Journal agricole de La Coop Profid'Or, édition juin-juillet 2014

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À lire en page 14


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MOT DU DIRECTEUR GÉNÉRAL SOMMAIRE

On vous entend

Mot du directeur général

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Du nouveau à l’exécutif

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Reportage à la ferme

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Chronique en production laitière

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Profil carrière | Benoit Forest

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Chronique innover en gestion

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Chronique végétale

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Chronique des grains

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Chronique en agriculture durable

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Chronique en production porcine

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Chronique équestre

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Chronique avicole

19

Tournoi de golf Profid’Or

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Courriel : coop@profidor.qc.ca Site web : profidor.qc.ca Blogue : coopprofidor.wordpress.com flickr.com/photos/coopprofidor/ JOLIETTE L’ASSOMPTION ST-LIN ST-BENOIT ST-JACQUES

450 759-4041 450 589-2221 450 439-2018 450 258-3111 450 839-3642

| 1-800-363-1768 | 1-800-925-2667 | 1-877-439-3878 | 1-800-363-8648

Lors de différentes réunions ou rencontres en votre présence, nous avons la chance de vous entendre sur notre offre de produits et services. La recherche absolue de la productivité réduit continuellement notre marge de manœuvre et nous oblige à changer nos façons de faire pour ainsi demeurer compétitif. Au cours des dernières années, votre coopérative, en partenariat avec le réseau, a initié plusieurs transformations majeures, nous amenant à faire les choses différemment. Nous sommes bien conscients que tous ces différents changements vous amènent certains inconvénients temporaires qui, nous comme vous, demandent une adaptation. On le sait, tout changement dérange. On est si confortable dans nos vieilles pantoufles! Mais il vient un temps où l’on doit tout de même les changer. Soyez assurés que tous ces changements ont pour objectif d’améliorer le positionnement concurrentiel de votre coopérative et de vous offrir des produits et services qui vous permettent, vous aussi, de produire le plus économiquement possible. Comme mentionné lors de nos communications précédentes, afin de se valider, Profid’Or a initié une démarche de planification stratégique. Pour ce faire, l’ensemble des partenaires qui côtoient l’organisation, dont plusieurs membres seront appelés à participer à des focus group afin d’exprimer leurs appréciations, leurs commentaires et leurs attentes envers Profid’Or. Votre coopération à ces rencontres sur invitation est donc essentielle à la réussite de cet exercice de planification stratégique.

LE PROGRÈS est une publication de : Profid’Or, coopérative agricole Responsable :

Jacques LeBlanc, poste 362

Collaborateurs :

Christelle Sanrey, poste 260 Annie Geoffroy, poste 203 Stéphane Payette, poste 304

Tirage :

1750 copies

Le genre masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte.

Dans un autre ordre d’idées, certes, encore beaucoup de travaux sont à prévoir pour cet été. Mais pourquoi ne pas aussi profiter de cette saison pour passer du bon temps en famille? En cette période, La Coop Profid’Or vous convie à de nombreuses activités organisées à votre attention. Venez profiter de ces moments pour échanger et fraterniser avec les employés de Profid’Or et vos collègues agriculteurs. La première activité à laquelle nous vous convions est l’Exposition agricole régionale Rive-nord, qui se tiendra du 26 au 29 juin, sur le site de l’école secondaire du Havre-Jeunesse à Ste-Julienne. De plus, soyez des nôtres le 9 juillet au Club de golf Montcalm, pour notre tournoi de golf. Et, finalement, dans le cadre des Fêtes gourmandes de Lanaudière, vos experts-conseils vous remettront vos billets pour participer, le samedi le 16 août prochain à la soirée VIP avec, comme artiste invité, l’humoriste Daniel Lemire. Je vous souhaite une bonne saison estivale et au plaisir de se voir.

André Langlois, agronome Directeur général


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Nouvelle composition du comité exécutif Par Christelle Sanrey Adjointe administrative par intérim Poste 260

Comme il se doit, à la première rencontre ordinaire suivant l’assemblée générale, le comité exécutif est élu au sein du conseil d’administration. Ainsi, pour une neuvième année consécutive, Monsieur Robert Perreault a été confirmé au poste de président de Profid’Or. Le comité exécutif est constitué ainsi :

PRÉSIDENT Robert Perreault

1er VICE-PRÉSIDENT Michel Jetté

2e VICE-PRÉSIDENT Claude Rivest

1er MEMBRE Yvon Landreville

2e MEMBRE Sébastien Maheux

St-Alexis Territoire 3

St-Jacques Territoire 4

L’Assomption Territoire 3

St-Jean-de-Matha Territoire 5

Saint-Ambroise de Kildare Administrateur relève

Félicitations!

Les autres membres du conseil d’administration sont : • M. Serge Chevrette Saint-Ambroise-de-Kildare Territoire 4

• M. Claude Émery Saint-Félix-de-Valois Territoire 5

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• M. Luc Forget Laval Territoire 1

• M. Éric Lortie Saint-Lin-Laurentides Territoire 2

• M. David Mercier Saint-Roch-Ouest Territoire 2

• M. Frédérik Marineau St-André-d’Argenteuil Territoire 1

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Reportage à la ferme

FERME J & C BELHUMEUR INC. Par Stéphane Payette, T.P. Expert-conseil • végétal

Chaque bouchée a son importance en alimentation porcine ducteurs ne font pas. J’ai de bons résultats ainsi, alors je poursuis », disait Jean avec un large sourire. Au fil des ans, le producteur lanaudois a essayé plusieurs mélanges afin de dénicher la concoction idéale. « Dans notre secteur d’activités, chaque bouchée a son importance. Mon revenu est tributaire de mes méthodes de travail. Plus mon porcelet atteint son poids de sortie rapidement en consommant le moins de moulée possible, meilleure sera ma rentabilité. » Le programme alimentaire des quelques 6100 porcelets engraissés chez les Belhumeur n’est pas compliqué : de la moulée. La quantité minimale consommée assure la productivité, alors les interventions sont déterminantes. La ventilation et la température des planchers auront également un impact sur le taux de conversion. « C’est capital, quand je fais mes rondes, il faut reconnaître les signes d’inconfort et agir rapidement. Par exemple, si les porcelets sont empilés les uns sur les autres, quelque chose ne va pas. Nous nous hâteJean et Julien Belhumeur adorent leur métier et n’hésitent pas à investir temps et efforts pour améliorer la productivité de leur ferme.

Développer un œil vigilant et porter une attention soutenue aux petits détails, voilà la recette des succès de Ferme J. & C. Belhumeur de Sainte-Geneviève-de-Berthier. Carmen Julien ainsi que Jean et Julien Belhumeur ont remporté le premier prix en 2013 et le 2e prix en 2014 pour le meilleur indice en pouponnière (IEP) de l’AGREPP provincial. Spécialisée en pouponnière depuis 2008, mais en production depuis 1994, l’entreprise berthelaise accumule les bonnes performances en raison d’une veille particulière apportée à ses pensionnaires. « Le secret c’est l’observation. Surtout au moment de l’entrée des porcelets. Je les prends un par un pour voir s’ils n’ont pas quelque chose », exposait Jean Belhumeur. Dès qu’un petit cochon présente un signe de maladie ou autre problème il sera rapidement traité. Pour ce faire, trois rondes de surveillance sont effectuées chaque jour au début de la période de croissance et deux rondes par jour après la sélection. Là aussi, rien n’est laissé au hasard. Au départ, les porcelets reçoivent une diète particulière : une bouillie préparée avec de l’eau, de la moulée et du gruau. Cette popote personnalisée a pour but de stimuler leur consommation. Une recette unique à la Ferme J. & C. Belhumeur. « Il y a des choses que je fais que d’autres pro-

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Jean Belhumeur de Ferme J. & C. Belhumeur de Sainte-Geneviève-de-Berthier aime se lancer des défis. Les trophées que la ferme remporte (meilleur indice en pouponnière en 2013 et 2e en 2014) le servent à être toujours plus efficace et à s’améliorer chaque jour.

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Pour Jean Belhumeur, tout passe par l’observation. Deux rondes par jour permettent aux producteurs berthelais de se maintenir parmi les plus efficaces au Québec.

rons donc de corriger le problème, car ils vont manger plus et ce n’est pas ce que nous voulons. » Cette vigilance ne fait pas relâche, même en plein temps des semis où leurs 450 acres de terre sont ensemencés d’avoine, de maïs et de soya. Une particularité de la ferme est la taille de l’entreprise. Elle compte cinq chambres hébergeant 160 pensionnaires chacune. Une autre clef du succès des Belhumeur. « C’est plus facile de contrôler la ventilation ou un problème de diarrhée dans des groupes plus petits. Ce n’est pas sorcier. Je sais que nous sommes d’un autre temps, que la tendance aujourd’hui est une chambre de 500 places. Les risques de pertes sont plus élevés. Si je devais construire une nouvelle pouponnière, je le ferais sur le même modèle que celui que j’ai aujourd’hui », affirmait Jean. Pour sa conseillère à La Coop Profid’Or, Marjorie-Audrey Lévesque, la taille de l’entreprise n’est pas une manifestation de son efficacité. « Ces gens sont une preuve que tout se passe dans la façon de travailler. La modernité n’est pas gage de bons résultats, cette ferme laitière reconvertie en pouponnière est étonnante d’efficacité. »

des données statistiques. Dès qu’un problème survient, une solution est suggérée. « Ici, à la Ferme J. & C. Belhumeur, nous avons plutôt un rôle d’observateurs que d’intervenants. Ces gens-là sont compétents. Ils aiment ce qu’ils font et ça se sent », ajoutait Marjorie-Audrey. Cette passion, Jean l’a transmise à son fils Julien qui s’est intégré à la ferme il y a trois ans. Les deux hommes aiment se lancer des défis. « J’ai toujours dit que si tu ne cherches pas à aller plus haut, ton entreprise régresse. » Meilleur indice en pouponnière en 2013 avec un indice de 146,3 et deuxième en 2014 avec 147,4, devinez ce qu’ils visent l’an prochain?

LA FERME J. & C. BELHUMEUR • Pouponnière de 760 places • 5 chambres de 160 porcelets • Source unique de porcelets • 7 semaines par lot • IEP de 147,4 LES CULTURES

Ouverts aux nouvelles idées, Carmen, Jean et Julien se sentent appuyés par le Centre de services des deux rives (les coopératives Profid’Or, Bois-Francs, Appalaches, Comax et Covilac). Marjorie-Audrey et Martin Choinière leur donnent un fort coup de main pour améliorer leurs performances avec

• 113 acres en avoine • 169 acres en maïs • 168 acres en soya

« Mon revenu est tributaire de mes méthodes de travail. Plus mon porcelet atteint son poids de sortie rapidement en consommant le moins de moulée possible, meilleure sera ma rentabilité. »

Le regroupement des Deux-Rives offre un appui apprécié la Ferme J. & C. Belhumeur. La complicité est palpable entre Jean et son expert-conseil chez Profid’Or Marjorie-Audrey

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Les innovations sont nombreuses à la ferme. Dès leur entrée, les porcelets ont droit à une bouillie à base de moulée et gruau afin de stimuler leur appétit et faciliter la transition au sevrage.

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La chronique en

PRODUCTION LAITIÈRE Par Nicolas Marquis, T.P. Conseiller spécialisé en production laitière La Coop fédérée Collaboration de David Arseneau, agr. Directeur technique La Coop fédérée

Allons plus loin que le coût/hl Dans le contexte actuel du coût des concentrés et des fourrages, il est normal d’entendre parler de... coûts! Les prix par tonne d’intrants, le prix du lait par hectolitre, les coûts de concentrés à l’hl, de fourrage à l’hl, la marge par kilogramme de gras, etc. Avec tous ces critères qui peuvent servir à mesurer la rentabilité du volet alimentation d’une entreprise, il est facile d’en perdre son latin et de sauter trop vite aux conclusions! Dans le tableau ci-dessous, nous avons, pour une même ferme de 50 kg de quota à produire, différentes simulations d’impact économique réalisées à partir du Logiciel Économique Coop (LEC) et ce, pour un même coût d’alimentation à 23 $/hl. Comment peut-il y avoir des différences économiques aussi grandes? FERME DE 50 KG DE GRAS PRODUIT, AVEC UN COÛT D’ALIMENTATION TOTAL DE 23 $/HL POUR LES VACHES EN LAIT (fourrages et concentrés) Situation

Lait (kg)

Vaches

% Gras

% Protéine

Prix Lait

# hl/année

Différence

A

8950

50

4,4

3,3

85,35 $

4148

-

B

9154

50

4,3

3,3

84,38 $

4244

870 $

C

9368

50

4,2

3,4

84,39 $

4345

8 774 $

D

9381

50

4

3,5

83,44 $

4563

16 300 $

E

10 643

45

4,1

3,4

83,43 $

4451

15 870 $

F

10 907

45

4

3,45

82,95 $

4563

19 679 $

G

11 676

42

4

3,45

82,95 $

4563

23 040 $

En regardant ces chiffres, on constate que cette ferme a une tendance à la baisse sur le prix du lait/hl lorsque sa production augmente et a plus d’hectolitres à produire. Pourtant, elle permet de générer plus d’argent au fur et à mesure que sa production monte et que ses pourcentages de composantes (gras et protéine) se rapprochent. Les éléments clés sont la vente supplémentaire de kilos de protéine pour un même quota produit et les frais variables attribuables au nombre de vaches en moins. Ce n’est pas le coût/hl qui a fait la différence, car c’est le même! Bien sûr, il faut y porter une attention, mais il faut aller plus loin... IMPACT DE LA PROTÉINE SEULEMENT

| Période de paie : Février 2014

Intraquota

Prix

Gras

9,6346 $/kg

Protéine

9,7379 $/kg

Lactose + AS

1,8837 $/kg

Avec comme exemple le prix des composantes de février 2014 (tableau ci-dessus), quel est l’impact de la protéine à elle seule sur le revenu d’une ferme de 50 kg, toutes choses étant égales?

6

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IMPACT DU TEST DE PROTÉINE SUR UNE MÊME FERME DE 50 KG/JOUR Situation

Lait (kg)

Vaches

% gras

% Protéine

Prix lait

Différences

#1

8950

50

4,4

3,2

84,37 $

-

#2

8950

50

4,4

3,3

85,35 $

3 985 $

#3

8950

50

4,4

3,4

86,32 $

7 973 $

#4

8950

50

4,4

3,5

87,30 $

11 959 $

Vous remarquez que pour chaque 0,1 % de protéine en plus, la valeur du lait grimpe de 1 $/hl et le revenu augmente de 4 000$. Donc, si la ferme # 4 avait un coût d’alimentation/hl de 1,00 $ supérieur à la ferme # 1 (4 148 hl X 1 $ = + 4 148 $), il lui resterait tout de même 7 811 $ nets de plus par année!

Pourquoi parler de marge/kg de gras ? D’abord, c’est quoi, la marge/kg de gras? C’est une marge alimentaire qui reste par kilogramme de gras vendu, une fois déduit le coût de l’alimentation de TOUT le troupeau, ainsi que les frais de la paie de lait (mise en marché, publicité, plan conjoint, etc.) Par exemple, une vache produisant 25 litres à 4 % de gras produit 1 kg de gras. Si le prix du lait vendu, après déductions est de 75 $/hl et que les frais d’alimentation totaux du troupeau sont de 28 $/hl (taures, taries et vaches en lait), il reste 47 $/hl x 25 litres, donc 11,75 $ pour ce kilo de gras vendu. Si vous avez 50 kg de quota, c’est 50 X 11,75 $, soit 587,50 $/jour qu’il reste pour payer les autres dépenses de la ferme. Pourquoi la marge par kilo de gras est-elle un indicateur fiable pour mesurer l’efficacité de l’alimentation d’une ferme laitière? Dans un système de quota comme le nôtre, le facteur limite pour les livraisons de lait est le nombre de kilogrammes de gras livrés. Il faut donc aller chercher le revenu maximal pour tous ces kilos de gras. Pour une même quantité livrée, comme dans notre exemple de 50 kg/j, le fait de faire varier les composantes a un impact majeur, principalement avec un ratio SNG/G (solides non gras/gras) qui se rapproche de 2,35, tel que permis. La baisse du taux de gras permet de vendre plus de kilos de protéine. Les revenus pour les kilos de gras sont les mêmes (en considérant que, dans chaque situation, tous les kilos de gras permis ont été vendus).

Avec tous ces critères qui peuvent servir à mesurer la rentabilité du volet alimentation d’une entreprise, il est facile d’en perdre son latin et de sauter trop vite aux conclusions!

Lorsqu’il y a moins de vaches pour un même quota livré, les frais variables reliés aux vaches en moins sont aussi pris en compte. Une ferme qui a plus de vaches a aussi plus de taures en inventaire pour un même taux de réforme. Puisqu’il faut évidemment alimenter ces taures, elles engendrent des frais. De plus, imaginez faire 50 kg de quota avec 40 taures en inventaire nourries avec des fourrages de bonne qualité, comparativement à faire 50 kg de quota avec 60 taures en inventaire nourries avec des fourrages moyens. Les revenus seront les mêmes pour ces deux situations, auront-elles le même solde financier? Les dépenses alimentaires, dans le deuxième cas, seront de loin supérieures en raison de la quantité de concentrés nécessaires pour pallier la qualité des fourrages et les 20 taures de plus à alimenter! Il restera donc beaucoup moins d’argent par kilo de gras livré ! C’est une des raisons pour laquelle il est nécessaire de parler de marge/kg de gras. C’est ce qu’avance également René Roy, agroéconomiste chez Valacta, dans le rapport annuel 2013 de cet organisme : « La marge sur le coût d’alimentation par kg de matière grasse produit est le meilleur indicateur pour analyser l’impact économique d’une stratégie d’alimentation. » Suite à la page 8

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La chronique en

PRODUCTION LAITIÈRE

TABLEAU MENSUEL LA COOP Coût Alim. Vaches lact.

Lorsqu’il y a moins de vaches pour un même quota livré, les frais variables reliés aux vaches en moins sont aussi pris en compte.

Marge sur alim.

Prix du lait

Litres/ va/jr

Kg de Gras/va

Gras Kg/hl

Proteine Kg/hl

Ratio SNG/G

JEL

Int. Vêlage

Vaches lact.

Détenu

Effectif

Gras Marge de produit prod. (jrs)

Conc $/hl

Total $/hl

$/kg

Réel

31,4

1,37

4,36

3,4

2,07

166

398

51

64,4

69,55

69,74

12,26

20,34

12,02

86,25 $

Le tableau mensuel La Coop, offert gratuitement pour les clients du réseau, fusionne les informations des achats d’intrants, de la paie de lait et de Valacta. Il s’agit d’un bulletin qui, à tous les mois, permet de voir rapidement les points forts, les tendances et les points à améliorer. Dans l’exemple ci-dessus, on voit une petite partie du tableau avec le chiffre 12,02 $/kg dans la ligne du dernier mois. C’est un excellent résultat. Pour atteindre une telle marge, il faut exceller partout. La qualité des fourrages, le nombre de taures en inventaire, le nombre de vaches pour faire le quota, les composantes, les coûts d’alimentation totaux, bref, il faut

-1,3

une approche globale. Une fois cette marge élevée atteinte, il faut s’assurer de livrer le droit de produire! N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Guy Pelletier Laurence Asselin Olivier Roy-Tanguay Jacques Bérard Jean-Samuel Bacon

450 759-4041, poste 207 450 753-4908 450 759-4041, poste 8 450 916-6606 450 602-6827

Pour l’article complet, consultez le Coopérateur agricole mai-juin 2014.

Journée Boeuf

Gratuit Le 4 juillet 2014 de 9 h 30 à 13 h Ferme des Filles Morin 1105, 4e rang, St-Ambroise-de-Kildare

Gestion des pâturages Alimentation des veaux Pas trop de gras SVP! 8

Le Progrès | JUIN - JUILLET 2014

Dîner fourni

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PROFIL-CARRIÈRE Benoît Forest Directeur productions végétales

« Il faut croire que j’ai fait le bon choix il y a 25 ans! » directeur des ventes en productions végétales. Pour moi, qui avais toujours aimé le domaine de la vente, c’était une vraie opportunité. J’ai donc accepté et ça fait aujourd’hui 25 ans que je travaille dans le réseau La Coop.

Bien plus qu’un simple poste Mon emploi chez Profid’Or ne se limite pas à mes tâches. Je fais partie de plusieurs comités d’événements corporatifs. J’ai été le président du club social de l’entreprise pendant plusieurs années. Je siège au comité de promotion de la Coopérative de développement régional de Lanaudière (CDR-L), depuis plus de 20 ans, ainsi qu’au conseil d’administration de ce même organisme. Je fais partie du comité relations publiques de l’Association professionnelle en nutrition des cultures (APNC).

Réalisations Un choix, une carrière J’ai grandi sur une ferme laitière et de tabac. J’ai été habitué tôt à travailler dans le domaine agricole et, même jeune, j’aimais déjà travailler dans les champs. J’ai donc fais mes études en horticulture et occupé plusieurs emplois dans le domaine agricole : dans les vergers, poulaillers, entreprises horticoles et fermes laitières. Ensuite, je me suis cherché un stage. Je suis allé porter trois curriculum vitae, dont un chez Profid’Or, à la quincaillerie. Je me suis fait offrir les trois postes. J’ai choisi celui chez Profid’Or, malgré que les autres emplois avaient des avantages importants. Pourquoi? À cause de la dimension humaine. C’est l’entrevue où le courant passait le mieux et qui était la plus sympathique. C’est encore quelque chose que j’apprécie chez Profid’Or, l’ambiance et les liens avec les autres employés. Donc, je suis devenu stagiaire végétal à la quincaillerie et au centre jardin pendant un été. Ensuite, j’ai officiellement commencé chez Profid’Or comme représentant végétal. J’ai occupé ce poste pendant six ans. Je suis ensuite parti pour un poste de représentant de territoire à La Coop fédérée. Après trois ans, je me suis fait approcher par le directeur général et le directeur production laitière de Profid’Or pour me proposer d’occuper le poste de

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Une réalisation dont je suis fier est que le chiffre d’affaires du département végétal a plus que doublé depuis les 25 der nières années. Aussi, le département végétal a une implication multisectorielle. En plus d’être le leader de l’approvisionnement de la ferme en grandes cultures, nous sommes également très impliqués dans les cultures spécialisées : horticoles, maraîchères, canneberges et bien d’autres. De plus, il y a eu une grande augmentation du volume d’engrais distribué depuis le centre des productions végétales de St-Jacques. C’est d’ailleurs aujourd’hui l’équivalent de 40 % des revenus du département végétal, alors que l’autre 60 % provient de la vente au détail. Pour en arriver à cela, nous avons dû développer des alliances stratégiques avec des entreprises. C’est un beau défi. Un autre élément qui m’a marqué dans mon travail est l’évolution des technologies. Ça a radicalement changé nos façons de travailler en agriculture. Les méthodes d’il y a 25 ans et les méthodes d’aujourd’hui sont comme le jour et la nuit et je ne doute même pas que nous verrons aussi des changements importants dans les dix prochaines années. Il y a 25 ans, les gens croyaient que d’instaurer un système de satellite en agriculture était de la science-fiction et pourtant, aujourd’hui, cette technologie fait partie du quotidien de plusieurs agriculteurs. Le Progrès | JUIN - JUILLET 2014

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La chronique

INNOVER EN GESTION Par Jacques LeBlanc, agr. Coordonnateur du développement Certifié Lean Master Poste 362 jacques.leblanc@profidor.qc.ca

Le diable est dans les détails Votre plan était parfait, mais... vous n’atteigniez pas les objectifs et les délais établis. Pour vous rassurer, dites-vous que vous n’êtes pas le seul. Votre plan d’action comprenait des objectifs SMART : Spécifiques, Mesurables, Atteignables et Réalistes dans le Temps. Vous aviez aussi pensé à la gestion du changement, la compétence et la disponibilité des gens attitrés à ce projet. Pourtant, vous avez eu des surprises. La raison est que le diable est dans les détails. Eh oui! Pour combien de projets avons-nous dû repousser les délais ou diminuer les objectifs de départ parce qu’un système informatique ne réalise pas les attentes, que la communication n’a pas été efficace, que la logistique ne suit pas ou parce qu’une personne ne réagit pas comme prévu? Nous pourrions être surpris du résultat. Généralement, les problèmes surviennent après le ok de départ et nous nous rendons compte que certains détails nuisent considérablement à la réussite. Alors, que faisons-nous? Une approche de projet Lean permet d’améliorer le résultat. Le concept est de travailler en mode mission. C’est relativement simple. Il s’agit de former une équipe multidisciplinaire, décisionnelle et dédiée au projet. Vous identifiez les personnes nécessaires à la réussite et vous les sortez de leurs tâches quotidiennes pour qu’elles puissent se consacrer aux plans. Pour les plus petites entreprises, il serait avantageux de réduire au maximum le multitâche pour mettre à terme les chantiers à valeur ajoutée, un à la fois. Il serait aussi profitable d’évaluer la possibilité d’engager une personne pour réaliser vos tâches quotidiennes, dans le but que le propriétaire travaille au développement, à l’innovation et à ajouter de la valeur à l’entreprise. Ensuite, lorsque l’équipe mission est composée, nous utilisons le célèbre principe de la roue de Deming, le mot roue est le plus important du principe. Un court résumé du principe se défini par PDCA pour Plan-Do-Check-Act. Il s’agit

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de planifier, réaliser, vérifier et ajuster. Étant donné que c’est une roue, après l’ajustement, nous recommençons le PDCA. Pour le D, soit la réalisation, c’est important de voir cette étape au même titre qu’un test. Nous déployons donc progressivement le projet en étapes successives d’amélioration. Revenons à l’enjeu des détails. Puisqu’il est impossible de prévoir l’inattendu, comme un congé de maternité, un arrêt de travail ou toutes autres formes de surprises, il restera toujours des détails avec des impacts importants. Par contre, en utilisant le mode mission et le principe de la roue de Deming, il est possible de réduire significativement les effets des détails imprévus. Premièrement, le mode mission réduit les délais et, du même coup, les risques associés à la méthode séquentielle avec ses réunions décisionnelles échelonnées sur un an. En d’autres mots, plus les délais s’allongent, plus les risques d’insuccès ou de résultats mitigés augmentent. D’autre part, puisqu’il est difficile et très long de planifier avec exactitude les processus et la logistique, nous utilisons, à ce moment, les principes de test de la roue de Deming. Lorsque nous atteignons environ 80 % de planification, nous réalisons un premier test avec un groupe restreint. Ce test permettra de mieux connaître les enjeux à améliorer et d’apprendre le processus réel se mettant en place. Nous pourrons donc marcher le processus, (Gemba)* et l’améliorer en temps réel. Avec ces roues d’améliorations, l’efficacité, la qualité et la satisfaction du résultat augmentent. Ne vous enfargez pas dans les détails et passez à un niveau supérieur de résultat en appliquant ces deux principes.

* La méthode Colombo ou l’art du Gemba, volume 22 numéro 1 du Progrès

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La chronique

VÉGÉTALE Par Stéphane Payette, T.P. Expert-conseil • végétal Poste 304 stephane.payette@profidor.qc.ca

et Stéphane Perreault, agr. La Coop fédérée

Cultures de couverture, mais encore... sieurs rôles. Tout d’abord, elles emmagasinent de l’azote et le libèrent en se décomposant. Cet azote est peu lessivable et disponible dès le printemps suivant. Une étude menée par Kasper et Al, de 2002 à 2008, a démontré que semer du seigle en couvre-sol entre le maïs et le soya permettait de réduire les pertes d’azote de 50 %, passant de 51,5 kg/ha à 22,4 kg/ha. Aussi, les cultures de couverture améliorent la portance et diminuent également la compaction en permettant de soutenir le poids de l’équipement agraire grâce à leurs racines. Elles améliorent aussi la traction des machineries lors des récoltes.

Les plantes de couverture permettent aux sols de profiter d’un retour d’azote, de maintenir une meilleure portance lors des récoltes et de nourrir les micro-organismes. Une alternative intéressante au labour.

Ça y est, c’est fait! Les semences sont en terre et bientôt le temps des applications d’azote dans le maïs et les céréales sera à l’ordre du jour. Il sera également temps de parler de cultures de couverture, de structure de sol, d’augmentation de rendement. Pourquoi opter pour ce type de plantes? Plusieurs avantages et de nombreux bénéfices. Tout d’abord, la décompaction des sols. C’est la base de toute agriculture durable. En rétablissant les structures, nous nous assurons d’un terrain en santé. Il sera aéré, permettra aux racines de respirer, de croître et de fournir aux plants en surface tous les éléments dont ils ont besoin pour produire des récoltes en quantités époustouflantes et en qualité séduisante. Un bulletin de santé A+ pour un sol est de 49 % de terre, 25 % d’eau, 25 % d’air et 1 % de micro-organismes. Pour obtenir de tels résultats, la façon de travailler le sol est primordiale. Visez à éliminer la période brune, celle où le sol est à nu pendant de longs mois. Le couvert végétal est le pain et le beurre des micro-organismes. Sans lui, ils meurent et votre terre s’appauvrie. Les risques d’érosion sont également accrus. Pour éviter cette période, les plantes de couverture sont de puissantes alliées. Elles jouent plu-

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Depuis quelques années, le réseau La Coop offre différents mélanges pour introduire dans vos plans de cultures. Ces mélanges sont composés de Tillage Radish (radis type racine), de ray grass RootMax et de trèfle CCS Crimson. La tâche du radis type racine est de décompacter le sol. Un petit conseil, soyez vigilents. Il arrive que des imitations vous soient offertes. L’impact ne sera pas le même et vous pourriez être envahis par des plantes difficiles à détruire. Quant à eux, Le RootMax et le trèfle Crimson développent des systèmes racinaires imposants. Ils sont spécialement développés pour maximiser le retour d’azote et nourrir les bibites du sol. En cette période où le labour conventionnel cède de la place au travail minimum et que la restructuration des sols est dans la mire des experts, cette chronique se veut une piste de réflexion pour les prochaines semaines. Parlez-en à votre expert-conseil. N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Stéphane Galarneau Claude Grégoire Stéphane Payette Charles Coutu Philippe Therrien Jean-François Villemaire Anik Bussières Stéphanie Jolicoeur

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Le Progrès | JUIN - JUILLET 2014

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La chronique des

GRAINS Par Jean-Pierre Aumont, T.P. Directeur service des grains Poste 401 jp.aumont@profidor.qc.ca

On repart pour une nouvelle saison ! Les marchés, toujours surprenants, sont restés relativement forts tout le printemps, malgré plusieurs facteurs favorisants un fléchissement des prix, comme des stocks de maïs et de fève assez confortables, des prévisions de rendements record en Amérique du Sud pour la fève soya et des prévisions d’ensemencement de fève soya à la hausse en Amérique du Nord. La spéculation sur l’état des stocks de fin d’année peut, par contre, expliquer l’engouement des acheteurs de contrats à terme qui voient un resserrement des inventaires. Ainsi, plutôt que de voir le marché baisser, nous assistons à un maintien des contrats récolte au-dessus de la barre de 12 $/boisseau. Le maïs, quant à lui, a, depuis un mois, perdu 5 % de sa valeur, même si l’estimation des stocks aux États-Unis est en baisse, compte tenu des exportations et d’une plus grande transformation en éthanol. Toutefois, l’estimation des stocks mondiaux est quant à lui à la hausse.

25 mai 2014. Tel qu’annoncé lors de la dernière chronique, même avec un printemps misérable en fait de température, la nature finit toujours par offrir une fenêtre propice aux semis et ceux qui étaient prêts ont su en profiter. Actuellement et localement, les semis sont à toutes fins complétés partout et se sont fait dans des conditions relativement bonnes, même si certains ont dû composer avec des averses localisées. La situation ailleurs dans la province n’a pas été aussi clémente et certaines régions accusaient d’importants retards. Du côté américain, on observait être dans la moyenne des dernières années pour les semis et l’émergence des cultures, tant pour le maïs que pour la fève soya. Par contre, la culture du blé semble être un peu plus problématique. Localement, les champs de blé d’automne ont très bien survécu à l’hiver et présentent, à l’heure actuelle, un potentiel de rendement fort intéressant, qui pourrait osciller entre de 5 000 et 5 500 kg/ha, voire 6 000 kg/ha dans certains champs. Cette culture pourrait grandement gagner en popularité, si ces rendements se concrétisent et que le cycle végétatif réussit à déjouer la maladie car à ces niveaux, la rentabilité ne fait aucun doute quand vient le temps de comparer différentes cultures.

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Localement et tout comme en mars, la valeur inférieure de notre dollar par rapport au dollar américain nous avantage pour exporter du maïs. Cette aspiration soutient les prix, qui même en temps de dégel, sont restés bien au-delà de la marque des 200 $/TM. Quel en sera l’impact à moyen terme sur la disponibilité du maïs cet été? L’état de la prochaine récolte prendra bientôt toute la place sur l’échiquier des facteurs à considérer, pour l’état de l’offre et de la demande à venir, à moins qu’on ne prédise aux États-Unis des rendements de maïs au-delà de 165 boisseaux à l’acre. Un tel rendement nous donnerait une récolte de maïs record et ainsi les prix locaux devraient rester stables dans une fourchette de 15 $/TM par rapport à ceux de présentement. Les prix de fève soya seront quant à eux dirigés par la disponibilité des stocks. Il se peut que des soubresauts surviennent à court-moyen terme mais la tendance des prix récolte sera dictée par la récolte à venir.

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La chronique

AGRICULTURE DURABLE Par Pierre-Luc Brouillette, agr. Conseiller en agroenvironnement Poste 219 pl.brouillette@profidor.qc.ca

Transition vers le semis direct : les pièges On ne décide pas soudainement de se lancer en semis direct. Certains producteur ne voient que les beaux cotés de la médaille et négligent la préparation et la réalisation de certaines interventions avant de commencer dans ce mode de gestion des champs. De façon générale, en semis direct, on peut dire que dans une rotation, maïs, soya, céréale, le sol augmentra sa capacité portante avec l’amélioration de la structure et le retour des vers de terre. Cela peut prendre jusqu’à cinq ans. Il faut donc être patient. Par contre, le semis direct suivant une culture de foin bénéficiera immédiatement d’excellentes conditions crées par la prairie. Mettre en ordre ses champs Il n’est pas souhaitable de faire une transition rapide vers le semis direct si votre sol est mal drainé, compact, acide et que le rendement y est variable d’une zone à l’autre. Dans plusieurs cas, un sol bien drainé et ayant un bon égoutement de surface est essentiel. Un champ avec peu de zones compactes est aussi un atout. Lors de nos sondages, une grande majorité de producteurs indiquent avoir peu ou aucun problème dans ce domaine. Cependant, lors de validation terrain, il n’est pas rare de touver des zones compactes. Une période de semis, comme celle que nous venons de passer, pouvait nous laisser succomber à la tentation de rentrer dans le champs et ce, malgré le fait que la terre était encore trop humide. Afin de rebâtir la structure du sol, l’implantation d’engrais vert intercalaire dans le maïs et des céréales est une bonne habitude à prendre. Dans certains cas, le passage d’une sous-soleuse en condition sèche peut être nécessaire. Une carte de gestion de zone suivie de la réalisation de profils de sol pourra valider si c’est tout le champ qui a besoin de travaux. La fertilité Il est souhaitable d’avoir, avant de commencer le semis direct, un sol uniformément fertile sur les 20 premiers centimètres. Il est plus ardu de faire une correction uniforme du pH du sol en semis direct. La dose de chaux qu’il est possible d’appliquer en surface est moindre que la quantité qui est possible d’appliquer lorsqu’elle est incorporée. Il est donc recommandé de corriger le pH avant la mise en place du semis direct et de mettre une dose d’entretien régulièrement par la suite. Un sol ayant un horizon uniformément fertile est souhaitable. Par exemple, il est bien de savoir

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que la mobilité des engrais potassiques est limitée. Elle se situe entre celles de l'azote et du phosphore. Gestion des rédidus et des mauvaises herbes Une mauvaise répartition des résidus de culture est un piège. En effet, il faut que la batteuse soit équipée d’un déchiqueteur de paille et d’un équipement pour répartir les résidus. Il est recommandé de laisser les tiges de maïs d’une longueur de 30 cm et plus sans broyer, pour favoriser le réchauffement du sol le printemps venu. L’utilisation d’un tasse-résidus double au semoir permet au sol de se réchauffer plus rapidement. Certains producteurs utilisent le tasserésidus quelques jours avant de semer. Le semoir doit être bien adapté aux conditions de sol. La pression des unités de semis doit être ajustée selon l’humidité du sol. Il est également recommandé, par les producteurs d’expérience d’avoir une vitesse d’avancement plus lente qu’en travail conventionnel. Il faudra, au fil des années, adapter son programme de désherbage. L’efficacité des herbicides peut être réduite à cause de l’effet d’écran créé par la couverture de résidus. Les vivaces prennent généralement la place des graminées. Finalement, pour ne pas tomber dans les pièges, il convient de bien se renseigner, par la formation, visite de ferme, lectures etc. De plus, mettre en place un calendrier de planification en fonction de la préparation de ses champs, des ressources matérielles (équipements) ainsi que financières est indispensable.

L’équipe des conseillers en agroenvironnement offre, entre autres, le service de réalisation de : - Plan agroenvironnemental de fertilisation (PAEF) - Plan d’accompagnement agroenvironnemental (PAA) - Plan agroenvironnemental de recyclage (PAER)

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Certificat d’autorisation Avis de projet Bilan phosphore Autres services, consultez le www.profidor.qc.ca

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La chronique en

PRODUCTION PORCINE Par Jean-François Blais, T.P. Centre de services des deux rives

Comment sevrer plus de porcelets • Nos petits décrocheurs seront donnés à cette truie; • La majorité des truies acceptent bien les nouveaux porcelets. Si, toutefois, elles semblent ne pas vouloir les adopter, consultez votre vétérinaire.

Quelques jours suivants la mise-bas, trois à cinq jours, certains porcelets vont décrocher, s’amaigrir et ne suivront pas les autres. Il est important à ce moment d’agir rapidement. Il faut se rappeler qu’une journée de perdue en lactation signifie une diminution du taux de croissance et ainsi nous prolongeons sa durée d’engraissement. Il existe des alternatives pour que ces porcelets ne manquent de rien. LA TRUIE NOURRICIÈRE : • Retirer tous les petits porcelets ou ceux qui décrochent de leur portée toujours à trois à cinq jours d’âge; • S’assurer que ces porcelets ne sont pas malades, mais qu’ils manquent seulement de lait (pas de poils longs, pas de mal de pattes et surtout pas de diarrhée); • Choisir deux truies qui ont une bonne lactation (beaux porcelets égaux) avec une semaine de différence en âge. Plusieurs choisiront une truie de réforme pour ne pas affecter la rotation; • Les porcelets de la truie plus vieille devront être sevrés; • La truie plus vieille recevra les porcelets de la truie plus jeune (cascade);

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LA CAGE DE PRÉSEVRAGE : • Choisir une portée de dix jours et plus qui va bien (beaux porcelets en santé); • Mettre cette portée dans la cage; • Soigner ces porcelets de cette façon : - Trois premiers jours : Donner six repas de Biolac. Le Biolac doit être bu rapidement pour éviter la contamination du lait. Distribuer dans une autre trémie de la moulée Poupon+ en petite quantité; - Quatre à six jours : Mélanger le Biolac avec Poupon+ en diminuant les repas de Biolac. - Six jours et plus : Donner uniquement de la Poupon+ plusieurs fois par jour. • Donner de l’eau fraîche en tout temps. • La truie, dont les porcelets sont dans la cage, peut recevoir les porcelets surnuméraires ou ceux qui décrochent. En conclusion, si vous désirez sevrer plus de porcelets, il est primordial d’effectuer des extra-lactations. Bien entendu, c’est un peu plus compliqué dans les bandes aux quatre semaines. Le nombre de nourrices varie selon la grosseur du troupeau et du nombre de nés-vivants. Il est important de prendre en considération le statut de santé. Aucun mélange de porcelets ne devrait être effectué en situation de signe de maladies.

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La chronique

ÉQUESTRE Par Laurence Asselin, agr. Experte-conseil, secteur équin La Coop

Retour sur la soirée Rendez-vous Équestre La Coop supplément ont été expliquées aux participants. Pour parachever cette présentation, la qualité du foin a été abordée. Si on peut parler de qualité visuelle, soit de la couleur et de la présence ou non de poussière, par exemple, la qualité nutritionnelle est d’autant plus importante. Une analyse de foin s’avère être un bon outil afin d’effectuer les bonnes recommandations alimentaires. On y retrouve diverses informations telles que l’énergie, la protéine et la fibre. Du côté de la maréchalerie, Martin Corbeil a animé un atelier sur le parage naturel par rapport au ferrage. La discussion portait sur le pourquoi du ferrage ou non, dans quel contexte et surtout selon la discipline du cheval, s’il y a lieu. Le but était d’en discuter librement et de parler des avantages et inconvénients de chacun, selon la situation.

C’est le 14 avril passé, qu’a eu lieu le rendez-vous équestre La Coop, aux écuries Top Gun de L’Assomption. Lors de cet événement, nous avons accueilli près d’une cinquantaine de passionnés. La soirée a débuté par un mot de bienvenue. Monsieur Aubut, propriétaire de l’écurie, nous a brièvement décrit son entreprise ainsi que ses installations. Il possède une écurie de trente box, un manège intérieur ainsi que deux manèges extérieurs. De plus, il fait l’élevage de poulains de bonne génétique, descendants des meilleurs chevaux de reining. Par la suite, les gens ont été dirigés en petits groupes vers les divers kiosques. À chacun d’eux, un sujet précis était abordé. En effet, les thèmes de l’alimentation et de la qualité du foin, de la maréchalerie, de l’attelage et du « pack horse » et finalement de l’équipement équestre ont tous été traités. En ce qui concerne l’alimentation, l’évaluation de la condition du cheval s’est avérée un point essentiel avant de se fixer des objectifs. Cela permet de réajuster, s’il y a lieu, le programme alimentaire de notre cheval. C’est à partir de ce constat que, par la suite, les notions de moulée et de

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Finalement, au niveau de l’équipement équestre, deux volets ont été présentés : l’équipement pour le cavalier et le cheval. On retrouvait de l’équipement spécialisé en reining et en plaisance western, en plus d’items de quincaillerie, essentiels dans chaque écurie. L’attelage de ski joering est une nouveauté proposée par Mush Hi Tech. Des brides et des rênes, aux clôtures électriques, tous ces équipements sont disponibles à votre Sellerie Unimat, de L’Assomption ainsi qu’à votre quincaillerie Unimat de St-Lin. Nous tenons à remercier Michel et Frédéric Aubut ainsi que les autres intervenants présents, qui ont fait de cette soirée un succès malgré le temps peu clément. De plus, si vous avez des questions au niveau de l’alimentation de vos chevaux, vous pouvez les poser à nos experts-conseils.

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La chronique

AVICOLE Par François Lefebvre, agr., M.Sc. Expert-conseil • Avicole Poste 361 francois.lefebvre@profidor.qc.ca

Les coûts de chauffage des conditions moyennes. C’est sans compter l’impact négatif sur les performances de l’oiseau. En réalité, diminuer la température de chauffage ne sauve pas beaucoup de gaz. Diminuer la ventilation non plus, car il en résulte une augmentation de l’humidité relative dans l’édifice. Ainsi, il faut plus de chauffage pour chauffer une bâtisse humide qu’une bâtisse sèche. Alors, qu’est-ce qui a le plus d’impact sur les coûts de chauffage? L’isolation de la construction (solage, murs et plafond) et le colmatage de toutes les infiltrations parasites de celle-ci (tour des carreaux et des portes, ventilateurs non utilisés). On voit bien avec les bâtisses mal isolées une condensation résultant d’un pont thermique entre l’extérieur et l’intérieur.

L’hiver est enfin terminé! Celui-ci a débuté de bonne heure et ne se terminait plus. Des froids soutenus avec un coût de propane très élevé ont été rencontrés. C’est seulement dans la semaine du 5 mai que les producteurs ont pu entrer dans les champs pour préparer la terre. La semaine du 11 mai, la nature a explosé de végétation. Enfin! On sera en juin à la lecture de cet article. Habituellement, on a un bon coup de chaleur autour du 7 juin. Celui-ci est difficile à rencontrer, car les oiseaux ne sont pas habitués, ayant été élevés à des températures tempérées. Rapidement ici, je nomme les choses que l’on peut faire en pareilles circonstances : 1- Exercer un courant d’air en augmentant les vitesses d’air sur les oiseaux (oiseaux âgés de plus de 26 jours) à une température de plus de 85 degrés F°; 2- Utiliser des buses à haute pression si humidité plus basse que 70 %; 3- Faire se lever les poulets régulièrement, soit en marchant au travers ou en actionnant les lumières; 4- Couper la moulée le matin vers 6-7 heures; 5- Donner des électrolytes dans l’eau. Je veux revenir sur les conditions de bâtisses rencontrées cet hiver. Un excellent article publié par le département de l’université de Géorgie (décembre 2013) fait une bonne démonstration de ce qui se passe vraiment avec les bâtiments lorsqu’il fait froid. Il est tentant, surtout avec les vieilles constructions, d’abaisser le chauffage ou de diminuer la ventilation en pensant sauver du gaz. On se retrouve avec des conditions de bâtisse exécrables. Tout devient mouillé et il faut rajouter de la ripe ou de la paille pour maintenir

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Les calculs du coût de chauffage sont directement reliés à la qualité générale d’isolation d’un bâtiment et de la température extérieure, et non la température intérieure. Plus grande est la différence entre la température extérieure et la température intérieure, plus grande est la perte de chaleur de la bâtisse. Les coûts de chauffage sont directement reliés à la surface exposée des édifices et par les infiltrations de l’air dans ceux-ci. Lorsque je regarde leurs calculs et que je multiplie leurs facteurs par les températures qu’on a connues l’hiver dernier, il en résulte des coûts de chauffage inférieurs de 60-70 % entre une bâtisse bien isolée et une mauvaise! C’est très important comme différence. Pour une construction mal isolée qui aurait coûté 10 000 $ en chauffage cet hiver, il en aurait coûté seulement 3 000 $, et ça c'est seulement pour un hiver...Ça donne à réfléchir! À vos crayons! Il faut calculer combien coûte une ré-isolation d’une bâtisse pour être capable de faire du poulet plus économiquement en hiver. Aussi, un immeuble mieux isolé devient aussi moins chaud en été, ce qui devrait aussi être considéré lorsqu’on fait face aux chaleurs d’été. Enfin, c’est bien en été qu’on peut rénover pour le prochain hiver. Bon été!

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Tournoi de

e 6 1édition

golf

PROFID’OR

Le mercredi 9 juillet 2014 CLUB DE GOLF MONTCALM SAINT-LIGUORI Départs simultanés et formule 4 balles, meilleure balle (Shot gun et Vegas à 4) Cette activité est précédée d’un brunch et suivie d’un souper VÉRIFIEZ L’ÉTAT DE COMPTE QUE VOUS VENEZ DE RECEVOIR LA FICHE D’INSCRIPTION Y ÉTAIT JOINTE

Pour informations : Christelle Sanrey, poste 260 ou christelle.sanrey@profidor.qc.ca

Courriel : coop@profidor.qc.ca Site web : profidor.qc.ca Blogue : coopprofidor.wordpress.com flickr.com/photos/coopprofidor/

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