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Périodique spécialisé du groupe fenaco-LANDI | www.revueufa.ch
Edition 4 | 2018
Organiser l’estivage L'estivage commence avant la montée à l'alpage : il s'agit de préparer les pâturages et les infrastructures.
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Revalorisation des prairies extensives
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Quand le silo grouille de vie
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Sommaire
Editorial Chères lectrices, chers lecteurs,
fenaco actuel
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La valeur de rendement a été revue Le guide d’estimation de la valeur de rendement a été revu au 1 er avril 2018. Les normes de valeur augmentent.
Recherche: réorganisation chez Agroscope En un mot Eviter les scandales liés aux denrées alimentaires
4 5 6
Gestion Organisation de l’estivage 8 Utiliser au mieux la main-d’œuvre disponible 12 Brèves 13 Fiche technique Estimation de la valeur de rendement 14 Série Analyse des branches d’exploitation: betteraves et colza 18
Technique agricole
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Exigences envers les faucheuses Les travaux de fauche doivent souvent être réalisés rapidement. Il est alors primordial d’utiliser les faucheuses qui conviennent.
30
Semis en bandes Les prairies utilisées de manière extensive peuvent être valorisées à un coût avantageux à l’aide du semis en bandes.
62
Substances actives d’origine végétale Les substances actives d’origine végétale contribuent à un bon fonctionnement de la panse.
Photo de la page de titre : Martin Mägli, agrimage.ch
Moissonneuse-batteuse New Holland CX 5.90 20 Pompe à traiter Agrifac Condor 24 Des faucheuses adaptées à tous les besoins 26 Brèves 28 Nouveautés/concours 29
Production végétale Le semis en bandes contribue à la diversité des espèces 30 Récolte 2017 des céréales et des oléagineux 34 Variétés de maïs précoces 37 Focus: Culture maraîchère Plantation sous litière en cultures maraîchères 38 Seeland : les agriculteurs perdent de la terre 41 Chaux vive : un intrant aux multiples talents 42 Films pour serres: plus qu’une simple protection 44 La chaux améliore la structure du sol 46 Les bandes fleuries favorisent la biodiversité 48 Brèves 50
Production animale Tout d’un coup le silo grouille de vie 52 UFA-Actuel : apports en énergie pendant la phase d’allaitement 55 Du malt provenant de la fabrication d’Ovomaltine 59 Comparatif de caisses à porcelets 60 Saisir avec précision les données concernant les truies 61 Plus de lait grâce aux substances actives d’origine végétale 62 Journée TORO : focus sur l’ensilage de maïs 64 60 ans d’UFA : parcours du combattant pour les poules suisses 66 Brèves 68 Bio : les poules pondeuses 70 Lorsque la jeune herbe devient un problème 72
Vie quotidienne La viande, une question de confiance « Emma à la ferme » Délicieuse recette à base d’ail des ours Un potager qui fait honneur aux fines herbes La joie de vivre des îles des Caraïbes à Cuba Restauration : régionale, saisonnière, radicale
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Nous voici déjà au mois d’avril avec les préparatifs inhérents au printemps et même à l’été dans tous les secteurs de l’exploitation. A partir de la page 8, un dossier complet évoque l’ensemble des mesures à prendre pour l’estivage des animaux. Accueillir des animaux sur l’alpage implique de réaliser de nombreux travaux préparatoires, comme l’engagement du personnel, l’entretien des bâtiments, la pose des clôtures, sans oublier le travail administratif. Dans la rubrique Production végétale, dès la page 30, un dossier imagé indique quelles sont les meilleures solutions pour retrouver la diversité des espèces dans les prairies extensives et peu intensives. Johannes Burri, le spécialiste en la matière, explique comment procéder pour implanter les fleurs qui donnent droit aux contributions à la qualité. En prévision de l’été, New Holland a présenté la nouvelle moissonneuse batteuse CX5.90, un modèle intermédiaire dans sa gamme, équipé de nouvelles technologies et adapté par sa taille aux conditions suisses. Un autre dossier très technique concerne la dernière génération de pulvérisateurs Agrifac avec un système d’application individuel par buse. Dans l’alimentation des animaux, il convient d’accorder une attention particulière à l’hygiène des silos à aliments. L’humidité de l’air peut contribuer au développement de champignons, moisissures et autres pathogènes. Les contrôles et mesures à prendre sont évoqués dès la page 52 dans un article rédigé par des spécialistes qualité chez UFA. Il me reste à vous souhaiter une agréable lecture de la présente édition de la Revue UFA, ainsi qu’un très bon départ dans le printemps.
Jean-Pierre Burri Rédacteur Revue UFA
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fenaco actuel
Recherche appliquée chez Agroscope: les fleurs de pommier sont vaporisées avec des agents pathogènes. Photo: màd
Collaboration dans le domaine de la recherche
« Miser sur Agroscope » En tant que coopérative agricole suisse et entreprise décidée à s’engager en faveur de l’innovation dans l’agriculture, fenaco collabore étroitement avec divers partenaires scientifiques. Christian Ochsenbein, responsable national des partenariats de recherche chez fenaco, se dit préoccupé par la cure d’austérité chez Agroscope.
L
e secteur agro-alimentaire suisse est confronté à des défis importants: les plans d’action des produits phytosanitaires et de la biodiversité mis en place par le Conseil fédéral ainsi que la stratégie nationale antibiorésistance sont en phase de réalisation. De plus, plusieurs initiatives politiques seront soumises à l’approbation du peuple suisse. fenaco société coopérative soutient activement les projets de la Confédération et a engagé des partenariats
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dans le domaine de la recherche, notamment avec Agroscope, pour trouver des solutions susceptibles d’être mises en pratique à cet effet. Revue UFA: Mi-mars, le Conseil fédéral a annoncé vouloir restructurer Agroscope, l’organisme de recherche de la Confédération. Cela vous a-t-il surpris ? Christian Ochsenbein : Oui. fenaco a conclu en octobre 2016 une collaboration à long terme dans le do-
maine de la recherche avec Agroscope dans le but de trouver des réponses aux défis qui nous attendent . Agroscope a subi une grande réorganisation en 2017, ce qui a eu un impact direct sur nos projets de recherche. Agroscope est censé subir de nouvelles réductions drastiques : on parle de coupes budgétaires de l’ordre de 20 % avec la fermeture éventuelle de certains sites. fenaco est préoccupée par cette décision et a fait part de son REVUE UFA 4 | 2018
fenaco actuel
Recherche sur les atouts des denrées alimentaires suisses
En un mot
La collaboration engagée entre Agroscope et fenaco sous le titre « Plus-value des produits agricoles suisses » doit déboucher sur des résultats de recherche communs et sur des innovations dans la pratique. Les travaux de recherche se déroulent dans le cadre de projets consacrés à divers produits agricoles. Actuellement, il s’agit des pommes, des carottes et des céréales. Les processus de production doivent être améliorés de sorte que les consommateurs soient convaincus des atouts des produits agricoles suisses. Il s’agit aussi d’identifier les potentiels de la production et de la transformation pour créer de nouveaux avantages compétitifs pour les denrées alimentaires suisses et les renforcer.
incompréhension dans un courrier au conseiller fédéral en charge de l’agriculture, J. Schneider-Ammann.
Plus de qualité demande davantage de recherche
fenaco dans le domaine de la recherche appliquée. Sans son soutien, il sera difficile d’atteindre les objectifs escomptés dans un avenir proche.
Que signifierait une réduction massive d’Agroscope ? C. Ochsenbein : fenaco souhaite A quelles activités s’étend le partenariat avec Agroscope dans la recherche ? avancer dans des domaines importants, tels que la C. Ochsenbein : Nous réduction ou la étudions comment substitution des lutter contre les maladies des plantes à produits phytosanitaires chimiques l’aide de méthodes alternatives, notamet la diminution ment en favorisant les des antibiotiques antagonistes, les enen production ani« fenaco souhaite male. Nous consinemis naturels des avancer dans tous dérons également les domaines impor- agents pathogènes. que la sélection véL’object if: réduire tants, comme la pro- l’utilisation de progétale est une tection des plantes, duits chimiques, voire technologie essenpar exemple. » tielle pour surmony renoncer. Les trater les défis à venir. vaux de recherches en Christian Ochsenbein, Pour des raisons de cours concernent les responsable Recherche, coûts, fenaco ne pommes, les carottes fenaco société coopérative dispose pas de son et les céréales. propre département de recherche et Quel bilan tirez-vous après un an de mise par conséquent sur des partenariats avec des institutions suisses partenariat ? leaders dans ce domaine. Agroscope C. Ochsenbein : Les projets ont bien est le plus important partenaire de démarré. La collaboration entre les spécialistes de fenaco et d’Agroscope se déroule bien, le calendrier prévu est respecté et nous constatons que ces projets renforcent le réSoutien au programme seau créé entre fenaco et Agroscope. d’innovation fribourgeois Avec d’autres partenaires tels que Micarna et Cremo, fenaco soutient financièrement le programme d’encouragement à l’innovation Agri&Co Challenge. Celui-ci soutient des projets dans l’agriculture, l’agro-alimentaire et la biomasse. Il a pour vocation de créer de nouveaux emplois et de développer de nouveaux canaux commerciaux pour les produits agricoles.
Les nouvelles mesures d’économie auront-elles des conséquences sur la collaboration avec fenaco ? C. Ochsenbein : Actuellement, c’est difficile à dire. La communication au sujet des mesures d’économie s’est faite sans nous, nous l’avons appris par les journaux. Une chose est claire toutefois: fenaco mise sur le partenariat.n
Auteure Alice Chalupny, Communication d’entreprise fenaco, 8401 Winterthour
Du fait de la concurrence intense qui prévaut sur le marché, les consommateurs suisses consacrent une part toujours moins importante de leur revenu à l’achat de denrées alimentaires, soit environ 6 % . Il s’agit d’un des plus faibles pourcentages au monde. La branche répond à cette évolution par une production et une efficacité accrues. Sa compétitivité est en effet indispensable pour rester en mesure de rivaliser avec les pays qui nous entourent. Cette évolution atteint toutefois ses limites lorsque la qualité, la sécurité alimentaire et le bien-être animal sont prétérités ou que nos ressources sont surexploitées. Il faut donc trouver un équilibre entre qualité, écologie, élevage respectueux des animaux, sécurité alimentaire et coûts. Les denrées alimentaires suisses atteignent déjà un niveau de qualité élevé, mais nous ne devons pas en rester là. Les consommateurs exigent des progrès supplémentaires, notamment en matière de protection des végétaux et d’utilisation des médicaments vétérinaires. La Confédération appuie ces exigences en élaborant des plans d’action et en modifiant les dispositions légales. fenaco s’investit pour trouver des solutions adéquates. Pour ce faire, elle a besoin d’institutions de recherche solides et axées sur la pratique, comme Agroscope. Le Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR) envoie des messages contradictoires : il souhaite une agriculture innovante et compétitive tout en annonçant, à intervalles rapprochés, plusieurs plans de restructuration drastiques chez Agroscope, sa propre institution de recherche qui jouit d’une renommée internationale. Cette contradiction doit être clarifiée. Martin Keller
Président de la Direction
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fenaco actuel
Eviter les scandales alimentaires
Nombreuses mesures de qualité Des scandales alimentaires pourraient entacher durablement l’image positive des produits suisses auprès des consommatrices et des consommateurs. C’est ce qui a incité fenaco à opter pour une stratégie qualité ciblée. A cette occasion, fenaco a besoin du soutien des productrices et des producteurs suisses.
D
es étalages proposant de savoureux morceaux de viande, des assortiments de pommes croquantes, de poires juteuses et de salades fraîches ou encore un assortiment de fromages élégamment décoré : le commerce de détail suisse
La qualité commence dans la culture : les agriculteurs suisses sont à la base d’une production de denrées alimentaires sûres et saines.
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redouble d’efforts pour célébrer la qualité hors pair des denrées alimentaires indigènes et répondre ainsi aux exigences des consommateurs. Les scandales alimentaires, comme les photos d’animaux souffrant de maltraitance, les œufs contaminés ou les résidus de produits phytosanitaires interdits dans les fruits et les légumes, vont totalement à l’encontre des exigences des consommateurs. La plupart des scandales alimentaires importants survenus ces dernières années, comme l’épidémie d’EHEC, les œufs contenant du fipronil ou les lasagnes à la viande de cheval, concernaient des produits élaborés à l’étranger. Jusqu’à présent, les scandales de ce genre ont pu être évités en Suisse. « C ela est dû au fait que la Suisse dispose de normes de qualité élevées, que la traçabilité des produits est assurée et que les sys-
tèmes de contrôles pratiqués sont rigoureux et ciblés » , explique Urs Vollmer, membre de la Direction de Frigemo SA . Les membres de la branche sont d’autant plus irrités lorsque des cas isolés survenant en Suisse, plus particulièrement dans le domaine sensible de l’élevage animal, font la une des journaux et nuisent à l’image positive de l’ensemble de la production agro-alimentaire suisse. « I l y aura malheureusement toujours des producteurs qui pensent pouvoir bricoler dans de vieilles porcheries sombres sans que cela se remarque. C’est un affront envers tous les éleveurs porcins qui travaillent correctement et qui s’engagent quotidiennement corps et âme en faveur du bien-être de leurs animaux » , précise Meinrad Pfister, président de Suisseporcs.
ne faut pas seulement parler de la qualité. Il faut aussi disposer de structures, de processus et de mesures qui permettent d’atteindre un niveau de qualité élevé et grâce auxquels nous parviendrons même à dépasser les objectifs fixés », affirme Urs Vollmer. Dans tous les sites de production et de transformation du groupe fenaco-LANDI (notamment pour la viande, les œufs, les boissons, les légumes et les pommes de terre), tout est fait pour répondre aux standards de qualité élevés qui sont appliqués en Suisse. Les unités d’activité satisfont à plus de 60 standards sociaux et de sécurité alimentaire. Elles respectent ainsi les directives édictées par les labels et les
Normes de qualité de référence Pour préserver et renforcer encore l’image positive des denrées alimentaires, plusieurs entreprises et organisations issues du secteur agro-alimentaire suisse, dont fenaco société coopérative, ont développé des normes de référence. En 2012, 119 représentants de la branche ont signé une charte de qualité. Ils se sont ainsi engagés à produire des denrées alimentaires de haute qualité en respectant les principes du développement durable, de la protection des animaux et de l’environnement (voir encadré en page 6). fenaco prend très au sérieux son rôle de coopérative agricole de premier plan appartenant aux agriculteurs suisses, ce qui l’a incitée à adhérer à l’Association Stratégie Qualité fondée en 2016. « N ous estimons qu’il REVUE UFA 4 | 2018
fenaco actuel entreprises de certification, notamgence et de discuter du cadre légal. ment ISO 22000, ISO 9001, FSSC « KTL permet d’approfondir les 22000, BRC/IFS, IP Suisse, Suisse Gaconnaissances existantes, de les rantie, TerraSuisse et transmettre et de les Bourgeon Bio Suisse. rendre applicables Les standards de dans tous les sites de qualité élevés ne production » , précise constituent touteencore Urs Vollmer, fois pas, à eux seuls, responsable de KTL. une protection absolue contre des scanImpossible sans « Partout où c’est dales alimentaires les agriculteurs possible, nous éventuels, comme Les agriculteurs suisses souhaitons surpas- posent eux-mêmes les ceux qui découlent de la contamination ser les directives en jalons qui permettront par des impuretés matière de qualité. » de produire des denrées alimentaires lors du processus de Urs Vollmer, production. Pour se responsable de l’équipe de suisses saines, sûres et de haute qualité. protéger contre de compétence Denrées ali« N ous nous devons de tels risques, fenaco a mentaires (KTL), fenaco société coopérative répondre ensemble, mis sur pied en 2010 en étroit partenariat l’équipe de compétence interne Denrées alimentaires, avec les producteurs, aux exigences appelée KTL et composée de spéciaélevées qui nous sont imposées par listes travaillant pour des entreprises le législateur et, de plus en plus souvent, par les consommateurs » , afdu domaine d’activité Industrie alimentaire de fenaco. KTL permet firme Urs Vollmer. Pour seconder encore mieux les personnes concernées, d’échanger des connaissances et des plusieurs entreprises du groupe fenaexpériences dans le domaine de la co-LANDI disposent de services de sécurité alimentaire, de la gestion de conseil. C’est notamment le cas chez crises et de la prévention, de réaliser EiCO. « N ous épaulons et conseillons régulièrement des exercices d’ur-
Charte de la stratégie qualité La charte se fonde sur la constatation des partenaires de l’agriculture et de la filière alimentaire qu’une stratégie qualité commune renforce la compétitivité de tous les acteurs de la chaîne de valeur ajoutée. Elle a pour objectif de créer une base stratégique largement soutenue. Celle-ci doit permettre à l’agriculture et à la filière alimentaire suisses de consolider et développer leur leadership en matière de qualité et aussi d’intensifier la présence des produits suisses sur les marchés (offensives sur les marchés). Un partenariat vécu crée de la valeur ajoutée pour tous. Source: www.strategiequalite.ch
les agriculteurs dans tous les domaines » , explique Hannes Messer, directeur d’EiCO. « D ans un contexte commercial où il faut se battre pour disposer de bons canaux d’écoulement au sein du commerce de détail, acheter des œufs provenant d’exploitations avicoles qui sont bien gérées nous donne une longueur d’avance. Nous soutenons donc volontiers les producteurs dans leurs efforts. » Ne pas miser sur les erreurs des autres Bien que les scandales aient toujours une connotation négative, ils peuvent , pour autant qu’ils surviennent à l’étranger, contribuer indirectement à favoriser les achats de denrées alimentaires suisses. « M iser sur les erreurs des autres n’est toutefois pas la bonne stratégie », explique Urs Vollmer, responsable de KTL chez fenaco. « Tous les acteurs du secteur agro-alimentaire suisse sont tenus de préserver et d’améliorer, de manière ciblée et avec toute l’attention requise, l’image positive des denrées alimentaires suisses. Après le scandale du Fipronil, fenaco a par exemple décidé de vendre uniquement des œufs suisses chez Volg et Eiermaa » . Les prescriptions strictes en matière de détention des animaux de rente, de l’utilisation toujours plus limitée des produits de protection des plantes, des exigences envers une production et une transformation qui préservent les ressources, etc. confrontent le secteur agro-alimentaire à de nouveaux défis qui ne pourront être relevés avec succès que si que tous les acteurs tirent à la même corde. n
Toutes les entreprises de production de fenaco (ici le conditionnement des pommes chez fenaco Produits du sol à Charrat) appliquent des normes de qualité très strictes et qui sont réactualisées régulièrement.
Auteure Sarah Sinn, Revue UFA, 8401 Winterthour Photos Esther Michel
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Gestion
Estivage
Organiser la saison d’estivage La saison d’estivage ne débute pas lors de la montée à l’alpage mais déjà dès le printemps. Les pâturages, les clôtures, le personnel d’alpage et beaucoup d’autres choses doivent être préparés et organisés à l’avance.
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out doit être prêt à l’arrivée des animaux à l’alpage: les pâ turages, les clôtures et toute l’infrastructure. Les documents né cessaires pour la certification et les contrôles doivent aussi être dispo nibles. L’estivage commence donc avant la montée à l’alpage. Les pages qui suivent donnent un aperçu non exhaustif de tout ce à quoi il faut faire attention. Des informations utiles sont disponibles auprès des services cantonaux de l’agriculture, d’Agridea et des chambres d’agriculture.
Exploitation des surfaces Pâturages Il est bien entendu absolument pri mordial de préserver efficacement les pâturages contre le risque d’aban don et d’embroussaillement. Il s’agit de ramasser les pierres et les branches, de lutter contre les fougères, les pe tits sapins, les chardons ou les rumex et de les évacuer. Il est interdit de brûler la masse végétale provenant des travaux d’entretien des pâturages et des forêts. Les surfaces qui n’ont pas le droit d’être pâturées doivent quant à elles être protégées pour évi ter d’être piétinées ou broutées par les animaux. En ce qui concerne les adventices, il faut faire particulière 8
ment attention aux plantes à pro blèmes tels les rumex, les chardons des champs, le vératre blanc, le séne çon de Jakob et le séneçon des Alpes. Les traitements plante par plante avec des herbicides sont autorisés. Les traitements de surface réalisés dans le cadre d’un plan d’assainissement re quièrent en revanche une autorisa tion du service cantonal de l’agricul ture du canton concerné. Clôtures Au printemps, les clôtures doivent être contrôlées et réparées. Les pâtu rages situés dans des zones proté gées impliquant des prescriptions d’exploitation particulières et les surfaces qui sont interdites à la pâ ture (forêt) ou qui sont menacées d’érosion par la pâture doivent être clôturées pour en fermer l’accès. Les surfaces sensibles qui ne supportent qu’une charge en bétail limitée doivent être au moins temporaire ment séparées, par une clôture, des surfaces qui sont pâturées normale ment. Les pâturages utilisés pour les moutons sont soumis à des directives supplémentaires. Fumure La fumure peut uniquement être réa lisée avec les engrais produits sur l’alpage. Les engrais organiques qui
ne proviennent pas de l’alpage, soit le fumier de l’exploitation de plaine, peuvent uniquement être épandus sur l’alpage si l’autorité cantonale responsable a délivré une autorisa tion en ce sens. Les engrais minéraux et les engrais liquides sont interdits. Les apports de fumure doivent être consignés dans le journal d’alpage. Si le teneur d’alpage n’exploite pas l’alpage correctement, le canton est tenu d’imposer des mesures assurant une planification correcte de la pâ ture, de prescrire des directives pour la gestion des pâturages, voire d’im poser un plan d’exploitation incluant des prescriptions détaillées. Fourrage externe L’utilisation de fourrages grossiers et de concentrés ne provenant pas de l’alpage est réglementée: les exploi tations d’estivage n’ont pas le droit « d ’importer » sur l’alpage plus de 50 kg de foin ou plus de 140 kg d’en silage par pâquier normal (PN) et par période d’estivage. Pour les vaches, les brebis et les chèvres laitières, il est possible d’importer en plus 100 kg de foin et 100 kg de concen trés par PN et par période d’estivage. Mise en valeur du petit-lait Le petit-lait issu de la fabrication de fromage à l’alpage peut être judicieu REVUE UFA 4 | 2018
Gestion L’estivage doit être préparé déjà maintenant. Photo : Leticia Niedermann, www.agrimage.ch
Journée pour les chefs d’alpage (en allemand) Date
Jeudi 19 avril 2018 | de 9h00 à 16h15
Inscription
jusqu’au 11 avril 2018 – www.plantahof.ch
Coûts
40 francs
Lieu
Plantahof, Landquart
Programme 9h30
Accueil
9h35
Directives actuelles en matière d’estivage
9h55
Protection des eaux sur l’alpage
10h35
Réaliser un projet d’infrastrcture sur l’alpage
11h10
Informations de la SAV des Grisons et hommages
13h30
Autres alpages: planifier un projet d’infrastructure
13h30
Alpages laitiers: entretenir les installations de traite et de fabrication du fromage
14h20
Directives relatives à l’alpage 2018
15h30
Informations diverses sur la saison d’alpage 2018
15h30
Goûter à base de produits laitiers
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Gestion Montant des contributions d’estivage Pour les moutons, sans les brebis laitières, en cas de surveil lance permanente par un berger ou pour les pâturages tour nants avec des mesures de protection des troupeaux
400 Fr. par PN
Pour les moutons, brebis laitières non comprises, en cas de pâturage tournant
320 Fr. par PN
Pour les moutons, brebis laitières non comprises, en cas d’« autres pâturages »
120 Fr. par PN
Pour les animaux traits estivés pendant 56 à 100 jours
400 Fr. par UGBFG
Pour les autres animaux consommant des fourrages grossiers
400 Fr. par PN
Préparation pour l’estivage Bétail d’estivage • Monter plus tard ou ne pas monter du tout les animaux malades ou blessés • Veiller aux prescriptions concernant les statuts et le règlement de l’alpage (qui est responsable de quoi et quand ?) • Décider que faire du taureau de troupeau pendant la saison d’estivage • Effectuer assez tôt les soins aux onglons • Castrer les veaux mâles et éventuellement les écorner • Tenir compte de l’âge des veaux femelles lorsqu’un taureau reste avec le troupeau à l’alpage • Préparer suffisamment de cloches et y habituer les vaches • Soins aux onglons au plus tard trois semaines avant le départ à l’alpage • Contrôler que les vaches portent toutes leurs marques auriculaires • Préparer les animaux pour qu’ils puissent être identifiés facilement à l’alpage (plaquette supplémentaire avec le nom sur l’oreille ou sur la cloche, tondre les poils des oreilles) • Changement d’affouragement et habituation précoce des veaux à la pâture • Ev. conclure une assurance pour bétail ou contribution à la Rega • Convenir des coûts d’estivage/du modèle de décompte • Traitement évenutel conter les parasites Eléments supplémentaires concernant le bétail laitier • Test de Schalm négatif; à documenter lors de la montée à l’alpage au moyen du dernier test de Schalm (quartier par quartier) ou du dernier contrôle cellulaire individuel • Arrêter d’affourager de l’ensilage 10 jours avant de monter à l’alpage • Les vaches dont le lait ne peut pas être transformé doivent être clairement marquées Eléments supplémentaires concernant les vaches mères • Ne pas garder de vaches caractérielles ou risquant d’attaquer Pour l’alpage • Etablir des listes d’animaux (qui est la mère de chaque veau, p. ex). Dans la mesure du possible, mentionner la date de vêlage prévue de manière précise, soit au jour près et non au mois près • Annoncer les animaux à la BDTA • Informations concernant les animaux à l’intention du berger (est-ce qu’ils sont habitués aux chiens, sont peureux, nerveux, etc.) • Echange des numéros de téléphone respectifs pour pouvoir se contacter
10
sement transformé sur place par les porcs d’alpage, à raison d’environ 1000 l par porc (30 à 105 kg) et par saison d’alpage (110 à 130 jours). Les porcs d’alpage sont demandés sur le marché : les producteurs inté ressés peuvent s’adresser à Anicom SA (www.anicom.ch). Le plus grand défi consiste à mettre à la disposition des porcs la surface de 40 m 2/animal prescrite dans le cadre du pro gramme SRPA. Le petit-lait peut aus si être distribué aux bovins. Le sous-produit qu’est le petit-lait se mue alors en un aliment précieux, riche en énergie et judicieusement réutilisé, à partir duquel il est pos sible de réaliser de bonnes perfor mances d’engraissement et de pro duire une viande de qualité (Agroscope, 2015). Les bovins d’en graissement peuvent consommer en viron 33 l de petit-lait par animal et par jour. Il faut toutefois savoir que près de 15 % des broutards refusent de consommer du petit-lait. Les bo vins devraient être habitués au pe tit-lait pendant les trois semaines qui précèdent leur arrivée à l’alpage. Protection des troupeaux Dans les régions où la présence du loup ou de l’ours est avérée, il faut adopter des mesures pour protéger les troupeaux. Cela peut notamment se faire en édifiant des clôtures ou en adoptant des mesures alternatives, telles que des installations destinées à effrayer ces prédateurs ou à faire surveiller les troupeaux par des ani maux de protection de troupeau al ternatifs tels les lamas ou les ânes. L’efficacité des dispositifs destinés à effrayer les prédateurs tout comme les animaux de protection de trou peau fait toutefois débat. L’Office fé déral de l’environnement dispose d’un fond pour soutenir financière ment les mesures de protection de troupeau. Les races de chiens de troupeau officiellement reconnues peuvent également être soutenues par ce fond. Les pertes animales su bies malgré l’adoption des mesures précitées sont dédommagées selon les directives des fédérations d’éle vage nationales. Vous trouverez des informations plus détaillées sur les
mesures de protection de troupeau sous www.protectiondestroupeaux.ch et auprès des autoriés cantonales compétentes en la matière.
Contributions d’estivage Types de contribution En zone d’estivage, il existe quatre types de contribution. La contribu tion d’estivage est versée à celui qui exploite l’alpage. Le montant de cette contribution dépend de l’es pèce animale gardée sur l’alpage et du système de pâture pratiqué. La contribution d’alpage est octroyée à l’exploitation à l’année plaçant des animaux en estivage et ayant été la dernière à détenir les animaux en question. Le montant est octroyé par pâquier normal et s’élève à 370 francs par pâquier normal estivé et par an. L’obtention de contributions à la biodiversité destinées à soutenir les prairies et les surfaces à litières riches en espèces implique la pré sence d’un certain nombre de plantes indicatrices à l’hectare. Cette contri bution s’élève à 150 fr./ha mais ne peut pas excéder un montant maxi mal de 300 fr./PN. La contribution à la qualité du paysage permet de sou tenir les projets cantonaux ayant pour but de favoriser la préservation et le développement de paysages cultivés diversifiés. Les projets concernés sont élaborés au niveau cantonal. Le montant total versé à l’exploitation d’estivage est calculé en fonction du nombre de pâquiers normaux défini par le canton pour l’exploitation d’estivage concernée (voir tableau). Dépôt de la demande Les demandes pour les contribu tions en zone d’estivage doivent être déposées entre le 1er août et le 30 septembre auprès du service mandaté par le canton responsable. La demande de contribution inclut les informations suivantes: • Catégorie et nombre d’animaux es tivés, à l’exception des animaux appartenant à la catégorie des bo vins, des buffles et des chevaux, REVUE UFA 4 | 2018
Gestion • Date de montée à l’alpage, • Date de départ prévue de l’alpage, • Changements au niveau de la sur face de pâturage exploitable, • Surfaces de prairies et surfaces à litière riches en espèces en zone d’estivage. Annonce obligatoire à la BDTA Comme c’est le cas pour les trans ferts d’animaux de manière générale, les animaux appartenant à la catégo rie bovine qui sont estivés doivent être annoncés à la BDTA. L’exploita tion à l’année qui estive ses animaux doit annoncer leur sortie avant leur départ à l’alpage au printemps et an noncer leur arrivée en automne. L’exploitation d’estivage doit quant à elle inscrire dans la BDTA les ani maux qu’elle prend en estivage à leur arrivée et annoncer leur sortie en au tomne. Les animaux nés dans l’ex ploitation d’estivage doivent être an noncées par cette dernière à la BDTA, sous la rubrique « N aissance » . Les animaux morts doivent être an noncés sous la rubrique « mort » . Lorsqu’un animal estivé ne retourne pas chez son dernier détenteur après l’estivage, l’exploitation d’estivage doit rédiger un nouveau document d’accompagnement à l’intention du nouveau détenteur. Commande de documents Les documents nécessaires pour la certification et les contrôles (dont les documents pour l’eau potable) doivent être conservés à l’alpage. Le classeur d’alpage AQ doit être actua lisé et conservé à l’alpage pendant la saison d’alpage. Les documents pour les contrôles ultérieurs doivent éga lement être conservés sur l’alpage (contrôle bleu et vert, contrôle des denrées alimentaires avec tous les formulaires requis, journal des traite ments, médicaments utilisés). En plus de cela, il faut se renseigner si une connexion informatique est dis ponible et préparer les documents en conséquence.
Infrastructure Installations de traite Les machines et les installations doivent être entretenues correcte ment. Il convient de vérifier leur état de fonctionnement, en particulier dans les alpages qui produisent du lait et qui utilisent des installations de traite et de transformation. La machine à traire doit bénéficier d’un service auquel le responsable des machines de l’alpage doit assister pour pouvoir transmettre les instruc tions concernant les installations de traite au personnel d’alpage. L’eau, l’électricité (ou la génératrice) et l’installation de traite doivent être mises en service un mois avant la montée à l’alpage, ce qui suppose notamment de connecter la pompe à vide et d’installer les conduites de vide ainsi que toutes les conduites à lait. A cette occasion, il ne faudrait pas oublier de rincer les conduites à vide à l’aide d’un produit alcalin, voire de les nettoyer avec un dispo sitif à haute pression (risque de for mation d’acide butyrique se tradui s a n t u l t é r i e u re m e n t p a r u n gonflement des fromages). La ma chine à brosser les fromages fait éga lement partie des machines et des ustensiles à nettoyer. Les brosses doivent aussi être remplacées (pour éviter les problèmes de listerias). Fromagerie d’alpage Le matériel nécessaire à la transforma tion du fromage doit lui aussi être prêt avant la montée à l’alpage: cultures, ferments, sel, produits et matériel de nettoyage, marques/chiffres de caséine et matériel d’annotation (traçabilité), papier pour envelopper le beurre et le fromage, balance pour la saumure, so lution pour le test de schalm, brosses pour le fromage, tablier blanc (pour la fabrication), tablier brun (soins au fro mage, travaux en cave), document de contrôle de fabrication pour le fromage d’alpage, les mutschli, le beurre et les jogourts ainsi que les documents de contrôle de l’affectation du lait de TSM. Les résultats d’analyse de l’année précédente doivent pouvoir être consultées en tout temps à des fins d’amélioration de la qualité et pour les
Les animaux estivés doivent être annoncés à la BDTA. Photo : Caroline Jörger, www.agrimage.ch
Personnel d’alpage Le succès de la saison d’estivage dépend beaucoup du personnel d’al page. L’engagement de personnel implique un contrat de travail. Les travaux de préparation et de rangement font partie du temps de travail et doivent être rémunérés. Ils doivent être mentionnés expressément dans le contrat de travail. Les salaires indicatifs du personnel d’alpage sont négociés par l’asso ciation grisonne des alpagistes (BÄV) et la chambre d’agriculture du canton des Grisons. Les salaires indicatifs pratiqués dans le canton des Grisons se sont peu à peu imposés en tant que référence au niveau suisse. Les salaires indicatifs sont des salaires bruts. Les droits aux congés et aux vacances sont déjà inclus dans le salaire indicatif, de même que le logement (Fr. 11.50 par jour). En principe, le personnel d’alpage doit se charger lui-même des repas. Les produits laitiers fabri qués sur place peuvent être consommés gratuitement pendant la sai son d’alpage. Des informations supplémentaires sont disponibles (en allemand) sous www.gr.ch ➞ Institutionen ➞ Landwirtschaftliches Photoungs- und Beratungszentrum Plantahof ➞ Beratung & Fachwissen ➞ Alpwirtschaft ➞ Personal & Funktionäre ➞ Alprichtlöhne 2018.
contrôles des denrées alimentaires. Le classeur AQ (directives de la branche) doit lui aussi être actualisé. Projets Les grands projets d’infrastructure dans le domaine des bâtiments, de l’appro visionnement en eau ou des accès doivent être planifiés attentivement et assez tôt. Pour savoir quelles sont les modalités de financement possibles, il faut s’adresser au service de l’agricultu re du canton concerné (secteur des améliorations structurelles). n
Auteure Gabriela Küng, Revue UFA, 8401 Winterthour Expert: Töni Gujan, service de l’économie alpestre, Plantahof
REVUE UFA 4 | 2018 11
Gestion
Economie du travail
Comment utiliser au mieux la main-d’œuvre ? Dans un contexte économique tendu, la planification du travail revêt une importance cruciale pour les exploitations agricoles. Comment utiliser au mieux la main-d’œuvre ? Dans quels domaines existe-t-il un potentiel d’optimisation ? Comment les points faibles peuvent-ils être identifiés et éliminés ?
Matthias Schick
Auteur Matthias Schick, responsable du secteur Elevage animal & production laitière, Strickhof, 8315 Lindau Les documents Excel pour la planification (en allemand uniquement) peuvent être téléchargés sous bit.ly/arbeitsplanungsop 12
D
ans les exploitations laitières, le travail humain restera le facteur de production le plus onéreux. Quels que soient les progrès, les vaches devront toujours être traites, alimentées et soignées dans des étables qui devront rester propres. L’automatisation, la numérisation et la rationalisation contribuent certes à soulager l’agriculteur. Mais au final, c’est bien ce dernier, en tant qu’entrepreneur, qui prend les décisions. La planification optimale des ressources disponibles sur l’exploitation a un impact majeur sur le succès économique de celle-ci. Planification écrite et priorités Planifier le travail par écrit présente des avantages indéniables. Cela permet notamment de combiner la planification quotidienne et hebdomadaire. Il ne s’agit pas d’agender des tâches de manière à ce que l’emploi du temps soit rempli à la minute près mais de garder du temps libre pour des imprévus. Idéalement, seuls 60 % du temps de travail devraient être affectés à des tâches précises. Cette forme de planification permet par ailleurs de prioriser les tâches à effectuer (A, B, C). A cette occasion, les tâches importantes et urgentes (tâches qui sont du ressort du chef d’exploitation) doivent être caractérisées par un A. En font notamment partie la planification du travail hebdomadaire et les discussions avec les collaborateurs tout comme la réalisation correcte de la traite, de l’affouragement et des travaux de nettoyage à l’étable. Les tâches qui sont importantes mais pas urgentes et qui font partie des activités de gestion d’exploitation sont caracté-
Plan journalier des travaux : Jean Paysan 2018, semaine 4 Lundi Horaire
Activités
Contact
06h00-07h00
Toni Vétérinaire (052 365 45 50)
07h00-08h00
Traite, affouragement Boxes, veaux
08h00-09h00
Pause/plan. travail
Michael Technique (078 623 54 78)
09h00-10h00
Vétérinaire (EG)
10h00-11h00
Préparer le fourrage
Bruno Taureau (079 614 57 84)
11h00-12h00
Imprévus
12h00-13h00
Midi
Tâches
A
13h00-14h00
Imprévus
Planification du travail
✖
Commande des concentrés
✖
Cours soins des onglons
Organiser le service de la machine de traite
✖
14h 00-15h00 15h00-16h00 16h00-17h00 17h00-18h00 18h00-19h00 19h00-20h00 20h00-21h30 21h30-22h00 EG A B C
Priorité B
Vidange Deutz Traite, affouragement, boxes, veaux Famille Contrôle de l’étable
C
✖
Ranger les igloos à veaux
✖
Demande de remboursement diesel
✖
Anniversaire de belle-maman
✖
Planification des vacances au ski
✖
Analyse de la comptabilité
✖
Examen de gestation priorités (A, B, C) Important et urgent (par le chef d’exploitation) Important mais pas urgent (par le chef d’exploitation) Urgent mais pas important (déléguer)
Exemple d’une planification quotidienne dans une exploitation laitière. Idéalement, le temps réservé au travail à accomplir ne devrait pas excéder 60 %. Source: Schick, 2017
risées par un B. A cette occasion, le chef d’exploitation peut lui-même décider à quel moment une tâche (p. ex. analyse de la comptabilité) doit être accomplie. Les tâches priorisés en C sont certes urgentes mais pas primordiales, raison pour laquelle elles sont souvent considérées comme gourmandes en temps. Au cas où ces tâches peuvent être déléguées ou du moins planifiées à l’avance (p. ex. visites improvisées de représentants), il est souvent possible de libérer du temps sans que la qualité du travail en pâtisse pour autant (voir tableau).
Combiner et afficher par écrit les tâches qui doivent être réalisées dans un délai imparti et celles qui doivent être effectuées à plus ou moins brève échéance permet d’établir une planification quotidienne et hebdomadaire réaliste. Cela permet d’identifier à l’avance les problèmes de surcharge de travail éventuels et de les résoudre. L’agriculteur est ainsi en mesure d’aménager au mieux son temps de travail, en vue d’optimiser encore les résultats de son exploitation. A l’ère de la numérisation, l’organisation du travail est et restera un défi important. n REVUE UFA 4 | 2018
Pas de permis de construire pour les agriculteurs amateurs A possède une propriété en zone agricole, qui accueille un ancien bâtiment d’exploitation. Il a demandé un permis de construire pour trois boxes pour chevaux, ainsi que des modifications connexes de subdivisions de locaux, de fenêtres et de portes. En vertu de la disposition sur la détention d’animaux à titre de loisir de la législation sur l’aménagement du territoire, une dérogation lui a été accordée. A l’occasion d’un contrôle de la construction, les autorités constatèrent toutefois des divergences s’agissant des murs extérieurs, des combles, du vitrage de la façade sud, ainsi que des installations électriques et sanitaires intérieures. La demande ultérieure de A pour une autorisation ordinaire pour une construction de remplacement fut rejetée. A,
qui exerce comme avocat et notaire, a contesté cette décision devant le Tribunal fédéral (TF), arguant que sa demande de construction devait être acceptée et l’utilisation décrite comme suit: vinification, stockage et dégustation du vin, présentation du vin, boxes pour chevaux, sellerie, archives, conteneur, garage, atelier/remise, local de stockage de fourrage, paille et bois. Son exploitation dispose d’une surface agricole utile de 516 a, dont 61 a de vignes sur lesquelles il cultive du riesling. L’exploitation produirait ainsi le revenu conséquent exigé. Le TF n’était pas de cet avis. Selon les chiffres présentés par A, il devrait atteindre pour la production annuelle prévue un prix minimum de CHF 13.75 par bouteille de vin et vendre en plus toutes les bou-
Meilleur taux de recyclage L’Union suisse des paysans souhaiterait introduire un système national pour augmenter le taux de recyclage des films d’enrubannage de silo, en collaboration avec divers acteurs de la branche. L’objectif consiste à accroître sensiblement le taux de recyclage des films d’enrubannage usagés dans les cinq ans à venir. Outre une campagne de sensibilisation
qui serait focalisée sur la collaboration volontaire de tous les acteurs, le groupe de travail constitué à cet effet a aussi évoqué un système basé sur une contribution de recyclage anticipée. Union suisse des paysans Assurances: cours La fondation Agrisano propose chaque année plusieurs cours sur les assurances. Ces cours sont
Nouvelles du Tribunal fédéral Andreas Wasserfallen avocat et agronome, Berne 031 300 37 00
teilles rien que pour couvrir les dépenses annuelles. Il n’est donc pas possible de parler d’un revenu conséquent. Le fait que l’exploitation ait droit à des paiements directs sur la base du calcul des UMOS n’est pas décisif. Le temps consacré à des activités de loisirs peut tout à fait être considérable sans que celles-ci soient considérées pour autant comme une activité professionnelle. Etant donné que les constructions pour l’agriculture de loisir ne sont pas conformes à la zone agricole, l’octroi d’une autorisation ordinaire a été rejeté. Selon le TF, les conditions n’étaient pas non plus remplies pour l’octroi d’une dérogation. Le recours de A a été rejeté. (Arrêt 1C_516/2017 du 5.12.2017)
adaptés aux besoins des personnes intéressées et axés sur la pratique. Ils se basent sur « L’ouvrage de référence sur les assurances en agriculture » utilisé pour les cours professionnels ainsi que pour la vulgarisation agricole. Le premier cours aura lieu le 19 avril. Plus d'informations sous www. agrisano.ch ➞ Produits ➞ Education et savoir ➞ Offres. Fondation Agrisano
Gestion
Le DBV propose des labels d’élevage animal
La DBV (union des paysans allemands) propose que les différents modes d’élevage animal soient répartis en plusieurs catégories et mentionnés de manière transparente sur les emballages de viande. Les consommateurs doivent pouvoir identifier clairement dans quelles conditions les animaux sont élevés, écrit la DBV. Le niveau 0 serait attribué au mode d’élevage qui ne correspond pas aux standards allemands. Le niveau 1 correspondrait au niveau légal allemand. Le niveau 2 serait un standard plus élevé offrant par exemple davantage de place aux animaux dans les bâtiments alors que le niveau 3 serait un standard premium avec sortie en plein air. Un standard spécifique et plus élevé est prévu pour la viande bio. Une telle catégorisation ne serait toutefois judicieuse que si elle englobe toute la viande commercialisée. LID
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Le boucher Sinan Kamberov est l‘un des plus de 3000 producteurs locaux à élaborer des produits «Délices du village» pour Volg. Son jambon à l’os, ses saucisses et ses spécialités de charcuterie sont fabriqués à base de viande provenant d’élevages de la région et sont disponibles dans le magasin Volg de Vicques (JU). Découvrez dans chaque magasin Volg différentes spécialités «Délices du village».
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Gestion
Fiche technique
Valeur de rendement agricole
La valeur de rendement a été remaniée Le guide d’estimation de la valeur de rendement agricole a été revu et est entré en vigueur au 1er avril 2018. Dans les exploitations agricoles, la valeur de certains éléments augmente. Les directives concernant les habitations ont également été revues.
L
e 1 er avril 2018, le Conseil fédéral a adapté le guide d’estimation de la valeur de rendement agricole, afin d’actualiser l’estimation des parcelles et des immeubles. La nouvelle méthode de calcul de la valeur de rendement tient compte de la rente de domaine pour les terres et les bâtiments. Désormais, le guide d’estimation inclut une durée d’utilisation pour les bâtiments. La valeur de rendement a augmenté, ce qui a plusieurs conséquences.
Valeur locative La valeur locative s’obtient en convertissant la valeur de rendement en une rente. On utilise le même taux de capitalisation (4,24 % ) que dans le cadre de la valeur de rendement. Selon l’art. 10 de la LDFR, le taux moyen applicable aux hypothèques de premier rang est de 3,05 % pour le capital étranger. Le taux d’intérêt pour le capital propre est fixé à environ 5,5 % en raison de son exposition au risque. Par ailleurs, lors d’une transmission d’exploitation à la valeur de rendement, les parents « renoncent » à une partie des investissements auxquels ils ont
Tableau 1: Calcul durée d’utilisation résiduelle Groupe principal PCC
Pondé ration
Durée estimée (années)
Gros-œuvre 1
1
80
80
Gros-œuvre 2
2
80
160
Extension
3
40
120
Installations
4
20
80
(USECE 7.3 et A 1.7)
Total Age économique Durée d’utilisation résid.
14
10 440 80 ans
Total
440 : 10
44 ans
– 44 ans
36 ans
Arrondi
35 ans
consenti, pour assurer la pérennité de l’exploitation. Seul le capital étranger peut être capitalisé au taux d’intérêt hypothécaire, sachant que le capital étranger est le seul à être effectivement soumis à un intérêt du marché. La pondération entre le capital étranger et le capital propre se fait conformément à l’usage courant pour les estimations d’entreprise. Selon l’ordonnance sur le droit foncier rural (ODFR), le rendement et le taux d’intérêt doivent être considérés sur une longue période (actuellement 2009-2024). Dans le cadre de la révision du guide d’estimation de la valeur de rendement, la plupart des valeurs locatives ont été adaptées dans le sillage de l’augmentation de la valeur de rendement des normes de valeur concernées (sol, maison d’habitation, ruraux). Le guide d’estimation sert de mode d’emploi pour estimer concrètement la valeur locative. Les organes d’estimation sont tenus de respecter les normes et les taux prévus par le guide d’estimation (art. 2, al. 2, ODFR). Durée d’utilisation résiduelle La durée d’utilisation résiduelle varie selon le type de bâtiment ou selon la partie du bâtiment dont il est question. C’est le schéma présenté dans le tableau 1 qui s’applique. Lors de l’estimation de la durée d’utilisation résiduelle de chaque module, il faut veiller à ce que celleci ne soit pas supérieure à la durée d’utilisation résiduelle de la structure abritant les modules concernés. Les extensions et les installations intérieures sont étroitement liées à l’existence de la structure extérieure.
Coûts d’entretien Les coûts d’entretien sont inclus dans le taux de capitalisation. Cette méthode correspond à celle utilisée dans le manuel suisse de l’estimateur USECE 2012. Voici deux exemples : • Pour un bâtiment en très bon état et nécessitant de faibles coûts d’entretien (p. ex. habitation, atelier), construit récemment et affichant par conséquent une durée d’utilisation résiduelle de 70 ans, le taux de capitalisation (chap. 13.2) appliqué est de 5,3 % . Ce taux se compose du taux d’intérêt de base de 4,24 % majoré d’un supplément de 1,06 % pour les coûts d’entretien. • Pour un bâtiment en très mauvais état et nécessitant des coûts d’entretien moyen (p. ex. étable pour les animaux consommant des fourrages grossiers, entrepôt à fourrage), ancien et affichant par conséquent une durée d’utilisation résiduelle de 15 ans seulement, le taux de capitalisation (chap. 13.2) est de 15,2 % (4,24 % + 10,96 % ). Les deux exemples précités démontrent que les taux de capitalisation augmentent en raison des coûts d’entretien plus élevés. A valeur locative égale, il s’ensuit une baisse de la valeur de rendement (valeur locative × 100 % divisée par le taux de capitalisation = valeur de rendement).
Sol et branches d’exploitation L’augmentation de la valeur de rendement est élevée pour le sol, avec une augmentation des normes de valeur REVUE UFA 4 | 2018
Fiche technique
oscillant entre 20 % et 52 %. L’augmentation de la valeur de rendement diffère en ce qui concerne les cultures spéciales et les autres branches d’exploitation pratiquées. Les changements les plus significatives sont mentionnées dans le tableau 2.
Bâtiments L’évolution des bâtiments reflète très bien les changements auxquels l’agriculture est confrontée. Les bâtiments ne deviennent pas seulement plus grands: ils servent également à de nombreuses nouvelles branches d’exploitation. Le guide d’estimation a été complété par des normes de valeurs et des principes d’estimation supplémentaires, afin de pouvoir estimer objectivement les différents types et parties de bâtiments. Un aperçu des principales modifications est présenté dans le tableau 3.
Conséquences fiscales La révision du guide d’estimation peut avoir des conséquences fiscales. Les conséquences dépendent toutefois des dispositions cantonales en la matière. Une valeur locative plus élevée pour le logement du chef d’exploitation peut se traduire par une valeur locative plus élevée. Une valeur de rendement supérieure peut quant à elle se traduire par une augmentation de l’impôt sur la fortune. L’augmentation de la valeur de rendement peut également se traduire par un bénéfice plus élevé lors du transfert de l’exploitation à la génération suivante. Ces affirmations doivent néanmoins être considérées avec un certain recul: les cantons disposent d’une large marge de manœuvre, tant pour l’estimation des immeubles agricoles que pour l’application des changements de valeur dans le temps.
Eléments spéciaux Les éléments non agricoles ne peuvent pas être estimés à l’aide du guide d’es-
Gestion
Tableau 2: Aperçu des principales modifications pour diverses branches d’exploitation Sol
Principales modifications:
Valeur de rendement du sol
• Augmentation des valeurs (déductions non comprises) de l’ordre de 20 à 52 % • Augmentation en partie supérieure en ce qui concerne les déductions
Déduction pour terrains en lisière de forêt
• Réduction de 50 % de la valeur de rendement des bandes de terrains situées en lisière de forêt
Supplément pour possibilités d’irrigation
• Nouveau supplément de 10 à 20 % • Ce supplément ne s’applique que lorsque la surface se situe à proximité d’une installation d’irrigation fixe
Valeur de rend. minimale sol
• Désormais montant uniforme de 1290 fr./ha
Maraîchage
Principales modifications:
Classification de la serre
• « Très adéquat » uniquement pour les serres qui remplissent tous les conditions marquées
Arboriculture, petits fruits
Principales modifications:
Infrastructure de base
• Nouvelles normes de valeurs pour l’infrastructure de base (p. ex. clôtures, irrigation, filet anti-grêle, toiture de protection contre la pluie)
Arbres haute-tige
• Plus que trois niveaux de valeur de rendement (Fr. 30.–/50.–/100.– par arbre)
Arbustes à baies
• Nouvelles normes de valeur pour les baies d’aronia et les mini-kiwis
Nouvelles cultures
• En fonction des coûts de construction et de la phase de croissance
Horticulture
Principales modifications:
Installations d’exploitation
• Suppressions des normes de valeur , car considérées comme éléments de l’inventaire
Viticulture
Principales modifications:
Cotation des régions
• Adaptation au niveau de la cotation des régions en Suisse romande
Valeur de rendement du sol
• Adaptation des normes de valeur sur la base des résultats économiques réalisés
Valeur de rendement de la vigne
• Valeurs de rendement calculées en fonction de la méthode de culture et de l’adaptation à la mécanisation • Supplément pour les banquettes mécanisables dans les pentes > 30 %
Exploitations d’estivage
Principales modifications:
Pointage des pâturages
• Estimation selon la charge normale fixée • Charge en travail davantage prise en charge
Estimation des bâtiments
• Valeurs de rendement plus élevées pour les bâtiments récents et bien équipés
Forêt
Principales modifications:
Produit brut
• Réduction en raison de la diminution des produits générés par les activés forestières
Coût de récolte du bois
• Adaptation du pointage sur la base des calculs de coûts • Les positions déterminantes pour le pointage des charges doivent être choisies conformément à la méthode la mieux adaptée compte tenu des bonnes pratiques forestières • Pas de distinction entre les résineux et les feuillus
Valeur du sol
• Augmentation jusqu’à 50 % (conformément à la valeur du sol dans l’agriculture)
Méthode simplifié
• Adaptations selon les modifications apportées au produit brut et aux coûts de récolte • Le calcul de l’accroissement s’effectue de façon distincte pour les résineux et les feuillus
timation. Ils doivent être évalués selon les directives usuelles en matière d’estimation. Selon l’art. 10, al. 3 du droit foncier rural, les surfaces, bâtiments et installations, ainsi que les parties de ceux-ci qui ne sont pas utilisés à des fins agricoles (éléments non agricoles telles les installations photovoltaïques, chauffages à distance, éoliennes, objets utilisés pour l’agritourisme) sont pris en compte dans l’estimation à la valeur de rendement découlant de leur usage non agricole. C’est donc le rendement et non les coûts de revient qui est déterminant.
REVUE UFA 4 | 2018 15
Gestion
Fiche technique
Installations biomasse Les constructions/installations nécessaires à la production d’énergie à partir de la biomasse et dont plus de 50 % de la biomasse provient de l’exploitation (voir art. 34a de l’ordonnance sur l’aménagement du terri-
toire) disposent désormais de leur propre chapitre d’estimation dans le guide d’estimation. La valeur de rendement se calcule sur la base de la puissance installée (kW), du prix de l’électricité (avec rétribution à prix coûtant du courant injecté, RPC 39
Tableau 3: Aperçu des principales modifications apportées au niveau des bâtiments Bâtiment, partie de bâti ment (chapitre) :
Principales modifications:
Bâtiments d’exploitation et infrastructures (chap. 5)
• Bâtiments pour la détention d’animaux de rente dans un chapitre séparé (chapitre 6) • Y compris les bâtiments spéciaux actuels des chapitres maraîchage, arboriculture et cultures des baies, horticulture et viticulture • Valeurs agricoles pour le bureau et les chambres des salariés • Prise en considération de nouveaux locaux (p. ex. dans le chapitre locaux techniques) • Les places qui sont affectées à une utilisation spécifique peuvent être estimées
Bureau (chap. 5.4)
• Estimation distincte lorsque séparée de l’habitation
Chambre/locaux des salariés (chap. 5.5)
• Estimation séparée uniquement lorsque la chambre ne fait pas partie d’un logement
Ateliers, remises, entrepôts (chap. 5.6)
• Pas de classification selon l’éloignement
• Valeurs agricoles en fr./m2 (ou en fr./unité) • Valeur distincte pour les ateliers au bénéfice d’une hauteur d’entrée élevée • Estimation des surfaces situées sous un avant-toit en tant que remise uniquement si la surface abritée est de plus de 3 m de large.
Locaux techniques (chap. 5.7)
• Nouveaux locaux ayant des fonctions spécifiques comme le local de chauffage, le local de stockage des produits phytosanitaires, le local d’irrigation/fertigation
Entrepôts frigorifiques (chap. 5.8)
• Nouvelle norme de valeur pour les cellules frigorifiques
Locaux de travail et de transformation (chap. 5.9)
• Norme de valeur en fonction des exigences spécifiques requises (p. ex. transformation de produits prêts à la consommation) • Prise en compte de la valeur ajoutée
Locaux de vente (chap. 5.10)
• Prise en compte des équipements et du type de valeur ajoutée
Aires de stockage, aires revêtues en dur, etc. (chap. 5.11)
• Désormais également pour les cours de ferme dotées de mesures de construction spécifiques conformes aux exigences
Production d’énergie à partir de la biomasse (chap. 5.12)
• Nouvelle norme de valeur pour les installations agricoles conformes aux exigences
Bâtiments pour la garde d’animaux de rente (chap. 6)
• Pas de réduction pour les bâtiments qui ne sont pas utilisés à l’année
Animaux de rente consommant des fourrages grossiers (chap. 6.3.1)
• Forte augmentation du supplément pour les stabulations libres
Ecuries (chap. 6.3.2)
• Normes de valeur selon le niveau de prix par box et selon les installations d’écurie (et non plus selon l’éloignement)
• Nouvelle norme de valeur pour les installations d’affouragement automatiques • Le distributeur automatique de lait (DAL) pour les veaux n’est plus estimé (inventaire)
• Nouvelles normes de valeurs pour les places d’équitation et les halles Porcheries (chap. 6.3.3)
• Le système automatique d’évacuation des déjections est inclus dans la porcherie (il faut donc procéder à une déduction si la porcherie n’inclut pas un tel système)
Poulaillers (chap. 6.3.4)
• « Poulailler » (procéder à une déduction si le poulailler n’inclut pas un tel système)
Stockage des fourrages et de la paille (chap. 6.3.5)
16
Estimation sur la base des coûts de revient Au cas où aucune norme de valeur directe ou similaire n’est mentionnée dans le guide d’estimation pour des éléments d’exploitation agricoles qui doivent faire l’objet d’une estimation, la valeur de ces derniers peut être estimée en se basant sur les coûts de revient. La conversion des coûts de revient en valeur de rendement se fait à l’aide d’un taux qui varie selon les branches d’exploitation (voir tableau 4). Cela signifie que l’on applique par exemple un taux de 20 % sur les coûts de revient pour calculer la valeur de rendement de tuyaux à purin posés dans le sol dans le cas d’une exploitation laitière alors que l’on applique un taux de 45 % pour un même dispositif dans le cas d’une exploitation porcine.
• Dans l’engraissement avicole, la norme de valeur est définie en fr./m² (et non plus selon le nombre de places animales)
Habitations
• Nouveau supplément pour la récupération de chaleur
C’est pour l’estimation des logements situés sur l’exploitation agricole que les changements découlant de la révision du guide d’estimation de la valeur de rendement sont les plus importants. Ces changements ne
• Norme de valeur maximale seulement s’il est possible de stocker des réserves • Nouvelle norme de valeur pour les entrepôts de stockage de paille, estimation en fonction du système utilisé pour l’évacuation des déjections
Engrais de ferme (chap. 6.3.6) • Déduction pour l’absence de couverture de la fosse à purin Etables simples (chap. 6.3.7)
ct./kWh) et des heures de pleine production (en règle générale 5000 h). Le taxateur peut appliquer un supplément ou une déduction de +/20 % au niveau des recettes et de 25 % au niveau des coûts. Les constructions/installations nécessaires à la production d’énergie à partir de la biomasse étant un élément agricole, le supplément de 35 % sur leur valeur de rendement peut être appliqué pour établir la limite de charge autorisée. Ainsi, 60 à 70 % des coûts de construction pourront être couverts à l’aide de crédits hypothécaires. Les installations de biomasse qui ne bénéficient pas de la rétribution RPC et dont la production d’électricité est utilisée par l’exploitation elle-même (14 ct./kWh) ou injectée dans le réseau doivent être estimées à un prix nettement inférieur.
• Normes de valeur en fr./m2 de surface de plancher (en remplacement de la surface brute)
REVUE UFA 4 | 2018
Fiche technique
Tableau 4: Branche d’exploitation Bâtiments et installations pour Animaux consommant des fourrages grossiers (sans les chevaux)
Taux (en %) sur les coûts de revient 20 %
Chevaux
45 %
Production porcine et avicole
45 %
Maraîchage
75 %
Arboriculture et culture des baies
40 %
Horticulture
55 %
portent pas sur les principes de base, mais sur la délimitation entre l’estimation à la valeur agricole et l’estimation à la valeur non agricole. La question consiste à savoir combien d’unités de logement (UL, 1 pièce habitable UL de 15 à 18 m 2) doivent être estimées à la valeur de rendement. Jusqu’à présent, le nombre d’UL estimées à la valeur agricole dépendait du type d’exploitation et de la taille de l’exploitation. Désormais, l’estimation à la valeur de rendement agricole du logement du chef d’exploitation implique que l’exploitation agricole concernée soit une entreprise agricole (c’est-à-dire au moins 1 UMOS, voire un seuil UMOS inférieur selon les cantons). Suite à l’introduction du nouveau guide
d’estimation, seul le logement du chef d’exploitation (à concurrence de 14 UL au maximum), peut être estimé à la valeur agricole. Tous les autres logements situés sur l’exploitation sont estimés sur la base de normes non agricoles. Les logements situés sur une exploitation agricole qui n’est pas considérée comme étant une entreprise agricole au sens de la loi ne sont plus taxés à la valeur agricole. La question qui consiste à savoir si l’exploitation à taxer est une entreprise agricole ou non ayant une importance déterminante pour fixer le prix du logement du chef d’exploitation, il convient, en cas de doute, de demander à l’autorité cantonale compétente en matière d’autorisation de statuer sur ce point. Critères objectifs Lorsqu’une entreprise agricole compte plusieurs logements, la décision consistant à savoir pour quel logement du chef d’exploitation la valeur agricole sera appliquée se base sur des critères objectifs. Elle ne dépend par conséquent ni de l’utilisation actuelle du logement concerné ni du souhait du propriétaire (encadré critères). Est considérée comme logement du chef d’exploitation le logement qui remplit le plus grand nombre de critères mentionnés dans l’encadré. Le logement concerné ne doit pas nécessairement être occupé
Tableau 5: Hausse de la valeur d’habitation dans une exploitation avec logement du chef d’exploitation et logement séparé Estimation actuelle Chef d’expl. Habitation agricole Habitation non agricole Valeur locative (Fr.) Valeur du logement agricole (Fr.)
Séparé
Chef d’expl.
7,9 UL
5,1 UL
7,9 UL
0 UL
0 UL
1,4 UL
0 UL
6,5 UL 12 000.–
4 998.–
6 015.–
5 608.–
67 545.–
63 525.–
70 943.–
Valeur du logement non agricole (Fr.) Total par logement (Fr.) Valeur des deux logements (Fr.) Hausse de valeur pour les deux (Fr.)
Nouvelle estimation
43 077.– 67 545.–
106 600.– 174 145.–
Séparé
200 000.– 70 943.–
200 000.– 270 943.– 96 798.–
Exploitation laitière (entreprise agricole) de 18 ha et pratiquant l’engraissement porcin. Deux habitations se composant d’un logement chacune. Estimation actuelle à la valeur agricole pour 13,0 UL, contre désormais seulement 7,9 UL pour le logement du chef d’exploitation.
Gestion
Critères pour l’estimation du logement du chef d’exploitation • Le logement est durablement occupé par la famille du chef d’exploitation; • Le logement est proche du centre de l’exploitation; • Le logement est celui qui compte le plus d’UL; • Le logement est situé au rez-de-chaussée du bâtiment ou à l’étage inférieur de l’habitation.
par le chef d’exploitation au moment de l’estimation. Les logements autres que celui du chef d’exploitation sont estimés à la valeur capitalisée du loyer réalisable à long terme. Les valeurs ainsi obtenues doivent cependant être corrigées en fonction des éléments qui ont une incidence importante sur la valeur locative (éloignement, émissions nocives, bruit, etc.). La valeur de remise d’exploitation augmente Suite à la révision du guide d’estimation, la valeur de remise des exploitations agricoles augmente parfois massivement . En outre, le nombre d’unités de logement maximal n’augmente pas lorsque l’exploitation s’agrandit. Dans les exploitations de moyenne et de plus grande importance, avec la pratique qui prévalait jusqu’à maintenant, deux habitations pouvaient être estimées à la valeur agricole, à savoir l’habitation du chef d’exploitation et celle du couple d’exploitants retraités. Désormais, le logement du couple d’exploitants retraités est estimé à la valeur non agricole, pour autant que ce ne soit pas ce logement qui ait été considéré lors de la taxation comme étant le logement du chef d’exploitation (voir exemple tableau 5). Dans cet exemple, la reprise de l’exploitation pourrait néanmoins continuer à être financée par une hypothèque, la valeur des logements étant intégralement prise en considération dans la limite de charge. L’augmentation des revenus locatifs fait que les besoins de financement plus élevés devraient rester supportables pour le repreneur. n
Auteurs Martin Würsch, responsable Agriexpert, Martin Goldenberger, responsable Droit et estimations et Ruedi Streit, responsable suppléant Droit et estimations, Agriexpert, Laurstrasse 10, 5201 Brugg Cette fiche technique peut être téléchargée sur www.revueufa.ch ➞ Service des lecteurs ➞ Téléchargement ➞ Download
REVUE UFA 4 | 2018 17
Gestion
Série: analyse des branches d’exploitation 5|9
Betteraves et colza
Une bonne valorisation du travail Les betteraves et le colza sont des cultures qui permettent une bonne valorisation du travail. On constate de grands écarts entre les exploitations au niveau des coûts généraux, et plus particulièrement en ce qui concerne les coûts de travail et de machines.
Alexander Zorn
Daniel Hoop
L
e présent article de la série Analyse des branches d’exploitation est consacré aux betteraves et au colza. En Suisse, ces deux cultures couvrent près de 5 % de la surface consacrée aux grandes cultures. L’analyse de ces branches d’exploitation est basée sur les résultats comptables des exploitations PER de grandes cultures en région de plaine au cours de la période 2010-2014. Recettes et coûts élevés Dans le comparatif coûts-recettes, les betteraves se distinguent des autres grandes cultures par des coûts et des recettes élevés. Les coûts généraux représentent 69 % des coûts
totaux, comme dans le cas des céréales (voir Revue UFA 3/18). S’agissant des betteraves, la part des coûts de machines (33% des coûts totaux) est toutefois supérieure à celle des coûts de main-d’œuvre (25 % des coûts totaux). Au cours de la période 2010-2014, le bénéfice calculé s’est élevé, en moyenne, à 2400 fr./ha. Il s’ensuit une valorisation du travail de l’ordre de 60 fr./h. Le comparatif entre le groupe inférieur et le groupe supérieur (soit le quartile inférieur et supérieur, en fonction de la valorisation du travail réalisée et de l’année considérée) aboutit à des écarts importants. L’écart constaté au niveau du béné-
fice s’explique à raison de 25 % par un rendement supérieur et à hauteur de 75 % par des coûts généraux inférieurs. L’écart constaté pour les coûts généraux résulte principalement des coûts du travail. Le bon résultat enregistré par les betteraves ne doit toutefois pas être considéré de manière isolée mais dans l’ensemble de la rotation. Depuis, le prix indicatif des betteraves a nettement baissé. Même avec une baisse des recettes de 25 % (recul du prix indicatif des betteraves A de 53 fr. à 41 fr./t au cours des cinq dernières années), le bénéfice moyen calculé s’élèverait à 780 fr./ha de betteraves, soit une
Coûts, recettes et valorisation du travail pour les branches d’exploitation betteraves sucrières et colza (Fr. par hectare) Betteraves sucrières Toutes les Parts exploit. des coûts [n = 276] [%] Recettes totales
Colza Quartile inférieur
Quartile Toutes les supérieur exploit. [n = 301]
Parts des coûts [%]
Quartile inférieur
Quartile sup.
10 082
9477
10 568
5777
5339
6184
Recettes sans paiements directs
6 568
5894
7101
3106
2671
3551
Paiements directs (répartis sur branches d’exploit.)
3 514
3583
3467
2671
2668
2633
Coûts totaux Paiements directs
7 661 1 725
23
▪ Semences
398
5
▪ Engrais
495
7
▪ Protection des plantes
680
9
▪ Autres charges spécifiques
152
2
Fermage surfaces agricoles
9407
6273
5003
1695
1705
1412
6207
4137
28
1516
1347
387
405
507
458
147
3
165
135
487
10
581
424
671 130
679
412
8
409
410
163
365
7
361
377
664
9
664
664
664
13
664
664
5 272
69
7049
3904
2928
59
4027
2126
▪ Travail
1 948
25
3213
1033
1343
27
2125
790
▪ Machines
2 502
33
2713
2374
1178
24
1352
1063
822
11
1122
497
407
8
549
273
Coûts généraux totaux
▪ Bâtiments et autres coûts généraux Bénéfice calculé
2421
69
4295
773
– 868
2048
Valorisation du travail [Fr./h]
59.90
27.60
137.00
42.10
15.90
95.10
Source: comptabilités d’exploitations PER du type grandes cultures dans la région de plaine, de 2010 à 2014.
18
REVUE UFA 4 | 2018
Série: analyse des branches d’exploitation 5|9 valorisation du travail de l’ordre de 38 fr./h. Grands écarts pour le colza Pour le colza, la valorisation du travail sur la période 2010-2014 s’élève à 42 fr./h. Dans cette culture, avec une part s’élevant à 27 % , la rémunération de la main-d’œuvre est le facteur de coût le plus important au sein des coûts généraux, qui représentent quant à eux 59 % des coûts totaux. Les coûts de machines (24 % des coûts généraux) sont le second poste de coût le plus important. La comparaison entre les groupes indique que la valorisation du travail varie beaucoup entre les exploitations. On constate aussi des écarts importants au niveau des recettes réa l isées (avec un écart pouvant s’élever à près de 900 fr.). Concernant les charges spécifiques, on assiste par ailleurs à des écarts de prix élevés pour les engrais. Pour ce poste de coût, les exploitations du groupe
Gestion La valorisation moyenne du travail dans la culture de betteraves s’élève à 60 fr./h Photo : Revue UFA
supérieur affichent des coûts inférieurs de 27 % à ceux des autres exploitations, tout en réalisant des rendements et des prix plus élevés. Coûts de main-d’œuvre Dans le présent article consacré à la rentabilité des grandes cultures et dans l’article de la précédente édition (Revue UFA 3/18 : blé et céréales fourragères), Agroscope a démontré que les coûts de main-d’œuvre sont généralement le principal poste de coût (le deuxième pour les bette-
raves), avec une part d’au moins 25 % au sein des coûts totaux. Le succès économique d’une exploitation dépend donc de l’efficacité du travail. A cause des pics de travail, l’analyse isolée d’un type de grande culture spécifique pourrait cependant fausser les résultats par rapport à une analyse portant sur un type d’exploitation combiné, où la main-d’œuvre disponible serait mieux répartie. Dans les grandes cultures, il convient d’accorder aussi beaucoup d’importance aux coûts de machines. n
Auteurs Alexander Zorn et Daniel Hoop sont des collaborateurs scientifiques du groupe de travail Economie d’entreprise, Agroscope Tänikon. L’analyse complète portant sur sept branches d’exploitation est mentionnée au chapitre 4 du rapport Agroscope Science no 53 (www.agroscope.ch). Annonce
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REVUE UFA 4 | 2018 19
Technique agricole
New Holland CX 5.90
Une moissonneuse adaptée aux besoins suisses
20
REVUE UFA 4 | 2018
Technique agricole
La récolte des céréales est une étape cruciale qui requiert une attention particulière. En Suisse, grâce aux différents dispositifs d’aide et de réglages, le niveau de pertes au battage est bas. Les améliorations au niveau de la cabine sont aussi appréciables au vu de la longueur des journées de travail réalisées au volant d’une batteuse durant les moissons.
L
es nouveaux modèles CX5 et CX6 représentent la gamme intermédiaire de moissonneuses chez New Holland. Elles sont fabriquées dans l’usine de Zedelgem en Belgique où a été construite la première moissonneuse-batteuse automotrice d’Europe en 1952. Ces nouvelles séries bénéficient de la technologie et de l’expérience acquise sur les plus grands modèles de la marque. Au vu de la topographie de la Suisse, le modèle CX5.90 est une machine qui assure des performances élevées tout en affichant des dimensions adaptées à nos conditions. « En Suisse, la largeur de peigne pour cette machine équipée de cinq secoueurs varie entre 5 m et 6,10 m » , explique Gaël Monnerat, chef produit pour les moissonneuses-batteuses New Holland chez Grunderco, à Mathod dans le canton de Vaud. « Toute la gamme des moissonneuses CX est désormais équipée de la même cabine largement dimensionnée et d’un niveau d’équipement similaire. Cela nous permet de standardiser nos modèles et de faciliter le travail des chauffeurs. »
575 mm et permet de récolter tous les types de cultures. Le convoyeur plus long destiné à augmenter la visibilité du chauffeur sur la barre de coupe est formé de trois chaînes avec des barrettes transversales. De l’avis du constructeur, ce convoyeur doit assurer un flux de récolte plus uniforme et régulier. Un inverseur hydraulique permet de vider plus facilement le convoyeur en cas de bourrage. Organes de battage Le batteur affiche un diamètre de 60,6 cm pour assurer une grande inertie. « D ans les conditions suisses où l’on souhaite le moins de de pertes possibles au battage, le séparateur rotatif est un élément standard pour les moissonneuses. Le système Opti-Speed repris des modèles de la catégorie supérieure réduit les pertes lorsque la machine travaille
dans une parcelle en montée et réduit le risque de bourrage à la descente » , précise encore Gaël Monnerat. Le principe du système consiste à varier la vitesse de travail des secoueurs en fonction du terrain. Lorsque la machine moissonne en montée, les secoueurs ralentissent pour garder la paille plus longtemps et recueillir les derniers grains. A l’inverse, en descente, la vitesse des secoueurs augmente pour éviter que la paille ne s’accumule lorsque les grains sont séparés. Contre-batteur et séparation Durant la première étape du battage, la section supérieure du contre-batteur est mobile. Grâce à un levier installé sur le côté droit de la machine, cette section mobile peut être rapprochée ou écartée du batteur. En position écartée, le battage est moins intensif, la paille est ménagée
La CX 5.90 est un modèle intermédiaire dans la gamme de moissonneuses de New Holland. Photo: New Holland
Peigne et convoyeur Le modèle CX5.90 est équipé d’un moteur de 6,8 l de cylindrée et de 300 CV développé par FPT Industrial. Comme les autres machines des séries CX5 et CX6, il respecte les normes sur les émissions polluantes Tier 4B/Stage 4 avec la technologie SCR et AdBlue. La largeur de la barre de coupe Varifeed s’étend de 4,88 m à 6,72 m avec une position du lamier réglable. L’amplitude du réglage électro-hydraulique Varifeed atteint REVUE UFA 4 | 2018 21
Technique agricole Caractéristiques des moissonneuses New Holland séries CX5 et CX6 Largeur de coupe
m
Cylindrée l / puissance CV Batteur diamètre/largeur
mm
CX5.80
CX5.90
CX6.80
CX6.90
4,90-6,70
4,90-6,70
5,18-7,60
6,1-9,15
6,8/258
6,8/300
6,8/300
8,7/340
600/1300
Secoueurs Surface de battage Volume de trémie Capacité*
m2
6
4,32
5,21
8300
l t/heure
600/1560
5
23,5
9300 24,0
27,3
28,4
*Capacité instantanée en conditions standard en tonnes par heures, essai réalisé en France.
Accès aisé à la machine pour les réglages et l’entretien. Photo: Jean-Pierre Burri
Le moniteur indique toutes les fonctions et réglages de la machine sur les différents menus. Photo: Jean-Pierre Burri
et donc moins cassée. Ce dispositif est appelé Opti-Thresh. Le nettoyage de la récolte est ensuite réalisé à l’aide du dispositif à trois chutes Triple-Clean. Lors de chaque cascade (entre les tables de préparation, avant la pré-grille et avant la grille supérieure), la ventilation agit sur la séparation des balles et des menues pailles. La grille de pré-nettoyage permet de recueillir déjà 30 à 40 % des grains. Selon New Holland, ce système à trois niveaux améliore la capacité de nettoyage de l’ordre de 15 % . Lorsque la moissonneuse travaille perpendiculairement à la pente, le dispositif mécanique Smart Sieve génère automatiquement un mouvement latéral des grilles et répartit les grains sur toute leur largeur. Ce dispositif standard permet de compenser un dévers de l’ordre de 25 % .
Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon 22
Ventilation et réglages En lien avec les trois cascades subies par la récolte, le ventilateur souffle également à travers trois ouvertures. Deux ouvertures servent au nettoyage des grilles alors qu’une ouverture achemine l’air entre les
tables de préparation. En montée, la vitesse du ventilateur est réduite. Au plat, le ventilateur tourne à vitesse moyenne et à une vitesse accrue lors du travail en descente. La ventilation s’adapte ainsi automatiquement à la situation lors du battage. « Pour le passage du blé au maïs, les modifications sur la machine sont réa lisées facilement et en peu de temps. Il faut compter environ 30 minutes pour adapter le batteur et le contre-batteur à la nouvelle culture. Le dispositif Auto-Clean facilite le nettoyage de la machine en ouvrant toutes les grilles et en augmentant les vents avant de revenir aux réglages initiaux. Ceci est intéressant notamment lors du passage d’une culture conventionnelle à une parcelle bio ou avant la récolte d’une parcelle de multiplication » , explique le responsable du programme batteuses. Trémie et cabine « S achant que le temps de vidange de la trémie est du temps où la machine ne travaille pas, un débit important est recherché. La batteuse CX5.90 et les deux modèles CX6 assurent un débit de 100 l par seconde. La vidange complète est ainsi réalisée en moins de deux minutes » , précise encore Gaël Monnerat. Par rapport à la version précédente, les nouvelles séries CX5 et CX6 sont désormais équipées d’une cabine plus spacieuse. En largeur, le gain de place s’élève à 20 cm et la vue sur le peigne ainsi que sur les côtés est largement dégagée. En version standard, un écran tactile de 26 cm assure la gestion de tous les paramètres
de la machine. Trois caméras peuvent être montées d’usine, une pour l’attelage arrière, une sur la goulotte et une sur la hotte pour la vue à l’arrière. En option, un second moniteur installé dans la cabine et assurant la vue vers l’arrière améliore la surveillance et la sécurité. Broyeur et menues pailles Il existe trois possibilités de gérer les menues pailles. En les dirigeant sur l’éparpilleur, elles sont séparées et réparties au sol avant la dépose de la paille. Elles peuvent aussi être dirigées et mélangées à la paille pour rester dans l’andain et être récoltées avec celle-ci. Les menues pailles peuvent aussi être mélangées à la paille broyée et répandues sur le champ. Des déflecteurs réglables sur l’éparpilleur permettent d’adapter la largeur de l’épandage. La largeur de l’andain ainsi que l’épandage de la paille broyée sont aussi réglables. Le modèle intermédiaire CX5.90 bénéficie des équipements et de la technologie des séries CX7 et CX8 tout en gardant des dimensions adaptées aux conditions variées de l’agriculture en Suisse. Il affiche des performances et un niveau de confort élevés grâce notamment à la nouvelle cabine et à un éclairage efficace, voire un kit LED en option, sur la barre de coupe, sur les côtés et à l’arrière. La maintenance est simplifiée avec un nombre de graisseurs réduits à vingt. L’assistance au battage et les dispositifs de réglages assurent un travail propre et soigné sur les terrains plats comme dans les pentes et les dévers. n REVUE UFA 4 | 2018
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REVUE UFA 4 | 2018 23
Technique agricole
Pulvérisateurs Agrifac
Une révolution technologique pour le Condor L’agriculture de précision se développe rapidement et dans tous les secteurs. La technique d’application des produits phytosanitaires est particulièrement intéressée à trouver des mesures pour limiter les impacts sur l’environnement, ce qui passe aussi par des dispositifs permettant la pulvérisation au niveau du plant plutôt que de la parcelle.
A
Le modèle trainé Agrifac Milan avec une barre de traitement en aluminium. Photo: Jean-Pierre Burri
24
u mois de février de cette année, l’entreprise néerlandaise Agrifac a présenté ses nouveautés technologiques pour les pompes à traiter automotrices Condor. L’agriculture 4.0 a réalisé une percée spectaculaire avec ce type de machines qui ne traite plus la parcelle par secteur, mais qui procède à un traitement localisé au niveau de la plante. La nouvelle automotrice basée sur le châssis StabiloPlus est équipée, dès cette année, de plusieurs dispositifs assurant une plus grande précision d’application, une optimisation de la quantité de bouillie ainsi qu’un gain de confort et de temps. Doté d’une suspension pneumatique, le châssis amortit les inégalités du terrain et confère un maximum de stabilité au véhicule et à la rampe de pulvérisation. Il permet aussi un réglage hydraulique en continu de la voie du véhicule, qui s’affiche directement sur le moniteur.
Présentation de machines Une journée de démonstration est prévue le 30 mai dans la région de Domdidier, organisée par Umatec. Seront présentés un programme de machines de travail du sol, les nouveautés concernant les tracteurs, les chargeurs à pneus et télescopiques Claas ainsi que les pulvérisateurs Agrifac Milan (trainé) et Condor (automotrice). Umatec à Domdidier dispose actuellement de deux machines de démonstration.
Caméras intelligentes Un système de caméras, appelé AiCPlus, est monté sur la rampe à intervalles de 3 m. Les caméras déterminent la hauteur des plantes et les données sont analysées en temps réel. Le principe consiste donc à observer chaque plante pour appliquer le produit de traitement en fonction des besoins. Lors de l’application
d’un régulateur de croissance par exemple, les plantes plus courtes recevront moins de produit que des plantes de plus grande taille. « I l est également possible d’identifier les plantes. Lorsqu’il s’agit de traiter des chardons dans une culture de betteraves, le traitement sera focalisé sur les chardons, avec une efficacité maximale et une quantité de bouillie réduite au minimun » , affirme Thomas Minder, chef produit Agrifac chez Serco Landtechnik à Oberbipp. L’ajustement du dosage est rendu possible grâce au dispositif DynamicDosePlus. La nouveauté réside dans le fait que le plan de traitement ne s’applique ni au niveau de la parcelle, ni par secteurs, mais bien à l’échelle de la plante. Le but étant de réduire la quantité d’intrants tout en optimisant le potentiel de rendement. Mélange de la bouillie SmartDosePlus est un dispositif qui injecte le produit phytosanitaire directement dans les lignes de pulvérisation. Le mélange est réalisé uniquement lors de l’application et la cuve ne contient que de l’eau claire. Une fois le traitement de la parcelle terminé, le solde de bouillie est contenu dans la rampe. Cette préparation au fur et à mesure évite de devoir calculer les quantités nécessaires et limite la quantité de bouillie résiduelle. « L ’amorçage et la circulation dans la rampe complète empêchent la formation de sédiments et permettent dès le départ une application sur toute la largeur sans triangle de pulvérisation. Le nettoyage est aussi facilité en puisant l’eau claire dans la cuve. Par contre, le système REVUE UFA 4 | 2018
Technique agricole taille des gouttes demeurent identiques indépendamment du débit.
Le système de commande EcoTronicPlus ll permet de commander toute la machine et de changer les vues sur le moniteur par balayage avec la main. Photo: Agrifac
fonctionne avec les produits phytosanitaires en formulation liquide » , explique Hansueli Reusser, responsable produits chez Umatec à Domdidier. Avec la gestion de l’application au niveau du plant, la quantité de bouillie à préparer est difficilement prévisible. Il n’est toutefois plus nécessaire de se ravitailler et d’effectuer une nouvelle préparation en changeant de parcelle. SmartDosePlus est prévu pour gérer la concentration du mélange et la quantité appliquée, indépendamment du nombre de buses ouvertes ou fermées. Précision du débit Pour davantage de précision au niveau de la quantité de produit appliquée, le dispositif StrictSprayPlus agit à trois niveaux: • ouverture et fermeture individuelle par buse • quantité pulvérisée par buse selon la distance parcourue (compensation de virage) • commande du taux d’application indépendante de la pression. Le système StrictSprayPlus calcule la vitesse et le taux de pulvérisation requis pour chaque buse. Ces valeurs servent à déterminer la quantité que chaque buse doit pulvériser. Le débit est commandé en modifiant le temps d’ouverture et de fermeture du corps de buse par une commutation rapide (jusqu’à 100 fois par seconde). Le taux d’application final de chaque buse est défini en variant la fréquence et le rythme ouvert/fermé. En plus de cela, comme la pression de travail ne varie pas dans la rampe, la projection de pulvérisation et la
Hauteur de la rampe StrictHeighPlus est le dispositif de commande de la hauteur de la rampe. La rampe J Agrifac oscille librement sur un support en forme de croissant de lune qui assure son équilibre. Associé à la géométrie variable, ce concept permet d’adapter la rampe dans tous les sens et sans transmission des mouvements de la machine. Quatre capteurs répartis sur la rampe aident également à préserver la distance souhaitée avec la culture. Le maintien d’une hauteur de pulvérisation précise et constante assure une application plus régulière du produit de traitement des plantes. Système de commande Le nouveau pulvérisateur automoteur est équipé d’un système de commande EcoTronicPlus ll. Cet accoudoir est doté d’un joystick gérant toutes les fonctions nécessaires durant la pulvérisation. Il dispose aussi d’une dalle tactile pour un zoom sur une vue ou pour parcourir les affichages d’un mouvement de doigt. Enfin, un pavé numérique détecte le balayage de la main pour modifier les affichages sur le moniteur tactile de 26 pouces. Le nouveau modèle Condor est un concentré de techno-
Caractéristiques des pulvérisateurs Agrifac
Capacités litres Réservoir eau claire
l
Agrifac Milan (trainé)
Agrifac Condor (automotrice)
3500, 4200, 5400, 7200
3400, 4000, 5000, 8000
620
450
Largeur de rampes m
27 à 33 ou 33 à 45
24 à 54
Secteurs
6 buses, 3 buses, buse individuelle
6 buses, 3 buses, buse individuelle
Le châssis StabiloPlus du modèle Condor permet un réglage hydraulique de la voie. Photo: Agrifac
logie et une aide précieuse pour une application précise. Tous les dispositifs sont prévus pour réaliser un dosage au niveau de la plante et économiser des intrants avec une quantité résiduelle qui se limite à la contenance de la rampe de pulvérisation. Les commandes disposées sur l’accoudoir comptent également diverses innovations, dont le changement des menus sélectionnés par balayage de la main sur le pavé numérique. n
Machine de démonstration Condor de Serco Landtechnik, importateur officiel de la marque Agrifac. Photo: Jean-Pierre Burri
Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon
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Technique agricole
Système de fauche
La faucheuse adaptée aux exigences Les travaux de fauche doivent souvent se faire rapidement et requièrent une technique adaptée. Avec l’augmentation des surfaces plus riches en espèces, la préservation de la faune devient aussi une exigence. Les barres de coupe assurant de grandes largeurs de travail répondent à ces besoins.
L
a Suisse est un pays herbager où les prairies et les pâturages représentent environ 70 % de la surface agricole utile. Elles sont réparties dans toutes les zones de production, de la plaine jusqu’en montagne, et sont généralement fauchées régulièrement plusieurs fois par an. Plusieurs types de machines sont proposés aux agriculteurs et les modèles les plus performants permettent, dans de bonnes conditions, de faucher un hectare en quelques minutes. Faucheuses rotatives à tambours La faucheuse à tambours est la machine adaptée à toutes les circonstances. Avec un système d’entraînement des tambours par le haut et un espace libre entre chacun des tambours, le fourrage est disposé en andains étroits. « Avec ce dispositif de coupe, les risques de salissure du fourrage par la terre augmentent, en présence de taupinières, par exemple. Les risques de bourrage sont en revanche pratiquement exclus, même en conditions difficiles ou en présence de grandes quantités d’herbe », explique
Caractéristiques des différents types de faucheuses pour une largeur de travail égale Rotative à tambours
Rotative à disques
Barre de coupe
Puissance nécessaire
moyenne
moyenne
faible
Vitesse de fauche km/h
6-15
6-20
5-12 barre à double lame
Capacité de travail
élevée
élevée
moyen à faible
Risque de bourrage
faible
faible
moyen à élevé
Terrain en pente
limité
adapté
bien adapté
Entretien
faible
faible
élevé
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Une barre de coupe à double lame permet de faucher une grande surface en peu de temps. Photo: Sepp Knüsel AG
Raphaël Bertschy, conseiller de vente Pöttinger pour la Suisse romande. Ces machines plus lourdes nécessitent environ la même puissance d’entraînement qu’une faucheuse à disques. La hauteur de coupe est réglée par le patin du tambour. Faucheuses rotatives à disques « C es machines disposent d’un entraînement situé sous les disques rotatifs et sont actuellement les plus répandues. En zone de montagne, en raison de la construction plus légère, ce type de faucheuses rotatives remplace totalement les modèle à tambours », précise encore Raphaël Bertschy. Elles s’adaptent bien aux inégalités du sol et le fourrage est réparti sur la largeur de coupe. La construction plus légère avantage cette machine qui peut être em-
ployée avec un tracteur moins puissant. La hauteur de coupe se règle facilement grâce à l’inclinaison du lamier et une largeur de travail plus importante devient possible. Les faucheuses rotatives équipées d’un conditionneur nécessitent des besoins en puissance plus élevés et pèsent plus lourd. Barre de coupe Actuellement, ce système est surtout utilisé sur les moissonneuses ou les motofaucheuses. La lame mobile sur un support fixe coupe les plantes par cisaillement. Ce système fonctionne bien dans des fourrages qui ne sont pas trop denses et plutôt durs. La version à double lame assure une coupe nette et favorise ainsi une repousse plus rapide. Les taupinières ne sont pas réparties dans le fourrage REVUE UFA 4 | 2018
Technique agricole et ce dernier est donc plus propre. Plusieurs constructeurs ont développé ce système pour de grandes largeurs. Les modèles Seco Duplex de l’entreprise bavaroise BB-Umwelttechnik offrent des largeurs de coupe pouvant atteindre jusqu’à 11 m. Ces machines peuvent être installées en montage arrière, frontal ou combiné papillon. Un travail soigné passe par un bon affûtage. Les systèmes à barre de coupe sont légers, ce qui permet de les utiliser dans les terrains en pente et en région de montagne avec un porte-outil. Le besoin en puissance d’une barre de coupe est par ailleurs quatre fois inférieur à celui d’une faucheuse rotative. Au niveau cantonal, la fauche de prairie extensive ou peu intensive avec une barre de coupe est une mesure du catalogue réseau qui permet de bénéficier de contributions. Conditionneurs L’utilisation d’une faucheuse rotative équipée d’un conditionneur présente de nombreux avantages. Le temps de séchage du fourrage au sol diminue de 25 à 30 % suite à l’éclatement des tiges et des feuilles. Le nombre de passages nécessaires avec une faneuse/pirouette diminue également, ce qui contribue à une meilleure qualité du fourrage. Le poids et le prix de la machine augmentent par contre, de même que les besoins en puissance pour son fonctionnement. To u s l e s c o n d i t i o n n e u r s n e conviennent pas à toutes les espèces de plantes. Les conditionneurs déciment par ailleurs une part impor-
tante des insectes volants. Dans le cas des conditionneurs à doigts, l’intensité du conditionnement se règle par le positionnement d’une tôle déflectrice. Ces modèles sont mieux adaptés aux grandes quantités de fourrage. Les systèmes à rouleaux conviennent mieux à la luzerne et aux légumineuses. Le réglage s’effectue en modifiant l’espace entre les rouleaux. Machine frontale ou arrière L’emploi d’une faucheuse frontale permet de faucher et de charger le fourrage en un seul passage pour l’affouragement en vert. La visibilité sur l’avant de la machine n’est par contre pas toujours idéale. Les systèmes de suspension indépendants du relevage permettent à la faucheuse de bien s’adapter aux irrégularités du sol et d’éviter les chocs. La combinaison faucheuse frontale et faucheuse arrière augmente le débit de chantier, mais implique un tracteur puissant. Influence sur la faune Selon les publications d’Agridea, l’impact de la fauche sur la faune dépend en grande partie du type de machine utilisé. La fauche à l’aide d’un conditionneur élimine plus de la moitié des abeilles, contre moins de 10 % dans le cas d’une rotative sans conditionneur. Les motofaucheuses ou les tracteurs ainsi que les porte-outils à deux essieux équipés d’une barre de coupe sont les méthodes les moins invasives pour la faune.
Le type de machine dépend du but recherché. Pour les utilisations impliquant un travail rapide et des frais d’entretien mécaniques réduits, les faucheuses rotatives sont une bonne solution. Dans les terrains en pente, la faucheuse à disques présente des avantages indéniables en raison de sa construction plus légère et de sa capacité d’adaptation au sol. Les besoins élevés en puissance et le poids restent les principaux inconvénients des modèles rotatifs. Les barres de coupe de dernière génération travaillent également sur de grandes largeurs. Une combinaison papillon peut travailler jusqu’à 11 m de large et concurrencer les faucheuses rotatives en termes de rendement. Ces modèles sont légers, parfaitement adaptés pour les zones en pente ainsi que pour les prairies riches en espèces. En plus de ménager la faune, une barre de coupe à double lame requiert nettement moins de puissance. n
En région de montagne, la faucheuse à disques est la plus répandue. Photo: Pöttinger
Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon Annonce
Fenaison Faneurs
Enrubanneuses
Qualité des machines sans compromis
Agriott Andaineurs à dépose latérale et centrale
Faucheuses à disques
3052 Zollikofen, tél. 031 910 30 20, www.agriott.ch Un département de Ott machines agricoles SA
Les agriculteurs ingénieux le savent : la fenaison rationnelle s’appelle Kverneland ! REVUE UFA 4 | 2018 27
Technique agricole
Varitron 470 Platinum
Les automotrices de la série Varitron se distinguent par leur grande variabilité de combinaisons de différents séparateurs (MultiSep, séparateur à rouleaux, élévateur tapis à tétines) et leur niveau de performance élevé. Depuis sa cabine, le conducteur dispose toujours d'une bonne vue sur l’unité d’arrachage et les chaînes de tamisage. Le groupe d’arrachage comprend plusieurs dispositifs. Le dispositif TerraControl assure un réglage en hauteur de l’arrachage et permet également en conditions variables une performance de tamisage optimale tout en ménageant la récolte. Le dispositif TerraDisc permet un arrachage par entraînement des disques et sans diabolos (pas de compactage du sol) ainsi qu’un guidage en profondeur automatique par deux patins abrasifs. Grâce au grand choix de séparateurs, la machine peut être équipée individuellement en fonction des besoins du client. Le canal de tamisage en continu évite les bourrages, assure une meilleure répartition du produit, un entretient facilité ainsi qu’une bonne surveillance. Le MultiSep assure une séparation efficace et quasiment sans pertes, même sur sols collants, riches en mottes et en cailloux. La trémie NonstopBunker permet d’utiliser au mieux le volume effectif de la trémie et de transporter la récolte de manière beaucoup plus soigneuse que sur les systèmes traditionnels. Grimme
Toujours actuel www.revueufa.ch
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Case IH Optum 250 CVX La gamme Optum de Case IH se distingue par la polyvalence et la puissance de ses modèles. Elle est aujourd’hui complétée par un nouveau modèle d’entrée de gamme: l’Optum 250 CVX, d’une puissance nominale de 250 CV et d’une puissance maximale de 273 CV qui vient s’ajouter aux modèles Optum 270 CVX et Optum 300 CVX existants. Comme les deux plus gros modèles, l’Optum 250 CVX est équipé d’un pont avant classe 4.75 extrêmement robuste et d’un moteur FPT six cylindres de 6,7 l Hi-eSCR Stage IV, avec turbocompresseur et intercooler
comme le système qui a déjà fait ses preuves dans les modèles Optum existants. Parmi les fonctions qui favorisent l’économie de carburant, citons la réduction du régime moteur de 850 tr/min à 650 tr/min, après deux minutes d’immobilisation du tracteur. En conséquence, le réservoir de carburant d’une capacité de 410 l est largement suffisant. Dans la liste d’options, on trouve le freinage avancé antiblocage (ABS) et un système de freinage moteur. Ce dernier fonctionne en association avec un ventilateur à pas variable, une solution unique
Joskin Trans Space 9200
Large Vehicle Alert System Le système d’alerte Véhicule Large présenté par Claas est une nouveauté qui accroît la sécurité sur les routes. Le système transmet quasiment en temps réel les données de position des tracteurs et des machines circulant sur la voie publique aux applications de smartphone et de navigation équipant les véhicules des autres usagers de la route. Côté machines agricoles, le système d’alerte Véhicule Large repose sur Telematics, le système de télémétrie de Claas, disponible quasiment sur l’ensemble des machines automotrices et tracteurs Claas. D’autres tracteurs de marques concurrentes peuvent également être facilement intégrés au système. Les données de position des machines agricoles et des tracteurs connectés sont transmises toutes les quatre secondes à un serveur via le réseau de téléphonie mobile. Claas
Le volume de chargement de 30,8 m³ (hors dôme et rehausses) pour une longueur de 9,20 m répond aux besoins grandissants de la clientèle. Sur 6,50 m de long, le côté gauche affiche une hauteur de 1,25 m de haut , soit 25 cm de moins que le côté droit. Cette découpe offre l’avantage de diminuer la hauteur de chute des pommes de terre lors du chargement. Grâce à une rehausse hydraulique de 50 cm sur le côté gauche et des rehausses fixes (en option) de 25 cm sur les autres côtés, la caisse atteint une hauteur de 1,75 m et un volume de 36,2 m³. Sur la version standard, la course de la rehausse hydraulique est limitée à 25 cm. Les bennes Joskin Trans-Cap et Trans-Space sont fabriquées en acier à haute limite d’élasticité et conviennent idéalement au transport de pommes de terre. Joskin
dans l’industrie des tracteurs qui permet de répondre aux exigences de haute efficacité de freinage, fournissant jusqu’à 149 kW de puissance de freinage. Un freinage voire un arrêt complet rapide et sûr du tracteur est ainsi garanti. L’Optum 250 CVX est équipé d’un attelage arrière de catégorie 3N capable de relever jusqu’à 11 058 kg sur toute la course. Les besoins hydrauliques sont assurés par une pompe de compensation de débit et de pression (PFC) de 165 l/min. Case IH
Lemken performe Le marché mondial du machinisme agricole reprend. Pour Lemken, le spécialiste allemand de matériel agricole, l’exercice 2017 s’est soldé par un chiffre d’affaires total de 360 millions d’euros, soit une augmentation de 11% par rapport à l’année
précédente. Les ventes ont été particulièrement bonnes en Europe de l’Est. 77% du CA est actuellement réalisé à l’exportation. La reprise concerne pra tiquement tous les pays. Les prix des céréales et du lait encouragent les agriculteurs à investir. La demande était particulièrement élevée en Ukraine et en Russie. Les ventes sur les marchés d’outre-mer comme le Canada et les Etats-Unis ont également connu une croissance à deux chiffres. Lemken a aussi réalisé de bonnes ventes en République tchèque, en Hongrie et en Pologne, de même qu’au RoyaumeUni. Lemken REVUE UFA 4 | 2018
Knowhow | Nouveautés
Arion 400: «Fait pour la Suisse» Dès maintenant, tous les Arion 400 sont disponibles avec la cabine à toit bas, une version faite pour la Suisse. La gamme Arion 400 se distingue par sa diversité. Tous les modèles sont disponibles en trois versions différentes: «Standard», «CIS» et «CIS+». Jusqu’à présent, seuls les modèles Arion 410 et 420
avec 90 et 100 CV étaient disponibles avec la cabine à toit bas. La hauteur inférieure à 2,50 m est un des points forts de ces tracteurs. Dès maintenant , Class propose dans la gamme Arion 400 également les modèles 430 à 460 de 110 à 140 CV avec la cabine à toit bas. La gamme Arion 400 se diversifie donc en-
core davantage et il devient possible d'entrer dans un bâtiment de faible hauteur avec un tracteur de 140 CV. Pour ceux qui ne le savent pas encore, dans la gamme Arion 400 ce ne sont pas uniquement les toits qui sont bas. Avec l'action actuelle Arion 400 «Fait pour la Suisse», le modèle Arion 410 Standard est déjà disponible pour 69 000 francs avec trois ans de garantie inclus. En plus, il est possible de choisir selon les besoins des options supplémentaires d’une valeur de 2000 francs. Serco Landtechnik SA 4538 Oberbipp 058 434 07 07 www.sercolandtechnik.ch
Top 842 C: l’andaineur large à dépose centrale Avec ce Top 842 C, Pöttinger étend sa gamme d'andaineurs à dépose centrale vers le haut. Avec une largeur de travail de 7,70 à 8,40 m, le Top 842 C est un andaineur à dépose centrale performant pour une utilisation professionnelle. La tête d'attelage en U avec un support de dépose du cardan et des flexibles est idéalement conçue. Les
rotors Toptech Plus de 3,70m de diamètre et équipés 13 bras allient innovation et technologie éprouvée: Pöttinger propose sur le Top 842 C le plus grand diamètre de came (420 mm) et une portée entre paliers de bras de commande de 700 mm. Les bras de commande se démontent rapidement en retirant simplement deux vis.
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Technique agricole
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Production végétale
Prairies extensives
Diversité grâce au semis en bandes Avec la méthode du semis en bandes, des prairies extensives existantes peuvent être améliorées et revalorisées à moindres frais. En respectant Johannes Burri
quelques points importants, après une année déjà il est possible d’atteindre au moins partiellement le niveau de qualité Qll.
Conditions et préparation
1. Une revalorisation avec la méthode de semis en bandes n’est possible que lorsque la parcelle peut être travaillée avec des machines et que les bandes ou les fenêtres sont planifiables de manière raisonnée. La pente et la profondeur de sol sont décisives. 30
2. Est-ce qu’une revalorisation de la prairie par un semis en bandes en vaut la peine ? – Oui: s’il reste (encore) des plantes et graminées sauvages présentes. – Non: lorsqu’il s’agit d’une vieille prairie artificielle, dégradée, sans présence de plantes et graminées sauvages.
3. Qui réalise le travail ? Dispose-t-on des machines adaptées et du temps nécessaire ? A-t-on obtenu une autorisation cantonale pour la revalorisation par un semis en bandes ?
REVUE UFA 4 | 2018
Production végétale Début 4. La revalorisation d’une prairie débute de préférence en automne avant l’année du semis. Les bandes pour la revalorisation sont réalisées au mois de septembre à l’aide d’un chisel, d’un cultivateur rotatif performant ou d’une charrue légère. Idéalement, la distance entre les bandes est d’environ 6 m. Un nouveau semis sur 20 à 25 % de la surface totale est optimal.
Préparation du lit de semis 5. Immédiatement après le labour (ou chisel), les bandes doivent être préparées à l’aide d’un cultivateur rotatif. Ce travail casse les mottes de terre et de gazon et favorise la germination des adventices.
6. Lors de conditions « poussantes », les bandes reverdissent quelques semaines déjà après le travail du sol. Ces repousses doivent être éliminées régulièrement par un travail mécanique…
7. … un vibroculteur, une herse à prairies ou une herse étrille conviennent bien pour ce travail. Si nécessaire, ce désherbage doit être répété tard en automne et au printemps suivant. La profondeur de travail est de 3 cm.
Semis 8. Les hêtres bourgeonnent, la dent-de-lion fleurit, le voisin sème son maïs: autant d’indicateurs montrant que la meilleure période pour le semis des bandes de revalorisation commence. Pour la mise en place, le lit de semis devrait être propre et raffermi.
9. UFA Amélioration Q2 CH-i-G est un mélange de graines très concentré, spécialement prévu pour de plus petites surfaces à revaloriser. Il contient 30 espèces et groupes d’espèces de plantes sauvages comptant pour la qualité Qll. Un mélange Standard comme UFA Salvia CH-G ne convient pas, car la part de fleurs de ce mélange est trop faible.
10. La quantité de semis est de 4 g/m2. Un calcul précis de la surface nette à semer et le réglage correct de la machine sont impératifs: double quantité de semis = demi succès !
11. Le semis est déposé en surface et nécessite de ce fait un passage soigneux avec un rouleau.
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Production végétale Soins juvéniles
Contribution qualité L’amélioration d’une prairie existante vaut la peine, car la contribution Qualité est importante. Lors de l’amélioration par un semis en bandes, les fleurs et graminées sauvages régionales sont maintenues localement sur la parcelle. L’exploitation se poursuit sans interruptions et les coûts pour l’amélioration restent limités.
14. Lorsque la lumière ne parvient plus au sol et que les adventices commencent à fleurir, une coupe de nettoyage devient nécessaire. Attention ! Il faut éviter de gratter le sol de la surface semée avec l’andaineur ou le pickup de l’autochargeuse.
12. Afin d’éviter l’égrenage des graminées poussant en bordure des bandes semées, la végétation des surfaces touchant les bandes doit être maintenue basse. Cette mesure réduit en même temps la pression des limaces de la prairie existante.
13. Les fleurs et les graminées sauvages semées germent deux à trois mois après leur mise en place. Les adventices qui lèvent spontanément sont beaucoup plus rapides et l’aspect du nouveau semis paraît désastreux. Il doit en être ainsi: les adventices apportent de l’ombre au semis en germination et empêchent un dessèchement.
15. Trois mois environ après le semis, l’observateur moins attentif perd les nerfs de frustration et à cause des adventices. Alors qu’en regardant attentivement, on reconnaît les premières rosettes des fleurs: le semis est réussi.
Résultat 16. L’année du semis, un contrôle de qualité ne fait encore aucun sens. Le résultat devient visible en mai de l’année suivante par une multitude de couleurs (image 1). Lors des foins au mois de juin, la faneuse se charge de répartir les graines des fleurs dans l’ancien gazon. Afin que toutes les graines arrivent à maturité et tombent au sol, le foin sèche durant trois jours complets sur la parcelle.
Auteur Johannes Burri, Semences UFA, 8401 Winterthour www.semencesufa.ch Photos Johannes Burri 32
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PHYTO-NEWS
www.staehler.ch
L’expertrépond Quand détruire les anciennes mauvaises herbes ? Les sols sont très humides, une élimination purement mécanique s’avère difficile. Il est donc recommandé d’éliminer les anciennes mauvaises herbes juste avant les semis au moyen de Roundup PowerMax et de semer tout de suite après si possible. Avec seulement quatre jours d’attente jusqu’au travail du sol, on reste très flexible.
Ce printemps, la meilleure formulation de Roundup est nécessaire Après un hiver long, le temps disponible pour réaliser les travaux à effectuer avant les semis est imité. Dans de telles conditions, Roundup PowerMax est la préparation de premier choix avec un délai d’attente autorisé de quatre jours seulement avant un nouveau semis et sa formulation unique à ce jour. Les formulations de glyphosate les plus modernes et disposant du meilleur profil écologique sont basées sur une composition de 480 g/l de glyphosate-sel de potassium. Les nouveaux additifs présentent plusieurs avantages: • moins de matière active pour le même effet • temps d’attente très courts jusqu’au travail du sol • pas d’atteinte aux organismes aquatiques • moins de dérive vers les parcelles non ciblées Roundup PowerMax est la préparation de premier choix avant les semis sous litière ou après un travail superficiel de betteraves sucrières, de tournesol, de maïs, etc. Grâce aux délais plus courts, l’exploitant ne doit pas attendre le jaunissement des champs, mal perçu par la population. Ces délais plus cours contribuent à préserver l’image de l’agriculture.
A quoi faut-il veiller, ce printemps, avec le Roundup ? Les fortes gelées de fin février ont certes endommagé de nombreuses plantes, mais bon nombre d’entre elles ont un système racinaire encore intact . Pour lutter efficacement contre les adventices, il faut qu’il y ait suffisamment de masse foliaire fraîche. Il convient de traiter un peu plus tard avec le meilleur produit juste avant le semis.
Andreas Friedli Responsable technique chez Stähler Suisse SA
Qu’entend-on en Allemagne par « protection des plantes discrète » ? Les délais d’attente très courts de Roundup PowerMax permettent de semer sur la parcelle encore verte, et les champs reverdissent tout de suite avec la levée. Les parcelles dérangeantes disparaissent du paysage.
Conseilpratique
Conseilproduit
Freiner plus rapidement le pissenlit et le trèfle blanc
Pour un démarrage efficace et économique des nouveaux semis
Le pissenlit et le trèfle blanc sont très répandus dans les anciens champs. A partir de cette année, ils peuvent être combattus plus efficacement dans le maïs par l’addition de Starane Max à Roundup PowerMax (0,3 l/ha), pour accélérer l’effet après un travail superficiel, ou alors par l’addition de Starane Max à des mélanges standards (0,2-0,4 l/ha) au stade 2-6 feuilles du maïs. Ces mélanges stabilisent durablement le pissenlit et le trèfle blanc.
Le travail réduit du sol ménage la structure du sol et en améliore la portance. Il empêche l’érosion et le lessivage des produits phytosanitaires.Le travail réduit du sol épargne les vers de terre et les autres organismes vivants du sol. Il diminue aussi la consommation de diesel.
Cultures 4 jours avant le semis avant les semis sous litière et directs Roundup PowerMax 3 l/ha de betteraves sucrières, de tournesol pour les semis après travail superficiel et sous litière avant le maïs
Roundup PowerMax 3 l/ha + Starane Max 0,3 l/ha
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Production végétale
Récolte 2017 des céréales panifiables et des oléagineux
Récolte abondante et bonne qualité Rendements réjouissants et une qualité satisfaisante ont contribué à remplir généreusement les silos des centres collecteurs. Le bon approvisionnement mondial en blé a empêché une évolution positive des prix sur le marché international. Le décompte final de fenaco est inférieur à celui de l’an passé pour les céréales panifiables et supérieur pour le colza.
Joseph von Rotz
A
vec quelque 470 000 t, la récolte 2017 des céréales panifiables a atteint un pic inégalé depuis des années. Ce sont 155 000 t de plus qu’en 2016, tandis que les surfaces consacrées à cette culture ont seulement augmenté de 1,4 % . Les gelées nocturnes tardives et les dommages régionaux causés par la neige n’ont en fin de compte que faiblement nuit à la récolte nationale. Grâce aux conditions météorologiques favorables qui ont suivi et au temps sec durant la moisson, presque aucune perte qualitative n’a été enregistrée. Humidité à la récolte, poids à l’hectolitre, teneur en protéines et temps de chute: tous étaient favorables. La mesure de déclassement prise par la Fédération Suisse des Producteurs de Céréales (FSPC) a permis d’alléger le marché du blé panifiable de quelque 24 000 t. Au cours des années précédentes, de nombreux centres collecteurs ont investi dans des appareils de mesure de la teneur en protéines. Ainsi, il est désormais possible de retirer du mar-
Prix à la production bio Après déduction des coûts de commercialisation (TVA exclue), fenaco a payé les prix suivants pour les produits de la moisson bio 2017 aux centres collecteurs Maxi (qualité de base sans suppléments ni déductions pour 100 kg; B = Bourgeon, BR = Bourgeon Reconversion): • Céréales panifiables bio: Blé B 107.50 francs (prix indicatif 106 francs), blé BR 93 francs*, seigle B 97.00 francs (prix indicatif 95 francs), épeautre B 116 francs (prix indicatif 114 francs). • Céréales fourragères bio B/BR et légumineuses à graines B/ BR: prix indicatifs Bio Suisse en vigueur pour la récolte 2017 • Oléagineux bio: colza B 198 francs*, tournesol LO B 144 francs*, tournesol HO B 147 francs*, graines de soja « Tofu » B 210 francs*, * Les prix pour les cultures obligatoirement sous contrat s’appliquent uniquement pour la marchandise sous contrat.
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ché le blé panifiable le moins riche en protéines, ce qui, en association avec le déclassement, permet d’augmenter la qualité du blé sur le marché panifiable. Réserves pour un bilan de masse Le bilan des volumes et l’excellente qualité permettent de stocker une partie considérable de la récolte 2017 en prévision de la campagne suivante. fenaco Céréales, oléagineux, matières premières constituera aussi des réserves, afin de pouvoir y puiser en cas de mauvaise récolte nationale. Cette précaution, bien qu’entraînant des coûts d’entreposage, de manutention et de transport, offre néanmoins aussi la possibilité de faire face à une pénurie indigène éventuelle en recourant à ces réserves au lieu d’augmenter les contingents d’importations.
Gestion des volumes Le fonds d’allègement du marché de la FSPC joue un rôle clé dans la régulation quantitative des céréales panifiables. Outre le déclassement, qui a un effet bénéfique sur le marché, des ressources financières pour promouvoir les ventes via la loi chocolatière sont nécessaires. Pour la récolte 2018, il a fallu augmenter les cotisations des producteurs destinées à ce fonds afin que celui-ci puisse continuer à remplir ses fonctions. Même si la hausse des cotisations est significative, cette mesure reste la solution la plus pertinente d’un point de vue financier pour les producteurs. Le bon fonctionnement de cet instrument dépend de la solidarité collective des producteurs. Désignation « Pain suisse » Il est facile d’expliquer les prérequis à l’appellation « Pain suisse » : au REVUE UFA 4 | 2018
Production végétale
Beau temps, moissons et remorques chargées de blé. Photo: agrarfoto.com
Blé premium autrichien Blé Elite allemand Blé panifiable allemand ● Taux de change de l’Euro
E17
1.00 0.90 0.80
Décembre 2014
Janvier 2016
Janvier 2018
Taux de change de l’Euro
1.20 1.10
E16
68 66 64 62 60 58 56 54 52 50 48 44 46 44 42
E15
Fr. par 100 kg
Graphique 1: Courbe des prix du blé panifiable importé
0.70
Graphique 2: Courbe des prix de règlement des récoltes 2015-2017 Ø Prix de décompte «CHP/SGA» récolte 2015 Ø Prix de décompte «CHP/SGA» récolte 2016 Ø Prix de décompte «CHP/SGA» récolte 2017 Prime de stockage au CC
56 54
1.88
52 50
2.14
1.93
1.88 2.14
1.93
48
1.88 1.93
46 Fr. par 100 kg
1.88 2.14
2.14 1.93
44 42 40 38
50.00
52.52
49.50
48.25
50.00
48.00
46.50
48.25
46.25
44.00
48.25
46.25
2.04
2.48
40.00
40.00
2.87 38.00
36 34 32
Volumes mondiaux élevés Comparativement à 2016, les récoltes de blé ont crû d’environ 5 % en Europe. Cette hausse est principalement due au marché français, où un volume de récolte normal a à nouveau pu être enregistré, contrairement à l’année précédente. Les très grandes quantités de blés en
Top
Classe 1
Classe 2
Blé biscuit
Seigle
Graphique 3: Courbe des revenus des oléagineux depuis 2000 Base: prix final Ø aux centres collecteurs «Maxi», indemn. de stock excl. 120 110 100 Fr. par 100 kg
moins 80 % des matières premières doivent provenir de Suisse et 100 % de la transformation doit avoir lieu en Suisse. Selon des études de marché, les consommateurs partent aujourd’hui du principe que le pain ne contient que des céréales helvétiques. En raison des importations croissantes de produits finis et semi-finis, ce n’est pas nécessairement vrai. La vente de pains et de produits de boulangerie sous la désignation « Pain suisse » bénéficie à l’ensemble de la filière suisse.
30
Tournesol HO Colza HOLL Tournesol Colza classique Soja
90 80 70 60 50
00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 an
provenance de la région de la mer Noire (Ukraine, Russie) ont fortement influencé l’évolution des prix. Entre-temps, la Russie est devenue le plus grand exportateur de blé du monde et concurrence l’Europe principalement sur les marchés cibles traditionnels de cette dernière en
Afrique du Nord. Ce bon approvisionnement mondial a encore entraîné, en moyenne, une légère baisse des cours à la Bourse de Paris pour cette campagne. Le cours plus élevé de l’euro a cependant corrigé cette diminution. Les prix en francs suisses franco moulin pour le blé panifiable
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Production végétale importé étaient ainsi un peu plus élevés qu’en 2016, droits de douane maximaux inclus (graphique1). Prix finaux Les prix indicatifs nationaux fixés par le secteur avant la récolte ont eu un impact positif sur les ventes. Le bilan des volumes en Suisse, l’allègement du marché et les frais liés aux excédents ont plombé le prix du décompte final. En privilégiant un dialogue constructif avec ses partenaires, fenaco Céréales, oléagineux, matières premières a réussi à obtenir des prix justes et, grâce au bon approvisionnement et à la bonne qualité, à vendre davantage de marchandise indigène. Les prix finaux moyens de fenaco aux centres collecteurs Maxi, après déduction des frais de commercialisation, s’élèvent à CHF 49.50 pour la classe TOP, à CHF 48.– pour la classe 1, à CHF 46.25 pour la classe 2, à CHF 46.25 pour le blé biscuit A (contractuel) et à CHF 38.– pour le seigle panifiable A, pour 100 kg, T VA exclue. Le graphique 2 indique les prix finaux de chaque classe en comparaison avec les années précédentes et les frais de stockage moyens versés aux centres collecteurs pour 100 kg. Outre les prix finaux indiqués, les centres collecteurs ont perçu un dédommagement moyen pour l’entreposage de CHF 2.14/100 kg pour le blé panifiable et de CHF 2.87/100 kg pour le seigle panifiable. Les décomptes individuels tiennent compte du moment de livraison, de la proximité des transformateurs, des acomptes versés et de la qualité effectivement livrée. Les centres collecteurs établissent quant à eux le décompte final à l’attention des producteurs en fonction de critères spécifiques. Le résultat peut différer des prix susmentionnés. Stocks de colza liquidés La récolte 2017 de colza s’est élevée à quelque 77 600 t, soit 36
un volume légèrement supérieur à celui attribué par la FSPC. Au cours des deux dernières années, les quantités attribuées ont été légèrement inférieures, ce qui a permis d’écouler tous les excédents de colza avant la récolte 2018. Pendant la période de vente, les prix à l’importation des huiles végétales de qualité classique ont tout juste atteint ceux de 2016. La hausse de CHF 4.–/100 kg, à compter 1er juillet 2017, du prix indicatif des tourteaux de colza importés a eu un impact positif sur les prix. Le prix des tourteaux de colza a ainsi augmenté. Les prix finaux moyens de fenaco aux centres collecteurs Maxi, après déduction des frais de commercialisation, s’élèvent à CHF 85.50 pour le colza HOLL, CHF 79.50 pour les variétés classiques de colza, CHF 84.– pour le tournesol HO, CHF 80.– pour les variétés classiques de tournesol et CHF 53.– pour le soja, pour 100 kg, T VA exclue. Outre les prix indiqués, les centres collecteurs ont perçu un dédommagement moyen pour l’entreposage de CHF 1.69/100 kg pour le colza et de CHF 2.89/100 kg pour le tournesol. Le graphique 3 indique les prix finaux de fenaco en comparaison avec les années précédentes. n
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Performance
Auteur Joseph von Rotz, Céréales, oléagineux, matières premières, 8401 Winterthour Lors de la traditionnelle séance d’information qui a lieu le 5 avril 2018 à Kirchberg (BE), fenaco GOF informe les centres collecteurs Maxi de la commercialisation de la campagne qui touche à sa fin ainsi que des futurs défis à relever. Le prochain numéro de la Revue UFA se penchera sur ce rendez-vous du secteur céréalier.
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Production végétale
Maïs très précoces
Variétés à durée de végétation très courte La précocité d’une variété de maïs est une indication essentielle pour effectuer le choix variétal dans une région donnée ou pour une exploitation spécifique. La précocité d’une variété est souvent donnée avec l’indice FAO. Plus l’indice de la variété est élevé, plus la période de végétation et la durée pour arriver à maturité seront longues.
Itinéraire cultural de l’essai de variétés de maïs précoces réalisé par Semences UFA Précédent: Luzerne (2 coupes avant le semis du maïs) Date de semis: 27 juin 2017 Date de récolte: 2 novembre 2017 Commentaires: La période entre le semis et la récolte de l’essai précité représente 120 jours alors qu’il faut 160-180 jours pour une production standard. Le rendement moyen de l’essai se situe à 120 quintaux de matière sèche alors que la moyenne des
Essais maïs ensilage UFA Semences 2017 à Prangins 160
■ Rdt en MS [dt/ha]
■ Rdt moyen [dt/ha]
■ Teneur MS [%]
100
Jean-Paul Krattiger
140
100 39.5
60
40
Pyroxennia
39.3
LG 30.179
35.9
KWS Kaspian
0
Abasalon
20
Zeta
40
34.3
RGT Exxtens
38.1
31.211
41.0
60
RGT Mixxture
80
50.8
48.3
Teneur en MS [%]
80
120 dt MS/ha
P
our notre pays, l’indice FAO se situe entre 200 et 300 avec environ dix jours de végétation supplémentaire nécessaires pour une différence de 100 dans l’indice. Malheureusement, il existe différentes méthodes appliquées en Europe pour déterminer les indices FAO, ce qui ne permet pas toujours d’utiliser les données des obtenteurs telles quelles sous nos conditions. D’une manière générale, les variétés précoces exigent une somme de température inférieure pour arriver à maturité par rapport à une variété tardive et nécessitent donc une période de végétation plus courte. C’est sur ce constat que des agriculteurs ont commencé à semer du maïs après 1-2 coupes d’herbe, voire après une culture d’orge ou de pommes de terre précoces. Avec les changements climatiques enregistrés ces dernières années, notamment au niveau des températures, la demande pour les variétés de maïs très précoces s’est quelque peu renforcée. Semences UFA a comparé plusieurs variétés très précoces disponibles sur le marché (graphique).
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0
essais menés par Semences UFA pour le groupe précoce se monte à 200 quintaux de matière sèche. En choisissant les variétés Absalon, RGT Exxtens et LG 30.179, la moyenne est plus intéressante avec environ 135 quintaux de matière sèche. A noter qu’Agroscope a effectué plusieurs essais avec des variétés de maïs de ce type de précocité. En moyenne, les résultats obtenus sont supérieurs au niveau des rendements, mais avec les mêmes écarts entre les variétés. Pour cette année, d’autres essais seront mis en place pour évaluer les aspects qualitatifs, déterminer les densités de semis adaptées et mieux connaître les tolérances aux maladies. n Auteur Jean-Paul Krattiger, Semences UFA, Moudon Tous les résultats et conseils sont disponibles auprès du service technique Semences UFA.
Dans les essais de Semences UFA, le rendement moyen des maïs du groupe précoce atteint 200 dt/MS/ha. Photo: Revue UFA
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Production végétale
Culture maraîchère
Couverture du sol
Plantations sous litière en culture maraîchère La litière réduit l’érosion, réprime les mauvaises herbes et favorise la vie dans le sol. En culture maraîchère, les plantations sous litière ne sont pas faciles à réaliser, mais sont néanmoins facilitées par un appareil spécialement conçu pour elles.
Margareta Scheidiger
Daniel Fröhlich
L
es plantations sous litière influencent favorablement le sol. La litière protège le sol de l’érosion et de l’évaporation, ce qui permet d’économiser de l’eau. Elle réprime en outre les mauvaises herbes. Les radicules des légumes peuvent y prélever directement les substances nutritives. Le centre BBZ Arenenberg a testé un appareil spécial pour les plantations en ligne sous litière de différents légumes. Protocole expérimental L’essai a été effectué sur le domaine Brunegg, à Kreuzlingen ( TG). La
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plantation sous litière a été testée sur le céleri-rave, le poireau, le chou rouge, le chou blanc et la laitue pommée. Deux variantes ont été comparées: le procédé de semis direct de litière, où un mélange de semences est directement semé sur la parcelle de légumes, et le procédé de dispersion de litière, celle-ci étant prélevée sur une autre parcelle et dispersée avant la plantation des légumes. Dans la technique de semis direct, le mélange pour litière a été semé en septembre 2016 sur les parcelles où les légumes ont été plantés plus tard. Il se composait pour moitié de
triticale d’automne, pour un quart de vesce de Pannonie et pour un quart de pois d’automne. Dans la technique de dispersion, un mélange de Landsberg (50% de ray-grass d’Italie, 20% de vesce d’hiver et 30% de trèfle incarnat) a été semé en août 2016 à l’écart de la parcelle d’essai, sur une parcelle dite donneuse. Technique de plantation Les plantations de légumes ont été effectuées en mai et en juin 2017. Dans la technique de semis direct, le couvert végétal a été traité au rouleau à couteaux avant la plantation. REVUE UFA 4 | 2018
Culture maraîchère
Production végétale
Avantages des plantations sous litière • réduction de l’érosion • moins d’évaporation • répression des adventices annuelles • moins de terre adhérant aux légumes • bénéfique à la vie dans le sol et à la structure du sol
Une couche de mulch réduit l’érosion, diminue l’évaporation et réduit la présence des adventices. Photo: Domaine maraîcher Dickendorf
Points auxquels il faut être attentif • Système de dispersion: répartir la couche de litière uniformément
Plusieurs passages ont été nécessaires. Les légumes ont été ensuite plantés dans le sens du passage du rouleau. La litière a en partie été broyée après le passage du rouleau, afin d’éviter le redressement et la repousse des pois d’automne. Dans la méthode de dispersion, la parcelle donneuse a été fauchée et la matière végétale répartie sur une couche d’environ 8 cm d’épaisseur dans la parcelle de légumes. Le céleri-rave, le poireau, le chou rouge, le chou blanc et la laitue pommée ont été plantés avec un dispositif spécial qui permet, au moyen d’un couteau rotatif, de couper précisément à travers la litière dans chaque ligne de plantation et de préparer une ouverture pour les plantons. Les plantons de légumes doivent être nettement plus grands
que pour une plantation sur sol découvert. Parallèlement à la plantation, on a procédé à une fumure enfouie, et la culture a été irriguée pendant la période de végétation lorsque nécessaire. Protection des plantes et gestion des adventices Les mesures de protection des plantes ont été réalisées conformément aux directives PER et Suisse Garantie. On a totalement renoncé aux herbicides. Sur la parcelle à litière dispersée, toutes les adventices vivaces ont été préalablement éliminés manuellement à l’aide d’un arrache-racine. Sur la parcelle à semis direct de litière, aucune adventice n’a été visible jusqu’au passage du rouleau. Dans un système comme
• Système de semis direct: ne pas passer la litière au rouleau avant la maturité optimale • Les plantons doivent être plus grands que pour les plantations sur sol découvert • Les adventices vivaces ne sont pas réprimées; elles doivent être combattues dans les cultures précédentes.
Il existe maintenant un engin spécial pour les plantations en ligne sous litière en culture maraîchère. Photo: Domaine maraîcher Dickendorf
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Pour le bien de l‘environnement...
Culture maraîchère
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Production végétale
dans l’autre, le désherbage a été effectué en partie à la main. Des granules anti-limaces ont été épandus juste avant et quatre à cinq semaines après la plantation de légumes.
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La pression des adventices diminue Pour les cultures peu couvrantes et à développement lent (tel le poireau), un désherbage unique complet peut être nécessaire, en fonction de la pression des adventices, ou il faut rajouter de la litière. La couche de litière n’est pas capable de réprimer les adventices vivaces. Le rumex et autres adventices vivaces doivent être intensément combattus dans les cultures précédentes. Dans les cultures brèves d’une durée de huit à dix semaines, la germination des adventices dans la litière ne pose pas de problème. La repousse nécessite une coupe manuelle Dans le système de semis direct de litière, le couvert a été passé au rouleau avant la maturité op-
Le BBZ Arenenberg a testé la plantation sous litière pour différents légumes. Photo: BBZ Arenenberg
timale, ce qui a permis au pois et au triticale d’automne de repousser. Il a donc fallu couper ensuite deux fois manuellement, ce qui a impliqué une charge de travail d’environ 180 MOh/ha. Moins de thrips dans les poireaux La couche de litière a permis de réduire la pression du thrips sur le poireau. Avant le vol de masse qui se déroule à partir de la récolte de céréales, on a dénombré chaque semaine dans les parcelles expérimentales deux fois moins de thrips que dans une culture de poireau comparable
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Le poireau a été planté dans de la litière dispersée. Photo: Domaine maraîcher Dickendorf
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sur sol découvert, dans la même région. La pression de l’aleurode du chou n’a pas pu être réduite. Résultats de l’essai et recommandations Dans les deux techniques, la couche de litière a offert une bonne protection contre l’évaporation au vu des températures élevées et du temps sec de l’été 2017. Dans la phase initiale, la fumure enfouie a été insuffisante dans les cultures gourmandes en azote (choux-rave, p. ex). Dans l’essai, la décomposition de la couche de litière a été optimale. Toutefois, cette dernière peut pourrir lors de compactage de la trace de passage sur sol humide, en cas de litière trop épaisse et de mauvaise structure du sol. Dans la technique de semis direct de litière, la culture précédente ne devrait jamais être passée au rouleau avant d’avoir atteint la maturité optimale, car dans ce cas, elle se redresse et repousse. n
Auteurs Margareta Scheidiger et Daniel Fröhlich, centre de formation et de vulgarisation BBZ Arenenberg
REVUE UFA 4 | 2018
Culture maraîchère
Production végétale
Seeland
Le sol se dérobe sous les pieds des maraîchers Le Seeland est considéré comme le « potager de la Suisse », puisqu’un quart environ de la production de légumes nationale vient de cette région. L’affaissement des sols, les inondations et les périodes de sècheresse prolongées menacent toutefois la culture maraîchère.
P
endant des millénaires, le Seeland fut une région marécageuse, dont le sol était essentiellement composé de tourbe. Ce sol très fertile était toutefois en permanence inondé. La première correction des eaux du Jura fut réalisée entre 1868 et 1878. Ces aménagements permirent de gagner de nombreuses terres arables et d’endiguer le risque d’inondations. Néanmoins, le drainage d’une part et l’afflux d’air d’autre part provoquèrent le recul progressif de la tourbe, qui se transforma en dioxyde de carbone (CO2). L’une des conséquences fut l’affaissement des sols, de sorte qu’une seconde correction des eaux du Jura eut lieu entre 1962 et 1973. Des mesures nécessaires Malgré tous ces efforts, la disparition de la tourbe continue, si bien que Pro Agricultura Seeland exige une troisième correction des eaux du Jura. En effet, tout le monde s’accorde sur un point: sans amélioration majeure des sols, l’agriculture intensive ne sera bientôt plus possible dans le Seeland. Il serait ainsi nécessaire de remblayer le sol, de remplacer le système vétuste de drainage et d’assurer une meilleure disponibilité de l’eau durant les périodes sèches. C’est ici que s’arrête toutefois l’union des acteurs directement et indirectement concernés. Certains se demandent s’il est vraiment souhaitable que les choses se poursuivent telles quelles dans le Seeland. Jens Leifeld, d’Agroscope à Reckenholz, a ainsi conseillé lors d’une intervention à la Schweizer Radio und Fernsehen (SRF) de « d i-
Martin Leutenegger
Autrefois un marécage, aujourd’hui une zone de culture fertile. Photo: LID
minuer fortement la production dans de nombreux cas » , car les sols tourbeux génèrent des « q uantités considérables de gaz à effet de serre (CO 2) » . Verena Wagner, présidente de Pro Natura Berne, estime également qu’il n’est pas durable de s’accrocher à l’image du « p otager de la Suisse » et de déposer par exemple des matériaux d’excavation pour l’amélioration des sols. Il faudrait plutôt évaluer de manière impartiale dans quelles zones il serait possible de maintenir une agriculture intensive, où une agriculture extensive serait recommandable et quelles régions devraient être rendues à la nature. L’essentiel étant que toutes les parties prenantes soient disposées à faire des compromis. Une procédure trop lente Les divergences existent aussi entre les autorités et le monde agricole, bien que tous deux poursuivent le même objectif: améliorer les sols et remblayer la terre qui s’affaisse avec des « s ols propres » , des déblais par
exemple. Alors que les autorités cantonales demandent dans ces cas-là non seulement un permis de construire, mais aussi un concept de protection des sols et un suivi pédologique de chantier, Peter Thomet souligne que les propriétaires terriens et les exploitants n’ont tout simplement pas le temps ni l’argent pour des procédures aussi longues et coûteuses. Urs Jenni, membre du comité de Pro Agricultura Seeland, renvoie aux prositions parfois divergentes des autorités et de son organisation. Quoi qu’il en soit, les deux parties travaillent ensemble sur le projet de cartographie des sols du Seeland depuis un an et demi. L’examen systématique des sols devrait prendre fin en 2019/20, après quoi il faudra réfléchir à une procédure à suivre, selon M. Jenni. Ce dernier comprend tout à fait que cette procédure paraisse trop lente et trop chère à de nombreux agriculteurs, mais il y va aussi de leur intérêt que cette problématique soit étudiée et traitée de n manière globale.
Auteur Martin Leutenegger, Service d’information agricole LID
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Production végétale
Culture maraîchère
Chaux vive
Intrant aux multiples talents en maraîchage La culture maraîchère exige beaucoup du sol, ce dernier ayant un impact important sur la quantité et la qualité de la récolte. La chaux vive facilite non seulement la récolte des légumes racines, mais présente aussi un grand nombre d’autres avantages pour diverses cultures.
Walter von Flüe
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L
a chaux vive contient du calcium, et la chaux magnésienne vive contient aussi du magnésium (CaO/MgO). Elles sont obtenues par calcination du calcaire ou de la dolomite à plus de 1000° C et sont très réactives. La chaux vive est la seule forme de calcaire qui réagit au contact de l’eau, d’où un effet ultrarapide.
Améliore la structure du sol Le calcaire joue un rôle particulièrement important dans la fertilité du sol. Il colle les feuillets d’argile du sol et donne à celui-ci une structure floconneuse et stable. Les feuillets ne sont alors plus empilés comme des dessous de verre, mais disposés comme un château de cartes, ce qui améliore grandement
la porosité du sol ainsi que son aération et accélère son réchauffement. Les graines germent plus vite et lèvent de façon plus régulière. Les pores du sol peuvent aussi absorber beaucoup plus d’eau. Du fait que sa structure est plus stable et que l’eau ne stagne pas à la surface, le sol est protégé de la battance et de l’érosion.
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Production végétale
« La chaux vive améliore la structure du sol »
Aperçu des avantages de la chaux vive • Nette amélioration de la structure • Pouvoir accru de rétention d’eau dans le sol • Meilleure disponibilité des principaux nutriments • Meilleure aération du sol • Levée plus rapide et plus régulière • Meilleure croissance racinaire • Forme idéale du produit récolté (carottes, oignons, etc.) • Moins de terre adhérant aux légumes • Hygiénisation du sol grâce à son effet corrosif • Destruction des limaces et de leurs pontes • Baisse de la propagation de la hernie du chou • Apport en Ca
Améliorer la structure du sol avec la chaux vive ✔ Avant les plantations
geurs, comme les limaces et les vers fil de fer, sont annihilés par la chaux. Grâce à sa forte action hygroscopique, elle extrait l’eau des mollusques, ou des pontes, ce qui cause leur destruction. Il faut pour cela un contact direct entre le ravageur et la chaux vive. Assure un apport en calcium Le calcium est un nutriment particulièrement important pour la qualité de la récolte. Si le calcium libre fait défaut , les cultures peuvent souffrir de brunissement du cœur, de cœur creux et de dépérissement des points de végétation. Une teneur élevée en calcium dans la plante améliore la stabilité du tissu et la capacité de stockage. Bien que le calcium soit souvent présent dans le sol en quantité suffisante, la quantité de calcium libre ne l’est pas toujours en cas de culture intensive. A forte teneur, le potassium et le magnésium dans le sol font concurrence au calcium (antagonisme). La chaux vive se dissolvant rapidement, on peut augmenter la teneur en calcium libre dans la solution du sol pendant trois à cinq semaines et couvrir ainsi pendant cette période les besoins des cultures nécessiteuses, comme celles du chou. Le magnésium contenu dans la
chaux magnésienne vive produit lui aussi un effet notable. Epandre juste avant les semis La chaux vive doit être épandue avant de semer ou de planter et incorporée superficiellement au sol lors du buttage ou du semis. Selon le type de culture et de sol, il est conseillé d’employer 1 t de chaux (sols légers) et 2 t (sols lourds). La chaux vive agit principalement sur la structure du sol et peut donc être utilisée même si le sol a un pH élevé. La chaux vive (90 % de CaO) et la chaux magnésienne (60 % de CaO +25 % de MgO) sont vendues en granulés ou en poudre. Les granulés peuvent être épandus avec un épandeur d’engrais normal. Pour la chaux en poudre, il est nécessaire d’utiliser un semoir à n chaux spécial.
et semis en cultures maraîchères
✔ Lit de semences fin ✔ Développement juvénile rapide, levée optimale
✔ Moins de terre adhérant
aux produits de la récolte et moins d’envasement
✔ Meilleure disponibilité des macroéléments et des oligo-éléments dans le sol
Appel gratuit 0800 80 99 60 landor.ch LANDOR fenaco société coopérative Rte de Siviriez 3, 1510 Moudon Tél. 058 433 66 13 Fax 058 433 66 11 E-Mail info@landor.ch
Auteur Walter von Flüe, conseiller technique Landor, 4127 Birsfelden
LANDOR KA 14.18
Hygiénise le sol La hernie du chou occasionne des pertes de rendement importantes dans les cultures de crucifères. Il provoque des excroissances galleuses au niveau du collet qui interrompent les faisceaux vas culaires et entraînent un dépérissement de la plante. La chaux vive augmente le pH pendant plusieurs semaines dans la partie superficielle du sol et empêche la germination des spores de la hernie. Avant de procéder à une nouvelle plantation en culture maraîchère, on peut hygiéniser le sol en épandant une fine couche de chaux vive, ce qui le protège des maladies fongiques. Les rava-
Depuis plus de dix ans, Peter Kramer, maraîcher dans le Seeland, utilise de la chaux vive. Pour lui, la chaux est tout simplement indissociable des cultures d’oignons, de pommes de terre, de betteraves sucrières et de carottes. Pour les carottes, Peter Kramer épand 1,5 t de chaux vive en granulés avant les semis et 1 t pour les autres cultures. Le pH élevé de ses sols est stable: entre 6,9 et 7,4. L’emploi de chaux est malgré tout utile. Peter Kramer est convaincu de l’action de la chaux vive: « Grâce à l’utilisation de la chaux vive, les sols lourds présentent une structure nettement meilleure. La finesse du sol facilite la récolte et la quantité de terre adhérant aux légumes est faible. Par ailleurs, nous déplorons moins de dégâts dus aux limaces. »
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Culture maraîchère
us, in c vo ma Ave i et de u h c h . ʼ r d do our la n
w. auj REVUE UFA 4 | 2018 43 ww
Production végétale
Culture maraîchère
Films pour serres maraîchères
Plus qu’une simple protection En raison de leur simplicité et de leur faible coût de construction, les serres en plastique ont le vent en poupe. Les fabricants de films réagissent à cette tendance en proposant des produits qui offrent plus qu’une simple protection contre les événements météorologiques.
L
a qualité des films pour serres maraîchères a pu être beaucoup améliorée par le passé. Des propriétés importantes pour la culture maraîchère, telles que la transparence, la résistance, l’élasticité, la stabilité aux UV, la diffusion de la lumière, les caractéristiques thermiques et la tension superficielle, étaient au centre des efforts.
Les films sont flexibles et adaptés à toutes les formes de serres. Photo: Green Fox Service AG, Birmenstorf
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Elasticité extrême Les films PE-EVA ont constitué une avancée majeure par rapport aux films traditionnels en polyéthylène (PE) pur. L’ajout d’éthylène-acétate de vinyle (EVA) rend non seulement ces films plus malléables et plus souples, mais la perméabilité au rayonnement infrarouge est égale-
ment réduite en fonction de la teneur en EVA. Des films spéciaux, tels que « S olar EVA 5 » , possèdent, de plus, des composants qui assurent une part élevée de rayonnement diffus. Cela réduit le risque de brûlure des cultures et rend souvent inutile l’ombrage des serres. En été, ces films permettent une baisse de la température d’environ 5° C. Autre caractéristique intéressante: une perméabilité réduite au rayonnement thermique, d’où un refroidissement nocturne moins élevé dans la serre qu’avec des films normaux. Les plantes restant actives plus longtemps, la durée de culture est raccourcie et les rendements augmentent. La réduction du risque de gel nocturne fait aussi baisser les frais de
chauffage. Un produit similaire appelé « S un 5 Pro » est aussi proposé par la firme FVG. Il s’agit d’un film extrêmement résistant. La résistance au déchirement se remarque surtout au niveau des plis, points faibles de tous les films. Grâce à sa grande élasticité, le fabricant affirme que le film reprend sa position initiale même après de fortes intempéries ou une pression exercée par le poids de la neige. Quant à la perméabilité à la lumière, elle dépasse celle des autres films de 3 à 4 % vu l’épaisseur moindre. Ombrage et refroidissement Les films contenant de la poussière de cuivre assurent une diffusion optimale de la lumière. En raison de la
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Production végétale
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Culture maraîchère
perméabilité aux rayons UVB, les plantes durcissent mieux et produisent davantage d’anthocyanes, ce qui assure une coloration optimale. Les films interférentiels contenant des pigments de couleur vont encore plus loin pour obtenir un effet d’ombrage et de refroidissement, notamment dans les régions chaudes. Le rayonnement incident est modifié selon l’épaisseur et la couleur de la couche. En réponse aux périodes toujours plus chaudes, Folitec propose le film « L uminance » qui réduit le rayonnement infrarouge et augmente le rayonnement photosynthétiquement actif, utile aux plantes. « L uminance » est qualifié de film assurant ombrage et refroidissement. Filtre pour le rayonnement Pour augmenter la durée de vie des films PE, on ajoute des stabilisateurs filtrant la part d’UV de la lumière. Cela n’est néanmoins pas souhaitable en culture maraîchère, la lumière UV ayant des effets positifs: plantes compactes et endurcies, couleurs intenses ainsi que composants et arômes bien développés. Les films dits PE-UV résolvent ce problème. Ils contiennent des stabilisateurs, lesquels laissent néanmoins passer une grande partie du rayonnement UV. Le développement de ces films a débouché sur les films PE filtrants. L’ajout de certains additifs permet de filtrer diverses longueurs d’onde de la lumière. Le déplacement en REVUE UFA 4 | 2018
direction du rayonnement UVB est intéressant, car cela peut être utilisé pour réguler la croissance. Films autonettoyants Le film « F -Clean » en fluoropolymères (éthylène-tétrafluoroéthylène ou ETFE) constitue depuis quelques années le summum des films plastiques. Avec une perméabilité à la lumière pouvant atteindre 94 % , il est plus transparent que le verre ou d’autres produits en plastique. Il porte bien son nom: « F -Clean » est autonettoyant en raison de la faible tension superficielle. Le film possède, de plus, d’excellentes caractéristiques anti-gouttes. Le condensat forme un film et ne goutte pas. Outre la variante claire normale, le film existe aussi sous forme diffuse. Cette dernière variante convient aux plantes sensibles à la lumière, enclines aux brûlures en été. Elle offre aussi une plus grande luminosité lorsque le ciel est couvert et une meilleure diffusion de la lumière dans la serre. « F-Clean » est certainement l’un des meilleurs films disponibles sur le marché. Il coûte néanmoins presque autant que le verre blanc. Un système spécifique est par ailleurs nécessaire pour le fixer car il est très lisse. n
À À pleine pleine puissance puissance vers vers des des rendements rendements élevés élevés • Combinaison fongique à large spectre • Combinaison fongique large spectre contre les maladies suràblé, orge (y c. orge contre les maladies sur blé, orge (y c. orge hybride), triticale, seigle et épeautre hybride), triticale, seigle et épeautre • Pilier important dans le management • Pilier important dans le management anti-résistances • anti-résistances Meilleure tolérance au stress et vitalité • Meilleure accrue detolérance la plante au stress et vitalité de la plante • accrue Action préventive et curative • Action préventive et curative
Auteur Peter Springer, Cet article a été initialement publié dans Le Maraîcher 2/2017. Bayer (Schweiz) AG 3052 Zollikofen Mehr Infos: www.agrar.bayer.ch Bayer (Schweiz) AG 3052 Zollikofen Aviator Xpro contient du Bixafen et du Prothioconazole. Observer les risques de danger Mehr Infos: www.agrar.bayer.ch et les mesures de sécurité sur les emballages. Aviator Xpro contient du Bixafen et du Prothioconazole. Observer les risques de danger et les mesures de sécurité sur les emballages.
Production végétale
Maïs
La chaux améliore la structure du sol Les plantes de maïs réagissent de manière sensible à une mauvaise structure du sol. Une structure grumeleuse implique un approvisionnement en chaux suffisant. On obtient ainsi une valeur pH optimale, ce qui assure une bonne disponibilité des nutriments.
Roland Walder
D
ans la rotation des cultures, le maïs est selon les régions régulièrement précédé d’une prairie artificielle. Coupe, ensilage, labour, semis: au printemps, on ne compte pas le nombre de passages de véhicules dans le champ jusqu’à ce que le processus soit bouclé. Le créneau est serré, et la praticabilité du sol souvent limitée par l’humidité. Et lorsque les journées sèches et ensoleillées ne sont pas assez nombreuses, il faut se résigner à effectuer les travaux même si les conditions ne s’y prêtent pas. Cela fatigue le sol et compromet un lit de semences idéal
pour le maïs, qui est sensible à la structure du sol. Celle-ci doit donc rester la meilleure possible si l’on veut que le maïs pousse dans de bonnes conditions. Qualités du sol pour un bon départ Le maïs est une plante tropicale appréciant la chaleur, si bien que le sol doit répondre à certaines exigences. Il faut surtout qu’il se réchauffe rapidement au printemps. Des températures plus élevées du sol permettent une germination rapide, une levée régulière et un développement juvé-
nile accéléré, qui joue un rôle très important pour le maïs. Tous ces facteurs se reflètent au final sur le rendement. Pour que le sol puisse se réchauffer rapidement au printemps, il doit être meuble, friable et non tassé. Pendant la préparation du lit de semence et le semis, il faut veiller à ce que le sol soit bien ressuyé. Conséquences d’un sol tassé Les sols tassés et détrempés, qui se réchauffent mal au printemps et ne permettent pas l’enracinement et l’apport en nutriments intensifs
Le maïs a besoin d’un sol qui affiche une bonne structure. Un approvisionnement suffisant en chaux contribue à la stabilité du sol. Photo: agrarfoto.com
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REVUE UFA 4 | 2018
Production végétale dont le maïs a besoin. De fortes précipitations en mai et en juin peuvent favoriser le phénomène de battance lorsque la structure des sols n’est pas idéale. Les cultures sarclées comme le maïs sont les premières concernées. L’eau s’infiltre alors plus mal et accélère l’érosion. Le problème n’est peut-être pas apparent au début , mais ses conséquences sont beaucoup plus graves. Les tassements provoquent un manque d’oxygène dans le sol, réduisent l’activité biologique des microorganismes et empêchent la minéralisation des substances nutritives. Même les nutriments fournis par des engrais, disponibles rapidement, pénètrent plus difficilement dans le sol et ne parviennent que partiellement aux plantes. Le tassement entrave aussi la croissance racinaire, de même que la capillarité de l’eau dans le sol, si bien que la plante n’est plus irriguée par les couches plus profondes du sol et résiste moins bien à la sécheresse. La destruction des pores grossiers empêche l’air de circuler correctement: le sol se réchauffe donc très lentement et les racines peinent à croître. En manque d’oxygène et de nutriments, les plantes deviennent chétives et tachées. Le bon pH La disponibilité du calcium et d’autres éléments nutritifs (voir graphique) est limitée lorsque le pH est bas. On peut recourir au chaulage pour faire remonter le pH au niveau optimal de 6,8-7,2. Cette intervention améliore la disponibilité du phosphore par la même occasion. Le phosphore est un élément nutritif important pour le maïs et est bloqué lorsque le pH est trop bas ou trop élevé. Mesures à court terme Sur les sols moyens et lourds, les tassements se forment essentiellement au fond de la semelle de labour. Pour y remédier à court terme, on peut effectuer un sous-solage. La chaux vive à action rapide, appliquée avant le semis de maïs, permet aussi de lutter contre la battance du sol à court
terme (incorporer superficiellement 1 t pour les sols légers, 2 t pour les sols lourds). Si une croûte se forme quand même, on sarclera le sol afin de la briser. Il est possible d’appliquer un engrais en même temps. De plus, cette intervention favorise le réchauffement du sol au niveau des racines. Après avoir résolu le problème à court terme, il faut chercher une solution durable. Pour stabiliser la structure du sol obtenue artificiellement par binage, on peut réguler le pH grâce à un chaulage et augmenter la substance organique présente dans le sol. La chaux comme solution durable Le sol a besoin d’une bonne structure pour conserver sa friabilité et ainsi laisser pénétrer l’eau, l’air et les substances nutritives. Un apport suffisant de chaux permet de stabiliser la structure du sol et d’augmenter son pH. Constituer un sol bien structuré demande plusieurs années. Si cette tâche s’impose, mieux vaut commencer le chaulage deux ans avant de cultiver le maïs. Il faut alors évaluer la structure du sol et mesurer le pH en prélevant un échantillon. On peut ensuite voir quelle est la quantité de chaux requise à l’aide de tableaux ou de la calculatrice de chaulage (www.landor.ch/fr/calculatrice-de-chaulage). Pour un chaulage de redressement on utilisera de préférence de la chaux humide. Si le pH est neutre mais que le calcium n’est pas disponible (dans les échantillons du sol: statut calcaire +/– ou test à l’acide chlorhydrique +/–), on peut augmenter la teneur en calcium libre dans le sol par un apport de 400 kg/ha de Hasolit Kombi. Préserver la structure et le pH du sol Une fois le pH approprié atteint, il faut veiller à ce qu’il ne baisse pas de nouveau. Le chaulage d’entretien annuel peut être effectué avec l’épandeur de l’exploitation en utilisant de la chaux granulée telle qu’un engrais calcaire, de la dolomie ou encore du Hasolit Kombi. n
Disponibilité des éléments nutritifs par rapport au pH Valeur pH optimale Azote Phosphate Potassium Magnésium Soufre Calcium Fer Manganèse Bore Cuivre, zinc Molybdène 4.0
4.5
5.0
5.5
6.0
6.5
7.0
7.5
8.0
8.5
pH neutre
Chaulage d’entretien Dolomie Mg
55 % CaCO3 35 % MgCO3
Mouture très fine, granulée, riche en magnésium
Chaux
80 % CaCO3 10 % MgCO3
Mouture très fine, granulée
Hasolit Kombi
87 % CaCO3 13 % MgCO3
Chaux d’algues marines avec BioLit et chaux magnésienne Mouture très fine, granulée
Chaulage de redressement et d’entretien Chaux humide
85 % CaCO3
Carbonate de calcium humide
Chaux humide Mg
60 % CaCO3 15 % MgCO3
Carbonate de calcium humide avec magnésium
Microcarbonat
95 % CaCO3
Carbonate de calcium sec, mouture très fine
Agro-Kalk
95 % CaCO3
Différentes tailles de grains : 0,090,2 mm, 0,2-0,5 mm, 0,5-1 mm
Chaulage en présemis Chaux vive
90 % CaO
Granulée ou moulue, action immédiate
Chaux vive Mg
60 % CaO 25 % MgO
Granulée ou moulue, action immédiate
Hasolit Kombi
87 % CaCO3 13 % MgCO3
Chaux d’algues marines avec BioLit et chaux magnésienne. Mouture très fine, granulée
Auteur Roland Walder, conseiller technique Landor, 4127 Birsfelden www.landor.ch
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Production végétale
Série Protection des plantes
Bandes fleuries
Bien plus qu’une couleur dans le paysage Les bandes fleuries favorisent la biodiversité et la préservation des abeilles. Par ailleurs, elles freinent la pression des ravageurs, ce qui assainit les cultures et diminue le recours aux produits phytosanitaires.
Melanie Gysler
L
es bandes fleuries sont non seulement un plaisir pour les yeux, mais servent aussi d’habitat et de garde-manger à de nombreux insectes et auxiliaires. En plus d’être jolies, elles stimulent les services écosystémiques comme la pollinisation et la lutte contre les ravageurs. Depuis 2015, elles figurent parmi les surfaces de promotion de la biodiversité (SPB), telles que définies par la Confédération et pour lesquelles les agriculteurs reçoivent des paiements directs. Plusieurs études me-
Où sont les plus belles bandes fleuries de Suisse ? Cette année, l’Union suisse des paysans organise un concours en collaboration avec Agroscope, la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) et l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL) pour désigner les plus belles bandes fleuries du pays. La culture de bandes fleuries peut entrer dans différentes catégories: • Bandes fleuries pour auxiliaires, qui luttent de manière écologique contre les ravageurs, surtout dans les grandes cultures; • Bandes fleuries pour pollinisateurs, qui servent de garde-manger aux abeilles pendant le creux estival; • Bandes fleuries pour auxiliaires dans la culture du chou, qui aident à réduire l’utilisation de produits phytosanitaires, ce qui est particulièrement intéressant en agriculture biologique. En plus des avantages agricoles susmentionnés, elles participent aussi à montrer une bonne image de l’agriculture suisse. Pour participer au concours, l’exploitation agricole doit respecter les directives PER ou bio et la surface de bandes fleuries doit s’étendre sur au moins 2 a. Les cent premiers inscrits participeront au concours. Les inscriptions sont déjà ouvertes sur le site Internet de l’USP (https://www.sbv-usp.ch/fr/environnement/biodiversite) ou sur la plate-forme « Habitats fleuris » (www.pbl-phf.ch). Le délai d’inscription est fixé au 15 juin 2018. Pour une évaluation optimale des bandes fleuries, il est recommandé de les inscrire au plus tard trois semaines après le semis. Pour l’évaluation, les experts se baseront sur la présence et la fréquence des variétés semées, l’équilibre du peuplement végétal, la diversité structurelle, la présence de plantes néophytes invasives et l’envahissement excessif de mauvaises herbes. De superbes prix attendent les familles paysannes participantes.
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nées par Agroscope, la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) et l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL) attestent des effets bénéfiques des bandes fleuries. Elles favorisent, d’une part, la croissance du rendement et, d’autre part, la protection des cultures. Elles contribuent à réduire l’utilisation de produits phytosanitaires de synthèse. Ainsi, une diminution des criocères des céréales a notamment été observée dans les cultures céréalières.
mentaire affaiblit aussi les abeilles, qui sont alors plus vulnérables aux maladies. Les hivers chauds accélèrent également leur disparition. Les bandes fleuries permettent de combler le creux de disponibilité de
Semis du 20 avril au 15 mai Conformément à l’ordonnance sur les paiements directs, il faut idéalement semer les bandes fleuries entre le 20 avril et le 15 mai. Un semis plus précoce n’est pas recommandé, car les variétés de plantes contenues dans les mélanges ont besoin de lumière et certaines sont sensibles au gel, comme le sarrasin. Afin que cet habitat puisse assurer ses fonctions de corridor, il ne faudrait pas plus de 200 à 300 m entre les habitats. Les abeilles, surtout les abeilles sauvages, ne parcourent que de petites distances. Il est donc important que leur nourriture soit aussi proche que possible de leur habitat afin de garantir leur reproduction et bonne santé. Importance des abeilles pour l’alimentation mondiale Les abeilles sont le signe d’un environnement et d’une biodiversité préservés. La hausse de la mortalité observée ces dernières années révèle des dysfonctionnements. L’acarien varroa est l’une des principales menaces pour leur santé. Le stress aliREVUE UFA 4 | 2018
Série Protection des plantes nourriture en été, de renforcer la santé des abeilles, et de leur offrir un habitat où se reproduire. Les abeilles fabriquent non seulement du miel, mais jouent aussi un rôle clé dans l’alimentation de la population mondiale au travers de la pollinisation. En Suisse, 14 % des surfaces cultivées dépendent de la pollinisation. Le colza, le tournesol et la féverole en font partie. Les abeilles, sauvages ou non, participent ainsi à l’économie agricole. Il ne faut pas sous-estimer leur rôle et celui d’autres pollinisateurs. En effet , une étude montre que les abeilles sauvages sont souvent les pollinisatrices les plus efficaces, voire uniques, de certaines plantes à
fleurs. Par ailleurs, elles ne craignent ni le froid ni la pluie, contrairement à leurs cousines mellifères. En Suisse, la valeur utile de la pollinisation des abeilles sauvages et mellifères est évaluée à 350 millions de francs. Plate-forme « Habitats fleuris » Les quatre institutions fondatrices de la plate-forme « H abitats fleuris » – Agroscope, la HAFL, le FiBL et l’Union suisse des paysans (USP) – se sont réunies pour la première fois en 2011 dans le cadre du projet « Bandes fleuries pour les pollinisateurs et les autres organismes utiles » . Après cette première collaboration, elles ont créé en 2014 la plate-forme de recherche « H abitats fleuris » (www.
Production végétale
Nouvelle série Cet article est le premier de notre nouvelle série. Dans les prochains numéros de la Revue UFA, nous mettrons en lumière d’autres sujets relatifs à l’utilisation efficace de moyens de production et de mesures pour réduire l’utilisation de produits phytosanitaires. Il est nécessaire de développer de nouvelles techniques de culture, garantissant à la fois productivité et durabilité, et pas seulement dans le cadre du « Plan d’action visant à la réduction des risques et à l’utilisation durable des produits phytosanitaires ». Les prochains articles de cette série montreront par des exemples comment l’agriculture peut se rapprocher de cet objectif.
pbl-p hf.ch), dans le but de soutenir la recherche et de renforcer les bases scientifiques à ce sujet. La plateforme sert aussi à favoriser les synergies interdisciplinaires et à appliquer les résultats dans la pratique. n
Les bandes fleuries favorisent les auxiliaires et permettent par conséquent de diminuer l’utilisation de produits phytosanitaires. Photo: Agroscope
Auteure Melanie Gysler, Union suisse des paysans, 3007 Berne REVUE UFA 4 | 2018 49
Production végétale
Augmentation des dégâts dus aux scolytes
L’épicéa est l’essence la plus importante pour l’économie suisse. Le volume de bois d’épicéa infesté par les scolytes a encore augmenté en 2017 pour atteindre 320 000 m 3 , soit trois à quatre fois plus qu’entre 2008 et 2012. Les dégâts induits par les tempêtes, le poids de la neige et les périodes estivales de chaleur et de sécheresse ont affaibli de nombreux peuplements, surtout sur le versant sud des Alpes, dans certaines régions des Grisons et dans les plaines du Plateau suisse. Les épicéas affaiblis ou morts récemment en raison de l’impact environnemental ou des maladies offrent aux scolytes des conditions de ponte idéales. Les régions ayant déjà particulièrement souffert pendant les étés caniculaires de 2015 et 2016 du typographe (Ips typographus), la principale espèce locale de scolyte, n’ont pas non plus été épargnées en 2017. Pendant l’été, des tempêtes locales survenues dans le nord du canton de Zurich et en Thurgovie ont à nouveau fourni du matériel de ponte frais. En revanche, la situation est demeurée généralement calme dans les Préalpes en 2017. C’est ce qu’a révélé l’enquête annuelle de la Protection de la forêt suisse à l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL). La principale recommandation du WSL pour limiter les dégâts du typographe est de nettoyer à temps la majorité des chablis. WSL
Toujours actuel www.revueufa.ch
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Situation tendue sur le marché du sucre Pour les producteurs suisses de betteraves sucrières, l’année 2017 fut difficile. Fin septembre, l’UE a en effet supprimé les quotas, les prix minimaux des betteraves sucrières ainsi que les limitations à l’exportation. En conséquence, tant les surfaces que la production ont clairement augmenté dans les plus grands pays producteurs. En parallèle, et en raison de l’abondance de l’offre, les prix ont chuté. Pour la Fédération Suisse des Betteraviers (FSB), le relèvement de la protection douanière pour le sucre en Suisse s’impose dès lors comme une évidence. Celle-ci se monte actuellement à 50 fr./t
pour le sucre importé de l’UE, alors que l’Europe, elle, impose le sucre en provenance de Suisse à hauteur de 419 euros/t. Le Conseil National a accepté une initiative parlementaire du directeur de l’USP, Jacques Bourgeois, exigeant un prix minimal pour le sucre via un relèvement du droit de douane. S’exprimant sur ce thème lors de la dernière assemblée des délégués le 7 mars dernier, la gérante de la FSB, Irene Vonlanthen, a expliqué qu’il sera plus difficile d’obtenir une majorité au Conseil des Etats. En collaboration avec l’USP et Sucre Suisse SA, tout sera cependant
mis en œuvre afin de convaincre les membres du Conseil des Etats. La présentation de l’oratrice du jour, Franziska Herren, à l’origine de l’initiative « Pour une eau potable propre et une alimentation saine », a provoqué une discussion animée au sein de l’assemblée. Madame Herren a présenté ses arguments en insistant sur la nécessité de repenser l’ensemble du système agricole. Selon elle, il n’est pas acceptable que le consommateur paie plus pour les denrées produites de manière écologique que pour celles qui provoquent des dégâts sur l’environnement et la santé. LID
Feu bactérien Selon Agroscope, tout déplacement d’abeilles provenant de la zone non protégée vers la zone protégée du feu bactérien, de même que le déplacement à l’intérieur de la zone protégée d’une commune avec foyers isolés vers une commune indemne, est interdit entre le 1 er avril et le 30 juin. Seul le Valais est considéré comme zone protégée. Les dispositions cantonales sont disponibles à l’adresse www.feuerbrand.ch ou auprès des offices phytosanitaires cantonaux. LID
Intoxication des abeilles Selon le centre de compétence et de prestations de services Apiservice, il n’y avait pas eu autant de cas d’intoxication d’abeilles en 20 ans. Des centaines de milliers d’abeilles sont mortes des suites de l’utilisation de produits phytosanitaires. Une utilisation raisonnée des insecticides ou un renoncement pur et simple aurait pu empêcher ces décès. Apiservice en appel aux utilisateurs afin que, lors de l’achat de produits phytosanitaires, ceux-ci soient correctement informés et qu’ils utilisent en priorité des produits favorables à l’environnement. En outre, il rend attentif au fait que les insecticides portant la mention « S Pe 8 – dangereux pour les abeilles » ne doivent pas être utilisés pendant la journée (lorsque les abeilles volent). Les plantes en fleurs produisant du nectar ou du pollen ne doivent non plus pas se trouver à proximité. Selon le communiqué, le recours aux produits phytosanitaires dangereux pour les abeilles doit rester une exception car, à doses infimes déjà, ils peuvent conduire à la mort immédiate des abeilles butineuses. LID
Céréales fourragères
Drosophile du cerisier A la recherche des prédateurs indigènes de la drosophile du cerisier, les spécialistes d’Agroscope ont développé une méthode pour identifier le matériel génétique de l’insecte dans l’estomac de ses prédateurs. Ils ont ainsi pu identifier des perce-oreilles, araignées, punaises et quelques staphylinidés qui avaient mangé des drosophiles. La méthode, simple à utiliser, peut contribuer à identifier d’autres prédateurs, pour ensuite mieux protéger ces derniers ou les stimuler. Agroscope
Lors de sa séance de mars, la commission « M arché qualité céréales » de swissgranum a fixé les prix indicatifs pour les céréales fourragères (sauf maïs grain) et les protéagineux pour la récolte 2018. Ceux-ci demeurent inchangés et contribuent ainsi à stabiliser le marché des céréales fourragères. Avec les conditions de prise en charge de swissgranum, ils constituent la base pour garantir la commercialisation de la récolte de cette année. Selon swissgranum, des mesures supplémentaires doivent être prises pour que les producteurs continuent à produire des céréales fourragères en Suisse. Les prix indicatifs sont disponibles sur www.swissgranum.ch. Les prix indicatifs pour la récolte de céréales panifiables ainsi que le prix indicatif du maïs grain seront fixés par swissgranum le 28 juin prochain. swiss granum REVUE UFA 4 | 2018
Voyage d’étude agricole
Voyage agricole en Irlande
Ce voyage des lecteurs de la Revue UFA vous permet de découvrir en peu de temps les nombreuses facettes du pays et de ses habitants, du paysage et de l’agriculture, de l’histoire, de la culture, du passé ainsi que du présent grâce à un programme complet et équilibré. Le circuit vous emmène depuis Dublin vers le sud jusqu’à Cork, puis vers l’ouest jusqu’au Ring of Kerry. Poursuivez vers l’ouest de l’île via, Shannon, jusqu’aux falaises de Moher et à travers le parc national de Burren jusqu’à Galway et Connemara. Et pour terminer, nous nous dirigerons vers l’est pour Dublin, la capitale animée de l’île.
Avec une agriculture polyvalente, moderne et orientée vers l’exportation, environ 5% du produit intérieur brut est généré avec 5 millions d’hectares. Notre palette variée de visites techniques comprend deux fermes laitières familiales différentes (une exploitation de 110 ha et 175 Holstein, une autre de 90 ha avec 180 animaux croisés et un système de pré, saisonnier et ingénieux), deux élevages distincts d’ovins (avec démonstration de chien de berger), une ferme d’élevage de buffles d’eau, un élevage de truites et un haras bien connu, sous direction suisse. Outre les points forts mentionnés ci-dessus, le programme de visites, tout aussi attrayant, comprend une célèbre distillerie de whisky, la maison et le jardin de Muckross, l’abbaye de Kylemore et Dublin avec la cathédrale St. Patrick et le livre de Kells au Trinity College. n
Prix et services Le prix forfaitaire de CHF 2490.– par personne (pour un groupe d’au moins 25 personnes) comprend les prestations suivantes: • Vols aller-retour avec SWISS ZurichDublin (départ 9h10/retour 14h25), en classe économique avec taxes incluses (état : mars 2018) • Hébergement dans des hôtels de classe moyenne, base chambre double avec bain ou douche/WC, petit-déjeuner inclus • 7 repas du soir • 1 repas de midi (avec boissons) • Toutes les visites professionnelles et touristiques selon programme détaillé • Tous les trajets en bus confortable • Guide local germanophone avec connaissance sur l’agriculture tout au long de votre séjour • Dans le cas d’une participation suffisante de participants francophones, nous ferons tout notre possible pour assurer une traduction adéquate • Documents de voyage détaillés • Accompagnateur Revue UFA de/à Zurich
Itinéraire détaillé et formulaire d’inscription sur www.revueufa.ch, onglet Service des lecteurs ou sur www.agrar-reisen.ch Organisateur : voyageplan, Grand-Rue 98, 1820 Montreux, 021 966 44 11; info@voyageplan.ch Délai d’inscription : 24 juillet 2018
Talon d’inscription
s r u e t c e l e offr sur F 100.– H C e d es ion nticipé Réduct tions a a v 018. r 2 e s il é les r 0 avr 3 le t n va faites a
Revue UFA – Voyage des lecteurs Du 25 septembre au 1er octobre 2018 L’Irlande enchante ses visiteurs avec sa riche palette de paysages verdoyants, de lacs aux eaux translucides, de petites villes, de villages et de lieux d’intérêt. L’hospitalité et l’ouverture d’esprit de la population locale sont bien connues et contribuent à passer un bon séjour.
Vie quotidienne
Non inclus: Trajet depuis/vers l’aéroport de Zurich; repas principaux supplémentaires, toutes les boissons, dépenses personnelles, assurance de voyage, supplément chambre individuelle, tous les services non mentionnés dans la publication du voyage Visites techniques, prestations et prix sous réserve de modifications.
Talon d’inscription pour le voyage des lecteurs 2018 de la Revue UFA en Irlande A renvoyer au plus tard le 24 juillet 2018 à: voyageplan, Grand-Rue 98, 1820 Montreux 1er nom (selon passeport*)
2e nom (selon passeport*)
Prénom (selon passeport) Prénom (selon passeport) Rue
NPA, lieu
Date de naissance
Date de naissance
M Assurance annulation avec assistance M Chambre double M Chambre simple
Téléphone E-mail
* Joindre une copie Date Signature REVUE UFA 4 | 2018 51 d’une pièce d’identité
Production animale
Hygiène des aliments
Soudain, les silos grouillent de vie Au fil du temps, il arrive que des résidus se forment dans les silos d’aliment. Les aliments peuvent alors se dégrader en raison de l’humidité et de la chaleur, ce qui prétérite leur qualité. Pour éviter une aggravation de la situation, il faut procéder à un contrôle et à un nettoyage régulier.
Daniel Wieland
Michael Minnig
L
es performances et la santé des animaux diminuent de manière insidieuse: voici à quoi ressemble généralement la situation en cas de problème d’hygiène. La propreté des silos n’est souvent pas le premier facteur incriminé alors que c’est par là qu’il faudrait commencer. Les dépôts qui se forment dans les silos et les dispositifs de transfert entre le silo et les DAC (distributeurs automatiques de concentré) sont un milieu nutritif idéal pour les levures, les moisissures et autres bactéries et ravageurs. Quand on utilise des aliments secs, on a tendance à croire que le risque de formation de dépôts
Larves et aliment moisi Une exploitation d’élevage porcin a été confrontée à une situation difficile: les porcelets sevrés étaient de plus en plus souvent touchés par des problèmes de diarrhée et affichaient de mauvais accroissements journaliers. Après discussion avec le spécialiste porcin d’UFA, on a soupçonné le silo/l’installation d’aliment. Le contrôle de l’installation a rapidement permis d’identifier la racine du problème: des restes d’aliment et de la condensation s’étaient déposés sur les spirales des vis d’alimentation, entraînant la formation d’un dépôt solide. L’humidité induite par la condensation avait favorisé la prolifération de micro-organismes nuisibles, voire de larves d’insectes, et dégradé la qualité de l’aliment. Le nettoyage et la désinfection approfondie du silo et des vis d’alimentation a permis d’améliorer notablement les performances et la santé des porcelets. Le cas cité plus haut démontre qu’il est primordial de contrôler et de nettoyer régulièrement les silos et les dispositifs d’amenée.
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et de souillure est très faible. L’exposition permanente aux précipitations et aux fluctuations de température engendrant la formation de condensation, les silos situés à l’extérieur sont toutefois particulièrement menacés par ce problème. Dépôts à l’origine du problème Il est impossible d’éviter que des dépôts alimentaires se forment dans le silo. Plusieurs facteurs influencent toutefois notablement la formation de résidus d’aliments. L’humidité contribue à la formation de dépôts dans les silos. L’humidité ne provient généralement pas de l’aliment luimême mais de l’air ou de zones non étanches dans le silo. Les particules d’aliment collent entre elles, constituant ainsi un milieu nutritif idéal pour les levures, les champignons, les bactéries, les coléoptères, les mites ainsi que les acariens, qui ont tous besoin d’humidité, de nourriture et de chaleur. Le risque augmente fortement pendant les périodes de transition au cours desquelles les journées sont chaudes et les nuits plutôt froides. En été, lorsqu’il fait chaud, il arrive que la température de l’air contenu dans la partie vide du silo dépasse 50° C. L’air se charge alors de l’humidité ambiante et l’absorbe. Pendant la nuit, l’air se refroidit à nouveau rapi-
dement et se vide de l’humidité absorbée pendant la journée. L’humidité se dépose à la surface des aliments ou sur les parois du silo non recouvertes par des aliments. Associés aux dépôts alimentaires, ces quantités d’eau (qui s’élèvent parfois à 1 ou 2 l) suffisent pour former un terreau idéal pour les spores fongiques. Une fois que les champignons ont commencé à se développer, il est très difficile de stopper leur prolifération. Les champignons prélèvent l’énergie nécessaire à leur croissance dans les aliments et produisent à cette occasion de la chaleur, du CO2, des substances toxiques et de l’humidité. Pendant l’été, la pression liée aux champignons continue d’augmenter. « L ’avalanche déclenchée par les champignons » est hors de contrôle et les aliments moisissent . Des durées de stockage moins longues aident à réduire les risques. REVUE UFA 4 | 2018
Production animale
Aliments moisis consommés par les animaux Les dépôts d’aliments solides où des germes se sont développés peuvent se détacher de temps à autre et parvenir dans le DAC avec l’aliment. Les animaux qui consomment des restes d’aliments moisis peuvent être affectés par des problèmes de fertilité, de digestion et d’onglons. On sait également que la valeur nutritive des aliments moisis est réduite, ce qui se traduit immanquablement chez les animaux concernés par des accroissements journaliers inférieurs et une moins bonne valorisation du fourrage. Tant que des dépôts d’aliment continuent à se former à l’intérieur du silo, les aliments livrés se contaminent et le problème ne peut pas être résolu. Briser le cercle vicieux Toutes les conséquences négatives précitées pourraient pourtant être
évitées si le silo ainsi que le dispositif de reprise et de convoyage étaient régulièrement contrôlés et nettoyés. Avant chaque nouveau remplissage, il faut donc inspecter le silo et veiller à ce que ce dernier soit nettoyé de manière irréprochable. Dès que des dépôts solides se sont formés, il faut procéder à un nettoyage humide. Les résidus de graisses et les spores fongiques ne peuvent pas non plus être éliminés à l’aide d’un nettoyage à sec et il est alors indispensable d’utiliser un produit de nettoyage adapté. Selon les ravageurs présents, il est parfois nécessaire de compléter le nettoyage humide par une désinfection, pour obtenir des résultats durables. Les éléments servant au transfert des aliments entre le silo et le DAC doivent bien entendu également être nettoyés (voir Encadré « L arves et aliment moisi » ). Avant le prochain remplissage, le silo doit pouvoir sécher complètement. Si ce n’est pas le cas,
le risque que des dépôts se forment est programmé. Le cycle évoqué précédemment recommence et tout le travail de nettoyage n’aura servi à rien. Des entreprises spécialisées nettoient les silos de façon professionnelle et en recourant à une technique moderne. Suivant le système utilisé par l’entreprise de nettoyage, le silo ne doit pas être nécessairement équipé d’ouvertures de nettoyage, les orifices de l’ouverture de distribution et du dispositif de remplissage des aliments servant alors de voie d’accès.
Un aliment pas vraiment appétissant. En regardant de plus près, on aperçoit des larves de mouches. Photo: UFA SA
Déchargement préservant les aliments Dans les silos contenant des aliments secs, la déstructuration est un gros problème. A cette occasion, la structure de l’aliment et le type de construction du silo/la technique jouent un rôle important. La déstructuration est favorisée lorsque l’aliment est propulsé à
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Production animale
Tout commence à l’achat Plusieurs critères doivent être respectés à l’achat du silo. Il faut tout d’abord veiller à ce que le silo soit absolument étanche, ce qui peut paraître évident mais qui implique d’être prudent à l’achat d’un silo d’occasion, sachant que les microfissures ne se voient pas toujours à l’œil nu. Les trappes de service, les vis servant à fixer les échelles, les cadres de support et les dispositifs de remplissage sont effectivement pourvus de joints mais ces derniers se détériorent avec les fluctuations de la température et les rayons du soleil. Suite aux vibrations générées lors du remplissage, il arrive que des vis se desserrent et que de l’eau de pluie parvienne dans le silo. Il faut donc contrôler régulièrement l’état du silo. Un couvercle/ouverture de service est indispensable pour pouvoir effectuer ces contrôles. Les silos d’aliment doivent aussi être équipés d’un dispositif d’évacuation d’air (situé au point le plus haut) permettant d’évacuer l’air humide et l’air chaud. Sachant que l’air chaud monte, les tuyaux d’évacuation d’air dirigés vers le bas qui équipent fréquemment les silos ne sont pas adaptés pour évacuer l’air chaud ! La surface intérieure du silo devrait être aussi lisse que possible. Idéalement, un silo devrait être d’une seule pièce et ne pas comporter de vis qui dépassent à l’intérieur, pour éviter la formation de dépôts d’aliment. En ce qui concerne les silos installés à l’extérieur, la couleur et le matériel utilisés sont un facteur important pour éviter les fluctuations de température: les couleurs claires reflètent les rayons du soleil et se réchauffent moins. Il en va de même pour les silos en plastique: alors que le plastique conduit moins bien la chaleur, les silos en métal se réchauffent par contre rapidement. L’emplacement d’un silo extérieur doit être mûrement réfléchi. Il convient d’opter pour un endroit situé à l’ombre et plutôt au nord du bâtiment. Grâce à cela, les variations de températures seront plus faibles et la formation de condensation pourra être réduite. La taille du silo doit être adaptée en fonction des quantités commandées. La poussière s’accumule rapidement sur les parois des silos. Lorsque le silo est entièrement rempli, l’aliment nettoie les parois au fur et à mesure que son niveau descend. Il vaut la peine de contacter son conseiller en affouragement avant d’acheter un silo.
Il faut procéder à un nettoyage annuel. Photo: Matthias Roggli
Auteurs Daniel Wieland, responsable assurance qualité et sécurité chez UFA SA, 3360 Herzogenbuchsee Michael Minnig, spécialiste porcin auprès du service technique UFA; 3052 Zollikofen 54
grande vitesse dans le silo: les particules d’aliment de plus grande dimension se déposent alors plus rapidement que les particules fines qui sont soufflées sur les parois du silo et qui se déposent le long de ces dernières avant de se poser sur l’aliment. Le phénomène de déstructuration des aliments a un impact négatif sur le stockage, la distribution et la qualité des aliments. Plus le camion peut se rapprocher du silo et plus le déchargement ménagera les aliments, la charge mécanique exercée sur la structure des aliments étant plus faible. Le tuyau qui sert à souffler les aliments dans le silo doit être propre, exempt d’arrêtes visibles, ne pas comporter d’angles à 90° C et être conçu de manière à ce que l’aliment soit réparti régulièrement dans
le silo et qu’il ne soit pas soufflé contre une paroi en particulier. L’aliment déstructuré glisse moins bien et des restes peuvent adhérer à la surface du silo. Le diamètre du tube de remplissage a un rôle décisif et devrait au moins afficher la taille des tuyaux de remplissage utilisés habituellement. Lorsque ce n’est pas le cas, un rétrécissement peut exercer une charge mécanique sur la structure de l’aliment. Utilisation d’un cyclone Séparer l’air et l’aliment soufflé en créant un cyclone contribue à empêcher la déstructuration de l’aliment. Il est également possible d’agir au niveau de la technique de distribution de l’aliment. Les sorties des éléments de transfert des aliments de-
vraient être conçues de manière à ce qu’aucune pression supplémentaire ne s’exerce sur l’aliment à la sortie du silo et que tout l’aliment qui se trouve à la sortie du silo soit évacué de façon régulière vers les vis d’amenée. Vider le sac à poussière Le sac à poussière devrait être vidé immédiatement après chaque remplissage du silo. Les sacs à poussière sont un milieu de vie et de prolifération idéal pour les ravageurs. Les sacs à poussière doivent par conséquent être systématiquement vidés et conservés au sec. Le sac à poussière doit être remplacé ou lavé à intervalles réguliers, pour éviter que des spores s’y forment et que l’air ne puisse plus s’évacuer. n REVUE UFA 4 | 2018
OFFRES SPÉCIALES ACTION
Compléments de régime: nouveau avec StimulGreen UFA 250 Speciflor/UFA 280 Bio UFA 256 Fibralor/UFA 280-1 Bio Rabais Jubilé Fr. 3.–/100 kg
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StimulGreen accroît l’efficacité L’herbe jeune est très digestible et traverse très – parfois trop – rapidement le tractus digestif de la vache. De ce fait, le précieux fourrage de base n’est pas totalement dégradé et certains nutriments sont excrétés sans avoir été utilisés. L’ajout d’un aliment complémentaire riche en ADF ralentit la vitesse de passage des aliments; la ration est ainsi mieux digérée. UFA 256 Fibralor, qui contient une fraction élevée de parois cellulaires, permet d’obtenir exactement cet effet avec, pour corollaire, une hausse du taux butyreux du lait. Nouveau avec StimulGreen Les aliments de régime en granulés UFA contiennent désormais un additif végétal dont le nom est StimulGreen. Cet addi-
tif soutient et régule la micropopulation ruménale. Ce faisant, il optimise la digestion des fibres, ce qui a pour effet secondaire positif de réduire les émissions de méthane. Des études menées en Suisse, réalisées par UFA en collaboration avec l’université Agrocampus Ouest, à Rennes (F), ont montré que StimulGreen peut augmenter la production
laitière – avec une qualité du lait stable – sans accroître l’ingestion alimentaire chez les vaches. StimulGreen permet d’obtenir davantage de lait à partir de la même ration fourragère. Jusqu’au 12.05.2018, vous pouvez acheter les compléments de régime en granulés UFA avec un rabais Jubilé de Fr. 3.–/100 kg.
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Pour une pâture sécurisée Au printemps et en automne, quand les vaches mangent beaucoup d’herbe jeune, très
digestible, le risque d’apparition d’une météorisation mousseuse est élevé. La mesure la plus importante pour éviter une météorisation mousseuse est de stimuler la rumination avec du foin très structuré ou du maïs ensilage, avant la première mise à l’herbe. UFA-Rumilac vient re n f o rc e r c e t t e s t ra t é g i e puisqu’il est expressément formulé pour prévenir le météorisme ruménal et d’autres troubles digestifs. Ce produit en poudre renferme 20 % d’huile de foie de morue qui dégrade la mousse; le Bionit qu’il contient a un effet constipant. La vitesse de passage est
ainsi ralentie, l’efficacité alimentaire s’améliore. Très riche en vitamines A et D3 ainsi qu’en acides gras oméga-3, il fournit une contribution importante à la complémentation vitaminique et à la santé des vaches. Des tanins et du fenouil viennent renforcer les effets de l’huile de foie de morue. Cette bombe vitaminée est donc bien plus qu’une simple protection antimétéorisme. En prévention, donner à chaque vache 250 g d’UFA-Rumilac par jour. Jusqu’au 28.04.2018, UFA-Rumilac fait l’objet d’un rabais Jubilé de Fr. 15.–/100 kg.
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EN ROUTE AVEC …
…Eliane Kopp, spécialiste UFA porcs
Augmenter la densité nutritionnelle Eliane Kopp a grandi dans une ferme où se trouvaient des porcs d’élevage et d’engraissement . C’est de là qu’est née sa fascination pour ces animaux intelligents et curieux. Et celle-ci est l’une des raisons qui l’ont poussée à suivre des études d’agronomie ES, à la HAFL de Zollikofen. Dès la fin de sa formation, elle a été engagée chez UFA , en qualité de spécialiste des porcs. Elle apprécie beaucoup le contact direct avec les producteurs. Ce travail lui permet de soutenir les éleveurs de porcs auxquels elle soumet des propositions constructives pour développer leurs porcheries, explique cette jeune conseillère. Un éleveur de porcs exotique La ferme Nesesrütti, d’Eduard Meister, se trouve au cœur du parc naturel Thal, à 581 mètres d’altitude. L’exploitant s’attribue lui-même le qualificatif exotique car il est désormais le seul éleveur de porcs de la vallée de la Dünnern. Grâce à ses 18 ha de SAU, son bilan nutritif est équilibré – sans qu’il lui faille exporter son lisier. Quand il a repris l’exploitation de ses parents, elle était mixte. L’étable abritait un troupeau de vaches qui produisait encore quelque
60 000 litres de lait, et quelques truies d’élevage. Mais le contingentement laitier a empêché toute extension de la production laitière. Dès 1992 et avec le soutien de son épouse, le jeune agriculteur a alors peu à peu développé son cheptel porcin. En 2001, le couple a fait construire une nouvelle porcherie de mises bas et cinq ans plus tard, il a définitivement cessé la production laitière. La construction de la nouvelle porcherie pour truies gravides a eu lieu en 2010. Aujourd’hui, le cheptel d’Eduard Meister compte 70 truies Primera. Dans la porcherie des truies gravides, il engraisse régulièrement une vingtaine d’animaux pour le boucher du village; en été, il prend aussi 15 génisses en estivage. Le bien-être de ses animaux lui tient beaucoup à cœur. Raison pour laquelle il a décidé de produire pour le label Coop Naturafarm (CNf). Dans ce programme, l’exploitation est soumise à des contrôles inopinés, au moins une fois par an. Les normes à respecter sont plus rigoureuses. Dès qu’on pénètre dans la porcherie, on voit immédiatement toute l’importance que les animaux ont ici. Les truies sont calmes et très familières. Elles semblent faire totalement confiance à leur éleveur. UFA Ligne Extra 361 et 362 Parallèlement à la construction de la nouvelle porcherie des truies gravides, Eduard Meister a passé d’un
aliment Combi aux aliments UFA de la ligne Extra. Les truies en gestation reçoivent donc de l’UFA 362-6 et les truies allaitantes de l’UFA 361-6. Toutes les truies profitent ainsi des nutriments nécessaires en proportions optimales et selon leur phase de production. Les truies gravides détenues en petits groupes de huit mangent non seulement de l’UFA 362-6 mais aussi quelque 3 kg de maïs ensilage par jour. Après la mise bas, l’éleveur commence par leur donner 1.5 kg
Ligne Extra UFA 361/362 Eduard Meister en est persuadé: la reconversion à une alimentation en deux phases pour les truies, avec UFA 361 et 362, a été une bonne chose. « Aujourd’hui, leur productivité atteint un niveau très élevé, voilà pourquoi les truies doivent manger un aliment de la plus haute densité nutritionnelle possible pendant l’allaitement », dit l’exploitant. Les aliments de la ligne Extra améliorent la santé des onglons, augmentent les nombres de porcelets nés vivants et sevrés (grâce à la L-carnitine), de même que la production laitière de la truie. En outre, ils contiennent du « VevoVitall », un additif acide qui stabilise la flore intestinale.
La ferme Nesesrütti, d’Eduard Meister, se trouve légèrement au-dessus de Matzendorf.
Eliane Kopp, Wiedlisbach Etat civil Née le Formation Hobbys Devise 56
En couple 26 juin 1993 Agronome ES (2016), au Service technique UFA depuis août 2016 Vélo, lecture « Trouver des solutions spécifiques à l’exploitation et accompagner l’exploitant sur la voie de ses objectifs » REVUE UFA 4 | 2018
d’UFA 361-6 et augmente la ration jusqu’à une ingestion individuelle maximale, en l’espace de dix jours. Ici aussi, les truies reçoivent tous les jours un peu de maïs ensilage dans leur box, en complément à leur aliment . Actuellement , le nombre moyen de porcelets nés vivants est de 13. L’éleveur est heureux quand, d’une part, les mères reçoivent tous les nutriments dont elles ont besoin et , d’autre part , les porcelets mangent des aliments solides le plus rapidement possible pour décharger les mères. Dès que les porcelets atteignent l’âge de une semaine, il commence à les habituer à la nourriture solide en leur donnant du Prestarter UFA 302 et de l’aliment démarrage UFA 304. Il mélange ce dernier avec de la terre à fouiller et du sucre de fer UFA-Fenergie, pour l’apport ferrique. Cette stratégie lui
permet d’obtenir des portées très homogènes et bien nourries. Eduard Meister tient beaucoup à l’homogénéité des portées et au fait que les porcelets naissent dans un nid bien chaud. Il a donc fait construire non seulement une lampe chauffante mais aussi un chauffage au sol à l’eau chaude. Normalement, les porcelets tètent pendant 30 à 35 jours. Ceux qui sont encore trop petits à 35 jours, sont confiés à une autre truie encore allaitante. Lorsque les portées sont trop grandes, le sevrage des individus les plus gros a déjà lieu à 26 jours. Le suivi ne concerne pas que l’alimentation Eliane Kopp suit la porcherie depuis octobre 2016. Son soutien est multiple: elle fournit des informations spécialisées sur les questions d’alimentation, calcule les bilans des éléments nutritifs
et, au moins toutes les six semaines, se rend sur place pour effectuer les contrôles de gestation. Eduard Meister trouve remarquable la rapidité avec laquelle la jeune femme a été acceptée par les agriculteurs. Eduard Meister explique que cette année, il va mettre en œuvre plusieurs idées innovantes, d’entente avec son fils. Christoph qui, dit-il avec fierté, lui succédera – avec son amie – sur l’exploitation est agrotechnicien ES. Pour l’heure, il travaille dans une entreprise d’aménagement d’étables. A partir du mois de mai prochain, il reviendra sur la ferme paternelle où il sera occupé à 40 % . Selon Eduard Meister « o n doit construire avec les pierres que l’on a » . Cette affirmation reflète la pensée d’un homme humble, mais un homme qui a l’esprit parfaitement clair quant à ses objectifs. Il soutient donc son fils dans la réalisation d’idées novatrices. Cette année, ils vont expérimenter la culture des framboises, sur une surface de 10 ares, près de la maison d’habitation. Par ailleurs, il cesse de produire du maïs ensilage et augmente sa production de foin pour la détention des chevaux. n
Eliane Kopp contrôle les gestations des truies d’Eduard Meister. Les gorets des 70 truies sont écoulés via le canal CNf.
Portrait d'exploitation Eduard Meister SU: 18 ha surtout zone de collines Cheptel: 70 truies CNf, 20 places d’engraissement (pour le boucher du village), 15 génisses en estivage, en été Cultures fourragères et grandes cultures: Production de foin pour chevaux (foin ventilé en petites balles), blé panifiable, framboises Main-d’œuvre: Eduard et son fils Christoph www.nesesrütti.ch
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DE LA RECHERCHE UFA
Beaucoup de lait grâce au fourrage de base En comparaison internationale, la Suisse n’utilise que très peu d’aliments concentrés. Les exploitations qui participent au programme UFA Herd Support reçoivent des analyses indivi-
dualisées concernant l’efficacité des concentrés utilisés. En 2017, les exploitations UHS ont dû affourager en moyenne 110 g d’aliment concentré/kg de lait pour une production laitière
bien supérieure à 9000 kg. Les besoins des agriculteurs autrichiens et bavarois qui produisent du lait dans des conditions similaires à celles de la Suisse ont dépassé 200 g de concentré/kg de lait. Les producteurs de lait français emploient des quantités semblables; chez les Allemands, les Hollandais ou les Danois, la quantité de concentré distribuée atteint même 300 g/kg de lait. En Espagne, on affourage 400 g de concentré par kg de lait, soit quatre fois plus qu’en Suisse. Un fourrage de haute qualité et une ration alimentaire équilibrée peuvent encore accroître l’efficacité.
A LIRE Bien nourrir les vaches bio UFA 272-8 est un aliment haute énergie pour vaches bio. Il contient 8.5 MJ NEL et 190 g de protéines brutes par kg. Son profil d’acides gras est basé sur celui des graines de lin qui sont connues pour leur effets positifs sur la fécondité, la santé, la qualité du lait et les propriétés fromagères. Les expériences faites par des exploitants démontrent les avantages suivants: moins de cétoses, des chaleurs plus marquées, des taux du lait plus élevés et des vaches en meilleur état général.
Action UFA-Fishtop UFA offre un assortiment d’aliments pour truites, de production suisse. Les aliments UFA pour truites ont un calibrage de 2 à 4.8 mm, qui convient aux poissons d’au moins 10 cm de longueur.
Avantages des aliments UFA-Fishtop ANIMAUX D’AGRÉMENT
Assurer les apports minéraux au pâturage La complémentation minérale nécessaire aux petits ruminants ne doit pas être négligée, surtout pendant la saison de pâ-
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ture. Les teneurs des herbages varient quotidiennement. Toute insuffisance se répercutera défavorablement sur la productivité
et la santé des animaux. Au pâturage, l’idéal est un apport ad libitum. Ainsi, chaque animal peut en tout temps couvrir ses besoins individuels. Le CAKE BLOC Ovina Herbaplus, ou le CAKE BLOC biocompatible Natur Herbaplus, satisfait de manière fiable aux besoins de vos animaux; il se prête très bien à une utilisation au pâturage car on peut le déplacer et le transporter facilement à chaque changement de parc. Le mélange de plantes Herbaplus stimule efficacement la résistance aux parasites, en particulier aux vers. Les composants végétaux inhibent l’activité et le développement des parasites internes.
• Haute teneur en matières grasses, grâce à la pulvérisation d’huile (110 g/kg) • Mouture fine, pour une bonne digestibilité • Granulés exempts de poussière • Emballage sécurisant la qualité Jusqu’au 21.04.2018, vous bénéficiez d’un rabais de Fr. 5.–/100 kg, sur les aliments UFA-Fishtop UFA 835, UFA 836, UFA 838 !
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Production animale
Drêches de malt
Une tradition éprouvée Depuis plus de 150 ans, Wander SA à Neuenegg (BE) développe et fabrique une large palette de produits pour la Suisse et l’étranger, comme le très apprécié Ovomaltine. Les drêches de malt, une alternative fourragère riche en protéine et conforme à la PLVH, en sont un sous-produit.
O
vomaltine était, est, et reste un fournisseur réputé et naturel d’énergie. A ses débuts, il devait principalement renforcer « l es faiblesses » ainsi que rendre sain et en forme. Ses caractéristiques sont encore valables aujourd’hui. Mais qu’est-ce qui se cache derrière « cette formule magique » ? Fabrication Les grains d’orge séchés et germés sont moulus en farine grossière. Grâce à l’eau, les substances de la farine d’orge sont dissoutes lors du malaxage. Le moût de malt liquide est concentré pour devenir un extrait de malt. Suite au malaxage, les résidus fermes (balle, protéine, graisse) sont qualifiés de drêches. Grâce à leurs précieuses teneurs, celles-ci sont très appréciées dans l’agriculture en tant que fourrage. L’extrait de malt, quant à lui, est utilisé comme composant polyvalent (édulcorant, exhausteur de goût, colorant naturel, etc.) dans l’industrie alimentaire. Ovomaltine Du lait et du cacao sont ajoutés à l’extrait de malt. Le lait apporte des éléments nutritifs importants dans le mélange, comme la protéine et les glucides. Le cacao parfait le goût et est riche en magnésium et fibres alimentaires. Tous les ingrédients sont mélangés, pasteurisés puis transformés délicatement par évaporation en un concentré Ovo pâteux. Le concentré, avec son arôme typique d’Ovomaltine, est séché sur des tapis sous vide d’air à des températures de 45 à 50° C. Ce procédé garantit la fonctionnalité des nutriments et son goût
Tobias Brantschen
Ovomaltine Crunchy Cream et le chocolat sont des produits appréciés. Un grand «merci» à tous les clients de drêches actuels et futurs pour votre confiance. Photo: Wander SA
unique. Pour finir, les morceaux d’Ovo séchés sont moulus et emballés sous les différentes formes connues. Sous-produit Pendant que l’extrait de malt est travaillé, les « d rêches fraîches » arrivent dans le silo grâce à une bande transporteuse. Sans autres traitements, la marchandise qui arrive directement de la production ne se conserve que quelques jours. Le stockage dans un silo-tour, un silo-tranché ou un silo-boudin est une méthode de conservation habituelle et efficace. Les balles de drêche pure ou les balles mélangées avec du maïs ou de la luzerne permettent l’utilisation pour de plus petites quantités. Dans les zones de non-ensilage, les drêches de malt séchées sont couramment utilisées. Les drêches de malt de Wander SA se distinguent par la qualité des nutriments et la haute teneur en MS (env. 30 % ). Qu’elles soient fraîches, ensilées ou séchées, les drêches de
Teneurs des drêches de malt Matière sèche
%
30,0
±1,2
Protéine brute
g/kg
245,6
±2,3
Matière grasse
g/kg
80,4
±6,7
Cellulose
g/kg
164,4
±12,3 ±4,7
Cendre
g/kg
40,2
NEL
MJ/kg
6,3
PAI
g/kg
138,0
PAIN
g/kg
166,0
Les valeurs sont indiquées par kg de MS. Indications selon l’institut de recherche fédéral Agroscope, Posieux.
malt sont un fourrage de valeur (idéales avec l’ensilage de maïs) pour les vaches laitières ou le bétail d’engraissement. Son utilisation influence positivement la performance laitière, la qualité de la viande ainsi que le gain quotidien (engraissement). Elles sont appréciées grâce à leur teneur en protéine intéressante et favorisent le bien-être animal. De plus, l’effet constipant des tanins permet de limiter les problèmes de diarrhée lors d’un affouragement en vert. n
Auteur Tobias Brantschen, responsable de produit Drêches, fenaco fourrages, 3001 Berne Infoline gratuite 0800 808 850 www.fourrages.ch www.landi.ch Commandes et informations supplémentaires Auprès du Team Agro de votre LANDI.
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Production animale
Economies d’énergie
Comparatif de caisses à porcelets Les éleveurs porcins consomment beaucoup d’énergie pour assurer une climatisation adéquate de leurs porcheries. La question de l’efficience énergétique mérite donc d’être examinée et bénéficie désormais d’un soutien financier.
Auteur Simon Gisler, directeur d’AgroCleanTech, 3007 Berne
Demande de subvention Le programme d’efficience énergétique ProKilowatt d’AgroCleanTech soutient les éleveurs porcins qui souhaitent réduire la consommation électrique de leurs caisses et nids à porcelets. Pour ce faire, des subventions couvrant 15 à 25 % du coût d’achat de nouvelles caisses efficientes sont allouées. Elles peuvent servir à remplacer entièrement les nids et caisses à porcelets ou seulement des rideaux en PVC. Les conditions suivantes doivent être respectées: • Les nids et caisses existants sont chauffés électriquement (chauffage au sol, lampes). • Durant le semestre d’hiver, la température dans la porcherie de mise bas ou des gorets était jusqu’ici inférieure à 24° C. • Les nids ou caisses plus efficients ne sont pas encore installés. La demande (formulaire disponible sur www.agrocleantech.ch) et un devis de l’installateur doivent être remis à AgroCleanTech avant la construction.
60
35
2200 2000 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0
30 25 20 15 10 5
Temp. Ø des caisses [C]
E
Graphique: Comparatif de caisses à porcelets Consom. électr. [kWh/an]
Simon Gisler
n Suisse, la production porcine est gourmande en énergie et engloutit quelque 238 000 MWh d’électricité par année (soit ¼ de la consommation électrique agricole). Les exigences de climatisation des porcheries en sont la cause principale. En effet, les porcheries de mise bas et d’élevage requièrent une température minimale supérieure à 30° C dans les aires de repos des porcelets. Par ailleurs, une bonne qualité de l’air et une température inférieure à 20° C dans le reste de la porcherie ont un effet bénéfique sur la santé des animaux. Ainsi, les zones de repos sont munies de caisses chauffantes isolées appelées nids ou caisses à porcelets. Outre une enveloppe offrant une bonne isolation et un rideau laissant passer les animaux, ces caisses sont équipées d’un chauffage électrique placé dans le couvercle. Grâce à un capteur, la température peut être adaptée aux besoins spéci-
0 ATX TP Frey Globogal Krieger Conven PVC PVC tionnel Consommation électrique annuelle [colonnes] et température [traits horizontaux] de différentes caisses à porcelets du marché comparées à celles d’un modèle conventionnel.
fiques des porcelets, en fonction de leur âge, et avec une bonne efficience énergétique. Haut potentiel d’économies électriques Dans une porcherie récemment rénovée (à Rain, LU), l’efficience énergétique de quatre caisses à porcelets disponibles sur le marché a été testée en conditions réelles. Pendant un an (sept cycles), la consommation électrique des caisses, abritant en moyenne 32 porcelets, a été mesurée. Par rapport à une caisse conventionnelle non isolée (2100 kWh/an), le modèle ATX TP a utilisé six fois moins de courant, soit 360 kWh/an (graphique). En remplaçant les anciennes caisses, il est ainsi possible d’économiser jusqu’à CHF 300.–/an, ou CHF 9.25/ place (CHF 1.30/porcelet). Les mesures ont révélé que la clé d’une caisse à porcelets efficiente sur le plan énergétique
est sa qualité de finition, c’est-à-dire une fermeture étanche et un accès bien isolé et adapté (rideau). n
NR.1
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Production animale
Gestion des truies
Le succès est dans le détail Les programmes de santé Porc Plus impliquent un relevé des résultats de performance. Les producteurs qui prennent le temps de saisir ces données devraient profiter de l’occasion pour réaliser une saisie précise et exhaustive.
O
n sait que le management est le facteur de réussite le plus important en production porcine. Une bonne gestion implique que le chef d’exploitation enregistre précisément et rapidement les données nécessaires. UFA 2000 Planer est un bon instrument à cet effet. Enregistrer les porcelets et les truies éliminés semble être une évidence. Il est pourtant encore plus important d’enregistrer précisément les motifs d’élimination. S’il est utile de savoir que les pertes de porcelets s’élèvent à 12 % sur son exploitation, il est par exemple encore plus important de savoir que la moitié des pertes est due à des problèmes de diarrhée. UFA 2000 Planer offre encore davantage de possibilités. Une saisie rigoureuse permet de répartir les animaux
éliminés selon le numéro de portée (âge de la truie). Il en va de même pour les truies éliminées. Les avortements et les retours de chaleur sont un problème récurrent pour les éleveurs. Les éleveurs qui utilisent les plans de travail à disposition peuvent ajouter des commentaires utiles au moment d’inséminer leurs truies. Ils peuvent les publier sur le fichier des truies et les consulter lors de l’insémination suivante. Les résultats concernant les inséminations fécondantes et la répartition des retours de chaleur aident à identifier la cause du problème. Pas de recette toute faite Il n’existe pas de recette toute faite pour identifier et résoudre les problèmes d’une exploitation. Le plani-
ficateur de truie peut aider à fixer des priorités. Pour y parvenir, il est important que les analyses (dépouillements des résultats) soient effectuées et interprétées correctement. La fréquence à laquelle ces analyses sont réalisées doit être bien équilibrée : il s’agit d’éviter de surestimer les fluctuations naturelles tout en ayant la possibilité de réagir assez vite. L’analyse porte d’abord sur les résultats généraux et s’achève par les résultats de détail. L’analyse globale de la production repose sur l’observation des résultats les plus marquants, qui doivent faire l’objet d’un contrôle détaillé. Les conseillers UFA 2000 sont parfaitement à même d’épauler les producteurs dans l’analyse et l’identification des problèmes qu’ils rencontrent. n
Manuel Jossen
Daniel Schmied
Auteurs Manuel Jossen, responsable SPP UFA SA, 3360 Herzogenbuchsee Daniel Schmied, responsable du ressort porcin auprès du service technique UFA, 3052 Zollikofen Annonces
Programme de promotion pour porcelets et porcelets post-sevrage ger Krie SO I Nid du pro-
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Production animale
Additifs d’origine végétale
Accroître l’efficacité de la panse La panse joue un rôle central dans l’alimentation des ruminants. Pour pouvoir utiliser pleinement le potentiel de la ration, la flore ruminale doit disposer de conditions idéales. Les extraits de plante peuvent y contribuer.
Andrea Hospenthal
Michel Dromard
Tirer le meilleur parti de la ration de base, tel est l’objectif d’une alimentation optimale. Photo : Sandra Frei
62
L
a recherche en production animale évolue constamment. Les molécules issues des plantes sont de plus en plus prisées et jouent un rôle sans cesse plus important dans les démarches d’amélioration des performances animales. De nouveaux principes actifs prouvent leur efficacité dans l’alimentation actuelle de nos ruminants. Un champ novateur s’offre à nous avec la sécurité de produits naturels standardisés, complété par les connaissances ancestrales sur certains composants réputés de longue date au travers de la science. Pour pouvoir utiliser ces principes actifs de manière efficace, il faut raisonner l’ensemble de l’activité fermentaire. Les régimes alimentaires sont généralement évalués à partir de leurs concentrations. Cependant, des rations riches sur le papier ne répondent pas complètement aux attentes.
Concernant l’énergie, doit-on l’apprécier au-delà des valeurs NEL ? Les valeurs NEL ne sont qu’une indication du potentiel énergétique du fourrage. Pour que celui-ci soit valorisé correctement, il est nécessaire que la dégradation dans le rumen soit optimale sous l’effet d’une digestion fermentaire. La vie du rumen est naturellement régie par les différents composants du régime alimentaire, comme les glucides, les protéines, les fibres, et la matière minérale. Selon les fourrages de base: foin regain, pâturage, ensilage de maïs, ou des compléments betterave, pomme de terre, différents micro-organismes prolifèrent. Dans les régimes de type herbacé, (foin, ensilage d’herbe, herbe), les bactéries qui dégradent la cellulose sont présentes et doivent être actives pour pouvoir dégrader efficacement les fibres du fourrage.
Cette attaque cellulolytique au niveau du rumen permet de transformer les parois végétales en acides (acides gras volatils: acétique majoritairement mais aussi butyrique et propionique), qui seront absorbés par les papilles de la panse afin de fournir l’essentiel de l’énergie au ruminant, pour faire du lait, de la viande ou de l’accroissement. Quels paramètres peuvent donc influencer l’activité fermentaire ? L’activité fermentaire cellulolytique dépend principalement de trois paramètres: • Premièrement, la digestibilité des fibres de base (l’analyse fourrage nous indique la digestibilité du NDF). Si les fibres sont très digestes, les fermentations sont intenses, la consommation est forte, mais le brassage du fermenteur se réduit. En conséquence, la salivation diminue, l’acidité du rumen augmente, le transit s’accélère. Si les fibres sont peu digestes, le processus est inverse. • Deuxièmement, des conditions de milieu, les bactéries dégradant les parois se développent dans une zone de confort de pH supérieur à 6. Quand la salivation diminue, l’instabilité de l’acidité pénalise la cellulolyse. • Finalement, de la disponibilité en protéines dégradables et en azote libre, nécessaires à faire proliférer la flore. Le rôle du nutritionniste est donc de bien appréhender le régime pour apporter les compléments les mieux adaptés au synchronisme fermentaire. REVUE UFA 4 | 2018
Production animale Comment favoriser le rendement du rumen ? La flore microbienne du ruminant est très complexe. Certains microorganismes sont désirables et il serait souhaitable de les stimuler, alors que d’autres pénalisent le rendement du rumen. Nous comptons ainsi: les protozoaires avec un rôle principal cantonné au stockage de l’amidon, les champignons avec une action partielle sur les fibres très peu digestes et les bactéries avec quasi une souche par substrat à dégrader. Les bactéries amylolytiques pour l’amidon, cellulolytiques pour les parois, protéolytiques pour les excès de protéine soluble, et aussi les méthanogènes qui font parler d’elles pour les produits terminaux qu’elles génèrent: le méthane. Malheureusement, plus le régime est riche en fibre, plus ces bactéries méthanogènes sont actives à consommer des glucides membraneux pour produire du gaz méthane. Ce gaz éructé ne profite pas au métabolisme du bovin. De plus, pour une digestion efficace, les paramètres du rumen doivent être équilibrés: rapport énergie/azote et bonne gestion de la structure. Les logiciels nous y aident, c’est le cas avec le programme de rationnement UFA W-FOS. Les glucides de type pariétaux (parois), mais aussi d’origine cytoplasmique (amidon des céréales, pommes de terre ou maïs), stimulent d’autres bactéries qui ne sont pas actives sur les fibres mais uniquement sur l’amidon. Ces bactéries amylolytiques évoluent en zone de confort plus acide (pH 5-6), leur développement est donc concurrentiel à l’activité de digestion des parois. La voie première pour les ruminants est de privilégier la valorisation des fibres, pour ensuite s’intéresser à la bonne mise en valeur des amidons. Nombreux régimes sont cependant insuffisamment optimisés pour une efficacité optimale de digestion des fibres. Les aliments UFA 250 Spéciflor et UFA 256 Fibralor ont été formulés spécifiquement pour agir sur la digestion des parois avec une composition adaptée l’un à des régimes faiblement fermentescibles (UFA 250), l’autre à des régimes très fermentescibles (UFA 256). n
L’innovation au service des producteurs laitiers Améliore l’efficacité
Action des huiles essentielles sur la digestion
alimentaire ICL
Améliore l’efficacité alimentaire: ICL
Avancée nutritionnelle par les plantes
StimulGreen
Accroît les performances techniques
Amplifie les résultats économiques
Avantage zootechnique: réduction des pertes de nutriments Avantages environnementaux: réduction des surfaces/vache | réduction du méthane
Davantage de lait grâce à StimulGreen StimulGreen vise à intégrer des produits naturels dans des aliments pour optimiser la flore microbienne du rumen et obtenir un meilleur rendement de la fermentation ruménale. Cette approche s’appuie sur la connaissance des plantes et les possibilités offertes par les extraits issus des végétaux pour influencer l’activité des microorganismes dans le rumen. Ce sont des parties de plantes et majoritairement des huiles essentielles obtenues par distillation de plantes pour en extraire les principes actifs. La meilleure efficience du rumen est atteinte en stimulant la flore qui dégrade la cellulose, en régulant la flore qui dégrade l’amidon et en limitant la flore méthanogène. StimulGreen a fait l’objet de trois ans de travaux conduits sur le terrain pour en recueillir des résultats chiffrables en production laitière, et uniformes d’une ferme à l’autre. L’étude a fait l’objet d’un mémoire. Elle portait sur un final de 1278 vaches réparties en couple de profils et de performances égalitaires. Les vaches supplémentées avec le complément StimulGreen ont présenté des améliorations de performances: • La persistance laitière s’est améliorée au cours de la lactation de 1,35 kg de lait/jour, soit sur une lactation standard de 305 jours, un supplément de production de l’ordre de 410 kg/vache. • Malgré l’amélioration de la production laitière, la consommation journalière des animaux recevant StimulGreen n’a pas évolué de manière mesurable, ce qui permet d’en déduire une amélioration de l’efficacité du rumen. • Les variations de poids vifs entre animaux en test et en témoin ont été équivalentes. • Les qualités du lait, TB et TP ont été sensiblement supérieures pour les animaux en test essai, sans que ce soit statistiquement significatif. Il est donc possible de préciser qu’il n’y a pas altération des teneurs malgré le supplément de production qui naturellement engendre une dilution. • Les qualités du lait, TB et TP ont été sensiblement supérieures pour les animaux en essai, sans que la différence ne soit significative sur le plan statistique. Nous pouvons donc préciser que malgré le supplément de production laitière, il n’y a pas eu d’effet de dilution sur les teneurs. • Les résultats de l’étude convertis en un lait standard à 4 % de MG et 3,3 % de MP pour chacun des groupes témoin et essais permettent de démontrer une amélioration des performances du lot supplémenté StimulGreen. Le complément StimulGreen est disponible en option pour les éleveurs de Suisse depuis déjà quatre ans et va être intégré dans une partie de la gamme dès avril. StimulGreen s’inscrit dans la continuité de ce qui est conduit depuis de nombreuses années dans le concept UFA pour améliorer l’efficacité alimentaire des ruminants, produire en utilisant moins de matières premières. Après les travaux menés sur ICL (Indice de Conversion Lait ) mesurant l’efficacité alimentaire des bovins qui est un levier d’action important sur les coûts de production, l’attention a été portée au delà des équilibres nutritionnels pour aller encore plus loin sur l’efficience du rumen. Comment produire mieux, avec moins d’intrants, dans un meilleur respect de l’environnement, avec un bénéfice pour la planète, tout en préservant la santé animale et une meilleure productivité des ruminants, c’est ce que qu’UFA a développé avec StimulGreen.
Auteurs Michel Dromard, Responsable du ressort Bétail laitier au service technique UFA, 1070 Puidoux Andrea Hospenthal, Service technique UFA, 3360 Herzogenbuchsee
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Production animale
Engraissement de gros bétail
Qualité : de l’ensilage de maïs au filet de bœuf Près de 100 engraisseurs se sont retrouvés à Eiken dans le canton d’Argovie pour participer à la journée Toro. En tant que principal fourrage de base, l’ensilage de maïs était le thème central de la journée.
Markus Vögeli
Sarah Hirsbrunner
S
elon Stefan Lüthy, de Semences UFA, le moment de la récolte du maïs a une incidence déterminante sur la qualité de l’ensilage. La digestibilité optimale du maïs plante entière passe par une teneur en MS de 34 à 38 % . Dans les régions propices au maïs, il est par ailleurs recommandé d’utiliser des variétés tardives ou des variétés qui restent longtemps à l’état vert. Fermentation = moins de viande Dans le cas du maïs ensilage, les post-fermentations ont des conséquences importantes et peuvent entraîner une baisse des teneurs en énergie de l’ordre de 20 % , comme l’explique Hansueli Rüegsegger d’UFA . L’ensilage est alors moins bien consommé, ce qui se traduit inévitablement par des chutes de performances chez les animaux. Un compactage inapproprié et une re-
Quelque 100 agriculteurs ont participé à la journée Toro, qui portait principalement sur l’ensilage de maïs. Photo: Esther Koller 64
prise insuffisante sont les principaux facteurs de risque. La qualité de l’ensilage de maïs fluctue beaucoup durant le stockage, raison pour laquelle les rations doivent être analysées au printemps et réajustées le cas échéant. En été, la part d’amidon bypass peut chuter de 30 %, ce qui accroît le risque d’acidose de la panse. Une analyse de l’ensilage de maïs incluant le « s ilo-manager » fournit des indications sur les teneurs, ce qui permet au producteur de réagir assez tôt à l’évolution des teneurs de l’ensilage. Bilan mitigé Après les prix très faibles réalisés l’hiver dernier, la situation semble s’améliorer, selon Yvan Meuwly, d’Anicom. Suite à l’augmentation de la demande de veaux d’engrais AA dans l’engraissement, le marché des veaux est assez tendu.
Franz Hagenbuch, de Swiss Beef, a rappelé l’importance d’une bonne défense des intérêts de la branche et le rôle joué dans ce domaine par l’Union suisse des paysans. La viande de bœuf rencontre un succès grandissant, notamment grâce aux nombreux efforts déployés pour informer les consommateurs et au travail d’image réalisé. Transformer le fourrage de base Manfred Näf, son épouse Rahel et leurs quatre enfants exploitent à Kaisten un domaine qui s’étend sur 65 ha de SAU. Outre la production porcine, les grandes cultures et une installation de biogaz, les Näf élèvent quelque 300 bovins d’engraissement. Lors de la visite d’exploitation, Markus Vögeli, conseiller UFA, a présenté un exposé sur l’élevage et l’affouragement des animaux d’engraissement femelles. Une part élevée d’ensilage d’herbe avoisinant 50 % empêche les animaux d’afficher un embonpoint excessif. C’est ce qui a incité Manfred Näf à opter pour l’engraissement bovin, sachant que cette branche de production lui permet de bien valoriser le fourrage produit sur l’exploitation. L’après-midi, les participants ont également pu découvrir comment gérer une installation de biogaz. Ils ont aussi pu voir en direct comment se pratique la lutte aérienne contre la pyrale et ont reçu de nombreuses explications sur le label Swiss Quality Beef. n Auteurs Markus Vögeli, spécialiste Toro au service technique UFA,5703 Seon; Sarah Hirsbrunner, Marketing UFA, 3360 Herzogenbuchsee REVUE UFA 4 | 2018
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Production animale
60 ans d’UFA
Poules pondeuses: rétrospective Interdiction de l’élevage en batterie, avènement des effectifs maximaux, abandon des stimulateurs de croissance antibiotiques et interdiction des farines animales: les éleveurs de poules pondeuses ont dû surmonter beaucoup d’obstacles pour produire des œufs de manière rationnelle et répondre à la demande des consommateurs. Ces 60 dernières années, l’alimentation des poules pondeuses a beaucoup changé.
A
ujourd’hui, les éleveurs de volaille professionnels sont certes moins nombreux que par le passé mais très spécialisés. Avènement et abandon de l’élevage en batterie L’élevage professionnel des poules pondeuses s’est réellement imposé
Les poules pondeuses suisses ont vécu un grand changement dans les années 60, passant de l’élevage traditionnel à l’élevage en batterie...
dans les années 60, avec l’avènement des élevages en batterie à plusieurs étages. Les premières critiques envers l’élevage en batterie ont commencé à la fin des années 70. A partir de 1981, ce système a été interdit après l’adoption d’une phase transitoire de dix ans. La taille des effectifs a été limitée à 10 000 poules pondeuses (contre 18 000 actuellement). Aujourd’hui, la tendance est à la production en volière avec jardin d’hiver et accès au pâturage. Aliments pour poules pondeuses Dans le sillage de l’accroissement des effectifs par exploitation, les exigences concernant l’alimentation des poules ont également augmenté. En collaboration avec les fédérations agricoles de l’époque, UFA fournissait des recettes et des aliments 66
nétique des pondeuses a aussi évolué. Les poules pondeuses hybrides originaires d’Outre-Atlantique ont connu un succès fulgurant dès les années 60. Aujourd’hui, le marché mondial est dominé par des acteurs encore moins nombreux mais de taille d’autant plus importante. Avant que l’élevage de poules pondeuses se professionnalise, les races indigènes telle la poule suisse, une poule à deux fins, étaient largement répandues. Les femelles étaient destinées à la production d’œufs alors que les mâles étaient affectés à la production carnée.
composés SEG à la Fédération SEG de l’aviculture suisse (Union suisse des sociétés coopératives pour la vente des œufs et de la volaille). Cela fait déjà longtemps que l’on utilise des aliments différents pour les poules pondeuses, les poussins et les poulettes et que des aliments spécifiques sont utilisés en fonction du type d’élevage pratiqué. La composition des aliments pour pondeuses variait également beaucoup. A l’époque, les farines de viande, d’os et de poisson étaient des ingrédients incontournables. Des produits tels que la farine d’herbe, les levures, le charbon de bois et les sous-produits de la fabrication de chips entrèrent également dans la composition des aliments avicoles. Depuis, la composition des aliments a beaucoup évolué. Les protéines animales ont totalement disparu et l’alimentation par phase s’est imposée. La structure reste toutefois un élément essentiel dans la conception des aliments, la farine (expansée de nos jours) étant encore une composante de premier choix des aliments pour poules pondeuses. Le tableau illustre l’augmentation des performances et les besoins en aliments par œuf au fil des ans. Outre les améliorations apportées au niveau des aliments eux-mêmes, la gé-
Stimulateurs de croissance Les stimulateurs de croissance antibiotiques ont été introduits il y a 60 ans. En Suisse, ils sont totalement interdits depuis 1999. Un essai réalisé en Allemagne et datant de 1965 démontrait que l’ajout d’un antibiotique aux aliments pour pondeuses permettait de faire passer la performance de ponte de 172 à 188 œufs sur une période de ponte de 270 jours. A l’époque, la SEG avait émis l’avis suivant: « A ujourd’hui, on peut affirmer avec certitude qu’il serait impensable d’augmenter les effectifs avicoles sans ajouter certaines substances ayant un impact déterminant sur l’hygiène. » Les problèmes
Poules pondeuses (performance de ponte annuelle) Œufs Ø par poule
1946/50
1966/70
1986/87
1996/97
2017/18 329
197
252
283
317
% Performance de ponte
54
69
78
87
90
g d’aliment par œuf suisse
199
168
146
135
131
Source: performance sur 365 jours; 1946-1987: contrôle des performances de ponte suisse moyenne de plusieurs années, 96/97, estimation actuelle: Aviforum
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Production animale … jusqu’à aujourd’hui dans les exploitations professionnelles, qui devront être équipées d’un jardin d’hiver à partir de 2020.
de résistance étaient toutefois connus depuis la fin des années 50, surtout en ce qui concerne l’antibiotique Tetracycline. L’expansion, une solution idéale Les salmonelles ont affecté la branche avicole pendant des décennies et ont été un problème grave dans les années 90. Comme les effectifs parentaux étaient souvent contaminés par les salmonelles, les agents pathogènes se sont propagés à une large échelle. Les mesures prises ne permettant pas d’atteindre les effets escomptés, les salmonelles restèrent un problème récurrent. Avec le recul, il s’est avéré que ce sont surtout les farines de viande et d’os provenant des abattoirs et des centres collecteurs qui contenaient des salmonelles, suite à un processus de transformation inapproprié. Au début des années 90, le nombre de personnes infectées commença à augmenter fortement. La thématique des salmonelles a été largement médiatisée en 1992. UFA opta pour une nouvelle voie et décida d’installer son premier expanseur dans l’usine de Sursee. L’aliment est hygiénisé dans le cadre d’un processus associant des pressions et des températures élevées. Grâce à cela, les nutriments sont plus facilement disponibles pour l’animal. La combinaison de contrôles d’entrée très stricts pour les matières premières et du processus d’hygiénisation a permis de réduire considérablement la transmission de salmonelles via les aliments. Recherche dans la pratique L ’ e x p l o i t a t i o n d ’ U FA - B ü h l à Hendschicken prouve qu’UFA a toujours été intéressé par une recherche axée sur les besoins de la pratique. Des essais portant sur diverses formes d’élevage et d’alimentation y sont réalisés depuis 1962. Un poulailler pour poulettes et poules pondeuses a été construit à UFA-Bühl en 1986, ce qui a permis de réaliser de nombreux essais. Les trois essais suivants démontrent que la re-
Saviez-vous que… … la technique de l’expansion associée à l’hygiénisation a permis de résoudre, en 1993, la problématique des salmonelles à laquelle la branche avicole était confrontée ? … la performance de ponte est passée de 200 (en 1950) à 330 œufs grâce aux progrès enregistrés dans l’élevage et l’affouragement ? … les stimulateurs de croissance antibiotiques étaient utilisés couramment dans les années 60, notamment dans l’élevage de poules pondeuses ?
cherche a toujours planché sur des thèmes actuels: • 1995: essai comparant les aliments pour poules pondeuses sans composants d’origine animale et les aliments à forte teneur d’origine animale (farine de viande, de sang et d’os). Ce comparatif a démontré que les rations purement végétales ne prétéritaient pas les performances, les caractéristiques des œufs et la marge brute. Alors que l’essai était encore en cours, il a été décidé que les composants protéiques d’origine animale n’étaient plus autorisés dans les aliments pour pondeuses. • 2007: conséquences de différents pourcentages de colza dans les aliments pour poules pondeuses. A l’époque, l’odeur des œufs était un sujet récurrent et le colza était considéré comme un « f acteur de
risque » . La sélection d’une race hybride de poules permit finalement d’utiliser le colza dans les aliments pour poules pondeuses, les résultats d’essais démontrant que le colza pouvait entrer, en tant que composante protéique, à raison de 5 % au maximum dans la composition des aliments, sans qu’il s’ensuive des conséquences négatives sur l’odeur des œufs. • 2011 : 100 % de composants bio dans les aliments bio. Suite aux prescriptions imposant 100 % de composants bio dans les aliments bio, UFA-Bühl a analysé les différences entre les aliments conventionnels, bio standard et 100 % bio. Ces essais ont démontré que les performances obtenues avec les aliments 100 % bio étaient tout à fait comparables à celles des « anciens » aliments bio. La consommation d’aliment et le prix de ces derniers étaient certes notablement plus élevés que dans le cadre des autres variantes mais étaient compensés par le prix supérieur octroyé pour les œufs bio. Actuellement, deux essais consacrés aux poules pondeuses sont réalisés à UFA-Bühl. Les résultats obtenus sont intégrés dans la conception des aliments composés UFA. Les essais permettent donc d’adapter constamment les aliments à l’évolution de la branche en Suisse. La branche avicole a surmonté de nombreux obstacles. Désormais, cette branche de production affiche une croissance continue. n
60 ans d’élevage avicole Notre troisième article célébrant les 60 ans d’UFA met en avant l’évolution de l’élevage de poules pondeuses.
Auteure Sandra Frei, Marketing UFA, 3360 Herzogenbuchsee
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Production animale
Renoncer à l’avion serait plus efficace Un petit vol à destination de la France ou de l’Espagne : aujourd’hui, les voyages en avion sont devenus la norme. Or, bien souvent, on ne réfléchit pas assez aux émissions polluantes qui en découlent. Une étude allemande a comparé l’impact d’une réduction de la consommation de viande et d’une diminution des voyages en avion. Le résultat indique qu’une consommation réduite de viande permet certes de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais qu’une telle mesure a un impact presque négligeable en comparaison avec d’autres sources de pollution. Un simple voyage en avion génère ainsi jusqu’à 12,5 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre qu’une réduction de 50 % de la consommation de viande. Utiliser de l’électricité verte a un effet bénéfique 3,3 fois plus élevé sur les émissions polluantes qu’une réduction de 50 % de la consommation de viande. Les personnes qui souhaitent œuvrer en faveur du climat seraient par conséquent bien inspirées de réfléchir à deux fois avant de prendre l’avion. Andrea Bohny, fs
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Examinez vos besoins Le printemps a déjà commencé et la récolte de luzerne 2018 sera bientôt là. C’est l’occasion idéale pour examiner vos besoins et réserver rapidement des produits de qualité à des conditions de vente anticipée intéressantes. Le groupe fenaco-LANDI proposera cette année encore, en vente anticipée, son assortiment de luzerne (Rumiluz, Rumiplus, Hippoluz, Luzatop 18, Energie 23, etc.), qui a fait ses preuves dans la pratique. Selon leur disponibilité, ces produits seront proposés prioritairement par semi-remorque. Il est recommandé de clarifier au préalable l’utilisation, la date de livraison, l’accès et le déchargement avec votre LANDI. Les premiers prix seront disponibles au mois d’avril. Veuillez prendre en compte les informations suivantes concernant le contrôle de la livraison et de la qualité pour tous les pro-
duits de foin, luzerne et de paille (balles). Contrôle et procédure Avant le déchargement, chaque livraison doit être contrôlée pour déceler d’éventuels défauts. Une fois la marchandise déchargée, les défauts visibles et évidents ne peuvent plus faire l’objet de réclamations. Outre l’impression visuelle, les « v aleurs internes » doivent également correspondre à la marchandise commandée. C’est la raison pour laquelle nous recommandons, avant le déchargement, d’ouvrir au moins deux balles différentes et de contrôler l’odeur, les moisissures, l’humidité et les corps étrangers. Si des défauts sont constatés pendant ce contrôle, il faut les annoncer immédiatement au vendeur de la marchandise, convenir des prochaines étapes de la procédure et les indiquer
Lait : hausse de la production En janvier, les producteurs suisses de lait ont produit 301 529 t de lait, soit 6,6 % de plus qu’en janvier 2017. Pour février, TSM Fiduciaire s’attend à une progression de 4,8 % . En janvier, la production de fromage a dépassé celle de 2017 de 3,8 % . Les exportations ont enregistré une hausse de 14,5 %, et les importations ont augmenté de 15,7 % . LID
Prix du lait: risque de baisse Alors que le prix du lait a augmenté de 2 ct. en moyenne en 2017, on assiste désormais à un retournement de situation: entre août et décembre 2017, le prix du lait est passé de 43,90 à 20,56 ct. sur le marché spot néerlandais. Cette évolution laisse penser que le prix du lait de centrale pourrait également baisser en Suisse dans les mois à venir. OFAG
sur le bulletin de livraison. En principe, le bulletin de livraison atteste que le client est d’accord avec la qualité de la marchandise qui lui est livrée et qu’il considère que la livraison est correcte. Si aucun défaut n’est inscrit sur le bulletin de livraison, la marchandise est considérée comme acceptée. Vous devez signaler tout de suite les défauts cachés à votre vendeur. Lorsque qu’un défaut est constaté à la livraison, veuillez donc contacter immédiatement votre LANDI, afin de prendre ensemble les mesures nécessaires (p. ex. remplir un constat international d’accident), et ce avant que le transporteur ait quitté l’exploitation. Le Team Agro de votre LANDI reste à votre disposition pour répondre à vos questions. Infoline gratuite: 0800 808 850 | www.fourrages.ch | www.landi.ch
« De la ferme » Swissmilk a lancé la nouvelle plateforme en ligne « De la ferme » . Swissmilk souhaite l’utiliser pour présenter les atouts du lait suisse aux consommateurs. Les producteurs de lait y occupent une place centrale. Engager les producteurs de lait et les laisser communiquer leur passion pour ce produit est un gage de crédibilité. LID
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Production animale
SST obligatoire pour les poules pondeuses
Gestantes à l’alpage ? Aujourd’hui déjà, la plupart des poules disposent d’un accès en plein air. Dès 2020, dans le cadre de Suisse Garantie, toutes les poules devront avoir accès à une aire à climat extérieur abritée. Cette règle s’applique également à l’élevage au sol. « A insi, les poules peuvent s’adonner quotidiennement à leur occupation préférée en plein air et gratter le sol comme bon leur semble » , affirme le président de GalloSuisse Jean Ullmann, pour expliquer les avantages d’une aire à climat extérieur abritée. A l’étranger, les poules élevées au sol n’ont pratiquement jamais accès à l’air libre. Les œufs sont commercialisés comme œufs provenant d’élevages au sol et sont vendus avec le numéro 2. Il s’agit des œufs les plus vendus sur le marché, avec une part de 35,5 % dans le commerce de détail, selon le secteur Observation du marché de l’OFAG. Jardins d’hiver L’aire à climat extérieur est couverte et ouverte sur les faces latérales à raison d’au moins 70 % . La majeure partie de la surface est recouverte de litière et abrite un bain à poussière. En hiver, une aire à climat extérieur abritée est une alternative judicieuse au pâturage lorsque ce dernier n’est pas accessible à cause de la météo. L’aire à climat extérieure étant une zone délimitée, les poules ont toujours accès à l’air libre, même lorsqu’elles doivent être confinées au poulailler à cause de la grippe aviaire. GalloSuisse
Question Mes génisses partiront en estivage au mois de juin. Est-il judicieux qu’elles soient toutes gestantes au moment de monter à l’alpage ? Si tel est le cas, quelle est la stratégie la plus judicieuse ? Réponse
Dès lors qu’une génisse a atteint le poids et l’âge nécessaire, il est peu judicieux, d’un point de vue économique, de ne pas l’inséminer avant qu’elle parte à l’alpage. En revanche, lorsqu’une génisse est encore trop peu développée ou trop jeune, je recommande d’attendre. Dans ce cas, le risque de vêlage difficile n’est pas négligeable, les organes de mise bas étant insuffisamment développés. Contrôle de gestation Idéalement, les génisses inséminées avant la saison d’estivage devraient porter depuis plus de 60 jours lorsqu’elles montent à l’alpage. Ainsi, le risque d’avortement est moins important. Je conseille aussi d’effectuer les contrôles de gestation avant le départ à l’alpage. Vous saurez ainsi où en sont vos génisses, ce qui vous permettra de donner des instructions précises au garde-génisse qui s’en occupe. Cette façon de faire aide aussi à déceler les éventuels avortements à un stade plus précoce et à réagir en conséquence. Quand inséminer: • Observation des chaleurs dès le mois de mars en consignant toutes les observations par écrit • Analyse gynécologique, par le vétérinaire de troupeau, des génisses qui ne sont pas venues en chaleur jusqu’au mois d’avril • Insémination de toutes les génisses jusqu’à la fin avril • Contrôle de fertilité au plus tôt 28 jours après l’insémination à l’aide de l’ultra-son.
Que faire des génisses qui ne portent pas: • Dans la mesure du possible, garder ces animaux sur l’exploitation de base pour mieux les observer • Informer le garde-génisse et se renseigner s’il est envisageable d’inséminer correctement les génisses pendant l’estivage. Situation sur l’alpage L’observation des chaleurs se pratique de manière différente selon les alpages et selon qu’il est possible d’y faire inséminer des génisses. Le taureau reste-t-il avec le troupeau ? Quelles sont les chances qu’un animal gestant soit identifié et inséminé ? Quels sont les inconvénients lorsque des génisses reviennent sur l’exploitation de base sans être gestantes ? • Coûts d’élevage et risque de réforme plus élevés • Animaux qui affichent un embonpoint excessif, ce qui se traduit par une dégradation de la fertilité et par un risque accru de maladie après le vêlage • Nécessité d’adapter la stratégie d’exploitation Adapter la stratégie Après le retour des génisses dans leur exploitation d’origine, il est également important de les faire contrôler directement, notamment quant aux maladies présentant un risque pour le troupeau de base (p. ex. la maladie du chamois et les dartres). A cette occasion, il faut aussi vérifier l’état corporel des animaux (p. ex. problèmes de vers) et effectuer un contrôle de gestation (vérifier que l’animal n’ait pas avorté). Renseignez-vous auprès de votre vétérinaire pour définir une stratégie optimale.
Une question vous préoccupe et vous souhaitez la poser à un vétérinaire? Envoyez-nous alors votre question par poste ou par e-mail: Revue UFA, Theaterstrasse 15a, 8401 Winterthour, info@ufarevue.ch
Les solutions du vétérinaire Dr méd. vét. Beat Berchtold Suivi de troupeau vétérinaire
Âge et poids des génisses L’âge au premier vêlage recommandé est souvent de 24 mois, ce qui implique d’inséminer les génisses dès l’âge de 15 mois. Le poids à la première insémination joue également un rôle: les génisses devraient alors peser environ 450 kg (PV). Selon les races et les structures d’exploitation, il est également possible de repousser légèrement (p. ex. 26 mois) l’âge au premier vêlage. Lorsqu’on insémine des génisses après la saison d’alpage ou après la mise à l’étable, il s’ensuit une perte de temps et d’argent (performance laitière inférieure, coûts d’élevage plus élevés, risques d’élimination précoce en ce qui concerne les génisses affichant un embonpoint excessif, etc.). Chez les génisses, une bonne fertilité se reflète dans un faible indice d’insémination de 1,3 insémination par gestation (exprimé différemment, cela revient à dire que trois génisses sur dix doivent être inséminées une seconde fois).
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Poules pondeuses
Commencer en se réorientant Faire de l’élevage de poules pondeuses le nouveau pilier de l’exploitation: voici la solution choisie par Peter et Beatrice Habegger, de Trub. Avec leur race mixte, les Habegger atteignent une performance de ponte supérieure à 96 % et réalisent ainsi un revenu correct. Le travail lié aux poules pondeuses n’est pas pénible mais nécessite une grande précision.
Beat Schwestermann
L
es œufs bio produits en Suisse sont très appréciés par les consommateurs. C’est la raison pour laquelle Peter et Beatrice Habegger, de Trub (Emmental bernois) ont décidé de miser sur cette branche de production avant de reprendre le domaine des parents de Peter. Leur exploitation bio étant auparavant axée sur la production laitière, les vaches laitières ont été vendues. Afin de continuer à exploiter les prairies du domaine, les Habegger élèvent également 15 génisses Weidebeef et dix vaches taries et à l’engrais. Inclure toutes les parties Le premier cheptel de pondeuses hybrides brunes et blanches a été installé au poulailler en octobre 2014, après la phase de construction, qui s’est déroulée sans problème. « N ous avons tout d’abord déposé une demande de permis pour que les services concernés soient informés et qu’ils nous communiquent leurs attentes. C’est ce qui nous a notamment incité à implanter le poulailler à un endroit différent » , explique Peter Habegger. Pour éviter d’inquiéter les voisins, les Habegger les ont informés très tôt en les invitant à participer aux discussions: « Pour nous, c’était important. Nous ne voulions pas d’oppositions mais que tout soit expliqué correctement. Nous souhaitions aussi montrer que nous voulions faire quelque chose de bien » , précise encore le chef d’exploitation.
Jusqu’à 96 % de performance Depuis, il y a eu trois rotations de cheptel de pondeuses et la quatrième est en cours. Même en condi70
tions bio, les poules des Habeggers atteignent une performance de ponte de 96 % . A la sortie des poules après onze périodes de ponte de quatre semaines, la performance de ponte avoisine encore 90 % . « Avec des pertes de l’ordre de huit poules par période, les pertes sont plutôt faibles pour un effectif de 2000 pondeuses. Habituellement, pour un poulailler de ce genre, on table sur douze pertes par période » , précise Peter Habegger. Les premières semaines qui suivent l’arrivée au poulailler sont décisives pour toute la rotation. Cette phase est en effet décisive pour que les poules fréquentent bien les pondoirs, qu’elles dorment sur les perchoirs et qu’elles atteignent leur rythme de ponte. Le chef d’exploitation peut légèrement influencer ce rythme. « P lus le programme d’éclairage commence tôt et plus les poules commencent à pondre tôt. Je débute ma journée de travail en effectuant un tour de poulailler à 6 heures du matin. A cette occasion, je ramasse les œufs qui ont été pondus par terre. Les premiers jours, je place également les poules dans les pondoirs. Je procède ainsi pour que le nombre d’œufs pondus par terre soit le plus faible possible » , explique-t-il. En passant au poulailler, j’observe également mon cheptel. Ensuite je collecte et trie les œufs avant d’effectuer un deuxième tour de poulailler et de ramasser les œufs pondus par terre. Le matin, le travail lié aux pondeuses me prend environ deux heures. Le soir, nous ramenons les poules du pâturage ou du jardin d’hiver dans le poulailler, nous contrôlons la consommation d’ali-
ments et d’eau et ramassons une dernière fois les œufs qui ont été pondus au sol. Peter Habegger apprécie le fait que son épouse et son père puissent facilement s’occuper des poules lorsqu’il y a beaucoup de travail à l’extérieur. « L e travail avec les poules pondeuses n’est pas très pénible, ce qui me donne une certaine flexibilité lors de pics de travail », explique le chef d’exploitation.
Portrait d’exploitation Peter et Beatrice Habegger Effectif animal: 2000 poules pondeuses (blanches et brunes), 15 places Weidebeef, 10 places pour vaches taries et vaches d’engraissement Surface: 10 ha de SAU, 8,5 ha de surface d’estivage, 34 ha de forêt Production selon le label bio: depuis 1994 Vente directe à la ferme et sur Internet: sur biohoftrub.ch Main-d’œuvre: Peter et Beatrice Habegger, les parents de Peter
Poux rouges des volailles En production avicole, l’hygiène est un facteur important. Avant l’arrivée des jeunes poulettes au poulailler, ce dernier est entièrement nettoyé et désinfecté. A leur arrivée, les poulettes sont vaccinées contre la bronchite infectieuse (IB). Les poules reçoivent par ailleurs de l’UFA-Antifex, un produit qui a un effet bénéfique sur la santé de l’intestin et qui a un effet préventif contre les infections des ovaires. Peter Habegger ajoute par ailleurs régulièrement du vinaigre dans la buvée, pour acidifier REVUE UFA 4 | 2018
Page Bio
l’eau. Il rince de temps en temps les conduites avec Halades 01. Les poux rouges des volailles sont un parasite contre lequel il est difficile de lutter. Avant l’installation des poules, le chef d’exploitation saupoudre les endroits qui sont particulièrement menacés d’infestation (p. ex. les perchoirs) avec de la poudre volcanique. Dans le reste du poulailler, Peter Habegger utilise de l’huile de tournesol et de colza. « J e ne parviens malheureusement jamais totalement à maîtriser les parasites. Il est surtout primordial de maintenir le taux d’infestation à un niveau aussi faible que possible, pour éviter des pertes et des chutes de performances » , précise encore Peter Habegger. Coquillages L’alimentation des poules pondeuses est subdivisée en trois phases. L’ali-
ment de pré-ponte UFA 507-1 est le premier aliment distribué, à raison de 1,5 kg par poule. Suivent ensuite l’aliment de ponte UFA 507-7, qui est donné jusqu’à la 40 e/45 e semaine de ponte, puis l’aliment UFA 508-7. Au cours des phases précitées, les poules pondeuses ont toujours à disposition des grains dans le jardin d’hiver. Pendant la seconde phase de ponte, les Habegger répartissent des coquillages en effectuant la tournée du soir au poulailler, pour favoriser la formation des coquilles. Pour que les poules soient suffisamment occupées et prévenir les problèmes de cannibalisme, les Habeggers suspendent aussi des paniers contenant de la luzerne dans le jardin d’hiver. « L es poules réagissent très bien et consomment ainsi encore un peu de fibre » , ajoute le chef d’exploitation.
Alimentation exempte de soja L’acheteur passe deux fois par semaine pour chercher les œufs. Outre le label bio, les œufs sont produits avec des aliments exempts de soja. Le jeune couple d’exploitant semble un peu incertain face aux conséquences de l’interdiction de l’élimination des poussins mâles: « A ctuellement, on ne sait toujours pas quel système sera adopté. Nous espérons que BioSuisse acceptera la détection précoce dans l’œuf. Nous pensons que l’engraissement des frères des poulettes n’est pas assez efficace et qu’il ne permet pas une production durable. Les hybrides mâles ne mettent pas assez bien en valeur les aliments qu’ils ingèrent et nous doutons que les consommateurs soient prêts à payer un nouveau supplément de prix important » , expliquent encore Beatrice et Peter Habegger. n
Avec les poules pondeuses, Beatrice et Peter Habegger ont trouvé une branche d’exploitation qui est bien adaptée à leur situation. Photo: Sandra Frei
Auteurs Beat Schwestermann, spécialiste volaille au service technique UFA, 3052 Zollikofen Sandra Frei, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee
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Production animale
Météorisation
Quand l’herbe jeune devient un problème Le printemps approche et les premiers jours de pâture sont attendus avec fébrilité. Mais attention ! Lorsque les vaches se précipitent sur la jeune herbe, le risque de météorisation n’est pas anodin.
JeanBaptiste Galliot
Esther Koller
E
n cas de météorisation (gonflement de la panse), la vache ne parvient plus à éliminer, via l’éructation, les gaz qui se forment dans la panse. Cela peut être dû à une obstruction de l’œsophage, à un mauvais fonctionnement de la panse ou à la formation de mousse dans la panse. Une météorisation se traduit par un gonflement du flanc gauche de l’animal, un état de nervosité plus marqué ainsi que par une fréquence respiratoire et cardiaque qui s’accélère. La panse gonflée appuie sur le diaphragme et entrave alors la respiration et la circulation sanguine. Si l’éleveur ne parvient pas à réagir assez vite, la vache finit par mourir. Des vaches qui mangent vite On distingue les météorisations gazeuses et les météorisations spumeuses (formation de mousse). Les météorisations gazeuses surviennent principalement en automne, lorsque les vaches pâturent dans des prairies où se trouvent des pommiers. Il se peut alors qu’une pomme reste coin-
UFA-Rumilac : la bombe vitaminée naturelle qui protège contre la météorisation Avec une part de 20 % d’huile de foie de morue, UFA-Rumilac aide à prévenir efficacement les météorisations spumeuses. Les autres atouts de l’huile de foie de morue sont ses teneurs élevées en vitamines liposolubles comme les vitamines A et D3 ainsi que les acides gras oméga-3. Cet aliment contribue ainsi de manière décisive à l’approvisionnement en vitamines et favorise l’état de santé du bétail. Les tanins et le fenouil qui entrent dans sa composition ont un impact favorable sur la mise en valeur des protéines ingérées et stimulent l’appétit. Rumilac est un moyen simple et hygiénique de distribuer de l’huile de foie de morue. Pour prévenir le risque de météorisation spumeuse, il convient de donner 250 g d’UFA-Rumilac par vache et par jour. UFA-Rumilac peut également être utilisé chez les chevaux et chez les porcs à titre de cure de vitalité naturelle et pour améliorer la fertilité.
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cée dans l’œsophage. Dans le cas d’une météorisation gazeuse, il faut retirer le corps étranger de l’œsophage et évacuer les gaz à l’aide d’une sonde spécifique. Lorsque le danger mortel est imminent, il ne reste toutefois plus d’autre solution que de percer le flanc de l’animal avec un trocart. Météorisation spumeuse Les météorisations spumeuses sont nettement plus fréquentes et sont nettement plus difficiles à traiter. Elles résultent de la combinaison d’une consommation importante d’hydrates de carbone rapidement fermentescibles, d’une teneur élevée de protéines solubles et d’un manque de cellulose. Dans la pratique, une part élevée de légumineuses dans les prairies, la pâture printanière et automnale ou la pâture après un gel au sol nocturne augmentent le risque de météorisation spumeuse. Etant incluses sous forme de petites bulles dans la masse digérée, les petites particules de gaz ne peuvent être évacuées ni à l’aide d’une sonde ni au moyen d’un trocart. Quand la météorisation est détectée assez tôt, on peut administrer à la vache un produit qui entrave la formation de mousse. Lorsque la météorisation a déjà atteint un stade avancé, l’intervention du vétérinaire est indispensable. Ce dernier réalise alors une incision dans la panse pour la vider. La mesure la plus efficace pour réduire le risque de météorisation spumeuse consiste à activer l’activité ruminatoire en distribuant du foin ou de l’ensilage de maïs riche en structure avant que les vaches ingèrent de l’herbe facilement digestible. En pro-
Une consommation trop élevée d’herbe jeune et riche en trèfle augmente le risque de météorisation.
cédant ainsi, les animaux ont déjà partiellement couvert leur faim et seront dès lors moins avides au moment de sortir au pâturage. Il faut impérativement renoncer à la pâture juste après la formation de gels au sol et en tout cas réduire la part de fourrage riche en trèfle. Une autre solution consiste à distribuer au bétail des produits contribuant à réduire la formation de mousse, à titre prophylactique et dans les situations à risque. L’huile de foie de morue est un remède domestique naturel qui a un effet anti-mousse, même à faible dose. Outre son effet anti-météorisation, l’huile de foie de morue approvisionne les vaches en vitamines liposolubles A et D3 et est riche en acides gras oméga-3. n Auteurs Jean-Baptiste Galliot, spécialiste Bétail laitier au service technique UFA; Esther Koller, trainee cadre chez fenaco-LANDI, 3360 Herzogenbuchsee REVUE UFA 4 | 2018
Vie quotidienne
Préparation
Kurt Baumann
La viande, une question de confiance Toutes les viandes ne se ressemblent pas. Tout dépend de leur préparation et de leur provenance. La viande provient-elle du boucher de la région en qui l’on a confiance et qui nous donnera des conseils pour sa cuisson ? Correctement préparé, chaque morceau de viande se transformera en un plat de fête.
Un bon morceau de viande bien préparé est toujours un vrai plaisir ! Photo: Proviande REVUE UFA 4 | 2018 73
Vie quotidienne
Q
ui a-t-il de plus beau que de savourer un délicieux repas avec sa famille ou des amis ? Les événements clés de la vie sont heureusement, de nos jours encore, marqués par un bon repas. Aujourd’hui, l’organisation de tels repas est toutefois plus exigeante. Alors que jadis le rôti du dimanche convenait à tout le monde, de nos jours il faut informer ses invités suffisamment à l’avance. Qui ne mange pas de viande – est végétarien ou même végane ? Qui souffre d’allergie ou suit un régime ? Une fois la date, la liste des invités et le menu définis, le prochain défi pointe déjà à l’horizon: il faut aller faire les courses. L’offre est aujourd’hui telle qu’on a l’embarras du choix, tout est plus ou moins disponible toute l’année. Personnellement, j’achète la viande chez mon boucher de confiance. Tendre grâce au bon stockage Un bon morceau de viande doit être conservé de manière appropriée et il est essentiel de veiller au traitement individuel de celle-ci. Il y a d’énormes différences à ce niveau. Pour les saucisses, il faut que la viande soit aussi
Photo: SRF/Ueli Christoffel
Un collaborateur d’Anicom se distingue lors de l’émission télévisée de la SRF « Männerküche »
Auteur Kurt Baumann, responsable du service vente Anicom SA, 3052 Zollikofen 74
La viande de porc suisse est saine et de haute qualité, tel est le message donné par Adrian Ziswiler, d’Anicom, dans l’émission télévisée « Männerküche ». Dans la nouvelle série télévisée de la SRF, Adrian Ziswiler participe à ce concours de cuisine avec quatre autres concurrents. Pendant toute une semaine, une équipe de la télévision a accompagné Adrian
fraîche que possible, l’idéal serait qu’elle provienne directement de l’abattoir. Les boucheries proposant ce type de viande, nécessaire pour une saucisse de qualité incomparable, sont malheureusement très rares aujourd’hui. Pour un rôti, un bouilli ou un ragoût, la viande peut être fraîche, soit stockée 5-7 jours. Il en va de même pour les tripes: plus ces dernières sont fraîches et plus elles sont bonnes. Les morceaux que l’on rôtit brièvement doivent par contre être conservés plus longtemps, au moins 14 jours pour la viande de veau et 30 jours pour la viande de bœuf. Pour des raisons chimiques, la viande qui n’est pas cuite longtemps doit avoir le temps de mûrir. Son goût peut ainsi se développer, les fibres se décomposent et la viande devient tendre. Pour des rôtis braisés ou des menus à cuisson longue, le stockage est moins important sachant que le tissu conjonctif se ramollit pendant la cuisson, rendant ainsi la viande tendre et juteuse. Règles de base Nous voilà arrivés à la troisième étape: la cuisson. En tant qu’ancien
Ziswiler, responsable du secteur porcin chez Anicom Suisse centrale, ce dernier ayant accepté de participer à la fameuse série télévisée du vendredi soir de la SRF. « Au début je ne voulais pas participer, parce que je n’aime pas tellement être au centre de l’attention », affirme A. Ziswiler. Il a cependant finalement remarqué que c’était une bonne occasion de sensibiliser le public aux avantages de la viande de porc suisse saine et fiable. « En plus, j’aime cuisiner », précise-t-il. A. Ziswiler est d’ailleurs boucher diplômé. « De la terre à la table » Les jours de tournages ont été rudes. Les caméras tournaient souvent déjà tôt le matin et ont suivi A. Ziswiler chez un client à la ferme ainsi que dans une boucherie, où le collaborateur d’Anicom Suisse centrale parlait de son métier avec des collègues, et à la maison. Dans sa
Facile à préparer Pour une préparation adéquate de la viande, je recommande l’application de Proviande: « Viande suisse Academy, l’appli pour une préparation correcte ». Viande suisse, la différence est là. Car la viande est une question de confiance.
chef de cuisine militaire, je connais les différentes manières d’apprêter la viande. En tant que maître-boucher, je suis également à même de donner quelques conseils à ce sujet. J’aurais par contre plus de difficultés à proposer des recettes. Je me laisse inspirer par ce qu’il y a au frigo, à la cave ou au jardin. Bien souvent il en résulte une composition créative que je ne suis, la plupart du temps, pas capable de refaire. Pour la préparation de la viande, il existe toutefois quelques règles de base que je respecte. Elles peuvent être classées en deux groupes principaux:
cuisine, Adrian Ziswiler a dû se présenter sous son meilleur jour et mijoter un délicieux menu constitué de trois plats pour ses concurrents – avec de la viande de porc bien entendu. A. Ziswiler ne s’est pas laissé intimider par les caméras et a expliqué de manière convaincante pourquoi il était convaincu du haut niveau qualitatif de la viande de porc suisse. « Si je sais que l’animal a eu une belle vie à la ferme, j’ai bonne conscience en mangeant un morceau de viande de porc suisse bien juteux. Chez Anicom, nous sommes très attentifs au bien-être de l’animal, de sa naissance jusqu’au traitement de la viande. » La nouvelle série débutera le 13 avril sur SRF1. L’émission avec Adrian Ziswiler sera diffusée le premier soir à 20h05. Le menu reste un secret, seul indice: il y beaucoup de viande. Passez une bonne soirée! Szilvia Früh, Communication d’entreprise fenaco
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Vie quotidienne
Groupe A : Viande consistante et riche en tissu conjonctif (musculature fortement sollicitée), importance du stockage secondaire, le tissu conjonctif s’attendrit grâce à une longue cuisson à feu doux. • Rôtir: rôti de porc, de bœuf ou de veau, épaule ou cou • Bouillir: viande de bœuf ou d’agneau • Blanchir: ragoût blanc • Braiser: escalopes, paupiettes • Etuver: goulasch Groupe B : Viande tendre (musculature peu sollicitée), stockage important, les fibres musculaires sont détruites par le stockage. • Pocher: poisson et saucisse • Sauter: émincé de viande • Rôtir à la minute: steak, de tous les animaux • Cuire au four: filet en pâte • Frire: produits panés • Griller: viande stockée
Pour bien préparer la viande, il faudrait en principe disposer de connaissances en chimie et en physique, sachant que la composition chimique d’un muscle implique une préparation différente. Ainsi le
filet de porc doit être traité de manière complètement différente que le cou, bien que ces deux morceaux proviennent du même muscle. Le filet de porc devrait être cuit à petit feu, car de trop hautes températures dessècheraient la viande. Le cou, par contre, devrait être cuit à haute température pour que le tissu conjonctif se décompose. Le bœuf peut également se préparer de manière très différente. A l’armée, je me souviens par exemple que nous ne pouvions acheter que de la viande de « v ielles » vaches qui nécessitait un temps de cuisson très long. Il n’était pas rare que nous mettions la viande à cuire la veille, pour qu’elle soit tendre au moment d’être servie le lendemain midi. Avec une bonne sauce, chaque morceau de viande est un délice. Il n’est pas nécessaire qu’il s’agisse toujours d’un filet ou d’une entrecôte. Que nous nous basions sur le livre de recettes de grand-mère ou que nous laissions libre cours à notre imagination – en utilisant la viande qui convient et en la préparant correctement, un résultat délicieux est garanti. n
Proposition de menu d’Adrian Ziswiler pour 5 personnes
Entrée Soupe aux carottes et au safran Toast avec pesto de tomates Repas principal Filet de porc suisse, sauce aux herbes Triangles de polenta Légumes rôtis Dessert Panna Cotta à la noix de coco et à la mangue Macarons de noix de coco
Préparation du plat principal 1 kg de filet de porc « viande suisse »: Rincer immédiatement le rôti à l’eau froide, le sécher et le laisser mariner avec de la moutarde et des condiments pour viande (pas de sel !). Laisser rassir la viande 1-2 jours à couvert à environ 12-15 degrés (par exemple à la cave). | Laisser reposer la viande à couvert pendant au moins quatre heure à température ambiante avant de lancer le processus de rôtissage. | Disposer le rôti sur une grille (sans l’avoir saisi auparavant) bien quatre heures avant de manger et mettre celui-ci au milieu du four. Planter le thermomètre dans la viande et laisser cuire à 75° C jusqu’à ce que la température intérieure atteigne 55° C. | Chauffer de l’huile dans une poêle et saisir le rôti de tous les côtés. Le remettre ensuite au four à 55° C pendant environ deux heures. | Augmenter la température du four à 75° C 15 minutes avant de servir. La viande peut ensuite être coupée en tranches et servie immédiatement sur des assiettes préchauffées. Sauce aux herbes 100 ml de bouillon, 50 ml de cognac, 1 c.s. de sauce liée pour rôti en poudre: Porter à ébullition le bouillon et le cognac mélangés à la sauce liée en poudre. | 200 g de crème pour sauce: Ajouter et laisser réduire à moitié. | Poivre, Assaisonnement en poudre: Goûter, laisser épaissir. | Herbes (fraîches): Hacher, ajouter Triangles de polenta 3 c.s. d’huile de tournesol, 550 ml de lait, ½ c.c. de sel, 50 g de beurre, poivre, sel, 1 pte de couteau de noix de muscade moulue: Porter à ébullition dans une casserole | 120 g de polenta: Ajouter petit à petit tout en remuant, mélanger pendant 3 minutes | Etaler la masse sur une plaque à gâteau graissée (à une épaisseur de doigt) et laisser refroidir. | Couper en triangles et les rôtir des deux côtés dans une poêle avec de l’huile jusqu’à ce qu’ils soient bruns. Légumes rôtis 1 brocoli, 1 courgette: Coupés en morceaux | 1 gousse d’ail: Hachée finement | 6-10 tomates cerises: entières | sel et poivre | Etuver le brocoli dans de l’huile d’olive, baisser le feu et cuire env. 5-7 minutes (ajouter év. une c.s. d’eau). | Ajouter la courgette et l’ail quand le brocoli est encore croquant, laisser cuire à découvert. Augmenter légèrement la chaleur et ajouter les tomates cerises et continuer à rôtir jusqu’à ce que les tomates soient chaudes. Attention: ne pas trop cuire les légumes ! | Assaisonner à volonté de sel, de poivre et d’herbes et servir.
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Vie quotidienne
Recettes
L’ail des ours
Eveline Ott
La saison a commencé Pour accompagner les recettes à base de viande proposées dans la présente édition de la Revue UFA, Eveline Ott a concocté une délicieuse purée de pommes de terre à l’ail des ours. Le délicieux arôme d’ail et la belle couleur verte de l'ail des ours confèrent une touche printanière à la purée.
Purée de pommes de terre à l’ail des ours Recette pour 4 personnes
800 g de pommes de terre à chair farineuse environ 3 ½ dl de lait 30 g de beurre 2 c.s. de pesto à l’ail des ours 2 feuilles d’ail des ours, finement hachées sel, poivre, noix de muscade
Peler les pommes de terre et les couper en grands dés. Cuire à la vapeur ou au bouillon jusqu’à ce qu’elles soient molles. Chauffer le lait, le beurre et les épices et ajouter les pommes de terre. Remuer de manière continue avec le presse-purée ou le fouet afin d’obtenir une purée légère. Incorporer le pesto et les feuilles d’ail des ours hachées. Dresser à volonté la purée à l’aide d’une poche à douille sur une assiette ou dans un petit bol. Eveline Ott prépare la purée de pommes de terre à l’ail des ours avec son Thermomix. Consultez le site www.revueufa.ch pour les instructions exactes.
Pesto à l’ail des ours Recette pour un verre
4 grandes poignées de feuilles d’ail des ours 2-3 c.s d’huile de colza 2 gousses d’ail sel 1 bocal plutôt petit avec un couvercle à visser Mélanger tous les ingrédients avec le mixer afin d’obtenir un mélange crémeuse. Si nécessaire, ajouter encore un peu d’huile. Recouvert d’une couche d’huile, le pesto se conserve plusieurs mois dans le bocal. L’ail des ours se distingue du muguet et du colchique toxiques par son odeur d’ail qui en émane lorsqu’on écrase ses feuilles disposées en forme d’ellipse autour d’une tige mince. n 76
J’ai rencontré Eveline Ott dans la cuisine de sa belle maison neuve à Sattel-Aegeri (SZ). Depuis la gare, un chemin étroit sillonne jusqu’à la ferme située à 850 m d’altitude et depuis laquelle on dispose d’une superbe vue sur le Stoos. La neige est encore là et, après ma visite, Eveline avait l’intention de profiter encore une fois de la montagne avec ses skis de randonnée, avant que le soleil de printemps fasse fondre le beau manteau neigeux et que l’ail des ours indispensable à la recette commence à pointer. Eveline et son mari Wiesl ont vendu leurs vaches laitières l' année dernière. Ils ont repris un troupeau de bovins écossais robustes et appréciant l’hiver. Ces animaux sont parfaits pour une ferme située à une telle altitude. Avec leurs têtes puissantes et leur pelage aux cheveux longs, il s’agit d’un sujet photographique très apprécié par les touristes. Ce sont précisément ces touristes qui procurent à la famille Ott une partie de leurs revenus en louant l’appartement situé sur l’exploitation. Pour les enfants en visite il y a un petit zoo où chacun peut caresser des ânes nains et des lapins. Eveline Ott s’est inscrite à un cours consacré aux ânes pour mieux comprendre ces animaux intelligents. Les lapins vivent dans une vaste cabane en bois avec jardin, appelée la « villa ». Les Ott élèvent également quelques poules, pour que leurs hôtes puissent consommer des œufs frais pour leur petit-déjeuner. En tant qu’hôtesse de Swisstavolata, Eveline Ott accueille en moyenne une à deux fois par mois des clients dans sa maison. Pour cette cuisinière diplômée, ces repas sont une occasion bienvenue de montrer ses talents.
Auteure Anne-Marie Trümpi, Revue UFA, 8401 Winterthour Est-ce que vous aimeriez vous aussi présenter vos recettes préférées dans la Revue UFA ? Alors prenez contact avec Anne-Marie Trümpi, 058 433 65 22, anne-marie.truempi@ufarevue.ch. REVUE UFA 4 | 2018
Côté jardin
Vie quotidienne
Culture de fines herbes
Potager bariolé Les herbes colorées et aromatiques font revivre le monde du jardin grâce à leur feuillage attrayant. En hiver c’est même le cas pour les espèces pluriannuelles ! Les fines herbes développent par ailleurs des arômes fantastiques dans d’innombrables variantes.
L’Immortelle d’Italie aux aiguilles argentées et la sauge violette associées aux soucis et aux capucines aux fleurs jaunes, oranges et rouges forment une belle composition facile à entretenir, également en pot et en jardinière. Plantez-les toutes en une fois, arrosez-les par temps sec – et il n’y aura plus qu’à les arroser. Après le premier gel, une fois que les capucines et les soucis ont tiré leur révérence, on peut y ajouter des pensées sauvages (viola tricolor), qui ne sont pas des plantes aromatiques, mais d’anciennes plantes médicinales. Leurs petites fleurs comestibles décorent agréablement les salades et les plats froids. La diversité est un atout Il existe des centaines de variétés de menthe, allant de l’ananas à la pomme, en passant par la bergamote, le chocolat , la mélisse et l’orange. Leur nom correspond exactement à la saveur dégagée. Les menthes sont pluriannuelles et envahissantes. Si on les laisse faire, elles colonisent une bonne partie du jardin avec leurs longues racines. Il est recommandé de les planter en pot, qui peut être placé en terre à ras le sol. Condiments colorés Le basilic affiche des feuilles vertes, larges ou fines, et de plus en plus souvent aussi de couleur rouge foncé. Ces dernières ont l’avantage de pouvoir être ajoutées aux plats à la cuisson. A l’inverse du basilic aux feuilles vertes, qui devient amer à la cuisson, le basilic rouge déploie son pouvoir assaisonnant. Le basilic citron est apprécié pour son arôme in-
Petites astuces pour le jardin potager et d’agrément • Couvrir les carreaux de légumes avec du non-tissé augmente la température du sol de 5° C. • Il est temps de semer en plein air épinard, côte de bettes, radis, raifort, roquette, salade pommée et à tondre, mâche, cresson, scorsonère, petits pois et pois mange-tout.
construit vers le haut en coquille d’escargot avec des pierres naturelles. Utilisez des pierres solides pour l’extérieur de la spirale pour qu’elles soutiennent le monticule. Remplissez l’espace intérieur d’abord avec une couche de ballast, galets et
Edith Beckmann
• Marquez les semis de carottes avec des semis de lin, cresson, salade à tondre ou radis. • Apportez de l’engrais aux fraisiers et aérez la terre. Maintenez le sol humide jusqu’à pleine floraison de la plante pour améliorer la récolte. • Les semis directs de pavot, pied d’alouette, bleuet, souci, giroflée et nigelle sont possibles en avril. • Offrez des aides à la nidification aux abeilles sauvages pour une bonne fécondation des fruits et des baies: elles volent aussi par mauvais temps, contrairement aux abeilles mellifères.
tense de citron. Le basilic thaï est plutôt récent: ses feuilles sentent la réglisse. L’origan arbore des feuilles dorées, le thym un feuillage aux motifs vertblanc et vert-jaune. La bourrache aux fleurs étoilées bleu ciel comestibles ne doit bien sûr pas manquer. Elles forment un ensemble coloré avec les fleurs labiales rouge vif de la monarde ! Cercles d’herbes Les spirales de fines herbes permettent de cultiver de nombreuses plantes et offrent à chacune la place qui lui convient. La base doit avoir un diamètre de 2 à 3 m et on
terre, puis couvrez de terreau. Amaigrissez le sol côté ensoleillé avec du sable et du gravier. Côté ombragé, la terre du jardin convient très bien. On peut former une petite mare au pied de la spirale à fines herbes avec du film plastique. Plantez les herbes ayant besoin de soleil telles que le thym, la sauge, la lavande, la marjolaine, le basilic, la sarriette et l’hysope côté sud. La face nord ombragée convient bien pour la ciboulette, la valériane, l’ail des ours et la camomille. Persil, mélisse, rue fétide, aneth, bourrache, estragon et souci poussent à merveille dans les emplacements orientés à l’est ou à l’ouest. n
Spirales de fines herbes colorées: la bonne place pour chaque plante aromatique. Photo: CMA
Auteure Edith Beckmann, journaliste indépendante RP de Frauenfeld (TG), jardinière passionnée ayant des racines dans l’agriculture
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Vie quotidienne
« Emma à la ferme »
Voyage de découverte ludique au champ « Emma à la ferme », l’événement à l’intention des familles, se déroulera pour la quatrième fois à la HAFL les 21 et 22 avril 2018. Les visiteurs pourront découvrir l’agriculture de façon ludique et apprendre une foule de choses passionnantes sur la production de denrées alimentaires en Suisse.
Dominik Füglistaller
Du champ à l’assiette : « Emma à la ferme » contribue aux échanges entre les producteurs et les consommateurs. Photo : HAFL
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ans un quotidien où tout va très vite, beaucoup de consommateurs ne savent pas comment les denrées alimentaires sont produites et transformées. Pour bon nombre d’entre eux, il est normal que les denrées alimentaires garnissent les rayons des magasins et qu’elles finissent par se retrouver
dans leur frigo et dans leur assiette. Le parcours des denrées alimentaires de la terre à l’assiette du consommateur est toutefois beaucoup trop passionnant pour rester à l’abri des regards. C’est précisément à ce niveau qu’intervient « Emma à la ferme ». Cet événement à l’intention des familles organisé par la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) propose un
aperçu ludique de l’agriculture. Après le succès de l’édition 2017 consacrée au thème de la vache, qui avait reçu 3500 visiteurs, cette année l’aventure se poursuit au champ. Production plus concrète A cette occasion, les visiteurs pourront s’immerger dans le sol pour y regarder un profil cultural et fouler différents types de sol. Ils pourront voir quelles sont les machines utilisées pour le travail du sol, observer en plein champ la croissance des céréales, du colza ou des asperges et en apprendre davantage sur tout ce dont une plante a besoin pour grandir. Les visiteurs pourront aussi se faire une idée de la manière dont les travaux du sol étaient effectués autrefois en regardant des chevaux au travail, et obtenir un aperçu des techniques actuelles. Quelles sont les plantes qui poussent en Suisse et quelles sont les denrées alimentaires produites à partir de ces dernières ? Comment élabore-t-on ces produits ? Les visiteurs pourront notamment presser leur propre huile de colza et cuire des petits pains. Un aperçu réaliste Le voyage de découverte ne passe toutefois pas uniquement par le site de la HAFL, mais également par quatre exploitations agricoles de la région de Zollikofen. Les bus circulent gratuitement entre la HAFL et les exploitations. Les visiteurs pourront ainsi vivre de très près la vie au champ et à la ferme. Dans chaque exploitation, un thème différent sera abordé. « J e me réjouis de présenter mon exploitation telle qu’elle est et de fournir un aperçu réel de ce qu’est
Informations importantes Quand : 21 et 22 avril 2018 Où : HAFL, Länggasse 85, 3052 Zollikofen Autres informations : www.emmashoftour.ch
l’agriculture » , explique un des chefs d’exploitation. Ambassadeur et chef de projet Les journées « E mma à la ferme » sont organisées et réalisées par 80 étudiant(e)s en agronomie et une équipe de la HAFL. Ces journées permettent aux étudiants de mettre en pratique un exemple concret. De plus, cet événement est l’occasion pour eux de donner des informations intéressantes sur l’agriculture aux visiteurs et d’échanger avec eux. Dans le contexte actuel, un tel échange est primordial pour le secteur agricole. Soutien de la branche Cette année aussi, cet événement bénéficie du soutien de nombreux sponsors. Migros-Aare officie ainsi depuis longtemps en tant que sponsor principal. En tant que partenaire associé, Serco Landtechnik SA met notamment à disposition des tracteurs Claas. De nombreux autres sponsors contribuent aussi au succès de cet événement. n
Auteur Dominik Füglistaller, assistant en protection des plantes et compensation écologique/sponsoring & marketing – « Emma à la ferme », Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires, 3052 Zollikofen REVUE UFA 4 | 2018
Fait maison, naturellement
Visites d’étables 2018 Par l’entremise du projet « V isites d’étables » , plus de 300 familles paysannes ont fait découvrir leurs exploitations et leurs
élevages à la population. Petits et grands ont pu voir de près où et comment sont produits le lait, la viande et les œufs. Les paysans montrent leur savoir-faire et créent des liens entre producteurs et consommateurs. Pour 2018, le projet souhaite recruter de nouvelles exploitations désireuses d’ouvrir leurs portes à la population pendant au moins
Prix Montagne En 2018, et pour la huitième fois, le Groupement suisse pour les régions de montagne (SAB) et l’Aide Suisse aux Montagnards vont remettre le Prix Montagne. Les porteurs de projets qui
contribuent de manière exemplaire à la diversification économique et à la création d’emplois dans les régions de montagne suisses ont la possibilité de remporter le Prix Montagne doté de 40 000 francs. Le Prix Montagne du public, d’un montant de 20 000 francs et offert par la Mobilière, sera également décerné pour la seconde fois. Les entreprises et organisations des régions de montagne ont jusqu’au 30 avril 2018 pour soumettre leurs projets. SAB
une année. Sous réserve du respect de règles de comportement, les visiteurs peuvent visiter les écuries et observer les animaux au pâturage. Les heures d’ouverture peuvent être fixées individuellement. L’exploitation reçoit une bannière bien visible ainsi que du matériel de publicité gratuit. Un flyer résume les informations les plus importantes. Les exploitations sont accompagnées par un responsable régional. La visite d’étable est particulièrement intéressante pour les exploitations qui proposent une offre élargie comme de la vente directe ou l’organisation d’évènements. Cette année, les visites d’étables débutent avec la Journée du Lait Suisse le 21 avril 2018 et jusqu’à la fin de l’année. Plus d’informations sur www.visitesdetables.ch. LID
Robot de traite dans la gare Dans le cadre de leur formation, de jeunes diplômés de l’Ecole supérieure d’agrotechnicien ont organisé le 1er mars 2018 une exposition dans le hall central de la gare de Zurich. Sur près de 1600 m 2, la production de lait et de pommes de terre a été présentée, afin de montrer à la population citadine les aspects modernes de l’agriculture suisse. Deux vaches ruminaient sur leur litière de paille sous le regard médusé des visiteurs. Ceux-ci ont aussi pu admirer des robots de traite, dont de nombreuses exploitations pourraient de nos jours plus se passer. La petite fromagerie de démonstration rappelait quant à elle aux visiteurs la simplicité des petits chalets d’alpage. RoMü
Vie quotidienne
Pia Amstutz-Grädel
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Photo: Pia Amstutz-Grädel
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Vie quotidienne
Voyage des lecteurs
Cuba – la joie de vivre des îles des Caraïbes A Cuba, le temps semble s’être arrêté depuis la révolution. La Havane, la capitale, compte beaucoup de voitures anciennes. A la campagne, les bœufs attelés font encore partie du quotidien. La musique afro-cubaine contribue quant à elle à faire oublier les problèmes du quotidien.
Ueli Wyss
Récolte du sucre de canne à Cuba. Photo: Ueli Wyss
A
vec une surface de 109 884 km2, Cuba est près de 2,7 fois plus grande que la Suisse. Sur les quelque 11,2 millions d’habitants que compte l’île, un bon cinquième habitent à La Havane, la capitale. Plus de 10 % de la population travaille encore dans le secteur agricole. En janvier et en février 2018, les participants au voyage des lecteurs de la Revue UFA ont pu se faire une idée de la vie à Cuba. Paysage Bien que les terres soient fertiles et qu’il soit possible d’y effectuer jusqu’à trois récoltes par année, une grande partie des denrées alimentaires sont importées. Près de 50 % de la surface agricole utile est en jachère depuis des années et de vastes zones sont à l’abandon. Le marabou, un buisson à épines, se propage dans ces zones. Cette situation est un reliquat de l’économie planifiée liée au
Diverses variétés de légumes sont cultivées en culture mixte et en terrasse sur la Finca Marta.
A Cuba, on aperçoit encore partout des bœufs au travail dans les champs ou en train d’effectuer des travaux de trait.
Photo:Ueli Wyss
Photo: Ueli Wyss
communisme. On assiste à une transition vers l’économie de marché mais cette évolution se fait difficilement et lentement. Les ouragans sont un autre problème majeur. Ils ont été de plus en plus fréquents et violents ces dernières années et engendrent d’énormes dégâts. Lors du voyage, les participants ont pu constater les ravages causés par Irma, un ouragan qui a sévi pendant trois jours à Cuba en septembre 2017.
lisés par les esclaves. La fabrique visitée a été édifiée en 1872 et est en mauvais état.
Sucre de canne Le sucre est toujours une des principales sources d’exportation. La culture et la transformation de la canne à sucre restent une source d’emploi très importante à Cuba. Les fabriques de sucre ont toutes été nationalisées en 1960. Alors que l’île comptait encore de nombreux barons du sucre et des maisons patriciennes au début du siècle dernier, ces dernières sont aujourd’hui menacées de destruction. La production de sucre a atteint son apogée au XIX e siècle, à une époque où les travaux des champs étaient encore réa80
Culture du tabac Cuba est réputée pour ses cigares. Dans les entreprises de Montesinos et de Vegas Robaina, les participants au voyage des lecteurs ont pu voir comment s’effectue la récolte du tabac, le stockage des feuilles et la fabrication des cigares. La culture débute par le semis de petites graines pendant une période de 35 jours. Les plantes de 20 cm de haut sont ensuite cultivées en rang, en plein champ. 45 jours plus tard, le tabac atteint 2 m de haut. La récolte des feuilles de tabac dure plusieurs semaines. Les feuilles récoltées sont rassemblées en faisceaux et suspendues sur des poutres de bois dans des bâtiments de séchage spécifiquement conçus à cet effet. Les feuilles sont ensuite pressées en balles de grande dimension et soumises à un processus de fermentation. Avant d’entrer dans la composition des cigares, les feuilles de tabac sont séchées pendant près de trois ans, afin REVUE UFA 4 | 2018
Vie quotidienne
de développer leur arôme caractéristique. Les trois groupes de voyageurs ont goûté à la joie de vivre des Caraïbes.
Culture maraîchère en ville Sur l’initiative de Fidel Castro, des jardins maraîchers, appelés « Organoponicos » ont été édifiés dans les villes. Outre l’approvisionnement des hôpitaux et des écoles, la population peut aussi y acheter des légumes frais. Finca Marta Les participants au voyage ont été impressionnés par la visite de la Finca Marta. Il y a six ans, Fernando Funes, un scientifique qui a également travaillé en Suisse à l’Institut de recherche de l’agriculture biologique, a loué un terrain de 8 ha et y a créé une exploitation de référence pour l’agriculture biologique. Quelque 50
Photos : màd
variétés de légumes différentes y sont cultivées en terrasse sous forme de culture mixte et vendues à des hôtels ou à des ménages privés à La Havane. Outre du lait, les vaches produisent également du fumier pour l’installation de biogaz, et de l’électricité est produite à partir de panneaux photovoltaïques.
Les traces de la révolution A Cuba, on aperçoit encore partout des portraits de Che Guevara, le héros national et figure symbolique importante de Cuba, et de Fidel Castro. La ville de Santa Clara abrite un musée ainsi qu’un monument à la mémoire de Che Guevara. n
A Cuba, les cigares sont encore fabriqués à la main. Photo: Ueli Wyss
A La Havanne, les voitures anciennes sont des moyens de transport appréciés pour visiter la ville. Photo: Ueli Wyss Auteur Ueli Wyss, ing. agr. dipl. EPFZ, 1723 Marly En janvier et en février 2018, la Revue UFA a organisé trois voyages à Cuba en collaboration avec le bureau de voyage Terra Travel. REVUE UFA 4 | 2018 81
rs u e t c e l O f f re
Vie quotidienne
Voyage dans l’« empire du Milieu »
Voyage d’étude en Chine du 24 août au 7 septembre
Par rapport à sa taille, la Chine ne dispose que d’une surface agricole restreinte. Actuellement, la Chine travaille à moderniser son secteur agricole de manière à couvrir les besoins alimentaires des 1,3 milliard d’habitants que compte le pays. Les Chinois disposent d’une alimentation toujours plus riche. Alors qu’ils consommaient très peu de viande par le passé, les Chinois mangent aujourd’hui énormément de viande de porc. La Chine a par conséquent besoin de toujours plus de maïs et de soja pour couvrir les besoins de ses animaux de rente, ce qui implique des surfaces plus grandes et des techniques plus modernes. Mais tous les agriculteurs n’en sont pas là, loin s’en faut. La Chine compte beaucoup de petits paysans qui n’utilisent pas les techniques modernes. Bien souvent, ils n’ont pas vraiment appris à lire et à écrire. En Chine, la tendance est cependant également à l’agrandissement des exploitations, raison pour laquelle les pouvoirs publics investissent beaucoup dans la formation des agriculteurs et la mise à niveau de l’agriculture chinoise.
Programme de voyage Vendredi 24 août Zurich – Pékin L’après-midi, vol à destination de Pékin avec Swiss. Samedi 25 août Pékin (Beijing) Une fois arrivé dans la capitale chinoise le matin tôt vous serez transféré au centre de la ville. Hébergement pour deux nuits au Sun-world Hotel Beijing. Temps pour se détendre. Après un repas de midi léger, nous visiterons la ville interdite et le palais impérial situé au centre de Pékin. Dimanche 26 août Muraille de Chine Premier moment fort du programme avec une promenade sur la muraille de Chine. Vous verrez l’une des parties les mieux conservées de ce monument imposant à Mutianyu et vous aurez le temps de vous promener sur la muraille. Par temps clair, vous pourrez admirer l’immensité de cette muraille gigantesque qui s’étend jusqu’au désert de Gobi. Pour ce faire, vous vous rendrez sur la muraille à l’aide d’un télésiège et vous en descendrez en toboggan ou en télésiège. Sur le trajet du retour à destination de la ville, vous pourrez visiter le palais d’été. Le soir, un repas traditionnel à base de canard pékinois vous sera servi.
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Lundi 27 août Pékin – Xi’an Le matin, vous effectuerez un tour de la ville instructif avec un premier arrêt au célèbre stade olympique, que les chinois surnomment affectueusement le « Nid d’oiseau ». Vous aurez la possibilité d’admirer et de photographier de l’extérieur cette construction conçue par des architectes suisses. Le repas du soir dans un restaurant local sera suivi d’une visite de la célèbre place Tian’anmen et du palais céleste. En soirée, vol pour Xi’an. Hébergement pour trois nuits au Grand Dynasty Culture Hotel. Mardi 28 août Xi’an (visite technique) Le premier volet technique dans la province Shanxi vous mènera dans une ferme laitière puis dans une plantation de légumes et de fruits à Jing-Yang. Il s’agit de la plus importante région arboricole de Chine. Près de 15 millions de tonnes de pommes sont produites dans cette région, sur une surface de plus de 650 000 ha. La surface consacrée aux kiwis s’élève à 68 000 ha. Après le repas de midi dans un restaurant local, visite d’une plantation de kiwis à Zhouzhi County. Mercredi 29 août Xi’an Vous visiterez une autre merveille chinoise: le gigantesque cimetière de l’armée de terre cuite. De retour à Xi’an, vous pourrez vous promener sur les murs de la ville et effectuer un détour par le célèbre quartier musulman. Vous pourrez également passer un moment de détente en vous faisant masser les pieds. Jeudi 30 août Xi’an – Guilin – Longsheng: Terrasses de rizière Le matin, vous voyagerez plus au sud à destination de Guilin. A partir de là, votre bus de voyage avec guide local vous déposera dans un village Yao surplombant les rizières et offrant une vue magnifique. Ce sera l’occasion de vous faire une idée de la vie quotidienne à la campagne. Les rizières sont encore labourées avec des buffles, selon la méthode traditionnelle. Hébergement au Longji Ping’an Hotel. Repas du soir à l’hôtel. Vendredi 31 août Longsheng – Yangshuo Contemplez le lever du jour en vous promenant à travers les terrasses des rizières. Vers
midi, départ à destination de Yangti. Après le repas de midi, vous effectuerez un tour en bateau de bambou le long des collines de calcaire escarpées jusqu’à Xingping, avant de continuer le trajet en bus jusqu’à Yangshuo. Réservation des chambres au Yangshuo Changfeng Green Water Resort, votre logement pour les trois nuits suivantes. Dîner en commun au restaurant où des plats traditionnels seront servis. Samedi 1er septembre Yangshuo (visites techniques) Le matin, visite technique au Yangshuo Golden Orange-Garden. Cette marque renommée a été récompensée par un prix spécial en Chine. Après le repas de midi, visite d’une ferme bovine et ovine à Xingping. Dimanche 2 septembre Yangshuo (tour en vélo/en minibus) Le matin, tour en vélo sur des routes de campagne à travers les rizières, les plantations et les villages (environ 18 km). Le terrain est plat et les participant(e)s au voyage pourront s’arrêter souvent pour faire des photos et admirer le paysage. Les personnes qui ne peuvent pas ou qui ne désirent pas circuler en vélo feront le trajet dans un petit bus spécial sur la même route. Le trajet se termine dans le village de Liugong, où un repas de midi vous attendra. Le soir, le fleuve Li servira de scène à un spectaculaire show son et lumière. Lundi 3 septembre Yangshuo – Guilin – Xiamen Le matin, vol de Guilin à Xiamen. Après le repas du soir, vous visiterez la Kehuan Living Marine Technology Compagny, un centre d’essai et de développement biotechnique. Hébergement pour une nuit au Xiamen Mingfa international Hotel. Mardi 4 septembre Xiamen – Hong Kong Le matin, une autre visite passionnante est au programme. Il s’agit de la Huangda Shrimp Seeding Aquaculture Cooperative, un élevage de crevettes gigantesque et moderne. L’après-midi, vol de Xiamen à destination de Hong Kong. Hébergement pour deux nuits au Harbour Plaza 8 Degrees. Mercredi 5 septembre Hong Kong (visites techniques) Plusieurs autres visites techniques intéressantes sont au programme. Vous visiterez
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Vie quotidienne Programme complémentaire (en option) Vacances balnéaires à Hainan du 6 au 11/12 septembre (5 nuits)
Jeudi 6 septembre Vol Hong Kong – Zurich Journée libre pour effectuer des achats et déambuler librement. Le soir, transfert à l’aéroport et vol retour avec Swiss. Vendredi 7 septembre Arrivée à Zurich le matin tôt. Fin du voyage.
Prestations Prix forfaitaire • Par personne en chambre double: Fr. 5250.– • Supplément chambre individuelle: Fr. 620.– Prix basé sur 22-30 participant(e)s au voyage Prestations incluses • Vols de ligne en classe Economy avec Swiss • Vols à l’intérieur du pays • Taxes d’aéroport et de sécurité • Obtention du visa pour la Chine • Logement dans des hôtels de première classe (ou les meilleures maisons d’hôtes à disposition), base chambre double • Pendant toute la durée du voyage, copieux petit-déjeuner et demi-pension (en partie repas de midi, en partie repas du soir) • Tous les transferts, excursions et entrées selon le programme • Accompagnement technique du voyage par Dr Catherine Marguerat, agronome. • Documents de voyage détaillés • Guide local parlant l’allemand Prestations non comprises • Assurance annulation • Boissons, repas non compris dans le programme, pourboires et dépenses personnelles
Hainan est un paradis balnéaire situé au sud de la Chine, à proximité immédiate du Vietnam. L’île a été ouverte au tourisme en 1988 seulement et a connu un essor incroyable à partir de cette époque. Plusieurs chaînes d’hôtel internationales réputées se sont implantées sur les plages situées au sud tout autour de la ville de Sanya. Hainan dispose actuellement d’une excellente infrastructure touristique, avec des plages magnifiques. Hébergement pour cinq nuits à l’hôtel 5 étoiles Sanya Hilton Resort. Prix en chambre double Fr. 775.– Supplément chambre individuelle Fr. 420.– Supplément vue sur la mer Fr. 90.– (Prix basés sur un nombre de six personnes – chambre Lagoon View avec petit-déjeuner, y c. vols internes et transferts aéroport.) Sous réserve de modifications de prix.
Indications générales Inscription: Inscription jusqu’au 15 mai au plus tard à l’aide du bulletin d’inscription ci-joint. Le nombre de participants étant limité, les inscriptions sont considérées dans l’ordre de leur arrivée.
Sécurité: La Chine fait partie des destinations de voyage les plus sûres au monde. Les actes de violence contre les étrangers sont très rares. Comme partout, il faut toutefois faire attention aux vols. Conditions d’assurance: En cas d’annulation intervenant au plus tard 130 jours avant le départ, toute inscription peut être annulée moyennant le paiement d’une taxe de traitement de dossier de 150 francs par personne. Un montant équivalant à 30 % du prix du voyage est exigé en cas d’annulation intervenant au plus tard 100 jours avant le départ, à 50 % (annulation au plus tard 60 jours avant), 80 % (annulation au plus tard 30 jours avant), 90 % (annulation entre 29 et 2 jours avant) et à 100 % (annulation entre 1 et 0 jour avant le voyage). Nous vous recommandons de conclure une assurance annuelle Elvia Secure Trip (assistance incluse) de 105 fr./personne ou de 179 fr. pour 2 personnes ou les familles. n
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ainsi Kadoorie Farm. Cette ferme a été construite en 1951 pour lutter contre la famine qui sévissait alors à Hong Kong et en Chine. On y trouve également un superbe jardin botanique en forme de terrasses. L’après-midi sera consacré à un tour de l’île de Hong Kong. Vous visiterez Hong Kong Peak (point culminant), Repulse Bay (baie) et clôturerez votre périple par le village de pêcheurs d’Aberdeen. La journée s’achèvera par une visite des rizières cultivées en bio.
Climat: La Chine étant un pays gigantesque, les écarts climatiques sont très importants. D’une manière générale, les saisons correspondent à peu près aux nôtres mais avec des périodes de froid ou de chaleur plus marquées, selon les régions. Nous visiterons une zone située à peu près au milieu du pays et à une latitude de 40° à 25° (zones tempérées, subtropicales et tropicales). Nous pouvons miser sur un superbe temps estival marqué sporadiquement par des pluies tropicales.
Date Signature
M Chambre simple
Vie quotidienne
Collaboration
Flavia Flüeler et Niklas Haak, tenanciers du restaurant Dreierlei : « Nous voulons montrer à nos hôtes qu’un animal peut nourrir beaucoup de monde et qu’il ne doit pas laisser sa vie pour rien. » Photo : Manuel Fischer
Restauration
Régional, saisonnier, radical Des jeunes restaurateurs de la région zurichoise proposent à leurs hôtes de la viande issue de modes de détention respectueux des animaux. Ils transforment des animaux entiers et les achètent dans des exploitations de la région.
F Ensemble, on arrive à atteindre des objectifs élevés La collaboration offre de nombreux avantages dans le domaine des achats, de la production ou de la commercialisation. Les agricultrices et les agriculteurs collaborent toujours plus ensemble conformément à la devise « ensemble, c’est plus facile ». Sur www.lid.ch vous trouverez des contenus supplémentaires à propos du présent article (uniquement en allemand). 84
lavia Flüeler et Niklas Haak souviennent les animaux que nous avons haitent insuffler un nouveau au menu et utiliser tous les morceaux », explique Niklas Haak. souffle au secteur de la restauration. Ils ont tous deux Concernant la viande et le grandi dans un milieu urpoisson, les tenanciers du « Le principe bain et sont très au fait « D reierlei » misent claire‹du museau ment sur la région et le de la thématique des déà la queue› chets alimentaires et de développement durable. demande l’élevage respectueux Le principe « D u museau à une grande des animaux. En début la queue » implique beaucréativité ! » coup de flexibilité et d’année, ce jeune couple Niklas Haak, de créativité » , explique a ouvert à Zurich-Wiedirestaurateur kon le local « D reierlei » , Niklas Haak. Les abats en collaboration avec un troisième sont toutefois proposés sous une partenaire d’affaire. Leur restaurant forme transformée susceptible d’être mise sur le régionalisme et sur le démieux acceptée par la clientèle urveloppement durable. baine, c’est-à-dire sous forme de terrine, de mousse ou de pâte à tartiner. Un animal entier « N ous voulons montrer aux personnes qui fréquentent notre restau« N ous avons l’intention de privilégier les ingrédients régionaux en rant qu’un animal permet de nourrir achetant des animaux entiers. Nous beaucoup de monde et qu’il ne doit voulons savoir précisément d’où pas laisser sa vie pour rien. C’est ce
qui incite certains clients à goûter aux abats » , précise Flavia Flüeler. Exploitations partenaires Les trois restaurateurs veillent à ce que les animaux qu’ils achètent soient élevés dans des conditions exemplaires. L’exploitation et la buvette « Zur chalte Hose » est un des partenaires avec lequel «Dreierlei» envisage de travailler. Cette exploitation est connue pour abattre au pâturage les bovins qu’elle engraisse. Jusqu’ici, l’abattage de bétail au pâturage n’était autorisé que dans certains cas exceptionnels. Les autorisations ne sont octroyées que pour autant que les animaux en question soient préalablement étourdis, qu’ils passent toute l’année au pâturage et que leur détenteur ait déposé une demande à cet effet. Dans le cadre de cette méthode, les animaux concernés ne sont ni séparés du troupeau ni transportés, ce qui leur évite beaucoup de stress. Flavia Flüeler et Niklas Haak sont déjà membres de « Regio-Fair », une plateforme de commercialisation de produits frais issus de l’agriculture biologique. Manuel Fischer, LID REVUE UFA 4 | 2018
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4e jour: Les Iles Caïmans font partie des territoires britanniques d’outre-mer et se trouvent dans la partie occidentale de la mer des Caraïbes. Visitez la célèbre plage Seven Mile Beach et faites le plein de soleil. 5e jour: Cozumel est une île mexicaine au large de la côte de Playa del Carmen. Elle est particulièrement réputée pour ses spots de plongée, ainsi que pour son parc écologique Chankanaab.
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CHF 30.– par personne, max. CHF 60.– par dossier MSC Seaside Année de construction 2017 – 2067 cabines – 19 ponts – 19 bars – 11 restaurants – 4 piscines – théâtre et casino – zone spa et thermale – Aqua Adventure Park et bien davantage Les CGV actuelles de Croisières MSC s’appliquent. La promotion n’est ni rétroactive, ni cumulable. Certains lieux de départ peuvent être annulés de l’action. Disponibilités limitées (confirmation le jour de la réservation).
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Chauffe-lait Lyster; Abreuvoirs 079 728 96 25 ou 026 652 32 38 Traktor MAN AS 440 H, 40 PS, 4 Zylinder, Baujahr 1954, ohne Allrad, war in der Schweiz eingelöst, sehr guter Zustand. Verkauf aus Platzgründen, Fr. 7600; Traktor Locki SLM, 2 Zylinder, Baujahr 1935, mit schöner Patina, Fr. 12 500; Auto-Anhänger Germania, Baujahr 1990, Leergewicht 180 kg, Gesamtgewicht 850 kg, sehr guter Zustand, Fr. 750 079 670 73 46 oder 052 319 32 61 Presse balle ronde New Holland 5950, chambre variable éjecteur de bottes, ordinateur env. 7000 bts., Fr. 10 000, à discuter 079 677 15 32 Zuckerrübenvollernter Stoll, V 300, 1998, sehr guter Zustand, Bunker 17 m³, 800er-Bereifung, ein satzbereit Fr. 14 000, Verkauf infolge Aufgabe der Produktion 079 288 87 77 Güllenpumpe, Schneckenpumpe mit Elektromotor und Agropilot, super Zustand, günstig 079 245 11 39 Mulcher zu Rapid oder Aebi Motormäher 079 622 45 82 Motoculteur Agria 9, traction av roues 079 640 94 65 021 907 22 39 Silierwagen Bergmann 2104 SLT, Jg. 1994, Dosierwalzen, Querförderband, Knickdeichsel, 31 Messer, Tandem, hydr. Bremsen; Feldspritze Fischer/Bargam, Jg. 2003, 800 l, 15 m Kompaktbalken, vollhydraulisch, inkl. Frontfass 500 l; Parallelogram Fliegl zu Stapler Euro 8 Aufnahme, Schaufel wenig gebraucht; Hecktrommelmähwerk DeutzFahr KM 3.1,8 neuwertig; Schleppschlauch
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Impressum Revue UFA Périodique spécialisé des membres des LANDI. Les nu méros 1, 3, 5, 7-8, 9 et 11 sont accompagnés du LANDI Contact, compris dans l’abonnement. LANDI Contact: ISSN 1420-5106. Editeur fenaco société coopérative, Erlachstrasse 5, 3001 Berne Coéditeurs LV-St. Gallen et GVS Schaffhouse. La participation des éditeurs à d’autres entreprises est indiquée dans les rapports de gestion respectifs, disponibles auprès de la maison d’édition.
REVUE UFA 4 | 2018
Adresse édition/rédaction Revue UFA, Theaterstrasse 15a, 8401 Winterthour Rédaction Tél. 058 433 65 30 redaktion@ufarevue.ch Markus Röösli, (directeur de publication), Jean-Pierre Burri, Sandra Frei, Gabriela Küng, Cyril de Poret (resp. édition française), Verena Säle, Sarah Sinn, Anne-Marie Trümpi. Graphique/Layout Rainer Paberzis, Andri Cavegn, Matthias Lutz, Stephan Rüegg, Chantal Udry
Edition/Abonnement Tél. 058 433 65 20 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Markus Röösli (directeur de publication), Fabienne Elmer Saliha Seger Prix de vente Gratuit pour les membres des coopératives agricoles. Les personnes abonnées à la Revue UFA acceptent que leur adresse postale soit utilisée et commu niquée pour des envois ciblés. Si les abonnés désirent que ce ne soit pas le cas, leur adresse peut être bloquée chez l’éditeur.
Petites annonces www.revueufa.ch/petites annonces Hotline: 058 433 65 45 (ma-ve 9h30-11h30) Annonces Revue UFA, Theaterstrasse 15a, 8401 Winterthour Tél. 058 433 65 30 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Thomas Stuckert, Fabienne Elmer. Délai 20 jours avant la parution Tirage Abonnements membres 71 288 en allemand 59 269 en français 12 019 (contrôlé REMP/FRP en 2017) Nombre d’exemplaires 73 274
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Les articles de la rubrique «Know-how» sont des PR ou des publireportages sur des entreprises et leurs produits. Papier Imprimé sur du papier Perlentop Satin 60 g/m2 avec certificat FSC- et PEFC.
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