Revue UFA 03/19

Page 1

s c u ge 38 o F pa

g Irri

s la

a

n tio

au

m cha

p

Périodique spécialisé du groupe fenaco-LANDI | www.revueufa.ch

Edition 3 | 2019

Remise d’exploitation Comment planifier sa succession ? Comment préparer sa retraite ?

Page 10

Labourer Onland et ménager le sol

Page 20

Protection des plantes : nouveautés 2019 Page 28

Page 46

Le cauchemar des adventices. Lutte efficace contre les graminées.Spectre d‘efficacité très large.Haute sélectivité. Emploi sur blé, blé dur et triticale.

Annonce

Petits ruminants : additifs végétaux

Plus d‘informations: www.agrar.bayer.ch


LE NOUVEL OPEL

COMBO CARGO International Van of the Year 2019* Jusqu’à 20 systèmes d’aide à la conduite1 Jusqu’à 1000 kg de charge utile1 Jusqu’à 4,4 m3 de compartiment de chargement2 À partir de

CHF 12’990.–

3

OPEL COMBO

*www.van-of-the-year.com/winners.html Disponible en option ou de série pour les versions d’équipement supérieures. 2 Le nouveau Combo Cargo XL à empattement long, avec siège passager rabattu et trappe de chargement ouverte. 3 Prix conseillé pour le modèle de base Combo Cargo BASIC, hors TVA (7,7%). L’offre est exclusivement réservée à une utilisation à des fins professionnelles.

1


Sommaire

Editorial Chères lectrices, chers lecteurs,

fenaco actuel

20

4 5 7 7 8 8

Gestion Planifier sa retraite et sa succession Brèves Une production de niche pratiquée depuis plus de 30 ans Réussir avec les médias sociaux : YouTube

34

Sous-semis Une check-list aide à choisir le bon mélange de soussemis, en fonction des cultures et des exigences.

10 13 16 10

Technique agricole Des pneus larges ménagent le sol 20 Véhicules utilitaires : pour tous les jours et tous les travaux 24 JCB : nouveau téléscopique avec cabine Commande Plus 26 Brèves 27

Production végétale

Poudre de lait En fonction de leur âge et de leur race, les veaux ont besoin de compléments au lait entier différents.

65

La protection alternative des végétaux gagne en importance Cyanamide calcique : un engrais aux multiples actions Zoom sur le sous-semis Lutte naturelle contre les mites dans les stocks de céréales Focus : Irrigation au champ   Des sondes pour déterminer l’humidité du sol   Comparaison entre les systèmes d’irrigation   Rentabilité de divers systèmes d’irrigation Brèves Bio : un défi, de la plantation à la commercialisation

28 32 34 36 38 40 42 43 44

Production animale

Informationen für die Mitglieder der fenaco-LANDI Gruppe | März 2019

12

Spezialisierung auf den Obstbau Familie Lüthi aus Ramlinsburg konzentriert sich heute auf den Obstbau und setzt auf Innovation.

Lieblingsfrucht der Schweizer

04

Provisorium für die LANDI Zofingen Nähe leben und Nähe schaffen: Zwei LANDI im Vergleich

08 18

Des plantes pour réguler les parasites UFA Actuel : engraissement très ciblé de taureaux Les produits déshydratés sont tendance Les exploitations UHS progressent constamment Gestion sanitaire et stratégie de vaccination Saisonnalité : dilemme pour la branche porcine L’aide du vétérinaire Label de bien-être animal pour les chevaux Production avicole : visite des familles Série Mortellaro : rétrospective Poudre de lait adaptée

46 49 53 54 56 58 59 60 62 64 65

Dans le LANDI Contact joint à la présente édition, découvrez notamment la famille Berra, qui gère un domaine et deux alpages à Champéry, et la famille Wölfi, qui produit de la viande de porc.

Un distillateur sur la route Tirage au sort Melons : fruits sucrés faits maison Recettes : le plus grand buffet de fromage de Lungern

66 67 69 70

Photo page de titre : Adobe Stock

Petites annonces Prochaine édition / Impressum

75 79

REVUE UFA  3|2019

Dans notre calendrier, mars est le troisième mois de l’année. Il n’en a pas toujours été ainsi, puisque à l’origine ­ du calendrier romain, mars était le premier mois de l’année et indiquait le début des beaux jours et l’arrivée du printemps. Pour la Revue UFA, le mois de mars signifie la présentation de nouvelles méthodes alternatives pour la protection des plantes dans les domaines du désherbage et de la lutte contre les maladies ou les ravageurs. Dès la page 28, un article fait le point sur les techniques de sous-semis et sur les produits à base de bactéries efficaces contre des maladies fongiques. Dans la rubrique Gestion, l’intérêt des productions de niche est illustré à l’exemple d’une fromagerie qui transforme depuis plus de trente ans du lait de chèvre et de brebis. Sept producteurs de lait de brebis et 25 producteurs de lait de chèvre sont satisfaits de cette collaboration avec leur fromager, qui peut ainsi également diversifier sa fabrication et proposer de nouveaux produits. Dans l’élevage porcin, les maladies infectieuses représentent l’un des principaux risques pour la santé des animaux. Dès la page 56, un article explique comment limiter les risques d’infections, quelles sont les mesures d’hygiène à respecter ainsi que les mécanismes et stratégies possibles lors de la vaccination. Dans la rubrique Technique agricole, quatre charrues Onland sont présentées plus en détail. Les avantages de cette technique connue depuis longtemps mais peu pratiquée par les agriculteurs y sont évoqués. Bonne lecture!

Jean-Pierre Burri Rédacteur Revue UFA Annonce

Vie quotidienne

s évitez les Avec nous, vou tent et lacunes: compé bien conseillé!

Salade Lollo rouge | © Agrisano

Labour Onland Le labour Onland présente l’avantage d’éviter le tassement dans la raie et dans le sol en profondeur.

fenaco Engagement : soutien d’un projet du Val d’Anniviers En un mot : engagement par conviction UFA : UFA continue d’investir à Puidoux Feldtage 2020 : « innovant et proche de la pratique » Volg : Volg met en service un nouveau dépôt de boissons Barto : journal des pâtures et des sorties en ligne

Pour l’agriculture! Toutes les assurances à portée de main.

3


fenaco actuel

fenaco Engagement

« La combinaison parfaite de la tradition et du progrès » Grâce à fenaco société coopérative, il est possible de réaliser chaque année un projet en collaboration avec l’Aide Suisse aux Montagnards. Dans le Val d’Anniviers, le président de fenaco, Martin Keller, a pu se faire une idée de ce que ce soutien apporte.

L

es responsables de la Fromagerie d’Anniviers et le président de la Direction de fenaco société co­ opérative, Martin Keller, se réjouis­ saient de la visite organisée à la fro­ magerie coopérative à Vissoie, dans le Val d’Anniviers. « Cela fait plaisir de voir de ses propres yeux comment a été investi l’argent mis à disposi­

4

tion par fenaco société coopérative pour la construction de la nouvelle fromagerie », affirme Martin Keller. Le soutien accordé par fenaco pour ce projet, réalisé en partenariat avec l’Aide Suisse aux Montagnards, s’élève à 155 000 francs. Les 23 membres actifs de la société de la fromagerie contribuent à la réussite

de ce projet, qui a représenté un in­ vestissement de 3,7 millions de francs : ils ont fourni des moyens im­ portants pour la nouvelle fromagerie et font preuve de beaucoup d’enga­ gement personnel. Ils veillent no­ tamment à ce que les prairies et les pâturages de la vallée continuent à être exploités et à ce qu’une valeur REVUE UFA  3|2019


fenaco actuel

En un mot

S’engager par conviction Dans le verbe s’engager, il y a le mou­ vement vers l’autre : d’autres individus ou d’autres populations, d’autres régions, d’autres métiers. Dans l’enga­ gement, il y a la notion de promesse, d’honneur et de conviction. C’est donc avec conviction que fenaco société coopérative s’engage sociale­ ment. Dans le cadre de sa stratégie sur le développement durable, fenaco a défini sept thèmes prioritaires sur les­ quels se basent les décisions et les activités du groupe. Le thème de l’en­ gagement social porte en priorité sur les régions rurales. Avec les LANDI, fenaco offre des postes de travail et des perspectives professionnelles dans des domaines très variés, au sein d’en­ treprises solides. Les magasins LANDI et Volg assurent notamment un appro­ visionnement de base dans les cam­ pagnes et renforcent les liens entre les familles paysannes et les consom­ mateurs.

La fromagerie d’Anniviers a pu construire une nouvelle fromagerie notamment grâce au soutien de fenaco Engagement : Charles Cordonier explique à Martin Keller ( au centre ) ce à quoi il faut être attentif lors du processus de fabrication. Photo : Yannick Andrea / Aide Suisse aux Montagnards

ajoutée soit réalisée au niveau local. Ainsi, ils luttent contre le dépeuple­ ment de la vallée. Robots pour les caves Lors de la visite du site, Christian Sa­ lamin et Charles Cordonier, membres du Conseil d’administration de la so­ ciété coopérative, ont présenté à Martin Keller la fromagerie entière­ ment rénovée. Ensuite, tous se sont retrouvés autour d’un café pour dis­ cuter. Martin Keller s’est dit convain­ cu de ce qu’il venait tout juste de voir. « Vous avez admirablement

combiné la tradition et le progrès », a affirmé le président de la Direction de fenaco. Pour la fabrication froma­ gère en tant que telle, la fromagerie mise sur une grande part de travail manuel et sur des méthodes de pro­ duction traditionnelles. Les soins aux fromages, qui requièrent beaucoup de travail, sont en revanche réalisés par un robot de la taille d’une voi­ ture compacte, sans aucune inter­ vention manuelle. De l’avis de Mar­ tin Keller, c’est exactement la recette qu’il faut appliquer pour réussir à l’avenir. « On peut perpétuer avec

En participant à l’action de l’Aide Suisse aux Montagnards, fenaco donne un coup de main financier à des projets fédérateurs pour les agri­ cultrices et agriculteurs d’un village ou d’une vallée. Produire en zone de montagne est un défi incroyable et une nécessité pour conserver nos ma­ gnifiques paysages alpins et jurassiens. Dans le cas de la fromagerie du Val d’Anniviers, la mise en valeur régio­ nale d’une production laitière exi­ geante permet de conserver le maxi­ mum de valeur ajoutée dans les mains des producteurs. Parfois, des évènements tragiques chamboulent la vie des familles pay­ sannes. Là aussi, grâce au Fonds pour les coups durs et les situations d’ur­ gence dans l’agriculture, fenaco met rapidement des moyens financiers à la disposition des entreprises et commu­ nautés agricoles touchées. Oui, fenaco s’engage pour une population rurale forte, qui a confiance en l’avenir.

Geneviève Gassmann Membre de la Direction Cheffe de la Région Suisse romande

REVUE UFA  3|2019 5


fenaco actuel

Les nouveaux bâtiments permettent à la fromagerie d’acheter 20 % de lait supplémentaire aux producteurs des environs et de le transformer, ce qui réjouit particulièrement Martin Keller, président de la Direction de fenaco, ainsi que Charles Cordonier et Christian Salamin de la société coopérative. Photo : Yannick Andrea

Auteur Markus Röösli, Revue UFA, 8401 Winterthour

6

L’engagement social de fenaco fenaco société coopérative soutient les agriculteurs dans le développe­ ment économique de leurs entre­ prises. En agissant ainsi, fenaco contribue de manière significative ­ à la sécurité d’approvisionnement et à l’entretien des espaces vitaux en Suisse. Ce faisant, fenaco société coopérative atteste qu’elle est consciente de sa responsabilité so­ ciale, au-delà de son activité régu­ lière. Dans cette logique, depuis 2015, fenaco société coopérative est partenaire de l’Aide Suisse aux Mon­ tagnards  (ASM). Ce partenariat a pour objectif d’en­ courager des projets initiés par des agriculteurs ou des communautés agricoles, afin de préserver les em­ plois et la création de valeur dans les régions de montagne tout comme les paysages cultivés alpestres. Dans le cadre de ce partenariat, fenaco a cofinancé différents projets ces der­ nières années à hauteur de plus de 330 000 francs. Grâce au soutien de fenaco, l’association « Wärmeverbund Finsterwald » dans le canton de Lu­ cerne a par exemple pu installer une nouvelle centrale de chauffage à pel­ lets et assurer à 900 propriétaires de

forêts, principalement des agricul­ teurs, la prise en charge des déchets de bois. Grâce à fenaco Engagement, un pro­ jet a aussi pu être réalisé à la Untere Zettenalp à Sigriswil ( BE ). Un nou­ veau chalet d’alpage et une nouvelle fromagerie ont ainsi été cofinancés en collaboration avec l’ASM. Les nouvelles installations réalisées à la Untere Zettenalp permettent au syn­ dicat d’alpage local de continuer à utiliser l’alpage et les forêts qui s’étendent sur 125 ha. En plus de cela, fenaco a constitué en 2015 un Fonds pour les coups durs et les situations d’urgence dans l’agri­ culture. Ce fonds permet d’accorder une aide rapide et exempte de bu­ reaucratie inutile aux exploitations agricoles affectées par des dommages résultant des forces de la nature, d’accidents ou d’autres événements. Les demandes d’aide doivent être adressées par la LANDI locale. Si cette dernière prend à sa charge un tiers des prestations en nature ou des frais de remise en état nécessaires, fenaco verse les deux tiers du mon­ tant restant par le biais de son fonds d’aide d’urgence.

succès les traditions en employant là où il le faut les technologies les plus modernes. » Soutien professionnel fenaco affecte une partie de son bé­ néfice au soutien de projets d’en­ traide dans le secteur agricole suisse. En 2015, fenaco a décidé de profes­ sionnaliser ce système et de collabo­ rer dans ce but avec l’Aide Suisse aux Montagnards. Depuis que fenaco En­ gagement a été créé, quatre projets lancés par des agricultrices et des agriculteurs en région de montagne ont été soutenus. L’objectif consiste invariablement à soutenir les agricul­ trices et les agriculteurs dans le dé­ veloppement économique de leurs entreprises ( voir encadré ). « La décision de confier à une organi­ sation professionnelle le soin d’ana­ lyser les projets à soutenir s’avère payante », ajoute Martin Keller. « Avec les moyens financiers que nous mettons à disposition, nous pouvons désormais faire beaucoup plus pour les agriculteurs qui se trouvent dans des régions où les n structures sont insuffisantes. » REVUE UFA  3|2019


fenaco actuel

Le site de production pour la Suisse romande

UFA continue à investir à Puidoux L’usine de fabrication d’aliments UFA à Puidoux est régulièrement rénovée et agrandie. L’année 2019 marquera entre autres le passage du système d’hygiénisation à la technologie de l’expansion.

L

’usine d’aliments composés de Puidoux est importante pour les céréaliers et les détenteurs d’animaux en Suisse romande. Elle transforme la majeure partie des cé­ réales romandes en aliments compo­ sés, qui sont distribués dans la ré­ gion. C’est pourquoi, l’usine est constamment rénovée et agrandie : extension des cellules de stockage, ligne de presse supplémentaire, me­ sures d’économie d’énergie avec une micro-turbine à gaz et récupération de chaleur en 2011 ; nouvelle tour pour le chargement vrac augmentant les performances en 2016. La très bonne utilisation de la capa­ cité nécessite une augmentation continue de l’efficacité et le renou­ vellement des machines. En 2019, le système d’hygiénisation sera renou­ velé et modernisé avec l’installation d’un pré-conditionneur et d’un ex­ pandeur. La technologie d’expan­ sion, utilisée à large échelle en Suisse

et à l’étranger, permet une hygiène absolue des aliments et influence po­ sitivement la digestion des nutri­ ments, tels que l’amidon. La digesti­ bilité et l’appétibilité des aliments composés sont ainsi optimales.

Cette année l’usine UFA de Puidoux sera transformée pour passer à la technologie de l’expansion. Photo : UFA AG

s’efforce de proposer un assortiment national de produits adaptés aux be­ soins de tous les détenteurs d’ani­ maux suisses. Avec la continuelle mo­ dernisation de l’usine de Puidoux, UFA s’engage pour une agriculture productive avec des animaux de rente en Suisse romande. Par sa conception, sa taille et ses performances, le site de production de Puidoux est le plus important fournisseur d’aliments composés en Suisse romande et répond aux cri­ tères de qualité suisses. Cela garan­ tit la transformation des céréales dans la région, et donc aussi des emplois, et permet de réduire les distances de transport. En utilisant des technologies mo­ dernes, UFA propose le meilleur rapport qualité-prix tout en étant un partenaire fiable, tourné vers l’avenir, entreprenant et à même de créer de la valeur ajoutée dans la n région.

peuvent donc débuter. Du 10  au 22 juin 2020, Landor, Semences UFA, fenaco Protection des plantes et Serco Landtechnik organiseront ensemble les « Feldtage » à Kölliken ( AG ). Des essais pratiques en pro­ duction végétale, des solutions pour une utilisation plus efficace des res­ sources, la digitalisation et, élément nouveau, des essais bio figurent au programme. Il vaut la peine de réser­ ver ces dates. sin

Les Feldtage fournissent une foule d’informations sur la production végétale. Photo : Landor

Assortiment national de produits adaptés aux régions UFA, une unité commerciale straté­ gique de fenaco société coopérative,

Cédric Russi

Auteur Cédric Russi, Chef de vente, Rte de la ZI du Verney 7, 1070 Puidoux

Feldtage 2020

C’est parti !

L

es journées consacrées aux champs, connues jusqu’ici sous la dénomination «  Agroline Feldtage », ont lieu tous les trois ans et sont le plus grand événement de production végétale de Suisse. Sous la devise « innovant et proche de la pratique », des spécialistes abordent des thèmes cruciaux pour la produc­ tion végétale. La date de la prochaine édition des « Feldtage » en 2020 est fixée et les travaux de planification

REVUE UFA  3|2019 7


fenaco actuel

Centrale de distribution et dépôt de boissons d’Oberbipp

Volg met en service un nouveau dépôt de boissons La croissance économique a été décisive pour la construction d’un nouveau dépôt de boissons Volg. Le site approprié a été trouvé à proximité immédiate de la centrale de distribution existante, à Oberbipp ( BE ).

V

olg a construit au cours des seize derniers mois un nou­ veau dépôt de boissons, juste à côté de la centrale de distribution d’Oberbipp ( BE ). Un nouvel en­ semble de bureaux et de salles de ré­ union jouxte également la centrale de distribution. Pour la construction, Volg a délibérément misé sur la dura­ bilité en prévoyant la construction d’une centrale photovoltaïque, com­ posée de plus de 4200 modules so­ laires qui produiront environ 0,8 mil­ lion de kWh par an. « Un des trois axes stratégiques de fenaco société coopérative est la durabilité, axe au­ quel Volg souscrit partout où c’est

possible », explique Ferdinand Hirsig, chef du département Magasins Volg chez fenaco. « Outre les mesures vi­ sibles comme l’utilisation des éner­ gies renouvelables, la réduction des distances de transport est un élément de cet axe stratégique. » Actuellement , Volg livre plus de 500 points de vente depuis sa cen­ trale de distribution d’Oberbipp, ce qui est notamment possible grâce à la bonne situation du site et au fait qu’il soit relié à l’autoroute. L’emplace­ ment du nouveau dépôt de boissons à proximité immédiate de la centrale de distribution entraîne un gain d’ef­ ficacité considérable. sin

4200 modules solaires ont été installés sur le toit du nouveau dépôt de boissons. Photo : Volg Konsumwaren AG

Barto élargit sa gamme de services

Journal des pâtures et des sorties en ligne La plateforme de Smart Farming Barto, à laquelle fenaco société coopérative participe, a élargi la gamme de ses services depuis la mi-février en proposant un « Journal des pâtures et des sorties » numérique.

E

n mettant en ligne son « Journal des pâtures et des sorties » élec­ tronique, la plateforme Barto ré­ pond à un besoin souvent exprimé par les agricultrices et les agricul­ teurs. Ce nouveau module permet de documenter l’utilisation des surfaces herbagères et la sortie des animaux de rente. Ce module comprend des interfaces de saisie ainsi qu’un aperçu annuel imprimable, sous forme de calen­ drier. Le format de l’aperçu annuel du

8

journal des pâtures est basé sur le modèle du calendrier fourrager ADCF. « Nous tenons beaucoup à ce que tous nos modules soient le plus proches possible de la pratique et simples à utiliser. Ils doivent soutenir les agriculteurs dans leur activité quotidienne et leur faciliter le tra­ vail », explique Jürg Guggisberg, di­ recteur de Barto SA. La saisie des données dans le « Jour­ nal des pâtures et des sorties » peut se faire via l’application mobile

« Barto Input », disponible gratuitement sur les plate­ formes App Store et Google Play. L’application fonctionne comme un agenda. Ce nouveau service est gratuit cette année. Dès 2020, il est prévu de facturer une taxe de licence d’une vingtaine de francs. sin REVUE UFA  3|2019


www.landi.ch

notre atout Top offre

Top offre

85.–

173.95

ar

Quantité limitée

a nt ie

G

Quantité limitée

ans

Casque 3M Peltor Protac III

Set porte poules

58112

55190

Atténuation sonore efficace lors de niveau acoustique dangereux. Fonction écoute. Entrée audio.

129.–

La meuleuse d’angle offre un confort augmenté grâce à la poignée caoutchouté anti-vibrations. Pour le meulage et la séparation. 41332

85.–

Compresseur Okay Power

Approprié pour opérer des outils pneumatiques à l’intérieur. 51609 51613

8 bars, 24 l 85.00 10 bars, 50 l 189.00

Prix bas en permanence

Puissance 1050 W Vitesse à vide 10000 U/min Meule Ø 125 mm

ar

a nt

ans Moteur Puissance Réservoir Débit d’air aspiré Vitesse Tension Poids en kg

16.95

Qualité professionnelle 25 pièces

Isolateur Agraro / visseur

ans

ie

dès

a nt

33898

1 cylindre/ 1.5 CV 1100 W 24 l 8 bar 2850 min-1 230 V / ~50 Hz 23

Filet de clôture 24488 24482 24489

Isolateur Visseur pour isolateurs

65.00 75.00 99.00

125.–

Résistant aux chocs et adapté aux températures extrêmes. Très résistant aux intempéries. 35796 39190

Filet de clôture mouton 50 × 0,9 m Filet de clôture volaille 25 × 1,05 m Filet de clôture universel 50 × 1,12 m

ar

a nt

ie

Meuleuse d’angle II WORX 1050 W

ar

Fil de clôture en mono-filaments en PE à croisillons tressés et un noyau de multifilaments PP. Grande résistance aux UV. Résistance : 0,06 Ohm/m. Câbles : 6 × Niro 0,15 mm / 3 × cuivre 0,25 mm.

ie

89.–

12 Volt 0-350 / min 0-1350 / min 15 +1 10 mm

ans

16.95 6.95

7.50

5 pièces

Piquet de clôture 105 cm

Garde-bétail B220 Agraro

Double béquille. 8 isolateurs pour fils et bandes. Coloris: orange. Longueur: 105 cm.

Électrificateur à batterie universelle de 9 volts efficace. Pour les clôtures installées sur une faible végétation. Sans batterie.

24759

24621

Commander facilement votre produit maintenant online sur landi.ch

Valable: 01. – 31.03.19

ans

Tension d l’accu Vitesse Vitesse valeur 2 Réglage du couple Mandrin

Prix en CHF. Sous réserve de changements de prix ou d‘articles.

a nt

G

12 V 129.00 20 V 399.00

65.–

Fil de clôture FastFlex Agraro 200m

G

41242 28627

ar

dès

Qualité professionnelle

ie

Pas de décharge seule grâce à la technologie Lithium. Avec éclairage LED, frein moteur et poignée souple. Avec 2 batteries.

G

Perceuse-visseuse accu Li-Ion WORX

29.95

G

dès

Ouverture des clapets et portes des poulaillers par une porte à poules automatique. Commande à lumière avec capteur de lumière. Force de levage max 2,5 kg.


Gestion

Remise d’exploitation

Planifier sa retraite et sa succession

En Suisse, un tiers des agriculteurs a plus de 55 ans. Cela signifie que de nombreux agriculteurs partiront à la retraite dans les dix ans à venir. Comment planifier sa succession ? Et comment préparer sa retraite ?

Cornelia Hürzeler

10

D

ans les exploitations agricoles suisses, le nombre d’agriculteurs situés dans les classes d ’ â g e s s u p é r i e u re s a u g m e n t e constamment. En 2016, 56 % des chefs et cheffes d’exploitation étaient âgés de 50 ans et plus. Selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique, en Suisse, la moyenne d’âge des chefs d’exploitation a tendance à augmenter. Ces dernières années, c’est surtout la part de chefs d’exploitation se situant dans la tranche d’âge 35 à 44 ans qui a nettement baissé. Depuis un certain temps, la part des chefs d’exploita-

tion de 55 à 64 ans a par contre tendance à augmenter. Prendre le temps de planifier Avant de partir à la retraite, l’agriculteur a géré son entreprise familiale pendant de nombreuses années et l’a durablement marquée de son empreinte. Pour que son exploitation agricole puisse continuer à se développer après sa retraite, toute agricultrice et tout agriculteur est tôt ou tard confronté à la question de sa succession. Il est important de réfléchir assez tôt à la question de la remise du domaine. Pour la planifica-

tion, il est conseillé de se faire aider par des conseillers spécialisés. Les décisions qui sont prises lors d’une remise d’exploitation ont des conséquences profondes et doivent donc être mûrement réfléchies. Il faut ainsi y consacrer du temps, ce qui est indispensable au vu des décisions stratégiques à prendre. Quel est le montant disponible après la remise d’exploitation ? Dès qu’un prix de vente a été conclu pour la remise de l’exploitation, il faut commencer à planifier le financement de la retraite. En déduisant REVUE UFA  3|2019


Gestion

« A l’âge de la retraite, les jeux sont faits. » Revue UFA : A partir de quand l’agriculteur doit-il planifier sa retraite ? Stefan Binder : En fait, il n’est jamais trop tôt pour planifier sa retraite. Mais dès l’âge de 50 ans au plus tard, il faut commencer à se préoccuper des aspects financiers de la période de la retraite. Une fois arrivé l’âge de la retraite, les jeux sont faits : à partir de ce moment-là, il n’est plus possible de rattraper des lacunes au niveau de l’AVS ou de la caisse de pension. Cela vaut également pour l’exploitation agricole, qui reste un pilier important de la prévoyance vieillesse dans l’agriculture. A ce moment-là, les investissements ont été réalisés et les dettes subsistent ou sont remboursées.

Quels sont les moyens financiers qui restent à disposition après la retraite ? Planifier les choses assez tôt permet d’avoir une meilleure assise financière à l’âge de la retraite. Photo : Alexey Rumyantsev / Adobe Stock

les engagements financiers du prix de vente, on obtient le produit net. Les engagements financiers incluent les dettes, les hypothèques, les prêts et les crédits d’investissement . L’agriculteur concerné dispose-t-il d’autres comptes bancaires ou d’une assurance-vie ? A-t-il prévu d’encaisser le montant de sa caisse de pension en une seule fois dès l’âge de la retraite ? Le cas échéant le montant en question s’ajoute au produit net résultant de la remise de l’exploitation. L’addition de ces deux montants équivaut à la fortune imposable après la remise d’exploitation. Si la

Que conseillez-vous à un jeune agriculteur de 30 ans qui reprend un domaine ? S. Binder : Ce qui prime, c’est de constituer une bonne protection contre les risques. Concrètement, le chef ou la cheffe d’exploitation et son partenaire doivent envisager les mesures suivantes : • Conclure une assurance indemnité journalière assez élevée pour couvrir les coûts de la main-d’œuvre de remplacement en cas d’incapacité de travail. • Prestations invalidité et décès : pour la famille qui reprend le domaine, il est important que le niveau de vie actuel puisse être maintenu en cas de coup dur et que les valeurs de reprise et les investissements soient garantis. Ce dernier point revêt de plus en plus d’importance dans les grands domaines, pour que l’exploitation puisse rester en mains familiales. Durant cette tranche de vie, ce sont souvent les assurances risques sans mécanisme d’épargne qui sont les plus adaptées. • A cet âge, l’opportunité de souscrire un fonds de prévoyance varie de cas en cas. « Couvrir le risque avant d’épargner » : tel est le principe qui s’applique. En règle générale, les moyens disponibles sont utilisés pour développer le domaine et subvenir aux besoins de la famille. Le revenu imposable peut alors être maintenu à un niveau raisonnable sans devoir recourir à des solutions d’épargne fiscalement avantageuses. Il faut aussi tenir compte du fait que les avoirs des deuxième et troisième piliers ne sont disponibles que dans une mesure limitée pour des in-

Interview avec Stefan Binder, responsable suppléant Conseil, Fondation Agrisano vestissements dans l’entreprise et qu’ils sont bloqués sur une longue période. Comment un agriculteur de 50 ans doit-il planifier sa retraite ? S. Binder : Il faut analyser comment les investissements consentis se répercutent sur la prévoyance. En résulte-t-il une valeur supplémentaire au moment de la remise d’exploitation ? A combien s’élèveront les dettes à ce moment-là ? C’est uniquement en présence d’un solde positif qu’un investissement pourra être considéré comme un élément de la prévoyance vieillesse. Dès 50 ans, les dépôts dans les solutions fiscalement avantageuses que sont le deuxième pilier ( caisse de pension ) ou l’épargne bancaire ( 3e pilier ) sont intéressants. Plusieurs autres raisons plaident en faveur d’une telle solution, notamment la répartition du risque lié à l’épargne ou l’atténuation de la dévaluation découlant de l’application du principe de la valeur de rendement. Un mélange équilibré entre les investissements dans l’exploitation et un transfert à la fortune privée est souvent la meilleure solution, selon l’adage « faire une chose sans pour autant en négliger une autre ». A quoi ressemble la planification optimale en vue de la troisième tranche de vie ? S. Binder : La question décisive à trancher assez tôt est la suivante : l’exploitation sera-t-elle remise à la valeur de rendement ou à la valeur vénale ? La réponse à cette question engendre plusieurs réflexions dont la portée est décisive, par exemple le moment du départ à la retraite, les charges fiscales éventuelles, les questions du logement, la forme sous laquelle s’effectue le retrait des avoirs de la caisse de pension et le moment où ce retrait intervient. Les questions de succession doivent aussi être clarifiées. Il est judicieux de se faire aider assez tôt par une fiduciaire, un vulgarisateur et un conseiller en assurances, voire dans certains cas par un notaire. Interview : Markus Röösli

REVUE UFA  3|2019 11


Gestion situation financière du cédant est bonne, il se peut qu’il aide le reprenant en lui accordant un prêt. Au moment de planifier le financement de la retraite, ce prêt doit être déduit de la fortune imposable. Le montant qui en résulte correspond à la fortune effectivement disponible après la remise.

pension et par un éventuel prélèvement sur la fortune. Si des lacunes de revenus subsistent malgré tout, par exemple lorsqu’un des partenaires est nettement plus jeune que l’autre et qu’il ne perçoit pas encore de rente AVS, il arrive alors qu’il faille continuer à disposer d’un revenu supplémentaire.

Financement du niveau de vie Si le vendeur prévoit de quitter le domaine après la remise d’exploitation pour habiter ailleurs, il est recommandé d’analyser assez tôt les moyens qui seront à disposition après la remise d’exploitation. Lorsque l’achat d’un logement est envisagé, une discussion avec la banque permet d’établir les solutions de financement. Outre le calcul de la fortune, l’estimation du revenu futur est un second élément pour planifier la retraite. Le niveau de vie est-il censé rester identique après la retraite ou est-il prévu de l’améliorer ? Le futur retraité devra alors impérativement établir un budget de toutes ses dépenses. La consommation privée déclarée dans la comptabilité servira de base de calcul, en tenant compte des changements financiers consécutifs à la vente du domaine. S’agissant des revenus ultérieurs, le futur retraité peut demander à la caisse de compensation AVS une estimation de sa rente vieillesse. Ce montant sera complété le cas échéant par les avoirs de la caisse de

Habiter à la ferme L’utilisation de l’habitation sur l’exploitation peut contribuer à préserver le revenu disponible après la retraite. La cohabitation de plusieurs générations sur le domaine n’est bien entendu ni toujours possible ni toujours souhaitable. Dans certains cas, le logement de l’ancienne génération sur le domaine peut néanmoins s’avérer être une solution très judicieuse, tant pour le reprenant que pour le cédant. Pour financer la reprise de la ferme, il arrive parfois que le reprenant bénéficie d’un soutien financier sous la forme d’un prêt privé de ses parents. Le fait que les parents utilisent un logement sur le domaine permet au reprenant d’amortir ce prêt et de réduire la charge d’intérêts. Dans un tel cas, le logement sur le domaine contribue à financer une partie de la reprise de l’exploitation. Les solutions de location flexibles sont très appréciées. La question quant à savoir s’il est préférable d’opter pour un droit d’habitation ou pour une location varie de cas en cas et devrait être discutée en famille et avec un conseiller.

Au moment de la reprise de l’exploitation, il est judicieux de tenir compte des souhaits et des besoins de l’ensemble des parties. Photo : Sepy / Adobe Stock

Auteure Cornelia Hürzeler, responsable technique Economie d’entreprise et coopérations chez Agriexpert, 5201 Brugg, www.agriexpert.ch

12

Conséquences fiscales Les conséquences fiscales de la remise d’exploitation ne doivent pas être sous-estimées. Plusieurs années avant la vente du domaine prévue dans le cadre de la remise de l’exploitation, il convient de calculer s’il en résultera un bénéfice de liquidation imposable. En procédant à une planification précoce, le cédant aura plus de temps pour évaluer la charge fiscale découlant de la vente et pour optimiser sa situation en effectuant une planification fiscale. A cet effet, il faut aussi vérifier si tous les amortissements cumulés de l’exploitation doivent être transférés sous forme de charge fiscale latente au reprenant ou s’il est envisageable de payer cette dette fiscale avec le montant provenant de la cession de l’exploitation. Dès l’âge de 55 ans, toute personne cessant une activité lucrative indépendante peut bénéficier d’une imposition privilégiée du bénéfice de liquidation. Si la cessation d’activité intervient avant que la personne concernée ait atteint l’âge de 64 ans, les cotisations sociales à verser sur le bénéfice de liquidation sont encore prises en compte dans le calcul des droits de pension. Le rachat dans la caisse de pension est un autre moyen de réduire les conséquences fiscales de la remise d’exploitation. Afin de diminuer la charge fiscale résultant de la cessation d’activité, le cédant devrait étudier avec son conseiller s’il peut bénéficier de l’imposition privilégiée et si le rachat dans la caisse de pension entre en ligne de compte. A planifier assez tôt Planifier à temps permet d’utiliser la marge de manœuvre disponible pour tenir compte des souhaits et des besoins individuels de toutes les parties. La planification financière permet par ailleurs de comprendre rapidement quelle sera la situation financière du cédant après son départ à la retraite ainsi que les conséquences fiscales qui s’ensuivent. Les décisions liées à la remise d’exploitation et la planification fiscale qui en découle pourront être prises sur n cette base. REVUE UFA  3|2019


Pas de second logement pour le chef d’exploitation

Nouvelles du Tribunal fédéral Andreas Wasserfallen avocat et agronome, Berne  031 300 37 00

A, B et leur fils C exploitent en communauté de génération un domaine en région de montagne. Les parents vivent dans le logement de la ferme, dont la surface habitable est de 147,2 m2. En juin 2016, A, B et C déposent une demande de permis de construire pour un nouveau bâtiment comprenant un second logement à la ferme pour le chef d’exploitation, soit C, d’une surface équivalente. Il ne s’agit donc pas d’un plus petit logement pour la génération sortante. Les instances cantonales nient la conformité du projet avec l’affectation de la zone. En vertu de la loi sur l’aménagement du territoire, sont conformes à l’affectation de la zone agricole les bâtiments nécessaires à l’exploitation agricole. S’agissant des bâtiments d’habitation, leur sur-

face doit être indispensable à l’exploitation de l’entreprise agricole considérée et couvrir également le besoin de logement de la génération sortante. Il y a notamment lieu de tenir compte du type et de la taille de l’exploitation et de son environnement économique. Dans le canton considéré, la limite donnant droit à la qualification d’entreprise agricole en région de montagne est de 0,75 unité de main-d’œuvre standard ( UMOS ). A, B et C ont argué qu’avec 1,598 UMOS, leur exploitation est plus de deux fois supérieure à la taille minimale requise. Par ailleurs, avec un budget de travail effectif de 5638 heures par an, elle ne peut être travaillée par un seul couple d’exploitants. Le Tribunal fédéral a considéré que le caractère indispensable de

la surface de logement agricole ne devrait pas être schématiquement lié à une taille d’exploitation. Le fait que les UMOS de l’exploitation considérée représentent plus du double de la taille minimale cantonale ne signifie pas qu’il faille considérer un second logement comme indispensable. Il s’agit de ne pas suivre l’argument selon lequel la limite cantonale définie pour l’entreprise agricole est également valable pour le droit de l’aménagement du territoire. Le trajet de C, qui habite un logement à six kilomètres de la ferme, n’est pas déraisonnable. Par ailleurs, la présence permanente d’un deuxième exploitant à la ferme n’est pas nécessaire. (  Arrêt 1C_258 / 2018 du 11.12.2018 )

Baromètre bio Suisse Le « Baromètre bio Suisse », une étude sur les modes de consommation réalisée par le FiBL, indique pourquoi les consommateurs achètent des denrées alimentaires bio. En Suisse, près de 80 % de la population achète au moins occasionnellement des denrées alimentaires bio. Les femmes se distinguent par une consommation tendanciellement

plus élevée de produits bio et ces derniers sont plus appréciés en zone urbaine qu’en zone rurale. Les denrées alimentaires bio sont associées à une production plus naturelle, qui ménage davantage l’environnement et le climat et qui est plus respectueuse des animaux. L’écart de prix par rapport aux produits conventionnels est considéré comme le principal frein. FiBL

Brunch du 1er août La demande envers des fermes prêtes à accueillir des hôtes pour le brunch du 1 er août est élevée. L’USP a besoin de familles paysannes qui soient prêtes à accueillir des hôtes le jour de la fête nationale. Les familles qui s’inscrivent sont épaulées du début à la fin par l’USP, les chambres d’agriculture et des sponsors. USP

Gestion

Le fromage suisse est apprécié En 2018, les exportations de fromage ont évolué favorablement. Alors que les exportations ont augmenté sur l’ensemble de l’année, leur évolution mensuelle est marquée par de fortes variations qui s’expliquent par les incertitudes qui affectent le commerce

mondial. Les pays européens sont les plus grands acheteurs de fromages suisses. Dans notre pays, les importations de fromages étrangers ont toutefois également augmenté. lk

Nebiker Treuhand AG 4450 Sissach www.nebiker-treuhand.ch

Annonces

Par amour pour le village, où le paysan roule en Lamborghini. A Neuendorf (SO) et dans plus de 580 autres villages de Suisse: nous sommes présents. volg.ch/histoiresdevillage


Secteurs

Utilisez les adresses de l’index des branches créé par la Revue UFA.

Animaux

Informatique

Emballages

BURGMER Geflügelzucht AG

Emballage standard et individuel

packshop.ch ® ®

MZE-Technologie

Die MZE-Generatoren produzieren das einzigartige PH-neutrale Anolyte für eine effiziente und naturnahe

Trinkwasser-Desinfektion Biofilm-Entfernung AquaJet AG, Leuholz 15, 8855 Wangen,✆ 055 440 99 20, www.aquajet.swiss

fürfür Produktion und Handel Produktion und Handel

Model AG Pack Shop Route de Neuchâtel 8 CH-1032 Romanel-sur-Lausanne

8570 Weinfelden 071 622 15 22, www.burgmer-ag.ch

AquaJet

EDV-Komplettlösungen EDV-Komplettlösungen

0842 626 626 packshop.suisse@packshop.com

Votre annonce pourrait paraître ici pour seulement Fr. 100.– par annonce et par édition

www.cbt.ch 981981 25 25 33 33 www.cbt.ch 061061

Machines Technique de traitement du lisier

Tél. 058 433 65 20 | info@ufarevue.ch Systèmes de pompage

Installations de désinfection de l’eau d’abreuvoirs Installations de dosage

ProMinent Dosiertechnik AG Téléphone +41 44 870 6111

8105 Regensdorf www.prominent.ch

Engrais naturels

Wälchli Maschinenfabrik AG 4805 Brittnau Tel. 062 745 20 40 www.waelchli-ag.ch

Appareils pour cidreries

Pelletierter Hühnertrockenkot in Big Bag/1000 kg u. 25 kg info@rosendahler-eier.de Tel. +49 175 598 62 65

Technique agricole fiable et innovant KUHN Center Schweiz 8166 Niederweningen Téléphone 044 857 28 00 www.kuhncenterschweiz.ch

Installations d’étables

EIDE SCHN

N Reparaturen N Ersatzteillager

R

Eugen-Kolb Entmistungs-Anlagen • Klauenpflegekonzept • Kraftfutterstationen für Kühe, Kälber und Pferde • Kälbertränkeautomaten 4410 Liestal 079 674 75 76

N Beratung N Verkauf Telefon 052 376 16 95

schneider-landmaschinen.ch SCHNEIDER LANDMASCHINEN AG 9548 MATZINGEN

2942 Alle 2800 Delémont 1564 Domdidier 1470 Estavayer-le-Lac 1733 Treyvaux

058 434 04 10 058 434 04 20 058 434 04 30 058 434 04 40 058 434 04 70

www.umatec.ch

Votre annonce pourrait paraître ici

www.fuetterungstechnik.ch

RESPIBOL BOLUS aux plantes

pour seulement Fr. 100.– par annonce et par édition

Soutien respiratoire veaux, élevage et engraissement

Tél. 058 433 65 20 | info@ufarevue.ch

LGC SA 026 913 79 84 www.lgc-sa.ch 1627 Vaulruz

Kriechstrom – Störstrahlen Construire

Wir helfen schnell, effizient, kostengünstig

BRICONA GmbH, CH-6330 Cham Telefon 041 781 26 60 | www.stallmessen.ch

Lavage + désinfection de silos à aliment T. +41 (0)31 819 22 76 www.siloreinigung.ch

■ Mélangeuses ■ Derouleuses Cours de conduite

Nettoyage du silo

BalleMax GmbH ▪ 9304 Bernhardzell Tel. 071 433 24 23 ▪ www.ballemax.ch

Production des plantes

Entmistungsanlagen – Beratung – Verkauf

– Ersatzteilservice – Reparaturen Telefon 052 376 16 95

www.schneider-landmaschinen.ch SCHNEIDER LANDMASCHINEN AG 9548 MATZINGEN

14

Auxiliaires contre les ravageurs dans l’agriculture, la maison et le jardin www.auxiliaires.ch

| 058 434 32 82

REVUE UFA  3|2019


Secteurs Poules pondeuses

Rüegg Gallipor AGGallipor Rüegg Rüegg Gallipor AG AG

Geflügelzucht Geflügelzucht Geflügelzucht

Lorem impsum Management Gestion

Rüegg Gallipor AG

8560 Märstetten www.gallipor.ch

Geflügelzucht

Wir liefern gesunde, leistungsfähige Küken und Junghennen. Rufen Sie an, wir beraten Sie gerne. Tel. 071 659 05 05

Semoirs Importateur Cédric Morier CH-1034 Boussens Tel. 079 622 40 63 info@dioneurope.com

www.simtech-aitchison.com

Votre annonce pourrait paraître ici pour seulement Fr. 100.– par annonce et par édition Tél. 058 433 65 20 | info@ufarevue.ch

Croissance du bio en Europe En Europe, le marché du bio a augmenté de 11 % en 2017. En collaboration avec différents partenaires, le FiBL présente les chiffres réalisés en 2017 par le secteur bio, lors de la Biofach de Nürnberg, le salon leader du bio au niveau mondial. En Europe, l’Espagne reste le pays disposant de la plus grande surface agricole cultivée en bio, avec 2,1 millions d’hectares. En Europe, les surfaces cultivées en bio ont augmenté de 7,6 % . C’est au Liechtenstein que la proportion de terres cultivées en bio est la plus élevée (37,9 % ). En Europe, le nombre de producteurs bio augmente. C’est également le cas des entreprises de transformation et des importateurs de produits bio. En Europe, l’Allemagne dispose du plus grand marché pour le bio, alors qu’au

niveau mondial, ce sont les EtatsUnis. En 2017, la Suisse est le pays où les consommateurs ont le plus dépensé pour acheter des produits bio. C’est pour les œufs que la part du bio est la plus élevée. Dans certains pays, près d’un tiers des œufs vendus sont issus de production bio. En 2017, on comptait 2,9 millions de producteurs bio dans le monde. C’est en Inde que l’on dénombre le plus de producteurs bio. L’Australie détient le record des surfaces cultivées en bio. lk

Technique forestière

Traite

Travail du sol

TRAVAIL DU SOL ET TECHNIQUE DE BINAGE STEKETEE Pour plus d‘informations, contactez votre concessionnaire LEMKEN ou vos représentants LEMKEN: Karl Bühler, GSM: 079 8 24 32 80, Email: k.buehler@lemken.com Andreas Rutsch, GSM: 079 6 06 00 05, Email: a.rutsch@lemken.com

Production sans énergie fossile Pour protéger l’environnement, Migros ne proposera plus que des fruits et légumes suisses provenant de serres chauffées aux énergies renouvelables. Aujourd’hui, la majorité des serres sont chauffées au pétrole ou au gaz naturel. En Suisse, les serres sont surtout chauffées au début et à la fin de la saison. Chaque exploitation pourra choisir le mix d’énergies renouvelables optimal pour son site. Selon Migros, les pompes à chaleur, les chauffages au bois, le biogaz, la géothermie et l’énergie solaire figurent au premier plan. Elle estime que 75 000 t de CO 2 pourront être économisées. Le projet prévoyant de chauffer toutes les serres sans énergie fossile à partir de 2025 est ambitieux. Migros investit donc chaque année un million de francs dans ce projet, afin d’apporter un soutien financier aux producteurs. LID

Signature de la déclaration sur le soja Lors de la Semaine verte de Berlin, le conseiller fédéral en charge de l’agriculture, Guy Parmelin, a signé la déclaration européenne sur le soja. 18 autres Etats ont fait de même.

L’objectif est de favoriser la culture du soja en Europe et d’investir davantage dans la sélection et la recherche. Ces sept dernières années, la production de soja a doublé en Europe. En Suisse, la provenance du soja est également déterminante dans le cadre de la fabrication des denrées alimentaires. Dans notre pays, la part de soja d’origine européenne se monte à près de 40 %. Plusieurs entreprises et organisations suisses sont également membres de l’association « Soja du Danube ». lk

Toujours actuel www.revueufa.ch

REVUE UFA  3|2019 15


Gestion

Production de niche

Une production de niche depuis plus de 30 ans La fromagerie Gohl transforme du lait de brebis, de chèvre et de vache. Alors que la production d’Emmental était très lucrative par le passé, la fromagerie Gohl enregistre une énorme demande en produits de niche. Depuis de nombreuses années, la famille Liechti livre son lait à la fromagerie Gohl et apprécie beaucoup la collaboration engagée avec cette dernière.

Jonas Salzmann

E

n 1984, un agriculteur de la région a demandé au fromager Samuel Guggisberg senior s’il lui serait possible de transformer son lait de chèvre dans les locaux existants de la fromagerie, qui était alors spécialisée dans la fabrication d’Emmental. C’est ainsi qu’a débuté le succès de la fromagerie Gohl. A l’époque, la fabrication d’Emmental était encore intéressante financièrement, alors que le fromage de chèvre n’avait pas la cote. « Vu l’évolution des ventes d’Emmental, aujourd’hui nous sommes plutôt heureux d’avoir fait le choix de nous lancer dans la transformation de lait de brebis et de chèvre », affirme Beat Reber, chef de production suppléant.

Fournisseurs de lait Le lait de brebis provient de sept exploitations biologiques livrant au total quelque 230 000 l de lait. Les livraisons de lait de chèvre sont assurées par 25 fournisseurs, pour un volume de production total de plus de 600 000 l de lait. Un tiers du lait provient de fermes biologiques. Concernant le lait de chèvre et de brebis, la fromagerie Gohl estime que seule la production bio recèle encore un certain potentiel commercial. Beaucoup de travail manuel Outre le lait de brebis et de chèvre, la fromagerie transforme aussi du lait de vache en Emmental et en d’autres spécialités. A la suite de l’automati-

sation de la nouvelle fromagerie, la production d’Emmental est devenue très efficace. La transformation du lait de chèvre et de brebis requiert cependant énormément de travail manuel. Dans la fromagerie, environ 50 % du travail est ainsi consacré à la fabrication de fromage de chèvre et de brebis, alors même que le lait de vache représente un volume huit fois supérieur. Les besoins en travail élevés pour la production de fromage de chèvre et de brebis s’expliquent principalement par la taille des pièces de fromage, le lait des petits ruminants étant principalement transformé en petits fromages à pâte molle et à pâte mi-dure dont la fabrication est très gourmande en travail.

La fromagerie Gohl est située au centre du Gohlgraben, à proximité de Langnau i.E.

Depuis 2016, la fromagerie transforme également du lait de chèvre et de brebis.

16

REVUE UFA  3|2019


Gestion

Markus et Mirjam Liechti avec leur fille Ladina.

La demande en fromage de chèvre et de brebis à pâte dure est très limitée et implique des coûts de stockage élevés tout en immobilisant du capital sur une plus longue durée. La saisonnalité est un défi La production laitière des petits ruminants étant marquée par une forte saisonnalité, les volumes de livraison et la qualité du lait fluctuent en cours d’année. La plupart des chèvres et des brebis mettant bas en fin d’hiver, la production de lait est élevée au printemps. Afin de mieux répartir la production sur l’année, une partie du lait est congelée au printemps. Un système incitatif a également été mis en place pour encourager les producteurs, via le prix du lait, à faire en sorte que leurs animaux mettent bas également en automne. Outre les volumes de production, la qualité du lait fluctue aussi fortement selon les saisons : plus de chèvres et de brebis sont en fin de lactation en automne et les numérations cellulaires sont plus élevées. 30 ans de collaboration Cela fait plus de 30 ans que la famille Liechti, de Röthenbach dans l’Emmental, livre du lait de chèvre à la fromagerie Gohl. La ferme familiale gérée par les époux Markus et Mirjam Liechti élève des chèvres laitières depuis près de 40 ans. La col-

laboration avec la fromagerie Gohl lui a permis de développer son cheptel caprin et de disposer d’une seconde branche de production sûre. La première chèvre laitière est arrivée sur l’exploitation des Liechti en 1982. A cette époque, le domaine était géré par Rudolf et Anna Liechti. Le cheptel s’est ensuite agrandi au fil des ans. La famille Liechti est membre de la société laitière de Röthenbach. Le lait fournit par les quelque dix producteurs est collecté à un endroit central de la région et livré à la fromagerie Gohl. Grâce à cette collaboration, les fermes élevant des petits troupeaux peuvent également écouler leur lait. Estivage En 2007, la famille Liechti a loué l’alpage d’Oberwirtneren dans la commune de Blumenstein. Depuis lors, les parents de Markus Liechti montent à l’alpage avec une vingtaine de chèvres et y produisent du fromage. En principe, seules les chèvres ayant mis bas en automne passent l’été à l’alpage. Les chèvres qui mettent bas au printemps restent en plaine, ce qui permet d’approvisionner la fromagerie toute l’année. Volonté d’apprendre « Réussir en élevage caprin implique d’aimer ces animaux et de faire­

ses expériences », affirme Markus ­L iechti. Grâce à ses nombreuses années d’expérience, Markus Liechti sait à quoi il faut être attentif. Concernant l’affouragement, le producteur de Röthenbach estime que la constance est le facteur de réussite le plus important. Il veille à toujours affourager tout son cheptel de la même manière. Les chèvres reçoivent ainsi surtout des fourrages secs sous forme de foin et de regain ainsi que de la luzerne déshydratée et de la pulpe de betterave séchée. En plus, chaque chèvre reçoit 500 g d’aliment par jour. Concernant l’élevage caprin, Markus Liechti estime qu’il est toujours nécessaire d’apprendre, même lorsqu’on dispose d’une très longue expérience. Il perçoit la lutte antiparasitaire comme le plus grand défi à surmonter. Sachant que toutes les chèvres quittaient jusqu’ici l’exploitation au printemps et que les pâturages de printemps étaient voués à la production de fourrages secs, la pression des parasites était toujours maintenue à un faible niveau. Mais comme une partie du cheptel reste désormais en plaine, l’application d’une stratégie claire pour lutter contre les parasites s’impose. Unir ses forces Avec la fromagerie Gohl, la famille Liechti dispose d’un partenaire de confiance qui est toujours enclin à innover, selon Markus Liechti. La fromagerie Gohl est d’avis que les opportunités commerciales sont bonnes et maîtrise parfaitement les risques. Cette situation a simplifié les choix auxquels la famille Liechti était confrontée au moment de construire son nouveau bâtiment : elle a décidé de continuer à miser sur les chèvres pour disposer d’une seconde branche de production et à livrer son lait à la fromagerie Gohl. Markus Liechti estime que la diversification de son entreprise est un atout pour surmonter les défis à venir. Il souhaite continuer à gérer son domaine sous la forme d’une entreprise familiale, les chèvres jouant un rôle central. n

Profil de l’exploitation agricole de la famille Liechti SAU : 16,5 ha Effectif animal : 14 vaches laitières, 15 unités de jeune bétail, 35 chèvres, 2 boucs d’élevage Main-d’œuvre : Markus et Mirjam Liechti secondés par les parents de Markus, Rudolf et Anna Liechti

Auteur Jonas Salzmann, Marketing UFA, 3360 Herzogenbuchsee Photos Jonas Salzmann

REVUE UFA  3|2019 17


Gestion

Série : Réussir avec les médias sociaux 3|11

YouTube

Tournage de film au Rebberg Prisca et Andreas Schwarz, un couple de viticulteurs, ont tourné leur première vidéo il y a deux ans, sans avoir la moindre idée de ce que cela impliquait. Ils ont désormais plus de 140 vidéos à leur actif. Prisca et Andreas Schwarz se sont ainsi fait connaître et ont augmenté leurs ventes de vin.

Christine Nussbaumer

Michael Wahl

D

ans la vidéo où on la voit arpenter sa vigne à Freienstein, dans le canton de Zurich, Prisca Schwarz explique : « La taille de la vigne a un impact déterminant sur la qualité du vin. » On entend ensuite Andreas, son mari, expliquer que dans le cadre de la taille douce, la circulation de la sève est primordiale. Cette séquence peut être visionnée dans la vidéo numéro 47 des époux Schwarz. Pendant près de douze minutes, Prisca et Andreas Schwarz y expliquent comment tailler les vignes en utilisant des méthodes douces. Cette vidéo a été vue près de 12 000 fois. Cela fait désormais deux ans que Prisca et Andreas Schwarz tournent des films qu’ils publient sur YouTube. Actuellement , ils ont 140 films à leur actif. Ils y expliquent les travaux qu’ils accomplissent quotidiennement dans les vignes. « Nous voulons montrer à nos clients ce que nous faisons. Le but premier n’est pas de faire de la promotion commer-

ciale » , affirme Prisca Schwarz. « L’histoire du produit est très importante. Nous souhaitons que les gens associent notre vin aux histoires que nous présentons », précise encore son époux. L’authenticité est un élément clé Au début, les Schwarz écrivaient tout ce qu’ils avaient l’intention de dire pendant le film. Ils ont toutefois rapidement constaté que c’était inutile. « En écrivant à l’avance tout ce que l’on dit, le film devient trop rigide. Il est préférable d’exprimer ce que l’on a sur le cœur et d’être spontané » , explique la viticultrice. Les

vidéos où les personnes s’expriment de manière spontanée sont beaucoup plus authentiques. Quand le tournage d’une vidéo est à l’ordre du jour, les Schwarz réservent un moment à cet effet le matin pour discuter et réfléchir au thème abordé. Emotion et changement Lorsqu’on demande à nos deux viticulteurs s’ils ne sont parfois pas à court de sujets en lien avec le vin, Prisca Schwarz répond : « C’est vrai que les processus de travail se répètent chaque année mais les thèmes liés à la production du vin sont quasi inépuisables. » Les films de Prisca et Andreas

Conseil

YouTube : Les recommandations du couple de viticulteurs 1. Parler l’allemand au lieu d’un dialecte suisse alémanique : ainsi, on peut cibler des personnes issues de tous les pays germanophones. 2. Plus un film est tourné de manière professionnelle et plus on dispose d’options pour faire le montage du film. 3. Il ne faut pas hésiter à se lancer. Les craintes se dissipent avec le temps. 4. Il est important de disposer d’un bon programme de montage. Prisca et Andras Schwarz utilisent « Davinci Resolve 15 », un programme gratuit et professionnel. 5. Il est souvent délicat de filmer des personnes de près. Il faut par conséquent toujours demander aux gens s’ils sont d’accord d’être filmés et leur dire sur quels canaux les films seront mis en ligne.

18

« Nous ne montrons pas aux gens comment on ouvre une bouteille de vin mais tout le travail nécessaire jusqu’à la mise en bouteille. » Le couple de viticulteurs Prisca et Andreas Schwarz réalisent des films sur YouTube depuis deux ans. Photo : LID REVUE UFA  3|2019


Gestion

Schwarz abordent des sujets aussi variés que la taille de la vigne, la livraison du vin ou la manière dont le sulfate parvient dans le vin. Le couple de viticulteurs veille à ce que ses vidéos soient compréhensibles pour tous. « La difficulté consiste à rendre ce sujet accessible aux consommateurs lambda. Par conséquent, nous évitons d’utiliser des termes techniques », explique le viticulteur.  « Nos films sont vus par des commerçants de vins, des sommeliers ainsi que par des viticulteurs qui sont intéressés par les conseils que nous donnons et, bien entendu, par des amateurs de vins. »

En 2019, le Service d’information agricole ( LID ) explique tous les mois, dans la série « Réussir avec les médias sociaux », comment les paysannes et les paysans peuvent utiliser avec succès les médias sociaux pour leur travail de relations publiques et pour la vente directe. www.lid.ch.

En moyenne, les époux Schwarz ont besoin d’une heure pour produire un film et de deux à trois heures supplémentaires pour couper ce dernier et réaliser le montage définitif. Mais ce travail en vaut la peine : « Les échos que nous recevons sont très positifs. Beaucoup de gens apprécient beaucoup le fait que nous soyons prêts à leur montrer comment nous produisons nos vins » , ajoute encore Prisca Schwarz. « Je n’aurais jamais pensé que l’intérêt serait aussi important.  » La chaîne YouTube de la famille Schwarz compte près de 700 abonnés. Les films n’ont pas seulement permis à cette famille de viticulteurs de se faire connaître davantage mais également d’augmenter son chiffre d’affaires. Andreas Schwarz constate que les gens consultent les vidéos sur une assez longue période et qu’à un moment donné, ils ont envie de goûter les vins qu’ils ont suivis. Finalement, c’est justement l’histoire qui se cache derrière le vin qui fait la différence. n

Auteurs Christine Nussbaumer, Michael Wahl ( LID ) Les films YouTube des viticulteurs Schwarz peuvent être consultés sur www.youtube.com/ weingutschwarz

Annonces

Bien utiliser Facebook et les autres plateformes

15 RISQUES COUVERTS

CHEZ NOUS, VOUS ÊTES ENTRE DE BONNES MAINS.

Nous vous garantissons une protection complète pour votre production et vous aidons à garantir la pérennité de votre exploitation.

Plus d‘informations sur www.grele.ch info@grele.ch 044 257 22 11

L‘ASSURANCE COOPÉRATIVE DES PAYSANS POUR LES PAYSANS

Ristourne de primes 2019 d’un montant de 5 millions de francs

Agrocommerçant /e ES Agrotechnicien /ne ES oui, parce que …

… j’agis avec un esprit d’entreprise Cette formation te fera vraiment progresser … Comme Roger Niederberger. Aujourd’hui, il est associé de l’entreprise Genetik Service Niederberger. www.agrotechniker.ch • www.agrokaufmann.ch

REVUE UFA  3|2019 19


Technique agricole

Labour Onland

Des pneus larges ménagent le sol

Kuhn propose une nouvelle série de charrues Onland de quatre à six corps. Photo : Kuhn

Le labour Onland est peu répandu malgré de nombreux avantages. Les modèles courants de machines Onland convertibles en charrues conventionnelles exposés dernièrement à l’Agrama montrent que l’intérêt pour cette méthode existe toujours. Un fabricant propose une nouvelle série dans son assortiment pour 2019.

20

L

es techniques simplifiées prennent de l’importance pour la mise en place des cultures, tout comme les stratégies de désher­ bage mécanique. Malgré cela, la charrue reste un moyen sûr pour réa­ liser un lit de semis propre et limiter les adventices dans les cultures sen­ sibles. Ce travail du sol à une cer­ REVUE UFA  3|2019


Technique agricole

exposé des modèles de charrue On­ land. L’entreprise Kuhn propose dans ses nouveautés pour 2019 un modèle de quatre à six corps, adapté pour les conditions suisses. Selon les fabricants interrogés, ce type de ma­ chines représente entre 5 et 10 % des ventes de charrues. Avantages du labour Onland Le tassement des sols est un pro­ blème dans l’agriculture d’au­ jourd’hui : il s’agit de le prendre au sérieux et surtout de l’éviter autant que possible. La structure du sol et la capillarité sont influencées négative­ ment et les rendements peuvent di­ minuer sur plusieurs années. Le la­ bour Onland ne provoque aucun tassement dans la raie ni en profon­ deur. Le système est prévu pour l’uti­ lisation de pneus larges, à basse pression ou encore pour des trac­ teurs à chenilles. En roulant ainsi sur le terrain non travaillé, la pression des roues est répartie dans la zone superficielle travaillée directement par la machine. Le lissage dans le sil­ lon de labour et les problèmes de ca­ pillarités sont évités et le chauffeur profite d’une position plus confor­ table limitant les problèmes dorsaux classiques. Le labour Onland atteint ses limites en conditions difficiles. Avec un ter­ rain glissant et en pente ou un apport d’engrais de ferme sur une prairie à labourer, le tracteur aura tendance à glisser et à rendre la conduite impré­ cise. En présence de mauvaises condi­ tions, les travaux aux champs de­ vraient de toute manière être évités.

taine profondeur favorise une levée régulière et le développement des racines dans la couche travaillée. Se­ lon le type de rotation, le labour per­ met également de diminuer les risques de mycotoxines sur les cé­ réales. Lors de la dernière Agrama à Berne, Pöttinger, Lemken et Kverneland ont

Réglage de la machine Les quatre machines décrites sont construites pour le travail Onland et peuvent être converties en charrue conventionnelle. « La modification pour travailler en labour convention­ nel prend une minute et avec un peu d’habitude, les réglages sont faciles à réaliser », explique Jean-Marie Plan­ champ, de Vionnaz, qui laboure On­ land depuis de nombreuses années.

Ses parcelles sont très humides et il arrivait souvent, avec une charrue conventionnelle, que le tracteur reste bloqué dans les zones difficiles. « Avec les charrues Onland, les en­ droits mouillés peuvent être franchis sans rester bloqué », précise cet agri­ culteur qui travaillait avec un modèle Lemken de quatre socs et qui em­ ploie désormais un grand modèle à sept socs de la même marque. Plusieurs fabricants proposent des systèmes d’aide au réglage. Lemken Optiquick ou Pöttinger Servomatic permettent un réglage indépendant de la ligne de traction et de la lar­ geur de la première raie. Ces sys­ tèmes évitent le déport latéral des roues avant du tracteur et diminuent l’usure de la machine ainsi que la consommation de carburant, selon les constructeurs. Les machines en détail Dans son programme de charrues, Pöttinger a toujours proposé plu­ sieurs modèles en version Onland. Actuellement, des machines de deux à quatre corps sont disponibles dans les séries Servo 25 et Servo 35. Dans les deux séries, le fabricant propose l’option Nova, une sécurité de sur­ charge entièrement automatique particulièrement adaptée pour les sols avec beaucoup de pierres. Chaque corps peut se déporter verti­ calement et horizontalement lors­ qu’il entre en contact avec un obs­ tacle. En termes d’équipements, Pöttinger propose plusieurs modèles de versoirs corps plein, à claire-voie et en matière composite. Plusieurs variantes de rasettes sont dispo­ nibles, réglables en hauteur sans ou­ tils. Tout un choix de roues existe également pour les différents mo­ dèles. Lemken propose des versions Onland de charrue dans la série Juwel 8 de trois à sept socs ( 6 + 1 ), équipées d’un châssis à poutre carrée de 140 × 140 x 10 mm, d’une sécurité à boulons de cisaillement, mais sans le système de réglage de la largeur de

REVUE UFA  3|2019 21


Technique agricole Caractéristiques des quatre modèles de charrues Onland portées Modèle

Vari-Master L OL 4E

Varilarge LO V

Juwel 8 OF 4 N 90

Servo 35 Nova Onland

Fabricant

Kuhn

Kverneland

Lemken

Pöttinger

Nombre de corps (possible)

4 (4 à 6)

4 (3 à 7)

4 (4 à 7)

4 (2 à 4)

Largeur de travail par corps cm

35-55 Continu

30 - 50 Continu

30 - 50 Continu

30 / 35/40 / 45/50

Dégagement sous âge

cm

80

70/80

80 ( 85 )

80

Dégagement entre corps

cm

101

85 / 100

100 (90 ou 120)

95 ( ou 88, 102 )

Dimension poutre

mm

150 × 150

120 × 200

140 × 140

120 × 120x 10 et renforts intérieurs

Roue de jauge*

Disponible

Disponible

Disponible

Disponible

Sécurité

Hydraulique

Diverses options

Boulon de cisaillement

Hydraumécanique

* Le poids d’une charrue dépend du modèle et des équipements choisis.

Avec la série Juwel 8 Onland, Lemken propose des modèles jusqu’à sept corps. Photo : Lemken

travail Varilarge. Les différents équi­ pements de base proposés sont la tête de retournement électro-hydrau­ lique TurnControl, le réglage centra­ lisé Optiquick et un attelage des bras inférieurs catégorie 3. La machine est réglable hydrauliquement pour tra­ vailler en raie ou Onland et un ré­ glage hydraulique pour la largeur de la première raie est prévu en stan­ dard. Le fabricant dispose d’un assor­ timent complet de versoirs corps

plein, Dural ou encore claires-voies. Le réglage en profondeur des rasettes se fait sans outils en déplaçant une cheville dans les supports de rasettes. La série Vari Master L Onland du fa­ bricant Kuhn sera disponible dès cette année en version quatre à six corps. Le parallélogramme de réglage permet un déploiement pour des tracteurs d’une largeur hors tout de plus de trois mètres. Le réglage hy­ draulique de la largeur de coupe est

Les grandes charrues Kverneland modèles EO/ LO nécessitent jusqu’à 300 CV. Les modèles de la série 150B sont prévus pour la catégorie entre 80 et 150 CV. Photo : Kverneland

intégré dans le châssis comme pour tous les modèles de la marque. Lors du réglage de la largeur de travail, la largeur du premier corps est corrigée automatiquement. La profondeur et l’angle d’attaque des rasettes sont réglables sans outillage à l’aide d’une cheville. Pour la sécurité non-stop hydraulique, les systèmes de réglage de la pression depuis la cabine Vari­ bar ou Maxibar ( résistance allant jusqu’à 2500 kg à la pointe ) sont dis­ ponibles en option. Les charrues Onland de Kverneland sont équipées d’une sécurité indivi­ duelle par boulons de cisaillement ( LO ) ou pourvues d’une sécurité non-stop ( EO ) de trois à sept corps. Les deux versions EO et LO sont aus­ si disponibles avec le système Vario­ mat de réglage hydraulique de la lar­ geur de travail. Ce système permet un ajustement en continu de 30 à 50 cm pour chaque corps, depuis la cabine du tracteur. Selon le construc­ teur, le poids des charrues est réduit de 10 à 20 % par rapport aux autres marques et diminue les besoins né­

Annonces

Irriguez vos pommes de terre jusqu’à 330m avec T-Tape ! Pour plus d‘informations, contactez votre concessionnaire LEMKEN ou vos représentants LEMKEN: Karl Bühler, GSM:     , Email: k.buehler@lemken.com Andreas Rutsch, GSM:     , Email: a.rutsch@lemken.com

22

CCD SA - Chemin de l’autoroute 5. CH-1926 Fully | info@ccdsa.ch | +41(0)27 746 33 03

REVUE UFA  3|2019


Technique agricole Les charrues Servo Onland de Pöttinger sont proposées également en version Nova. Photo : Pöttinger

cessaires au relevage. La nouvelle Kverneland 150B à trois ou quatre corps avec un poids réduit peut ainsi être employée avec des tracteurs moins puissants dans la catégorie jusqu’à 150 CV.

Les équipements pour les charrues Onland sont les mêmes que ceux pour les versions standard. Les prin­ cipaux avantages résident dans la protection des sols par la réduction du tassement, puisque le tracteur

peut être équipé de pneumatiques larges et /  o u basse pression. De plus, les modèles Onland peuvent être transformés très rapidement en char­ rue conventionnelle avec le tracteur n roulant dans la raie de labour.

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon

Annonce

REFORM Metrac et Muli

Puissant. Aptitude extrême aux pentes. Ménagement du sol.

Agromont S.A. REFORM Schweiz Bösch 1, 6331 Hünenberg Tél. 041 / 784 20 20

REFORM. Teamwork Technology. www.agromont.ch

REVUE UFA  3|2019 23


Technique agricole

Véhicules utilitaires

Pour tous les jours et tous les travaux Les véhicules utilitaires ont beaucoup évolué ces dernières années. Aujourd’hui, on les trouve partout, des forêts aux domaines agricoles, en passant par les usages militaires. Le nombre de modèles existants rend cependant le choix difficile. Une comparaison s’impose.

L

Le Gator XUV 865M est un utilitaire diesel adapté à toutes les situations. Il dispose de nombreux accessoires et équipements. Photo: John Deere

24

e présent article compare le Ranger Diesel HD EPS Sage Green de Polaris, le Gator XUV 865 M de John Deere et le RT V-X1110 de Kubota. Ces véhicules ont été choisis parce qu’ils sont tous équipés d’une motorisation à injection diesel, qu’ils sont de capacités et de dimensions comparables. Chaque véhicule susmentionné a son domaine de prédilection, même si tous les fabricants les présentent comme des engins utilitaires et multifonctionnels. Le Polaris Ranger est un véhicule simple, puissant et maniable. Le nouveau modèle Kubota se distingue par son côté utilitaire robuste associé à une capacité de charge élevée. Il s’agit d’un véhicule idéal pour les terrains et les sentiers peu praticables. John Deere propose

quant à lui un véhicule associant un très bon niveau de confort et une excellente maniabilité pour les terrains accidentés. Polaris Ranger Le Polaris Ranger Diesel HD EPS Sage Green est polyvalent et dispose de trois places à l’avant . Le Ranger peut porter une charge de 454 kg pour le plus petit volume de benne des trois véhicules. Il est équipé d’un système d’entraînement à traction intégrale AWD / 2 WD et de quatre freins à disques hydrauliques. Il est aussi muni d’une direction assistée électronique et d’un différentiel arrière. Selon l’importateur, ce véhicule est aussi homologué pour la route et présente une bonne adhérence dans le terrain. Il dispose de boîtes de

rangement dans l’habitacle et à l’extérieur du véhicule, avec une boîte latérale de chaque côté. La boîte à variateur permet de conduire confortablement ce véhicule de 1028 cm 3 et 670 kg ( poids à vide ). Le Polaris Ranger Diesel HD EPS Sage Green est également très robuste avec un système de refroidissement liquide et un entraînement à variateur (marche arrière, neutre et deux vitesses avant). John Deere Gator XUV Concernant le Gator XUV 865M, John Deere met en avant le confort et la vitesse de son véhicule. En effet, le XUV865 est le plus rapide des trois véhicules présentés, avec une vitesse de pointe de 60 km / h. Il dispose également d’une garde au sol élevée et d’une transmission quatre roues motrices. John Deere a concentré tous ses efforts sur l’ergonomie du véhicule ainsi que sur le confort interne de la cabine. Le premier détail à noter est la vision panoramique offrant une excellente visibilité. En plus de cela, il est possible d’utiliser une troisième place à condition de ne pas se trouver sur la voie publique, selon le constructeur. Il existe deux versions de cabine, à savoir une version ouverte avec de simples filets ou une version intégralement fermée et insonorisée avec des portes en polycarbonate. La protection en cas d’accident est alors nettement améliorée. Cette seconde version fermée dispose aussi d’un chauffage de l’habitacle monté de série. En termes de motorisation, le Gator XUV 865M est équipé d’un moteur diesel de 854 cm3 de 17 KW et refroidi à eau ; la direction assistée REVUE UFA  3|2019


Technique agricole fait partie de l’équipement de série sur ce véhicule disposant d’un entraînement 4 × 4 et à deux vitesses en variation continue. Le pont affiche un volume de 460 l pour 454 kg de charge maximale. Kubota RT V Le nouveau modèle Kubota RT VX1110 est prévu pour remplacer le modèle RT V-X900 et se distingue de celui-ci au niveau de la motorisation par l’augmentation de la cylindrée et de la puissance. «La nouvelle transmission hydrostatique VHT-X permet un très fort frein moteur et apporte des avantages lors de l’accélération et dans les pentes», déclare Christian Diss, spécialiste technique chez Kubota. Il est disponible en version cabine ou à arceaux et dispose d’un châssis en acier et d’une protection de carter. Une garde au sol élevée et une suspension indépendante des quatre roues sont prévues sur ce modèle. Kubota a équipé son utilitaire d’un moteur diesel à trois cylindres de 1123 cm 3 et 25 CV ainsi que d’un système de refroidissement liquide. La transmission avec deux gammes en marche avant et une en marche arrière atteint une vitesse de 40 km/h. Le volume de la benne hydraulique s’élève à 440 l. Le véhicule

Caractéristiques des trois véhicules utilitaires Modèle

Gator XUV 865 M

RTV-X1110

Fabricant

John Deere

Kubota

Ranger Diesel HD EPS Sage Green Polaris

Homologation

Route, 2 places

Route, 2 places

Route, 2 places

Taille ( L / l /h )

cm

322 / 161 / 198

313 / 160 /199

296 / 152 /193

Poids

kg

949 (arceaux)

1084 (Rops)

670 (arceaux)

Cylindrée

cm3

854

1123

1028

Diesel, 3 cylindres

Diesel, 3 cylindres

Diesel, 3 cylindres

Moteur Vitesse max.

km / h

50

40

60

Volume benne

l

460

440

370

Charge benne

kg

454

500

454

Le RTV X1110 de Kubota avec un puissant frein moteur, un plancher à fond plat et un différentiel à glissement limité sur le pont avant. Photo: Kubota

dispose de freins à disques humides sur les quatre roues et d’un différentiel à glissement limité à l’avant. Présenté au Sima en février il sera disponible dès le mois de mars en Suisse. Ces véhicules ont bénéficié d’améliorations intéressantes par rapport aux modèles précédents. John Deere propose un véhicule rapide et confortable à conduire. Kubota présente un utilitaire robuste, dans la lignée de ces prédécesseurs. Le Ranger Diesel de Polaris est un véhicule simple à cylindrée élevée et adapté pour une utilisation agricole. Ces trois modèles disposent d’équipements supplémentaires et d’accessoires spécifiques notamment concernant les pneumatiques, le n confort ou encore l’éclairage.

Le Ranger de Polaris adapté pour le terrain et tous les travaux agricoles. Photo: Polaris

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon

REVUE UFA  3|2019 25


Technique agricole

JCB

Nouveau téléscopique avec cabine Command Plus Les téléscopiques Série III sont le fruit d’une succession d’améliorations importantes apportées aux produits au cours des six dernières années. L’espace intérieur de la cabine, les niveaux sonores, la climatisation et la visibilité panoramique sont le bilan de la toute dernière série d’améliorations.

F

in janvier, JCB a présenté sur son site de Rocester au RoyaumeUni sa gamme de téléscopiques agricoles de la série III équipés de la nouvelle génération de cabine JCB Command Plus. Essentiellement conçus en pensant aux opérateurs du monde agricole et aux propriétaires-exploitants, ces appareils offrent des capacités de levage accrues, une sécurité renforcée et un plus grand confort pour l’opérateur.

La nouvelle gamme de téléscopiques JCB série III compte quatre modèles de 75 à 145 CV.

Nouvelle cabine Plus spacieuse, elle offre un espace nettement supérieur pour les rangements. Ses commandes sont organisées de façon plus logique et la position basse du tableau de bord donne une nouvelle visibilité sur les roues avant et même au-delà. De même, le pare-brise panoramique, sans interruption et s’étendant jusqu’au-dessus de la tête de l’opérateur, offre

Innovations importantes • Cabine Command Plus: plus spacieuse, meilleure visibilité, moins bruyante, plus confortable • Performances de levage accrues pour tous les modèles 6, 7 et 9,5 m • En option, correcteur de dévers sur le pont avant pour un positionnement de la charge plus précis • Activation de la décompression de la ligne auxiliaire depuis la cabine et depuis l’extérieur pour les changements d’équipements

une meilleure visibilité sur la pelle ou les fourches relevées. La cabine est aussi nettement plus silencieuse. Les modèles La nouvelle gamme de téléscopiques JCB Série III compte quatre modèles avec une capacité de charge jusqu’à 200 kg supérieure à celle de ses prédé-

cesseurs : le 538 - 60 avec une hauteur de levage à 6,20 m, les 532 - 7 0 et 542 - 70 avec une hauteur de levage à 7 m et le 536 - 95 avec une hauteur de levage à 9,5 m. Les motorisations restent inchangées avec les moteurs JCB EcoMAX 4,4 l et 4,8 l. Il est possible d’opter pour une puissance de sortie de 75, 110, 125 ou 145 CV ( 55, 81, 93 ou 108 kW ). Il existe également une nouvelle transmission Powershift 40  km  /   h , TorqueLock 4, à quatre vitesses, avec verrouillage du convertisseur de couple pour offrir plus de performances et de meilleures économies de carburant que la transmission JCB Powershift 33 km /  h à quatre vitesses classique. Commande logique Sur les derniers téléscopiques, le joystick électro-hydraulique sert au fonctionnement de la flèche et de l’équipement, de la transmission de marche avant /  a rrière et de l’alimentation hydraulique auxiliaire à l’extrémité de la flèche. Le joystick est installé soit à droite du siège du conducteur, soit sur le siège à suspension pneumatique lui-même. Les premiers chargeurs télescopiques de la série III arriveront en Suisse début avril et seront disponibles dans les six centres JCB et ils pourront également être testés à partir de ce n moment-là.

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon Photo JCB

26

REVUE UFA  3|2019


Technique agricole

Nouveau : Perfect TriGant Mulcher pour la Big M 450 Krone propose désormais un équipement alternatif avec broyeur à fléaux pour la faucheuse conditionneuse automotrice à grand rendement Big M 450. Le dispositif de « mulch » Perfect TriGant a été développé en collaboration avec le spécialiste néerlandais Van Wamel B.V. Les trois unités de broyage TriGant sont parfaitement harmonisées avec la Big M 450 et peuvent être mises en place rapidement et facilement. Le broyeur frontal est attelé grâce aux coupleurs rapides et les broyeurs latéraux sont portés par la fixation sur le centre de gravité DuoGrip, ce qui

assure un guidage parfait. Ainsi équipée, avec sa largeur de travail de 9,20 m ( broyeur frontal : 3,13 m, broyeurs latéraux 3,20 m chacun ), la Big M 450 est une nouvelle référence dans le segment du broyage / mulchage. Grâce au positionnement des broyeurs à l’avant et sur l’essieu intermédiaire, le chevauchement de l’unité frontale par rapport aux unités latérales reste constant

même dans les courbes. De ce fait, la machine travaille sans créer aucune bande, même sur les virages les plus serrés. La maniabilité élevée de la Big M 450 permet un raccord direct en fourrière. Grâce à l’ajustement précis du broyeur Perfect Trigant sur la Big M 450, le conducteur peut utiliser la machine également pour les travaux de mulchage. La pression au sol des trois unités de broyage peut être réglée depuis la cabine. De même, la hauteur de travail se règle hydrauliquement par le biais de la position des rouleaux. Krone

Steyr Profi CV T 6 cylindres

Désherbage électrique Développée par le groupe suisse Zasso, la technologie de désherbage électrique commercialisée par Case IH sous le nom de XPower, entend apporter une réponse au besoin de trouver des solutions plus durables pour lutter contre les adventices. Le système XPower transforme essentiellement l’énergie mécanique en énergie électrique, en remplaçant les produits chimiques par des électrons à haute énergie, appliqués sur chaque adventice et agissant jusqu’aux racines. La technologie d’application est modulaire, pour une flexibilité maximale, et peut être adaptée aux besoins spécifiques de chaque culture. Le type exact de l’adventice n’a pas d’importance, les conditions météorologiques n’ont aucun impact sur l’efficacité du système et aucune résistance aux herbicides ne se développe avec cette méthode de désherbage. Case IH

Projet GridCon John Deere présente un tracteur électrique alimenté par câble développant une puissance maximum de 400 CV. Le projet de recherche GridCon fait partie des efforts fournis par John Deere pour développer l’électrification des matériels agricoles. En 2016, John Deere a présenté son premier tracteur 100 % électrique. Le tracteur GridCon est bien diffèrent de son prédécesseur puisqu’il ne possède ni cabine ni bloc de batteries sous le capot. Il s’agit du premier véhicule totalement électrique, alimenté en permanence par un câble et totalement autonome. GridCon est pourvu d’un enrouleur de câble qui le relie au réseau électrique, qui lui transmet une puissance de 300 kW. Ce câble de 1 km peut être rallongé si nécessaire. Un enrouleur automatique déroule le câble à l’aller et le réenroule sur le trajet retour. John Deere

Un nouveau modèle Steyr Profi CV T doté d’un moteur 6 cylindres et d’une puissance nominale de 145 CV est désormais disponible. Il se distingue par un excellent rapport poids / puissance et une bonne maniabilité. La boîte de vitesses à variation continue CV T S-Control bénéficie de la technologie double embrayage et S-Tronic. Ce modèle peut aussi être équipé en option d’un relevage avant et d’une prise de force avant. Le Steyr Profi CV T saura convaincre non seulement par son efficacité et sa polyvalence, mais aussi par son nouveau moteur 6 cylindres, qui est le plus compact sur le marché. Ce nouveau modèle est doté d’un moteur Ecotech avec turbocompresseur, refroidissement d’air de suralimentation, technologie Hi-eSCR et gestion de puissance du moteur Power Plus. Steyr

Rauch : épandeur de précision Axis

Avec son épandeur de précision Axis, Rauch, le spécialiste allemand des distributeurs d’engrais et distributeurs pour service hivernal, propose une machine pour la fertilisation de précision. L’Axis étant disponible en trois tailles, la gamme Rauch est adaptée aux besoins de chaque agriculteur. Avec l’Axis H30,2 à commande hydraulique, l’entraînement séparé des disques d’épandage droit et gauche permet à Rauch un épandage en bordure précis sur les deux côtés, sans devoir recourir à un déflecteur de bordure ( Telimat ). En combinaison avec les nouveaux servomoteurs électriques SpeedServos, les tronçons peuvent être gérés au mètre près puisque les vitesses de rotation du disque droit et du disque gauche peuvent être réglées séparément et que le point de chute est ajusté par les servomoteurs. Les SpeedServos sont 2,5 fois plus rapides que les servomoteurs traditionnels. Grâce à leur nouvelle conception sans tige de piston, ils sont plus résistants à la poussière et à l’humidité. Les SpeedServos sont également utilisés pour commander les vannes, ce qui permet d’augmenter la précision en bout de champ. Rauch est le seul fabricant à proposer la régulation électronique du débit massique EMC. Avec l’EMC, le couple est mesuré séparément sur les deux disques et l’épandeur calcule le débit en temps réel. Rauchcenter

Toujours actuel www.revueufa.ch

REVUE UFA  3|2019 27


Production végétale

Protection des plantes : nouveautés 2019

Les méthodes alternatives Dans les betteraves, la lutte mécanique contre les adventices gagne en importance. Photo : Daniel Strahm

La liste des produits phytosanitaires homologués est actualisée chaque année. L’attention ne devrait cependant pas uniquement porter sur les nouveaux produits et substances actives, mais aussi sur les méthodes alternatives telles que le sous-semis ou le désherbage mécanique.

Daniel Strahm

28

E

n 2019, outre les nouveaux produits phytosanitaires, on trouve de plus en plus de méthodes alternatives pour protéger les cultures. Les sous-semis pour réprimer les adventices ainsi que le désherbage mécanique devraient gagner en importance. Les produits alternatifs aideront à diminuer les quantités de

substances actives présentant un potentiel de risque particulier. De nouvelles exigences réduisent les risques d’apports de produits phytosanitaires dans les eaux de surface. Alternatives aux herbicides Les sarcleuses équipées des dernières technologies permettent d’intervenir

à des stades précoces des cultures semées. Des entreprises spécialisées proposent aujourd’hui déjà des prestations de désherbage sans herbicides très efficaces. Les sous-semis répriment les adventices durant la phase juvénile. Ils peuvent aussi fixer de l’azote et le fournir à la culture ( voir aussi REVUE UFA  3|2019


Production végétale Nouveaux produits 2019 Culture

Produit/entreprise

Céréales

Elatus Era Syngenta

Céréales

Céréales

Librax BASF

Tanaris BASF

Betteraves sucrières

Conviso One Bayer

Colza

Nimbus Gold BASF

Pommes de terre (pdt), viticulture, culture maraîchère

Orvego BASF

Pdt, culture maraîchère, fraises

Dagonis BASF

Pommes de terre, viticulture, arboriculture

Natrel Stähler

Maïs

OptiDrone Semences UFA Auxiliaires Blinker Omya

Arboriculture

Phoscap Leu+Gygax

Arboriculture

Osmipro Semences UFA Auxiliaires RAK 2 NEW BASF

Viticulture Viticulture Viticulture, fraises, culture maraîchère Viticulture, culture maraîchère Rampon, pommes de terre

Culture maraîchère

Culture maraîchère, noyer

Dosage

Utilisation, remarques

1 l / ha

150 g

solatenol ( benzovindiflupyr ) prothioconazole

Fongicide pour blé, épeautre, triticale et orge contre septorioses, rouille brune, rouille jaune, oïdium, fusarioses de l’épi, helminthosporiose, rhynchosporiose, grillures.

62,5 g 45 g

fluxapyroxade metconazole

2 l / ha

flufénacet diflufénican métribuzine

0,375 - 1 l / ha

240 g 120 g 70 g

333 g 167 g

diméthénamide-P quinmérac

1,5 l / ha

Herold Flex Bayer

Betteraves fourragères et sucrières

Arboriculture

Substance active 75 g

Checkmate Puffer LB / EA Viti Stähler Serenade ASO Bayer Auralis Syngenta Fytosafe Andermatt Biocontrol Proman Omya Soleto Leu+Gygax

Siva 50 Omya

Gazelle SG Stähler

50 g 30 g 200 g 40 g 200 g 300 g 225 g 75 g 50 g 680 g

foramsulfuron thiencarbazone diméthénamide-P clomazone métazachlore ametoctradine diméthomorphe

0,5 - 1 l / ha

657 g 360 g

227 mg/ diffuseur 91,1 g 104,2 g 13,96 g 12,5 g

Application du stade 30 à 61. Nouvelle combinaison de substances actives de Scirocco et Adexar. Herbicide à large spectre contre les graminées annuelles et les dicotylédones. Particulièrement adapté en cas de graminées résistantes. Ne pas appliquer sur l’avoine. Charges relatives au ruissellement ( 1 à 3 points ) suivant la quantité appliquée. Herbicide contre les adventices annuelles. La substance active quinmérac est nouvelle. Traitement fractionné dans les betteraves sucrières. Tenir compte des restrictions. Herbicide contre les dicotylédones et les graminées. Seulement sur la variété Smart Belamia. Eviter toute confusion. Herbicide contre les graminées et adventices annuelles. Application en prélevée ou en postlevée précoce.

0,8 - 1,6 l / ha

Fongicide contre le mildiou.

fluxapyroxade difénoconazole

0,6 - 2 l / ha

La nouvelle substance active ametoctradine appartient à la nouvelle famille chimique des pyrimidylamines. Fongicide contre oïdium, alternariose et sclérotiniose.

acide pélargonique

16 l / ha

Délai d’attente court suivant la culture. Herbicide pour le défanage des pommes de terre. Contre les adventices annuelles en viticulture et en arboriculture. Pour éliminer les rejets en viticulture. Dégradation très rapide. Produit de contact. Auxiliaires contre la pyrale du maïs.

Trichogrammes

993 g

Application entre DC 31 et 69 suivant la céréale. Fongicide pour blé, orge et triticale.

Désormais proposé en pack : auxiliaires et lâcher par drone. Enregistrement de la parcelle sur internet. Insecticide contre les psylles du poirier.

carbonate de calcium

64 kg / ha

phosphonate de K captan

0,16 % 2,56 l / ha

Abeilles sauvages

1 - 7 nichoirs / ha

E7Z9 - 12 Ac

500 diffuseurs / ha

Z9 - 12 AC E7Z9 - 12 AC Bacillus subtilis

2 - 3 pièces / ha

Les diffuseurs doivent être posés avant le vol de l’insecte. Phéromone sexuelle contre cochylis et eudémis.

COS-OGA

2 l / ha 0,125 %

Fongicide avec un effet partiel contre botrytis, alternariose, oïdium. Stimulateur biologique des défenses naturelles.

Dès le début du vol fin février / début mars. Max. 4 traitements avant la floraison. Fongicide contre la tavelure. Délai d’attente : 21 j. Appliquer dès éclosion des bourgeons. Pour la pollinisation des cultures fruitières. Phéromone sexuelle contre eudémis.

Rend les plantes plus résistantes aux maladies. 500 g

505 g

200 g

métobromuron

acides gras en C7-C18

acétamipride

0,5 - 0,75 l / ha

2 % 20 l / ha

325 g / ha 320 g / ha

Contre les adventices annuelles dans le rampon semé et les pommes de terre. Application en prélevée. Max. 1 traitement/parcelle/an. Ancienne substance active avec une nouvelle autorisation. Extension d’homologation contre les mouches blanches pour les cultures de choux. Bien mouiller les plantes de tous les côtés. N’agit que par contact direct. Extension d’homologation contre les mouches blanches sur les choux pommés, le brocoli et le romanesco ( excepté les choux de Bruxelles ). Mouche de la noix. Max. 2 traitements par année. Délai d’attente : 14 / 28 jours.

Liste non exhaustive des nouveautés dans le domaine de la protection des plantes.

REVUE UFA  3|2019 29


Production végétale page 34 ). En 2019, l’offre en mélanges pour sous-semis devient plus spécifique et plus étendue ( voir encadré ). Les bonnes expériences doivent être consolidées afin d’établir des recommandations précises à l’échelle de la parcelle. Nouvelles alternatives aux fongicides et aux insecticides Des produits à base de bactéries ( Bacillus subtilis ), comme le nouveau produit de Bayer Serenade ASO, ont une action directe sur diverses maladies telles que le botrytis, Les principaux la sclérotiniose, l’alternariose ou l’oïmélanges pour dium. sous-semis de Divers produits stimulent les déSemences UFA fenses naturelles des plantes. On • Maïs peut citer par exemple Auralis /  F ytoUFA Maislegu safe, TraiNer et Blackjak. Si la culture UFA Maisfix est bien conduite et que la pression • Céréales des maladies est faible, ils perUFA Ceralegu mettent de diminuer la quantité de UFA Cerafix fongicides. • Tournesol L’insecticide Blinker contient du carUFA Solegu bonate de calcium. Il est homologué UFA Sofix • Colza contre les psylles du poirier. Le proUFA Colzafix duit pulvérisé perturbe l’activité de succion des ravageurs. • Asperge UFA Spargelfix Des informations sont disponibles dans les catalogues des fournisseurs de semences.

30

Défis dans la culture de betterave Suite au retrait des néonicotinoïdes pour le traitement des semences, les plantules de betteraves ne sont plus protégées des ravageurs durant la levée. Il est donc d’autant plus important d’effectuer des contrôles systématiques et d’intervenir immédiatement si le seuil de tolérance est dépassé. L’herbicide Conviso One offre une alternative aux herbicides habituels dans la betterave, notamment pour combattre les adventices résistantes aux triazines. Attention, ce produit ne doit être utilisé que sur la variété Smart Belamia, qui est résistante aux sulfonylurées. Si d’autres sulfonylurées sont utilisées au cours de la rotation, il faut impérativement éviter les repousses de cette variété. L’herbicide Tanaris à base de quinmérac, une substance active nouvelle en Suisse, a été homologué pour les betteraves. Utilisé au bon moment,

Assortiment phyto L’assortiment phyto de LANDI existe pour l’agriculture biologique, les grandes cultures, les cultures fourragères, l’arboriculture, la viticulture, les cultures maraîchères et les petits fruits. L’édition 2019 liste dans une colonne séparée les exigences de protection des eaux de surface contre le ruissellement. Les produits contenant des substances actives présentant un risque particulier ( annexe du Plan d’action Produits phytosanitaires ) sont désignés par un anneau dans la colonne « Autorisation en PER » (pas dans les éditions Agriculture biologique et cultures maraîchères). Grâce à ces informations, l’utilisateur peut s’informer sur les produits phytosanitaires avant de les utiliser, optimiser leur application et ainsi maintenir à un niveau aussi faible que possible les risques pour l’environnement et pour lui-même. Les assortiments choisis sont disponibles dans les LANDI.

ce produit devrait fournir de meilleurs résultats contre les adventices problématiques. La cercosporiose doit être combattue rapidement, c’est-à-dire dès l’apparition des premières taches. Funguran flow ( hydroxyde de cuivre ) a été homologué l’été passé en combinaison avec les fongicides habituels. Autres nouveaux herbicides Le retrait du diquat se profile dans l’Union européenne ( UE ). En Suisse aussi, cette substance active disparaîtra probablement d’ici quelques années, ce qui créera une lacune importante dans le défanage des pommes de terre. Natrel, un nouveau produit à base d’acide pélargonique, fournira une alternative. Il est aussi homologué en arboriculture et en viticulture pour lutter contre les adventices. Après une longue interruption, la substance active métobromuron est à nouveau autorisée pour désherber les cultures semées de rampon. Les deux produits identiques Proman et Soleto sont aussi homologués pour les pommes de terre. L’automne prochain, le nouvel herbicide Nimbus Gold sera disponible pour le colza. Comme le produit Tanaris, Nimbus Gold contient la substance active diméthénamide. Avec trois substances actives, ce produit devrait offrir un large spectre d’efficacité. Il prévient en outre l’apparition de résistances. Herold Flex, un nouveau produit contenant de la métribuzine, est disponible pour les céréales. Cette substance active améliore l’efficacité

contre les graminées résistantes et les dicotylédones. Nouveaux fongicides Elatus Era, un produit contenant la nouvelle substance active benzovindiflupyr ( aussi connue sous le nom de Solatenol ), du groupe des SDHI, est disponible pour les céréales. Une nouvelle combinaison de substances actives est proposée avec Librax. De nouvelles substances actives et combinaisons permettent de contrer la pression croissante des résistances. Orvego contient, en plus du diméthomorphe, la nouvelle substance active ametoctradine. Tous deux ont une action translaminaire. Ce produit est homologué pour les pommes de terre, la vigne et diverses cultures maraîchères contre le mildiou. Dagonis est une nouvelle combinaison du SDHI fluxapyroxade et de triazole difénoconazole. Il est homologué contre l’oïdium, l’alternariose et la sclérotiniose dans les pommes de terre, les fraises et diverses n cultures maraîchères.

Auteur Daniel Strahm, fenaco Protection des plantes, 3421 Lyssach

REVUE UFA  3|2019


PHYTO-NEWS

www.staehler.ch

L’expert répond Quel est le moment idéal pour utiliser Iodus 40 ? La plupart des producteurs de céréales extenso n’utilisent plus la pompe à traiter que pour désherber. Du point de vue du travail et du moment idéal, il est donc logique de combiner herbicide et Iodus 40. Ce produit ayant un effet préventif, il faut l’appliquer avant l’apparition de la maladie.

Iodus 40 : protection naturelle des céréales contre les maladies Les biostimulateurs et les fortifiants sont utilisés avec succès contre les maladies fongiques des céréales. Mais il en existe une telle pléiade que le producteur de céréales a du mal à distinguer ceux qui fonctionnent. En Suisse, seuls deux produits sont parvenus jusqu’ici à prouver une efficacité suffisante. Lors des essais, les produits qui ont obtenu l’homologation de l’OFAG ont aussi permis une hausse des rendements par rapport aux variantes sans traitement. Le produit Iodus 40 est homologué par l’OFAG depuis 2005 et a prouvé son efficacité sur des milliers d’hectares de blé, d’épeautre et d’orge. Son principe actif, la laminarine, est extrait d’algues marines selon un processus unique au monde, si bien qu’il n’existe actuellement aucun autre produit efficace comparable sur le marché. 100 % naturel, Iodus 40 est le seul produit homologué utilisable chez IP-Suisse et en culture extenso. Il est idéalement combiné avec un herbicide.

Quel rendement supplémentaire Iodus 40 apporte-t-il ? Dans de nombreux essais, l’application de Iodus 40 sur le blé a débouché sur une hausse du rendement légèrement supérieure à 5 % . Mais ce qui est presque plus important, c’est que Iodus 40 retarde légèrement la maturité des céréales extenso et augmente par conséquent les poids à l’hectolitre. Quels sont les autres effets positifs de Iodus 40 ? Grâce à son effet de vitalisation et à son léger « effet vert », Iodus 40 retarde quelque peu la maturation des peuplements. Chez certaines variétés, il en a résulté une amélioration Andreas Friedli de la tolérance à la germination dans Chef de produit l’épi, ce qui peut souvent être décisif Stähler Suisse SA pour éviter le déclassement de lots.

Conseilpratique Atténuation du stress aux herbicides L’amendement du sol Triagol favorise la vitalité des plantes via la production de polysaccharides par la microflore. Ses substances organiques nourrissent les microorganismes du sol dans la zone des racines et réduisent, en combinaison avec les acides humiques, le stress aux herbicides au stade de développement précoce. Triagol contient tous les micronutriments importants, tels que le zinc, le manganèse, le fer et le cuivre, qui aident les plantes à résister au stress. Triagol est utilisé à raison de 2 l / ha et se mélange facilement avec tous les herbicides courants. Grâce à sa formulation sous forme de suspension, Triagol est très bien supporté par les plantes.

Conseilproduit Utilisation de Iodus 40 en Extenso Stade

Fin tallage jusqu’au premier noeud

en mélange avec des herbicides second traitement prolonge l’effet et induit un effet vert

Premier noeud jusqu’au stade dernière feuille

Iodus 40 1 l / ha

Iodus 40 1 l / ha

REVUE UFA  3|2019 31


Production végétale

Perlka-Cyanamide calcique

Un engrais aux multiples actions La cyanamide calcique, qui contient une forme particulière d’azote, a un effet fertilisant et exerce d’autres actions spécifiques dans le sol. Une utilisation ciblée permet de diminuer les adventices, les maladies transmises par le sol et les ravageurs.

Christian Keller

L

a Cyanamide calcique, une exception parmi les engrais, depuis longtemps appréciée dans de nombreuses cultures en raison de ses propriétés particulières.

Forme particulière de l’azote La cyanamide calcique est composée de chaux et d’azote. Pour la produire, il faut d’abord brûler du calcaire, puis on y ajoute du charbon dans un four chauffé à environ 2200 degrés. On obtient alors du carbure de calcium, lequel réagit ensuite avec l’azote de l’air pour former de la cyanamide calcique. Ce composé, qui contient 19,8 % d’azote, est unique et ne se trouve que dans cet engrais. L’azote de la cyanamide calcique n’est pas immédiatement disponible pour les plantes . Après son application, la cyanamide, sous l’in-

fluence de l’humidité du sol, va libérer la chaux qu’elle contient alors que l’azote subira plusieurs mutations pour l’amener à la plante sous forme ammoniacale et nitrique. Cette phase dure huit à quatorze jours selon les conditions. La vitesse de transformation dépend de l’humidité, de la température et de l’activité du sol, ainsi que du taux d’humus et de la quantité de cyanamide calcique épandue. Transformation lente et continue de l’azote Une partie de la cyanamide réagit pour former de la dicyandiamide. Cette dernière est un inhibiteur de nitrification, c’est-à-dire qu’elle retarde la transformation de l’ammonium en nitrate. Le fait que l’azote reste sous forme d’ammonium a plusieurs avan-

Graph. 1 : Transformation de la cyanamide calcique dans le sol Cyanamide calcique Remontées d’humidité +H2O

+H2O +H2O

Chaux

Hydrogène cyanamide

+2H2O Urée

Dicyandiamide

32

Ammonium

Nitrification retardée

Nitrate

tages : l’ammonium se lie aux particules d’argile et ne part pas dans la solution du sol. L’approvisionnement en azote est ainsi assuré même dans les sols légers. L’azote est aussi mieux protégé du lessivage. De plus, la plante bénéficie d’une alimentation riche en ammonium et la croissance des racines est favorisée. Pas d’acidification du sol La cyanamide calcique contient environ 50 % de chaux. Contrairement aux autres engrais azotés, elle présente une valeur neutralisante positive. L’engrais fournit donc plus de chaux que ce qui est nécessaire pour neutraliser les acides formés lors de la transformation de l’azote dans le sol. La cyanamide calcique ne fait donc pas diminuer le pH du sol ; elle le stabilise voire le fait légèrement augmenter. La libération de chaux améliore la structure du sol et assure l’approvisionnement en calcium. Autres actions La cyanamide calcique augmente l’activité biologique du sol, ce qui favorise les ennemis naturels des champignons pathogènes. La germination des spores durables de ces organismes nuisibles est inhibée. La pression d’infection des maladies de rotation transmises par le sol, telles que le piétin-verse ou la hernie du chou, peut ainsi être réduite. De nombreuses maladies peuvent être maintenues en dessous du seuil d’intervention grâce à la cyanamide calcique. La cyanamide permet aussi de réduire les populations de limaces et leurs oeuf, ainsi que l’attaque des vers fil-de-fer sur pommes de terre. REVUE UFA  3|2019


Exemples d’utilisation de la cyanamide calcique Culture

Dose kg / ha

Période

Betteraves

300

5 à 8 jours avant le semis

Colza

300

Incorporer 1 à 2 jours avant le semis

Pommes de terre

300 à 500

Avant la plantation ou le buttage

Salade

200  à 400

2 à 3 semaines avant la plantation au printemps, 1 semaine avant en été

Poireaux

300  à 500

2 à 4 semaines avant la plantation ou quelques semaines après la plantation

Délai d’attente avant le semis Pendant la phase de cyanamide (graphique 2), la cyanamide calcique développe ses nombreux effets secondaires. C’est pour cette raison qu’un délai d’attente existe, pour ne pas porter atteinte aux plantes cultivées. La cyanamide calcique ne s’utilise que si l’humidité du sol est suffisante. Une incorporation superficielle permet d’accélérer la trans-

formation. On compte environ deux à trois jours de délai d’attente par 100 kg /  h a de cyanamide calcique. Il n’y pas de délai d’attente pour les céréales et le colza. Des pâturages sains Fertiliser les pâturages avec de la cyanamide calcique empêche l’infestation des animaux par la douve du foie en parasitant le mollusque limné, hôte intermédiaire essentiel à son développement. Elle affecte également les oeufs et les larves de nombreux autres parasites des pâturages. Cet engrais s’utilise de préférence comme fumure d’appoint. Les plantes devraient être sèches et le sol légèrement humide. Après chaque apport de cyana-

Tous les éléments disponibles Une fois l’effet phytosanitaire passé, il ne reste aucun résidu étranger dans le sol. La cyanamide est complètement transformée en urée. La dicyandiamide se transforme quant à elle lentement en nitrate. Au final, il ne reste plus que de l’azote et n de la chaux.

Cynamide calcique

Cyanamide

transformation lente et continue de l’azote

✔ Auteur Christian Keller, Landor 4127 Birsfelden

action rapide et intensive de la chaux

augmente d’activité biologique du sol

Appel gratuit 0800 80 99 60

✔ ✔

action sur les adventices action sur les ravageurs

Appel gratuit 0800 80 99 60 landor.ch LANDOR fenaco société coopérative Rte de Siviriez 3, 1510 Moudon Tél. 058 433 66 13 E-Mail info@landor.ch

Ammonium

Dicyandiamide ( Inhibiteur de nitrification )

REVUE UFA  3|2019

Cyanamide ✔

Phase d’engrais

Urée

Perlka 19.8 N 40 Ca

Graphique 2 : Nitrification dans le sol

Phase de cyanamide

s Bien plurtilisant! qu’un fe

Nitrate

LANDOR KA 31.19

Moins d’adventices Une utilisation ciblée avant le semis ou dans la culture permet de diminuer la pression des adventices. C’est entre la ger­mination et le stade quatre feuilles que la sensibilité des adventices est la plus élevée à la cyanamide.

mide calcique, il faut attendre que l’effet fertilisant démarre avant de faire pâturer. C’est normalement le cas après deux à trois semaines et cela se remarque au verdissement de l’herbage. De plus, la composition botanique (trèfle, graminées, herbes), est améliorée.

Annonce

Production végétale

a

us, in c vo ma Ave i et de u .ch ʼh r d o r u nd ujo w . la ww


Production végétale

Technique culturale

Zoom sur le sous-semis Les anciennes techniques d’exploitation font leur grand retour. Tout comme la charrue, la sarcleuse ou encore la herse, qui ont à nouveau le vent en poupe, le sous-semis est une technique qui ne date pas d’hier.

Alexander Pulfer

Lukas Aebi

L

es sous-semis ont divers objectifs : amélioration du sol, protection contre l’érosion, rétention des nutriments, formation d’humus, lutte contre les adventices ou encore utilité pour la production fourragère. Ces avantages vont de pair avec des inconvénients, tels que la concurrence avec la culture principale, une charge de travail plus importante au moment du semis, des frais supplémentaires, des restrictions importantes pour l’utilisation de produits phytosanitaires, lesquelles induisent

des rendements plus faibles ou une qualité moindre. Le type de culture, mais aussi le site, la technique culturale, le moment du semis et les facteurs environnementaux sont autant de facteurs qui pèsent dans la balance au moment du choix. Viser un bon équilibre Pour réussir un sous-semis, il faut faire des compromis. En effet, pour bénéficier des avantages d’un sous-semis sans mettre en danger la récolte, il faut trouver un équilibre

Check-list : Arbre de décision pour les sous-semis Suis-je prêt à considérer mes habitudes concernent la technique, la date de semis, la protection des plantes, etc. ? Suis-je assez flexible pour agir en fonction de la situation météorologique ? Puis-je vivre avec des rendements un peu plus variables, ou avec un niveau de rendement moyen qui reste similaire à celui d’une stratégie conventionnelle ? Ma parcelle est-elle bien alimentée en eau dans une année moyenne ? Ai-je une faible pression des adventices sans mauvaises herbes problématiques ?

➧ ➧ ➧ ➧

non

non non non

➧ ➧ ➧ ➧

Pas de sous-semis

Qu’aimerais-je atteindre avec un sous-semis et dans quelles cultures ? Culture

But Réduction d’herbicide

UFA Colzafix

UFA Solegu

Protection contre l’érosion

UFA Colzafix

UFA Solegu

Réduction du lessivage

UFA Colzafix

UFA Solegu ou UFA Sofix

UFA Cerafix

UFA Maislegu ou UFA Maisfix

Fixation de l’azote

UFA Colzafix

UFA Solegu

UFA Cerafix

UFA Maislegu

Production de fourrage

UFA Colzafix + trèfle violet/blanc

UFA Solegu ou UFA Sofix

UFA Cerafix, UFA 330 UFA Maisfix ou UFA 440

Amélioration de la structure du sol

UFA Colzafix

UFA Solegu ou UFA Sofix

UFA Cerafix ou UFA Ceralegu

Mélange recommandé

Recommandé sous conditions

34

UFA Maislegu

Pas recommandé

UFA Maislegu ou UFA Maisfix

entre la culture principale et le sous-semis. Si le sous-semis est trop fort, il concurrencera la culture principale pour l’eau, les nutriments et la lumière, alors que s’il est trop faible, il n’aura pas les effets positifs escomptés. Cet équilibre dépend des conditions locales et météorologiques, sur lesquelles le producteur n’a aucune prise. Des mesures déployées à différents moments permettent d’influer sur cet équilibre. Créer de bonnes conditions Avant le semis, l’agriculteur peut déjà agir de manière déterminante sur cet équilibre. Le choix de la variété lui permet de définir la place et la lumière qu’il veut laisser au sous-semis. Ainsi, dans les cultures de maïs ou de céréales à tiges courtes, où les feuilles se situent dans la hauteur plus que dans la largeur, plus de lumière atteint le sol, ce qui permet au sous-semis de mieux s’établir. Les variétés précoces laissent filtrer la lumière plus tôt, favorisant ainsi le développement du sous-semis. Dans une telle situation, il ne faut pas oublier que les adventices peuvent elles aussi profiter de ce meilleur ensoleillement. En choisissant un emplacement peu sensible aux adventices et bénéficiant d’un bon approvisionnement en eau, l’agriculteur crée les conditions idéales pour le sous-semis. Effectuer un faux-semis avant de semer permet en outre de réduire la pression des adventices. Semis : l’essentiel en bref Le moment du semis est crucial. Si le sous-semis est semé en même temps REVUE UFA  3|2019


Production végétale que la culture principale, le démarrage sera plus lent et il faudra donc en principe semer plus tôt qu’en l’absence de sous-semis. Si le sous-semis est planté après la culture principale, retarder le moment du semis permet d’influer sur le pouvoir concurrentiel du sous-semis. L’agriculteur peut également effectuer le sous-semis après un premier désherbage mécanique. Ainsi, au printemps, le sous-semis sera effectué tôt dans un champ de céréales d’automne exempt d’adventices, et tard dans un champ infesté de mauvaises herbes, après plusieurs passages à la herse. La technique de semis joue également un rôle crucial. Le démarrage sera plus rapide pour un sous-semis en ligne avec couverture des graines. La densité de semis peut aussi influencer l’espace et la lumière dont disposera le sous-semis. Selon le moment où est effectué le sous-semis, la densité de la culture principale devra être réduite, en particulier pour les céréales.

Ajustements après le semis Après le semis, les conditions environnementales sont le facteur le plus déterminant. Le producteur peut toutefois encore influer sur l’équilibre. La fumure permet d’accélérer ou de ralentir le développement de la culture principale et du sous-semis. Une première fumure fractionnée permet par exemple de ralentir le développement des céréales d’automne, ce qui est bénéfique pour le sous-semis. En fonction de la culture, du sous-semis et du système cultural, un traitement mécanique ou chimique peut restreindre ou stopper la croissance du sous-semis. Quand effectuer un sous-semis ? Dans certaines cultures, les sous-semis peuvent permettre d’obtenir des avantages supplémentaires ( voir encadré ). Le site doit toutefois bien se prêter à la réalisation de sous-semis et l’agriculteur doit être prêt à ajuster ses méthodes d’exploitation. Ce dernier doit pour ce faire répondre

Avantages et inconvénients du sous-semis Avantages

+

Réduction des attaques de ravageurs

Risque que les adventices se ressèment

Amélioration du sol ( formation d’humus )

Hausse de la charge de travail et des coûts

Pont vert ( meilleure image )

Restriction d’usage de produits phytosanitaires

Réduction de l’érosion

Compatibilité de la rotation

Rétention des nutriments

Utilisation de la charrue/ d’herbicide après la récolte

Fixation de l’azote Hausse de la biodiversité Utilisation fourragère Soutien financier ( contributions à la qualité du paysage et pour non-recours aux herbicides )

aux questions clés répertoriées dans l’arbre de décision ( voir diagramme ). Les cultures avec sous-semis demandent plus de savoir-faire et de prise de risque que les cultures n conventionnelles.

Auteurs Alexander Pulfer, stagiaire Semences UFA et Lukas Aebi, Semences UFA, 1510 Moudon

Des marques fortes Des partenaires forts Un service fort

Rejoignez-nous et gagnez

Participation

Prix de l’année

Prix du mois

Envoyez-nous un SMS ( 1 franc ) avec KFL gvs votre Nom et votre Adresse au numéro 880 ou participez sur www.revueufa.ch.

Véhicule électrique HDK Express Work

Prix immédiats

Conditions de participation et gagnants sur www.revueufa.ch

Fluctuation plus élevée des rendements

Concours

Chaque participant prend part au tirage au sort du concours mensuel et du concours annuel. Le délai de participation pour le tirage au sort annuel est le 31 décembre 2019.

Inconvénients

Réduction des herbicides

d’une valeur de 16 450 francs • 50 km d’autonomie • homologué 40 km / h • grand pont basculant

1er prix Tracteur à pédales Valtra d’une valeur de 195 francs 2e prix Tracteur à pédales Massey Ferguson, valeur de 138 francs

GVS Agrar AG et Agrar Techique agricole SA commercialisent, via leur réseau d’agents présents dans toute la Suisse, un large programme de technique agricole dont font notamment partie les marques Valtra, Massey Ferguson et Krone. Outre nos marques solides, notre force réside dans les compétences de nos collaborateurs et de nos partenaires, ainsi que dans notre service axé sur la clientèle. A travers des projets comme Swiss Future Farm par exemple, nous souhaitons engager une réflexion sur les besoins des agriculteurs d’aujourd’hui.

3e prix Bobby Car Krone d’une valeur de 71 francs Délai de participation : 31 mars 2019

Promoteur du prix : www.mcwit.ch Promoteur du prix : www.gvs-agrar.ch

REVUE UFA  3|2019 35


Production végétale

Stocks de céréales

Adversaires naturels contre les teignes Lorsque les teignes volent dans les entrepôts ou les cellules de silos, la marchandise stockée est souvent déjà contaminée par des larves, et des pertes qualitatives considérables peuvent survenir. La lutte contre les ravageurs durant le stockage et la transformation est donc un sujet important pour l’assurance qualité des produits.

Juliane Preukschas

36

L

es matières premières peuvent être contaminées par les in­ sectes ravageurs durant le trans­ port à destination du moulin ou du­ rant leur stockage dans un entrepôt intermédiaire. Les produits finis peuvent l’être aussi durant la trans­ formation, par exemple au moulin, ou pendant un entreposage de longue durée. Les principaux rava­ geurs sont les mites alimentaires, comme la teigne des fruits secs ( Plodia interpunctella ) ou la pyrale de la farine ( Ephestia kuehniella ), ou di­ vers coléoptères comme le charan­ çon du blé ( Sitophilus granarius ), le charançon du riz ( Sitophilus oryzae ) ou diverses espèces de la famille des cucujides ( Cryptolestes sp. ). Durant de nombreuses années, la lutte chimique à l’aide d’insecticides était la méthode standard pour venir à bout des insectes ravageurs comme la teigne des fruits secs ou la pyrale de la farine. Mais ces dernières an­ nées, le nombre d’insecticides auto­ risés n’a cessé de baisser et il faut développer de nouvelles stratégies de lutte contre les ravageurs des stocks alimentaires. L’une d’entre elles consiste à recourir à divers auxi­ liaires qui sont les ennemis naturels surtout des teignes des fruits secs ou des pyrales de la farine. Pour que ces méthodes de lutte soient durable­ ment couronnées de succès, les moulins et les entrepôts ont besoin d’un bon conseil technique. Pour que la lutte contre les ravageurs fonctionne bien, l’hygiène et le nettoyage des entrepôts sont indis­ pensables, tout comme un contrôle régulier de la réception des marchan­ dises. Robert Baumann, chef d’ex­

Bracon hebetor avec une larve de teigne.

ploitation de l’usine UFA SA à Her­ zogenbuchsee, est d’accord avec ce principe. Une bonne hygiène de l’en­ treprise suppose que les bâtiments du moulin soient toujours propres et bien rangés, avec l’élimination heb­ domadaire des sacs d’ordures et de poussière de farine. C’est ici la condition indispensable au succès de la lutte contre les teignes, afin d’em­ pêcher le développement rapide des populations d’insectes. Les entrepôts ou les moulins qui négligent les me­ sures d’hygiène comme le nettoyage ou l’aspiration sont un paradis pour

les teignes et autres ravageurs des aliments, puisqu’ils peuvent s’y dé­ velopper sans être dérangés. Les teignes peuvent aussi se développer relativement bien dans de petits vo­ lumes de résidus et contaminer ainsi les stocks de produits finis. Pour ré­ duire les risques, il faut accorder plus d’attention aux aliments saisonniers et aux produits dont le volume des ventes est plus faible lors de la plani­ fication de la production, afin d’évi­ ter des stocks excédentaires, ex­ plique Robert Baumann. En 2016, l’usine d’UFA SA située au Müh­ REVUE UFA  3|2019


Production végétale leweg 2 a été victime d’une forte contamination par des mites alimen­ taires, ce qui a engendré des pertes de qualité et des réclamations. R. Baumann a cherché des solutions pour maîtriser ce problème. Un sys­ tème de lutte a finalement été mis en place avec Semences UFA Auxiliaires, et l’usine utilise régulièrement de­ puis plus de deux ans divers auxi­ liaires pour combattre ce ravageur. Surveillance La surveillance du vol des teignes est la deuxième condition au bon fonc­ tionnement de la lutte. Le contrôle au moyen de pièges à phéromones doit commencer à temps au prin­ temps et se poursuivre jusqu’à la fin de l’automne. Ces attractifs sexuels attirent les teignes mâles dans des pièges collants dont ils ne peuvent s’échapper. Le contrôle régulier et l’enregistrement des prises per­ mettent la mise en place de mesures de lutte appropriées. Dans l’usine UFA SA, Robert Baumann procède à un contrôle hebdomadaire. Cela de­ mande certes du temps, mais c’est payant, explique le chef d’exploita­ tion. On sait ainsi à quel moment tel ravageur apparaît et on peut interve­ nir rapidement, avant que l’invasion soit incontrôlable. Par ailleurs, le risque d’une attaque de teignes aug­ mente avec la hausse des tempéra­ tures dans l’entrepôt. Utiliser les auxiliaires à bon escient Deux auxiliaires sont utilisés dans la luttre contre les teignes : un insecte de l’espèce Trichogramma qui para­ site les œufs et un insecte de l’es­ pèce Bracon qui parasite les larves. Les minuscules trichogrammes de 0,4 mm ( Trichogramma evanescens ) recherchent les œufs des pyrales de la farine et des teignes des fruits secs dans les entrepôts et les moulins et les parasitent en y pondant leurs propres œufs. L’œuf de teigne est tué et un nouveau trichogramme s’y développe, avant d’éclore une di­ zaine de jours plus tard et de parasi­ ter à son tour les œufs de teignes. Le cycle se répète tant qu’il y a des œufs

Teigne des fruits secs ( Plodia inderpunctella ).

Biologie des mites alimentaires Les deux mites alimentaires les plus répandues ( pyrale de la farine et teigne des fruits secs ) ont certes un cycle de développement très sem­ blable, mais sont visuellement distinctes. Le papillon mesure jusqu’à 15 mm et chaque femelle peut pondre jusqu’à 400 œufs. Les larves se développent dans leur source de nourriture. Pour se protéger, elles s’enveloppent dans une toile. Elles ne sont actives qu’au dernier stade de leur développement, quand elles commencent à sortir de leur source de nourriture ( larves mobiles ) pour chercher une fissure où elles s’abriteront durant leur nymphose. Les teignes se développent dans une fourchette de températures de 15° C à 33° C et commencent à pondre vers 17° C. Le développement de la teigne des fruits secs, de l’œuf à l’imago, dure environ 42 jours à 25° C, 30 jours à 30° C et 74 jours à 20° C. La pyrale de la farine a un développement un peu plus lent, soit environ deux mois à 20° C et 40 à 50 jours à 30° C.

de teignes. Le développement du tri­ chogramme dépend de la tempéra­ ture et dure entre 10 et 14 jours. Les trichogrammes peuvent être utilisés à partir de 16° C, mais leur efficacité est au maximum à partir de 20° C dans le moulin ou l’entrepôt. Le second auxiliaire utilisé pour lut­ ter contre les pyrales de la farine et les teignes des fruits secs est la mi­ cro-guêpe Bracon hebetor. Ces braco­ nides sont très mobiles, détectent l’odeur des larves de teignes et les traquent. Une seule piqûre paralyse la larve, qui cesse de se nourrir et in­ terrompt son développement. La guêpe y dépose un œuf, dont sortira une larve 10 à 12 jours plus tard. Cette larve construit un cocon de soie d’où sortira une nouvelle guêpe. Les braconides sont elles aussi sen­ sibles à la température. Elles com­ mencent à pondre à partir de 16° C et peuvent donc être utilisées à partir de cette température dans le moulin ou l’entrepôt. Les braconides sont lâchées lorsque ce sont de jeunes adultes fraîchement éclos. Les trichogrammes et les braconides disparaissent quand il n’y a plus de ravageurs à parasiter pour se repro­ duire. Début de la mise en place L’utilisation d’auxiliaires est la plus efficace en application préventive. Il faudrait donc commencer à les mettre en place déjà au printemps,

dès l’apparition des premières teignes et à partir d’une température de 16° C à l’intérieur du moulin ou de l’entrepôt. Les trichogrammes et les braconides doivent être lâchés sans interruption tous les 14 jours durant la saison des teignes ( du prin­ temps à l’automne ). Le nombre d’in­ sectes et de lâchers est déterminé au cas par cas. Une éradication complète des rava­ geurs est impossible si de nouveaux produits potentiellement contaminés sont régulièrement entreposés et transformés, explique Robert Bau­ mann. L’objectif consiste à maintenir sur toute l’année un niveau de conta­ mination en dessous du seuil de to­ lérance. Robert Baumann est satisfait d’y parvenir dans l’usine UFA SA grâce aux auxiliaires. Succès multifactoriel En conclusion, le succès de la lutte contre les teignes dépend de plu­ sieurs facteurs  : l’hygiène, le contrôle et la surveillance continue de la marchandise à la réception et dans l’entrepôt ainsi que l’utilisa­ tion permanente d’auxiliaires. Tous ces facteurs doivent être mis en œuvre pour éliminer les teignes. Les doutes initiaux de Robert Baumann quant à l’efficacité des auxiliaires pour lutter contre les teignes dans un si grand moulin ont disparu, à tel point qu’il ne peut que recomman­ der d’y recourir. n

Bracon hebetor mit Mottenlarve

Auteure Dr Juliane Preukschas, Semences UFA Auxiliaires, 4147 Aesch, nuetzlinge@fenaco.com Photos Semences UFA Auxiliaires

REVUE UFA  3|2019 37


Production végétale

Irrigation au champ

Sondes de sol

Quelle quantité d’eau et à quel moment ? Les sondes fournissent en continu des données sur l’humidité de chaque parcelle. Elles permettent aux agriculteurs d’optimiser leur stratégie d’irrigation pour les cultures de pommes de terre et de légumes en plein champ.

Q

uel est le moment opportun pour arroser ? De quelle quantité d’eau ont besoin les cultures de pommes de terre et de légumes ? Tous les producteurs se posent ces questions, auxquelles il n’est pas facile de répondre. Si le sol est trop sec, la qualité et le rendement en pâtiront. Une irrigation trop généreuse lessive les nutriments du sol et fait augmenter la pression des maladies dans la culture. Parce que les ressources en eau se font rares et les coûts sont élevés, il ne faudrait pas donner aux plantes plus d’eau qu’elles n’en ont besoin.

concerné. Elles servent ainsi à prendre les bonnes décisions en matière d’irrigation. Andreas Keiser, responsable du projet, explique : « Le manque d’eau nuit déjà aux plantes avant l’apparition des symptômes visibles. Les sondes permettent de ne pas rater le moment opportun pour irriguer. » Par ailleurs, les sondes indiquent aussi le cas échéant que le sol contient suffisamment d’eau et qu’il n’est pas encore nécessaire d’arroser. La stratégie d’irrigation n’en est que plus durable, et le rendement et la qualité sont au rendez-vous.

Projet pilote de la HAFL La Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires ( HAFL ) travaille avec des sondes à placer dans le sol, qui aident à définir la stratégie d’irrigation optimale. Ces sondes permettent de voir la quantité d’eau effectivement à disposition des plantes dans le champ

Des mesures aux recommandations La station de mesure au champ, qui fonctionne à l’énergie solaire, est composée d’une sonde capacitive et d’un pluviomètre. Durant la période de végétation, la sonde enregistre l’humidité et la température du sol. La teneur en eau est mesurée jusqu’à

une profondeur de 60 cm et et tous les 10 cm. La température est relevée à 15 cm et 45 cm de profondeur. Les données sont transmises à un serveur via le réseau de téléphonie et reportées dans un graphique (cf. figure) qui peut être consulté sur Internet. Le type de sol et la profondeur de l’enracinement sont pris en compte dans l’élaboration du graphique. C’est à partir des données collectées qu’une recommandation d’irrigation peut être émise. Réseau d’irrigation Les données des différentes localités peuvent être consultées sous forme de graphiques sur le site internet www.reseaudirrigation.ch ( voir graphique ). Les expériences réalisées avec les sondes de sol sont positives. « Il s’avère que les agriculteurs savent bien utiliser les recommandations d’irrigation des sondes sur leurs exploitations », ajoute Andreas Keiser.

Mesure de la teneur en eau dans le sol à l’aide d’une sonde sur le site de Vuilleneuve Quantité d’eau [indice]

160 140 120 100 juin

juillet

août

septembre

Exemple de mesure à Vuilleneuve, pommes de terre irriguées par enrouleur : pour une bonne irrigation, la teneur en eau dans la zone racinaire doit se situer entre la capacité au champ ( ligne bleue ) et le seuil d’irrigation ( ligne rouge ).

38

Source : www.reseaudirrigation.ch

REVUE UFA  3|2019


Irrigation au champ

Production végétale

Les sondes fournissent des informations sur l’humidité du sol. Photo : HAFL

Soutien de fenaco et de Zweifel Les pommes de terre sont une culture exigeante s’agissant de l’approvisionnement en eau. Elles doivent bénéficier d’un apport suffisant en eau en particulier lors des phases de tubérisation et de croissance des tubercules. fenaco Produits du sol et Zweifel Pomy-Chips AG accordent à partir de cette année un soutien financier pour l’installation de sondes de la HAFL dans les cultures de pommes de terre dont elles achètent les récoltes. Les deux entreprises souhaitent ainsi contribuer à la durabilité de la culture de pommes de terre et à une utilisation parcimonieuse des ressources.

« Le manque d’eau nuit déjà aux plantes avant l’apparition des symptômes visibles. Les sondes permettent de ne pas rater le bon moment pour irriguer. » Andreas Keiser, HAFL

C’est aussi ce qui est ressorti des discussions avec les responsables d’exploitation. Utilisation des sondes Actuellement, les coûts d’une telle sonde s’élèvent à environ 2400 francs. Le prix comprend un service de conseil et l’installation au champ par la HAFL, en collaboration avec des écoles d’agriculture. En échange, la HAFL peut publier les mesures sur le site internet et utiliser les résultats obtenus à des fins de recherche. La sonde doit être rentrée à l’automne, mais ne requiert pas d’autres mesures d’entretien significatives. D’après le fournisseur, sa durée d’utilisation est n de dix ans.

Auteure Dr Verena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour

REVUE UFA  3|2019 39


Production végétale

Irrigation au champ

Culture maraîchère de plein champ

Comparaison de systèmes d’irrigation Plusieurs systèmes sont utilisés pour irriguer les cultures agricoles. Dans la pratique, chaque système a ses avantages et ses inconvénients, que ce soit en termes de coûts, de charge de travail et d’efficacité d’utilisation de l’eau.

B

ien irriguer les cultures ne garantit pas seulement le rendement, mais aussi la qualité. Les cultures subissant un stress hydrique en début de cycle peuvent fleurir précocement, comme le chou-fleur ou le fenouil. D’autres, comme la laitue pommée, montent en graine trop tôt. L’irrigation est indiquée lorsque ses coûts sont largement couverts

Les asperseurs sont souvent employés dans les cultures maraîchères de plein champ. Photo : agrarfoto.com

par les rendements supplémentaires. Il existe différents systèmes d’irrigation pour les légumes de plein champ et les pommes de terre. Choisir son système d’irrigation Au moment de choisir son système d’irrigation, il ne faut pas seulement tenir compte des coûts, mais aussi des avantages et des inconvénients

des différents systèmes, en étudiant par exemple la capacité et l’intensité d’aspersion, ou encore les aspects liés à la manutention. S’y ajoutent d’autres facteurs tels que le type de sol, la déclivité du terrain, les ressources en eau et la disponibilité de la main-d’œuvre. Par ailleurs, si le réchauffement climatique réduit à l’avenir les quantités d’eau disponibles et augmente les coûts en conséquence, il faudra viser une meilleure efficience. Les systèmes d’irrigation les plus courants sur les champs de légumes et de pommes de terre sont les asperseurs en ligne, les engins d’aspersion mobiles (enrouleurs) et le goutte à goutte (voir tableau). Arrosage par tuyaux Dans la production maraîchère de plein champ, les asperseurs sont très répandus. Ils peuvent arroser une assez grande surface en même temps. Ce système comporte en général une ou plusieurs conduites d’arrosage reliées à une conduite principale. En fonction du procédé, plusieurs asperseurs sont directement branchés sur la conduite d’arrosage ou bien reliés à celle-ci au moyen de tuyaux latéraux. Leur débit est faible à moyen et ils nécessitent une pression d’environ 5 bars au niveau de la prise d’eau pour une aspersion de 7 à 20 mm/h. La consommation énergétique de ce système est modérée, mais le montage et le démontage des tuyaux sont fastidieux. Toutefois, l’arrosage peut être réglé de manière économe de sorte à déverser moins de 15 mm. Ces installations utilisent

40

REVUE UFA  3|2019


Irrigation au champ

Production végétale

Aperçu des différents systèmes d’irrigation Procédé

Asperseurs en ligne

Aperseurs mobiles

Système

Arrosage par tuyaux fixes

Enrouleur avec canon

Enrouleur avec chariot porte-buses

Irrigation goutte à goutte

Avantages

Technique simple, manipulation aisée

Grande capacité d’arrosage

Grande capacité d’arrosage

Economies d’eau et d’énergie

Universel

Charge de travail moins importante qu’avec les asperseurs en ligne

Arrosage précis sur les bandes cultivées

Risque de maladie réduit, car pas de mouillage du feuillage

Intensité d’arrosage préservant le sol

Répartition de l’eau régulière (sans vent)

Distribution de l’eau précise, système peu sensible au vent

Insensible au vent

Adapté aux parcelles de forme irrégulière

Rapidement déplaçable pour être utilisé dans d’autres cultures

Faible pression de service

Faible pression de service

L’irrigation goutte à goutte est très efficace. Photo : Rivulis Irrigation

essentiellement des tubes en aluminium ou en PE. Enrouleurs (Rollomat) Les asperseurs mobiles à haute pression ou canons sont aussi couramment utilisés. Ils existent en différentes tailles, avec des tuyaux pouvant aller de 200 à 1000 m et jusqu’à 140 mm de diamètre. Ils peuvent travailler sur une surface allant jusqu’à 80 m de rayon. Ces engins ont l’avantage de pouvoir être utilisés indépendamment de la surface et de la forme de la parcelle. Toutefois, l’eau s’évapore lorsque le temps est ensoleillé et se répartit mal lorsqu’il y a du vent. En l’absence de vent, ce système garantit une bonne répartition transversale. Les dispositifs affichent un besoin en énergie élevé pour obtenir la pression nécessaire de 7 à 9 bars. Ils sont utilisés en moyenne 0,4 h/ha. Un chariot porte-buses peut remplacer le canon à haute pression. Il distribue l’eau plus précisément et a besoin d’une pression inférieure de 2 bars. Le prix d’achat et le temps de travail sont cependant plus élevés. Aujourd’hui, les engins d’irrigation mobiles peuvent être pilotés et surveillés par smartphone. Irrigation goutte à goutte La micro-irrigation est surtout utilisée dans les cultures sous abri. Elle est moins courante en plein champ. Elle consiste à distribuer fréquemment de petites quantités d’eau. Les

Micro-irrigation

Aspersion antigel possible Incon­vénients

Cultures

Rendement hydraulique (%) Besoin en énergie (en kWh par ha et par an)

Ajout de fertilisant possible

Distribution de l’eau irrégulière

Sensible au vent

Inadapté aux parcelles petites ou de forme irrégulière

Lourde charge de travail

Sensible au vent

Arrosage intense (ne convient pas à de nouvelles plantations)

Arrosage moyennement intense à intense

Complique les travaux mécaniques

Entrave aux mesures de soin des plantes

Risque de battance

Distribution de l’eau imprécise en présence de traces de roulement irrégulières

Peut se boucher

Lourde charge de travail

Nécessite une forte pression de service

Humidification du sol irrégulière (culture suivante)

Inadapté aux parcelles de petite taille ou de forme irrégulière

En cas de fortes chaleurs, les nouvelles plantations doivent être arrosées avec des asperseurs

Toutes les cultures maraîchères de plein champ sur des surfaces sans alternance et/ou aspersion fréquente

Cultures sur des surfaces alternantes ou non contiguës

Cultures intensives sur des surfaces alternantes

Cultures intensives avec arrosage fréquent ou cultures pérennes avec large écartement des rangs

60 - 70

60

60

90

810

1000

1000

160

Sources : Inforama, Agroscope, Revue UFA

intervalles d’irrigation sont donc plus courts (jusqu’à deux arrosages par jour). Il est important de commencer à irriguer suffisamment tôt et à intervalles réguliers. En effet, une fois que le sol a séché, il est difficile de le réhumidifier avec ce système. Ce procédé permet de distribuer l’eau avec une grande précision ; les pertes sont minimes et la consommation énergétique faible. Il est pos-

sible de distribuer de l’engrais en même temps. De plus, les parties aériennes de la plante restent sèches, ce qui limite le risque de maladies fongiques. L’irrigation goutte à goutte fonctionne à basse pression. Il existe des systèmes à compensation de pression grâce auxquels l’eau est répartie de manière homogène sur des terrains n en pente.

Auteure Dr  Verena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour

REVUE UFA  3|2019 41


Production végétale

Irrigation au champ

Finances

Que coûte l’irrigation ? L’irrigation représente un poste de coût important des calculs opérationnels. Les systèmes d’irrigation ne se différencient pas qu’au niveau de leur coût d’acquisition mais également, et surtout, au niveau de leurs coûts ultérieurs. Un calcul des coûts totaux permet d’éclaircir la situation.

I

nforama Seeland a comparé les coûts des cinq systèmes d’irrigation les plus courants en culture maraîchère de plein champ.

Coûts de procédé pour le premier et deuxième passage d’irrigation 2500

 Coûts fixes  Coûts variables  Main-d’œuvre  Frais appareils auxiliaires

Fr./ha

2000 1500 1000 500 0

1 2 1 Asp. ligne alu 2 Asp. ligne PE

3 4 3 Rollomat asperseur puissant 4 Rollomat chariot porte-buse 5 Goutte à goutte

5

Comparaison des coûts La comparaison des coûts des systèmes Asperseurs ( alu et PE ), Rollomat ( avec asperseur puissant et chariot porte-buse ) et Irrigation goutte à goutte conclut à des différences significatives au niveau des coûts d’acquisition et des coûts annuels fixes ( voir tableau 1 ). Les coûts annuels fixes élevés du système Rollomat peuvent être amortis sur davantage d’heures d’utilisation, en raison d’une utilisation potentielle plus flexible. Grâce à cela, les coûts fixes par heure d’utilisation peuvent être ramenés à un niveau identique à ceux du système par aspersion.

Tableau 1 : Données techniques et frais fixes de divers systèmes d’irrigation Asperseurs en ligne alu

Asperseurs en ligne PE

Rollomat avec chariot porte-buse 350 m, largeur 40 m

Rollomat avec asperseur puissant Données techniques des Longueur du tuyau Longueur du tuyau 350 m systèmes d’irrigation 6 m, diamètre 6 m, diamètre 63 mm ; longueur 63 mm ; longueur totale 600 m, totale 600 m, 37 asperseurs 37 asperseurs Coût d’acquisition Fr. 8000 Fr. 5000 Fr. 33 000

Irrigation goutte à goutte tuyaux jetables après une année d’utilisation, sans compensateurs de pression Fr. 6000

Fr. 45 000

Durée d’amortissement

15 ans

12 ans

12 ans

12 ans

10 ans

Utilisation annuelle

35 h

35 h

150 h

150 h

-

Coûts fixes annuels

Fr. 614

Fr. 560

Fr. 2971

Fr. 3955

Fr. 1656 Source : Inforama

Tableau 2 : Coûts totaux pour une irrigation de 75 mm ( en fr. / ha ) Asperseurs en ligne alu Coûts fixes Coûts variables

Asperseurs en ligne PE

219

200

25

19

Rollomat avec asperseur puissant 248 33

Rollomat avec chariot porte-buse 330 38

Irrigation goutte à goutte 1656 30

Coûts de main-d’œuvre

347

347

223

254

447

Coûts de la pompe

384

384

429

354

390

Coûts appareils auxil.

120

120

153

153

46

1095

1070

1086

1129

2569

Coûts totaux

Le calcul est basé sur trois apports pour l’asperseur et le Rollomat et 15 apports pour le goutte à goutte ; on n’a pas tenu compte du coût de l’eau

42

Source : Inforama

Pour le premier passage d’irrigation, les coûts de procédé du processus Rollomat sont ceux qui sont les plus faibles. Ils restent cependant identiques pour chaque passage supplémentaire ( voir graphique ). En raison des coûts de main-d’œuvre élevés requis par son installation, le système d’asperseurs présente des coûts plus élevés au premier passage mais inférieurs à ceux du système Rollomat pour les passages suivants. Pour le système d’irrigation goutte à goutte, c’est le premier passage qui génère les coûts les plus élevés, les coûts ultérieurs étant très faibles. Frais totaux Une irrigation fictive de 75 mm a été retenue pour un exemple de calcul des coûts totaux. La quantité d’eau a été répartie sur trois apports pour les systèmes à aspersion et Rollomat, et sur 15 apports pour le système goutte à goutte. Il apparaît clairement que les coûts totaux des asperseurs et du Rollomat convergent ( voir tableau 2 ). L’irrigation au goutte à goutte demeure, et de loin, le système le plus onéreux. Il convient toutefois de considérer que l’apport d’eau par ce dernier système engendre une évaporation bien moindre de l’eau et donc une efficience d’irrigation bien supérieure aux autres systèmes. n Auteure Dr Verena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour Informations supplémentaires Inforama Seeland, fiche technique « Coûts de différents systèmes d’irrigation en culture maraîchère de plein champ »

REVUE UFA  3|2019


Production végétale

Scolytes : deux fois plus de cas en 2018

En 2018, la quantité de bois d’épicéa infesté par le typographe ( Ips typographus ) s’est élevée à 735 000 m 3 , soit deux fois plus qu’en 2017. Ces chiffres ressortent d’une enquête menée par le groupe « Protection de la forêt suisse » de l’Institut fédéral de recherches WSL. Les scolytes ont profité de biotopes propices à la ponte en quantité suffisante constitués par les épicéas affaiblis par les tempêtes et la sécheresse. Même sans tempêtes ou sécheresse, il restait dans les forêts assez d’épicéas affaiblis, et donc attractifs pour la ponte, de l’année précédente. Le WSL estime qu’un retour à la normale ne s’opérera que lentement. L’institut indique qu’il faudra accorder une attention particulière à la surveillance et à la lutte contre le typographe en 2019 également. Les peuplements dans lesquels de nombreux épicéas sur pied ont été infestés par des scolytes en 2018 devraient être observés régulièrement à partir d’avril. Ceci concerne surtout les zones touchées par les tempêtes, les lisières forestières ensoleillées et les peuplements d’épicéas touchés l’année précédente. Afin d’éviter de nouvelles infestations, le WSL recommande d’abattre rapidement les épicéas nouvellement touchés et de les évacuer ou de les écorcer avant que la génération suivante de scolytes ne prenne son envol. vs

Toujours actuel www.revueufa.ch

Viticulture : durabilité et compteur de CO 2 Lors des journées du vin 2019 de Wädenswil, Urs Podzorski, expert en viticulture du canton d’Argovie, a présenté son compteur de CO 2 pour la viticulture, développé pour son travail de master à la Haute école des sciences appliquées de Zurich ( ZHAW ). Les mesures les plus importantes pour optimiser l’écobilan de chaque domaine viticole sont les suivantes : choisir les bouteilles les plus légères possible, diminuer les passages dans le vignoble et réduire l’utilisation de produits phytosanitaires. Il s’agit là d’excellents arguments pour implanter des variétés résistantes ( variétés Piwi ). Diverses variantes de vinification des variétés résistantes Souvi-

Produits phytosanitaires : ventes en recul En 2017, et pour la quatrième année consécutive, les ventes totales de produits phytosanitaires ont baissé, pour se monter à 2030 t. Entre 2008 et 2017, les quantités d’herbicides commercialisées ont diminué de 29 % . Cette tendance est due au glyphosate, dont les quantités commercialisées ont baissé de 45 % en 2017 pour atteindre 186 t. L’utilisation de plus en plus fréquente de techniques de lutte mécaniques contre les mauvaises herbes explique en partie le recul de l’utilisation des herbicides. Les ventes de substances actives utilisables en agriculture biologique ont en revanche augmenté de 40 % . Cette évolution s’explique en partie par l’augmentation de la surface agricole consacrée à l’agriculture biologique ces dix dernières années ( +33 %  ). En outre, un nombre croissant de producteurs conventionnels utilisent également ces produits, en lieu et place d’autres produits phytosanitaires. OFAG

gnier gris, Prior et Cabernet Jura ont été présentées. On a pu constater à quel point les variétés Piwi sont fortement sous-représentées dans la recherche œnologique. Selon Benedikt Grein, de l’Institut national de viticulture de Fribourg-en-Brisgau, cette sous-représentation serait due au fait que ces « nouvelles » variétés datent des années 1980 et sont donc relativement récentes par rapport, par exemple, à un Pinot noir cultivé depuis plus de mille ans, mais aussi au manque d’intérêt de la recherche œnologique traditionnelle. L’un des rares travaux de recherche actuels sur la production de vin à partir de variétés Piwi a ainsi été réalisé au Danemark, un pays qui n’est pas

particulièrement connu pour sa production viticole. Enfin, lors d’une dégustation, quelques vignerons ont présenté leurs vins issus de variétés résistantes. Il s’agissait pour l’essentiel de vins primés, tel le « Der Weisse » 2017, un assemblage de Cabernet blanc, Sauvignac, Muscaris et Sauvignon Soyhières du domaine viticole Lienhard & Vögeli, situé en Suisse orientale. ZHAW

Annonce

La protection gagnante de la feuille !

Grâce au fongicide de pointe Elatus Era, la feuille déploie tout son potentiel : Protection complète de la feuille Régulier dans toutes les situations Puissant en termes de rendement Pour tout savoir, rendez-vous sur : www.elatus-era.syngenta.ch

Utilisez les produits phytosanitaires avec précaution. Avant toute utilisation, consultez les indications sur l’emballage.

REVUE UFA  3|2019 43


Page Bio

Stockage des pommes de terre

Un défi, de la plantation à la commercialisation Peu de solutions efficaces permettent d’éviter la germination des pommes de terre destinées à la consommation comme à la transformation. Etant donné la menace qui pèse sur les produits de synthèse, le développement de nouveaux procédés bat son plein. Avec ses méthodes alternatives, le stockage des pommes de terre bio joue un rôle de plus en plus précurseur de ce qui attend le stockage conventionnel à l’avenir.

Fabien Curty

L’huile de menthe agit en détruisant les germes en formation.

44

L

a production de pommes de terre, tant bio que conventionnelle, consiste à mettre un tubercule en terre et laisser pousser la génération suivante, riche de plusieurs nouveaux tubercules. L’agriculteur connaît les défis qu’il s’agit ensuite de surmonter pour faire pousser de manière optimale cette culture et les enjeux financiers que sont pour lui la qualité et le rendement. La vie de la pomme de terre ne s’arrête pas encore là. Elle se poursuit avec la phase de stockage, étape moins connue de l’agriculteur et même totalement méconnue d’une grande partie de la population.

Dès la plantation La saison de stockage d’un tubercule ne débute pas le 1 er octobre, mais lors de la plantation. Une variété tardive peut être plantée tôt, mais une variété précoce – mi-précoce destinée au stockage ( comme la variété Erika, par exemple ) ne doit en revanche pas être plantée trop tôt. En premier lieu, les conditions de plantation sont primordiales pour le développement de la culture. Le sol doit être ressuyé et la température

doit avoisiner 8° C. Par ailleurs, une plantation plus tardive n’améliore pas seulement la levée mais retarde aussi la maturité et donc la date de récolte. Une récolte plutôt tardive avec des températures extérieures plus basses, dès la 2e moitié de septembre, est plus adaptée pour la conservation des tubercules sur une période prolongée. L’âge physiologique du tubercule regroupe la somme des températures ainsi que la luminosité accumulée par la plante pendant la phase végétative. Il définit la période de dormance. Plus cette somme est élevée, plus la dormance est raccourcie et plus vite le tubercule va se mettre à germer en influençant la durée de conservation. Plusieurs générations d’agriculteurs ont connu et connaissent encore la fameuse poudre à répartir sur les tubercules afin de les conserver. Celleci a été remplacée par des versions gazeuses ou liquides pour les stockages à grande échelle. Le principe reste le même, il est basé sur la même matière active, le chlorprophame ( CIPC ). Ces méthodes bon marché et faciles d’application ne sont pas autorisées en agriculture biologique. Il existe actuellement peu de solutions pour le segment bio mais leur influence est tout de même significative sur le développement des germes durant le stockage. Gaz d’éthylène Le système à l’éthylène est très utilisé en stockage conventionnel et autorisé pour le stockage biologique. Il convient aussi bien au stockage des oignons qu’à celui des pommes de

terre de consommation fraîches. Le principe de Restrain générateur consiste à produire du gaz d’éthylène dans la cellule de stockage. Le mode d’action de l’éthylène, hormone végétale, ne détruit pas les germes mais freine considérablement leur apparition ainsi que leur vitesse d’élongation. L’appareil qui produit le gaz d’éthylène par catalyse d’éthanol contrôle la teneur en éthylène dans la cellule tout au long de la durée de stockage. Il produit de l’éthylène au fur et à mesure de l’évolution de cette teneur, lorsque la valeur cible de 0,01  g  /   m 3 n’est plus atteinte. Il est donc nécessaire de disposer de bâtiments étanches pour assurer une bonne efficacité. Cette méthode revêt tout de même certains désavantages. Lors du déstockage de la marchandise, celleci doit être travaillée très rapidement et commercialisée le plus rapidement possible. En effet, lorsque le niveau d’éthylène n’est plus atteint, une réaction inverse se produit et accélère le processus de germination. C’est aussi la raison pour laquelle cette méthode est également utilisée par certains multiplicateurs. Elle permet d’enrayer la dominance apicale des plants et donc de favoriser une germination multiple. Par ailleurs, l’impossibilité d’appliquer cette méthode aux pommes de terre de transformation constitue un autre désavantage. Même une cellule séparée ne suffit pas, il faut que le bâtiment entier soit exempt d’éthylène. L’éthylène entraîne une formation de sucres réducteurs et a donc une influence très négative lors de la friture. REVUE UFA  3|2019


Page Bio

Huile de menthe Depuis 2018 et le retrait du produit Talenton à base d’huile de cumin, il ne reste qu’un seul produit autorisé en bio et applicable pour les pommes de terre de transformation. Il s’agit du BioX-M à base d’huile de menthe. Il convient aussi aux pommes de terre de consommation et représente donc une alternative à l’éthylène pour ce segment-là. La molécule agit en détruisant les germes en formation. L’application peut se faire par nébulisation à chaud comme par évaporation à froid. La nébulisation se fait toutes les 3 à 4 semaines avec un nébuliseur électrique dont la température d’application est réglable. Le dosage doit être adapté selon le délai et l’état des pommes de terre. Le programme de référence est de 90 ml /  t o lors du premier traitement et, par la suite, de 30 ml /  t o toutes les 3 semaines. L’évaporation à froid avec un appareil placé dans la cellule durant toute la durée de l’entrepo-

sage permet de doser automatiquement le débit journalier et nécessite moins de main-d’œuvre. Le coût de la matière active, du nébuliseur ainsi que la main-d’œuvre nécessaire rendent ce procédé particulièrement onéreux. Il ne faut pas non plus sous-estimer l’odeur persistante dans les locaux, les conteneurs ainsi que sur les tubercules. Un avenir complexe Le choix variétal, des températures de stockage plus froides ou des délais de déstockage plus précoces permettent, dans certains cas, de se passer de ces méthodes. Toutefois, certains de ces facteurs ne se combinent pas idéalement. Les pommes de terre de transformation doivent être stockées à températures élevées ( 8° C ). Les solutions anti-germinatives biologiques sont donc indispensables pour maintenir une qualité correcte tout au long de la saison. Elles ne permettent cependant pas

encore de garder de la marchandise jusqu’en juin-juillet de l’année suivante, ce qui est possible pour la marchandise de transformation conventionnelle. De nouvelles approches sont à l’étude : il s’agit de définir jusqu’à quelle température les variétés ne produisent pas de sucres réducteurs et optimiser ainsi au maximum le potentiel de stockage à froid de chaque variété. Cette méthode prévaut tant pour le segment frais que pour la transformation, car une pomme de terre stockée à une température trop basse peut avoir un goût sucré, même après une cuisson à l’eau. Sachant que peu de variétés ont la faculté d’être stockées à froid, il est primordial d’envisager le recours à des alternatives bio pour le stockage conventionnel. Plusieurs nouveaux produits sont aussi en cours d’homologation en Suisse comme en Europe, mais une combinaison de différentes méthodes sera la clé de la stratégie anti-germinative à l’avenir. n

En bio, il n’y a pas de solutions liquides anti-germinatives à appliquer lors de la réception en vrac des pommes de terre de transformation.

Auteur Fabien Curty, fenaco Produits du sol, PM pommes de terre, 3001 Berne Photos Fabien Curty

REVUE UFA  3|2019 45


Production animale

Petits ruminants

Des plantes pour réguler les parasites En raison de résistances, les antiparasitaires classiques ne présentent plus l’efficacité attendue dans de nombreuses exploitations ovines. Un travail de semestre a évalué la possibilité de distribuer des additifs végétaux pour réguler les parasites.

46

REVUE UFA  3|2019


Production animale

• Mode de garde et alimentation dans les règles de l’art • Distribution régulière et équilibrée de minéraux • Gestion des pâturages : durée maximale du pacage de sept à dix jours, pour empêcher un cycle de développement complet des vers

L

L’essai Un travail de semestre réalisé à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires ( HAFL ) a étudié l’efficacité de divers additifs végétaux contre les vers gastro-intestinaux et les coccidies chez le mouton. Dans une exploitation du plateau bernois, des jeunes moutons de race Swifter, âgés d’environ un an au début de l’essai, ont été séparés en deux groupes de 26 sujets. Pendant toute la durée de l’essai, les deux groupes ont été gardés séparément, de façon à exclure tout mélange. L’additif à base de plantes « Herbaplus » était mélangé à la substance d’une pierre à lécher. Un des groupes avait à disposition le Cake Bloc Ovina UFA avec Herbaplus, alors que l’autre disposait d’un Cake Bloc Ovina UFA de même composition, mais sans additif à base de plantes.

La race Swifter est une race à viande très fertile.

Irene Mettler

Andreas Scheurer

Moins de parasites grâce aux additifs végétaux Comme le montre le graphique 1, le nombre d’œufs de vers a évolué à un faible niveau dans les deux groupes au cours des quatre premières semaines. Au cours de la cinquième semaine de l’essai, les températures diurnes ont sensiblement augmenté pour atteindre jusqu’à 25° C. Or, des températures élevées et une hygro-

Graph. 1 : Evolution des œufs de vers dans les fèces Œufs/chambre de comptage

• Sélection pour la résistance aux parasites

L’essai a démarré mi-mars 2018, au moment de la mise au pâturage, et a duré au total douze semaines. Un échantillon de fèces a été prélevé chaque semaine dans chaque groupe. Au laboratoire, les vers gastro-intestinaux et les coccidies ont été séparés de la matière fécale au moyen de la méthode de McMaster, puis comptés au microscope à l’aide d’une cellule de numération.

20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0

Sans additif à base de plantes Avec additif à base de plantes

0

1

2

3

4

Vermifugation

5 6 7 8 Semaines d’essai

9

10

11

12

Graph. 2 : Evolution des coccidies dans les fèces Coccidies/chambre de comptage

Mesures préventives

’infestation par les endoparasites, notamment les vers gastro-intestinaux et les coccidies, est un des principaux problèmes de l’élevage ovin. L’état de santé des animaux se dégrade, avec pour conséquences une baisse de la productivité laitière des brebis et du gain journalier des agneaux. Si l’on veut éradiquer les parasites, il faut non seulement utiliser des vermifuges, mais également appliquer des mesures préventives. Il faut porter un regard critique sur l’alimentation, le mode de garde et la gestion des pâturages afin de les optimiser. Suite à l’augmentation des résistances, il devient plus difficile de vermifuger en utilisant les produits habituels. Des méthodes alternatives de régulation gagnent par conséquent en importance.

20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0

Sans additif à base de plantes Avec additif à base de plantes

0

1

2

3

4

Vermifugation

5 6 7 8 Semaines d’essai

9

10

11

12

REVUE UFA  3|2019 47


Production animale

UFA Cake Bloc Ovina Herbaplus L’aliment minéral UFA pour ovins contient de la mélasse et est donc très appétible. Herbaplus est un mélange de plantes qui renforce la résistance contre les parasites, en particulier les vers gastro-intestinaux. Le bac à lécher Cake Bloc contient en outre des minéraux importants, des oligoéléments et des vitamines.

Le Cake Bloc Ovina Herbaplus est très appétible grâce à la mélasse qu’il contient.

Auteurs Irene Mettler, étudiante HAFL ; Andreas Scheurer, collaborateur scientifique HAFL, 3052 Zollikofen Photos UFA SA

48

métrie suffisante sont idéales pour la multiplication des parasites. A partir de ce moment-là, le nombre d’œufs de vers a fortement augmenté. De la cinquième à la septième semaine de l’essai, on a constaté une faible augmentation du nombre d’œufs dans le groupe ayant reçu l’additif à base de plantes. En revanche, dans l’autre groupe, il a nettement augmenté, certaines fèces en contenant deux à trois fois plus que les fèces de l’autre groupe. En raison de cette évolution, le chef d’exploitation a décidé de traiter le groupe ne recevant pas l’additif à base de plantes avec un vermifuge classique. Suite au traitement , le nombre d’œufs a baissé. Durant la huitième et la neuvième semaine, le nombre d’œufs de vers a également reculé dans le groupe recevant l’additif à base de plantes, même s’il n’avait pas été vermifugé. Le nombre de coccidies a évolué de manière similaire dans les deux groupes durant les sept premières semaines de l’essai, avec une poussée pendant la deuxième semaine ( graphique 2 ) dans les deux groupes. L’évolution des coccidies dans le groupe vermifugé est intéressante. Le vermifuge administré ne contenait pas de molécule active contre les

coccidies. Ces dernières se sont apparemment mieux développées en raison de l’effondrement de la concurrence des vers gastro-intestinaux, d’où l’augmentation de leur nombre dans les fèces. Cette évolution est restée stable dans le groupe sans vermifugation. L’essai a été réalisé sur un échantillon relativement restreint et sans répétition. Le nombre d’œufs a été compté dans un échantillon de mélange et non par l’analyse des fèces de chaque sujet. Il n’est donc pas possible de mettre en évidence des différences statistiquement fondées. Par ailleurs, comme une seule race a été étudiée, il n’est pas certain que le résultat soit transposable à d’autres races. Les additifs végétaux comme alternative La distribution d’additifs à base de plante a permis de réduire l’infestation parasitaire dans cet essai et permis de renoncer à l’utilisation d’un vermifuge. On pourrait attribuer ce phénomène au fait que les moutons ont renforcé leurs défenses immunitaires contre les parasites grâce aux composants végétaux. L’Institut de recherche de l’agriculture biologique ( FiBL ) estime que les tanins conte-

Utilisation : Au pré ou à la bergerie, déposer les blocs à un endroit très fréquenté par les moutons, par exemple à proximité des abreuvoirs. Mettre à disposition un bac de 20 kg pour 25 à 30 brebis. Conseil : Installer le bac à lécher dans un vieux pneu.

nus dans les additifs phytogènes fonctionnent de deux façons. Premièrement, ils se lient à des structures protéiques situées sur l’épiderme des vers, entravant leurs fonctions biologiques et influant sur la fertilité des vers femelles. Deuxièmement, les tanins augmentent la biodisponibilité des protéines chez l’animal hôte, ce qui se traduit par un effet positif sur les défenses immunitaires du mouton. Les additifs à base de plantes sont un moyen pour réguler la pression parasitaire. Leur principal avantage est de ne pas provoquer de résistances. De plus, il n’est pas nécessaire de respecter des délais d’attente. Ces additifs sont une pièce du puzzle dans le traitement du fardeau des parasites. Associés à une bonne gestion des pâturages, ils peuvent aider à se passer des vermifuges classiques ou, au moins, à en réduire l’utilisation. n REVUE UFA  3|2019


OFFRES SPÉCIALES

UFA-Activeal

ALIMENT DU MOIS

UFA-Activeal Active et protège Rabais Fr. 50.–/100 kg

Jusqu’au 29.03.2019

ACTION

Compléments au lait entier UFA 200, UFA 201, UFA 202, UFA 203, UFA 213 BIO Rabais Fr. 10.–/100 kg

Jusqu’au 29.03.2019

ACTION

Laits d’élevage UFA 207 instant, UFA 207 plus, UFA 209 start Rabais Fr. 10.–/100 kg

Jusqu’au 29.03.2019

ACTION

Lait pour agneaux UFA 861 Rabais Fr. 10.–/100 kg

UFA-ACTUEL

Jusqu’au 29.03.2019

Le lait de vache seul ne couvre pas totalement les besoins des veaux en vitamines, en macroéléments et en oligoéléments. Les carences peuvent générer certains symptômes et même des maladies. Seules une digestion fonctionnelle et une réduction du stress garantissent la santé et la vitalité des veaux. Supplément optimal UFA-Activeal complète les vitamines, les macroéléments et les oligoéléments indispensables. Des additifs tels que des extraits végétaux, des bactéries lactiques et des parois cellulaires de levure facilitent la digestion et améliorent la conversion alimentaire. Des antioxydants naturels réduisent le stress oxydatif et, associés aux vitamines E et C ainsi qu’au sélénium, garantissent une protection cellu-

laire sûre. UFA-Activeal peut être distribué à l’aide du doseur de l’automate à buvée.

le lait entier, le mélange eaupoudre ainsi que les coproduits laitiers.

Utilisation 40 g par 50 kg de poids vif et par jour. Convient pour compléter

Jusqu’au 29 mars 2019, UFA-Activeal fait l’objet d’un rabais de Fr. 50.–/100 kg.

Bien démarrer avec les laits UFA Un bon démarrage dès l’entrée à l’étable est crucial pour tout le déroulement de l’engraissement. Seul un allaitement /  a ffouragement intensif permet de produire des veaux prêts pour la boucherie, en temps utile. Les compléments au lait entier UFA fournissent aux veaux des nutriments qui leur sont indispensables car ils renforcent leurs défenses immunitaires et leur vitalité. Les veaux développent ainsi de manière optimale leur potentiel de performance. UFA offre des compléments appropriés, qui diffèrent en fonction

Compléments UFA au lait entier avec une part de lait entier de UFA 200

0  –  25 %

UFA 201

25  –  50 %

UFA 202

75 - 100 %

UFA 203

75 - 100 %

UFA 213 Bio

100 %

de la part de lait entier, pour l’allaitement au seau et à l’automate ( tableau ). Automates à buvée UFA 202 complète la buvée donnée au DAL, dont la fraction

de lait entier est d’au moins 75 %. UFA 202 présente une très bonne solubilité ; riche en matières grasses, il est très énergisant. La matière sèche de la buvée ainsi que son ingestion augmentent. BIO UFA 213 est le complément idéal pour les exploitations bio, avec 100 % de lait entier. Jusqu’au 29 mars 2019, les laits UFA font l’objet d’un rabais de Fr. 10.–/100 kg.

REVUE UFA  3|2019 49


EN ROUTE AVEC …

…Anton Wyss, spécialiste UFA TORO

Engraissement de taureaux précis Ce maître agriculteur de Bibern SO travaille chez UFA depuis de nombreuses années ; il s’est spécialisé dans le secteur TORO. Avant d’entrer chez UFA, en 2002, il a occupé plusieurs emplois. Après sa formation agricole de base, il s’est engagé comme dépanneur agricole. Ensuite, la Fédération suisse d’élevage de la tachetée rouge ( aujourd’hui swissherdbook ) lui a confié le poste d’expert en aptitude à la traite. Puis il a

exercé différentes activités : horticulteur, chauffeur de camion et adjoint au gérant de la LANDI Diesbach. En tant qu’agriculteur et engraisseur ayant travaillé dans plusieurs secteurs, il connaît parfaitement les besoins de ses clients et peut leur transmettre ses vastes connaissances. Des activités polyvalentes L’étable de la communauté d’exploitation ( CE ) fondée par Ernst Bangerter et Martin Uhlmann se trouve entre Seedorf et Lobsigen, près d’Aarberg. La CE Löhr est née en 1999. Les partenaires apprécient la liberté qu’ils ont acquise par le biais de cette fusion. Leur coopération leur permet également de mieux utiliser les machines et de se partager les pics de travail. Au vu des nombreux avantages tirés de leur CE, ils ont aussi mis en place voilà neuf ans une communauté d’assolement. Comme la CE se consacre non seulement à l’engraissement des taureaux mais aussi très largement aux grandes cultures, la création d’une communauté d’assolement constituait une avancée supplémentaire en direction d’une plus grande flexibilité et d’une meilleure efficacité. La culture de pommes de terre représente une ressource très importante ici. Outre ses propres pommes

de terre, la CE bêche plus de 100 ha de pommes de terre en sous-traitance ; elle effectue aussi des traitements phytosanitaires en sous-traitance. Les grandes cultures et l’engraissement des taureaux se complètent très bien, constate Martin Uhlmann. Les exploitants cultivant beaucoup de plantes qui se nourrissent d’humus, le fumier produit par les taureaux à l’engrais améliore considérablement le bilan humique. La communauté d’assolement permet par ailleurs de décharger les parcelles car les plantes ne peuvent se développer comme on le souhaite que sur un sol sain et fertile. Utiliser efficacement la place L’étable ouverte, à plan incliné, peut accueillir 100 taureaux à l’engrais. En hiver, la CE ne détient que 75 taureaux pendant cinq mois car, durant cette période, 14 vaches mères suiLes deux partenaires de la CE, Martin Uhlmann ( à gauche ) et Ernst Bangerter ( à droite ).

L’étable peut accueillir 100 taureaux à l’engrais.

Anton Wyss, Bibern ( SO ) Etat civil : Né le : Formation : Hobbys : Devise : 50

marié, deux fils adultes 5 avril 1968 maître agriculteur, agent technico-commercial randonnée, sauna, bains thermaux « Bien agir et le dire » REVUE UFA  3|2019


tées occupent l’étable. Ces dernières passent l’été à l’alpage et, en plaine, elles paissent sur les surfaces de compensation écologique et les prairies permanentes extensives non utilisées pour les grandes cultures. Ces surfaces sont donc aussi exploitées le mieux possible. Les nouveaux broutards sont établés le jour où les mères sortent au pâturage. La CE mise sur un rendement maximal. Par conséquent, elle convient préalablement avec le marchand du jour exact où les veaux seront établés. En été, les grandes cultures génèrent un volume de travail très élevé. Raison pour laquelle la CE ne veut pas engraisser des veaux. Nous n’avons tout simplement pas le temps de nous occuper correctement des veaux, explique Ernst Bangerter. La CE est toujours très satisfaite de son étable construite en 2009. Le dispositif à plan incliné, avec une pente de 7 %, donne entière satisfaction. Pour que tout fonctionne, il faut trouver un rapport optimal entre la longueur et la largeur des boxes ainsi que la pente, lors de la construction. L’étable ouverte ga-

rantit toujours une bonne qualité de l’air, de sorte que les problèmes pulmonaires sont rares.

de la chaux fourragère. Grâce à UFA 236, les exploitants obtiennent la couverture de graisse désirée.

Ne rien laisser au hasard Si des questions se posent concernant l’affouragement, la CE se fie totalement à Anton Wyss. Compte tenu de la diversité de ses activités, la CE est heureuse de pouvoir compter sur un spécialiste expérimenté, pour son affouragement. La ration est régulièrement adaptée, à l’aide des quatre pesages par an et des résultats d’abattage. La CE vise un gain de poids quotidien moyen de 1550 g. Seules des performances aussi élevées lui ont permis de réaliser 1,7 rotation annuelle et vendre au total 160 animaux, en 2018. Outre le service conseil, la qualité du fourrage de base est déterminante. « Un ensilage de maïs de mauvaise qualité agace pendant toute une année » remarque Martin Uhlmann. A part ses 80 % d’ensilage de maïs, la ration comprend 20 % de pulpes de betteraves. On la complète avec du concentré protéique UFA 236, des minéraux et

Rester flexible La CE voit un défi dans les prix actuellement très élevés des veaux d’engraissement et des broutards. Bien que les prix des taureaux se situent à un bon niveau, en 2018 la CE a gagné – par taureau – environ 300 francs de moins qu’en 2017. Comme l’étable est ce qui coûte le plus cher dans l’engraissement des taureaux, les exploitants veillent à ce que leur étable soit toujours pleinement occupée. En ce qui concerne la politique agricole, les partenaires de la CE estiment qu’il faut toujours faire preuve de souplesse. Dans les grandes cultures, ils ont la possibilité de produire selon les besoins du marché. En production animale, la CE mise toutefois sur la constance pour travailler de manière rentable. En raison des exigences sans cesse changeantes des consommateurs et de la politique, la CE est toujours prête à s’adapter pour continuer n à rentabiliser ses activités.

La ferme de la CE Löhr.

Profil de l’exploitation Martin Uhlmann et Ernst Bangerter de Lobsigen SAU : 83 ha en communauté d’assolement, dont 50 ha en CE Cheptel : 75 - 100 taureaux à l’engrais, 14 vaches mères Grandes cultures : pommes de terre, betteraves sucrières, orge, blé, maïs, oignons d’hiver, haricots, carottes Main-d’œuvre : Martin Uhlmann, Ernst Bangerter

UFA 236 Un engraissement rentable se caractérise par la production d’animaux commercialisables. Les animaux engraissés doivent donc présenter une couverture de graisse optimale. Pour atteindre cet objectif, UFA offre une solution intéressante : UFA 236. Cet aliment très riche en énergie, en nutriments glycogéniques et en amidon Bypass fournit aux animaux suffisamment d’énergie pour leur permettre de constituer la couverture de graisse désirée. Un additif phytogène contribue par ailleurs à réduire la perte d’énergie via la production de méthane. Ainsi, l’énergie peut être utilisée plus efficacement ; la problématique des animaux non couverts diminue.

REVUE UFA  3|2019

51


DANS LES COULISSES D’UFA

La satisfaction du client en ligne de mire

Evelyne Pilet à l’écoute des clients UFA.

Voilà plus de 20 ans qu’Evelyne Pilet est active au sein de l’entreprise comme responsable du bureau de commande en Suisse Romande. Après des débuts au Services des transports, elle intègre l’équipe du Service clientèle de Rivalor en 2002. Evelyne Pilet est en charge de la prise de commandes de notre clientèle, de la facturation et du contrôle de l’ensemble des factures avant leur envoi. Elle s’occupe également des bouclements mensuels

et de divers travaux administratifs. Son parcours professionnel est empreint de changements importants, dont la fusion en 2006 avec l’entreprise UFA . Tout changement engendre son lot de doutes et de craintes mais grâce à son ouverture d’esprit et sa capacité d’adaptation, Evelyne Pilet a été une pièce maîtresse dans la réussite de ce pari : intégrer une nouvelle entité, tout en maintenant les relations commerciales intactes.

Evelyne est une personne de caractère et spontanée, qui a le contact facile avec la clientèle et ses collègues. Issue du milieu agricole qu’elle apprécie beaucoup et côtoie régulièrement, elle s’affaire quotidiennement à assurer une satisfaction maximale de notre clientèle en Romandie. Elle trouve toujours une solution et négocie si nécessaire avec le Service des transports pour que les livraisons arrivent à bon port et dans les délais sur les exploitations. Son esprit d’équipe et sa jovialité font qu’une ambiance sereine et amicale règne au sein du bureau des commandes. Même dans les moments périlleux, comme le passage au nouveau système informatique ­BISON en 2018, Evelyne a gardé son charisme et son enthousiasme pour servir chaque client. Bien sûr, certains jours, le BISON serait plus digeste sous forme de steak, mais Evelyne a toujours en ligne de mire la satisfaction n de notre fidèle clientèle.

ANIMAUX D’AGRÉMENT

Aliments UFA pour volailles de chair Les aliments UFA pour les poulets de chair sont formulés aussi bien pour les poulets « plein air » que les hybrides hautes performances. Le potentiel de croissance peut ainsi s’exprimer totalement . Les aliments se présentent sous forme de miettes

que les animaux ingèrent très volontiers. En agriculture bio, UFA 678 est utilisé après UFA 671. Dès le 30 e jour, on ajoute 20 g de mélange de grains UFA 504 par animal et par jour. Les aliments UFA pour dindes sont conçus pour chaque âge. Les

Plan alimentaire dindes Aliment Utilisation Consommation par animal

52

UFA 681 Démarrage Jusqu’à la 6e / 8e semaine 3,5 kg

UFA 683 Engraissement De la 6e / 8e se­maine jusqu’à la 12e 10 kg

a­ liments de démarrage et les aliments d’engraissement con­tien­ nent un coccidiostatique. L’aliment de finition renferme davantage d’énergie et moins de protéines. Il ne contient pas de coccidiostatique et n’est pas soumis à un délai d’attente. n

Plan alimentaire poulets de chair UFA 685 Finition Dès la 12e semaine 7,5 - 10 kg

UFA 636 Démarrage Du 1er au 8e jour d’engraissement 0,25 kg

UFA 637 Engraissement Dès le 8e jour et jusqu’à 6 semaines 3,3 kg

EN BREF Oléagineux Dans un essai réalisé par Agroscope, on a examiné les effets de l’ajout de graines oléagineuses ( graines de lin extrudées et graines de colza moulues ) sur les facteurs ingestion alimentaire, performances, fermentation ruménale et émissions de méthane. Les vaches auxquelles on a donné des graines de lin ont produit davantage de lait par jour ; leur ingestion MS quotidienne et leur taux butyreux ont diminué. Les deux graines oléagineuses ont entraîné une réduction des émissions de méthane. UFA a adapté la formule de l’aliment de démarrage UFA 264 en fonction de ces résultats. Cet aliment contient maintenant 13 % de graines de lin ; il est donc plus riche en acides gras oméga-3 et ne renferme pas de soja.

Composé minéral HYPONA 895 Le cheval a besoin d’apports suffisants en vitamines, en minéraux et en oligoéléments pour se développer et rester en forme. Une complémentation appropriée est indispensable, surtout avec les rations composées uniquement de foin / d’avoine, dans les situations stressantes et lorsque la mue s’annonce. Ce composé minéral vitaminisé présente un rapport Ca :P idéal. En assurant la solidité des sabots, la biotine jette les bases d’un appareil locomoteur en parfaite condition. La ration journalière conseillée va de 50 à 250 g par cheval et par jour, selon les besoins.

Conseillers UFA 3052 Zollikofen 058 434 10 00 1070 Puidoux 058 434 09 00 6210 Sursee 058 434 12 00 9245 Oberbüren 058 434 13 00 ufa.ch REVUE UFA  3|2019


Production animale

Séchage artificiel

Les produits déshydratés sont tendance La fabrication et l’affouragement de produits secs de grande valeur apporte de multiples avantages. Une conservation pratiquement sans perte des éléments nutritifs, un besoin réduit de place pour le stockage, tout comme le renforcement de l’utilisation des propres fourrages de l’exploitation sont des objectifs essentiels.

L

es débuts du séchage artificiel remontent aux années 20 où il s’effectuait alors à l’aide de tambours chauffés au mazout ou au charbon. Lorsque la Deuxième Guerre mondiale a éclaté et que les importations de protéines se sont taries, la production de fourrages secs et d’aliments concentrés s’est fortement développée en Suisse. Des installations de séchage électrique ont alors été construites. Le « Plan Wahlen » prévoyait d’augmenter le taux d’auto-approvisionnement. Outre l’expansion des surfaces cultivées, la production de fourrages de base pour l’élevage des animaux a également été encouragée. Séchage artificiel Le séchage à air chaud implique une température élevée. A environ 70° C, l’évaporation de l’eau contenue dans la marchandise à sécher est optimale. Ce procédé de séchage permet d’atteindre une teneur en MS de 88 à 92%. Un séchage excessif a un impact négatif sur la valeur du fourrage alors qu’un séchage insuffisant affecte la durée de conservation. Souvent les agriculteurs sont confrontés à une qualité qui varie beaucoup selon la situation météorologique ainsi que selon les conditions de récolte et de stockage. Les fourrages séchés artificiellement (hachés ou granulés), si possible d’origine indigène, offrent une alternative aux fourrages de base traditionnels (ensilage d’herbe, maïs ou foin) en présence de récoltes limitées, de qualité insuffisante ou à titre de complément à la ration durant les mois d’hiver.

Définir les besoins Au moment de concevoir la ration et l’optimiser, il faut absolument prendre en compte le bien-être des animaux et leur santé. Un fourrage complémentaire devrait correspondre aux besoins et aux performances des animaux. Avant d’acheter, l’éleveur devrait vérifier si les fourrages qu’il compte acheter sont conformes aux programmes et labels auxquels il s’est inscrit (p. ex. conforme PLVH).

pas autosuffisantes en termes de fourrages. Généralement, il est impossible de produire tous les aliments nécessaires directement sur la ferme. Cela oblige à acheter des fourrages et des aliments de haute qualité et à collaborer avec un fabricant d’aliment certifié (service de conseil UFA et LANDI ou calcul de n ration selon UFA W-FOS).

Complément et conseil La plupart des exploitations agricoles, en particulier les exploitations porcines, bovines et avicoles, ne sont

Jürg Burren

Responsables motivés du séchoir d’Oberkirch ! Photo : LANDI Sursee

Aperçu actuel de l’assortiment (haché ou granulé) Groupe de produits Herbe*

Luzerne*

Maïs*

Provenance : CH Herbe séchée brin long (balles) Granulés d’herbe séchée

Provenance : UE Sur demande

Meilleur moment pour la commande et la livraison

Luzerne séchée brin long (balles)

Rumiluz, Rumiluz S, Rumiplus, Rumisprint, Vita

Granulés de luzerne

Energie 23 %; Luzatop 18 %

Granulés de CCM

Sur demande

Granulés de maïs-épi

Granulés de maïs-épi

Sur demande

Granulés de maïs plante Granulés de maïs plante entière entière Granulés de maïs OberkirchPlus Drêches Granulés de drêches de malt et de brasserie Paille Granulés de paille ; avec soude caustique ou avec mélasse Pulpe de betterave*

Sur demande Granulés de germes de malt Granulés de paille; sans additifs

printemps / été

printemps / été

été / automne

printemps / été

été / automne

Pulpe de betterave séchée Sur demande non-agglomérée (balles) été / automne Granulés de pulpe Granulés de pulpe de betterave séchée de betterave séchée Les séchoirs régionaux suisses transforment idéalement les fourrages de prairies, les produits issus des grandes cultures ainsi que les sous-produits de l’industrie alimentaire et fourragère indigène en produits déshydratés de qualité. * Produits Bio sur demande

Auteur Jürg Burren, responsable secteur fourrages, litières et sels, fenaco GOF, 3001 Berne Infoline gratuite 0800 808 850 www.fourrages.ch www.landi.ch www.ufa.ch Commandes et informations supplémentaires Auprès du Team Agro de votre LANDI.

REVUE UFA  3|2019 53


Production animale

Journée UHS

Des exploitations en constante évolution Identifier le potentiel des vaches en phase de transition et le mettre pleinement à profit en leur assurant un suivi et un soutien appropriés leur permet d’être en meilleure santé et de produire davantage. Grâce à une gestion affûtée, les exploitations UHS atteignent des niveaux de production laitière supérieurs tout en conservant leurs résultats de reproduction.

Hannes Schneider

Les spécialistes UFA en bétail laitier ont expliqué comment prévenir les problèmes métaboliques. Photo : Hannes Schneider

L

a journée UFA Herd Support ( UHS ) s’est déroulée le 30 janvier 2019 à Wangen an der Aare. La centaine de chef( fe )s d’exploitation présents a assisté à une journée variée avec la visite d’une nouvelle exploitation laitière. Les exploitations UHS affichent des niveaux de production laitière très variés, ce qui s’explique par les races différentes qu’elles élèvent et par les stratégies d’affouragement différentes qu’elles appliquent. Les spécialistes UFA en bétail laitier les aident à mettre en œuvre leur stratégie avec succès. Pour démarrer la lactation sans être confronté à des problèmes métaboliques, les vaches taries ont besoin d’un suivi et d’un affouragement spécifiques pendant la phase de transition. Indépendamment de la stratégie choisie, toutes les exploitations doivent assurer un maximum de confort à leurs vaches au cours de la phase de transition.

Quantités de concentrés En début de journée, Benjamin Laville a présenté les résultats des exploitations UHS pour l’année 2018. Ces dernières années, le nombre d’exploitations participantes a augmenté d’un tiers, ce qui a aussi eu un impact positif sur la moyenne de troupeau par exploitation ( graphique 2 ). Cette augmentation des performances résulte d’une amélioration du fourrage de base, d’un progrès accru dans le domaine de l’élevage et d’une utilisation plus ciblée des aliments composés. En effet, malgré une augmentation de la production laitière, les exploitations agricoles sont parvenues à réduire peu à peu les quantités de concentrés utilisées. Désormais, la consommation de concentrés est inférieure à 100 g par kilo de lait. Comme indiqué dans le graphique 1, la production laitière par kilo de fourrage de base ingéré a augmenté ces dernières

années. Sachant que les producteurs des pays qui nous entourent utilisent près de deux fois plus d’aliments composés, force est de constater que les exploitations UHS pratiquent une production efficiente. Vaches taries Les vaches taries sont les animaux les plus importants à l’étable. Ce thème a été traité sur le domaine agricole de la famille Allenbach à Rumisberg. Pour éviter tout problème de métabolisme après la naissance, l’affouragement des vaches taries doit être adapté aux futurs besoins de l’animal en lactation. Un aliment spécifique pour la phase de tarissement, comme UFA 266 EXTRA, complète bien la ration et contient tous les additifs essentiels. Lorsqu’une exploitation est régulièrement confrontée à des problèmes de fièvre du lait , il convient de calculer le bilan cations-anions et de l’adapter à la ration. En effet, les troubles du métabolisme sont des indicateurs d’un affouragement erroné ou d’une mauvaise préparation au vêlage. Préparation au vêlage Outre une bonne préparation, l’environnement au sein duquel la vache évolue contribue à ce que le vêlage se déroule avec le moins de complications possibles. Pendant les quelques jours qui précèdent la mise bas, la vache prête à vêler devrait bénéficier d’un maximum de confort et subir le moins de stress possible. Le compartiment de vêlage devrait être conçu de manière à procurer un maximum de confort aux vaches prêtes à vêler et être le plus pratique

54

REVUE UFA  3|2019


Graphique 1 : Dépouillement des exploitations UHS : production laitière à partir du fourrage de base.

Annonces

Production animale

Lait par année [ kg ]

7000 6800 6600 6400 6200 6000 5800 2015

2016

2017

2018

Hertach & Partner, Hohentannen

Graphique 2 : Dépouillement des exploitations UHS: production laitière annuelle moyenne par par vache sur les huit dernières années. Lait par année [ kg ]

10 000 9800 9600 9400 9200 9000 8800 8600 8400

2011

2012

2013

possible. Nathalie Roth, une spécialiste des signes émis par les vaches, a évoqué plusieurs points importants à ce sujet. Le compartiment de vêlage devrait être situé le plus près possible de la salle de traite, pour que les vaches puissent y être amenées facilement et se trouver dans le champ de vision du personnel travaillant à l’étable. L’aire de vêlage devrait offrir une vue dégagée sur le troupeau. Les vaches qui s’y trouvent pourront alors conserver leurs habitudes et vivre au rythme du troupeau. Le compartiment de vêlage devrait être largement dimensionné et pouvoir être séparé si nécessaire. Le sol doit être mou sans être glissant et l’aire de vêlage devrait être accessible avec un véhicule permettant de lever une vache. Si la vache se sent sûre et qu’elle est à l’aise dans le box de vêlage, elle y rentrera de son propre gré. Un climat d’étable constant A l’image du compartiment de vêlage, il faut planifier soigneu-

2014

2015

2016

2017

2018

sement le système d’aération. Le directeur d’Aubry Matériel, Peter Zahno, s’est basé sur le bâtiment de la famille Allenbach pour présenter un système d’aération automatique. Ce système est doté de divers capteurs servant à mesurer la température, l’humidité de l’air et la force du vent. Les filets brise-vent qui recouvrent une partie des façades sur chaque côté du bâtiment constituent un système d’aération naturel idéal. Le dispositif central automatique qui les actionne crée un climat d’étable constant. Globalement, les résultats des exploitations UHS ont évolué de manière réjouissante. Cette journée a aussi permis aux agricultrices et aux agriculteurs de dialoguer entre eux et de s’améliorer n encore.

Auteur Hannes Schneider, stagiaire Marketing UFA, 3360 Herzogenbuchsee

Des performances excellentes grâce à des prestataires fiables – nous comptons sur Anicom.

Suisse romande 058 433 79 50 Suisse centrale 058 433 78 00

Plateau central 058 433 79 00 Suisse orientale 058 433 77 00

www.anicom.ch

Projet n° 2168: nouvelles chambres d’hôtes dans l’ancienne étable.

CP 80-32443-2

REVUE UFA  3|2019 55


Production animale

Elevage porcin

Gestion sanitaire et stratégie de vaccination Le respect strict de mesures d’hygiène et de biosécurité est essentiel pour réduire la pression infectieuse dans un élevage porcin ou dans une porcherie d’engraissement. Cet article offre un aperçu des mesures préventives, du mécanisme d’action des vaccins ainsi que des stratégies de vaccination.

Xaver Sidler

L

es maladies infectieuses sont de loin les pathologies les plus fréquentes chez le porc. Pour qu’une maladie infectieuse survienne, les conditions suivantes doivent en principe être réunies : • La présence d’une certaine quantité de germes pathogènes. Pour les maladies hautement infectieuses comme la fièvre aphteuse, seuls quelques agents sont nécessaires. Pour la diarrhée du porcelet allaité liée à E. coli, 100 000 agents pathogènes sont nécessaires. • En outre, il faut un organisme hôte sensible, comme pour la diarrhée du porcelet, où les agents E. coli et leurs fimbriae ( F4, F5, F6, F18, F41 ) doivent pouvoir se fixer sur l’épithélium intestinal et produire des toxines. • Enfin, il faut un système immunitaire soit affaibli soit pas ( encore ) ou pas assez préparé contre les agents pathogènes, une condition nécessaire à l’apparition d’une maladie. Mesures contre les agents pathogènes Pour des épizooties hautement contagieuses comme la fièvre aphteuse, la peste porcine ou pour les épizooties à combattre, comme la pneumonie enzootique ( PE ), l’actinobacillose du porc ( APP ) ou la tuberculose, l’objectif est d’éradiquer l’agent ou la maladie pour empêcher toute contamination d’autres animaux ou de l’homme. Le plus souvent, on a recours à des antibiotiques et, de plus en plus fréquemment, à des substances végétales pour combattre ou limiter les

56

agents pathogènes. La mesure la plus efficace reste le système « tout dedans-tout dehors », suivi d’un nettoyage et d’une désinfection. Cette mesure permet de réduire la quantité d’agents d’un facteur d’un million, ce qui diminue considérablement le risque d’infection des nouveaux animaux installés. Les animaux malades produisent et excrètent beaucoup d’agents pathogènes. C’est pourquoi l’isolation des animaux malades et l’abattage de ceux pour lesquels il n’existe aucune chance de guérison sont des mesures essentielles et souvent négligées pour réduire la pression infectieuse. En Suisse, les mesures visant à réduire l’introduction de maladies depuis l’extérieur ( achat d’animaux, contact avec les animaux sauvages et domestiques, lutte contre les rongeurs et les mouches, sas d’hygiène à l’entrée de la porcherie, installation de lavage des mains et des bottes ) et à diminuer la prolifération des agents pathogènes au sein d’une exploitation sont sévèrement négligées. De telles mesures de biosécurité permettent d’éviter l’introduction de la peste porcine africaine.

résistance à E. coli F18 fait que la maladie de l’œdème, autrefois crainte, ne survient de nos jours que rarement. La recherche n’en est qu’à ses débuts pour la résistance contre E. coli F4, qui cause des diarrhées chez le porcelet sevré et allaité. Depuis cette année, la sélection d’animaux résistants à E. coli F4 est entre les mains de SUISAG. Mesures de défense Les porcelets naissent sans anticorps ni réserve d’énergie et sont donc dépendants de l’ingestion précoce et abondante d’énergie et de colostrum. Le taux de survie chute de façon notable lorsqu’ils ingurgitent moins de 200 à 300 ml de colostrum durant leurs premières heures de vie.

Mesures pour les organismes récepteurs Au cours des prochaines décennies, la sélection génétique relative à la résistance aux maladies influencera fortement la production porcine. Des organisations d’élevage renommées investissent beaucoup d’argent dans la recherche sur la résistance contre le SDRP, la maladie d’Aujeszky ou l’APP. En Suisse, la sélection menée durant des décennies pour créer une REVUE UFA  3|2019


Production animale Les porcelets ont besoin d’énergie pour réguler leur température corporelle et doivent absolument absorber des anticorps à travers le lait pour se protéger des maladies, car leur système immunitaire n’est capable de produire des anticorps qu’après quelques semaines. Entre-temps, le porcelet ne dispose que des anticorps produits par la mère et qu’il absorbe via le colostrum. Le colostrum peut être enrichi en anticorps grâce à la vaccination de la truie lors du dernier tiers de la gestation. Cette mesure est particulièrement utile chez les cochettes, surtout pour les animaux achetés, car elles ont eu trop peu de temps pour s’adapter à la flore microbienne spécifique de la porcherie. De nombreuses études montrent que les porcelets auxquels les cochettes donnent naissance risquent plus de souffrir de diarrhées ou d’inflammations articulaires. L’utilisation d’antibiotiques chez les porcelets allaités de cochettes non vaccinées est donc plus élevée que chez les porcelets de truies plus âgées. Les anticorps présents dans le colostrum n’étant absorbés dans le sang que 36 à 48 heures après la naissance et leur quantité se diluant dans le sérum suite à la croissance du

Règles de base d’une vaccination réussie 1. Ne vacciner que les animaux en bonne santé

Poids corporel

Taille de la canule

2. Choisir le bon moment

< 10 kg

≤ 20 mm longueur, Ø 0,8 mm

3. Choisir le bon intervalle de vaccination

10 - 25 kg

25 mm longueur, Ø 0,9 mm

4. Rappels réguliers

25 - 50 kg

30 mm longueur, Ø 1,2 mm

5. Technique de vaccination ( endroit d’administration, longueur d’aiguille )

50 - 100 kg

35 mm longueur, Ø 1,2 mm

> 100 kg

40 mm longueur, Ø 1,2 mm

6. Stockage adéquat ( 2 - 8° C ) 7. Hygiène ( stockage, instruments de vaccination )

porcelet, ils ne protègent l’animal que quelques jours à quelques semaines. Que se passe-t-il lors d’une vaccination ? Les principes de base d’un vaccin reposent sur les mêmes mécanismes que la défense contre une infection. Contrairement à la maladie, le vaccin guide la réaction immunitaire de l’animal. Pour susciter une réponse immunitaire après un vaccin, les mécanismes suivants doivent être mis en œuvre : • Activation du système immunitaire inné là où l’agent pathogène ( antigène ) a été administré. Pour que le système immunitaire ait suffisamment de temps pour réagir à

Le nettoyage est essentiel pour réduire la transmission d’agents pathogènes. Après le nettoyage, la couleur originale ainsi que la structure des parois et des installations doivent apparaître clairement. Photo : Xaver Sidler

l’antigène, de nombreux vaccins sont administrés avec un adjuvant. Celui-ci engendre un gonflement du point d’injection et une réponse durable et forte au vaccin. • Transport des antigènes du vaccin vers les ganglions lymphatiques. • Traitement et présentation des antigènes à des cellules qui les « scannent » et enregistrent les informations ( cellules mémoires ). • Activation des lymphocytes B et T pour la production de plasmocytes, qui libèrent des anticorps contre l’antigène mémorisé. Les anticorps sont toujours spécifiques à un agent pathogène et nécessitent une clarification exacte des causes de la maladie. De plus, plusieurs semaines s’écoulent entre l’activation du système immunitaire et la constitution d’une immunité performante. Le moment de la vaccination doit donc toujours tenir compte de la question « qu’est-ce que je souhaite protéger ? » Les principales conditions pour une vaccination réussie sont résumées dans l’encadré. Conclusion Les vaccins sont un outil essentiel pour éviter les maladies, réduire l’utilisation des antibiotiques et favoriser le bien-être animal. Ils supposent une connaissance précise des agents pathogènes et doivent avoir lieu quatre à six semaines avant la protection maximale attendue d’un vaccin en cas d’immunisation de base ou deux à trois semaines avant en cas de rappel ou de vaccination à injection unique. Le schéma de vaccination doit toujours être discuté n avec le vétérinaire.

Auteur Xaver Sidler, responsable de la division de médecine porcine, faculté Vetsuisse Zurich

REVUE UFA  3|2019 57


Production animale

Production de viande de porc

Saisonnalité – dilemme pour la branche porcine Dans le secteur porcin, la saisonnalité est un phénomène bien connu. L’offre irrégulière en gorets et en porcs de boucherie va de pair avec une demande en viande de porc tout aussi saisonnière. Il existe plusieurs possibilités et recommandations pour adapter la production à la demande.

La demande fluctue La démographie et le changement des habitudes alimentaires ont un impact sur la consommation de viande de porc. Ces dernières années, la consommation de viande de porc par habitant a diminué. En plus de cela, la consommation fluctue selon les saisons. Au printemps, avec le début de la saison des grillades, la demande est bonne à très bonne. Cette situation favorable se poursuit normalement jusqu’au début des vacances d’été avant de diminuer progressivement. Auparavant, on stockait la viande pendant les périodes où l’offre était excédentaire avant de la décongeler et de la commercialiser lorsque l’offre était réduite. Pour des motifs économiques et écologiques, les bouchers ne souhaitent plus disposer de stocks trop importants. Le stockage est limité dans le temps et 58

8,00 7,50 7,00 6,50 6,00 5,50 5,00 4,50 4,00 3,50 3,00 01

05

09

13

17

21

25

29 33 Semaine

37

41

45

49

51

4,50 4,25 4,00 3,75 3,50 3,25 3,00 2,75 2,50 2,25 2,00

Fr. / kg poids mort

Cédric Roch

P

Prix des porcelets d’engraissement et des porcs de boucherie

Fr. / kg poids vif

Hervé Ducotterd

endant la saison estivale, entre juin et septembre, les porcs affichent une fertilité réduite. On parle alors de « dépression estivale ». Il s’ensuit une baisse du nombre de porcelets en fin d’automne et en début d’hiver. La dépression estivale se répercute sur le marché des porcelets d’engraissement, qui est systématiquement sous-approvisionné pendant l’hiver. Par conséquent, les prix des porcelets d’engraissement sont élevés durant cette période. Les répercutions de ces fluctuations se manifestent avec un certain décalage sur le marché des porcs de boucherie. Il s’ensuit un déficit au niveau de l’offre au printemps et une offre excédentaire en automne, avec des prix qui varient en conséquence.

 2018  2017  2016 | porcelets (en traitillé ) ; porcs de boucherie ( ligne continue ) Source : Suisseporcs

la viande décongelée doit être déclarée comme telle, ce qui engendre des coûts supplémentaires. Dans ce contexte, le plus grand défi consiste à adapter l’offre à la demande. Planification de la production Il existe deux approches pour adapter la production à la demande. En ce qui concerne les porcheries d’élevage, il convient d’éviter tout excédent de porcelets naissant en fin d’hiver et au printemps. L’offre excédentaire en porcs de boucherie résulte du nombre élevé de truies inséminées en octobre et en novembre. S’agissant de la planification de la production, il s’agit, en tant que commerçant d’animaux, de réfléchir si une restriction des quantités pourrait constituer une alternative. Une telle mesure limiterait par exemple le nombre de porcelets dans les exploitations pendant la phase délicate qui dure de la fin avril au mois de juillet. Avec un tel système, toute surproduction serait non rentable pour les éleveurs.

Adapter les poids d’abattage Une adaptation saisonnière des poids d’abattage contribuerait à désengorger encore davantage le marché des porcs. Au printemps, lorsque les porcs de boucherie bénéficient d’une bonne demande, l’augmentation des poids de boucherie se traduirait par une production plus élevée de viande, malgré un nombre de porcs inférieur sur le marché. En automne, dans la situation inverse, les poids d’abattage devraient être logiquement revus à la baisse. Malgré le nombre élevé de porcs de boucherie, la production de viande aurait alors tendance à baisser. Anicom est persuadée que le marché de la viande de porc nécessitera certains ajustements à l’avenir. Il n’existe cependant pas de solution miracle susceptible de satisfaire tous les acteurs de la branche porcine. n Auteurs Hervé Ducotterd, Commerce Anicom, 1530 Payerne ; Cédric Roch, responsable Suisse romande Anicom, 1530 Payerne

REVUE UFA  3|2019


L’aide du vétérinaire

Production animale

Photo : pixabay.com

Oies : forte progression

Les oies suisses ont enregistré une forte hausse ces dernières années. En 2018, 5000 oies indigènes ont été commercialisées, soit 4000 de plus qu’en 2012. Durant cette période, les importations ont en revanche reculé. es Grosse commande russe Suisag est parvenue à s’imposer face à la concurrence et à remporter un contrat pour un grand groupe russe. Il s’agit d’un mandat de conseil pour la mise en place d’une valeur d’élevage. Suisag a annoncé qu’elle allait consolider ses ressources en personnel dans le domaine de la génétique. es Amélioration de la fertilité La Haute école d’Hannovre a réa­ lisé une étude sur l’impact d’une lactation prolongée chez les vaches hautes performances. Une période d’attente de 120 jours entre le vêlage et la première insémination (au lieu de 40) s’est traduite par un meilleur taux de réussite à la première insémination. DLG 2  /   2 019  /   e s Paie du lait: attention La solution de remplacement de la loi chocolatière est entrée en vigueur au 1 er janvier 2019. Les producteurs de lait bénéficient d’un supplément de 4,5 ct./kg de lait, qui est déduit de leur paie du lait. L’Union suisse des paysans (USP) et la Fédération des producteurs suisses de lait (FPSL) demandent aux producteurs d’être vigilants: certains transformateurs de lait essaient de tirer partie de la situation et déduisent un montant supérieur à 4,5 centimes. es

« Comment éviter les torsions intestinales chez les porcs ? » Dans notre exploitation d’engraissement, des porcs en phase de préengraissement et de finition sont mort subitement. Le taux de perte a atteint plus de 3 %. Ces animaux, qui ne présentaient auparavant aucun symptôme, gisaient morts et gonflés sur le sol de la porcherie. Notre vétérinaire suspecte une torsion de l’intestin. Que pouvons-nous faire ? H.K., engraisseur

Dr méd. vét. Stefan Hutter

Vétérinaire chez PigVets GmbH, suivi de cheptels porcins

Si les porcs gisent, gonflés, sur le sol de la porcherie, il s’agit souvent, mais pas toujours, de torsions soudaines de l’intestin. Afin d’en être sûr, il faut confirmer le diagnostic par une autopsie. Les anomalies sont rapidement identifiées par le vétérinaire après l’ouverture de la cavité abdominale : un estomac plein et un intestin tordu et rempli de sang sont des signes typiques de cette pathologie grave, aussi connue sous le nom de syndrome hémorragique intestinal ( SHI ). Après la torsion, le sang continue d’être pompé vers l’intestin via les artères, puis il stagne dans les veines bloquées et s’infiltre dans l’intestin. Il est alors toujours trop tard pour traiter ces animaux. Le facteur alimentation La pathologie est rarement liée à un seul facteur de risque. Toutefois, l’apparition du SHI peut être fortement réduite grâce à une optimisation de l’alimentation et

de l’hygiène associée. La part de fibre brute et la qualité microbiologique des aliments jouent un rôle essentiel. En cas d’alimentation avec des sous-produits, surtout laitiers, le risque de SHI peut augmenter. L’analyse de la teneur en levures ne suffit pas : la teneur en d’autres bactéries pertinentes est également importante. En prélevant des échantillons sur différents lieux du système d’alimentation, on peut évaluer en même temps l’hygiène de l’alimentation. Il convient, d’une part, d’élaborer un système d’hygiène cohérent comprenant des nettoyages réguliers et l’utilisation d’acides, de solutions alcalines et de bactéries lactiques comme cultures de démarrage pour les installations d’alimentation liquide, et, d’autre part, de veiller à ne pas négliger les contrôles réguliers et le nettoyage des installations pour l’alimentation sèche. L’augmentation de la fréquence de distribution, l’accès de tous les animaux à l’auge ( alimentation sans stress ) et la diminution de la teneur en matière sèche ont souvent un effet positif. Les soupes  chaudes en hiver peuvent certes améliorer l’ingestion d’aliments, mais aussi provoquer le SHI si la température des aliments est trop élevée ( >20° C ).

L’approvisionnement en eau Il ne faut pas négliger l’approvisionnement suffisant des porcs en eau. A cet égard, le nombre d’abreuvoirs prescrits n’est pas le seul facteur déterminant : le débit d’eau ( engraissement : 1 - 2 l / min ) l’est aussi. L’hygiène du réseau hydraulique est un autre point à contrôler. L’influence de la génétique On discute actuellement de l’influence que pourrait avoir la génétique sur l’apparition du SHI. Les races porcines d’aujourd’hui ont une croissance et une consommation d’aliments plus élevées et ce sont souvent les animaux performants qui sont touchés. Il n’existe pas de recette miracle contre le SHI. Il faut systématiquement identifier les facteurs de risque spécifiques à l’exploitation et les rectifier.

Une question vous préoccupe et vous souhaitez la poser à un véterinaire ? Envoyez-la nous par courrier ou par e-mail avec la mention « Vétérinaire » à : Revue UFA, Theaterstrasse 15 a, 8401 Winterthour, redaktion@ufarevue.ch

REVUE UFA  3|2019 59


Production animale

Elevage en groupe

Label de bien-être animal pour les chevaux L’élevage en groupe répond idéalement aux besoins naturels des chevaux. Outre les nombreux avantages pour les animaux concernés, cette forme d’élevage réduit considérablement la charge de travail. La Protection suisse des animaux (PSA) a créé un label pour encourager l’élevage en groupe des chevaux.

Sandra Schaefler

A

ctuellement, en Suisse, la plupart des chevaux sont élevés seuls dans des boxes. D’un point de vue légal, il suffit d’octroyer

Elevage en groupe Les fermes équestres ne sont pas toutes en mesure de proposer l’élevage en groupe. Pour que tous les chevaux élevés en Suisse puissent disposer d’un maximum de liberté de mouvement avec aire de sortie et pâturage, la PSA a lancé en 2018 une campagne intitulée « Sortez les chevaux ! » Les domaines équestres qui élèvent leurs chevaux en boxes individuels peuvent également participer à cette campagne. « Sortez les chevaux ! » implique que les chevaux puissent sortir quotidiennement en groupe, dans la mesure du possible au pâturage ou, lorsque c’est impossible, sur une aire de sortie accessible par tous les temps. Les chevaux peuvent ainsi satisfaire, pendant plusieurs heures par jour, leurs besoins en mouvement et en contacts sociaux. La participation à ce programme est gratuite. Les gérants d’écuries concernés figurent sur la liste des écuries respectueuses du bien-être des chevaux et peuvent faire la promotion de leur établissement en utilisant la distinction qui leur a été décernée.

aux chevaux une liberté de mouvement à raison d’au moins deux heures par semaine. Cela peut se faire en mettant à disposition une surface de quelques mètres carrés : la sortie au pâturage et l’accès à une aire de sortie permanente ne sont pas obligatoires. Or les chevaux consomment des fourrages grossiers et sont des animaux qui vivent en troupeau. Ils ont besoin de contacts sociaux avec leurs congénères, de passer du temps au pâturage et de disposer d’une grande liberté de

mouvement. Pour toutes ces raisons, la détention en groupe avec aire de sortie permanente et pâture régulière est la méthode qui répond le mieux aux besoins des chevaux. Temps de travail réduit L’élevage en groupe est avantageux à plus d’un titre. Il améliore d’une part la qualité de vie des chevaux tout en ayant un impact positif sur la rentabilité économique de cette branche de production. Les chevaux ont leur place en zone agricole, où ils

Grâce à l’élevage en groupe et à la possibilité de sortir en liberté, les chevaux peuvent se mouvoir comme bon leur semble pendant toute la journée.

Vous trouverez des informations supplémentaires sur www.protection-animaux.com/chevaux/plein_air Cette campagne est soutenue par Hauptner.

60

REVUE UFA  3|2019


Production animale trouvent des conditions idéales pour sortir et passer du temps au pâturage. Plusieurs études réalisées par le Haras national suisse à Avenches ont démontré que le salaire horaire réalisé dans le cadre de l’élevage en groupe est nettement supérieur à celui généré avec l’élevage individuel, et ce bien que les prix de pension demandés par les écuries pratiquant l’élevage en groupe soient généralement inférieurs. Cet écart au niveau du salaire horaire s’explique par des coûts de travail inférieurs, la charge de travail étant nettement moins importante dans le cas de l’élevage en groupe. Avec une charge de travail de 15 minutes par cheval et par jour, les exploitations pratiquant l’élevage en groupe affichent des besoins en travail inférieurs de moitié à ceux des exploitations élevant des chevaux en boxes individuels ( 32 minutes par cheval et par jour ). De plus, les entreprises équestres qui pratiquent l’élevage en groupe bénéficient des contributions pour les systèmes de stabulation particulièrement respectueux des animaux ( SST ) et des contributions SRPA , pour autant qu’elles accordent à leurs chevaux un accès régulier au pâturage. Pour des motifs de rentabilité et par conviction pour le bien-être animal, les détenteurs de chevaux devraient par conséquent opter pour l’élevage en groupe avec aire de sortie. Si les chevaux avaient le choix, il y a fort à parier qu’ils opteraient pour ce mode d’élevage.

La discipline reine Un élevage en groupe qui fonctionne bien passe par l’octroi de suffisamment de place et de zones où les chevaux peuvent se tenir à l’écart, de manière à ce que chaque animal puisse être tranquille et éviter ses congénères en cas de besoin. Pour cela, il suffit d’aménager des zones où les chevaux sont à l’abri du regard de leurs congénères et des couloirs d’écurie assez larges. L’écurie devrait être répartie en plusieurs zones fonctionnelles ( aire d’affouragement, de repos, de séjour et de mouvement ). Ainsi, les chevaux de rang inférieur pourront également se nourrir et se reposer en toute tranquillité. Un affouragement ciblé peut être assuré à l’aide de râteliers, d’un automate de distribution de foin avec minuterie ou d’un distributeur automatique d’aliment. L’intégration de chaque cheval au sein du groupe nécessite par contre du temps, de la patience et de la compréhension pour les chevaux. Pour favoriser la détention en groupe avec liberté de mouvement, la Protection suisse des animaux (PSA) a créé il y a quelques années un label spécial pour un mode d’élevage exemplaire des chevaux. Ce label est contrôlé par le centre de compétence Animaux de rente de la PSA. Les exploitations équestres  et les  é curies concernées reçoivent une distinction sous la forme d’une plaquette d’écurie. Les visiteurs constatent ainsi au premier coup d’œil que l’écurie béné-

ficie du label décerné par la PSA, qu’elle satisfait à des exigences élevées en matière d’élevage animal et qu’elle se soumet à des contrôles volontaires. Le logo de la campagne « Sortez les chevaux ! » peut être utilisé à des fins promotionnelles. Les exploitations équestres disposant du label PSA peuvent bénéficier d’avantages supplémentaires tels que la participation gratuite à des cours, à des séminaires ou à des ateliers. Les collaboratrices et les collaborateurs de la PSA sont par ailleurs prêts à fournir en tout temps des conseils compétents et sans engagement dans les domaines de la construction et de la transformation d’écurie. Jusqu’à maintenant, 45 exploitations équestres ont reçu le label pour chevaux décerné par la PSA. Dans ces exploitations équestres, les groupes affichent une taille allant de couples harmonieux composés de deux animaux à des troupeaux équilibrés de n 30 équidés.

L’élevage en groupe répond aux besoins sociaux des chevaux, qui sont des animaux vivant en troupeau.

Auteure Sandra Schaefler, centre spécialisé Chevaux, Protection suisse des animaux PSA Photos PSA

Annonce

Pri

op

té t

ali x-qu

mic se ave rque o m re

La nouvelle qualité

VITA paille hachée (SK) Brins jusqu‘à environ 4 cm, balles d‘environ 300 ou 600 kg, liées avec 5 bandes plastiques, dimension 120 x 80 x 120 / 200 cm

litières de votre Infoline gratuite 0800 808 850 · www.litieres.ch en toute confiance ✔ disponibilité ✔ attentif aux prix ✔

REVUE UFA  3|2019 61


Production animale

Engraissement de volaille

Une journée pour présenter l’agriculture Les denrées alimentaires suisses doivent se distinguer par leur qualité globale. C’est à cette seule condition que les besoins des consommatrices et des consommateurs pourront être satisfaits et que les produits suisses auront du succès. Au sein de la chaîne de valeur, chaque acteur doit contribuer à la création et à la communication des valeurs ajoutées.

Peter Spring

L

e fait qu’un produit soit considéré comme présentant une valeur ajoutée est souvent lié à des facteurs individuels et dépend donc fortement du point de vue de l’observateur. Par conséquent, il est judicieux de veiller à ce que les atouts des produits suisses reposent sur plusieurs piliers et de garantir ainsi qu’une majorité de consommatrices et consommateurs identifient des éléments qui les intéressent. En production avicole comme en production animale en général, la santé et

Créer de la valeur ajoutée et la communiquer est quelque chose qui s’apprend Créer de la valeur ajoutée et la communiquer sont des éléments importants de la formation dispensée à la HAFL. En collaboration avec le centre de compétences Aviforum et la branche, les étudiants de la HAFL traitent régulièrement de questions de recherche ayant trait à la volaille dans le cadre de leurs travaux de semestre et de bachelor. Cette année, une partie importante de la formation dans les domaines de la gestion de projet et de la communication sera élaborée en étroite collaboration avec la branche avicole.

le bien-être des animaux sont des éléments centraux. En Suisse, les poulets d’engraissement disposent de beaucoup plus de place qu’à l’étranger et ont accès à un jardin d’hiver. La possibilité de sortie accordée aux poulets concourt à l’image positive de cette production et est simple à communiquer. Il faut toutefois également veiller à ce que les animaux utilisent suffisamment l’aire de sortie à laquelle ils ont accès. Il convient également d’accorder beaucoup d’attention au bien62

Photo prise lors d’« Emma à la ferme » en 2014. Photo : HAFL

être animal dans le cadre des transports et de l’étourdissement. Les distances de transport restreintes sont un atout important de l’agriculture suisse. Dans l’alimentation de la volaille, le développement durable joue un rôle important, par exemple avec l’utilisation de soja certifié ou le recours réduit aux antibiotiques. La production avicole ne doit cependant pas être considérée et promue de manière isolée. Toute communication agricole doit être centrée sur un do-

maine agricole et des visages. Les agricultrices et les agriculteurs suisses gèrent des unités de production de taille plutôt restreinte, en privilégiant une approche globale, ce qui leur permet de remplir des prestations écologiques. Utiliser encore mieux le jardin d’hiver En Suisse, 95 % des poulets d’engraissement ont accès à un jardin d’hiver. Les poussins ayant besoin d’une température ambiante élevée REVUE UFA  3|2019


Production animale Poids, consommation d’aliment et conversion alimentaire Conversion alimentaire

g

Consommation d’aliment g

2335

3610

1,55

5,8

PV

2331

3706

1,59

7,9

PV + chauffage

2303

3593

1,56

9,2

PV + chauffage

2346

3496

1,49

10,5

Mangeoires

2335

3503

1,50

6,6

Variante

Poids

Témoin

kg / kg

Part d’animaux qui se rendent dans le jardin d’hiver durant la 4e semaine d’engraissement %

dès P > 0,05

pendant la phase de démarrage, ils n’ont pas accès au jardin d’hiver avant le 22 e jour d’engraissement, sauf par température très élevée. Lorsque la météo extérieure est fraîche et mauvaise, le jardin d’hiver est peu utilisé. Dans le cadre du travail de semestre qu’il a rédigé à la HAFL, Lucien Eggestwyler a cherché à savoir, en se basant sur un essai d’engraissement réalisé par Aviforum, si l’attrait des jardins d’hiver et par conséquent la fréquentation de ces derniers pouvaient être augmentés. Les quatre mesures suivantes ont été comparées à une variante témoin : • Pare-vent ( PV ) • Pare-vent et chauffage ( PV+chauffage ) • Pare-vent et mangeoire ( P V+aliment ) • Mangeoire ( aliment ) Outre les paramètres de performances standard, la fréquentation du jardin d’hiver a été filmée et analysée. Pas d’écart de performances Tous les groupes ont affiché de bonnes performances d’engraissement ( tableau 1 ). Aucun écart significatif n’a été constaté au niveau des accroissements, de la consommation d’aliment et de leur mise en valeur. Tant au cours de la quatrième que de la cinquième semaine d’engraissement, des différences ont été constatées entre les différentes variantes en ce qui concerne l’utilisation du jardin d’hiver. Dans la variante aliment et pare-vent, pendant la quatrième semaine, les poulets ont beaucoup plus utilisé le jardin d’hiver que les animaux du groupe témoin. Cette

constatation s’est aussi vérifiée pendant la cinquième semaine, où la variante basée uniquement sur un pare-vent était aussi mieux fréquentée que la variante témoin. Ces résultats démontrent qu’un pare-vent contribue à améliorer l’utilisation du jardin d’hiver. Il convient de définir quel est le pare-vent le plus optimal et comment ce dernier influence le climat qui prévaut au sein du jardin d’hiver par forte chaleur. Si l’effet de l’installation de mangeoires est confirmé par d’autres essais, il faudra définir plus précisément à quelles températures extérieures il est judicieux de les utiliser et quels sont les coûts et le travail supplémentaires qu’ils engendrent dans la pratique. Domaine Stucki Le domaine de Lorenz Stucki et de sa famille se situe à Deisswil bei Münchenbuchsee ( BE ). Ce domaine produit depuis 17 ans des poulets d’engraissement pour Bell Suisse SA, unité organisationnelle Volaille. Le père de Lorenz Stucki s’est lancé dans l’engraissement de poulets pour disposer d’une branche de production en complément à la production laitière. Aujourd’hui, Lorenz Stucki est très satisfait de la décision prise par son père car il apprécie beaucoup l’engraissement de poulets. Dans cette branche de production, les pics de travail surviennent à intervalles réguliers, c’est-à-dire quand le poulailler est vide et qu’il doit être nettoyé. Grâce à la planification soigneuse et précise réalisée par Bell, ces périodes sont connues longtemps à l’avance et il est ainsi possible de les planifier correctement. Le jardin

d’hiver accessible à partir d’une température supérieure à 2 °C est une des raisons pour lesquelles la détention de volaille suisse jouit d’une aussi bonne image commerciale. Lorenz Stucki constate néanmoins que l’aire de sortie est moins utilisée par faible température. En fait, c’est lorsque le soleil réchauffe le jardin d’hiver que les animaux sortent le plus volontiers. Rendre ce dernier plus accessible en optant pour les mesures citées plus haut pourrait les inciter à sortir davantage en plein air et améliorer ainsi encore l’effet et l’utilité du jardin d’hiver. Le domaine de Bernhard Stucki est une des quatre exploitations que les visiteurs participant à la journée « Emma à la ferme » auront l’occasion de visiter. L’agriculteur de Deisswil estime que sa participation à « Emma à la ferme » est un excellent moyen de présenter aux consommateurs le mode d’élevage authentique pratiqué en Suisse. Bernhard Stucki promeut la viande de poulet SST en toute bonne conscience et estime qu’il est primordial que les consommateurs se rapprochent de l’agriculture et qu’ils soient conscients des avantages des modes d’élevage pratiqués en Suisse, par rapport à ce qui n se fait à l’étranger.

Emma à la ferme « Emma à la ferme » se déroulera les 13 et 14 avril 2019 à Zollikofen ( BE ). Les familles qui y participeront obtiendront un aperçu très vivant de l’agriculture suisse et pourront voir comment les denrées alimentaires suisses sont produites. Cet événement a lieu pour la cinquième fois. Cette année, les participants pourront visiter un poulailler. « Emma à la ferme » est organisé par quelque 80 étudiant( e )s en agronomie de la HAFL. Vous trouverez d’autres informations concernant cet événement sur www.emmashoftour.ch UFA SA et Bell Suisse SA cherchent à montrer aux consommateurs comment les denrées alimentaires sont produites. Les spécialistes en volaille d’UFA participeront à la journée « Emma à la ferme » : ils répondront à toutes les questions des consommateurs sur l’alimentation de la volaille.

Auteurs Peter Spring, professeur spécialiste de l’alimentation des porcs et de la volaille, HAFL; Eva Studinger, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee

REVUE UFA  3|2019 63


Production animale

Série : Mortellaro – Partie 7|8

Santé des onglons

Projet Mortellaro : rétrospective Le Service sanitaire bovin a lancé un projet en vue d’améliorer la situation liée à la Mortellaro dans les exploitations laitières. Des mesures taillées sur mesure pour les exploitations ont été mises en œuvre. Le succès de ces mesures a ensuite été analysé. Il en est ressorti que la taille du troupeau, en particulier, a un impact décisif sur l’application des mesures préconisées.

Sabrina Huber

T

oute personne ayant eu affaire à la dermatite digitée sait à quel point il est difficile de lutter contre cette maladie au sein d’un troupeau. En 2017, le Service sanitaire bovin ( SSB ) à Berne a lancé un projet en vue d’améliorer, à travers un suivi vétérinaire régulier, la situation liée à la Mortellaro dans les exploitations concernées. 25 exploitations laitières confrontées depuis plusieurs années à un problème de dermatite digitée ( DD ) persistant au

Dans les exploitations participantes, l’état des lieux concernant la Mortellaro s’est fait à l’aide de la méthode « Penwalk ». Photo : SSB

Auteure Méd. vét. Sabrina Huber, Faculté Vetsuisse, 3001 Berne, vétérinaire au SSB. Pour toute question concernant le projet E-mail à sabrina. huber@vetsuisse. unibe.ch ou + 031 631 23 42

64

sein du troupeau ( >10 % du troupeau affecté ) ont participé au projet Mortellaro. Les exploitations agricoles concernées ont été suivies pendant un an par des collaboratrices du SSB. Lors de la première visite effectuée dans ces exploitations en 2017, des informations concernant chacune d’entre elles ont été récoltées en recourant à des questionnaires spécifiques. En collaboration avec les éle-

veurs concernés, chaque étable a été analysée de manière plus approfondie quant aux facteurs de risque connus, et les mesures d’amélioration envisageables ont été discutées. Les vaches ont été bloquées au cornadis pour être examinées à l’aide de la méthode Penwalk ( lire Revue UFA 2  /   2 019  ) et une partie du troupeau a fait l’objet d’observations attentives au congrin. Grâce à cela, il a été possible de se faire une idée de la situation actuelle concernant la dermatite digitée au sein du troupeau. La seconde visite effectuée un an plus tard reposait sur les mêmes méthodes. Ces deux visites ont fait l’objet d’un rapport écrit décrivant les mesures à adopter pour réduire les facteurs de risque existants. Les vétérinaires de troupeau en charge des exploitations concernées ont aussi été impliqués. Ils ont ainsi reçu les rapports de visite. Les mesures recommandées portaient sur la gestion de l’évacuation des déjections, le confort des vaches, la biosécurité, la thérapie, le parage des onglons et la documentation des observations. Les agriculteurs ont été contactés une fois par mois par téléphone par le SSB. A cette occasion, un questionnaire a servi de base de discussion, et les problèmes actuels et les mesures mises en œuvre ont été abordés. Le projet en chiffres Au total, 1539 vaches, dont 80 % étaient élevées dans des stabulations libres, ont participé au projet. Avec un cheptel de 61 vaches, la taille moyenne des troupeaux était nettement supérieure à la moyenne suisse de

24 vaches par exploitation. La production laitière moyenne était de 8488 kg. Les résultats de cinq exploitations n’ont pas pu être pris en considération en raison d’une mauvaise qualité de données. Sur les 20 exploitations restantes, sept sont parvenues à améliorer leur situation en l’espace d’une année, c’est-à-dire à avoir moins de vaches atteintes de DD. Quelle est la clé du succès ? Les résultats du projet indiquent que ce sont tendanciellement les exploitations de plus petite taille appliquant plus de trois recommandations et réalisant elles-mêmes le parage des onglons qui ont le plus de chance de réussir. En présence d’un effectif réduit, la pression des germes est plus faible et le temps disponible pour reconnaître/traiter les animaux atteints est plus important. Indépendamment des recommandations mises en œuvre et de leur nombre, ce qui est important c’est que ces dernières s’intègrent à la routine quotidienne de l’agriculteur. C’est à cette seule condition que ces recommandations seront appliquées dans la durée et de manière ciblée. Fondamentalement, force est de constater qu’il n’existe pas de recette universelle contre la Mortellaro. Il est important d’identifier les facteurs de risque existant sur l’exploitation et d’élaborer des solutions. Le projet a démontré qu’un suivi de cette ampleur ne suffit pas. Une stabilisation voire une amélioration de la situation passe par un suivi vétérinaire plus approfondi, idéalement en combinaison avec un suivi de troupeau et des visites régulières sur place. n REVUE UFA  3|2019


Production animale

Engraissement des veaux

Une poudre de lait adaptée Pour que les veaux soient en bonne santé et qu’ils réalisent les accroissements journaliers souhaités, la buvée doit être complétée avec les nutriments nécessaires. Adapter la poudre de lait à la génétique a un impact bénéfique, tant pour les veaux d’engraissement que pour l’engraisseur.

P

lusieurs laits pour veaux sont disponibles sur le marché. Les teneurs et le prix ne sont pas les seuls critères d’achat à prendre en compte. La race choisie et la part de lait entier dans la ration jouent aussi un rôle important. Dans tous les cas de figure, la santé des veaux et les résultats économiques sont des éléments prioritaires. Seuls les veaux qui sont en bonne santé et qui digèrent correctement seront à même d’ingérer des quantités de lait constantes, ce qui se traduit par une valorisation efficace des nutriments et une bonne qualité de carcasse. Poudre de lait et race Au moment de choisir la poudre de lait qui convient le mieux, le critère principal n’est pas le rapport entre les teneurs en nutriments et le prix, mais bien la qualité des protéines et des graisses composant la poudre de lait. Les produits plus onéreux sont fabriqués à l’aide de matières premières de haute valeur. Les besoins

des veaux n’étant pas identiques pendant la phase d’engraissement, il convient d’utiliser le produit approprié. La génétique a un impact déterminant sur le choix de la poudre de lait. Il faut aussi définir la quantité de lait distribuée quotidiennement. Lorsqu’ils ont la possibilité de boire plusieurs fois par jour à l’automate, les veaux peuvent consommer plus de lait qu’avec une distribution au bidon. En effet, le volume de la caillette est limité. Avec son conseiller, on peut définir comment les nutriments distribués doivent être complémentés avec de la poudre de lait, en tenant compte de la manière dont les veaux valorisent les nutriments. Alors que les veaux issus de races laitières ont besoin de poudre de lait riche en graisse pendant la phase d’engraissement pour atteindre la couverture de graisse souhaitée, les races d’engraissement doivent consommer des laits en poudre dont la teneur en graisse est abaissée pour éviter une couverture de graisse ex-

Part de lait entier 1200 kg, 75 % 800 kg, 50 %

Exemple de calcul pour veau de race à viande T3, 123 kg PM

16.00 Fr./kg PM 14.50 Fr./kg PM 13.00 Fr./kg PM 16.00 Fr./kg PM 14.50 Fr./kg PM 13.00 Fr./kg PM 0

25

50 75 100 Marge brute [ct ./ kg de lait ]

125

Sans les coûts de régie ( litière, eau, santé animale, électricité, installations, étable, travail et intérêt du capital ). Exemple de calcul de l’USP 2017 / 18 pour l’engraissement de veaux avec complémentation du lait entier avec de la poudre de lait.

150

cessive. En plus des nutriments tels que la graisse et la protéine, les poudres de lait contiennent aussi des minéraux, des oligo-éléments et des vitamines. Lorsque la ration se compose uniquement de lait pendant les cinq mois où le veau est engraissé, les besoins en minéraux, en oligo-éléments et en vitamines ne sont pas couverts correctement. Le lait entier présente des teneurs plutôt limitées, en particulier en oligo-éléments (sélénium, fer, magnésium, cuivre) ainsi qu’en vitamines A, B1, D3 et E. A plus ou moins long terme, le veau peut alors souffrir de carences qui se traduiront par une baisse des performances. La distribution de poudre de lait en complément au lait entier contribue à ce que ces valeurs atteignent les niveaux requis. Le prix du lait Adapter la poudre de lait à la génétique améliore la qualité des carcasses et raccourcit la durée d’engraissement. Les veaux sont alors mieux approvisionnés, ce qui contribue à réduire les problèmes de santé. Il s’ensuit des prix de vente nettement supérieurs. Il s’agit d’ailleurs d’une nécessité: le supplément de prix réalisé sert en effet en partie à payer la poudre de lait. Comme le démontre le graphique, la quantité de lait distribuée à un impact sur la rentabilité. Même avec un pourcentage de lait entier élevé dans la buvée, le lait est mieux valorisé que s’il était commercialisé au prix moyen du marché. Un succès constant passe néanmoins par une complémentation n en poudre de lait.

Hannes Schneider

Kurt Fischli

Auteurs Hannes Schneider, stagiaire Marketing UFA, 3360 Herzogenbuchsee Kurt Fischli, spécialiste Veaux d’engraissement au service technique UFA, 9245 Oberbüren

REVUE UFA  3|2019 65


Vie quotidienne

Distillerie

Un distillateur sur la route Ruth Bossert

Recul de la consommation de schnaps En 2016, les Suisses ont consommé 3,7 l effectifs de spiritueux ( vin, cidre et bière exclus ), un chiffre qui est relativement stable depuis 1997. Un pic de consommation à 4 l a été atteint en 2007 et 2008, et depuis, la consommation continue de reculer. En 2016, les Suisses ont bu en moyenne 33,8 l de vin, 1,7 l de cidre et 54,9 l de bière. Source : L’alcool en chiffres

66

REVUE UFA  3|2019


Vie quotidienne

En hiver, Paul Geisser sillonne les routes du canton de Thurgovie avec sa distillerie à façon mobile. Cette année, les affaires vont bon train : il devrait produire deux fois plus de schnaps que l’année dernière.

E

n cette froide matinée d’hiver à Sonterswil tombe un fin grésil. Paul Geisser se frotte les mains avant de serrer celles de son premier client, qui lui apporte ce matin-là trois petits fûts de prunes fermentées. « Cet hiver, ça vaut à nouveau la peine », explique l’agriculteur d’Engwilen. Tout comme ses collègues de la région, il a pu récolter une quantité impressionnante de prunes. Il donne également au distillateur une harasse de bois de chauffe et ajoute quelques bouteilles en verre aux récipients qui attendent d’être remplis dans les jours qui suivent. « Tous me disent la même chose », déclare Paul Geisser. « Grâce aux très bonnes récoltes de fruits, j’ai aussi beaucoup de travail et enfin à nouveau un salaire convenable. » A l’époque, il distillait chaque année quelque 20 000 l d’eau-de-vie, une quantité qui a été divisée par deux ces dernières années. Le gel de 2017 a réduit la production de fruits. L’hiver dernier, il n’a ainsi produit que 5000 l de schnaps. « Oui, oui, vraiment, je suis content des conditions de cette année », déclare-t-il en souriant. Son installation se trouve au cœur du village de Sonterswil. Quelques centimètres de neige recouvrent les couvercles des fûts en plastique bleus qui bordent la distillerie mobile. Sur les côtés pendent de lourdes bâches en plastique pour que le feu prenne plus facilement et que la chaleur ne s’échappe pas immédiatement. 100 kg de marc pour 10 l de schnaps « Je ne crains pas le froid », confie Paul Geisser. Du moment que le

Fait maison, naturellement Pia Amstutz-Grädel

Nouilles à l’ail des ours pour 4 personnes

marc ne gèle pas dans les fûts, tout va bien. Son travail est toutefois entravé lorsque le vent souffle fort , car il est alors presque impossible d’allumer le feu. L’installation, qu’il a reprise presque neuve à son prédécesseur en 1984, fonctionne avec un bain-marie au feu de bois. Il préfère cette méthode à une installation à vapeur. Aucun risque de brûler les fruits, explique-t-il. La cuve renferme désormais quelque 150 kg de marc de prunes fermentées. Il allume alors l’installation pour que le marc chauffe à 78° C, avant de s’évaporer et de goutter, sous forme d’eau-de-vie pure, dans le récipient prévu à cet effet. Il faut une heure et demie pour distiller 100 kg de marc, et une telle quantité donne environ 10 l d’eau-de-vie. La distillation est plus rapide pour les fruits à noyau que pour les fruits à pépins, explique-t-il en remettant du bois. A l’abri des deux bâches en plastique, l’atmosphère est presque agréable. Une odeur d’alcool flotte dans l’air. Le lendemain, Paul Geisser filtre le liquide clair, avant de le stocker un ou de préférence deux ans, pour que l’eau-de-vie puisse développer toutes ses qualités. Une saison extraordinaire En Thurgovie, Paul Geisser est encore le seul à sillonner la région avec une installation mobile. Il s’arrête dans dix à douze localités, où les clients le connaissent et s’annoncent par téléphone. Il s’arrête parfois plusieurs jours ou semaines chez certains grands clients, pour qui il distille 10 à 13 t de marc. « Avant, la saison durait de novembre jusqu’en été, mais ces

200 g de farine blanche 50 g de semoule de blé dur, fine 30 g d’ail des ours 2 jaunes d’oeufs 1 oeuf 2 c.s. d’huile d’olive ½ c.c. de sel 3 c.s. d’eau tiède Rincer l’ail des ours à l’eau et le couper finement. Mélanger avec une cuillère à soupe d’huile d‘olive et un peu d’eau. Mélan-

Photo : Pia Amstutz-Grädel

ger les jaunes d’œufs, le reste de l’huile d‘olive et le sel et ajouter à l’ail. Ajouter la semoule et la farine et pétrir afin d’obtenir une pâte souple. Rajouter un peu d’eau si nécessaire. Emballer la pâte dans un film alimentaire et laisser reposer au moins une heure. Abaisser la pâte, la couper en lanières et laisser sécher. www.inforama.ch

Pa r t i c i p et gagn ez ez ! Tirage au sort… Agrisano aide Un rayon de soleil impromptu, un achat imprévu, une petite blessure ou un nez qui coule ? Pas de problème, avec le paquet surprise d’Agrisano vous êtes paré pour de nombreuses situations. Participez et remportez un set parmi les cinq qui sont à gagner. Ces prix sont offerts par Agrisano, qui propose toutes les assurances pour l’agriculture à portée de main. Envoyez un SMS avec la mention KFL Set, votre nom et votre adresse, au n o 880 ( 1 franc). Le délai de participation est fixé au 31 mars 2019. Les conditions de participation et les noms des gagnants du dernier tirage se trouvent sur www.revueufa.ch.

REVUE UFA  3|2019 67


Vie quotidienne La distillerie de Paul Geisser fonctionne avec un bain-marie au feu de bois.

dernières années, elle se terminait en mars déjà. » Cette année, la saison, qui a déjà débuté en octobre, devrait

Taxation Les spiritueux faits maison consommés dans l’exploitation agricole sont exempts de taxes. La quantité maximale autorisée est calculée chaque année individuellement en fonction de la surface disponible, du nombre de personnes et d’arbres haute-tige. Les données relatives aux exploitations agricoles de l’Office fédéral de l’agriculture ( OFAG ) servent de base pour le calcul. Les spiritueux consommés ailleurs qu’à la maison et à la ferme sont soumis aux taxes. Chaque année, les agricultrices et agriculteurs doivent remplir une déclaration sur les spiritueux transmis à l’extérieur et sur leurs réserves. Depuis l’été 2016, cette déclaration peut être complétée en ligne sur le portail agricole agate. La taxation se fait selon le principe de la déclaration volontaire. A partir d’une production annuelle de 200 l d’alcool pur, les exploitations agricoles sont soumises à un contrôle et doivent tenir une comptabilité.

68

durer plus longtemps. Il reçoit cinq à sept francs par litre. La distillerie à façon ne lui permet pas de vivre. Durant l’été, il travaille dans l’agricul­ ture, sur les chantiers ou même, comme l’été dernier, sur les bateaux de la société de navigation de la région. « Les temps ont changé », confie-t-il. Il fait notamment référence à la disparition des exploitations agricoles et des arbres fruitiers haute-tige, mais aussi à l’évolution de la société, qui consomme de moins en moins d’eau-de-vie. Avant, le schnaps était utilisé comme médicament. Actuellement, les agriculteurs ne paient pas de taxes pour faire distiller les fruits pour leur propre consommation, alors que les particuliers paient 8.20 francs pour un litre à 42 % de volume. Aujourd’hui, la plupart des clients distillent leur eau-de-vie à 41 -  4 2 % de volume, contre 47  -   5 0  % minimum avant. Une très bonne année Paul Geisser transforme 60 % de fruits à noyau et 40 % de fruits à

pépins. Ces dernières années, les clients ont fait des essais toujours plus exotiques : « J’ai distillé des pêches, des abricots, des mandarines, des ananas et même des betteraves sucrières et des endives », raconte-t-il, mais les résultats étaient souvent décevants. « J’ai été surpris de constater que l’eau-devie de betterave avait réellement le goût de betterave, mais ce n’était pas vraiment bon. » Il préfère nettement un petit verre de schnaps aux herbes. « Mais jamais pendant le travail ! » précise-t-il, alors qu’un nouveau client vient déjà lui apporter quatre fûts de poires. « Je reviens chercher l’alcool dans deux jours. Cette année, pas de souci à se faire, cela fait longtemps qu’on n’avait pas eu autant de fruits à distiller. » Paul Geisser ne s’emballe pas : « Une bonne chose pour les agriculteurs, mais pas pour le distillateur », dit-il en haussant les épaules. « Ils auront suffisamment de schnaps pour les prochaines années, et ma situation redeviendra n difficile. »

Auteure Ruth Bossert, journaliste indépendante, 8360 Wallenwil Photos Ruth Bossert

REVUE UFA  3|2019


Côté jardin

Vie quotidienne

Melons

Fruits sucrés faits maison Le melon est comme la tomate : c’est mûri au soleil et cultivé soi-même qu’il est le meilleur ! Grâce à des variétés précoces, il pousse aussi au jardin potager à des endroits ensoleillés et protégés. Etant une plante grimpante, il peut aussi s’implanter dans des endroits où la place est restreinte.

L

es melons sont rampants, à l’image des concombres et des cornichons. Ils peuvent être hissés le long de cordons, de tiges métalliques à tomates en spirale ou de tiges en bois à écorce rugueuse. On peut aussi les laisser grimper le long d’un treillis en bois ou en métal d’environ 1,5 m 2, contre une façade ensoleillée. 2

Ce délicieux fruit venu du Sud apprécie beaucoup le soleil. L’emplacement le plus chaud du jardin est donc tout juste suffisant, un tunnel plastique ou une serre seraient parfaits. Les melons peuvent aussi être cultivés rampants sur le sol. Il convient alors d’utiliser du film plastique noir. Enrichissez bien la terre de fumier décomposé et de compost et couvrez-la dès le mois d’avril d’un film pour que le sol se réchauffe bien.

Culture à partir de graines La période de semis s’étend d’avril à mai. Plantez 2 graines par pot de 10 cm de diamètre dans du terreau pour semis. Pendant la germination, la température ne doit pas descendre à moins de 22° C ! Procéder à un arrosage à intervalles réguliers en utilisant de l’eau tempérée. Il existe aussi des mini-pastèques se cultivant de la même manière. Fin mai, plantez les plants de melon endurcis dans de la terre riche ; chaque plante a besoin d’au moins 1 m 2 d’espace. Comme les fruits se développent surtout sur les tiges secondaires, coupez la tige principale après la quatrième feuille. Sous serre, coupez la tige principale quand elle touche le toit. Pour empêcher la pourriture des racines, évitez de mouiller le pédoncule au point de croissance lors de l’arrosage. Raccourcissez les tiges secondaires en cas de croissance luxuriante et laissez mûrir au maximum cinq fruits par plante. Ôtez les exemplaires en surnombre. Les melons sucrés peuvent être récoltés dès la fin août, lorsqu’ils dégagent un parfum sucré et que de petites fissures se forment au bout de la tige. Les fruits récoltés trop tôt manquent d’arôme. On peut les laisser mûrir à température ambiante. Concombre cornu Kiwano Ce fruit à la désignation botanique cucumis metuliferus, aussi appelé métulon ou melon à corne, est originaire des steppes sud-africaines. Bien qu’il soit connu depuis plus de 3000 ans, cela ne fait que quelques années qu’il est commercialisé chez

nous sous le nom « Kiwano ». Il se cultive en semant deux graines dans du terreau pour semis entre avril et juin. Plantez-le en pleine terre dès mi-mai, dans un sol riche en nutriments, à un endroit ensoleillé. Espace : 130 × 60 cm. La récolte débute en septembre, quand les fruits jaunissent . Ils doivent être rentrés avant le premier gel. Les kiwanos doivent être stockés quelques semaines pour finir de mûrir et se conservent des mois durant à température ambiante. L’arôme de la chair gélatineuse et vert vif de ce fruit est un savant mélange de banane, de citron et de fruit de la passion. Tout le plaisir gustatif se libère en partageant le kiwano dans le sens de la longueur et en retirant de l’écorce la chaire avec ses graines comestibles à la n cuillère.

1

Edith Beckmann

1 ∙ Irrésistiblement délicieux : melons charentais cultivés au jardin Photo : Volmary GmbH

2 ∙ Les melons grimpent sur différents supports, ce qui permet d’économiser de la place. Photo : Holger Beckmann

Auteure Edith Beckmann, journaliste indépendante RP de Frauenfeld ( TG ), jardinière passionnée ayant des racines dans l’agriculture

Petites astuces pour le jardin potager et d’agrément • Patience : préparez les plates-bandes dès que le sol a séché et que la terre ne colle plus aux outils. • Mettez dès maintenant en pleine terre rampons, épinards, poireaux, pois mangetout, petits pois, fèves, panais, persil et, dès mi-mars, les carottes. • Etalez des planches pour la régulation des limaces : biscuits pour chien, son de blé ou pommes de terre coupées en deux servent d’appât. • Nettoyez les parterres de fraisiers, coupez les feuilles sèches et plantez des oignons ou de l’ail entre les plants. • Quand les parterres de roses bourgeonnent, raccourcissez les branches à 15 cm de long. Aplanissez la terre buttée, répandez de l’engrais pour rosiers et binez superficiellement. • Coupez les plantes vivaces et les herbes ornementales juste avant le nouveau bourgeonnement à 10 cm au-dessus du sol.

REVUE UFA  3|2019 69


Vie quotidienne

Recettes

Toutes les recettes et les films concernant les paysannes : www.revueufa.ch

Journée de l’économie familiale

Le plus grand buffet de fromage de Lungern Le goût des fromages varie d’une montagne à l’autre, et dans le canton d’Obwald, il y a beaucoup de montagnes. Lors de la journée de l’économie familiale, les invités peuvent prendre place et apprécier le plus grand buffet de fromage de Lungern , présenté par les jeunes accompagnés de leurs instituteurs et des paysannes de la région.

Yvette Windlin Yvette Windlin est institutrice en économie familiale. En collaboration avec l'Union suisse des paysannes et des femmes rurales (USPF) du canton d’Obwald, elle a eu l'idée d'inviter la population de Lungern à la journée de l’économie familiale. Transmettre un savoir-faire aux jeunes pour qu'ils soient indépendants, voilà ce que souhaite Yvette Windlin. Elle souhaite également créer un pont entre l’agriculture et les consommateurs et attache beaucoup d’importance à l’utilisation des produits régionaux. La famille Windlin gère une exploitation laitière de taille moyenne en communauté d’élevage ainsi qu’un alpage. La famille d’Yvette se compose de son mari, Walti, et de leurs quatre enfants, âgés de 14 à 24 ans. Yvette Windlin apprécie le travail au potager et avec les petits animaux, surtout avec les oies, ses animaux préférés.

Déjà essayé ?

Avez-vous préparé et même photographié cette recette ? Envoyez vos photos et commentaires à info@ufarevue.ch

70

Tourte aux pommes de terre du pasteur Imfeld Recette pour un plat à gratin

1 kg de pommes de terre, cuites la veille ( p. ex. Agata ou Charlottte ) 150 g de lard en dés 2 gendarmes sel, poivre noix de muscade, râpée 1 pomme 100 g de fromage d’alpage ou de Sbrinz, râpé 3 - 4 c.s. de demi-crème

Rôtir les dés de lard. Peler les gendarmes, les couper en deux puis en fines tranches. Peler les pommes de terre cuites en robe des champs et les râper avec la râpe à röstis. Mettre les pommes de terre et la viande dans un plat à gratin par couches successives. Râper de la noix de muscade sur les pommes de terre et assaisonner chaque couche. Eplucher la pomme, la couper en fines rondelles et les répartir sur le tout. Saupoudrer de fromage râpé et arroser de demi-crème. Cuire au four préchauffé à 180° C n pendant 40 minutes.

Pour Yvette, le fromage est comme la cerise sur le gâteau aux pommes de terre qu’elle aime souvent cuisiner. Cette recette lui a été transmise par Karl Imfeld, l’ancien pasteur de Kerns.

Union suisse des paysannes et des femmes rurales Un réseau de femmes d’avenir www.paysannes.ch. L’association professionnelle pour les paysannes défend les intérêts des femmes et des familles rurales et s’engage en faveur de sujets concernant l’alimentation et l’économie domestique.

REVUE UFA  3|2019


FOIRE DE LA MAISON   s e l   s u l p   n e + 5%  s r a m   6 1   t e   15

Embellir l’habitat avec des VALEURS

20%

Exclusivement pour les clients

Livraison gratuite Montage gratuit

de rabais pour paiement comptant

Chez diga on y va!

sur tout l’assortiment régulier.

Valable jusqu’au: 30.04.2019 Code de rabais en ligne: LAN-135975


NEXT LEVEL est garant de qualité & fonctionnalité.

Conditions de foire s. r u o  j  2 t n a d n e p   EDITION S

PÉCIALE

intenant Profitez ma net de prix net/ ls! e n n o ti sensa dans les 5 jours

SUBITO livré et monté

SAVONA – MARK OLIVER / MANUFACTURE Table à manger hit 230 x 100 cm, chêne sauvage (plateau de 20 mm d’épaisseur) LIGHT, contreplaqué, piètement en acier: noir CHF 3411.–. 1783.01 (édition spéciale net/net)

Pour chaque vente de table en bois,   nous plantons un arbre suisse en votre nom. MO

avec conseils pour un habitat sain

UR D U IS

PAR

BO

A

SHOW ERGONOMIE

RE

S

PLA

N

TE

R DES AR

B

Nous plantons des arbres

Nouvelle collection Nature

Planification 3D, nouveau pour

Nombreux hits de foire

en votre nom

En arolle et autres bois indigènes

nombreux programmes

10% au lieu de 5% de rabais de foire


CUIR VÉRITABLE

SANDRA Combinaison-hit 2: 1 ottomane droite avec 1 élément 2 places. Accoudoir gauche, 275 × 175 cm en tissu Bronco 08 CHF 3184.–* au lieu de CHF 4190.–. 1794.20

ROMA Combinaison-hit 3 avec petite table, L/P: 313 × 207 cm, en cuir madras dark brown CHF 4294.–* au lieu de CHF 5650.–. Nombreuses variantes et fonctions relax disponibles. 1637.03

Hit de foire

10 % au lieu de 5 %

Canapé avec ou  sans fonctions.

MOD. 1920 cœur de hêtre massif huilé L/B/H: 200 × 100 × 73 cm, CHF 2585.–* au lieu de CHF 3590.–. 1723.01

Hit de foire

10 % au lieu de 5 %

LINEO Table à manger épurée, avec plateau élégant en chêne sauvage huilé, 175 (275) × 90 cm avec rallonge 100 cm CHF 3382.–* au lieu de CHF 4450.–. 1753.01

Produit en Suisse . MARISSA Canapé-hit 3 places, y compris 2 fonctions relax en tissu brun CHF 2866.–* au lieu de CHF 3980.–. 1808.01. ROYAL AUTOMATIC Lit Boxspring 180 × 200 cm avec réglage électrique, pour une position de couchage optimale garantie. Avec matelas à ressorts ensachés de grande qualité, 2 surmatelas visco, revêtement Golf anthracite 67 CHF 3989.–* au lieu de CHF 5540.–. 1407.01. Sur demande, 2 coussins 40 × 80 cm

Hit de foire

10 % au lieu de 5 %

FURKA Lit en bois massif, y compris tête de lit 180 × 200 cm CHF 2126.–* au lieu de CHF 2798.–. 1102.02. Tables de nuit massives CHF 454.–* au lieu de CHF 598.–. 1102.03. Armoire à 5 portes, façades massives, y compris pièces transversales attrayantes CHF 4558.–* au lieu de CHF 5998.–. 1102.01

Hit de foire

10 % au lieu de 5 %

dans les 5 jours

SUBITO livré et monté

MELOSA Lit hit en chêne sauvage massif avec tête de lit rembourrée 160 × 200 cm CHF 1217.–* au lieu de CHF 1690.–. 1780.02. 180 × 200 cm CHF 1282.–* au lieu de CHF 1780.–. 1780.01


JE COUDS MOI  MÊME … et vis parmi des  .  MANUFACTURES LAN-03-2019. Sous réserve de modifications de prix et de modèles. Prix valables au: 25.01.2019. Les conditions de foire sont déjà déduites des prix et ne sont pas valables pour collection étrangère et articles nets. Facturation via votre partenaire diga.

MEUBLES DE

Mon canapé à tout faire MANCHESTER Combinaison-hit avec fonctions en tissu bleu / Gr. 6 avec surpiqûres contrastées gris. Dimensions: 273 × 170-200 cm CHF 4545.–* au lieu de CHF 5980.–. 1797.01/02

Des idées d’ameublement à perte de vue. Vous trouverez les nouveaux modèles de NEXT LEVEL et des solutions sur mesure sur plus de 50’000 m2.

*Prix LANDI cash. TVA, livraison et montage incl. Même modèle ailleurs meilleur marché = différence en retour!

20% de rabais de LANDI sur tout l’assortiment régulier

Gratis Lieferung und Montage. Livraison et montage gratuits Ihre conditions garantierten Vorteils-Konditionen! Vos préférentielles garanties!

Chez diga on y va!

Un air de printemps flotte dans l’habitat. Ma maison, mon domaine.

2 × en Suisse romande 1023 Crissier Lausanne* Sortie Crissier Chemin de Saugy 13, Zone Industrie Sorge Sud Tél. 021 633 44 90 1763 Granges-Paccot Sortie Fribourg Nord Route d’Englisberg 8 Tél. 026 460 76 76 *sans cuisines Places de parc gratuites devant toutes les filiales

Horaires d´ouverture: lu – ve 10h00 – 18h30 sa 09h00 – 16h00

Service info diga: Tél. 055 450 55 55

diga.ch


Petites annonces TECHNIQUE AGRICOLE à vendre Mistkran für 2-AchsMäher, Fr. 750  079 245 11 39 Schneefräse, günstig  079 245 11 39 Güllenpumpe; Schneckenpumpe, guter Zustand; Güllenrührwerk Fankhauser, günstig  079 245 11 39 Burger-Mulde verzinkt, neuwertig, für auf Honda Motorkarrette; Hobelmaschine stationär Etina Rex 30, fast ungebraucht  079 640 69 10 4 Winterpneus, 185/65R14, neuwertig, auf Felgen, für Toyota Corolla 4WD, Schneeketten, wenig gebraucht  079 640 69 10 Schaufel Siloverteiler Wild, mit Luft, Ø 40 cm, Fr. 50  034 431 27 61 3-Punkt Mistlader Loma LM10; HVA Zumstein, Streulänge 8.40 m; Heuschrote Schneidfix, 380 V, mit 30 m Kabel; Pferde­­ schlitten; Bock­ wagen; Metzgerschragen; Heu­heinzen; Garbenseile; Wandverkleidung Rolle 20 m, H 1.30 m; Holzfass 50 l und 500 l; Steinguthafen 226 l  032 677 10 50 Gummiförderband, 9 m, fahr- und höhenverstellbar  079 426 06 35 Elévateur à barrettes, Kunz, trois vitesses, 8 m de long, en excellent état; Arracheuse à pdt Hassia, direction articulée, tapis neuf, très bon état, Prix à discuter  079 416 35 14

Quelque chose à vendre?

Formulaire: www.revueufa.ch

Reiniger, Kärcher, 1050 HD, mit Rotor düse und Normaldüse, lange und kurze Lanze; Div. HD Schläuche, mit Übergangsstücken, wegen Nichtgebrauch, Fr. 200, Kt. BE  079 328 76 63 Kreiselheuer, DeutzFahr 352 Hydro Super, Arbeitsbreite 5.3 m, mech. Randstreueinrichtung und Nachtschwadgetriebe, Fr. 2700  079 604 65 34 Bretter, 250 m², 24 mm, sägeroh  079 672 94 13 oder felderhofost@bluewin.ch Ladewagen Agrar TL 219, guter Zustand  079 467 51 33 oder info@schaerfarm.ch Kran, GIS, mit 500 kg Traglast, Modell EM50 /1N, Jahrgang 1999, inkl. 6 m Elektrokabel, Kette und Anhängehacken, guter Zustand  079 308 20 61 Siloverteiler Occasion; Heulüfter Axial, ab Fr. 400  079 752 87 48 Ersatzteile zu Heurüstmaschinen  079 752 87 48 Elektromotoren, occasion, 3 - 10 PS; div. Zapfwellen  079 752 87 48 Einfüllleitung für 12 m hohes Hochsilo, inkl. Bögen  079 587 68 87 Christbaum-Spitz­ maschine, Weikart, Motor 380 V, mit Fusspedal bedienbar, Fräskopf, Zapfen durchmesser stufenlos verstellbar, robustes Getriebe, NP Fr. 2900, VP 1500, Kt. BE  077 523 10 74 local de traite elle ressortira mieux en jaune; annonce en jaune Fr. 45.– par édition  058 433 65 45 ou www.revueufa.ch Rundballenabwickler, Fliegl, guter Zustand, ab Service, mit Stützräder, sehr wendig, ab 50 PS, mit Ladearm, nur ein Steuergerät nötig, ab Platz Fr. 4000  079 339 30 30

Motorsäge, Dolmar 460, mit 40 Schwert, ab Service Fr. 200; Motorsäge, Dolmar 7900 mit 50 Schwert, ab Service, Fr. 350; Motorsense, Stihl 86, Rückengerät mit Faden, ab Service, Fr. 150, alles in gutem Zustand  079 339 30 30 Hürlimann H355, Jahrgang 1986, ca. 5000 h, guter Zustand; Brunnentrog aus Beton; Eisenträger 20/20, L 5.5 m; Mannschafts-Baracke L 6 m, B 2.45 m, mit 2 Türen  079 296 86 68 oder o.l.baettig@bluewin.ch Automatische Absackwaage für Kartoffeln und anderes, gut erhalten, Fr. 1490  062 771 85 68 Schneckenpumpe, 3.3 m, mit Elektromotor 25 PS, Agropilot, günstig  079 245 11 39 Schneepflug Hunziker, 3.20 m breit, top Zustand; diverse Pferdewagen; 1 Schwadenrechen  079 678 59 85 Ansauggebläse mit 12 PS Motor, guter Zustand  079 612 34 78 Kombigebläse Aebi HG 10; Zuführtisch; Strohreissereinsatz; div. Rohre und Bogen, 40 cm  078 677 09 78 Ölheizofen, Sibir, Fr. 350  041 931 08 52 oder  079 482 98 31 Abwurföffnungen, für Schweineroste, Chromstahl, 6 Stück, 100 x 30 cm, 1 Stück 140 x 40 cm, je Fr. 50  041 931 08 52 oder  079 482 98 31 Waage, 250 kg, Fr. 250  041 931 08 52 oder  079 482 98 31 Ladegerät, Jungheinrich SLT 100; Staplerbatterie-Ladegerät, 80 Volt, 120 Ampere, Fr. 900  041 931 08 52 oder  079 482 98 31

Holzspalter, Schitlimaschine, hydraulisch, 12 t, elektrisch 400 V, wenig gebraucht, Kanton SG, Fr. 1500  079 893 01 61 Tiefgängertransportwagen, ideal zum Transportieren von Hoflader, Kleinbagger oder o.ä., Brücken­ fläche 1.40 m x 4.0 m mit Auffahrrampe, NL ca. 3 t, Fr. 500  079 615 67 90 oder  056 634 44 01 Melkstand 2x 7 Fischgeräte, DeLaval, mit Milchmengenmessgeräte und Milchprobenbecher, Milchtank 5000 l, mit neuem Heizelement und Rührwerk, Futterstation mit 110 Transpondern, ab Mai zu verkaufen, Preis nach Absprache  076 525 31 99 Mähdrescher Fahr 922, hydropneumatisch, 3 m Balken, 2 neue Messer, einsatzbereit, Motor muss revidiert werden, Unkostenbeitrag  079 760 91 52 Güllenverteiler Möscha, guter Zustand  079 760 91 52 Futtersilo, 2-teilig, 8 t Futterinhalt, ab Platz  041 741 62 25 oder muller.franziska@gmail.com Heubelüftung Lico, 10 PS, ca. 100 m², Fr. 1800  079 204 66 85 4 Kartoffelsetz- und Häufeleinheiten Haruwy, ohne Grundgerät; Glattwalze, 2.5 m  078 722 58 35 Heugreiferzange Schläpfer, hydraulisch, in sehr gutem Zustand  079 312 46 41 Mähdrescher Fahr 3 m, 5 Schüttler, ab Service und Mfk., Motor Deutz F6L 912, luftgekühlt, 6 Zylinder, Gewicht 6700 kg, Bereifung 480/7030 Kleber, 11.5-15 Fulda, Balken muss für Strassenfahrt nicht demontiert werden  032 633 04 28 Ansauggebläse, Lanker, 15 PS; Teleskopverteiler, Lanker,

Nouveau: annonces premium Publiez vos annonces de manière encore plus attrayante. Vous trouverez le formulaire à cet effet sur www.revueufa.ch/petites-annonces

10 m; Heurüstmaschine, Lanker  079 353 21 82 Baukompressor Ammann Langenthal, ohne Hammer, zum Reinigen von Fahrzeugen und Maschinen; Motor, Deutz, F2L 514, mit 2-ZylinderKolbenkompressor, ab Service, einsatzbereit, Fr. 950  032 633 04 28 SBB-Holzpaloxen 120 x 80 x 75 cm, à Fr. 14; Europaletten à Fr. 5  061 841 10 28 Akku-Borhammer Hilti; Handhobler Hitatchi; Remskluppe Amigo, 1/8 - 1 1/4; Raumlaser Mannesmann; Heustocksonde; elektr. Kartoffeldämpfer, 150 l; Maurergaretten  079 696 72 49 Zivilschutz-Anhänger, top Zustand, L: 2.0 m, B: 1 m, H: 1 m, inkl. Gestell-Aufbau, Pneu 80 %, Anhängerkupplung, Preis nach Absprache  079 450 98 03 Kreiselheuer, Niemeyer HR531DH, 3-Punktanbau, mit Schwadgetriebe, 5.2 m, Zentrale Grenzstreu-Einrichtung, inkl. Tastrad, gut erhalten und einsatz­ fähig, Preis auf Anfrage  052 346 13 58 Futterschiebewand, 12 m lang, mit elektrischem Antrieb  041 850 75 04

Getriebemotor, zu Müller Schnitzelh., wie neu; Schamottensteine; kleine Einlegeroste; versch. Schnecken- und Biralpumpen; Vakuumpumpe, Surge Alamo, zu Melkmaschine, 900 l, mit Oelschmierung, ohne Vak.-Tank  078 817 60 22 Krokodilzange, Fliegl, 1.9 m breit, Fr. 1500; Autodachgepäckträger, Surber, Fr. 100; Milchwärmer, 50 Fr.  079 848 15 70 Vorkeimgestell System Möhri-Brunner, Preis Verhandlungssache; Dosierbunker mit Absackwaage und Zubringerband, komplett  079 765 88 13 Grosse, alte Bügeleisensäge, funktioniert einwandfrei  079 765 88 13 Oberlenker; Strohdeichsel; Futterkannen, ca. 250 l, FutterTrog für Schafe; Glocken; Metalleiter; Benzinkanister, Metalleiter, 3-teilig  032 351 23 58 Feldspritze, Berthoud, 600 l, 15 m Balken, hydraulisch, mit Einspülschleuse, Kanisterreinigung, Injektor und Beleuchtung, guter Zustand, Spritzentest möglich, Lieferung möglich.  078 818 33 51 Kreiselegge Falc, 3 m, mit Packerwalze, Sä-

REVUE UFA  3|2019 75


Petites annonces TECHNIQUE AGRICOLE à vendre

maschinenlift und Beleuchtung, sehr guter Zustand, Lieferung möglich  078 818 33 51 Dosieranlage, Dorn 25 m³, Heugebläse, Wild, mit Strohmahleinsatz, 20 PS Motor; Elektrischer Siloverteiler, Kaufmann; Getreideschlagmühle, mit Mischer, 500 kg, Skiold; Silowasserpressen, 3 m + 3,5 m  032 652 12 07 oder schwarzstaad@quickline.ch Traktor Claas Ares 557, 105 PS, 3500 Bts., Klima 3DW 24/24, Lastschaltstufen, Hexashift, Zapfwelle, 540/750/1000, Fronthydraulik, Kabinenfederung, mit Pflegebereifung und Doppelräder oder Breitreifen, hinten: 600/65/38, vorne: 420/70/28, Traktor ist sehr gepflegt, ab Service, mit Serviceheft, Fr. 42’000  078 705 54 79 2 Pneus 26L x 28 für Mähdr. oder Häcksler, geeignet für Reserve Rad, pro P. Fr 100; Kreiselheuer 2,5 m für 3 P. Fr. 100  079 324 87 74 Seilwinde, Igland, Occasion  079 334 58 83 Transporter mit Hydraulik für Holz-

arbeiten oder Landwirt, günstig, guter Zustand  079 245 11 39 Güllenpumpe; Schneckenpumpe, 60 m³, mit Elektromotor und Agropilot, günstig  079 245 11 39 Spatenrollegge, Hankmo, 2.6 m  079 465 90 61 Motormäherwägeli, kippbar  079 465 90 61 1-Achs-Britschenwagen, 5 t, mit Auflaufbremse, Fr. 350 ; Dezimalwaage, 1000 kg, 180 x 210 cm, Fr. 590; Teleskoprohr, 6 m, für Silofräse, Fr. 800; 90° Bogen, 200 / 230 mm, 2 Stk. à Fr. 200; Piton, Fix, 3000 kg, Zugzapfen, wie neu, Lochbild 80 x 140 mm, Fr. 300, Kt. BL  062 299 11 19 oder gysin@hof-halde.ch 15 Kartoffelvorkeimgestelle, Moeri + Brunner, sechs Säcke à 120 kg pro Gestell, zum Teil mit neuen Säcken  032 633 04 28 oder sonja.berchtold@bluewin.ch Viehanhänger, klein, für Traktor, mit Lichtanlage, Bereifung gut, Fr. 500  032 633 04 28 oder sonja.berchtold@bluewin.ch Dosierwagen, Gilioli, 2-Achs, vorne rechts abladen, 12 m³ Inhalt  079 243 75 25

Projet d’Aide aux Montagnards n° 5448: nouveau téléphérique plus sûr.

CP 80-32443-2

76

Quelque chose à vendre?

Formulaire: www.revueufa.ch

Schneefräse, Universal, mit Maag-Motor, 60 cm breit  079 243 75 25 Holzschiebetor, 6 m breit, 4 m hoch, mit Türe  079 243 75 25 Sandstrahlanlage zu Baukompressor  079 243 75 25 2-Zylinder-Motor, Deutz, von Baukompressor  079 243 75 25 Schüttelzubringer, zu Heugebläse, Fr. 300; Silowagen, Fr. 300, beides in sehr gutem Zustand  077 447 06 69 Mähmesser-Schleifapparat, Rotax, Combi mit Schleifstein, für Bohrmaschine  071 633 12 36 Silohäcksler Botsch HG 34, mit 20-PSMotor, für Gras und Mais, Fr. 800  034 431 27 61 1er-Pferdeanhänger, ohne MFK, Fr. 200  034 431 27 61 Mähwerk, Kuhn FC200, mit Aufbereiter, hat Gebrauchsspuren ist aber einsatzbereit, Fr. 850  079 673 76 05 Milchkühlwanne, 700 l; Tauchkühler, Griesser; Säkombination, Nodet, 2.50 m, Scheibenschar mit Kreiselegge Kuhn; Sämaschine, Nodet, Ersatzteile; Siloballenspitz 3-Punkt; Traktor Bührer MS 12; Silo, Huber, grün, 100 m³, Ø 3.5 m, UV; Kälbertränkautomat, Küng Mini; Melkaggregate, DeLaval Harmony; Viehhüter, Stallblitz  079 312 55 17 Alter Agria-Einachser mit Universalmotor,

zum Restaurieren; Handkettenaufzug mit Laufschiene; Werkzeugboy, fahrbar; Zaunpfähle, Armiereisen; Palettgestell, H 3 m; Metallkisten, stapelbar, L 70 cm, B 40, H 35 cm; Kulttivator an Hydraulik; Front- oder Heckgewicht an Traktor; Gerüstknacker für Holzstangengerüst  079 634 79 40 Bandsäge, Carif 260, hydr. Absenkung und hydr. Schraubstock, also Halbautomat, starke Maschine, Sprühnebel, normale Kühlung  079 542 83 44 oder sonngold@sunrise.ch Ladewagen, Pöttinger Boss Junior, 17 t, hydraulische Bremsen, Zustand wie neu, nur für Dürrfutter gebraucht  078 828 57 74 Silofräse, Taurus, inkl. Zyklon und Gebläse, für Mais, Fr. 1500  079 567 28 79 Milchtank, 1950 l, selbstreinigend  071 755 61 47 oder  077 414 83 74 Kartoffellegeautomat, Gruse VL 16, 2-Reihig, Abstand 75 cm, sofort einsatzbereit, Fr. 1000  079 348 82 38 Motormäher, Aebi AM 40, Gabeleingrasvorrichtung, zweiter Mähbalken, Schneidegarnitur links und rechts, Aufsitzwagen mit Lenkung  078 665 34 77 Heukran Zumstein, Schienenlänge 18 m, Vieh-Schere Heiniger, neuwertig  079 218 46 17 Quad ATV-CForce 520 EFI DLX 4 x 4, neuwertiger Zustand, Vollausrüstung, kaum gefahren, sensationeller Preis  079 501 96 16 Kühlraum, 46 Palloxenplätze oder 23 Europallettenplätze, mit Stapler befahrbar, Fr. 15 000; Kühlwagen, 32 Palloxen-

plätze, Fr. 2000; Heuwender Stoll Z905A Pro, 9 m, mit Fahrwerk, Fr. 6000; Bagger Bobcat E35, Jahrgang 2012, 1314.9 h, mit Schwenk- und Grabenlöffel; Feldspritze, Hardy, LX600, 12 m, Fr. 600, alles ab Platz  079 375 69 37 oder weber.bioprodukte@ hotmail.com Selbstfahrladewagen Rapid Alltrac 1800; Metrac Bucher MT, mit Mähwerk, Kreiselheuer und Bandheuer, guter Zustand, Preis günstig  079 849 37 49 Kreiselschwader, Pöttinger Top 340, Tandemfahrwerk und Stützrad; Frontmähwerk Knüsel 406, 2.6 m, gebraucht, günstig, 540r; Carraro BCS Bandheuer Bartholet, zu Aebi, 4 Band, 540r. zu Aebi, Carraro, BCS  079 267 21 67 Feldspritze, Fischer, 600 l, 15 m, vollhydr. Test, Garantie und Lieferung; Marolfwagen, 3-Seitenkippbar, Alu, 12 m³  078 647 57 76 oder kpeterhans@bluewin.ch Mistzetter, Mengele, 1981, Modell ES45, Fr. 1500; Sämaschine Nodet, 2.5 m, einfach Scheibenschar, 1990, sehr guter Zustand, Fr. 2300; 2 DieselHeizöltanks à 2000 l, ohne Auffangwanne, 1995, à Fr. 150  076 580 69 85 Arracheuse à pommes de terre, Hassia, deux tapis neufs, direction articulée, deux vitesses, équipée pour vider dans les paloxes, en excellent état; Elévateur, Kunz, 8 m, trois vitesse, en parfait état, le tout au plus offrant  079 416 35 14 Holzspalter, Althaus, stehend, 12 t Druck, nur Zapfwellenantrieb, in sehr gutem Zustand, Kt. Fr.  079 230 32 02 Kolbenpumpe, Mai, mit Ölbad, Funk und elekt., 3-Weg-Hahnen,

Fr. 9000  079 773 41 24 Kunststoff-Dieseltank, 2000 l, mit Auffangwanne, in gutem Zustand, ab Platz, Fr. 550  079 780 47 18 Doppelrad; Felgen Schaad 14.9 R30, Fr. 200; Kippschalter, 1.70 m Breite, mit Rollwagen, Fr. 200; Bögl-Kipper, sehr gut erhalten, Fr. 5000  062 926 28 51 Grubber, occasion, 3 m, mit 9 Doppelherzscharen, neue Verschleissteile, leichte Bauweise, günstiger Preis  079 485 39 73 Tränkeautomat, Förster, gepflegt, in top Zustand, ab Service zu verkaufen, Frischmilch und Pulverdosierung individuell einstellbar, mit Chromstahlbehälter, Intervallrührwerk, Medizinaldosierer und Antränkhilfe, dazu ca. 15 Transponder mit Halsband und Nummer.  079 220 28 16 Getreidereinigungsanlage, komplett; Trockner; div. Getreidesilos, ca. 150 t, Preis nach Absprache  079 446 55 59 oder dj.erb@bluewin.ch Zwiebelaufnahme an Simon PM3; Karottenvollernter, Fr. 600  079 446 55 59 oder dj.erb@bluewin.ch Wiesenegge, occasion, 5 m breit, seitlich abklappbar von Hand, sehr praktisch; AgrarDruckfass, 3500 l, mit neuwertigem Kompressor; Tränkewägen, mit 3000 l Tank; Druckfass, Kaiser 2000 l für Tränkewagen; Motormähermesser-Schleifmaschine, Marke Röthlisberger, Kirchberg BE; Güllenrührwerk, Kolb, Güttingen TG, mit 10 PS Elektromotor, mit Haspel für Scheidwand, für ca. 500 m³ Güllenkasten; Traktor, Hürlimann T6200, Getriebe neu revidiert, neu lackiert; REVUE UFA  3|2019


Petites annonces Güllenpumpe, selbstansaugend, Marke Kolb Güttingen TG, mit neuem Chromstahlrohr, mit 6 PS Elektromotor  071 393 23 85 oder  079 938 38 03 2-Achswagen mit Aufsatz, 450 x 180 cm, 4 t Tragkraft, Fr. 900; Blachen, 4 x 5m, Fr. 200; Trauben- und Beerenpresse, 10 l, Fr. 150; Steckschlüssel, 10-32 mm, Fr. 50; Kastrierzange, Fr. 20  062 891 42 26 Bayer-Pflanzenschutzmittel wegen Umstellung auf Bio: diverse Bayer Produkte, vieles noch verschlossen, 30% Prozent Rabatt auf Listenpreis, Horizont, Vernzar, Cheker, Flint, Biscaya, Propulse, Ditianon, Pirimcarb  078 740 21 67 Doppelräder, 20.8 R x 38 zu 20.8R x 38, System Schaad, in sehr gutem Zustand  079 230 32 02 Pflug Lemken 4 Schar, 3+1, Vario, mit voller Riester, NS, Transportrad, Breitfurchenmesser, alles in sehr gutem Zustand  079 230 32 02 Traktor John Deere 730, JG 1959, sehr schön, Ausweis vorhanden  079 230 32 02 Spatenrollegge, Sampo, mit 4 Achsen, 2.5 m breit, einsatz­ bereit  079 230 32 02 Unterwasserpumpe für Bewässerung, Grundfos SP 16-6, Neu 2018, Reservekauf, Verkauf infolge Betriebsaufgabe, Leistung 18 m³/Std, NP: 5 330, VP: 4 330  079 448 09 52 hoeltschi@svema.ch Doppelradringe zu Kompletträdern, mit Zentralverschluss, vorne, 28 / 24 x 200, hinten, 34 / 42 x 200  079 687 21 06 Ford 4000, Jg. 1970, mit Überrollbügel, Regendach, revidierter Motor, ohne Servo­ lenkung  079 687 21 06

Feldhäcksler, JF FC 80, gut erhalten, einsatzbereit, Preis nach Absprache  062 963 22 65 Gras- und KleeSägerät, zum Stossen, 3.60 m breit  077 415 92 17 3 Silos Rotaver, 1 de 85 m³ et 2 de 75 m³, avec tuyaux et propulseur Mengele, prise de force, prix à discuter  079 194 46 31 Güllenpumpe; Schneckenpumpe, guter Zustand; Güllenrührwerk Fankhauser, günstig  079 245 11 39 2 Anhänger-Räder; 6-Lochfelge, 11.5/8015, Continental, ca. 70 %, à Fr. 40  061 841 10 28 Traktorenstapler, verstellbare Gabel, Seitenschub, Ballenspitz, Fr. 900  061 841 10 28 Nachläufer-Haspel, 3 m, hydraulisch, für Flachgrubber; Egge, zu Agria-Fräse, ätherisches Hanföl  071 633 31 49 Feldspritze Amazone, 1100 l, 21 m, Super S Gestänge, neue Pumpe  079 679 02 71 Maishäcksler Mengele, MB 300, Samro Offset RB; Melkstand Alva Laval, DreierFischgrät, mit Recordergläser, Milchtank 600 l  078 760 24 80 Heugebläse Kibler, Taurus, 15 PS Motor, mit Rohr; Heulüfter, 7.5 PS Motor, Radial, mittlere Grösse  079 543 00 59 Drahtseil, extra stark, flexibel und lang, top Zustand, aus Industriemaschine, Länge: ca. 120 m, Ø ca. 15 mm,

mit verpressten Enden  079 483 80 81 Doppelräder, System Schaad, 2 Stk. 11.2-24, 2 Stk. 12.4-28, 2 Stk. 12.4-36, 2 Stk. 16.934  078 665 34 77 Neue, starke Rundballenzange, Fr. 1100; Heckstapler, 6 m, Seitenschub, Fr. 1800; 2-Achs-LKW Kippanhänger, Fr. 1200, Fotos auf www.emmerhof.ch  052 680 18 58 Autogenschweiss­ anlage, komplett mit Fahrwagen, Armaturen, wenig gebraucht, ohne Flaschen, Fr. 150  079 244 25 37 oder stefan@wendelhof.ch Rundballenauflöser, Göweil RBA, an Dreipunkt oder Palletgabel, mit Fernbedienung für Frontlader, wie neu, Fr. 7000  079 244 25 37 oder stefan@wendelhof.ch Aluminium-Mistrampe, 5 m lang, 60 cm breit, top Zustand, muss abgeholt werden  079 734 17 58 Planierschild, 3-Punkt, Arbeitsbreite 2.5 m, Fr. 1700  079 810 43 53 Huckepack, zu Maschio Kreisegge, hydraulisch; Doppelräder, System Schaad 13.6 / 12-38; Tiefgangladewagen, Fahr K 340, betriebsbereit  079 563 82 41 Miststreuer, Kirchner 5070, 9,5 m³, Einachser, Streuwerk und Kratzboden revidiert, Jg. 2011, Mfk 40 Km/h, Weitwinkelgelenkwelle mit Scherschraube, hydraulischer Kratzbodenantrieb, Streuwerkschutz. Kt. TG, Fr. 13’000  079 478 05 94 Maishäcksler, New Holland 1905, Allrad, Kempergebiss 4500, 6-reihig, evtl. Gras­ ausrüstung, Trommel­ std. 2927, Motorenstd. 4885, Fr. 25 000, Kt. TG  079 478 05 94

Räder, Terra 28LRx26, DIN 8 Loch, Profil 50%, Fr. 1200; Doppelräder 11,2 x 36, Profil 30%, Fr. 300, Kt. TG  079 478 05 94 Silohäcksler Epple, mit 30 PS Motor, Füllleitung passend zu Silohäcksler; Entnahmegebläse, inkl. Leitung und Zyklon; elektr. Flaschenzug; Milchtank, 600 l, inkl. Kühlaggregat  079 304 20 43 mrprobst@solnet.ch Viehwagen Neuhaus, Aluminium, Riffelboden, für Traktorzug, Fr. 500  079 193 79 08 oder kaiserferrari@bluewin.ch Getreidemühle, Cormall, 15 PS Elektromotor, Fr. 100  079 193 79 08 oder kaiserferrari@bluewin.ch Softstarter, inkl. Anbaukasten, bis 15 kW, z.B für Turbozyklon, Güllenrührwerk, Heugebläse etc., Fr. 680  079 646 73 39 Motorsäge, Stihl, in Holzkoffer, Fr. 500; Motormäher, Reform, 1.60 m Balken, Fr. 600; Schneefräse, 80 cm Breit, Fr. 500; Reinigungswischmaschine, 5-Gang-Getriebe, Fr. 500; Rübenbröckler, Fr. 500; Güllenmix-Gigant an Traktor, Fr. 1500; Güllenmixer, mit Seilzug, Fr. 400 1500; Frankhauer, Fr. 1400; Schaufelrührwerk, NFH, Fr. 1500; Tränkefass, 400 - 3000 l, Fr. 400 - 2500; Hochdruckreiniger, Kärcher, Fr. 500  041 910 35 73 oder  079 413 01 61 Messerschleifapparat Rotox Dima, Occasion, Gerade-Schleifer, neuwertig, Fr. 1800; Schneefräse Lumag, Occasion, SFK80, Jg. 2012, wenig gebraucht, ca. 20 h, Fr. 1100  079 633 94 30 Fendt 130 S, rest auriert; Bührer OP 17, restauriert; komplette Hydraulik zu Bührer Spez.; Hydraulik­

brüggli; Trittbrett; Ackerschiene; Leichtverdeck; KS Class 310  079 429 41 11 Trommel-Frontmähwerk, Breite 2.6 m, mit Seitenschub, leicht, sehr guter Zustand  079 259 18 67 Milchtank Alfa Laval, 650 l, guter Zustand  079 259 18 67 Heubelüftung, Radiallüfter, occasion, 10 PS, Zeitsteuerung  079 259 18 67 Hydraulikaggregat, 380 V, Elektromotor von Schäli, 4 KW, 5,5 PS, inkl. Steuerblock mit 4 Steuergeräten, Schweizer Industriequalität, top Zustand, Fr. 390  079 483 80 81 Selbstfahrmulcher, 13 PS, guter Zustand, günstig; Allrad-Traktor, 75 PS, Fronthydraulik, günstig  079 245 11 39 Chauffage à bois HMX 32 KW, avec cuve d’accumulation; Fendeuse à bois, Pösch, 26 T 2 vitesses, avec bras mécanique; Scie ruban; Char à pont 4 x 1.6 m  079 381 51 66 TECHNIQUE AGRICOLE recherche Doppelrad für 16.9-30  079 105 82 14 Sternhackgerät Hatzenbichler, 4-reihig, auch als Ersatzteilträger  079 710 08 15 Bineuse à étoile, 4 rangs, également comme porte-pièces de rechange  079 710 08 15 Generator, ab 6 KVA, Barzahlung  079 630 08 28 oder info@tkctec.ch

Bodenfräse für Traktor  079 105 82 14 Occ. Tandem - oder Einachs 3-Seitenkipper, kein LKW  079 278 45 31 Ex-LKW-Kipper für Traktor  079 287 52 89

Motormäher, auch defekt  044 935 19 70 Frontmähwerk, 3 m breit; Kreiselschwader  079 748 30 57 Pflanzenschutzspritze, sehr guter Zustand, 600 - 800 l, mit hydraulischen Balken, 12 - 15 m, einsatzbereit, wird abgeholt  079 339 30 30 Scheibenmäherblatt, Knüsel, Blitz, günstig, zum Zerlegen  077 405 83 13 Heubelüftung, mittlere Grösse  052 364 20 89 Mulcher, Breite 1.60 bis 1.80 m  079 390 88 85 Doppelkrümler, 3 m, zu Kulturegge, alt aber funktionstüchtig  079 660 50 08 Reform Muli 555 S, Vielschnitt Ladegerät, kurzer Radstand  078 828 57 74 Mofa und Töffli, Raum Zürcher Weinland  079 567 28 79 Überrrollbügel, für Deutz D4506  078 807 51 06 oder Christian.j.kurmann@ gmail.com Kreiselegge; Kreiselheuer; Kreiselschwader; Sämaschine  079 913 54 27 Maissämaschine  078 824 93 19 oder andreas.senn84@gmail.com Dämpfungsstreben, für Pöttinger-Schwader Top 340 N  079 501 96 16 Heuentnahmekran, nur eine Schiene  079 445 61 28

Quelque chose à vendre?

Formulaire: www.revueufa.ch

REVUE UFA  3|2019 77


Petites annonces TECHNIQUE AGRICOLE recherche Blockbandsäge, mobil  079 105 82 14 Melkstand oder Rohrmelkanlage Delaval  079 510 50 64 Stützrad zu Plug Ott Permanit  031 701 09 22 Lochstern, von alten Kartoffelsetzer, 5 Stk.  071 655 12 94 oder rd.engeli.warth@gmail.com Getriebe, mit Kriechgang, zu Rapid, Spezial EV, ganze Maschine  079 688 47 89 Seilbahn-Laufwagen, für Holz, 3 t  077 440 36 91 Traktor Fiat, ab 50 PS  079 510 50 64 Mistzetter, Gafner, ev. Stöckl, Traktorzug  079 445 61 28 Heubelüftung, ab 15 PS oder grösser  079 675 78 22 Kipper Marolf, Beck, Lochman, Tanner, usw.  079 675 78 22 Seilwinde; Holzspalter  044 935 19 70 TECHNIQUE AGRICOLE à donner Felge, 3-Loch, mit Pneu 500-15 AM  079 470 02 49 oder burri.josef@bluewin.ch

Occ. Welleternit, asbestfrei, ca. 700 m², inkl. First- und Ortabschlüsse, aus Umbau Frühjahr 2019, Region Winterthur Weinland  079 366 30 62 Altes Brügi Wägeli, Fotos können via Mail, MMS oder WhatsApp gesendet werden  079 381 79 54 Kraftfuttersilo, 13.5 m³, Metall, mit elektr. Förderschnecke, muss abgeholt werden, Region Emmental  062 964 13 70 oder maruk@vtxfree.ch 4-Rad-Wagen, Chassis, ca. 3.5 t Nutzlast  079 501 96 16

78

Grossflächerverteiler Lanker, muss demontiert werden  079 543 00 59 Holzlatten, von Selz Hochsilo, sehr witterungsbeständig, z.B. für Zaun z.B, auch komplettes Silo möglich  079 304 20 43 oder mrprobst@solnet.ch

IMMEUBLES à vendre Holzbalken, occasion, 10 x 20 cm, 5 Stk. à 7 m, 7 Stk. à 4 m L änge, gut erhalten, günstig  032 641 22 73

IMMEUBLES à louer 1 bis 2 Hektaren Ackerland, im Kanton Luzern, Amt Willisau und Sursee, Diskretion zugesichert  041 980 62 65 oder castelen@bluewin.ch

ANIMAUX à vendre OB-Stier, geb. 6.12.2016, Vater Vero, Mutter Helvetia, Ø 8538 kg Milch, VM Ø 8085 kg Milch; Haflinger Stute, Fr. 2000, Jg. 12.4.1998, Vater Meran, Mutter Annette  079 105 82 14 Canards communs elles ressortiront mieux en bleu pour Fr. 45.– par édition  058 433 65 45 ou www.revueufa.ch 2 Lim. Rinder, genetisch hornlos, 1 x hochträchtig, Fr. 2900,1 x 7 Monate alt, Fr. 1850  079 678 59 85 Kuhkalb, braun, geb. 13.06.18, Vater Minor OB; Original Simmentaler Kuhkalb, geb. 12.06.18, Vater Simmett Apollo  079 105 82 14 F1 Fresser, 15 Stk, Limousin und Aubrac, 8 W, 7 Ochsen, enthornt, ca. 250 270 kg  079 267 21 67

7 starke Bienen­ völker, vom Bienen­ inspektor kontrolliert, auch einzeln zu verkaufen  079 275 65 71 oder g.k.studer@bluewin.ch ACCESSOIRES POUR ANIMAUX à vendre

Futtersilo, 4 t, Metall für Innenbereich, Fr. 300; Spiralförderer für Futterautomatenbefüllung mit Trichter, Motor, Endabschaltungssensor, Länge 17 m; Ferkeltränkebecken, Suevia, 22 Stk.; Ferkelwärmestrahler; Futterautomaten  079 483 60 90 Breifutterautomat, S-Flex, von Krieger, für 50 Jager oder 40 Mastschweine aus CNS, NP 2016 Fr. 750, jetzt Fr. 500  071 983 28 35 oder og.ruethemann@bluewin.ch Melkstand DeLaval 2 x 4 Fischgräte, automatische Abnahme, automatische Erkennung, Reinigungsautomat, neue Vakuumpumpe 2018, 8x Milchmengen-Messgerät, inkl. Alpro Herdenmanagement Rechner & Computer mit Windows XP  079 836 39 92 oder ruedi@agro-daepp.ch Milchtank, DeLaval, 1700 l, Typ CHM1700C, mit Reinigungsautomat  079 836 39 92 oder ruedi@agro-daepp.ch Kraftfutterstation, DeLaval, 3 Futterkomponenten, Tiererkennung  079 836 39 92 oder ruedi@agro-daepp.ch

Quelque chose à vendre?

Formulaire: www.revueufa.ch

Futterrührpumpe für Schweinestall, 4Kw, Chromstahl, 9-jährig, 3 Jahre nicht mehr im Einsatz, guter Zustand inkl. Futterstande, Fr. 2000.-; Strohrollenhalter «Pig rolls» Original für Schweinestall, 10 Stück à Fr. 70;Teleskopverteiler Aebi, 20 Meter, Fr. 500  079 664 29 74 Milchtank, Griesser, stationär, 1950 Liter  079 465 90 61 Rohrmelkanlage, de Laval, 5 Aggregate  079 465 90 61 alimentateur sec elles ressortiront mieux en bleu pour Fr. 45.– par édition  058 433 65 45 ou www.revueufa.ch Vielseitigkeitssattel Stübben, älter aber top im Schuss, passt auf alle Pferde, abgeholt Fr. 90, evtl. auch für Deko  079 339 30 30 Abruf-Futterstation, Vario-Feed, für Flüssigfutter, inklusiv Selektierung, ist noch in Betrieb, guter Zustand, günstig, evtl. Teile davon  079 470 02 49 oder burri.josef@bluewin.ch Ir-Steurung für Ferkelnester, Veng, VE122, guter Zustand, billig  079 470 02 49 oder burri.josef@bluewin.ch Wasseraufbereitungsanlage BioQuell, billig  079 470 02 49 oder burri.josef@bluewin.ch Breifutterhalb­ automaten Ulrich R+F, für Schweine, neuwertig; Kartoffeldämpfer MLB, 200 l, 380V; Silosäcke mit Auslaufschieber, 2 x 5 to, 1 x 1.5 t  078 677 09 78 Ferkelwaage Güter, fahrbar, Gewicht bis 300 kg  041 741 62 25 Schweinestalleinrichtung, 4 Abferkelboxen Chromstahl, diverse Futterautomaten, Ausläufe mit Kunststoff­ absperrungen, Wärme-

lampen, Kleingeräte  041 741 62 25 Kälbermilchwärmer, neuwertig, Fr. 90  026 418 15 32 Schlagfessel für Kühe, Fr. 10  026 418 15 32 Auto-Tandem-Melkstand, DeLaval 2 x 2; Flomasterpro MP700 mit automatischer Kuherkennung, Milchmengenmessung, automatischer Abnahme, Reinigungsautomat, Vakuumpumpe; Kraftfutterstation DeLaval für 4 Futter, 42 Transponder, Rechner  079 338 11 28 oder fam.p.haas@bluewin.ch Strohraufen, Krieger, Occasion, 7 Stk.; 2 kl. Argolit Platten 12 mm, 0.3 m x 7 m / 0.43 m x 14 m / 15 mm x 0.45 m x 13 m, Fütterungsanlage, Aerni, mit Computer, Stande, 600 l, mit Pumpe und Ventilen, alles gut erhalten  078 817 60 22 Rohrmelkanlage de Laval, komplett  079 465 90 61 Schweinestalleinrichtungen, aus Chromstahl für Zuchtsauen  034 431 27 61 Freilandschweine, Hütten, Tränken, Futterautomaten  079 790 14 62 oder freilandhaltung.ch Liegeboxenbügel, mit Nackenrohr; wandständig, 1.60 m, 9 Stück à Fr. 80  079 220 28 16 Milchtank, 470 l, fahrbar, an Hydraulik; Melkaggregat Alva Laval  079 688 47 89 Div. Holzpfähle, 1.60 m L à Fr. 3, 1.30 m L à Fr. 2; div. gebrauchte Schellen u. Glocken  055 210 83 01

ACCESSOIRES POUR ANIMAUX recherche Kälberiglus Occ., Raum Zürcher Weinland  079 567 28 79

Kälberiglu, MindestInnenfläche 3.0 m², wenn möglich mit Umzäunung  041 980 62 65 oder castelen@bluewin.ch Milchmessgerät, Trutest  079 586 37 14 ACCESSOIRES POUR ANIMAUX à donner Antrieb für Schlittenentmistung; Kunststoffsilo Räss, 55 m³; Gebläserohr 380 mm/2 m, 400 mm/2 m, Bogen 90° 400 mm  032 677 10 50 Betonroste, 2 m x 30 cm, ca. 80 Stk  079 717 62 19 oder  032 381 14 89 2 defekte Hochsilos, Ø 4.8 m, Höhe ca. 15 m, für Kälberiglu oder Unterstand, muss abgeholt werden, verfügbar ab ca. Juni und Oktober 2019  078 817 65 00

EMPLOY offre Landwirt als stv. Betriebsleiter, Pensum bis 50%, für Bioackerbaubetrieb in Utzenstorf  079 614 43 92

FOURRAGES à vendre Holzschnitzel zum Hacken, Region Freiamt AG  079 587 68 87

Ganzpflanzenmaiswürfel, 18’500 kg, in 24 neuen Big-Bag`s, Fr. 9000; Graswürfel, 6200 kg, aus Kunstwiese in 8 BigBags, Fr. 3000, für beides ist eine Futteranalyse vorhanden, Anfragen werden gerne telefonisch beantwortet  079 755 33 85 Gras-Siloballen, Sommer und Herbst, ab Platz, Region LU Seetal  079 759 27 47 REVUE UFA  3|2019


Petites annonces Emd 2. bis 4. Schnitt, ca. 10 t, ab Stock oder verhandelbar, Region Freiamt / LU Seetal  079 759 27 47 100 Kleinballen, EMD  079 936 35 32 oder g.k.studer@bluewin.ch

FOURRAGES recherche

Stroh, egal ob Weizen, Gerste oder Raps, gut gewittert, gegen bar  079 404 87 33

ANTIQUITÉS à vendre

Holzbottich 150 l, Eichenfass 180 l, Mostfass 50 l  079 640 69 10 Kombiherd Tiba, Typ 630, Holz-Elektro, sehr guter Zustand, Abbrand links  041 910 12 70

Quelque chose à vendre?

Formulaire: www.revueufa.ch

Holzherd Schenk, weiss, guter Zustand, komplett Fr. 100; Zentralheizung, Schenk, Front Email, 1 m Spälten, Fr. 30  079 339 30 30 Yoghurtmaschine; Teppichwolle; Öl-Öfeli; Div. Bücher, Hans Ernst, Mairock, Frieda Runge, etc;  079 294 04 80 Rapid Spezial mit Kotflügel, wenig gebraucht, top Zustand; Motorsägensammlung Dolmar; Benzinlaterne Colemon, mit Ersatzteilen  079 640 69 10

Reitsattel; Kuhkummet; Milchbrente, 50 l: Chianti- und Bügelflaschen; Korbflaschen; Schmiedeisen-Deckenlampe; Lamfelle; Wein  032 351 23 58 2 englische Geschirre, braun, komplett; 1 Seletti Geschirr, 1 Ordonanzsattel, komplett  079 218 46 17 Bündner Pferdegeschirr und -Kummet, sehr schön, Fr. 500; Bandheuer, zu Reform oder Rasant, sehr gut erhalten, Fr. 800  079 229 82 03 Alte Wagenräder, versch. Grössen  079 315 27 84 Traktor Steyr 188, 28 PS, Jahrgang 1961  062 966 11 67 Traktor, Fahr D-90, Jg.1955, Motor AKD 12-E, 1 Zylinder, 914 ccm, 12 PS, Die-

sel, sehr einfacher und absolut zuverlässiger Traktor, sehr guter Allgemeinzustand, mit Veteraneneintrag  052 385 40 51

Glocken; Treicheln; Milchkannen, werden abgeholt und Bar bezahlt  055 612 29 53

ANTIQUITÉS à donner

ANTIQUITÉS recherche

Töffli, Zustand und Modell sind egal  076 390 40 69 oder silvan0325@outlook.de Schweizer Gas- oder Petroleum-Motoren, Hersteller Bächtold Steckborn, Bossard Genève, Weber Uster, Weber Menziken, Baumer Müllheim, SLM Winterthur, Martini Frauenfeld, Saurer Arbon, Escher Wyss Zürich, Motorwagenfabrik Wetzikon, usw., auch Tipps, Standorte oder sonstige Informationen  079 487 22 60

Legehennenstall, gratis abzuholen, inkl. Wintergarten & Stalleinrichtung, 6 x 10 m, für rund 200 Legehennen, Baujahr 2001, Herrliberg ZH  079 295 90 22 info@schlattgut.ch

PRODUITS de la ferme Bienenhonig, Fr. 12/500 g, abgeholt  079 511 02 93 oder jakobburg@hotmail.com Himbeeren gefroren, Karton-Box à 7 kg / Fr. 42, Karton-Box à

10 kg / Fr. 60, aus eigener Produktion, das ganze Jahr erhältlich  079 334 89 02 4 Kartoffel-Häufelscheiben Haruwy und Setzkörper; 4 Kartoffel-Setzkörper Bärtschi  079 810 43 53 Brennholz, Fichte und Tanne, 2-3 Jahre gelagert, 1 Ster Bündel, Region LU Seetal  079 759 27 47 Verschiedenes Verpackungsmaterial, günstig abzugeben, auch Kleingefässe, rund mit Deckel, durchsichtig, 2-5 l  079 810 43 53

www.facebook.com/ufarevue

www.facebook.com/ufarevue

Dans la prochaine édition Notre prochaine édition abordera les thèmes suivants :

Gestion Gestion

Technique agricole

www.twitter.com/ufa_revue

www.facebook.com/ufarevue

www.youtube.com/ufarevue

www.twitter.com/ufa_revue www.youtube.com/ufarevue

www.twitter.com/ufa_revue www.youtube.com/ufarevue

Production végétale

Production animale

Vie quotidienne

Répartition du travail

Chargeurs frontaux

Céréales

Minéraux

Aide durable

Souvent, toute la famille colla­ bore aux travaux à accomplir sur le domaine agricole. Mais comment répartir les travaux liés à la ferme, au ménage et à la famille ?

Le tracteur est l’un des outils principaux sur une exploitation agricole. La Revue UFA a comparé les caractéristiques de trois modèles dans le cadre d’un usage quotidien.

La récolte de céréales et d’oléa­ gineux de l’année dernière est vendue. fenaco Céréales, oléa­ gineux et matières premières présente les chiffres réalisés au cours de la campagne écoulée.

Les vaches mères et leurs veaux ont besoin d’être correctement approvisionnés en additifs. Les besoins dépendent de l’intensi­ té et par conséquent de la per­ formance d’engraissement.

L’association «Vétérinaires Sans Frontières Suisse» s’engage en faveur d’une aide durable à la solidarité. Elle soutient des petits paysans en Ethiopie, au Kenya et dans d’autres pays.

Impressum Revue UFA Périodique spécialisé des membres des LANDI. Les nu­ méros 3, 5, 7 - 8, 10 et 12 sont accom­pagnés du LANDI Contact, compris dans l’abonnement. LANDI Contact  : ISSN 1420 - 5106. Editeur fenaco société coopérative, Erlachstrasse 5, 3001 Berne Coéditeurs LV-St. Gallen et GVS Schaffhouse. La participation des éditeurs à d’autres entreprises est indiquée dans les rapports de gestion respectifs, disponibles auprès de la maison d’édition.

REVUE UFA XX | 20XX

Adresse édition / rédaction Revue UFA, Theaterstrasse 15 a, 8401 Winterthour Rédaction Tél. 058 433 65 30 redaktion@ufarevue.ch Markus Röösli, ( directeur de publication ), Jean-Pierre Burri, Laura Keller, Cyril de Poret ( resp. édition française ), Dr Verena Säle, Sarah Sinn, Eva Studinger, Anne-Marie Trümpi. Graphique / Layout Stephan Rüegg, Rainer Paberzis, Andri Cavegn, Matthias Lutz, Aline Pulfer

Edition / Abonnement Tél. 058 433 65 20 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Markus Röösli ( directeur de publication ), Fabienne Elmer Philipp Brugger Annonces Revue UFA, Theaterstrasse 15 a, 8401 Winterthour Tél. 058 433 65 30 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Thomas Stuckert, Fabienne Elmer. Délai 20 jours avant la parution

Petites annonces www.revueufa.ch / petites-annonces Hotline : 058 433 65 45 ( ma-ve 9h30 - 11h30 ) Prix de vente Gratuit pour les membres des coopératives agricoles. Tirage Nombre d’exemplaires

72 998

Abonnements membres 71 054 en allemand 59 169 en français 11 885 ( contrôlé REMP / FRP en 2018 )

Publication2019 CIBLÉ COMPÉTENT TRANSPARENT

Nombre de lecteurs de langue allemande de langue française ( MACH-Basic 2018 - 2 )

233 000 188 000 45 000

Impression Print Media Corporation, CH-8618 Oetwil am See La reproduction de tout ou partie d’article ou de photo est soumise

à un accord ex­près de Publication la rédaction. Les articles 2019 de la rubrique « Know-how » sont des PR ou des publireportages sur des entreprises et leurs produits. CIBLÉ COMPÉTENT TRANSPARENT

Papier Imprimé sur du papier Perlen­top Satin 60 g / m2 avec certificat FSC- et PEFC.

79

REVUE UFA  3|2019 79


Tracteurs pour les exigeants. CLAAS ARION 90 - 205 CH

Il y a beaucoup à découvrir. Montez à bord. Testez vous-même. 1113 St-Saphorin, Atelier CoPra Sàrl, 1148 Cuarnens, Wulliens SNC, 1267 Vich, Tracto-Jardin Sàrl, 1373 Chavornay, Chautems Henri SA, 1415 Démoret, Demagri SA, 1564 Domdidier, UMATEC, 1614 Granges Veveyse, Bourguet Vincent, 1680 Romont, Berard SA, 1694 Chavannes, Grandjean Jean Luc,

021 803 79 00 021 864 51 36 022 364 16 32 024 441 16 59 024 433 03 30 058 434 04 30 079 263 42 01 026 652 91 60 026 411 06 47

1733 Treyvaux, UMATEC, 1893 Muraz, Chablais Machines Sàrl, 2112 Môtiers, Jeanneret Hydro Méc. Sàrl, 2300 La Chaux-de-Fonds, Linder Pierre-André, 2800 Delémont, UMATEC Jura, 2873 Saulcy, Garage du Peca SA, 2942 Alle, UMATEC Jura, 3966 Réchy, Masserey Nicolas Sàrl,

En matière d'ergonomie et de confort de conduite, vous êtes avec les tracteurs ARION dans le haut de gamme. Des systèmes hydrauliques très puissants, trois variantes de transmission et bien plus encore… Demandez un essai.

Serco Landtechnik SA 4538 Oberbipp sercolandtechnik.ch

058 434 04 70 024 472 33 44 032 861 33 38 032 968 92 05 058 434 04 20 032 433 43 13 058 434 04 10 027 458 50 60

Contactez dès maintenant votre partenaire CLAAS ou le responsable des ventes régional ▪ Olivier Boucherie Suisse romande | 079 887 03 62


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.