Revue UFA 06/18

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Périodique spécialisé du groupe fenaco-LANDI | www.revueufa.ch

Edition 6 | 2018

Fraises en auto-cueillette Chez les Huber, la vente directe de fraises fonctionne bien, grâce à une bonne réputation et au bouche à oreille.

Page 9

Numérisation dans l’agriculture Page 18 Protection des plantes en viticulture Page 28 Le SHI et ses multiples causes Page 42


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Sommaire

Editorial Chères lectrices, Chers lecteurs,

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Semoir combiné Pöttinger Le système Aerosem permet de semer des mélanges prairie, des céréales ou du maïs avec la même machine.

Résultats 2017 de fenaco En un mot: Sur la voie du succès depuis 25 ans Participation au résultat pour les agricultrices et agriculteurs fenaco.com: le nouveau site web est en ligne

4 5 6 8

Gestion Vente directe: fraises à cueillir soi-même 9 Mandat pour cause d’inaptitude 12 Série analyse de branches d’exploitation: l’aviculture 14 Brèves 16

Production fourragère Pour les cultures fourragères intercalaires, il existe divers mélanges, chacun avec ses avantages.

40

Technique agricole La numérisation dans l’agriculture 18 Utilitaires électriques: 1160 eHoftrac de Weidemann 22 Test pratique: semoir combiné Pöttinger Lion-Aerosem 24 Brèves 26 Nouveautés/concours 27

Production végétale

62

Poules pondeuses Il faut du courage pour se lancer dans une nouvelle branche de production. La famille Rutz prouve que cela a été payant.

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Bien assurées

Comment les familles agricoles se protègent

Dans le cahier spécial « Bien assurées » l’exemple de la famille Reimann montre à quel point une assurance répondant aux besoins est importante.

Photo de la page de couverture: shutterstock.com

Nouveaux problèmes en viticulture 28 Exploiter le potentiel commercial lors des semis d’automne 32 Evaluer le besoin de chaux du sol 34 Brèves 36 Bio: recommandations de cultures pour la récolte 2019 38 Un plus en production fourragère 40

Production animale Le SHI, un syndrome multifactoriel UFA-actuel: Tirer le meilleur de l’exploitation Bio: Des truies fertiles malgré la chaleur Brèves Aide du vétérinaire Automates à buvée: totalement branchés sans câble 60 ans d’UFA: De l’animal de trait à l’animal de compagnie Tamponner les panses acides Viande de porc: le temps n’est plus à la défensive En déplacement comme contrôleur Betterave sucrière: l’or blanc Focus: Se lancer dans l’élevage de poules pondeuses   Equipé pour le futur   Les exigences auxquelles doivent répondre les producteurs   Ça roule pour les œufs

42 45 49 50 51 52 54 56 57 58 60 62 64 65

Les fraises suisses sont enfin arrivées sur le marché. Les amateurs d’authenticité maximale pourront bientôt se rendre dans un des nombreux champs réservés à l’auto-cueillette. Mais comment fonctionne ce type de vente directe et quels sont les obstacles les plus fréquents ? Vous en saurez plus en lisant notre article en page 9. La numérisation de l’agriculture a commencé il y a déjà longtemps. Les animaux portent des récepteurs alors que de nombreuses machines sont équipées de capteurs. En page 18, notre rédacteur Jean-Pierre Burri vous expose les avantages et les risques liés à ces techniques. «  Chaque année, il faut s’attendre à tout  », affirme Jürg Waber, qui travaille pour les secteurs viticulture et cultures maraîchères chez fenaco Protection des plantes. Notre rédactrice Verena Säle l’a rencontré et vous explique en page 28 comment faire face aux nouveaux ravageurs et aux nouvelles maladies de la vigne. Plusieurs facteurs jouent un rôle dans le syndrome hémorragique intestinal en engraissement porcin. Pour combattre cette maladie, il faut procéder à une analyse approfondie. Vous trouverez de précieuses informations à ce propos en page 42. Enfin, vous songez depuis longtemps à vous lancer dans la garde de poules pondeuses ? Notre cahier spécial, dès la page 62, vous livre de nombreux conseils et astuces à ce propos.

Gabriela Küng Rédactrice de la Revue UFA

Epi d’orge | © Agrisano

fenaco actuel

Vie quotidienne Troquer le tablier de cuisine pour les bottes d’étable Recette: Panna cotta et son coulis de fraises Les ancolies, dansantes fleurs des elfes Brèves/tirage au sort PurEpeautre: paysans et boulangers main dans la main

66 68 69 70 75

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fenaco actuel

Résultat d’exploitation 2017

Meilleur résultat de fenaco depuis sa fondation fenaco société coopérative a augmenté son produit net de 5,3 % pour atteindre 6,3 milliards de francs et réalisé un résultat d’exploitation (EBIT) de 129 millions de francs et un résultat consolidé de 99 millions de francs. En raison de cette évolution positive et à l’occasion de son 25e anniversaire, elle lance une participation au résultat pour les membres des LANDI qui gèrent une exploitation agricole.

A

fenaco a pu augmenter son produit net de 6 % dans le domaine d’activité Commerce de détail. Photo: Esther Michel

u terme de l’exercice 2017, fenaco a réalisé son meilleur résultat depuis sa fondation, il y a 25 ans. Le résultat d’exploitation avant intérêts et impôts (EBIT) a atteint 129 millions de francs, soit une hausse de 4 % par rapport à l’exercice précédent. Le résultat consolidé est passé de 97 millions à 99 millions de francs. Le produit net a enregistré une hausse de 5,3 % pour atteindre 6,26 ­milliards de francs. fenaco a généré deux tiers de la croissance du produit net grâce à des prix en hausse et à des gains de parts de marché dans les quatre domaines d’activité Agro, Industrie alimentaire, Commerce de détail et Energie. Ces quatre domaines assurent ainsi un développement stable de l’entreprise, même si certains marchés rencontrent ­ des turbulences.

Le gel d’avril 2017 a entraîné des pertes de récoltes La hausse du produit net est imputable en premier lieu aux bonnes conditions météorologiques. Tous les domaines d’activité ont profité d’une «  m étéo fenaco-LANDI  » favorable, qui a parfaitement suivi le rythme saisonnier. Seule exception: le gel du mois d’avril, qui a entraîné des pertes de récoltes dans les vergers de fruits à pépins et à noyau ainsi que dans le vignoble. Autre cause importante de l’augmentation du produit net: les acquisitions réalisées, notamment dans le secteur commercial de la technique agricole. En résumé, la croissance du produit net a été générée pour deux tiers de façon organique et pour un tiers par des rachats d’entreprises.

Dans le domaine d’activité Agro, le produit net a augmenté de 2,5 % pour atteindre 1,79  milliard de francs, notamment grâce à l’acquisition du concessionnaire français de technique agricole Dousset Matelin et à des gains de parts de marché. Sur fond de concurrence acharnée, le domaine d’activité Industrie alimentaire a enregistré un produit net en baisse de 0,9 % . Celui-ci s’élève à 1,25 milliard de francs. Le recul est lié à la baisse des produits nets des secteurs commerciaux Viande et Boissons. Le domaine d’activité Commerce de détail a quant à lui augmenté son produit net de 6 % pour atteindre 1,96 milliard de francs. Volg et ­L ANDI ont pu accroître leurs parts de marché. L’acquisition du grossiste Cadar et le lancement du commerce en ligne ont également contribué à cette croissance. Enfin, dans le domaine d’activité ­E nergie, le produit net a connu une hausse de 16,7 % pour atteindre 1,14 milliard de francs, notamment grâce à AGROLA, qui a augmenté son volume de ventes et ses parts de marché. Les unités d’activité Divers ont également très bien travaillé. Il s’agit de l’entreprise informatique Bison, du fournisseur de produits d’hygiène Halag, de l’entreprise logistique Traveco, des laboratoires UFAG et d’ufamed. Elles ont toutes bouclé sur des résultats convaincants. Fonds propres consolidés Les fonds propres ont enregistré une évolution positive au cours des dernières années. Fin 2017, le taux de fonds propres s’établissait à 51 % .

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fenaco actuel

Produit net 2017 par domaine d’activité

en mio CHF

1959 Commerce de détail 125 Divers 1142 Energie

En un mot

1791 Agro

6262 en mio CHF

Sur la voie du succès depuis 25 ans

1245 Industrie alimentaire

Chiffres-clés de fenaco société coopérative

2017

2016

2015

2014

2013

Produit net*

6 261.9

5 944.2

6 043.8

6 317.2

6 140.5

EBIT*

128.5**

123.4

122.6

122.5

113.2

en mio CHF

en % du produit net

2.0

2.1

2.0

1.9

1.8

Résultat consolidé

98.7

96.8

96.4

58.2

51.0

Cash-flow

242.2

255.0

254.9

251.9

233.8

Investissements en immobilisations corporelles

164.3

156.0

167.8

156.3

199.1

Total du bilan

3 107.4

2 946.0

2 832.9

2 958.7

2 948.6

Fonds propres (parts minoritaires incl.)

1 588.0

1 489.5

1 393.4

1 300.2

1 240.7

51.1

50.6

49.2

43.9

42.1

en % du total du bilan Unités de personnel

8 383

8 182

8 151

7 943

7 671

Collaborateurs

10 058

9 845

9 728

9 469

9 130

dont apprentis

533

510

496

492

487

Nombre de membres de fenaco au 31.12.

192

202

217

229

240

* Les montants des années précédentes ont été adaptés à la nouvelle présentation des comptes, entrée en vigueur le 1.1.2015. ** Montant avant déduction de la participation au résultat pour les agriculteurs membres.

f­ enaco peut ainsi agir sans dépendre des banques et dispose de fonds propres suffisants pour procéder à des rachats ciblés d’entreprises qui travaillent dans l’intérêt de nos membres. Le développement réjouissant des affaires montre que fenaco est sur le bon chemin, non seulement grâce à sa croissance, notamment dans le commerce de détail et l’énergie, mais aussi grâce à une amélioration constante de l’efficacité et à un contrôle rigoureux des coûts. Participation au résultat pour les agriculteurs actifs A l’occasion de son 25 e anniversaire et suite au développement positif des affaires, fenaco lance une participation au résultat pour les 22 000 membres des LANDI qui

gèrent une exploitation agricole. Ils auront le plaisir de recevoir un coffret cadeau ainsi qu’une ristourne de 200 à 1000 francs pour autant qu’ils décident de s’inscrire. Des informations détaillées sur la participation au résultat et sur la procédure d’inscription figurent sur www.fenaco.com/succes et dans l’article publié aux pages suivantes de ce numéro. Cette nouvelle participation au résultat est un complément aux paiements annuels de fenaco aux LANDI. fenaco a en effet récemment versé un montant de 24 millions de francs à ses membres directs, à savoir les LANDI. En y ajoutant la nouvelle participation au résultat, le total des versements de fenaco aux LANDI et aux agricultrices et agriculteurs actifs s’élèvera donc à 30 millions de francs. n

Auteure Alice Chalupny, Communication d’entreprise fenaco, 8401 Winterthour

Révolution technologique, augmentation des exigences de production et pression sur les prix: tels sont les défis auxquels les paysannes et les paysans suisses étaient confrontés il y a 150 ans. Ils les relevèrent en créant des coopératives agricoles, devenues depuis les LANDI, afin d’accroître leur influence sur l’achat des agents de production et sur la commercialisation de leurs produits. Plus de 100 ans plus tard, en 1993, est née la Fédération nationale de coopératives agricoles, ou fenaco. Depuis sa fondation, il y a 25 ans, fenaco société coopérative n’a pas inscrit une seule fois des chiffres rouges dans ses livres de compte. Durant cette période, elle a plus que doublé son produit net et son cashflow, augmenté continuellement son résultat d’exploitation, comprimé ses coûts et investi dans de nouvelles infrastructures. En 25 ans, les fonds propres ont augmenté, passant de 25 % à plus de 50 %. Au terme de l’exercice 2017, fenaco présente les meilleurs résultats de son histoire, qu’il s’agisse de l’EBIT ou du résultat consolidé. C’est pour moi une extraordinaire satisfaction. fenaco doit en premier lieu ce développement impressionnant à la confiance croissante de ses clients dans ses quatre domaines d’activité Agro, Industrie alimentaire, Commerce de détail et Energie. En second lieu, la confiance des agriculteurs a été et reste d’une importance décisive pour la réussite du groupe fenacoLANDI. Ce sont eux, en effet, qui sont les piliers de l’entreprise en tant que coopérateurs, clients et producteurs. En troisième lieu, nous pouvons compter sur 10 000 collaboratrices et collaborateurs très engagés, qui fournissent quotidiennement des prestations supérieures à nos attentes. De ces trois facteurs additionnés jaillit une force incroyable, qui a rendu possible le bon résultat de l’exercice 2017, même dans un contexte économique difficile. Martin Keller

Président de la Direction

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fenaco actuel

Participation au résultat pour les agricultrices et agriculteurs actifs

Nouvelle ristourne pour les membres des LANDI fenaco réalise une part accrue de ses bénéfices dans le commerce de détail et le secteur de l’énergie et souhaite que les agriculteurs bénéficient de ce succès. Dans les domaines d’activité Agro et Industrie alimentaire, c’est toutefois surtout l’utilité directe en faveur des membres qui reste privilégiée, via des intrants à prix avantageux et des prix corrects pour les produits des agricultrices et des agriculteurs suisses.

Christine Schöpfer

Stefan Epp

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I

l y a 25 ans, le 24 septembre 1993, fenaco société coopérative fut fondée au restaurant Linde dans la commune bernoise d’Uettligen. Les représentants de six fédérations coopé­ratives y ont signé en toute validité le contrat de fusion de la Fédération nationale des coopératives agricoles, à savoir fenaco. Les six fédérations ont ensuite pris les décisions nécessaires pour la fusion lors de leurs assemblées générales respectives, et ce à une large majorité. Cette étape, un tour de force courageux dans le domaine entrepreneurial, fut une véritable prouesse sur le plan organisationnel. Ces 25 dernières années, fenaco s’est développée de ma-

nière positive et s’est établie comme une entreprise saine et stable. Avantage direct pour les agriculteurs En tant que société coopérative, fenaco utilise principalement les ressources générées de trois manières: investissements dans les infrastructures et les installations permettant de générer une utilité pour les membres, renforcement des fonds propres et rabais pour les membres. Concernant le troisième point, le Conseil d’administration et la Direction de fenaco se sont demandé comment faire profiter encore mieux les membres de la base du succès de

fenaco. Il a ainsi été décidé de verser pour la première fois en 2018, à l’occasion du 25 e anniversaire de fenaco, une participation au résultat aux agriculteurs membres d’une LANDI. Cette participation au résultat est composée d’un paquet-cadeau contenant des produits de qualité issus des entreprises alimentaires de fenaco et d’une ristourne dépendant du montant des achats chez LANDI et/ou Meliofeed SA. Si ce signe d’esprit coopératif est bien accueilli par les membres, ­fenaco a l’intention de verser cette participation au résultat chaque année, ceci toutefois en fonction de la marche des affaires de fenaco. REVUE UFA  6 | 2018


fenaco actuel La famille Anderegg gère une exploitation bio en Suisse orientale. En sa qualité de membre LANDI, elle collabore depuis de nombreuses années avec le groupe ­fenaco-LANDI. Photo: Esther Michel

Enregistrement et participation Pour toucher la participation au résultat de fenaco, il faut d’abord s’enregistrer en ligne sur www.fenaco.com/­ succes. Les conditions de participation détaillées et des possibilités de contact supplémentaires sont par ailleurs mentionnées sur ce site Internet. La participation est ouverte non seulement aux agricultrices et agriculteurs déjà membres mais aussi à celles et ceux qui souhaitent le devenir. Ils peuvent demander à devenir membre de leur L­ ANDI locale durant le processus d’enregistrement. Avantages d’adhérer à LANDI Une grande partie des LANDI disposent aujourd’hui d’infrastructures efficientes et performantes. Les prestations commerciales de nombreuses

«Le suivi de la clientèle agréable, compétent et honnête, ainsi que la collaboration de longue date avec notre LANDI ont instauré une relation de confiance.  Les ristournes et les rabais sont une marque de reconnaissance de la part de la LANDI et nous sommes heureux d’être récompensés ainsi. » La famille Bucher, membre LANDI, gère une exploitation de production laitière et d’engraissement porcin dans la région Suisse centrale.

LANDI ont par ailleurs été continuellement étendues ces dernières années. En plus du secteur agro, les LANDI sont actives dans le commerce de détail et sur le marché de l’énergie. Nombre de LANDI font profiter leurs membres de la bonne marche de leurs affaires en leur accordant une ristourne ou en organisant à leur intention des promotions spéciales. La participation au résultat octroyée en plus par fenaco soutient les activités et l’engagement des LANDI; elle constitue un argument supplémentaire en faveur de l’adhésion des agriculteurs actifs. Droit de participer aux décisions En tant que propriétaires, les membres de la LANDI définissent l’orientation stratégique de leur entreprise et décident, lors des assemblées générales, de l’utilisation des ressources financières acquises. Via les représentants paysans issus des Conseils d’administration des ­L ANDI, ils décident du destin de fenaco via d’importants organes tels que les comités régionaux, les assemblées régionales ou l’assemblée des délégués. Partenariat et transparence Dans l’achat des agents de production et les ventes, fenaco et les ­L ANDI veillent à la transparence du marché. Elles s’engagent dans des organisations sectorielles et respectent avec détermination les accords conclus. fenaco et les LANDI fournissent des informations transparentes sur la marche de leurs affaires et publient leurs chiffres. Les bénéfices réalisés sont investis dans le respect de la mission de fenaco, à savoir pour soutenir les paysannes et les paysans suisses dans le dévelop-

« LANDI garantit la fourniture de produits et d’intrants au meilleur prix. Par ailleurs, elle appartient aux agriculteurs et les bénéfices sont investis dans des infrastructures agricoles, des centres collecteurs ou des dépôts agricoles, entre autres. » La famille Deriaz, membre LANDI, gère une exploitation mixte – production laitière et grandes cultures – dans la région Suisse romande.

La participation au résultat de fenaco: Pour toucher la participation au résultat, il faut remplir les critères suivants: • Etre membre d’une LANDI ou souhaiter le devenir. • Diriger une exploitation agricole. • Avoir effectué en 2017 des achats d’une valeur d’au moins 5000 francs dans le domaine d’activité Agro (aliments fourragers et produits du secteur de la production végétale) d’une LANDI ou auprès de Meliofeed. Comment en profitent les membres autorisés ? En fonction des achats réalisés dans les groupes de produits aliments fourragers et production végétale: > CHF 5000 ➞ Paquet-cadeau > CHF 10 000 ➞ Paquet-cadeau et ristourne de CHF 200 > CHF 25 000 ➞ Paquet-cadeau et ristourne de CHF 500 > CHF 50 000 ➞ Paquet-cadeau et ristourne de CHF 1000 Pour profiter cette année encore de la participation au résultat, vous devez vous enregistrer jusqu’au 15 juillet 2018. En devenant membre d’une LANDI jusqu’à cette date, vous pourrez également profiter de la participation au résultat. Le paquet-cadeau vous sera envoyé par la poste. Quant à la ristourne, elle sera créditée sur votre facture mensuelle de votre LANDI. Enregistrement et compléments d’information: www.fenaco.com/succes

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fenaco actuel

« Notre LANDI est très bonne dans le secteur des pommes de terre et la prise en charge des céréales. Nous recevons ainsi une ristourne élevée grâce à ses bons résultats. » La famille Aeberhard, membre LANDI, gère une exploitation de bétail laitier et de grandes cultures dans la région Plateau central.

Auteur Stefan Epp, chef de projet, fenaco société coopérative, 6210 Sursee

pement économique de leurs entreprises. Profiter du réseau Les divers organes consultatifs et les réunions d’information du groupe

fenaco-L ANDI constituent aujourd’hui un important réseau pour l’agricul­ture. Les assemblées générales des LANDI, les assemblées régionales, les visites de culture ou les soirées consacrées à l’affouragement

servent à l’échange entre collègues et à la formation des opinions. Renforcer la base des membres Au 31 décembre 2017, fenaco société coopérative était propriétaire de 162 LANDI exerçant une activité commerciale. Au total, les LANDI regroupent environ 42 000 membres. Quelque 22 000 de ces membres sont des agricultrices et agriculteurs actifs gérant une entreprise agricole. Ce sont eux qui doivent profiter concrètement du succès de fenaco société coopérative. Et ce pour que le groupe fenaco-LANDI reste à l’avenir la première coopérative agricole de Suisse en mains paysannes. n

www.fenaco.com

Lancement du nouveau site Internet fenaco s’est dotée d’un nouveau site Internet moderne. Le site de l’entreprise est à la pointe des évolutions technologiques et son contenu est aligné sur les besoins en information de ses utilisateurs. La newsletter de fenaco et sa présence sur différentes plateformes de médias sociaux permettent de rester au fait de l’actualité de fenaco.

L

e mercredi 16 mai 2018, ­fenaco société coopérative a mis en ligne un tout nouveau site Internet, entièrement remanié. Elle s’offre ainsi une vitrine rafraîchissante, moderne, rehaussée par des images grand format. Le design adaptatif permet à www.fenaco.com

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de proposer une lecture et une expérience optimales sur tous les appareils, de l’ordinateur de bureau au smartphone, en passant par l’ordinateur portable et la tablette. Le site accorde désormais une place de choix aux articles actuels rédigés sous forme de news et d’histoires. La newsletter fenaco permet aux intéressés d’être toujours au courant de ce qui se passe au sein de ­f enaco. La rubrique « E ntreprises et marques » propose un bref portait des différentes unités d’activité stratégiques (UAS). www.fenaco. com est disponible en français et en allemand. L’ancien site Internet datait d’une dizaine d’années et, à plusieurs égards, ne correspondait plus aux exigences d’une identité visuelle moderne. Grâce au nouveau site In-

ternet, fenaco peut continuer à professionnaliser son identité visuelle en ligne et offrir une image plus avant-gardiste et sympathique à ses groupes cibles. La marque faîtière fenaco et la popularité de fenaco en tant qu’entreprise commerciale doivent s’en trouver renforcées. Depuis un certain temps, fenaco est également présente sur les principales plateformes de médias sociaux qu’elle utilise comme canaux supplémentaires pour étayer ces objectifs. Comme la nouvelle newsletter de fenaco évoquée plus haut , ces plateformes permettent aux utilisateurs de se connecter virtuellement à fenaco et de glaner des informations de première source sur ce qui se passe au sein de l’entreprise. Elias Loretan REVUE UFA  6 | 2018


Gestion

Vente directe

De saison et très appréciées: les fraises à cueillir soi-même

Depuis 12 ans, la communauté d’exploitation Huber et Mathys cultive un champ de fraises à cueillir soi-même. La simplicité du mode de culture, la présence de personnel

En cultivant les fraises à plat, la communauté d’exploitation cherche surtout à simplifier le travail.

sur un stand et une bonne réputation sont les trois piliers de leur réussite.

E

n 2001, Hanspeter Huber et Willi Mathys ont posé la première pierre de leur réussite à venir en regroupant leurs deux domaines respectifs au sein d’une seule communauté d’exploitation. Aujourd’hui, les associés exploitent une bonne centaine d’hectares de surface

agricole utile et gèrent depuis 2006 la société Agroservice Sàrl, qui propose des services dans les secteurs du paysagisme, du jardinage et du génie civil. La vente directe est un important pilier agricole de la communauté d’exploitation avec 24 ha de sapins de Noël, 16 sites de vente

de fleurs à couper soi-même et 2 ha de fraises à cueillir soi-même. Mode de culture Chaque année, un hectare de fraisiers est remplacé par de nouveaux plants. Les Huber ont opté pour des cultures bisannuelles et cultivent les

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Gestion variétés Flair, Darselect et Asia, qui mûrissent à des périodes différentes. Ainsi, la période de récolte dure longtemps et il n’y a jamais trop de fraises parvenant à maturité en même temps. Il s’agit de conditions optimales pour l’autocueillette et grâce auxquelles il est possible de laisser le champ et le conteneur de vente ouverts pendant près de six semaines. Pour Christina et Hanspeter Huber, et pour Willy Mathys, la saison des fraises est synonyme de surcharge de travail. « C e sont six semaines éprouvantes. Il faut alors faire preuve de bonne humeur et de beaucoup de motivation » , explique la responsable commerciale. Il serait bien entendu possible de prolonger la saison en plantant encore d’autres variétés, mais le gain supplémentaire serait relativement modeste, explique Willy Mathys: « I l y a un moment où la clientèle n’a plus envie

Conseils et astuces pour la vente directe L’incitation à pratiquer la vente directe est forte: les intermédiaires sont éliminés et les marges sont pour l’agriculteur. Mais attention: le projet doit être soigneusement préparé et il faut impérativement tenir compte de la charge de travail. Il existe différentes façons de pratiquer la vente directe. La plus connue est le magasin à la ferme avec service par du personnel. Le stand en bord de route, avec ou sans personnel, les surfaces d’autocueillette et la vente par Internet sont d’autres méthodes de vente directe. Les fermes facilement accessibles, où il y a beaucoup de passage, ainsi que les fermes proches des villes opteront pour le magasin à la ferme ou le stand de vente. La clientèle est proche et ne doit pas se déplacer beaucoup. Pour les fermes moins bien situées, on recommandera plutôt la vente par Internet. Quand on se lance dans la vente directe, il est capital que la clientèle soit informée. Il faut donc faire de la publicité. Avant de définir une stratégie publicitaire, l’agriculteur doit savoir clairement quelle est la plus-value générée par ses produits, quel message il souhaite délivrer et à quels groupes cibles il veut s’adresser. En principe, pour les produits de la ferme, l’origine, la qualité et la fraîcheur sont les valeurs essentielles que l’on peut commercialiser. Organiser des petites campagnes marketing régionales s’adressant directement au public cible envisagé est également un bon vecteur publicitaire. Lorsque l’on souhaite s’adresser à un public plus jeune, les réseaux sociaux, comme Facebook, peuvent contribuer à augmenter la notoriété. Pour les groupes plus âgés, on privilégiera les annonces dans la presse locale. La durée de vie de la publicité imprimée est en principe plus longue, mais les coûts de production sont par contre plus importants. La plupart du temps, l’impact publicitaire n’est pas immédiat: il faut du temps pour que la notoriété s’établisse auprès des clients potentiels. La meilleure et la moins chère des publicités, c’est assurément le bouche à oreille. Pour qu’il fonctionne, il faut toujours être aimable, créer des relations personnelles avec les clients et veiller à avoir toujours une apparence propre et soignée.

10

d’aller au champ. » La communauté d’exploitation mise sur la production extensive et a opté pour des cultures à plat avec des sprinklers pour l’irrigation. « Le mode de culture doit être le plus simple possible. Avec les cultures à plat, nous pouvons mécaniser le travail » , commente Hanspeter Huber. Stand avec service Durant la saison, entre la fin mai et la fin juin, les Huber engagent quelques cueilleuses. Avant que le champ ne soit ouvert aux clients, ces dernières passent dans les cultures de fraises pour remplir des barquettes de 250 et 500 g. Ces barquettes sont proposées dans le conteneur aux clients qui ne veulent pas réaliser la cueillette eux-mêmes. Quand le champ est ouvert, il y a toujours quelqu’un pour assurer le service dans le conteneur de vente. Même si les fraises sont cueillies par le client, le pesage et l’encaissement sont toujours l’affaire du personnel. Récemment, la communauté d’exploitation a acheté une nouvelle balance et une nouvelle caisse enregist re u s e , q u i s o n t c o n n e c t é e s ensemble. Les produits complémentaires proposés à la vente sont aussi pesés et facturés directement. « Nous disposons ainsi d’un décompte de tous les produits que nous proposons et nous savons précisément ce que nous vendons et en quelles quantités  », explique Christina Huber. « Grâce à cela, nous pouvons analyser la rentabilité de chaque produit. » Le stand géré par le personnel de service de l’exploitation a aussi pour conséquence que le vol n’est plus guère un sujet de préoccupation, ce qui n’était pas le cas auparavant pour les légumes. Fermeture du champ de légumes Au terme de deux années d’essais, les exploitants ont malheureusement dû constater que la caisse du champ de légumes à récolter soi-même contenait certes de l’argent, mais pas suffisamment . « Nous surveillions certes notre champ de légumes, mais n’étions pas physiquement présents

sur place » , explique Christina Huber. Engager quelqu’un uniquement pour le champ de légumes aurait par contre coûté trop cher. La communauté d’exploitation a donc décidé d’arrêter avec les légumes en autorécolte. « N ous remarquions bien que les gens avaient du plaisir à récolter leurs légumes, mais comme le maraîchage n’était pas notre production principale, nous avons renoncé à continuer à tout prix » , précise Christina Huber. Produits régionaux à la mode Il est intéressant de constater que la communauté d’exploitation ne rencontre pas de problème de mauvais payeurs avec les fleurs à couper soimême. Elle exploite en effet des champs de fleurs sur 16 sites différents et sans aucune surveillance. « Et là, personne ne vole rien, peut-être parce qu’il s’agit d’une autre clientèle » , suggère Christina Huber. Les Huber ont aussi remarqué ce que de nombreuses études ont confirmé: les consommateurs privilégient davantage les produits régionaux de saison. Les producteurs profitent par ailleurs de la forte densité de la population, dans la mesure où toujours plus de monde emprunte le chemin de leur ferme et de leur champ de fraises. REVUE UFA  6 | 2018


Gestion

Profil de l’exploitation Communauté d’exploitation Willy Mathys, Christina et Hanspeter Huber SAU: environ 100 ha Cultures: Sapins de Noël, champs de fleurs, fraises, colza, blé, orge, soja comestible, féveroles, maïs grain, prairies extensives et surfaces naturelles protégées Autres branches d’exploitation: vente directe de sapins de Noël sur divers sites avant les fêtes; fleurs à couper soi-même sur 16 sites; fraises à cueillir soi-même avec conteneur de vente et personnel de service, dans lequel d’autres produits régionaux sont aussi proposés (rhubarbe de la ferme, asperges et glaces fermières de la région, uniquement durant la saison des fraises); Agroservice Sàrl avec services de paysagisme, de jardinage et de génie civil. Main-d’œuvre: direction: Hanspeter Huber (100 %, propriétaire et chef du secteur paysagisme et génie civil, travaux pour des tiers, fraises); Willy Mathys (100 %, propriétaire et chef du secteur jardinage, sapins de Noël, fleurs coupées); Christina Huber (50 %, responsable commerciale, personnel, administration et assurances); une collaboratrice agricole, quelques cueilleuses et un vendeur durant la saison des fraises, 9 personnes chez Agroservice Sàrl et plusieurs auxiliaires en hiver pour la récolte des sapins de Noël.

De gauche à droite: Willy Mathys, Christina Huber et Hanspeter Huber devant leur fraise gonflable géante.

Peu de règles, mais des règles claires « C hacun est le bienvenu dans le champ de fraises, à condition de respecter les règles du jeu » , affirme Christina Huber. Elles peuvent paraître strictes mais sont en réalité très simples: il ne faut pas passer par-dessus les lignes, on doit cueillir les fraises avec la « m atière verte » et ne pas courir. Tout se passe bien la plupart du temps, même s’il a fallu renvoyer certaines personnes, ajoute la productrice. Les échos recueillis auprès de la clientèle sont en général très positifs. La saisonnalité est recherchée et réellement vécue. « D ès le début mai, on nous demande sans cesse quand la récolte va enfin commencer » , explique Christina Huber. Pour signaler l’ouverture de la saison, un imposant ballon en forme de fraise fait office de réclame géante. Il y a quelques années, des vandales ont détruit le prédécesseur du ballon et la tente de vente. « L e champ est

certes clôturé, mais la clôture n’est pas infranchissable » , raconte Hanspeter Huber. C’est un risque que nous devons assumer, car le champ n’est pas assurable. Depuis cet incident, la communauté d’exploitation a acquis un conteneur. Le champ a aussi été piétiné par des vandales, mais il n’y a pas grand-chose à faire. « I l serait certes possible de déposer une plainte pénale, mais le rapport coût/bénéfice ne serait pas raisonnable » , ajoute le producteur. Publicité A Urdorf, le champ de fraises existe depuis 12 ans et la bonne réputation qu’il a acquise aide la communauté d’exploitation dans son activité publicitaire: « Notre meilleure publicité, c’est le bouche à oreille » , explique Christina Huber. Ce qui n’empêche pas les exploitants d’animer un site Internet (www.erdbeerfeld.ch) et une page Facebook (Erdbeerparadies Urdorf). Les exploitants distribuent

aussi des papillons publicitaires et veillent à ce que les moteurs de recherche sur Internet trouvent réellement leur site. Durant la saison des fraises, l’équipe gère aussi une ligne téléphonique qui permet aux clients de savoir si et quand le champ est ouvert. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. Même si la demande est bonne, le but de la communauté d’exploitation n’est pas d’agrandir la surface de fraises, affirme Christina Huber. Depuis quelques années, le nombre de clients est pratiquement stable. La demande varie toutefois en fonction des conditions météorologiques. « Q uand il pleut pendant trois semaines, c’est vraiment de la malchance pour nous » , ajoute-t-elle. Le gros problème, en pareil cas, c’est que la qualité peut en pâtir. « N ous n’offrons que des fraises d’excellente qualité, car il en va de notre image de marque » , conclut la productrice. n

Conseil Vous avez cueilli des fraises et ne savez pas encore comment en faire un délice culinaire ? Notre recette en page 68 est une bonne suggestion à cet effet.

Auteure Gabriela Küng, Revue UFA, 8401 Winterthour Photos Gabriela Küng Annonce

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REVUE UFA  6 | 2018 11


Gestion

Mandat pour cause d’inaptitude

Incapacité de discernement: pas un cas isolé Qui souhaite se projeter dans un avenir où quelqu’un d’autre décide à sa place ? Personne. Pourtant, de nombreuses personnes frappées d’incapacité de discernement sont confrontées à une telle réalité. Une lecture des statistiques démontre que le thème de l’incapacité de discernement ne peut pas être occulté et que les jeunes sont parfois eux aussi touchés (p. ex. après un accident).

Martin Würsch

L

es solutions médicales qui existent actuellement ou qui seront disponibles à l’avenir pour pallier les problèmes d’incapacité de discernement ne sont pas l’objet du présent article. Ce que nous souhaitons ici, c’est énumérer et expliquer les mesures organisationnelles et légales à prendre pour éviter que notre avenir doive être entièrement décidé par des institutions publiques telles que l’autorité de protection des mineurs et des adultes (APEA). Il faut

être bien conscient que ni notre famille, ni nos amis et encore moins les personnes mandatées par l’APEA ne sont en mesure de deviner ce que nous aurions souhaité si nous n’en avons pas parlé avec elles auparavant ou que nous n’avons pas consigné nos souhaits par écrit. Informer sa famille Commençons par être ordré dans nos affaires et dans le domaine privé. Etre ordré dans le domaine profes-

Contenus et structure d’un mandat pour cause d’inaptitude (rédigé à la main): Données personnelles: du mandataire, des personnes physiques ou morales autorisées, données personnelles de la personne de remplacement au cas où la première refuserait le mandat qui lui est confié. Directives anticipées du patient (art. 370 ss. CC): Information si de telles directives existent et le cas échéant information si la personne autorisée est habilitée à s’entretenir avec le médecin sur les soins médicaux à lui administrer et à décider en son nom. Gestion du patrimoine: Instruction sur la manière dont le patrimoine doit être géré, y c. les directives de placement (p. ex. référence aux directives en matière de placement des fondations de caisses de pension), instructions concernant la gestion des immeubles (location, fermage, investissements, etc.), y  c. instructions concernant la location/affermage à des membres de la famille et les conditions qui y sont liées. Frais courants: Garantir que les frais courants soient couverts, paiements des factures y c. instructions de financement pour y parvenir (liquidation de biens matériels, etc.). Représentation pour les questions juridiques: Procuration pour conclure ou résilier un contrat, faire opposition et entreprendre des démarches légales supplémentaires, au cas où les mesures précitées seraient nécessaires. Eventuellement donner le droit à la personne autorisée de se faire représenter par un tiers (p. ex. un notaire, un vulgarisateur, un avocat). Libération du devoir de discrétion ou du secret de fonction: pour les médecins, les banques, les représentant officiels, etc. Dispositions concernant les rémunérations: Notes de frais, rémunération à verser, adaptation au renchérissement, montant maximal par mois, éventuellement motifs de réduction des rémunérations. Exécution et devoir de rendre compte: Instructions concernant la comptabilité, la gestion des immeubles, la gestion des comptes, le règlement concernant les signatures au cas où une double signature serait prévue. Fin: Autres instructions éventuelles (droit en vigueur, for juridique, informations concernant d’autres documents, annexes) et clôture du document avec le lieu, la date et la signature.

12

sionnel et privé signifie que la famille est informée de la situation financière, des contrats importants et des décisions, que les documents à cet effet sont répertoriés de façon systématique et qu’ils peuvent être trouvés. Avoir de l’ordre signifie également que les points en suspens sont connus et que des mesures préventives sont prises pour assurer l’existence matérielle de la famille. A ce sujet, pensez également aux données électroniques et aux innombrables mots de passe et données d’accès ! Consigner ses volontés par écrit Au moment de prendre des prédispositions en cas d’incapacité de discernement, il convient de réfléchir à qui devrait nous représenter et de consigner par écrit les points les plus importants. Dans la fiche technique « I nstructions à l’intention des survivants » , Agriexpert a élaboré une check-list qui contient les informations à ce sujet en cas de décès. Ce qui manque encore, ce sont les instructions au cas où nous ne serions plus capables de gérer nos affaires nous-mêmes: nous espérons et nous souhaitons que l’on veille au bienêtre de notre famille et que l’on nous traite dignement. Mandat pour cause d’inaptitude La loi a comblé une lacune dans ce domaine en 2013, via le mandat pour cause d’inaptitude (art. 360 ss. CC). Le mandat pour cause d’inaptitude est très personnel et doit être abordé avec la personne mandatée. Il est possible de mandater une personne physique (être humain) mais également une personne morale (association, SA, etc.). En cas de doute, REVUE UFA  6 | 2018


Gestion il ne faut pas hésiter à demander un avis supplémentaire. Sur Internet (voir encadré), on trouve différents exemples et modèles de documents. Les exigences formelles doivent impérativement être respectées. A l’image du testament, le mandat pour cause d’inaptitude doit être soit entièrement rédigé à la main (y compris le lieu, la date et la signature), soit être établi par un notaire sous la forme d’un acte authentique (art. 361 CC). Ce document doit bien entendu être établi avant que l’incapacité de discernement survienne, c’est-à-dire lorsque la personne dispose encore de sa pleine capacité d’action et de discernement. L’enregistrement officiel est essentiel pour que le mandat pour cause d’inapti­ tude puisse être « trouvé » par l’autorité de protection de l’adulte (art. 440 et suivants CC).

Les directives anticipées et le mandat pour cause d’inaptitude sont définis par l’interaction entre le droit en vigueur, la fortune et la volonté de la personne concernée.

Rédiger soi-même un premier projet Les spécialistes d’Agriexpert se tiennent à la disposition de votre notaire ou de votre avocat de confiance pour établir le mandat pour cause d’inaptitude que vous souhaitez préparer. Au préalable, il faudrait toutefois que vous rédigiez vous-même un premier projet, en optant pour une forme concise et factuelle. Il s’agit également d’éviter toute contradiction. En rédigeant un tel document, on constate assez vite que l’exercice est moins difficile qu’il n’y paraît. C’est seulement une fois que le premier projet a été établi qu’il convient de demander l’avis d’une personne externe: non seulement pour des raisons de coûts mais surtout parce que cette façon de procéder permet de formuler sa propre vision des choses

et, ainsi, de mieux faire connaître ses volontés. Prévention Des moyens simples permettent bien entendu de prévenir les problèmes d’inaptitude: il faut notamment privilégier une alimentation saine et équilibrée, faire de l’exercice, entretenir des contacts sociaux, lire et calculer. Dit plus simplement, il s’agit de participer à la vie sociale. C’est en effet comme cela que l’on reste longtemps actif et en bonne santé. n

Directives anticipées Mandat pour cause d’inaptitude

Auteur Martin Würsch, responsable Agriexpert, 5201 Brugg Agriexpert répond volontiers à vos questions:  056 462 51 11

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Liens pour des informations et des institutions d’aide Mandat pour cause d’inaptitude

Directives anticipées

Alzheimer Suisse

www.alz.ch

APEA cantonales

Berne: www.jgk.be.ch ➞ protec. de l’enfant et de l’adulte ➞ protec. de l’adulte ➞ mandat...

Prosenectute

www.prosenectute.ch ➞ infos ➞ dispos. person. et finances ➞ mandat pour cause d’inapt.

Bancs

Exemple: www.raiffeisen.ch ➞ clients privés ➞ prévoyance et assurances ➞ planification de la succession ➞ directives anticipées du patient et mandat pour cause d’inaptitude

Dialog Ethik

www.dialog-ethik.ch ➞ directives anticipées

FMH

www.fmh.ch ➞ Services ➞ directives anticipées du patient

Croix-Rouge

www.directives-anticipees.redcross.ch

Bien assuré ? De nombreuses assurances sont importantes en agriculture. Etes-vous bien assuré? Que faire si ce n’est pas le cas? Découvrez les réponses à ces questions dans notre cahier spécial.

REVUE UFA  6 | 2018 13


Gestion

Série: Analyse des branches d’exploitation 7|9

Elevage de volaille

Plus de performances, moins de temps de travail Dans l’élevage de volaille, la rentabilité dépend surtout des performances réalisées. Dans le domaine des coûts, les coûts de main-d’œuvre jouent un rôle déterminant.

Daniel Hoop

Angelina Bertoni

C

Exploitations analysées La présente analyse est basée sur des exploitations PER des zones de plaine et des collines du type « t ransformation » ainsi que « transformation combinée » ayant communiqué leurs chiffres à Agroscope pendant la période 2010 à 2014. Pour une meilleure comparabilité avec les branches d’exploitation présentées précédemment dans cette série d’articles, les résultats de l’analyse sont également exprimés par unité de gros bétail (UGB) et par année. Sachant qu’il arrive fréquem-

es 20 dernières années, la production de viande de volaille a plus que doublé en Suisse. Au cours de cette même période, la production d’œufs a augmenté quant à elle de près de 30  % . Dans ce contexte, en 2016, la valeur de la production de la branche avicole représentait 5,9 % de la valeur totale de la production agricole suisse, ce qui équivaut environ à la valeur de la production conjointe de céréales et de pommes de terre. Autant de raisons d’analyser plus précisément la rentabilité de cette branche de production.

ment que la production d’œufs soit également pratiquée dans le cadre d’élevages de très petite taille, nous avons limité les échantillons de données utilisés pour le dépouillement aux cheptels suivants: cheptel de 10 à 150 UGB pour les exploitations produisant des œufs et de 25 à 50 UGB pour les exploitations produisant de la viande de poulet. Une UGB correspond à 100 poules pondeuses ou à 170 poulets d’engraissement. La répartition des coûts totaux a été effectuée sur la base de la mé-

Coûts, recettes et valorisation du travail dans les branches d’exploitation « production d’œufs » et « engraissement de poulets » (Fr. par unité de gros bétail) Production d’œufs de consommation Toutes les Parts exploit. des coûts [n  = 79] [%] Recettes totales Coûts totaux

7753

Quartile inférieur 6657

Engraissement de poulets

Quartile Toutes les supérieur exploit. [n  = 69] 9046

Parts des coûts [%]

8216

Quartile inférieur

Quartile sup.

6572

8415

6820

100

7249

6665

7428

100

6976

6496

4414

65

4505

4398

5149

69

4366

4657

▪ Coûts des fourrages

2654

39

2690

2735

3668

49

3290

3236

▪ Achat d’animaux

1594

23

1640

1500

1377

19

978

1372

Charges spécifiques totales

▪ Autres coûts directs Coûts généraux totaux ▪ Travail

165

2

175

163

104

1

97

49

2406

35

2745

2268

2279

31

2610

1838

1434

21

1808

1205

1045

14

1254

920

▪ Bâtiments

713

11

678

808

816

11

876

627

▪ Machines et autres coûts généraux

259

4

259

255

417

6

480

292

Bénéfice calculé

933

– 592

2381

788

– 404

1919

43

18

77

46

18

82

Valorisation du travail [Fr./h] Taille du cheptel (UGB)

54

46

59

37

34

38

Part d’exploitations avec SST

87 %

76 %

86 %

72 %

35 %

95 %

Part d’exploitations avec SRPA

70 %

47 %

82 %

8 %

5 %

17 %

Source: comptabilité pour les types d’exploitation Transformation (41) et Combiné transformation (53) en zones de plaine et des collines enre 2010 et 2014. Coût calculé de la main-d’œuvre variant entre 24 et 27 francs de l’heure selon l’année et la région.

14

REVUE UFA  6 | 2018


Série: Analyse des branches d’exploitation 7|9

thode d’entropie maximale (voir Revue UFA 12/17). Œufs: 43 fr./h Les producteurs d’œufs de consommation considérés dans l’analyse ont réalisé un revenu du travail moyen de 43 fr./h, ce qui équivaut à un bénéfice calculé de 933 fr./UGB. Les charges spécifiques représentent la majeure partie des coûts totaux. Concernant les charges spécifiques, les coûts d’alimentation sont le poste de coûts le plus important. Les coûts généraux (main-d’œuvre, bâtiments, autres) ne sont toutefois pas négligeables. Les exploitations qui réalisent les meilleurs résultats économiques se distinguent par des recettes significativement plus élevées et des coûts généraux nettement plus faibles. Les recettes plus élevées proviennent surtout de la vente des produits (notamment en raison d’une plus forte proportion d’exploitations pratiquant la SRPA ou la détention en plein air). Au niveau des coûts, les coûts de main-d’œuvre moins élevés contribuent de façon

particulièrement importante au succès économique des exploitations produisant des œufs. Les exploitations qui réussissent bien économiquement bénéficient du fait qu’elles disposent de cheptels de taille plus importante, avec le degré de spécialisation et de productivité plus élevé qui en découle. Engraissement: 46 fr./h Dans l’engraissement de poulets, la valorisation moyenne du travail s’élève à environ 46 fr./h et le bénéfice réalisé à 788 francs par UGB. La structure des coûts est similaire à celle de la production d’œufs, à la différence près que les coûts d’alimentation revêtent une importance encore plus grande. Bien que la taille des effectifs des exploitations analysées soit nettement plus homogène que celle des exploitations produisant des œufs, l’écart entre les exploitations enregistrant de bons résultats économiques et celles qui obtiennent de moins bons résultats est tout aussi manifeste. Cet écart ne résulte pas uniquement des recettes

plus élevées (notamment en raison d’une plus forte proportion d’exploitations pratiquant la SST ) et des coûts de main-d’œuvre inférieurs: globalement, dans les exploitations les plus performantes, tous les postes de coûts généraux évoluent à un niveau significativement plus faible. Pour réduire les coûts, il est donc possible d’agir à de nombreux niveaux. Optimiser les coûts Pour optimiser les résultats économiques de la production avicole, on se focalise souvent sur des résultats techniques comme la mise en valeur du fourrage, la performance de ponte, les accroissements journaliers et le taux de mortalité. Ces résultats sont importants lorsqu’il s’agit de réa­liser des recettes élevées tout en maintenant les coûts des fourrages à un niveau aussi faible que possible. Une bonne valorisation du travail passe toutefois aussi par une focalisation accrue sur les coûts généraux et plus particulièrement sur les coûts de main-d’œuvre. n

Gestion

Dans la production d’œufs, les coûts d’alimentation sont un poste de coûts important. Des coûts de main-d’œuvre inférieurs ont eux aussi un effet positif sur la valorisation du travail. Photo: Esther Michel

Auteurs Daniel Hoop et Angelina Bertoni, collaborateurs scientifiques du groupe de travail Economie d’entreprise, Agroscope Tänikon. L’analyse de sept branches d’exploitation et l’approche adoptée sont mentionnées au chapitre 4 du rapport Agroscope Science no 53. www.agroscope.ch

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Gestion

Et le vainqueur est…

Hans Rudolf Lehnherr, de Wimmis (BE), est le grand gagnant du concours de la newsletter 2017/2018. Il est très satisfait d’avoir remporté un V TT Radical Trelago 27.5". Ce prix lui a été remis à LANDI Spiez. La Revue UFA et LANDI Suisse SA, sponsor du prix, félicitent chaleureusement M. Lehnherr  ! Découvrez les autres gagnants sur www.revueufa.ch ➞ Newsletter. fe

Toujours actuel www.revueufa.ch

La convention de résiliation du bail à ferme est valable En 1988, A avait donné en fermage à Z plusieurs parcelles de vigne. La durée du premier bail était fixée à 25 ans. Il avait par ailleurs été convenu une reconduction tacite de 9 ans en 9 ans, pour le cas où les parties ne prendraient pas contact dans les 3 ans précédant l’échéance en vue du renouvellement du bail. En 2003, J., l’épouse de Z., avait acheté les parcelles considérées. Le couple les avait exploitées ensuite, avant de divorcer en 2009. Une procédure de faillite a été ouverte contre J. en 2013. L’office des faillites a conclu avec Z. une convention dans laquelle ce dernier s’engageait à laisser le vignoble au plus tard le 15 janvier 2014 et à ne pas se prévaloir d’un contrat de location ou d’un contrat de bail à ferme. Mais Z. ne s’est pas tenu aux termes de ladite convention.

La banque X, qui avait entretemps acheté le vignoble lors d’une mise de faillite, a donc engagé une procédure d’expulsion contre lui. Les instances cantonales ont partagé le point de vue de Z. et jugé que le contrat de bail à ferme avait été prolongé tacitement de 9 ans jusqu’à la fin 2022. La convention de résiliation entre Z. et l’office des faillites n’y aurait d’ailleurs rien changé. D’après elles, cette convention était en effet nulle, car elle aurait conduit à un raccourcissement de la durée du bail à ferme et aurait donc requis, en vertu de la loi fédérale sur le bail à ferme (LBFA), une autorisation du canton. Comme une telle autorisation faisait défaut, la convention violait le droit impératif et était nulle, si bien qu’il fallait admettre la poursuite du bail à ferme.

Agrisano: croissance et faibles frais administratifs La Fondation Agrisano et ses deux SA (Caisse-maladie Agrisano SA et Assurances Agrisano SA) ont clôturé l’exercice 2017 sur un résultat positif de 39,5 millions de francs, principalement grâce aux excellents résultats réalisés sur les placements. Elles enregistrent une croissance pour tous les types d’assurances et présentent des frais administratifs

bien inférieurs à la moyenne de la branche. Agrisano AP 14-17: objectifs atteints Selon l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), la plupart des objectifs du système des paiements directs de la PA 14-17 ont été atteints. Les contributions à la sécurité de l’approvisionnement ont eu l’effet escompté: depuis 2014, les surfaces destinées aux grandes cultures et aux cultures

Nouvelles du Tribunal fédéral Andreas Wasserfallen avocat et agronome, Berne  031 300 37 00

Le Tribunal fédéral ne l’a pas entendu de cette oreille, concluant que les parties étaient libres de signer d’un commun accord une convention de résiliation du bail à ferme, malgré les exigences de la LBFA concernant l’autorisation des durées de bail raccourcies. Un tel accord n’est en effet soumis à aucune autorisation. Seule aurait été illégale une renonciation anticipée du fermier conduisant à une durée du bail à ferme de moins de 6 ans, ce qui n’était pas le cas en l’occurrence. La convention n’était donc en aucun cas nulle, mais entraînait la résiliation des rapports contractuels au 15 janvier 2014; Z. devait donc quitter le vignoble selon les termes convenus. (arrêt 4A_391/2017 du 26.3.2018)

pérennes ont augmenté de 3000 ha. Les objectifs en matière de surfaces de promotion de la biodiversité, qui représentent 77 000 ha, ont même été dépassés en zone de plaine. L’objectif visant une participation de 80 % au programme SRPA n’a juste pas été atteint (76 % de participation). D’après l’OFAG, il faudra continuer à réduire l’impact environnemental ces prochaines années. gk

La boulangère Nathalie Suter est l‘une des plus de 3000 producteurs locaux à élaborer des produits «Délices du village» pour Volg. Elle prépare son pain mi-blanc croustillant exclusivement avec de la farine provenant de la vallée. Il est disponible chaque matin dans le magasin Volg de Geneveys-sur-Coffrane (NE). Découvrez dans chaque magasin Volg différentes spécialités «Délices du village».

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Technique agricole

Smartfarming

La numérisation se poursuit La numérisation a pris une place très importante dans la vie quotidienne, au travail comme dans la sphère privée. Les données numériques sont faciles d’accès et aident à prendre des décisions dans le domaine de la gestion d’exploitation. Etat des lieux.

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Technique agricole

L

a numérisation revêt une importance grandissante au niveau mondial. A première vue, les grandes cultures, la viticulture, le maraîchage ou l’élevage des animaux de rente n’apparaissent pas comme des secteurs où la numérisation joue un rôle très important. Pourtant, l’agriculture dispose déjà d’une longue expérience dans ce domaine puisqu’elle a entamé son tournant numérique dès les années 1980 avec le début de l’informatique. En France par exemple, en 1983 déjà, un agriculteur a créé une entreprise de développement informatique et de logiciels de comptabilité agricole liée à la gestion des parcelles et des animaux. Et en 1989, le premier robot de traite français équipé de capteurs numériques et de lasers a été présenté au Salon international du machinisme agricole (SIMA) de Paris. Actuellement, dans le secteur agricole, la recherche et l’innovation nu-

mérique concernent aussi bien les domaines des véhicules autonomes que le machinisme en général et la gestion d’exploitation avec le transfert des données. Si les avantages paraissent évidents, certains points doivent encore être définis: il convient notamment de savoir à qui appartiennent les données générées par les systèmes ou encore comment les protéger. De plus, l’agriculteur décide pour son exploitation des avantages et de l’utilité des différents systèmes disponibles aussi par rapport au coût de ces nouvelles technologies. Dans l’agriculture, la numérisation concerne tous les secteurs. Les animaux portent des émetteurs qui transmettent des informations sur leur activité et sur leur état de santé. Les machines sont quant à elles très souvent équipées de capteurs et de caméras dont voici quelques n exemples.

Géo-positionnement

Gestion de troupeau

Isobus

Le géo-positionnement par satellite (GPS) permet de localiser et de guider des véhicules. Les systèmes les plus performants assurent une précision de 1-2 cm. Sur la base de rendements calculés en temps réels, la géolocalisation permet entre autres de cartographier les parcelles en vue d’une application ciblée des intrants.

Un émetteur fixé au collier de l’animal ou une marque auriculaire Smartbow permettent de collecter des informations en temps réel et en continu. Les données collectées concernent notamment l’activité, la consommation, la production, la rumination ou encore les chaleurs des animaux. Les données ainsi enregistrées permettent de surveiller et d’intervenir au bon moment.

Il s’agit d’un protocole de communication destiné à l’industrie agricole. Il permet la communication entre un tracteur, un outil et une console ou entre un logiciel de gestion d’exploitation et des outils et des machines utilisées sur l’exploitation. La compatibilité entre les systèmes de marques différentes n’est pas toujours assurée.

Robot de traite « A ce jour, Lely a installé plus de 30 000 robots de traite au niveau mondial. En Suisse, en ce qui concerne les achats de nouvelles installations de traite pour les troupeaux de plus de 50 vaches, 50 % sont des robots », affirme Marcel Schwager, l’un des responsables marketing de Lely Center Suisse. Dans la pratique, un robot permet de réaliser des économies au niveau de la main-d’œuvre et de libérer du temps pour d’autres tâches ainsi que pour la surveillance du troupeau.

Smartphone Le smartphone est devenu un instrument de travail essentiel qui permet de gérer des systèmes et des appareils divers allant de l’installation d’arrosage au robot de traite ou encore de suivre les déplacements de véhicules.

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Technique agricole

Caméra de surveillance Les caméras sont utilisées dans de nombreuses situations, à savoir pour la surveillance des animaux dans les bâtiments, sur les machines pour aider à effectuer des manœuvres ou encore pour aider au désherbage en suivant les lignes des cultures.

Opportunités et risques de l’agriculture intelligente

Pousse-fourrage

Opportunités

Risques

• Gains de productivité et d’efficacité

• Rationalisation ➞ disparition d’exploitations et d’emplois ➞ accélération de l’évolution des structures

• Préservation de l’environnement et augmentation du bien-être animal, et ce, avec une hausse de la production • Allègement des travaux monotones • Prise de décision facilitée, obtention d’informations, échange d’informations • Transparence, traçabilité, moyens de preuve

• Dépendance des fournisseurs de systèmes et de systèmes propriétaires incompatibles

Les robots qui repoussent le fourrage plusieurs fois par jour vers les animaux réalisent un travail répétitif et pénible. Grâce aux robots pousse­-fourrage, chaque vache a accès à la ration 24 heures sur 24, ­ ce qui garantit un affouragement régulier de l’ensemble du troupeau.

• Pertes de données, perte de la propriété des données, failles dans la protection des données, transparence excessive • Augmentation des tâches administratives Sources: USP

Robot d’affouragement Le robot d’affouragement est un distributeur automatique de fourrage qui prépare et distribue jusqu’à 8 fois par jour une ration ­mélangée fraîche à chaque groupe d’animaux. Le concept de cuisine d’alimentation permet de stocker du fourrage pour plusieurs jours. Le travail manuel de distribution est réduit.

Multicoptère

BigData

« L’épandage de trichogrammes à l’aide de drones se pratique depuis 2012. Cette année, 15 000 ha seront protégés avec cette méthode en Allemagne, en Autriche et en Suisse », explique Regina Burger, responsable secteur auxiliaires fenaco. Une application sur une grande région contribue à maintenir une pression globalement faible de la pyrale et à atteindre une bonne efficacité contre ce ravageur.

Le big data désigne l’ensemble des données générées. La masse de données produite est devenue tellement importante qu’elle dépasse les capacités humaines d’analyse et celles des outils informatiques classiques de gestion de données. Les systèmes fournissant des données sur l’exploitation ayant tendance à se multiplier, les questions de protection des données et de propriété des données prennent beaucoup d’importance.

Drones

Véhicule autonome

Terminal

Dans l’agriculture, les drones sont affectés à de nombreuses tâches. Ils servent à identifier des maladies dans les cultures, ou encore à repérer des animaux. Ils sont également utilisés pour appliquer des produits phytosanitaires ou biologiques dans les champs.

Le tracteur Case IH Magnum Autonomus a été présenté dans le cadre du SIMA 2017. Ce tracteur est capable de travailler sans conducteur. L’agriculteur programme les tâches à réaliser dans une parcelle donnée. Pendant le processus de travail, le tracteur équipé de caméras et de capteurs est guidé automatiquement et évite les obstacles qui se trouvent sur son passage, de jour et de nuit.

Le terminal est l’appareil électronique qui permet de contrôler et de gérer les paramètres du tracteur et de la machine. Le terminal CCI 1200 résulte de la collaboration entre cinq fabricants de machines agricoles membres du Centre de Compétence Isobus (CCI). Dès cette année, cet appareil est proposé par plus de 20 fabricants de machines agricoles.

Désherbage mécanique

Prévision météorologique Il existe plusieurs systèmes d’information et de pronostic pour la lutte contre les maladies dans les cultures. A l’exemple de Phytopré pour le mildiou de la pomme de terre ou encore Agrometeo basé sur un réseau de plus de 150 stations autonomes fournissant des données météorologiques utilisées par des modèles de prévision de risques de maladies fongiques ou de ravageurs.

Des robots autonomes procèdent au désherbage des cultures. L’entreprise française Naïo Technologies, représentée dans notre pays par Aebi Suisse, commercialise les deux modèles Dino et Oz. Ces appareils sont actuellement testés dans différentes cultures par fenaco Auxiliaires dans le but de limiter l’application d’herbicides.

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon 20

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Augmenter la charge utile. Voyage d’étude en Irlande 22 - 24 août 2018 Sur le programme de cette voyage sont la traite robotisée avec pâture partielle et intégrale et la production laitière basée sur les herbages. Coûts pour cette voyage CHF 890.- (vol, Hôtel, restaurant inclus) Délai d’inscription: le 30 juillet 2018. Inscriptions : dès maintenant auprès du Lely Center tél. 032 531 53 53, ou par email à info@sui.lelycenter.com.

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Technique agricole

Véhicule agricole électrique

Weidemann 1160 eHoftrac: la force en souplesse Les appareils de manutention électriques ont fait leurs preuves depuis de nombreuses années dans l’industrie. Dans le secteur agricole, les véhicules électriques sont encore rares, mais affichent des performances intéressantes, au niveau de la puissance également. La possibilité de recharger la batterie avec son propre courant augmente encore la rentabilité des véhicules électriques.

L

a première présentation d’un Hoftrac électrique de Weidemann a eu lieu en 2014 avec le modèle 1160 eHoftrac. Ce modèle a été récompensé depuis par plusieurs prix à l’innovation, notamment en Italie, en Bulgarie et en Allemagne. Au niveau de ses dimensions et de sa construction, le modèle électrique est quasi identique au modèle 1160 à moteur diesel. La hauteur de déversement est légèrement supérieure, tout comme le poids total en raison du poids de la batterie. « C e chargeur électrique surprend par sa souplesse et sa puissance qui dépasse celle du chargeur à moteur diesel », constate Martin Tschan, agriculteur à Corgémont et producteur de lait bio pour l’AOC Tête de Moine et d’autres spécialités locales. Martin Tschan est équipé d’un Hoftrac électrique depuis l’automne dernier sur son exploitation située sur les hauteurs du village.

Tableau 1: Caractéristiques du Weidemann 1160 eHoftrac Longueur hors tout sans godet

3005 mm

Largeur totale

1044 mm

Hauteur toit EPS/abaissé

2361/1948 mm

Hauteur max. pivot du godet

2760 mm

Garde au sol

255 mm

Rayon de braquage extérieur

2592 mm

Poids opérationnel (version standard)

2400 kg

Moteur de translation

6,5 kW

Moteur de levage

9 kW

Charge de basculement avec godet (machine alignée)

1509 - 1576 kg

Transmission

Electrique par arbre de transmission

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Le poste de conduite simple et pratique: éclairage routier et colonne de direction réglable.

Batterie AGM Le eHoftrac de Martin Tschan était un véhicule de démonstration encore équipé d’une batterie nécessitant un contrôle du niveau d’eau après la charge. Les nouveaux modèles électriques fonctionnent avec des batteries AGM (Absorbent Glass Mat) à absorption par fibre de verre, étanches et fermées, à recombinaison interne de gaz et ne nécessitant aucun entretien. « Pour une plus grande autonomie, nous recommandons l’option d’une batterie plus puissante de 48 volts et 310 Ah », explique le conseiller de vente Weidemann pour la Suisse romande Nicolas Savary. Les avantages de la technologie AGM résident dans un rendement et des performances supérieurs par rapport à une batterie de capacité équivalente, un système étanche sans remplissage d’eau distillée et un chargeur intégré au véhicule qui permet une recharge sur une prise de 230 V. Sur ce type de batterie, les charges intermédiaires améliorent l’efficacité et diminuent la sensibilité aux températures extérieures, de même que la production de chaleur durant le chargement.

Durée de travail Avec les nouvelles batteries AGM, un chargement suffit pour une durée de travail de 2 à 5 heures en fonction des conditions d’utilisation. Selon le constructeur, un fonctionnement interrompu avec des périodes d’utilisation alternant avec des moments prolongés d’arrêt prolonge l’autonomie totale de la batterie. Une recharge intermédiaire avant le déchargement complet de la batterie contribue aussi à une meilleure efficacité de cette dernière. La durée de vie d’une batterie est prévue pour environ 2500 cycles de chargement. Equipements et options Tous les équipements pour les Hoftrac conventionnels sont compatibles avec le eHoftrac Weidemann. Les principaux avantages d’un véhicule électrique sont le fonctionnement silencieux et sans émissions de gaz d’échappement, pour les travaux à l’intérieur des bâtiments. Au niveau des options, le fabricant propose notamment un troisième et quatrième circuit hydraulique Confort, ainsi qu’une connexion hydraulique arrière à double effet. Un toit de protection du conducteur rabattable EPS est disponible, ainsi qu’une colonne de direction réglable. Le eHoftrac de Weidemann peut également être équipé de phares de travail LED ou d’un éclairage routier permettant une homologation pour circuler sur la voie publique. Coût d’exploitation/émissions Selon le constructeur, les coûts d’exploitation (sur une durée de vie moyenne) sont plus élevés pour un REVUE UFA  6 | 2018


Technique agricole La hauteur de déversement du modèle électrique est légèrement supérieure à celles du modèle diesel.

Tableau 2: Caractéristiques de la batterie Batterie 240 Ah

Batterie 310 Ah

Tension

48 V

48 V

Capacité nominale

240 Ah

310 Ah

Poids

450 kg

579

Temps de charge

8h

6h

Durée, tâches agricoles normales

2 - 3,5 heures*

2,8 - 4,5 heures*

Durée avec interruptions (30 min conduite, 30 min immobilisation)

jusqu’à 4 heures*

jusqu’à 5 heures*

*La durée de fonctionnement de la batterie dépend fortement des conditions d’utilisation. Pour une même utilisation, la durée de mise en charge est identique pour les deux batteries. Source: données du constructeur

véhicule diesel que pour un Hoftrac électrique. Les calculs tiennent compte des coûts de service et d’énergie, ainsi que du remplacement de la batterie après 2500 cycles de chargements pour un eHoftrac. L’été dernier, Martin Tschan a posé une installation photovoltaïque de 170 m 2 et 30 kWP sur le toit de sa ferme avec une participation de Swissgrid sous forme de rétribution unique. Il s’organise de manière à consommer en priorité son propre courant, notamment pour la griffe à foin, les deux séchoirs de 12 et 15 kW et l’eau chaude. La voiture électrique et le eHoftrac sont également chargés avec ce courant qui lui revient à environ 6 centimes par kWh contre un prix moyen de 25 centimes/kWh pour le courant du réseau. Poste de conduite Le poste de conduite du modèle électrique dispose du même équipement que le modèle diesel. Le joys-

tick utilisé pour gérer toutes les fonctions de levage et d’inclinaison de l’outil de travail permet des manœuvres précise lors de travaux de manutention. L’option de toit de protection rabattable EPS existe en version manuelle ou hydraulique. Dans les deux cas, lorsque le toit est abaissé, la hauteur totale du véhicule est inférieure à deux mètres. Sur l’exploitation de Martin Tschan, le Hoftrac électrique est utilisé pour tous les travaux de manutention. Après sept mois, il affiche plus de 200 heures de travail au compteur. « Avec ce véhicule, on peut avancer et lever une charge en même temps. Soulever une palette de plus de 1000 kg ne pose pas de problème. Et pour vider le fumier de la stabulation, le Weidemann 1160 eHoftrac a travaillé plus de trois heures avant de devoir être rechargé » , précise Martin Tschan, qui est convaincu par les technologies utilisant des énergies renouvelables. n

Le Weidemann électrique eHoftrac dispose d’un moteur pour la transmission et d’un moteur pour la partie hydraulique.

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon Photos Jean-Pierre Burri

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Technique agricole

Test pratique

Pöttinger Lion – Aerosem

La combinaison de semis performante et précise Les travaux de semis nécessitent une grande précision. L’entrepreneur en travaux agricoles Hubert Estermann est convaincu de la combinaison de semis Lion-Aerosem de Pöttinger, qui lui permet de mettre en place les prairies, les céréales, le colza et le maïs en semis monograine avec un seul semoir pneumatique.

L

e concept du semoir pneumatique Aerosem de Pöttinger permet la mise en place de céréales, de colza ou de prairies et le semis monograine de maïs avec la même machine. Montée sur une herse rotative Lion de Pöttinger, cette combinaison est très efficace et très précise. Pour la troisième saison consécutive, l’entrepreneur de travaux agricoles Hubert Estermann utilise cette combinaison avec succès. Un semoir pneumatique monté à l’arrière permet d’épandre un anti-limance au semis. Combinaison herse rotative et semoir pneumatique Le poids du semoir Aerosem est supporté par le rouleau de la herse rotative Lion 3002 sur lequel il est fixé.

Herse Lion 3002 • Sécurité de déclenchement automatique • Arbres de rotor de 60 mm de diamètre sur roulements à rouleaux coniques

Deux agrégats de distribution monograine de chaque côté sous la trémie sèment le maïs et la distribution centrale gère le débit de l’engrais.

Un espace minimal sépare le rouleau de la rampe de semis et la construction compacte permet un guidage du semoir par parallélogramme. « Le montage d’un semoir pneumatique au-dessus des socs me permet

• Porte-dents forgés et trempés, intégrés dans le caisson • Dents trempées à cœur, 18 mm d’épaisseur • Divers rouleaux disponibles (cage, packer, cracker, profilé, etc.)

d’épandre un anti-limaces lors du semis. Je peux aussi répartir la semence pour les prairies, qui est alors semées en ligne avec l’Aerosem et à la volée avec le semoir monté à l’arrière. La couverture du sol est meilleure, no-

Portrait: «Une agriculture de précision qui préserve les ressources naturelles»

Hubert Estermann, agriculteur et entrepreneur de travaux agricoles à Hildisrieden (LU).

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L’exploitation de Hubert Estermann est située à Hildisrieden dans le canton de Lucerne. La stabulation libre abrite 65 vaches Brown Swiss et Holstein. Le lait produit sans ensilage est transformé en Emmental AOC à la fromagerie de Neudorf. La salle de traite permet de traire huit vaches à la fois dans une installation 2 × 4 en épi. Une fois par jour, un camion vient chercher le lait à la ferme, dans un tank équipé d’un refroidissement. Hubert Estermann a repris l’exploitation familiale en 2012 et a commencé à développer l’entreprise de travaux agricoles. Il travaille aujourd’hui avec un employé et des chauffeurs occasionnels. Son père à la retraite l’aide pour différents travaux. L’entreprise réalise des travaux du sol avec ou sans labour, des semis de cultures fourragères, de céréales et de maïs ainsi que tous les travaux de récolte des fourrages. La participation au groupement de machines

de Hildisrieden (Maschinengenossenschaft Hildisrieden) permet de disposer d’un vaste choix de machines et de trouver la combinaison idéale pour chaque travail. « Très souvent, la préparation du sol, le semis et le passage avec un rouleau peuvent être réalisés en un seul passage », précise Hubert Estermann. « Nous réalisons toutes les cultures en semis combiné ainsi que le semis sous mulching ou encore le semis de maïs sur bandes fraisées. Pour la mise en place de prairies, la combinaison du semis en ligne des graminées et à la volée des trèfles, grâce au semoir pneumatique additionnel, fournit d’excellents résultats », ajoute encore l’entrepreneur. Un rouleau lisse peut être monté sur la machine pour rappuyer le semis en un passage. Pour assurer une meilleure qualité de travail, le tracteur est équipé de pneumatiques extra larges. Le semis de maïs fait également partie des prestations de l’en-

treprise avec, depuis cette année, le semis sur bandes fraisées. La combinaison herse rotative et semoir pneumatique Aerosem assure un semis régulier du maïs avec un apport d’engrais simultané. Hubert Estermann est convaincu des avantages de l’agriculture de précision. Pour les travaux des champs, il utilise la conduite assistée par GPS avec un système de corrections RTK. Lors des semis de maïs avec la combinaison Lion-Aerosem, il ne manque plus que le contrôle automatique de section pour être encore plus précis en fourrière ou dans les parcelles de forme irrégulière. Passionné de technique agricole, Hubert Estermann est également président du groupement de machinisme de Hildisrieden, qui est un des plus importants de Suisse. Avec un associé, il loue aussi un véhicule « Partyliner » entièrement équipé pour les fêtes et les soirées.

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Technique agricole

Test pratique tamment pour les mélanges longue durée » , explique Hubert Estermann lors de la visite effectuée par la Revue UFA sur son exploitation. Trémie et débit La grande trémie de l’Aerosem affiche une contenance de 1250 l. Pour le semis monograine du maïs, un système simple de séparation permet de diviser la trémie en trois parties, soit deux volumes de 350 l chacun pour les semences et un espace central de 550 l pour l’engrais épandu avec les socs les plus proches du maïs. Le système PCS (Precision Combi Seeding) intègre la technique monograine avec quatre agrégats de distribution monograine situés sous la trémie. « Trente minutes me suffisent pour modifier le semoir pour le semis monograine du maïs. J’apprécie aussi le côté pratique et bien pensé de la machine qui est dotée d’une trappe coulissante pour faciliter le réglage de la quantité de semis ou pour vidanger

la trémie » , précise encore Hubert Estermann, qui est convaincu des possibilités offertes par la machine. Le réglage du débit électrique permet une adaptation depuis le terminal dans la cabine du tracteur. Tête de répartition IDS L’entrainement électrique de la distribution avec une tête de distribution intelligente IDS permet de réduire le débit de la semence proportionnellement à la quantité des rangs jalonnés. Selon le constructeur, ce système permet d’économiser jusqu’à 6 % de semences. Hubert Estermann a choisi un entrainement électrique plutôt que mécanique afin de pouvoir gérer individuellement chaque sortie de la tête de distribution. Pour les jalonnages, il peut choisir l’écartement de la voie et le nombre de rangs à fermer. Les graines des rangs jalonnés retombent par un entonnoir dans le tube ascensionnel et le nombre de grains par rang reste constant.

Données techniques du semoir Aerosem 3002 ADD Largeur de travail Nombre de rangs Ecartement entre les rangs Volume de trémie Hauteur de remplissage Poids avec 20/24 socs Dual Disc Entrainement de débit

300 cm 20/24 15/12,5 cm 1250 l (rehausses en options) 196 cm 1205/1275 kg mécanique ou électrique

Types de socs Ce semoir Aerosem ADD est équipé de 24 socs à double disques (Dual Disc) avec 12,5 cm d’écartement. Les résidus végétaux sont coupés et la semence déposée entre les disques. Le réglage du terrage est centralisé à l’arrière de la machine par une vis et permet une pression maximum de 50 kg sur chaque soc. Hubert Estermann a également monté un dispositif spécial doté d’un vérin hydraulique de chaque côté du semoir pour pouvoir fixer un rouleau lisse derrière les socs. Ce rouleau est surtout utilisé pour la mise en place de prairies. n

La trémie peut être séparée en trois compartiments et permet l’application d’engrais au semis.

Herse rotative Lion 3002 et semoir Aerosem 3002 ADD de Pöttinger lors de semis de maïs.

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon Photos Jean-Pierre Burri Informations La Revue UFA publie, en ordre dis­persé et sous le titre « Tests prati­ques  », des com­ptes rendus relatifs à des machines agricoles. Des per­sonnes inté­ressées, ou propriétaires de ma­chines, sont choisies en collaboration avec les constructeurs ou les importateurs. www.poettinger.ch REVUE UFA  6 | 2018 25


Technique agricole

Deutz – UE Phase V La nouvelle phase V de la norme sur les gaz d’échappement entrera en vigueur au niveau européen à partir du 1 er janvier 2019. Cette norme définit des valeurs limites plus strictes concernant les émissions de polluants atmosphériques pour tous les véhicules, machines et appareils motorisés qui ne sont pas considérés comme des véhicules routiers. Progressivement à partir de 2019, seuls les véhicules et machines agricoles et forestiers équipés de filtres à particules et de catalyseurs SCR seront donc introduits sur le marché. La phase V de la norme sur les gaz d’échappement comprend pour la première fois une valeur limite concernant le nombre de particules (suie de diesel) ainsi que des valeurs limites plus strictes en lien avec la masse de particules et les oxydes d’azote pour les machines mobiles, indépendamment de la classe de puissance. Des directives similaires existent depuis longtemps pour les véhicules à moteur dans le trafic routier. Cette valeur limite concernant le nombre de particules pour les machines utilisées sur les chantiers est appliquée depuis 2009 en Suisse. Cette limitation est judicieuse. On sait en effet qu’un moteur diesel dépourvu d’un filtre à particules émet autant de particules fines et de suie dans l’atmosphère que 100 machines dotées d’un filtre. Les nouveaux filtres à particules font partie du système moteur et ne nécessitent donc pas de maintenance particulière. Deutz-Fahr

Toujours actuel www.revueufa.ch

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Des aimants dans la mélangeuse On estime que quelque 12 000 vaches se blessent chaque année en ingérant des déchets qui se trouvent dans leur ration. Parmi celles-ci, 4000 vaches succombent à la suite d’une réticulo-péritonite traumatique (RPT). L’Université de Wageningen a entrepris des recherches sur les effets des déchets et en a conclu que les producteurs de lait dépensent environ 14 millions d’euros par an à cause de la RPT (traitement, décès, perte de lait). Cependant, il existe une solution dont peu de producteurs de lait sont conscients: il suffit de placer des aimants dans les mélan-

geuses. Pim Lenferink est producteur de lait et a constaté que les aimants peuvent éviter beaucoup de souffrances. Depuis l’année dernière, sur recommandation de son concessionnaire, il nourrit ses 135 vaches laitières à l’aide d’une mélangeuse dotée d’aimants sur vis. Parmi ses plus belles « p rises » on trouve des clous, du fil barbelé et des vis, mais aussi d’autres objets métalliques, parfois indéterminés. Certains ont des bords très aiguisés et font la taille d’un stylo à bille. Pim Lenferink explique: « N ous avions déjà rassemblé une trentaine d’objets après un mois.

Tondeuses frontales Iseki Les nouveaux modèles SF 224 et SF 235 représentent l’évolution logique de la série précédente des modèles SFH 220/240. Une attention toute particulière a été apportée au niveau du perfectionnement de la performance de tonte, de la sécurité et de l’esthétique, selon Lukas Zumsteg, responsable de vente pour l’entreprise Rapid.

Amazone récompensé Lors de l’iF Design Awards 2018, quatre machines Amazone ont reçu le prestigeux Design-Label. Les machines récompensées sont le combiné de semis Cataya 3000 Super, le pulvérisateur porté UF 2002, le déchaumeur à disques indépendants Catros XL 3003 et l’épandeur traîné ZG-TS 10001. Toutes ces machines ont reçu leur récompense dans la discipline « Produits », catégorie « Machinisme agricole » . Ces récompenses importantes confirment le travail des designers Amazone. En collaboration avec leurs collègues des secteurs recherche et développement, ils redoublent d’efforts pour développer des machines agricoles qui se distinguent par un niveau élevé en matière de fonctionnalité, d’ergonomie et d’esthétique. Parmi les candidats issus de 54 pays, les quatre machines Amazone ont convaincu le jury par une synergie novatrice entre technique, facilité d’utilisation et design. Amazone

Les tondeuses grandes surfaces avec aspiration centrale et mécanisme de tonte frontale sont très appréciées et largement adoptées dans le secteur du paysagisme. La dernière génération de machines SF2 garantit tout autant vitesse et maniabilité. L’utilisateur d’une tondeuse grandes surfaces SF2 dispose d’une machine dynamique assurant un plus grand rendement à la surface, tout en offrant un confort encore plus élevé à l’utilisateur. Les nouveaux modèles sont équipés de moteurs Iseki 3 cylindres de 22 et 33 CV avec entraînement hydrostatique. jpb

Chaque jour, nous enlevions de la ferraille coupante de l’aimant. Nous étions si impressionnés que nous avons fait installer un aimant sur la deuxième vis.  » Trioliet propose trois aimants différents: les aimants sur l’aileron de la vis, les plaques aimantées pour les tapis latéraux ou chaînes de rallonge et des aimants escamobtable (tiges magnétique) dans l’unité de tapis de distribution. Les aimants peuvent être ajoutés ultérieurement. Trioliet

Robotique et gestion agricole Lely

2017 a été une année particulière pour Lely. Après la vente, en octobre, de ses activités dans le domaine des machines pour la production de fourrages grossiers à l’américain AGCO, l’entreprise s’est foclalisée sur la robotique et le management d’exploitation. La célébration au niveau mondial du 25 e anniversaire de son robot de traite a donné un nouvel élan à l’entreprise. En 2017, Lely a encore augmenté ses parts de marché dans le secteur de la traite automatisée. Son chiffre d’affaires final s’est élevé à 506 millions d’euros. À ce stade, la robotique et la gestion agricole ont affiché une forte progression de 12 % , avec au deuxième semestre une nette accélération par rapport à 2016. L’Amérique du Nord et le Japon, suivis de l’Europe de l’Ouest ont largement contribué à cette croissance. Lely REVUE UFA  6 | 2018


Know-how | Nouveauté

Nouveauté mondiale à l’ÖGA Le lancement du nouveau chargeur télescopique compact Teleskid représente une étape importante dans la gamme comp l è t e d e s c h a rg e u r s compacts de JCB. Le chargeur compact avec bras télescopique Teleskid profite de 60 % de plus de rayon d’action. Grâce à la combinaison des avantages du chariot élévateur, du char-

geur télescopique et du chargeur compact, le Teleskid peut être utilisé pour des travaux à des endroits autrefois impensables. La machine développée par les ingénieurs de JCB a été développée en Amérique du Nord pour les travaux difficiles dans l’agriculture, l’horticulture et le bâtiment. Le 3TS-8T (che-

nilles) et le 3TS-8W (roues) offrent une hauteur de chargement maximale de 4,1 m et une portée en avant de 2,25 m. Le bras télescopique permet une hauteur maximale de 3,8 m soit près d’un mètre en plus qu'avec un bras fixe rentré. La capacité de levage du chargeur à chenilles est de 732 kg avec le bras sorti et de 1676 kg avec le bras rentré. La machine est disponible immédiatement et sera présentée pour la première fois au public suisse cette année à l’ÖGA dans le secteur 10.2 stand nr. 538. JCB Agri Schweiz 4538 Oberbipp  058 434 07 50 www.jcb-agri.ch

Horsch – chiffre d’affaires le plus élevé de son histoire

Avec 356 millions d’euros de chiffre d’affaires pour l’année 2017, l’entreprise Horsch affiche une croissance record de 19 % par rapport à 2016. Une réussite expliquée notamment par une prestation de service haut de gamme, un très bon réseau de distributeurs et une stratégie claire: placer le client et l’agronomie au centre du développement des outils de la marque. En 2017, 20 % du chiffre d’affaires a été réalisé en Allemagne et 80 % à l’exportation. En

Europe Orientale, l’Ukraine a connu des ventes exceptionnelles. La demande accrue en provenance de Chine et le début de la commercialisation autonome au Brésil ont un impact positif sur les ventes. Horsch Vicon Fanex 904C La Vicon Fanex 904 C est une faneuse semi portée à 8 rotors permettant d'utiliser un tracteur de faible puissance. La voie large assure des caractéristiques de fonctionnement stables pendant le transport routier. En raison de la conception du châssis, la

Concours

Technique agricole

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Production végétale

Protection des plantes

La vigne face à de nouveaux problèmes Le vigneron doit lutter contre de nombreux ennemis: outre les conditions météorologiques défavorables, les ravageurs, les maladies et les mauvaises herbes menacent le rendement de ses vignes. Expert en viticulture, Jürg Waber explique les nouvelles difficultés qu’ils doivent affronter.

E

n viticulture, la protection des plantes est un véritable défi. De nouvelles maladies et de nouveaux ravageurs apparaissent et des néophytes envahissantes s’installent. Parallèlement, les appels en faveur d’une exploitation ménageant les ressources et d’une réduction du recours aux produits phytosanitaires se multiplient. Jürg Waber est conseiller technique chez fenaco Protection des plantes. Ses domaines de spécialisation sont la vigne et les cultures maraîchères. Lui-même vigneron, il connaît on ne peut mieux les problèmes liés à la production viti-vinicole. La Revue UFA l’a interrogé sur les sujets d’actualité en viticulture.

Néophyte de l’année La vergerette annuelle a été nommée néophyte de l’année 2018. Les néophytes sont des plantes étrangères, qui ne posent pas toutes des problèmes. Certaines d’entre elles, qualifiées d’envahissantes, se multiplient toutefois de façon explosive et menacent la flore indigène, qu’elles chassent de ses biotopes habituels. La vergerette annuelle (Erigeron annus) fait justement partie de ces envahisseurs indésirables. Sa fleur ressemble un peu à une pâquerette. La plante mesure entre 30 cm et 120 cm et produit de très nombreuses fleurs anémochores. La vergerette annuelle est une plante sans exigence, qui s’établit surtout dans les zones rudérales, les prairies maigres et les jachères fleuries. Mais on la trouve aussi de plus en plus dans les vignes. Or, en vertu de l’ordonnance sur les paiements directs, les vignes avec une biodiversité naturelle ne peuvent pas avoir plus de 5 % de leur surface couverte de néophytes. Pour lutter contre la vergerette annuelle, le Groupe de travail espèces envahissantes (AGIN) recommande l’arrachage plante par plante avec les racines. Dans les peuplements de grande ampleur, on conseille de faucher plusieurs fois par an avant que la plante ne se ressème naturellement. Mais cette technique ne permettant pas de l’éliminer complètement, il est recommandé de combiner arrachage et fauchage. Les restes de plantes doivent être compostés de façon professionnelle ou éliminés avec les ordures.

28

Fort débourrement 2018 a enregistré le deuxième mois d’avril le plus chaud depuis le début des relevés. On le constate aussi dans la vigne, dont la croissance est liée à la somme des températures. « A près un mois de mars froid, la vigne a débourré avec vigueur en avril. Début mai, la végétation avait pris environ 15 jours d’avance » , observe Jürg Waber. Grâce au temps sec, nous avons eu extrêmement peu de problèmes avec les maladies fongiques. On n’a toutefois pas pu renoncer à un seul traitement contre le mildiou et l’oïdium. Pas de conséquence du gel Si avril 2018 a été chaud, le même mois des deux années précédentes REVUE UFA  6 | 2018


Production végétale

Le virus du Pinot gris provoque des ralentissements de croissance. Photo: Pasquale Saldarelli

La branche viti-vinicole suisse demande un délai Depuis 20 ans, les AOC garantissent l’origine des vins suisses. Or, l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) souhaiterait étendre le système des AOP-IGP au vin pour remplacer ces Appellations d’origine contrôlée. Il serait ainsi possible de tenir compte des appellations protégées pour les produits vinicoles entre la Suisse et l’UE. L’OFAG espère qu’il en résulterait une augmentation du potentiel et de la plus-value des vins suisses. La branche viti-vinicole craint au contraire que des dispositions plus strictes en matière d’appellation provoqueraient un renchérissement considérable des produits, réduisant ainsi la compétitivité des vins suisses. La branche, composée des vignerons et du commerce demande, dans une lettre au Conseil fédéral, que l’on mette un terme à la nouvelle définition des règles AOP-IGP et que les dispositions en vigueur en matière d’AOC soient reprises comme règles pour les futures AOP. Concrètement, la lettre contient deux revendications: premièrement, le projet présenté par la branche devrait être pris comme base de la collaboration avec cette dernière. Deuxièmement, il faudrait accorder un délai supplémentaire de deux ans pour l’élaboration du projet AOP/IGP. Roland Müller

Il faut surmonter de nombreux obstacles avant les vendanges: le raisin doit être protégé contre les ravageurs, les maladies et les adventices. Le viticulteur ne peut toutefois rien faire contre les aléas climatiques. En cas de dommages, une assurance peut au mieux compenser les pertes. Photo: Revue UFA

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Production végétale avait été froid. En 2016 et 2017, le gel avait en effet causé d’énormes dégâts. Alors que les vignerons se remémoreront ces deux épisodes encore longtemps, la vigne a déjà tout oublié: on ne constate plus aucune trace du gel sur les plantes.

« Chaque année, il faut s’attendre à tout. » Jürg Waber, conseiller chez fenaco Protection des plantes, spécialiste de la vigne et des cultures maraîchères

Auteure Verena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour 30

Nouvelles contributions Depuis cette année, des contributions à l’efficience des ressources sont versées en cas de non-recours total ou partiel aux herbicides et aux fongicides dans la vigne. En cas d’utilisation réduite des herbicides, seuls certains herbicides foliaires peuvent être pulvérisés sur une largeur maximale de 50 cm. Les produits autorisés sont le glyphosate et le plurafufen-éthyl. La contribution pour cette mesure s’élève à 200 fr./ha/an. En cas de renonciation totale aux herbicides, elle passe à 600 francs. Le non-recours aux fongicides de la liste des « P roduits phytosanitaires présentant un potentiel de risque particulier » et la pulvérisation d’un maximum d’1,5 kg/ ha/an de cuivre pur donne doit à une contribution de 200 francs. Et si l’on renonce totalement au cuivre, elle passe à 300 francs. Une partie de ces mesures peuvent être annoncées individuellement, une autre partie en combinaison. Les surfaces pour lesquelles des contributions à l’agriculture biologique sont déjà versées ne peuvent être inscrites pour les contributions ci-dessus. Technologie novatrice De nombreux travaux sont en cours pour renforcer l’efficience de l’application des produits phytosanitaires. Ces derniers peuvent ainsi être pulvérisés à l’aide de drones (voir encadré). La précision de l’application permet un dosage parcimonieux, alors que le sol est préservé, puisqu’il n’y a plus besoin de rouler dans les parcelles. Cette méthode suscite un vif intérêt. Jürg Waber pense toutefois que l’épandage de produits phytosanitaires avec des drones sera soumis à des exigences sévères. Autre nouvelle technologie présentée récemment: la lutte contre les mauvaises herbes avec de l’eau. Sur

Lancement sur le marché des drones agricoles d’Agrofly L’entreprise Agrofly, créée par Frédéric Hemmeler, est spécialisée dans la fabrication de drones. Mais elle dispose encore d’un potentiel d’expansion à peine exploité. Entre 2016 et 2018, elle a réalisé de nombreux essais en collaboration avec Agroscope et Syngenta. L’épandage de produits phytosanitaires à l’aide de drones étant désormais autorisé, la conquête du marché s’est accélérée. Lors du salon Agrovina, en janvier dernier, Agrofly a présenté un drone dont les derniers essais ont eu lieu en avril. Depuis son lancement sur le marché, en mars dernier, il a déjà été vendu à six exemplaires. L’entreprise assure l’assistance et le suivi des clients lors de l’utilisation de la machine volante, dont le fonctionnement est simple. La parcelle est d’abord cartographiée, puis le drone la survole avec une précision maximale grâce à son GPS. A chaque passage, le traitement phytosanitaire est appliqué sur une largeur de 2,2 m. Les buses sont équipées de vannes automatiques, afin de ne pulvériser le produit que sur les rangs sélectionnés. Le drone permet de traiter de façon appropriée et de réduire la dérive. L’objectif est de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires et d’appliquer le traitement avec précision. L’utilisation de drones permet en outre de réduire le tassement du sol, les émissions sonores (85 dB à 5 m de hauteur) et, dans une large mesure, l’exposition des travailleurs aux pesticides. Frédéric Hemmeler résume son entreprise Agrofly en quelques mots: « Le bon produit au bon moment au bon endroit. » Virginie Favier, Trainee fenaco-LANDI

le domaine du « G rand Brûlé » , à Leytron (VS), un essai pilote de trois ans est en cours avec une machine qui projette verticalement des jets d’eau sur le sol à une pression de 1200 bar. D’après le canton du Valais, cette méthode détruit non seulement la partie aérienne des mauvaises herbes, mais aussi la partie supérieure de leurs racines sur 2 à 4 cm. La consommation d’eau est d’environ 25 cl/m. Nouveaux problèmes De l’avis de Jürg Waber, les apparitions de néophytes vont se multiplier à l’avenir. En fait partie la vergerette annuelle, qui a été sacrée néophyte de l’année (voir encadré). Le virus du Pinot gris (GPGV) montre également qu’il faut toujours s’attendre à de nouveaux problèmes. Ce

virus a fait son apparition dans les Grisons en 2016. Les ceps touchés ont des feuilles plus claires, chlorotiques. Le virus provoque des ralentissements de croissance et des pertes de rendement. Observer avec attention Jürg Waber résume la situation de façon lapidaire: « C haque année, il faut s’attendre à tout. » Pour pouvoir réagir au bon moment aux maladies, ravageurs et mauvaises herbes anciens ou nouveaux, il faut observer ses vignes avec attention et rechercher surtout les signes inhabituels. Les vignerons trouveront l’assistance qu’ils recherchent chez les conseillers techniques de fenaco Protection des plantes et chez les responsables des services cantonaux de la viticulture. n REVUE UFA  6 | 2018


Semences UFA recommande

Semences

UFA Queen Gold, le mélange fourrager qui incite au rendement

E

ntre le semis du mélange fourrager UFA Queen GOLD et la réintégration de la parcelle dans la rotation, il peut se passer jusqu’à 44 mois. Durant cette période, la parcelle doit passer jusqu’à quatre hivers en subissant aussi peu de dommages que possible et fournir durant la période de végétation un maximum de fourrage très appétant. Elle doit survivre au stress thermique et au gel, aux phases de sécheresse et aux périodes de fortes précipitations. La végétation doit enfin se régénérer après la pâture d’automne et les passages des véhicules.

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Incitation personnelle En production végétale, les expériences pratiques «douloureuses» sont un défi pour la création de nouveaux mélanges. Le but doit toujours être d’éviter les baisses de rendement et de garantir ce dernier. En l’occurrence, il ne faut jamais perdre de vue la digestibilité et l’aptitude à la récolte dans le contexte des exigences PER. Incitation à choisir le bon mélange Semences UFA propose en permanence une vaste gamme de mélanges fourragers très productifs, même dans les conditions extrêmes. De ce

point de vue, UFA Queen GOLD est un classique. En place pour plus de trois ans, il s’avère très adaptable, robuste et stable du point de vue du rendement. Qualitativement parlant, il est numéro un de sa catégorie.

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Incitation à la nouveauté En production fourragère, les attentes ont changé très rapidement. L’exigence d’une augmentation de la productivité laitière à partir des fourrages de base augmente parallèlement à la nécessité d’utiliser les intrants de manière raisonable. Les grands troupeaux impliquent de disposer de rendements fourragers sûrs, d’un rendement à la surface élevé lors de la conservation des fourrages alors que l’épandage du lisier nécessite des machines lourdes.

Vous inciter à choisir UFA Queen Gold UFA Queen Gold est un mélange de graminées, trèfle blanc, avec du trèfle violet et de la luzerne. La diversité de ses composantes lui assure une belle levée et une bonne capacité d’adaptation aux diverses conditions. La densité du semis est de 35 kg/ha. n

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Production végétale

Semis d’automne 2018

Tirer parti des potentiels commerciaux Il faut accorder une grande attention au choix des variétés dans la culture du blé panifiable. De celles-ci dépendent la qualité et, par conséquent, les conditions de vente. La coopération avec les LANDI ou les centres collecteurs ainsi que les expériences des années antérieures sont utiles à l’heure de décider.

Joseph von Rotz

L

a qualité et le rendement de la récolte 2017 se sont avérés très réjouissants. De nombreux lots de la classe Top se situaient dans la tranche des suppléments de prix pour la teneur en protéines, tandis que seuls quelques-uns ont fait l’objet de déductions. Le décompte des teneurs

Graphique: Répartition des classes dans le système Maxi, récolte 2018 (Base Agrosolution 5 mars 2018) Classe 1 42.3 % Classe 2 16.6 %

Classe Top 40.0 %

Biscuit: 1.1 %

en protéines de la classe Top entre les centres collecteurs et les meuniers s’est déroulé sans difficulté. Grâce aux bons poids à l’hectolitre, les rendements en farine ont retrouvé leur niveau habituel, et les concentrations de mycotoxines sont basses. Actuellement, la proportion nationale de chaque classe au sein du système Maxi reflète les débouchés commerciaux (graphique 1). Il convient désormais surtout de choisir la variété adéquate pour chaque région, type de sol et méthode de culture. De cette manière, le potentiel qualitatif propre à chaque variété est exploité au maximum. Pour ce faire, l’agriculteur devrait discuter du choix des variétés avec son centre collecteur Maxi régional et considérer ses propres expériences ainsi que les valeurs qualitatives des années antérieures. 32

Répartition des classes Chaque variété présente des forces et des faiblesses en termes de qualité. Une distribution adaptée des variétés vedettes au sein d’une classe permet d’obtenir une qualité constante et une répartition judicieuse des risques. L’idéal étant qu’une variété représente au maximum un tiers du total d’une classe. La variété Nara ne devrait donc pas être davantage cultivée. A l’échelle nationale, les possibilités d’écoulement dans le système Maxi présentent la répartition suivante: environ 40 % de classe Top, 40 % de classe I et 20 % de classe II, en incluant des différences régionales. Dans le tableau, la direction des flèches indique les adaptations nécessaires dans chaque classe au niveau régional. La culture sous contrat d’épeautre « variétés anciennes » peut être augmentée, mais celle de blé Biscuit , aussi sous contrat , stagne. Vu le niveau actuel des stocks et la récolte à venir, la culture de seigle panifiable dans le cadre du système Maxi n’est pas possible.

plus élevée et celles à la teneur la plus faible augmentera pour atteindre 4.00 fr./100 kg. Le décompte en fonction de la teneur en protéine est obligatoire entre centre collecteur et moulin. Bien que facultative, cette procédure est également vivement recommandée entre producteur et centre collecteur. Ce paramètre doit être pris en compte lors du choix des variétés pour le prochain semis. Tirer parti des potentiels de vente Pour tirer pleinement parti des potentiels de vente des céréales panifiables suisses, plusieurs mesures sont nécessaires. La mention « Pain suisse » dans les étalages joue notamment un rôle central. Les critères de cette appellation, soit au moins 80 % de matières premières d’origine suisse et 100 % de la transformation

Développement du paiement à la protéine Le paiement à la protéine de la classe Top sera modifié à partir de la récolte 2019. Premièrement, la fourchette de tarif neutre sera réduite et fixée entre 12,8 et 13,8 % de protéines. Deuxièmement , les suppléments et déductions, aujourd’hui établis à CHF 0.10 par 0,1 % de protéines, passeront à CHF 0.15. Ainsi, la différence de prix entre les céréales à la teneur en protéines la REVUE UFA  6 | 2018


Production végétale en Suisse, sont faciles à communiquer et à comprendre. C’est à nous, consommateurs, de demander des produits portant cette mention et de promouvoir ainsi les ventes de céréales panifiables suisses. Parallèlement à cela, fenaco est en mesure, grâce à des réserves stratégiques constituées lors de la récolte 2017, de mieux compenser les éventuelles variations de qualité ou de quantité sans nécessairement augmenter les volumes importés. Une planification des cultures axée sur les possibilités d’écoulement et sa mise en œuvre dans la pratique permettent de bien couvrir la demande. La solution qui remplace la loi chocolatière garantit l’écoulement des exportations sous forme de produits transformés. Parallèlement à cela, certains volumes peuvent être transférés de l’industrie meunière vers le secteur fourrager via un allègement ciblé du marché. L’introduction de toutes ces mesures passe par une attitude solidaire des producteurs et des acteurs en aval de la chaîne de production, notamment pour ce qui est des contributions au fonds de la Fédération suisse des producteurs de céréales. Volumes stables pour la culture de colza Pour la récolte 2018, la culture de colza HOLL a pu être fortement augmentée grâce au changement opéré par l’entreprise Zweifel Pomy Chips, qui utilise désormais de l’huile de

Tableau: Recommandations de fenaco pour la récolte 2019 Situation au 22 mai 2018, sous réserve de modifications Céréales panifiables: principales recommandations semis d’automne 2018 • Considérer les résultats qualitatifs des années antérieures lors de la prise de décision • Définir la culture (classe et variété) de concert avec le centre collecteur Maxi • Demande de teneurs en protéine élevées pour les classes Top et 1 Corrections à opérer selon les classes et les régions Région Est Région Centre Région Ouest Variétés souhaitées Classe Top

Molinera, CH Nara, Lorenzo, Runal, CH Claro, Montalbano, Baretta

Classe 1

Simano, Forel, Arina, Hanswin

Classe 2

Ludwig, Montalto, Spontan

Biscuit A et épeautre à discuter avec le centre collecteur ou fenaco. La culture sous contrat de seigle panifiable n’est pas possible pour la récolte 2019. Culture de céréales fourragères / légumineuses à graines Orge choisir des variétés au poids hl élevé

Triticale cultiver des variétés résistan- tes à l’ergot

Blé fourrager augmenter fortement

Pois protéagineux augmenter

Maïs grain augmenter

En raison d’une logistique complexe et d’un manque d’opportunités commerciales, l’unité d’activité Céréales, oléagineux, matières premières de fenaco ne recommande pas d’autres cultures tels les cultures associées, la féverole, le lupin, etc. Culture d’oléagineux Colza Selon les attributions de la FSPC.

Tournesol A discuter avec CC Maxi. Bonne demande.

colza HOLL suisse. Toutes les réserves des deux qualités de colza constituées lors des récoltes précédentes seront complètement écoulées d’ici la nouvelle récolte, que nous espérons excellente. A l’échelle nationale, pour la prochaine saison de semis, on peut tabler sur des quantités identiques. Le processus d’attribution a porté ses fruits l’an-

Soja Concentrer la culture dans les régions habituelles.

née dernière et sera donc reconduit sous la même forme. Céréales fourragères Il existe un marché pour l’orge affichant un poids à l’hectolitre élevé (>67 kg/hl). Les éventuelles recettes supplémentaires ne peuvent pas compenser les baisses de prix du marché pour une qualité inférieure. La rotation ne devrait inclure du triticale qu’à titre exceptionnel. Le marché pour cette céréale est très limité. Il est clairement préférable de privilégier le blé fourrager ou le maïs grain. En Suisse, ces deux cultures bénéficient encore d’un excellent potentiel d’écoulement. La culture de légumineuses à graines telles que les pois protéagineux et les féveroles doit être coordonnée dans chaque région par les LANDI afin d’éviter des frais de transport élevés pour de petites quantités. Il convient d’éviter la production de lupins, par exemple, ou les cultures associées, car il n’existe pas de véritable marché. n

Le choix de la variété joue un rôle crucial dans la culture des céréales panifiables. Photo: Claas

Auteur Auteur Joseph von Rotz, Vorname Nachname, fenaco Céréales, genaue Funktion und oléagineux, Tätigkeitsort matières premières, www.internetseite.ch 8401 Winterthour

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Production végétale

Analyse du calcium

Eviter l’acidification du sol Les sols acides ne peuvent pas exploiter leur potentiel de rendement. Le chaulage permet d’y remédier. Une analyse de la capacité d’échange cationique permet d’évaluer précisément le statut calcaire du sol et de définir ainsi l’apport optimal de calcium.

Heinz Mathys

U

n bon approvisionnement du sol en chaux est important. Le calcium stabilise en effet la structure du sol et agit contre son acidification. Dans les sols acides, la disponibilité des nutriments est restreinte. La planification de la fumure devrait donc commencer par un chaulage. Il existe plusieurs méthodes de mesure de la teneur en calcium du sol. L’une d’entre elles est l’analyse de la capacité d’échange cationique (CEC). Elle fournit des indications précises sur le degré d’acidification du sol et sur les nutriments cationiques qu’il contient.

Qu’est-ce que la CEC ? Les ions positivement chargés des nutriments, tels que K + , Mg ++ , Na + et Ca ++, sont liés de façon réversible aux complexes argilo-humiques, aux minéraux argileux et à la substance organique. Les nutriments peuvent être libérés et absorbés par les racines des plantes. La CEC est une mesure de la capacité d’un sol à Une analyse de sol spécifique de la capacité d’échange cationique permet de déterminer exactement les besoins du sol en chaux. Photo: agrarfoto.com

Influence des engrais azotés sur la valeur neutralisante VN CaO

34

Sulfate d’ammoniaque 21 N + 24 S

– 63

ENTEC 26

– 49

Nitrate magnésien soufré 24 N + 5 Mg + 7S

– 25

Urée 46N

– 46

Nitrate d’ammoniaque 27N + 2.5Mg

–9

Nitrate calco-magnésien 20 N + 4.5 Mg

+ 8

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Annonce

Production végétale

H+ H+ H+

Chauler après la récolte H+

NH4+

Mg++

• Dolomie

11 % Mg, VN: 54 CaO Chaux magnesienne granulée

• Chaux granulée 3 % Mg, VN: 52 CaO Chaux granulée

• Hasolit Kombi

3 % Mg, VN: 43 CaO Chaux d’algues marines avec Bio-Lit et chaux magnésienne

• Chaux humide/Chaux magnésienne humide VN: 48 CaO Poudre de chaux finement moulue

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VN: 54 CaO Poudre de chaux finement moulue

• Agro-Kalk

VN: 54 CaO Disponible en différentes granulations

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stocker et libérer des nutriments Graphique: Composition cationique des échangeurs cationiques. Elle dépend de la bonne structure mauvaise structure composition chimique et mécadu sol du sol nique du sol. Un sol riche en ar++ ++ ++ ++ Ca Ca Ca Ca ++ H+ Ca ++ H+ gile et en humus présente une Ca ++ Ca Ca ++ Ca ++ Ca ++ Ca ++ H+ H+ Ca ++ H+ CEC plus élevée qu’un sol saCa ++ Ca ++ Ca ++ Ca ++ Ca ++ Ca ++ blonneux pauvre en humus. Ca Plus H+ ++ Ca ++ Ca ++ Ca ++ Ca ++ Ca ++ le pH du sol est élevé et plus la H+ Ca ++ Ca ++ Ca ++ Ca ++ H+ H+ CEC effective est élevée. La saturation en cations indique H+ Ca ++ le Ca ++ Ca ++ Ca ++ NH4+ NH4+ pourcentage (selon la CEC) NH4+ Ca ++ Ca ++ Ca ++ Ca ++ Mg++ Mg++ d’échange par les cations K + ,++ ++ ++ ++ ++ Ca Ca Ca Ca Mg Mg++ Mg++ Mg ++ , Na + et Ca ++ . Sachant que Ca ++ Ca ++ K+ Ca ++ Ca ++ Mg++ Mg++ K+ Ca ++ Ca ++ Ca ++ Ca ++ Ca ++ K+ Ca ++ K+ ces ions sont des nutriments importants dans le sol et qu’ils ont ph 7 ph 7 un impact sur la structure de ce 75 % CA++ |10 % MG++ | 5 % K+ | 50 % CA++ |10 % MG++ | 5 % K+ | 5 % NH4+ | 5 % H+ 5 % NH4+ | 30 % H+ dernier, la saturation en cations permet également de tirer des conclusions sur la fertilité du sol. Un sol avec une saturation en cations supérieure à 80 % est A lui seul, le pH du sol n’est pas existe un potentiel de rendement considéré comme excellent. Si suffisant pour déterminer la teélevé. Par ailleurs, les métaux tels cette valeur est inférieure à neur en calcium du sol. Il se que le fer, le manganèse et le zinc 60 % , le sol est moins fertile. peut donc que le pH du sol se sont mieux dissous et absorbés situe dans la zone idéale mais par les plantes dans les sols Comment l’échange que le sol souffre d’un manque acides, ce qui nuit parfois à la fonctionne-t-il ? de calcium. Une analyse CEC croissance de ces dernières. Les échangeurs cationiques (surtout les complexes a­rgilofournit en revanche des chiffres Le dioxyde de carbone participe humiques, les minéraux argileux précis. Grâce à elle, on peut saaussi à l’acidification du sol s’il voir exactement si le sol et la substance organique) sont ne peut pas s’en échapper. Le contient suffisamment de calchargés négativement. calcium joue également un rôle cium ou s’il y a un excédent de Ils peuvent ainsi se lier à tous les décisif dans ce domaine, en reliant les particules d’argile et de H +. On peut donc calculer le becations, chargés positivement. soin de calcium et procéder à un silt, contribuant ainsi à la stabiliUne composition cationique té structurelle du sol. S’il manque chaulage en conséquence. n idéale des complexes argilo-humiques affiche les pourcentages des ions calcium ou si ces derniers sont lessivés, le sol devient suivants: environ 80 % de calcium, 10 % de magnésium, 5 % de sujet à la battance. Une croûte se potassium et 1 à 2 % de ions hyforme à la surface, empêchant le drogène. dioxyde de carbone de s’échapper. En se liant à l’eau, il se transPour absorber les nutriments caforme en acide carbonique et acitioniques, la plante libère des difie le sol. ions hydrogène. Ces derniers s’accumulent à la place des nutriCompenser les pertes ments dans les échangeurs des Dans la fumure, il faut tenir complexes argilo-humiques. compte de l’effet d’acidification Les sols s’acidifient des engrais, qui diffère d’un produit à l’autre (voir tableau). Un Si la nutrition des plantes est chaulage permet de remplacer les principalement cationique, les Auteur ions H + dans les échangeurs et de ions hydrogène s’accumulent et Heinz Mathys, Landor, neutraliser le sol. Les pertes de se substituent au calcium (voir 4127 Birsfelden calcium s’élèvent annuellement graphique). Il s’ensuit une acidifiHotline gratuite cation du sol, qui entraîne une entre 200 et 500 kg CaO par hec0800 80 99 60 tare. baisse de fertilité, même s’il

us, in c vo ma Ave i et de u h c h ʼ r. urd . la n d o ujo w

a ww REVUE UFA  6 | 2018 35


Production végétale

Le compactage compromet l’enracinement

Avec des véhicules agricoles de plus en plus gros et de plus en plus lourds, le sol est soumis à une rude pression. Lors d’un essai sur le terrain, des chercheurs d’Agroscope et de l’EPF de Zurich ont démontré que le compactage du sol affecte la croissance des racines, qui ne parviennent plus à accéder à l’eau du sous-sol. Dans le cadre d’un essai de longue durée sur le compactage du sol réalisé sur le site d’Agroscope Reckenholz, des recherches détaillées ont été menées pour savoir comment le maïs se développe dans un sol compacté et non compacté. Dans un sol compacté, les racines rencontrent une importante résistance mécanique. Par conséquent , elles peuvent moins pousser en profondeur et trouvent une échappatoire en poussant latéralement, ce qui donne un système racinaire plat. Elle ne peuvent dès lors puiser l’eau dont elles ont besoin que dans une couche de sol limitée proche de la surface et qui s’assèche rapidement. La résistance mécanique en devient donc encore plus élevée et le système racinaire encore plus plat . Le développement des plantes en surface en souffre, et par conséquent le rendement aussi. Le problème ne provient donc pas des réserves en eau du sol, mais du compactage qui empêche les plantes d’atteindre l’eau dans le sous-sol. Agroscope

Toujours actuel www.revueufa.ch

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Résidus de glyphosates: pas de risques pour les consommateurs Ces dernières années, plusieurs groupes d’experts internationaux, dont l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA), avaient classé le glyphosate comme substance « n on cancérigène » . Pour sa part, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) était arrivé en 2015 à la conclusion que le glyphosate était « v raisemblablement cancérigène pour l’homme » . La dangerosité potentielle avait cependant été évaluée indépendamment de la dose ingérée. En principe, l’utilisation de produits phytosanitaires peut avoir pour conséquence la présence de

résidus dans la chaîne alimentaire. Mais c’est la concentration de résidus qui est déterminante pour évaluer le risque pour la santé du consommateur. Dans le cadre de cette étude, 243 échantillons de denrées alimentaires ont été prélevés dans le commerce de détail en Suisse et analysés. 60 % de ces échantillons ne contenaient pas de glyphosate. Les échantillons restants en contenaient mais dans des concentrations très faibles et bien inférieures à la limite maximale admise. Par conséquent, ces aliments ne présentent pas de danger pour la santé selon le

Conseil fédéral. Ces résidus de glyphosate seraient dangereux pour la santé si l’on consommait par exemple 72 kg de pâtes, 655 kg de pain, 10 kg de pois chiches ou 1600 l de vin par personne et par jour. Vu l’évaluation globale réalisée par l’OSAV, le Conseil fédéral est d’avis qu’aucune mesure ne s’impose sous l’angle sanitaire. Les concentrations mesurées sont si faibles qu’elles ne présentent pas de danger pour la santé du consommateur. Le Conseil fédéral partage donc l’avis de l’UE et d’autres instances internationales. Conseil fédéral

Nouvelles variétés de céréales

Néonicotinoïdes: La Suisse serre la vis Dès la fin 2018, l’utilisation en plein air des néonicotinoïdes sera également interdite en Suisse. L’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) réagit ainsi à la décision prise à ce sujet par les autorités européennes. Les trois insecticides concernés par cette interdiction d’utilisation en plein air sont les néonicotinoïdes Clothianidine, Imidacloprid et Thiamethoxam. Selon son site Internet, après évaluation du nouveau compte rendu des autorités européennes pour la sécurité alimentaire relatif aux risques potentiels

Nouvelles variétés Après deux années sans inscription, la liste recommandée (LR) des variétés de colza d’automne de swiss granum pour la récolte 2019 comprend trois nouvelles variétés classiques. Les variétés Trezzor, Leopard et Kicker présentent toutes un potentiel de

La liste recommandée des variétés de céréales de swiss granum comprend deux nouvelles variétés suisses, Montalbano et Baretta. Ces variétés moyennes à longues présentent un potentiel de rendement intéressant en Extenso et en PER ainsi qu’une bonne qualité boulangère. Elles possèdent un bon profil de résistance aux maladies, en particulier contre les rouilles jaune et brune. Genius est une nouvelle variété allemande inscrite en classe I. Elle présente une très bonne qualité boulangère avec un bon potentiel de rendement. Sa résistance aux rouilles jaune et brune est bonne. Elle est en revanche sensible à septoria nodorum sur épi et à la fusariose sur épi. Les tableaux des variétés recommandées pour la récolte 2019 sont disponibles sur www.swissgranum.ch. Swiss granum

pour les abeilles, l’OFAG a conclu que l’utilisation de ces trois insecticides devait être limitée aux serres. Les cultures qui ont été traitées devront rester sous serre jusqu’à la récolte. LID

rendement élevé. Trezzor possède le meilleur rendement et la teneur en huile la plus élevée des variétés inscrites sur la LR. Elle est peu sensible à la verse et au phoma. Trezzor et Leopard sont toutes deux des variétés précoces. Kicker, la variété la plus tardive, doit être réservée aux régions propices. Elle se démarque par une très bonne résistance au phoma. Ces nouvelles inscriptions rejoignent ainsi les variétés classiques Avatar, Hybrirock et Attletick. Inscrite depuis 2014, V316OL demeure la seule variété HOLL recommandée de la liste. Swiss granum REVUE UFA  6 | 2018


PHYTO-NEWS

www.staehler.ch

L’expert répond Cette année, quand faut-il lutter contre le doryphore ? Si le seuil de tolérance est dépassé, il faut traiter avec la 2 e ou 3 e applica­ tion de fongicide, avant l’éclosion des larves. Cette année, il y aura de nouveau de fortes populations de do­ ryphores. En fonction de la sensibilité de la variété, il faudrait demander sans attendre une autorisation spé­ ciale.

Un été en pleine forme pour les pommes de terre Avec un printemps sec, les conditions sont réunies pour une protection régulière contre le mildiou. Les produits autorisés sont très efficaces. Ce printemps l’alternariose était présente dès le départ. Dans ce contexte, les produits basés sur la molécule active mancozèbe constituaient la meilleure alternative. Lors de la dégradation, le mancozèbe libère certains micro­ nutriments qui vitalisent le plant de pomme de terre et retardent son vieillissement.Le régime hydrique détermine quels sont les biostimulateurs ou les engrais liquides à mélanger avec les fongicides. Si la culture est irriguée, de nombreux produits sont utilisables et améliorent le rendement via le sol en fonction de la fumure. En cas de sécheresse, il faut impérativement renoncer aux dosages élevés de produits contenant du sel. L’apport d’engrais liquides renforce en effet l’effet d’évaporation des pommes de terre et les cultures seraient ainsi salées « à mort ».

A quoi faut-il veiller dans la lutte contre les limaces ? S’il existe un risque, le premier trai­ tement devrait être appliqué au dé­ but juin. Il est important d’utiliser un granulé antilimaces bien protégé contre la moisissure et possédant une résistance élevée à l’humidité. Le granulé antilimaces doit en effet rester attractif dans les peuplements de pommes de terre humides.

Andreas Friedli Responsable technique chez Stähler Suisse SA

Qu’apportent les micro­ nutriments via le feuillage ? Dans les exploitations sans bétail, le manque de fer (Fe) devient de plus en plus un problème chronique. Un bon approvisionnement en fer au stade précoce réduit les attaques de gale superficielle et rend la peau des variétés à peau rugueuse un peu plus fine.

Conseil pratique En cas de canicule, veiller à la protection solaire des fanes Lorsque l’ensoleillement est fort et les températures élevées, il faut tenir compte du facteur de protec­ tion solaire du fongicide utilisé. Dans les peuple­ ments qui ne sont pas irrigués, une pellicule blanche suffisante sur les feuilles est très utile. Elle aide les pommes de terre à réfracter le rayonne­ ment solaire négatif. Durant les phases de séche­ resse et de canicule, des produits comme Daco Combi ou le mélange de Daco 500 avec suffisam­ ment de matière active (chlorothalonil) et une bonne formulation conviennent bien.

Conseil produit Des pommes de terre saines et en pleine forme Traitement Contrôle des limaces (Tenir compte de la pluie)

Début juin

Contrôle du doryphore et des pucerons (Pour les PER, veiller aux autorisations spéciales)

Métarex Inov 5 kg/ha

Métarex Inov 5 kg/ha

Gazelle SG 100-200 g/ha

Maladie et protection solaire élevée Apport de fer via le feuillage (2 à 3 applications)

juillet

Daco Combi 2,4 l/ha

Ferro-Vit 2 l/ha

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Page Bio

Recommandation de culture bio

Céréales et oléagineux récolte 2019 C’est un record absolu: en 2017, un hectare de surface agricole suisse sur sept était cultivé en bio. La demande en céréales panifiables bio est très forte. La surface de colza bio va continuer à augmenter. Il convient de garder la production d’orge bio dans les limites des capacités de vente.

Andreas Rohner

A

lors que la récolte de céréales bio affichait en 2017 un niveau très élevé, le chiffre d’affaires des aliments bio atteignait un montant record de 2,7 Mrd de francs (2,5 Mrd en 2016), soit 9 % de parts de marché. Les Suisses consomment pour 320 francs de produits bio par an et par habitant (299 francs en 2016) et sont les champions au niveau mondial. Bio Suisse indique que 6423 exploitants agricoles de Suisse et du Liechtenstein produisent selon ses directives. Au 1er janvier, 386 autres exploitations ont entamé la période de reconversion de deux ans pour obtenir le Bourgeon bio. Excellents rendements en 2017 Même si les rendements ont été jusqu’à 40 % supérieurs à la récolte 2016, la qualité du blé panifiable bio était irréprochable: temps de chute et poids à l’hectolitre élevés et teneur en protéines de 13,05 % . La moisson d’oléagineux bio, de colza, de tournesol et de soja à tofu a elle aussi été abondante et a plus que satisfait la demande. 2017 est entrée dans les annales comme l’année des céréales fourragères bio. L’approvisionnement du marché en céréales fourragères, légumineuses à graines comprises, a fait un grand bond et atteint 78,4 % (39,6 % en 2016). Les augmentations de prix pour les aliments composés bio ont été un défi pour les éleveurs et les moulins. Bien que la quantité de maïs bio indigène ait brusquement triplé, il est toujours nécessaire d’importer du maïs bio pour couvrir les besoins des moulins.

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Commercialisation 2017/2018 fenaco paie en moyenne aux centres collecteurs Maxi 107.50 Fr./dt pour le blé panifiable bio, 97.– Fr./dt pour le seigle panifiable bio et 116.– Fr./ dt pour l’épeautre bio. Le projet de culture de blé panifiable « B ourgeon de reconversion » a une nouvelle fois bénéficié d’une prime de 6.– Fr./dt s’ajoutant au prix indicatif du blé fourrager. Les prix payés pour les céréales fourragères bio correspondaient aux prix indicatifs de Bio Suisse malgré un volume livré deux fois supérieur. En ce qui concerne les quantités contractuelles, les prix versés étaient de 198.– Fr./dt pour le colza bio, de 144.– Fr./dt pour le tournesol bio LO, de 147.– Fr./dt pour le tournesol bio HO et de 210.– Fr./dt. pour le soja à tofu.

comme semence multipliée en bio et est aussi commercialisée comme blé panifiable bio. L’avantage de cette variété est qu’elle se prête à une culture associée à un sous-semis. Fiorina a fait ses preuves comme blé de printemps. Dans la sélection GZPK, Wiwa demeure la principale variété. Pizza et Tengri existent en plus petites quantités. Conseils en matière de céréales fourragères La culture de céréales fourragères et de légumineuses à graines restera in-

Conseils en matière de céréales panifiables La demande de blé panifiable, principale culture, est très forte. Le seigle et l’épeautre bénéficient aussi de belles perspectives de vente. En général, seules les variétés de la liste bio (voir www.bioactualites.ch) sont demandées. Pour ce qui est du choix de blé panifiable, il faut tenir compte des conditions locales et de l’optimisation en termes de qualité boulangère. On peut conseiller les variétés issues de sélections d’Agroscope/ DSP: Lorenzo (à tige assez courte et résistante), Molinera (précoce et barbue) et Runal, une ancienne variété. Bien que Nara ne figure pas sur la liste en raison de sa paille extrêmement courte, elle est disponible

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Page Bio

téressante pour les exploitations en reconversion également, même s’il faut s’attendre davantage à des différences de prix ou de retenues sur les produits de reconversion, suite à l’augmentation des parts de marché en Suisse. L’approvisionnement du pays en orge est en passe de devenir excédentaire. Il ne faut donc pas exagérer la part de l’orge dans l’assolement. Les surfaces de blé fourrager et de maïs doivent continuer à augmenter. En ce qui concerne la culture de blé fourrager, on a le choix entre les variétés Ludwig, Bockris et Ataro. Bockris, une variété à fort rendement, est toutefois exposée à la rouille jaune. Dans les années à venir, il faudra impérativement ajouter à la liste d’autres variétés résistantes et à fort rendement. Pois protéagineux, féverole et lupin doux sont essentiels dans la rotation des grandes cultures bio et trouvent de bons débouchés sur le marché.

Concernant les cultures mixtes, il est fortement recommander d’associer l’orge et les pois. Pour d’autres combinaisons, les exploitations doivent clarifier au préalable avec les centres collecteurs si une séparation est possible. Il est clairement déconseillé, d’un point de vue commercial, d’intégrer l’avoine fourragère dans les cultures mixtes. Le marché alimentaire et le marché fourrager recherchent une avoine saine au poids à l’hectolitre élevé. Pour l’avoine d’hiver, il convient de privilégier la variété Wiland, pour l’avoine de printemps la variété Canyon. Conseils en matière d’oléagineux et de soja Tous les oléagineux sont soumis à des contrats de production avec des centres collecteurs. Seuls certains centres Maxi bénéficient d’un volume d’attribution et passent des contrats de culture. Pour les oléagi-

Colza bio HOLL – Une première Plusieurs transformateurs alimentaires ont manifesté de l’intérêt pour une huile bio résistante à la chaleur d’origine suisse. En vue de la récolte 2019, quelques centres Maxi passeront pour la première fois des contrats de culture de colza HOLL Bio Suisse. Le choix portera sur une semence non traitée de la variété hybride V316OL, mi-précoce, résistant à la verse et au phoma et à faible teneur en acide linoléique. Les producteurs intéressés sont priés de se renseigner en juin auprès de leur centre collecteur pour savoir si d’autres contrats de culture sont susceptibles d’être passés.

neux de reconversion, il n’y a pas de débouchés sur le marché des denrées alimentaires. Dès la récolte 2018 le prix à la production pour le soja fourrager (Bourgeon et reconversion) tournera probablement autour de 120.- Fr./dt. Pour Bio Suisse, il n’existe pas de prix indicatif pour le soja destiné à la consommation humaine. Pour passer un contrat de culture de soja alimentaire avec l’un des six centres de collecte de soja actuels, il faut choisir une variété alimentaire riche en protéines avec hile incolore. Les principales variétés appropriées de source indigène sont Proteix, Aveline et Amandine. Le marché se développant lentement, les producteurs actuellement sous contrat seront privilégiés. À partir des semis 2018, les cultures bio suisses comporteront deux types de colza, ce qui dynamisera la culture: la variété classique Sammy mi-précoce restera la référence; le colza HOLL de production suisse (voir encadré) sera récolté pour la première fois en 2019. D’ici la fin juillet 2018, on saura quels centres collecteurs prendront en charge quel type de colza. Pour la culture de tournesol bio, on disposera respectivement pour les types LO et HO d’une variété principale non traitée. n

Les céréales panifiables bio continuent à bénéficier d’une bonne demande. Photo: agrarfoto.com

Auteur Andreas Rohner, fenaco GOF, 8401 Winterthour, Tél. 058 433 64 91. L’interlocuteur pour la Suisse romande est Didier Kunkler, Tél. 058 433 64 01. Informations supplémentaires sur la culture et la commercialisation des cultures sur le site www.fenaco-gof.ch ➞ Produits bio.

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Production végétale

Cultures dérobées

Un atout dans la production fourragère Les cultures dérobées sont un appoint parfois important de fourrage sur l’exploitation. Le choix du mélange en fonction des besoins en fourrage, du climat régional ou du type de conservation influence la production et la réussite de la culture. Chaque mélange à base de graminées ou de légumineuses a ses avantages.

Diane François

Le mélange fourrager UFA 106 se compose de ray-grass, de trèfle d’Alexandrie et de trèfle de Perse. Photo: Hanspeter Hug

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A

l’heure de choisir les dérobées à semer après les céréales pour compléter l’approvisionnement en fourrage, il convient de procéder à quelques réflexions. Quelles sont les cultures qui suivent dans la rotation et quelles sont les contraintes ? Quelle est ma disponibilité en fourrage par rapport aux besoins du troupeau ? Comment assurer des récoltes complémentaires et échelonner leur utilisation en automne ? Une fois le constat établi

vient le moment de choisir les mélanges à utiliser. On distingue deux catégories de mélanges, à savoir les non hivernants pour les cultures d’un an et les hivernants pour les cultures de deux ans ou plus. Outre ces deux catégories, on établit une distinction entre les mélanges à base de raygrass et ceux à base d’avoine à faucher vert (AP/APP). Si les risques de sécheresse sont avérés, il faut privilégier les mélanges avec de l’avoine à faucher vert. Le mélange APP semé plus précocement sera exploité le

premier, ce qui permet d’attendre que les conditions soient optimales pour semer UFA 106 ou UFA Siloball. Mélanges graminées ou céréales Le ray-grass Westerwold est, parmi les ray-grass, celui qui se développe le plus vite. Il présente donc l’avantage d’assurer une couverture rapide du sol. Il épie déjà à la première coupe et sa persistance est variable selon les variétés, dates et altitudes de semis. Ses qualités sont bien mises à profit lorsqu’il est utilisé dans un mélange contenant du trèfle d’Alexandrie ou de Perse. Dans les exploitations biologiques, il faut veiller à ce qu’il n’épie pas et ne produise pas de graines pour éviter de salir les parcelles. Il en va de même avec le ray-grass d’Italie. Le ray-grass d’Italie est appétible et a une excellente valeur nutritive. C’est lors de la première utilisation annuelle qu’il offre le meilleur de son potentiel, que ce soit à l’installation en automne ou au printemps l’année suivante. Après le premier cycle, il épie à chaque coupe, ce qui en diminue la qualité. Il est particulièrement adapté pour l’ensilage ou l’affouragement en vert. Les ray-grass offrent des excellents potentiels nutritifs pour affourager le bétail. Mais selon les cultures semées par la suite, il faut veiller à respecter différents critères. Les raygrass sont gourmands en azote. Dans les régions ou la pluviométrie est limitante, ils peuvent facilement souffrir du manque d’eau. Pour les cultures de printemps, le ray-grass n’est pas le meilleur précédent, car il assèche le sol, qui devient difficile à travailler en formant des mottes.

Grâce à ses grosses graines, l’avoine à faucher vert dans les mélanges dérobés offre davantage de sécurité lors des semis d’été. Une fois récoltée, l’avoine à faucher vert est bien valorisée par les animaux. En pâture, il faut être attentif au gaspillage et à la verse. L’avoine à faucher vert offre une coupe à l’automne en 60 à 80 jours après le semis. Cela permet de réaliser les travaux d’épandage de fumier et lisier sans grande pression de temps avant les cultures de printemps. Là où les dérobées avec raygrass ont été à la peine lors des années sèches, il est peut-être temps de repenser à l’alternative UFA APP ou UFA Trias. Légumineuses Le trèfle d’Alexandrie et le trèfle de Perse sont utilisés pour leur rapidité d’installation et leur bonne productivité. Le trèfle de Perse est plus riche en eau et présente de bonnes teneurs en énergie ainsi qu’en pro­ téines. Le trèfle d’Alexandrie est quant à lui plus riche en fibres. En l’absence de transition alimentaire, ces trèfles consommés par des animaux de retour d’alpage peuvent causer des problèmes de météorisation. Pour limiter les risques, le trèfle Incarnat contenu dans le mélange UFA Lolinca ou UFA Win (seulement en Suisse romande) est une bonne alternative hivernante, mais moins productive. Le pois fourrager et la vesce d’été fixent l’azote de l’air grâce à leurs nodosités. Ils permettent un développement de biomasse important en automne. Le pois fourrager est très riche en eau, ce qui est problématique pour l’ensilage. REVUE UFA  6 | 2018


Production végétale

Mise en place Il est important de préparer un lit de semis adéquat, sans grosses mottes ni trop nombreux résidus de culture. Il faut surtout veiller à un bon contact terre-graine. Pour tous les mélanges, comme pour les mélanges herbagers, le soin apporté au semis se traduit par de meilleurs rendements. Les semis peuvent être réalisés juste après les moissons. Il convient toutefois de faire attention à ce que les conditions ne soient pas trop sèches. Dans cette situation, semer en ligne en positionnant des graines à 1-2 cm de profondeur et non pas en surface fournit en général de bons résultats. Fumure Les engrais de ferme seront épandus avant les semis. Selon les reliquats du précédent cultural, pour réaliser un apport de 30 unités d’azote, il est préférable que les lignes du mélange soient bien visibles et que les prévisions météorologiques annoncent suffisamment d’eau pour dissoudre l’azote dans la solution du sol.

Sélection des mélanges UFA pour cultures dérobées Mélange

Résistance hiver

Composition

Utilisation

Date de semis

UFA Siloball

Nonhivernant

Trèfle d’Alexandrie, trèfle de Perse, ray-grass Westerwold

Fourrage vert, ensilage, pâture

Dès la récolte à mi-aout

UFA APP

Nonhivernant

Avoine à faucher vert, pois fourrager, vesce d’été

Fourrage vert

Dès mi-août à fin août

UFA Trias

Nonhivernant

Avoine rude, trèfle d’Alexandrie, vesce d’été

Fourrage vert, ensilage

Mi-juillet à début septembre

UFA Lolinca

Hivernant

Trèfle Incarnat, trèfle violet, ray-grass Westerwold, ray-grass italien 2n CH et 4n

Ensilage, pâture, fourrage vert, fourrage sec

Début août à mi-septembre

UFA 200

Hivernant

Trèfle violet, ray-grass italien 2n CH et 4n

Fourrage vert, ensilage, pâture, séchage

De juillet à fin août

UFA Tardisem

Hivernant

Ray-grass Westerwold, ray-grass italien 2n CH et 4n, ray-grass hybride

Fourrage vert, ensilage, pâture

De début juillet à fin septembre, selon la région fin octobre

Utilisation des mélanges dérobés L’ensilage, l’affouragement en vert à la crèche ou la pâture sont les principales affectations de mélanges dérobées. La pâture contrôlée permet d’assurer un bon état sanitaire des animaux et de limiter le gaspillage. Ce stock de fourrage sur pied étant difficile à sécher, le pâturer permet d’affecter d’autres prairies à la fauche.

UFA Trias, l’avoine rude associée au trèfle et à la vesce d’été Dernier né des mélanges UFA pour engrais verts, ce mélange est aussi utilisable en tant que fourrage. Il peut s’implanter à la place d’un AP ou APP. La couverture du sol est r apide et la production de bio­ ­ masse importante. Ce mélange présente l’avantage d’être moins riche en eau et donc d’être plus facile à ensiler. n

UFA Trias est un nouveau mélange à base d’avoine rude. Photo: Hanspeter Hug

Auteure Diane François, Semences UFA 1510 Moudon REVUE UFA  6 | 2018 41


Production animale

SHI

Engraisser correctement les porcs

Le syndrome hémorragique intestinal (SHI) ou « porc gonflé » est la plus importante cause de pertes dans l’engraissement de porcs. Il s’agit d’une maladie multifactorielle dont l’étiologie doit être soigneusement analysée.

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Production animale

Manuel Jossen

Des cas de mort subite chez les porcs d’engraissement ? Il pourrait s’agir du SHI.

L

orsque la flore intestinale du porc est déséquilibrée, il peut s’ensuivre une production excessive de gaz qui provoquent des torsions de l’intestin et l’interruption de la circulation sanguine, aboutissant à une symptomatique de choc et à la mort subite de l’animal. « C ette pathologie peut rarement être ramenée à un agent spécifique ou à un seul facteur », explique Christian Hassler, vétérinaire, rappelant qu’elle peut relever d’une mauvaise hygiène alimentaire, mais qu’il faut souvent prendre en compte d’autres facteurs pour pouvoir maîtriser le problème, comme dans le cas de l’exploitation de Roman Winiger. Bonnes performances La ferme de Roman Winiger se trouve au-dessus de Neudorf, dans le canton de Lucerne. En 2004, il abandonne la production laitière pour se concentrer sur l’engraissement porcin. Les 504 places d’engraissement sont occupées en continu. Toutes les trois semaines, 96 gorets arrivent dans sa porcherie. L’engraissement se décompose en deux phases: chaque semaine, les porcs de boucherie sont livrés dans le canal CNf. Ils sont engraissés à la soupe alimentaire avec de l’eau chaude. L’ordinateur d’alimentation est réglé sur une courbe visant 900 g de gain journalier. Pour permettre un démarrage optimal de l’engraissement , les

Carte d’identité du domaine Exploitation de Roman Winiger SAU: 17,5 ha Cheptel: 504 places d’engraissement CNf occupées en continu Grandes cultures: maïs, blé d’automne, orge d’automne, triticale, prairie artificielle

halles sont chauffées avant la mise en place et les box sont recouverts de non-tissé (vlies). Analyse des décès L’exploitation engraisse environ 1600 porcs par an. Alors que Roman Winiger tablait habituellement sur 1,8 à 2 % de pertes, ce qui correspond à la moyenne, il a remarqué aux cours des dernières années une

nétique est indéniable. Aujourd’hui, les porcs à l’engrais ont des gains journaliers supérieurs et deviennent plus lourds qu’autrefois, ce qui fait qu’ils sont devenus plus sensibles au SHI. Très souvent, ce sont les plus beaux individus qui sont touchés. » Importance du concept d’hygiène Afin de cerner la problématique, on a fait appel à deux autres experts:

Peter Amstutz explique les avantages d’un concept d’hygiène bien mené.

augmentation progressive de cellesci causées par le SHI. En janvier 2018, les pertes sont devenues inhabituellement nombreuses, ce qui a alerté Roman Winiger. Il va demander conseil à Christian Hassler, son vétérinaire du cabinet Berghof à Hildisrieden. Tous les cas de décès sont analysés et la présomption de SHI comme agent causal est confirmée pour tous. Le spécialiste déclare que « l ’alimentation est le facteur central lors de torsions de l’intestin. Une trop faible part de fibres, une part trop élevée de levures, de mycotoxines, mais aussi de bactéries coliformes, peuvent provoquer le SHI. L’approvisionnement en eau doit être optimal, et l’influence de la gé-

Hansruedi Wicki, spécialiste en alimentation chez UFA et Peter Amstutz, de l’entreprise Halag-Chemie AG, spécialiste dans le domaine de l’hygiène. Ils n’ont pas trouvé à priori de causes manifestes aux cas de SHI. L’installation d’alimentation de la porcherie est déjà stabilisée après chaque distribution avec « S elco RD Mix » . Peter Amstutz précise que la stabilisation est importante pour empêcher une multiplication explosive des bactéries et des levures. Le pH de la soupe alimentaire (4,5) se situe dans une fourchette idéale. Toute l’installation est régulièrement nettoyée dans les règles de l’art avec du « S tallcip 666 » . C’est là un point important, car avec le temps, il se

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Production animale on observe moins de SHI. En effet, la chaleur rend les porcs indolents, ils restent plus longtemps couchés et cela diminue le risque de torsions de l’intestin.  »

Aliments 7 Les aliments UFA-7 fournissent aux exploitations à problèmes une aide supplémentaire pour corriger les mesures de management, le but étant de maintenir l’intestin fonctionnel et d’empêcher la météorisation par des levures et des bactéries indésirables, ainsi que la production de toxines. Ces aliments spéciaux contiennent une part plus élevée de fibres, lesquelles agissent également dans le gros intestin. Ils limitent en même temps à un minimum l’utilisation des sucres rapides. Le recours à un additif permet de fixer, de manière sélective, les endotoxines dans l’intestin et d’en débarrasser l’animal avant qu’elles n’engendrent des dégâts.

Hansruedi Wicki, spécialiste en alimentation animale.

forme dans les conduites un biofilm qui constitue un nid idéal pour la production de germes. Peter Amstutz évoque d’autres sources possibles de tels « n ids à bactéries » : tuyaux à eau affaissés ou à l’intérieur poreux et fissuré; mauvaise circulation dans les conduites d’eau, ce qui facilite la multiplication des germes. Chez Roman Winiger, l’installation semblait être à cet égard parfaitement conforme. Pour réduire encore la pression des germes, il désinfecte toutefois deux fois par semaine l’installation d’alimentation avec du « H alades 01 » . Après avoir détruit les bactéries, l’acide peracétique se décompose en eau, en CO 2 et en traces de vinaigre. « L a soupe alimentaire peut alors être administrée sans hésitation » , assure le spécialiste en hygiène.

Auteur Manuel Jossen, responsable SPP, 3360 Herzogenbuchsee 44

Ingestion sans stress Hansruedi Wicki a trouvé quelques pistes. Les décès dus au SHI peuvent être liés au fait que les animaux ingèrent trop vite trop d’aliment, ce qui déséquilibre le tractus intestinal. En présence d’une forte hiérarchisation de la prise de nourriture chez le porc, la fréquence de la distribution permet aussi aux animaux plus faibles de se nourrir normalement et sans stress. Chez Roman Winiger, les porcs sont nourris depuis quatre ans quatre fois par jour. Le risque est donc plutôt faible à ce niveau. Pour assurer la stabilité de la flore intestinale, le bol alimentaire ne doit pas parcourir trop rapidement le tractus

intestinal. La part de fibres brutes et leur qualité constitue ici un facteur déterminant . Comme les fibres brutes sont digérées plus lentement, la « v itesse du transit » diminue et les animaux n’ingèrent pas trop d’aliment en trop peu de temps. C’est pourquoi Roman Winiger administre désormais à ses porcs et pendant tout l’engraissement de l’UFA 331-7, produit qui contient beaucoup de fibres brutes (voir encadré). Être méthodique Malgré un léger fléchissement du rendement, l’exploitant est satisfait de cette solution. Il a calculé qu’en raison des 20-30 g perdus en gain journalier, il doit nourrir ses porcs pendant trois à quatre jours de plus. Mais la perte de rendement est compensée s’il arrive à mener cinq porcs de plus à la boucherie. Il est important d’être méthodique dans la mise en œuvre de toutes les mesures. Il suffit de ne pas désinfecter les conduites alimentaires pendant une semaine pour que des cas de SHI surviennent à nouveau. « Il convient d’avoir toujours tous les facteurs à l’œil  », ajoute l’exploitant , qui compte à long terme passer à nouveau à un affouragement par phases. Il est cependant important de ne pas tout changer d’un coup. « Cela stresse considérablement les animaux » . M. Hassler, vétérinaire, confirme: « L e stress fait également partie des facteurs favorisant le SHI. Enfin, les facteurs climatiques influent également sur l’évolution de la maladie: en été,

La bonne quantité d’eau L’eau ingérée est un important facteur lors de risque de SHI. C’est pourquoi le premier contrôle doit toujours être celui des tétines dans tous les boxes ! Le débit devrait être de 1,5 à 2 litres d’eau par minute. En présence d’un débit insuffisant, les animaux boivent beaucoup trop peu. En cas de débit excessif ou de pression trop élevée, l’eau gicle et les porcs ne peuvent plus boire sans être stressés. Chez R. Winiger, tout était correct à cet égard. Le vétérinaire, M. Hassler, continue: « Le SHI est une maladie multifactorielle. Dans certains cas, on identifie une seule cause, et celle-ci peut être éliminée. Il arrive aussi parfois que l’on ne trouve pas la cause précise de la maladie, mais des mesures de soutien permettent quand même de réduire le problème. Souvent, la mesure d’urgence consiste à acidifier la soupe, et à réduire ainsi la pression des germes et à stabiliser la flore intestinale du porc. » R. Winiger estime que la situation s’est nettement améliorée. Au cours des mois passés, il a encore eu une perte due au SHI, ce qu’il juge être « d ans la norme et correct » . Un élevage sans pertes est presque impossible, car on a affaire à une maladie multifactorielle. Il s’agit d’en identifier les causes possibles en recourant aux bons spécialistes et de les neutraliser. Grâce à la bonne collaboration entre l’éleveur, le vétérinaire, le spécialiste de l’hygiène et le conseiller en affouragement, l’exploitation de R. Winiger a de nouveau le vent en poupe. n

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TOP ANGEBOTE ALIMENT DU MOIS

UFA-Alkamix (ready)

UFA-AKTUELL

Tamponner le rumen acide

Tampon ruménal Rabais Fr. 10.–/100 kg

jusqu’au 21.07.2018

ACTION

UFA Micro-Feeder, UFA Basis-Feeder Gratuit: 1 sac de composé minéral MINEX/UFA au choix par Feeder

jusqu’au 23.06.2018

ACTION

Automates à buvée UFA Gratuit: 1 doseur d’additifs à l’achat d’un automate à buvée Vario smart, au Service technique UFA

jusqu’au 30.11.2018

Les bovins à l’engrais et les vaches laitières qui fournissent des performances maximales doivent bénéficier d’une alimentation à la fois riche et bien adaptée aux ruminants. Trouver cet équilibre n’est pas toujours simple et le pH ruménal peut chuter. Dans ce cas, le tampon multiphase UFA-Alkamix (ready) permet de stabiliser durablement le rumen. Ainsi, l’activité microbienne augmente, l’ingestion progresse et l’efficacité alimentaire s’améliore. Chez les vaches laitières, on constate également une amélioration du taux butyreux. UFA-Alkamix ready contient

aussi des levures vivantes; il est utilisable dans les exploitations bio. Ces deux aliments multiphases peuvent être utilisés pour les vaches laitières, à raison de 250 g/animal/jour, et pour les bovins à l’engrais, à raison de 130-250 g/animal/jour. Jusqu’au 21.07.18, vous pouvez acheter UFA-Alkamix (ready) avec un rabais de Fr. 10.–/100 kg.

Pour visionner le film sur UFA-Alkamix www.ufa.ch/aliment/spécialités/

Toujours la bonne quantité La ration de base des vaches et des génisses est souvent complétée par un composé minéral. Mais celui-ci ne couvre pas les besoins individuels des animaux. Ainsi, par exemple, en phase de démarrage, lors des

changements d’affouragement, en cas de stress ou de maladie, les vaches ont des besoins bien plus élevés. La situation s’accentue encore durant les mois d’été, lorsque l’ingestion diminue en raison des hausses de

température et d’humidité. L’utilisation des bacs à lécher ou d’un doseur d’additifs au DAC permet aux animaux de couvrir eux-mêmes leurs besoins supplémentaires. UFA propose également deux access o i re s t rè s p ra t i q u e s : l e Micro-Feeder UFA et le Basis-Feeder UFA. Ceux-ci peuvent contenir un composé minéral MINEX/UFA , voire un CAKE BLOC. On peut les placer dans l’étable, dans les parcours ou au pâturage. Leur contenu est bien protégé des intempéries et les animaux peuvent se servir librement.

Jusqu’au 23.06.18, vous recevez un sac gratuit de composé minéral MINEX/UFA, à l’achat d’un Feeder UFA. REVUE UFA  6 | 2018 45


EN ROUTE AVEC …

…Bruno Meier, spécialiste UFA production porcine

Tiré le meilleur parti

B

runo Meier, à Rickenbach LU, a été conseiller UFA de 2001 à décembre 2009. Dès janvier 2010, il a géré la LANDI Michelsamt jusqu’en 2016. Pour revenir ensuite au Service externe UFA, plus précisément à Sursee, où il est désormais spécialiste en production porcine. Ce maître-agriculteur qualifié a souhaité approfondir ses compétences commerciales et a encore terminé une école de commerce en 2004. Grâce à l’expérience acquise chez UFA et à la LANDI, il maîtrise parfaitement les processus et les structures des deux entreprises. De ce fait, le contact avec la clientèle n’a plus de secrets pour lui. Bruno Meier aime toutes les espèces animales, mais il avoue avoir un «petit faible» pour les porcs. Fort de ses solides compétences, il s’efforce toujours d’offrir à ses clients des solutions qui s’ajustent au concept global de leur exploitation. Entreprise familiale mixte La ferme de Jakob Dali se trouve sur une petite colline, non loin de l’émetteur de Beromünster. On la dirait sortie tout droit d’un livre d’images. A côté de la maison, la por-

cherie jouxte l’étable à stabulation entravée, occupée par les vaches. Deux chevaux, deux poneys, une douzaine de poules et quelques lapins complètent le tableau. Les pâturages et les champs sont regroupés, ce qui facilite certains travaux. Le domaine compte également cinq hectares de forêts. Toute la famille met la main à la pâte: Erika, l’épouse de Jakob, et leurs trois enfants travaillent volontiers à la ferme. Les Dali peuvent ainsi éviter une maind’œuvre extérieure. Le travail est dur mais varié et beau déclare la famille, d’une seule voix. Vaches laitières et porcs Les vaches laitières donnent en moyenne 8’800 kg de lait par lactation. Des veaux naissent donc aussi ici. Certains sont engraissés sur place, mais la plupart sont vendus pour l’engraissement. Jakob produit du lait sans ensilage pour la fromagerie de Neudorf. Son exploitation familiale typique fournit elle-même tous les fourrages de base nécessaires. Il ne doit donc pas non plus exporter son fumier de ferme. Trouver de bonnes solutions Lorsque Jakob a repris le domaine, celui-ci comprenait encore une porcherie d’élevage qui accueillait 50 truies. En 2000, il a loué une deu-

xième exploitation. Puis, en 2016, il a abandonné la production de porcelets d’engraissement. Les installations ont été reconverties à bon compte pour l’engraissement. Jakob détient maintenant 280 porcs à l’engrais, répartis dans quatre porcheries. L’exploitation affermée comporte une porcherie comprenant trois boxes de 60 places, avec alimentation liquide, et une porcherie de 30 places avec alimentation automatique. Deux porcheries de respectivement 30 et 40 places d’engraissement sont situées sur sa ferme principale. Toutes les deux disposent d’un dispositif d’alimentation automatique. Jakob détient ses porcs selon les normes SST et SRPA. Il les commercialise via le canal AQ. Les porcheries sont occupées en continu

Aliment d’engraissement L’exploitation Dali dispose de quatre porcheries séparées et abritant des effectifs restreints. Une alimentation par phase et avec plusieurs silos est donc difficile. Un aliment qui peut être distribué durant toute la phase d’engraissement tel UFA 331-4 couvre les besoins des porcs sur l’ensemble de la phase d’engraissement. Cet aliment affichant une teneur de 14.0 EDP (MJ/kg) et de 150 g/kg de protéine brute permet d’atteindre rapidement le poids d’abattage idéal.

Bruno Meier, Rickenbach LU Etat civil: Date de naissance: Enfants: Formation: Hobbys: Motto: 46

Marié à Sonja 1 5.09.1970 Manuel (21), Sarah (18) et Larissa (16) Maître-agriculteur 1996, école de commerce 2004 Jardin, famille, abeilles « A dopter une vision globale de chaque exploitation, identifier et mettre en œuvre des solutions taillées sur mesure pour chacune. » REVUE UFA  6 | 2018


ce qui permet de réaliser 3,6 rotations annuelles. Tous les gorets proviennent du même réseau. Ils sont issus de croisements F1 et Premo. Jakob est satisfait de cette solution. Quand il pratiquait encore l’élevage et l’engraissement, il ne devait pas utiliser de médicaments; tel est toujours le cas, heureusement, car tous les gorets viennent du même réseau. Il ne doit pas non plus accepter des lots trop importants car il travaille en continu avec de petits groupes. Il est aussi content de la génétique des animaux. La dispersion du PVM est faible, ce qui lui permet d’obtenir les suppléments maximaux à l’abattoir. Depuis sa reconversion à l’engraissement seul, Jakob Dali utilise des aliments UFA pour les porcs à l’engrais. En raison de son système plutôt inhabituel car composé de plusieurs

petites porcheries, il nourrit ses porcs avec un aliment universel. Avec UFA 331-4, ses porcs atteignent de bons gains de poids quotidiens. Ceux-ci s’élèvent à 1000 g, dans les porcheries équipées d’automates. Ils sont légèrement inférieurs chez les porcs nourris à l’alimentation liquide. Mais cette différence est liée au système car les animaux ne peuvent pas manger totalement ad libitum. Grâce à leurs hauts accroissements, les porcs arrivent au poids d’abattage nécessaire en peu de temps. Aux automates, Jakob réalise une durée moyenne d’engraissement de 80 jours. La collaboration entre Jakob et Bruno fonctionne bien. L’exploitant apprécie la confiance qu’il peut avoir en son conseiller UFA. Grâce à une étroite coopération, Bruno Meier

Bruno et Jakob évaluent la qualité des gorets d’engraissement dans le box à litière profonde.

connaît très bien le domaine et peut donner des conseils ciblés. Quand Jakob a eu quelques problèmes de santé qui l’ont temporairement tenu à l’écart, il a en toute confiance laissé son spécialiste UFA accéder à sa production. Comme Erika travaille aussi beaucoup sur l’exploitation, Bruno peut très bien communiquer avec elle et lui donner ses conseils. Jakob apprécie également le fait que s’il y a un problème à la ferme, Bruno est son premier interlocuteur et lui propose toujours de bonnes solutions rapides. Regard sur l’avenir Reto, le fils aîné (16), suit actuellement une formation de paysagiste. Mais une deuxième formation – celle d’agriculteur – est prévue. Jakob ne veut pas procéder à des investissements importants pour le moment, parce qu’ils devraient impliquer son fils puisque c’est lui qui reprendra le domaine. Grâce à sa bonne collaboration avec Bruno Meier et aux bons résultats actuels de sa production, Jakob ne voit aucun besoin de procéder à des changements majeurs, pour le moment. n Dans leur box à litière profonde, les gorets jouissent d’un bien-être de haut niveau.

Portrait d’exploitation Erika et Jakob Dali, avec leurs enfants Sandro et Nadine SAU: 31 ha Cheptel: 30 vaches laitières et 20 têtes de jeune bétail, 280 places d’engraissement porcs Grandes cultures: maïs, blé d’automne, orge d’automne, colza, petit blé Main-d’œuvre: Jakob et sa famille: Erika, son épouse, et ses enfants, Reto (16), Sandro (14) et Nadine (12)

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DE LA RECHERCHE UFA

UFA 220 – pour surmonter le stress Le stress affaiblit les animaux, fait baisser leurs gains de poids quotidiens et les rend plus sensibles aux maladies infectieuses. Il est donc très utile de soutenir les bovins d’élevage et d’engraissement au cours des phases délicates de leur vie. Utilisé lors

du sevrage, d’un changement d’étable ou après une maladie, UFA 220 aide les jeunes animaux à mieux surmonter les situations stressantes. Cet aliment très savoureux est donné en complément à la ration ordinaire; il contient de

l’additif ProRumin. Un additif qui se compose de levures vivantes, de niacine, de plantes et de substances tampons. Des composants végétaux particuliers renforcent les fonctions pulmonaires et le système immunitaire. Ils stimulent le développement du rumen et augmentent la résistance aux parasites. Les clients qui ont utilisé UFA 220 déjà depuis la phase test rapportent moins de pneumonies et de diarrhées ainsi qu’une meilleure ingestion et des accroissements plus élevés pendant les phases stressantes.

À LIRE Allaiter mieux et plus facilement L’achat d’un automate à buvée est intéressant dès 10 veaux (élevage et engraissement). Les automates modernes disposant d’un système d’identification des animaux collectent de nombreuses données sur les animaux et permettent d’allaiter chaque veau individuellement. Ainsi, un seul et même automate permet de nourrir sans problème des veaux d’élevage et des veaux à l’engrais. Connaissez-vous la CalfApp et le CalfCloud? Nous avons une offre attrayante pour vous! En outre, à l’achat d’un Vario smart auprès du Service technique UFA, vous recevez un doseur d’additifs gratuit! • Dosage des additifs pulvérulents au gramme près • Construction robuste

ANIMAUX D’AGRÉMENT

Besoins en hausse pendant l’allaitement On y sera bientôt: les faons de l’année ne vont pas tarder à s’égailler dans les parcs de cervidés. Mais pour les mères qui doivent allaiter leurs petits, il s’agit d’une période éprouvante. Produire du lait leur demande beaucoup d’énergie. Il est donc vraiment utile de compléter leur ration de fourrage de base – non seulement en hiver – mais aussi pendant la période d’allaitement , de manière à augmenter la concentration de nutriments. L’aliment complémentaire UFA 743 pour cervidés permet d’accroître le potentiel de production laitière du fourrage d’une pâture naturelle équilibrée. L’aliment complémentaire UFA 742 complète parfaitement le foin pauvre en protéines et les rations des animaux en croissance ou en phase d’allaitement. Ces deux aliments combi 48

(mélange de granulés et de flocons) peuvent être donnés aux daims et aux cerfs. Ils constituent d’excellents appâts. Des jeunes plus résistants Une complémentation minérale appropriée est essentielle au bon fonctionnement du système immunitaire. Le composé minéral UFA 998-W Herbaplus est idéal pour les cervidés car il contient beaucoup de sélénium

qui permet de prévenir la nécrobacillose chez les jeunes. Le mélange de plantes Herbaplus soutient efficacement la résistance des animaux envers les parasites, en particuliers les vers. Cet additif est spécialement bénéfique pour les jeunes qui n’ont pas encore un système immunitaire totalement développé et qui sont particulièrement sensibles aux parasites.

• Haute capacité Avec un doseur aussi pratique, vous distribuez facilement à vos animaux les spécialités UFA dont ils ont besoin. UFA top-fit stimule l’ingestion de buvée quand elle est insuffisante, UFA top-start fournit aux animaux suffisamment de fer, en phases de démarrage et de stress.

Conseillers UFA 3052 Zollikofen 058 434 10 00 1070 Puidoux 058 434 09 00 6210 Sursee 058 434 12 00 9501 Wil 058 434 13 00 ufa.ch REVUE UFA  6 | 2018


Page Bio

Dépression estivale

Des truies fertiles malgré les températures En été, quand la température extérieure augmente, les porcs ont souvent trop chaud. La chaleur réduit leur appétit. A cause de cela, les porcs ne consomment pas suffisamment de nutriments et de vitamines, ce qui entraîne des conséquences négatives sur la santé et la fertilité des truies d’élevage. Mais comment prévenir cette dépression estivale ?

L

orsqu’ils ont trop chaud, les porcs mangent moins, ce qui fait qu’ils n’ingèrent pas suffisamment de nutriments et de vitamines. Ce déficit peut avoir des conséquences particulièrement négatives sur les chaleurs et sur la formation de follicules. Suite à cela, le taux de fertilité et le nombre de fœtus diminuent, ce qui se traduit par un déficit en porcelets pendant l’hiver. L’augmentation ciblée de la concentration en vitamines et en minéraux dans la ration avant et après les chaleurs permet aux truies d’élevage de consommer ce dont elles ont besoin malgré la baisse de l’ingestion.

Martina Hauser

Toni Büchler

Sachant que les porcs ne peuvent pas transpirer, une aire de promenade ombragée aide à réduire la température. Photo: Revue UFA

Assurer la fertilité La fertilité dépend de l’équilibre hormonal. Quand la production hormonale est inférieure aux besoins, les chaleurs ne se déclenchent pas et il n’y a par conséquent pas de gestation. La production de ces hormones essentielles suppose que les truies bénéficient d’un apport suffisant en énergie et en vitamines. Or, en raison de la chute de l’ingestion résultant du stress dû aux températures, ces deux composants font précisément défaut chez les truies d’élevage. Chez ces dernières, l’utilisation ciblée de sels minéraux stimule les chaleurs. Un approvisionnement suffisant en vitamines associé à un bon apport énergétique ne contribue pas seulement à une meilleure visibilité des chaleurs mais stimule également la formation des follicules et leur maturation. En plus de cela, un approvisionnement optimal des truies d’élevage favorise la nidification des embryons fécondés.

Les porcs ne peuvent pas transpirer Pour que la consommation des truies d’élevage se maintienne à un niveau aussi élevé que possible pendant les mois d’été, le stress occasionné par les températures devrait être réduit à l’aide d’autres mesures. Outre les mesures en matière d’affouragement, un bon approvisionnement en eau est également primordial. Les porcs n’étant pas capables de transpirer, ils doivent pouvoir utiliser d’autres moyens pour se refroidir. L’aire de sortie des porcs devrait au moins être ombragée par un filet conçu à cet effet, ce qui contribue aussi à réduire la température. Il est par ailleurs judicieux d’utiliser un dispositif de nébulisation. Le brouillard d’eau formé par ce dispositif aide en effet les animaux à se refroidir. Dans la mesure du possible, les truies d’élevage devraient aussi pouvoir se « vautrer ». n

Ne pas rater le bon moment Distribution de 50 g d’UFA 390 par animal et par jour. Cela ne suffit toutefois pas pour lutter contre la dépression estivale. A cause de la chute des quantités de fourrage ingérées, la concentration en minéraux et en vitamines devrait être augmentée par la complémentation avec UFA 989 Natur Extra, par exemple. Ce sel minéral est riche en vitamines. La solution idéale consiste à distribuer 20 à 30 g d’UFA 989 Natur Extra par animal et par jour deux semaines avant le début des chaleurs. Le fait de distribuer simultanément de l’énergie rapidement disponible dans la ration renforce encore l’effet positif de ce sel minéral sur la fertilité. Pour toutes les questions concernant un approvisionnement en minéraux et en vitamines approprié, les spécialiste bio d’UFA se tiennent à votre disposition.

Auteurs Toni Büchler, spécialiste bio au service technique d’UFA, 3052 Zollikofen, Martina Hauser, Marketing UFA, 3360 Herzogenbuchsee

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Production animale

Produire de manière efficiente La journée technique de printemps de l’EPF de Zurich a lieu une fois par année. A cette occasion, des experts traitent un thème spécifique. Avenir de la nutrition animale entre efficacité et exigences des consommateurs: telle était la thématique de l’édition 2018. Les exigences spécifiques des consommateurs, qui sont parfois contradictoires, ont été évoquées. Les consommateurs souhaitent que la détention animale soit aussi proche de la nature et de l’environnement que possible, mais leurs connaissances en la matière sont lacunaires. Ainsi, deux tiers des consommateurs ne savent pas que l’élevage de poules en batterie est interdit en Suisse. Par ailleurs, le prix de telles denrées est un obstacle pour beaucoup. Rupert Bruckmeier et Josef J. Gross ont démontré que la programmation métabolique au cours des premières semaines de vie a un impact déterminant sur le niveau de production ultérieur des vaches laitières. Stephan Probst , chargé de cours à la HAFL, a présenté plusieurs systèmes de production laitière basés sur les herbages et leur degré d’efficience. Il a notamment expliqué que l’accent devait être placé sur la mise en valeur de la ration et sur la part de fourrage consommé par les animaux alors qu’elle pourrait être potentiellement affectée à l’alimentation humaine. Les exploitations spéciales situées dans des régions prédisposées pour la production herbagère peuvent contribuer efficacement à couvrir les besoins supplémentaires entraînés par la croissance de la population mondiale. fs

Toujours actuel www.revueufa.ch

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Chaque lait a son prix Entre 2014 et 2015, le prix au producteur du lait industriel transformé en fromage a plus baissé que celui du lait transformé dans les fromageries artisan a l e s ( − 8 .1 3  c t . / k g c o n t re −5.33 ct ./kg). L’écart de prix entre le lait transformé dans les fromageries artisanales et industrielles a augmenté de 40% entre 2013 et 2017, passant de 9.42 ct./kg à 13.15 ct./kg. Ecart selon les variétés L’analyse des prix au producteur selon les variétés de fromage indique que l’évolution est quasiment identique pour le lait trans-

Le prix indicatif reste identique

Le comité de l’Interprofession du lait (IP Lait) a décidé de maintenir le prix indicatif du lait à son niveau actuel. Au cours du troisième trimestre de cette année, le prix indicatif du lait A restera le même et s’élèvera par conséquent à 68 centimes. L’augmentation de la production laitière en Suisse et en Europe aurait entraîné une pression supplémentaire sur le marché du lait. Un changement de tendance s’étant dessiné en mars et en avril dans un contexte où la situation monétaire a tendance à se détendre vis-à-vis de l’euro, le comité de l’IP Lait a décidé de maintenir le prix indicatif à 68 ct./kg. Depuis plusieurs mois, la production laitière suisse est supérieure à celle de 2017 (+4,1 % entre janvier et mars). LID

formé en Tilsiter, Appenzeller et Emmentaler. Entre 2009 et 2012, les prix de ces trois variétés fromagères ont baissé avant d’augmenter nettement en 2013 et 2014. Entre 2015 et 2017, on a assisté à un recul des prix constant. Le prix du lait transformé en Gruyère a évolué différemment, avec une légère augmentation sur l’ensemble de la période considérée (2009-2017). Le prix du lait transformé en Gruyère a été nettement supérieur à celui d’autres laits transformés de manière artisanale (2017: +11.73 ct./kg). Office fédéral de l’agriculture

La Protection suisse des animaux et KAGfreiland collaborent La Protection suisse des animaux (PSA) et KAGfreiland ont décidé de collaborer plus étroitement à l’avenir. Dès l’automne 2018, PSA se chargera en plus du contrôle des quelque 150 exploitations bio KAGfreiland. Les deux organisations souhaitent par ailleurs informer conjointement sur la corrélation entre le comportement d’achat et le bien-être animal. Par leurs décisions d’achat, les consommateurs influencent directement le niveau du bien-être animal et de l’écologie dans l’agriculture. Les deux organisations souhaitent par ailleurs collaborer dans différents domaines. Elles souhaitent notamment encourager les systèmes de sortie en plein air et de pâturage. PSA et KAGfreiland veulent élaborer des systèmes de protection des animaux exemplaires et les introduire dans la pratique. Les deux organisations estiment qu’il existe un potentiel particulièrement important dans l’engraissement de jeunes verrats ou dans l’élevage en plein air des porcs. LID

Vaches laitières en alpage Le nombre de vaches estivées sur des montagnes suisses a constamment diminué pendant plusieurs années. L’augmentation des contributions fédérales introduite en 2014 a provoqué un retournement de tendance. Suite à l’introduction d’une contribution pour la mise en alpage et à l’augmentation des contributions d’estivage, il est à nouveau plus intéressant pour les agriculteurs de placer du bétail laitier en estivage. Alors que le nombre de paquiers normaux (PN) estivés avait constamment diminué et atteint son point bas en 2013 avec quelque 98 000 PN, ce chiffre s’est stabilisé depuis 2014 à un niveau supérieur, entre 105 000 et 110 000 PN. Un PN correspond à une unité de gros bétail consommant du fourrage grossier sur une durée de 100 jours. La contribution d’alpage s’élève à 370 francs par paquier estivé et par année. LID/OFAG

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Production animale

Les enfants d’agriculteurs surmontent mieux le stress Une équipe de chercheurs travaillant avec le professeur allemand Stefan Reber a démontré que les hommes qui ont passé les 15 premières années de leur vie dans une ferme élevant des animaux de rente supportent mieux le stress psychologique et social que les jeunes ayant passé les 15 premières années de leur vie dans une grande ville et sans animaux de rente. Les tests réalisés sur les jeunes issus de la campagne et sur ceux issus de la ville ont démontré que les personnes provenant d’un milieu agricole avaient certes été soumises à un niveau de stress supérieur à celui des personnes issues d’un milieu urbain. En revanche, le système immunitaire des habitants de la campagne ne réagit pas aussi fortement que celui des habitants des grandes villes. Les réactions exagérées du système immunitaire sont un problème pour la santé: « Ces processus ont par exemple un impact sur les problèmes d’asthme et les maladies immunitaires. Elles augmentent le risque de maladies psychiques comme les dépressions et les troubles de stress post-traumatiques » , précise le psycho-neuro-immunologue Stephan Reber. Les scientifiques supposent depuis de nombreuses années que l’absence de contact avec certaines bactéries joue un rôle clé, comme l’affirme l’hypothèse « m issing microbes » depuis quelques années. Un essai réalisé précédemment par le professeur Reber et son équipe avec des souris a démontré que la vaccination avec ces bactéries environnementales bien connues augmentait la résistance au stress des souris. A l’avenir, il se peut aussi qu’une telle vaccination ait un impact positif sur les groupes humains à risque. idw

Augmentation des torsions de matrice Question L’agriculteur P. W. gère une exploitation dans l’Oberland bernois et pose la question suivante: « Cette année (soit en 2018), j’ai déjà eu trois cas de torsion de matrice ! Que puis-je faire pour lutter contre ces torsions et pourquoi ce problème est-il apparu à plusieurs reprises cette année ? » Réponse

Les torsions de matrice sont une complication difficile qui survient lors de la mise bas mais de façon assez peu fréquente. Plusieurs études ont démontré que 0,5 à 1 % des vaches qui mettent bas sont touchées par une torsion de matrice (Berchtold und Rusch, 1993). Les torsions de matrice représentent entre 5 et 30 % des cas de mise bas difficiles. Il convient toutefois de relever qu’il est normal que l’utérus bascule légèrement. Par définition, on parle de torsion de matrice lorsque l’utérus effectue une rotation de plus de 90° par rapport à l’axe longitudinal. La plupart du temps, le degré de rotation varie entre 180 et 270°. La rotation peut se faire aussi bien sur la droite (60 à 90 % des cas) que sur la gauche. Aujourd’hui encore, les causes des torsions de matrices n’ont pas été encore totalement élucidées. On sait toutefois que certains facteurs ont un impact important: • Chez les bovins, l’attache des ligaments de l’utérus est spécifique. Suite à l’asymétrie de l’utérus, lors de gestation dans une seule corne de l’utérus (le veau remplit soit la corne droite soit la corne gauche de l’utérus), il se peut qu’une rotation de l’utérus survienne.

Les solutions du vétérinaire Dr méd. vét. Beat Berchtold Suivi de troupeau vétérinaire

• Mauvais tonus de la matrice (solidité de la paroi de la matrice) • Veau de grande taille et faible quantité de liquide amniotique • Sexe du veau • Race de vache (les torsions sont plus fréquentes chez les vaches Brown Swiss).

Le facteur le plus important pour établir un pronostic est la durée et le degré de la torsion. Les éventuelles blessures causées aux voies de mise bas (p. ex. saignements et contusions), le déroulement plus difficile du vêlage avec un risque accru de naissance mort-né et de rétention placentaire chez les vaches concernées sont d’autres conséquences négatives découlant d’une torsion de matrice.

En cas de torsion de matrice, le vétérinaire est souvent le seul à pouvoir aider.

• Age des animaux: les torsions de matrices sont plus fréquentes chez les vaches qui se trouvent entre la 2e et la 4e lactation. • Forts mouvements brusques de la mère (chute, animal sautant sur un autre, transport, etc.) ou du veau à naître.

Une question vous préoccupe et vous souhaitez la poser à un vétérinaire ? Envoyez-nous alors votre question par poste ou par e-mail: Revue UFA, Theaterstrasse 15a, 8401 Winterthour, redaktion@ufarevue.ch

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Production animale

Distributeurs automatiques de lait

Connexion sans câble Dans tous les pays du monde, les veaux sont nourris au lait au cours de leurs premiers mois de vie. Un distributeur automatique de lait allège nettement le travail des agriculteurs. L’entreprise allemande Förster Technik planche depuis 47 ans sur ce sujet et développe constamment ses systèmes tout en souscrivant également à la numérisation.

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a numérisation progresse également dans l’engraissement de veaux. C’est notamment le cas chez Förster Technik, une entreprise qui commercialise des distributeurs automatiques de lait (DAL) ainsi que des modules de surveillance animale et de traitements de données associés à une solution cloud. Dans l’interview qui suit, les deux directeurs, Markus et Thomas Förster, expliquent comment les DAL et les logiciels continuent à être développés et quels sont les projets auxquels ils se consacrent actuellement: Revue UFA: Quels sont les marchés les plus importants selon vous et qu’en est-il de la Suisse ? Markus Förster: Bien qu’elle soit un petit pays, la Suisse est un marché important pour notre entreprise. Elle fait même partie de nos cinq plus grands clients. Nous entretenons des liens très étroits avec nos clients suisses: grâce à la collaboration avec Alfred Erni, responsable des ventes UFA pour les veaux d’engrais, nous obtenons un feed-back direct sur la

Profitez dès maintenant ! Jusqu’à la fin novembre, UFA propose les automates de buvée de Förster Technik dans le cadre d’une action: à l’achat d’un Vario Smart (eau-poudre ou combiné), un doseur d’additif en poudre d’une valeur de 1500 francs est offert. Les éleveurs qui utilisent le Starterkit UFA tirent au maximum partie de la numérisation des automates de buvée. UFA propose une tablette fonctionnelle à des conditions très avantageuses (200 francs) et se charge de l’installation, de la mise en service et de l’introduction à CalfCloud, ce qui aide l’éleveur à consulter les données concernant la consommation et les animaux de manière confortable et claire. Saisissez cette occasion et adressez-vous à votre spécialiste veau UFA régional !

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qualité et le degré de satisfaction de nos clients. Thomas Förster: L’Amérique du Nord est notre plus grand marché. L’Allemagne, l’Angleterre, l’Irlande ainsi que l’Asie, avec la Chine et le Japon, sont des partenaires importants pour notre entreprise. En quoi le marché suisse est-il spécifique  ? T. Förster: En Suisse, 50 % des DAL que nous vendons sont des automates de distribution de lait ad libitum. Les 50 % restants sont des DAL dotés de colliers d’identification et permettant de distribuer des rations individuelles. Sur les autres marchés, nous commercialisons principalement des DAL équipés de systèmes d’identification pour le bétail d’élevage et, dans une moindre mesure, pour la production de taurillons. Je pense que le mode d’engraissement de veaux pratiqué en Suisse est unique en son genre. En Suisse, le pourcentage d’automates équipés de systèmes d’identification tend cependant à augmenter, surtout dans l’engraissement de veaux. Les veaux d’élevage et les veaux d’engraissement sont souvent nourris avec le même DAL. Comment les DAL ont-ils évolué au fil du temps  ? T. Förster: Förster produit des distributeurs automatiques de lait depuis 47 ans. L’entreprise a été créée en 1971 par notre père et elle s’est très rapidement spécialisée dans l’alimentation des veaux. La première grosse commande portait sur 30 machines et était en l’occurrence destinée au marché suisse. Il s’agis-

sait de machines simples et solides utilisant un mélange eau-poudre de lait. Aujourd’hui encore, ces automates sont la base de notre activité. Comme sur les premiers distributeurs, les DAL Förster d’aujourd’hui mélangent systématiquement la buvée lorsqu’un veau a le droit de boire à l’automate. Nous avons toujours adopté les nouvelles technologies. Ce fût notamment le cas pour la technologie informatique ou l’identification par radiofréquence, que nous avons rapidement intégrée dans notre gamme de produits. Au début, les automates étaient reliés aux systèmes gérant le DAC des vaches laitières. Il était ainsi possible de limiter la quantité de buvée distribuée aux veaux d’élevage. C’est ce qui nous a permis de nous lancer sur le marché de l’alimentation de la remonte. Dès que celle-ci est devenue accessible pour des entreprises comme la nôtre, nous avons saisi cette opportunité et développé notre premier « S tandAlone ». Cette machine préparait la buvée et était équipée d’un ordinateur spécifiquement réservé aux veaux. Dès lors, nous avons équipé nos automates avec des « f onctions spécifiquement réservées aux veaux » . M. Förster: Ces dernières années, la demande envers des fonctions de management supplémentaires, des outils de comparaison entre les animaux et les groupes ou envers des solutions permettant d’améliorer la santé et le bien-être animal a augmenté. Entre-temps, nous avons développé des instruments qui nous permettent d’évaluer l’énorme masse de données à disposition et de la présenter de manière claire. REVUE UFA  6 | 2018


Vous pensez à CalfCloud ? T. Förster: Oui, exactement, à CalfCloud et à CalfApp. Les alarmes sont transmises directement sur le smartphone de l’éleveur. Les automates bénéficient ainsi d’une connexion sans câble ! Pour éviter de se disperser inutilement, il faut effectuer une sélection et procéder à une analyse ciblée des innombrables données à disposition. Peu après le lancement des premiers StandAlone, la vitesse de succion était ainsi déjà enregistrée. Actuellement, nos DAL génèrent par exemple une alarme lorsqu’un veau a consommé 70 % de lait de moins qu’au cours des cinq jours précédents. Les agriculteurs apprécient beaucoup cette fonction. M. Förster: La demande en confort et en performances s’est accrue au fil des ans. De nos jours, les DAL sont souvent équipés d’un système de nettoyage entièrement automatique et d’un dispositif de calibrage pour la poudre de lait. Quelle est aujourd’hui la situation en ce qui concerne le SmartCalfSystem ? T. Förster: SmartCalfSystem se compose de quatre modules qui peuvent être achetés séparément. Les nouveaux automates sont tous équipés d’un accès Internet. Les

Les frères Markus et Thomas Förster dirigent l’entreprise familiale.

données animales sur toute la période d’élevage/d’engraissement peuvent ainsi être consultées en un seul coup d’œil. Les logiciels sont mis à jour automatiquement et CalfCloud envoie automatiquement un message sur le smartphone de l’éleveur lorsque l’automate est en panne ou que des veaux ont un problème. Nous programmons par ailleurs les différents modules de SmartCalfSystem. Concernant SmartNeckband, nous planchons sur une plus grande durée de fonctionnement de l’accu. Au fil des ans, nous avons également

amélioré et affiné les algorithmes. SmartWaterStation est un système photo entièrement nouveau. Ce système photographie chaque veau lorsqu’il boit de l’eau et enregistre sa photo sur le cloud. M. Förster: Nous sommes désormais en mesure d’enregistrer toutes les données concernant les veaux. Notre prochain objectif consistera à attribuer les alarmes à une maladie. Nous pourrons ainsi affiner notre système encore davantage et parvenir à identifier systématiquement les veaux malades. n

Auteure Sandra Frei, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee Photos Sandra Frei Annonce

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Nos distributeurs automatiques offrent : • De la buvée toujours disponible à l´image de la nature • Une alimentation en fonction des besoins dès le 1er jour • Une préparation des portions à l‘instant • Un accès rapide à toutes les données sur les veaux même sur PC, tablette et smartphone • Les conditions parfaites pour des vaches performantes et en bonne santé

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Production animale

60 ans d’UFA

De l’animal de trait au compagnon Aujourd’hui, les chevaux sont utilisés de manière très différente de l’époque à laquelle ils ont été domestiqués. L’animal de trait incontournable s’est ainsi peu à peu mué en un compagnon de vie pour les sports et les loisirs. Mais qu’est-ce que cela a vraiment changé ?

Sarah Hirsbrunner

Hypona – pour le bien des chevaux depuis 1985.

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L

es chevaux sont originaires des steppes et ont été domestiqués entre 4000 et 3500 av. J.-C. A l’époque, ils passaient jusqu’à 18 heures par jour à manger. Au fil du temps, le nombre d’heures consacrées à la consommation de la ration a toutefois nettement diminué, les chevaux étant contraints de se nourrir plus rapidement, plus simplement et sur la base d’une ration plus riche. Premier aliment mélangé En temps de guerre, il était primordial que les chevaux soient en excellente forme et qu’ils bénéficient par conséquent d’une alimentation spécifique. Les fourrages grossiers ou

l’herbe ne permettaient pas d’atteindre ce niveau de performance élevé. Un nouveau type d’affouragement a alors vu le jour: pour couvrir les besoins plus élevés des chevaux, les éleveurs commencèrent à leur distribuer des céréales de manière ciblée, pour leur permettre de couvrir leurs besoins. C’est ainsi qu’est né le premier aliment composé. Miel et vin Les chevaux bénéficièrent dès lors d’un suivi particulièrement attentif. On procéda à des essais d’affouragement pour en savoir davantage sur leurs besoins alimentaires. Le cheval préféré de l’empereur Caligula (37 à 41 après J.-C.) recevait par exemple

Saviez-vous que … … les chevaux passaient jusqu'à 18 heures à manger avant d'être domestiqués ? … le premier aliment mélangé pour chevaux était composé de blé et d'orge ? … UFA propose depuis 1985 des aliments mélangés et des spécialités pour chevaux sous la marque Hypona ?

une ration composée de raisins, d’amandes et de miel et était abreuvé avec du vin coupé avec de l’eau servi dans des récipients en or. Les ingrédients précités ne se sont toutefois pas imposés dans la pratique. Les grandes cultures se développèrent au fil des siècles. Outre le blé et l’orge humide, l’avoine, le seigle, les pois et le tourteau de lin prirent de plus en plus d’importance. Grâce à son potentiel de culture favorable et à ses propriétés avantageuses pour la digestion, l’avoine s’imposa en tant qu’aliment sous forme de grains. Dans le secteur agricole, on établissait souvent une distinction entre les « c hevaux de pâturage » et les « c hevaux d’écurie » . Les chevaux de pâturage étaient généralement moins performants et étaient élevés au pâturage. Les chevaux d’écurie atteignaient en revanche des performances élevées, restaient à l’écurie et étaient affouragés en conséquence, à savoir avec une ration composée de 6 kg d’avoine et de 7 kg de foin.

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Production animale Un aliment unique pratique Aux XVIII e et XIX e siècles, outre son utilisation agricole et militaire, le cheval commença à jouer un rôle de plus en plus important dans les transports. Sur les champs de bataille, la place pour stocker les fourrages était restreinte, raison pour laquelle la demande en aliments concentrés augmenta. Les blocs de 9 kg à base de foin, d’avoine, de marc de bière, de sésame, de farine de soja, de noix, de germes de malt et de mélasse étaient considérés comme des « réserves d’urgence » . Pendant la Seconde Guerre mondiale, ces blocs devinrent plus pratiques, et cet aliment de 5 kg prêt à la consommation contenait également des flocons de pommes de terre et des levures fourragères en plus du foin, de l’avoine et de la paille. Le concept des aliments mélangés sous forme granulée ne s’imposa dans la pratique qu’après la Sec o n d e G u e r re m o n d i a l e . L e s coopératives agricoles commencèrent à commercialiser deux aliments spécifiques pour chevaux dans les années 60. On constata rapidement que le foin et l’avoine ne permettaient pas de couvrir les besoins des chevaux, raison pour laquelle l’aliment UFA 885 fut conçu. Ces granulés servaient surtout de complément au foin et de produit de substitution à l’avoine. Les « g ranulés pour chevaux à titre de complément au fourrage de base » contenaient toutes les vitamines, les minéraux et les oligo-éléments importants pour les chevaux, en plus des céréales. Hypona – depuis 1985 « Les chevaux ne mangent pas des aliments pour porcs ou pour vaches laitières !  » Cette constatation incita la coopérative UFA à acheter la marque Hypona au début des années 80. Lors de la fusion, la palette d’aliments pour chevaux fut élargie et baptisée « H ypona » . Suite à l’avènement de la mécanisation, l’image traditionnelle de trois chevaux bruns tirant une

charrue dans un champ commença bientôt à appartenir au passé. Le cheval ne fût alors plus utilisé comme animal de trait mais plutôt pour les loisirs et le sport. Le premier document de conseil technique d’Hypona datant de 1985 décrivait ce changement de la manière suivante: « L e cheval n’est plus un compagnon de lutte et un collaborateur de l’être humain mais une sorte de compagnon de jeu. Les besoins du cheval en termes de mode d’élevage, d’aménagement des boxes et de soins n’ont toutefois pas changé. » Les petites quantités ont de grands effets Les recommandations en matière d’affouragement publiées en 1988 démontrent que la palette Hypona était déjà très large. Un graphique exhaustif expliquait notamment à quel point les oligo-éléments, les vitamines et les minéraux sont importants pour les différentes parties du corps du cheval. C’est dans ce contexte que le sel minéral pour chevaux Hypona 895 a été développé, afin d’assurer une complémentation ciblée. Cet aliment minéral fut une solution aux rations pures foin-avoine, qui purent désormais être complémentées conformément aux besoins des chevaux. Un champion olympique utilise des aliments Hypona Aujourd’hui, la gamme Hypona compte un aliment complémentaire adapté à chaque type de besoin. L’ancien régime foin-avoine continue toutefois à être pratiqué. Entretemps, la fabrication des aliments composés pour chevaux a toutefois évolué. Les aliments dégageant une bonne odeur ou présentant un bel aspect visuel se sont généralisés. L’aliment combi Hypona 788 Optimal, qui existe depuis 1985, est actuellement utilisé par de nombreux propriétaires de chevaux. Cet aliment aromatisé et contenant de beaux flocons peut être distribué à tous les chevaux, des chevaux de loi-

sirs aux chevaux de sport. Steve Guerdat, champion olympique de 2012, utilise l’Hypona 788 Optimal à titre d’aliment polyvalent. Les aliments conçus pour les chevaux à la digestion sensible font eux aussi partie de l’assortiment standard actuel d’Hypona. Chez les chevaux, le gluten peut lui aussi engendrer des problèmes de digestion, raison pour laquelle Hypona propose un aliment sans gluten depuis 2014. Qu’est ce qui a vraiment changé ? Le cheval conserve une grande aura. L’homme avait besoin du cheval et de ses atouts. La façon dont le cheval est utilisé a évolué et s’est notamment traduite par un changement des méthodes d’alimentation. Pendant les guerres, les chevaux jouaient un rôle important et de nombreux efforts ont été consentis pour réduire la durée d’affouragement, en proposant des aliments riches en énergie et en augmentant la durée d’utilisation des chevaux. Les besoins des chevaux sont étudiés depuis toujours et les enseignements qui en découlent ont été appliqués dans la pratique, des chevaux des steppes aux chevaux de sport et de loisirs, en passant par le cheval de trait nourri à l’avoine. Aujourd’hui, le défi consiste à nourrir cet animal sans le suralimenter tout en lui permettant de répondre à son instinct naturel. n

Auteure Sarah Hirsbrunner, marketing UFA, 3360 Herzogenbuchsee Photos UFA SA

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Production animale

Acidose

Tamponner l’acidité de la panse La panse doit être approvisionnée conformément aux besoins des ruminants. Si tel n’est pas le cas, son pH baisse à un niveau qui a un impact négatif sur la santé de l’animal. Il existe plusieurs formes d’acidose de la panse. Dans les situations difficiles, il vaut la peine d’utiliser des produits tampons polyphasés.

Stephan Roth

Stefan Buob

L

’affouragement des vaches haute productivité et des bovins d’engraissement passe surtout par une bonne gestion de la panse. Plus le niveau de performance des animaux est élevé et plus la concentration en nutriments de la ration doit être importante. La réalisation de cet objectif passe par une part plus élevée d’aliments facilement digestibles et pauvres en structure. Leur dégradation se traduit par la formation

Si la ration n’est pas suffisamment structurée, un tampon peut aider. Photo: David Aebi

Auteurs Stephan Roth, responsable recherche et développement UFA SA, 3360 Herzogenbuchsee. Stefan Buob, spécialiste bétail laitier auprès du service technique UFA, 6210 Sursee L’article se base sur le rapport « Die Pansenacidose – wichtigste fütterungsbedingte Erkrankung der Milchkuh » du Prof. Dr N. Rossow 56

d’acides. Une suracidification (acidose) de la panse engendre une consommation de fourrage insuffisante, une chute des performances, des troubles métaboliques et une nette réduction de la teneur en graisse du lait. Chute aiguë L’acidose aiguë de la panse est une forme d’acidose qui peut avoir des conséquences mortelles et qui est favorisée par plusieurs facteurs. Outre une alimentation trop restrictive et le passage brusque d’une ration

pauvre en énergie à une ration riche en énergie, on sait qu’une structure insuffisante ou une erreur au niveau du dosage des aliments peut déclencher une acidose aiguë. Les conséquences sont dramatiques et se traduisent par des inflammations des muqueuses de la panse, la production d’endotoxines, une acidose métabolique, etc. L’adoption de mesures appropriées (teneur en fibres de la ration, pas de changement brusque au niveau de la ration, etc.) permet de prévenir facilement une acidose aiguë de la panse. Mauvaise préparation L’acidose subaigüe de la panse survient principalement au cours de la phase de transition vers la naissance (entre la semaine précédant le vêlage et les trois semaines qui le suivent). La plupart du temps, l’acidose subaigüe est déclenchée par une adaptation insuffisante de la vache à la nouvelle ration. La diminution de la consommation de fourrage est impressionnante et accroît la mobilisation de la graisse. La production laitière en début de lactation est inférieure aux attentes et, dans certains cas, les vaches souffrent de fièvre du lait. Il s’ensuit une perte de condition corporelle, des problèmes de rétention placentaire, de mammites et de laminites chroniques. Les mesures à adopter sont similaires à celles qui sont prises en cas d’acidose aiguë de la panse. L’attention doit toutefois se focaliser sur l’affouragement durant la phase de transition. L’acidose latente chronique survient surtout entre le 40 e et le 150e jour de lactation ou dans les grandes exploitations très intensives. Elle résulte de

Des tampons en plusieurs phases Avec UFA-Alkamix et UFA-Alkamix Ready, UFA commercialise deux aliments diététiques et minéraux appétibles. UFA-Alkamix et UFA-Alkamix Ready sont destinés aux vaches hautes performances et aux bovins d’engraissement. La plupart des substances tampons combinées à des herbes aromatiques sont bien consommées par les animaux. UFA-Alkamix Ready contient en plus des levures vivantes et est autorisé dans les exploitations bio. La quantité à distribuer varie entre 150 et 250 g par jour pour les vaches laitières et entre 130 et 250 g par jour pour les bovins d’engraissement. Les produits UFA-Alkamix stabilisent le pH de la panse et ont un effet positif sur l’ingestion, ce qui permet de disposer d’animaux sains et performants.

la formation et de la résorption plus élevée des acides gras volatils en présence d’une sécrétion de salive réduite. La teneur en graisse du lait est basse, alors que la teneur en protéine est élevée. Le facteur déclencheur est une ration comportant une part élevée d’hydrates de carbone facilement fermentescibles et un manque de fibres brutes ayant un effet bénéfique sur la structure de la ration. Ce problème chronique est un facteur de risque pour les performances (lait et croissance), la fertilité et la santé (retournement de caillette, maladie des onglons, fertilité, etc.). La première mesure préventive consiste à disposer d’une ration bien adaptée aux besoins des ruminants. A titre de complément, les tampons de la panse peuvent contribuer à stabiliser le pH de la panse. Outre les tampons sous forme minérale, il est également possible d’utiliser des levures vivantes. Celles-ci consomment l’oxygène présente dans la panse. La présence de bactéries dégradant la cellulose et l’acide lactique augmentent alors et le risque d’une suracidification diminue. n REVUE UFA  6 | 2018


Production animale

Viande de porc

Sortir de la défensive A travers la campagne « Saine et savoureuse, la viande de porc » organisée en collaboration avec Proviande et Suisseporcs, UFA, Anicom et LANDI ont fait connaître la viande de porcs aux consommateurs dans le cadre de quelque 80 événements organisés dans les LANDI.

S

uite à la baisse de la consommation par habitant et au taux d’approvisionnement indigène élevé, les prix de la viande de porc sont sous pression. L’image de cette viande est écornée, à tort. A tort, car une foule d’arguments plaide en faveur de la viande de porc suisse: la qualité, le bien-être animal, l’écologie et l’efficacité, qui atteignent un niveau très élevé par rapport à l’étranger. La viande de porc a d’ailleurs toute sa place dans le cadre d’une alimentation saine et équilibrée. Même si le porc n’est pas un ruminant, il contribue aux cycles fermés en transformant des sous-produits de l’industrie alimentaire. Comment faire valoir ces arguments positifs auprès des consommatrices et des consommateurs ? A l’époque

des médias sociaux, la population accorde au moins autant de crédit aux fake-news, c’est-à-dire aux fausses informations, qu’à ce qui est juste. Nous n’avons pas d’autre choix que de contrecarrer les informations erronées, de diffuser des arguments et des informations positives et de faire de la publicité pour nos produits. Les producteurs pour la vérité Les producteurs peuvent lutter contre cette problématique en étant authentiques et dignes de confiance, et en montrant au public ce qu’ils font et comment ils le font… Que ce soit par une journée porte ouverte, un stand dans le cadre d’une exposition artisanale locale ou à l’occasion d’une « b ouchoyade » . Il s’agit surtout de trouver des idées créatives.

Concours Annoncez votre idée auprès du service technique UFA. Nous vous soutenons dans le domaine du marketing et de la publicité, éventuellement en mettant à votre disposition du matériel d’exposition et sur demande avec un stand de promotion. Dans l’esprit d’un concours, dans un an, nous avons l’intention de récompenser dans ce journal les meilleures suggestions qui nous ont été transmises. L’organisateur du meilleur événement recevra gratuitement 4 t d’aliments pour porcs.

Samuel Geissbühler

Dans le prolongement de la campagne « Saine et savoureuse… », UFA, les LANDI et Anicom souhaitent soutenir leurs producteurs lorsqu’ils ont une idée dans le domaine des relations publiques. n

Un concours pour les producteurs vient compléter la campagne « Saine et savoureuse, la viande de porc »: UFA offre 4 t d’aliments pour porcs au producteur porcin organisant la meilleure manifestation. Photo: UFA SA

Auteur Samuel Geissbühler, responsable Marketing UFA et membre de la Direction, 3360 Herzogenbuchsee REVUE UFA  6 | 2018 57


Production animale

Contrôleur de label

Un contrôleur qui fait office de médiateur Dans le cadre de sa fonction de contrôleur médiateur, Peter Hofmann contrôle régulièrement les producteurs Coop Naturafarm. Sa tâche consiste à conseiller les chefs d’exploitation dans les domaines de la détention animale et des prescriptions en matière de label.

Daniela Bigler

Auteure Daniela Bigler, responsable label Anicom SA, 3052 Zollikofen Photos Anicom SA 58

C

ela fait dix ans que Peter Hofmann travaille pour Anicom et qu’il contrôle des exploitations Coop Naturaplan, de la Suisse romande au canton d’Argovie. « C e qui me plaît dans mon métier, c’est le contact avec les agriculteurs et la flexibilité dont je dispose. J’apprécie le fait de pouvoir conseiller les agriculteurs » , précise-t-il encore. Outre son activité de contrôleur, Peter Hofmann gère également une exploitation agricole à Büren an der Aare. Pas d’excuse Peter Hofmann contrôle ses exploitations au moins deux fois par an, sans avertissement préalable. Il a ainsi la certitude que le mode de garde pratiqué par les agriculteurs concernés correspond à la réalité. Ce jour-là, il effectue deux visites: la première dans l’exploitation d’élevage et d’engraissement porcin d’Hansjörg Krummen à Rosshäusern et la seconde dans l’exploitation d’engraissement de veaux de Jürg Hodel à Bösingen. Peter Hofmann effectue une tournée de la porcherie et de l’étable avec les éleveurs. Il contrôle la litière, l’espace à disposition des animaux, les bassins et les mangeoires, le nombre d’animaux présents, le journal des sorties et les documents exigés. Il pondère les exigences liées au label selon leur importance. Aucune excuse n’est ainsi tolérée lorsque la litière est insuffisante, que les animaux ne sortent pas comme ils

le devraient ou que le nombre d’animaux présents est supérieur aux normes en vigueur. Ces critères doivent être obligatoirement respectés. Si des manquements dans les domaines précités sont constatés, les chefs d’exploitations concernés doivent prendre immédiatement les mesures qui s’imposent. Un journal des traitements non signé par le vétérinaire figurerait par exemple parmi les manquements de moindre importance. Une annotation à ce sujet serait inscrite sur le document de contrôle et le journal des traitements devrait alors être signé lors de la prochaine visite du vétérinaire. Le contrôle s’effectue à l’aide d’une check-list. A la fin de sa visite, Peter Hofmann établi un constat qui doit être signé par l’agriculteur et par luimême. Chez Hansjörg Krummen et

Jürg Hodel, Peter Hofmann n’a constaté aucun manquement. Appareils de castration Suite aux discussions actuelles concernant la castration des porcelets, Peter Hofmann accorde une attention particulière aux dispositifs de castration. Il contrôle le nombre de chiffres au compteur, la consommation d’isoflurane et attire l’attention du chef d’exploitation sur la nécessité de procéder à des mesures d’entretien régulières. Ces critères sont également contrôlés par la Protection suisse des animaux (PSA). Le contrôle de médiation doit également permettre aux chefs d’exploitation d’identifier des points faibles éventuels, de procéder aux corrections nécessaires et d’éviter des sanctions lors d’un contrôle de la PSA. n

Peter Hofmann travaille depuis dix ans en tant que contrôleur médiateur.

Le contrôle est réalisé en collaboration avec le chef d’exploitation. Peter Hofmann conseille volontiers les agriculteurs dans le domaine de la détention animale. REVUE UFA  6 | 2018


Pulpe pressée : le petit plus énergétique

La pulpe pressée mélassée des betteraves sucrières est très facile à digérer et présente une valeur énergétique comparable à celle des aliments concentrés. Son énergie provenant pour la majeure partie des hydrates de carbone des parois cellulaires, la pulpe pressée préserve le milieu ruménal tout en assurant des performances élevées. Elle fait partie du fourrage de base et permet de choisir des rations totales à moindres coûts et de manière efficace. Pulpes de betteraves – en les commandant à temps auprès de votre partenaire commercial vous assurez la livraison pour l´automne prochain. Vous obtiendrez de plus amples informations sur www.sucre.ch/fourrage

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Production animale

Culture de la betterave

L’or blanc Pour la production d’un kilogramme « d’or blanc » (sucre cristallisé), huit à neuf betteraves doivent être coupées et pressées avant que le jus obtenu soit nettoyé et épaissi, et que la masse se soit ensuite cristallisée. Lors du processus de fabrication, des sous-produits, comme des aliments pour animaux ou de l’engrais, sont obtenus.

Alain Morel

Melanie Schori

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e nos jours, le sucre s’achète dans chaque supermarché pour un faible prix. A l’époque, il en était autrement: au moyen âge, « l ’or blanc » coûtait une petite fortune; un kilo de sucre s’échangeait contre deux bœufs. Mais pourquoi le sucre était-il jadis si précieux  ? Pendant longtemps, la canne à sucre constituait la seule plante à partir de laquelle on pouvait obtenir du sucre. La canne à sucre nécessite un climat chaud et humide, raison pour laquelle elle était cultivée uniquement dans des pays tropicaux et transportée ensuite par bateau vers l’Europe, une démarche coûteuse et de grande envergure.

Campagne 2018 Transports de betteraves par le train Les transports de betteraves sont actuellement réalisés par plusieurs entreprises. Ils ont été attribués à la société Sersa Group AG à Zurich pour la région d’Aarberg et à la société Swiss Trail Traffic AG de Glattbrugg pour la région de Frauenfeld. Les wagons sont loués par les sucreries et mis à disposition des entreprises de transports avec les conteneurs. L’attribution des contrats permettra également de mettre en œuvre le nouveau projet des trains pendulaires. Celui-ci se base sur des trains entiers qui circuleront entre les usines et les stations de chargements. Il n’y aura ainsi plus que des chargements possibles avec un nombre de wagons uniforme par jour. Des économies importantes seront réalisées avec cette nouvelle organisation des transports par train. Transports de pulpes de betterave par le train En revanche, le transport de pulpes de betterave par le train se fera toujours par CFF Cargo. Les transports avec un retour de betteraves ne seront désormais plus possibles. Jusqu’en 2023, 170 autres points de desserte seront examinés en vue d’une éventuelle fermeture. Le risque de fermeture est plus élevé pour les gares des clients « pulpe » puisque le trafic y est plutôt faible. A fin mai, dans le cadre de l’offre de vente anticipée, les sucreries et le groupe fenaco-­ LANDI informeront sur les gares qui seront effectivement desservies pour la campagne 2018. Les stations suivantes ne seront plus desservies: Arbon, Baldegg, Belp, Beringen, Boncourt, Bonfol, Cugy, Däniken, Emmenmatt, Moutier, Neunkirch, Oberaach, Ramsei, Reichenburg, Steffisburg, Sumiswald-Grünen, Thayngen, Wiggen, Wilchingen, Wolhusen et Zwingen. A titre d’alternative, le client dispose d’autres gares dans une région plus large, de livraison franco camion/tracteur, d’un enlèvement par ses propres soins ou d’un lieu de transbordement. Renseignez-vous à temps auprès de votre LANDI pour disposer d’une logistique adaptée. Indications sur la production Les balles « originales » fraîchement pressées (poids constant) au départ d’Aarberg ou de Frauenfeld seront encore plus attractives grâce à une augmentation du taux de mélasse (sur env. 9 %) et de la MS (sur env. 33 %). La pulpe de betterave en vrac reste inchangée avec environ 30 % de MS et environ 4 % de mélasse. Pour la pulpe de betterave Bourgeon Bio (non mélassée), la MS sera augmentée entre 25 et 27 % et son prix sera adapté en conséquence.

La pulpe structurée et séchée (en balles) est une alternative intéressante pour les moutons et les chèvres ainsi que pour les exploitations AOP sans possibilité d’humidifier. Photo: fenaco fourrages

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Au milieu du XIXe siècle, un chimiste allemand fit une découverte capitale: la betterave indigène contient du sucre. Ainsi fut fondée, en 1899, la première sucrerie à Aarberg. La deuxi­è m­e sucrerie a née 51 ans plus tard à Frauenfeld. En 1997, les deux

entreprises ont fusionné et pris le nom de Sucre Suisse SA. Aujourd’hui, près de 90 % du sucre est produit à partir des betteraves. La culture des betteraves revêt par conséquent une très grande importance pour l’agriculture suisse.

La production de sucre Dans la société actuelle, le sucre connaît un boom économique. Suite aux changements qui s’opèrent dans l’agriculture au niveau national et international (p. ex. réduction des droits de douane ainsi que la réforme REVUE UFA  6 | 2018


Production animale jusqu’à la vallée du Rhin. Les plantes sont cultivées avec grande attention depuis les semis à mi-mars jusqu’à la récolte et à la transformation qui commencent dès la fin septembre.

Les livraisons de pulpes de betterave sont organisées différemment. Les transports routiers par camions et tracteurs sont en nette augmentation. Photo: fenaco fourrages

du marché sucrier de l’UE), la branche est soumise à une pression de plus en plus forte. Seul environ un quart de la production mondiale de sucre provient de la betterave. La canne à sucre est un fournisseur de sucre bien plus important. Elle est cultivée principalement en Amérique centrale et du Sud, en Afrique, en Asie et en Australie. La betterave est quant à elle principalement cultivée en Europe, en Amérique du Nord et dans d’autres pays d’outre-mer. Le produit brut En Suisse, quelque 5500 agriculteurs cultivent des betteraves sur une surface d’environ 20  000 ha. Les 90 000 plantes qui poussent sur un hectare permettent de produire 10 000 kg à 15 000 kg de sucre, ce qui suffit pour 400 consommateurs. La zone de production s’étend du lac Léman, en passant par le Jura, le Plateau central et la Suisse centrale

Semis La betterave privilégie les sols profonds, plutôt argileux et riches en nutriments. Dès que les sols sont secs vers mi-mars à mi-avril, les agriculteurs sèment les betteraves. Les graines d’une taille d’environ 5 mm sont semées à une distance de 16 à 20 cm. Lors de la séance d’information annuelle sur les semences, les représentants des producteurs et de Sucre Suisse SA déterminent la liste des variétés pour la récolte à venir. Ainsi, les producteurs disposent de plusieurs variétés performantes conventionnelles et d’une variété biologique. Les semences suisses sont garanties sans OGM. Entretien Au cours de la première phase de végétation, l’état de santé de la betterave doit être contrôlé régulièrement et les mauvaises herbes éliminées. La protection avec des herbicides, des fongicides et des insecticides, ainsi qu’une fertilisation équilibrée, sont très importantes. Les plantes se développent en l’espace d’environ 180 jours pour devenir de belles betteraves. Croissance Des précipitations régulières et en suffisance sont importantes pour dis-

poser de bons rendements. La teneur en sucre varie d’environ 15 à 20 % , selon la variété, les conditions météorologiques et l’emplacement. Un échantillon d’environ 30 kg de betteraves est prélevé sur chaque livraison. A partir de cet échantillon, pour chaque livraison, la teneur en sucre, ainsi que les sous-produits importants des betteraves, sont analysés. Campagne La campagne définit la période de la récolte et de la transformation de la betterave. Elle commence à fin septembre et dure 80 à 100 jours. Dans un premier temps, des arracheuses intégrales déposent les betteraves au bord du champ où elles sont entreposées. Recouvertes d’une bâche non tissée, elles sont bien protégées du gel et de la pluie jusqu’à leur transport à l’usine. n Auteurs Alain Morel, responsable ressort produits secs et ensilages; Melanie Schori, responsable produits pulpes de betteraves pressées et séchées; fenaco fourrages, 3001 Berne Infoline gratuite 0800 808 850 Délai de commande La période allant de fin mai à fin juin 2018 est le meilleur moment pour passer commande et bénéficier ainsi des conditions d’avant-saison sur les pulpes pressées et séchées. Commandes et informations: sous www.fourrages.ch, www.landi.ch ou auprès du Team Agro de votre LANDI.

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Production animale

Se lancer dans l’élevage de poules pondeuses

Poules pondeuses

Tourné vers l’avenir

Outre le poulailler, les pondeuses hybrides blanches disposent d’un accès au jardin d’hiver et au pâturage. Photo: Sandra Frei

A la recherche d’une nouvelle branche d’exploitation, la famille Rutz de St-Pelagiberg a finalement opté pour les poules pondeuses. Après avoir planifié dans un premier temps un poulailler pour 6000 poules pondeuses, Albert et Marianne Rutz ont fini par construire un bâtiment nettement plus grand.

Martin Fäh

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S

ur la route qui mène au poulailler de la famille Rutz, on aperçoit très vite les nombreux arbres haute-tige qui peuplent le pâturage des poules pondeuses. Cela fait environ un an et demi que la famille Rutz élève des poules pondeuses à St-Pelagiberg ( TG). Son cheptel s’élève à 15 900 poules pondeuses. Albert Rutz exploite son domaine en collaboration avec son épouse, Marianne, et leurs deux fils Albert jun. et Daniel. La famille Rutz s’est mise à la recherche d’une nouvelle branche d’exploitation pour permettre à Albert jun. et à Daniel Rutz de rester sur le domaine qu’ils

sont censés reprendre ultérieurement. Une annonce parue dans un journal régional a fini par attirer leur attention sur les poules pondeuses. Cette annonce s’adressait à des producteurs souhaitant élever un cheptel de 6000 poules pondeuses. Après réflexion, la famille Rutz s’annonça auprès de la maison de commerce d’œufs Lüchinger + Schmid SA et se lança dans les premières étapes en calculant des bilans, notamment pour la marge brute et la matière sèche. Dans la garde d’animaux, un projet de développement interne implique que les exigences concernant ces bilans soient remplies.

6000, 9500 ou même 15 900 ? Durant la phase de planification, au lieu d’opter pour un poulailler de 6000 pondeuses, la famille Rutz décida de déposer une demande de construction pour un poulailler de 9500 places. Celle-ci fut acceptée sans difficultés. Revigorée par ses discussions avec le spécialiste UFA en volaille, la famille Rutz envisagea de construire un poulailler plus grand. Accompagné du spécialiste, le couple de chefs d’exploitation a donc visité une exploitation gérant 18 000 pondeuses. Enthousiasmés par leur visite, ils décidèrent alors d’agrandir leur proREVUE UFA  6 | 2018


Se lancer dans l’élevage de poules pondeuses jet. Les analyses des bilans MS et MB révélèrent un cheptel d’une taille maximale de 15 900 poules pondeuses. Une nouvelle demande de construction fut alors déposée. La construction compacte et le système de volière à plusieurs étages avec nids intégrés permirent d’utiliser efficacement la place à disposition. « Q uatre à cinq ans s’écoulèrent entre le premier concept et l’arrivée des poules. Les changements apportés au projet ont nécessité passablement de temps. Nous n’étions toutefois pas pressés, Abert jun. et Daniel suivant encore leur formation agricole. Nous avons commandé le système de volière un an avant le début des travaux de construction, ce qui nous a permis de bénéficier du faible cours de l’euro. Seul le chauffeur du camion livrant la volière a semblé un peu étonné quand nous lui avons demandé de décharger la volière dans la remise » , explique le chef d’exploitation. Utiliser les effets d’échelle La famille Rutz estime que les calculs d’Aviforum pour la construction de poulaillers sont assez exacts. « P lus la taille du cheptel avicole est importante et moins les coûts par place sont élevés. Le fait que nous transformions 5000 ou 15 000 œufs par jour à l’aide de notre installation d’emballage ou de datage d’œufs n’a pas d’importance. Les coûts d’achats sont juste répartis sur un plus grand volume » , explique Albert Rutz. Pour bénéficier du crédit bancaire indispensable à la réalisation de ce projet qui a coûté plusieurs millions, les Rutz durent prouver qu’ils disposaient d’un contrat de prise en charge de cinq ans. Pendant cette période, le contrat ne peut être rési-

Production animale

Profil d’exploitation de la famille Rutz Effectif animal: 15 900 poules pondeuses blanches, 60 vaches laitières, 25 génisses, 20 veaux d’engraissement SAU: 40 ha de prairies Arboriculture: 1200 arbres haute-tige (pommes et poires)

Albert, Marianne et Daniel Rutz s’occupent des 15 900 poules pondeuses.

Main-d’œuvre: Albert et Marianne Rutz avec leurs fils Albert jun. et Daniel, collaboration occasionnelle de leurs quatre filles.

lié par aucune des deux parties. Par la suite, il se renouvelle tacitement d’année en année. Durant la phase de planification et de construction, le spécialiste UFA , Martin Fäh, a épaulé la famille Rutz. Il a vérifié les devis, analysé les calculs de rentabilité et donné des conseils. Rentrées modestes au début Les Rutz expliquent que les premiers mois ont été très intenses en travail. Albert Rutz et son épouse ont tout d’abord dû s’habituer au fait que chez les poules pondeuses, des taux de mortalité de 0,5 % par période de ponte sont dans la norme. « Venant de la production laitière, où la perte d’un animal est beaucoup plus grave, je n’y étais pas habitué » , explique le chef d’exploitation. Les premiers mois n’ont pas été de tout repos du point de vue financier: « L es coûts pour les poulettes, les aliments et la construction sont énormes mais les rentrées provenant des œufs n’arrivent qu’après deux mois de production. Les premières paies d’œufs sont logiquement plus modestes: au départ, les poules pondent des œufs de petite taille et leur performance de ponte est moins élevée. Les débuts furent donc difficiles mais ces

La production avicole en tant que branche d’exploitation Sous le lien/code QR suivant, vous trouverez une fiche technique détaillée avec des chiffres-clés, des informations et les exigences pour se lancer dans la production de volaille. www.aviforum.ch/fr/Portaldata/1/Resources/wissen/ betriebliches/fr/FC_12_17.pdf

Photo: UFA SA

défis sont désormais surmontés et la production tourne désormais très bien » , assure Marianne Rutz. Les Rutz conseillent aux personnes intéressées de consacrer suffisamment de temps à la planification du poulailler et de tout examiner en détail. Avec l’élevage de poules pondeuses, la SST et la SRPA, les Rutz ont trouvé une nouvelle branche d’exploitation qui leur permet d’augmenter la valeur générée sur leur exploitation et de dégager un revenu permettant au couple d’exploitants ainsi qu’à leurs deux fils de vivre entièrement de l’agriculture. Saisir sa chance Au départ, dans la famille Rutz, personne ne connaissait vraiment la production avicole. Daniel Rutz a par contre toujours été intéressé par cette branche de production. Lorsqu’un éleveur de volaille de la région s’est mis à la recherche d’un remplaçant suite à un accident, Daniel Rutz décida de saisir cette opportunité et d’accumuler des connaissances sur l’aviculture pendant près d’une année. « D urant cette période, j’ai appris une foule de choses et constaté que j’aimais beaucoup travailler au poulailler. J’ai aussi compris que cette branche de production conviendrait bien à notre exploitation » , précise le jeune agriculteur. Son frère, Albert jun., est quant à lui responsable des vaches laitières de l’exploitation. En diversifiant le domaine, les deux futurs chefs d’exploitation ont pu se spécialiser dans une branche de production et évoluer professionnellement. n

Auteurs Martin Fäh, spécialiste volaille auprès du service technique UFA, 9501 Wil; Sandra Frei, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee

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Production animale

Se lancer dans l’élevage de poules pondeuses

Exigences envers les producteurs

Elever des poules pondeuses avec passion L’élevage de poules pondeuses permet de réaliser un revenu du travail correct. A eux seuls, les motifs financiers ne sont toutefois pas une raison suffisante pour investir dans cette branche d’exploitation. La réussite dépend de plusieurs facteurs, notamment aimer les poules et le travail avec elles.

Pour des raisons économiques, beaucoup d’agriculteurs sont tentés d’investir dans la production d’œufs. Mais quelles sont les conditions auxquelles un néophyte doit répondre pour avoir du succès dans la production d’œufs ? Dans les lignes qui suivent, Ruedi Zweifel, directeur d’Aviforum, explique quelles sont les conditions pour réussir. Revue UFA: Quelles sont les qualités dont un agriculteur intéressé doit disposer pour se lancer dans la production d’œufs  ? Ruedi Zweifel: Le futur producteur doit surtout avoir du plaisir à travailler avec des poules et avoir un bon feeling pour la technique. En plus de cela, l’agriculteur et sa famille doivent être motivés à tirer le meilleur parti possible de la production avicole. On sent très rapidement si quelqu’un est vraiment intéressé par la volaille et à du plaisir à travailler avec ces animaux ou si sa démarche est exclusivement motivée par des raisons financières. Les personnes qui ne ressentent pas de satisfaction particulière au moment d’ouvrir la porte du poulailler ne réussiront probablement pas sur le long terme et ne parviendront pas à réaliser les résultats financiers escomptés. De quelle formation doivent disposer les personnes qui se lancent dans cette production  ? R. Zweifel: Idéalement, d’un CFC d’aviculteur/avicultrice. Cet apprentissage est organisé de manière très similaire à l’apprentissage agricole. Depuis quelques années, nous constatons qu’un nombre croissant 64

de jeunes envisageant de se lancer dans l’aviculture ou ayant déjà réalisé un tel projet ajoutent une année de cours à leur formation de base d’agriculteur, pour bénéficier d’une seconde formation et d’un CFC d’aviculteur. Pour les personnes qui sont intéressées mais qui ne sont pas en mesure de suivre une telle formation, le module de cinq jours « P roduction avicole » dispensé dans le cadre de l’école pour chef d’exploitation fournit déjà un premier aperçu détaillé. Avant de se lancer dans la production d’œufs, il est primordial de visiter plusieurs exploitations avicoles et différents systèmes, de discuter avec des chefs d’exploitation et de travailler dans un poulailler pendant quelques jours. En quoi l’élevage des poules pondeuses est-il spécifique? R. Zweifel: Nous ne nous occupons pas d’animaux à titre individuel, mais, la plupart du temps, d’un grand cheptel d’animaux au sein d’un poulailler truffé d’installations techniques. La production avicole est également particulière en ce sens que la collaboration avec les acheteurs est très étroite. Ce qui est considéré comme une chance pour certain est perçu comme un danger par d’autres. La production sous contrat n’est pas nécessairement un mode d’exploitation qui convient à tous les agriculteurs et à leur famille. La collaboration qui en découle s’étend souvent sur plusieurs décennies, voire sur plusieurs générations. Les conditions qui encadrent la collaboration sont par ailleurs définies par contrat. Si l’agriculteur travaille

bien et qu’il gère correctement sa branche de production, il s’ensuit par contre un revenu horaire correct et une sécurité accrue. Quels sont les points à éclaircir avec l’acheteur? R. Zweifel: Avant de prendre contact avec un acheteur, les producteurs intéressés seraient déjà bien inspirés de réfléchir aux possibilités

« Il faut être heureux d’entrer au poulailler à chaque fois que l’on ouvre la porte de ce dernier. » Ruedi Zweifel, directeur d’Aviforum

dont l’exploitation dispose (finances, nombre d’animaux, situation, SRPA…). En règle générale, cette étape s’effectue en collaboration avec le service technique régional ou cantonal. En cas de résultat positif, il faut trouver un partenaire adéquat. Sachant que les relations commerciales sont appelées à durer, il vaut la peine de prendre contact avec plusieurs partenaires potentiels, d’apprendre à les connaître et de juger ensemble si les perspectives d’entente à long terme sont réunies. Il est très rare que des contrats soient résiliés par la suite. n

Auteure Sandra Frei, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee

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Se lancer dans l’élevage de poules pondeuses

Production animale

Situation commerciale

Le marché des œufs est en bonne santé En Suisse, pour se lancer dans la production d’œufs, il faut préalablement disposer d’un acheteur. Les œufs indigènes se vendent bien, même s’ils sont nettement plus chers que leurs concurrents étrangers. Les normes de protection animale et de production élevées contribuent à la confiance accordée aux œufs suisses.

L

e marché des œufs suisses s’est bien développé ces dernières années. Le taux de croissance enregistré est remarquable, à l’image du marché de la viande de volaille suisse. Les consommatrices et les consommateurs font indiscutablement davantage confiance aux œufs et à la viande de poulet suisses. Les scandales qui surviennent à intervalles réguliers à l’étranger contribuent eux aussi à cette évolution. Les prix nettement plus élevés des produits suisses constituent certes un certain handicap. Par contre, les consommatrices et les consommateurs ont, à juste titre, de la peine à faire confiance aux denrées alimentaires à bas prix. Lorsque les prix des produits sont constamment comprimés à la baisse, il est nécessaire d’économiser partout et il se peut logiquement que la qualité en pâtisse. Œufs: la provenance suisse est importante Ces dernières années, en Suisse, des efforts importants ont été consentis pour assurer une production d’œufs

de qualité irréprochable. La Suisse dispose notamment d’une loi sur la protection des animaux exemplaire et qui assure aux poules des conditions de vie irréprochables. Dans notre pays, la législation sur les denrées alimentaires et les contrôles des denrées alimentaires sont par ailleurs très stricts. Les grandes entreprises de commerce d’œufs, en particulier, édictent même des exigences supplémentaires spécifiques à l’intention des producteurs d’œufs. Les exploitations sont contrôlées à intervalles réguliers et aucun écart n’est toléré. La date de ponte est apposée sur les œufs et seuls les œufs parfaitement frais sont commercialisés. Un marché équilibré Deux tiers des œufs produits en Suisse sont commercialisés par cinq grandes entreprises de commerce d’œufs (Eico, Ei AG, L&S, f&f et Hosberg [bio]). Le reste de la production est écoulé par des entreprises régionales, en vente directe ou affecté à l’autoconsommation. Ces dernières années, la production a été adaptée

L’œuf, un paquet énergétique Les œufs suisses sont des denrées alimentaires saines, durables et qui permettent de préparer de nombreux plats, très rapidement. Les œufs fournissent des protéines de haute valeur, 12 à 13 vitamines différentes et de nombreux oligo-éléments. Plusieurs articles parus dans les médias ces dernières années ont évoqué ces atouts. Les émissions affirmant à tort que les œufs sont des « bombes à cholestérol » se sont faites plus rares. A l’avenir, la consommation d’œufs, qui est relativement modeste pour l’instant, devrait donc augmenter dans notre pays. En effet, dans tous les pays voisins, la consommation d’œufs par habitant est au moins 20 % plus élevée qu’en Suisse. Le tonnage d’œufs auquel équivalent les produits finis de provenance étrangère n’est pas toutefois pas compris dans les statistiques.

aux possibilités d’écoulement. Grâce à cela, le marché des œufs ne souffre pas de surcapacités dans le domaine de la production. La construction d’un nouveau poulailler n’est autorisée que pour autant qu’une entreprise de commercialisation accepte de prendre en charge sa production. Le secrétariat de GalloSuisse a rédigé une check-list à l’intention des producteurs intéressés. Son site Internet dispense de nombreuses informations utiles. n

Le marché des œufs se porte bien; les nouveaux producteurs doivent garantir l’écoulement de leurs produits. Photo: pixabay.com

Jean Ulmann

Auteur Jean Ulmann, président de GalloSuisse, 1994 Aproz Information www.gallosuisse.ch/ association/prestations

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Vie quotidienne

Stage découverte pour les apprentis cuisiniers

Troquer le tablier de cuisinier pour des bottes de ferme Il s’agit d’un pont entre l’agriculture et la restauration: le stage découverte est devenu incontournable et donne aux apprentis cuisiniers l’opportunité d’apprendre une foule de choses sur l’agriculture.

Heini Hofmann

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L

a société citadine moderne est très éloignée de ses racines paysannes. La compréhension de la production, de l’origine et de la saisonnalité des denrées alimentaires fait souvent défaut. Pour y remédier, l’ABZ (école professionnelle de Zurich) et le LBBZ (centre de formation et de vulgarisation agricole Plantahof à Landquart) ont décidé de faire front commun. Dans le cadre de la formation des apprentis cuisiniers, le stage de découverte au Plantahof est devenu un moment incontournable de la première année de formation.

rs ur parcou rente et le pe e ta d é x e u n a ine est u les anim is re cu ît a la n s n Co ain. nt dan ’ils arrive rs de dem avant qu s cuisinie le r u o p ble indispensa

Qualifications clés Les futurs cuisiniers débutent leur première journée détendus et tout excités, comme s’il s’agissait d’un voyage d’école. Ils ne devinent pas encore qu’ils reviendront de leur stage découverte heureux mais erreintés après un lever aux aurores, des heures de travail intensif et des journées de formation en plein air, aux champs et à l’étable. Ces journées leur auront cependant permis de tisser un lien avec l’agriculture. Un enseignement aussi proche de la pratique et des producteurs est sans doute le meilleur

moyen de répondre à la demande du monde de l’économie, qui souhaite que les apprentis disposent de compétences de base solides. Les novices en agriculture ont tout d’abord l’occasion de dessiner sur papier leur vision du métier d’agriculteur, ce qui se traduit souvent par des portraits romancés. Les apprentis cuisiniers sont ensuite initiés aux réa­lités de l’agriculture moderne, où il faut vivre au rythme de la nature et travailler dur sous la pression du marché et des contraintes liées à l’évolution structurelle. Les paralREVUE UFA  6 | 2018


Vie quotidienne Photo à g.: Obtenir des informations sur les champs directement du spécialiste est bien plus passionnant et plus marquant qu’apprendre dans les livres ou sur un banc d’école.

e futurs is bien d ec le plus a m s, n martie ntre av re renco it pas de Il ne s’ag rs de leur premiè rente: l’abeille. lo de cuisinier us les animaux to e d it t e p Lors de l’évaluation du bétail laitier et de boucherie, les futurs chefs ont appris que les produits nobles proviennent uniquement d’animaux en bonne santé.

main, mex à la ant les ru ch t a n rr o a ir n E ven ras iers en de les cuisin la force de leurs b à un rt i e ss v u u a co e é d d ie deman ir ra p e n qu’u intense. entretien

Au programme de cette journée de formation: élevage de bétail et grandes cultures, mais aussi cultures fruitières, maraîchères et de petits fruits. Pas comme à l’ Vue, ouïe et école ! odorat: sur le domaine sens sont d eux fois plu du Plantah of, les s éveillés q u’ailleurs.

lèles avec la situation actuelle du secteur de la restauration aident ces deux mondes à se comprendre. Des abeilles aux vaches Vient alors le moment d’enfiler les bottes. Au début, l’odeur pénétrante qui émane de la porcherie surprend un peu les narines sensibles de ces nouveaux stagiaires. Mais très rapidement, l’intérêt pour cet animal intelligent, propre de nature et le plus consommé en Suisse (un demi­- porc par an et par habitant) prend le dessus. Chez le bétail laitier, ce sont les performances annuelles et de vie élevées qui impressionnent. Les stagiaires en herbe constatent avec étonnement que la relation avec les troupeaux de vaches mères en liberté et pratiquement à l’état sauvage est totalement différente de celle avec les vaches laitières traites quotidiennement, nettement plus dociles. Les « p etits fournisseurs » suscitent eux aussi l’intérêt des stagiaires. Qui

aurait pensé que les poules blanches ne produisent pas nécessairement des œufs blancs et que les poules brunes ne pondent pas systématiquement des œufs bruns, mais que la couleur des coquilles d’œufs est en fait génétiquement liée à la couleur des oreillons ? Les poules aux oreillons blancs pondent des œufs blancs et celles aux oreillons bruns, des œufs bruns. Bon nombre des apprentis ignorent l’importance de la pollinisation par les abeilles en production végétale et en arboriculture et ne savent pas que sans elles, il n’y aurait ni fruits ni légumes ! Ecologie et produits régionaux Lors de la prochaine étape, les apprentis cuisiniers passent de l’étable au champ. Pour eux, c’est l’occasion d’entendre des termes tels que rotation, choix variétal, surfaces écologiques, lutte contre les adventices et soutien des auxiliaires, c’est-à-dire gestion optimale des rendements sans nuire à la nature.

En arrachant les rumex à la main au lieu de les traiter avec des produits chimiques, les cuisiniers en devenir apprennent par eux-mêmes Les apprentis on qu’une agriculture plus t découvert comment les mor ceaux de viande écologique passe par des sont apprêtés da ns l’atelier rendements plus faibles et professionnel de découpe avant davantage de travail maqu’ils les passent à la casserole. nuel. A la fin du stage, place à la thématique des produits régionaux, dans la fromagerie de l’école, dans celle de la famille Marugg à Klosters (à la ferme) et la boucherie Mark à Lunden ob Schiers, qui dispose de son propre abattoir et produit des spécialités. Les futurs cuisiniers regagnent les bancs d’école la tête remplie de Auteur souvenirs. Leurs hôtes ont quant à Heini Hofmann, eux la satisfaction de savoir que ces vétérinaire et journaliste scientifique chefs de demain ont approché indépendant, 8645 l’agriculture de près et qu’ils savent Jona désormais comment et où ont été Photos produites les denrées alimentaires ABZ/LSP qu’ils servent à leurs clients. n

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Vie quotidienne

Recettes

Simple et rapide

Appréciées par tous ! Elles sont arrivées, les fraises suisses si convoitées ! A Denges (VD), la Famille Borboën les consomme de préférence avec de la panna cotta, un délice onctueux tout droit venu d'Italie.

Panna cotta au chocolat blanc et coulis de fraise Recettes pour 6 personnes 6 petits moules/ramequins de 1,5 dl

4 feuilles de gélatine 4 dl de crème entière 2 dl de lait 130 g de chocolat blanc, coupé en morceaux 400 g de fraises, préparées jus d’un ½ citron 1-2 c.s. de sucre glace 3 c.s. de chocolat blanc, en petits dés ou en copeaux

Un dessert savoureux et de saison avec des fraises suisses. Photo: USPF

Mettre à tremper la gélatine pendant 5 à 10 minutes dans de l’eau froide. Porter la crème et le lait à ébullition. Incorporer hors du feu la gélatine

bien égouttée en remuant avec un fouet. Verser le mélange chaud sur le chocolat. Mélanger jusqu’à ce que la préparation soit bien lisse et que le chocolat soit complètement fondu. Verser dans les moules, entreposer à couvert pendant 4 heures au réfrigérateur. Réserver 6 fraises pour la décoration. Mixer le reste des fraises avec le jus de citron et le sucre glace. Plonger rapidement les ramequins dans de l’eau chaude. Dégager la panna cotta du bord des ramequins avec un couteau pointu et renverser sur une assiette à dessert. Garnir de coulis de fraises, de fraises entières et de copeaux de chocolat blanc. Conseil: La panna cotta placée dans des moules en silicone se démoule plus facilement. n

Jacqueline Borboën Jaqueline Borboën voulait devenir infirmière, mais tout s’est déroulé différemment. Dans le village voisin, elle a fait la connaissance de son futur mari, Gérard. Ils ont ensuite fondé une famille et ont eu une fille et un garçon. Gérard et Jacqueline Borboën ont également repris l’exploitation parentale à Denges (VD). Ils y cultivent des asperges vertes, des fraises, des framboises, des pruneaux et environ 15 sortes de pommes. Leur fils se charge aujourd'hui de l’exploitation et y vit avec sa famille. En tant que jeune adulte, Jacqueline Borboën a suivi des cours à l’école d’économie familiale à Marcelin (VD), où elle a terminé avec succès sa formation de paysanne. Pendant dix ans, Jacqueline Borboën a formé de futurs gestionnaires en intendance dans les domaines de l’alimentation et de la cuisine. Elle a ensuite renoncé à son activité d’enseignante pour se consacrer à la politique et s’est engagée pendant six ans au sein du Grand Conseil du canton de Vaud. Pendant de nombreuses années, elle s’est également investie au sein du comité de l’Union régionale des paysannes. Jacqueline Borboën s'est toujours engagée pour le respect de l’agriculture et des produits locaux. Depuis plusieurs années, elle vend régulièrement ses propres produits et ceux de sa cousine sur le marché à Lausanne. Elle apprécie beaucoup l’atmosphère du marché et le contact avec la clientèle. Aujourd'hui à la retraite, elle aime chanter avec le chœur du village, faire du ski et passer du temps avec ses petits-enfants.

Union suisse des paysannes et des femmes rurales Un réseau de femmes d’avenir www.paysannes.ch. L’association professionnelle pour les paysannes défend les intérêts des femmes et des familles rurales et s’engage en faveur de sujets concernant l’alimentation et l’économie domestique. Vous aimeriez vous aussi présenter vos recettes préférées dans la Revue UFA ? Alors prenez contact avec Anne-Marie Trümpi, au 058 433 65 22, anne-marie.truempi@ufarevue.ch. 68

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Côte jardin

Vie quotidienne

Ancolie

Fleurs d’elfes dansantes Les formes gracieuses des fleurs de l’ancolie ressemblent à des elfes qui dansent. Elles répandent leur agréable charme au printemps et fleurissent dans toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, même en pot sur le balcon ! Les semis doivent se faire au début de l’été pour les voir apparaître l’année suivante.

A

l’évocation de la « f leur bleue de l’amour » , c’est probablement de l’ancolie dont il est question. Cette plante a de nouveau le vent en poupe, tout comme d’autres belles fleurs issues du jardin de campagne et semées en été. Au jardin, l’ancolie fait partie de la noblesse ancestrale et elle y restera pour très longtemps. Une fois que cette plante pluriannuelle s’est installée, elle se ressème en effet d’ellemême, sans pour autant devenir envahissante. Elle ne cesse de surprendre et de se transformer, car les bourdons croisent les jolies fleurs entre elles. Ainsi des fleurs roses tendres et aux teintes lilas, ou encore

Petites astuces pour le jardin potager et d’agrément • Dès la Saint-Jean (24 juin) la récolte de rhubarbe et d’asperge prend fin: les plantes ont alors besoin d’une pause et d’un peu de compost. • Attrapez les mouches de la cerise avec des plaques jaunes; protégez les cerises des attaques d’oiseaux avec des filets. • Effeuillez les tomates chaque semaine, au besoin attachez-les. Secouez la plante pour stimuler la pollinisation ! • Arrosez si possible le matin. L’arrosage du soir attire les limaces ! • Ajoutez une seconde fois de l’engrais aux rosiers en juin. Pour stimuler la nouvelle formation de boutons: coupez les fleurs fanées en dessous de deux feuilles formées. • Taillez les haies quand les oisillons ont quitté le nid. • Coupez et replantez des boutures de giroflées jaunes pour les multiplier.

aux ruches doubles bordeaux, voire blanc étincelant émanent de fleurs bleu foncé aux pointes typiques. Vaste choix Il existe de nombreuses variétés de ces renonculacées robustes. En mai et juin, elles pratiquent la danse des fleurs. Les clochettes retombantes graciles et gracieuses pendent au bout de tiges ramifiées atteignant 1 m de haut. Les petites espèces Biedermeier, qui brillent par leur croissance fournie et touffue même en pot ou caissettes de balcon, sont ravissantes. Les géantes McKana fascinent par leurs grandes fleurs, en principe bicolores, qui arborent de magnifiques teintes lumineuses. Les variétés aux jolies têtes crêpues sont attrayantes. Les feuilles divisées restent vertes en hiver, contrastées de rouge lorsque les températures sont faibles. Fleur en vase gratifiante L’ancolie est une plante vivace (pluriannuelle) qui se développe très bien quel que soit le site. Elle fleurit aussi bien à l’ombre qu’en plein soleil. En plus de cela, il s’agit d’une fleur à couper attrayante et qui se conserve bien. Même séchée, elle a du cachet. Coupée lorsqu’elle est encore verte et pendue la tête en bas pour sécher, elle enrichit les bouquets de fleurs séchés et les compositions florales. Dans les magasins, on trouve des plantes en fleurs ainsi que des sachets de semis pour toutes sortes d’ancolies. Semées d’ici fin juillet en terrine, elles fleurissent au printemps suivant. Dès que les petites plantes peuvent bien être saisies avec deux

doigts, plantez-les individuellement dans de petits pots. L’ancolie aime la compagnie Plantez-la à sa place définitive en septembre avec un espacement d’environ 25 cm. Pas de panique, les limaces épargnent l’ancolie ! L’ancolie apprécie la terre humifère, mais n’est

Edith Beckmann

Belle fantaisie: les ancolies fleurissent sous de multiples formes. Photo: Jörg Siebauer/pixelio.de

pas difficile. En se multipliant, elle pousse même entre les fissures des plaques. Les plantes tapissantes conviennent à titre de sous-plantation, car l’ancolie aime l’humidité et avoir des racines à l’ombre. Marguerites, cœurs de Marie, tulipes, alliums, narcisses, alchémilles et herbes ornementales sont des partenaires idéaux. Bergenias, hostas, fougères, géraniums et fleurs des elfes conviennent aux places mi-ombragées. n

Auteure Edith Beckmann, journaliste indépendante RP de Frauenfeld (TG), jardinière pas­sionnée ayant des racines dans l’agriculture

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Vie quotidienne

L’agriculteur Markus Gut, le boulanger Andreas Iten et l’agri­culteur Andreas Mohni avec des produits boulangers à base d’épeautre.

« C’est dans ce pain que l’on trouve nos céréales »

Markus Gut et Andreas Mohni: « Nous avons des obligations envers nos clients. Nous ne pourrions pas arrêter sur un coup de tête. »

L’épeautre connaît un nouvel essort. A Knonau, les bonnes

tributeurs, je suis même capable de dire de quelles exploitations sont isrelations de voisinage et une dose de fierté professionnelle sues les farines que j’utilise », affirme chez les agriculteurs, les meuniers et les boulangers sont à Andreas Iten. Andreas Mohni fournit un motif supl’origine du succès rencontré par cette céréale. plémentaire: « J’apprécie le fait de pouvoir semer une culture particuboulanger doit lui aussi s’adapter à algré la proximité par raplière, qui est transformée en pain port à la grande ville de cette matière première. « L a farine dans le village où se trouve mon exploitation et que l’on peut présenter Zurich, la vie reste sereine d’épeautre et la farine de blé sont des aux enfants du village. » à Knonau, un village de 2000 habiproduits complètement différents » , tants. Les gens se connaissent encore Le nombre de fournisexplique le maîtreboulanger Andreas seurs de matière prebien et c’est ce qui a permis à « La transformation mière s’est élargi avec Iten. Pour la confecquelques personnes d’évoquer un de l’épeautre tion du pain, la farine l’arrivée d’un voisin et concept commercial lors d’une fête implique beaucoup d’épeautre coûte netde collègues d’Andreas de village. C’est en effet à cette occad’habileté sion qu’Andreas Mohni, qui habite le tement plus cher que Mohni. Markus Gut, le manuelle » hameau de Baaregg où il exploite un la farine de blé. « L e second agriculteur, est Andreas Iten, petit domaine agricole, a demandé à prix n’est cependant le troisième expert en maître boulanger Andreas Iten, le boulanger du village, pas le facteur le plus épeautre au sein du s’il pouvait lui livrer de la farine important. Les capacités artisanales groupe interrogé. « J’ai été approché d’épeautre. Deux ans plus tard, c’était du boulanger et le temps supplémenpar Andreas Mohni et Andreas Iten. taire à consacrer aux diverses étapes chose faite. L’épeautre s’intègre bien dans ma rotation. Sachant que l’on manque de de travail jouent un rôle encore plus matières premières pour préparer important. Le boulanger et son proDes difficultés surmontables ducteur d’épeautre ne se sont toutedes produits boulangers à base L’épeautre requiert plus d’attention fois pas laissé impressionner par ces d’épeautre, il est judicieux de se lanque le blé. D’un point de vue organisationnel et technique, le moulin doit cer dans cette culture. L’épeautre est soi-disant difficultés. « Les boulangers être prêt à transformer l’épeautre. une spécialité qui est bien adaptée à souhaitent contribuer à une alimentation saine et dont la provenance est Cette céréale requiert également danotre région. » vantage de place lors du stockage. Le Manuel Fischer, LID claire. Contrairement aux grands dis-

M Ensemble, on arrive à atteindre des objectifs élevés La collaboration offre de nombreux avan­tages dans le domaine des achats, de la production ou de la commercialisation. Les agricultrices et les agriculteurs collaborent toujours plus ensemble conformément à la devise « ensemble, c’est plus facile ». Sur www.lid.ch vous trouverez des contenus supplémentaires à propos du présent article (uniquement en allemand). 70

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Vie quotidienne

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typiques et toutes ses particularités, l’Irlande invite à la découverte. La convivialité et l’ouverture des Irlandais ne sont pas une légende et contribuent lagement à la bonne réputation du pays. A travers cette excursion de la Revue UFA, découvrez de nombreux aspects de ce pays féérique: sa population, ses paysages, son agriculture et sa culture. Détails et inscription sur www. revue.ch, Service des lecteurs, ou au numéro 041 500 25 16. Agrar-Reisen

Fruit de l’année Fructus, l’association pour la sauvegarde du patrimoine fruitier, a désigné la Quetsche de Bâle variété fruitière suisse de l’année 2018. La Quetsche de Bâle, un type de pruneau, dont la première description pomologique remonte au XVII e siècle, s’est fortement développée en Europe centrale en un grand groupe va-

riétal avec d’innombrables types. La Quetsche de Bâle, d’un calibre plutôt petit et qui arrive à maturité seulement à partir de la mi-septembre, se distingue par un bon équilibre entre sucre et acidité, ainsi qu’un excellent arôme. Les fruits se détachent bien du noyau et ne se désagrègent pas à la cuisson, ce qui en faisait jadis un fruit de conserve très apprécié. Les Quetsches de Bâle séchées font partie des meilleurs fruits secs. Fructus

Consommateurs fidèles aux vins suisses En 2017, un total de 249 millions de litres de vin indigène et étranger a été consommé en Suisse. La part de marché des vins suisses se maintient à 35 % en dépit d’une baisse de la consommation, car ce recul touche également les vins étrangers avec juste 163 millions de litres consommés. En raison des conditions climatiques extrêmes (gelées nocturnes en avril et sécheresse en été), la production de vin suisse s’est montée à seulement 79 millions de litres, la plus faible quantité observée depuis 1978. Ainsi, tout comme en 20132015, moins de vin suisse a été encavé que ce qui est normalement consommé. La consommation de vins suisses se monte habituellement à 100 millions de litres. Agroscope

Pia Amstutz-Grädel

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500 g de fraises 1 c.s. de sucre glace 1 c.s. de jus de citron Sauce 2 c.s. de crème fraîche 1 c.s. de yogourt nature 2 brins de menthe fraîche 20 g de sucre glace 2 c.s. de jus de citron

Photo: Pia Amstutz-Grädel

Hacher finement les feuilles de menthe, bien les mélanger avec les ingrédients prévus pour la sauce, couvrir et conserver au froid pendant la nuit. Laver et parer les fraises puis couper en fines tranches. Faire mariner dans le sucre glace et le jus de citron puis répartir dans de petits bols. Verser la sauce par-dessus et décorer avec une feuille de menthe fraîche. www.inforama.ch

Pa r t i c i p et gagn ez ez ! Tirage au sort… La Revue UFA offre par tirage au sort cinq linges de bain «mouton» de la série Edition spéciale. A la piscine, au sauna ou dans la salle de bain, ce petit mouton dégourdi mettra de la bonne humeur où qu’il se trouve. En cadeau ou petite attention, ce linge fera sourire à coup sûr. Envoyez un SMS avec la mention KFL LID, votre nom et votre adresse, au no 880 (1 fr.). Le délai de participation est fixé au 30 juin 2018. Les conditions de participation se trouvent sur www.revueufa.ch. Conditions de participation et gagnants www.revueufa.ch

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Milchtank Alfa Laval, 650 l, guter Zustand  055 210 83 01 oder  079 259 18 67 Luftsitz Grammer / Fendt, neu, inkl. Sitz­ heizung, Niederfre­ quenzfederung, Konso­ le für Joystick, Komfort MFA Verstellung, Fr. 1050  079 113 95 05 Rübenhackbalken, 6-reihig, 50 cm, 6 Par­ allelogrammkörper mit je 3 Gänsefusshacken, Fr. 800  052 680 18 58 Tannenbretter, roh, 30 mm; Elektromotor, 7.5 PS; Pfähle, 1.5 m, Ø 10 cm; massive Kunststoffkisten, 60 x 40 x 40 cm; Traktorenbrügli; Gitterpaloxen  052 232 22 69 Ladewagen Agrar LW270, sehr gepflegte Maschine in top Zu­ stand, war nur im Heu im Einsatz und ent­ sprechend mechanisch wenig beansprucht, stand immer unter Dach, Preisverhand­ lungsbasis Fr. 3600  079 501 96 16 Jauche-Schleuderfass, 4400 l, breit Verteilung wie Druck­ fass, sehr grosse Berei­ fung, Kunstofftank, Fr. 600  079 122 20 56 Heuroste aus Holz, gebraucht, 45 cm hoch, ca. 80 m², Fr. 15/m²  041 931 08 52 oder  079 482 98 31 Motorradroller Honda SGX 50, blau, wenig gebraucht, 07/15 vor­ geführt, sehr gepflegt, läuft immer, Fr. 700  034 431 27 61 Motofaucheuse Bu­ cher M500 avec ruban; tracteur Bührer, 54 CV, pour colllection, Fr. 1900  079 206 75 07 Rohrmelkanlage Nyfarm (Hektor) mit 3 Aggregaten, günstig  031 981 13 03 Bucher M 700, mit Bandheuer, Fr. 500, Raum ZH/ZG  079 513 22 48 Heizöltanks, 3 Stk, je 1000 l, stehend, günstig  079 568 10 06

4-Rad-Bockwagen wenig gebraucht  052 746 14 20 Kreiselheuer Pöttin­ ger, Arbeitsbreite 4.8 m, guter Zustand; Heuschwader, Ar­ beitsbreite 2.3 m, günstig; Mistladekran Leon, neuwertig  081 332 26 31 Ladewagen Mengele Quadro 210, 4 Schwin­ gen, 3 Messer, guter Zustand  079 706 15 63 Tapis roulant à barrettes Kunz 8 m de long trois vitesse, en excellent état, Fr. 1500  079/4163514 Eternit Wellplatten, Länge 2.5 m, Fr. 12./ Stk.; Staplerverlängerungen, Länge 2.5 m, Breite 0.2 m Tiefe innen 7 cm, Fr. 270  079 785 98 53 Ballenauflöser Fliegl, gebrauchter Siloballen­ auflöser mit Stützrad und diversen Extras, einsatzbereiter Zu­ stand, auch für kleine Traktoren ab 45 PS  079 482 81 51 Doppelräder System Müller 3 Arm, 9.532 zu Gr. 28 Zoll 14.928, Fr. 370  079 785 98 53 Désileuse à maïs Patz pour silo de 4-5 m de diamètre, machine en bon état, Fr. 2900, Silo d’intérieur en bois, D 4 m, H 6 m  079 307 30 72 Diverse Traktoren: Bührer UM 4 Spezial Bauj. 56, mit Mähbal­ ken Fr. 1200, Bührer BF 4 Bauj. 51 Benzin Petrol 50 PS mit diver­ sen Teilen Fr. 950; Vevey 583 Bauj. 57; Mot. Perkins mit Hyd­ raulik Fr. 980, Same Minitaurus 60 Bauj. 82, 4983 Betr. Std., mit Doppelwinde und Polterschild Fr. 4800; bitte auf Anrufbeant­ worter sprechen  044 867 30 84 Einachsmäher Scheer R1 Baujahr 1945, frü­ here Restauration, Fr. 500, mit Aebi Gabel Heuwender Fr. 800;Transporter Tiger Trac 4 RT Baujahr 1968, unrestauriert Fr. 850; Bob Cat 533, Antrieb demontiert, Preis nach Angebot, bitte auf Anrufbeant­ worter sprechen.  044 867 30 84

Motorrad/Roller 125 m³, guter Zustand  079 510 49 78 oder luki.mueller@gmx.at Brennholzfräse mit Rolltisch, Blatt 570 mm, Schnitttiefe 22 mm, Motor und Schalter, fahrbar, Räder und Deichsel  052 745 19 23 oder  079 288 68 09 Ferguson 3085 100 PS Allrad, Std. 4490, mit Daynahift Getriebe, Bereifung neu; Kreiselegge Lely, 3 m, mit Stabpackerwalze; 1 Satz Doppelräder 12.4 x 36 System Mül­ ler; 1 Satz Pneu 540/65R34 540/ R24 Conti Ac  052 680 19 90 Busatismähwerk zu Rapid MT 300, Fr. 1200, Kt. BE  079 624 53 91 2 Frontgewichte für 3 Punkt, 380 u. 580 kg  041 741 23 73 Bergmäher Rapid 303 mit 1.6 m Mähbal­ ken und Gitterräder, Fr. 1800  079 262 39 62 Aluminium Stallfenster, Isolierverglasung, Mauerlichtmass B 1650 mm / H 905 mm, Alu-Fenster, Aussen­ mass B 1647 mm, H 880 mm, mit Alu Fens­ terbank 150 mm, die oberen beiden Flügel sind kippbar und fest­ stellbar, Kt. SZ  041 811 82 57 Von Betriebsaufgabe Tränkefass 800 bis 2000 l, bis Fr. 1500; Schaufel- und Flügelrührwerk Fr. 2000; Güllenmixer mit Seilzug Fr. 500 - 1400; Düngerstreuer, neu­ wertig, Fr. 850; Futterwagen Geba, Fr. 350; Kreiselschwader, 5.2 m breit, Fr. 1400; Kreiselheuer, 5.3 m, Fr. 1200; Melkmaschinenpumpe und Melktank, Fr. 800; Rührmixer an Zapfwelle, Fr. 1000; Güllenwerfer Fr. 400; Opel Vectra, Jahrgang 1998,Zahn­ riemen und Bremsen neu, Fr. 700  079 413 01 61 oder  041 910 35 73 Generator 30KVA Diesel, Fr. 3500  079 630 08 28 oder tkcgmbh@gmail.com

Abruffütterung Vario Feed Huber/Schauer, 4 Pl., Jg 2003, Silo 6 t, Stahl innen, Breiauto­ maten Zanomix und Jetmix  079 780 34 32 Stabkettenförderband, 7.2 m, mit Sortier- und Absack­ zubehör; Heugebläse Zumstein, 15 PS  079 629 45 55 Kleiner Dosierwagen zum Mais eingrasen und gleich füttern, austragen vorne links, günstig  079 378 56 74 Occ. Rundballenpresse Combi Mc Hale F 550 / Göweil 5040, 23 Messer Rotor, ein­ satzbereit  079 299 45 69 Hinterachs zu Motrac, 12 PS, Ritzelantrieb und Zapfwelle, 2 Felgen und Pneu, eine Bremstrommel fehlt, Fr. 600  079 445 61 28 oder kobi.oertle@gmx.ch Heugebläse Stabag Turbo 400, 11 KW Motor, guter Zu­ stand; Querzubringer Stabag, robust gebaut, guter Zu­ stand, wenig ge­ braucht, B 2.6 m; Kartoffeln Ditta, 4 Palloxen, gelagert in der Kühlzelle, Preise auf Anfrage  079 217 64 89 Düngerstreuer Bog­ balle, Einscheiben­ streuer, einsatzbereit, Fr. 200  076 453 42 00 Schneepflug Müller, mit Stützrollen, hydr. schwenkbar, anbauen über Accord Dreieck, Breite 2.1 m, Fr. 650  079 344 77 08 oder buet85@bluewin.ch Metrac 3003 mit Bandheuer, sehr guter Zustand; Jauche-Mixerpumpe, wenig gebraucht, wie neu  055 283 11 32 Kreiselmäher Class Corto 210, in super Zustand, seit zwei Jahren nicht mehr benutzt, Fr. 3000  079 585 26 32 Kratzbodenwagen Krüger, 300 x 174 x 50 cm, nur 125 cm Beladungshöhe, ideal für Obst, Futterrüben, usw., Ber. 10.0/75-15, Fr. 400, Kt. TG  052 376 11 52

Dezimal-Schiebewaage, schön, auch als Deko möglich, Fr. 250  078 861 18 52 Subaru Outback Kombi, 3 l, H6, Jg. 99, 240 000 km, 8-fach bereift, Bremsen und Auspuff neu, frisch ab MFK, Fr. 3900  078 620 15 46 Futterschieber Drei­ rad-Rasentraktor m. 23 PS, neuer Motor, sehr wendig, Hydro­ stat, Fr. 4500; Kehrmaschine Hako Hams­ ter, 800 V,Benzin­­motor, Fahrantrieb vor- und rückwärts, Arbeitsbrei­ te 81 cm, ab Service, Fr. 1100; Rasenmäher Toro mit Alu-Gehäuse, 48 cm, wie neu NP Fr. 1475 / VP Fr. 590, Bilder per Watsapp oder Mail  078 744 30 32 Elektro-Silogabel für Grasssilo, Entnahme im Hochsilo  079 307 35 92 Kartoffellegeautomat Gruse, 4-reihig, grosser hydr. Kippbunker, 1000 kg, Beizeinrich­ tung Lechler, elektr. Intensivrüttler, Schar und Legegurten neu­ wertig, Fr. 5800, inkl. Frontfass und Pumpe  076 540 50 69 Furchenführer/Furchenweiser Anliker Profi zum Kartoffeln graben, auch für Hang­ lagen und Fahren aus­ serhalb der Furche geeignet, luftbereifte Räder, Fr. 200  076 540 50 69 2 Traktorreifen Taurus 480/65R24, neu, Fr. 440/Stk  078 690 24 25 Maissämaschine John Deere 1240, 4-reihig gezogen, Lager müss­ ten ersetzt werden, günstig  079 230 32 02 Kreiselheuer Kuhn, 2 Kreisel, für 3 Punkt, in sehr gutem Zustand  079 230 32 02 Schubstangenentmistung, 45 cm breit,19 m lang, Teile 5/5/6/3 m, 8 Jahre gebraucht, Fr. 570 abgeholt  071 642 21 60 oder  077 483 64 02 2 Kompletträder Vredestein, Dimension 15.0/55-17, 6- Loch, 10 Ply, guter Zustand (ca. 70% Profil) Fr. 580  079 501 96 16 77


Petites annonces TECHNIQUE AGRICOLE à vendre

Kreiselheuer Pöttinger Hit 47N, 3-PunktAnbau mit Tastrad, hydr. aufklappbar, ideal für Terratrac oder kl. Traktor, sehr guter Zustand, Fr 2400  079 510 50 64 Traktor Massey Fergu­ son 365, 4 Rad-An­ trieb, 12/12 Getriebe, super Zustand  079 622 45 82 Schneckenpumpe, guter Zustand, günstig  079 245 11 39 Güllenschneckenpumpe mit Elektromotor, 90 m³, günstig  079 245 11 39 Motor Honda 13 PS zu Rapid oder Aebi, günstig; Motor Maag zu Rapid oder Aebi  079 245 11 39 Motormäher Rapid 505 mit Hondamotor  079 622 45 82 Kleine Rundballenpresse für Motormä­ her oder Zweiachsmä­ her, günstig  079 245 11 39 Gummiförderband, 9 m, fahrbar; Ballenförderband Fermec  079 426 06 35 Bergmäher Reform M3D, 11 PS, End­ schneiden B 1.9 m, Doppelrad, Stunden­ zähler, neue Messer, Fr. 3900  079 222 55 01 Motoculteur Agria, neuf, Typ 3100, moteur Honda, traction av roues  079 640 94 65 ou  021 907 22 39 Autoanhänger mit Holzaufbau, L 2.00 m x B 1.30 m, Fr. 400  034 431 27 61 Säkombination 3 m; Mähwerk Superior 212; Ketten-Stabförderband,10 m, Elekt­ ro- und Zapfwelle; Stabkrümler 3 m; Kornwagen 6 t, ein­ achsig; Kornwagen 6 t zweiachsig; PlattformAnhänger, L 4.5 m, B 2 m, H 0.7 m  079 324 87 74 Ballenlader für Drei­ punktanbau, hydrau­ lisch angetrieben, guter Zustand, günstig  079 642 25 31 78

Kunststofftank für Diesel- oder Heizöl, mit Wanne, 2000 l, wie neu, gereinigt  079 812 98 66 Subaru Impreza Tur­ bo, 8-fach bereift, MFK 12.2017  079 133 07 80 Superschwader mit Gummiringen, Zinken­ halterung; Tränkewagen mit 1000 l Tank und Trog mit Schwim­ mer; Wiesenegge, 5 m breit; Kolbrührwerk mit 10 PS, Elektromo­ tor; Heubelüftüngsventilator Radial, ca. 15 PS; ca. 2000 Stück Doppelfalzherzziegel; ca. 500 Stück Pfannenziegel; Rückentanse, ca. 15 l fassend, aus Messingblech; Brücke an Traktor Hürlimann D70, D90 passend; Messerschleifmaschine für Motormähermesser von Röthlisberger Bern; Druckfassachse mit Räder 20.0/70/508 12ply, Vredestein Flo­ tation+  071 393 23 85 oder  079 938 38 03 Bergladewagen Pöt­ tinger, guter Zustand, günstig; VW Golf 6, 1.4 l Benzin, super Zustand, ab MSK; Rapid 505, mit Dop­ pelrad; Honda, 13 PS Motor, günstig  079 154 41 97 Melkstand Westfalia, 3er Tandem; 20 Liegeboxenbügel  078 722 06 08 Kratzbodenwagen Krüger, 300 x 175 x 50 cm, nur 125 cm Beladungshöhe, ideal für Obst, Futterrüben usw. Ber. 10.0/75-15, Fr. 400, Kanton TG  052 376 11 52 Kleinballenpresse New Holland 376  078 635 64 28 Heugebläse Stabag Bison S, Fr. 500  078 635 64 28 Tischbohrmaschine Pro Mac 370E MK2, 12-tourig, Schnell­ spann-Bohrfutter  078 635 64 28 Doppelräder System Schaad, 12.4 32  079 249 21 62 Doppelräder Schaad 10-15, waren an Lade­ wagen  079 249 21 62

1-Schar-Pflug Alt­ haus, Fr. 50  079 624 53 91 Tandemkipper Marolf Alu,13 t, Kverneland­ pflug 3-Schar F8 NonStop  079 422 30 55 Elektrokochfeld zu Tibaherd, neuwertig, 3 Jahre alt, Preis Fr. 200  079 600 20 05 TECHNIQUE AGRICOLE rechercher Mostpresse oder Mostfritz  056 243 10 93 oder  079 724 56 44 Kartoffel Vorkeim­ harassen aus Plastik  079 323 23 40 Traktor Ford Select-ospeed  079 472 55 17 walterschluep@ windowslive.com Tracteur Ford Select-ospeed  079 472 55 17 Ladewagen Mengele, gross, mit Tandemach­ se zum Heuen, auch defekt  079 482 81 51 Heizöl- oder Dieseltank, 2000 l, Kunst­ stoff, mit 100 % Auf­ fangwanne, Kt. BE  079 328 76 63 Türen für Reform Muli 660  079 446 52 26 Kräftiger Wiesenstriegel, mind. 10 mm Zinken, einsatzbereiter Zustand  076 521 74 55 Wiesenegge, klapp­ bar, 4 m  031 809 26 12 oder  079 739 18 09 Traktor und Motormäher, günstig, auch defekt  044 935 19 70 Seilwinde; Holzspalter; Schneepflug zu Motormäher, evtl. mit Motormäher  044 935 19 70 Güllewerfer Fankhau­ ser, hydraulisch, mit verstellbarem Schwenkwinkel  077 443 58 00 Mähbalken und Anhänger/Triebachsan­ hänger zu Rapid 606, Raum Winterthur  079 760 06 96 oder fabian@schoellhorn.ch

Kipper Marolf  079 510 50 64 Alte Töffli, Mofa auch defekt  079 510 50 64 Generatoren ab 6KVA  079 630 08 28 oder tkcgmbh@gmail.com Falttor, ca. L 4 m x B 4 m, evtl. mit Tür  079 754 15 07 Komme im Sommer in die 3. Oberstufe und möchte gerne als Ab­ schlussprojekt ein (ur-) altes Mofa (Töffli) für mich restaurieren. Haben Sie ein solches und können es mir abgeben, würde ich es gerne übernehmen. Möglichst alt und Zustand egal. Würde auch gerne Einzelteile zu alten Mofas über­ nehmen.  078 790 44 83 Frontgewicht zu Büh­ rer, original  079 445 61 28 Marolf-Kipper  079 445 61 28 Güllenmixer, elekt­ risch, Vacutech Somag oder ähnlich  079 510 50 64 Motorrechen Agrar, Hydraulikmodell mit Fronttastrad, gut erhalten  055 283 01 92 Allradantrieb und Sturzkabine zu Bührer Traktor  079 510 50 64 2 Kompletträder für Ladewagen, 35 m³, Dimension 480/45-17, 6-Loch, Einpresstiefe 23 cm, guter Zustand  079 501 96 16 Stützrad für älteren Kverneland 3-Scharpflug, TG  079 395 43 70 Güllenpumpe zum Umpumpen  079 501 96 16 Holzbearbeitungs­ maschinen und Werkzeug, ev. ganze Werk­ statt  079 510 50 64 Zapfwellenrührer, gut erhalten, ca. 4 m lang  052 680 18 58 Occ. Tandem- oder Einachs 3-Seitenkipper, kein LKW  079 278 45 31

TECHNIQUE AGRICOLE à donner Rübenbröckler Zum­ bült, mit Reinigungs­ walze; Sämaschine Nodet, 15 Schlepp­ scharen; 1-Achsanhänger, Holzbrücke m. Holz-Seitenladen, 8 m³  079 706 15 63 4-Rad Wagen, Berei­ fung 750 x 20 mit Holzbrücke 1.65 x 4.30 m, Bänne Nutzlast 5 t, Region SO  032 641 21 29 Ladewagen Pöttinger Ladeprofi 2 gut erhal­ ten, eisatzbereit 28 Messer, Bereifung 15.0-55-17 wegen Betriebsaufgabe abzu­ geben  079 295 67 77 Obstharassen, Holz, 60 x 40 x 32 cm, à Fr. 1; Holzpaloxen SBB, 120 x 80 x 75 cm, à Fr. 14; massive Baumleitern, 16 - 22 Spros­ sen, à Fr. 3 pro Sprosse  061 841 10 28 IMMEUBLES offre Elektro- und InfrarotHeizungen, bis 50 % Rabatt, niedrige Ener­ gie, Alt-Neubau, Lief. Mon. schweizweit, Infokatalog  044 586 07 00 ANIMAUX à vendre Nora, Fr. 5300, versich. Fr. 6000, hübsche braune Freibergerstute, geb. 25.05.2013, Stockmass ca. 152 cm  079 678 59 85 2 Warmblut Pinto, Scheck bis schwarz, 2010 und 2013  032 438 83 16 Grosse Schweizer Sennenhund Welpen  076 321 19 55 2 Zebu w, 1 Jahr / 9 Monate, Fr. 1600, Altikon  079 107 53 74 Schöne Burenziegen mit Gitzi, mit Ausweis  079 752 49 02 ACCESSOIRES POUR ANIMAUX à vendre Occ. Kreislauf Heizgerät, Suevia Pulstro­ nic Mod. 313, 3000 W

JAY-LOR A 100 Jg. 2016 2 vertikale Mischschnecken mit Schneidmessernn elektronische Waage, hydr. Fahrantrieb, Allradantrieb, Volumen 3.0m3 CHF 25‘500 Agro-Technik Zulliger GmbH 6152 Hüswil Tel. 062 927 60 05 www.agropool.ch, Nr. 7994

/ 230 V, Fr. 290  079 313 32 56 oder  061 991 01 76 Grüne Matten für Kühe, 4-jährig, 12 Stk. 120 x 185, 20 Stk. 110 x 185; Gummimatten Kryburg 5 Stk à Fr. 70; Sacksilo, 2 t ohne Gestell, mit Aus­ laufschieber Fr. 200; Tränkefass Geba, 500 l, Strohstopp Rohr klappbar, ca. 30 lm; Kartoffelsetzgerät, 2-reihig, Fr. 50  079 330 83 82 Schiebbarren Eiche, guter Zustand, für 7 Stück, Breite pro Platz 111 cm  079 655 24 52 Rohrschellen und Rohrbriden, Rohre 2 Zoll, 1 1/4 Zoll und 51 x 0.85 cm, 1 1/4 Zoll; Gussharnrinnendeckel, 20 x 50 cm  032 381 11 10 Occ. Schweinefütterungsanlage Aerni mit Poco 20 Computer, 600 l, Stande mit Waa­ ge und Pumpe, 11 Ventilen und Lei­ tungen, 6 t, Mehlsilo mit Schnecke dazu, alles gut erhalten, ist noch bis Feb.18 in Betrieb. Gitter und Tröge auch noch vor­ handen  078 817 60 22 Pendel Kuhbürste, 220 V, zum Aufhängen, 4 Jahre gebraucht  077 464 35 74 Milch-Tauchkühler Ringverdampfer Uni­ versal, 380 V, Fr. 500  079 746 38 15 Alu-Schiebetüre Stal­ lag, 90 cm x 200 cm, REVUE UFA 6 | 2018


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Impressum Revue UFA Périodique spécialisé des membres des LANDI. Les nu­ méros 1, 3, 5, 7-8, 9 et 11 sont accom­pagnés du LANDI Contact, compris dans l’abonnement. LANDI Contact: ISSN 1420-5106. Editeur fenaco société coopérative, Erlachstrasse 5, 3001 Berne Coéditeurs LV-St. Gallen et GVS Schaffhouse. La participation des éditeurs à d’autres entreprises est indiquée dans les rapports de gestion respectifs, disponibles auprès de la maison d’édition.

Adresse édition/rédaction Revue UFA, Theaterstrasse 15a, 8401 Winterthour Rédaction Tél. 058 433 65 30 redaktion@ufarevue.ch Markus Röösli, (directeur de publication), Jean-Pierre Burri, Sandra Frei, Gabriela Küng, Cyril de Poret (resp. édition française), Verena Säle, Sarah Sinn, Anne-Marie Trümpi. Graphique/Layout Rainer Paberzis, Andri Cavegn, Matthias Lutz, Stephan Rüegg, Chantal Udry

Edition/Abonnement Tél. 058 433 65 20 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Markus Röösli (directeur de publication), Fabienne Elmer Saliha Seger Prix de vente Gratuit pour les membres des coopératives agricoles. Les personnes abonnées à la Revue UFA acceptent que leur adresse postale soit utilisée et commu­ niquée pour des envois ciblés. Si les abonnés désirent que ce ne soit pas le cas, leur adresse peut être bloquée chez l’éditeur.

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Nombre des lecteurs 234 000 de langue allemande 188 000 de langue en française 46 000 MACH Basic 2018-1

Tirage Abonnements membres 71 288 en allemand 59 269 en français 12 019 (contrôlé REMP/FRP en 2017) Nombre d’exemplaires 73 274

Impression Print Media Corporation, CH-8618 Oetwil am See La reproduction de tout ou partie d’article ou de photo est soumise à

un accord ex­près de la rédaction. Les articles de la rubrique «Know-how» sont des PR ou des publireportages sur des entreprises et leurs produits. Papier Imprimé sur du papier Perlen­top Satin 60 g/m2 avec certificat FSC- et PEFC.

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