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MOT DU DIRECTEUR GÉNÉRAL SOMMAIRE Mot du directeur général
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Soirée VIP | Expo Rive-Nord | Nouveaux membres 3 Reportage à la ferme édition spéciale
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Reportage à la ferme A R Brisson
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Innover en gestion – Agir sur ce que je contrôle
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Macro-économie – À suivre sur le radar!
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Chronique en production laitière
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Chronique végétale
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Chronique des grains
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Chronique en agriculture durable
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Chronique en production porcine
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Chronique avicole
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Chronique pétrole
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Coopératives - Concours ipoints Canada
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Courriel : coop@profidor.qc.ca Site web : profidor.qc.ca Blogue : coopprofidor.wordpress.com flickr.com/photos/coopprofidor/ JOLIETTE L’ASSOMPTION ST-LIN ST-BENOIT ST-JACQUES
450 759-4041 450 589-2221 450 439-2018 450 258-3111 450 839-3642
| 1-800-363-1768 | 1-800-925-2667 | 1-877-439-3878 | 1-800-363-8648
LE PROGRÈS est une publication de : Profid’Or, coopérative agricole Responsable : Collaborateurs :
Tirage :
Annie Chaumont, poste 260 Jacques LeBlanc, poste 362 Annie Geoffroy, poste 203 Stéphane Payette, poste 304 1750 copies
Le genre masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte.
Pour la période de huit mois, se terminant le 31 juillet 2012, La Coop Profid’Or affiche un excédent, avant ristournes et impôts, de 5,53 M $, comparativement à 2,08 M $ pour la même période l'an passé. Cette hausse s'explique par l’augmentation des résultats au sein de l’ensemble de nos secteurs d’activités ainsi que d’une ristourne de La Coop fédérée de beaucoup supérieure à l'exercice précédent. Les ventes consolidées s'élèvent à 132,1 M $, alors que pour la même période de l'exercice précédent, elles s'établissaient à 125,5 M $. Cette augmentation de 5,2 % des ventes s'explique, d'une part, par l'inflation des prix de grains et, d'autre part, par des ventes additionnelles générées par le secteur de L’Assomption suite à la fusion en décembre dernier avec La Coop de L’Assomption. Au 31 juillet 2012, l'actif total de la coopérative s'élevait à 64,5 M $, comparativement à 49 M $ l'année dernière. La hausse de l'actif total provient de différents éléments : l’ajout de La Coop de L’Assomption à nos actifs, la réévaluation à la hausse des terrains de La Coop Profid’Or et l’augmentation du capital-actions dans La Coop fédérée. Quant au fonds de roulement, il se situe au 31 juillet 2012 à 8 M $ pour un ratio de 1,40, comparativement à 7,1 M $ pour l'exercice antérieur. L’avoir s'élève à 32,4 M $, comparativement à 23,5 M $ pour l'an dernier. Cette progression provient encore une fois de différents éléments : d’abord les bons résultats de l’année, l’ajout de l’avoir de La Coop de L’Assomption et la hausse de la valeur de nos terrains. Les huit premiers mois de La Coop Profid’Or, terminés le 31 juillet 2012, démontrent des résultats consolidés supérieurs à l'an passé et un bilan en amélioration. Si la tendance se maintient, les résultats de fin d'année devraient être conformes, sinon supérieurs, à nos attentes. Au sein du réseau La Coop, les différents chantiers de transformation et de consolidation de nos secteurs d'activités se poursuivent. Il faut signaler que les risques de mise en œuvre ont considérablement diminué. Nous sommes dans la phase de réalisation. Le grand projet Chrysalide en productions animales continue de se déployer selon les échéanciers prévus et avec les gains anticipés. En terminant, en cette année internationale des coopératives, afin de souligner la participation des coopératives au développement économique et à l'innovation sociale partout dans le monde, je vous souhaite une bonne semaine de la coopération qui se tiendra du 14 au 20 octobre 2012. C’est l’occasion de faire valoir la force du modèle coopératif dans laquelle La Coop Profid’Or s’inscrit fièrement.
André Langlois, agronome Directeur général
Du 14 au 20 octobre
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FERME L’ALLÉGORIE INC. St-Liguori
Nouveaux membres
FERME BERTY St-Ambroise FERME LAITIÈRE D’ARGENTEUIL INC. St-André-d’Argenteuil FERME CS LONGPRÉ SENC Le Gardeur
Ils viennent de tous les coins de notre vaste territoire et ils ont choisi de vivre l’expérience coopérative. Il nous fait plaisir de vous présenter les nouveaux membres de la dernière année. Et une note spéciale pour les membres de la SCA L’Assomption, qui, lors de la fusion avec La Coop Profid’Or, au 1er décembre dernier, font maintenant partie de notre grande famille! Bienvenue à tous!
FERMES ALLARD-OUIMET INC. St-Roch-de-l’Achigan FERME YVES GRAVEL St-Damien-de-Brandon BEXEL INC. Wickham
MARIO JEAN EN SPECTACLE À LA SOIRÉE VIP DE LA COOP PROFID’OR Par Jacques LeBlanc,
Cet événement s’est tenu le 18 août sur le site du Collège EstherBlondin à St-Jacques. Cette soirée, en formule souper-spectacle avec Mario Jean, fut très appréciée par les 750 membres et clients présents. La Coop Profid’Or organise cette soirée pour remercier les agriculteurs de Lanaudière et des Laurentides pour leur partenariat d’affaires avec leur coopérative. Par ailleurs, les membres et clients ont eu le privilège, sur invitation de leur coopérative, de visiter gratuitement les Fêtes gourmandes de Lanaudière se déroulant la même fin de semaine que notre événement.
Poste 362
RETOUR SUR L’EXPO RIVE-NORD Félicitations aux deux gagnants du concours de dessin qui a eu lieu lors de l’Expo Rive-Nord cet été, à la ferme école, à St-Thomas. Ils se sont vus remettre un chandail, imprimé du dessin qu’ils avaient colorié au coin bricolage. À l’année prochaine!
Elliot Forest, 1 an
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Gabrielle Hamelin, 10½ ans
(du 16 au 18) 10-12
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Reportage à la ferme | édition spéciale
Par Stéphane Galarneau, t.p. et Stéphane Payette, t.p. Experts-conseils
Les prix des grains en 2012, feu de paille ou nouveau marché? avons des liquidités supplémentaires et c’est bien d’en profiter. Pas pour se payer des bébelles, mais pour des choses essentielles, oui. » Le seul gros déboursé que les entreprises Adam 2000 inc. feront en 2012, c’est de se doter d’un élévateur. « Je l’ai acheté parce que le marché me le permettait cette année », insistait Daniel. La sécurité à la ferme a également été rehaussée au coût de quelques milliers de dollars. Les prix que le marché offre depuis quelques années engendrent des revenus passablement plus élevés que dans les années antérieures. Certains économistes agricoles suggèrent carrément de liquider des emprunts reliés à l’achat de terre. Là aussi, un temps de réflexion s’impose. « Je ne pense pas que l’on doive se précipiter à payer une terre. Elle sera toujours là et en plus, elle prend de la valeur. » Sans trouver plaisant de participer au budget de Pauline Marois et de Stephen Harper, Daniel Adam croit que les mentalités doivent changer. « C’est un vieux réflexe chez nous de vouloir éviter de payer de l’impôt. Parfois, ça nous pousse à investir dans des équipements superflus. Nous allons devoir apprendre à payer un peu », disait-il.
Daniel Adam de Sainte-Élisabeth estime que les prix de 2012 pour les céréales ne seront plus là l’an prochain. Il croit que la liquidité supplémentaire offerte en cette année doit être utilisée avec clairvoyance.
Les prix des céréales ont atteint des sommets en 2012. Jamais dans son histoire, le marché n’avait offert plus de 300 $ à un agriculteur pour une tonne de maïs ou plus de 600 $ pour du soya destiné au marché animal. Un producteur de maïs qui cultive quelque 500 acres de maïs pourrait empocher 675 000 $ pour sa récolte dans quelques semaines. Que fera-t-il avec ce montant? Quelle sera la meilleure stratégie? Quels pièges doitil redouter? Disposera-t-il de ces prix tous les ans? Daniel Adam, des entreprises Adam 2000 inc. de Sainte-Élisabeth, Alain Brisson, de la Ferme A et R Brisson ainsi que Maurice Doyon, professeur agrégé à l’Université Laval à Québec se sont penchés sur la question pour Le Progrès. Daniel Adam redoute la tentation de s’endetter à long terme dans une telle situation. Le producteur céréalier de Sainte-Élisabeth croit qu’avec des prix à cette hauteur, le faux pas majeur serait de baser sa capacité de payer sur les montants versés actuellement. « Des prix comme ça, je crois que c’est un feu de paille. Tu en profites quand ça passe, sans plus. Ce serait probablement une erreur d’emprunter pour acheter une terre sur 20 ans en se basant sur du maïs à 300 $ la tonne. » Monsieur Adam croit fermement qu’une bonne stratégie pour les années à venir serait « d’agrandir par l’intérieur. » Bref, améliorer son fond de terre. Daniel n’est cependant pas un partisan de la paranoïa. « Nous
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Le prix des terres agricoles préoccupe également l’agriculteur de 54 ans. Y a-t-il un prix maximum pour une acre de terre? Daniel y a été d’une réflexion intéressante à ce sujet. « Le prix des terres... je ne pense pas qu’il y ait une bonne réponse à cette question. Quand elles ont atteint 2 000 $ (l’acre), nous avons trouvé ça très cher. Quand elles ont passé le cap des 5 000 $, nous avons fait le saut. Là, elles sont à plus de 9 000 $ et elles se vendent tout de même. Ce n’est plus une question de rentabilité à ces prix-là, mais ta vision de l’avenir. La relève, l’investissement, ta capacité de payer, tous ces éléments vont t’influencer. C’est devenu un choix de vie. Une personne qui n’a pas une bonne vie avec 1000 acres de terres et les prix que nous touchons pour les céréales ne sera pas plus heureuse avec 1500 acres. »
Les Entreprises Adam 2000 inc. Maïs grain 202,2 ha Soya 173 ha Azuki 63 ha Orge 9,1 ha
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Reportage à la ferme
Par Stéphane Payette, t.p. Expert-conseil
Ferme A et R Brisson de vue que je dois avoir les reins le plus solide possible. Tout l’argent que je mets en terre au printemps, je ne sais pas ce qu’il va me rapporter à la fin de la saison des récoltes. C’est la température qui mène. »
Alain Brisson de la Ferme A et R Brisson de Saint-Jacques-deMontcalm estime que les prix des céréales en 2012 offriront une opportunité de procéder à des améliorations. Les budgets dégagés devront servir à améliorer l’efficacité de son entreprise en évitant les dépenses irréfléchies.
Miser sur la prudence Alain Brisson, de la Ferme A et R Brisson de Saint-Jacquesde-Montcalm, ne passe pas par quatre chemins : non, il ne se lancera pas dans l’achat de terre. Pour l’agriculteur spécialisé en grandes cultures, le piège est là. « J’aime bien garder la tête hors de l’eau. Avec un taux d’endettement raisonnable, je dors mieux. » La récolte généreuse de 2011 a permis au Jacobin de procéder à des correctifs au niveau de son fond de terre. Des investissements productifs. Il a nivelé 150 acres de terre et redrainé des parcelles qui présentaient des carences d’égouttement. Quelques prêts ont également été remboursés pour améliorer le taux d’endettement. L’importante entrée d’argent qu’annonce l’automne 2012 servira à poursuivre ces améliorations et procéder à l’acquisition d’équipement technologique seulement si les finances le permettent. Aucune dépense irréfléchie n’est permise.
La Ferme A et R Brisson 15 hectares de blé
« L’hiver dernier, je me suis acheté un tracteur. Cette dépense était déjà prévue dans le budget. Elle a simplement été devancée », indiquait monsieur Brisson. La Ferme A et R Brisson dispose maintenant d’un élévateur. Cet outil, qui a coûté 50 000 $, figurait également dans les déboursés majeurs que comptaient effectuer les propriétaires de la ferme, Isabelle St-André et Alain Brisson. Cet appareil rendra les opérateurs plus efficaces et leur lieu de travail plus sécuritaire. « Avant, je devais constamment grimper dans tous les silos. Une chute était toujours possible et je me serais sérieusement blessé », poursuivait Alain.
Garder la tête froide Le professeur agrégé de l’Université Laval à Québec, monsieur Maurice Doyon, ne s’étonne pas du prix des céréales en 2012. Les gains imposants que réaliseront les agriculteurs québécois représentent une menace en particulier. « Le gros risque d’un climat comme celui qui prévaut cette saison est de penser qu’il durera à l’infini. Ils (producteurs) vont se retrouver avec un cash-flow incroyable. Le danger réside surtout dans la tentation de sortir de leur planification financière. Avec des taux d’intérêt aussi bas et des revenus aussi hauts, c’est invitant », indiquait l’économiste agricole. Monsieur Doyon est lui aussi un partisan de la théorie du balancier. Il est convaincu que la situation des prix élevés de 2012 ne durera pas longtemps. « Les États-Unis ont connu une sécheresse épouvantable. Ils ne diminueront pas leurs superficies d’ensemencement l’an prochain. Cela créera une pression importante sur l’offre et généralement les prix baissent dans ce temps-là. » Maurice Doyon constate que les prix élevés des produits céréaliers depuis deux ans provoquent une hausse du prix de l’acre de terre. Cette situation préoccupe également le monde de la finance. Une partie de cette augmentation est causée par des acheteurs n’ayant aucun lien avec le monde agricole. Ce contexte n’a rien d’extraordinaire. « Ces acheteurs ont toujours été présents. Avant, c’était le notaire du coin. Aujourd’hui, ce sont des Fonds de placement qui se portent acquéreur. Les offres sont plus grosses, mais dès que les conditions seront moins intéressantes, ça devrait ralentir. Présentement les terres sont chères et dans ces conditions ce n’est pas le temps d’acheter », concluait-il.
102 hectares de soya 260 hectares de maïs grain 75 hectares de haricots 25 hectares de haricots verts
Aux yeux de monsieur Brisson, un prix raisonnable pour une acre de terre cultivable se situe entre 5 000 $ et 6 000 $. Plus cher, les conditions doivent être favorables, voire même incontournables. Sinon, mieux vaut passer son tour. « Je ne perds pas
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Pour Maurice Doyon, professeur agrégé à l’Université Laval à Québec, le risque des prix élevés des céréales en 2012 est de croire qu’ils resteront élevés indéfiniment.
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La chronique
INNOVER EN GESTION Par Jacques LeBlanc, agr. Coordonnateur du développement Certifié Lean Master Poste 362 jacques.leblanc@profidor.qc.ca
Agir sur ce que je contrôle! Contexte
Réduire nos coûts améliore nos profits
Comment améliorer la rentabilité de notre ferme lorsque nous ne contrôlons pas le prix des grains, des semences, de l’engrais, de l’hectolitre du lait et qu’en plus, ces prix sont aussi changeant que Mère Nature! Et bien, il faut s’attaquer à l’amélioration des processus et à la chasse au gaspillage, donc avoir des processus « Lean » et à valeur ajoutée. Vous me direz qu’une grande partie de la rentabilité est liée aux aspects techniques de la production et vous avez bien raison. Par contre, chaque action et décision que nous prenons aura un impact sur un processus et sur une chaîne de valeur ajoutée. Prenons un exemple en cette période de récolte. Vous en êtes à battre votre maïs et vous avez une fenêtre d’opération d’environ 36 heures avant la prochaine pluie. Le stress augmente, la nuit approche et vous voulez aller plus vite. Résultat : une pièce de la batteuse se brise parce que vous l’avez trop faite forcer. On est jeudi 20 h et vous êtes pratiquement certain de la pièce qui est brisée parce que ce n’est pas la première fois qu’elle brise et vous êtes capable de la remplacer. Vous dites à votre employé de sauter dans le « pick-up » pour aller chercher la pièce de rechange au garage. Le garage est en désordre et il y perd 15 minutes à 6
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(du 21 au 23) 10-12
chercher la pièce et un autre 10 minutes pour rassembler les outils qu’il pense avoir besoin pour la réparation. Il revient 45 minutes plus tard et vous vous dites qu’il n’est vraiment pas efficace. Vous commencez à faire le changement et il manque une clé 5/16 pour retirer la pièce. Par chance, vous en avez une dans la batteuse. En essayant d’installer la pièce de rechange, vous vous rendez compte que la rouille la rend inutilisable. En tabar... vous appelez votre concessionnaire à 20 h 55. Malheureusement, il pourra vous livrer la pièce seulement le lendemain à 15 h, et vous recommencez à travailler à partir de 18 h. Vous aurez donc perdu 22 heures sur les 36 heures disponibles. Pour un calcul plus simple de la perte, nous le calculerons avec les coûts d’un battage à forfait, avec les conditions suivantes de 4 t/acre en opérant 8 acres/h avec un maïs à 300 $/t et un coût de forfait à 45 $/acre. Le revenu manquant excluant l’entreposage, le séchage et le transport pourrait s’approcher facilement du 200 000 $. Donc, pour une pièce qui ne fonctionne plus et qui peut valoir autour de 500 $, il y a un potentiel de manque de revenu de 200 000 $. Ok, cette situation est rare, mais c’est une perte qui peut arriver ou être de moins grande ampleur. Parce qu’on sait qu’avec la météo, ce n’est pas certain que vous pourrez récupérer ce grain. Voyons maintenant des outils « Lean » qui pourraient faire en sorte d’éviter d’être dans une telle situation. Les méthodes « Lean » ne sont pas des moyens magiques, ce sont des outils simples, efficaces et éprouvés. Comment Hyundai est passé de voiture « cheap » à des voitures fiables et économiques, c’est parce qu’ils sont devenus une entreprise « Lean ». En premier lieu, pour être capable de s’améliorer, nous devons nous mesurer et connaître les coûts de gestion de notre entreprise.
L’ENTRETIEN PRÉVENTIF Étant donné qu’il n’est pas raisonnable d’entreposer toutes les pièces d’une batteuse dans son garage personnel, il est important de déterminer quelles sont les pièces de hautes importances, celles importantes et celles moyennement importantes. En exemple, une pièce de haute importance est une pièce qui peut vous faire perdre de un à quelques jours de travail si elle se brise, et une pièce importante, de quel-
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ques heures à une journée. Vous n’avez pas besoin d’identifier toutes les pièces. Lorsque vous avez déterminé quelles sont les pièces critiques de votre batteuse, vous créez un plan d’entretien préventif. Vous créez une fiche d’entretien par pièce critique, vous aurez peut-être au total 20 à 30 fiches maximum. Sur cette fiche, vous placez la photo de la pièce et vous indiquez sur celle-ci, par des numéros, ce que vous avez à vérifier et comment vous devez l’entretenir. Il est aussi important d’appeler son concessionnaire pour connaître la durée de vie de la pièce. Ainsi, vous pourrez indiquer sur la fiche que 80 % de ces pièces durent en moyenne 500 heures et 30 % durent environ 700 heures. Vous pouvez donc décider de changer cette pièce à chaque 700 heures. Cela coûtera moins cher de la remplacer à cette fréquence que d’attendre qu’elle brise et être dans la situation de l’exemple mentionné.
Si vous avez des employés, un ajout que vous pouvez mettre en place est de poser des velcros à la localisation de l’outil et de créer une banque de 15 à 20 cartons velcro pour chacun de vos employés et pour vous-même en écrivant les noms dessus. Ainsi, quand une personne prend des outils, elle colle son nom à l’endroit de l’outil, comme ça vous savez que l’outil est utilisé et vous savez qui l’utilise. Ce qui élimine des heures et des heures en recherche d’outils. Par exemple, si vous avez deux employés qui recherchent en moyenne 1 heure par jour des outils, pièces, ou autre et que vous les employez pendant 35 semaines à 15 $/h, vous avez donc payé 5 250 $ à ces employés pour effectuer des recherches de produit, ce qui est du pur gaspillage.
Vous pouvez aussi créer une fiche d’entretien préventif résumé indiquant à quel nombre d’heures d’utilisation de la batteuse vous devez remplacer les pièces critiques. Il est même possible de mettre un collant sur le tableau de bord indiquant 7 250 heures pièce numéro 6 pour être certain de ne pas l’oublier. Vous pourrez donc commander à l’avance une pièce critique lorsque vous approchez du 30 % restant de vie utile de la pièce. Vous entreposerez donc seulement quelques jours cette pièce avant de la remplacer.
Après avoir établi l’entretien préventif et avoir organisé votre garage en 5 S, créer des chantiers en bon de travail est fantastique. La méthode débute avec la fiche d’entretien préventif. À chaque fois que vous remplacez une de ces pièces ou qu’une pièce brise, vous en profitez pour prendre des photos et écrire à l’arrière de cette fiche les étapes pour remplacer cette pièce. Vous inscrivez aussi les pièces, les outils nécessaires et le temps normal que ça prend pour remplacer cette pièce. Les entreprises qui ont implanté des chantiers bons de travail en complétant les fiches de cette manière indiquent que cela prend environ deux ans pour noter 80 % de tout ce qui brise dans l’entreprise. Généralement, 20 % des pièces sont responsables de 80 % des bris. Ce n’est donc pas très long avant d’utiliser une fiche pour réparer une pièce. En travaillant de cette manière, c’est beaucoup plus facile pour vos employés de réparer la machinerie. Il y a beaucoup moins de risque d’oubli de pièces ou d’étapes. Un employé nouvellement arrivé sera capable de faire le travail.
L’ORGANISATION 5 S DE VOTRE GARAGE Transformer un garage en garage 5 S n’est pas très compliqué, cela prend seulement du temps et de la rigueur. Comme vous pouvez le voir sur l’image, l’idée est de garder seulement ce qui est utile, le placer pour que tout le monde puisse trouver facilement et de placer les outils qu’on utilise le plus souvent le plus accessible possible. Pour être encore plus efficace, vous pouvez aussi placer de façon sécuritaire un deuxième exemplaire des trois outils que vous utilisez constamment pour une machinerie à côté de celle-ci. Après avoir tout classé, le plus dur est de maintenir la rigueur de nettoyage et de replacer les objets aux bons endroits.
Par contre, chaque action et décision que nous prenons aura un impact sur un processus et sur une chaîne de valeur ajoutée.
UN CHANTIER EN BON DE TRAVAIL
Le plus merveilleux dans tout cela, c’est lorsque vous savez que vous devez faire un entretien préventif. Vous avez déjà commandé la pièce quelques jours d’avance et vous pouvez demander à votre employé de rassembler toutes les pièces et outils nécessaires au travail la veille, en les mettant dans un bac par exemple. Donc, le matin, l’employé va chercher le bac, il a toutes les pièces, les outils et les étapes de travail sont écrites sur la feuille. C’est 100 % d’efficacité. En fonctionnant de cette façon, vous serez beaucoup plus efficace et rentable en travaillant sur ce dont vous avez le contrôle.
Exemple d’un garage 5 S
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MACRO-ÉCONOMIE
À suivre sur le radar! Par Jean-Sébastien Laflamme, agr. Conseiller aux affaires agricoles | Affaires agricoles La Coop fédérée
Le ralentissement prolongé de l’économie mondiale semble aussi avoir un impact sur la consommation des viandes, du moins aux États-Unis. En effet, le revenu des ménages étatsuniens plafonne depuis cinq ans. Dans un contexte où le prix des viandes est à la hausse et que les gens n’ont pas plus d’argent dans leurs poches, on prévoit que la consommation annuelle de viande par Américain diminuera à moins de 200 livres en 2012 et 2013, une première depuis au moins 20 ans! POLITIQUE SUR LES BIOCARBURANTS Avec la sécheresse exceptionnelle de cet été et la flambée du prix des céréales, la pression risque de s’accentuer sur les politiques liées au biocarburant. Déjà, la FAO propose aux gouvernements de suspendre temporairement l’utilisation obligatoire de biocarburant, si le niveau des stocks de céréales continue de se détériorer.
Un solide gestionnaire doit suivre attentivement ce qui se passe sur sa ferme et prendre les bonnes décisions pour en assurer la rentabilité. Mais il ne faut pas perdre de vue que l’avenir d’une entreprise peut aussi être influencé par des évènements qui se déroulent à l’autre bout de la planète. Voici un bref tour d’horizon de quelques éléments à surveiller au cours des prochains mois. L’EUROPE ET LA CHINE L’économie mondiale tourne au ralenti. Et certains facteurs menacent d’aggraver davantage la situation. À l’heure actuelle, le plus grand risque est la conjoncture dans la zone euro. Quelles sont les conséquences pour le monde agricole? Il faut se rappeler que si la demande des produits agricoles est forte depuis quelques années, c’est en grande partie grâce à la vigueur des pays émergents. Une diminution prolongée de la croissance de ces pays, surtout de la Chine, aurait un effet domino sur les produits agricoles. Et puisque l’économie chinoise dépend encore largement de ses exportations dans les pays développés, il est important que l’Europe sorte de son marasme pour que la Chine garde son rythme de croisière.
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Mais les résultats ne sont pas garantis. Par exemple, aux États-Unis, des économistes agricoles qui se sont récemment penchés sur la question sont d’avis qu’une suspension temporaire de la réglementation ne diminuerait pas radicalement le prix du maïs. Il faudrait plutôt interdire l'utilisation d'éthanol dans l'essence pour obtenir des résultats significatifs. Une telle mesure a très peu de chance d’être adoptée, considérant l’emploi et les retombées économiques que génère l’industrie de l’éthanol. PARTENARIAT TRANS-PACIFIQUE D’ici quelques semaines, le Canada fera officiellement partie du groupe de négociations du Partenariat TransPacifique (PTP). Pour le gouvernement canadien, la participation à ces négociations (auxquelles participent aussi les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, l’Australie et le Chili, entre autres) est d’un intérêt économique et stratégique crucial. Mais certains pays du PTP ont déjà signifié qu’ils souhaitaient une modification des politiques agricoles du Canada. Dans quelle mesure le gouvernement Harper devra-t-il céder pour obtenir des gains? Est-ce que les barrières tarifaires des produits sous gestion de l’offre seront revues à la baisse? Les opinions divergent à cet égard. Chose certaine, c’est à suivre de façon attentive...
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La chronique en
PRODUCTION LAITIÈRE Par Pascal Labranche, agr. Coordonnateur Infagri et économie La Coop fédérée
Des prix de grains stratosphériques : Qu’est-ce que je fais avec mes vaches? mêmes impacts d’une entreprise à l’autre. Les remaniements auront très probablement des impacts sur d’autres critères que seulement sur celui visé. Par exemple, couper les quantités de concentré résultera fort probablement d’une baisse du lait/vache et si nous n’atteignons pas le quota, nous ne serons pas plus avancés... De plus, contrairement à ce qui est anticipé par certains intervenants, il est important de comprendre que ce que nous devons viser, ce n’est pas de baisser notre coût d’alimentation, mais bien d’augmenter le revenu net dans nos poches une fois l’alimentation payée. Par exemple, augmenter le coût d’alimentation pour aller chercher les journées additionnelles de production à l’automne peut s’avérer une stratégie très payante. Si on ne focalise que sur notre coût d’alimentation, on passera peut-être à côté de l’essentiel, soit faire plus d’argent.
Pour votre rentabilité, il ne faut pas des pis vides mais bien remplis.
Avec la hausse du prix des grains et un maïs qui dépasse largement les 300 $/tm, est-ce que je peux faire quelque chose pour baisser mon coût d’alimentation? Bien sûr! Mais par où commencer?
PREMIÈRE ÉTAPE : MESUREZ-VOUS! Avant même de commencer à vous proposer différentes solutions, il est important de prendre le temps de faire le point sur votre situation, car chaque ferme est unique et des changements dans la régie ou l’alimentation n’auront pas les
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Le Progrès | OCTOBRE - NOVEMBRE 2012
(du 29 au 31) 10-12
Cependant, il devient essentiel de se doter d’un outil de suivi pour voir si nous allons dans la bonne direction tant avec les critères techniques qu’économiques. Pour se faire, il y a trois solutions : 1) On attend les résultats financiers de fin d’année. Cependant, il sera beaucoup trop tard pour agir et si on fait des changements dans l’entreprise, on ne verra pas le résultat avant plusieurs mois. 2) On se donne une discipline de fer pour tenir sa comptabilité à jour et prendre le temps de calculer son coût d’alimentation de façon précise et les revenus associés. Habituellement, c’est comme les résolutions de début d’année, cela fonctionne un moment, mais nous finissons par avoir d’autres priorités. 3) On opte, comme plusieurs centaines de producteurs déjà, pour le service de tableau mensuel de La Coop Profid’Or qui fera tous les calculs à votre place et dans un délai imbattable. Il sera ainsi possible de connaître exactement votre coût d’alimentation basé sur vos achats réels ainsi que des revenus réels associés. Le service est gratuit et améliorera grandement la gestion de votre ferme car il vous donnera une perspective différente de votre entreprise.
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DEUXIÈME ÉTAPE : FAITES UN PLAN DE MATCH! Il y a plein de bonnes idées pour améliorer la rentabilité de votre troupeau : • Valider les coûts d’alimentation de différentes options (moulées vs grains + suppléments), habituellement la moulée devient plus avantageuse plus le prix des grains augmente • Faire de meilleurs fourrages (planification à long terme) • Augmenter le lait/vache par l’alimentation (meilleure transition, favoriser la CVMS, etc.) • Améliorer le confort et la régie des animaux (bol à eau, tapis, lumière, etc.) • Diminuer le taux de réforme et élever légèrement moins (c’est le tiers de votre coût d’alimentation) • Regarder différentes stratégies alimentaires (RTM 1 groupe vs 2 ou 3 groupes) • Faire vêler plus tôt au premier vêlage • Maximiser les escomptes de volume, PPA, etc. • Produire les journées additionnelles • Optimiser les composantes dans votre lait • Etc.
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Cependant, il est important de bien cibler les objectifs de votre entreprise et de voir quelles opportunités d’amélioration sont possibles et leur impact financier. Ainsi, votre expert-conseil dispose d’un outil (Optilait) pour vous faire des simulations économiques des différentes stratégies et de voir avec vous les pistes d’amélioration et de leur impact.
TROISIÈME ÉTAPE : RÉALISEZ LES CHANGEMENTS PROPOSÉS! Il ne reste qu’à mettre en œuvre les recommandations et de suivre l’impact économique sur votre tableau mensuel. Et on recommence...
N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Guy Pelletier Chantal St-André Olivier Roy-Tanguay Jacques Bérard Martin Couture
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Couper les quantités de concentré résultera fort probablement d’une baisse du lait/vache et si nous n’atteignons pas le quota, nous ne serons pas plus avancés...
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La chronique
VÉGÉTALE Par Stéphane Payette, t.p. Expert-conseil • végétal Poste 304 stephane.payette@profidor.qc.ca
Que nous réserve la gamme Elite pour 2013 ? He oui! 2012 n’a pas encore offert toute sa récolte que l’équipe des productions végétales de La Coop Profid’Or vous propose ses coups de cœur pour la saison 2013. Tant dans le maïs que dans le soya, les experts-conseils se sont prononcés. Commençons avec le nouvel hybride maïs 33K92 2550 unités thermiques maïs (utm) Round up Ready (RR), le 4X4 tout indiqué. Il demande 84 jours de maturité relative (mr) et il appartient à la gamme des refuges intégraux (RI) dans le sac, donc plus besoin de le semer avec un compagnon. Le 39C52 RR (2600 utm) qui commande 85 jours de maturité relative. Stabilité et performance. Il a une cote de 9 au niveau du séchage et de la tenue... un arbre! Refuge intégral lui aussi. Le 45P33 RR et LL (2675 utm) un véritable cheval de course. Il a un énorme potentiel de rendement. Demandant 88 jours de maturité relative, il vous offre une alternative dans les zones de 2500 à 2700 utm. Le E59L19 (2700 utm et 89 jours mr) dispose d’un potentiel de rendement élevé avec sa cote de 9. Cet hybride RR 2 possède une polyvalence vous permettant d’être semé dans diverses conditions. Le E65D10 RR (2800 utm et 95 jours mr) est un hybride RI destiné aux amateurs de performance. Avec la cote 9 en rendement, au niveau de la tenue racinaire, du séchage et du poids spécifique, il vous offre des arguments de poids... dans le champ. La nouveauté E64K42 RR RI (2825 utm et 94 jours de mr) assure les audacieux d’un hybride capable d’en mettre plein la batteuse. Il dispose d’une cote de 9 au niveau du rendement et du poids spécifique. Dans la gamme des maïs-ensilage, le Matrix et le Murano RR (2400 à 2700 utm) vous offriront encore leur excellent rendement. Avec 85 jours de maturité relative, ils peuvent s’adapter à plusieurs entreprises.
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Le Sorento (nouveauté) RR LL résiste également à la pyrale. Il se prête aux fermes évoluant dans les zones de 2200 utm à 2500 utm. Sa valeur alimentaire est un argument de plus pour devenir votre première sélection en 2013. Deux nouveautés dans les zones de 2300 utm à 2600 utm sont les hybrides Durango RR et Venza RR. Dotés de plans très hauts, ses maïs commandent 84 jours de maturité relative. Ils sauront vous offrir une alternative dans votre planification. Soya 2013 Le NCS Jaden RR2Y vous surprendra par son rendement élevé malgré sa maturité relative à 0,1 (2425 utm). La nouveauté pour 2013, le CLX4103 R2 est un cultivar avec une maturité relative de 0,1 (2575 utm). Ses cotes de 9 pour la facilité de récolte et de 9 pour la résistance à la maladie sauront vous convaincre. Le Colt R2 (0,3 mr), jeune vétéran de la gamme Elite, démarre rapidement au printemps. De plus, ses caractéristiques au niveau de la santé le rendent fort attrayant. Le 5091 RR2Y vous offrira en 2013 un potentiel de rendement intéressant. Sa facilité à s’adapter aux conditions de croissances variables en fait un cultivar d’avenir.
N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Stéphane Galarneau Claude Grégoire Stéphane Payette Charles Coutu Philippe Therrien Yves Ladouceur Jean-François Villemaire Anik Bussières Stéphanie Jolicoeur
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La chronique des
GRAINS Par Jean-Pierre Aumont, t.p. Directeur service des grains Poste 401 jp.aumont@profidor.qc.ca
Année faste pour les grains boisseaux à l’acre. Nous faisons donc face à une baisse impressionnante de 25 % par rapport aux prévisions de mai 2012. Compte tenu que le secteur industriel pompe énormément de maïs pour la transformation en éthanol et que les réserves de fin d’année étaient déjà à un niveau précaire, la situation des disponibilités va demeurer un énorme problème pour l’année à venir.
25 septembre 2012, la récolte des céréales étant maintenant loin derrière nous, celle de la fève soya tarde à débuter entre les divers épisodes de pluie qui nous affligent en cette seconde moitié de septembre. Même si la plupart des champs sont rendus à maturité complète, à peine 5 % de la récolte est présentement en silo, la folie des livraisons est quand même sur le point d’exploser. Si on se fie à la saison dernière, ce n’est pas moins de 350 000 tm qui se livreront aux différents ports (Montréal, Sorel, Trois-Rivières et Québec) dans les quatre prochaines semaines, pas étonnant que les flottes de camions soient fortement sollicitées à ce temps de l’année. D’autant plus que parallèlement à la fève soya, le maïs, de par sa maturité déjà atteinte, se récoltera en partie durant la même période. Du côté américain, la récolte semble un peu meilleure qu’anticipée lors du dernier rapport de l’USDA de septembre. Ainsi, avec déjà plus de 30 % de la récolte en silo, l’optimisme est au rendez-vous. Par contre, le mal est déjà fait et ce ne sera probablement que de 2 à 4 boisseaux à l’acre de plus que prévu qui se rajouteront à leur rendement global. Malgré cet enthousiasme, les producteurs semblent portés à vouloir entreposer même si les ventes à l’exportation sont présentement très faibles. Lors du dernier rapport de l’USDA, les rendements en maïs étaient estimés à environ 123 boisseaux à l’acre, soit très loin des prévisions du printemps où on lorgnait vers les 165 16
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Les prix du maïs, après avoir atteint un sommet historique à tout près de 8,50 $ du boisseau, ont commencé à fléchir avec l’avancement rapide de la récolte. Ainsi, après avoir séjourné autour de 8,00 $ pendant environ un mois, les prix se sont mis graduellement à descendre faute de support, mais aussi soutenus par l’idée que la demande devenait difficile à justifier à ces niveaux de prix faramineux. La baisse de prix a, de son côté, été bénéfique pour le secteur de l’éthanol qui a repris son air d’aller avec l’amélioration de ses marges de transformation. Localement, après avoir connu des prix à 350,00 $/tm en août et septembre, c’est plutôt à des prix près de 275,00 $/tm que se transigera le maïs lors de la récolte. Remarquez que ce prix payé à la récolte demeure historique puisque je crois que personne n’a jamais réussi à vendre à ce niveau. Combien de temps durera cette manne pour les producteurs de grain? Réponse : tant que les réserves ne reviendront pas à un niveau sécuritaire pour l’alimentation, d’autant plus que maintenant que les usines de transformation sont bien établies et que les politiques d’inclusion de l’éthanol à l’essence sont ancrées, il sera difficile de reculer. La situation de la fève soya américaine, quoique moins drastique, représente elle aussi une baisse de production d’environ 15 % par rapport à ce qu’on prévoyait au printemps. Dans la fève soya, ce n’est pas tant la transformation mais plutôt la demande chinoise qui soutire la part importante de la production. Cette demande ne devrait pas aller en s’estompant dans les prochaines années même si les pays de l’Amérique du Sud sont devenus, depuis quelques années, des joueurs de premier plan dans la production de la fève soya, dépassant même la production des États-Unis en termes de quantité. L’Amérique du Sud doit, par contre, composer avec un réseau routier extrêmement déficient, de telle sorte qu’ils ont beaucoup de difficultés à acheminer leurs récoltes vers les ports pour l’exportation.
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Pendant que les récoltes américaines et canadiennes s’activent, on parle plutôt des semis du côté du Brésil et de l’Argentine et pas nécessairement en bien puisque ceux-ci connaissent présentement des conditions relativement humides, ce qui pourrait être bénéfique pour les semis. Le Brésil doit aussi composer avec des problèmes de livraisons d’engrais occasionnés par le déchargement des cargos. Côté blé, la situation ne semble pas plus reluisante puisque la Russie devra bientôt faire face à une décision importante en octobre, soit de possiblement fermer sa frontière aux exportations de blé pour ralentir la baisse de ses disponibilités et s’assurer d’avoir suffisamment de grain pour nourrir sa population, puisque son blé est très prisé. L’Australie est aux prises, de son côté, avec une sécheresse qui a quelque peu réduit sa production, tandis que du côté américain, nous assistons à un ralentissement des semis de blé d’hiver. Par contre, l’Inde tente de devenir un pays exportateur de blé et a récemment offert un lot de 50 000 tm. C’est quand même relativement peu puisque certains pays asiatiques sont présentement sur le marché des achats avec des commandes comme 1,2 million de tm en demande pour le Japon, tandis que la Corée du Sud et la Thaïlande recherchent aussi environ 130 000 tm pour les deux. Du côté du marché boursier, pendant que le maïs et la fève soya reculaient, seul le blé semblait pouvoir conserver son niveau de prix au-dessus de 9,00 $/boisseau. Localement, la récolte de blé fut à toute fin pratique excellente cette année en termes de rendement et de qualité globale même si, dans certains cas, la protéine n’était pas au rendez-vous. Le niveau de toxine presqu’inexistant ne nécessitera pas de traitement spécial. Revenus à ne pas négliger, la paille a contribué, de façon assez marquée, à la rentabilité de cette culture cette année.
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Notre programme de production de blé humain pour 2013 est présentement disponible à prix avantageux. Les bénéfices d’une culture à paille dans la rotation sont indéniables et contribuent fortement à l’amélioration des rendements des cultures subséquentes en plus de vous procurer des avantages quant au partage des travaux de semis et de récolte. Nous sommes à développer des marchés avec des partenaires de choix au niveau provincial par l’intermédiaire d’une minoterie purement québécoise, Les Moulins de Soulanges, qui eux travaillent d’arrache pied à créer des farines spécifiques pour des clients d’ici et qui sont réputés : Boulangerie Première Moisson, Boulangerie St-Méthode, Boulangerie Auger ainsi qu’une multitude de boulangers artisans. Le fait de contribuer à leur approvisionnement en blé local démontre un sentiment de développement durable pour notre agriculture locale. De plus, en plus de l’expertise que nous développons à chaque année et que nous n’hésitons pas à vous partager, nous sommes à mettre sur pied des outils qui nous serviront lors de récoltes moins faciles pour vous assurer une profitabilité à chaque année.
Notre programme de production de blé humain pour 2013 est présentement disponible à prix avantageux.
De toute l’équipe, merci de nous faire confiance!
N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL René Brisson Sandra Levesque Joliette Sans frais CRG
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La chronique
AGRICULTURE DURABLE Par Pierre-Luc Brouillette, agr. Conseiller en agroenvironnement Poste 219 pl.brouillette@profidor.qc.ca
Rentabiliser les pertes au champ Il est facile de dire qu’un champ ou qu’une culture est rentable. Mais une question se pose : est-ce qu’il est vraiment rentable dans toutes ses zones. La variabilité est normale dans un champ. Tout comme une empreinte digitale, les parcelles en culture sont toutes différentes. Les facteurs agronomiques de variabilité sont autant physiques que biologiques. Les éléments de rentabilité sont aussi souvent différents. Que ce soit le coût des intrants ou des travaux aux champs, la performance d’une entreprise dans son environnement est soumise et changeante d’une année à l’autre. Sur une carte de rentabilité d’un champ, disponible à votre coopérative, il est possible d’identifier facilement ces zones. Ainsi, dans l’exemple suivant, on observe que la zone de bordure de la parcelle n’est pas rentable pour cette entreprise.
Vient alors l’identification de la ou les causes des zones de non-rentabilité. Il est plus que sou haitable de vous faire conseiller et accompagner dans le diagnostic au champ ou économique. Une visite au champ est souvent nécessaire à des moments spécifiques dans une année. Certaines causes sont faciles et peu coûteuses à régler et d’autres beaucoup plus dispendieuses. Aussi, il y a des facteurs qui ont une incidence probable ou très probable sur le rendement et d’autres moins. Voici une illustration utile dans la prise de décision advenant des corrections nécessaires. Il est aussi possible de valoriser différemment une zone non rentable. Ainsi, par exemple, dans l’hypothèse du premier champ, il pourrait être économiquement avantageux pour certaines entreprises de rentabiliser des pertes en implantant une culture différente de la rotation habituelle dans une bande riveraine large (voir tableau ci-après).
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IMPLANTATION DU PANIC ÉRIGÉ DANS UNE BANDE RIVERAINE LARGE Hypothèses
Données par ha
Culture : panic érigé
Revenus : 753 $/an
Rendement : 8,5 tonnes/ha
Perte évitée : 89,75 $
Revenus par tonne m.s. : 100 $
Coûts : 333 $ Marge à l’ha : 420 $
Dans un autre exemple, vous n’avez pas le temps ni les ressources financières pour faire des correctifs physiques à court terme ou vous faites face à un champ loué pour une courte période, vous pouvez appliquer les gestions des intrants par zone de production. Il est généralement démontré dans la littérature que si vous déplacez une portion des intrants de la zone moins productive vers la zone culturale la plus productive, vous aurez généralement plus de rendement dans le champ pour la même quantité d’intrant. Vous pouvez par exemple augmenter légèrement le taux de semis dans la zone payante et le diminuer dans la zone qui l’est moins. Il y a parfois plusieurs solutions pour un même problème, mais l’objectif principal doit rester le même : une agriculture durable qui est rentable et respectueuse de l’environnement. Ce type de démarche nécessite une certaine énergie d’investigation et de bons outils. Un travail en équipe avec votre expert-conseil est un atout. Votre coopérative a les outils disponibles pour vous accompagner dans ce processus.
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L’équipe des conseillers en agroenvironnement offre, entre autres, le service de réalisation de : - Plan agroenvironnemental de fertilisation (PAEF) - Plan d’accompagnement agroenvironnemental (PAA) - Plan agroenvironnemental de valorisation (PAEV)
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Certificat d’autorisation Avis de projet Bilan phosphore Autres services, consultez le www.profidor.qc.ca
N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Pierre-Luc Brouillette, agr.
450 759-4041, poste 219
Isabelle Leblanc, t.p.
450 759-4041, poste 265
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La chronique en
PRODUCTION PORCINE Par Marylène Martineau, agr. Expert-conseil Centre de service de l’Érable
L’importance de faire un bon jeûne avant l’abattage lui fournissent l’essentiel pour la fabrication des os, pour la synthèse des muscles et l’énergie servant à la formation de ces nouveaux tissus. Une partie de cette énergie est mise en réserve dans les muscles sous forme de glycogène, qui, une fois le porc abattu, devient inutile. Le glycogène musculaire est alors transformé en acide lactique. Avec une trop grande quantité d’acide lactique après la mort, cela provoquera une acidification importante du tissu musculaire (baisse de pH). Cette acidification occasionnera une détérioration de la qualité de la viande. La viande perdra son tonus, sa coloration et deviendra molle. On appelle cette viande PSE (selon l’abréviation anglophone, pale, soft and exudative). De plus, un bon jeûne augmentera la salubrité à l’abattoir. En fait, on diminue les risques de contamination de la carcasse et de la chaîne lors des opérations d’abattage.
On peut penser que la mise à jeun de nos porcs vers l’abattoir est parfaite, mais l’est-elle vraiment? Bien sûr, si on regarde sur le certificat d’abattage des porcs et qu’aucun porc n’a d’estomac plein, on se dit que c’est parfait, mais l’est-ce vraiment? En fait, ce qu’il faut savoir, c’est qu’un estomac est considéré plein lorsqu’il dépasse la balise de 1,7 kg. En mai dernier, la FPPQ a annoncé qu’elle réviserait la norme à 1,4 kg. C’est une mesure que les abattoirs utilisent. On sait qu’un estomac vide pèse environ 600 grammes. Avec un calcul rapide, on peut en déduire qu’il y a au moins 1 kg d’aliments dans l’estomac (moulée et eau) et on ne considère pas, dans ce cas, la moulée se retrouvant dans les autres parties du système digestif. Par exemple, pour un éleveur qui envoie 3000 porcs par année à l’abattoir, cela peut représenter tout près d’un minimum de 1 100 $ à récupérer.
Un bon jeûne réduira aussi les risques de mortalité lors du chargement dans le camion ainsi que lors du transport. Les porcs ayant jeûnés seront plus faciles à déplacer. Les porcs sont un peu comme nous. Pensez-y, feriez-vous un 10 km après avoir mangé un bon repas? Peut-être que oui, mais après 5 km vous allez regretter d’avoir mangé autant. Mais quand faut-il commencer la mise à jeun? On recommande une période de jeûne entre 16 et 24 heures. Premièrement, lorsqu’on fait un jeûne, on doit connaître la période à laquelle les porcs seront abattus. De cette heure,
Nous ne le dirons pas assez souvent, mais le jeûne des porcs est essentiel à l’obtention d’une viande de qualité. Entre autres, les aliments que le porc consomme sont une source de nutriments nécessaires à sa croissance. Les aliments
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PORTEZ ATTENTION À LA COULEUR DE LA VIANDE : elle ne doit pas être trop pâle ni trop foncée pour conserver son jus et sa saveur.
on y déduit le temps de repos à l’abattoir, soit d’environ trois heures, le temps de déchargement à l’abattoir, le temps de chargement et, finalement, on y ajoute la période de jeûne à faire à la ferme. Le tout comptabilisé pour un total de 16 heures minimum. Voici un exemple : les porcs seront abattus à 13 h. Le jeûne devrait commencer à 21 h la veille et ce, en considérant que les trémies soient complètement vides. Abattage
Heure prévue
13 h 00
Moins le temps de repos
Période de 3 heures
10 h 00
Moins le temps de déchargement
Période de 0,5 heure
9 h 30
Moins le temps de transport
Période de 1,5 heure
8 h 00
Moins le temps de chargement
Période de 1,5 heure
6 h 30
Début du jeûne à la ferme
Période de 9,5 heures
Total du jeûne
21 h 00* 16 heures
Sachez aussi que le jeûne répété de 12 heures par semaine n’affecte pas les performances zootechniques des porcs restant en élevage. Mise en garde Toutefois, un jeûne trop long, soit entre 24 et 48 heures, occasionnera une perte de poids carcasse de 145 g par heure. De là une baisse de revenu. Pour terminer, la mise à jeun présente des avantages pour toute la filière. Elle permet la production d’une viande de meilleure qualité sécurisant les marchés. Elle se traduit aussi par moins de mortalité pendant le transport à l’abattoir. On estime que 0,1 % à 0,14 % des porcs transportés au Québec meurent entre la ferme et l’abattoir. Et il ne faudrait surtout pas oublier que la mise à jeun permet aussi de réduire les frais de dépenses en aliments.
Nous ne le dirons pas assez souvent, mais le jeûne des porcs est essentiel à l’obtention d’une viande de qualité.
*Les porcs n’ont plus accès à la moulée.
À cette dernière étape, soit la période de jeûne, il faut éviter à tout prix que les porcs n’aient accès à la moulée. La période de mise à jeun à la ferme commence seulement une fois que les trémies sont vides. Vous devez considérer le nombre de porcs qui sont alimentés par la trémie et ajuster la hauteur des descentes à chaque semaine et ce, à partir de la première expédition à l’abattoir afin qu’il n’y ait pas moins de 16 heures de jeûne. Prenez bien le temps de calculer. Mettez-vous des indications sur vos descentes afin de bien vous repérer.
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Sources : Le jeûne avant l’abattage, payant pour tous!, Marquis Roy, agr., La Coop fédérée, 2011 Mise à jeun des porcs avant l’abattage, Marie-Josée Turgeon, agr., CDPQ, sept. 2009
N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Isabelle St-André (Winporc) Yves Garceau Marjorie-Audrey Lévesque
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La chronique
AVICOLE Par François Lefebvre, agr., M.Sc. Expert-conseil • Avicole Poste 361 francois.lefebvre@profidor.qc.ca
Des « beans » crisse! quelquefois, et de dire entre les dents : « Des beans crisse! ». Il avait certainement bien connu un moment de sa vie moins fortuné où ce plat se retrouvait régulièrement dans son assiette à défaut de ne rien manger. Nous n’en sommes probablement pas là, mais l’histoire donne toujours à réfléchir, quand on s’en souvient bien sûr! Mais que puis-je faire en attendant comme producteur de poulets? Nous n’avons bien sûr pas une grande influence sur ce qui se passe au nouveau économique mondial (telle la politique de l’éthanol par les États-Unis ainsi que la situation financière des pays d’Europe), mais il se peut qu’il y ait une pression exercée pour une baisse des revenus afin de prévenir une éventuelle augmentation de la demande pour les « beans »!
Ça va bien dans la production du poulet. Depuis quelques années, le système de paiement basé sur les prix d’intrants de moulée et de poussins a fait en sorte que le revenu généré a été très bon et équitable. Il y a eu bien sûr, en plus, des primes de paiement générées par une forte compétition sur le marché des abattoirs. Le poulet est en demande. La population aime la viande de volaille. Elle est digne d’être un aliment bon pour la santé et la population en demande plus. Mais est-ce que cette tendance se maintiendra? J’entendais hier à l’émission « La semaine verte » (16 septembre) que le Brésil allait diminuer sa production de poulets cette année dû à l’augmentation faramineuse du prix des grains que l’on connaît actuellement. Cette dernière pourrait bien faire en sorte de diminuer la demande de la volaille par un prix qui n’arrête pas d’augmenter de par la hausse du prix de son alimentation. On pourrait peut-être penser que ce n’est pas seulement le prix de la volaille qui augmente, mais que le prix de toute alimentation augmente d’une même manière et que donc, il n’y aurait point d’impact sur les achats des consommateurs. Je ne suis pas économiste, mais je crois qu’il pourrait, à un moment donné, y avoir un mouvement de la population vers une alimentation moins diversifiée et moins chère. J’entends encore mon grand-père s’exclamer, lui qui avait quand même un vocabulaire réservé, devant des fèves au lard qui pouvaient lui être servies 22
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Où l’on pourrait avoir une influence directe est bien sûr sur ce qui se passe dans notre poulailler. Il faut redoubler de vigilance pour maximiser la performance de nos oiseaux chez nous. Il pourrait être bon de penser à investir dans des instruments de mesure tels des compteurs d’eau pour suivre plus près, quotidiennement, ce qui se passe avec la consommation d’eau et de moulée de nos poulets. D’autres instruments de mesure peuvent être utilisés (tels des balances à poulets, des thermomètres ou sondes d’humidité avec mémoire). Ce qui importe, c’est qu’il faut savoir ce qui se passe quotidiennement dans son poulailler afin de mieux réagir au niveau régie. Le travail ultime du poulet est de manger. Le plus confortable il sera, dès son arrivée dans le poulailler, le plus il maximisera sa prise alimentaire et arrivera au poids voulu en moins de temps qu’il n’en faut. Il en résultera inévitablement une meilleure conversion alimentaire et donc un coût moindre à produire. Ceci étant fait, on s’accommodera bien d’un peu de « beans » pour accompagner notre plat de poulet.
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Dans le cadre de l’Année internationale de la coopération, La Coop Profid’Or s’implique : • Recevez une carte promo Unimat de 25 $ pour toute nouvelle adhésion de membre ou pour tout achat de 200 $ et plus dans la semaine du 14 au 20 octobre 2012. www.unimat.ca • Courez la chance d’être visité par notre équipe Escouade Coop les 16 et 17 octobre en avant-midi pour promouvoir la coopération. • Le 17 octobre, La Coop Profid’Or s’implique avec Financement agricole Canada dans la campagne contre la faim. Nous recueillerons des produits alimentaires et avec ces produits, le conseil d’administration de Profid’Or remettra un chèque de 1 000 $ à Moisson Lanaudière. Nous vous invitons à faire comme nous et à venir donner à Moisson Lanaudière le 17 octobre à 15 h 30 sur le terrain du siège social de Profid’Or au 839 rue Papineau à Joliette. • Pendant tout le mois de novembre, des employés de Profid’Or participeront à l’équipe La Coop de Movember. En échange de vos dons pour Movember, vous aurez la chance de voir votre expertconseil se faire pousser la moustache. De belles photos en vue! Movember, c’est l’organisme qui collecte des fonds pour le cancer de la prostate. http://ca.movember.com • Profid’Or recueillera vos dons pour Centraide Lanaudière dans chacune de nos 5 quincailleries cet automne. À chaque transaction, vous pourrez rajouter 1 $ pour Centraide.
JOLIETTE 450 759-4041 | 1-800-363-1768 L’ASSOMPTION 450 589-2221 | 1-800-925-2667 ST-LIN 450 439-2018 | 1-877-439-3878 ST-BENOIT 450 258-3111 ST-JACQUES 450 839-3642 1-800-363-8648 flickr.com/photos/coopprofidor/ JOLIETTE : 759-4041 - 1-800-363-1768 | ST-BENOÎT : 258-3111 | ST-LIN :| 439-2018 - 1Courriel : coop@profidor.qc.ca Site web : profidor.qc.ca Blogue : coopprofidor.wordpress.com
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