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Š Beb-deum

la citÊ des congrès de nantes || du 31 octobre au 5 novembre 2018 www.utopiales.org



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Sommaire n / P4 Ours n / P6 Cover Team n Ultralazer / P8 le k de kostar n Tim Dup / P10

actus n / P12 Chef oui chef n Manuel Le Gouil / P16

actus n / P30 Dossier n Retour d'Avignon / P22 entretien n Thomas Jolly / P26 têtes de série n Initials Bouvier Bernois / P38 n Joanna / P40 n The Slow Sliders / P43 Portefeuille artistique n THUDOOOMPH par Jean-Marc Ballée / P52 Le moi dernier n par Pierrick Sorin / P58 une ville ailleurs n Varsovie / P60

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lesateliersderennes.fr


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Q U I F A I T Q U O I  ?

Remerciements n Tous nos lecteurs, partenaires et annonceurs Imprimé en CEE n Dépôt légal à parution n © Kostar 2018 KOSTAR, magazine cultures et tendances de l'ouest, est édité par Médias Côte Ouest, SARL de presse au capital de 30 794,70 euros

KOSTAR est adhérent au SPG2I (Syndicat de la Presse Gratuite Indépendante d'Information Imprimée)

Directeur de la publication et de la rédaction n Patrick Thibault Graphisme et maquette n Damien Chauveau Développement n Pierre-François Leroux, Patrick Thibault. Publicité n pub@kostar.fr SECRÉTAIRE DE RÉDACTION n Cécile You Diffusion n Virginie Fouchard…

www.kostar.fr

Rédaction n redaction@mcomedia.fr Studio graphique n damien@mcomedia.fr

Médias Côte Ouest, 2 ter rue des Olivettes, CS33221, 44032 NANTES CEDEX 1 n + 33 (0)2 40 47 74 75. ISSN : 1955-6764

Merci à tous ceux qui ont participé à ce numéro Rédacteurs n Vincent Braud, Matthieu Chauveau, Fédelm Chéguillaume, Antonin Druart, David Lecerf, Barbara Le Guillou, Pierrick Sorin, Patrick Thibault. Photographes n Matthieu Chauveau, Kristo, Pierrick Sorin. GRAPHISTES / Illustrateurs / artistes plasticiens n Jean-Marc Ballée, Pierrick Sorin, Ultralazer (couverture, ours, sommaire, custom des titres). PA G E 0 6

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Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. n Abonnement annuel 30 euros

Nos lecteurs et internautes sont informés que l’envoi à la rédaction, par leurs soins, de photographies représentant leur image et destinées à être publiées au sein de la rubrique « Sur son 31 », entraînent de facto leur acceptation : pour diffusion au sein du magazine « KOSTAR » édité par la société « Médias Côte Ouest », pour diffusion au sein des plateformes numériques « www.kostar.fr » et « www.facebook.com». Cette autorisation est valable sans limitation de durée. La rédaction s’engage en contrepartie à ce que les éventuels commentaires ou légendes accompagnant la reproduction ou la représentation de ces photographies ne portent en aucune façon atteinte à leur réputation ou à leur vie privée.

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26 09 THÉÂTRE — 05 10 2018 CRÉATIONS LA DAME AUX CAMÉLIAS ALEXANDRE DUMAS FILS ARTHUR NAUZYCIEL Théâtre National de Bretagne Direction Arthur Nauzyciel T-N-B.fr 02 99 31 12 31

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Couverture / P01 n Sommaire / P04 n Ours / P06 n Tendances / P12 n Cultures / P20 n Une ville ailleurs / 60 Custom des titres / P08, 10, 16, 22, 26, 38, 40, 43, 52, 59. PHOTO / TANGUI JOSSIC POUR KOSTAR

C’est la rentrée et Kostar ne manque pas de couleur grâce au duo Ultralazer. Maxence dessine et Pauline met en volume en réalisant des objets ludiques faits mains en papier découpé à partir d’illustrations. Les deux Nantais – elle originaire de la région parisienne, lui de Cherbourg – ont fait les Beaux-arts et sont des adeptes du fait main et maison. n Tous deux ont un travail indépendant du projet Ultralazer. Elle, libraire, lui enseignant en graphisme. Le soir et le weekend, ils s’adonnent à leur passion : la création pour se faire plaisir. « Il nous faut une pratique qui nous coupe des écrans », confie Maxence qui reconnaît avoir le beau rôle tandis que Pauline « en bave pendant des heures ». n Pour Kostar, ils ont testé une nouvelle technique. Pauline a fabriqué un vrai décor en volume pour la une et le premier plan, en numérique, simule du papier découpé. On y retrouve le style Ultralazer : un univers onirique et fantastique coloré avec beaucoup de courbes. Ici, pas de narration, un volcan, un environnement et des colosses différents à chaque fois. L’intérieur, en bleu et rose, a un aspect océan. n Côté projets ? Une trilogie de BD fantastique jeunesse pour Delcourt, accompagnée d’objets en papier découpé pour les libraires. Une expo pour la maison Fumetti. Des commandes ? « Tous nos projets prennent du temps et on n'accepte que si c’est conforme à notre éthique. » Alors réfléchissez bien avant de commander. n L’ATELIER MANU MANU, EXPOSITION CYCLE 1, MAISON FUMETTI, NANTES. 20 OCTOBRE AU 15 DÉCEMBRE, HTTPS://WWW.BEHANCE.NET/ULTRALAZER

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CÉLESTE BOURSIERMOUGENOT : fluides

HAB GALERIE

EXPOSITION VISIBLE JUSQU’AU 30 SEPTEMBRE 2018 HAB GALERIE (ÎLE DE NANTES) / ENTRÉE LIBRE

+ D’INFOS SUR WWW.LEVOYAGEANANTES.FR CÉLESTE BOURSIER-MOUGENOT, fluides © LAURENT LECAT / LVAN


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U N E P E R S O N N A L I T É À L A M O D E PA R L E D E M O D E

“JE N'AI PAS LE COSTUME DU MUSICIEN TEL QU'ON PEUT SE L'IMAGINER”. INTERVIEW / MATTHIEU CHAUVEAU

PHOTO © HUGO PILLARD

Vous êtes quelqu'un de stylé, depuis quand faites-vous attention à votre look ? n Je ne suis pas certain d'être stylé. Ce n'est pas ce à quoi j'accorde le plus d'importance mais c'est peutêtre aussi mon défaut. Parce que mine de rien, le style est important en terme de positionnement et de ce qu'on raconte en tant qu'artiste. J'essaie donc d'y faire plus attention depuis que je fais de la promo. Quand on va en télé, il faut savoir se saper un peu (sourire). Pensez-vous avoir le costume de l’emploi ? n En tout cas, je n'ai pas le costume du musicien tel qu'on peut se l'imaginer. Je m'habille simplement. Peut-être qu'en cela, j'essaie de faire en sorte que ce soit cohérent avec ce que je défends artistiquement, c'est-à-dire un truc un peu sincère et authentique. Comment choisissez-vous votre costume de scène ? n J'aime varier selon les endroits où je joue. Par exemple, j’ai chanté Barbara à la Philharmonie de Paris avec le pianiste classique Alexandre Tharaud. Pour contraster, j'avais mis un jean et des tennis. Quel rapport entretenez-vous avec la mode ? n Un rapport de fascination et en même temps de distance. Dans la mode, il y a quelque chose de la tendance qui est finalement très éphémère. L'enjeu est peut-être justement de devancer la mode en trouvant son propre style, qu'il soit musical ou vestimentaire, pour s'approprier sa propre identité. Pensez-vous être à la mode ? n Je ne sais pas. Artistiquement, on me catalogue dans cette nouvelle scène française un peu hybride entre plusieurs genres musicaux, qui se remet à chanter en français. En ça, je suis dans une certaine mode musicale mais qui n'a pas été calculée. J'ai juste cherché à faire ce qui me plaît, ce que je transpire, ce que je suis. Avez-vous déjà retourné votre veste ? n Oui beaucoup. Je suis quelqu'un qui doute en permanence. Mais je le revendique. On n'est jamais figé en tant qu'être humain, surtout dans une société où tout bouge très vite. À mon âge, dans la vingtaine, on construit et on déconstruit plein de choses. PA G E 0 1 0

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Avez-vous déjà pris des vestes ? n Bien sûr. Des vestes amoureuses, ce qui a donné quelques chansons. Professionnellement, j'ai beaucoup de chance parce que mon EP et mon album ont été bien reçus même si, forcément, j'ai aussi eu des commentaires négatifs. Mais ils m'ont encore plus donné la niaque, l'envie d'aller de l'avant. Qu’y a-t-il dans votre valise quand vous partez en tournée ? n Mes vêtements de scène. Deux paires de chaussures : des Reebok classiques blanches et des Clarks noires. Des tee-shirts, des sweats et un bomber bleu marine. Des chaussures de running, un short et des chaussettes pour courir. Mais aussi du gingembre pour mettre dans mon thé et une écharpe, pour protéger ma voix. De temps en temps, j'emmène une PS4 pour jouer à GTA ou FIFA. À qui voudriez-vous tailler un costard ? n À Marine Le Pen. Et je lui broderai de grandes banderoles "frontières ouvertes". Quel est le comble du chic ? n La nuance et la sobriété. Chez une femme, une robe noire ou bleu marine élégante, taillée assez simplement. Et portée sans trop de maquillage. Le comble du mauvais goût ? n En terme vestimentaire, j'aurais du mal à dire ce qu'est le mauvais goût puisqu’il est un peu propre à chacun. Mais humainement, quelqu'un qui se prend pour quelque chose qu'il n'est pas, je trouve ça de très mauvais goût. Qui a bien pu inventer le verbe s'endimancher ? n Dieu. Quoique non, s'il existe, il doit plutôt être à la cool que bien sapé le dimanche. Genre claquettes et jogging. n TIM DUP SALLE JEAN CARMET, ALLONNES, 28 NOVEMBRE SALLE PAUL FORT LA BOUCHE D’AIR, NANTES, 29 NOVEMBRE 6PAR4, LAVAL, 30 NOVEMBRE PARC EXPOS, LORIENT, 1ER DÉCEMBRE SALLE PLEYEL, PARIS, 5 DÉCEMBRE

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CONTRIBUTEURS DU CAHIER TENDANCES BARBARA LE GUILLOU, PATRICK THIBAULT

LA Confidential LA : deux lettres mythiques comme Los Angeles ou tout simplement Loire-Atlantique. Passionnés de Californie et de sa culture vintage, Claire et James L. Frachon ont créé la marque LA Loire-Atlantique. La collection 2018 multiplie les clins d’œils à la cité des anges et à la culture américaine, et se taille un joli succès dans le pop up store de La Baule ouvert jusqu’à la Toussaint. Les deux lettres ont décidément le vent en poupe avec la sortie de LA, le livre autobiographique de Jean-Claude Pinson qui célèbre le 44. Résolument LA ! n L.A. LOIRE-ATLANTIQUE POP UP STORE, 122 AVENUE DU GÉNÉRAL DE GAULLE, LA BAULE. LA, JEAN-CLAUDE PINSON, ÉDITIONS JOCA SERIA. PA G E 0 1 2

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IMAGINÉ NON LOIN D’ICI K O S T PA R I S. C O M


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Deuxième édition de l’événement qui réunit des acteurs majeurs venus du monde entier autour du manger mieux. Co-organisé par le Voyage à Nantes et Alimentation Générale, le Nantes Food Forum s’adresse autant au grand public qu’aux professionnels avec des conférences à l’ENSA, des dîners de chefs du monde pour 250 personnes à la Cantine, le marché régional (quai François Mitterrand, dimanche 7), ateliers du goût Slow Food et le Mini Nantes Food Forum totalement dédié aux enfants. n NANTES FOOD FORUM, DU 3 AU 7 OCTOBRE, NANTES.

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Révolution dans l’assiette Japan Style

Breaking news : un géant japonais s'apprête à envahir Rennes. Godzilla ? Mothra la mite mutante ? Tout faux ! Il s'agit de la marque d'habillement nippone Uniqlo, qui ouvre sa première adresse rennaise. Pas besoin de réveiller Jean Réno. Spécialisée dans les vêtements high-tech à prix bas, de la chemise casual infroissable aux doudounes et coupe-vents performants, toujours chic et sobre, l'enseigne débarque en grande pompe avec une journée d'inauguration pleine d'offres et d'animations. n UNIQLO, À PARTIR DU 19 SEPTEMBRE, 25 RUE DU CHAMP JACQUET, RENNES.

Porcelanosa C’est à Nantes, il y a 30 ans, en 1988, que l’expansion française et européenne de la marque espagnole a démarré. Le leader mondial du carrelage y implante son premier showroom hors d’Espagne. On en dénombre aujourd’hui plus de 400 dans le monde entier. Pour fêter l’événement, Porcelanosa a baptisé une nouvelle création de céramiques Nantes ! Mystère jusqu’à la date anniversaire. n COLLECTION NANTES, PORCELANOSA, SAINT-HERBLAIN.

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LA FÊTE DES MERS INTERVIEW / PATRICK THIBAULT

PHOTOS / KRISTO POUR KOSTAR

Depuis qu’Audrey et Manuel Le Gouil ont repris La Poissonnerie, l’adresse nantaise a connu une montée en flèche. Ils en ont fait La Poissonnerie et pas que, une étape gastronomique incontournable où l’on respecte les poissons et cultive la simplicité. Quand on est breton et cuisinier, est-ce qu’on est prédestiné à la cuisine du poisson ? n Il y a une forme d’évidence. Je suis natif de la pointe du Raz et j’ai donc grandi face à la mer. Depuis tout petit, je suis allé pêcher avec mon papa à pied et en bateau. Les levers de soleil magnifiques et la surprise des prises toujours aléatoires, ça marque pour la vie. PA G E 0 1 6

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Enfant, quel était votre poisson préféré ? n Avec mon frère, le maquereau, ce qui n’est pas si courant pour des enfants. C’était le poisson qu’on remontait le plus. On le mangeait tout simplement avec des pommes de terre et c’était super. Quel a été votre parcours avant d’arriver à La Poissonnerie ? n J’ai commencé la cui-


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sine à 15 ans aux Sables Blancs à Concarneau. On y avait un confort de travail avec le port et les poissons arrivaient vivants. J’y suis revenu avec le nouveau chef Frédéric Rouxel, après un écart pour une mention pâtisserie. Puis, on est arrivé à Nantes avec mon épouse à L’Embellie. Un an-et-demi après, en 2014, on a repris La Poissonnerie pour en faire La Poissonnerie et pas que. Comment définissez-vous votre cuisine ? n Je cuisine ce que j’aime, comme j’aime. Je suis l’air du temps en respectant les classiques. Et je pratique une cuisine de saison, dans le respect des producteurs. Je crois qu’on apprécie la justesse de mes cuissons. Je me focalise sur le goût. L’élément principal est toujours bien centré et chaque élément annoncé n’est pas dénaturé.

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MEMBRE DU LABEL EYE-LIKE

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ENTRÉE FOIE GRAS EN CHAPELURE DE JAMBON SERRANO/ARTICHAUT EN TROIS FAÇONS (MOUSSELINE, BARIGOULE, ET CRU AU BALSAMIQUE BLANC POUR AVOIR TROIS TEXTURES ET TROIS IMPACTS). PLAT SAINT-PIERRE RÔTI AVEC UN BOUILLON ENCORNET-YUZUCERFEUIL. C’EST ASSEZ LIQUOREUX, ACIDE ET FRUITÉ SANS DÉNATURER LE GOÛT DE L’ENCORNET ET DU SAINT-PIERRE. DESSERT NAGE D’AGRUMES AU LIMONCELLO, PARFAIT GLACÉ À LA MENTHE POIVRÉE. VIN CUVÉE MÉDOLIA, DOMAINE BONNET-HUTEAU. PA G E 0 1 8

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Qu’est-ce qui fait le succès de La Poissonnerie et pas que… n Notre simplicité et notre vision du travail. On pourrait mettre 40 couverts, on se contente de 30 parce qu’on aime le calme et l’intimité. Un joli service, chaque plat est expliqué en salle. L’équipe prend du plaisir et elle le communique. Quelle est la principale qualité d’un poisson ? n Sa fraîcheur et le respect dans la pêche. J’aime travailler les beaux produits, des poissons de ligne, privilégier les petits bateaux avec des poissons qui ne sont pas écrasés dans des chaluts. Depuis 11 ans que vous êtes en cuisine, qu’est-ce qui a changé dans la cuisine du poisson ? n On recherche les techniques de cuisson qui vont mettre en valeur le poisson. Beaucoup de basse température sur des marinades, un léger fumage, des cuissons au sel… En étant sur des poissons le plus rosé possible, on découvre des textures inattendues, des goûts qu’on ne connaissait pas. Pourquoi avoir ajourté “et pas que…” à La Poissonnerie ? n Parce qu’il reste des gens qui ne mangent pas de poisson. Quand il prennent un menu à l’aveugle, ils en déSAISON 13 / NUMÉRO 62

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couvre un peu. On pratique aussi quelques mélanges terre mer : le magret de canard aux huîtres et sarrasin, le foie gras qui marche magnifiquement avec les poissons. On parle beaucoup des problèmes de la pêche… n Il faut résolument s’inscrire dans le respect des poissons. Il faut soutenir les pêcheurs de ligne dont le nombre diminue. Nous devons résister aux poissons d’élevage. J’ai la chance d’avoir de bons fournisseurs qui respectent la traçabilité, de proposer des poissons travaillés en ikegime, ce qui sublime le goût. Sur notre carte, il y a régulièrement des maigres et bars de ligne de Noirmoutier, des langoustines du Guilvinec, des tourteaux de Loctudy. D’où vient ce goût pour l’acidité que l’on trouve dans vos desserts ? n Il faut des goûts qui choquent. Ici, on pratique des sauces avec des réductions très intenses. J’ai ce goût pour l’acidité en dessert et je veux qu’en fin de repas on ait la même sensation : que le goût soit stimulé pour que le palais se souvienne. n LA POISSONNERIE ET PAS QUE 4 RUE LÉON MAÎTRE, NANTES


l’art de vous rendre unique

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FESTIVAL DE DINARD © KATHÉLYNE BASLÉ

RÉDACTEURS DU CAHIER CULTURES VINCENT BRAUD, MATTHIEU CHAUVEAU, FÉDELM CHEGUILLAUME ANTONIN DRUART, DAVID LECERF, PATRICK THIBAULT

Tapis rouges

Tapis rouge à Dinard pour le Festival du cinéma britannique. À l’heure du Brexit, on n’abandonne pas le cinéma d’outre-Manche dont les représentants seront à nouveau très présents de ce côté de la Manche (26 au 30 septembre). Ensuite, du 15 au 21 octobre, le Festival International du Film de La Roche-sur-Yon rend hommage à Karin Viard et fait une place à Quentin Dupieux. Enfin, last but not least, le Festival des 3 Continents de Nantes, du 20 au 27 novembre. Pour sa quarantième édition, le festival présente un panorama de 40 ans des cinémas d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie qu’il a fait découvrir. n PA G E 0 2 0

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ACTUS

Triomphe de l’imaginaire

© BEB-DEUM

À l’âge de la majorité – 18 ans déjà ! –, Les Utopiales s’emparent de la thématique du corps. Nul doute que le public sera à nouveau nombreux car le festival international de science-fiction est devenu énorme. Scientifiques, chercheurs, écrivains, scénaristes, dessinateurs ou réalisateurs y partagent les clés de la transformation du monde. Tous curieux, aficionados et néophytes s’y bousculent dans une joyeuse ambiance. L’édition 2018 met les bouchées doubles avec la Nuit Utopiales et le Science-Festin, dîner de l’imaginaire ! n LES UTOPIALES, 31 OCTOBRE AU 5 NOVEMBRE, LA CITÉ, NANTES.

Champs du débat

CYNTHIA FLEURY -

PHOTO C. HÉLIE GALLIMARD

Les Champs Libres veulent affirmer leur dimension de lieu culturel de débat. Avec à sa tête Corinne Poulain, l’exdirectrice des affaires culturelles de la métropole, l’institution rennaise confie à Cynthia Fleury la présidence d’un conseil d’établissement pour trois ans. Les Champs Libres qui réunissent bibliothèque, musée de Bretagne et Espace des Sciences peuvent compter sur le dynamisme de la philosophe mainstream, titulaire de la Chaire Humanités et Santé au Conservatoire National des Arts et Métiers et auteure de nombreux ouvrages. n LES CHAMPS LIBRES, RENNES. PA G E 0 2 1

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SAISON SÈCHE © JEAN-LUC BEAUJAULT

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MOTS POUR MAUX DOSSIER RÉALISÉ PAR VINCENT BRAUD ET PATRICK THIBAULT

Si le festival d’Avignon est terminé, c’est comme s’il allait connaître un prolongement. Le public de l’Ouest va en effet avoir la chance de découvrir les spectacles qui ont marqué l’édition 2018. Thyeste, Trans, La reprise, Iphigénie, Saison sèche, Le Grand Théâtre d’Oklahama… sont à l’affiche de la saison. Kostar les a vus et vous en parle. Olivier Py avait annoncé une édition sur la thématique du genre. Il y fut donc question de l’identité sexuelle. Trans de Didier Ruiz et Saison sèche de Phia Ménard ont enfoncé le clou. Dans des registres très différents mais complémentaires, les deux spectacles ont emporté le festival. n Au-delà de cette thématique du genre, ce qui a marqué Avignon 2018, c’est la problématique de la violence. Plus que jamais, le festival s’est fait l’écho de ce qui agite, secoue, perturbe et mine le monde. Les tragédies individuelles ou collectives ont été largement évoquées et représentées. Si Thomas Jolly va jusqu’au bout de l’horreur avec Sénèque et Thyeste, il démontre une fois de plus que les mots d’hier et même d’avant-hier résonnent presque éternellement. Quant à Milo Rau, sa Reprise – dans laquelle PA G E 0 2 2

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il évoque l’abominable crime homophobe de Liège – a secoué le festival et animé bien des conversations sur la possibilité ou non de reconstituer l’horreur sur scène. n Au bout d’un périple nourri de retours dans l’Histoire, de plongées dans le monde d’aujourd’hui et de demain, d’exploration des cultures du monde avec notamment Amir Reza Koohestani, on se tourne volontiers vers Le Grand Théâtre d’Oklahama. En adaptant Kafka avec des acteurs “différents”, Madeleine Louarn y porte un regard décalé sur le monde et déplace le débat dans un bijou de spectacle. n Par chance, tous ces spectacles viennent jusqu'à nous. Au Grand T, au TNB, au lieu unique, au Quai, au Quartz… Ils sont un concentré d’Avignon et des problématiques évoquées.Nous vous recommandons vivement d’aller les voir. n

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Trans de vie C’est l’un des coups de cœur du public d’Avignon. Et une fois de plus, Olivier Ruiz tape juste. Non seulement Trans colle parfaitement à la 72e édition du festival (le genre et les discriminations sexuelles) mais il nous offre, sur scène, non pas un panel de sept trans mais des tranches de vie bouleversantes.

TRANS © EMILIA STÉFANI

Sur scène, quatre femmes, trois hommes. Nés garçons ou filles et tous mal dans leurs corps. Ils/elles ne “jouent” pas un personnage. Ils/elles sont ce qu’ils/elles racontent. Ça se passe à Barcelone mais ce pourrait être à Nantes ou à Rennes. Le texte, ce sont leurs mots à eux/elles. Avec la découverte d’un corps qui leur est étranger. Avec le chemin, les doutes, les souffrances pour essayer de vivre en harmonie avec leur moi profond. C’est drôle, très drôle parfois, troublant, émouvant… et juste. n Le rôle du théâtre n’est pas de chercher à choquer le bourgeois. Il doit donner la parole aux héros du quotidien et aux oubliés de l’Histoire. Dans une tribune au Monde (parue en juillet), Alexandra Badea insistait : “Le théâtre est un espace de pensée pour donner du sens au chaos du monde.” Olivier Ruiz s’inscrit dans cette démarche. Après des personnes âgées, des ouvriers, des ex-taulards, “ses” trans sont des héros du quotidien. Et, lorsque le rideau tombe, on a juste envie de les embrasser. n TRANS (MÉS ENLLÀ), LE GRAND T, NANTES, 3 AU 5 OCTOBRE.

Il était une Phia

JEAN-LUC BEAUJAULT.

D’abord sceptique sur la thématique du genre affichée par Avignon 2018, Phia Ménard n’a pas tardé à y faire entendre sa voix. En apportant avec Saison sèche de l’eau au moulin d’Olivier Py. En dénonçant “la soumission de la femme au pouvoir” et en pariant sur “l’effondrement du patriarcat”, l’artiste transgenre poursuit un combat engagé depuis des années. Sur scène, huit danseuses-comédiennes en révolte contre la nature des choses. Et si la femme était l’avenir de l’homme ? n SAISON SÈCHE, LE GRAND T, NANTES, 13 ET 14 MARS ; TNB, RENNES, 20 AU 29 MARS. PA G E 0 2 3

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Le cirque de la vie

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Le grand théâtre d’Oklahama, c’est, à coup sûr, la fin de tous les ennuis : l’assurance d’un bon travail, des revenus, la réussite personnelle et professionnelle… Personne n’est vraiment dupe mais tout le monde veut y croire.

Après Ludwig, un roi sur la lune, Madeleine Louarn est revenue au Festival d’Avignon avec un autre rêve, celui d’une Amérique qui donne à chacun sa chance selon ses talents et ses envies. Cette Amérique de Kafka nous renvoie à un monde, le nôtre, où l’émancipation n’est évidemment pas si simple… n Et les choses sont d’autant moins simples que vous êtes handicapé mental. Les marginaux de Kafka, ce sont les comédiens de l’Atelier Catalyse. Fidèle à son engagement, Madeleine Louarn met en scène ces hommes et femmes “pas comme les autres”. Ils deviennent chef du personnel, cantatrice, impressario… et rêvent de réussite. Au point de renoncer à ce qu’ils sont vraiment. n “Les assassins, ce sont ceux qui empêchent le possible…” Avec Jean-François Auguste, la metteuse en scène nous invite à faire un pas de côté. Histoire de plonger avec elle dans un théâtre qui n’appelle pas à la transformation du monde mais qui le fait, là, sous nos yeux. n LE GRAND THÉÂTRE D’OKLAHAMA TNB, RENNES, 4 AU 11 OCTOBRE ; LE QUARTZ, BREST, 20 ET 21 MARS.

Le retour de Chloé Dabert

C’est avec Iphigénie, présentée en juillet au Cloître des Carmes, que Chloé Dabert fera son retour en terres bretonnes. Ce qui l’intéresse dans la pièce de Racine ? « J’aime les textes dont le héros n’en est jamais vraiment un et qui questionnent l’être, avec ce qu’il a de beau et de monstrueux à la fois… », explique la nouvelle directrice de la Comédie de Reims qui a travaillé au Théâtre de Lorient, créé la compagnie Héros-limite avec Sébastien Eveno et a été associée au Quai (Angers) et à la Passerelle (Saint-Brieuc). n

© VICTOR TONELLI

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IPHIGÉNIE, LA PASSERELLE, SAINT-BRIEUC, 19 ET 20 MARS ; PALAIS DES ARTS / TAB, VANNES, 2 AVRIL ; LE QUAI, ANGERS, 26 FÉVRIER AU 2 MARS ; TNB, RENNES, 15 AU 22 MAI. K O S TA R

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Bibliothèque Espace des sciences Musée de Bretagne

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« Prendre des risques fait avancer » INTERVIEW / PATRICK THIBAULT

PHOTO / JEAN LOUIS FERNANDEZ

Défi relevé pour Thomas Jolly qui s’est vu offrir la cour d’honneur du Palais des papes pour l’ouverture du festival 2018. Son Thyeste va maintenant vivre en salle. Au Grand T, dont il est le nouvel artiste associé, et au Quai à Angers. Rencontre. Comment porter au théâtre une œuvre aussi monstrueuse ? n Thyeste est une des pièces les plus dingues qui soient. C’est un défi qui me commande d’être inventif à plein d’endroits car au début, on se dit que c’est impossible. Nous avons travaillé très en amont pour trouver les moyens les plus justes qui répondent d’abord aux exigences de l’auteur. À l’arrivée, c’est magique. On se dit PA G E 0 2 6

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que le théâtre et le spectateur peuvent créer énormément de choses. Avignon, la cour d’honneur et Thyeste, vous aimez multiplier les risques… n J’ai entendu dire “le risque dingue”, “le pari fou”. J’aime le spectaculaire et je dois dire que ça ne m’effraie pas. Prendre des risques fait avancer.


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Comment s’approprier un personnage aussi abominable qu’Atrée ? n Il faut surtout ne pas le condamner. C’est compliqué car, évidemment, je ne valide ni l’infanticide ni le cannibalisme. Il faut aller chercher la part d’humanité du monstre, comprendre sa logique et essayer de la défendre. C’est un voyage dans la monstruosité, comme un avocat. Atrée est pétri de douleurs et sa seule issue, c’est d’entrer dans cette phase monstrueuse. Est-il amoral ou immoral ? n Il est humain ! Aller chercher la part humaine d’un monstre, c’est aussi interroger ma propre part de monstruosité. Je connais la jalousie et l’envie mais mon éducation, ma culture et ma pondération font que je tempère. Atrée non.

« ALLER CHERCHER LA PART HUMAINE D’UN MONSTRE, C’EST AUSSI INTERROGER MA PROPRE PART DE MONSTRUOSITÉ. » Ça ne vous gêne pas d’être crédible dans un personnage aussi amoral ? n Pour moi, c’est jubilatoire ! Mon objectif était de faire pleurer à la fin de Richard 3. Même Shakespeare ne condamne pas. Vous n’êtes pas a priori taillé pour le rôle, est-ce que ça veut dire que vous pouvez tout jouer ? n Moi, je pense que tous les acteurs peuvent tout jouer. Il y a un très beau Roméo et Juliette avec Denis Lavant. Ça serait facile si les monstres n’étaient que des brutes épaisses. Regardez Bachar el-Assad et sa tête de gendre idéal. Vous déclariez que Shakespeare trouvait écho dans toutes les époques, en est-il de même pour Sénèque ? n Je crois à la règle du temps. Si les pièces sont encore là, c’est qu’elles ont des choses à nous dire. Sénèque passe par la mythologie et ne pose aucun cadre religieux, ni moral pour ne pas avoir de limite. J’ai voulu garder cette dimension mythologique pour que chaque spectateur puisse se projeter. Mon travail consiste à rouvrir les vannes pour que la pensée fonctionne sans dire quoi penser. Et maintenant, on me parle de Bachar, de la Shoah, des migrants, de Jacqueline Sauvage, de l’abstention… de la vaisselle de Macron. Que nous dit Thyeste sur le pouvoir aujourd’hui ? Beaucoup. Que le roi est inébranlable et invulnérable mais que chacun peut être roi. Ce sont des notions plus philosophiques que PA G E 0 2 7

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politiques. De mon point de vue, Sénèque nous dit qu’Atrée attente à l’humanité. Cette douleur personnelle qui l’emporte par l’orgueil emmène le monde dans sa chute et le peuple est sa victime. Comment transposer ce spectacle en salle ? n Quand on m’a proposé la cour, je ne pensais pas que ça m’arriverait un jour et surtout pas si tôt, j’ai voulu vivre cette aventure passionnante et unique. Je ne voulais pas passer à côté des murs du palais et des martinets. Il n’était pas non plus question de s’arrêter là. À huis clos, le spectacle va gagner en onirisme, en intensité et en oppression. Êtes-vous baroque ou pop ? n On est dans une époque qui ressemble au baroque. Le récit contemporain est troublé, et à chaque fois, on répond par la profusion. Pop, ça m’ennuie car tout artiste doit être pop dans un sens populaire avec l’exigence. Je suis de ceux qui ont grandi avec internet et les smartphones. Cette énorme fenêtre ouverte fait qu’aujourd’hui je me sens un jeune de mon temps et je ne mets pas de hiérarchie entre culture savante et pop. Lady Gaga travaille avec Bob Wilson et Beyoncé est au Louvre. Comment fait-on pour garder la tête froide quand on parvient à votre âge à se coltiner la cour d’honneur ? n C’est tellement un travail de chien ! Rien n’est facile dans la cour d’honneur. Dès qu’on commence à faire son malin, elle rappelle qu’elle décide. Je n’en boude pas mon plaisir, c’est de la joie. Mais il faut être humble sinon la cour décidera et c’est elle la plus forte. C’est moi qui suis invité chez elle. Avoir un ancien président de la République à la première, était-ce une pression supplémentaire ? n François Hollande est un Président que j’ai beaucoup croisé et il m’avait promis de venir. Je lui ai évidemment demandé ce qu’il pense du pouvoir de la succession, de la politique et de la violence. Il m’a répondu que la pièce nous dit que ça n’est pas bien de manger les enfants mais que les enfants pourraient nous manger aussi. De sa part, j’ai trouvé que c’était intelligent, fin et drôle. n THYESTE, LE QUAI, ANGERS, 6 AU 8 NOVEMBRE ; LE GRAND T, NANTES, 14 AU 20 NOVEMBRE.

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Coups de théâtre Tous les coups sont permis. Au théâtre plus qu’ailleurs puisque, sur scène, on ne fait que jouer. Milo Rau a ainsi offert au public d’Avignon une leçon de théâtre. Histoire de désamorcer l’insoutenable. Car ce fait divers – qui a défrayé la chronique en Belgique en 2012 – entre dans la catégorie des crimes sordides : l’assassinat d’un jeune homosexuel, sur fond d’alcool et de drogue, à la sortie d’une boîte de Liège. Tout commence très tranquillement. Par un casting de comédiens (pros et amateurs) qui vont devoir vivre et faire vivre ce drame. Chacun parle de sa vie, on fait référence aux frères Dardenne et le public rit de bon cœur. n Avec une efficacité diabolique, le metteur en scène joue bientôt avec nos nerfs. Les protagonistes, sur scène, sont filmés, caméra à l’épaule, et la tension devient palpable. Pris à témoin ou pris au piège, le public ne peut que partager (vivre ?) le calvaire de la victime. n Des scènes de violence, les films et séries télé n’en manquent pas. Mais celles-ci se déroulent, là, sous nos yeux sans que nous puissions intervenir. Le souffle devient court, le cœur se serre face à la barbarie ordinaire. On a envie de fermer les yeux mais Milo Rau nous force à regarder ce monde qui peut faire peur. n

© HUBERT AMIEL

LA REPRISE, HISTOIRE(S) DU THÉÂTRE (I), LIEU UNIQUE, NANTES, 9 AU 11 JANVIER.

Le Off aussi

On oppose souvent le In et le Off d’Avignon comme s’il y avait véritablement deux salles et deux ambiances. Si ce constat n’est pas tout à fait faux avec ce que l’on peut qualifier de caravane publicitaire rue de la République, le Off n’est pas fait que de comédies douteuses et de standup. Au-delà de l’éternel Faites l’amour avec un belge, des spectacles sérieux sont à l’affiche un peu partout à Avignon. n Le CPCC-Centre de Production des Paroles Contemporaines – qui programme L’Aire Libre et le festival Mythos à Rennes – est très présent dans la programmation de la Manufacture qui s’impose année après année comme un lieu où l’on découvre des productions. C’est là que l’on a pu voir le bouleversant Hedda de Lena Paugam et Un Homme qui fume c’est plus sain du collectif Bajour, deux spectacles qui vont continuer de tourner. Le Gilgamesh devient un nouveau lieu avec lequel il faudra compter. C’est là qu’on a pu voir le Zone de Marilyn Leray et Marco Tsypkine. n Enfin, la sélection de la Région Pays de la Loire a rencontré le succès avec Presque X de David Humeau qu’on aura plaisir à voir ou revoir compte tenu de la saveur du texte et de l’excellence du jeu d’acteur. Effet garanti avec le Soyez vous-même du Théâtre du Fracas. On peut aussi saluer le culot de la compagnie Le temps est incertain mais on joue quand même qui s'attaque à Eugénie Grandet. Ou encore le Collectif Citron qui s’attaque au huis clos nordique tourmenté Automne et hiver. n PA G E 0 2 8

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PRESQUE X © DAMIEN BOSSIS

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M/M (PARIS)

06 11 — 24 11 2018 FESTIVAL TNB Théâtre National de Bretagne Direction Arthur Nauzyciel T-N-B.fr 02 99 31 12 31 RENNES


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© PHILIPPE CHANCEL

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Rouge passion

Pour sa première création depuis qu’il est directeur du TNB, Arthur Nauzyciel a choisi La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils. C’est un spectacle qui vient dans la continuité de Julius Caesar et Jan Karski qu’il a présentés l’an passé. Il va mettre en évidence ce qui dans la pièce et au XIXe siècle préfigure la société d’aujourd’hui. Comment la société fabrique le crime, l’importance de l’argent dans les rapports d’oppression et de soumission entre les hommes et les femmes. Entouré de ses acteurs fidèles et de ses complices artistiques, Arthur Nauzyciel n’oubliera sans doute pas la dimension cinématographique très présente dans ses spectacles. n LA DAME AUX CAMÉLIAS, TNB, RENNES, 26 SEPTEMBRE AU 5 OCTOBRE.

L’ami du genre humain

Pour Rodolphe Dana, monter un Misanthrope humaniste n’a rien d’un paradoxe. C’est même la meilleure manière de montrer l’actualité de cette fable iconique. L’apparence, le paraître, des thèmes chers à Molière mais aussi à nous, contemporains adeptes de la mise en scène du quotidien. Philinte et Alceste sont-ils les alter ego de toute une génération éprise de nouvelles technologies et d’avatars, entre intox et détox ? Le regard de Dana n’est pourtant ni acerbe, ni moralisateur. Le metteur en scène du Collectif Les Possédés délivre toute sa passion pour le dramaturge du XVIIe siècle, et révèle, dans la justesse de ses alexandrins dansants, une certaine intemporalité de l’œuvre. n LE MISANTHROPE, GRAND-THÉÂTRE, LORIENT, 25 AU 28 SEPTEMBRE ; THÉÂTRE DE CORNOUAILLE, QUIMPER, 3 AU 5 OCTOBRE ; LE QUARTZ, BREST, 16 AU 20 OCTOBRE ; LE GRAND T, NANTES, 25 FÉVRIER AU 2 MARS.

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musique

le lieu unique

JULIE BÉRÈS / DR

Centre de culture contemporaine de Nantes

Chassez la nature, elle revient au galop

Pas de nature morte pour Julie Bérès. Dans Soleil blanc, la nature est bien vivante, réelle, portée par la parole d’experts en écologie et de jeunes enfants. Inspiré d’un récit de l’auteur Joël Jouanneau, cette nouvelle création imbrique des éléments documentaires au sein d’une fable onirique. La metteure en scène, qui cherche plus à suggérer qu’à montrer, évite l’attitude alarmiste pour privilégier l’optimisme et le partage. Loin des promesses politiques, le récit nous amène à repenser ensemble notre rapport au vivant. Ce spectacle lumineux propose d’en finir avec la domination des hommes sur la planète pour enfin envisager… une collaboration ! n SOLEIL BLANC, LE GRAND R, LA ROCHE-SUR-YON, 2 ET 3 OCTOBRE ; LE GRAND T, NANTES, 5 AU 7 DÉCEMBRE ; PONT DES ARTS, CESSON-SÉVIGNÉ, 2 FÉVRIER ; PALAIS DES ARTS, VANNES, 29 MARS ; LE QUARTZ, BREST, 4 ET 5 AVRIL.

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Tallinn Chamber Orchestra & Estonian Philharmonic Chamber Choir direction : Tõnu Kaljuste

jouent

Arvo Pärt dimanche 21 octobre 2018 — 19h à la Cité des Congrès de Nantes lelieuunique.com

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© Kaupo Kikkas


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© SIMON GOSSELIN

SCÈNE

Phénix(s)

Jeunes amoureux résidant à New York, Eitan et Wahida voient leur destin brisé par un double drame. Lui est berlinois, issu d’une famille juive, elle est arabe. Alors qu’il tombe dans le coma des suites d’un attentat terroriste, elle est rejetée par l’entourage de son conjoint. Sur fond de conflit israélo-palestinien, cette première création de l’auteur libano-canadien en tant que directeur de La Colline a rendu la presse et le public unanimes. Sur un plateau soumis aux lois de cette lutte historique, les humains sont “tous des oiseaux”, impuissants, brinquebalés par l’Histoire et ses guerres. Le rythme effréné et la violence des mots ouvrent néanmoins des brèches de poésie dans lesquelles le spectateur s’engouffre avec plaisir. n TOUS DES OISEAUX, WAJDI MOUAWAD, GRAND T, NANTES, 12 AU 19 OCTOBRE ; TNB, RENNES, 7 AU 10 NOVEMBRE ; LES QUINCONCES, LE MANS, 16 AU 17 NOVEMBRE.

© BRIGITTE ENGUERAND

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Prime et déprime

Lorsqu’Ariel Chipman, professeur d’université spécialiste de Spinoza, se penche sur son existence, il réalise que la vision pessimiste de Schopenhauer lui est plus adaptée. Ce héros déchu entraîne alors sa femme, son ami et sa psychiatre dans une spirale dépressive. Au fil des confessions, les quatre protagonistes soumis à la douleur et à l’ennui se révèlent aussi risibles que touchants. Yasmina Reza a écrit cette pièce à succès en 1987. En 2006, elle incarne la femme du professeur sous la direction de Frédéric Bélier-Garcia. En 2018, le spectacle est repris et n’a rien perdu de son espièglerie ! n DANS LA LUGE D’ARTHUR SCHOPENHAUER, LE QUAI, ANGERS, 15 AU 26 OCTOBRE. PA G E 0 3 2

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TIMELOSS / AMIR REZA KOOHESTANI © MANI LOTFIZADEH

SCÈNE

HABITER LE MONDE TEXTE / FÉDELM CHEGUILLAUME

Si le Théâtre National de Bretagne a longtemps été une figure de proue de la découverte du Théâtre Européen en France, Arthur Nauzyciel a décidé de donner à sa programmation une dimension internationale ! À l’instar de la saison, Le Festival TNB est dédié cette année à des artistes issus de plusieurs continents en lien avec de nombreuses structures de la métropole. Comment “habiter le monde” aujourd'hui ? À ce titre, chacun se concerte et s'interroge. Anna Rispoli décortique nos approches des milieux urbains (Tes mots dans ma bouche, 21 au 23/11) et Philippe Quesne raconte, dans sa dernière création Crash Park-La vie d’une île (8 au 10/11), la vie de survivants d’un crash d’avion, prisonniers sur une île. Nos frontières mortifères, qui font la une de l'actualité, ne sont pas épargnées par les artistes. Wajdi Mouawad montre les répercutions intimes du conflit Israëlo-palestinien (Tous des oiseaux, 7 au 10/11), tandis que le duo Winter Family nous emmène dans le H2-Hebron (8 au 10/11), une zone de guerre palestinienne. Et on ne rate pas la trilogie d’Amir Reza Koohestani, le grand metteur en scène iranien (8 au 10, 15 au 17, 22 au 24/11). n Les frontières sur lesquelles ces créations portent leur regard ne sont pas seulement physiques, elles sont aussi mentales. En retraçant la vie d’Holly Woodlawn, première star travestie, le metPA G E 0 3 3

teur en scène Pierre Maillet les dépasse dans une joie contagieuse (8 au 10/11). Gurwann Tran van Gie, aux côtés du groupe Catastrophe, nous mène dans des contrées psychiques insoupçonnées (Tempête solaire, 9 et 10/11). Enfin, Kubra Khademi, artiste afghane réfugiée en France, condamnée dans son pays pour avoir dénoncé le harcèlement sexuel, poursuit cette transgression salutaire en donnant vie à des installations imaginées enfant (Reperformance, 15 au 17/11). n En questionnant notre rapport au territoire, le Festival TNB engage aussi une réflexion autour du corps, avec un large éventail de performances. Le corps de l’individu est indissociable du contexte dans lequel il évolue. L’environnement, la guerre, les catastrophes y laissent leurs empruntes. À ce titre, ces trois week-ends de novembre entendent proposer de nouvelles manières “d’habiter le corps” ! n FESTIVAL TNB, RENNES MÉTROPOLE, DU 6 AU 24 NOVEMBRE. K O S TA R

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THE BEGGAR'S OPERA © PATRICK BERGER

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L’OPÉRA EN CAMPAGNE TEXTE / VINCENT BRAUD

Voilà un spectacle dont on va parler. Cet Opéra des Gueux, mis en scène par Robert Carsen, a créé l’événement à Paris, au Luxembourg, en Suisse, en Italie ou encore en Grèce… et le voilà à l’affiche à Angers, Nantes et Rennes mais aussi à Saint-Brieuc, Vannes, Saint-Nazaire, Le Mans, Quimper… C’est à William Christie et Robert Carsen, duo magique et complémentaire, que l’on doit ce regard sur l’œuvre de John Gay et Christoph Pepusch. L’Opéra des Gueux se passe à Londres, au tout début du XVIIIe siècle. John Gay y reprend des airs classiques et populaires pour un conte où se croisent truands, prostituées, proxénètes mais aussi hommes de pouvoir, économique et politique. n Dès sa création, l’œuvre connaît un grand succès populaire. C’est, pour certains, la première comédie musicale. “Les lions, les loups et les vautours ne vivent pas en troupeau ! De tous les animaux de proie, seul, l’homme vit en société…” L’auteur y jette un regard lucide sur un monde qui, en 2018, ne semble pas avoir vraiment changé. n Le génie de Carsen est d’en faire une œuvre tout à fait contemporaine. Une œuvre de transgression dans le respect d’une partition PA G E 0 3 4

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que subliment William Christie et les musiciens des Arts Florissants, mais aussi une distribution de haut vol avec Robert Burt, Beverly Klein, Olivia Brereton… Des voix de talent et de gouaille venues d’outre-Manche. Si les puristes reprocheront (peut-être) à la mise en scène de forcer le trait, nul doute que le public s’y retrouvera. n Treize villes du grand Ouest accueilleront cette production jusqu’en janvier. À défaut d’avoir un opéra national, l’Ouest pourrait donc trouver ainsi les occasions de fédérer, autour de l’opéra, les acteurs culturels. Ce qui ne serait pas une mauvaise nouvelle. n THE BEGGAR’S OPERA 7 AU 9 NOVEMBRE, ANGERS ; 13 NOVEMBRE, SAINT-BRIEUC ; 16 ET 17 NOVEMBRE, SAUMUR  ; 20 NOVEMBRE, DINAN ; 23 ET 24 NOVEMBRE, VANNES ; 27 NOVEMBRE, SAINT-NAZAIRE  ; 30 NOVEMBRE ET 1ER DÉCEMBRE, LE MANS ; 4 ET 5 DÉCEMBRE, LA ROCHE-SUR-YON ; 8 DÉCEMBRE, LAVAL ; 11 AU 14 DÉCEMBRE, NANTES ; 16 AU 19 JANVIER, RENNES ; 22 ET 23 JANVIER, QUIMPER.

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Nils Paddling Völker Pools

- Art et technologie

EXPOSITION 06/10 • 27/10

VERNISSAGE LE 05 OCTOBRE À 18H30

En partenariat avec le festival Maintenant, Rennes 2018

E-M #2

Théâtre Danse TRTFFWhat Can I Do To Make You Love Me ?

Le centre d’art est adhérent à a.c.b. art contemporain en Bretagne

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BÉATRICE CUSSOL Attends

Colyne Morange • StomachThéâtre Cie

Danse

Avec ce Arts nouveau vivants spectacle, Colyne Bam Morange décrypte ! le sentiment Dansorama d’imposture, Splash véritable catalyseur des valeurs Artsde visuels notre société qui création n’a deJeune cesse de prévaloirÉmergence la forme et les apparences Lectures sur le fond.

Ateliers de pratique

Une ode joyeuse Stage à la fragilité et à Conférences l’imperfection . Licences 1-1085447 2-1085448 3-1085449 - ©Fabien Troyar

Paddling Pools © Nils Völker, 2018.

ON SE DIT TU?

12-15 mars à 20h30 au TU 5€ avec la carte•

5 € la place pour tous

avec la carte TU www.tunantes.fr 02 40 14 55 14 •

EXPOSITION 15 SEPTEMBRE › 11 NOVEMBRE 2018 CHAPELLE DU GENÊTEIL Rue du Général Lemonnier 53200 Château-Gontier

T. 02 43 09 21 52 www.le-carre.org

TU-Nantes, scène jeune création et émergence www.tunantes.fr 02 40 14 55 14

LICENCES 1-1085447 2-1085448 3-1085449 - IMAGE © SUPER TERRAIN

Kids Academy • Créations participatives


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SCÈNE

Cap sur l’enfance

SAGA © ESTELLE HANANIA

Pour cette création en forme d’autofiction, Jonathan Capdevielle ravive des souvenirs de son enfance passée dans les Pyrénées. Un retour dans les années 1990 où se mêlent personnages-phares de ce paysage rural, folklores familiaux, sentiments partagés ou refoulés, regards sévères ou nostalgiques sur ce qui constitue sa mémoire. Avec Saga, le créateur polyvalent et polymorphe livre un de ses spectacles les plus intimes et appelle chaque spectateur à l’introspection. Enfant prodige ou enfant terrible, celui qui est passé par la marionnette, la ventriloquie et la comédie avant de se lancer dans la mise en scène ne laisse personne indifférent ! n SAGA, LE LIEU UNIQUE, NANTES, 7 AU 9 NOVEMBRE.

CHIENS DE NAVARRE-JUSQUE DANS VOS BRAS-BOUFFES © PH. LEBRUMAN

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De France et de Navarre

L’humour amère des Chiens de Navarre revient en force avec cette dernière création tonitruante. Fidèle à son désir de subversion, Jean-Christophe Meurisse emmène sa bande sur le terrain du politique, et s’interroge sur l’existence de cette « identité française » rabâchée dans les débats publics. Sur un plateau transformable à volonté, les dix comédiens, à la frontière du clown et de l’improvisation, incarnent des figures historiques ou ordinaires. Religieux, chefs de guerre, penseurs, prescripteurs et sermonneurs en tout genre en prennent pour leur grade. Une désinvolture excessive et fédératrice ! n JUSQUE DANS VOS BRAS, LE QUAI, ANGERS, 20 AU 22 NOVEMBRE ; LE QUARTZ, BREST, 4 ET 5 DÉCEMBRE ; PALAIS DES ARTS, VANNES, 10 JANVIER ; LE GRAND R, LA ROCHE-SUR-YON, 27 AU 28 MARS ; LA CARRIÈRE, SAINT-HERBLAIN, 5 ET 6 AVRIL. PA G E 0 3 6

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LA RUÉE, 10 ANS DU MUSÉE DE LA DANSE, TNB, RENNES, 24 NOVEMBRE. ÉCHAUFFEMENT PUBLIC, ESPLANADE CHARLES-DE-GAULLE, 25 NOVEMBRE.

20 DANCERS P© HOTO NYIMA LERAY

Sens dessus dessous

Pour fêter les dix ans du Musée de la danse et avant son départ, Boris Charmatz s’empare joyeusement du TNB. Le temps d’une soirée, dans le cadre du Festival TNB, il organise une improvisation “singulière et collective” dans tous les espaces du théâtre. Il annonce “un chaos historique, dansant, criant, vacillant”. C’est donc une ruée au cours de laquelle 40 artistes “mettent en bouche et en corps” le livre Histoire mondiale de la France coordonné par Patrick Boucheron. Ce serait donc comme “l’exposition agitée d’un livre qui parcourt l’Histoire de France”. n

et aussi SCÈNE LA CHAMBRE D’ISABELLA, GRAND T, NANTES, 26 AU 28 SEPTEMBRE. DANS TON CŒUR, NOUVEAU CIRQUE, AKOREACRO / PIERRE GUILLOIS, LE QUARTZ, BREST, 22 AU 30 NOVEMBRE ; CIRCONOVA, QUIMPER, 17 AU 20 JANVIER. SULKI ET SULKU, JEAN-MICHEL RIBES, LE QUAI, ANGERS, 26 ET 27 NOVEMBRE. SAIGON, LE GRAND R, LA ROCHE-SUR-YON, 28 ET 29 NOVEMBRE ; THÉÂTRE DE CORNOUAILLE, QUIMPER, 5 AU 7 DÉCEMBRE ; LE THÉÂTRE, SAINT-NAZAIRE, 12 ET 13 DÉCEMBRE ; LE GRAND T, NANTES, 20 AU 22 MARS.

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DANSE Trio dansant

Après Hic & Nunc, Bul, ou encore O, la chorégraphe Sophia Noblet revient avec Eko. Un nouveau titre court pour une création avec trois danseurs. Un trio avec un homme et deux femmes qui raconte une rencontre, un souvenir, une histoire d’amour, un clivage personnel entre trois individus. L’artiste annonce une pièce “fraiche et poétique, une danse d’individus comme une résonance”. Un homme – deux femmes, une femme – une femme, un homme – une femme sur un air de Falling in love… n EKO, COMPAGNIE ÉLÉMENTS, L’ALTHÉA, COUFFÉ, SAMEDI 6 OCTOBRE.

BEACH BIRDS / BIPED, MERCE CUNNINGHAM / ROBERT SWINSTON, LE QUAI, ANGERS, 9 OCTOBRE. GRAND FINALE, HOFESH SHECHTER, TNB, RENNES, 9 AU 12 OCTOBRE. LE MOUVEMENT DE L’AIR, CIE ADRIEN M & CLAIRE B, LA FLEURIAYE, CARQUEFOU, 9 OCTOBRE. CE QUE TU VOIS, GAELLE BOURGES, LE QUAI, ANGERS, 11 OCTOBRE. 20 DANSEURS POUR LE XX E SIÈCLE, BORIS CHARMATZ, BASE SOUS-MARINE, LORIENT, 20 OCTOBRE ; LE QUARTZ, BREST, 21 OCTOBRE. ROMÉO ET JULIETTE, ANGELIN PRELJOCAJ, LA CITÉ, NANTES, 1ER AU 3/11.

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/ TÊTE DE SÉRIE

NOM D’UN CHIEN TEXTE / ANTONIN DRUART

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Il y a Valentin, Pierre et Léo. À eux trois, ils sont les Initials Bouvier Bernois. Derrière ce nom un brin potache, une solide formation à la patte inimitable qui puise dans le meilleur de l'ère pré-Mods pour en tirer un son résolument moderne. Si l'on tente de dresser un portrait racé du trio, on déniche trois pedigrees de musiciens complets, ayant domestiqué leur art au sein de diverses formations rennaises (PAN !, Spadassins, madcaps…). Un détail notoire, preuve de leur talent protéiforme, énoncé par Pierre : « Valentin est plutôt claviériste et moi bassiste. À l'origine du projet nous avons décidé d'échanger nos instruments de prédilection. » n Plutôt que de braquer l'héritage garage comme nombre de leurs confrères, les IBB voient plus loin dans le rétro de leur Vespa : jusqu'aux angles morts des sixties, première moitié de la décennie, son swing classieux, ses « Rythmes bleus » et son vocalese, le tout imbibé d'un bonne dose de tropicalisme. Tout un pan musical vite estompé par le psyché, puis par les prémices du punk. Un répertoire remis au goût du jour en fusionnant ces influences de façon PA G E 0 3 8

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inédite. Le groupe est une espèce d'orchestre restreint ne conservant que la section rythmique des big bands, excepté pour le chant de Pierre, ou lorsque Thibault, le quatrième mousquetaire, promène ses cuivres et ses instruments à vent. Ainsi, leurs références oscillent entre Jimmy Smith et les Double Six, accouplées aux BO de Michel Legrand et de Piero Piccioni, son équivalent transalpin. Le cinéma, celui de Melville en tête, occupe d'ailleurs une place de choix dans leur univers sonore et visuel. Pierre toujours : « La pochette de l'album est une référence directe au film Le Cercle rouge. Il y a aussi beaucoup de clins d'œils cinématographiques disséminés dans nos morceaux. » n INITIALS BOUVIER BERNOIS I'M FROM RENNES, DU 14 AU 23 SEPTEMBRE, BIERGARTEN, RENNES. WWW.IMFROMRENNES.COM

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- SAISON 18/19 -

Voyager, toujours.

60 ARTISTES

ALEXIS HK - COLLECTIF COLETTE LLOYD COLE - WINTER FAMILY GUILLAUME VINCENT - DOROTHÉE MUNYANEZA TATIANA FROLOVA / THÉÂTRE KNAM ALOÏSE SAUVAGE - BLANCHE GARDIN CLAIRE DITERZI - MELANIE DE BIASIO MATHIEU BAUER - YANNICK JAULIN - JULIE BERÈS JUSTINE LEQUETTE / GROUP NABLA ONTROEREND GOED - L & THOMAS JOLLY THOMAS FERSEN ... DÉCOUVREZ TOUTE LA PROGRAMMATION LORS DE LA PRÉSENTATION DE LA SAISON LE MERCREDI 19 SEPTEMBRE À 19H00 ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION WWW.THEATRE-AIRELIBRE.FR

SAINT-JACQUES AÉROPORT RENNES MÉTROPOLE

10 JOURS

20 LIEUX

CŒUR DE FESTIVAL : THÉÂTRE DU VIEUX SAINT-ÉTIENNE Créations Concerts Conférences Expositions Performances Andreas Trobollowitsch AT Caterina Barbieri IT Deena Abdelwahed TN Emilie Levienaise-Farrouch FR Flavien Berger FR Golin JP/US Hans-Walter Müller DE Jason Sharp & Adam Basanta CA JASSS ES Joanna FR Joasihno DE Lawrence Malstaf BE/NO Marc Melià ES Musique Meuble FR Nils Völker DE Nkisi UK/BE NSDOS FR Ronod FR Sarah Farina DE Saudaá Group FR Teun Vonk / Studio Tony Spark NL Thomas Laigle FR Tristan Ménez FR Tryphème FR Vincent Broquaire FR Vladimir Ivković YU/DE... #maintenant2018


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MUSIQUE / TÊTE DE SÉRIE

OPÉRATION SÉDUCTION TEXTE / ANTONIN DRUART

PHOTO / LÉO MONDON

Prénom : Joanna. Nom : peu-importe. Livrant une pop mâtinée d'électro suave et raffinée, découverte avec son single Séduction, la chanteuse offre au festival Maintenant sa première prestation scénique. Durant son enfance, quittée il n'y a pas si longtemps, la fille unique qu'elle est apprend à dompter sa solitude à coup d'écoute des hits de Lady Gaga ou Katy Perry. Beaucoup de femmes, peut-être par souci d'identification. « Je faisais souvent des minis concerts dans ma chambre. Je reprenais mes chansons favorites. Mylène Farmer et Lana del Rey m’ont beaucoup inspirée, (...) elles ont un charme hyper puissant. » Elle écoute ensuite du rock, de l'électro, du rap et de la pop. Une culture hétéroclite qui se retrouve aujourd'hui dans son son. n Chanteuse depuis toujours, pratiquant assidument le piano, Joanna s'essaie aussi à la danse et à la chorale. Artiste complète, elle sait aussi composer, et réaliser des clips. Une passion contractée lors de ses années lycée, en section Cinéma-audiovisuel. Ses textes parlent d'amour, au sens large et à sa façon : « Mon PA G E 0 4 0

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univers est axé autour des sentiments, des émotions ». Elle aime aussi incarner des personnages, comme pour son titre Je suis un garcon. À propos de ses confrères mâles, justement, elle fait lucidement constat d'inégalité : « Personne vient te demander "c'est grâce à lui que t'es là ?" quand tu es un mec, on te prend direct comme artiste à part entière, comme le mec qui a tout donné et qui mérite sa place. » n À l 'approche de son tout premier concert, la jeune fille trépigne d'impatience : « j’ai tellement hâte, j’y pense tous les jours, je répète tous les jours les morceaux. » L'avenir, que l'on souhaite plein de promesses à cette comète entière et studieuse, se concrétisera par un nouveau clip très prochainement. Et l'écriture, toujours l'écriture. n AMBIANCE ÉLECTRONIQUE 3-CAPSULE (DANS LE CADRE DU FESTIVAL MAINTENANT), 11 OCTOBRE, THÉÂTRE DU VIEUX ST-ETIENNE, RENNES.

OCTOBRE-NOVEMBRE 2018


LAURENT MILLET DU MERCREDI AU DIMANCHE DE 14H À 17H30 EN SEMAINE ET JUSQU’À 18H LE WEEK-END ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE OUVERT LE 1ER NOVEMBRE ET FERMÉ LE 11 NOVEMBRE

Conception : GARRIGUES

CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN

8 BIS RUE DE LA GRANGE / 53220 PONTMAIN T/F 02 43 05 08 29 WWW.CENTREDARTPONTMAIN.FR

LAURENT MILLET, L’ASTROPHILE, 2017

EXPOSITION 6 OCTOBRE > 18 NOVEMBRE

CONFÉRENCES, ATELIERS, DÎNERS, DÉBATS, LE MINI NFF, LE GRAND MARCHÉ DES PAYS DE LA LOIRE


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MUSIQUE

De nombreuses cordes à son arc

C'est avec un album au titre programmatique – Be Sensational – que Jeanne Added a débarqué dans le paysage de la pop hexagonale. Comment donner suite à cette œuvre sombre, envoûtante et addictive sans décevoir ? En allégeant le propos. Annoncé par le bien nommé single Mutate, Radiate est volontairement plus pop, plus aéré que son prédécesseur. Il fait la part belle à la voix élastique d'une artiste qui, avant de se lancer en solo, hantait déjà bon nombre de disques de jazz. Rendez-vous sur scène. n

© JULIEN MIGNOT

JEANNE ADDED, BAISERS VOLÉS, SAINT-MALO, 28 SEPTEMBRE ; 6PAR4, LAVAL, 4 OCTOBRE ; VIP, SAINT-NAZAIRE, 3 NOVEMBRE ; LA CARENE, BREST, 28 NOVEMBRE ; LE CARRÉ, CESSON-SÉVIGNÉ, 29 NOVEMBRE ; STEREOLUX, NANTES, 12 DÉCEMBRE.

La main tenant l'avenir

Le Festival Maintenant est un être vivant, mouvant, vibrant, augmenté de technologies contemporaines. Étudions ensemble la planche d'anatomie du cyborg. Ses multipes poumons sont faits de structures gonflables, ballons mélomanes géants (Octave Courtin), coussins flottants (Teun Vonk), sacs respirants (Nils Volker). Son cœur produit un son de baryton (Jason Sharp & Adam Basanta). Chez le patient, tympans et rétine ont la capacité de transformer le son en image, et inversement (Bertùf, Thomas Laigle...). Ses cordes vocales abritent les voix méta-humaines de l'époque, Flavien Berger, Colorado, Jass, Golin et Sarah Farina, entre tellement d'autres. Enfin, en guise de terminaisons nerveuses, des brunchs, des conférences et beaucoup d'expériences, disséminés dans le tissu urbain. n FESTIVAL MAINTENANT, DU 5 AU 14 OCTOBRE, RENNES ET ALENTOURS. MAINTENANT-FESTIVAL.COM PA G E 0 4 2

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FLAVIEN BERGER © CHRISTOPHE URBAIN

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MUSIQUE / TÊTE DE SÉRIE

LA FORCE POP TRANQUILLE TEXTE ET PHOTO / MATTHIEU CHAUVEAU

Venus de Brest et installés à Nantes, les Slow Sliders sortent Glissade Tranquille, leur premier album. Quand on a découvert il y a quatre ans – ébahis – les Slow Sliders sur scène, on n'aurait pas parié que toute la musique qu'ils aiment, elle vient de là, elle vient du blues. Et pourtant, c'est bien au classic rock que les Brestois ont été biberonnés, avant de se présenter comme on les connaît : en virtuose d'une pop indé bien de leur temps, pile-poil entre le songwriting faussement bancal d'un Mac DeMarco et le lyrisme planant d'un Beach House. n Retour aux années lycée, soit dans un passé pas si lointain (les quatre musiciens cumulent à peine 100 ans) du côté de Lesneuven dans le Finistère. Victor, Gwen, Clovis et Axel reprennent les Beatles, Stones, Hendrix et Doors et dissèquent les listes des "meilleurs albums de tous les temps". C'est sur l'un d'entre eux, Astral Weeks de Van Morrison, qu'ils trouvent leur nom (la chanson Slim Slow Slider) avant de multiplier les concerts, dont un tremplin blues qu'ils remportent ! « Tous les soixantenos gueulaient Stairway to Heaven » (NDLR. morceau archi-rebattu de Led Zeppelin) se marre Victor le chanteur, regard jovial derrière ses lunettes qu'il n'y a pas si longtemps il portait rafistolées avec du scotch, même sur scène. n Inutile de le PA G E 0 4 3

préciser, les Slow Sliders ne sont pas du genre à se la raconter. On les place pourtant sans hésiter parmi les meilleurs groupes à avoir jamais émergé à Nantes, ville qu'ils rejoignent – avec cette fois leurs propres compositions sous le bras – sur les conseils d'une autre excellente formation importée de la pointe finistérienne, Bantam Lyons. Et la bande des quatre de s'imposer d'emblée par leurs concerts mémorables, jouant du contraste entre une attitude hyper relax et une maîtrise musicale bluffante. « Il faut dire que nous nous sommes beaucoup entraînés sur les classiques », s'excuse presque Gwen, le guitariste. Toujours est-il que l'excellence pop des Slow met tout le monde d'accord, aussi bien les Trans Musicales (programmation dès 2014) que Miossec, qui après avoir partagé l'affiche avec eux lors d'un festival leur déclare sa flamme. Lui enverrontils un exemplaire de leur épatant premier album ? n GLISSADE TRANQUILLE (KYTHIBONG) WWW.KYTHIBONG.ORG 21/09 CABARET VAUBAN, BREST ; 18/10 L'ÉCHONOVA, SAINT-AVÉ ; 20/10 STEREOLUX, NANTES ; 24/10 FUZ'YON, LA ROCHE-SUR-YON ; 22/11 ESPACE GLENMOR, CARHAIX.

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COLUMBINE © MELCHIOR TERSEN

MUSIQUE

Des vicomtes qui comptent

Avec son nom en référence à Elephant, le chef-d'œuvre de Gus Van Sant, Colombine renfermait forcément quelque chose de plus profond que ne le laissaient supposer ses chansons rigolardes. Pour rappel, le collectif rennais s'est fait connaître avec Vicomte, titre dont le clip provoc a emballé la toile (des bourgeois blancs qui se la jouent bad boys dans leurs villas). Au printemps dernier, le groupe a franchi un pas de géant avec son second album Enfants terribles au cloud-rap spleenéique passionnant. n COLUMBINE, CHABADA, ANGERS, 19 OCTOBRE ; LES NUITS COURTES, FONTENAY-LE-COMTE, 21 OCTOBRE ; NOUVELLE VAGUE, SAINT-MALO, 26 OCTOBRE ; LES INDISCIPLINÉS, LANESTER, 3 NOVEMBRE ; BEBOP, LE MANS, 9 NOVEMBRE ; LIBERTÉ, RENNES, 17 JANVIER.

L'indé Shaufé à blanc

Déjà 16 ans que Soy démontre la riche pluralité des musiques indépendantes dans des lieux culturels nantais non moins variés. Côté têtes d'affiche, le festival revêtira cette année des couleurs folk-pop idéalement assorties à la météo automnale. D'un côté Andy Shauf, plus digne héritier d'Harry Nilsson en activité, de l'autre Rodrigo Amarante, plus digne héritier de Caetano Veloso… Mais attendons-nous surtout à beaucoup de découvertes, tant électroniques (la plus niponne des Moscovites Kate NV) que noise (les parfaits En attendant Ana), french pop (l'ultra-classe Halo Maud) ou hip-hop (la surexcitée Flohio). n

ANDY SHAUF / DR

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SOY FESTIVAL, DU 31 OCTOBRE AU 4 NOVEMBRE, NANTES. PA G E 0 4 4

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C o l l e c t i o n Au t o m n e - eCurieuse & Populaire -

15 I16I17NOV. ANGERS ICHOLETICHEMILLÉ (49) ---------------------------------------------------------------------------

14 — 20 nov

ROMÉO ELVIS BORIS BREJCHA FEU! CHATTERTON THÉRAPIE TAXI WINSTON MCANUFF & FIXI AGAR AGAR BAGARRE CLARA LUCIANI SOVIET SUPREM DES LIONS POUR DES LIONS LES PASCALS PLK MAUSKOVIC DANCE BAND INÜIT VOYOU KĒPA CONTREFAÇON SEIN INFOS&BILLETERIE

WWW.LESZECLECTIQUES.COM

NANTES ANGERS LA ROCHE S/YON CHOLET LES HERBIERS MORTAGNE VALLET ANCENIS SAUMUR CHALONNES S/L ST GEORGES S/L DOUÉ LA FONTAINE SEGRÉ LE LION D’ANGERS CLISSON

INFOS&BILLETERIE

WWW.LESZECLECTIQUES.COM

Théâtre

Thyeste Sénèque Mise en scène Thomas Jolly / La Piccola Familia

Photo © Jean-Louis Fernandez


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MUSIQUE

Z'excellents jeunes pousses hexagonaux

THÉRAPIE T XI / DR

En programmant aussi bien le blues-folk de Kepa que la fanfare poétique Les Pascals, le festival des Z'eclectiques prouve qu'il a bien choisi son nom. Cette édition automnale se distingue par ailleurs par la place primordiale qu'y tient une jeune scène française abolissant les frontières musicales, que ce soit entre pop et variété (Voyou), electro et rap (SEIN), rock et chanson à texte (Feu! Chatterton) ou rap et pop (Thérapie TAXI), dont on espère qu'ils seront rejoints sur scène par l'excellent Roméo Elvis également à l'affiche, pour interpréter leur fameux Hit Sale). n LES Z’ÉCLECTIQUES, COLLECTION AUTOMNE, 15 AU 17 NOVEMBRE, CHEMILLÉ.

Impériales seventies

Basses qui groovent, claviers planants, guitares souples... Les années 70 sont une décennie bénie pour tout maniaque du son qui se respecte. Charles de Boisseguin en fait partie. Avec son groupe L'impératrice, ce passionné de synthés analogiques se fantasme en musicien de l'époque. Cela donne un EP devenu instantanément un classique (Odyssée en 2015) et des concerts par surprise pas du tout austères, à la fois smoothy et très dansants, portés par la voix délicieuse de Flore Benguigui. Et surtout par de longues plages instrumentales à hisser au niveau des premiers albums de Air. n

© PE TESTARD

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L’IMPÉRATRICE, L’ÉTAGE, RENNES, 11 OCTOBRE ; ECHONOVA, SAINT-AVE, 13 OCTOBRE ; BEBOP, LE MANS, 10 NOVEMBRE ; LA CARENE, BREST, 22 NOVEMBRE ; STEREOLUX, 23 NOVEMBRE.

et aussi PHILIP GLASS ET TIM FAIN, THÉÂTRE GRASLIN, NANTES, 22 SEPTEMBRE. REPORTÉ. KEREN ANN & QUATUOR DEBUSSY, LE QUAI, ANGERS, 29 SEPTEMBRE ; LE LIEU UNIQUE, NANTES, 2 OCTOBRE. HER, CHABADA, ANGERS, 4 OCTOBRE ; LE LIBERTÉ, RENNES, 5 OCTOBRE. BIRTH OF JOY, CHABADA, ANGERS, 10 OCTOBRE ; FUZZ’YON, LA ROCHESUR-YON, 11 OCTOBRE ; VIP, SAINT-NAZAIRE, 12 OCTOBRE. MODERN FACTORY, CHABADA, ANGERS, 12 OCTOBRE. PA G E 0 4 6

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MUSIQUE THOMAS DE POURQUERY & SUPERSONIC, SONS OF LOVE, LE QUARTZ, BREST, 13 OCTOBRE ; LE QUAI, ANGERS, 16 OCTOBRE. ALAIN CHAMFORT, LA NOUVELLE VAGUE, SAINT-MALO, 19 OCTOBRE ; CITÉ DES CONGRÈS, NANTES, 29 NOVEMBRE ; LE QUARTZ, BREST, 10 AVRIL. AGAR AGAR, LA CARÈNE, BREST, 8 NOVEMBRE ; L’ANTIPODE, RENNES, 9 NOVEMBRE ; STEREOLUX, NANTES, 10 NOVEMBRE ; LES Z’ÉCLECTIQUES, CHEMILLÉ, 17 NOVEMBRE ; SALLE JEAN CARMET, ALLONNES, 13 DÉCEMBRE.

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THE COATHANGERS, CHABADA, ANGERS, 13 NOVEMBRE. CHLOÉ & VASSILENA SEFARIMOVA – TRIBUTE TO STEVE REICH, CHABADA AU MUSÉE JEAN LURÇAT, 15 NOVEMBRE. PUTS MARIE, LA CARRIÈRE, SAINTHERBLAIN, 8 NOVEMBRE ; VIP, SAINT-NAZAIRE, 9 NOVEMBRE ; LA NOUVELLE VAGUE, SAINT-MALO, 15 NOVEMBRE. INÜIT – VOYOU – KEPA, JARDIN DE VERRE, CHOLET, 16 NOVEMBRE.

OCTOBRE-NOVEMBRE 2018

BENJAMIN BIOLAY & MELVIL POUPAUD, SONGBOOK, LE QUARTZ, BREST, 21 NOVEMBRE ; CAPELLIA, LA CHAPELLE-SUERDRE, 22 NOVEMBRE ; CENTRE CULTUREL JULIETTE DROUET, FOUGÈRES, 8 DÉCEMBRE, L’ECHONOVA, SAINT-AVÉ, 17 DÉCEMBRE. THE LIMIÑANAS, L’ÉTAGE, RENNES, 28 NOVEMBRE ; CABARET VAUBAN, BREST, 29 NOVEMBRE ; STEREOLUX, NANTES, 30 NOVEMBRE ; ECHONOVA, SAINT-AVÉ, 1ER DÉCEMBRE


EXPOSITION PhOTOgraPhIquE

WORLDNEWS du photographe VINCENT PEAL

Du 27 sEPTEmbrE Au 13 oCTobrE 2018 Entrée libre / Du mercredi au samedi de 13h à 19h

LE REZ DE CHAUSSEE 7 rue Paul Pélisson – quartier Olivettes 44000 Nantes https://lerezdechaussee-nantes.com/

EKO Pièce chorégraPhique

« Pièce fraîche et poétique, EKO est une   danse d’individus, comme une raisonnance :   sur un air de “Falling in love…” »

6 octobre 2018

à 21h ThéâTre de L’ALThéA, Couffé entre 5 et 9€ | accessible au jeune public > Info/Billeterie : www.cieelements.com / Tél. 02 40 48 24 61 ou www.couffe.fr / Tél. 02 40 96 50 05

www.lelieuunique.com Quai Ferdinand Favre – Nantes

du 21 octobre 2018 au 06 janvier 2019

Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko

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EXPOSITION

Lasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder

Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Anni Puolakka and Jaakko Pallasvuo Guan Xiao Joey Holder Katja Novitskova Norman Orro Kristina Õllek Vello Vinn Laura Põld Nicholas Riis Simon WaldLasowski Sol Archer Taavi Suisalu Commissariat: Kati Ilves. Licences n°1-1046904, n°2-1046905, n°3-1046906. Image: Katja Novitskova, Approximation (trail camera night vision and wildebeests), 2018. Photographe: Tõnu Tunnel. Dessin: Ott Metusala.

PAR-DELÀ L’HORIZON LIQUIDE Visions contemporaines d’un monde en mutation


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EXPOS

Les yeux ouverts

© KARLHEINZ WEINBERGER - GALERIE ESTHER WOERDEHOFF

Année après année, la QPN de Nantes se fait toujours plus enthousiasmante ! L’ex Quinzaine Photographique Nantaise qui avait un côté promotionnel est devenu un véritable festival dont les étapes en ville constituent des fenêtres ouvertes sur la photographie hier et aujourd’hui. Pour la seconde fois sur le thème de l’invisible, elle se focalise sur ce qui nous est caché et ce que l’on refuse de voir. À l’Atelier, Karlheinz Weinburger et ses Rebels qui nous avaient enthousiasmés à Arles en 2017, Restricted Areas & Escape de Danila Tkachenko, France périphérique de Pierre Faure ou Isabelle Detournay, Prix QPN 2018. n Au Château des Ducs et au Wattignies Social Club (nouveau lieu), les migrants s’affichent grâce à la bouleversante exposition Des sneakers comme Jay-Z de Frédéric Delangle et Ambroise Tézenas. Au Temple du Goût, Les invisibles ou couples homosexuels en noir et blanc rassemblés par Sébastien Lifshitz auxquels fait écho le travail d’Amélie Landry, Les Chemins égarés. Et ça continue passage Sainte-Croix avec Shadi Gadirian et son Regard d’une femme iranienne sur son pays. Ou encore à la galerie Le Rez de Chaussée qui présente Worldnews, le regard radical de Vincent Péal sur les exclus et gueules cassés. De quoi enfoncer le clou et montrer ce que le monde nous cache trop souvent. n QPN, FESTIVALD E PHOTOGRAPHIE, L’ATELIER, CHÂTEAU DES DUCS, TEMPLE DU GOÛT, PASSAGE SAINTE-CROIX, MAISON RÉGIOANLE DE L’ARCHITECTURE, GALERIES LE REZ-DE-CHAUSSÉE, CONFLUENCE ET WATTIGNIES SOCIAL CLUB, NANTES. GALERIE HASY, LE POULIGUEN. 14 SEPTEMBRE AU 14 OCTOBRE.

RICHARD FAUGUET, SANS TITRE (CÉRAMIQUE), 2009, COLLECTION FRAC ÎLE-DE-FRANCE © MARTIN ARGYROGLO

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Heureux montages

Un an après la proposition de Delphine Coindet, le département du Maine-et-Loire poursuit sa collaboration avec le FRAC Pays de la Loire à la Collégiale Saint-Martin. Cette année, l’artiste Richard Fauguet réunit un ensemble de sculptures des années 90 à aujourd’hui dans une scénographie qui fait écho au lieu et à son architecture. La force de l’artiste est de rendre évidents les assemblages les plus improbables. Une expo pleine de fantaisie et résolument ludique qui décline la simplicité. n ARGOS, RICHARD FAUGUET, COLLÉGIALE SAINT-MARTIN, ANGERS, 6 OCTOBRE AU 6 JANVIER.

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KUDZANAI-VIOLET HWAMI, EPILOGUE (RETURNING TO THE GARDEN), 2016. COURTESY OF EMMA MENELL. © KUDZANAI-VIOLET HWAMI.

EXPOS

CRIS EN THÈMES TEXTE / ANTONIN DRUART

Sixième édition des Ateliers de Rennes, la Biennale d’art contemporain à Rennes et en Bretagne, manifestation initiée par Bruno Caron et Art Norac. Sous le commissariat de Céline Kopp et Étienne Bernard, À Cris Ouverts réunit 31 artistes de 13 nationalités à Rennes, Saint-Brieuc et Brest. « Le consumérisme n'a plus beaucoup le choix, il essaie de muter. Il a tâté du fascisme, mais ce n'est pas assez primitif. Il ne lui reste que la folie pure et simple. » L'état des lieux catégorique dressé par ce maître de l'anticipation qu'était l'écrivain J.G. Ballard semble être un appel à une sauvagerie salvatrice, une injonction déraisonnée, un alarmant constat. En deux mots : un cri. n À cris ouverts, l'intitulé de cette nouvelle biennale, veut faire entendre une alternative au système économique et sociétal actuel, à travers l'art. Un aplat de résistance mécéné par un grand groupe privé, le paradoxe est osé. n Ainsi, la trentaine d'artistes exposés s'échinera à dépasser la posture post-moderniste en abordant les notions de genre et d'identité (Wu Tsang, Jean-Charles PA G E 0 4 9

de Quillacq, Paum Maheke), de “race” (Sondra Perry), la place de la femme dans la société (Senga Nengudi, Mierle Laderman Ukeles), d'héritage et de transmission (Julien Creuzet, Basim Madgy). Voire tout ça à la fois, comme chez Kudzanai-Violet Hwani ou Jesse Darling, cette dernière qualifiant la logique capitaliste actuelle de « conte de fée arbitraire et violent ». Des cris ouverts à l'air du temps, propices à un futur supérieur. n À CRIS OUVERTS, LES ATELIERS DE RENNES, BIENNALE D'ART CONTEMPORAIN DU 29 SEPTEMBRE AU 2 DÉCEMBRE, RENNES, ST-BRIEUC ET BREST WWW.LESATELIERSDERENNES.FR

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EXPOS

© NAOYA HATAKEYAMA / RIKUZENTAKATA

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Après la vague

Il y a eu le 11 septembre 2001 mais on oublie parfois le 11 mars 2011 ! C’est la date du tsunami de la côte Pacifique du Tohoku au Japon. Le photographe Naoya Hatakeyama, qui travaille sur le paysage et les relations entre l’homme et la nature, s’est vite rendu sur place. À Rikuzentakata, sa ville natale, entièrement détruite. Il y est ensuite retourné à plusieurs reprises pour continuer le travail de mémoire. Son bouleversant travail a été exposé dans le monde entier et se retrouve au lieu unique dont on connaît les liens avec la culture japonaise. n NAOYA HATAKEYAMA, RIKUZENTAKATA, LIEU UNIQUE, NANTES, 6 SEPTEMBRE AU 4 NOVEMBRE.

et aussi

EXPOS

CÉLESTE BOURSIER-MOUGENOT : FLUIDES, HAB GALERIE, NANTES, JUSQU’AU 30 SEPTEMBRE.

LAURENT MILLET, CENTRE D’ART CONTEMPORAIN, PONTMAIN, 6 OCTOBRE AU 18 NOVEMBRE.

FESTIVAL PHOTO LA GACILLY, LA TERRE EN QUESTIONS, LA GACILLY, JUSQU’AU 30 SEPTEMBRE.

PAR-DELÀ L’HORIZON LIQUIDE, LIEU UNIQUE, NANTES, 21 OCTOBRE AU 6 JANVIER.

ARMEN ELOYAN, INSTANTANÉ (97) MARIKO FURUICHI, KAKI KUKEKO, FRAC DES PAYS DE LA LOIRE, CARQUEFOU, JUSQU’AU 7 OCTOBRE.

NAMSBORG, DES VIKINGS À NANTES, LE CHRONOGRAPHE, REZÉ, 30 JUIN AU 6 JANVIER.

NILS VÖLKER, PADDLING POOLS, LES 3 CHÂ, CHÂTEAUGIRON, 6 AU 27 OCTOBRE. LEVI VAN VELUW, THE RELATIVITY OF MATTER ET ROLAND COGNET-QUAND À PEINE UN NUAGE, DOMAINE DE KERGUÉHENNEC, BIGNAN, JUSQU’AU 4 NOVEMBRE. BÉATRICE CUSSOL, ATTENDS, CHAPELLE DU GENÊTEIL, CHÂTEAU-GONTIER, 15 SEPTEMBRE AU 17 NOVEMBRE.

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DONATION YVES MILLECAMPS, TAPISSERIES ANNÉES 60/70, MUSÉE JEAN LURÇAT, ANGERS, JUSQU’AU 6 JANVIER. PONT-AVEN, BERCEAU DE LA MODERNITÉ, MUSÉE, PONT-AVEN, JUSQU’AU 6 JANVIER. NANTES, 1886 : LE SCANDALE IMPRESSIONNISTE, MUSÉE D’ARTS, NANTES, 12 OCTOBRE AU 13 JANVIER.

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Exposition du 20 sept. au 17 nov. 2018

ENTRoPIE Yan bernard 03 — 05 oct

Théâtre

TRANS (més enllà) Didier Ruiz

Photo © Émilia Stéfani-Law • Licences spectacles 1-1075853 1-1075850 2-1075851 3-1075852

Galerie 5 | BU Belle-Beille 5 rue Le Nôtre | Entrée libre www.univ-angers.fr/culture


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CARTE BLANCHE À UN ARTISTE

THUD OOOMPH PAR TEXTE / ANTONIN DRUART

À l’occasion des Ateliers de Rennes, Biennale d’art contemporain, Kostar a confié le portefeuille artistique à Jean-Marc Ballée. Notre homme y déploie un univers en noir et blanc qui sera présenté à la galerie Lendroit. L'insaisissable Jean-Marc Ballée, élévateur du graphisme au rang de « lartcontemporain » a été cette année invité à concevoir l'identité graphique de la 6e Biennale rennaise. Il livre pour l'occasion une police imaginaire, pas lisse mais bien sauvage, intitulée Pantera Black, où le signifié s'éloigne d'un bond rugissant du signifiant. n Mixant pop et contre-culture, son œuvre s'articule autour de références aux comics américains (ceux de Jack Kirby en tête) et au cinéma, tout autant que de notions de design et d'architecture, textures de ses affiches, dans lesquelles il aime (se) raconter des histoires à partir d'un territoire. La main, visible et inviPA G E 0 5 2

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sible, démiurge dessinatoire, est une autre récurrence pour l'artiste. n À Lendroit éditions et dans notre portfolio, il reprend les onomatopés de la bande-dessinée contestataire publiée par Marvel : Howard the Duck. Ceux-ci ont la particularité d'être assez inédits dans le registre, créant ainsi une novlangue transfigurée par l'utilisation d'un noir et blanc tranchant. Whak whak, comme dirait un certain canard bien sapé mais souvent grossier. n THUD OOOMPH EXPOSITION DU 29 SEPTEMBRE AU 2 DÉCEMBRE, LENDROIT EDITIONS. LENDROIT.ORG LESATELIERSDERENNES.ORG

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pierrick sorin

LE TRAVAIL DU NANTAIS PIERRICK SORIN EST MONDIALEMENT CONNU. DEPUIS NOVEMBRE 2006, IL NOUS RACONTE SON QUOTIDIEN DE CRÉATEUR. SIGNÉ SORIN, NATURELLEMENT. PHOTOS / PIERRICK SORIN

Bonne idée pour un mois d’août : jouer à l’astronaute en pleine canicule, dans un studio sans clim et sous le feu de 6000 watts d’halogènes… Si encore j’avais porté un déguisement léger, à deux balles… Mais non, j’ai dégotté une tenue digne de Neil Armstrong : combinaison matelassée, casque à bulle hermétique, gants et moon-boots fourrés… À la vue du résultat, certains diront peut-être : « T’as dû te marrer à faire ça ! » Je me marre

« DÉ-CONSTRUIRE UN MENSONGE PAR UN AUTRE MENSONGE » rarement à faire mes trucs rigolos. Trop de contraintes à gérer. Mais là, ce fut pire que tout. Une torture… Le tournage devait durer trois jours mais l’inconfort est mère de bien des ratages et j’ai eu droit à une semaine de prolongation. Conséquence budgétaire à la clef : gros surcoût en location de matériel… Mes honoraires ont quelque peu fondu dans la chaleur de l’été. Mais bon, maintenant, ça va. n Je suis à Vevey, en Suisse, petite ville charmante au bord du Léman. Chaplin a fini ses jours ici, Godard se terre à quelques encablures. Tous les deux ans, la ville accueille une soixantaine d’artistes internationaux : c’est le Festival Images. J’installe l’œuvre produite à la sueur de mon front et du reste, dans une grande salle obscure. D’abord, une séquence sur un téléviseur vintage : un paysage lunaire et un astronaute qui recueille des échantillons de poussière, profite de l’apesanteur pour jongler avec une grosse pierre et fait une PA G E 0 5 9

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PHOTOMONTAGE / KARINE PAIN

découverte étrange qu’il tente de dissimuler. Les images sont floues, parasitées, comme provenant de l’espace. On peut croire un instant à un document d’époque… n Ensuite, une petite maquette face à une caméra : une portion de sol lunaire où repose une miniature du module lunaire “Eagle”. Plus loin, une large porte ouvre sur un studio bleu où deux personnages jouent devant une autre caméra : l’astronaute qui tente de se mouvoir en mode un peu flottant et une femme, toute en bleue, qui manipule des objets fixés au bout d’un bâton. On peut croire de prime abord que ce sont de vrais comédiens. En fait, ce sont des hologrammes à taille humaine. On assiste à la fabrication de la séquence vue sur la vieille télé, ou du moins à un simulacre de fabrication… C’est comme dé-construire un mensonge par un autre mensonge. Je laisse aux penseurs aguerris le soin de trouver là une intention philosophique cohérente. En tout cas, je ne souhaite pas alimenter les théories complotistes même si à l’époque où j’ai découvert le procédé d’incrustation vidéo, je me suis posé quelques questions au sujet des missions Apollo. Non, c’est juste que le “voyage dans la lune” est propice à quelques métaphores ludiques quant au pouvoir trompeur des images. Question honoraires, ma sueur sera peut-être récompensée, finalement. J’ignorais en concevant ce projet que l’année 2019 verrait naître des événements pour le cinquantenaire du premier pas sur la lune. Quelques institutions d’envergures ayant eu vent de l’histoire pointent déjà le bout de leur nez. Pour une fois, je suis dans le mouv’. n SAISON 13 / NUMÉRO 62

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LA VILLE DEVANT SOI Impossible d’imaginer, en arrivant à Varsovie, que cette ville a été détruite à plus de 80%. Si la “vieille ville” ne l’est pas tout à fait, la capitale polonaise s’ancre dans ce siècle. Sur le plan architectural et culturel. TEXTE ET PHOTOS / VINCENT BRAUD ET PATRICK THIBAULT

Ville d’une Histoire pour le moins mouvementée, ballottée et meurtrie par des occupations successives, Varsovie s’est attachée (un peu trop ?) à gommer les traces de ses heures les plus sombres. Si ses remparts font partie du paysage, il ne reste rien, ou presque, du mur de 18 kilomètres qui encerclait le ghetto où plus de 400 000 juifs vécurent, entre 1940 et 1943, dans d’atroces conditions. Plus de 80 000 y moururent alors que, durant l’été 1942, des convois quotidiens de 6 à 8 000 personnes étaient envoyées en déportation. n La communauté juive a, aujourd’hui, pratiquement disparu. Il n’en reste pas moins un circuit du souvenir, avec un mémorial aux héros du ghetto, un imposant cimetière (plus de 200 000 tombes !) et un musée de l’Histoire des Juifs polonais. Inauguré en 2013, l’imposant bâtiment est signé Rainer Mahlamäki et Imari Lahdelma. n La “vieille ville” et ses façades ont été reconstruites à l’identique après la Seconde Guerre mondiale. Ce décor de carte postale fait le bonheur des touristes dans une débauche de boutiques et terrasses. Sur Ulica Freta se trouve la maison natale de Marie Curie qui a, un peu plus loin, sa statue, le regard tourné vers PA G E 0 6 0

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la Vistule. Mais c’est surtout d’un musicien dont la ville est très fière : Varsovie est “la” ville de Chopin. Il vous attend sagement sur un banc de l’université. Et son cœur battrait toujours, selon la légende, dans un pilier de l’église Sainte-Croix. n Adossé à la vieille ville, de petites ruelles de Nowe Miasto permettent d’embrasser l’autre rive du fleuve. On y aperçoit le Stadion Narodowy. Signé du cabinet JSK, le stade de France polonais (de près de 60 000 places) est inauguré en 2012, Euro de football oblige. Mais la mutation a réellement commencé au lendemain de la chute du Mur de Berlin. Un étrange vaisseau de verre et d’acier, imaginé par Foster, s’est posé place Pilsudski. Ce contesté Metropolitan, ensemble de bars-restaurants et bureaux, donne le coup d’envoi d’une transformation de la ville. De cette place, impossible de rater le Palais de la culture et de la science. Le monument, offert par Staline au “peuple frère” au début des années 50, reste un point de repère pratique. Du haut de ses 230 mètres, le Palak Kultuty i Nauki fut longtemps le plus haut bâtiment d’Europe. S’il offre toujours, au 30 e étage, une vision de la ville à 360°, il apparaît bien pataud à côté

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des tours de bureaux qui rivalisent d’élégance. n C’est, pour l’essentiel, autour de la gare, que se construit la Varsovie du XXIe siècle. La nouvelle gare (1975), Warszawa Centralna, a été remise à neuf et se retrouve, aujourd’hui, au cœur d’un vaste chantier. La Warsaw Spire, signée Jaspers-Eyers et inaugurée en 2016 a fière allure. Tout comme la tour résidentielle imaginée par Daniel Libeskind. Il n’est pas nécessaire de faire PA G E 0 6 1

le tour des 250 boutiques et restaurants des Zlote Tarazy (les Terrasses d’or) mais la verrière de 10 500 m2, couvrant le hall d’entrée, est impressionnante. En attendant la Varso Tower de Foster et ses 50 étages, le Business Garden, un centre d’affaires à la campagne ou presque, pousse sur la route qui file vers l’aéroport. Entre la ville d’hier et celle de demain, Varsovie a de quoi nous faire rêver. n K O S TA R

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Y ALLER

Par la route, ça risque d’être un peu long. Une vingtaine d’heures de voiture à condition de ne pas traîner. En avion, un peu plus de deux heures. Et, au bout du compte, c’est plus économique. Air France, au départ de Roissy, propose des vols aller-retour à un peu plus d’une centaine d’euros.

S’Y LOGER

Pas de problème pour séjourner à Varsovie sans faire “chauffer la carte” : appartement à partir de 40 € ou hôtel à partir de 50. L’hôtel Metropol, palace un peu défraîchi, vous héberge pour 80 € la nuit. Très présent à Varsovie et bien situé, le groupe Accor (Ibis, Mercure, Novotel, Sofitel…) offre souvent des promotions à tarifs attractifs dans des bâtiments parfois emblématiques.

Y MANGER

Il faut tordre le cou aux clichés qui veulent que l’on mange mal en Pologne. À Varsovie, les chefs sont nombreux à revisiter les recettes traditionnelles. À l’arrivée, ça donne une cuisine fusion, différente et originale, dans des décors impressionnants et une ambiance conviviale à prix imbattables. Osez l’élégance de Signature ou Elixir by Dom Wodki qui célèbre aussi la vodka !

Y FAIRE LA FÊTE

La nuit venue, la jeunesse de Varsovie s’éclate. Sur la rue du même nom, Smolna est “le” club pour tout ce qui touche à l’électro. Parmi les guests de septembre, Dave Clarke, Tiga, Ryan Elliot… Autre spot, pour profiter d’une vue panoramique by night, The View, au 35e étage d’une tour sur ulica Twarda. Rendez-vous des beautiful people. On y va pour voir mais aussi être vu. Donc un peu m’as-tu-vu et pas vraiment donné. n PA G E 0 6 2

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Circuit Kostar

Varsovie, c’est un entre-deux. Entre hier et demain, entre vestiges du XIXe et art déco du XXe, entre architecture soviétique et immeubles contemporains. Ces singularités, liées aux aléas de l’Histoire, sont aujourd’hui un moyen d’affirmer une personnalité. On ne recense pas un centre mais des centres. La ville branchée a pris ses quartiers au sud du palais de la culture. Ici, on fait feu de tout bois et on cultive allègrement le contraste. C’est là, notamment, sur ulica Poznanska et alentour, que fleurissent bars et restaurants en vue, boutiques de design et de créateurs. Et les prix restent doux. Varsovie est bien moins chère que Nantes, Rennes ou Angers. n De l’autre côté de la Vistule, on restaure le vieux quartier de Praga. Longtemps oublié, ce morceau de ville est en passe de devenir le plus vivant de Varsovie. Les vieilles brasseries en briques jouxtent les anciens collectifs. Y naissent librairies, galeries d’art et bars au milieu de boutiques d’une autre époque. Dans les arrière-cours, on découvre de petits oratoires qui, au-delà du kitsch, confirment le poids d’une religion catholique qui brosse la Pologne dans le sens du poil. Reste, comme antidote, l’art contemporain qui se fait une place davantage dans les galeries que dans les musées où il est un peu à l’étroit. n

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P U B L I - R E P O R TA G E

LA VIE EST BELGE ! Non, la Wallonie ne se limite pas aux frites et au chocolat. Ou encore aux gaufres et à la bière. Que les choses soient claires : les frites comme les gaufres y sont meilleures que partout ailleurs et le chocolat comme la bière justifient à eux seuls le voyage. Mais il y a, de Liège à Namur et de Mons à Charleroi, autant de spécialités que de bonnes tables à découvrir. On n’y compte plus les ambassadeurs du (bon) goût. Alors, à table !

HALTE GOURMANDE AU GRÉ D’UNE BALADE © WBT-BRUNO D’ALIMONTE

LES CHEFS DE GÉNÉRATION W REVISITENT LES CLASSIQUES © WBT-DENIS ERROYAUX

CHEFS DE FILE

ON NE COMPTE PLUS LE NOMBRE DE BRASSERIES À VISITER © WBT-EMMANUE LMATHEZ

On peut s’y régaler de chicons à la béchamel, d’un lapin à la tournaisienne, d’un boudin blanc de Liège, d’un bon pâté gaumais ou, l’automne venu, d’une pièce de gibier des Ardennes. La Wallonie reste attachée à ses traditions et sait toujours se tenir à table. Mais une nouvelle génération de chefs “revisite” cette gastronomie et s’attache à la promotion des produits locaux. Cette génération W (comme… Walllonie !) revendique le terroir et l’innovation. Pour le plus grand plaisir de nos papilles. PA G E 0 6 4

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BIÈRES À LA TRAPPE La Wallonie est à la bière ce que l’Écosse est au whisky. Au point qu’il existe un circuit touristique de la bière. Avec visites et dégustations. Blondes ou brunes, blanches ou ambrées… il y en a pour tous les goûts et toutes les fêtes. Avec Orval, Chimay et Rochefort, on compte trois bières authentiquement trappistes. Mais les moines cisterciens ne sont pas seuls à savoir brasser : les bières régionales comme les bières d’Abbaye s’appuient sur un savoir-faire ancestral. Enfin, de nombreuses micro-brasseries apportent à ce riche patrimoine une touche de fantaisie et d’humour.

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WA L L O N I E

P U B L I - R E P O R TA G E

LA GAUFRE, SPÉCIALITÉ LIÉGEOISE BIEN CONNUE © WBT-PHILIPPE LERMUSIAUX

LE TRADITIONNEL PÉKÈT FLAMBÉ © ISABELLE HARSIN

SURPRISE, SURPRISES…

CUISINE TRADITIONNELLE DANS LES ESTAMINETS © WBT-BRUNO D’ALIMONTE

DOUCEURS DE VIVRE

À la différence de la fraise de Wépion, il n’y a pas de saison pour “l’authentique gaufre de Liège”. On ne plaisante pas avec cette pâtisserie au sucre perlé : elle dispose, depuis 2015, d’un label de qualité. Il est tout aussi difficile de ne pas fondre devant le talent de nombreux artisans chocolatiers. Le chocolat a même son musée à Erezée. Autre douceur, le fameux sirop de Liège (à déguster sur une tranche de bon pain ou une crêpe) est né à Herve… tout comme le fromage du même nom. Un fromage qui aurait séduit un certain empereur. Sacré Charlemagne !

En Wallonie, on cultive l’art de l’insolite. Où peut-on ailleurs dans le monde pique-niquer au fond d’une mine d’ardoise ? Ou s’offrir une balade sur un authentique chariot à fondue tiré par un solide cheval ardennais ? Ou se flamber (ou pas !) la moustache en dégustant un Pékèt brûlant ? Pour information, le Pékèt n’est pas une eau de Spa ! Un alcool parfumé à la vanille, au caramel, à la fraise… qui est de toutes les soirées, même s'il est à consommer avec modération ! Et où peut-on, au nord de la France, visiter des vignobles ? En Wallonie, bien sûr ! L’histoire de la vigne y remonte au premier millénaire. Étonnant, non ?

INFORMATIONS PRATIQUES Wallonie Belgique Tourisme walloniebelgiquetourisme.fr – info@wbtourisme.fr Y aller En avion au départ de Nantes. www.brusselsairlines.com Bon plan : le « Hi Belgium Pass », une formule de voyage qui permet de découvrir les villes wallonnes pour la somme de 149 €. Le pass comprend : un voyage aller-retour en avion, tous les déplacements en train, et ce de façon illimitée, et la possibilité de visiter gratuitement les attractions touristiques.

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DANS LA LUGE

CRÉATION

D’ARTHUR SCHOPEN HAUER DE

YASMINA REZA

MISE EN SCÈNE

FRÉDÉRIC

BÉLIER-GARCIA

AVEC

JÉRÔME DESCHAMPS ANDRÉ MARCON YASMINA REZA CHRISTÈLE TUAL

ABONNEZVOUS et recevez le magazine chez vous dès sa sortie

5 NUMÉROS POUR 30 € VOTRE ABONNEMENT COMMENCERA DÈS LE PROCHAIN NUMÉRO COLLABORATION ARTISTIQUE CAROLINE GONCE, SCÉNOGRAPHIE JACQUES GABEL, LUMIÈRES ROBERTO VENTURI, COSTUMES MARIE LA ROCCA, PRODUCTION LE QUAI CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL ANGERS PAYS DE LA LOIRE, COPRODUCTION LA SCALA PARIS – LES PETITES HEURES.

LE QUAI ANGERS 15 AU 26 OCT 18

CALE DE L A SAVAT TE / ANGERS RESA / 02 41 22 20 20 / LEQUAI-ANGERS.EU

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LA SCALA PARIS 31 OCT AU 24 NOV

13 BOULEVARD DE STR ASBOURG - PARIS 10 E 01 40 03 44 30 / L ASCAL A-PARIS.COM #danslaluge

photo de répétition, octobre 2006 © Brigitte Enguerand

Anciens numéros en vente à la rédaction Conformément à la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978, relative à l'Informatique, aux Fichiers et aux Libertés, vous disposez d'un droit d'accès et de rectification des données à caractère personnel vous concernant.


15 compagnies 29 salles partenaires 127 représentations en Pays de la Loire

urs nies es Éclaire L / il r v Compag ’a uet d âtre Icare d / Banq é ro h P T / e h 5 2 ic B GC droits / N graphies / Loba la a M s to e L / Lamen d Choré s n in a ll a o m R 2 our David ère Théâtre p / K e l’Éphém u d a e tr â é Plate h T ctacles / art NBA Spe s a / S’po c ra F u d Théâtre .fr sdelaloire y a .p e r u www.cult


LA RUÉE

24 novembre

dès 19h au TNB, gratuit MUSÉE DE LA DANSE FESTIVAL TNB www.museedeladanse.org


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