Journal agricole de La Coop Profid'Or édition août sept 2014

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MESSAGE DU PRÉSIDENT SOMMAIRE

Réflexion sur l’agriculture familiale

Message du président

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Remise de bourse : Joliette et CFAM

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Retour sur l’Expo Rive-Nord

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Retour sur le tournoi de golf

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Chèque pour Centraide | Nomination

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Chronique en production laitière

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Profil carrière | François Lefebvre

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Chronique innover en gestion

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Chronique végétale

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Chronique en agriculture durable

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Chronique en production porcine

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Chronique équestre

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Chronique avicole

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Pub Concours #RendementElite

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Courriel : coop@profidor.qc.ca Site web : profidor.qc.ca Blogue : coopprofidor.wordpress.com flickr.com/photos/coopprofidor/ JOLIETTE L’ASSOMPTION ST-LIN ST-BENOIT ST-JACQUES

450 759-4041 450 589-2221 450 439-2018 450 258-3111 450 839-3642

| 1-800-363-1768 | 1-800-925-2667 | 1-877-439-3878 | 1-800-363-8648

LE PROGRÈS est une publication de : Profid’Or, coopérative agricole Responsable :

Jacques LeBlanc, poste 362

Collaborateurs :

Christelle Sanrey, poste 260 Annie Geoffroy, poste 203 Stéphane Payette, poste 304

Tirage :

1750 copies

Le genre masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte.

L’ONU a décrété 2014, Année internationale de la ferme familiale. La définition ne fait pas consensus, mentionne l’ONU, et je laisserai à d’autres le débat de cette définition. Les trois quarts de l’année sont déjà passés. Permettez-moi d’utiliser le présent billet pour réfléchir à voix haute sur l’impact qu’aura ce thème annuel sur l’agriculture québécoise. Depuis de nombreuses années, nous pouvons constater l’influence du marché sur le développement de l’agriculture en Amérique du Nord. Nous sommes aussi conscients, depuis des années, de la décroissance du nombre de fermes et de la difficulté à les transférer. Une question m’interpelle. Avons-nous les bons outils pour permettre à nos enfants de vivre de l’agriculture? La complexité de cette réponse ressemble, elle aussi, à la définition de la ferme familiale avec beaucoup de « ça dépend », de « si », de « on aurait dû » et de « on ne sait pas ». Cependant, l’acheteur de produits alimentaires, le client, aura une plus grande influence sur le façonnement de l’agriculture dans le futur que l’agriculteur lui-même. Alors, quelle sera la décision du consommateur : le prix le plus bas ou l’assurance d’aliments de qualité? Peut-être que le cancer, le diabète, les intolérances alimentaires et l’obésité seront les prochains facteurs influençant le développement de notre métier? Le jour où la société prendra conscience de l’impact de l’alimentation sur sa santé et les coûts directs et indirects associés à une mauvaise alimentation n’est peutêtre pas bien loin? Présentement, le consommateur analyse davantage ses choix lorsque vient le temps d’acheter une maison ou une auto que sa nourriture. Au terme d’une vie, nous aurons peut-être acheté deux maisons et six voitures, mais nous aurons consommé près de 95 000 repas. L’agriculture a beaucoup plus d’impacts dans notre vie que ce qu’on pense. Ainsi, nous devrons demeurer à l’affût des tendances et être à l’écoute de notre relève afin de prendre les bonnes décisions avec elle et pour elle. Dans le même ordre d’idées, la relève en agriculture est tout aussi importante aux yeux de votre coopérative. C’est pourquoi elle continue à travailler avec vous dans une optique de rentabilité à la ferme, ce qui facilite, entre autres, le transfert des fermes. Profitez du Fonds coopératif d’aide à la relève agricole. Par ce fonds, nous avons remis 146 278 $ à 21 jeunes agriculteurs, à ce jour. Nous vous incitons d’ailleurs à déposer votre candidature, c’est présentement le temps de le faire. Demandez des informations à votre expert-conseil. En terminant, bonne fin de période estivale 2014 et prenez un peu de temps pour vous et votre famille. Nous vous souhaitons une bonne saison des récoltes et je demeure toujours à votre écoute.

Robert Perreault Président


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LA COOP PROFID’OR S’IMPLIQUE DANS LA RELÈVE AGRICOLE La Coop Profid’Or est fière de contribuer au développement de la relève agricole. Cette année, nous avons donné un total de quatre bourses dans les deux cégeps donnant des formations agricoles de nos régions.

POUR LE CÉGEP RÉGIONAL DE LANAUDIÈRE À JOLIETTE À l’occasion de la 28e remise annuelle de bourses du département Gestion et technologies d’entreprise agricole du Cégep régional de Lanaudière à Joliette, La Coop Profid'Or a remis deux bourses de 250 $ chacune. La première fût remise à André-Philippe Beaupré, étudiant de première année, pour l'excellence de ses résultats scolaires en Alimentation et Régie d'élevage. La deuxième a été remise à un groupe d’étudiants qui ont fait preuve d’initiative, de leadership et d’implication à l’organisation des activités parascolaires, dont l’organisation d’un voyage de formation en France. Chloé Laurin, Valérie Doyle, Roselyne Brisson, Marie-Justine Thouin-Léveillé et Sébastien Lemire-Paquin.

André-Philippe Beaupré, étudiant de 1re année, accompagné de Robert Perreault, président de la Coop Profid’Or

Marie-Justine Thouin-Léveillé, Valérie Doyle, M. Robert Perreault, Roselyne Brisson et Chloé Laurin

POUR LE CENTRE DE FORMATION AGRICOLE DE MIRABEL (CFAM) Bourse « Perle rare » Accordée à la personne de chaque département qui a démontré son implication soutenue dans des tâches ou des activités avec des retombées concrètes dans son milieu de stage, dans son programme ou pour l’école et les élèves en général. C’est une personne faisant preuve de leadership, ayant une attitude positive et contagieuse.

Marie-Josée Daguerre, élève en Production horticole, bourse catégorie Perle rare

Bourse « Harmonisation » Cette bourse est attribuée à un ou une élève inscrit dans un programme de formation de niveau professionnel en agriculture au CFAM qui prévoit poursuivre son parcours de formation dans un des programmes harmonisés avec le Collège Lionel-Groulx. La personne méritante possède de bonnes aptitudes académiques et elle se distingue par son désir d’améliorer ses connaissances et d’acquérir de nouvelles compétences. La personne méritante a démontré une attitude positive dans ses études tout au long de son parcours académique en étant assidue en classe et en participant activement aux activités pédagogiques. Marie-Claude Leclerc, élève en Production horticole, bourse catégorie Harmonisation

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Retour sur le

L’EXPOSITION AGRICOLE RÉGIONALE RIVE-NORD 2014 Par Jacques LeBlanc, agr. Coordonnateur du développement Certifié Lean Master Poste 362 jacques.leblanc@profidor.qc.ca

Cette année fut une très bonne année pour le nombre de têtes de vache présentent pour la compétition, ce qui en fait une compétition d’envergure dans la région. La Coop Profid’Or était encore présente cette année tant du côté de la compétition que du coin famille. Nous croyons qu’il est important de présenter l’agriculture aux jeunes des villes et cette exposition est un bon moyen pour le faire. Voici un résumé en photo de l’édition 2014

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Retour sur le

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TOURNOI DE GOLF PROFID’OR Par Jacques LeBlanc, agr. Coordonnateur du développement Certifié Lean Master Poste 362 jacques.leblanc@profidor.qc.ca

Une réussite, malgré le vent!

Les participants ont bien apprécié la seizième édition de notre tournoi de golf ayant eu lieu le mercredi 9 juillet au Club de golf Montcalm à St-Liguori. 175 participants ont pris le départ du tournoi. Une nouveauté cette année, nous présentions nos machineries et le service de réparation que nous avons à L’Assomption. Plusieurs prix de grandes valeurs ont été gagnés. Nous remercions tous les participants et les commanditaires. À l’an prochain, le mercredi 8 juillet 2015.

NOTRE COMMANDITAIRE PLATINE

NOS COMMANDITAIRES OR • BASF • Bio Agri Mix LP • Cub Cadet • DCA, Comptable professionnel agréé • Dupont Canada • Michel Beaudry • Peintures Laurentides – Peintures para • Transport Benoit Grand-Maison • T. Morin Transport NOS COMMANDITAIRES ARGENT

Malgré le vent, le comité organisateur – Benoît, Jacques, Christelle, Annie et Pierre-Luc – , accompagné de Justine et Isabelle, étaient tout sourire.

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• Construction Michel Harnois & Fils • La Coop fédérée • Financement Agricole Canada • Roland Boulanger & Cie • Transport Sylvain Grand-Maison

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1 467 $ amassés pour Centraide Lanaudière Par Jacques LeBlanc, agr. Coordonnateur du développement Certifié Lean Master Poste 362

La Coop Profid’Or s’est engagée auprès de Centraide Lanaudière depuis déjà quelques années. Cette année nous avons recueilli de l’argent lors de l’Expo Rive-Nord et pendant notre tournoi de golf. Nous sommes fiers de remettre 1 467 $ à Centraide Lanaudière.

jacques.leblanc@profidor.qc.ca

De gauche à droite : Mychèle Arbour, coordonnatrice campagne et communication Centraide Lanaudière, Guy Pelletier, directeur laitier et ruminants Profid'Or, Chantal Poulin, agent de bureau Profid’Or et grandement impliquée à l’Expo, Annie Geoffroy, secrétaire de direction Profid’Or et responsable de la campagne en milieu de travail au bénéfice de Centraide et Nicole Campeau directrice générale de Centraide Lanaudière.

Nomination de Stéphane Cuerrier Par Jacques Paiement Directeur production avicole

Début juillet La Coop Profid’Or a accueilli au sein de son équipe avicole monsieur Stéphane Cuerrier. Diplômé de l’Université McGill en sciences agricoles en 1999, monsieur Cuerrier possède une expérience agricole de longue date, d’abord en tant que responsable de ferme de petits fruits, ensuite comme représentant en culture commerciale. Ces dix dernières années, il a évolué dans le domaine de la volaille ainsi qu’en abattoir. Son parcours lui a permis d’acquérir une bonne compréhension du système de gestion de l’offre et du marché de l’industrie avicole. Tous les employés de Profid’Or se joignent à moi pour lui souhaiter la bienvenue. Bon succès au sein de notre équipe !

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La chronique en

PRODUCTION LAITIÈRE Par Nicolas Marquis, T.P. Conseiller spécialisé en production laitière La Coop fédérée Collaboration de David Arseneau, agr. Directeur technique La Coop fédérée

Allons plus loin que le coût/hl (suite) Quelles sont les vaches les plus rentables à l’intérieur d’une même ferme? « Mes vaches en fin lactation produisent moins, mais elles ne me coûtent pas cher. J’aime autant avoir quelques vaches de plus pour faire mon lait! » On entend cette phrase très souvent. Avec un prix de fourrage aussi bas que 180 $/TM (coût de production des fermes très performantes), regardons ce que ces vaches génèrent comme marge par kilo de gras et ce, sans tenir compte des frais d’alimentation des taures, qui seront plus nombreuses si l’on désire faire le quota avec plus de vaches. On parle ici de marge par kilo de gras pour les vaches seulement (tel qu’indiqué au tableau mensuel paru dans notre numéro précédent).

SIMULATIONS AVEC TROIS VACHES DE 40 KG, 30 KG ET 20 KG DE LAIT Par jour Liste des rations

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Marge / kg de gras

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La chronique en

PRODUCTION LAITIÈRE

Lorsqu’on regarde le coût des concentrés/vache/jour et par hectolitre, plus il y a de lait, plus ça coûte cher. Par contre, quand on ajoute les fourrages au coût de 180 $/TM et qu’on tient compte de ce que produisent les vaches, autant en quantité qu’en composantes, les coûts/hl les plus faibles sont chez les vaches qui produisent plus et la marge/kg de gras est plus grande chez ces mêmes vaches.

comparable de 35 %, ces 26 vaches additionnelles en lactation nécessaires entraînent un inventaire supplémentaire de 18 taures à élever et supporter, avec les frais variables qui s’y rattachent. Parlons de 2 500 $ à 3 000 $ en coûts d’élevage totaux... A-t-on besoin de faire le calcul? Si on ne parle que de l’alimentation pour les amener aux vêlages (autour de 1 600 $), ces 18 taures de plus coûteront environ 15 000 $/année... L’important quand on parle d’argent et de rentabilité par rapport à l’alimentation, n’est-ce pas de connaître votre marge/kg de gras et essayer de l’améliorer? En donnant un exemple extrême, on voit la tendance et l’importance d’améliorer la production, en prenant soin de ne pas suralimenter, ni sous-alimenter les vaches. Le nerf de la guerre, le point de départ, ce sera TOUJOURS la qualité des fourrages récoltés, bien conservés et servis aux vaches à volonté! L’impact de ce critère sur les résultats techniques et économiques est majeur et prioritaire. Une fois dans le silo, il faut maintenant faire avec ce qu’on a. De savoir quelles vaches chez vous génèrent le plus de marge/kg de gras livré, permettra ensuite d’enligner vos objectifs.

L’important quand on parle d’argent et de rentabilité par rapport à l’alimentation, n’est-ce pas de connaître votre marge/kg de gras et essayer de l’améliorer?

Imaginons deux extrêmes à partir des exemples dans une même ferme, avec les rations et les performances de la page 7. Vous produisez 50 kg de gras avec des vaches qui, en moyenne, produisent une marge de 14,35 $/kg, comme celles de 40 kg qui font 1,56 kg de gras/jour et génèrent 717,50 $/jour de revenu net (revenu du lait total net moins les frais d’alimentation des vaches). Si vous faites le même 50 kg de gras avec des vaches comme celles de l’exemple de 20 kg qui produisent 0,86 kg de gras/jour et génèrent 13,43 $/kg, ce sera 671,50 $/jour de marge, soit 16 790 $ de moins par année! Vous direz que c’est énorme, mais faire 50 kg de gras avec des marges/kg différentes de seulement 0,92 $, c’est effectivement le bon chiffre. Si vous avez plus de quota, faites le calcul... Il ne faut pas associer directement le chiffre de production à la marge, c’est une tendance forte, mais il peut très bien y avoir des fermes avec des productions très différentes et des marges comparables. Faire ces 50 kg de gras avec les deux fermes en exemple, c’est faire le quota avec 32 ou 58 vaches en lait. On a un quota à respecter, ne l’oublions pas. C’est 81 % plus de vaches pour livrer ce même quota! Avec un taux de réforme

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Dans ces exemples, on considère que les fermes ne sont ni acheteuses, ni vendeuses de vaches pour la production. Elles ne vendent pas non plus de génétique avec les sujets de remplacement. Ce sont des fermes qui font leur quota et qui assurent leur renouvellement à l’interne. Une ferme de haute génétique, qui vend des vaches pour plusieurs milliers de dollars chaque année, garde plusieurs taures et a une marge/kg de gras inférieure pour cette raison, pourrait très bien se rattraper à ce niveau, selon les montants perçus de la vente et des dépenses s’y rattachant. Selon la production de vos vaches, leurs composantes et leur alimentation, il est possible de déterminer celles qui libèrent le plus par kilo de gras. Par la suite, il faudra prendre les actions qui s’imposent, si l’objectif est d’avoir une meilleure rentabilité. Nous sommes dans la période des incitatifs de production, une raison de plus de parler de revenu et de marge, pas seulement de coûts/hl. Ratio kg de lait/kg de concentré dans tout ça? Bien sûr, on vise le plus de lait/kg de concentré servi. Le 3 pour 1 est un repère. Mais si le concentré coûte moins cher que le fourrage, est-ce toujours un objectif justifiable? Un autre exemple rapide, vous avez 50 kg de quota effectif et manquez de lait pour faire les deux jours. Votre ration peut facilement

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Selon la production de vos vaches, leurs composantes et leur alimentation, il est possible de déterminer celles qui libèrent le plus par kilo de gras. Par la suite, il faudra prendre les actions qui s’imposent, si l’objectif est d’avoir une meilleure rentabilité.

prendre 1 kg de maïs grain additionnel, le niveau de fibre le permettant, et la production monte de 1,66 kg/vache/jour au réservoir, vous permettant ainsi de faire les deux jours. Ce 1 kg de grain a donné seulement 1,66 kg de lait... ratio très mauvais direz-vous? C’est vrai. Pourtant, ce serait une très bonne décision économique. Ce n’est pas le ratio qui fait la liquidité à la fin du mois, mais la différence entre les revenus totaux et les dépenses totales. Les journées additionnelles, si elles nous échappent, on ne peut les reprendre. On ne parle pas ici d’ajouter des concentrés à une ration qui est déjà bien balancée, ni de mettre les vaches en acidose, mais bien de servir une ration bien calculée et nécessaire aux vaches, selon leur potentiel de production. Donc, si je donne 0,22 $ de maïs à 50 vaches qui en ont besoin et qui me donnent 1,25 $ de lait/jour chacune, c’est 1,03$/jour à aller chercher par vache, soit 1 545 $/mois. À 300 ml d’augmentation de production de lait/vache/jour pour ce kilo de grain additionnel, ce serait le point mort... pas trop de risque, non? Les concentrés sont là pour complémenter vos fourrages et une ration bien balancée a pour rôle de faire produire les vaches, de les garder en santé et vous permettre de faire le plus d’argent possible. Si en voulant baisser les coûts de concentré, par exemple, de 2 $/hl (objectif), on baisse les quantités et que la ration en a besoin selon le potentiel des vaches et la qualité des

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fourrages, l’impact pourrait être négatif sur la santé, la production et la marge/kg de gras. Qu’en sera-t-il des frais vétérinaires? Qu’en sera-t-il des besoins en achats de vaches? Des exemples qui nous rappellent qu’il faut aller plus loin que les coûts de concentré/hl pour analyser l’impact des stratégies d’alimentation sur une ferme laitière. Chaque ferme est unique et les experts-conseils La Coop sont là pour vous aider à atteindre vos objectifs. Ils ont les outils pour le faire. Prenez le temps de mesurer vos résultats et de cibler vos objectifs. Et la prochaine fois que quelqu’un vous demandera votre coût de concentré/hl, parlez-lui de votre marge/kg de gras, car vous savez qu’il faut aller plus loin que les coûts...

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Guy Pelletier Laurence Asselin Olivier Roy-Tanguay Jacques Bérard Jean-Samuel Bacon

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PROFIL-CARRIÈRE François Lefebvre Expert-conseil • Avicole

« Ce qui est important, c’est le producteur et l’équipe. » déjà travaillé dans le domaine hôtelier quand j’étais étudiant et j’ai donc décidé de faire un essai. J’ai quitté le domaine, pas parce que je n’aimais pas ce que je faisais, mais à cause de la situation économique : c’était la récession et 90 % des hôtels étaient maintenant en reprise bancaire. J’ai aussi été directeur général de la chambre de commerce de Val David/Val Morin. C’est ensuite que je suis arrivé chez Profid’Or, au départ pour un stage de six mois. C’est un de mes amis de La Coop fédérée qui m’a parlé de cette opportunité. Et puis me voilà! Engagé officiellement chez Profid’Or depuis 17 ans, au départ comme représentant puis maintenant comme superviseur technique.

Des intérêts variés

Une carrière déjà définie Lorsque j’étais jeune, j’étais attiré par les animaux et la nature. J’ai aussi toujours aimé les sciences. Tout ce qui est physiologie, biologie, etc. J’aurais autant pu travailler en biologie humaine ou végétale. J’ai d’abord fait mon baccalauréat en agronomie, en sciences animales. Un jour, en revenant des vacances de Noël, un de mes professeurs m’a demandé si je voulais faire mes études avec lui. Alors j’ai dit oui. Le sujet de mon mémoire de maitrise était donc sur la nutrition des volailles, parce que ce professeur était dans ce domaine. À partir de ce moment, je savais que je travaillerais en nutrition de volaille. Mon premier emploi était dans une multinationale comme nutritionniste multiespèces pour l’Est du Canada. Mon rôle était d’être l’intermédiaire entre la recherche scientifique et les pratiques au champ. Je m’occupais des veaux, des vaches, des cochons, des couvées et même des saumons! Je suis resté dans cette entreprise trois ans, jusqu’au jour où j’ai décidé de partir en affaires! J’ai passé les cinq années suivantes dans le milieu de l’hôtellerie et du tourisme comme assistant du propriétaire. J’étais en fait son bras droit. J’ai saisi cette opportunité pour développer mon côté entrepreneur. J’avais 12

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Même si je suis dans le domaine animal, j’ai beaucoup d’autres centres d’intérêts. Je suis ce que j’appelle un « toucheà-tout ». J’aime beaucoup le côté marketing. Quand je suis rentré chez Profid’Or, il n’y avait pas de mission rassembleuse. Tous pensaient aller dans le même sens, sans se rendre compte qu’ils s’en allaient n’importe où! Nous avons donc mis en place une mission départementale. Au fil des discussions, nous nous sommes rendus compte qu’il y avait un point primordial dans notre travail : le producteur. Le producteur est donc devenu, à partir de ce jour, le noyau de notre planification stratégique. C’est notre raison d’être. J’ai aussi été approché par le Cégep de Joliette pour donner des cours en production de volaille. J’ai accepté et j’ai même déjà pris des étudiants avec moi comme stagiaires.

Équipe, équipe et encore équipe La notion d’équipe est quelque chose de très important. Dans notre département, nous sommes une équipe forte, diversifiée et, surtout, où le respect règne. Cela nous permet d’avoir des chocs d’idées et d’être capables d’en faire ressortir quelque chose de bien. Dans l’équipe avicole, je dirais que je suis le coordonnateur technique. Je suis aussi le seul agronome et je me différencie par mon approche scientifique qui est très cartésienne et structurée. Dans mon emploi, j’ai évolué grâce au département. Ma plus grande fierté vient de mon département. Il y a 17 ans, nous vendions 70 000 tonnes de moulées et aujourd’hui, nous en sommes à 110 000 tonnes.

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La chronique

INNOVER EN GESTION Par Jacques LeBlanc, agr. Coordonnateur du développement Certifié Lean Master Poste 362 jacques.leblanc@profidor.qc.ca

Routine, le cancer des entreprises standard de travail sans que la cause fondamentale de cette erreur n’ait été trouvée. Il faut bien se rappeler que l’entreprise existe parce qu’elle répond à un besoin. Le danger de la routine au travail est de ne pas apercevoir l’évolution du besoin de nos clients et qu’un jour on se réveille en se rendant compte que nous ne répondons aux besoins que d’un groupe très restreint de clients. Ceci implique des restructurations importantes et des enjeux majeurs par rapport aux emplois. Nous ne voulons pas arriver à ces situations. Le merveilleux dans tout cela, c’est l’existence de trucs simples pour s’exercer à briser la routine, nous faciliter l’adaptation aux changements et être plus à l’écoute des irrégularités démontrant des changements de besoins.

George n’avait pas remarqué! Tellement il était absorbé par son travail, c’est son frère qui lui a dit : « Nos animaux tombent malades les uns après les autres ». Sans être fatale, cette perte de revenus nous conduit directement à la faillite. George était devenu indispensable dans l’entreprise puisque c’était le seul capable de guérir les animaux. Ça faisait maintenant partie de sa routine de travail. Alors, comment une tâche inhabituelle s’est glissée dans le travail normal? Il y a plus d’une raison et ce billet s’attardera sur l’impact de la routine au travail. La routine nous rend aveugle aux évidences et nous rend inapte aux changements. À la manière d’un muscle, le cerveau s’atrophie si nous n’entraînons pas chacune de ses fonctions1. Par exemple, il est assez évident qu’après dix ans sans avoir joué au golf que notre retour au jeu sera difficile. Il en va de même pour le cerveau. Lorsque nous travaillons toujours de la même façon et sur les mêmes tâches, nous devenons excellents pour exécuter ces opérations, nous pouvons même les faire par automatisme. Par contre, nous pouvons passer à côté de détails importants ou avoir beaucoup de réticence à adopter une nouvelle méthode ou un nouvel outil. C’est, entre autres, de cette façon qu’une erreur peut être compensée temporairement et que cette alternative devient le

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Sans faire une liste exhaustive, voici trois grands principes qu’il faut appliquer : • Apprendre quelque chose de nouveau à chaque année • Développer une nouvelle habilité à chaque année • Modifier une routine à chaque année Au début, les défis doivent être dans nos champs d’intérêts, c’est important pour ne pas se décourager. Nous débutons avec des petits défis pour créer des réussites et nous augmentons graduellement la difficulté après un succès. Voici des exemples concrets. Vous pouvez apprendre la cuisine marocaine si vous aimez cuisiner. Vous pouvez développer votre habilité à jouer au tennis si vous jouez déjà au badminton. Et si vous écoutez la télévision à tous les soirs après souper, vous pouvez modifier cette routine en écoutant la télévision seulement deux soirs et en réserver un pour la lecture, un pour une activité physique et un autre pour une activité sociale. Le plus formidable, si vous adoptez ces principes, est que vous gagnerez plus de bénéfice personnellement avec ces changements que ce que vous procurerez à votre patron. 1

Use it or lose it: engaged lifestyle as a buffer of cognitive decline in aging?

Par Hultsch et all. 14 juin 1999. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10403712

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La chronique

VÉGÉTALE Par Stéphane Payette, T.P. Expert-conseil • végétal Poste 304 stephane.payette@profidor.qc.ca

Une journée blé mémorable le nouveau crible et la toute nouvelle table à gravité qui traiteront les récoltes de 2014. Spectateur attentif, le président des Moulins de Soulanges, Robert Beauchemin, a éclairé les participants sur la préparation du pain et les exigences de la minoterie. Un moment fort apprécié des participants. Tellement captivant que certains ont même raté l’autobus qui les ramenait à Saint-Alexis... La dernière activité, et non la moindre, était la visite des champs de blé. Le premier était le blé Harvard, un blé d’automne semé en 2013 chez les Frères Riopel (René, Mario et Yves). Le second, le blé Snowstar, est un blé de printemps de Ferme Ricard de Saint-Alexis-de-Montcalm, voisin de Ferme JC Perreault. Stéphane Galarneau, René et Michel Riopel ainsi que Vincent Ricard se sont fait un plaisir de répondre aux nombreuses questions.

La journée blé Profid’Or a débuté en avant-midi par la visite des personnes impliquées dans la culture du blé des autres coopératives. Jean-Pierre Aumont leur a présenté les nouveaux locaux et équipements au centre régional des grains de Saint-Jacques.

La journée s’est conclue sur une note sociale fort appréciée à la Ferme JC Perreault, où les personnes regroupées ont pu discuter tout en prenant l’apéro en compagnie de l’équipe des productions végétales de Profid’Or.

Le 17 juillet dernier, les productrices et producteurs intéressés par la culture du blé étaient conviés à une journée technico-sociale sur la ferme du président de La Coop Profid’Or, Robert Perreault, de Ferme JC Perreault et Fils de Saint-Alexis-de-Montcalm. Plus de 60 personnes se sont présentées pour discuter blé et façons de faire. La journée a débuté par l’accueil des propriétaires, Thérèse Lapalme et Robert Perreault. Ils ont été suivis du directeur général de Profid’Or, André Langlois, et de son directeur des productions végétales, Benoît Forest, qui sont venus expliquer pourquoi la coopérative lanaudoise a investi dans de nouveaux équipements destinés à cette production. Par la suite, Stéphane Galarneau, expert-conseil chez Profid’Or, a présenté une conférence sur les avantages de la culture du blé et les budgets impliqués. Jean-Pierre Aumont, directeur du service des grains, a offert une visite guidée des installations que Profid’Or a mises en place à Saint-Jacques. Les visiteurs ont pu jeter un œil sur

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Rudy Laixhay et le président des Moulins de Soulanges, Robert Beauchemin (sur la photo), ont expliqué aux visiteurs les raisons qui motivent leurs exigences en matière de toxines, de protéine, d’indice de chute, de temps de récolte et autres détails. Un moment apprécié des participants.

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Le directeur du service des grains de La Coop Profid’Or, Jean-Pierre Aumont, a présenté les nouveaux équipements destinés à la manutention du blé, dont la toute nouvelle table à gravité. L’équipe des grains souhaite traiter entre 10 à 13 tonnes de blé à l’heure.

Le personnel de Profid’Or était présent pour préparer la bouffe. Charles Coutu, Benoit Forest et Claude Grégoire étaient actifs à la cuisson des saucisses.

Plus de 60 agricultrices et agriculteurs ont participé à la journée blé du 17 juillet à la Ferme JC Perreault de Saint-Alexis-de-Montcalm.

Plus de 60 personnes se sont présentées pour discuter blé et façons de faire.

Dès leur arrivée à la Ferme JC Perreault, les invités étaient reçus avec un repas composé de produits locaux servi par le personnel de Profid’Or, dont nos stagiaires, Roselyne Brisson et Josianne Coderre, que nous apercevons au bas de la photo.

Lors des visites aux champs, Stéphane Galarneau a pris le temps de répondre aux nombreuses questions sur le blé. Il est accompagné de René Riopel (troisième à partir de la gauche) dans le blé Harvard.

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Le président de Profid’Or et hôte de la journée, Robert Perreault (à gauche), s’est entretenu avec les participants. Sur cette photo vous voyez au centre Marcel Beauséjour (Ferme MC Beaujour de Rawdon) et Pierre Mathieu (Ferme Pierre et Denis Mathieu de La Plaine).

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Stéphane Galarneau Claude Grégoire Stéphane Payette Charles Coutu Philippe Therrien Jean-François Villemaire Anik Bussières Stéphanie Jolicoeur

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La chronique

AGRICULTURE DURABLE Par Pierre-Luc Brouillette, agr. Conseiller en agroenvironnement Poste 219 pl.brouillette@profidor.qc.ca

Le sous-solage et la compaction des sols La compaction des sols cultivés n’est pas un nouveau problème. Bien que les producteurs agricoles soient très bien avisés de la compaction et des conditions de travail du sol, nous avons constaté, dans la région, un nombre considérable de champs présentant une compaction de profondeur. Tout comme l’acidité, la compaction d’un sol agricole figure en tête de liste des facteurs limitatifs du rendement. Un sol en bonne santé physique est constitué de 25 % d’eau, 25 % d’air, 45 % de matière minérale et 5 % de matière organique. Depuis plusieurs années, le poids des équipements agricoles circulant dans les champs n’a cessé d’augmenter. Dans les années quatre-vingt-dix, la charge exercée par des citernes à lisier de deux à trois essieux était de l’ordre de 7 à 8 tonnes par essieu. L’ensemble du parc de machinerie (tracteurs, moissonneuses, boîtes à grain, etc.) a suivi des tendances vers des charges de l’ordre de 11 à 12 tonnes par essieu depuis quelques années. Certaines opérations culturales sont également exécutées à plus grande vitesse dans des conditions de sol non-optimales. De telles charges appliquées au sol entraînent de la compaction en profondeur dans bien des sols cultivés. Des études antérieures ont montré que l’on peut enregistrer une baisse de rendement variant de 10 à 30 %. Dans un sol compacté, la densité apparente du sol augmente considérablement réduisant ainsi l’espace poral du sol. Cette situation affecte négativement la vitesse du drainage, la disponibilité de l’air et de l’eau. À titre d’exemple, un sol argileux dont la densité apparente est supérieure à 1,7 g/cm présentera une restriction à l’enracinement de la plupart des plantes. Si la compaction dans la couche de sol travaillée peut être remédiée à plus ou moins court terme par des changements au niveau des pratiques agricoles en réduisant le travail réduit du sol par exemple, la compaction sous cette couche de surface pourrait persister durant de nombreuses années, voire même ne jamais disparaître. Alors que la compaction à la surface du sol est principalement reliée à la pression exercée par les pneus et le lissage dans des conditions critiques de teneur en eau du sol, la compaction profonde résulte plus particulièrement de la charge appliquée par essieu. Un bon diagnostic avec des profils de sol et l’analyse de l’égouttement et du drainage des champs demeurent essentiels avant d’entreprendre ou de recommander toute intervention d’envergure. Il est généralement recommandé de vérifier et de régler les problèmes d’égouttement de surface et de drainage interne avant d’entreprendre des travaux de décompaction profonde. La décompaction mécanique du sol réalisée de 30 à 60 cm de profondeur (sous-solage) a des effets variables sur la compaction profonde et l’augmentation de la productivité. Réalisé dans de bonnes conditions

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(sols secs, orientation des travaux), le sous-solage sert à initier un long processus de régénération du sol. L’orientation des travaux de sous-solage en fonction des drains, des pentes du terrain ainsi que du trafic usuel permettrait de mieux évacuer cette eau et de réduire les risques de compaction subséquente. Par exemple, en sol argileux, il doit être fait perpendiculairement aux drains dans des conditions particulièrement sèches pour améliorer l’efficacité du sous-solage. Il faut faire attention aux pièges : Une multitude de conditions du sol et d’opérations peuvent annihiler les effets escomptés avec le sous-solage. Par exemple, le lissage du sol en conditions humides ou l’accumulation d’eau dans les zones sous-solées peuvent rendre les travaux de sous-solage improductifs. Les zones sous-solées sont aussi particulièrement sensibles à la recompaction si elles demeurent saturées d’eau, restreignant même la croissance des cultures. Après le sous-solage, le sol ne doit pas subir de charge ni de trafic excessifs jusqu’à ce que la structure se soit améliorée et stabilisée dans le sillon. Dans certains sols moins perméables en profondeur, où la présence excessive de limon rend la structure instable, le sous-solage pourrait même diminuer leur productivité en pulvérisant le peu de structure existante. Finalement, il convient de garder autant que possible un poids à l’essieu de 5 à 7 tonnes/essieu, surtout si vous devez entrer dans un champ dont le taux d’humidité est élevé, comme au printemps ou après une succession de journées pluvieuses. Les sols argileux sont essentiellement plus sensibles. Lorsque la charge à porter ou à traîner est considérable, pensez à installer des pneus doubles ou triples afin de réduire l’empreinte au sol et de diminuer la pression (poids par unité de surface) au niveau du sol. Diminuer la pression des pneus et installer des pneus radiaux, car ces derniers ont l’avantage de supporter de basses pressions et exerceront à peu près la même pression au sol. Adopter les pratiques de conservation des sols comme le semi-direct. Voir mon dernier article sur les avantages de cette pratique. Sources : La compaction des sols : Les causes et les solutions par Georges Erick Tsague Le sous-solage règle-t-il les problèmes de compaction? Marc-Olivier Gasser,Ph.D., agronome

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La chronique en

PRODUCTION PORCINE Par Yves Garceau, agr. Coordonnateur forfaits et propriétés Centre de services des deux rives yves.garceau@lacoop.coop

C’est le Klondike ! Plusieurs d’entre vous ont déjà entendu l’expression synonyme de richesse grandissante. L’expression provient du nom d’une rivière au Yukon où l’on aurait trouvé de l’or à la fin des années 1800. La ruée vers l’or est donc la source de cette expression. C’est plaisant de le dire car depuis 2006, on avait une autre expression moins glorieuse. Donc, tout est au beau fixe. Les élevages font de l’argent en maternité et en engraissement. Wow! La question qui tue : on fait quoi avec cet argent-là? Une analyse de l’entreprise est nécessaire car tous n’ont pas les mêmes besoins et il faut y aller par priorité. Il y a deux points cependant qui devancent tous les autres : abaisser la dette de la ferme et faire l’entretien des équipements que nous avons retardé par manque de liquidité – dans les deux cas : reprendre le retard accumulé. Vous passez vos journées dans vos entreprises et vous êtes habitués à l’opérer comme elle est. Votre représentant saura sûrement répondre à la question : qu’est-ce qu’on pourrait améliorer? Parmi ces points, laissez-moi vous en suggérer quelques-uns. Démographie du troupeau Afin d’avoir un équilibre, tant au niveau productivité que sanitaire, il est bon d’avoir une bonne démographie de troupeau. Un taux annuel de renouvellement devrait se situer au-dessus de 35 à 40 %. Les parités huit et plus donnent autant de porcelets que les autres parités mais elles sont en général incapables de soutenir la lactation désirée. De plus, elles compensent quasiment le prix de la cochette qui entre dans le troupeau présentement. Équipement désuet Votre soigneur a de l’âge. Vos séparations de parcs sont brisées? Vous avez des éleveuses et vous augmenteriez l’efficacité du chauffage avec les chaufferettes? Vos lignes de propane sont usées? Dans certains cas, il faut prioriser la sécurité à d’autres motifs. La biosécurité Une entrée danoise utilisée efficacement est une police d’assurance pour votre entreprise. C’est peu dispendieux mais efficace. Elle devrait être en tête de vos actions à faire si ce n’est pas déjà fait. Trouvez un endroit propice au bac d’animaux morts plus loin de la ferme. Essayez de profiter du programme d’appui à l’implantation de systèmes de salubrité alimentaire, biosécurité, traçabilité et santé et bien-être animal. Votre expert-conseil a en main tous les documents pour vous aider à compléter une demande.

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Ventilation Votre bâtiment a été construit pour des porcs de 75 kg/carcasse à l’abattoir et vous livrez maintenant des porcs de 105 kg. Est-il possible que vous n’ayez pas la bonne quantité d’air qui entre dans votre ferme? Il nous arrive de constater une grandeur de prise d’air qui est insuffisante ou qui ne peut s’ajuster pour laisser entrer un minimum d’air lors des périodes froides, créant ainsi une pièce plus humide. Rappelez-vous qu’un taux d’humidité élevé diminue considérablement les performances zootechniques. Améliorations du bâtiment Une montée pour sortir facilement vos animaux de la ferme diminuera le temps de chargement, évitera les blessures inutiles pour vous et les animaux en plus de peut-être devancer une demande au niveau du bien-être animal. Capacité de silos Si vos silos approchent (ou ont dépassé) leur durée de vie utile, pourquoi ne pas les remplacer par des silos tandem qui ont une capacité supérieure. L’important c’est qu’ils puissent contenir dix jours pour une capacité maximale d’inventaire. L’option tandem vous permettra de mieux gérer vos vides de silos et avoir le maximum d’escompte de volume à l’achat. Comme vous le voyez, les secteurs où investir les profits temporaires de l’entreprise sont nombreux. Il ne faut toutefois pas perdre de vue que cette manne est temporaire et qu’elle ne reviendra probablement plus avec cette intensité. Soyons donc prudents et avisés dans nos investissements. Il faut choisir ceux qui rapportent le plus. Se donner une qualité d’ouvrage est souvent celle qui fait le plus de bien. Prenez le temps d’y penser et discutez-en avec vos intervenants. Si tout cela est déjà exécuté, probablement que vous touchez depuis longtemps les revenus de cette plus value. Bonne saison estivale à tous.

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Isabelle St-André (Winporc) Yves Garceau Marjorie-Audrey Lévesque

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La chronique

ÉQUESTRE Par François Massicotte, agr. Conseiller spécialisé en équin et productions spécialisées

Quel bloc de « sel » doit-on utiliser? Le cheval a besoin de sel, c’est un fait incontestable. C’est un minéral important!

Les besoins Premièrement, il ne faut pas confondre les termes « sel » et « sodium ». Le sel est un chlorure de sodium (NaCl) qui apporte en même temps du sodium (Na) et du chlore (Cl).

Les chevaux au pâturage reçoivent habituellement peu de moulée. Le Pro-Bloc cheval offert à libre choix apportera les minéraux et vitamines ainsi que le sel dont ils ont besoin.

La meilleure façon de bien équilibrer sa ration est de connaître le besoin en sel de notre cheval. Ce besoin varie, entre autres, selon son stade physiologique et son niveau d’activité. Les besoins nutritionnels en sodium pour le cheval sont dictés par le National Research Council. Ainsi, un cheval de 500 kg au repos a besoin, théoriquement, de 10 g de sodium, soit l’équivalent de 25 g de sel par jour. En entraînement intense, son besoin total en sel peut approcher 100 g. La lactation augmente ce besoin par rapport au besoin de base mais dans une moindre mesure.

Les sources Rassurez-vous, en règle générale une ration bien équilibrée apportera suffisamment de sel au cheval. Puisque les fourrages contiennent habituellement très peu de sel, la majeure partie du besoin est comblée par le supplément minéral et, dans une moindre mesure, par la moulée.

Les suppléments complets de vitamines et minéraux sont généralement préférables aux blocs de sel pur puisqu’ils permettent de combler les besoins, non seulement en sodium, mais aussi l’ensemble des micronutriments essentiels à la santé du cheval. C’est également le cas pour le Pro-Bloc Cheval qui fournit l’ensemble des minéraux majeurs, des minéraux mineurs et des vitamines. La comparaison des différents blocs de sel et du Pro-Bloc Cheval montre clairement ces différences. Si la ration du cheval est bien balancée avec des concentrés et un supplément complet, la différence de composition entre les blocs blanc, bleu ou rouge a peu d’influence sur le profil nutritionnel global. Ainsi, le bloc de sel blanc est le meilleur choix si la ration est déjà équilibrée par une combinaison de moulée et de supplément complet. Il contribue alors à apporter la dernière touche au besoin immédiat en sodium et à stimuler la consommation d’eau. Par contre, si notre but est d’offrir au cheval une source de minéraux et vitamines à libre choix pour combler ses besoins et balancer une ration contenant peu ou pas de concentrés, le Pro-Bloc Cheval est le meilleur choix. Pour plus de conseils sur le cheval, consultez le site www.celebrite.coop

Blocs de sel versus suppléments complets et Pro-Bloc Il existe plusieurs types de blocs de sel. Les blocs blancs, bleus, rouges et bruns sont les plus connus. Bien que tous ces blocs contiennent majoritairement du sel (NaCl), il existe une légère différence d’analyse au niveau de leur composition; certains contiennent des petites quantités d’iode (bloc rouge et bleu), de cobalt (bloc bleu), de soufre ou parfois des traces de minéraux (bloc brun).

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N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Laurence Asselin

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La chronique

AVICOLE Par François Lefebvre, agr., M.Sc. Expert-conseil • Avicole Poste 361 francois.lefebvre@profidor.qc.ca

La bonne Sainte-Anne ! chaud (au-dessus de 85 °F) pour l'utilisation de son système d'évaporation d'eau plutôt qu'à partir de 80 °F a performé au plus au niveau versus la moyenne des gens. Il utilisait de préférence la vitesse d'air sur les oiseaux (700 pieds/minute) pour les refroidir, et avec raison. Les oiseaux étaient beaucoup plus confortables.

Direction du vent dominant

Qui aurait pensé qu'après le long hiver froid que l'on a connu on aurait un été sans trop grandes chaleurs? À la météo ils disent que les mois de mai et juin ont connu une augmentation jamais égalée à l'échelle planétaire... excepté en Amérique du Nord! Probablement qu'ils pourront dire la même chose du mois de juillet. Plusieurs producteurs de poulets diront tant mieux, d'autres producteurs auraient aimé un peu plus chaud, spécialement dans le maraîcher. Ouf! En même temps, je regardais cette semaine finissant le 26 juillet, les champs de maïs où sortaient les croix... finalement! Les vieux disaient qu'il fallait que les croix du maïs soient sorties pour la bonne Sainte-Anne (26 juillet) si on voulait un bon rendement de celui-ci. Dans la région de Joliette, la plupart des champs que j'ai vus y sont parvenus; je ne suis pas sûr pour le reste du Québec, car les semailles ont été retardées au printemps. Cette date est importante dans l'alimentation des poulets, car le maïs constitue la majeure partie de leur alimentation. Elle est cruciale pour obtenir la maturité du maïs afin de maximiser l'apport d'énergie nécessaire aux oiseaux. Aussi, cette maturité du maïs est primordiale, car celui-ci se comportera mieux dans la fabrication de la moulée et fera que celle-ci se « tiendra » mieux dans les mangeoires. C’est un processus de gélatinisation qui n'est pas toujours facile à obtenir, mais qui aide grandement la fabrication de la moulée. Quand je pense chaleur dans la production des volailles, je pense toujours à nos voisins du sud qui eux, connaissent ça vraiment. Une étude de l'université de Géorgie a été publiée au sujet des résultats du refroidissement des oiseaux obtenu par système d'évaporation ou par vitesse d'air. Les producteurs semblent préférer l'utilisation de l'évaporation de l'eau lorsque les températures atteignent les 80 °F et plus, et en font grande utilisation. Par contre, dans l’état de Géorgie il ne fait pas seulement chaud, c'est aussi humide, et encore plus le soir après le coucher du soleil (c'est souvent le cas ici lorsqu'il fait chaud). Ils ont comparé différentes situations de chaleur et humidité chez différents producteurs avec différentes utilisations de systèmes. Un producteur qui attendait que ce soit plus

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Il faut comprendre qu'effectivement par l'utilisation de système d'évaporation d'eau (ici les buses à haute pression), la température dans le poulailler descendra, mais l'humidité montera (une baisse de 10 °F résulte en une augmentation de 25 % de l'humidité relative!) La résultante finale est que l'oiseau a plus de difficulté à se refroidir lorsque l'humidité augmente. La méthode principale de l'oiseau pour se refroidir est par l'évaporation de l'humidité à partir de ses poumons (c'est pour ça qu'il ouvre le bec lorsqu'il a chaud et qu'il accélère sa respiration). Si on augmente l'humidité dans la bâtisse, sa capacité à se refroidir diminue. L'utilisation de la vitesse d'air, quant à elle, sort la chaleur des oiseaux par convection et celle-ci est évacuée dehors par la ventilation. Une bonne méthode pour y parvenir est par l’utilisation de brasseurs d'air. Judicieusement disposés et en quantité suffisante pour assurer un balayage complet des oiseaux lorsqu'il fait chaud, ceux-ci font merveille. Nous les avons expérimentés sur nos propres fermes cet été et le comportement des oiseaux ainsi que la performance finale de ceux-ci nous ont ravis (on a quand même eu quelques jours chauds!). Cependant, il faut faire attention lorsqu'on les utilise et vérifier le comportement et la disposition des oiseaux. Il ne faut pas utiliser les brasseurs à une température trop basse, car ça peut être trop froid avec la vitesse d'air. Des oiseaux qui se tassent devant les brasseurs devraient vous indiquer qu'ils ne sont pas bien. Ils doivent être confortables devant ceux-ci et lorsque c'est le cas ils seront heureux et vous en donneront pour votre argent. Ceci étant fait n'oubliez pas de remercier la bonne SainteAnne! N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Jean-Jacques Desrosiers François Lefebvre Richard Therrien Dr Étienne Tessier Stéphane Cuerrier

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Comment gagner? • Repérez un des 4 champs participants, situés dans Lanaudière ou les Basses-Laurentides, où il y a une bannière Concours #RendementElite • Identifiez quel est le numéro du champ de 1 à 4 • Rendez-vous sur www.facebook.com/LaCoopProfidOr • Inscrivez l’estimation du rendement du champ au dixième de T/ha en commentaire dans la publication du Concours #RendementElite • Le gagnant sera celui ayant obtenu la bonne réponse ou il sera tiré parmi tous ceux ayant eu la même réponse la plus proche du résultat.

Courriel : coop@profidor.qc.ca Site web : profidor.qc.ca Blogue : coopprofidor.wordpress.com flickr.com/photos/coopprofidor/

JOLIETTE L’ASSOMPTION ST-LIN ST-BENOIT ST-JACQUES

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