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Les raisons de l’action : pourquoi s’engager dans un projet mémoriel ?
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“ Les archives de la structure qui gérait les foyers des familles ayant brûlé, nous avons dû partir à la recherche de la mémoire et utiliser l’histoire racontée par les gérants des foyers. Le recueil de la mémoire a ici permis d’approfondir l’histoire.”
“ Nous n’avons pas d’image réelle de l’apport des populations immigrées à l’industrie textile. Se préoccuper de cette mémoire est urgent, sous peine de voir cette partie de l’histoire de Roubaix-Tourcoing disparaître.” Débat, Séminaire, Le travail de mémoire, problématiques et enjeux, Maison Folie de Lille-Moulins, décembre 2005.
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Omero Marongiu, sociologue.
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Parmi les enjeux du travail sur les mémoires des gens et des lieux figure d’abord celui de la connaissance. C’est pour mettre à jour des pans d’histoire méconnus, pour apporter un point de vue complémentaire à ceux dont on dispose déjà, ou encore pour sauvegarder des savoirs sur le point de disparaître que les porteurs de projet se mobilisent. Or bien souvent, parce que ces projets sont le fait de démarches militantes reposant sur des bénévoles, les souvenirs ou documents récoltés ne le sont pas sous des formes qui permettent leur conservation ou leur diffusion à un large public. Résultat paradoxal, lorsqu’on cherche à accroître l’édifice des connaissances disponibles sur le sujet traité ! Si l’objectif est bien celui-ci, il faut se demander comment les recueils de mémoire peuvent acquérir un véritable statut d’archives et envisager l’articulation entre les démarches mémorielles et l’approche scientifique. On évitera que le travail fourni n’aboutisse à des données confidentielles ou rapidement obsolètes en collaborant avec des chercheurs (historiens, ethnologues, géographes…) ou en prenant contact avec les professionnels des institutions qui ont pour mission d’organiser, de conserver et de présenter publiquement les connaissances sur nos sociétés et sur leur évolution (musées, services d’archives municipaux ou départementaux, bibliothèques…).
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Jean-Bartélémi Debost, historien.
Combler les vides de l’histoire.
Gersende Piernais, chargée d’études documentaires.
Sauver les archives populaires.
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“ Nous sommes en relation étroite avec les acteurs du monde du travail et des producteurs d’archives eux-mêmes. Tel fut le cas lors de la soirée organisée en l’honneur de Metaleurop Nord, dont le fonds a été collecté et traité avec les anciens métallurgistes. Ils sont venus témoigner de leur expérience et de la fermeture de leur usine. Les archives ainsi sauvées prennent le relais de cette mémoire. La mémoire passe aussi par un certain type de collecte, notamment celle des archives orales. Ce pôle a été créé en 2006 afin de constituer des entretiens avec des acteurs du monde du travail encore en vie. Ils parlent librement devant une caméra de leur expérience professionnelle. Cette collection de cassettes audio-visuelles vient ensuite compléter la vision obtenue par les fonds d’archives des entreprises. Elle est disponible en salle de lecture.” Nicolas Fournier, assistant qualifié de conservation du patrimoine.
Pallier le manque d’archives écrites.
“ Nous souhaitons constituer un fonds d’archives orales susceptibles de pallier le manque d’archives écrites. (…) Les témoignages oraux représentent une source qui sera exploitée au même titre que d’autres sources, comme la presse, par exemple, qui est à considérer avec précaution. Ils fournissent une information différente de celle figurant dans les documents écrits, souvent trop administratifs. Ce vécu permettra de compléter l’histoire. Pour cela, nous mettons en œuvre une méthodologie rigoureuse de l’archivistique : [les entretiens semi-directifs, réalisés à partir d’une grille d’entretien] sont enregistrés sur support numérique, puis dupliqués sur CD. Les données recueillies sont encadrées des informations permettant à la collecte de prendre sens (nom des personnes, contexte…). Nous avons établi un contrat avec les témoins pour le dépôt aux archives, mais aussi la diffusion des entretiens (le témoin indique s’il souhaite que son témoignage soit communiqué au bout d’un an, dix ans, vingt ans …). Enfin, un contrat de publication protège l’anonymat du témoin s’il le souhaite. [C’est à ces conditions que les témoignages recueillis peuvent rejoindre] le fonds d’archives orales pour pouvoir être utilisés par les historiens actuels et à venir.”
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“ Pour combler les vides de l’histoire de l’immigration ou de la colonisation, il est nécessaire de faire appel au déroulement classique de la recherche historique (constitution et critique du corpus, analyse…). C’est à ce prix que l’histoire mise à jour grâce aux témoignages accède aux rangs de l’histoire banale, nationale, et n’est pas une histoire au rabais. (…) Le système de représentation fait que les associations locales ont peur du scientifique (crainte que le travail soit détourné) et que ce dernier reste très prudent sur la déontologie (pour aboutir à un travail objectif). Il est pourtant essentiel que des chercheurs travaillent avec les associations sur ce type de projets. Le professionnel aide à problématiser et à poser des questions.”
“ Les bâtisseurs de ville ” : quand la mémoire documente l’histoire.
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À l’occasion de son 50ème anniversaire, l’Association Rhône-Alpes pour le Logement et l’Insertion Sociale (Aralis) a choisi de faire entendre la voix des hommes qu’elle accueille depuis sa création en 1951. Des hommes venus d’ailleurs, et dont l’histoire croise à bien des égards celle de la France urbaine. Nombre des « travailleurs immigrés » qui ont résidé ou résident encore aujourd’hui dans les foyers du type de ceux gérés par Aralis ont en effet travaillé dans le BTP : ils ont contribué à l’édification de nos villes. Avec l’appui d’une géographe, Lela Bencharif, l’association a enquêté sur l’un des plus grands chantiers que la Ville de Lyon ait connu après-guerre : celui du quartier d’affaires de La Part-Dieu. Le film « Les bâtisseurs de ville » restitue les témoignages croisés des travailleurs du bâtiment et de l’architecte en chef de l’époque, mis en perspective avec d’autres sources documentaires (archives historiques de la ville). Les innovations techniques expérimentées sur le chantier apparaissent tour à tour comme des défis relevés, ou comme des risques non maîtrisés, qui ont mis en danger la vie des travailleurs… Le point de vue du « cerveau » sur le respect de la main d’œuvre et l’extraordinaire fraternité des gens du chantier croise celui des « bras », qui évoquent un métier « sauvage » et mal payé, les conditions misérables de travail, le non respect de la part des chefs… Hommage à tous ces anonymes qui ont fabriqué la ville, le film a aussi permis de retracer l’histoire méconnue de l’ancienne caserne de La Part-Dieu, transformée pendant la Guerre d’Algérie en centre d’hébergement pour travailleurs nord-africains. Une période que le Musée Gadagne d’histoire de Lyon, partenaire du projet, a depuis entrepris de mieux faire connaître auprès du grand public.
repères pour l'action :
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––Se documenter, se renseigner sur la thématique et sur la période abordées : consulter les travaux déjà réalisés sur la question (recherches, études, ouvrages, reportages…) ; visiter les fonds des bibliothèques, de l’INA (Institut National de l’Audiovisuel), des services d’archives publics et éventuellement privés (archives de grandes entreprises, par exemple)… ––Prendre contact avec des universitaires travaillant ou ayant déjà travaillé sur le sujet considéré. ––Travailler avec les services des publics des musées d’histoire locale ou avec les services d’archives municipaux ou départementaux. ––Vérifier si d’autres associations, sociétés savantes, érudits locaux, historiens amateurs ou militants n’ont pas déjà mené des travaux sur des thématiques proches ou sur le territoire en question. ––Si l’on entreprend de collecter des témoignages, préparer une grille d’entretien en s’appuyant sur les méthodologies des sciences sociales.
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