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MESSAGE DU PRÉSIDENT SOMMAIRE
Bilan 2015
Message du président
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Photoreportage au Vietnam
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RIC-PPE | Horaire des fêtes | Voeux
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Chronique en production laitière
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Chronique en agriculture durable
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Chronique en production porcine
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Chronique des grains
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Chronique végétale
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Chronique avicole
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Publicité végétale
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Courriel : coop@profidor.qc.ca Site web : profidor.qc.ca Blogue : coopprofidor.wordpress.com Facebook.com/lacoopprofidor JOLIETTE L’ASSOMPTION ST-LIN ST-BENOIT ST-JACQUES
450 759-4041 450 589-2221 450 439-2018 450 258-3111 450 839-3642
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LE PROGRÈS est une publication de : Profid’Or, coopérative agricole Éditeur :
Jacques LeBlanc, poste 362
Chroniqueurs : Stéphane Payette Jean-Pierre Aumont François Lefebvre Pierre-Luc Brouillette Jacques LeBlanc Graphisme :
Imagine Design
Tirage :
1650 copies
Le genre masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte.
Mesdames et Messieurs les sociétaires, En procédant à la rétrospective de la saison végétale 2015, compte tenu de la très grande variabilité du climat, il est très étonnant de constater qu’elle fut majoritairement très bonne. Le démarrage s’est fait sur une bonne note, avec un printemps très hâtif. La saison s’est poursuivie avec un été très moyen, suivi d’un mois de septembre excellent et, finalement, d’un automne qui s’est terminé de façon favorable. Les récoltes ont été vraiment bonnes en quantité et excellentes en qualité, et ce à des prix avoisinant nos coûts de production. Il en est de même pour nos producteurs maraîchers pour qui les récoltes furent très bonnes en général. Pour nos producteurs de porcs, ils ont vécu l’année 2014 avec des prix très favorables qui les ont remis sur les rails. Le prix courant 2015 fut plutôt très ordinaire, souhaitons-leur que cette vague soit de très courte durée et que le marché revienne à la hausse en 2016. 2015 a aussi été une année marquée par plusieurs événements. Premièrement, il y a eu les élections fédérales qui ont mené à un changement de gouvernement au pouvoir. Espérons que ce dernier sera plus ouvert au soutien de l’agriculture québécoise, par des programmes et des réformes qui cadrent avec notre agriculture nordique, et ce, tout en conservant les acquis déjà signés. Pour nous chez Profid’Or, l’ouverture en août dernier du centre de transbordement de la fève Azuki à Saint-Alexis apporte un bon soutien à cette production. Dans la région des Laurentides, plus précisément à notre quincaillerie de Saint-Benoit, nous procédons actuellement à des rénovations majeures pour augmenter l’espace de vente des produits et se conformer à l’image BMR. À l’Assomption, nous projetons de vendre une partie de la quincaillerie et du terrain au commerce voisin (Marcil), mais en conservant le service des petits moteurs, une quincaillerie agricole (Agrizone) et le centre d’engrais. Au point de vue du service, l’acquisition d’une nouvelle ressource en géomatique permet d’offrir le service de plan de nivelage et de relevé GPS vers une agriculture de précision. Pour notre coopérative, grâce à nos efforts et à une excellente ristourne de La Coop fédérée, nous prévoyons des résultats financiers similaires à ceux de l’an passé, corrects dans presque tous nos secteurs d’activités, excepté en production porcine. Au point de vue associatif, notre coopérative, de plus en plus visible, s’implique comme commanditaire majeur dans plusieurs activités régionales. Nous sommes de plus très actifs dans l’organisation de divers événements pour nos membres, comme entre autres des journées d’information, le tournoi de golf, la soirée VIP, la Semaine de la coopération avec les équipes « Escouades Coop » qui vous rendent visite, le brunch de la coopération. Merci à tous les gens pour leur implication lors de ces événements, pour la visibilité de notre coopérative et le bénéfice de nos membres. À l’approche des Fêtes, au nom des membres du conseil d’administration, je tiens à vous offrir nos meilleurs vœux, de santé, de bonheur et d’amour. Que l’année 2016 soit à la hauteur de vos attentes. N’oubliez pas que notre métier d’agriculteur sera toujours le plus beau. Je demeure à votre écoute et ouvert à vos commentaires.
Robert Perreault Président
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Photoreportage
AU VIETNAM Par Jacques LeBlanc, agr. Coordonnateur du développement
L’agriculture et l’environnement au Vietnam J’ai participé à une mission avec SOCODEVI afin de réaliser un diagnostic environnemental des coopératives et des fermes dans le sud du Vietnam. Ce diagnostic permettra d’identifier les priorités sur lesquelles ils travailleront pour les cinq prochaines années. Le bureau de SOCODEVI est situé à Hô Chi Minh-Ville, anciennement Saigon. Ce travail a comme objectif d’améliorer la production, la salubrité des aliments et la santé des gens avec qui nous collaborons. Voici un bref photoreportage de ce travail au Vietnam.
La première coopérative que nous avons visitée est une coopérative qui cultive des pomelos à Bến Tre. Il s’agit d’un agrume se rapprochant du pamplemousse, mais plus gros et peu acide. Cette coopérative gère une production d’environ 1,5 tonne par jour. Chaque fruit pesant près de 1 kg, ils récoltent donc quotidiennement 1500 pomelos. Une ferme de pomelos ressemble à une forêt. Ces arbres sont mélangés à d’autres agrumes et à des cocotiers. Ils mettent une poignée d’engrais par arbre de pomelo parmi tous les autres arbres.
Au cours de nos visites, nous avons réalisé que les producteurs ne comprenaient pas vraiment pourquoi ils appliquent ce fertilisant. À toutes les fermes que nous avons visitées, nous nous sommes rendu compte qu’ils décident toujours d’appliquer les fertilisants selon une recette basée sur une quantité par plant. Ces fermes n’utilisaient pas d’analyse de sol pour déterminer quel produit ils doivent épandre. Comme le démontre la photo, il y a plusieurs produits différents, mais nous n’avons pas compris comment ils décidaient lequel ils devaient choisir. Pour la logistique, tous les engrais que nous avons vus se gèrent par sac pour qu’ils puissent les transporter avec leur scooter.
Nous nous sommes aussi rendus sur des fermes laitières à Sóc Trăng et dans la région de Dalat. Cette dernière est située en zone montagneuse, à 1500 mètres d’altitude. Cette situation permet d’obtenir une meilleure production parce qu’il y fait moins chaud qu’à Sóc Trăng. Par exemple, la moyenne de production à Sóc Trăng est de 17 litres de lait par vache par jour, tandis que dans la région de Da Lat, la moyenne se situe à 25 litres. Les installations sont relativement simples puisqu’il n’y a pas d’hiver et aucune norme environnementale, comparativement au Québec.
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Photoreportage
AU VIETNAM Par Jacques LeBlanc, agr. Coordonnateur du développement
La traite des vaches se fait avec les machines que vous pouvez voir sur la photo et le lait est mis dans des bidons similaires à ce que nous avions il y a plusieurs années ici. La majorité des fermes laitières de la région de Sóc Trăng ont moins de 10 vaches. Chez plusieurs familles, les vaches sont gardées à 1 ou 2 mètres de la maison et le tas de fumier est juste derrière, ainsi que l’étang pour les liquides.
Un système de biogaz est utilisé pour gérer la partie liquide. C’est un système à deux cuves partiellement enfoui (photo). C’est relativement simple à construire et ces équipements permettent la production de méthane qu’ils utilisent pour leur cuisinière. Sur la photo, nous pouvons d’ailleurs voir le tuyau vert qui sort de la cuve. Ce tuyau est branché directement dans la cuisinière de la cuisine, dans la maison.
Nous avons aussi rencontré les gens de la coopérative de collecte de lait Evergrowth. Leur système de réception du lait par bidon permet même à une famille ne possédant qu’une vache de vendre le lait. Les tests de salubrité du lait sont effectués avant que les producteurs vident leur lait dans le grand réservoir. Le plus étonnant est de constater qu’ils transportent leur bidon en scooter.
Pour l’alimentation des vaches, ils utilisent trois sources principales d’aliments. Une plante (elephant grass) qu’ils coupent tous les jours et qu’ils donnent directement aux vaches. Il y a aussi du foin sec et une sorte d’ensilage à base de maïs, que vous pouvez voir dans le sac transparent sur la photo.
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Il y a de grands enjeux en lien avec l’utilisation des pesticides et la visite de la ferme de raisins de table à Ninh Thuận le démontre bien. Nous pouvons voir le producteur sur la photo avec son tuyau d’application. Pour se protéger, il porte des lunettes, une casquette et un masque en coton (semblable à ceux utilisés dans les hôpitaux). Il dirige sa buse vers le haut et devant lui, puis avance pour asperger les pesticides.
Vous pouvez constater l’ampleur du travail à faire en collaboration avec ces gens. Ce qui est encourageant, c’est que le travail de SOCODEVI fait une réelle différence. En trois pages, je n’ai pas pu développer chacun des sujets, mais en 5 ans, la collaboration entre SOCODEVI et Evergrowth a permis de démarrer cette coopérative, de créer une quarantaine d’emplois et d’améliorer le revenu de plus de 300 membres.
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1. Champ de Dragon Fruit avec l’installation électrique des lumières 2. Travail manuel pour enlever les petits raisins de chaque grappe 3. Pitayas ou Dragon Fruit
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RIC-PPE RÉGIME D’INVESTISSEMENT COOPÉRATIF VOICI LES DONNÉES TECHNIQUES DE L’ÉMISSION DE CETTE ANNÉE : RIC SÉRIE 2015 Date de souscription : Date prévue pour le rachat : Taux de dividende : Déduction fiscale provinciale :
PPE SÉRIE 2015 31 décembre 2015 31 décembre 2020 2,5 % 125 %
Date de souscription : Date prévue pour le rachat : Taux de dividende :
31 décembre 2015 31 décembre 2016 2%
Parlez-en à votre comptable et n’hésitez pas à nous adresser vos questions en communiquant avec Annie Geoffroy – poste 203 – ou pour recevoir un formulaire.
HORAIRE DES FÊTES VEUILLEZ PRENDRE NOTE DES TEMPS D’ARRÊT DE NOS BUREAUX, QUINCAILLERIES ET DÉPARTEMENT DES MOULÉES Administration, commandes de moulées en sac et en vrac 24 décembre 25 et 28 décembre
Fermé à compter de midi Fermé
31 décembre 1er et 4 janvier
Fermé à compter de midi Fermé
Quincailleries Joliette | St-Jacques | St-Benoît | St-Lin-Laurentides | L’Assomption 24 décembre 25 et 26 décembre
Fermé à compter de midi Fermé
31 décembre 1er et 2 janvier
Fermé à compter de midi Fermé
Station-service et dépanneur L’Assomption 24 et 31 décembre 25-26 décembre et 1er-2janvier 27 décembre et 3 janvier
Fermé à compter de 19 h Ouvert de 10 h à 19 h Ouvert de 9 h à 20 h
En raison de l’horaire des Fêtes de la meunerie, veuillez planifier vos besoins à l’avance afin de vous suffire pendant les temps d’arrêt.
Joyeuses Fêtes! Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com
De la part des membres du conseil d’administration et de tous les employés, nous souhaitons à tous nos membres et clients de très joyeuses fêtes!
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La chronique en
PRODUCTION LAITIÈRE Par Nicolas Marquis, T.P. Conseiller spécialisé en production laitière La Coop fédérée
Impact économique d’une stratégie d’alimentation Lorsque l’on cherche des façons d’améliorer la rentabilité des fermes laitières, il est normal de parler de frais d’alimentation. Dans cet article, nous allons voir comment une production moyenne élevée par vache, alors que chacune reçoit la ration qu’elle mérite, aide à maximiser la marge par kilo de gras. Rappelons-nous que la marge par kilo de gras représente l’argent qui reste par kilo de gras vendu, une fois déduits le coût de l’alimentation total (fourrages et concentrés) pour les vaches et les sujets de remplacement ainsi que les déductions de la paie de lait (mise en marché, publicité, plan conjoint, etc.). Pourquoi la marge par kilo de gras est-elle un indicateur fiable pour mesurer l’efficacité de l’alimentation dans une ferme laitière? Parce que dans un système de quota, les facteurs limitant les ventes de lait sont le nombre de kilos de gras livrés et, ensuite, l’argent fait en vendant chacun de ces kilos.
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centré ou de coût par hectolitre, et voir si l’impact économique journalier sera positif. Il n’est pas exact de considérer des aliments comme mauvais (concentrés) et d’autres comme bons (fourrages). Ces aliments sont tout simplement complémentaires. On l’a déjà dit et écrit : le prix du lait par hectolitre ou les coûts par hectolitre pris séparément sont incomplets pour mesurer l’impact économique. Il faut aussi considérer le nombre d’hectolitres produits et à produire (en fonction du pourcentage de gras) pour faire le quota, le taux de protéine du lait, les kilos vendus (sont-ils maximisés?), la santé du troupeau, la reproduction. On doit également tenir compte du fait qu’on produit beaucoup d’hectolitres et qu’on est vendeur régulier de vaches au lieu d’être acheteur.
STRATÉGIE SUR UNE BASE MARGINALE Vous ne tentez pas de produire le maximum de lait, par crainte de faire grimper le coût des concentrés par hectolitre? Demandez-vous ceci : la marge journalière nette serat-elle améliorée si vous offrez une ration permettant un apport supplémentaire en énergie et en protéine? Il faut aller plus loin que de parler de kilo de lait par kilo de con-
RATIONS SERVIES = RATIONS MÉRITÉES? Pour réussir à augmenter la marge par kilo de gras vendu, il faut s’assurer que les rations sont le plus près possible de celles méritées. Dans la figure du groupe 1, on peut voir l’impact sur les coûts par hectolitre et la marge par kilo de gras pour trois vaches recevant une ration permettant de produire 40 kg de lait et qui en produisent 30, 40 et 50 kg. Pour les vaches alimentées individuellement, le résultat est le même si on les suralimente. Une chose est claire : une vache qui produit beaucoup dans ce groupe 1 coûte moins cher par hectolitre et influence positivement la marge par kilo.
Figure 1 Vaches du groupe 1 recevant une ration à 5,31 $ par jour en concentrés1
Figure 2 Vaches du groupe 2 recevant une ration à 3,75 $ par jour en concentrés1
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Impact sur les coûts/hl de trois vaches recevant une ration permettant de produire 40 kg de lait.
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Impact sur les coûts/hl de trois vaches recevant une ration permettant de produire 30 kg de lait.
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L’impact de vaches peu productives dans le groupe 2 (figure 2) est négativement spectaculaire et fait vite comprendre qu’un groupe 3 est souhaitable ou que ces vaches ne le sont pas. En plus, les risques d’embonpoint sont réels et préoccupants.
Si on base son choix sur la marge par kilo de gras, faire 72 kg de gras, comme dans l’exemple du tableau 1, avec seulement des « vaches de 20 litres » (qui coûtent moins cher en concentrés par hectolitre) fera croître les dépenses annuelles en alimentation de 42 955 $.
On veut baisser les coûts? Accroître la marge? Il faut alimenter les vaches selon ce qu’elles méritent. Et pour qu’elles méritent une bonne ration très longtemps, la phase tarissementtransition, postvêlage, doit être bien réussie pour maximiser les pics. Sinon, il y aura trop de vaches peu productives en milieu et en fin de lactation.
En outre, il faudra 36 vaches de plus pour produire le quota, et on devra ajouter les frais variables qui s’y rattachent – sujets de remplacement, bâtiments, litière, main-d’œuvre, etc. Élever seulement des productrices de 40 kg au lieu de productrices de 30 kg, c’est 11 vaches en moins et 18 447 $ de frais d’alimentation en moins. Encore là, il faut en plus soustraire tous les autres frais variables liés au cheptel moins grand.
COÛT DES CONCENTRÉS PAR HECTOLITRE : UNE PISTE FIABLE? Il faut bien sûr se préoccuper des coûts et ne pas gaspiller. Mais imaginez que vous avez le troupeau du tableau 1 (cidessous) et que vous avez la possibilité de faire le quota avec seulement des vaches du groupe 1, 2 ou 3, produisant 40, 30 et 20 kg par jour respectivement : que feriez-vous? Si on se fie au coût des concentrés par hectolitre, on choisira des vaches du groupe 3.
TABLEAU 1
|
Ce n’est pas un défaut de vouloir élever des vaches qui produisent beaucoup de lait, indépendamment du coût des concentrés par hectolitre, lorsque la marge à atteindre est aussi intéressante.
NOMBRE DE VACHES MOYEN ET PERFORMANCE MOYENNE PAR GROUPE
Nb de vaches/groupe Lait moyen du groupe (litres) Kg gras/hl Kg gras produits Kg gras protéine/hl Kg de protéine produits
Gr. 1 20
Gr. 2 20
Gr. 3 20
Moy
Total 60
Vaches
40
30
20
30,0
1800
Litres/jour
3,8 1,52 3,4
4,1 1,23 3,45
4,3 0,86 3,55
4,01 1,20 3,45
72,2
Kg gras livrés
1,36
1,04
0,71
1,04
62,1
Kg de protéine livrés
Gr. 1 5,31 $ 13,28 $ 2,74 $
Gr. 2 3,75 $ 12,51 $ 2,96 $
Gr. 3 2,23 $ 11,13 $ 3,11 $
6,85 $
9,87 $
15,54 $
Coût total/hl/groupe
20,13 $
22,38 $
26,67 $
Marge/kg de gras produit*
13,07 $
12,37 $
11,44 $
Coût concentré/va/j Coût concentré/hl Coût des fourrages Coût des fourrages/hl
*Marge des vaches en lactation
Prenez le temps de mesurer vos résultats économiques de façon régulière et de cibler vos objectifs. Les experts-conseils de La Coop sont là pour vous aider et ont tous les outils pour le faire. Pour plus de détails, consultez l’édition de novembredécembre du magazine Coopérateur à la page 39.
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Pour réussir à augmenter la marge par kilo de gras vendu, il faut s’assurer que les rations sont le plus près possible de celles méritées.
N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Guy Pelletier Laurence Asselin Chantal St-André Jacques Bérard Jean-Samuel Bacon
450 759-4041, poste 207 450 753-4908 514 772-9304 450 916-6606 450 602-6827
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La chronique
AGRICULTURE DURABLE Par Jonathan Beaudry Expert-conseil • géomatique jonathan.beaudry@profidor.qc.ca Collaboration de Pierre-Luc Brouillette, agr.
Les données de rendement : un outil de précision incontournable lors de l’analyse des données et, conséquemment, lors de la production de la carte de rendement. Il faut s’assurer de bien inspecter et nettoyer le matériel, en plus de faire les ajustements nécessaires pour atteindre un niveau de précision optimal. Il ne faut surtout pas négliger l’étape de la vérification. Gardez toujours en mémoire que tous les travaux qui seront exécutés à l’aide de la carte de rendement découlent directement de la précision des données recueillies au champ. Un détail important, assurez-vous que la carte mémoire (ex. : clé USB) est bel et bien insérée dans votre système, sans quoi il ne sera plus possible de récupérer les données, elles seront perdues indéfiniment.
Les récoltes sont terminées, mais comme en agriculture, il n’y a jamais de fin, il est déjà temps de préparer l’année prochaine. La période hivernale permet de travailler différents éléments pour améliorer année après année l’efficacité de l’entreprise. Pour y arriver, il existe un outil essentiel connu de tous, mais sous-utilisé : les cartes de rendement. En effet, les données provenant des capteurs de rendement sont souvent oubliées ou perdues, ce qui est fort malheureux puisqu’elles sont une vraie mine d’or pour le propriétaire d’une entreprise agricole. L’utilisation efficace de ces données permet de connaître les différentes zones de rendement dans un champ grâce à la création d’une carte de rendement. Cette carte servira à définir les zones problématiques, identifier les causes des baisses de rendement et, ultimement, établir un plan d’action pour améliorer les rendements globaux du champ en apportant les correctifs nécessaires. D’abord et avant tout, l’étape la plus importante pour la récolte des données est la calibration des équipements. Une mauvaise calibration va engendrer des erreurs importantes
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Une fois les vérifications faites et la récolte terminée, le temps est venu de travailler les données de rendement. Premièrement, les données sont recueillies à partir de la clé USB insérée dans votre écran. Ces données sont ensuite traitées à l’aide d’un logiciel spécialisé qui permet de visualiser l’ensemble des points récoltés durant le travail au champ. Les capteurs de rendement fonctionnent selon un intervalle de temps variant d’une à trois secondes. Chaque point enregistré pendant cet intervalle constitue une donnée de rendement. À la fin d’une récolte, ce sont des milliers de points qui sont ainsi stockés dans une base de données, permettant une représentation ultra précise des rendements d’un champ. Les logiciels servent à épurer cette multitude de données, car malgré la meilleure calibration, il reste toujours des données erronées qui peuvent influencer la création de la carte de rendement. La carte de rendement est un des outils les plus importants pour les acteurs évoluant en milieu agricole. En effet, la carte parle d’elle-même. En un coup d’œil, nous pouvons connaître les zones de bon, moyen et mauvais rendement. À partir de ces résultats, il est possible de définir les zones problématiques dans le champ et, au bout du compte, d’identifier les différentes causes pouvant influencer la variabilité des rendements. Utilisée conjointement avec d’autres outils comme la carte de sol, l’imagerie satellite,
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Échantillonage géoréférencé
la topographie, le travail du sol, etc., la carte de rendement est essentielle pour l’ensemble des travaux au champ. De plus, cette dernière permet d’établir des zones de gestion qui sont nécessaires pour faire un échantillonnage géoréférencé menant par la suite à une application à taux variable. D’autres correctifs peuvent être apportés grâce à la carte de rendement, comme le drainage, le nivellement, les aménagements hydroagricoles, de nouvelles pratiques culturales. En terminant, la rigueur dans la préparation des équipements est primordiale pour atteindre une précision maximale des données recueillies lors du travail au champ. La carte de
rendement qui en résulte est utile pour toutes les étapes menant à l’amélioration du rendement d’un champ, en plus de fournir la possibilité d’exécuter des travaux géoréférencés dans les zones qui le nécessitent vraiment. Toutefois, même s’il est possible de travailler une carte de rendement avec les données d’une année, il est préférable d’avoir sous la main des cartes pluriannuelles afin d’obtenir un meilleur diagnostic du champ et ainsi réduire l’effet ponctuel sur les données de certains facteurs annuels (sécheresse, pluie, etc.). Au final, la carte de rendement s’avère être un outil incontournable et indispensable en agriculture de précision.
Une fois les vérifications faites et la récolte terminée, le temps est venu de travailler les données de rendement.
N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Pierre-Luc Brouillette, agr.
450 759-4041, poste 219
Isabelle Leblanc, T.P.
450 759-4041, poste 265
Jonathan Beaudry
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450 803-5494
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La chronique en
PRODUCTION PORCINE Par Stéfanie Archambault Expert-conseil production porcine CS2R
Diminuer le stress de la pesée core, pesée à l’œil, les porcs seront contraints de faire une activité qu’ils ne faisaient pas auparavant. Lors des premières pesées, la balance trieuse provoque un léger stress chez les porcs lors de la fermeture des portes. Ce stress peut être minime, mais il est réel. De plus, lorsque l’accès aux mangeoires nécessitera un passage dans la balance, si la régie n’est pas adéquate, les porcs pourraient ne pas passer et ainsi s’amaigrir et s’affaiblir. C’est pourquoi il est important d’aller fréquemment dans les parcs et de forcer les porcs qui n’y sont pas allés à traverser la balance. Il s’agit sûrement de la manière de peser la moins stressante pour l’animal si la régie est faite correctement.
Comme nous le savons, la perte d’un porc en fin d’engraissement sera plus coûteuse que si elle survient au début. En fait, un porc qui meurt à 30 kg ou encore à 50 kg aura consommé beaucoup moins de moulée qu’un porc de 110 kg. Plus l’animal grossit, plus la conversion alimentaire se détériore. Cela signifie donc que l’animal devra consommer une plus grande quantité de moulée pour produire 1 kilo de viande. S’il meurt, la moulée consommée sera comptabilisée dans la conversion alimentaire économique, mais les kilos de l’animal ne seront pas livrés à l’abattoir. C’est-à-dire qu’en plus de ne pas être payés, ces kilos vont détériorer la conversion alimentaire du lot entier. Maintenant que nous avons établi que les porcs morts en fin d’élevage sont plus coûteux que ceux en début d’élevage, comment peut-on réduire plus précisément cette proportion de la mortalité? Cela dépend évidemment des causes de mortalité. Sans investiguer tous les cas de mortalité de l’élevage, nous pouvons privilégier certaines actions qui amélioreront la situation. Que se passe-t-il de différent dans un élevage de porcs à l’engraissement autour des semaines 12-13, au moment où les porcs pèsent 110-115 kg? Eh oui, c’est le début des pesées. Il s’agit d’un exercice que les porcs n’ont pas l’habitude de faire. Peu importe la manière de peser les animaux, balance trieuse, balance traditionnelle, ou en-
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Peser les porcs à l’œil signifie que quelqu’un doit entrer dans les parcs et observer les animaux. Si ceux-ci ne sont pas habitués à voir un humain entrer dans leur parc, la pesée les agitera et provoquera un stress assez important. Ce stress peut provoquer la mort de certains, soit par crise cardiaque, soit par des blessures causées par les mouvements rapides des animaux. Pour éviter ce stress, il serait bien que pendant leurs tournées, le personnel entre dans les parcs des animaux dès le début de l’élevage. Cette petite intervention permettra aux animaux d’être moins à risque lors des pesées. Cette habitude peut aussi s’avérer très utile pour les porcs pesés à l’aide d’une balance traditionnelle. S’ils ont l’habitude de se faire manipuler dans leur parc, la journée où ils devront sortir pour se faire peser, l’effet de la nouveauté n’y sera pas et les porcs seront moins énervés. Ainsi, les risques de blessures seront moins grands autant pour les animaux que pour les humains qui font la pesée. En conclusion, une régie adaptée aux bâtiments et aux différentes actions qui se dérouleront durant l’élevage permettra de meilleurs résultats en ce qui a trait à la mortalité en en fin d’élevage, ce qui influencera la conversion alimentaire et la quantité de kilos livrés à l’abattoir. N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Isabelle St-André (Winporc) Yves Garceau Stéfanie Archambault
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La chronique des
GRAINS Par Jean-Pierre Aumont, T.P. Directeur service des grains Poste 401 jp.aumont@profidor.qc.ca
Promesse tenue de d’éthanol et des exportations. De plus, du côté du Brésil, on prévoit une récolte de maïs d’environ 81,5 millions de tm, une légère augmentation alors que la demande mondiale chute et que les stocks mondiaux subissent une augmentation de 23,5 millions de tm. Pour la fève soya, malgré une augmentation de la récolte américaine et d’une prévision d’augmentation de la récolte sud-américaine de 3 millions de tm, la consommation globale augmente elle aussi de façon plus marquée pour entraîner une diminution des stocks de report. N’empêche que le marché boursier a quand même amorcé sa baisse post-récolte.
Lors de notre dernière chronique, je vous prédisais une bonne récolte. Alors je crois qu’aujourd’hui, chacun est en mesure de confirmer qu’effectivement, la nature vous a assez bien servis cette année dans le secteur des grains. En plus d’avoir droit à une récolte abondante, les céréaliculteurs bénéficient d’une récolte de qualité élevée avec une humidité relativement basse, engendrant peu de frais de séchage pour le maïs et la fève soya. C’est donc dire qu’en fin de récolte, les silos seront pleins à craquer. Qu’en est-il au sud de la frontière? Nos voisins ont eu la même veine que vous! Ainsi, les producteurs américains ont récolté un rendement de 169,3 boisseaux à l’acre (4,3 tm/acre) dans le maïs pour une récolte totale de 13 654 millions de boisseaux, comparativement à 173,4 boisseaux à l’acre (4,4 tm/acre) l’an dernier pour une récolte de 14 407 millions de boisseaux. Dans le cas de la fève soya, les rendements 2015 dépassent légèrement ceux de l’an dernier, soit 48,3 (1,3 tm/acre) vs 47,5 boisseaux à l’acre (1,29 tm/acre) pour 2014, engrangeant par le fait même 3 981 millions de boisseaux vs 3 958 millions l’an dernier. Quel est le poids mondial d’une telle récolte? Les États-Unis récoltent annuellement 347 millions de tm de maïs comparativement à 225 millions de tm pour la Chine et 81 millions de tm pour le Brésil. Pour la fève soya, ce sont 108 millions de tm comparativement à 100 millions au Brésil et 57 millions en Argentine. Quel impact aura ces récoltes sur les prix? Une tendance baissière semble se présenter dans le maïs étant donné que l’on voit les stocks américains augmenter de presque 200 millions de boisseaux. Cela est dû au fait que la production est en hausse, mais aussi à cause d’une baisse de la deman-
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Localement, les prix n’ont cessé de reculer depuis le début de la récolte. Baisse occasionnée par le recul du marché boursier, certes, mais aussi par la baisse de la base locale. Pourquoi la base baisse-t-elle? Simplement parce que l’offre dépasse actuellement la demande. Lorsque les silos débordent et qu’une vente devient obligatoire pour sortir la récolte du champ, l’acheteur doit prévoir le coût d’acquisition (achat + financement), un coût d’entreposage et, parfois, un coût de transport additionnel. Il ajuste ainsi son prix. Si, après la récolte, le vendeur anticipe quant à lui une remontée du marché pour diverses raisons (augmentation de la consommation, température défavorable, baisse de récolte ailleurs, diminution des stocks, etc.), celui-ci pourrait décider d’assumer le risque du marché et des frais d’entreposage inhérents. N’ayez crainte, rares sont ceux capables de prévoir parfaitement la direction du marché 6 mois à l’avance. Partagez alors les risques en ayant un plan de commercialisation étalé sur l’ensemble de l’année. Cela inclut des ventes pré-récolte, des ventes en cours d’année selon les occasions qui se présentent, ainsi qu’une partie que vous garderez en entreposage pour l’été suivant la récolte en prévision de problèmes potentiellement causés par une température inadéquate. Bon hiver!
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VÉGÉTALE Par Stéphane Payette, T.P. Expert-conseil • végétal Poste 304 stephane.payette@profidor.qc.ca
Un centre Azuki en marche sur la Rive-Nord Présent à la journée d’ouverture, le président de Profid’Or, Robert Perreault, a souligné l’implication de la coopérative : « C’est un gros plus pour la coopérative et pour la région. Nous sommes fiers de nous impliquer pour et avec les agriculteurs d’ici. » Les dirigeants d’Hensall District Co-operative, partenaire principal de Profid’Or pour la culture des fèves Azuki, étaient présents. Appelé à commenter les nouvelles installations, Barry Cavanagh s’est dit enchanté de l’appui des gens de Profid’Or dans le projet.
La Coop Profid’Or a procédé à l’inauguration d’un centre de réception de la fève Azuki, le 21 septembre à la ferme des frères Sébastien et Olivier Lépine de Saint-Alexis-de-Montcalm.
Le directeur des productions végétales chez Profid’Or a tenu à saluer la confiance des familles de Sébastien et Olivier Lépine en plus de souligner particulièrement le travail d’un des membres de l’équipe de Profid’Or. « Un nouveau marché comme celui-ci [Azuki] ça prend de la patience et de la confiance. Un des nôtres a mis beaucoup de temps et d’énergie dans ce projet. Un merci spécial à Stéphane Galarneau. » Ce dernier a répondu que l’évènement du 21 septembre n’aurait pas été possible sans un grand travail d’équipe.
La Coop Profid’Or a procédé à l’inauguration d’un centre de réception de la fève Azuki, le 21 septembre dernier à la ferme des frères Sébastien et Olivier Lépine de Saint-Alexis-deMontcalm. Des installations à la fine pointe de la technologie, où le déchargement se fait rapidement. Depuis cinq ans déjà, le Secteur des productions végétales de La Coop Profid’Or offre à ses clients la possibilité de produire une fève à valeur ajoutée : l’Azuki. Le nombre d’acres a rapidement passé de quelques centaines à plus de 6000 en 2015. La livraison étant un facteur de développement, le projet de centre de réception a alors provoqué un véritable engouement pour la production « Le centre a été construit pour maximiser votre temps », expliquait Sébastien Lépine lors de l’inauguration. Les discussions ont été menées rondement et les dirigeants de la coopérative lanaudoise se sont dits enchantés par le site. « Nous sommes très heureux de nous associer avec la famille Lépine dans ce beau projet. Nous croyons en l’avenir de ce partenariat », soulignait le directeur général de La Coop Profid’Or, André Langlois. 16
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Les dirigeants de La Coop Profid’Or, dont le directeur général André Langlois (photo), ont souligné l’importance du partenariat entre la coopérative lanaudoise, Hensall District Co-operative et la famille Lépine.
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1. Olivier Lépine a expliqué aux agriculteurs invités les modalités de l’entrée des fèves Azuki au centre de réception. 2. Sébastien Lépine a indiqué le processus de déchargement aux producteurs afin de maximiser le temps des gens impliqués. 3. Les principaux acteurs de l’ouverture du centre de réception des fèves Azuki : les familles Lépine, Profid’Or et Hensall Co-op. 4. Les frères Sébastien et Olivier Lépine ont expliqué les raisons de leur implication dans une atmosphère où régnait la bonne humeur.
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AVICOLE Par François Lefebvre, agr., M.Sc. Expert-conseil • Avicole Poste 361 francois.lefebvre@profidor.qc.ca
L'Apocalypse des temps nouveaux! Apocalypse... un mot qui peut faire peur, annonciateur de la fin du monde pour plusieurs! C'est un sens erroné. L’étymologie de ce mot, emprunté au grec, signifie dévoilement, révélation ou code secret. L’apocalypse, perçue comme destructrice, devrait plutôt être vue comme annonciatrice d'un temps nouveau ou d'une autre façon de faire les choses... car les choses ont changé et continueront de changer! Ceux qui préfèrent ne pas bouger risquent de tomber... Ça brasse pas mal dans le monde ces temps-ci avec les attaques terroristes... une grande révolte d'une partie de l'humanité contre ce qu'on pourrait appeler la démocratie... les heurts de l'évolution peut-être? Un genre d'apocalypse... Les négociations du PTP (Partenariat transpacifique) sont maintenant terminées. Malgré l'acceptation par ce groupe international du système canadien de gestion de l'offre, ce dernier continue quand même d'être malmené au sein même du Canada. Dans les médias, certains se relancent pour démontrer la non-pertinence du système, toujours avec des analyses selon moi incomplètes, et affirment que les citoyens se retrouvent à en payer le prix. Lait, œufs, poulet, trop cher! Situation annonciatrice d'un temps nouveau? Du côté des Éleveurs de volailles du Québec, on laisse tomber le moratoire de la vente des quotas en place depuis 6 ans... on revient à la vente de gré à gré pour un certain temps... quel sera le juste prix à payer pour le quota dans le climat mondial actuel? Pour reprendre les mots de Daniel-Mercier Gouin, économiste reconnu de l’Université Laval, conférencier aux Rendez-vous de l'AQINAC du 18 novembre dernier : « Il est un peu dur de justifier la valeur d'actif du quota sur nos fermes quand cette valeur, qui est une valeur intangible, vaut plus cher, et de beaucoup, que la valeur de l'actif tangible ». C'est un talon d'Achille... que faire? Remarquer, on retrouve ce même genre de situation chez les chauffeurs de taxi avec un coût de permis très élevé... « Le peuple québécois est un peuple de chialeux », affirme Pierre Lavoie, grand humaniste de la région du Saguenay, également conférencier à l'AQINAC. « Le peuple québécois
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chiale toujours contre les autres, habituellement les gouvernements, et que ça prendrait ceci ou cela, ou que ça ne prendrait pas ceci ou cela... tout ça, sans s'investir personnellement pour changer les choses. » Pierre Lavoie est un bel exemple d’agent de changement, comme le démontre son implication dans la recherche sur l’acidose lactique, une maladie infantile particulièrement présente au Saguenay– Lac-Saint-Jean. Aussi, par son engagement, il est à l’origine de collectes de fonds pour aider les écoles de milieux défavorisés du Québec, et à faire prendre conscience à toute la société québécoise de l’importance de l’éducation, particulièrement au niveau primaire. Les temps changent donc. La mondialisation des marchés est chose faite (à preuve, le PTP). Dans ce contexte, quelle vision et quelle attitude doit-on adopter en tant que producteurs de poulets pour faire en sorte que les citoyens, les consommateurs – en commençant par les Canadiens –, veuillent acheter le produit que nous élevons dans nos poulaillers? Notre système de quota représente un contrat social avec les Canadiens... sachez-le! Comment le démontrer aux Canadiens? Comment leur faire comprendre que ce système est bon pour eux et obtenir leur support? Certainement pas en chialant contre les autres. Je pense que chaque maillon de la chaîne doit se prendre en main et travailler ensemble, du couvoir à l'abattoir. Il faut qu'il y ait un engagement mutuel pour changer la façon de produire le poulet. Il en va de la survie du système... si l'on y croit bien sûr... sinon, ça pourrait bien être l'apocalypse des temps nouveaux.
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