamment par le réseau associatif dynamique qui les compose. On y compte notamment la Zoo Galerie et 40mcube à l’origine du projet. n Des chiffres émechés de Bevis Martin et Charlie Youle à la sculpture espionne de Briac Leprêtre, cet itinéraire esthétique permettra de découvrir ou redécouvrir de jeunes artistes en voie de devenir incontournables.Si la pratique de chacun reste singulière, des correspondances sont toutefois tissées révélant ainsi des préoccupations communes. n M.G. RN 137, jusqu’au 10 avril à L’Atelier, Nantes. www.zoogalerie.fr RN 137, du 18 novembre au 17 décembre à 40mcube, Rennes. www.40mcube.org


expositions LE THÉÂTRE DES PASSIONS

La grande peinture

Une exposition exigeante portant un nouveau regard sur une peinture qu’on a vite fait de négliger voire même reléguer au second plan. Texte / Christophe Cesbron

Délaissée, sous-estimée, la «grande» peinture française de la première moitié du XVIIIe siècle mérite aussi qu’on s’y intéresse. Aux travers des œuvres des 4 grands artistes de cette période (Antoine Coypel, Charles-Antoine Coypel-fils, Jean-François de Troy et Carle Van Loo), l’exposition de Nantes remet en lumière, les liens étroits et complexes que la peinture tisse alors avec l’art du théâtre et de l’opéra. S’inspirant des tragédies de Racine ou de Corneille, des opéras de Lully ou Quinault, les peintres mettaient en scène, dans des formats souvent impressionnants, les morts, évanouissements, colères terribles, désirs fous, désespoirs cruels, amours et jalousies dévorantes… Tentant d’exprimer les grandes passions, ils voulaient se hisser au niveau des poètes, rivaliser d’ingéniosité, créant un nouveau vocabulaire formel, cherchant une rhétorique des gestes, inventant des dispositifs scéniques pouvant mettre en scène le récit, le mouvement, les sentiments, le temps, les tensions humaines. Si leurs œuvres peuvent sembler ampoulées, saturées, excessives, elles témoignent d’une véritable recherche, d’une belle ambition picturale, d’un élan épique et poétique. n

époque épique

Le Théâtre des passions, jusqu’au 22 mai au Musée des beaux-arts, Nantes. www.museedesbeauxarts.nantes.fr

Rennes 1981

On the rock

DE VOUS À MOi

À résidence

Le but du Village est de permettre la rencontre entre des cultures rurales et des créateurs contemporains de tout milieu. L’idée est de favoriser la création en mettant en place des résidences, en faisant un travail de proximité, en proposant médiations ateliers, rencontres… De vous à moi, l’exposition actuelle joue de cette idée de proximité et d’échange, de cette frontière poreuse entre le privé et le public, entre l’individuel et le collectif. Au travers de l’œuvre de trois jeunes artistes Eunji Peignard-Kim, Aurélie Damon et Chloé Jarry, trois approches en trois lieux (le Centre de Création, la Galerie Rapinel et la Galerie Thébault). n C.C. De vous à moi, jusqu’au 5 juin, Le Village, site d’expérimentation artistique, Bazouges-la-Pérouse. http://association-levillage.org

Outre la musique, le rock est aussi un univers visuel. Graphistes, photographes, vidéastes, stylistes et scénographes faisant partie intégrante de cette esthétique. Entre les pochettes de disques, les photos, les affiches, ou encore les tee shirts…, tous contribuent à la création d’un monde dans lequel la contestation et la liberté sont les étendards. Ainsi, cette expo collective propose de découvrir sept artistes. À l’initiative de la galerie DMA et de Poch, street-artist, l’idée est de faire redécouvrir la vie culturelle rennaise des années 80 et de s’interroger sur la contre-culture à inventer pour l’avenir. n rennes 1981, du 8 avril au 8 mai, dma galerie, rennes. www.dmagalerie.com

Sylvie Fajfrowska

Tout couleur

L’exposition de l’Artothèque d’Angers nous invite à une véritable explosion de couleurs. Toujours entre figuration et abstraction, Sylvie Fajfrowska pose personnages, objets ou animaux sur un aplat de couleur. « La forme est dite, mais n’est jamais révélée ». On est ainsi dérouté et dans un nouveau rapport à la toile et à l’image. C’est bien l’ambiguïté entre imitation du réel et abstraction qui permet à sa peinture de s’affirmer. On y éprouve une intense sensation de la couleur. n Sylvie Fajfrowska, jusqu’au 23 avril. Artothèque, Angers. www.angers.fr


JULES & TOM FRADET / BRANLEUR(S) (MANOLOSANCTIS) Les Nantais Jules & Tom sont des Branleur(s). L’action de leur nouvelle bande dessinée se déroule à Nantes. Et on se prend d’emblée d’affection pour ces deux amis à la vie, à la mort qui viennent de se retrouver. Jules & Tom signent une chronique à la croisée des chemins empruntés à droite par Riad Sattouf (la touche régressive) et à gauche par Cédric Klapisch (la touche mélancolique). n « Suite au divorce de ses parents, Laurent retourne vivre chez sa mère, à Nantes. Il retrouve alors Alan, son meilleur ami apprenti rocker, et rencontre sa copine Nadège, qui l’attire immédiatement sans qu’il ose pour autant l’approcher. Entre les cours, ils n’hésitent pas à s’arrêter pour boire un godet, enchaînent les soirées avec leurs vieux copains et les virées en voiture customisée.» n PA G E 0 6 6

K O S TA R

saison 0 5 / N U M É R O 2 5

a v r i l - m ai 2 0 1 1


ITIONSMERGENTS mcube / Zoo galerie 2 EXPOTS : 40 TES É issariat 12 AR SIS& RENNES Comm NANTE

11 NANaTrEsS- 10 avril 20 15 m

re 2011 b m e c é e - 17 d r b m e v o 19 n Antoine Dorotte Angélique Lecaille Briac Leprêtre Bevis Martin & Charlie Youle Benoît-Marie Moriceau Armand Morin Samir Mougas Julien Nédélec Blaise Parmentier Ernesto Sartori Yann Sérandour Mélanie Vincent L’ATELIER

1, rue de Chateaubriand F_44000 Nantes www.zoogalerie.fr audelaunay@zoogalerie.fr Du mardi au samedi de 13h à 19h Le dimanche de 10h à 15h ENTRÉE LIBRE

40MCUBE

48, avenue Sergent Maginot F_35000 Rennes www.40mcube.org contact@40mcube.org

Direction de la communication de la ville de Nantes - février 2011

RENNES



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