Journal agricole de La Coop Profid'Or, édition oct-nov 2014

Page 1

Le Progrès 14-10-01_Layout 1 14-10-20 10:46 AM Page 1

À lire en page 15


Le Progrès 14-10-01_Layout 1 14-10-20 10:47 AM Page 2

MOT DU DIRECTEUR GÉNÉRAL SOMMAIRE

Coop, créatrice de richesse

Mot du directeur général

2

Gagnants concours dessins | Nouveaux membres 3 Reportage à la ferme

4

Chronique innover en gestion

7

Chronique en production laitière

8

Laitier - Journée boeuf

9

Rendez-vous La Coop | Agricultrice de l’année

12

Chronique des grains

13

Chronique végétale

15

Chronique en agriculture durable

16

Chronique avicole

17

Chronique en production porcine

18

Pub végétal

20

Courriel : coop@profidor.qc.ca Site web : profidor.qc.ca Blogue : coopprofidor.wordpress.com flickr.com/photos/coopprofidor/ JOLIETTE L’ASSOMPTION ST-LIN ST-BENOIT ST-JACQUES

450 759-4041 450 589-2221 450 439-2018 450 258-3111 450 839-3642

| 1-800-363-1768 | 1-800-925-2667 | 1-877-439-3878 | 1-800-363-8648

LE PROGRÈS est une publication de : Profid’Or, coopérative agricole Responsable :

Jacques LeBlanc, poste 362

Collaborateurs :

Christelle Sanrey, poste 260 Annie Geoffroy, poste 203 Stéphane Payette, poste 304

Tirage :

1750 copies

Le genre masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte.

Nous parlons rarement de la création de richesse dans le monde de la coopération et, pourtant, les coopératives ont une grande importance dans la création de richesse pour les régions. Depuis quelques années, nous sommes dans une ère de coupures gouvernementales avec des impacts directs sur notre qualité de vie. Et, depuis la crise financière de 2008, nous constatons une augmentation de l’intérêt du modèle coopératif comme solution aux enjeux de société et à une saine croissance économique. Alors, pourquoi ce modèle économique est encore plus pertinent? Deux grandes réponses nous apparaissent. Décision démocratique Par le principe démocratique, nous nous assurons d'être à l'écoute de nos membres. L’implication de ceux-ci par l'utilisation des biens et services, ainsi que par leurs suggestions et commentaires, influence réellement l’orientation de la coopérative. De plus, la gestion transparente de nos coopératives contribue à développer le sentiment d’appartenance des membres. Propriété des membres Les membres sont réellement propriétaires de l’entreprise, ce qui les rend admissibles à un poste d’administrateur et à obtenir un retour d’une partie des bénéfices, lequel s’effectue dans les localités des membres. À l’inverse, les autres modèles d’entreprise peuvent répondre à des besoins, mais vous ne pourrez influencer les orientations comme c’est possible de le faire dans une coopérative. En plus, tous les bénéfices seront gardés par le propriétaire ou les actionnaires internationaux. Ainsi, l’argent sort de votre région, et ne contribue pas à l’économie régionale. Je profite de l'occasion pour vous donner quelques nouvelles concernant votre coopérative. Vous avez peut-être remarqué que nos quincailleries ont changé de bannière. BMR ou Agrizone, suite à l'acquisition d'une participation minoritaire des actions de BMR par La Coop fédérée et la fermeture pour mi-janvier 2015 de l'entrepôt du centre de distribution et quincaillerie de Trois-Rivières. La consolidation et la notoriété de la marque BMR nous permettront certainement d'étendre davantage notre clientèle. Autre information, nous avons dernièrement changé de logiciel informatique. Le système antérieur datait de 1990. Le nouveau logiciel a été développé pour le réseau La Coop. Dorénavant la majorité des coopératives du réseau utilisent le même système, ce qui nous permettra d'échanger plus facilement plusieurs données. Les changements qui vous concernent sont une nouvelle présentation des factures et des états de compte. En terminant, nous vous remercions de votre compréhension pour les désagréments occasionnés par ces changements et vous souhaitons une belle fin de récolte

André Langlois, agronome Directeur général


Le Progrès 14-10-01_Layout 1 14-10-20 10:47 AM Page 3

GAGNANTS DU CONCOURS DESSIN DE L’EXPO RIVE-NORD 2014 Toutes nos félicitations à nos gagnants du concours de dessins de L’expo Rive-Nord 2014. Ils ont remporté un chandail aux couleurs de leur dessin qu’ils avaient réalisé à notre espace coloriage. Bravo à vous!

Frédérick Breault 5 ans de Ste-Julienne

Pénéloppe Bouffard 7 ans de St-Lin

NOUVEAUX MEMBRES Dans l’esprit de la Semaine de la coopération, votre coopérative tient à souligner l’arrivée des nouveaux membres depuis la dernière année. Bienvenue à vous tous! CANARDS MAUREL-COULOMBE St-Jean-de-Matha FERME RIMOU INC. St-Roch-de-l’Achigan FERME NALO St-André-d’Argenteuil PASCAL PESANT Mirabel FERME DES MILLE-ÎLES INC. Laval CANNEBERGES SCHNEIDER INC. Lavaltrie FERME LAUBEL SENC Mirabel FERME FERNAND RONDEAU & FILS INC. Lanoraie

Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com

FERME MICHEL & CÉLINE CHEVRETTE ENR. St-Norbert

DANIEL BÉGIN L’Épiphanie

BERNARD LAPORTE Notre-Dame-de-Lourdes

ENTREPRISES GUILLAUME CHARPENTIER L’Épiphanie

FERME LU-SER ENR. St-Thomas

FERME A. & R. TURCOT SENC St-Roch-de-l’Achigan

FERME LOUCARAN SENC Crabtree

FERME DAVID HOULE INC. Ste-Élisabeth

9172-5523 QUÉBEC INC. (FERME CYANE) St-Jean-de-Matha

2970-5530 QUÉBEC INC. St-Esprit

FERME 2 FRANCS SENC L’Assomption

GESTION AGRICOLE PRO-TOU S.E.C. Mirabel

FERME MADES INC. Mirabel

ALLEN RYAN Rawdon

Le Progrès | OCTOBRE - NOVEMBRE 2014

3


Le Progrès 14-10-01_Layout 1 14-10-20 10:47 AM Page 4

Reportage à la ferme

LA CULTURE D’AZUKI Par Stéphane Payette, t.p. Expert-conseil • végétal

La petite fève rouge prend de la place des porcs, nous avions reçu une offre pour du maïs Kellogg et j’avais trouvé ça l’fun. Les azukis entraient dans notre philosophie. » La simplicité de la production a joué un rôle également dans la décision de l’implanter dans le plan de rotation. « Je ne m’obstine pas trop avec les azukis, lançait François à la blague. Nous n’avions pas besoin d’investir une somme majeure pour la cultiver. »

Pour François Pagé (à gauche) de Ferme N.J. Pagé de Sainte-Élisabeth, la culture des azukis entrait simplement dans la vision de l’entreprise. Le support de Stéphane Galarneau dans ce dossier est important.

Le nombre d’hectares consacrés à la culture de l’azuki dans la région couverte par La Coop Profid’Or dépasse les 1200. S’il n’en tient qu’à l’expert-conseil Stéphane Galarneau, ce chiffre grimpera à 1500 hectares d’ici quelques années. La clientèle y trouve son compte dans cette culture rouge. Le principal acheteur d’azuki est la coopérative ontarienne Hensall. La production faite par les agriculteurs de chez nous représente plus de 20 % des contrats consentis en Amérique du Nord. La diversité et la rentabilité expliquent en grande partie cet engouement. Pour François Pagé de Ferme N.J. Pagé de Sainte-Élisabeth, les 57 hectares de petites fèves ont été introduits pour une question de diversité. « C’était tout d’abord une curiosité. Le prix à la tonne y était et nous cherchions une autre alternative, une autre culture de rotation. Ma vision est plutôt axée sur l’alimentation humaine. D’ailleurs, si du maïs d’alimentation humaine – autre que le maïs sucré – était disponible, je ne sèmerais que des plantes destinées à ce marché. Quand nous avions

4

Le Progrès | OCTOBRE - NOVEMBRE 2014

Les frères Olivier et Sébastien Lépine, de Saint-Alexis-deMontcalm, ont connu la culture de l’azuki par l’entremise de leur conseiller chez Profid’Or, Stéphane Galarneau. Chez les Lépine aussi la diversité ainsi que la rentabilité ont rapidement créé un intérêt. « Nous cherchions à nous diversifier. Avec le prix des terres, c’est intéressant d’en profiter au maximum. » La maximisation des équipements agraires déjà possédés par l’entreprise a pesé dans la décision d’embarquer. « Comme ça se semait et que ça se récoltait avec les mêmes équipements que pour le soya, c’était beaucoup plus facile pour nous de s’intéresser à cette culture. » Au niveau des terres qui se prêtent à l’azuki, Sébastien soutient que le choix doit être fait judicieusement. « C’est particulier comme plante. Ça prend une terre bien drainée et nivelée. Si tu as des accumulations d’eau, oublie ça. Les plants vont mourir. Ça a ses particularités. » Au fil des ans, les azukis ont pris une place importante à la ferme de Saint-Alexis-de-Montcalm. Au départ, Olivier et Sébastien espéraient récolter les fèves rouges avant le soya, ce qui n’est pas toujours possible. Sur le plan technique, les azukis ne sont pas trop compliquées. Un taux de semis de 210 000 fèves à l’hectare, 30 kg d’azote au démarreur ainsi que les quantités de potasse et de phosphore, selon les analyses. Pour les herbicides, un mélange conventionnel est recommandé ainsi qu’un défanant avant la récolte.

Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com


Le Progrès 14-10-01_Layout 1 14-10-20 10:48 AM Page 5

Azuki

AZUKI • • • • •

6000 ha en Amérique du Nord 1200 chez Profid’Or 20 producteurs Taux de semis : 210 000 fèves/ha Se sème et se récolte comme le soya

FERME N.J. PAGÉ, SAINTE-ÉLISABETH

Le principal acheteur d’azuki est la coopérative ontarienne Hensall. La production faite par les agriculteurs de chez nous représente plus de 20 % des contrats consentis en Amérique du Nord.

• 400 ha en culture • 57 ha d’azuki

LES FERMES SÉBASTIEN ET OLIVIER LÉPINE, SAINT-ALEXIS-DE-MONTCALM • 1000 ha en culture • 47 ha (Olivier) • 54 ha (Sébastien)

Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com

Sébastien, des Fermes Olivier et Sébastien Lépine de Saint-Alexis-de-Montcalm, soutient que le choix d’une terre nivelée et drainée est incontournable pour la culture de l’azuki. Comment fait-il pour savoir si elle est prête? Un petit test sous la dent...

Le Progrès | OCTOBRE - NOVEMBRE 2014

5


Le Progrès 14-10-01_Layout 1 14-10-20 10:48 AM Page 6

À partir du 22 octobre 2014 Nos cinq quincailleries deviendront BMR à partir de cette date.

Joliette | St-Jacques | L’Assomption | St-Lin | Mirabel


Le Progrès 14-10-01_Layout 1 14-10-20 10:48 AM Page 7

La chronique

INNOVER EN GESTION Par Jacques LeBlanc, agr. Coordonnateur du développement Certifié Lean Master Poste 362 jacques.leblanc@profidor.qc.ca

Les voies d’évitement processus et d’obtenir, par exemple, des états financiers représentant la réalité, des inventaires fiables et de ne pas oublier des clients ou commandes.

Savez-vous pourquoi ils ont une chaudière sur la tête? Parce que le gouvernement a mis en place une loi imposant le port du casque à moto, ce qui est consciencieux. Par contre, deux éléments principaux ont été oubliés. Ils sont dans un pays où la majorité des gens n’ont pas vraiment d’argent pour s’acheter quelque chose d’imposé et ils n’ont pas précisé ce qu’était un casque conforme. Ainsi, les gens ont évité le problème en se mettant n’importe quoi sur la tête, faisant office de casque, pour respecter la loi. Vous vous demandez pourquoi je vous présente cette situation? Parce que nous agissons exactement de la même façon sans que ce soit aussi évident. Se rendre la vie plus facile Face à un problème, nous cherchons toujours la solution la plus simple. Malgré que cela puisse être bénéfique de simplifier les processus, si ce n’est pas bien encadrer, il peut en résulter deux grandes problématiques. Premièrement, il y a le risque potentiel de perte d’information et, deuxièmement, l’accroissement de la complexité des processus.

Pour la complexification des processus, il est étonnant de constater qu’établir des voies d’évitement plus simples pour contourner les problèmes, complexifie le travail. Parce que les gens travaillant ainsi trouvent des voies d’évitement, plus simples selon eux, pour plusieurs de leurs tâches. Ils créent donc plusieurs sous-processus au processus standard. Imaginez maintenant lorsque ces personnes prennent leurs vacances. Voici un exemple très simple pour l’illustrer. Un commis d’entrepôt donne à quatre clients sur dix la même sorte de moulée laitière. Puisqu’il donne souvent ce produit, il prend seul la décision de garder dix sacs de cette variété dans un coin près de la porte de livraison au lieu de tous les laisser à l’endroit prévu. Ce qui risque d’arriver c’est qu’on dise au client qu’il peut venir chercher cinq poches de ce produits parce qu’il y en a douze en inventaire. Le client arrive sur l’heure du dîner du commis ayant simplifié le processus et les autres commis ne trouvent que deux poches. Le client n’est pas content et nous serons obligés d’effectuer une livraison pour trois poches parce que nous ne les aurons trouvées qu’un peu plus tard. Alors, que fait-on? Il est important pour les gestionnaires de s’interroger aussi sur les processus pour connaître comment leurs employés travaillent et ne pas seulement s’attarder sur les résultats. En questionnant la démarche de travail de nos employés cela a deux effets bénéfiques principaux. Cela démontre à nos employés que nous nous intéressons à eux, permet donc de donner plus facilement de la reconnaissance, et que nous impliquons l’employé dans une démarche structurée pour améliorer le travail et en faire bénéficier à tout le personnel. Source de la photo : http://www.lalibre.be/light/insolite/le-port-ducasque-obligatoire-au-benin-tous-les-moyens-sont-bons53e9016e3570667a639252c8#5fb8f

En ce qui a trait à la perte d’information, généralement, il y a une raison pour laquelle il y a un ordre précis d’étapes. Ces étapes permettent de transférer l’information dans d’autres

Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com

Le Progrès | OCTOBRE - NOVEMBRE 2014

7


Le Progrès 14-10-01_Layout 1 14-10-20 10:48 AM Page 8

La chronique en

PRODUCTION LAITIÈRE Par Hugues Ménard, t.p. Conseiller spécialisé en production laitière La Coop fédérée

Et nos taures alors? Avec les préoccupations constantes de production et de composantes auxquelles nous faisons face (par exemple, l’ajout de 3 % sur le droit de produire de décembre prochain), très, très souvent, nous avons tendance à oublier nos animaux d’élevage ou, à tout le moins, les laisser fondre dans notre routine. Les programmes alimentaires des vaches sont généralement revus ou validés au minimum à chaque mois, mais quand avez-vous discuté de programme d’élevage avec votre expert-conseil? Je comprends qu’il y a moins de changements au niveau de l’alimentation des génisses et des taures mais il ne faut pas pour autant les négliger. Elles sont nos ouvrières de demain! Je me doute un peu de la raison de cet état de chose. La pesée du réservoir nous indique la production aux deux jours (journalière avec des robots de traite), quatre fois par mois on peut recevoir sur notre téléphone intelligent les résultats des composantes du lait et souvent il y a un contrôle laitier par mois. Pas moyen de ne pas se préoccuper des rendements laitiers, normal me direz-vous, c’est notre paye! Évidemment, mais combien de fois mesure-t-on les résultats de notre programme d’élevage? Ben... de temps à autres on se questionne sur l’âge au vêlage, puis on oublie, à quel âge je sèvre mes veaux et quel poids ont-ils? Mon programme est-il bien adapté? Heu...

Bien sûr j’exagère un peu, mais à peine, avouons. Pourtant s’il est un poste de dépense important et sur lequel nous pouvons nous améliorer c’est bien l’élevage des génisses et des taures. Savez-vous combien il en coûte de faire vêler les taures à 27 mois plutôt que 24? Combien coûte votre élevage en concentré? En fourrage? Est-ce le fourrage ou le concentré qui coûte le plus cher? Pour répondre à toutes ces questions, il faut bien connaître notre programme d’élevage. Vos expertsconseils ont plusieurs outils pour vous aider à y voir plus clair. Le tableau mensuel vous permet de voir quels sont vos points forts et vos points faibles en quantifiant vos coûts selon différentes catégories : alimentation des vaches en lait, alimentation des vaches taries et transitions, alimentation des taures et finalement, alimentation des jeunes veaux. En passant, il ressort que les producteurs qui dégagent les meilleures marges sont souvent ceux qui n’élèvent que pour leur besoin ou légèrement en surplus. Est-ce qu’on élève trop? Je pense qu’il faut se poser la question. Aussi un fichier Excel a été développé pour faire un calcul rapide de vos coûts d’alimentation pour les génisses d’élevage. Il suffit d’y entrer vos programmes alimentaires selon les strates d’âge et le tour est joué. C’est un outil simple et rapide qui permet de mieux évaluer nos pratiques. Mais pour ça, bien sûr, il faut revoir le programme et le valider, mais comme disait l’autre : mieux vaut taures que jamais!

Frais totaux en alimentation des génisses de remplacement selon les recommandations

8

Le Progrès | OCTOBRE - NOVEMBRE 2014

Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com


Le Progrès 14-10-01_Layout 1 14-10-20 10:48 AM Page 9

LAITIER

Avant-midi boeuf à La Ferme des filles Morin St-Ambroise-de-Kildare

Par Jacques Bérard

Expert-conseil en production laitière et ruminant jacques.berard@profidor.qc.ca

des rotations est nécessaire et aussi, le plus important, avoir un pâturage intéressant sans « point mort » qui survient lorsqu’il y a sur-pâture. Mais puisque que personne n’est parfait, il faut parfois pallier le problème des superficies de pâturage non productif. C’est à ce moment que monsieur Jocelyn Rondeau de Machineries Dispro (www.machinerie.com) est venu présenter une nouveauté pour l’entretien des pâturages, le Brillion Till’N’Seed. Ce semoir de haute qualité permet de ressemer une prairie ou un pâturage d’un seul passage. Il travaille le sol, sème et aplanit le tout pour maximiser le réensemencement. La démonstration se fera à la fin de l’été chez un producteur de la région quand il y aura un semoir disponible. Bienvenue à tous.

Monsieur Richer Morin, propriétaire de Ferme des filles Morin

C’est sous un ciel oscillant entre les nuages et le beau temps que 25 producteurs de la région se sont rassemblés pour des conférences sur la gestion des pâturages et sur les actions à poser en période estivale, soit contrôler ce qui est contrôlable! Monsieur Bruno Langlois de La Coop fédérée a commencé la journée en faisant un tour du marché des veaux d’embouche, afin que tous comprennent bien ce qui se passe actuellement et aussi ce que l’on peut tenter de prédire avec les données que nous avons présentement. Pour la première fois depuis plusieurs années, les prix des veaux battent des records jamais atteints auparavant. Certains producteurs reçoivent plus de 1 600 $/veau net, alors que d’autres sont à 1 100 $/veau net. Pourquoi une si grande différence? Plusieurs de points entrent en ligne de compte, monsieur Langlois a entretenu les gens sur ce que les vaches et les veaux mangent au pâturage, les variétés de plantes, les avantages et inconvénients, mais surtout qu’ils aient quelque chose à manger! Pour les veaux, une dérobée avec une moulée et un foin très appétant est de mise. Les vaches, quant à elles, doivent faire du lait. Un pâturage abondant et bien fourni est essentiel. L’important est de maximiser la superficie en pâturage que les animaux peuvent utiliser. Pour ce faire, une bonne régie

Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com

Pour conclure, les participants ont pu apprécier un bon dîner de la rôtisserie et de bonnes discussions amicales entre producteurs.

Jacques Bérard et Bruno Langlois

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Guy Pelletier Laurence Asselin Olivier Roy-Tanguay Jacques Bérard Jean-Samuel Bacon

450 759-4041, poste 207 450 753-4908 450 759-4041, poste 8 450 916-6606 450 602-6827

Le Progrès | OCTOBRE - NOVEMBRE 2014

9


Le Progrès 14-10-01_Layout 1 14-10-20 10:49 AM Page 10


Le Progrès 14-10-01_Layout 1 14-10-20 10:49 AM Page 11


Le Progrès 14-10-01_Layout 1 14-10-20 10:49 AM Page 12

Rendez-vous La Coop 2014

Lors du Rendez-vous La Coop, l’équipe avicole de Profid’Or a remporté les grands honneurs pour une quatrième année consécutive. Ce qui veut dire qu’ils ont été la meilleure équipe devant toutes les autres coopératives du réseau La Coop dans leur secteur d’activité.

En plus de cette réussite, nous pouvons mentionner que Stéphane Galarneau, expert-conseil végétal, a fait partie des 12 meilleurs experts-conseils du réseau. Et, l’équipe d’agriculture durable a été finaliste pour La Coop de l’année de son secteur.

Félicitations à vous tous!

Agricultrice de l’année Le conseil d’administration et la direction de Profid’Or tiennent à féliciter Madame Sylvie Pomerleau à titre de lauréate dans la catégorie Agricultrice de l’année, au dernier brunch annuel du Syndicat des agricultrices de Lanaudière. Une marque d’excellence qu’il ne faut pas passer sous silence et qui est bien méritée. Nous saluons l’implication dont vous avez fait preuve ainsi que votre apport à la communauté agricole. Bravo à ceux et celles qui se distinguent, c’est sûrement là la façon de progresser en agriculture.

12

Le Progrès | OCTOBRE - NOVEMBRE 2014

Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com


Le Progrès 14-10-01_Layout 1 14-10-20 10:49 AM Page 13

La chronique des

GRAINS Par Jean-Pierre Aumont, t.p. Directeur service des grains Poste 401 jp.aumont@profidor.qc.ca

Catastrophe au rendez-vous! car plusieurs champs n’étaient pas encore arrivés à la maturité physiologique complète, laissant présager des grains plus petits qu’attendus. Ce gel hâtif, causant la fin prématurée du maïs, sera aussi dévastateur pour la qualité de celuici, puisqu’à plusieurs endroits la ligne de lait était encore bien visible. Est-il resté assez d’énergie dans la tige du maïs pour finaliser le grain? On en doute, puisque l’ensemble des champs a séché très rapidement suite au gel. La récolte 2014 devrait ressembler à celle de l’an 2000, où tous les grades de maïs étaient au rendez-vous.

1er octobre 2014, après avoir connu un été relativement frais et sans canicule, nous comptions encore une fois sur un automne chaud avec un gel mortel en octobre pour rendre nos récoltes à maturité complète, mais le thermomètre en a décidé autrement. Ainsi, dans la nuit du 18 au 19 septembre dernier, le mercure est descendu suffisamment bas pour anéantir la vie du maïs et de la fève soya sur une bonne partie de l’ensemble du territoire québécois. Pendant ce temps, nos voisins du sud connaissent des conditions de cultures exceptionnelles, avec des prévisions de rendement record dans le maïs à 174,2 boisseaux à l’acre (l’ancienne marque à battre était de 165 boisseaux à l’acre il y a quelques années). Compte tenu des superficies ensemencées à 91,6 millions d’acres, les États-Unis battront leur record de récolte soit 14,475 milliards de boisseaux contre 13,8 milliards l’an dernier et verront les stocks de fin d’année passer de 1 181 millions de boisseaux à 2 081 millions de boisseaux. La situation est très différente de 2012, où ces stocks étaient estimés à 821 millions de boisseaux. Provincialement, nous vivrons une des plus petites récoltes de maïs depuis plusieurs années, soit une récolte d’à peine 3 millions de TM contre 3,8 millions l’an dernier. Les superficies ensemencées étant beaucoup moindre cette année, au profit de la fève soya qui, de son côté, devrait nous apporter une récolte proche du million de TM. Il restera à voir si le gel hâtif aura une incidence marquée sur les rendements,

Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com

Sans être prophète de malheur, car la dérive est commencée depuis le printemps, qu’arrive-t-il lorsque nos voisins battent des records? Les prix dégringolent follement et c’est le cas depuis quelques mois. Alors, combiner des prix très bas avec une petite récolte de qualité moyenne ne fera pas de 2014 une année intéressante, mais plutôt à oublier pour le maïs. Pour terminer sur une note positive, la récolte des céréales, particulièrement celle du blé d’alimentation humaine, aura, de son côté, été de très belle qualité cette année, surtout en ce qui concerne les toxines, puisque les niveaux sont majoritairement sous la limite de 2 ppm. L’ensemble de la récolte est bien classé sans néanmoins être très élevé en protéine. Cette culture recommence à être appréciée. Déjà depuis début septembre, 1300 ha ont été ensemencés localement en blé d’automne. Les prix offerts, la rentabilité de cette culture ainsi que les avantages agronomiques justifient la décision de l’inclure dans votre programme de cultures en 2015. Parlez-en à votre expert-conseil, il a tous les outils pour vous en faire la démonstration.

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL René Brisson Sandra Levesque Joliette Sans frais CRG

poste 264 poste 242 450 759-4041 1 800 363-1768 450 839-3648

Le Progrès | OCTOBRE - NOVEMBRE 2014

13


Le Progrès 14-10-01_Layout 1 14-10-20 10:49 AM Page 14


Le Progrès 14-10-01_Layout 1 14-10-20 10:50 AM Page 15

La chronique

VÉGÉTALE Par Stéphane Payette, T.P. Expert-conseil • végétal Poste 304 stephane.payette@profidor.qc.ca

Nouveautés gamme Elite 2015 Le gel ressenti lors des 18 et 19 septembre nous a brutalement rappelé que la période des récoltes approche à grands pas dans le soya et que celle du maïs pourrait être retardée. Certaines zones, particulièrement dans Lanaudière, ont été durement touchées. Des pertes dans le soya pourraient atteindre 30 % advenant le cas où le gel a sévi avant que les fèves ne soient complétées. Voici donc les nouveautés pour 2015 qui vous offriront d’autres options dans la détermination des unités thermiques maïs (UTM) et des maturités relatives sélectionnées.

DANS LE SOYA :

AU NIVEAU DU MAÏS :

LES CÉRÉALES :

Le E68S20 LR (X14-1662) 2950 UTM 98 jours • Très bonne tolérance à la sécheresse • Excellente solidité des tiges et racines • Très bonne apparence à l’automne • Excellent poids spécifique • Bien adapté à tous les types de sol • Forte performance en maïs continu • Forte émergence et croissance initiale favorisant l’adaptation au travail minimum

Bolina, une avoine vêtue • Avoine de printemps blanche • Très bon potentiel de rendement • Plus courte que la moyenne • Bon poids spécifique • Bonne tenue • Maturité tardive • Bonne tolérance aux maladies foliaires

Le X13-3462 2650 UTM 87 jours E57L62R • Version disponible : VT2PRO • Potentiel de rendement très élevé • Excellente tenue des tiges et des racines • Génétique haute performance Le X13-8084 2325 UTM 80 jours E49A12R • Version commerciale en 2015: VT2P • Rendement très élevé en grain; grain denté • Spathes longues s’ouvrent à l’automne permettant un taux de séchage rapide • Plant très sain avec une très bonne verdeur • Adapté à tous les types de sol • Plant à stature élevée avec un très bon rendement et une bonne valeur alimentaire. Lancés en 2014, les hybrides E53B22R et E56B22R seront à surveiller au cours de la prochaine année de culture. Les données recueillies au cours de la saison 2014 sont très intéressantes. Ce sont de très bons hybrides pour les zones de 2500 UTM à 2600 UTM. Se sont deux VT double pro (double protection contre la pyrale) avec des cotes de huit et neuf au niveau de la tenue de la tige et de la racine. Retenez le E47A12, une bombe de rendement pour un 2200 UTM.

Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com

Lampman LL 1,7 maturité relative (2925 UTM) • Système de désherbage alternatif • Compétitif au niveau des rendements • Gros plants vigoureux • Adapté au semis aux 30 pouces • Bonne hauteur de la première gousse

L’avoine Bolina est une avoine blanche à haut rendement. Elle tire profit de toute la saison pour produire un rendement élevé. Son pourcentage d’écaille est bas. Son feuillage est abondant et son port est moyennement dressé. Rendement exceptionnel en zone 1 et 2. Économique à semer.

Orge CKX 2103 • Excellent rendement dans toutes les zones • Très bonne tenue • Très bon poids spécifique • Très bon rendement en paille • Bonne tolérance à la fusariose Cette nouvelle variété d’orge 6 rangs se démarque par sa polyvalence. Elle a donné d’excellents résultats aux essais officiels du RGCQ dans toutes les zones. Son grain est gros et donne un très bon poids spécifique. La tolérance à la fusariose est dans la moyenne et sa tenue ne vous décevra pas. Son feuillage reste en santé, ce qui contribue à son rendement.

Sources : Lyne Beaumont agr. conseillère spécialisée en céréales et canola ainsi que François Labrie, conseiller spécialisé maïs et soya à La Coop fédérée.

Le Progrès | OCTOBRE - NOVEMBRE 2014

15


Le Progrès 14-10-01_Layout 1 14-10-20 10:50 AM Page 16

La chronique

AGRICULTURE DURABLE Par Pierre-Luc Brouillette, agr. Conseiller en agroenvironnement Poste 219 pl.brouillette@profidor.qc.ca

L’Analyse du sol : une étape importante

dans la gestion des fertilisants réception en phosphore des sols de la ferme et fausser le bilan phosphore. Par ordre d’importance, les principaux facteurs augmentant la variabilité des résultats d’analyse de sol sont : la période d’échantillonnage, le nombre de souséchantillons, la surface à échantillonner, le patron d’échantillonnage, la profondeur de la prise de d’échantillon, la perte de sol lorsque l’on met l’échantillon dans le contenant du laboratoire et l’historique du travail du sol au champ.

Bien que la saison de la récolte soit toujours en cours, les producteurs planifient déjà leur prochaine saison et la fertilisation est une partie importante de cette planification. Les bonnes pratiques de gestion de fertilisants nous imposent de bien connaître les besoins nutritionnels de la culture que vous avez l'intention de semer et combien de nutriments le sol peut lui fournir. Les producteurs et conseillers utilisent, via leur PAEF, cette information pour décider des meilleures stratégies à utiliser pour appliquer la dose optimale d’engrais. Cette planification permet d'améliorer l'efficacité d'utilisation des fertilisants appliqués, minimiser les risques environnementaux, améliorer le rendement et la qualité des cultures et par le fait même améliorer le rendement économique pour le producteur. Par conséquent, l’outil principalement utilisé est l'analyse de sol. L'étape critique de l'analyse de sol est d'obtenir un échantillon représentatif de celui-ci de s'assurer que les résultats des tests reflètent fidèlement l'état des éléments nutritifs du champ et ainsi une recommandation de fertilisation fiable. Des sous-échantillons sont prélevés à un certain nombre d'emplacements selon un patron d’échantillonnage et à une profondeur précise, dans le but de faire la moyenne de ceux-ci. Il existe différents facteurs contribuant à l’erreur dans les résultats d’analyse de sol. Un mauvais échantillonnage conduit à une perte de temps, d’argent et sousestime ou surestime les quantités d’intrants à utiliser pour augmenter la fertilité des sols. Cela peut aussi avoir comme conséquence, une mauvaise estimation de la capacité de

16

Le Progrès | OCTOBRE - NOVEMBRE 2014

Le printemps et l’automne sont les meilleurs moments pour prendre ses échantillons. En été, l’effet de l’activité microbienne intense influence la disponibilité des éléments fertilisants et les périodes répétitives de temps humide et des sécheresses peuvent entrainer le mouvement des éléments et affecter la mesure du pH tampon et ainsi une surestimation des recommandations en chaux. Autre facteur : nombre de sous-échantillons. Une augmentation du nombre de souséchantillons pris dans un champ est nécessaire à mesure que celui-ci augmente en superficie, afin d’avoir une bonne représentativité de celui-ci. Pour diminuer l’importance de la variabilité spatiale et des indicateurs de fertilité, une bonne stratégie est de prendre un échantillon selon les zones de rendement. Même si on utilise seulement la moyenne de ses analyses pour fertiliser, il est possible de diagnostiquer plus facilement la cause de certains problèmes rencontrés dans certaines sections du champ et ainsi les corriger. La régie du travail du sol a aussi son importance. En sol labouré, les 20 premiers cm sont généralement uniformes. Par contre, en semi direct il peut y avoir différence de fertilité entre 0-15 cm et 15-30 cm. Par exemple l'azote (N) et le soufre (S) sont plus mobiles dans le sol. Ils peuvent être déterminés jusqu'à une profondeur de 24 cm, alors que l’on échantillonne généralement à 17 cm. Il convient encore une fois d’augmenter le nombre de sous-échantillons selon certaines proportion sur le rang de semis et dans l’entre-rang. Pour en savoir plus vous pouvez me contacter. N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Pierre-Luc Brouillette, agr.

450 759-4041, poste 219

Isabelle Leblanc, T.P.

450 759-4041, poste 265

Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com


Le Progrès 14-10-01_Layout 1 14-10-20 10:50 AM Page 17

La chronique

AVICOLE Par François Lefebvre, agr., M.Sc. Expert-conseil • Avicole Poste 361 francois.lefebvre@profidor.qc.ca

Les infiltrations d'air glacial! une technique assez simple utilisée par les ingénieurs de l'université de Géorgie, aux États-Unis.

Ça y est! Voilà la première gelée en ce 18 septembre. Une gelée mortelle pour la végétation (Le maïs a-t-il eu le temps de mûrir? Nous verrons à la récolte, mais j’ai des craintes)! Deux jours plus tard les outardes ont commencé à passer. Dans un mois on devrait voir les premiers flocons de neige. Les bâtisses sont-elles prêtes pour l'hiver? Dans la publication de juin 2014, je parlais bien du facteur d'isolation des bâtisses (solage, murs et plafond) et son impact sur les coûts de chauffage. C'est bien l'isolation qui a le plus grand impact sur les coûts de chauffage de celles-ci. Lorsqu'il fait froid, plusieurs sont tentés de diminuer la ventilation et/ou la température de chauffage pour essayer de sauver du gaz. Comme il a été discuté, cette façon de faire n'a pas un gros impact sur la quantité de gaz utilisé. Au contraire, d’une bâtisse mal isolée en résultera une augmentation de l'humidité par le phénomène de condensation des surfaces. Et on sait bien qu'il en coûte plus cher de chauffer une bâtisse humide qu'une bâtisse plus sèche. Un bâtiment mal isolé peut engendrer des coûts de chauffage jusqu'à 60-70 % plus élevés qu'un même bâtiment bien isolé! Comme j'indiquais, une bâtisse bien isolée aurait pu coûter 3 000 $ en chauffage contre 10 000 $ pour une mal isolée. L'autre facteur qui a son importance est les infiltrations d'air dans les bâtisses (tour des carreaux, portes, ventilateurs non utilisés). En hiver, de ces infiltrations en résulteront des courants d'air arrivant sur les oiseaux et formeront de la croûte ou de la boue sur la litière, rendant les conditions exécrables! Y a-t-il moyen de mesurer ces infiltrations? Voici

Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com

Vous mesurez la surface en pieds carrés de votre bâtisse (exemple : 40 pieds de largeur par 250 pieds de longueur égale 10 000 pieds carrés); vous faites ensuite la correspondance de pieds carrés mesurés par l'équivalence en CFM de ventilateurs (1 pied carré égal 1 CFM). Vous aurez donc dans notre exemple 10 000 CFM de ventilateurs (l'équivalent d'un ventilateur 36 pouces habituellement). C'est ce dont vous aurez besoin d'utiliser pour mesurer l'étanchéité de votre bâtisse. Avant de démarrer les ventilateurs nécessaires, bien fermer toutes les entrées d'air. Ceci étant fait, démarrer les ventilateurs et mesurer la pression statique qui en découlera. Celle-ci sera classifiée en quatre groupes différents : 1. Moins de 0,05" pression colonne d'eau; 2. Entre 0,05" et 0,13" pression; 3. Entre 0,13" et 0,20" pression; 4. Plus grande que 0,20" pression. Si vous mesurez une pression qui se situe dans le premier groupe, vous avez plus de 88 % d'infiltration d'air; dans le deuxième, plus de 50 %; dans le troisième groupe, entre 30 et 50 %. Dans le quatrième groupe, moins de 30 %. Ce dernier groupe est à privilégier bien sûr. Dans les deux premiers groupes vous chauffez dehors c'est sûr, en plus des inconvénients générés à l'intérieur, comme décrit plus haut. L'an dernier il a fait froid longtemps en plus de coûts de chauffage exorbitants. Il existe des moyens pour diminuer ces impacts. Bouchez les trous et craques! À vous d'y voir avant ces premiers flocons qui ne sauront tarder.

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Jean-Jacques Desrosiers François Lefebvre Richard Therrien Dr Étienne Tessier Stéphane Cuerrier

450 759-4041, poste 205 450 759-4041, poste 361 450 759-4041, poste 360 450 759-4041, poste 250 450 759-4041, poste 364

Le Progrès | OCTOBRE - NOVEMBRE 2014

17


Le Progrès 14-10-01_Layout 1 14-10-20 10:51 AM Page 18

La chronique en

PRODUCTION PORCINE Par Joanie Sévigny, TP Experte-conseil en production porcine Centre de services des deux rives

Préparation au Trans-porc sur la manipulation et le bien-être des animaux dans le transport. Ce guide est disponible en version électronique sur le web : www.accesporcqc.ca ensuite cliquez sur – Publications disponibles/Outils pratiques/Bien-être animal /Guide de référence sur la manipulation et le bien-être des animaux dans le transport. TRANSPORT PORCS À L’ABATTOIR Lors de la sortie des porcs vers l’abattoir, avant de commencer à charger, dites au transporteur si vous avez des animaux fragilisés. Il pourra les vérifier et les disposer dans le compartiment adéquat, ou les refuser, selon le cas. En aucun cas, un porc fragilisé doit être embarqué aux travers des autres. Il doit toujours passer par l’œil averti du transporteur. Certaines catégories d’animaux avec anomalies peuvent être transportées dans le même compartiment que les autres animaux. Les autres doivent être isolés, embarqués les derniers et débarqués les premiers à l’abattoir.

La plupart du temps le transport des animaux est effectué par un transporteur externe. Bien qu’il en soit ainsi, l’éleveur, quant à lui, a quand même certaines responsabilités à assumer. C’est un travail d’équipe de tous les instants et chacun doit collaborer. Voici une revue rapide des points saillants dont les producteurs doivent s’occuper afin de réaliser un transport idéal. TRANSPORT PORCELETS Autant le vendeur que l’acheteur doivent s’assurer du nombre d’animaux qui sortent ou entrent dans leurs bâtiments. Pour cela, je ne vous apprends rien, il faut les compter! Assurez-vous du bon nombre avec le transporteur. Si toutefois une possible erreur est détectée, parce que l’erreur est humaine après-tout, assurez-vous de la faire inscrire sur le bon de livraison. Signez toujours ce bon. Si les animaux sont très gros, assurez-vous que le transporteur le sache aussi avant le chargement, l’espace alloué aux animaux ne sera pas le même. Si vous souhaitez plus d’informations sur les densités de chargement, vous pouvez consulter le Guide de référence

18

Le Progrès | OCTOBRE - NOVEMBRE 2014

JEÛNE La planification du jeûne fait partie des responsabilités de l’éleveur/vendeur. On vous a souvent parlé, au gré des conférences, de ses multiples bienfaits, c’est pourquoi à part les tableaux ci-joints, je ne m’étalerai pas trop sur le sujet. N.B. le jeûne commence seulement lorsque les trémies sont vides d’aliment. Trajet

Jeûne si moulée cubée 16 heures

Engraissement vers Olymel Engraissement 6 heures vers Olymel Si porcs gardés en inventaire

Trajet Pouponnière vers engraissement

Jeune si moulée farineuse 24 heures 12 heures

Jeûne 12 heures

Un outil de panification du jeûne existe, renseignez-vous auprès de votre expert-conseil. Il pourra certainement vous aider à vous y retrouver.

Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com


Le Progrès 14-10-01_Layout 1 14-10-20 10:51 AM Page 19

Sachez aussi qu’avec des animaux n’ayant pas subi de jeûne, le risque d’en perdre est plus grand et ces animaux sont aussi plus difficiles à déplacer, sans compter que l’intérieur du camion devient plus sale rapidement. AIGUILLE CASSÉE Suite à un récent incident survenu chez un client d’Olymel, j’aimerais aussi vous rappeler que si une aiguille est brisée, en pouponnière ou en maternité, il est important d’en faire le suivi avec un tag. Il faut s’assurer que le producteur d’engraissement sache qu’une aiguille se trouve possiblement dans l’un des animaux afin qu’il se rende à l’abattoir en ayant un suivi précis. Même si vous n’êtes pas certain que l’aiguille est encore dans l’animal, ne prenez pas de risque. La communication est importante, faites-le inscrire sur le bon de livraison et laissez le tag sur l’animal, du côté où l’aiguille aurait été cassée. On pourra ainsi le suivre en engraissement jusqu’à l’abattage. La même procédure s’applique si c’est une aiguille qui se casse dans un porc à l’engraissement. TRAÇABILITÉ Fraîchement débarqué, l’aspect traçabilité vient s’implanter dans notre jargon d’usage. Le programme est obligatoire depuis le 1er juillet 2014. Celui-ci est basé sur trois piliers : Soit, l’identification des sites, l’identification des animaux et l’identification des déplacements. Cesdits déplacements devront être déclarés dans le dossier APPORC (mouvement ou finition) par le propriétaire des animaux. Vous avez certainement remarqué le nombre de rajouts d’informations inscrites sur les bons de réception et d’envoi d’animaux.

Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com

Entre autres, un numéro de QC, celui-ci vous a été émis par PorcTracé Canada. Ce numéro est attaché au bâtiment ou au site d’élevage. Il doit être inscrit sur vos bons de réception et d’envoi, comme quoi les animaux ont transité par votre ferme avant d’être envoyés ailleurs. De nouveaux bons d’expédition en partance de la maternité et de la pouponnière seront bientôt disponibles. Ils regroupent l’ensemble des informations devant y être inscrites : anomalies, poids moyen, numéro de plaque d’immatriculation, numéro QC, numéro AQC, retrait de médicaments, etc.

Lors de la sortie des porcs vers l’abattoir, avant de commencer à charger, dites au transporteur si vous avez des animaux fragilisés.

TATOUAGE Le tatouage des porcs à l’abattoir est aussi l’une des obligations du producteur par rapport à la traçabilité. C’est donc certainement une habitude à conserver. Le tatouage est aussi obligatoire pour le paiement des lards chez Olymel. Il est la signature de votre travail. Ceci n’était qu’un court résumé de vos responsabilités pour le transport. Il en va de vous de les appliquer. Le transport est un travail d’équipe, si vous souhaitez d’autres informations, votre expert-conseil est la personne toute désignée pour y répondre. Bon Trans-Porc.

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Isabelle St-André (Winporc) Yves Garceau Marjorie-Audrey Lévesque

450 759-4041, poste 333 450 759-4041, poste 268 450 759-4041, poste 262

Le Progrès | OCTOBRE - NOVEMBRE 2014

19


Le Progrès 14-10-01_Layout 1 14-10-20 10:46 AM Page 20

Courriel : coop@profidor.qc.ca Site web : profidor.qc.ca Blogue : coopprofidor.wordpress.com flickr.com/photos/coopprofidor/

JOLIETTE L’ASSOMPTION ST-LIN ST-BENOIT ST-JACQUES

450 759-4041 450 589-2221 450 439-2018 450 258-3111 450 839-3642

| 1-800-363-1768 | 1-800-925-2667 | 1-877-439-3878 | 1-800-363-8648


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.