Journal agricole édition aout septembre 2013

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À lire en page 16


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MESSAGE DU PRÉSIDENT SOMMAIRE

Caprice de Mère Nature que l’on ne peut contrôler

Message du président

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Remise de bourses au Cégep

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Saviez-vous que...

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Tournoi de golf 2013

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Pour l’agriculture d’ici

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Chronique innover en gestion

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Chronique en production laitière

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Chronique végétale

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Chronique en agriculture durable

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Chronique des grains

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Chronique avicole

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Chronique en production porcine

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Chronique pétrole

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Quincaillerie Unimat

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Courriel : coop@profidor.qc.ca Site web : profidor.qc.ca Blogue : coopprofidor.wordpress.com flickr.com/photos/coopprofidor/ JOLIETTE L’ASSOMPTION ST-LIN ST-BENOIT ST-JACQUES

450 759-4041 450 589-2221 450 439-2018 450 258-3111 450 839-3642

| 1-800-363-1768 | 1-800-925-2667 | 1-877-439-3878 | 1-800-363-8648

LE PROGRÈS est une publication de : Profid’Or, coopérative agricole Responsable : Collaborateurs :

Tirage :

Annie Chaumont, poste 260 Jacques LeBlanc, poste 362 Annie Geoffroy, poste 203 Stéphane Payette, poste 304 1750 copies

Le genre masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte.

Mesdames et messieurs les sociétaires, Avec un printemps sec et hâtif, plusieurs prévoyaient une année favorable dans divers secteurs de productions végétales. Mais un mois de juin pluvieux et froid nous démontre qu’on ne contrôle pas les caprices de Mère Nature. Souhaitons que l’été et l’automne soient plus cléments pour rattraper les degrés-jours perdus. De plus, ce printemps, nous avons assisté au dépôt de la Politique de la souveraineté alimentaire par notre ministre de l’Agriculture, monsieur Gendron. Ce grand projet collectif comporte plusieurs initiatives pour en arriver à faire manger davantage d’aliments québécois. Souhaitons que ses objectifs se réalisent et que nous, agriculteurs, soyons des artisans de cette politique afin que notre population soit fière de manger des aliments du Québec. Après une année d’existence, la filière porcine coopérative comptait 203 producteurs membres. Face aux difficultés vécues ces dernières années, les producteurs, qui ont librement adhéré à cette filière, sont très majoritairement en accord pour dire que sa venue n’était pas « la moins pire des solutions », pas plus que la filière ne représentait une perte d’autonomie pour eux, qui sont de fiers entrepreneurs. Souhaitons que l’avenir de cette production soit voué à de meilleurs jours. Il y a un an, on annonçait un projet de conditionnement de blé et d’autres céréales dans l’ancienne meunerie de Saint-Jacques. Ce centre devrait être en marche pour la fin de l’automne ou au début de l’hiver. Pour nous, c’est un service de plus que nous offrirons à nos producteurs, tout en nous permettant de fournir du blé de qualité, répondant aux exigences des boulangeries telles que St-Méthode et Première Moisson. Avec une programmation de choix et variée, les 28, 29 et 30 juin derniers avait lieu la 7e édition de l’Exposition agricole régionale Rive-Nord, laquelle a été relocalisée à Sainte-Julienne, au cœur de notre territoire. Notre présence fut très remarquée et, à ce titre, j’aimerais remercier toute l’équipe d’employés de La Coop Profid’Or pour leur bénévolat au coin famille et au kiosque de la boulangerie. Merci pour votre temps et l’énergie investis. Vous avez été de fiers représentants de La Coop auprès de tous les visiteurs. Un merci plus particulier à monsieur Guy Pelletier, viceprésident du conseil d’administration de l’Expo Rive-Nord pour son implication. Le 10 juillet avait lieu la 15e édition du tournoi de golf de La Coop Profid’Or qui, comme à chaque année, est très appréciée de nos membres. Cette journée permet d’échanger et de fraterniser entre nous et avec nos employés. Dans ce même esprit, n’oubliez pas notre soirée VIP, le 17 août, on vous y attend en grand nombre pour un souper-spectacle mettant en vedette l’humoriste et chansonnier, François Léveillée. En terminant, bonne fin de période estivale 2013 et prenez un peu de temps pour vous. Je demeure toujours à votre écoute et n’hésitez pas à me communiquer vos commentaires. Bonne saison!

Robert Perreault, Président


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REMISE ANNUELLE DE BOURSES AU CÉGEP RÉGIONAL DE LANAUDIÈRE À JOLIETTE La Coop Profid’Or était présente, encore cette année, à la 27e remise de bourses du programme Gestion et exploitation d’une entreprise agricole du Cégep régional de Lanaudière à Joliette. Nous tenons à féliciter tous les étudiants qui se sont vus mériter une bourse dans le cadre de leurs études.

Monsieur Marc-Antoine Bédard reçoit, de monsieur Michel Jetté, 1er vice-président, la bourse de La Coop Profid'Or.

Saviez-vous

QUE... 203 fermes porcines ont adhéré à la filière porcine coopérative, laquelle en est à sa deuxième année d’existence. Par cette filière, nous avons pu améliorer notre porc et conquérir de nouveaux clients japonais.

Monsieur Luc Forget, 2e vice-président à La Coop fédérée, remet la bourse de La Coop fédérée à madame Jeanny Deschênes et monsieur Adrien Côté.

Une superficie équivalant à 55 500 terrains de football est suivie par un plan agroenvironnemental de fertilisation par notre équipe du département d’agriculture durable Profid’Or4. 41 200 éléphants adultes représentent le poids des grains transigés dans une année par l’équipe de commercialisation des grains Profid’Or5. Ce nombre d’éléphants est plus élevé que l’ensemble des éléphants d’Asie présent sur la terre6. Pour le même poids, ça équivaut à 96 441 Ford F-150. Si on met bout à bout toutes ces camionnettes, c’est la distance entre Montréal et Toronto. La population de la ville de Montréal représente le nombre de personnes dont leur consommation annuelle de poulet est comblée par les poussins que La Coop Profid’Or alimente7. Si nous comptabilisons tout le poulet du réseau La Coop, c’est 50 % de tout le poulet du Québec.

Source : texte de Denis Richard dans Le Coopérateur agricole de mai-juin 2013.

23 750 000 deux litres de lait sont produits en moyenne par année par les vaches alimentées par notre coopérative1. Cette quantité équivaut à combler la consommation annuelle de lait de 308 400 personnes2, ce qui représente l’ensemble de la population des villes suivantes : Terrebonne, Repentigny, Mascouche, Boisbriand, L’Assomption, Joliette et St-Lin-Laurentides3.

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Sources : 1. Calculé avec une moyenne de 9 500 litres de lait produits par an pour les producteurs de La Coop Profid’Or. 2. Calculé avec une moyenne de 77 litres de lait par personne, source : http://www.lapresse.ca/actualites/201212/23/01-4606531-la-consommation-de-lait-est-en-chute-auquebec.php 3. Selon les données de http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/societe/demographie/dons_regnl/regional/mun_15000.htm 4. Calculé avec la dimension d’un terrain de football américain de 5 400 m2. 5. Calculé avec un poids d’éléphant adulte à 5 tonnes. 6. Selon le Larousse : http://www.larousse.fr/encyclopedie/vie-sauvage/%C3%A9l%C3%A9phant/178155 7. Calculé avec un poulet de 2,1 kg et une consommation annuelle de 31,8 kg http://www.ledevoir.com/economie/ actualites-economiques/205606/les-canadiens-mangent-plus-de-poulet

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Retour sur le

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1éd5ition

TOURNOI DE GOLF PROFID’OR Par Annie Chaumont Adjointe administrative Poste 260

Une 15e édition réussie!

Ce sont 180 golfeurs qui se sont donnés rendez-vous, le 10 juillet dernier, pour la 15e édition du tournoi de golf de La Coop Profid’Or. À peine quelques minutes après le départ, des averses ont quelque peu rafraîchi les participants... Mais les rayons du soleil se sont néanmoins pointés le temps de l’apéro sur la terrasse du Club de golf Montcalm à St-Liguori, où 200 convives s’y sont rassemblés pour le souper. Tout comme par les années passées, plusieurs prix de présence et de participation furent remis lors d’une soirée réussie grâce à une ambiance agréable et festive. Un nouveau partenariat cette année entre Albi Le Géant et La Coop Profid’Or permettait à une personne par table de ga-

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gner une carte cadeau d’une valeur de 500 $ applicable sur tout achat éventuel de véhicule. Cela représente une remise d’une valeur de près de 15 000 $ à nos membres et clients. Une entente appréciée de tous! Cette année, la générosité des golfeurs envers Centraide Lanaudière aura permis d’amasser 855 $ qui seront redistribués dans divers organismes de la région. Merci à tous!

Nous vous attendons le mercredi 9 juillet 2014 pour la prochaine édition du Tournoi de golf La Coop Profid’Or!

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MERCI À NOTRE PARTENAIRE EXCEPTIONNEL

ET NOS COMMANDITAIRES • Céréalex inc. • La Coop fédérée • Michel Beaudry enr. • Transport S. Grand-Maison

AINSI QU’À NOS PARTENAIRES

TRANSPORT

B. GRAND-MAISON

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POUR L’AGRICULTURE D’ICI Par Jacques LeBlanc, agr. Coordonnateur du développement Certifié Lean Master Poste 362 jacques.leblanc@profidor.qc.ca

La Coop Profid’Or est fière de s’investir auprès des producteurs, de génération en génération, dans le développement de notre passion commune, l’agriculture. trateur ou un employé de La Coop Profid’Or siège au conseil d’administration. Dans la vision de notre coopérative, nous estimons qu’un apport de Profid’Or par un représentant siégeant au conseil d’administration procure un bénéfice à plus long terme pour cette entité qu’un montant d’argent en commandite. Nous donnons aussi des commandites, par exemple : Centraide Lanaudière, Moisson Lanaudière, les bourses au Cégep, etc. et ce, en privilégiant les partenariats.

Avant les chiffres, ce sont les affaires et la réussite qui passent en premier lieu pour l’humain. C’est par cette relation que vous et moi développons notre entreprise. Comme dirait Sylvain Boudreau, conférencier du Moi inc., pour être bon en affaires, nous devons être premièrement sympathique et deuxièmement compétent. Avec le temps, l’être humain se tanne des gens désagréables même s’ils sont compétents. Cette passion de l’agriculture se réalise par les employés de Profid’Or et non pas par nos véhicules ou nos publicités. Par des mots et des images, nous ferons des rencontres avec quelques employés de la coopérative qui sont généralement derrière le téléphone ou dans nos quincailleries. Nous avons eu beaucoup de plaisir à questionner ces gens sur leur travail à la coopérative. Dans un autre ordre d’idées, le CLD, la CDR, le CDBL, Les Fêtes gourmandes de Lanaudière et l’Exposition agricole Rive-Nord sont quelques-uns des organismes où un adminis6

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Un des partenariats de longue date est celui avec L’Exposition agricole Rive-Nord, en plus de la commandite que nous donnons à cet événement, ils peuvent aussi compter sur la présence d’un administrateur en la personne de Guy Pelletier, directeur production laitière et ruminants ainsi que sur plus d’une trentaine de nos employés travaillant bénévolement à la réussite de cette exposition. Nous nous occupions encore cette année de l’espace jeunesse de cette exposition. Une nouveauté appréciée était le partenariat entre La Coop et la Boulangerie St-Méthode; plusieurs participants ont eu la chance de goûter aux paninis ou de repartir avec un pain de cette boulangerie. Un grand changement cette année a été le nouvel emplacement de l’événement, maintenant à Sainte-Julienne. Le volet équestre a pris encore plus d’ampleur avec un gymkhana où La Sellerie Coop était présente avec Linda Carbonnelle, gérante, pour vendre et présenter les produits de la boutique équestre Profid’Or. À partir du mois d’août, le compte Facebook de La Coop Profid’Or sera en ligne et nous voulons vous présenter les gens qui contribuent au succès de l’entreprise. Il y aura des experts-conseils mais aussi des gens du siège social et des quincailleries. Ne manquez surtout pas l’histoire de René Brisson, agent de commercialisation des grains. Vous pouvez voir en image quelques exemples de personnes qui seront sur notre page Facebook.

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Cette passion de l’agriculture se réalise par les employés de Profid’Or et non pas par nos véhicules ou nos publicités.

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La chronique

INNOVER EN GESTION Par Jacques LeBlanc, agr. Coordonnateur du développement Certifié Lean Master Poste 362 jacques.leblanc@profidor.qc.ca

Se peser n’est pas suffisant pour maigrir

Plusieurs personnes ayant déjà tenté de maigrir vous le diront; embarquer sur une balance et constater son poids à tous les matins ne fait pas maigrir. Ça semble évident, mais en entreprise, ce ne l’est pas nécessairement. On présente un indicateur, une balance pour celui voulant maigrir, on donne un objectif et on pense que la personne atteindra le résultat. Dans cette situation, une partie de la difficulté se situe dans nos communications. L’exemple classique se présente comme suit : votre patron vient vous voir avec un rapport de 22 indicateurs dont six sont sous la moyenne et il s’attend à une amélioration pour le prochain rapport. Le lendemain, il revient avec un nouveau projet en vous spécifiant qu’il en a besoin pour la semaine prochaine. Et voilà, il y a de fortes chances que les indicateurs demeurent uniquement des indicateurs. Un bon indicateur peut être mobilisant, stimulant et, surtout, il crée l’action. Par exemple, si notre vision d’entreprise est d’être la meilleure ferme laitière du Québec selon le calcul de la MCR, et bien, l’entreprise établira trois ou quatre indicateurs permettant d’atteindre ce résultat. Si les gens pensent cet objectif possible, cela aura un effet extraordinaire sur l’équipe et dès qu’un résultat sera en-dessous de la cible, il y aura une réflexion pour identifier les actions à poser pour améliorer ce point.

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C’est en se mesurant qu’on s’améliore, mais si on ne donne pas de balise à propos de comment le faire, ce n’est pas efficace. Pour imager le manque de balise, je vous suggère cet exercice. En équipe de deux, une personne se bande les yeux et l’autre lui demande de lancer une boule de papier dans la poubelle en l’ayant préalablement fait tourner sur elle-même. Lors du premier essai, celle avec les yeux ouverts peut seulement encourager l’autre à lancer la boule en lui disant « tu es bon, tu es capable ». Lors du deuxième essai, elle peut donner des directives spécifiques tout en l’encourageant, par exemple « avance de deux pas, tu es capable ». Dans le premier cas, si l’objectif est atteint, c’est une personne vraiment chanceuse. Dans le deuxième cas, en précisant les comportements à changer et en l’accompagnant jusqu’à la fin, l’exercice se réussit pratiquement à chaque fois. Donc, si nous faisons un rapport dans lequel nous indiquons que la personne a réussi à mettre la boule dans la poubelle une fois sur dix et que l’objectif qui lui est donné est d’atteindre un résultat de six sur dix, sans plus de détails, la personne avec les yeux bandés ne devrait pas atteindre le nouvel objectif. Sans vouloir mal faire, il arrive souvent qu’on donne à un employé un indicateur sans balise et en lui demandant d’atteindre sept sur dix la prochaine fois. De plus, pour ne pas mal paraître, l’employé ne posera pas de question pour obtenir plus de détails. Dans cette situation, il peut s’ensuivre une déception des deux côtés à la prochaine évaluation. En tant que patron, en se disant que c’était simple, je lui avais pourtant dit et en tant qu’employé en se disant que ce n’était pas clair et qu’il aurait pu le dire avant. Ainsi, une bonne méthode pour changer un comportement est de donner un indicateur avec une balise et de poser des questions lorsque ce n’est pas clair. Merci à ma collègue Sophie Forest, spécialiste amélioration continue chez L-3 Communications MAS pour l’idée du titre.

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Ferme HOLDREAM, Saint-Honoré, Qc Étienne et Guillaume Lessard 15 784 kg - MCR moyenne : 346,7 La Coop Alliance Conrad Riendeau et fils, Saint-Césaire, Qc 15 632 kg - MCR moyenne : 344,7 La Coop Excel Ferme SYMA, Sainte-Élisabeth, Qc Sylvain Lambert 13 517 kg – MCR moyenne : 308,3 La Coop Profid’Or Ferme GUYETTE & FILS SENC, Saint-Clet, Qc Jean-Guy Vanier 13 735 kg - MCR moyenne : 305,7 La Coop Ste-Marthe Ferme SERHEAL, Saint-Isidore, On Claude et Céline Séguin 13 071 kg – MCR moyenne : 302,7 La Coop AgriEst


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La chronique en

PRODUCTION LAITIÈRE Par Juan Pedro Sarramone, agr. Expert-conseil La Coop Univert

Faire son quota et 14 % de plus, est-ce possible? Vous n’êtes pas sans savoir que l’été est bel et bien arrivé! Et qui dit été, dit augmentation des températures. Comme vous le savez, le beau temps et cette chaleur peuvent s’avérer problématique chez nos vaches laitières. Cette chaleur peut entraîner une baisse de consommation de l’animal, une baisse de production, ainsi qu’une diminution des composantes du lait (gras, protéine). Bien souvent, ces changements engendrent des baisses de performances au niveau de la reproduction (baisse de taux de gestation) et accentuent les risques de désordres métaboliques (acétonémie, acidose, etc.) Pas surprenant qu’au mois d’août, lorsque deux jours de production additionnels sont alloués, la machine soit difficile à remettre en marche... Ces mesures, de 7 % + les deux jours, représentent environ 14 % de plus de lait que vous pouvez produire sans achat de quota, ce qui est plutôt difficile à cette période de l’année! Nous parlons ici de rentabilité et de beaucoup d’argent dans vos poches. Tout d’abord, il faut comprendre le phénomène. La température confort pour les vaches se situe entre 8 et 26 °C, à condition que l’humidité relative ambiante ne dépasse pas 60 %. Alors, les fortes chaleurs estivales, combinées à l’effet de l’humidité de l’air, produisent un stress à notre animal, tel que démontré dans le tableau 1.

les besoins d’entretien augmenteront de 20 %. Comme si ce n’était pas assez, la vache diminuera sa consommation volontaire pour éviter la surchauffe - c’est son système d’autoprotection.

Les effets au niveau de la reproduction sont aussi dévastateurs La détection des chaleurs est également plus difficile. Des chercheurs ont démontré que la durée moyenne de l’oestrus passe de 18 à 10 heures et que l’intensité des signes diminue. Des chercheurs (Thatcher et al) ont également démontré que les chaleurs non détectées passaient de 66 % à 80 %. De plus, la fertilité diminuerait de 5 % pour chaque 5 °C au-dessus de 10 °C. Facile de comprendre pourquoi le taux de conception en période chaude et humide frise le zéro. C’est sans compter le développement folliculaire initié pendant cette période qui libérera l’ovule dans 80 à 100 jours, dans un état pas toujours parfait. Revenons à notre production. Comme nous l’avons observé, le stress thermique a une influence sur la baisse de pro-

TABLEAU 1

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Charte de stress

Si on prend comme exemple une température au-delà de 26 °C et une humidité relative de 60 %, une vache est déjà considérée en stress thermique. Alors, imaginez ce même animal soumis à une température au-delà de 30 °C pendant plusieurs jours consécutifs. La baisse de consommation et de production de vos animaux est presque inévitable... Ce stress thermique aura une grande influence sur vos fortes productrices et pourra avoir un effet marqué sur leur production. Le NRC 2001 rapporte une baisse de 9 % pour une vache qui produit 27 kg/jour lorsque la température passe de 20 à 35 °C. De plus, pour gérer cet excès de température,

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duction et la baisse de consommation. Comme nous sommes payés sur une base de kilos de lait, de gras, de protéine et de lactose, nous pourrions être tentés de penser que, si la production diminue, nous pourrions compenser en augmentant nos composantes. Encore là, il y a un problème; les composantes ont tendance à subir les mêmes sorts (référence : FPLQ). Ainsi, la matière grasse et la protéine diminuent significativement pendant la période estivale. Et nous n’avons toujours pas parlé de la mise au pâturage : fourrages plus humides, diminution de l’apport en fibre effective, transit ruminal et intestinal plus rapide, etc.

Quels mécanismes utilise la vache pour se débarrasser de la chaleur? Les vaches essaient d’éliminer la chaleur en augmentant la fréquence respiratoire (refroidissement respiratoire). Toutefois, la zone pulmonaire, par rapport à la masse corporelle, est plus petite que chez d’autres espèces et elle devient insuffisante pour éliminer la chaleur. Une autre façon d’éliminer la chaleur est par la transpiration (refroidissement par évaporation). Malheureusement, les vaches ne transpirent pas comme les chevaux de course! Même si les vaches ont des glandes sudoripares, elles ne sont pas vraiment efficaces. En résumé, les vaches sont inefficientes pour éliminer la chaleur.

Comment peut-on identifier de façon pratique si le troupeau est en stress thermique? • Compter la fréquence respiratoire. La normale se situe entre 25 à 50 respirations par minute, alors si 10 % des vaches du troupeau dépassent 65 respirations par minute, on considère que les vaches sont en stress thermique. • Température des vaches de plus de 39 degrés. • Diminution de 10 % et plus de l’ingestion de matière sèche. • Diminution de 7 % et plus de production laitière.

Il devient donc essentiel de fournir à notre animal un environnement qui minimisera les effets négatifs de ce stress. Voici quelques trucs : • Une ventilation d’excellente qualité. Une ventilation naturelle avec ou sans ventilateur, pour augmenter la vélocité de l’air et diminuer l’humidité ambiante ou une ventilation tunnel associée ou non à des brumisateurs, etc.

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• Nettoyer la mangeoire à tous les jours. • Éviter la surchauffe de la ration. Par exemple, une RTM fraîche servie deux fois par jour au besoin, utilisation de conservateurs tels que le Micro-Prop NC 42, etc. • Fournir une eau fraîche de qualité et en quantité suffisante (bassin à l’extérieur et bol à eau intérieur avec débit minimal de 12 litres par minute).

Nous devons également adapter la ration de façon spécifique à cette période : • Aliment digestible et appétant (gamme Pulp-o-Lac) pour limiter la production d’extra chaleur et stimuler l’appétit des vaches. • Fourrage appétant, mais pas fibreux à l’extrême, car la digestion de ce dernier produit de la chaleur et la vache se protégera en diminuant sa consommation. • Bien balancer la protéine dégradable et la protéine non dégradable en augmentant cette dernière, pour éviter une dépense énergétique trop forte du rumen. • Concentrer la protéine et l’énergie, car à la suite de la baisse de consommation volontaire de matière sèche, nous devons, dans la mesure du possible, combler les besoins de l’animal. • Une énergie sous forme de gras protégé pourra aider à combler ce déficit, par exemple le supplément Synchro 3213V. Ce supplément est additionné d’ingrédients favorisant le maintien de vos composantes. Il devient donc essentiel de faire balancer son programme alimentaire estival de pair avec un expert-conseil La Coop. Il pourra vous conseiller dans votre stratégie à utiliser pour diminuer l’impact du stress thermique et profiter adéquatement des incitatifs automnaux. Bonne production estivale!

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Guy Pelletier Chantal St-André Olivier Roy-Tanguay Jacques Bérard Jean-Samuel Bacon

450 759-4041, poste 207 514 772-9304 450 759-4041, poste 8 450 916-6606 450 602-6827

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La chronique

VÉGÉTALE Stéphane Payette, t.p. La Coop Profid’Or

et Stéphane Perreault, agr. La Coop fédérée

Harvard à la rescousse des rotations taux de semis, tout dépendra de votre méthode d’application. Semer à la volée sans incorporation, 20 kg/ha conviendra. Si vous l’incorporez, cela peut diminuer de 15 kg/ha à 10 kg/ha si vous utilisez un épandeur de précision. En plus, la matière végétale présente à l’automne apporte une meilleure traction lors des travaux de récolte. Sur ce point, laissez-nous vous présenter le petit dernier de la maison : le raygrass Rootmax. Il développe une masse racinaire incomparable qui aide à structurer le sol. Ce faisant, il permettra une meilleure infiltration de l’eau dans le sol et une aération accrue permettant un meilleur développement des cultures suivantes.

La restructuration des sols est un sujet d’actualité. Les mélanges Indy, Bristol et Daytona, offerts par le réseau La Coop, permettent de recouvrir les sols, de mieux travailler dans les champs à l’automne et d’apporter de l’azote aux plants l’année suivante.

Aidez votre terre et votre terre vous le rendra... Un air de déjà vu? Oui! Cette chronique vous parle de restructuration de sol et de blé d’automne. Redonnez à la matière organique ses lettres de noblesse et au blé sa place dans les rotations. La matière organique représente la vie d’un sol. En prendre soin, c’est se donner la possibilité de produire encore plus, sans cultiver plus grand. En quelque 150 ans d’agriculture moderne, nous avons réduit la MO de près de 80 %. Comment renverser la tendance? En adoptant des pratiques différentes, dont les cultures de couverture. Au niveau du maïs, de nouvelles avenues sont empruntables, telles que le raygrass en culture intercalaire. Ensemencer entre la 8e feuille et la sortie des croix, il représente une protection supplémentaire contre l’érosion en plus de retourner l’azote au sol en se décomposant durant l’hiver. Au niveau du

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Dans le blé de printemps, les possibilités d’accompagnement sont nombreuses. Vous pouvez y aller avec des plantes connues issues de la gamme de mélanges fourragers Elite. Si vous envisagez de semer une autre culture l’année suivante, il y a des options intéressantes à ensemencer après la récolte du blé. Les mélanges Indy, Bristol et Daytona (consultez le tableau 1) sont là pour combler différents besoins. Ces mélanges comprennent le fameux Tillage Radish. Issu de 15 ans de recherche, ce radis type racine se charge de l’aspect décompaction du sol. Regardons plus en détails les différents mélanges. Le mélange Indy (Tillage Radish, raygrass Rootmax et trèfle incarnat) se positionne parfaitement après les céréales. L’année suivante, le maïs bénéficie d’un excellent retour d’azote et de meilleures conditions de croissance. Le mélange Bristol (Tillage Radish et raygrass Rootmax) s’adresse particulièrement aux champs où le trèfle ne figure pas dans les rotations. Finalement, le mélange Daytona (Tillage Radish et trèfle incarnat) se place aisément dans un champ où l’apport d’azote l’année suivante retient la priorité. Pour le trèfle incarnat seul ou en mélange avec le raygrass Rootmax, nous priorisons ce choix dans le maïs en culture intercalaire où le Tillage Radish y serait semé trop tôt. Un conseil, méfiez-vous des offres trop alléchantes de radis de décompaction à faible coût. Vous voyez le portrait : « Le coup du siècle... ». Le Tillage Radish est unique... Attention aux imitations.

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Le blé d’automne Harvard, offert par Profid’Or, est non seulement un blé de première qualité, il permet de diversifier les travaux et de récolter plus de grains dans la même superficie. En plus, les Moulins de Soulanges offrent des contrats pour 2014.

Tableau 1 Plante(s) de couverture

Culture suggérée

Implantation

Mélange Indy Mélange Bristol Mélange Daytona Trèfle incarnat Raygrass Rootmax

Céréales Céréales Céréales Maïs, soya et céréales Maïs et soya

Début août Début août Début août Mi-juin à septembre Mi-juin à septembre

Du blé au menu Le blé d’automne occupe les conversations à propos des rotations de plus en plus. Les avantages sont nombreux. Tout d’abord, son rendement. Il peut être supérieur de 30 % sur le blé de printemps. Ensuite, sa date de semis offre une meilleure plage (15 septembre). Ajoutez à cela que la lutte aux mauvaises herbes est simplifiée avec un blé d’automne. Un désherbage avec un glyphosate avant le semis suffira, la plupart du temps. La Coop Profid’Or compte dans son alignement le blé Harvard qui donne des rendements parmi les plus imposants pour cette céréale. En plus, les Moulins de Soulanges offrent des contrats forts intéressants pour la récolte de 2014.

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La matière organique représente la vie d’un sol. En prendre soin, c’est se donner la possibilité de produire encore plus, sans cultiver plus grand.

Votre expert-conseil chez Profid’Or pourra élaborer la meilleure stratégie à adopter avec cette culture. Au plaisir de vous servir!

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Stéphane Galarneau Claude Grégoire Stéphane Payette Charles Coutu Philippe Therrien Yves Ladouceur Jean-François Villemaire

450 753-0122 450 755-0616 450 756-7623 450 760-1890 514 220-7052 514 823-1133 514 947-8444

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La chronique

AGRICULTURE DURABLE Par Pierre-Luc Brouillette, agr. Conseiller en agroenvironnement Poste 219 pl.brouillette@profidor.qc.ca

Semer du blé d’automne sur les retours de soya : est-ce payant? La fenêtre de semis est généralement en septembre et elle peut s’étirer facilement jusqu’au début d’octobre dans les Laurentides et Lanaudière. Le semis post-récolte du soya est envisageable pour bien des producteurs. Un soya comme le 5091 RR, semé en zone 1 et ayant une maturité d’environ 115 jours, sera récoltable à la mi-septembre s’il a été semé début mai. Ces cultures ont peu de résidus et permettent un semis direct du blé, ce qui sauvera temps et argent.

Le blé d’automne offre plusieurs avantages tels que : une protection du sol via son couvert végétal, donc une diminution de l’érosion hydrique et éolienne, une réduction des superficies à ensemencer au printemps, mais, la plus importante, un meilleur rendement. Voici tous les éléments réunis d’une agriculture durable. Habituellement, le chiffre véhiculé veut que les variétés d’automne produisent 20 à 25 % plus de rendement qu’un blé de printemps. Si on regarde les résultats des essais blé du RGCQ 2012, on remarque qu’en zone 1, la moyenne des variétés de blé de printemps sur le site de Beloeil a rendu 5010 kg/ha alors que la moyenne des blés d’automne inscrits a donné 7137 kg/ha, soit 42 % de plus. Pour la zone 2, la moyenne des blés de printemps sur les sites de Princeville et de St-Augustin a donné 4052 kg/ha, alors que pour ces mêmes sites, les variétés d’automne ont produit 6371 kg/ha, soit 57 % de plus! D’où l’intérêt croissant pour cette culture. 16

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La rentabilité a été calculée à partir d’un prix de vente net de 250 $ pour le maïs, 500 $ pour le soya et de 305 $ pour le blé d’automne de consommation humaine. Elle est variable en fonction de leur prix et plus particulièrement celui du blé. Heureusement, son prix a tendance à être plus stable que le maïs et le soya, réduisant ainsi le risque lié au marché. La rotation à trois cultures, avec utilisation d’engrais vert, apporte une rentabilité supérieure à l’alternance maïs/ soya. L’ajout du blé d’automne, avec engrais vert, améliore la structure des sols et permet au maïs et au soya de mieux exprimer leur plein potentiel. La récolte du blé d’automne se fait environ une semaine avant la récolte de l’orge de printemps. Cette récolte hâtive ouvre une fenêtre pour des travaux d’amélioration de sol ou l’application d’engrais organique l’été, suivi d’un engrais vert. L’utilisation du trèfle une coupe, semé au printemps à la volée, est la solution la plus efficace pour avoir un engrais vert productif rapidement après la récolte du blé. Les résultats de recherche de David Hooker, de l’Université de Guelph, ont bien démontré que la rotation maïs, soya et blé d’automne, ensemencée de trèfle intercalaire, était plus performante à long terme que l’alternance maïs et soya. Source : Luc Roger, agr. conseiller spécialisé céréales et canola

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TABLEAU RENTABILITÉ SUR 3 ANS Moyenne rendement 2009-2010-2011* Rotation

Maïs/soya Maïs/soya/blé

Maïs

Soya

10,33 t/ha 11,54 t/ha

3,58 t/ha 3,91 t/ha

Blé d’automne avec vente de paille

Rentabilité sur 3 ans $/ha**

5,5 t/ha

3 312 $ 3 405 $

*Source : Hooker et coll. Université de Guelph **Plani-budget 2013

UN ENGRAIS VERT PERFORMANT Le TillageMax IndyTM Ce mélange d’engrais verts est très intéressant car il augmente la biodiversité, favorise une plus grande biomasse et offre une association de différents systèmes racinaires. Il s’agit d’un mélange optimisé pour améliorer la structure du sol. Ce mélange contient le Tillage Radish®, le Tillage RootMAX qui est un ray-grass annuel et un trèfle incarnat. Puisque le trèfle n’est pas vivace, il n’y a pas de problème pour son contrôle lors de l’année suivante. Ce mélange offre une couverture végétative importante, réduisant ainsi la croissance des mauvaises herbes, et un certain contrôle des populations de nématodes. Il offre également une bonne fixation de l’azote du sol. Pour garder une structure optimale du sol, il est avantageux de faire un semi-direct l’année suivante avec un semoir muni de tasse résidus. Régie La profondeur de semis est de 0,65 à 1,25 cm (¼ à ½ po). Le semis à la volée peut fonctionner. Cependant, selon les conditions d'ensemencement, un léger hersage peut être nécessaire pour favoriser le contact entre le sol, la graine et l'humidité. Le TillageMax IndyTM nécessite une fertilisation minérale ou organique d'environ 45 kg/ha d'azote afin de favoriser au maximum son développement racinaire. Cet investissement dans la fertilisation n'est pas perdu, car celle-ci sera stockée dans la plante et libérée au printemps pour la prochaine culture. Son taux de semis est de 17 kg/ha. Le mélange doit être planté de 3 à 10 semaines avant un gel mortel.

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Culture intercalaire Ce mélange s’adapte bien à la culture intercalaire du maïs. Il doit être semé au stade 8 à 10 feuilles sur un sol relativement humide. À cette période, le mélange TillageMax IndyTM n’entre pas en compétition avec le maïs. À cause du manque de lumière, l’engrais vert restera en attente du battage à l’automne pour exprimer son potentiel. Il développera tout de même sont système racinaire. Également, il ne doit pas avoir d’herbicide résiduel actif au semis.

Philippe Therrien, expert-conseil à La Coop Profid’Or

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Pierre-Luc Brouillette, agr.

450 759-4041, poste 219

Isabelle Leblanc, t.p.

450 759-4041, poste 265

La rotation maïs, soya et blé d’automne, ensemencée de trèfle intercalaire, est plus performante à long terme que l’alternance maïs et soya.

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La chronique des

GRAINS Par Jean-Pierre Aumont, t.p. Directeur service des grains Poste 401 jp.aumont@profidor.qc.ca

État de la situation des cultures céréalières 31 juillet, après un mois de juin particulièrement difficile à cause des précipitations et du temps relativement frais, le mois de juillet est venu corriger la situation tant bien que mal. Ainsi, suite à un très lent départ, les cultures ont réussi à récupérer. Les céréales d’automne ont commencé à être récoltées fin juillet ainsi que certains champs d’orge. Du côté du maïs, la pollinisation nous réservera possiblement quelques surprises car, malgré l’apparition des aigrettes entre le 15 et le 30 juillet, dates à peu près normales, la hauteur du maïs, donc son développement, était très variable d’un champ à l’autre et ce, parfois dans le même champ. La fève soya, quant à elle, semble bien récupérer malgré un lent départ.

recherchée. Ainsi, suite à notre partenariat avec Les Moulins de Soulanges qui approvisionnent des boulangeries telles que Première Moisson et Boulangerie St-Méthode; ceux-ci nous ont très clairement exprimé leurs besoins pour ce type de blé. De plus, un ajustement dans les pratiques culturales vous permet d’espérer récolter plus de 5 tm/ha, soit près de 25 à 30 % de plus que dans le blé de printemps. Nous avons à l’heure actuelle un programme fort intéressant pour la saison 2013. Communiquez avec votre représentant pour en savoir un peu plus sur les avantages de produire ce cultivar (rotation blémaïs-soya, période de semis décalée, rendement plus élevé, prix intéressant, etc.)

Du côté américain, les producteurs ont aussi subi les affres de la température en début d’été retardant quelque peu les semis de maïs et de fève soya mais la situation s’est vite résorbée. L’humidité accumulée aura par ailleurs été très bénéfique au développement du potentiel des cultures. Ainsi, plutôt que de parler de stress hydrique en juillet et de voir le marché boursier s’envoler, nous avons plutôt assisté à une dégringolade en règle des cours du marché boursier, signe que les rendements se bâtissent. Au même moment, nous assistions aussi à une baisse combinée de la transformation en éthanol ainsi que des exportations du maïs.

De notre côté, et dans la suite logique des choses, nous sommes à transformer une meunerie désaffectée en centre de criblage spécialisé pour les céréales. Ainsi, dans le but de valoriser le plus possible les céréales panifiables aux prises avec des taux de grains fusariés élevés ou des taux de toxines dépassant la norme du marché, il sera possible de conditionner ces lots et d’en extraire la partie hors norme. C’est un pas de plus dans l’amélioration et la valorisation de nos cultures spécialisées. Le centre devrait entrer en fonction en décembre. De plus, ce conditionnement nous permettra d’avoir une place de choix auprès des acheteurs de blé panifiable, compte tenu de la qualité améliorée nous permettant ainsi de pouvoir vous offrir des contrats de production intéressants.

Les prix, bien que très inférieurs aux deux dernières années, représentent par contre la réalité d’un marché libre. Les prix élevés tuent les prix élevés! Tant qu’il y a rareté ou prévision de rareté, la demande tend à faire grimper les prix mais à un certain niveau, les consommateurs recherchent autre chose comme substitut, réduisant ainsi la demande. Une combinaison de facteurs peut par la suite contribuer à l’effondrement d’une situation comme nous vivons depuis quelques années. Blé d’automne : pour ou contre? = POUR Les modes changent même dans le monde des grains! Longtemps boudées comme culture intéressante pour différentes raisons comme : des sols mal adaptés, des cultivars peu résistants aux intempéries et mal adaptées au marché ou même par des prix peu intéressants dus à une absence de marché; les céréales d’automne sont à révolutionner nos pratiques. De quoi parle-t-on? De la production de blé d’automne et particulièrement du blé HARVARD, un blé panifiable de qualité

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L’introduction du blé panifiable dans votre rotation de culture est bénéfique à plusieurs égards, le faire avec un blé d’automne peut représenter des avantages supplémentaires. Bonne récolte et bonne réflexion!

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL René Brisson Sandra Levesque Joliette Sans frais CRG

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La chronique

AVICOLE Par François Lefebvre, agr., M.Sc. Expert-conseil • Avicole Poste 361 francois.lefebvre@profidor.qc.ca

Avoir du «guts»! Dernièrement, lors d’une séance d’autopsie, on discutait entre différents collègues de notre « expérience » de temps de travail dans le domaine avicole. Je vais vous dire le temps que ça prenait pour faire un poulet « broiler », ça vous donnera une idée du temps « d’expérience »! Quarante-neuf jours pour du poulet non sexé. Je parle bien du milieu des années 80. Nous en sommes rendus à 35 jours à peu près. Comment en sommes-nous rendus là? Les gens étrangers au milieu pensent tous que c’est par l’utilisation d’hormones, mais c’est bien tout simplement la sélection génétique qui nous y a amené. Grosso modo, sélectionner les mâles et les femelles qui grossissent le plus vite et les croiser ensemble. Le résultat est phénoménal! Par contre, quand on y regarde de plus près, voire en ouvrant le capot des oiseaux, on regarde les organes internes pour voir si le « moteur » a grossi? Mais non. Il ne semble pas y avoir de changement. Alors, d’où vient cette vitesse? Mauvaise régie des plats

Une des conséquences de la sélection des poulets, c’est que ces poulets mangent beaucoup plus et plus souvent qu’auparavant. Aussi, la vitesse de passage de l’aliment pour être digéré dans l’intestin est beaucoup plus rapide. Et en réalité, quand on y regarde de près, c’est bien l’intestin qui est important. C’est cet organe qui transforme tout ce qu’on lui donne à manger pour le convertir en chair et en os. Cet organe est tellement important qu’il utilise à peu près 20 % de la moulée pour son fonctionnement. Ça peut être plus si ça va mal... Quand on pense à l’intestin, il faut penser à plusieurs choses : son développement, son intégrité, sa flore bactérienne et son bon fonctionnement. Et c’est ici que le travail de l’éleveur devient très important.

Bonne régie des plats

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Le développement de l’intestin : ça fait plusieurs années que l’on parle de l’importance du départ des poussins. Les poussins, à leur arrivée à la ferme, sont encore des embryons pour moi. Ils n’ont pas fini leur développement. Les trois premiers jours de l’arrivée du poussin sont extrêmement critiques pour le développement de l’intestin : atteinte d’une longueur maximale et d’un système digestif optimal. Ils ont

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besoin d’un confort parfait de température et de qualité d’air pour n’avoir qu’une chose à penser : manger et boire. Les recherches l’ont bien démontré, il faut que les poussins mangent dès que possible et ce, plusieurs fois par jour (donc les poussins doivent être actifs et, pour se faire, ils doivent être confortables). La nourriture doit être bien présentée et l’eau doit être d’une qualité irréprochable, c’est-à-dire sans aucun agent pathogène et même mieux, doit être d’un pH du côté acide grâce à l’utilisation d’acides organiques surtout. Ces acides vont favoriser une flore intestinale optimale pour l’intégrité de l’intestin et donc la digestion de la nourriture. L’eau est souvent négligée et prise comme allant de soi, mais il y a des eaux meilleures que d’autres pour avoir un meilleur intestin et il faut chercher à l’optimiser au bénéfice de l’oiseau. Après un excellent départ, la régie des plats devient extrêmement importante. Les plats ne doivent pas tomber vides et il doit être toujours facile pour l’oiseau de manger, tout le temps. Le moindrement, et pour quelque raison que ce soit où l’oiseau a moins accès à la nourriture, il se mettra à picorer autour des plats à la recherche de moulée perdue. Invariablement, il se retrouvera avec une partie de ripe ou litière dans le gésier avec une charge plus élevée de coccidies et autres bactéries y résidant. La suite est une atteinte à l’intégrité de l’intestin et une perturbation de la flore bactérienne de celui-ci. Il devient donc très important de bien régir ses plats, de voir à la hauteur optimale de la moulée dans ceuxci et à la qualité présentée. L’accumulation de farine de moulée n’est pas désirable et se doit d’être contrôlée par-

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fois par un vidage des plats par les oiseaux sur une base régulière. J’ai déjà rencontré un maître-éleveur de la France qui faisait vider ses plats tous les jours. Sans nécessairement le faire tous les jours, c’est certainement une bonne habitude à prendre afin de s’assurer d’avoir seulement de la moulée fraîche dans les plats. Observez les oiseaux et regardez ce qu’ils font, on en apprend souvent par leur comportement. Le futur Il ne faut pas oublier qu’il y a de grandes pressions du côté du ministère de la Santé pour qu’on en arrive éventuellement à des oiseaux élevés sans aucune forme de médicaments dans la moulée, que ce soit pour le contrôle de la coccidiose ou pour un contrôle de la flore intestinale. Nous devons travailler avec d’autres formes d’ingrédients tels que des vaccins, des acides organiques, des parois cellulaires de levures, des probiotiques et autres pour y arriver. Mais tout ceci sera un coup d’épée dans l’eau s’il n’y a pas une régie appropriée du confort de l’oiseau, de la qualité de l’eau et de la régie des plats de moulée pour avoir un intestin qui a du « guts »!

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Jean-Jacques Desrosiers François Lefebvre Richard Therrien Dr Étienne Tessier

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La chronique en

PRODUCTION PORCINE Par Marie-France Bégin Représentante en production porcine Centre de services des deux rives

Suivre nos cochons pas à pas... Eh oui! C’est à notre tour!!! Comme dans plusieurs secteurs agroalimentaires, la traçabilité est évidement un gage de sécurité et de qualité. Elle joue un rôle important dans la surveillance et dans l’appréciation de la qualité de nos produits. Elle est aussi importante afin de circonscrire et d’éliminer rapidement une crise potentiellement dangereuse pour la santé humaine ou pour les cheptels d’une région, d’une province ou d’un pays. Pour le secteur porcin, ce programme verra le jour dans nos fermes d’ici la fin 2013 - début 2014. C’est depuis 2002 que le Conseil canadien du porc (CCP) a donné comme mandat à ses membres de développer un système national de traçabilité pour les porcs. Un très long processus, direz-vous? Effectivement, plusieurs règlements et ententes ont dû être mis en œuvre afin que la Fédération des producteurs de porcs (Les Éleveurs du Québec) puisse enfin réunir toutes les informations nécessaires à l’application du programme de traçabilité. Êtes-vous pris de panique à l’idée d’avoir le nom de votre ferme sur les emballages de viande à l’épicerie? Ou encore de voir votre photo? Pire, votre adresse? Nous n’en sommes pas encore rendus là! Au Canada, les systèmes de traçabilité reposent sur trois éléments de base : l'identification des animaux, le mouvement des animaux et l'identification des installations. Tout cela dans un seul but; localiser rapidement les urgences sanitaires liées aux animaux. Elle peut également contribuer à restreindre les retombées économiques, commerciales, environnementales et sociales de telles urgences. Comme la production porcine est très dépendante de l’exportation, il était nécessaire d’avoir un tel programme bien structuré et centralisé. D’où l’implication et la pertinence de la participation de la FPPQ dans un tel programme. Pourquoi? Afin de consolider les outils déjà existants à la FPPQ et ce, en les adaptant aux exigences de la réglementation. Par exemple : enregistrement des bâtiments, déclaration des porcelets et bons de réception à l’abattoir. Cela permettra de réduire plusieurs répétitions de données telles

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que les mouvements d’animaux ainsi que les transferts d’informations du système de la FPPQ. Le programme est quasi nécessaire au nouveau système de traçabilité, soit le PorcTracé. Pour vous, producteurs de porcs, en quoi consiste votre implication pour ce programme de traçabilité? Tout d’abord, il faudra : • IDENTIFIER les sites : le nom du propriétaire des animaux et votre adresse (renseignements déjà fournis dans la base de données de la FPPQ); • Ensuite, IDENTIFIER les animaux, soit par un tag, pour les animaux reproducteurs, si ceux-ci ne sont pas déplacés en groupe (exemple : une cochette), par lots, si ces animaux sont déplacés en groupe (exemple : pouponnière, engraissement ou gros lots de cochettes) et par tatouage pour les porcs et truies de réforme (tatouage identique à celui que vous utilisez actuellement); • Et finalement, DÉCLARER les déplacements. Il sera obligatoire de faire cette déclaration à la FPPQ dans les sept jours suivant la réception et l’expédition des animaux. Pour conclure, ne voyez pas la traçabilité comme une augmentation de vos tâches. Elle sera un outil de travail et d’amélioration pour nos exportations. Vous le savez probablement tous, les gens voyagent de plus en plus et nous mettent tous à risque d’être contaminés par une maladie exotique. La traçabilité nous assure de minimiser les risques face à de telles situations! Référence : http://leporcduquebec.com/lesproducteurs-fr/programmes/tracabilite.php

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Isabelle St-André (Winporc) Yves Garceau Marjorie-Audrey Lévesque

450 759-4041, poste 333 450 759-4041, poste 268 450 759-4041, poste 262

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Du changement pour Sonic Maintenant un seul numéro pour tous vos besoins en produits Sonic 1-855-50SONIC (1-855-507-6642) Énergies Sonic Rive-Nord représente le regroupement Sonic de La Coop Profid’Or et six autres coopératives.


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Nos cinq quincailleries participent à ce concours. Joliette

Mirabel (St-Benoit)

839, rue Papineau 450 759-4041

3660, rue Chénier 450 258-3111

L’Assomption

St-Jacques

701, boul. L’Ange-Gardien 450 589-2221

60, rue Venne 450 839-3642

St-Lin-Laurentides 980, rue St-Isidore 450 439-2018

JOLIETTE 450 759-4041 | 1-800-363-1768 L’ASSOMPTION 450 589-2221 | 1-800-925-2667 ST-LIN 450 439-2018 | 1-877-439-3878 ST-BENOIT 450 258-3111 ST-JACQUES 450 839-3642 1-800-363-8648 flickr.com/photos/coopprofidor/ JOLIETTE : 759-4041 - 1-800-363-1768 | ST-BENOÎT : 258-3111 | ST-LIN :| 439-2018 - 1Courriel : coop@profidor.qc.ca Site web : profidor.qc.ca Blogue : coopprofidor.wordpress.com

877-439-3878

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ST-JACQUES

:

839-3642

-

1-800-363-8648


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