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MESSAGE DU PRÉSIDENT SOMMAIRE Message du président
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Rapport du directeur général
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Retour sur l’AGA
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Bilan social
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Reportage à la ferme
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Chronique des grains
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Chronique en agriculture durable
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Chronique végétale
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Chronique en production laitière
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Chronique avicole
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Pub AGA
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Courriel : coop@profidor.qc.ca Site web : profidor.qc.ca Blogue : coopprofidor.wordpress.com Facebook.com/lacoopprofidor JOLIETTE L’ASSOMPTION ST-LIN ST-BENOIT ST-JACQUES
450 759-4041 450 589-2221 450 439-2018 450 258-3111 450 839-3642
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LE PROGRÈS est une publication de : Profid’Or, coopérative agricole Éditeur :
Après quatorze ans d’existence, La Coop Profid’Or continue sur sa lancée et semble de plus en plus en contrôle de sa destinée. De par nos efforts constants, des sacrifices que nous nous sommes imposés et de la discipline opérationnelle, nous avons obtenu des résultats 2015 recevables, mais pas à la hauteur de nos attentes. La vision que nous nous étions donnée au début des années 2000, soit de devenir un chef de file dans le domaine agroalimentaire et ce, par notre capacité à réaliser une saine performance, une rentabilité dans le respect de nos membres, de nos partenaires et des valeurs propres au système coopératif, semble bien avoir été atteinte. Des suites d’une récente planification stratégique, nous entreprenons les prochains cinq ans ayant en main une nouvelle mission modernisée. Elle guidera nos actions dans un objectif de pérennité d’entreprise, tout en soutenant l’évolution des besoins de nos membres et clients et en étant une entreprise de choix. La voici : ISSUE DU MILIEU AGRICOLE ET MISANT SUR SA NATURE COOPÉRATIVE, PROFID’OR S’ENGAGE À OFFRIR UN ENVIRONNEMENT D’AFFAIRES DURABLE RÉPONDANT AUX AMBITIONS DE SES MEMBRES ET PARTENAIRES Nous avons aussi revu nos valeurs. La coopérative comporte maintenant six valeurs : attitude gagnant-gagnant-gagnant, innovation et leadership, intégrité, rigueur, respect et esprit d’équipe.
Jacques LeBlanc, poste 362
Chroniqueurs : Stéphane Payette Jean-Pierre Aumont François Lefebvre Pierre-Luc Brouillette Jacques LeBlanc Graphisme :
Imagine Design
Tirage :
1650 copies
Le genre masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte.
Pour résumer en une phrase l’ensemble de ces valeurs et de la mission, il en résulte : La Coop Profid’Or, partenaire des ambitions de ses membres. Cet énoncé, vous la retrouverez sur nos différents documents. J’ai le désir qu’elle guide l’ensemble des employés, des gestionnaires et le conseil d’administration dans leur travail quotidien. Afin de collaborer au succès de la coopérative, plusieurs activités sociales se sont déroulées tout au long de l’année : la 9e édition de l’Expo Rive-Nord, le 17e tournoi de golf Profid’Or, la 6e édition de la Soirée VIP dans le cadre des Fêtes gourmandes de Lanaudière, l’Escouade Coop pour une 4e année, le 3e brunch de la Semaine de la coopération, dont l’invité était Jimmy Sévigny, ainsi que plusieurs autres événements. Nous créons ou participons à ces activités toujours en nous basant sur nos valeurs.
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Que serait l’agriculture sans une relève désirant prendre les rênes de nos entreprises. Cet enjeu est en tout temps présent dans nos réflexions. C’est pourquoi notre coopérative se fait un devoir de contribuer à la remise de bourses d’études agricoles au Cégep régional de Lanaudière et au Centre de formation agricole de Mirabel. De plus, nous offrons un Programme d’aide à la relève agricole qui consiste à un prêt de 10 000 $, sans intérêt et remboursable sur cinq ans. Enfin, nous participons, conjointement avec La Coop fédérée, au Fonds coopératif d’aide à la relève agricole. Cette année, nous avons remis, à six jeunes de la région, la somme de 22 829 $. Depuis les débuts de ce fonds d’aide, 194 453 $ ont été distribués à 26 agriculteurs. Cette année, votre conseil d’administration fut très occupé. Plusieurs rencontres ont été nécessaires pour réaliser une planification stratégique où administrateurs et gestionnaires ont mis sur la table les grands enjeux afin d’établir une vision 2020 pour notre coopérative. Je peux vous assurer que nous sommes prêts à vous soutenir dans cette agriculture qui évolue si rapidement. Avant de conclure, nous désirons vous informer de la décision unanime de votre conseil d’administration de procéder à la fusion par absorption de La Coop Val-Nord de l’Abitibi-Témiscamingue. Malgré qu’il y ait quelques difficultés de rentabilité, surtout des liquidités, La Coop Val-Nord détient tout de même une équité de 20%. Déjà, en refinançant les prêts et bénéficiant de quelques synergies, la rentabilité sera au rendez-vous. Leur chiffre d’affaires est de 20 millions $, un actif de 11.3 millions $ et 46 employés y travaillent à temps plein. Le conseil d’administration ainsi que le personnel de direction sont confiants du bienfait de cette fusion à moyen et long terme. Le tout sera effectif le 1er août 2016. Le nouveau conseil de Profid’Or sera majoré de 2 membres en provenance de l’Abitibi-Témiscamingue. En conclusion, permettez-moi de manifester ma satisfaction pour le succès obtenu par notre coopérative. Profid’Or constitue une force économique enviable qui sera, certes, compétente pour surmonter ses défis, poursuivre sa croissance, continuer de se démarquer comme entreprise performante et s’entourer des meilleurs alliés. Être en mesure d’offrir des produits qui sont utiles au bon fonctionnement des entreprises de nos membres et une équipe d’employés hors pair sont des points indispensables pour la réussite de notre coopérative. Je termine ce mot, en remerciant tous les membres et clients de La Coop Profid’Or. Soyez assurés que vos commentaires et suggestions sont entendus afin que nous puissions poursuivre le développement de notre coopérative, tout en assurant de bien répondre à vos besoins et vos préoccupations. C’est en travaillant ensemble que nous surmonterons nos défis futurs, que nous augmenterons la viabilité et assurerons la pérennité de nos entreprises et celle de notre coopérative. Merci et je demeure toujours à votre écoute.
Robert Perreault Président
Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com
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RAPPORT DU DIRECTEUR GÉNÉRAL C’est avec plaisir que nous vous présentons le dernier rapport financier pour l’exercice s'étant terminé le 30 novembre. Suivant une année record générée par une rentabilité exceptionnelle de la production porcine, le résultat d'opération 2015 demeure convenable. Lorsqu’on y additionne la ristourne de La Coop fédérée et nos autres bénéfices, notre excédent d’exercice présente un bon résultat et avoisine celui de 2014. Un fait à noter, ces dernières années, le résultat des filiales prend de plus en plus de place dans l'état consolidé de la coopérative. Maintenant, regardons brièvement les points saillants du présent rapport financier : Après l’élimination des transactions internes, les ventes et les revenus totalisent 179,85 millions $ par rapport à 177,68 millions $ l’année dernière, ce qui représente une légère augmentation de 1,2 %. Cette progression s’explique principalement par la croissance des ventes dans le secteur des productions végétales et une hausse des volumes commercialisés dans les grains. À l’inverse des ventes, le trop-perçu brut diminue de 2,03 millions $ pour se situer à 14,77 millions $. Un retour à la normale de la rentabilité de nos élevages porcins explique, en bonne partie, cette variation négative. Nos charges de vente et d’exploitation diminuent de 0,68 %, et s’affichent à 7,58 millions $. La déflation des coûts de l’énergie en est la principale raison. Nos dépenses administratives sont de 4,67 millions $, en hausse de 9,43 % en comparaison avec l’année dernière. Cette augmentation est attribuable à des dépenses d’entretien et de réparation moins élevées en 2014. Quant à nos charges financières, elles augmentent de 148 000 $ et se situent à 481 000 $. Cet accroissement est le résultat d’une utilisation accrue de la marge de crédit, générée d’une part par la hausse des stocks et, d’autre part, par des termes de paiement plus rapprochés des comptes payables de La Coop fédérée. Le changement du système informatique, en octobre 2014, est l’une des principales causes de la progression de nos charges d’amortissement qui s’élèvent à 1,08 million $, une majoration de 154 000 $ par rapport à l’année précédente.
résultats, au montant de 3,23 millions $, sont supérieurs de 2,45 millions $ à ceux de 2014, principalement en raison de la ristourne reçue de La Coop fédérée alors qu’aucune ne fut versée en 2014. L’exercice 2014-2015 se termine donc avec un excédent d’exercice de 4,18 millions $, comparativement à 4,41 millions $ l’an dernier. L’actif de la coopérative se situe à 85,21 millions $, une croissance de 7,67 millions $ par rapport à l’année dernière. Cela s’explique par l’augmentation des débiteurs, des stocks et du capital-actions à La Coop fédérée. Malgré la hausse marquée de nos actifs, nos bons résultats consolidés maintiennent nos ratios d’équité et de fonds de roulement dans un état adéquat. En 2015, notre coopérative a continué de bien performer. Certes, certains secteurs demandent une amélioration de leur performance, mais dans l'ensemble, nos résultats contribuent à maintenir notre coopérative en excellente santé financière. Notre bilan nous permet d'envisager avec confiance notre croissance et de demeurer à l'affût des opportunités qui se présentent. Ce développement recherché doit être en lien, en aval ou en amont, avec l'activité de nos membres. À ce stade-ci, permettez-nous de remercier très sincèrement le président, monsieur Robert Perreault, ainsi que tous les membres du conseil d’administration, pour l’appui et la confiance qu’ils nous ont témoignés tout au long de l’année. Un merci également au comité de gestion et tout le personnel pour leur dévouement et la qualité de leur travail. Nos derniers remerciements s’adressent à vous, sociétaires pour votre soutien et votre fidélité. Nous avons, au cours de 2015, complété notre planification stratégique. Bien sûr quelques ajustements s'avèrent nécessaires, mais dans l'ensemble nous avons pu constater que globalement, l'enlignement donné la coopérative était toujours d'actualité. Nos membres sont au cœur de nos préoccupations et notre objectif demeure d’être une entreprise utile à la réalisation des ambitions de nos membres. Bonne saison 2016
La baisse importante du trop-perçu brut occasionnée principalement par la détérioration de la rentabilité de la production porcine nous amène un excédent d’exploitation de 952 000 $, ce qui représente une diminution de 2,68 millions $. Les autres
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André Langlois, agronome Directeur général
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Retour sur
L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE Par Jacques LeBlanc, agr. Coordonnateur du développement Certifié Lean Master Poste 362 jacques.leblanc@profidor.qc.ca
«» Être un partenaire des ambitions de ses membres, guidera le travail de la coopérative à toujours répondre aux besoins des agriculteurs.
Partenaire des ambitions de ses membres Lors de l’assemblée générale annuelle, ayant eu lieu à St-Lin-Laurentides, les membres du conseil d’administration ont su démontrer la capacité de La Coop Profid’Or à réaliser une saine performance et une rentabilité dans le respect de ses membres, de ses partenaires et des valeurs propres au système coopératif. Des suites d’une récente planification stratégique, nous entreprenons les prochains cinq ans ayant en main une nouvelle mission modernisée : ISSUE DU MILIEU AGRICOLE ET MISANT SUR SA NATURE COOPÉRATIVE, PROFID’OR S’ENGAGE À OFFRIR UN ENVIRONNEMENT D’AFFAIRES DURABLE RÉPONDANT AUX AMBITIONS DE SES MEMBRES ET PARTENAIRES « Être un partenaire des ambitions de ses membres, guidera le travail de la coopérative à toujours répondre aux besoins des agriculteurs dans cette agriculture de plus en plus complexe et en changement. Seul nous allons plus vite, mais ensemble nous irons plus loin, » a déclaré le président de La Coop Profid’Or, Robert Perreault. Avec cette évolution de l’agriculture, la coopérative annonce pour son exercice financier terminé le 30 novembre 2015 des ventes de l’ordre de 180 millions de dollars et un excédent d’exercice de 4,1 millions de dollars. Ces résultats ont permis à l’assemblée de voter une ristourne de 1 019 236 $. En plus de cette ristourne, du rachat de part et d’une ristourne de la filière porcine, les membres recevront plus de 1,5 millions de dollars. « Bien sûr quelques ajustements s'avèrent nécessaires, mais dans l'ensemble nous avons pu constater que, globalement, l'essence même de la coopérative était toujours d'actualité. Nos membres sont au coeur de nos préoccupations et notre objectif demeure d’être une entreprise utile à la réalisation des ambitions de nos membres, » a mentionné le directeur général, André Langlois.
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Départ et nomination d’administrateurs Le conseil d’administration a remercié chaleureusement monsieur Serge Chevrette, qui a décidé de ne pas renouveler son mandat, pour sa contribution au conseil d’administration et à l’avancement de la coopérative. Monsieur Chevrette quitte le conseil d’administration de la coopérative après avoir complété 10 années à titre d’administrateur. Avec le départ de monsieur Chevrette du territoire 4 (Nord de Lanaudière), un nouvel administrateur a été élu afin de le remplacer. Il s’agit de monsieur Sébastien Maheux de la Ferme Mileau de St-Ambroise. Monsieur Maheux était l’administrateur relève de la coopérative. Avec cette fin de mandat, une administratrice-relève a été élue. Il s’agit de Madame Isabelle Bastien-Barrette de la Ferme Boeuf Lanaudière 2014 de Ste-Élisabeth. Le conseil d’administration souhaite la bienvenue à madame Bastien-Barrette et offre ses félicitations à monsieur Maheux. Pour 2016-2017, le conseil exécutif est constitué de Robert Perreault, président, Michel Jetté, 1er vice-président, Claude Rivest, 2e vice-président, Yvon Landreville, membre du comité exécutif et Sébastien Maheux, membre du comité exécutif.
Administrateurs élus en 2016
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BILAN SOCIAL
ÉCOUTE AGRICOLE DES LAURENTIDES 1
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6. Journée avicole : Une journée avicole a eu lieu en avril 2015 afin de présenter les grandes tendances de l’aviculture et des enjeux que nous devrons relever. 7. Marché Public de Joliette : Nous avons contribué à la relance du Marché Public de Joliette. Ce marché a été créé sous forme d’une coopérative. Un projet apprécié des citoyens. 8. Place Claude Léveillée : La Coop Profid’Or a offert une commandite conjointement avec Desjardins à l’école Girouard de St-Benoît de Mirabel pour la place Claude Léveillée. Ce lieu a pour but d’honorer la mémoire de M. Léveillée qui y a résidé 50 ans et d’éveiller les jeunes de l’école à la culture et à la lecture. 9. Journée laitière : La journée étant sur le thème de la robotique et de l’évolution des pratiques à la ferme a été appréciée des participants. 10. Centraide : Depuis plusieurs années, nous participons à la campagne Centraide. C’est avec fierté que nous avons remis plus de 6 000 $ à cet organisme.
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Reportage à la ferme
LA PRODUCTION PORCINE AU QUÉBEC Stéfanie Archambaut, T.P. Experte-conseil en production porcine Avec l’aide de
Dr Étienne Téssier, mdv
L’avenir de la production Porcine au Québec régulièrement. Cette situation engendre des coûts supplémentaires pour traiter le troupeau en plus de causer une perte substantielle de revenus due à la mortalité et au gain ralenti des élevages. Il ne faut pas non plus oublier les règles de bien-être animal qui seront mises en application en 2022 et qui nécessiteront des investissements importants dans les maternités. Ces normes exigent que les truies gestantes soient logées en groupe et non en cage. Ces nouvelles normes seront implantées dans la production pour répondre aux demandes des consommateurs. Depuis quelques années, ceux-ci se posent des questions sur nos façons de produire de la viande. En raison de nos normes de biosécurité, la production porcine est assez secrète, nos méthodes sont donc difficiles à voir. Sans image, il est assez complexe de contredire les histoires d’horreur racontées pas certains. Pourtant, il ne faut pas oublier que c’est grâce aux acheteurs et aux consommateurs que nous pouvons vivre de la production porcine. Leurs opinions doivent donc être prises en considération. Nous en sommes à nous poser les questions suivantes : Que peut-on faire de plus? Qu’adviendra-t-il de la production porcine? Quelles sont nos options? J’ai eu une discussion avec un producteur expérimenté de la région de Lanaudière dernièrement. Selon lui la production porcine dans les fermes familiales touche à sa fin. Il me mentionnait que les entreprises du terroir avec transformation et vente à la ferme pourraient survivre grâce aux consommateurs. Par contre, les producteurs commerciaux n’auront pas le choix de fermer leurs portes. Il s’agit de son opinion et il ne connait pas l’avenir plus que nous. Selon moi, l’implication d’Olymel dans la production des animaux amènera une augmentation du nombre de porcelets produits au Québec. Cette nouvelle implication veut assurer un approvisionnement adéquat pour l’abattage et la transformation. Les Fermes Boréales, le projet du réseau La coop, représentent une des possibilités. Des infrastructures construites à la fine pointe de la technologie selon les nouvelles normes de bien-être animal. Des animaux qui seront gardés dans des bâtiments neufs, isolés de toutes autres productions animales. Il est certain que les élevages situés au Témiscamingue sont beaucoup moins à risque que les maternités 2
Ferme porcine ultramoderne
La production porcine au Québec a beaucoup évolué au cours des dernières décennies. Nous sommes passés d’une industrie avec une multitude de producteurs indépendants possédant de petits troupeaux de truies et sevrant toutes les semaines à celle où il y a une quantité limitée de producteurs, ayant de plus gros troupeaux. L’augmentation du nombre d’animaux produits visait à augmenter la rentabilité, réduire les coûts en médicaments et limiter les contaminations sanitaires. Pour ce faire, il fallait réduire le mélange des sources en pouponnière et en engraissement. En plus d’avoir plus d’animaux, les producteurs font maintenant des sevrages aux 2 ou 4 semaines pour permettre un volume livré de porcelets plus important. Ceci réduit les risques sanitaires, autant pour les porcelets que pour les truies. La réduction du nombre de contacts entre l’intérieur de la maternité et les milieux extérieurs par les camions diminue les risques de contamination. Dans certaines zones à risque, malgré tous les efforts de la filière1 porcine, des maternités continuent de se contaminer
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Les fermes Boréales
implantées dans les régions à grande densité porcine, comme Saint-Hyacinthe. Ce projet voit le jour grâce aux différents acteurs de la production qui ont investi dans le projet en achetant des parts. Pour ce qui est de La Coop Profid’Or, nous nous sommes compromis pour 1000 truies dans ces bâtiments. Les frais de transport sont minimisés grâce au volume de porcs transportés et les acheteurs se garantissent un approvisionnement de porcelets sains. Les naisseurs se trouvent devant un choix difficile. Doivent-ils faire les modifications dans leurs bâtiments pour répondre aux normes de bien-être animal, ou changer de vocation et accueillir des porcelets sevrés ou des porcs d’engraissement. Certains producteurs quitteront la production, n’ayant pas de relève et arrivant à l’âge de la retraite. Il faudra prendre en compte plusieurs facteurs externes avant de prendre une décision. Les maternités situées dans les régions à forte concentration et qui se contaminent régulièrement ont tout intérêt à modifier leurs installations en engraissement. Il est certain que les coûts de transport seront évalués et que les bâtiments près des centres de transformation de viande auront une plus-value pour l’industrie porcine. Au contraire, les maternités des zones à faible densité porcine auraient plutôt avantage à faire les modifications pour respecter les normes de bien-être animal, car ils pourront fournir des animaux en santé à l’industrie. En encourageant l’industrie à prioriser les maternités à l’extérieur des zones à risque, les éleveurs de truies réduiront l’usage de médicaments, puisque les risques de contracter une maladie sont beaucoup moins élevés. Ces économies seront bien appréciées étant donné les investissements très importants que nécessitent les modifications de bâtiments, et rien ne nous garantit une autre période de prix du porc aussi élevé qu’en 2014. Toutes ces tentatives de réduction de coût permettront d’exporter à des prix compétitifs, malgré les normes auxquelles nous, producteurs de porcs québécois,
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devrons répondre et la réalité de notre climat beaucoup plus nordique que celui de plusieurs de nos rivaux. Pour les naisseurs-finisseurs, la même question se pose, puisque les modifications sur le logement des truies les affecteront aussi. La décision devra être prise en prenant compte des mêmes facteurs que pour les producteurs qui sont uniquement naisseurs. L’augmentation du nombre de porcs produits au Québec nécessitera davantage de bâtiments pour l’élevage porcin, donc il y a une opportunité au niveau des engraissements. En conclusion, l’industrie porcine continuera d’évoluer. Il faut produire des porcs répondant aux volumes requis d’abattage, aux critères des consommateurs et des acheteurs internationaux, et ce, à des prix compétitifs. Mon conseil pour les producteurs possédant une maternité : prenez le temps de réfléchir et de calculer la valeur des investissements requis pour modifier vos bâtiments compte tenu de leur emplacement. Je les encourage à s’informer auprès de l’ensemble des intervenants de l’industrie porcine. À la lumière de leur réflexion, ils pourront prendre une décision. La production porcine a un avenir au Québec. De quelle manière s’impliqueront les producteurs présents? Seul l’avenir nous le dira.
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Photo prise de l’article : Une ferme porcine ultramoderne de 8 millions $ à Lyster publié le 2/04/2013 par Carol Isabel dans La Nouvelle Union.
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Image des fermes Boréales provenant de : La Coop fédérée utilisé dans l’article d’Étienne Gosselin Agr. M.Sc publié dans Le coopérateur édition avril 2015 vol 44 N4
Dans certaines zones à risque, malgré tous les efforts de la filière porcine, des maternités continuent de se contaminer régulièrement.
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La chronique des
GRAINS Par Jean-Pierre Aumont, T.P. Directeur service des grains Poste 401 jp.aumont@profidor.qc.ca
Que le temps passe... 28 mars 2016, le printemps est arrivé après un hiver relativement doux. Le temps des sucres a débuté sans trop se faire remarquer et déjà, on parle d’une bonne saison. Les vieux disaient « lorsqu’on n’a pas de misère à entrer dans le bois (parce que peu de neige comme cette année), on a de la misère à en sortir », signe que le temps des sucres dure plus longtemps qu’à l’accoutumée et que les érables coulent! Et ces mêmes vieux disaient aussi « bon printemps, bonnes récoltes ». L’année 2015 sera difficile à surpasser, mais la mission n’est pas impossible. Autant les rendements ont été bons, que la qualité fut excellente et que l’humidité des grains à la récolte a été très en dessous de la moyenne. Mais, comme le même phénomène a été vécu partout en Amérique, on dispose présentement de bonnes réserves qui limitent l’envolée des prix. D’autant plus que le prix du dollar américain est à son plus fort mondialement depuis quelques années, rendant les exportations difficiles à effectuer. Comme chaque année, le 31 mars est la journée du dévoilement des prévisions d’ensemencement aux États-Unis. Même si plusieurs entreprises ont déjà statué sur les superficies qui devraient être ensemencées en maïs, fève soya et blé, le dévoilement des chiffres du Département de l’Agriculture reste le moment fort attendu pour l’orientation des tendances des prix pour les semaines à venir. Ainsi, au lieu d’une baisse de 2 % comme l’industrie s’y attendait, le USDA a émis des projections de semis de maïs de 93,6 millions d’acres, soit une hausse de 6 % par rapport à 2015. Si ce chiffre est atteint, les Américains ensemenceraient leur troisième plus importante superficie depuis 1944. Le marché, fort surpris d’envisager un si fort potentiel de récolte, a réagi de façon négative par une baisse instantanée de 0,16 $/boisseau. Étant donné que les stocks de fin d’année sont déjà élevés, un rendement de 165 boisseaux /acre pourrait entraîner une récolte record de 15 milliards de boisseaux et gonfler les stocks finaux à plus de 2,5 milliards de boisseaux. Encore faut-il que la température soit propice et que tout se récolte. Du côté de la fève soya, peu de surprises, puisque les chiffres du USDA sont en ligne avec les projections des maisons privées. On envisageait 82,7 millions d’acres, le USDA a évalué
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de son côté 82,2 millions d’acres. Le marché est donc resté neutre suite à cette constatation. Par contre, le secteur du blé a écopé et laissé partir beaucoup d’acres. On s’attendait à un recul de 2 millions d’acres par rapport à 2015, mais nous avons plutôt assisté à une perte de 7,2 millions d’acres. Globalement, cela représente une baisse de 9 % pour l’ensemble du blé (hiver, printemps et durum). Le niveau relativement élevé des stocks de blé justifie cette orientation. Peut-être assisterons-nous à une remontée des cours du blé dans la prochaine année causée par un resserrement des stocks, mais tout dépendra des récoltes et réserves mondiales. Par ailleurs, il est intéressant de constater que la majorité des cultures américaines ont vu leur superficie diminuer pour la prochaine récolte : l’avoine (-11 %), l’orge (-12 %), le tournesol (-9 %), les arachides (-9 %), les haricots (-12 %), le canola (-2 %), le lin (-16 %). Seuls le coton (+11 %) et le maïs (+6 %) ont gagné du terrain aujourd’hui. Du côté canadien, nous connaîtrons ces prévisions plus tard en saison. Localement, peu de changements sont attendus. Un peu plus de blé d’automne a été semé, mais il y aura moins de blé de printemps. L’orge et l’avoine sont toujours en perte de terrain. Le maïs et le soya devraient rester relativement stables. Quelques cultures alternatives devraient continuer de s’implanter (haricot) et d’autres verront le jour (chanvre). L’impact des rapports d’ensemencement sur les prix suscite toujours une certaine réaction, mais qui se corrige graduellement par la suite puisque d’autres facteurs prennent le relais au fil des mois. Ainsi, la période des semis succédera aux prévisions d’ensemencement, puis viendra la pollinisation... Que le temps passe!
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La chronique
AGRICULTURE DURABLE Par Pierre-Luc Brouillette, agr. Conseiller en agroenvironnement Poste 219 pl.brouillette@profidor.qc.ca En collaboration avec VIVACO groupe coopératif
La chaux un outil important! La chaux est communément utilisée pour amender vos sols. Il ne s’agit pas d’un fertilisant. Son principal rôle est de stabiliser l'acidité du sol.i UN PH ADÉQUAT DE VOS SOLS A DE NOMBREUX AVANTAGES : • Par son processus chimique : aide à la disponibilité des éléments nutritifs (Mg, Ca, Cu,...); • Par son processus biologique : aide à l’activité des organis mes qui minéralisent la matière organique et les organismes pathogènes; • Par ses propriétés physiques : les produits chaulant apportent du calcium et du magnésium et contribuent à la structure du sol. La quantité de chaux à appliquer dépend du pH tampon et du pH eau. Le pH eau est une mesure d’acidité active qui indique si l’on doit ou non chauler, tandis que le pH tampon est un indicateur d’acidité potentielle, qui indique les besoins en chaux pour relever le pH de départ jusqu’à l’obtention du pH optimal.ii La chaux doit être appliquée préférablement avant le labour ou un autre travail du sol. En effet, une réaction chimique impliquant la chaux ne peut se produire que si de l’humidité est présente dans le sol. L’efficacité dépend principalement de son incorporation dans le sol et de la finesse du matériel utilisé. La chaux calcique ainsi que la chaux dolomitique contiennent des particules fines et grossières afin d’obtenir un impact immédiat et à long terme sur l’acidité. La chaux calcique est composée principalement de carbonate de calcium tandis que la chaux dolomitique contient des proportions similaires de carbonate de calcium et de magnésium. La chaux dolomitique devrait donc être utilisée sur des sols acides en déficience de magnésium. Généralement, ce type de chaux est légèrement moins soluble que la chaux agricole, mais s’avère plus efficace. Attention de ne pas appliquer une trop grande quantité de chaux. Si le pH du sol augmente trop, il deviendra alcalin. Dans un tel cas,
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certains éléments nutritifs comme le fer, le manganèse, le zinc et le phosphore deviennent inaccessibles ou beaucoup moins accessibles aux plantes. C’est pourquoi nous vous recommandons de ne pas en appliquer annuellement plus de 3 tonnes par acre , avec un travail du sol de 17 cm (environ 6,5 pouces). Lorsque le chaulage se fait à la surface du champ, nous recommandons de ne pas dépasser 1,25 tonne à l’acre. ÉCHANTILLONNAGE GÉORÉFÉRENCÉ ET APPLICATION À TAUX VARIABLE Il est encore plus avantageux pour l’entreprise agricole d’appliquer la chaux à taux variable (ATV). Votre coopérative a réalisé plusieurs recommandations d’ATV en 2015. Les résultats obtenus ressemblent beaucoup à l’exemple ci-dessous : Méthode d’échantillonnage
Bonne dose
Surchaulage
Sous-chaulage
Taux fixe
9%
27 %
64 %
Type de sol
23 %
27 %
50 %
Zone de gestion (imagerie satellite)
78 %
6%
16 %
Exemple d’un champ à Chambly, tiré de la présentation d’Alain Brassard (La Coop fédérée).
Le tableau ci-dessus démontre que l’ATV par zone de gestion permet d’appliquer la bonne dose sur 78 % du champ versus 9 ou 23 % pour les deux autres méthodes. De plus, on remarque une diminution considérable du surchaulage et du sous-chaulage pour l’application à taux variable. N’hésitez pas à contacter votre expert-conseil qui saura vous aider dans votre choix de chaux à appliquer. i ii
http://fr.wikihow.com/%C3%A9pandre-de-la-chaux http://www.craaq.qc.ca/UserFiles/file/Evenements/COLLSOL11/Vanasse_PPT.pdf
N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Pierre-Luc Brouillette, agr.
450 759-4041, poste 219
Isabelle Leblanc, T.P.
450 759-4041, poste 265
Jonathan Beaudry
450 803-5494
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La chronique
VÉGÉTALE Par Stéphane Payette, T.P. Expert-conseil • végétal Poste 304 stephane.payette@profidor.qc.ca
Voyage Hensall 2016 Hendsall District Co-operative spécialiste de la fève
1. Les dirigeants de Hensall Distric Co-operative (HDC) ont reçu quelque 30 visiteurs de La Coop Profid’Or les 2 et 3 février dernier. Le tout a débuté avec un souper où ils ont annoncé que les superficies confiées à la coopérative lanaudoise-laurentienne s’élevaient à plus de 9500 acres en 2016 (1500 fèves noirs et 8000 en haricots Azuki). Voici un reportage en photos de ce voyage. 2. Le directeur des Productions végétales chez Profid’Or Benoît Forest et le représentant de territoire de HDC Barry Cavanagh ont échangé quelques blagues dans la langue de Molière et celle de Shakespeare, au grand plaisir des invités. 3. Le centre de réception de HDC peut recevoir plus de 1000 tonnes de soya à l’heure, ce qui est un minimum, car selon monsieur Cavanagh : « Nous pouvons traiter les récoltes à la vitesse que les producteurs peuvent nous les apporter... »
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4. Les différentes sortes de fèves (Azuki, noirs, blanches et autres) sont ensachées en gros sacs de 1000 kg conçus pour le transport par conteneurs. La capacité de traitement est de 20 tonnes par heure par ligne. 5. Nous avons pu constater l’efficacité des lecteurs optiques qui filtrent les fèves entre trois et quatre fois avant de les diriger vers l’ensacheuse. Les lots finaux sont d’une pureté éblouissante. 6. Les visiteurs (Philippe Therrien expert-conseil dans la région de Mirabel et madame Sophie Robert de la Ferme Palene, sur la photo) ont pu constater la rigueur déployée par HDC pour livrer des produits de première qualité à leurs clients de l’Asie et de l’Europe.
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7. Les installations de HDC permettent un entreposage de plus 600 000 tonnes de fèves, de soya IP, de maïs et de soya RR. Sur le site principal de Hensall, la capacité est de 325 000 tonnes métriques. 8. HDC est également impliqué dans la production de semences de soya et de céréales. Les silos de cette photo reçoivent ces semences. Plus de 90 tonnes chacun. 9. Les capacités des silos varient de 90 à 10 000 tonnes métriques.
11. HDC dispose de deux entrepôts à Hensall. Un d’une superficie de plus de 55 000 pieds carrés et un autre de 110 000 pieds carrés. Les opérations de traitement des fèves et des soyas d’exportation se déroulent six jours par semaine et sept jours pendant les récoltes. Celles des expéditions s’opèrent six jours par semaine à l’année. HDC dispose d’un autre entrepôt de 300 000 pieds carrés à Exeter. 12. L’ensachage de petits sacs de Azuki et de soya IP du grand entrepôt de Hebnsall est fait automatiquement et pilé par un robot.
10. Les robots que vous voyez opèrent sans intervention humaine. Ils sont 100 % autonome et obéissent à un programme informatique. Ils valent plus de 250 000$ pièce...
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La Coop Profid’Or aussi!
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La chronique en
PRODUCTION LAITIÈRE Par Guy Pelletier, agr. Directeur laitier et ruminants Poste 207 guy.pelletier@profidor.qc.ca
et Patrick Vincent, dta
Trèfle Alexandrie, une autre option de plante de remplacement a une croissance très rapide, couvre très bien le sol et, une fois à maturité, peut atteindre un mètre et se couvre de petites fleurs blanches. C’est une plante annuelle qui donne des rendements exceptionnels, comme le démontre cet essai effectué à Normandin de 2005 à 2008 :
TABLEAU DES ASSAI À NORMANDIN
Avec l’automne chaud que nous avons eu en 2015 et le peu de neige à certains endroits cet hiver, la survie de nos plantes fourragères a été mise à rude épreuve. Il existe, sur le marché, plusieurs plantes de remplacement pour les prairies qui sont trop endommagées pour les conserver en production. Les choix souvent offerts sont : pois fourrager, céréale avec pois, sorgho et autres. La luzerne reste toujours la plante toute désignée pour amener à nos vaches en lactation un fourrage riche en protéine. Elle a de bons rendements, mais la première année d’implantation – seul ou en mélange –, il est souvent plus faible que nos besoins. En outre, le contrôle des mauvaises herbes est souvent difficile ou coûteux. Et avec le prix de nos terres, nous voulons maximiser le rendement par hectare. Le trèfle est une plante que nous connaissons depuis plusieurs années, mais peu comme plante abris. Le trèfle Alexandrie est une variété qui peut nous aider à implanter une nouvelle prairie et nous permet d’avoir un rendement de qualité et en quantité suffisante pour alimenter nos animaux durant la saison suivante. C’est une plante qui, physiquement, ressemble beaucoup à la luzerne (tige longue et fine avec de petites feuilles). Elle
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Espèce fourragère
Rendement total MS/Ha
Trèfle d’alexandrie
3,72
Trèfle rouge
2,91
Luzerne
2,39
Trèfle blanc
2,18
Trèfle kura
2,00
De plus, comme le trèfle est une légumineuse, il conserve une meilleure valeur alimentaire, plus il avance en maturité. Il n’est pas aussi résistant aux mauvaises herbes que la luzerne, mais se débrouille quand même bien. Dans nos conditions régionales, il faut appliquer un taux de semis autour de 5 kg/ha ajouté à votre luzerne pour un bon rendement. Aussi, pour ceux qui font un semis assez hâtif, on peut facilement espérer récolter trois fois par année, c’est donc une solution intéressante. Pour plus d’information, parlez avec votre expert-conseil.
N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Guy Pelletier Laurence Asselin Chantal St-André Jacques Bérard Jean-Samuel Bacon
450 759-4041, poste 207 450 753-4908 514 772-9304 450 916-6606 450 602-6827
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Le 1er, 2 et 3 juillet 2016 à Ste-Julienne N’OUBLIEZ PAS DE PRÉPARER VOS ANIMAUX L’équipe des productions laitières et ruminants et La Coop Profid’Or seront présentes encore cette année pour vous accompagner.
Pour plus d’informations, appelez votre expert-conseil
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La chronique
AVICOLE Par François Lefebvre, agr., M.Sc. Expert-conseil • Avicole Poste 361 francois.lefebvre@profidor.qc.ca
Les oiseaux ne chantent plus... 22 mars 2016. Tuerie terroriste à Bruxelles en Belgique. Des bombes. Des morts et des blessés. Chaos terrible chez les gens présents. C'est le printemps. Les oiseaux chantaient. Ils ne chantent plus. Je me sens petit devant cette tragédie et me demande bien ce que je peux écrire après ça... mais la vie continue et doit continuer! L'humanité évolue malgré qu'elle reste parfois attachée sauvagement à des instincts primaires violents. Elle est capable du pire, mais est capable de résilience et de faire surgir du bien. Dans la tragédie il peut se passer de grandes choses parfois! Dans l'évolution de l'humanité, l'humain est passé de chasseur-cueilleur à éleveur-cultivateur. Dans le dernier siècle, les choses ont vite évolué. En aviculture, on est passé d'un oiseau assez rustique dans les années 50-60 à des oiseaux phénoménaux sélectionnés aujourd’hui pour leurs caractéristiques spécifiques et spécialisées. De nos jours, un poulet de chair de 2,4 kilos nourrit plus de gens qu'auparavant, car sa composition en viande est plus élevée. Il a donc plus de muscles. Qui dit plus de muscles dit aussi besoin en oxygène plus élevé qu'auparavant. L'oxygène est un constituant essentiel du métabolisme des muscles et comme il y a plus de muscles, il y a aussi plus d'oxygène demandé. Dans mes derniers articles, je parlais des bâtisses à bâtir pour le futur. Que seront-elles dans l'environnement particulier que constitue notre climat québécois? Elles devront assurément fournir un taux d'oxygène plus élevé, toujours dans un souci constant de ne pas créer de courants d'air afin de maintenir les oiseaux confortables. Un tour de force quelque part lorsqu'on regarde l'inventaire des bâtiments existants. Des principes à retenir : 1. La hauteur du plafond. Un bâtiment à plafond élevé contient plus d'oxygène et ralentit la vitesse du circuit d'air à l'intérieur; un plafond plat fera tomber l'air plus rapidement au sol lorsque les entrées d'air sont sur les murs de côté (un plafond cathédral aidera à
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projeter l'air plus loin). 2. La largeur du bâtiment. La largeur pour le circuit d'air ne devrait pas dépasser 40 pieds (si plus large, une modification à l'emplacement des entrées d'air et/ou des ventilateurs est à prévoir; exemple, les entrées d'air au plafond ou sur les côtés?). Plus un bâtiment est large, plus grande sera la superficie de toiture à déneiger en hiver (vraiment à ne pas négliger!). 3. Le froid. Plus il fait froid, moins grandes devraient être les ouvertures des entrées d'air pour ne pas créer de courants d'air; car plus il fait froid, plus l'air est lourd, alors plus haute devra être la pression statique du bâtiment pour envoyer l'air plus loin; plus la pression statique du bâtiment est élevée, plus grande sera la proportion des entrées d'air parasite dans le bâtiment par rapport aux entrées d'air réelles (donc moins de contrôle sur ce qui se passe réellement avec la ventilation...). Facile de contrôler le besoin en oxygène? Pas vraiment... Nos bâtisses sont le résultat de plusieurs conditions et expériences de tout un chacun. Les bâtisses du futur n'auront pas une seule forme déterminée. Elles devront prendre en compte les besoins des oiseaux et aussi les impératifs de la sécurité de travail des différents corps de métier appelés à y travailler, que ce soit l'éleveur, les nettoyeurs ou les attrapeurs de poulet. L'inventaire des bâtiments sur la Rive-Nord est vieillissant. Il est temps de planifier le futur.
N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Jean-Jacques Desrosiers François Lefebvre Richard Therrien Dr Étienne Tessier Stéphane Cuerrier
450 759-4041, poste 205 450 759-4041, poste 361 450 759-4041, poste 360 450 759-4041, poste 250 450 759-4041, poste 364
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RETOUR AUX MEMBRES
1,52 MILLIONS $* EN 2016 Partenaire des ambitions de ses membres
* Ristourne La Coop Profid’Or (1 019 236 $), plus ristourne de la filière porcine (203 900 $), plus rachat de parts La Coop Profid’Or (296 325 $)
Courriel : coop@profidor.qc.ca Site web : profidor.qc.ca Blogue : coopprofidor.wordpress.com Facebook.com/lacoopprofidor
JOLIETTE L’ASSOMPTION ST-LIN ST-BENOIT ST-JACQUES
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