Journal agricole le progrès édition août-septembre 2015

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MESSAGE DU PRÉSIDENT SOMMAIRE

Forts et unis pour nos familles agricoles

Message du président

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Louis Forget craint de perdre sa ferme

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Retour sur l’Expo Rive-Nord

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Bourses | Écoute agricole | Tournoi de golf

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Centre de prévention du suicide

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Chronique des grains

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Chronique en production porcine

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Chronique végétale

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Chronique en agriculture durable

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Chronique avicole

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Chronique équestre

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Pub partenariat Marché public de Joliette

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Courriel : coop@profidor.qc.ca Site web : profidor.qc.ca Blogue : coopprofidor.wordpress.com Instagram.com/lacoopprofidor JOLIETTE L’ASSOMPTION ST-LIN ST-BENOIT ST-JACQUES

450 759-4041 450 589-2221 450 439-2018 450 258-3111 450 839-3642

| 1-800-363-1768 | 1-800-925-2667 | 1-877-439-3878 | 1-800-363-8648

LE PROGRÈS est une publication de : Profid’Or, coopérative agricole Responsable :

Jacques LeBlanc, poste 362

Collaborateurs :

Annie Geoffroy, poste 203 Stéphane Payette, poste 304

Tirage :

1750 copies

Le genre masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte.

Depuis le début des négociations du Partenariat transpacifique, j’ai une pensée pour nos familles agricoles, puisque nous sommes dans l’incertitude quant au maintien de la gestion de l’offre. Il est bon de se rappeler que ce système a permis à de nombreuses familles de vivre leur passion à travers une entreprise agricole à dimension humaine. De plus, ce système fournit des aliments de qualité, dynamise l’économie régionale, et ce, sans réellement coûter plus cher aux Québécois et aux Canadiens. Dans certains pays où le libre marché est présent, le prix des aliments en épicerie est plus bas, mais dans bien des cas, une subvention est versée aux producteurs. Le consommateur paie ainsi indirectement son alimentation. Nous pouvons aussi constater que le revenu obtenu par le producteur est inférieur au coût de production moyen des fermes. Cette situation économique favorise donc le développement de très grande ferme et réduit, par le même fait, le nombre de fermes dans les régions. Nous sommes conscients que le système de gestion de l’offre n’est pas parfait. Ceci étant dit, nous avons présentement un des meilleurs systèmes de gestion des productions laitière et avicole permettant à des familles de bien vivre de leur métier tout en ayant des fermes de plus petite dimension, et ce, sans avoir d’impact considérable sur les coûts des aliments que nous consommons. Il est plus qu’important d’avoir un système donnant la possibilité à nos jeunes de réaliser leurs rêves. Parce que l’agriculture, c’est une passion. Elle vient nous chercher de l’intérieur et nous pousse à travailler auprès de nos animaux, de nos cultures et de nos terres. Dans un autre ordre d’idées, nous venons de réaliser une planification stratégique où administrateurs et gestionnaires ont mis sur la table les grands enjeux afin d’établir une vision 2020 pour notre coopérative. Je peux vous assurer que nous sommes prêts à faire front pour répondre aux besoins de nos membres et clients quant à cette agriculture qui évolue rapidement. Nous voulons vous remercier pour votre présence à l’Expo Rive-Nord et à notre 17e tournoi de golf. Ce tournoi a été une belle réussite avec plus de 200 golfeurs, soit une quarantaine de plus que l’an dernier. Le mois de juillet semble très bon pour nos cultures ce qui est encourageant pour nos récoltes. En terminant, passez une bonne fin de période estivale 2015 et prenez un peu de temps pour vous et votre famille. Nous vous souhaitons une bonne saison de récolte et je demeure toujours à votre écoute.

Robert Perreault Président


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TEXTE PARU SUR LE SITE DU CANAL ARGENT LE 27 JUIN 2015 PAR DENISE PROULX

Libre-échange Trans-Pacifique : Louis Forget craint de perdre sa ferme Louis Forget craint de perdre sa ferme si le gouvernement fédéral ne protège pas le marché du lait de l’envahissement des produits laitiers en provenance de l’étranger. Dans le cadre des négociations du Partenariat TransPacifique, les États-Unis, de l’Australie et de la Nouvelle Zélande veulent l’abolition de tous les obstacles qu’oppose le Canada à la libre circulation des produits du lait, de volaille et d’œufs. Le jeune producteur, propriétaire avec son père Alain Forget, de la dernière ferme laitière de Laval, rappelle que dans ces négociations, c’est la petite ferme familiale qui se bat contre les fermes usines détenus par des grandes compagnies.

La gestion actuelle permet au producteur agricole d’obtenir pour son lait un prix égal à ce qu’il lui en coûte pour le produire.

« Au Québec, on a des fermes familiales avec en moyenne 60 vaches laitières. Aux États-Unis, oubliez ça, il n’y en a plus. Ce sont des fermes de 1500, 3000 vaches. Ici, on s’est donné des règles de protection de l’environnement. Aux États-Unis, les compagnies créent des concentrations majeures de pollution au même endroit », argumente Louis Forget. La gestion actuelle permet au producteur agricole d’obtenir pour son lait un prix égal à ce qu’il lui en coûte pour le produire. Au Québec, le coût de production moyen est de 58 $ l’hectolitre (100 litres de lait). Pour éviter les surplus, les producteurs doivent acheter des quotas qui sont disponibles selon la demande de consommation. C’est ce qui s’appelle la gestion de l’offre. En conséquence, les secteurs du lait, des œufs et des volailles font vivre leurs producteurs sans que les gouvernements fédéral et provincial n’aient à les subventionner. Actuellement, au niveau mondial, le prix du lait sans gestion de l’offre est payé en moyenne à 53 $ l’hectolitre.

TOUJOURS PLUS Selon le Front commun des secteurs agricoles et agroalimentaire québécois, comprenant notamment Agropur, l’UPA et six grandes banques canadiennes, depuis 20 ans, les exportations totales de produits laitiers américains au Canada ont augmenté de 408 % en tonnage pour atteindre 156 763 tonnes en 2014, pour une valeur de près de 400 M $. Pour leur part, les importations de volailles américaines au Canada totalisent une valeur de 717 M$ alors que les importations d’oeufs américains sur le marché canadien représentent 30 % des exportations totales d’oeufs des Américains dans le monde et avoisinent une valeur de 100 M $. « Les multinationales en veulent toujours plus. Ici, le consommateur paie son lait un peu plus cher, mais il ne nous subventionne pas. Aux États-Unis, le lait est moins cher sur les frontières, mais tout aussi cher ailleurs. En plus, le gouvernement américain verse 30% de subventions aux agriculteurs. Le consommateur paie deux fois son lait », poursuit le jeune producteur laitier de Laval. Vendredi, le Bloc Québécois a ajouté sa voix à celle de Pierre Paradis, le ministre de l’Agriculture du Québec, pour exiger du gouvernement Harper qu’il ne fasse « aucunes concessions sur la gestion de l’offre » et qu’il sorte du flou actuel dans lequel il se maintient. De son côté, l’UPA est confiante que le gouvernement fédéral maintienne la gestion de l’offre. « Le secteur contribue à hauteur de 30 G $ au PIB du Canada. C’est un secteur rentable », ajoute Jean Vigneault, porte-parole de la Fédération des producteurs de lait du Québec.

Source : http://argent.canoe.ca/nouvelles/libre-echange-trans-pacifiquelouis-forget-craint-de-perdre-sa-ferme-27062015

« Avec nos 60 vaches, on fait vivre un village puis on est capable de payer nos dus aux banques. Allez-vous en au Vermont, vous allez trouver plein de maisons et de fermes qui tombent en ruine. C’est ça la différence», ajoute Louis Forget.

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Reportage à la ferme

L’EXPO RIVE-NORD 2015 EN IMAGES

Plus de 92 sujets en compétition

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1. L’année 2015 de l’Expo Rive-Nord a permis aux visiteurs de voir 92 sujets de race laitière Holstein parader dans les différents concours de présentation. L’événement s’est tenu dans la cour de l’école secondaire Havre Jeunesse de Sainte-Julienne, du 25 au 28 juin dernier. (Photo : Julie Dagenais) 2. Toute une première expérience pour Chloé Chevrette de la Ferme Luricard de Saint-Ambroise-de-Kildare. À ses débuts dans le monde des présentateurs d’animaux, Chloé a terminé 1re avec sa génisse. Elle a en plus reçu la mention honorable et remporté la bannière des concours de présentation. (Photo : Julie Dagenais) 3. Les équipes de La Coop Profid’Or et de La Coop Agrivert ont, une fois de plus, offert leur réputé service d’exhibit. Ces équipes se sont vu confier le soin de 12 génisses et de 5 vaches. L’expérience et les échanges ont été agréables comme nous le montre Charles-Antoine Ménard qui met la touche finale à la toilette de la génisse de Christina Laurin-Forest. (Photo : Julie Dagenais)

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Le coin famille, toujours aussi populaire

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4. Les familles ont été reçues en grand par Profid’Or. Plus d’une dizaine d’employés ont investi temps et énergie dans le succès de ces journées. Les enfants pouvaient se faire maquiller, manger de la barbe à papa, déguster des pommes et participer à des concours de dessins. La mini ferme a attiré de nombreux visiteurs avec son daim, son sanglier, ses chèvres et ses petits lapins que les enfants pouvaient même promener en carrosse. (Photo : Stéphane Payette) 5. Les enfants des employés, comme Malorie Forest, se sont impliqués dans les jeux gonflables tout au long de la fin de semaine. (Photo : Stéphane Payette) 6. Encore cette année les enfants pouvaient miser sur les bateaux pour bouger et se rafraichir. Une activité fort populaire avec l’Eurobungie. (Photo : Stéphane Payette)

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LA COOP PROFID’OR S’IMPLIQUE DANS LA RELÈVE AGRICOLE La Coop Profid’Or est fière de contribuer au développement de la relève agricole. Cette année, nous avons donné un total de quatre bourses dans les deux cégeps donnant des formations agricoles de nos régions.

POUR LE CÉGEP RÉGIONAL DE LANAUDIÈRE À JOLIETTE À l’occasion de la 29e remise annuelle de bourses du département Gestion et technologies d’entreprise agricole du Cégep régional de Lanaudière à Joliette, La Coop Profid'Or a remis deux bourses de 250 $ chacune. Une à Valérie Doyle et une autre à Chloé Laurin pour leur initiative, leur leadership et leur engagement dans l’organisation des activités parascolaires.

POUR LE CENTRE DE FORMATION AGRICOLE DE MIRABEL (CFAM)

Valérie Doyle, Jacques LeBlanc, Chloé Laurin

Bourse « Perle rare » Cette bourse est accordée à la personne de chaque département qui a démontré son engagement soutenue dans des tâches ou des activités avec des retombées concrètes dans son milieu de stage, dans son programme, ou pour l’école et les étudiants en général. C’est une personne faisant preuve de leadership, ayant une attitude positive et contagieuse.

Philippe Therrien de La Coop Profid'Or remet la bourse Perle rare à Rachel Dessureault, étudiante en production horticole.

Jacques Leblanc de La Coop Profid'Or remet la bourse Perle rare à Wesley Beaudoin, étudiant en productions animales.

ÉCOUTE AGRICOLE DES LAURENTIDES La Coop Profid’Or s’engage pour la santé des producteurs agricoles. Nous sommes devenus partenaire de l’Écoute agricole des Laurentides, un organisme qui a pour mission de créer un réseau d’entraide au sein du milieu agricole des Laurentides. Les services d’écoute et d’accompagnement qui seront offerts par un travailleur de rang visent à aider les producteurs agricoles en détresse psychologique à trouver leurs propres solutions. Au moment de cette parution, l’employé devrait être engagé.

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TOURNOI DE GOLF PROFID’OR Une réussite ! Plus de 200 golfeurs ont grandement apprécié la 17e édition du tournoi de golf de La Coop Profid’Or. Ce tournoi a été marqué par les très bonnes conditions météorologiques, l’excellent souper et de très bons prix de présence. Merci à tous les participants et à l’an prochain.

PARTENAIRES PLATINE

COMMANDITAIRES OR

COMMANDITAIRES ARGENT

• BASF • DCA, Comptable professionnel agréé • Dupont Canada • Financement agricole Canada • Michel Beaudry enr. • Morin T. Transport inc. • Société Laurentide • Transport Benoît Grand-Maison

• Construction Michel Harnois & Fils • Olymel • Roland Boulanger & Cie • Transport Cha-lain • Transport Sylvain Grand-Maison • Vétoquinol

TU FAIS LA DIFFÉRENCE. MERCI DE T’ENGAGER EN PRÉVENTION DU SUICIDE. La Coop Profid’Or est aussi active auprès du Centre de prévention du suicide de Lanaudière depuis trois ans. Nous vous invitons à participer à cette activité. À l’occasion de la 13e Journée mondiale de la prévention du suicide, le Centre de prévention du suicide de Lanaudière tient à vous remercier d’une façon toute spéciale. Le dimanche 13 septembre, la population est invitée à une activité familiale durant laquelle il y aura des hot-dogs gratuits, des activités pour s’amuser et des prix à gagner. Dimanche 13 septembre 2015 | De 11 h à 15 h Au parc Bosco | 249, chemin du Golf Est, Saint-Charles-Borromée

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Gagnez un an d’alimentation pour votre cheval

Inscription sur : www.profidor.qc.ca Gagnez un an d’alimentation ou jusqu’à 1 000 $ en produit Célébrité. Concours pour les régions de Lanaudière et des Basses-Laurentides. Période d’inscription au concours du 1er au 30 septembre 2015. Le prix sera tiré le 2 octobre 2015. Le gagnant recevra les détails du règlement du concours.


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La chronique des

GRAINS Par Jean-Pierre Aumont, T.P. Directeur service des grains Poste 401 jp.aumont@profidor.qc.ca

La nature tient ses promesses 26 juillet 2015, après une belle période de semis, nous avons connu une saison de croissance relativement fraîche (parfois froide) sans canicule ni période de sécheresse, mais avec suffisamment de chaleur pour que le maïs se développe dans les temps. Ainsi rendues en fin juillet, les aigrettes de maïs sont pratiquement sorties partout laissant présager une période de pollinisation adéquate. Et lorsqu’on parle de bonne pollinisation dans un bon temps, on peut anticiper du maïs de qualité en bonne quantité. De par leur couleur foncée, les champs de soya ne sont pas en reste eux non plus. Ils laissent présager une nodulation adéquate. Du côté des céréales, nous avons rarement vu de si beaux champs de blé d’automne. La récolte, quelque peu retardée par le temps frais, débute à peine mais déjà les premières livraisons semblent très prometteuses en ce qui a trait à la qualité recherchée. L’expansion rapide de cette production devrait permettre un développement important dans les prochaines années, mais la maîtrise de la régie de production demeure essentielle pour connaître du succès. Mondialement, la récolte de blé pour 2015 s’annonce un peu à la baisse (-1,5 %) notamment dans l’Ouest canadien ou elle sera en diminution de 2 millions de TM par rapport à 2014 à cause du temps sec et 10 millions de TM de moins qu’en 2013. La récolte de l’Union européenne, quant à elle, est appelée à baisser de 9 millions de TM, en raison principalement de la chaleur intense de cet été. Seuls la Chine, l’Australie et les É.-U. voient leur production hausser quelque peu. L’effet température combiné à l’émission des rapports de production ont beaucoup influencé les fluctuations du marché amenant celui-ci de 5,50 $/b à 6,40 $/b pour revenir deux semaines plus tard au point de départ. La production de maïs n’est pas en reste quant aux fluctuations. Ainsi, dans le même mode température-rapport, les prix se sont rapidement raffermis en juillet. Localement, la faible récolte 2014, couplée à la baisse du dollar canadien, rend les prix de remplacement plus élevés. La baisse des stocks disponibles crée un effet de rareté qui met une pression accrue sur la tendance des prix. Il faut toutefois noter que nos voisins du Sud devraient engranger une récolte estimée à 13,53 milliards de boisseaux soit 5 % de moins

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que la récolte record de 2014. Les rendements estimés à ce jour à 166,8 b/acre sont légèrement inférieurs à ceux de l’an dernier à 170 b/acre. La fève soya suit à peu près le même patron avec une baisse anticipée de la récolte de 2,5 % et des rendements inférieurs d’environ 1,8 b/acre. Ce qui différencie la production de maïs américaine de la production de fève soya et du blé en est son utilisation. Ainsi, 14 % de la récolte de maïs prend le chemin de l’exportation par rapport à 46 % pour la fève de soya et 44 % pour le blé américain. Par contre, 86 % du maïs américain est transformé ou consommé dans le pays, comparativement à 54 % pour le soya et 56 % pour le blé. Au Canada, bon an mal an, c’est 71 % de notre production de blé (environ 25 millions de TM) que nous exportons et qui fait du Canada un joueur tout aussi important que les États-Unis, l’Union européenne ou la Russie sur l’échiquier mondial. Le Canada est reconnu pour la qualité de son blé qui justifie un prix en conséquence. Un prix qui n’est pas toujours évident à aller chercher dans un marché hautement concurrentiel où les politiques agricoles et commerciales s’affrontent bien souvent. Vous comprendrez aussi que même si notre production de blé locale augmente, elle ne demeure qu’une goutte dans l’océan mondial et reste marginale lorsque vient le temps de fournir les minoteries montréalaises qui consomment annuellement environ 800 000 TM de blé. Toutefois, en nous associant à des transformateurs québécois, nous aurons la consolation de pouvoir manger du pain produit avec notre blé et non du blé de l’Ouest.

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL René Brisson Sandra Levesque Joliette Sans frais CRG

poste 264 poste 242 450 759-4041 1 800 363-1768 450 839-3648

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La chronique en

PRODUCTION PORCINE Par Yves Garceau, agr. Coordonnateur forfaits et propriétés Centre de services des deux rives yves.garceau@lacoop.coop

La petite vie d’un cube le cube afin qu’il conserve son apparence. Si nous avons du gras à ajouter à la recette, l’aspersion de gras se fait après le refroidisseur, car le gras se cube très mal. Voilà, on a un cube.

LA LIVRAISON La moulée cubée est transférée dans un silo d’expédition par un élévateur (godets), car c’est de cette façon qu’il se brise le moins. La suite se fait par gravité jusque dans le camion. Le camion fonctionne par convoyeur pour amener la moulée à l’arrière jusqu’à la soufflerie qui le propulsera à 100 km/h pour qu’il se rende dans le silo. Elle empruntera le tuyau flexible du camion qui est relié aux diverses installations pour rejoindre le silo.

DANS LA BÂTISSE L’opération de cubage est une chose simple qui nécessite beaucoup de soins pour qu’on obtienne l’effet désiré. Mais nous oublions souvent une étape : qu’est-ce qui se passe ensuite?

L’OPÉRATION DU CUBAGE Commençons par les grains. Ils sont pesés sur une grosse balance et les micro-ingrédients sur une petite, avant d’aller au mélangeur. Après un temps de mélange, le tout va dans un silo de rétention en attente pour le cubage. L’aliment est quasiment complet. Avant de se rendre à la cubeuse, il passe dans un conditionneur (ou autre mécanique servant à rendre l’aliment plus chaud et humide). Pour donner une image d’une cubeuse, c’est grosso modo un moulin à viande (de plusieurs centaines de forces) qui sort un spaghetti sur le contour au lieu du bout (comme le moulin à viande). Un couteau passe pour couper le cube à la longueur désirée et le tout descend au refroidisseur qui enlève l’humidité supplémentaire et qui permet de « figer »

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À partir du silo, une vis sans fin amène le cube dans un soigneur à pastille qui fera tout le trajet, ou encore plusieurs vis sans fin se rendront jusqu’au bout de la bâtisse. Rendu dans la trémie, le cube n’est pas parfait et l’on y trouve de la poussière en quantité souvent trop importante. Cette poussière peut nuire aux performances zootechniques de l’animal. À quoi ça sert de cuber?

ÉCONOMIQUEMENT Il est prouvé que le cube améliore le gain et la conversion alimentaire de ±7 %. La cuisson de l’aliment qui gélatinise l’amidon le rend plus digestible. Le fait qu’il y ait moins de poussière fait en sorte qu’il se perd moins d’aliments dans sa manipulation. Si l’on économise un pourcentage, cela fait en sorte que plus le grain est cher, plus la présentation en cube est avantageuse. Sauver 7 % de 200 $/TM ou de 400 $/TM n’aura pas le même impact.

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QUALITÉ DU CUBE Comment se fait-il que nous ayons de la poussière dans les trémies alors que tout semble si facile? Il y a trois facteurs qui peuvent influencer l’opération : la grosseur du lot, la température extérieure et le chemin que le cube a à parcourir. Lorsque nous démarrons l’opération de cubage, la température prend quelques minutes à se stabiliser et l’effet se répercute à la fin de la séquence. Donc, plus le lot à cuber est important, plus grande sera la qualité du cube, car la proportion de phase d’ajustement sera plus petite.

Intérieur du tuyau

Les refroidisseurs d’après cubage fonctionnent avec une soufflerie. Or, durant les canicules d’été, l’air qui y entre peut atteindre 30 °C et 90 % d’humidité. L’effet souhaité sera de beaucoup diminué et le cube n’aura pas atteint la dureté attendue et peut s’effriter plus que d’habitude. Il faut composer avec Dame nature. Le chemin que prend le cube à la sortie du camion est aussi très déterminant pour la création de poussière. Les équipements qui favorisent le bris du cube sont : tuyaux flexibles, coudes 90 degrés, tuyau femelle dans tuyau mâle (l’inverse est correct), une quantité de coudes trop importante, des vis qui dépassent à l’intérieur du tuyau, soigneur trop long (poussière dans les premières trémies).

Tuyau flexible à éviter

La même moulée livrée à des endroits différents n’a pas toujours les mêmes propriétés finales.

L’équipement à prioriser est : tuyaux lisses, diamètre de courbure le plus long possible, chute vers le centre du silo et non sur les parois. La même moulée livrée à des endroits différents n’a pas toujours les mêmes propriétés finales. Après avoir analysé le chemin parcouru, on remarque souvent plus d’embûches à un endroit. Je vous encourage donc à évaluer le chemin que doit prendre la moulée pour se rendre à vos animaux. Plus vite vous pourrez régler les embûches, plus rapidement vous pourrez profiter d’une moulée cubée de grande qualité. Bonne saison estivale à tous.

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Courbe du tuyau à prioriser

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Isabelle St-André (Winporc) Yves Garceau Stéphanie Archambault

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La chronique

VÉGÉTALE Par Stéphane Payette, T.P. Expert-conseil • végétal Poste 304 stephane.payette@profidor.qc.ca

La survie de la minette, une question de régie aussi être un bon accueil à la luzerne en autant que l’analyse de sol soit propice à la plante et que nous ajustions la fertilisation en conséquence. Leur faible capacité de libération de potassium (K) peut nuire à la survie de la luzerne. Pour ce qui est des apports minéraux, les recommandations de votre conseiller vous guideront vers la meilleure stratégie.

Marcel Beauséjour de la Ferme MC Beaujour, de Rawdon, croit que l’élément clef de la survie de la luzerne est le choix du champ où elle est implantée.

La régie de coupe demeure un point crucial. Devons-nous faire trois ou quatre coupes par année? La réponse est simple... sur papier. Tout dépend de votre région. Il a été longtemps question du mois de septembre comme baromètre. Pour passer l’hiver, les racines de la luzerne ont besoin de faire le plein d’énergie. Cette période demande de 40 à 50 jours selon la région et le climat. Même que maintenant nous utilisons les degrés-jour. En pleine saison, le réservoir est plein quand la luzerne est au stade pleine floraison. En automne, nous ne pouvons généralement pas nous fier làdessus. Donc, si votre luzerne atteint 25 cm de hauteur, les plants auront besoin de trois autres semaines pour atteindre le plein d’énergie. La luzerne aura alors de grandes chances de survie.

Un beau champ de luzerne – appelée parfois minette – c’est plus qu’une question de cultivar. Derrière la pancarte qui vous informe de son nom, il y a des étapes et de l’investissement. Il n’y a pas de magie dans l’implantation d’une luzernière. Tout doit être réfléchi et planifié. Quand un expert-conseil prépare un plan de culture pour une prairie de luzerne, quelques éléments de base sont à respecter. Tout d’abord, le choix des champs. De préférence choisir un sol bien drainé, car la luzerne ne tolère pas les excès d’eau. Ils provoquent l’asphyxie des racines. En outre, un sol mal drainé a plus de chance de former des plaques de glace qui auront pour effet d’étouffer la lupuline en plus de provoquer un déchaussement des racines. Ce phénomène augmente les risques de blessure mécanique du col des racines et les risques de maladie. Le type de sol a également son influence. Choisir un loam argileux sera une bonne décision. Les sols sableux peuvent 14

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Une luzernière demande une régie serrée pour assurer sa survie. La fertilisation, les dates de coupe et le type de sol choisi pour son implantation auront un impact direct sur sa longévité.

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QU’EN EST-IL À LA FERME? Toute cette théorie c’est une chose. Qu’en est-il sur la ferme? Le Progrès a posé la question suivante à deux agriculteurs qui connaissent passablement de succès dans leurs luzernières. La Ferme MC Beaujour, de Rawdon, apprécie la longue durée de ses prairies. Pour un des actionnaires, Marcel Beauséjour, tout est une question de choix. « Il faut bien choisir son type de sol. Évitez les sols trop légers pour une luzerne. Elle ne survivra pas. La planification des semis est également primordiale. Un bon pH, un sol bien égoutté et de bons indices en phosphore et en potasse sont des éléments clefs. » Sur le plan de la régie de coupe, c’est la même chose. Les propriétaires de la ferme ne dépassent pas trois coupes par année et visent autant que possible de faucher avant la miseptembre. Nous voulons laisser le maximum de temps à la luzerne pour refaire ses réserves d’énergie. Un truc bien à eux est de hausser légèrement le taux de semis à 18 kg/ha – la recommandation est de 15 kg/ha. « Je suis certain que ça nous revient en rendement », commente Marcel Beauséjour. La fertilisation se fait avec une dose de lisier de bovin l’automne précédant l’implantation, et de la potasse entre les coupes en saison de fauche.

Daniel, Denis et François Champagne, de la Ferme Jeannis de Saint-Thomas, offrent une luzerne de qualité à leurs vaches, année après année. Leur secret : ne pas la faucher en septembre.

de coupe, le nombre aussi est restreint. « Nous ne dépassons pas trois coupes. Lors de l’implantation, nous prenons une coupe la 1re année et trois les autres années. Nous semons sans plante-abris ici », précisait M. Champagne. La fertilisation se fait avec une application de fumier l’automne précédant l’établissement, et des engrais si le sol l’exige. Jamais de fumier entre les coupes. « Si tu vas mettre du liquide là-dessus, elle brûle c’est simple. »

Plus au sud, à Saint-Thomas près de Joliette, la famille Champagne établit des luzernières qui font l’envie du voisinage. Il n’y a qu’un secret : « Tu n’y touches pas en septembre. C’est ça le truc. Nous avons déjà fait des essais où nous avons fauché des sections en automne et nous avons vu la différence sur la survie », indiquait Denis Champagne. Les exploitants de la Ferme Jeannis possèdent une riche expérience dans la culture de prairies de luzerne, et leur succès comporte des éléments stricts de régie. Outre la date

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Stéphane Galarneau Claude Grégoire Stéphane Payette Charles Coutu Philippe Therrien Jean-François Villemaire Anik Bussières Josiane Coderre

450 753-0122 450 755-0616 450 756-7623 450 760-1890 514 220-7052 514 947-8444 450 756-9958 514 977-9823

Les sols sableux peuvent aussi être un bon accueil à la luzerne en autant que l’analyse de sol soit propice à la plante et que nous ajustions la fertilisation en conséquence.

Pour un meilleur service Dans le but d’offrir le meilleur service, l’équipe des productions végétales de La Coop Profid’Or a sondé l’opinion de sa clientèle le mois dernier. Les répondants pouvaient remporter une carte cadeau d’une valeur de 75 $ à la SAQ. Le gagnant est la Ferme Claude Roy et fils, de Sainte-Julienne. Le directeur des productions végétales, Benoit Forest, a procédé au tirage et a remercié tous les participants. Sur la photo, Ghyslain Roy de la Ferme Claude Roy et fils (à droite) a reçu son prix des mains de son expert-conseil, Stéphane Payette.

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La chronique

AGRICULTURE DURABLE Par Pierre-Luc Brouillette, agr. Conseiller en agroenvironnement Poste 219 pl.brouillette@profidor.qc.ca

Le sous-solage en grandes cultures,

est-ce vraiment payant? La compaction des sols entraine une baisse importante de leur productivité ainsi qu’une augmentation importante des émissions de gaz à effet de serre (GES). Le sous-solage est souvent utilisé pour remédier aux problèmes de mauvais drainage et de compaction des sols en profondeur. Mais une question se pose : est-ce rentable? Une étude de l’IRDA portant en partie sur le sujet a établi que le coût moyen du sous-solage est de 136 $/ha et le taux de récupération des coûts s’établit à 50 % la première année, 30 % la deuxième et 20 % la troisième année suivant le sous-solage (voir tableau). Ainsi, la première année, 341 kg/ha de plus de maïs-grain ou 273 kg/ha de plus de blé suffiraient pour récupérer 50 % du coût

liorations de productivité relativement modestes et variables ont été enregistrés durant les deux années suivant l’opération. Sur quelques sites, les améliorations ont été importantes aux yeux des producteurs en première année (5 sites sur 8), mais peu souvent significatives (2 sites sur 8) sur le plan statistiques. Dans certains cas, l’ensemble du champ s’est amélioré par rapport aux années antérieures, sans montrer de différence significative par rapport aux parcelles témoins non sous-solées. Le faible taux de réussite du sous-solage reflète cependant des résultats d’essai de sous-solage réalisés au Québec dans le passé. En effet, dans un essai réalisé sur sept sites durant 3 ans en Montérégie, les chercheurs ont obtenu une augmentation de rendements

Gains de rendement à obtenir selon deux types de rotation de cultures Année 1

Année 2 50 % 68,18

Année 3 30 % 40,91

Année 4 20 % 27,27

Rotation 1 Seuil de rentabilité (kg)

Maïs-grain 341

Soya 102

Blé 109

Rotation 2 Seuil de rentabilité (kg)

Blé 273

Maïs-grain 205

Soya 68

Coût/bénéfices ($/ha)

(136,36)

de sous-solage. Pour l’analyse de type coût-bénéfices, les prix de vente des grains retenus sont 200 $/t pour le maïs-grain, 400 $/t pour le soya et 250 $/t pour le blé d’alimentation humaine. Les gains de rendement nécessaires doivent être obtenus pendant trois ans après le sous-solage pour atteindre le seuil de rentabilité.

en maïs-grain d’environ 25 % sur un site, de moins de 10 % sur 4 sites, et des résultats négatifs ou nuls sur 2 sites. Dans un autre essai en Chaudière-Appalaches, il n’y a pas eu d’augmentation de rendement après le sous-solage, mais plutôt une diminution de rendement 2 années sur 3, soit en orge de brasserie et en soya.

Le tableau ci-dessus confirme un élément de régie fort important, soit le moment dans la séquence de rotation où il est mieux de prévoir le sous-solage. Dans la mesure du possible, sur les entreprises où l’on produit du maïs-grain et des céréales à paille, il est préférable économiquement d’adopter le scénario où le soussolage se fait à la fin d’une année de céréales, laquelle est suivie par une année de maïs-grain. Ce scénario est aussi favorable sur le plan opérationnel. L’avantage économique s’explique par le fait que le soya semble moins affecté par la compaction que les céréales, donc le sous-solage n’apportera pas ou peu d’augmentation de rendement. Cependant, plusieurs éléments dépendent de la réponse des cultures au sous-solage ou à la compaction.

Donc, il n’y a pas de réponse claire. La rentabilité dépend beaucoup du site et de l’augmentation du rendement de la culture à la suite du sous-solage.

Une étude de Gasser, publiée en 2015, portant sur les coûts du soussolage et gains de rendement à obtenir pour rentabiliser l’opération sur dix sites d’essai, démontrait que, malgré des conditions de sous-solage optimales au moment des travaux en 2012, des amé-

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Source : http://www.agrireseau.qc.ca/documents/Document_90313.pdf http://www.irda.qc.ca/assets/documents/Publications/documents/gasser-etal-2015_rapport_sous-solage_vs_productivite_et_ges.pdf

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Pierre-Luc Brouillette, agr.

450 759-4041, poste 219

Isabelle Leblanc, T.P.

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Jonathan Beaudry

450 803-5494

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La chronique

AVICOLE Par François Lefebvre, agr., M.Sc. Expert-conseil • Avicole Poste 361 francois.lefebvre@profidor.qc.ca

Le chemin des oiseaux J’arrive de vacances. J’ai eu l’occasion entre autres de lire un livre écrit par un ami de Québec : Le chemin des oiseaux. Il y rapporte entre autres que la peur est une condition commune vécue par l’humanité. Tous les êtres humains ont peur. Peur de ne pas être le premier, peur d’être le dernier, peur de la différence, peur de la trop grande beauté, peur de la laideur, peur de se tromper, peur de perdre de l’argent, peur de ne pas en faire, peur d’un changement des conditions connues, peur de l’inconnu, peur d’être malade, peur d’être guéri (ça amènerait un changement inconnu...), peur de déménager, peur de perdre un être cher, peur de ne pas être aimé, peur d’aimer, peur de la baisse des prix du poulet, peur de la disparition des quotas... La peur fait peur. Par contre, la peur est extérieure à nous. Lui laisser la place nous paralyse ou nous fait agir de toutes sortes de mauvaises façons souvent inconscientes : violence, agressivité, prise de pouvoir, obsession, fuite, vengeance, etc. Il est important d’identifier ce qui se passe et de prendre le recul nécessaire. Ensuite, établir un plan d’action positif quant à la situation et passer aux actes. Je pense à ce propos au système de quota dans les productions de la vache laitière et dans la volaille. Le système est menacé de changer ou de disparaître. Au moment d’écrire ces lignes, les négociations du Partenariat transpacifique sont sur le point de débuter la semaine du 27 juillet. Je n’ai pas de solution toute faite. Par contre, je pense qu’il y a en place quelques structures bien établies avec des personnes qui peuvent faire la différence auprès des hautes instances : les fédérations respectives des productions agricoles sous gestion de l’offre et le G05 par exemple. Il faut s’informer pour savoir ce qu’elles font... et s’impliquer selon les besoins. Aussi prendre confiance et patience... et quelque fois prendre la parole. Je pense que ce serait une bonne façon de faire pour contrebalancer la peur... L’AUTOMNE ARRIVE! Hé oui! L’automne s’en vient. Je rappelle que nous avons eu de grands froids les 2 derniers hivers. Il est encore temps de planifier et de se préparer. Il y a des bâtisses qui méritent

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un peu d’amour et de soins pour améliorer leur isolation et boucher les infiltrations d’air (tour des carreaux, portes, ventilateurs non utilisés). Il est beaucoup plus facile de chauffer une bâtisse isolée et d’avoir un meilleur balayage ou une meilleure dispersion de l’air entrant quand les infiltrations parasites sont bouchées. Les coûts de chauffage sont directement reliés à la surface exposée des bâtisses et aux infiltrations d’air. Une bâtisse mal isolée peut coûter en chauffage jusqu’à 60-70 % de plus qu’une bâtisse isolée. Je rappelle un truc pour mesurer les infiltrations d’air : fermer toute la bâtisse; actionner la ventilation à raison de 1 CFM de capacité par pied carré de surface de plancher (exemple : 40 pieds de large par 200 pieds de long égalent 8000 pieds carrés de surface); actionner le nombre de ventilateurs pour avoir 8000 CFM ou un peu plus; mesurer la pression statique à l’aide d’un manomètre, vous devriez obtenir au-dessus de 0,2 pouce colonne d’eau. Si vous obtenez moins de 0,13 pouce colonne d’eau, vous avez minimalement 50 % d’infiltration d’air, ce qui est trop élevé. Moins de 0,05 pouce, vous avez au-dessus de 88 % d’infiltration! Ayoye! Vous chauffez dehors! Je rappelle dans la même veine une belle technologie présentée à notre journée technique du mois d’avril : les échangeurs d’air. Il en existe différents sur le marché ayant chacun des plus et des moins, mais plusieurs ont en commun l’excellente capacité de diminuer les coûts de chauffage, de contrôler le taux d’humidité et d’améliorer la qualité de l’air. Quelques-uns de nos clients en ont déjà fait l’essai l’hiver dernier avec des résultats plus qu’intéressants. Les commandes battent leur plein chez les distributeurs!

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Jean-Jacques Desrosiers François Lefebvre Richard Therrien Dr Étienne Tessier Stéphane Cuerrier

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La chronique

ÉQUESTRE Par Laurence Asselin, agr. Experte-conseil, secteur équin La Coop

Les fourrages : l’importance de la régie et de la qualité L’analyse sensorielle se fait à partir des sens : l’odorat, le toucher et la vue. Par un regard, on observe la couleur du foin. Est-il très vert ou bien jaunâtre? Y a-t-il présence de poussières? Cela donne un indice sur la conservation et l’entreposage du foin. On désire un foin vert, exempt de poussières. On peut également déterminer les plantes fourragères qui le composent. Pour des chevaux qui ont un entraînement soutenu, des juments poulinières ainsi que des poulains en croissance, un mélange de graminées et de légumineuses contribue à combler leurs besoins plus élevés. Pour des chevaux au repos ou à l’effort moindre ainsi que pour ceux ayant des troubles métaboliques, on opte pour un foin de graminées seulement. Au toucher, on recherche un foin qui est souple, donc plus jeune. Plus un foin est mature, plus il sera rigide, car la portion de fibres augmente. Finalement, il faut que le foin ait une odeur agréable.

L’appréciation sensorielle est un point de départ afin de bien choisir son foin.

Quand on parle de fourrages, on pense en premier lieu au foin sec. Le foin représente la majeure partie de l’alimentation des chevaux, le reste étant comblé par les concentrés. Pour certains, on ne parle pas seulement de foin, mais aussi de pâturages. Il est essentiel d’avoir une bonne régie afin d’en réduire le gaspillage et d’en maximiser la valeur nutritive. Voici quelques trucs qui vous seront profitables afin de servir les meilleurs aliments possible à vos chevaux.

L’appréciation sensorielle est un point de départ afin de bien choisir son foin. On peut aussi analyser le foin en laboratoire. Cette analyse permet d’en déterminer la valeur nutritive. Afin d’avoir des résultats représentatifs, la méthode d’échantillonnage s’avère cruciale. On doit échantillonner de manière aléatoire et en nombre suffisant les balles de foin. Par exemple, il ne serait pas représentatif d’échantillonner deux balles, qui sont l’une à côté de l’autre dans le grenier. On doit analyser de quatre à dix balles aléatoirement. Cela permet le plus possible de se rapprocher de la valeur réelle du foin.

FOIN Le foin sec constitue la base de l’alimentation. En sachant que le cheval en consommera tout au long de la journée et qu’il représente sa principale source de nutriments, il est important d’y porter une attention particulière. En effet, il y a deux manières qui permettent d’en déterminer la qualité : par une analyse sensorielle et une analyse en laboratoire.

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Maintenant, lorsque l’on reçoit les résultats, comment les interpréter? On retrouve divers paramètres qui sont analysés. Commençons par la matière sèche. C’est un indicateur de la conservation du foin. Elle devrait se situer aux alentours de 88 %. Plus humide que cela, le foin aura tendance à chauffer. Ensuite, on a la protéine brute. Les valeurs sont généralement plus basses pour un foin de graminées que de légumineuses. En ce qui concerne la fibre, il en existe deux

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types : l’ADF et la NDF. Plus ces deux valeurs sont basses, plus le foin est jeune, donc plus digestible et moins encombrant dans l’estomac du cheval. Sa consommation en sera meilleure. À partir de la fibre, on peut déterminer l’énergie digestible cheval. Encore ici, un foin jeune a un meilleur niveau d’énergie qu’un foin mature. Enfin, il y a les HCNF, qui sont les hydrates de carbone non fibreux. Ils sont ceux qui ne font pas partie de la structure de la plante. Ce sont les sucres, l’amidon, etc. Finalement, les minéraux peuvent être utiles dans des cas de problèmes métaboliques afin de bien balancer les rations.

TABLEAU DES RÉSULTATS

est une plante sensible au piétinement. Si votre pâturage est déjà bien implanté, il est important de porter une attention particulière aux mauvaises herbes, de les repérer et les identifier. Il existe différentes mauvaises herbes qui peuvent être toxiques pour les chevaux, telles que certaines fougères, les prêles, le trèfle alsike, etc. La régie est d’autant plus importante à considérer. Quelle superficie possédez-vous et combien avez-vous de chevaux prêts à pâturer? En ayant les réponses à ces questions, cela permet de planifier la grandeur des parcelles. Il est recommandé d’envoyer les chevaux dans une parcelle lorsque l’herbe atteint 8 pouces de hauteur et de les sortir lorsque l’herbe est à 3-4 pouces maximum. Il faut éviter la surpaissance, c’est-à-dire lorsque l’herbe est broutée ras le sol. De cette manière, on épuise les réserves des plantes, favorisant l’implantation des mauvaises herbes dans les cas graves. Lorsqu’il y a peu d’herbe, les chevaux ont tendance à consommer les mauvaises herbes, ce qui est néfaste. En faisant une rotation de courte durée, on s’assure d’optimiser le regain des pâturages. De plus, on diminue le gaspillage ainsi que le triage, les chevaux étant très sélectifs. Dans le cas de grandes superficies qui ne sont pas toutes consommées, faucher les refus afin de ne pas laisser monter les plantes en graines. Finalement, la clé du succès est l’observation et la rigueur. Porter attention à la qualité du foin et des pâturages. Il est toujours possible de s’assurer de la qualité en faisant des analyses, que ce soit pour votre foin ou même votre pâturage. Consultez nos experts-conseils pour plus d’informations.

PÂTURAGE

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Plusieurs facteurs contribuent à l’obtention de bons rendements. Dans un premier temps, on doit choisir le mélange fourrager qui s’implante bien selon les conditions de votre sol. Ce ne sont pas toutes les plantes fourragères qui sont adaptées à la survie au pâturage. Par exemple, la luzerne

Guy Pelletier Laurence Asselin Chantal St-André Jacques Bérard Jean-Samuel Bacon

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Plus un foin est mature, plus il sera rigide, car la portion de fibres augmente.

450 759-4041, poste 207 450 753-4908 514 772-9304 450 916-6606 450 602-6827

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La Coop Profid’Or fière partenaire de la coopérative de producteur du Marché Public de Joliette Nous invitons tous nos membres et clients à ce marché les jeudis du 6 août au 10 septembre de 15 h 30 à 19 h au centre ville de Joliette Marché Public de Joliette

Courriel : coop@profidor.qc.ca Site web : profidor.qc.ca Blogue : coopprofidor.wordpress.com Instagram.com/lacoopprofidor

JOLIETTE L’ASSOMPTION ST-LIN ST-BENOIT ST-JACQUES

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