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Le crédit mutueL donne Le
20è édition du festivaL
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christophe - trentemøLLer mhd - møme -f i shb a c h acid ar ab Live - par adis - taLisco r e j jie s no w - jungL e b y nigh t
L’impératrice - meute - show me the body
oiseau-tempête w/ pauL régimbeau aka mondkopf c o e Ly - p o u v o ir m a g i q u e o k m a L u m k o o L k at - b u v e t t e a sh k idd - sandor - cLé a vincent c a d e n z a - h y p e r c u Lt e - v o x L o w
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w w w.L e s 3eL eph a n t s.c om Association Poc Pok / Licences : 1-1091762 ; 2-1091763 ; 3-1091764 Illustration : Thomas Danthony - Graphiste : AKT / www.lillustrefabrique.net
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K O S TA R PA R L E M E N U
Sommaire n / P4 Ours n / P6 Cover boy n Dino Voodoo / P8 le k de kostar n Møme / P10
actus n / P22 têtes de série / Festival variations n Melaine Dalibert / P24 n Laetitia Velma / P25 n Le Comte / P26 le printemps de l’électro n / P30 les festivals passent à table n / P36 entretiens n Chloé Dabert / P40 n Guillaume Doucet / P42 faut-il en finir avec l’opéra ? n / P44 portefeuille artistique n Dehors par Kazy Usclef / P54 Le moi dernier n par Pierrick Sorin / P62 une ville ailleurs n Nashville par Theo Lawrence / P64
actus n / P12 Chef oui chef n Guillaume Maccotta et Maxime Bocquier / P18 Business Classe n Cléon / P20
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Q U I F A I T Q U O I ?
KOSTAR est édité par Médias Côte Ouest, SARL de presse au capital de 30 794,70 euros Directeur de la publication et de la rédaction n Patrick Thibault Graphisme et maquette n Damien Chauveau Développement n Marc Grinsell, Patrick Thibault. Publicité n pub@kostar.fr SECRÉTAIRE DE RÉDACTION n Cécile You COMPTABILITÉ n Bénédicte Da Costa Rédaction n redaction@mcomedia.fr Studio graphique n damien@mcomedia.fr Merci à tous ceux qui ont participé à ce numéro Rédacteurs n Vincent Braud, Matthieu Chauveau, Fédelm Cheguillaume, Antonin Druart, Marie Groneau, Theo Lawrence, Christophe Martin, Pierrick Sorin, Patrick Thibault. Photographes n Matthieu Chauveau, Theo Lawrence, Christophe Martin, Yann Peucat, Pierrick Sorin. GRAPHISTES / Illustrateurs / artistes plasticiens n Dino Voodoo (couverture, ours, sommaire, Une ville ailleurs, custom des titres), Pierrick Sorin, Kazy Usclef Remerciements n Tous nos lecteurs et tous nos annonceurs Imprimé en CEE n Dépôt légal à parution n © Kostar 2017 KOSTAR est adhérent au SPG2I (Syndicat de la Presse Gratuite Indépendante d'Information Imprimée) www.kostar.fr www.facebook.com/magazineKostar www.instagram.com/kostarmagazine Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. n Abonnement annuel 30 euros Médias Côte Ouest, 2 ter rue des Olivettes, CS33221, 44032 NANTES CEDEX 1 n + 33 (0)2 40 47 74 75. ISSN : 1955-6764 Nos lecteurs et internautes sont informés que l’envoi à la rédaction, par leurs soins, de photographies représentant leur image et destinées à être publiées au sein de la rubrique « Sur son 31 », entraînent de facto leur acceptation : pour diffusion au sein du magazine « KOSTAR » édité par la société « Médias Côte Ouest », pour diffusion au sein des plateformes numériques « www.kostar.fr » et « www.facebook.com». Cette autorisation est valable sans limitation de durée. La rédaction s’engage en contrepartie à ce que les éventuels commentaires ou légendes accompagnant la reproduction ou la représentation de ces photographies ne portent en aucune façon atteinte à leur réputation ou à leur vie privée.
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Illustration et conception : Franรงois Schuiten, Laurent Durieux et Jack Durieux
du
2 AVRIL
au
3 SEPTEMBRE 2017
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Couverture / P01 n Sommaire / P04 n Ours / P06 n Tendances / P12 n Cultures / P22 n Une ville ailleurs / P66 Custom des titres / P8, 10, 18, 20, 24, 25, 26, 30, 36, 40, 42, 44, 54, 64 PHOTO / PAOLA
Dino Voodoo ne laisse rien au hasard. Perfectionniste dans l’âme, l’illustrateur et muraliste s’applique à donner du sens à ses travaux. Depuis plusieurs années déjà, il se détache du graffiti : « Pour le faire évoluer, il faut aller chercher dans ce qui s’est fait avant pour l’ajouter au travail d’aujourd’hui. C’est comme ça qu’il devient futuriste ». n Côté style, il revendique le Surréalisme pour les compos, Constructivisme et Bauhaus pour les lettrages. Ses compositions reposent sur une construction simple faite de triangles, de cercles et de carrés. Il se passionne pour les cultes et mystères des anciennes civilisations disparues (Atlantes, sumériens et Égypte antique). n L’habillage de Kostar est l'occasion de lancer son nouveau projet d'illustration et de raconter une histoire avec ses personnages au fil des pages : « Le Géant EA – protecteur des hommes et prince des eaux souterraines – guide Isis vers la lumière en l'initiant à la connaissance de l'univers et à toutes choses se trouvant sur Terre afin de mieux les respecter ». n Originaire de Lorient, Dino a fait de courtes études à Nantes qui ont été l’occasion de rencontrer des amis graffeurs et illustrateurs. Installé à Rennes, il aime la relation avec ses camarades de jeu. Outre sa collaboration à la biennale Teenage kicks, il s’apprête à participer au festival L’Arène du graff à Plozévet. Celui qui « pense en volume » va se consacrer à son projet personnel d’exposition où l’on retrouvera ses personnages en jouets et sculptures. Pour la photo de Kostar, il a ainsi créé son costume. Respect ! n DINOVOODOO.COM
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FÉVRIER-MARS 2017
Bergman
— L’atelier d’Antibes (1973-1987)
BIGNAN (56) ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE WWW.KERGUEHENNEC.FR
Anna-Eva Bergman dans son atelier à Antibes, 1975, Archives Fondation Hartung-Bergman, photo François Walch
5 mars 4 juin 2017
Anna-Eva Anna-Eva Bergman
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U N E P E R S O N N A L I T É À L A M O D E PA R L E D E M O D E
« JE N’AI PAS DÉCIDÉ DE FAIRE DE LA MUSIQUE POUR ÊTRE À LA MODE » INTERVIEW / MATTHIEU CHAUVEAU
PHOTO / ALEXANDRE BRISA
Vous êtes quelqu’un de stylé, depuis quand faites-vous attention à votre look ? n Depuis le lycée mais ça n’a jamais été mon souci numéro un. J’avais un look plutôt grunge que j’ai un peu gardé aujourd’hui : jean troué, fringues à la one again. Avec un petit côté surf en plus. Pensez-vous avoir le costume de l’emploi ? n Carrément. Porter un costard, ça ne collerait pas avec ma musique. Je suis souvent habillé en couleur unie : en noir ou en blanc cassé. No prise de tête. Comment choisissez-vous votre costume de scène ? n Je cherche avant tout à me fondre dans le décor de mon live, qui est assez riche en lumières, en couleurs. J’essaie d’être à peu près neutre. Les paillettes, ça n’est pas trop mon truc. Quel rapport entretenez-vous avec la mode ? n Je vois ça de loin. Je n’aime pas les apparences trop léchées. J’aime les petits accessoires discrets, comme ma Withings, une montre connectée que je porte sur scène. Pas le genre de montre qui claque à mort mais elle est stylée et me sert aussi pour le sport. Pensez-vous être à la mode ? n Il existe tellement de modes différentes aujourd’hui. J’aime le surf donc forcément, je porte assez souvent des marques de glisse. Mais est-ce que les marques de glisse sont à la mode en ce moment ? Peutêtre seulement pour ceux qui pratiquent ce type de sports !
Qu’y a-t-il dans votre valise quand vous partez en tournée ? n De quoi me laver, m’habiller et pas mal de matos. Des pédales d’effets, une guitare, ma carte son, mon ordi, mes disques durs. Et mon casque : essentiel pour pouvoir bosser un peu partout. Je trouve souvent des idées pendant les tournées. À qui voudriez-vous tailler un costard ? n Je n’ai pas les nerfs contre qui que ce soit. Je suis peace. Quel est le comble du chic ? n Le fumecigarette. Le comble du mauvais goût ? n J’ai vécu en Australie et en Angleterre. Là-bas, tu as tous les styles donc rien ne me choque. J’ai vu des assortiments de vêtements assez surprenants et cela fonctionne si les personnes assûment. Quelle personnalité voudriez-vous relooker ? n Peut-être Empire of the Sun. Ils ont un esprit super féerique. J’adore leur musique mais je ne vois pas du tout qui ils sont à cause de tous leurs déguisements. Qui rêveriez-vous de déshabiller ? n Ma copine ressemble à Scarlett Johansson donc je vais dire Scarlett Johansson. Ça ne la rendra pas jalouse si elle lit cette interview (sourire).
Être à la mode, c’est quoi pour vous ? n C’est créer une tendance que d’autres vont suivre. C’est valable en terme vestimentaire mais aussi musicalement. Je n’ai pas décidé de faire de la musique pour être à la mode mais quand je vois que certains musiciens s’inspirent de ce que je fais, je me dis que je le suis peut-être un peu. Avez-vous déjà pris des vestes ? n Plein. Avant d’avoir la chance de faire des dates comme aujourd’hui, ça m’est arrivé de jouer de minuit à 5h du matin pour un ou deux spectateurs. PA G E 0 1 0
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Votre premier tee-shirt de groupe ? n Un tee-shirt de Pink Floyd, la pochette de l’album The division bell. Il appartenait à ma mère. Je devais avoir 10 ans et je nageais dedans. C’était un de mes tee-shirts fétiches, j’ai toujours kiffé Pink Floyd. Aujourd’hui, j’en ai un de l’album The dark side of the moon, que je porte parfois sur scène. n FESTIVAL PANORAMAS, MORLAIX, 8 AVRIL. THÉÂTRE FOIRAIL, CHEMILLÉ, 15 AVRIL. UBU, RENNES, 3 MAI. FESTIVAL BEAUREGARD, HÉROUVILLE-SAINT-CLAIR, 7 JUILLET. FESTIVAL TERRES DU SON, MONTS, 9 JUILLET. LES VIEILLES CHARRUES, CARHAIX PLOUGUER, 15 JUILLET. LES ESCALES, SAINT-NAZAIRE, 29 JUILLET
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CONTRIBUTEURS DU CAHIER TENDANCES, VINCENT BRAUD, MATTHIEU CHAUVEAU, ANTONIN DRUART, CHRISTOPHE MARTIN, PATRICK THIBAULT
Interactions chromatiques ET LA LUMIÈRE FUSE ! Sans doute l’un des coups de maître de l’agrandissement et la rénovation du Musée de Pont-Aven. Disposés à 2,20 mètres de hauteur, les lustres de la designer Matali Crasset forment un cocon de lumière et projettent des cercles lumineux qui, sur de délicats tapis, complètent le processus. Les tapis reprennent la palette de couleurs des tableaux des artistes exposés au musée. Plus précisément Émile Bernard, Maurice Denis et Paul Sérusier. n PA G E 0 1 2
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L’été 2017 s’annonce show. La célèbre basket Plato de la marque No Name s’habille en effet pour une nouvelle saison. Ou plutôt se déshabille ! Les positions du Kamasutra ont été reproduites, peintes façon toile de Jouy, par l’artiste et styliste G.Kero avec beaucoup de légèreté et de poésie. Romance et sensualité sur la plage blanche de No Name. Comme une invitation ludique à prendre son pied ! n
Éric Guérin entre au Musée ARTS DE LA TABLE C’est un maître de l’art, Éric Guérin, qui sera à la barre du restaurant du nouveau Musée d’arts de Nantes. Étoilé pour ses deux restaurants, le chef de La Mare aux oiseaux à Saint Joachim et du Jardin des plumes à Giverny aurait aimé faire les Beaux-Arts et s’attache à dessiner un plat avant de le concevoir. Cette nouvelle table annonce un dialogue entre une carte bistronomique et les œuvres des expositions. Rendez-vous à partir du 23 juin prochain. n
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Naoned market CRÉATION PUR BEURRE Mode, food, music & lifestyle : quatre axes pour célébrer la création et les tendances urbaines. Pour cette première édition, le Naoned market se positionne comme l’événement d’un nouveau genre le plus branché du printemps. Salon du vintage, marché de créateurs, vide-dressing géant organisé par Violette Sauvage, rassemblement de food trucks, des concerts et sets électro… alors, let’s dance ! n PARC DES EXPOSITIONS, NANTES, DU 12 AU 14 MAI. WWW.NAONEDMARKET.COM
Fashion week-end Rennes EN MODE CRÉATION Pour ce second Fashion Week-end, DMA investit l’Hôtel Pasteur et 17 lieux et boutiques de créateurs à travers toute la ville. Rendez-vous chez Antoine & Colette, Auguste et Pénélope, Bella Ciao, Chouette, Made in Frogs, NIJ, Radis verre et pois rose, Suppléments d’âme… L’Hôtel Pasteur accueille le marché de créateurs (samedi et dimanche) et le défilé géant qui réunit 20 créateurs parmi lesquels Saülh et ses bijoux, shows coiffure et DJ mix (samedi, 19h30 à 22h). n FASHION WEEK-END RENNES, DU 7 AU 9 AVRIL, WWW.DMAGALERIE.COM DR
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CONCERTO À QUATRE MAINS INTERVIEW / PATRICK THIBAULT
PHOTO / KRISTO POUR KOSTAR
On a connu Guillaume Maccotta en charge du service dans pas mal de bonnes maisons. En créant Lamaccotte, il a misé sur une table gastronomique et décontractée avec un chef, Maxime Bocquier, qui est passé, comme lui, par La Mare aux oiseaux d’Éric Guérin. Comment définissez-vous votre cuisine ? n Maxime : C’est une cuisine d’instinct et d’instant. En fonction de mes humeurs, de mes envies et de l’environnement extérieur. Parfois même, elle peut être influencée par la météo. Je suis guidé par mes envies personnelles avec tous les facteurs qui sont autour : les produits, les émotions, les maraîchers, mareyeurs, bouchers… À l’heure où tout le monde revendique une cuisine de produits, votre carte n’affiche que des produits plutôt que des noms de plats… n Guillaume : Mais nous faisons vraiment une cuisine de produits ! C’est un PA G E 0 1 8
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travail de recherche, lié au marché de Talensac tout proche et à nos expériences précédentes. Nous avons vu de belles choses, de beaux produits côté cuisine, des vins, de la vaisselle et nous avons envie de les retrouver. Le petit plus du restaurant, qui va au-delà de la mode de la cuisine de marché, c’est la recherche de son propre produit en général. Quel a été votre parcours ? n Maxime : J’ai commencé par l’École hôtelière en Vendée, au lycée Branly à La Roche-sur-Yon. Ensuite, je suis parti chez Thierry Drapeau à La Chabotterie, puis chez Maximin Ellio, à l’époque à Sables-d’Or-les-Pins. Puis j’ai passé deux
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ans chez Éric Guérin à La Mare aux oiseaux, avant de partir un an en Australie, pour revenir chez Éric Guérin, un an dans son deuxième restaurant à Giverny. En quoi Éric Guérin vous a-t-il influencés ? n Guillaume : Pour moi, Éric, c’est l’amour du partage. n Maxime : Éric m’a appris l’ouverture d’esprit dans l’assiette mais aussi avec le produit, les gens. C’est le goût du voyage au sens large.
UNE CUISINE D’INSTINCT ET D’INSTANT Vous développez un axe fort sur les légumes… n Maxime : Oui, on essaie de valoriser les légumes. Je veux dire que le produit principal du plat, c’est le légume. Le produit terre ou mer est un accompagnant. On travaille donc d’abord sur les légumes et l’assaisonnement, puis on ajoute un accessoire de la terre ou de la mer.
ENTRÉE GNOCCHI / POMME DE TERRE / WAKAME / CRESSON / BULOT
PLAT LOTTE / PRUNEAUX / ENDIVES DE PLEINE TERRE
DESSERT POMME 85
Le buzz se fait maintenant autour des chefs. Avec Lamaccotte vous rappelez l’importance d’une maison et d’un service… n Guillaume : En vingt ans de restauration, j’ai un parcours de brasseries, de traiteurs, de restaurants gastronomiques. C’est vrai qu’on m’a dit “T’es gonflé de monter un restaurant alors que t’es pas cuisinier.” J’essaie d’apporter une modernité, le service qu’on peut retrouver dans les gastros sans le côté guindé, plus le travail de salle avec un plateau de fromage, le découpage, le flambage. PA G E 0 1 9
Chacun reste-t-il dans son domaine ? n Guillaume : Je donne mon avis, je goûte, on partage mais je ne veux pas intervenir dans la cuisine de Maxime. Il ne sortirait pas ces assiettes-là si j’intervenais. Je veux la libre expression de sa cuisine. n Maxime : Avant de rencontrer Guillaume, je n’avais aucune ambition d’avoir un restaurant ou d’être chef. Tout s’est fait naturellement. Si ça m’est tombé dessus, c’est que je dois franchir un cap. Quels sont les plats emblématiques de la maison ? n Maxime : Le choco-champignon. Je ne suis pas pâtissier, le chocolat, ça n’est pas trop mon truc. J’avais envie de le détourner dans sa dimension extravagante. La pomme 85, cuite à 85° pendant 8 heures. J’avais l’image d’une pomme fripée. J’ai fait plusieurs essais jusqu’à la veille du lancement de la carte. Et là, j’ai dit, j’essaie à 85°, ça va me porter bonheur. Ça a marché ! Quel regard portez-vous sur vos métiers aujourd’hui ? n Maxime : La cuisine, c’est un métier qui s’est anobli en l’espace de dix ans grâce à la médiatisation. C’est devenu beau de cuisiner et chacun, à la maison, y prête de l’attention. Ça fait plaisir et c’est valorisant. L’acte du quotidien est devenu ou redevenu important. n Guillaume : C’est un métier de passion et de partage. Dans notre type de restauration, nous sommes le maillon entre producteurs et consommateurs. n LAMACCOTTE, 63 RUE DE BEL AIR, NANTES.
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BIEN DANS SES POMPES TEXTE / MATTHIEU CHAUVEAU
PHOTOS / DR
Depuis 70 ans, l’entreprise Cléon trouve chaussures à nos pieds en s’adaptant à un marché en perpétuelle mutation. Basée en Anjou, elle s’impose comme l’un des acteurs majeurs du secteur en France. Le nom de Cléon ne vous est peut-être pas familier. Pourtant, il y a de fortes chances que vous ayez sans le savoir déjà porté des chaussures dessinées et fabriquées par la société ligérienne. Longtemps experte de la sous-traitance (San Marina, Devred, Eram, Jules…), la société familiale officie aujourd’hui à travers sept marques, parmi lesquelles le mastodonte Redskins, le classieux à l’italienne Azzaro ou les créations PA G E 0 2 0
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100% maison Kost et Kleman. « C’est grâce à cette diversification que la société familiale a perduré, là où d’autres, notamment dans la région, ont dû fermer à la fin des années 90 », remarque Mathieu Cléon, responsable communication et marketing de l’entreprise créée par son grand-père à la Libération et aujourd’hui dirigée par son père. n Basée depuis toujours à La Romagne, près de Cholet, la société connaît elle aussi des dif-
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ficultés à la fin du millénaire. Dès 1998, la chance tourne cependant avec la signature d’un contrat de licence avec Redskins, l’une des marques leader de la chaussure homme en France. Le chiffre d’affaires passe alors du simple au double, flirtant avec les 40 millions d’euros. « Redskins, c’était un rapport qualité-prix inédit, pas encore concurrencé par la mode sportsware, comme la Stan Smith d’Adidas. » Et permis par une baisse des coûts liée à la délocalisation de la production, en Asie notamment : « À cette époque, les perspectives de développement pour le made in France étaient compliquées. Paradoxalement, c’est cette diversification du sourcing pour développer notre chiffre d’affaires qui nous a permis de conserver nos ateliers en France. » Car, pendant ce temps, le site du Maine-et-Loire ne cesse de tourner… n Aujourd’hui, l’avenir des ateliers de La Romagne pourrait bien se jouer à l’étranger. En Asie, d’une manière surprenante. Kelman, l’une des trois marques fabriquées en France (avec Kost, créée en 2008 et les chaussures bateau Christophe Auguin), connaît un succès surprise au pays du soleil levant. « Cette marque, on l’a dans notre catalogue depuis la fin des années 80. Elle était à la base destinée aux militaires, pompiers ou stewards qui cherchaient des chaussures à la fois habillées et sécurisantes. Un agent importateur japonais a eu un coup de foudre pour une paire trouvée dans une friperie il y a quelques années : le Padre, un modèle initialement destiné aux officiers en période de transition. » Sobriété et solidité agrémentées d’une petite touche vintage, tels sont les atouts de cette marque dont les Japonais – et plus récemment les Coréens du Sud – ne finissent pas de tomber amoureux. Avec, cela ne gâte rien, la petite étiquette made in France en bonus. « C’est un peu le principe des vases communicants, s’amuse Mathieu Cléon. Pour nos marques, on importe des chaussures fabriquées en Asie mais on leur vend aussi des modèles fabriqués en France. » Preuve s’il en est que fermer les frontières serait vraiment une ineptie. n
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1945 : CRÉATION DE LA SOCIÉTÉ PAR RENÉ CLÉON À LA ROMAGNE PRÈS DE CHOLET 1988 : LANCEMENT DE LA MARQUE KLEMAN (CHAUSSURES DE TRAVAIL), CONTRACTION PHONÉTIQUE DE CLÉON MANUFACTURE
Envoyez un chèque à l'ordre de Médias Côte Ouest, accompagné de vos Nom + Prénom (et/ou société) + Adresse complète à MCO médias, 2 ter rue des Olivettes, CS33221, 44032 NANTES CEDEX 1
2000 : CONTRAT DE LICENCE AVEC REDSKINS 2008 : CRÉATION DE LA MARQUE KOST, ÉLÉGANTE ET DÉCONTRACTÉE 2015 : CRÉATION D’UN POSTE DE DIRECTEUR EXPORT POUR DÉVELOPPER L’INTERNATIONAL 2016 : 33,5 MILLIONS D’EUROS DE CHIFFRE D’AFFAIRES
Anciens numéros en vente à la rédaction Conformément à la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978, relative à l'Informatique, aux Fichiers et aux Libertés, vous disposez d'un droit d'accès et de rectification des données à caractère personnel vous concernant. PA G E 0 2 1
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© PHYTOLAB AVEC FORMA 6 : ARCADIS : VICARINI ; AIR STUDIO
RÉDACTEURS DU CAHIER CULTURES VINCENT BRAUD, MATTHIEU CHAUVEAU, FÉDELM CHEGUILLAUME, ANTONIN DRUART, MARIE GRONEAU, PATRICK THIBAULT
Plus de nature en ville Nantes a retenu quatre équipes admises à concourir pour le projet d’aménagement Petite-Hollandebords de Loire. Un axe de quatre kilomètres qui longe le fleuve, depuis la gare jusqu’au futur Arbre aux hérons, en passant par l’actuel hôpital et le quai de la Fosse. Dans le même temps, on vient de présenter la nouvelle esplanade devant la future gare de Rudy Ricciotti sur laquelle débordera le Jardin des plantes. Un projet dessiné par Phytolab, Forma 6, Arcadis et Studio Vicarini. Le projet d’aménagement intègre les quais jusqu’au Château. Fin des travaux en 2019. n PA G E 0 2 2
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ACTUS
Full Moon Classée monument historique en 2016, la piscine art-déco Saint-Georges sublime tout ce qu’on y présente. C’est dire si on attend l’installation Museum of the moon du Britannique Luke Jerram. Elle consiste en l’accrochage d’une lune gonflable de 7 mètres de diamètres. Composée d’images de la NASA et éclairée de l’intérieur, elle est plus vraie que nature. Pas étonnant que l’équipe des Tombées de la Nuit ait craqué pour ce projet qui installe la pleine lune trois semaines d’affilée. n
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© CLAIRE GUETTA ANTOINETTE PARRAU PARISRENNES
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MUSEUM OF THE MOON, PISCINE SAINT GEORGES, RENNES, 11 JUIN AU 2 JUILLET.
L’art prend l’air
Casser la voix
Huit ans après son ouverture, la galerie Melanie Rio devient Melanie Rio Fluency et s’apprête à rejoindre l’île de Nantes. Avec l’objectif de sortir l’art et les artistes de la galerie. Novedena session #01 est le premier événement éphémère de la nouvelle entité et le dernier dans l’hôtel particulier du 34 boulevard Guist’hau. Une invitation à des designers et éditeurs qui travaillent avec des artistes. Lendroit éditions, Antoinette Parrau, éditrice des bijoux Parisrennes et Annaick Moriceau, sérigraphe. n
Sold out, sold out, sold out... Au moins, les choses sont claires avec Broken back, de son vrai nom Jérôme Fagnet : l’électro-pop-folk de ce garçon cartonne ! Rien n’était pourtant gagné pour ce Malouin de 27 ans, ex-étudiant en école de commerce qui doit son arrivée dans la musique à un burn-out précoce, soldé par une blessure au dos (Broken back, vous saisissez ?). Pour l’instant, l’aventure continue avec un maximum de dates. n
NOVEDENA SESSION #01, MELANIE RIO FLUENCY, NANTES, 7 AU 9 AVRIL.
LA NOUVELLE VAGUE, SAINT-MALO, 24 MARS ; PENMARCH, 14 AVRIL ; DON JIGI FEST, VITRÉ, 15 AVRIL ; STEREOLUX, 26 AVRIL ; FESTIVAL LA NUIT DE L'ESDRE, 1ER JUILLET.
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FESTIVAL VARIATIONS
DES CLAVIERS BIEN TEMPÉRÉS TEXTES / MATTHIEU CHAUVEAU
Nouveau rendez-vous imaginé par le lieu unique et la Fondation BNP Paribas, ouvert sur la ville de Nantes (de la Cathédrale au manoir de Procé), le Festival Variations fait honneur au clavier sous toutes ses formes le temps d’un week-end. Parmi la trentaine d’artistes invités, plusieurs locaux sont à découvrir absolument.
PIANO-SCIENCE
UNE MUSIQUE MINIMALISTE COMME UNE AVANCÉE DE NUAGE On oppose souvent l’esprit scientifique à la sensibilité artistique. Un anticonformiste comme Melaine Dalibert est là pour nous rappeler qu’on a tort. Formé au conservatoire de Rennes puis de Paris (premier prix de piano en 2002), le pianiste rennais n’a même pas soufflé ses quarante bougies qu’il jouit déjà du plus profond respect de ses pairs, tant comme concertiste que comme compositeur, rôle dans lequel il s’illustre avec originalité. Ses pièces musicales, il les écrit en se basant sur des théories mathématiques, des « processus fractals » qui mettent à mal le mythe romantique du compositeur à l’inspiration quasi-divine. « Cela donne une musique qui est potentiellement infinie, des pièces où l’on peut piocher des extraits comme on veut, sans réel début ni fin. Écouter ma musique, c’est un peu comme regarder des nuages. Il y a de lentes transformations. » Qui a dit qu’il n’y avait pas de poésie dans les mathématiques ? Pour Variations, le pianiste confrontera des pièces de ses compositeurs minimalistes préférés avec les siennes pour des concerts annoncés comme des « selfies musicaux ». n
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PIANO-VOIX
UNE POP ATMOSPHÉRIQUE COMME UN TABLEAU IMPRESSIONNISTE Ceux qui ont goûté la mélancolie douce et contagieuse d’Au revoir mon amour de Dominique A connaissent Laetitia Velma sans le savoir. C’est elle qui, en 2015, signait la musique de ce titre emblématique du chanteur. Juste renvoi d’ascenseur puisque l’auteur du Courage des oiseaux a arrangé et produit le premier album de Laetitia, le concentré de pop onirique Les Eaux Profondes, quatre ans plus tôt. Depuis, la Bruxelloise d’adoption, Ardéchoise de naissance et dorénavant Nantaise, s’est faite discrète. D’abord parce que, comme elle le concède volontiers, elle « aime prendre son temps, dans ce monde où tout va toujours trop vite ». Aussi parce qu’elle peaufinait en secret non pas un mais deux nouveaux albums. Un plus électro que le premier mais toujours réalisé avec une fine équipe – Thomas Lucas aux arrangements, Yann Arnaud (Syd Matters, Air) au mixage – qui n’a pour l’heure pas de date de sortie. Et son négatif, judicieusement baptisé Cinq Lunes, « enregistré en quelques jours autour d’un piano ». C’est ce dernier disque, depuis peu disponible en autoproduction, aux ambiances atmosphériques, voire impressionnistes, qu’elle présente à Variations. n PA G E 0 2 5
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LE COMTE - SESSION LIVE @ STUDIO PARADIS / DR
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PIANO-FILS
LA PREUVE QUE LES SYNTHÉS ONT UNE ÂME On l’a découvert aux dernières Trans Musicales. Dans le brouhaha généralisé de la ville, Le Comte nous accueillait dans sa petite chapelle, entouré de ses synthés analogiques et de beaucoup, beaucoup de fils. Avec ses longs cheveux châtain clair et sa barbe fournie, le musicien pourrait être un cousin rennais d’Aphex Twin, le génie anglais de l’electronica. Musicalement, l’artiste se revendique plutôt d’Alessandro Cortini, le claviériste de Nine Inch Nails. « La musique que je fais, c’est celle qui sort naturellement quand je me mets sur mes machines. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai toujours ce réflexe de faire des choses très posées, épurées. » Peut-être parce qu’avant d’intégrer la sensation électro-pop Juveniles, Le Comte donnait dans le post-rock instrumental avec Monogram ? Aussi parce qu’à l’écoute de son EP, ironiquement nommé Chaleur et mouvement, on devine une sensibilité à fleur de peau. Sensibilité qui exclut le numérique : « Sur scène, je n’utilise pas d’ordi. Ce n’est pas un appareil que j’affectionne particulièrement et ça me permet de jouer des possibles imperfections, par exemple d’un léger désaccordage ». Car oui – on l’apprend – un synthé modulaire, ça s’accorde… n
FESTIVAL VARIATIONS, LE LIEU UNIQUE, NANTES, 31 MARS AU 2 AVRIL
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CRÉATION ET CHORÉGRAPHIE RADHOUANE EL MEDDEB
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AU TEMPS OÙ LES ARABES DANSAIENT... 02 51 88 25 25 / leGrandT.fr
© AGATHE POUPENEY
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© BARRON CLAIBORNE
MUSIQUE
L’espoir fait vivre En swahili, “imany” signifie “espoir”, mot qui a guidé la chanteuse d’origine comorienne depuis ses débuts. Avec un timbre suave rappelant Tracy Chapman ou Lauryn Hill, Imany est révélée par le succès inattendu de Don’t be so shy. Désormais, elle prend son envol avec la tournée de son deuxième album The wrong kind of war après s’être forgée sur scène en faisant les premières parties de Ben l’oncle soul. n IMANY, NOUVELLE VAGUE, SAINT-MALO, 19 AVRIL ; L’OASIS, LE MANS, 1ER JUIN ; FESTIVAL DE POUPET, SAINT-MALÔ-DU-BOIS, 18 JUILLET ; FESTIVAL LES ESCALES, SAINT-NAZAIRE, 30 JUILLET.
Jeunesse éternelle We are young, prévenaient trois Rennais sur un canevas électro-pop en ouverture de leur premier album, en 2013. Pour bien enfoncer le clou, le groupe prenait le blase de Juveniles. Autant dire que, quatre ans plus tard (une éternité, donc, pour des autoproclamés jeunots), on se demandait ce que ces garnements-là pouvaient encore offrir. Someone better, annoncent-ils avec malice dans le premier single de leur tout nouvel album. Et on les croit sur parole, tant leur morceau se montre d’une redoutable efficacité sur le dancefloor. n
© THOMAS DUMAS
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JUVENILES, UBU, RENNES LE 6 AVRIL AVEC YUKSEK ET MANCEAU ; FUZZ'YON, LA ROCHE-SUR-YON, LE 28 AVRIL AVEC AWIR LEON ; FESTIVAL LES PETITES FOLIES, LAMPAUL PLOUARZEL, 3 JUIN.
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MUSIQUE
Despresso
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Les fans de Thylacine connaissent bien la voix de Camille Després qui a hanté les tout premiers enregistrements du producteur électro angevin. Pour son projet solo, transformé en duo avec l’arrivée de Raphael Thuïa (My Sweet October, Rivière Noire) aux machines, la mystérieuse chanteuse tombe le masque avec une musique aux multiples influences (soul-dubstep à la James Blake, trip-hop, synth-pop et beaucoup de Manchester période Hacienda) qu’elle se réapproprie avec une agilité bluffante dans un premier EP prometteur. n DESPRÉS, LE CHABADA, ANGERS, 11 MAI
et aussi MUSIQUE OLIVIA RUIZ, FESTIVAL MYTHOS, RENNES, 2 AVRIL ; THÉÂTRE SAINTLOUIS, CHOLET, 20 AVRIL ; FESTIVAL DE POUPET, SAINT-MALÔ-DU-BOIS, 3 JUILLET CLARIKA, CENTRE CULTUREL PÔLE SUD, CHARTRES DE BRETAGNE, 4 AVRIL LE SACRE DU PRINTEMPS, ONPL DIRECTION PASCAL ROPHÉ, LA CITÉ, NANTES, 25 ET 26 AVRIL DR
TERRY RILEY, LIEU UNIQUE, NANTES, 28 AVRIL BERTRAND BELIN, CENTRE CULTUREL, LIFFRÉ, 28 AVRIL
Session Groove Avec Shikantaza, un cinquième album, Chinese Man nous dépayse à coups de scratchs. Passant d’un hip-hop tonique à un dub lancinant, Sly, Zé Mathéo et High Ku gardent la même recette : samples venus d’Orient, d’Afrique ou d’Inde saupoudrés par une touche d’électro. Sur scène, rejoint par les MC géniaux A.S.M (Green T et FP) et Youthstar, le groupe marseillais transmet un groove exotique qui a fait ses preuves dans les plus grands festivals. n
3SOMESISTERS, CENTRE CULTUREL, LIFFRÉ, 12 MAI NO LAND, OLIVIER MELLANO/BRENDAN PERRY/BAGAD CESSON, LIEU UNIQUE, NANTES, 13 MAI LE BAL DU CABARET CONTEMPORAIN, JARDIN DE VERRE, CHOLET, 19 MAI ALEXANDRE THARAUD, ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE BRETAGNE, TNB, RENNES, 15 ET 16 JUIN
CHINESE MAN, L’OASIS, LE MANS, 6 AVRIL ; STEREOLUX, NANTES, 7 AVRIL ; NOUVELLE VAGUE, SAINT-MALO, 13 AVRIL ; FESTIVAL LES Z’ECLECTIQUES, CHEMILLÉ, 15 AVRIL ; FESTIVAL INSOLENT, LORIENT, 22 AVRIL ; FESTIVAL DU BOUT DU MONDE, CROZON, 6 AOÛT ; ZÉNITH, NANTES, 28 OCTOBRE. PA G E 0 2 9
9 E SYMPHONIE DE BEETHOVEN, ONPL, LA CITÉ, NANTES, 27 AU 29 JUIN K O S TA R
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DOSSIER / PATRICK THIBAULT
Il n’y a pas de saison pour l’électro qui distille ses beats tout au long de l’année. Cependant ce printemps est l’occasion de fêter les 20 ans de Panoramas, festival chouchou et ami de Morlaix. L’occasion de dresser un… panorama des festivals jusqu’à Astropolis, c’est à dire jusqu’à l’été. Pour que ce soit complet, il faudrait aussi recenser les artistes électro dans tous les festivals, les soirées ici où là. Tout un panorama !
PANORAMAS © E.T.
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LE PRINTEMPS DE L'ÉLECTRO
présente
JEANNE FESTIVALIÈRE DEPUIS 02 AVRIL 2010
ALEXANDRE FESTIVALIER DEPUIS LE 03 AVRIL 2015
07 - 08 - 09 AVRIL 2017 - PAYS DE MORLAIX [29] ABSTRACKT KEAL AGRAM · ACID ARAB [LIVE] · ADAM BEYER · ALLTTA [20SYL & MR. J. MEDEIROS] · ANGERFIST ANIMAL & ME · ANN CLUE · AZF · BLOW · BON ENTENDEUR · BORIS BREJCHA · CHARLOTTE DE WITTE CHRISTINE [DJ SET] · CITIZEN KAIN [LIVE] · COMAH [LIVE] · COSMIC BOYS · DANIEL AVERY · ETIENNE DE CRECY [DJ SET] FLEXFAB · JACQUES · KÖLSCH · JEANNE ADDED · LE BASK · LORENZO · MALAA · MICHAEL MAYER MIND AGAINST · MOTOR CITY DRUM ENSEMBLE · MØME · NAÏVE NEW BEATERS & IZIA & FORTUNE [DJ SET] PAULA TEMPLE · POPOF B2B JULIAN JEWEIL · PÉPITE · RAKIA · REBEKA WARRIOR [SEXY SUSHI DJ SET] · REZZ RØDHÅD · RODOLPHE BURGER · SALUT C’EST COOL [DJ SET] · SIMINA GRIGORIU · SÔNGE · T.LESCO.P THYLACINE · VITALIC [ODC LIVE] · VOIRON
Made Festival
1.
Birthday party Pour ses 20 ans, le festival Panoramas aligne les grands noms de l’électro, ceux d’aujourd’hui et ceux de demain. Qui aurait cru que ce festival créé à la fin des années 90, avec une programmation pour le moins éclectique (ouvrant jusqu’à Renan Luce ou Percubaba…), allait s’imposer en quelques années comme l’un des rendezvous electro immanquables d’Europe ? C’est pourtant bien cette stupéfiante mue qu’a opéré Panoramas qui fête ce printemps ses 20 bougies. L’occasion d’inviter ses 25 000 et quelques spectateurs habituels à constater que les artistes de premiers ordre lui font toujours autant confiance : Vitalic, Boris Brejcha, Kölsch, Etienne de Crecy, Popof ou Daniel Avery, tous habitués de la baie de Morlaix, sont de retour cette année. Mais Panoramas, c’est aussi un festival défricheur. Justice, Stromae, Boys Noize, M83 ou plus récemment Petit Biscuit ont été programmés ici avant tout le monde. En 2017, les pépites méconnues s’appellent Citizaine Kaine, Charlotte de Witte, Dj AZF ou encore Cosmic Boys. À Bon Entendeur (du nom d’une autre formation à découvrir) ! n Matthieu Chauveau PANORAMAS, PAYS DE MORLAIX, 7 AU 9 AVRIL.
Paco Tyson Noël au Balkon ? Non Paco Tyson, que l’on prononce à l’anglaise. Le dernier né des festivals électro va voir le jour à Nantes, le week-end de… Pâques. Créé par le duo C.H.I.C.H.I et Discord, il viendra compléter l’offre de Scopitone, le festival de Stereolux. Techno et house vendredi et samedi, hardcore et trance le samedi, il affiche dès sa première édition des pointures internationales comme Derryck May ou Ben Block et mise ensuite sur un tissu local et national pour deux nuits sur le site des grandes écoles entre Nantes et Carquefou. n
Après une première édition en 2016, Made est de retour à Rennes. Le centre ville est plutôt confié à des collectifs associatifs avec des artistes locaux. L’organisation programme au 1988 Live Club un lancement en douceur le jeudi avec deux salles consacrées à Tama Sumo, Jus Ed, Zenker Brothers et le duo rennais qui fait le buzz Cats Soiled. Le week-end, plus une seule mais deux soirées au Parc expo avec une programmation plus large et plus simplement techno. Helena Hauff, un peu ovni, Levon Vincent, très éclectique, le live attendu de Kink, le live machine de Mandar avec la participation de Lazare Hoche. n MADE FESTIVAL 2017, RENNES, 18 AU 21 MAI
PACO TYSON, LA CHANTRERIE, NANTES, 14 ET 15 AVRIL
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GOÛTEZ ÉLECTRONIQUE © KENO BEBLO GAUVRIT
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goûtez électronique On ne change pas une formule qui gagne. L’association House 2 Couette ne s’endort pas et continue de proposer sa formule gratuite du Goûtez électronique le dimanche après-midi, en ville. Précisément sur l’Île de Nantes, entre l’Éléphant et le bord de Loire. Le line up mêle talents émergents et coups de cœurs bien choisis de Nantes et d’ailleurs. Mixité totale entre passionnés et curieux de passage. À l’heure du bouclage, la prog’ 2017 n’est pas avancée mais ce qu’on peut vous dire c’est que l’association a misé sur les dates qui ont assuré le beau temps les années précédentes, et dégagé celles où ils pleuvaient ! n GOÛTEZ ÉLECTRONIQUE, NANTES 25 JUIN, 20 AOÛT, 10 ET 24 SEPTEMBRE
Astropolis Jeff Mills, The black Madonna L’été sera chaud et show avec la grand messe Astropolis, 23e du nom. Trois jours de fête avec la grande nuit au Manoir de Keroual mais pas que. Astro cultive son côté urbain avec le circuit en ville en journée toujours plus bouillonnant dans une dizaine de lieux. Fidèle à sa réputation, Astropolis affiche un line up très international. Des têtes d’affiche comme Jeff Mills, des artistes rares comme The Black Madonna (seule date en France), Floating Points, Ben Frost ou Blanck Massbon… Un mélange de légendes et de découvertes (Joy Orbison et Barnt qui jouent ensemble, Veronika Vascika et Dr. Rubinstein). ASTROPOLIS, BREST, 30 JUIN AU 2 JUILLET
Big Love 3 Après la création du Dancing, nouveau rendez-vous pour les après-midi d’hiver à l’Ubu, Luc Donnard et Crab Cake Corporation reviennent à Big Love. Ils revendiquent avant tout l’esprit de la fête, fédérateur et populaire et déclinent les codes du bal à l’ancienne avec de la musique actuelle. L’édition 2017 invite à nouveau le public dans des parcs et jardins proches du centre de Rennes et salle de la Cité. À l’affiche, Midland, Superpitcher, Job Jobse ; Lux et Map.ache de Leipzig, Honey soundsystem de San Francisco et Fort Romeau, la sensation du moment. BIG LOVE 3, RENNES, 9 AU 11 JUIN
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Marc Sacre Johnson du printemps
©Yúyú film - Marc Johnson
INSTALLATION VIDEO 15/04 • 24/06/2017
VIVRE L'ART AU QUOTIDIEN.
NOVEDENA
SESSION#01
Retrouvez la programmation 2017 sur les3cha.fr CHApelle du CHÂteau de CHÂteaugiron mercredi • vendredi 14h / 17h, samedi 10h / 12h et 14h / 18h, 1er dimanche du mois 10h / 13h. Entrée libre et gratuite.
7 > 9 AVRIL 34 Bd Guist'Hau NANTES Ouverture publique 7 > 8 avril / 11:00 > 19:00 9 avril / 14:00 > 19:00 Lendroit Éditions Parisrennes bijoux Éditions Anaïck Moriceau Un événement proposé par
Exposition | Livia Deville
Juste traverser
Galerie 5 | 30 mars - 23 juin 2017
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Mots hameaux
THE LIMINANAS / DR
À Mythos, cette année, le désir, le plaisir, se diluent dans l'espace public, sans Johnny, alité, mais avec le poète de l'âme Burger et l'improbable présence de PJ Harvey. Grand Mezze à voir et à manger, mais surtout à écouter, ou variété rimera avec variété, annonçant les prémices de l'été. Que ce soit en compagnie de Tryo, l'isthme de nos vertes années, de l'imposant Michel Legrand, loin du sang et des armes avec Vincent Delerm, au rythme des mots rois de Morel François, en décollant devant Timber Timbre ou sous les flots de Fantazio, il y en aura pour toutes les esgourdes avides, même du dancefloor guère aride via Thylacine et Etienne de Crécy. Au rayon pitreries enchantées, Matthieu Boogaerts et Thomas Fersen sont parmi nos préférés. Pensez à ne pas faire l'impasse sur les Limiñanas, Plaire-L’abécédaire de la seduction, l'Opéraporno et le Gilgaclash, et à vous remplir la panse avant d'entrer dans la danse, grâce au Toqués de Mythos. n MYTHOS, RENNES, 31 MARS AU 9 AVRIL
Cirque divers Promis, cette fois-ci, défense d'exhumer du cimetière de sa mémoire tous les jeux de mots moribonds. Pourtant, que l'on ne s'y trompe pas, il y du lourd aux Trois éléphants. Histoire d'y voir plus clair, faisons le point, pour les petites et les grandes oreilles. D'homme Beau Bizarre, Christophe est devenu le maître de l'univers (du nôtre en tout cas). Toute proportion gardée, faisons de Paradis ses dignes héritiers. Si toi aussi, tu souris et tu es grisé par l'Impératrice et sa patte défiant le disco, soit le bienvenu. Et dans le registre bestiaire sympathique, les tribus de Jungle By Night et de La Meute en imposent. n
L'IMPERATRICE © LAURE BERNARD
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LES 3 ELÉPHANTS, LAVAL, 19 AU 21 MAI K O S TA R
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NOVA TWINS © MARIEKE MACKLON
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Armorock Stratosphère pluridisciplinaire Art Rock s'arrime en bord de mer. Archive, Metronomy, La Femme, Cassius... Le rock n'est plus ce qu'il était et ça nous plaît. Le problème avec les appellations qui prennent de la bouteille, c'est que ça devient réducteur, voire trompeur, à part pour le pinard. L'exemple le plus criant : Skyrock. Les amateurs de riffs saignants risquent d'avoir les oreilles qui pleurent en écoutant Maître Gims en boucle. Pas la même limonade pour Art Rock, mais presque. Et c'est tant mieux. Sinon nous passerions à côté des inclassables, du type Nova Twins, fausses jumelles mais vraie révélation punk-rap des dernières Trans, du r'n'b-binaire d'Abra et du son meurtrier de Killason. Ceci dit, pas de honte à avoir côté rock, avec Shame, The Kills et No Zu, on est bien, droit dans nos tiags. Chuck Berry peut continuer à danser dans sa tombe. Niveau danse, justement, la compagnie Käfig excelle dans le break sauce Pixel et la compagnie Carabosse brûle le carrosse des fées spéciales. Plus le plein d'expos avec Fantastic Elements qui réunit Bill Viola, Vincent Ganivet, Julius Popp, Don Ritter, Lynn Davis, Nils Völker. Excusez du peu ! n ART ROCK, SAINT-BRIEUC, 2 AU 4 JUIN 2017
RAPHAEL GLUCKSMANN / DR
Citoyens voyageurs Mai sera passé par là… Mais quelle que puisse être la météo de ce mois-là, SaintMalo ouvre ses bras aux voix du monde. Rappelant, s’il en était besoin, que la littérature et la culture restent d’une urgente nécessité : des centaines d’écrivains mais aussi des dessinateurs, des réalisateurs, des photographes s’y retrouvent pour la 28e édition d’Étonnants voyageurs. Résistants aux vents contraires aussi surement que les remparts de la ville aux tempêtes hivernales, le festival trace sa route, continuant à explorer ce qui s’écrit, ici et ailleurs, avec la volonté de partager ces découvertes avec un public qui brasse large. n ÉTONNANTS VOYAGEURS, FESTIVAL INTERNATIONAL DU LIVRE ET DU FILM, SAINT-MALO, 3 AU 5 JUIN PA G E 0 3 5
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TEXTE / VINCENT BRAUD
À Saint-Brieuc, comme à Rennes, les plus grands chefs, toqués ou non, mettent les petits plats dans les grands et apportent aux rendez-vous culturels une touche du meilleur goût. Et une convivialité bienvenue. À table ! Certes il y a toujours la galette-saucisse. À Saint-Brieuc, comme à Rennes. Entre deux concerts ou à la mi-temps, route de Lorient. Depuis 2008, le festival briochin Art Rock fait toutefois rimer rock et toques. Et il n’est plus le seul. Mythos poursuit l’aventure avec une carte 2017 qui fait saliver. Aux beaux jours, à Rennes, Big Love aura son Marché à manger. Les visiteurs du Voyage à Nantes se retrouveront dans une Cantine qui fait, elle aussi, la part belle aux produits locaux. Et,
10 BOUGIES POUR ROCK’N TOQUES en décembre, c’est aux Trans de se mettre aussi à table. n Rock’n toques fête ses 10 ans comme… Kostar. Dès son premier numéro, le magazine intégrait la gastronomie comme partie intégrante de notre culture. Et Art rock, lui, est “le” festival qui, le premier, a ouvert la voie de la gastronomie en musique. PA G E 0 3 6
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Ce n’est donc pas un hasard si on peut croiser dans les allées des festivals des chefs dont on a parlé. “L’idée n’était pas seulement d’offrir une alternative à la galette-saucisse. La région compte un certain nombre de très bonnes tables et on avait envie de voir ces chefs travailler ensemble…” n Nicolas Adam, chef étoilé de La Vieille Tour formera le duo chef-artiste de la dixième édition avec Julien Doré pour imaginer une recette originale. Il y en aura pour toutes les papilles. Mathieu Aumont (Aux Pesked) désertera la rue du Légué pour le bonheur des festivaliers. Tout comme une dizaine de chefs et de pâtissiers venus de Binic (Christophe Landier), de Hillion (Gilles Jamme) ou encore de Langueux, Didier Piquet apportant une note effervescente au moment du dessert. À leurs côtés, quelques cavistes à la solide réputation. n Après une belle édition anniversaire, l’an dernier, Mythos va en surprendre plus d’un. Avec une double programmation,
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ROCK'N TOQUES © P. THIBAULT
SYLVAIN GUILEMOT © YANN PEUCAT ROCK'N TOQUES © P. THIBAULT
ROCK'N TOQUES © OLIVIER MARIE
JULIEN LEMARIÉ © FRANCIS GUILLARD
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LUDOVIC POUZELGUES © KRISTO
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des dizaines de spectacles et de concerts, de belles têtes d’affiche et des découvertes mais aussi un festival dans le festival, Les Toqués de Mythos. Pour faire (aussi) le plein de plaisirs en bouche. Avec un invité d’honneur, venu de Guer, Baptiste Denieul, la pépite de L’Auberge Tieghez, plus jeune macaronné de
LES TOQUÉS DE MYTHOS France. n Les journées (et soirées !) s’annoncent belles dans les jardins du Thabor. Avec Antony Le Fur (La table de Balthazar), Christian Sola (Félix), Christophe Gauchet (L’arsouille), Sylvain Guillemot (L’auberge du PA G E 0 3 7
pont d’Acigné), Jérôme Jouadé (La table des pères) et… beaucoup d’autres, les bonnes tables rennaises seront de la fête. Un festival qui ne manquera pas de douceurs puisque Thierry Bouvier et Bruno Le Derf sont de l’aventure. n Confirmant sa volonté de mélanger les genres et les talents, Mythos invite également quelques chefs venus d’ailleurs. Comme Laurent Pichaureaux, à la barre de L’Esens’All à Paris, ou Ludovic Poulzegues (Lulu Rouget à Nantes) pour deux dîners qui s’annoncent exceptionnels. n On l’a déjà dit, à table ! n LES TOQUÉS DE MYTHOS, RENNES, 31 MARS AU 9 AVRIL ROCK'N TOQUES, ART ROCK, SAINT-BRIEUC, 2 AU 4 JUIN K O S TA R
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MUSIQUE
Une fête, un festival Ambra Senatore, la directrice du Centre Chorégraphique National de Nantes aura la chance de monter sa prochaine création dans le In du Festival d’Avignon. Scena Madre (titre provisoire) est une pièce pour sept interprètes sur le vivre avec les autres. Pièce écrite comme un rébus ou comme des histoires à tiroirs à choix multiple partant d’une scène initiale pour diverger plutôt que converger. Auparavant, le CCNN renouvelle l’expérience Primavera. Des jours de danse à partager au studio Jacques Garnier et dans son quartier. Au programme, une visite chorégraphique de Katja Fleig qui invite chacun à se mettre en mouvement ; les Promenades Blanches de Mathias Poisson et Alain Michard en collaboration avec Maeva Lamolière, les spectacles Vice Versa de la compagnie Mossoux Bonté et Man Rec du chorégraphe angevin Amala Dianor. n PRIMAVERA, JOURS DE DANSE, CCNN, NANTES, 10 AU 13 MAI. SCENA MADRE, FESTIVAL D’AVIGNON, GYMNASE DU LYCÉE MISTRAL, 7 AU 13 JUILLET.
Paradis métalleux Si son nom évoque l’enfer, c’est bel et bien le paradis des amateurs de métal et hardrock. Troisième festival français en terme de fréquentation, le Hellfest réunit 150 000 festivaliers. La programmation ne déçoit pas : en tête d’affiche, les papys rockeurs de Deep Purple ou encore les antisociaux de Trust côtoient les petits groupes émergents. Aerosmith fait une halte pour sa tournée d’adieu, Prophets of Rage regroupant des membres de Public Enemy, Cypress Hill et Rage Against the Machine est aussi très attendu. Avec 6 scènes, plus de 130 groupes – et plusieurs camions citernes de bières –, le 12e Hellfest promet une fois de plus trois jours de sensations fortes. n DR
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HELLFEST, CLISSON, 16 AU 18 JUIN. K O S TA R
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DOUBLE TROUBLE KAZY USCLEF
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le lieu unique
exposition
scène nationale de Nantes
Mégastructures dimensionner l’avenir, les figures de la démesure
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du 30 mars au 21 mai 2017
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EXPO
DU MERCREDI AU SAMEDI DE 13H À 19H
Une exposition du 40e anniversaire du Centre Pompidou
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ENTRETIEN / SCÈNE
PRISE DE TEXTE INTERVIEW / FEDELM CHEGUILLAUME
PHOTO / NATHALIE BLANC
Lauréate du prix Impatience en 2014, artiste associée au Quai (Angers) et au Centquatre (Paris), Chloé Dabert débute une tournée en région bretonne avec un nouveau spectacle conduit comme un jeu de rôle idéologique où se dévoile la lutte – non sans conséquences – d'un homme pour obtenir la reconnaissance sociale. Vous montez pour la seconde fois une pièce de Dennis Kelly, auteur anglais qui porte un regard acéré sur la société. Vous-retrouvez vous davantage dans des écrits contemporains ? n Je choisis des textes qui nous racontent, qui traitent du quotidien en parvenant à le dépasser. L'univers de Dennis Kelly est violent, critique, mais pas manichéen. Il y a beaucoup d'humour dans ses observations romancées : Gorge Mastromas, c'est une sorte de loup de Wall Street qui vit une ascension sociale déterminante avec tout ce que ceci peut contenir d'échecs et de tromperies. Le spectateur est malgré lui complice des choix de cet homme. Est-ce important de penser la place du public, aussi complexe soit-elle ? n On y pense à chaque fois. Sur Orphelins, la scène était en quadrifrontal, ce qui conditionne la réception du spectateur comme témoin privilégié. Ici, le format est plus classique mais le public est pris à partie dans le partage PA G E 0 4 0
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des questionnements. On ne peut pas anticiper une réaction mais il faut considérer la forme d'échange que sous-tend le spectacle. Vous vous entourez d'une équipe forte et complémentaire pour faire naître vos adaptations à la scène. Le travail est-il collectif, collaboratif, intuitif ? n Intuitif, car je monte généralement un texte lorsque je ne l'ai pas entièrement compris. Collectif, car au plateau je dis rarement non aux propositions qui fusent de la technique et des comédiens. Collaboratif, car il y a un véritable esprit de troupe, notamment avec le scénographe, Pierre Nouvel, qui fournit un travail précis et complet. J'aspire à continuer à travailler avec tous suite à cette expérience incroyable. L’ABATTAGE RITUEL DE GEORGE MASTROMAS, LE QUAI, ANGERS, 17 AU 25 MARS ; LA PAILLETTE, RENNES, 31 MARS ; LA PASSERELLE, SAINT-BRIEUC, 16 ET 17 MAI.
© JONATHAN CAPDEVIELLE
SCÈNE
Saint-Jean n'a qu'à bien se tenir Artiste associé polyvalent et polymorphe au Quai, Jonathan Capdevielle, qui a débuté son parcours de comédien aux côtés de Gisèle Vienne, a présenté à Angers deux expériences scéniques introspectives et bigarrées. Il signe maintenant une parade joyeuse, levant le caractère prohibitif d'un théâtre bienveillant sur une parole populaire dansée, chantée et incarnée. Ravissant à l'entredeux-guerres son esprit libertaire, parfumé de révoltes et d'ecchymoses, le show se mue en transgression subtile de tabous encore vivaces pour figurer une scène salvatrice qui inquiète et libère. n CABARET APOCALYPSE, LE CHABADA, ANGERS, 12 AU 14 AVRIL.
Messager du bonheur Il était une fois Clarice, jolie femme qui se laisse courtiser par Damon. Tout irait pour le mieux si Damon n’était pas déjà fiancé et si sa “promise”, la tout aussi coquette Florise, ne finissait pas par découvrir l’intrigue. Il s’en passait des trucs au XVIIIe siècle, vous n’imaginez pas… De La coquette trompée, Angers Nantes Opéra nous propose une version signée Gérard Pesson (musique) et Pierre Algeri (livret). Les deux complices ont apporté une touche personnelle à l’œuvre originale. Avec trois belles voix, l’ensemble baroque Amarillis et les costumes (forcément coquets !) d’Annette Messager. n
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LA DOUBLE COQUETTE, ANGERS NANTES OPÉRA, GRAND THÉÂTRE, ANGERS, 10 ET 11 MAI ; GRAND T, NANTES, 15 AU 20 MAI K O S TA R
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ENTRETIEN / SCÈNE
« LA BRETAGNE A BEAUCOUP À JOUER SUR LA JEUNE CRÉATION ANGLAISE EN FRANCE » INTERVIEW / PATRICK THIBAULT
PHOTO / CAROLINE ABLAIN
PORTRAIT / LUDOVIC FAILLER
Après sa mise en scène du Dom Juan de Molière, Guillaume Doucet retourne au théâtre anglais. On se souvient de la réussite de Mirror Teeth qu’il essaie maintenant de monter en anglais à Londres et on espère le même succès pour Love and information de Caryl Churchill. Après Dom Juan, le retour au théâtre anglais contemporain, est-ce que c’est revenir à une forme de sécurité ? n C’est mon domaine de prédilection et artistiquement plus mon terrain mais Love and information est une pièce ambitieuse plus difficile à monter que Dom Juan. Pas vraiment le choix de la sécurité avec 50 scènes et 150 personnages.
blématique de départ. On a une boîte avec deux murs de lumières mobiles, comme un trapèze, avec une plus grande, face au public et en plus petit, le fond. En rétroprojection, sur les deux grands murs latéraux de lumière apparaissent des accessoires, des gens et des costumes. C’est une pièce très plastique, colorée, dessinée.
Pourquoi cette pièce-là ? n Tous les dix ans, Caryl Churchill sort une pièce qui fait date. Elle invente une nouvelle forme. 50 scènes toutes indépendantes, 50 scénos, 50 espaces, 150 personnages qui ne reviennent jamais, la situation qui n’est pas donnée au metteur en scène et qui doit donc la trouver. Tout ça m’excitait énormément. C’est une pièce sur l’amour et l’information avec une scène dans l’espace, dans un fast-food, une église, avec quelqu’un qui trompe quelqu’un d’autre, les armes de destruction massive.
Est-ce bien raisonnable de continuer à monter du théâtre anglais à l’heure du Brexit ? n Plus que jamais. Il y a des pièces espagnoles à Perpignan et allemandes à Strasbourg. Une mer ça change tout alors que la Bretagne a beaucoup à jouer sur la jeune création anglaise en France. Les auteurs répondent à des questions ultra actuelles. Caryl Churchill, l’auteur de Love and information, a 78 ans et traite un sujet de société pour dans cinq ans. La pièce que je monterai ensuite est sur un ado transgenre pour public ado et jeune public. Les auteurs anglais ont ça ! n
Comment fait-on pour que tout ça entre sur une petite scène comme l’Aire Libre ? n C’est la pro-
LOVE AND INFORMATION, GROUPE VERTIGO, L’AIRE LIBRE, SAINT-JACQUES-DE-LA-LANDE, 22 AU 24 MAI
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SCÈNE
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Danse du ventre et sang sur les mains
© AGATHE POUPENEY
Quatre hommes se perchent sur leurs pointes de pieds, comme pour regarder l'horizon, lointain nostalgique qui ne surprend plus. En creux d'une danse qui bouscule les bassins et entrouvre les bras de ses protagonistes, Radhouane El Meddeb se souvient de la fascination qu'Hollywood exerçait sur la culture arabe. Épicentre de l'horreur des guerres, le ventre, serpentant avec peine, a reçu trop de coups pour se libérer des images. Le chorégraphe montre ici la pénétration de la terreur dans un monde où régnaient désir et séduction : chute bouleversante, incarnation dansée d'une géopolitique ravageuse. n AU TEMPS OÙ LES ARABE DANSAIENT..., LE GRAND T, NANTES, 10 AU 12 MAI.
Les Tombées de la Nuit présentent
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LES NOCES DE FIGARO, NOUVELLE PRODUCTION D'ANGERS NANTES OPÉRA © JEFF RABILLON
TEXTE / PATRICK THIBAULT
Alain Surrans, directeur de l’Opéra de Rennes, vient d’être nommé à la tête d’Angers Nantes Opéra. Nantes, Rennes et Angers ont engagé la discussion sur la possibilité d’un rapprochement entre les structures et la création d’un opéra du grand Ouest. L’occasion de faire le point sur ce que représente l’opéra, ce qu’il coûte et quel peut être son avenir à l’heure où les budgets sont contraints. Interrogés par Kostar, les élus à la culture d’Angers, Nantes et Rennes ont tous les trois réaffirmé leur volonté de voir l’opéra perdurer dans leur ville. « Quel territoire pourrait aujourd’hui rayer un opéra de la carte, surtout quand Jean-Paul Davois, actuel directeur en a fait une maison d’excellence », souligne Alain Fouquet, adjoint à la culture d’Angers et actuel président d’Angers Nantes Opéra. « Ça fait partie de notre stratégie métropolitaine et nous maintiendrons un projet d’opéra ambiPA G E 0 4 4
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tieux », surenchérit à Nantes David Martineau. Il rejoint ainsi Benoît Careil à Rennes qui insiste sur « la nécessité pour les collectivités et les représentants des citoyens de préserver et promouvoir la diversité des expressions culturelles et artistiques ». n Il fallait que ce soit dit car cette foi en l’opéra n’était pas si évidente. Depuis un an, les discussions sont tendues entre Angers et Nantes sur la question. La Ville d’Angers a même laissé entendre en 2016 qu’elle pourrait se retirer. Désormais, Alain
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Fouquet se veut rassurant : « La rupture n’est plus d’actualité. Nous avons décidé de continuer », ajoutant que « Nantes et Angers sont sur la même ligne à la recherche d’un équilibre financier en fonction de leurs moyens respectifs ». Pour autant, les discussions ne sont pas terminées entre les deux villes concernant leur participation financière et les débats promettent d’être animés. n Angers Nantes Opéra a aussi dû revoir à la baisse son nombre de productions depuis quelques années. On a vu dans le rappel récurrent du coût du fauteuil à l’opéra par l’adjoint à la culture de Nantes une forme de défiance vis-à-vis de l’opéra. Il s’en défend : « Je dis ça pour rappeler à quel point le coût d’un opéra de qualité nous oblige à avoir une politique exemplaire et à nous assurer que tout le monde y a bien accès. » n Que l’opéra soit gourmand en budget, tout le
L’OPÉRA COÛTE CHER monde en convient. Benoît Careil évoque « le nombre d’artistes et techniciens qu’un opéra met en mouvement, avec des chanteurs de grande qualification, un orchestre symphonique, la scénographie, la mise en scène… » David Martineau précise que « l’opéra est intrinsèquement cher, comme l’art dans l’espace public, mais qu’à Nantes, ça ne s’est jamais discuté, contrairement à certaines villes de gauche ». À Angers, Alain Fouquet nuance : « L’opéra est un spectacle total mais ce n’est pas parce que l’opéra coûte cher que l’on ne doit pas essayer d’en maîtriser les coûts », soulignant la gestion rigoureuse
de Jean-Paul Davois. Benoît Careil évoque la crainte que, « séparément, les structures ne soient pas capables de continuer à développer durablement la production ». n L’hypothèse du rapprochement entre Angers Nantes Opéra et l’opéra de Rennes est donc un espoir pour les élus. « Il y a une demande explicite des trois maires de collaborer », insiste, à Nantes, David Martineau. Dans les faits, une étude a été commandée. Les résultats sont attendus pour l’été. Benoît Careil espère ensuite une prise de décision à la rentrée pour pouvoir mieux cerner l’appel à candidatures du nouveau directeur de l’Opéra de Rennes qui entrera en fonction au 1er janvier 2018. n On pouvait craindre que l’objectif du rapprochement entre les villes soit avant tout économique au détriment de la qualité artistique. Là encore, les trois adjoints s’en défendent. « Je ne crois pas que ça coûtera moins cher mais ça permettra d’avoir plus d’ambition et ça donnera une capacité à diffuser plus largement sur les régions Bretagne et Pays de la Loire », confie Benoît Careil. « En nous associant, nous pouvons porter durablement un opéra populaire et innovant pour le grand Ouest », ajoute David Martineau tandis qu’Alain Fouquet parle de « la possibilité d’un rayonnement plus fort à tous les niveaux et du lancement de la candidature pour obtenir le label d’opéra national ». n Cette question du label d’opéra national a sans doute souffert des tensions entre Nantes et Angers. On sait que le niveau de l’ANO aurait pu permettre de postuler et ça aurait été une reconnaissance du travail de Jean-Paul Davois. Difficile main-
Alain Surrans À 57 ans, Alain Surrans prendra la succession de Jean-Paul Davois à la direction d’Angers Nantes Opéra fin 2017. À la tête de l’Opéra de Rennes depuis 2005, il est le président des Forces Musicales, syndicat national des orchestres et des maisons d’opéra. Habitué à assurer un nombre important de levers de rideau avec un budget réduit, il a cette année produit la création mondiale de L’ombre de Venceslao. Et plus récemment Fidelio co-produit par Angers Nantes Opéra. Il propose à Nantes de renforcer la collaboration avec les acteurs culturels, l’ouverture vers les publics, l’augmentation du nombre de représentations, une ouverture à l’innovation et aux nouvelles technologies. Il entend favoriser l’étude du rapprochement entre l’ANO et l’opéra de Rennes. n PA G E 0 4 5
chifffres clés Opéra de Rennes BUDGET 3,8 M€ VILLE DE RENNES : 2,7 M€ ÎLLE-ET-VILAINE : 190.000 € BRETAGNE : 190.000 € ÉTAT : 125.000 € BILLETERIE : 125.000 € AUTRES RESSOURCES PROPRES : 100.000 € 40 REPRÉSENTATIONS PAR AN DONT 25 OPÉRAS 30.000 SPECTATEURS + 6000 TOUCHÉES PAR L'ACTION CULTURELLE
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FIDELIO, NOUVELLE PRODUCTION DE L'OPÉRA DE RENNES, CO-PRODUCTION ANGERS NANTES OPÉRA © LAURENT GUIZARD
tenant de savoir si ce label était plus facile à obtenir par l’ANO que dans le cadre d’un rapprochement avec Rennes. Quoi qu’il en soit, les collectivités se prennent à rêver d’un opéra du grand Ouest avec à sa tête Alain Surrans. n À Rennes, Benoit Careil se félicite que l’ANO ait recruté le directeur de Rennes, saluant « sa capacité à coopérer, à sortir des
VERS UN OPÉRA DU GRAND OUEST ? murs des théâtres pour aller à la rencontre des publics ». Il pointe « la belle occasion de rapprocher les villes qui restent encore trop éloignées alors que la coopération va dans l’intérêt de tous ». n Dans un contexte
Chiffres clés angers nantes opéra BUDGET 9,9 M€ RECETTES PROPRES 1,14 M€ NANTES MÉTROPOLE : 5,3 M€ VILLE D’ANGERS : 1,5 M€ ÉTAT : 1,17 M€ PAYS DE LA LOIRE : 570.000 € LOIRE-ATLANTIQUE : 200.000 € MAINE-ET-LOIRE : 10.000 € 64 REPRÉSENTATIONS EN 15-16 PLUS DE 7000 PERSONNES TOUCHÉES PAR L’ACTION CULTURELLE PA G E 0 4 6
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économique contraint, chacun misant sur « l’intelligence collective et la volonté des personnes », on peut raisonnablement miser sur un rapprochement par étapes entre les villes et les structures sur la question de l’opéra. À Rennes, on évoque « des compétences partagées au sein d’un directoire » ; à Angers, « la nécessité de définir des régles durables » et à Nantes « la construction du projet qui ait du sens ». Compte tenu des engagements de chacune des collectivités et de leur participation au budget de leurs opéras, reste à savoir si la forte volonté d'aboutir – qui n'est encore qu'une hypothèse – résistera à la rigueur des chiffres. n
Angers NAntes Opéra (ano) Angers Nantes Opéra est un syndicat mixte créé en 2001 réunissant la ville d’Angers et Nantes Métropole. La structure est dirigée par Jean-Paul Davois qui en a fait “une maison d’excellence”, dixit le président. Le directeur qui a fait valoir ses droits à la retraite a rationnalisé les coûts, a dû diminuer le nombre de productions pour maintenir un niveau de qualité. Il s’est appuyé sur la fidélité aux metteurs en scène Patrice Caurier et Moshe Leiser qui viennent de monter pour l’ANO Les Noces de Figaro. Parmi les créations mondiales, on note la réussite et le succès de Maria Republica, prix du Syndicat de la critique pour la meilleure création musicale 2016. n AV R I L - M A I 2 0 1 7
THOMAS TUDOUX BEVIS MARTIN & CHARLIE YOULE EXPOSITION / 30 AVRIL > 11 JUIN 2017 DU MERCREDI AU VENDREDI > DE 14H À 17H30 LE SAMEDI ET DIMANCHE > DE 14H À 18H FERMÉ LES 1ER ET 8 MAI / OUVERT LE JEUDI DE L’ASCENSION ENTRÉE LIBRE DIMANCHE 11 JUIN 15H30 / GOÛTER-VISITE / VISITE GUIDÉE DE L’EXPOSITION PAR THOMAS TUDOUX / GRATUIT
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L’exposition personnelle de
Félica Atkinson Spoken Word (une chanson parlée) C’est une exposition C’est un paysage où l’on n’arrive jamais C’est une pièce sonore-île déserte dans laquelle on peut se promener C’est un film muet qui cache une musique inouïe C’est une série de sculptures activables sans objet C’est un jeu à deux sans règles C’est une frise de miroirs aux reflets déformés La Criée est ouverte du mardi au vendredi de 12 h à 19 h. Les samedis, dimanches et jours fériés elle ouvre plus tard, à 14 h et ferme à 19 h. Elle sera fermée le 1er mai. L’entrée est gratuite. Si vous venez en métro ou en bus, descendez à République, c’est juste à côté, dans le bâtiment des halles centrales. — La Criée – place Honoré Commeurec – halles centrales – 35 000 Rennes + 33 (0)2 23 62 25 10 – www.criee.org –
identité visuelle © Lieux Communs – image : Félicia Atkinson, Desert Song, collage, 2017
se déroule du 1er avril au 28 mai 2017
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CINÉMA
© ARMEL LOUZALA
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Océan de vertiges Loin de cette mode un peu commerciale qui met en avant les artistes africains en 2017, le Grand T rêvait de programmer Dieudonné Niangouna, artiste associé de l’édition 2013 du Festival d’Avignon. Nous n’allons pas vous raconter Nkenguegi, spectacle inracontable, d’autant plus que nous ne l’avons pas vu. Mais nous avons eu la chance de rencontrer son auteur et c’est peu dire qu’il nous a donné envie de découvrir son travail. Auteur, comédien, metteur en scène, l’artiste diseur de parole nous a embarqués dans son univers. Un peu comme la sensation que semble procurer son spectacle qui immerge le spectateur dans un fleuve de récits traversés de courants parfois contraires. Pour Nkenguegi, comme pour la rencontre avec l’auteur, il faudra simplement se laisser prendre par la main et vivre, sans vouloir à tout prix trouver des points de repères et d’accroche. n
et aussi SCÈNE L’ÉTAT DE SIÈGE, CAMUS, MISE EN SCÈNE EMMANUEL DEMARCY-MOTA, TNB, RENNES, 25 AVRIL AU 6 MAI ROMÉO ET JULIETTE, PIÈCE POUR 24 DANSEURS, CHORÉGRAPHIE ANGELIN PREJLOCAJ, TNB, RENNES, 16 AU 24 MAI BESTIAS, BARO D’EVEL, GRAND R, LA ROCHE-SUR-YON, 11 AU 15 MAI ; FESTIVAL GARE AU GORILLE, LANNION, 25 AU 28 MAI ; HARAS NATIONAL, HENNEBONT, 4 AU 14 JUIN CARMEN, OPÉRA DE RENNES, 30 MAI AU 8 JUIN
NKENGUEGI, LE GRAND T, NANTES, 26 AU 28 AVRIL
FESTIVAL AGITATO, TRIANGLE, RENNES, 6 AU 11 JUIN NICHT SCHLAFEN, BALLETS C DE LA B ET ALAIN PLATEL, LIEU UNIQUE, NANTES, 8 ET 9 JUIN EL BAILE, MATHILDE MONNIER ET ALAN PAULS, LE QUAI, ANGERS, 13 ET 14 JUIN PA G E 0 4 8
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EXPOS
Homo-cité
PAUL MAYMONT / ETUDE EXTENSION DE PARIS
Dans le monde nouveau des années 70, dominé par l’industrie, l’idée de mégastructures s’illustre par une nouvelle conception de la ville. Celle-ci devient terrain d’investigation pour des projets pharaoniques, utopiques, rêvés ou autoritaires qui ont accompagné la pensée et ouvert de nouvelles voies pour appréhender l’environnement et le vivre ensemble. L’ambitieuse exposition Mégastructures s’inscrit dans le parcours exceptionnel célébrant les quarante ans du Centre Pompidou qui jalonne la France entière. Le musée dont l’avant-garde, sur le fond comme sur la forme, a repoussé les frontières de l’art avec passion. n
© FANNY TRICHET
MÉGASTRUCTURES, LE LIEU UNIQUE, NANTES, 30 MARS AU 21 MAI.
L'empreinte de l’ange En parallèle de l’exposition de Thomas Huber à la Hab Galerie, le FRAC Pays de la Loire propose de redécouvrir le travail du peintre Emmanuel Pereire, disparu en 1992. Jouant les commissaires, Thomas Huber est saisi par la quantité d’œuvres de Pereire dans la collection du FRAC. Il s’est alors penché sur le travail de cet artiste injustement oublié. L’inclassable travail de Pereire a fait l’objet d’une exposition au MOMA ou encore d’un texte de Roland Barthes. Influencé par les peintres américains des années 70, il délivre une peinture déroutante, volontairement mal finie, où plane la figure de l’ange, entre abstraction, figuration et émotion. n EMMANUEL PEREIRE, FRAC DES PAYS DE LA LOIRE, CARQUEFOU, 18 MARS AU 28 MAI. PA G E 0 4 9
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Azur aimant
© FELICIA ATKINSON
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Spoken world Félicia Atkinson façonne le son comme d'autres inventent des rébus. Rebuts désertiques, cactus interactifs, boucles sonores, chansons parlées. Plasticienne, musicienne et éditrice, l'artiste brouille les pistes et sillonne l'affect. Du visible à l'invisible, du muet à l'écrit, du grand au petit, du bruit à la mélodie, de la danse à la poésie, elle élabore un rapport inédit avec le récit et ainsi, conte sur nous, sur elle, sur tout, sur rien, sur ce qui éclot, ce qui fait écho, ce qui nous sort de l'enclos. n FÉLICIA ATKINSON, LA CRIÉE, RENNES, 1ER AVRIL AU 28 MAI
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On aurait pu commencer ainsi : « Quand je vois un ciel infini sans nuage, je me dis, tiens c'est peut-être la fin de notre planète. », disait Ingmar Bergman, grand cinéaste de la solitude qui n'a de commun avec Anna-Eva que le patronyme. Ou encore : « Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark. » écrivait William Shakespeare mais qu'en est-il de la Norvège ? Mais non. Allons tartiner ailleurs notre érudition. Car même si on pense parfois à du Geneviève Asse ou à du Claude Viallat, l'œuvre rare ici présentée s'affranchit de toute référence. Claude Monet a dit : «Ce que je ferai ici aura au moins le mérite de ne ressembler à personne, parce que ce sera l'impression de ce que j'aurai ressenti, moi tout seul. » Chez Bergman, période antibaise (cf Bobby Lapointe), le paysage est mental plus qu'ornemental. On laisse place moins à la résurgence qu'à l'urgence, au sens d'efficacité plus que de précipitation. Même s'il est aussi beaucoup question de pluie. n ANNA-EVA BERGMAN, L'ATELIER D'ANTIBES, DOMAINE DE KERGUEHENNEC, BIGNAN, JUSQU'AU 4 JUIN.
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records et confettis Nous vous les avons présentés dans des portfolios de Kostar : Thomas Tudoux, Bevis Martin et Charlie Youle achèvent leur résidence au centre d’art de Pontmain qui se solde par une exposition. Thomas Tudoux use de mediums variés pour dépeindre les absurdités du monde contemporain s’appuyant sur le Guiness Book des Records. Bevis Martin et Charlie Youle se saisissent de l’univers du carnaval, se penchant sur la conception des décors et costumes. L’exposition présente ces nouvelles pièces créées durant ce temps privilégié. n DR
THOMAS TUDOUX, BEVIS MARTIN & CHARLIE YOULE, CENTRE D’ART, PONTMAIN, 30 AVRIL AU 11 JUIN.
Corps hospitaliers Le corps. Médical, écartelé, fragmenté, habité, hospitalier, figuré, accouplé, soigné, idéalisé, infirmier, céleste, infirmé, affirmé, hospitalisé, pensé, exhibé, défendant, pansé, endiablé, humain, en somme. Livia Deville et sa constellation de toiles s'installent à la galerie de l'université. Formes et corps se superposent sans s'opposer, les aplats découpent l'image pour décupler l'imaginaire, un décor de corps en mouvements, inspirés par sa résidence entre les murs du CHU d'Angers, où accidenté n'est jamais un antonyme de liberté. n
© LIVIA DEVILLE
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LIVIA DEVILLE, LE CORPS EN MOUVEMENT, GALERIE 5, ANGERS, 30 MARS AU 23 JUIN PA G E 0 5 2
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et aussi DR
EXPOS Memento Mori Mais qu'a donc pris Keita Mori ? Loin du bol d'étamines hippies ou de la kétamine pour junkies, l'artiste japonais semble avoir été trempé dans un bain d'abscisses et d'ordonnées dès la plus tendre enfance. L'extrême minutie de ses dessins faits de fils collés file le tournis et confine à l'infini, dans un registre puisé dans l'architecture qui ne laisse guère intacte la cataracte. Ici, il présente un work in progress qui digresse dans l'espace d'exposition et tresse une trame qui contamine les rétines, même les plus réticentes, sans risque de non-retour. n KEITA MORI, LA MAISON, SITE SAINT-SAUVEUR, ROCHESERVIÈRE, 10 MAI AU 11 JUIN.
NOUVELLES ACQUISITIONS ARTOTHÈQUE, REGARDS CROISÉS, COLLECTIONS DES MUSÉES D’ANGERS, JUSQU’AU 16 AVRIL, MUSÉE JEAN LURÇAT, ANGERS. DIDIER VERMEIREN – CONSTRUCTION…, JUSQU’AU 23 AVRIL, FRAC BRETAGNE, RENNES. THOMAS HUBER, L’IMAGINATION AU POUVOIR, JUSQU’AU 23 AVRIL, HAB GALERIE. THOMAS HUBERT, À L’HORIZON, JUSQU’AU 14 MAI, MUSÉE DES BEAUX-ARTS, RENNES. FOOD TRIP, DESIGN CULINAIRE, JUSQU’AU 28 AVRIL, CENTRE CULINAIRE CONTEMPORAIN, RENNES. ZHU HONG, 3 M2 DE LUMIÈRE, JUSQU’AU 29 AVRIL, MUSÉE, LA ROCHE-SUR-YON.
Clash en vues
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Focus sur la scène punk britannique et américaine par l’objectif de deux photographes. Sue Rynski a capté les moments les plus haletants de la trash Detroit des années 70 et 80 tandis que Bruno Blum a traîné ses guêtres dans les squats créatifs qui ont fait le Londres légendaire. Clichés et disques originaux viennent témoigner de ses quelques années folles qui bouleverseront le paysage musical et culturel post Beatles jusqu’à la postérité. n FILS DE PUNK !, STEREOLUX, NANTES, JUSQU’AU 30 JUIN. PA G E 0 5 3
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MAUD LE PLADEC ET DAMIEN MARCHAL, FOUS DE DANSE SUR ÉCOUTE !, 18 AVRIL AU 18 MAI, MUSÉE DE LA DANSE, RENNES. BELLE SAISON, JUSQU’AU 28 MAI, LE VILLAGE, BAZOUGES LA PÉROUSE. AUX ORIGINES DU SURRÉALISME, CENDRES DE NOS RECÈS, JUSQU’AU 28 MAI, CHÂTEAU DES DUCS DE BRETAGNE, NANTES. HORS-D’ŒUVRE, COLLECTIF ROND POINT, 5 MAI AU 18 JUIN, CHAPELLE DES CALVAIRIENNES, MAYENNE. HAROON MIRZA, DU 25 MAI AU 24 SEPTEMBRE, LE LIFE, SAINT-NAZAIRE. ANITA MOLINERO, DES ONGLES NOIRS SOUS LE VERNIS, JUSQU’AU 24 SEPTEMBRE, MUSÉE DE L’ABBAYE SAINTECROIX, LES SABLES D’OLONNE. LAURENCE DE LEERSNYDER, PERSPECTIVE DE FUITE À L’ANGLAISE, 24 MARS AU 30 SEPTEMBRE, PARC DU THABOR, RENNES. SAISON 11 / NUMÉRO 55
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CARTE BLANCHE À UN ARTISTE
DEHORS PAR
TEXTE / MARIE GRONEAU
Kazy prend le contrepied de son exposition au Rez de Chaussée et présente pour Kostar une série d’œuvres réalisées de 2014 à 2016, dans les rues du monde entier. L’exposition monographique lève le voile sur les énergies qui l’animent, révélant un artiste aux facettes multiples dont le travail palpite par ses recherches métissées, croisement de techniques, supports, âmes et voyages. Le travail de Kazy est bien connu, particulièrement des Nantais et des visiteurs de Nantes entre le chat géant qui orne Trempolino et ses interventions aux côtés de Pick Up dans le cadre du Voyage à Nantes (Grafikama, La Villa Ocupada). Kazy a délaissé le chat pour se concentrer sur les masques, qui le fascinent : « Dans toutes les cultures, ils ont un vrai rôle social. » La figure humaine a aussi fait son entrée dans ses peintures : « J’aime cette notion de couple dans le sens du vivre ensemble avec le croisement des continents, des cultures et des couleurs de peau. » n Dehors est une série noire, rouge et or qui n’est pas représentative de l’œuvre de Kazy sur quinze ans. Elle révèle plutôt l’évolution de ses recherches. Un travail très graphique, en aplat. n Kazy est loin de se cantonner à la rue et au spray. Pour l’expo du Rez de Chaussée, « l’idée était de présenter différents langages, de nouveaux travaux sur de nouveaux PA G E 0 5 4
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mediums, les différents aspects de mon travail ». Gravures, estampes, peintures ou vidéos, dont des projets d’animation pour Stand High Patrol réalisés en collaboration avec Charlie Mars. Des productions fraîchement sorties de l’atelier et des pièces antérieures : « On y retrouve les notions de couple, de double, d’inverse, d’où ce titre Double trouble. » Sur le fil, Kazy évolue cultivant une dualité dans son travail comme dans son contenu. Il garde en ligne de mire le plaisir de l’expérimentation, dompte ses nouveaux outils et contraintes, laisse voir ses recherches du côté du graphisme et de l’illustration qui traduisent au bout du compte un éventail créatif des plus mâtinés. n KAZY, DOUBLE TROUBLE, GALERIE LE REZ DE CHAUSSÉE, NANTES, 6 AU 27 AVRIL PARTICIPATION À L’EXPOSITION LE BANQUET, MAISON FUMETTI, NANTES, 5 AVRIL AU 27 MAI
ISTANBUL _2014
HONG KONG _2015
SAINT-BRIEUC _2016
JOHANNESBURG _2016
OSAKA _2015
CASABLANCA _2016
BRUXELLES _2014
NANTES _2014
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pierrick sorin LE TRAVAIL DU NANTAIS PIERRICK SORIN EST MONDIALEMENT CONNU. DEPUIS NOVEMBRE 2006, IL NOUS RACONTE SON QUOTIDIEN DE CRÉATEUR. SIGNÉ SORIN, NATURELLEMENT. PHOTO : P. SORIN, MODÈLE : ARZU DOGAN, PHOTOMONTAGE : CHARLIE MARS
On a mis des perruques, longues, pour tester la soufflerie, pour voir si ça “décoiffait”, si ça faisait l’effet “bourrasque” recherché… Ça marche. Enfin, ça dépend de la position qu’on occupe dans la pièce. Mais de toute façon, avec 14 ventilateurs centrifuges à 2400 tours minutes, on est un peu au taquet, question budget… et faudrait pas non plus qu’un gosse maigrichon se retrouve aplati contre un mur façon “crêpe et son coulis de fruit rouge”. Je m’égare. Cyril et Xavier ont réalisé la soufflerie. On travaille ensemble depuis des années. Sous le nom de “Cellule B”, ils réalisent des décors, des machineries, des sculptures, des pièces d’artistes… Eh oui, les artistes ont des idées mais ils ne savent pas toujours comment les réaliser eux-mêmes. Le TGV qui jaillit hors de l’écran, sur une distance d’au moins 4 mètres, qui se change en serpent sous le nez des spectateurs et leur
« J’ESPÈRE QUE LE PUBLIC RETROUVERA ICI LA FRAÎCHEUR DE REGARD DES SPECTATEURS DES FRÈRES LUMIÈRE. » souffle violemment dessus, c’est l’œuvre de Picto Filmo, une boîte nanto-parisienne qui fait de l’animation 3D. C’était notre première collaboration. Bon boulot. Eric, qui m’accompagne sur des projets depuis les années 2000, avait en charge le montage videorelief et la synchronisation entre la soufflerie et l’image du train qui ouvre sa grande gueule. Arzu, avec ses yeux de biche, a joué le rôle de la femme de ménage et moi celui du vitrier, brut de décoffrage. Cette nouvelle réalisation sera présentée début avril aux Champs Libres PA G E 0 6 3
– vaste lieu culturel polyvalent situé à Rennes – dans le cadre d’une exposition intitulée Tous les trains sont des horloges, LGV1H25. La mise en service, cette année, d’une ligne à grande vitesse reliant Rennes à Paris en 1h25, a suscité ce projet. Cinq artistes ont été sollicités pour créer des œuvres sur le thème du train et de la vitesse (Cécile Léna, Flop, Joanie Lemercier, Jean-Michel Caillebotte et moi-même). Un thème plutôt facile pour qui travaille l’image animée. J’ai proposé de réaliser un dispositif associant projection stéréoscopique et machinerie venteuse ; ça fait un peu “Futuroscope”… Le relief au cinéma c’est souvent un peu “moyen”. L’œil s’installe dans la profondeur d’une image mais il est sans cesse brutalisé par les changements de plans. Les objets ou les corps sont souvent mutilés par les limites d’un cadre qui nous rappelle que ce n’est “que du cinéma”. Par contre, si on raconte une histoire sous forme d’un plan fixe et unique, dans lequel objets ou corps ne sont pas coupés, l’effet de réalité est tout à fait réjouissant. n J’ai opté pour une histoire très courte : un moustachu met en place une grande vitre dans le cadre d’une fenêtre donnant sur la profondeur d’une nuit étoilée. Du ciel surgit un TGV-serpent, un “serpentrain”, pourrait-on dire. Il explose la vitre, s’approche du spectateur dans un fracas de verre brisé et lui souffle dessus. La vraie soufflerie se déclenche… C’est très naïf, volontairement, comme l’étaient bien des films des débuts du cinéma. J’espère que le public retrouvera ici la fraîcheur du regard des spectateurs des frères Lumière. Spectateurs qui, dit-on, furent effrayés en voyant avancer vers eux l’imposante locomotive dans L’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat. n K O S TA R
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THEO LAWRENCE
DEPUIS UN AN THEO LAWRENCE & THE HEARTS FAIT UN MALHEUR AVEC SA SOUL QUI PUISE DANS LE RYTHM AND BLUES. C’EST COMME SI DES FRENCHIES REVENAIENT DANS LES ANNÉES 50 À 70 POUR Y FAIRE CARRIÈRE. PENCHANT RÉTRO ASSUMÉ, THEO NOUS EMMÈNE AVEC LUI À NASHVILLE SUR LES TRACES DE SES IDOLES.
J’ai attendu toute ma vie de poser le pied dans le sud-est des États-Unis. n En débarquant en bus Greyhound à Nashville Tennessee, j’ai éprouvé une sensation de sérénité absolue, de celles qui vous enveloppent lorsque l’on rentre à la maison après un long voyage. Je me suis tellement passionné pour la culture et la musique de la région, le blues du Delta du Mississippi, la Country Appalaches, les films, les photos. Home sweet home. Je récupère sous un paillasson les clés d’une maisonnette en bois dans l’est de la ville. n Ma fiancée et moi sommes déterminés à profiter de chaque instant. Nous nous rendons à Mas Tacos Por Favor, le meilleur taco joint du coin, pour déguster un épi de maïs grillé, assaisonné à la perfection. On ne croise que des vagabonds lorsqu’on se déplace sans voiture dans les rues désertes de Nashville, ville de PA G E 0 6 4
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musique et d’air conditionné. n Une fois le ventre plein, je me mets en route vers Third Man Records, temple du vinyle. Un train de marchandises passe au milieu de la route. C’est un des rares endroits dans le monde où il est possible de s’émerveiller devant un Scopitone ou de voir sa voix se graver sur les micro-sillons, puis d’aller découvrir son 45 tours fraîchement pressé dans la cabine d’écoute. J’enregistre deux chansons de 2min30, en espérant secrètement croiser le Willie Wonka local : Jack White III, fondateur du label et héros de mon adolescence. n C’est encore un peu flottant sur mon nuage que j’y retourne ce soir-là pour une projection 16mm du film The Seventh Fire. La température avoisine celle d’une chambre froide mais rien ne peut entamer ma joie : le pop-corn est offert ! Je croise Ben Swank, le bras droit de Jack White qui me propose de
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le retrouver en douce après le film pour une visite guidée impromptue. n Everyday is a record store day : je m’adonne à mon activité favorite, la chasse au disque. Chez Grimey’s, je trouve une perle rare de la soul, Time and place de Lee Moses. À The Groove, pour une dizaine de dollars, je repars avec deux superbes disques d’Irma Thomas et des Staples Singers. En sortant, je me rafraîchis à l’ombre du porche d’un salon de beauté de South Nashville quand je crois apercevoir, juste en face, un œil énigmatique peint sur une porte. Je reconnais l’entrée du lieu secret que je désespérais de trouver, le studio Easy Eye de Dan Auerbach ! La contrainte de la marche à pied dévoile une face cachée et poétique de cette ville où l’histoire de la musique s’écrit à chaque coin de rue. En voiture, je ne me serais jamais arrêté devant cette porte. Il y a une moto sur le parking, Dan Auerbach et ses musiciens sont peut-être en studio mais personne ne sort. n Après avoir goûté au succulent poulet frit de Hattie’s B Hot Chicken et trouvé une jolie robe rose vintage chez Hot Zipper, nous improvisons une balade dans le Music Row, quartier où
pendant 50 ans, compositeurs, artistes et producteurs cohabitèrent faisant la renommée culturelle de la ville. Au fil de mon exploration, j’admire le Ryman Auditorium (fief du Grand Ole Opry, la plus grande émission de Country Music des États-Unis entre 1943 et 1974) mais aussi d’autres studios d’enregistrement cultes comme le Studio RCA de Chet Atkins, ainsi que le Quonset Hut Studio des frères Bradley où furent immortalisées des chansons magnifiques comme Crazy de Patsy Cline ou I’m Sorry de Brenda Lee. n L’authenticité et le cœur vibrant de la ville sont cachés mais bien vivants. On les sent dans les Honky-Tonks comme le Station Inn ou au Belcourt Theatre où j’assiste au concert de William Tyler. Le public est très attentif et généreux. La force de la ville réside dans ses habitants. C’est leur amour inconditionnel pour la musique, leur sincérité et cette simplicité très caractéristique du Sud-Est qui en fait un endroit si chaleureux. n À l’aube, je saute dans un Greyhound direction Memphis, pour être à l’heure à la messe du dimanche, dirigée par un certain Al Green… n PA G E 0 6 5
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Country of country ! Un peu paumé entre le Kentucky et l’Alabama, le Tennessee est un terre de traditions (Trump y a fait 70% !) et Nashville, sa capitale, rend hommage à Francis Nash, l’un des héros de la Guerre d’indépendance. C’est là que les plus grands (du King Elvis à Dylan) ont enregistré leurs disques. Y ALLER Le plus simple est d’intégrer une étape à Nashville (et Memphis !) dans le cadre d’un périple outre-Atlantique. Un allerretour Paris-Nashville (via NYC, Atlanta, Minneapolis, Detroit…) peut en effet vous coûter la peau d’un Tennessee walk horse !
Y SÉJOURNER La ville dispose d’un vaste parc hôtelier mais la carte bleue peut rapidement voir rouge. À moins de 150$/nuit, pas facile. Un peu galère tout de même. La solution ? Disposer d’une voiture et s’éloigner du centre.
CIRCUIT KOSTAR Nashville a des allures de ville de province et PA G E 0 6 6
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cultive volontiers son côté vintage. D’abord, la musique. Ensuite, la musique. Enfin… le whiskey. Un passage (presque obligé) au Country Music Hall of Fame dont les extensions datent de 2014 permet de revoir ses gammes dans l’histoire de cette “music city”. n Les fans ne manqueront pas de faire un tour au Studio B de RCA ou au Ryman Auditorium. Pour le folklore, on peut aussi passer une soirée au Grand Ole Opry, salle de concert mythique régulièrement bondée de touristes. Mais, pour beaucoup moins cher, il y a mieux à faire. Comme se perdre, le soir, sur Printers Alley. Vrai blues garanti
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dans une atmosphère authentique. n Il serait dommage de ne pas goûter à “la” spécialité locale – poulet frit nappé d’une sauce bien relevée et accompagné de frites au vinaigre du Prince’s hot chicken (sur Ewing Dr) et de ne pas faire un tour dans les toilettes (si, si…) de l’hôtel Hermitage qui, un jour, seront peut-être classées au patrimoine de l’humanité ! Et puis Nashville est (aussi) la ville de Jack Daniel’s et de ses nombreux cousins. Alors, santé ! n Évidemment, on fera une escapade à Memphis. Un peu plus de 300 km pour mettre ses pas dans ceux du King. Le manoir de Graceland, une autre légende… n
Les MACHINES DE L’Île Présentent
dRiFten
par Petri Dish
SPectacle De DanSe, cirque et théâtre (à Partir De 8 anS) [SouS leS nefS] après le succès d’Expiry date lors du printemps des nefs 2015, la compagnie belge est de retour pour l’édition 2017 !
Du MercreDi 10 au venDreDi 12 Mai spectacle de nuit BilletteRie suR place Ou WWW.lesMacHines-nantes.FR
toutes les infos sur : WWW.lesMacHines-nantes.FR
• Photographe : BELL (W.W). SIGNAL CORPS (U.S.A). Collection Saint-Nazaire Tourisme et Patrimoine - Écomusée - Fonds Archives de Guerre