Reportages - Dossier - Shopping - Interview - Design - Décoration - Plans - Construction Bois - KOZY#1
Auto-Construction
MODE D’EMPLOI
Focus : La charpente traditionnelle Interview : Félix Millory, architecte
Reportages Maisons Shopping Style Industriel Construire son rêve en Bretagne
SOMMAIRE
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4 ÉDITO
DOSSIERS
6 SHOPPING STYLE INDUSTRIEL
30 AUTO-CONSTRUCTION ET MAISONS BOIS EN KIT
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Kozy Mag #1
42 LES DIFFÉRENTS TYPE DE VITRAGE 46 LA CHARPENTE TRADITIONNELLE
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46 REPORTAGES
RUBRIQUES
16 RÊVE D’ENFANCE
8 INTERVIEW D’ARCHITECTE : FELIX MILLORY
23 HILLTOP HOUSE
12 PROJET D’ARCHITECTE : LA TOUR POTAGÈRE
35 MÉTA MORPHOSE
52 CONSTRUIRE EN BRETAGNE : INTERVIEWS D’EXPERTS
56 CARNET D’ADRESSES
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ÉDITORIAL
POUR TOI
PUBLIC !
par Maxime Kouyoumdjian-Simonin Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère viendra à toi. Oui je sais, c’est pas de première jeunesse mais le message est là. Toi qui veux faire construire, aménager, rénover, ou juste regarder des photos de belles maisons, Kozy est fait pour ça ! Magazine mensuel gratuit dédié à la construction bois, Kozy te propose d’être ton guide dans le labyrinthe de tes recherches pour construire. À travers des reportages de maisons qui te feront rêver, les infos techniques et les prix des maisons (qui ne te feront pas rêver), les dossiers thématiques autour de la mise en œuvre de ton projet, c’est une palette d’informations sérieuses que tu t’apprêtes à lire. Souhaitant toujours plus mettre en valeur les qualités du bois et les capacités de la construction bois à être une vraie alternative à la construction " traditionnelle ", dans l’esprit de tous, Kozy est gratuit pour que les a priori sur la maison bois ne soient plus une excuse au mieux construire pour notre confort, pour notre planète. Alors ne te prive pas et viens nous voir chaque mois et plus souvent si affinités…
Maxime Kouyoumdjian-Simonin Fondateur - Rédacteur en chef
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SHOPPING
STYLE
INDUSTRIEL Partout et nulle part
L’ambiance industrielle s’intègre parfaitement dans un loft comme dans une ferme ! Elle transcende toutes les pièces de la maison grâce à ces applications de métal et de bois patiné par le temps qui définissent une ambiance résolument au goût du jour.
TABLE BASSE en bois et métal Tons Prix : 339 €
MEUBLE DE RANGEMENT STORAGE Prix : 612 € KING CANAPÉ Club 2 places Gris Prix : 680 €
INDUSTRY MEUBLE TV en bois 4 tiroirs Prix : 651 €
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MEUBLE ANTHROS 1 porte 2 tiroirs Prix : 168 €
TABLE DE REPAS en bois Factory Prix : 879 €
CHAISES BROC X4 Prix : 498 €
SOHO CADRE DE LIT + TÊTE DE LIT 140+190 Prix : 89 €
BRIC COMMODE 9 tiroirs Prix 847 € Kozy Mag #1
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INTERVIEW
FELIX MILLORY
ARCHITECTE INTERVIEW Work in progress
L’Architecte en devenir, c’est lui ! Installé ) Paris, Félix Milorry est à l’initiative de projets dans des boutiques et restaurants. Mais ce qu’il aime par dessus tout, c’est redonner une 2ème jeunesse aux maisons et appartements chargès d’histoire. Passionné par son métier, c’est avec un grand plaisir qu’il s’est livré à nous pour en parler.
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Vous souhaitiez être designer, finalement, vous vous tournez vers l’architecture, pourquoi ? Qu’est-ce-qui vous intéresse dans ce métier ? Plus jeune, j’aimais beaucoup dessiner, imaginer, construire, mais aussi déconstruire, au grand dam de mes parents… J’étais très intrigué par la façon dont se construisent et fonctionnent les choses. Ainsi, l’architecture est devenue très rapidement le compromis parfait entre cette nécessité de création et cette soif de résolution d’énigmes qui m’animait. L’architecture est un peu au carrefour d’une multiplicité de disciplines, dont certaines sont concrètes et d’autres plus abstraites. Ce qui me fascine reste la technique, au service de l’esthétique. Comme une obsession furieuse et une rage de la réaliser. Quel parallèle faites-vous entre design, architecture et mode ? Dans les trois, le maître-mot est la création. Seule l’échelle change et c’est ce qui est intéressant. Tout est vision, fonction et réalisation. En 2006, une marque parisienne m’a demandé de dessiner et réaliser une collection de bijoux. Ce fut comme dessiner de l’architecture, mais en plus dense mais surtout en plus rapide, c’est vrai. Est-ce parce que votre côté créatif ne s’exprimait pas assez dans vos études d’ingénieur que vous y avez, également, renoncé ? Est-ce-que cela vous a apporté quelque chose ? C’est l’envie de connaître le fonctionnement des choses qui m’a orienté vers des études scientifiques. L’ingénierie me semblait être la voie à suivre, mais il me manquait quelque chose. Il m’a fallu peu de temps pour comprendre que la création était essentielle à mon bien-être. Un peu comme une balance. J’ai pourtant appris la rigueur, en justifiant tout par le raisonnement notamment, mais aussi à gérer une intense masse de travail sans me laisser submerger. Pour arriver là où vous en êtes aujourd’hui, avez-vous eu le sentiment de devoir faire des concessions ? J’ai eu beaucoup de chance dans mes rencontres et mon parcours professionnel, comme personnel. Des portes se sont ouvertes à moi, mais il m’a fallu être très assidu et courageux pour maintenir le cap et tenir bon. Ce n’est que le début et les seules concessions sont de l’ordre du privé. Il m’est encore difficile aujourd’hui de régir ma vie privée et me libérer pour mes amis. Mais la plupart de mes proches le comprennent et me soutiennent dans cette aventure sans relâche. Kozy Mag #1
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Quel chantier vous a le plus marqué et pourquoi ? Celui de l’appartement de Vanessa Paradis sans aucun doute ! C’était le tout premier d’une longue liste en tant qu’indépendant. Il a lancé la machine car j’étais encore bien jeune et naïf sur la profession et mon exercice, même si je m’étais préparé pendant mon expérience en agence. Là, j’étais en première ligne ! Et tous les éléments étaient réunis pour faire de ce projet, une expérience marquante : la cliente, la taille de l’appartement, le budget, la complexité technique, la structure, ou encore les détails. J’ai vu les bons côtés, comme les plus complexes, les plus délicats et ceux auxquels je n’avais pas encore été confrontés…les contrats ou les normes qui régissent les marchés privés notamment. Comment avez-vous abordé ce chantier ? Qu’avez-vous ressenti ? J’ai quitté mon travail d’agence pour ce projet, je ne le regrette vraiment pas. Ce dernier ne représente pas, il me semble, le style de l’agence à ce jour. C’était un peu la métaphore des deux chemins, l’un vers la vie calme et tranquille, l’autre vers l’aventure. Et moi, j’ai choisi l’aventure. En revanche, ce projet a été très compliqué. Bien que les échanges avec Vanessa aient été vraiment agréables, on manquait énormément de temps. Aussi, il y a eu des malentendus vers la fin du projet, et des conflits avec des entreprises et des huissiers… Un peu de mauvaise foi et surtout beaucoup de sueur. Un vrai challenge ! Mais le résultat était superbe. C’est le projet le plus formateur auquel j’ai participé. Et puis, on apprend à chaque projet ! Quelles sont vos plus grandes inquiétudes et à l’inverse vos plus grandes satisfactions ? Je suis quelqu’un de nature inquiète, autant dans la vie professionnelle que personnelle. Je remets souvent les choses en question, plus dans un but d’ajustement et de recherche de perfection, que de destruction. J’anticipe trop souvent par la négative, notamment sur les chantiers, mais cela me permet aussi de gérer les risques et les délais plus précisément. Ma plus grande satisfaction est lorsqu’un client est content de notre travail, quand il se sent bien chez lui. C’est une grande victoire compte tenu de l’état des biens avant travaux et de leur manque de projection sur le produit final. Je crois que je mets beaucoup (trop) de cœur à l’ouvrage. C’est à double tranchant : plein de satisfaction, de joies, d’inquiétudes et d’angoisses à la fois. Les personnalités connues faisant appel à vos services sont-elles généralement plus exigeantes que les autres ? Tout le monde est exigeant, surtout dans le domaine du privé. Je pense que c’est plutôt dans le processus ou l’échange que les choses diffèrent. La disponibilité n’est souvent pas la même, le dialogue devient saccadé et parfois le projet peut en pâtir. La communication est essentielle dans le processus d’études car l’échange nourrit notre travail. Il ne faut rien forcer, tout doit se faire simplement, avec douceur et évidence. Pour cela il faut du temps pour discuter du projet. Charlotte Monier pour LeBonbon l’a retranscrit dans la biographie qu’elle fait de vous. Ce qui vous plaît le plus dans votre métier c’est le rapport avec vos clients. Acceptez-vous tous les projets qu’on vous demande de réaliser ? C’est vrai que c’est en partie ce qui me motive quotidiennement. Mais aussi, le travail avec les entreprises. L’humain prime énormément dans mon quotidien à l’agence. Lorsque qu’on travaille pour des clients privés, on passe au minimum 6 à 10 mois avec eux et souvent ils ne savent pas ou peu dans quoi ils mettent les pieds. Alors on les assiste, les écoute, les conseille, et les aide à parfaire leur goût… On fait notre possible pour être à l’écoute et trouver les meilleures solutions possibles. Je suis aussi très friand de projets atypiques ou coups de cœur. Coups de cœur qui proviennent du client comme de l’appartement. Ça m’arrive souvent, c’est un métier passionnant ! Sur quel type de chantier préférez-vous travailler ? Je crois que ça s’entend, j’adore travailler sur les maisons et les appartements, mais par dessus tout, sur un bien qui a une histoire. J’aime lui redonner une seconde vie, construite à partir de la première. Un renouveau… Un second souffle… C’est fascinant !
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Avec quels matériaux avez-vous l’habitude de travailler ? Le bois, le métal, le béton et le marbre restent mon panel de matériaux favoris. J’aime aussi ceux que l’ont dits “bruts industriels” et qu’on peut parfois trouver sur les chantiers tout comme un vieux mur patiné par le temps (ou un artisan). Tout l’enjeu est d’adapter cela à mes clients en recherche d’une identité pour leur intérieur. Comment décririez-vous votre travail, votre univers ? Mon univers est fait de matières brutes, de lignes sobres et épurées. J’aime l’exactitude mais aussi l’évidence d’un espace. Je reste simple dans ma façon d’appréhender les choses. Je ne lui impose rien, c’est souvent lui qui, dénudé, parle de lui-même. L’approche de notre agence est d’occuper le vide par le vide, de l’agencer sans le combler, de suggérer sans imposer. Un travail de finesse et d’élégance ! Mais toujours en tenant compte du bien-être et besoins de nos clients. Les prestations fournies doivent être à la hauteur de leurs espérances afin qu’ils se sentent à l’aise chez eux. Tout ça est très important ! J’imagine qu’aujourd’hui vous vivez de votre passion, cela a t-il toujours été le cas ? Oui c’est le cas. J’aime énormément mon travail, parfois trop je dois l’avouer. Ma passion s’est construite avec le temps, car au début c’était seulement de la curiosité. J’ai toujours pris les choses à cœur. L’amour de ce que l’on aime guide beaucoup et donne de la force à tout ce qu’on fait. Je crois que c’est ce qu’il m’a manqué pendant mon passage en Math Sup. Quels projets vous attendent ? 2016 a été un tournant dans mon exercice professionnel. C’est un peu le point de départ de quelque chose de plus grand, de plus gros et j’espère de plus beau. L’agence grossit à vu d’œil et les projets s’annoncent aussi divers que variés. En plus des appartements et maisons, des pôles se développent, restaurants ou bureaux notamment. Nous avons déménagé pour avoir un bureau plus grand afin de stabiliser l’équipe et d’avancer dans la joie et le travail. J’ai hâte de pouvoir vous montrer les prochains projets comme de beaux appartements, des maisons, des boutiques… Kozy Mag #1
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PROJET D’ARCHI
LA TOUR
POTAGÈRE Bas-Rhin
À Schweighouse-sur-Moder en Alsace, l’architecte Charlotte Thietart et l’architectepaysagiste Simon Bailly ont imaginé une Tour Potagère de 10 mètres de haut sur 12 pieux vissés, avec 30 m3 de Mélèze et 650 plantes qui participent à la biodiversité végétale et animale. L’idée ? Optimiser la surface des façades pour augmenter la surface de culture.
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Architecte et architecte - paysagiste, Charlotte Thietart et Simon Bailly racontent : « C’est dans le cadre du concours d’architecture et de construction durable Archi < 20 en Alsace que nous avons imaginé et développé cette idée d’une construction en bois de 10 mètres de haut permettant la culture de plantes potagères ». La Tour Potagère est née de l’idée d’optimiser la surface des façades pour augmenter la surface de culture. L’étalement urbain et l’épuisement des ressources naturelles font partie des problèmes importants de l’urbanisation aujourd’hui. Une réponse à ces problèmes est la densité urbaine et l’économie du sol. Cela implique une planification parcimonieuse et responsable du sol, avec la conscience qu’il est un stock fini à gérer et économiser pour aujourd’hui et pour demain. La Tour Potagère contribue à relever ce défi. Par sa faible emprise au sol (18 m²), « elle peut occuper de petits espaces urbains délaissés, publics ou privés, sur un sol impropre à la culture, au pied d’immeubles existants ou au cœur d’un nouveau quartier d’habitations » explique Charlotte. Lauréats du concours, Charlotte Thietart et Simon Bailly ont lancé la construction de cette Tour au printemps 2012, avec l’aide de plusieurs équipes locales. « Le projet qui a été soutenu par de
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La Tour Potagère prend en compte le caractère indissociable des dimensions environnementale, sociale et économique du développement durable.
nombreux sponsors, a motivé beaucoup d’entreprises, en particulier par son aspect innovant et original » précise-t-elle. Fort de son succès pendant le festival Archi < 20, la Tour a été vendue à la commune de Schweighouse-sur-Moder dans le cadre du développement d’un projet pédagogique autour du jardinage avec les écoliers. Sans fondation béton, la Tour est simplement posée sur des pieux vissés. Elle est construite selon le principe d’assemblage bois à tenons et mortaises. Les montants soutiennent les bacs des plantes et permettent à l’eau de s’écouler par gravité de bacs en bacs. Le bois utilisé, du Mélèze, provient de forêts vosgiennes garanties PEFC. La structure triangulaire de la Tour permet à chaque façade d’être exposée, à un moment de la journée, à la lumière naturelle. « L’optimisation de l’espace est obtenue par l’utilisation de la surface des façades. Grâce à la hauteur de la Tour, la surface de culture est multipliée par 3 ». Accessible par l’intérieur, la Tour, qui compte plus de 300 bacs de culture, promet un voyage visuel, olfactif et éducatif entre plantes aromatiques, plantes médicinales et décoratives à quiconque emprunte l’escalier menant à sa terrasse belvédère. Ce jardin communautaire vertical est à découvrir devant le centre culturel de la commune de Schweighouse-sur-Moder. Texte : Laurène Delion Photos : Charlotte Thietart / Simon Bailly Kozy Mag #1
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Comment construire sa propre tour potagère chez-soi?
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...nous c’est le Bois !
©V33
Kozy Mag...
REPORTAGE
RÊVE
D’ENFANCE Haut-Rhin
Toit plat, forme géométrique simple… Booa a conjugué l’art du design au carré pour imaginer la maison de Bernadette et Gilles. Cette maison à étage dispose d’un grand volume unique qui intègre la cuisine à un bel espace de vie clair et chaleureux, orienté plein sud. ARTICLE SPONSORISÉ MAISONS BOOA
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Le modèle Koob 4 a été amélioré pour offrir, comme le désiraient les propriétaires, un balcon filant à l’étage.
Ci-contre : Deux chambres ont été dessinées à l’étage. La première dispose d’une ouverture sur le balcon. Kozy Mag #1
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B
B ernadette et Gilles habitent dans cette maison de 100 m², aux lignes modernes et affirmées, depuis 2014. Leur maison est située à proximité de la frontière Suisse, au cœur d’un village alsacien. Bernadette rêvait de cette maison depuis toute petite, elle l’avait déjà imaginée sous tous ses angles. Elle est contemporaine avec une toiture plate et de belles ouvertures sur les extérieurs. « Je suis immédiatement tombée amoureuse des maisons présentées dans le catalogue booa. Ce que proposait le constructeur correspondait parfaitement à ce que j’envisageais », se souvient-elle. En faisant construire cette mai-
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son sur le terrain familiale où elle a grandi, Bernadette réalise un rêve d’enfance. « Depuis toujours, je dessine des maisons sur ce terrain ». Le couple se projette d’abord sur une maison de plain-pied avant de tomber sous le charme d’une Koob 4. « Elle nous a semblé… juste parfaite ». La Koob 4 est une maison à étage avec un rez-de-chaussée entièrement dédié à l’espace de vie et orienté vers le sud. En haut de l’escalier, deux chambres sont baignées de soleil. La salle de bains et un bureau se dessinent en façade opposée. Ce plan type, 100 % modulable, a permis au couple de transformer l’une des chambres en petit salon avec vue sur le jardin et d’ajouter un balcon filant pour augmenter la sensation d’espace. Bernadette et Gilles disposent toujours de deux chambres. « Au réveil, on a l’impression d’être en vacances. On ne se lasse pas de contempler la nature environnante. Sur notre terrasse, au-rez-de-chaussée, nous avons une vue imprenable sur le Jura », apprécie Bernadette. De bas en haut, la façade sud est presque entièrement vitrée. À l’intérieur, les murs et les plafonds sont blancs. Le carrelage en marron-beige et le bois décliné dans ses teintes les plus douces du côté de la cuisine et de l’escalier, apportent la touche
agréable dans la décoration. Bernadette et Gilles se sentent bien. L’hiver, ils profitent du spectacle du poêle à pellet. Conforme aux normes RT 2012, avec une isolation en laine minérale et en polyuréthane, leur maison procure d’agréables sensations de confort. « C’est pour tout cela, évidemment, que nous solliciterons à nouveau booa, pour l’extension que nous envisageons. Nous souhaiterions ajouter une chambre et une salle d’eau en rez-de-chaussée, au cas où, un jour, nous ne pourrions plus monter les escaliers ».
La pièce de vie est très lumineuse. Les façades sud et ouest sont largement vitrées. Mise en retrait du plan salon et salle à manger, la cuisine a été intégrée intelligement à ce grand volume agréable.
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Rez-de-chaussée
Celier
Celier
W.C Entrée
Séjour
Salon Cuisine
Terrasse
Étage
Chambre
Ci-contre : D’inspiration moderne, la cuisine a été imaginée dans l’esprit de la maison, avec du blanc et du bois clair.
Sdb
FICHE TECHNIQUE Constructeur : Maisons Booa
habitables pour une finition
Cloisons : laine minérale de type
Localisation : Haut-Rhin (68)
en prêt-à-décorer
KI Fit de Knauf (48 mm)
Année de construction : 2014
Isolation : Dalle : hourdis en polystyrène
Revêtement :
Surface habitable : 100 m²
// Murs : laine minérale de type KI Fit de
Panneaux Trespa® + crépis
Système constructif : Ossature bois
Knauf (140 mm) // Toit : polyuréthane en
Chauffage / ENR :
Prix : à partir de 1500 € TTC / m²
pose croisée (160 mm) //
Poêle à pellet + radiateurs
Chambre
Chambre
Propos recueillis par Good Way - Texte : Laurène Delion – Photos : Nis & For pour Booa Kozy Mag #1
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REPORTAGE
HILLTOP HOUSE Canada
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La maison qu’ils avaient imaginé, c’est elle ! Modeste de l’extérieur, mais moderne à l’intérieur. Les propriétaires, désireux de créer une maison contemporaine, permettant une alternative durable à la construction traditionnelle, ont réalisé leur vœu.
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L
La villa offre un confort non négligeable grâce à sa surface habitable de 660 m². En partie recouverte d’un bardage en Red Cedar (finition à l’huile de lin), la maison reçoit aussi sur certains pans, des plaques d’acier. Misant sur l’utilisation maximale de sa structure bois, elle permet de réduire les coûts. L’extérieur de la maison, simple et discret, contraste avec un intérieur confortable et chaleureux qui accueille la famille de façon moderne et durable. Propice à la vie convoitée par cette famille de cinq personnes, l’habitat est réparti sur deux étages ; soussol et rez-de-chaussée. Ce dernier, dans l’aile ouest de la villa, se compose d’un open space regroupant les pièces de vie, ainsi que la chambre parentale et la salle de bains. La décoration des lieux est simple et élégante : parquet en Chêne blanc et murs blancs, dont certains en pierres locales. Les larges baies vitrées de l’espace de vie laissent apercevoir la forêt boréale et la Baie Géorgienne à proximité. Le niveau est agencé de manière à optimiser l’éclairage naturel dans les différents volumes. Le parquet en bois d’ingénierie, signé Monster, participe également à rendre les pièces plus claires, chaleureuses et conviviales. Les placards " écolo ", aussi en Chêne blanc, s’inscrivent dans l’initiative environnementale. La cuisine dispose et offre un accès au potager et au jardin fleuri. Il faut se rendre au sous-sol pour trouver les autres chambres et salles de bains de la maison ; celles des enfants et des invités. Un système de treillis en bois sur-mesure, préfabriqué, a été conçu pour insérer les fenêtres lanterneaux, encastrer les gouttières et les plafonds cathédrales dans toute la partie supérieure de la maison. Afin de gagner toujours un peu plus de chaleur solaire lors des beaux jours, et assurer un chauffage passif durant l’hiver, des fenêtres encastrées viennent ponctuer le pan sud du toit en métal, aidant à minimiser la consommation des ressources non renouvelables. Le chauffage au sol s’illustre par une combinaison d’air pulsé et rayonnant, aidé par un foyer gaz. En outre, deux poêles à bois viennent compléter le système de chauffage. Kozy Mag #1
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La maison domine une vaste propriété bordée d’arbres. L’étage, perché sur un sous-sol réservé aux chambres des enfants et des salles de bains, prolonge la vue au-dessus des cimes. Ci-contre : Plusieurs entrées donnent accès à cette grande maison de 660 m². Ci-dessous : Un large balcon-terrasse borde les extérieurs de la maison. Le garde-corps vitré donne l’illusion de l’invisibilité.
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Dehors, le paysage s’étend à perte de vue. On l’observe à tout endroit de la maison, pièces de vie ou chambres à coucher. De grandes baies vitrées percent les façades. Le paysage, ce décor changeant au fil des saisons, vient rythmer en ambiances et en couleurs, chacune des pièces de la maison où le style neutre mais contemporain transforme les lieux en espace de bien-être. À elle seule, la nature dégage une force tranquille et un sentiment de quiétude.
Ci-contre : Le mobilier respecte, dans chacune des pièces, de jour ou de nuit, une certaine harmonie dans le choix des matériaux, des matières et des coloris. Ci-dessous : La chambre à coucher est le lieu de l’intime, mais complètement ouverte sur l’extérieur elle devient belle, grande, agréable.
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Rez-de-chaussée
FICHE TECHNIQUE
Étage
Architecte* : Atelier Kastelic Buffey – AKB
Terrasse
Sdb
Localisation : Collingwood Dressing
Ontario, Canada Année de construction : 2015 Surface habitable : 660 m2
Salon
Système constructif : Ossature
Chambre
bois en épinette / sapin / pin Chambre
Prix : NC
Sdb
Salon
Chambre
Isolation : Dalle : polystyrène extrudé // Murs : mousse de polyuréthane (2lb) par l’extérieur // Cloisons : isolant ignifuge et insonorisant SAFE’n’SOUND® de
Salon
Roxul // Toit : mousse de polyuréthane (2lb) Revêtement : Bardage en cèdre
Chambre
rouge de l’ouest + plaques en acier
Sdb Chambre
Séjour W.C
+ chauffage au sol + foyer gaz
Cuisine
Texte : Léopoldine Iribarren - Photo : Shai Gil
Salon
Bureau
Chauffage / ENR : Poêles à bois
Garage Terrasse
Article sponsorisé par :
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DOSSIER
AUTO-CONSTRUCTION
ET MAISONS BOIS EN KIT L’art de faire soi-même
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© build home
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Auto-construction L’auto-construction désigne le fait de construire sans l’aide ou presque de professionnels. Elle peut être totale ou partielle. Construire sa maison soi-même est une aventure séduisante. L’auto-construction permet de réaliser de réelles économies sur la main d’œuvre (30 à 60 % sur un budget global). En contrepartie, elle exige de l’auto-constructeur de nombreux sacrifices. De plus en plus de Français se lancent dans l’aventure de l’auto-construction en raison de ses nombreux avantages. L’économie financière et la satisfaction de construire sa maison sont les principales motivations des auto-constructeurs. L’auto-construction d’une maison en bois présente le plus d’intérêts en termes d’économies réalisées. On parle d’auto-construction de maison lorsqu’un maître d’ouvrage décide de bâtir sa maison de A à Z, des fondations en passant par le gros œuvre et le second œuvre. Le porteur du projet (propriétaire) assume le rôle de maître d’ouvrage et de maître d’œuvre. Le principe de l’auto-construction est de limiter l’intervention des professionnels de la construction et de l’immobilier. L’auto-construction est une aventure qui doit être partagée et encouragée par tous les membres de la famille car l’investissement personnel et le temps passé ne sont pas à négliger. On estime à 2000 / 2500 heures de travail nécessaires pour la construction d’une maison de 100 m². La première question à se poser :
Le bois est sur représenté en auto-construction. Le matériau présente plusieurs avantages. Kozy Mag #1
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« Est-ce que je dispose des compétences nécessaires pour construire une maison de A à Z ? » Terrain, construction, style, choix des matériaux, dessin des plans, démarches administratives et légales, budgétisation…Le procédé de l’auto-construction ne se résume pas à la mise en œuvre en phase de construction. Ce type de projet est relativement complexe à mettre en place. La délégation partielle de travaux est possible à n’importe quelle(s) étape(s) de la construction, de la réalisation des plans au montage en passant par la plomberie. La maîtrise d’œuvre pour la réalisation de certains travaux, pourra ainsi être déléguée à un entrepreneur ou à un architecte. Avoir de bonne connaissance en bricolage et acquérir un certain savoir-faire ne suffisent pas toujours pour assumer l’entière réalisation de la maison. Déléguer certaines phases de la construction permet de combler ses points faibles en assurant la qualité de l’ouvrage et en évitant les malfaçons. Celles-ci sont particulièrement dangereuses et risquées lorsqu’elles touchent au gros œuvre : terrassement du sol, drainage, soubassement, fondations, voiries et réseaux, etc. Leur réalisation est gage de la solidité et de la qualité de la construction. Le recours à la main d’œuvre est parfois inévitable. L’échange de procédés est également très courant dans le milieu de l’auto-construction. L’autoconstruction n’est pas encadrée légalement. La seule limite légale est posée par le Code de l’urbanisme et de l’habitat qui oblige à détenir un permis de construire, une déclaration préalable de travaux ou un permis d’aménager pour les projets menés en lotissement. Les projets pourront faire l’objet d’un contrôle aléatoire. Chaque projet doit répondre aux exigences de la réglementation en vigueur et être conforme aux documents d’urbanisme sous peine de sanctions. La vérification des normes techniques à la réception du chantier par des organismes de certification et de labellisation est une démarche volontaire de l’auto-constructeur. L’auto-construction ne bénéficiant ni de la garantie décennale ni de l’assurance dommages-ouvrage, vous devrez rester vigilant et veiller à réaliser votre maison en conformité, notamment si l’ouvrage est destiné à être revendu dans les 10 années qui suivent la construction. Le recours à un entrepreneur est la seule opportunité pour profiter de la garantie décennale à l’ouvrage en construction. La possibilité de faire appel à un constructeur en kit pour les pièces peut permettre d’alléger les opérations, gagner en temps et en énergie tout en conservant le sentiment de satisfaction lié au plaisir de faire. Maisons bois en kit La maison en kit est une alternative à l’auto-construction. Il s’agit d’une maison fabriquée à partir de modules prédécoupés en usine. Le gros du travail consiste en l’assemblage des modules sur chantier. Les maisons bois en kit sont plus faciles à mettre en œuvre que les maisons en parpaing et pour ceux qui souhaitent se lancer dans l’auto-construction. Il existe des kits "bois massif" et "ossature" . Les kits "bois massif" sont les plus répandus. L’architecture en bois massif empilé est une des techniques les plus anciennes. Ce système constructif a colonisé les montagnes françaises dans les années 70 avant de conquérir les villes. Les essences telles que le Chêne, le Mélèze, l’Épicéa et le Red Cedar sont couramment utilisées pour la construction d’ouvrages en bois empilé. Les bois proviennent majoritairement d’Europe du nord
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© Aïcha Dupoy de Guitard
© Aïcha Dupoy de Guitard
© marlowgardner.co.uk
D’après le site ForumConstruire.com, 10,4% des constructions sont des autoconstructions et 13,4% sont des maisons bois
où les essences, dont la croissance est lente, sont davantage résistantes. La technique du bois massif empilé repose sur l’utilisation d’épaisses sections de bois placées horizontalement. Les sections de bois sont profilées en rondins, fustes ou madriers. Les épaisseurs usuelles sont de 54, 65, 80, 90, 110 millimètres et plus. La construction en madriers massifs empilés étant à la portée de tous, les fabricants proposent des kits "prêtsà-monter". À partir des plans de construction, les pièces sont entaillées sur mesure, découpées, numérotées, puis livrées sur site. Les madriers sont empilés les uns sur les autres pour former des murs porteurs, garantir la solidité, l’isolation et l’étanchéité de la maison. Plusieurs méthodes existent pour fixer les premiers madriers à une chape. La pose de la première rangée de madriers détermine la stabilité de l’ouvrage. Les jonctions des madriers, et à l’extérieur des murs, doivent être isolées par des joints d’étanchéité placés dans les rainures.
Les sections s’entrecroisent au niveau des angles via une liaison mécanique. On distingue de nombreuses techniques pour l’empilage et le collage des madriers. Les propriétaires de maisons en kit sont accompagnés tout au long du processus : de la phase de conseils, d’études et de plans, à la mise en œuvre et la conformité. Ce système constructif s’est adapté aux désirs architecturaux et aux impératifs d’étanchéité et d’amélioration du confort dans le respect des réglementations thermiques. Avec l’entrée en vigueur de la RT 2012, l’isolation est devenue une composante obligatoire de la construction en bois massif. L’isolation par l’intérieur permet de conserver la robustesse de l’architecture. L’ossature intérieure peut être porteuse en lieu et place des madriers. Une isolation par l’extérieur oblige à mettre en œuvre un parement extérieur. Les matériaux isolants seront contenus derrière le revêtement rapporté. La construction en double madriers reste la seule
option pour conserver les sensations et l’esthétique particulière du bois massif. Le bois massif aujourd’hui, permet de construire des habitats traditionnels (chalet de montagne, architecture de région, etc.) et contemporains, notamment grâce à la technique d’assemblage en bois de bout de deux pièces placés sur chant (queue d’aronde). Les maisons modernes en bois massif sont très ouvertes sur l’extérieur, donc très lumineuses, avec de beaux volumes intérieurs. Le tassement naturel des bois, leurs mouvements verticaux et l’étanchéité à l’air sont les trois contraintes associées à ce type de construction. Causé par la mise en charge du bâtiment, la surface de contact entre les profils bois et le séchage du bois, le tassement est un phénomène structurel naturel dans la construction en madriers. Le tassement d’une cloison est de l’ordre de 15 mm pour une hauteur théorique de 2 mètres. Le tassement est pris en compte dans la construction de l’ouvrage grâce à des dispositifs intéKozy Mag #1
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Les kits en ossature bois sont de plus en plus élaborés. Le procédé reste relativement facile à mettre en œuvre. Les kits en ossature bois sont composés de poteaux qui doivent être fixés sur une lisse périphérique et repris en partie supérieure par une pièce de bois servant de chaînage. Les murs peuvent aussi être livrés prêts à poser. Les projets de construction peuvent être réalisés en hors d’eau / hors d’air ou dans l’intégralité. Le propriétaire peut choisir de procéder lui-même au montage. Les fabricants ont toutefois l’obligation d’accompagner les kits d’une notice de montage détaillée et de proposer l’assistance d’un professionnel expérimenté. Sur le plan des assurances, la seule garantie que peut offrir un fabricant de kits, porte sur la qualité des éléments. Auto-construction pure ou maisons en kits, les constructions neuves doivent être conformes à la RT 2012. Une étude thermique simplifiée sera obligatoirement fournie, avec les valeurs Bbio : Besoin
© Kontio
© Cogébois
grés dans le mur et des systèmes de coulisses. Le phénomène est maîtrisé par exemple, en désolidarisant les menuiseries sur cadres autonomes ou en installant des poteaux réglables. Un espace de tassement est aménagé au-dessus de chaque ouverture. Pour limiter cet effet, certains fabricants ont développé des madriers à disposition croisée qui permettent d’assurer une reprise de charges sur l’ensemble de la structure. Le concept de modules en bois massif préfabriqués en usine, convient à la construction de maisons ainsi qu’aux projets d’agrandissements et de surélévations. On trouve également sur le marché, des parpaings en bois massif qui s’assemblent hermétiquement les uns dans les autres. Il existe également des parpaings de madriers simples ou des parpaings sandwich contenant déjà un matériau isolant.
Bioclimatique conventionnel maximal en énergie d’un bâtiment pour le chauffage, le refroidissement et l’éclairage artificiel des locaux, exprimé en nombre de points devant être conformes à la carte des régions. L’étude thermique doit être validée par le site http://www.rt-batiment.fr/attestations, avant d’être jointe à la demande de permis de construire. À la fin du chantier, le maître d’œuvre devra fournir une seconde attestation obtenue sur le site https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/. En cas de non-respect, la loi prévoit des sanctions : interruption des travaux, 45 000 € d’amende, prison en cas de récidive, etc. Pour rendre votre projet agréable et mesurer vos capacités à construire en grande partie seul(e), commencez par lire quelques témoignages et partez à la rencontre des propriétaires.
Texte : Laurène Delion
REPORTAGE
MÉTA
MORPHOSE Rhône
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Ci-contre : Les travaux d’extension ont profité à la remise en beauté intérieure et extérieure de l’ensemble de la maison grâce à la réfection des façades, du jardin et grâce au remplacement des menuiseries.
À partir d’une maison existante construite en 1978, le projet consistait à créer d’une part, une extension du séjour au rez-de-chaussée au sud, et d’autre part, de prévoir une surélévation par la création d’un étage partiel consacré à l’espace parental au-dessus du séjour, avec un porte-àfaux de 1,4 mètre à l’ouest. Le projet a été confié à l’agence d’architecture AAMCO et à l’entreprise de construction Casaboa.
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La maison d’origine en maçonnerie compense la légère pente du terrain nord / sud, par un rez-de-chaussée avec une partie nuit surélevée, sous laquelle est aménagé un sous-sol. L’envergure du projet d’extension en ossature bois a nécessité d’agrandir une porte-fenêtre du séjour en façade ouest, de percer deux baies vitrées à l’est pour donner l’accès à deux des trois chambres à une terrasse sur pilotis construite en charpente bois avec un plancher en bois. La création de l’étage avec plancher lamellé-collé et toiture-terrasse sur bac acier, a obligé une découpe des fermettes de la charpente. Une grande partie de la toiture en tuiles rouges a cependant été conservée. Profitant des travaux pour améliorer les performances thermiques, les murs existants ont entièrement été isolés par l’extérieur et les matériaux apparents ont reçu un enduit fin beige clair, un habillage zinc naturel pour la toiture et les murs de l’extension du séjour et un bardage bois naturel ou recomposé pour la surélévation avec un rappel de deux éléments en façade sud et est. Les menuiseries bois Kozy Mag #1
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L’agrandissement en rez-de-jardin permet d’installer un atelier de création très lumineux et ouvert sur le jardin. La maison d’origine a été construite au début des années 80.
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La cheminée en maçonnerie a été remplacée par un foyer bi-face.
d’origine (porte de garage, porte d’entrée et fenêtres) ont été remplacées par des menuiseries aluminium laqué en teinte sombre et les volets battants ont été déposés, remplacés par des volets roulants aluminium. Autour de la maison, les terrasses en bois exotique naturel ont été réaménagées. La terrasse principale devant le séjour, partiellement ombragée par le porte-à-faux de l’étage, se prolonge en façade nord jusqu’à l’accès de la cuisine. Une terrasse secondaire, en léger contrebas, vient enrichir les extérieurs avec un jardin d’été abrité par l’un des deux Cèdres classés sur la propriété. La création paysagère, la nouvelle clôture et le nouveau portail achèvent la grande métamorphose visuelle et esthétique des extérieurs. Ces grands changements se sont accompagnés d’un renouveau intérieur avec une prédominance dictée par les meubles de la cuisine et les parquets en bois clair. La cheminée en maçonnerie a d’ailleurs été remplacée par un foyer bi-face avec un habillage minéral en contraste. AAMCO et Casaboa ont réussi le pari d’une métamorphose réussie. Kozy Mag #1
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À gauche : La décoration intérieure se décline autour du bois en revêtement de sol et mobilier. L’escalier s’accorde avec discrètion. La pièce de vie est désormais très largement mise en lumière grâce aux importantes ouvertures sur le jardin. Le remplacement des menuiseries contribue au style et au confort de vie par les qualités d’étanchéité et d’isolation.
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Rez-de-chaussée
Cellier Repas
Cuisine Chambre 2
Étage
Sdb Sdb Séjour
Entrée
W.C. Terrasse Chambre 3 Chambre 1
Atelier/orangerie
Chambre 4 Dressing W.C. Sdb
Bureau
FICHE TECHNIQUE Constructeur* : Casaboa Localisation : Rhône (69) Année de construction : 1978 et rénovation en 2014 Surface habitable : 220 m² Système constructif de l’extension : Ossature bois Prix des travaux : 330 000 € TTC Isolation : Murs existants : ITE (145 mm en laine de roche) – Murs de l’extension : 145 mm en ouate de cellulose – Toitures : 300 mm de ouate de cellulose. Énergies renouvelables : PAC air / eau Aquaset de chez Technibel + bois énergie Revêtement : Bardage bois exotique naturel imputrescible + habillage zinc Chauffage : Plafonds rayonnants réversibles en base et cheminée d’appoint Texte : Laurène Delion Photos : Casaboa
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DOSSIER
LES DIFFÉRENTS TYPE DE VITRAGE Satisfaire la RT 2012
La RT2012 impose une surface de vitrage supérieure ou égale à 1/6ème de la surface habitable. Augmenter la surface de vitrage permet de réduire les besoins en chauffage et en éclairage en bénéficiant au maximum des apports solaires gratuits. 42
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En construction et en rénovation, l’orientation, la taille et l’emplacement des fenêtres influencent le type de vitrage. Il en existe une multitude sur le marché : double ou triple vitrage, basse émissivité (Isolation Thermique Renforcée), isolation phonique, contrôle solaire, protection UV, vitrage anti-effraction (feuilleté, armé), auto-nettoyant, chauffant, intelligent (adaptable à l’ensoleillement), etc.
Double vitrage, ITR, vitrage phonique et triple vitrage Le marquage CE sur les étiquettes, précise les caractéristiques thermiques de la fenêtre. Elles sont mesurées selon la norme en vigueur. La valeur U (mesurée en W / m²K) est l’unité de mesure du coefficient de conductibilité thermique. Plus cette valeur est petite, meilleure est l’isolation. Les performances d’une fenêtre
© apwfilm.com
Rejette l’excès d’apport calorique solaire
Laisse entrer la lumière
Simple vitrage
Double vitrage
Triple vitrage
© Ringerwindows.com
s’expriment avec le " Uw " (coefficient thermique global). Plus cet indice relatif à la qualité d’isolation est bas, moins la fenêtre est déperditive (meilleure isolation). Présentant de grandes valeurs Ug liées aux pertes de chaleur et un coefficient U moyen de 5,8 W / m²K, le simple vitrage est le moins isolant. Il a quasiment disparu du marché. Le double vitrage est deux fois plus performant qu’un simple vitrage avec un coefficient U compris entre 1 et 2,8 W / m²K. Le double vitrage se compose de deux vitrages séparés par une épaisseur d’air mobile ; 12 ou 16 mm pour les modèles standards avec un vitrage de 4 mm (signifie : deux vitres de 4 mm d’épaisseur). Ces standards se présentent sous format : 4 / 12 / 4 et 4 / 16 / 4. La lame d’air permet d’éviter la convection et la conduction. La Réglementation Thermique 2012 impose une isolation encore plus performante. Seuls les vitrages à basse émissivité (Isolation Thermique Renforcée, ITR ou VIR) permettent de respecter les normes en vigueur, en diminuant le coefficient de transmission thermique U. Ce type de vitrage se compose de deux surfaces vitrées séparées par une lame d’air déshydratée (16 ou 20 mm d’épaisseur). À l’intérieur du double vitrage, l’un des verres est traité avec un mince film transparent à base de métal ou d’oxydes métalliques en argent. Ce revêtement agit comme un bouclier pour empêcher la chaleur de la maison de fuir à l’extérieur tout en laissant entrer celle du soleil. La substitution de l’air par du gaz inerte (argon, kripton, etc.) renforce l’isolation.
Conserve la chaleur à l’intérieur
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La conductivité thermique de l’argon étant 1,3 fois plus faible que celle de l’air. Le double vitrage phonique dispose de caractéristiques identiques à la différence de l’épaisseur renforcée du vitrage extérieur (10 mm), avec un standard 4 / 10 / 10 qui varie en fonction du niveau sonore. Il existe 6 classes de performances Acoustiques Renforcées des vitrages (certification CEKAL). Un vitrage AR1 réduit le niveau sonore de 25 décibels, un vitrage AR6 le réduit de 37 décibels. Aujourd’hui, les doubles vitrages les plus performants sont 3 fois plus isolants que ceux de la génération précédente. Leur pouvoir d’isolation est 6 fois supérieur à celui d’un simple vitrage et 9 fois supérieur dans le cas d’un triple vitrage. Le triple vitrage possède de meilleures performances thermiques et phoniques avec un coefficient U compris entre 0,6 et 1,9 W / m²K. Le triple vitrage est constitué de trois épaisseurs et deux couches d’air ou de gaz intercalées. On enregistre les standards : 4 / 10 / 4 / 10 / 4 et 4 / 12 / 4 / 12 / 4. Ce type de vitrage est particulièrement adapté aux maisons BBC et passives avec une très forte isolation et une étanchéité parfaite. Le triple vitrage est recommandé en région froide sur des façades peu soumises aux rayons du soleil, mais il est à éviter dans les régions ensoleillées. À l’entrée en vigueur de la RT 2020, le triple vitrage devrait être indispensable dans la plupart des régions de l’hexagone. Contrairement au double vitrage, le troisième verre et la seconde lame d’air diminuent les performances acoustique, solaire et de transmission lumineuse. Son usage nécessite par ailleurs des menuiseries bien adaptées. Le triple vitrage est très onéreux.
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La lumière naturelle est une composante au bien-être qui permet en plus, de réduire les besoins en éclairage.
BON À SAVOIR Le facteur solaire d’une fenêtre est noté Sw. Le coefficient Sg concerne uniquement le vitrage. Un facteur solaire bas évite les surchauffes. Interprétation : un vitrage de facteur solaire 0,42 laisse passer 42 % de l’énergie du soleil. Le Taux de transmission lumineuse (Tlw) est exprimé en pourcentage. Il représente la quantité de lumière qui passe au travers de la fenêtre. Plus le pourcentage est élevé, plus la quantité de lumière naturelle augmente ; 80 % est le taux moyen pour un double vitrage, 70 % pour un triple vitrage.
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DOSSIER
LA CHARPENTE
TRADITIONNELLE porteuse d’histoire
Historiquement, la charpente traditionnelle renvoie à un matériau : le bois. Il est le matériau le plus utilisé dans la construction classique, même s’il est de plus en plus concurrencé par l’acier. Tous les types de toitures sont réalisables avec la charpente traditionnelle. 46
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En laissant le volume libre, elle permet l’aménagement de combles habitables. Ce type de charpente est constitué le plus souvent d’éléments en bois massif, assemblés soit par profils complémentaires (tenons-mortaises, embrèvements), soit par moisage et tiges métalliques (boulons, broches) ou organes spéciaux (crampons). Les fermes étant très espacées permettent de dégager des espaces importants, notamment pour les conduits de cheminée, fenêtres de toit, etc. Ces charpentes réalisées dans les règles de l’art ont un coût, mais aussi une durée de vie incomparable. D’où l’importance du choix des pièces de bois ! Alors que certains défauts du bois ne portent pas atteinte à la solidité de la charpente, d’autres sont à éviter absolument pour l’utilisation en entrait (poutre qui porte les arbalétriers et le poinçon) : fentes dans la longueur de la pièce, nœuds, reste d’écorce à plus de 1 / 5ème de la section de bois. Par ailleurs, un bois trop sec est difficile à travailler ; deux ans de séchage sont nécessaires, même si celui-ci continuera à sécher une fois installé. Le séchage du bois change effectivement les dimensions sphériques de la poutre, mais jamais sa longueur. Le triangle formé par les fermes restera donc intact. La technique de la charpente traditionnelle est l’une des plus complexes. Réalisée en bois de grosses sections, particulièrement lourds, elle repose sur les murs porteurs. Elle est composée de fermes, de pannes et de chevrons. La ferme est la structure porteuse. De forme triangulaire, elle sert à soutenir une toiture pentue. Elle se compose d’arbalétriers, de l’entrait et d’un poinçon. Les pannes reposent perpendiculairement sur la ferme et maintiennent les chevrons, liteaux, etc. Les chevrons sont cloués sur les pannes et suivent le sens de la pente. Les liteaux et les voliges ont pour but de soutenir le revêtement de toit. Dans la charpente traditionnelle, on ne trouve aucun connecteur métallique. Les bois fréquemment Ci-dessus : Charpente traditionnelle en chêne massif, assemblages à l’ancienne pour une extension offrant une ouverture maximale. La sous-toiture est réalisée avec des panneaux isolants Sapisol (Simonin©), qui permettent une pré-découpe en usine (montage simple) et une couverture avec temps de montage réduit.
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utilisés sont les résineux comme le Pin ou l’Épicéa, les bois durs comme le Chêne, le Châtaignier, et plus rarement des bois exotiques. Plusieurs fixations sont possibles. Les fixations par embrèvement (emboîtement) qui tiennent à l’aide de tenons (parties mâles) et de mortaises (parties femelles), sont les plus courantes. Les fixations par assemblages moisés (deux pièces jointes rapprochées l’une de l’autre) se servent de boulons et de pointes. Les fixations par enture reposent sur deux pièces placées dans le prolongement l’une de l’autre. Sa conception se fait encore par épure, c’est le dessin de la charpente qui permet de retrouver les assemblages nécessaires ainsi que les côtes et les angles des pièces à réaliser. Mais de plus en plus souvent, par CAO (Conception Assistée par Ordinateur). Une charpente traditionnelle doit respecter un certain nombre de normes, l’Eurocode 5, les DTU 31.1 et 31.2 qui concernent les constructions en bois, les règles CB 71 qui encadrent les calculs d’une charpente en bois et le DTU BF 88 qui concerne la résistance aux incendies. Le calcul des pannes et des chevrons doit tenir compte des charges permanentes (poids de la toiture, de l’isolation, du plafond) et des charges temporaires (neige, vent, etc.). En fonction de la région, de la destination des combles et du type de couverture, la pente aura un pourcentage différent. Le dimensionnement des éléments doit se faire en fonction des déformations admissibles du point de vue de la sécurité. Elles sont dictées par les règlementations et dépendent de l’importance des pièces dans l’ouvrage. Même si elle a été rattrapée par la charpente industrielle, notamment en raison de son prix, elle reste toujours très appréciée. Son point fort, c’est de permettre l’aménagement des combles ; un vrai plus à une époque où les mètres carrés sont une denrée rare. L’autre avantage est esthétique.
Etape par étape montage d’une charpente traditionnelle
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Ci-contre : Charpente traditionnelle en lamellé-collé dans une structure poteaux-poutres, avec utilisation d’un panneau isolant. Le choix de ces matériaux a permis un grand dégagement dans cet espace sous-comble (R+2), pour une salle de jeux sympathique et très accessible.
Le bois est une matière noble au rendu visuel sans égal. Un plafond aux poutres apparentes apporte indéniablement du cachet à l’habitat. Le troisième avantage significatif est sécuritaire. Le bois massif, contrairement à ce que l’on pourrait croire, est très résistant au feu (grâce aux répartitions de charge bien étudiée, à la grosseur de sections des pièces et au système de contreventement dont elle est munie). Sa durabilité due à la qualité de son essence, ou au pré-traitement anti-humidité, antiparasite et fongique du bois, lui permet de passer le quart de siècle sans requérir une rénovation. Cependant, le bois massif est limité à des portées de 4,5 mètres. Au-delà, la poutre en I tout bois, le BMR ou le lamellé-collé seront parfaitement adaptés. Plus technique et plus difficile à installer (poids), la charpente classique est aussi plus onéreuse. Elle nécessite un véritable savoir-faire qui se paye. En France, le prix d’une charpente traditionnelle oscille entre 55 et 70 € le m². Ce tarif évolue en fonction des régions et des projets. Texte : Mireille Mazurier
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RÉGIONS
LA CONSTRUCTION BOIS EN BRETAGNE
L’actualité des acteurs en régions André STRICOT Responsable maison individuelle IC-BOIS Habituellement, la clientèle attend que l’effet "fêtes de fin d’année" se soit dissipé avant de nous contacter. Cette année, les premiers contrats ont été signés dès la première semaine de janvier. C’est surprenant, mais cela s’explique par le retour des primo-accédants et les taux d’emprunt extrêmement bas depuis l’an passé. Comme d’autres confrères, nous avons ressenti la reprise, il y a quelques mois. Pour autant, l’année s’est terminée en demi-teinte, en raison des quotas de prêts à taux zéro atteints par les banques. De ce fait, les primo-accédants ont été obligés de repousser leurs projets immobiliers pour se précipiter en ce début d’année. Nous avons également constaté le retour des familles ayant vendu un bien immobilier et intéressés par des projets IC Bois élaborés et sensibles à la qualité des matériaux (ouate de cellulose, laine de bois, etc.). C’est ce qui explique, notamment, un mois de janvier 2017 extrêmement satisfaisant. Nos équipes ont travaillé à la fois sur des chantiers signés en 2016 et sur des projets confirmés en ce début d’année. Nous devrions réaliser un bon, voire très bon, premier trimestre. Au sein de l’entreprise, le fait que nous offrions deux types de produits, la gamme de maisons IC Bois traditionnelles sur-mesure et Kenta, la marque tournée vers les primo-accédants, nous semble adapté à la demande actuelle. Les premières Kenta viennent d’ailleurs d’être livrées. Ce sont des habitations sur plans types, en ossature bois, préfabriquées en atelier avec ITE et finition enduit à 1300 € / m². Les tests d’étanchéité ont révélé des résultats bien meilleurs que ceux exigés par la RT 2012. Pas besoin de se suréquiper pour chauffer, un petit radiateur électrique et une consommation de pellets de 250 kg environ devraient suffire. Notre objectif 2017, ce sont les 40 - 45 habitations qui correspondent aux chiffres des précédentes années. En fonction de l’évolution du marché, si tout va bien, nous mettrons les moyens pour augmenter notre production, avec, pourquoi pas, une soixantaine de maisons en 2018.
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« Si ce n’est une explosion, c’est une belle reprise »
Fabrice TRÉGUER Directeur commercial et marketing Groupe Trecobat
La confiance des ménages s’est concrétisée par la reprise significative des projets à destination des primo-accédants sur l’année 2016. Le nouveau PTZ ainsi que les taux d’intérêts attractifs ont favorisé ce développement. Nos marques de maisons individuelles bois, Maisons Nature et Bois et Primobois ont profité de cette reprise sur l’ensemble de notre secteur d’intervention, de Brest jusqu’à Toulouse. En effet, notre marque Primobois à destination des primoaccédants et auto-constructeurs a trouvé son rythme de croisière. Notre concept consiste en la réalisation d’une maison ossature bois hors d’eau hors d’air, livrée avec son kit pour le second œuvre. Il séduit une frange significative de passionnés du bois, mais pas seulement. Les clients souhaitant participer à la construction de leur maison y ont, aussi, trouvé satisfaction. Concernant la création sur-mesure de maisons à ossature bois, notre marque Maisons Nature et Bois propose un pack Bien-Être pour l’ensemble de nos réalisations. Ce pack a pour objectif le traitement de la qualité de l’air intérieur, la suppression des champs électromagnétiques et la mise en place de systèmes d’absorption des COV. Nous avons livré, sur l’année 2016, plus de 110 maisons ossature bois sur notre territoire d’intervention. Le marché qui s’est fortement développé au cours de ces cinq dernières années, c’est celui de l’extension. Avec notre marque Extenbois, nous avons livré 120 extensions à ossature bois l’an passé. La demande est en croissance permanente. Elle correspond à une clientèle qui réside dans leur maison depuis plus de 15 ans et dont le foyer a évolué. Ces extensions, allant de 20 à 40 m², correspondent généralement à la volonté d’agrandir la pièce de vie ou encore d’ajouter une chambre avec une salle d’eau privative au rez-de-chaussée. Christophe Hudebine - Responsable commercial - Kerbaty Nous sommes une petite entreprise assise sur un micromarché, celui des extensions et rénovations. Nous avons également le statut de constructeur de maisons individuelles, et grâce à nos équipes internes, nous pouvons travailler sur ces deux positionnements. C’est sûrement la raison pour laquelle nous n’avons pas ressenti la crise comme d’autres. En Bretagne, 60 % des maisons en vente dans les cités balnéaires, ont plus de 60 ans. Leur rénovation thermique est incontournable et, bien souvent, une isolation thermique par l’extérieur s’accompagne d’une extension, le tout habillé par du bardage sur façade. Nous avons établi des relations avec un certain nombre d’agents immobiliers qui nous demandent d’accompagner leurs futurs clients pour chiffrer des travaux dans le cas de maisons anciennes. Il n’est pas rare que cette clientèle se tourne ensuite vers nous pour concrétiser leurs rêves. Notre entreprise a une particularité. Nous revendiquons notre statut d’artisans avec bureau d’études intégré, et ça rassure beaucoup nos clients. Qu’il s’agisse d’une clientèle privée ou publique, c’est grâce à ça que nous n’avons pas rencontré de mois difficiles. Mais nous sentons l’heure des choix arriver ! Nous sommes en train de réfléchir à notre positionnement. Toutes les extensions ne nous correspondent pas, notamment les chantiers qui font moins de 15m² car cela représente autant de travail qu’un projet deux fois plus conséquent, pour un budget moindre. L’entreprise, c’est une trentaine de salariés, entre la production, le commercial et l’administratif. Nous commençons à avoir une structure qui serait plus en rapport avec des chantiers de 30 000 à 80 000 € sur les extensions. Il y a trois ans, nous avons accueilli un nouveau capitaine à la barre de Kerbaty, Vincent Van Poucke. Avec lui, nous nous sommes repositionnés sur la maison individuelle, nous avons investi, sommes montés en qualité. Aujourd’hui, aux portes de la RBR 2020, nous travaillons sur une ITE systématique, nous avons mis l’accent sur le recyclage de nos déchets, nous suivons régulièrement des formations, nous sommes affiliés à la FFB. Petite question ? Combien de constructeurs pré-câblent les garages, en prévision d’y installer une borne électrique ? C’est pourtant devenu une obligation depuis le 1er janvier. Nous, nous le faisons. Kozy Mag #1
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Philippe Roué Directeur groupe EKKO « En ce début d’année, la prise de commandes est conforme à nos prévisions. Mais la prudence reste de mise. Nous avons deux activités, celle de constructeur d’habitat individuel (CCMI) en ossature bois ; et celle de charpentier-menuisier où nous répondons aux appels d’offres pour des marchés publics ou privés, aux bailleurs sociaux et aux promoteurs, essentiellement dans le secteur du logement. Le redémarrage de la maison individuelle s’est fait sentir à la fin de 2015. Le prêt à taux zéro a contribué au retour des primo-accédants. En contrepartie, on observe un rallongement des délais administratifs pour l’obtention des permis de construire, mais surtout une complexification des procédures bancaires dans lesquelles se perdent un peu nos clients que nous devons accompagner. Ceci ralentit globalement les mises en chantier. À ce jour, les carnets de commande des maisons E-LOFT sont bien remplis, et notre produit rencontre un beau succès. Comme d’autres confrères, nous sommes aussi consultés pour la réalisation d’extensions. La clientèle est différente. Ce sont des gens qui souhaitent rénover leur bien en y intégrant quelques m² supplémentaires. Ces clients souhaitent conserver leur bien en le restructurant et en gagnant de l’espace. En 2016, nous avons développé nos moyens de production en Bretagne. Ceci est essentiel pour mieux satisfaire nos clients situés dans l’ouest de la France, et parfois plus loin ». Hervé BOIVIN Chargé de mission Bois Construction ABIBOIS « Le bâtiment va mieux et, a v e c l u i , l a construction bois. Si ce n’est une explosion, c’est une belle reprise certaine. Pour autant, certaines entreprises ont été sérieusement mises à mal, il y a eu des licenciements et des dépôts de bilan. Les agences d’architecture ont également souffert. Des projets ont été initiés, des dépenses engagées, qui se sont soldés par un ajournement sine die des travaux, impliquant des difficultés d’organisation et de trésorerie. Les constructeurs bois qui ont le mieux résisté sont ceux qui ont eu la possibilité de diversifier leurs activités. Les prix ont été tirés et les marges ont fondu. 2017 devrait permettre de revenir à un prix de marché plus acceptable pour reconstituer les trésoreries. La 4ème enquête nationale sur l’état du marché de la construction bois lancée par France Bois Région avec la Cellule Économique de Bretagne, a apporté un éclairage plus précis sur les évolutions 2015-2016. Il faudra sans doute attendre l’enquête suivante pour vraiment mesurer les effets de la reprise. En Bretagne comme ailleurs, la construction bois a subi un ralentissement. Néanmoins, il semble que le marché s’élargisse vers les bâtiments en hauteur. Des projets multi-niveaux vont voir le jour dans les prochains mois, que ce soit en tertiaire ou en logements. Nous avons d’ailleurs organisé le 31 mars dernier une « Rencontre Chantier « sur un R+4 de 6 logements et un local d’activité levé en 5 jours en cœur historique de Rennes. Le nombre d’inscrits à notre dernière rencontre sur les panneaux massifs bois lamellé-croisé (ou« CLT » pour Cross Laminated Timber), confirme cette tendance. La Bretagne est un peu en retard par rapport à d’autres régions sur le collectif et les bâtiments en hauteur. 36 projets de 6 à 16 niveaux sont recensés par ADIVBois, dont 1 à Rennes. Les collectivités et les promoteurs bretons engagent des projets bois. Nous sentons un changement de cap bienvenu pour toute la filière. Le conseil régional a montré la voie avec la réhabilitation des lycées par le bois et la construction de nouveaux lycées en bois. Le département des Côtes-d’Armor s’est inscrit dans la mouvance, en intégrant le bois dans ses collèges, le Conseil Départemental 35 pourrait lui emboîter le pas. Aujourd’hui, l’enveloppe budgétaire n’est plus le critère unique, les donneurs d’ordre ont pris conscience de l’importance de la performance environnementale globale, et de l’intérêt du bois pour atteindre les performances requises. Nous avons d’ailleurs fait appel à un juriste de droit public, pour apprendre à intégrer les critères environnementaux dans les appels d’offres et comment y répondre. La présence de bois locaux est un élément à prendre en compte. C’est l’occasion de découvrir qu’en Bretagne aussi, nous produisons du lamellé-collé, du CLT cloué ou collé. Tanguy Matériaux attend d’ailleurs l’Avis Technique pour son CLT collé.
**A Locminé (56), le 28 avril prochain www.construisonspositif.fr
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Texte : Mireille Mazurier
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CARNET D’ADRESSES EN RÉGIONS : BRETAGNE
EXTENSION : INTERVIEW : Work in progress
Métamorphose p. 8
Architecte Felix Millory www.felixmillory.com
Constructeur : Casaboa 2, rue Camille Desmoulins 69800 St-Priest, France www.casaboa.fr
PROJET D’ARCHI : La tour potagère
p. 12
IC-Bois Parc d'Activité du Gros Chêne 56460 Sérent www.ic-bois.com Trecobat 2 place de la Gare 29 870 Lannilis www.trecobat.fr
Architecte Charlotte Thietart Paysagiste Simon Bailly www.tourpotagere.com
Kerbaty Z.A des Alleux rue de la Tramontane 22100 Taden www.kerbaty.com
REPORTAGES :
Ekko 18 rue d'Armorique 22120 YFFINIAC www.e-loft.fr
Rêve d’enfance
p. 16
Constructeur : Maisons booa ZI Bois l’Abbesse 68660 Lièpvre www.booa.fr Hilltop House
p. 52
p. 35
Abibois 4 bis allée du Bâtiment 35 000 Rennes https://abibois.com/ p. 23
Architecte : Atelier Kastelic Buffey – AKB http://www.akb.ca/
KOZY une publication de Serum Presse, S.A.R.L. de presse au capital de 15 000 e • RCS de Bordeaux 452 176 787 • Siège social : 49 cours Xavier Arnozan - 33 000 Bordeaux • Tél. 05 56 50 02 02 - www.kozy-mag.fr Directeur de la publication / Rédacteur en chef : Maxime Simonin-Kouyoumdjian : max.simonin@free.fr • Maquette et Graphisme : Cyril Richard • Journalistes : Claire Thibault, Laurène Delion, Mireille Mazurier • Secrétariat : Julie Bouve : 05 56 50 02 02 • Publicité : 05 56 50 02 02 : Maxime Simonin - Alexandre Chupin - Christophe Cousson • Abonnement : 05 56 50 02 02 pour la France métropole et l’étranger. Contact pour suivi de commande : 05 56 50 02 02 - E-mail : julie@architecturebois.fr
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Kozy Mag #1
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Dépôt légal : Novembre 2017 • N° ISSN : 1777-2796 - Commission paritaire : 0322 K 86254